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Souvenirs de quarantaine : Arnaud Leschemelle

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Arnaud Leschemelle, Président de Creative Show Industry (Audiopole, Arbiter, Freevox, Leblanc illuminations & Tekliss) reçoit des masques de ses fournisseurs chinois et les distribue aux personnes en première ligne : infirmières, hôpitaux…

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités

Arnaud Leschemelle : La fabrication et la distribution de matériel d’illuminations et audiovisuel.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Merci nous allons bien et aucun de nos 300 collaborateurs n’est touché par le COVID-19 à ce jour.

Où êtes-vous ?

A la maison à Châlons en Champagne.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Une baisse d’activité immédiate de nos clients prestataires et loueurs.

Et depuis le confinement ?

Les sociétés d’intégration ont arrêté leurs chantiers, les revendeurs ont fermé boutique et les acteurs du web continuent leur activité avec des baisses du chiffre d’affaires spectaculaires : -50 %, -60 %…

Quels ont été les principaux projets annulés ?

2 Commandes : des ServoBlade 15K et d’un écran vidéo StarPanel Starway.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Report de commande GL Events, report de l’installation du siège de VINCI, dossiers Disney gelés, report de livraison de consoles Calrec pour AMP Audiovisuel entre autres… Après le confinement, j’espère…

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

L’impact immédiat est pour nos salariés au chômage technique. Une baisse de 90 % de notre CA dès le lendemain du confinement pour les sociétés de l’audiovisuel.
Leblanc illuminations, grâce à sa saisonnalité, sera bien moins impactée, mais tout cela aura des conséquences sur les performances du groupe à court, moyen et long terme. Cette crise sanitaire, puis économique ne nous laissera pas indemne de réflexions sur l’avenir et nos manières d’être, j’imagine…

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Beaucoup de travail, un peu de sport, vélo, tapis de course, rameur, etc.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

VISIO, téléphone, VISIO, VISIO, téléphone et VISIO… Beaucoup d’échanges avec mes directeurs et collaborateurs, nos filiales à l’étranger et nos banques. Période d’arrêtés des comptes oblige, je crois pouvoir dire que je suis un peu chargé…

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Rouler cheveux au vent en direction de mes différentes entreprises afin de rassurer et de donner l’envie à nos salariés de relever les manches, car l’après sera un challenge pour tous.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Nos fournisseurs chinois nous envoient gracieusement des masques que nous distribuons par connaissance aux personnes en première ligne, infirmières libérales, hôpitaux, etc.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Le week-end dernier, j’ai installé 3 cadres que j’avais depuis plus d’un an…


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

Les Prestataires Solidaires s’engagent, un communiqué du Synpase

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Le COVID-19 bouleverse l’activité de nos entreprises et de nos collaborateurs. Le Synpase, syndicat national des prestataires techniques pour le spectacle et l’évènement se mobilise avec ses adhérents face à la crise.

Fidèle à ses valeurs de solidarité et de responsabilité, notre profession souhaite proposer ses services et son savoir-faire pour accompagner les services d’urgences, bien que le fonctionnement de nos entreprises soit lourdement impacté par la crise actuelle.

Nos savoir faire en électricité, en structure, en éclairage, en sonorisation, en vidéo sont à votre disposition, en fonction de nos possibilités. Vous pouvez compter sur notre engagement. Vous avez des besoins, nous avons du matériel disponible, sollicitez-nous!
Pour cela, cliquez ici et remplissez le formulaire.

Vous êtes prestataire et souhaitez rejoindre le mouvement, contactez le Synpase par e-mail à cette adresse : [email protected]

 

Pas de INFOCOMM, ni de AES en 2020

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Face à la pandémie de Covid-19, les équipes organisatrices d’InfoComm et de l’AES ont décidé d’annuler les deux événements pour préserver la santé des visiteurs, exposants et staff sur place.

InfoComm

« C’est une décision que nous n’avons pas pris à la légère mais après avoir étudié toutes les options avec les autorités, » précise le DG de Avixa Dave Labuskes. « InfoComm est le plus grand salon audiovisuel en Amérique du Nord. Nous étions conscients que la situation actuelle ne nous aurait pas permis d’offrir un service et une qualité d’accueil suffisante mais avant tout nous avons mis la sécurité et la santé dans la balance face aux challenges imposés par la pandémie de Covid-19. »

« Le management d’InfoComm est en pleine réflexion et discussion sur les moyens alternatifs possibles pour offrir la qualité de contenu auquel sont habitués nos visiteurs et nos exposants. » « Nous remercions enfin l’ensemble de la communauté de l’audiovisuel, fabricants comme visiteurs qui ont fait d’InfoComm un succès mondial. Cette passion et cette attente nous guideront afin de vous proposer une nouvelle édition en 2021. »

InfoComm 2021 se tiendra du 12 au 18 juin 2021 à l’Orange County Convention Center d’Orlando en Floride.

Plus d’information sur le site Infocomm

AES

La santé et la sécurité de nos visiteurs, membres, exposants et staff est notre principale mission. Suite à des semaines de discussions avec le Austria Center Vienna qui aurait dû nous héberger, la Audio Engineering Society a décidé d’annuler la Convention initialement prévue au mois de mai.

Les équipes de l’AES sont en train de travailler d’arrache-pied afin de dématérialiser le programme technique de la Convention et le reproposer en ligne sous une forme pratique et educative. Nous vous communiquerons prochainement des détails quant à cette Convention Virtuelle qui comportera des présentations vidéo des Papiers, Workshops, Tutoriels Tech Tours ainsi que des forums en live. Nous vous remercions pour votre patience et compréhension, le travail est immense !

D’autres informations sur le site AES

Souvenirs de quarantaine : Pierre Denjean

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Pierre Denjean, Président de Hit Music met à profit son temps libre personnel de confinement pour enrichir les programmes de sa web radio LeBonMix Radio de rythmes électro, soft house, groove, funk, hip-hop, trip hop, acid jazz, des sons old school.

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités

Pierre Denjean : Fabrication de matériel son et lumière, marques Audiophony, Contest et distributeur des marques de notre filiale belge Beglec avec Briteq, Synq, JV Case et JB Systems.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le Covid-19 ?

Pour le moment, tout va bien. Je suis actuellement confiné à mon domicile avec mon épouse. Ma famille va bien aussi.

Où êtes-vous ?

A mon domicile, au centre-ville de Toulouse.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Nous avons 32 salariés sur le site de Cahors (46). J’avais déjà préparé les équipes aux répercussions de la crise en Asie car depuis le 15 janvier, rien ne partait de nos usines de Chine suite au confinement des chinois… Je préparais donc un budget prévisionnel tenant compte de retards de l’ordre de 2 mois dans la chaîne d’approvisionnement. J’annonçais un second trimestre morose avec une baisse de l’ordre de 20 % due aux retards sur des produits cruciaux et avais envoyé juste avant le confinement ce budget 2020 à nos partenaires financiers.

Et depuis le confinement ?

Je n’avais pas prévu le confinement en France, en Europe et dans le monde !!! Après avoir essayé de rester ouverts les 10 premiers jours du confinement avec une équipe réduite sur place (8 personnes sur place et 5 en télétravail), j’ai décidé de fermer vendredi dernier (le 28 mars) jusqu’à nouvel ordre. J’ai conservé 8 personnes en télétravail et 24 sont en chômage technique. En effet, c’était important d’avoir pu rester ouverts quelques jours pour gérer les retours de marchandises qui n’ont pu être livrées chez les clients, répondre à nos clients par téléphone, gérer quelques expéditions de petits colis.
Mais il fallait se rendre à l’évidence que cela ne pouvait durer, j’ai préféré fermer pour garantir une sécurité maximale et en tenant compte aussi du calme plat sur l’activité. Nous sommes donc 8 personnes en télétravail pour assurer la veille de l’entreprise afin qu’elle puisse faire face à ses obligations fiscales et sociales, mais aussi pouvoir via e-mail apporter des réponses aux clients ou partenaires qui peuvent nous solliciter.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Pour nous, c’est 50 000 euros de chiffre par jour de perdu. 30 jours de confinement c’est un million d’euros de chiffre de perdu. Étant donné que je prévois 2 mois de confinement, je table sur une perte de chiffre de l’ordre de 2 millions d’euros.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Étant fabricants et distributeurs de matériel, je ne sais pas si on peut parler de report. Il faudra que nos clients magasins, prestataires et installateurs retrouvent le chemin des achats, de la mise en stock, des investissements, des installations… J’ai refait un plan d’achat tenant compte de 2 mois de fermeture afin d’éviter un surstock à venir sur le 3e trimestre, pour aussi préserver notre trésorerie.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Personnellement, je table sur 2 mois de confinement avec une reprise vers le 15 mai. Je table sur un manque à gagner de 2 millions d’euros de chiffre minimum cette année. Pour la première fois en 20 ans, nous ne pourrons que sortir un exercice déficitaire cette année, avec un tel manque à gagner. Heureusement nous ne serons pas les seuls. Ce sera un exercice à oublier et 2021 ne sera que meilleure (tout cela dans une optique de pouvoir redémarrer le 15 mai).

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Les outils modernes nous permettent de télé travailler. Je suis donc l’entreprise à distance avec mes 7 autres collaborateurs qui sont eux aussi en télétravail. Nous faisons des réunions en visioconférence. Nous faisons avancer le marketing en mettant à jour nos sites, catalogues et en préparant la sortie des nouvelles gammes mais j’avoue, ce n’est pas la même énergie que lorsque l’entreprise tourne à bloc…

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je gère à titre personnel une webradio sur mon temps libre. Le confinement est pour moi plus de temps à consacrer à ce projet sur lequel je travaille depuis un an. Cette semaine je vais pouvoir déployer le site Internet. J’en profite pour enrichir les programmes et lancer de nouveaux jingles. Je vais pouvoir lancer de manière officielle la radio dans quelques semaines (même si je dispose déjà d’auditeurs aujourd’hui, ce qui me permet d’avoir quelques retours).
La webradio s’appelle LEBONMIX RADIO. Elle propose une base musicale avec des rythmes électros, soft house, groove, funk, hip-hop, trip hop, acid jazz, des sons old school mais pas trop, toujours mélodiques et jamais trop club ou dance… LEBONMIX, la radio qui s’écoute ! Qualité audio Haute Définition !
Vous pouvez écouter LEBONMIX soit avec ce lien ou avec ce lien et/ou encore ici

Vous pouvez aussi écouter avec l’application lebonmix (tout attaché) sur PlayStore et AppStore. L’application vous donne accès en cliquant sur la note de musique en haut à droite à 3 autres façons d’écouter LEBONMIX. Plus d’informations sur le site Lebonmix radio.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Retrouver ma famille, mes amis et mes salariés à l’entreprise. Aller me prendre un bon café en terrasse ! Retourner à la salle de sport et faire un jogging le long du canal à Toulouse !

Avez-vous une anecdote à nous détailler ?

Lors de ma réunion de début janvier, j’annonçais à mes salariés que 2019 était une année de transition et que 2020 serait la belle année que l’on attendait, que tous les voyants étaient au vert pour concrétiser de belles choses. Nouveaux produits, nouveaux projets… A peine 3 mois après, je peux annoncer que 2020 sera la pire année de tous les temps ! Gérer, c’est prévoir… Oui mais des fois, ça ne marche pas à tous les coups !


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Souvenirs de quarantaine : Tristan Szylobryt

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C’est Tristan Szylobryt, éclairagiste pour Light&Day, formateur et journaliste de SoundLightUp qui a eu l’idée de ce questionnaire pour prendre des nouvelles de ceux qui croisent notre route. Excellente idée que toute la rédaction a validée.

Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici et nous envoyer avec un selfie au format paysage à [email protected]


SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Tristan Szylobryt : Je travaille dans l’éclairage live, enregistré ou pérenne, ainsi que dans le secteur de la formation et du reportage, en région parisienne et partout en France.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Etes-vous touchés par le Covid-19 ?

Heureusement, ni moi, ni ma famille ne sommes touchés par ce virus.

Tristan Szylobryt : Où êtes-vous ?

Chez moi, dans mon appartement en banlieue parisienne. J’ai de la chance, il fait beau et j’ai un peu de place.

Quel a été, pour votre activité, l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

J’ai peu souffert avant le confinement, hormis un festival reporté et une semaine de cours annulée.

Et depuis le confinement ?

Comme beaucoup, plus aucune activité, même si j’essaie d’assurer le suivi des prochains dossiers pour l’été et une petite continuité de mes cours.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Le salon Prolight+Sound à Francfort, début avril, je n’ai pas de nouvelles des festivals qui m’attendent en juin, comme WeLoveGreen, Hellfest ou FNAC Live.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Pour l’instant toutes mes formations jusqu’au 15 avril sont reportées, mais l’AFDAS n’a rien communiqué sur les modalités. Le Mondial du Tatouage lui se tiendra du 16 au 18 octobre.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Ma société est encore jeune, je ne sais pas si je pourrai bénéficier du fonds d’aide gouvernemental. Pour l’instant j’ai gelé ma trésorerie jusqu’en juin, mais je ne sais pas comment la situation va évoluer. Je n’ai pas de salariés, je vis sur mes réserves.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je ne m’ennuie pas ! Sport, bricolage, rangement, paperasse, cuisine et converser avec les amis… Bref tout ce que j’ai repoussé jusqu’à présent par manque de temps !

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Je finis mes cours sur la GrandMA3, et continue à travailler dessus ainsi que sur les méthodologies d’enseignement à distance. J’en profite aussi pour me perfectionner sur d’autres logiciels, de la vidéo et Sketchup.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Organiser une grande bouffe avec les amis et retrouver ma famille dans les Pyrénées.

Quels sont les projets qui vous attendent à la sortie de cette crise ?

Normalement je vais assurer les formations GrandMA3 prévues et celles repoussées si les circonstances le permettent, et enchaîner avec le Hellfest début juin.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Beaucoup de fabricants, de centres de formation comme LC ou de simples particuliers proposent des tutos ou des cours en ligne pour se perfectionner dans plein de domaines. Cela ne remplace pas une formation, mais permet à chacun de se mettre à niveau suivant son investissement.
Pour notre métier, Audiens commence à mettre en place un fonds de soutien. Les nouvelles de Pôle Emploi sont encore floues, tout comme les dispositifs d’aide aux entreprises.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Beaucoup de questions se posent sur les prochains mois, où même sortis du confinement, les mois d’été risquent d’être très pauvres en événements… avant une reprise énorme à la rentrée, avec tous les reports. Cela risque d’être compliqué pour les intermittents et les sociétés du spectacle.
Si j’ai un conseil à donner, c’est de prendre soin de sa famille et de profiter de ce temps pour redonner un coup de neuf à sa maison et à ses envies.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Je n’ai jamais autant bricolé et nettoyé mon appartement que ces derniers jours. J’ai les mains plus usées qu’après une presta !

 

Formations et table ronde en ligne chez Sennheiser

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La Sennheiser SoundAcademy propose des formations audio professionnelles gratuites en ligne, des démonstrations de solutions pour le monde entier et le 31 mars, une table ronde spéciale pour les ingénieurs du son . Ces formations couvriront un large éventail de sujets allant des micros sans fil aux micros de conférence avec technologie de beamforming, en passant par l’audio pour la vidéo.

Ces sessions gratuites seront proposées à 8h30, 13h30 et 18h00, afin de permettre à des personnes du monde entier de les suivre.

« Ces séminaires font partie de notre stratégie à trois volets visant à soutenir nos clients en cette période unique et difficile », explique Volker Schmitt, Director Customer Development and Application Engineering, qui dirige la Sennheiser SoundAcademy.

« En plus de ces formations en ligne, qui sont ouvertes à tous, nous avons également fait basculer la formation individuelle des clients vers le monde numérique. Enfin, nous prévoyons de faire partager leur savoir-faire par des experts du secteur en matière de webcasts. Grâce à ces séminaires en ligne, nous sommes impatients de partager notre expérience avec vous tous. »

Le 31 mars, à 17 heures, table ronde unique sur « Le mixage pour le son en direct – le mixage des IEM et des moniteurs »
L’équipe de Sennheiser Relationship Management sera rejointe par cinq ingénieurs du son professionnels de premier plan pour discuter des stratégies de mixage de son en direct.

Brad Baisley (Blake Shelton), Landon Storey (Khalid), Charles « Chopper » Bradley (Harry Styles), Alex Cerutti (Dua Lipa), et Andre Williams (A$AP Rocky / Summer Walker) seront disponibles pour répondre au plus grand nombre de vos questions.
Durée : 90 min. S’enregistrer ici

De gauche à droite : Brad Baisley, Landon Storey, Charles « Chopper » Bradley, Alex Cerutti et Andre Williams.

Prochains séminaires en ligne

Rendez-vous sur le site Sennheiser pour obtenir une liste complète et actualisée des séminaires web gratuits de la SoundAcademy, y compris les liens d’inscription. Ils sont généralement proposés en anglais, mais il existe également des sessions en allemand et en français.

Les sujets suivants ont été programmés pour les deux prochaines semaines (jusqu’au 9 avril) :

  • Installation fixe et solutions pour les entreprises :
  • Les meilleures pratiques du G4 pour les installateurs et les intégrateurs
  • Les microphones de conférence avec technologie de beamforming pour les salles de réunion
  • L’audio à destination des universités
  • SpeechLine Digital Wireless – l’approche DECT

Live audio :

  • Les bases sur les microphones
  • Les microphones sans fil : Bases niveau I
  • Les microphones sans fil : Bases niveau II
  • La transmission numérique pour les microphones sans fil
  • Une introduction au logiciel Wireless Systems Manager
  • Comment utiliser les antennes HF
  • Démonstration en direct du système Digital 6000

La Sennheiser SoundAcademy se réjouit de vous accueillir aux séminaires en ligne et aux tables rondes.


D’autres informations avec le lien ici

Souvenirs de quarantaine : Eric Alvergnat

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Le confinement nous a tous mis dans le même bateau, ou plutôt la même galère. Chacun sur son propre radeau, déjà fragilisé par la précarité de nos métiers, à devoir naviguer vers un inconnu de plus en plus lointain. Pourtant, si nous devons nous écarter les uns des autres, physiquement pour répondre au bon sens et aux précautions sanitaires indispensables, nous n’avons jamais autant communiqué.

La science numérique est une alliée précieuse, grâce à laquelle nous inondons les réseaux sociaux, Internet et les ondes de notre humanité. Les liens se renforcent malgré la distance. Se propagent conseils, espoirs, élans de solidarité ou inquiétudes, tout ce qui construit notre civilisation, bien avant les quêtes effrénées de gloire ou de pouvoir qui furent trop souvent de mises dans les derniers modèles de sociétés.

Aujourd’hui, en ces moments propices à la réflexion individuelle, nous avons décidé de partager le quotidien de notre monde du spectacle au milieu de cette quarantaine.

Une collection de cartes et de souvenirs pour prendre des nouvelles, et auto-dresser les portraits de ceux que nous avons croisés sur la route, techniciens, designers, gérants, distributeurs, formateurs, régisseurs ou gestionnaires. Un espace que chacun pourra consulter pour se rassurer et resserrer ses liens, partager ses expériences, montrer ses sentiments ou dévoiler ses projets nouveaux face à cette crise majeure.

Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici et à retourner sur [email protected]

La rédaction de SoundLightUp vous apporte tout son soutien et vous ouvre ses pages, prenez soin de vous et des autres.


Eric Alvergnat – Senior advisor pour Groupe Dushow

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Eric Alvergnat : Prestataire technique.

SLU : Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le Covid-19 ?

Eric Alvergnat : Nous allons bien, pas de porteurs connus ou de proches touchés, pour le moment.

SLU : Où êtes-vous ?

Eric Alvergnat : J’étais dans le Marais Poitevin les jours qui ont précédé le confinement, j’y suis resté.

SLU : Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Eric Alvergnat : Désagrégation du carnet de commandes pour les semaines à suivre.

SLU : Et depuis le confinement ?

Eric Alvergnat : Arrêt total et fermeture des unités de production

SLU : Quels ont été les principaux projets annulés ?

Eric Alvergnat : Liste fastidieuse mais quasiment tous.

SLU : Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Eric Alvergnat : Des reports sur juin puis septembre, voire l’année prochaine à ma connaissance.

SLU : Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Eric Alvergnat : Le gel des recettes n’est pas synonyme de gel des dépenses mais le delta devrait se résorber dans les mois voire année qui suivront la reprise. Non, pas d’impact à long terme.

SLU : Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Eric Alvergnat : Télétravail, télé glandouille, jardinage (c’est notre chance) et rangement des placards !

SLU : Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Eric Alvergnat : Se mettre à jour, rattraper le retard, contribuer aux projets solidaires, préparer la suite, être en veille sur les aménagements et aides potentielles, partager avec les équipes et soutenir les cas les plus critiques.

SLU : Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Eric Alvergnat : Essayer de voir nos enfants, à Paris, Montreuil (easy), en Inde (moins facile) puis aller au bureau.

SLU : Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Eric Alvergnat : Oui et notamment l’initiative du Synpase « Prestataires Solidaires » dont je recommande vivement la diffusion : https://www.covid-prestataires-solidaires.fr/

Solotech agrandit son parc Ayrton en Khamsin et MagicBlade-FX

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L’été dernier, Solotech, l’un des grands acteurs mondiaux de l’audiovisuel et du spectacle avec 13 sites au Canada, aux États-Unis et en Europe, a étendu son parc de matériel d’éclairage en achetant 150 Spots/Profile à leds Ayrton Khamsin-S et 108 MagicBlade-FX à ACT Lighting, Inc., le distributeur exclusif d’Ayrton en Amérique du Nord.

Tournée mondiale Hapiness Begins des Jonas Brothers. © 2019 Todd Kaplan. Avec l’aimable autorisation de Lighting and Sound America.

Les Khamsin-S choisis par Solotech sont conçus pour les applications scéniques. Ce projecteur est équipé d’un nouveau module de leds qui produit une puissante lumière blanche métallique avec un flux de 36 000 lumens et une température de couleur de 6 500 K.
Le MagicBlade-FX est la dernière version du fameux MagicBlade-R. Il dispose de sept sources à leds RGBW de nouvelle génération qui peuvent être contrôlées individuellement pour créer des spectacles aériens virtuels ou pour éclairer des décors et des artistes.

« Ayrton est une marque de qualité bien connue, dont les appareils impressionnants sont accueillis et appréciés par l’industrie », explique Lee Moro, vice-président des Productions Live chez Solotech. « Les concepteurs lumière demandent de plus en plus ces projecteurs. »
Solotech les a déjà mis en œuvre sur la tournée mondiale Happiness Begins des Jonas Brothers, qui a débuté l’été dernier à Miami. Ils ont également utilisé les Khamsin sur le projet PY1 Pyramid de Guy Laliberté via sa nouvelle maison de production Lune Rouge. « Leur équipe de conception est très satisfaite de ces projecteurs », rapporte Moro.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

Peter Pan s’envole avec Robe au Grand Théâtre de Blackpool

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Au Royaume-Uni et en Irlande, la saison des pantomimes (panto) reprenant la trame des contes populaires traditionnels, a apporté son lot d’hilarité et de bouffonnerie sur les scènes de tout le pays, avec des gags, des quiproquos et toute une palette de personnages baroques, excentriques et indéfinissables.
Dans ce genre, l’une des présentations les plus émoustillantes et les plus en vue de cette saison a été le Peter Pan de UK Productions, mis en scène par Anthony Williams et éclairé par Andy Webb au Grand Théâtre de Blackpool.

Cette année, Andy Webb a prescrit des projecteurs à leds tout Robe avec le T1 Profile au cœur de son système d’éclairage. Sa conception utilisait aussi des Wash-beam Spiider, ParFect 100 et 150, DL4S Profile, LEDWash 300 et CycFX 8.

Photo ©Louise Stickland

Andy a beaucoup d’expérience dans l’éclairage de l’univers délirant et fantasmatique des pantomimes, qui nécessite d’être traité comme du théâtre conventionnel, tout en laissant une place à l’expérimentation et à la plaisanterie. Il a aussi travaillé au Grand Théâtre, dont l’espace est exceptionnellement réduit, lors de la mise en scène de productions contemporaines complexes.

Andy voulait éclairer Peter Pan d’une manière différente d’une panto standard : « Le scénario nous donnait la latitude pour avoir une approche beaucoup plus musicale ». Son idée était de mettre l’accent et de capitaliser sur les personnages et les positionnements d’ensemble plutôt que de se reposer uniquement sur la dérision, qui était présente, mais plus discrète et raisonnée que ce qu’on pourrait attendre.
Par conséquent, l’éclairage allait de pair et offrait beaucoup de séquences à plusieurs niveaux de profondeur et de textures. De plus, s’agissant de Peter Pan, il avait l’envol comme grand véhicule dramatique pour ajouter de l’action à la représentation.
Les trois rails de vol Foy, deux au-dessus de la scène et un dans la salle, au-dessus du public ont influencé aussi les possibilités d’éclairages d’Andy. Sa priorité était de faire disparaître les câbles pour que les personnages semblent vraiment voler.

Les T1 ont été utilisés dans une multitude de tâches de texturation avec des gobos théâtraux, comme la création de cadres de fenêtres et des effets magiques étincelants grâce à leur roue d’animation. « Presque toutes les scènes avaient une sorte d’effet de mouvement, subtil ou flagrant, réalisé avec les T1, et c’était génial de pouvoir utiliser leurs fonctionnalités pour participer à ce processus », a-t-il déclaré.

Photo ©Louise Stickland

Le cœur du système était construit autour de 12 T1 Profile pour les éclairages à bords nets, dix au-dessus de la scène sur les perches 1, 2 et 3, et deux de chaque côté de l’arche du proscenium, croisés pour éclairer le tablier de scène.
C’était la première fois qu’Andy utilisait ce projecteur. « La souplesse des T1 m’a définitivement permis de repousser les limites », s’est-il enthousiasmé. Andy et tous les autres membres de l’équipe de production ainsi que l’équipe du théâtre ont été impressionnés par le fonctionnement très silencieux du T1.

A part cela, il « adore » le mélange de couleurs progressif et délicat qui lui a donné la possibilité de combiner beaucoup de couleurs pastel qui sont souvent absentes de la panto. Il y avait aussi douze Spiider, répartis à égalité sur les perches LX1, 2 et 3 pour illuminer la scène de manière uniforme. « Ils fonctionnent parfaitement en tandem avec les T1 », a commenté Andy.

– 6 ParFect 150 étaient accrochés sur la perche LX3 de part et d’autre du centre, particulièrement efficaces dans les scènes comportant une pièce centrale de décor comme une cabane dans les arbres dans la scène du camp des Enfants Perdus et pour certains effets plus minimalistes comme la lumière du soleil au travers des branches des arbres.
– 20 ParFect 100 étaient dispersés tout autour de la plate-forme, principalement sur les piliers et les échelles latérales, dont une paire à l’extrémité de chaque perche pour éclairer les bordures et les pieds du décor, et six sur les perches de façade pour éclairer les pseudo-prosceniums de la production.
– Deux DL4S Profile, accrochés dans des emplacements du balcon supérieur, étaient utilisés pour texturer les toiles et pour projeter des effets animés comme les nuages sur l’horizon dans les scènes de ville.
– Une paire de LEDWash 300 positionnés sur la perche à l’avant du proscenium offrait un éclairage croisé de face.
– Deux rampes motorisées CycFX 8 étaient utilisées pour éclairer la voûte du proscenium de la salle, et elles étaient également basculées vers le public pour servir de blinders et une paire de ParFect S1 2.7K (blanc chaud) et 6.0K (blanc froid), dont la lumière jaillissait à partir des piliers en coulisses, remplaçait ce qui aurait été traditionnellement une position de Fresnel.

Photo ©Louise Stickland

Plus de 300 cues ont été programmées sur la console Avolites Tiger Touch II, exploitée par l’équipe du Théâtre pour la série de spectacles qui s’est terminée le 5 janvier 2020. Cette année, pour Andy, Le plus gros problème a été de ne disposer que de 17 heures de programmation et d’aller directement à la première sans prévisualisation. La connaissance du kit et du lieu, avec les positions optimales, l’a énormément aidé à offrir un spectacle du niveau demandé.
« Quand on est concepteur d’éclairage de panto, on doit être capable de réagir rapidement et à brûle-pourpoint, et souvent totalement en dehors des sentiers battus et au-delà de la zone de confort habituelle. Avoir un système d’éclairage adaptable comme celui-là sous la main est essentiel pour offrir un spectacle conforme aux meilleurs standards », a-t-il commenté.
L’élément le plus difficile à éclairer était le vol dans la salle… alors que 90 % du système était orienté vers la scène. Les deux T1 de façade et les DL4S Profile ensemble ont fonctionné à fond pendant ces scènes. On a consacré pas mal de temps à programmer plusieurs signaux pour suivre Peter Pan, et en ouvrant complètement le zoom du T1, Andy a également pu utiliser certains des projecteurs de la perche 1 sans aveugler le public !

Andy se souvient de sa joie lors de la soirée d’ouverture, lorsqu’il a entendu un jeune spectateur s’écrier « Mon Dieu, il vole ! », totalement convaincu par la magie optique alors que Peter Pan faisait sa première entrée sur scène !

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

Vincent Vinnie Perreux

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La rencontre avec Vinnie se fait dans les couloirs d’un salon, sur le stand d’Audio Concept qui représente Clair Bros en France. Sa présence attire forcément du chaland, ravi de pouvoir échanger quelques mots avec lui dans un français parfait et Dominique Maurel savoure. Du vrai support comme on l’aime.

On profite d’un moment de calme pour nous isoler avec Vinnie et en découvrir quelques facettes.

SLU : Tu as l’air chez toi ici…

Vinnie : Mais c’est le cas. Je me sens très vite bien partout. C’est peut-être pourquoi je pars aussi très vite (sourires) ! Je n’ai pas d’attaches.

SLU : Tu as un accent français construit de mille nuances, je ne saurais dire d’où tu viens.

Vinnie : Je suis Druze. Je suis né dans les montagnes en face de Beyrouth. Je ne connais pas mes parents. J’ai été adopté par une famille française. J’étais à l’orphelinat chrétien des sœurs Saint-Vincent de Paul et ma maman adoptive, infirmière à l’Hôtel-Dieu, connaissait une des sœurs. Je m’appelle Vincent Perreux mais je pourrais m’appeler tout aussi bien Mohamed Dupond. Mon premier voyage, je l’ai fait très jeune et voyager n’a jamais été un handicap dans ma vie.

Dominique Maurel et Vinnie sur le stand d’Audio Concept.

SLU : Quel âge as-tu ?

Vinnie : 53 ans.

SLU : Etant petit, ces racines si différentes pour l’époque t’ont pesé ?

Vinnie : Un peu. Les petits y vont fort. « Pourquoi t’es différent ? Ton papa il fait quoi ? T’es né où… » Quand je répondais que j’étais libanais à l’époque où les Casques Bleus français se faisaient canarder, je devenais une sorte de bête noire, quelque part responsable de cette guerre.

Le son c’est d’abord de la musique

SLU : Comment le son est-il entré dans ta vie ?

Vinnie : La base de tout a été la musique. Mon papa voulait que je devienne militaire. Ça n’a pas marché, pas plus que mécanicien ou cuisinier. J’ai abandonné cette dernière filière car j’étais trop rebelle et quand on me gueulait dessus, je répondais, mais au moins, la passion des fourneaux m’est restée. Parallèlement je jouais dans un groupe qui s’appelait les Rockin’ Kronenbourg et comme il se doit, on est parti jouer à Londres dans la rue.

L’ex batteur des Rocking Kronenbourg en grande forme…

SLU : Instrument ?

Vinnie : Batterie. Très nul. Formation à la Stray Cats ce qui pour moi était très simple en termes de matos. Je te la fais brève, de Rockin’ Kronenbourg on n’a retenu que la seconde partie de notre nom et on a bu beaucoup de coups. On a malgré tout réussi à gagner un peu de sous et à tenir jusqu’à l’arrivée du monsieur tant rêvé qui dit qu’il va te faire faire une démo tape dans un studio… Glauque, mais un studio d’enregistrement !

Là on s’est rendu compte à quel point on jouait mal et pas du tout en place. Je me souviens à un moment de m’être levé de mon siège et d’être allé dans le studio. « Vous faites quoi sur vos boutons ? » J’étais fasciné. Je suis revenu de l’autre côté de la vitre et j’ai dit : « J’arrête de jouer les gars, je veux faire ça. » Et ça a été le dernier jour où j’ai tapé sur une batterie, un petit pas pour moi et un grand pour la musique (rires). On était en 1985.

SLU : Et après ce déclic ?

Vinnie : Après la période Kro, je suis revenu en France et comme mes parents habitaient dans le centre, j’ai pu effectuer une formation à Bourges qui s’appelait je crois « Technique d’enregistrement de son et de plateau. » On était stagiaires au Germinal (souvenirs ici) et on est aussi devenus stagiaires du Printemps de Bourges ! Je suis donc un petit gars de Bourges qui déchargeait des caisses pour Régiscène.

On ne pouvait pas les rater les porteurs de Régiscène. Pour les nostalgiques, plein d’images et d’infos ici : www.regiscene.fr

Peu de rock, mais beaucoup de taf

Vinnie : Ensuite et toujours à Bourges, j’ai commencé en tant que régisseur son au théâtre Jacques Cœur, et j’ai travaillé sur des festivals de jazz, des créations théâtrales, des ballets et on a gagné par mal de récompenses. C’était une époque artistiquement très intense mais malgré tout, ça manquait pour moi de rock’n’roll (rires). J’avais beau garer ma Harley devant le théâtre, ça jouait surtout du jazz !

SLU : Déjà une Harley ?

Vinnie : Non t’as raison, c’était une Norton Commando. A l’époque je roulais en anglaise. Du théâtre, je suis monté à Paris, comme beaucoup de monde et, je ne sais plus pourquoi, je suis parti en Italie à Forlì pour un festival de danse. J’avais acquis une certaine compétence dans la multi-diffusion et cela m’avait sans doute aidé. J’y ai aussi rencontré ma première fiancée italienne et je me suis installé dans son pays. Bye-bye Bourges.

Ivano Fossati en séance à Maison Blanche. Le matériel était sans doute chouette, l’acoustique du salon, pardon, de la cabine euhhhh…

J’ai commencé à travailler avec des super studios d’enregistrement comme Maison Blanche à Modena (une très grande partie des gros tubes italiens y compris de dance ont été enregistrés là-bas. NDR).
Comme ces studios faisaient aussi des captations live et parfois de la sono, j’ai pu découvrir le marché musical italien qui était plus qu’actif avec des gens comme Zucchero.
C’est ainsi que je suis parti sur la première tournée mondiale d’Eros Ramazzotti en tant qu’assistant régie façade. Eros avait voulu garder son ingé son studio et ce dernier m’avait proposé de l’accompagner. Honnêtement on n’y connaissait pas grand-chose tous les deux, mais on a appris. Le prestataire italien collaborait avec Brit Row et on était en Turbosound.

SLU : Du Lourd ?

Vinnie : On a tourné plus d’un an et en Italie les concerts peuvent être très, très gros (sourires). La tournée avance et je finis par me trouver aux retours. On part aux USA et on fait une date au Ballroom de l’Hilton Midtown à New York. Je suis stage left avec l’Heritage 3000 flambant neuve que Midas vient de nous envoyer et à la face on a l’XL4. Le système est du Clair. C’est la première fois que j’en vois et pourtant je me dis : « je veux travailler avec eux… »

La S4, le rêve d’une époque. « La puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours » comme aurait dit Blier.

SLU : Pourquoi, tu connaissais cette boîte ?

Vinnie : De nom bien sûr. Tous les pros connaissaient Clair. En ce temps-là, l’Italie était historiquement tournée vers les US et l’exemple à suivre était Clair Bros. Milano Music Service avait des copies de S4 et s’en servait pour Vasco Rossi. En Italie tout le monde faisait des copies car Clair faisait rêver. Ces copies étaient bleues mais ne sonnaient pas exactement comme les vraies (rires).

SLU : Et cette rencontre ?

Vinnie : Elle a eu lieu. Et je leur avais dit à quel point j’étais chaud de les rejoindre. Problème, j’avais rencontré un free lance qui voyait sans doute d’un mauvais œil qu’un italien mette le pied dans la boîte, à la fin il m’a balancé : « bah, t’as qu’à les appeler ! »

SLU : On te prenait pour un italien…

Vinnie : Forcément. Je parlais avec Eros en italien et mon côté caméléon a toujours joué en ma faveur. Je m’adapte ! Je finis donc la tournée et j’essaie d’appeler les US à deux reprises, rien. On me dit alors de contacter Audio Rent qui venait de passer sous pavillon Clair, sans plus d’effet. Démarre la tournée d’une autre grosse pointure italienne, Renato Zero. On était parti en V-Dosc car Paul Bauman et moi avions formé les équipes d’Agorà, le prestataire de cette tournée.

Un simple coup de fil et tout devient plus Clair

« Durant ta carrière tu rencontres certaines personnes qui te rendent fier de faire le métier que tu fais depuis toutes ces années. Un énorme merci a Monsieur David W. Scheirman, ex-président de l’AES. »

SLU : Tu tournes donc avec Renato Zero…

Vinnie : Et là, coup de fil. Un numéro suisse : « Bonjour Monsieur Perreux, Audio Rent en ligne. On a eu votre contact par les US. On a besoin de quelqu’un pour monter le système de Carlos Santana… ».
Je respire un grand coup (rires) et je demande pendant combien de temps ils ont besoin de moi : « Ahh c’est court, 2 semaines maxi. » Problème. J’ai un contrat de 4 mois, et avec Agora ça semble bien parti. Le dilemme classique.
« On vous paie tant et on vous donne une heure pour réfléchir. » A l’américaine ! Evidemment j’ai dit oui, j’ai tout quitté et me suis retrouvé… en Italie du sud (rires) où Santana passait avec Joe Satriani en première partie.

« Cette image est pour moi la représentation de ma vie sur la route depuis l’âge de 20 ans. »

SLU : Pour ceux qui n’aiment pas la guitare…

Vinnie : L’enfer ! 5 heures de gratte non-stop avec les balances ! Mais à partir de là j’ai enchaîné 22 ans de tournées non-stop.

SLU : Sans faire tes classes ?

Vinnie : Ahh mais bien sûr que si ! Quand je suis arrivé ils m’ont dit : « Tu oublies tout ce que tu sais faire. Ça, c’est du Camlock. Ton boulot c’est de tirer du câblage électrique. Point barre. »
J’ai démarré comme ça. Rien d’étonnant, puisque aujourd’hui Clair a une école qui forme les jeunes en deux ans. C’est devenu un programme universitaire aux USA. Il y a 30 ans ils avaient déjà la même mentalité.

« Dans la série des incontournables Big Mick ! Je ne me rappelle plus si c’était en Amérique du Sud ou en Asie, mais Metallica, c’est certain ! ».

SLU : Tu as pourtant fait un break chez eux…

Vinnie : Oui, quand j’ai arrêté les tournées j’ai travaillé pour Harman. Je me suis installé à Kuala Lumpur en Malaisie et je suis devenu Monsieur JBL. Ensuite je suis rentré en Italie où j’ai pris la carte Outline pendant deux ans.

SLU : No comment ?

Vinnie : Sur cette dernière expérience, non. Quand Clair a su que j’avais arrêté avec cette marque italienne en 2019, ils sont revenus vers moi et m’ont proposé de collaborer à nouveau avec eux mais pour la branche vente dite Clair Bros.

SLU : Et tu t’es installé chez toi en Toscane.

Vinnie : J’y vis et j’ai mon bureau. Je rayonne cela dit sur toute l’Europe voire au-delà si nécessaire. Une Europe très élastique qui peut aller jusqu’à Dubaï ou à Orlando (rires). J’avais d’ailleurs déjà commencé une sorte de reconversion plus tôt puisqu’en pleine période des tournées pour Clair Global, on m’avait demandé d’ouvrir Clair Bros Indonésie en formant le personnel qui est toujours en place. J’y étais resté plus de 6 mois.

SLU : En gardant ton look !

Vinnie : Ahh oui, pas question de passer en cravate et chemise blanche. Je viens du touring où ça se pratique assez peu !

« Je vous présente la meilleure équipe son au monde. Tournée U2 – 360° en 2009. »

SLU : Tu as arrêté la tournée avec le grade d’Audio Crew Chief, mais j’imagine que de câbleur à responsable, cela a nécessité des étapes.

Vinnie : Bien sûr, comme tout le monde ! A la fin, chez Clair, j’étais responsable de régie et d’équipe mais surtout je m’occupais beaucoup des mixeurs, des cadors comme Joe O’Herlihy, Jon Lemon ou Pooch Van Druten. Je m’occupais de leur régie et je calais leur système en fonction des besoins de chacun.

« Comment ne pas parler de Monsieur Pooch pour qui j’ai été assistant, collaborateur, responsable système et bien sûr ami depuis que Clair Global a repris Showco. »

Joe te laisse faire et écoute le résultat final là ou Pooch travaille avec toi pas à pas. J’ai adoré le challenge du : « Impec, je veux ça tous les soirs », qui est loin d’être évident. Je pense avoir laissé un bon souvenir même si pas mal de monde te dira que je suis une tête de con.

SLU : Efficacité avant tout ?

Vinnie : J’avais un boulot à faire, il était donc fait, quoi qu’il arrive. Il faut être le premier à se lever le matin et le dernier qui ferme les portes de la semi. De toute manière, la taille de certaines tournées, je pense à U2, ne permettait pas la moindre erreur.
On était tellement nombreux qu’il y avait plusieurs Crew Chiefs, mais chacun à sa place. Mon boulot c’est de te donner la Ferrari clefs en main et le plein fait, et rester à tes côtés si quelque chose ne tourne pas rond car je connais les moindres détails de l’installation. J’adore !

« Mon mentor, mon gourou, mon ami, mon confident, mon p’pa irlandais. Joe O’Herlihy avec qui j’ai fait divers tours du monde pour U2, REM, The Cranberries… »

SLU : 53 ans. Comment te vois-tu continuer et évoluer.

Vinnie : Je me vois très bien continuer en tant que support technique et je pense qu’il serait intéressant de disposer d’une structure Clair Bros, une sorte de dry hire ou rental qui travaille en collaboration avec tous les services Clair Europe. Être au milieu et supporter, compléter une tournée là où c’est nécessaire.

« Une photo essentielle pour moi. A droite Jo Ravitch, l’un des plus anciens Responsables d’équipe de Clair Global qui m’a appris tout ce que je sais sur les systèmes et m’a toujours fait confiance. Au centre Joel « Lunch Box » Merrill qui a fait son premier tour mondial sur U2-360° et maintenant est responsable des systèmes Clair Global sur leurs plus grosses tournées… Trois générations d’Audio Tech. ».

SLU : Mais ce n’est pas le rôle d’Audio Rent ?

Vinnie : Non, Audio Rent c’est Clair Global (ahh cette segmentation… NDR) mais c’est important que ceux qui utilisent des systèmes Clair Bros disposent du même type de support que ceux qui utilisent les services de Clair Global. Pour cela il faut quelqu’un qui vienne du monde Clair Global et qui puisse faire en sorte qu’une tournée Clair Bros soit faite à un niveau Clair Global.
Cela arrive déjà que des équipes de Global viennent en renfort sur des tournées Clair Bros, effectuées par exemple avec le matériel acheté par certains groupes. La puissance de Clair c’est la capacité par exemple de Josh Sadd de dessiner des enceintes ultra-spécifiques pour des bateaux, des églises ou des restaurants et de les rendre invisibles, mais à la fois capables de faire du très bon son.

« Quelle tristesse… Pour les Cranberries j’ai été Assistant régie salle, Responsable du système, Responsable d’équipe et jusqu’à Ingé son retour. Dolores O’Riordan était une superbe personne, une grande artiste et avant tout une amie. Tu me manques… »

SLU : Quand on t’écoute on pense à Zaza et d’autres qui ont aussi eu cette envie, voire cette passion pour Clair. Ça vient d’où selon toi.

Vinnie : Je pense que le marché français ne leur suffit pas. Bien sûr certains artistes hexagonaux te font voyager mais ils sont rares comme l’est le nombre de dates à l’étranger. Ce n’est pas simple de combattre la routine et pour ça, Clair c’est parfait.
Xav, je l’ai vu comme assistant sur des grosses tournées Clair alors que c’est un super ingé son, mais il a compris que pour atteindre certaines stars, il fallait analyser comment bossent les américains et gagner sa place tout doucement. Il y est arrivé et le mérite pleinement.

SLU : Est-ce que ta vie de bâton de chaise sonore te manque ?

Vinnie : Oui, mais il faut savoir lever le pied. Je me suis retrouvé à Lagos au Nigeria devant gérer du son avec peut-être 500 000 personnes et en présence du Premier ministre. On a beau être pro, ça stresse un peu.

« Marc Carolan au premier plan et Andy O’Brien son assistant derrière lui. Un méga ingé son salle avec qui j’ai travaillé sur différentes tournées de U2 où il venait avec le groupe en première partie, jusqu’au jour où nous sommes partis en tournée pour Muse ensemble ! Encore deux points de plus pour l’Irlande ! »

C’est chouette de quitter le Groenland pour partir sur la Lune puis déjeuner à Tokyo et le soir prendre l’apéro à Paris, mais avec l’âge, c’est plus dur de récupérer ne serait-ce que le décalage horaire. Mon corps m’a dit stop à sa façon et il faut savoir l’écouter.

Les souvenirs se bousculent dans ma tête et le frisson, le côté mercenaire où rien n’est impossible sera toujours là. On m’a interviewé un jour et à la question de savoir ce qui me manque, j’ai répondu : « J’espère vivre assez longtemps pour faire le premier concert Clair sur la lune ! »


« Last but not least, un homme seul peut être courageux et foncer sempre più forte, mais il y a toujours derrière une femme encore plus forte. Ma femme, ma pote, ma conseillère, mon bras droit, ma camomille… Eleonora ! ».

SLU : Quittons la technique et en guise de conclusion, une question plus personnelle. Tu as des enfants ?

Vinnie : J’en ai un, mais pour faire écho à mon histoire, je l’ai adopté. En quelque sorte j’ai payé ma dette. J’ai rencontré une femme pendant que je vivais à Paris et elle avait un enfant de 4 ans et demi. Jusqu’à ses 18 ans on a vécu ensemble. Je l’ai fait grandir et il m’appelle papa.
Je suis arrivé il y a quelques jours à Paris et la première personne que j’ai voulu voir c’est lui. Il a 24 ans et travaille dans les assurances. Il est adorable avec un cœur énorme et c’est un vrai français. Il râle tout le temps contre tout le monde (rires) !

 

Chauvet lance le Maverick Silens 2 profil

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Le nouveau Maverick Silens 2 profil de Chauvet Professional ne se fera jamais remarquer par le bruit d’une ventilation. Cette lyre motorisée Spot/Profile, dont le moteur de leds est totalement refroidi par convection naturelle vise les applications où le silence est de rigueur: l’opéra, le théâtre, les studios et auditoriums…

Ce projecteur, équipé d’un moteur de leds blanches de 560 W utilise une trichromie CMY complétée d’un CTO progressif et garantit des blancs aux CRI, R9, CQS et TLCI, compris suivant leur température de couleur, entre 91 et 97. La gradation 16 bits avec une émulation tungstène sélectionnable garantit un contrôle en finesse.

Silens comporte un système rotatif de découpe à quatre couteaux orientables, une roue de couleurs, une roue d’animation, un zoom de rapport 10:1, un prisme, un frost variable, des roues de gobos statiques et rotatifs et un iris. Il se commande en DMX-RDM en filaire ou sans fil grâce au récepteur LumenRadio intégré. Une prise USB assure la mise à jour logicielle de la machine.

Plus d’infos sur le site Chauvet Lighting France

Adam Hall vous invite à un débat d’experts événementiels en streaming

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Adam Hall invite le 31 mars 2020 à partir de 10 heures (CET), des experts du secteur de l’événementiel à aborder la situation de crise sanitaire sous différents angles et à discuter des opportunités et risques potentiels inhérents à cette crise.

Cette discussion sera diffusée en direct sur cette page Adam Hall Industry Talk


Voici la liste des participants à ce débat

– Marcel Courth (modérateur) : rédacteur en chef, partenaire de production, éditeur de l’unité Professional Technolgy & Live Communication
– Marcus Pohl : PDG d’ISDV & Président d’IGVW
– Nico Ubenauf : CEO, satis&fy
– Joe Lamond : Président & CEO, NAMM
– Luca Lastrucci : CEO / Co-fondateur, Powersoft
– Marcus Graser : CEO, Claypaky
– Simon Kropp : Rédacteur en chef, EventRookie
– Alexander Pietschmann (invité) : CEO, Adam Hall Group

 

Le Braq Cube Rosco utilisé en bain de pieds de Hadestown

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Pour son projet d’éclairage récompensé par un Tony Award pour le spectacle Hadestown de Broadway, Bradley King avait besoin d’un projecteur de couleurs à leds, puissant et assez petit pour se glisser dans l’étroite fosse du Théâtre Walter Kerr… C’est le Braq Cube 4C de Rosco qui a finalement été choisi.

© 2019 Hadestown on Broadway

Hadestown, la production à succès de Broadway a reçu huit Tony Awards®, dont celui du meilleur éclairage pour le concepteur d’éclairage Bradley King. Le spectacle, écrit et composé par Anaïs Mitchell, a débuté comme un concert, puis s’est lentement transformé en une comédie musicale. Lorsque Bradley a rejoint l’équipe de production, le spectacle se jouait « Off Broadway ».
La production, avec son éclairage et sa scénographie, a beaucoup changé pendant son voyage vers Broadway. Finalement, lorsque Hadestown est arrivé au Théâtre Walter Kerr, le design de Bradley a de nouveau changé, et nécessitait alors un ensemble de rampes. Bradley explique la métamorphose de sa conception et comment le projecteur à leds Braq Cube 4C de Rosco a constitué une solution clé pour répondre à son besoin d’éclairage bain de pieds puissant et à changement de couleur.

Image-2 : © 2019 Hadestown on Broadway

J’ai la chance de faire partie de la famille Hadestown depuis la toute première production complète à l’Atelier Théâtre de New York (New York Theatre Workshop, NYTW) en 2016. Avec l’équipe créative, nous avons passé un temps extraordinaire ensemble, et nos idées ont grandi et évolué en même temps que la musique et les paroles d’Anaïs.

Chaque étape de cette longue route, depuis l’« Off-Broadway » jusqu’au grand Nord d’Edmonton, puis la traversée de l’Atlantique pour jouer dans l’emblématique salle Oliver du National Theatre (Londres), et maintenant enfin, le retour au Théâtre Walter Kerr, nous a permis d’accumuler les éléments de conception qui fonctionnent le mieux pour soutenir cette histoire.
D’un point de vue pratique, Londres est vraiment le lieu où l’univers de la pièce a commencé à se consolider ; c’est un mélange de la configuration du proscenium d’Edmonton mais avec beaucoup de la chaleur intime du bar communal du NYTW.

Les avantages de la salle Oliver à Londres

La salle Olivier possède l’un des kits lumières les plus complets qu’un concepteur d’éclairage puisse souhaiter. Prenez une position quelconque dans l’espace, il y aura toujours une chance qu’un projecteur y soit installé, et il y a encore plus de chance qu’il soit motorisé et à changement de couleur. Il y a une position particulièrement utile appelée « Jaws » (« mâchoires »).
Les projecteurs qui y sont suspendus (il s’agit de VL1000) sont en fait très, très bas au niveau du sol, devant la première rangée de fauteuils. Ils nous donnent un fantastique éclairage diagonal rasant et projettent d’immenses ombres des acteurs sur le décor. Plus on jouait avec ces projecteurs sur les « mâchoires », ainsi que les MR-16 plus traditionnels au bord de la fosse, et plus on commençait à s’appuyer sur eux pour renforcer le récit.

© 2019 Hadestown on Broadway

Avec le déménagement au Walter Kerr, j’étais conscient qu’on ne pourrait jamais reproduire ce système, car il n’y a rien de semblable dans aucune salle de Broadway.
En effet, la première rangée de sièges d’orchestre s’y trouve sous le bord de la scène, et non au-dessus. J’ai donc commencé à rechercher des solutions d’éclairage, en particulier, des rampes avec mélange de couleurs.

Dans Hadestown, il n’y a pas beaucoup de couleurs, mais la palette est contrôlée de très près : le design est rigoureux en ce qui concerne le chaud, le froid et toutes les nuances entre les deux. J’ai cherché un projecteur suffisamment compact pour tenir dans notre fosse, mais suffisamment percutant pour projeter des ombres dans un système puissant. Il me fallait un projecteur avec une fidélité et un excellent rendu des couleurs. C’est là qu’apparaît le Braq Cube 4C de Rosco !

Le petit projecteur à leds RGBW Braq Cube 4C Rosco

Associé de Jane Cox depuis longtemps, je m’étais familiarisé avec le Miro Cube de Rosco. Elle l’adore ! Donc je savais déjà que c’était le genre de produit que je recherchais. Avec ses 5 pouces (12,7 cm), le Braq Cube est à peine plus gros que le Miro Cube (4 pouces, soit 10 cm).

J’ai trouvé que le Braq 4C était en mesure de me fournir la puissance supplémentaire qu’il me fallait pour rivaliser avec nos projecteurs motorisés et nos blinders de forte puissance, tout en étant assez petit pour tenir dans notre tablier très étroit (le Kerr est l’un des plus petits théâtres de Broadway, et on a eu du mal à tout faire entrer à l’intérieur).

Hadestown est un spectacle entièrement construit autour du concept de fondu de couleurs et de la capacité de passer sans rupture de notre début terrestre plein de couleurs à un hiver glacial et amer, et enfin au monde souterrain brûlant et oppressant de Hadestown.

Avec le Braq Cube 4C, j’ai eu un appareil RGBW d’une luminosité exceptionnelle dans un tout petit boîtier. Il avait des couleurs finement ajustées adaptées à tous les types de carnations, et il m’a permis de reproduire les mêmes angles que ceux que nous donnaient les positions « Jaws » à Londres. Avoir cela dans notre boîte à outils, c’était vraiment une tuerie !

Bradley King est un concepteur d’éclairage de théâtre, d’opéra et de spectacles live.
Pour plus de photos de son travail de conception d’éclairage théâtral, visitez son site Web

Plus d’infos sur le Braq Cube 4C sur le site Dimatec et sur le site Rosco

LumenRadio et Wireless Solution annoncent leur union !

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LumenRadio AB, dont le siège est à Göteborg, a annoncé le 20 mars 2020 l’acquisition de Wireless Solution Sweden AB. Ensemble, les deux sociétés deviendront le leader incontesté du marché de la commande lumière sans fil pour l’industrie professionnelle.
Grâce à la fusion de ces deux sociétés suédoises, c’est un poids lourd, avec la puissance nécessaire pour dominer et orienter le marché du DMX sans fil, qui naît.

LumenRadio et Wireless Solution ont contribué à transformer l’industrie de l’éclairage en développant une commande d’éclairage sans fil fiable, aujourd’hui utilisée par le cinéma et la télévision, l’éclairage scénique et l’éclairage architectural. Les deux sociétés ont beaucoup d’expérience et une grande expertise dans le domaine de la communication sans fil et de l’ingénierie, et ensemble, elles seront mieux armées pour répondre aux futures exigences de leurs clients.

Alexander Hellström, PDG de LumenRadio, déclare : « Nous sommes vraiment ravis ! Ensemble, nous allons définir la norme sans fil de l’avenir et avec toute la haute technologie et le savoir-faire que Wireless Solution a accumulés au cours des deux dernières décennies, nous sommes convaincus que nos clients actuels et futurs tireront grand bénéficie de l’offre commune. »
« L’éclairage professionnel est une activité totalement rationnelle, où les enjeux sont importants, et qui met la pression sur les acteurs techniques pour qu’ils fournissent toujours, ce que Wireless Solution, sous la direction dévouée de Niclas Arvidsson, a réussi avec succès au cours des deux dernières décennies, » poursuit Alexander.

L’entreprise consolidée aura plus de 50 employés et réalisera un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 millions d’euros, avec des produits et des solutions complémentaires s’adressant à une clientèle beaucoup plus large, plus diversifiée géographiquement et sans doublons. Les deux marques seront gérées séparément et conserveront leur identité propre sur le marché, avec la ferme conviction que les clients et les fournisseurs bénéficieront de la puissance accrue de cette nouvelle entité.

« Je suis heureux et convaincu que la marque Wireless Solution continuera de prospérer dans le nouveau contexte de LumenRadio, » déclare Niclas Arvidsson, propriétaire et PDG d’Interlite. « Je pense que cette fusion est excellente pour nos clients et pour l’industrie en général. Les conditions d’une norme véritablement mondiale pour le DMX sans fil sont désormais remplies, » poursuit-il.

Plus d’infos sur le site LumenRadio et sur le site Wireless Solution

Queen Symphonic avec Soundscape

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Comme souvent avec les shows proposés par Ugo Berardi, le boss de Ugo&Play, électrique et symphonique se mélangent. Ca tombe bien, Queen a toujours pratiqué ce mélange des genres. Nous retrouvons donc un plateau où une formation rock, avec 4 voix indispensables pour couvrir la tessiture de Freddie Mercury et les chœurs de Queen, est entourée par un orchestre choisi dans chaque pays.

Ici c’est le désormais fameux Yellow Socks Orchestra, aussi français que son nom ne le dit pas. Vincent Mahé enfin, l’âme de Sextan, est sorti de ses studios pour mixer par objets beaucoup de sources, un exercice multivoies qu’il a appris au galop et qu’il nous racontera un peu plus bas.

Honneur aux sondiers de Queen Symphonic. Un éclairagiste et non des moindres s’est glissé dans le groupe. Sauras-tu le reconnaître (faut bien passer le temps…) De gauche à droite : Nicolas Delatte, binôme de Boris au système, Boris dit Bobo, système, réseau, & bcp plus, Morgan Beaulieu, assistant plateau, Nicolas Servant, directeur technique Sextan et mixeur retours, Pierrick le Rille, assistant plateau, Emmanuel Olivier, assistant plateau, Nicolas Gauthier, pupitreur lumières, au deuxième plan Sébastien Viguié, assistant face et Vincent Mahé, Grand Manitou de Sextan et mixeur face.

Boris Jacquier-Laforge ouvre le bal des questions.

SLU : Boris, tu es proche de Sextan…

Boris Jacquier-Laforge aka Bobo : Absolument. Ugo&Play bosse avec Sextan et ces derniers ont la Direction technique de cette tournée (qui revient en novembre et décembre 2020 avec 18 dates NDR). Pour leur matériel, light, rig et son, ils font appel à B Live et c’est dans leurs murs de Malakoff que le début d’encodage de Soundscape s’est fait.
Ils disposent aussi de matériel mais uniquement pour des petits événements. Nous avons ici une SD7 à la face et une ProX aux retours, c’est une autre gamme d’outils.

SLU : Il n’y a pas de vidéo ou de gros effets lumière…

Bobo : Du tout, le show repose sur la puissance des titres de Queen, la présence d’un orchestre symphonique et le son. On n’a pas intérêt à se planter (rires). Du coup on a proposé avec Vincent Mahé de partir en Soundscape, en veillant à ne pas être trop encombrants pour les lighteux. On est à 8 mètres back stack et ça se passe très bien avec eux. Ils ont compris notre démarche et vont travailler plus en latéraux, contre et poursuite.

Bobo avec en arrière plan Nico Delatte, écoutent avec les yeux…

SLU : Et tu es avec ta dream team…

Bobo : Oui. On avait déjà fait 4 dates en 2018 pour Queen Symphonic en gauche/droite en étant frustré. A la régie c’est parfait mais comment offrir le mix de Vincent à toute la salle. Quand la tournée est revenue, on a foncé sur l’idée de Soundscape avec, outre des aspects pratiques et financiers, un accompagnement de Vincent pour qui ça change aussi beaucoup la façon de travailler.

On a réfléchi très en amont avec le soutien « philosophique » de d&b (rires) et de Mathieu Delquignies (support et formation chez d&b France) qui connaît aussi très bien l’équipe de Sextan. Il a accompagné Vincent en Allemagne découvrir Soundscape et on a peaufiné la formation quant au placement des objets chez Sextan avec une matrice DS-100, 5 enceintes et un sub.

Le système au grand complet entre ce qui est en l’air et ce qui est au sol.

SLU : Vous avez donc pu bien ouvrir le symphonique.

Bobo : On est en Tight sur tous les objets et ça marche parfaitement. Nos 4 voix bougent pas mal. Nous avons choisi de les laisser centrées mais il est possible que pour la prochaine salve de dates, on emploie des trackers. J’essaierai de convaincre Vincent !

SLU : Et ce système… :

Bobo : Nous avons en l’air du V8 et du V12, et en front fill du Y10P.

SLU : Pour les fills, vous envoyez un remélange mono?

Bobo : Du tout, on garde le fonctionnement par objets et donc la spatialisation du système accroché. On a juste deux C6 pour les outfills qui jouent un downmix mono.

SLU : Et en haut ?

Bobo : On a 5 lignes identiques et espacées de la même manière avec pour chacune 6 V8 et en bas de ligne 4 V12. Les subs sont au nombre de 12 en 2 x 6 V-Sub placés derrière la ligne centrale. On joue donc toutes les sources qui ont besoin d’être supportées par les subs au centre, typiquement le pied et la basse… Ce show n’a pas besoin d’un trop gros contour, il n’est pas joué ou mixé avec un gros bas du spectre. L’orchestre est bien exploité et mis en avant.

Les 50 V et 12 V-Sub. Admirez au passage les Pyramides et les Grottes de Malcurt…

SLU : Vous avez 50 V en dépôt ?

Bobo : 48, mais comme tout ou presque est sur la route, nous avons sous-loué et d&b nous a filé un coup de main, surtout pour les V12. Typiquement les kits comportent peu de modèles ouvrant à 120° or il nous en fallait 20…

SLU : Tu n’aurais pas préféré en avoir plus encore ?

Bobo : Si, mais si on ne nous ouvre pas trop les jauges, ça passe. Hélas le succès est là (rires) ! Non, ça va mais c’est certain que Soundscape nécessite le plus possible d’overlap entre les lignes et pour ça, il faut beaucoup de boîtes en 120°.

Un des racks de puissance, forcément plus nombreux avec Soundscape et l’Array Processing, mais pas tant que ça parce que les V sont des boîtes passives… Chaque rack est drivé par un DS10 qui dispatche à la fois l’audio et le contrôle des amplis, du coup il n’a besoin que d’une 32 Tri et deux RJ45.

SLU : Quels choix pour l’Array Processing ?

Bobo : Le plus naturel, sans besoin de tirer sur le système. Il y a tout de même 50 boîtes et la décroissance se passe déjà très bien avec Soundscape !
Sur les 25 premiers mètres on est à -1,5 dB, après on a une grosse partie à -3 dB et sur la fin on est à -6 dB.
Plus on respecte les chiffres naturels de sa ligne, mieux ça marche. Même mécaniquement on ne force pas. On tape à 70 mètres avec les deux premières boîtes ouvertes à 1°.

SLU : De la régie tu descends quoi comme signal?

Bobo : Comme le DS-100 est en régie, je véhicule jusqu’en bas 5 canaux de “main”, 2 canaux de sub, 8 canaux de front et un downmix mono pour les sides. 16 canaux en Dante issus de la matrice. Là où j’ai un peu geeké (joli néologisme, pardon, boboïsme… Merci Boris) où j’ai donc un peu rusé donc, c’est entre la SD7 de la face et la ProX des retours.

La régie retours en ProX Midas avec le SD-Rack et un SD-Mini Rack pour alimenter le Rack Neutron que l’on devine à droite sous les DL451. Simple et efficace. Pour les liaisons c’est Shure à la baguette. Chaque musicien dispose d’un mélangeur Aviom.

J’ai récupéré les sorties BNC du SD-Rack pour alimenter le rack Neutron de la Midas vie deux bridges MADI. Il a en plus deux DL451 pour ses départs. Pas de split analogique, les 80 signaux passent par le MADI généré dans l’univers DiGiCo.

On en profite pour lever les yeux au système qui nous surplombe. Il a été coupé en 3 parties. Un pont porte la ligne exter jardin et la suivante avec son câblage distinct et son rack ampli à jardin. Un second pont porte la centrale et les deux autres jusqu’à l’exter cour et enfin un dernier pont perpendiculaire porte les deux lignes de V-Sub. Ces 5 grappes d’enceintes sont alimentées par deux autres racks d’amplis placés à cour.

Les 62 enceintes composant le déploiement Soundscape à l’Arkea Arena, avec un ratio de subs très raisonnable en ce monde infrasonore.

SLU : Est-ce que la SD7 a la main sur la matrice ?

Bobo : Non, je n’ai pas voulu. Cette option est encore en phase pilote et j’ai préféré ne pas intégrer l’OSC qui est généré par la console pour piloter la matrice dans mon réseau global. D’une part la configuration est un peu figée pour le moment et, par exemple, la tranche N° 1 va obligatoirement commander l’objet N° 1. D’autre part le train d’instructions ne va que de la console vers la matrice. Si je modifie un paramètre sur cette dernière, il ne sera pas répercuté sur l’affichage de la SD7. C’est beaucoup plus simple d’avoir la main sur la spatialisation en dehors sur un écran tactile.

Sextan et les dB sont bien gardés

Les balances touchant à leur fin, on intercepte Vincent Mahey qui mixe le show et est aussi et surtout, un des piliers de Studio Sextan

Vincent Mahey devant sa SD7. Les objets sont en place et il ne s’occupe que de mixer ses sources.

Vincent Mahey : La vocation de Sextan c’est d’enregistrer de la musique, mais aussi de faire de la direction technique et du mixage en live en s’appuyant sur des prestataires. Nous collaborons activement avec Ugo & Play. Nous sommes trois acteurs principaux: Nicolas Servant notre Directeur technique, François Yvernat, qui est Directeur Administratif et moi-même.

SLU : Côté machines vous apportez quelque chose ?

Vincent Mahey : Très peu. Des tournées comme celles de Queen sont de très grosses opérations où il faut disposer d’un dépôt bien plein pour ce qui est de la diffusion et de l’éclairage. En revanche nous fournissons la microphonie qui convient au repiquage classique.
B Live, par le biais de Christophe Menanteau et Boris Jacquier-Laforge, est un excellent partenaire, très à l’écoute d’un point de vue logistique et capable de comprendre notre rôle de jonction entre prod et artistes d’un côté et technique de l’autre. On a une très forte relation humaine avec eux et on a le même grain de folie qui nous pousse à essayer des choses nouvelles qui pourront nous être utiles sur des opérations encore plus grosses très prochainement.

SLU : Soundscape est nouveau pour toi.

Vincent Mahey : Totalement. Une remise en question de pas mal de choses me concernant mais facilitée par l’assistance technique fournie par B Live et d&b et les quelques jours passés au studio à Sextan avec 5 enceintes, un sub et un multipiste à dégrossir cette technologie dans une acoustique de référence. J’aurai aussi bien aimé avoir quelques jours l’Arkea Arena mais c’est plus dur (sourires).

Vincent Mahey, Seb Viguié, Nico Delatte et Servant et Bobo.

La matrice DS-100 de Soundscape est très puissante et rien qu’en trois dates, je suis conquis. J’ai pas mal travaillé pour faire en sorte qu’un pupitre de cellos qui est à cour, soit perçu ainsi où que l’on se trouve.
C’est une sorte d’assistance au mixage, comme si un autre univers s’ouvrait avec un paramètre de plus qui facilite le démasquage des sources dans le front sonore.

Mais il ne faut pas oublier les guitares de Queen qui doivent garder le devant de la scène tout en délivrant un spectre très large dans une masse orchestrale qui l’est aussi. C’est là que le travail en largeur et en profondeur prend tout son sens.

SLU : Tu travailles plus un front sonore que tu ne crées un show dynamique, visuel et en mouvement…

Vincent Mahey : Absolument, mais c’est mon choix et chacun peut avoir le sien. Je cherche à ouvrir le plus possible en déplaçant mes sources là où j’ai envie. Comme elles ne donnent pas ou peu de son propre, je ne suis en rien limité par une quelconque distorsion d’image.

Vincent Mahey, un subtil mélange entre feuille, cerveau, culture musicale, compétence technique, gentillesse et modestie.

SLU : Comment as-tu appréhendé les traitements basiques de tes sources et les éventuels traitements parallèles ou les groupes avec des départs par objet…

Vincent Mahey : Je me suis dit que j’allais me perdre, que c’est un tout autre monde et puis, comme je ne peux pas changer ce que je fais depuis tant d’années, je ne peux pas réinventer mes savoir-faire, j’ai fait comme je sais le faire. Il m’a fallu un concert entier pour retrouver des sensations fortes.

Je trouve que les 5 lignes et la matrice me restituent plus de dynamique et les sources sont plus définies, je suis donc en train de relâcher mes compressions un peu partout, avec des taux plus bas que d’habitude. C’est trop tôt pour en dire plus, ce soir ne sera que mon troisième show avec Soundscape.

Un rack en façade où se cache tout en bas la matrice DS-100, puis le Fast2 de Agora, le Klark DN 9652 pour passer le Madi en Dante, quelques effets de qualité à défaut d’être jeunes avec une M5000 et son lecteur de disquettes (t’es vieux quand tu sais ce qu’on met dedans) une M7 Bricasti (ahhhhhh) un serveur Apollo 8 et un SPX990 Yamaha.

SLU : La dynamique des voix par exemple, ne te semble-t-elle pas très « libérée » par la disparition de l’interférence propre au gauche droite ?

Vincent Mahey : (Il réfléchit). Oui, sans doute, mais je dois encore travailler sur les voix. J’ai quatre chanteuses et chanteurs qui ont une grosse dynamique naturelle que je n’ai pas encore cernée et qui me demande beaucoup de suivi. Je ne me sens pas suffisamment armé pour te répondre.

SLU : Grosse dynamique en effet (sourires).

Vincent Mahey : C’est un peu ma marque de fabrique, mon côté campagnard (sourires). Je mixe un peu nature et libéré, et ce type de projet n’appelle pas de sur traitement.

Le positionnement des sources et pupitres dans les objets et placement de ces derniers en largeur et profondeur. On découvre que les voix (rouges) sont reculées, comme les guitares et over heads, là ou bien entendu, le pied, la caisse claire et la basse sont dans la ligne 3 collée aux subs… On découvre en blanc aussi le couple ORTF.

SLU : Tu suis des indications de la prod ou du Chef d’orchestre ?

Vincent Mahey : Je dialogue beaucoup avec le Chef, j’adore ça. Quant à la prod on a des relations très bonnes et en pleine confiance. J’adore Ugo et son équipe. Ils sont jeunes et déjà très, très mûrs.
Quand il me fait des remarques, elles sont justifiées et les mots sont choisis. Ils n’ont pas les oreilles dans leurs poches. C’est rare.

SLU : Imaginerais-tu du classique revenir en gauche droite ?

Vincent Mahey : (Il fait la moue). Non, du classique c’est quasiment impossible. Une vraie souffrance. d&b a fait un système magnifique qui nous ouvre des horizons incroyables. Il me reste un seul regret. Comment y placer un objet stéréo. J’ai toujours travaillé avec des couples AB, ORTF…

SLU : Mais tu disposes d’autres outils pour sculpter ton image via des objets et… (il m’interrompt)

Vincent Mahey : Non impossible, c’est trop me demander. J’ai toujours travaillé de la sorte. Cela fait 70 ans que nos anciens ont créé le couple ORTF et on n’a jamais trouvé mieux.

La Yellow Socks Orchestra et Richard Sudwell, le Chef d’orchestre. Regardez bien, il y a aussi un couple de micros… importants.

SLU : Tu restes scotché au gauche droite…

Vincent Mahey : Oui mais pourquoi abandonner la richesse de cette prise de son. Que quelqu’un m’explique comment faire pour m’en passer. Boris à ma demande a réussi à poser de manière crédible mon couple dans les 5 points de diff. Ça lui a pris une heure.
Mathieu Delquignies (education & application support d&b France) a aussi mis son nez dedans. Je sais que cela peut paraître étrange, peut-être vas-tu penser que je suis un vieux… et que je n’arrive pas à me bousculer, mais il y a matière à réfléchir ! Quand tu mets deux DPA 4011 en couple ORTF sur un orchestre, tu as un équilibre timbral qui construit une grande partie de ta captation.

Jenna Lee et Rachael, deux sacrées chanteuses pas faciles à tenir, mais quelle patate !

SLU : On l’entend ton couple ce soir ?

Vincent Mahey : Oui mais il n’est pas directement perceptible pour de nombreuses raisons, enfin, moi je l’entends mais peut-être suis-je le seul (sourires). On en reparlera sur une captation entièrement acoustique !

Pour les ciné concerts, je travaille en triple couche : par instrument, par pupitre et par couple. Cela m’apporte de la matière et du SPL. En tout cas on m’a dit que ce n’était pas compatible et on prouve que si, même s’il faudrait recaler dans chaque salle. Je suis certain que cela va encore s’améliorer et d&b doit réfléchir à ça.

Conclusion

Ça balance pas mal à Bordeaux. On est collé à la scène. Les violons sont très beaux, ils respirent et s’étalent déjà bien. La voix qui rentre trouve toute sa place. On recule de quelques rangs, rien ou si peu ne change. On perçoit l’arrivée d’un bas médium et d’un grave plus solides, la profondeur et la largeur s’enrichissent encore, mais pour le reste, le plaisir continue.

La force de Soundscape est la localisation des sources. Où que l’on soit, contre les crashs ou en haut des gradins, l’image ne bouge pas et vient toujours de la scène. L’utilisation de front fills « thématiques » et pas des downmix mono, permet de ne jamais ressentir la « douche » en se rapprochant du plateau jusqu’à ce que le signal se brouille et passe en mono quand on sort de la dernière boîte en l’air. Ici la guitare reste là où elle doit être, sur scène et l’usage de Y en fill fait qu’on a un vrai joli rendu, même au premier rang.

Peter et Jon, les deux voix masculines de Queen Symphonic. Regardez le bas des pantalons des musiciens derrière eux. Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle le Yellow Socks Orchestra.

Cela aurait peut-être été encore un peu mieux en V, même si, comme les Y, ils auraient été coupés. Mais les VIP Gold apprécieront, eux qui sont abonnés aux postillons mais pas au joli son. Enfin un mètre de plus entre premier rang et nez de scène aurait encore mieux fondu le rendu.
Cela est aussi valable latéralement même si, effectivement, il manque un tout petit peu d’énergie aux sièges les plus proches des murs latéraux.

Qui dit mix par objet dit respect de la localisation des sources. Ici le choix a été fait de répartir les instruments sur toute la largeur là où, dans la réalité, ceux électroacoustiques sont tassés à cour, les voix plutôt à jardin et le chef d’orchestre qui ne fait aucun son, pile au centre de son orchestre. Nécessité fait loi et donc la batterie se retrouve comme par magie au centre et une des guitares part à jardin. Le résultat est très pertinent et agréable, sans parler du besoin d’équilibrer la charge acoustique des 5 lignes, un peu comme on le fait avec du triphasé ;0)

La présence d’un orchestre classique a en revanche contraint à limiter l’impact des subs sur scène, ce qui prive les premiers rangs d’un peu plus d’assise. Heureusement, dès qu’on rentre dans les V, on retrouve du grave que les 12 V-Sub musclent rapidement. Le rendu par essence non interférent, garde une remarquable précision jusqu’aux derniers rangs des gradins, avec un rééquilibrage des voix qui perdent quelques dB et un peu de mordant ce qui est bien agréable.

Un contour coquet même si, captation classique oblige, le grave et l’extrême grave ont été assez retenus. La phase est typique pour une enceinte 3 voies passive et un sub qui raccorde avec un filtre IIR. La magnitude en revanche est nickel, comme le rendu.

Il manque malgré un peu de contour à l’orchestre classique comme au pied et à la basse et on se prend à rêver de ce concert avec 5 lignes de KSL dont la propreté toute cardioïde permettrait peut-être même de gagner quelques dB en plus d’infra. On rêve aussi de pouvoir maîtriser la dynamique d’un certain nombre de sources, par exemple une batterie, avec une compression équivalente, un peu ce qu’on fait sur un stem, tout en gardant les sorties directes vers la matrice…

Merci et bravo enfin à Vincent Mahé qui a résisté à notre journée de questions et qui surtout, pour un troisième show de mix par objet, tire déjà bien les marrons du feu. Si d&b France lui prête une matrice, il pourra plonger encore plus dans Soundscape chez Sextan et qui sait, s’encanailler aussi avec En-Space et ses réverbérations.
La transition entre gauche/droite et 5+1 par objet chamboule tout, calage comme mix mais à la fois, apporte largeur, profondeur, dynamique, précision, masse sonore et j’en passe. Même bien chargés au niveau des arrangements, les titres passent majestueusement. Bravo pour conclure à Bobo et aux équipes de B Live et à Ugo&Play qui jouent le jeu et offrent de vrais shows plaisir, à la fois populaires et qualitatifs. Bref, Ugo&Playsir.

Rendez-vous le 3 novembre au Grand Rex à Paris pour la reprise de cette tournée symphonique en France.

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