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La collaboration entre Hog et ETC porte ses fruits

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Une nouvelle équipe de développement des pupitres Hog mise en place chez High End travaille en étroite collaboration avec la R&D d’ETC. L’objectif n’est pas de créer une seule surface de contrôle, mais de conserver les deux gammes de produits tout en mutualisant les points forts.

Le Gadget II et ETCnomad sont maintenant compatibles avec le Hog 4 PC
Suivant les versions vous disposez de 2 ou 12 univers qu’il suffit d’affecter aux sorties des DP.

Le premier indicateur de cette collaboration apparaît dans la version 3.12 du logiciel Hog4. Il devient compatible avec le Gadget II et ETCnomad. C’est un dongle et un boîtier USB qui permettent de sortir 2 ou 12 univers sur les versions PC des logiciels Eos Family et Cobalt 4. Le Hog 4 PC initialement prévu pour ne pas gérer plus de 8 univers DMX a donc été modifié. Pour la première version les étudiants disposent d’un tarif spécial de 250 €.

Avec la V3.12 ils possible d’importer ou exporter les librairies en XML.

La principale nouveauté de la version 3.12 est une profonde refonte du “Fixture builder” qui permet de créer les librairies des projecteurs. En plus d’une plus grande facilité pour créer une “Personality”, il est maintenant possible d’exporter la librairie sous un format XML ouvert. Une base de données disponible sur le site High End, permet de partager des librairies et aussi d’avoir une assistance rapide entre opérateurs.

Les types de projecteurs non vérifiés sont repérés par une icône Robot.

On trouve aussi maintenant des librairies non testées par High End. Dans la fenêtre « Fixture Scheduler », les types de “fixtures” non vérifiés sont présentés avec une icône de robot et un avertissement apparaît en bas de la fenêtre lorsque l’on sélectionne un de ces types de projecteurs.
High End Systems recommande de faire un test en connectant les projecteurs en question avant de commencer la programmation d’un spectacle. La plupart des modifications ou des corrections peuvent être réalisées à l’aide du “Fixture Builder”.

C’est dans l’onglet Display du Control Panel que l’on peut maintenant personnaliser la fenêtre Lock.

On trouve également dans cette nouvelle version grâce à l’ajout du protocole « CITP Visualizer Stream » une passerelle directe vers le logiciel Capture sans avoir à installer le driver « Hog Connectivity ».
Cette nouveauté semble être le premier pas d’une collaboration à long terme entre le développeur américain et son homologue suédois. Pour que la liaison fonctionne il faut avoir la version 2019 du logiciel Capture. Il est maintenant également possible de personnaliser l’affichage lorsque l’on active la fonction “Lock” de la console.

Le Prolight+Sound 2019 était aussi l’occasion d’officialiser la disponibilité de la Hog 4 18.

Le Hardware Hog 4 18 est disponible. On remarque aussi la compatibilité de la Hog 4 avec le logiciel Capture.

Utilisateur des consoles wholehog depuis de nombreuses années, j’ai pu apprécier l’investissement d’ETC. Il permet notamment de remettre en avant un pupitre qui a beaucoup fait avancer la programmation des projecteurs motorisés. Le renouveau de Hog ne fait que commencer et l’on devrait, sur les futures éditions du Prolight+Sound, en prendre plein les mirettes !

D’autres informations sur le site High End et sur le site ETC

SATIS & Screen4All 2019, 37ème édition en vue

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L’édition 2019 du SATIS se tiendra les 5 et 6 novembre aux Docks de Paris à La Plaine-Saint-Denis.
Retrouvez notre interview vidéo de Stephan Faudeux son directeur où il parle de l’édition 2018 et donne quelques pistes sur celle de 2019.

SLU ayant été partenaire de l’édition 2018 du SATIS, nous avons pu mesurer in situ la satisfaction, le foisonnement d’idées et la fraicheur de ce salon, revenu au premier plan grâce à la ténacité de Stephan Faudeux qui l’a repris avec son équipe et remonté de toutes pièces en le rajeunissant.

Il s’en explique sur cet interview où il parle de l’édition passée et donne quelques pistes sur la prochaine qui se tiendra les 5 et 6 novembre 2019 aux Docks de Paris à La Plaine-Saint-Denis.

Et plus d’informations sur l’édition 2019 du SATIS

 

Nouveau système Coda Audio N-APS

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Trois N-APS fixées sur trois N-SUB, une configuration musclée et couvrant 60° horizontalement et de 60° à 120° verticalement.

CODA Audio a présenté à l’InfoComm 2019 son nouveau système point source à courbure constante N-APS. Décliné de l’APS, ce système combine point source et line array, créant une catégorie de système polyvalent, puissant pour des jauges intermédiaires de moyenne portée.

Ultra compact avec ses 2 voies passives, équipé de deux 6,5” combinés à un moteur à diaphragme annulaire monté en chambre acoustique incurvée de 20° (RDC : Ring Diaphragm Curved), le N-APS ne pèse que 11,2 kg pour 139dB de SPL Max et couvre les fréquences de 60Hz à 20Khz à -6dB.

Il bénéficie en outre des dernières innovations acoustiques développées par CODA Audio :

Le DAC : « Dynamic Air Cooling »

Cette nouvelle technologie brevetée améliore considérablement la dissipation thermique des haut-parleurs : ceux-ci sont intégrés dans des déflecteurs en aluminium dissipant trois fois plus vite la chaleur et permettant ainsi de baisser le seuil de compression thermique et par ce fait, doubler la tenue en puissance et donc les capacités SPL par rapport à un système refroidi de manière conventionnelle.

L’image d’une tête N-APS découpée. On voit très bien les deux pièces en aluminium servant à la fois de support, déflecteur et de radiateur pour dissiper dans le flux d’air des évents, les calories générées par des deux 6,5”.

COUPLERS amovibles

Les coupleurs, demi-guides d’onde et à la fois pièces de mise en phase, donnant 3 ouvertures horizontales symétriques 60°, 90° et 120° et jusqu’à 12 asymétriques en combinant les ouvertures.

La technologie brevetée des couplers CODA Audio a été grandement améliorée.
Ces pièces de mise en phase permettent un couplage acoustique des différents transducteurs afin qu’ils fonctionnent comme une source unique, sans destruction de phase, ce qui permet un front d’onde parfaitement cohérent et uniforme sur le plan horizontal.

Dans le N-APS, ces coupleurs sont magnétiques et génèrent différentes ouvertures (60°, 90°, 120° ou asymétrique). Ils se changent facilement, rapidement et sans outillage. Le N-APS présente également l’avantage d’être linéaire en phase grâce aux presets et filtres FIR intégrés au cœur de nos plateformes LINUS.

Le N-SUB avec le même principe de dissipation thermique via la présence d’une pièce d’aluminium. Autre avantage, cela réduit l’usage du bois et donc le poids de l’enceinte.

Le N-APS s’accompagne du N-SUB pour compléter la réponse du système jusqu’à 30 Hz, un subwoofer à haut rendement équipé d’un 15”. Avec une puissance de 1500 W et un SPL en crête de 139dB et pesant uniquement 28 kg, il bénéficie également de la technologie DAC permettant d’augmenter sa puissance en minimisant la distorsion et la compression thermique.
Le N-SUB est également adapté à une variété d’applications sur les marchés du touring et de l’installation pour lesquelles un sub accrochable de taille compacte, une haute précision et un rendu étendu et percutant du bas du spectre sont nécessaires.

Tout comme l’APS, le N-APS bénéficie du rigging intégré pour l’accroche ou le staking au moyen de nombreux accessoires permettant toutes configurations, ce qui en fait un système extrêmement polyvalent et rentable dans nombre d’utilisations différentes.

Les N-APS et N-SUB sont conçus pour fonctionner exclusivement avec les plateformes CODA Audio LiNUS proposant une solution intégrée pour le suivi, l’amplification, le contrôle à distance et les diagnostics DSP, ceci garantissant performances et protection optimale.

Avec cette gamme unique et très polyvalente, CODA Audio répond a bon nombre de demandes avec une solution technique offrant un excellent rapport poids / taille / performance / budget en ligne avec les besoins des discothèques, théâtres, lieux de culte et à toutes les salles de concert de petite et moyenne jauge.


Pour plus de renseignements sur le site Coda Audio

 

Spot et Profile P12 JB Lighting. La quintessence de la polyvalence

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Le stand JB Lighting à Prolight+Sound.

La firme allemande décline son puissant P18 en Wash et complète sa gamme de projecteurs à leds avec les P12 Spot et P12 Profile fièrement installés sur leurs supports respectifs qui jalonnent son stand à Prolight+Sound.

Le nouveau P18 Wash embarque une CMY+CTO et belle collection de correcteurs de température

D’ailleurs commençons par le P18 Wash.
De manière globale, il partage bon nombre de propriétés avec son pendant Spot, dont la source lumineuse (moteur led de 1000 W) en deux versions : 7000K et CRI de 70 ou 6000K et CRI de plus de 90. Il garde aussi le module de couteaux asservis à fermeture totale, les frosts et les dimensions qui sont strictement identiques.

Parmi les différences notables il y a évidemment la suppression des roues de gobos au profit d’une roue de couleurs supplémentaire dotée de 3 CTO, 3 CTB et un filtre UV. La plage de zoom, elle aussi différente, s’étale entre 13 et 65°.

Attardons-nous maintenant devant les P12 Spot et Profile.
Ces projecteurs conçus pour rimer avec polyvalence nous proposent un beau panel de fonctions.
À l’arrière de la tête est logée une source led d’une puissance de 640 W censée développer en sortie du chemin optique 25 000 lumens pour la version High Power et 19 000 lumens pour le modèle High CRI.

Heige Hoffmann, directeur de développement produit chez JB Lighting pose pour nous à côté du nouveau P12.

Du côté des modules internes nous retrouvons deux roues de gobos rotatifs indexables, une trichromie CMY secondée par une roue de couleurs additionnelle, un filtre pour élever l’IRC et un CTO linéaire, avec ceci deux frosts progressifs, un iris et deux prismes rotatifs. Le zoom intégré affiche des valeurs mini et maxi de 5,7 et 60° d’ouverture.

Avec son capot ouvert, nous découvrons l’imposant système de refroidissement du moteur de leds de 640 W qui équipe les deux versions du P12.

La version Profile du P12 est dotée d’un ensemble de 4 couteaux à fermeture totale, montés sur un module dont la rotation est variable sur un grand-angle de 110°. Le Spot cède ses couteaux pour une roue d’animation à rotation continue.
Pour leur pilotage, JB Lighting a rendu ces projecteurs compatibles avec une foison de protocoles (DMX, Art-Net, sACN et même Kling Net…), la machine peut aussi être connectée en Wifi voire en Bluetooth !

Détails du module abritant les couteaux asservis du P12 Profile, nous retrouvons la qualité allemande, presque de l’horlogerie !

Derniers points importants, les dimensions des deux versions du P12 sont identiques, avec la tête relevée ces projecteurs atteignent 68 cm de hauteur. Belle performance au niveau du poids puisqu’il n’excède pas 23 kg.

Pour terminer, la cerise sur le gâteau :
conscients de proposer deux machines aux propriétés quasi-identiques à l’exception du module couteaux contre roue d’animation, JB Lighting nous indique que les cassettes abritant les couteaux ou la roue d’animation sont interchangeables, pour passer à volonté du Spot au Profile et inversement, un argument de taille en faveur de l’intégration de ces références dans les parcs de location des prestataires.

Plus d’informations sur le site web de JB Lighting et sur celui de Varyance son distributeur français.

 

410 lyres Robe arrivent dans le groupe Novelty-Magnum-Dushow

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Un joli mois de mai vient de se terminer pour Robe France qui a livré au groupe Novelty-Magnum-Dushow 410 projecteurs motorisés. BMFL WashBeam, LEDBeam 150, MegaPointe et T1 Profile, voici le détail de la répartition de ces produits dans les trois sociétés de prestation.

100 BMFL WashBeam chez Novelty
100 nouvelles unités de WashBeam ont été livrées lundi matin à Longjumeau, dans les locaux de Novelty France. Le BMFL WashBeam, par sa puissance et sa polyvalence fait partie des grands favoris sur les fiches techniques des gros événements.

100 LEDBeam 150 chez Magnum
Le LEDBeam, petit projecteur motorisé à 7 leds RGBW de 40 W arrive en grand nombre chez Magnum ! Son poids de 7 kg, son agilité, la qualité de son faisceau et des couleurs générés par le système optique du Spiider s’ajoutent à un zoom qui emmène le faisceau de 3,8° à 60. Difficile d’y résister.

110 MegaPointe chez Dushow et 100 T1 Profile chez Dushow TV
Hybride de qualité, commercialisé depuis 2018, le MegaPointe est toujours un des best-sellers 2019 parce que son Beam (1,8° à 21°) est d’une puissance phénoménale et qu’en Spot le chariot de la lampe recule pour une excursion de zoom de 3 à 42° et une excellente homogénéité de faisceau pour un hybride. Les plus grands prestataires français l’ont adopté et Dushow en compte un total de 300 dans son parc de loc.

Le T1 Profile s’inscrit dans des derniers investissements de la nouvelle structure Dushow TV qui en a déjà plus de 100 dans son parc. Ce projecteur à synthèse additive de couleurs (leds RGBA + lime) puissant et silencieux spécialement conçu pour les applications TV et théâtre, fait partie des projecteurs prescrits cette année sur émissions de TV à forte audience, Legrand Oral, la Spéciale Véronique Sanson ou encore le Festival de Cannes notamment et en installation dans des studios là aussi de télévision tel que 20 heures le Mag sur TF1.

D’autres informations sur le site Robe lighting France

 

L-Acoustics annonce le switch AVB LS10

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L-Acoustics vient d’annoncer à InfoComm 2019 le lancement d’un switch AVB prochainement certifié par l’Avnu, le LS10. Il s’agit d’une solution très simple d’emploi et fiable permettant la constitution de réseaux AVB/Milan redondés.

La face avant de LS10 avec les 5 premiers ports EtherCON™, trois autres sont accessibles en face arrière.

En tant que membre fondateur du groupe de travail sur le protocole Milan, L-Acoustics a largement adopté l’AVB, le seul standard conçu en tenant compte des vrais besoins en transport de données audiovisuelles. Milan et AVB apportent à l’industrie de l’audiovisuel la certitude de disposer dans le temps d’un standard efficace dans le transport de données sensibles dans un réseau.
Développé par et pour des utilisateurs et via des normes ouvertes, Milan est destiné à devenir un standard de nos industries. Pour mémoire, le groupe de travail Milan a été annoncé il y a tout juste un an à l’InfoComm 2018.

Genio Kronauer

« Nous savons que nos clients n’ont pas envie d’être des administrateurs, perdant du temps à configurer des réseaux » nous explique Genio Kronauer, le Directeur de la R&D électronique chez L-Acoustics et l’un des membres du groupe de travail Milan depuis sa constitution.
« Avec LS10 vous disposez d’un switch AVB fiable et qui fonctionne sans effort. Il suffit de l’alimenter en secteur et en signal et vous êtes prêts à envoyer de l’audio dans l’ensemble du réseau en quelques secondes. »

Deux LS10 peuvent être accolés et former un rack 1U pour bénéficier d’une redondance. Disposant de ports en face avant et arrière, LS10 peut être facilement monté dans le LA-RAK II de sorte à distribuer de l’audio et des des données à des contrôleurs amplifiés et à d’autres LA-RAK II grâce aux huit ports EtherCON™ et aux deux logements SFP pour des transceivers optiques. Dégageant très peu de calories et ne disposant donc pas de ventilateur, LS10 opère dans le plus absolu silence sans risque de surchauffe.

Simplifiant le déploiement de liaisons redondées Milan, le switch LS10 est conçu pour faire face aux problématiques propres au touring aussi bien qu’à celles de l’installation. Un port d’entrée pour une alimentation 24 V DC externe prend la relève en cas de coupure secteur. Si LS10 perd toute alimentation, il est à nouveau opérationnel après un redémarrage de seulement 5 secondes. En cas de panne avérée, un GPO peut commuter d’autres appareils.

La face arrière de LS10 avec les deux logements SFP, trois ports EtherCON™ un connecteur pour sans doute recevoir une tension externe et servir de GPO et la prise secteur.

« Le lancement de LS10 prouve notre engagement vis-à-vis de l’AVB et facilite la création d’un écosystème technique abordable et durable » ajoute Germain Simon, Manageur produit chez L-Acoustics. « Sa facilité d’emploi fait que les utilisateurs passent moins de temps à configurer le système et plus de temps à en tirer la meilleure expérience sonore possible pour le public. »

LS10 fonctionne aussi bien dans l’univers L-Acoustics comme en dehors et sera disponible à la vente au premier trimestre 2020. Sa certification Avnu est en cours et sera effective lors de sa mise en vente.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur l’AVB, le Milan, et l’Avnu, retrouvez cet article écrit par notre collègue Claude Ducros ici.
Pour télécharger la fiche préliminaire du LS10, cliquez ici.

M. fait son cirque pour ses 20 ans. Episode 1

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Au début du spectacle avec une petite touche personnalisée par les Mac Aura. Saurez vous la retrouver ?

Le chanteur M. (Matthieu Chedid pour les intimes) célèbre ses 20 ans de création avec la sortie de son dernier album “Lettre infinie”. L’occasion pour lui d’offrir un moment unique et intime à son public en se produisant dans la petite salle du Cirque d’Hiver. Un lieu baroque et chargé d’histoire construit en 1851 et appartenant aujourd’hui à la famille Bouglione.

Jérémy Bargues, éclairagiste de M

Jérémy Bargues, l’éclairagiste de Matthieu, a dû jongler avec le kit de la salle et faire des choix personnels comme demander à MPM, qui fournit l’équipement, d’ajouter des BMFL Blade, des Mac Aura, des tubes led AX1, des barres de leds X4Bar et avec un système de poursuite RoboSpot pour commander un BMFL WashBeam.

Cette série de concerts était une étape laboratoire de création afin de tester, discuter et retravailler une sorte de “pâte à modeler créative”, en prélude à une tournée de plus grande envergure en Zénith et Arena. Elle a démarré en mars et nous sommes conviés à couvrir les dates de la Seine Musicale. Dans un article à paraître on détaillera donc le kit lumière de cœur de Jérémy, l’ajout de sublimes écrans à leds et les automates gérés en midi via Ableton Live.

Tom à gauche et…
…Roxy à droite, les automates musiciens du concert.

Le cirque d’hiver un labo de création dans une salle à part

Sans plus attendre, en piste avec une petite vidéo pour vous mettre dans l’ambiance du spectacle du Cirque d’hiver.

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SLU : Jérémy, quelle est ton actu récente depuis la tournée Mojo ?

Jérémy Bargues : Il y a eu Charlie Winston, HollySiz, la tournée de “Lamomali”, celle de la famille Chedid, Jain sur sa première tournée, Raphaël et Indochine à venir pour cet été en festivals. Avec Matthieu, cela va faire sept ans que nous collaborons.
La première tournée c’était pour son album “Îl” avec Dimitri Vassiliu. Puis j’ai continué avec Matthieu pour “La Famille Chedid”, ensuite pour “Lamomali” et aujourd’hui, la tournée de son dernier album, “Lettre infinie” qui célèbre aussi ses 20 ans de création.

Un très joli M en miroir infini fait écho aux miroirs de loges d’artistes. M s’habille au fil du spectacle pour endosser les différents personnages qu’il incarne depuis 20 ans.

SLU : Quelles sont vos habitudes de travail avec Mathieu ?

Jérémy Bargues : Les dates au Cirque d’Hiver sont comme un grand labo où les choses changent un peu tous les jours. Le soir on enregistre le spectacle en plan large pour pouvoir en discuter le lendemain, partager nos ressentis et prévoir les changements pour le spectacle qui suit. Ce tri se fait afin d’arriver à une tournée des Zéniths où l’installation sera complètement différente mais reprendra tout de même des éléments de cette première série de concerts au Cirque. Au final, c’est vraiment un travail à plusieurs mains.

Juste avant la retape du jour, le chanteur fait le point avec son équipe.

Alain Millon et François Causse ont collaboré à la partie automate. Au niveau de la scénographie, les idées de base viennent de Matthieu et chacun rebondit que ce soit au niveau du son, de la lumière, de la mise en scène. Chacun apporte sa petite touche. Personnellement, ce qui m’impressionne chez lui c’est sa capacité à se renouveler, avec un Gimmick marqué pour chacun de ses albums, qu’il soit visuel ou musical.
La tournée “Lettre Infinie” fêtant les 20 ans du baptême de M, le show reprend un peu tous ses petits objets “Gimmick”. On retrouvera donc la guitare rose, les lunettes de Peggy Guggenheim, les lunettes à leds, la perruque de Machistador, les lunettes miroirs de la tournée “Îl” (à Leds aussi d’ailleurs) et enfin la veste à rayures avec la coiffe en or du dernier album.

Le gril du Cirque d’Hiver, Claypaky Alpha Profile 1500 et de Sharpy, mais…

SLU : J’imagine que ce choix du Cirque d’Hiver a dû constituer un petit challenge d’un point de vue technique mais aussi artistique. Quelle a été votre approche de ce lieu atypique ?

Laurent Chéné : Le Cirque offre un caractère et un rapport au public qui intéressaient Matthieu, d’autant qu’il est parti sur un concept solo à la Rémy Bricka. Ses musiciens sont donc des automates.

…si on observe bien on peut apercevoir le BMFL Blade au centre que Jérémy a pu accrocher pour éclairer la piste et y projeter ses gobos personnalisés.

D’autre part, le show a pour particularité de devoir s’intégrer à l’infrastructure technique existante. Il nous fallait donc utiliser le kit lumière du Cirque d’hiver. C’était le deal de départ car leur propre spectacle se produit du samedi au lundi et nous prenons la suite du mardi au vendredi et ce pendant deux semaines. On ne pouvait donc pas faire une alternance sur toute l’installation matérielle pour d’aussi courts délais.

Jérémy Bargues : En effet, passer des Claypaky Profile 1500 à des BMFL les aurait obligés à refaire toute une programmation de show, ce qui était inenvisageable au niveau timing de montage et d’encodage. J’ai donc utilisé le matériel en place avec quelques ajouts dont 4 BMFL Blade dont un en accroche plein centre pour projeter des gobos custom.


Les peaux sont cerclées de leds pour flasher sur les percussions. A cela s’ajoutent l’éclairage du Mac Aura à droite et celui des BMFL Blade, délimité par les couteaux.

Le parc de Mac Aura a également été augmenté pour disposer de sources de proximité pour les instruments automates et bénéficier de petits aplats de lumière.
Il y a aussi des petits Par 16 installés sur la batterie qui est déplacée pendant le spectacle, barres à leds motorisées X4Bar, des tubes led AX1 pour cercler la piste, et enfin un RoboSpot afin de suivre Matthieu même dans les angles morts de la scène.

Des BMFL Blade en ajout pour s’approprier le kit du cirque d’hiver

SLU : Comment as-tu utilisé les BMFL Blade et pourquoi ce choix précisément ?

Jérémy Bargues : Je les avais déjà utilisés sur la tournée “Lamomali” et il me fallait de la puissance et de la polyvalence pour pouvoir répondre aux différents besoins. En plus, je ne pouvais ajouter que quatre appareils du fait du manque de place.

Un Gobo du BMFL Blade texture la piste en faisant écho aux casques dorés portés par M et son sosie au féminin pour la soirée.

Celui qui est accroché plein centre a également pour but de texturer la piste avec des gobos que j’ai fait fabriquer pour illustrer certains des titres chantés par Matthieu. Le sol de la piste étant blanc et de forme circulaire j’y ai tout de suite vu une projection de la sérigraphie du disque “Lettre infinie”.

Le pont de BMFL avec entre les BMFL Blade, le BMFL WashBeam qui suit l’artiste dans ses déplacements les plus inattendus grâce la petite caméra associée au système de poursuite RoboSpot, et que l’on peut apercevoir juste derrière le projecteur.

Ça permettait aussi d’emmener l’ambiance de Matthieu dans ce lieu. La roue d’anim du BMFL Blade est mortelle, on peut mettre des effets ou faire onduler les projections. Pour le titre “L’autre Paradis”, je projette une lune et ça fonctionne très bien.
J’en ai également deux à contre pour les entrées et sorties des invités ou pour un contre douche sur l’artiste car il y a une espèce de fosse d’orchestre qui ne m’a pas permis d’installer un vrai contre. Et enfin un dernier est installé au sol derrière le gong.

SLU : Tu les as utilisés en découpe ?

Jérémy Bargues : Oui, sur le piano, et les automates. Pour moi c’est un produit super propre et efficace, je n’en vois pas d’autres aujourd’hui qui puissent rivaliser. J’en aurai 30 dans le kit de la tournée Zénith.

Très joli tableau mixant la projection d’un gobo de la collection personnalisée par Jérémy et les faisceaux ultra-percutants des Sharpy.

SLU : Et pour les Mac Aura comment s’est faite ta réflexion ?

Jérémy Bargues : On a choisi d’ajouter des Mac Aura à leur kit qui en comprenait déjà pas mal et surtout au sol pour garder une homogénéité globale. C’est d’autant plus important pour les Wash. J’aime le Mac Aura, il est petit avec une ouverture idéale pour éclairer les totems et la patate est suffisante pour les deux-trois effets que je voulais faire. Je l’utilise depuis longtemps, il est efficace en source proche, notamment pour prendre les musiciens.

SLU : Ils ne se plaignent pas d’avoir une source led en proximité ?

Jérémy Bargues : (rire) Apparemment ça va, mais je les dose bien sûr et la lentille est plutôt pas mal. On peut mixer le faisceau et l’effet Aura pour moins leur éclater la tête. Pour moi le duo Mac Aura/ BMFL est le kit de base même si je cherche encore le wash ultime.

Matthieu est lâché, suivi par le RoboSpot. Tout est possible !

SLU : Le RoboSpot pour une scène centrale est une vraie solution ?

Jérémy Bargues : C’est l’outil parfait pour le show parce que Matthieu bouge beaucoup. Il fait des tours de piste, il va dans le public… J’en aurai deux sur la tournée des Zéniths à la face et en contre. Il y a un très court phénomène de latence de 150 millisecondes au niveau du flux vidéo mais Laurent, qui n’avait jamais utilisé de RoboSpot, l’a pris en main très facilement.

SLU : D’où viennent ces tubes qui cerclent la piste ?

Jérémy Bargues : Ce sont des tubes led Astera AX1. Ils sont complètement autonomes en énergie car ils sont sur batterie et je les contrôle en DMX sans fil par la GrandMa. Il y a un petit matriçage qui patche les cellules en 16 leds RGBW par tubes.

Ambiance disco punchy en couleurs. Les tubes Astera sont gérés par la fonction matrice de la GrandMa.

SLU : Tu prends le risque du DMX sans fil ?

Jérémy Bargues : Ces tubes intègrent un récepteur LumenRadio plutôt performant. Je les ai utilisés sur d’autres tournées et ça fonctionne bien. Le seul problème avec le DMX sans fil c’est qu’on ne peut pas faire du flash super-rapide parce qu’on perd quelques signaux parfois ce qui créé une sorte de traînée. Pour le Cirque d’Hiver j’ai réfléchi au placement pour éviter que les signaux ne soient brouillés.
Ça marche tellement bien que les émetteurs sont simplement installés en ligne sur 4 m de long. Ils sont en plus autonomes en énergie. Je les choisis car il fallait pouvoir faire le tour de la piste avec de la puissance sans que ce soit un enfer en termes de câblage. Les batteries sont mises en charge tous les soirs mais elles pourraient tenir 2 à 3 shows consécutifs sans les recharger (en supposant de ne pas faire de balances et de répètes).

Plongé dans sa lettre infinie, il s’auto-éclaire grâce à un petit système signé Visual Solution.

SLU : Comment est gérée la lettre lumineuse que Matthieu utilise pour s’auto-éclairer ?

Jérémy Bargues : C’est un système totalement autonome conçu par Visual Système, qui avait déjà conçu les lunettes à leds de la tournée précédente. C’est d’ailleurs le même système qui a été mis en place. Un petit interrupteur fait contact et allume les LED quand l’objet s’ouvre en laissant passer le courant. C’est Matthieu qui gère son propre éclairage, il doit simplement regarder constamment la lettre pour que le public ait cette sensation de lecture.

SLU : Tu pupitres sur GrandMA3…

La Grand Ma 3 rutilante est de sortie même si elle tourne encore sur le soft de la 2 en attendant que la toute dernière version soit stabilisée.

Jérémy Bargues : Ben oui, à un moment faut franchir le pas, mais comme tu le sais, elle tourne encore avec le soft du 2 en attendant que le 3 soit stabilisé. J’essaye de me décharger de plus en plus du côté technique pour me consacrer à l’artistique surtout pour un projet comme celui-ci où l’artiste demande beaucoup de présence.
Pour l’encodage, JC Aubré m’a donné un coup de main et parfois, pendant les répètes, Laurent Chéné prend le relais aussi à la console. C’est bien d’avoir quatre mains pendant les retapes où tout rebondit sur tout. J’avais aussi ma vieille console une MA Light Commander 12/2 avec des accès directs. C’est pratique en création pour tester certaines choses rapidement.

Jérémy reprend les Sharpy du Cirque d’Hiver pour exploser en salle des Beams puissants.

Éclairer Matthieu

SLU : Comment gères-tu la face, et les contres dans ce lieu circulaire ?

Jérémy Bargues : C’est assez particulier. Les contres par exemple, on oublie, mais ce qui est spécifique au Cirque d’Hiver sera possible en Zénith, d’autant plus que j’adore travailler les contres au sol et avec Matthieu on s’entend bien à ce sujet.

Les GLP X4Bar au-dessus de l’entrée des artistes dessinent de très belles lames de lumière entre Tom et Roxy

Le RoboSpot est essentiel car même s’il a été pensé comme un contre douche, il devient un contre pour le bout de la piste ou une face quand Matthieu se retourne pour le public situé à l’opposé dans la salle. En plus de ce système nous avons accès à deux poursuites Victor Robert Juliat pour assurer une couverture complète de l’espace.

Une des GLP X4 Bar, barre de leds motorisée en tilt.

SLU : Est-ce que cette scène circulaire a généré d’autres challenges ?

Jérémy Bargues : Le Cirque est un challenge en soi pour l’avoir pratiqué déjà deux fois. C’est tout de même une salle particulière avec une scène centrale et circulaire dont on essaye de se dégager un peu en enlevant des couches au fur et à mesure des passes.

L’objectif étant de ne conserver que ce qui est essentiel en lumière toujours dans cette idée de seul-en-scène. Il faut donc chercher à recentrer le focus sur lui avec une logique identique pour les automates. Je ne sais pas si j’y arrive mais j’ai vraiment essayé de créer quelque chose de nouveau en plus de jouer avec ce lieu qui est magnifique.

SLU : Cette ambiance cirque sera-t-elle reprise dans les Zéniths ?

Jérémy Bargues : Beaucoup de choses commencent à s’écrire ici donc des éléments seront semblables du point de vue de la mise en scène et du déroulé du spectacle. C’est le côté laboratoire de création dont je te parlais. Par contre, la configuration scénique n’étant pas la même, d’autres éléments seront apportés comme des VL10 Vari-Lite et des écrans led.

Ambiance plus intime sur la petite planète -M- formée par le cercle de tubes Astera AX1 et la projection d’un gobo de lune sur le plateau en rotation qui permet au public de voir son artiste sous tous les angles.

Conclusion

Jérémy m’a impressionné dans l’approche unique de son éclairage au Cirque d’Hiver. Essayer de se détacher de la salle mais aussi l’utiliser pour créer des tableaux intimistes et poétiques. Un grand écart en plus d’être un challenge. Il a su traduire les envies de Matthieu Chedid et avec sa baguette magique (c’est-à-dire des BMFL Blade) s’approprier l’espace. Les gobos fabriqués pour l’occasion se prêtent magnifiquement bien à la piste ronde. Notamment quand ils projettent une surface de lune, très poétique, pendant le titre “L’Autre Paradis”.
Les tubes Astera AX1 vivent tout autour de la scène et sous les projections de fumée. Un cerclage qui complète parfaitement les effets des Mac Aura. Ces derniers qu’ils soient dirigés en proximité vers les musiciens automates ou utilisés pour des effets sont pêchus et petits, pratique pour se faufiler dans une salle déjà bien chargée. Le show évolue depuis une ambiance seul-en-scène en passant par un joli cœur lors du duo avec sa fille Billie Chedid, prête à écrire son histoire comme elle le chante elle-même.

C’est le final, des faisceaux en blanc froids sont dirigés vers les boules à facettes avec la sérigraphie du dernier album projeté sur la piste. Magnifique !

Puis les ambiances se succèdent. Parfois un tableau aux couleurs chamarrées en hommage au cirque, puis un autre très graphique et géométrique pour “Le complexe du Corn-Flakes” et surtout une apothéose Disco où le public est invité à danser sur scène avec -M- au rythme de solos improvisés à partir d’un de ses titres les plus connus, “Machistador”. Une parenthèse survoltée où tout le monde se lâche. Génial !

L’avant-dernière date de cette série au cirque d’hiver a été un prélude à la tournée ayant démarré en mars 2019. Nous avons été conviés à couvrir les dates de la Seine Musicale, Nous en profiterons pour interviewer Jérémy sur son Kit lumière et sa collaboration avec les écrans à leds ainsi que sur la gestion des automates via un réseau midi relié à un Live Ableton. On chuchote que MPM qui a fourni l’équipement a acheté les derniers hybrides VL 10 Vari-Lite pour Jérémy, et que le chanteur sème régulièrement sa poursuite tellement il court partout. Ça promet !

Bisous et à très vite.

Les Plans

Plan de feu – M- au Cirque d’Hivers, vue de dessus. Les ajouts de Jérémy Bargues.

Les ajouts de Jérémy Bargues. Vue de face.

Le réseau lumière
Le kit lumière du Cirque d’hiver

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La série IS d’Adamson prend du poids et du bois avec le sub IS219 présenté à InfoComm 2019

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Adamson dévoile à InfoCom 2019 un nouveau sub d’installation de la série IS, le IS219.
Malgré sa faible hauteur qui va faciliter son intégration, il embarque deux HP de 19” dans une charge bass reflex.

« Les retours des architectes, des acousticiens et des intégrateurs sur notre gamme d’enceintes d’installation IS ont été extrêmement positifs » commente Brian Fraser, Manageur produit chez Adamson. « Il existe une demande pour une gamme d’enceintes de haute qualité, ayant fait ses preuves en tournée, tout en étant facile à intégrer et il n’est pas un meilleur endroit pour présenter de tels produits qu’InfoComm 2019. »

Brian Fraser

Le sub IS219 est le dernier né de la gamme IS et est conçu pour se fondre dans le décor tout en offrant des performances de très haut niveau. Il a été conçu afin de répondre à la demande de plusieurs grands intégrateurs.
Il s’agit d’un subwoofer conçu pour des applications uniquement au sol et là où la place est comptée.

Il embarque deux SD19, les mêmes équipant le sub de concert E219, des woofers à membrane Kevlar de 19” à grand débattement, double bobine de 5” et aimant néodyme acceptant des puissances très importantes.
La charge bass reflex est conçue pour délivrer un grave exempt de distorsion et très musical.

C’est gros des 19” et il aurait été difficile de réduire encore l’ébénisterie…

Les deux transducteurs montés en parallèle présentent une impédance de 4 ohms et acceptent une puissance AES de 3200 W. Avec un facteur de crête de 12 dB, le SPL max s’établit à 143. La réponse en fréquence s’étend de 29 à 100 Hz à ± 3dB.

L’ébénisterie reste fidèle au multiplis de bouleau traité marine, l’acier et l’aluminium de qualité aéronautique et dispose de deux ports Speakon NL4 en face avant et arrière. Des borniers sont disponibles en option.

Un IS219 déployé à la Seacoast Church à Mt. Pleasant en Caroline du Sud. Quand la taille a toute son importance…

Chaque sub est livré avec des poignées amovibles pour en faciliter la manutention tout en libérant les derniers millimètres, et sa hauteur de 51 centimètres lui permet de se glisser sous toutes les scènes.

Pour plus d’infos sur le site Adamson

 

Avec OMNEO d’Electro-Voice, le stade BayArena de Leverkusen investit pour l’avenir

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Grâce aux contrôleurs Electro-Voice N8000 et au réseau IP Omneo doté de toutes les fonctionnalités audio Dante, le stade BayArena offre des performances audio supérieures, de la redondance et jouit d’une interface utilisateur conviviale avec IRIS-Net sur PC tactile.

Un stade de football s’astreint aux mêmes exigences qu’une équipe de football : l’objectif est de rester au niveau pour ne pas compromettre la compétitivité. Cela suppose un investissement continu dans les hommes et dans l’infrastructure. C’est pourquoi PBS Mediasolutions a été appelé à effectuer une mise à niveau technique au stade BayArena, domicile du club Bayer 04 Leverkusen qui évolue en Bundesliga.

De gauche à droite M. Lingk (Electro-Voice), J. Weiss (technicien media, BayArena), P. Bürgel (PBS), F. Palm (Electro-Voice), T. Pirtsch (Electro-Voice).

Cette mise à niveau a nécessité la modernisation du réseau audio du stade, qui était devenu obsolète, afin de permettre une diffusion audio de haute qualité et une surveillance à distance complète avec redondance totale, améliorant ainsi la convivialité, la performance et la fiabilité globale du système. En outre, les techniciens du stade souhaitaient pour la régie du studio une interface utilisateur graphique taillée sur mesure pour fournir une meilleure vue d’ensemble et une plus grande facilité d’utilisation.

Aux termes d’un appel d’offres, l’équipe technique de BayArena a opté pour un réseau basé sur la technologie IP OMNEO pour assurer la meilleure qualité sonore possible. Chacune des quatre salles d’amplification, en plus de la régie, a été mise en réseau au moyen de connexions rapides par fibre optique et équipée de deux contrôleurs matriciels audio numériques Electro-Voice N8000, de deux commutateurs Cisco, d’un total de 16 amplificateurs récupérés sur l’ancienne installation et de nouveaux onduleurs.

Peter Bürgel de PBS Mediasolutions, un intégrateur de Leverkusen, nous en dit plus sur le projet : « Cette mise à niveau offre des avantages considérables au client : on peut désormais surveiller le système de sonorisation complet avec le logiciel IRIS-Net ; avec Dante la qualité du son est nettement meilleure, la latence plus faible et la redondance garantit que toutes les fonctions restent disponibles en permanence, même dans le cas très rare où un élément tomberait en panne. Les exploitants du stade ont également été impressionnés par le rapport qualité/prix d’Electro-Voice. »

Ajouté à l’équipement de la régie de BayArena, un nouveau PC tactile joue un rôle clé dans la surveillance du système. L’interface utilisateur graphique du logiciel IRIS-Net affiche toutes les zones ainsi que des liens directs vers chaque élément. Cela se traduit par une sécurité maximale et un accès direct d’un seul coup d’œil. « Si un appareil tombe en panne, le logiciel affiche immédiatement la zone concernée et déclenche simultanément un basculement sans que cela ne s’entende sur la diffusion », explique Bürgel.

L’installation a quand même nécessité des travaux considérables : pour passer du système précédent à un réseau IP numérique OMNEO doté de toutes les fonctionnalités audio Dante, il a fallu recâbler tous les concentrateurs des amplificateurs.
Mais cela en valait la peine. « Le nouveau réseau ne se contente pas de satisfaire toutes les exigences qu’on impose à un réseau actuellement, mais il est équipé pour de futures extensions dans ce domaine. Il fournit déjà une base pour OCA, AES 67 et AES 70, et de fait, cette refonte constitue également un investissement pour l’avenir », remarque Bürgel.

Il y a 60 ans, le stade ouvrait ses portes sous le nom de « Stade Ulrich-Haberland ». Mais en 1998, il a été rebaptisé BayArena. A plusieurs reprises, le stade a été rénové, modernisé et agrandi. Il a maintenant une capacité de 30 210 places. Au terme de sa dernière modernisation, BayArena est devenu l’une des arénas de football les plus modernes d’Allemagne.

Pour mémoire, OMNEO est une architecture de connexion entre appareils devant échanger des données telles que du contenu audio ou du contrôle de périphériques. OMNEO s’appuie sur plusieurs technologies comme IP et les standards publics ouverts. Il prend en charge les technologies d’aujourd’hui, comme le réseau Dante d’Audinate, tout en adoptant les normes à venir. OMNEO offre une solution de réseau multimédia professionnelle supérieure à celle de toute autre offre IP sur le marché.


D’autres informations sur le site Electro-voice et sur le site Bayer Leverkusen

 

Chris, Manu, l’écu, Camille et Nicolas jouent un coup de théâtre!

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Christine and the Queens revient sur scène sous une nouvelle identité Chris, androgyne et animale, accompagnée des excellents danseurs du jeune collectif La Horde. Elle a imaginé une mise en scène privilégiant les corps et leur rapport à l’espace, le naturel, la simplicité.
Un grand écart artistique et technique pour l’équipe de création scénographique et lumière car il a fallu construire un spectacle qui a tout d’un Opéra et l’adapter aux contraintes de timing d’une tournée.

A l’AccorHotels Arena, une des dates de la rentrée parisienne de Chris, (de G à D) Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général nous racontent les étapes de la naissance de ce concert décalé.

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Avant même que nous posions la question, Manu Mouton, régisseur général de la tournée embraye.

Manu Mouton : « La première personne à citer dans la création c’est Christine. Quand je regarde mes notes du début du projet je retrouve tous les univers du show final. C’est elle qui a les idées. Nous l’avons accompagnée car elle ne sait pas forcément comment le dire techniquement, mais elle savait très précisément ce qu’elle voulait.

SLU : Comment êtes-vous arrivés tous dans ce projet ?

Manu Mouton : J’ai fait la direction technique du projet Justice il y a plus de 1 an. C’est la même production. Quand Christine a décidé de se remettre en route dans un univers complètement différent du précédent, Corida m’a proposé de réunir une équipe autour d’elle. L’artiste avait un brief vraiment très particulier : lumière blanche, pas de couleurs, ne pas voir les faisceaux, ne pas voir les sources.

Et si on commençait par la fin, Chris et tout son public sous la neige !

Elle parle de corps, de voir les muscles de voir la sueur. Elle évoque des toiles de fond peintes et des effets naturels comme la fumée, la neige, le sable, rien d’acidulé, rien de technologique, rien de numérique.
J’ai démarré le projet avec Philippe Ducouret, dit l’Écu, mon complice de toutes les créas, Justice et beaucoup d’autres, qui avec sa société MécaOctet construit de la machinerie assistée par ordinateur.

Dès le début avec Christine on parle d’éléments naturels dont la neige, et j’ai le souvenir d’avoir vu le plus beau de ce type d’effet dans un spectacle , “Neige”, de la chorégraphe Michèle Anne De Mey. Nous nous rapprochons de Nicolas Olivier qui a réalisé ces machines, il parle la même langue que Christine, et il a une grande expérience de la neige et de la fumée pour le théâtre.

De gauche à droite Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général

Pour l’anecdote, Christine arrive à l’essai suivant avec quelques photos de spectacles de danse dont elle souhaite se rapprocher et l’on découvre que c’est Nicolas qui a éclairé les trois quarts d’entre eux. Il a donc fait la créa lumière avec les niveaux, les intentions correspondant parfaitement à l’univers de Christine.

J’ai travaillé aussi avec Thibault Richard, mon complice de direction technique, qui a une spécialité réseau. Plus tard j’ai fait appel à la scénographe Camille Duchemin. Elle a repris les bribes que nous avions jetées et a commencé à accompagner Christine dans l’écriture du projet et la réalisation des toiles, choix des images, travail d’impression.

En son, Julien Decarne (FOH) et Vladimir Coulibre (sound designer et ingé système) nous ont proposé le projet L-ISA. C’est un chapitre à part mais que nous avons beaucoup travaillé car ça complique le rigging. Pour que ce soit possible il faut intégrer L-ISA très tôt dans le projet. »

Les toiles de fond de scène, imprimées et repeintes

Le premier espace resserré, très frontal, lié au premier tableau. Les corps sont très proches les uns des autres.
La montagne envoie une ambiance plus menaçante par les simples niveaux de lumière qui la révèlent. L’œil est attiré sur Chris.

SLU : Camille, comment as-tu travaillé le projet avec Christine ?

Camille Duchemin, scénographe : « Christine avait une idée assez précise de tableaux qu’elle voulait de l’époque de Hondson River School. On a découpé la chronologie en 3 parties. Une première partie terrestre sur une petite vignette serrée en bord de scène pour contraindre les corps dans un premier espace restreint avec un regard très cadré par cette image.

Le travail de découpe montre le chemin et les ailes qui porteront Chris dans la deuxième saison de l’histoire.

Un tremblement de terre permet de faire disparaître cette première toile. L’espace s’ouvre pour la deuxième partie sur une image plus tempétueuse, une mer déchaînée, une image plus longue et cinématographique. La lumière occupe l’espace différemment et la chorégraphie prend plus de place.

Deuxième espace, plus profond plus ouvert avec des éléments liquides qui, en fonction de la température de couleur des sources impliquées…
… renvoient un message différent.

On a beaucoup travaillé les modes d’impression sur les toiles coton imprimées. Elles ont été repeintes pour garder les reliefs et les volumes et gagner en profondeur. Quand on agrandit 100 fois un tableau qui mesure 40 cm par 60, on perd la qualité de la touche, on perd la nervosité qu’il faut restaurer.
La première toile est rigide, la deuxième toile est plus souple, soumise à la tempête et se fait avaler pour laisser la place au troisième espace immatériel. Cet espace vide est dessiné par le sable, la neige, la fumée, la lumière.

Le sable, juste éclairé par un PAR CP 60, un magnifique tableau plein de poésie
Espace sans limite, habillé par la fumée…
… la neige.

Et on finit sur une dernière image où elle va dans le public. Elle veut pousser les espaces pousser les murs, gagner en possibilités, c’est ce que ses textes racontent. On a travaillé le rapport des corps à l’espace. C’est la lumière qui révèle les qualités de peau et donne un grain, une matière qui est très forte. »

L’écriture lumière

SLU : Nicolas, c’était quoi la difficulté en lumière

Nicolas Olivier, Eclairagiste : « C’était de venir avec un éclairage épuré par rapport à ce qui se fait dans cette taille de spectacle habituellement, éviter la vidéo, les effets de fumée intempestifs et surtout le dessin des faisceaux en mouvement, en couleur.
Ce que je trouve beau dans le spectacle c’est que les corps et l’artiste sont au centre du visuel, à l’opposé d’une scénographie complètement débordante qui aveugle, et où le sujet se perd parfois. Ici le sujet c’est le chant, la danse, les corps, le volume des espaces créés par la scénographie, différents plans, la profondeur.
Comme on a appris à parler ce vocabulaire en commun, la lumière qui restitue les matières, les teintes, les peaux, les volumes s’est faite assez naturellement et assez rapidement. »

Camille Duchemin : « Découper le ciel ou le sol, faire vivre les images pour les voir différemment. La toile de la mer on la voit de plusieurs manières différentes suivant les tableaux. Parfois elle est intégrée avec les corps, parfois on voit juste la vague et le dos de Christine. Il y a aussi tous les découpages à l’intérieur des toiles qui ont fait partie de l’écriture de la lumière. »

Un contraste violent de textures et de lumière.

SLU : Camille, tu parles beaucoup de lumière et toi Nicolas de matière, mais qui fait quoi exactement ?

Camille Duchemin : « C’est difficile de dire qui fait quoi. Quand l’équipe marche bien, chacun à un moment donné fait de la scéno, de la lumière. On vient chacun avec notre culture et très vite tout le monde s’imprègne de la pensée des autres. Nicolas a été amené à faire aussi des recherches de scénographie, de matières et moi des recherches de lumière. »

Nicolas Olivier : « Et puis aussi d’organisation de travail. On a tous bousculé nos zones de confort. »

Camille Duchemin : « Sur cette création, il y a deux cultures qui se rencontrent. La culture show musical qui n’a pas l’habitude de répéter longtemps et la culture théâtre pour laquelle il est normal de répéter sur plusieurs semaines. Ici, on arrive à une espèce de forme opératique et chaque changement de décor, de lumière demande à être répété pour bien valider qu’il rentre dans les corps de la chanteuse et des danseurs. Ces cultures de travail sont différentes donc tout le monde était un peu bousculé. »

Une belle ligne de Dalis 860 Robert Juliat bord plateau pour éclairer la première toile et attraper les danseurs.

SLU : Tu as utilisé quelles sources ?

Nicolas Olivier : « Il y a un peu de tout. J’ai utilisé des sources à décharge des PAR, de la led. J’ai choisi des Dalis sur perche pour éclairer la deuxième toile et je les ai utilisés en bain de pieds bord plateau pour éclairer la première toile et aussi ressortir les danseurs quand ils sont au premier plan.
Nous avons des barres de PAR car nous avons tout de suite senti le besoin du filament pour éclairer les corps, pour les sentir, sentir la sueur, les muscles naturellement. Je viens du théâtre donc c’est un outil que je connais très bien.

Les BMFL WashBeam choisis pour leur puissance et leur large ouverture, cohabitent avec les lignes de Par CP61 , une dizaine au total pour éclairer les corps. A gauche une ligne de Dalis 860 se réserve l’éclairage du paysage de mer déchaînée.

Et là où je suis sorti un peu de mon travail habituel c’est qu’il a fallu rentrer un kit qui pouvait se monter en un jour et qui réponde à toutes ces volontés de lumière, ne pas sentir le faisceau avoir un wash suffisamment large et puissant ou en encore un projecteur de découpe motorisé et c’est pour ça que l’on s’est tourné vers les BMFL Blade et WashBeam Robe.

Le Elidy est arrivé un peu par hasard. J’avais envie d’un effet latéral assez prononcé donc puissant pour casser par moments la lumière englobante et le Elidy était parfait pour assurer cette fonction. Et du coup il y a une source un peu technologique qui apparaît dans le spectacle et je trouve que ça fonctionne. Il a une très belle couleur, très très proche de l’halogène.

Le mur de Elidy est en deux parties positionnées par moteurs Gis dont l’asservissement a été développé par MecaOctet. Un au sol est dissimulé par la scène, l’autre est accroché.
A gauche de l’image, il envoie un éclairage latéral de forte puissance sur scène pendant la 3e partie immatérielle du show.
Les deux BMFL Blade et leur RoboSpot Motion Camera du système de poursuite semi automatisé de Robe…
… et leurs télecommandes back stage rebaptisées « mobylette » par tous les lighteux.

Nous avons aussi deux “mobylettes” (RoboSpot) qui nous ont sauvé la peau car je ne pouvais pas attaquer avec une poursuite traditionnelle en salle. J’accrochais les toiles, la première notamment qui est vraiment très proche de Christine. J’ai décidé de placer les BMFL Blade sur le pont de face et j’ai un très bel angle d’attaque grâce auquel elle ressort juste surlignée. »

SLU : Tu as recours aux CTO progressifs, aux ambres ?

Nicolas Olivier : Oui et au minus green, aux frosts progressifs et à la nature des sources elles-mêmes aussi, la lampe arc, le PAR, la led chaude du Elidy. Ces blancs créent suffisamment de températures de couleur différentes pour satisfaire nos besoins. La couleur existe par référence à ce qu’il y a à côté ou à ce que tu as vu avant. Travailler les blancs donne la sensation de ne pas voir le même morceau tout le temps par le dégradé et les nuances de blanc, le blanc qui du coup devient un peu gris. C’est vraiment ce travail qui m’intéressait et ça s’est joué très naturellement.

SLU : Et tu travailles quels angles de faisceaux !

Nicolas Olivier : Les PAR sont des CP 61 mais il y en a beaucoup donc on n’identifie pas 60 sources. Elles travaillent comme une seule source. Si je veux un contre-jour très directif, un latéral par exemple, j’ouvre les zooms des BMFL à fond, je mets le frost à fond et j’utilise 6 machines mais ça donne la sensation d’une seule machine en termes de lumière car on ne diffuse pas du tout de brouillard donc on ne matérialise pas les faisceaux.

SLU : As-tu eu des problèmes de rendu des couleurs avec les sources à arc ou à led ?

Nicolas Olivier : Avec les Dalis, non pas du tout. La lampe des BMFL Robe tire par contre un peu sur le vert mais il y a un minus green dans le projecteur qui me sauve la peau et que j’utilise systématiquement. »

Les effets d’éléments naturels

La troisième partie du show, place les corps dans un espace immatériel très poétique animé par la neige, des nuages de fumée sur scène et dans la salle, et des lignes de sable qui se désagrègent. Certaines machines sont louées par FX3, d’autres ont été développées par MecaOctet, et toutes sont contrôlées par l’Ecu en live.

Les seaux de neige ventilée, accrochés et frisés. Il y en a aussi une dizaine en salle pour un effet final immersif surprenant et très réussi. A droite un pont de 3 BMFL Blade, puis on devine la lentille de sortie des BMFL WashBeam sur 2 ponts qui encadrent les seaux de neige et la première toile. A gauche de l’image, un autre pont de BMFL WashBeam est positionné devant la deuxième toile.

SLU : Comment fonctionne cette fameuse machine à neige qui a provoqué la rencontre de Nicolas?

Manu Mouton : « Cet effet nécessitait de tendre des filets de 12 mètres sur 3 plans, agités par des moteurs, et comme ça gouttait un peu avant l’effet, il aurait fallu prévoir des volets motorisés.
La neige est un effet très important du spectacle mais qui dure seulement 20 secondes. Investir autant d’argent ne valait pas le coup. Je suis finalement revenu à un système de seaux ventilés qui crachent de la neige, plus simple à mettre en œuvre et surtout moins coûteux. »

SLU : Quelle est la technique qui permet d’avaler la deuxième toile ?

Manu Mouton : « Nous avons deux toiles pour le décor de mer déchaînée. Il était impossible dans le cahier des charges d’avoir une belle toile en couleur et en profondeur, assez fine pour être enroulée et qui redevienne tendue et lissée le lendemain donc on l’a doublée. On largue la première dans le noir. C’est une deuxième toile, plus légère qui s’agite dans la tempête et à la fin se fait embobiner en une seconde dans une machine qui a été développée par l’Ecu. »

La version souple de la deuxième toile, moins détaillée et plus légère, juste avant le « sniffage »

SLU : Comment parvenez-vous à maintenir un nuage dans le dispositif scénique ?

Nicolas Olivier : « Pour la troisième partie du spectacle, on utilise un fond de scène noir et 1,5 m plus à la face, il y a un tulle, un clear screen. Dans cet espace que l’on appelle le bocal, la fumée stagne car on parvient à créer un microclimat par différence de températures et l’on y évite les courants d’air. Le nuage ne se dissipe pas tout de suite ce qui produit un effet de profondeur. Ce système est issu d’une recherche que j’avais faite pour un précédent projet.

A gauche du couple de BMFL Blade et WashBeam, on remarque la présence discrète d’un des tubes de sable collé à son boîtier de commande.

Devant le bocal sur scène on envoie de gros jets de fumée à dissipation très rapide et dans la salle on utilise des fumigènes pour créer des nuages.
C’est un artifice Le Maitre qui produit une traînée de fumée de couleur verte. L’avantage avec les artifices c’est que les couleurs sont très denses.»

SLU : Quelle est la machine qui envoie des lignes de sable sur “La Marcheuse” ?

Manu Mouton : « J’ai une dizaine de machines à sable développées par l’Ecu. C’est un tube qui mesure 50 cm de haut et 8 cm de diamètre. Il contient 13 minutes d’effet. On l’utilise pendant 3 minutes, autrement dit une grosse poignée de sable par machine. »

Un beau petit théâtre monté en seulement une heure et demie

Manu est vraiment enthousiaste à juste titre. L’accroche des 15 perches nécessaires aux toiles, frises, machines à neige, barres de PAR, projecteurs et consorts ne prend finalement pas plus d’une heure et demie.

Manu Mouton : « Nous étions à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, dans la salle où nous faisions toutes nos répétitions. A 3 m du bord plateau, avec l’Ecu, on regarde le plafond en se disant que jamais on ne pourra monter un système traditionnel d’accroche en tournée, et on commence à réfléchir à un système de poutres face/lointain, des mother truss, pour supporter les perches. On n’a pas beaucoup de charge mais on a besoin de 15 ponts car toutes les sources sont frisées et du coup ça ajoute un grand nombre perches.

En position haute, 3 des 4 poutres de 500 carré chargées des moteurs de levage des nombreuses poutres.

Ce jour-là, Philippe Coudyser, le patron de Sonoss et Frédo de Régie Lumière passent déjeuner avec nous. Philippe est à Lille donc voisin. Et l’histoire se raconte en quelques heures entre Sonoss qui fabrique, Régie Lu qui achète et moi qui loue.

On est parti d’une poutre Eurotruss en 500 carré, complètement ouverte dessous, comportant un rail auquel sont accrochés des moteurs 250 kg D8+ (double frein) qui nous évitent les élingues de sécurité donc qui restent disponibles. C’est important, on a les machines à neige à recharger, des machines à sable à recharger, les lâchers de toiles, etc. On a développé un système de 4 poutres face lointain en 500 carré de 15 mètres de long, chacune montée par 4 moteurs 2 tonnes avec peson.
J’ai donc seulement 16 points d’accroche au plafond de Bercy. Dans chaque poutre sont intégrés 16 moteurs, donc 64 au total, prêts à contrôler mes 16 perches. C’est Eurotruss via Sonoss qui a fabriqué la poutre de 500 ouverte avec un rail au milieu et les moteurs de 250 kg D8+ Gis. C’est une marque suisse qui fabrique des petits moteurs, légers et maniables.

Le pont Eurotruss en 500 carré ouvert dessous laisse passer l’extrémité des moteurs accrochés sur le rail interne..

SLU : Comment sont gérés les 64 moteurs ?

Manu Mouton : Sonoss a optimisé le système en prévoyant de placer une armoire de contrôle de pilotage à chaque extrémité des poutres. Et ainsi tout est concentré en haut. Je monte une 32 tri et une mini Socapex pour alimenter et contrôler une armoire, donc 8 moteurs. J’ai au final 8 câbles d’alim et 8 câbles de contrôle pour les 64 moteurs. Au niveau du câblage ce n’est rien.
Je récupère ensuite mes 8 câbles sur ma télécommande 60 moteurs et j’ai mon théâtre sous la main. Temps de montage 1 h 30 chrono ! J’évite aussi une forêt de câbles, le coût de 64 points d’accroche au plafond de la salle et d’une nuit de rig.

La télécommande analogique des 64 moteurs Gis fabriquée par Sonoss

Aujourd’hui on a des pesons externes qui communiquent en wifi avec un ordi pour le contrôle de charge. Avec la nouvelle télécommande numérique que Sonoss vient de développer, je pourrai voir la charge appliquée à chaque moteur. C’est un projet qui m’intéresse pour des productions plus classiques à forte charge donc je continue son développement.

À terme on prévoit de grossir le rail intégré dans la poutre pour utiliser des moteurs asservis de 500 kg et même des 500 mouflés si on a besoin de 1 tonne. Tout comme on fait des prépas de light, on va pouvoir faire des prépas de rig, faire des mémoires et les rappeler. Et puis accrocher simplement avec le contrôle de la charge ce qui pour moi est obligatoire. Il est urgent de travailler avec des pesons, ne serait-ce qu’en festivals.

J’aimerais tirer mon chapeau à Philippe de Sonoss qui a développé le système et à Frédo de Régie lumière qui a investi, car pour moi, côté budget de création de la partie technique, c’est hyper compliqué de débloquer des fonds juste pour des questions de rapidité de montage. C’est invendable à l’artiste, ça parle peu au producteur. Ce sont des gens qui nous suivent depuis longtemps et Frédo à l’époque a dit “Ok, j’achète et je vous le loue sur 9 dates !” On est au-delà de la logique financière d’une boîte. »

Conclusion

En rupture avec tous les concerts que nous avons vus, en rupture avec ce qu’elle faisait avant, Chris surprend certes et finalement rassure. Elle assume sa volonté de sortir d’un cadre qui l’étouffait, elle assume tout autant la tempête qui en découle et souffle un vrai vent de liberté soutenue par son producteur Corida, et son équipe de création technique. Ils se sont mis en quatre pour aller au bout de ses envies. La lumière ne se montre pas comme un support de la partition musicale, elle se plie aux besoins d‘une scénographie située entre opéra et comédie musicale.

On ne parle pas de conception lumière, on parle d’éclairage et Manu Mouton a recruté avec Camille Duchemin et Nicolas Olivier des experts dans l’art de l’illusion. Le regard est tout entier focalisé sur les corps qui s’expriment avec une sensualité féroce dans un décor ou une absence de décor qui traduit 1 000 ambiances par le jeu magique des lumières et des effets naturels. “On s’est rendu compte que la simplicité pouvait emprunter des chemins sinueux” me confiait Camille Duchemin, et cette équipe de techniciens aime à l’évidence les randonnées de l’extrême.

Produire un Opéra pour une tournée est un challenge technique qu’ils ont maîtrisé avec leur expérience, leurs talents de chercheurs et l’investissement de toute l’équipe. Proposer un Opéra dans une salle grande comme l’AccorHotels Arena pour 18 000 spectateurs était par contre un pari vraiment osé…

Plan de feu 3D

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Yamaha présente l’AFC 4

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Yamaha annonce la sortie de la nouvelle version de son générateur acoustique AFC 4. Combinant acoustique et traitement du signal il permet de manipuler et d’améliorer l’architecture sonore d’un espace afin de prendre en charge un plus grand nombre d’applications.
Le nouveau AFC4 (Active Field Control) inclut des améliorations significatives en termes de performances, de qualité sonore et de flexibilité, élargissant encore l’étendue des applications, incluant maintenant opéra, théâtre musical et autres productions de grande envergure.

Avec un passé de plus de 130 ans dans la fabrication d’une vaste gamme d’instruments de musique, la création de technologies audio de pointe et la conception de salles de spectacles et de théâtres ; les artisans, concepteurs et ingénieurs de Yamaha ont mis au point une sensibilité musicale qui guide la volonté du groupe à produire les meilleures expériences d’écoute, d’enregistrement et de performance pour les utilisateurs.

Le premier système de générateur acoustique de Yamaha a fait ses débuts en 1985 en réponse à un nombre croissant d’installations nécessitant une approche plus polyvalente, afin d’élargir la gamme des applications de performance ou de sonorisation qu’elles pouvaient prendre en charge.

AFC a pour principe de base de créer un système de réverbération évolutif utilisant des micros et des haut- parleurs placés de manière optimale, afin de produire une boucle de rétroaction acoustique produisant un son et des sensations beaucoup plus naturels et organiques que les simulations de réverbération de salle plus communément utilisées à l’époque.
Par conséquent, AFC constituait une alternative plus économique et flexible aux rénovations ou modifications mécaniques des salles de spectacles, des lieux de culte, des théâtres et des salles de concert, tout en conservant les caractéristiques naturelles de l’espace sonore.

La version la plus récente du système, l’AFC 3, intègre un puissant DSP pour accroître la polyvalence du système et améliorer les performances tout en ne nécessitant que quelques périphériques essentiels pour constituer un système complet. Des environnements très différents peuvent être modifiés en appuyant sur un simple bouton sans compromettre l’expérience sonore de chaque personne sur le site.

Avec la 4ème génération AFC 4, une évolution significative de la qualité sonore et de la puissance DSP permettent d’améliorer considérablement, voire de recréer, l’architecture sonore d’un environnement acoustique (par exemple dans le cas d’un site en extérieur ou sans toit) et de proposer une expérience sensorielle et immersive à tous les publics, acteurs ou interprètes dans une vaste gamme d’applications, y compris l’opéra, la comédie musicale ainsi que les productions de grande envergure.

Grace à la puissance du nouveau DSP et ses possibilités d’entrées et sorties, l’AFC 4 voit sa qualité sonore considérablement améliorée (la fréquence d’échantillonnage du processeur, les coefficients fixes et configurables des FIRs, ainsi que les presets de ces derniers), et voit donc son éventail d’applications élargi.
Le nouveau système est également équipé d’égaliseurs FIR en complément des égaliseurs IIR. Au-delà des options de connectivités étendues – 32 entrées micro et 96 sorties – l’augmentation considérable de la puissance du DSP confère à l’utilisateur une flexibilité d’exploitation et de contrôle de l’architecture acoustique du lieu à traiter, rendant possible diverses expériences sonores, des plus subtiles et nuancées à d’autres plus dramatiques et extrêmes.

M. Yoshi Tsugawa, directeur général de la division Business de Yamaha Audio Products, déclare : « Yamaha possède une connaissance unique de la nature et du comportement du son et de l’acoustique en particulier. Grâce à l’AFC, nous donnons l’occasion au public et aux artistes de vivre des expériences immersives très naturelles, à la fois considérables et pourtant familières.
Nous garantissons aux utilisateurs une implication totale de Yamaha pour une qualité absolue afin d’obtenir la meilleure expérience sonore au sein d’un environnement acoustique donné. Nous explorons en permanence de nouvelles voies pour mettre en œuvre cette technologie et sommes impatients de voir les possibilités exaltantes que l’avenir réserve à l’AFC 4. »

Yamaha présente l’AFC4 à InfoComm 2019 (voir lien ici)

Chris à l’AccorHotels Arena en L-ISA

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L’AccorHotels Arena durant l’après-midi. Remarquez l’avancée de scène de 16 mètres incorporant en son centre un tapis roulant. Les Kara et KS28 qu’on devine autour du score board central ne font pas partie du show.

Christine and The Queens ou Chris, peu importe le nom, l’artiste s’est donnée sans retenue à l’AccorHotels Arena, bien portée par une grosse configuration L-ISA pensée par Vladimir Coulibre et un mix de Julien Decarne pour Melpomen.

Ce reportage est dédié à Pedro.

Mise en scène épurée, la musique et les paroles prennent une importance fondamentale, le son se doit donc d’être le parfait vecteur de deux heures d’un show capté en plus pour un direct TV.

SLU est présent pour cette dernière date parisienne et immersive avant une pause et un redémarrage en classique gauche droite durant les festivals d’été 2019.

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Nous sommes accueillis par Vladimir Coulibre, consultant L-ISA, Julien Decarne à la face, Christophe Rousseau aux retours et les équipes de Melpomen pour le groupe B Live dont Adrien Maupeu et Samuel Birais, un accueil serein malgré l’importance d’une date parisienne avec captation. C’est Vlad qui ouvre le bal des questions.

La genèse

SLU : Qui a eu l’idée et l’envie de passer le show en L-ISA ?

Vlad à gauche et Julien, un véritable tandem dans la création de l’infrastructure technique des dates immersive de Chris.

Vladimir Coulibre : L’idée d’aller au-delà du gauche / droite et de localiser les sources sonores nous trottait déjà en tête avec Julien (Decarne, ingé son face de Chris) et quand on a commencé à parler de la tournée de Chris, on a fait le choix de présenter le concept L-ISA à l’ensemble des acteurs, la production, les autres techniciens et bien sûr Héloïse.
L’immersif doit s’intégrer dans tous les corps de métier et doit être aussi intégré financièrement. Pour cela j’ai été sur le lieu de résidence à Saint-Omer et leur ai fait part des aspects techniques et artistiques.

SLU : Mais pas d’écoute

Vladimir Coulibre : Non, il fallait d’abord expliquer les avantages artistiques mais aussi les contraintes. Une fois obtenu un premier accord, nous avons travaillé avec Julien pour déterminer la configuration, on l’a budgétisée avec Melpomen, proposée à la prod et obtenu une validation.

A quelques détails près au sol, le méga système accroché à Bercy. De l’aveu même de Vlad, très confortable.

SLU : Quel est le parti pris de la diffusion et de l’immersion pour ce show ?

Vladimir Coulibre : Efficacité et rapport au live. Ce projet se rapproche du théâtre mais avec des instruments et doit sonner comme du live.

SLU : Et l’alternance entre dates L-ISA et dates en gauche/droite ?

Vladimir Coulibre : On a bossé la question avec Julien et on a pris le parti de créer le mix dans la console en G/D/ et ensuite de récupérer les signaux et « refaire » un mix L-ISA dans la matrice. La compatibilité en fonction des salles est ainsi garantie.

Il y a le Coulibre dans le texte et le Vlad face caméra. Et si on le regardait nous raconter son travail avec Julien et d’autres détails techniques hautement croustillants et peu interférents ? Cliquez sur la vidéo ci-dessous

Promenons nous dans le bois, pendant qu’les dB sont là

Quittons le bureau pour plonger dans la salle de Bercy où s’agitent les équipes de la tournée mais aussi celles propres à la captation qui va se dérouler en direct le soir même.

Une vue du déploiement Focus au grand complet avec 7 lignes pour la face de L-ISA et 2 autres en K2 pour les côtés.

SLU : Il y a donc beaucoup de bois en l’air…

Vladimir Coulibre : On a trois lignes de 16 K2 pour la partie Focus et deux fois 22 Kara pour compléter le déploiement de base de L-ISA, ensuite on a deux fois 14 K2 pour les sides et enfin deux fois 18 Kara pour les Extend. Au centre, derrière la ligne centrale de K2, on a deux fois 10 KS28 en montage cardioïde.
Comme on perd de l’énergie dans le grave près de la scène du fait de la longueur des lignes et du montage cardio, on a rajouté un peu de grave au sol avec 6 KS28 dont quatre centraux et les deux autres aux deux extrémités du plateau. La cohabitation se passe bien entre les deux niveaux de grave.

Le mapping du K2 central de 1 kHz à 10 kHz. Gros avantage d’un montage non interférent, l’aigu porte loin facilement.

SLU : Tu joues moins fort dans les subs en bas ?

Vladimir Coulibre : Non, au même niveau que l’ensemble accroché.
Comme il y a moins d’éléments et qu’ils ne sont pas proches les uns des autres, ce renfort de grave est étonnamment assez doux.

SLU : Comment as-tu filtré le système ?

Vladimir Coulibre : Toutes les têtes sont en full range ce qui donne beaucoup d’énergie dans le grave en mode Focus avec les 3 lignes de K2 où l’on concentre tout ce qui requiert du SPL dans le bas. Même les Kara apportent une assise qui leur permet d’effectuer une bonne transition avec les K2 des outfills.
La proximité entre la ligne centrale de K2 et les KS28 donne un excellent couplage sur l’octave 30/60 Hz sachant que les KS28 sont coupés au-delà. Pour compléter le déploiement pour le champ proche il y a 5 ensembles mono de doubles Kiva en lipfill et deux ensembles de 4 Kara en extérieur à cour et jardin.

La passerelle en deux éléments, plus pratique à déployer dans des salles de plus petite jauge en ne sortant du bahut qu’une des deux moitiés.

SLU : Pourquoi ce renfort en Kara ?

Vladimir Coulibre : On a une avancée de scène de 16 mètres, deux éléments de 8 mètres, incorporant un tapis roulant. Pour anticiper les dates parisiennes et la captation, j’ai fait en sorte de limiter le plus possible l’influence du K2 sur cette passerelle en le faisant « partir » un tout petit peu plus loin dans l’audience et en compensant par quelques Kara pour ne pas trop léser les spectateurs.

SLU : Pourquoi avoir désaxé la passerelle. Pour avoir un peu moins de voix ?

Vladimir Coulibre : Non, c’est un choix purement artistique et où qu’elle ait été placée, cela ne me gêne pas. La boîte du bas tape à dix mètres, donc il faut juste faire attention après. On a travaillé avec des plateaux FIR et ça passe très bien. Chris utilise un AD2 Shure monté en d:facto DPA.

Plus qu’un long discours, un graphique parlant. Voilà l’atténuation rien qu’à 30 mètres et à 10 kHz maximum. A 16 kHz et à 95 mètres, toujours pour 20% d’humidité relative, on atteint théoriquement – 48 dB

SLU : Est-ce que dans une salle comme l’AHA (AccorHotels Arena en 3 signes !) on peut se passer de délais ?

Vladimir Coulibre : Il était hors de question qu’on en mette, avec trois lignes de 16 boîtes on a largement ce qu’il faut, y compris pour le point le plus éloigné qui est à 95 mètres.
A la Halle Tony Garnier avec 3 x 12 K2 on était bon, on a juste un peu souffert à Toulouse où le chauffage dessèche trop l’air et à 20 % d’humidité, le son n’aime pas du tout. L’aigu à partir de 4 kHz plonge. Heureusement que l’arrivée du public a fait remonter l’hygrométrie !

On se balade en salle et on s’approche du plateau. L’absence de tout décor rend très visibles les petits stacks de deux Kiva qui dépassent légèrement la hauteur du nez de scène.

SLU : Vu le nombre de lipfill, j’imagine que tu joues en mono. Ils sont hauts…

Vladimir Coulibre : Oui. On aurait pu jouer en stéréo mais ça ne présente pas un très grand intérêt, on a donc pris le mono mixdown de la matrice. La hauteur des Kiva est nécessaire pour remplir les 10 mètres devant la scène jusqu’à l’entrée du système dont la boîte la plus basse culmine à 9,5 m.

Les petits stacks de deux Kiva II.

SLU : Avec 16 K2, tu disposes d’assez d’énergie pour concentrer pied et basse ou bien tu profites des 32 autres boîtes pour y envoyer une partie du signal ?

Vladimir Coulibre : Les trois lignes centrales du déploiement Focus sont à 3,5 m l’une de l’autre donc assez espacées pour commencer à donner une ouverture au son, mais à la fois suffisamment proches pour garder de la cohérence dans le bas du spectre.
Si tu places ton pied sur la centrale plus sub, tu as une certaine pression, si tu as besoin de plus, tu ouvres ton pied sur deux lignes et gagnes 6 dB. Nous le faisons sur quelques titres et il n’y a pas de contre-indication.

Un mapping Soundvision simulant le rendu de la ligne centrale de K2 entre 40 et 125 Hz et montrant bien que cette boîte fait du grave et que d’autre part, une ligne de 16 génère déjà une concentration vers l’avant de fréquences pourtant quasi omnidirectionnelles.

SLU : Tu gardes de la cohérence alors que ton pied sort de deux lignes plus le sub ? Aussi cohérent que si tu le joues d’une ligne + sub ?

Vladimir Coulibre : Non, mais tu gardes une cohérence. Ce qui compte c’est de connaître à l’avance la quantité de contour que tu souhaites avoir. Si tu peux cantonner des sources riches en grave dans une seule des trois lignes centrales et obtenir ce contour, c’est l’idéal, mais si tu as besoin d’un peu plus de headroom, tu peux glisser entre deux lignes et obtenir une cohérence parfaitement acceptable. Dans le show de ce soir en plus la batterie bouge sur scène, donc, on la suit.

Un autre mapping très intéressant dans la mesure où il montre l’effet de la colonne avant de 10 KS28, la moitié donc de l’antenne de 2 x 10 accrochée. La répartition est remarquable et montre que l’énergie reste très importante même à près de 100 mètres. Quand la seconde colonne est ajoutée, la scène retrouve une grande quiétude. Enfin le placement des subs très près de l’agencement central de K2 élimine quasiment toutes les interférences.

SLU : Avez-vous fait le choix de placer des trackers sur les artistes pour bénéficier d’un suivi ?

Vladimir Coulibre : Non, cela ne nous a pas été demandé, mais c’est tout à fait possible et prévu dans la matrice. Quand tu abordes un projet de cette nature et de cette mesure, c’est bien d’y aller progressivement en respectant une méthode de travail très précise. Nous sommes partis avec Julien d’un gauche/droite et progressivement nous avons avancé journée après journée par des petites touches dans L-ISA pour ne pas se tromper, tout en gardant la pleine compatibilité du gauche/droite pour les dates qui n’ont pas permis le déploiement immersif.

Le positionnement des objets par rapport à la diffusion. Peu de profondeur et beaucoup de sources nécessitant SPL et contour, placées pile au centre.

SLU : As-tu perçu une forme d’engouement pour le rendu immersif ?

Vladimir Coulibre : Oui, mais j’ai fait le choix de ne pas me référer aux réseaux sociaux, mais plutôt à des gens qui vivent avec le spectacle sans spécialement travailler dans le son.
Je pense par exemple aux ouvreuses de la salle de Genève qui sont venues nous voir pour nous faire part de leur étonnement face à un son qu’elles n’avaient jamais entendu. Ce qui ressort en général ce sont deux remarques : une voix plus intelligible et un type d’écoute différent que les gens remarquent.

Julien devant sa S6L à quelques minutes du début du show.

De très bons retours malgré une moyenne de niveau en LEQ15 de 95 dBA et 106 dBC ce qui peut sembler très sage mais est suffisant. L-ISA va changer notre manière de mixer car, par exemple, on n’a plus besoin de faire passer des choses en force.
La moindre inflexion s’entend, il va donc falloir qu’on apprenne à contrôler et même à écouter ce son qui arrive différemment et pour lequel on manque de repères. On parle beaucoup avec Julien de ces différences de ressenti.

A cour il se passe toujours quelque chose !

On laisse Vlad vaquer à ses 198 enceintes dont 76 K2, 88 Kara, 26 KS28 et 8 Kiva II, un truc de débutants, et on part à la recherche du moteur de tout ce bois.
La descente très bien peignée des câbles HP trahit sa présence à jardin, mais surtout à cour. Même si on peut mettre désormais l’esprit serein 3 K2 par LA12X, on est impressionné par leur nombre en LA-Rak II et en panières SSE, puisque l’ensemble du dispositif en bénéficie. Il y a 63 contrôleurs en tout soit 0,75 Mégawatt.

Sam Birais et à droite Adrien Maupeu devant les panières SSE au sol et les LA-Rak II posés par-dessus et correspondant à l’ajout L-ISA par rapport aux dates en gauche/droite.

Cette balade en coulisses nous permet de discuter avec Adrien Maupeu le chargé d’affaires et Samuel Birais le Responsable technique son, tous deux pour le compte de Melpomen.

SLU : Comment sont interfacées les deux matrices L-ISA ?

Samuel Birais : On a deux cartes MADI dans la S6L de Julien pour avoir une redondance. Tous les Direct Out de la console partent en double et en fibre en direction des deux matrices L-ISA qui l’acceptent directement.

La configuration de matriçage rigoureusement redondée et ondulée avec au-dessus la gestion des flux et des télécommandes en provenance de la console et en dessous les deux matrices L-Isa et leurs convertisseurs entre MADI et AES.

Une fois les signaux immersifs générés, on rentre dans les 6432 RME qui repassent le MADI en AES pour attaquer les LA12X qui ont deux entrées séparées A et B.
On aurait pu utiliser l’AVB mais par sécurité nous avons privilégié une solution plus rodée.

SLU : La bascule entre les deux configurations se fait au niveau des amplis…

Samuel Birais : Oui, il suffit de choisir entre entrée AB et entrée CD. On profite des 4 entrées de ce contrôleur. Avec LA8 on aurait été battu.


Être à cour permet aussi d’y rencontrer l’équipe retour en la personne d’Amandine Charré, honneur aux filles, qui se charge de la gestion de la grosse configuration Ableton, du ProTools ainsi que du plateau et de Christophe Rousseau qui mixe les retours.

Christophe et Amandine à côté de S6L des retours.

Amandine Charré : J’ai en charge la config Ableton qui est télécommandée par le directeur musical de Chris, Bastien Doremus.
Je prépare et supervise la station. On enregistre aussi tous les soirs en ProTools chaque concert en exploitant le flux AVB en provenance de la console retours.

SLU : Vous travaillez en stage partagé ?

Amandine Charré : Oui, nous avons 128 entrées même si on ne les emploie pas toutes et, nous concernant, beaucoup de sorties. 24 en tout.

Christophe Rousseau : Je fais 12 mix différents.

La configuration Ableton redondée à gauche grâce à la paire de Radial SW8 et la station d’enregistrement ProTools à droite avec son Mac Pro en rack Sonnet.

SLU : Est-ce que le fait d’avoir au-dessus du plateau une telle quantité d’enceintes change quelque chose ?

Christophe Rousseau : Oui, c’est plus appréciable ! On n’a aucune onde arrière, c’est super propre. Par rapport à un gauche/droite c’est moins brouillon. Plus de sources et moins fort, ça nous va très bien. J’ai même dû ajouter du grave dans les ears du batteur car il en manquait un peu.

L’ensemble des liaisons de la tournée avec beaucoup d’américains et un allemand ;0). De haut en bas on a les chargeurs Shure, le récepteur double AD4D pour Chris et son secours, un 3732 Sennheiser pour des talks, le combineur Shure et 12 liaisons ears en PSM1000 pour les casques entre artistes, technique et prod.

SLU : A ce propos, quels ears utilisez-vous sur vos PSM 1000 ?

Christophe Rousseau : Des Variphone ES50. Quand je suis arrivé sur cette tournée tout le monde était déjà équipé, j’ai donc eu ma paire pour entendre de la même manière.

SLU : Comment fonctionne la redondance d’Ableton ?

Amandine Charré : Par le biais des SW8 Radial. Ils disposent d’une entrée A et B avec une référence et un seuil qui a été préalablement réglé.
Si notre référence passe en dessous du seuil, ça bascule directement. C’est d’ailleurs le cas maintenant en absence de signal.

SLU : Cette relative abondance de fils…

Christophe Rousseau : Est due à la captation TV de ce soir (rires).

La descente des lignes HP à jardin. 20 KS28, 46 K2 et 40 Kara. Comme nous l’a glissé Sam en se marrant : « la prochaine fois on va demander un blockeur ! »

Antipasti de conclusion

Ayant passé une longue journée dans l’Arena, nous avons pu écouter et apprécier longuement le déploiement inédit de près de 200 boîtes. Comme le montrent les graphiques fournis par Vlad, le grave est extrêmement homogène, qu’il soit issu du dispositif cardioïde de KS28 ou des trois lignes centrales de K2, le tout marchant très bien aussi ensemble.

Soundvision qui d’année en année s’étoffe. Le SPL Target par exemple est la répartition SPL choisie et due, par exemple, aux angles inter-boîtes le tout étant ensuite peaufiné à l’aide d’outils comme les plateaux FIR.

La transition entre le système immersif et les side en K2 est vraiment « seamless » comme disent les anglo-saxons. Ça passe super bien sans changement de couleur et de densité, mieux qu’avec L-ISA Wide où l’entrée de K2 dans Kara, apporte une assise trop agréable.

L’image ouvre bien avec forcément moins de largeur pour les spectateurs sur les côtés mais rien de comparable à ce que donne un pauvre G/D où à part à la console… Une balade en fond de salle prouve le bien-fondé des choix de Vlad, l’aigu arrive encore, même si un peu plus dur. A salle pleine on retrouve, comme il se doit, encore plus de cohérence et de précision. Un très beau travail de conception et de mise en œuvre du système qui pourra être encore plus exploité artistiquement à l’avenir.

Un des moments forts du show, la chute d’une quantité phénoménale de cotillons en vélin blanc dans le plus parfait silence et qui, près de 5 mois après, continuent de sortir de nos sacs photo, on ne vous parle pas des consoles…

Au-delà même de L-ISA, on est à l’orée d’un profond changement dans la reproduction d’un son amplifié qui va nous obliger à changer nos habitudes, encroûtés que nous sommes dans le gauche/droite et ses délicieuses marguerites si apaisantes. Aujourd’hui quand on ouvre, on lance en réalité la bataille du son où le SPL s’automutile, nourri par les quantités de bois en terre et en l’air.
Avec l’immersif et L-ISA, on se prend à plagier la merveilleuse scène de Un idiot à Paris avec Bernard Blier : « finie la petite stéréo, finies les vacances de vos doigts, finies les interférences…»  Le son sort avec une facilité et une cohérence nouvelle mais qui ne pardonne pas grand-chose. Sans le masque interférentiel de la double mono, on retrouve des couleurs, de l’impact et un certain mordant.

Vlad et Julien en pleine concentration. On entendrait un grain de sable tomber, enfin, presque.

L’impression de « satiété acoustique » arrive au moins 3 dB plus bas et toutes les sources gagnent beaucoup en précision dont la voix lead qu’on redécouvre sans avoir besoin de la corseter dans les chaînes dynamiques d’antan. Désormais on n’entend plus qu’elle. La dynamique, peut être travaillée plus finement à la lumière d’un rendu beaucoup plus fluide et analytique.
Mixer pour de l’immersif et pour un gauche/droite sont deux démarches acoustiques et artistiques différentes et penser qu’on peut éparpiller ce dernier en substituant au panoramique la matrice, ne paraît pas un bon calcul. Il faut travailler ses sources et sa dynamique autrement.

Du coup, ce qui est vrai en classique où L-ISA a fait ses preuves et apporte enfin l’air à ce style musical, l’analyse et la masse orchestrale en 3D que le gauche/droite ne fait qu’esquisser maladroitement, n’en est qu’à ses débuts en variété. Les formations L-ISA dispensées par L-Acoustics durant 3 jours et dont on nous a dit le plus grand bien, parlent aussi mix, mais il serait bon que les écoles de son s’y intéressent aussi très vite.

Au pays du son de demain, quelques goodies qui nous rappellent que du bon son, ça se fait avec ce qui sonne, même si c’est vieux ou analogique. Surtout diront certains !

Reste maintenant à trouver un équilibre satisfaisant entre coût d’un déploiement L-ISA et apport tangible vu côté public dont il faut souligner la plus grande difficulté à percevoir ce qui nous semble si évident. Il faudra sans doute passer plus de temps à construire les shows en scénarisant plus le son dans l’espace, en accompagnant le chanteur dans ses déplacements et en mettant une dose de folie dans le rendu, sans perdre pour autant le « boulet central » la signature propre à tout concert.

C’est probablement à ce prix que le public reconnaîtra et plébiscitera l’immersif qu’il connaît bien pour l’entendre notamment au cinéma depuis belle lurette. L-ISA, et tout système par objet, devra apporter autant de liberté et de spontanéité à un show que les liaisons HF l’ont fait, quitte à rajouter un peu de bois sur les côtés ou à l’arrière pour ne jamais perdre la relation son / artiste au cas où ce dernier part en balade en salle. On aimerait aussi avoir un K3, 3 comme trois moteurs permettant de dépasser les 110° sans perdre du SPL au lointain et un Kara 2 avec des L-Fins et deux moteurs pour les mêmes raisons. 110° en immersif, c’est vraiment trop court.

Quoi qu’il en soit et dans l’attente que le Père Noël plein de fils de Marcoussis nous gâte, place aux artistes et à leurs techniciens de talent bien formés pour exploiter toujours mieux les ressources actuelles. Une chose est certaine, on n’a jamais rien trouvé de mieux que l’air pour y mixer du son.


Pedro Peixoto qui a travaillé sur cette tournée s’est éteint le 30 mai. Ce reportage lui est dédié. Un dernier mot de celles et ceux qui le côtoyaient.

Pedro était un mec en or ! Toujours positif, toujours serein, toujours pro !
Le simple fait de le voir arriver et de nous dire bonjour nous plaquait déjà un sourire sur le visage !
Quel plaisir de travailler avec lui !!!
Il était aussi brillant, consciencieux, rigoureux que généreux, humble, drôle…
Toutes les équipes de Melpomen s’associent à ses proches et à sa famille pour lui rendre un grand hommage.
Qu’il repose en paix . . .

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Contrôle des consoles Yamaha CL, QL et TF avec QLab via des scripts Python

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Yamaha annonce la sortie de modèles de scripts Python pour faciliter le contrôle externe des consoles de mixage numériques des séries CL, QL et TF. Ces nouvelles possibilités de contrôle vont encore élargir leur polyvalence et leur praticité.

Python est un langage de programmation standard au codage simple conçu pour de vastes applications. Ces nouveaux modèles de scripts Python proposés par Yamaha pour les consoles des séries CL, QL et TF rendent possible le contrôle distant des rappels des mémoires de scènes, des mouvements de faders, des commutations ON/OFF des canaux… L’utilisateur pourra facilement adapter ces modèles pour contrôler n’importe quel scène et canal.

QLab

Le logiciel QLab de Figure 53 supporte l’utilisation de scripts externes, et permettra donc de contrôler facilement les différents paramètres des consoles numériques Yamaha des séries CL, QL et TF.

Chris Ashworth

Chris Ashworth, PDG de Figure 53, s’en réjouit : « QLab a toujours été un parfait mélange de technique et d’artistique.
Nous avons imaginé ce logiciel en ce sens, afin de faciliter le quotidien de nombre d’artistes à travers le monde et nous sommes convaincu que cette intégration avec les consoles Yamaha poursuivra cette mission. »

Yoshi Tsugawa

Yoshi Tsugawa, Senior General Manager de la division Yamaha Audio Business ajoute :
« Le Show Control est devenu un aspect essentiel du design de systèmes pour les productions théâtrales.
En proposant cette intégration avec le logiciel QLab de Figure 53, un nouveau potentiel s’ouvre dans ce domaine aux utilisateurs de consoles numériques Yamaha »

D’autres informations sur le site Yamaha

 

Présentation des micros miniatures TwinPlex et des émetteurs ADX Shure chez Algam Mardi 25 juin

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L’immeuble abritant les bureaux, la R&D, le musée, les archives, bref, tout Shure à quelques encablures de Chicago.

Mardi 25 juin, Algam Entreprises vous invite dans ses bureaux parisiens pour découvrir la nouvelle gamme de micros cravate et serre-têtes omnidirectionnels miniatures TwinPlex et les émetteurs ADX de la gamme Axient Digital de Shure.

TwinPlex ? Un peu d’histoire pour commencer.

Michael Johns, senior product manager de Shure durant la démo de portée en milieu hostile au Soldier Field en Axient Digital. A 10mW…et loin.

Il y a deux ans, on nous a invité avec quelques confrères à Niles, dans la proche banlieue de Chicago au siège de Shure pour nous présenter deux produits majeurs et complémentaires :
une nouvelle famille de liaisons numériques Axient Digital basée sur le savoir faire maison et les avancées de feu la gamme Axient, analogique mais tellement efficace, et un nouveau capteur, tout petit, appelé TwinPlex.

Lors de ces deux journées menées mégahertz battant, on nous a démontré la qualité opérationnelle des deux à l’aide de démos aussi grandioses que réussies. Impossible n’est pas français, mais certainement pas américain non plus !

l’ADX1, le bodypack de la série X, difficile à prendre à défaut puisque capable de changer de fréquence à la moindre sollicitation grâce à ShowLink.
Le tout petit bodypack ADX1M, embarquant une antenne interne adaptative, un récepteur ShowLink et enfin étanche pour pouvoir êre porté à même la peau. Il est déployé en grand nombre à Mogador pour les comédies musicales qui y sont données.
Le microphone miniature haut de gamme TL46 a été spécialement optimisé pour la voix parlée et pour toute application nécessitant un microphone ayant une sensibilité élevée

Deux ans plus tard, l’Axient Digital est pleinement opérationnel et disponible sous toutes ses variantes main et ceinture, voire cœur avec l’ADX1M, et toute une gamme numérique a été déclinée accélérant la mise à la retraite de la vaillante gamme analogique Pro et semi-Pro de Shure.

TwinPlex

TwinPlex a nécessité plus de temps de développement, de mise au point et d’écoutes et ce malgré des performances déjà très bonnes que nous avons pu juger sur pieds, 4, lors d’une écoute comparative entre un proto de Shure et un modèle du commerce de son concurrent danois.

Jordan et Hedi qui ont chanté et joué pour nous équipés de deux liaisons complètes reliées à deux micros sur le front, dont un prototype de TwinPlex.
Il s’agit d’émetteurs AD1

Cette écoute comparative basée sur du chant et de la parole, a eu lieu dans une petite salle de spectacle privatisée pour l’occasion et faisant face à l’immense lac Michigan. On n’a pu que constater la similitude de rendu entre les deux capteurs dont, en plus, les quelques points d’égalisation se sont révélés quasi identiques.

L’égalisation du prototype de TwinPlex avec la voix de Jordan
L’égalisation du capteur concurrent avec le même Jordan

Fallait-il commercialiser pour autant un produit légèrement plus grand que celui de son rival et dont les specs ont pris un coup de vieux suite à la refonte de l’électronique embarquée de ce dernier. La réponse est non.

Les ingénieurs de Shure ont donc tout repensé en ne gardant que le principe de la double capsule au rendu parfaitement omnidirectionnel, la résistance à l’eau et le câble virtuellement indestructible.

Pour vous donner une idée de la taille des éléments du TwinPlex (le vieux prototype)
Un superbe éclaté de la nouvelle tête omnidirectionnelle.

Nous avons pu voir à l’oeuvre les machines de torture, discuter de la « recette » de la transpiration artificielle, admirer les sortes de fours générant du froid, du chaud, du sec, de l’humidité, rien ne leur a été épargné.

Inlassablement et 24/24 les minuscules fils de 1,1 et 1,6 mm ont été soumis à des épreuves qui dépassent largement ce qu’ils auront à connaître durant leur vie commerciale.
La machine à déposer des gouttelettes d’eau ou de « sueur » bien entendu salée sur les transducteurs. Limite sadique mais indispensable.

Une fois le projet arrêté il a fallu créer les outils et les automates capables de fabriquer les pièces et de les assembler aux tolérances les plus strictes, des machines qui pour la plupart n’existent pas, afin d’être en mesure de satisfaire à la demande mondiale et de pouvoir garantir la variété de modèles que le marché réclame.
Le résultat deux ans plus tard est un micro encore plus petit et dont l’électronique miniaturisée à l’extrême a été placée au plus près des capteurs, en fait en sandwich entre les deux, gagnant ainsi de la place et des dB. La bataille commerciale peut désormais commencer !

La version TL48 spécifiquement conçue pour le broadcast et le port en cravate.
Le TL45 conçu pour les comédies musicales, son flat, sensibilité basse et fil de 1,1 mm, mais aussi teinte chair foncée et connecteur Lemo. Non Ludo, ça va aller ;0)

Tout ceci donne une gamme très, très vaste que mon homonyme de chez Algam a du appréhender et se fera un plaisir de vous présenter lors de deux sessions le 25 juin 2019, matin entre 11 et 13h30 ou après-midi entre 17 et 19h30, rafraichissements compris.

Inscription en cliquant sur le lien Ici.

– Pour de plus amples renseignements, cliquez ici et laissez-vous guider.
– Si enfin vous voulez voir de plus près dès maintenant la gamme TwinPlex et l’anglais ne vous fait pas peur, cliquez ici et envolez vous aux Etats Unis

Les aquarelles de Portman

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Poussés par une heureuse dynamique depuis deux ans, les projecteurs néo-rétro Portman bénéficient d’une belle cote d’amour baignée par la douce chaleur de leurs lampes halogènes.

L’accueil de Dominik Zimakowski, le PDG de Portman, est aussi chaleureux que ses produits.

Sensibles à l’impact énergétique, les jeunes polonais derrière cette marque ont eu à cœur d’éco-responsabiliser leurs produits, sans les dénaturer. Au bout de longs mois de recherche ils ont adapté une lampe au filament de leds à leur premier projecteur, pour créer le P1 Mini Led.

P1 Mini Led

Le design vintage des projecteurs Portman s’embellit avec les discrètes touches de couleurs apportées par les modules leds RGBW se reflétant dans les miroirs.

Malgré une taille diminuée de vingt pour cent pour s’adapter harmonieusement à cette nouvelle source, ils ont réussi à garder un vrai feeling halogène avec tout le bénéfice d’une réalisation à base led.

Les sept lampes disposées en cercle, au sein de cette serrurerie typique, sont des crayons « quartz » led de trois watts, à la température très chaude de 1800K, pour donner l’impression d’une lampe traditionnelle graduée à faible intensité.
Derrière chaque source est toujours disposé un réflecteur miroir martelé, élément précieux pour donner ce look unique en nid d’abeille, agrémenté maintenant de bandes de leds RGBW pour illuminer chaque hexagone en couleurs.
La consommation est ridiculement basse, avec moins de 95 watts pour les 8 kg du P1 Mini Led. De couleur noire, équipé au choix de réflecteurs en argent ou or, la dernière offrande de Portman ne déroutera pas ses fidèles à l’utilisation.
L’afficheur à l’arrière permettant de choisir parmi les cinq modes DMX de la librairie, DMX In & Out compatible RDM, Wireless DMX en option, le P1 Mini Led propose en supplément plusieurs voies de macros pour simplifier la programmation.


Les premières livraisons sont prévues pour juin, assurées en exclusivité pour la France par Axente.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Portman