RH Consulting publie son 10ème rapport sur les réseaux

RH Consulting publie la 10ème édition de son rapport annuel sur l’adoption de l’audio en réseau, couvrant tous les principaux protocoles. Pour la première fois cette année, le rapport a élargi son champ d’application pour inclure la vidéo en réseau et les produits de contrôle.

Les experts audio et réseau de RH Consulting recensent les produits audio en réseau et les détenteurs de licences depuis 2013 dans le but de tracer l’essor du réseau audio sur les marchés audio pro, AV et broadcast.
Reconnu comme étant la référence dans ce domaine, le rapport couvre tous les principaux protocoles, notamment Dante, RAVENNA, AES67, AVB, Milan et autres. Cette année, pour la première fois, le rapport a élargi son champ d’application pour inclure les produits de contrôle et de vidéo en réseau utilisant AES70, SDVoE et ST 2110 entre autres.

Produits par protocole.

Les douze derniers mois ont vu une refonte complète de la manière dont RH Consulting mène ses recherches et une collaboration encore plus étroite avec les associations professionnelles et les fabricants concernés.
Par conséquent, la 10e édition du rapport est la plus complète et la plus précise à ce jour.

Les statistiques montrent très clairement que le nombre de produits AV en réseau continue de croître, malgré les difficultés que nous avons tous rencontrées ces deux dernières années dues à la pandémie. Au total, 4 142 produits en réseau sont actuellement commercialisés par 444 fabricants, ce qui représente encore plus de nouveaux produits sur le marché que l’année dernière.

Protocoles par catégories.

En termes d’AoIP, il n’est pas surprenant de constater que Dante reste en tête avec une avance qui semble peu probable que quiconque puisse combler, mais RAVENNA continue de progresser modestement en deuxième position, et reste le protocole numéro un de choix sur le marché Broadcast.

La vidéo et le contrôle sont un cas à part, car tous deux en sont encore à leurs débuts en matière de réseaux IP. Le rapport contient une ventilation détaillée de ce qui a été examiné et de la manière dont les produits ont été comptabilisés.

Mais, dans les grandes lignes, Roland Hemming de RHC note que le marché ressemble beaucoup à celui des réseaux audio à ses débuts : « La plus grande partie des produits de vidéo en réseau sont simplement des interfaces permettant de connecter et de transporter d’autres types de signaux vidéo sur le réseau », observe-t-il.

Roland Hemming

« C’était à peu près la même chose pour l’AoIP il y a dix ans, lorsqu’il existait un grand nombre de dispositifs d’entrée/sortie analogiques vers le réseau. Cependant, ce nombre a considérablement diminué depuis, car de plus en plus de fabricants intègrent la fonction réseau directement dans leurs produits. »

« Il est intéressant de noter que lorsque nous avons commencé à compter les produits audio en réseau en 2013, nous avons répertorié un total de 428 appareils. Dix ans plus tard, nous avons trouvé presque exactement le même nombre – 420 pour être précis – de produits vidéo en réseau.
Cette comparaison est fascinante et nous offre une excellente occasion de comparer les courbes de croissance de la vidéo en réseau par rapport à l’audio en réseau au cours des prochaines années. »

Pour une version complète de toutes les statistiques et une liste exhaustive de tous les protocoles pris en compte et de la manière dont les données sont compilées, veuillez consulter le site RH Consulting

 

L’Esprite Robe passe la barre des 1 000 en France

Dans la catégorie moyenne puissance, l’ESPRITE enregistre, depuis son lancement en 2019 une très belle ascension. Ce Spot LED à couteaux motorisés s’est installé dans le parc de loc de nombreux prestataires techniques à l’échelle mondiale.

Pour la France, 39 sociétés à ce jour ont choisi ce projecteur à leds blanches pour compléter leur parc de loc : plus de 1 000 projecteurs sont accessibles dans l’hexagone !

A+ Events (74) / AimMotion (75) / All Events (92) / Alive Events (77) / Aquila (95) / Arthi (77) / Audio Pro (33) / AudioScène (78) / AVEO (89) / B LIVE (77) / CEC Sonorisation (69) / Concert Systèmes (38) / Contact STE (50) / Cynergie sonorisation Live (80) / Dimension Events (66) / Eurosono (69) / Event Live (64) / Fox SLV (13) / GL Events (69) / Magnum (95) / Mag Scene (42) / MATCH Event (78) / MDL (91) / MPM (57) / Multiscénic (85) / Music Plus Grenoble (38) / MVision (91) / Normandie Son (27) / Novelty (91) / Pan Pot (83) / PowerSound (14) / Refléchi’son (93) / RegieTek (95) / JPB Audiovisuel (92) / Loct’Ambule (67) / Sonalp (05) / Stars Europe (45) / STS Massif Central (63) / Triptyk (14).


Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

En banc d’essais sur SLU : Robe Esprite, tourné vers l’avenir

 

Optimal Audio Lance le Up 6O

Optimal Audio, fabricant de matrices, d’amplificateurs et d’enceintes pour les installations commerciales de petite et moyenne taille, a annoncé un ajout à sa gamme sous la forme de l’Up 6O, un plafonnier large bande, passif, à dos ouvert, 6” à deux voies.

Avec sa sensibilité de 90 dB SPL et une réponse en fréquence (avec un preset spécifique) allant de 65 Hz à 18 kHz ±3 dB, l’Up 6O délivre un SPL Max en crête de 111 dB.

Offrant une couverture conique de 110°, l’Up 6O comprend un transducteur basse fréquence de 6” associé à un tweeter à dôme métallique de 0,7”, et est livré sans charge arrière pour les plafonds avec une faible profondeur. Un système de fixation intégré permet une installation simple et propre.
L’Up 6O convient à la fois à la reproduction de la parole et de la musique de haute qualité dans un large spectre de lieux commerciaux, des hôtels et des halls d’entrée aux points de vente, bars et restaurants.

Chaque Up 6O peut fonctionner sur des lignes 70 ou 100 volts ou bien en basse impédance, et avec une impédance propre de 16 ohms, jusqu’à quatre unités peuvent être connectées à chaque canal d’amplificateur pour une installation efficiente. L’Up 6O rejoint la gamme de plafonniers d’Optimal Audio. Toute la série Up sera disponible à partir de mars.

Al McKinna

Le chef de produit, Al McKinna, déclare : “Cette série de plafonniers Up désormais complète grâce à ce nouveau modèle, va rejoindre les Cuboid et Sub pour compléter notre offre d’enceintes acoustiques.
Avec nos amplificateurs également disponibles et nos contrôleurs et matrices qui suivront bientôt, l’écosystème Optimal Audio de contrôle, amplification et reproduction fonctionnant de manière complémentaire, devient maintenant une réalité.
2022 sera l’année où nous verrons Optimal Audio prendre définitivement son envol”.

D’autres informations sur le site Optimal Audio et sur le site Audio-Technica

 

Claypaky Arolla MP Spot et/ou Profile, Graines de star !

Arolla Spot et Profile petit et costaud !

Avec la nouvelle gamme Arolla, Claypaky fait le grand écart, entre la XP à 1 200 W de leds complète et polyvalente et deux petits projecteurs MP, Spot et Profile, dotés d’un moteur led de 470 W.
Originalité, un simple changement de module permet de passer du Spot au Profile et inversement. Ces deux machines, qui annoncent un poids, un flux lumineux et un panel de fonctions étonnant ont attiré notre attention.

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Avec un si joli PIF l’Arolla devrait faire merveille dans le PAF.

Sur le papier, les projecteurs Spots et Profiles de la gamme Arolla sont sûrement la réponse aux attentes d’un grand nombre de prestataires. Le rapport taille, poids, flux annoncé de 22 000 lm (sphère) est impressionnant !

Avec 590 mm de haut pour une base de 360 mm de large (poignées comprises), on est pratiquement identique aux dimensions de l’Axcor Spot 300 pour une différence de 290 watts ! Le poids, tout aussi surprenant, ne dépasse pas 24 kg !

Cerise sur le gâteau, ce petit projecteur est, à mon avis, une vraie réussite de design, un savant mélange de courbes et de lignes, de rondeurs et d’angles qui lui confèrent de la douceur et du caractère. On notera la qualité du plastique des coques, autant pour la solidité, que l’aspect.

On a tout essayé

On recherche tous le projecteur le plus puissant et léger possible, mais avec bien sûr toutes les fonctions. On y arrivera sûrement mais pour le moment il y a encore des limites. La RD de Claypaky qui a plus d’un tour dans son sac, a développé et intégré la technologie eSWAP dans les deux versions. Il s’agit d’un module interchangeable.
Si le principe de base n’est pas nouveau, il a été repensé et amélioré pour faciliter la tâche des techniciens et surtout soulager le porte-monnaie des acheteurs.

L’eSWAP le Drag & Drop vu par Claypaky


Pour ceux qui ont uniquement besoin de Spots ou de Profiles, les deux versions sont disponibles. Les autres qui jugeront utile d’avoir les deux fonctions, seront sauvés par ce module interchangeable de l’autre type. Ils achèteront l’Arolla Spot MP et le module couteau du Profile ou l’inverse.
La reconnaissance du module étant automatique, une fois le capot refermé, il ne reste plus qu’à allumer et programmer, sans oublier au moment de patcher qu’un Arolla Spot avec le module couteaux devient un Arolla Profile et vice versa.

On obtient donc, quel que soit le choix initial, un panel de fonctions très complet dont un dimmer 16 bits qui permet de graduer la matrice de leds avec précision suivant une des 4 courbes disponibles dans le menu ou via le canal DMX 29.
La fonction strobe propose un mode régulier ou un autre aléatoire.


Courbes de Dimmer

Courbe du dimmer en mode Square-Law de 0 à 100 %.

Courbe du dimmer en mode Square-Law de 0 à 10 %.

Courbe du dimmer en mode Linear de 0 à 100 %.

Courbe du dimmer en mode Linear de 0 à 10 %.


Coté couleur les deux compères ne sont pas en demi-teinte. On dispose d’une trichromie CMY, qui peut être configurée en RGB, un CTO progressif et une roue de 9 couleurs. Le cinquième élément est un filtre IRC-4 qui permet d’atteindre un IRC supérieur à 88 (La matrice est de base au-dessus de 70).

La roue de couleurs dispose de trois modes, “Couleur Pleine”, “Demi-Teinte” et “Linéaire”. La palette est vraiment intéressante et procure de belles teintes homogènes, saturées et pastel. La source de lumière a été spécialement étudiée pour ne pas produire le blanc métallique qui limite souvent la gamme de couleurs.

Les 6 couleurs de base CMY RGB.

Le CTO à 100 %.

La roue de couleurs.

Grâce à ses deux roues de gobos, le Spot procure 14 gobos tournants et indexables. Le choix des gobos est judicieux associant les besoins de projection et d’effets volumétriques, et la technologie Go-Bright permet de ne pas perdre de lumière ou de modifier les couleurs lorsque des gobos sont insérés dans le faisceau.

Sur l’Arolla Profile, le module de 4 couteaux remplace la seconde roue de Gobos. Chacun d’eux peut entièrement obturer le faisceau, ce qui implique que chaque lame est dans un plan focal distinct. Il sera donc impossible de faire un net parfait sur 2 couteaux.
Dans la gestion des couteaux, le premier paramètre permet de faire rentrer ou sortir la lame et le second paramètre règle son angle suivant une méthode beaucoup plus simple et rapide que précédemment.

Les 14 Gobos tournants et indexables du Spot.

On peut associer les gobos à un prisme 4 facettes rotatif et indexable ou superposer la roue d’animation. Pour modifier l’ouverture du faisceau, on dispose d’un zoom, d’un focus et d’un iris. La plage d’ouverture du zoom, 6 – 50° annoncée dans la notice, est impressionnante pour une machine de cette taille. Les trois paramètres (iris, zoom et focus), sont très réactifs et le passage du grand net au plus petit net, avec l’iris fermé, se fait en moins de 2 secondes !

Il faut faire attention lorsque l’on ferme l’iris car il y a deux petits nets : un très rapide mais qui ne permet pas d’obtenir le faisceau le plus serré mais je trouve la transition un peu plus « clean ». La plus petite ouverture est vraiment très serrée, et bien sûr légèrement moins lumineuse, mais très intéressante pour les effets bâtons.
Le faisceau est homogène et sa puissance surprenante. Même si la marque Italienne nous a habitués à de beaux faisceaux très lumineux, je dois avouer qu’elle arrive encore à m’étonner.
Et pour finir, les mouvements Pan et Tilt sont propres, lissés et rapides. Aucun palier sur une diagonale, les mouvements rapides sont impressionnants sans saccade en fin de course ni délai au départ. Les déplacements lents sont parfaits.

Présentation vidéo de l’Arolla


Le Grand défi

Le caloduc chargé de refroidir la source de 470 W.

Malgré la taille et le nombre de paramètres, le démontage et l’entretien de la machine semblent plutôt simples. Pour les deux capots de la tête, il suffit d’1/4 de tour pour chacune des deux vis (par capot). Dans les routines d’entretien, il y a deux filtres à nettoyer régulièrement afin de conserver une ventilation optimale.

Le système de refroidissement de la matrice de leds est un caloduc classique refroidi par 4 ventilateurs, deux en dessous qui aspirent l’air frais vers le radiateur et deux au-dessus pour évacuer l’air chaud.


La matrice de leds est positionnée derrière le collimateur.

La matrice de leds est bien entendue directement fixée sur le caloduc. Le collimateur, positionné devant la source lumineuse, donne au faisceau son homogénéité. Afin d’être éloignée du plan focal, la trichromie, je devrais même dire la quadrichromie, est au plus près collimateur.

Elle est constituée de 8 drapeaux, deux par teinte. Je constate que Claypaky a utilisé la nano percussion laser qui permet d’optimiser la progression du blanc à la couleur pleine et d’avoir de très belles transitions lors des changements de tableaux.

Le système de quadrichromie avec ses drapeaux en verre dichroïque sur lesquels on voit parfaitement la nano percussion.

Le module suivant, commun aux deux modèles MP, comporte la roue de couleurs, une roue de gobos rotatifs et la roue d’animation. Cette dernière est montée sur un bras qui permet de contrôler son insertion dans le chemin optique.

Une vue imprenable sur la roue de gobos, la roue de couleurs et la roue d’animation.

Sur la roue de Gobos on peut voir que les 7 gobos sont en verre et qu’ils ont, comme toutes les dernières séries, un détrompeur qui permet de créer un point de référence pour que les gobos de toutes les machines aient la même indexation.
La roue de couleurs bénéficie également des meilleures options. Tous les filtres dichroïques sont bord à bord, pour à la fois bénéficier d’une transition plus esthétique entre les couleurs et de l’option bicolore.

On trouve ensuite, suivant le modèle Spot ou Profile, soit le module couteaux, soit la seconde roue de Gobos. C’est le module utilisant la nouvelle technologie eSWAT. Comme on a vu dans la vidéo de présentation de Claypaky, il suffit de retirer deux vis pour extraire ce module. Veillez à faire coulisser délicatement le zoom au plus près du nez de la tête, afin de ne pas gêner le retrait du module.

Le dessus du module couteaux.

De l’autre côté, on aperçoit l’iris, la roue d’entraînement de la rotation du module couteaux et la carte de gestion des dix moteurs de ce module.

Pour le Spot, c’est la seconde roue de gobo tournants…

Les derniers paramètres, le zoom et le focus, sont montés sur des chariots guidés sur deux axes et entraînés par 4 courroies (2 par paramètre).

Au premier plan, le frost et juste derrière le prisme. Au-dessus le zoom.

Le frost est inséré via un axe, c’est sa position, très proche de la lentille du zoom, qui permet de créer l’effet de progressivité homogène du flou sur tout le faisceau. Sur l’autre côté, le prisme utilise le même type de mécanique avec en plus une rotation pour l’indexation et la rotation.

Les capots des bras de la lyre se démontent par 4 vis. Sur un des côtés on trouve le système utilisé depuis des années pour entraîner la tête, un petit pignon en bas directement fixé sur le moteur triphasé logé dans la partie horizontale du bras. Il entraîne la poulie crantée liée à la tête via une courroie. On y trouve aussi une connectique permettant la continuité des alimentations entre le socle et la tête. C’est un endroit très accessible et pratique lorsque l’on veut isoler ou récupérer le câblage d’un des éléments.

La courroie et les pignons du Tilt.

En bas, Le moteur du Pan et au-dessus une carte multifonctions.


Dans l’autre bras on voit en premier le moteur hybride triphasé du Pan surmonté d’un ventilateur qui refroidit autant le moteur que la carte électronique. Cette dernière a plusieurs fonctions comme l’alimentation des moteurs de Pan et Tilt. De ce que je peux voir, elle gère aussi le capteur de position de la tête.

Pour terminer la découverte de l’Arolla, on retire les deux capots du socle. On trouve dans la base les différentes alimentations pour les leds, les moteurs et les composants électroniques. C’est aussi là que se trouve la carte mère du projecteur.

Des chiffres et des lettres

Derating

Voici venu le temps de prendre des mesures. Pour cela, après avoir centré le faisceau sur la cible, nous allumons le projecteur à pleine puissance et mesurons l’éclairement 30 secondes après l’allumage : 8 611 lux.

On fait ensuite un relevé d’éclairement toutes les 5 minutes et traçons la courbe de derating. Le flux se stabilise après 25 minutes de chauffe à 8 140 lux. Le derating est donc de 5,47 %, un très bon résultat pour un tel rapport taille, puissance, luminosité.

Couleurs

Faisceau au plus petit net

On mesure le plus petit net, avec l’iris ouvert. Comme l’Arolla ferme vraiment beaucoup, le faisceau ne dépasse pas le troisième cercle de la cible de mesures. Une fois les 9 valeurs moulinées par le tableur, on obtient 9 359 lumens après derating (9 900 lm à froid). Nous mesurons un angle de 5,84°. Avec seulement 3 séries de mesures, la courbe d’intensités est bien entendu, sans reproche.


Faisceau 20°

Pour un angle réglé à 20°, notre ouverture de référence qui donne généralement le meilleur résultat, nous obtenons après derating un flux de 16 220 lumens (17 160 lm à froid). Un résultat impressionnant pour une source de cette puissance. Rien à noter sur la courbe d’intensités.


Faisceau au plus grand net

Le plus grand net correspond à un angle de 53,2°. On démarre au centre avec 1 470 lux après derating et 550 lux sur la dernière couronne. On obtient un flux lumineux de 15 890 lumens après derating (16 810 à froid). On ne perd que 330 lumens de 20° à 53°. Pas d’incident à noter sur la courbe d’intensités.


Surprise sur prise

Petits et puissants, les projecteurs de la série Arolla MP sont une belle surprise. Claypaky a réussi son pari. Les Arolla Spot et Profile MP sont parmi les meilleurs en rapport, taille, poids, fonctions luminosité.
L’eSWAP est la cerise sur la pizza ! Plus besoin de choisir ou d’acheter 2 sources, Il « suffit » de compléter la machine achetée avec le module de l’autre version, vendu à un tarif raisonnable pour ne pas avoir à choisir entre fromage ou dessert. Cela fait plaisir de voir un produit digne des grandes années du concepteur italien.


J’aime :

  • Le rapport taille/poids/puissance
  • Le module interchangeable

Je regrette :

  • Un seul prisme

Tableau général

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Electro-Voice PXM-12MP, eh bien, chantez maintenant !

Le PXM-12MP sans sa grille avant. Le coaxial d’origine Electro-Voice dispose d’un moteur plus que sérieux pour cette gamme de produits et le SPL s’en ressent. La charge est reflex avec un évent en façade. Bien visible aussi le puits pour un pied.

On aurait tendance à s’y perdre et pourtant c’est logique. Désormais sous la bannière de Bosch Security Systems Inc., on trouve pour les enceintes la marque Electro-Voice et pour les électroniques celle de Dynacord.

Les deux ont donc travaillé de concert (forcément !) pour signer ce petit wedge très malin qu’une fabrication chinoise et soignée rend irrésistible au niveau de son prix.


Une réponse en fréquence régulière et étendue où l’on voit l’influence du DSP, notamment dans la simulation d’ampli guitare.

Coaxial 12” avec un moteur de 1,75” tous deux signés EV et se recoupant à 1,6 kHz, ampli Dynacord en classe D de 700 W, l’ensemble ne manque pas de panache avec un SPL Max de 129 dB, une dispersion conique homogène et une réponse en fréquence très régulière et passant à -3 dB de 64 Hz à 20 kHz.


Avec un angle de 55° ce petit wedge joue la carte de la polyvalence ; on pourra mettre un pied dessus ou s’en éloigner un peu. Attention en revanche, il ouvre large.

Accompagné d’un sub, ça permettra au PXM-12MP de jouer les gros bras aussi pour des petites façades. Une embase pour pied est prévue à cet effet.
Le transport est facilité par deux grandes poignées et son poids de 13,5 kg. L’ébénisterie en multipli de 15 mm et la grille en façade lui donnent un look pro et robuste.

L’électronique de bord complète le tableau positif avec un petit mélangeur associant deux entrées micro/ligne séparées et une troisième entrée acceptant des sources stéréo sur une paire de RCA. Le DSP embarqué offre 4 presets de sortie plus une section EQ avec coupe bas, aigu et grave à ± 6 dB, médium paramétrique, un notch paramétrable et 5 mémoires utilisateur.


Il y a un ours qui chante « il suffit d’peu pour être heureux » et il n’a pas tort d’autant que les prises combo acceptent les micros et délivrent du 48 V, ou que le DSP offre aussi un coupe-bas avec 5 fréquences au choix pour s’acoquiner facilement avec un sub en mode renfort façade.

Les transducteurs enfin sont protégés par un limiteur dont le calage a été confié aux équipes d’EV afin de garantir un rendu sonore de qualité et pérenne, même si on oublie de regarder les niveaux.

A ce propos, l’absence de leds signalant l’écrêtage rend l’écran embarqué assez stratégique. Quand le texte « Limit » s’y affiche, il faudra baisser le Master Volume, quand un carré noir PK le fait en face de l’une des trois entrées, c’est la voie qui sature.

Bonne surprise qui va rendre d’innombrables services dans les studios de répétition, les bars à musique, les collectivités, les entreprises et même en location pour des particuliers, le PXM-12MP s’affiche à un prix très sage de l’ordre de 850€ TTC. La distribution est assurée par EVI Audio.

D’autres informations sur le site EVI Audio

 

Cameo éclaire le Fårup Sommerland au Danemark

Pour dynamiser le nombre de visiteurs pendant la pandémie, un parc de loisirs a décidé d’organiser une attraction spéciale : Eclairer le parc de la ville danoise de Fårup du 18 au 24 octobre.
Cette installation d’éclairage d’extérieur temporaire a marqué la fin de la saison et attiré plus de 82 000 visiteurs en une semaine. L’intégrateur Profox a misé sur plus de 200 projecteurs Cameo pour réaliser ce projet appelé Lysfald (puits de lumière en français).

W-DMX intégral

Chaque jour à partir de 17 h 30, 120 projecteurs wash d’extérieur à leds Zenit W300 et 24 Zenit W600 ont illuminé le Fårup Sommerland, en plus de 72 systèmes Uplight d’extérieur DROP B4 et 8 projecteurs d’extérieur Q-SPOT 40I.

Compte tenu de l’étendue du site équivalant à environ 55 terrains de football, Profox devait utiliser exclusivement des projecteurs pouvant être commandés de façon centralisée via W-DMX.

Des projecteurs Zenit W300 ont été utilisés pour éclairer les grandes attractions et les arbres, tandis que les Zenit W600 ont produit des effets de lumière sur les vastes zones forestières. « Les W600 sont si lumineux que quelques projecteurs suffisent pour éclairer d’immenses surfaces. » Confie Rasmus Stoltenberg de Profox

Cameo ZENIT W300

Cameo Zenit W600

De longs parcours et des tâches spécifiques

Les projecteurs Uplight DROP B4 ont été répartis sur plusieurs kilomètres le long des allées et du trajet du petit train. Ils ont également servi à éclairer des arbres et des façades de bâtiments. Quant aux projecteurs Q-SPOT 40i, ils étaient destinés l’illumination d’objets à grande distance.
« Leurs dimensions compactes nous ont permis de placer les projecteurs à différents endroits de manière presque invisible, y compris dans des espaces confinés », explique Rasmus Stoltenberg de Profox.


Depuis plusieurs années déjà, Profox élargit régulièrement sa gamme de produits Cameo et pour un projet de cette ampleur, la société a décidé de réinvestir. « Pour le projet Lysfald, nous avons acheté près de 150 nouveaux projecteurs Cameo.
Pour nous, la qualité de la fabrication joue un rôle décisif. Tous les modèles sont extrêmement durables et séduisent par leur grande qualité de lumière. Le tout à un prix défiant toute concurrence », confirme Simon Aagaard, directeur général de Profox.

« Le Lysfald fait d’ores et déjà partie de nos événements les plus réussis. » explique Niels Jørgen Jensen, Directeur du Fårup Sommerland (Source : migogaalborg.dk)


Un nouveau point fort

Le Lysfald est l’un des temps forts de la collaboration de longue date entre le Fårup Sommerland et Profox. L’éclairage à LED très créatif réalisé avec les projecteurs Cameo a permis de présenter sous un jour inédit le parc d’attractions et ses manèges en plein air, mais aussi la forêt environnante.

Liste des appareils utilisés :

120 projecteurs wash d’extérieur à LED ZENIT® W300
24 projecteurs wash d’extérieur à LED ZENIT® W600
72 projecteurs d’extérieur DROP B4 Cameo

8 spots d’extérieur Q-SPOT 40I B IP65 Cameo
4 émetteurs-récepteurs W-DMX T1 2,4 GHz W-DMX Cameo


Plus d’informations sur :

– faarupsommerland.dk
– profox.dk
– cameolight.com
– adamhall.com
– event.tech

 

Grand Palais Éphémère. 54 moteurs sous le doigt d’Alexandre Trapon

GL events a installé, dans le hall de 10 000 m2 du Grand Palais Ephémère, un grill technique impliquant 507 m de ponts et 54 moteurs contrôlés en HF par une toute nouvelle télécommande intelligente développée par Sonoss.

A l’extrémité du Champ de Mars, le Grand Palais Éphémère accueille les expositions de prestige.

Edifié pour suppléer le Grand Palais pendant sa restauration, le Grand Palais Éphémère accueille salons d’art, expositions de prestige et défilés de mode dans son hall de 10 000 m2 équipé d’un grill technique impliquant plus d’un demi-kilomètre de ponts et 54 moteurs contrôlés par une toute nouvelle télécommande intelligente développée par Sonoss !

À la suite d’un appel d’offres lancé en septembre 2019 par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et Paris 2024, GL events a été nommé concessionnaire de travaux pour la conception, la réalisation, l’exploitation et le démontage du Grand Palais Éphémère.

Le hall de 10 000 m2 bénéficie d’un revêtement acoustique très absorbant pour ne pas générer de nuisances au voisinage.

Quand GL events a remporté la maîtrise d’ouvrage du Grand Palais Éphémère, c’est Alexandre Trapon, son responsable technique lumière/structure qui a eu la responsabilité d’adapter le hall d’exposition aux besoins de l’événementiel, prévoir les ponts scéniques et leur motorisation, le passage des réseaux événementiel et l’éclairage architectural et du hall. Il a réalisé une étude précise et soignée pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19 pour que cet espace soit le plus facile et rapide possible à travailler.

De gauche à droite, Manuel Lauwerier, Philippe Coudyser et Alexandre Trapon.

Nous lui avons rendu une petite visite dans ce très joli bâtiment mariant le verre, le bois sous une membrane alliant PVC et ETFE en compagnie de Manuel Lauwerier et Philippe Coudyser de la société Sonoss qui ont développé l’innovante commande moteurs de cette généreuse structure scénique.

SLU : Le Grand Palais Éphémère est, comme son nom l’indique, une construction temporaire. Quelle sera sa durée de vie ?

Alexandre Trapon, responsable technique lumière/structure de GL events : “La fin de rénovation du Grand Palais étant prévue en 2024, ce bâtiment sera démonté dès la fin des Jeux Paralympiques 2024. Le cahier des charges était très strict au niveau des matériaux utilisés, de leur recyclage et de l’acoustique car nous sommes dans un secteur où il y a beaucoup de riverains.
Et pour répondre à ta remarque, le Champ-de-Mars étant un des lieux les plus emblématiques de Paris, on ne pouvait pas installer une structure temporaire habituelle. Ainsi l’ossature du bâtiment est en majeure partie en bois.

SLU : Quand as-tu commencé à travailler sur ce projet ?

Alexandre Trapon : En septembre 2019, quand GL events a obtenu la maîtrise d’ouvrage, elle a sourcé des entreprises pour construire le bâtiment, des électriciens et des artisans spécialisés. Quand le cahier des charges est arrivé chez nous, on l’a adapté aux besoins de l’événementiel.
C’est notre marque de fabrique de réaliser de gros bâtiments éphémères, généralement des chapiteaux. GL events aménage aussi beaucoup de stades non pas éphémères mais évolutifs. On vient du monde de l’événementiel, alors tout nous paraît simple.

SLU : Est-ce que la cadence des salons a repris comme avant la Covid ?

Alexandre Trapon : « Vu que les salons n’ont pas tourné pendant la Covid, le planning du Grand Palais Éphémère est très dense pour l’année 2022. Les salons et événements programmés au premier semestre 2021 ont été reportés à la fin de l’année, aboutissant à un agenda particulièrement chargé entre septembre et décembre 2021. Dans ce contexte, nous avons fait en sorte de mettre en place des technologies permettant d’optimiser le temps d’installation de la partie audiovisuelle. »

La structure et le levage

507 mètres de ponts carrés Sixty82 M39S sont distribués dans le hall d’exposition et animés par 54 moteurs Verlinde D8+, tous avec stop chute Neo Feu !

Au plafond, plus de 500 m de ponts carrés Sixty82.

Pour quadriller le plafond, Alexandre a prévu un grill central de 23 mètres de côté avec traverse, animé par 8 moteurs SL10 D8+ (1 tonne) avec stop chute Neo Feu Big (1 tonne), 2 ponts de 70 m mus par 14 moteurs Verlinde SL5 D8+ (500 kg) avec stop chute 500 kg et 6 ponts de 42 m levés par 14 moteurs SL5 avec stop chute.

Un des 54 moteurs Verlinde accrochés à la structure du bâtiment.

Une toute nouvelle télécommande Sonoss, à contacteurs hybrides et mémoires de groupes, utilisable en HF ou filaire, réunit tous les moteurs dans un format hyper compact avec une pléiade de sécurités.

Alexandre Trapon : « Pour contrôler le grill, pont par pont, nous devions acquérir un système de contrôle des moteurs qui soit fiable, pratique et sécurisé. J’ai établi un cahier des charges que j’ai envoyé à Philippe Coudyser, le patron de Sonoss car nous avons déjà leurs télécommandes en parc.

Le système qu’il m’a proposé n’existait nulle part ailleurs et il n’était pas encore au catalogue Sonoss. J’ai choisi de prendre cette solution qui n’était pas encore fonctionnelle à l’époque mais je savais qu’elle allait arriver. Pour moi elle était la seule à assurer la sécurité et un gain de temps d’exploitation.

Plan de repérage des moteurs pour la télécommande.

Nous avons deux locaux de télécommandes au troisième étage, un à chaque extrémité du bâtiment. L’armoire de commande du premier local comporte 24 contacteurs hybrides, et celui du deuxième local situé à l’opposé, en détient 36 de même technologie.


Une télécommande fixe Sonoss reliée à 32 moteurs sur les 36 voies disponibles d’un côté du bâtiment avec ses contacteurs hybrides bleus.

Une deuxième télécommande fixe à l’opposé du bâtiment, reliée à 22 moteurs sur les 24 voies disponibles.


Chaque contacteur est relié à un moteur, et je peux les contrôler soit en manuel soit par la télécommande qui réunit le contrôle de tous les moteurs avec encore deux possibilités, en filaire ou en HF. C’est vraiment pratique quand on est en bas dans le hall d’expo de pouvoir actionner les ponts à distance en HF.

La télécommande mobile Sonoss RT72-20G-W-WL qui contrôle tous les moteurs du hall associés par groupes, chacun correspondant à un pont.
Dans la référence produit, 72 correspond au nombre maxi de moteurs contrôlables, 20 le nombre maxi de groupes, W signifie Wired (reliée par câble) et WL Wireless (HF).

Le système permet aussi de mémoriser facilement des groupes de moteurs, une mémoire par pont et de les actionner à l’aide d’un seul interrupteur.

Et si un moteur ne fonctionne pas à la même vitesse ou est chargé un peu plus que les autres et que l’on observe un décalage, on peut facilement le sélectionner, l’ajuster et le remettre dans le groupe. »


Voici un tutoriel du fonctionnement de la télécommande réalisé par Manuel Lauwerier.


SLU : Quel est l’intérêt des contacteurs hybrides ?

Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss : « Le contacteur Hybride est un contacteur inverseur à semi-conducteurs, triphasé. Ce sont les semi-conducteurs, des triacs, qui ferment le contact. Ils encaissent donc la tension en prenant un bref coup de chaud et après 5 millisecondes, le relais relié en parallèle colle automatiquement. Il ne souffre donc pas de l’arc électrique de démarrage qui use les contacts et sa durée de vie est facilement multipliée par 10. »

La sécurité

L’absence d’usure des contacteurs hybrides n’est pas leur seule qualité. Ils assurent aussi la sécurité.

Alexandre Trapon : « L’avantage du contacteur hybride c’est qu’il limite aussi la charge. S’il reconnaît qu’un moteur n’est pas chargé ou trop chargé, il détecte une erreur et il se coupe et ça va couper du coup toute la télécommande pour éviter le drame. »

Philippe Coudyser, Président de Sonoss : « Les moteurs sont protégés car chaque voie de contacteur est réglable de 1,5 à 9 A en fonction des caractéristiques du moteur indiquées par le fabricant. En cas de sous-charge ou surcharge, le contacteur détecte une erreur et coupe l’alimentation. Ça n’a rien à voir en termes de fonctionnement et de sécurité avec une télécommande normale. »

Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss, concepteur de la télécommande.

Manuel Lauwerier : « Quel que soit le problème, une surcharge, une sous-charge, un déphasage, une phase non reliée, une perte de puissance, un moteur non relié, la télécommande le détecte et coupe le système.

L’erreur est indiquée par un ensemble de leds témoins. Chaque groupe de leds allumées en rouge ou orange a une signification précise, et si le module contacteur hybride est défectueux, il suffit de le déclipser et de le remplacer. »

Alexandre Trapon : « Ce sont des sécurités indispensables car le grill est à 13 mètres de hauteur sur fond bleu nuit et avec la lumière tertiaire en contre-jour par endroits, les problèmes sont difficiles à apprécier visuellement. Si sur un pont de 70 m on oublie d’enclencher ne serait-ce qu’un des 7 moteurs espacés de 9 m, c’est sécurisant de savoir que la charge ne descendra pas. »

Philippe Coudyser : « Le cahier des charges stipulait aussi que si par exemple à terme Alexandre décide d’intégrer un peson à chaque moteur, le contrôleur pourra réceptionner l’information du peson et indiquer la charge présente sur chaque voie de télécommande ainsi que sur la Remote.
Sur un groupe de moteurs comme ceux qui ont été mémorisés ici, on pourra avoir l’indication de la charge totale appliquée sur le pont, autrement dit l’addition de tous les moteurs du pont. Et l’année prochaine, si les moteurs intègrent un encodeur, on pourra également gérer l’altimétrie : le programme est évolutif.
Cette télécommande par rapport à la partie intelligence permet aussi, en fonction de l’énergie disponible en amont, de sélectionner le nombre de moteurs maxi en fonctionnement simultané. Tu peux faire un groupe qui va correspondre à la puissance électrique disponible, sans risque de faire sauter le compteur. »


C’est vraiment pratique de pouvoir contrôler autant de moteurs in situ avec une télécommande HF aussi compacte légère et sécurisée.

SLU : Cette télécommande est-elle adaptée au touring ?

Manuel Lauwerier : « Ca marche très bien en armoire sur des sites qui ont des moteurs installés à demeure et dont on connaît les caractéristiques électriques. C’est Sonoss qui règle l’intensité avant la livraison de l’armoire car le dimensionnement des câbles en dépend.

Il faut savoir que chaque moteur de chaque marque a ses caractéristiques électriques propres, suivant qu’il est mouflé ou pas. Ce sont des questions que nous posons à la commande. Ces contacteurs s’adaptent à des charges comprises entre 250 kg et 2 tonnes sans problème.

Et si les moteurs sont plus petits, on peut installer des contacteurs hybrides réglables de 600 mA à 2,4 A. En touring en revanche, l’utilisation de cette armoire supposerait de régler la consommation en fonction des moteurs avant chaque prestation. Et si on réglait par défaut tous les contacteurs sur 9 A, les moteurs de plus faible consommation ne seraient pas détectés. »

SLU : Alexandre, tu as choisi la version filaire + HF…

Alexandre Trapon : « Comme je te le disais, c’est un confort énorme de pouvoir contrôler le grill depuis le hall d’exposition en HF, mais face à la Tour Eiffel on risque le brouillage, et en cas de panne de HF, c’est encore une fois sécurisant de pouvoir passer la télécommande en filaire, le câble est suffisamment long pour descendre sur la passerelle.
Un câble relie une des deux tours de commande au récepteur HF situé dans un angle du hall avec son antenne, une seule suffit. Et un câble passe au sol d’une régie à l’autre. »

Manuel Lauwerier : « Cette télécommande est livrée en standard avec un câble. Pour la passer en HF, il suffit d’acheter le récepteur, l’émetteur étant déjà intégré dans le PCB. »

Le réseau

Le rack réseau AV principal en Luminex relié au réseau IT…

SLU : Les ponts sont-ils pré-câblés ?

Alexandre Trapon : « Sur les ponts arrivent des P1732A, des multipaires, et la fibre optique. Dans chacun des locaux techniques et sur chaque pont j’ai un switch GigaCore 10 et des nodes Luminex pour brancher les équipements scéniques. Tout est prévu, pour une utilisation simple et rapide.

J’ai 12 fibres du réseau IT qui sont ramenées au nodal du bâtiment et permettent si besoin d’envoyer un signal dans les bureaux et inversement. On a aussi prévu d’amener la fibre vers l’extérieur pour les cars régie.


… relié également au 2e rack Luminex situé dans le local technique opposé.

SLU : Quel type de fibre utilises-tu ?

Alexandre Trapon : La fibre c’est de la monomode de base pour les passages sans risque et pour les ponts c’est de la Tactique, de la fibre militaire.
On peut la plier à 180°, même l’écraser, la tirer, elle ne bronche pas. Elle coûte un bras mais c’est incontournable. On en a en parc depuis 15 ans sans une seule panne.

SLU : C’est toi qui as étudié le réseau ?

Alexandre Trapon : Oui avec mon responsable IT pour le réseau événementiel pur, avec la passerelle vers le réseau IT. En revanche, c’est un ingénieur de GL events Venues qui a développé le réseau informatique bureautique suivant le cahier des charges afin qu’il soit le plus fonctionnel possible. Nous avons établi le cahier des charges ensemble avec tous nos référents métier.
Il y a 4 fibres haut débit pour la télé, on a placé des antennes 3G et 4G et il était prévu d’installer la 5G aussi + la partie wifi. Le bâtiment est truffé de prises RJ45 dans le but de tirer le moins de câbles possible. Nous partons du principe qu’un câble qui traverse le hall n’est pas très esthétique.

SLU : Quels sont tes choix en lumière ?

Alexandre Trapon : 95 % des luminaires sont des Cromatic, un fabricant spécialisé dans le tertiaire. Les projos du hall, les projos extérieurs sont tous pilotables en DALI. Le PC sécurité a une tablette avec laquelle il peut régler les niveaux et choisir les zones. On peut facilement graduer la lumière zone par zone.
La statue de maréchal Foch est éclairée par des ParFect 150 Robe en blanc chaud. J’ai prévu de les commander en couleur si un événement le nécessite. J’ai pour cela un petit splitter qui récupère le signal et me permet de prendre la main sur ces projecteurs en DMX. Je fais ma presta, et quand je coupe le signal, les ParFect reviennent en blanc chaud. »

Avec l’événementiel pour ADN, GL events a pour terrains de jeux les salons, les événements sportifs comme les Jeux Olympiques, et moult grands événements internationaux partout dans le monde comme les COP, avec des compétences reconnues en distribution électrique, climatisation machinerie, audio, éclairage, réseau… Plus récemment ils ont ajouté l’éclairage architectural et les installations broadcast à leurs activités.
Alexandre Trapon, qui gère depuis 2013 les investissements en lumière, structure, distribution électrique pour les activités scéniques du groupe vise le long terme avec des produits de qualité sourcés chez de fournisseurs fiables auxquels il est très attaché.

Alexandre Trapon : « Nous avons besoin d’eux comme ils ont besoin de nous, c’est une question de partenariat. On sait que l’événementiel impose souvent des commandes de dernière minute. Nos relations avec les fournisseurs font qu’ils se démènent pour nous fournir le matériel.
Sans ce lien de partenariat, le fournisseur est évidemment moins attentif à l’urgence.
Chaque année, nous équipons 4 à 5 festivals autour de Lyon dont Jazz à Vienne (excepté en 2020 à cause de la Covid) où nous y invitons nos fournisseurs parce que pour nous ils sont aussi importants que des clients. »


– Maître d’ouvrage : GL events
– Architecte : Wilmotte & Associés Architectes
– Contractant Général : Hall Expo


Plus d’informations sur le site GL events et sur le site Sonoss

 

2 300 micros Audio-Technica cet hiver à Pékin

Audio-Technica est ravi de soutenir une fois de plus le diffuseur hôte du plus grand événement sportif en direct live qui se déroule en Chine cet hiver, avec un nombre exceptionnel de micros, de casques et d’accessoires.

L’émetteur bodypack ATW-T5201.

Depuis 26 ans, Audio-Technica fournit des solutions de captation audio innovantes pour ces retransmissions mondiales. Les caméras sont souvent équipées de micros canon Audio-Technica (il y en a plus de 700 à Pékin), dont la majorité sont des modèles stéréo BP4027 et BP4029, afin d’améliorer la qualité de l’ambiance sonore.

Le 880, un capteur piézoélectrique étanche capable de rester des semaines pris dans la glace ou dans l’eau pour capter un son.

Les micros innovants équipent les sports comme le patinage de vitesse, le hockey sur glace et le patinage artistique, où environ 60 capteurs étanches AT880b sont pris dans la glace pour capter le son souvent très subtil des patins.

L’action et l’effervescence du curling est retransmise à la télévision grâce à la gestion de plus de 50 canaux avec le système sans fil de la série ATW-5000 et ses émetteurs bodypack. Ils fonctionnent en continu jusqu’à 13 heures par jour dans un environnement difficile tant en termes de température que de planification des fréquences.

Le micro stéréo BP4025.

Le son « ambiant » des sites sportifs constitue également la signature sonore de l’évènement.
Il est diffusé en surround 5.1, grâce à une combinaison de micros à large diaphragme AT4050 mono et AT4050ST stéréo souvent suspendus très haut dans les salles, ainsi que les micros stéréo BP4025 avec leur bonnette personnalisée dans un environnement 4.0. Au total, il y a plus de 200 de ces capteurs d’ambiance.

Le micro de surface cardioïde à électret U851R

Les micros de surface U851R, dans des couleurs spéciales « blanc d’hiver » et les nouveaux Lavaliers BP899 et BP898 sont cachés discrètement autour des terrains.

Un des micros Lavalier utilisés au bord des terrains, le BP899.

Les intra-auriculaires de la série E et des casques de la série Mx complètent le large inventaire fourni par Audio-Technica qui équipe la ville organisatrice.


Le prototype de capteur octuple.

Suite à leur premier succès inaugural à Tokyo l’été dernier, 14 microphones 8.0 prototypes Audio-Technica, constitués chacun de huit éléments de 12 mm de diamètre, font leur deuxième apparition. Les microphones 8.0 font partie de la solution audio immersive fournie au diffuseur.

Les équipements Audio-Technica contribuent à offrir une expérience audio au plus près de l’action et de faire vivre en direct chaque discipline sportive.

D’autres informations sur le site Audio-Technica

 

Netgear participe au Crestron Next Road Trip Europe

Netgear fabricant d’équipements réseau sur le marché de l’audio/vidéo pour les professionnels et Crestron, spécialiste des technologies d’espace de travail, annoncent le Crestron Next Road Trip Europe, une tournée de 38 étapes dans 19 pays.
Chaque participant pourra bénéficier d’un environnement sûr et étudié pour des prises en main et démonstrations individuelles des technologies clés lancées récemment par Crestron et Netgear.

L’expérience itinérante couvrira l’écosystème des solutions dernier cri de Crestron à destination des espaces de travail hybrides, institutionnels et plus encore. Netgear est le fournisseur d’équipements réseau officiel de la tournée et un certain nombre de switches Netgear Pro AV sera présent.

« Nous sommes fiers de nous associer à un leader du marché tel que Netgear pour cette série d’événements », déclare Annelies Kampert, Vice President General Manager Crestron Europe. « Ces dernières années, nous avons lancé de nouveaux produits exceptionnels et nous prévoyons de nombreuses surprises lors de la tournée. Nous sommes impatients de montrer à nos distributeurs, partenaires et clients de toute l’Europe comment nos innovations peuvent faciliter notre façon de travailler.

Nous avons pris en considération la réticence de nos clients à l’idée de voyager trop loin de chez eux et préféré organiser une expérience plus personnalisée, à petite échelle, en créant le Crestron Next Road Trip Europe qui offre aux visiteurs un environnement sécurisé au niveau sanitaire, dans lequel ils peuvent interagir avec nos produits dans un lieu facilement accessible, proche de chez eux. »

« Netgear est un leader de l’innovation dans le domaine des switches AV sur IP », déclare Richard Jonker, VP, Business Development AV-over-IP pour Netgear. « Grâce au matériel et au logiciel M4250, incluant Netgear IGMP+, nous avons grandement simplifié le déploiement de la solution DM NVX® de Crestron. C’est un écosystème à la pointe du marché composé d’équipements AV et USB conçus pour fonctionner avec un réseau IP. »

Des grands noms de l’audiovisuel reconnaissent les qualités des switches Netgear Pro AV et apprécient la prise en charge de l’AV sur IP, plaçant les signaux audio, vidéo et de contrôle sur un réseau IP.
Fort du succès de la gamme de switches manageables M4300, Netgear a conçu la nouvelle gamme de switches M4250 en partant de zéro tout en tenant compte des retours des intégrateurs, utilisateurs et partenaires AV.
Netgear a ainsi mis à profit plus de 25 ans d’expérience dans le domaine des réseaux pour proposer des switches Pro AV répondant rigoureusement aux exigences pour l’envoi de signaux audio, vidéo et de contrôle sur un réseau IP.

Dates françaises du Crestron Next Road Trip Europe :

– Paris : 17 et 18 mars
– Nantes : 21 mars
– Lyon : 8 avril

Inscriptions sur le site Crestron

Plus d’informations sur le site Netgear

 

Le Festival du Cirque de Massy avec Ultra Son

C’est sous un chapiteau de 48 mètres de diamètre que s’est tenu, après la pause C19, le Festival International du Cirque de Massy, sa 28è édition.
500 sièges en moins que la jauge maxi de 2 500 spectateurs, cet événement international a fait le plein malgré l’absence de troupes venant de Chine et de Russie, pandémie oblige, et l’utilisation désormais restreinte aux animaux de compagnie et de ferme en guise de numéros.

Ce qui change aussi c’est l’utilisation de technologies innovantes et propres au Touring. Maxime Polak à la tête de son entreprise Ultra Son, et bien plus que du Son comme vous le verrez, nous raconte son travail et ses outils. Le moins que l’on peut dire c’est que c’est sportif, Cirque oblige !

Maxime Polak

Première belle surprise, l’orchestre bénéficie d’un mixage immersif en Klang et gère de façon autonome ses niveaux.

SLU : Pourquoi adopter une matrice immersive aussi puissante que Konductor dans un cirque ?

Maxime Polak : La commodité. Il n’y a ni la place ni le budget pour avoir un mixeur retours, autant laisser les musiciens gérer leur son.
On a rentré pour ça les télécommandes déportées Kontroller, c’est plus abordable qu’une marque américaine de gestion personnelle des retours, avec en plus la possibilité d’ouvrir la spatialisation voire d’alimenter une paire de wedges grâce aux deux XLR présentes sur chaque remote.

La matrice Konductor de Klang, 4U mais de la puissance à en revendre avec le passage au FPGA en lieu et place des DSP.

SLU : Un musicien n’a pas pu se passer du bois ?

Maxime Polak : Deux sur dix, mais ça ne change rien, ils gardent la main comme les autres sur des groupes -batterie- -basse- -claviers- -cuivres- et certaines sources au choix, mais n’auront pas d’immersion possible. Il y a quatre choix possibles avec la matrice : mono, stéréo et deux modes immersifs.

Placés à la verticale de l’entrée des artistes, les dix musiciens de l’Orchestre Jean Ribul, ici le poste guitare et basse, disposent tous d’une télécommande dite Kontroller sur laquelle, de part et d’autre, deux micros permettent de capter son entourage pour éventuellement ajouter de l’ambiance à son mix retour.

SLU : Comment ça s’organise sur le Kontroller?

Maxime Polak : Jusqu’à 24 signaux peuvent être confiés aux musiciens qui ont la main sur leurs niveaux et leurs placements spatiaux.
Ces 24 signaux peuvent être rangés dans 8 groupes disposant chacun d’une couleur et d’un accès rapide.

SLU : Et l’immersif dans tout ça ?

Maxime Polak : Comme nous avons passé du temps avec eux pour ce festival du Cirque, une fois à l’aise avec leur son et leurs mix personnels, nous avons ouvert l’immersif et ils ont trouvé ça top car c’est vrai, ça n’a rien à voir avec l’habituelle stéréo.

Peu de boutons mais comme sur toute console digne de ce nom, les touches affichent la source, le groupe et les couleurs qu’en phase de préparation on a attribué à chacun d’entre eux.

Déjà avoir une « mixette » qui leur permette de calibrer à leur goût les retours ça leur apporte beaucoup de confort. Il faut savoir aussi que la discrimination des signaux grâce à leur placement en 3D permet de ne pas trop pousser le volume pour mieux tout entendre.

Enfin l’algorithme Klang gère finement les équilibres entre les groupes avec, lors de la requête de monter un groupe d’instruments, une baisse simultanée et inaudible des autres, une sorte de démasquage en lieu et place d’un simple ajout de volume de ce que l’on veut mieux entendre.

SLU : C’est un orchestre de cirque ?

Maxime Polak : Non, un très bon orchestre de bal, pro, avec des jolis cuivres et qui travaille souvent pour des cirques durant l’hiver, quand les gros bals à ciel ouvert font relâche. C’est l’Orchestre Jean Ribul.

Une partie de l’orchestre disposant, comme il se doit au cirque, de six cuivres et d’un batteur qui sait rouler et cadencer les numéros à la caisse claire sans perdre le rythme…

SLU : La nouvelle matrice reste à côté de la console face ou retours ?

Maxime Polak : Oui d’autant que ça réduit la longueur des connexions et dans mon cas de figure, je veux avoir tout à portée de main. Gros avantage de ce modèle, la face arrière possède trois slots pouvant accueillir des cartes DMI Dante, MADI ou Optocore. Autre plus, cette unité 4U est très puissante et ne demande pas obligatoirement à employer une console DiGiCo contrairement à la carte DMI Klang. J’ai des CL5 en parc à UltraSon et je compte bien m’en servir avec !

L’arrière de Konductor, montré ici avec les trois slots occupés par trois cartes différentes, Dante, MADI et Optocore, une façon pratique de convertir et brasser des signaux, en plus de créer des mix immersifs. Double alimentation, entrée pour une horloge externe, l’entrée dans le giron DiGiCo a du bon !

SLU : Combien d’heureux tu peux faire avec la matrice ?

Maxime Polak : Je peux encoder 16 mix stéréo immersifs différents avec une latence de l’ordre du quart d’une milliseconde, autant dire, rien. Comme chaque Kontroller est en réseau sur la matrice Konductor et cette dernière est reliée à ma SD12, chaque modification opérée par un musicien sur un des 64 sons sur lesquels par tranche de 24 il peut avoir la main, cela est visible en temps réel dans la console. Je vois mes niveaux retours changer !
Pour être clair, la matrice accepte 128 signaux mais j’ai fait le choix de l’alimenter en MADI avec une carte 64 et ça me suffit. Chacun de ces 16 mix immersifs (ou pas) différents est fait avec ces 64 signaux. Chaque Kontroller se voit donner la main sur 24 d’entre eux et sur 8 groupes. Cette programmation est faite en amont. Les musiciens peuvent donc faire varier ces huit stems (groupes) et redescendre éventuellement dans les 24 signaux qui sont regroupés dans les 8 stems.

Une très belle vue du chapiteau circulaire d’un diamètre de 48 mètres avec l’orchestre, comme il se doit à l’aplomb de l’entrée des artistes. La régie de Max est pile en face à une quarantaine de mètres. Interphonie obligatoire mais visuel parfait.

SLU : Si un des dix musicos s’emmêle les potards, tu peux reprendre la main ?

Maxime Polak : C’est ça, à partir de la DiGiCo. Avec d’autres marques de console je le ferai à l’ordinateur directement dans la matrice. L’intégration de Klang dans DiGiCo est forcément totale. Ce qui est pratique aussi c’est que les snapshots de la SD12 incrémentent les réglages du Konductor puisque eux aussi peuvent par titre (et donc par numéro de cirque) changer des niveaux et c’est moi qui les enregistre. On s’est accordé dans ce sens avec les musiciens au bout de deux jours de répétitions.

La régie de Max avec la SD12 et l’affichage des niveaux en entrée et sortie de la matrice Klang.

SLU : Donc si un musicien pousse progressivement les niveaux…

Maxime Polak : Je restituerai cette montée de snap en snap. A lui de baisser tel ou tel instrument à la volée ou le volume général si ça ne lui va pas.

SLU : Pour la diffusion du as prévu quoi ?

Maxime Polak : Du S7 Adamson, deux lignes de 8 boîtes qui échappent bien l’orchestre et une de 6 qui vient taper vers la régie et complète le quasi 360°.
Les trois arrays sont accrochés à une cerce ronde qui fait le diamètre de la piste et est fixée aux 4 piliers carrés principaux qui portent la toile. Une grande partie de l’éclairage est aussi accroché dessus.
Au sol des Point 8 débouchent le bas des gradins et les zones d’ombre au niveau de la sortie des artistes le sont par des MDC P12. Pour les subs nous avons des S119.


Le système pris depuis la régie. Vingt-deux S7 Adamson en deux lignes de 8 et une de 6.

SLU : Alors tu mixes la face, gères les retours…

Maxime Polak : J’envoie aussi avec un QLab les médias car de nombreux artistes arrivent avec une musique spécifique sur laquelle ils ont travaillé et qui est partie intégrante de leur numéro. Je les déclenche en OSC à partir de la GrandMa3.

SLU : ?!?

Maxime Polak : Oui, c’est plus simple que je m’en occupe, cela apporte plus de précision. J’ai tout encodé, lumières comme son face/retours, et j’ai relié la DiGiCo à la GrandMa3 en OSC. La SD12 quant à elle communique avec la matrice Klang.

SLU : Tout est relié en une espèce de show control…

Maxime Polak : En quelque sorte, à la différence près que j’ai la main sur tout ce qui doit être retouché et que je connais parfaitement le spectacle dont j’ai programmé pas à pas chaque numéro en mix, éclairage et poursuites. Tout est dans la GrandMa. Quand je dis go, ça part !


Ce ne sont pas les écrans qui manquent dans la régie de Max entre le mix salle sur la SD12, celui retours dans la matrice Klang, les lumières, les poursuites et les médias son gérés par la GrandMA…

SLU : Automatiques les poursuites, rassure-moi (rires)

Maxime Polak : Oui bien entendu, on a pris chez Axente le Zactrack et ça marche terrible (rires), du coup…je suis tout seul ! Il faut bien sûr poser ses ancres, les spécifier au système et choisir les lyres qui vont jouer le rôle de poursuites, puis donner à chaque artiste un tag, mais après quelques répétitions, ça fonctionne super bien et c’est imbattable en termes de réactivité.
Un exemple. Un clown qui doit rentrer au sol à jar, va apparaître en haut du gradin à cour. C’est un clown et c’est presque normal qu’il te fasse ce type de plan et cela ne pose aucun problème avec cette technologie de suivi ! Pour ce festival on a choisi du Ghibli d’Ayrton et ça marche aussi très bien.
Nous avons la possibilité de suivre 24 tags avec autant de lyres accrochées sur 360° et de choisir le faisceau qui gênera le moins des acrobates, typiquement par le côté. Avec des poursuites manuelles c’est beaucoup moins flexible, en tout cas dans un cirque, et ça coûte des places en gradin.

Maxime en plein festival, les mains sur la console maître GrandMA3.

SLU : Tu parlais de l’orchestre comme étant spécialisé dans le cirque mais ta boîte Ultra Son parait avoir aussi un gros savoir-faire dans le domaine

Maxime Polak : Oui et c’est aussi pour ça que nous avons appris à choisir les marques, les technologies et les modèles qui permettent de travailler très efficacement et en équipes réduites. Le cirque ne roule pas sur l’or. Je ne suis bien évidemment pas seul sur site, mais en régie oui.

Pour revenir à ta question, notre activité c’est la tournée, les festivals et l’accueil, le cirque ne me tentait pas du tout et puis avec un producteur j’ai fait un petit truc qui est devenu de plus en plus gros. Comme on a été séduit de part et d’autre, moi par l’ambiance du cirque et lui par le renouveau technique qu’on a apporté, et qu’une affaire tire l’autre, on est devenu assez connu dans ce marché y compris hors de France. On assure par exemple la technique du Festival du Cirque de Gérone en Espagne.


SLU : Est-ce que tu bétonnes tes configs, si tu perds la GrandMa…

Maxime Polak : Le plus que je peux. Il y a des onduleurs partout et dernièrement je suis passé à la fibre, j’ai une boucle qui tourne avec des Ghost et je manage le tout en testant d’abord chaque configuration au dépôt. Au niveau du réseau tout est doublé, sur la console j’ai des macros pour désactiver l’OSC, du MIDI pour avancer à la volée et si je perds le Klang j’ai une paire de side et un mix pour les musiciens.

SLU : De combien de temps disposes-tu pour tout encoder, créer et caler ?

Maxime Polak : C’est un travail que je commence au dépôt. J’ai la possibilité de faire de la créa assez librement puisque les artistes n’ont pas d’idées arrêtées pour les lumières et encore moins pour le son donc avant même de tout installer sous chapiteau, une grande partie du travail lumière est programmé, et pareil pour le son. C’est une habitude que j’ai prise sur les tournées où tous mes plans de feux sont calés et testés au dépôt.

Le travail de Max avec la mise en valeur de la toile, des musiciens comme des artistes. Une conception et encodage qui prennent du temps.

Pareil pour le son, dès que j’ai le patch des musiciens, je m’avance le plus possible, à plus forte raison que j’ai découvert le système Klang, l’ai entièrement câblé, programmé et testé avant de le remettre en fly. Quand on arrive au cirque, on a une semi et demi de matos, mais tout est en l’air en une grosse journée à trois. Parce que tout est prêt. Après on enchaîne trois jours avec les artistes et comme cette année il y avait deux shows, ils étaient 40. On ne dort pas beaucoup durant cette phase…

La mini scène à étages de l’orchestre.

SLU : Comment découpes-tu cette phase sur site ?

Maxime Polak : On commence toujours par le son avec l’orchestre, salle et retours. On sauvegarde puis on attaque la lumière seule. On montre nos idées à chaque artiste, on valide ensemble et ensuite ils vont sur la piste pour qu’on réajuste. C’est essentiel que les faisceaux ne le gênent jamais. On encode chaque numéro en entier, lumière et son.

Pour m’aider, je regarde toujours leur numéro sur YouTube pour avoir une idée de ce qu’ils font, comment je peux les éclairer et avec quelles couleurs. Cela prend entre une heure et une heure et demie par numéro. Enfin dès que tout le monde est parti, je refais tout défiler pour moi.
On se sert enfin des réseaux sociaux. Dès qu’on a la programmation, on monte des groupes WhatsApp et on se parle en amont, on fait connaissance et on s’organise. Les artistes m’envoient leurs liens, leurs musiques et de mon côté je leur montre des rendus 3D de la lumière que j’imagine pour eux. Une fois encore on gagne un peu d’un temps qui est précieux.

SLU : Chronologiquement ça se passe comment le festival ?

Maxime Polak : Ils arrivent dimanche avec leur roulotte et parfois un petit fourgon pour leurs accessoires.
On répète jusqu’au mercredi dans la nuit, le jeudi matin, filage du show A et dès le jeudi après-midi, répète générale du A avec des scolaires, où il est bon ton de ne pas faire de bourdes techniques pour, jeudi soir, donner le premier show A.
Le lendemain double filage du show B et première le soir même du B et ainsi de suite en alternance. C’est donc une semaine très, très intense pour nous comme pour eux.

SLU : D’où te viennent ces principes, cette organisation et cette polyvalence. Tu as quel âge ?

Maxime Polak : 31 ans. J’ai appris sur le tas depuis que je suis tout petit et puis je me suis formé. J’ai repris la boîte de mon père ce qui fait que je suis dedans tout le temps et n’arrête jamais. Dès qu’il y a une nouveauté, je vais chez les distributeurs voir et tester et si ça peut me servir, j’achète. On brasse beaucoup de matériel et de marques et on a aussi une boutique à Gauchy.

SLU : Tu es en définitive plus proche de l’éclairage/vidéo ou du son…

Maxime Polak : Il faut être polyvalent et c’est vrai qu’en termes de machines je suis assez incollable, parait-il (rires), mais je ce qui m’attire le plus c’est le son.
Je suis tout le temps dedans car c’est une passion. Mais c’est pareil chez les artistes de cirque. Ils ont la même passion et ils travaillent aussi sans arrêt. On est à bonne école !

D’autres informations sur le site Ultrason et sur le site du Festivel du Cirque de Massy

 

Au-delà des découpes surgit le T11 Robe

A ces débuts, le cinéma s’empara des outils du théâtre, pour mieux les détourner. Plusieurs visionnaires, aidés par la manne financière du 7e art, ont transformé les Fresnel et Poursuites en pinceau de lumière. L’une de ces inventions conjointes entre salles obscures fut la découpe, aidée par un dispositif transformant radicalement le faisceau, imprimant des formes en jeux d’ombres.

Le gobo naissait dans les années 30, acronyme pour certain de ‘Goes Before Optic’. Cent ans plus tard cette découverte reste indétrônable dans l’éclairage, effet hypnotique que Robe met particulièrement en avant dans sa découpe revisitée, le T11.
Accrochés à son histoire, nous sommes allés au spectacle de son avant-première. Notre conteur se nomme Vincent Bouquet, directeur technique de Robe France.



Un lancement mondial à Paris, fut-il dû à l’absence de Robe au LDI de Las Vegas, est toujours encourageant pour la solidité de nos métiers du spectacle. C’est ainsi que fin novembre, après une introduction secrète au Plasa, la marque Tchèque a présenté officiellement son dernier projet, en avant-première mais mû de toutes ses caractéristiques.

La T11 est un projecteur hybride, à la fois fixe comme l’exigent quantité de théâtres, mais revisité à la sauce asservie par Robe. Suite au succès des T1 et T2, spots/profile dédiés aux planches des salles ou aux studios TV par la grâce de leur mélange couleur exclusif et leurs fonctions particulières, une forte demande vers des sources fixes en complément s’est fait sentir.
Pour cette première incursion, Robe est parti d’une page blanche, influencé par ses années d’expérience. Le résultat est un appareil innovant, bâti autour d’une lanterne fixe, au design très nettement inspiré de la gamme automatique avec ces contours ovoïdes sous une carapace de plastique. D’ailleurs c’est depuis le T1, qui a fourni nombre de pièces indispensables au T11, que furent développées l’optique et la source LED.

Acte 1, présentation de la découpe.

On retrouve ici la fameuse innovation ‘Transferable Engine’ pour ce moteur de Leds interchangeable de 350 watts. Sous le terme de Multi-Spectral Light se révèle une source 5 couleurs riche en Ambre et en Rouge pour s’aligner avec les teintes dorées du Tungstène. Du Bleu, du Vert et du Lime complètent cette Pentachromie au large spectre et à l’IRC magnifiant les blancs chauds.

Capable de parcourir la courbe de Planck de 2700 à 8000K, avec un maximum de flux à 3200K la source Led annonce une luminosité de 9500 lumens avec un pic d’IRC à 96, un excellent ratio consommation/puissance pour un mélange de leds. Ce bel exploit s’associe à une ventilation Pull-Push active, très silencieuse.

Avec un gabarit relativement compact de 15 kg, le T11 se décline en 3 modèles grâce à un changement rapide du train avant et sa lentille avec 4 vis quart de tour.
Les Fresnel et PC sont équipés de verre Fresnel ou Pebble, offrant une ouverture de 5 à 60°, tandis que la découpe s’équipe d’un caillou transparent, avec un débattement de 5 à 50°.
Très proche visuellement les uns des autres, ce triumvirat offre potentiellement les mêmes fonctionnalités ; zoom, focale, couteaux, iris voire porte-gobo ; même si Robe ne livrera pas cette dernière pièce aux acheteurs des T11 Fresnel ou PC (ce qui serait relativement inutile mais terriblement tentant).

Recouvert d’un polymère satiné, lui donnant de faux airs de lego, le T11 est un concentré de solidité au service des technologies de pointe. Avec ses épaisses poignées il se révèle maniable, malgré un nez un peu lourd. Bardé de repères pour les réglages, il garde aussi le principe d’un double train focal plus zoom, protégé par des filtres en brosse. Efficace, sa lyre est tout à fait standard, et une spéciale TV avec des axes réglables par perche sera proposée également.

Acte 2, les coulisses du T11.

Les 4 couteaux se cachent au cœur de la lanterne, avec le report des réglages sur 4 bras autour du corps de la découpe. Cette tringlerie mécanique permet l’utilisation de lames de couteau très fines avec un débattement très important, chaque couteau pouvant pivoter jusqu’au suivant. Les couteaux peuvent être verrouillés par pincement métallique grâce au loquet sur le côté.

Un espace pour insérer un frost suit, avec 2 modèles au choix de 1° et 5°. Le changement se fait en quelques secondes par une trappe située au-dessus et un blocage magnétique MagFrost. Idée géniale, le compartiment interne révèle un emplacement pour stocker les Frost ! Même soucis du détail avec le flight-case et ses mousses Robe prédécoupées, qui permet de recevoir la découpe avec les couteaux et iris sortis. Toute la gamme des T11 est d’ailleurs pourvue d’accessoires en options, comme des porte-gélatine, des volets, coupe flux et j’en oublie.

Le modèle Découpe est livré lui avec une cassette pote-gobo, et un gobo type ‘feuillage’. De tailles identiques à la lyre T1, un kit de 10 gobos divers existe en option. Un iris manuel peut éventuellement venir s’insérer à la place du gobo. Cerise sur le projo, un module spécial est proposé en supplément par Robe, pour injecter un peu de folies DMX dans sa découpe. Celui-ci concentre sur quelques centimètres un iris 14 lames, 3 gobos statiques et 2 gobos rotatifs, en DMX et tous interchangeables.

Acte 3, dans la lumière.

Cet ‘iGobo’ se glisse à l’intérieur de la découpe en un tour de main et se câble avec un simple connecteur. Le seul paramètre manuel reste la focale, pour le moment ! Cet amour du DMX se ressent dans les modes disponibles et les fonctionnalités présentes.

Pas moins de 8 gestions se bousculent, d’un seul canal utile à 28 (!), avec les différents mélanges de couleurs, correction de température, minus green, IRC macros et gestion de leds, sans compter le module de gobo et d’iris. A cela s’ajoute plusieurs brevets Robe, tel une fonction ‘RedShift’ pour simuler des lampes de 750 W à 2,5 kW, le contrôle du dimmer en 18 bits avec le L3 (Low Light Linearity) ou encore le DataSwatch et son choix de presets de couleurs et de correcteurs standards.

Ce n’est pas encore fini, les Tchèques ajoutent encore dans la corbeille les options CPulse pour des leds Flicker-Free ; le RCC, Robe Colour Calibration, une calibration parfaite des blancs et couleurs de 2700 à 8000K ; l’Epass, un switch actif hors courant en option, un filtre d’homogénéité des couleurs qui pourra être débrayé au besoin, du RDM, de l’ArtNet, du sACN, du DMX sans fil en option, et plus et plus et plus…

Il va falloir prendre le temps de lire la notice avant de démarrer, l’afficheur à l’arrière plus sobre que les habituels menus couleur Robe, avec 4 boutons et un écran discret demandant aussi un peu de réflexion. Mais au final l’utilisateur curieux découvrira un monde de possibilités, comme ce mode manuel avec l’utilisation des 4 encodeurs dédiés encadrant le menu pour modifier en direct l’intensité ou le CCT, avec mémorisation automatique et désactivation à la console au besoin.

Une présentation complète est prévue sur le Stand Robe Lighting pour le retour du Prolight+Sound en avril, au même moment que son lancement officiel.
Pour vous faire patienter, un clip dédié est disponible sur le site de Robe :

T11 Product Video from ROBE lighting on Vimeo.


Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Nexo EPS, les intégrateurs will love them !

Gareth Collyer, le directeur du markéting et des ventes de Nexo, nous parle des ePS, une gamme d’enceintes d’installation reprenant toutes les bonnes recettes techniques et acoustiques de la marque française, dont le guide asymétrique PS, le prix en moins.

La dispersion qui a fait le succès des fameuses PS. 50° au lointain s’ouvrant à 100° en champ proche sur le plan horizontal, + 25° et – 30° en vertical.

Montées en 6”, 8” et 10” à longue excursion et le même moteur 1,4”, ces trois boîtes bourrées de points d’accroche délivrent une pression max de 126, 128 et 130 dB.
Deux subs eLS400 en 12” néodyme et eLS600 en 15” complètent l’offre que nous détaille Gareth Collyer dans une vidéo de présentation.



Pour plus d’informations sur cette gamme d’enceintes :

– cliquez pour notre article : NEXO lance au Plasa les E PS dédiées aux intégrateurs

– Et/ou visitez le site de Nexo