Ayrton recherche Technicien.ne Support Technique (Moving Lights)

Ayrton, spécialiste de l’éclairage numérique pour le spectacle, recherche un.e spécialiste du support technique expérimenté.e avec 1 à 2 ans d’expérience dans le diagnostic et la réparation/entretien des projecteurs motorisés idéalement dans l’industrie la lumière.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Meyer Sound au Bassin de Lumières de Bordeaux

Installé dans une ancienne base de sous-marins de la Seconde Guerre mondiale à Bordeaux, les Bassins des Lumières est le plus grand centre d’art numérique français, avec plus de 13 000 mètres carrés de surface de projection.

Une CAL (Column Array Loudspeaker) 32 sans sa face avant. Le chiffre 32 correspond au nombre d’amplis et transducteurs séparés, en tout huit 4” et 24 tweeters de 0,8”. La réponse en fréquence s’étend de 105 Hz à 15 kHz ±4 dB. Le SPL Max à 30 mètres atteint 101 dB avec un facteur de crête de 18,5 dB.

Mais les expositions immersives d’art classique et contemporain ne sont pas seulement une expérience visuelle, puisque chaque programme est accompagné d’une œuvre musicale tout aussi passionnante.
Pour assurer un contrôle précis et une reproduction fidèle dans les espaces extrêmement réverbérants, les Bassins des Lumières s’appuient sur des systèmes distribués composés de plus de 80 enceintes Meyer Sound, dont pour les zones à l’acoustique la plus problématique 36 enceintes colonnes CAL 32 à beam steering.

Philippe « Wojto » Wojtowicz

Tous les systèmes vidéo, audio et d’éclairage des Bassins des Lumières ont été conçus et installés par l’intégrateur français CADMOS. Le chef de projet et concepteur sonore a été Philippe Wojtowicz, alias Wojto, qui a travaillé en collaboration avec Best Audio, le distributeur français de Meyer Sound, pour la partie audio du projet.

Selon Wojto, un système Meyer Sound a été proposé comme solution privilégiée pour plusieurs raisons. D’abord parce que tous les haut-parleurs sont actifs, ce qui permet d’éviter les grandes longueurs de câbles HP et l’accumulation des calories rejetées par les amplificateurs dans la salle de contrôle, où la ventilation est complexe à mettre en oeuvre en raison de l’épaisseur des murs en béton résistant aux bombes. Un autre facteur était la couverture variable et précise fournie par les colonnes CAL 32.

« Avec l’eau et les murs en béton, cet espace est extrêmement réverbérant », note Wojto. « Pourtant, nous devions couvrir tous les endroits où les gens se tiendraient avec des niveaux sonores uniformes. Cela aurait été presque impossible avec des haut-parleurs conventionnels, mais avec CAL 32, nous pouvions focaliser le son uniquement là où il était souhaité.
En fonction des cas, nous avons ouvert le faisceau entre 10 et 15 degrés avec une inclinaison vers le bas comprise entre 7 et 20 degrés, ce qui nous a permis d’obtenir une portée d’environ 15 mètres. »

Plusieurs autres zones nécessitant une couverture plus large avec un son de très haute qualité sont desservies par 12 enceintes ULTRA-X40. « Nous les utilisons pour les espaces sur le quai et nous sommes très satisfaits de leurs performances », déclare Wojto. « Ils sont puissants, précis, tout en restant discrets ».

Le système audio comprend également 10 petites UPM-1P™ et, pour compléter la réponse dans les basses fréquences, 33 subs USW-210.

Le sub USW-210P

« La direction des Bassins des Lumières a été très satisfaite du rendu sonore, notamment en raison de l’extrême difficulté de l’acoustique des lieux. Sur le plan visuel, les œuvres d’art sont affichées avec des couleurs éclatates et beaucoup de détails grâce à 95 projecteurs Barco, dont le programme provient de plus de 30 serveurs multimédias Modulo Kinetic.

Les Bassins des Lumières ont été créés par Culturespaces dans le cadre d’un contrat de location avec le propriétaire des lieux, la ville de Bordeaux.
La conversion de la structure disposant d’un toit en béton de 7 mètres d’épaisseur en un lieu d’exposition d’art a nécessité l’investissement de plus de 10 millions d’euros par Culturespaces.
Les travaux ont commencé en 2018 et la première exposition limitée à cause de la pandémie, a débuté en juin 2020. Est actuellement au programme : Venise, la Sérénissime. N’oubliez pas votre pull !

Et d’autres informations sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio & Lighting

 

Delphine Hannotin rejoint NEXO

NEXO annonce l’arrivée de Delphine Hannotin en qualité de Engineering Support Manager à compter du 1er mai 2022. Professionnelle très respectée en Europe par ses compétences allant du mixage à la diffusion, Delphine Hannotin vient ainsi renforcer NEXO filiale du groupe Yamaha, dans ses activités de support d’ingénierie qui sont en forte croissance.

Delphine Hannotin

Delphine Hannotin sera particulièrement sollicitée pour accompagner les utilisateurs des solutions de son immersif AFC du groupe, de la conception des projets jusqu’au calage des systèmes.

Formatrice pendant 20 ans à l’INA, Delphine Hannotin mettra également en œuvre sa passion et son savoir-faire avec le programme de formation Audioversity et au travers des partenariats pédagogiques mis en œuvre par NEXO et par sa maison mère Yamaha Corporation avec les universités les plus dynamiques en matière de cursus audio professionnel.


Francois Deffarges

François Deffarges, Directeur de la Division Engineering Support de NEXO : “En 2022, nous renforçons à nouveau notre équipe. Notre collaboration avec Delphine, épisodique d’abord au fil des festivals ou projets, est devenue très soutenue ces derniers temps autour des nombreux projets communs menés avec Yamaha.

Sa nomination chez NEXO est donc une évolution naturelle. Les compétences, la force de travail et la personnalité de Delphine vont constituer des atouts importants pour nos clients utilisateurs.
Et sa venue au sein de notre division va encore densifier les liens avec Yamaha Corporation”


Delphine Hannotin Engineering Support Manager de NEXO : « Après avoir intégré le groupe Yamaha en 2019, je pense trouver chez NEXO une diversité d’activités au contact des utilisateurs d’une part, et des équipes R&D d’autre part : partage de connaissances, support, conseil, mise en œuvre… La dimension internationale des missions futures de l’Engineering Support est forcément excitante ».

Pour plus d’information visitez le site NEXO

 

Geste scénique Installe Starway au Cadre Noir

Le Cadre Noir de Saumur dont la mission est de former et perfectionner les cadres supérieurs de l’équitation a renouvelé les éclairages du “Grand Manège” qui accueille jusqu’à 2000 spectateurs pendant les grands galas.

Cette nouvelle en lumière conçue et installée par Geste Scénique implique notamment des projecteurs Starway répartis sur deux ponts latéraux : 20 Aqua LED 1500 Spot pour mettre en valeur de larges zones avec projection de gobos et 12 Aqua LED 1800 Framing pour délimiter la périphérie des figures individuelles grâce au système de découpe.


L’Aqua LED 1500 Spot est un projecteur automatique équipé d’un moteur de leds blanches de 600 W, 8000K, d’un zoom motorisé 8°-56°, avec trichromie CMY, roue de 6 couleurs et 2 roues de gobos rotatifs. Classé IP65 il se protège des environnements climatiques hostiles comme la pluie, l’humidité et la poussière.

L’Aqua LED 1800 Framing

Plus puissant avec son moteur de 800 W de leds blanches et toujours IP65, le tout nouveau Aqua LED 1800 Framing est riche en fonctionnalités.
Il utilise un système de couteaux à fermeture totale breveté avec rotation sans fin, un mélange de couleurs CMY + CTO avec IRC > 90, une roue couleurs, une roue d’animation, une plage de zoom de 6° à 56°, un prisme, un frost, une roue de gobos rotatifs, une roue de gobos statiques et un dimmer 16 bits.

« Pour mener à bien la rénovation de l’éclairage, nous devions sélectionner des projecteurs à la fois capables de supporter l’ambiance humide et très poussiéreuse du manège, tout en disposant d’une puissance et d’un zoom performants pour obtenir de grandes zones d’éclairage homogènes.
Les projecteurs IP65 à leds de la série Aqua ont parfaitement répondu à ces exigences, tout en permettant de réaliser une économie de consommation proche de 70 % », précise Christian Desaivres, gérant de Geste Scénique.

Starway sera présent au salon de Francfort, Prolight+Sound du 26 au 29 avril dans le hall 12.1 stand B55 avec des nouveautés alléchantes !

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

 

Audio-Technica célèbre 60 ans d’audio analogique

Inspiré par la profondeur de l’émotion dont il était témoin lors des séances d’écoute de vinyles organisées pendant son mandat au Bridgestone Museum of Arts de Tokyo, Hideo Matsushita était déterminé à permettre à davantage de personnes de faire l’expérience de la chaleur de l’écoute analogique.
Dans un petit appartement de Shinjuku, il crée Audio-Technica et commence à développer des cellules. Ses deux premiers produits, l’AT-1 et l’AT-3, connaissent le succès et permettent à Hideo de développer son activité. Il ouvre un siège plus grand à Machida, où l’entreprise est toujours présente aujourd’hui.

Hideo Matsushita

Le 17 avril 2022, cela fera 60 ans que Hideo a créé sa première cellule et Audio-Technica marquera cette occasion en réaffirmant son dévouement à l’analogique. En se concentrant sur une approche centrée sur l’humain du processus de production du son, la société considère l’analogique comme un plaisir et une appréciation de l’audio qui ne changent pas, malgré les évolutions au cours de l’histoire.

Le ATH-M50X.

Outre les cellules, Audio-Technica a commencé à produire des casques en 1974 et des microphones en 1978, en commençant chaque processus par un transducteur et en cherchant à produire un son pur et naturel.

L’AT2020 “my first statique”.

Au cœur de chaque produit se trouve l’art de l’analogie, car une vibration délicate est transformée en son, à la fois dans les processus d’écoute et d’enregistrement.

Kazuo Matsushita, fils de Hideo, est devenu président en 1993 et l’entreprise a poursuivi son expansion, ouvrant des bureaux dans le monde entier et développant des produits emblématiques tels que la série moderne de cellules VM, le casque ATH-M50x et le microphone AT2020.

Aujourd’hui, Audio-Technica fait partie intégrante de l’industrie audio, avec des produits utilisés lors d’événements mondiaux, à l’écran, dans les studios et dans les foyers ; elle conserve la philosophie « l’audio de la plus haute qualité pour tous » et veille à ce que les générations futures puissent connaître les plaisirs de l’analogique.

Kazuo Matsushita le président d’Audio-Technica.

La marque célébrera son 60ème anniversaire par une série d’événements à travers le monde sur le thème de la vie analogique.

À cette occasion, le président Kazuo Matsushita a déclaré : « C’est un honneur d’offrir une expérience audio de qualité à des millions de personnes à travers le monde. Ce qui commence par une simple vibration, un mouvement subtil, aboutit à une connexion émotionnelle, que ce soit en se plongeant dans l’écoute d’un album ou en partageant sa voix avec le monde. »

D’autres informations sur le site Audio-Technica

 

Adam Hall Group au PL+S 2022 : nouveaux produits phares

Trois ans après la dernière édition du Prolight & Sound 2019, le salon est de retour à Francfort-sur-le-Main. Du 26 au 29 avril, Adam Hall Group sera lui aussi présent sur le site du salon de Francfort avec deux stands pour ses marques Cameo et LD Systems, afin de présenter les nouveautés de son vaste portefeuille d’équipement événementiel.

Outre les nouveaux projecteurs Cameo pour la scène, le théâtre, de l’architecture et le broadcast, les visiteurs pourront notamment se réjouir d’une solution de sonorisation pionnière chez LD Systems.

LD Systems

LD Systems vient au Prolight & Sound avec un seul produit, un système évolutif qui pose de nouveaux jalons en matière de convivialité et de flexibilité sur le marché de la location professionnelle.

LD System hall 11.0 #A21

Le compte à rebours est lancé ! Inscrivez-vous ici pour ne rien manquer.


Cameo OTOS H5

Avec la nouvelle OTOS H5, Cameo vise directement les exigences des concepteurs d’éclairage professionnels et des loueurs qui ont besoin d’une lyre asservie hybride beam-spot-wash.

Outre son utilisation dans des lieux de grande capacité, l’OTOS H5 convainc par son flux lumineux élevé (19 000 lm) et son classement IP65 pour l’extérieur, par exemple lors de concerts en plein air et de festivals.

Ce projecteur 3 en 1 extrêmement flexible combine un rendement lumineux et des effets puissants avec un poids réduit à 33 kg, ce qui fait de l’OTOS H5 un des produits les plus légers dans cette catégorie de puissance pour une lyre étanche.

Cameo : Hall 12.1 #B24

Cameo P2

Avec la série P2, Cameo présente ses premières découpes pour le théâtre, la télévision et l’événementiel. La gamme comprend des découpes à LED dans les versions Tungsten, Daylight et Full-Color (RGBAL), qui convainquent par leurs CRI (96) et TLCI extrêmement élevées pour un rendu des couleurs fidèle à la réalité.

Avec un flux annoncé à 15 000 lm, les P2 sont parfaites pour remplacer les découpes traditionnelles – lampe de 1 kW. Outre la sélection de la fréquence d’alimentation des leds (jusqu’à 25 kHz) pour un fonctionnement sans scintillement à la caméra, l’angle de diffusion réglable de 15 à 50° des découpes compatibles RDM peut être adapté de manière flexible grâce à optiques interchangeables en option. Pour la commande sans fil via W-DMX™, les découpes P2 peuvent être équipées d’un récepteur Cameo iDMX STICK.

Cameo LUXIS

Le nouveau Cameo LUXIS FC est un must-have dans tous les parcs de produits d’éclairage. Équipé d’une LED RGBALC 6 en 1 de 200 watts, le LUXIS FC offre un excellent rendu des couleurs (CRI > 92) tout en assurant un flux lumineux élevé (7 750 lm) et convient aussi bien au marché de la location que pour une utilisation en théâtre et expositions.
Grâce au mécanisme innovant QuickChange pour le changement rapide de la lentille, l’angle de diffusion peut être réglé facilement sans outil spécifique. Pour la commande DMX sans fil, le LUXIS FC peut  être équipé en option du récepteur Cameo iDMX STICK. La technique brevetée SPIN16® permet en outre un montage rapide et flexible sur la base du pivot TV de 16 mm intégré à la lyre de fixation.

Cameo STUDIO PAR G2

Cameo présente aussi pour la première fois la nouvelle génération de la série STUDIO PAR comportant les modèles STUDIO PAR 4 G2, STUDIO PAR 6 G2 et STUDIO PAR TW G2. Cette gamme s’adresse aux loueurs, aux petites salles de spectacle et aux DJs qui recherchent un projecteur LED PAR polyvalent.

Dès la plus petite version (STUDIO PAR 4 G2), la série G2 convainc par son mélange de couleurs, le STUDIO PAR 6 G2 élargit encore les possibilités avec les variantes de couleurs ambre et UV. La nouvelle série STUDIO PAR G2 est complétée par la variante Turnable White STUDIO PAR TW G2 à blanc variable. Outre la commande DMX sans fil optionnelle via le Cameo iDMX STICK, la nouvelle série G2 est compatible avec la technique brevetée SPIN16.

LD Systems & Gravity dans le Performance + Production Hub

Avec le nouveau Performance & Production Hub, le salon Prolight & Sound – en collaboration avec le Sample Music Festival élargit son offre autour de thèmes audio d’avenir tels que le remixage en direct, le looping, le Contrôle et bien d’autres encore.

LD Systems en tant que sponsor principal pour le secteur audio et Gravity (stand PH.VIAA08) feront également partie de la zone d’expérience interactive et soutiendront les domaines de la production audio, du DJing et de la performance numérique en direct avec leurs solutions bien pensées.
Gravity Performance + Production Hub dans le Portalhaus PH.VIAA08


Markus Jahnel, COO d’Adam Hall Group: « Nous sommes très heureux que le salon Prolight & Sound soit enfin de retour. Après la pause, nous revenons au salon des techniques évènementielles avec beaucoup d’enthousiasme et des nouveautés exceptionnelles en matière de produits, et nous nous réjouissons des nombreuses rencontres avec nos partenaires, nos clients et nos collègues du secteur.
Le redémarrage du secteur de l’évènementiel a déjà commencé et nous sommes impatients d’y participer activement. Rendez-vous à Francfort ! »

Plus d’informations sur :

– ld-systems.com
– cameolight.com
– gravitystands.com

– adamhall.com
– event.tech

 

Anolis à l’Auditorium du Louvre

Les luminaires à LED Anolis Ambiane en blanc pur et RGBW ont été installés dans l’Auditorium du Louvre, une salle de 420 place, lambrissée de chêne, conçue par l’architecte de renommée mondiale IM Pei dans le complexe du Musée du Louvre à Paris.
Cette salle polyvalente est utilisée pour une variété d’événements tels que des concerts de musique de chambre, des spectacles de poésie, des conférences, des projections de films et de nombreux autres événements.

L’équipe d’Anolis France, dirigée par Bruno François, spécialiste de l’éclairage architectural, a travaillé en étroite collaboration avec le siège d’Anolis en République tchèque, Didier Degros le responsable technique et scénique du site et l’équipe de l’intégrateur Satelec pour trouver une solution.

Anolis luminaires Ambiane HP111 RGBW

Le projet comprenait le remplacement de l’éclairage des sièges par 26 luminaires Ambiane HP111 PW (3000K) et des supports personnalisés, ainsi que la mise à niveau des anciens wash wall PAR 56 répartis autour de la salle, par 67 luminaires Ambiane HP111 RGBW avec des colliers et des supports personnalisés.
Le souhait de remplacer les luminaires d’origine par des options plus modernes et plus économes en énergie mûrissait depuis un certain temps mais l’environnement présentait plusieurs défis !

Les luminaires de l’auditorium sont extrêmement difficiles à atteindre en raison de l’inaccessibilité totale de certaines parties du toit. Il s’agit également d’un bâtiment classé au patrimoine, de sorte qu’un ensemble complexe de règles doit être suivi pour tout travail entrepris ou tout aspect modifié.
Cela faisait également partie d’une mise à niveau plus large de l’éclairage appliquée – section par section – dans tout le complexe du Louvre. Dans ce cadre, Robe France a fourni en 2020 six projecteurs T1 Profile Robe à l’auditorium pour l’éclairage principal. Anolis a répondu à un appel d’offres pour l’éclairage de l’auditorium et son offre a été retenue.

De nombreux événements de l’Auditorium étant captés en vidéo, le fonctionnement sans scintillement des T1 pour les environnements de caméras HD était un impératif pour Didier.
Le fait qu’Ambiane présente cette caractéristique, en plus de correspondre exactement aux T1 en termes de couleurs et de plages de température du blanc, a placé la marque en position de force, ajouté à la qualité de mélange de couleurs des Ambiane de type wall washing et la gradation et le contrôle DMX très fluides.

L’équipe d’Anolis s’est rendue sur place à plusieurs reprises pour des maquettes, des démonstrations, des expérimentations et de longues discussions pour trouver des moyens d’obtenir l’éclairage souhaité.

En raison de tous les défis liés à l’accroche, une solution entièrement personnalisée a été proposée afin d’obtenir les résultats souhaités tout en étant physiquement possible avec un peu d’intelligence et d’imagination à installer !
C’est ce zèle, cette capacité à penser « hors des sentiers battus » et cette attention méticuleuse aux détails qui ont permis à Anolis de remporter le marché. Les luminaires ont été fournis à Satelec via SPX, partenaire d’Anolis.

Les wash wall d’origine ont été installés dans l’Auditorium lors de sa construction dans les années 1990, par un accès au toit avec des structures en miroir convexes en forme de pyramide créées autour des luminaires pour faire rebondir la lumière sur les murs latéraux.
Hélas, cet accès a ensuite été fermé, et aucun dessin ou plan n’a pu être retrouvé !

Bruno et l’équipe d’Anolis ne se sont pas laissés décourager ! Après de nombreux allers-retours, ils ont créé un support de montage spécial qui permet à chaque Ambiane d’être tenu à deux mains et inséré par le bas dans l’espace de 20 cm de la structure du miroir par des techniciens travaillant en hauteur, avec la lentille, le miroir, l’ancienne ampoule PAR et les supports déjà retirés. La lentille et le miroir ont ensuite été remis en place, et les mêmes vis ont été utilisées pour fixer les Ambiane HP111 RGBW.

Une garniture courte spéciale pour le luminaire a également été développée pour aider l’équipe d’installation, ainsi qu’un support personnalisé permettant de glisser le luminaire et le faire pivoter juste assez pour obtenir une mise au point parfaite sur les murs de l’auditorium.
« Nous avons fait tout cela dans l’ordre inverse de l’installation originale », a expliqué Bruno. L’Ambiane HP était idéal avec son excellent rendement, ses couleurs vives et parce que sa taille est proche de celle des anciens PAR 56.
Les luminaires étaient équipés de lentilles à 80 degrés et d’un diffuseur interne à 30 degrés afin de répartir la lumière horizontalement pour une interaction optimale avec les éléments de miroir – une astuce découverte lors de l’une des nombreuses séances de test.

L’éclairage du plafond au-dessus des sièges a toujours été blanc et le concepteur lumière, d’Ingelux, qui supervise le projet de modernisation de l’éclairage du complexe du Louvre, avait initialement stipulé l’IRC et le DUV qui devait être inférieur à 0,002. Ainsi, le moteur LED blanc Ambiane HP111 PW a été calibré pour produire la variante exacte de « blanc pur » nécessaire, et ces luminaires sont équipés de lentilles à 20 degrés.

Les supports de montage standard des unités ont été remplacés par des supports en forme de L des deux côtés, ce qui permet de monter les appareils directement au plafond, au centre de « colliers » en miroir semblables à ceux qui entourent les rondelles murales.

Tous les Ambiane de la salle sont contrôlés par DMX via une console Chroma-Q Vista L5. Les plafonniers sont programmés en lignes pour un contrôle par section, et les projecteurs wash wall sont contrôlables individuellement pour produire des effets de rideau lumineux.

Bruno commente : « Ce fut une collaboration fantastique avec Didier et Satelec et la société de vente SPX (un revendeur d’Anolis), et nous sommes tous extrêmement fiers de ce qui a été réalisé dans un Auditorium aussi prestigieux. C’est un hommage à la passion et à l’engagement de chacun pour trouver exactement la bonne solution et surmonter les nombreux défis pratiques pour obtenir un excellent résultat. »

Robe exposera à Proligh+Sound (Francfort) du 26 au 29 avril dans le hall 12.1 stand D10 et dans la zone extérieure Stand F12 B11

D’autres informations sur le site Robe

 

Les Producteurs au Théâtre de Paris : 2ème Partie

Si vous découvrez ce reportage, faites machine arrière toute en cliquant d’abord ici pour en découvrir la 1ère partie, sinon, en avant la musique pour la suite et fin partie de notre immersion dans la plus déjantée des comédies musicales mais aussi la plus sérieuse des mises en son qu’il soit, avec Orbital pour le matos, quelques anecdotes savoureuses de Xavier et Julius, un chapiteau faisant le tour du monde et nos impressions d’écoute.

SLU : La salle appartient à la Fimalac mais c’est en quelque sorte un accueil de Stage Entertainment qui -double- son potentiel de Mogador…

Xavier Marchand : En quelque sorte. Stage a surtout une grande expérience artistique et technique des comédies musicales ce qui a permis de monter Les Producteurs avec une très belle équipe pour accompagner son metteur en scène Alexis Michalik, dont Julius Tessarech qui assure le design sonore puisqu’il s’agit d’une adaptation française.


Situé sous le plateau et difficilement accessible, d’où des racks simples et pas des panières doubles ou triples, l’espace destiné à héberger les deux stages Yamaha, les amplis de la diffusion mais aussi en haut du rack central le Dante et ses switchs et le hub ME-U.

SLU : Vous formez donc un binôme avec Julius

Xavier Marchand : Exactement. Les choix techniques, l’implantation, le fournisseur spécialisé anglais, tout ceci est de son ressort. Je suis en soutien pour les repérages, les dessins, les listes de matériel, le travail de prédiction l’adaptation au théâtre et le mix.

Une vue en gros plan du Hub ME-U. Il brasse les 40 signaux Dante rentrant par la carte insérée tout à droite, et les renvoie avec une alimentation PoE depuis les 10 sorties à gauche vers autant de boitiers ME-1. Ce hub est aussi communicant via son adresse IP et permet de suivre sa synchro, les flux Dante présents ou le nombre de boitiers connectés. Il est même possible de changer de nom aux flux.

Il a fallu trouver les passages, tout mesurer, valider l’emploi de certains matériels existant sur site. Mon expérience de la tournée m’a facilité la tâche, notamment vis-à-vis du loueur anglais Orbital qui a l’habitude d’équiper les salles du West End sans Speakon au bout des câbles car, généralement, les comédies musicales londoniennes ont des moyens supérieurs et restent à l’affiche plus longtemps ! Nous on n’a eu qu’à dérouler, plugger et c’est parti.

SLU : C’est Orbital Sound qui a fourni aussi l’intercom et la vidéo ?

Xavier Marchand : Oui, ce sont d’absolus spécialistes de la comédie musicale. Ils ont *tout* ce qu’il faut pour transformer quatre murs et mille places assises en vrai théâtre de Broadway. La seule difficulté vient du fait qu’ils câblent tout aux normes anglaises, il faut donc prévoir des adaptateurs secteur pour les rares produits que vous pouvez avoir oubliés ou pour recharger vos iPhones.
Pour le reste nous avons des amplis et d’autres « gros » appareils en spare, Orbital en a aussi dans ses dépôts ou bien sait où trouver ce qui pourrait tomber en panne et agit vite. Enfin nous en avons fait de même en France. Nous savons où trouver au plus vite ce qui pourrait nous être utile.

La loge à étage des cuivres. Le troisième poste dévolu au trombone se trouve à l’étage d’où est prise cette photo. Remarquez la variété d’instruments et de micros. Chaque musicien dispose de trois modes de captation en fonction de l’instrument joué et du son recherché. L’écran noir et blanc affiche le Chef d’orchestre. Au sol contre le plexi, on distingue un boîtier de connexion Orbital comportant entrées/sorties audio, vidéo, réseau et secteur.

SLU : Avez-vous essayé de faire travailler une boîte française ?

Xavier Marchand : Oui bien sûr. S-Group a été consulté mais ils n’avaient pas toute la partie vidéo et surtout vidéo -à l’ancienne- avec des écrans monochromes sans latence et les caméras IR qu’ils auraient dû acheter, tout comme les ME Allen & Heath. Ça finit par faire beaucoup.
Le savoir-faire d’Orbital est aussi dans des détails comme des boîtes de patch sur Harting qui comportent 4 BNC, 6 XLR, du secteur et deux RJ45. On peut envoyer les écrans dans un sens, la caméra dans l’autre, ajouter un micro d’ambiance pour les ears et donner du jus à l’ensemble.

Tout est en masses séparées, ça marche en AES/EBU avec de l’intercom à côté. Ça va vite et bien, y compris en cas de pépin. Si on leur demande par exemple un Mac pour QLab, ils en livrent deux dans un rack standard, avec deux écrans et les deux Dante switchs.
Pour eux un ordi ce sont deux ordinateurs et c’est au même prix. Orbital se partage avec Autograph et Sound System le marché anglais du musical. Ces boîtes ont été montées par des designers qui ne trouvaient pas leur bonheur auprès des loueurs. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même (sourires).

Un escalier ? Pas que, ouvert sur le côté le moins visible, il cache un Q-Sub. Et il y a deux escaliers !

SLU : Le son de cette comédie musicale doit avoir une couleur particulière ?

Xavier Marchand : Un peu années 60 pour certaines parties, avec des claquettes donc on n’a pas de gros besoin en extrême grave et en contour. L’octave 60-120 n’est pas très chargée. On a aussi dû tailler le 160 Hz à cause de la salle.

SLU : Vous avez eu une certaine liberté artistique pour adapter et monter Les Producteurs en français, comment avez-vous fait pour trouver le bon mix ?

Xavier Marchand : Il existe un CD de la version originale chanté par Patrick Brady et Nathan Lane. On l’a beaucoup écouté et Julius s’est documenté pour connaître les effets et la couleur. C’est pour ça que nous avons une microphonie ruban assez simple et distante, pas trop triturée pour rester dans le style original et un peu old school.

SLU : Pour le système vous avez complété ce qui existait déjà au Théâtre de Paris. Pourquoi Yamaha pour la console ?

Xavier Marchand : Julius avait déjà utilisé une paire de CL5 pour avoir plus de sorties sur Oliver Twist et on aurait dû avoir de la Rivage sur un autre musical qui ne s’est pas fait. On est donc allé voir l’engin avec Delphine (Hannotin NDR) qui est par ailleurs un très bon support et on a eu quelques visites de Yamaha pour analyser nos besoins et nos retours car ils commencent à accrocher le milieu du théâtre.

Ce choix est aussi dû au côté -all in the box- idéal si Les Producteurs part en tournée. Les réverbérations M7 (en fait Y7, M restant l’apanage de la version rack 19”) sont très, très bien et les compresseurs aussi. On avait une option aussi en Allen & Heath qui est une belle console mais un peu trop axée live, la programmation aurait été trop compliquée.

SLU : Quel est ton parcours Xavier…

Xavier Marchand : J’ai 33 ans. Bac S Cinéma et Audiovisuel au Lycée Kastler à Talence en 2006, deux ans d’alternance au CFPTS et en entreprise pour devenir régisseur son.
Une fois sorti, j’ai attaqué l’assistanat système puis j’ai bifurqué vers l’assistanat régisseur son pour des prods et des festivals en accompagnement très orienté système. Formation K1, K2 et Meyer puisque je collaborais pas mal avec Dushow Bordeaux et d’autres prestataires avec une évolution vers la fourniture de solutions de plus en plus complexes.

Un soir de 2014 j’ai vu Allegria du Cirque du Soleil à la Patinoire de Mériadeck et je me suis dit : « je veux faire ça. » C’était carré, très bon, et pourtant ils avaient dû dégrader pour tout faire tenir dans ce qui était à l’époque la seule ‘grande’ salle bordelaise.
J’ai candidaté en ligne pour rejoindre le Cirque du Soleil et j’ai enfin pu partir en 2016 sur un spectacle qui s’appelait Amaluna, sous chapiteau, qui passait par l’Europe. J’ai tourné un an et demi en Europe, un an et demi en Amérique du Sud et une dernière année en Amérique du Nord.

SLU : Tu avais envie de bouger et de te former ?

Xavier Marchand : Apprendre bien sûr et bouger beaucoup. J’ai eu la chance de passer par trois continents et dans des dizaines de villes différentes. 950 shows… J’ai un gout pour le voyage, la hauteur, le rig. Je suis cordiste CPQ2 et secouriste sur corde. Ça m’amène à aider, à créer du lien et par exemple à penser des kits qui sont plus faciles à accrocher (sourires)

SLU : Quel était ton statut au Cirque ?

Xavier Marchand : Tech au départ puis assistant ce qui donne déjà quelques responsabilités au niveau des achats ou de la documentation. Ils cherchaient quelqu’un de familier avec le système pour pouvoir apprendre à manipuler du son mais dans un cirque, avec les contraintes, la chronologie différente et la taille du show.
Le chapiteau faisait 2500 places, mais on tournait avec 89 semi-remorques ! Une logistique folle. Le montage prenait 5 jours. Comme on passait les frontières il fallait que les listes de matériel soient parfaitement à jour par département et par bahut.

SLU : Tu as pu toucher un peu le matériel ?

Xavier Marchand : Bien sûr, tout le monde va aux consoles façade et retour. Il y a 3 personnes au son qui s’alternent. Quand tu es embauché, tu as une moyenne de 3 mois de période d’essai à l’issue de laquelle tu dois avoir appris le show, à la face, aux retours et bien tenir le plateau.

Au-delà de ça tu dois former les nouveaux, aller en maintenance et apprendre à réparer ce qui peut l’être en effectuant les petites réparations du quotidien malgré le fait que tu partes avec 30% de spare. Le spectacle ne peut pas s’arrêter et ils veillent à ce que chaque technicien soit pleinement opérationnel de manière autonome à la signature du CDI.

Le cirque t’apporte un gros apprentissage au niveau de la gestion des priorités, la transmission des infos, la formation, le suivi administratif, la technique pure, la maintenance, bien sûr le mixage et par-dessus tout ça, une exigence de qualité. C’est très global comme apprentissage et cela te donne des ficelles pour chapeauter les projets de façon assez différente.

SLU : Ca s’est arrêté avec le Covid…

Xavier Marchand : Oui, avec le licenciement et le dépôt de bilan à l’américaine. C’est dommage car on aurait dû partir avec Amaluna en Asie et moi passer peut-être Chef Son.

SLU : Et c’est là que Le Producteurs reviennent au premier plan et que Julius entre dans la danse !

Xavier Marchand : On se connaît depuis 10 ans et quand il a su que j’étais rentré en France début 2020, il m’a proposé d’y participer. J’ai rencontré la prod et j’ai adoré. Michalik, la pièce elle-même, le lieu et le travail à faire qui, bien sûr, a été décalé d’un an pour cause de Covid.

Alexis Michalik durant les répétitions.

On avait déjà travaillé avec Julius aux Folies Bergère sur un autre musical et notre collaboration s’est établie très précisément avec un vrai partage des tâches.
Il m’apprend énormément de trucs et transmet beaucoup, tout en gardant la main sur l’exigence et la régularité dans le temps du rendu sonore au public.

Il a une sensibilité et une discrimination étonnante, et je parle de différences de 2 dB dans le mix. Il entend et est de bon conseil. Pendant que j’apprenais mon mix, il est passé de siège en siège avec son iPad pour matricer encore et encore et obtenir la meilleure moyenne possible.

SLU : C’est ta première comédie musicale ?

Xavier Marchand : Avec des musiciens en live, oui. Sur la précédente en 2015 avec Julius, nous jouions avec un orchestre enregistré. Là nous travaillons vraiment à l’anglaise avec moins de musiciens, mais des musiciens quand même ! Et il était prévu dès le départ que je tiendrais la console.

Nous sommes dans le foyer du Théâtre de Paris pour échanger tranquillement avec Xavier. Un rapide changement de batterie au dictaphone, et nous accueillons Julius Tessarech, le Sound designer des Producteurs qui nous y a rejoints.

Julius et Xavier.

SLU : Toujours sur la brèche ?

Julius Tessarech : Officiellement je suis retraité, dans les faits, je travaille, mais moins (rires) Tant qu’on voudra de moi…
Sérieusement c’est une super comédie musicale, équipe, metteur en scène et théâtre, et le public est au rendez-vous.

J’ai arrêté la console, je pourrais dépanner si nécessaire mais ça fait quelques années que j’ai passé la main. Il faut laisser la place aux jeunes générations de techniciens. Travailler sur Les Producteurs a été un bonheur car j’ai pu aider à monter ce show et après il vit sa vie.

SLU : Une question que je pose souvent. Et tes oreilles…

Julius Tessarech : (sourires) Elles vont comme celles d’un homme de mon âge. J’ai commencé un peu fort avec des groupes de rock mais rapidement j’ai eu la chance et la volonté de passer à autre chose. Parfois ça m’arrive d’avoir le dialogue « …mais lààaa, y’a assez de… Non je t’assure, c’est bon !» (rires)

Le travail de design de Julius sur une image avec au premier plan la V10P de jardin, à droite la E5 coaxiale de débouchage des sièges proches et sous corbeille, et au cadre de scène en haut de l’escalier, une E8 servant de infill

SLU : Et les jeunes alors !

Julius Tessarech : J’ai toujours ouvert la porte aux stagiaires et débutants, surtout à une époque où on n’avait pas les outils et les exigences actuelles, ça allait très vite.

SLU : Xavier ?

Julius Tessarech : Je l’ai rencontré à Bordeaux lors d’un festival et j’ai tout de suite été bluffé. Le cirque a encore renforcé cette qualité d’organisation qui est la sienne mais même à l’époque où il s’occupait du plateau, ça tournait parfaitement.

Xavier prêt à faire rouler le show. On n’en voit qu’une mais il y a deux pédales de next dont une en spare. Au cas où ! Deux Mac mini à la régie apportent pour l’un le QLab et le Tchat durant le spectacle et pour l’autre le Virtual. Dans la terminologie Orbital il s’agit d’un main et d’un backup. Le QLab sert aussi à tester automatiquement les 48 sorties, les enceintes une à une, les effets, à envoyer les messages d’évacuation, les quelques effets du show et quelques pistes additionnelles sur la chanson de fin. QLab est commandé par les scènes de la PM5 en -next-

Je l’ai ensuite fait venir à Paris s’occuper de HF et rapidement je l’ai formé et mis à la console pour lui donner les clés du mix en live où l’on accompagne tout le temps et à 100% les artistes sur scène et là encore, il m’a bluffé.
Je l’ai donc appelé après avoir lancé le travail sur cette comédie musicale et il a par exemple pris en main très vite la liste du matériel pour Orbital. Ils ont été scotchés par sa précision.

SLU : Et pour la partie mix?

Julius Tessarech : Pareil. Il trace en ayant ajouté un certain nombre de détails ou placements qui lui sont propres et c’est normal, c’est son mix. On a travaillé ensemble sur le timbre des voix et les niveaux et il fait vivre l’ensemble.
En phase de création il a notamment fait preuve d’une grande mémoire et attention. Sans prendre de notes je retrouvais le lendemain dans le mix les quelques observations faites la veille.
Travailler avec quelqu’un comme lui c’est très plaisant, sans oublier qu’il est en train de transmettre le mix à Pierre (Cottin NDR) et que ça se passe bien.

Pierre Cottin

Je tiens à préciser aussi que sur le plateau comme côté musiciens ça barde. Ils envoient et du bon ! C’est un joli show.

SLU : Une fois lancé le spectacle, ton travail consiste à en garantir dans le temps l’homogénéité ?

Julius Tessarech : En quelque sorte. J’essaie, avec les personnes qui s’occupent de la mise en scène et qui en font de même de leur côté, que la qualité de cette comédie musicale reste la même soir après soir, sans trop s’écarter en termes de timbres, niveaux ou effets.
Je suis exigeant car j’ai un regard et une oreille habitués et même quand je ne suis pas sur site, j’écoute des enregistrements des shows. J’ai aussi la chance de connaître les Chefs d’orchestre, musiciens et quasiment tous les artistes sur scène et ce n’est que du très bon. Ça aide !

SLU : Qu’est-ce qui a amélioré ton travail depuis tes débuts…

Julius Tessarech : Beaucoup d’appareils et de technologies, mais surtout les consoles. Ce que nous avons ce soir par exemple est assez merveilleux. Au-delà de la partie mélangeur, le nombre de machines qui tournent dedans en termes d’effets et leur qualité est prodigieux. Et on est loin d’avoir épuisé les ressources.

Elle ne s’appelle pas M mais Y7 la réverbération développée par Bricasti pour la série Rivage, pour le reste, c’est du tout bon !

Si je prends la Bricasti par exemple, c’est impossible de savoir à l’oreille que ce n’est pas une vraie. Le Dante est très pratique et fiable, les HF ont aussi fait d’énormes progrès en termes de qualité et de densité dans un spectre pourtant très contraint, enfin les enceintes qui dans une taille très réduite offrent le SPL, la couverture et le rendu.

SLU : La console donne donc satisfaction.

Julius Tessarech : Oui et son mode Théâtre aussi. Les trois écrans et la flexibilité d’emploi des bacs est très utile car on a pu travailler à deux avec Xavier et il en va de même pour l’apprentissage car un peut travailler à 4 mains. Sauf à être ultra capricieux et vouloir avoir une 480, avec ce qu’elle embarque, on a largement de quoi faire. Même l’émulation de H3000 Eventide sonne, et quand il faut travailler certains groupes, les Portico sont très intéressants et efficaces.

Xavier Marchand : Les algorithmes ont bien changé entre CL et Rivage. Quand tu baisses de 3 dB sur l’EQ de la tranche, c’est net, en revanche on est resté sur des Rio et pas des RPio, c’est trop cher et Orbital n’en fournit pas. Je regrette juste le temps de passage d’une scène à une autre qui est moins rapide que sur d’autres consoles mais on s’est adapté.

SLU : Comment est-tu capable d’intégrer un calage et un matriçage aussi complexe que celui d’une comédie musicale ?

Julius Tessarech : Ça vient avec les années. On dispose en plus aujourd’hui des outils informatiques de prédiction et de mesure qui permettent de dégrossir le travail avant de le finaliser petit à petit pour obtenir un son qui satisfasse chaque spectateur. Pour reprendre ton exemple de l’accordage d’un piano, c’est l’association des trois cordes qui fait la note.

Le cluster central qui fait partie de l’installation fixe du Théâtre de Paris.

J’ai beaucoup appris au contact de Denis Pinchedez. La première fois que j’ai prémixé pour lui les cordes d’un grand symphonique dans un Algéco, il est passé me voir à la fin des balances pour me dire : « tes violons sont un peu rikiki »
Je les avais pris un par un et je leur avais fait le meilleur son possible, mais la somme du tout donnait effectivement un petit son (rires) Il fallait juste les laisser respirer avec un coupe-bas !

Le calage revient au même. Il faut affiner quitte à sortir d’un réglage trop académique des 20 points de la diffusion ici, puis travailler sur les matrices pour faire en sorte d’avoir le meilleur équilibre entre orchestre et voix partout.
Par exemple il faut rattraper le niveau du cluster central qui ne diffuse que des voix dès qu’on sort de sa zone de couverture.

La PM5, qu’on devrait appeler surface CS-R5, est accompagnée ici par le moteur DSP-R10, pas le plus puissant comme le dit Xavier, mais largement suffisant pour travailler sur 144 signaux et les restituer via 72 Mix, 36 Matrices et deux Stéréo !

SLU : Ce jeu de matriçage, d’effets et de bus assez complexe, se paie en termes de latence?

La latence compensée automatiquement par le système Rivage.

Xavier Marchand : Oui, on a fait le choix de compenser automatiquement sur la console. Entre Rio et sortie on a 10 millisecondes, mais on joue en profitant de ce que la scène apporte en termes de son direct des artistes et de la taille de la salle.
Lorsqu’il y a des passages parlés, on retient la diffusion pour bénéficier des voix naturelles, en revanche lorsque l’orchestre joue, on monte le niveau des voix chantées pour rééquilibrer l’ensemble.

Julius Tessarech : On a même été gagner les quelques dB qui nous manquaient sur une voix à la toute fin d’une chanson en la matriçant dans les ambiances arrière, en en mettant un poil dans la réverbération. Et ça marche ! (rires)

En mode théâtre la PM5 propose 4 banques possibles pour les EQ et les deux dynamiques différents et une banque de réglages dit Actor’s Library qui stocke des réglages faits par exemple avec les remplaçants de certains rôles. Cela facilite les changements de repiquage à la volée (chapeaux, accessoires ou instruments différents) au sein d’un même show ou même lors des changements de musiciens ou d’artiste sur scène d’une date sur l’autre.

Xavier Marchand : On a aussi fait en sorte de ne pas trop altérer la dynamique et l’égalisation des voix. On insère des traitements pour bien passer en salle sur les groupes hommes, femmes, musique et All, mais on laisse le caractère, le naturel et la personnalité de chaque interprète pour qu’un le reconnaisse immédiatement.

Autre avantage de la version théâtre du soft, on bénéficie de 4 blocs de traitements différents par voie ce qui est utile pour corriger l’effet d’un chapeau qui n’est pas toujours sur la tête du personnage.

Noir salle

Dès le pré-show le charme opère et quand résonnent les premières notes du Roi de Broadway, le titre qui ouvre ce musical, tout le travail de Julius et Xavier prend corps.
Le son est précis, bien en phase, le ratio musique voix est juste et la balance tonale agréable avec une assise pied / contrebasse réussie et le rendu de seulement 7 musiciens, très plausible. Une balade dans le théâtre prouve le bien fondé du temps passé par Julius à chercher le meilleur compromis.

Il y a des sièges meilleurs que d’autres, mais les différences restent acceptables et la présence d’une paire de subs au balcon ramène un vrai bas du spectre tout là-haut sans dégrader orchestre et corbeille. Chapeau Julius. Les voix sont très bien repiquées ce qui permet de ne rater aucune des blagues de Mel Brooks et parfois d’Alexis Michalik.
L’adaptation est réussie tout comme le jeu des acteurs et leur polyvalence. Tout y passe. Jeu, chant danse, claquettes, ces dernières bien reprises par le triptyque micro sol, micro cheville et micro voix. Bien aussi les rares effets sonores en surround et disposant de la pression nécessaire.

« Sécurité ? Vous pouvez venir embarquer le journaliste de SoundLightUp ? On n’en peut plus ! »

On regrette un peu les émergences en salle des deux loges naturellement les plus bruyantes et pourtant équipées de feuilles de Plexiglass, celles des cuivres et de la batterie, placées toutes deux à cour. Peut-être faudrait-il demander aux musiciens de retenir un peu leur jeu sur les rares fortissimi car ce n’est pas évident de mixer sous la casquette où le son arrive très -pacifié- par les velours, tout en tenant compte de cet apport ponctuel d’énergie, variable qui plus est de soir en soir.

On rêve enfin de pouvoir disposer au point de mix d’une paire de délais avec assez de membrane et un bon moteur pour créer un cocon sonore. Cela aurait un coût et prendrait du temps pour bien matricer ce qui manque en couleur, dynamique et SPL par rapport à la salle, mais offrirait un vrai confort aux mixeurs qui pourraient encore mieux tenir compte et corriger les écarts normaux dans ce genre de show.

On ne peut pas terminer sans remercier ceux grâce à qui cette somme d’infos a pu être recueillie et condensée dans ce reportage à épisodes, avec une mention particulière à Xavier Marchand dont l’exhaustivité n’a d’égal que la compétence mais aussi à Julius Tessarech dont les bonnes idées, les choix techniques et la justesse trahissent des années de terrain.

Xavier Marchand remercie quant à lui : « Laurent Bentata, Eric Lousteau, Djamil Benali, François Soutenet, Jean-François Leclercq, Bruno Dabard, Delphine Hannotin, Dan Bailey et les équipes de Orbital Sound, le personnel du Théâtre de Paris, les équipes de création, les artistes, les musiciens et techniciens qui nous ont permis à chaque étape de mettre en oeuvre et en onde le chouette design de Julius au service de la non moins chouette mise en scène d’Alexis Michalik ».

Nominé quatre fois aux Molières 2022, Les Producteurs en a remporté deux, le spectacle musical et la révélation masculine pour Benoît Cauden, tous deux parfaitement mérités. Les Producteurs est une réussite qui risque de durer et qui sait, partir peut-être en tournée; ne le ratez pas !

Bande annonce de Les Producteurs :


Et d’autres information sur le site Theatre de Paris

 

Ayrton lance les Zonda 9, des merveilles de technologie

Ayrton lance une nouvelle famille Zonda de projecteurs multi lentilles en deux versions : Zonda 9 Wash, un luminaire classique et Zonda FX qui ajoute des myriades d’effets inédits à la puissance de la machine et renoue avec la folie des effets créatifs de la marque dans les années 2010.

Zonda 9 Wash

Zonda 9 FX


Les deux versions comptent 37 sources de lumière RGBW de 40 W et s’inscrivent dans la série 9 de projecteurs dont la puissance flirte avec 1 000 W.
Ils sont présentés dans cette vidéo produite par Ayrton orchestrée par Stéphane Migné et programmée par Arnaud Pierrel.


AYRTON – Zonda 9 – Presentation from Ayrton on Vimeo.

Zonda 9 Wash

Le classique Zonda 9 Wash vise l’éclairage dans sa vocation la plus classique, au théâtre, sur les plateaux de télévision, en événementiel… Ses 37 sources sont agencées en 3 couronnes plus le centre, contrôlables indépendamment.

Le faisceau du Zonda 9 Wash.

L’éclairagiste pourra ainsi choisir la puissance de son projecteur, la taille de la surface émettrice et l’angle de son faisceau entre 4 et 56° grâce au zoom d’un rapport 14 :1.

Pour l’adapter aux environnements calmes, Ayrton a développé un mode de ventilation particulièrement discret et un mode Silent qui entraîne la réduction de vitesse des moteurs, un mode évidemment débrayable.

Le mélange des sources RGBW, fait appel à un nouveau guide de lumière en verre, qui assure un mélange homogène des couleurs et un meilleur rendement optique comparé au guide en polycarbonate pour un flux significativement plus élevé.

Les zones inter lentilles du Zonda Wash sont classiquement noires.

Une bibliothèque complète de couleurs préprogrammées créée en collaboration avec des concepteurs lumière est accessible instantanément.
Zonda Wash est donc une machine ultra-optimisée et sage qui n’est pas née pour bluffer les spectateurs. Ayrton a dévolu cette mission au Zonda FX.


Zonda 9 FX

Le début de l’histoire du Zonda 9 FX est identique, une matrice de 37 sources de lumière RGBW de 40 W, le même guide de lumière en verre pour la qualité et l’homogénéité des couleurs, le même zoom 4 – 56°, mais cette fois, les 37 diodes RGBW sont contrôlables indépendamment pour des effets 2D et 3D graphiques et volumétriques en pixel mapping.

Le Zonda 9 FX animé en pixel mapping.

Les zones inter lentilles, noires sur la version Wash sont translucides sur le FX. Dessous court un réseau de diodes vidéo, 588 leds RGB contrôlables indépendamment produisant un effet unique de liquide qui coule dans ce maillage de veines.

L’effet nommé LiquidEffect™ est bluffant et très puissant. Que les deux systèmes de leds fonctionnent séparément ou ensemble, le contraste reste parfait, aucune fuite de lumière ne vient baver sur l’optique voisine.
Zonda FX bénéficie également d’une rotation continue en pan et tilt (I.R.S.™) qui ajoute de la magie au potentiel d’effets de la machine.
Vous l’avez compris, les Zonda 9 Wash et le Zonda 9 FX partagent le même système optique propriétaire qui consiste en un large cadran de 384 mm de diamètre composé de 37 lentilles en PMMA.

Le veinage inter lentilles translucide est éclairé par un réseau de 588 leds vidéo.

Elles sont associées chacune à un guide de lumière en verre dont la surface de sortie est constituée d’une micro-structure optique. Cette combinaison LED/système optique permet d’obtenir un flux de 25 000 lumens et un mélange parfaitement homogène de couleurs pastel et saturées, avec un IRC de <86.

La séparation parfaitement nette entre les sources lumineuses contribue à renforcer le niveau de contraste. Dotés de lentilles de transmission tronquées de 50 mm dont la surface optique est équivalente à celle d’une lentille ronde de 70 mm, les Zonda 9 Wash et Zonda 9 FX peuvent produire un faisceau très intense sur toute la plage de zoom : 4° – 56°.

Un nouveau système de refroidissement, des systèmes de guidage de lentille simplifiés et une conception de la structure interne optimisée ont permis de réduire considérablement la taille et le poids de ces luminaires, en accord avec le programme Slim-21™ d’Ayrton qui vise à miniaturiser et réduire le poids des luminaires.

Zonda 9 Wash et Zonda 9 FX feront leurs débuts à Francfort, au salon Prolight+Sound (26-29 avril 2022) sur le stand Ayrton dans le hall 12, stands D74-D75.

Plus d’infos sur le site www.ayrton.eu

 

Prolight + Sound prépare un redémarrage réussi du 26 au 29 avril

Après deux éditions annulées, 2020 et 2021, en raison des restrictions sanitaires, Prolight+Sound revient nous séduire avec une offre dynamique et adaptée aux enjeux actuels et futurs.

Et même si le contexte économique est difficile et encore compliqué par le conflit russo-ukrainien aux portes de l’Europe qui le privera de 3 % de visiteurs (estimation par rapport à 2019), l’édition 2022 s’annonce féconde car les exposants buzzent sur des lancements de produits fabuleux, extraordinaires qui aideront les designers de tous secteurs à créer des spectacles toujours plus enchanteurs. Music Messe par contre est toujours en attente de programmation.

©Pietro Sutera

Du 26 au 29 avril, Prolight + Sound donne le coup d’envoi du salon des technologies du spectacle de renommée internationale. En collaboration avec des centaines d’entreprises, l’organisateur Messe Frankfurth envoie un signal positif sur l’avenir du secteur de l’événementiel. Avec de nouvelles zones et de nouveaux formats de présentation, Prolight +Sound élargit son offre et valorise l’engagement du secteur en faveur d’une utilisation responsable des ressources naturelles lors de la première du « Green Event Day ».

Des acteurs clés de tous les secteurs de la technologie événementielle seront présents. Parmi les exposants confirmés à Prolight + Sound figurent Ableton, Adam Hall, Admiral, Airstar, Astera, Audio Sud, Austrian Audio, Avolites, Ayrton, Beglec, Cast, Chainmaster, Cameo, Capture, Cast, Chauvet, Chamsys, Chainmaster, Claypaky, CLF Lighting, Coemar, CM Loadstars, DAS Audio, Denon DJ, De Sisti, Doughty, DTS, Elation, Electro- Voice, ETC, Fischer Amps, Follow-Me, GLP, Gerriets, Gravity, Highlite, Green Go, Green Hippo, HK Audio, Innled, JB-Lighting, Kvant, L-Acoustics, Layher, Lightpower, LumenRadio, Luminex, MA Lighting, Martin Professional, MDG, Meyer Sound, Mipro, Movecat, Netgear, NTI, Portman, Prolights, Powersoft, Robe Lighting, Robert Juliat, Rosco, RVE, SGM, Sonoss, Sixty82, Starway, Vari-Lite, Wireless Solution, Zactrack, et beaucoup d’autres…


Mira Wölfel, directrice de Prolight+Sound

« Nous croyons fermement à la valeur des rencontres personnelles même et surtout dans la période turbulente que nous vivons. » dit Mira Wölfel, directrice de Prolight + Sound. « Depuis plus de 25 ans, Prolight + Sound est un moteur important et fiable pour le secteur mondial de l’événementiel.

Avec l’industrie, le salon se consacre à connecter les gens, à créer des expériences communautaires positives et des émotions.
Nous sommes impatients de donner le signal d’un redémarrage réussi du secteur de l’événementiel. Et, par-dessus tout, nous nous réjouissons d’une grande réunion de l’industrie ici à Francfort. »

L’avenir de l’industrie est vert

Malgré toutes les contraintes économiques, l’industrie a lancé d’importants processus éco-responsables au cours des deux dernières années. Prolight + Sound 2022 sera une scène de premier plan pour cet engagement. Pour la première fois, le 27 avril, aura lieu la Journée de l’événement vert, axée sur la durabilité dans le secteur de l’événementiel.

Au cours de présentations et de débats, des experts du secteur feront la lumière sur le statu quo, les objectifs futurs, les solutions spécifiques et les meilleures pratiques. Des représentants de sociétés de prestation de services, de fabricants, de sites et de sociétés de transports figureront parmi les intervenants. Le discours d’ouverture sera prononcé par le futurologue Oliver Leisse, propriétaire d’une agence et animateur du podcast « Zukunft, Trends Strategien ».

En outre, les fabricants de produits écologiquement avantageux seront spécifiquement marqués de l’icône ProGreen dans la recherche d’exposants.
Cela permettra de donner un aperçu direct sur les solutions innovantes aux décideurs qui cherchent à renouveler l’équipement événementiel de leur entreprise en vue d’un écobilan plus positif.

Un redémarrage qui résonne : de nouvelles offres dans le secteur audio

Avec de nouvelles zones spéciales et de nouveaux formats de présentation, Prolight + Sound renforce le secteur audio en tant que pilier de l’événement. En plus des systèmes de sonorisation live et d’installations fixes, il proposera un espace pour les produits de production musicale, d’enregistrement et de DJing.

©Pietro-Sutera

À l’occasion de la première du Performance + Production Hub, les visiteurs pourront découvrir pendant quatre jours des outils audio en action, ainsi que d’innombrables événements éducatifs. Des acteurs clés tels qu’Ableton, Denon, LD-Systems et Tascam présenteront des solutions matérielles et logicielles innovantes.

©Jochen Günther

Le Music Production Corner fait partie de cette zone : l’attraction centrale pour les producteurs montre les innovations autour des stations de travail audio numériques, des outils d’enregistrement, de l’acoustique des salles et plus encore. Sur la scène, des artistes de premier plan donneront un aperçu de leurs styles de jeu créatifs dans des performances numériques en direct – du beatmaking et du finger drumming au controllerism et au syntablism.

Dans les Jam Box, les passionnés d’audio pourront tester de nouveaux outils sonores tels que des applications musicales, du matériel de DJ et des synthétiseurs modulaires et improviser ensemble dans des sessions ouvertes. Il y aura également des espaces thématiques interactifs sur le DJing mobile et le Live Sound Branding.

Dans la nouvelle zone Studio Village, les fabricants de microphones, de processeurs de signaux, de solutions de monitoring, d’interfaces d’enregistrement et d’autres produits destinés aux studios d’enregistrement professionnels seront exposés.
Il y aura également l’espace atelier Studio Lab avec des salles séparées acoustiquement pour les séminaires et les démonstrations de produits. En outre, la Live Sound Arena entre dans une nouvelle phase : elle permettra de découvrir le son de grands systèmes de sonorisation de marques sur le site en plein air.

Plus que jamais, l’accent est mis sur les technologies scéniques

Les produits et technologies innovants pour les théâtres et les scènes constituent un pilier de croissance important de Prolight+Sound. Les principaux acteurs présenteront leurs produits et services, qu’il s’agisse de machines de scène, de plates-formes, de tribunes, d’équipements de levage, de technologies d’automatisation et de rideaux, ou encore de consoles spéciales de contrôle de l’éclairage et du son pour les théâtres.

Ce type de solutions sera également au centre de la nouvelle scène Théâtre + Lumière. Des experts de BEO Trekwerk, Claypaky, Gala Systems, Gerriets, HOF, MA Lighting, Robe Lighting et d’autres entreprises donneront des présentations sur des sujets tels que la numérisation, la durabilité, et la technologie de show spectaculaire pour la scène.
Les visiteurs apprendront comment les nouvelles normes numériques facilitent le flux de travail, comment les lieux peuvent être éclairés de manière économe en énergie ou comment ils peuvent créer des effets visuels 3D à couper le souffle à l’aide de matériel de projection spécial.

Un engagement total pour les professionnels d’aujourd’hui et de demain

Les défis dans la recherche de personnel qualifié sont devenus encore plus aigus au cours des deux dernières années. Avec le Future Hub, Prolight + Sound accueille un espace qui regroupe les offres destinées aux jeunes professionnels et sert de point de contact entre les talents et les entreprises. Le Future Hub est divisé en quatre zones : la zone Start-up présente la puissance d’innovation des jeunes entreprises.

Le Career Center est une zone d’exposition spéciale pour les entreprises ayant des postes à pourvoir et invite particulièrement les jeunes professionnels à la recherche de nouveaux défis. Au Campus, les collèges, les universités et les académies présenteront leurs cours spécialisés dans le cadre d’un événement. En outre, l’espace accueille un salon de réseautage pour nouer des contacts et discuter. L’ensemble du Future Hub est construit à l’aide de matériaux recyclables et alimenté à 100 % par de l’électricité verte.

Quatre jours riches en connaissances spécialisées

Dans le contexte actuel, il est plus important que jamais de partager les expériences et de relever les défis ensemble. Prolight + Sound proposera un programme de conférences de haut niveau sur toute la durée du salon.

En coopération avec l’Association allemande des technologies du divertissement (VPLT), la conférence Prolight + Sound, qui dure quatre jours, est consacrée à la professionnalisation du secteur de l’événementiel. Elle offre une vue d’ensemble du statu quo dans le secteur et propose une aide au développement commercial après la crise du coronavirus.

Lors de la conférence internationale sur la sécurité des événements (I- ESC) du 27 avril, des experts donneront des conseils pratiques pour assurer la sécurité des opérations événementielles. Les principaux sujets abordés seront les concepts de ventilation et d’hygiène, la gestion des foules et les normes actuelles de sécurité au travail.

Le Forum des fabricants, où des spécialistes des produits présentent les nouvelles technologies et leur application pratique, fait également partie de Prolight + Sound. Des entreprises renommées dans le domaine de la technologie audio et vidéo, telles que Meyer Sound, NTi Audio, Klippel et Vioso, participeront au programme.

La participation à toutes les conférences, ateliers et démonstrations de produits est gratuite pour les visiteurs munis d’un billet valide.

Plus d’infos et enregistrement sur le site Prolight+sound www.prolight-sound.com

 

Les Producteurs au Théâtre de Paris : 1ère Partie

Nous avons eu la chance et le plaisir de passer une journée entière au Théâtre de Paris avec l’équipe technique du musical de Mel Brooks Les Producteurs, mis en scène par Alexis Michalik.
Au-delà d’un show survitaminé qui fait à juste titre salle comble depuis des mois, on a aussi pu en apprécier tous les rouages techniques avec ses deux piliers sonores, le Sound designer Julius Tessarech et le Chef son et Mixeur Xavier Marchand.

Xavier Marchand et Julius Tessarech, la fougue et la raison.

Les questions ont fusé, les réponses détaillées aussi et de fil en Harting, l’envie de tout garder nous a poussé à couper en deux cette tranche de vie musicale. C’est Xavier qui nous accueille dès le matin pour une visite complète du site.

Le Théâtre de Paris est un format à l’italienne en fer à cheval assez classique avec un orchestre très bien fourni en sièges, la corbeille et un balcon, les deux débordant assez peu.

Les quatre grandes loges latérales les plus excentrées dites les baignoires en bas et loges en haut, accueillent l’orchestre scindé en autant de groupes avec la batterie/percussions, les trois cuivres, les deux claviers avec le Chef d’orchestre et la contrebasse. Les deux premiers étant très sonores, ils sont séparés de la salle par des plexis.
Ça joue entièrement live et bien tous les soirs, le MainStage récupérant pas mal d’instruments tels que harpe ou marimba et permet de remplir les arrangements malgré un nombre de musiciens réduit par rapport à la VO.

Une vue de la salle depuis le plateau. Pile devant, sous la corbeille, on devine la régie son. Au-dessus c’est la régie du théâtre. Remarquez à droite et gauche accrochés à la corbeille, les délais du système à l’orchestre.

SLU : Tu nous parles de la diffusion ?

Xavier Marchand : On panache entre ce qu’offre la salle et nos compléments. On ne voulait rien qui vienne par les côtés du cadre de scène puisque nous avons les musiciens qui sont très près. Nous avons donc reculé dans la salle notre premier plan en V10P d&b.

Une vue des V10P à l’orchestre et des V7P pour la corbeille et le balcon, mais cette fois-ci en vertical.

Toujours à l’orchestre et en délai on a une paire de V7P. Pour la corbeille et le balcon, on a à chaque fois une paire de V7P. Toutes ces boîtes bénéficient de ferrures faites sur mesure. On se sert enfin du système central existant en T10, quatre têtes et un renfort de grave en tête de ligne.
Pour compléter le bas du spectre on a deux Q-SUB cachés sous les deux escaliers donnant accès à la scène à jardin et cour, ils font partie de la diffusion du théâtre et deux autres, deux E15X pour le balcon, que nous avons ajoutés.

Enfin nous avons déployé un nombre important de petites E5 pour déboucher et éclaircir les zones d’ombre comme les loges à l’orchestre et une paire de E8 sur le bas du cadre de scène en guise de side fill, en revanche nous avons gardé les E5 cachées sous le nez de scène derrière un tissu acoustique et qui débouchent les premiers rangs.

SLU : Et pour le surround ?

Xavier Marchand : Ici aussi on a complété les petites JBL de la salle avec des E4 là où c’est nécessaire. C’est plus simple de ne pas être obligé de tirer beaucoup de câble et d’inventer des fixations quand on peut utiliser des enceintes existantes et qu’elles marchent. On a juste câblé leurs amplis ce qui est plus simple et on dispose ainsi de deux plans de surround, un avant et un arrière. On y passe des effets de voix, des effets tout court et des fins de réverbération.

Le diagramme de la diffusion face et retours conçu par Julius et rédigé et mis en œuvre par Xavier.

SLU : Les locations…

Xavier Marchand : Vont fort. On est presque complet tous les soirs.

SLU : C’est plus gros qu’une E5 ce délai face console, monsieur se gâte !

Xavier Marchand : (sourire) Oui, c’est une E6 qui débouche le fond de l’orchestre sous la casquette de la corbeille et elle est pile devant la console.

SLU : On parlait de compléments, mais à de rares exceptions près, vous avez entièrement déployé votre système…

Xavier Marchand : Cette salle accueille des spectacles pour de longues périodes, il y a donc une stratification des boîtes et des câblages datant de périodes très différentes. On a fait le choix d’investir les lieux comme si on était en tournée avec nos snakes et notre câblage sur mesure, y compris l’intercom et la vidéo.

Pas facile de les repérer mais deux E8, ici à cour alimentent la scène avec un mix retour envoyé par la PM5 de la face.

Nous quittons les velours rouges pour une visite du plateau avec ses antennes HF et ses retours.

SLU : Les retours des artistes sur scène sont envoyés par la console face ?

Xavier Marchand : Oui, c’est très habituel dans la comédie musicale, on verra après qu’on laisse aux musiciens le mix individuel. Pour la scène où ils sont 16, on a une paire de E8 juste derrière le rideau puis deux paires de E6 en allant vers le fond de la scène. C’est aussi au fond qu’on trouve une dernière paire de E6 qui nous sert à envoyer des effets spécifiques de distance comme par exemple des sonneries de téléphone.

Il y a entre 250 et 300 silhouettes pour 16 artistes, autant dire qu’ils n’ont pas le temps d’aller se changer en loge, d’où les portants et ce coin vestiaire en fond de scène faisant par moments partie du décor. L’ouverture à gauche mène à la régie HF.

SLU : Le mix retours est typé comédie musicale ?

Xavier Marchand : Comme il se doit avec très peu de voix et beaucoup de piano qui est l’instrument du Chef d’orchestre pour avoir les départs et la note. Il n’y a bien sûr pas de click et il en va de même pour les musiciens.

Un des quatre DPA 4022 dans sa suspension dirigé vers le sol.

SLU : Ces 4 micros au sol sont pour des claquettes ? Tu as un super sol en bois, ce n’est pas assez ?

Xavier Marchand : Non, lors des claquettes, ça joue fort et on manque d’un peu de présence. Ce sont des DPA 4022. On a gardé leur suspension antichoc et on s’est fait fabriquer des petites pattes de fixation. Pour ouvrir un peu le son et lui donner de l’air, j’exploite aussi les micros chant des artistes qui dansent et les deux rôles principaux ont en plus des micros dans les chevilles (rires !)

On quitte la scène pour la première baignoire, celle du Chef d’orchestre et clavier où prend place aussi un second musicien en charge du MainStage backupé par la présence de deux configurations complètes, et enfin de l’accordéon. Tous les musiciens travaillent avec des ears mais filaires.

SLU : Comment les mix sont personnalisés ?

La ME-1 du Chef d’orchestre avec en accès direct les 16 groupes. Celui affiché est le Perc avec les différents sons ou stems accessibles en niveau et panoramique. Les voix et réverbes des voix sont des stems déjà travaillés, de même que les claquettes « Tap ». PrSHO correspond au pré show qui se déroule sur scène mais comme certains musiciens restent dans leurs loges, les signaux sont disponibles.

Xavier Marchand : Avec un système ME de Allen & Heath. On envoie 40 signaux, que ce soient des direct out, des groupes ou des matrices et chaque musicien sur sa consolette ME-1 en fait ce qu’il veut par titre.
Les voix sont légèrement compressées et post-fader. En revanche, j’ai veillé à splitter les tranches où le traitement peut les déranger, les gates spécialement. Idem chez les cuivres où on leur laisse le spectre complet y compris des fréquences qui nous gênent en salle.
Ils choisissent librement entre les trois micros à leur disposition, l’over-head, le TLM et le ruban, lequel ou la somme desquels écouter.

SLU : Les musiciens ont créé chacun leur mix ?

Xavier Marchand : Non, on a programmé dans chaque ME-1 un mix de base pour tout le monde où leur instrument est à 0 et le reste entre -3 et -6 dB. Après, ils se sont appropriés le système et les niveaux, puis ils ont créé leur preset pour faciliter la rotation entre les musiciens.
Enfin on a des sécus sur clé USB qui leur permettent de retoucher les presets l’esprit tranquille, dont la fonction « trim All » qui permet de baisser l’ensemble des groupes et évite de saturer le sommateur. L’introduction du ME a été une réussite dans cette comédie musicale. Les musiciens sont ravis et nous aussi.

Une porte à l’arrière de la scène côté jardin donne sur un espace qui est le passage obligé des artistes et a donc été transformé en régie HF. C’est ici qu’officient à tour de rôle Pierre Cottin qui est Régisseur HF et mixeur FOH alternant, mais aussi Alex Point et Bastien Michalski.

Toute l’équipe son dans le local HF avec, de gauche à droite Alex Point, Régisseur HF alternant, Bastien Michalski Régisseur HF alternant, Xavier Marchand Chef son et Mixeur, Julius Tessarech Sound Designer et Pierre Cottin Regisseur HF et Mixeur Alternant.

Un rack vertical qui n’en finit pas, héberge le splitteur antenne, les 7 récepteurs Shure AD4Q et le gestionnaire de spectre Axient, le tout sur onduleur. Vous l’avez compris, Xavier et Julius ont choisi Shure pour les liaisons numériques et profitent du Dante en sortie des récepteurs pour rester en numérique.

Le rack HF avec en tête les switchs Dante recevant et brassant les sorties des récepteurs Axient en direction de la QL1 de monitoring qu’on devine en bas à droite de la photo et vers la PM5 de la face. La QL1 reçoit tous les micros HF mais aussi un mix orchestre et un premix voix depuis la PM5 plus l’intercom en continu. Remarquez aussi en haut du rack, les deux écrans de contrôle des deux caméras IR principales braquées sur la scène.

Cela fait 28 liaisons au total ce qui s’explique par six rôles principaux redondés via deux packs, deux micros distincts et un A/B sur la console, mais aussi un pré show où les musiciens accueillent le public en jouant sur scène et enfin par deux micros main, toujours pratiques lors des répétitions. Un de ces micros main est d’ailleurs utilisé dans le piano vertical lors du pré show !

SLU : La présence de beaucoup de récepteurs est donc due à du backup ?

Xavier Marchand : C’est ça, les 6 rôles principaux ont deux micros dans un montage maison et deux packs émetteurs. J’ai aussi veillé à répartir les 6 rôles principaux sur des récepteurs quadruples différents pour faire face à une éventuelle panne de l’un des AD4Q.
Les HF sont gérés par Pierre Cottin qui travaille fréquemment ici au Théâtre de Paris et nous a été chaudement conseillé par Patrick Bergeron qui dirige l’audio de Mogador. Pierre est top, et en plus il me remplace une ou deux fois par semaine à la face et pourrait le faire à demeure si un jour je pars.

Un contour d’oreille redondé, sur mesure et fait maison. Le maquillage fait le reste. Les deux capsules sont toujours un peu écartées pour que de l’eau ne reste pas entre elles. Le capteur A est généralement celui vers le haut et le B celui en bas.

SLU : Il y a du savoir-faire bien au-delà de la bidouille ici…

Xavier Marchand : On fabrique nos systèmes micros à partir des 6060 DPA, sauf un 6061 pour un rôle qui a beaucoup de dynamique et tire aussi des coups de feu. Ce savoir-faire on le met par écrit dans notre « bible » où, par comédien/chanteur (idem pour les femmes), tout est écrit et montré.
Ça va de la position du micro et le passage des fils jusqu’aux allergies et à la gestion de la transpiration. C’est utile aussi pour la formation. Nos supports pour deux micros en tour d’oreille sont faits sur mesure à l’aide de corde à piano, manchons et gaines thermo. Mémorisant la forme, ils assurent bien en cas d’arrachement et peuvent être serrés facilement pour le show.

SLU : Comment se comportent les capsules 6060 dans le temps ?

Xavier Marchand : Elles sont très endurantes et résistent mieux que les 4060. On vérifie tous les jours au mike check que le son soit bon et le choix A/B. On a fini par chorégraphier le verre d’eau qu’un personnage prend dans la figure tous les soirs après avoir perdu quelques capteurs heureusement suppléés à la volée, et la quantité d’eau a diminué (rires)

Une capsule 6060 dans les mains de Xavier une fois débarrassée de son capuchon protecteur. La membrane est légèrement reculée ce qui permet à une goutte d’eau d’adhérer aux parois et de tomber facilement à la moindre secousse contrairement à d’autres modèles de micros, y compris chez DPA.

Rien de tel qu’un éventail pour sécher un capteur à la volée sans toucher ou déséquiper un/une artiste dès qu’il quitte brièvement la scène.


SLU : Au fait, qui les fabrique ces contours d’oreille maison ?

Xavier Marchand : Moi avec l’aide des autres techniciens HF. On s’y est mis dès que les répétitions ont commencé. J’ai pour cela une tool avec toutes les pinces, cisailles et accessoires permettant de façonner la corde à piano inox, la même qui est utilisée par les pécheurs. C’est long à faire car on créé aussi des modèles de spare, mais c’est solide et on a ainsi un accessoire essentiel et sur mesure.

SLU : Le choix du contour d’oreille et pas du front ou de la perchette lunette…

Xavier Marchand : C’est dû aux chapeaux présents en grand nombre dans le show et à la volonté de Julius de ne pas voir du tout de micros. Les femmes passent en sous perruque.

SLU : Comment portes-tu les packs dans des costumes changés fréquemment ?

Xavier Marchand : Dans des ceintures Viviana où l’on coud par ailleurs une seconde pochette pour les rôles secourus (une version Double Pouch a été créée NDR). Les packs sont insérés tête en bas grâce à une prise de sortie coudée soudée par Orbital, notre loueur anglais, sur des fils nus. Ce montage qui protège le fil est plus résistant dans le temps.

L’émetteur ADX1M, non seulement petit mais offrant une autonomie excédant largement le temps du show plus l’heure et demi d’allumage pour le premier artiste qui va se faire équiper. L’antenne est embarquée dans le minuscule pack. Remarquez la prise coudée.

Les ceintures pour la taille et de la bonne taille !


La boîte de test, américaine et modifiée par Xavier pour embarquer les piles à l’extérieur.

SLU : En cas de faux-contact…

Xavier Marchand : On répare. Je soude les LEMO. Il faut avoir le bon fer à pointe ultra fine et un peu d’habitude. On a beau mettre des coudes et des gaines souples à tous les endroits sensibles, ça peut arriver que le fil se coupe de manière invisible.
Et puis il faut une boîte pour tester les micros et leurs câbles. Je me suis acheté la mienne, un vrai investissement mais indispensable.

SLU : Et pour les claquettes ?

Xavier Marchand : On utilise des vieux MKE 1 Sennheiser qui ont beaucoup bourlingué. Le fait que Stage soit coproducteur nous donne la possibilité de récupérer quelques éléments comme ces micros qui conviennent très bien à cet usage.

Le montage en strap pour le repiquage des claquettes. Le cahier à pochettes plastiques qu’on devine, contient la bible du repiquage HF des Producteurs, ici les pages dédiées aux claquettes.

Émetteur comme micro sont fixés par des straps médicaux à la cheville des artistes. Le son qu’on en tire complète et précise ce que les 4 micros à même le plateau repiquent et ça permet d’identifier les deux rôles principaux qui en sont équipés du reste des danseurs.

SLU : Le maquillage est assuré par des pros ?

Xavier Marchand : Non, ce sont les artistes qui le font, c’est pour ça qu’on les équipe avec les micros et pour la plupart aussi avec les ceintures et les packs avant, afin qu’ils puissent le faire y compris sur les fils et les rubans adhésifs. On a des lingettes détergentes qui préparent leur peau et la rendent plus adhérente.

La pochette de bouchons officiels et donc pas donnés, fournis par DPA.

Pour éviter que le maquillage n’obstrue ou ne se dépose sur la membrane, on ferme le capteur avec un bouchon qui s’enfile par-dessus et qui est assez gros et coloré pour ne pas oublier de le retirer avant d’entrer sur scène. Un vrai « Remove Before Flight…ou Sing »

SLU : Si Pierre Cottin prend la face, il faut du monde en plus aux HF !

Xavier Marchand : C’est fait. Ils sont trois, mais ce raisonnement vaut aussi pour la façade. Ce type de show est trop demandeur en mix pour pouvoir être remplacé à la volée.
Le pupitreur lumière peut plus facilement laisser sa place et même à la limite un musicien même si les nôtres ont travaillé pour pouvoir se remplacer plus facilement. Tenir la console son est plus délicat et coûteux. Le mixeur doit apprendre le show et la conduite.
On fait des répétitions avec les musiciens pour lui et du virtual afin qu’il mémorise les chorégraphies des faders et les enchaînements. L’apprentissage prend de deux à quatre semaines. J’ai filmé le dessus de la console pour montrer les mouvements.

SLU : Comment pourrais-tu quantifier le travail à la façade en deux heures de show ?

Xavier Marchand : On a environ 280 scènes, et sur les 140 pages de la conduite, environ 10 à 15 lignes, on totalise autour des 1 400 cues ou actions. J’ai donc organisé la PM5 avec au centre les DCA des voix, à gauche les voix individuelles et à droite les DCA de l’orchestre. On est debout et le onzième doigt est le pied sur une pédale pour basculer vers la scène suivante.

La Surface Yamaha CS5 de Xavier prête pour le show, le pré show a d’ailleurs commencé avec la présence sur scène de quelques-uns des musiciens qui vont accompagner les deux heures de spectacle. Le joueur d’accordéon est le second clavier avec le Chef d’orchestre.

SLU : Tu n’as pas le droit de laisser la voie ouverte quand l’artiste quitte le plateau…

Xavier Marchand : Jamais, c’est un suivi constant sauf si le metteur en scène demande à ce que l’on entende la voix du personnage en off avant de rentrer ou après être sorti. Derrière le rideau ou le décor il n’y a plus de son. Ça donne aussi le temps de souffler ou sécher un micro sans bruits en salle.
On veille aussi à être très discrets en n’écoutant jamais les liaisons sans raison ou simplement quelques secondes lors d’un check. Avoir un micro sur soi ne veut pas dire qu’on est sur écoute, voire enregistré à son insu. On a été très clairs dès le début pour que tout le monde soit à l’aise.

SLU : Tu joues tes voix en salle dans un seul système. Pas trop de détimbrage ? 

Xavier Marchand : Non, ce qui implique un gros suivi lors des parties parlées quand les personnages s’approchent les uns des autres.

Quelques claps bien sentis dans le silence de la salle, dévoilent sa personnalité. Les premières réflexions sont présentes et denses. Le TR est en dessous de la seconde, assez clair. On entend nettement le passage des réflexions courtes à la queue de réverbération. On dirait un son fait en studio avec deux processeurs…

Le système central en T10 est dévolu aux voix.

Xavier Marchand : L’avantage de cette acoustique et des velours est que salle pleine ou vide, elle ne varie que très peu. Si le balcon est vide, il n’y a pas besoin de couper la diff. Je trouve cette salle agréable à travailler sauf la coupole qui classiquement apporte son effet « Garnier » très perceptible quand on est en dessous (ou Grand Palais plus encore NDR).
Puisqu’on parle de coupole, il y a tout là-haut une enceinte EAW assez ancienne mais qui marche. On l’a raccordée à un de nos amplis avec un preset de E8 pour la protéger et on s’en sert pour quelques effets.

La loge du Chef d’orchestre. Remarquez l’écran montrant la scène entière y compris au noir, et la caméra placée au-dessus. Cette dernière capture et diffuse l’image du Chef en analogique, donc sans aucun délai, à toutes les loges des musiciens ainsi qu’au plateau, à la régie et deux derniers écrans sont fixés en bas de la corbeille face aux artistes et dos au public. D’autres caméras IR sont prévues pour les machinots et la topeuse.

SLU : Où se place la topeuse ?

Xavier Marchand : En haut de la corbeille à la verticale de la régie son, dans la régie du théâtre. C’est de là que partent aussi les médias vers les deux VP en face et contre utilisés durant le show et que sont pilotées les lumières.

On est reliés en intercom mais on n’a aucun automatisme ou TC entre les deux univers. S’il y a un stop bien sûr on le suit et on se parle au « téléphone » mais autrement on est très autonome.

SLU : Combien de temps cela a pris d’équiper la salle et de monter cette comédie musicale ?

Xavier Marchand : Un petit mois en tout. Nous sommes entrés le 3 novembre 2021 et le 5 on a commencé à répéter avec la diff. Nous avons mis deux grosses journées pour tout monter à cinq. Vers le 6 on a commencé à « microter » et le 10 l’orchestre est arrivé. Nous avons ensuite enchaîné les répétitions et les calages jusqu’au 27 où on a fait notre générale.

That’s all folks ! Quelques jours pour reprendre notre souffle et on replonge dans Les Producteurs, la 2e partie avec Orbital, le fournisseur anglais de l’ensemble de la technique son, intercom et vidéo, Xavier et ses années passées au cirque, Julius Tessarech, le designer sonore de cette comédie musicale et enfin nos impressions d’écoute.

 

Les Genelec Smart IP 4410 et l’app Controller sont là

Genelec élargit sa famille d’enceintes d’installation Smart IP avec l’introduction du modèle super compact 4410 et de Controller une nouvelle application pour la gamme Smart IP. La 4410 vient s’ajouter aux Smart IP 4420 et 4430 pour répondre à un éventail encore plus large d’applications et de tailles de pièces.

L’application gratuite Controller offre à l’utilisateur un contrôle instantané et intuitif des fonctions clés du système d’enceintes, notamment la coupure du son, le réglage du volume et la mise sous/hors tension, ainsi que le contrôle de la zone globale.

Lancée en 2019, la gamme Smart IP associe une qualité sonore exceptionnelle à la commodité d’un câble RJ45 unique, fournissant l’alimentation, l’audio et la gestion.
Offrant une couverture, une clarté et une intelligibilité extraordinaires, tous les modèles sont compatibles avec Dante et AES67, et dérivent l’alimentation sur le câble réseau via les formats PoE et PoE+ Power-over-Ethernet.

Mesurant seulement 181 mm de hauteur, la 4410 active à deux voies est parfaitement adaptée aux espaces réduits, mais son alimentation interne exclusive permet de produire un impressionnant niveau de pression acoustique en crête de 100 dB.


La réponse en fréquence dans et hors de l’axe.

La 4410 prend en charge jusqu’à huit canaux audio dans un flux avec des fréquences d’échantillonnage de 32 à 96 kHz et une résolution de 16 à 24 bits.
Elle offre une réponse en fréquence de 67 Hz à 40 kHz, grâce à deux étages d’amplification internes de classe D qui alimentent un woofer de 3” et un tweeter à dôme métallique de 0,75”.

Créé en collaboration avec le designer Harri Koskinen, l’ébénisterie à faible diffraction de la 4410 est fabriquée à partir d’aluminium recyclé et utilise le guide d’ondes présent sur tous les modèles de Genelec, pour assurer la précision et la clarté dans et hors de l’axe. Construite selon les normes environnementales les plus strictes à Iisalmi, en Finlande, la 4410 est disponible en finition noire ou blanche, et une large gamme d’accessoires permet de la monter rapidement et facilement dans presque tous les endroits.

En plus de recevoir à la fois l’alimentation et l’audio sur IP, le connecteur RJ45 unique du panneau arrière de la 4410 permet également d’accéder au Smart IP Manager de Genelec – un puissant logiciel téléchargeable fonctionnant sous Windows 10 qui permet aux installateurs de configurer un nombre presque illimité de pièces, de zones, de haut-parleurs et de canaux audio, et qui comprend la découverte des appareils, un ensemble d’outils polyvalents d’égalisation des pièces, l’organisation du système et la surveillance de l’état des devices.

Smart IP Manager.

Une fois que l’installateur a utilisé Smart IP Manager pour configurer et optimiser le système, l’utilisateur peut télécharger l’application gratuite Smart IP Controller sur son smartphone ou sa tablette (iOS ou Android) pour contrôler instantanément du bout des doigts la mise en sourdine, le réglage du volume et la mise sous tension.

L’application Controller découvrira automatiquement les enceintes sur le réseau, et offre une interface utilisateur claire et intuitive que les experts et le personnel non technique trouveront simple et efficace. L’accès à certaines ou à toutes les zones créées lors de la configuration peut ensuite être attribué à l’application, garantissant ainsi que les niveaux d’accès appropriés sont accordés à chaque utilisateur.

Le directeur commercial de Genelec AV, Sami Mäkinen.

« La 4410 est la suite naturelle et bienvenue à notre famille d’enceintes Smart IP, tandis que l’application Smart IP Controller est l’outil parfait pour les installations moins complexes où le contrôle complet du système par écran tactile n’est pas toujours nécessaire « , commente Sami Mäkinen, directeur commercial de Genelec AV.
« La 4410 est parfaite pour les installateurs qui recherchent de grandes performances pour un encombrement réduit, tandis que l’application Controller offre une alternative simple et peu coûteuse aux systèmes domotiques tiers.
Nous sommes sûrs que les installateurs et les utilisateurs accueilleront chaleureusement cette nouvelle référence de la famille des Smart IP. »

Pour plus d’informations et télécharger les fiches techniques www.genelec.com/smart-ip