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Placebo en tournée avec Ian Nelson et l’AiRay de Coda Audio

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Placebo AiRay Coda Audio

Tout le monde s’accorde pour dire que tous les gros systèmes se valent et qu’il n’y en a plus de mauvais, mais force est de constater qu’un certain nombre d’entre eux sont beaucoup plus « bankables » et spécifiés pour des raisons qui souvent tiennent plus à l’habitude qu’à une analyse objective. C’est dans ce contexte que Coda Audio France travaille sa marque et a bénéficié du passage de Placebo à Bercy en pleines JTSE pour faire découvrir son gros système en action, l‘AiRay. SLU y était.

Philippe Pelmelle sur la SD7 de Ian Nelson. Promis juré, il n’a touché à rien !!
Philippe Pelmelle sur la SD7 de Ian Nelson. Promis juré, il n’a touché à rien !!

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’AdLib, le prestataire de Liverpool qui accompagne Placebo en tournée dans toute l’Europe, a mis les moyens.
Pas le temps de compter le nombre de boîtes qui entourent en l’air et au sol la très grande scène érigée pour le groupe, Ian Nelson et George Puttock, respectivement ingé son façade et ingé système nous sont présentés par Philippe Pelmelle le PDG de Coda Audio France et inévitablement la première question fuse.

SLU : Qui a décidé de partir avec du Coda Audio sur une tournée aussi grosse que Placebo ?

Ian Nelson : AdLib et Coda, c’est une vieille histoire car nous en avons en parc depuis 7 ans. Nous avons beaucoup utilisé du LA12 et ensuite du ViRay et avons notamment embarqué le LA12 pour une grosse tournée où cela s’est très bien passé.

Ian Nelson le front man à gauche et George Puttock le system tech. Beaucoup de gros son à eux deux !
Ian Nelson le front man à gauche et George Puttock le system tech. Beaucoup de gros son à eux deux !

Quand nous avons appris la prochaine arrivée de l’AiRay, un ViRay en plus gros, nous avons été très intéressés car nous avons parfois eu des problèmes de poids avec le gros système et je me souviens d’une salle d’une jauge de 2500 personnes que nous avons sonorisée avec 9 ViRay par côté. Moi le premier j’ai douté avant d’admettre que non seulement nous l’avions fait, mais qu’en plus j’avais dû baisser mes généraux tellement ça envoyait.
Lorsque nous sommes partis chez Coda en Allemagne pour écouter les premiers AiRay, nous avons veillé à prendre avec nous quelques disques durs avec des titres live en multipiste afin de pouvoir juger sur pièces cette nouvelle boîte et on a pris notre claque. Que ce soit la taille et le poids ridicules ou encore le rendu, on a tout de suite su qu’on voulait cette enceinte.

Du AiRay en pagaille dans le ciel de Bercy avec, les plus observateurs l’auront remarqué, 3 ViRay en downfill et beaucoup de SC2 pour pousser du grave fort et loin.
Du AiRay en pagaille dans le ciel de Bercy avec, les plus observateurs l’auront remarqué, 3 ViRay en downfill et beaucoup de SC2 pour pousser du grave fort et loin.

SLU : Que lui trouves-tu en termes de qualité de restitution ?

Ian Nelson : L’AiRay a une projection phénoménale et l’atténuation du haut à grande distance est minime. C’est un système vraiment, vraiment réussi. Quand il a fallu décider de l’acheter ou pas, on ne s’est absolument pas posé la question. Il ne prend pas de place dans le camion, sonne super bien, …

SLU : Ce qui n’empêche que cela peut être difficile de convaincre un client désireux d’avoir ses habituelles et au demeurant très bonnes marques.

Ian Nelson : Absolument, mais Andy qui dirige la boîte (Andy Dockerty, Managing Director d’AdLib) s’est fié à ses oreilles le jour où à Francfort, lors d’une écoute en extérieur, il a été emballé par un système qu’il ne connaissait absolument pas, le LA12. Il était en train de quitter le terre-plein et a littéralement fait demi-tour pour aller au bout de la démo. Andy a choisi Coda car il a fait confiance à ce qu’il a entendu. Allons au bout des choses. Nous avons des marques qu’il faut avoir en parc faute de quoi nous n’aurions pas de travail et elles sont par ailleurs excellentes, mais Coda nous l’avons acheté uniquement en vertu du coup de foudre d’Andy lorsqu’il l’a entendu pour la première fois et bien nous en a pris, l’AiRay est encore meilleur.

Placebo AiRay Coda Audio

George Puttock : On parle d’une nouvelle marque s’agissant de Coda mais cela n’est pas tout à fait exact. La technologie mise en œuvre aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Comme tu le sais, Coda fabrique ses propres haut-parleurs via BMS qui est une excellente marque, très réputée et employée parmi les grands fabricants d’enceintes, mais avant tout ils sont partis du raisonnement suivant : nous avons de bons DSP et de très bons amplis, comment allons-nous faire, construire des enceintes satisfaisantes et les rendre bonnes grâce à l’électronique ? Cela n’est absolument pas leur philosophie.

Une image du double moteur coaxial au catalogue de BMS, le BMS4507ND et qui doit être extrapolé de celui équipant l’AiRay.
Une image du double moteur coaxial au catalogue de BMS, le BMS4507ND et qui doit être extrapolé de celui équipant l’AiRay.

Coda conçoit et fabrique les meilleurs HP et ensuite les assemble avec le meilleur montage possible. Les DSP ne font plus que finaliser un produit très bien né. Si l’on prend la LA12, près de 15 modèles de transducteurs ont été testés avant de trouver le bon. Avec l’AiRay au contraire l’enceinte a été conçue autour d’une idée précise et les transducteurs ont été conçus spécifiquement pour elle.

Ian Nelson : Et c’est une réussite. L’AiRay avec les Linus 10 dispose d’une marge dynamique phénoménale et cette réserve de potentiel fait que la section médium-aigu qui a la capacité de générer un front d’onde parfaitement plat, dispose d’une portée supérieure à d’autres modèles.

George Puttock : Ce headroom et le fait que les deux transducteurs d’aigu de chaque boîte démarrent très haut (6300 Hz NDR), nous permet de pousser le 25 kHz pour faire encore mieux respirer le système et malgré ça, on garde à 101 dB(A) LEQ 10 minutes, 12 dB avant l’entrée en service du limiteur.

SLU : Vous avez quand même un très joli kit dont on reparlera après et surtout beaucoup de membrane dans le bas. Entre les 12” des AiRay, les 15” de la colonne de SC2 et les subs SCP au sol, il y a de quoi faire…

Placés derrière les AiRay, douze SC2 et leurs deux 15’’ asservis viennent renforcer le travail des deux 12’’ des têtes.
Placés derrière les AiRay, douze SC2 et leurs deux 15’’ asservis viennent renforcer le travail des deux 12’’ des têtes.

Ian Nelson : On ne recherche pas le SPL pour le SPL, notre stratégie avec les basses fréquences est bien précise. Les SC2 accrochés en antenne derrière les AiRay nous servent à arroser largement dans l’ensemble de la salle. Dans des arenas comme celle-ci, on a constaté que le grave issu des subs stackés a tendance à rester sur le parterre et ne monte pas bien, il se perd sous les gradins. On peut faire un excellent pied très complet et bien chargé à la régie mais quand on monte, on le retrouve sonnant un peu « clac-clac ». Les renforts de grave accrochés évitent cela et gardent un son très cohérent où que l’on soit.
Un autre phénomène qu’on corrige avec les subs accrochés est l’absorption des basses fréquences par les spectateurs présents en grand nombre dans la fosse. Certains affirment que l’énergie des subs passe au travers des gens. Je ne suis pas de cet avis. On ne travaille pas aux alentours de 30 ou 35 Hz mais plutôt vers 50, là où se concentre le pied et son punch, et ce sont précisément ces fréquences qui sont les plus absorbées par le public. A salle vide, on peut réussir un magnifique pied, mais quand les spectateurs ont pris possession des lieux, ce n’est plus la même musique (c’est le cas de le dire ! NDR). On n’a dans ce cas qu’à pousser les SC2, et l’attaque, le punch reviennent.

Un calage qui fait la part belle au pied

SLU : Comment calez-vous votre système ?

Ian Nelson : Nous calons la partie grave du système pour le pied. Le son le plus fort dans le grave va être la grosse caisse donc on se cale dessus et on corrige les éventuels modes de la salle pour qu’il soit gros et avec beaucoup d’attaque.

Le plateau sans aucun décor autre que des amplis, des instruments, des lights et du son. Beaucoup de son. On aperçoit distinctement les lignes principales et leurs renforts, les latéraux et les subs au sol.
Le plateau sans aucun décor autre que des amplis, des instruments, des lights et du son. Beaucoup de son. On aperçoit distinctement les lignes principales et leurs renforts, les latéraux et les subs au sol.

On commence quoi qu’il en soit par le système seul et puis avec les subs au sol. Quand ils sont OK, on les mute et on cale les subs 15’’ accrochés. Quand on obtient le son désiré, on ouvre les deux et on effectue les dernières corrections liées à leur couplage.

Douze SCP, des subs en double 18’’ asservis offrant une sensibilité de 103 dBA et admettant 3 kW AES et 12 kW en crête ce qui conduit à un SPL max de 144 dB. Ils passent comme il se doit le 25 Hz à -6 dB. A Bercy ils sont au nombre de 28 !
Douze SCP, des subs en double 18’’ asservis offrant une sensibilité de 103 dBA et admettant 3 kW AES et 12 kW en crête ce qui conduit à un SPL max de 144 dB. Ils passent comme il se doit le 25 Hz à -6 dB. A Bercy ils sont au nombre de 28 !

SLU : Vous avez donc pas mal de recouvrement dans votre montage. Quelles sont les fréquences de fonctionnement par groupes d’enceintes ?

George Puttock : Pour les subs au sol, 20 à 70 Hz, et pour les SC2 accrochés 35 à 160 Hz.

SLU : Vous avez donc potentiellement beaucoup de recouvrement !

George Puttock : Oui beaucoup, mais avec le Sensor (senseur analogique solidaire du support de la bobine et dialoguant avec l‘ampli NDR), la phase du système ne tourne que d’un cycle, de la fréquence la plus haute à la plus basse. De 20 kHz à 45 Hz, la variation de phase du système n’est que de 180° et les derniers 180° en dessous de cette fréquence. L’explication tient dans le délai de groupe qui est très faible et les filtres FIR implémentés dans les amplis.

SLU : Y’a-t-il aussi du recouvrement à même l’AiRay ?

George Puttock : Bien sûr ! Il y en a entre les médiums et les 12” (dans chaque enceinte on retrouve un montage constitué de deux transducteurs coaxiaux à double diaphragme DPP). Si je ne m’abuse, l’AiRay attaque à 50 Hz et les 12” montent jusqu’à 700 Hz, mais le médium rentre à 300 Hz et monte jusqu’à 6 kHz où les aigus prennent le relai.

Un éclaté d’un AiRay. L’apparente simplicité dans la mise en œuvre de ses transducteurs cache une somme de trouvailles peu commune mais explique d’un coup d’œil la compacité et la légèreté de l’ensemble. Fonctionnant sur deux pattes d’ampli, chaque boîte qui est une trois voies est équipée d’un filtre passif que l’on aperçoit au fond à droite et qui alimente la partie aigüe du moteur coaxial.
Un éclaté d’un AiRay. L’apparente simplicité dans la mise en œuvre de ses transducteurs cache une somme de trouvailles peu commune mais explique d’un coup d’œil la compacité et la légèreté de l’ensemble. Fonctionnant sur deux pattes d’ampli, chaque boîte qui est une trois voies est équipée d’un filtre passif que l’on aperçoit au fond à droite et qui alimente la partie aigüe du moteur coaxial.

Coda est ainsi en mesure d’utiliser l’Ai Coupler comme une sorte de baffle infini pour l’aigu et évite les réflexions sur les membranes des 12” et la distorsion d’intermodulation qui en découle avec un gain additionnel de 3 dB puisque la charge correspond à un demi-espace.
Le recouvrement entre le grave et le médium sert aussi à garantir une directivité horizontale très homogène, où que l’on se place entre 0 et 50 °, et un gain important en SPL.
Le ViCoupler et l’AiCoupler sont brevetés et quand tu ôtes la grille de protection d’une enceinte, tu comprends pourquoi. Cela paraît de prime abord un peu « bizarre » (rires NDR) !
Ces coupleurs et à la fois guide d’ondes occupent entièrement la face avant en chargeant aussi symétriquement les deux HP de grave à l’aide de slots espacés de façon à améliorer le couplage en permettant un guidage du grave jusqu’à 250 Hz. Pour le reste, les HP de grave sont chargés en bass reflex.

Un grave sous contrôle

SLU : Puisqu’on parle de basses fréquences, quel est l’avantage de disposer d’un senseur analogique connecté aux amplis ?

Ian Nelson : Il évite grandement la distorsion et le traînage, en permettant au grave de devenir beaucoup plus percutant et maitrisable, beaucoup plus…

Le groupe de 4 subs SCP placés au centre de la scène et surplombés par deux ViRay pour redonner espoir aux spectateurs placés devant
Le groupe de 4 subs SCP placés au centre de la scène et surplombés par deux ViRay pour redonner espoir aux spectateurs placés devant

George Puttock : Le problème avec le grave est un problème temporel. Un HP de grave est par définition très rigide et ne veut pas bouger car il est retenu par une suspension qui le maintient en position médiane.
Sa masse engendre de l’inertie. Pour le faire passer de la position de repos à celle de la pleine élongation pour reproduire, par exemple, l’attaque d’une batte sur la peau d’une grosse caisse, « le senseur » ou plus précisément l’asservissement dans l’ampli va l’aider.
De la même manière, quand le noise gate sur la console « ferme » la tranche dévolue au micro sur le pied, ce système va arrêter le HP. Sur un montage classique, il y a un traînage car le haut-parleur, qui doit reproduire un signal, ne peut stopper de délivrer de l’énergie d’un coup. Le système amplifie la différence qui existe entre ce que le haut-parleur est en train de faire et qu’il devrait être en train de faire. Si une différence existe, il la corrige immédiatement.

L’image d’une impulsion reproduite par les SCP et leur senseur. Parfaitement. Autour de cette impulsion ce n’est que du bruit de fond.
L’image d’une impulsion reproduite par les SCP et leur senseur. Parfaitement. Autour de cette impulsion ce n’est que du bruit de fond.

Ian Nelson : Bien entendu cela protège le transducteur, mais là où ce procédé se révèle le plus intéressant, c’est dans le rendu acoustique du grave et de l’infra qui devient sec et particulièrement musclé et contrôlé.
Dans des salles difficiles, nous avons été en mesure de délivrer de la pression dans le bas beaucoup mieux que ce que nous avons pu faire par le passé en gagnant en précision et en impact et en parvenant à reproduire de belles et longues notes entre les 30 et les 35 Hz.
Un exemple probant est le Palais des Sports d’Anvers où le TR à 30 Hz est de 7 s et malgré tout nous avons réussi à garder un bon pied défini et nerveux.


George Puttock, un redoutable ingé système, aussi compétent que généreux de son temps.
George Puttock, un redoutable ingé système, aussi compétent que généreux de son temps.

George Puttock : L’autre avantage de disposer d’un système aussi « rapide » est que, comme l’ensemble de l’énergie acoustique parvient au spectateur en même temps, y compris l’infra qui est parfaitement en phase avec les têtes et les renforts de grave, il n’y a pas le même besoin en termes de puissance pour un niveau SPL ressenti identique.
Mon discours n’intéresse nullement Ian qui de toute manière ne sacrifiera jamais un dB sur ses subs (rires) ! Cela est bénéfique une fois encore en termes de qualité de rendu car moins de pression délivrée par le système signifie une salle moins excitée et donc moins de réflexions et de réverbérations et plus de son direct.

SLU : Que recherchez-vous précisément dans un système en termes acoustiques.

Ian Nelson : Pour moi le rendu des voix est la chose qui compte le plus. A chaque fois qu’on te fait écouter une enceinte, on joue un CD et tout roule, mais le vrai test est de brancher un micro et d’écouter la façon dont sonne la voix. C’est l’élément du mix qui va être placé au sommet, qui sera le plus fort en SPL et qui doit parfaitement ressortir. Si ce n’est pas le cas, on est loin du compte. Avec ce système, quand tu ouvres le VCA de la voix, elle sort naturellement et trouve bien sa place. Je me retrouve à placer le fader 3 dB plus bas que ce que je fais habituellement parce que la phase est vraiment très bonne et du coup la voix claque sans effort.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Et question rigging ?

Ian Nelson : Facile et rapide !

George Puttock : Une personne suffit pour le mettre en œuvre. Simple, rapide et, une fois encore, léger. Le ratio poids / SPL est imbattable. On les transporte sur des dollies de 4 têtes, et on peut en rouler une dans chaque main. Quand on a un sol comme celui de Bercy, il vaut mieux rouler léger (rires) !

Un bon coup de pied du groupe et on reprend l’inter avec George

Ca s’anime sur scène, les balances approchent et à peine le temps d’ouvrir… Poum, je découvre le pied le plus immense que je n’ai jamais entendu et encore, à salle vide. C’est manifeste que Ian Nelson bâtit sa diff autour de ce fût et il faut reconnaitre qu’en plus, il sait comment le rendre titanesque, sans parler du batteur du groupe qui envoie.
Ah bon ? Il tape encore plus fort durant le show ? Tout seul, il est presque trop énorme, sec et dur. Heureusement que le reste du groupe le rejoint. Quelques titres plus tard nous reprenons notre discussion avec George Puttock.

SLU : Tu sembles connaître parfaitement Coda, comment est-ce possible…

George Puttock : Je travaille chez AdLib où nous en avons beaucoup. En fait nous offrons deux marques à nos clients, L-Acoustics et Coda, je me partage donc équitablement entre ces deux très bons fabricants.

L’équivalent d’un Linus Rack 40 monté par AdLib, 4 Linus10 délivrant chacun 2 x 5 kW d’où la référence 40.
L’équivalent d’un Linus Rack 40 monté par AdLib, 4 Linus10 délivrant chacun 2 x 5 kW d’où la référence 40.

SLU : Quelle différence verrais-tu entre l’asservissement de Powersoft et celui choisi par Coda.

George Puttock : Je n’ai pas entendu l’iPal mais je sais que ça marche aussi très bien. J’ai malgré tout une préférence pour le système de Coda basé sur une bobine solidaire de l’équipage mobile de chaque HP et fonctionnant en analogique car cela ne peut être que plus rapide et réactif que le pressostat de Powersoft, même si leur DSP est effectivement véloce.

Le comparateur dans le Linus 10 reçoit l’information d’élongation et de vitesse de l’équipage mobile et la met en rapport avec le signal présent dans l’ampli en ajustant en temps réel la tension, pour que le transducteur « colle » au signal. Mais je le répète, je n’ai pas entendu le système Powersoft donc je n’évoque que des principes.

SLU : En termes de fiabilité, où se situe Coda ?

George Puttock : Bien. Les systèmes quelle que soit la marque sont de toute manière désormais très fiables. Depuis le début de la tournée européenne, et nous en sommes à la 28e date, nous n’avons eu qu’une casse, un câble NL4 qui s’est fait rouler dessus par un dolly, le reste fonctionne sans problème. Je touche du bois ! (rires)

SLU : Vous sortez cette marque pour quel type d’artiste ou de programme ?

George Puttock : Tout. A partir du moment où la distorsion est basse, la phase droite, le son précis et bien sec, il n’a pas de limites. Ca marche bien aussi sur du classique.

SLU : Combien de boîtes avez-vous en parc ?

George Puttock : Question piège…Je crois que nous avons entre 72 et 96 anciens modèles de line-array, le LA12. A ce propos, ils sont à vendre et pour un prix très attractif. Si cela intéresse quelqu’un… Nous avons 36 subs SC8, une super enceinte équipée de quatre 18”, des SC3 qui sont des double 15” qu’on accroche derrière les LA12, bref, plein de choses à vendre (rires).

Venant apporter un peu de vie à l’avalanche de basses générée par les SCP qu’on devine, un des 6 AiRay en front
Venant apporter un peu de vie à l’avalanche de basses générée par les SCP qu’on devine, un des 6 ViRay en front

Pour le reste nous avons rentré 48 AiRay, 24 renforts de grave SC2 et plus d’une soixantaine de ViRay, le petit frère de l’AiRay et plein de TiRay, le bébé line-array. Sonore lui aussi, surtout pour 9 kg ! Il ne fait pas de grave, mais il a un magnifique bas médium et un très bel aigu.

Le système à l’AccorHotels Arena

Il est temps de prendre sa douche ! 6 ViRay s’en chargent. Une fois encore le calage très soigneux rend leur action efficace et discrète.
Il est temps de prendre sa douche ! 6 ViRay s’en chargent. Une fois encore le calage très soigneux rend leur action efficace et discrète.

SLU : Venons-en à ton système accroché et posé à l’AccorHotels Arena…

George Puttock : Nous avons en principal 18 AiRay par côté prolongés par trois ViRay en down. Pour les côtés, les lignes sont composées de 10 AiRay et 5 ViRay. Au centre un renfort de 6 ViRay en douche vient boucher le petit trou sur les premiers rangs.
Derrière le système principal est accroché un renfort de grave composé de 12 SC2 par côté. Tous les AiRay sont montés avec un guide en 90°.
Au sol nous avons trois stacks de subs, des SCP. Douze à cour et à jardin en 4×3 et 4 au centre de la scène en 2×2. Enfin 6 ViRay en 3×2 débouchent depuis les subs le centre et les côtés.
Pour amplifier l’ensemble de ce que je viens de citer nous avons 62 Linus10.

12 Linus 10. Pour la petite histoire, les 4 premiers ont chargé le preset des SCP et les 8 autres de l’AiRay avec guide à 90°
12 Linus 10. Pour la petite histoire, les 4 premiers ont chargé le preset des SCP et les 8 autres de l’AiRay avec guide à 90°

SLU : Ce ne serait pas plus pratique de disposer d’amplis de même puissance mais à 4 canaux ?

George Puttock : Oui bien entendu, mais je crois qu’ils y pensent très fort chez Coda (rires). Cela étant dit, le Linus10 restera indispensable pour bouger les subs. Il est alimenté en 32 ampères et sort deux fois 5 kW en régime continu. Au début du concert, on doit être à quelques dB des limiteurs dans le médium-aigu. Tu regarderas les amplis dans le grave, ils en ont encore sous la semelle !

SLU : 5 kW de puissance en régime continu ? Les derniers amplis sont capables de tenir 200 ms la puissance crête ce qui paraît suffisant…

George Puttock : Oui, quatre cycles à 50Hz, mais le Linus 10 dispose d’un comparateur et il se doit donc d’être en mesure de sortir toute la puissance nécessaire et le temps qu’il le faut, c’est pour ça qu’il dispose de plus de réserve de puissance. Le Linus10 est construit par Camco et dispose d’un PFC. On l’a mesuré chez AdLib et il tient longtemps (mais pas en continu NDR).

Avec son humour tout british, voici l’EQ du système « very embarassing » tel que montré par Georges. Essentiellement quelques points entre 2 et 4 kHz.
Avec son humour tout british, voici l’EQ du système « very embarassing » tel que montré par Georges. Essentiellement quelques points entre 2 et 4 kHz.

SLU : Est-ce que tu as dû travailler beaucoup sur le système pour le caler ce soir ?

George Puttock : Oh non, mais je n’ose pas te le montrer, c’est very embarassing (rires). Je n’y ai quasiment pas touché et les seuls points d’EQ ont été décidés entre Nelly (surnom de Ian Nelson NDR) et moi.
Il ne modifie rien avec sa console, c’est moi qui suis en charge de le faire avec le Lake. Il pourrait cela dit puisque lorsqu’il ne mixe pas pour Placebo, il s’occupe comme moi des systèmes chez AdLib.

Placebo AiRay Coda Audio

Le poids des mots, le choc des graphos

Une phase de course. Sans aucun doute une partie des bonnes performances du système Coda en découle.
Une phase de course. Sans aucun doute une partie des bonnes performances du système Coda en découle.

SLU : Tu nous as parlé de la phase comme étant absolument parfaite, aurais-tu un exemple à nous montrer ?

George Puttock : Bien sûr. Sur la photo (ci-contre NDR) en rose nous avons la phase de l’AiRay, droite entre 90 Hz et 20 kHz.
En bleu les renforts de grave SC2 et en rouge c’est la phase des SCP. A 45 Hz, on est à 180° et on tourne d’encore de 50° au mini qui est à 30 Hz donc au total 220° donc bien en dessous d’un cycle.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Aurais-tu un graphique qui montre la polaire de l’AiRay ?

En rose on est à l’ouverture nominale soit 45° hors axe et enfin en bleu clair on mesure au-delà du maximum puisque le guide qui équipe notre système est un 90° et malgré tout cela reste cohérent.


Le système complet mesuré à 64 mètres de distance dans l’axe.
Le système complet mesuré à 64 mètres de distance dans l’axe.
Le même système mais à 84 mètres. On constate une normale chute de l’énergie générée par les subs et une atténuation à partir de 10 kHz.
Le même système mais à 84 mètres. On constate une normale chute de l’énergie générée par les subs et une atténuation à partir de 10 kHz.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Comment transportes-tu le signal entre la régie et les très nombreux amplis ?

George Puttock : Je commence par récupérer les sorties AES et analogiques des deux consoles et j’alimente mes Lake. Je pars ensuite en Dante et en analogique jusqu’au plateau à cour sur un Lake qui fournit à son tour le signal en Dante et en analogique à un ultérieur Lake à jardin.

Les deux racks de périphériques et de drive du système avec force Lake LM44. Là où certaines marques poussent à n’employer que les ressources des contrôleurs pour éviter la superposition de traitements, AdLib préfère la bonne vieille solution.
Les deux racks de périphériques et de drive du système avec force Lake LM44. Là où certaines marques poussent à n’employer que les ressources des contrôleurs pour éviter la superposition de traitements, AdLib préfère la bonne vieille solution.

Ce sont donc les Lake qui distribuent le signal en analogique et en numérique aux Linus. Tout est secouru et redondé.

SLU : Les amplis Coda n’acceptent pas le Dante ?

George Puttock : Non, Coda dispose de son propre protocole de transport appelé Linet qui est de l’AES sur du Cat5 et qui a la particularité de faire la part belle au courant à très basse impédance ce qui lui permet d’attaquer des câbles de 500 mètres, et je peux te dire que ça marche, on s’en est servi un jour où nous avions des délais placés très loin et on a tiré 600 mètres de fil sans la moindre anicroche.

Le mot du président Pelmelle

On profite de la présence de Philippe Pelmelle de Coda Audio France sur place pour faire le point sur la marque en général et son travail pour l’implanter sur notre territoire.

Philippe Pelmelle : Beaucoup de travail mais aussi le plaisir d’avoir accueilli Yves Guégan pour m’accompagner dans le démarchage avec sa sensibilité et sa compétence. Beaucoup de plaisir à avoir pu accueillir des futurs clients lors des 4 dates de Placebo en France et enfin beaucoup de bons contacts lors des JTSE où Coda Audio France a pu exposer pour la première fois. Nous avons aussi réalisé un certain nombre d’installations dont la Marbrerie à Montreuil et d’autres en Picardie.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Dans le line-array vous avez des touches ?

Philippe Pelmelle : Oui. De manière assez inattendue pour un début de distribution, nous avons une petite dizaine de projets pour du AiRay sur l’ensemble du territoire. Cela prend pas mal de temps mais à la fois c’est normal vu qu’il s’agit d’un gros système et la tournée de Placebo nous aide beaucoup. Il faut, cela dit, qu’on continue notre travail sur les prescripteurs, que ce soit dans le touring comme l’installation.

SLU : Avez-vous du stock ?

Philippe Pelmelle : Oui, nous avons fait le choix d’investir pour être en mesure d’être plus réactifs. Nous avons 8 enceintes de chaque en 5”, en 8”, en 12” et en 15” et nous avons aussi des subs et une dizaine d’amplis. Nous sommes un peu victimes de notre succès et les délais ont augmenté, d’où ce stock de petits modèles.

SLU : Vous serez au PL+S ?

Philippe Pelmelle : Oui mais cela n’est pas de notre ressort, c’est la maison mère qui expose et choisit sa stratégie. Il y aura aussi un stand Coda Audio à l’ISE et j’irai à ce salon en plus de Francfort qui reste malgré tout la référence.

SLU : Des nouveautés ?

Philippe Pelmelle : On devrait avoir rapidement le Linus 14, un ampli 4 canaux de forte puissance, une sorte de double Linus10. J’aimerais bien avoir aussi une enceinte qui est au catalogue de nombreuses autres marques et qui ouvre par exemple à 30° ce qui permet, en les associant, de couvrir facilement et rapidement des espaces bien définis.

A près de 100 mètres de distance, la scène inondée de lumière.
A près de 100 mètres de distance, la scène inondée de lumière.

CONCLUSION

Après la découverte du système lors des balances, on le retrouve plus amorti et pour tout dire bien meilleur dès les premiers titres envoyés par le groupe. Le niveau apparent est très impressionnant, et comme souvent avec des enceintes bien calées et un bon mix, on a beau être à 102 dB, on a l’impression d’en avoir beaucoup plus dans le cornet. L’association tête, renfort en 15” accroché et sub en 18” stacké fonctionne bien sans que personne ne se marche sur les pieds ou presque. Un grand bravo à Georges Puttock pour le calage, c’est vraiment un bon.

Placebo AiRay Coda Audio

Le niveau de grave est parfaitement homogène et la portée est garantie par le montage en antenne des deux fois douze SC2. Même en fond de salle, le rendu est cohérent et agréable tel quel. A ce propos, nous sommes montés exprès dans le tout dernier rang de sièges placé tout au fond et tout en haut de l’AccordArena à 98 mètres du système et y avons même fait une mesure qui se passe de tout commentaire. Bien sûr le grave et l’aigu sont atténués, mais l’information délivrée reste précise, agréable et suffisamment équilibrée pour se passer d’un renfort. Chapeau Coda.

Placebo AiRay Coda Audio

Quelques minutes après cette mesure, nous en avons refait une sur le parterre à 60 mètres environ avec un titre très proche. La différence est visible mais ne bouscule pas l’équilibre du rendu qui grimpe tout là-haut. Nous avons aussi apprécié la directivité horizontale régulière et sans aucun accident audible. Les 90° sont plus que disponibles et l’atténuation au-delà est linéaire.
Certes le mix et le calage, tout comme le style musical et le jeu de bûcheron du batteur de Placebo ont leur responsabilité, mais j’avoue avoir été renversé par le pied et son rendu allant de l’infra au haut médium. Comme le dit si bien Ian Nelson, « il faut que ça tape là, dans le haut de ton buste » On peut aimer ou pas son style de mix, mais on ne reste pas insensible à tant d’impact et de précision, et le système y est pour quelque chose aussi.

Ian et George en plein show
Ian et George en plein show

Placebo AiRay Coda Audio

Adieu les subs qui bavent et le grave qui arrive après le spectacle, c’est tout le contraire qui se produit. On a aussi été positivement impressionné par le délié et la facilité avec laquelle chaque instrument trouve sa place avec beaucoup de finesse mais aussi, mix anglais oblige, du mordant entre 2 et 6 kHz.
Ian mixe avec du gras et de la chair, et on sent bien qu’il est le garant du son du groupe qu’il transmet au public avec toute la puissance nécessaire, bien aidé enfin par l’acoustique de feu du POPB devenu l’AccorHotels Arena et ayant gagné un chouette traitement acoustique au passage.

On pourrait en faire encore des pages tant la surprise est belle et corrobore l’impression qui avait été la nôtre lors de la démo en plein air à Francfort l’année dernière.
L‘AiRay est un très bon système bien secondé par des renforts et des subs nerveux et précis comme jamais. Neutre, juste et pourtant dynamique, le son Coda a sans aucune hésitation sa place dans le peloton de tête des systèmes professionnels.

 

Dalis Washlight 861

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Robert Juliat Dalis Washlight 861

Pour cette année, Robert Juliat dévoilait aux plus gourmands ce qui ressemble de (très) loin à une savoureuse boîte de chocolats et de près au dernier né de la famille Dalis, les projecteurs à led haut-de-gamme du fabricant tricolore.
Robert-Juliat a sorti des ornières du temps les projecteurs traditionnels du théâtre, superbement ignorés depuis l’avènement du tout automatique, en les associant aux toutes dernières technologies.
Ainsi cycloramas, bains de pieds et autres herses, inconnus aujourd’hui par nombre de techniciens, ont bénéficié d’une cure de jouvence radicale avec l’adjonction d’optiques led d’une qualité impressionnante et d’un foisonnement d’astuces inédites. Cette famille de projecteurs est regroupée sous l’appellation Dalis, dont l’emblème est la barre Cyclight 860 destinée à l’éclairage des cycloramas.

Un Dalis Washlight 861 en éclairage latéral
Un Dalis Washlight 861 en éclairage latéral

Le Dalis Washlight 861 reprend ce principe d’un éclairage par modules composés de huit leds de couleurs différentes, au travers de micro-réflecteurs asymétriques pour optimiser l’homogénéité.
Alors que le Cyclight Dalis 860 de 300 W utilise quatre de ces modules indépendants sur une barre d’un mètre, le Dalis Washlight 861 en regroupe deux dans un format carré pour une puissance de 150 W.

Ces deux produits bénéficient d’une palette de teintes impressionnantes grâce à la combinaison de six couleurs de leds (rouge, ambre, vert, cyan, bleu et bleu roi) et deux blancs, chaud et froid (2200K et 6500K). La gestion de ces huit paramètres peut être simplifiée par les macros internes en référence Lee Filter, ou en utilisant des consoles adaptées, comme les ETC, qui peuvent les piloter en toute quiétude grâce à leur gestion hexa-chromique.
La gradation est absolument linéaire de 0 à 100%, sans effet de seuil à bas niveau et sans ventilateur pour un silence parfait. Les protocoles de contrôle permettent une utilisation en DMX, RDM, Art-Net ou SaCN, avec recopie y compris électrique en PowerCON TRUE1, ainsi qu’un afficheur complet incorporant un inclinomètre pour simplifier les focus et retourner automatiquement l’écran.

Avec le Dalis Cyclight 860 préconisé en installation linéaire contiguë pour l’éclairage de proximité des cycloramas (à deux mètres de distance), l’utilisateur peut gérer indépendamment chaque quart de cette barre de led d’un mètre, et s’amuser ainsi à créer des atmosphériques d’aube au crépuscule, des océans perdus ou à l’inverse rechercher le foisonnement moderne du pixel-mapping.
Le Dalis Washlight 861 se destine lui à assurer l’éclairage scénique en complément. Doté d’une large zone de projection sans point chaud, quelle que soit la teinte, ce projecteur rectangulaire quadrillé de 24 réflecteurs agit comme une seule source, sans vocation au contrôle led par led et pour cause : c’est précisément l’arrangement complexe de ses 3 groupes de couleurs qui permet une telle homogénéité du faisceau.
Sa sortie est prévue pour début 2017.

En bonus

Troisième membre de la famille Dalis, le Footlight 862 se dote maintenant de petits perfectionnements intéressants. Ce bain de pied de proximité qui mélange blanc chaud et froid sur deux rangées de 24 leds possède aussi quatre petites diodes pour aider les comédiens à se repérer dans le noir entre deux scènes. Celles-ci sont maintenant pilotables en rouge et bleu et peuvent aussi clignoter pour indiquer aux artistes l’imminence d’un top. Autre mise à jour, la création d’un tilt virtuel en jouant sur les intensités des 2 lignes d’optiques, et dont vous pouvez voir le rendu sur la vidéo ci-après :

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

 

Kiva II, un sacré coup de jeune !

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Fred Bailly ingénieur application touring chez L-Acoustics
Fred Bailly ingénieur application touring chez L-Acoustics

Quasi identique à Kiva, Kiva II est pourtant une enceinte complètement repensée où tout est remis au goût du jour, voire joue la carte de l’anticipation.
Nous avons profité des JTSE et surtout de la présence de Fred Bailly, ingénieur application Touring, sur le stand L-Acoustics pour en savoir plus sur ce produit désormais capable de s’attaquer à des lieux et à des jauges autrement plus attractifs.

Fred Bailly : La première étape dans la mise au point de Kiva II a été de trouver un nouveau matériau qui ait des caractéristiques acoustiques identiques à celles de celui utilisé pour Kiva, tout en présentant une solidité accrue. Un composite sandwich. La difficulté que nous avons rencontrée avec l’ancien modèle est qu’il est parfois arrivé qu’en heurtant le sol sous certains angles, l’ébénisterie se casse. Cette mise au point a pris pas mal de temps mais c’est réglé.

SLU : La recherche de caractéristiques sonores identiques n’est pas dictée par la possibilité d’accrocher l’ancien et le nouveau modèle j’imagine, ils n’ont plus rien à voir…

La finition de Kiva II est extrêmement soignée et le soin apporté au vissage des Torx qu’on devine à droite est remarquable. Impossible aussi de repérer l’usage d’un matériau composite.
La finition de Kiva II est extrêmement soignée et le soin apporté au vissage des Torx qu’on devine à droite est remarquable. Impossible aussi de repérer l’usage d’un matériau composite pour l’ébénisterie, sauf peut être à trop serrer les vis…

Fred Bailly : Du tout, c’est juste le besoin de faire en sorte que l’enceinte soit amortie, neutre, rigide et ne génère aucun son propre. La finition est identique et bien entendu comme Kiva a beaucoup de succès en installation, il est possible de l’avoir outre en marron et en blanc, aussi et sur commande dans la palette RAL Classic.

SLU : Vous avez fait fort question SPL…

Fred Bailly : C’était quelque chose qui ne nous satisfaisait pas tout à fait sur l’ancien modèle. Le SPL max était un peu en dessous de nos espoirs.

SLU : C’étaient des aimants en ferrite ?

Fred Bailly : Oui, 100% ferrite. Du coup dans Kiva II nous disposons de transducteurs à aimant au néodyme. Deux 6,5” pour le bas et un moteur de 1,75” à diaphragme annulaire pour le haut, ce qui nous permet de gagner beaucoup en efficacité, 6 dB sur Kiva.
Même un peu plus puisque nous disposons d’une marge dynamique de 8 dB avant d’arriver au seuil de limitation, exactement comme avec les gros produits de la marque comme K1, K2 et Kara. Kiva première génération en revanche travaille avec une marge dynamique de 4 dB avant d’entrer dans les limiteurs comme le reste des petits produits. On a donc un peu plus de SPL sur un 0 standard.

La sortie du guide d’onde et ses deux L-Fins ainsi qu’un fin filet empêchant l’accès au moteur. Le tissu qui masque et protège les deux 6,5’’ est tendu sur des cadres qui peuvent se retirer pour pouvoir les démonter.
La sortie du guide d’onde et ses deux L-Fins ainsi qu’un fin filet empêchant l’accès au moteur. Le tissu qui masque et protège les deux 6,5’’ est tendu sur des cadres qui peuvent se retirer pour pouvoir les démonter.

SLU : La face avant a aussi un peu changé…

Fred Bailly : C’était nécessaire d’un point de vue acoustique mais aussi de finition. Sur Kiva, le tissu Airnet était d’un seul tenant et épousait la courbure de la face avant. Malheureusement il avait tendance à faire avec le temps des plis assez disgracieux. Désormais il est tendu en deux parties et dégage le guide d’onde qui débouche librement sur deux L-Fins qui améliorent la polaire.

SLU : Le filtre passif a-t-il été changé ?

Fred Bailly : Oui bien entendu. Il a été retravaillé par la R&D mais c’est leur cuisine interne (sourires NDR) Côté mécanique nous avons désormais des échancrures dans les poignées latérales, ce qui dégage plus facilement l’accès aux loquets de fixation inter-boîtes et aussi une petite ouverture qui respecte notre code couleur maison des gros systèmes et informe quant au bon verrouillage des éléments entre eux. On ne doit pas voir de pastille de couleur. La prise d’angle se fait par l’arrière et va de 1° à 15° qui est le maximum et correspond à la directivité verticale propre de Kiva II. C’est la même que Kiva.

La nouvelle poignée échancrée. On devine le levier de déverrouillage ainsi qu’en haut de la platine, l’orifice permettant de voir briller ou pas la marque jaune et donc de savoir si les éléments sont correctement fixés.
La nouvelle poignée échancrée. On devine le levier de déverrouillage ainsi qu’en haut de la platine, l’orifice permettant de voir briller ou pas la marque jaune et donc de savoir si les éléments sont correctement fixés.

SLU : Comment cela se fait-il qu’avec du néodyme vous ayez pris du poids ?

Fred Bailly : Nous avons pris un kilo mais restons très léger à 14 Kg par élément. Cela est dû au matériau qui forme l’ébénisterie et dont la neutralité, la solidité et la résistance aux intempéries et au temps le rendent plus lourd que le précédent.

SLU : Pour renforcer le grave ?

Fred Bailly : On se sert du SB15m qui est désormais l’élément complémentaire de Kiva II en lieu et place du Kilo et son 12’’ passif. Il a été discontinué car il pouvait encore avoir du sens avec Kiva, mais pas avec le nouveau modèle.
Pour accrocher le SB15m on utilise le Kibu-SB, un frame qui a été dessiné lors de l’élaboration de ce sub polyvalent.

Le Kibu-SB, le frame conçu pour les installations temporaires et acceptant des charges importantes.
Le Kibu-SB, le frame conçu pour les installations temporaires et acceptant des charges importantes.

SLU : On peut y accrocher aussi des Kiva ?

Fred Bailly : Bien entendu, ou un panachage de renforts et de têtes. La capacité max est de 21 Kiva II mais si tu en accroches autant, il y a de fortes chances que tu te sois trompé de système  (rires) ! On dispose aussi maintenant d’un pullback qui s’appelle Kiva-Pullback, et permet de prendre des angles très intéressants avec ce type de petite tête, et enfin le frame de base Kibu devient le Kibu II et bénéficie d’une ferrure repensée avec la charge désormais appliquée sur la mécanique via des pliages en T et non plus les soudures.

Le Kibu II
Le Kibu II

On n’a jamais eu le moindre accident mais cela ajoute encore à la sécurité qui est chez L-Acoustics une préoccupation de tous les instants. Enfin le petit frame Kiet passe aussi en version 2 et peut accueillir maintenant 3 têtes en support ou en accroche sous-plafond.

SLU : Quel est l’indice de protection de Kiva II ?

Fred Bailly : Elle est IP55 mais, comme pour toutes les enceintes, il faut pour cela la brancher et boucher le second port Speakon. Attention aussi à ne pas prendre d’angles négatifs, mais pour ce qui est des matériaux mis en œuvre, elle ne craint rien.

Du très bon travail pour une boîte aussi petite sauf la petite fuite au-dessus des 2 kHz mais qui reste contenue. La première couleur indique une atténuation de 3 dB, la seconde de 6 et la dernière, la plus claire, de 12 dB.
Du très bon travail pour une boîte aussi petite sauf la petite fuite au-dessus des 2 kHz mais qui reste contenue. La première couleur indique une atténuation de 3 dB, la seconde de 6 et la dernière, la plus claire, de 12 dB.

SLU : La polaire est régulière sauf le petit accident à 2 kHz. Ca doit être autour de la coupure…

Fred Bailly : C’est bien tenu sauf juste au-dessus de 2 kHz où effectivement on est dans la zone de coupure entre les HP et le moteur. Même le grave est bien guidé jusqu’à 300 Hz. La fréquence de coupure du preset est de 70 Hz et le SB15m monte à 100 Hz ce qui nous donne un petit recouvrement.

Fred Bailly en pleine explication sur son stand. Vous remarquerez son auréole qui ne s’est pas remise d’une grosse tartine ;0)
Fred Bailly en pleine explication sur son stand. Vous remarquerez son auréole qui ne s’est pas remise d’une grosse tartine ;0)

SLU : Les ventes sont bien parties ?

Fred Bailly : Je ne suis pas le mieux placé pour te répondre sauf que j’ai déjà fait de l’assistance au sound design d’une installation à la Comédia pour le compte de Dushow Nice, donc ça semble bien parti.

SLU : En comparaison A/B entre Kiva et Kiva II cela donne quoi ?

Fred Bailly : Ahh il faut être vraiment sourd pour ne pas l’entendre (rires) ! C’est énorme. C’est la première fois où il y a un tel gap entre deux produits similaires chez nous. Quand on a réceptionné les premiers Kiva II, j’ai accroché 6 exemplaires de chaque et j’ai calé mes niveaux par rapport à Kiva.
J’aurais dû faire le contraire (rires) parce que quand je suis passé sur Kiva II j’ai pris une tartine. Il n’y a pas que le SPL, le premier plan, la tenue dans le grave qui est en plus beaucoup plus joli, la polaire, tout est mieux. A niveaux identiques, le rendu est sans débat. Le grave est sec et parfaitement guidé, l’aigu plus beau… On a gagné sur tous les tableaux.

Tiré de la littérature L-Acoustics, la résultante de la mise en parallèle de 6 Kiva II. Du petit lait pour LA12X

Le prix HT catalogue passe de 2415€ pour Kiva à 2850€ pour Kiva II, une différence qui se justifie et surtout doit être resituée à l’aune de l’impédance désormais de 16 ohms permettant de raccorder plus de boîtes à chaque patte d’ampli, ce qui fait que la mise en œuvre de Kiva II peut, suivant les designs, couter moins que l’ancien modèle.
A titre d’information le LA4X en prend 2, le LA8 en prend 4 et le LA12X en prend 6, ce qui signifie que le nouveau gros contrôleur peut pousser deux lignes de 12 boîtes. Ca calme !

Pour plus d’informations : www.l-acoustics.com

 

RoadShow Martin/Harman à Paris les 9 et 10 janvier

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Martin démarre son Roadshow 2017 par deux jours de présentation de ses nouveaux produits à Paris, dans le prestigieux Palais des Congrès Porte Maillot les 9 et 10 janvier. Une dizaine de dates seront programmées ensuite dans les principales villes de province avant la fin avril : Lyon, Nice, Nantes, Lilles, etc.

Martin Roadshow 2017

Sont invités tous les concepteurs, techniciens, régisseurs… curieux de lumière et vidéo pour le spectacle, pour l’architecture et les club. Sont invités aussi tous ceux qui cherchent des solutions de contrôle et de distribution de signaux audio/vidéo pour les hôtels, les parcs de loisirs et installations broadcast, Bref, l’équipe de Martin attend du monde.

Au programme, en démo :

VDO Face 5
L’écran à leds VDO Face 5
Axiom Hybrid
Axiom Hybrid
Atomic 3000 LED
Atomic 3000 LED

L’équipe de Martin/Harman se fait un plaisir de vous accueillir et sera aux petits soins pour satisfaire toutes vos demandes de démonstrations et pour répondre à vos questions.

  • Lundi 9 Janvier : 12h00 – 18h00
  • 
Mardi 10 Janvier : 09h00 – 17h00

Au Palais des Congrès – Salle 251, 2e étage, côté Neuilly – 2 Place de la Porte Maillot – 75017 Paris

Contact : Jérôme Garnier au 06 73 86 32 88

 

Robe Follow 2.0 métamorphose le BMFL en poursuite

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Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu un de ces étonnants hybrides nés de la rencontre d’une lyre asservie avec une poursuite. Il faut dire qu’avec cette mode des kits lumière tout connectés et des artistes dans la pénombre, le poste de poursuiteur semblait disparaître, au profit de capteurs sans âmes et d’une avalanche de projecteurs en contre.
Mais, fort heureusement, ce resserrement a poussé les éclairagistes de spectacle vivant à sortir du lot en modifiant leur utilisation de la poursuite. À la recherche de puissance s’est, aussi associée une montée en gamme des optiques, une précision des dimmer, Frost et autres effets de projection incluant couteaux ou gobos.

le prototype de « poursuite », ici autour d’un BMFL WashBeam
le prototype de « poursuite », ici autour d’un BMFL WashBeam

Avec ses poursuites intégrant de plus en plus d’électronique et d’automatisme (et nécessitant donc une manipulation moins brutale que par le passé) il n’est donc pas étonnant qu’un constructeur comme Robe s’intéresse à ce sujet. Le piège pour le constructeur tchèque serait de revenir à une de ses improbables poursuites de discothèque avec un panel de contrôle en plastique, un piètre faisceau et un impossible maniement. Conscient de cet écueil Robe multiplie les échanges autour de son prototype, pour être sûr de proposer un produit fini et pertinent.

Follow 2.0

Détail de fixation de la barre de manœuvre, avec ses 4 quart de tour et son contrepoids réglable.
Détail de fixation de la barre de manœuvre, avec ses 4 quart de tour et son contrepoids réglable.

Ici la poursuite est en fait un kit d’accessoires composé d’une lyre tubulaire et d’une surface de contrôle. La structure se fixe à l’arrière d’un BMFL assez rapidement grâce à un système de quart de tour et suit le projecteur sur toute sa longueur.
Ce système permet à un opérateur (droitier pour le moment) de contrôler manuellement le faisceau.
Bien sûr, les moteurs de mouvement du BMFL sont désactivés dans le menu, la position de la barre l’empêcherait de manœuvrer complètement et pourrait fortement l’endommager.

Une surface de contrôle peut être ajoutée, qui au travers d’un câble USB permet différents réglages : Fluidité totale ou résistance partielle des pan et tilt lors des manipulations de l’opérateur, activation et réglage individuel des paramètres de dimmer, Frost, zoom, focus et iris du BMFL.
Dans cette version présentée, qui n’est, rappelons le encore, qu’un prototype, l’utilité de cet accessoire prend tout son intérêt en remplacement d’une poursuite de pont ou pour les espaces excessivement confinés, là où les poursuites traditionnelles se révèlent peu pratiques.

Robe Follow 2.0
Le panneau de contrôle avec ses boutons d’activation et ses molettes grises de réglage au-dessous.
Robe Follow 2.0
Une vue rapprochée de l’écran de contrôle

En utilisation normale, si il manque encore un vrai trépied pour installer le BMFL dans les passerelles ou les régies, et si la surface tactile et son câble USB semblent encore bien fragiles, l’ergonomie présentée est plutôt efficace pour un prix qui sera, selon toute vraisemblance, fort raisonnable.
Rendez-vous dans quelques mois pour d’autres versions plus abouties et savoir si cet accessoire peut devenir un vrai complément aux poursuites standard.

Bonus : Viva 2.0
Lors de notre passage aux JTSE les équipes de Robe France nous ont fait part du développement en cours d’une nouvelle lyre Viva. Ce petit spot équipé d’une puissante source à led blanche de 270 W possédait pourtant plusieurs atouts dans sa version initiale : une puissance équivalente à celle d’une spot 575 HMI dans moins de 18 kg, un zoom de 8° à 40°, un riche jeu d’effets avec deux roues de gobos, un prisme, un iris et un Frost, suivi de toute la connectivité habituelle chère à Robe.
Bref, de quoi s’imposer dans la catégorie des lyres à led de proximité, de plus en plus demandées dans les clubs, les lieux de réceptions et les scènes en fixe. Seulement sa gestion des couleurs, en ne proposant que douze teintes fixes, la desservait quelque peu. Une version équipée d’un module trichromie est donc les tuyaux et devrait arriver en ce début d’anné

 

Adam Hall se tourne résolument vers le marché professionnel

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C’est avec une vingtaine de prestataires et installateurs français que nous avons eu l’occasion de visiter les nouveaux locaux de la succursale d’Adam Hall pour l’Europe du sud, les 5 et 6 octobre derniers, avec à la clé la découverte des nouveaux produits 2016 en audio et lumière et de l’évolution des gammes existantes.
La journée de présentation s’est terminée par le passage (obligé quand on est à Barcelone) devant la basilique (toujours) « inachevée » de Gaudi, La Sagrada Familia, et par un excellent diner sur les hauteurs avec une magnifique vue sur la ville basse et ce, dans une ambiance très conviviale. Merci à nos hôtes.

Le groupe de la convention Adam Hall  à Barcelone pour la journée du 5 Octobre 16 devant La Sagrada Família
Le groupe de la convention Adam Hall à Barcelone pour la journée du 5 Octobre 2016 devant La Sagrada Família.

Bref historique

L’entreprise Adam Hall Ltd a été fondée en 1975 par M. Adam Hall à Southend‑on‑Sea (près de Londres). Il s’agissait alors d’un fabricant de ferrures de qualité supérieure pour flight-cases. Un musicien anglais, David Kirby, décide d’apporter les produits Adam Hall en Allemagne en 1980 et fonde la société Adam Hall GmbH à Oberlauken en Allemagne (Hesse). Plus de 40 après, Adam Hall Group est devenu un fabricant et un distributeur de rang international.
L’entreprise propose des solutions complètes destinées à l’ensemble du secteur des techniques événementielles. Entre-temps, de nombreuses marques ont vu le jour, développées au siège actuel de l’entreprise à Neu-Anspach (Hesse, Allemagne). Adam hall est également distributeur et prestataire de services à l’international pour plus de 30 marques renommées (dont Eminence, Faital Pro et BMS pour les HP, RAM Audio pour les amplificateurs et processeurs, Audac pour les produits d’intégration et même, entre autres, les accus Varta*).
* Attention ces marques peuvent avoir d’autres distributeurs sur la France, par exemple Algam pour Audac ; il s’agit pour Adam hall d’une représentation générale sur l’Europe du sud et l’Amérique Latine.

L'entrée d'Adam Hall à Barcelone.
L’entrée d’Adam Hall à Barcelone.

La gamme de produits et de marques en distribution comprend des accessoires de flight-cases (et des flight-cases) qui ont fait leurs preuves, des systèmes audio et de sonorisation, des solutions d’éclairage à Led professionnelles mais aussi des câbles et passages de câbles et des pieds et équipements scéniques.
Au total Adam Hall Group propose plus de 7000 articles immédiatement disponibles sur stock et offre aux clients industriels, revendeurs, organisateurs d’événements et intégrateurs de systèmes, une gamme complète de produits pour les installations et les techniques événementielles.

Les produits Defender®
Les produits Defender®

Concernant les marques créées ou reprises depuis les années 2000, citons LD Systems, Palmer, pour l’audio, Cameo (en 2011) pour la lumière ainsi que récemment (en 2015) Gravity pour les pieds, perches de micro, supports d’instruments et accessoires de backline.
N’oublions pas les passages de câbles Defender aussi bien utilisés en événementiel que dans les domaines industriels.
Élaborés et fabriqués en Allemagne, les produits Defender® sont brevetés dans le monde entier et se composent d’un TPU (Polyuréthane Thermoplastique) particulièrement solide et réutilisable.

La distribution des marques Adam Hall et de ses représentations pour l’Europe du Sud (dont la France) et l’Amérique Latine est gérée depuis la succursale de Barcelone, dirigée par Gabriel Medrano, qui dispose depuis 2015 d’un show-room depuis lequel nous avons pu suivre la présentation des différentes gammes et des nouveautés présentées en 2016.
Ce show room dispose d’une scène où s’est produit, durant les présentations, le groupe barcelonais « The Lucky Dices Band » et bien que la profondeur soit réduite par rapport à la largeur de scène et la hauteur sous plafond, l’acoustique a été travaillée notamment avec l’ajout de panneaux « dispersants » (baffles) pendus au plafond pour améliorer le Tr.

Journées Adam Hall Barcelone

Présentations des nouveautés 2016

L’équipe d’Adam Hall qui nous a accueillis à Barcelone, ainsi qu’une vingtaine de prestataires et installateurs français**, pour cette troisième convention annuelle se composait de :

  • Gabriel Medrano (Directeur Commercial Europe du sud et Amérique Latine)
  • Olivier Romero (Technico-commercial à l’International)
  • Fabrice Dayan (Technico-commercial régions Ouest et Sud-Ouest de la France)
  • Jean-Dominique Malgoire (Technico-commercial régions Est et Sud-Est de la France)
  • Thierry Philippe (Technico-commercial régions Nord et Ile de France)
  • Sans oublier Silviya Zareva (Assistante Administrative et Marketing) qui s’est remarquablement chargée de l’intendance.
L'équipe Adam Hall
L’équipe Adam Hall Europe du sud/France.
Le groupe barcelonais the lucky dices band
Le groupe barcelonais the lucky dices band

Jean-Dominique, Fabrice et Thierry ont tour à tour présenté les produits récents issus des différentes gammes, audio avec LD Systems, lumière avec Cameo et finalement Gravity.
Présentations entrecoupées d’interventions Live du groupe barcelonais (The Lucky Dices Band) sur le matériel Adam hall présenté.
Bravo au groupe et notamment à la remarquable voix de Rocio Angue.

Avant de passer en revue les gammes de produits nouveaux ou améliorés, laissons la parole à Gabriel pour quelques précisions.


SLU : Depuis quand existe la filiale barcelonaise d’Adam Hall qui prend en charge la distribution pour l’Europe du Sud (et le Maghreb) ainsi que toute l’Amérique Latine ?

Gabriel Medrano : Depuis 2001. Mais nous avons récemment déménager (toujours à Barcelone) pour disposer d’un espace plus important et surtout pouvoir aménager un show room où il est plus facile de présenter les produits, faire des démonstrations et des écoutes.

Gabriel Medrano aux manettes
Gabriel Medrano aux manettes

SLU : y-a-t-il du stock en Espagne ou même en France ?

Gabriel Medrano : Non, tous les produits sont directement expédiés d’Allemagne où se trouvent les stocks et la logistique. Ici nous avons un échantillonnage de produits pour les démos et les présentations aux clients.

SLU : A l’heure actuelle comment se répartissent les ventes ?

Gabriel Medrano : notre stratégie est de satisfaire le marché du « retail » (revendeurs) et le domaine professionnel, particulièrement pour ce qui concerne l’installation, en développant des produits innovants dotés d’un très bon rapport qualité/prix. La répartition actuelle est de l’ordre 60/40%. Les produits sont développés en Allemagne aussi bien pour l’audio que la lumière. En audio pro, une nouvelle gamme « installation » va voir le jour dans un avenir proche et quatre ou cinq nouveautés seront présentées à PL+S, l’année prochaine.

SLU : côté SAV, comment cela se passe ?

Gabriel Medrano : Tout d’abord, je tiens à préciser que nous avons un taux de défaillances en moyenne très faible, environ 1,3 %, tous produits confondus. Pour le matériel sous garantie, nous procédons par échange pur et simple. Mais pour la France par exemple, nous disposons de deux centres de SAV, un à Paris, pour la grande moitié nord, et un à Montpellier pour le sud.

La salle d'accueil et de présentation
La salle d’accueil et de présentation

L’audio PA avec LD Systems (session présentée par J-D Malgoire)

MAUI 5 par LD Systems
MAUI 5 par LD Systems

Dans la gamme MAUI, colonnes de diffusion avec sub, commençons par le MAUI5 en trois éléments plus sub, petit système capable de délivrer un niveau continu de 114 dB SPL (120 en crête) avec une dispersion de 120° (H) X 20° (V) et qui couvre avec son sub la bande 50 Hz – 20 kHz.
Le MAUI5 intègre une amplification classe D de 200 W RMS avec un DSP (limiteur multi-bande, compresseur, EQ et raccordement, plus protections) et un petit mixer quatre canaux.
Il dispose également d’un module de réception Bluetooth bien pratique dans cette catégorie de produits destinée aux petites audiences où chacun peut éventuellement envoyer la musique stockée sur son smartphone (prix public 499 €).
Signalons, ce qui est valable pour tous les MAUI, que les éléments s’emboitent les uns dans les autres avec guides et connecteurs, sans câblage.
Les MAUI 11 et 28 (45 et 40 Hz à 20 kHz), 300 et 400 W RMS en trois voies (121 et 123 dB SPL crête) passent en version G2 et disposent maintenant d’un module de réception Bluetooth ainsi qu’une plateforme DSP retravaillée. Les colonnes de ces systèmes peuvent être déportées. Les subs sont en double 6,5″ et double 8″ respectivement et les colonnes constituées de 8 et 16 transducteurs de 3″ et d’un tweeter 1″ sur guide. Les prix publics indicatifs sont de 699 et 999 € par ensemble.
Le MAUI44 (sans mixer), système en colonne stéréo (2249 €), délivre un SPL crête par élément de 129 dB et est mû par une amplification classe D de 1600 W RMS. Des subs passifs de renfort (44SE) peuvent lui être adjoints. Il dispose d’un limiteur multi-bande.
Les (2) colonnes intègrent chacune 8 transducteurs 3,5″ et deux tweeters de 1″ sur guide pour celle du haut. Chaque sub accueille deux 12″ en bass reflex. A l’écoute, le rendu est très correct avec des graves tenues, un médium équilibré mais le haut du spectre est un peu en retrait.

Le groupe barcelonais « The Lucky Dices Band » en live après la présentation du système MAUI44.
Le groupe barcelonais « The Lucky Dices Band » en live après la présentation du système MAUI44.

D’après Gabriel, la tendance du marché est à la hausse pour ce genre de systèmes, dont les ventes chez Adam Hall ont été multipliées par 6 entre 2011 et 2015.

La série d'enceintes passives et actives (et de retours) deux voies Stinger
La série d’enceintes passives et actives (et de retours) deux voies Stinger.

La série d’enceintes passives et actives (et de retours) deux voies Stinger (8, 10, 12 et 15″ ) passe en version G3. Cette série, en actif, est équipé de modules d’amplification classe D avec alimentation à découpage jusqu’à 500 W RMS. Les modèles les moins puissants exploitent des modules d’amplification B&O et les plus puissants des modules Hypex. Elles sont équipées de transducteurs BMS pour le médium-aigu et de woofers Eminence. L’ébénisterie trapézoïdale est réalisée en multipli de 15 mm.
La série haut de gamme DDQ d’enceintes actives 2 voies de classe Touring est proposée en 10, 12 et 15″ avec moteur à compression BMS (gorge 1″ et 1,4″ ) sur pavillon orientable (80° x 60° et 80° x 50°).
Les woofers aussi bien pour les modèles large bande que pour les deux subs d’accompagnement en simple 18″ et double 12″ sont signés Faital Pro et les modules d’amplification classe D, Hypex. La plateforme DSP fait appel à un processeur Sharc d’Analog Devices travaillant à partir d’un échantillonnage à 48 kHz.

Gamme DDQ
La série haut de gamme DDQ.

Ces modèles présentent une faible distorsion même à très fort niveau grâce à une limitation crête qui agit une milliseconde en avance (donc avec introduction d’une latence de 1 ms en plus dans le trajet du signal) pour éviter tout écrêtage numérique.
Les deux subs disposent de presets cardio avec quatre arrangements possibles de 2 ou 3 subs. Et, à l’écoute, ça marche !

Une vue de la salle de présentation avec moins de monde (c'est la pause).
Une vue de la salle de présentation avec moins de monde (c’est la pause).

LD CURV 500

Nous ne pouvons pas passer sous silence le petit système de diffusion CURV500 très pratique et qui vu son prix et sa taille, sonne très bien et peut s’adapter à de nombreuses configurations d’auditoire pour des jauges de moins de 200 personnes.
Mais notre camarade Patrick Marguerie, qui l’a essayé et mesuré, a déjà tout dit à son sujet dans ces colonnes (Voir lien SLU ici).

LD Systems utilise des composants en provenance des marques distribuées pour les transducteurs (BMS, Faital pro et Eminence), mais a également un partenaire avec RAM Audio pour le développement et la fabrication des amplificateurs du haut de la gamme.
C’est ainsi que nous avons pu découvrir le dernier né issu de cette collaboration, le DSP44K, un ampli plus processeur 4 canaux de 1000 W (sous 2 et 4 ohms) en rack 2U, 2 x 2000 W en pont (sous 4 et 8 ohms), administrable par USB et Ethernet et doté d’une interface Dante.
La plateforme DSP embarquée, outre les fonctions et protections généralement rencontrées sur ce type d’ampli, permet de réaliser du filtrage FIR et prend en charge les presets des enceintes LD Systems (entre autres). L’alimentation à découpage incorporée est précédée d’un correcteur de facteur de puissance (PFC). Nous aurons l’occasion d’en reparler plus en détail d’ici peu.

LD Systems DSP44K

Enfin signalons l’existence de deux line array 2 voies passifs en petit et moyen format dans la série Premium, les LDVA4, double 4″ et LDVA8, double 8″ . Le premier, d’impédance 16 ohms par boîte (moins de 10 kg), s’adresse aux petites audiences en salle avec une amplification minimale (200 Wrms max par élément), alors que le deuxième, également en 16 ohms, peut assurer en extérieur également avec un niveau max de 120 dB (500 Wrms) en continu par boîte.

LDVA8
LDVA8

Il est constitué de deux 8″ Néodyme encadrant le guide HF accueillant deux compressions à gorge 1″ et ouvre à 100° en horizontal. Le réglage d’angulation s’effectue sur 6° par pas d’1°. Quatre subs peuvent complémenter ces systèmes, en double 12″ passe-bande, double 15″ passe-bande en accroche, double 15″ bass reflex et double 18″ bass reflex, respectivement V212, VA PS215, V215 et V218 avec des puissances RMS admissibles entre 700 et 1600 W.

Le V212 est conçu pour complémenter le petit système VA4 aussi bien au sol qu’en accroche. Même si le lieu n’est pas propice à une écoute de line array vu la profondeur, le rendu est très correct et à considérer en regard du prix (949 € TTC par boîte pour le VA4 et 1850 € pour le VA8). Adam hall propose des ensembles de huit boîtes avec subs, amplification et processing.

Journées Adam Hall Barcelone

Palmer audio tools, autre marque du groupe dont nous n’avons pas encore parlé propose beaucoup d’accessoires et d’outils pour l’audio :

  • Boîtes de direct,
  • Testeurs de câbles,
  • Splitters micro et ligne,
  • Pédales,
  • Load box, ….

et réalise ses propres transfos audio (disponibles à la vente également).

La lumière avec Cameo (session présentée par Fabrice Dayan)

Comme nous l’évoquions en préambule, la marque Cameo a été introduite en 2011 dans le même esprit que les autres, à savoir proposer du matériel accessible sans sacrifier la qualité avec la conception des produits centralisée en Allemagne. La marque figure au catalogue depuis 2012.
Tous les produits lumière Cameo sont à base de Leds, qu’il s’agisse de lyres, de PAR, de barres de Leds bien entendu ou de machines à effets. S’y adjoignent trois séries de Laser Pro jusqu’à 1 W en RGB dont la toute dernière série IODA dotée d’une amplitude de scan de 60° et entièrement conforme aux réglementations européennes.

Attention, tout le monde n'est pas aussi attentif que Yann Moisan (Ecouter Voir) et Sébastein Fleury (MF Audio) à gauche !
Attention, tout le monde n’est pas aussi attentif que Yann Moisan (Ecouter Voir) et Sébastein Fleury (MF Audio) à gauche !

Figurent aussi au catalogue, des contrôleurs DMX et des splitter / booster DMX sans oublier des machines à fumée (plus exactement à brouillard) dont la récente Instant Hazer 1500 T Pro, d’une puissance de 1500 W contrôlée par microprocesseur et pilotable en DMX. Le débit max atteint 1000 m3 par minute et la durée de préchauffage n’excède pas 45 s.

Cameo Aurobeam 150

Commençons la lumière avec la gamme Auro et l’Aurobeam 150, projecteur automatique beam 12° à Pan/Tilt infini et correction de température de couleur, équipé de sept leds 15 W RGBW et récemment testé dans SLU (Voir lien ici).
Comme tous les produits Pro Cameo, ce dernier est équipé de connecteurs powerCON Neutrik pour les entrée et renvoi secteur (100 à 240 V AC) ainsi que de connecteurs XLR 3 et 5 broches pour les E/S DMX.
Dans cette gamme, les spots AuroSpot 100, 200 et 400 (mono module Leds de respectivement 60, 100 et 180 W) avec un faisceau de 12° exploitent des moteurs pas à pas rapides trois phases, un écran LCD couleur pour le contrôle et une alimentation à découpage universelle.
Le modèle 400 délivre un flux de 4470 lumens. Ils sont tous trois compatibles RDM.

Les PAR couleur FlatPro d’intérieur sont équipés de puces Led COBLED RGBWA de 10 W, et totalement silencieux grâce à la convection naturelle. La fréquence de rafraîchissement de 3 kHz (d’alimentation) garantit l’absence de flicker (scintillement). Pour fixer les idées, le modèle FlatPro 12 (12 Leds) 16 000 lux (@ 1 m) est proposé au prix de 399 €. Signalons qu’il existe des flatPro « Outdoor » IP65 avec sensiblement les mêmes caractéristiques.

Vue partielle de la gamme Cameo en lumière avec l'auroBeam 15 à gauche, le PAR Zent 130 au centre et les lasers à droite. En desous, le nouveau Matrix Panel en 5 x 5 leds blanches de 3W.
Vue partielle de la gamme Cameo en lumière avec l’AuroBeam 15 à gauche, le PAR Zenit 130 au centre et les lasers à droite. En dessous, le nouveau Matrix Panel en 5 x 5 Leds blanches de 3W.
Les nouveaux PAR Zenit P130
Le nouveau PAR Zenit P130.

Les nouveaux PAR Zenit P40 et P130 (2300 lumens), IP65 et compatibles RDM, sont équipés de 4 leds OSRAM OSTAR (RGBW de respectivement 10 et 32 W) alimentées avec un rafraichissement de 3,6 kHz (pas de scintillement) et refroidies par convection naturelle. Ils sont donc totalement silencieux.
Le codage sur 16 bits leur confère une haute résolution couleur. Avec les diffuseurs livrés, ils offrent deux angles de couverture, 25 et 45°, sans perte d’éclairement.
Il est possible de corriger la température de couleur, quatre courbes de dimmer sont accessibles et on peut simuler la gradation d’une lampe halogène.
Le Zenit 120 (IP65), avec les mêmes caractéristiques de contrôle, est doté d’un module Led COB RGBW de 120 W, permet la correction de température de couleur et le réglage de balance des blancs et offre en plus un zoom motorisé 7°- 55°. Son flux lumineux atteint 2100 lumens.
Tous ces PAR disposent d’une alimentation à découpage universelle (100-240 V AC).

Barres à Leds Pixbar 600 Pro
Barres à Leds Pixbar 600 Pro.

Terminons ce chapitre en évoquant les nouvelles barres à Leds Pixbar RGBWA+UV compatibles RDM, Pixbar 600 Pro (12 chips 12 W) et 500 Pro (6 chips 12 W). Ces barres sont livrées avec un panneau diffusant (wash) amovible et offrent trois presets de température de couleur : blanc chaud, blanc lumière du jour et blanc froid.
Quatre courbes de dimmer sont sélectionnables. La fréquence d’alimentation des Leds à 3600 Hz évite tout scintillement et chaque pixel est adressable pour créer des effets à volonté. 7 modes de contrôle sont disponibles en DMX (jusqu’à 78 canaux pour le modèle 600) y compris 14 modes automatiques sans compter les modes statique, son et strobe. Le châssis est en aluminium injecté et des versions IP65 sont également proposées.

Les supports et pieds Gravity (session présentée par Thierry Philippe)

Journées Adam Hall Barcelone

Introduite en 2015, la marque Gravity propose une gamme étendue et évolutive de pieds et perches pour micros (en embase tripode ou ronde), de trépieds avec mât support d’enceintes, de porte-partitions, de supports d’instruments (clavier, guitares, …) et d’accessoires (éclairages à col de cygne, supports pour moniteurs vidéo, supports muraux d’enceintes, …) ainsi que les housses de transport afférantes.

Gravity Design Award 2017

Elaborés en Allemagne, les produits de la marque utilisent du tube d’acier de 1,2 mm d’épaisseur, des embouts en zinc injecté et de l’ABS en double injection pour les pièces en plastique.
Les anneaux toriques de serrage en caoutchouc sont disponibles en onze couleurs différentes, y compris le vert spécifique à la marque, aussi bien pour la personnalisation que pour distinguer facilement leur attribution. (voir ici le site Gravity Stands).

Le son en installation

Vue des séries SAT G2 et Contractor dédiées installation. En bas à droite en noir, les subs SUB 88A et SUB 10A en 2 x 8'' et mono 10'' bass reflex.
Vue des séries SAT G2 et Contractor dédiées installation. En bas à droite en noir, les subs SUB 88A et SUB 10A en 2 x 8 » et mono 10 » bass reflex.

Avec sa marque LD Systems, Adam Hall proposent plusieurs gammes de produits spécifiquement destinées à l’installation, dont les séries Contractor (haut-parleurs de plafond ou muraux à encastrer en version basse impédance ou ligne 100 V), mais nous nous pencherons plus particulièrement sur la gamme SAT G2 constituée d’enceintes trapézoïdales à fixation murale (ébénisterie en multipli 12 mm et inserts de fixation M6) en versions passive et active complétées par trois subs en 2 x 8″ (un actif et un passif) et simple 10″ actif avec amplification incorporée des satellites, Sub 88, Sub 88A et Sub 10A.

L'enceinte installation SAT 242G2 en 4 x 4''
L’enceinte installation SAT 242G2 en 4 x 4 »

Les modèles large bande 2 voies vont du 4″ (16 ohms) et double 4″ (d’Appolito) avec tweeter à dôme (SAT 42G2 et SAT 242G2) en passant par le SAT 442 G2, 4 x 4″ plus compression 1″ sur guide, les SAT 62 (16 ohms) et 62A (6,5″ plus tweeter à dôme) en passif et actif pour finir avec les modèles 8″ (8 ohms) avec tweeter à dôme 1″ en passif et actif (SAT 82A G2) qui peuvent délivrer un niveau SPL max de 114 dB avec une dispersion de 60° x 60°.
Tous les modèles large bande sont disponibles en finition noire ou blanche et les modèles actifs mettent en œuvre une amplification en classe AB avec un passage automatique en mode veille en l’absence de signal d’entrée pendant 3 minutes.


**Ci-après, Les sociétés présentes lors de la Journée du 5 Octobre et leurs représentants

Journées Adam Hall Barcelone

LSC GenVI et APS, quelques watts de finesse dans un monde de blocks

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Les besoins électriques se simplifiant au fur et à mesure que les distributions DMX et Ethernet se complexifient, les blockeurs sans formation spécifique se retrouvent de plus en plus sur la touche, au profit des jeunes responsables réseau nageant comme des poissons numériques dans l’informatique du spectacle.
Mais le coup de grâce risque d’être pour bientôt avec les racks de distribution et les gradateurs LSC. Le dernier emblème du chef électro, le disjoncteur thermique ou différentiel vient à son tour de tomber dans l’escarcelle de l’opérateur, avec non seulement les commandes d’allumage et de coupure accessibles en DMX mais aussi le contrôle des informations en RDM.

Le gradateur GenVI et au dessus le rack de distribution APS.
Le gradateur GenVI et au dessus le rack de distribution APS.

Dimmer Rack GenVI

Les racks GenVI sont les gradateurs de 6e génération de LSC, cette marque australienne de consoles, armoires et périphériques lumière. Ceux-ci utilisent la technologie PTFD (Pulse Transformer Fired Dimming) au lieu d’optocoupleurs pour commander les triacs des gradateurs. Bien que beaucoup moins chers et énormément répandus, ces derniers s’accordent mal avec des charges trop faibles (moins de 100 W) ou inductives. Les rack GenVI, comme la majorité des gradateurs LSC en PTFD, sont eux capables de gérer de très faibles charges, comme des ampoules de quelques watts, ou des charges inductives comme des moteurs de boule à facette, des fluo, des effets disco, des shutters mécaniques ou autres.

La face avant du GenVi avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran multifonction verrouillable et l’emplacement de la SD-card pour les mises à jour.
La face avant du GenVi avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran multifonction verrouillable et l’emplacement de la SD-card pour les mises à jour.

L’autre grande caractéristique de ces gradateurs est de basculer les sorties sur un relai mécanique quand celles-ci sont à leur maximum. Cela évite les pertes de l’électronique de découpage et permet de transformer en alimentation directe certaines voies. Le relai ne s’enclenche qu’après une légère temporisation sur la montée de l’intensité, et se libère immédiatement en descente.
Chaque sortie est donc configurable en gradateur 8 ou 16 bits mais aussi en relai. Dans ce mode d’alimentation, le GenVI dispose de plus de la fonctionnalité « Auto Power », qui permet d’effectuer une mise sous tension séquentielle (définissable par l’utilisateur) à réception du signal DMX, ainsi que d’une coupure d’alimentation elle aussi séquentielle lors de l’arrêt du signal DMX.
Pour protéger les sorties, il y a un disjoncteur RCBO par circuit, soit l’association d’un interrupteur magnétothermique (protection contre la surcharge et le court-circuit) et d’un interrupteur différentiel sensible au courant de défaut calibré à 30 mA.

Une des options proposées, les sorties au format Harting. Au dessus, les embases rondes prévues pour des prises Socapex.
Une des options proposées, les sorties au format Harting. Au dessus, les embases rondes prévues pour des prises Socapex.

Le rack GenVI permet de déceler tous les problèmes éventuels de branchement ou d’utilisation et donne en local ou par RDM les informations de rupture de phase, élévation de température ou perte du signal DMX.
Par ailleurs l’écran tactile du menu permet aussi de choisir, par circuit, le patch, les courbes de graduation (au nombre de quatre), les seuils haut et bas de tension, la ventilation et un niveau de test.
Enfin, un enregistreur et lecteur de scènes sont intégrés pour prendre le relai en cas de rupture de DMX. Plusieurs configurations de rack existent, en 12 x 10 A, 12 x 16 A ou 6 x 25 A, au format installation ou tournée, avec des sorties en prise PC16 norme CE, Harting ou Socapex. Le GenVi peut s’utiliser sur du secteur de 90 à 260 V.

Rack APS

Le rack APS 12 X 3 kW est une armoire d’alimentation « Advanced Power System » qui reprend les fonctions du rack GenVi, mais sans la graduation des sorties. Les sorties électriques sont des relais dont l’allumage et l’extinction peuvent être séquencés au démarrage du rack, ou contrôlés en DMX.

La face avant de l'APS avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran d’information verrouillable par mot de passe et, surprise, une entrée-sortie en DMX pour piloter les relais.
La face avant de l’APS avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran d’information verrouillable par mot de passe et, surprise, une entrée-sortie en DMX pour piloter les relais.
L’interface de l’APS montrant une configuration en DMX pour les sorties 1, 2 et 3 (la 2 est fermée) et en APS mode pour les neuf autres, avec un allumage séquentiel au démarrage. On retrouve aussi les niveaux de tension et de courant en grand.
L’interface de l’APS montrant une configuration en DMX pour les sorties 1, 2 et 3 (la 2 est fermée) et en APS mode pour les neuf autres, avec un allumage séquentiel au démarrage. On retrouve aussi les niveaux de tension et de courant en grand.

Pensée pour les appareils présentant un courant de fuite, cette mise sous tension en cascade permet de se prémunir des afflux de courant en laissant le temps à chaque appareil de s’équilibrer.
Le délai entre chaque allumage de relai est réglable de 0,1 à 5 secondes et plusieurs racks APS peuvent être chaînés ensemble. L’extinction fonctionne de la même manière, y compris en réagissant à la perte de DMX (quand la console est atteinte par exemple).
Les protections par sortie sont aussi des interrupteurs thermiques RCBO, à la fois MCB* et RCD*.
L’écran tactile couleur affiche la tension de phase, les intensités et fréquence, répercute ses informations en RDM et permet aussi d’accéder aux réglages de ventilation, ou de choix de sorties.
Plusieurs configurations de rack existent, en 12 x 10 A, 12 x 16 A ou 6 x 25 A, au format installation ou tournée, avec des sorties en prise PC16 norme CE, Harting ou Socapex. Le rack APS peut s’utiliser sur secteur de 100 à 240 V.

*MCB Miniature Circuit Breaker=interrupteur magnétothermique (protection contre la surcharge et le court-circuit)
*RCD Residual Current Device=interrupteur différentiel sensible aux courants de défaut (En général 30 mA)


Prix indicatifs :

  • Le gradateur touring GenVi 12 x 16A est proposé au prix 2890 €HT public
  • Le rack APS 12 x 16A est lui à 2110 €HT public

Plus d’infos sur le site ESL et sur le site LSC

 

Gims, le plus français des shows à l’américaine avec Julien Mairesse

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Gims en plein show. On distingue derrière Manu Dyens à la batterie et surtout le couple casquette et lunettes géantes.
Gims en plein show. On distingue derrière Manu Dyens à la batterie et surtout le couple casquette et lunettes géantes.

Il est sans doute l’artiste le plus joué en radio, le plus apprécié par la nouvelle génération et aussi celui qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Devenu incontournable, Gims a tourné, beaucoup, très bien entouré et clôturera le Warano Tour en Avril 2017. Peut-être… Nous avons été le voir le 18 mars et le 30 novembre à l’AccorHotels Arena grâce à Julien Mairesse qui nous y a accueillis avec sa légendaire sérénité. Récit d’une double grosse claque.

De dos et un casque à la main, Julien en mode dir art devant son micro qu’à l’aide d’une pédale il route ou pas dans les ears.
De dos et un casque à la main, Julien en mode dir art devant son micro qu’à l’aide d’une pédale il route ou pas dans les ears.

Si le 18 mars est une date « normale », celle du 30 novembre a donné lieu à une captation de France 2 avec tout ce que cela implique de machineries diverses et variées pour garder du mouvement et du volume au show total de Gims une fois rentré dans le petit écran.
Qui dit captation dit aussi longues répétitions, guests en pagaille et temps au compte-gouttes pour parler aux techniciens, accaparés comme jamais (à défaut d’être sapés NDR).
Nous les avons donc laissé travailler et avons savouré les répétitions et le show du 30 novembre telles des petites souris indiscrètes, et utilisé les interviews du 18 mars pour boucler ce reportage.

Laissons la parole à Julien Mairesse car, pour les rares qui ne le connaissent pas, sous le capot de l’homme imperturbable, se cache un sacré moteur. Pour cette tournée, il s’occupe par exemple de la scénographie, la mise en scène, la direction artistique, la vidéo, le topage et la réalisation des images, autant dire que son talky refroidit rarement.
Pourtant même au pas de course, le ton reste tranquille et le sourire de rigueur. On peut se faire entendre dans le calme… Il nous accorde quelques minutes. « On part très peu. On fait des blocs de trois semaines, on est off pendant des mois et on repart. Entre temps on fait des festivals et quelques dates à l’étranger : Italie, Allemagne, Espagne, Suède, Canada ».

Julien, la force tranquille

SLU : Tout le monde s’y retrouve dans cette organisation ?

Julien Mairesse : C’est assez perturbant. Lorsqu’on tourne, on joue tout le temps, le dimanche, le lundi, c’est complet tous les jours. Parfois on a un jour off mais c’est un mercredi. On est un peu décalé.

SLU : Sur cette tournée, tu es omniprésent. Cela doit avoir des avantages..

Julien Mairesse : Oui clairement, tu peux adapter l’artistique aux moyens dont on dispose et cela permet de caler le show en étant sûr que la logistique suivra. On a 6 semi-remorques, 3 tour bus, on fait des journées bien remplies de 6h15 à 1h30, mais dans le calme, on ne pousse pas, on est tous heureux !

Gims avec Julien Mairesse

SLU : Ici on est au format Arena, c’est le kit standard de tournée ?

Julien Mairesse : Sur la tournée France / Belgique / Suisse nous nous déplaçons avec l’intégralité du kit technique (son, light, vidéo, catering…) Nous sommes totalement autonomes. En tournée Europe, toutes les dates accessibles par voie terrestre, on prend le kit festival (régies son & light, vidéo, backline, les lunettes et les FX). Pour les dates en avion on ne prend que les éléments vitaux (ears et backline spécifique) Ici la diffusion est louée, on a ajouté un cube vidéo au milieu de la fosse, les écrans de reprise caméra et enfin un renfort d’effets spéciaux avec confettis et CO2. Le cube vidéo est à LED monte à 6 mètres de haut et déroule 4 écrans. Cela n’a l’air de rien, mais il y en a très peu dans le monde. Celui-ci vient de la tournée de Jay-Z. Il est arrivé des USA ce matin, et repart demain ! (Magnifique trouvaille qui propulse Gims dans les étoiles et dont Julien a balisé la zone de sécurité pour l’artiste soigneusement au gaf blanc NDR)

SLU : Parle-nous un peu de ton travail artistique avec Gims

Julien Mairesse : On a la chance d’avoir un artiste qui est très en appui sur l’équipe, et c’est très agréable. Il nous fait une confiance absolue. Et c’est réciproque, on sait qu’il n’a pas besoin de beaucoup répéter. (Lors de la date avec captation il s’est tout de même filé tous les guests et une bonne partie de son show NDR). Lorsque je lui ai présenté le design, ça lui a immédiatement plu et il est arrivé en répétition les yeux fermés. Il prend ses repères une fois, écoute les remarques et il restitue… C’est une vraie machine de guerre !

Gims avec Julien Mairesse

SLU : Les périodes de creux sur cette tournée te laissent un peu de temps pour t’occuper d’autres artistes j’imagine. Quels sont tes autres projets ?

Julien Mairesse : J’en ai beaucoup (rire ! ) je m’occupe L.E.J, le trio de fille qui cartonne en ce moment. J’ai travaillé sur l’exposition de Luc Jacquet à Lyon, de Christophe Willem, Mickael Grégorio, Kool Shen, Soprano…

Julien s’occupe de beaucoup d’autres artistes et a un CV à faire peur. Jetez un coup d’œil à ce lien et vous comprendrez.
Nous le laissons retrouver son flight case lui servant de podium à cour juste devant la régie retours que nous irons visiter dans quelques minutes. Il y cadence à vue les répétitions comme le show d’une voix tranquille qui arrive dans les ears des artistes et des techniciens.
Nous allons en fond de parterre retrouver l’équipe façade composée de Typat, (Patrick Passerel sur sa CNI) au système, Nicolas Meynard en assistant et Lionel Capouillez au mix, aussi belge que talentueux et souriant. Clairement la bonne humeur règne sur cette tournée ! La répétition a commencé, c’est Nicolas qui est aux manettes. Le son de la façade est comme il se doit, rond, flatteur, pas numérique pour deux ronds…


Leur pays est plat, pas leur son

Lionel Capouillez, un gabarit et un son qui ne passent pas inaperçus et encore, il n’a pas de chapeau ! Derrière on devine la silhouette de Typat les yeux rivés sur le Sim.
Lionel Capouillez, un gabarit et un son qui ne passent pas inaperçus et encore, il n’a pas de chapeau ! Derrière on devine la silhouette de Typat les yeux rivés sur le Sim.

SLU : Salut Lionel, comment tu t’es retrouvé sur cette tournée ?

Lionel Capouillez : Je suis plutôt un ingé de studio à l’origine, j’ai mixé les deux albums de Stromae, c’est comme ça qu’on m’a contacté pour faire le live.

SLU : C’est un travail assez différent. Tu es à l’aise dans les deux ?

Lionel Capouillez : C’est vrai c’est assez différent mais finalement très complémentaire. Regarde des gens comme Charlie VDE font les deux et s’en sortent très bien !

Un rack quasiment dédié à Gims avec, de haut en bas, les TA-1VP Tascam embarquant le célèbre Auto-Tune d’Antarès, deux exemplaires car la musique de Gims sans auto-tune ce serait un peu comme les Stones sans guitare. Un TC D-Two puis une autre pièce maitresse, l’XL42 Midas, double étage d’entrée recevant le micro principal et le spare et bien entendu, deux Distressor pour les mêmes raisons. Ce que l’on appelle une chaîne voix bétonnée. Tout en bas le Vt et le Klark. Qui a dit que l’analogique ne plaît plus aux jeunes ?
Un rack quasiment dédié à Gims avec, de haut en bas, les TA-1VP Tascam embarquant le célèbre Auto-Tune d’Antarès, deux exemplaires car la musique de Gims sans auto-tune ce serait un peu comme les Stones sans guitare. Un TC D-Two puis une autre pièce maitresse, l’XL42 Midas, double étage d’entrée recevant le micro principal et le spare et bien entendu, deux Distressor pour les mêmes raisons. Ce que l’on appelle une chaîne voix bétonnée. Tout en bas le Vt et le Klark. Qui a dit que l’analogique ne plaît plus aux jeunes ?

SLU : Tu nous fais le tour du propriétaire en commençant par la chaîne de Gims ?

Lionel Capouillez : La voix lead passe d’abord dans le Midas XL42, la dynamique est travaillée dans un Distressor, puis vient l’auto-tune Tascam TA-1VP. Juste avant, je splitte et je fais un A/B sur la console, ça me permet de passer de la voix auto-tunée à la voix normale très facilement, et on le fait beaucoup sur ce show.

SLU : Et sur les généraux ?

Lionel Capouillez : Avant d’envoyer dans le Lake de sortie, qui en fonction du lieu alimente les amplis en RJ ou en fibre, je passe par un DN360 Klark Teknik et par un Avalon VT737sp.

SLU : Ce n’est pas un peu risqué de passer toute la façade dans un compresseur à tubes ?

Lionel Capouillez : Non, il a un circuit de bypass en fail-over. Il n’y a pas beaucoup de risques. Je compresse très, très peu, et puis tout ce qui rentre dedans ressort plus beau. C’est vraiment mieux !

Johan Milet, aussi barbu et belge que Lionel nous a rejoints à la façade. L’occasion de taper l’incruste dans sa régie retours.

Johan Milet : Avec plaisir, je suis juste là de passage pour admirer la vue, alors c’est à ça que ça ressemble vu d’ici ?

Décidément l’ambiance est pourrie sur cette tournée ;0) Je finis mon tour des périphériques avec Lionel.

SLU : En réverbération tu utilises quoi ? Je vois une remote TC sur le côté.

Lionel Capouillez : Oui on a un TC M6000, mais je m’en sers finalement plus sur les instruments, avec ses 4 moteurs c’est assez pratique, j’en ai pour les toms, les snare, mais pour les voix je trouve ça assez compliqué de trouver le bon preset. J’ai découvert une machine que je ne connaissais pas, la Bricasti M7. Et ça c’est magique, tu testes un preset sur une voix et tu es bluffé !

SLU : Pour les EQ tu te sers de ceux de ta table ou bien es-tu un adepte des plugs externes ?

Lionel Capouillez : Non j’utilise ceux de la console. iIs sont pratiques et ergonomiques, rapides d’accès et efficaces. En live il faut que ça aille vite, et les menus et sous menus qui défilent à ne plus en finir peuvent te faire perdre du temps.

L’antre du Milet surpris en plein travail sur sa SD7
L’antre du Milet surpris en plein travail sur sa SD7

Un barbu c’est un barbu, deux barbus ce sont les sondiers de Gims. On laisse Lionel finir les répétitions avec Nicolas et on prend la direction de la régie retours où l’on retrouve Johan Milet.

SLU : Explique-nous comment tu travailles !

Johan Milet : Je mixe sur une SD7 DiGiCo avec un Wavegrid qui gère les effets Waves dont les réverbérations. Je n’ai aucune autre machine de traitement et du coup ça me fait un système très compact. Pour la voix de Gims, j’ai le même setup qu’en façade avec le A/B avec ou sans auto-tune. Ensuite les traitements sont assez différents de la façade. Il m’arrive d’ajouter de la brillance, la compression de la voix est différente, je joue sur l’intelligibilité. Ensuite, chaque musicien a un départ d’effet. Comme ça je peux séparer les réverb, et ça me permet d’avoir un plug par envoi. Les plugins virtuels ont un réel intérêt dans ce genre de setup. Mais il faut programmer des snapshots pour s’y retrouver. Pour finir, j’utilise les compresseurs multi-bandes de la console pour les entrées musiciens et les sorties.

La régie retours avec les émetteurs et récepteurs Shure et tout en bas devant Yohan, la même chaîne voix pour le patron. XL42 Midas, Distressor et TA-1VP Tascam.
La régie retours avec les émetteurs et récepteurs Shure et tout en bas devant Johan, la même chaîne voix pour le patron. XL42 Midas, Distressor et TA-1VP Tascam.

SLU : Tu gères combien d’entrées ?

Johan Milet : J’ai 70 entrées en tout, beaucoup plus qu’en face (rires)! Je m’occupe également des talk-back. J’ai 5 musiciens, 1 backer, l’artiste, Julien, l’assistant, le backliner, les guests,  4 de plus aujourd’hui, mais ça tient, cette console a beaucoup de ressources et de sorties !

Tout à gauche, le stage de la régie façade sous le patch et tout à droite, celui de la DiGiCo des retours. Tout autour et comme il se doit en noir, les liaisons Shure pour les micros et les ears.
Tout à gauche, le stage de la régie façade sous le patch et tout à droite, celui de la DiGiCo des retours. Tout autour et comme il se doit en noir, les liaisons Shure pour les micros et les ears.

SLU : Que des ears ?

Johan Milet : Absolument, on n’a aucune membrane sur scène à part un wedge ponctuel qui va servir ce soir pour un DJ en première partie.

SLU : Question micros et émetteurs vous êtes en Shure…

Johan Milet : Oui, avec des liaisons UR4D+ et je me fie à l’interface du système pour choisir les fréquences et éviter les plages à risque. Je n’ai pas de distributeur, les antennes sont placées sur la régie elle-même.

Capouillons encore

De retour à la régie façade, on profite d’un rare moment de tranquillité pour reprendre le fil de la discussion avec Lionel. Il est assis sur un fly et semble très occupé sur son mac.

Lionel Capouillez : Je retravaille le mix d’un titre de John Mamann. Ça sort lundi en radio et ils ont besoin d’avoir un peu plus de caisse claire. Il faut parer à toute éventualité dans ce métier !

Bertin Meynard à la console et à droite sur son mac, Lionel Capouillez, un géant qu’on ne présente plus !
Nicolas Meynard à la console et à droite sur son mac, Lionel Capouillez. Il ne commande pas une pizza, il remixe juste un titre ;0)

 

SLU : Tu es en train de modifier un mix directement sur le Protools de ton Mac ?

Lionel Capouillez : En studio j’ai un Protools avec une interface Fireface 800 + 2 ADAT, et comme c’est impossible de se déplacer avec les DSP, c’est ce que j’ai trouvé de plus simple. Lorsque j’ai fini mon mix, je fais un bounce de chacune des pistes pré-traitées dans un projet Protools. Si jamais il faut refaire un ajustement de dernière minute, tout en ayant le son de la maison et les effets propres au titre, je peux modifier l’équilibre et bouncer le résultat final.

SLU : En studio tu as l’habitude d’utiliser quoi comme périphériques ?

Lionel Capouillez : J’ai surtout mes trois compresseurs fétiches : SSL 4400 en lunchbox , Distressor, et bien sûr Urei 1178. Avec ces trois-là, tu refais le monde (rires)!

SLU : Et comment tu choisis ton matériel ? Uniquement à l’oreille ?

Lionel Capouillez : Pas seulement. Avec le temps, il y a une histoire de feeling. Tiens, il y a peu, un fournisseur en Belgique me parle d’un EQ au format lunchbox, le ZÄHL EQ1. Il me le décrit comme un SSL avec de la chaleur. Je l’ai regardé et je l’ai pris. Je le sentais. Je ne l’ai même pas écouté. Et arrivé à la maison, j’ai entendu exactement ce que j’attendais! Depuis je l’utilise sur chaque prise.

Show devant, mais pas que, partout !

Le noir salle ne tarde pas à couper court à nos discussions technico-artistiques et la première partie démarre avec Nicolas à la console. Les jeunes artistes du label de Gims bénéficient de quelques lumières et d’un son « tranquille », rien à voir avec l’avalanche de faisceaux, d’effets, de machineries et de dB bien gaulés qui vont accompagner le Boss.

Gims jouant avec son public dans une veste que les éclairagistes adorent !
Gims jouant avec son public dans une veste que les éclairagistes adorent !

Le rendu est chaud, efficace, sans que la pression ne fasse regretter sa venue au public qui a pris possession de la salle. Parfois des familles entières dont les plus petits regardent émerveillés l’homme habillé d’or avec ses grosses lunettes qu’ils écoutent à longueur de journée. Malgré quelques arrangements originaux, on n’est pas loin des versions studio, le boulet en plus. C’est un véritable show à l’américaine dont la date captée par France 2 bénéficie en plus de canons CO2, de canons à paillettes et tutti quanti.
Les lumières ouvrent complètement l’espace scénique et font de la salle, une annexe du plateau. Chapeau Chappet ! Même bravo aux médias, machineries et autres éléments de la scénographie. C’est chargé mais cela reste efficace et dans le trend artistique. Il n’y a pas plus de fausses notes sur scène où quasiment tout est auto-tuné que dans la mise en scène du show. Une balade dans la salle démontre enfin la qualité du design et du calage du système Adamson. Typat veille au grain !

Du bois made in Canada !
Du bois made in Canada !

Pas de surenchère de matos. Le gauche droite est composé de 12 x E15 prolongées de 4 x S10. Les latéraux comportent 12 x S10. 5 x S10 en douche ferment le trou au centre du parterre et 8 x E219 placés derrière les lignes principales projettent bien le grave et l’infra dans la salle.
Les passages où Gims sort de scène sont gérés de main de maitre par Lionel, bref, tout cela sent la sérénité et le professionnalisme, le sourire en plus. Il n’y a qu’à regarder les gens quitter la salle des étoiles dans les yeux pour comprendre que c’est gagné. Bravo à tous.

Prestataires :

Le Festival Openair de Zurich étincelle avec Leo Hermann

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Cette année, le Festival Openair de Zurich, qui existe depuis 2010, a attiré plus de 60 000 visiteurs à la périphérie de Zurich, lieu du festival. Le programme comprenait des indépendants, de l’électro et du rock, et présentait un plateau de musiciens, de groupes de renommée internationale. Parmi les têtes d’affiche de cette édition on comptait Chemical Brothers, Massive Attack, Sigur Rós et Editors.

© Marcus Hartmann (http://www.photo-hartmann.de)
© Marcus Hartmann (http://www.photo-hartmann.de)

C’est Leo Herrmann qui était responsable de la conception de l’éclairage de la scène du Dance Circus avec sa société de design Lumenlabor. Il utilisait vingt X4 Bars GLP.
Dans le Dance Circus, un chapiteau à six mâts, le festival présentait des célébrités de la scène EDM. Cette année, il y avait Boyznoise, Booka Shade, Digitalism et Lexy & K-Paul.

© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann

« Je n’ai pas modifié les bases de la conceptions de 2015 », déclare Leo Herrmann. « Et pourtant, je voulais aller au-delà. La conception elle-même utilise un « tunnel de lumière », réalisé à partir de la perspective d’avant en arrière sur le mur LED en fond de scène.
Pour cela, j’ai cherché un dispositif qui me permettrait de piloter individuellement toutes les LED, de manière à intégrer le bord du décor dans le pixel mapping d’ensemble.
C’est avec la série X4 de GLP que j’y suis parvenu. J’avais déjà vu les X4 Bar sur un spectacle de Milky Chance et j’ai tout de suite compris que c’était ce que je cherchais. J’en ai donc spécifié 20 ».

« 12 des X4 Bar ont été intégrées verticalement aux échelles suspendues à gauche et à droite de la scène. Ils formaient l’extrémité latérale. L’avantage, c’est que je disposais de la fonction d’inclinaison pour étirer l’image entière sur la largeur, ce qui donne à la scène l’impression d’être gigantesque.

© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann

Les huit autres X4 Bar ont été placées sur le bord avant de la scène, formant l’extrémité inférieure, ou plus précisément le sol du tunnel. Je pouvais donc replier le faisceau sur le sol et les murs du tunnel, et de cette manière, je pouvais mettre sur la scène un rideau de lumière, qui produisait un effet extraordinaire avec la gestion individuelle des pixels. Avec les fonctions de zoom et de tilt, il y avait de toutes nouvelles possibilités de programmation. Associé au pixel mapping, cela devient l’outil suprême pour la musique électronique. »

© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann

© Marcus Hartmann
© Marcus Hartmann

Pour conclure, Leo Herrmann confirme : « Les X4 Bars auront certainement leur place dans la conception de la prochaine édition de l’Open Air de Zurich »
Les services techniques était assurés par la société Feedback Show Systems & Service GmbH de Stolberg.
Plus d’infos sur Le site La BS et sur Le site GLP

 

Sia part en Adamson

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Sia, l’indéfinissable star australienne qui a enfin accepté de partir en tournée au Canada et aux Etats unis, a emballé son public lors de 22 dates sold out. Désireuse de livrer une performance exceptionnelle et sortant des sentiers battus, elle s’est appuyé sur Adamson et les enceintes de la famille E pour garantir le son de cette tournée.
Ayant souhaité disposer en salle du son de l’album, Sia a personnellement chargé John Lemon, le mixeur façade qui la suit depuis ses débuts, de parvenir à ce résultat.
Pour cela John a utilisé les sessions originales de l’album et a travaillé en résidence avec Marco Gamboa en charge de l’exploitation des séquences, afin de les rendre compatibles avec une exploitation en salle. Ce travail long et fastidieux a été couronné de succès aussi grâce au choix d’un système à même d’en tirer la quintessence.

De gauche à droite Vic Wagner, ingé système de Sound Image et John Lemon, le mixeur façade de Sia et d’innombrables autres stars de la scène posent devant la SD5 DiGiCo équipée en Stealth II et avec des racks d’effets pleins de bijoux complétés par une paire de serveurs Soundgrid Extreme. De quoi faire de l’effet…
De gauche à droite Vic Wagner, ingé système de Sound Image et John Lemon, le mixeur façade de Sia et d’innombrables autres stars de la scène posent devant la SD5 DiGiCo équipée en Stealth II et avec des racks d’effets pleins de bijoux complétés par une paire de serveurs Soundgrid Extreme. De quoi faire de l’effet…

« Le fait de partir en Adamson était une évidence, » affirme John Lemon. « La qualité et la justesse de leurs enceintes est incroyable, je peux littéralement entendre des sons qui ne passent que dans des moniteurs de studio. Je suis séduit par cette qualité de rendu et plus encore quand on a une voix comme celle de Sia à mettre en valeur. Je n’ai donc eu aucun mal à faire mon choix si ce n’est de trouver le bon prestataire. »
Avec un show d’une originalité et d’un style éloigné des concerts tels qu’on les conçoit habituellement, il était essentiel de trouver le prestataire capable d’accompagner la vision de Sia. C’est le californien Sound Image qui a été choisi grâce à son état d’esprit irréprochable et son gros parc Adamson. « Je n’avais pas eu la chance de travailler avec eux jusqu’à ce jour mais je dois avouer qu’ils m’ont impressionné, » nous dit John Lemon. « Le show de Sia est très atypique et nécessite de bousculer les habitudes. Sound Image va au-delà et anticipe même les éventuels problèmes pour être certain de toujours livrer un show de qualité. »

Le système Adamson déployé lors de la date du 16 décembre au Boston Garden situé dans l’éponyme capitale du Massachussetts.
Le système Adamson déployé lors de la date du 16 décembre au Boston Garden situé dans l’éponyme capitale du Massachussetts.

Pour la tournée, c’est l’ensemble de la famille E qui est mis en œuvre. Les shows dans les plus grandes salles bénéficient d’un gauche/droite constitué de 15 E15 et d’un renfort latéral de 12 E15 par côté avec, pour le principal comme pour le renfort et en fonction des besoins, un bas de ligne prolongé par un maximum de 6 E12.
La projection du grave des E15 est complétée par une antenne de 6 E119 accrochée derrière chaque ligne. Enfin 16 E219 se chargent de l‘infra dans un montage arc sub de 8×2 éléments répartis sur une trentaine de mètres de long devant la scène. Le tout est contrôlé et amplifié grâce à des PLM 20K lab.Gruppen.

« La musique de Sia comporte des éléments pop et dance et il me fallait de l’énergie et la capacité de délivrer du grave dans de bonnes conditions, » continue John Lemon. « Les E219 et les E119 ont parfaitement rempli cette mission. » Vic Wagner, ingé système chez Sound Image est un fan de Blueprint AV, le logiciel de prédiction d’Adamson, et ce dernier l’a employé en mode 3D pour modéliser le système et son comportement dans chaque salle.
Comme il le dit : « c’est formidable de pouvoir visualiser les interactions sur le plan horizontal. Le mode 3D est vraiment la solution. J’apprécie le fait de pouvoir représenter la façon dont les lignes interagissent hors axe et entre elles. Cela me permet d’optimiser leur placement avant de les accrocher. »
Enfin des S10 ont été employées en front fill et en proche outfill là où les lignes sont un peu moins présentes. A cet effet des stacks de deux S10 ont été posés sur chaque couple de subs pour compléter la couverture du système.
Dans son tour, Sia offre une performance vocale et scénique mémorable. Grâce au travail de John Lemon, des équipes de Sound Image et d’Adamson, la même chose peut être dite du son de ses shows.
Plus d’infos sur le site DV2 et sur le site Adamson

 

Chauvet Strike Force 1, un blinder IP65

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Le Strike1 sur le stand Chauvet
Le Strike1 sur le stand Chauvet

Finalement, à force de complexifier les projecteurs en multipliant leurs axes de rotation et les modules de leds, on arrive à en oublier le principal : la lumière et la personnalité.
Et le Strike non seulement éclaire fort, mais possède en plus une gueule incroyable, joviale comme l’œil curieux d’un robot pour enfant.
Après l’expérience du Strike4, ce blinder aux quatre puissantes sources led en « oreilles de Mickey », les américains de Chauvet se sont retrouvés avec un nouveau challenge : Garder l’esprit du blinder à large optique, retrouver l’esprit incandescence propre aux volumineux Molefays, le tout avec une vraie force de frappe lumineuse associée à une carapace à toutes épreuves.

Le résultat de leurs tergiversations s’appelle Strike1.

A bas niveau, les leds ambre prennent le relai et donnent cette impression de filament au projecteur.
A bas niveau, les leds ambre prennent le relai et donnent cette impression de filament au projecteur.

C’est une boule de 40 cm de diamètre équipée d’un large hublot Fresnel, nappant une lumière chaude sur 30° depuis une source led unique de 130 W. Celle-ci, calibré à 2688K avec un valeureux IRC de 93, est capable de projeter 1119 lux à 5 m.
Associé à une gestion du dimmer en 16 bits plus un canal de shutter, c’est déjà largement suffisant pour passer, en un clin d’œil, d’une faible lueur blanchâtre à l’explosion d’un strobe, mais pas encore assez pour les développeurs du Strike1.
Ils ont donc rajouté huit petites leds ambre pour donner un effet « tungsten » à bas niveaux. Le résultat est plutôt bluffant et ajoute une autre dimension à ce blinder.

La face arrière du Strike1, adaptée aux sorties en plein air et par tous les temps
La face arrière du Strike1, adaptée aux sorties en plein air et par tous les temps

Pour en faire un produit vraiment tout terrain, Chauvet l’a fabriqué IP65, avec des entrées-sorties DMX et PowerCON TRUE one bouchonnées et un menu waterproof. Une double lyre d’accroche et des accessoires de fixation, pattes et boulons, pour créer des châssis d’assemblage en matrice, sont aussi livrés d’origine.

Le Strike1 en lévitation
Le Strike1 en lévitation

Son look surprenant et sa texture antitache en « peau de pèche » noire mate sont particulièrement appréciés en captation vidéo, surtout que la fréquence de fonctionnement des leds est réglable dans le menu pour éviter de faire flicker les images.
Le Strike1 est proposé avec ses accessoires au prix public de 915 €HT.


Une vidéo du Strike1 en action ci-dessous

Plus d’infos sur Le site Algam Entreprise et sur Le site Chauvet

 

Louise attaque, du rock à la pop magistralement éclairé par Vincent Lérisson

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Vue des ponts de contre-jour, avec les pantographes motorisés supportant les MagicPanel-602  entourés de quelaques B-Eye K10 et de Viper.
Vue des ponts de contre-jour, avec les pantographes motorisés supportant les MagicPanel-602 entourés de quelaques B-Eye K10 et de Viper.

Attirés comme une mouche autour d’un pot de miel par le vox-populi qui hissait cette tournée de Louise attaque au rang de diablement intéressante, nous avons voulu voir. En effet !
Nous avons découvert le travail d’un talentueux designer du nom de Vincent Lérisson qui officie à la console et dirige en live (c’est peu dire !) sa création avec une maestria rare.
Un concept d’éclairage à la fois original et subtilement dosé qui colle parfaitement avec le sonore de cette histoire.

Une partie de l'équipe de la tournée  avec en arrière plan, de gauche à droite, Nicolas Savigny, Beggs, Vincent Lérisson, Sebastien Sacco. Au premier plan, de gauche à droite : Frederick Mardon, Poussin, Bouchon, Gégé et Michel.
Une partie de l’équipe de la tournée avec en arrière plan, de gauche à droite, Nicolas Savigny, Beggs, Vincent Lérisson, Sebastien Sacco. Au premier plan, de gauche à droite : Frederick Mardon, Poussin, Bouchon, Gégé et Michel.

Un kit sur mesure

Parlons déjà du kit. Il peut être présenté en plusieurs grands ensembles.

Le mur de fond de scène constitué d'échelles motorisées supportant les dalles de Elidy-S et les petits écrans vidéo.
Le mur de fond de scène constitué d’échelles motorisées supportant les dalles de Elidy-S et les petits écrans vidéo.

Le premier, qui occupe quasiment tout le fond de scène sur environ sept mètres de haut, est constitué de dix grandes échelles réalisées sur mesure et motorisées en PAN grâce à un système d’asservissement Robe de type Media-Spinner (une base de lyre conçue au départ pour faire pivoter des téléviseurs ou des éléments de décor en événementiel). Ce système permet de les orienter durant le show.
Ces échelles servent de support à 90 dalles à leds Elidy S et à 90 petites dalles vidéo alignées en alternance sur un plan vertical, et qui viennent former un énorme mur de pixels, à moitié en lumière chaude projetant ses fins pinceaux de lumière, à moitié en vidéo permettant une animation très graphique.
Le deuxième ensemble est un dispositif de machines utilisées à contre-jour en hauteur, sur des ponts comprenant une dizaine de Viper Profile, cinq pantographes asservis supportant chacun d’une paire de MagicPanel 602, quelques wash B-Eye K10 et cinq strobes Atomic 3000 LED. Un pont bardé de neuf Mythos, installé tout au lointain et jouant derrière les colonnes, vient compléter ce dispositif de contre-jour.
Le sol supporte huit Mythos dont six au lointain derrière les musiciens, et deux au nez de scène, à cour et à jardin. Enfin les puissants latéraux utilisent 4 B-Eye K10 disposés sur totem de chaque côté de la scène, aux abords des coulisses.

Les MagicPanels accrochés à des pantographes assurent une infinité de jeux et d'angles.
Les MagicPanels accrochés à des pantographes assurent une infinité de jeux et d’angles.

La scénographie offre un visuel tout à fait surprenant dans lequel les différentes « couches » de projecteurs viennent s’imbriquer, parfois se superposer, souvent se mélanger complètement, mais souvent aussi se distinguer les unes des autres par de subtils dosages et des choix d’angles et de couleurs très réussis.
On est à la fois dans le tableau asymétrique d’un équilibre parfait et d’une sobriété cinglante mais en même temps dans une lumière extrêmement dynamique dont la restitution calée pile-poil (et c’est peu dire, on vous l’assure !) avec le rythme et les pêches de la musique transporte le spectateur dans une ambiance électrisante et percutante.

Les Sunstrip positionnés en bain de pied nous dévoilent la totalité du kit lumière.
Les Sunstrip positionnés en bain de pied nous dévoilent la totalité du kit lumière.

Les tableaux se succèdent et ne se ressemblent pas car des angles astucieux et improbables sont réinventés à chaque chanson. Des jeux de miroirs entre Viper, Mythos et la face réfléchissante des MagicPanel, qui se balancent au dessus de la tête des artistes, semblent trancher l’espace pour atterrir sur leurs épaules.
Une pluie de fins faisceaux de lumière chaude envahit la scène dans un mur mobile qui paraît par moments gigantesque et s’éclaire parfois lui-même, prenant part au spectacle par sa propre matière de métal et de visserie, tantôt source de lumière, tantôt décor transpercé par le tranchant des faisceaux des Mythos.

Quand les différents éléments du kit se combinent parfaitement pour construire des tableaux splendides : dalles video et Mythos pour des tableaux expressifs.
Quand les différents éléments du kit se combinent parfaitement pour construire des tableaux splendides : dalles video et Mythos pour des tableaux expressifs.

Au milieu de tout ça, on retrouve les artistes, toujours mis en avant et jamais écrasés par une technique, dont la présence éclate à chaque instant même dans un simple contre-jour ou encore des latéraux très travaillés.
La lumière se veut ici un accompagnement total de leur démarche et de leur musique. Ca se ressent à chaque instant. Près de deux heures trente d’un show très rock, et un peu pop (voir même un poil folk) avec une lumière de toute beauté.

Portrait de Vincent Lérisson

Nous avons voulu connaître un peu plus ce garçon qui fait de la si belle lumière, son parcours, son équipe, évidemment son kit, et tout ce qui nous intéresse autour de son métier.

SLU : Bonjour Vincent, quelle est ton histoire perso avec la lumière ?

Vincent Lérisson – Concepteur lumière : J’ai 34 ans et une passion pour la lumière depuis longtemps. J’ai commencé à évoluer dans l’associatif, parallèlement à l’école, et j’ai rencontré Thierry Faury, un monsieur qui est un peu mon « papa » dans ce métier. Il est aujourd’hui directeur technique de l’Espace Carat à Angoulême.

Vincent Lerisson au pupitre GrandMa2 pendant le concert
Vincent Lerisson au pupitre GrandMa2 pendant le concert

Il m’a donné ma chance quand j’avais 16 ans et je ne savais pas trop quoi faire de bien dans la vie, et m’a intégré à différents projets associatifs en lumière auxquels il participait. J’y ai fait du montage, de la lumière, j’y ai appris les bases de mon métier, bref c’est lui qui a déclenché ça en moi, par son regard sur le spectacle, par sa gentillesse et par sa pédagogie.
Ensuite, je suis parti à Paris avec mon petit baluchon pour rejoindre Biscotte qui est malheureusement décédé. Il était régisseur lumière à La Cigale. De là, comme je ne connaissais pas grand chose au métier, il m’a envoyé au Théâtre de Chaillot voir l’un de ses amis qui y était chef électro, me disant qu’ils avaient plus de facilité et de temps pour former des jeunes (c’était une autre époque !). Et je suis resté à Chaillot pendant 7 ans, dans l’équipe électro.
Parallèlement, j’ai suivi des formations aux consoles, et assez vite, j’ai occupé ponctuellement le poste de régisseur lumière remplaçant. J’ai travaillé à Chaillot du mardi au dimanche, et comme je ne connaissais personne à Paris, j’ai bossé les lundis à La Cigale avec Biscotte. Et voilà comment de fil en aiguille j’ai fini par rencontrer des gens avec qui j’ai sympathisé, dont Bouchon, qui est régisseur de cette tournée de Louise attaque. C’est lui qui m’a emmené sur le projet de Justice.
J’ai fait le taf pendant 4 mois, et comme Justice a rapidement rempli les salles, s’est posée la question « est-ce qu’on garde Vincent ou est-ce qu’on prend un éclairagiste reconnu ?»  Les artistes ont décidé de me garder et de me faire confiance. On était potes et ils ont toujours été satisfaits de mon boulot.
Je bosse toujours avec eux, et ce depuis 2007. C’est grâce à eux que j’ai commencé à m’exprimer en lumière. Avant j’étais régisseur lumière, je faisais un peu de console, du montage, mais je n’avais pas de vrai lien avec l’artistique. C’était un vrai départ pour moi.

Le Elidy, vecteur du rock’n’roll

SLU : Comment est arrivée l’idée de cette scénographie ?

Vincent Lérisson : Ca s’est décidé comme souvent en concertation avec Bouchon qui est le régisseur général de la tournée, et avec qui je bosse depuis pas mal de temps sur les projets solo de Gaëtan Roussel. On en parle ensemble et la scénographie est le fruit d’une réflexion collective interne. Tout le monde participe un peu à cette construction parce que, ce que j’aime, c’est qu’on ait un spectacle qui correspond à ce que Louise Attaque a envie de dire à ce moment, sur cet album et sur cette tournée-là. La scénographie doit être un élément du projet global, qui est musical, sonore et visuel, et doit être défendue par toute l’équipe.

Contraste incisif et de toute beauté entre le chaud des Elidy-S...
Contraste incisif et de toute beauté entre le chaud des Elidy-S…

Sur le nouvel album de Gaëtant Roussel on retrouve une sonorité un peu plus pop que ce qu’on a connu de Louise Attaque, et il était important que le visuel colle parfaitement avec les intensions actuelles du groupe, d’où les écrans et le kit déployés ici et qui marchent très bien sur ce concept.
Le choix du Elidy correspond à mon envie d’apporter un côté « rock’n’roll » avec cette lumière chaude et presque « trad. », et pour les écrans vidéo, d’insérer une touche très « pop » et par moments limite électro. Le mélange correspond tout à fait ce qu’on voulait, au même titre que dans le live, le mélange des anciens morceaux et des nouveaux donne un concert très réussi.

SLU : Quelles sont les contraintes qui t’ont été imposées ? As-tu été totalement libre dans tes choix ?

Vincent Lérisson : Oui totalement. J’ai juste eu un souhait des artistes pour que la lumière ne soit pas en permanence aveuglante, ce qui peut s’avérer désagréable pour le public. On est dans un style très rock’n’roll, qui envoie la purée. Qu’il y ait quelques moments un peu surprenants c’est une chose, mais il ne veulent pas que ça devienne désagréable et fatiguant pour les yeux.
Et c’est vrai que sur certains autres projets, mon rôle a été d’envoyer des lumières qui bastonnent un peu, notamment sur Justice où le mot d’ordre est clairement « d’arroser », tant en son qu’en lights, mais je suis capable d’exprimer des intentions très différentes comme sur les tournées de Charlie Winston ou de Lily Wood and The Prick.

... et le froid des Mythos et MagicPannel.
… et le froid des Mythos et MagicPannel.

Sinon, toujours dans le registre du souhait des artistes, ils ont voulu un spectacle qui ait une véritable identité visuelle et pas juste de la lumière « pour les éclairer ». Il fallait que l’on puisse reconnaître au premier coup d’œil qu’il s’agissait de Louise Attaque. Avec les médias et, les réseaux sociaux, le côté visuel devient très important. Cela fait longtemps que je travaille avec Gaëtan Roussel, et dès notre première collaboration, mon intention a été de créer une identité visuelle propre à chaque tournée, et cette démarche lui a également plu. Je pense que c’est aussi pour ça qu’on continue à travailler ensemble.
En tout cas pour Louise Attaque, cela semble convenir puisqu’à priori nous avons énormément de bons retours ce qui fait vraiment plaisir. C’est un travail collectif dont nous sommes tous fiers et je suis enchanté de bosser avec cette équipe. A chaque poste il y a une pointure qui fait que ça marche. Moi j’apporte mes idées et techniquement je m’en sors, mais c’est mon équipe qui va mener ce projet jusqu’à son terme dans chaque domaine afin d’atteindre une osmose globale. C’est cette ambiance collective qui me plait et plait aux gens.

Vincent, artisan de la lumière

SLU : C’est toi qui pupitre ?

Vincent Lérisson : Oui. Toujours. J’ai écrit le spectacle visuel et je le dirige entièrement en live. Je n’ai JAMAIS utilisé de time-code, et je n’en veux pas.
J’aime la musique, j’ai le sens du rythme, et je fais tout  à la main pour tous les groupes avec qui je travaille, Justice y compris. Je le revendique haut et fort et j’en suis particulièrement fier. C’est ma façon de travailler, si bien qu’il est parfois difficile d’envisager des remplacements.

Asymétrie minimaliste à base de Magic Pannels...
Asymétrie minimaliste à base de Magic Pannels…

SLU : Tu n’es apparemment pas un éclairagiste qui a besoin à tout prix de la dernière nouveauté à la mode ?

Vincent Lérisson : Ah non ! Je ne fais pas partie de ces gens là ! J’ai juste besoin du projecteur qui va m’être utile au bon moment, avec des caractéristiques qui me conviennent, et peu importe s’il est récent ou pas, du moment qu’il correspond à mes besoins. Je me fiche du côté mode ou de la nouveauté. Je prends dans tous les produits qui existent ce qu’ils vont m’apporter. Ça peut être une machine qui a plus de 15 ans comme une machine qui vient de sortir.
Là j’ai par exemple du MagicPanel 602 car sur ce projet j’ai trouvé un grand intérêt pour la rotation infinie. J’ai aussi trouvé que la forme de la source, cette matrice carrée avec les pixels un peu espacés, raccordait efficacement avec l’Elidy. Mais je ne l’ai pas choisi ça parce que « tout le monde » l’utilise.

SLU : Quand on parle de « produits à la mode » tu penses tout de suite à Ayrton ?

Vincent Lérisson : Oui bien sûr ! Et je trouve ça bien ! J’aime leur démarche de recherche et de développement permanent. Ils insufflent de nouvelles choses et sont très créatifs. A nous, éclairagistes, de savoir ensuite faire un tri dans toute cette richesse et diversité de produits, et de les utiliser pour ce qu’on a besoin d’en faire. C’est un peu un bureau d’étude permanent dans notre domaine. J’aime beaucoup ces gens là, et c’est toujours très enrichissant de les rencontrer.

... Avec les Elidy-S pixel-mappés, le tableau gagne en profondeur et en chaleur
… Avec les Elidy-S pixel-mappés, le tableau gagne en profondeur et en chaleur

SLU : Comment conçois-tu ton métier ? Tu sembles très impliqué dans la mise en œuvre de ton kit et de sa conception.

Vincent Lérisson : Totalement. Il est très important, quand on imagine le design d’un kit lumière, d’avoir pleinement conscience de ce que ça représente en termes de mise en œuvre. En ce moment il y a de plus en plus de gens qui déboulent d’on ne sait où, et qui sous prétexte de savoir se servir d’ordinateurs ou programmer des machines, conçoivent des designs inmontables, en totale ignorance de ce que va être le déploiement de la technique qu’ils envisagent et sans trop de suivi sur le terrain. On le voit de plus en plus.

La chaleur et la présence des dalles Elidy-S qui "poussent" les artistes dans des contre-jours impressifs
La chaleur et la présence des dalles Elidy-S qui « poussent » les artistes dans des contre-jours impressifs

Les artistes qui travaillent avec moi, ou avec d’autres qui ne sont pas non plus dans ce mode de fonctionnement, savent que l’on va se battre pour défendre l’intégrité artistique d’un show jusqu’au bout et partout, que ça soit à Paris ou au fin fond de je ne sais quelle région, pour que le public ressente la même émotion, et que la démarche des artistes soit défendue sans compromis. C’est ça qui compte pour moi, le respect pour les gens, pour ce métier, pour le public. Je fais partie de ce que j’appelle « les artisans du spectacle » et c’est dans ce milieu là que j’aime travailler.

Les petites dalles vidéo souples et aimantées sur des plaquettes de métal.
Les petites dalles vidéo souples et aimantées sur des plaquettes de métal.

SLU : Parle-nous un peu de ton kit, et notamment de ce fameux « mur » en colonnes mi-vidéo, mi-Elidy-S

Vincent Lérisson : Alors oui, on est très fier de ce mur. C’est un concept assez sympa à base de 10 colonnes qui bougent en panoramique et que je contrôle individuellement.
Elles sont fabriquées sur mesure, chacune en trois parties, et assemblées avec des clavettes comme celles des systèmes de son. En dehors des platines de métal qui reçoivent les écrans aimantés, elles sont en aluminium pour limiter leur poids, car les Media-Spinner qui les reçoivent ne supportent que 50 kg chacun. Elles sont équipées de dalles Elidy et de petites dalles vidéo de 6 mm de pitch, qui pèsent 300 g. Et comme elles sont aimantées, on les a collées directement sur une plaque de métal en alternance avec les Elidy.
C’est un petit produit sympa que j’avais déjà utilisé sur la création de Breakbot car j’avais besoin de dalles vidéo arrondies. C’est Sébastien Sacco a fait toute la config et le câblage, et on se retrouve avec un mur vidéo plutôt atypique pour faire des choses très sympa.

Viper & K10, un couple équilibré

Le blanc des Viper en différentes températures dans des tableaux limpides et précis.
Le blanc des Viper en différentes températures dans des tableaux limpides et précis.

SLU : Tu as opté pour le binôme Spot Viper et Wash K10…

Vincent Lérisson : Oui nous avons des Viper et du K10 en l’air. J’aime bien le rapport entre le K10 et le Viper. Je trouve que ces deux machines se marient très bien. Ici je n’avais pas besoin de la puissance du K20, donc on a opté pour le K10 et nous sommes très contents. Sinon on a aussi les Atomic LED. Nous avons été parmi les premiers à en avoir en tournée, depuis février.
Il y a aussi de l’Atomic 3000 car si on voyage avec l’essentiel de nos machines spécifiques, il y a une partie du kit qui est louée sur place, et dans ce cas là, il est encore difficile de demander un produit très récent comme l’Atomic 3000 LED car on ne le trouve pas encore partout en parc. Le matériel que nous demandons sur place a été choisi pour ses performances, mais aussi par rapport aux facilités à en trouver chez la plupart des prestataires.

SLU : Et ici au Zénith tu as le même kit que sur le reste de la tournée ?

Vincent Lérisson : Pas tout à fait mais presque. Pour les Zénith, j’ai fait ajouter quelques PAR-LED pour renforcer les latéraux, et le pont de 9 Mythos derrière les colonnes pour ajouter un peu de profondeur.

SLU : Tu as aussi des sources traditionnelles chaudes comme les Sunstrips

Vincent Lérisson : Oui quelques-uns que j’ai placés en bain de pieds. J’adore la couleur de la lumière du Sunstrip. Et puis c’est très sympa pour faire de l’effet sur les artistes. Avec certains chasers, ça permet de donner l’impression que les musiciens « se décalent » alors qu’ils ne bougent pas. J’aime bien ce genre d’effets qui déstabilisent. Et nous avons des blinders de type Molefay à 4 lampes.

Jeu de MagicPanel, en faisceau plein...
Jeu de MagicPanel, en faisceau plein…

SLU : Et alors, un autre élément très spécial de ton kit, ce sont tes pantographes…

Vincent Lérisson : Nos 5 pantographes sont asservis. Ce n’est pas fiable, c’est fragile, assez compliqué à régler. On a eu des galères terribles avec ça et c’est dommage parce que ce sont des accessoires que j’aime beaucoup et avec lesquels je pourrais envisager plein de choses. Mais déjà, depuis la sortie du camion jusqu’à leur retour dedans, il n’y a que moi qui les manipule et qui m’en occupe sur la tournée. C’est moi qui les installe, qui les fait bouger, qui les règle, etc.
Sur chacun des pantos, j’ai deux MagicPanel 602, les premiers modèles, avec l’arrière de la tête en miroir. On a décidé de ne pas les pixel-mapper car on n’en a pas suffisamment pour que ça soit vraiment intéressant, et ça demandait beaucoup de programmation pour finalement pas grand chose visuellement dans ce contexte. Donc on les a utilisés comme des projecteurs à effets et pas comme des écrans vidéo. Les effets internes qui sont dans la machine sont vraiment sympas.

... ou avec les effets internes programmés dans la machine.
… ou avec les effets internes programmés dans la machine.

SLU : Tu gères comment tes faces ? C’est quelque chose d’important pour toi ?

Vincent Lérisson : Oui et non. Ce qui est important c’est de voir le groupe. Et il y a mille façons d’éclairer les artistes. Il y a des moments où la face est importante, et des fois où elle l’est moins. Parfois les visages disparaissent, ça va dépendre des ambiances. J’ai rarement des faces surexposées. Elles sont parfois sous exposées, notamment par rapport à la puissance que j’ai derrière, mais le déséquilibre est voulu. Je ne sais pas si je le fais bien ou pas, mais en tout cas je n’ai jamais eu de retours me disant qu’on ne voyait pas bien les artistes ou qu’on ne les voyait pas suffisamment.

SLU : Tu utilises beaucoup de fumée, ça n’est pas gênant pour tes écrans vidéo ?

Vincent Lérisson : J’en utilise pas mal, mais dans mon système j’ai un équilibre qui convient. J’ai des besoins contradictoires ne serait-ce que pour le mur du fond. Les Elidy ont besoin de beaucoup de fumée pour marquer l’espace avec leurs faisceaux, et les écrans vidéo dans l’absolu n’en ont pas besoin. Mais ils sont suffisamment puissants pour que ça ne pose aucun problème. C’est très chargé en fumée mais l’effet et le rendu lumière est tel qu’on le souhaite. Ici j’aime une fumée dense et la plus homogène possible. Mais je ne suis pas du genre à prendre la tête à mon chef électro si on n’a pas une fumée au top. On bosse en équipe et en confiance. Je sais que si la fumée n’est pas au top, c’est parce qu’on ne peut pas avoir mieux, ça dépend des lieux, des conditions… Là où l’on galère souvent c’est en festival…

Quand l'équipement lumière se fait décor, à la fois source de lumière (les écrans video) et élément éclairé par les Viper.
Quand l’équipement lumière se fait décor, à la fois source de lumière (les écrans video) et élément éclairé par les Viper.

Si j’ai un regret sur cette tournée, c’est qu’on n’ait pas emmené avec nous nos machines à fumée sur les festivals, car c’est souvent là où ça pêche. On est souvent très bien accueilli en lumière, mais très souvent, pour la fumée, ce n’est pas ça… C’est dommage, ça gâche un peu tout. Pour avoir tourné pas mal à l’étranger, un peu partout sur des scènes en plein air dans toutes conditions, je sais que bien souvent, sauf si bien sûr on a un violent vent de face, en s’organisant un peu, on peut très bien faire une belle fumée, même en extérieur. C’est une question de volonté, plus encore que de moyens mis en œuvre.

SLU : Tu me disais que tu aimais bien les projecteurs Clay Paky, et notamment le Mythos…

Vincent Lérisson : A la base je n’ai pas spécialement de préférence pour telle ou telle marque, mais comme je travaille depuis longtemps avec Régie Lumière qui a beaucoup de Clay Paky, j’ai beaucoup travaillé avec. Je n’aime pas systématiquement tout, mais il y a des projecteurs qui sont vraiment sympas. J’ai même eu l’occasion de leur donner mon avis sur certains produits et c’est toujours plaisant d’être en rapport avec les fabricants qui sont à l’écoute des retours d’utilisateurs.
Pour ce qui est du Mythos, j’en ai dans mon kit, et je les considère comme des effets, voilà. C’est de l’effet « plus-plus », ils peuvent être très puissants, ils ont une ouverture de malade, et on a la possibilité de jouer avec cette machine même en petite salle grâce à leur ouverture gigantesque et à cette réserve de puissance qui fait que même très ouverte, il reste de la lumière.

Louise attaque par Vincent Lérisson

C’est une machine qui chauffe, donc je fais toujours attention, même si ça peut réduire un peu la durée de vie des lampes, de les couper quand je ne m’en sers pas, que ça soit pour une première partie ou autre, sinon la machine peut en pâtir. Je préfère stresser au moment de rallumer mes lampes pendant un changement de plateau, que de subir le stress d’une avarie en plein show.

SLU : Toutes tes washs sont à leds, même tes faces sont réalisées avec du wash à leds ?

Vincent Lérisson : Oui tout à fait. Pour la face ne voulais pas de focus donc il me fallait des projecteurs pilotables. Ensuite, je voulais éviter au maximum les blocs de puissance et minimiser le câblage. Donc il me fallait de la led. Dans mon kit originel, j’avais des PC 2kW pour me faire une face globale et 5 PAR64 pointés en douche sur les musiciens. Ça m’ennuyait de perdre un temps pas possible pour envoyer un gars dans le pont juste pour ça. Alors, dès qu’on a fini les festivals, j’ai remplacé par des wash à leds. Ça ne consomme pas, ça évite du câblage, et bien sûr ça n’utilise aucun bloc de puissance. On a du K10 qui fait très bien le travail. Au départ c’est un choix pratique et pas artistique mais ici, ça ne change rien pour moi si ce n’est que c’est beaucoup plus souple, et encore une fois le mariage entre les K10 avec les Viper se fait très bien.

Le réseau et l’image, gérés et optimisés par Sébastien Sacco

SLU : Sébastien, tu nous racontes ton parcours ?

Sébastien Sacco  et son ordi portable relié au réseau via une borne WiFi pour régler les écrans de n'importe où dans la salle.
Sébastien Sacco et son ordi portable relié au réseau via une borne WiFi pour régler les écrans de n’importe où dans la salle.

Sébastien Sacco – Responsable réseau et vidéo : A la base j’ai une formation de programmation informatique et j’ai fait une école supérieure en infographie. Etant d’Annecy où il y avait peu de débouchés dans ce domaine, j’ai fait un peu de spectacle en dehors de mes études, et finalement j’ai suivi cette route. Au début d’ailleurs, mes études en informatique et infographie ne m’étaient pas spécialement utiles et elles le sont devenues car je me retrouve souvent à la gestion vidéo, réseau et image.
Pour en venir à ce système, j’ai dessiné les plans sur Solid-Works, et c’est FL-Structure qui a réalisé le hardware. Nous avons ensuite intégré les éléments dessus. Pour gérer le mur, on est sur une quarantaine d’univers. Il y a en tout 128 Elidy (90 sur le mur et quelques autres sur la partie avant des praticables des musiciens surélevés). Chaque LED est contrôlée individuellement car on envoie de la vidéo générée principalement par le serveur. La console de Vincent pilote la lumière, les layers du serveur (un Avolites AI), et en DMX certains paramètres des Elidy. En fait, on peut piloter les Elidy en ArtNet et en DMX. En DMX on gère quelque chose comme 6 paramètres (dont l’intensité et différents effets intégrés) et en ArtNet, on lui envoie tout ce qui est « médias », sur 25 paramètres par dalle.
Parallèlement, les petits écrans sont gérés par le serveur de manière très classique avec des layers dédiés, et sortie DVI. Le signal passe par un contrôleur Novastar qui part avec des petites nappes vers les dalles. Le serveur Avolites gère donc à la fois les Elidy en ArtNet / DMX et les dalles vidéo en DVI. Et donc il y a 8 layers qui sont pilotés par Vincent depuis sa Grand MA2 pour ce serveur.

En haut du rack, le Gigaswitch 8, puis un node Ethenet-DMX8 Luminex et les alimentation PSX9, chacune capable de servir 9 dalles Elidy-S.
En haut du rack, le Gigaswitch 8, puis un node Ethenet-DMX8 Luminex et les alimentation PSX9, chacune capable de servir 9 dalles Elidy-S.

SLU : La régie est reliée en réseau par fibre optique ?

Sébastien Sacco : Oui, avec des Gigacore Luminex sur deux fibres optiques. On utilise trois nodes Gigacore. Il y en a un pour les liaisons spectacle, un pour la technique en interne, le travail au plateau ou autre, et un pour les groupes que l’on accueille en local, et qui permet de récupérer tous les signaux directement dans le réseau sans avoir besoin de tirer des câbles additionnels dans tous les sens. J’aime bien ces systèmes.
On a d’ailleurs enregistré des mémoires de test dans les Gigacore, pour checker le système, les projecteurs, avant même que la console ne soit connectée. On peut les piloter directement même avec nos smartphones pour envoyer des tests depuis n’importe où sur le plateau. C’est la fonction « snapshot » du soft Luminex. C’est en quelque sorte une capture de la trame DMX en cours qui est enregistrée sous forme de mémoire et que l’on peut rappeler : une astuce bien pratique. Et on peut la modifier. Il suffit que Vincent m’envoie un état lumineux, depuis sa console, et moi je l’enregistre dans une mémoire du Gigacore. Et elle peut être updatée instantanément.
On peut aussi dire à chaque node d’envoyer la première mémoire sur chaque sortie tant qu’il ne reçoit pas le signal ArtNet. C’est à dire que dès que je démarre mon armoire, les node envoient une mémoire de test, ce qui peut être utile encore une fois pour checker l’installation avant la mise en place de la régie ou le passage des fibres en salle. On peut donc monter tout le système sans console.
Ensuite, il y a aussi un node spécialement dédié à la vidéo pour permettre de garder les Elidy allumées, car le serveur envoie des valeurs en DMX, mais si ce sont des images fixes, il ne régénère pas le signal automatiquement. S’il n’y a aucun changement d’information dans le signal, le serveur arrête d’envoyer des valeurs et l’Elidy s’arrête au bout de quelques secondes car il ne reçoit plus rien. Donc j’utilise un node pour faire un « re-rout » en interne. Je prends 8 univers en ArtNet, je les redirige sur 8 autres et ça les renvoie constamment.

Le petit ordi qui permet de gérer la configuration des écrans via le réseau.
Le petit ordi qui permet de gérer la configuration des écrans via le réseau.

SLU : Et l’espèce de petit machin avec un écran dans ton rack, mais qu’est-ce donc ? On dirait un tout petit ordi.

Sébastien Sacco : Oui c ‘est ça. C’est un petit système Raspberry USB Network Server qui tourne sous Linux et qui me permet de gérer la config de mes écrans via du réseau. Les électroniques Novastar qui gèrent les petits écrans vidéo ne se connectent qu’en USB, donc évidemment c’est du câblage qui peut difficilement dépasser deux mètres de longueur, et c’est très contraignant. Donc j’utilise cette bidouille, avec un petit soft qui transforme l’USB en réseau, et qui me permet ensuite de gérer mes configurations de partout depuis mon ordinateur via une borne wifi et régler tranquillement mes écrans avec une bonne visibilité. Je peux me balader où je veux et régler tout ça en toute facilité sans avoir besoin d’être branché sur les électroniques.

J’adore !

Une fois de plus, l’une des clefs de la réussite visuelle d’un projet de concert ou de spectacle réside dans la confiance de la production ou de l’artiste dans son concepteur lumière, son « lighteux », et la latitude qu’on lui laisse pour exprimer les concepts scénographiques qu’il imagine avec son équipe et au cœur d’une vraie réflexion artistique. Moins il y a d’interférences dans ce processus, et mieux c’est. C’est là qu’on arrive à obtenir des choses totalement merveilleuses.

Jeux de miroirs entre les Mythos et les MagicPanel à découvrir au travers une pluie de gobos.
Jeux de miroirs entre les Mythos et les MagicPanel à découvrir au travers une pluie de gobos.

La lumière que j’ai vue sur ce concert est probablement l’une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir. Tant par la finesse et la justesse de la mise en lumière, que par l’impressivité des effets et leur capacité à prolonger avec une profonde exactitude le jeu des musiciens. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé sur toute la tournée.
Le talent de Vincent Lérisson et de son équipe n’y est pas pour rien ! Et il n’était tout simplement pas question qu’on passe à côté sans en parler et rendre hommage à ce travail exceptionnel. Total respect.

Pour plus d’infos sur Vincent Lérisson visitez son site web ici

Louise attaque par Vincent Lérisson

Plans tournée Louise Attaque

Louise Attaque Light Sol

Louise Attaque Light Top

 

Alabama secoue le Paléo avec des écrans à LED X5 d’Absen

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Avec six journées et deux nuits de spectacles musicaux et artistiques, six scènes différentes et 4 700 bénévoles à l’œuvre pour accueillir 230 000 personnes, le Festival Paléo de Nyon est l’un des plus importants festivals européens.
Pour cette « 40+1e« , édition les organisateurs ont offert une superbe brochette d’artistes, dont Iron Maiden, The Chemical Brothers, Muse, Francis Cabrel et The Lumineers.
Les ingénieurs de la société française Alabama Média étaient sur le pont jour et nuit pour s’assurer que les clients aient la meilleure expérience audio et visuelle possible.

Crédit photo © Boris Soula
Crédit photo © Boris Soula

Alabama est partie intégrante du succès dont jouit aujourd’hui le festival. Cela fait 20 ans que la société lyonnaise y est impliquée. Elle n’est pas seulement responsable des deux scènes principales, Les Arches et La Grande Scène, elle est aussi responsable de la diffusion de toutes les images sur les écrans géants, gère l’enregistrement vidéo de la scène Les Arches et s’assure que la télévision locale et nationale dispose de toutes les images dont elle a besoin en distribuant les signaux audio et vidéo à partir de sa régie dédiée.

L'équipe d'Alabama Media avec Joël May à droite
L’équipe d’Alabama Media avec Joël May à droite

« Nous utilisons la vidéo au Paléo depuis 15 ans » se souvient Joël May, directeur technique d’Alabama. « Autrefois, les gens craignaient que la vidéo éclipse le spectacle musical.
On travaillait avec des très grands pas de pixels et il fallait faire appel à une grue pour installer les murs vidéo »
Retour rapide en 2016, Alabama utilise maintenant les panneaux à leds X5 d’Absen. « Ils sont vraiment étonnants », s’enthousiasme Joël May, qui utilise depuis deux ans déjà les panneaux au pas de 5,2 mm au Paléo. « Je pense vraiment que ces panneaux à leds sont les meilleurs sur le marché, la luminosité est excellente et l’image est fantastique, même pour ceux qui sont à dix mètres de la scène. »

Alabama a déployé des deux côtés de la scène principale, deux écrans mesurant chacun 7 m x 4 m pour une résolution de 1344 x 756 pixels. Avec un total de 98 panneaux (soit 14 x 7), deux heures ont suffi pour construire chaque écran. Alabama a développé des échelles spéciales intégrées pour faciliter la maintenance de la structure et aussi la renforcer face aux vents violents, système qu’ils ont désormais inscrits à leur catalogue.
« Construire les écrans est une partie de plaisir », admet Joël May. Le X5 est léger et le système de verrouillage facile à utiliser, donc en l’espace de quatre heures, on a complètement monté la vidéo de la scène principale. Les produits sont vraiment à toute épreuve, solides et fiables. C’est est un avantage considérable, car avec eux, on a l’esprit tranquille. On peut alors se pencher librement sur d’autres problèmes »

Alabama Le Paleo

Un écran leds de 6 mm était aussi disponible pour les groupes qui demandaient un écran supplémentaire, comme Bastille cette année. Deux écrans Absen de 11 x 6 panneaux (1056 x 648 pixels) ont également pris place des deux côtés de la scène Arches. Constamment à la recherche de nouvelles idées et de nouveaux enjeux, Alabama envisage de nouvelles configurations pour les futures éditions du festival.
Les organisateurs de Paléo sont toujours désireux d’avoir du contenu intéressant sur les écrans. Le festival n’a donc pas l’aspect d’une grande publicité télévisée. « Ils ont toujours pris soin de séparer le spectacle et le parrainage », insiste Joël May. Certes, un certain nombre de vidéos sont projetées avant les concerts, mais il n’y en a qu’une petite partie qui est liée aux sponsorx.
« La plupart sont des films d’animation, à la fois drôles et décalés, réalisés par HES, l’école d’ingénieurs locale. Tous les efforts sont faits pour que les spectateurs en retiennent le meilleur souvenir : le festival est régulièrement encensé par tous pour la politesse de son personnel, la qualité de la nourriture et la discrétion de la sécurité. »
Afin de gérer le contenu des écrans des deux scènes, Alabama a installé dans les coulisses une régie dotée d’un serveur de médias. A partir de là, ils peuvent gérer tous les flux vidéo, dont ceux des artistes invités, les signaux pour la télévision et les messages de sécurité pour informer les visiteurs. En cas de panne de courant, un générateur est disponible, et il y a toujours au moins un écran qui fonctionne pour afficher les messages importants.

Alabama Le Paleo

Alabama Le Paleo


Alabama Le Paleo

Début 2016, Alabama est devenu distributeur officiel d’Absen pour le marché français. Cette décision résulte de la nécessité d’avoir un réseau de location partagé organisé en France.
« Beaucoup de prestataires ont dix ou vingt mètres carrés en magasin, explique Joël May , mais quand il faut un grand écran à leds pour un événement plus important, c’est très difficile de trouver une offre unifiée. Avec l’aide d’Absen, nous avons décidé de combler ce vide stratégique et d’offrir une gamme complémentaire de produits de haute qualité sur le marché »,.


Alabama fonctionne maintenant comme un Gold VAP (Value Added Partner), et un centre de service et de dépannage d’Absen pour les produits à leds. « Quand un grand projet atterrit sur leur bureau, ils sont prêts à faire face à toutes les exigences. Nous savions qu’Absen serait la solution idéale pour le marché et pour nous-mêmes. Les A3Pro aussi bien que les X5 ont beaucoup de succès dans notre parc de location. » Aujourd’hui, en Europe on estime la surface totale disponible à la location à 500 mètres carrés en A3Pro, et rien qu’en France, il y a déjà plus de 400 m2 de panneaux X5 disponibles. La plus grande partie a été vendue par Alabama, qui possède 200 m2 de X5.
« Pour moi, le X5 est le seul produit à leds pour usage extérieur qui offre cette qualité d’image avec une luminosité élevée dans un format aussi léger. C’est presque insensé d’envisager l’utilisation d’un pas de pixel de 5,2 mm pour des événements en plein air », s’enthousiasme Joël May. «Nous avons toujours voulu être à la pointe de la technologie LED et avoir Absen à nos côtés, fait une grande différence. Nous avons beaucoup de chance d’avoir d’excellentes relations avec le Paléo, et il se trouve que c’est l’endroit idéal pour essayer nos nouveaux produits et technologies.

Alabama Le Paleo

Selon Joël May, la grande ouverture des écrans donne une image étonnante, même pour les personnes qui sont très loin à l’extrémité et sur les côtés de la scène. « Pas seulement horizontalement, mais aussi verticalement », souligne-t-il. « Le terrain qui mène à la scène principale est assez raide. Et au sommet de la colline, il y a une terrasse VIP d’où les gens regardent le spectacle peut-être à 50 mètres au-dessus de l’avant-scène. Malgré ces contraintes, les écrans fonctionnent impeccablement, même lorsque le soleil couchant frappe directement les écrans. »
Pour Alabama, il est essentiel d’assurer que les écrans fonctionnent pendant la totalité des six jours du festival, « et ils supportent vraiment des conditions météorologiques extrêmement difficiles », insiste May. « Il n’est pas rare d’avoir des températures de plus de 35 degrés et des pluies diluviennes. Nous avons décidé d’alimenter les écrans avec deux signaux redondants en cas de panne. Nous sommes donc à l’abri d’une coupure de câble, d’une mauvaise connexion, de la pluie, du vent, etc. Dans les écrans Absen, la double alimentation redondante nous donne également plus de sérénité.

Alabama Le Paleo

Pour Alabama, qui est derrière quelques-uns des plus grands festivals de musique de France, (Download à Paris, Mainsquare à Arras, les Francofolies de La Rochelle, Musilac et Guitare en Scène…), le Paléo tient toujours une place particulière dans le Calendrier.

Plus d’infos sur les sites Absen, Alabama Media, Paleo Festival

 

Robe est à l’Epicentre du Festival Signal 2016

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Robe était l’un des mécènes du Festival des Lumières Signal 2016, organisé pendant quatre jours dans et autour de la belle et féerique ville de Prague en République Tchèque. Vingt-trois œuvres originales et innovantes d’art de la lumière ont attiré dans la ville une foule que l’on estime à 400 000 visiteurs.

Crédit photo Alexander Dobrovodsky
Crédit photo Alexander Dobrovodsky

La première édition a eu lieu en 2013 et ce festival des lumières est reconnu maintenant comme l’un des plus grands et principaux en Europe. Robe a fourni 80 Pointe et 40 ColorStrobe pour une installation réalisée par le collectif russe Tundra.

Crédit photo Marek Kijevsky Milvus
Crédit photo Marek Kijevsky Milvus

« Epicenter v2 » a été mis en scène à Palac Narodni, une zone commerciale et résidentielle en cours de développement et qui dispose en plein centre d’un vaste espace cylindrique inoccupé sur deux étages.
L’œuvre a été spécialement conçue pour s’adapter à cet espace et créer une expérience psychologique intense. Ses taches de lumière intenses pulsant, clignotant et explosant accompagnées de sons déroutants entraînent les spectateurs dans un univers mystérieux et totalement inconnu.
Dans cette installation surréaliste, la lumière joue le rôle principal et révèle tout ce qui se cache dedans. D’un tourbillon de lucioles à un paysage futuriste formé par un étroit cône de lumière ou d’une flamme vacillante s’épanouissant … tout aboutit à un crescendo dans une danse d’éclairs retentissante.

Crédit photo Filip Obr
Crédit photo Filip Obr

L’idée était que les participants accèdent « comme des témoins imprévus » à l’épicentre d’un rituel rare, naturel ou même surnaturel … accompli par la lumière. Ce concept interventionniste a été de surprendre et de lancer un défi à ceux qui auraient pu s’attendre à un « light show » plus conventionnel.

Les Pointe ont été placés au rez-de-chaussée et projetaient plusieurs faisceaux et effets vers le haut et sur le plafond de l’espace deux étages au-dessus, à 7 mètres de hauteur. Ils ont été choisis pour fournir une large gamme d’effets turbulents et de motifs arbitraires.
Recouverts d’un diffuseur spécial, les Strobe blancs ont été placés autour du balcon du premier étage, à l’intérieur. Le public, limité à 200 personnes par séance, se trouvait quelques mètres en retrait, au même niveau.


Cela fait déjà un certain temps que Tundra travaille avec les produits Robe. « Les spécifications techniques du Pointe nous ont donné la simplicité et la pureté de la source lumineuse dont nous avions besoin et une totale liberté pour réaliser une multitude d’effets », déclare Alexander Lezius de Tundra.
On a appliqué des algorithmes et des bruits aléatoires aux différents paramètres des Pointe pour créer une sensation de mouvement plus physiologique, il était important que cela n’ait pas l‘air robotique ou prévisible.

Pour l’équipe de Tundra, composée de Klim Sukhanov, Semyon Perevoschikov et Alexander Lezius et de leur producteur Juliette Bibasse, plus le soutien sur place de Pavel Zmunchila qui a apporté les diffuseurs customisés, c’est le lieu qui posait le plus gros problème. Le fait que Palac Narodni soit encore en chantier les a obligés à adapter l’arrangement initial, ce qui était en soi un véritable exercice de productivité car cela leur a permis de créer une itération complètement nouvelle d’Epicentre.

Crédit photo Jan Tichy Milvus
Crédit photo Jan Tichy Milvus

« Nous avons été ravis de soutenir Tundra dans la création d’une nouvelle œuvre intéressante et étonnante, qui a captivé tant de gens » commente Jiri Baros, directeur du marketing de Robe s.r.o. « Plus largement, le Signal Festival est désormais l’événement culturel le plus grand de la République tchèque, et c’est une excellente occasion de présenter quelques-uns de nos meilleurs équipements dans un usage innovant, différent et très attractif ».
Tundra est un collectif artistique basé à Saint-Pétersbourg, en Russie. Il comprend des musiciens, des ingénieurs du son, des programmeurs et des artistes qui s’unissent pour réaliser des performances audiovisuelles exceptionnelles et des installations interactives. Tundra se concentre principalement sur la création d’espaces particuliers qui produisent des expériences émotionnelles véhiculées par la lumière et le son.
Plus d’infos sur le site Robe

 

Les projecteurs Clay Paky illuminaient les cérémonies d’ouverture et de clôture

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Concepteur d’éclairages de réputation mondiale, Durham Marenghi a utilisé plus de 850 projecteurs Clay Paky dans son kit d’éclairage des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques 2016 à Rio au Brésil.
Travaillant avec un budget très serré et une limite de charge sur la toiture, Marenghi voulait des projecteurs polyvalents et compacts, capables de fournir un faisceau très puissant avec une consommation d’énergie minimale.
En se tournant vers Clay Paky il a choisi 152 Mythos, 120 Sharpy Wash, 260 Sharpy, 194 Alpha Profile 1500 et 130 Alpha Beam 1500 soit plus de 850 projecteurs au total.

Photos Dave Crump CT
Photos Dave Crump CT

« Nous avions besoin de projecteurs très robustes dotés de très bonnes optiques », explique Marenghi. « Les projecteurs devaient être de très lumineux, légers avec un faisceau serré suffisamment précis pour se détacher des projections et être pris par les caméras. C’est pour ce travail de précision que nos avons choisi le Sharpy, l’Alpha Beam et le Mythos.
Ces projecteurs disposent d’un fantastique train optique qui tire des faisceaux brillants. » Le Sharpy a travaillé aux côtés du Mythos pour illuminer la flamme olympique devant un auditoire mondial estimé à 3,5 milliards de spectateurs.
« Cette année, la torche olympique nous a donné une occasion unique », explique Marenghi. « Habituellement, la torche produit une énorme quantité de lumière, mais cette fois, il n’y avait qu’une petite flamme à basse énergie placée devant une grande sculpture en miroir. J’ai décidé de faire avec chaque projecteur animé une tache de blanc et d’or qui se reflète dans le miroir et renforce la lumière de la flamme. Semblables à des lasers, les faisceaux du Mythos et du Sharpy nous ont permis d’éclairer tout le stade suivant un effet de chaudron que nous n’avions jamais vu auparavant sur la scène olympique.

Le concepteur a également dû rivaliser avec la météo hivernale du Brésil qui a culminé avec un déluge de pluie lors de la cérémonie de clôture. Heureusement l’Alpha Profile 1500 était capable de rivaliser avec les éléments déchaînés. « Nous avons utilisé l’Alpha Profile 1500 comme lumière principale dit Marenghi. « Au début, ils étaient protégés par des dômes, mais nous les avons retirés à chaque fois que c’était possible en raison de l’angle de projection étroit qui faisait tomber obligatoirement l’ombre des dômes sur la scène.
Toutes les lumières clés ont dû être soigneusement contrôlées et l’aptitude de l’Alpha à revenir avec précision de position en position en termes de visée et d’obturation a permis à nos programmeurs de gagner beaucoup de temps. » Marenghi a utilisé 194 Alpha 1500 Profile (à couteaux) et 130 Alpha Beam 1 500, célèbres pour leur faisceau parallèle super-concentré à longue portée et leur lampe à décharge Lok-it de 1 500 W.

Photos Dave Crump CT
Photos Dave Crump CT

« Comme d’habitude, les Sharpy ont offert leur combinaison unique de faisceau précis à contraste élevé et de mouvement très rapide et les Sharpy Wash ont été utilisés pour l’éclairage arrière du public et l’éclairage de la structure du toit. Leur luminosité élevée et leur légèreté ont permis de soulager l’équipe des préoccupations en matière de charge de la toiture. »
Originaire de Lancashire, en Angleterre, Marenghi est un vétéran de l’éclairage des Jeux olympiques. Il a conçu l’éclairage de toutes les cérémonies des Jeux olympiques d’hiver de Turin en 2006, la passation à Londres 2012 lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Pékin en 2008 et les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux paralympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Il qualifie son expérience de Rio de « fantastique », et soutient que lui-même et son équipe ont « prouvé qu’il n’est pas nécessaire d’être une superpuissance, un pays super riche pour produire une cérémonie belle et spectaculaire »
Son équipe comprenait les programmeurs Andy Voller, Ross Williams et Paulinho Lebrão, le concepteur lumière associé Joyce Drummond, le chef des poursuites Chris Henry, le directeur photo pour la télévision Nick Collier, et la directrice de l’équipe d’éclairage Jennie Marenghi. Le matériel était fourni par la société de location italienne Agora et était géré par Nicola Manuel-Tallino et Giulio Rovelli.

D’autres informations sur le site de Dimatec et sur le site de Clay Paky