Le service de l’éclairage du Dutch National Opera & Ballet a préconisé et installé cent quarante projecteurs asservis à LED Robe T1 Profile pour trois représentations de « aus LICHT » sous la direction de Pierre Audi dans le cadre du Festival de Hollande 2019.
Chacune de ces représentations héroïques s’est déroulée sur trois jours consécutifs. Elles ont réjoui les amateurs de Karlheinz Stockhausen et les fans d’opéra avec 15 heures de musique par spectacles constitués d’extraits du cycle de sept opéras « Licht » du compositeur, qui s’est déroulé sur les 7 jours d’une semaine. « Aus LICHT » est le fruit d’une collaboration entre l’Opéra national des Pays-Bas, le Holland Festival, le Conservatoire royal de La Haye et la Fondation Stockhausen. La musique de LICHT a été présentée dans une mise en espace de Pierre Audi, directeur de la création pour le DNO et le Festival.
La conception des éclairages et des décors de Urs Schönebaum a été interprétée et réalisé par son responsable de la scène, de la vidéo et des éclairages, Pieter Huijgen, et son directeur/chef de l’éclairage, Cor van den Brink. Spécialistes très expérimentés de la production d’opéra, Urs Schönebaum et Pierre Audi recommandaient une source de lumière silencieuse (moins de 33 dBA). Ils ont recherché ce qui était disponible sur le marché et ont sélectionné quatre projecteurs potentiels, dont le T1 Profile de Robe.
Puis ils ont procédé à une confrontation qui a été remportée par le T1, présenté par Kuno van Velzen de Controllux, le distributeur de Robe au Benelux. Outre le silence, les caractéristiques qui les ont impressionnés sur T1 Profile sont l’élégance du mélange de couleurs (beaucoup de couleurs très saturées étaient utilisées dans le spectacle) et l’intensité du blanc.
Ils ont également estimé que la plage de températures de couleur, comprise entre 2 700 et 8 000 K, était parfaite pour cette application. Le zoom et la précision des couteaux ont également influencé leur choix. Toutes ces considérations répondaient aux exigences des concepteurs, explique Cor.
Les projecteurs ont été montés sur 24 ponts au plafond du Gashouder, une salle circulaire dotée d’une toiture métallique, située au centre de Westergasfabriek, un groupe d’usines à gaz qui alimentait jadis la banlieue ouest de la ville. Il a été restructuré en espace artistique, culturel et de loisirs.
« Aus LICHT » se déroulait sur trois scènes réparties autour de la salle, le public était assis au centre et l’orientation des sièges était modifiée pendant les pauses et les entractes. Une quatrième scène remplie d’écrans à LED constituait également un élément essentiel de la production technique. Les projecteurs T1 couvraient l’ensemble de l’espace et étaient utilisés comme un projecteur de découpe. On ne les voyait bouger à aucun moment de la représentation qui se déroulait sur 5 ou 6 actes par jour et nécessitait une programmation intensive de l’éclairage. En plus de satisfaire à tous les critères techniques, Pieter et Cor étaient ravis d’avoir recours à Robe pour la fiabilité des produits qu’ils connaissent bien, puisque le gril de l’Opéra comporte des Spiider WashBeam et des LEDWash 1200 et 300. Ils louent aussi fréquemment des projecteurs de la série DL7 pour des spectacles particuliers.
Pour « Aus LICHT », les T1 provenaient de plusieurs sociétés de location. L’éclairage des neuf spectacles composant les trois représentations d’« Aus LICHT » a été programmé par Jasper Paternotte, Bart van Kooten, Michiel van den Heuvel et Sharon Huizinga. Pour produire une œuvre de musique et d’imagination d’une telle force créative et d’une telle ampleur, le plus gros défi était le temps, avec seulement deux répétitions complètes pour chaque scène, une répétition générale pour l’ensemble de la pièce… puis un passage direct au premier spectacle. Une expérience exceptionnelle totalement immersive pour cette œuvre originale et revigorante, saluée comme un panorama spectaculaire du chef-d’œuvre de Stockhausen et très applaudie par la critique. L’opéra national néerlandais était dirigé par Kathinka Pasveer et les costumes ont été conçus par Wojchiech Dziedzic.
À propos de LICHT et Aus LICHT Licht est un cycle condensé de sept opéras sous-titré Die sieben Tage der Woche (Les sept jours de la semaine) composés entre 1977 et 2003 par l’allemand Karlheinz Stockhausen (1928-2007). Au total, il y a 29 heures de musique. Cette pièce explore les tensions et les subtilités liées aux différences de perception de la réalité. Elle est centrée sur trois personnages principaux, Michael, Eve et Lucifer. Stockhausen avait des idées très claires au sujet de certains aspects de la production technique et de l’action théâtrale. La structure musicale du cycle repose sur trois mélodies ou formules contrapuntiques principales, chacune associée à l’un des personnages centraux.
Aus LICHT regroupe des passages principaux des sept opéras du cycle. Il présente l’ensemble de la palette des traitements expressifs de Stockhausen dans un périple de trois jours dans son univers musical. C’est la toute première fois qu’on pouvait entendre cette musique sous une forme intégrée et c’était un moment idéal pour se familiariser avec l’esprit d’un véritable visionnaire et l’un des sommets de l’histoire de la musique contemporaine.
Icônes de la pop des années 90, les Spice Girls ont entamé leur tournée d’été des stades « Spice Girls – 2019 Tour » en mai au Croke Park de Dublin. Comportant 13 dates, elle a culminé en juin au Stade de Wembley, transformant progressivement la nostalgie des années 1990 en émotion du XXIe siècle.
Pour adapter ce parfum presque vintage aux sensibilités modernes, une équipe de conception composée de fans complètement investis a été constituée par Lee Lodge, directeur de la création. Elle comprend le décorateur Jason Sherwood, le chorégraphe et scénographe Paul Roberts et le concepteur d’éclairage Tim Routledge, sous la direction artistique de Kate Moross, qui a réussi à créer un spectacle fusionnant théâtralité et musique live à l’échelle d’une tournée.
La rampe bain de pieds Dalis 862
Ardent défenseur des systèmes Robert Juliat Dalis, Routledge a étalé plus de cent rampes à leds Dalis 862 de 150 W, la version bain de pieds du projecteur. « Nous avions deux priorités », dit-il. « D’abord, le spectacle devait être extraordinaire dès le début en plein jour, et, nous devions veiller à ce que les Spice Girls et leurs danseuses apparaissent séduisantes à tout moment en les éclairant de la plus belle façon possible. »
Le principal défi à relever résidait dans la scène principale de 30 m sur 11 m et le long proscenium de 41 m de diamètre qui pénètre de 34 m dans le public. « Seules des poursuites sont capables d’être performantes sur une telle surface », déclare Routledge. La réponse a été apportée par 101 bains de pieds Dalis 862 déployés le long du bord incurvé de la scène principale et sur toute la longueur du podium.
PRG, le fournisseur du kit lumière, les a protégés dans des boîtiers étanches fabriqués spécialement à cet effet. « Pendant la tournée, il a beaucoup plu », confirme Routledge, « donc nous en avions absolument besoin et ils n’ont eu aucun effet négatif sur le faisceau. »
« Nous avons utilisé les Dalis pour faire en sorte que les Spice Girls et l’immense troupe de danse restent bien éclairées à tout moment », explique Routledge. « Le Dalis 862 est la version à blanc variable, couvrant toute la gamme du blanc chaud au blanc froid. Nous les avons donc fixés à une couleur de base correspondant à la lumière du jour et nous les avons utilisés tout le temps comme éclairage principal. Ainsi, nous pouvions introduire une lumière douce parfaitement adaptée aux caméras et donner du relief aux visages alors que les poursuites les aplatissent. Cela nous a fourni l’éclairage glamour que nous recherchions et a ajouté une autre dimension aux Spice Girls, ce qui leur a vraiment permis d’exploser sur cette grande scène de stade. »
À certaines occasions, le rythme soutenu du spectacle pop cédait le pas à des moments de pure théâtralité où les rampes Dalis prenaient véritablement tout leur sens. « Dans Queer Tango, par exemple, nous avons éclairé les deux danseuses en n’utilisant que les Dalis et un peu d’éclairage à contre, c’était absolument magnifique », confirme Routledge. « Les Dalis ont fait un travail fantastique en détachant les artistes du fond. »
Pour sa tournée des stades américains, Luke Combs, l’étoile montante de la musique country, est équipé en K1/K2 par Special Event Services (SES) qui configure facilement le système pour chaque spectacle avec les nouveaux outils Autosolver de Soundvision.
En deux petites années qui se sont écoulées depuis la sortie de son premier album, This One’s for You, Luke Combs a connu une ascension fulgurante de sa popularité, et se distingue comme étant le seul artiste dont les six premiers singles ont été classés numéro un au Country Airplay chart de Billboard.
Le natif de Caroline du Nord va démarrer la deuxième branche nord-américaine de sa tournée Beer Never Broke My Heart (« la bière ne m’a jamais brisé le cœur »), sonorisée avec le système K1/K2 de L-Acoustics par Special Event Services (SES). Initialement prévue de mars à juillet, la première partie du circuit des arénas a rapidement affiché complet dans tous les sites, ce qui a amené le musicien à ajouter une nouvelle série de 29 dates en automne, de fin septembre à début décembre.
« Lors de la préparation de mes budgets de production pour la tournée 2019, Michael Brammer de SES et moi-même avons discuté des choix pour le matériel de sonorisation », explique Jerry Slone, directeur de la production. « Quand j’ai découvert que le K1/K2 tiendrait dans notre budget, c’était une évidence ! Bien que je sois actuellement le responsable de la production de cette tournée, j’ai également passé de nombreuses années à travailler avec d’autres artistes en tant qu’ingénieur du son façade. Je connais donc très bien L-Acoustics, ce qui m’a facilité le choix du K1/K2 comme le système dont nous avions besoin et que nous avions envie d’avoir en tournée. »
L’ensemble du système de diffusion se compose d’une douzaine de K1 suspendus avec jusqu’à six K2 en downfill par côté, de 12 K2 supplémentaires par côté en outfill, plus quatre ARCS II en sidefill si nécessaire. L’assise grave est fournie par une douzaine de KS28 mis en œuvre dans diverses configurations selon la géométrie de chaque site. Trois LA-RAK II, contenant chacun trois contrôleurs amplifiés LA12X, fournissent l’alimentation et le traitement aux enceintes K1 et KS28, tandis que trois LA-RAK contenant chacun trois LA8 contrôlent le reste du système.
Joe Lefebvre, technicien de SES, a piloté la conception du système pour chaque étape de la tournée à l’aide du logiciel de simulation 3D Soundvision. « A chaque fois que c’était possible, j’ai préplanifié chaque spectacle avec les fichiers de données Soundvision de la salle auxquels j’avais accès, et Vic Wagner, ingénieur d’application tournées de L-Acoustics, a été d’un grand secours pour dénicher tous les plans de salle que je n’avais pas », dit-il.
« Les fichiers que j’avais m’ont donné une bonne idée de la manière dont j’aurais envie de déployer le système. Les nouveaux outils Autosolver de Soundvision sont vraiment utiles. J’ai obtenu des résultats particulièrement intéressants avec les fonctions Autosplay et Autofilter, qui permettent d’avoir très rapidement une couverture uniforme de tout le public avec les grappes, sans avoir à faire trop de modifications. En particulier, les filtres FIR et AIR COMP facilitent le réglage de l’ensemble et permettent au système de balancer de l’énergie là où on en a besoin et de la minimiser là où on n’en veut pas. Même au plus loin des grappes, on peut encore fournir une transparence exceptionnelle et une expérience de concert à plein registre. »
Avec une console DiGiCo SD12 en façade et à un SD-Rack équipé de nouvelles cartes d’entrée à 32 bits, la fluidité du processus de configuration et de réglage du système acoustique se traduit de soirée en soirée par une excellente expérience de l’ingénieur façade, Todd Lewis. « Durant la première partie de la tournée, nous avons entendu de nombreux commentaires positifs sur le son, dont ceux de la star de la country Mark Wills. Il m’a dit qu’il entendait tous les détails de chaque instrument, et qu’il pouvait fermer les yeux et savoir où se trouvait chaque musicien sur scène », se souvient Lewis. « Je ne pouvais pas espérer meilleur compliment ! » « Avant de travailler pour Luke en 2016, j’étais avant tout un gars de festival et le responsable de production de The Orange Peel à Asheville, en Caroline du Nord », poursuit-il. « Je n’ai eu que peu de contact avec L-Acoustics avant d’atterrir dans certains des plus grands festivals comme celui de Stagecoach. Après avoir écouté le K1/K2, j’ai compris c’était le bon choix pour nous.
Le spectacle de Luke demande de la force, pas seulement du volume, mais la capacité de faire bouger réellement. Le niveau de pression acoustique n’est pas particulièrement élevé (102 dBA max) mais quand on y parvient, on entend des réactions du genre : « Je ne me souviens pas d’avoir assisté à un spectacle aussi agressif sur le plan physique ». Quand j’ai entendu ce commentaire venant d’un technicien système, je ne suis pas sûr d’avoir tellement apprécié. Mais maintenant, je sais ce qu’il a voulu dire et je pense que c’était très positif. Sur le plan logistique, Lefebvre souligne qu’il apprécie l’efficacité de l’accrochage et de la mobilité des K1/K2. « Nous avons un excellent rythme de travail et nous avons toujours notre système prêt en temps et en heure », dit-il. « C’est définitivement la sono la plus rapide à monter et démonter avec laquelle j’ai travaillé, environ une heure, voire moins, ce qui est très acceptable. »
Le directeur de la production de la tournée ajoute : « De plus, le système s’intègre très bien dans les camions, ainsi que dans les contraintes de temps et de budget. Le système L-Acoustics sonne merveilleusement, surtout dans les mains de SES, notre fournisseur de son et de notre équipe son, qui utilise tous les outils à sa disposition pour faire de chaque spectacle un succès. Jusqu’à présent, c’est une situation gagnant-gagnant, et nous sommes ravis de la reconduire lors de la prochaine partie de la tournée Beer Never Broke My Heart. »
Liste des étapes de la prochaine tournée Luke Combs disponible sur le site Luke Combs
Le Parc de l’événement, zone d’activité spécialisée dans les métiers de l’événementiel et de la communication, (Impact Événement, Axente, GL Event Live, Abaques, Artbox, Brandnewcoat, Levenly, Communic’action, Concept Événements…) recherche un technicien polyvalent pour effectuer les petits travaux de maintenance des locaux en électricité, plomberie, peinture…
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Coup de génie et démesure. Maestro Vittorio Storaro, bientôt octogénaire, n’a toujours pas raccroché sa cellule de directeur photo. Celui qui a trusté les oscars de la photographie dans les années quatre-vingt, pour Apocalypse Now, Reds et Le Dernier Empereur alterne depuis entre recherche formelle sur l’éclairage et plateaux de cinéma.
La fratrie des ‘Muses of Light’, une collection de projecteurs Led pour le cinéma, en cours d’achèvement dans l’usine De Sisti
Auteur de la photographie
Sa réputation prend toute son envergure avec sa gamme de filtre Storaro du catalogue Rosco, ses livres et conférences sur la peinture et l’éclairage et sa collaboration avec le grand réalisateur Carlos Saura. Il retrouve avec Woody Allen cette envie constante d’évolution qui ne l’a jamais quitté. Convaincu tardivement par le numérique en 2016, le peintre de l’argentique s’est offert une signature inédite chez De Sisti en développant avec sa fille, architecte lumière, une gamme étonnante de projecteurs Leds pour le cinéma.
Les tout premiers essais furent réalisés en présence du Maestro Vittorio Storaro.
The Muses of Light
Le 4 juillet 2019, les prototypes des projecteurs Led ‘The Muses of Light’ furent révélés et utilisés pour la première fois sur le tournage du dernier film de Woody Allen, Rifkin’s Festival, tourné à San Sebastian. Inspirés à Vittorio Storaro par les neuf muses, il a ajouté la déesse du cinéma aux neuf filles de Zeus, cette gamme de projecteurs vise à assurer pratiquement tous les types d’éclairage sur un tournage. Toutes basées sur un assemblage de diodes blanches à température de couleur variable, elles se déclinent en un large éventail de formes précédant leur fonction.
Spot Lights
Honneur à l’aînée avec Calliope, poétesse épique, dont le projecteur associé prend place dans un corps de PC autour d’une source Led unique de 600 watts.
5 muses aux faisceaux spot les plus serrés sont réunies dans la page de gauche de cette brochure encore confidentielle.
Avec une température de couleur variable de 2 800 K à 6 600 K, Calliope projette un faisceau ouvert à 60° produisant de puissantes ombres découpées, tel un HMI Goya plus traditionnel. Amenée à s’amincir pour sa sortie officielle, la Calliope bénéficie des réglages propres à un PC et de 4 volets.
Melpomène, tout comme la majorité de ses sœurs, se base sur une figure géométrique spécifique pour répondre à différents besoins. Ici c’est un triangle produisant un fort faisceau serré de 11° grâce à la disposition de ses multiples leds. Utilisée comme source incidente à propos dramatique, Melpomène utilise 640 Watts de leds blanches de température variable entre 2 800 K – 6 600 K pour projeter plus de 9 000 lux à 10 mètres.
Prévue comme un carré de leds, Tersicore dévore 1 280 W d’électricité pour alimenter ses 320 leds à blanc variable. Le puissant flux de Tersicore reste uniforme malgré son ouverture serrée à 17° idéal pour des arrivées de lumière franche dans le champ. Près de 10 000 lux sont envoyés à 10 mètres avec ce modèle de Spot light.
Version réduite de la muse précédente, la Clio est un rectangle moitié moins grand, dont les performances sont logiquement divisées par deux. Consommant 640 W, les 160 leds en blanc variable offrent quasiment 5 000 lux à 10 mètres. Elle reprend l’impact et l’ouverture réduite à 17° de la Tersicore, à laquelle elle s’associera naturellement.
Soft Lights
Polymnia est un projecteur pentagone à rayonnement diffus. Ses 280 Watts de leds, toujours blanc variable, provoquent un halo moyen de 25° pour des rattrapages ou des ponctuels feutrées. Avec quasiment 4 000 lux à 5 mètres, Polymnia se révèle dans les éclairages de proximité.
Tandis que les 5 muses d’ambiance ornent la page de droite.
Plus large, plus diffuse, Erato sert de source d’appoint hexagonale à large diffusion. Equipée de 360 W de leds, son angle de 38° assure une belle couverture d’ambiance pour les faibles distances. Les 2 800 lux à 5 mètres de l’Erato la réservent aux éclairages tout en douceur.
Bâtie sur le même modèle, Euterpe prend place dans un support à 8 côtés à peine plus large. Cet octogone de lumière se repose sur 700 W de leds, au rayonnement très large. La lumière se propage doucement sur 60° de couverture, en procurant moins de 1 500 lux à 5 mètres, avec des ombres très fines.
Véritable foyer de lumière, Talia fait surgir 1 500 W de leds sur une très large zone de 80°. Son format Dodécagonal, à 12 arêtes, permet une illumination sans pratiquement d’ombres portées, avec une belle énergie de 3 000 lux à 5 mètres.
Urania est moulée dans un support semi-circulaire asymétrique. De taille réduite, elle est dédiée aux applications les plus proches ou à des éclairages spécifiques en utilisant une projection en demi-disque à 180° pour des lumières aux formes radiales.
Spot lights Aurea
Monstre solaire, Aurea, cette nouvelle muse du cinéma, est la plus radicale de la série.
Avec un large disque de leds, 2 400 W de puissance et un angle fermé à 11°, le faisceau frappe comme un soleil avec plus de 30 000 lux à 10 mètres.
Elle vient couronner avec panache cette gamme de projecteurs si particuliers.
Ce catalogue de luminaires imaginés par Vittorio Storaro et conçus par De Sisti est encore à l’état de développement, certes fonctionnel, mais loin d’être finalisé. Les projecteurs verront tous leurs tailles réduire dans les versions finales, et seront proposés avec une gamme d’accessoires propres au cinéma, Chiméra et autres. Outre le respect dû à ce grand monsieur de la photographie, on ne peut être qu’en admiration devant sa vision d’artiste et sa rigueur scientifique intactes depuis plus de 50 ans.
Le tout premier teaser de cette série Storaro par De Sisti
La Philharmonie, l’oeuvre de Jean Nouvel. Belle dehors, acoustiquement somptueuse dedans.
Juste un hommage analogique et numérique, intemporel et wobulé, pour fêter Kraftwerk et leur remarquable show dans un drôle de Thermos en plein été qu’on appelle la Philharmonie. Peu ou pas de technique, mais 50 ans de plaisir et de musique. Non stop.
40 KSL & 8 KSL-SUB, un kit généreux et qui a donné pleine satisfaction. En revanche les D80 sont partis au McDo après le concert, ils n’ont pas eu grand chose à manger.
Si, tout de même, quelques mots sur une diffusion allemande maitrisée de bout en bout par d&b avec un déployement massif et immersif en Soundscape de KSL et SL-SUB, avec une corolle de T entourant le parterre peut être un peu trop haute et définitivement trop légère face à la redoutable modernité et efficacité du K.
Un petit bout d’une régie décidément très numérique, ici le mélangeur Waves. Comme ceci n’est pas un reportage, je ne ferai qu’un commentaire. Il est beau hein ?
On dit ça et en même temps comment faire dans une salle à la fois haute et ramassée dont on va reparler un peu plus loin.
Autre surprise, un mélangeur Waves LV1 sous la forme de 4 écrans et tout de même deux bancs de faders physiques, parce que le virtuel, ça va un peu ;0)
Kraftwerk, déjà 50 ans à faire comprendre qu’un oscillateur sentant bon le transistor chaud, placé en grand nombre et en de bonnes mains, peut apporter du plaisir, de l’art et autant d’émotion que 6 cordes tendues sur un manche. Ralph Hütter et ses trois acolytes fluoréscents nous ont offert un voyage techno pop aussi statique sur scène que réussi.
Tour de France et une pensée à Maxime Schmitt, un producteur français qui a « travaillé » Kraftwerk chez EMI et a avalé des kilomètres en deux roues avec eux.
Le secret ? Des titres en tube massif soutenus par une belle conversion immersive et illustrés par une 3D basée sur l’iconographie du groupe parfois facile mais d’une qualité et d’une résolution qui ont fait lever les mains de certains dans l’espoir de capturer une note faisant du radada au-dessus de nos têtes.
Allez, pour Tour de France nous avons eu quelques images d’archives. Il faut dire que la petite reine et Kraftwerk, c’est une vieille histoire d’amour.
Et ça marche
Le V, une très belle boite équilibrée et musicale, utilisée ici pour construire et descendre l’image sur scène et combler les premiers rangs.
La matrice DS100 donne un aperçu de ses possibilités. Le son est massif, précis et quand il bouge, il le fait sans le moindre artefact. Le design et le calage soignés tirent parfaitement vers le bas l’image sonore du système principal malgré l’angle entre ce dernier et le public. Une armada de V posée sur le nez de scène l’y aide.
Comme souvent, le groupe aurait pu aller plus loin et donner aux morceaux matière à créer, intéragir avec les images 3D et étonner encore plus. Certains titres explosent de beauté et remplissent l’espace, arrière compris, d’autres moins et le contraste fait comprendre à quel point le son peut continuer sa marche en avant, et en arrière, et sur les cotés…
@Ralph PH
Il est vrai qu’on n’en est qu’à la préhistoire du spectacle multicanal et immersif, et plus que la technique pure, la production de ces shows doit encore prendre la mesure des possibilités immenses qu’offrent les matrices qui fleurissent aux catalogues des différentes marques de diffusion, surtout en support des groupes où tout est à inventer sur scène pour créer l’événement, construire l’inoubliable. Un bémol tout de même. Si le parterre est superbement bien servi, les balcons latéraux et arrière qui sont la raison d’être de la Philharmonie, le sont beaucoup moins. Les T étant tournés vers le parterre, il manque au public assis, une partie importante du show. On pense par exemple au titre Autobahn qui exploite à plein la corolle.
Un des côtés en T. Discret, presque invisible mais manquant de ressort face à un golgot comme le KSL. Plus loin dans l’alphabet de Backnang il y a la lettre Y…La corolle arrière.
La salle parisienne est conçue pour enrouler les spectateurs autour d’un l’orchestre symphonique et rend une couverture électro-acoustique frontale et à la fois « immersive » impossible dès qu’on quitte le parterre. Espérons que les prochaines salles sortant de terre tiendront compte des besoins de la multidiffusion en forme comme en pré équipement facilitant le déploiement matériel.
Autobahn, une 3D et un rendu sonore immersif splendide.
Un gros travail en revanche a été fait sur le son de différents morceaux de Kraftwerk afin de combler le côté un peu maigre de certaines sonorités anciennes et apporter de la matière au système, en gommant les années séparant les titres. Mission accomplie. L’analogique reprend des couleurs et la vraie spatialisation le sort de sa relative monotonie et monophonie.
Une vue indiscrète de la spatialisation des sources volée avant le concert.
Les membres du groupe ont la main sur des filtres et font varier le rendu de quelques sonorités. Ralph Hütter en fait de même et se paie le luxe de parler et chanter afin de déclencher le fameux Vocoder Sennheiser VSM 201, désormais sans doute en DSP puisque l’unité hardware originale a été vendue en 1999…
Un mot enfin sur la Philharmonie dont on est tombé amoureux du rendu. Le lieu est beau et envoutant à l’usage. Jean Nouvel et les acousticiens qui ont conçu la grande salle de concert Pierre Boulez de 2400 places, lui ont donné une très grande polyvalence et surtout un TR d’une couleur et tessiture parfaite allant du grave, dense mais chutant vite, à l’aigu qui, ici encore, ne s’aventure ni trop haut, ni trop longtemps.
Boing, Boom Tschak
Le tout enveloppe, habille magnifiquement le son avec une décroissance certainement idéale en classique mais convenant tout aussi bien à la musique amplifiée. Si on accepte cette réverbération unique en la complétant par quelques temps plus courts et quelques délais, on peut y jouer tranquillement. Le grave ne tourne pas et garde définition et attaque. Superbe.
La set list défile devant nos yeux et dans nos oreilles, imparable, comme les applaudissements nourris qui l’accompagnent. Le charme opère car tout est spectaculairement beau. On en oublie très vite notre métier, le son, les lumières, la vidéo, la salle et on se laisse emporter par le talent de Kraftwerk. Le terme est pompeux mais quand on aime, on ne compte pas. Va pour le « Gesamtkunstwerk (Oeuvre d’art totale) ».
Flamanville attendra, Kraftwerk le dit et le répète…
Un dernier mot. Comme ceci n’est pas un reportage, ce que vous voyez ne sont pas des photos, rien de plus que des instants volés avec un iPhone. Si vous le pouvez, allez voir ce show. La musique doit tant à Kraftwerk…
City Theatrical est une vieille dame respectueuse de la profession (plus de 30 ans d’existence dans le milieu de l’éclairage scénique US), mais, un peu comment la star de Hello Dolly, elle sait s’encanailler avec de nouvelles idées, et revenir dans le jeu de façon parfois inattendue. A l’occasion de la mise à jour de la compatibilité du DMXcat avec le Multiverse, revenons en détail sur ce dernier lancé au dernier Prolight+Sound.
Le stand City Theatrical, Gary Vilardi (à gauche) et ses deux collègues, à l’assaut de la concurrence suédoise en Europe…
Ils nous avaient déjà fait le coup il y a quelques années avec le DMXcat, petit boîtier brillant et sans fil pour tester dans les deux directions un univers DMX en Bluetooth depuis votre téléphone. Mais si, rappelez-vous, SoundLightUp avait bien craqué pour cette version sans fil à la patte du regretté Espion de Robert Juliat, voici de quoi vous rafraîchir la mémoire avec ce lien.
Du coup, je demande au toujours très affable Gary Vilardi, Vice-Président chargé des ventes, « Wazzup Gary ! » dès mon arrivée sur son stand.
SoundLightUp : Bonjour Gary, en attendant le vrai lancement de votre concept Pathway qui se fait un peu attendre, quoi de vraiment neuf, et surtout disponible (sourires) ?
Gary Vilardi, Directeur Marketing chez City Theatrical : Tu as raison de revenir à la charge, le Pathway (système de pilotage lumière aussi bien pour le Live que pour l’installation, encore en cours de finition, mais prometteur, NDLR) « va » arriver, mais là, j’ai un vrai concept qui va faire bouger les lignes ! Il s’agit de la toute nouvelle version du Multiverse, le premier émetteur pouvant envoyer simultanément 10 univers DMX512 complets.
SLU : Je crois me rappeler que le ShoW Baby disposait déjà de 4 univers simultanés, s’agit-il d’une version « boostée » de ce beau bébé ?
Gary Vilardi nous présente les deux aspects, hardware avec un Multiverse, et software avec l’appli du DMXcat désormais compatible directement avec ce boîtier.
Gary Vilardi : Oui et non, car c’est déjà un boîtier plus imposant, mais on a bien sûr gardé la compatibilité avec le ShoW Baby, lequel d’ailleurs dans sa toute dernière version peut même envoyer simultanément 6 univers. Le brevet sur lequel repose le Multiverse est issu de la cinquième génération de nos développements en matière de MDX sans fil, donc on commence à bien maîtriser le sujet… (sourires).
SLU : Comment se différencie et se caractérise ce système ?
Gary Vilardi : Tout d’abord, il fonctionne sur une gestion intelligente et en temps réel des « paquets » DMX : si rien ne se passe sur un univers DMX, ou que tous les canaux ne sont pas utilisés, on en profite pour économiser de l’énergie sur la transmission HF, on appelle ça l’Auto Dynamic Limited Burst et le MDMX. Dans certains cas, comme à Broadway où pas mal de canaux peuvent être assez souvent inactifs ou moins nombreux sur un univers, ça joue beaucoup : costumes à base de rubans led, décors, découpes ou Fresnel avec peu de changements ou de fondus, etc.
SLU : Du coup, le système Multiverse, comme d’ailleurs les boîtiers ShoW Baby qui se sont succédé, ne sont aucunement compatibles avec les deux standards suédois les plus utilisés (en tout cas en Europe) que sont le CRMX de Lumen Radio et le W-DMX® de Wireless Solutions ?
Un exemple d’écran de l’application DMXcat désormais pleinement compatible directement sur un Smartphone avec le système Multiverse. Il communique ici en bidirectionnel avec un Multiverse et un Multiverse Node.
Gary Vilardi : Par définition, non ! (Rires) Mais pour les fabricants de projecteurs, nous fournissons le Multiverse Module, ultra-compact et qui peut s’intégrer dans toute machine. Pour être très complet, précisons que ce système est bien sûr RDM, mais que nous avons aussi ajouté une « surcouche » de sécurisation appelée MRDM, pour filtrer sélectivement les infos RDM indésirables pour les projecteurs (parfois d’une génération précédente) que cela pourrait perturber. Et pour ceux qui veulent juste un univers à un endroit précis, ils peuvent désormais passer par le Multiverse Node, que tu vois accroché ici en différents points de la structure du stand, il dispose de plusieurs de fixation pour ça.
SLU : On se rappelle que ce système avait reçu l’Award du « Best Debuting Product » fin 2018 au LDI, qu’apporte cette nouvelle version ?
Gary Vilardi : Nous l’avons optimisée pour l’Europe, car la partie en 900 MHz est surtout utile (et interdite en Europe, NDLR) aux U.S.A., et surtout on dispose désormais du pilotage intégral par l’application du DMXcat, ce qui en simplifie considérablement la gestion ! Plus besoin du boîtier DMXcat dans ce cas…
SLU : Ce n’est pas un peu dangereux d’ouvrir cet accès à distance en BlueTooth ? Il y a de plus en plus d’utilisateurs de DMXcat, on peut en redouter trop en simultané sur le même plateau, sans parler de plaisantins ou de malveillants ?
Gary Vilardi : Non, aucun risque, de multiples Multiverse peuvent coexister, et aussi plusieurs DMXcat, ou Smartphones équipés de l’appli. De toute façon, la fonction de ShoW Key Security verrouille totalement les accès de tel ou tel de ces appareils. Sur Broadway, on ne plaisante pas avec les imprévus, « The Show must go on ! » (rires)
L’EMF, la grand-messe électro du sud-est de la France, programmée en juillet à Port-Barcarès a été fournie en son et en lumière par Concept Group suivant le design et la scénographie de l’équipe Giglam : Clarisse Paravey, Andreas Monschauer et Vincent Rautureau.
De renommée internationale, l’EMF (Electrobeach Music Festival) offrait cette année une programmation éclectique, avec notamment Steve Aoki, Vladimir Cauchemar, David Guetta, Kungs, Kid Noize, Charlotte de Witte… répartie sur 3 scènes : la Mainstage à vocation EMD, la Technostage et la Hardstyle montées par Magnum.
Ce sont trois concepteurs de GiGlam qui ont réalisé la scénographie, et le design. Clarisse Paravey (scénographe et architecte), Andreas Monschauer (Lighting Designer) et Vincent Rautureau (Stage Designer et CEO).
« Nous assurons la conception lumière et scénique de ce festival depuis maintenant 6 ans, précise Vincent Rautureau. C’est une belle histoire qui se réinvente à chaque édition avec tous les ans des contraintes que nous arrivons à respecter et à contourner. Quand le design est défini, nous encodons en 3D un show vidéo pour chaque production qui sert d’étalonnage à la rédaction des appels d’offres auxquels les sociétés de prestation répondent».
En accueil lumière, on retrouve Andreas Monschauer, Cédric Davignon, Jonathan Martin. Sur la Mainstage, dans la gamme Robe, ils ont retenu 130 MegaPointe et 6 BMFL WashBeam. La Technostage utilise 70 MegaPointe, 70 Spiider et 2 BMFL Blade, et on retrouve sur la HardStyle, encore des MegaPointe et des LEDBeam 150. Les Spiider contrôlés en full pixel, ont produit de superbes effets graphiques même en plein jour et un faisceau très défini.
« En règle générale, nous sommes satisfaits de la fiabilité des projecteurs Robe, nous confie Vincent Rautureau. Ils résistent aux conditions difficiles, fortes températures, poussière et sable, que l’on peut rencontrer sur un festival de bord de mer dans le Sud. C’est rassurant de pouvoir compter sur nos machines… ».
L’alternance de K25 et de Sharpy en bord de pelouse animent l’espace et la pelouse
Tous les yeux étaient rivés sur le terrain du Stade de France, même après la finale du TOP 14 de la Ligue Nationale de Rugby. Le duo de rappeurs Bigflo & Oli a proposé aux supporters un concert de clôture unique, sous un éventail de projecteurs Claypaky qui ont illuminé tout l’espace.
Le TOP 14 est une compétition organisée en France depuis 1982 et qui oppose 14 équipes, d’où son nom. Si les champions de rugby ont choisi les Bigflo & Oli pour enchanter leurs fans lors de la finale, c’est probablement en raison de leurs origines communes : la ville de Toulouse.
Le concepteur lumière de ce concert, Damien Dufaitre, a utilisé les nouveaux projecteurs Claypaky Sharpy Plus, et HY B-Eye K25 ainsi que les incontournables Sharpy et fournis par RégieTek pour la performance des deux frères.
Les Sharpy Plus qui ceinturent la scène et le podium…
Il a positionné 19 K25 en bordure de pelouse au sol, au fond de l’axe principal. « La puissance du projecteur m’a permis alternativement de napper la pelouse d’aplats de couleurs, et de jouer leurs puissants faisceaux serrés au lointain pour déboucher les axes cam. », explique Damien. « Même à 40 mètres, ils ont fait le job. »
Les Sharpy, positionnés en alternance au même endroit, ont été choisis pour leurs faisceaux « vifs et précis », selon Damien. « Leurs projections sur la pelouse étaient parfaites. Lorsqu’ils étaient joués en effets de mouvement, ils ressortaient également très bien en fond d’axe cam. » En plaçant 32 Sharpy Plus sur le pourtour de la scène, Damien a pu « apporter d’autres axes et faire flotter la scène sur la pelouse. »
… apportant à Damien d’autres possibilités de tirs.
L’Experience Center du groupe Adam Hall Group a reçu du Conseil allemand du design (German Design Council) le prix de l’architecture innovante, les Iconic Awards étant décernés dans cinq catégories : Architecture, Interior, Product, Communication et Concept. Ce prix récompense à la fois Adam Hall, l’agence de design responsable du projet, Stilbruch United Designers, et le bureau d’études M&P Architekten.
Les ICONIC AWARDS : Innovative Architecture
Depuis 65 ans, le Conseil allemand du design s’engage en faveur d’une approche globale de la conception et promeut le design comme facteur de réussite pour l’industrie et l’économie internationales. Par l’attribution indépendante des Iconic Awards, le Conseil allemand du design met à l’honneur l’interaction de toutes les disciplines, à savoir les projets de construction exceptionnels, le design d’intérieur et de produits innovant et les prestations de communication convaincantes dans le domaine de l’architecture.
Inauguré en 2018 (lire notre reportage ici), Le centre Expert Adam Hall est un lieu de travail et de rencontre moderne qui abrite, entre autres, un showroom entièrement équipé, un grand auditorium pour les spectacles et les démonstrations de produits, l’Adam Hall Academy, ainsi que diverses salles de mesure, des laboratoires de développement, un espace consacré au prototypage 3D et même un restaurant d’entreprise «Come Together». Sur une période de douze mois seulement, l’Experience Center s’est déjà vu décerner le très renommé Architecture MasterPrize™ (AMP), le German Design Award 2019 et la récompense de l’Art Directors Club (ADC), et enfin l’Iconic Awards. « Avec l’“Experience Center”, nous souhaitons donner à un maximum de personnes l’opportunité de mettre en œuvre leurs idées créatives dans un environnement moderne à la pointe de la technologie », explique Alexander Pietschmann, directeur d’Adam Hall Group. « Depuis son ouverture, l’Experience Center est un lieu d’émotions et de grands moments qui met en relation d’un point de vue global les clients professionnels, les partenaires, les associations et nos collaborateurs. Nous sommes très heureux que le jury des Iconic Awards ait distingué ce concept global par un prix ».
Jury et cérémonie de remise des iconic Awards
L’attribution Iconic Awards 2019 : Innovative Architecture est confiée à un jury indépendant composé de huit membres représentant les domaines de l’architecture, de l’architecture d’intérieur, du design et de la communication des marques.
La remise des Iconic Awards2019 se déroulera le 7 octobre 2019 à la Pinakothek der Moderne à Munich lors d’une cérémonie médiatique axée sur la dimension architecturale.
La filiale ETC France, qui quelques mois après sa création enregistre des résultats prometteurs, poursuit le développement de son équipe en recrutant Alexis Vaneberg au poste d’ingénieur service terrain (Field Service Engineer).
D’origine belge, Alexis justifie d’une belle expérience de la prestation à seulement 30 ans. Sa licence de Régisseur de Spectacle en poche, Alexis a d’abord exercé le métier éclairagiste de concerts, d’événements et de conférences pour le compte de sa propre société.
Il pupitrait pour ses designs et pour d’autre éclairagistes essentiellement sur consoles Hog 3 et Hog 4 High End System, tout en sachant opérer sur d’autres marques de consoles. En 2012, il devient référent programmeur pour Disneyland Paris qui possède un parc de consoles Hog, tout en continuant les prestations pour le compte de sa société bruxelloise.
C’est l’envie d’intervenir au cœur du produit qui a décidé Alexis à postuler chez ETC France. Sa connaissance des consoles et des projecteurs sera un atout précieux pour assurer la maintenance et des démonstrations en support de l’équipe commerciale.
Que de tubes chez Astera ! La version 2 m du Titan Tube n’éclipse pas le nouvel Helios, très maniable et polyvalent en 50 cm, avec sa kyrielle d’accessoires astucieux. Un petit apéritube avant votre demi ?
Le stand Astera Led ne désemplissait pas lors du dernier salon Prolight+Sound. La raison essentielle pour cette marque allemande en plein essor est la montée en gamme de ses produits, sensible à partir du lancement de la gamme AX : vrai travail sur les sources LED et les optiques, (particulièrement vrai avec les optiques françaises Gaggione sur l’AX5, cocorico !), astuces sur les flight-cases avec points de recharge rapide, et développement du software de gestion et transmission bidirectionnelle Astera-App.
Plus récemment, Astera a fait preuve un intérêt marqué pour le secteur du cinéma. Une version très léchée du tube AX1, nommée Titan Tube, a fait son apparition, et on peut dire que ce nouveau marché a fait bondir les Teutons sans fil (ne pas confondre avec les lapins Duracell, cependant).
Sebastian Bueckle présente fièrement le nouvel Hyperion.
Interview d’un Sebastian Bueckle, (directeur des ventes et du marketing Astera Led) radieux, tenant ferme la barre, ou plutôt le nouvel Hyperion, désormais disponible à l’heure où vous lisez ces lignes.
Soundlightup : Alors Sebastian, tu te mets au saut à la perche ou au lancer de javelot?
Sebastian Bueckle : (Rires). Celui-ci est lumineux, sur batterie, et je peux le piloter en DMX sans fil ! Plus sérieusement, c’est le grand frère et dernier arrivé dans la famille. Nous l’avons conçu pour un client, et finalement il séduit ceux qui veulent faire de grands matriçages ou de grandes lignes en fond de scène sans être obligés de raccorder à touche-touche des Titan Tube de 1 m, même si nous avons maintenant des plaques de couplage AX-WP qui le permettent. En fait, la vraie nouveauté ici pour le monde du Live, c’est la version courte du Titan Tube. Il s’appelle l’Helios et mesure 50 cm. Son nom est logique vu ce qu’il envoie comme lumière (sourire).
SLU : Donc, on peut dire que la famille est au complet ?
Sebastian Bueckle : C’est le moins qu’on puisse dire, il était important pour nous de compléter le plus vite possible cette gamme de tubes autonomes avec fort IRC (supérieur à 96, et le TLCI * aussi !), grâce au mix des 5 couleurs RGGBA, et la fonction « Boost » qui multiplie le flux par 2,5.
SLU : Mais c’est au détriment bien sûr de l’autonomie !
Sebastian Bueckle : Bien sûr, mais comme la pause déjeuner permet de le recharger, et à cause des nombreuses interruptions hors phase de tournage réel, c’est jouable pour un jour entier de tournage. En utilisation Live, les demandes en flux sont différentes. Sur une scène où les tubes (les 3 modèles permettent maintenant de faire des motifs et des zigzags à volonté) peuvent être raccordés au secteur, par exemple en fond de scène, on n’est pas limité par la batterie et on peut pousser le flux à volonté. Cette nouvelle caractéristique est importante, car quand il y a beaucoup de projecteurs en jeu, les tubes tendaient un peu à perdre de leur impact. En éclairage décoratif (balisage à l’entrée, sur des escaliers, etc.), l’autonomie se gère en automatique par le tube lui-même qui ajuste sa luminosité pour tenir la durée choisie dans le menu de l’Astera-App.
Un exemple courant d’utilisation des tubes Astera matriçables à merci pour du décor de fond de scène, avec désormais 3 longueurs utilisables : 0,50 m, 1 m et 2 m.
L’autre point important, c’est le pilotage Pixel par Pixel en DMX. La limitation du nombre d’univers en CRMX/Lumen Radio sur de grosses installations disparaît désormais puisque le DMX arrive multiplexé sur le câble d’alimentation. Le bloc chargeur/alimentation, qui accueille 10 tubes simultanément, dispose d’une entrée DMX pour cela, et nous avons référencé différentes longueurs de ces câbles moulés en 2,1 mm. Ca évite de les souder…
SLU : Cette forte présence sur le marché cinéma/TV explique la profusion de nouveaux accessoires sur le stand ?
Valises de transport pour 8 Titan Tube ou 8 Helios, complètes avec accastillage, bloc alim/chargeur démontable (avec interface DMX intégrée) pour l’accrocher dans les ponts, et bien d’autres astuces…
Sebastian Bueckle : Bien sûr, nous avons développé des valises pour l’Helios, à côté bien entendu des valises contenant 8 Titan Tube, avec accastillage, etc, tout inclus. Mais pour les usages « plateaux de tournage », on a désormais une sacoche bien compacte recevant 4 Helios, et surtout on a passé des accords avec différents fournisseurs d’accessoires spécialisés dans l’éclairage ciné/TV pour pouvoir, par exemple, glisser des Titan Tube ou des Helios dans des boîtes à lumière diffusantes type Chimera ou autres.
SLU : Toutes ces caractéristiques ne concernent que la nouvelle génération de tubes, est-ce que le modèle AX1 « basique », en RGBW avec IRC moindre, se justifie encore ?
Sebastian Bueckle : Déjà, il y a quand même une forte différence de prix entre « l’ancêtre » AX1 / PixelTube (environ 30 %, NDLR), et on continue à le vendre pour des utilisations d’éclairage décoratif, où la qualité du blanc lui-même importe peu, ce sont les effets et la facilité de pilotage qui comptent. Mais c’est vrai que des prestataires qui sont à cheval sur plusieurs marchés ont désormais tendance à investir directement dans le Titan Tube.
Une forme un peu protubérante sur un AX5, mais un mode de fixation astucieux et une diffusion très uniforme sur 180°.
SLU : des nouveautés côtés des projecteurs, disons, « cylindriques » (sourires) ?
Sebastian Bueckle : Surtout des améliorations, des accessoires ou versions pour certaines utilisations. Par exemple, pour éclairer l’intérieur de volumes lumineux, on avait déjà développé pour l’AX3 un dôme très diffusant à 120°, eh bien il existe maintenant pour l’AX5. La forme de bulle est bizarre de prime abord, mais c’est encore plus efficace, on éclaire de façon uniforme à 180°, sachant que le faisceau du AX5 à l’origine est de 13° !
Une belle ligne d’AX3 sur un rail 3 phases standard type « Erco », un rêve d’installateur !
Toujours dans l’idée d’ouvrir sur de nouveaux marchés, on a sorti le petit AX3 monté sur connecteur pour rail 3 allumages, très utilisé en muséographie, en boutiques, etc. L’alimentation est intégrée, mais bien sûr le pilotage doit se faire sans fil.
* Allons plus loin que l’IRC : L’indice TLCI cité ci-dessus par Sebastian Bückle est en quelque sorte une extension de l’IRC, en tout cas un complément très utile pour qualifier la qualité de rendu des couleurs sous un éclairage blanc. Il tient en compte les raies au-delà des 8 premières, qui elles sont la base de calcul de l’IRC. Pour la peau humaine, les costumes, les décors, la neuvième raie, la rouge, est particulièrement importante à observer.
Diagrammes TLCI du Titan Tube Astera en fonction de la température de couleurs choisie.
La vitrine est belle pour Sennheiser, mais la tâche immense et malgré l’habitude, il faut chaque année assurer sans failles les liaisons HF du plus international des concours de chant, l’Eurovision, cette année à Tel Aviv. Compte rendu et interview de Volker Schmitt.
Commençons par la fin, Laurence Duncan, un gagnant batave heureux, et une prochaine édition de l’Eurovision en Hollande !
C’est devant 10 000 spectateurs en chair et en os dans le Tel Aviv Expo et devant 180 millions de téléspectateurs que la 64è édition du concours annuel de l’Eurovision s’est déroulée sans la moindre anicroche.
On verra plus loin grâce à une interview exclusive de Volker Schmitt, le directeur applications de Sennheiser, que cela a demandé énormément de travail, une attention de tous les instants et quelques remontées de bretelles à de grands distraits peu soucieux de l’espace RF et ce qui s’y trouve déjà. Cette année la production a offert 3 shows avec la particularité de se dérouler dans deux halls différents.
Sennheiser est venue apporter son assistance technique aux italiens d’Agorà, le prestataire retenu pour cet événement, ainsi que Kilim, le distributeur local de la marque allemande. Cette aide a porté sur la nature de l’installation, la gestion des fréquences et enfin le monitoring RF des liaisons micro et in-ears. Le système comprenait 140 liaisons micro de la série 6000 et 9000 et 42 liaisons retours de la série 2000 avec la bagatelle de 196 récepteurs in-ears. L’ensemble a été constitué en associant les forces d’Agorà, Kilim et Sennheiser.
Une première partie de l’équipe HF de Sennheiser et de Kilim avec de gauche à droite Gerhard Spyra, Christian Almer Frederiksen et Volker Schmitt. Remarquez la taille de l’écran affichant le WSM et les écrans des ordinateurs affichant scan et spectre…
“La plus grand difficulté de cette édition 2019 de l’Eurovision a été de travailler dans deux halls séparés, un troisième et dernier étant dévolu à la presse,” nous explique Volker Schmitt. “Le hall principal avec son immense écran LED accueillait 7 500 spectateurs. Le show était ensuite retransmis sur grand écran dans un second hall appelé Green afin d’accueillir 2 000 spectateurs supplémentaires.”
L’autre partie de l’équipe technique dévolue aux liaisons HF : de gauche à droite Jonas Næsby, Kevin Jungk, Ian Kim et Meir Kilim (absents sur la photo : Renata Lima et Vincent Tilgenkamp)
Le travail de Volker et son équipe a commencé bien avant, tout début mars, par la planification des fréquences via une nouvelle série de mesures sur site. “Nous avons comparé les fréquences occupées à l’intérieur et à l’extérieur du Tel Aviv Expo avec d’autres séries de mesures réalisés précédemment de telle sorte à disposer d’une base fiable pour créer notre plan de fréquences. Nous avons constaté une activité soutenue d’émissions de télévision numérique terrestre, mais grâce à l’agilité de fréquence de la série 6000 et 2000 nous avons pu trouver de la place pour l’ensemble de nos liaisons.”
Toujours Volker : “Nous avons aussi fait le choix d’englober dans notre plan de fréquences le Press Center pour être certain qu’une équipe de journalistes disposant d’une ou plusieurs liaisons HF, puisse sereinement pénétrer dans le hall principal ou le Green sans générer d’interférences. Notre distributeur et partenaire local Kilim s’est chargé de répertorier et suivre l’ensemble des équipements sans fil du Press Center.
Déploiement du système
Lors du déploiement de l’infrastructure RF sur site, une attention particulière a été portée, comme d’habitude, au positionnement des antennes à la fois des émetteurs comme des récepteurs. Questionné quant à la HF, Volker Schmitt cite immédiatement l’écran vidéo de la Green Room. “Contrairement à l’immense mur d’images du Hall principal, celui de la seconde salle a été très bruyant en émettant beaucoup de résidus HF ce qui a rendu le positionnement des aériens délicat afin de minimiser la gêne. Pour les interviews des artistes par les animateurs dans la Green Room, nous avons installé deux antennes de réception A 2003 et deux A 5000-CP pour l’émission des signaux des retours. »
Un gros plan de la ravissante robe de la non moins ravissante présentatrice, une splendide cage de Faraday qu’il a fallu contourner à la volée, y compris pour les antennes des émetteurs SK 6000, habilement protégées par ce qui semble être de la gaine thermo…
« Un autre problème est apparu peu de temps avant l’un des concerts : la robe que l’une des présentatrices allait porter », continue Volker Schmitt. « Cette robe était principalement composée de fils métalliques. En dessous, l’émetteur aurait été comme blindé par un écran !
Meir Kilim a rapidement parlé avec la production et l’équipe chargée des costumes et les a convaincus qu’il fallait impérativement porter l’émetteur au-dessus de la robe. Ensemble, nous avons eu l’idée d’une sorte de ceinture complétant la tenue, à laquelle nous pourrions attacher les deux émetteurs. » « Quand quelque chose comme ça se produit peu de temps avant un spectacle, c’est vraiment passionnant. D’une manière générale, pour l’équipe sur site, une production se doit d’être -ennuyeuse-, car cela signifie qu’on a bien préparé l’événement et que tout a été prévu, maquetté et fonctionne sans encombre avant d’installer l’infrastructure sur le site. »
Surveillance du spectre
« Evidemment, un plan de fréquences doit être surveillé de près et protégé. Malgré une multitude de pancartes avertissant qu’aucun équipement sans fil non autorisé ne doit être utilisé sur le site du concours, on a tout de même localisé et « attrapé » 39 utilisateurs d’équipements HF non autorisés avant que leur matériel puisse perturber les répétitions générales, les demi-finales, la finale du jury et/ou la grande finale.
La caverne d’Ali Baba revue à la sauce Sennheiser du Hall principal. 27 récepteurs micro et 12 émetteurs pour des ears. Mais le matériel ne fait pas tout, la logique de présentation, de codes couleur, de rangement, tout respire l’expérience et la conception de haut niveau.
Oser rêver
Ces dernières années, l’équipe Sennheiser de l’Eurovision s’est personnellement engagée à soutenir les œuvres caritatives des villes hôtes de la compétition. Cette année, elle a également bénéficié du soutien de Kilim, ce qui a permis de proposer non seulement l’excellent café habituel mais aussi des pâtisseries maison confectionnées par la famille de Meir Kilim.
Des sourires qui en disent long et des souvenirs, souhaitons-le, pour longtemps pour ces quatre jeunes filles ayant quitté l’espace d’une journée le Ruth Rappaport Hospital de Rambam. Derrière elles, les techniciens à l’origine de ce bar spécial et beau à la fois.
Le petit stand de restauration était ouvert à toute l’équipe de production, et le fruit des ventes, a permis de faire un don à l’hôpital pour enfants Ruth Rappaport de Rambam. Le montant de la collecte (3 300 shekels) sera largement abondé par l’équipe de Sennheiser et par Kilim. De plus, quatre enfants hospitalisés accompagnés de leurs parents ont été invités à participer à la première demi-finale et une expérience exceptionnelle dans les coulisses du concours.
Quelques extras
Pour être en mesure de répondre aux demandes particulières, l’équipe de Sennheiser a apporté des compléments de dernière minute. « Nous avions des casques spécialement conçus pour les femmes, qui ont aussi bénéficié des écouteurs IE 500 PRO au lieu des IE 40 PRO standard.
Le SKM 9000, la manière la plus simple de disposer d’un émetteur argenté ;0)
Parmi les autres complément, nous avons apporté d’Allemagne une paire de SKM 9000 pour les candidats russes, qui avaient besoin de microphones argentés. Pour la même raison, les présentateurs ont aussi employé des SKM 9000. ”
Les répétitions ont commencé presque quatre semaines avant la finale. L’équipe de Sennheiser comprenait huit experts radiofréquence sur le site. « Cela nous a permis de faire tourner les membres de l’équipe », a déclaré Volker Schmitt. « De fait, notre équipe était presque aussi internationale que le concours lui-même : il y avait une personne des Pays-Bas (qui était très contente après la finale), deux danois, un brésilien, un coréen et trois allemands. Nous avons été extrêmement satisfaits de l’excellente coopération au sein de l’ensemble de l’équipe de production, en particulier avec celle d’Agorà. »
Interview Volker Schmitt
Volker Schmitt
En plus de ces informations obtenues via le service presse de Sennheiser, nous avons eu l’opportunité d’interviewer Volker Schmitt de retour en Allemagne.
SLU : Avez-vous collaboré avec un équivalent de notre Agence Nationale des Fréquences en Israel ?
Volker Schmitt : Oui bien sûr, nous avons étroitement collaboré avec l’autorité de régulation. Chaque pays participant, chaque délégation et chaque équipe de presse a signé une accréditation qui mentionnait que l’emploi d’un quelconque équipement radio était interdit au sein des locaux mis à disposition pour la tenue du Concours de l’Eurovision, mais aussi dans l’espace autour des halls.
SLU : Avez vus disposé d’une aide logistique et humaine de leur part, je pense par exemple au fourgon de l’ANFR qui « renifle » en permanence durant par exemple le défilé du 14 Juillet…
Volker Schmitt : (rire) Nous n’avons pas eu de fourgon mais trois techniciens des autorités de régulation israéliennes ont parcouru la zone, deux ayant des analyseurs de spectre, afin de repérer la moindre émission non autorisée. Leur aide a été précieuse mais cela reste notre travail de contrôler sans arrêt l’espace RF. A cet effet nous avions un analyseur de spectre dédié dans chaque hall et nous scannions le spectre en continuation, les infos remontant sans arrêt vers le Hall principal.
SLU : Pour en revenir aux 39 « pirates » que vous avez débusqués, il se composaient de quel type de professionnels…ou pas (rires)
Volker Schmitt : Il s’agissait essentiellement de gens parfois très jeunes qui n’avaient pas pris le soin ou le temps de lire nos nombreuses mises en garde et « oups, sorry ! » ils sont immédiatement rentrés dans le rang d’autant que l’on a tout mis en œuvre pour leur venir en aide en leur prêtant par exemple des liaisons micro.
Certains d’entre eux n’avaient jamais participé à un événement comme l’Eurovision et ignoraient tout ou presque du très important déploiement HF que cela implique. Une seconde catégorie était composée de professionnels aguerris chez lesquels certains de leurs équipements auraient pu nous gêner. Ici aussi, cela c’est passé dans une très bonne entente. D’ailleurs dans 99,9% des cas cela se passe très bien et notre argument qui fait mouche est toujours le même : « Nous sommes ici pour vous aider. » C’est vrai que cette année la quantité de fréquences non prévues a été légèrement supérieure, 39 contre 27 l’année dernière, cela dit, dans notre langage, on n’appelle pas ça la chasse aux pirates mais la chasse aux fréquences et nous sommes les chasseurs (rires)
Gerhard et Christian au travail, toujours un œil sur tout ce qui doit être là et surtout ce qui ne doit pas du tout apparaître sur les écrans…
SLU : Est-ce que l’espace disponible pour insérer vos liaisons ressemble en Israel à celui existant en Europe et en France et quelle portion avez vous choisie ?
Volker Schmitt : Après en avoir parlé avec les autorités de tutelle, nous avons opté pour la bande allant de 470 MHz à 698 MHz. Nous avons réservé cet espace sans pour autant tout utiliser. Dans cette bande se trouvent des chaines de TV Numérique qui nous ont privé de quelques canaux, mais globalement nous avons été protégés et avons été les seuls utilisateurs de liaisons micro et ears dans cette bande de fréquence et dans notre zone durant la période de l’Eurovision avec comme seule exception, une chaîne de TV israélienne.
SLU : Comment avez-vous utilisé les SK et SKM 9000, en HD ou en LR ?
Volker Schmitt : En LR. Nous n’avons pas eu le temps de tester la HD et il n’est pas impossible que cela eut été possible, mais comme les règles de l’Eurovision précisent que le micro et donc la liaison ainsi que la tête doivent être identiques pour tous les participants, nous avons été obligés de sélectionner le mode LR d’office pour les artistes russes. Enfin, la requête de l’Eurovision n’est pas celle d’un son HD non compressé mais bien d’un son de haute qualité que l’on obtient sans problème avec l’algorithme LR, nous nous en sommes donc tenus à ce choix.
SLU : Combien de liaisons actives avez-vous utilisé simultanément ?
Volker Schmitt : Difficile de répondre. D’abord une certitude, nous avons coordonné toutes les liaisons, où qu’elles soient dans le Hall principal, la Green room placée à 80 mètres et isolée par des murs de béton et enfin le Press room situé de l’autre côté d’une rue à plus de 160 mètres du Hall principal. On a joué la carte de la sécurité d’autant que Madonna a ajouté du matériel en propre. Je précise que nous avons toujours gardé toutes les liaisons actives pour occuper l’espace même si sur l’analyseur de spectre on ne voyait pas les émissions de la Green room depuis le Hall principal. La crainte d’un pack « Green » resté dans une poche et qui déboulerait dans la zone « Hall principal » a ainsi été levée. Pour répondre à ta question initiale, il faut additionner les émetteurs main, poche et les émetteurs ears, on est aux alentours de 162 fréquence actives. On a aussi volontairement laissé libres certaines portions.
SLU : Par sécurité ?
Volker Schmitt : En quelque sorte oui. Nous n’avons volontairement pas occupé la fréquence « standard » des liaisons micro, Canal 1, Banque 1 des émetteurs EW, très employés par les journalistes de reportage vidéo. Si une équipe allume ce type d’émetteur sans nous avoir préalablement prévenus, la probabilité qu’il emploie cette fréquence est très grande. Autant l’oublier de notre côté !
SLU : De quoi disposez vous pour travailler ?
Volker Schmitt : On reçoit les stems des playbacks de chaque participant et on envoie dans les stages des consoles de mélange les sorties des récepteurs pour que le mix puisse être fait en salle et à l’antenne.
SLU : Sorties analogiques ?
Volker Schmitt : Oui bien sûr, le maitre mot de ce genre d’émission en direct c’est : redondance, redondance et redondance. Nous splitons donc en passif chaque sortie pour attaquer via des stages séparés deux boucles MADI alimentant en tout 16 consoles DiGiCo. Nous suivons à la lettre le choix du directeur du son. C’est la seconde année que nous exploitons cette configuration mais j’ai bon espoir pour l’année prochaine que nous puissions ne pas quitter le domaine n umérique en utilisant soit la sortie AES, soit le réseau Dante. Ce sera le choix du directeur du son.
Une vue de l’écran plus que grand pour afficher l’ensemble des liaisons actives grâce à WSM, le soft ad hoc de Sennheiser.
SLU : Comment écoutez vous l’audio de chacune de vos liaisons et comment procédez vous pour le faire ?
Volker Schmitt : Nous disposons de nombreuses options. La première vérification est visuelle mais aussi sonore au travers de WSM qui nous donne par ailleurs une somme d’informations essentielles. Pour écouter nous pouvons le faire en local sur le récepteur ou bien aussi écouter une sortie monitor des consoles qui mixent le son de chaque voix. Il y en a 6 en tout qui prennent en charge individuellement autant de chanteurs.
On n’a jamais plus de 6 micros HF qui jouent à la fois et donc nous n’avons pas déployé une matrice spécifique comme on en voit par exemple dans les musicaux. Ce n’est pas nécessaire. Enfin on favorise l’écoute au casque sur le récepteur lui même car on est au plus près du son, le rendu est extrêmement précis et ne dépend que de nous et surtout, jusqu’à la sortie des récepteurs, nous sommes responsables du son. Après ce n’est plus le cas. On peut en cas de problème argumenter sereinement sur ce qui est de notre ressort et ce qui a été éventuellement généré plus loin dans la chaîne audio.
Au milieu des récepteurs et des émetteurs trône un…HD25 bien sûr !
SLU : Et vous écoutiez les micros « successifs » ?
Volker Schmitt : Il y avait une équipe pour cela. Avant leur tour de chant, tous les artistes sans exception sont placés dans une pièce d’attente où, à l’aide de deux consoles DiGiCo, les 6 liaisons micro et ears sont testées juste avant que le ou les représentants de chaque pays ne montent sur scène. C’est notre dernier check point et celui qui intervient quelques secondes avant que les artistes ne se produisent.
SLU : Vous avez vraiment mis toutes les chances de votre côté…
Volker Schmitt : Appelons cela le fruit de l’expérience. Nous avons des années de HF et d’Eurovision derrière nous et c’est fou ce que l’on apprend chaque année. On échange énormément aussi avec les équipes sur place. Cela faisait 20 ans que nous n’avions plus été en Israel, les gens sur place ont complètement changé, sans parler de l’arrivée du numérique qui a aussi beaucoup modifié la façon de travailler.
SLU : Comment cela s’est passé avec Agorà ? C’était bien ?
Volker Schmitt : Non, ce n’était pas bien, c’était remarquable. Agorà est un prestataire avec lequel collaborer est un plaisir. On les aime beaucoup humainement comme professionnellement et on a le plus grand respect pour leur manière d’employer le matériel que nous mettons à leur disposition. Tout les membres sont disponibles et très, très serviables.
SLU : Disposent-ils d’un département dédié à la HF ou bien sont-ils d’excellents fournisseurs d’outils de qualité ?
Volker Schmitt : Je dirais les deux. Ils sont parfaitement capables de gérer des événements d’importance avec leurs équipes et notre matériel, je pense par exemple aux jeux Panaméricains qui se tiennent cet été 2019 à Lima au Pérou où Agorà est présent. Pour l’Eurovision où il faut connaître les moindres détails du matériel et avoir une très grande expérience de cet événement afin d’en contourner les pièges et réagir encore plus vite, nous restons très utiles. Sans faire injure à leur vaste savoir, Agorà doit être à l’aise avec toutes les références et marques dont ils seraient susceptibles de faire usage, de la console à la diffusion en passant par les liaisons. J’espère donc qu’en tant que concepteurs et fabricants dudit matériel, nous disposons d’encore un peu plus de savoir faire et de connaissances (rires!). Enfin, que ce soit pour Agorà, pour l’EBU comme pour les nombreux diffuseurs, c’est toujours rassurant que le fabricant s’investisse de la sorte.
Entre Gerhard Spyra et Christian Almer Frederiksen, un analyseur Rhodes & Schwartz veille.
SLU : Peut-on dire que Rohdes & Schwartz est votre meilleur ami ?
Volker Schmitt : Mieux que ça, c’est un frère (gros rire !) Certes un frère extrêmement onéreux, mais on l’aime, vraiment beaucoup !
SLU : Avez-vous une idée de ce que vous avez emporté sur place en termes d’outils ?
Volker Schmitt : Beaucoup, énormément. De mémoire on a pris 6 analyseurs de spectre, 3 récepteurs pour scanner continuellement et un ensemble d’appareils de mesure de différentes marques dont beaucoup de Tektronix qui est pratique car ils sont petits et se branchent sur les ordinateurs portables. On a vraiment fait les choses en grand. J’ai même la photo d’un de mes collègues prise à deux heures du matin à l’hôtel où, au lieu de dormir, il observe le spectre sur un analyseur portable !
Grâce à Laurence Duncan, en 2020, Amsterdam, nous voilà !
Les matériels utilisés
Micros sans fil Sennheiser au Concours Eurovision 2019
44 récepteurs EM 6000 à deux canaux 48 émetteurs de poche SK 6000 115 micros serre-tête sur mesure pour les émetteurs de poche des artistes et des présentateurs 68 émetteurs à main SKM 6000 avec capsules MD 9235 pour les artistes 16 émetteurs à main SKM 9000 COM avec capsules MD 9235 pour les communications en coulisses et les présentateurs 2 SKM 9000 pour les participants russes 6 commutateurs de commande COM KA 9000 pour les émetteurs poche 21 racks de charge L 6000 avec modules pour les émetteurs SK 6000 et SKM 6000/9000
Retours in-ears 21 émetteurs à deux canaux SR 2050 IEM 4 combineurs d’antenne 196 récepteurs de poche EK 2000 IEM (dont 36 pour Madonna)
Dans ce matériel, la Green Room et le Centre de Presse utilisaient chacun 12 canaux de Digital 6000, six émetteurs à main et six de poche. Huit canaux de retours 2000 IEM étaient utilisées dans la Green Room, et deux dans le Centre de Presse.
Antennes 15 A 5000-CP 14 A 2003 12 A 1031 1100 m de câble RF à faible perte
Anolis lance une nouvelle gamme de linéaires à led destinée à l’éclairage architectural et scénique. Classée IP 67. Disponible en 4 longueurs Eminere utilise des diodes de puissance monochromes en deux configurations : RGBW et RGBA.
Les différentes optiques couvrent toutes les utilisations possibles, de l’éclairage ponctuel ou flood (9°, 15°, 30°, 50, 65 et 100° symétrique) à l’éclairage rasant, ou lèche mur (10 x 30°, 10 x 60°, 35 x 70°, 15 x 90° bi symétrique).
Le mélange de couleur en résolution 18 bits garantit un réglage extrêmement fin et le dimmer assure une gradation précise à faible intensité.
Ces appareils sont classés IP 67 pour résister à des conditions météorologiques extrêmes et disponibles en différentes longueurs. Eminere 1 : 30 cm (12 leds) / Eminere 2 : 60 cm (24 leds) / Eminere 3 : 90 cm (36 leds) et Eminere 4 : 1,20 m (48 leds).
la gamme se gèrent en DMX-RDM, ArtNet, MA Net2 et sACN avec un accès au menu et un afficheur LCD, chaque module de 12 leds (30 cm) étant contrôlable indépendamment.
Les rêves et les cauchemars sont les thèmes centraux de When We Fall Asleep (« Quand on s’endort »), la tournée mondiale Billie Eilish. Cette jeune vedette de l’internet, dont la carrière connaît une ascension cosmique, réalise sa première grande tournée. Le décor au design créatif, contribue à donner à ce phénomène âgé de dix-sept ans une hauteur vertigineuse. Le motif central est un lit suspendu, incrusté de 24 projecteurs Ayrton MagicDot-R fournis par PRG.
C’est le directeur de création Erik Anderson de Cour Design qui est derrière ce spectacle. Anderson et son partenaire, Gordon Droitcour, travaillent avec Eilish depuis fin 2017. À cette occasion, ils ont collaboré étroitement avec Nick Whitehouse de Fireplay, consultant en production et en éclairage, Tony Corporale, le directeur lumière et pupitreur, et Dominic Smith, le pupitreur principal.
La conception de la scène est une structure complexe révélant une perspective forcée avec un plancher vidéo incliné en forme de losange et une structure suspendue identique. Au milieu de la scène, un lit suspendu, symbolise qui la plupart des paroles du chanteur, est mis en lumière de manière spectaculaire par une matrice de MagicDot-R fixés dessous (spécialement construit par Gallagher Staging Nashville). Ils sont utilisés durant trois phases d’automatisation pendant le spectacle.
« Il nous fallait un projecteur compact à mouvement rapide, qu’on puisse disposer suivant une grille, pour qu’il se comporte comme une sorte de lustre personnalisé lorsque le dessous du lit est incliné vers le public. À un moment, nous l’utilisons pour dessiner la silhouette du guitariste en solo et à un autre moment, nous utilisons les MagicDot-R pour représenter le « monstre » qui loge sous le lit de Billie », explique Anderson.
Eilish s’implique beaucoup et s’investit elle-même dans le processus de conception, en particulier pour l’utilisation de certaines couleurs, pour définir l’ambiance et la trame d’une chanson et de la lumière et de la vidéo soulignant la musique. Il était donc impératif de disposer de projecteurs appropriés. Anderson est déjà un ardent adepte d’Ayrton. « Ayrton est réputé pour ses projecteurs innovants et de haute qualité », dit-il. « Nous avons utilisé les produits Ayrton lors de nombreuses autres tournées, généralement pour en mettre plein les yeux et créer des moments particuliers pendant le spectacle. »
Le MagicDot-R était le projecteur idéal à utiliser sous le lit
Anderson apprécie leur extrême polyvalence : « Les MagicDot offrent des possibilités de programmation uniques du fait de leur fonction de pan/tilt continu. On le voit le mieux quand on peut en utiliser un grand nombre dans une configuration de grille serrée. Comme ils sont légers et très compacts, nous avons pu en mettre 24 sur la face inférieure de ce qui n’était qu’une pièce d’automatisation relativement petite, ce qui n’aurait pas été envisageable avec un appareil plus grand. Les MagicDot-R étant totalement à la vue du public, leur esthétique constituait également un atout. « Les luminaires Ayrton ont toujours un aspect raffiné, contrairement à d’autres qui pourraient fournir de bonnes fonctions d’éclairage, mais qui sont une catastrophe visuelle quand ils sont sur scène », conclut M. Anderson.
La vaste et passionnante tournée d’Eilish a débuté en mai 2019 à San Francisco, pour les États-Unis. Elle parcourra l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Europe continentale et l’Angleterre (notamment le Festival de Glastonbury). Elle doit se terminer à Mexico en novembre. Il est encore temps d’en saisir la magie !