C’est le jeune éclairagiste Alexis David qui a conçu ce show magnifique des possibilités graphiques du Spot/profile l’Huracan-X, ici montrées dans une vidéo Ayrton. Gobos inédits, double CMY, roue d’effets à positionnements multiples, roue d’effets de couleurs CMY sans compter les fonctions classiques, couteaux motorisés et ses 50 000 lumens de flux.
Une puissante solution réseau a été imaginée et mise sur pied par Radio France et Gilles Bouvard à partir de produits Optocore et BroaMan pour le Grand Concert du 14 juillet au Champ de Mars, face à la Tour Eiffel.
Chaque année, le Grand Concert de Paris se déroule sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel. Cette année, 300 000 personnes se sont massées pour l’écouter et assister à un feu d’artifice impressionnant, tandis qu’un public record de 3 millions de téléspectateurs a regardé le spectacle à la télévision.
Spécialisé dans la diffusion de spectacles de grande ampleur dans le monde entier, Gilles Bouvard utilise régulièrement des convertisseurs optiques Optocore et BroaMan pour construire des réseaux sur de longues distances, comme c’est le cas au Champ de Mars, où Radio France fait régulièrement appel à ses services depuis 2015.
Mais les exigences évoluent au fur et à mesure des avancées technologiques, et cette année, une approche très innovante a été adoptée pour renforcer le backbone à boucle optique redondante Optocore desservant tout le site, qui a été déployé au cours des quatre dernières années. Pour capter l’audio cette année, 152 préamplis Optocore X6R (FX et TP) ont été employés.
Ce choix est le fruit des essais précédents, qui ont été couronnés de succès : « Avant cet événement, nous avions mené plusieurs expériences avec Radio France, notamment l’enregistrement et la captation d’un concert de jazz en 2018, avec un son immersif utilisant un mixage multicanal 22:2 », explique Gilles Bouvard.
Deux Route 66, puis deux préamplis X6R et deux V3R.
L’idée elle-même émanait de Pascal Besnard et Bruno Lompech de Radio France. Il en a résulté l’installation du matériel BroaMan/Optocore de ce concert extraordinaire à la Maison de la Radio.
Bruno Lompech reprend l’histoire : « Avant de penser plus particulièrement au mixage 22:2, j’ai pensé aux immenses possibilités de routage offertes par le réseau Optocore, et je l’ai proposé à notre service d’ingénierie comme une alternative aux autres systèmes IP plus spécifiquement orientés audio. À partir d’un concert standard, nous pourrions imaginer quelque chose de beaucoup plus novateur qu’un simple mixage stéréo destiné à nos émetteurs FM. »
L’enregistrement audio a été réalisé à l’aide de 48 préamplis Optocore reliés à une console LAWO pour le son à l’antenne (réalisé par Stéphane Desmons). Pour le son immersif, le concert était mixé sur une console de post-production Yamaha Nuage.
« C’était dingue ! » s’exclame Gilles Bouvard. « Tout était connecté au travers d’un MUX22-IVT/MADI (BroaMan), que ce soit l’audio ou la vidéo. »
Gilles Bouvard
L’effet sur les auditeurs a été énorme. Avec le concert live au Studio 105, ils étaient instantanément immergés dans un son 16:2. La distribution des sources audio aux 18 entrées du convertisseur de son immersif était gérée uniquement par le MUX22 IVT/MADI. En même temps, un routeur vidéo BroaMan Route 66 16/24 récupérait les signaux de caméra HD SDI, distribuait la vidéo aux ingénieurs du son de tous les studios et diffusait le concert sur la plate-forme de partage vidéo Dailymotion, avec l’image et le son mélangé de manière immersive en 22:2.
Comme l’explique Bruno Lompech, « Nous nous sommes arrangés pour distribuer les signaux aux autres studios, car nous voulions au final pouvoir utiliser n’importe quel mixage depuis n’importe lequel de nos studios vers toutes les régies. » Gilles rend hommage à Hervé Desjardin de Radio France et à Pierric Charles pour leur travail sur ce projet. François Lund (de GB4D) a accompagné Gilles Bouvard lors de la mise en œuvre, aux côtés de Diane Hivert, responsable de la distribution de BroaMan/Optocore en France.
Bruno Lompech complimente aussi Hervé, qu’il qualifie de « l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de cette technologie ». « Il a vu l’opportunité de mixer en direct pour nos réseaux sur le net, tout en réalisant parallèlement, pour nos antennes en modulation de fréquence, un mixage plus élaboré que le simple mélange stéréo traditionnel. Cela a été rendu possible non seulement par la qualité des préamplis Optocore, mais également par la vitesse de transmission des canaux audio d’un studio à l’autre, avec une latence quasiment nulle », a-t-il expliqué.
Un des studios secrets au cœur de Radio France où Hervé Desjardins joue si bien avec le son comme sur un Nuage…
Une fois la validité du concept établie, l’infrastructure BroaMan/Optocore a été immédiatement installée au Grand Concert de Paris. La relation entre Radio France, l’expertise de l’équipe de GB4D et le déploiement de la technologie Optocore repose sur la confiance mutuelle. « Le processus devient facile, cela dit, rien n’est laissé au hasard au niveau de la préparation des équipements dans nos locaux. », explique Gilles. « La confiance de Radio France a pour effet de nous mettre davantage de pression. À cet égard, je tiens à remercier Titou Victor, qui a travaillé avec moi sur ce grand concert, ainsi que Greg Poirier et François Lund qui en ont fait de même dans nos ateliers. »
Outre Bruno Lompech, qui prend sa retraite cette année, Gilles décerne également une mention à Laurent Fracchia, l’un des réalisateurs sonores de Radio France, qui était en poste dans le camion régie du Grand Concert de Paris. Ce camion 5.1 est déjà équipé de 120 préamplis LAWO. « Mais il est fréquent qu’on nous demande de fournir entre 48 et 96 préamplis Optocore pour des événements, selon les enregistrements à réaliser. Cela peut porter à un total de 216 entrées.
La qualité des préamplis Optocore est extrêmement élevée et pour les ingénieurs de Radio France, il n’y a aucune différence à l’usage entre ceux des deux marques, particulièrement si on peut contrôler directement le gain et l’alimentation fantôme d’Optocore à partir de la console LAWO », explique Gilles.
GB4D a prévu 144 préamplis pour la scène, soit 120 préamplificateurs pour la face et 24 préamplificateurs micro doubles pour les retours solo. De plus, huit préamplificateurs étaient utilisés pour le son d’ambiance public du site depuis la régie, en plus de l’enregistrement sonore pour la radio et la télévision.
Parallèlement un enregistrement multipiste a été réalisé sur un Pyramix à 128 canaux à partir de la console de face. Cela a été facilité par les ports MADI supplémentaires (3 et 4) sur les convertisseurs vidéo et de données bidirectionnels BroaMan MUX22-IVT/MADI et le M12, un routeur Optocore à huit ports MADI.
C’est Laurent Fracchia qui a réalisé le mixage final pour la radio et la télévision. Il avait préparé un mix de secours à l’aide de quatre groupes stéréo. Il était distribué en MADI dans la Yamaha DM1000 si nécessaire. La console était aussi sur le réseau Optocore pour gérer les publicités télévisées et les micros sans fil pour les présentations avant le spectacle. Elle a également été utilisée pour diffuser la bande sonore du feu d’artifice. En plus des préamplis X6R-FX-16MI et X6R-TP-16MI pour la captation de la scène, un V3R-TP-8MI a été utilisé pour les microphones d’ambiance.
Le réseau Optocore distribuait aussi les signaux audio pour les systèmes de diffusion Adamson. Les dispositifs utilisés à cour comprenaient un X6R-FX-8AES/8LO et pour la diffusion à jardin, un V3R-TP avec huit ports AES et huit sorties analogiques (celles-ci étaient câblées en secours sur les amplificateurs). France TV était connectée à un Optocore DD32R-FX, équipé de deux anciens X6P-8MI/8LO pour le partage de ressources, ainsi qu’à un X6R-FX-16AES-SRC et au DD32R-FX.
« Le processeur de diffusion de face était interfacé au réseau via un DD32R-FX pour les flux AES et un X6R-FX pour le secours en analogique, sur lequel un V3R-TP-8MI était raccordé pour capter l’ambiance », explique Gilles. Les quatre consoles de mixage étaient connectées au réseau MADI, avec deux interfaces : BroaMan MUX22-IVT/MADI et Optocore M12.
En ce qui concerne le réseau à fibre redondante double, GB4D a de nouveau conçu la transmission dans deux anneaux optiques qu’il a décrits comme une « fausse étoile » (ainsi qualifiée car la boucle a été créée dans la Stagebox Optocore).
La première boucle connectait le contrôleur de face, la diffusion et le rack de préamplis tous deux à cour, tandis qu’une seconde boucle, déployée depuis la baie de préamplis Optocore à jardin connectait les cars régie 5.1 de Radio France 5.1 et France TV. Au même moment, GB4D utilisait un AutoRouter, un nouveau produit d’Optocore, sur un autre grand concert de la fête nationale française, mais à Toulouse. Il y était responsable du réseau audio et vidéo, et distribuait les signaux sur 14 points sonores et huit points SDI, ce qui a nécessité la mise en place de 6 km de fibre.
En conclusion, Bruno Lompech a qualifié l’expérience parisienne de « réussite totale ». « Nous avons pu prouver que, en partant d’un événement particulier pour obtenir une source multimédia, grâce à la distribution intelligente et transparente d’Optocore, on est capable de créer une multitude d’événements simultanés. « Tout cela a été rendu possible grâce à l’engagement sur le terrain de nos équipes, de celles de Radio France, mais aussi à la maîtrise de la technologie par les équipes de GB4D, qui ont pleinement cru en notre projet. En parallèle, la possibilité de faire passer la vidéo via le réseau entre les différents points de mixage et d’écoute nous a apporté énormément de satisfaction, avec une mise en œuvre suffisamment simple pour nous convaincre de la valeur des dispositifs Optocore et BroaMan. »
Marque historique de l’audio pro et semipro, Tascam change de distributeur au 1er septembre 2019 et rejoint Arbiter France, la division musique et HiTech de Freevox qui renforce ainsi son offre de produits dédiés à l’audio professionnel et à la production musicale.
Le 144, les vrais débuts du home studio et du déclin des studios d’enregistrement. Les vrais…
Tout le monde connaît le Postastudio 144, le premier enregistreur 4 pistes sur cassette incorporant une console de mélange né en 1979. Quelques années plus tard Bruce Springsteen y enregistrera avec Nebraska à l’aide de deux SM57, comme quoi le talent n’attend pas le matos ronflant pour exister.
40 ans plus tard Tascam c’est désormais une offre très complète et couvrant l’enregistrement mobile, l’enregistrement multipiste, les interfaces audio pour ordinateur, des lecteurs et des enregistreurs de tous types et formats, des systèmes de mixage variés (matriciel, rack, console), des processeurs archi connus comme le TA-1VP et son algorithme Antares d’auto-tuning et des convertisseurs Dante.
On pensait la mode finie, mais elle dure, elle d-U-UU-u-re. L’auto-Tune de Tascam en version rackée et présente dans bien des régies de tournées…Le Series 8p Dyna, 8 préamplis micro avec autant de compresseurs très simplifiés et autant de convertisseurs 24/192
Quoi qu’il en soit, la promesse initiale de la marque reste inchangée : originalité, qualité et surtout prix. Rendez-vous rapidement sur le site de Arbiter France pour découvrir les différentes gammes de produits.
Notez bien ces dates, les 10 et 11 septembre, l’équipe d’Axente vous invite à découvrir les nouveaux produits 2019 de son catalogue, ceux, entre autres, qui étaient annoncés à Prolight+Sound et qui sont prêts à faciliter et embellir vos projets. Ca se passe à Longjumeau, de 11 heures à 18 heures dans leurs locaux, avec nocturne le 11 jusqu’à minuit.
Audio, lumière, structure, distribution électrique pour le spectacle, la télé, l’événementiel et l’intégration, les nouvelles marques et produits seront tous exposés ou en démonstration dans les différents espaces des locaux d’Axente à Longjumeau.
Voici un petit extrait pour vous mettre l’eau à la bouche
Lumière et structure
Perseo se reconnaît aux petites gouttes moulées dans la partie supérieure du coffret de la tête
Ayrton Chez Ayrton toutes les nouveautés ont une vraie personnalité. Perseo sur la base de Ghibli a été pensé pour travailler en extérieur avec sa double coque qui lui vaut un IP65. Levante, un wash sculpteur de lumière comme le Bora dont il reprend le principe de découpe et de gobos intégrés mais dans un petit format : 60 cm de haut et 22 kg pour 20 000 lumens.
Le projet le plus fou c’est Huracan qui cumule un record de flux (50 000 lumens annoncés tirés d’un moteur de leds de 1 000 W), et de nouvelles technologies de gestion de couleurs et d’effets : une double trichromie CMY et CTO/CTB/CTC, des cassettes double gobo à rotation inversée brevetées.
LedBlade
LedBlade LedBlade développe en Hongrie des barres pixélisées modulables, étanches ou pas, à base de leds SMD RGB associées à toute une gamme d’accessoires d’accroche et de diffuseurs.
Oxo VIP-R
Oxo Chez Oxo, le mât d’éclairage pour l’hôtellerie, VIP-R, est ultra-fin et élégant. Ses 28 sources led blanches en 4000K, ont un IRC supérieur à 90. L’alimentation et la batterie sont intégrées dans la base.
MA Lighting En attendant la sortie de la version publique 1.0 de la grandMA3 programmée fin septembre, Axente présentera 3 Node Rail DIN adapté au réseau MA3
Movecat Nouvelle carte dans le jeu d’Axente, Movecat est un fabricant allemand de moteurs asservis. La gamme est large, de 160 kg à 2 tonnes, à vitesse fixe ou variable, ¬D8 et surtout D8 Plus, ou encore C1 et des systèmes complets répondant à plusieurs niveaux de sécurité, de SIL1 à SIL3, proposés avec différents systèmes de contrôle.
Portman P1 Mini
Portman Le P1 mini, plus petit qu’un P1 halogène, est 100 % led. Il mixe le blanc chaud de ses 7 sources led en forme de crayon et un rétro éclairage RGB Blanc dans son réflecteur doré / magnifique !
Sixty multiplateforme
Sixty 82 La multibase, est une base multifonction pour toute sorte d’accroche de ligne d’enceintes et surtout plus polyvalente qu’un tower.
StageSmart C24
Stage Smart Stage Smart la marque suédoise de distribution électrique apporte la C24, une armoire experte équipée de disjoncteurs différentiels de qualité et d’un soft de surveillance en temps réel, pour ceux dont le quotidien rime avec équilibrage de phases, calculs de courants de fuite ou gestion des appels de charge et qui n’ont pas le droit à l’erreur.
Artnovion La collection de panneaux acoustiques Artnovion reçoit de nouveaux diffuseurs, absorbeurs/ diffuseur hybride, panneaux absorbeurs, très techniques et design, disponibles dans une grande variété de RAL
Atterotech De nouvelles solutions réseau chez Atterotech avec les interfaces AES 67 Axon A4Mio à 4 entrées/4 sorties ou Axon A8Mio à 8 entrées/8 sorties et Synapse D32 Mi, Interface Dante / AES67 à 32 entrées micro / ligne analogiques.
Atterotech SynapseUne solution Audix en Dante.
Audix Une gamme de micros d’installation en Dante/AES67 offrant plusieurs types de microphones – suspendus tri capsule ou encastrables au plafond et d’interfaces Dante.
Eve Audio
EVE Audio Eve Audio est aussi une nouvelle carte dans le catalogue Axente. Des moniteurs de studio, de proximité, moyenne distance et grandes écoutes, tous actifs et équipés de tweeters à ruban.
EAW Nouveau système line source, le KF810P, 3 voie, 10 pouces s’associe à un sub SB818P/F en 18 pouces, équipé d’une grille à l’arrière pour offrir la même esthétique en assemblage cardio : il fallait y penser. La série RS comporte 4 modèles d’enceintes 2 voies, bi amplifiées (1 500 W) processées en 12 et 15 pouces et deux subs en 15 et 18 pouces amplifiés.
Frenchflair Audio Nouvelle carte pour Axente, d’enceintes françaises, conçues pour sonoriser des espaces architecturaux, Frenchflair Audio se positionne avec un design unique très élégant et un large choix de couleurs RAL pour le coffret et la grille de protection.
Green Go Green Go propose Interface X, une interface de connexion à un réseau Dante/AES67 et Quad 4 Wire Interface, une quadruple interface de connexion à des systèmes d’intercom 4 fils.
LEA La gamme Connect d’amplificateurs d’installation basse impédance et 100 V assurent le contrôle total et le monitoring grâce à l’intégration d’une interface web. Entrées Dante en option.
XTA routeur MX36
XTA Routeur de consoles numériques multiformat, le MX 36 permet de commuter et de faire de la redondance. Il prend les formats Analogique, Dante et AES67.
La parade finale. sont présents sur scène les 5 500 figurants qui ont donné une année de leur vie pour vous présenter ce show démentiel ! (crédit FEVI).
La Fête des Vignerons n’a lieu que 4 à 5 fois par siècle, impossible de rater cet événement humain et très technique. Emma Husson, collaboratrice de SLU et qui a fait partie de l’aventure suisse, nous la raconte de l’intérieur en 2 épisodes.
Voilà, c’est fini. 2019, restera une année mythique pour nos amis suisses, du moins pour les veveysans, habitants du vignoble de Lavaux, situé dans le canton de Vaux. Mais d’où leur est venue cette idée d’organiser une fois par génération THE fête ? Et quelle fête ! Celle de la démesure, qui depuis sa création en 1797 et seulement, quatre à cinq fois par siècle, cadence la vie des vignerons tacherons, en les récompensant du fruit de leur travail. Eh oui, cher lecteur français, vous allez découvrir que vous n’avez pas le monopole du cépage !
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Après 20 ans d’espionnage au cœur des vignes, l’abbé président que l’on voit de dos, récompense le meilleur ouvrier tâcheron. (crédit FEVI)
Inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2016, cette fête unique en son genre qui aura duré du 18 juillet au 11 août 2019, réunit sur les bords du lac Léman, au sein d’une arène éphémère de 20 000 places conçue par le scénographe Hugo Gargiulo, 5500 figurants bénévoles accompagnés de 700 musiciens amateurs qui ont eu la lourde de tache d’offrir un spectacle défini comme hors norme par Michel Colin, sonorisateur de la fête de 1999. L’histoire toujours la même depuis 200 ans est celle d’une tradition ancestrale, celle du cycle de la vie de la vigne à travers les facéties des saisons racontées par le talentueux metteur en scène tessinois Daniele Finzi Pasca.
Qui sera l’élu ?
Bienvenus dans l’Arène, goutons aux vertiges de la technologie ! Toutes les grandes marques du monde de l’audio se sont donné rendez-vous, pour dépasser leur propres limites, faire avancer leurs nouvelles spécifications, en se rapprochant des utilisateurs, afin de remonter à leur R&D respectif, les bugs, les avancées pour la sortie de leurs prochaines releases. Ils sont 18 au total, 18 techniciens son à avoir répondu à l’appel du lyoba, le chant sacré des fribourgeois, interdit par Napoléon, de peur que les mercenaires suisses ne désertent son armée.
La tradition voulait que les armaillis, habitants des montagnes du coté de Fribourg, s’occupent des vaches des vignerons trop occupés par le travail de la vigne. (crédit Claude Cellier, Merging Technologies)
Concocté deux ans auparavant, validé par le directeur technique François Mottier, le cahier des charges de la sonorisation, véritable challenge technique se devait de rendre cet évènement inoubliable. Mais comment sonoriser un tel spectacle sans reproduire les erreurs du passé?
La tour de 1999.
En 1999, elle était seule, face au lac, dressée au milieu de la Place du Marché, à la pointe d’un triangle, matérialisé par deux gradins et la ligne d’horizon. Cette tour, était tout simplement le support d’un curieux assemblage à 360 degrés, de MSL-5 et MSL-6, enceintes de diffusion longue portée de l’américain Meyer Sound. Assemblage, qui pourrait nous paraitre, presque improbable en 2019. Le système de diffusion était un point mono, mais il avait le mérite d’exister me raconte Alain Schneebeli, régisseur général de 2019 et surtout en charge de la sonorisation en 1999 à travers sa société de prestation de service Hyperson. « car en 1977, le mot d’ordre donné à un électricien du coin était de renforcer l’acoustique naturelle, afin d’obtenir 70 dB SPL au niveau de l’audience ».
Et par la magie des leds le drapeau suisse apparut sous la garde qui acceptera pour la première fois cette année également des femmes. (crédit Claude Cellier, Merging Technologies)
En 2019 l’importance sera donnée à la localisation de l’image sonore, ce qui induit une collaboration avec l’équipe artistique dès l’écriture musicale du projet. N’oublions pas que nous sommes dans une arène fermée de 17 000 m2. Ce ne sera pas qu’un seul espace scénique mais cinq ! Le parterre, ou FOP pour Field Of Play a pour caractéristique d’être constitué d’un plancher écran-led de 783m2, complété aux 4 points cardinaux par quatre scènes secondaires surélevées de 400 m2 chacune et reliées entre elles par une coursive circulaire.
Les hommes de l’ombre. Francois Mottier à la direction technique et Eric Alvergnat. (crédit Emmanuelle Husson)
Le concept choisi repose sur le fait de pouvoir localiser la source par son image sonore, tout en ayant un faible impact visuel. Pour cela, un certain nombre de haut parleurs ont été définis et un appel d’offre a été lancé en 2017. Plusieurs sociétés y ont répondu, et le choix de la production s’est porté sur le dossier de la société Dushow, prestataire qui a l’habitude de collaborer sur les grands évènements suisses. D’ailleurs Dispatch était déjà présent en 1999.
Meyer Sound, n’est pas une marque inconnue de la Riviera, puisqu’elle est partenaire du Montreux Jazz Festival depuis 1986. En plus d’être l’importateur et distributeur français de la marque californienne, le groupe a pu proposer également d’être le réfèrent technique, tous corps de métier confondus, en apportant une solution technique globale son, lumière et vidéo.
Merci à Hugo Girard, chargé de projet pour le groupe Dushow, pour cette photo de montage. Pour le câblage une petite commande de 350 câbles XLR en 5 points pour la diff dont 25 de 100 mètres, 350 mètres de câbles 12 paires en AES3 et 1000 câbles XLR 3 points de 2, 5 et 10 mètres. Le tout mis en fabrication 2 mois avant le montage ! Délais, quand tu nous tiens… (crédit Hugo Girard)
Et pure coïncidence, José Gaudin, support technique Meyer et de surcroit suisse, travaille également pour le groupe en tant qu’intervenant sur les formations système et c’est donc tout naturellement qu’il a été mandaté pour mettre en place, optimiser et caler ces 556 enceintes. Rentrons dans le détail de cette diffusion exceptionnelle grâce aux explications fournies par notre architecte sonore. Toute la diffusion a été pensée en étant au plus proche des spectateurs, en transmettant le plus fidèlement possible l’image sonore et surtout en les aidant dans leur perception et localisation de la source. Pour ce faire, plusieurs systèmes de diffusion ont été mis en place pour couvrir les différents espaces scéniques.
Plus qu’un long discours, quelques tours de 30 mètres, beaucoup de boîtes Meyer et le lac Léman en décor.
La diffusion du FOP
Discrètes et élégantes, les enceintes colonne auto-amplifiées CAL 32, se dressent tout autour du bord du FOP et de la coursive circulaire du niveau 1, afin d’apporter aux spectateurs un confort d’écoute.
En front une UPJ et dessus une CAL 32 avec une protection IP, garantie par Meyer Sound pour un positionnement vertical. ( crédit Emmanuelle Husson)
Ces enceintes ou plutôt ces petits bijoux technologiques, sont composés de 32 haut-parleurs alignés et gérés individuellement par 32 canaux d’amplification. Un algorithme propriétaire permet le contrôle de la directivité verticale qui peut varier de 5 à 30 degrés, avec un axe de propagation également variable. La programmation s’effectue avec le logiciel Compass. Cependant, pour une utilisation en extérieur, n’oubliez pas leur vêtement de protection contre la pluie (non prévu par la marque, un sac poubelle fera très bien l’affaire), surtout si vous les positionnez inclinés à 30 degrés.
Une vue de l’implémentation générale des HP telle que fournie par Audioconsulting AG à Dushow.
Les 2 UPQ suspendus à l’arrière des mats des scènes Est et Ouest, ainsi que les stacks de 8 Lina, des scènes Nord et Sud sont délayés afin de préciser l’image du FOP, pour ceux qui sont installés dans la partie haute des tribunes, au-dessus des scènes. Une couronne arrière sert également aux effets sonores. En tout 48 CAL 32, 16 UPJ, 32 Lina et 8 UPQ-1, respectivement pour les fronts et les delay, auront été déployés.
Diffusion des scènes
Détail d’une tour à l’arrière plan. Au premier plan, une paire de CAL 32 avec celle de gauche dirigée vers le parterre pour l’effet surround, et celle de droite qui sert de delay pour la diffusion des tribunes. (crédit Emmanuelle Husson)
30 mètres de haut, c’est la hauteur des 8 mats chargés de la diffusion des quatre scènes. Et chargés ils le sont puisqu’ils totalisent à eux seuls 128 Leo-M, 72 Lyon-M, 24 Lyon-W, 96 Leopard, 24 Lina et 4 UPQ-1P. Comment ça marche ? Hum, très simplement. Chaque scène possède son propre système de diffusion, ce qui induit une régie FOH dissimulée dans le gradin positionné en face de celle-ci. La principale difficulté réside dans la gestion de la distance entre le système et le gradin, qui se situe face à lui. Comme me le rappelle José, petite distance, petit système et grande distance, gros système. Un peu de géométrie s’impose!
Si l’on décompose analytiquement un mat, et que l’on se place au regard de la scène Nord ou Sud, la distance la plus grande sera de 130 mètres alors que si l’on se place dans la largeur de l’arène, c’est-à-dire scènes Est et Ouest, la distance maximale ne sera que de 90 mètres. Cela explique pourquoi l’équipement des tours Nord et Sud soit différent de celles se situant à l’Est et à l’Ouest.
Le rayonnement d’un mat est d’environ 210 degrés de couverture. Nous retrouvons respectivement dans l’axe de diffusion principal, une ligne de 16 Leo-M, avec comme downfill un array de 8 Lina pour les tours Nord et Sud et 2 UPQ-1P pour l’Est et Ouest, une ligne de 12 Leopard pour le côté proche du mat et pour le plus éloigné un array de 12 Lyon dont 9 M et 3 W. Le M correspond à main ou longue distance, là où le W tient lieu de wide pour une ouverture plus large et généralement à courte distance.
12 millions de Pixels sous les pieds ! Accessoirement sur la gauche la scène scène EST, et tout au fond, la SUD (crédit Claude Cellier, Merging Technologies)
Et les subs ?
Hugo Girard, un chef de projet présent également sur le terrain ! ( crédit Emmanuelle Husson)
Les 52 subs 1100-LFC suspendus sous les gradins, sont divisés en deux anneaux, positionnés sur deux niveaux différents ; ont fait vibrer les spectateurs sur les rythmes percussifs du travail de la vigne. Petit clin d’œil à Jérôme Berney, l’un des compositeurs qui a tenu compte des emplacements des percussions dès l’écriture de ses pièces. Il a situé les ondes graves et percussives au centre du FOP et les voix sur les différentes scènes.
A l’ère du cardio, Meyer Sound a délibérément conçu ses subs avec une directivité omnidirectionnelle. Ia R&D a préféré s’attarder sur la conception des points d’accroche, d’optimiser l’ébénisterie, afin de rendre possible n’importe quel arrangements, du moment que vous avez les canaux de processing bien évidemment !
En avril, montage à blanc chez Dushow pour tester tout le matériel notamment les racks de Galaxy. ( crédit Ludo Maurin)
Et la mise en phase dans tout cela ? Reprenons l’explication de José. Imprimons sur une feuille A4, le positionnement de chaque système de diffusion et de chacun des subs. Plions la feuille en 4. Mesurons les distances pour chaque sub correspondant à cette zone puis translatons ces données au reste de l’arène.
Une installation comme celle-ci demande énormément de canaux de processing et surtout l’utilisation d’une matrice de gain, mais aussi une matrice de délai, dont la référence chez Meyer porte le nom de Galaxy. Au nombre de 4, elles permettent d’envoyer le signal des 5 scènes dans chacun des 52 subs, avec un volume et un temps de délai correspondant à l’atténuation en fonction de la distance et au temps de trajet.
Conclusion diffusion
Un des avantages de Meyer réside dans le fait que les enceintes sont auto-amplifiées, ce qui permet de déporter en amont le traitement DSP et de ne pas se retrouver avec une montagne d’amplis à devoir dissimuler en bas des tours. Nous retrouvons, dissimulés dans chaque régie, 5 processeurs Galaxy qui permettent la distribution du bon signal à la bonne enceinte.
Le couple mythique et inséparable John et Helen Meyer. José Gaudin à gauche et Boris Gerber attentifs aux explications du maitre !( crédit Emmanuelle Husson)
En tout 20 systèmes de 16 sorties ont été nécessaires dont 4 pour les subs. Le câblage pour des raisons de praticité, a été réalisé en analogique pour les sorties et en AES 3 pour les entrées. AVB a été intégré sur les Galaxy et sur la partie amplification des CAL.
L’optimisation des systèmes qui comprend, la détermination des angles des bumpers, des boites, l’azimut et le shoot pour atteindre l’ivresse finale, a été réalisé grâce au logiciel de prédiction Mapp XT, développé par la marque et qui a la particularité de délocaliser les calculs au sein d’un méga-calculateur dont la légende dit qu’il serait caché dans l’université de Berkeley…
Quelques références du catalogue de Berkeley avec, tout en haut des gradins, par paires et toutes blanches, les UPA-1P du surround.
Une anecdote, comment trouver les 32 derniers Leo-M sur une telle période et à cette époque de l’année ? Faire appel à un ami voyons, en l’occurrence, José qui était en train de caler le système d’Ed Sheeran et avait la possibilité de pouvoir faire livrer ce kit. Seul hic, la Corée du Sud, c’est un peu loin… Alors, en tant que support technique de chez Meyer, il a donné à Dushow une liste des disponibilités, parmi lesquelles figuraient les coordonnées d’un client…En Inde.
Nous avons oublié le pourquoi du comment de cette installation, la localisation sonore. Merci aux deux matrices TIMAX2-Soundhub, qui ont mouvementé le son d’une scène à l’autre, aidées pour l’effet surround par le système Nuage de chez Yamaha et par les 40 UPA-1P qui ceinturaient le haut de l’arène pour rendre le cri des étourneaux plus vrai que nature !
Et les sources parlons-en !
Joël Cormier et Maria Bonzanigo compositrice principale des musiques en pleine séance de travail.
En 1999, la Fête des Vignerons inaugurait le dernier né des studios mobiles, le fleuron de la technologie numérique, j’ai nommé le Voyageur 1. La console de mixage AXIOM-MT assurait la prise de son de l’orchestre philharmonique, son prémixage ainsi que sa distribution aux consoles analogiques dédiées à la sonorisation. En 2019, l’orchestre a été enregistré quelques mois auparavant, par Joël Cormier du studio Idee und Klang à Bâle.
Sur site, scène Est, au deuxième étage de l’empilement de containers, un studio de mixage et de pré-production a été installé spécialement pour l’occasion, avec aux commandes du système Nuage de chez Yamaha, David Weber assisté de Ben. Leur job ? Réduire la partition à sa plus simple expression : un mix stéréo, au format broadcast wave 48Khz 24bit, mais à la norme loudness R128.
Les indétrônables Horus et Hapi, les dieux des circuits analogiques de la marque Merging Technologies ( crédit Maurice Engler)
Ils doivent également, l’adapter aux aléas de la création, enlever une mesure par ci, en rajouter une par là. Une fois ce travail effectué, les fichiers presque définitifs, des changements ont eu lieu jusqu’à la dernière minute, sont envoyés au système Ovation de chez Merging Technologies, qui prend alors le relai pour les distribuer dans les méandres du réseau DANTE.
Le chœur de fête repris par les KSM9 Shure… (crédit Claude Cellier, Merging Technologies)
La priorité est donnée à la prise de son des différents chœurs et à son intelligibilité, ainsi qu’à celle du big band jazz, accompagné des harmonies, des musiciens percussionnistes…. Le tout en HF ! Cela représente tout de même 324 liaisons. Pour mémoire en 1977, il n’y en avait qu’une seule et 86, en 1999.
D’ailleurs sur les images de cette année-là, on a des yeux que pour elles ! Portées par les figurants, les perches HF équipées de la série MKH couplée aux émetteurs SK50 de Sennheiser, surmontées de leurs bonnettes Rycote (oui ce ne sont pas des gremlins) suivent les chœurs au plus près. Cette année, cela incombe à 80 micros KSM9, capsule statique dédiée au chant de la marque américaine Shure, qui sont répartis sur 40 perches.
8 splitters actifs AXT 630 et 160 récepteurs 4 canaux AD4Q Shure. Préparation des racks chez Dushow, il en manque quelques uns ! (crédit Ludo Maurin)
La prise de son de proximité est assurée par la marque danoise DPA, 22 4060 noirs, 82 4060 de couleur chair, 75 micro-casques 4066 pour les voix et 64 4099 avec les pinces adéquates pour les cuivres, les cordes, les vents et les percussions, qui composent les différentes harmonies ou le big band.
Pierre André Delapraz dont on vous racontera plus loin la belle histoire, entouré du messager boiteux qui cette année sera une messagère à la prothèse orthopédique magique puisqu’elle représentera la suisse aux jeux paralympiques, et des deux solistes armaillis qui interprètent le lyoba. Pour ce travail, Thierry Dussey l’a grandement épaulé.Te souviens-tu, 20 ans plus tôt, tu n’avais que 10 ans ! Pierre André en 1999, un SK50 à la main et une boule de poils pour bouter le vent hors du capteur ! (credit Pierre André Delapraz)
La responsabilité du spectre électromagnétique de l’arène incombe à Chris Hauri, accompagné d’Arnaud Dalla-Rosa habitués aux challenges de la télévision suisse RTS, et de leurs valeureux compagnons en charge de l’équipement. La règlementation (la bande UHF autorisée s’étend de 470 à 698 Mhz) est assez semblable à celle de la France, hormis le fait que le canal 34 de la TNT helvétique a cessé d’émettre le 19 juin, mais pas de chance, de l’autre côté du lac, un village peuplé d’irréductibles gaulois… La TNT française ne s’arrête pas à la frontière. Comment réussir à caser tout ce monde ? Je ne vous ai parlé pour le moment que des micros, à cela viennent s’ajouter 40 porteuses pour les retours in ears ! La seule solution, comme me le précise Chris, est d’utiliser la technologie à transmission numérique car elle génère beaucoup moins de produits d’intermodulation.
Zone d’équipement située au Théâtre du reflet. Pour le monitoring avec Wavetool, une fibre a été tirée entre les 2 sites. De gauche à droite : Thibault Mecheroub, Baptiste Quillet, Arnaud Dalla-Rosa et Chris Hauri. Une pensée à Raph, Mathias, Christian et Willy chargés d’équiper les figurants sur les autres sites.(crédit Emmanuelle Husson).
Le choix s’est donc porté sur le système Axient Digital de chez Shure, d’une part, parce que le support technique Suisse garantissait la faisabilité du système, d’autre part la facilité de la mise en œuvre a fait toute la différence.
Le monitoring permanent des 2 AXT 600, associé au Wireless Workbench 6, le logiciel de gestion, d’optimisation et de calcul du plan de fréquence, nous permet d’aborder sereinement l’immensité du kit, et surtout d’être plus réactif en cas de problème.
Nous avons laissé 350 kHz de spacing entre chaque porteuse pour les micros, en revanche nous avons calculé 5 plans de fréquence différents pour les 40 porteuses en émission analogique, réceptionnées par 110 beltpacks MPR50 Wysicom et 20 beltpacks de la série PSM 1000 Shure. Pour éviter toute pollution du spectre, nous avons utilisé des filtres de 10 MHz de largeur. La zone de couverture en émission est assez simple puisqu’elle est dimensionnée par les différentes scènes sur lesquelles nous avons disposé, une antenne tripode omnidirectionnelle full range. Quant à la zone de réception elle correspond à toute l’arène plus les sites distants d’équipement. Nous avons positionné 9 antennes directives de chez Wysicom et nous utilisons la technologie RF over Fiber via leur système MFL, pour transiter le signal sans perte. A cet encombrement spectral viennent s’ajouter, 6 émetteurs FM, de 5 watt chacun pour transporter aux oreilles de chaque figurant, les clicks, décomptes et playbacks orchestre. Un petit geste pour la planète, 352 accus répartis sur 44 chargeurs ont pu éviter une consommation de piles trop importante…. Merci aux producteurs de spectacles d’y penser.
Pierre André, notre technicien retraité entouré de Flore et de la petite Julie. (crédit Pierre André Delapraz)
Nous ne pouvons terminer cette partie RF, sans les coups de cœur de Chris. Le premier est technique, le deuxième est humain. Commençons par le système de monitoring Wavetool distribué en France par Haliotis qui a permis de pouvoir écouter tous les petits secrets de toutes ces liaisons, sachant que les zones d’équipement se trouvaient distantes les unes des autres d’au moins 700 mètres.
Et finissons par l’histoire de Pierre André Delapraz, un technicien retraité. Pour équiper, tout ce petit monde, la production a fait appel à de nombreux bénévoles. Pierre, fort de son expérience de 1999 où il équipait le personnage principal de l’enfant Flore, a demandé à nouveau de faire partie de l’équipe son. Son vœu a été exaucé et en 2019, il a équipé la petite Julie. Les photos parlent d’elles-mêmes. 20 ans après, Flore désormais âgée de 27 ans accompagnée de Julie, prennent la pause auprès de papa Pierre. Merci à Chris de nous avoir raconté cette belle histoire et à Pierre d’avoir exhumé de ses archives personnelles, toutes ses belles photos de 99.
Mixage, enfin te voilà
5h du mat j’ai des frissons, dans le cendrier mes cigarettes sont toutes fumées… A notre illustre inconnu du siècle passé qui se reconnaitra peut être (credit Pierre Andre Delapraz)
Une PM3500 Yamaha, me serais-je trompée d’époque ? Au vu du cendrier disposé sur le bandeau, il me semble que oui ! On prend les meilleurs et on recommence 20 ans après. Cette fois-ci, exit les consoles analogiques, faites place aux Rolls-Royce digitales de la même marque, la famille Rivage, avec maman PM10 et petite sœur PM7.
Trois PM10 assurent le pré mixage du chœur de la fête, des enfants protecteurs, des chœurs percussionnistes et de l’harmonie, sous les oreilles attentives de Julien Fehlmann et de son acolyte Samuel Chapuis.
A elles seules, ces 3 PM10 battent le record du nombre d’entrées. 288 x 3 = 844 !
Ces quatre stems stéréo sont distribués, via le réseau DANTE aux 5 consoles PM7 dissimulées dans les régies Est, Ouest, Nord, Sud et celle du FOP.
2 Rio 3224-D2, 2 Ro8-D, une toolbox AVB7 de chez Auvitran et deux onduleurs. Ce rack a été cloné 5 fois, un pour chaque régie. (Credit Ludo Maurin)
Avec leur deux Rio3224-D2 respectifs, elles sont responsables de manière autonome de la diffusion de leur propre scène ainsi que de la gestion des retours in ears des musiciens présents.
Boris Gerber assisté de Daniel Laurent en charge de la diffusion du FOP, par extension des 2 anneaux de CAL et du haut de ses 195 programmations de mémoires de scène, me confie que la technologie Dugan embarquée au sein de la console, lui a été d’une grande aide pour l’ouverture à l’aveugle des micros des différents personnages principaux, aux interventions plus que périlleuses ! Sans oublier les heures de Virtual Soundcheck dues aux conditions climatiques, et qui ont été rendues possibles grâce à la mise en place du système Nuendo, qui chaque soir enregistrait la totalité des sources et surtout au transport du signal via le réseau Dante.
Et pour la peine, on va jouer. Combien de bandeaux de ronce de noyer voyez-vous ? Réponse en guise de formule mathématique (3xPM10)+(5xPM7)= ?
Le déploiement d’une telle infrastructure : 9 consoles PM, 2 systèmes Nuage,14 Rio3224-D2 auxquels s’ajoutent, pour distribuer un peu de signal à gauche et à droite 8 Ro8-D, est un véritable challenge pour la marque aux trois diapasons, qui n’a pas hésité à envoyer son équipe de R&D sur place pour recueillir les précieuses informations de leurs utilisateurs afin de coder la prochaine version.
De gauche à droite : Jean-Pierre Decollogny commercial audio pro et installation Yamaha pour la Suisse. Boris Gerber, ingénieur du son. Vous ne les croiserez jamais, mais si vos consoles sont aussi intuitives et flexibles et si vos plugs sont si proches de la réalité ( pour rappel Harmonizer de chez Eventide, m6000 de chez tc electronic, pré amp Neve…) c’est grâce à eux, les programmeurs, ils font le code des futurs développements : Minkyeong Kwon, Takeshi Nonaka, Keigo Hatano manager business planning, Yamaha pro audio division (crédit Emmanuelle Husson)
D’ailleurs et pour devenir la plus opérationnelle possible, toute l’équipe son a pu suivre au sein de la société Hyperson, une formation personnalisée dispensée par Andy Cooper et Delphine Hannotin herself.
Avec ce show et cette série de consoles, Yamaha prouve qu’il est redevenu un acteur incontournable de l’audio pro. Je vous invite tous à vous inscrire aux formations audioversity dispensées gratuitement par Yamaha France. Elles vous permettront d’aborder le réseau Dante au sein de leur système avec moins d’appréhension.
De gauche à droite. Samuel Chapuis, David Weber, Andy Cooper, Delphine Hannotin, Greg Baumann, Benoit Vicq, Boris Gerber, Karim Pandolfo, Marco Nuesch, Daniel Laurent, Chris Hauri, Malvina Rota, Gwenael Bonfanti, Jean-Pierre Decollogny, Benjamin Boulian. Au fond, Julien Fehlmann, Kevin Koch, Bruant Perrinjaquet, Colin Roquier. Photo prise au sein des locaux d’Hyperson. (Credit Yamaha)
Ainsi se termine la partie audible, de cet incroyable évènement qui a monopolisé le savoir-faire et l’expertise de nombreux professionnels de l’audio. Un remerciement, à nos experts de chez Dushow qui ont pris le temps de répondre à mes questions et qui ont surtout accompagné Audioconsulting dans cet ambitieux projet : François Soutenet, Benoit Soutenet, Anthony Robert, Federico Barco-Cruz, Hugo Girard et Ludovic Morin.
La deuxième partie sera, quant à elle, dédiée aux hommes invisibles. Si je vous dis intercom, réseau et inter-opérabilité… Vous fuyez ou vous revenez ? Vous avez raison. A dans quelques jours, il y a du lourd !
La tournée d’été de l’Autrichien Andreas Gabalier affiche complet dans les huit stades allemands. Il célèbre ainsi les 10 ans de sa musique Folk et Rock (Volks-Rock’n roll). Le public dégageait beaucoup d’énergie, mais la consommation réelle était bien plus basse, grâce aux projecteurs à led High End Systems.
Composée de Michael Mayler et Andreas Fink, l’équipe de conception de l’éclairage a travaillé pour créer un design qui réponde aux exigences d’une énorme tournée des stades, tout en le simplifiant pour tenir compte d’un planning d’installation très serré. Une partie de leur objectif consistait à réduire les besoins en énergie sans sacrifier le visuel.
Ils ont retenu 38 Wash Beam SolaHyBeam 2000, 36 Spot à couteaux SolaFrame 1500 et 32 Wash multisources à effets Shapeshifter High End pour constituer leur kit. « Quand les projecteurs à leds sont éteints, ils le sont vraiment, contrairement aux lampes à décharge qui continuent à consommer de l’énergie », fait remarquer Mayler. Deux média serveurs Axon HD Pro fournissaient un contenu visuel au grand mur vidéo à leds derrière Gabalier, l’ensemble étant piloté par un réseau de consoles Hog 4.
C’est Media Resource Group qui a fourni l’ensemble du matériel alors que PreWorks assurait l’assistance technique des produits de High End. Une scène ronde standard (« la plus grande d’Europe », revendique Fink) était au cœur de la conception. Six grandes nacelles d’éclairage, abritaient chacune des SolaHyBeam et des SolaFrame 1500, qui évoluaient à différents niveaux et angles pendant le spectacle.
On a retenu le SolaHyBeam pour son « faisceau de grande puissance, très défini sans trop de lumière parasite, et pour ses vraies couleurs, particulièrement dans les verts et les rouges », dit-il. Quatorze SolaHyBeam ont été accrochés à contre pour leurs « francs rayons de lumière, et 12 SolaFrame 1500 supplémentaires constituaient le principal éclairage latéral du groupe. Les Shapeshifter ont servi de projecteurs d’effets spéciaux dans les deux passerelles du fond.
Pour contrôler les 660 sources, Mayler et Fink exploitaient un réseau de quatre consoles Hog. La Hog 4 N°1 assurait le contrôle du serveur multimédia principal Axon et de tout l’éclairage sur scène, dont le grill, en pixel mapping, utilisant 48 univers. La Hog 4 N°2 contrôlait tous les éclairages du public. Comme il fallait 300 univers pour le pixel mapping, cette console déclenchait le système Madrix qui assurait la commande.
La Full Boar assurait le secours de la Hog 4 N°1 et sur la scène, une Road Hog était utilisée pendant la journée comme console de réglages et pour la technique. Sept DMX Processor 8000, deux Hog Fader Wing et deux Hog Mini Wing amélioraient la rapidité et les possibilités offertes à l’équipe.
« Les Hog ont très bien fonctionné », confirment Mayler et Fink. « Nous les utilisons depuis longtemps et notre façon de travailler est optimisée pour cette console. La Hog est facile à prendre en mains et offre une grande souplesse, ce qui nous permettait de faire des modifications, mettre à jour ou interagir pendant le spectacle. »
TechData Co., Ltd. équipe le nouveau stade domicile de l’équipe de baseball NC Dinos en Corée du Sud avec un système audio JBL, Crown, Soundcraft et BSS tout en réseau pour offrir les meilleures performances audio avec une pollution sonore minimale. Afin d’offrir un son puissant et riche capable de remplir toute l’aréna, TechData Co., Ltd. a récemment installé un système audio JBL Professional en réseau de bout en bout du stade de baseball NC Park de Changwon.
Le NC Park de Changwon est un stade de baseball de 22 000 places. Ouvert en 2019; il remplace le Masan Stadium comme siège de l’équipe de baseball professionnel NC Dinos. Le stade dispose de quatre grandes tribunes qui forment une courbe autour du terrain, et laissent libre l’espace extérieur. Pour offrir un son de haute qualité à chaque place assise tout en minimisant les débordements sonores vers les zones résidentielles et commerciales voisines, le NC Park de Changwon a fait le choix d’un système audio ultra-directif, efficace et hautement évolutif.
« Etant donné que le stade accueille des grandes compétitions de baseball, le client avait besoin d’un système sonore puissant, homogène et directif » déclare Seung Duk Seo, directeur technique de TechData Co., Ltd. « Le stade avait également besoin de produits discrets, et les haut-parleurs de la série JBL Intellivox étaient conformes à cette exigence. Un contrôle parfait de la couverture horizontale délivre le son là où il est nécessaire, mais réduit également le bruit qui s’échappe hors du stade. »
Les colonnes HP-DS370, des concentrés de technologie capables de délivrer un SPL crête de 105 dB à 30 mètres de distance entre 140 Hz et 18 kHz grâce à leurs 16 amplis alimentés par autant de DSP afin de faire varier la directivité verticale, l’horizontale étant de 100°. Deux des seize 6,5” disposent d’un moteur coaxial pour apporter précision et définition au haut du spectre.
Pour cela, TechData a sélectionné les enceintes colonnes actives à mise en forme de faisceau Intellivox HP-DS370 de JBL. Ce modèle utilise 14 transducteurs coaxiaux de 6,5 pouces (165 mm) pour couvrir de manière cohérente une zone ciblée, offrant un son puissant mais extrêmement concentré. Le profil mince et discret et la qualification IP55 de son ébénisterie font des colonnes Intellivox un équipement idéal pour l’environnement extérieur. TechData a également déployé des enceintes compactes à deux voies JBL AWC82 équipées de haut-parleurs coaxiaux de 8 pouces (205 mm) pour compléter les enceintes principales, ainsi que des subwoofers à double transducteur de 15” ASB6125-WRX pour restituer toute l’énergie du bas du spectre.
Les amplificateurs Crown des séries DriveCore Install et I-Tech fournissent assez de puissance pour l’ensemble du système, avec une connectivité réseau via BlueLink et HiQNet. Les modèles Crown DCi 2|1250N, DCi2|600N et DCi4|1250N constituent la majeure partie du système. La technologie exclusive DriveCore dont ils sont équipés leur confère un rendement extrêmement élevé. TechData a également déployé des amplificateurs Crown I-Tech 4x3500HD, qui disposent du traitement sophistiqué OMNIDRIVEHD et d’une grande souplesse dans le choix des entrées/sorties, notamment analogiques, AES3 et CobraNet.
Les consoles de mixage Soundcraft Si Impact et Vi2000 fournissent suffisamment d’entrées et un puissant DSP pour les mixages complexes requis pour les jeux et les événements. Des fonctionnalités intuitives telles que la technologie Faderglow et l’interface Vistonics de la Vi2000 facilitent les tâches de mixage complexes tout en accroissant l’efficacité.
La régie son avec à droite une Vi2000 Soundcraft.
L’ensemble du système audio est connecté de manière transparente au travers d’un réseau numérique de processeurs de signaux BSS. TechData a choisi le BSS BLU-806 pour ses E/S hautement configurables et son bus audio numérique à large bande et à tolérance de pannes. Les extensions d’entrées/sorties BSS BLU-326DA et les boîtiers d’entrées additionnelles BLU-BIB ajoutent des branches supplémentaires au réseau et constituent ainsi un système très évolutif.
« La double exigence de couverture sonore et de confinement dans le stade nécessitait une solution prudente, ce que nous avons trouvé dans les systèmes audio de Harman », a déclaré un ingénieur du son cadre du NC Park de Changwon. « Le problème des doléances liées au bruit était une préoccupation majeure lorsque le projet en était à la phase de conception, mais depuis qu’il a été achevé, le NC Dinos et les responsables de la ville sont très satisfaits du résultat global. »
Ramesh Jayaraman
« Les expériences enrichissantes pour nos clients sont la signature des marques emblématiques de Harman Professional Solutions. En associant innovation et solutions technologiques de pointe, notre partenaire TechData a travaillé en étroite collaboration avec le client pour faciliter la réussite de l’installation et a proposé les meilleures réponses possibles pour se conformer à ses exigences», a déclaré Ramesh Jayaraman, vice-président, GM & Professional Solutions Harman, APAC. « C’est toujours un plaisir de collaborer avec TechData, et nous les remercions pour leur grand dévouement, leur capacité d’innovation et leur aptitude technique à satisfaire au mieux la clientèle. »
Le logiciel évolue vite tout en gardant son intuitivité et en s’ouvrant à tous les corps de métiers. La version 5.4 est un très bon exemple de cette ouverture et la version 5.5 intègre de nouveaux modes pour les fonctions Blend, playback et de nouvelles options de ratio.
Le contrôle des surfaces en DMX, la grosse avancée de la version 5.4.
La version 5.4 apporte le contrôle DMX des surfaces, une surface étant un univers pixelaire prédéfini, une sorte de sortie virtuelle qui dans une console lumière, se gère comme n’importe quel Fixture (projecteur/source). Le pupitre accède à trois catégories : un générateur d’effets, les paramètres de couleurs et le mélange avec les autres surfaces (Blend). On peut ainsi créer des effets soit par le générateur de la surface soit par celui de la console.
Charte DMX pour 1 surface.
Contrôler les paramètres de couleurs via une console lumière est très intéressant pour créer des effets de couleurs et sélectionner une base pour le générateur mais, à mon sens, aussi pour calibrer la couleur des sources vidéo (écran led, vidéo projecteur, barre de led ou ruban led).
Outre l’avantage de centraliser toutes les corrections, cela permet également de les sauvegarder et les renvoyer aux montages suivant sans avoir besoin de recalibrer chaque source une par une. Le dernier type de paramètre permet de choisir comment la surface va interagir avec les autres (addition, soustraction, remplace…) et le dimmer de la surface, une autre façon de créer rapidement et simplement des effets depuis la console.
La seconde nouveauté de cette version est la compatibilité avec le Pro DJ Link de Pioneer. Les dernières versions de platines de la marque japonaise peuvent ainsi envoyer des informations Time Code, BPM et Metadata aux média serveurs via le réseau et piloter entièrement un show en synchronisant musique et vidéo.
Grand VJ devient compatible avec DJ Link de Pioneer.
Version 5.5
Comme la marque belge ne se repose pas sur ses lauriers, elle nous propose la version 5.5 qui intègre de nouveaux modes pour les fonctions Blend et playback ainsi que de nouvelles options de ratio. Les 6 nouveaux modes de la fonction Blend sont Difference, Exclusion, Darken, Lighten, Screen et Overlay. Ils augmentent les possibilités d’interaction et de création entre les médias donnant ainsi plus de diversité aux shows. Avec le nouveau mode de playback, il est possible de séparer l’intensité du layer et la lecture et de stopper la lecture du média dès que l’intensité du layer baisse. Ce mode actif par défaut est bien sûr désactivable.
La troisième nouveauté est un ratio de 1/1 qui garde en sortie la taille initiale du média au lieu de l’étendre à la taille de la sortie. Cela évite les déformations et les calculs de rapports entre la résolution du média et le ratio de la sortie. Lorsque le mode 1/1 est enclenché, on peut alors positionner le média dans la sortie avec l’outil dédié.
Voici donc une vidéo dans laquelle ArKaos explique toutes les nouveautés de la version 5.5
Imaginez suivre un tournoi sportif manettes aux poing dans l’enceinte d’une Arena. Imaginez d’anciens gamers devenus éclairagistes, les pieds dans l’informatique, la tête dans les réseaux. Imaginez qu’à la moindre occasion les jeunes techniciens dégainent leurs RJ45 et leurs tablettes sur les plateaux. Imaginez maintenant un bloqueur devant ses armoires, alims tirées. Leur quotidien est équilibrage de phases, calculs de courants de fuite ou gestion des appels de charge ; une mathématique sans droit à l’erreur.
L’armoire de distribution C24 se décline en plusieurs configurations
Certes le gradué a pratiquement disparu, sauf qu’entre la gestion des alimentations de leds, les électroniques d’écrans ou les moteurs asservis, la donne a radicalement changé. Une précision rendue obligatoire par les contraintes de sécurité quand, dans le même temps, se multiplient les potentielles sources de pannes.
Cela est devenu l’obsession de la société suédoise StageSmarts : imaginer une conversion électrique avec des armoires non pas intelligentes, elles ne raisonnent pas encore toutes seules, mais ‘expertes’. Une expertise qui va de la qualité des disjoncteurs différentiels jusqu’au soft de surveillance en temps réel. Ainsi sont nées l’armoire PDU 400 A, puis depuis quelques mois une version compacte en 63 A, dans un concentré de technologie. L’armoire de directs ‘nouvelle génération’ C24.
C24 – Compact 24 circuits
Le sectionneur 4 pôles est placé à l’arrière, au-dessus de la fiche d’alimentation 63 A en embase carrée type Harting.
L’armoire C24 est une armoire de distribution 63 A vers 24 circuits en format rack de 6U, soit moins de 30 cm de haut. Une réflexion globale fut menée pour économiser un maximum de place. L’alimentation générale, par exemple, s’effectue via une embase réduite ILME 4 pôles + Terre, qu’on utilisera avec un adaptateur vers P17 ou autres. Elle est située, comme tous les connecteurs, à l’arrière de l’appareil avec son sectionneur, ne laissant à l’avant que les disjoncteurs des sorties, l’écran de test et l’arrêt d’urgence en coup de poing sécurisé.
Alimentation 63 A et sortie 32 A
Le disjoncteur principal 63 A utilisé est de la marque industrielle allemande Doepke, une référence de la sécurité avec rupture ultra-rapide en cas de défaillance du système. Les fusibles verre situés au-dessus protègent l’électronique de l’armoire.
En entrée, le disjoncteur magnéto thermique principal 63 A, ou Main Breaker, est précédé d’une unité de mesure afin d’effectuer tous les tests avant d’enclencher. Par ailleurs celle-ci est protégée par un transformateur redresseur capable de résister aux surtensions accidentelles.
Sur l’afficheur de monitoring sont indiqués, entre autres, les courants consommés (total et sur le neutre) les tensions entre phase et phase ou entre phase et neutre, la puissance en kilowatts-heure et la température de fonctionnement.
Le testeur industriel Socomec est situé sous le coup de poing d’urgence, protégé des fausses manipulations par une couronne sertie.
Une sortie 32 A complémentaire sur P17 est disponible à l’arrière pour alimenter un récepteur tiers. Celle-ci est protégée par un disjoncteur hydromagnétique avec un différentiel ajustable séparé, de 30 mA à 300 mA avec test et reset.
Le différentiel réglable de la sortie 32 A, sous la référence X1, surplombe la P17 et côtoie l’embase grise de la clé de verrouillage.
Dans les cas d’utilisation avec des charges spécifiques, tel que télécommande moteur ou écrans leds, le différentiel peut être désactivé par une clef de verrouillage. Cette précaution est associée à un voyant de fonctionnement situé sur la face avant, avec le sectionneur 32 A.
24 sorties 16 A indépendantes
Plusieurs configurations sont possibles pour les 24 voies de direct en sortie, en connectique Harting 6 ou 8 circuits, Socapex 6 circuits ou encore en embase PowerCON. Dans tous les cas de figure les circuits de 21 à 23 ont des recopies sur embases PowerCON tandis que la 24e et dernière est disponible en Schuko pour pouvoir y brancher directement d’autres petits périphériques.
Ici dans sa configuration Socapex, l’armoire C24 propose une lecture simple des circuits, avec recopie des voies de 21 à 24 pour des branchements directs. Une fiche de terre est accessible sous la sortie 32 A pour les mises en conformité électrique.
Les disjoncteurs de sorties 16 A utilisent des disjoncteurs hydromagnétiques de haute qualité contre les surcharges, avec une grande tolérance contre les fuites à la terre, une meilleure gestion des appels de courant et une totale indépendance aux différences de température ambiante. Ils travaillent en courbes B et C, de manière à supporter les grandes longueurs de câbles jusqu’aux projecteurs.
La lisibilité des disjoncteurs est optimum, avec, en détail sérigraphié, la phase utilisée par chaque sortie.
Chaque disjoncteur est regroupé avec un différentiel de fuite à la terre pour la protection humaine et utilise les 2 pôles pour être déconnecté en totale isolation. Ce sont des différentiels 30 mA très précis dont le seuil de tolérance ne varie pas, et qui ne se déclencheront pas à 15 ou 20 mA après quelques utilisations comme sur les armoires habituelles. Une protection certes plus onéreuse mais qui permet d’utiliser chaque sortie au maximum de ces capacités sans souci, et de les isoler individuellement pour éviter qu’une défaillance sur une voie entraîne la coupure de tout un multipaire.
Les disjoncteurs utilisés sont des versions industrielles type militaire stables et fiables quelles que soient les conditions (-10° à + 40°), étanches à la poussière et à l’humidité.
Pour une meilleure visualisation des problèmes, les disjoncteurs adoptent trois positions : tout en haut, fonctionnement normal, en cas de court-circuit ils se coupent et se mettent dans une position basse, en cas de problème différentiel ils se coupent et se mettent en position moyenne.
Des capteurs et voyants de contrôle sont associés à chaque sortie, avec des indicateurs de charge pour identifier d’un seul coup d’œil l’état des charges. En absence de charge, le voyant est éteint. En charge il passe au vert. En cas de courant d’appel, si le circuit approche de la surcharge, la led se met à clignoter en rouge. Si cette limite est franchie le disjoncteur coupe et le voyant passe en rouge.
Sécurité et monitoring
Nouveauté amenée par StageSmarts, très à cheval sur la sécurité, la protection contre rupture de neutre. Pour prévenir d’un implacable survoltage causé par la perte du neutre, le système est capable de détecter toute rupture du neutre et enclenchera instantanément la déconnexion ultrarapide de l’alimentation générale. Bardée de capteurs, les armoires PDU 36/48/72 sont intégrées avec un software de contrôle et de management. Dans le futur une unité externe de contrôle sera aussi disponible pour contrôler jusqu’à huit C24.
Le port RJ45 situé à l’arrière permet de récupérer toutes les informations fournies par les capteurs de l’armoire sur un ordinateur en réseau.
La C-Série, une interface par Web serveur développée pour accéder au logiciel de contrôle, permet de visualiser un grand nombre de valeurs depuis son ordinateur. En temps réels seront affichées la charge de chaque sortie, les tensions et courants d’alimentation, plus neutre, la température et le statut du disjoncteur principal. Lors d’un accident sérieux, les données des 15 dernières minutes seront conservées pour les analyses a posteriori.
La dernière mise à jour du software SmartPDU bénéficie depuis le printemps d’un grand nombre de correctifs et ajouts. Il est ainsi possible d’importer et d’exporter des réglages sous format de listes Excel. La supervision du voltmètre est intégrée. La navigation est améliorée avec plusieurs accès directs. Est affichée la consommation électrique par sortie et au total, le nom de chaque sortie avec les codes couleurs des connecteurs, puis la liste de toutes les armoires connectées en affichage rapide. Enfin l’effacement des anciennes listes et un reset total ou par blocs deviennent possibles.
Utilisation
Cette armoire trouvera naturellement sa place dans les installations fixes pour s’adapter à toute sorte d’accueil, ou dans les tournées high tech remplies de projecteurs et d’écrans leds, avec des impératifs stricts de sécurité et de fonctionnement. La présence d’un différentiel par sortie et d’un monitoring préventif et d’enregistrement de données sont des atouts très importants, dont le coût n’est pas si extravagant pour assurer les opérations sans stress. La C24 sera sans doute particulièrement appréciée des bloqueurs de nouvelle génération, à cheval entre réseau, gestion des alimentations et monitoring constant.
Disponible auprès du distributeur exclusif Axente au prix de 5 692 € HT.
Foire en Scène, une image prise quasiment dos aux dais qui abritent les équipes et les produits distribués par Freevox.
Chaque année la Foire de Châlons rythme la rentrée grâce à Freevox qui s’y associe en offrant un véritable écrin technique à Foire en Scène et à son plateau d’artistes avec toutes ses nouveautés son, lumière, vidéo et même instrument avec Arbiter. Vous êtes invités !
Foire en Scène ce sont aussi des retrouvailles savoureuses entre techniciens, ici en 2018 Bellote, directeur technique audio de Freevox et pacha de la grande scène et Steph Plisson venu avec Julien Clerc… Alors cette phase ;0)
Ouverture des portes le 29 août à Châlons-en-Champagne pour ce double événement avec d’un côté la foire et de l’autre, un véritable festival de musique avec chaque soir une tête d’affiche inflammable comme Gims, inoxydable comme Adamo ou exportable comme Zaz. Patrick Sébastien clôturera ces dix jours de musique le lundi 9 septembre après-midi. Le programme complet et les horaires sont disponibles ici
On n’a plus de rois en France, mais des Crown oui avec des Vracks de i-Tech 4×3500 et 12000.
Freevox via Tekliss y présentera en pleine action sur scène et pour une petite partie sous dais où vous serez accueillis, l’ensemble de ses produits JBL, Crown, Soundcraft, les nouveaux projecteurs Starway, Vari-Lite, les écrans led Starway, les média serveurs Arkaos, les traitements vidéo RGB Link ou ceux de mesure NTI Audio. Côté Arbiter, outre les guitares Tanglewood et les amplis Blackstar, seront présentes les écoutes à ruban AdamAudio, les effets Eventide ou les périphériques et micros Warm Audio.
Châlons-en-Champagne ce ne sont que 2 heures de voiture depuis Paris et de nombreux autres solutions existent pour vous y rendre. Christophe Masson vous attend au 06 73 98 13 64, par mail [email protected] ou simplement en complétant le formulaire à cette adresse : https://www.freevox.fr/foire-en-scene-2019/
Une des grappes de line array en Nexo M12 sur la scène principale.
Comme on fête cette année le cinquantenaire du Festival de Woodstock originel, il y a une grande tentation à comparer tel ou tel festival plus récent à cet énorme événement musical (et météorologique, pour celles et ceux qui aiment se rouler dans la boue). Pourtant, il existe un festival certainement bien plus discret, qui pourrait soutenir la comparaison, tant en fréquentation qu’en longévité, car ayant tracé sa route depuis plusieurs décennies, et dédié à la World Music dans son expression la plus large.
Le système line array Nexo Geo M12 a fait des débuts remarqués en Afrique du Nord, prenant possession de la scène principale du coloré Festival Gnaoua et World Music à Essaouira, au Maroc. Souvent surnommé « le Woodstock Africain », ce festival éclectique qui mixe musiques, arts et culture depuis 22 ans attire 400.000 visiteurs pour assister aux prestations de plus de 300 artistes durant plusieurs jours.
La scène principale du Festival Gnaoua et World Music 2019 d’Essaouira, entièrement équipé en Nexo M12.
Cette année, parmi bien d’autres têtes d’affiche, le public a pu applaudir Susheela Raman, Tinariwen, Moh! Kouyaté, Maâlem Omar Hayat, le Majid Bekkas Afro Ganoua Jazz Ensemble, et les légendes du Reggae Third World.
Nabil Krat, Directeur Général de Tekos Maroc.
Par la vertu d’un accord commun entre Nexo et son nouveau distributeur marocain Tekos, le tout premier système Geo M12 en Afrique du Nord a été déployé sur la scène centrale. L’installation comprend, de chaque côté de celle-ci, une grappe de douze modules M12 en mode actif (soit 24 au total), plus seize MSUB18s en mode cardioïde, à gauche et à droite. Le système fonctionnait sur un réseau Dante, avec une console numérique CL5 Yamaha à la façade et des racks RIO.
Nabil Krat, de Tekos Morocco, rapporte que “le son était impressionnant, avec une grande dynamique. Les ingés son de La Scène Musicale de Paris qui étaient là en visiteurs ont un confiance totale dans ce système, et disent pouvoir en tirer une réserve en puissance très confortable. Cet événement nous a donné une visibilité excellente pour les prospects marocains intéressés par Nexo.”
Vue détaillée de quelques-uns des subs Nexo MSUB18.Un des racks de processing et d’amplification, en Dante.
Hangzhou, la capitale de la province du Zhejiang, située sur la côte orientale de la Chine, est considérée comme l’une des zones les plus prospères du pays. Déjà très diversifiée, sa vie nocturne vient de s’enrichir avec l’ouverture d’un nouveau club haut de gamme, le One Third (1/3).
@Nico Alsemgeest
A l’origine de la conception visuelle, Daan Oomen et son équipe de Live Legends, basée aux Pays-Bas ont préconisé près de 350 sources motorisées Robe pour garantir au One Third de Hangzhou une place de choix sur un marché très concurrentiel ! Le One Third de Hangzhou est le troisième membre de la famille après celui de Kunming (province du Yunnan), ouvert au début de cette année, et celui de Beijing.
Le thème qui anime le One Third est l’histoire d’une ancienne usine de locomotives. C’est Live Legends qui a fourni tous les éléments créatifs, depuis la conception jusqu’à la réalisation finale, en passant par la production des spectacles, la décoration intérieure et la conception technique. Live Legends a assuré aussi la coordination de toutes les disciplines visuelles et l’optimisation de l’expérience des clients, avec son flair et son imagination habituels. L’identité du One Third se fonde sur un niveau de qualité synonyme d’« étalon or » en matière de clubbing. On a donc demandé à Live Legends d’apporter tout son savoir-faire, sa connaissance et sa vision du live. Choisir un fabricant européen de renommée mondiale comme Robe pour l’éclairage dynamique était essentiel à l’image de la marque One Third. Le total de 346 projecteurs Robe se compose de 210 Spikie, 130 Viva CMY et 6 T1 Profile.
@Nico Alsemgeest
Le club a une capacité de 2 500 personnes. La conception à plusieurs niveaux de la salle principale comprend un grand balcon, avec des pistes de style industriel au premier étage, une mezzanine et 12 salles VIP modulables. La salle principale peut accueillir 2 000 personnes pour une soirée club standard, et la capacité maximale dans une configuration de concert reste à définir.
C’est parce qu’ils fourniraient à coup sûr les effets souhaités, et en raison de leur puissance, de leur fiabilité que Daan et le concepteur lumière Serge Patist ont choisi de travailler avec autant projecteurs Robe. – Les T1 sont utilisés pour assurer la face des DJ et des actions jouées sur la scène. – Le mur de Spikie est un élément du design qui signe la marque One Third. Pour qu’il soit plus dynamique et accrocheur, le mur est devenu triangulaire. Les 210 Spikie constituent l’un des côtés d’un mur tournant de forme triangulaire garni de panneaux LED dupliqués sur l’envers, qui peuvent basculer d’avant en arrière au fur et à mesure que la soirée avance.
Le club se trouve sur le site d’une ancienne gare qui a été démolie en 1997, car sa capacité n’était pas adaptée aux besoins futurs. Une nouvelle gare a donc été construite. Quelques années plus tard, le gouvernement local a commis un architecte pour proposer des plans de restructuration de l’ensemble de la zone, tout en conservant quelques éléments de l’ancienne gare. Le bâtiment actuel du One Third était une vieille fonderie, que Live Legends a reconvertie en une ancienne usine de trains pour les besoins de l’histoire.
Les VIVA sont utilisés pour la projection de gobos et des effets de faisceaux. Ces grands effets volumétriques qui englobent tout permettent de propulser une salle bondée dans la stratosphère. « Nous voulions vraiment sortir des ambiances chatoyantes de club et les VIVA en offrent de nombreuses possibilités », explique Daan. Ils ont également été choisis pour la puissance de leur source à leds.
@Nico Alsemgeest
La conception principale intègre environ 3 km de ruban de leds RGBW et 300 petites sources led pour éclairer le décor, ainsi que quelque 400 blinders à une cellule. Les écrans à leds constituent une extension des éléments physiques du décor. Ces « fenêtres » permettent de transporter le public dans une pléiade d’autres mondes.
L’éclairage est contrôlé par une grandMA2, la vidéo via un média serveur Disguise. Il y a aussi un système laser avec contrôle Pangolin. Tous ces éléments, plus le contrôleur de mouvements de structures, sont intégrés dans une série de démonstrations visuelles pilotées par time code, qui jouent avec tout l’environnement. Sous plusieurs aspects, il y avait une continuité avec l’agencement d’origine du One Third de Beijing, mais le dernier né est beaucoup plus grand et dispose d’un équipement technique ambitieux pour impressionner le public. Le One Third de Hangzhou aspire à d’être un nouveau point de repère pour la ville, qui a accueilli le 11e Sommet du G20 en 2016. Live Legends élargit aussi ses horizons dans la production musicale et vient de sortir son deuxième single, « Gone », l’hymne du club produit pour le spectacle du One Third de Hangzhou sous la bannière Live Legends Records.
La salle Marcel-Hélie vue depuis le haut du gradin, la régie étant au pied de ce dernier. On aperçoit le tulle de deux couleurs, le traitement du plafond et des panneaux absorbants sur le bas des deux gradins latéraux.
Véritable institution capable d’attirer les plus grands noms à Coutances, Jazz sous les Pommiers a bénéficié cette année d’un des premiers gros systèmes de la nouvelle gamme Nexo M, le M12. Nous avons été le découvrir aux mains de Jean-Marie Roussel.
Jean-Marie Roussel l’une des rares fois où il a pu poser pour SLU…par surprise
Quand le printemps brule d’envie de s’habiller en été et de swinguer un peu, Coutances dans la Manche se métamorphose et vît le jazz dans chaque recoin de la ville. Une vraie passion commune. Nous avons décidé d’aller à la rencontre de Jean-Marie Roussel, personnage incontournable et pilier technique du festival, afin de le découvrir ainsi que la ville/festival et accessoirement écouter du bon son. Pari gagné sur toute la ligne.
Puisqu’on parle de ce dernier, son spectre est plus que large. Jean-Marie est actionnaire de la société Atech / Atl qui est le prestataire normand du festival, est associé d’Auvisys qui rayonne en France et export et distribue toute la panoplie son, lumière, vidéo et automatismes pour l’événementiel, l’institutionnel mais aussi le broadcast et enfin il importe des solutions d’isolation et traitement acoustique, plus le nécessaire de mesure et d’analyse qui va avec. Autant dire que le bonhomme rassure son monde !
Huit M12, exploitées ici en passif derrière des NXAMP4X4
SLU : La salle Marcel-Hélie paraît très polyvalente et dispose de nombre de stratagèmes acoustiques pour améliorer son rendu.
Jean-Marie Roussel : Très, très polyvalente. Elle accueille en plus du festival de jazz, le marché couvert de Coutances, des événements sportifs ou encore des expositions. J’ai effectué des mesures et préconisé des membranes qui ont été fabriquées par la mairie et sont installées le temps du festival sur toute sa périphérie, mais aussi des panneaux latéraux en mousse de Mélamine, des pendrillons, et un long tulle en guise de toit qui décore et aide aussi à moins exciter dans l’aigu les murs en béton. Le traitement acoustiques des salles pour le live devient un marché très important (et ça se comprend, à quoi bon entasser du bois pour un résultat en bois…NDLR) J’ai par exemple fait le traitement du chapiteau de Marciac, celui du festival de musique classique de l’Epau au Mans. C’est inutile d’avoir des super bagnoles sur une route défoncée (rires).
Un des quatre ensembles cardioïdes de M-SUB18 cachés sous la scène.
SLU : Nexo et les Pommiers ?
Jean-Marie Roussel : C’est une vieille histoire. Je connais les équipes de Nexo et j’ai même travaillé comme sous-traitant pour eux. C’est du très bon matériel et abordable. J’en ai installé en Afrique et ça tient dans le temps. La nouvelle gamme M est vraiment bien et le M12 convient parfaitement à cette salle. (il ouvre et la voix de Cécile McLorin Salvant en train de s’échauffer résonne, pure et cristalline) Nous avons 8 M12 par côté, 8 M-SUB18 en montage cardioïde et en petit arc sous la scène.
Une des iD24, les boîtes à tout faire de Nexo, parfaites pour déboucher discrètement des premiers rangs.
Je le serre volontairement car il faut veiller à exciter le moins possible la salle par les côtés, sinon elle entre en résonance dans le bas. Il y a aussi quatre iD24 en lip et une paire de PS sur pied pour déboucher les premiers rangs des côtés.
Ca balance pas mal à Coutances aussi
On laisse balancer Jean-Marie car il tient la console d’accueil, une vénérable Vi6 Soundcraft toujours d’attaque, et de toute évidence il s’en sert très bien. Une balade dans la salle vide et gradinée en tubes dans sa partie arrière, prouve le bien fondé du travail de traitement dans le haut.
Jean-Marie derrière sa Vi6 complétée par pléthore de beaux périphériques analogiques et numériques.
Le temps de réverbération est acceptable et on dispose d’un rendu convaincant partout y compris à l’arrière, à une petite quarantaine de mètres du système. Uniquement les trois derniers rangs entre tulle et calage de la première M12, sont un peu ternes et manquent de SPL et vers la moitié du gradin, quelques rangs de sièges ont droit à quelques dB en plus de bas médium. Sans doute qu’en actif, il aurait été plus facile d’encore mieux lisser le tout.
Quoi qu’il en soit, à hauteur de console et dos aux premiers gradins, on apprécie la très belle phase du M12 et la qualité du guidage des guides d’onde Nexo avec une recomposition mono au cordeau. Les M ont beau se situer dans un segment abordable, aucune économie n’a été faite sur les transducteurs comme nous l’a confirmé Joseph Carcopino, le responsable de la R&D de Plailly. Et ça s’entend.
Cécile McLorin Salvant répète. Un régal pour les oreilles.
Le mix extrêmement naturel et respectueux de Jean-Marie dévoile le naturel de ces boîtes. L’aigu est un amour de douceur et de finesse et le médium est précis et présent mais sans une once d’agressivité. Le grave est plus discret, mais avec un piano voix qui répète tout en retenue, c’est assez inévitable.
Pourquoi se casser le dos alors qu’on peut les rouler ;0)
On aura l’occasion d’en avoir beaucoup plus quelques heures après avec le très joli set de la saxophoniste Sophie Alour, accompagnée pour l’occasion par des invités de grande classe dont Mohamed Abozekry au oud et en derniers Electro Deluxe qui clôtureront la journée avec leur légendaire patate dans cette même salle.
Chapeau aux équipes techniques qui arrivent avec une zénitude absolue et infiniment de courtoisie à faire balancer et passer dans de très bonnes conditions 4 artistes majeurs différents auxquels s’ajoutent les médias locaux et nationaux et leurs inévitables demandes. Certes on est loin des débuts du festival et un diner en compagnie de Jean-Marie au milieu des techniciens et artistes bruissants d’anecdotes sur les éditions passées en témoigne, il n’empêche qu’à Coutances, on sait mêler plaisir et rigueur.
Noir salle (enfin, presque)
Cécile McLorin Salvant, un show tout en dentelle et en complicité avec le public
Le public accède à la salle pour les concerts du soir, un public exigeant et connaisseur qui évoluera en fonction des artistes et des goûts, Coutances bruisse de mille performances huit jours durant et ce n’est pas le choix qui manque.
Sophie Alour partage la scène avec Mohamed Abozekry pour un moment aussi classieux qu’inclassable, la définition même du jazz avec un grand J.
Jean-Marie garde le cap et nous offre un super 83 dBA et 3-4 dB de plus en C qui est tout sauf frustrant avec un grave très précis. Les derniers titres à 87 montrent les capacités des M à bas niveau.
Quelques heures plus tard, la stratégie du sondier d’E2Lux sera au contraire de taquiner les 102 dBA et masquer les résonances du grave par la pression que génèrent les M12 et les M-SUB18. Ca passe crème avec un bas médium bien rempli et gras, un haut toujours agréable et un vrai grave de concert même si un peu retenu, la preuve qu’un 12” ça peut taper aussi bien qu’une paire de 10” et descendre un poil plus.
Electro Deluxe sans Thomas Faure et ses autres cuivres « habituels » mais avec une pêche à faire tomber les pommes des Pommiers.
La neutralité de cette boîte ne se fait pas sur sa polyvalence. Confrontée à la douceur elle sait se faire câline et porter loin, face à un mix très dense et bien compressé, elle répond présent et ne paraît pas au bout de son potentiel malgré le nombre raisonnable déployé dans une salle pas si petite que ça et un fonctionnement en passif. Il est vrai que c’est derrière des 4X4, le genre d’ampli qu’il est difficile de prendre à défaut quand il faut délivrer.
Coemar procède ces temps derniers à un changement radical dans ses gammes de projecteurs qui a démarré en 2014 avec les premières découpes LEDko.
ReLite
Au format du fameux Magis de De Sisti, le module Mini ReLite vise à renouveler les traditionnelles ampoules halogènes de 500 ou 650 W avec une consommation et une chaleur drastiquement réduites.
Ainsi, la mise au point des solutions de remplacement d’ampoules tungstènes standard connues sous la référence ReLite a connu un beau succès d’estime. Disponibles maintenant aux formats de culot GX9.5, GY9.5, GY16 et G22, les nouveaux ReLite HD et Mini ReLite prendront la place des lampes halogène dans les PC et Fresnel conventionnels de 300, 500, 650, 1 000 ou 2 000 Watts.
Un exemple parlant avec l’installation d’un module ReLite dans un ST1 Arri. Un grand nombre de marques sont compatibles.
Disponibles en 3 200 K ou 5 600 K, ces modules peuvent également se piloter par les anciens gradateurs de façon linéaire de 30 % à 100 %. Pour affiner le réglage d’intensité et bénéficier d’un contrôle DMX, les boîtiers ReLite Kit Led se brancheront simplement entre les lignes graduées de toute installation conventionnelle et les projecteurs équipés en ReLite.
LEDko
Le nouveau menu HD s’accompagne désormais de touches de fonctions rapides pour les tests et réglages.
Dernière évolution de la gamme de découpe LEDko, les Full Spectrum 6 couleurs passent en version HD. Le changement de software s’accompagne d’un nouveau menu avec un écran LCD tout récent pour ces découpes Led de 210 W.
Le système de mix de couleurs est toujours aussi précis avec une gestion en 20 bits des 6 couleurs complémentaires rouge, verte, bleue, blanc, lime et ambre, et une gestion de la température de couleur de 2 700 à 6 500 K.
Les couleurs obtenues grâce aux LEDko Full Spectrum sont d’une finesse remarquable, comme ici lors du dernier Salon Prolight+Sound.
Les courbes d’intensités 16 bits sont proposées au nombre de 4, toutes garanties flicker-free en préservant un IRC supérieur à 90. Les utilisateurs apprécient également une gestion des couleurs en différents modes et la multitude d’accessoires disponibles, nez de zoom et optiques fixes de 5° à 90° ou autres accessoires studio, compatibles avec ceux déjà disponibles sur le marché.
Otello
Hormis les embases DMX, les Otello ont un look tout à fait standard, calibré pour les studios et les théâtres.
Le Fresnel Led Phantom, dévoilé fin 2018 en version zoom motorisé, est maintenant remplacé par la gamme Otello, des sources Fresnel déclinées directement des LEDko.
Ces projecteurs se séparent en deux types de sources, blanc variable ou module 6 couleurs. – Le premier se nomme Otello 6 HD Variwhite et se présente en taille de lentille de 150 mm et en puissance de 200 W de led. Il couvre le spectre en blanc de 2 700 à 6 500 K avec un IRC maximal. – Le deuxième est l’Otello 8 HD FullSpectrum, qui utilise une source rouge, vert, bleu, cyan, lime et ambre avec un IRC supérieur à 95. Plus grand, il utilise une lentille de 200 mm et une source de 300 W.
Tout comme les découpes LEDko, l’électronique HD, l’entrée DMX et le menu LCD permettent une gestion particulièrement fine en 16 et 20 bits, garantie flicker-free, avec de larges possibilités de contrôle des teintes ou de la température de couleur, inspirées par le travail en studio et en Opéra.
Disponible en différentes tailles et puissances, l’Otello reste d’une apparence et d’un poids modestes.
Dernière particularité, un zoom motorisé en DMX, avec lequel l’Otello peut faire varier son champ de projection de 10 à 83° (14° à 81° pour le Variwhite) tout en gardant une ergonomie standard avec sa lyre et ses volets d’obturation.
Toute la gamme Coemar est distribuée en France par la société Dimatec.
De la Pyramid Stage, où Tim Routledge a utilisé la rampe Colorado Solo Batten pour la performance de Stormzy, au charme de la scène Flying Bus, Chauvet Professional a inondé de couleurs vives et de lumières éclatantes la 36e édition du festival de Glastonbury.
@Timmsy
Les projecteurs Chauvet Professional ont éclairé certains des plus grands groupes et des attractions les plus populaires du festival. Sur la scène principale en forme de pyramide, un grand ensemble de rampes Colorado Solo Batten a permis de souligner l’architecture du décor et d’envoyer leurs flux de couleurs immersives. A l’Unfairground, l’équipe de GLX Productions, dirigée par Glenn Gridley, directeur général et concepteur lumière, a utilisé toute une gamme de projecteurs Maverick. Sur la scène de Flying Bus, ils ont créé un effet rayonnant et irréel au moyen de 12 Maverick MK Pyxis, 12 Maverick MK1 Spot et trois Maverick MK1 Hybrid placés à l’intérieur du bus et dessous.
Les Maverick ont eu aussi un effet mutagène sur le Greenpeace Field du festival, où l’équipe de Bailes + Light s’est appuyée sur le Maverick Storm 1 Wash, spécifié IP65, pour créer une forêt de lumière respectueuse de l’environnement. A ce paysage extérieur sont venus s’ajouter des Colorado Solo Batten, Épix Strip IP, Colorado Panel Q40, Strike 1 et Strike P38 accompagnés de murs vidéo F4IP.
@Timmsy
Rob Sangwell et Simon Johnson de Fineline Lighting ont ajouté beaucoup de punch à la scène acoustique avec un système comprenant 16 Maverick MK3 Spot et 18 Maverick MK3 Wash. C’est la qualité des couleurs et la puissance lumineuse des Maverick qui ont décidé Fineline à les intégrer comme projecteurs de base de leurs projets pour Glastonbury. Visiblement, les concepteurs lumière de passage partageaient cet enthousiasme. Lorsque Landon Bloss, directeur de l’éclairage du groupe de country The Mavericks, a vu pour la première fois fonctionner le Maverick MK3 Spot sur la scène acoustique, il pensait qu’il s’agissait de projecteurs à lampe, et n’avait pas imaginé un instant qu’ils pouvaient être à LED. Mais à Glastonbury, il est de tradition de provoquer de grandes surprises…