Le Grand Théâtre de Swansea est équipé en NEXO

Total Sound Solutions est l’un des grandes boites techniques du Royaume-Uni. Fondée en 2003 et basée à Swansea, l’entreprise couvre un gros calendrier d’événements grâce à un inventaire complet de systèmes de sonorisation NEXO, dans lequel les lignes GEO M6, M10 et M12 sont disponibles aux côtés des enceintes point source comme P+, PS et ID, ce qui lui permet de gérer des projets de toute envergure.

L’équipe derrière cette histoire dont Chris Hooke.

Pendant les mois les plus calmes, l’équipe de Total Sound met son expertise au service de la conception et de l’intégration, y compris, récemment, au Grand Théâtre de Swansea.

Chris Hooke, directeur de Total Sound, nous raconte l’histoire. « Nous travaillons avec le théâtre en tant que partenaire depuis de nombreuses années, fournissant des systèmes pour des événements ponctuels.

Nous connaissons bien le lieu, aussi, lorsque la question d’un nouveau système intégré s’est posée, nous avons été heureux d’apporter nos idées pour une configuration qui est devenue la base du document d’appel d’offres. Même si le système était « sans marque » à ce moment-là, nous avions déjà en tête les têtes P12, les subs L15 et les renforts en ID24″.

À la suite d’un appel d’offres rigoureux au cours duquel plusieurs sociétés d’installation ont proposé des systèmes de marques concurrentes, c’est celui de Total Sound Solutions qui l’a emporté, offrant ce que Chris estime être la meilleure combinaison de performance et de rapport qualité-prix.

Une des P12.

« Nous avons fait une démo des P12 avec des guides en 90° x 40° aux côtés de subs L15 et avons invité l’équipe technique du théâtre à se déplacer dans l’auditorium et à nous dire où une enceinte prenait le relais d’une autre.
Tout le monde était d’accord pour dire que la couverture était totalement homogène, ce qui signifie que l’ensemble des spectateurs a la meilleure place dans la salle ».

Le système complet comprend deux paires de P12 montées verticalement de part et d’autre de la scène, avec une paire supplémentaire montée en hauteur sur la structure couvrant le haut de la salle, plus ouvert. D’autres P12 montés horizontalement sont déployés en tant que délais devant la scène, avec une paire d’ID24 remplissant un rôle similaire au sommet.

Un des ID24 fournissant de bonnes ondes sous les balcons.

Deux paires de subs L15 sont situés au sol, tandis que 4 x ID24 sont utilisés pour déboucher l’avant-scène et 3 autres pour redéfinir le son sous chaque balcon.

« Lorsque nous sommes venus pour caler le système, tout le monde a été étonné de la puissance, de la couverture et de la clarté d’un ensemble d’enceintes aussi compact et visuellement discret. »


Quelques uns des quatre NXAMP4X2MK2.

L’amplification et le traitement proviennent de 4 contrôleurs amplifiés NEXO NXAMP4X2MK2 en réseau Dante, le tout s’intégrant parfaitement à la console et aux stage box Yamaha existants du théâtre.
Chaque enceinte et paire de subs a son propre canal, ce qui permet un traitement individuel et un alignement temporel.

« Un autre grand avantage des produits NEXO est que tout le matériel de montage est certifié par le TÜV, ce qui nous permet d’être absolument sûrs de nos calculs et la salle certaine de respecter les exigences en matière de santé et de sécurité », explique Chris.

« Nous bénéficions également d’une excellente assistance de la part de NEXO, et nous sommes en mesure d’étendre ces avantages à nos clients. Avec NEXO, c’est comme faire partie d’une famille ».

Pour plus d’infos sur le Swansea Grand Theatre et pour en savoir plus sur Total Sound Solutions
Et d’autres informations sur le site NEXO

 

Les Xtylos Claypaky brillent sur la tournée mondiale de Coldplay

Les Beams à source laser Xtylos Claypaky gagnent une place sur la tournée mondiale de Coldplay après avoir brillé au concert du groupe à Seattle où la conceptrice lumière, Sooner Routhier, les a utilisés pour entourer une énorme structure circulaire.
Le concert autonome, diffusé en direct dans le monde entier sur Amazon, faisait partie d’une tournée promotionnelle mondiale du neuvième album studio du groupe, « Music of the Spheres ».

Photo Ralph Larmann

Pour l’ambitieux spectacle de Seattle, Routhier et son équipe ont « essentiellement créé une arène grandeur nature pour une diffusion mondiale en direct de plus de 20 caméras, souligne-t-elle. Nous avons pu faire la prévisualisation dans une salle de bal de l’hôtel pour minimiser nos déplacements (et notre empreinte carbone), tandis que Claypaky et Upstaging ont collaboré sur le plan logistique pour nous fournir 64 Xtylos. Cela a totalement changé la donne pour nous. »

Le pupitreur du spectacle de Seattle, Shaheem Litchmore, souligne que « Le style physique et la conception de l’appareil s’adaptent parfaitement à l’esthétique de notre spectacle, en maintenant une faible consommation d’énergie. J’ai été très impressionné par la polyvalence du Xtylos. Il peut passer d’un Beam net à une belle projection de gobo pour remplir la pièce. Tout simplement parfait. »


Photo Ralph Larmann

Un excellent exemple de la performance de Xtylos au spectacle de Seattle a été son utilisation sur le titre « People of the Pride », qui est passé de la couleur au noir et blanc.
« Le groupe voulait ressentir l’énergie de ce titre sur scène : Le rythme de ‘People of the Pride’ est très lourd et assez uniforme. Il a une portée différente du reste de la setlist plus mélodique , explique Routhier. Nous avions besoin que ce titre se démarque et c’est le réalisateur Paul Dugdale qui a eu l’idée de passer de la couleur au noir et blanc à la caméra. Nous avons juste veillé à produire lumière adéquate pour servir sa vision. »

Après une expérience aussi positive, Sooner Routhier et son équipe ont voulu de nouveau utiliser les Xtylos lorsque Coldplay a commencé sa tournée mondiale « Music of the Spheres » en avril. « Ils étaient parfaits sur la tournée », souligne Litchmore, qui est le responsable de l’éclairage de la tournée.

Claypaky Xtylos

Routhier explique comment Misty Buckley et Phil Harvey, les codirecteurs créatifs de la tournée, ont développé une conception de production et une direction créative inspirées de la théorie de la musique des sphères de Pythagore.
« Il existe un diagramme spécifique qui montre les arcs et le mouvement du Système solaire et de ses corps célestes sur lequel nous nous sommes appuyés. Ainsi, la scénographie et le contrôle du système sont fortement basés sur les sphères, les cercles et les arcs. »

74 Xtylos sont déployés dans le kit de la tournée, la plupart étant placés sur la grande arche de scène directement derrière et au-dessus du mur vidéo de scène, précise-t-elle. Certains sont également accrochés aux tours audio de la scène et aux tours de delay.
« Nous aimons la couleur ! Et les Xtylos fournissent des couleurs vibrantes et étonnantes, dit Routhier. Ils fournissent également un beau et solide faisceau de lumière sur des distances extrêmes – parfait pour un spectacle dans un grand stade. »

Routhier et Joe Lott apprécient particulièrement l’effet de couleur arc-en-ciel programmé sur les Xtylos pour le titre « Adventure of a Lifetime », tandis que Litchmore cite « Something Just Like This » : « Pendant le refrain, les Xtylos en position arquée exécutent un effet de grand cercle qui illumine toute la salle et ne perd rien de l’impact de la disposition des lasers qui fonctionnent au même moment », dit-il.

Lott, qui est le programmateur lumière de la tournée avec Matthew Kemp, note que « le spectacle ayant une palette de couleurs très large et souvent saturée, les Xtylos se distinguent toujours par leur capacité à mélanger des rouges et des bleus saturés et profonds sans perte de puissance notable. C’est très impressionnant et cela nous permet de créer des looks vraiment forts comme pour le titre ‘The Scientist’, où nous utilisons un bleu saturé profond combiné avec le prisme tout en créant un effet volumétrique très lumineux. »

Photo Ralph Larmann

Mme Routhier cite également l’interaction entre le Xtylos et une étonnante boule miroir avec des unités laser à l’intérieur, créée par Misty Buckley et David Kennedy, concepteur d’effets spéciaux chez Strictly FX. « Le Xtylos frappant la boule de miroir est un effet que je n’ai jamais vu auparavant, dit-elle. Bien sûr, nous avons tous vu des appareils fixes frapper une boule à facettes mais la lumière qui est émise par cette quantité de Beams à source laser est vraiment différente et incroyable. »

Alors que la tournée entre dans son sixième mois, Litchmore rapporte que : « Malgré des conditions météorologiques difficiles, y compris la chaleur extrême, la pluie et plus encore, les Xtylos ne font jamais défaut. Avec notre spectacle en plein air, les appareils [sont soumis] à l’usure habituelle à laquelle on peut s’attendre, mais je ne suis jamais inquiet. Au moment du spectacle, ils sont toujours prêts à fonctionner ».

Le soutien que Routhier et son équipe ont reçu de Claypaky pour la tournée est tout simplement « incroyable », selon Routhier. « Nous sommes toujours bien pris en charge lorsque George Masek est notre représentant. Claypaky fait un travail incroyable de suivi tout au long de la tournée. Et ils ont été extrêmement utiles en ce qui concerne les réglementations américaines, en nous aidant à nous assurer que nous avions tous les permis nécessaires. »

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Le Monumental Tour à la Cathédrale de Laon dans le feu des Forte

©Geoffrey Hubbel

Après le château de Vincennes, le phare des Baleines de l’île de Ré, l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le château de Pierrefonds ou encore les Jardins du Palais Royal, le DJ/Producteur, Michaël Canitrot, initiateur du projet Monumental Tour a proposé un nouveau spectacle dans le cadre exceptionnel de la Cathédrale Notre-Dame de LAON.


©Robe Lighting France

Ce merveilleux monument du XIIe siècle, l’un des premiers édifices majeurs de style gothique en France, a été animé en musique et en lumière devant 2 500 spectateurs réunis sur le parvis de la cathédrale. Devant l’imposante façade de 56 m de hauteur, Michaël Canitrot a présenté un set musical inédit accompagné d’un show lumière signé par Mikael Trochu et d’un mapping géant créés sur-mesure par le collectif d’architectes et designers AV-Extended.

©Robe Lighting France

Mikael Trochu a conçu et mis en œuvre le show lumière avec un kit composé de projecteurs motorisés Robe lighting Forte et MegaPointe.

Plus de 56 projecteurs Robe, fournis par la société BDL Event Group et positionnés de part et d’autre de la cathédrale, du pied jusqu’au sommet de l’édifice ont été utilisés pour créer des effets et parer de lumière les différents étages de l’édifice y compris les deux tours principales de la façade qui surplombent la vieille ville.

Au pied de l’édifice, de part et d’autre de la scène, 7 x MegaPointe, côté jardin et 7 x MegaPointe, côté cour, ont été alignés sur des structures posées à même le sol pour éclairer et texturer les murs et les deux grandes portes latérales. Dans la cathédrale, au 2e étage, 15 MegaPointe servaient à colorer les murs du fond sous les arches et à projeter des « Beam » en direction de la ville.

© Geoffrey Hubbel

5 x MegaPointe étaient placés tout en haut des deux tours pour éclairer leur plafond voûté et ajouter de la profondeur et du volume au vidéo mapping. Mikael a choisi d’utiliser les Forte à l’intérieur de la cathédrale pour éclairer les deux vitraux latéraux.

4 des 8 Forte, placés au fond du parvis. ©Robe Lighting France

Huit Forte supplémentaires, au fond du parvis, derrière les spectateurs au niveau de la régie assuraient la face des artistes et la mise en valeur de certains détails de la façade comme l’immense rosace centrale.

Mikael Trochu précise : « La puissance des Forte m’a permis de texturer la façade de la cathédrale dans les moments calmes puis de la rendre percutante dans les moments forts du spectacle. J’avais comme idée de « découper » cette façade par tranches pour donner l’illusion de disparition de certains éléments grâce à un fort contraste entre les parties éclairées et non éclairés du bâtiment.

Pari réussi… La justesse et la planéité des couteaux en zoom ouvert à 100 % m’ont tout simplement époustouflé. De plus, les roues de gobos et d’effets m’ont permis de produire des effets spectaculaires sur des passages où musicalement il fallait que l’éclairage soit percutant ! ».

Une vidéo du Show


RDV prochainement pour de nouveaux shows sur Facebook et sur Instagram

Et d’autres infos sur le site Robe Lighting France

 

Joe Cabrera II choisit les MagicBlade R Ayrton pour Tears for Fears

Tears for Fears a terminé la partie nord-américaine de sa tournée Tipping Point World Tour 2022, en soutien à l’album éponyme du duo Curt Smith et Roland Orzabal. Pour cette tournée en amphithéâtre, l’éclairage conçu par Joe Cabrera II impliquait les effets de 48 MagicBlade R Ayrton fournis par PRG Nashville.

Cabrera, de Flash and Trash Works, basé à Los Angeles, était le pupitreur lumière des deux précédentes tournées de Tears for Fears. Il a été nommé éclairagiste et pupitreur de cette nouvelle tournée, dont la production a été conçue par Butch Allen de Blame Funnel Creative.
Reprenant les motifs circulaires de la pochette de l’album, la scénographie comprenait une structure circulaire de 9 mètres de long qui basculait légèrement au-dessus du groupe. Deux arcs de ponts concentriques à gauche et à droite de la scène faisant écho à la cerce principale. Une surface de projection derrière le batteur occupait une grande partie de la scène.

Ayrton MagicBlade R

Pour assurer les effets du spectacle, Cabrera a monté 24 MagicBlade R à l’extérieur du cercle principal, sept sur chacun des arcs les plus grands et cinq sur les plus petits.

Comme de nombreux luminaires Ayrton, le MagicBlade R offre une rotation pan et tilt infinie. Sa caractéristique est une barre de sources leds RGBW, chacune projetant un faisceau extrêmement étroit de 4,5 degrés qui permet de créer des rideaux lumineux structurés et cohérents.

Le faisceau étroit et l’intensité du MagicBlade donnent aux concepteurs la possibilité de créer toutes sortes de décors virtuels. « J’avais déjà travaillé avec les MagicBlade en tant que pupitreur, notamment sur la tournée It’s My Party 2019 de Jennifer Lopez », explique Cabrera. « Pour cette tournée, je recherchais un appareil qui soit petit, rapide et qui ait la capacité de faire des pan et tilt infinis, je savais que certaines chansons allaient en tirer parti.

L’aspect général du spectacle comporte un certain nombre de mouvements cinétiques, et les MagicBlade ont permis de les réaliser. Ils étaient également suffisamment puissants pour que l’on puisse voir les faisceaux et les pixels individuels de chaque lame dans la brume. Je pouvais obtenir beaucoup de formes et d’effets, presque comme si j’utilisais plusieurs appareils. »
Il explique que dans la chanson My Demons du nouvel album, « il y avait beaucoup de mouvements staccato qui donnaient de l’énergie, et le pan infini des Blade pour le refrain a suscité une grande réaction de la foule. »

Cabrera a même obtenu des MagicBlade une sensation de linéarité dans Break the Man, dont le contenu vidéo comportait des éléments anguleux. « J’ai essayé d’obtenir des faisceaux parallèles et des angles à partir des structures circulaires », explique-t-il, « Le titre a profité finalement d’une sensation très circulaire. »
Cabrera a utilisé deux consoles grandMA2 Full-Size et trois NPU pour le contrôle de l’éclairage.

« J’ai été très satisfait des performances des MagicBlade lors de la tournée », rapporte-t-il. « Ils ont fait exactement ce que j’attendais d’eux, et j’envisage de les maintenir dans le kit lors de la tournée Européenne. » Caleb Eckerman était le directeur de l’éclairage pour la tournée.

Plus d’informations sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Les nouveautés L-Acoustics à la Keynote de Paris

Organisée avec toute la rigueur que requiert un tournage vidéo pour qu’elle soit accessible au monde entier, cette Keynote française s’est tenue à la Philharmonie de Paris à la fin du printemps avec une forte présence des équipes de L-Acoustics toujours aussi accessibles pour répondre à toutes les questions.

Les annonces ont été nombreuses puisque nous ont été présentés Soka, une colonne musclée qui a tout de Syva avec quelques dB de moins, SB6i, un sub aussi plat qu’efficace, LA7-16i le contrôleur amplifié à 16 bras et un très gros cerveau et enfin Ambiance, un puissant plug de la nouvelle matrice L-ISA II voué à créer des acoustiques virtuelles dans les salles. Cerise sur le gâteau, le tout fonctionnait et a pu être écouté même si à volume raisonnable pour Soka ou une mise en bouche pour Ambiance.

AMBIANCE

Dire qu’on l’attendait serait peu dire tant il était indispensable qu’un géant comme L-Acoustics puisse proposer sa solution de création d’acoustique augmentée de salle, d’Ambiance en somme. L’arrivée du L-ISA Processor II l’a rendue possible par sa puissance et va permettre à L-Acoustics de concourir frontalement avec Yamaha, Meyer Sound ou d&b dans l’équipement des futures salles polyvalentes capables d’accueillir des artistes ou des projets radicalement opposés dans leurs besoins acoustiques.

Le processeur L-ISA II et désormais aussi AMBIANCE.

L’adaptation de l’acoustique par le biais de l’architecture et des matériaux prend du temps, nécessite un budget important et ne garantit pas la flexibilité. Ambiance utilise du matériel – enceintes, amplificateurs et processeurs – qui font déjà partie intégrante des salles modernes.
En ajoutant des micros placés stratégiquement pour capturer l’énergie acoustique existante d’un espace, Ambiance traite ces signaux grâce au L-ISA Room Engine intégré au L-ISA Processor II, où les réflexions peuvent ensuite être gérées individuellement avec des paramètres distincts d’égalisation, de temps et d’espace, ce qui permet au concepteur sonore de créer l’atmosphère sonore souhaitée pour l’espace.

L-ISA Ambiance peut être contrôlé par le contrôleur L-ISA sur les plates-formes Mac et Windows, par les configurations intégrées au processeur ou par des systèmes de contrôle tiers Q-Sys et Crestron. L-ISA Ambiance peut être utilisé pour des applications d’amélioration acoustique ou combiné avec les systèmes L-ISA Immersive Hyperreal pour le mixage objet dans les spectacles en direct ou les parcs à thème, les installations artistiques immersives ou d’autres événements expérimentaux.


Guillaume Le Nost, Executive Director of Creative Technologies.

L-ISA Ambiance façonne déjà l’espace sonore du show virtuel ABBA Voyage. La version publique d’Ambiance sera disponible au 1er trimestre 2023, mais nous avons eu la possibilité d’écouter une toute première démo et de parler avec Guillaume Le Nost, Executive Director of Creative Technology..

SLU : Guillaume, tu nous brosses la genèse et les premiers pas d’Ambiance ?

Guillaume Le Nost : On avait observé qu’il existait sur le marché des systèmes d’acoustique augmentée américains ou japonais et cela depuis des années. Nous arrivons aussi à un moment où les deux systèmes dits de salle et de sonorisation tendent à n’en faire plus qu’un. En immersif, le même système son peut faire les deux applications.

SLU : Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous lancer au-delà du mix objet ?

Guillaume Le Nost : Les techniques de réverbération de plus en plus élaborées et indispensables dans le mix objet. On s’est rendu compte qu’on pouvait les utiliser pour l’effet de salle. C’est pour ça qu’il y a un an on a rebâti notre Room Engine ce qui avait surpris nos utilisateurs. En fait on était déjà en train de travailler sur le cœur d’Ambiance.

SLU : Que faut-il pour monter un kit d’Ambiance. Juste le plug ?

Guillaume Le Nost : Non. L’écosystème est entièrement L-Acoustics, mais les micros de salle sont amplifiés et processés par P1 qui délivre ensuite leur signal au L-ISA Processor II en Milan pour tout ce qui est Room Engine. Enfin les signaux sortent et alimentent les contrôleurs amplifiés et le système de diffusion.

SLU : Vous vous placez donc en frontal face à Yamaha et Meyer.

Guillaume Le Nost : C’est le but. Nous avons déjà des projets pilote en route, dont un à Londres (Abba ndr.) qui combine du mix objet et de l’acoustique augmentée. La salle dispose d’un TR de 1,5 sec. On ne fait qu’ajouter ce dont nous avons besoin grâce à la flexibilité de notre processeur.

SLU : Est-ce prévu, en partant d’une salle saine et mate, disons à 0,9 sec. de la monter potentiellement au double pour pouvoir sereinement accueillir du classique ?

Guillaume Le Nost : C’est dans notre cahier des charges. Bien sûr on va travailler l’acoustique des salles mais on va aussi contribuer à la création d’espaces immersifs et visuels où pour rendre réel ce que l’on voit, le son prend toute son importance. De fait nous sommes en train de mettre en place un ensemble de produits qui va nous y aider.

Les commandes de l’Advanced 3D Room Engine.

Toutes les sources colinéaires en plus de celles coaxiales conviennent parfaitement. Soka y compris. Et un ampli à 16 canaux comme LA7.16i va simplifier l’alimentation de nos enceintes.
La matrice L-ISA II avec ses 128 voies est aussi conçue pour accepter 32 micros de salle en Milan tout en gérant 96 entrées MADI en provenance de la console de mixage.

SLU : Revenons à P1. Il ne fait pas qu’amplifier et égaliser les micros j’imagine…

Guillaume Le Nost : Non, il fait bien plus. Ambiance c’est une approche en deux étapes. La première est plus système et régénérative. On diffuse de l’énergie qui est reprise par les micros et réinjectée. Potentiellement on est exposé au feedback.

Une image de ce que sera le déploiement technologique d’Ambiance. Quatre P1 pour accueillir et traiter 16 micros, deux switches AVB/Milan LS10 pour brasser les flux, le processeur L-ISA II pour générer l’acoustique augmentée et trois contrôleurs amplifiés LA7.16i pour alimenter la diffusion. Il s’agit ici du matériel ayant servi pour la démo de la Keynote parisienne.

C’est P1 qui prend en charge cette grosse partie de captation et de gestion du bouclage. La seconde partie faite dans le processeur est plus esthétique et intervient une fois qu’on a calé notre système. On a les mains libres, on est face à une sorte de page blanche où l’on peut dessiner l’acoustique que l’on souhaite avoir.

SLU : Vous allez offrir plusieurs presets différents ?

Guillaume Le Nost : Oui et on compte rester très présent pour accompagner nos futurs clients et utilisateurs. On ne veut pas cloisonner les salles dans des rendus trop fermés. La phase pilote a commencé pour bénéficier des retours terrain.

SLU : Vous comptez sortir du marché de l’installation ?

Guillaume Le Nost : Oui, par exemple avec des concerts de classique en plein air ou l’on proposera de créer des conques et une acoustique de salle…sans salle.
Il est malgré tout vrai que l’essentiel de l’exploitation sera en salle avec, en fonction de l’acoustique propre de cette dernière, la possibilité de créer quelque chose ou bien d’ajouter précisément ce qui manque. Notre moteur est assez puissant et a été développé pour aller en ce sens.

SLU : Allez-vous travailler simultanément le mix objet et l’acoustique virtuelle ?

Guillaume Le Nost : Cela fait partie de nos questionnements ; ça va nous contraindre à encore itérer sur le projet et proposer des choses nouvelles à l’avenir.


Le volume clos de démo, enfin, presque clos, ce qui laisse apercevoir le rack de traitement. Le plafond regorge de micros RØDE et de 5XT. A la baguette le couple Jordan Tani et Sherif el Barbari.

SLU : Soundvision…

Guillaume Le Nost : Il reste notre outil de design avec des critères spécifiques à ce genre de projet et c’est grâce à ce logiciel qu’on choisira les enceintes nécessaires à l’obtention du résultat souhaité. Si on parle de musique de chambre, la cible SPL permettra l’emploi d’enceintes de petite taille comme X4i, Soka, mon enceinte chouchou, ou bien 5XT. Si l’on parle de musique amplifiée et d’acoustique augmentée, le SPL requis nécessitera l’emploi d’enceintes de la série X comme X8 ou X12.

SLU : La disponibilité a été fixée au 1er trimestre 2023…

Guillaume Le Nost : Oui, mais Ambiance fait déjà partie de la release de L-ISA II d’avril 2022, il y a donc un certain nombre d’équipes qui commencent à s’en servir et qu’on suit et accompagne avec attention. Une nouvelle release arrivera en tout début 2023 et on aura à ce moment-là plus de personnel pour former et mettre en œuvre Ambiance. On y travaille quotidiennement.

Un des 16 capteurs à condensateurs RØDE NT5 vraisemblablement montés avec des têtes cardioïdes pour gagner en recul vis-à-vis de l’accrochage. La densité de capteurs et d’enceintes, le volume de la pièce et son côté anéchoïque n’ont pas simplifié pas la tâche !

SLU : Les micros de salle ont leur importance. Quel type et modèles préconisez-vous ?

Guillaume Le Nost : Cela dépend du projet, de la salle, du SPL, de la possibilité de les cacher, de la hauteur du plafond, de leur bruit de fond intrinsèque, directivité et sensibilité. On s’adaptera précisément aux besoins du projet et au style d’acoustique augmentée qui est recherchée.

SLU : Sera-t-il possible de créer différentes zones dans la salle, typiquement la conque pour l’orchestre, le parterre, les balcons, sous les balcons, les loges etc.

Guillaume Le Nost : C’est une vraie question qui va bien au-delà de la technique. Est-ce que quand je suis dans une loge je dois avoir un son proche de ce que j’ai en salle ? Est-ce que je suis dans le même espace acoustique que face à la scène ? On a ce type de conversation avec des consultants et des gros cabinets d’acoustique à qui l’on donne le choix non seulement que cela sonne bien, mais aussi comme on souhaite que cela sonne.

Comme on a une signature visuelle, on peut avoir une signature sonore et on a eu à ce sujet des conversations quasi philosophiques avec des consultants. Nous travaillons quoi qu’il en soit sur cette possibilité de s’adapter à différentes zones et, si nécessaire, il peut être mis en œuvre deux processeurs différents. Ce qui me plait dans Ambiance c’est que l’on parle de ressenti, d’émotions et notre but est de fournir les outils technologiques pour arriver à ça, pour s’élever à la dimension de l’émotion.

Démo d’Ambiance

La démo a été montée au sein des salons de la Philharmonie de Paris où s’est tenue la Keynote, sous un dais carré constitué de lourds pendards acoustiques, une solution hybride délimitant un volume clos mais réduisant d’autant la possibilité de régénérer une acoustique par essence inexistante. Nous y avons malgré tout entendu les prémices de ce que seront les Early Refs d’Ambiance et une réverbération courte mais agréable et plausible pour la surface couverte.
Un coup d’œil au plafond trahit une forte densité de micros et des enceintes et, malgré leur proximité, les P1 et l’algorithme qui pilotent cet ensemble ont réussi à générer une ébauche de pièce agréable, preuve que ça marche et que le futur s’annonce radieux à Marcoussis. Nous réécouterons au plus vite Ambiance. Londres ce n’est pas si loin ;0)

LA7.16i

On pensait avoir tout vu entre LA12X, LA4X et le petit caméléon LA2Xi, c’était sans compter sur la R&D de L-Acoustics bien guidée par les équipes de markéting qui avaient identifié un besoin en densité de canaux encore plus forte dans l’univers de l’intégration et plus encore pour l’immersif résidentiel et l’acoustique augmentée.

Le résultat s’appelle LA7.16i et marque l’entrée de la firme de Marcoussis dans l’exploitation intelligente d’une alimentation, ou L-Smart, pour en tirer un nombre inédit de canaux d’amplification dont le potentiel donne le vertige et tient en deux U. Une amplification nouvelle comme vous allez le découvrir.

LA7.16i offre une architecture ultra flexible de 16×16 basée sur le protocole redondant Milan-AVB. Chacun des 16 canaux de sortie délivre jusqu’à 1300 watts à 8 ohms ou 1100 watts à 4 ohms. Il est prêt pour les enceintes actuelles et futures de L-Acoustics et pour des installations efficaces et durables.
LA7.16i a été développé différemment. La technologie actuelle des amplis est conçue pour alimenter tous les canaux simultanément avec le même message sonore et pendant des périodes assez longues.

L’équipe de présentation de LA7.16i avec de gauche à droite Jason Kelly, Application Design et grand connaisseur du processing et de l’amplification, Genio Kronauer, Executive Director of Electronics & Networks Technologies et über tête pensante de l’électronique de Marcoussis et enfin Tim McCall, Sales Manager pour un *grand* nombre de pays.

Tout ampli classique à 4 voies doit aussi être capable d’alimenter 4 subs en même temps à pleine puissance. Cependant, dans les applications musicales, ce type de demande est assez rare.
La technologie introduite par LA7.16i, L-Smart, fournit une puissance plus efficace et utilise mieux l’énergie, offrant une solution à moindre coût par canal et un contrôleur qui consomme 30 % d’énergie en moins lorsqu’il est inactif.

L-Smart est une suite de technologies de gestion de la puissance et utilise des algorithmes de modélisation prédictive exclusifs pour gérer le bloc d’alimentation et les canaux d’amplification. Des capteurs fournissent des informations en temps réel, qui sont analysées par le DSP afin de répondre dynamiquement aux besoins du système d’enceintes.

Au-delà de la densité, c’est la capacité à travailler sereinement au delà de sa puissance propre qui est le vrai plus de ce contrôleur amplifié.

L’alimentation peut alors fournir une puissance de crête extrêmement élevée à court terme ou une puissance plus faible sur des temps plus longs. Cette énergie est délivrée de manière intelligente aux étages de sortie en classe D, garantissant des performances optimales à tout moment.

Le LA7.16i peut piloter n’importe quelle enceinte L-Acoustics jusqu’à K2 ce qui permet l’amplification et le traitement d’enceintes de grand format avec un budget système réduit. Les seuls quatre modèles non supportés sont K1, K1-SB, SB-28 et KS28.

Le total des presets embarqués au sein de LA7.16i et que vous voyez représentés sur cette image, consomme au pire 84% des ressources. 15 enceintes (les deux pattes en 5XT alimentent trois unités chacune) et pas que de la petite.

La combinaison innovante de la haute densité de canaux et de la capacité de puissance fait du LA7.16i le partenaire idéal pour les installations permanentes de taille moyenne à grande ou encore les installations audio immersives nécessitant une augmentation significative du traitement et de l’amplification.

Que le design du système utilise un grand nombre d’enceintes individuelles, des lignes source ou un mélange des deux, l’adaptabilité de LA7.16i élimine le besoin de gaspiller la puissance de l’amplificateur pour atteindre le résultat souhaité.
La fiabilité de cet ampli a aussi été au cœur de son développement avec le choix de composants de qualité automobile sur les circuits critiques et une modélisation spéciale du flux d’air pour en garantir la fiabilité à long terme.

Conçu pour l’installation, LA7.16i est doté de fonctions de monitoring, de protection et de gestion des enceintes, de GPIO, d’une connectivité par borniers et d’une entrée de secours en 24 V CC qui permet à la carte DSP de continuer à fonctionner en cas de coupure de courant. Une limitation intelligente du courant secteur et une émulation de disjoncteur sont également incluses.

Un bel exemple de câblage démontrant la rapidité d’intégration de LA7.16i. Aux deux ports AVB/Milan s’ajoutent, toujours sur bornier, un port AES/EBU et un analogique.

LA7.16i prend en charge la redondance de réseau Milan-AVB et est pilotable à distance à l’aide de LA Network Manager ou de systèmes tiers comme Q-SYS et Crestron.
LA7.16i fournit une matrice de sommation avec 16 entrées qui peuvent être sélectionnées parmi un maximum de 128 canaux Milan-AVB (16 flux de 8 canaux chacun) sur des connecteurs EtherCONTM. Des qualifications supplémentaires sont en cours pour compléter la certification Milan et prendre en charge le protocole de réseau audio AES67.

Enfin ce contrôleur amplifié offre un cout par canal et par puissance délivrée très avantageux et qui va au-delà du gain en calories rejetées, en rendement, en taille avec 2U et en poids avec 14 kg. Malgré ses 16 x 1300 W et surtout grâce à son PFC, LA7.16i se contente d’une ligne 16A. La densité électronique, le câblage simplifié grâce à l’AVB/Milan et la taille ont aussi un impact notable sur le prix de l’intégration en termes d’heures de travail.

Ce qui rend LA7.16i différent c’est sa manière d’opérer avec L-Smart afin de donner le meilleur de lui-même aux seize sorties et autant de presets enceintes chargés. Un afficheur appelé le Power Budget sur LA Network Manager donne l’aptitude de l’alimentation à pouvoir y répondre.

Un indicateur essentiel de LA7.16i et qui permet de connaître l’état de l’alimentation et sa capacité à fournir de l’énergie. Au-delà de 100% les appels de courant ponctuels donneront lieu à une réduction de niveau sonore, suivant l’enveloppe du signal.

C’est une indication extrêmement conservatrice où, comme sur une carte marine, le chiffre donné correspond au cas de figure le plus défavorable. Jusqu’à 100%, l’ensemble des enceintes raccordées sur toutes les sorties vont pouvoir délivrer leur maximum de SPL et ce, simultanément, un fonctionnement somme tout habituel pour un ampli.

L’intérêt de L-Smart réside dans la capacité à gérer le fonctionnement au-delà de 100% des ressources de l’alimentation en analysant l’enveloppe et le contenu spectral de l’audio rentrant et en réduisant temporairement la puissance des amplis pour pouvoir y répondre sans distorsion.

Prenons l’exemple d’un emploi estimé de 150% des ressources et un besoin du maximum de SPL au même moment et sur toutes les sorties actives ; cela correspondra à une atténuation temporaire de 1,8 dB sur l’ensemble des canaux, une réduction dynamique exécutée en temps réel.

Pour le même cas de figure mais à 110% des ressources, l’atténuation temporaire ne dépassera pas les 0,2 dB. Il est donc possible de raccorder un nombre très important d’enceintes à chaque sortie de LA7.16i en utilisant le document appelé Enclosure Drive Capacity qui détaille le chiffre de « consommation » de ressources ou Power Budget par boîte. Rappelons une dernière fois que ce chiffre représente le worst case scenario et permet l’obtention tout temps du maximum de SPL.

Si l’idée même de réduction temporaire de niveau peut faire peur, les niveaux sont faibles et suivent parfaitement l’enveloppe du signal. Scott Sugden, Product Manager bien connu de L-Acoustics a malgré tout rappelé que sur 16 canaux, c’est extrêmement peu probable que les appels d’énergie soient simultanés et qu’il suffit de partager les boîtes raccordées entre celles à temps zéro et des délais ou des rappels pour faire retrouver des couleurs à L-Smart. Il en va de même avec une installation en surround où les besoins de ces derniers sont plus faibles et naturellement décorrélés avec le programme principal.

Voici comment charger LA7.16i. Chaque boîte consomme un certain nombre de ressources. Bien entendu, le chiffre en pourcentage correspond à l’exploitation la plus intense et gourmande en ressources.

Last but not least, le prix catalogue de LA7.16i se révèle intéressant pour nombre d’applications, surtout ramené à son coût par canal qui dépasse de peu les 900 €, et se révèle le moins cher des 4 plateformes d’amplification de Marcoussis, LA2Xi compris.
La disponibilité de LA7.16i a été fixée au 3è trimestre 2022.


Scott Sugden et Genio Kronauer détaillant les avantages marquants de LA7.16i en termes de réduction de la consommation électrique.

La seule limite au charme technique et financier de cet appareil est le pendant de son extrême densité de canaux en 2U à savoir le risque potentiel de perdre un nombre important de sa diffusion en cas de coupure du signal ou d’une panne.

L-Acoustics a fait le choix d’utiliser des composants de qualité automobile, un double port Milan redondant et a conçu un système de refroidissement très élaboré pour évacuer au mieux les calories produites. Il restera malgré tout à convaincre certains intégrateurs ou clients qui préfèrent répartir le risque sur plusieurs unités.

SOKA & SB6i

En complément de sa gamme conçue pour l’installation, L-Acoustics présente Soka et son caisson de basses SB6i. Ces enceintes complètent les produits récents tels que Syva, X4i et SB10i pour offrir une gamme complète de solutions adaptées aux besoins de l’intégration et offrent de nouvelles possibilités créatives aux concepteurs sonores, aux décorateurs d’intérieur et aux architectes.

Inspiré de Syva, Soka combine la technologie de ligne source avec une esthétique élégante. Soka intègre neuf transducteurs de 3,5” et trois moteurs HF de 1” pour offrir une dispersion de 140° couplée à une directivité verticale de 25°. Soka et SB6i sont ultra-plats avec 99 millimètres de profondeur, conçus pour être facilement encastrés dans un mur ou montés discrètement sur ce dernier, mais ils sont aussi capables d’une puissance et d’une bande passante étonnantes.

Ne vois fiez pas à son look sage, presque rangé, Soka ne délivre que 7 dB de moins que Syva…

Soka délivre 124 dB sur une large bande allant jusqu’à 70 Hz avec le preset full-range. En utilisant celui favorisant le SPL, elle délivre un niveau encore plus élevé de 130 dB jusqu’à 100 Hz.
Soka combine tous les avantages de la ligne source dans un montage colinéaire : une sortie élevée, une portée étendue, un contrôle très précis et une grande cohérence spectrale.

Utilisé seul, Soka est idéal pour les performances vocales ou comme système de sonorisation immersive. Lorsqu’il est associé à SB6i ou à SB10i, il se transforme en système principal dans les espaces résidentiels, commerciaux, de luxe et d’accueil. La dispersion horizontale ultra large et la capacité de projection jusqu’à 35 mètres font de Soka la solution parfaite pour les déploiements L-ISA ou Ambiance.

Comme tous les produits d’installation récents de L-Acoustics, Soka dissimule les points de fixation et les connecteurs des haut-parleurs. Tout le matériel de montage se trouve à l’arrière de l’enceinte pour lui permettre d’être fixée au mur dans n’importe quelle orientation avec les accessoires Pan, Tilt et PanTilt. De même, Soka peut être encastrée dans le mur.

Difficiles à apercevoir et pourtant fidèles à la réputation de la marque, les ferrures d’accroche de Soka et SB6i savent se faire très discrètes.

Enfin Soka et SB6i sont classés IP55 pour une utilisation intérieure ou extérieure.
Soka sera disponible à partir du 1er trimestre 2023, SB6i est disponible immédiatement.

Christophe Combet : Notre but avec Soka a été de garder la signature L-Acoustics et celle de Syva autant que possible, sans aller au-delà de la profondeur de 4” pour garantir une grande facilité et discrétion dans sa mise en œuvre. Pour ceci faire, Soka a hérité du design de Syva même si le concept colinéaire n’a pas été facile à reproduire dans un espace aussi limité.

Christophe Combet, le mieux placé pour nous présenter Soka et surtout son guide d’onde aussi minuscule qu’indispensable pour la portée et à la dispersion homogène du haut du spectre.

L’exemple de l’aigu est frappant. Soka associe des 3,5” pour le bas à 3 petits moteurs de 1”, mais comme les trois centres acoustiques de ces derniers se retrouvent à 25 mm les uns des autres, et qu’à 7 kHz cela correspond à la moitié de la longueur d’onde, ce qui est synonyme d’interférences, nous avons développé autant de mini guides DOSC équipés de L-Fins et avons recréé le fameux J-Shape de Syva. Le résultat de ce travail est un rendu homogène et agréable même en sortant de la zone de couverture à -6 dB.

Germain Simon Head of Product & Technology Marketing détaille à l’aide d’un mur d’images, le guide d’onde et les trois moteurs de Soka lui donnant une ouverture verticale fixe de 25°.

La similitude entre Syva et Soka dans la dispersion horizontale à 140° et la courbure verticale à +5°/-20° est tel qu’il est possible de mélanger les deux produits en fonction de ses besoins en SPL, avec un écart de 7 dB entre les deux.
La grande différence est que dans Soka nous sommes parvenus à aligner les deux ensembles de neuf 3,5”, ceux du haut et du bas de l’enceinte et qui entourent les trois moteurs, grâce à une self dans le filtre passif qui ramène le maximum d’énergie à -2°. Sans cette astuce il n’aurait pas été possible de proposer une colonne de 10 cm de profondeur avec tous les avantages d’encastrement qui en découlent.


SB6i et son montage qui rappelle un peu celui des subs de cinéma où l’espace entre mur du fond et toile est souvent très réduit.

SB6i réussit le challenge d’offrir un vrai grave dans la même profondeur de 4”, soit 10 petits centimètres. Le cœur de cette enceinte est formé de deux transducteurs de 6,5” à aimant néodyme, deux pour gagner en SPL. Ce sont les plus gros que nous ayons pu faire tenir dans cette minuscule boîte.

La charge est bass reflex avec un port L-Vents de très grande dimension pour réduire la vitesse du flux d’air. La fréquence d’accord est calée à 40 Hz et SB6i atteint 29 Hz pour un SPL de 114 dB. Deux presets différents facilitent son association avec Soka ou d’autres enceintes du catalogue d’intégration.

La grille avant enfin est conçue spécifiquement pour être résistante, transparente, silencieuse et peut prendre toutes les teintes RAL, voire faire l’objet d’une impression spécifique afin d’aller au bout des contraintes esthétiques liées au marché de l’installation.

Écoute SOKA et 2 x SB6i

Soka, la colonne par L-Acoustics bien renforcée par deux SB6i. On n’a pas pu l’écouter seule lors de la Keynote, mais ce n’est que partie remise !

Nous avons pu découvrir le combo Soka et SB6i quelques minutes, deux unités de grave ayant été couplées pour gagner en bas du spectre et faire face à la sensibilité supérieure de Soka.
La première impression est très positive et nous a beaucoup fait penser à Syva et Syva Low avec une touche de douceur en plus dans le haut et une rondeur peu commune pour une colonne.

Nous devrons tout de même réecouter l’ensemble dans de meilleures conditions, le volume ayant été gardé très bas, le contour un peu généreux et le preset n’étant pas final.
Seule certitude, Soka ouvre comme Syva et même en dehors de l’axe, le rendu est cohérent et plaisant. La portée paraît aussi dépasser largement ce à quoi l’on est habitué avec une colonne d’une si petite taille.

Pour *encore* plus d’infos visitez le site L-Acoustics

 

Le Razzmatazz, emblème des nuits catalanes

L’entrée du Razzmatazz, une institution du monde de la nuit. ©Razzmatazz

Le Razzmatazz, plus gros club d’Espagne avec ses cinq salles orientées rap, techno, disco, et bien d’autres styles, peut accueillir jusqu’à 2000 personnes dans la « Sala 1 ». Que ce soit pour des soirées à thèmes, des concerts ou des évènements « corporates », le lieu répond par son éclectisme et sa capacité à ces trois types d’activité.


L’équipe technique du Razzmatazz

Xavier Prats, Directeur technique du Razzmatazz, pragmatique, nous confirme que pour obtenir une telle flexibilité « L’équipe doit gérer la production, l’animation, la sécurité, le bar, et la technique bien sûr ».

Suivant cette logique, pendant la période Covid l’équipe ne chôme pas et décide de moderniser ses équipements. Pour Xavier, comme pour Magda, la responsable lumière, l’accueil de prestigieux artistes nécessite des appareils premium. Allant dans ce sens, Robe MegaPointe et Tetra 2, Smarty Hybrid Elation et IVL Square “Minuit Une” font leur apparition pour accompagner un système son L-Acoustics musclé.


Un son et une lumière au top pour Amelie Lens, grand nom de la scène Techno. ©Razzmatazz

Depuis 2000 le club évolue et son succès, ne se dément pas, tout comme le quartier, qui change à vue d’œil. Les bâtiments industriels désaffectés sont progressivement adaptés ou remplacés par des crèches, des appartements de standing ou des espaces de coworking flambant neufs. Mais pas de problème, « le quartier change et on s’adapte » ponctue Xavier au détour d’un couloir lors de notre visite guidée.


Magda Kozlowska

Magda Kozlowska a démarré au Razzmatazz en tant que free-lance pour le compte de Light Lumina, prestataire historique du Razzmatazz. Au fur et à mesure des années, le club devient propriétaire de son équipement.
Elle rejoint alors l’équipe fixe du lieu et évolue au poste de responsable du département lumière.
Malgré des journées parfois longues pendant lesquelles s’enchaînent installation et support technique, elle réussit à accorder sa vie privée avec le rythme du lieu afin d’être toujours présente lors des moments clés.


Xavier Prats

Xavier Prats a démarré au Razzmatazz en 2008 en tant qu’ingénieur du son et parfois Dj. Il devient ensuite coordinateur des techniciens en 2012, puis passe Manager Technique deux ans plus tard pour chapoter lumière, vidéo et son.
Très attentif à approfondir et maîtriser l’utilisation des équipements dans leur globalité, cet autodidacte passionné s’est révélé être un atout majeur avec une personnalité très fédératrice.

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On démarre logiquement notre visite par la « Sala 1 », le plus grand espace du complexe. Il peut accueillir à la fois une forte activité de clubbing mais aussi des artistes d’envergure internationale qui performent en configuration concert.

Le kit d’accueil a été conçu pour être le plus flexible possible et connu des éclairagistes avec ses Beam/spot Robe Pointe, Wash GLP Impression 120, Elation Proton 3K et Smarty Hybrid accrochés sur deux ponts carrés de contre de la configuration concert.

Xavier Prats : Quand les groupes viennent, ils ont besoin d’un kit d’accueil puissant, qui soit facile à prendre en main et avec des appareils premium.

Magda Kozlowska : De plus notre politique est de toujours nous assurer que le kit promis sur le rider soit effectivement fourni. Si par exemple un projecteur venait à tomber en panne, nous serions toujours capables de le remplacer au pied levé. C’est un des éléments qui ont construit la confiance dans le Razzmatazz.

SLU : Comment avez-vous composé votre kit d’accueil ?

Magda Kozlowska : Le rider de la scène comporte 12 x Robe Pointe et des wash GLP Impression 120. On a identifié que ces appareils constituaient une bonne base pour la majorité des designers.
Ils peuvent facilement leur associer des machines à installer en supplément au sol ou sur nos ponts. Il y a également un éclairage de face composé de découpes ETC Source 4 Jr.


A contre, Les Robe Pointe et les strobe Elation Proton 3K, des incontournables pour accompagner la performance des artistes de concert.

Les ETC Source 4 Jr accrochés sur le pont de face.


Deux Machine à brouillard MDG Atmosphere installées de part et d’autre dans la salle préservent le matériel sans compromis sur la qualité des effets. Un choix gagnant à tous les niveaux.

Pour préserver notre équipement lumière nous avons remplacé notre ancienne machine à fumée par deux machines à brouillard MDG Atmosphere dont nous sommes très satisfaits.
Il y en a une au niveau de la scène et une au niveau du dancefloor, juste au-dessus du booth du DJ.
Le gril central est plutôt réservé à la partie club de l’activité mais les groupes peuvent utiliser son grid bien qu’il ne soit pas ouvert aux modifications.


Le gril central consacré à l’éclairage du Dancefloor paré de son tout nouvel équipement : un IVL Square Minuit Une et 12 x Smarty Hybrid Elation. Ces appareils seront bientôt rejoints par 12 x barres Robe Tetra 2 A gauche de l’image, on devine le régie.

SLU : Je constate que le booth du DJ est installé au niveau du dancefloor

Magda Kozlowska : Il y a quelques années, le concept du club a changé et les platines du DJ sont passées de la scène à la salle pour suivre la tendance d’installer le DJ au cœur de la foule. Pour nous c’était cool de pouvoir créer quelque chose de très gros sur le dancefloor mais c’était aussi assez coûteux.
Il fallait continuellement déplacer le matériel de la salle à la scène ce qui était fatigant pour les équipes. Nous avons donc repensé le kit pour créer un booth puissamment éclairé grâce par les panneaux led Cuepix Elation et c’est très cool.

Le booth du DJ entouré de panneaux CuePix Elation.

Première belle surprise dans ce nouveau kit du Dancefloor : Un IVL Square Minuit Une. La marque française qui monte fort, trône en plein milieu du rig.

l’IVL Square Minuit Une génère à lui seul une grande variété d’effets graphiques ou immersifs au centre du dancefloor.

SLU : Un appareil laser dans un club, le phénix renaît de ses cendres

Xavier Prats : Oui mais nous l’avons choisi car ce n’est pas un appareil laser conventionnel. Le concept des miroirs permet d’englober les spectateurs ce qui le rend visuellement vraiment différent des lasers conventionnels.

Magda Kozlowska : Et il a l’avantage de ne pas abîmer les yeux. Nous en sommes vraiment très contents et je suis une grande fan personnellement (rire). De plus il est très léger et peut facilement être déplacé aussi bien au niveau du booth du DJ que vers la scène.

Sur le dancefloor, une énorme pyramide de cartons vides de Smarty Hybrid Elation me fait vaguement penser à un lendemain de fête de Noël. Rutilants sur le grid du Dancefloor, ils sont prêts à envoyer le boulet. Par ailleurs l’équipe a loué des Martin Atomic Strobes installés un peu partout.

Certains soirs, la scène se transforme en zone VIP ou en support pour les danseurs tandis que l’audience se déhanche sur les mix du Dj installé lui aussi sur le dancefloor.

Magda Kozlowska : Ça a été un gros travail techniquement parce que nous n’avions ni l’arrivée du secteur, ni celle du signal de commande pour le faire rapidement mais avions à cœur d’améliorer l’expérience du public.

Xavier Prats : Et suite à des tests, nous avons également passé commande de 12 x Robe Tetra 2 que nous sommes censés accueillir en septembre prochain en fonction de leur disponibilité. On a prévu de les disposer soit en trois groupes de quatre, soit selon quatre lignes de trois barres sur le grid central.

Magda Kozlowska : Ça complétera le nouveau dancefloor. Pour l’instant nous sommes attachés à programmer la lumière et nous devons former le technicien qui pupitrera le club, donc le temps passe vite (rire). Mais nous sommes très contents de ces évolutions. Le pupitrage lumière pour la musique électronique c’est assez compliqué parce qu’il y a des montés et des descentes auxquelles la lumière doit s’adapter.
C’est ce qu’on essaye de faire passer aux jeunes qui viennent travailler ici et parfois ils ont besoin de s’entraîner car c’est plus une question de faire simple et direct pour suivre la musique que de savoir créer des effets compliqués.

Xavier Prats : C’est très important d’avoir le feeling pour que la lumière suive la musique dans des moments calmes ou puisse exploser pour aller vers une frénésie. Il en va de la réputation du club de savoir créer une bonne ambiance lors des soirées électro.

En configuration concert. ©Razzmatazz

Réseau

SLU : Comment contrôlez-vous le kit global ?

Magda Kozlowska : Nous sommes passés en grandMA3 il y a quelques mois.

Xavier Prats : Il y a trois sources différentes, vidéo, son et lumière. Pour ce pôle, nous avons choisi le protocole Art-Net avec un relais en DMX vers les machines.

Magda Kozlowska : Nous avons fait une mise à jour en câble CAT6 assez tard parce que nous avions un réseau de câbles DMX mais comme il y avait de plus en plus de demande de réseau et pour éviter de devoir partager comme nous le faisions, nous avons décidé d’installer une deuxième ligne.

Son

Xavier Prats : Et pour le son nous avons 4 lignes en CAT6 pour le DANTE, pour le Lake et pour les contrôleurs amplifiés L-Acoustics sur le balcon. L’installation des trois salles principales est en L-Acoustics. On a le nouveau K3 en remplacement du Kudo dans la grande salle, dans la seconde du Kara et dans la Lolita ou 3e salle, on a un système en A15.
La console pour la face dans la grande salle est la nouvelle S6L-32D Avid et nous venons d’en acheter une seconde il y a un mois pour les retours. Nous avons employé pendant 14 ans des Venue Profile. Il était temps de changer ! (rires) Dans les autres salles on a une Midas Pro 2 à la face et une SC48 Avid aux retours. Dans la 3e c’est une Pro 1 Midas.

Ohh un patch à l’ancienne !

SLU : Comment le public aime-t-il le son, qualité et/ou gros niveau de pression acoustique?

Xavier Prats : Cela dépend de ce qu’on leur offre en termes artistiques. Pour un concert, ils recherchent la qualité, la précision du rendu pour les voix et les différents instruments.
Pour une exploitation en club, ce sont les sensations et donc la pression dans le bas qui est recherchée ! C’est le grave qui fait bouger les gens et les entraîne sur la piste.

SLU : Donc il n’y a pas de recette parfaite

Xavier Prats : Jamais ! (rire) Il y a toujours des gens qui n’aiment pas et d’autres qui vont adorer le son. On a, à ce propos, des techniciens du son différents pour les deux exploitations. Le son se doit de coller au style de musique en salle comme cela doit aussi être le cas pour les setups sur scène afin de satisfaire les musiciens ou les DJ.

Pour les retours du DJ, nous avons prévu le montage classique de deux SB18 et trois Kara, plus des side-fills. Ce sont deux installations qui sont mobiles entre la scène et le DJ Booth en fonction des besoins. Les DJ en sont contents car c’est très puissant (rire). Ils veulent énormément de pression. De notre côté, on porte des protections auditives sur scène.

En configuration clubbing on devine les impressionnant retours de part et d’autre du DJ. ©Instagram @la1razzmatazz)

SLU : Comment changez-vous la diffusion entre salle de concert et club ?

Xavier Prats : Il y a deux installations possibles dans la salle. Une pour les soirées club avec un son quadriphonique composé de cinq K3 par côté en principal et deux rappels arrière de trois K3 avec un équilibre avant arrière pour un danseur qui se retrouverait au centre. Pour les concerts on ne joue qu’avec le gauche / droite des cinq K3 qui encadrent la scène. Le tout est complété par huit subs SB28 placés sous la scène. Ils servent aux deux exploitations.

Alvaro Escudero dans la puissante lumière de contre des CuePix Elation du DJ booth. ©Razzmatazz

SLU : Quelle est la politique d’accueil dans la salle ?

Xavier Prats : Après l’installation et le calage, nous avons mesuré le système et fait des corrections spécifiques pour l’événementiel, les concerts ou l’activité club. Quand le technicien touring arrive dans la salle, nous lui montrons toujours notre configuration et le preset avec la possibilité pour lui d’ajuster comme il le souhaite.
Certains techniciens préfèrent par exemple des subs qui soient plus proches ou bien de jouer avec différents front fills. Finalement ça dépend des caractéristiques du groupe ou de leurs goûts. Enfin nous disposons de 12 wedges X12 L-Acoustics pour les artistes.


Le rack d’amplification avec le processeur Lake de matriçage et les contrôleurs amplifiés LA8.

SLU : Qui contrôle le niveau du son quand vous accueillez un DJ ?

Xavier Prats : Nous traitons avec des professionnels mais malgré tout nous en discutons avec eux avant le show et leur demandons de pas aller dans le rouge pour délivrer le meilleur son possible pour le public. Nous gardons la main sur le niveau en salle et disposons de limiteurs à la console.

Les DJ sont surtout préoccupés par leur set et nous font confiance. On n’a jamais eu de problème de son en salle avec l’un d’entre eux. Jamais.
Parfois on rencontre quelques difficultés avec leurs retours et des demandes d’égalisations assez musclées mais en communiquant ça se gère facilement.
On leur demande toujours s’ils se sentent bien et parfois ça peut leur arriver de souhaiter un peu plus ou un peu moins de subs.

Media

Adrian, responsable de l’équipe technique vidéo, nous présente l’installation de la Sala 1.

Adrian : Nous utilisons Resolume ce qui permet de rendre les visuels plus interactifs et réactifs par rapport au son. Le contenu est spécifique à chaque type de soirée : Pop/Grunge le samedi ou Electro/Techno pour le Loft.

Xavier Prats : Dans la Sala 1, nous utilisons un projecteur Vivitech laser 20K. Cet équipement permet différentes installations comme projeter derrière le Dj ou bien des logos au sol lors d’évènements plutôt orientés corporate.

Performance vidéo en projection. © #razzmatazz hashtag on Instagram

SLU : Les contenus sont créés en interne ?

Adrian : Oui nous avons un département dédié qui utilise des logiciels comme Cinema 4D ou After Effects.

Les effets

SLU : Est-ce que vous utilisez des effets scéniques ?

Xavier Prats : Des canons à CO2 installés autour du dancefloor et des canons à confettis de Oh!Fx, une entreprise catalane.

Magda Kozlowska : Le contrôle de ces appareils est rattaché à l’équipe lumière mais nous ne l’avons pas implémenté à la console pour éviter toute erreur humaine. Les jets de CO2 sont préparés en fonction de la demande des artistes et envoyés au bon moment. Cela crée vraiment un effet « Wouah » dans le public.

Le Loft, Lolita, la sala 4 et 5

Un espace bar ouvert en fonction des besoins complète le panel des salles proposées par le Razzmatazz.

Le Razzmatazz se divise en cinq. En complément de « La Sala 1 », la plus grande salle du complexe, « La Sala 2 » aussi appelé « Le Loft » est de taille moyenne, tout comme « La sala 3 » plus connue sous le nom de « Lolita ».
Deux autres espaces plus petits, et s’approchant d’un concept de bar en longueur, s’ajoutent selon les besoins de la soirée.

Avec son rider tout neuf, le Loft, d’une capacité de 940 personnes, est typé techno berlinoise. L’espace est sonorisé en Kara L-Acoustics avec subs : cinq Kara situés de chaque côté de la régie DJ avec deux delays au centre de la piste qui permettent de couvrir la forme en arche du plafond qui rend le mix difficile nous confie Xavi. Ce système est contrôlé par une console Midas Pro 2.

Selon les besoins de l’artiste, on peut installer une avancée dans la salle ou prévoir de la rétroprojection vidéo sur un grand écran derrière le DJ.

SLU : Vous utilisez souvent la rétroprojection ? Est-ce que les écrans à leds peuvent parfois être plus intéressants ?

Xavier Prats : La rétroprojection contamine moins la zone scène/publique et on la contrôle mieux pour un résultat propre. Par ailleurs, plus il y a de lumière sur scène, plus cela crée des ombres du fait de la forme en arche du plafond.
Le kit de la salle comprend 8 x Spot Claypaky Axcor 300 à Led, 6 x Elation Razor Wash et 6 x SixPar200 à leds, 8 x strobes Elation Proton 3K très puissants en blanc, et des SGM Q8, à la fois matrice led, strobe, blinder et flood qui remportent tous les suffrages de l’équipe.
La Sala 3, aussi appelée Lolita, est équipée d’un système L-Acoustics A15. C’est un PA à 4 points pour le club et la partie avant n’est utilisée que pour les concerts. Ce système est contrôlé par une Midas Pro 1.

Xavier Prats : Dans cette salle nous avons installé des spots Martin MAC 250 et des Chauvet Q-Spot 260 à leds en plus de 4 x Par56 pour la face et 20 x ParLed situés sur le gril de scène. La salle peut accueillir 200 personnes au maximum.

Il y a enfin deux salles supplémentaires adaptées à des configurations club ou des événements privés.

Le Razzmatazz, une organisation bien rodée

Avec un tel kit, le succès est bien sûr au rendez-vous. En témoigne la notoriété des artistes qui se sont produits sur scène : David Byrne, Coldplay, Orbital, Pulp, The Strokes, Kanye West, Blur, Belle and Sebastian, Richie Hawtin, Jeff Mills, Kraftwerk, Paul Kalkbrenner, Justice and Skrillex. Et bien d’autres qui n’étaient pas si connus lors de leur passage comme Arctic Monkeys, Franz Ferdinand, Cut Copy et The Gossip.

Xavier est en contact permanent avec Jaoma, Magda et Adrian, trois managers spécialisés respectivement en son, lumière et vidéo. Quand un plan de rénovation matériel est engagé, ils se réunissent pour définir ensemble avec la production quels appareils remplacer ou déplacer afin de répondre au mieux aux évolutions du matériel et besoins des artistes.

Xavier Prats : On fonctionne de manière similaire à un gros festival. Une fois par mois nous nous réunissons avec les booking managers pour lister les produits scéniques à prévoir pour chaque événement. Ça peut concerner une boule à facettes pour une soirée disco ou bien une ambiance lumière un peu « Dark » avec des strobes pour de la techno.

Magda Kozlowska : Et chaque mercredi nous nous réunissons avec la production et les chefs techniques pour discuter de notre approche face à ces besoins et bien préparer les soirées du week-end. Chaque département envoie un email avec les points essentiels en termes de location, d’installation et de programmation qui nous ont été communiqués par l’équipe de l’artiste.

SLU : Combien êtes-vous au total ?

Xavier Prats : Nous sommes une centaine dont une équipe technique de 40 personnes, free-lances compris (comme les Light Jockey ndlr). Étant donné nos différentes activités, il peut nous arriver d’ouvrir 24 heures d’affilée, il y a donc un gros besoin en staff pour assurer un deuxième service.

SLU : Comment travaillez-vous avec les Light Jockey ?

Magda Kozlowska : Il y a deux équipes de techniciens lumières dédiées aux concerts qui se relaient entre l’installation et le déroulement des événements. Comme on connaît bien les forces et préférences des Light Jockey on va les booker sur telle ou telle soirée en fonction de leurs compétences. Nous devons régulièrement faire rentrer des gens jeunes de même tranche d’âge que le public et on a besoin d’énergie pour assurer toute la nuit.

En Espagne et notamment à Barcelone il y a de plus en plus d’écoles spécialisées. Cela nous permet d’embaucher des jeunes qui ont de bonnes bases mais cherchent à acquérir une expérience de terrain. En condition club, c’est plus facile de s’entraîner car on peut parfois se tromper sans que ce soit vraiment visible à la différence d’un concert.

Xavier Prats : Nous avons un partenariat avec une école publique spécialisée son, lumière et vidéo. Le programme des étudiants prévoit 3 à 4 mois de pratique. Cependant, pour les plus gros artistes, nous prévoyons toujours des techniciens ayant un certain niveau d’expérience.

SLU : Quand un appareil tombe en panne comment se passe le service après-vente ?

Magda Kozlowska : Nous entretenons les appareils de manière mensuelle et si nous n’arrivons pas à réparer nous-mêmes, on préfère contacter le SAV de la marque. Ensuite, en fonction des besoins, nous louons pour respecter notre « Rider » notamment pour les concerts.

Xavier Prats : Notre prestataire historique est Light Lumina avec qui nous travaillions déjà à l’époque du Celeste (le club qui a précédé le Razzmatazz ndlr). Cela fait donc 13 ans de collaboration au total.

Magda Kozlowska : Nous avons construit une relation et une gamme de tarifs qui nous conviennent.

Voilà le Razzmatazz paré de ses plus belles lumières et prêt à faire danser son public estival pour l’emmener vers le meilleur des nuits barcelonaises. Tout un programme !
La réflexion au sein de l’équipe et une recherche constante d’amélioration avec les moyens alloués sont clairement un des points non négociables. L’expérience des clubbeurs et de l’audience est au cœur des préoccupations, un point essentiel qui participe à la réputation de club incontournable que le Razzmatazz s’est forgée.

L’arrivée prochaine de douze unités de Robe Tetra 2 constituera une des dernières pierres à la constitution d’un kit premium si cher à Magda, Jaoma, Adrian et le directeur technique Xavier Prats. On salue vraiment l’énergie et la complémentarité de l’équipe.
Pour en avoir fait l’expérience il y a quelques années, je recommande vivement ce club qui en plus de savoir s’équiper, entretien avec passion la scène de shows inoubliables.

 

192 Color Strike M Chauvet entourent Coldplay

Observant le ciel depuis les rives de la Méditerranée, Pythagore a senti une harmonie mystique résonner dans les cieux alors que le Soleil et la Lune flottaient sur leurs orbites célestes. “Il y a de la musique dans l’espacement des sphères”, a déclaré le mathématicien et philosophe grec, en articulant sa vision avec une série de formules et de modèles géométriques.

photo Steve Jennings

Aujourd’hui, plus de 25 siècles plus tard, sa vision d’interaction entre le visuel et la musique est célébrée par la tournée mondiale « Music of the Spheres » de Coldplay. La performance du groupe superstar est soutenue par une conception de production étonnante de Misty Buckley et Phil Harvey.

Inspirée des écrits et des diagrammes de Pythagore, la scénographie évoque la vision du grand penseur avec des motifs sphériques qui se déploient à partir de la scène dans de multiples directions. Pour accentuer ce panorama et le doter d’une plus grande puissance de mouvement, Sooner Routhier a conçu un éclairage qui utilise 192 luminaires Color Strike M.
Fournis par Upstaging, ces projecteurs motorisés de type blinder/wash, classés IP65, sont suspendus à des pylônes de chaque côté de la scène et à des tours de sonorisation, en plus d’être disposés en configuration circulaire sur les ponts de la scène principale et de la scène B.

photo Steve Jennings

« Nous nous sommes inspirés d’un diagramme de Pythagore spécifique qui montre les arcs et le mouvement du Système solaire et de ses corps célestes », a déclaré Sooner Routhier à propos du concept global. « Ainsi, l’architecture de la conception lumière et le contrôle du système sont fortement basés sur des sphères, des cercles et des arcs.
Matt Geasey, de Clear All Visuals, a réalisé une grande partie du développement technique, du dessin et de la prévisualisation, en rapport avec ces concepts, y compris pour notre système d’éclairage. »

La conception lumière de Sooner Routhier met en valeur les motifs géométriques de la scène avec des mouvements fluides qui ajoutent au sens orbital du spectacle. Le mouvement de la lumière s’accorde parfaitement avec la musique, avec des fioritures telles que des arcs qui s’élèvent depuis le plateau de la scène, tandis que les flux de lumière horizontaux s’en échappent. Son design crée également des ambiances évocatrices d’un voyage évolutif grâce à l’utilisation des contrastes de couleurs et des effets stroboscopiques.

Chauvet Color Strike M

La polyvalence du Color Strike M, qui comporte des tubes strobe à haut rendement pixels mappable au centre d’une surface de leds RGB (également à pixel mappable), lui a permis de réaliser des effets inouïs.

« Nous avons créé des effets inhabituels avec ces luminaires », a déclaré Routhier. « La chanson ‘Clocks’ était très spéciale. À certains moments, nous supprimons l’éclairage frontal et nous silhouettons le groupe contre le mur vidéo en utilisant les Strike M.
Cela fonctionne de manière spectaculaire avec le laser vert massif qui sort du mur vidéo en arc. J’aime aussi les arcs-en-ciel dans ‘Adventure of a Lifetime’, en particulier celui que nous obtenons avec le Strike M », poursuit Routhier.

« J’aime jouer avec toutes les couleurs dans la programmation. Chris Martin voulait que le public ait l’impression de se déplacer à travers les sept niveaux de chakra du début du spectacle jusqu’au final. Nous l’avons suivi en utilisant les couleurs du chakra dans l’ordre, mais parfois, nous nous en écartons car certaines chansons ont des identités très spécifiques. Cependant, si vous prêtez suffisamment attention, vous pouvez voir que le spectacle s’écoule dans l’ordre rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet… et ainsi de suite.”

“Les possibilités de pixel mapping du Color Strike M ont aidé l’équipe de conception à trouver une variété d’ambiances pour des chansons telles que ‘Beautiful’, lorsque les programmeurs lumière Joe Lott et Matt Kemp de Quantum Creative ont utilisé les luminaires pour créer des mouvements de flottements colorés d’aqua et de rose sur des couleurs de fond bleu, vert et UV.”

photo Steve Jennings

« Nous comptions sur les Color Strike pour nous donner beaucoup de pixels à manipuler », a déclaré Lott. « Le fait d’avoir une telle quantité d’appareils à proximité les uns des autres nous donne une surface vraiment dynamique pour créer les ambiances et effets du spectacle. L’aura circulaire des appareils Strike M. autour du groupe est essentielle pour donner sa forme à la scène.
La haute densité de pixels nous permet d’obtenir des gradients de couleur et de lumière tout en douceur autour du groupe. Avec plus de 8 000 pixels au total, nous pouvons créer des motifs et des formes très différents qui donnent une identité propre à chaque chanson.”

“La quantité de lumière produite par ces appareils est vraiment impressionnante », poursuit Lott. « Lorsque nous avons allumé les lumières du public pour la première fois en Amérique du Sud, nous avons pu éclairer tout le stade en couleur d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant. La chanson ‘People Of The Pride’ utilise à merveille la luminosité des Strike M en nous permettant d’éclairer tout le stade d’une lumière blanche éclatante.“
L’éclairage intense du public joue un rôle essentiel dans la connexion entre Coldplay et les fans lors de la tournée, ajoute le pupitreur Shaheem Litchmore. “Lorsque Chris est sur scène et qu’il dit ‘Je peux vous voir’, cela déclenche un moment de partage puissant avec les fans.” Ce lien, qui va et vient entre le groupe et le public, crée un cercle de connectivité qui englobe tout le monde sur la scène et dans l’arène, exactement le genre d’harmonie sphérique définie par Pythagore.

D’autres informations sur le site Chauvet Professional

 

L-ISA Offre la 3D au Circular Dimensions x Microscape

En avril dernier à l’Empire Polo Club à Indio, en Californie, l’artiste Cristopher Cichocki a conçu une installation unique : le Circular Dimensions x Microscape, haut de 5 étages, construit avec plus de 10 000 mètres de tubes en PVC, représentant un spectacle visuel de l’eau et l’histoire du désert par l’artiste.

Le pavillon contenait un laboratoire vivant où des scientifiques et des artistes créaient des « peintures vidéo » expérimentales en manipulant l’eau, le sel, les bernacles et les algues de la mer de Salton sous des microscopes et en projetant cette activité en temps réel à l’intérieur du « noyau » du pavillon.
Les images saisissantes avaient également une composante sonore tout aussi étonnante, fournie par la technologie immersive L-ISA. Au total, 60 enceintes ont été déployées dans le tunnel par les concepteurs sonores Jonathan Snipes, qui enseigne le design sonore au département théâtre de l’UCLA et Bobby McElver, professeur de WFS à l’UC San Diego.

Jonathan Snipes, professeur de sound design à UCLA.

Bobby McElver, professeur de WFS à UC San Diego.


Le système 57.1 était composé d’une combinaison d’enceintes coaxiales X8 et 5XT renforcées dans le bas par quatre subs SB18, tandis que plusieurs lignes Kiva II offraient une réduction mono de l’expérience multicanal à l’extérieur du tunnel.
Ce système était notamment alimenté par le nouveau contrôleur amplifié LA7.16i du fabricant, qui a été officiellement présenté aux salons ISE et InfoComm de cette année. Offrant une architecture 16×16 sans précédent dans un châssis 2U avec une redondance Milan-AVB transparente, chacun des 16 canaux de sortie de l’unité délivre jusqu’à 1300 watts sous 8 ohms ou 1100 watts sous 4 ohms.

Le nouveau LA7.16 aussi flexible, performant, puissant que possible et capable d’animer 16 canaux d’amplification.

« Avec le nouveau LA7.16i, axé sur le développement durable, quatre contrôleurs amplifiés occupant huit espaces de rack ont suffi pour cette manifestation, ce qui représente une économie considérable en termes d’espace par rapport à LA4X ou LA12X », explique Carlos Mosquera, ingénieur application chez L-Acoustics.
« Le LA7.16i nécessite aussi beaucoup moins d’énergie et génère moins de la moitié des calories de nos autres modèles, ce qui a permis à la zone technique, sous la scène où se trouvait également le matériel vidéo, de ne pas se transformer en four dans le désert californien.

Carlos Mosquera, Ingé Application L-Acoustics.

De plus, la solution Milan-AVB du nouveau contrôleur amplifié est extrêmement rapide et efficace à configurer. Même si nous avions un grand nombre de canaux, l’ensemble de la configuration et de l’étalonnage a pris moins d’une demi-heure. Grâce à l’équipe de RAT Sound, ce fut un déploiement pilote idéal pour LA7.16i ».

« Le son que je crée habituellement a un côté très tridimensionnel », explique l’artiste, Cichocki, dont le nom de famille se prononce « cha-ha-skee » et se traduit par « silence » en polonais.
« Bobby et Jonathan sont des professionnels du design sonore avec lesquels j’ai souvent travaillé, et ils ont indiqué que la techno L-ISA avait le potentiel de porter la spatialisation tridimensionnelle à un niveau supérieur pour Circular Dimensions. Il s’est avéré que l’environnement que j’avais conçu pour l’installation était parfait pour cela. »

Cichocki, qui a réalisé des DJ sets en direct chaque soir, a développé des heures de contenu audio pour l’installation et la performance, composé de pistes de sons naturels et d’autres éléments aussi disparates que des chants grégoriens et des enregistrements de discours de l’écologiste Greta Thunberg. Ces ensembles expérimentaux ont évolué de l’ambiance dans la journée à un dancefloor très énergique dans la nuit, le tout configuré en huit canaux et joué par Ableton Live.

La sonothèque en constante évolution de Circular Dimensions n’a été officiellement finalisée que le jour de l’ouverture, et elle n’était disponible qu’en format stéréo, ce qui a soulevé la question suivante : comment créer une expérience immersive et attrayante à la volée à partir de deux canaux seulement ?
Pour préparer l’événement, Snipes et McElver ont passé quelques jours avec Mosquera pour créer le design du système pour ce projet au studio L-ISA de Westlake Village, en Californie, qui utilise également un grand nombre d’enceintes X8 et 5XT.

« Ne sachant pas quels fichiers audio Cristopher allait finalement utiliser pour ses sets, Bobby et Jonathan ont pris une variété de sons certains percussifs, certains ambiants, certains mélodiques et ont imaginé de nombreuses façons pour l’artiste de contrôler le mouvement du son dans l’espace avec L-ISA », se souvient Mosquera.

Le système 57.1 comprend une combinaison d’enceintes coaxiales X8 et 5XT soutenues par quatre subs SB18.

« Ils ont d’abord créé une sélection de snapshots que Cristopher pouvait déclencher volontairement à partir de son iPad, afin que le son se déplace de manière spécifique autour des enceintes situées dans le tunnel en PVC.

L’intensité de ces effets pouvait également être contrôlée à l’aide d’un curseur sur son iPad, comme pour un mixage wet/dry. Ensuite, Bobby et Jonathan ont créé de nombreux effets « réactifs », qui déclenchent également des trajectoires audio, par exemple en envoyant tout au centre ou en déplaçant l’audio en une vague d’un côté à l’autre.

Ces effets étaient automatiquement déclenchés lorsque certaines fréquences ou seuils de niveau étaient franchis dans le playback. Cette deuxième approche a permis de créer des mouvements vraiment intéressants et créatifs sans que l’artiste ait à les initier personnellement. Les deux approches combinées ont permis à Cristopher de prendre n’importe quel audio qu’il voulait jouer et de décorréler ses deux canaux en des dizaines de sorties dans L-ISA, créant ainsi une expérience auditive assez incroyable. »

Pendant que Cichocki mixait à la volée, le contenu audio a été traité par Snipes et McElver à travers le système final sur place. « Cristopher est un artiste visuel qui fournissait le contenu, mais ne le réarrangeait pas. Il puisait dans ce contenu en direct, comme un DJ, et nous n’étions donc pas en mesure de prédéfinir des ordres de trajectoire », confirme McElver.
« Au lieu de cela, Jonathan et moi avons créé des outils que Cristopher pouvait utiliser pour extraire des types de sons et de rythmes spécifiques selon ses besoins. Certains d’entre eux étaient interactifs, et tout passait par une analyse spectrale et timbrale en temps réel, afin de pouvoir être relié à d’autres sons et rythmes de cette manière. »

McElver a utilisé Max 8 de Cycling 74 pour cette analyse, puis a écrit des macros à l’aide de la fonction snapshot du contrôleur L-ISA, qui a permis à Cichocki d’appeler instantanément des éléments spécifiques du contenu audio, même si le reste du contenu continuait à être lu en mode automatique par le processeur L-ISA II.

« Cristopher pouvait voir où se trouvaient les différents objets audio dans le L-ISA Controller sur l’iPad, et il pouvait modifier la vitesse et l’intensité des autres sources audio à l’aide d’un curseur que nous lui fournissions », explique McElver. « Il pouvait envoyer des sons voler à travers l’espace – des « gestes de trajectoire » – mais le système revenait ensuite en mode automatique, de sorte qu’il n’y avait jamais d’interruption du son. »

Snipes se décrit comme « l’homme du milieu » du projet, créant les moyens pour Cichocki d’ajouter et de modifier le son sans jamais le laisser s’arrêter. « Je cherchais le compromis idéal pour qu’il puisse contrôler la performance, son intensité et d’autres paramètres, tout en veillant à ce qu’il y ait une activité sonore à chaque instant, parfois aléatoire, parfois réactive », explique-t-il.
« Ce que L-ISA a apporté à ce projet, c’est un moyen de rassembler toutes ces sources sonores discrètes en un seul endroit et de les laisser bouger et continuer à bouger, que ce soit délibérément ou automatiquement. L-ISA possède les outils pour cela, et il est suffisamment fiable pour le faire dans un environnement désertique. »

La foule qui est venue assister à l’expérience Circular Dimensions x Microscape n’a pas été la seule à être impressionnée ; M. Cichocki a été tout aussi impressionné par les résultats. « Ce que nous avons accompli avec L-ISA n’était rien de moins que spectaculaire », ajoute-t-il.
« C’était passionnant de voir les gens se déplacer dans le tunnel et de se demander comment le son pouvait se déplacer comme il le faisait. Le son a été propulsé au même niveau que l’image. C’est assez remarquable dans le monde de l’art et de l’installation. »


Une vidéo sur Circular Dimensions x Microscape


Et d’autres informations sur le site L-Acoustics

 

Frenetik lance Resist 5, 2 voies, Dante, PoE+ & IP65

Spécialistes de la sonorisation en PoE et Dante à prix abordable, les français de Frenetik s’ouvrent à la sonorisation en extérieur avec Resist 5, une nouvelle enceinte hermétique, capable de délivrer des crêtes de 110 dB SPL et passant à -10 dB 50 Hz à 18 kHz.

L’arrière de Resist 5 avec son port RJ45 avant d’être -capoté- par le presse-étoupe.

Présentée en avant-première à l’ISE 2022 à Barcelone, la Resist 5 inaugure une nouvelle gamme qui, comme les lyres motorisées, est prête à affronter poussière et eau en grande quantité puisque IP65.

Toujours ingénieuse comme les autres produits Frenetik, elle tire parti des dernières technologies facilitant l’intégration comme le Dante, le PoE voire le PoE+ pour disposer du plein SPL sur des périodes plus longues, et intègre un DSP afin de bénéficier de presets dédiés.

Deux voies, 5” et dôme 1”, elle embarque un radiateur passif, une solution simple pour perdre un peu de sensibilité mais en retour gagner un chouette grave et sceller la boîte en ABS au standard IP65.

Le presse-étoupe enveloppant et protégeant le port réseau .

Un presse-étoupe spécialement développé par la R&D de Frenetik permet de faire passer un câble Ethernet pour venir le connecter au port RJ45 et assurer l’étanchéité de ce dernier.
Pour info IP65 signifie une protection totale contre les poussières et contre les jets d’eau en provenance d’une lance et de toutes les directions.
On peut voir venir sereinement et ne pas craindre pour l’électronique embarquée, un ampli classe D développant 60 W, une alimentation conçue pour stocker un max d’énergie et une carte DSP.

Très abordable et disponible immédiatement, la Resist 5 n’existe qu’en noir mais de vous à moi et en extérieur, cela ne paraît pas insurmontable ;0) Si vous débutez en PoE, Frenetik dispose de tous les accessoires comme des injecteurs de puissance, des convertisseurs ou des distributeurs pour composer sereinement des réseaux Dante et profiter de la flexibilité et du pilotage propre à ce transport, ainsi que des couches logicielles de programmation et d’exploitation du réseau.

Pour plus d‘infos sur le site Frenetik et sur le site Axente

 

Robe Lighting France recherche un.e technicien.ne SAV Architectural

Robe Lighting France, fabricant leader mondial de solutions d’éclairage pour les marchés du spectacle et de l’architectural recherche, dans le cadre de la forte évolution de la marque en France, un.e technicien.ne de formation BTS électronique et/ou électrotechnique + expérience, pour assurer le SAV architectural.


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Le Cavatina Hall PA avec Electro-Voice et Dynacord

Un vaste système de public address d’Electro-Voice et Dynacord a été installé au Cavatina Hall. Situé dans la ville historique et animée de Bielsko-Biała dans le sud de la Pologne, ce bâtiment de six étages compte plus de 9 000 mètres carrés d’espaces de bureaux de haut niveau, un studio d’enregistrement de pointe, une salle de musique de chambre et une majestueuse salle de concert de 1 000 places.


La salle de concert de 1 000 places.

Le lieu lui-même appartient à Cavatina, une importante société de développement polonaise. Il s’agit de la première salle de concert détenue et financée par des fonds privés en Pologne. En tant que grande structure à usage multiple, le Cavatina Hall nécessitait une solution étendue pour couvrir la sonorisation de service de ses différentes zones.
Cette solution devait être suffisamment flexible pour répondre aux différents besoins des employés de bureau et des spectateurs. Audio Plus, la société responsable de la coordination et co-conceptrice de la solution, se sont donc tournés vers la vaste gamme de produits Electro-Voice et Dynacord.
Le cœur de cette solution est l’électronique de Dynacord, avec une matrice MXE5 et un amplificateur IPX10:8. Les amplis multicanaux IPX sont dédiés aux installations fixes et offrent un traitement sophistiqué pour les enceintes. L’IPX est également doté de la technologie VLD de Dynacord (Variable Load Drive).


Le moteur de mixage matriciel MXE5.

Pour chaque canal, l’utilisateur peut déterminer si des enceintes à haute impédance 70V/100V ou à basse impédance sont alimentées sans avoir besoin d’un transformateur de sortie grâce à la technologie embarquée. L’IPX10:8 était le choix idéal pour ce projet en raison de sa capacité à exploiter cette technologie sur huit canaux.


L’ampli à huit canaux IPX10:8.


Stanisław Mielczarek, ingénieur support technique, Audio Plus.

“L’IPX 10:8 est au cœur du système, nous voulions quelque chose qui soit techniquement optimisé en termes de contrôle et cet ampli permet de commander individuellement chaque canal, ainsi que des entrées analogiques mais aussi Dante + OCA via les entrées réseau OMNEO, c’est une solution très flexible pour nous”, explique Stanisław Mielczarek, ingénieur support technique, Audio Plus.

“Le MXE5 a été choisi car c’est un processeur universel qui complète les autres systèmes du Cavatina Hall grâce au logiciel système SONICUE.

Tomasz Ibrom, ingénieur projet et installation chez Audio Plus.

Il s’intègre parfaitement à ce type de projet nous permettant d’avoir un contrôle total sur l’ensemble du système de routage et de traitement du signal pour les enceintes de public address”, ajoute Tomasz Ibrom, ingénieur projet et installation chez Audio Plus, et responsable de l’intégration du système au Cavatina Hall.

L’électronique Dynacord pilote un grand nombre d’enceintes Electro-Voice 100V combinant les points forts des gammes EVID pour montage au plafond et en surface.
“Les enceintes EVID offrent un large éventail de modèles dans la série et étaient le choix idéal en raison de leurs capacités de montage”, explique Ibrom. “Chaque pièce est exactement adaptée à son emplacement”.


Quelques-unes des enceintes Electro-Voice EVID.


L’Electro-Voice FM6.2, 6”, 2 voies et encastrable.

Dans l’auditorium principal, une paire d’enceintes Electro-Voice FM6.2 a été cachée derrière les panneaux sonores en bois de chaque côté de la scène. Elles sont reliées au système d’intercom RTS et utilisées pour parler aux artistes sur scène.

Une des véritables légendes de la prise de son, le RE20.

Le régisseur ou le directeur de l’événement peut utiliser le système via un micro HF Electro-Voice pour communiquer avec les musiciens pendant les répétitions.

“Ce système additionnel fonctionne parfaitement car la parole est super-intelligible et les enceintes sont totalement invisibles”, déclare Ibrom. “L’équipe du Cavatina Hall en est vraiment très satisfaite”.

En restant sur scène, les micros Electro-Voice ont également été sélectionnés pour couvrir un large éventail de besoins vocaux et instrumentaux.
Cela va des micros serre-tête à condensateur RE97Tx, aux micros instrument ND44, ND46 et ND66, en passant par les modèles emblématiques et Variable-D RE20 et RE320.

La salle peut désormais se targuer d’une efficacité supérieure en termes de connectivité, qui s’intègre parfaitement à l’esthétique innovante du bâtiment multifonctionnel.

Marcin Smolik, producteur et directeur général du Cavatina Hall, conclut: “Nous sommes à l’avant-garde en Europe parmi les quelques salles qui disposent d’un tel système. Notre technologie est un régal pour les artistes et pour le spectateur, elle est synonyme de qualité.”


D’autres informations sur :

– Le site Electro Voice
– Le site Dynacord
– Le site Audio Plus
– Le site Cavatina Hall

 

RVE Sereniled dual 150, une petite découpe led made in France

Venue en complément du fresnel Twinled dual 100, la Sereniled dual 150 se démarque grâce à un moteur led bi température de couleur de 150 W combiné à une nouvelle électronique de commande. Elle est disponible en 3 versions de zoom : 10/29°, 15/40° ou 30/54°.

Les 3 courbes de dimmer (dont une émulation halogène) préprogrammées, ainsi qu’un preset configurable par l’utilisateur, lui confèrent une mise en place rapide en prestation, même sans console. La gradation peut s’effectuer en 8 ou 16 bits.
Comme les autres sources led de la gamme Dual, elle se caractérise par un très bon IRC supérieur à 96 sur toute la plage de blancs, de 2700K à 6000K.

Sereniled dual 150 est développée pour remplacer une découpe halogène de 1 000 W, avec une réduction de la consommation par 6. Elle trouvera sa place sur toutes les petites scènes ou théâtres, éliminant aussi le gradateur associé.

L’interface de commande s’articule autour d’un afficheur LCD et d’un encodeur unique de navigation dans le menu. Un appui sur celui-ci permet de sélectionner la valeur choisie.
Avec un niveau de bruit inférieur à 24,5 dB (A), elle se fera aussi discrète qu’une découpe classique. Le poids de 16,5 kg sans les accessoires reste raisonnable.

La découpe est livrée d’origine avec un porte filtre en métal ainsi que 4 couteaux (il est possible d’en insérer 8 au maximum). En option, RVE propose un iris et un porte gobo acceptant les gobos verre, métal et même le plastique. Au niveau connectique, nous retrouvons les prises DMX mâle et femelle en XLR5, et pour l’alimentation deux PowerCON True1 in/out.

Plus d’infos sur le site RVE

 

Sennheiser achète Merging Technologies

Neumann.Berlin, le spécialiste allemand des studios et l’entreprise suisse Merging Technologies, l’un des principaux fabricants mondiaux de systèmes d’enregistrement audio numérique haute résolution, vont désormais travailler ensemble sous l’égide du groupe Sennheiser.

Sennheiser a entièrement repris les parts de Merging Technologies. Avec cette étape, Neumann.Berlin élargira sa gamme de solution audio de haute qualité.


Horus et à droite Hapi, les fers de lance de Merging et des bijoux sonores.

Avec son offre de microphones, moniteurs et casques, Neumann.Berlin est une référence mondiale pour les professionnels, comme les diffuseurs broadcast et les studios d’enregistrement, mais aussi pour les clients semi-professionnels.

Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.

Les solutions Neumann sont réputées pour leur fiabilité et leur longévité, mais aussi pour leur qualité sonore. Neumann continue de se développer sur cette position et élargit désormais stratégiquement sa gamme de produits. L’intégration de Merging Technologies fait partie de sa stratégie de croissance.

Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH, explique : « Nous entendons renforcer l’offre Neumann notamment dans les workflows digitaux, pour proposer des solutions audio holistiques de qualité studio.
Les produits et solutions de Merging Technologies sont un excellent complément de l’offre Neumann, aussi sommes-nous impatients de travailler avec ses équipes».

Merging Technologies est l’un des grands fournisseurs mondiaux de solutions AD/DA et de stations audio numériques, ainsi qu’un pionnier dans le développement logiciel pour les réseaux AES67.

La signature avec de gauche à droite Andreas Sennheiser, co-CEO du Groupe Sennheiser, Claude Cellier, fondateur et CEO de Merging Technologies et Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.

« L’association parfaite de Neumann.Berlin et Merging Technologies promet une collaboration fructueuse pour les deux parties », ajoute Claude Cellier, fondateur et CEO de Merging Technologies.

Claude Cellier

« Les deux entreprises ont la même passion pour l’excellence et une volonté commune d’établir de nouvelles références dans le monde de l’audio. » Chaque marque conservera son offre propre mais elles développeront ensemble des produits communs, dont le premier sera une interface audio Neumann pour l’intégration parfaite de produits Neumann à une infrastructure numérique.
Avec cette reprise, Merging Technologies intégrera le Groupe Sennheiser dans le cadre d’un partenariat stratégique. L’équipe d’une vingtaine de personnes continuera dans les locaux de l’entreprise à Puidoux, en Suisse, mais travaillera en étroite collaboration avec l’équipe Neumann basée à Berlin ; les deux entreprises voient un fort potentiel de collaboration en particulier pour leurs projets de développement et d’innovation.


Andreas Sennheiser

« Nous sommes enchantés d’accueillir les employés de Merging dans le Groupe Sennheiser », déclare Andreas Sennheiser, co-CEO du Groupe Sennheiser.
« Nous sommes une entreprise familiale qui entend s’appuyer sur ses propres ressources dans une dynamique de croissance durable, c’est pourquoi nous investissons massivement dans notre activité professionnelle. »
Les parties ont convenu de ne pas divulguer les modalités financières de l’accord.

D’autres informations sur :

– Le site Sennheiser
– Le site Neumann
– Le site Merging

 

L’Opus X Profile brille dans la partition Cameo

Un design en finesse.

Cameo monte en gamme avec ce spot à couteaux Opus Profile X équipé d’un moteur de leds blanches de 750 W, d’un panel de fonctions complet et répondant à tous les protocoles de commandes utilisés en lumière, de quoi attirer notre attention.
Nous l’avons testé comme de coutume, sur le plateau d’Impact Evénement et voici nos impressions.

[private]

Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, le groupe Adam Hall a créé sa propre marque de projecteurs, Cameo. Avec le temps viennent la connaissance et la maîtrise et cela se ressent au fur et à mesure de la sortie des nouveaux projecteurs.

Toute l’équipe de SLU participe à une veille technologique et Cameo fait partie des marques que nous suivons avec intérêt. Avant de commencer, il est important de spécifier que le bureau d’étude des projecteurs Cameo est situé en Allemagne, que le projecteur que l’on teste est garanti 2 ans et surtout que le prix public conseillé est de 7 650 € HT. Premier point positif, il a un manuel en français.

Un design qui donne le ton

Si la première impression est importante, on peut dire que l’Opus X Profile marque un point. Les lignes sont simples, la silhouette fine et élégante cache bien le potentiel de cette source. J’aime particulièrement la forme de la base où les poignées prolongent le bloc principal. C’est un détail qui ajoute une uniformité au design général.

Sur la face avant, le système de paramétrage est simple : un écran tactile, un encodeur rotatif et un bouton retour. Pour naviguer dans le menu, soit on passe par l’écran tactile soit on appuie sur l’encodeur rotatif pour activer le menu. Le bouton Back (Retour) permet de revenir d’une étape en arrière.
Le menu est clair et simple et il a une section Help très complete ! Sur l’écran, des informations importantes comme le protocole de contrôle, la température du module led, le mode de ventilation et l’état du DMX HF sont toujours visibles. Sur l’affichage principal, en mode DMX, on visualise l’adresse DMX, le mode DMX et l’adresse du projecteur suivant. Un plus très pratique lors de l’adressage des machines ou si l’on a besoin de changer un projecteur.

Si on travaille en Art-Net ou en sACN, on a en plus, l’univers, l’adresse IP et le masque de sous réseau. Dans ce menu on sélectionne également le mode Slave, ou le mode Static. Cette dernière option permet une restitution d’une des 8 scènes internes qui sont programmables via n’importe quel protocole (DMX, Art-Net, sACN ou W-DMX) ou en interne avec le menu Quicklight. Les scènes sont modifiables depuis le menu « Edit scene » du projecteur.
Dans la partie « Settings », paramètres de réglage, on trouve la possibilité d’inverser de manière permanente ou automatique l’afficheur. On peut bien entendu changer la courbe du dimmer, mais également choisir la courbe du module led (led ou halogène).
Pour les plateaux de prise de vue vidéo, on dispose d’un réglage de la fréquence d’alimentation des leds et du mode de ventilation. La R&D a même poussé les options jusqu’à un mode Silent pour les moteurs pan et tilt afin de réduire au maximum les nuisances sonores.


Petit détail, la prise USB est protégée par un cache.

La dernière astuce de ce menu est de pouvoir sauvegarder 3 réglages différents. Le projecteur a aussi un menu « info » pour afficher toutes les données et un mode “service” pour l’entretien et la maintenance.
On peut aussi accéder aux réglages depuis la console en utilisant le protocole RDM. A gauche de l’écran se trouve une prise USB pour les mises à jour.

180° plus loin se trouve la connectique très complète de l’Opus X Profile : fusible, antenne W-DMX, embase secteur d’entrée Neutrik powerCON True1 puis sa copine pour la sortie. On dispose également de deux connecteurs RJ45 pour les protocoles de contrôle, Art-Net et sACN. Pour finir, 4 connecteurs XLR3 et 5 broches, 2 mâles et 2 femelles, pour le signal DMX.

Cameo ne fait pas dans la demi-mesure.

La cerise sur le gâteau c’est que l’on a beaucoup de possibilités pour mixer les entrées et les sorties. C’est-à-dire que l’on peut enter un signal Art-Net dans le RJ45 In et ressortir via le DMX out 5 points et/ou le W-DMX.

On peut aussi entrer un signal DMX et le transmettre en W-DMX à d’autres projecteurs. Attention tout de même à ne pas trop complexifier la distribution des protocoles de contrôle car c’est une bonne cause de problèmes. On note aussi que le W-DMX fonctionne avec les standards G3 ou G4S.

Pratique et esthétique : la poignée intégrée dans la lyre.

Je n’irai pas jusqu’à dire que l’Opus X Profile a le bras long, mais vu la taille de la tête, on comprend la taille des bras de la lyre pourvus des deux systèmes de blocage pour le pan et le tilt. Ne pas les avoir sur une masse de 42 kg compliquerait grandement les manipulations. Et à ce sujet, vous apprécierez les deux poignées supplémentaires intégrées dans le haut de la lyre.

Les capots des bras de la lyre sont tenus chacun par 4 vis. Ils s’enlèvent et se remettent facilement. Dans un des bras, celui qui intègre le blocage du tilt, se trouve le système d’entraînement de la tête, à quelques exceptions près, identique à celui de tous les projecteurs du même type. Dans l’autre bras, on retrouve la carte de gestion pan et tilt, le moteur du Pan ainsi que la montée des câbles data et l’alimentation du module led.

La conception est solide et aérée. Je ne sais pas si Cameo disperse mais en tout cas il ventile !

Il y a également 4 vis pour chacun des 2 capots de la tête que je n’ai pas de difficulté à enlever et remettre. Une fois les deux couvercles retirés, on se rend compte de la qualité de l’étude et de la fabrication. Tout semble bien pensé, robuste et fait pour durer.
Encore une petite surprise, au moment où la plupart des marques essaient de réduire au maximum la taille des projecteurs, la R&D a laissé de l’espace. Résultat, un produit moins compact mais une bonne circulation d’air. Même avec de grandes mains, on va pouvoir l’entretenir facilement

A l’arrière on trouve bien évidemment le système de refroidissement du module led. 750 Watts. Il faut maîtriser à la fois le bruit, la puissance et la stabilité de la luminosité. Un des éléments clés pour conjuguer ces trois points, c’est un excellent système de refroidissement.


Le caloduc, un des principaux éléments dans le développement d’une source led.

Pour l’Opus X profile, le moteur de leds est refroidi par un caloduc composé d’un radiateur en fonte d’aluminium traversé par un flux d’air propulsé par deux ventilateurs et extrait par deux autres ventilateurs montés dans le sens opposé.
Les 3 modules d’effets se démontent très facilement. Ils sont équipés de deux vis non amovibles et d’un connecteur enfichable.

Les plaques de supports sont guidées sur toute la longueur ou en haut et en bas (sur le paramètre couteaux). Vu l’épaisseur des plaques et la robustesse des montants, la solidité et la résistance aux déformations ne fait aucun doute. Le premier module, le plus proche de la source lumineuse reçoit classiquement la trichromie et le CTO.

L’équipe R&D a choisi un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Deux drapeaux par teinte de filtre s’insèrent de chaque côté du faisceau. On remarque que les verres dichroïques ont une encoche arrondie et qu’ils ont été traités (à première vue avec un procédé laser) pour créer une progression dans la teinte.

Le module CMY-CTO, aussi classique qu’efficace.

Même si le principe de base remonte à plusieurs années, le développement continue et des améliorations sont régulièrement apportées. On a ainsi une meilleure homogénéité des teintes dans le flux lumineux et les transitions sont beaucoup plus fluides. Si l’on retourne le module, on découvre les 4 moteurs pas à pas et la carte qui permet de les contrôler.

J’aime bien ce regroupement car en cas de panne, pas besoin de prendre du temps pour savoir ce qu’il faut changer. Au lieu de démonter le projecteur et perdre des réglages, on change le module et cherche plus tard l’élément défectueux.
On remarque aussi deux ventilateurs. Ils refroidissent bien sûr le module, mais ils créent également un circuit d’air dans la tête. On note également que grâce à deux orifices sur la plaque située à l’arrière du module, ces ventilateurs aident aussi au refroidissement de la source led.

Le module suivant comporte 6 paramètres. Une roue de 6 filtres contigus, permet d’obtenir des couleurs pleines ou bicolores. Rouge profond, bleu moyen, vert foncé, lavande, ambre, Congo. Il existe aussi sur le site Adam Hall un filtre optionnel : OPUS® X HIGH CRI GOBO. Il se substitue à un Gobo pour élever le CRI au-delà de 87. A coté, on trouve la roue d’effets.

Sur l’autre moitié du module deux roues de gobos : 6 sont rotatifs et indexables et les 7 autres sont fixes. La position des deux roues permet de faire un morphing entre un gobos fixe et son confrère tournant. Pour finir avec ce module, la position de la roue d’effets entre roue de couleurs et roue de gobos fixes permet d’optimiser les effets dynamiques avec les deux roues.


A table !

C’est sur le troisième et dernier module que l’on trouve les 4 couteaux. L’Opus X profile utilise un système sur deux plans qui a ma préférence car il assure un net identique sur les lames parallèles.
Comme pour la plupart des éléments de cette source, les technologies employées ont été éprouvées et fiabilisées depuis plusieurs années. Cette solution permet d’allier fiabilité et maîtrise des coûts.

Le module led se cache derrière le collimateur.

Bien entendu les 4 couteaux sont montés sur un plateau rotatif et indexable sur 45°. C’est sur ce module que se trouve aussi l’iris.

Dans le second espace de la tête, entre le zoom et le focus, on peut choisir entre prisme linéaire et circulaire. Ils sont tous les deux indexables et rotatifs sur 540°.

Il y a également deux frosts, un léger qui laisse les lignes des couteaux visibles et un second beaucoup plus dense.


Opus : Live is Light

Vidéo de présentation générale


L’avantage du test est qu’avec un seul projecteur on n’a pas trop à se creuser la tête pour choisir le mode de contrôle. Directement en sortie de PC via un câble RJ45, la connexion Artnet fonctionne sans problème. Dès le premier coup de roue, la surprise est de taille : ça brille fort ! Le dimmer répond très bien, que ce soit avec une transition rapide ou sur des temps de fade de plus de 30 secondes.
L’Opus X Profile n’est pas une petite machine et elle pèse 42 kg. J’avais une petite appréhension pour les mouvements pan et tilt mais la machine est réactive, même s’il faut faire attention aux fins de courses quand elles sont enchaînées avec un autre mouvement très rapide.
Les mouvements lents sont parfaitement maîtrisés, que ce soit sur un seul axe ou une combinaison des deux. Comme je suis centré sur notre cible pour les tests, j’en profite pour contrôler les 4 ouvertures : grand net, 20°, petit net et iris fermé.

Le zoom répond bien, la rapidité n’est pas son premier atout mais la vitesse reste intéressante et les mouvements sont fluides quelle que soit la vitesse. La plage d’ouverture est très bonne, elle permet de garder une luminosité optimale et l’on dispose des ouvertures les plus utiles.

Une belle ouverture, la base pour un bon Opus !

Un autre point que je trouve important est l’homogénéité des couleurs et la palette disponible. Sur ce point aussi, je trouve que cette source est à la hauteur de mes espérances. On dispose d’une bonne gamme de couleurs denses et pastel.
Même sur les teintes les plus claires, le faisceau reste homogène et les transitions se font sans effet multicolore. Le CTO progressif est toujours une fonction intéressante. Il permet de jouer avec la température de couleur sur un même titre, que ce soit pour réchauffer une couleur ou un faisceau blanc avec, par exemple, un gobo.

J’utilise très rarement la roue de couleur car les transitions sont plus compliquées et l’on est le plus souvent obligé de passer par un noir. Même si j’aurais aimé voir quelques couleurs pastel sur la roue, ou un ou deux correcteurs, je comprends le choix qui a été fait.
Les couleurs pleines sont plus souvent utilisées et si l’on veut se servir de la fonction bicolore ou l’effet rotation, le mélange entre teintes clair et teintes foncées n’est pas toujours très intéressant.

La trichromie couplée avec le CTO procure une belle variété de couleurs.

La partie couteaux fonctionne très bien. Le module est rapide et précis. C’est à mon avis une bonne option d’avoir choisi le système sur 2 plans. Il permet d’avoir un net identique sur 2 couteaux et la course est suffisante pour faire des effets intéressants.
Si l’on ajoute le frost le plus léger, on conserve la forme dessinée par les 4 couteaux avec un effet de flou homogène. Le second frost qui efface totalement les effets, est plus destiné à un effet wash.

On détoure sans détour.

J’ai aussi bien aimé les gobos. La gamme proposée permet de faire à la fois du volumétrique ou des projections sur un décor ou un mur. Une bonne partie permet même de faire les deux. Il y a également des gobos très lumineux et d’autres plus fins. Les formes sont intéressantes lorsqu’elles sont combinées avec une rotation.

J’aime bien la sensation de rotation un peu chaotique avec le 4e gobos. Par-contre je suis toujours mitigé sur les gobos bicolores. Cela peut être intéressant avec la trichromie ou le CTO, mais c’est aussi plus compliqué à utiliser dans de nombreux cas et la rosace est une forme intéressante en volumétrique et en projection.

Une belle gamme de Gobos étudiée pour toutes les utilisations. Ici les gobos rotatifs.

La roue d’animation.

Bien entendu ils peuvent être combinés avec la roue d’animation, ce qui aura pour effet de dynamiser les gobos fixes et de donner un autre mouvement aux gobos rotatifs.
On peut également projeter très facilement les effets d’eau et de flamme avec des combinaisons de couleurs bleues ou rouge orangé.
L’Opus est aussi équipé de 2 prismes, un horizontal et un circulaire. Ils sont tous les deux rotatifs et indexables. En combinant l’iris, les gobos, la roue d’effets et les primes, on dispose d’un beau potentiel d’effets.

Des prismes pour une grande palette d’effets.

L’effet des deux frosts.


Flux et ouverture

La courbe de derating.

L’œil étant perfectible, les mesures valident ou contredisent nos impressions. Comme d’habitude nous testons en premier la qualité du système de refroidissement, autrement dit, le derating.
Au bout de 30 minutes, force est de constater qu’il est réduit à sa plus simple expression. Il varie légèrement entre 2,5 et 1,9 %. Un très bon résultat qui montre que Cameo maîtrise les sources led.

Faisceau 20°

Comme le projecteur est déjà réglé pour projeter un angle sur 20°, on passe directement aux mesures photométriques. Nous prenons 4 mesures sur 19 couronnes espacées de 10 cm. Au centre on relève au centre un éclairement de 14 620 lux après derating (14 870 lux à froid). Notre Tableur mouline toutes les valeurs et nous indique que le flux est de 32 340 lumens ( 32 890 lm à froid). Sur la courbe de luminosité, on remarque un léger creux au centre du faisceau.


Le plus petit net

Nous réglons ensuite le faisceau au plus petit net (sans iris). L’éclairement au centre atteint 50 480 lux après derating (51 340 à froid) et le flux 29 440 Lumens après derating (29 940 lm à froid). L’angle du plus petit net ne s’inscrit pas dans les records des machines premium. Nous mesurons 11°.


Le plus grand net

L’éclairement au centre est de 2 310 lux et au 23e cercle elle varie entre 1 451 et 1 746 lux. Le flux impressionnant monte à 35 020 lumens (35 620 lm à froid) et l’ouverture 51°. On a également mesuré une température de blanc à 6400 K avec un IRC de 72 et le CTO Full affiche une température de couleur de 2920 K et un IRC de 65.


Dimmer

Courbe du dimmer Linear de 0 à 10 %.

Courbe du dimmer Linear de 0 à 100 %.

La dernière série de mesures concerne le dimmer. On a pu constater que la courbe Linear est rectiligne avec une très légère inflexion au démarrage, peut-être pour limiter les effets de sauts d’intensité, surtout sur les longues transitions. On peut observer ce phénomène sur la courbe de 0 à 10 %.



Dernier acte !

Ce projecteur est une bonne surprise. On constate que Cameo a monté de plusieurs crans la qualité de ses produits. Le rapport qualité/prix de L’opus X Profile est impressionnant. Pour un tarif très raisonnable, cette source offre un panel de fonctions très complet, une bonne qualité de fabrication et un flux élevé.
Il y a bien sûr quelques compromis économiques mais rien de rédhibitoire pour plus de 90 % des prestations. Si vous cherchez un projecteur complet, de qualité, et qui brille pour un budget raisonnable, appelez Adam Hall qui se fera un plaisir de vous présenter ce nouvel Opus et pourquoi pas, les autres produits de la marque Cameo.


On aime :

  • La Puissance
  • Les couteaux
  • La collection de gobos
  • L’ouverture du zoom

On regrette :

  • L’absence de minus green
  • L’absence de couleur pastel sur la roue de couleurs

Tableau général

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