Réputé fabricant Suisse de capteurs pour instruments à cordes et d’amplificateurs pour instruments acoustiques depuis 30 ans, Schertler se lance dans les électroniques professionnelles de studio au format 500 par le biais de trois préamplificateurs monophoniques, les Yellow Mic500 en version Mic500-TL, TO et TT.
Basés sur une topologie en pure Classe A, ces trois préamplificateurs n’en sont qu’un mais décliné en trois versions différentes en fonction de la présence de transformateurs ou pas sur les entrées et les sorties. L’électronique de haute qualité, symétrique de bout en bout, ne présente pas de condensateurs sur le trajet du signal en dehors du modèle TT équipé de transfos Lundahl sur l’entrée et la sortie. Le modèle TO dispose du même transfo uniquement sur la sortie. Le TL, comme son nom le suggère est Transformerless. Chaque module est blindé afin de garantir la meilleure immunité aux sources de pollution externe.
La face avant en aluminium anodisé donne accès aux commandes parmi lesquelles un gain rotatif à 12 positions par pas de 3dB pour des signaux allant de -15 à -48 dB, et une seconde commande agissant sur un étage offrant 20 dB de gain additionnel bien utile avec des micros à ruban ou par exemple le SM7 de Shure pour ne pas le citer. Un VU mètre à 10 leds mémorisant les pics, garantit un suivi précis des niveaux allant de -20 à +3 dB. Enfin deux commutateurs offrent pour l’un la mise en service de l’alimentation phantom et pour l’autre l’inversion de la phase. Conçus pour délivrer le son le plus pur, les trois modules Yellow Mic 500 sont conçus autour d‘un circuit discret équipé de transistors appairés de That Corporation fonctionnant sans contreréaction afin d’améliorer le temps d’attaque et la vitesse de balayage. Enfin les rails d’alimentation à filtrage actif sont conçus dans le but d’améliorer le PSSR (Power Supply Rejection Ratio). Commentant l’entrée de sa société dans le marché de l’audio pro, Stephan Schertler, fondateur et PDG de la société éponyme explique : « Pendant plusieurs années Schertler a flirté avec l’audio pro grâce à son incessant travail visant à offrir à l’industrie musicale la meilleure qualité possible de rendu instrumental. Quelques unes des technologies mises en œuvre dans nos produits et fruit de notre bureau d’études, ont servi de socle et ont facilité notre entrée dans ce nouveau segment de marché. Les Yellow Mic500, qui sont des versions plus évoluées des préamplis Yellow Single et Yellow Blender sont à, ne pas en douter, les portes fanions d’une gamme de nouveaux produits à venir »
Schertler est présent au Music Messe de Francfort dans le Hall 8 et sur le stand G92. D’autres informations surwww.schertler.com
SGM nous montre la version définitive maintenant commercialisée de sa petite G1 lancée à Prolight+Sound 2015. Unique en son genre, par sa taille, son indice de protection IP65 et ses batteries embarquées, cette jolie lyre Beam sans fil à la patte, offre une vraie solution aux prestataires événementiels pour des usages spécifiques. De petite taille et trapue (30 cm de large pour 38 cm de haut, hors tout), la G1 propose un faisceau à effet très serré, de 0,3° à 2,8° (angle variable obtenu avec le jeu de son focus motorisé), à base d’une source à leds blanches de 6500K.
Son joli bâton de lumière est modelé par une roue 19 gobos, dont 8 ouvertures différentes (pour un effet d’iris) avec possibilité de rotation continue et effet « shake ». Il est coloré via une roue de 14 filtres dichroïques. Un dimmer et effet strobe sont évidemment inscrits au menu.
A Prolight+Sound en 2015, montée sur un socle mobile télécommandé, la G1 faisait son petit tour des allées sans fil à patte : vraiment craquante !
Un projecteur d’effet simple et rapide.
Mais la G1 se distingue surtout par des caractéristiques uniques qui la rendent seule capable de certaines performances. Sa consommation minime (60 W) la place dans la catégorie des machines peu gourmandes, mais surtout, elle est équipée de 3 modules de batteries (optionnels) lui permettant d’être alimentée de façon autonome pendant environ 10 heures. Vidéo ci-après : Un test de la G1 en conditions d’utilisation extrêmes
Si on ajoute à ça son récepteur DMX Lumen Radio (et RDM, s’il vous plait !), et son indice de protection IP65 qui la rend utilisable dans toutes les conditions et surtout sous la pluie en extérieur, on a là un petit projecteur parfaitement autonome et pilotable, à installer partout sans aucune limite.
Dans un bassin, copieusement arrosée toute la journée, elle ne bronche pas grâce à son IP 65 qui la rend idéalement étanche.
Bien entendu, la G1 peut aussi être alimentée sur secteur via son câble Neutrik True-One, et recevoir ses données de commande par câble (XLR-5) toujours en gardant son indice IP 65. On peut parfaitement imaginer un set de G1 déployable en quelques minutes sur n’importe quel terrain et utilisable quasiment sans contrainte. Et ça c’est réellement quelque chose de nouveau, dans la lignée de ce que propose sa grande sœur le G-spot (la lyre à à leds RGB «gros modèle » également étanche, du même constructeur).
Le G1 est commercialisé au prix public de 3690 € HT sans batterie. Le prix d’une batterie est de 250 € HT, et il est possible d’intégrer 3 batteries dans la base du projecteur pour bénéficier de l’autonomie maximale.
Célébrer l’accord de distribution exclusive validé entre Clay Paky et Dimatec sur la France et faire taire en passant les rumeurs qui ont la peau dure… Fêter une progression de CA à deux chiffres… Découvrir l’équivalent Wash du Mythos à naître à Prolight+Sound… Lors de cette soirée Light Passion Night, 300 passionnés de lumière de l’hexagone ont bravé le vent glacial des jardins de la Villette le 20 janvier dernier, pour entourer les équipes franco/italiennes au chaleureux Cabaret Sauvage.
Nous étions accueillis par Olivier Bordini, P.DG de Dimatec et son équipe, mais aussi honorés de la présence de Pio Nahum P.d.g de Clay Paky et d’Emilio Cornelli directeur des ventes Europe, pour partager un moment de convivialité et fêter la remarquable progression de Dimatec dont le CA est en évolution de 50 % en 2015 par rapport à 2014.
Hepikos, le pendant Wash du Mythos.
L’équipe italienne avait apporté du lourd en nouveauté : Le Scenius Profile et un prototype équipé d’une nouvelle source arc court Osram à réflecteur de 700 W ! domptée dans un projecteur hybride Wash/Beam, autrement dit l’équivalent Wash du Mythos. Le faisceau beam de 4°, passe à 14° via un frost. Il est ensuite linéaire de 14 à 35°. Restait à définir entre autre ( nous étions fin janvier) le système de couleurs, les filtres du petit monstre générateur d’une grande quantité de lumière en faisceau large., et de le poser sur la balance…)
Dans quelques jours à Prolight+Sound, nous aurons toutes les réponses, certainement une vraie démo, et d’autres nouveaux produits à découvrir.
Hepikos n’était pas terminé, mais déjà très séduisant en faisceau large…… et en beam. On sent la puissance sous le capot.
SLU : Alors Olivier, heureux de cette soirée ?
Olivier Bordini, Président de Dimatec : “Oui, très, c’est la nuit des passionnés de lumière, la nuit des lighteux. C’était l’objectif de partager un moment de convivialité, juste pour le plaisir d’être ensemble, parce que nous sommes un peu orphelin d’un salon, le SIEL, qui était pendant des décennies un point de rencontre. Donc nous avons voulu partager un moment d’échange.
SLU : C’était aussi pour valider la confiance de Clay Paky dans Dimatec. Clay Paky France a disparu et Dimatec est le partenaire assumé…
Olivier : Oui, pour des raisons administratives il y a eu abandon de cette filiale, c’était plus simple lors du rachat de Clay Paky par Osram. Mais nous étions déjà distributeur exclusif par contrat et Clay Paky l’a renouvelé début 2015.
SLU : Tu annonces une augmentation de chiffre d’affaire en 2015…
Olivier : Oui, et une belle de 50%, mais 2014 n’était pas une année exceptionnelle pour diverses raisons et notamment des retards de production de certaines machines.
SLU : C’est Essentiellement le Mythos qui fait la différence ?
Olivier : C’est vrai que le Mythos a fait un beau début de carrière en 2015 mais nous avons aussi continué à vendre du K10, K20, Sharpy, Super Sharpy, des 300… L’équipe aussi a grandi. Nous étions 12 et surtout concentrés en région parisienne par nécessité. Nous avons embauché trois personnes dont deux technico-commerciaux pour être présents dans toute la France. On grandit doucement, pas plus d’un recrutement à la fois, au rythme des grossesses (rire) !
Stéphane Samama et Jean-Luc Wase (Dimatec)De gauche à droite, Sébastien Caplot et Anne-Marie Ouvrard (Dimatec avec Clément Soutenet (Dushow)
Dimatec est détenue à 90% par des membres du personnel, Anne Marie Ouvrard, assistante à la direction commerciale), Stéphane Samama, (responsable commercial secteur audiovisuel) et moi. Les 10 % restant sont détenus par des amis, Réginald Dujardin (ex directeur financier à la retraite) et Desisti. Et nous formons une équipe volontaire, branchée, sympathique… C’est un plaisir de travailler.”
Quelques images de la soirée
Stéphane Fleury (Impact Evénement) à gauche et Leon Van Empel (S Group).Les dirigeants de Boîtes de presta ont toujours des histoires de presta à se raconter…Athur Oudin, (LD) toujours souriant, c’est top !Jacques Giovanangeli à gauche et Pascal Neniez (Opéra Garnier).“Fredo” (Régie Lumière) me fait son regard qui tue. Même pas mal ! Près de lui Hugues Vittone (MPM)Nicolas Savigny (Pre-Vues).De gauche à droite, Olivier Bordini (Dimatec), Pascal et Zippo (Palais des Congrès).Bjorn Hermann (LD) et assis à droite Emilio Cornelli (Clay Paky) pendant la projection des événements auxquels Clay Paky a participé dans le monde.Antonio de Carvalho (directeur photo), Didier Paillet (Opéra Bastille), Alfred Santilli “Fredo” (Régie Lumière) et Thierry Mauger (POPB).Xavier Demay (Dushow)Olivier Boissières (Magnum), le pouce levé pour dire qu’il aime cette soirée et Jean-Marc Jolivet (éclairagiste indépendant)Entre, Gaetan Delmotte et Régis Casus (Regietek), c’est Nicolas Gras (directeur technique indépendant).Rémi Derruau (Dimatec) et David Créteur (Novelty). A droite, c’est Stéphane Samama (Dimatec)Bouchon (éclairagiste indépendant), Vincent Lherisson (LD) et Sébastien Sacco (technicien indépendant)Même de profil on les reconnait ! A gauche, Didier Baldacchino (Novelty), puis Didier Belzeaux (Magnum). Au centre de l’image, Christophe Roirand (LD) discute avec Max Hass et à droite, de dos c’est Frédéric Fayard “Aldo” (Concept K)Pascal Bonnet (Impact Evénement).Christophe Roirand (LD), Stéphane Mocret (éclairagiste indépendant et SLU) Pascal et Zippo (Palais des Congrès)Alexandre Cusey à gauche, Fabien Panes (Disney) et à droite…Max Haas (LD) à gauche et Emilio Cornelli (Clay Paky)Steven Barthelemy (Puy du Fou) et Christophe Malmejat (Disney).Xavier Demay (Dushow), Jacques Damiens et Raphael Forster (Osram)Olivier Bordini (Dimatec), entouré de François Lamberdière et Laurent Le Bozec (Sound Light Event)Pio Nahum à gauche et Raphael Forster (Osram)
Encore plus d’images sur l’album photo de Dimatec en cliquant dessus
En tant que fournisseur spécialisé dans le câblage et la connectique, Sommer Cable connaît les ingrédients indispensables à la confection de câbles de haute qualité présentant neutralité et musicalité. Les nouveaux câbles de la série SC-STRATOS répondent à ces critères.
Sommer Cable SC-STRATOS
Bénéficiant en plus d’un système de « compensation thermique », leur usage est particulièrement effectif en combinaison avec les amplificateurs de haute puissance dégageant beaucoup de chaleur. Selon Pascal Miguet, Directeur de production & distribution chez Sommer Cable « Beaucoup de câbles á prix modéré subissent très vite une dégradation des qualités acoustiques : porosité des gaines de protection, contraction des isolants ou oxydation du cuivre des âmes sont des problèmes fréquents. Notre série SC-STRATOS met l’accent sur une qualité haut de gamme.
Notre but était d’élaborer un produit convaincant par sa sonorité et par ses qualités techniques. Grâce à leur grande longévité et à leur fidélité de reproduction spatiale, nos nouveaux câbles BF phono sont adéquats pour les utilisations avec les amplificateurs de haute performance, en entrée ou en sortie, ou comme câbles d’instrument pour les utilisations en studio ». Comprenant un blindage multiple par tresse de cuivre enrobée d’une couche semi-conductrice, et de plus une gaine extérieure dissipant la chaleur, ce câble innovant garantit une excellente protection contre les perturbations électromagnétiques et contre la surchauffe. De par la combinaison des âmes en cuivre sans oxygène et des connecteurs HICON RCA/Cinch avec contacts plaqués or, broche massive et pince de délestage à griffes, les câbles de la série STRATOS se positionnent comme conducteurs de référence pour les secteurs Hitech et studio d’enregistrement.
Ces nouveaux câbles sont d’ores et déjà disponibles, pré-confectionnés en longueurs standard ou (sur demande) en longueurs spéciales.
On a à peu près tout dit sur le Leopard, le petit dernier de la famille Leo de Meyersound, tout sauf l’essentiel. Est-ce que ça sonne ? Profitant des démos de Best dans le studio de Dushow, nous nous sommes glissés entre deux clients pour écouter ce petit monstre bien plus moderne qu’il en a l’air. Bonne nouvelle, le régime, le numérique omniprésent et la petite taille de cette boîte n’ont pas impacté son potentiel, loin de là. Après Alice au pays des merveilles, voici Ludo au pays des décibels.
La configuration en place dans le studio Dushow. Pour une fois les bananes et les stacks de subs sont éclairés. Même trop ! Remarquez aussi les 1100-LFC de part et d’autre des stacks de 900-LFC
La gamme Line-Arrays de Meyer est désormais coupée en deux avec les trois LEO en tête de gondole et trois rescapés de la famille Milo pour faire la maille. Il ne faut pas être devins pour imaginer une dernière déclinaison vers le bas des LEO et la progressive mise à la retraite des « M ». On a même ce qui pourrait être son nom : Lynx !
Un rapide coup d’œil montre l’avantage du numérique sur l’analogique qui a été l’apanage de cette marque durant de nombreuses années. Sans être officiellement le remplaçant du Mica, le Leopard fait aussi bien si ce n’est mieux dans le haut du spectre et n’est à peine en retrait qu’au milieu du grave, là où le couplage des têtes en fabrique des semis. La grande différence se mesure au niveau de la taille et du poids, donc en possibilité d’en accrocher plus à moteur égal et d’en transporter plus à encombrement égal. Des arguments en béton par les temps qui courent.
Le bon vieux Mica à l’aigu fin et ciselé mais à l’embonpoint certain face au Leopard
Comme le Mina qui a ouvert la voie, le Leopard peut donc désormais se frotter à la concurrence sans rougir au moment de passer sur la balance. Meyer a totalement rattrapé son retard, et se place avec ce modèle, au niveau de la concurrence, malgré l’amplification et le processing embarqués.
Le Leopard, 10 cm plus profond que le Mica, mais 37 moins large et deux fois plus léger.Marc de Fouquières en visite dans le studio. Directeur technique du groupe Dushow, grand passionné de technique, intarissable source de savoir pour la chose sonore et mec en or quand on veut se coucher moins con que le jour avant. Il est ici sur son jouet, le Source Independent Marco ou SIM ;0)
Interrogé il y a quelques mois, Marc de Fouquières nous avait fait part de son enthousiasme et décrit quelques-uns des choix techniques très novateurs présents dans le Leopard et le sub qui l’accompagne, le 900-LFC. Des choix qui n’impactent pas, selon lui, les performances de ce nouveau modèle. Voir en cliquant sur ce lien l’interview de Marc De Fouquières par SLU
La fenêtre affichant l’état de chaque enceinte avec une représentation graphique par ampli
C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous avons découvert cette enceinte ou plutôt 6 d’entre elles accrochées dans le studio de Dushow, complétées par un renfort de basses 900-LFC en tête de ligne et deux 900-LFC par côté au sol, le tout alimenté par la toute nouvelle S6L d’Avid.
En avant les décibels
Une partie des forces de Best avec de gauche à droite José Chaves, chargé d’affaires, Matthieu Chenuil en charge du service après-vente et Sébastien Nicolas aussi chargé d’affaires.
Le montage et le calage ont été effectués par les équipes de Best Audio, Sebastien, José, Cyril et Matthieu assistés par José Gaudin, un des spécialistes du support technique de Meyer. Inutile de vous préciser aussi que Marco qui parle le SIM couramment, est venu nous rendre visite. Saluons enfin la présence de Stéphane Boutinaud, un batteur pro disposant d’un gros son dans ses baguettes et dans sa splendide DW. Il a tapé des programmes variés et complets, permettant de juger du potentiel du système, et tout un chacun a eu le loisir de retoucher le mix de son instrument sur la S6L, ce qui nous a par exemple permis de calmer le pied de sa très grosse caisse qui s’est prise un peu pour Spoutnik dans le studio de Dushow. Le premier contact avec les Leopard a lieu avec “The Curse”, un titre d’Agnès Oble qui porte en lui tout ce qui peut mettre à mal une enceinte : une voix puissante d’une redoutable précision, un violoncelle à l’archet bien râpeux, et enfin des pizzicati de cordes habillés d’une réverbe aussi dense que du miel sorti du frigo. Le constat est sans appel. Le Leopard est une fausse petite boite.
L’autre star de cette écoute, la S6L d’Avid, l’un des deux exemplaires en parc chez Dushow
On demande à écouter le même titre sur les 12 têtes sans aucun renfort dans le bas. L’assise reste excellente et le violoncelle continue de creuser des sillons dans le béton du studio. Bien sûr les notes les plus basses manquent un peu de bave type « concert », mais sans plus. Le rendu est très cohérent et on sent bien le travail fait sur la phase qui tient entre +/- 30° entre 92 Hz et 18 kHz.
Dans le studio de Dushow et de gauche à droite, Stéphane Boutineau batteur professionnel, Sébastien Nicolas chargé d’affaires et enfin José Gaudin, un des spécialistes du support technique de Meyer basé en Europe.
La dynamique de ce titre, certes masterisé mais gardant beaucoup de fraicheur dans ses attaques, est bien reproduite, avec surtout un très beau respect des timbres et absolument aucun son typé « renfort sonore ». On a le sentiment d’être face à un système plus gros. Une petite dureté dans le haut médium nous pousse malgré tout à réclamer une écoute flat, ce qui améliore le rendu. José, qui connait parfaitement bien le système, nous propose de ne faire jouer qu’une boite pour savoir si le problème est lié à l’enceinte ou au couplage. Une expérience intéressante et qui se révèle judicieuse puisque c’est bien le couplage des 6 têtes qui provoque localement et de près cette dureté. Gros avantage avec Meyer, n’écouter qu’une enceinte dans une ligne est possible et très simple à réaliser et, surtout, le son qu’elle produit est plaisant et équilibré tel quel.
TruePower et RealGrosSon
Une vue de détail des 900-LFC, des subs qui ne sont pas qu’une moitié de 1100-LFC mais bien des enceintes embarquant un 18’’ à double bobine et deux amplis, une stratégie visant donner plus de puissance au cône sans pour autant chuter trop bas en impédance avec une seule bobine
Le deuxième titre qui nous est proposé est “Everybody here wants you” de Jeff Buckley et RMS va voir ce qu’il va voir. Nous poussons le système dans ses limiteurs pour écouter la façon avec laquelle le félin retombe sur ses pattes quand on le maltraite.
Sonomètre en LEQ et en A, sur la longueur du titre on atteint les 110 dB avec une certaine grâce. On n’ira pas jusqu’à dire que le rendu est naturel et qu’il respire. Manifestement, les 12 dB de dynamique que les limiteurs mettent de côté sont entamés, mais le procédé TruePower, embarqué dans chaque boîte, veille au grain, et à 110 dBA, on ne risque pas encore de se prendre les membranes sur la tête. Pour mémoire, la trouvaille de TruePower est de mesurer à la fois la tension et l’intensité et donc de déterminer avec précision la puissance dissipée dans chaque bobine, ce qui revient à tenir compte de l’impédance, de l’échauffement et des caractéristiques de chaque HP. Cela permet de tirer sans risque le meilleur de chaque transducteur, et de s’autoriser des crêtes et donc des pics de dynamique bénéfiques au son.
Interrogé à ce sujet, José Gaudin confirme : « A l’auditorium Miles Davis à Montreux, une jauge de 4000 personnes, il y a 10 Leopard par côté. Tous les jours c’est la même rengaine. -C’est trop petit, cela ne va jamais marcher-. Je me souviens qu’au début je n’en menais pas large, mais après avoir fait passer Grand Nation et James Blake, on a retrouvé le sourire. »
Quand des peaux parlent à des membranes
Place à présent à Stéphane Boutineau dont je recommande à tous les batteurs un peu flemmards question exercices, son site Apprendre la batterie (voir lien en fin d’article). Allez directement à l’indépendance jazz et n’oubliez pas votre tisane pour vous calmer !
La DW de Stéphane Boutineau en mode prise de son bien bardée de micros
Dès les premières mesures sur la DW, la sensation reste la même. La dynamique a beau être plus que présente, le Leopard trace sa route avec une plénitude, un impact et une facilité de grosse boîte, la même qu’avec les sources masterisées, une polyvalence très appréciée et pas toujours si évidente ailleurs. J’avoue ne pas avoir été spécialement séduit par le montage proposé avec le 900-LFC en tête de ligne dont le comportement, omnidirectionnel n’a pas grand-chose à voir avec la directivité du grave produit par les 6 têtes, et ne s’accorde pas idéalement bien avec les subs au sol.
Il est possible aussi que le studio de Dushow mette quelques fréquences en avant ; le fait est que j’ai naturellement filtré le pied avec le coupe-bas de la S6L et lui ai donné plus d’attaque et de niveau ce qui s’est révélé très agréable à l’oreille. Pour être tout à fait sincère, ce qui a manqué c’est un bon bassiste, une idée à creuser pour la prochaine fois. On a des noms ;0)
Facile, dynamique et très agréable à l’oreille, la petite dernière de Meyer a tout ce qu’il faut pour séduire les intégrateurs comme les prestataires. Si tout le monde connaît les avantages de la proximité des étages de sortie avec les haut-parleurs, nombreux sont encore ceux qui préfèrent garder les amplis à portée de clé Allen en cas de défaillance, surtout sur le vieux continent. Pas fiable Meyer ? Cela fait des années que des jazzmen s’évertuent à défoncer sans y parvenir, les boîtes qui garnissent les légendaires piliers d’un club de la rue des Petites-Ecuries. Hein ? Mais non je ne l’ai pas dit ;0)
D’autres informations avec les liens ci-après sur les sites de :
Bernard Garabedian et Sébastien Beslon proposent au monde de la scénographie, de l’éclairage ou de l’événementiel, la conception et la mise en œuvre de systèmes novateurs en matière de technologie pour des besoins spécifiques et pointus. Ils nous ont présenté leur dernier né : le « Follow », un ingénieux système de « tracking » qui permet d’asservir tout système de projecteurs à une localisation géométriquement définie « en live » dans l’espace.
L’entité Studio Novum et son champ d’activités nous sont présentés par ses deux fondateurs et associés, qui se connaissent depuis une vingtaine d’années et qui ont décidé d’entreprendre ensemble.
L’équipe de Studio Novum avec de Gauche à Droite, Bernard Garabedian, fondateur et ingénieur de développement du Studio Novum, Géraldine Fournier, coordinatrice/assistante de direction, Sébastien Beslon, fondateur et directeur du Marketing du Studio Novum et Vincent Ydé, directeur financier.
Tout d’abord Bernard Garabedian, dont le parcours professionnel a débuté dans la technique et l’électronique pour ensuite dévier dans le monde du spectacle (et plus particulièrement du son dans un premier temps). Depuis un certain nombre d’années, il développait et construisait des surfaces de contrôle électroniques novatrices pour les instrumentistes de musique contemporaine, créant des « moutons à cinq pattes » au service des musiciens électro et de l’expérimental. Une « lutherie numérique » sur mesure et unique en son genre. Il s’est toujours intéressé aux technologies qui concernent la captation physique (de mouvement, de position…), et en réponse à des besoins de scénographes ou de compagnies de théâtre, il a développé ses premiers systèmes de capteurs et leur électronique permettant librement l’interaction entre des Artistes et leur environnement sonore ou lumineux.
Sébastien Beslon se déplace en étant serré de près par 3 faisceaux de Clay-Paky Mythos.
Dans le Binôme de Studio Novum, le deuxième associé est Sébastien Beslon. Sébastien vient de la stratégie de marketing autour des événements et du spectacle, dans le cadre de la direction de salles de spectacle et de la production artistique. Son expérience l’a souvent amené à approcher les metteurs en scène, scénographes et artistes intéressés par les techniques de pointe, et c’est tout naturellement qu’il a fondé avec Bernard cette entreprise qui représente si bien ce domaine et son envie de développer une sorte d’agence de développement très spécialisée dans ce secteur d’activité.
Bernard Garabedian nous montre l’un de ses capteurs de position. Il n’y a pas à dire, ça passe partout!
Dans un premier temps, Sudio Novum n’a pas nécessairement vocation à commercialiser des produits industriels, mais à développer, autour de cahiers des charges spécifiques, des outils uniques et sur mesure, pour les besoins de productions ou d’artistes. Ils accompagnent le projet depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre. En terme d’outil, celui qu’il nous ont présenté, le « Follow », utilise un système de capteurs miniaturisés sans fil, permettant d’asservir tout un ensemble de projecteurs, motorisés ou non, a une position déterminée par un opérateur (un poursuiteur par exemple). Il s’agit d’un réel travail en trois dimensions d’une localisation dans l’espace et de sa gestion pour y appliquer tous les effets possibles et imaginables en lumière (et pourquoi pas en son également !).
Projecteur de poursuite équipé d’un capteur « Follow » dans le cas d’un asservissement de position par le poursuiteur
Pour être concret, et pour prendre un premier exemple simple d’application, le « tracking » bête et méchant, imaginez vous un poursuiteur visant un artiste avec sa poursuite équipée d’un capteur. Il est donc possible d’asservir à la position que suit l’opérateur, un dispositif d’autres projecteurs qui vont suivre ce même artiste et « coller » sur le même point tous ses déplacements. Cela peut concerner plusieurs projecteurs, mais aussi jusqu’à un très grand nombre ! Qu’ils soient situés à la face, latéralement ou à contre-jour… Très fort et très utile également, le système étant parfaitement capable d’une localisation précise en distance, il est imaginable de piloter des projecteurs automatisés en suivant un artiste en salle, même sous un balcon inaccessible à une poursuite, avec un opérateur manipulant le capteur depuis la scène… Un artiste peut aussi lui-même manipuler un capteur pour « viser » quelque chose ou quelqu’un qu’il désire éclairer en temps réel…
Ce système sera aussi paramétré pour réagir avec de l’éclairage traditionnel, et donc des gradateurs, qui peuvent être asservis en fonction de la position des capteurs… Bref, tout un tas d’applications, et celles que je décris ne sont que quelques exemples infimes de la multitude de choses que l’on peut imaginer faire avec ce système.
Follow est en cours de finalité de développement, notamment son interface, avant commercialisation, alors l’équipe du Studio Novum assure elle-même les prestations pour le moment. Contactez-les pour plus d’informations car leurs capacités de créations peuvent vous ouvrir de nouveau horizons, repoussant loin certaines limites techniques dans notre beau métier !
ARX va introduire à Prolight+Sound sa seconde génération de boîtes de direct USB qui présente la particularité de comporter également une interface analogique complètement isolée par transformateur audio. Deux modèles seront disponibles, différenciés par l’ajout d’un contrôle de volume sur un des deux. Ce dernier modèle permet d’envoyer directement le signal audio avec un niveau ajusté à des enceintes amplifiées par exemple.
Le modèle DI Plus, outre le port USB, dispose de deux types d’entrées analogiques par Jacks 6,35 mono ou mini Jack 3,5 stéréo.
En mode USB, les boites DI Plus intègrent un module USB et un convertisseur numérique / analogique 24 bits haute résolution qui remplacent avantageusement l’emploi de la carte son d’un ordinateur avec son bruit inhérent. Le module USB est un « USB audio device » générique qui ne demande pas l’installation d’un driver spécifique.
Le convertisseur fournit des signaux au niveau ligne à un transformateur d’isolement qui attaque les sortie gauche et droite en XLR Amphenol avec des broches plaquées or. Dans ce mode, l’électronique est alimentée par le bus USB et ne nécessite aucune alimentation interne ou fantôme.
La face arrière est identique sur les modèles DI Plus et DI plus VC avec un commutateur mono-stéréo et le « Ground Lift »
Dans le mode analogique, commutable via un poussoir, les boîtes DI plus peuvent recevoir les signaux d’une tablette, d’un iPad voire d’un smartphone qui ne disposent pas de port USB et les convertir en signaux symétriques G et D au niveau professionnel. Ce mode est totalement passif et ne requiert pas d’alimentation. Là encore les signaux audio sont isolés par transformateur. Les deux modes disposent d’un commutateur de masse (Ground Lift) éliminant les éventuelles boucles de masse et le bruit afférent.
Face avant du modèle DI Plus VC avec son réglage de volume
Le modèle DI Plus VC, intègre, comme son nom l’indique, un contrôle de volume pour adapter le niveau à distance d’une table de mixage ou pour attaquer des enceintes amplifiées à entrées symétriques.
D’autres informations sur les sites ARX et Audiolead
Quand les responsables techniques de la salle de concert du Malmö Live (en Suède), qui vient juste d’être terminée, pensaient l’éclairage, ils savaient qu’ils devaient en garantir la durabilité, tout en réduisant les coûts. Atendi, le fournisseur danois de matériel ETC, connu auparavant sous le nom de Bico Professionnel, a donc fourni un système de contrôle d’énergie ETC Sensor3 complet équipé de modules ThruPower à trois fonctions : gradateur, relais et direct. Il a également fourni 100 projecteurs à LED Selador® D40 Desire Studio Tungsten LED, à la place des projecteurs à lampe halogène spécifiés à l’origine.
Les 100 projecteurs à leds ETC Desire D40 Studio Tungsten fournissent 2000 lux en tout point de la scène. Photo : Carl-Jonsson
Les 100 projecteurs à LED sont installés au-dessus de l’estrade de l’orchestre dans la salle principale de 1 600 places et produisent une lumière blanche puissante mais peu gourmande en énergie. Ils parviennent à fournir quelque 2 000 lux partout sur la scène, malgré une consommation d’énergie totale de 3 kW seulement. Avec un système Unison Paradigm d’ETC, le système de scène et les éclairages de travail, ainsi que la lumière pour les répétitions, sont entièrement intégrés. On peut exploiter tous les projecteurs aussi bien à partir des consoles lumière que des surfaces de contrôle audiovisuel Creston existantes.
« À l’origine, le système était prévu avec 80% de gradateurs et 20% de circuits sans gradation. En passant au système ThruPower, nous sommes passés d’une solution figée à une solution flexible car les circuits sont indifféremment directs ou gradués. Sur l’ensemble de l’installation, nous avons économisé des gradateurs, du câblage et de la distribution d’énergie. Cela nous a permis de maintenir le système dans le budget et de le rendre encore plus pérenne. » relate Le consultant Søren Nylin.
Le Malmö Live utilise un système de contrôle ETC Sensor3 avec gradateurs ThruPower et 100 projecteurs à leds Desire D40 de la gamme ETC. Photo : Carl-Jonsson
La salle de concert, ainsi que la salle polyvalente plus petite, baptisée « le Cube », sont toutes deux contrôlées via une structure complète de réseau sACN, avec le logiciel ETC Concert PC, qui sera utilisé pour gérer les paramètres de ThruPower, les 24 nodes DMX/RDM Gateways et les projecteurs compatibles RDM. Cela s’étend avec un système DMX sans fil, composé de 30 récepteurs et émetteurs, d’origine tierce. Grâce au protocole ACN, on peut débrancher n’importe quel équipement et le rebrancher en n’importe quel autre endroit, tout en en gardant facilement la trace.
Michael Derving, responsable des bâtiments et de la logistique du Malmö Live et logistique, déclare : « Nous sommes heureux qu’il ait été possible de modifier la conception du système et d’adopter ThruPower, et nous pensons que nous avons un système totalement flexible, prêt à relever tous les défis auxquels nous serons confrontés à l’avenir. La conception des commandes qui combine le DMX sans fil et nodes câblés sACN DMX/RDM Gateway permet de s’adapter facilement à toutes les situations possibles dans la salle. » Le complexe Malmö Live, qui comprend aussi un hôtel cinq étoiles, un centre de conférences, deux restaurants et un bar, est en passe de devenir un point de rencontres culturelles de la ville. L’Orchestre symphonique de Malmö y a élu domicile, et une série d’événements notamment destinés au jeune public, y a lieu tous les samedis. Le site est chaudement applaudi, aussi bien par les visiteurs que par les techniciens, et ce dès les premiers mois qui ont suivi son ouverture.
Créée en 1991, la société Eldra basée à Bregana, près de Zagreb, est devenue une des plus grandes maisons de location et de vente de matériels audio, éclairage et vidéo de Croatie avec pour objectif d’apporter les meilleures technologies sur le marché local. Récemment, Igor et Damir Drazic, fondateurs et codirigeants d’Eldra, ont décidé d’investir dans les systèmes Kara et K2.
Une vue du show de Zeljko Joksimovic sonorisé avec succès en L-Acoustics.
Le portefeuille d’Eldra comprend des émissions de télévision, de l’événementiel, des festivals, des tournées de grande envergure et même la sonorisation des visites officielles de chefs d’Etats internationaux.
Le système principal à cour, 14 K2 avec accrochés derrière 4 K1-SB, sans oublier un total de 16 SB28 au sol
« Le Kara est un petit système qu’on peut utiliser pour de grandes choses », affirme Damir Drazic. « Nous l’utilisons en sono principale sur les petits concerts et il est presque sur tous les coups pour des fonctions comme les délais, le renfort de proximité et les retours des DJ. On l’utilise donc tout le temps. Il est léger, très facile à manipuler et fonctionne étonnamment bien sur l’événementiel et les spectacles vivants. »
Eldra est la première société de l’Adriatique oriental à investir dans un système K2 et Damir Drazic est sûr qu’il sera très demandé. « Le K2 est tout simplement le meilleur système sur le marché. Léger et puissant, c’est l’un des plus recherchés et nous sommes sûrs qu’il le sera encore pendant de nombreuses années », dit-il. Fournis par Dicroic, le distributeur croate de L-Acoustics, les deux systèmes ont été utilisés à la mi-février pour un spectacle de Željko Joksimovic, l’un des plus prestigieux chanteurs pop de la région, qui s’est joué à guichets fermés à l’Arena de 20.000 places de Zagreb.
De gauche à droite : Andrej Drnic, ingénieur système d’Eldra et concepteur du système déployé pour le show de Zeljko Joksimovic, Damir Drazic et Igor Drazic, codirigeants d’Eldra et Sinisa Mijaljica, un autre ingénieur système d’Eldra, encadrés par 16 K2.
Conçu par l’ingénieur système d’Eldra Andrej Drnic sur Soundvision, le système comprenait 28 K2 et huit K1-SB accrochés derrière les lignes principales, complétés par 16 K2 pour les extérieurs et 16 subs SB28. 18 Kara dans trois tours étaient utilisées en délais. « Le système devait porter à une distance de 110 m, et il l’a parfaitement fait, » dit Damir Drazic. « Nebojsa Sajic et Marijo Suijca les producteurs de l‘artiste, étaient enthousiasmés de disposer du K2 pour un spectacle de cette ampleur. On m’a rapporté que Željko Joksimovic était enchanté lui aussi. Il a déjà donné quelques spectacles utilisant le système K2 et il avait été surpris par sa qualité. ».
« La Croatie est un pays clé d’une région dynamique et en croissance pour L-Acoustics. Eldra y est très bien implantée, et avec ses systèmes Kara et K2, elle sera en mesure de fournir une qualité supérieure au marché local », dit Jochen Frohn, directeur du développement des affaires internationales à L-Acoustics. « Je les connais, ils sont un partenaire idéal pour enrichir notre réseau de location en plein développement en Europe du Sud-Est. »
Cordial, fabricant allemand de câbles destinés au marché de la musique et du son professionnel, est heureux d’annoncer son nouveau partenariat avec Algam Entreprises, désormais distributeur exclusif de la marque pour le marché français.
Depuis la fondation de l’entreprise en 1995 près de Munich, Cordial a su s’imposer rapidement comme un acteur incontournable et s’est fait une place aux côtés des plus grandes marques, grâce au respect d’une philosophie claire et efficace : une qualité de fabrication allemande sans faille, une disponibilité rapide des produits grâce à quatre centres de production, et une écoute très attentive des désirs et retours de sa clientèle. Cette absence de compromis sur la qualité et la disponibilité des produits, associée à une connaissance aigüe du marché, font de Cordial une marque très appréciée par les consommateurs. Au-delà de cette philosophie respectueuse du client, le succès de Cordial s’explique par l’investissement quotidien des équipes pour être constamment à la pointe de l’innovation. Grâce à ces efforts constants pour répondre aux besoins précis du marché, Cordial a développé une offre complète de câbles au mètre et de cordons prêts à l’emploi, permettant de répondre aussi bien aux exigences du marché de la musique qu’aux prestataires et installateurs. Le nom de la société est associé à des installations dans des lieux prestigieux à travers toute l’Europe.
Et parmi les nouveautés proposées par le fabricant allemand, nous pouvons citer le nouveau câble Réseau CCAT 7A « long run » disponible en brut en longueur de 100 ou 500 m ou en câble raccordé sur bobine de 75,100, 125 et 150 m.
Avec son double blindage (par paire et sur l’ensemble des paires), il est très résistant aux perturbations radioélectriques. Par ailleurs les conducteurs en multibrin de jauge AVG23/1 offrent de très faible pertes et permettent d’atteindre de grandes distances.
Ce câble est parfaitement adapté aux réseaux Gigabit Dante et Ravenna et en plus il est garanti PoE+ jusqu’à 25,5 W pour alimenter les appareils connectés au réseau. Son revêtement en polyuréthane (PUR) offre une bonne flexibilité et allié aux connecteurs Neutrik etherCON CAT 6A, il garantit une conformité d’étanchéité IP65.
Après les NXL 24-A, la série NX s’enrichit d’une nouvelle colonne de diffusion, la NXL 44-A. Basée sur les mêmes principes, la NXL 44-A intègre trois transducteurs de 10’’ Néodyme à bobine de 2,5’’ et une compression à gorge 1,’44 (bobine de 3’’) dans une configuration deux voies bi-amplifiée.
Les différentes façons d’exploiter les colonnes NXL 44-A.
D’une hauteur de 1,2 m, elle peut être utilisée seule ou couplée par paire à l’aide d’une pièce spécifique (Fly Link Kit NXL 44-A) permettant des inclinaisons inter-boîte de 0,15 et 20° en empilement, sur pied ou en accroche.
La pièce de couplage permet des inclinaisons entre boîte de 0, 15 et 20°.
Système 2 voies amplifié, (d’où le A de la référence), la NXL 24-A embarque un processeur numérique (DSP) pour les protections, la limitation d’amplitude, l’alignement temporel, le filtrage de raccordement et les égalisations selon les types d’exploitation. Notamment lors d’un couplage de deux NXL 44-A en verticale (colonnes montées tête-bêche), l’égalisation « boost » devra être choisie.
Cette colonne réalisée en multipli de bouleau balte, avec renforts internes métalliques pour les fixations, met en œuvre trois transducteurs 10’’ à double spider pour le bas du spectre (en bass reflex) et un moteur à compression à bobine 3’’, diaphragme en Titane, et gorge 1,4’’ sur guide asymétrique en vertical pour le haut du spectre. Le raccordement, grâce au moteur Néodyme haute efficacité, s’effectue à 800 Hz, ce qui lui permet de couvrir presqu’entièrement le spectre vocal.
L’amplification fait appel à des modules classe D de 700 W RMS (1400 W crête), 200 W pour la compression et 500 W pour le bas médium-grave. La dispersion est de 90° en horizontal et de 30° en vertical (asymétrique +5°/-25°) et l’enceinte couvre de 45 Hz à 20 kHz avec un niveau max SPL de 134 dB. Ce système vient donc renforcer la position de RCF sur un marché des colonnes de diffusion en pleine croissance là où l’utilisation de colonnes à dispersion contrôlée électroniquement ne se justifie pas mais où l’encombrement, le niveau max délivré et la restitution vocale sont de prime importance.
Daniel Fayolle, fondateur et dirigeant de la société Fatec, a développé beaucoup d’outils pour faciliter la vie des utilisateurs de produits DMX. Son dernier né, DMX2VEGAS, simplifie la commande et l’animation de rubans de leds RGB agencés en matrice, en ligne ou en étoile et permet de piloter jusqu’à 256 univers avec seulement 16 canaux DMX. Cet outil qui se veut simple et rapide à programmer, propose une grande variété d’effets.
Au bol Center de Grenoble, quelques unes des 40 branches de 5 m de l’étoile qui domine le plafond. Elle est commandée par une carte Master et 10 cartes filles.
Le point de départ
Cette histoire commence il y a trois ans par un trait lumineux sur la façade du casino d’Évian. Le projet consistait à remplacer les néons et Daniel Fayolle a proposé d’utiliser des Strip led SPI (leds pilotables une par une) pour non seulement conserver la ligne mais pouvoir aussi l’animer.
Daniel Fayolle, dont la passion est vraiment rafraichissante, nous présente son Show Store dans les bureaux de SLU
Hélas, en déroulant 5 mètres de ruban garni de 30 leds RGB par mètre, il atteint tout de suite 150 fois 3 canaux, pour une distance finalement très courte. Ce système est vite gourmand en univers DMX. Il faut donc un contrôleur puissant et beaucoup de temps pour programmer des effets qui seront à refaire si le patch change ou si le nombre de sources est modifié. La restitution n’est pas non plus très simple car les shows store sont limités en nombre de canaux DMX. En tournant et retournant le problème dans sa tête pour trouver une solution pouvant être utilisée sur des consoles basiques, Daniel Fayolle pense à développer une carte avec des effets intégrés auto indexables au nombre de leds implantées. Il voit plus loin qu’une liste d’effets à envoyer, et développe une base pouvant évoluer suivant les besoins, les idées et les lieux.
Sa première version de carte contrôle 2 univers
Elle permet de piloter 2 fois 330 leds RGB via 8 canaux DMX. On dispose d’un canal permettant de sélectionner un chenillard, qui constitue la base de l’effet. Le nombre évoluera au fur et à mesure des créations pour atteindre au final 255. Ils sont triés par catégories prenant chacune 10 plages du 1er canal DMX (première catégorie 1 à 10, seconde 11 à 20… ). Ensuite on choisit la couleur sur le 2e canal, puis sur le canal 3, le dimmer divisé en 3 parties. Sur la première moitié se trouve l’intensité seule, sur les 25 % suivants l’intensité avec un effet de scintillement et à la fin la plage de stroboscopes. Le paramètre de vitesse avec le choix du sens de l’effet arrive en 4e position. Les deux canaux suivants sont utilisés respectivement pour la taille de l’effet et l’espacement entre chaque répétition.
Pour finir, on peut sélectionner une couleur de fond sur laquelle va s’appliquer le chenillard ainsi que le niveau de cette couleur. La combinaison de ces 8 paramètres permet de créer une multitude d’effets du plus simple au plus compliqué en très peu de temps. La partie logiciel, tournant sous windows, permet de faire des mémoires qui pourront être retravaillées. La carte gérant les 2 univers, pour restituer les effets il suffit de créer ou de capturer sur n’importe quel contrôleur DMX une séquence de mémoires des 8 canaux.
L’évolution
DMX2VEGAS, la carte mère et les cartes filles. Chaque carte contrôle 2 univers DMX soit environ 340 leds.
L’étape suivante est venue grâce aux illuminations du bowling d’Échirolles, un énorme complexe où il a fallu animer les 32 pistes avec plus d’un kilomètre de leds sur 64 lignes. Les 2 univers DMX étaient loin de suffire pour piloter la totalité des sources, et il a fallu faire évoluer le projet DMX2VEGAS. Afin de ne pas être limité par le nombre de leds, la solution a été de développer une carte mère gérant les animations et les dispatchant sur des cartes filles chargées de contrôler les leds directement en SPI ou en DMX via des convertisseurs RGB. Chaque carte permet de piloter, pour le moment, 800 leds en SPI ou 340 sur 2 univers DMX. La liaison entre les cartes se fait en DMX ce qui permet, via un mode transparent, de pouvoir à tout moment prendre en direct la main sur les leds.
Elles sont paramétrées en RDM via le logiciel de commande téléchargeable sur le site : DMX2VEGAS.
Pour que les effets ne soient pas identiques sur toutes les lignes, 8 canaux de contrôle ont été ajoutés à ceux déjà existants. Ils permettent de créer des décalages sur l’ensemble de la matrice, ajoutant ainsi de nombreuses possibilités à celles déjà existantes.
Le simulateur
Pour préparer un projet et le présenter aux clients, Daniel Fayolle a ajouté à son logiciel un simulateur permettant de créer une matrice ou une étoile formée de pixels RGB simulant les leds. On peut rapidement et de manière très simple implanter une série de lignes définies par un nombre de points carrés ou ronds, en ayant la main sur la taille de ces pixels. Une fois l’implantation terminée il suffit de monter les faders et laisser son imagination faire le reste.
Le simulateur permet d’importer une photo du lieu pour avoir une idée du rendu. Ici une matrice…… ou une étoile. Alors ? Vous choisissez laquelle ?
Le simulateur offre aussi la possibilité de positionner la matrice dans le lieu où elle sera implantée en important une photo de la salle. Même si cette fonction donne un aperçu basique du résultat, elle permet à l’installateur comme au client d’apprécier les effets, le volume du projet dans le lieu et son rendu. Grâce à ce simulateur, on peut aussi réfléchir tranquillement en amont à la programmation de l’installation et faire des propositions dès que les leds sont connectées.
Au final
DMX2VEGAS est un concept 100% français, du logiciel jusqu’à la réalisation des cartes électroniques. A 350 € HT la carte (qu’elle soit mère ou fille), son tarif est plus que séduisant. Ce n’est évidemment qu’une indication car il faut ajouter l’alimentation, le coffret, le ruban de leds et le coût de main d’œuvre pour obtenir le prix d’une installation qui restera dans tous les cas, extrêmement compétitif. DMX2VEGAS devrait ravir un grand nombre d’installateurs de produits leds. Il est très simple à mettre en œuvre et ne requiert aucune connaissance spécifique en programmation lumière. Les possibilités offertes par ce produit sont presque infinies, il suffit de laisser vagabonder son esprit ou donner toutes ses chances au hasard.
Deux autres versions sont à l’étude, une version plus légère avec uniquement des macros pour les petits budgets et une version « Pro » avec des canaux supplémentaires pour un contrôle indépendant des couleurs RGB et un peu plus tard RGBW. DMX2VEGAS n’est qu’au début de son aventure, une fois qu’il aura prouvé sa valeur dans l’hexagone il pourra partir conquérir l’Europe et prendre son envol vers d’autres continents.
Ce sont des qualités de compacité, d’ergonomie et un excellent rapport qualité prix qui ont d’abord décidé les prestataires à s’équiper de la MQ 80 ChamSys, évolution de la MQ 60. Avec 24 univers et un pixel mapper intégré, elle a séduit l’ensemble des opérateurs collaborant avec la société GL-Event, qui a décidé d’acheter 2 MagicQ 80 après un sondage minutieux auprès de ces derniers, souhaitant satisfaire les utilisateurs de ce nouveau pupitre avant tout.
ChamSys MQ80
Après une formation rapide et efficace effectuée par les équipes de Sonoss, les ChamSys MagicQ 80 de GL-Events sont déjà sorties dans de très beaux lieux : du Palais Brongniart à Paris, en passant par la la Fête des Lumières à Lyon, et bientôt au Grand Palais pour un retour dans la capitale.
Alexandre Trapon, Responsable technique lumière chez GL-Events évoque sa recherche d’une console «complète mais compacte» pour enrichir le parc. Une «vraie» console lumière qui conviendrait d’abord aux opérateurs l’utilisant tout les jours, et surtout un suivi et une réactivité sans faille des équipes de développement du soft (et du distributeur Sonoss), alertées pour les quelques bug des débuts, très vite résolus. Emballé par le produit, il espère pouvoir rapidement rentrer d’autres MagicQ 80, idéales en prestations et lieux de taille moyenne.
C’est aussi ce que confirme Stanislas Surun, Directeur général associé de la société Magnum qui a acheté 5 MagicQ 80, essentiellement pour une exploitation sur la COP 21. Encore une fois il évoque le besoin réel d’une petite console, « compacte et pratique mais complètement aboutie avec ses 24 univers dmx.». Le prix a évidemment aidé à la prise de décision (moins de 10 000 euros), non regrettée à ce jour, Stanislas Surun pensant déjà à réinvestir dans plus de pupitres ChamSys. Pour cela, il va falloir, selon lui, éveiller l’intérêt des opérateurs, afin qu’ils se forment encore plus à cette console. En effet, même si celle-ci a déjà de belles opérations derrière elle, la ChamSys MagicQ 80 pourrait sortir encore plus du dépôt Magnum, si seulement ses principaux utilisateurs, les pupitreurs la connaissaient !
Et c’est tout ce que l’on souhaite à cette console puissante mais de petites dimensions (8 kg pour 57 cm, de quoi l’emmener partout !), qu’elle se démocratise et que les sessions de formation, déjà engagées par son distributeur et certains de ses utilisateurs avertis, soient encore plus nombreuses pour que les techniciens désirent l’objet comme un outil de travail simple et performant.
On le sait tous, pour que nos artistes puissent être vus, entendus, protégés, il faut une scène si possible polyvalente, facile et rapide à ériger mais surtout solide et résistante dans le temps. La bonne idée serait de partir d’une technologie éprouvée et économique comme le tube de chantier en y ajoutant la somme de trouvailles et de pièces spécifiques propres au spectacle. Ne cherchez plus, cela existe : ULMA.
Montage de la scène des Enfoirés à BercyLes tripodes de roulettes de près. Ils sont l’œuvre de Seven et portent 2,5 tonnes chacun. Ils sont réglables par vis comme les vérins standard ULMA.
Pour commencer notre reportage, Nous avons eu la chance d’assister au montage de la scène des Enfoirés à Bercy (j’y arrive pas avec le nouveau nom, j’en oublie toujours un bout !!), aussi rapide que malin par certaines trouvailles comme les tripodes de roulettes.
Cette dernière peut ainsi être montée en laissant l’emplacement final dégagé pour que les éclairagistes puissent assembler et équiper en toute quiétude leurs ponts. Il faut juste s’y mettre à une vingtaine de personnes pour rouler la scène en place car celle des Enfoirés pèse 40 tonnes à vide !! Revenons à présent au point de départ, le tube de chantier. Matthieu Chatelain, conducteur de travaux, en charge de la partie technique et supervisant le montage à Bercy, nous accorde quelques minutes de son temps pour un rapide tour d’horizon.
Matthieu Chatelain
« Ulma, société espagnole coopérative, est l’un des grands spécialistes mondiaux de l’échafaudage et du coffrage, présent dans 23 pays et 5 continents. Sous la conduite d‘Hervé Thiers, une division événements a été ouverte à Pau qui tire parti de la puissance technique et de l’expérience de son immense maison mère. Qui dit événements dit scènes de concerts ou de festivals, mais aussi tout ce qui concerne la construction éphémère et tubulaire de passerelles, rampes, ponts, tours, escaliers bref, tout ce qui nécessite d’être construit sur site et porter une charge en toute sécurité. Un exemple parmi d’autres est la série d’escaliers qui ont garni le stade de la Beaujoire à Nantes pour que le public ait accès à la pelouse et en ressorte lors du concert de Johnny Hallyday. L’avantage de la modularité des poutrelles est de pouvoir s’adapter immédiatement à tous les reliefs du sol. Poser une scène sur un terrain en pente et y fixer un chapiteau simplifie et accélère énormément les chantiers et dans l’hypothèse où il faille créer un élément spécifique propre à l’événementiel, les ingénieurs d’ULMA sont capables de le penser, le fabriquer et le certifier auprès des organismes de contrôle, et le tout rapidement. Pour les 24 Heures du Mans, il a par exemple fallu couper en deux une maille, le carré de 2×2 mètres qui se répète pour composer la scène. Cela a été fait et validé dans les temps. »
Un plan large montrant trois escaliers assurant le passage des spectateurs des gradins vers la pelouse de la Beaujoire, le stade de foot de Nantes, pour la venue de Johnny Hallyday.
SLU : Quelle est la nature du plancher porté par chaque maille ?
Matthieu Chatelain : C’est du multipli de bouleau de Finlande avec 11 couches qui offre une résistance de 600 kg au m² ce qui pour une scène est largement suffisant.
SLU : Un éléphant pourrait monter…
Matthieu Chatelain : Un petit d’Asie alors, ça pèse dans les 2 tonnes. Tant qu’il ne se lève pas sur ses pattes arrière, ça passe (rires !) Le bouleau est un matériau durable et quasi indestructible. Certains éléments de plancher de notre stock ont dix ans. Les seules pertes que nous avons à déplorer sont dues à la casse durant la manutention ou à un chariot élévateur qui roule dessus.
Une vue en détail du plancher en multipli d’ULMA, ou comment monter en échafaudage une scène en quelques minutesLe plancher est autobloquant. Chaque élément a deux petits taquets qui viennent s’insérer dans la poutre qui le porte et le dernier élément qui retient ses congénères est retenu par des pattes bien visibles ici.
SLU : Quelle est la hauteur typique d’une scène ?
Matthieu Chatelain : Cela peut aller de 20 cm à 20 mètres. L’avantage de l’échafaudage c’est de s’adapter aux demandes du client. Pour Robert Hossein et “Une femme nommée Marie” à Lourdes en 2011, nous avons érigé des tours carrées de 8 mètres de côté et d’une hauteur de 25 mètres avec une toiture pour protéger les techniciens qui y travaillaient. Tout est possible. Pour des structures standard de basse hauteur, nous avons des homologations type. En revanche pour les montages spécifiques, nous avons un bureau d’études qui valide les structures et un bureau de vérification dès que le public peut être impacté.
Les Quinconces à Bordeaux pour la fête du vin. Remarquez la hauteur de la scène.
SLU : Tu es conducteur de travaux, quelle est plus précisément ta fonction ?
Matthieu Chatelain : Chez ULMA Evénements nous avons trois branches. La première est la vente de matériel neuf. La seconde est la location de complément pour nos clients qui disposent déjà de structures ULMA en propre et enfin la location montée. Je m’occupe de cette troisième branche où il faut étudier, éditer les plans, livrer le matériel, trouver les équipes et superviser le montage.
Un petit bout de l’équipe en charge de monter la scène. Matthieu Chatelain (ULMA) est entouré de Olivier à gauche et Gégé à droite, de Seven
SLU : Les tubes sont en aluminium ou en acier ?
Matthieu Chatelain : On a beau travailler pour l’événementiel ou l’aluminium est très répandu, notre matériel est entièrement en acier. C’est plus solide aux chocs, plus résistant dans le temps, plus répandu et infiniment moins cher. L’aluminium nous ne le voyons que sur les ponts lumière pour des questions de poids.
SLU : Où êtes-vous basés ?
Matthieu Chatelain : Nous sommes basés à Pau où se trouve le gros de notre stock événements et sommes sur le point de développer une partie commerciale événements en région parisienne où l’on dispose déjà d’un gros stock mais plus orienté bâtiment. Comme une grande partie du matériel est identique, je peux taper dedans sans problème. Je vais d’ailleurs aller chercher un petit complément à Bondoufle dans le 91 pour monter une structure additionnelle.
Pau, nous voilà !
Après cette entrée en matière parisienne, nous sommes partis en immersion dans les lisses et les planchers à Pau, siège d’ULMA Evénements, à la rencontre de son Directeur Hervé Thiers, pour une journée découverte de sa filiale et de la structure dans son ensemble.
Hervé Thiers, Directeur de la filiale Evénements d’ULMA mais pas que. Il est aussi commercial, concepteur, directeur des ressources humaines et j’en passe !
Autant vous dire qu’on est reparti chargés comme jamais en informations, en idées et en images de plus belles réalisations d’ULMA et vous allez voir qu’elles ne manquent pas.
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SLU : Monter de l’échafaudage paraît simple.
Hervé Thiers : C’est le cas, quand les personnes qui le font sont formées et qu’un projet a été fait et calculé avant. Les régisseurs ne sont pas tous suffisamment sensibilisés aux risques qu’ils encourent quand ils s’affranchissent de ce qui leur semble être une contrainte inutile. Ils sont les premiers responsables si quelque chose se passe. J’ai souvenir d’un festival où après avoir loué de l’échafaudage, il a été décidé de monter une petite arche à l’entrée. L’arche est partie. Ils avaient juste oublié de mettre le lest et elle avait en plus été entièrement habillée. Il n’y a pas eu de dégâts mais depuis, on se charge du montage (rires).
Une maille dans toute sa splendeur. Sachant son importance et tout ce que l’on peut faire avec, elle méritait bien une image rien que pour elle !
La structure se prépare toujours avant sur plan et au bureau. Même pour nous qui sommes rompus à cet exercice, il n’y a jamais aucune improvisation sur site. On ne part pas sans savoir comment on va parvenir à monter une structure. Il faut en avoir sous la pédale pour accompagner les dernières demandes du client et pour l’imprévu.
SLU : Les prestataires son et lumière sont pas mal chahutés par les producteurs pour baisser les prix. Qu’en est-il de la structure ?
Hervé Thiers : Nous aussi, mais d’une façon plus radicale ou pernicieuse. S’il est possible de se passer de quelque manière que ce soit de la scène, de l’avoir en prêt ou en dotation par les collectivités ou encore de la réduire autant que faire se peut, c’est le choix qui sera fait. Les prix baissent aussi chez nous, mais nous sommes plus impactés par le manque de manifestations que par le prix. Nous avons fort heureusement un marché assez intéressant en sous-traitance pour des prestataires qui n’ont pas de structure ou en tout cas pas de quoi aller au-delà de la toute petite scène avec des ponts alu pour l’éclairage, mais rien pour la couvrir. Certains ont peur de se lancer, d’autres le font avec une scène mobile qui est très chère à l’achat, manque de polyvalence et surtout est remisée au parking tout l’hiver alors qu’avec de la structure il y a toujours moyen de monter quelque chose en intérieur ou extérieur.
SLU : Pourtant on a l’impression que la scène mobile c’est simple rapide et efficace.
Hervé Thiers : Non pas vraiment Ca roule à 60 km/h maxi, il faut trois ou quatre personnes pour la mettre en œuvre, ça prend deux bonnes heures et demi pour la déployer, ça ne tolère que 40 ou 50km/h maxi de vent si vous voulez monter les bâches latérales, la charge admissible est très limitée en son comme en éclairage, et pour bien faire il vaut mieux ajouter des ponts et des pieds, et elle ne peut pas être déployée sur un sol en dévers ou bien qui est inaccessible au porteur. Enfin il n’y a pas de place pour les régies sur les côtés et il faut donc rajouter des morceaux, bref, autant prendre une scène chez nous. On accepte deux tonnes sur le grill, une tonne par côté pour la diff et c’est monté en 4 heures, sans oublier que les tubes, on s’en sert toute l’année. Avoir un gros bazar qui coûte une fortune et ne tourne que de mai à septembre, ce n’est pas à proprement parler un bon investissement.
Une scène Basculo à peine livrée à Lacq, la ville du Sud-Ouest connue pour son gaz. On aperçoit des deux côtés des tours pour le son. Comme toujours avec ULMA, les parapets sont montés.
SLU : Quelques chiffres sonnants et trébuchants ?
Hervé Thiers : En tarif pro, une scène de 120m² complète avec les ponts en alu revient entre 50 et 60k€. Pour ce prix-là on a moins de la moitié en roulant. L’avantage c’est d’utiliser les ponts alu séparément, le podium séparément, podium qui peut être cassé en deux petites scènes ou bien en ce qu’on veut.
SLU : ULMA est pourtant 100% acier !!
Hervé Thiers : Absolument. Mais comme on vend des configurations complètes, vous me dites ce que vous voulez en marque et modèle et je me charge de vous le trouver.
SLU : Donc vous avez une sorte de prix mini avec de l‘aluminium qui vient de Chine.
Hervé Thiers : Nnnon !! (rire général !!) On ne citera pas de marques, mais je préconise toujours de la qualité et très souvent mes clients disposent déjà de ponts auxquels on ajoute parfois quelques bouts.
Basculo, il suffisait d’y penser
Le fameux pied Basculo facilitant terriblement le montage des ponts. Il nécessite seulement que la scène soit au minimum à un mètre de haut. Solidaire de la maille et donc de la scène entière, chaque pied porte 2 tonnes et plus encore si les deux vérins à vis sont descendus au sol. On les voit sur cette image. Gros avantage de ce montage, la scène toute entière devient le lest à raison de 45 Kg le m² ce qui fait, pour une scène standard de 120m², 5 tonnes de ferraille et bois.
SLU : Vous nous expliquez le coup des pieds basculants
Hervé Thiers : Le problème avec les scènes c’est la surface d’appui qui peut être encombrée, en pente, en pierre comme une fontaine à laquelle il faut s’adosser, puis de terre, bref, il faut pouvoir s’adapter. Pour nous, aucun problème, on a un pied tous les 2 mètres donc on suit la pente. Ensuite il faut trouver de l’espace. Quand on déploie des tours pour porter le toit et le grill, ces tours doivent voir la charge répartie au travers de croix de 3,5 mètres qui seront lestées pour les stabiliser. A plat c’est déjà encombrant et long à monter. En pente c’est l’enfer car il faut rattraper les niveaux avec des cales et en plus les tours auront chacune leur taille et dépasser plus ou moins en hauteur. Et il faut mesurer au millimètre près l’emplacement de ces 4 tours car la scène doit rentrer dedans. Avec notre procédé, une fois que la scène est posée forcément à niveau, on fixe un morceau de tower dans l’embase solidaire d’un des côtés de la scène, on le bascule à plat, on finit de l’assembler et ensuite on le déploie de 90° verticalement pour finalement le verrouiller. On fait cela quatre fois et c’est fini ; il n’y a plus qu’à assembler le grill et le lever. Pas de pieds, pas de lests, pas de calculs savants, pas de surprises. Les 4 towers sont solidaires de la scène qui sert de lest et répartit la charge, et comme la scène est d’équerre, tout est droit. C’est le système Basculo d’ULMA. Rapide, très rapide et sûr. A la scène viennent se greffer tout un ensemble d‘extensions sous forme d’options pour les régies, le son, la vidéo, le backstage, les rampes de chargement et déchargement, les escaliers des artistes et j’en passe. Tout est possible.
Un dessin résumant bien le principe Basculo / RNR. Rappelons que le berceau basculant RNR accroche tout type de mat alu sur sa plaque poutre.
SLU : Si on a bien compris, vous êtes concepteur et fabricant d’échafaudage et de pièces spécifiques pour le spectacle en acier mais quid des bâches par exemple.
Hervé Thiers : Je les calcule, les conçois et peux les fournir via des sous-traitants. Des bâches sur alu. Ca marche depuis des années et ça tient bien dans le temps.
Des chiffres et des tubes
SLU : Revenons aux chiffres mais cette fois-ci d’ULMA. Comment se répartit le CA entre la vente et la prestation et qui est le commercial ?
Hervé Thiers : 50/50 entre les deux et le commercial c’est moi. Cela fait trente ans que je suis dans le métier donc mon carnet d’adresses est assez épais. Cela me permet par exemple de bien connaître les groupes Scenio et Seven et d’être contacté pour les Restos du Cœur, ou pas (rires !!).
Hauteurs, arrondis, podiums, tout est possible. Ici les Enfoirés à Montpellier, une collaboration entre Seven et ULMA.
Toujours pour Seven qui est par ailleurs un spécialiste du rigging, nous avons accompagné la tournée de Mylène Farmer et avons eu beaucoup de travail notamment pour intégrer les quatre robots. On a dû pour cela assembler des mailles spéciales et construire des pièces uniques pour les accueillir car ils sont très lourds et ont des mouvements particulièrement brusques pour effectuer leur danse. On y a travaillé plus de six mois pour intégrer le berceau sur roues dans lequel ils se déplaçaient afin de le rendre suffisamment pratique pour une tournée. Il a fallu même faire des repérages. Je me souviens de la Halle Tony Garnier. Pour être certain que nos solutions étaient viables, on s’y est retrouvé, tous les intervenants, et on a validé nos idées respectives. Il n’y a pas de modèle pour ULMA ou plutôt si, notre modèle se résume à l’honnêteté et à l’intelligence. On peut aider de plein de façons notre client qui a une affaire mais ne se sent pas prêt pour la réaliser.
Une application typique des petits poteaux de 20 cm pour ériger une scène à peine surélevée laissant respirer la pelouse, et offrant la solidité nécessaire à tout type de manifestation artistique. Celle-ci a été montée au stade Jean Bouin de Taverny en 2010 pour un rassemblement d’opposants au régime iranien
SLU : A quoi sert le large choix de mailles que vous proposez pour les scènes ?
Hervé Thiers : D’abord à pouvoir répondre à toute demande de taille ou de forme car il n’y a guère que les arrondis qu’on doit réaliser sur mesure, ensuite la capacité à prendre de la charge en fonction de la taille de la maille. Plus elle est petite et donc comporte de poutres et de pieds, plus grande est la portée. Quand nous avons dû assembler une scène pour recevoir un AMX30 et ses presque 40 tonnes, les mailles étaient trèèèès serrées (rires)
SLU : Et en termes de hauteur qu’est-ce que vous proposez ?
Hervé Thiers : Nous avons en stock des poteaux verticaux ou montants standard de 50 cm, 1 mètre, 1,5 mètres, 2 mètres et 3 mètres avec une connexion tous les 50 cm, mais aussi une petit poteau de 20 cm pour ériger des toutes petites plateformes très basses, et comme on ne fait rien comme tout le monde, on a fait des poteaux avec notre rosace de connexion tous les 25 cm au lieu de 50 et qui montent jusqu’à 1,50 mètres plus trois vérins à vis de 20 cm, de 50 cm et d’un mètre. Cela fait qu’en termes de hauteur, absolument tout est possible ; du coup on peut faire des rampes, des gradins, des podiums de tailles différentes comme à Bordeaux pour le Jumping où on a construit des gradins au sommet desquels nous avons érigé à 6 mètres de hauteur d’autres plateformes, rondes d’ailleurs, qui servent pour les restaurants.
SLU : Vous parlez de pièces rondes, vous n’en disposez pas au catalogue.
Hervé Thiers : Oui, mais dans la semaine nous les fabriquons. Nous sommes extrêmement réactifs et nous sommes entourés d’un réseau de sous-traitants locaux qui peuvent nous fabriquer une pièce ou une petite série de pièces dans la semaine. On favorise ce tissu local. Nous donnons aussi la possibilité à nos clients de se fabriquer certaines pièces spécifiques eux-mêmes en leur fournissant par exemple une tête non galvanisée pour qu’ils puissent souder dessus ce qu’ils veulent. On peut par la suite galvaniser le tout. Les décorateurs adorent cette possibilité.
SLU : Vous n’avez pas de numéro, vous n’embauchez pas d’intermittents..
Hervé Thiers : Pour les chantiers, nous sous-traitons à des sociétés que nous connaissons et qui tiennent sur les doigts d’une main et qui ne font que du montage d’événements, gradins, échafaudages et qui sont au régime général. La plus grosse emploie 15 bonhommes et tourne toute l’année avec.
Deux tours lumière placées derrières les gradins pour le festival Equestria de Tarbes qui se tient chaque année à la fin juillet.
Des outils informatiques simples mais performants
SLU : Vous nous décrivez votre logiciel d’aide à la création de scènes ?
Hervé Thiers : Il s’agit d’un tableur Excel dont il faut documenter les différentes cases comme le nombre de mailles et leur sens, la hauteur souhaitée, un escalier… On valide en voyant une première visualisation de ce montage et on peut obtenir automatiquement un plan. Pour être validée par un organisme agréé, une scène doit être accompagnée d’un plan de montage et d’une notice. Notre macro nous sort aussi la liste des éléments nécessaires à ce montage, le poids de l’ensemble, le volume, les cotes exactes, le poids au m², le prix public au m².
La visualisation 2D d’un projet improvisé lors de notre visite, une scène avec parapet et escalier. 30 mailles de 2 x 2 soit 100 m². Une macro aussi rapide qu’efficace.La page listant les éléments nécessaires à la création de la scène. Les poids est aussi indiqué.
Nous disposons aussi d’une autre macro qui nous calcule la résistance et la stabilité d’une structure. Ici aussi nous répondons à toutes les questions qui comportent, par exemple, la surface qui sera bâchée et donc offrira une prise au vent plus importante ou bien la nature d’un cluster qui peut être du son avec hauteur, largeur et profondeur, son poids et sa hauteur par rapport au sol ou encore le dernier niveau de plancher si la tour en dispose. On documente largeur et longueur de la tour et sa hauteur, puis la nature géographique et aérologique de l’emplacement choisi pour l’ériger. Le calcul va commencer par nous donner le poids du lest qui sera nécessaire pour sécuriser cette tour. Il est donc très facile de savoir si la construction que l’on souhaite assembler, ou qu’un client nous demande, a une chance de voir le jour ou pas, quand l’on sait que par exemple on leste à concurrence de 200 kg le mètre carré. Si cela ne passe pas, on peut immédiatement élargir la maille ou doubler la tour. Cette macro nous informe sur la stabilité et donc la faisabilité d’un montage et est à notre usage exclusif.
Une caisse bois de vérins à vis prêts à la vente. Quand on songe au poids d’un seul de ces pieds, on imagine le poids de la caisse en bois. Vive le Fenwick !!Une partie des lisses du stock spectacle d’ULMA, une bonne occasion pour Hervé Thiers de nous rappeler que ces éléments préfèrent travailler en traction qu’en compression et c’est pour cette même raison qu’une poutre alu triangulaire prend plus de charge pointe en bas qu’en haut car l’effort de compression plus défavorable va se répartir sur les deux membrures du haut, là où la traction plus favorable s’opèrera sur celle du bas. Un mat carré est avantagé car il peut être employé indifféremment.
SLU : Ici dans votre dépôt vos disposez du matériel neuf pour la vente et de celui qui vous sert pour les prestations.
Hervé Thiers : Oui, plus une partie qui sert à compléter le parc de nos clients. Quand il manque 20m² pour une prestation, cela paraît plus logique de le louer. Quand cela se répète, l’achat se justifie. On accompagne toujours nos clients et on les aide à trouver le bon compromis en leur rappelant que le coût le plus important est le transport. Autant avoir du stock de tubes dont le prix de location est très bas et peut servir à tout moment que réclamer sans cesse du réassort qui revient cher.
SLU : Qui dit vente dit aussi formation.
Hervé Thiers : Bien sûr, quand on vend, la formation est incluse au contrat. Je ne livre rien sans expliquer à mon client et chez mon client, comment on monte la structure. Et pendant des mois et des mois, parfois des années, on revient le voir. Dès qu’il a besoin de quelque chose, il sait qu’il peut m’appeler 24h/24 pratiquement, 7j/7. Il m’arrive d’avoir des coups de fil le samedi ou le dimanche parce qu’untel a un problème. Le service est essentiel. On accompagne souvent nos clients dans le développement via le parc de location en revanche on s’interdit d’aller prester dans des zones où l’on sait qu’un de nos clients est en mesure de prendre telle ou telle affaire, au contraire on l’aide à répondre à la demande. Au cas où personne ne peut s’en charger, ULMA traite en direct. C’est par la forte présence de la marque que nous avons pu l’imposer et lancer la division.
Un détail de la scène Basculo ou RNR avec ses 4 pieds basculants et solidaires des mailles composant la scène. Une idée tellement simple et pourtant géniale
SLU : Il y a les spécialistes de la structure mais aussi les petits et moyens prestataires qui recherchent des solutions plus simples, presque clés en main..
Hervé Thiers : C’est pour ces derniers que nous avons développé notre scène Basculo et que nous allons décliner ce procédé. Ils adorent. On essaye de vulgariser aussi la couverture de scène. On leur offre la possibilité de disposer d’une structure couverte de qualité de 100 -120 m² pour des dates ou des petits festivals. Il faut que ce soit léger, agile et qu’ils soient ainsi autonomes. Quand j’y repense, j’ai fait pour ULMA ce que j’aurais voulu avoir quand j’étais moi-même prestataire. Combien de fois je me suis retrouvé à 4h du matin à monter des towers de 9 mètres de haut avec des embases à la noix avec la crainte de tout prendre dans la figure. Donc je me suis dit qu’il fallait inventer quelque chose qui en plus limite les risques pour tout le monde. C’est ainsi qu’est née Basculo.
ULMA Evénements en quelques chiffres
SLU : vous êtes combien chez ULMA événements ?
Hervé Thiers : On est une toute petite équipe, nous sommes 6. Blandine Cassou est au secrétariat administratif et logistique, Gilles Cazals est chef de parc, en charge des préparations des prestations et des expéditions des commandes clients, Matthieu Chatelain fait les études et s’occupe des chantiers, Olivier Loux Lamb conduit les chantiers, Camille Guittard est commercial et moi je dirige le tout. Nous avons enfin tous les services du siège comme la comptabilité, le bureau d’étude, la logistique, la direction des montages et j’en passe.
SLU : Quel est votre chiffre d’affaires ?
Hervé Thiers : Suivant les années, on est aux alentours de 2 millions, 2 millions et demi.
SLU : On a parlé de normes. Etant une filiale d’ULMA Construction, vous bénéficiez déjà de celles de vos produits communs…
Hervé Thiers : Exactement. On créé des éléments mais la base du produit, le tronc commun est toujours le même. Et ce tronc commun, l’échafaudage, est NF. Il bénéficie de toutes les qualifications de l’usine. On est aussi Qualibat mais en plus on est certifié qualification supérieure pour l’événement chez Qualibat.
Les escaliers par ULMA avec une vis quart de tour pour fixer chaque marche sur le limon, cette vis étant après verrouillée avec une pièce à taper qui la met sous tension, pièce qui est elle-même sécurisée par une goupille. Dit comme ça, cela paraît compliqué, c’est tout le contraire et ça ne nécessite aucun outil.Une des vis quart de tour dans la main d’Hervé Thiers. Elles ont été créées pour les coffrages industriels d’ULMA
SLU : Quel gros chantier vous tient le plus à cœur ?
Hervé Thiers : Il y en plein, mais celui qui a représenté le plus gros challenge a été sans doute « Une femme nommée Marie » de Robert Hossein avec Jacques Rouveyrollis aux lumières, Alain Français au son et PRG pour le matériel. Un spectacle qui a été donné et capté une unique fois à Lourdes et pour lequel nous avons monté 6 tours auto-stables de 24 mètres de haut sur des terrains avec des pentes très marquées sans jamais interrompre ni même gêner le flux de pèlerins qui ne s’arrête jamais, de jour comme de nuit. Nous avons travaillé durant deux mois toutes les nuits en sécurisant totalement nos zones d’intervention. La qualif supérieure Qualibat vient aussi de là.
Une des tours montées à Lourdes pour le spectacle de Robert Hossein. Photo prise de nuit puisque le chantier s’est entièrement déroulé la nuit. 24 mètres de haut et une nacelle spécialement confectionnée pour monter la technique à bon port. Un moteur aurait mis un temps incomparablement plus long.
Robert Hossein : « Le génie c’est 18 heures de travail par jour, et le talent c’est d’en trouver aux autres. »
Et si on parlait risques et comment les prévenir…
SLU : OK pour la sécurité du chantier et de l’ouvrage, mais comment on fait avec les divers éléments qui le composent comme les tubes ?
Hervé Thiers : A partir du moment où il a un point de rouille, le tube part au rebus. En échafaudage, comme tout est galvanisé à chaud, on ne peut pas avoir de rouille, mais un simple coup, ou une torsion et la sanction est a même. Le chef de notre parc inspecte chaque pièce lors du triage et du conditionnement. C’est aussi vrai pour le monteur qui doit écarter tout élément marqué. On part toujours sur un chantier avec des éléments d‘avance pour ça. Il faut savoir que les tubes d’échafaudage sont très codifiés en termes de qualité d’acier et de qualité de traitement.
Des racks de poteaux ou montants avec, si vous êtes observateurs, des marguerites tous les 50 cm et aussi tous les 25
On conditionne aussi les éléments pour que durant le transport, ils ne subissent pas de contraintes ou de coups. Enfin quand on quitte un chantier, on photographie le tout afin de disposer de plans de recollement et de preuves de bon achèvement, surtout si des différences existent entre le plan et ce qui a dû être exécuté pour tenir compte d’un imprévu.
SLU : Est-ce que la nature du sol compte comme un imprévu ?
Hervé Thiers : L’appui sol est du ressort du client. Nous ne sommes pas responsables. Juridiquement c’est au client de s’assurer que ce qu’il vous demande de monter, est possible à l’endroit où il est prévu de le faire. Bien sûr on va lui donner les valeurs et tous les éléments. Il nous arrive même de l’assister dans les calculs et éventuellement de trouver des solutions pour, par exemple, répartir le poids de telle sorte à tenir dans un gabarit donné. On peut adopter des plaques, multiplier les pieds mais quoi qu’il en soit, cela reste à la charge du client. L’avantage avec ULMA qui vient du bâtiment est aussi la capacité à réagir vite. Si on doit monter au-dessus d’un parking, on peut étayer par en dessous. Nous avons le savoir-faire et les outils.
SLU : Comment savoir en revanche si un sol va résister ?
Hervé Thiers : Il existe des essais dits à la plaque réalisés par des organismes agréés où va être mesuré l’enfoncement programmé d’une plaque de 50×50, ainsi que sa vitesse d’enfoncement. Si cela n’est pas possible, il reste le pénétromètre, une tige sur laquelle un poids précis est lâché d’une hauteur elle aussi prédéterminée afin de mesurer l’enfoncement qui en résultera. Nous reposons sur d’innombrables pieds, donc nous avons une tolérance, mais bien entendu nous n’acceptons pas que plusieurs ne portent pas de manière satisfaisante.
Encore une prouesse d’ULMA pour le Parc Asterix, une rampe de ski en échafaudage. Remarquez les pentes du terrain et les bidons en guise de lest. Impossible de venir ici avec des plots en béton.
SLU : Qui décide en dernier recours ?
Hervé Thiers : En tant que professionnels, nous calculons et signons un certificat de montage qui stipule que notre montage a été réalisé dans les règles de l’art. On fait aussi vérifier nos notes de calcul et la conformité de ce qui a été monté par rapport à ce qui a été calculé. Ce process est pratiquement systématique chez nous.
Un exemple de tour son autoportante avec triple lest et alcôve pour y installer des subs idéalement placés en termes de mise en phase et servant à leur tour de lest
Nous faisons partie du Syndicat Français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement, nous connaissons donc parfaitement les normes et il ne nous viendrait pas à l’esprit de ne pas les appliquer à la lettre. Enfin il faut savoir que l’échafaudage que nous employons n’a rien à voir avec celui des peintres pour des ravalements. Il est beaucoup plus robuste, lourd et, fatalement cher.
SLU : Les monteurs aussi ont des niveaux ou des certifications ?
Hervé Thiers : Oui tout à fait. Il y a l’aide-monteur, le monteur, le monteur concepteur-réalisateur et au niveau supérieur, l’ingénieur. Par exemple Matthieu a un niveau de monteur concepteur-réalisateur.
SLU : Vous dessinez avec quel outil ?
Hervé Thiers : Autocad 2D. On a des blocs qui sont déjà faits, on construit notre échafaudage, on sort des plans et si la complexité du projet l’exige, ça part au bureau d’étude à Paris, qui est en mesure de les passer en 3D. Dans ce cas, tout est simulé pour connaître les éventuels points de faiblesse structurelle. Une tour où deux tonnes de diffusion sont accrochées à l’intérieur est standard, si en revanche c’est via une potence accrochée à la structure, il faut simuler. Il n’y a pas que le lest qui compte, même s’il est essentiel. Une tour de 2,5 x 2,5 et 10 mètres de hauteur est standard, sauf quand on ne respecte pas les règles élémentaires.
L’échafaudage répond à des règles très strictes
Une tour lumière érigée pour le festival Equestria de Tarbes. On voit très bien la base de la tour s’élargir afin d’offrir plus de stabilité et plus de possibilité d’emport de lest.
SLU : On peut avoir des surprises avec des montages standard ?
Hervé Thiers : Oui cela peut arriver. Je vous fais un exemple. Un prestataire monte une 2 x 2 et 8 mètres de hauteur pour accrocher du son. Elle ne fait que deux mètres de côté car il n’y a pas de place. Il place sa poutre en haut, et 3 tonnes de béton en bas. Jusque-là, tout va bien. Arrivent les gens du son qui pour aller plus vite et accrocher plus facilement, ôtent la diagonale. La banane entière ne passe pas, alors ils retirent le lest. L’accroche a lieu. Arrive un gars de l’organisation et il fait bâcher la tour par souci esthétique. Fin de la journée, tout le monde s’en va. Dans la nuit il y a un coup de vent et la tour part au tas. Heureusement il n’y avait personne. Elle a vrillé. Pas de diagonale, forte prise au vent, trop de charge et pas de lest. Combien de fois je vois des tours sans diagonales pour ne pas gêner la diffusion, combien de fois on me dit avoir mis « du lest », pas LE lest nécessaire et après calcul, mais bien « du lest ». On ne travaille pas au pif. D’autre fois on me dit avoir mis « du lest » qui pourrait aller sauf que c’est la charge utile qui est trop lourde et offre une trop grosse prise au vent. Dans cette hypothèse le lest va agir comme de bonnes racines pour un arbre. C’est le tronc qui va casser. D’autres fois le poids du lest dépasse la capacité de charge du plancher de la tour qui est simplement trop petite et trop haute. S’il faut 10 tonnes de béton sur une maille de 2 x 2, ça ne passe pas. Donc je leur dis qu’il faut agrandir la tour. « Oui mais je ne peux pas ». Si tu ne peux pas, tu ne la montes pas. Pas à 10 mètres.
SLU : Quelles solutions sont possibles pour renforcer une tour ?
Hervé Thiers : Plein ! Si par exemple Si je fais une tour de 2 x 2 ou 2,50 x 2,50, je remets deux petites mailles d’un mètre de chaque côté et derrière. Je leur fais donc une maille qui va renforcer la tour sur trois côtés. Sur cette maille-là, je place le lest, ça leur laisse le milieu libre. Ils peuvent y mettre leur subs et monter leur ligne sans être gênés. Il faut comprendre qu’un renforcement doit être cohérent et ne pas avoir de point faible car de toute façon, le calcul sera effectué en partant de ce point faible. Il faut un carré. Une tour de 6 x 2 de côté verra ses caractéristiques basées sur le côté de 2 mètres, pas celui de 6.
SLU : Donc on ne renforce pas simplement la structure qui fait face au vent dominant.
Hervé Thiers : Non. Quand on fait une note de calcul, ce qui est obligatoire, je le rappelle, on sélectionne sur une carte une zone de vent qui est codifiée, c’est-à-dire zone 1, zone 2, zone 3. Cela nous donne les valeurs maximales à prendre en compte, et on obtient un coefficient qui s’affiche. Ensuite nous avons deux autres choix. Site exposé et bord de littoral. Forcément le coefficient grimpe si on les coche. On n’a rien inventé, ce sont des normes très précises et avec un marge de sécurité importante, mais tat mieux, un orage est par exemple complètement imprévisible.
Une autre utilisation des pieds Basculo / RNR
Certains corps de métier comme la vidéo ont du mal à comprendre notre absolu respect des règles et des prédictions des notes de calcul, mais la structure c’est un vrai métier qui se réfléchit, comme le courant, si ce n’est que quand ce dernier tombe, ça disjoncte, le groupe s’arrête, on plante tout mais en général on apprend vite et ça ne fait pas des morts. Quand une tour tombe… Quand on monte une tour auto-stable, la loi, et c’est la seule chose que dit la loi, c’est qu’il faut fournir une note de calcul. Le jour où il y a un pépin, le Préfet va demander cette note. Pas de note, menottes.
SLU : Avez-vous eu à gérer de conditions aussi difficiles que celles qui ont conduit à l’accident du festival de Pukkelpop * ? *(Le jeudi 18 août 2011 un orage d’une rare violence s’est abattu sur ce festival belge. Deux chapiteaux se sont effondrés, ainsi que des installations métalliques et des écrans géants faisant 5 victimes et de nombreux blessés graves.)
Hervé Thiers : Non, pas de cette gravité. Une tour résiste à tout, en revanche, et je me répète, quand elle est habillée, ses performances changent. Une bâche verticale soumise à un vent de 100 km/h, opère une pression de 70 kg par mètre carré. C’est la raison pour laquelle je préfère faire mes calculs de résistance en présélectionnant un vent de 150 Km/h et avoir ainsi une marge importante. En juillet dernier à Strasbourg, nous avons érigé des tours de 10 mètres de haut et 6 de côté pour le rassemblement de 15 000 scouts. Une des tours portait notamment la régie technique à trois mètres et les poursuites tout en haut. J’ai fait le choix de la sécurité et bien m’en a pris. Durant la nuit, un orage avec des vents culminant à 130 Km/h s’est abattu sur le rassemblement. Tout a été balayé sauf les échafaudages. On a retrouvé les poursuites pendues au bout de leurs élingues et pourtant elles étaient très grosses. C’est vrai qu’une tour de 6 mètres de côté revient plus cher qu’une de 4, mais il ne faut jamais lésiner sur la sécurité.
Toujours à Nantes pour Hallyday, l’astucieux dessin d’une des volées de marches qui se coupe en deux. Remarquez les très nombreuses mains courantes.
Chez Ulma, on ne transige pas car on ne sait jamais si, par exemple, sur une scène où ne devraient se trouver que des personnes ayant un contrat de travail, ne va pas exceptionnellement monter du public invité par les artistes. Il faut dans ce cas un garde-corps de type ERP. Dans le doute, je le propose toujours à mes clients d’autant qu’une recommandation de la CRAM le conseille vivement à partir de 40 cm de hauteur et que cela ne revient pas plus cher. Il suffit de l’habiller avec un peu de coton gratté et ce n’est même plus moche !!
SLU : Y’a-t-il des textes de loi quant à la nature du lest employé, eau ou béton ?
Hervé Thiers : Il n’y a pas à proprement parler de texte de loi sur les lests, simplement du bon sens. Du fait des risques de fuite, la solution des lests a eau est utilisée quand il n’est pas possible de faire autrement, comme par exemple dans des sites difficilement accessibles, et elle est utilisée avec beaucoup de précautions pour éviter ces fuites. Une surveillance est par ailleurs effectuée pour s’assurer de l’intégrité des bidons. On emploie sinon des lests béton via un chariot élévateur ou une grue sur camion et leur poids est généralement d’une tonne par élément.
De la technique à la structure, le parcours d’un passionné
SLU : Quel est ton parcours Hervé ?
Hervé Thiers : J’ai commencé en étant musicien, batteur, puis j’ai tenu le son et la lumière d’une disco mobile. Disons que j’ai toujours eu les mains dans la technique, si ce n’est que pour mettre du beurre dans les épinards. J’étais le mercredi chez un charpentier et le samedi matin chez un maçon. Une très bonne école, d‘autant que j’ai aussi fait des études de métreur/dessinateur en bâtiment génie civil. Inconsciemment, cela m’a mené au métier que j’exerce maintenant. Plus tard j’ai eu une petite boîte de son et d’éclairage. Un parcours assez atypique car quand j’ai démarré la technique, on était très peu nombreux. Quand j’ai commencé le laser pareil, ce qui ne nous a pas empêchés de réaliser les premiers spectacles pyro-symphoniques ou les jets d’eau. On était bien branché dans l’événementiel et on a réalisé par mal de plans pour le groupe Accord et plus généralement des sons et lumières. En m’intéressant plus à la scène, je suis arrivé un jour à Marciac et j’y suis resté 15 ans parce que un copain qui s’occupait de l’éclairage m’a dit : « je n’y arrive plus, est-ce que tu veux reprendre ? ».
Reconnaissable au premier coup d’œil, le grand dais de Marciac où des centaines d’artistes jazz se sont produits.
SLU : Tu as donc commencé à travailler sous chapiteau…
Hervé Thiers : Oui, un vieux deux mâts marron et beige assez moche et sombre, donc j’ai cherché une solution. J’ai réfléchi à des pieds, c’était trop compliqué. J’ai alors pensé à épouser, avec un échafaudage, toute la forme du chapiteau, faire une scène en arrondi, inventer un petit cocon pour y placer la scène. En téléphonant à diverses boîtes, je suis tombé sur l’agence d’ULMA à Bayonne, et ça tombait bien car ils souhaitaient sortir du simple bâtiment. J’ai travaillé avec eux et on a développé ensemble le plancher et plein de produits orientés scène. Comme j’étais arrivé physiquement et au niveau vie de famille au bout de la première partie de l’histoire, j’ai basculé. Du jour au lendemain j’ai eu la voiture, la carte bleue, et surtout carte blanche pour développer cette filiale Evénements. Et puis ça répondait à une envie. Etant gosse je passais des heures et des heures avec Lego et Meccano (rires !!) Je piquais des pelotes de laine et je tirais des fils partout pour réaliser des téléphériques et autres grues (on est nombreux à avoir fait ça ! NDR)
L’air de rien ce vérin à vis qui permet le parfait ajustage du pied par rapport au sol, porte la bagatelle de 7 tonnes. Sa couleur particulière est due au traitement de bichromatage qui permet le vissage contrairement à la galvanisation.Le crochet, ici sans la galvanisation, une pièce essentielle et qui se trouve au bout de chaque lisse. Avec l’habitude, le montage peut aller très vite puisque la manipulation est minime, crochetage et verrouillage. ULMA peut fournir des crochets seuls afin de permettre par exemple à des décorateurs, d’y souder des pièces spécifiques.
SLU : A propos de longes et autres filins, c’est quoi la tour des pompiers ?
Hervé Thiers : C’est une première mondiale que nous avons mise au point chez ULMA Evénements. Il s’agit d’échafaudages qui se comportent comme des tours de manœuvre démontables et évolutives pour l’armée ou les pompiers. On peut simuler des appartements de plusieurs étages, et du fait du faible nombre de cloisons, cela offre une vision parfaite de l’exercice aux équipes d’encadrement. Le cadre légal étant très contraignant, cela nous a pris quatre ans pour mettre au point et valider ce produit avec des équipes d’ingénieurs et de nombreux essais à la ruine, mais cela se vend très bien.
SLU : Vous nous précisez le cadre et l’utilité des essais à la ruine ? Vous en réalisez ici sur site?
Hervé Thiers : Oui nous l’avons déjà fait, nous disposons pour cela d’un dynamomètre et de tireforts. C’est un essai indispensable pour vérifier et certifier par des documents officiels la limite de rupture d’une pièce. Nous en faisons surtout réaliser au CEBTP qui dispose de hangars où des presses et des vérins autorisent toutes les mises en condition extrêmes. Nous montons par exemple notre escalier et leur confions pour des essais à la ruine ce qui nous informe de la façon dont par exemple les marches ploient avant de céder, en combien de temps cela se produit et à quel poids cela intervient. Grace à cela nous pouvons déterminer les charges d’utilisation.
CONCLUSION
Quand on part en reportage, généralement on revient en ayant appris quelque chose qu’on s’empresse de vous transmettre. Dire que cette virée à Pau chez ULMA ne fait pas exception à la règle est un total euphémisme tant on a découvert la richesse de l’échafaudage. Oui, ce n’est que de la ferraille diablement bruyante, mais l’infinité de combinaisons mécaniques couplée à l’intelligence de l’homme la rend noble et peut aboutit à des solutions aussi rares qu’indispensables. On croit volontiers Hervé et Matthieu quand ils nous disent qu’ils s’amusent avec leurs tubes car la structure c’est ludique, et les seules limites sont celles imposées par la sécurité. Comment enfin ne pas tirer son casque de protection à Hervé Thiers, dont la truculence n’a d’égal que l’inventivité, la compétence et le respect inconditionnel des règles de sécurité. ULMA sait tout faire et, pour paraphraser un slogan connu, le meilleur projet reste à faire.
Fondée en 1998, la Red Bull Music Academy (RBMA) est une institution entièrement conçue pour favoriser la créativité musicale. A chaque édition, RBMA célèbre la musique, sa culture et ceux qui la révolutionnent. Après São Paulo, Londres, New-York et Tokyo, la 17ème édition de la Red Bull Music Academy se tenait dernièrement à Paris, au sein de La Gaîté-Lyrique.
Plus de 60 participants, issus de 37 pays sont ainsi venus échanger, collaborer et créer aux cotés de Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier, Nicolas Godin et Marc Cerrone entre autres, dans la confidentialité des studios nichés aux derniers étages de La Gaîté-Lyrique. Charmés par les propriétés acoustiques et esthétiques du dernier système de monitoring de très haute définition développé par Amadeus, concepteur et fabricant de produits audio professionnels haut de gamme et Jean Nouvel, le plus original architecte contemporain français, Red Bull et La Gaîté-Lyrique ont choisi la Philharmonia en tant qu’enceinte de contrôle. Alliant beauté, innovation et technologie, la Philharmonia a été conçue pour les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris, destinés à immortaliser les oeuvres des formations symphoniques les plus prestigieuses. Gaetan Byk, Directeur Marketing chez Amadeus évoque : « Nous sommes heureux de constater que la Philharmonia est également utilisée et légitimée par des ingénieurs, mixeurs et producteurs représentatifs de la musique électronique contemporaine. Cette enceinte incarne une forme de référence, qui transcende les genres. »
La Philharmonia adopte une structure courbe conçue au moyen de 547 strates de bois collées puis assemblées par indexation, offrant une ligne et un volume exclusifs. La forme courbe de son ébénisterie débouche sur un évent laminaire hybride unique en son genre, à terminaison progressive. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, cet évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum pour une distorsion minimum. Jean Marc Harel, Directeur du Département Son au sein de La Gaîté-Lyrique, également ingénieur du son évoque, « La Philharmonia est un système de monitoring innovant, enivrant et intransigeant, qui offre aux mixeurs les plus aguerris un formidable outil de restitution à même de sublimer une œuvre phonographique. Nous retrouvons les caractéristiques intrinsèques des grands systèmes de monitoring comme la transparence timbrale, la bande passante étendue, une réponse impulsionnelle parfaite, une image stéréophonique large et précise et l’exceptionnel étagement des plans sonores, le tout couronné par une dynamique remarquable. »
Deux Philharmonia reposant sur leur pied, bien plus qu’un simple support puisqu’il embarque l’électronique et la connectivité des enceintes
La Philharmonia accueille un transducteur hautes fréquences ‘soft dome’ de 28 mm de diamètre, à très faibles pertes diélectriques et à haute conductivité thermique, chargé par un pavillon circulaire en bois à exponentielle rapide taillé dans la matière, favorisant un remarquable contrôle de la dispersion spatiale. La forme courbe de son ébénisterie débouche sur un évent laminaire hybride à terminaison progressive et basse vitesse. Sculpté sur toute la hauteur du système, il induit une linéarité optimum et laisse le HP de grave s’exprimer pleinement et jusqu’à de fréquences très basses. La Philharmonia est bi-amplifiée au moyen de deux amplificateurs numériques dédiés à très haute résonance, atteignant un rendement énergétique exceptionnel et délivrant 700 W chacun sous une impédance de 8 Ω. Cette amplification D-Amp propriétaire à fréquence fixe PPM-PWM accueille une alimentation électrique à découpage de très haut rendement. Chaque voie est contrôlée via un puissant processeur de 64 bits offrant une plage dynamique de 118 dB. Chaque DSP embarqué comprend un module de traitement numérique dédié au pilotage des paramètres fondamentaux du système (égalisation, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…).
Pierre Le Cardinale, ingénieur du son à La Gaîté-Lyrique, conclut : « La Philharmonia, c’est le savant mixage d’une recherche intransigeante dans la conception et l’accord des composants, associé à une parfaite maitrise de l’acoustique et de la matière, orchestré par des passionnés à la pointe du design et de l’innovation », en référence aux équipes de chez Amadeus et à Jean Nouvel.