Li.Lac est le moyen le plus rapide et le plus simple de prendre soin de l’hygiène des micros par une exposition contrôlée à la lumière ultraviolette à l’intérieur d’un rack professionnel 19″ 3U robuste et prêt pour la route.
Une fois placés sur la grille en acier inoxydable et la chambre d’exposition fermée, le processus peut être lancé. La grille peut accueillir jusqu’à trois micros ou émetteurs portatifs. Il est également possible de désinfecter d’autres articles comme les casques, les micros-cravates, les packs etc.
Une sélection de mini capteurs prêts à prendre leur douche d’UV-C.
Un cycle de désinfection prend 5 à 10 minutes, bien que 2 minutes supplémentaires de préchauffage puissent être nécessaires dans le cas de lampes UV-C froides.
Les deux lampes UV-C précisément conçues pour rayonner à 254nm et cachées derrière un écran de protection
La chambre d’exposition est équipée de miroirs UV-C personnalisés sur toutes les parois pour une distribution optimale de l’énergie des deux lampes germicides UV-C de 16W et 254nm, offrant une longue durée de vie, une haute efficacité et ne dégageant pas d’ozone.
L’état de la lampe est contrôlé pour vérifier et assurer son bon état de marche et un interrupteur de sécurité coupe immédiatement l’appareil si la chambre UV-C s’ouvre pendant le cycle de nettoyage.
Le code couleur on ne peut plus intuitif
Li.LAC est doté d’un panneau de commande intuitif avec un affichage couleur :
Violet = la désinfection est en cours et les lampes UV-C sont actives
Vert = désinfection terminée
Rouge = erreur (chambre ouverte trop tôt ou défaut de la lampe UV-C)
Efficacité
Les départements de génie biomédical et de microbiologie médicale et prévention des infections du centre médical universitaire de Groningen (UMCG) ont mené des études scientifiques complètes pour évaluer l’efficacité de Li.LAC.
Le rayonnement UV-C à l’intérieur de Li.Lac, en aucun cas homogène et offrant, au contraire, la plus forte exposition à la grille et à la mousse des micros, un nid de bactéries et microbes bien connu.
Des virus ont été pulvérisés comme si l’on chantait dans le micro. Les résultats montrent une réduction de 99,3 % de la charge virale sur des micros fortement contaminés (y compris la grille métallique et la mousse en dessous) après 10 minutes d’exposition à l’intérieur de Li.LAC. Pour une preuve supplémentaire d’efficacité, cliquez sur ce lien
Impact à long terme de la lumière UV-C
Toute procédure de nettoyage intense (eau et savon, alcool ou lumière UVC) a un effet à long terme sur les matériaux utilisés dans ou sur les micros. Différents types de plastiques et l’aspect extérieur (couleur / brillance), en particulier, peuvent être altérés ou dégradés par un « nettoyage excessif ».
De nombreux tests avec différents micros ont été réalisés à l’intérieur de Li.LAC pour évaluer l’impact à long terme de la lumière UV-C. Les résultats montrent que l’effet de vieillissement induit par la désinfection est négligeable par rapport au vieillissement normal des micros dû aux impacts mécaniques, à la saleté, à l’humidité, etc.
Ci-dessous, deux exemples parmi un nombre très important de tests effectués par le fabricant et prouvant que les matériaux, membrane comme mousses, peintures et plastiques divers, résistent très bien au rayonnement contrairement aux micro-organismes visés par la lumière UV-C. D’autres références de capteurs statiques ou dynamiques, miniature ou à large membrane testés dans les mêmes conditions, prouvent l’innocuité des cycles de désinfection.
Li.LAC est conçu et produit en Allemagne et distribué en France par Rock-Audio.
La marque américaine nous propose un joli spot à couteaux motorisés riche en effets, ultra-compact et léger, destiné au touring, utilisant un moteur led de 290 W. Décortiquons la bête!
La machine est esthétiquement très réussie. Elle allie la finesse et le côté un peu « ramassé » d’un appareil dont les volumes ont été étudiés pour prendre le moins de place possible. Seule petite entorse aux courbes harmonieuses, les poignées latérales repliables des bras, empruntées aux flight-case, et montées sur de nombreux produits High-End depuis un moment.
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Effets créés avec le Lonestar.
L’étroite base de forme carrée aux bords adoucis est équipée de deux grosses poignées qui permettront de manipuler l’engin sans difficulté d’autant que la tête se verrouille en pan et tilt par loquets. Son poids plume de 22 kg (pour une machine complète de ce type c’est vraiment bien !) est un sérieux avantage et va être apprécié des utilisateurs.
Zoom
Mesures photométriques
Quand le projecteur est sollicité à pleine puissance l’atténuation de l’éclairement lié à l’échauffement, autrement dit le derating, est de 6,5 % ce qui est très bon pour une machine aussi compacte et témoigne de la bonne gestion de la température de la source. L’éclairement se stabilise en 5 minutes.
Côté lumière, cette machine, équipée d’un moteur de leds blanches de 290 W, produit en sortie un flux d’environ 12 000 lumens, avec un CRI natif de 73. Un filtre interne permet de faire grimper le CRI à 88 si besoin. Le faisceau ouvre de 7° à 55° au net et il sera possible d’aller un peu plus loin encore (jusqu’à un petit 4° en serré et un gros 57° en large) hors des limites du focus totalement au net. La température de couleur du faisceau délivré est de 6800 K. C’est une machine qui conserve admirablement le même flux quelle que soit l’ouverture du zoom.
Le plus petit net
Faisceau 20°
Faisceau large
Dimmer
Le dimmer répond très bien, il est fluide et permettra finement de jouer à toutes les intensités. que ce soit en gradation ou en strobe, on est sur une variation électronique, donc extrêmement contrôlée et exempte de contraintes mécaniques, comme sur toutes les machines à Led de ce type.
Un kit de gobos ultra-polyvalent
Le kit de gobos de notre Lonestar est intelligent. Il n’y a qu’une seule roue de 9 gobos, tous tournants et indexables. Tous les gobos choisis en standard dans l’appareil offrent des possibilités réellement séduisantes et une grande variété de faisceaux possibles.
Que ce soit en projection, en volumétrie ou en textures, absolument tout le monde devrait trouver son bonheur. La fameuse barre tournante, toujours efficace est là. Le cône également, la passoire multitrous avec un bel équilibre entre finesse et luminosité est également de la partie, etc. Je le kiffe ce kit de gobos !
La roue de gobos.
De plus certains gobos sont en métal, donc n’engendrent pas l’effet yellow-shift (phénomène créé par une réflexion interne entre le revêtement des gobos en verre et les sources à LED qui abaisse la température de couleur).
La roue d’animation.
L’absence de dispositif particulier pour venir contrer ce phénomène n’est pas vraiment un souci sur le Lonestar. Il semble optiquement très bien géré car c’est peu perceptible à l’œil. On perd un petit millier de kelvins dans le pire des cas. Une roue d’animation défile en continu de haut en bas, dans un seul sens mais dans les deux directions, en index ou en défilement. L’image est très intéressante et se présente sous la forme d’un mélange de stries assez variées qui produisent un faisceau très ciselé. Focalement il ne sera pas possible d’envisager de la mixer avec la roue de gobos. Par contre, les effets de morphing en passant de l’un à l’autre sont particulièrement efficaces. La plupart des gobos étant assez lumineux, pour le coup ça sera vraiment exploitable en show.
Les couleurs et ETC, une histoire d’amour…
Les couleurs sont très belles, et on sait à quel point ETC est à cheval sur la qualité de ses couleurs. La trichromie est efficace sur toutes les teintes, même les plus compliquées à obtenir. Et on peut notamment parler des ambrés ou du rouge que je trouve personnellement tout à fait convaincants.
Couleurs trichromie CMY.
Evidemment, en faisceau serré, et suivant les différents choix de focus, les teintes utilisant plusieurs groupes de drapeaux ont tendance à laisser apparaître un peu les traces de leur mélange sur le bord du faisceau sur le premier mètre après la sortie de lumière.
C’est assez classique sur ce genre d’engins, et si la plupart des utilisateurs remarquent le phénomène lors d’un essai en showroom, ça ne pose en réalité aucun vrai problème à l’usage. Il suffit de jouer avec les paramètres de zoom et de focus pour trouver un angle et une focalisation qui conviennent ET pour l’éclairage souhaité ET pour ne pas voir de trace de mélange. Donc globalement la trichromie est vraiment une réussite.
Deux filtres CTO, un full et un demi, sur la roue de couleurs permettent de raccorder des teintes halogènes et chaleureuses. Il faut bien le dire, ces deux CTO sont magnifiques et ultra-efficaces. Pour ceux qui ont besoin d’un CTO linéaire, High End a créé un canal de CTO qui permet de passer de 6800 kelvins à 3200 K par le jeu de la trichromie CMY. La teinte est chouette aussi mais gourmande de lumière.
Filtres CTO (roue de couleurs).
Les teintes franches et tranchées des filtres de la roue de couleurs à 10 positions sont d’ailleurs aussi très efficaces. Le choix de leur organisation sur la roue permet de faire de très beaux mélanges bicolores. Optiquement là aussi c’est très réussi car on a un résultat parfait de douceur de transition entre deux couleurs consécutives dans un mélange assez progressif, ou la franchise d’une focalisation assez proche du net pour rendre les deux couleurs parfaitement visibles et distinctes. C’est sur cette roue que se situe le filtre visant à augmenter l’indice de rendu des couleurs.
La roue de couleurs.
Le Lonestar est équipé de 2 prismes indépendants et mélangeables. Le premier est un 6 facettes disposées en étoile, le second est un linéaire à 5 facettes. Chaque image dupliquée par ces deux prismes est très propre. On peut juste constater que la partie extérieure du faisceau est un peu mangée par le rebord physique de la tête. Rassurez-vous, ce qui passe produit de beaux éclatements de lumière.
Les prismes tournants.
Les deux frosts sont indépendants et eux aussi superposables. Il s’agit de systèmes sur potence à introduction latérale dans le faisceau, qui assurent des enclenchements très doux proches du fondu. C’est vraiment pas mal. Le frost léger sera très utile pour atténuer les bords d’un cadrage, ou une projection de gobo, le deuxième, un médium, est beaucoup plus prononcé, et le mélange des deux offre un frost puissant floutant totalement l’ensemble du faisceau.
Frosts sur découpe.
La découpe asservie
Notre Lonestar est donc équipé d’un système de couteaux motorisés. Un ensemble de 4 lames, à fermeture totale, montées sur une frame pouvant s’orienter sur 120°, c’est-à-dire ± 60°. La découpe est rapide et précise. Comme sur toutes les machines utilisant des couteaux sur 4 plans, la netteté n’est pas absolue sur les 4 bords, mais c’est parfaitement normal. La vélocité qui résulte d’un système où chaque lame voyage de façon parfaitement indépendante n’en est que meilleure pour les besoins d’une mise en lumière.
Utilisation de la découpe asservie.
Seul petit hic, là aussi assez courant sur des machines très compactes à zoom large, certaines découpes (souvent les plus proches de l’extérieur du faisceau) peuvent avoir les traits qui ont tendance à suivre un peu la courbure des lentilles… Classique, mais on ne peut pas exiger d’une machine qui tient dans la main, les performances optiques d’un train de lentilles d’un mètre de long… Sincèrement, le compromis est réussi.
Vidéo de présentation
Fabrication
Question construction, le Lonestar est rationnel et propre. Un simple tournevis permet d’ailleurs de démonter à peu près tout ce qui doit l’être pour des maintenances courantes ou même assez poussées. Les vis des capots de tête et des bras sont imperdables. Les capots sont retenus en sécu par une petite élingue qui se termine avec un mousqueton recouvert d’une petite gaine de silicone.
Dans la tête, à l’arrière, le module de leds, est emmuré dans un système de radiateur autour duquel sont déployés 4 ventilateurs. Deux au-dessus qui extraient l’air chaud du module, et deux au-dessous qui aspirent l’air froid. D’autres petits ventilateurs sur le côté de la tête, vers l’avant, s’activent à refroidir l’électronique située à proximité. La source, même s’il s’agit d’une opération délicate, est visiblement assez simple à remplacer.
La trichromie.
La trichromie est directement installée contre la sortie de lumière dont on distingue à peine l’optique. Il s’agit pour chaque couleur d’un ensemble de deux lames dichroïques qui circulent dans des glissières, et dont l’entrée le faisceau se fait par une découpe en « croissant de lune ».
Juste après la couleur, on trouve deux modules démontables. Le premier comporte la roue de couleurs, la roue de gobos, et la roue d’animation. Il se démonte en retirant 4 vis et en déconnectant une fiche Sub-D. Le deuxième module supporte les couteaux et l’iris.
Le module gobos / roue de couleur.Le module couteaux.
Les capots des bras donnent accès au tilt de la lyre, avec le passage des câbles vers l’intérieur de la tête, à la motorisation pan et tilt de tout l’engin. La courroie de tilt est emmurée derrière l’une des fameuses poignées « flight-case » solidement fixée sur l’armature des bras. Le côté socle, recevant la plaque avec l’axe moteur de pan, est monté sur un système qui maintient la courroie en tension à l’aide de deux gros ressorts. La roue crantée de repérage de positionnement ainsi que son capteur se trouvent sur ce même axe et sur cette plaque.
Les bras.
Dans la base, fidèle à la philosophie de toute la machine, ultra-compacte, on trouve l’alimentation à découpage des sources leds et de la motorisation, ainsi que la carte qui gère le menu, le DMX, et qui centralise les données de fonctionnement. Cette dernière est équipée d’une petite batterie pour configurer la machine hors tension.
Le panneau de connecteur et la base.
Sur la base on retrouve l’habituel panneau de connecteurs avec une embase True1 pour l’alimentation du projecteur. Elle est doublée pour alimenter d’autres machines (jusqu’à 5 Lonestar sur une ligne).
On trouve bien évidemment une entrée/sortie DMX XLR 5, ainsi que deux ports RJ45 pour la mise en réseau. Un port USB permettra de mettre à jour le software. De l’autre côté de la base, l’écran de configuration est accompagné d’un sélecteur 4 directions, plus un bouton central et un bouton « exit ». Ces boutons sont joliment incrustés dans une façade en lexan souple.
Installation sur un pont carré.
Sous l’appareil, on trouve les emplacements pour fixer les oméga d’accroche ainsi que l’anneau d’accroche de l’élingue de sécurité. Pour ce qui est de l’accroche (deux oméga sont fournis en standard), l’entraxe entre les crochets étant de 11 cm, il sera difficile d’installer la machine avec des clamps classiques sur la plupart des ponts triangulaires de type « 300».
Les jonctions ou simplement les espaces entre les entretoises tombent toujours où il ne faut pas… Et comme les oméga n’ont pas de système de déport possible, aucune solution de repli ne peut être envisagée… Sur du pont carré en revanche, ou sur une perche, aucun souci.
Contrôle et pilotage
En DMX, il y a deux modes de contrôle. Tous deux en 48 canaux. Hé oui ! Sur le coup, je n’ai pas compris la subtilité. Le mode de contrôle « Standard » contrôle indépendamment toutes les fonctions. Le deuxième mode, appelé « tri-fusion » permet la gestion des frosts en 16 bits, mais surtout, d’utiliser un troisième frost, en lieu et place du prisme linéaire, (attention, c’est en option sur commande chez ETC). Il s’agit d’un « heavy frost », très diffusant, et mélangeable avec les deux autres. Dans ce type de configuration, il ne vous restera que le prisme à 5 facettes en étoile, qu’il vous sera assez facile de remplacer par le linéaire en échangeant la verrerie si vous préférez ce dernier.
Les 48 canaux sont bien occupés, Certaines fonctions nécessitant de la précision sont déployées avec un canal « fine » permettant leur gestion en 16 bits, et un canal « gobo mode » pour sélectionner le mode de fonctionnement des gobos (en index ou en rotation continue par exemple). Notre Lonestar est équipé comme nous l’avons vu de deux ports RJ45 pour la liaison Ethernet entrée / sortie. Il est pourvu d’un système breveté, qui présente un by-pass bouclant le in et le thru en cas de disjonction, pour que les machines connectées derrière continuent à recevoir du data. Des mini-relais situés sur la carte qui gère le data, s’activent en cas de coupure de jus pour continuer à faire circuler le signal automatiquement. Bien vu. Du reste, l’engin fonctionne tout à fait classiquement en DMX, et il est contrôlable en sACN et en ArtNet.
En situation et pour avoir passé un peu de temps à « jouer » avec le Lonestar, je peux dire que nous sommes en présence d’une machine vraiment sympa. Elle répond très bien aux commandes, elle est très souple, rapide dans l’exécution de programmations d’effets particulièrement « snap » (à exécution « instantanée », en réalité, comprendre « au plus vite que la machine le peut »). Ses mouvements sont très propres, et ses réactions peuvent être aussi vives que douces et précises quand il le faudra.
Ce Lonestar est une superbe petite machine. Elle a tout ce que l’on peut attendre d’un projecteur asservi moderne, dans une version extrêmement compacte, légère, et qui n’en oublie pas la moindre once d’efficacité. Elle dispose entre autres d’une luminosité excellente pour sa puissance, d’une constance remarquable de son flux de lumière quel que soit l’angle d’ouverture du zoom, et d’une grande variété d’effets très efficaces.
J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir son faisceau dans tous les aspects sous lesquels il pouvait se présenter, et j’avoue qu’on est vraiment dans le domaine de ce que j’adore sur bien des points. Cette machine joue bien évidemment dans la cour des grands.
On aime :
Le faisceau
Les couleurs
Le kit de gobos
Les frost
Les dimensions compactes
On regrette :
Les omégas d’entraxe très serré et non déportables
Aussi discrète qu’efficace, la marque suisse continue à tracer son chemin dans des paysages de splitters DMX, de nodes Ethernet et de switches noirs et rouges. Robustes et fiables, les produits Swisson sont aussi connus et reconnus pour leur justesse : des solutions pensées à chaque point pour l’utilisateur, avec des fonctions simples et précises, dans un budget équilibré.
La gamme Swisson
Le stand Swisson au Prolight+Sound, un comptoir Suisse en Allemagne.
Si leurs fameux Splitters A/B garnissent de plus en plus les kits des prestataires, Swisson propose depuis 2001 toute une gamme de périphériques qui méritent l’intérêt. Ainsi, en plus d’une quantité de mergeurs et splitters DMX, la marque propose des solutions de DMX sans fil, des nodes Art-Net/sACN, des dimmers 1 voie, des outils de test et des switches standards ou préconfigurés, à l’image du XES-2T6, un modèle de simplicité dans le monde complexe du réseau AV.
Le point fort de Swisson ? Des fonctionnalités basées sur l’expérience utilisateur, comme cette communication RDM entre leurs nodes et leurs splitters pour afficher sur ces derniers le label de l’univers transféré par le node. Imparable, et transparent grâce au custom PiD géré par Swisson. Lors du dernier Prolight+Sound, Swisson a ajouté la carte ‘Installation’ à son catalogue, avec un node et une série de splitters au format DIN-rail.
Node XND-4D
Le node XND-4D et ses connecteurs PCB en vert.
Le XND-4D est un node Ethernet de conversion DMX, pour 4 univers Art-Net ou sACN. Chacune des 4 sorties se configure comme entrée ou sortie, est isolée optiquement, et dispose d’un connecteur de sortie au format RJ45 ou connecteur Terminal PCB.
Supportant les protocoles Art-Net versions 1 à 4, avec RDM, ainsi que sACN, le XND-4D se configure rapidement à partir de son menu intégré et sa molette, ou de manière plus détaillée via son interface Web. Les mises à jour s’effectueront aussi par ce biais.
Le boîtier, toujours aussi solide, se double d’une fixation DIN-rail et d’une alimentation séparée. Mesurant moins de 20 cm de large, il est étudié pour les installations fixes en armoire, et s’accompagnera instinctivement des splitters DMX de la série ISP, aussi au format DIN-rail.
Splitter DMX & RDM ISP
La série de Splitters ISP s’accorde parfaitement avec le node XND-4D pour des installations fixes. Ces boîtiers permettent de booster et répartir un signal DMX sur 4 ou 8 sorties. Chacun des ports est isolé optiquement, avec des connecteurs RJ45 ou connecteur Terminal PCB. Bien sûr, ces splitters sont compatibles RDM.
Les splitters ISP (en arrière-plan) sont disponibles en versions 4 ou 6 sorties.
Le spécialiste allemand Neumann.Berlin annonce une réédition du M 49. Depuis sa première commercialisation en 1951, il a fait l’unanimité ; beaucoup y voient le microphone de studio d’excellence. La sélection à distance de la directivité en continu a été une révolution technologique pour l’enregistrement.
Le secret du son du M 49 V, un minuscule tube soudé et encore amélioré en termes de bruit par rapport au Hiller puis au Telefunken des modèles originaux.
L’incomparable texture soyeuse des voix apporte un supplément d’âme aux disques, du cool jazz des années 1950 aux succès commerciaux d’aujourd’hui. Prisé par les collectionneurs, le M 49 est également très demandé à l’ère du digital par les studios d’enregistrement, séduits par ce son si caractéristique.
Sebastian Schmitz, responsable de la gamme micro Neumann.
Le microphone M 49 V est une réédition d’après les spécifications et le projet original conservés dans les archives de Neumann. Il reprend le circuit interne du M 49 c, la dernière version la plus plébiscitée, mais avec un tube plus compact, testé individuellement et générant moins de bruit.
« Lors des essais, même les meilleurs experts n’ont pas pu faire la différence », explique Sebastian Schmitz, responsable de la gamme de produits. « En timbre et en comportement dynamique, le M 49 V donne exactement le même rendu qu’un M 49 d’origine en excellent état. Le design acoustique et le circuit sont ceux du M 49 c. Quant à la capsule à large membrane K 49, Neumann la fabrique toujours à l’identique depuis les années 1950. Qui peut en dire autant ?
V pour Variabel
L’alimentation a gardé le look d’antan mais accepte désormais toutes les tensions et sait tout aussi bien adapter le voltage nécessaire au micro tube de la version V comme pour celui des plus anciens modèles.
L’alimentation avec son sélecteur de directivité s’adapte désormais automatiquement à la tension secteur et est compatible avec les vieilles versions du M 49. Au lieu de l’ancienne prise à baïonnette, le M 49 V reprend le connecteur résistant aux radio fréquences (Wi-Fi, téléphones mobiles etc) de la version broadcast historique du micro, la M 249. Il est enfin possible de demander à configurer le M 49 V via des commutateurs internes, soit dans le cadre d’une commande personnalisée, soit après coup auprès des ateliers Neumann Service.
Le spectre HF étant bien plus encombré qu’en 1950, Neumann a tout simplement employé le modèle de connecteur utilisé sur la version broadcast de son micro.
Le filtre infrasonique, qui protège le transformateur de sortie BV11, peut par exemple être passé de 30 Hz à 12 Hz. On obtient ainsi la même réponse en fréquence que celle des premiers micros M 49 (sans suffixe) construits jusqu’à 1957, tout en gardant une légère protection vis-à-vis des fréquences infrasonores.
Comme pour le modèle M 49 b, le choix d’une directivité cardioïde fixe du M 49 V améliore le rapport signal-bruit d’environ 3 dB et apporte 2 dB de sensibilité en plus.
N’oubliez pas de demander cette modification si vous préférez disposer de moins de bruit et plus de sensibilité en échange d’une directivité cardioïde fixe.
Ces deux modifications doivent être uniquement effectuées en atelier par Neumann, mais chaque micro dispose des deux choix à la commande. A gauche l’original avec son ancien connecteur de sortie, hélas à la peine aujourd’hui où la HF règne, à droite le M 49 V.
M 49 original.M 49 VRalf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.
« Le M 49 est un micro vraiment très spécial. Un grand nombre de nos clients le pense tout comme moi. Intrinsèquement lié aux performances vocales et musicales les plus emblématiques des 70 dernières années, c’est une véritable icône pour les studios d’enregistrement. Sa simple présence sans parler de son rendu incomparable illustrent parfaitement l’impression de magie et d’autorité qui ont fait la réputation de Neumann », explique Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.
« Nous l’avons fait tester par les plus grands interprètes et musiciens et cette émotion dans leurs yeux lorsqu’ils ont chanté ou joué pour la première fois avec le M 49 V parle d’elle-même. Je suis profondément touché et émerveillé à chaque fois. C’est pour ça que nous faisons ce métier avec passion. »
25 pièces par mois, autant dire une série plus que limitée qui prendra de la valeur.
Concernant les stocks disponibles, Ralf Oehl précise ceci : « Moins de 48 heures après le lancement officiel, nous avions déjà enregistré plus de 200 commandes. C’est stupéfiant ! D’autant que nos trois ouvriers spécialisés, seuls habilités à le faire, ne peuvent fabriquer à la main que 25 pièces par mois. Patience donc… Mais je peux vous assurer que cela en vaut la peine ! »
Tout est fait main, même la valisette.
Le M 49 V est livré avec le sélecteur de directivité à distance, le câble micro et la suspension pivotante (swivel) classique, le tout dans un étui fabriqué à la main de grande qualité. Il sera commercialisé dès août 2022 au prix de vente recommandé de 8 495 €.
L’ovation Rêve E-3 en version IP65 vient enrichir la gamme de projecteurs conçus pour des applications extérieures de Chauvet Professional et séduire les plateaux TV, festivals de théâtre et de musique, événementiels…
Depuis son lancement en mars 2021, l’Ovation Rêve E-3 s’est taillé un beau succès commercial grâce aux 6 teintes de leds de son moteur de 350 W permettant de projeter des blancs de qualité au spectre complet et d’infinies variations de couleurs pastel et saturées. Elle arrive en version Ovation Rêve E-3 IP avec toutes les performances de son aînée et les avantages du classement IP65 lui permettent de briller aussi bien en intérieur qu’en extérieur et de réduire les opérations de maintenance.
Ce nouveau projecteur dispose des mêmes présets de température de couleur que la Rêve E-3, de 2800 à 8000 K. Elle propose quatre courbes de dimmer en résolution 16-bits et une simulation tungstène sous la technologie « red shift »
Son moteur de 91 leds (12 rouges, 19 vertes, 3 bleues, 9 bleu royal, 24 ambres, 24 mint), produit une large palette de couleurs pastel et saturées, un ajustement plus et minus green et une roue de couleurs virtuelle correspondant aux couleurs de gélatine les plus utilisées.
Pour les plateaux de tournage et les scènes de concerts classiques, en intérieur et en extérieur, elle sait se faire discrète grâce à son mode « fan-off » qui assure un fonctionnement silencieux alors que le choix de six fréquences d’alimentation des leds PWM (Pulse Width Modulation), élimine le risque de scintillement de l’image à l’écran.
Avant le lancement de la nouvelle version 2022 prévu début septembre, l’équipe de Locmat a créé une série de tutoriels pour préparer au changement d’ergonomie, les utilisateurs des 120 sociétés dont le parc de loc est géré par ce progiciel.
Le développement de la nouvelle interface de Locmat, en versions Focus et Vision, a nécessité un an de développement, (merci Covid) à Lauren Massart, Yann Boudet et Christian Morasin.
Et ça se voit ! L’écran plus lisible offre une visualisation totale d’une affaire et les accès pour modifications, contrôles ou alertes ne demandent qu’un simple clic. Vous allez l’adorer ! Les utilisateurs de la version Vision +, qui gère également le personnel, devront patienter encore quelques mois car là encore Locmat leur prépare un outil réellement optimisé.
La nouvelle page qui réunit tous les paramètres d’une affaire.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce progiciel, Locmat, depuis sa création en 2000, évolue au gré des remarques et demandes de ses clients prestataires techniques/loueurs. Développé dans 4e Dimension V.18 pour MAC et PC, Locmat répond à toute fonction nécessaire à l’activité de prestation location, et s’adapte à différentes tailles d’entreprises avec 3 versions en fonction de la taille et des besoins des sociétés : Focus, Vision et la plus complète Vision+ qui ajoute la gestion du personnel en émettant automatiquement les déclarations URSSAF et la gestion de location de salles
Mais revenons aux vidéos postées sur Vimeo pour que les utilisateurs puissent découvrir, tranquilou chez eux la nouvelle interface.
Soyez rassurés, dans la version 2022, rien ne change fondamentalement et vous retrouverez toutes vos données dans l’ordre. C’est juste une révolution ! Tous les paramètres d’une affaire tiennent sur une seule page plus claire et carrément zen.
Tout est modifiable via un simple clic sur des puces ou clic droit sur les lignes de l’affaire sans repasser par l’accueil. La saisie est directe dans toutes les cases blanches. Vous allez oublier le temps où il fallait traiter chaque groupe pour simplement supprimer des lignes d’un devis.
Pour vous en convaincre, car une nouvelle interface est toujours source de stress pour l’utilisateur, regardez donc ce tuto de création d’une affaire.
Par ces temps de recherche active de produits, vous allez raffoler de la recherche de lignes en alerte et la puce de disponibilité des articles.
Les puces rouges dans la colonne A indiquent un problème de disponibilité aux dates choisies. Vous cliquez…… pour obtenir des détails.
Dans un devis de 20 pages, la recherche par mot (type de produit ou référence) vous fera gagner un temps fou si vous devez remplacer un produit par un autre ou changer un prix, rechercher les lignes sans TVA. L’environnement vous permet aussi de réduire une fenêtre aux informations qui vous sont les plus utiles et de mémoriser la configuration pour la retrouver à la prochaine ouverture du logiciel.
Dans la fenêtre Recherche d’une affaire, plusieurs options. Sur la ligne contenant le mot, l’utilisateur a saisi 12V et le résultat apparaît dessous. Toutes les cases blanches sont modifiables : quantité, prix, remise.Pour adapter la fenêtre à vos besoins, vous pouvez toujours ajouter ou supprimer une ou plusieurs colonnes.
Pour Christian Morasin, directeur Commercial de Locmat : “Cette version, dont l’ergonomie a changé à 95 %, est plus intuitive et moins coûteuse en temps d’utilisation donc plus rentable. Plus en corrélation avec les besoins de l’activité. Nous avons bien conscience que nos utilisateurs ont acquis des automatismes, mais ils les oublieront très vite tant l’utilisation est devenue facile et évidente.
SLU : Tu parles de la V18 dans le tuto alors que la version s’appelle 2022 ?
Christian Morasin : « Précédemment la version de Locmat suivait la version de 4D (le système de gestion de base de données utilisé) aujourd’hui V18. Mais le bouleversement de Locmat est tel cette année qui nous a décidés de changer d’approche et de suivre plutôt le calendrier d’où la nouvelle référence 2022. » D’autres tutoriels, livrant des astuces de gestion ou de saisie ont été produits par l’équipe. Ils seront postés dans un futur proche sur la chaîne Vimeo de Locmat. La prochaine détaillera comment constater des indisponibilités, et se dépanner par de la sous-traitance.
La mise à jour de cette nouvelle version est gratuite et les tarifs restent inchangés, pas d’inflation de la part de cette société française qui se soucie d’optimiser la relation homme machine vers le confort, le plaisir d’utilisation avec en même temps, la notion rentabilité pour ses clients.
Vous ne connaissez pas Locmat ? L’équipe a pensé à vous, utilisateurs potentiels, en éditant cette vidéo de présentation générale. C’est peut-être le moment de franchir le pas, et de profiter des 20 % de remise de la promo d’été avant le 15 septembre 2022.
Affectée d’une acoustique rebelle et d’une sonorisation dépassée, l’église Saint Vincent de Paul de Reims est désormais équipée en audio et vidéo de manière pertinente, évolutive et ergonomique, grâce à un système entièrement pensé et installé par Scenotek. Implantée dans un quartier de la Cité des Sacres construit pour répondre à l’explosion démographique de la fin des années 1960, l’église Saint Vincent de Paul est emblématique de l’engouement pour le béton brut caractéristique des édifices de l’époque.
L’église Saint Vincent de Paul de Reims, du béton dans le béton des années soixante.
Commencée en 1967 et achevée en 1969, de forme circulaire et coiffée d’un toit conique avec une charpente en lamellé-collé, elle est labellisée « Patrimoine du XXe siècle » (architectes Robert Camelot, René Serraz, Bléhaut Jacques). Comme on peut s’y attendre, elle présente un véritable traquenard acoustique, d’autant que le chœur est adossé à un mur en arc de cercle en béton lisse, très réfléchissant.
L’ancienne sonorisation faisait appel à 4 enceintes colonnes disposées horizontalement au-dessus du mur en béton, juste sous le plafond, tout autour de l’assistance, mais plutôt à l’arrière. Tout cela relevait d’une esthétique surannée et ne faisait plus tellement l’affaire d’une parole forte et intelligible venant de l’avant, et accompagnée de musique live.
Vue générale de l’intérieur de l’église, avec les deux enceintes RCF NXL 24-A Mk2 suspendues et le chœur équipé de ses 4 micros de voix, avec le mur en arc de cercle derrière.
Résoudre une équation acoustique difficile
Sébastien Morin, à la tête de sa société Scenotek, a refait une installation complète correspondant aux attentes de la paroisse et aux standards récents. Au niveau de la diffusion, la formule retenue est un simple gauche-droite avec deux enceintes amplifiées RCF NXL 24-A MK2.
Une des enceintes bi amplifiées RCF montrant le système d’accroche constitué d’étriers conçus par Scenotek, adaptés à la forme de la charpente et du matériel standard de RCF.
Ces colonnes superposables, sont équipées de 4 transducteurs de 6” (15 cm) formant une source en ligne, d’une chambre de compression de 3” et de 2 100 W crête d’amplification en classe D (1400 + 700 W). Elles sont suspendues la tête vers le bas au moyen d’étriers conçus et réalisés par Scenotek, complétés par le matériel d’accroche prévu par RCF.
Elles sont plutôt larges pour des colonnes, mais elles ont été choisies selon deux critères : d’une part la possibilité d’obtenir un niveau sonore assez élevé, et d’autre part, une diffusion uniforme de 100°x 30°, qui permet de couvrir quasiment toute l’assistance, disposée en éventail autour du chœur. La position des enceintes permet de s’affranchir dans une large mesure des réflexions les plus gênantes. Seul petit bémol, il faudrait compléter légèrement la couverture sur les bords extrêmes avec deux petites enceintes de remplissage…
L’espace réservé aux musiciens avec sa forêt de micros.
En ce qui concerne la captation des voix, les deux pupitres sont équipés de micros à col-de-cygne (il y en a 4 au total). L’autel est (provisoirement) équipé lui aussi de ce type de micro, mais sa position ne donne pas entière satisfaction, du fait du mur en béton qui se trouve derrière.
Des essais avec un micro de surface n’ont pas été très concluants eux non plus. C’est un des quelques points qui restent à optimiser. De l’aveu de Sébastien Morin, ce genre de bâtiment est acoustiquement bien plus problématique qu’une grande bâtisse gothique comme la cathédrale de Soissons (voir article SLU ici). L’installation dispose aussi d’un micro HF.
De la musique live toutes les semaines !
La particularité de cette église est de faire largement appel à la musique. Aussi s’est-elle dotée de moyens de la diffuser convenablement. Avant cette mise à jour salutaire, l’église faisait appel à un complément de matériel fourni par un prestataire de la région parisienne, l’ancienne sono étant totalement inadaptée à cet usage. Désormais, le système audio de l’église prend en charge la musique live aussi bien que les messes.
Pour ce faire, à droite de l’autel, le groupe musical dispose de 6 micros filaires et de deux boîtes de direct actives pour le raccordement des instruments. Les micros sont une association de deux exemplaires du célébrissime SM58 Shure et quatre ADX-51 Audix, retenus pour leur qualité et leur prix plus avantageux que certains concurrents plus réputés.
Les micros des musiciens ; le célébrissime Shure SM58 et l’Audix ADX-51.Les raccordements du groupe musical sont réalisés par un multipaire Klotz et deux boîtes de direct Audiophony… le tout libre au sol dans un certain désordre apparent…
Les boîtes de direct sont des BDA-100 Audiophony (choisies selon les mêmes critères). L’ensemble des micros est relié à la régie via un multipaire Klotz terminé par un boîtier de scène (12 liens). Les indispensables retours de scène sont assurés par des moniteurs intra-auriculaires sans fil Shure PSM300. Tout est complet, d’autant que l’église s’est également dotée de capacités vidéo, aussi bien pour la diffusion locale (un écran orientable est disposé de part et d’autre du chœur), que pour une éventuelle diffusion en streaming.
Simplicité et ergonomie
La baie d’électronique, où on distingue, de haut en bas, deux emplacements destinés au récepteur de micro HF et au lecteur de CD (pas encore livrés), les deux émetteurs des retours intra-auriculaires Shure, la console A&H Qu-Pac, l’interrupteur, le tiroir de rangement, l’onduleur, et la partie vidéo escamotée.
Toute l’électronique a été installée dans une petite baie localisée sur le côté droit du chœur, à proximité du groupe de musiciens, ce qui est bien plus pratique que l’ancien emplacement du matériel, dans un placard dans la sacristie (derrière le fameux mur en arc de cercle qui réfléchit le son du chœur).
Tout le traitement audio est concentré dans une console Allen & Heath Qu-Pac, avec des presets minutieusement ajustés, directement accessibles par une simple touche de la face avant. Il n’y a que deux « scènes », l’une pour les offices et l’autre pour les concerts, ce qui est très simple.
La seconde met en œuvre les retours, et leurs réglages de volume sont accessibles individuellement (ce sont les seuls réglages à la disposition des utilisateurs). La partie supérieure de la baie est consacrée à l’audio. Elle contient en particulier la console A&H et les deux émetteurs de retours HF Shure P3T.
L’écran de la console donne aux utilisateurs l’accès à un nombre réduit de réglages pertinents à l’intérieur des deux « scènes » (office et musique).
Les deux compartiments supérieurs sont réservés respectivement pour le récepteur de micros HF Shure et un lecteur de CD. Provisoirement, la liaison micro HF est assurée par un autre système installé en volant. Sous la console, un tiroir permet de stocker divers accessoires, dont les retours intra-auriculaires et leurs récepteurs.
L’un des récepteurs de retours Shure avec son écouteur.
L’ensemble est alimenté par un onduleur et est conçu de manière à ce que la console soit en permanence sous tension, seuls les organes périphériques sont commutés par l’interrupteur secteur. On remarquera que la baie ne comporte aucune amplification, celle-ci étant intégralement incluse dans les enceintes actives.
La moitié inférieure de la baie est consacrée à la vidéo, avec d’une part un moniteur à écran plat, qui s’escamote horizontalement dans la baie ou se place en position verticale grâce à un astucieux système de vérin dont Sébastien Morin a le secret, et un tiroir qui porte la mini-régie vidéo, constituée d’un mélangeur ATEM Mini Pro de BlackMagic Design, associé à un splitter HDMI pour la distribution des signaux.
Vue de la baie avec la section vidéo déployée.Un ingénieux système de vérin permet de sortir le moniteur vidéo qui s’escamote horizontalement dans la baie lorsqu’il est inutilisé.
Compte tenu de la distance, les écrans sont desservis par des câbles HDMI optiques (le câble est en fibre, et chaque extrémité inclut un convertisseur optique/électrique auto-alimenté).
Une intégration architecturale exemplaire
Sébastien Morin teste la validité de certains réglages.
L’une des caractéristiques de cette installation est sa grande discrétion. Les câbles des enceintes (secteur et signal) circulent entre les poutres et le plafond. Les câbles micro sont reliés à des prises, passent dans les murs et dans des goulottes (derrière le mur en arc de cercle), puis le plus gros du toron est dissimulé sur le mur qui forme comme une corniche juste sous le plafond, avant de descendre vers la baie. La seule partie un peu en désordre est l’emplacement du groupe musical, desservi par le multipaire et sa boîte de sortie posés au sol, vers laquelle les câbles des micros, des boîtes de direct et les boîtes elles-mêmes sont un peu livrés à eux-mêmes au sol. À terme, si on excepte le petit coin réservé aux musiciens et les deux enceintes au plafond, l’installation ne devrait montrer que la baie, normalement fermée par une porte vitrée, lorsque les matériels en attente auront été livrés et que leurs remplaçants provisoires auront été enlevés.
Un contexte difficile
Comme nous l’avons vu, certains produits manquent encore à l’appel. Sébastien Morin nous confie que, dans le contexte actuellement défavorable à une « fluidité » des affaires, les problèmes de livraison se multiplient et de plus en plus, le critère de disponibilité et/ou délai de livraison prime sur les considérations purement techniques, obligeant parfois à des changements d’orientation en cours de route. De ce fait l’optimisation des projets devient plus délicate… et parfois mission impossible. Quoi qu’il en soit, cette église à l’acoustique rebelle mais aux grandes ambitions bénéficie désormais d’un son de qualité, puissant et intelligible pour la voix comme pour la musique, et de capacités audiovisuelles.
Lorsque le rappeur et producteur autrichien RAF Camora sort son album Zenith en 2019, il annonce son dernier album. Mais c’était sans compter « Zukunft », sorti deux ans plus tard, soit quelques mois seulement avant que l’artiste ne surenchérisse avec Zukunft II. Une raison plus que suffisante pour enchaîner avec une tournée à travers l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.
Ce projet marque la première collaboration entre l’artiste et l’éclairagiste Felix Seidel qui imagine le design de la tournée « Gotham City ». L’idée était claire : réutiliser des objets présents dans un des clips du chanteur pour définir le style.
« On a cherché à transposer le look du clip ‘Guapa’ sur scène en jouant avec le décor, le contenu vidéo et l’éclairage pour démarrer sur l’atmosphère de la ‘Batcave’ », explique Felix. « Mais comme on ne pouvait pas rester sur cette première ambiance, il fallait une conception lumière qui puisse fonctionner dans d’autres contextes et présenter différentes facettes. »
Pour cela, le jeune designer, qui travaille également pour Asaf Avidan et Fil Bo Riva, a utilisé 32 x barres impression FR10 et 20 strobes JDC1.
Pendant le spectacle, le concept s’est déplacé depuis la Batcave vers la lugubre cité de Gotham, le tout sous un ciel nocturne et sombre, où des dirigeables tournoyaient avec une inscription au néon marquée « Future ». « La scène mobile nous a permis de faire évoluer rapidement ce concept grâce à quelques changements ainsi que la préparation d’une scène B. On voulait avoir de la nouveauté à chaque fois pour soutenir suspense intéressant tout au long du show », explique Felix.
Au lieu d’utiliser un design classique spot/wash, Felix Siedel a gardé l’idée d’élargir le look le plus possible en faisant avancer le rig dans la salle grâce à quatre ponts suspendus au-dessus du public. Toutes les barres FR10 étaient installées dans des structures, encadrées, à chaque extrémité, par deux stroboscopes hybrides JDC1.
Le designer souhaitait utiliser les barres impression FR10 comme un dispositif stylistique plutôt que comme une source d’effets. « Je voulais avant tout les utiliser pour créer des espaces sur scène, et pour ça, elles étaient parfaites », dit-il.
« De superbes effets peuvent être créés grâce à ces Barres lorsqu’on les contrôle pixel par pixel. Elles peuvent également faire des mouvements rapides avec des couleurs qui changent lentement et des effets de gradation », poursuit-il.
« Si je les aligne vers le haut, je peux donc étendre un éclairage de ciel sur la scène en un rien de temps. Avec les barres FR10, les looks que j’avais en tête pouvaient être réalisés rapidement et efficacement. Je voulais un appareil hybride qui puisse bien porter la dynamique d’un show live. Du faisceau jusqu’au flood, tout est possible avec ce projecteur. Il est également intéressant de jouer avec les 19 pixels zoomables individuellement, ce qui permet de réaliser des effets impressionnants. »
Le stroboscope hybride GLP JDC1 est depuis longtemps l’un des appareils de base de Felix. Il précise : « Le JDC1 est bien sûr très polyvalent avec sa multitude d’effets. Pour RAF Camora, je les ai utilisés comme flood automatisés. Leur puissance convenait très bien au design, car nous avons également joué dans des salles plus grandes, comme à la Lanxess Arena à Cologne et au Hallenstadion à Zurich où les appareils à haut rendement, et qui peuvent projeter des couleurs vives, sont particulièrement appréciés ».
Les produits GLP sont régulièrement spécifiés sur les projets de Felix. « Dans l’ensemble, j’ai eu de très bonnes expériences avec les appareils GLP. Que ce soit l’impression X4 Bar ou le JDC1, ce sont des outils de création essentiels pour moi. Comparés à tous les produits que j’ai pu utiliser jusqu’à présent, leurs couleurs et leur rendement m’ont paru les plus intéressants. On les programme facilement, le comportement de gradation est propre et la vitesse des moteurs est exceptionnelle. De plus, avec Andreas Brandt chez GLP, j’ai accès à un support pour toute question générale sur les produits. »
Le prestataire technique de la tournée était Feedback Show Systems & Service, IBB était l’organisateur de la tournée et Michael Jahns le directeur de production. La fusion de l’éclairage et du contenu vidéo aurait été difficile sans l’apport créatif de Tiziano Mirabella, le concepteur des effets vidéo en live. « Ce fut une excellente collaboration qui nous a permis de compléter le contenu vidéo avec l’éclairage pour créer une toile d’ensemble harmonieuse et de grande envergure », ajoute Felix Seidel.
Le nouveau centre international des arts de la scène de Pingtan, dans la province de Fujian, a récemment investi dans un système d’intercommunication numérique Green-GO afin de bénéficier d’une solution évolutive, de haute qualité sonore et simple d’utilisation.
Ce centre, qui a vocation de pôle culturel dans la zone expérimentale complète de Pingtan, au nord-est de la baie de Jinjing, est un vaste bâtiment de 40 000 m2. Il comprend notamment un théâtre de 1 500 places, une salle polyvalente de 400 places et un centre public d’art et de spectacles.
Le fournisseur chinois de solutions audiovisuelles EZPro a été chargé de la conception et de l’installation du système audio du centre. « Le projet nécessitait un système d’intercom offrant une bonne qualité de son, facile à utiliser et évolutif. Nous avons donc choisi la solution numérique innovante Green-GO », explique FAN Gaoqing, ingénieur technique chez EZPro.
Un des cinq pupitres multicanaux MCXD Green-GO.
« La technologie IP de Green-GO permet la mise en œuvre d’un système d’intercom complet sans matrice centrale coûteuse ni programmation complexe et fastidieuse. Le système répond à tous les besoins actuels du client et, surtout, offre opportunité de montée en puissance facile et abordable à l’avenir. »
Au cœur du système du Centre se trouve une station rack multicanaux Green-GO MCX, conçue pour permettre l’accès direct à 32 groupes d’intercom ou partylines séparés. L’équipe l’a installée dans l’armoire de contrôle de la scène mobile, ce qui lui permet de voir clairement l’état de chaque canal utilisé dans les trois salles de spectacle du centre.
Ce système est associé à cinq pupitres multicanaux MCXD de Green-GO, situés à des endroits stratégiques de la salle, à l’usage des réalisateurs et des directeurs de production. L’unité MCXD, connectée à Ethernet, est dotée de boutons-poussoirs multicolores faciles à attribuer, permettant aux opérateurs de s’adresser à des individus ou à des groupes selon leurs besoins.
Un autre lieu stratégique de MCXD.
L’équipe de production est également équipée de six boîtiers de ceinture sans fil multicanaux WBPX de Green-GO, qui sont configurés dans le système pour assurer la communication principalement entre les ingénieurs du son et les éclairagistes du Centre. Ils sont connectés au système Ethernet de Green-GO par une série d’antennes actives sans fil WAA.
Le Centre a également investi dans des boîtiers câblés multicanaux BPX, qui se connectent aux prises du réseau d’intercom dans des espaces tels que les vestiaires, les salles de repos, les couloirs et les salles des machines.
Le boîtier de ceinture sans fil WBPX.
EZPro a également répondu au besoin du Centre d’intégrer des systèmes d’intercom analogiques dans le nouveau réseau Green-GO, et de connecter des appareils radio souvent utilisés par les agents de sécurité du Centre et le personnel qui utilise des talkies-walkies.
Pour ce faire, ils ont spécifié l’InterfaceX de Green-GO, afin de faciliter la connexion entre le système d’intercom et le système de sonorisation. Le directeur de « Pingtan Impression » peut également utiliser cette interface pour transmettre des instructions par le biais du système de sonorisation.
« Nous sommes ravis qu’EZPro et le Pingtan International Performing Arts Center aient choisi d’utiliser le système de communication Green-GO », déclare Silvio Cibien, PDG de Green-GO. « Nous sommes très fiers de notre système d’intercom numérique basé sur le réseau Ethernet et des accessoires désormais proposés, dont le Centre a pleinement profité. L’un des aspects les plus remarquables du système Green-GO est qu’il n’a pas de point de défaillance particulier, car il n’y a pas d’unité centrale qui porte l’ensemble du système. Nous souhaitons à l’équipe du Centre beaucoup de succès pour l’avenir et nous remercions EZPro pour son professionnalisme dans la réalisation de ce projet. »
En plus du spectacle Pingtan Impression, le centre offre au public une foule d’attractions dans ses espaces polyvalents, notamment un espace de lecture avec plus de 10 000 livres, une salle audiovisuelle et un échiquier électronique. Il est désormais entièrement ouvert et fonctionnel.
Après avoir raccroché sa guitare basse, Brad Divens a été l’ingé son d’une série d’artistes majeurs, dont Linkin Park, Cyndi Lauper, Garbage, Bob Seger et Mötley Crüe. Cet été, il a mixé concerts européens majeurs pour Enrique Iglesias au cours desquels, depuis qu’il a adopté un système de mixage numérique Yamaha RIVAGE PM, il a pu dire adieu à des années de tournées avec des racks de périphériques.
Brad Divens et la Rivage PM.
Comme tous les ingés expérimentés, Brad s’est fait les dents sur des tables analogiques. Depuis, il a utilisé divers systèmes numériques, mais c’est lorsque son ami et collègue Frank Scamalone lui a recommandé la série RIVAGE qu’il a vraiment fait le grand saut.
Je savais que je voulais faire quelque chose de différent et Frank n’arrêtait pas de me dire : « Écoute Brad, branche un SM58 dessus et écoute ta voix, c’est tout ce que tu as à faire pour partir avec ». Nous avons eu une longue conversation à ce sujet parce qu’il est l’un de mes pairs et que je fais confiance à son opinion lorsqu’il s’agit de mixage », dit Brad.
Brad en plein show.
Après avoir contacté Yamaha à Nashville pour une démo il a immédiatement compris ce que Frank disait. L’un des principaux avantages de son passage à RIVAGE PM a été la possibilité de réduire, puis d’éliminer, le rack externe qu’il transportait avec sa console numérique précédente.
« Lorsque j’utilisais d’autres tables, je ressentais immédiatement le besoin d’ajouter quelque chose pour les rendre moins aseptisées. Par exemple, avec le système précédent, j’avais tout le traitement des groupes et des bus de mixage en externe. En revanche quand j’ai essayé la RIVAGE, j’ai trouvé qu’il n’avait rien de numérique ».
Le stage rack modulaire RPio622 avec ses préamplis SILK.
« Je n’ai pas eu beaucoup de temps avant le début de la première tournée que je voulais l’utiliser. Mon intention était de la commencer avec mon rack de périphériques habituel, parce que j’étais satisfait du traitement des groupes, et de me concentrer sur les entrées. A la fin de la tournée, j’avais éliminé le rack et mixé uniquement sur le système sans m’être soucié d’avoir à transporter quoi que ce soit d’autre. »
Au fur et à mesure de la tournée, Brad a progressivement remplacé le traitement du rack par celui du système RIVAGE PM. À la moitié de la tournée, le traitement de la voix lead était la seule chose pour laquelle il hésitait encore. Une fois que j’ai tout arrêté en dehors de ma console, je me suis dit : « C’est ça. C’est exactement ce que je savais que je pouvais faire avec ce système. Le trop est l’ennemi du bien. Désormais tout ce dont j’ai besoin, c’est d’une clé USB avec mes snaps et je peux partir serein. J’ai fait le bon choix. »
Lorsqu’il s’agit de ses fonctions préférées, Brad commence par le début. « La première chose que j’aime vraiment ce sont les préamplis micro hybrides, parce que pour moi, l’étage d’entrée d’une console est essentiel. C’est à partir de là, que l’on détermine comment le mixage se fait. Je n’ai jamais eu besoin de pousser les entrées pour chauffer le son. Avec l’émulation du transfo on obtient le rendu analogiques très vite et on peut doser cet effet. A mon avis, le son est chaud ou ne l’est pas ! »
Il poursuit : « Dans les traitements Rupert Neve Designs embarqués dans RIVAGE il y a le Portico II Master Buss Processor, l’égaliseur et le compresseur Portico, le 754 et le 1073, le SILK et des plug-ins comme le H3000 et la réverbération Bricasti. Ce sont des effets que vous connaissez et aimez du studio. Combien de disques des années 70, 80 et 90 ont été réalisés sur une console Neve ? Ce son est si caractéristique.”
Le Portico II Master Buss …… et le Neve compressor 754.La Y7, la M7 à la sauce Yamaha …… et le H3000.
« Il m’a fallu un peu de temps pour me faire au workflow de ce système intégré, mais plus on s’habitue à quelque chose, plus cela devient facile », ajoute-t-il. « J’ai trouvé cette table très confortable à travailler et j’ai facilement obtenu un très bon son. Enfin je n’ai jamais eu besoin d’ajouter autre chose à mon mix. »
En éclairage, si la France a des idées, elle a surtout le courage de les suivre. Mélange de traditions et d’innovations, de nombreux constructeurs ont participé à l’essor de cette touche française. Cette année au Prolight+Sound, deux francophones ont eu l’audace de dévoiler des sources lasers, dont un Starway métamorphosé et joueur, que l’on n’attendait pas sur ce terrain.
Stand ouvert, show millimétré et rock’n’roll encodé par Nicolas Galloux, mise à jour technologique, participation à de nombreux festivals et l’énergie de Stéphane Lavieille pour promouvoir les nouveaux projecteurs de la marque tricolore, il ne manquait plus qu’un porte-étendard pour convaincre les foules. C’est le Baracca, sorti en exclue il y a quelques mois, qui porte maintenant les espoirs de Starway.
Le show Starway au Prolight+Sound, qui a marqué les esprits des visiteurs.
Baracca
Que vous soyez tendance électro teufeur ou metalhead, vous les avez sans doute aperçus creusant le ciel de plusieurs festivals cet été. Les longues lames acérées de ces nouveaux Sky-Tracers portent un nom, le Baracca, clin d’œil ausonien aux antiques et monstrueux projecteurs à arc chargés de percer les airs, que ce petit foyer ridiculise d’un coup avec ses 39 kg et ses 370 Watts de consommation.
Présenté en exclusivité au Prolight, le Baracca a profité de l’été pour rencontrer les éclairagistes francophones.
Avec sa source laser blanche, Starway a choisi une voie différente des autres constructeurs en privilégiant la puissance pure, associée à l’une des plus larges lentilles existantes, en 222 mm, pour un faisceau bien costaud. Les 260 Watts de son bloc phosphore led sont calibrés à 7800 K, propulsant 462 000 lux à 20 m à partir des 7 900 lumens en réserve.
Quasi exclusivement typé Air-Beam, Starway a fait le choix d’une focale fixe à 0,8° pour le Baracca, et d’un nombre efficace d’effets. En effet, le cahier des charges français vise l’extérieur, les concerts ou show en plein air. Pas la peine de multiplier les effets de manche quand l’utilisateur cherche le plus de portée et un impact maximal.
Le Baracca est donc équipé d’une trichromie soustractive CMY, d’un CTO progressif, d’une première roue de 17 couleurs et une deuxième avec 19 gobos fixes aux formes très simple. Hormis le frost, un strobe et un léger réglage de focale, c’est du côté des prismes que la différence sera plus marquée. Deux roues de prismes accueillent un circulaire 8 facettes et un de 16, ainsi qu’un linéaire 6 facettes et un double prisme linéaire x24. Un filtre rainbow ‘split-color’ de 6 couleurs est aussi de la partie. Si le Tilt offre un débattement standard à 270°, celui du Pan peut passer de 540 à 630°.
Un effet volumétrique très convaincant.
Compte tenu du marché visé par ce type de projecteur, la résistance aux conditions extrême est primordiale. Le Baracca est évidemment IP65, avec un corps mixant aluminium moulé sous pression et polymères, des connecteurs XLR3 et 5 broches et l’intégration d’un système sans-fil Wireless-Solution. Pour la chaleur, bien trop présente cet été, le refroidissement est assuré par une ventilation étanche, à gestion avancée avec régulation automatique suivant la température. Le menu LCD 2,8“ propose deux modes DMX de 17 ou 20 canaux, avec compatibilité RDM et mise à jour USB.
En lançant le projet Baracca en novembre dernier, pour une sortie en exclusivité au Prolight+Sound, Starway a décidé de franchir une étape supplémentaire dans son développement. Poussé par ses clients Belges et Français, la première douzaine d’appareils en présérie a affronté l’été pour valider les choix techniques et parfaire certaines pièces, comme les filtres à insertion de la trichromie.
La commercialisation a démarré sous de bons auspices, avec les premières livraisons prévues en septembre. Il se murmure qu’une version plus petite, Baracca 360, est en cours, avec un Pan Tilt infini. Le Baracca est disponible au prix de 10 390 € HT auprès de Freevox.
Solar 1050 et Aquila 1240 HD
Pour compléter les nouveautés deux barres de leds aux antipodes l’une de l’autre. La première, le Solar 1050 est la remplaçante high-tech des éternelles barres de Sunstrip, dans une version accueillant 10 leds COB blanc et ambre de 50 W, pour un résultat ultra-pêchu et fidèle aux sources halogènes. La deuxième, l’Aquila 1240 HD est une barre motorisée en tilt, avec 12 Leds 40 W RGBW et pléthore d’effets colorimétriques.
Le Solar 1050.
La Solar 1050 propose 5 courbes halogènes, avec réglage indépendant de l’inertie, afin de simuler au mieux l’éclairage traditionnel, type blinder et décoration tungstène, ou au contraire bénéficier des avantages des leds ambre et blanches en jouant sur cette dualité pour créer des effets spectaculaires de strobes. La puissance lumineuse est à la hauteur, avec 6 217 lux à 2,5 m, un faisceau à 55° (88° de champs) et une température de couleur de 3200 K à 1700 K.
Si l’appareil reproduit fidèlement les archétypes de la barre halogène, avec pile un mètre de large et un poids de 6,6 kg, il possède des petites astuces mécaniques, comme un serrage de lyre intégré, des patins réglables ou des inserts oméga pour l’accroche. Le Solar 1050 se contrôle en DMX compatible RDM, de 1 à 27 canaux, possède des connecteurs entrée-sortie XLR5 et PowerCON, un refroidissement à air forcé avec 4 modes de gestion, et consomme 560 Watts.
Vidéo Starway du Solar 1050
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L’Aquila 1240 HD tire son nom de ses 12 optiques de 40 Watts full-color Osram. Avec un flux de 5 260 lumens, un tilt de 230° et 2 zooms indépendants 4,5-35°, cette barre de leds motorisée fut conçue pour répondre aux nombreux clients français de Starway à la recherche d’un projecteur solide et singulier.
Côté ergonomie, l’Aquila dévoile un nouveau menu 5 touches + écran avec mise à jour USB, une large base équipée de patins surélevés, de 4 embases Oméga en diagonale, de connectiques XLR-5 et PowerCON In/Out et d’un couplage mécanique avec loquet de maintien permettant un alignement rectiligne de plusieurs barres.
L’Aquila 1240 HD.
Pour programmer au mieux l’Aquila 1240 HD, deux modes DMX sont disponibles, avec ou sans contrôle individuel des leds. Dans les deux cas, en 20 ou 61 canaux, des voies sont intelligemment réservées à la gestion Pixel-to-Pixel avec une banque d’effets interne de macros statique ou chaser dynamique et le choix de la colorimétrie sur les premier plan et arrière-plan.
« The Cheetah » à Atlanta, en Géorgie, l’un des clubs les plus prestigieux du Sud-Est des États-Unis, a récemment été équipé d’une toute nouvelle configuration audiovisuelle. Pour ce faire, idesign, l’intégrateur de Miami (Floride) en charge du projet, a misé sur un total de 60 projecteurs Cameo, motorisés et fixes.
Le nouveau design pour l’éclairage du Cheetah comprend 22 lyres asservies Spot OPUS® S5 Cameo positionnées de chaque côté de la salle principale. Les lyres OPUS S5® séduisent idesign non seulement par leur luminosité et leur mélange de couleurs, mais aussi par leur polyvalence de montage.
idesign a aussi placé 22 lyres Beam à leds AZOR B1 dans les cubes LED transparents surplombant la pièce. L’installation est complétée par 16 PAR Q-Spot 40 RGBW qui assurent l’éclairage général.
Des défis complexes
L’un des défis de cette installation exigeante était la synergie entre un éclairage à la fois étendu et focalisé de la zone principale avec un visuel spectaculaire des cubes transparents suspendus, qui permettent aux techniciens light du club de réaliser des effets inédits. La solution matérielle sur mesure devait être conçue de sorte que les beam AZOR B1 soient facilement accessibles à l’intérieur de l’architecture à cubes et que tout le câblage entre les modules et les projecteurs puisse être intégré.
« Lorsque j’ai découvert Cameo il y a quelques années au salon Live Design International de Las Vegas, j’ai tout de suite su qu’il s’agissait d’un fabricant fantastique », commente Michael Meacham, propriétaire et directeur des concepts lumière et vidéo chez idesign. « La qualité des projecteurs m’a impressionné dès le départ. »
Un SAV optimal
Outre la qualité des projecteurs Cameo, Michael Meacham et le chef de projet Holmes Ives ont également souligné l’excellente coopération avec William Brieva, chargé de projets chez Cameo Americas : « William nous soutient à tous les niveaux. Il nous permet aussi de mettre régulièrement en valeur notre travail à travers des projets révolutionnaires comme celui du Cheetah. »
Les produits Cameo suivants sont utilisés au Cheetah Nightclub :
22 lyres spot asservies Cameo OPUS® S5 22 lyres beam à LED Cameo AZOR® B1 16 spots LED Cameo Q-SPOT 40 RGBW
Total Sound Solutions est l’un des grandes boites techniques du Royaume-Uni. Fondée en 2003 et basée à Swansea, l’entreprise couvre un gros calendrier d’événements grâce à un inventaire complet de systèmes de sonorisation NEXO, dans lequel les lignes GEO M6, M10 et M12 sont disponibles aux côtés des enceintes point source comme P+, PS et ID, ce qui lui permet de gérer des projets de toute envergure.
L’équipe derrière cette histoire dont Chris Hooke.
Pendant les mois les plus calmes, l’équipe de Total Sound met son expertise au service de la conception et de l’intégration, y compris, récemment, au Grand Théâtre de Swansea.
Chris Hooke, directeur de Total Sound, nous raconte l’histoire. « Nous travaillons avec le théâtre en tant que partenaire depuis de nombreuses années, fournissant des systèmes pour des événements ponctuels.
Nous connaissons bien le lieu, aussi, lorsque la question d’un nouveau système intégré s’est posée, nous avons été heureux d’apporter nos idées pour une configuration qui est devenue la base du document d’appel d’offres. Même si le système était « sans marque » à ce moment-là, nous avions déjà en tête les têtes P12, les subs L15 et les renforts en ID24″.
À la suite d’un appel d’offres rigoureux au cours duquel plusieurs sociétés d’installation ont proposé des systèmes de marques concurrentes, c’est celui de Total Sound Solutions qui l’a emporté, offrant ce que Chris estime être la meilleure combinaison de performance et de rapport qualité-prix.
Une des P12.
« Nous avons fait une démo des P12 avec des guides en 90° x 40° aux côtés de subs L15 et avons invité l’équipe technique du théâtre à se déplacer dans l’auditorium et à nous dire où une enceinte prenait le relais d’une autre. Tout le monde était d’accord pour dire que la couverture était totalement homogène, ce qui signifie que l’ensemble des spectateurs a la meilleure place dans la salle ».
Le système complet comprend deux paires de P12 montées verticalement de part et d’autre de la scène, avec une paire supplémentaire montée en hauteur sur la structure couvrant le haut de la salle, plus ouvert. D’autres P12 montés horizontalement sont déployés en tant que délais devant la scène, avec une paire d’ID24 remplissant un rôle similaire au sommet.
Un des ID24 fournissant de bonnes ondes sous les balcons.
Deux paires de subs L15 sont situés au sol, tandis que 4 x ID24 sont utilisés pour déboucher l’avant-scène et 3 autres pour redéfinir le son sous chaque balcon.
« Lorsque nous sommes venus pour caler le système, tout le monde a été étonné de la puissance, de la couverture et de la clarté d’un ensemble d’enceintes aussi compact et visuellement discret. »
Quelques uns des quatre NXAMP4X2MK2.
L’amplification et le traitement proviennent de 4 contrôleurs amplifiés NEXO NXAMP4X2MK2 en réseau Dante, le tout s’intégrant parfaitement à la console et aux stage box Yamaha existants du théâtre. Chaque enceinte et paire de subs a son propre canal, ce qui permet un traitement individuel et un alignement temporel.
« Un autre grand avantage des produits NEXO est que tout le matériel de montage est certifié par le TÜV, ce qui nous permet d’être absolument sûrs de nos calculs et la salle certaine de respecter les exigences en matière de santé et de sécurité », explique Chris.
« Nous bénéficions également d’une excellente assistance de la part de NEXO, et nous sommes en mesure d’étendre ces avantages à nos clients. Avec NEXO, c’est comme faire partie d’une famille ».
Les Beams à source laser Xtylos Claypaky gagnent une place sur la tournée mondiale de Coldplay après avoir brillé au concert du groupe à Seattle où la conceptrice lumière, Sooner Routhier, les a utilisés pour entourer une énorme structure circulaire. Le concert autonome, diffusé en direct dans le monde entier sur Amazon, faisait partie d’une tournée promotionnelle mondiale du neuvième album studio du groupe, « Music of the Spheres ».
Photo Ralph Larmann
Pour l’ambitieux spectacle de Seattle, Routhier et son équipe ont « essentiellement créé une arène grandeur nature pour une diffusion mondiale en direct de plus de 20 caméras, souligne-t-elle. Nous avons pu faire la prévisualisation dans une salle de bal de l’hôtel pour minimiser nos déplacements (et notre empreinte carbone), tandis que Claypaky et Upstaging ont collaboré sur le plan logistique pour nous fournir 64 Xtylos. Cela a totalement changé la donne pour nous. »
Le pupitreur du spectacle de Seattle, Shaheem Litchmore, souligne que « Le style physique et la conception de l’appareil s’adaptent parfaitement à l’esthétique de notre spectacle, en maintenant une faible consommation d’énergie. J’ai été très impressionné par la polyvalence du Xtylos. Il peut passer d’un Beam net à une belle projection de gobo pour remplir la pièce. Tout simplement parfait. »
Photo Ralph Larmann
Un excellent exemple de la performance de Xtylos au spectacle de Seattle a été son utilisation sur le titre « People of the Pride », qui est passé de la couleur au noir et blanc. « Le groupe voulait ressentir l’énergie de ce titre sur scène : Le rythme de ‘People of the Pride’ est très lourd et assez uniforme. Il a une portée différente du reste de la setlist plus mélodique , explique Routhier. Nous avions besoin que ce titre se démarque et c’est le réalisateur Paul Dugdale qui a eu l’idée de passer de la couleur au noir et blanc à la caméra. Nous avons juste veillé à produire lumière adéquate pour servir sa vision. »
Après une expérience aussi positive, Sooner Routhier et son équipe ont voulu de nouveau utiliser les Xtylos lorsque Coldplay a commencé sa tournée mondiale « Music of the Spheres » en avril. « Ils étaient parfaits sur la tournée », souligne Litchmore, qui est le responsable de l’éclairage de la tournée.
Claypaky Xtylos
Routhier explique comment Misty Buckley et Phil Harvey, les codirecteurs créatifs de la tournée, ont développé une conception de production et une direction créative inspirées de la théorie de la musique des sphères de Pythagore. « Il existe un diagramme spécifique qui montre les arcs et le mouvement du Système solaire et de ses corps célestes sur lequel nous nous sommes appuyés. Ainsi, la scénographie et le contrôle du système sont fortement basés sur les sphères, les cercles et les arcs. »
74 Xtylos sont déployés dans le kit de la tournée, la plupart étant placés sur la grande arche de scène directement derrière et au-dessus du mur vidéo de scène, précise-t-elle. Certains sont également accrochés aux tours audio de la scène et aux tours de delay. « Nous aimons la couleur ! Et les Xtylos fournissent des couleurs vibrantes et étonnantes, dit Routhier. Ils fournissent également un beau et solide faisceau de lumière sur des distances extrêmes – parfait pour un spectacle dans un grand stade. »
Routhier et Joe Lott apprécient particulièrement l’effet de couleur arc-en-ciel programmé sur les Xtylos pour le titre « Adventure of a Lifetime », tandis que Litchmore cite « Something Just Like This » : « Pendant le refrain, les Xtylos en position arquée exécutent un effet de grand cercle qui illumine toute la salle et ne perd rien de l’impact de la disposition des lasers qui fonctionnent au même moment », dit-il.
Lott, qui est le programmateur lumière de la tournée avec Matthew Kemp, note que « le spectacle ayant une palette de couleurs très large et souvent saturée, les Xtylos se distinguent toujours par leur capacité à mélanger des rouges et des bleus saturés et profonds sans perte de puissance notable. C’est très impressionnant et cela nous permet de créer des looks vraiment forts comme pour le titre ‘The Scientist’, où nous utilisons un bleu saturé profond combiné avec le prisme tout en créant un effet volumétrique très lumineux. »
Photo Ralph Larmann
Mme Routhier cite également l’interaction entre le Xtylos et une étonnante boule miroir avec des unités laser à l’intérieur, créée par Misty Buckley et David Kennedy, concepteur d’effets spéciaux chez Strictly FX. « Le Xtylos frappant la boule de miroir est un effet que je n’ai jamais vu auparavant, dit-elle. Bien sûr, nous avons tous vu des appareils fixes frapper une boule à facettes mais la lumière qui est émise par cette quantité de Beams à source laser est vraiment différente et incroyable. »
Alors que la tournée entre dans son sixième mois, Litchmore rapporte que : « Malgré des conditions météorologiques difficiles, y compris la chaleur extrême, la pluie et plus encore, les Xtylos ne font jamais défaut. Avec notre spectacle en plein air, les appareils [sont soumis] à l’usure habituelle à laquelle on peut s’attendre, mais je ne suis jamais inquiet. Au moment du spectacle, ils sont toujours prêts à fonctionner ».
Le soutien que Routhier et son équipe ont reçu de Claypaky pour la tournée est tout simplement « incroyable », selon Routhier. « Nous sommes toujours bien pris en charge lorsque George Masek est notre représentant. Claypaky fait un travail incroyable de suivi tout au long de la tournée. Et ils ont été extrêmement utiles en ce qui concerne les réglementations américaines, en nous aidant à nous assurer que nous avions tous les permis nécessaires. »
Après le château de Vincennes, le phare des Baleines de l’île de Ré, l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le château de Pierrefonds ou encore les Jardins du Palais Royal, le DJ/Producteur, Michaël Canitrot, initiateur du projet Monumental Tour a proposé un nouveau spectacle dans le cadre exceptionnel de la Cathédrale Notre-Dame de LAON.
Ce merveilleux monument du XIIe siècle, l’un des premiers édifices majeurs de style gothique en France, a été animé en musique et en lumière devant 2 500 spectateurs réunis sur le parvis de la cathédrale. Devant l’imposante façade de 56 m de hauteur, Michaël Canitrot a présenté un set musical inédit accompagné d’un show lumière signé par Mikael Trochu et d’un mapping géant créés sur-mesure par le collectif d’architectes et designers AV-Extended.
Mikael Trochu a conçu et mis en œuvre le show lumière avec un kit composé de projecteurs motorisés Robe lighting Forte et MegaPointe.
Plus de 56 projecteurs Robe, fournis par la société BDL Event Group et positionnés de part et d’autre de la cathédrale, du pied jusqu’au sommet de l’édifice ont été utilisés pour créer des effets et parer de lumière les différents étages de l’édifice y compris les deux tours principales de la façade qui surplombent la vieille ville.
Au pied de l’édifice, de part et d’autre de la scène, 7 x MegaPointe, côté jardin et 7 x MegaPointe, côté cour, ont été alignés sur des structures posées à même le sol pour éclairer et texturer les murs et les deux grandes portes latérales. Dans la cathédrale, au 2e étage, 15 MegaPointe servaient à colorer les murs du fond sous les arches et à projeter des « Beam » en direction de la ville.
5 x MegaPointe étaient placés tout en haut des deux tours pour éclairer leur plafond voûté et ajouter de la profondeur et du volume au vidéo mapping. Mikael a choisi d’utiliser les Forte à l’intérieur de la cathédrale pour éclairer les deux vitraux latéraux.
Huit Forte supplémentaires, au fond du parvis, derrière les spectateurs au niveau de la régie assuraient la face des artistes et la mise en valeur de certains détails de la façade comme l’immense rosace centrale.
Mikael Trochu précise : « La puissance des Forte m’a permis de texturer la façade de la cathédrale dans les moments calmes puis de la rendre percutante dans les moments forts du spectacle. J’avais comme idée de « découper » cette façade par tranches pour donner l’illusion de disparition de certains éléments grâce à un fort contraste entre les parties éclairées et non éclairés du bâtiment.
Pari réussi… La justesse et la planéité des couteaux en zoom ouvert à 100 % m’ont tout simplement époustouflé. De plus, les roues de gobos et d’effets m’ont permis de produire des effets spectaculaires sur des passages où musicalement il fallait que l’éclairage soit percutant ! ».