Seule marque latine du quatuor doré des années 2000, Claypaky fait partie de ces fabricants cultes de projecteurs, comme Martin, Vari-Lite et High End. Emmené par la vision de son fondateur, Pasquale Quadri, soutenu par le charisme de son directeur Pio Nahum, Claypaky a traversé depuis deux décennies d’intenses changements sans faiblir.
Toutes les nouveautés Claypaky dévoilées au Prolight+Sound.
La rentrée des Transalpins, devenus allemands après leur rachat par Osram à la mort de Pasquale Quadri, était cependant cruciale. Le succès des Sharpy en 2010, puis des B-Eye trois ans après s’est lentement estompé, malgré de passionnantes machines comme l’Unico ou l’Axcor 900. Alors que toute notre industrie semble être sortie de sa récession mondiale, Claypaky tue le suspens dans l’œuf avec le révolutionnaire Xtylos (déjà chroniqué ici), une gamme Axcor qui prend de l’ampleur et les HY B-Eye 15 et K25, successeurs tant attendus des B-Eye leurs lyres led vedettes.
HY B-Eye K25 et K15
Partiellement dévoilés lors du dernier Plasa, les HY B-Eye K25 et K15 succèdent aux incontournables B-Eye K20 et K10 en multipliant par deux leur puissance. Semblables à leurs aînés avec toujours cette boîte à bonbons qui orne leur large figure, une lyre et un socle inspirés de la série Axcor, leurs matrices de 37 et 19 leds ont pourtant subi un changement radical.
Entre la luminosité exceptionnelle de leurs leds et le design revisité des lentilles quasi transparentes, c’est une véritable bouche de feu que nous offrent les nouveaux K25 et K15.
Adieu la multipuce Osram 15 W RGBW, c’est une Stage II Osram Ostar de 40 W qui assure maintenant la luminosité. Drivées à 30 watts pour assurer une uniformité absolue de plusieurs HY B-Eye dans le temps, la lumière émise par les puces est canalisée jusqu’au cœur même des lentilles. Ce procédé sur mesure permet d’obtenir un flux homogène au rendement maximal, qui tire de la consommation des deux modèles -1100 VA et 600 VA pour les K25 et K15 un flux phénoménal. La précision des couleurs gagne aussi plusieurs crans, avec une meilleure distribution RGBW, un canal dédié pour contrôler la température de couleur, une balance des blancs de 2500 à 8000K et des simulations de sources diverses dont les fameuses lampes halogènes.
Si le reste des fonctions est identique aux Aleda B-Eye, mappage DMX inclus, de nombreuses améliorations sont apportées pour parfaire leur utilisation. Ainsi le zoom mécanique, dont la large plage d’utilisation de 4 à 60° pouvait coincer sous certaines conditions, s’améliore avec une rétractation automatique par la batterie lors de la coupure électrique de la machine.
Dans la même logique, la rotation bidirectionnelle de la face avant s’effectue maintenant sans devoir serrer le zoom au préalable, et s’avère plus solide et silencieuse qu’auparavant. Pour clôturer le tout, l’intégration du protocole Kling-Net, qui revient lui aussi beaucoup à la mode, simplifiera considérablement les mélanges de vidéo et lumière au sein du mapping de leds. Les premières livraisons des HY B-Eye K25 et K15, avec une centaine de pièces en cours, laissent présager un succès aussi grand que celui des K20 et K10.
Axcor Wash 600
Large lentille en avant, l’Axcor Wash 600 se veut le parfait complément de l’Axcor Profile 600.
Construit sur la base de l’Axcor Profile 600 auquel il s’associe, ce wash se distingue par sa large optique de 200 mm, son amplitude de zoom 5° – 55°, un module de 4 couteaux et sa très complète gestion des couleurs.
Disponible en deux variantes de moteur led, l’Axcor Wash peut être choisi suivant les besoins de chacun. En version standard, les 500 W de leds blanches procurent un flux de 28 000 lumens à 6500K, avec un IRC limité à 70. Le modèle HC monte son IRC à 90 et descend à 21 000 lumens calibrés à 5600K. Dans les deux cas, un choix de l’optique de sortie est aussi possible, soit en lentille claire, en peebles (PC) voir encore en Fresnel, ce qui changera forcément un peu l’amplitude de zoom et le flux lumineux. Ces différentes lentilles sont interchangeables et peuvent être achetées en option. Pas d’effets optiques particuliers pour cet asservi dont l’aspect wash est particulièrement soigné, mais Claypaky propose une judicieuse trichromie CMY, un correcteur linéaire de CTO et deux roues de couleurs, dont l’une avec un filtre IRC.
Mini-B
Petit mais costaud, tel pourrait être la devise du Mini-B, le tout petit frère de la série HY B-Eye.
Certains d’entre vous se souviennent peut-être du K5, ce petit frère un peu délaissé de la série Aleda . Il revient aujourd’hui sous les traits du Mini-B, un concentré d’énergie dans un corps riquiqui. 7 kg, une trentaine de centimètres, plus rapide qu’un Sharpy, un prix au raz du plancher mais pourtant 240 W de leds RGBW de haute volée, le Mini-B risque fort de se glisser partout.
Composé d’une couronne extérieure de 6 leds et d’un point central, le Mini-B ne se prête évidemment pas à des mouvements kaléidoscopiques ni de vortex. Pourtant son zoom de 4° à 55° permet de passer en un clin d’œil d’un Beam nerveux à un Wash efficace aux couleurs choisies.
Les deux zones de leds peuvent se gérer indépendamment depuis la console ou grâce aux macros internes pour offrir des effets graphiques supplémentaires. Plus petit asservi à led jamais produit par Claypaky, le Mini-B sera bientôt disponible en France.
CloudIO
Outil de diagnostic et de test à l’usage des techniciens de maintenance, le CloudIO permet d’automatiser un certain nombre de tâches complexes. Utilisable avec la majorité des projecteurs Claypaky, cette interface est équipée d’un écran tactile et de quatre encodeurs pour les manipulations, ainsi que de ports DMX, ethernet, USB et connexion sans-fil.
Rapidement, les données des projecteurs sont analysées, classées et triées. Les mises à jour sont disponibles immédiatement, ainsi qu’une assistance en ligne auprès de Claypaky si besoin. Les informations collectées permettent d’assurer le suivi de chaque machine, d’organiser sa maintenance et de vérifier l’état du projecteur, comme par exemple le nombre d’heures d’utilisation des lampes ou les problèmes rencontrés durant l’exploitation. Le système multiplateforme CloudIO est amené à prendre de plus en plus d’importance avec l’ajout de fonctions avancées dans les prochains mois.
Située au pied de la dune du Pilat dans le bassin d’Arcachon, l’ancienne salle des fêtes de La Teste de Buch vient d’être transformée en une véritable salle de spectacle par Concept Group, et dispose désormais des dernières nouveautés son et lumière. Cette ville de bord de mer, 2ème plus gros bassin d’emploi de la Gironde, portait le projet de remettre la culture au centre de la cité. La salle des fêtes Pierre Cravey qui avait été inaugurée en 1994 commençait à pâtir du poids des années. Le maire, très attaché au pôle culturel, voulait reprendre une longueur d’avance sur le bassin avec un lieu d’accueil digne de ce nom.
Dans le hall d’entrée du Théâtre Cravey et de gauche à droite Baptiste Hazera le Directeur technique de Concept Group, Frédéric Nadeau le Régisseur général du Théâtre Cravey et Johann Dubuc, directeur associé de Concept Group en charge du Sud-Ouest
Si la salle des fêtes se limitait à une jauge de 700 personnes, les différentes configurations d’accueil du théâtre Cravey vont aujourd’hui de 480 places assises à 1 000 places debout. Quand le gradin ne se referme que partiellement, une configuration mixte de 500 places est proposée, comme lors du concert de Jeanne Added dans le cadre de l’édition 2019 du festival Les Musicales. La scène est quant à elle passée de 12 x 8 mètres à 21 x 10 mètres. Concept Group avec ses 5 agences de Bordeaux, Toulouse, Marseille, Brignoles et Cannes est un prestataire reconnu dans le sud de la France. L’une de ses forces est d’être très ancré dans les territoires où il opère. « Grâce à leur qualité de conseil et un très bon positionnement sur les coefficients de location, Concept est devenu notre partenaire sur le marché locatif il y a 4 ans, explique Frédéric Nadeau, Régisseur Général du Théâtre Cravey ». Le prestataire qui avait déjà transformé quelques années plus tôt l’ancienne mairie en médiathèque a ainsi bâti une véritable relation de confiance avec le service technique de la ville. L’agence bordelaise a remporté tous les lots techniques de l’appel d’offre, de la machinerie à la diffusion sonore, en passant par l’intercommunication, l’éclairage scénique et la vidéo.
Côté son, c’est un système ViRay de la marque CODA Audio qui a été installé avec 8 boîtes par côté accompagnées d’un renfort de grave SC2-F en haut de ligne. Au sol on retrouve 2 subs SCP placés sous la scène dans une réserve prévue à cet effet.
La ligne de 8 ViRay surmonté d’un SC2-F
« Concept est arrivé avec une solution novatrice avec le ViRay. La volonté de moderniser la salle pour garder une longueur d’avance nous imposait de voir sur 10 ou 15 ans et pas de se contenter des quelques références actuelles parfois vieillissantes. Pour nous CODA Audio est une solution d’avenir. Technologiquement c’est impeccable. Le son est très propre, notamment dans le bas, grâce au Sensor Control qui donne aux amplificateurs un retour d’information du débattement du haut-parleur, ce qui permet de corriger en temps réel leur distorsion naturelle. » Frédéric ne partait pas à l’aveugle, car profitant d’avoir du CODA à disposition dans le parc de location de Concept Group, il a pu découvrir la marque lors d’un certain nombre d’évènements avant la réfection du lieu. Il faut dire que le prestataire a basculé en 2017 son parc sur la seule marque CODA Audio en deux ans.
Jeanne Added en plein show sur du Coda Audio
« Lors de la première année c’est l’agence de Bordeaux qui a été pilote, détaille Johann Dubuc, directeur associé de Concept Group. On avait des doutes et ça nous a permis de voir que ça ne posait aucun problème de proposer un système CODA Audio, aussi bien aux salles qu’aux productions d’évènements ou aux ingénieurs du son. Une fois sur place, l’accueil du système est extrêmement positif. L’année suivante, tout le groupe a suivi. Leurs systèmes se déploient facilement, sonnent extrêmement bien et c’est une marque rentable car un peu mieux positionnée que d’autres au niveau du prix. »
Baptiste Hazera, Directeur Technique de Concept Group nous en dit plus sur les caractéristiques de la marque allemande : « On apprécie les systèmes CODA Audio d’abord pour la qualité acoustique. Ils fabriquent eux même transducteurs et ébénisteries. Pour nous, leurs enceintes se résument en trois mots : précision, définition, couleur. Mais jusqu’à présent la partie logicielle était un peu à la traîne. On attendait la V2 depuis longtemps et on n’est pas déçu. Ils ont tout revu et on sent que cela a été pensé pour les utilisateurs avec un énorme bond en avant d’un point de vue ergonomique. »
Baptiste qui a accompagné la mise en place technique et le calage du système, est également heureux d’avoir pu travailler en amont du projet avec les architectes, pour s’assurer d’avoir les points d’accroche aux endroits optimaux. L’acoustique de la salle a également été revue lors des travaux et le résultat est au rendez-vous. La puissance ressentie est là mais jamais dérangeante, on communique facilement avec son voisin tout en ressentant parfaitement les vibrations rock-électro de Jeanne Added, victoire de la musique 2019. « Dès qu’on a entendu le système calé par Baptiste, on a su qu’on avait fait le bon choix, conclut Frédéric. »
Côté lumière, si la salle a conservé la grosse centaine de projecteurs de son parc précédent, celui-ci a vu entrer de nouvelles références, pour encore mieux accueillir les artistes avec 6 MegaPointe et 10 LEDBeam 150 de Robe. « Nous voulions des produits sûrs et demandés sur les fiches techniques, explique Frédéric. Avec Robe, nous n’avons pas pris de risque. »
Parmi les nouveautés citons aussi du Chauvet avec 10 PAR à LED de la série Colorado et 10 découpes LED Ovation E-930VW. « Pour les découpes je partais sur du trad’ et c’est Stéphane Pouydesseau le chargé d’affaires de Concept qui a suivi le projet, qui m’a parlé de la nouvelle règlementation européenne à venir sur les ampoules à filaments, et du coup j’ai opté pour de la LED, encore une fois pour penser à demain. L’Ovation 930 m’a bluffé. Il est de très bonne qualité, il ouvre super bien, il est très fluide au niveau du zoom et on a du choix dans les températures de couleur. »
Avantage d’avoir le même prestataire pour la location : la cohérence des parcs. Ainsi, Concept Group a également assuré un complément son et lumière pendant le festival Les Musicales avec quelques enceintes APS de chez CODA Audio, 14 Spiider, 18 BMFL et 2 MegaPointe supplémentaires.
Question consoles une Yamaha CL5 a été choisie pour le son et une GrandMa3 Light pour la lumière. « On a opté pour des standards ce qui est logique dans un lieu d’accueil. Nous avons également ajouté une Yamaha TF1 en fixe dans la régie pour l’accueil de petits évènements comme des conférences ou des spectacles de danse. Ça nous évite de sortir la CL5 pour deux micros. Côté lumière, j’ai également conservé le Congo Kid de chez ETC et le Cantor de chez ADB, qui équipaient la salle auparavant. »
Frédéric et son équipe de 4 permanents sont donc comblés par leur nouvel outil de travail. Si comme souvent la livraison du bâtiment a souffert de quelques délais, la mise en place technique de la salle s’est faite sans embûche. « Avec Concept, on travaille en confiance. Je connais Johann depuis de nombreuses années et j’ai découvert son équipe en travaillant avec eux sur la location. On est très heureux de leur suivi et de savoir qu’on peut toujours compter sur eux. »
le stand Robert Juliat au Prolight+Sound est toujours un concentré de technologie et de bonne humeur.
PL+S 2019. Le système de tracking SpotMe, qui permet de récupérer le suivi manuel d’un opérateur de poursuite pour diriger d’autres asservis, utilise le protocole PosiStageNet qui permet de transmettre les coordonnées X, Y, Z de tous objets ou faisceaux dans l’espace.
SpotMe et Maestro
Le système de tracking SpotMe, qui permet de récupérer le suivi manuel d’un opérateur de poursuite pour diriger d’autres asservis, utilise le protocole PosiStageNet. Ce protocole permet de transmettre les coordonnées X, Y, Z de tous objets ou faisceaux dans l’espace.
Les maîtres du Tracking poursuite se sont associés avec ZacTrack pour créer un serveur PSN dédié.
Celui-ci est pour l’instant intégré exclusivement dans les consoles GdMA2. Si le duo SpotMe et GdMA2 permet de profiter au maximum des performances de reconnaissance et gestion du tracking, pour mélanger au gré des envies les commandes provenant de la console et les paramètres récupérés auprès de la poursuite, ce n’est pas le cas pour le moment avec d’autres fabricants de pupitre lumière.
L’idée de Robert Juliat est d’assurer l’utilisation de leur système SpotMe avec tout type de console grâce à un serveur dédié, le Maestro, développé en partenariat avec les spécialistes du Tracking et des poursuites automatisées depuis 10 ans, ZacTrack. Ces derniers ont acquis suffisamment d’expérience pour proposer des bases à capteurs optiques de calibration, capables de piloter des asservis et de refaire tous les presets de positions en un clin d’œil.
La console, même le plus simple des pupitres DMX, garde le contrôle en Pan-Tilt et bénéficie de canaux DMX supplémentaires pour moduler les paramètres de Tracking gérés par le serveur Maestro. Ainsi il sera possible de créer des offset de déplacements pour les asservis, de délimiter des zones d’éclairage à l’intérieur de la scène ou encore d’associer des valeurs de zoom suivant l’éloignement de la cible visée par la poursuite.
Une démonstration vaut toujours mieux que des schémas compliqués.
Pour les utilisateurs tiers, en particulier dans les théâtres et opéra, le Maestro est une solution plus légère qui se place sur le réseau en parallèle d’autre console pour assurer à leur place le positionnement en temps réel des projecteurs et le tracking en 3D. Le Maestro est une unité Hardware accompagné d’une application sur tablette, bientôt complétée par l’ajout d’un écran pour le paramétrage local et d’une interface Web Serveur pour gérer toutes les options.
Dans le détail de fonctionnement, il conviendra bien sûr de patcher les projecteurs aussi dans le Maestro, mais leur calibration dans l’espace 3D sera assurée par le système SpotMe grâce à ses 4 points de référence. Pour s’intégrer aux régies lumière existantes, le Maestro possède un mélangeur intégré progressif de valeurs DMX qui fonctionne beaucoup plus finement qu’un simple mergeur HTP ou LTP.
Le serveur Maestro est dédié exclusivement à un seul système SpotMe, mais est capable de piloter un nombre illimité de projecteurs asservis. Toujours en développement pour proposer l’interface la plus fiable et simple possible pour les utilisateurs, le Maestro sera présenté officiellement à l’automne par Robert Juliat.
Dalis 864S Footlight
Le Dalis 864S est la déclinaison en barre de 50 cm du fameux bain de pieds asymétrique inventé par Robert Juliat pour éclairer un artiste depuis le sol sans ombres ni déformations. Toujours reconnaissable à sa discrétion, la connectique et le menu, toujours invisibles aux yeux du public, ainsi qu’à sa fameuse double rangée de 24 lentilles micro-asymétrique, le Dalis 684S est pourvu de 75 W de leds rouges, vertes, bleues royales et blanches à 2200K.
Dernière déclinaison Dalis, le 864S Footlight est dédié aux théâtres et scènes d’artistes.
Comme tous les Dalis, son refroidissement s’effectue sans ventilation pour ne générer aucun bruit, il est flicker-free et se contrôle en DMX, RDM, Art-Net et sACN.
P2FU
Le P2FU, ici en démonstration, indique la valeur de dimmer géré par cette télécommande déportée.
Le P2FU est une plateforme modulaire de commande déportée pour les poursuites Alice et Oz, qui se connecte en USB. Comme son nom complet l’indique, le module Potentiomètre 2 Fonctions USB possède deux potentiomètres paramétrables à volonté. Il s’accompagne aussi de deux boutons et d’un écran aux multiples informations.
Pouvant s’adapter en version de luminosité jour ou nuit, il permet d’assigner différentes fonctions, avec des seuils haut et bas, et peut agir sur l’intensité, les temps d’inertie ainsi que d’autres fonctions dans le futur. Pour s’adapter aux différents utilisateurs, plusieurs profils sont possibles, avec la possibilité de créer les siens. À tout moment l’écran affiche les valeurs de dimmer et le type de contrôle, local, DMX ou déporté.
Habitués au DMX sans-fil, surtout en évènementiel ou en tournage, vous êtes nombreux à ne jurer que par LumenRadio. Ces boîtiers typiques, d’un noir de jais, sont prolongés d’une antenne reprenant les codes de leur carapace industrielle. Les transmetteurs Tx opèrent avec les modules CRMX insérés directement dans les projecteurs de certains fabricants, tels Arri, Robe ou Ayrton entre autres, mais aussi avec les récepteurs Rx. Les plus récentes évolutions, comme les Nova FleX, savent changer de mode, tour à tour émetteur ou récepteur, et comprendre les protocoles DMX-Ethernet.
Le MoonLite, en taille réel, tient dans la paume d’une main. Il supporte les protocoles USITT DMX512 et Bluetooth 5.0 et RF de 2402 à 2480 MHz.
A partir du mois de mai, un nouveau module fait son apparition. Plus petit, moins onéreux et compatible Bluetooth, le TimoTwo annonce la prochaine étape de la transmission DMX sans-fil HF. Intégré dans une merveille de miniaturisation, le MoonLite se propose comme un transmetteur/récepteur avec batterie intégrée et configuration en Bluetooth depuis l’application gratuite CRMX Toolbox.
Avec votre portable iPhone ou Androïd, une nouvelle ère s’offre à vous, plus simple, plus rapide et surtout plus précise. Dans un rayon de dix à quinze mètres, l’application détecte en Bluetooth tous les MoonLite allumés, les affiche sur votre écran en les classant par leur force de signal et permet de les identifier un par un. Une fois repérés. Il suffit de les connecter pour lire leurs informations et éventuellement changer des paramètres.
Parfaitement intégré, le MoonLite peut s’utiliser dans toutes les situations (club, théâtre, convention, tournage) en cas de besoins de DMX sans-fil sur batterie.
Parmi ses derniers, outre le nom, figure le mode sans-fil du MoonLite (transmetteur ou récepteur) et l’identifiant de l’univers DMX utilisé. Avec un simple code couleur, visible sur tous les voyants, il devient clair de voir quel émetteur communique avec quels récepteurs, et sur quel canal. Surtout, plus besoin d’appairage fastidieux entre émetteur et récepteur, les reconfigurations prendront à peine quelques secondes. D’autres réglages permettent de changer le niveau d’émission de 0 à 100 mW, 40 mW étant le niveau typique d’utilisation pour 150 mètres de portée en champs libre. Au niveau maximum, la batterie s’usera plus vite mais la distance d’émission avoisinera les 300 mètres.
L’appli CRMX Toolbox permet de configurer en un tour de main les appareils LumenRadio.
Le MoonLite peut être alimenté directement par son port USB micro-B, depuis par exemple un Skypanel, ou grâce à sa batterie interne. Celle-ci est capable d’assurer de 10 à 12 heures d’autonomie en mode réception, et de 8 à 10 heures pour les transmetteurs. Dernière option, chaque MoonLite peut être protégé avec un code PIN, afin d’éviter les mauvaises manipulations.
Avec son hardware, le jeune premier de LumenRadio respire la stabilité. Construit pour durer, il possède la même qualité de fabrication que les autres produits CRMX, dans un format réduit agrémenté de 2 connecteurs XLR souples, mâle et femelle 5 points, d’une accroche velcro et de divers voyants informatifs. L’antenne est intégrée à l’enrobé de plastique noir, transpercé par l’unique bouton d’opération et les leds de statut de charge, d’émission et de mode. Encore plus stable avec sa technologie de détection des perturbations, le MoonLite sait aussi réduire son empreinte de radiofréquences grâce à sa transmission dynamique.
Dans un avenir proche, LumenRadio compte développer l’appli CRMX Toolbox pour transformer le MoonLite en boîte à outils multifonctions. Ainsi, grâce à une mise en jour via Bluetooth, micro-USB ou DMX, ce dernier sera compatible RDM, idéal pour paramétrer les projecteurs RDM à distance. Plus tard dans l’année, un menu DMX sera incorporé afin de tester directement son kit lumière depuis son smartphone.
En cours de production, une fois les certifications CE & FCC obtenues, il sera disponible très prochainement auprès d’ETC France à un prix situé sous la barre des 400 € HT.
Une jolie tournée siglée Dushow avec deux vieilles gloires à la face et retours et deux jeunes pousses au système et aux machines. Ajoutons le plein de bonnes idées, une embellisseuse anglaise très addictive, une salle bordelaise qui décoiffe et…reportage !
L’équipe son avec de gauche à droite Ivan Herceg mixeur face, Grégory Esmieu ingé système, David Chancereul mixeur retours et Maxime Rosette assistant plateau mais surtout MAOman !
Notre balade au sein de l’Arkea Arena commence par le plateau qui est copieusement garni de trouvailles et de beau matos, le tout en compagnie d’Ivan Herceg l’homme de la face, David Chancereul celui des retours et Maxime Rosette qui s’occupe des machines. En fait une très belle configuration Ableton qui sert à remplir les arrangements de la tournée via des séquences, mais aussi à gonfler la batterie avec des échantillons.
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Ivan Herceg : On se sert du lecteur d’échantillons Drum Rack de ce logiciel pour compléter la caisse claire et les toms en exploitant le mode random qui joue 4 échantillons à sa guise ce qui préserve le naturel du son. On ajoute par exemple sur la snare des ambiances de pièce qui en plus sont accordées à notre caisse. Autre avantage, on peut automatiser les parties du titre où ces sons sont employés ou pas. Une intro en rim shot n’en a évidemment pas besoin.
SLU : Mais on va te retirer tes réverbes alors, tu n’en as plus besoin !
Ivan Herceg : (rires) Non, non, c’est pas pareil !
SLU : Maxime, comment es-tu arrivé sur ce projet ?
Maxime Rosette : Par Jean-Philippe Chevingt et Romain Berguin…(on l’interrompt)
SLU : Tu travailles pour Upoint toi, où il y a déjà un autre Maxime, Menelec !
Ivan Herceg : C’est pour ça qu’on l’a surnommé Mask ! C’est sa première tournée mais il est déjà à l’aise.
Les deux ordinateurs pilotés via un des pads du batteur (qui est le Directeur musical de la tournée) qui déclenche le début de chaque séquence sur Live d’Ableton, mais c’est Maxime qui l’arrête et passe à la suivante. Cette configuration est redondée grâce à EXBOX, une bascule MADI employant le BLDS pour Buffer Loop Detection System, un signal de contrôle amélioré et couché sur une piste (la jaune bien visible) sur les deux lecteurs et qui fait commuter de player en un échantillon. Autant dire que si vous l’entendez…non, vous ne pouvez pas l’entendre ;0) Pas de switch analogique et du coup, 32 pistes en 96 kHz disponibles.L’univers redondé de la séquence qui fait beau… En haut à droite c’est le EXBOX, et à gauche le iConnect MIDI qui interface le pad déclencheur des séquences et peut connecter deux ordinateurs à la fois. En dessous les deux Madiface XT servant de relai entre les MacBook Pro et le MADI Bridge, toujours RME, et qui connecte les séquences avec les consoles SSL face et retours. Une belle configuration due au talent de Maxime.
Le maître de la lumière noire
Le transport propriétaire de SSL appelé BlacklightII véhiculant 256 flux MADI en 96 kHz, avec les départs en fibre vers la face et les retours, le tout redondé comme il se doit. Ce concentrateur reçoit pour ça jusqu’à 8 paires de connecteurs MADI pour relier les stages box. En dessous le D 32.32 et ses 16 in et out AES et enfin tout en bas l’Alpha Link.
Après cette mise en bouche Abletonienne, direction la régie retour en compagnie de David Chancereul pour comprendre comment s’articule l’infrastructure de captation, mixage et transport du signal entre les deux consoles, toutes deux SSL avec une L500 aux retours et une L200 à la face.
David Chancereul : Je suis en A et maître des gains, la face est en B avec une compensation numérique de mes gains. Ce concentrateur reçoit les flux MADI de deux stage racks, des ML 32.32 qui sont placés idéalement sur scène à cour et à jardin au plus près de leurs sources respectives. Il reçoit aussi les flux MADI redondés en provenance de l’Ableton de Maxime.
Un des deux stages recevant notamment les guitares via des liaisons TG1000 Beyer. Autre avantage, les sorties des stages alimentent directement les divers subs et autre wedges spécifiques présents sur le plateau.
Ensuite j’ai un stage uniquement numérique D 32.32 qui reçoit les sorties des récepteurs micros, interface la M6000 et tout ce qui peut l’être en numérique. Enfin il y un Alpha Link pour alimenter le système depuis la console de face qui dispose ainsi d’entrées et surtout de sorties sur le plateau, qui sinon seraient impossibles.
Ivan Herceg : Comme je ne suis pas maître des gains, j’ai accès aux entrées distantes mais pas aux sorties, j’utilise donc l’Alpha Link en direct et via des fibres séparées pour alimenter les amplis, faire les talks et aussi dépanner en cas de problème les émetteurs de ears. Une Harting est prévue pour que je prenne la main.
Les deux hommes stage cour comme on franglaise chez nous. Maxime Rosette MAOman en charge les machines et à droite David Chancereul qui mixe les retours.
David Chancereul : Avec les nouveaux stages en Dante c’est désormais possible de connecter directement la console de face avec les sorties, mais pas en MADI…
SLU : Tu as un patch de combien aux retours ?
David Chancereul : 85 avec les talks. Rien qu’en analogique j’ai 56 lignes prises. Tout le reste c’est de l’AES et les liaisons. Il y a un truc assez drôle. Ivan prend la sortie analogique du récepteur Axient Digital pour pouvoir disposer du préampli de sa SSL alors que moi j’ai opté pour la sortie AES. Il a un peu plus de grave que moi, grave dont de toute façon, je n’ai que faire.
Sorti de son écrin en bois, voici la DI-01. On connaissait la RetroBox by Denis Pinchedez, voici son pendant en Classe A et sans tubes par Hacienda Labs.
SLU : C’est quoi cette DI derrière le bassiste ?
David Chancereul : Une trouvaille de Matthieu Speck (Matt, si tu nous écoutes !) Une petite société lyonnaise qui s’appelle Hacienda Labs. On l’essaie depuis trois jours et c’est très bien. Ca marche en Classe A avec une alim à découpage et ça sort sur un super transfo.
SLU : Et ce wedge, il sert juste à coller dessus le track listing ?
David Chancereul : (rires) Non, pas tout à fait. Il était sur la tournée de Louane, et J-Mi Lerouge l’avait mis à tous les musiciens. C’est Julien Bouzy au départ qui l’a retrouvé dans le stock de Dushow. C’est un wedge de Rat Sound. Hugo (Marcus, guitariste) me l’a demandé. Il ne délivre que du bas médium. Je coupe tout au-dessus de 800 Hz et j’enlève du 600 à 400. Il est quoi qu’il en soit conçu pour taper sans descendre, je l’ai mesuré et en dessous de 100 Hz, il ne donne plus rien.
Un wedge comme on n’en fait plus. 2 x 15”, un 8” et un moteur de 1,5”. Les deux derniers derniers bien que fonctionnels sont laissés au repos au bénéfice d’une chouette track list.
SLU : C’est un deux voies ?
David Chancereul : Non, trois voies mais je mute sur l’ampli tout ce qui n’alimente pas les deux 15”. Il est là pour apporter une sensation physique en complément des ears. J’y mets pas mal de batterie et les percussions des séquences. Hugo baigne dans ses amplis guitare, ses ears et son wedge. Du coup quand il va jouer devant il est tout triste (rires).
SLU : Il y a du sub Meyer sur scène…
David Chancereul : Oui, un pour les claviers, un pour la basse et un pour la batterie. Ce sont des 900 LFC. Je préfère avoir des subs en 18”.
SLU : Pour tes liaisons micro et ears tu es en Shure
Une horloge NanoClocks Rosendahl, le Spectrum Manage Shure, les trois récepteurs et tout en bas, le rack de la remote et le CPU de la 6000 t.c. electronic. Tout est nickel et super bien câblé.
David Chancereul : Oui, Axient Digital pour les micros et PSM 1000 pour les ears. La capsule d’Amir est une d:facto DPA, l’émetteur est un AD2. Nous avons 2 récepteurs quadruples AD4Q et un double AD4D avec un AXT600 pour manager les fréquences.
SLU : Content du PSM 1000 ?
David Chancereul : Oui bien sûr car j’ai en plus une nouveauté, les récepteurs P10R+. Nous sommes certainement la première tournée française à en bénéficier.
La transmission reste analogique entre émetteur et récepteur comme avec la génération précédente, mais ensuite dans le P10R+ le signal est converti en numérique et passe dans un FPGA qui va effectuer les fonctions de décodage telles que la désaccentuation, l’expansion et un peu de processing dont une partie est ouverte à l’utilisateur qui peut corriger très finement sa liaison ou ses écouteurs.
Le récepteur P10R+ dans la main de David, une brillante façon de prolonger la vie d’une liaison analogique destinée, par la force du progrès, à laisser sa place au numérique.
Tout ceci améliore considérablement la qualité du rendu et notamment l’image stéréo qui est beaucoup plus large, les artefacts liés à la compression expansion qui disparaissent et enfin la dynamique qui est améliorée. Je m’en suis rendu compte en effectuant une écoute chez Dushow à l’aide du Virtual d’une ancienne date. Je souhaitais au début partir avec une marque italienne bien connue mais Dushow a su me convaincre et a mis à notre disposition 9 liaisons juste à temps pour la tournée et j’en suis très content.
SLU : Combien de liaisons entre micros et ears ?
David Chancereul : En tout 44 fréquences car, en plus des micros chant et des retours, nous avons en TG1000 Beyer, dix liaisons instruments. Les récepteurs sont dans les racks avec les stage box car, comme la plupart fonctionnent avec des pédaliers, on préfère raccourcir au maximum le câblage.
SLU : Comment gères-tu les éventuels parasitages HF ?
David Chancereul : J’ai deux fréquences prêtes pour chaque type et marque. Deux pour l’Axient Digital, deux pour les PSM1000 et deux pour les TG1000. Je suis seul aux retours, autant être prudent.
Tout y est, le t-shirt, la console et le bôgosse !
SLU : Question puissance d’émission tu es comment ?
David Chancereul : Tous les packs musique Beyer sont à 10 mW. Les ears à 50 mW sauf le bassiste pour lequel j’ai poussé à 100 mW pour lui éviter des petits bruits dûs au placement d’une sorte de barrière avec les claviers qui à chaque fois posent problème. Les Axient Digital sont à 10 mW à part la liaison d’Amir et de sa guitare acoustique qui sont à 50 mW du fait de sa balade loin dans le public. Enfin j’enregistre en 64 pistes post trim tous les shows, ce qui me donne la possibilité d’analyser tout éventuel problème et comprendre ce qui a pu le générer.
SLU : Des effets ?
David Chancereul : Oui, la t.c. M6000 avec un moteur pour la batterie, deux pour les guitares et un pour le chant lead. Le reste je le fais avec la console, en sachant qu’il faut un peu les travailler ces effets internes. Enfin je pilote la M6000 en midi à partir des snapshots.
SLU : La Nanoclock est maître ?
David Chancereul : Non esclave, elle me sert à distribuer l’horloge de la L500 qui est maître vers les HF, la réverbération t.c. et les séquences.
Système mon beau système…
Laissons le plateau aux balances pour repartir en salle jeter un coup d’oeil au système.
La salle a une jauge légèrement réduite à la capacité d’un grand Zénith. On retrouve donc une couleur qu’on connaît bien et un kit très suffisant et bien conçu. Le gauche droite est constitué de 12 K2 surmontés par 3 K1-SB avec des angles très doux et une ouverture importante.
12 K2 surmontés de 3 K1-SBLe montage cardioïde des 8 subs KS28
Pour y remédier 6 Kara sont placés au centre en douche et deux infills posés sur le plateau avec 3 Kara sanglées sur un SB18 et 6 X8 en lipfill complètent le dispositif avec un X15 en outfill. Le grave est complété par deux ensembles de 8 subs KS28 accrochés en gauche droite à fleur de dalle et en mode cardioïde, 2 subs étant à 180° sur chaque colonne.
La douche by L-Acoustics featuring 6 Kara.
On grimpe à la régie retrouver le couple Ivan Herceg au mix et Grégory Esmieu au système.
SLU : Comment es-tu arrivé à t’occuper de la diff d’Amir ?
Grégory Esmieu : Pas par hasard (rires). J’ai été appelé par Ivan.
Ivan Herceg : C’est moi qui lui ai demandé de partir avec nous. Si tu n’as pas d’idée, le prestataire peut te proposer quelqu’un, mais je souhaitais qu’il soit de la partie car on se connaît depuis longtemps. Le choix du système est le fruit de la tranquillité d’esprit que nous offre Dushow.
Grégory Esmieu : On voulait d’abord partir en Adamson mais cela impliquait de travailler avec un autre prestataire pour la diffusion. On aurait aussi essayé volontiers le nouveau d&b mais il n’y en avait pas de disponible.
Ivan Herceg : En plus j’aime bien le K2, c’est plus facile à travailler et plus neutre que le K1 qui est fait pour de l’extérieur et pas des jauges moyennes en salle. D’ailleurs le K2 commence aussi à être déployé en extérieur sur des grosses jauges.
Des outfills oui, mais stackés avec 3 Kara et un SB18 par côté.
SLU : A ce propos, pas de outfills accrochés ?
Grégory Esmieu : Non, pas besoin. On a du Kara dans la semi pour certaines salles mais ici, et en 110°, le K2 fait le job et le rideau absorbe ce qui tape dedans. Ca m’arrive malgré tout de shooter exprès trop haut pour éviter que d’éventuels rangs de sièges ajoutés se retrouvent un peu seuls… Ca nous est déjà arrivé (rires).
SLU : Comment as-tu choisi ton placement des subs ?
Grégory Esmieu : En fonction du résultat escompté, pour éviter de les mettre en l’air ce qui ne plait pas à Ivan qui est un fan de l’effet de sol et enfin pour tenir compte du fait que je suis seul pour tout monter.
Ivan Herceg : L’avantage des K2 en full range c’est aussi le niveau déjà intéressant de grave. Quel que soit le type de déploiement, arc, accroche derrière les lignes, point central, on ne recherche qu’un complément en bas.
SLU : Comment alimentes-tu les amplis ?
Grégory Esmieu : Je récupère un AES sur le stage en bas sur un P1 à cour et je sors sur une boucle en AVB vers cour et jardin. J’ai quand même mis une redondance en AES mais l’AVB est stable.
Greg Esmieu devant ses écrans durant le show. Plus serein t’as pas.
Trois, quatre…et ça commence à balancer, et plutôt bien, autant dire qu’on en reste là avec nos questions et qu’on savoure le rendu « acoustique » de l’Arkéa Arena, sans autre système que ce qui sort du plateau. On se croirait dans un studio de radio tant le très beau travail de Christian Malcurt et des pendards de course réduisant sa jauge font la vie dure aux réflexions. Une fois le système ouvert on retrouve le piqué et la définition de la marque et plus encore du K2. La couverture est parfaite et 12 têtes suffisent largement.
C’est tellement joli et efficace qu’on vous le remontre d’autant qu’un traitement de ce type est généralement caché. L’oeuvre de Christian Malcurt.
Le grave sec et tendu monte bien dans les gradins avec l’habituel phénomène de marguerite propre au montages en gauche / droite. Un léger slapback se fait sentir, sans doute dû aux assises des sièges qui n’ont curieusement pas été dotées du même type de diffuseur pyramidal qui équipe par exemple ceux de l’AccorHotels Arena. Le tout disparaît bien entendu une fois le public assis ou debout devant son siège. Continuant notre balade on se rend compte de la quantité de son direct que la batterie et les guitares envoient, ça mériterait presque de matricer le signal envoyé dans les lipfills pour équilibrer un peu les premiers rangs. Heureusement la douche en Kara veille ;0) Un bon design et calage de Greg.
On remonte à la fin des balances à la régie face et on reconnaît le MM1 Beyer en mesure.
Grégory Esmieu : Je n’en ai pas un mais 4 sur des émetteurs main de la marque et un 5e en filaire pour suivre le show. Je peux ainsi travailler en multi-mesure dans 5 points beaucoup plus facilement.
Le premier MM1 est français !
Et j’ai le tout premier exemplaire sorti d’usine de chez Beyer, le MM1 Ser.-No. 1001. C’est un capteur très droit qui est de plus livré avec sa feuille de specs individuelle ce qui permet de paramétrer l’analyseur et corriger les éventuelles fractions de dB d’erreur.
SLU : Tu possèdes quatre micros et des liaisons aussi ?
Grégory Esmieu : Oui, deux liaisons ce qui me permet d’être indépendant des prestataires. Ceci dit, Dushow est bien équipé en TG1000 car c’est un système très linéaire, parfait pour la mesure et on s’en sert aussi de plus en plus sur des instruments, y compris les guitares et les basses. On a dix liaisons instruments sur cette tournée.
Ivan Herceg : J’adore. J’avais commencé à en utiliser avec Lilly Wood sur les vox, puis sur les guitares, les basses et maintenant on repique tous les instruments de la tournée avec. Tout sonne bien, ne tord pas, a la patate et tu ne te dis pas : « tiens, c’est du HF ».
Posant fièrement avec Greg et son Fusion, la belle anglaise dont il faut savoir aussi se méfier tant elle brille de mille feux, elle comme votre mix.
SLU : Et last but not least, le Fusion de SSL, la boîte que tout le monde veut et qu’on retrouve aussi bien en mastering, studio comme sur scène.
Ivan Herceg : C’est mon jouet en insert sur le master avec l’API2500 qui est inséré dedans. C’est bluffant. Ca te tient la baraque. Du coup tu fais moins de choses dans la console car par exemple l’EQ d’aigu en plateau est très beau. Tu peux ajouter de la brillance sur les cymbales, les guitares et la voix, mais pas forcément sur tout. Ca cible un peu les fréquences.
Si tu te retrouves trop « bright », tu disposes de coupe bas sur la console pour calmer les sons qui posent problème. J’ai abandonné le Bus Comp de SSL pour l’API2500 car il a des fonctions de détection vraiment géniales et me fait du make-up sur le master. Pour le reste j’ai un Fatso en insert dans le stem de la batterie sauf le pied et le Little Labs VOG est dans celui du kick ; c’est un filtre résonant vraiment intéressant. Une fois que tu l’as réglé sur sa fréquence, ça le précise à fond et ça le fait percer au travers de la basse. Basse et pied se marient très bien grâce à lui.
Deux panières pleines des goodies d’Ivan qu’on vous laisse découvrir. On va sinon m’accuser de tirer à la ligne;0)
SLU : Comment tu l’as eu le Fusion. C’est un prêt ?
Ivan Herceg : (rires) Non, je l’ai acheté ! Je l’ai écouté vite fait sur un salon dans un casque pourri et j’ai mis la pression sur SSL pour l’avoir à temps. C’est addictif et j’aurais du mal à m’en passer. Le HF Limiter notamment est mortel. Quand je le retire…Je n’ai plus d’aigu. (Un peu quand même Ivan !) C’est un vrai complément.
SLU : Il remplace quoi ?
Ivan Herceg : Ben rien… On peut dire que d’une certaine manière il remplace le VT747 mais il est beaucoup plus intéressant car il ne compresse par et agit plus subtilement grâce à son HF Limiter.
SLU : Tu te sers aussi du transfo. Tu peux le by-passer ? (on profite lâchement d’une belle intro un peu reggae durant la balance)
Ivan Herceg : Oui, c’est très efficace. Ca gonfle le grave en l’écrêtant légèrement (c’est exact, ce que la propreté y perd, la densité et la rondeur y gagnent avec une touche de couleur fixe mais jolie).
Greg le penseurIvan l’écouteur
SLU : Pour la chaîne voix ?
Ivan Herceg : J’ai le Déesseur SPL suivi de l’API 527. J’ai après un Distressor sur la guitare folk de Jérôme (Queriaud qui assure aussi des claviers et des choeurs) et la basse passe par le A Design BAC 500 toujours en insert. Tous les effets, l’Eventide 2016, le D-Two et la R4000 t.c. et la Yamaha SPX 2000 sont interfacés en AES. L’Eventide H9 transite par un convertisseur analogique/MADI. La PCM96 Lexicon est en spare.
SLU : Mais tu as aussi les effets de la console !
Ivan Herceg : Non mais j’y vais soft (rire sonore de Greg!) Non mais sérieux, j’utilise beaucoup d’effets de modulation…
SLU : Beaucoup mais soft (rires)
Ivan Herceg : Un flanger, un chorus, un deuxième chorus…et ça ne joue qu’à certains moments. Je n’ai pas de serveur d’effets et c’est très bien ainsi. C’est trop dangereux, t’as envie d’en mettre. Il me manque juste un C4 ou C6 pour la voix. Le multibande de la SSL est moins bien conçu.
Les zikos de jardin, de gauche à droite Hugo Marcus et son wedge magique, Mathieu Llopart à la basse et JayB Genty aux claviers. Je ne sais pas vous, mais il a l’air heureux Amir…
En avant la musique !
Plein d’idées, du beau matériel, des bons musicos sur scène, tout va bien dans le meilleur des mondes…allez, peut être pas le meilleur, mais dans une des meilleures salles, c’est certain. Le rendu du show est carré, analytique et avec un piqué impressionnant. Le couple « SSL-Acoustics » est réputé pour ça, surtout quand il est exploité aussi bien.
Que c’est bien de coucher les amplis… Les lécheurs de crash apprécient !
Les cordes des guitares acoustiques, les cymbales, le grain de la voix d’Amir, tout bénéficie à plein du Fusion dont il faudra malgré tout apprendre à crayonner en blanc les valeurs à ne pas dépasser. Le joujou est terriblement addictif ;0) Comme toujours avec Ivan, le mix est travaillé, enrichi, réfléchi avec un suivi imparable des délais au tempo et une belle batterie, sinon massive, du moins à l’image du jeu du batteur, très riche et sèche. Les niveaux flirtent avec les 96 dBA et une petite dizaine en plus pour le C, largement assez vu l’absorption entre pendards et le traitement de la salle, plafond compris. Quand il n’y a rien à masquer, inutile de bastonner pour la forme, surtout dans des shows et où le public fait par moments autant de SPL que le show lui même. Bravo enfin aux lumières qui savent se faire toutes douces et chaudes ou bien bâtonner comme des forêts de photons au garde à vous !
Régisseur général : Nicola DI VITTORIO Ingénieur système : Grégory ESMIEU Assistante systeme : Lena BRUN Assistant plateau / séquences MAO : Maxime « Mask » ROSETTE Ingénieur son retours : David « Davdav » CHANCEREUL Ingénieur son façade : Ivan HERCEG StageMan : Yoann ROUSSEL Backliner 1 : Olivier « Hortos » HEURTEBISE Backliner 2 : Mike RENAUD
Régisseur lumière : Sébastien JAUME Opérateur lumière : Gael DIGNE Assistant lumière / poursuite : Grégory « La chevre » ORSONI Assistant lumière / poursuite : Thomas « Tomtom » ORSONI Blockeur : Vincent AERTS Chef Rigger : Daniel KERN
Catering : Jean-Pierre DUMONS / Véronique HAMMAM / Marc ROUMEAS
ESL est heureux d’accueillir Stéphane Pélissier en qualité de technico-commercial itinérant sur le secteur nord de la France, et Antoine Onimus dans l’équipe parisienne.
Âgé de 45 ans, Stéphane Pélissier a d’abord connu des expériences variées et enrichissantes notamment dans la grande distribution. Mais le besoin d’allier son métier à sa passion du spectacle l’a amené à rejoindre notre secteur il y a plusieurs années. Très attiré par la diversité de l’offre produits ESL, Stéphane a intégré l’entreprise en mai 2019 avec pour mission de promouvoir l’ensemble des solutions proposées par ESL dans la France septentrionale.
« La vente multimarque me convient bien, nous explique Stéphane. Le catalogue de ESL et sa notoriété sont tels que je n’ai pas hésité lorsque le poste de technico-commercial itinérant pour le nord s’est créé. Je suis ravi de représenter cette belle société et de visiter une clientèle passionnée de nouveautés technologiques et de solutions efficaces. »
Antoine Onimus vient aussi renforcer l’équipe ESL. Ses dernières années passées chez LEDBOX lui ont permis de nouer des liens étroits avec l’équipe parisienne en collaborant sur de nombreux projets techniques. Antoine arrive donc en terrain familier avec pour mission de participer à l’essor de ESL Paris.
Utilisés par Chris Moylan dans un impressionnant jeu de faisceaux, les projecteurs asservis IP65 d’Elation restent fiables dans la glace et la neige. Chaque hiver d’année en année, un show d’une durée de 15 minutes attire des milliers de visiteurs au Swarovski Crystal Worlds, dans la ville autrichienne de Wattens. Tout le parc luit et scintille dans un mélange féerique de lumière, de musique et de cristal.
Swarovski Crystal Worlds (les Mondes des Cristaux Swarovski) permet aux visiteurs de découvrir les merveilles des cristaux sous toutes leurs facettes. Tous les ans, le Festival de lumière est un spectacle époustouflant dans un parc de sept hectares habité d’une atmosphère magique et éblouissante.
Cette année, l’événement s’est déroulé du 18 janvier au 17 février et toute la technologie a dû supporter quatre semaines de neige et de gelées. Grâce à sa protection IP65, le Proteus Hybrid d’Elation est conçu pour ce type d’environnement et offre des caractéristiques fiables. C’est donc la deuxième année consécutive que ce projecteur asservi « tout terrain » a été choisi comme effet de faisceaux principal pour ce spectacle de lumière.
C’est l’agence créative berlinoise StudioNOW qui a été chargée de la conception et de la mise en œuvre créative de cette édition, en coopération avec le concepteur lumière Chris Moylan d’Optikalusion et le collectif d’artistes espagnols Playmodes. PRG s’est chargé de la délicate mise en œuvre technique. LMP est le partenaire d’Elation pour la distribution en Allemagne.
Composé de 800 000 cristaux Swarovski montés à la main, le nuage de l’attraction était le théâtre principal du spectacle de lumière. Autour du Crystal Cloud étaient disposées huit tours d’éclairage dans lesquelles 56 Proteus Hybrid étaient répartis à raison de sept projecteurs par tour. À partir de ces positions, les puissantes sources à arc IP65 fournissaient un impressionnant ensemble de faisceaux. Six autres Proteus Hybrid étaient utilisés sur le Géant, la pièce maîtresse du thème des mondes des cristaux Swarovski.
« Le Proteus Hybrid ne se contente pas de fournir de beaux faisceaux à longue distance, déclare le concepteur lumière Chris Moylan, il nous a aussi enfin libérés des coupoles en plastique que personne ne veut voir ». C’est un outil fiable capable de réaliser des jeux de faisceaux épais en extérieurs. Nous n’avons pas seulement utilisé les faisceaux, nous avons aussi employé des gobos et des prismes pour ajouter différents détails dans le spectacle. »
Rester dehors dans le froid mordant pendant quatre semaines, et parfois sous d’importantes chutes de neige, est un défi même pour un projecteur résistant aux intempéries, et Moylan a été impressionné : « Durant toute la semaine que j’ai passée là-bas, nous n’avons eu qu’une seule panne, et nous faisions face aux pires conditions météorologiques. Les Proteus Hybrid sont extrêmement fiables, ils ont très bien supporté les conditions extrêmes et ils sont aussi très lumineux. »
Nous apprenons ce matin la disparition de Pedro Peixoto dit Pedro, mixeur FOH assistant son et monteur système bien connu et très apprécié de tous qui a dernièrement accompagné la tournée de Christine and the Queens. C’est Vladimir Coulibre qui prend la parole.
Vlad : Je garde en tête quelqu’un de sérieux dans son travail tout en étant extrêmement humble et avec beaucoup de second degré sur nos métiers du spectacle. Et très drôle aussi. Pedro était quelqu’un de discret mais sur qui on pouvait compter. J’aurais beaucoup aimé partager d’autres instants en sa compagnie. Il a formé avec Manu Mouton et Sam Birais, un trio gagnant sur la tournée de Chris.
Mes pensées comme celles de tous ses collègues vont à sa famille et ses amis. Je crois qu’il en avait beaucoup…
Sur le large stand déployé pour leur 25e anniversaire, en plus des nouveaux modules KNV, trois machines ont retenu notre attention, toutes issues de la gamme « Impression » reconnaissable au premier coup d’œil. Alexander Braun, directeur marketing pour la marque allemande nous passe en revue les nouveautés.
Quelques-unes des machines du musée de GLP et disposées par ordre chronologique.
L’an dernier nous vous présentions l’Impression S350 Spot, cette année German Light Products a décidé de compléter son offre avec une version S350 Wash.
Adoptant le look commun à la série Impression, le S350 Wash se distingue comme une source wash polyvalente avec sa puissance de 350 W LED.
Même carrosserie compacte que le Spot (65 cm de hauteur tête relevée), et même poids (25,5 kg), même puissance de 350 W pour le moteur de leds plaçant cet appareil au milieu de la gamme de puissances disponibles chez GLP. Pas de différences notables concernant la plupart des fonctions du projecteur, même module de couteaux, même trichromie et roue de couleur additionnelle. Le modèle Wash ne dispose pas de gobos ni d’iris, mais embarque un correcteur de température (CTC) linéaire ajustable entre 2500 et 8000K. Le zoom dispose d’une plage d’ouverture plus étendue que le spot, pouvant varier de 6 à 60°.
À quelques pas de là une grosse silhouette attire notre attention. Nous restons dans la catégorie des lyres Wash pour vous présenter l’imposant « Highlander Wash ». Cette nouvelle machine reprend les codes des appareils issus de la série Impression en particulier la base, qui semble bien étroite comparée à cette massive tête mobile.
Une imposante tête pour une base et un poids restreints, bienvenue au Highlander, puissant wash embarquant une lampe de 1 400 W.
Le Highlander est en effet la réponse apportée par GLP à l’éternelle problématique d’obtenir une puissance lumineuse conséquente (27 500 lumens annoncés), tout en limitant le poids des appareils. Ici nous sommes devant une lyre de près de 80 cm de haut (tête relevée), embarquant une lampe Osram de 1 400 W, un module de 4 couteaux asservis, une trichromie combinée à deux roues de couleurs et un correcteur de température ainsi qu’un zoom de 5 à 70° pour un poids total de 29,5 kg seulement. Belle performance !
Dalles LED combinant matrice et effets très appréciées, les modules KNV sont désormais quatre au catalogue. Aux classiques Cube et Arc s’ajoutent les modèles Line et Dot. La version linéaire est composée de 5 des 25 pixels du KNV Cube.
La famille KNV s’agrandit, les modèles Line et Dot (ce dernier pouvant être équipé d’un support distinct comme à gauche de l’image) rejoignent les modules Arc et Cube.
Ses dimensions et son pitch identiques permettent différents assemblages sans discontinuité. Le module « Dot » déroge à la règle, disposant d’un unique « pixel » : une led centrale blanche entourée de 16 leds RGBW qui elles sont matriçables.
Cette version est évidemment compatible avec les autres modules mais se distingue également comme source à part entière. Alimenté par un boîtier externe, ce dernier peut fournir suffisamment d’énergie pour créer des ensembles de 25 « Dot » maximum.
Notre rencontre avec ces nouveaux produits germaniques s’achève par l’Impression FR10 Bar, effet dynamique, combinaison de la carcasse du X4 Bar 20 et de 10 sources led FR1. Nous obtenons un projecteur de forme linéaire proposant 10 faisceaux de 60 W RGBW (LED Osram Ostar) disposant chacun (et là réside l’innovation) d’un zoom indépendant variable de 3,7 à 35°. Le tout est pilotable en TILT sur 200°.
10 sources avec pour chacune un au zoom indépendant équipent l’Impression FR10 Bar, l’une des nouveautés proposées pour les 25 ans de GLP.
Cette machine d’une longueur de 1 mètre, serait autant à l’aise en tant que source d’effets que d’éclairage de cyclorama. Nous attendons avec impatience de le voir en action dans des conditions plus propices.
Basés aux Pays-Bas, Fairlight et André Rieu Productions, ont conçu l’éclairage pour une tournée de concerts dans 100 lieux. Utilisant des projecteurs MAC Encore Performance CLD des MAC Aura XB et Mac Quantum Wash Martin, il satisfait les exigences du spectacle en public, de la radiodiffusion et du cinéma.
Le gril et les Mac Encore Performance chargés d’éclairer l’orchestre.
Les tournées du violoniste et chef d’orchestre André Rieu bénéficient d’une popularité internationale. Chaque année, avec son Johann Strauss Orchestra, il se rend dans plus de 100 salles. La tournée jouit d’une exceptionnelle occasion de faire forte impression sur le public en direct et les millions de téléspectateurs qui la regardent au cinéma ou en DVD. Pour l’éclairage, cela implique qu’il doit convenir aux caméras qui captent le spectacle aussi bien qu’au public qui assiste au spectacle.
Il est important que l’éclairage de la tournée d’André Rieu soit compact et léger afin de permettre les changements rapides entre les spectacles. L’orchestre avec son grand nombre de musiciens doit être éclairé de manière uniforme avec des effets dynamiques pour souligner divers aspects de l’interprétation, et créer ainsi une atmosphère agréable pour le public.
Les candélabres à contre chargés de Mac Aura
Pour atteindre ces objectifs, Maurice Verbeek, le concepteur lumière d’André Rieu Productions, a utilisé des MAC Encore Performance en version blanc froid CLD et des Mac Aura, fournis par la société néerlandaise Fairlight. L’ensemble est entièrement composé de projecteurs à leds. Les Mac Encore assurent l’éclairage principal de l’orchestre, avec un excellent rapport taille / poids / performances. Avec la dernière technologie LED, le mélange de couleurs très évolué est idéal pour éclairer l’orchestre et les taux de rafraîchissement sans scintillement assurent aux caméras une captation d’images de haute qualité.
Pour le contre de l’orchestre, Verbeek a créé cinq candélabres comprenant chacun 12 Mac Aura. Les candélabres sont sur roues et, grâce à la conception compacte et légère de l’Aura, on peut les transporter d’un seul tenant dans le camion de la tournée. Les Mac Aura XB sont utilisés comme éclairages latéraux, suspendus en haut et au sol sur le côté de la scène. Pour les événements en plein air de la tournée, comme les concerts annuels d’été d’André Rieu à Maastricht, le Mac Quantum Wash éclaire de vastes zones de l’orchestre, de la scène et des bâtiments environnants en couleur.
Sur les tours utilisées pour les concerts d’été en extérieur…… Les Mac Aura sont protégés
« La tournée s’améliore d’année en année », déclare Verbeek. « Personnellement, je pense que nous avons le kit lumière idéal, rapide à monter, silencieux et souple. J’en suis vraiment satisfait. » L’expérience de Verbeek l’a aidé à comprendre l’importance des éclairages principaux d’orchestre. « Je remarque une grande différence avec l’Encore, il a un faisceau parfaitement uniforme et sa température de couleur est adaptée à nos besoins.
Grâce à la qualité des appareils d’éclairage, tous les éléments de la scène peuvent être éclairés avec la même intensité lumineuse. Les concerts ainsi captés par les caméras, assurent un spectacle de haute qualité aux millions de spectateurs de Rieu. Verbeek a déclaré : « Chaque année, cela a l’air de plus en plus beau en diffusion, sur DVD et au cinéma. »
Premier projecteur Ayrton à atteindre les 1 000 W de leds, l’Huracán-X est un colosse de luminosité, bardé de technologies inédites dans la gestion des couleurs et effets. Coincé sur sa stèle du Prolight+Sound, il a gardé secrets ses talents aux yeux du public. Yvan Péard, directeur du développement, a pris le temps de nous les livrer.
Le titan Huracán-X dévoilé en avant-première au Prolight+Sound
Yvan Péard : « L’Huracán c’est de l’horlogerie des temps modernes. Il est un peu plus gros, plus épais, plus large que Khamsin et utilise la base du Ghibli avec une alim de 1 400 watts. »
Avec 44 kg, un entraxe plus spacieux pour s’adapter aux nouveaux disques d’effets, une lentille de 178 mm et une taille qui dépasse les 80 cm de haut, l’Huracán est effectivement un géant chez Ayrton, mais reste comparable aux grands projecteurs à décharge connus du grand public.
Tout comme sa puissance, sa source native de 1 000 W de leds blanche et son refroidissement de compétition ont besoin de beaucoup d’énergie pour s’exprimer. Et ses 1 400 W de consommation électrique ne sont pas de trop pour délivrer le flux record annoncé de 50 000 lumens.
Mais loin de n’être qu’un canon à lumière, ce recordman bénéficie d’une gestion inédite de la couleur et des animations.
Yvan Péard : « Nous avons déposé un brevet sur ce système de mélange de couleurs soustractif complexe basé sur un mixage de couleurs CMY classique cyan, magenta et jaune avec l’ajout d’un système de mélange complémentaire de correcteurs de température de couleur CTO (O=Orange), CTB (B=Bleu) et CTP (P=Pink) ou Minus Green».
En clair, les trois drapeaux de trichromie classique CMY sont doublés avec leurs complémentaires : des correcteurs linéaires CTO, CTB et CTP (minus green). Pour bien comprendre ce système inédit de mix à 6 couleurs, la vidéo suivante permet de comparer les trois disques primaires et les trois correcteurs pastel. Les teintes CMY sont remplacées en fait par du bleu azur, du violet et moutarde, permettant d’obtenir des mélanges rouge, vert et bleu très profonds en plus de doux lavis inédits. Chaque composante est filmée en dégradés progressifs sur vingt secondes.
Une roue de 6 couleurs très spécifiques termine ce processus complexe, ainsi que deux canaux DMX de couleurs préprogrammées en code E-Color, norme européenne commune pour les gélatines. Le premier canal E-Color est calibré visuellement en utilisant comme référence une découpe halogène équipée de la gélatine voulue, le deuxième en HMI 5600K. A chaque fois la valeur DMX sera identique au code couleur référence
Yvan Péard : « Nous allons mettre au point les algorithmes qui devraient permettre à des gens qui ont les triangles des couleurs sur leur console, GrandMA, ETC… d’exploiter à fond les possibilités de cette machine. C’est un système ambitieux, une des clés de l’Huracán, que l’on réserve à des machines haut de gamme. Pour ce faire nous utilisons les références E-Color en 3200K et lumière du jour 5600K. Un travail de titan ! »
Haut de gamme, c’est aussi le qualificatif à utiliser pour la gestion des gobos et effets. Sur les deux roues de 7 gobos verre HD rotatifs, 2 emplacements sont réservés à des cassettes interchangeables. Chaque cassette est composée d’un double gobo à rotation inversée, pour créer des projections 3D en jouant sur la focalisation.
Le tableau obtenu est hypnotique, avec ses pétales géométriques s’enroulant sans fin en arpèges de multiples teintes.
En supplément, deux prismes, un 4-facettes linéaire et un 5-facettes circulaire, sont ajoutés avant d’arriver sur deux nouveaux disques d’effets brevetés. Le premier est réservé aux animations graphiques complexes, la deuxième lance un véritable carrousel de couleurs.
Yvan Péard : « La roue d’effets à positionnement multiple permet de simuler l’eau, le feu, le soleil au centre et toutes les fuyantes… où on le souhaite. Le but de cette invention est de positionner précisément cette roue d’effets dans le faisceau afin d’obtenir une multitude d’effets graphiques tels qu’un défilement horizontal, vertical ou axial avec possibilité de naviguer entre toutes ces positions. »
Si ces défilements continus d’animation sont amplement connus, avec un passage vertical marqué, il est plus rare de pouvoir l’utiliser à l’horizontale, et à notre connaissance jamais encore de façon circulaire.
Yvan Péard : « On a aussi une roue d’effets en verre, combinaison de Cyan Magenta Yellow qui se mélangent… On va pouvoir faire défiler de manière non focalisée les couleurs. Celles-ci pourront être mélangées avec les six couleurs du système de mixage pour faire apparaître et disparaître des couleurs. Une véritable explosion florale. »
Très Pop Art, les combinaisons possibles télescopent avec bonheur les effets typiques de bain d’huile des années soixante et le déconstructivisme géométrique des gobos choisis.
Pour parfaire ce tableau quasi idyllique, un iris, deux frosts et un système de quatre couteaux à fermeture totale sont intégrés avant la dernière pièce maîtresse de l’Huracán : un zoom impressionnant qui décuple le faisceau de 6.2° à 62°.
Ici en faisceau large !
Prévu pour l’automne, ce Profile représente la quintessence d’Ayrton, ou pour laisser les équipes d’Ayrton dire les choses plus franchement :
Yvan Péard : « Dans l’esprit c’est un Bad Boy*… capable d’envoyer le bois. On n’a jamais fait un truc aussi couillu ! » *Bad Boy : projecteur culte et sans compromis inventé par PRG, utilisé exclusivement sur leurs opérations comme les cérémonies des JO ou l’Eurovision.
Robe Lighting France vient de recruter Terry Di Isernia au poste de responsable régional pour développer les ventes dans le grand sud de la France.
Terry a commencé sa carrière en 2012 dans le domaine technique du spectacle où il a évolué très vite en enchaînant différents postes en lumière. Opérateur lumière sur plusieurs évènements grand format dont le Festival des Lumières à Lyon et Dubaï, le French Business Council à Dubaï ou encore le National Day à Abu Dhabi.
Terry a ensuite décidé de donner un nouvel élan à sa carrière en devenant Technico-Commercial dans l’Audiovisuel : « Robe Lighting est pour moi une suite logique à parcours, dit-il, je vais pouvoir marier mes différentes expériences passées et apporter du service et de la réactivité aux clients Robe. ».
Terry est joignable au 06 98 29 74 58 et par email :[email protected]
A gauche Marco Cantalù et à droite Enrico Gamberoni
Présents en force avec leur gros système VIO L212 en écoute, les italiens de dBTechnologies ont aussi dévoilé à Francfort, deux nouveautés amplifiées, pratiques et très bien pensées. :
– Le petit point source VIO X205. – Et le wedge ultra plat VIO W10.
Pour répondre à nos questions nous retrouvons sur le stand de la marque à Francfort le Spécialiste produit Marco Cantalù et Enrico Gamberoni, ingénieur aussi à l’aise en acoustique qu’en marketing et donc courroie d’analyse et de transmission entre les deux départements.
VIO W10, les limandes n’ont qu’à bien se tenir
SLU : D’où est née l’idée d’un wedge ultra plat ?
Marco Cantalù (Spécialiste produit dBTechnologies) : Nous avons eu des discussions avec les équipes du Festival de San Remo, des chaînes de télévision et des prestataires spécialisés dans l’événementiel et tous nous ont fait part de leur envie de disposer de produits « invisibles ». On a donc presque par jeu décidé de nous lancer en employant des transducteurs peu encombrants et malgré tout capables d’offrir une pression et une réponse en fréquence suffisants pour un usage professionnel, sans pour autant être rock’n’roll.
Le wedge passé sous un rouleau compresseur, le VIO W10 montré ici sans sa grille de protection. Les rainures dans la face avant n’ont aucune vocation acoustique, juste de perdre un peu de poids !
SLU : D’autres marques emploient depuis des lustres des réseaux de petites gamelles de 4”…
Enrico Gamberoni (Analyste et spécialiste marché) : Sans doute, mais pas dans des wedges ultra plats, amplifiés et avec une directivité variable (rires)
Marco Cantalù : On a donc 4 HP large bande de 4” et un 10” extrêmement plat. Ces cinq transducteurs sont raccordés à un amplificateur DiGiPro G3 à 4 canaux développant une puissance crête totale de 400 W dont deux pattes sont bridgées pour le 10” et les deux autres servent sur les deux 4” externes pour l’un et la dernière sur les deux 4” internes.
Une vue en détail de la platine portant les ports d’entrée et sortie audio, réseau et secteur mais aussi les réglages locaux dont la directivité du lobe médium aigu : standard, serré, large et déporté.
Ce schéma d’amplification permet, via le DSP de faire varier la directivité électroniquement en jouant avec le délai et les filtres. On dispose de 4 positions. Une normale, une où le lobe est élargi, une où il est resserré et une dernière où il est repoussé de quelques mètres en arrière ce qui donne une grande latitude d’utilisation.
Ces quatre presets sont implémentés et sélectionnables à même le W10 mais comme ce dernier dispose d’un port réseau, il peut aussi être commandé à distance. Les connecteurs sont IP65 ce qui lui donne la possibilité d’être utilisé en extérieur, et il pourra dans le futur être tout aussi bien employé accroché à un mur pour réduire encore son emprise au sol, par exemple dans un petit club de jazz.
SLU : Le volume de charge est faible et je ne vois pas d’évent…
Enrico Gamberoni : Il n’y en a pas. On a fait le choix de la charge close. Ce wedge est un projet complexe car nous avons beaucoup de temps différents avec les 5 HP et ajouter un évent avec ses turbulences aurait compliqué la donne et réduit l’efficacité du guidage électronique.
Quand on vous dit que ce wedge est plat, en voici la preuve. Remarquez aussi la découpe dans le bas de l’ébénisterie pour laisser passer la filasse audio, secteur et réseau.
SLU : Est-il prêt à être utilisé aussi durement que peut l’être un wedge ?
Enrico Gamberoni : Absolument. Il est facile à porter, très léger avec moins de 14 kg et sa grille est renforcée et à l’épreuve des pieds. Tu peux lui marcher dessus, les transducteurs sont très bien protégés. Le SPL Max atteint 126 dB et la réponse en fréquence s’étend de 68 à 14 000 Hz à -6 dB ce qui lui ouvre les portes de tous les plateaux télé, les prises de parole dans l’événementiel et dans tous les cas de figure où la discrétion prime sur la puissance et la dynamique. C’est typiquement un produit de niche qui peut rendre de très grands services.
VIO X205, la polyvalence faite boîte
Seconde nouveauté existant en deux modèles, la X205-60 et la -100, il s’agit d’une petite enceinte point source bâtie autour d’un moteur 1,4” raccordé à un guide d’onde à directivité constante ouvrant à 60°x60° ou à 100°x100° et entouré dans les deux cas par deux HP de grave en 5”.
La VIO X205-60 sans sa face avant. Pour les reconnaître plus facilement, la face avant faisant office de pièce de mise en phase des 5 ” et de guide à directivité constante pour le moteur est marquée à droite par un gros 60×60. Sinon il suffit de regarder la profondeur du moteur. S’il est reculé, c’est la 60°.
SLU : Active ou passive ?
Enrico Gamberoni : Active, deux voies. Le filtre est placé à 1,5 kHz. Le module d’ampli est ici aussi fait maison. Il s’agit du DiGiPro G3, de même génération que celui qui équipe le wedge W10, il est très flexible.. Le gros avantage de cette petite enceinte c’est qu’elle passe avec ses deux 5” 85 Hz à -3 dB, autant dire que pour une conférence, je n’ai besoin de rien d’autre. Via RDNet, je peux programmer dans le DSP de bord un délai allant jusqu’à 20 mètres donc son utilisation en lipfill est simplissime.
Regardez au dessus des stacks de VIO S218 dans la zone d’écoute, ce sont bien des X205
Le SPL Max atteint 126 dB. Les deux ouvertures lui confèrent une grande polyvalence. A 60° la portée est améliorée, à 100° elle est plus plaisante en champ proche. Elle peut être accrochée dans tous les sens et dispose d’un orifice pour être placée sur un tube. Malgré sa taille, elle est en bois et atteint à peine les 7 kg. Le nombre d’utilisations est quasi infini entre scène, théâtre, événementiel, lieux de culte…
La VIO X205-100 sur son étrier, un des nombreux moyens de l’exploiter. Remarquez les deux évents en haut et bas de la caisse.
SLU : Enrico, vos valeurs en termes de puissance et de SPL paraissent très sages…
Enrico Gamberoni : Elles le sont. D’abord on a fait le choix de travailler avec la même norme de mesure sur toute la gamme VIO et les fichiers GLL sont téléchargeables sur notre site. Pour le SPL Max, nous intégrons du bruit rose sur 5 minutes avec un facteur de crête de 6 dB. On fait ça dans notre chambre anéchoïque où nous avons un bras robotisé avec lequel on détermine le meilleur point de mesure dans la polaire et on place le micro à 3,25 mètres pour, par la suite intégrer la valeur à un mètre. En ce qui concerne la puissance délivrée par nos modules, il en va de même. Nous ne gonflons pas nos chiffres à plus forte raison que le watt ne veut pas dire grand chose.
Quatre VIO L212 sur leur dollie, le flagship de la gamme VIO et une sacré belle boîte, très musicale et rock.
Connaître ce qu’absorbe un produit n’intéresse pas grand monde contrairement à ce que ce même produit délivre en SPL (rires) Il en va de même avec le calage de nos protections. Nous ne jouons pas à la guerre du SPL en limitant en multibande le grave avant les autres bandes de fréquence pour grappiller quelques dB sur le dos de la qualité du rendu. Quand on commence à limiter, on le fait sur tout le spectre pour préserver l’équilibre sonore.
Doit-on encore présenter Christophe Willem ? Découvert grâce à la Nouvelle Star en 2005, l’artiste a évolué dans son style musical (et vestimentaire !). Il revient donc produit par Live Nation (et relooké par Kiddy Smile). Son album, Rio est une synthèse légère, pétillante et pop de son mood actuel.
Grace aux 8 teintes de led des Dalis Robert Juliat, Yoann Pelletier dispose d’une palette de couleurs très large.
Yoann Pelletier, nouvel éclairagiste de Willem, a su trouver la scénographie et la conception lumière qui correspondaient à l’artiste, et il a quasiment eu carte blanche. Cette confiance se ressent dans la cohérence des tableaux qui nous racontent les différents chapitres du show. Ils sont homogènes et délicats tout en étant pétillants et colorés.
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De gauche à droite Pierre Petit, assistant lumière et bloqueur, et Yoann Pelletier, Concepteur lumière et opérateur.
Pour composer sa recette, Yoann est allé chercher un outil de théâtreux, le Dalis, pour offrir une vision d’horizon en rétroprojection sur cyclorama.
Il a aussi dessiné un kabuki animé par de petits MagicDot SX. Métissage particulièrement réussi comme il le dit lui-même dans son interview vidéo. On découvre aussi les spots profile à led Ghibli sur pantographes qui assurent l’essentiel de l’éclairage.
Des Sceptron incrustés dans de gros tubes de chantier imaginés et fabriqués par Yoann himself, restructurent ou déstructurent. Bref, il déchirent !… l’espace:) ce qui ajoute à la profondeur de l’ensemble. Pour compléter cette équation artistique, le système de poursuite Blacktrax a été utilisé, pour permettre à l’artiste de gambader vers son public lors d’une captation du concert salle Pleyel.
Je n’en dis pas plus, les détails de cette installation point par point grâce à la super visite guidée de Yoann et Pierre Petit, son assistant lumière en interview et en vidéo.
SLU : C’est la première fois que tu éclaires Christophe Willem ?
Yoann Pelletier : “Précédemment, j’avais créé la conception lumière des deux dernières tournée de Gérald De Palmas et mon régisseur de tournée a ensuite été embauché par Live Nation pour travailler sur le concert de Christophe Willem. Le poste était ouvert pour la création lumière. Pour ma part, je ne connaissais ni l’artiste, ni Live Nation. Mon nom a été mis sur la table, je suis venu à Paris pour rencontrer Christophe, je lui ai présenté un pré-projet qui ressemblait à ce que tu as vu ce soir (rire). Le courant est bien passé entre nous et il a donné son Go très vite après m’avoir rencontré. Il a aimé ma vision de son nouvel album.
Ambiance très chaleureuse renforcée par les lampes Sunstrip incrustée dans les tubes. Un authentique hommage au titre de l’Album : Rio. Les Ghibli Ayrton projettent un de leurs gobos originaux sur scène.
SLU : Quelle était l’idée de base de la scénographie ?
Yoann Pelletier : L’idée était de construire une relation avec Rio où il a fait son album. C’est une ville à laquelle il est particulièrement attaché. Tout l’album traduit le côté lumineux, pétillant, esprit léger, bonheur de vivre de Rio, et c’était un élément important à traduire en lumière tout en évitant de tomber dans le désuet. Il y avait le cyclorama animé en couleurs et en projection, la frise qui reprenait des motifs d’inspiration un peu jungle avec un dessin travaillé et artistique de type Art déco. L’idée du kabuki est venue dans un deuxième temps pour compléter la frise. Je lui ai présenté plusieurs images et notamment une qui ressemblait à une verrière. Donc on est parti de cette image et j’ai eu recours à un graphiste pour dessiner le kabuki. Dans l’esprit tronc de palmiers style Art déco toujours, j’ai proposé à Christophe de gros tubes, gaines de chantier qui structurent l’espace et dans lesquels j’ai niché des barres de leds et sources halogènes, et enfin les pantographes sur lesquels sont montés les spots/découpe et projecteurs à effets afin de libérer l’horizon sur certains morceaux où le cyclo fonctionne.”
Les Dalis créateurs d’horizons
En fond de scène, derrière le cyclo que Yoann a spécifié blanc et transparent dans sa fiche technique, une ligne de rampes Dalis utilisées en rétroprojection est posée au sol.
Mariage réussi de textures ambrées sur fond complémentaire lavande.
Yoann Pelletier : ”Je suis très content des cycliodes Dalis, ils ont une répartition super homogène. Le fabricant préconise d’installer une ligne en bas et en haut pour une homogénéité parfaite du cyclo sur toute la hauteur mais pour une question de budget, nous n’avons qu’une seule rangée au sol, ce qui finalement simule très bien l’horizon.
En fond de scène, les rampes Dalis Robert Juliat justaposées éclairent le cyclo, que Yoann spécifie blanc et transparent pour éviter les pertes de lumière nuiraient à l’éclairage du kabuki.
C’est une double rampe réglable en inclinaison, qui éclaire à la fois en partie basse et en partie haute. J’apprécie beaucoup les huit teintes de leds de ce projecteur : RGB, bleu roi, cyan, ambre, blanc chaud et froid qui permettent d’obtenir exactement les couleurs que je souhaite. Je contrôle les Dalis en matrices de 4 cellules pour créer un éclairage plus vivant.
Eclairage du cyclo par les rampes Dalis avec une uniformité remarquable et une couleur magnifique.
SLU : C’est du boulot de gérer ça avec la console non ?
Yoann Pelletier : Sur ma console Hog j’ai un petit média serveur intégré pour faire du pixel mapping et j’ai des vidéos qui me permettent d’envoyer des effets. Pour la petite histoire, quand j’ai présenté le cyclo à Christophe, je lui ai montré la vidéo de présentation de Robert Juliat qui a été justement faite à l’aide d’une Hog et des médias déjà intégrés à la console. J’avais tout ce qu’il fallait pour faire ce que j’avais vendu à l’artiste (rire). Le couple cyclo/Dalis est un bon compromis. On est vraiment en budget au-dessous d’un écran led avec toutefois une possibilité d’animation et de mouvement.
Superbe contre-jour. Dalis Robert Juliat, MagicDot SX et Ghibli Ayrton à contre unissent leurs sources pour animer le Kabuki.
SLU : Quel est le recul nécessaire pour le cyclo ? Tu as toujours la profondeur adéquate dans les salles de la tournée ?
Yoann Pelletier : On joue à peu près sur onze mètres de profondeur, en comptant les Dalis. Il faut en effet parfois faire des agencements selon la surface du proscenium ou la distance à laquelle se trouve la première perche. Il peut aussi nous arriver de faire de la projection de face dans les salles mouchoir de poche. On inverse alors la position des Dalis en les posant sur les praticables d’accès à la scène de Christophe, positionnés entre le cyclo et le kabuki. On préfère la rétroprojection, c’est plus propre mais quand on ne peut pas on fait autrement…”
SLU : Le Kabuki est donc escamotable ?
Yoann Pelletier : “Oui, il est accroché avec des pinces Magic FX et tombe après le premier tiers du show.
Système de suivi de l’artiste Blacktrax à Pleyel
Totem supportant un Colorbeam 150 Oxo et un fresnel Magis 500 De Sisti pour le rattrapage latéral.
SLU : Christophe est très mobile pendant son spectacle. Comment gères-tu la face ?
Yoann Pelletier : Difficilement (rire) ! L’une des seules consignes de Christophe pour ce show était de ne pas utiliser de poursuite du fait de mauvaises expériences… J’ai donc demandé une face trad assez classique en découpes et PC 2 kW avec un rattrapage en latéral composé de petits Fresnel “Magis” De Sisti de 500 W, 2 de chaque côté. C’est une face qui couvre bien le plateau afin de le suivre partout mais sans arroser, ni la toile montée sur kabuki, ni le cyclo. Le tout est refroidi en L202 avec malgré tout de fortes variations de température de couleur selon les intensités.
SLU : Est-ce qu’il arrive à se positionner de temps en temps là où tu veux ?
Yoann Pelletier : (Rire). Suite à sa demande de ne pas intégrer de poursuite nous avions convenu qu’il s’impose certains positionnements sur scène à certains moments. Ça, c’était sur le papier ! En réalité, c’est un électron libre (rire). Après discussion, on a constaté qu’il était souvent à certains endroits. Nous avons donc convenu de certaines positions qui fonctionnent sur certains tableaux sombres pour éviter la face générale qui écraserait tout. Pour la captation du show qui a été faite à Pleyel, nous nous sommes tournés vers un système de poursuite automatique qui gérait des Ghibli afin d’obtenir un éclairage de face optimal sur tous ses déplacements, y compris ses promenades en salle au milieu du public.
Yoann créé à contre un frise médiane sur le Kabuki à l’aide des MagicDot SX et conjugue au sol la projection des Ghibli et les faisceau des MagicDot-SX situés à l’avant-scène des musiciens dans une harmonie de blancs.
SLU : Quel système ?
Yoann Pelletier : Nous avons utilisé un Blacktrax, développé par “Cast Software” qui est l’éditeur de Wysiwyg. C’est un système de tracking en 3D basé sur le moteur 3D de Wysiwyg. Il récupère donc les plans déjà dessinés et fonctionne par infrarouge grâce à de petites leds que nous avions cousues sur les habits de Christophe. Deux sur ses épaules de t-shirt et deux sur sa veste (car changement de tenue en cours du show). Un boîtier qu’il portait alimentait les leds dont le signal était capté par une dizaine de petites caméras infrarouges. Elles étaient situées un peu partout, derrière, au-dessus et en face de la scène, mais aussi en salle.
Pierre nous montre les leds infrarouges utilisées avec le système Blacktrax mis en place pour la captation du concert de Christophe Willem à Pleyel.
Le Blacktrax envoyait ensuite des coordonnés X,Y,Z utilisables aussi bien pour le son, que pour la vidéo et la lumière. C’est un système plus étoffé que les systèmes de poursuites automatiques classiques. Mais son utilisation sur cette captation s’est limitée au tracking des projecteurs de face pour Christophe. Notre choix s’est porté sur ce système car le directeur photo souhaitait travailler avec des asservis à LED. Cela nous permettait donc un choix multiple de projecteurs contrairement à d’autres bridés sur une seule marque.
SLU : Quels étaient les projecteurs impliqués ?
Yoann Pelletier : Le choix s’est porté sur des Ghibli car ils faisaient déjà partie de mon kit. Ils ont de plus une superbe homogénéité du faisceau mais également les uns par rapport aux autres. De plus, ils possèdent un IRC élevé. Avoir des asservis à la face permet également de conserver une température de couleur contrôlée quelle que soit l’intensité. J’avais deux Ghibli sur le pont de face, deux au manteau et un en fond de salle pour récupérer un meilleur angle de face. Des positions idéales pour le suivre dans l’alternance de sa position entre l’avant-scène et sa place au milieu des musiciens. Je prenais également en compte la frise déco. Accrochée au manteau, elle empêchait les faisceaux du pont de face d’atteindre le milieu de scène. La bascule d’un groupe de projecteurs à l’autre se faisait manuellement, mais aurait pu être automatisée si nous avions eu un peu plus de temps de répétitions.
SLU : Le système Blacktrax existe depuis un certain temps maintenant. Je crois qu’il était utilisé sur la dernière tournée Drone de Muse en 2015-2016.
Yoann Pelletier : Oui et il est en constante amélioration depuis. Sur Muse, tous les drones étaient suivis par un Blacktrax et je sais que le cirque du soleil l’utilise également notamment sur les shows Toruk et Crystal où tout est mappé en vidéo, Blacktrax permettant de créer un cache dynamique pour que la vidéo évite l’artiste entre autres.
SLU : Qui te l’a installé ?
Yoann Pelletier : C’est la société Skynight. Ils me fournissent tout l’équipement lumière de la tournée. Je les connais très bien pour avoir démarré ma carrière chez eux. Ils me suivent depuis plusieurs tournées déjà et n’hésitent pas à investir dans de nouvelles technologies. Pour ma part, c’est la deuxième fois que je loue le Blacktrax et le support technique est au niveau. Le son quant à lui est fourni par S-Group.
Ghibli et Colorbeam 150BFX sur pantographes
Pour éclairer le kabuki à contre, Yoann a accroché trois pantographes supportant chacun un Ghibli Ayrton et une ligne de projecteurs Colorbeam 150BFX Oxo, renforcée au sol par une ligne de MagicDot SX Ayrton.
SLU : Dans le kit on remarque la présence de sept pantographes au total supportant chacun un Ghibli et un Color Beam.
Yoann Pelletier : J’ai aussi deux Ghibli sur perche en nez de scène qui me permettent de faire aussi bien du latéral sur l’artiste, du latéral sur scène, d’éclairer le fond de scène ou de faire du faisceau.
Je savais que j’allais avoir des accroches de lumière à certains endroits donc je voulais vraiment avoir cette solution de couteaux et je voulais une machine qui ait assez de gobos comme un vrai spot en contre. Il n’y avait pas beaucoup d’options possibles sur le marché même si maintenant ça se développe bien. La contrainte de charge de 40 kg pour les pantographes nous limitait d’autant plus dans nos choix.
Yoann joue sur les ombres des tubes et la projection de gobos sur cyclo pour créer une ambiance plus sombre et masculine.
SLU : D’où viennent les pantographes ?
Yoann Pelletier : Ce sont des Spider Junior De Sisti motorisés. Les manipuler demande certaines précautions afin de ne pas les brusquer et éviter les vrilles que pourraient créer des mouvements de la machine attachée en dessous.
SLU : Ne pas les brusquer, ça veut dire quoi en termes d’encodage ?
Yoann Pelletier : Leur donner du temps et faire des déplacements de machine en douceur que ce soit pour un changement de tableau ou pendant la retape l’après-midi. Finesse est le maître mot pour ces petites bêtes.
On reconnaît le royal faisceau net et puissant des Ghibli Ayrton et la ligne de Colorbeam Oxo dont la mission est d’éclairer la frise. .Les stars font des étincelles grâce aux Ghibli descendus en position basse sur leur pantographe.Joli contraste entre le cyclo hyper saturé et les faisceaux des 7 Ghibli qui allument le feu sur scène. Heureusement que la led ne rayonne pas de chaleur.
SLU : Tu as placé un ColorBeam 150BFX sur chaque pantographe mais j’en vois aussi un peu partout, en latéral, en haut et au sol derrière le kabuki, au-dessus de la scène…
Yoann Pelletier : J’ai une trentaine de ces petites sources qui sont très économiques. C’est une led COB RGB de 150 W dans un réflecteur, entourée d’un triple anneau de nombreuses leds blanches contrôlables par cellules de 5 en mode 35 paramètres. Il y a des macros d’effets dedans qui me permettent d’ajouter de l’animation sur les titres un peu disco. Pour moi c’est un projo polyvalent, qui sert aussi bien à faire de l’éclairage que des effets.
Une gaine de drainage incrustée d’une barre de leds Sceptron Martin que Yoann a choisi de laisser à nu pour la discrétion. Dessous c’est une lampe récupérée sur un Sunstrip.
Il a une lumière très diffuse que j’aime bien. Globalement, il aurait peut-être mérité de coûter un petit peu plus cher à la fabrication pour gagner en qualité de lumière mais dans la masse et vu le budget, “ça le fait”.
SLU : Je trouve qu’ils sont tout de même bien équilibrés en couleurs, tu les as corrigés ?
Yoann Pelletier : Il y a des couleurs que j’ai reprises et d’autres qui passent moins bien. Le rouge par exemple est maîtrisé. Les bleus sont un peu plus délicats.
Les tubes incrustés de barres de leds Sceptron
SLU : Les énormes tubes en arrière-scène constituent finalement le décor. C’est du fait maison ?
Yoann Pelletier : J’ai monté moi-même ces tubes. J’aime bien bricoler et faire de l’intégration. Je suis parti de l’idée de tuyaux en PVC et finalement notre choix s’est arrêté sur ce tuyau de drainage en structure alvéolée très rigide et très fine donc légère, que l’on a pu facilement découper pour y intégrer des barres de leds Sceptron en pitch de 10. La question de quel dépoli nous allions appliquer s’est posée et finalement elles sont à nu. Je voulais garder cette continuité d’une surface noire sur les tubes pour que ce soit discret.
Pour une ambiance dico, Yoann structure l’espace en pixel mappant les Sceptron incrusté dans les tubes et en jouant les MagicDot-SX en faisceau serré.
Nous avons aussi intégré des lampes de Sunstrip fixées sur un support domestique de plafonnier avec une alimentation déportée au pied de chaque tube. Chaque hauteur est constituée de trois sections manchonnables à l’intérieur, ce qui permet un montage et un démontage faciles tout en faisant passer les câbles. Le système de fixation, en haut est un système d’élingage avec un anneau de Reutlinger. L’élingue passe dans un système de serrage à billes qui permet de les ajuster au jour le jour. Au sol on a une base en bois et un système de charnière.
C’est une base de Tower qui supporte les tubes, les câbles d’alimentation et de données passent à l’intérieur.Détail d’alimentation des lampes de Sunstrip dans les tubes.
SLU : Comment les contrôles-tu ?
Yoann Pelletier : C’est un média serveur Ai Avolites qui envoie la vidéo de mapping au processeur P3 onpc dédié aux Sceptron. Un P3 powerport est sur scène, 4 lignes comportant l’alimentation est les données partent aux tubes.
Ambiance Cabaret chatoyante. Emotion et proximité dans une harmonie de couleurs chaudes. Ghibli à contre surmontés des Colorbeam-150, les faisceaux des MagicDot SX font le lien entre l’artiste et son public et les Colorbeam, encore eux réhaussent la frise Art déco.
SLU : Mais la hauteur des salles est toujours suffisante pour accueillir les tubes ? Quelles sont les plus grandes salles de la tournée ?
Yoann Pelletier : Ce sont de grands théâtres ou des salles comme Pleyel, mais effectivement, on passe aussi dans de toutes petites salles et c’est pour ça que nous avons prévu les tubes en 3 sections afin de pouvoir s’adapter à de petites salles. Dans la version réduite de mon kit, on ne monte que deux sections de tube et les pantographes restent dans les flight case. Les Ghibli sont accrochés directement sur perches.
Au sol, les MagicDot SX jouent les blinders
Yoann Pelletier : J’en ai installé 24 sur scène en deux lignes de 12. Ils sont très compacts, économiques et leur zoom ouvre large pour faire des effets de wash ou à de rares occasions des bâtons. Ils font aussi très bien le job en blinder. Je souhaitais aussi les utiliser en face rapprochée pour les musiciens mais le côté brillant de la led n’est pas agréable pour eux, un petit PAR20 aurait encore toute sa place ici !
Les petits MagicDot SX Ayrton bordent l’espace scénique des musiciens pour jouer à contre.Derrière le Kabuki, la ligne de 12 MagicDot SX de contre, posée sur le praticable d’entrée en scène de Christophe Willem. On devine aussi en bas à droite de la photo, un Colorbeam 150 Oxo et son homologue à l’autre l’extrémité.
Et au niveau du réseau ?
Skynight fourni un réseau assez classique utilisant deux switchs Gigacore 14 R Luminex, qui transportent, en redondance de la régie à la scène, un VLAN Artnet qui est converti en DMX par un node 8 Luminex sur scène pour les projecteurs, un VLAN hognet qui relie la console a un DP8000 de secours sur scène ainsi qu’à un routeur WIFI pour la remote, un VLAN pour la vidéo qui relie le P3 onpc situé en régie au P3 Powerport situé sur scène.
Yoann Pelletier : Depuis peu, je récupère aussi le time code du séquenceur Ableton qui se trouve sur scène. Je ne suis pas un partisan du tout time code qui, je trouve, dénature l’esprit live de notre métier. L’idée est de me libérer des envois de la structure de certains morceaux : couplet, refrain, pont, … afin de garder mes deux mains pour des effets complémentaires et sur les faces, un peu comme un deuxième opérateur. Cela me remplace aussi les décomptes avant les envois de morceaux afin de rester concentré sur le positionnement de Christophe et envoyer la bonne face au bon endroit, proprement.
Beau travail sur la couleur : Dalis Robert Juliat et MagicDot-SX Ayrton émettent les mêmes longueurs d’ondes.
Christophe bouge beaucoup et n’est pas forcément au même endroit d’un jour à l’autre donc j’ai toujours les yeux sur lui. Le time code me permet aussi de créer certains effets qu’un humain n’arriverait pas à envoyer sans un minimum de latence. Certains titres mixent le séquencé et le live, mais pas tous et il y a de nombreux morceaux joués complètement live. Cela reste un outil, il n’est pas indispensable pour ce show.
SLU : Les concerts sont-ils filmés pour que Christophe Willem puisse avoir un regard de sa prestation dans la lumière que tu crées ?
Yoann Pelletier : Je filme tous les concerts, c’est une habitude car ça permet d’itérer sur les titres, moi qui suis un éternel insatisfait. 50 dates sont passées et je commence seulement à en être content ! (rire). Lui ne regarde pas ce que je filme mais sera curieux des vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux. Par exemple, il a beaucoup aimé les vidéos du concert de Pleyel et m’a confié que la lumière était top.
SLU : Je trouve que ton kit est finalement très raisonnable.
Yoann Pelletier : J’ai beaucoup réfléchi au choix des sources par rapport au budget. Les MagicDot ne sont pas très chers donc ça permet d’en avoir pas mal. Le Colorbeam 150BFX est super-économique. Il passe pratiquement inaperçu dans le budget alors qu’il apporte beaucoup. En revanche les Ghibli ont été achetés spécialement pour la tournée.
La face est assurée par une SX 714 Robert Juliat, Le Ghibli nous montre encore un joli Gobo de sa collection et les MagicDot-SX projettent une petite lueur chaude pour structurer l’espace scénique.
Conclusion
Yoann revient aux classiques de l’éclairage avec un kit soigneusement sélectionné pour faire de la jolie lumière et servir l’émotion véhiculée par l’artiste. Ses possibilités sont multiples de servir les thèmes du spectacle, électro, disco, piano bar, balade romantique, et de créer les ambiances très différentes et toujours magnifiques.
Possibilités liées aux Dalis qui subliment le cyclo, et par transparence le Kabuki, d’un festival de couleurs vives aux teintes inédites, aux pantographes qui multiplient les angles de projection, aux Ghibli dont le royal faisceau s’habille d’une collection originale de gobos en volume et en projection, au kabuki, large fenêtre sur jardin enchanté à travers laquelle Yoann joue des MagicDot-SX et Colorbeam 150BFX à contre pour lui donner vie, et aux tubes qui ajoutent la touche numérique des leds de Sceptron indispensable sur les titres électros. Les Ghibli assurent avec puissance et précision l’essentiel de l’éclairage et nous étonne avec une belle collection de gobos originaux. Le MagicDot SX se la joue star à l’avant-scène. Cette petite source élégante a une puissance étonnante en couleurs saturées. Yoann l‘utilise en blinder, pour faire de larges nappes de couleurs ou pour laisser traîner son faisceau au sol jusqu’au bout de la scène. Les tableaux sont riches, fouillés, équilibrés et basculent d’un univers à l’autre avec authenticité.
L’artiste aime créer l’intimité avec son public. Il est à l’aise dans cette petite salle et son éclairagiste aussi. On me dit dans l’oreillette que les fans apprécient et que certaines même suivent toute la tournée.
Le final : magnifique !
L’équipe de la tournée :
Régisseurs : Arno Genevois / Pascal Autissier Son face : Julien Martin / Mehdi Doughouas / Mika Son retour : Alex Maggi Assistant son plateau : Thomas Foulon / Cyril / Jean-Marie Backliner : Bruno Mathieu / Stephan Blaut Conception lumière / opérateur : Yoann Pelletier Assistant lumière / bloqueur : Pierre Petit Chauffeur camion : Fabien Randon Chauffeur Tourbus : Doron Haddad
Direction artistique / clavier : Aurélien Mazin / Vincent Bidal Guitare : Philippe Devin Basse : Nils Thomas Batterie : David Lamy Assistante artiste : Françoise Choukroun
Production : Live Nation Chargée de projet : Jessica Castanier
Les prestataires :
Son : S-Group, Sylvain Ibanez Lumière : Skynight, Nicolas Walser Backline : L’Annexe, Laurent Poirier Transport matériel : S-Group Tour Bus : Blackline Star
Poursuivant la tradition d’un excellent management de plus de 40 ans, le conseil d’administration de ETC a nommé Dick Titus au poste de PDG.
Dick Titus, nouveau PDG de ETC
Depuis sa création dans un garage en 1975 et jusqu’à devenir le plus grand fabricant mondial de projecteurs et de pupitres lumière pour le spectacle, ETC a toujours été piloté par son cofondateur, Fred Foster, jusqu’à son décès le 8 février 2019. La société s’est engagée à préserver l’héritage de Fred, en perpétuant le modèle établi par Fred, basé sur l’Humain. L’entreprise reste privée avec un plan d’actionnariat salarié (ESOP) afin de sécuriser son indépendance. L’objectif de continuer à fournir les produits, les services et les solutions les plus innovants à ses utilisateurs reste une priorité. Dick Titus qui a commencé chez ETC en 1990 dirige l’équipe de direction depuis 17 ans en tant que président après avoir été Directeur d’Exploitation les cinq années précédentes.
« C’est un honneur de mener l’équipe managériale », déclare Titus. « Ensemble, nous avons une grande expérience au service de nos employés et de nos clients. La culture ETC est unique et elle se combine à une véritable passion pour les marchés que nous servons. Je suis décidé à miser sur ces valeurs fondamentales pour les années à venir. Nous avons toujours été une entreprise construite sur un modèle de responsabilité personnelle. La grande diversité de talents dans une équipe dévouée à travers le monde reste l’élément essentiel de notre croissance. »
Sur plusieurs marchés allant du spectacle vivant à l’éclairage architectural, ETC a enregistré une croissance importante de son chiffre d’affaires entre 2014 et 2018. En 2017, ETC a acquis la société High End Systems, spécialisée dans l’éclairage pour le Live. En 2018, la société a développé son catalogue en finalisant l’acquisition d’EchoFlex Solutions.
En début d’année, ETC a renforcé sa présence en France en faisant l’acquisition de son ancien partenaire Avab Transtechnik France pour créer ETC France. Aujourd’hui, elle complète sa gamme de projecteurs architecturaux en distribuant les produits ArcSystem, BluesSystem et CueSystem de la société britannique GDS.