Une fois de plus la marque allemande fait la démonstration de ses capacités en présentant une nouvelle version dot2, une bêta majeur très proche de sa sortie pour la grandMA2, un nouveau moteur et un nouveau codec pour le VPU et un switch tout neuf à peine sorti des cartons! En résumé, la Dot2 poursuit son ascension tandis que le trio GrandMA2, VPU et switch ouvre les portes d’une nouvelle aire au réseau full MA Lighting avec une complète interactivité entre les différents éléments et un contrôle total depuis la console!
La dot2, le dot2 3D Visualizer et la Release 1.2
La dot2 était la reine du stand MA Lighting. On pouvait essayer la nouvelle release 1.2 sur toutes les configurations possibles du dernier contrôleur de la marque allemande. Cette version apporte son lot de nouvelles fonctions et des améliorations. On dispose dans la fenêtre Fixture, de 5 “Layouts„ pour organiser les projecteurs et faciliter leur sélection. Autre nouveauté, on trouve dans les fenêtres “Patch” et “Fixture Schedule” un bouton “Multipatch” pour affecter plusieurs adresses DMX au même projecteur. Une fonction intéressante pour le travail en réseau et à plusieurs consoles fait son apparition. On peut, dans la partie « Sessions » assigner un univers à chaque XLR.
La partie “Executor” a aussi son lot de nouveautés. L’exécuteur principal peut être déplacé et copié sur n’importe quel exécuteur, l’inverse est également possible. Ils disposent désormais des fonctions « Swop » et “Swop Protect”. La première est comme une fonction flash où tous les dimmers des autres exécuteurs vont à 0 quand la fonction « Swop » est activée. La seconde sert empêcher les dimmers d’un exécuteur d’aller à 0 lors de l’utilisation de la fonction « Swop » sur un autre exécuteur. Autre fonction attendue, “l’Auto Save” possède 4 plages de temporisation en plus de l’option Off. Beaucoup apprécieront aussi de pouvoir éditer et modifier les effets enregistrés dans des palettes. Cette nouvelle version est disponible et téléchargeable avec le lien ci-après : www.ma-dot2.com.
Déjà disponible, le Switch MA Lighting privilégie la simplicité et la facilité de mise en œuvre. Il peut être configuré sur n’importe quel navigateur web et bientôt directement depuis les contrôleurs MA2.
Le MA Network Switch, le nouveau maillon fort du réseau lumière!
La fiabilité du réseau MA est reconnue et le principal intérêt de ce nouveau produit est une totale intégration dans un réseau équipé de périphériques du même fabricant. De plus, n’utiliser que des produits de la marque permet une plus grande stabilité et performance du réseau. MA Lighting le propose en version de base avec 3 options de connecteurs. Deux des options principales procurent des connecteurs fibre optique Fiberfox ou FiberCON, la troisième version comporte la connectique en face avant grâce à une seconde unité 19″. D’autres possibilités en fonction de vos besoins seront étudiées sur commande.
La « vraie » nouveauté se situait au cœur des consoles GrandMA2 avec la présentation de la version 3.2 qui devrait sortir dans quelques semaines. On a pu noter une amélioration du MA3D qui prend maintenant en compte les températures de couleur et simule les couteaux des découpes. En ce qui concerne la console, un point très attendu par un grand nombre d’opérateurs arrive, la simplification et l’amélioration des effets Bitmap avec un nouveau moteur d’effets qui permet un mapping depuis la fenêtre “Layout”. Les effet pourront aussi être appliqués sur n’importe quel attribut (pan, tilt, zoom…). Une autre importante nouveauté est la prise en charge du RDM en temps réel. Il sera possible de patcher rapidement des machines compatibles RDM, de les surveiller et de créer des alertes sans affecter les sorties DMX.
La GrandMA2 en version 3.2 assurera une grande interactivité avec le VPU.
La version 3.2 est équipée d’un générateur de Timecode pour préparer à l’avance des shows mais aussi contrôler d’autres équipements depuis la console. C’est aussi avec cette version que l’on contrôlera les switchs MA Lighting depuis la console en bénéficiant d’une plus grande interactivité entre la GrandMA2 et le VPU dont le moteur est passé en 64 bits. Enfin, des fenêtres ont été ajoutées dans le “remote”, donnant accès à la console via le navigateur web. Une fois de plus, l’équipe de développeurs a mis les petits plats dans les grands pour sortir une version avec un grand nombre de nouvelles fonctionnalités intéressantes et très utiles. Rendez vous dans quelques semaines pour découvrir l’intégralité des nouveautés de cette version.
Créé il y a une dizaine d’années par Adam Hall, LD Systems® a su dès sa première décade s’imposer comme une des marques phares de l’audio. Les performances et le caractère innovant des produits issus de cette jeune compagnie d’Outre-Rhin, mais également la politique volontariste du groupe de proposer des prix particulièrement abordables, ne sont pas étrangers à cette réussite.
La famille LD-Systems CURV 500
Dernière réalisation de la marque, le petit système en Array de la série CURV 500® se distingue en ce début 2016, en engrangeant récompense sur récompense dans sa catégorie de produits, et ce dans tous les salons professionnels où il est présenté. Que ce soit pour son concept innovant (Best of Show Award à l’ISE d’Amsterdam), pour ses performances et sa convivialité (Music Super NAMM Awards à Anaheim) où encore l’originalité de son design (Red Dot Award du MUSIKMESS de Francfort), le CURV 500® nous parvient tout auréolé de ses multiples distinctions, prêt à subir les tortures notre banc d’essai.
Décliné en trois configurations de base, nous avons choisi de tester la plus puissante d’entre elles baptisée « CURV 500 power set ». Celle-ci se compose de deux caissons de graves et huit satellites. Le constructeur annonce pour cet ensemble une puissance globale de 920 Watts efficaces capable de fournir une pression de 128 dB SPL en continu, soit 134dB SPL crête pour un facteur de 6dB. Cette performance est plus que respectable surtout si l’on veut bien considérer le poids global de cette configuration qui avec tous ses accessoires (câblerie, barres et adaptateurs de montage) dépasse à peine les 62 kilos. A la base de ce système entièrement modulaire, on trouve :
Les caissons de basses.
L’ébénisterie de leur coffret est en contreplaqué et reçoit une finition en peinture structurée d’un noir profond. Les concepteurs ont soigné l’ergonomie en intégrant trois poignées, une sur chacun des flancs débordants et une troisième idéalement centrée sur la face supérieure du caisson. Cette même paroi reçoit également un puits taraudé M20 apte à réceptionner la barre de couplage des satellites. Une fois celle-ci vissée sur le coffret, il est alors possible de déplacer en solo l’ensemble de la colonne en empoignant d’une main la barre de couplage et de l’autre la poignée supérieure du caisson.
Les quatre patins en caoutchouc positionnés en saillie à la base des flancs ont une double fonction : supporter le poids du système et protéger un minimum l’ébénisterie des inévitables frottements occasionnés dans le transport ou lors de sa mise en place. La face avant du caisson reçoit une grille métallique en nid d’abeille finement ajourée chargée de protéger le haut parleur de 10 pouces à grande élongation. Ce dernier est classiquement installé en radiation directe. Son fonctionnement en bass-reflex est assuré par un évent laminaire débouchant à la base du boomer et garantissant ainsi le meilleur couplage acoustique possible.
Le caisson sub débarrassé de sa grille, son boomer 10 pouces grande élongation et l’évent laminaire du caisson.
Si les deux caissons du curv500 Power set possèdent des caractéristiques électro acoustiques identiques, ils se différencient par l’électronique qu’ils embarquent. Le caisson maitre «Curv 500S », incontournable quelle que soit la configuration, contient le DSP permettant d’adapter la réponse du système au nombre de satellites utilisés. La conformation du signal audio est interdépendante de la position du commutateur « SETUP » et s’applique d’une part à l’amplificateur de 300W du boomer, et d’autre part aux deux amplis de 160 watts chargés d’alimenter les satellites gauche et droit via les sorties locales disponibles au format Speakon. Cette conformation concerne également les signaux envoyés au système d’extension via son port connexe au format XLR 5 broches « SYSTEM OUT CURV500 SE ».
Le caisson maître CURV500S intègre aussi un petit mixer à 4 canaux avec multi effet numérique 24 bits. – Les canaux 1 & 2 sont plus particulièrement réservés aux sources microphoniques. Leurs entrées relayant sur la partie XLR de leur connectique combo une alimentation fantôme 12 V non débrayable. L’entrée 1 hérite en plus d’un commutateur d’adaptation d’impédance faisant office de boite d’injection directe et apte à recevoir un signal asymétrique issu d’un jack mono 6,35. ils disposent chacun de réglages de gain, d’un égaliseur de type « Baxandall » à 80Hz et 10 kHz et d’un envoi d’effet vers l’un des 16 programmes disponibles. – Les canaux 3 et 4 réservés aux sources ligne stéréophoniques possèdent un réglage de gain d’entrée commun. L’accès à ces derniers canaux peut emprunter trois chemins possibles : soit par technologie Bluetooth au moyen de la commande de détection associée, soit par l’entrée en embase mini jack TRS 3,5 mm située à proximité immédiate de la commande de gain enfin, soit à l’arrière du caisson via leurs embases combo dédiées.
Le mixer à 4 canaux du caisson curv500 S ……. et sa platine de raccordement
Le commutateur MONO/STEREO permet de sommer les signaux gauche et droit lorsque qu’une diffusion monaurale est utilisée. A noter que les subs sont toujours traités en mono tout comme la sortie post mixer « LINE OUT MONO MIX » disponible au format XLR 3 de la platine de raccordement. Le niveau général vers la diffusion est ajustable par le potentiomètre « MAIN LEVEL ». La balance relative des graves se gère indépendamment via la commande « SUB LEVEL » dont la position médiane, crantée, équivaut à la balance nominale.
Caisson d’extension CURV500 SE, Vue arrière avec sa conectique
Le caisson d’extension CURV500 SE Plus minimaliste, il reçoit une embase XLR 5 broches femelle chargée de récupérer les deux bandes de traitement préalablement conformées par le DSP. La bande basse est aiguillée vers l’amplificateur de 300 watts dédié au boomer, la bande haute à celui de 160 watts des satellites. L’embase XLR 5 broches mâle, est la reprise « parallèle » de l’entrée et permet d’alimenter d’éventuelles extensions supplémentaires. Enfin, les concepteurs ont pensé à doter le CURV500 SE d’un commutateur GROUND LIFT bien pratique pour gérer les problématiques inhérentes aux boucles de masse.
Les satellites
[private] Les satellites, poids plumes de 1,73 kg, sont réalisés dans un format extrêmement compact. Leur coffret, en aluminium moulé sous pression, reçoit une finition thermo-laquée résistante noire mate privilégiant la discrétion. Hauteur, largeur, profondeur possèdent rigoureusement la même dimension : 122 mm.
Fermée par une fine mais solide grille métallique chargée de protéger les transducteurs, cette élégante petite enceinte est en forme de tronc de pyramide droite dont la caractéristique particulière des flancs trapézoïdaux détermine le profil curvilinéaire de l’array. Chaque satellite d’impédance nominale de 16 Ohms est doté d’un haut parleur à grande élongation de 4″ (100mm) et à l’avant de celui-ci, de trois tweeters à dôme de 1″ (25mm) montés sur une platine verticale faisant office d’amorce de pavillon et modifiant le comportement directif du front d’onde. Le constructeur annonce une fréquence de croisement de 2500 Hz pour le filtre passif intégré.
LD CURV 500 Satellites, Vue de dessus.LD CURV 500 Satellites, Vue de dessous.Les transducteurs mis à nu
D’un strict point de vue théorique, le CUR500® ne peut être assimilé à un segment de source acoustique linéique. Que ce soit pour la ligne des haut-parleurs de 4’’ dont les centres sont distants de 12 cm, que pour celle des petits tweeters de 1’’ positionnés avec un intervalle régulier de 4 cm, il manque au moins une octave à chacune de ces lignes de transducteurs pour satisfaire à la loi d’Olson qui spécifie que pour produire un front d’onde cohérent, la distance séparant deux sources ponctuelles ne doit pas dépasser la demi longueur d’onde de la fréquence la plus haute à diffuser. Avec ce montage baptisé «technologie WaveAhead® », le constructeur annonce une dispersion horizontale de 110° pour une ouverture verticale d’une dizaine de degrés. Pour fonctionner, les satellites doivent auparavant être installés sur leur port d’accueil,
l’adaptateur SmartLink®
L’adaptateur SmartLink®, dessous platine
Celui-ci, également en aluminium moulé, de largeur et profondeur identiques aux satellites, ne mesure en revanche que 57 mm de hauteur pour un poids de 570 grammes. La face inférieure intègre deux puits de diamètre 16 mm, chacun permettant d’accueillir la tête de la gracile barre télescopique de montage et d’angler la diffusion en fonction de la répartition de l’auditoire, soit en plongée pour un parterre, soit en contre-plongée pour un gradin mais avec une limite de deux satellites dans ce cas particulier. Les concepteurs ont également prévu de doter l’adaptateur de 4 filetages M6 pour un montage mural, 4 filetages M3 pour une fixation au plafond, et 4 pieds caoutchouc, soit autant de possibilités pour des configurations différentes en installation fixe ou nomade. Dans un même souci de polyvalence, les connecteurs d’entrée ont été doublés pour permettre de raccorder le système aux standards Speakon ou Phoenix (Eurobloc).
Vue du dispositif « slide-and-lock »
L´ingénieux dispositif « slide-and-lock » basé sur un système de glissières en queue d’aronde assure à la fois un verrouillage mécanique sécurisé et une connexion électrique fiable entre les différents éléments de l’array. Aucun autre câble que celui assurant la liaison du caisson de grave vers l’adaptateur SmartLink® n´est requis. Le mécanisme d’encliquetage breveté permet de solidariser jusqu’à 4 satellites, cette limite n’étant par ailleurs pas liée à une contrainte mécanique mais à l’impédance minimale de 4 0hms supportable par l’amplificateur de 160 watts.
Les Mesures avec les courbes du CURV
Réponses de la conformation appliquée en fonction du nombre de satellites utilisés: Quel que soit le programme DSP utilisé, le traitement passe-bande (40-80 Hz à -3dB) appliqué au caisson de grave est identique. Seul le niveau global du signal envoyé au caisson est modifié pour permettre d’obtenir une balance tonale équilibrée : 0 dB pour 1 satellite, +4 pour 2, +7 pour 3, + 10 pour 4. Le passe-haut du 4ème ordre est chargé de restreindre le déplacement du boomer en dessous de la fréquence de coupure du bass-reflex. La conception du passe-bas utilise un filtrage du 2ème ordre dont la pente modeste favorise un recouvrement substantiel avec les têtes.
Pour le traitement des satellites, leur filtre passe-haut du 3ème ordre croise la bande du caisson vers 135 Hz. Chacune des 4 conformations utilise entre 300 Hz et 4 kHz plusieurs égalisations paramétriques personnalisées chargées de corriger les variations inhérentes aux différents couplages. Au dessus, la préaccentuation à 15 kHz, proportionnelle au nombre d’éléments en fonction, tente de compenser la perte d’efficacité liée en partie au comportement interférentiel des tweeters dans leur ultime octave d’utilisation.
Réponse du système dans l’axe à 2 m La mesure a été effectuée en champ semi libre. Quatre satellites sont montés sur le caisson master, setup DSP en position 4. La réponse impulsionnelle révèle un train d’échos discrets suivant de très près le premier pic d’énergie. Chacun de ces échos correspond à l’arrivée des ondes issues des différents point sources composant la ligne de tweeters preuve que le CURV500® n’est vraiment pas un pur ligne source. Six millisecondes plus tard, sur ce même tracé, le train d’énergie tardive représente la réflexion avec le sol avec pour conséquence le léger filtre en peigne et le tassement constatés dans le registre bas médium sur la courbe amplitude / fréquence. La cohérence affichée en rouge, chute à partir de 4 kHz, conséquence du front d’onde incohérent dans le haut de la bande de restitution des tweeters.
CURV 500 Réponse à 2m dans l’axe
La phase dont la courbe s’inverse vers 4 kHz démontre l’arrivée prématurée des ondes en provenance des tweeters (Est-ce l’origine du vocable « WaveAhead » ?) et un crossover dont la fréquence se révèle située plus haut que les 2500 Hz annoncés par le constructeur. Pas d’autres incidents majeurs à relever concernant la phase sinon les discrets paliers dans le haut médium correspondant aux corrections paramétriques apportées par le DSP et dans le bas médium, à la réflexion au sol évoquée plus haut. Concernant la réponse amplitude-fréquence, celle-ci est pleine et tient dans un gabarit de +/- 3dB de 40 Hz à 15 kHz. C’est une excellente performance surtout si l’on veut bien exclure le léger tassement du bas médium lié à nos conditions de mesures.
Variations de la réponse dans le plan horizontal Nous avons pris comme courbe référence la mesure décalée de 25° par rapport au plan médian. L’ensemble des courbes de 0 à 50° se maintient dans un gabarit de +3/-3dB. C’est très bien ! La courbe verte mesurée au delà de l’ouverture nominale de 110° annoncée par le constructeur, montre encore une belle consistance puisqu’elle tient dans un gabarit 0 /-6 dB jusqu’à plus de 13 kHz.
Variations de la réponse dans le plan vertical Les mesures ont été effectuées en champ proche, à 20 cm des satellites avec pour référence une mesure effectuée à la croisée des 2 plans médians de l’array. La variation de la réponse des satellites dans le plan vertical tient dans un gabarit +/-3 dB entre 125 Hz à 10 kHz. Entre 10 et 20 kHz, le tracé est un peu plus chahuté conséquence du comportement interférentiel de la ligne de tweeters. La courbe mauve pâle, mesurée 10 cm plus bas montre la brusque atténuation du système dès que l’on sort du lobe de directivité mais également une remontée à 12 kHz liée à l’émergence de lobes secondaires non négligeables à partir de cette fréquence.
L’exploitation et les écoutes du système
Le système se monte aisément, de façon intuitive. Le plus long étant peut-être l’extraction de tous les éléments composant le CURV 500 power set de ses deux cartons, peu pratiques en installation nomade. A ce propos, LD-Systems propose en option pour ce type d’application un chariot de transport et des housses en nylon à même de protéger caissons et satellites, mais aussi de gagner un temps substantiel à l’installation. Une fois les caissons positionnés et interconnectés, et l’adaptateur installé en haut des barres de couplage, l’encliquetage des quatre satellites se fait extrêmement facilement. Seul le verrouillage un peu trop ferme des connecteurs Speakon sur les embases neuves des adaptateurs SmartLink nous a posé problème.
L’écoute en Plein air : Pour cette première écoute, toute champêtre, je souhaitais vérifier d’abord la portée du système sur des voix chantées ou parlées puis, profiter de l’absence de voisinage pour vérifier avec du bon vieux rock la tenue en puissance.
Nous avons le champ libre …
Tom’s Diner a capella de Suzanne Vega ouvre le bal, le son est plein, sans coloration notable, dénué de toutes distorsions. La voix se projette loin et uniformément. A plus de 25 m l’intelligibilité est intacte et la présence encore consistante. De quoi aisément satisfaire les derniers rangs sans pour autant assourdir les premiers puisque la variation de pression tient dans moins de 8 dB pour un auditoire virtuel réparti entre 3 m et 25 mètres du système. Avec son ouverture horizontale extrêmement large et sa directivité verticale restreinte au parterre de l’auditoire, ce petit système binaural installé en plein air se comporte remarquablement. La voix solo de Giorgio Moroder sur le titre éponyme de Daft Punk confirme cette belle impression. L’équilibre tonal est préservé. Les séquences électroniques qui rentrent en jeu peu après avec un panoramique automatique extrêmement large sont fidèlement restituées. Au delà d’une vingtaine de mètres la basse omniprésente sur la séquence commence à perdre de sa superbe et un effet de phasing désagréable dû au réveil d’une brise sournoise et inconstante rend notre écoute en plein air plus difficile. Chills and Thrills de Bernard Allison me permet de tester la tenue en puissance. Tous limiteurs allumés, je mesure une pression crête de 100 dB SPL à 20m avec une balance tonale certes modifiée mais dans des conditions de distorsion honorables. En regard de ce petit système, extrêmement compact et léger, la pression délivrée est considérable mais elle ne parvient pas à corroborer cependant les 128 dB SPL à 1m annoncés par le constructeur.
L’écoute au Théâtre : Pour sonoriser début avril à Provins la semaine du festival du livre de l’association « Encres vives », l’occasion était belle de remplacer la traditionnelle diffusion en place dans le petit théâtre de l’espace culturel Saint-Ayoul par le CURV500® de LD Sytems. Le théâtre est un lieu intimiste avec une bonne acoustique mais la boite noire de la scène, entièrement ceinte de velours épais, ne favorise pas la projection sonore vers l’auditoire. Cette année, la programmation éclectique du festival alternait concerts-lectures avec spectacles musicaux pour jeunes et moins jeunes. Concernant les concerts-lectures, le propos était de réaliser un renfort sonore suffisamment consistant pour que comédiens et musiciens puissent être clairement perçus jusqu’au dernier rangs mais, dans des conditions de naturel propres à donner à tous l’illusion que le spectacle n’est pas sonorisé.
Les CURV500, quasiment imperceptibles, derrière le comédien Hippolyte Girardot et le guitariste Bastien Lallemant lors de La lecture musicale « Nous serons des héros” de Brigitte Giraud.
Pour un maximum de discrétion et de neutralité dans la prise de son, nous avions choisi pour le premier concert d’équiper la comédienne Marie Christine Barrault d’un Lavalier omnidirectionnel visuellement imperceptible, et de capter le violoncelle et la viole de gambe de la concertiste virtuose, Sylvia Lenzi, au moyen d’un micro de surface positionné au sol, à un mètre de la table d’harmonie. Nous avons équilibré la sommation énergétique des sources acoustiques avec la diffusion pour le siège central du parterre. La distance acoustique équivalente* étant ainsi maintenue en dessous de trois mètres pour tout l’auditoire (*La distance acoustique équivalente est la distance à laquelle la sonorisation est perçue par un auditeur au niveau que fournit la source acoustique sans l’aide de la sonorisation.) Bien aidé par la neutralité de la captation, Le CURV500® power set a restitué avec fidélité et précision à la fois le timbre et la dynamique des sources. Aucune égalisation autre que celles apportées par le DSP n’a eu besoin d’être effectuée. Seul, un retard de 15 millisecondes a été appliqué à la diffusion pour diminuer la distorsion de localisation perçue à jardin et à cour par les auditeurs les plus proches des lignes de diffusion.
Le deuxième concert « L’amour ping-pong » alternait chansons, avec Albin de la Simone s’accompagnant au piano électrique et lectures, et la romancière Brigitte Giraud en lectrice inspirée. Albin avait souhaité que la diffusion soit placée sur scène, derrière les artistes, chacune des sources étant panoramisée vers son lieu de provenance afin d’améliorer la localisation. Cette disposition peut rapidement tourner au cauchemar pour tout sonorisateur compte tenu du gain acoustique potentiel extrêmement réduit. Pourtant, avec son arrangement à courbure constante et son ouverture verticale serrée, le Curv500 nous a changé la donne puisque seul le premier satellite dans notre cas était susceptible de revenir sensibiliser le Beta 58A de notre chanteur. Au final l’exercice pour Albin ne s’avéra guère plus périlleux qu’avec un retour et un micro de scène traditionnels. Un peu plus problématique fut le calage du micro de la lectrice dont le pupitre métallique de lecture, tel un pur miroir acoustique, dirigeait sa réflexion spéculaire en provenance du système vers le DPA serre-tête omni utilisé pour l’occasion. Après avoir revu la position du pupitre, le système a rapidement retrouvé sa stabilité et nous a fourni un gain potentiel largement suffisant pour nous permettre d’équilibrer la voix aux nuances subtiles de notre lectrice avec celle plus dynamique et davantage portée par Albin de la Simone.
L’écoute à l’Eglise : Hasard de la programmation, je me suis retrouvé une semaine plus tard à sonoriser un autre concert lecture mais cette fois dans la petite église de Raray, à proximité de Senlis. Les talents de la comédienne Marie-Catherine Conti, de la soprane Marie Atger et du pianiste Madjid Moya étaient réunis pour servir les textes de Péguy, Flaubert, Baudelaire, et la musique de Bach, Brahms, Schubert… Les artistes jouant dans le chœur, juste devant l’hôtel, la distance critique** peinait à atteindre le 3ème rang de la nef (**Distance à la source où l’énergie du son réverbéré est égale à celle du son direct.) La sonorisation avait donc pour rôle essentiel d’améliorer à la fois l’intelligibilité, la définition et la clarté dans la zone d’audition tout en évitant d’augmenter par trop la réverbération dans le chœur, ce qui aurait pu déstabiliser les artistes habitués à travailler dans cet espace acoustique particulier depuis le début des répétitions.
Les 2 colonnes du CURV500® ont donc été installées légèrement croisées derrière les deux premiers piliers de la nef avec pour mission de couvrir les 10 rangs jusqu’au narthex. La directivité verticale serrée, idéale pour ce type de parterre, nous a permis d’avoir une couverture homogène sur tout l’auditoire. Seule une petite atténuation du bas médium a du être mise en œuvre pour limiter l’ampleur que prenait ce registre exagérément favorisé par l’acoustique du lieu. Les artistes lyriques ont habituellement beaucoup de mal à accepter d’être sonorisés, avançant avec raison que leur prestation s’en retrouverait forcément dénaturée. L’apport très bénéfique sur l’intelligibilité et le rendu naturel du système que notre soprane a pu percevoir lors des essais sur les voix de ses partenaires ont suffit pour la convaincre d’accepter le très discret DPA omni que nous lui proposions.
CONCLUSION
Testé dans des conditions acoustiques très variées, le CURV500® power Set s’est à chaque fois révélé très performant. Ce couteau suisse est à même de satisfaire des applications allant du renfort sonore pour de la musique classique aux petits concerts pop rock, en passant par l’événementiel ou la conférence. Fidèle et puissant en dépit de sa petite taille, il permet de sonoriser toutes sortes de lieux pour des parterres d’auditoire pouvant aller jusqu’à 200 personnes. Proposé à un prix très accessible, il est également susceptible d’intéresser musiciens et DJ qui, en dehors des belles qualités sonores qu’il démontre, apprécieront tout autant sa compacité, sa légèreté et sa facilité de mise en œuvre. Concernant la dernière octave, les puristes regretteront certainement de ne pas avoir affaire à un « vrai système ligne source ». Il n’empêche, en dehors de cet ultime registre, le CURV500® est certainement, pour sa catégorie de produits, l’un des systèmes les plus aboutis et l’un des plus agréables à entendre qu’il m’ait été donné à ce jour de tester. Prix de la configuration Curv 500 PS (Power Set) : 1899 € TTC
Ce n’est pas au coup d’envoi que démarre le Super Bowl 50, l’événement le plus suivi de l’année aux Etats-Unis, mais environ une semaine auparavant, avec un cirque médiatique qu’il faut vraiment avoir vu de ses yeux pour le croire. Connu pour sa technologie de tweeters à ruban Pro Ribbon, c’est Alcons Audio qui a fourni les systèmes de diffusion et les amplificateurs aux grands espaces réservés aux médias logés au media center. Utilisée pour les hautes fréquences, la technologie Pro Ribbon diffère notablement de celle des transducteurs à compression classiques, utilisés déjà depuis presque un siècle.
Au lieu de vibrer d’avant en arrière pour produire le son, un tweeter Pro Ribbon vibre perpendiculairement à la sortie du transducteur, et est beaucoup plus léger que n’importe quel transducteur à compression. Il en résulte une impression de transparence, de réponse transitoire très rapide, d’ouverture et de naturel qu’il est impossible de produire avec les technologies conventionnelles. Le bénéfice est une précision sonore comme on n’en a jamais entendu dans les grands systèmes.
Freeman Audio Visual Solutions, la société de production, et la NFL (National Football League) elle-même, ont choisi et approuvé différents systèmes Pro Ribbon d’Alcons Audio pour remplir le contrat du vaste centre de médias. C’est Martin Reeves de MDR Productions qui était aux commandes.
Les haut-parleurs Pro Ribbon d’Alcons ont été installés de la manière suivante :
Dans la grande salle 1, on a utilisé 9 LR7 (transducteur de 6,5” + Pro Ribbon RBN401) à droite et à gauche et 3 LR7 au centre, et 2 subs BQ211 de 21” pour soutenir les graves. Le système était piloté par deux contrôleurs amplifiés à 4 canaux Sentinel 10.
Dans les salles d’actualités 2 et 3, plus petites, on a mis en place des systèmes de la série V : VR8 (haut-parleur de 8” + Pro Ribbon de 4” RBN401) et VR12 (haut-parleur de 12” + Pro Ribbon de 6” RBN601), également pilotés par un contrôleur amplifié Sentinel, mais le Sentinel 3, plus petit.
« Le système est facile à utiliser », déclare Martin. « Très naturel, avec une marge énorme et beaucoup de transparence. Quel que soit le niveau de puissance nécessaire, il sonne toujours parfaitement équilibré. Qui a dit qu’un système doit être grand pour avoir un grand son ? Alcons, c’est incroyable ! » Finalement, M. Reeves n’est pas le seul à être enchanté. Tout au long de la semaine, les gens de la NFL et des médias n’ont pas tari d’éloges sur la qualité sonore. On a même vu Roger Goodall, le commissaire de la NFL, avec un rare sourire sur son visage, faire le commentaire : « Qu’est-ce que ça sonne bien »
Le « micro » line array LR7 d’Alcons Audio dans le media center du Super Bowl 50.
« Oh, je voudrais ajouter quelque chose de plus qui a conforté ma confiance dans ces produits », poursuit Reeves. « Lorsque l’on compare le signal envoyé à la réponse en direct dans SMAART, je n’ai jamais vu un transducteur à compression suivre avec un semblant de haute fidélité au-dessus 8 kHz. A l’inverse, ces Pro Ribbon suivent avec une précision sans précédent ; le signal d’alimentation et le signal en temps réel sont sensiblement identiques. Stupéfiant, les gars ! »
Beyerdynamic présentait deux nouveautés en captation lors du Prolight +Sound, le TG MM1w, micro de mesure qui s’adapte aux émetteurs main du système sans fil numérique à faible latence TG1000 et le TG D71c, micro de surface qui s’adresse plus particulièrement à la prise de son d’instruments à percussion et qui accepte des niveaux de 148 dB SPL.
Beyerdynamic TG MM1w
Avec la nouvelle capsule de mesure TG MM1w (w pour wireless), le système sans fil numérique TG1000 de Beyerdynamic étend son domaine d’exploitation à la mesure in situ en live sans être obligé de déployer de grandes longueurs de câble. Il sera apprécié pour caler les systèmes de diffusion de théatre, en concert live ou en festivals. Avec la réponse en fréquence plate et étendue du TG 1000, le TG MM1w se comporte exactement comme le modèle filaire MM1. Chaque micro est fourni avec sa courbe de réponse en fréquence à 0°.
Quelques caractéristiques :
Transducteur : condensateur (back electret) travaillant en pression
Directivité : omnidirectionnel
Réponse en fréquence : 20 Hz-20 kHz
Sensibilté (circuit ouvert) : 15 mV/Pa (-36,5 dBV) +/-1 dB
Bruit propre : 27 dB(A), Niveau max : 120 dB SPL
Diamètre : tête 9 mm et châssis 36 mm
Longueur : 94 mm et Masse : 94 g
Beyerdynamic TG D71c
Le micro de surface TG D71c convient particulièrement à la prise de son de grosse caisse dans laquelle il peut se placer sans matériel additionnel grâce à sa semelle en caoutchouc antidérapant. Mais il sera apprécié également pour la prise de son d’instruments basse fréquence tels que cajon, piano où son design compact et sa directivité semi-cardioÏde assurent un placement aisé du micro et un grand gain avant accrochage. Sa bonne réponse impulsionnelle, son temps d’attaque très bas et son niveau de pression max de 148 dB SPL, le destine aux instruments à percussion au sens large. Pour une installation permanente sur une surface, le micro est doté de deux trous sous la semelle. Son préampli incorporé se satisfait d’une alimentation fantôme allant de 11 à 52 V avec un témoin LED rouge de fonctionnement.
Quelques caractéristiques :
Transducteur : condensateur (back electret) à gradient de pression
Directivité : semi-cardioïde
Réponse en fréquence : 25 Hz – 20 kHz
Sensibilité (circuit ouvert) : 1,5 mV/Pa
Impédance de sortie : < 200 Ω
Rapport signal/bruit : 63 dB(A)
Alimentation fantôme : de 11 à 52 V, consommation < 3,2 mA
Dimensions (sans le connecteur, LxWxH) : 90 x 86 x 27 mm
Après les MJF212A et MJF-210, Meyer Sound vient d’introduire à Prolight + Sound, le MJF-208, un moniteur de scène bas profil compact amplifié composé de deux transducteurs de 8 pouces à longue excursion en bass reflex et d’un moteur à diaphragme de 3 pouces monté sur un pavillon à directivité constante. Tous les trois sont amplifiés par un ampli classe D à trois canaux. Ce moniteur compact (474 L x 322 H x 472 P mm) conviendra aux petites scènes où l’espace est compté. Le MJF-208 est corrigé en phase dans sa bande de fréquence de travail (55 Hz à 18 kHz) de façon à assurer que les voix et les instruments soient fidèlement reproduits avec un faible taux de distorsion. Sa réponse plate en fréquence et en phase garantit une excellente réponse impulsionnelle et un grand gain avant accrochage. Ses deux transducteurs de huit pouces à longue excursion montés côte à côte contribuent au bon contrôle de la dispersion conjointement au pavillon d’aigu de 70° (H) par 50° (V). Cela permet de bouger à gauche et à droite en restant dans la couverture horizontale.
Le MJF-208 vu sur le stand Meyer à PL+S
En option, le module de distribution MDM-832 assure le routage de la tension d’alimentation secteur, du bus de contrôle RMS (Remote Monitoring System) optionnel et de l’audio en symétrique. A cet effet, si le contrôle RMS est retenu, les entrées s’effectuent sur XLR 5 broches dont deux sont réservées au bus sur paire torsadée.
Quelques caractéristiques :
Plage de fréquence de fonctionnement : 55 Hz-18 kHz
Réponse en phase : 200 Hz à 16 kHz pour +/- 45°
Couverture : 70° Horizontale X 50° Verticale
Amplification : Classe D 3 canaux
Tension secteur : 100 V à 240 V AC 50-60 Hz
Connecteurs : secteur PowerCON 20 avec renvoi, audio XLR 3b ou 5b femelle avec renvoi mâle
Le Dalis 862 est un bain de pied, nommé aussi rampe, ou en anglais FootLight. Une vieille expression que l’on croyait disparue depuis l’époque des chandelles et de l’éclairage à la flamme sur les scènes de la Renaissance. Un des plus vieux concepts d’éclairage théâtral que Robert Juliat, aidé par Laser Imagineering, remet au goût du jour de belle façon en détournant le cycliode à leds Dalis 860.
Deux versions de Dalis. En haut le Cycliode Dalis 860, en bas le bain de pieds Dalis 862.
Le 862 est une rampe complètement silencieuse d’un mètre. Elle est composée de 48 sources asymétriques led à blanc variable, disposées en 2 rangées inversées.
Les sources asymétriques de Dalis 862 sont disposées en deux rangées inversées.Dalis 862 (au sol) éclaire le mannequin des pieds à la tête.
Cette disposition originale permet d’éclairer de façon homogène n’importe quel artiste depuis le sol, grâce à la projection combinée d’un flux de lumière large vers l’avant et d’un faisceau plus serré vers le haut. D’une puissance suffisante de 150 watts, la lumière blanche pure émise peut varier de 2200K à 6500K avec une variation d’intensité parfaite en 16bits. Chaque barre peut se contrôler en quatre parties via le menu, et le brochage alimentation/télécommande combiné, judicieusement placé sous le projecteur, en suivant les protocoles DMX- RDM, ArtNet ou SaCN. Petit détail astucieux, quatre petites diodes bleues coincées dans l’optique permettent aux comédiens de se placer idéalement dans le noir.
Dalis 861, la déclinaison horiziode du 860.
Le Dalis 861 est la déclinaison en horiziode du Dalis 860, et peut s’apparenter aux herses d’Opéra. Là où le Dalis 860 excelle dans l’éclairage des cycloramas grâce à sa double rangée asymétrique de 48 leds et ses 300 W de puissance dans une barre silencieuse d’un mètre, le 861 permet un éclairage symétrique du plateau en recombinant vingt-quatre leds sur quatre lignes.
Le principe d’une colorimétrie la plus précise et la plus large possible est repris avec l’utilisation de huit leds différentes, rouge, vert, bleu, lys, ambre, cyan, blanc chaud et froid. Tous les Dalis partagent les mêmes protocoles, avec software mis à jour, incorporant un dimmer 16 bits général par zone de contrôle et des courbes d’intensité différentes.
Roland Pro AV organise le 12 mai 2016 une formation sur sa console numérique M-5000. Elle sera assurée par Stéphane Pelletier (formateur à l’INA) au Théâtre de l’Hexagone près de Grenoble qui a investi en début d’année dans un système complet capable de gérer façade/retour et diffusion en Dante.Roland présentera également les solutions vidéo Roland HD multiformat et le nouveau mélangeur Roland V-1200HD.
C’est après une étude scrupuleuse de toutes les consoles numériques pouvant répondre à leurs activités que l’équipe technique audio de l’Hexagone a choisi la Roland M-5000 avec boîtier de scène et carte Dante. Séduits dans cette gamme de prix, par sa compatibilité multi-réseaux, ses convertisseurs 96 kHz-24 bits, sa qualité audio, sa convivialité et ses 128 voies modulaires configurables à volonté, pour répondre à tous leurs scénarios de production.
Théâtre de l’Exagone – A partir de 14 h – 24, rue des Aiguinards – 38242 Meylan Contact : Cédric Verchère 06 72 71 49 32 / [email protected]
Derrière chaque artiste, stage left ou encore devant, il y a des techniciens qui œuvrent. Nombreux sont ceux qui racontent leurs débuts, quel mixeur ou quel prof leur a transmis l’étincelle et l’envie de se consacrer corps et âme à ce métier où l’on reste dans l’ombre pour offrir sa part de lumière au « patron ». Depuis lundi, l’un de ces techniciens a perdu son mentor, celui qui lui a mis le pied à l’étrier et avec qui il a beaucoup appris, le premier artiste qui lui a fait confiance avec l’Affaire Louis Trio et qui est devenu son ami. Hubert Mounier, l’homme aux mille vies est parti et Xaxa Gendron a souhaité prendre la plume pour dire à sa façon et avec ses mots, sa grande tendresse et son infinie tristesse.
Hubert, Je ne suis pas forcement à l’aise avec les mots, surtout pour parler de toi qui les maitrisais tellement bien… Un jour d’automne 1988 avec tes partenaires François qui nous a quittés en 2008 et Vincent, ainsi que tous les talentueux musiciens qui vous accompagnaient sur scène, vous avez accepté de me donner une chance lors des répètes. Je n’étais à l’époque qu’un jeune scarabée qui voulait apprendre et apprendre. Si j’y suis parvenu c’est grâce à vous, grâce à toi, grâce aux dizaines et dizaines de concerts, à mon premier Olympia en 89, aux 4 tournées. Tant d’expérience emmagasinée. Je pense aussi à ton invitation à assister pendant une semaine à la mise en boîte de l’album “Sans Légendes” enregistré sous la patte du maître Dominique Blanc-Francard.
Je n’oublierai jamais non plus les répétitions place Louis Chazette à Lyon, les soirées au restaurant où tu aimais retrouver tes amis, les journées passées dans ton studio où l’on a pu refaire le monde et où j’ai eu la chance d’entendre les premiers accords et les premières mélodies qui deviendront pour certaines des morceaux inoubliables.
Je pense aussi à Benjamin Biolay qui, comme moi, dit que tu es l’un des grands song writers français et qui, tout jeune, venait vous écouter et apprendre lui aussi. Comme souvent la vie nous a un peu séparés. Je me suis retrouvé à tourner pendant de longues périodes loin de la base lyonnaise et c’est Tof ( Christophe Genix ) qui a pris le relais. Il est lui aussi dans la peine aujourd’hui. Le fait est qu’à chaque fois qu’on s’est retrouvé, au téléphone ou via Facebook, on a fait voler en éclats le temps et les kilomètres, c’était comme avant.
J’aurais tant aimé qu’on se voie plus souvent, je regrette de ne pas avoir pris le temps. Tu me disais que tu suivais ma carrière de loin, que tu étais fier de mon parcours. Ce parcours, cette carrière, je la dois à quelques personnes, mais je la dois avant tout à toi. Ta sensibilité, ton élégance, tes mots, tes conseils resteront à jamais gravés dans mon cœur. Tu resteras un exemple. Je pense à Gaëlle, tes filles et petit-fils, à Marianne, aux tiens et à notre petite famille musicale.
Notre capitaine est parti. On se sent tous bien seuls aujourd’hui. Hubert Je t’aime. Xaxa
Un an après l’inauguration de Robe Lighting France à Villepinte nous avons retrouvé la petite équipe de la filiale nourrie à l’enthousiasme de ses débuts plus que prometteurs : la barre des 600 BMFL Spots, Blade, Wash et Wash Beam vendus vient d’être franchie ! Interview de Bruno Garros et Elie Battah pour découvrir que ces deux hommes qui dirigent la filiale, sont comme deux doigts de la main et en plus complémentaires, alors forcément ça aide.
Josef Valchar, encadré de Bruno Garros (à gauche) et de Elie Battah (à droite)
Il y a d’une part Bruno Garros, un acteur très charismatique de l’industrie de la lumière pour le spectacle en France, et puis Elie Battah, peu connu dans l’hexagone, (voir son portrait plus loin dans l’article) mais un pionnier de Robe, et un entrepreneur au Moyen Orient où il dirige la filiale Robe Middle-East. C’est le tandem parfait. Ils ont démarré Robe Lighting France sur les chapeaux de roue, chacun apportant sa part d’expérience et de contacts avec les fabuleux résultats que nous allons découvrir ensemble et qui sont lié aussi au profil de leur équipe : Messaouda, Franck, Kevin, et Jérôme.
SLU : Comment vous répartissez-vous les rôles, qui fait quoi ?
Bruno Garros : Nous sommes tous les deux mandataire social de cette société française dont Robe s.r.o a apporté 100 % du capital. On se répartit les rôles de manière naturelle de par notre complémentarité. Je suis directeur général de la filiale à plein temps et en charge de la direction commerciale. Elie qui dirige la filiale du Moyen Orient à Dubaï assure ici, à mi-temps, la logistique, la direction financière et la relation avec le siège.
Elie Battah : La relation avec le siège est naturelle car je suis avec Robe depuis 15 ans. J’ai aussi un profil technique, donc je connais parfaitement les machines.
Bruno Garros : Au démarrage de la filiale, pendant les premiers mois, j’ai pu me consacrer pleinement au recrutement du personnel et à la visite des clients. Pendant ce temps, Elie assurait la partie juridique de création de la SAS, et gérait les travaux des bureaux, la logistique générale même à distance. J’étais libéré de ces tâches. On a gagné un temps considérable. Nous communiquions jour et nuit, par téléphone, email, par Skype… Autant nous avons pu scinder les responsabilités, par contre, toutes les décisions importantes nous les prenons ensemble.
Elie Battah : Bruno connaît parfaitement le marché Français, il a une histoire avec les prestataires. Moi qui n’ai pas de contacts en France, j’aurais mis un temps infini à approcher les clients… Nous avions besoin d’une clé d’entrée sur le marché français que nous n’avions pas sans Bruno.
SLU : Quelle est la limite de votre autonomie vis à vis du Groupe.
Elie Battah : Aucune ! Nous rendons des comptes au siège évidemment, mais nous avons tout le pouvoir de décision, pour les recrutements, les crédits, la politique tarifaire, les deals un peu spéciaux, la politique marketing… C’est une vraie filiale que Bruno et moi gérons comme si c’était notre propre société.
SLU : Pour la gestion, utilisez-vous un progiciel de gestion en relation avec le groupe pour centraliser les commandes en Europe ?
Elie Battah : Non, nous sommes indépendants. Le groupe est sur Navision, mais nous avons choisi Sage qui est le plus répandu des logiciels de comptabilité en France. Nous n’envisageons pas la prise de commande directement en ligne par les clients. On n’y pense même pas. Les clients ont besoin du conseil.
Bruno Garros : Notre approche est différente. Notre business model est d’avoir une société locale sous la forme de centre de profit, et qui utilise toutes les spécificités du pays pour être le plus efficace possible. Le groupe n’a pas cette vision de centralisation européenne qui à notre sens alourdirait la réactivité et créativité des entités locales. De la même façon, chaque pays a son propre CRM. A l’inverse de beaucoup d’autres groupes, Robe ne donne pas de directives particulières. Notre autonomie est totale pour être au plus proche des équipes et des clients.
Elie Battah : Chaque pays a ses particularités. Par exemple la filiale que je dirige à Dubaï n’est pas gérée comme celle de France. Je m’adapte au marché. Si toutes les filiales sont gérées de la même façon, je ne vois pas l’intérêt d’en créer et de recruter des gens en local.
SLU : Qu’est-ce qui est différent à Dubaï ?
Elie Battah : Les mentalités. Quand je fais une démo à Dubaï, les clients sont intéressés par la puissance. Après quand je parle de courbes de dimmer, et de technique ils sont moins attentifs. Leur approche est moins technique. Le réseau est différent aussi. Ici, il y a les éclairagistes d’une part, et les prestataires d’autre part. Au Moyen Orient, ce sont les prestataires de service qui font tout. Il n’y a pas cette répartition des rôles comme en Europe. Les éclairagistes sont salariés des sociétés de location.
SLU : Y a-t-il une synergie entre les deux filiales, Dubaï et Paris ?
Bruno Garros : Elle se met en place. Certains prestataires français premium ont des activités ou des réflexions sur le marché international. On a eu souvent avec Elie des discussions sur les opportunités au Moyen Orient et il y a même eu des contacts. Elie a pu connecter des clients prestataires et des éclairagistes sur des affaires au Moyen Orient.
SLU : Parlons des démos. Qui s’en charge ?
Bruno Garros : Les démos en France sont assurées par Kevin Migeon sur la moitié Nord de la France, et Franck Huynh sur la moitié Sud. Nous travaillons aussi avec deux agents commerciaux indépendants pour couvrir le secteur Est de la France, Eric Metreaud et Adrien Lamy avec le support technique de Kevin.
Le showroom de Robe Lighting france prêt pour une démo, côté cyclo…
Dans la majorité des cas, les démos sont très professionnelles et nous sommes de plus en plus confrontés à nos concurrents en démos comparatives. Les prestataires font très souvent participer les éclairagistes avec lesquels ils ont l’habitude de travailler, voire même des directeurs techniques. Le patron a une approche technique mais aussi d’investissement. L’enjeu est important. Et ça, on le vit avec des sociétés premium mais aussi avec des sociétés de taille intermédiaire. Nous avons recruté des profils techniques mais aussi utilisateurs. Kevin et Franck savent parler lumière, utiliser une console mais ils ont aussi une approche artistique. Il y a un beau mix de compétences dans leur profil. Ils ont un échange adapté aux designers, aux pupitreurs et aux techniciens. C’est une de nos grandes forces et valeur ajoutée.
SLU : J’ai lu dans un communiqué que vous avez aussi l’Afrique du Nord dans votre secteur géographique. N’y avait-il pas de distributeur Robe dans les pays du Maghreb ?
Elie Battah : Nous avions en effet trois distributeurs en Afrique du Nord, un dans chaque pays, Tunisie, Maroc et Algérie. Le premier souci c’était la communication avec le siège où les responsables ne parlent pas français et les distributeurs en question avaient du mal à parler anglais. Il y avait également des problèmes techniques, et j’étais souvent amené à intervenir car je parle français. Le chiffre d’affaires aussi était en régression. A un moment, il a été question de me confier ces trois pays comme Regional Sales Manager car je parle le français et l’arabe. J’avais quelques relations là-bas. Ca ne s’est pas fait car nous étions occupés respectivement par d’autres sujets. On voulait du changement au Maghreb et avec la filiale, c’est venu naturellement. Il y a beaucoup de clients qui viennent en France pour acheter. Les anciens distributeurs n’ont plus l’exclusivité et ils achètent les produits à la filiale française.
SLU : Qui s’occupe de ce secteur ?
Bruno Garros : Nous allons nous-même assurer les contacts commerciaux avec Elie, l’idée étant de travailler en direct sur ces marchés. Nous avons tous les deux des connexions. Il y a beaucoup de français qui sont impliqués dans des projets : des apporteurs d’affaires, des éclairagistes, des directeurs photo…
C’était il y a un an le jour de l’inauguration de la filiale. L’équipe française était déjà presque complète. De gauche à droite, Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France). Manquait à ce moment, les deux agents commerciaux en charge du secteur Est : Eric Metreaud et Adrien Lamy.
SLU : Parlons du SAV. Vous travaillez toujours avec deux centres techniques agréés ?
Elie Battah : Oui, avec Fabrice Perez de Lumi Tech pour le Sud et Frédéric Piffault de ILS pour le Nord en fonction des besoins.
SLU : Au démarrage, il y a un an, il se disait que vous aviez beaucoup de retard de SAV…
Bruno Garros : C’est aussi ce que nous avons entendu. Et nous en sommes surpris…
Aujourd’hui, le SAV est assuré en interne par Jérôme Lambeau avec le support de Lumitec et ILS. Nous avons très peu de retours. La mission de Jérôme est aussi de gérer le stock et surtout d’assurer du support technique et des formations de maintenance préventive auprès des clients prestataires. Il fait plus d’envois de pièces que de réparations sur place. Les machines sont faciles à réparer. Les modules internes sont accessibles facilement donc les services techniques des prestataires réparent eux-mêmes rapidement.
Elie Battah : Depuis le début, quand Robe a commencé en OEM et plus tard quand il a lancé la gamme XT sous son nom, c’est la fiabilité des produits qui a porté la marque à son niveau actuel. Il y a même encore dans des clubs des 250 XT qui datent du début de Robe…
SLU : Où est situé le stock ?
Dans le stock, il y a toujours une douzaine de BMFL prêts à partir pour satisfaire une urgence.
Elie Battah : A Villepinte. On a un stock tampon. Il y a beaucoup de commandes et notamment les grosses quantités qui partent directement de chez Robe vers le client pour économiser le temps de transport. Le siège est très efficace pour livrer les produits dans des délais courts. Quand nous avons une affaire en urgence, tout le monde s’y met. Josef (Valchar, P.d.g) intervient auprès de David (responsable de la production). Chacun fait tout ce qu’il peut pour livrer les produits à temps. On communique beaucoup et on trouve toujours des arrangements pour satisfaire tous les clients sur l’international.
Bruno Garros : On a quand même un stock “tampon plus” d’environ 1 M€, et nous sommes capables de livrer 12 BMFL dans la semaine et même, c’est arrivé parfois, dans la journée. Les clients ont aujourd’hui très peu de visibilité et nous sommes à même de les satisfaire dans l’urgence.
SLU : Vous avez aussi la marque Anolis, les produits d’intégration de Robe en distribution. Quel est l’accueil de ce marché ?
Bruno Garros : Nous avons décidé récemment d’ouvrir Anolis à notre clientèle traditionnelle. Ca veut dire que Kevin, Franck, Adrien et Eric peuvent désormais présenter la gamme Anolis à un client traditionnel Robe qui a un projet ou un prestataire qui a une division intégration. En parallèle nous recherchons actuellement à recruter un responsable du développement spécialisé sur ce marché pour vraiment mettre en place une stratégie architecturale.
Elie Battah : C’était naturel pour Robe de nous confier la gamme Anolis comme il l’a fait auprès des filiales et de certains distributeurs dans le monde. Ils ont les ressources, les contacts et les produits rejoignent un peu le marché de l’Entertainment. Ce n’est pas de l’architectural pur.
Anolis, une gamme de projecteurs pour l’architecture intérieure ou extérieure. Ici à Melbourne, pour éclairer les célèbres structures urbaines ‘Red Sticks’.
SLU : Quel est le début de carrière du Viva, ce spot ultra-compact qui utilise une matrice de leds blanches ?
Elie Battah : Le Viva arrive juste dans la gamme, il est trop tôt pour parler de chiffres. Il a été conçu pour remplacer les 250 à lampe et les 575. Par rapport au prix visé, il n’a pas de trichro. Après il y a eu une évolution des leds blanches, Robe a développé un nouveau système optique et le Viva est devenu beaucoup plus puissant que ce que l’on escomptait au départ.
Bruno Garros : Il est correctement positionné en prix, tout comme le BMFL et le Pointe. Le Viva est à 4900 € HT. A ce prix-là, il va certainement intéresser le marché de l’installation fixe.
SLU : Combien avez vous vendu de BMFL, Spot et Blade confondus.
Bruno Garros : Nous venons de passer la barre des 600 avec une nouvelle commande de 54 BMFL WashBeam à livrer début mai.
SLU : Vous aviez un objectif à réaliser la première année ?
Elie Battah : Nous l’avons dépassé de 30 %.
SLU : Je vois qu’au Moyen Orient on n’aime pas révéler son chiffre d’affaires, alors je me tourne vers Bruno… (rire)
Bruno Garros : La première année, c’est à dire en 9 mois précisément, on a fini à 3,5 M€ de chiffre d’affaires réalisé essentiellement avec le Pointe et les BMFL. Nous avons vraiment démarré sur les chapeaux de roue. Et sur les quatre premiers mois de 2016, nous avons déjà réalisé 3,9 M€ de chiffre.
SLU : Comment expliquez-vous votre réussite ?
Bruno Garros : C’est une combinaison de plusieurs facteurs favorables. Tout est arrivé au bon moment. On a eu le bon produit, l’organisation idéale, le marché qui se posait des questions, un marketing et une communication particulièrement efficaces nous apportant une très bonne visibilité et une forte présence sur le marché. Nous avons également trouvé des locaux très rapidement, bien placés, sécurisés, proche de l’aéroport, proche de beaucoup de clients importants, aménagés sur mesure à notre activité. Nous avons ainsi pu être opérationnels de suite. J’avoue que depuis 12 mois notre stratégie fonctionne à merveille.
SLU : Etonnés de ce succès ?
Bruno Garros : On a vu les choses venir au cours de l’année mais j’avoue qu’il y a un an je n’aurais pas imaginé faire ce chiffre. Le siège est par contre étonné. Il ne s’attendait pas du tout à une progression aussi rapide.
SLU : Bruno, une dernière question qui n’a rien a voir avec Robe mais qui m’interpelle à un moment où on parle beaucoup d’APG et de son nouvel actionnaire et P.d.g. As-tu toujours des parts dans APG ?
Bruno Garros : Non, j’ai cédé mes parts à Regis Cazin. La société était au bord de l’asphyxie donc il fallait trouver un nouveau projet pour APG. Il y avait plusieurs possibilités, plusieurs candidats et j’ai trouvé que le projet de Régis était le plus fiable à la fois à court terme et sur le long terme. Il fallait pour le mener à bien que Régis Cazin prenne la majorité pour réinjecter de l’argent. Je n’ai pas voulu compromettre le processus de rachat qui était vital. Je lui ai cédé mes parts pour 1 euro symbolique, avec un contrat de cession sur mesure qui me permettra de retrouver mon investissement dans l’avenir. APG a maintenant un patron, un propriétaire majoritaire dans un organigramme clairement identifié, quelqu’un qui a une expérience Audio et qui prend le pouvoir. Je n’ai donc plus aucun rôle dans APG mais j’entretiens d’excellentes relations avec Régis et on échange de manière informelle et régulière sur divers sujet commerciaux, marketing, etc. Et je garde un œil intéressé notamment sur les deux “joints ventures en Asie que j’avais mis en place avant de quitter APG pour rejoindre Robe.”
Portrait d’Elie Battah
Elie Battah est un hyper actif. Il mène de front, depuis son plus jeune âge plusieurs activités, par passion et envie d’entreprendre. A 15 ans déjà, au Liban, Elie est DJ. Parallèlement à l’école, il anime des soirées dansantes et organise des beach party l’été pour des résidents du bord de mer. Il a 22 ans quand il termine son service militaire en France où il a réussi ses études d’électronique, il entre chez Caporal et Moretti (agent Alcatel au Liban), travaille sur le réseau GSM puis à la programmation de centres téléphoniques. Il concrétise de gros projets pour France Telecom, la banque du Liban, les Nations unies, via le groupe Caporal et Moretti /Alcatel. Ca c’est son vrai métier mais il créé parallèlement en 1996 une société à Beyrouth, Audio Land, pour importer les disques du label Arcade Musique, (qui devient Wagram Musique) qu’il vend le soir à des clients disquaires. L’envie de développer sa propre entreprise l’entraîne en 1999 vers la distribution de petits effets lumière. Il commence par Starway (découvert au SIEL qu’il visite chaque année) et il est le premier à installer dans une boite de nuit au Liban le Spot automatique Elite Servo Color 250. Il ne tarde pas à découvrir que le fabricant de ce projecteur est tchèque et travaille en OEM pour 7 marques différentes. Son objectif est alors de le trouver pour obtenir de meilleurs prix.
Quand Robe en 2002 démarre la commercialisation de ses produits sous sa propre marque, Elie le détecte immédiatement et obtient la distribution exclusive de la carte au Liban. Ce n’est pas facile, mais il réussit à prendre des parts de marché et, surtout, il se forme tout seul. Il s’entraîne le soir après son travail sur une petite console à la programmation DMX, échappant ainsi au schéma classique du technicien qui s’est formé dans une grosse société de prestation avant de voler de ses propres ailes. A l’exception de son Père qui lui a appris la comptabilité, Elie ne doit rien à personne et il en est fier. Revers de la médaille, il doit se faire connaître. C’est en apportant du service, en acceptant de se déplacer la nuit pour changer une lampe grillée dans les club auxquels il a vendu des projecteurs, et en dépannant les machines dans un délai très court (une nuit), grâce à sa formation technique et son stock de pièces de rechanges qu’il construit sa réputation. En achetant chez lui, les clients ont une garantie de SAV rapide et ils sont de plus en plus nombreux à lui signer des bons de commande. Entrepreneur dans l’âme, il crée en 2003 la société LPS Middle East avec le fabricant allemand LPS Lasersysteme pour diffuser des shows laser au Moyen Orient. En 2005 il fonde la societe SPECS For Sound and Light LLC à Abu Dhabi spécialisée dans l’installation de théâtres et la location aux studios de télévision.
La relation avec Robe devient plus étroite quand Josef Valchar (P.d.g de Robe) et Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales) lui confient en 2007 la direction des ventes au Moyen Orient en qualité de Regional Sales Manager. Au fur et à mesure, Elie apprend le marché, prend de nouvelles cartes en distribution et noue des contacts avec tous les prestataires de services de ce secteur géographique. Les ventes progressent, et en 2012, quand Robe décide de créer la filiale Robe Middle East à Dubaï, Elie Battah peut bénéficier d’une vraie structure, encore plus crédible qui emploie 5 personnes et poursuit son évolution. En 2014, quand il est question de créer une filiale en France, il est pressenti pour participer à son démarrage et la solution de travailler avec Bruno Garros avec une répartition des taches et un partage des responsabilités s’impose naturellement. Elie a toujours Audio Land, et LPS Middle East ; il a ramené toutes ses cartes de distribution dans Robe Middle East et partage son temps entre Robe Lighting France et Robe Middle East. Il voyage beaucoup, du Koweit à Dubaï, du Quatar à Paris, et avec son ordinateur portable, il est organisé pour travailler partout où il se trouve. A la question, tu pars en vacances parfois ? Il répond : “ Des vacances ? Mais quand je travaille, j’ai l’impression d’être toujours en vacances ” (rire) ! Et il avoue que son épouse Sophie a une patience d’ange !
Devenu l’un des membres du board de la holding L-Group, Florent Bernard fait partie de la nouvelle génération des hommes de Marcoussis et est au plus près de la définition des produits de demain. Il nous a donné, dès le premier jour du PL+S, une longue interview sur son stand où il présente par le détail les deux nouveaux champions de L-Acoustics, aussi attendus que ben accueillis. Leur écoute officielle ne saurait tarder.
LA12X, un saut générationnel
SLU : Vous présentez enfin un contrôleur plus moderne et puissant dans plein de domaines, une sorte de LA4X stéroïdé. C’est en collaboration avec Camco ou Powersoft ?
Pas peu fiers de leur nouveau copain de jeu sonore, Florent Bernard à gauche, l’homme qui susurre à l’oreille des sondiers itinérants et Cédric Montrézor, son alter ego des installations fixes.
Florent Bernard (Responsable application touring) : Nous avons continué notre partenariat avec Camco. Le LA8 est une électronique qui a près de dix ans conçue au début des années 2000. LA12X dispose pour commencer d’une alimentation à découpage avec un PFC (correcteur du facteur de puissance) de dernière génération équipé d’un DSP. Le but est de pouvoir garantir la puissance délivrée, 12 kW, où que l’ampli soit raccordé dans le monde. Il marche de 90 à 265 Volt en 50 et 60 Hz sur une phase. Il est absolument universel là où le LA8 est développé en deux modèles dual voltage dont un spécifiquement pour le Japon.
SLU : Outre la commodité de ne plus avoir qu’un modèle d’ampli, quels sont les autres avantages de cette nouvelle alim et du PFC ?
Florent Bernard : Son intelligence. Il est ainsi plus résilient à tout type de secteur aussi instable qu’il soit et que l’on retrouve beaucoup sur le terrain. Il s’adapte automatiquement à ce qu’on lui donne, l’utilisateur n’a qu’à le brancher sur une prise en mesure de délivrer 16 ou 32 ampères en fonction du voltage.
SLU : Le fait qu’il soit en mesure de travailler à des impédances aussi basses que 2,7 ohms et à des puissances importantes vous ouvre les portes de la mise en parallèle de 3 boîtes.
Florent Bernard : Absolument. Le LA4X est prévu pour les petits et moyens produits et son électronique est conçue pour des charges de 8 ohms. Le LA8 est plutôt adapté aux charges de 8 et 4 ohms. LA12X enfin est conçu pour les basses impédances avec une puissance développée de 3300 Watt à 2,7 ohms et 2600 sous 4 ohms.
SLU : Comment se répartissent les boîtes par canal d’ampli ?
Un graphique qui explique à quoi sert un PFC. En plus bien sûr de faire jeu de tout jus, aussi défaillant soit-il, il gave l’alimentation et lui permet de restituer plus de puissance en cas de sollicitation. Cette image montre aussi la façon avec laquelle LA12X délivre de l’énergie dans le temps. Donnée pour 200 ms, la courbe taquine tranquillement les 250 ms même si à 75%, une sacrée performance et la garantie d’avoir un grave sec et long à la fois.
Florent Bernard : Il accepte sans problème trois Kara ou trois K2, et deux K1 par canal. Au-delà de la puissance et de l’impédance, nous n’avons à ce sujet pas fait la course à la puissance, LA12X a été au contraire conçu pour garder la puissance sur une période suffisamment longue. Plus que de puissance on préfèrerait presque parler d’énergie, la puissance dans le temps. C’est ainsi qu’on peut annoncer que LA12X garde sa pleine puissance pendant au moins 200 ms, ce qui est particulièrement bénéfique au grave. Etant fabricant de systèmes, on a la responsabilité de leur longévité. Produire des amplis capables de sortir des puissances crête extrêmement élevées est la meilleure solution pour casser des haut-parleurs sans pour autant que ces crêtes soient bénéfiques au son restitué. Avec LA12X, nous avons fait le choix de n’augmenter la puissance crête que de 30% et de tout miser sur la tenue de cette puissance.
SLU : Est-ce qu’en plus vous disposez dans votre gamme d’enceintes capables d’absorber une puissance supérieure ?
Florent Bernard : Justement pas, cela ne servirait à rien. KS28 est le seul qui accepte cette puissance de manière native puisqu’il a été conçu en même temps que le LA12X et ne fonctionne qu’avec lui. Les autres enceintes bénéficient bien entendu des progrès liés à sa nouvelle technologie et à sa très grande réserve de puissance, mais en termes de SPL, rien ne changera. LA12X est par ailleurs prêt pour tous nos développements futurs tout en étant déjà pleinement opérationnel (rires !!)
SLU : C’est vrai que le LA8 a mis du temps à accepter l’AES (rires)
Florent Bernard : Il dispose de 4 entrées analogiques, 4 entrées AES et du port AVB.
Il montre enfin sa tête, le LA12X. Il aura fallu une dizaine d’années pour connaître le successeur du LA8 qui, comme toujours chez L-Acoustics, va continuer à être proposé à la vente. On sait ce qu’investissement et surtout retour sur investissement signifient à Marcoussis.
L-Acoustics mise sur l’AVB
SLU : Vous ne prenez pas le chemin du Dante ?
Florent Bernard : Non, pas du tout, nous allons très clairement vers l’AVB. Cet ampli est AVB Ready et est conçu ainsi dès le départ. Il dispose non seulement du DSP mais aussi d’une carte réseau gigabit et d‘une sorte de mini switch interne. LA4X a cette même possibilité à partir d’un certain numéro de série, mais on ne développera pas de carte pour LA4 et LA8.
SLU : Qui dit nouvel ampli dit ressources DSP en pagaille, non ?
Florent Bernard : LA12X embarque deux fois plus de DSP que LA4X qui lui-même en a bien plus que le LA8. Il y a de quoi faire.
SLU : Avez-vous pris en compte les demandes de prestataires qui aimeraient bien lors de certaines opération complexes, ne pas se retrouver à l’étroit avec les ressources seules des contrôleurs, je pense par exemple à Scott Willsallen et ses stades.
Florent Bernard : Ce ne sont pas forcément les remontées terrain que j’entends de mon côté mais j’en prends bonne note. Je constate plutôt un nombre grandissant d’utilisateurs faisant le choix d’abandonner les traitements insérés entre la console et les contrôleurs pour n’employer que les ressources qu’offrent ces derniers.
SLU : Rien de nouveau à se mettre sous la dent avec LA12X ?
Florent Bernard : Sur la première version qui va être disponible non, on reprend l’intégralité des réglages désormais bien connus : huit IIR, les trois plateaux FIR, le filtre d’Air Absorption, et les outils de Contour. On s’en réserve un peu pour l’avenir, et le DSP va aussi être utilisé pour les fonctions liées à l’AVB et surtout pour le monitoring avancé comme la détection du type de HP branché ou la détection des pannes et enfin de très nombreuses nouvelles fonctionnalités de logging. Pour simplifier il sera possible de retracer un certain nombre de paramètres internes pour pouvoir par la suite les analyser et mieux comprendre le fonctionnement comme l’éventuel dysfonctionnement du contrôleur.
Un ampli intelligent et « communicant »
Le tout nouveau LA-RAK II avec la platine de raccordement pour le secteur. Ici c’est la TRI 32A qui est en service via un switch 6 pôles puisque la photo a été prise à Francfort, mais pour des tensions plus faibles, le relai est passé à une TRI L21 Hubbel.
SLU : Quelques exemples de paramètres pris en compte ?
Florent Bernard : A peu près tout est monitoré dans l’ampli, et comme l’alimentation est aussi pilotée par DSP, tout communique et la somme d’informations disponibles nous permettra de bien cerner chaque unité et d’améliorer ce qui demandera de l’être. Il suffira pour cela d’exporter le contenu d’une mémoire embarquée dans l’ampli et on retrouvera un log complet.
SLU : Quelques mots sur le LA-RAK II ?
Florent Bernard : Nous avons repris exactement les mêmes cotes, les mêmes fonctionnalités et les mêmes 9U avec les panneaux d’entrée et sortie et le panneau électrique. La seule chose qui a évolué c’est le poids qui grimpe de 5 kilos. LA12X est légèrement plus lourd.
Le cache à l’arrière du LA-RAK II qui masque et protège les ports analogiques, numériques et réseau. Comme précisé par Florent, le poids de cette usine à watt savants grimpe de quelques kilos.
Le fait de ne rien avoir changé à part le contrôleur dans le LA-RAK II, fait que l’ancienne version est techniquement comme électriquement 100% compatible avec la nouvelle. Seul le panneau de distribution électrique trahit l’universalité de LA12X. LA-RAK II peut donc être employé partout. TRI 32A pour le 220 Volt et TRI L21 Hubbel pour les USA, avec un switch 6 pôles qui peut isoler l’un ou l’autre.
SLU : Cette similitude entre les deux modèles permet-elle un retrofit ?
Florent Bernard : Tout à fait. Les clients qui souhaitent remplacer les LA8 en gardant leurs LARAK pourront le faire en achetant un petit kit d’upgrade.
Florent Bernard : Il devient notre nouveau subwoofer de référence. Comme souvent chez nous, il ne remplace pas le SB28 mais il complète la gamme par le haut. On garde d’ailleurs au catalogue le SB28, le LARAK et le LA8. Son principal avantage est de proposer 3 dB SPL en plus que le SB28, dûs d’abord au nouveau type de haut-parleur qui l’anime. Il s’agit toujours d’un 18 pouces mais offrant une excursion beaucoup plus grande puisqu’on parle ici en nominal de 25 mm et en max de +/- 35 mm ! C’est une bête ! Les HP du SB28 en comparaison n’ont une excursion que de 18 mm.
KS28 et son évent qui porte bien son nom. Remarquez la finesse de ses panneaux grâce à laquelle il parvient à gagner 3 dB tout en perdant 12 bons kg.
SLU : Simple bobine ?
Florent Bernard : Oui, une simple bobine de 4 pouces mais un aimant extrêmement important, une impédance de 8 ohms et un montage en parallèle, donc 4 ohms pour l’ampli. Nous avons gardé les cotes du SB28 mais redessiné entièrement l’enceinte. Comme avec la série X, nous employons deux essences de bois, du bouleau et du hêtre et cela nous a permis d‘optimiser l’épaisseur des panneaux et, à taille extérieure égale, gagner en volume de charge. Enfin nous avons beaucoup travaillé sur l’évent. Ces efforts paient puisque le KS28 pèse 12 kg de moins que le SB28.
SLU : Le fait d’alléger ainsi les parois d‘une boîte soumise par ailleurs à des pressions très importantes par des HP qui ont une excursion de 7 centimètres, ne génère-t-il pas des effets de membrane par l’ébénisterie elle-même ?
Florent Bernard : Toute la connaissance emmagasinée depuis des années avec K2 et les X, qui sont aussi très allégées, et la modélisation nous permettent d’optimiser les épaisseurs de panneaux mais aussi de savoir très précisément où placer des renforts qui existent toujours et sont très importants même en étant petits. Un est très visible pile en face de l’évent où la pression atteint des niveaux incroyables. Il est absolument nécessaire car il permet de diviser de plus de la moitié les mouvements du panneau arrière.
Le fameux renfort qui évite au panneau arrière du KS28 de se transformer en membrane. Quelques grammes de bois dans des ondes de brutes comme dirait une marque de chocolat.
La mécanique des fluides, la clé du gros son
SLU : J’imagine que laisser l’évent aussi apparent, est bénéfique au look mais surtout au son.
Florent Bernard : Surtout au son. Nous avons fait le choix de ne pas placer de grille et de tissus pour ne pas freiner de quelque manière que ce soit l’onde arrière. Entre le gain en volume interne, le design optimisé de cet évent qui existe déjà sur le SB28 et le K1-SB, et le fait de l’avoir laissé le plus libre possible, on parvient à gagner 2,5 dB à la fréquence d’accord de la boîte. Dans un subwoofer en bass reflex qui agit sur une bande réduite, une grande partie du son que l’on ressent est généré par l’évent.
Une vue de détail de l’évent récupérant l’onde arrière des deux 18 pouces. Un très joli travail de cintrage, aussi beau à voir que favorable à l’écoulement de l’air.
SLU : Si je glisse ma main, je vais finir par tomber sur une grille, le HP ne peut pas être accessible.
Florent Bernard : Oui, il y a des grilles et elles ont été très étudiées. Là où c’est le plus dommageable d’en placer une surtout dans un montage avec un évent, c’est à l’endroit où la vélocité de l’air est la plus rapide et typiquement la pire place pour KS28…
SLU : …serait-ce là où le pavillon de l’évent est le plus serré.
Florent Bernard : Exactement.
SLU : Ce serait mieux au ras de la face avant où l’air est ralenti par la forme de l’évent.
Florent Bernard : Oui mais il y a encore mieux. Nous avons placé les grilles près des HP, incurvées pour les rigidifier et à un endroit où la vitesse de l’air est la plus faible.
SLU : Cet évent est en composite ou en bois ?
Florent Bernard : Il est en hêtre cintré. Nous avons la capacité de donner la forme que l’on souhaite au bois, quelque chose de très visible sur la série X où sans perdre en rigidité, nous n’avons plus de coins.
L’isocontour d’un stack de 4 KS28 en mode omni ou plutôt en mode « non cardioïde » tant l’on constate que ce type d’arrangement génère déjà une belle concentration de l’énergie par l’avant. L’atténuation est de 3 dB par changement de couleur. La fréquence de simulation n’est pas fournie.
SLU : Quelle est la fréquence d’accord de ce sub ?
Florent Bernard : Très proche de celle du SB28, 32 Hz.
SLU : Quand vous annoncez passer le 25Hz à -10 dB, est-ce l’atténuation naturelle du HP une fois chargé dans sa boîte ou bien est-ce une pente dictée par l’électronique ?
Florent Bernard : Non, il s’agit d‘un choix. Ce sub et ce HP pourraient descendre encore plus mais est-ce nécessaire. Il y a cela dit du signal utile même à des fréquences aussi basses, peu mais il y en a.
SLU : Quelles applications demandent autant d’énergie dans le bas ?
Florent Bernard : Essentiellement l’EDM où l’on est obligé de déployer une quantité très importante de subs pour pouvoir fournir toute l’énergie nécessaire à l’octave 20-40 Hz car, vue la pente des filtres, ils sont moyennement efficaces dans cette région fréquentielle. Avec le couple KS28 et LA12X, on devient beaucoup plus efficace et on peut réduire le nombre de HP déployés à pression égale.
L’isocontour du même stack mais dont l’élément bas est placé à 180°. On constate une perte d’énergie très importante à l’arrière, de l’ordre de 9 dB à moins de 10 mètres du stack et une concentration d‘énergie à l’avant et sur les côtés. Forcément la portée est légèrement impactée.
SLU : Est-ce que la limite physique ne serait pas la surface du 18 pouces ? Avez-vous envisagé de créer un sub disposant de HP plus gros mais fatalement incompatibles avec le reste de la gamme ?
Florent Bernard : On a tourné le problème dans tous les sens et à l’heure actuelle on n’a pas trouvé mieux pour parvenir à servir de la façon la plus cohérente nos clients. Avant tout choix, il faut savoir que chez L-Acoustics on prend tout en compte : SPL ramené au poids, SPL ramené au prix, la compatibilité avec la gamme existante… On a remué le tout et la conclusion à laquelle nous sommes arrivés est que le sub tel que nous le présentons est le meilleur compromis, le plus efficace.
SLU : Peut-on dire que votre solution est traditionnelle ?
Florent Bernard : Je dirais que c’est traditionnel mais extra-optimisé. On préfère les solutions les plus rationnelles et qui font que le ratio entre la dépense et le SPL obtenu est le plus favorable.
C’est dans les vieilles gamelles qu’on fait le meilleur son, enfin vieilles…
SLU : En quoi est faite la membrane ? Carton ou êtes-vous passé à un matériau plus moderne et rigide ?
Florent Bernard : Non, toujours du carton. Ca marche très bien. Tant qu’on n’a pas prouvé et démontré nous-mêmes les bénéfices d’une autre technologie, on ne change pas pour le plaisir de le faire. Le carton et une bobine de 4 pouces assurent.
SLU : Qui vous a fabriqué ce haut-parleur de course ?
Florent Bernard : On ne communique pas le nom des fournisseurs de HP de L-Acoustics. On collabore toujours avec 4 ou 5 fabricants de qualité qui développent à notre demande des HP spécifiques sur cahier des charges très précis.
SLU : Vous avez des sous-traitants « membraneux » et d’autres « motoristes » (rires) ?
Florent Bernard : Oui, on peut dire ça comme ça même si dernièrement les choses changent (mais il ne lâchera rien de plus…damned !)
C’est par cette patte ici déverrouillée de l’attraction de l’aimant néodyme qui la retient, que s’attachent entre eux les KS28.
SLU : Le rigging est intégré au KS28 !
Florent Bernard : Oui, et ici aussi nous avons voulu réaliser quelque chose d’extrêmement rationnel. Il s’agit d’une accroche en deux points qui facilite les montages cardioïdes et autorise le montage de 16 subs.
SLU : Avec quel facteur de sécurité ?
Florent Bernard : Quand nous donnons un nombre de boîtes maxi, on part avec un facteur de 4, cela nous permet de répondre à toutes les normes en vigueur. Il ne faut jamais oublier qu’on suspend des charges très importantes au-dessus de la tête des gens avec des efforts dynamiques contraignants dûs aux moteurs quand on lève les lignes ou bien aux effets du vent.
SLU : Est-ce par ailleurs bien utile de constituer des antennes de plus de 16 éléments ?
Florent Bernard : C’est vrai que cela représente déjà une antenne colossale et aller au-delà de 16 éléments devient plus compliqué. Avec 16 boites, cela permet déjà par la longueur de la ligne d’avoir naturellement un « Notch » entre 35 et 40 Hz en dessous de la ligne, ce qui est intéressant.
SLU : Vous avez aussi prévu un certain nombre de découpes et de patins pour stacker.
Florent Bernard : Oui, le KS28 peut tout aussi bien être accroché que posé, et à cet effet nous avons creusé des formes elliptiques qui solidifient un assemblage entre les subs qui par ailleurs sont accrochés les uns aux autres même stackés. Nous avons aussi placé sur l’ébénisterie des patins qui permettent de les poser sans abîmer le rigging. A cet effet nous avons installé un petit aimant pour rappeler la patte d’accroche en position repliée et la tenir dans son logement durant le transport, un aimant petit mais costaud car il est au néodyme et tire comme une brute (je confirme, ça tient vraiment NDR).
La forme d’encastrement défoncée à la fraiseuse numérique et permettant la constitution de stacks qui, avec l’aide des accroches intégrées, vont pousser les sangles à rester au fond des cantines.La platine arrière avec la mention du nombre maxi de boîtes pouvant être accrochées.
Les poignées sont les mêmes que celles qui équipent la série X, légères et très pratiques à utiliser. Nous avons aussi placé des patins de compression pour qu’une fois accrochés par deux points, les subs n’aient pas trop de latitude de mouvement.
La ferrure qui verrouille les KS28 entre eux. Comme le rappelle Florent, chez L-Acoustics c’est ceinture et bretelles et pas fromage ou dessert. Regardez donc attentivement la pointe de l’axe. Elle est légèrement en forme de poire afin de rendre cet axe impossible à défaire sous pression et tout aussi impossible à faire bouger par des vibrations.
SLU : Des accessoires ?
Florent Bernard : Oui, un dolly individuel avec un système d’attache en face avant et un chariot pour 3 voire 4 KS28 prévu pour mettre en œuvre les subs en les roulant directement depuis le semi. La hauteur des roulettes et donc des subs par rapport au sol ne pose aucun problème aux fréquences auxquels ils rayonnent leur énergie. Bien entendu nous avons placé des freins sur les roues pour éviter que les stacks de subs ne fassent partie du show bien malgré eux (rires).
SLU : On connait la disponibilité de ce sub ?
Florent Bernard : Mai en Europe, juin aux Etats Unis et septembre pour le reste du monde.
SLU : La phase pilote suit son cours ?
Florent Bernard : Oui, mais elle sera terminée très bientôt. Nous avons un kit en Europe, un second aux USA et le dernier au Japon. Cela va faire trois mois que nous testons intensivement le KS28, via trois kits de 24 KS28 et un total de 6 LA-RAK II.
SLU : Qu’est-ce qui interdit le LA8 de s’y coller ?
Florent Bernard : Même avec le preset adéquat, le LA8 n’arrive pas à satisfaire la gourmandise de KS28. Pour éviter les problèmes, il ne sera pas possible de charger les presets dans le LA8.
KS28 et LA12X, premières impressions et indiscrétions
Stéphane Ecalle, le responsable du markéting d’L-Acoustics en compagnie à droite de l’image d’Hervé Guillaume, le Directeur Général de la holding L-Group.
SLU : Quels sont les premiers retours ?
Florent Bernard : Notre partenaire allemand a fait tourner le kit pour une tournée de DJ et cela a très bien marché, ils ont été très contents. Il faut dire que bien au-delà de la puissance pure, nous avons cherché l’articulation du grave, et le plus beau compliment que l’on m’ait fait au cours de cette tournée a été l’anecdote de l’éclairagiste qui à la fin du premier show a été voir backstage l’artiste pour lui dire : « ahh au fait, j’ai adoré les modifications que tu as apportées à tel ou tel morceau, ce que tu as ajouté est super » Le DJ l’a regardé sans comprendre car, bien entendu, il n’avait absolument rien modifié à son set. En fait l’éclairagiste a juste entendu des détails dans le grave qu’il n’avait pas entendus avant.”
Peu de personnes ont eu la chance d’écouter à ce jour les deux fleurons de L-Acoustics. Malgré tout, des indiscrétions commencent à filtrer grâce au travail de nos espions camouflés dans les bois entourant le spot d’essai de Marcoussis. Ehh non les gars, les arbres qui marchent et prennent des notes ça n’existe pas.
On ne résiste pas à l’envie de vous livrer ces premières impressions qui seront complétées par une prochaine écoute plus officielle avec nos propres oreilles. Tout d’abord le KS28 et le LA12X délivrent un bas « étonnant » et un impact très vigoureux rappelant d’autres modèles très appréciés. Ce grave et cet infra sont assez différents de ce que génère le SB28 qui apparaît plus rond et ramassé. Certains disent que le KS28 tape fort. LA12X semble aussi apporter un souffle nouveau au SB28 qui regagne en impact et netteté tout comme au K1 dont le bas médium et le grave s’animent et prennent dynamiquement des couleurs. Vivement l’été et les premiers déploiements de ces deux éléments si attendus …
Plus d’informations avec les liens ci-après sur : le KS28 et le LA12X
Depuis le mois d’avril, tous les modèles de moteurs Lodestar de Colombus Mckinnon bénéficient de l’indice de protection IP66, autrement dit, ils sont étanches et parfaitement adaptés à une utilisation en extérieur sans protection.
Moteur CM Lodestar IP66
Des systèmes de joints étanches, de déflecteurs de graisse internes, presse-étoupes IP68, font partie de la nouvelle conception de ces moteurs. L’évolution concerne aussi le guide chaîne extérieur, qui était une option jusque ici, et qui est maintenant intégré d’origine.
Distribué par Sonoss avec plus d’infos sur www.sonoss.com
Destinés à la série ID, aux enceintes PS et aux subs LS, le contrôleur DTD et les amplificateurs classe D DTDAMP sont complémentaires et offrent le même faible encombrement d’un rack 19’’ 1U. Ils viennent épauler la gamme NXAMP là où une forte puissance n’est pas nécessaire et où l’espace est compté, principalement en installation.
Le processeur DTD
Il peut être utilisé avec n’importe quel amplificateur et dispose d’entrées de contrôle des amplificateurs connectés (jusqu’à +50 dBu soit 250 V) pour la protection des enceintes. Issu de la technologie utilisée sur les NXAMP, le processeur DTD existe en deux versions DTD-T (Touring) et DTD-I (Install) différenciées par les connecteurs, Phoenix eurobloc en face arrière pour la version Install et XLR et Speakon en face avant pour la version touring, ce qui évite un boîtier de patch.
Le DTD offre plusieurs types d’entrées stéréo : analogiques symétriques, AES (jusqu’à 96kHz, 24 bits), USB (16 bits, 48 kHz) et Dante en option. Coté traitement de signal, il intègre des filtres de raccordement (crossover), un EQ paramétrique à huit bandes par canal, l’alignement temporel des enceintes, un limiteur par sortie, G, D et sub, la protection des enceintes selon les presets entrés en contrôlant la tension issue de chaque canal d’amplification. Il peut se gérer par les potentiomètres et l’écran OLED de face avant, ou pour entrer des paramètres avancés via USB (miniport) et le logiciel de contrôle à distance. Le logiciel de gestion (firmware) peut être actualisé par le port USB de contrôle. Ce contrôleur met en oeuvre des convertisseurs A/N et N/A en 24 bits/96 kHz et un traitement de signal sur 64 bits qui lui confèrent une dynamique de 112 dB (A) et un taux de distorsion inférieur à 0,001 % sur les sorties Main. En position « flat » sans filtrage inséré, la latence avoisine 1 ms.
Les amplificateurs 4 canaux classe D : DTDAMP
Les amplificateurs 4 canaux classe D DTDAMP sont proposés en deux versions de puissance. 4 x 1300 W sous 4 ohms ou 4 x 700 W sous 4 ohms avec un gain nominal de 32 dB et une sensibilité de respectivement 8 dBu et 5 dBu. Ils peuvent être utilisés en pont et la puissance max devient 2 x 2600 W sous 8 ohms pour l’un et 2 x 1400 W sous 8 ohms pour l’autre.
Le contrôleur DTD-T au dessus et l’ampli DTDAMP4x1,3 (kW) n’occupent qu’un rack 19 » 2U.
Pesant 7,5 kg, cela donne avec un contrôleur DTD placé dans un rack 2 U, un poids de moins de 10 kg pour la solution complète (voir photo). Ils sont protégés envers les sous et surtensions secteur, surtensions de sortie, court-circuit et une tension continue en sortie. Leur système de refroidissement forcé à vitesse variable aspire l’air en face avant et restitue l’air chaud en face arrière, ce qui est compatible avec les contrôleurs amplifiés NXAMP avec lesquels ils pourront partager une même baie en installation. Côté caractéristiques techniques, ils affichent une dynamique supérieure à 110 dB(A) et un taux de distorsion + bruit typique sur toute la bande de fréquences (20 Hz à 20 kHz) de 0,01 %.
La tournée « Très souvent je pense à vous » de Patrick Bruel qui reprend le répertoire de Barbara après un album d’hommage à la chanteuse, recèle une mise en scène intime et une mise en lumière tout en délicatesse signée Nicolas Maisonneuve. Mais si l’éclairage est calibré et subtil, c’est pourtant le BMFL que nous retrouvons sur la fiche technique.
Nicolas Maisonneuve
Depuis déjà 15 ans, c’est Nicolas Maisonneuve qui signe les créations lumières de l’artiste français. Sur cette tournée, Nicolas assure le light design, mais également la mise en scène et la scénographie qu’il dirige directement avec Patrick Bruel et la prestation technique à travers sa société Lampion Mécanique. Sur scène, on retrouve les produits phares des meilleurs fabricants d’éclairage parmi lesquels la marque Robe avec le vidéo projecteur sur lyre DT7000, les lyres d’accroche StageBanner 50AT qui permettent les rotations des 5 panneaux suspendus et 8 BMFL Blade. Nicolas nous explique comment il est venu à utiliser ce projecteur dans ses créations : « C’est Tristan Szylobryt, notre opérateur qui l’a découvert et nous l’avons déjà utilisé sur la tournée d’Alain Souchon et Laurent Voulzy. Comme il n’y avait pas de BMFL dans le Parc de Lampion Mécanique, nous avons démarré les concerts de Patrick Bruel avec des Pointe et un autre projecteur de la concurrence, plus lourd et moins puissant. Lampion Mécanique a finalement décidé d’investir dans ce nouveau projecteur pour cette tournée.
Car Nicolas dispose de son propre parc de matériel à travers sa structure Lampion Mécanique. « Quand on a fondé la société avec Jean Paul Ross en 1998, nous avons décidé d’acheter du matériel pour être le plus possible autonome sur les créations que nous dirigeons. Nous avons aujourd’hui environ 160 machines en parc. Mais je ne fais pas mes créations en fonction du parc de Lampion Mécanique. Ce sont deux activités bien distinctes pour moi. Je fais la création lumière sous la bannière Elégance et la prestation avec Lampion Mécanique. Si Lampion a les produits en parc tant mieux, sinon nous travaillons avec d’autres prestataires partenaires avec lesquels nous avons d’excellentes relations. »
Sur les 8 projecteurs BMFL Blade utilisés, 6 sont disposés sur le pont de face et 2 restent en secours. Ils permettent de créer des atmosphères en projetant l’ombre des artistes sur les rideaux et les panneaux rotatifs. « Ce qui est bien avec le BMFL, précise Nicolas Maisonneuve, c’est la possibilité d’additionner plusieurs couches d’effets sans perdre en puissance.
La machine dispose de suffisamment de réserve pour travailler dans les violets ou les rouges, avec des filtres et des gobos sans manquer de jus. Et ca fonctionne aussi bien quand on ferme le faisceau que lorsqu’on ouvre large. Nous avons choisi la version Blade car nous avions besoin de travailler précisément nos découpes et le module interne de couteaux est très bien pensé. » Nicolas retrouvera les BMFL cet été sur les festivals d’été avec Souchon et Voulzy et pour d’autres concerts sur lesquels le produit a été demandé car comme il nous l’a lui même confié :« Je ne travaillais pas vraiment avec les produits Robe auparavant mais avec le Pointe et le BMFL j’ai découvert de magnifiques produits que je compte bien continuer à explorer car ils apportent beaucoup de possibilités, ils sont très polyvalents. Ils ne pèchent pas dans la puissance et pourtant ils ne se cantonnent pas à de simples flux tranchants, ils font beaucoup plus que cela. »
Avec sa lampe Osram 1700 Watts, le BMFL de Robe est le projecteur automatique le plus puissant du marché. Taillé pour les stades et les grandes scènes, il n’en oublie pas d’être également subtil et précis.
Le standard HDMI s’est imposé comme système de référence pour la diffusion des signaux numériques audiovisuels. C’est la raison pour laquelle Sommer Cable propose des solutions de liaisons haut de gamme HDMI permettant une transmission absolument fiable et sans compression de données avec la série de câbles HQ-HDMI.
Pour le câblage professionnel, la série HQ-HDMI garantit une transmission intégrale des données numériques vidéo UHD et multicanal audio HD. Avec une bande passante maximale de 18 Gbit/s, le système supporte non seulement les signaux vidéo de 1080p HD, mais aussi les signaux à ultra-haute définition UHD-4K jusqu’à 4096 x 2160 pixels, y-compris le taux de transfert de données nécessaire au mode HDR.
Un canal ARC (Audio-Return-Channel) permet la réception et l’émission des signaux audio. Enfin, une liaison Ethernet avec un taux de transfert de 100 Mbit/s est également intégrée.
Les câbles HDMI de SOMMER CABLE sont aussi équipés de liaisons pour le protocole AV-Link, permettant le contrôle de tous les appareils connectés en mode HDMI. Tous les câbles HDMI sont assemblés avec des connecteurs HICON. Ils sont disponibles sur commande de 0,5 à 15 mètres.
A J-3 du G-Day organisé par Geste Scénique à Niort, dans les locaux du Club de l’Acclameur, il est temps de vous inscrire. Voici le programme des ateliers et conférences, et la liste des partenaires de ces rencontres techniques du spectacle qui seront heureux de vous présenter leurs nouveaux produits et répondre à vos questions.
Ces rencontres régionales techniques du Spectacle Vivant et de l’événementiel, s’attachent le concours pour cette 2e édition d’une belle brochette de fabricants et distributeurs : ADB, Algam, Axente, Dimatec, DPA, Klotz, L-Acoustics, Rythmes et Son, ULMA, Yamaha, etc. Ils viennent vous présenter leurs nouveaux produits, pour la plupart des nouveautés de Prolight+Sound, et organisent des ateliers de démonstration et des conférences.
Voici toutes les marques concernées en images :
L’équipe de Geste Scénique a invité aussi ses partenaires locaux, spécialistes du spectacle et de l’événement pour être à même de proposer une offre globale à ses clients, et des partenaires institutionnels. C’est le moment de poser des questions, les sujets sociaux ne manquent pas.
Les partenaires locaux
ADN Design (agence de communication)
La Boite à Films (communication audiovisuelle – production d’images)
Deco Event (Design éphémère)
Tedelec Event (prestataire audiovisuel)
UFly Studio (enregistrement numérique)
Les partenaires institutionnels
AFDAS (OPCA)
Pole Emploi
Synpase (syndicat national des prestataires du spectacle et de l’événement)