Troisième et dernière partie du grand reportage sur l’un des fleurons de notre pays, le défilé du 14 juillet. Après Eric L’Herminier qui a donné le tempo et Julien Périlleux qui l’a passé en HF (c’est une seconde nature chez lui), voici arrivant au pas les fidèles grognards de la république, Patrick Benoit, Matthieu Moreau, François Veys trois mixeurs et un ingé système, Philippe Szewczuk, certains d’entre eux ayant connu la ligne 100 volts.
Captation, mixage, matriçage, redondance, en route pour le plus grand plateau du monde, les Champs Elysées et la plus petite tribune qui soit, celle Présidentielle.

François Veys, sa SD7 et ses HF
SLU : Ton travail consiste en quoi ?
François Veys : Je mixe les HF, tous les HF sans exception.
SLU : Comment les récupères-tu ?

François Veys : Sur une boucle Optocore qui relie toutes les consoles. Julien (Périlleux NDR) dispose sous ses racks de HF des stages DiGiCo et nous met à disposition les sources qu’ensuite on se partage. Avec ces 200 HF je créé des groupes. Par exemple je prémixe les 147 micros de la chorale et je les réinsère dans la boucle sous la forme de 10 stems. Ils qui sont repris sur la SD7 de Matthieu (Moreau NDR) qui effectue le mix final adressé aux diffuseurs télé et à la tribune présidentielle, entre autres.
SLU : Chaque console a son rôle…
François Veys : C’est ça. On a une console pour la HF, une pour le filaire, une pour le mix final et deux en redondance pour la diffusion sur les Champs avec leurs différents pas de programme.
SLU : Qu’appelles-tu des pas de programme ?
François Veys : Cela veut dire que ces consoles, enfin, une seule, l’autre est en miroir de la première, envoie au bon moment et dans la bonne enceinte, le mix orchestre d’une des fanfares afin que les troupes marchent bien au pas. Pour schématiser, des snapshots sont enchaînés, chacun ayant un certain nombre de sorties matricées.
SLU : Les télés reçoivent aussi la boucle Optocore pour se servir ?
François Veys : Non, juste un mix stéréo final. C’est d’ailleurs le seul départ stéréo que nous créons, le reste est en mono.
SLU : Vous avez donc deux réseaux audio. Pourquoi ne pas en avoir un seul…
François Veys : D’abord l’Optocore est cher et puis notre configuration est simple et fonctionne bien, un réseau pour la régie et un second pour la diffusion.
Le calage du Président, tout un programme
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Un autre personnage travaillant au calage de la diffusion de la tribune présidentielle et ne quittant jamais sa tablette, fait son entrée dans la régie son. On l’avait épargné jusque-là, mais l’heure de Philippe Szewczuk est venue !

SLU : Si j’ai bien compris ton travail est de faire en sorte que le rendu du président soit le meilleur possible.Philippe Szewczuk : J’ai 100 mètres de tribune sous ma responsabilité.
SLU : Tu commandes les 11 X12 ?
Philippe Szewczuk : Pas qu’elles, j’ai aussi la main en volume sur les Bose 802 placées au sol sur la place de la Concorde et tournées vers la tribune.
SLU : Tu délaies donc les différents points d’émission en fonction des fanfares…
Philippe Szewczuk : Je cale chaque point d’émission car le musoir où se trouvent les musiciens étant sur un côté de la place, il est nettement plus proche du côté gauche de la tribune que du droit. Mais lorsqu’une fanfare joue en avançant vers la tribune comme la Légion, il faut modifier le calage.
SLU : Il n’y a donc pas de point 0.
Philippe Szewczuk : Non, à partir du moment où les orchestres peuvent être trois sur le musoir et d’autres défiler, on ne peut pas déterminer un point de référence à partir duquel calculer son délai. Pour schématiser, tout dépend de « qui joue où ».

SLU : Tu as donc plusieurs mémoires de délai que tu enchaînes.
Philippe Szewczuk : C’est exactement ça. J’ai des mémoires en fonction des événements. Il y a une mémoire de déplacement, une pour le musoir, des mémoires pour sortir de la place après être passé devant la tribune présidentielle et une dernière pour le final avec le chœur des enfants qui est complètement différente. Il y a aussi un point important qui est le niveau des enceintes de la tribune présidentielle. Comme elles sont accrochées très haut, il faut veiller à ne pas jouer fort pour éviter que le son ne tombe du ciel. Je fais donc beaucoup varier le niveau en fonction de la présence ou pas du son direct des fanfares et de ce que les Bose, qui sont à 40 mètres, me donnent, tout ceci pour faire redescendre l’image.

SLU : Tu te sers de quel outil pour régler le délai et l’égalisation des X12 et des Bose 802 ?
Philippe Szewczuk : D’un Galileo ! C’est ce que j’ai trouvé de plus pratique et performant pour disposer de suffisamment de sorties afin de piloter tous mes points de diffusion et créer les groupes pour suivre les déplacements.Pour le moment je suis en wifi mais le 14 je n’aurai la main qu’en filaire.J’ai tout ce que je veux avec Galileo pour régler mon son dont la sonde de température qui est très pratique.
On travaille le jour mais aussi le matin très tôt voire la nuit, nos réglages se doivent donc d’évoluer en suivant les conditions atmosphériques. Je suis sûr comme ça d’avoir un son très proche de celui que j’ai calé avec 10° de moins, voire plus. Le LA4X n’offre pas cette fonction.
SLU : Quand tu n’es pas sur la Tribune Présidentielle, que fais-tu ?
Philippe Szewczuk : Cela fait une dizaine d’années que je suis chef de projet audio pour l’événementiel, ingé son et système et je me suis ingénieur dans la fibre optique, un titre obtenu chez Riedel et qui me permet d’être très à l’aise sur leurs produits, entre autres le RockNet. Je tire du réseau pour tout ce qui est événementiel aussi bien pour l’audio, la vidéo ou l’intercom, surtout si elle est matricielle. Enfin j’œuvre comme chef de projet événementiel pour des entreprises. J’ai monté ma société pour cela. Je m’insère entre les entreprises qui montent en interne leur événement et les prestataires techniques. Le reste du temps je suis intermittent.

Comme en cuisine avec une brigade qui prépare, place au Chef qui assemble.
Attention, changement de cavalier, voici Matthieu Moreau, le mixeur final, l’homme qui reçoit les différents stems et alimente la tribune présidentielle mais aussi les télés et les radios qui retransmettent le défilé, avec un mix qui n’oublie personne, charge à chaque diffuseur de le compléter par plus d’ambiance et des talks.
Matthieu Moreau : Mon rôle est d’unifier un peu toutes les formations et créer un flux continu et cohérent de musique. A partir des stems par pupitre, je sors un mix stéréo pour les diffuseurs et mono pour la tribune présidentielle.
SLU : Etant une sorte de finisseur, tu dois avoir un max de monde en intercom ?
Matthieu Moreau : Pas beaucoup de monde. En intercom privée et interconsoles j’ai mes pré-mixeurs et j’ai aussi un fil avec les télés, mais on se parle très peu avec ces dernières. Dès lors qu’on leur envoie quelque chose de propre, on ne les entend pas. Ce qui m’intéresse en priorité, c’est Gilles Million qui est en relation directe avec le commandement dans le shelter et nous envoie les tops en fonction de l’avancement du défilé.

SLU : Il paraît que vous êtes tous fidèles au poste. Cela fait combien d’années que tu travailles pour le défilé ?
Matthieu Moreau : A ce poste là c’est la 6e année. J’ai pré-mixé une année où il avait aussi beaucoup de chanteurs et quelques années auparavant j’avais tenu quelques régies sur les Champs.
SLU : Et entre deux défilés tu fais quoi (rires) ?
Matthieu Moreau : Bonne question. Je suis intermittent du spectacle et je bosse plutôt dans l’événementiel, les one man show…
SLU : Mais le 14 juillet, c’est quoi pour toi, un chouette moment qui te colle une étiquette ?
Matthieu Moreau : Non c’est cool et ça ne m’empêche pas de temps en temps aussi de bosser dans la musique, mais je suis assez proche de Lumière et Son Paris, je travaille donc pour pas mal de politiques, et je m’occupe aussi d’autres événements militaires. J’étais récemment en accueil à Verdun pour De Préférence, donc oui, je suis un peu connu pour mes relations avec les militaires, le commandement ou la politique.
SLU : Que se passe-t-il si une console plante ?

Matthieu Moreau : On sécurise beaucoup et en tous cas assez pour que si quelque chose plante on puisse prendre le relai. Si par exemple une des consoles de premix plante, je peux reprendre la main et les lignes dont elle s’occupe pour sortir quand même un mix. Tout est prêt et testé. Il y aurait une coupure de quelques secondes le temps qu’on réagisse, mais c’est prévu. Le propre de la SD7 est d’avoir suffisamment de ressources pour permettre cela. Les consoles de prémix envoient aussi leur programme à la régie son des diffuseurs si la mienne a un problème.
SLU : Comment sort le mix final ?
Matthieu Moreau : Par la boucle Optocore qui réunit toutes les tables, les micros HF comme ceux du musoir. J’injecte un mix télé stéréo et un mono adressé aux consoles de distribution qui se déversent enfin en MADI dans la boucle RockNet qui sonorise les Champs. On sécurise aussi la boucle Optocore par le placement intelligent des stage racks. Ils ne sont pas à une extrémité pour éviter de tout perdre. Si on doit avoir des problèmes, on gardera suffisamment de matière et de communication pour travailler. Il faudrait une véritable catastrophe, un attentat, mais ça marcherait encore par sections.
SLU : C’est toi qui as pensé cette architecture ?
Matthieu Moreau : Oui, c’est moi qui l’ai imaginée et implémentée au départ, mais depuis elle a été collectivement améliorée. Tous les ans on essaie de franchir une étape pour optimiser ce qui peut ou doit l’être. On a déjà des idées pour l’année prochaine et pour la distribution des micros HF. Julien qui investit a très envie de passer en Dante et on va tenter de développer ça pour le défilé 2017 en fonction des moyens qui seront mis à notre disposition.
SLU : Quand tu conçois une architecture aussi complexe et intriquée, comment fais-tu à l’avance pour valider tes choix ?
Matthieu Moreau : On fonctionne en nombre de lignes. Il y a les certitudes : le défilé, la diffusion sur les Champs, les trois musiques sur le musoir, et le reste on le découvre. L’expérience joue pour savoir par exemple ce que peut gérer un technicien sur une console donc schématiquement on sait comment sera architecturée la régie et combien de consoles il faudra prévoir. L’Optocore est très flexible et le fait d’avoir dû augmenter le nombre de stage racks pour accepter les liaisons de la chorale n’a pas posé de problèmes et n’a pas révolutionné notre façon de travailler.

SLU : A quelle fréquence travaillez-vous ?
Matthieu Moreau : Nous sommes en 96 kHz depuis trois ans. Cela aère le rendu. C’est peut-être du luxe mais on aime ça. Je l’ai fait parce que je trouvais que les mix au départ étaient vachement serrés et assez étouffés. Comme les stage racks le permettaient et que je ne perdais pas de ressources, cela aurait été dommage de ne pas exploiter cette possibilité.
SLU : Qu’avez-vous en termes d’horloge pour synchroniser toutes ces ressources numériques ?
Matthieu Moreau : Le moteur A de ma console qui est branché au circuit Optocore, donne le wordclock à tout le monde, mais il a une horloge maître car je suis obligé de délivrer une clock à la boucle RockNet qui ne veut pas se synchroniser au MADI.
SLU : Cette horloge maître te vient du car régie TV ?
Matthieu Moreau : Non, pas besoin, ils se reprennent en analogique en sortie du RockNet. Cette année j’ai mis deux horloges externes asservies l’une à l’autre, pour en avoir une de backup qui tourne quoi qu’il arrive. Julien (toujours Périlleux NDR) a acheté une Antelope OCX-HD qui est placée en frontal avec ma table. Je la trouve très bien, et même si je coupe la Rosendahl NanosyncsHD qui est maître de l’Antelope, cette dernière continue de tourner sans aucun décalage. Ça nous laisse le temps de nous retourner. Il en va de même avec mes deux serveurs Waves pour les plugins. Ils sont redondants. La console elle-même dispose bien entendu de deux alimentations.

SLU : Tu enregistres ton travail pour rejouer le mix hors répétitions ?
Matthieu Moreau : Oui, je me sers de MT128 et en 96KHz je dispose de 64 pistes. C’est très important de disposer d’un enregistreur car, contrairement à un orchestre civil, les militaires jouent pour faire défiler des troupes, pas pour nous au son ou pas suffisamment pour que nous puissions travailler finement nos mix.
SLU : Est-ce que les stems te permettent de, par exemple, favoriser l’ensemble rythmique d’une fanfare par rapport aux autres ? Je pense au final où les percussions ont logiquement du mal à être à l’unisson.
Matthieu Moreau : Oui je peux, et je le ferai sans doute au final où les trois fanfares jouent en même temps car, comme tu l‘as dit, c’est impossible vu la conformation des lieux, de parvenir à jouer parfaitement ensemble. Les musiciens sont physiquement trop loin les uns des autres. Mais ils le savent (rires !) et j’atténue de quelques dB seulement. Je voulais aussi tirer mon chapeau au chœur des enfants. Ils ne sont pas pros, n’ont pas beaucoup répété et baignent dans une ambiance sonore constituée par les fanfares en acoustique, quelques retours et la tribune présidentielle. Cela ne doit pas être facile du tout pour eux et pourtant ils s’en sortent très bien !
Les aiguilleurs des Champs
Patrick Benoit, dit Papy, enchaîne pour quelques explications et je peux vous assurer qu’il sait enchaîner puisqu’il a la responsabilité de faire jouer les retours des fanfares de boîte en boîte afin d’accompagner les troupes dans leur descente.
SLU : Il parait que tu as créé des snapshots qui te permettent de lisser le passage d’une enceinte ou d’un groupe d’enceintes au suivant.
Patrick Benoit : Absolument. Avec un fondu de 2 secondes entre deux pas de mémoire.
SLU : C’est donc toi qui récupères le mix stéréo et qui le ventile.
Patrick Benoit : Pas LE, mais LES mix car, outre le musoir et ses trois fanfares, nous avons aussi la BSPP (Fanfare de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris NDR) qui joue depuis le Rond-Point des Champs-Elysées et est mixée par Antoine (Lalbat NDR). J’enregistre d’ailleurs ce qui sort de chez Matthieu et ce que je reçois de la BSPP pour garder une trace de ce qu’on envoie.

SLU : Tu distribues vers beaucoup d’enceintes…
Patrick Benoit : Oh oui, depuis la Tribune Présidentielle, à la place de la Concorde avec les Bose posées au sol, jusqu’à Apha 1, la toute première boîte accrochée à un arbre à hauteur de l’Avenue Georges V. Plus haut sur les Champs, les troupes et les moyens mécanisés attendent et ne défilent pas. Cela fait 14 ans que je m’en occupe et à ce niveau-là, rien n’a changé.
SLU : La distribution du son est plus moderne non ?
Patrick Benoit : C’est désormais un système moderne et efficace. On a quitté le cuivre pour la fibre et on a gagné beaucoup de finesse dans le découpage. Le gain s’entend aussi en termes de qualité de diffusion car lorsqu’on faisait passer notre signal dans deux kilomètres de cuivre, on récupérait parfois au bout, des petits buzz qui chantaient, sans parler du signal qui s’écroulait un peu. Aujourd’hui c’est parfait et il en va de même des intercoms où l’on s’entend clair, net et précis.
SLU : En réalité, ton métier c’est de faire des retours…
Patrick Benoit : En quelque sorte oui (rires) ! Avec beaucoup de circuits ! Je travaille pour que ça défile en rythme. Le public peut aussi entendre du son lors du passage des troupes s’il est placé à cour quand on regarde l’Arc de Triomphe. Celui à jardin n’aura que l’onde arrière des boîtes (rires) !
SLU : Tu accompagnes les troupes qui descendent avec les trois fanfares du musoir
Patrick Benoit : Ahhh mais nooon, pas que. Je le fais aussi avec celle de la BSPP qui prend en compte les troupes entre leur point de départ disons à Georges V et jusqu’au Rond-Point des Champs où elles basculent sur celles du musoir, mais parfois ce même orchestre des Pompiers de Paris accompagne ses propres troupes jusqu’à Concorde et enfin il y a la Légion qui fait tout toute seule. Il faut harmoniser tous ces mix et les faire arriver au bon moment au bon endroit. Le mix de la BSPP m’arrive d’ailleurs du Rond-Point et pas de la console de Matthieu. Et je reçois aussi les premix pour laisser le temps à Matthieu de trouver sa panne au cas où cela se produirait.

SLU : Tu es en réalité très stratégique car c’est toi qui as la main sur la diffusion et as potentiellement la main sur les premix. D’où les deux consoles !
Patrick Benoit : Je peux en effet pas mal dépanner mais j’ai aussi une sorte de rôle de chef d’orchestre car en faisant avancer mes retours en liaison avec des assistants, qui les suivent et me parlent, je renseigne beaucoup les autres, et leur annonce ce qui va se passer. Yann Giannetty qui est en miroir avec moi, gère le trou sonore, disons qu’il regarde derrière, là où de mon côté, je regarde devant. Notre régie est assez complexe par le rôle qu’elle joue, les signaux qu’elle brasse et le découpage temporel qu’elle opère, sans oublier que le 14, cela doit fonctionner. Quand il est parti, rien n’arrête le défilé.

SLU : Si le temps est clément, vous ouvrez les bâches des deux semis pour respirer un peu des yeux ?
Patrick Benoit : Oui, on aime bien respirer tout court aussi, avoir une visu directe de la place de la Concorde et pouvoir entrevoir l’arrivée de la Légion et de la Garde Républicaine à cheval.
SLU : Où tu coupes tout !
Patrick Benoit : Oui, tout en sachant qu’elle se débrouille vraiment toute seule car elle n’est absolument pas repiquée contrairement à la Légion.
Conclusion
Quoi ajouter après un reportage aussi dense. Pas grand-chose si ce n’est la fierté d’avoir pu accéder aux équipes qui permettent à nos armées de recevoir chaque année les applaudissements qu’elles méritent, et le plaisir de journaliste d’avoir été initié à l’une des grandes messes techniques comme Les Victoires, les Enfoirés, les Jeux Olympiques ou l‘Eurovision. On ne les voit pas, ils travaillent comme toujours dans l’ombre mais il faut saluer civils comme militaires qui en parfaite symbiose, fournissent un show d’une parfaite minutie.
Les mix sont précis, les transitions réussies et les ambiances un poil fortes, mais impossible d’en vouloir aux techniciens de BS Technology, ce sont les télés qui « humectent » à leur guise le signal de Matthieu, parfois trop, les traitements antenne finissant de remonter les bas niveaux. Bien aussi le rendu sur la Tribune Présidentielle où l’on ne se rend pas forcément compte de ce que l’on entend. Naturel, amplifié ? Croyez-moi sur parole, notre président est gâté. J’ai entendu aussi les retours « platanes » des Champs et, sans être l’égal des fanfares, ils délivrent un rendu convaincant et suffisamment incisif pur que les soldats puissent verrouiller leur pas dessus.
Je voudrais enfin tirer un coup de chapeau à la dernière animation, la Marseillaise interprétée par les jeunes choristes soutenus par le Chœur de l’Armée Française. Pour l’avoir entendue en direct lors des répétitions, le rendu à l’antenne est très réussi et l’interprétation des 30 choristes militaires est remarquable de force et de profondeur, mettant au garde à vous chacun de vos poils.
Pour découvrir ou redécouvrir le défilé 2016 en entier avec, il est vrai, la patte de la télévision sur le rendu final mais sans aucun commentaire, cliquez donc sur la vignette ci-dessous. Je parie que vous fredonnerez à 116 bpm tout le reste de la journée !
Plus d’infos sur :
Christophe Labonde = Régisseur technique global
Matthieu Moreau = Mix final & conception audio régie
Patrick Benoit « Papi » = Distribution du mix sur les Champs
Yann Giannetty = Gestion de l’envoi du mix sur les Champs
Philippe Szewczuk = Ingé système tribune présidentielle
Gilles Million = Interface militaires / BS Technology
François Veys = Prémix des micros HF
Stéphane Morelli = Prémix des fanfares au Musoir
Antoine Lalbat = Mixage de la BSPP au Rond-Point
Julien Périlleux = Responsable HF
M. Barach / R. Bénard / P. Benoit / S. Benoit / L. Boudrahem / Y. Delahaye / D. Devaux / J. Ferreira / J. Ghislain / Y. Giannetty / J.J. Guillaumat / Y. Hamidi / O. Immler / C. Labonde / A. Lalbat / X. Larre / J. Latarewicz / J. Lebois / R. Lhommet / C. L’Herminier / C. L’Herminier / E. L’Herminier / P. Mary / G. Million / M. Moreau / S. Morelli / M. Nguyen / J. Périlleux / A. Rouahi / A. Saussez / P. Szewczuk / R. Thirion / M. Varin / C. Verriez / F. Veys / S. Walter
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