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Bruno Poet éclaire “Intimissimi On Ice” avec des projecteurs SGM

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Maintes fois récompensé, le concepteur d’éclairages Bruno Poet a perçu comme un privilège et une source d’inspiration l’occasion de travailler dans les arènes de Vérone pour le fabuleux spectacle Intimissimi On Ice.
Par la même occasion, cela lui a permis d’intégrer pour la première fois les projecteurs à LED de SGM dans son design.

Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows
Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows

Francisco Negrin, le réalisateur, décrit cet élégant spectacle de patinage sur glace comme “ un générateur d’énergie d’ombres et de lumière ”. Les deux actes représentent des symboles très différents. Le premier, dans une forme violente et chaotique, commence avec l’énergie sombre et explore les aspects obscurs des relations homme/femme, faites autant de solitude que de désir. Le désir se mue en envie passionnelle, puis en amour véritable. Au contraire, l’acte II exprime la lumière, la joie, la facétie et culmine avec un final très festif.

Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows
Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows

Dans un spectacle aussi évocateur et dramatique, l’éclairage joue un rôle essentiel.
Et avec un concepteur d’éclairage salué au niveau international pour avoir éclairé des spectacles de grande envergure, des effets nombreux et très variés ont été mis en œuvre.
« Ça m’intéresse particulièrement de travailler sur des productions qui reposent sur une conception audacieuse de l’éclairage pour conquérir le public et révéler l’histoire. J’aime travailler avec des équipes de techniciens et de créateurs pour produire des spectacles captivants », dit Bruno Poet.

L’ensemble de l’arène sert de toile.

Bruno Poet a adopté une solution à base de LED de SGM. « Ces projecteurs à LED procurent la solution la plus souple pour les rôles que je leur destinais. Il n’y a aucun projecteur conventionnel qu’on aurait pu utiliser de cette façon. Je considère que nous avons choisi le meilleur outil pour ce travail ».
C’est la société de location Musical Box de Vérone qui a fourni 150 blinders à LED SixPack, contenant chacun six sources RGBA (rouge, vert, bleu, jaune « ambre ») de 40W commandées individuellement, et 82 wash RGBW P-5, demandés par concepteur lumière pour leur gestion de l’ensemble du processus.

Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows
Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows

L’impressionnant contexte de l’Arène de Vérone exigeait une présentation sortant de l’ordinaire. Pour le concepteur d’éclairage, il présentait aussi des difficultés, notamment parce qu’il n’y a pas de toiture. « Lorsqu’on ne peut pas suspendre les projecteurs de tête, et qu’il faut aussi les protéger de la pluie, ça pose un gros problème technique.
Un autre problème concerne l’association de la glace et de la projection. Toute la lumière qui atteint la surface de la glace annihile la projection, et toute la lumière qui vient de l’arrière se réfléchit sur la glace et éblouit le public », explique Poet.

Comme les projecteurs de SGM sont IP65, ce choix élimine la nécessité de les protéger. Pour le concepteur, c’est l’une des principales raisons qui a motivé son choix pour ce spectacle (et pour un projet à venir en extérieur à Bregenz).
Les nombreux projecteurs utilisés ont fourni différents effets et rempli plusieurs fonctions pour Intimissimi On Ice. Bruno Poet détaille : « Les SixPack encadraient l’ensemble. On les utilisait pour les décors et des effets. On commandait individuellement chaque cellule, pour qu’on puisse envoyer des impulsions lumineuses sur chacun des 150. C‘était beau, avec beaucoup d’énergie. On a utilisé les P-5 de deux manières. Un groupe a été installé sur tout le pourtour de l’arène pour éclairer l’architecture, et pour inonder le public de couleurs.

Crédits photo : Luca Parisse / Balich Worldwide Shows

Pour leur taille et leur consommation électrique, ils sont incroyablement lumineux. Et comme ils sont étanches à l’eau, il n’était pas nécessaire de les couvrir à chaque pluie. Ils ont fait merveille, en particulier pour la télévision, dans les plans de caméra aérienne.
Un deuxième groupe accroché au fond de la structure de scène, remplissait un rôle similaire et éclairait les gradins vides de l’arène. Avec le reste des P-5, on a formé une rampe à l’avant de la scène pour éclairer les artistes sans répandre de lumière sur la glace « .

Ce magnifique spectacle était interprété par des champions internationaux de patinage artistique, accompagnés par de la musique lyrique et de la pop avec Ellie Goulding en vedette américaine.
Les producteurs et les équipes créatives du spectacle vivant et du show télévisé étaient tous ravis, informe Poet, qui est déjà bien engagé dans un nouveau projet tout aussi passionnant.

L’équipe :

  • Réalisateur : Francisco Negrin
  • Concepteur lumières : Bruno Poet
  • Pupitreur lumières : Matt Daw
  • Electriciens : Fabrizio Ganzerli et Giandomenico Barbon
  • Fournisseur : Michele Arduini, Directeur de Musical Box

Plus d’infos sur :

 

Audio-technica assure la distribution d’Apart Audio

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Audio-Technica prend la distribution exclusive d’Apart Audio à partir du 11 janvier 2016. Apart Audio NV est un fabricant belge (d’enceintes, d’amplificateurs, de matrices audio, …), fort d’une expertise de plus de 20 ans sur le marché de l’installation audio fixe.

La gamme Apart Audio NV, fabricant belge d’enceintes, d’amplificateurs, de matrices audio, ...
La gamme Apart Audio NV, fabricant belge d’enceintes, d’amplificateurs, de matrices audio, …

Les produits Apart répondent à une grande diversité d’applications tels que la restauration et l’hébergement, les magasins, le marché de plein air, le milieu sportif et les loisirs, l’entreprise, l’éducation, ou encore les lieux de culte.

Logo Apart

Kris Vermuyten, Directeur Commercial et Marketing d’Apart Audio, confie : « Depuis de nombreuses années, le marché français a été un marché de croissance important pour nous.
L’offre de solutions complètes que nous pouvons proposer pour répondre aux besoins des petits et moyens projets d’installations fixes semble être appréciée par les installateurs et intégrateurs français. Nous sommes convaincus qu’Audio-Technica est le partenaire idéal pour nous aider à développer l’ensemble des marchés verticaux que nous visons. »

audio-technica_logo

Evangéline Pirot, Directrice Générale d’Audio-Technica France, ajoute : « Nous sommes ravis de pouvoir représenter la marque Apart en France. Le large portefeuille de solutions novatrices pour les installations fixes proposé par Apart est parfaitement complémentaire avec l’offre de produits Audio-Technica à destination du marché de l’audio commerciale et nous permettra de renforcer les relations que nous entretenons avec nos clients présents sur ces segments de marché.
Depuis le début de nos discussions, nous avons identifié une synergie naturelle entre nos deux sociétés, et plus particulièrement dans nos perspectives de croissance respectives. De ce fait nous sommes convaincus que notre collaboration sera bénéfique aussi bien pour nos clients que nos utilisateurs. »

En tant que distributeur exclusif, Audio-Technica France sera responsable des ventes, du support technique et du service après-vente.

 

La Sirène s’équipe en Line Array compact NEXO M28

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La Sirène à La Rochelle, dans l’ouest de la France, est l’un des plus grands complexes artistiques du pays. Ouvert en 2011, ce centre à l’architecture remarquable est consacré aux musiques actuelles. Pour la création, il dispose de 5 studios de répétition, et pour les spectacles, il comprend une discothèque de 400 places et une salle de concert capable d’accueillir 1 300 spectateurs.

L’été dernier, de nouveaux budgets d’équipement ont été dégagés et l’équipe dirigée par Christian Parrot, le Directeur Technique, a décidé de mettre à niveau le système de sonorisation installé dans la salle principale, Le Cap. Cette grande salle accueille tous les styles de spectacles de musique et de DJ, et au cours de chaque saison, voit passer plus de 200 ingénieurs du son de tous horizons, nationaux et internationaux.

La Sirène à La Rochelle
La Sirène à La Rochelle

Depuis sa création, La Sirène a une relation étroite et fidèle avec le fabricant (en partie) local Nexo, soutenue par une relation tout aussi durable avec l’installateur et loueur Melpomen. Avec l’idée de remplacer le système GEO D, la première étape pour Christian Parrot et ses ingés son a été le quartier général francilien de Nexo pour voir la nouvelle génération de haut-parleurs.

« Nous étions totalement satisfaits des performances du système GEO D », explique Christian Parrot, « mais nous voulions rester à la pointe de la technologie, nous sommes donc allés évaluer la nouvelle série modulaire STM.
NEXO venait tout juste de présenter le M28, le plus petit module de cette série à hautes performances. C’est un 2 x 8″ compact avec un angle de 15 degrés entre enceintes, et un niveau SPL élevé. » Avec un line array GEO S12 dans sa discothèque et des enceintes à large bande PS dans tous ses studios de répétition, La Sirène était déjà à l’aise au niveau technique.

Après plusieurs démos de la nouvelle technologie STM, les techniciens étaient familiarisés avec la conception modulaire dans laquelle le M28 prend en charge la bande de 60 Hz à 20 kHz et le complément d’énergie dans les basses de 63 Hz à 200 Hz est fourni par un certain nombre de caissons de basses B112, suspendus au sommet de la ligne. Des subs STM S118 complètent l’ensemble.

La scène de la Sirène utilisant le STM M28 en installation fixe. Photo Julien Branco
La scène de la Sirène utilisant le STM M28 en installation fixe. Photo Julien Branco

Une démarche complète d’installation et d’optimisation a été menée par l’équipe de Melpomen sous la direction de Thierry Tranchant. Il en résulte une configuration efficace de six M28 et trois B112 de chaque côté, plus six subs S118 au sol.
« Très vite, nous avons remarqué l’extrême finesse et la présence des nouvelles enceintes », relate Christian Parrot. « Du côté public, le système offre un son de qualité qui est agréable à écouter ; les groupes et les ingénieurs sont satisfaits du niveau et de ses qualités opérationnelles, et nos techniciens apprécient son rendement ».

« C’est vraiment du haut de gamme en matière de sonorisation », explique Jean-Jacques Vias, directeur des ventes de NEXO pour la France.
« La Sirène est l’une des premières Scènes de Musique Actuelle (SMAc) en Europe à utiliser le STM M28 en installation fixe, mais c’est le choix idéal pour un lieu avec une telle diversité d’artistes et de styles musicaux. »

D’autres informations sur www.la-sirene.fr et sur www.nexo-sa.com

 

Un système multipaire quatre canaux : Klotz CATLink

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Le système multipaire CATLink de Klotz est constitué d’un câble réseau quatre paires de conducteurs torsadés présentant chacun une impédance de 100 ohms et de boîtiers d’interconnexion prolongés par un épanoui.
De ce fait on peut envoyer dans le même câble aussi bien des signaux AES/ EBU que DMX voire encore analogiques ou bien même Ethernet 10/100.

Klotz CATLink Complet
Klotz CATLink Complet

Ce système multipaire emploie un solide boîtier aluminium (s’appuyant sur la gamme StraightLINK de Klotz) de part et d’autre du câble multipaire avec d’un côté un connecteur châssis EtherCON et de l’autre un épanoui de quatre canaux d’une longueur allant jusqu’à 1,5 m.
Comme câble de patch AES/EBU Klotz utilise l’OT1000, un câble extrêmement flexible et d’un diamètre externe réduit. Un marquage est apposé sur chaque tronçon de l’épanoui afin que les différents signaux soient clairement différenciés.

Klotz CATLink AES3 Entrées
Klotz CATLink AES3 Entrees

Les huit différentes variantes du produit avec XLR à 3 broches femelle et mâle (AES/EBU), XLR 5 broches femelle et mâle (DMX), ainsi que les variantes hybrides RJ45/etherCON pour 10/100Mb/s plus deux fois XLR 3 broches femelle et mâle (CAT et AES/EBU) répondent à tous les besoins au niveau de la technologie de connexion.

Klotz CATLink AES3 Sorties
Klotz CATLink AES3 Sorties

Comme câble de transport Klotz recommande toujours un câble réseau avec blindage général (par exemple le RC5EE), car c’est la seule manière de s’assurer que les quatre canaux individuels se partagent une masse commune.

D’autres informations sur www.klotz-ais.fr

Ma Lighting Dot2. La nouvelle version 1.1.95.0

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Alain-René Lantelme (D.G adjoint d'Axente), devant la Dot2 nouvelle version aux JTSE 2015
Alain-René Lantelme (D.G adjoint d’Axente), devant la Dot2 nouvelle version aux JTSE 2015

La Dot 2 passe en version 1.1.95.0 qui intègre un ensemble de 4 logiciels : celui de la console en version complète mise à jour, la version PC, le dot2 3D Visualizer, qui va permettre d’implanter virtuellement les projecteurs et visualiser la programmation, ainsi que le MA Fixture Builder, commun à la GrandMA2 et la Dot2, pour créer les librairies de projecteurs.

Comme souvent chez MA Ligting une mise à jour apporte un nombre important de nouvelles fonctions et d’améliorations.
Au rayon des nouveautés, s’inscrit la possibilité attendue d’assigner à un fader les fonctions Master, Crossfade, et Tempfader. L’exécuteur principal peut également être modifié en Crossfade A et Crossfade B.

Les Presets ALL, utilisés pour créer des librairies capables de contenir tous les types de paramètres, font leur apparition, tout comme la très demandée fonction Protected qui permet de stopper le tracking, et donc, de ne pas tenir compte des valeurs de paramètres des mémoires précédentes.

L'arrivée des Presets ALL va permettre de combiner dans un preset, plusieurs types de paramètres.
L’arrivée des Presets ALL va permettre de combiner dans un preset, plusieurs types de paramètres.

La synchro par time code et Midi est développée avec la fonction Record Timecode ainsi que les Midi-Notes out et le MSC In et Out.
L’autre nouveauté qui devrait ravir les utilisateurs est la possibilité de bloquer la console avec les combinaisons de touches MA + Fix sur la console ou MA + Pause sur un clavier externe.

Un click dans une case pour stopper le tracking.
Un click dans une case pour stopper le tracking.
La fenêtre pour les réglages du signal MSC (Midi Show Control).
La fenêtre pour les réglages du signal MSC (Midi Show Control).

Dans la liste des « New in this release «  se trouve également l’option « Auto Fix » qui permet de conserver les masters actifs lors d’un changement de page et une nouvelle vue  » Magic Speed » pour gérer les vitesses et les temps de Master, exécuteur et programmeur.

Le Symbole AF permet de visualiser l'activation de la fonction AutoFix.
Le Symbole AF permet de visualiser l’activation de la fonction AutoFix.
La nouvelle fenêtre Magic Speed simplifie la gestion des temps
La nouvelle fenêtre Magic Speed simplifie la gestion des temps

On note également la possibilité de patcher avec un offset, c’est-à-dire que l’on peut intégrer lors de l’affectation des machines, un nombre de canaux DMX libres entre chaque Fixture.
En réseau on peut maintenant activer ou désactiver les protocoles Art-Net et sACN par univers.

La gestion des sorties via l'art-net ou le sACN a été étendue.
La gestion des sorties via l’art-net ou le sACN a été étendue.

Les améliorations concernent aussi l’affichage à l’écran. Dans les fenêtres « Remote inputs configuration » et « Select Fixture Type », la lisibilité a été accrue tout en offrant plus d’informations.
On trouve un nouveau bouton « Change Fixture Type » dans la liste « Patch and Fixture ».
La vue Virtual Playbacks bénéficie aussi de son lifting.
Pour le coté pratique et rapide, dans toutes les fenêtres de messages on peut désormais sélectionner les options avec les boutons Next, Prev, Up, Down.

On vous avait prévenus, cette nouvelle version est très complète et prend en compte les retours et demandes des utilisateurs.
Comme d’habitude, il est conseillé de faire une mise à jour complète plutôt qu’un update et de la tester à la maison. Rendez-vous à l’adresse : https://www.ma-dot2.com/en/software-download/ pour son téléchargement.

 

Didier Dal Fitto et Guy Vignet, creation de Lagoona et choix d’Adamson

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La rencontre entre nos deux enzymes gloutons et sonores Vignet & Dal Fitto étant actée et racontée sur le première partie de notre saga, place au montage pour l’une et à la découverte pour l’autre des deux pièces maitresses qui vont conduire quelques années plus tard à DV2 : Lagoona et Adamson.
C’est technique, c’est humain, c’est drôle…C’est l’histoire de deux mecs, la suite !

Pour lire la première partie : Lien Ici

1990 Création de Lagoona

1990. Audio Services devient Lagoona
1990. Audio Services devient Lagoona

SLU : Et Lagoona alors, ça sort d’où ?

Réflexion avec l'équipe avant l'action
Réflexion avec l’équipe avant l’action

Guy Vignet : La raison première pour laquelle nous avons dû abandonner le nom Audio Services, la mort dans l’âme, tient en une lettre recommandée arrivée un beau matin.
Elle émanait d’une autre société portant le même nom « Audio Services Paris » qui nous attaquait pour détournement de clientèle, arguant du fait qu’on lui aurait fait perdre des marchés notamment auprès de services audiovisuels dans l’automobile.
Avocat, procès, le gars est débouté et finira d’ailleurs par déposer deux ans plus tard. C’était peut-être un acte délibéré de nous intenter un procès pour récupérer un peu de sous. Comme l’homonymie restait et avec elle l’épée de Damoclès, nous avons remué nos méninges et Lagoona en est sortie en 1987. Nous avons d’abord appelé comme ça notre filiale de Strasbourg et ensuite la maison mère de Metz en 1989.

Armoire électrique, design DDF
Armoire électrique, design DDF
François Cacic aux commandes de la console SAJE de la nouvelle salle de l'Arsenal à Metz.
François Cacic aux commandes de la console SAJE de la nouvelle salle de l’Arsenal à Metz.

SLU : Une filiale aussi proche de Metz ?

Guy Vignet : C’était indispensable. Il y a une barrière géographique formée par les Vosges, et les alsaciens aiment bien travailler entre eux, moins avec les franc-comtois ou les lorrains. Pour se développer en Alsace, il fallait ouvrir sur place. Nous avons donc dupliqué notre modèle messin mais avec plus de presta que d’installation pour Strasbourg, et aussi l’apparition de la lumière avec Robert Juliat, le must pour aller voir les théâtres avec des poursuites remarquables. Lagoona devient donc un installateur prestataire en son, éclairage et structure avec toujours Nexo comme produit phare pour l’audio.

Didier à la régie de Nancy Jazz Pulsations
Didier à la régie de Nancy Jazz Pulsations
Un patch de scène maison.
Un patch de scène maison.
Sonorisation sur barges flottantes avec NEXO SI1000. A l'époque, la portée n'était pas garantie.
Sonorisation sur barges flottantes avec NEXO SI1000. A l’époque, la portée n’était pas garantie.

SLU : Qu’est devenue Entr’acte ?

Guy Vignet : Elle a été absorbée en 90 par Lagoona, et elle est devenue la filiale parisienne de cette société que nous avons créée par la suite. Didier Jory avait souhaité cette fusion.

SLU : Vous avez donc dès 1990 trois sociétés : Lagoona Metz, Lagoona Strasbourg et Lagoona Paris ex Entr’acte.

[private]

Didier Dal Fitto : Oui et chacune garde son histoire, ses clients et ses marchés. Paris travaille beaucoup dans les théâtres et les équipes essentiellement avec de petites enceintes comme les PS10. A Metz on va du festival à la convention, nous avons donc tous types de systèmes, essentiellement Nexo. A Strasbourg le mot d’ordre est Rock-n-Roll, donc Gilles Bedon, qui tient la boîte, a opté pour EAW.
Autant te dire que nous nous sommes développés mais avec des parcs assez hétéroclites. Résultat, l’été pour assurer les gros festivals, il était impossible d’assembler nos parcs, d’autant que, pour l’évènementiel, nous avions rentré des UPA Meyer qui nous étaient très demandées en convention.

1990. Nouveaux locaux plus spacieux de Lagoona
1990. Nouveaux locaux plus spacieux de Lagoona

SLU : Amplifiées ?

Didier Dal Fitto : Non, pas à l’époque, pas encore. Le besoin de structurer l’ensemble se fait donc sentir via une vraie politique d’investissement de groupe que nous sommes devenus. Nous nous sommes donc mis en quête d’un système et d’une marque unique.

SLU : Ohhh je sens venir l’air frais du Canada…

Didier Dal Fitto : Le système qui allait mettre tout le monde d’accord ! Guy reprends la parole, tu connais mieux l’histoire que moi.

Guy Vignet : Il y a eu deux phases. D’abord Nexo avec qui nous travaillons à fond nous dit avoir un nouveau système sur le point d’arriver, celui qui allait s’appeler Alpha. L’évolution naturelle aurait été d’investir dans 48 systèmes. Appelons cela la logique.

Le choix d’un système de diffusion unique s’impose

De à droite, Guy, Didier et Pascal Jourdan
De à droite, Guy, Didier et Pascal Jourdan
1990. Nancy Jazz Pulsations avec Pascal Jourdan et Patrick Kader
1990. Nancy Jazz Pulsations avec Pascal Jourdan et Patrick Kader

SLU : Mais nous sommes aux débuts 90, la ligne source pointe le bout de son nez cylindrique !

1991. Une installation studio
1991. Une installation studio

Guy Vignet : Oui, mais à part le V-Dosc… ils n’y avait rien. Depuis toujours les systèmes de diffusion c’est un monde de gens aux points de vues très arrêtés, de chapelles.
Les Nexo ne parlaient pas aux L-Acoustics (à l’époque Heil) et réciproquement.
Dommage peut-être. Ils seraient venus nous voir on se serait compris. Sans oublier que nous étions labellisés Nexo à mort, donc le dialogue n’a jamais pris avec L-Acoustics. C’est peut-être un regret car je pense qu’ils sont passés à côté de quelque chose et nous aussi. Nous aurions été un gros client en mettant parfaitement en œuvre leurs produits et sans doute bien plus !

De gauche à droite, Didier et Patrice Richard de Laser Concept
De gauche à droite, Didier et Patrice Richard de Laser Concept

Didier Dal Fitto : Il faut se rendre compte qu’en 2015 on sort *à peine* de ce côté chapelle. Les boîtes ont plein de marques de consoles mais souvent une seule d’enceintes.
Elles défendent leur choix bec et ongles parfois en dépit du bon sens.

Ailleurs, certains gros prestataires anglais ou américains par exemple souhaitent s’ouvrir et offrir plusieurs types de systèmes à leurs clients.
Ca commence à peine à se dégeler en France.

1990. Convention Edouard Leclerc au Zénith de Paris
1990. Convention Edouard Leclerc au Zénith de Paris

SLU : Vous êtes donc en plein questionnement…

De gauche à droite au premier plan, Didier, Jean-Michel Bauer (lighting designer), Bruno Cohen (metteur en scène) et Bertrand Gelayhe
De gauche à droite au premier plan, Didier, Jean-Michel Bauer (lighting designer), Bruno Cohen (metteur en scène) et Bertrand Gelayhe

Guy Vignet : C’est ça. Mais Nexo a un coup d’avance énorme car la logique voudrait qu’on continue avec eux. La discussion s’engage. Entre temps, durant des vacances, j’ai l’occasion d’assister à un concert de Stanley Clarke (you know ?) aux Arènes de Nîmes et là ça attaque dur avec George Duke aux claviers et la rythmique qui envoie… Fort.
Stanley Clarke entre sur scène. Je me dis que quand il va mettre ses énormes pattes sur sa basse le système va exploser ! Le niveau était déjà très fort. Il attaque et puis…tout va bien.
Instantanément je me dis qu’avec notre système d’époque on ne peut pas parvenir à ce résultat et depuis j’ai compris pourquoi, nos points d’émission étaient interférents.

1990. Un rack de gradateurs avec Laurent Ichtertz à l'arrière plan
1990. Un rack de gradateurs avec Laurent Ichtertz à l’arrière plan

SLU : Il faut dire qu’à l’époque tous les systèmes modulaires ou pas, étaient interférents.

Guy Vignet : On avait déjà investi dans un petit système EAW KF850 et ça allait mieux.
De toute évidence, à ce moment-là, Nexo n’avait pas encore anticipé ou suffisamment traité ce type de problématique donc je rentre à la boîte et je fais part de mes doutes.

Découverte du M200 Adamson

SLU : Tu te souviens ce que tu avais écouté ce soir-là ?

1993. En tournée avec Béjart
1993. En tournée avec Béjart

Guy Vignet : Oui, c’était des anglais qui avaient mis la bonne dose de F2 Martin, et dans les Arènes de Nîmes ça sonnait. Donc, Je mets le doute dans la tête de tout le monde et on se dit : « allons chercher ailleurs ». Un jour je vois dans une revue américaine une demi-page de pub. M200, médium chargé par une pièce de mise en phase, HP en Kevlar, Adamson, Canada.
Je montre à Didier assez épaté et on fonce sur la marque car nous comprenons immédiatement que ces gens ont intégré l’importance de cette bande du spectre et qu’ils y mettent la technologie nécessaire, surtout qu’à l’époque nous n’avions pas les outils de prédiction et de simulation actuels.
On sent un vrai potentiel. Nous cherchons le produit et découvrons qu’il est importé assez timidement en France. Nous demandons à écouter un système.

1993. Didier très serein devant une nouvelle console...
1993. Didier très serein devant une nouvelle console…

Pour l’anecdote quand nous avons raconté cette histoire à Brock Adamson (fondateur et concepteur des produits qui portent son nom NDR) il a explosé de rire en nous disant qu’on a failli se rater alors que nous sommes devenus son plus gros distributeur mondial. Il n’a passé cette pub que deux fois car à l’époque il n’avait pas beaucoup de sous !

Didier Dal Fitto : Nous essayons donc le système une fois chez nous et une fois pour le Nancy Jazz Pulsations.
Plus tard nous avons effectué un test grandeur nature au Zénith de Nancy des différents systèmes sélectionnés avec un protocole clair. Chaque fabricant déploie sa configuration en une demi-journée. Il le règle, on écoute avec lui, il nous le laisse installé et le dernier jour on les écoute tous en privé.

SLU : Allez, ces systèmes ne sortent plus guère, il y avait quoi ?

Didier Dal Fitto : L’Adamson 200, l’Alpha de Nexo, Marco était venu avec du MSL4 et notre KF850 EAW.

Guy Vignet : Lagoona était entre temps devenue une société importante en France, nous sommes en 96, et quand on avait souhaité écouter avant d’acheter un nombre assez important de boîtes, tout le monde nous a pris au sérieux a joué le jeu.
Problème : Avis unanime, un système, le M200, se détache très largement. Quand tu connais la technique, le pourquoi est évident. Un moteur bas-médium chargé par un grand pavillon en appliquant les équations de Geddes, la même chose pour l’aigu.
Une seconde enceinte avec deux 18 pouce en manifold pour le grave plus une quatrième voie sous la forme d’une troisième enceinte pour l’infra embarquant deux 18 pouces en radiation directe… Bref, on se dit qu’on est dans la m… L’Adamson s’accroche facilement, pèse la moitié et sonne mieux que tous les autres, mais il est inconnu au bataillon (rires) !

... c'est la première Yamaha PM3000 !
… c’est la première Yamaha PM3000 !

SLU : Tempête ?

Guy Vignet : A nouveau tempête sous un crâne. On laisse tomber ou bien on défend nos convictions et on fonce dans ce qu’on sait être pour l’époque le meilleur système ? On fonce et on commence notre équipement chez Adamson. Forcément, dès qu’Eric Vincenot l’apprend, il nous retire la carte Nexo.
On argumente en précisant que ce produit n’existe pas à leur catalogue… Rien n’y fait. Tout le monde nous prend pour des fous mais nous restons sereins. On sait qu’on va avoir des valises d’arguments pour vendre le 200 à nos clients et tous ceux qui l’écoutent le trouvent super.

Rencontre de Brock Adamson

SLU : Vous rentrez donc 36 Serie 200 Adamson.

1998. Un Clusters Adamson Serie 200
1998. Un Clusters Adamson Serie 200

Guy Vignet : Nous proposons à Brock de devenir distributeur. Ni une ni deux, il débarque en France : « Qu’aimez-vous dans mes produits ? Comment les connaissez-vous, et comment comptez-vous en vendre à Dispatch ? » (rires) ! Ca démarre fort ! La discussion ensuite dérive inévitablement sur la technique pure et sur son désir d’employer des filtres FIR en lieu et place des classiques IIR.

Didier embraye immédiatement. Là, je sens que Brock accroche. Il a trouvé son alter ego, et je sais à ce moment-là que nous serons son distributeur. Quand, comment, je ne sais pas encore, mais on peut boire un coup, du vin car c’est un fin connaisseur, ça se fera. « Quand je rentre au Canada on se reparle. Au fait, votre bon de commande de 36, vous pouvez l’envoyer quand ? Tout de suite ? OK, vous êtes distributeurs. »

SLU : Le système arrive en France…

Didier Dal Fitto : Il est dispatché entre Paris, Strasbourg et Metz. Rappelons qu’en modulaire le terme système signifie l’ensemble audio mais aussi son plus petit dénominateur commun. Dans ce cas un « système 200 Adamson » comporte un médium aigu, un grave et un sub, cela fait donc 108 boites ! Nous répartissons 12 systèmes par société. A l’époque on montait trois ou six systèmes par côté. Une grosse grappe de 36 était constituée de 18 boîtes médium/aigu, 18 bass accrochés et 18 subs au sol.

1998. Arena festival au Zénith de Nancy avec Sonic Youth, Garbage, Beastie Boys, Ben Harper et Daft Punk.
1998. Arena festival au Zénith de Nancy avec Sonic Youth, Garbage, Beastie Boys, Ben Harper et Daft Punk.

Le choix des amplis et du filtrage

SLU : Et la puissance pour faire marcher tout ce petit monde ?

Guy Vignet : A nouveau on décide de faire des tests et déterminer quel est le meilleur ampli. Du coup allo Crest, 8001 et 10001, allo Crown VZ 3600 et 5000, allo QSC avec les PowerLight et enfin comme on utilisait aussi en petite quantité les produits d’une nouvelle marque née en 93, allo Lab.gruppen !
Je crois que lorsque nous avons reçu le bois, nous n’avions pas encore choisi les amplis ! Didier a donc aligné des systèmes complets et on les a écoutés. Il a eu l’idée de charger chaque ampli avec trois systèmes dont un nous faisait face et les deux autres arrosaient hors champ.

Didier Dal Fitto : On commençait par une boîte par ampli, puis on en mettait deux et on finissait par 3. Cela nous a permis de voir comment chaque modèle se comportait à très basse impédance, y compris à l’écoute.

SLU : J’ai une idée de qui a gagné...

1998. Console Midas XL4 pour Arena festival
1998. Console Midas XL4 pour Arena festival

Didier Dal Fitto : C’était les premières heures des alims à découpages et certains s’en sortaient moins bien que d’autres. Nous en avions deux classiques et deux à découpage.

Guy Vignet : Un était divin, on va le dire, c’était le Crest 10001, mais à 65 kg pièce il aurait été quasi impraticable. On en mettait deux dans un rack…

Didier Dal Fitto : On a dû les rendre en urgence et on s’en souvient encore (rires) !

Guy Vignet : Le plus complet et efficace a été le Lab. Il sonnait bien, était léger, bien pensé. On ne s’est pas trompé !

SLU : Le filtrage ?

Guy Vignet : De l’XTA. On avait pensé aussi à BSS.

Didier Dal Fitto : J’avais vu les DP 200 à Francfort avec leur interface graphique et ça nous allait bien. On filtrait, remettait en phase, mais il fallait optimiser pour l’égalisation car les ressources étaient limitées. Cela dit c’était moderne, on avait un processeur par rack et ils étaient tous pilotés en réseau RS485.

Guy Vignet : J’ai une anecdote. En 1998, Corida voulait lancer une sorte « d’Eurockéennes » à Nancy, peut-être même en coproduction avec la ville qui leur avait dit avoir un prestataire local, Lagoona, qui ferait parfaitement l’affaire. Corida voulant se rassurer, place une interface entre les artistes et le prestataire local. Madje ! Welcome Madje et il commence par nous dire « votre système je l’adore. Adamson est, avec ce que fait Christian (Heil NDR), le seul constructeur intéressant. »
Il arrive donc, fait un tour et ensuite il est resté backstage on ne l’a quasiment plus revu. Il a même fait l’article et expliqué à la presse technique d’époque à quel point notre système marchait et était bien réglé (rires) ! Il a beaucoup insisté sur nos racks d’amplification en Lab. Et quelque temps après, L-Acoustics a spécifié cette combinaison amplis/processing pour ses propres enceintes ! Nous avons peut-être aidé Madje à lever ses derniers doutes.

1998. Systèmes L+R Adamson Serie 200, central Adamson RA pour l'Arena festival
1998. Systèmes L+R Adamson Serie 200, central Adamson RA pour l’Arena festival

SLU : Combien de temps a duré le modulaire Adamson ?

Didier Dal Fitto : Lagoona l’a toujours je crois, mais on peut dire qu’il a bien tourné jusqu’aux années 2000.

SLU : Et question ventes ?

1998. A l'Arena festival de Nancy, de gauche à droite, Albi Bop, Madje Malki, Fred Pichard. De dos c'est Gilles Bedon. Julien Poirot était stagiaire mais dommage, il n'est pas sur la photo.
1998. A l’Arena festival de Nancy, de gauche à droite, Albi Bop, Madje Malki, Fred Pichard. De dos c’est Gilles Bedon. Julien Poirot était stagiaire mais dommage, il n’est pas sur la photo.

Didier Dal Fitto : Nous en avons vendu pas mal, mais nous avons vite compris qu’il était compliqué d’être à la fois importateur / distributeur et prestataire. Etre prestataire et s’adresser à un autre prestataire créé une dualité délicate à résoudre.

Guy Vignet : Etre concurrent avec lui le lundi et vouloir lui vendre du matériel le mardi, ça ne marche pas.

Didier Dal Fitto : Guy est venu me voir un jour et m’a dit « Il faut qu’on se décide. Soit on reste dans la presta, soit on bascule à 100% dans la distribution. Nous avons un truc entre les mains, il faut aller au bout. »

SLU : J’imagine que cette réflexion s’est faite le jour où la série Y est sortie…

Didier Dal Fitto : Absolument. Fin 1999 nous avons finalisé la négociation de cession de Lagoona et le Y18 est arrivé à l’été 2000.

Un système Adamson Y-axis 18
Un système Adamson Y-axis 18

Guy Vignet : Est-ce qu’on serait parti en distribution Adamson exclusive sans le line-array ? Je me le demande. Il y avait déjà un produit chez Adamson, le horizontal array qui marchait bien mais qui était trop lourd pour nous. On ne l’avait pas considéré. Bref, Je dis à Didier : « je te vois t’user et perdre ton temps sur de la distribution électrique pour des festivals, alors que ce n’est pas ce que tu as envie de faire … »

Didier Dal Fitto : J’étais devenu directeur technique là où ma formation première était celle d’ingé son. Du coup dans les années 2000, je ne faisais plus que de la direction technique. Le son où j’étais super à l’aise était réglé en un quart d’heure et, le reste du temps, je le passais à faire de l’électricité, de la lumière, du calcul de charge de structure, des commissions de sécurité. Je m’enfonçais dans un poste qui ne m’attirait pas du tout.

Guy Vignet : Il ne se plaignait pas, mais j’ai senti qu’il commençait à s’étioler et qu’il finirait par s’éteindre. Du coup on a valorisé Lagoona et on s’est remis « en slip » pour repartir dans la vraie direction qui est la nôtre.

SLU : Tu as pesé le pour et le contre…

Guy Vignet : Le potentiel était là. Il faut savoir évaluer objectivement ses forces et ses faiblesses et être lucide. C’est vrai qu’être distributeur te place en compétition avec d’autres gens, et non des moindres, je pense à Marco chez Best et Dushow, au grand Lulu ou à Madje qui est toujours un peu mis en avant chez L-Acoustics, des professionnels identifiés qui ont le respect du métier car ils sont compétents. Est-ce nous aurons les gens capables d’être en face de ces mecs-là ? Ma réponse a été : évidemment que le grand peut le faire ! Quant au marketing et au juridique, je m’en charge.

SLU : Quelques mots sur la cession de votre activité prestation ?

Guy Vignet : Cela s’est très bien passé. On est tombé d’accord avec les gens d’MPM qui étaient parmi nos clients et on leur a cédé notre activité lorraine ce qui leur a permis de grossir en chiffre. Et pour Strasbourg et Paris on a proposé à Gilles Bedon et à Denis Fenninger de devenir indépendants en gardant le nom commercial Lagoona.

Gilles et Didier en slip, DV2 dans ses couches, c’est assez dévêtus que nous terminons ce deuxième épisode de la saga. Le troisième et dernier recèle quelques surprises de taille et nous conduira de 2000 à nos jours pour bien comprendre le pourquoi et le comment nos deux mecs ont réussi à s’imposer et à imposer leurs idées et leurs marques.
Rendez-vous dans quelques jours car contrairement aux télés françaises, nous ne jouons qu’un épisode à la fois !!

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Valérie Bodier choisit 73 MAC Viper pour éclairer le défilé de Issey Miyake

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Dans le cadre de la Fashion Week parisienne, qui s’est déroulée du 29 septembre au 7 octobre, la marque Issey Miyake a présenté sa collection prêt-à-porter Printemps-Été 2016 au Jardin des Tuileries.
Pour relever les exigences de précision et de luminosité nécessaires au show et à l’image, l’éclairagiste Valérie Bodier a prescrit 71 Viper Wash et 2 Viper Performance fournis par Novelty.

Martin défilé de Issey Miyake

Avec seulement 20 minutes de défilé pour présenter la collection à la presse, aux acheteurs internationaux et à toutes les notoriétés de la mode, les créations sont mises en valeur avec beaucoup d’exigence et de rigueur par des éclairages particulièrement soignés.

Martin défilé de Issey Miyake

Montés le long du runway, les MAC Viper Wash DX ont illuminé les mannequins habillés en robes aux teintes acides, en chemises tissées dans une ficelle à base de fibres végétales et en plissés à géométrie variable.
La priorité de l’éclairagiste d’un défilé de mode est la nécessité de bien focaliser la lumière sur le podium et les mannequins.

Valérie Bodier explique :
« Le système de volets internes du MAC Viper Wash DX me permet de refermer les bords du runway, en projection rectangulaire plutôt qu’ovale, ce qui était un problème important auparavant, quand ce système n’existait pas dans les wash motorisés ». Bien entendu, pour être admis à la Fashion Week, le projecteur doit également proposer des températures de couleurs de qualité selon les souhaits du créateur.

Martin défilé de Issey Miyake

« Un défilé lors de la fashion week est une vraie course contre le temps », explique Valérie Bodier, « il se déroule plusieurs défilés, un chaque jour dans le même lieu et sur chacun d’eux, les configurations sont très différentes. Ceci implique de réaliser en 24 h, le montage, les réglages, les répétitions, le show : tout s’enchaîne. Je ne prescris pas un projecteur sans m’assurer qu’il soit non seulement adapté à la lumière souhaitée mais qu’il réponde également aux exigences techniques ».

Le kit était complété par deux MAC Viper Performance éclairant les artistes Masatsugu Hattori et Ei Wada qui étaient sur scène au fond du runway. Le créateur voulait ouvrir le défilé en faisant entrer les mannequins dans le noir et pour ne pas projeter la lumière sur la partie pignon du défilé, il était nécessaire d’avoir des couteaux plus nets que les volets du MAC Viper Wash DX qui ne découpe le faisceau que de deux côtés.

« Grâce au MAC Viper Performance, j’ai pu renfermer le cadre de scène et découper les artistes » précise-t’elle en concluant : « ici c’est un One Shot. Je ne prends pas de risque quand je choisis mon matériel ».
Valérie Bodier a contribué au développement du système de volets du MAC Viper par ses idées et son expérience unique dans l’éclairage des défilés de mode.

D’autres informations sur SLU : Test du Martin Mac Viper Wash DX et sur le site : www.martin.com

 

Le Livre blanc de John Meyer sur le Leopard traduit en francais

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John Meyer
John Meyer

Comme on dit chez Meyer, conscient de tenir un produit au fort potentiel : « Le Leopard est l’UPA des line-arrays ». Cela étant, comment en être certain.
Mais en lisant les 24 pages de son White Paper, pardon, de son livret Blanc désormais en français, validé par Marc de Fouquières et truffé d’informations, de références et de jolis graphiques. Accessoirement aussi en l’écoutant, chose que nous ferons au plus vite pour vous.

Gros avantage de ce document, il a été manifestement conçu à l’attention d’une clientèle moins experte et malgré tout désireuse de comprendre un peu mieux ce que signifie haut-parleur linéaire, phase, longueur d’onde, distorsion harmonique ou réponse polaire.
Autre gros avantage, il démontre très clairement les performances remarquables de cette enceinte, performances que rien ne viendra gâcher puisque comme tout produit Meyer, elle incorpore filtrage et puissance.

Meyer Sound Labs, Inc. Projet LEOPARD © John Meyer, 2015

La famille Leo au grand complet, ou comment brillamment renouveler une gamme de line-arrays avec trois enceintes, la Leo-M, la Lyon et tout en haut la Leopard. A droite les deux subs appelés désormais Low Frequency Control, le 1100-LFC et le « petit » 900-LFC, le compagnon de jeu du Leopard.
La famille Leo au grand complet, ou comment brillamment renouveler une gamme de line-arrays avec trois enceintes, la Leo-M, la Lyon et tout en haut la Leopard. A droite les deux subs appelés désormais Low Frequency Control, le 1100-LFC et le « petit » 900-LFC, le compagnon de jeu du Leopard.

1-Introduction

Nous avons créé la famille de haut-parleurs LEO pour produire les meilleurs haut-parleurs linéaires possibles, avec une distorsion réduite à sa limite théorique.
LEOPARD est un petit élément de la famille LEO auquel aucun marché spécifique n’a été attribué. Nous l’avons présenté à nos ingénieurs comme un défi pour voir de quelle façon il pourrait être conçu.

Qu’entendons-nous par « système idéal de haut-parleurs » ?
Un haut-parleur idéal reproduirait un son qu’une personne serait incapable de distinguer de celui provenant directement de la source sonore. En bref, LEOPARD est plus puissant et présente moins de distorsion qu’un haut-parleur de taille comparable. Avant d’aborder sa conception, nous devons d’abord comprendre la façon dont nous percevons et mesurons les sons. Lors de la description de LEOPARD, nous traitons également de la théorie et de l’histoire des haut-parleurs, afin que cette réalisation soit examinée dans son contexte.

2-Mesure des tonalités et des notes

Que savons-nous sur les sons pour nous guider vers la création du haut-parleur idéal ?
Nous percevons des sons parce que nos tympans (membranes tympaniques) se déplacent d’avant en arrière en phase avec les variations de pression créées par toutes les sources sonores, y compris les instruments de musique et les voix.
La vibration crée une onde dans l’air qui s’éloigne de la source sonore à une vitesse d’environ 344 m/s au niveau de la mer et à température ambiante. Toutes les Fréquences sonores se déplacent à la même vitesse dans l’air (1). Les ondes sonores se comportent dans l’air comme des ondes électromagnétiques (radio ou lumière), ce qui signifie que l’utilisation des lois fondamentales de la physique permet de prédire leur interaction avec un objet solide, tel qu’un mur.

(1) Notez que les ondes à la surface de l’eau ont un comportement non linéaire qui diffère de celui des ondes de pression dans l’air. Par exemple, les ondes à la surface de l’eau qui présentent un grand espacement entre les crêtes se déplacent plus lentement que celles avec un espacement plus court.

Les notes d’instruments de musique sont une combinaison de tonalités pures à l’état stable, qui existent dans un « espace indépendant du temps ». Tout le reste – début, fin, décalages de fréquence, variations de gain, limiteurs, compresseurs, etc – se trouve dans un « espace dépendant du temps ».

Que signifient les termes « notes » et « tonalités pures » ? Examinons la tonalité A440.
Un diapason marqué A440, lorsqu’il est frappé, produit une onde de compression où la pression de l’air va et vient 440 fois par seconde. Nous appelons cela une tonalité pure ou une fréquence d’onde sinusoïdale de 440 Hz.
Une note, cependant, peut contenir plusieurs tonalités. Par exemple, une note de 440 Hz jouée sur un piano peut comprendre une tonalité de 440 Hz (la tonalité fondamentale) associée à des tonalités de 880 Hz et 1 320 Hz (les harmoniques).
En réalité, les notes de piano peuvent comprendre plus de 10 harmoniques. La figure 1 montre l’amplitude en fonction du spectre de fréquence d’une note théorique de 440 Hz à l’état stable jouée au piano.

Figure 1. Spectre de fréquence idéal de la note A (440 Hz) jouée sur un piano après avoir atteint un état stable.
Figure 1. Spectre de fréquence idéal de la note A (440 Hz) jouée sur un piano après avoir atteint un état stable.

Les sources sonores à l’état stable ne changent pas leur fréquence (hauteur) ni leur amplitude (sonie) au fil du temps, ou du moins pas au cours de leur enregistrement. Il est donc nécessaire de laisser la note ou la tonalité atteindre un état stable avant de la mesurer.
Si des notes simples jouées sur un piano sont enregistrées avec un microphone sensible à la pression, les notes peuvent être clairement identifiées dans l’enregistrement, car chaque note s’estompe assez rapidement (figure 2). Pour trouver la fréquence d’une note, il faut d’abord l’isoler, comme l’illustre l’enregistrement sur 300 ms du graphique inférieur de la figure 2.

Figure 2. Enregistrement de plusieurs notes simples jouées sur un piano (en haut), avec un zoom sur une seule note (en bas).
Figure 2. Enregistrement de plusieurs notes simples jouées sur un piano (en haut), avec un zoom sur une seule note (en bas).

La transformée de Fourier de l’enregistrement de la note isolée montre un spectre qui diffère fortement de celui de la note de piano idéale (figure 3). Le problème vient du fait que nous avons capturé le coup initial du marteau frappant la corde en même temps que la détérioration résultante de l’amplitude. Comme vous pouvez le voir, la forme de l’onde change constamment, sauf sur des périodes très courtes, et la note ne semble pas atteindre d’état stable.

Figure 3. Spectre d’intensité de la note de piano illustrée en bas de
la figure 2. Remarquez les différences par rapport au spectre idéal de la figure 1
Figure 3. Spectre d’intensité de la note de piano illustrée en bas de
la figure 2. Remarquez les différences par rapport au spectre idéal de la figure 1

Cet aveuglement aux variations temporelles est l’un des inconvénients de l’analyse spectrale, et il convient de s’en souvenir chaque fois que vous examinez un analyseur de spectre. En revanche, nos oreilles sont excellentes pour entendre les changements temporels. Rechercher la note enfouie dans l’enregistrement reste toujours utile, et ce point sera traité dans un autre article sur la mesure indépendante des sources (SIM); cependant, de nombreux systèmes de mesure et dispositifs de traitement considèrent les « choses entre les notes » comme du bruit.
Helmholtz a montré comment créer des notes en utilisant de multiples sources de tonalité unique dans les années 1850. Par exemple, il était possible de commencer à simuler une note de piano au moyen de diapasons aux bonnes fréquences.
Commençons par trois sources sonores distinctes, espacées de quelques dizaines de centimètres, chacune produisant une tonalité pure et stable unique à 440, 880 et 1 320 Hz. Mesurons alors les variations rapides de pression dans l’air quelques mètres plus loin. Helmholtz utilisa le phonautographe de Scott (breveté en 1857), qui gravait l’onde de pression sur un cylindre tournant de sorte à pouvoir visualiser l’enregistrement de la note (figure 4). Ce procédé est identique aux équipements d’enregistrement modernes ou à l’oreille humaine, qui sont également sensibles à la pression.

Figure 4. Phonautographe de Scott, commercialisé en 1860 pour mesurer la forme des ondes sonores.
Figure 4. Phonautographe de Scott, commercialisé en 1860 pour mesurer la forme des ondes sonores.

Helmholtz constata que les tonalités pures de chaque source s’additionnaient dans l’air pour créer une forme d’onde combinée (figure 5). Supposons que vous choisissiez une position de mesure où les trois tonalités (ondes sinusoïdales) ont une amplitude nulle au même moment (extrême gauche des graphiques). Les tonalités sont alors synchronisées, ou en phase.

Figure 5. Enregistrement sur 10 ms de trois tonalités pures de 440, 880 et 1 320 Hz en phase. Le phonautographe aurait enregistré la forme d’onde du bas.
Figure 5. Enregistrement sur 10 ms de trois tonalités pures de 440, 880 et 1 320 Hz en phase. Le phonautographe aurait enregistré la forme d’onde du bas.

Pour une autre position de mesure, l’onde combinée aura une forme différente (figure 6). Cela vient du fait que la distance de chaque source sonore a changé, affectant alors la relation de phase entre les tonalités. Dans ce cas, l’amplitude de chaque tonalité n’est jamais nulle au même moment. Nous disons alors que les ondes sinusoïdales ne sont pas en phase, ou que les harmoniques présentent un déphasage ou un décalage de phase.

Figure 6. Enregistrement sur 10 ms de trois tonalités pures de 440, 880 et 1 320 Hz déphasées, illustrant une forme d’onde combinée différente de celle de la figure 5.
Figure 6. Enregistrement sur 10 ms de trois tonalités pures de 440, 880 et 1 320 Hz déphasées, illustrant une forme d’onde combinée différente de celle de la figure 5.

Helmholtz observa que le décalage de phase entre les tonalités ne changeait pas la sonorité de la note. Les deux notes créées ci-dessus ont la même sonorité. C’est pour cette raison que la notion de notre insensibilité aux phases a pris naissance. Helmholtz ne l’a néanmoins pas affirmé comme tel, soulignant qu’il n’était pas en mesure d’étudier les sons non harmoniques. Comme nous le savons maintenant, il s’agit d’un cas particulier, parce que les notes sont à l’état stable et sont très simples. De façon plus générale, nous ne sommes pas insensibles aux phases pour les signaux qui varient au cours du temps.

Les recherches de Helmholtz sur les notes musicales reposent sur des travaux antérieurs de Fourier. Cette approche est désormais largement utilisée et s’appelle analyse de Fourier ou de spectre. Elle utilise une fonction mathématique appelée transformée de Fourier qui permet de convertir une onde sonore à l’état stable du domaine temporel au domaine fréquentiel, dans lequel chaque fréquence a une amplitude et une phase.
Rappelons que la transformée de Fourier suppose que la source sonore ne change jamais ; elle émet depuis toujours et continuera toujours d’émettre. Ceci est important car les relations spatiales des sources sonores à l’état stable sont perdues, comme nous le verrons plus loin. Nous avons donc appris que pour reproduire fidèlement une note à l’état stable, nous avions besoin d’un haut-parleur capable de reproduire toutes les fréquences à la bonne sonie.
Mais ce n’est pas la seule exigence requise d’un bon haut-parleur. Il doit également reproduire la phase fidèlement afin de reproduire des sons plus complexes. Les expériences de Helmholtz montrent que la phase est à bien des égards équivalente aux écarts temporels entre les fréquences. Un son qui change au fil du temps doit être reproduit avec une bonne réponse de phase.

Nos trois sources sonores produisant une note de fréquence 440 Hz en est un exemple. En laissant la source produisant la tonalité fondamentale proche de notre microphone de mesure, éloignons la source de 880 Hz de 150 mètres et la source de 1 320 Hz de 300 mètres. Nous avons maintenant besoin, afin d’obtenir la même sonie au microphone, d’augmenter la sonie des sources éloignées.
Après avoir laissé les sources émettre pendant un certain temps (en état stable), nous constatons la même forme d’onde de pression qu’avant, lorsque toutes les sources étaient proches. En fait, il est impossible de savoir qu’une source est à 150 ou 300 mètres de distance tant qu’elle produit une tonalité continue. Cependant, si nous éteignons toutes les sources sonores en même temps, les harmoniques peuvent être entendus jusqu’à une seconde après que la fréquence fondamentale se soit estompée.

La reproduction du bruit d’un tambour, ou d’un pétard, fournit un autre exemple de l’importance de la phase. La forme d’onde de pression ressemble, dans ce cas, à un pic aigu, et l’analyse de Fourier démontre qu’il contient toutes les fréquences correspondant à un seul point dans le temps. La forme d’onde est modifiée quand une fréquence est retardée et arrive plus tard que les autres, typiquement lorsqu’un haut-parleur reproduit le son.
Ce genre de retard de phase peut modifier la réponse tonale et transitoire du tambour. Notez que, dans ce cas, il est très facile d’entendre l’effet du décalage de phase, car l’état n’est pas stable ; la pression change très rapidement au fil du temps.

3-LEOPARD

Regardons maintenant comment les haut-parleurs produisent un son, en examinant d’abord la réponse en fréquence et en poursuivant avec la puissance, la distorsion et la directivité. Dans chaque section, nous verrons comment la conception de LEOPARD a pris cet aspect en charge.

3.1 Réponse en fréquence

Qu’entend-on par la réponse en fréquence d’un système de haut-parleurs, ou fonction de transfert? Une « fonction de transfert », décrit la nature du système en cours de test et non pas comment il est mesuré. Par exemple, la sortie d’un appareil avec une fonction de transfert de 2 sera le double de son entrée.
La fréquence et la réponse de phase de la fonction de transfert d’un système de haut-parleurs décrivent le niveau et la synchronisation de toutes les tonalités reproduites par le système par rapport au signal d’entrée. Le système de haut-parleurs doit reproduire toutes les tonalités entre 32 et 16 000 Hz pour assurer la reproduction de toutes les formes de musique. Comme il existe un nombre infini de fréquences comprises entre 32 et 16 000 Hz, nous devons définir une limite pratique pour la résolution. Avec 64 tonalités par octave, nous obtenons 576 tonalités pour ces neuf octaves, ce qui devrait couvrir toutes les formes de musique.
Nous pourrions émettre une tonalité à la fois pour mesurer le haut-parleur. Chaque tonalité doit durer au moins une seconde pour assurer une réponse à l’état stable. En procédant ainsi, la mesure des 576 tonalités prend environ 10 minutes. La réponse à la puissance ou l’amplitude nous indique les tonalités que le système peut reproduire, mais ne précise pas leur phase ni le moment où elles sont reproduites.
Un analyseur à deux voies est nécessaire pour obtenir la réponse de phase de la fonction de transfert. Il compare les tonalités émises et reçues après soustraction du délai de propagation entre le haut-parleur et le microphone.

Depuis les années 1970, la réponse en fréquence est calculée grâce à la transformée rapide de Fourier, un algorithme informatique efficace qui permet une mise en oeuvre pratique de la transformée de Fourier. Les résultats peuvent être obtenus en quelques secondes, avec un signal complexe mélangeant les 576 tonalités. La même réponse peut être acquise avec de la musique ou du bruit aléatoire avec notre analyseur SIM (Mesure distincte de la source, qui a remporté le prix R&D 100 en 1992).
Ces mesures permettent de vérifier que le haut-parleur reproduit toutes les fréquences au même niveau. Nous devons également mesurer la réponse de phase pour s’assurer que les signaux qui varient dans le temps, les percussions par exemple, sont reproduits fidèlement, ce qui est le cas lorsque la réponse de phase est nulle à toutes les fréquences. La question devient alors : « Quelle est l’importance de la réponse de phase ? » Elle est très importante si vous souhaitez reproduire un signal avec des transitoires marqués.

Les haut-parleurs de cinéma des années 1930 souffraient de grandes quantités de distorsion de phase, car il était largement admis que nous ne pouvions percevoir la phase et que le décalage de phase ne devait pas affecter la qualité sonore. Néanmoins, les spectateurs se plaignaient de la mauvaise qualité de l’image sonore des spectacles de claquettes.

Regardons maintenant la réponse en fréquence d’un système réel. Le haut-parleur M’elodie a établi une référence en matière de qualité sonore lors de son lancement. Il possède une réponse d’amplitude très plate ; toutes les tonalités sont de même sonie, et la réponse de phase est plate et nulle au-dessus de 2 kHz (figure 7). En comparaison, LEOPARD a une réponse d’amplitude également plate, mais sa réponse de phase est nulle à partir de 125 Hz et au-dessus, ce qui constitue une amélioration remarquable.

Figure 7. Réponse en fréquence de M’elodie et de LEOPARD à 2 m ; la réponse d’amplitude est représentée dans le panneau supérieur, et la réponse de phase dans le panneau inférieur. Toutes les réponses sont lissées de 1/6 ème d’octave. Notez que cette réponse a été utilisée pour la conception de LEOPARD ; sa réponse de sortie est différente sur le produit commercialisé.
Figure 7. Réponse en fréquence de M’elodie et de LEOPARD à 2 m ; la réponse d’amplitude est représentée dans le panneau supérieur, et la réponse de phase dans le panneau inférieur. Toutes les réponses sont lissées de 1/6 ème d’octave. Notez que cette réponse a été utilisée pour la conception de LEOPARD ; sa réponse de sortie est différente sur le produit commercialisé.

Il est très difficile d’atteindre zéro pour la réponse de phase en basse fréquence.
C’est une contrainte physique liée au rapport entre la petite taille d’un haut-parleur et la taille des longueurs d’onde qu’il reproduit. Une tonalité de 100 Hz a une longueur d’onde de 3 mètres, soit dix fois plus qu’un haut-parleur de 30 centimètres. Une solution consisterait à créer un haut-parleur de 3 mètres, mais cela présente de nombreux inconvénients évidents. Un compromis raisonnable consiste à rendre la phase nulle au-dessus d’une certaine fréquence, généralement autour de 200 Hz.
Soyez prudent en comparant la réponse de phase de deux haut-parleurs : la comparaison n’est valable que lorsque la réponse d’amplitude est la même. En effet, tout changement d’amplitude, notamment lorsqu’il est le résultat d’une égalisation, produit un changement dans la réponse de phase.

Notez également que la réponse en fréquence illustrée sur la figure 7 a été utilisée par les ingénieurs pour la conception d’un seul haut-parleur LEOPARD. Mais comme LEOPARD est prévu pour être utilisé dans un système à plusieurs haut-parleurs, et jamais seul, la réponse en fréquence finale est celle qui apporte une réponse plate à la TOTALITÉ du système. Garantir la cohérence sonore d’un système de haut-parleurs en ligne de source est un processus complexe qui sera décrit dans un autre article.

L’objectif du haut-parleur est de reproduire non seulement toutes les tonalités, mais également toutes les informations entre les notes, ce qui comprend les états transitoires et les états instables, dans lesquels la phase est cruciale. La musique ne peut être reproduite fidèlement que par les systèmes de haut-parleurs avec une amplitude plate et une réponse de phase plate. L’aspect suivant à considérer est la distorsion, qui, si elle n’est pas contrôlée, peut nettement réduire la qualité d’un haut-parleur, même avec une parfaite réponse en fréquence.

3.2 Puissance
Avant de décrire la distorsion, nous devons d’abord déterminer la bonne sonie d’un haut-parleur, car la distorsion augmente avec le niveau. C’est une partie cruciale de la conception d’un haut-parleur, en particulier pour un modèle de haute puissance tel que LEOPARD.
La puissance, ou sonie, est liée à la pression acoustique (SPL), qui est une moyenne quadratique (RMS) mesurée en moyenne sur une période de temps et qui peut être calculée par presque tout appareil de mesure de pression acoustique. Comme il est très difficile de mesurer la puissance directement, la plupart des haut-parleurs sont classés selon la SPL maximale qu’ils peuvent produire à une certaine distance.

Un point important concernant la puissance est son indépendance du signal généré. Avec une onde sinusoïdale, toute la puissance se trouve dans une seule fréquence. Avec le bruit rose, la puissance s’étale dans le temps et la gamme de fréquences audibles. La puissance totale peut être la même dans les deux cas.
Le type de signal détermine également la marge requise, ou différence entre le niveau de crête et le niveau RMS. Le niveau de crête est une mesure instantanée. Il est supérieur au niveau RMS de 3 dB pour une onde sinusoïdale et de 12 dB pour le bruit rose (2). Un haut-parleur doit atteindre les niveaux de crête sans écrêtage (qui produit de grandes quantités de distorsion) pour reproduire fidèlement un signal. Même si un haut-parleur est en mesure de suivre une onde sinusoïdale, rien ne permet de garantir qu’il peut reproduire le bruit rose au même niveau, car ce dernier exige plus de marge (3).

(2) Les ingénieurs préfèrent prendre en compte le niveau RMS et le mesurer, car il est directement lié à la puissance. Les niveaux de crête ne le sont pas, ce qui rend plus difficile la comparaison des performances entre différents signaux.
(3) Bien que le bruit rose nécessite plus de marge dans un système, il masque également la distorsion. En règle générale, il est impossible de détecter une distorsion de moins de 10 % en utilisant un bruit rose.

LEOPARD a été conçu pour être deux fois plus puissant que M’elodie. Par conséquent, il doit atteindre 106 dB SPL à 2 m avec 12 dB de marge pour reproduire le bruit rose. Les deux haut-parleurs LF de LEOPARD doivent produire chacun 100 dB SPL.
Le haut-parleur LF prototype de LEOPARD peut produire une sortie mesurée de 106 dB SPL pour une onde sinusoïdale de 90 Hz à 2 m. En comparaison, un haut-parleur générique LF de 20 cm produit 102 dB SPL dans les mêmes conditions.

3.3 Distorsion d’une seule tonalité
Un haut-parleur parfaitement linéaire est défini comme étant un piston dont le mouvement suit précisément son entrée. Toute déviation de la linéarité est appelée distorsion, et n’est jamais souhaitable. Mais même un piston complètement linéaire réagit avec l’air et produit une distorsion. C’est une limite théorique de distorsion pour n’importe quel bruit aérien.
En général, une distorsion dans l’air se produit car la pression peut augmenter indéfiniment, mais ne peut descendre en dessous d’un vide (zéro). Autrement dit, un mouvement linéaire ne conduit pas à des variations de pression linéaires.
Plus précisément, considérons le cas d’un haut-parleur piston dans un espace clos, comme le montre la figure 8. Lorsque le piston avance à mi-chemin, le volume diminue de 50 % et la pression dans l’espace double. Lorsque le piston recule de la même distance, le volume atteint 150 % et la pression diminue à 67 %, et non 50 %. Ce phénomène a été décrit et calculé par Olson dans les années 1940.

Figure 8. Démonstration de la distorsion de l’air. Un piston se déplace dans un espace clos. Les déplacements vers l’avant et vers l’arrière produisent la même variation de volume (la moitié ici) mais pas la même variation de pression.
Figure 8. Démonstration de la distorsion de l’air. Un piston se déplace dans un espace clos. Les déplacements vers l’avant et vers l’arrière produisent la même variation de volume (la moitié ici) mais pas la même variation de pression.

Examinons maintenant la distorsion harmonique, sur laquelle nous avons un certain degré de contrôle. Nous ne voulons pas que le système modifie les tonalités, par exemple, en ajoutant ses propres harmoniques. Cela se produit lorsque le haut-parleur ne peut ni trop avancer ni trop reculer sans s’endommager (ce qui est souvent appelé distorsion d’écrêtage).
Certains harmoniques sont plus audibles que d’autres. Par exemple, presque toutes les notes musicales comprennent un 2e harmonique (deux fois la fréquence fondamentale). Ce 2e harmonique est difficile à détecter, et n’est seulement audible que quand il est présent à plus de 3 %. Les harmoniques supérieurs sont plus faciles à détecter : 2 % pour le 3e, 1% pour le 5e ou le 7e. Cependant, les fréquences qui ne sont pas en relation harmonique avec la note d’origine sont détectables à partir de 0,1 %.

La distorsion harmonique est simple à mesurer : il suffit d’envoyer un son pur au système de test et de rechercher les harmoniques. Le taux de distorsion harmonique total (THD) est la puissance totale de tous les harmoniques par rapport à la puissance de la note fondamentale. La sonie de la tonalité peut être suffisamment augmentée pour générer 10 % de THD, qui est considéré comme étant la distorsion maximale avant de perdre le contrôle du système.
A ce stade, le haut-parleur LEOPARD est supérieur aux systèmes génériques et à M’elodie de 4,5 dB. Soyez prudent avec ces chiffres, car ce test n’indique pas ce qui se passe en dessous du seuil de distorsion de 10 %. Pour un bon haut-parleur, la distorsion doit chuter rapidement à mesure que le niveau décroît. Pour les mauvais haut-parleurs, la distorsion décroît lentement.

Etudions la distorsion harmonique du haut-parleur LEOPARD. La figure 9 montre le spectre d’un système LEOPARD complet (haut-parleurs LF et HF, amplificateur, et filtre répartiteur) produisant une tonalité de 500 Hz à 106 dB SPL à 2 m. Notez que la mesure de la distorsion du 2e harmonique est égale à la limite inférieure de la distorsion de l’air : 0,2 %. Un haut-parleur ne peut produire 106 dB SPL avec moins de distorsion. Quand un système de haut-parleurs produit 30 % de distorsion au 3e harmonique, la suppression de l’harmonique est très difficile.

Figure 9. Spectre de réponse d’un système LEOPARD complet pour une tonalité de 500 Hz à 106 dB SPL mesurée à 2 mètres. Notez que la mesure de la distorsion du 2e harmonique est juste à la limite de 0,2 % de distorsion de l’air.
Figure 9. Spectre de réponse d’un système LEOPARD complet pour une tonalité de 500 Hz à 106 dB SPL mesurée à 2 mètres. Notez que la mesure de la distorsion du 2e harmonique est juste à la limite de 0,2 % de distorsion de l’air.

Si l’on ajoute un filtre avant le haut-parleur à la fréquence du 3e harmonique, cela n’aura aucun effet car l’harmonique est généré par le haut-parleur. J’ai rencontré ce problème une fois lors d’un concert de STYX dans les années 1980, et ce fut une expérience très frustrante. La seule façon de supprimer l’harmonique est de réduire à l’aide d’un filtre le niveau de la note fondamentale, ou de réduire la sonie du système. Les filtres linéaires ne fonctionnent correctement que sur les systèmes sonores linéaires. Un corollaire étant qu’il est facile d’ajouter des harmoniques à un système linéaire.

3.4 Distorsion de plusieurs tonalités
Les distorsions résultant d’interactions entre les tonalités sont plus difficiles à mesurer que les distorsions d’une seule tonalité. Nous avons donc besoin de signaux de test spéciaux pour chaque type de distorsion.

Commençons par la modulation de fréquence (MF), une autre limitation fondamentale des haut-parleurs. Même un haut-parleur parfaitement linéaire produit une distorsion MF, appelée également distorsion de Doppler ou battement, lorsque deux ou plusieurs tonalités sont reproduites simultanément. Une distorsion MF se produit quand les vitesses de deux tonalités s’ajoutent lorsqu’elles vont dans la même direction (et se soustraient lorsqu’elles vont dans des directions opposées).

Si nous envoyons des tonalités de 80 Hz et 440 Hz à un haut-parleur, le signal de 80 Hz modulera la fréquence porteuse de 440 Hz. Si le piston du haut-parleur basse fréquence se déplace avec une excursion de crête de 0,5 cm, la vitesse de pointe est de : 2π x (modulation de fréquence) x (excursion de crête),

ou : 2π x 80 Hz x 0,5 cm = 251 cm/s.

La valeur du décalage de fréquence est donnée par (fréquence porteuse) x (vitesse maximale) / (vitesse du son). Pour cet exemple, la distorsion MF est :

(440 Hz) x (251 cm/s) / (34 400 cm/s) = 3,2 Hz,

qui est considérée comme étant en dessous du seuil d’audibilité.

La tonalité de 440 Hz se décale de 3,2 Hz en fréquence en raison du mouvement du haut-parleur basse fréquence. Ce battement est un changement de fréquence rapide d’avant en arrière (80 fois par seconde dans ce cas). Ce n’est pas une tonalité mais une variation de fréquence tout comme le vibrato. En fait, la distorsion MF est la même pour tous les niveaux de fréquence porteuse. Dans ce cas, l’excursion à 80 Hz seule détermine la fréquence de battement.
Un haut-parleur linéaire reproduit également une « fréquence de battement », issue de deux tonalités rapprochées. Par exemple, les tonalités 440 et 450 créent une fréquence de battement de 10 Hz. Ce son de 10 Hz n’est pas une véritable tonalité puisque le haut-parleur ne crée pas cette fréquence. Sa perception est créée dans notre oreille. Dans cet exemple, un diapason de 10 Hz ne serait pas excité par ce battement (4).

(4) Pour convertir cette fréquence de 10 Hz en véritable tonalité, vous devez soit augmenter la SPL jusqu’à rendre l’air très non-linéaire, ou utiliser un haut-parleur très non-linéaire. Cela s’appelle hétérodyne.

Étudions maintenant un type de distorsion que nous pouvons réduire à l’aide d’une bonne conception : la distorsion d’intermodulation (IM), qui est créée lorsque deux fréquences interagissent de façon non linéaire entre elles. La signature de l’IM se caractérise par des tonalités à l’état stable en phase entourant la tonalité supérieure. Si nous envoyons deux fréquences, 80 et 440 Hz, à un haut-parleur non linéaire, nous verrons sur un analyseur de spectre des fréquences de 80, 440, 440-80 = 360, 440+80 = 520 Hz.
Ces produits d’IM, comme on les appelle, possèdent des distorsions harmoniques qui leur sont propres et qui, à leur tour, créent d’autres produits d’IM avec toutes les autres fréquences présentes. On sait depuis les années 1950 que la distorsion d’intermodulation crée une qualité sonore « voilée ».

L’IM et d’autres types de distorsion peuvent être dévoilés en combinant plusieurs tonalités sinusoïdales en une forme d’onde plus complexe. Un bon signal de test est produit par l’ajout de tonalités de 80, 100, 125, 225 et 440 Hz en phase (figure 10). Leur somme a une amplitude RMS de 9,1 dB en dessous du niveau de crête. Nous choisissons ces fréquences car toute distorsion créée possède des lignes spectrales discrètes dans le domaine fréquentiel.

Figure 10. Mesures de distorsion du signal de 5 tonalités contenant des tonalités à 80, 100, 125, 225 et 440 Hz.
Figure 10. Mesures de distorsion du signal de 5 tonalités contenant des tonalités à 80, 100, 125, 225 et 440 Hz.

La figure 11 représente trois systèmes sonores recevant notre signal de test de 5 tonalités : LEOPARD, M’elodie et un système générique. Le signal complexe de 5 tonalités est émis au niveau le plus élevé de pression sonore qui n’enclenche pas les limiteurs de protection de M’elodie, soit 100 dB SPL RMS (crête de 109 dB) à 2 m.

Figure 11. Réponse spectrale des trois haut-parleurs pour le signal de test de 5 tonalités de la figure 10. La tonalité est émise à 100 dB SPL RMS et mesurée à 2 m.
Figure 11. Réponse spectrale des trois haut-parleurs pour le signal de test de 5 tonalités de la figure 10. La tonalité est émise à 100 dB SPL RMS et mesurée à 2 m.

Notez que le système générique présente la plus grande distorsion de 500 à 1 000 Hz, mais correspond à la distorsion de M’elodie de 1 à 4 kHz. LEOPARD présente beaucoup moins de distorsion que les autres systèmes.
Rappelons que notre objectif pour LEOPARD est que sa sonie soit de 6 dB de plus que celle de M’elodie. Nous pourrions atteindre cet objectif en utilisant les mêmes amplificateurs de puissance que M’elodie, mais en les augmentant de 6 dB, comme le système générique. Malheureusement, cela produirait plus de distorsion.
Au lieu de cela, nous avons spécifiquement conçu les haut-parleurs de LEOPARD pour ce niveau de sortie plus élevé. Ceci est visible à la figure 12, où nous avons augmenté le niveau à 106 dB SPL (crête de 115 dB) à 2 m, sans engager les limiteurs de protection.

Figure 12. Réponse spectrale du signal de test de 5 tonalités émis à 106 dB SPL (crête de 115 dB) à 2 m. Les deux systèmes génériques sont configurés avec un signal d’entrée à -6 dB afin que le niveau résultant reste à 106 dB SPL.
Figure 12. Réponse spectrale du signal de test de 5 tonalités émis à 106 dB SPL (crête de 115 dB) à 2 m. Les deux systèmes génériques sont configurés avec un signal d’entrée à -6 dB afin que le niveau résultant reste à 106 dB SPL.

À ce niveau, le système générique présente 10 fois plus de distorsion et est clairement dans un état très non-linéaire. En règle générale, la distorsion chute proportionnellement avec le niveau ; nous pouvons nous attendre, par conséquent, à une réduction de 10 fois pour une baisse de 20 dB SPL. Par exemple, un micro ayant une distorsion de 1 % à 140 dB SPL a une distorsion estimée de 0,1 % ˆ 120 dB. Ceci n’est vrai que lorsque le système se comporte bien. Cependant, quand on réduit le niveau du système générique de 6 dB, la distorsion diminue comme prévu en dessous de 500 Hz mais pas au-dessus. Cela signifie que le niveau de distorsion HF de deux systèmes génériques, chacun étant réduit de 6 dB, sera toujours supérieur à celui d’un système LEOPARD.

Ce test de 5 tonalités révèle des non-linéarités non détectables avec une seule tonalité. Pour en revenir à l’expérience de Helmholtz, la forme d’onde multi-tonalité change si la phase de l’un de ses composants change. Nous pourrions, par exemple, ajuster les phases pour émettre un signal de test avec moins de niveau de crête, mais avec le même niveau de RMS. Une crête réduite signifie que le haut-parleur produit moins de distorsion dans un système non-linéaire (Perrin Meyer et David Wessel). C’est une façon de tester la distorsion d’un système.

Nous ne pouvons compenser tous les mécanismes non linéaires des haut-parleurs, et les améliorations, ce qui n’est pas surprenant, ont un coût plus élevé : de plus grands aimants et des bobines doubles, gérées chacune par un amplificateur distinct.
Avant de refermer le chapitre du haut-parleur LF, nous devons déterminer la limite de fréquence supérieure, qui est contrainte par la distorsion MF (DMF) et qui augmente avec la gamme de fréquences (des plus basses au plus hautes) produites par le haut-parleur.
Par exemple, un haut-parleur LEOPARD en pleine excursion à 50 Hz produisant également une tonalité à 2 kHz présente une DMF de 18 Hz. La réduction de la tonalité supérieure à 600 Hz réduit la DMF à 5,4 Hz.

Nous devons activer la répartition à 600 Hz ou en dessous pour que la DMF reste inférieure à 6 Hz. La SPL peut être augmentée soit en élargissant le piston, soit en augmentant son excursion, ou les deux. Puisque l’excursion est déjà à son maximum pour un niveau acceptable de DMF, notre seul choix est d’augmenter la surface du cône. Par exemple en utilisant deux haut-parleurs LF.

4-Directivité

4.1 Réponse polaire des haut-parleurs LF
Maintenant que nous avons parlé de la distorsion, nous pouvons examiner la directivité des haut-parleurs, c’est-à-dire leurs modèles polaires. Ceci est crucial pour développer des haut-parleurs produisant un son cohérent dans leur zone de couverture. Commençons par deux haut-parleurs LEOPARD à basse fréquence positionnés l’un à côté de l’autre.
Dans la figure 13, nous regardons deux sources sonores montées sur un mur déflecteur et dirigées vers le vide. Aucun autre mur n’est présent.

Figure 13. Champ de pression sonore de deux haut-parleurs montés sur un mur déflecteur (bas de la figure) et espacés de 2,5 fois la longueur d’onde de la tonalité pure qu’ils reçoivent. Dans ce cas, la fréquence est de 1,4 kHz, et l’espacement est de 2 pieds (60 cm).
Figure 13. Champ de pression sonore de deux haut-parleurs montés sur un mur déflecteur (bas de la figure) et espacés de 2,5 fois la longueur d’onde de la tonalité pure qu’ils reçoivent. Dans ce cas, la fréquence est de 1,4 kHz, et l’espacement est de 2 pieds (60 cm).

Lorsque nous convertissons ce champ de pression acoustique en un diagramme polaire, nous pouvons tracer une ligne reliant les points SPL égaux, appelée isocontour (figure 14). Elle ressemble à l’isobare des cartes météo. Les lobes latéraux où la réponse est à zéro sont plus visibles ici que sur la figure 13.

Ces lobes sont causés par les interférences destructives là où les ondes sinusoïdales de chaque haut-parleur sont déphasées de 180° et s’annulent complètement. Les ondes sinusoïdales sont en phase et s’additionnent en une interférence constructive au centre du lobe. Cette structure lobe/nulle signifie que cette tonalité disparaît à certains angles, ce qui est le pire des cas possible pour un haut-parleur.
Les lobes secondaires disparaissent lorsque l’espacement des haut-parleurs est réduit à une demi longueur d’onde (figure 15). Ce type de diagramme polaire peut être interprété de deux façons, en prêtant attention aux points marqués à -3, -6 et -10 dB.

Figure 14. Diagramme polaire indiquant une réponse SPL égale pour deux sources sonores espacées comme dans la figure 13. La pression sonore est indiquée à une distance fixe en fonction de l’angle, et est normalisée au niveau à 0° (Olson).
Figure 14. Diagramme polaire indiquant une réponse SPL égale pour deux sources sonores espacées comme dans la figure 13. La pression sonore est indiquée à une distance fixe en fonction de l’angle, et est normalisée au niveau à 0° (Olson).
Figure 15. Diagramme polaire indiquant des contours SPL égaux pour deux sources sonores espacées d’une demi longueur d’onde.
Figure 15. Diagramme polaire indiquant des contours SPL égaux pour deux sources sonores espacées d’une demi longueur d’onde.

La SPL est la même sur tous les points le long de cette ligne. Plus on s’éloigne vers les côtés (90°), plus on se rapproche des haut-parleurs. Le point 1.0 du diagramme polaire, ou point d’unité, se rapporte à l’éloignement de la source sonore. Nous utilisons 1 mètre à 0° comme référence d’unité. À 45° d’écartement du centre, la distance est de 0,5 m du haut-parleur (puisque -6 dB équivaut à un facteur de 1/2).

Alternativement, la SPL diminue du même facteur (6 dB) le long du cercle le plus éloigné. À 45°, la SPL est de moitié (-6 dB), et à 55°, le niveau passe à 0,3 (-10 dB). Par conséquent, si nous avions 106 dB SPL à 0°, nous constaterions 100 dB SPL à 45°.
En aparté, la différence entre un diagramme polaire avec une échelle linéaire et un diagramme avec une échelle logarithmique est énorme. L’échelle logarithmique élargit le lobe principal et rend le reste du diagramme plus étroit. Une échelle logarithmique signifie que le diagramme polaire n’a pas d’interprétation physique directe. On ne peut pas superposer le diagramme logarithmique sur un espace linéaire, telle qu’une pièce, ni se déplacer le long de la ligne pour obtenir un contour de sonie égale comme décrit ci-dessus.

La largeur de ce diagramme polaire est appelée largeur de faisceau (BW). Dans les années 1950, l’industrie audio a défini la largeur de faisceau d’une source directionnelle comme étant l’angle total entre les points à -6 dB. Dans le cas de la figure 15, la BW est de 90° (5).

(5) Les autres disciplines qui utilisent des guides d’ondes, notamment l’hyperfréquence et l’acoustique sous-marine, utilisent le point de demi-puissance de -3 dB.

Soyez prudent : certains fabricants de haut-parleurs définissent la largeur de faisceau comme étant l’angle entre les points à -10 dB. Avec cette définition, la BW de la figure 15 serait de 110°, soit 20° plus large. Nous vous avons montré trois façons de regarder le même champ de pression : le diagramme de pression en 2D, le diagramme polaire, et la largeur de faisceau (discutée en détail à la figure 19).

Par conséquent, avec l’espacement de deux pieds des figures 13 et 14, la fréquence la plus haute sans lobes secondaires est de 280 Hz. Cet espacement permet d’insérer un pavillon HF entre les deux haut-parleurs LF. Cependant, nous ne pouvons pas utiliser les deux haut-parleurs LF ensemble au-dessus de la limite du lobe de 280 Hz.
Nos concepts passés ont utilisé deux haut-parleurs LF ensemble au-dessous de 280 Hz et un seul haut-parleur au-dessus de cette fréquence. Un seul haut-parleur de 20 cm peut être utilisé jusqu’à 2 kHz, et il devient trop directionnel au-delà. Cette conception a été utilisée pour le système M’elodie et offre une marge de manœuvre importante pour la répartition vers le pavillon haute fréquence du haut-parleur.

Une autre approche consiste à utiliser deux haut-parleurs jusqu’à 500 Hz afin de maintenir une SPL élevée. Pour éviter les lobes secondaires, leur espacement devrait être environ de la moitié de la longueur d’onde de 500 Hz, soit 30 cm. Une conception innovante a permis d’atteindre cet objectif (figure 16). Les ondulations dans les basses fréquences introduites par le pavillon HF sont résolues par des filtres électroniques spéciaux de l’amplificateur de puissance intégré à LEOPARD.

Figure 16. Conception mécanique du système LEOPARD.
Figure 16. Conception mécanique du système LEOPARD.

4.2 Historique de la réponse polaire des haut-parleurs HF
Maintenant que nous avons complètement spécifié le haut-parleur LF, tournons-nous vers le haut-parleur HF. La couverture horizontale est contrôlée ici par un pavillon (ou guide d’onde). Nous voulions que notre pavillon ait une bande passante constante de 500 Hz à 16 kHz. C’était très difficile à réaliser auparavant, mais l’utilisation d’ordinateurs de grande puissance pour la modélisation nous a permis de concevoir une nouvelle solution pour LEOPARD. Examinons l’historique des pavillons avant de décrire cette solution.

Regardons quelques diagrammes polaires de pavillons exponentiels développés dans les années 1930 (figure 17), qui sont utiles pour une couverture étroite. Malheureusement, ils ont des niveaux élevés de distorsion.

Figure 17. Réponse polaire de trois pavillons exponentiels différents à cinq fréquences (Olson).
Figure 17. Réponse polaire de trois pavillons exponentiels différents à cinq fréquences (Olson).

Les produits suivants introduits dans les années 1940 incorporaient plusieurs pavillons exponentiels par unité, appelés pavillons multicellulaires (figure 18). Cet assemblage est d’une largeur de 81 cm. Vous pouvez voir que la réponse polaire est la plus étroite autour de 500 Hz.

Figure 18. Réponse polaire d’un pavillon multicellulaire pour six fréquences (Olson).
Figure 18. Réponse polaire d’un pavillon multicellulaire pour six fréquences (Olson).

Beranek a présenté un diagramme de largeur de faisceau pour les pavillons multicellulaires, mesurant la BW comme étant l’angle entre les points à -6 dB (figure 19). Avec ce genre de diagramme, le modèle étroit dans le milieu de gamme est très évident. C’est l’endroit où la largeur du pavillon se rapproche de la longueur d’onde. Avec ce genre de diagramme, toute structure du lobe, au-delà des points à -6 dB, est perdue.

Figure 19. Largeur de faisceau d’un pavillon multicellulaire construit à partir d’un nombre variable de cellules (Beranek).
Figure 19. Largeur de faisceau d’un pavillon multicellulaire construit à partir d’un nombre variable de cellules (Beranek).

Autre pavillon intéressant, le pavillon parabolique (appelé également pavillon radial) possède des parois verticales de forme exponentielle et des parois horizontales rectilignes (figure 20). Le pavillon de diffraction est une variante avec des parois verticales parallèles et le même modèle polaire horizontal. Mais les pavillons de diffraction sont de tous les pavillons ceux qui produisent la plus grande quantité de distorsion. Ces pavillons ont un angle de couverture étroit autour de la longueur d’onde de la largeur horizontale du pavillon.

Figure 20. Réponse polaire d’un pavillon radial de 30 cm pour huit fréquences (Olson).
Figure 20. Réponse polaire d’un pavillon radial de 30 cm pour huit fréquences (Olson).

Durant les 50 années suivantes, de nombreux pavillons ont été produits et considérés comme ayant une directivité constante. Malgré une présentation avantageuse de leurs fonctionnalités, ils comportaient des améliorations sur les modèles précédents. Une des difficultés rencontrées dans la détermination de la performance est que la largeur de faisceau était calculée après lissage de la réponse en fréquence. Cela avait pour conséquence de combler les vides et rendre le diagramme polaire plus lisse qu’en réalité. En outre, de nombreuses fiches produits ne comportaient que peu d’indications, voire aucune, sur la manière dont les données étaient mesurées.
Nous avons décidé de publier des données polaires linéaires à haute résolution en 2000 ; elles sont disponibles sur Internet via le programme MAPP Online™. Ce programme peut prédire avec précision les annulations et les lobes à une distance quelconque, car il utilise des données haute résolution sans lissage.

4.3 Le pavillon HF de LEOPARD
Revenons au système LEOPARD. Nous avons besoin d’un petit pavillon de 30 cm capable de se loger entre les deux haut-parleurs LF et qui a une couverture horizontale de 110° entre 500 et 16 000 Hz. Notre intention est d’utiliser les deux haut-parleurs LF jusqu’à 600 Hz, ce qui réduit considérablement nos options de répartition par rapport au système de haut-parleurs M’elodie (qui permet une répartition entre 280 et 2 000 Hz). Le pavillon générique est, à ce jour, la meilleure tentative des autres fabricants pour résoudre le rétrécissement de la BW entre 500 et 2 000 Hz. Les réponses mesurées du pavillon générique et de M’elodie sont présentées dans la figure 21, avec les pavillons intégrés dans leur boîtier.

Figure 21. Largeur de faisceau horizontale mesurée pour deux types de pavillons. La largeur de faisceau est mesurée à 2 m et est calculée à partir du point à -6 dB avec un lissage de 1/6ème d’octave.
Figure 21. Largeur de faisceau horizontale mesurée pour deux types de pavillons. La largeur de faisceau est mesurée à 2 m et est calculée à partir du point à -6 dB avec un lissage de 1/6ème d’octave.

La réponse polaire du pavillon de LEOPARD mesurée dans l’espace libre (figure 22), montre une largeur de faisceau remarquablement constante de 110°, nettement plus constante que les autres pavillons de la figure 21. Cette conception a été réalisée à l’aide d’une modèlisation informatique avant toute construction de prototype.

Figure 22. Largeur de faisceau horizontale du prototype de pavillon de LEOPARD mesurée comme dans la figure 21.
Figure 22. Largeur de faisceau horizontale du prototype de pavillon de LEOPARD mesurée comme dans la figure 21.

4.4 Le haut-parleur HF de LEOPARD
LEOPARD utilise un nouveau moteur de compression pour le pavillon décrit plus haut.
Il est conçu pour augmenter de 6 dB le niveau de sortie par rapport au moteur de compression utilisé dans M’elodie. Le diaphragme de 7,6 cm (piston) n’a pas de modes de rupture sous 18 kHz. Cela permet non seulement de réduire les distorsions
à des niveaux plus élevés, mais également de prolonger la durée de vie à des niveaux de sortie élevés. La surcharge de l’air dans le pavillon doit être le facteur limitatif de la distorsion, à condition de rendre le haut-parleur linéaire.

La forme du pavillon de LEOPARD est un équilibre entre contrôle directionnel et diminution de la distorsion de l’air, cette dernière étant atteinte grâce à un taux d’expansion rapide près de la gorge, de sorte que la SPL décroît rapidement à mesure que l’onde se déplace vers la bouche du pavillon. La meilleure condition pour générer une distorsion consiste à émettre un son de haute pression à travers un tube. Plus le tube est long et étroit, plus la distorsion est importante, ce qui explique pourquoi les pavillons de diffraction souffrent d’une telle distorsion. La distorsion du 2e harmonique augmente avec la fréquence pour la même SPL dans un pavillon exponentiel.

La réponse mesurée du pavillon de LEOPARD correspond très bien aux calculs pour une sortie de 106 dB SPL à 2 m. Les distorsions mesurées et calculées du 2e harmonique sont de 1,2 % pour une tonalité de 1 kHz. La distorsion calculée du 2e harmonique est de 2,5 %, tandis que LEOPARD produit seulement 3 % à 2 kHz. Le 3e harmonique est inférieur à 0,3 %, ce qui est un indicateur de très faible distorsion mécanique « d’écrêtage doux ».

Ce type de moteur de compression HF n’a pas été généralement disponible sur le marché car il est dépourvu de toute protection physique. Un type de haut-parleur HF développé dans les années 1940 pour les systèmes de répartition passifs, encore en usage aujourd’hui, possède des suspensions très rigides offrant une protection à des fréquences inférieures à celle du seuil du pavillon. Ils réagissent également moins aux variations d’impédance du pavillon, ce qui provoque des pics et des creux dans la réponse en fréquence. En revanche, le haut-parleur HF de LEOPARD se fonde uniquement sur une protection électronique.

5-Références

Beranek, Leo (1954). Acoustics. New York : McGraw-Hill.
Olson, Harry F. (1957). Acoustical Engineering, 3e édition Philadelphie : Professional Audio Journals.

 

Apres le TiRay, Coda Audio présente le AiRay

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French Users Network, le distributeur français de Coda Audio, présentait sur son stand des JTSE le système AiRay, le dernier né de la gamme du fabricant d’outre-Rhin. Il s’agit d’un système ligne source polyvalent et compact en double 12″ destiné aussi bien aux applications Touring qu’à l’installation.
Etaient également présentés les nouveaux amplificateurs-contrôleurs Linus 5C et Linus 10C.

Coda Audio AiRay
Coda Audio AiRay

Airay est très compact pour un double 12″ avec des dimensions de 674 L x 356 H x 555 P mm et un poids de seulement 40 kg.

Le système met en œuvre deux 12’’ répartis de part et d’autre de la section médium-aigu composée de deux transducteurs coaxiaux à double diaphragme DDP (Dual Diaphragm Planar Wave driver) de 6’’ (bobine 3,5’’ en médium et 1,75’’ en aigu) montés sur un guide commun et débouchant sur la pièce de directivité ajustable Vicoupler qui offre une directivité horizontale de 90 ou 110° symétrique ou 100° asymétrique (55° + 45° ou 45° + 55°).

AiRay délivre un niveau max de 143 dB dans le bas du spectre et de 148 dB en médium-aigu. Le raccord s’effectue à 400 Hz entre grave et médium en actif et à 6300 Hz entre médium et aigu en passif. Ainsi les deux 6’’ de la partie médium couvrent tout le spectre vocal.
Le système dispose d’une extension de basses en double 15″, le SC2-F dont l’excursion des membranes est contrôlée électroniquement via un capteur. Enfin le sub en double 18″ SCP-F, lui aussi asservi, peut accompagner le tout au sol avec notamment des montages en directivité cardioïde.

L’impédance nominale d’une boîte est de 8 ohms pour le bas et 16 ohms pour le médium-aigu avec une sensibilité de respectivement 103 dB (1 W /1 m) et 114 dB, ce qui permet l’amplification de trois boîtes avec un ampli Linus 10 du constructeur.
La puissance AES admissible est de 2000 W (LF) et 300 W (MF+HF) avec des niveaux en crête de respectivement 8000 W et 2600 W.

La série d’amplificateurs Linus accueille désormais deux nouveaux membres Linus5-C et Linus10-C, amplificateurs quatre canaux en classe D de respectivement 4 x 700 W et 4 X 2200 W (RMS) en rack 2 U mais qui sont dépourvus du système de contrôle de l’excursion des HP intégré au Linus 10.

Coda Audio Linus 5C
Coda Audio Linus 5C

Ces amplificateurs utilisent une alimentation à découpage et intègrent une plateforme DSP Sharc d’Analog Devices en 96 kHz, 32 bits virgule flottante. Ils supportent les presets de tous les systèmes Coda (avec filtres FIR) et se contrôlent en réseau via le logiciel Linus Live.
Enfin l’audio en numérique peut être distribuée en réseau daisy chain (4 canaux) avec le protocole Coda LiNET-C.
Plus d’infos sur : FUN-French Users Network et sur Coda Audio

 

Audio-Technica fournit les micros de la CMA Awards

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Pour la 22e année consécutive, Audio-Technica a fourni les micros de la cérémonie annuelle CMA Awards (Country Music Association) qui a tenu sa 49e édition à la Bridgestone Arena de Nashville.

Plus de 150 micros de voix et d’instruments ont servi cette manifestation diffusée en direct sur le réseau de télévision américain ABC avec un son surround multicanal 5.1.
Le spectacle du prix présentait une large gamme de micros filaires et des systèmes sans fil UHF de la série Artist Elite 5000 avec des micros émetteurs AEW-T6100a et AEW-T5400a.

Apprécié de tous, le système sans fil UHF série Artiste Elite 5000 avec le micro émetteur à main AEW-T6100a (dynamique hypercardioïde) a été utilisé par le soliste Jason Aldean, qui a chanté « Gonna Know We Were Here« , par son compatriote Thomas Rhett, qui a chanté un pot-pourri de « Crash and Burn » et « Uma Thurman » avec Fall Out Boy, par Justin Timberlake, invité avec Chris Stapleton sur « Tennessee Whiskey » et sur la composition personnelle de Timberlake « Drink You Away« , et Hank Williams Jr., qui a chanté son nouveau single « Are You Ready for the Country” en compagnie d’Eric Church.

Justin Timberlake a chanté avec le système sans fil UHF Artist Elite série 5000 et le micro émetteur à main dynamique hypercardioïde AEW-T6100a d’Audio-Technica. Photo Taylor Hill/Getty Images.
Justin Timberlake a chanté avec le système sans fil UHF Artist Elite série 5000 et le micro émetteur à main dynamique hypercardioïde AEW-T6100a d’Audio-Technica. Photo Taylor Hill/Getty Images.

Le sans fil de la série 5000 a également été utilisé par Maddie & Tae, qui a remporté le prix en chantant « Girl In A Country Song » avec le micro émetteur à main AEW-T5400a, (cardioïde à condensateur).

L’ensemble complémentaire de microphones filaires comprenait le AT4080 (à ruban bidirectionnel) sur les guitares; le AT4050 (à condensateur et directivité variable) sur les ambiances, le AT4040 (à condensateur cardioïde) sur les guitares; le AE2500 (cardioïde à double capsule) sur la grosse caisse, le AE5100 (cardioïde à condensateur) sur la Charleston et les cymbales, le ATM650 (dynamique hypercardioïde) sur la caisse claire, et les ATM350 (à pince, condensateur, cardioïde) et ATM250 (dynamique hypercardioïde) sur les toms.

La cérémonie des CMA Awards est reconnue comme la plus grande soirée de la musique country. L’équipe de doyens de l’industrie responsables de l’audio à la CMA de cette année a fait appel à nouveau au gotha de la diffusion audio. Tom Davis et Paul Sandweiss étaient coproducteurs; ATK/Audiotek a fourni le système de sonorisation et les ingé son façade Patrick Baltzell et Rick Shimer.
Pour la radiodiffusion, le mixage a été assuré par John Harris et Jay Vicari, de la Société M3 (Music Mix Mobile) ; J. Mark King a œuvré comme mixeur de production pour la radiodiffusion. Les retours étaient assurés par Tom Pesa et Jason Spence, et James Stoffo a travaillé comme coordinateur technique pour les micros sans fil.

« Audio-Technica apporte une aide essentielle à notre équipe technique pendant les CMA Awards », a déclaré Tom Davis, coproducteur audio de cette 49ème édition. « Sur le site, leurs relations avec les artistes et leur soutien technique sont excellents. Et évidemment, leurs micros filaires et sans fil sonnent très bien et d’une fiabilité exemplaire. Avec Audio-Technica dans le coin, la vie est beaucoup plus facile ! »
James Stoffo, RF Coordonnateur technique, partage les sentiments de Davis : « Nous apprécions le soutien que nous apporte Audio-Technica, et nous avons jamais eu le moindre problème d’interférence, de dérive ou de qualité audio avec leurs systèmes sans fil. La série 5000 que nous avons utilisée, non seulement sur ce spectacle, mais d’autres, a été sans faille. Je suis toujours heureux de voir A-T sur le spectacle ».

D’autres informations sur www.audio-technica.com

 

Melpomen, co-distribue la gamme live Sound Avid

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Melpomen fait maintenant partie du petit nombre de sociétés sélectionnées (Best Audio et 44.1) pour revendre la gamme AVID Venue dont la console S3LX, la nouvelle S6L et les options Protools associées. L’équipe a déjà en démonstration à Nantes une Venue S6L 32 D-192.

Melpomen distributeur Avid

Melpomen a en projet d’organiser des journées de présentation dont nous vous communiquerons les dates mais si vous êtes pressé ou impatient, n’hésitez-pas à contacter Frédéric Epié pour une présentation personnalisée.
N’hésitez pas non plus à le solliciter pour toutes autres questions ou demandes…

contact : [email protected]

Plus d’infos sur le site de SoundLightUp, le site de Melpomen, le site d’Avid

 

Eric Brancherie crée un concept lumière tout en LED sur les plateaux de BFMTV

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En poursuivant la mutation lumineuse entamée il y a trois ans pour remplacer les sources à lampes du studio principal alors 100% fluo et tungstène, Éric Brancherie et Arnaud Jacquet, les deux chefs opérateurs respectivement en charge du concept et de l’exploitation du grill des 3 studios, continuent sur cette lancée en remplaçant cette année, absolument toutes les sources existantes par des équivalentes à leds.
Et le challenge pour ces projecteurs chargés d’éclairer le plateau plus de 20 h par jour est aussi une chance de démontrer leur qualité optique avec une consommation électrique divisée quasiment par 8 pour certaines sources et des températures de couleur maîtrisées. C’est ce dernier critère qui représente le principal défi à relever par les découpes, Fresnel et autres ambiances à LED fournis cette année par ESL.

Plateau BFMTV
Le plateau principal et sa nouvelle table incrustée de ruban led RGB, un fond et des bandeaux interactifs avec lesquels les ambiances sont raccord.

Éric Brancherie qui signe le design lumière et renouvelle, cette année toutes les faces et rattrapages, nous accompagne à la découverte de ce plateau où les contraintes d’accroche et d’axes de caméras ne sont pas à négliger, mais où il fait bon vivre en blanc sous les 4000 degrés Kelvin ambiants, sans bruit et sans chaleur !
Le plateau est refait à neuf, entièrement convertible en full virtuel avec du fond vert sur 360°, une toute nouvelle table pouvant maintenant accueillir 3 invités de chaque coté et un nouveau grill, chargé de 3 générations de projecteurs à leds, qui témoigne de la cure de jouvence du kit lampé vers les diodes faite en douceur sur 3 ans.

L'équipe lumière avec, de gauche à droite, William Thierry (chef électricien), Mélanie Verger (Assistante lumière), Arnaud Jacquet et Éric Brancherie (chefs Opérateurs) , Stéphane Raoulx et Pascal Triviaux (électriciens).
L’équipe lumière avec, de gauche à droite, William Thierry (chef électricien), Mélanie Verger (Assistante lumière), Arnaud Jacquet et Éric Brancherie (chefs Opérateurs) , Stéphane Raoulx et Pascal Triviaux (électriciens).

Remplacer l’irremplaçable : les Fresnel, découpes et ambiances.

SLU : Éric, qu’est ce qui est nouveau cette année dans le kit ?

Au premier plan, les ALC4-2 ADB avec leurs 4 sources RGBW de 50 W.
Au premier plan, les ALC4-2 ADB avec leurs 4 sources RGBW de 50 W.

Éric Brancherie : Tout le grill est enfin passé en leds cette année. Nous n’utilisons plus que des circuits directs, tous les gradateurs sont démontés.
Nous venons de renouveler les faces et les rattrapages, ce qui représente 35 % du kit, le reste a été changé au cours des deux années précédentes. Nous avions intégré les Spotlight et les ALC4 ADB il y a deux ans et remplacé les Fresnel par des Scena LED 150 W DTS l’année dernière.
Cette année nous avons encore rentré des projecteurs DTS et notamment 18 découpes Profilo LED  80 W, et 14 Fresnel Scena LED 80 W.

SLU : Que penses-tu de ces nouveaux projecteurs à led DTS ?

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Éric Brancherie : Ils sont de belle fabrication. Les Fresnel Scena LED 150 W ont une lentille de bon diamètre (120 mm) et un zoom motorisé en DMX. Sur ce plateau où je n’ai pas d’automatiques, ils nous sauvent souvent la mise car ils peuvent avoir plusieurs fonctions.
Les Fresnel Scena 80 W eux, ont une très belle plage, même si la taille de la lentille est peut être un peu petite pour remplacer un Fresnel traditionnel. Du coup, la lumière est un peu dure mais c’est un moindre mal que l’on peut toujours corriger avec une légère diffusion.

Les nouvelles découpes DTS Profilo LED 80 W à gauche (20°-36°) et les Scena LED 150 avec lentille de 120 mm de diamètre et zoom motorisé 8,8°-74°
Les nouvelles découpes DTS Profilo LED 80 W à gauche (20°-36°) et les Scena LED 150 W avec lentille de 120 mm de diamètre et zoom motorisé 8,8°-74°

SLU : Et pour les découpes ? Tu n’as pas fait le choix de remplacer les lampes par des modules source à leds ?

Éric Brancherie : C’est vrai qu’on aurait pu transformer nos découpes à lampes, mais finalement le bloc LED était plus cher qu’une découpe neuve DTS.
Je suis fan de cette petite découpe Profilo LED 80 W car elle est adaptée à un plateau de cette taille et son flux, juste un peu en dessous de celui d’une 750 W tungstène, est suffisant.
Je suis un peu à l’origine de son développement après une rencontre avec les ingénieurs de DTS afin d’évaluer mes besoins. Ils ont à ma demande inventé un système de lyre sur glissière qui fait que lorsque tu desserres la lyre, le projecteur va en avant ou en arrière, ce qui permet de basculer en douche si besoin, ou de le garder équilibré à l’horizontale. Ils sont super réactifs chez DTS, j’aime bien travailler avec eux.

Une découpe Profilo LED 80W DTS et sa lyre sur glissière qui permet d'équilibrer le projecteur, qu'il soit positionné en douche ou à l'horizontale.
Une découpe Profilo LED 80W DTS et sa lyre sur glissière qui permet d’équilibrer le projecteur, qu’il soit positionné en douche ou à l’horizontale.

Nous avons comparé plusieurs petites découpes à leds et c’est surtout son IRC supérieur à 90 qui est intéressant et son éclairement constant sur toute la largeur du faisceau pour que 3 personnes côte à côte, dans une configuration table, reçoivent la même quantité de lumière. La Profilo Led n’a pas de point chaud. »
Par contre, je suis moins fan du net sur les couteaux. Tu ne peux pas t’affranchir d’une irisation bleue ou d’une irisation orange d’un côté ou de l’autre sur le couteau, mais comme j’utilise des diffuseurs devant mes découpes, ce défaut est invisible. Avec Arnaud (Jacquet, chef opérateur BFM) suite aux multiples essais, on a choisi cette Profilo LED pour toutes ses autres qualités.

SLU : Est ce que le gain de place et de poids sont significatifs ?

Éric Brancherie : Encore une fois, sur un petit plateau elles ont la bonne taille. Elles permettent de gagner de la place et nous apportent plus de liberté en termes de placement et de réglage. Sur le précédent grill les projecteurs étaient tellement encombrants qu’ils étaient tous quasiment collés les uns contre les autres.

Le nouveau grill, toujours bien rempli, bien qu'allégé, n’accueille que des projecteurs à LED : découpes et Fresnel DTS, ALC4-2 ADB, ambiances Megaled FL 1500, LBL 2500 et FresneLED 100 Spotlight
Le nouveau grill, allégé, n’accueille que des projecteurs à LED : découpes et Fresnel DTS, ALC4-2 ADB, ambiances Megaled FL 1500, LBL 2500 et FresneLED 100 Spotlight

SLU : Pourquoi ne pas avoir fait le choix du motorisé, pour simplifier encore plus les réglages ?

Éric Brancherie : Ici, ils ne présenteraient aucun intérêt : ventilés, donc plus bruyant, sources de pannes, donc de maintenance… J’y ai recours sur certains grands plateaux où des décors différents s’enchaînent avec de gros besoins de faces polyvalentes, mais ici ça n’est pas le cas, le décor est fixe et même si il y a beaucoup de positions à éclairer et des personnes qui se déplacent, nous avons créé des chemins de lumière pour pallier à toutes les positions.

SLU : Justement le décor il est aussi incrusté de leds…

Éric Brancherie : Oui il est éclairé par du ruban led RGB, intégré par Chistophe Grisoni de Led Box. L’installation a été faite il y a deux ans, et la nouvelle table est équipée de la même manière.

SLU : Comment as tu traité les ambiances ?

Au premier plan à gauche, un LBL 2500 dont Eric est fan. Blanc variable, IRC de 96, fabriqué en France et distribué par ESL.
Au premier plan à gauche, un LBL 2500 dont Eric est fan. Blanc variable, IRC de 96, fabriqué en France et distribué par ESL.

Éric Brancherie : J’ai des projecteurs d’ambiances Megaled FL 1500, mais ceux dont je suis vraiment fan sont les LBL 2500 et 5000. C’est exactement le type de projecteur que je cherchais en terme de surface d’éclairement et de douceur de lumière pour me rapprocher d’un petit Kinoflow 4 tubes 60 W.
Ces projecteurs sont fabriqués, et développés en France avec des leds SMD en blanc chaud (3200K) et froid (5600K), un IRC, fou, de 96, des presets de blancs intéressants, un mode DMX et manuel, et surtout un flux étonnant pour cette surface, car les LED sont collées les unes aux autres.

Je le trouve d’excellente qualité, et il dispose de plein d’accessoires très pratiques qui tiennent par velcro, comme un nid d’abeille par exemple. Tout ça a un coût bien sûr (élevé!), mais c’est une belle machine. Nous en avons peu pour l’instant,(7 pièces ) mais si ça nous plaît on augmentera leur nombre, même si j’aimerais une surface d’éclairement plus étendue à puissance égale, pour encore plus de douceur.

Le LBL 2500 (Lights by LED) côté face avec ses 1008 leds SMD (504 en 3200K et 504 en 5600K ) et son IRC de 96 à 3200K.
Le  LBL 2500 (Lights by LED) côté face avec ses 1008 leds SMD (504 en 3200K et 504 en 5600K)…
le LBL 2500 côté pile avec boîtier d'alim, sa prise DMX XLR5 avec renvoi, afficheur et touches de navigation et 3 touches de preset de températures de couleur : 3200K, 4200 et 5600K.
… et côté pile avec son boîtier d’alim, sa prise DMX XLR5 avec renvoi, afficheur et touches de navigation et 3 touches de preset de températures de couleur : 3200K, 4200 et 5600K.

Nous parler de douceur lumineuse en évoquant des leds, ça nous réjouit ! Mais Quid des interrogations habituelles sur les diodes, certes un peu moins poétiques, que sont la fiabilité ou encore la justesse des blancs ?

Le challenge de la thermo-colorimétrie.

SLU : Choisir d’équiper un studio d’un grill entièrement en LED, c’est une prise de risques sur la fiabilité et un pari sur l’avenir ?

Arnaud Jacquet : L’avantage c’est que nous avons déjà du recul par rapport aux Fresnel Spotlight, qui sont accrochés depuis trois ans avec aucun soucis jusqu’à ce jour. C’est pareil pour les ALC 4, avec peut-être 4 pannes d’alimentation sur 15 machines en 3 ans ce qui est négligeable. Par contre, c’est vrai que l’électronique des Megaled, est plus fragile…

Éric Brancherie : On a eu quelques soucis sur les Fresnel Scena LED 150 W que nous avons depuis un an. Quand ils sont en position douche la chaleur est mal évacuée et les soudures des led cob fondent. Mais ce problème est résolu à présent sur la nouvelle génération.

Arnaud Jacquet : Nous avons contourné le problème en privilégiant les Spotlight en douche pour ne pas avoir de soucis.

Une des 7 caméras du studio principal, toutes motorisées. Elles sont placées à des endroits bien définis de façon à capter plusieurs plateaux et pilotées depuis la régie qui appelle des mémoires de pan et tilt en fonction du plateau utilisé.
Une des 7 caméras du studio principal, toutes motorisées. Elles sont placées à des endroits bien définis de façon à capter plusieurs plateaux et pilotées depuis la régie qui appelle des mémoires de pan et tilt en fonction du plateau utilisé.

SLU : Le plateau est allumé 24h/24h en plus !

Éric Brancherie : Oui quasiment, 20 heures par jour pour être précis, et c’est un challenge pour les projecteurs, car comme c’est du direct il n’y a pas d’intervention possible. Et c’est encore ici que l’avantage des sources LED est évident avec une consommation électrique divisée par 8 sur certaine sources, et une sécurité accrue, car on a pu tout onduler, ce qu’on ne pouvait pas faire avec le kit traditionnel qui consommait 40 kW. Enfin, cette baisse de la consommation et de la chaleur émise se ressent aussi sur la climatisation, et donc sur le confort des équipes.

Nouvelle table en cours de montage, qui pivote pour servir aussi d'écran en fonction des configurations de plateau. Et elle est montée sur roulettes bien sûr !
Nouvelle table en cours de montage, qui pivote pour servir aussi d’écran en fonction des configurations de plateau. Et elle est montée sur roulettes bien sûr !

SLU : Et les diodes en elles-mêmes ? Car même si on ne remplace plus de lampe, il faut qu’elles aussi tiennent la route ?

Éric Brancherie : Elles sont données pour 40 000 heures max, mais avec une tolérance car elles dérivent obligatoirement dans le temps. 20 h/ jour ça fait 7300 heures/an. Nous avons donc du temps devant nous !
Si elles jouent toutes à full 20 h /jour, ce qui n’est pas vraiment le cas puisque qu’elles interviennent par zones, ça nous laisse 4 années d’exploitation minimale.

SLU : As-tu déjà observé des dérives des premiers projecteurs à leds du kit ?

Éric Brancherie : La plus grosse dérive que l’on observe avec les sources led, se situe au niveau de gélatines. En effet, on a tendance à se dire que la LED ne chauffant pas, ont peut la filtrer mais au bout d’un mois quand même, les gélatines souffrent, et les couleurs s’effacent. En effet, les gélatines ne tiennent pas devant les LED, je ne sais pas si ce sont les UV qui les brûlent mais les couleurs ne durent pas. Sur l’installation que j’ai faite pour Equidia, tous les mois sur mon CTO, j’ai un carré blanc au milieu.»

Devant les Scena Led 150 W, un filtre CTO pour ramener la température de couleur de 4500K à 4000K.
Devant les Scena Led 150 W, un filtre CTO pour ramener la température de couleur de 4500K à 4000K.

SLU : Parce que tu corriges tes blancs ?

Éric Brancherie : Même si le but était de ne pas corriger et de choisir les bons blancs, ça a été difficile. Les Spotlight FresneLED par exemple, annoncés pour 4000K sont à 4200K, les Scena Led 150W que nous avons achetés l’année dernière, vendus pour 4000 K sont à 4500K, alors que la nouvelle gamme du même fabricant est à 4000K tout rond.
C’est un casse-tête, car finalement on a beaucoup d’écarts. Et pour moi, un blanc neutre, c’est 4400K quelle que soit la génération de projecteurs ! Nous avons donc un peu rué dans les brancards. Il faut savoir que DTS est très actif dans le spectacle et l’événementiel mais il n’avait que très peu développé le broadcast et pris en compte ses contraintes. Ils ont depuis cet incident établi de nouvelles normes de tolérance pour leurs produits.

Réunion autour du schéma de câblage : Eric Brancherie (à gauche) William Thierry (chef électricien) et Arnaud Jacquet.
Réunion autour du schéma de câblage : Eric Brancherie (à gauche) William Thierry (chef électricien) et Arnaud Jacquet.

SLU : Mais donc quelle température de couleur souhaites tu exploiter ici en blanc ?

Éric Brancherie : Je ne vise aucune température de couleur précisément, je veux juste que ça soit la même partout !
Ainsi, dans cette configuration, on a laissé volontairement les faces non corrigées, à 4000K, car c’est là que la dérive est la plus visible à l’œil, et nous avons corrigé les contre-jour pour être raccord .
Les découpes sont à 4000K aussi, car au sein d’une même série c’est quand même bien stable. Quoiqu’il en soit, nous sommes vraiment satisfaits car, même si on essuie un peu les plâtres, pour le prix et l’encombrement, ces nouvelles découpes sont vraiment chouettes. Et l’avantage de DTS c’est qu’ils fabriquent tout eux mêmes en Italie.

C’est que les choix fait par Arnaud et Éric sont assumés et bien tranchés, une prise de positon nécessaire pour renouveler l’éclairage d’un plateau de télévision afin de l’emmener encore plus vers l’avenir et une lumière plus écologique, plus performante et moins contraignante.
Mais comment s’intègre ce nouveau design dans une machinerie de direct, d’infos en continu, rodée au millimètre ?

Deux chefs opérateurs pour une lumière non stop

En régie, Arnaud Jacquet (à droite) et Eric Brancherie programment les mémoires et effectuent les derniers réglages de niveaux.
En régie, Arnaud Jacquet (à droite) et Eric Brancherie programment les mémoires et effectuent les derniers réglages de niveaux.

SLU : Arnaud et Eric, vous êtes tous les deux chefs opérateurs sur ce chantier, comment vous répartissez-vous les taches

Éric Brancherie : Arnaud gère la lumière et l’image au quotidien pour la chaîne, moi, je n’interviens qu’en début d’installation pour mettre en place la conception, mais nous l’avons réalisée ensemble car c’est Arnaud qui l’utilise tous les jours.

SLU : Il faut penser une lumière qui s’adapte à toutes les émissions qui se suivent ?

Arnaud Jacquet : Nous avons 30 mémoires pour les faces, plus les ajouts en déco. Nous gardons les deux fonctions séparées pour pouvoir faire des changements et des mélanges selon la configuration du plateau qui évolue entre le non stop, la table de Bourdin, la météo, etc.
Donc dans la construction des tableaux on a toujours les faces, les contre-jours, les rattrapages et après tout ce qui est dans le décor et en incrust sont des mémoires qui viennent s’ajouter.

Le plateau principal n'attend plus que ses invités dans une ambiance très vive le midi...
Le plateau principal n’attend plus que ses invités dans une ambiance très vive le midi…
...et qui devient plus chaude le soir, toujours raccord avec les images et la couleur des bandeaux.
…et qui devient plus douce le soir, toujours raccord avec les images et la couleur des bandeaux.

SLU : Les ambiances changent en fonction des moments de la journée ?

Arnaud Jacquet : Oui un peu. Le midi, on est plus vifs et plus blanc, alors que le soir on va sur des ambiances plus orangées. C’est la direction artistique de la chaîne qui définit ce critère. Elle nous donne les indications de l’habillage et nous fournissons des couleurs en accord avec les images diffusées dans les écrans, les bandeaux, etc. C’est l’image qui nous donne la direction.

SLU : Comment sont gérés les contrôles ?

Éric Brancherie : Nous avons une console lumière Congo, qui était là avant mon arrivée sur le projet, mais qui pour moi n’est pas forcément le plus adaptée pour le talk et le flux continu du studio principal. Dans la même gamme, je préfère la ETC Element, qui est plus simple d’accès ou alors la DOT 2 Ma Lighting que j’ai découverte et il y a peu et qui, je pense, aurait été parfaite ici, même si elle n’est pas dans la même gamme de prix.

La régie avec la console lumière Congo ETC
La régie avec la console lumière Congo ETC

On comprend bien que le sujet du prix et des coûts doit être sensible, car même si sur la durée, un kit full LED peut faire rêver le porte monnaie des producteurs en allégeant les factures d’électricité et de lampes, à l’achat les diodes peuvent vite enflammer un budget… 

La LED, un pari (coûteux) sur l’avenir ?

SLU : Éric, tu crées le design pour BFM depuis le début de la chaîne ?

Éric Brancherie : Non, je suis arrivé y a 4 ans. Au début nous n’avions pas un tel budget, mais année après année nous avons pu moderniser le kit avec la confiance de la chaîne et une totale liberté de choix des projecteurs. Aujourd’hui nous ne sommes pas loin d’un grill totalement efficace sur chacun des 3 plateaux. Il manquerait, peut-être la création d’un quatrième plateau, pour la météo notamment, qui actuellement se fait sur le principal.

SLU : Comment t’es venu cette curiosité pour la led ?

Éric Brancherie : J’ai dû être parmi les premiers à les utiliser en TV, pour M6 sur un face à face de candidats aux présidentielles, où j’avais accroché mes premières barres de LED dans le décor juste pour voir ce que ça donnait. C’était il y a dix ans. C’était tout nouveau, je trouvais ça super !
Alors, très vite j’ai utilisé les premiers automatiques à LED, chez M6 aussi, comme les wash JB Lighting, ou GLP.

SLU : Et si tu devais absolument utiliser du traditionnel, qu’est ce que tu sauverais ?

Éric Brancherie : Les découpes Robert Juliat évidemment qui, au niveau qualité de lumière demeurent le top, c’est juste leur taille et leur consommation qui pèchent. Les Fresnel 2 et 5 kW aussi avec leurs grandes lentilles.

SLU : Et finalement, quelle est la qualité première que tu trouves aux LED ?

Éric Brancherie : La consommation évidemment ! Et on me demande surtout d’alléger la maintenance, c’est la principale revendication des productions, et avec la LED j’y réponds parfaitement. En plus, aujourd’hui plus personne ne veut acheter du tungstène.

La confiance que place la chaîne d’info en continu dans ses éclairagistes est payante. Ce beau plateau sent bon la modernité et l’avenir car entièrement équipé de sources propres, novatrices et, cerise sur le gâteau, lumineuses.
Car si la révolution des LED a bel et bien eu lieu, et si elle paraît s’imposer sur ce type de conceptions en télévision où silence, fraîcheur et réduction de maintenance sont indispensables, elle n’augurait en rien que les blancs des lampes traditionnelles puissent à ce point être imités.

Bien sûr les températures de couleur sont parfois en décalage avec la valeur espérée et même peu homogènes au sein d’une même gamme de produits, au point qu’il faut recourir aux services des bonnes vieilles gélatines, mais le progrès est bien là.
On peut désormais remplacer une découpe halogène de 500 ou 750 W par un confrère à diodes qui ne consomme que 80 W et nous affranchit d’une bonne part de maintenance.

Eric Brancherie Concept lumière LED BFMTV
Le monitoring en régie du studio principal.

On peut aussi s’amuser en RGB et en ambiance obtenir de l’éclairement doux, une vraie avancée qui modifie la façon de penser et concevoir le décor en télévision. Sur ce plateau principal, nous avons découvert de beaux produits comme la gamme DTS et ses petites découpes à l’ergonomie séduisante.
Ou encore les très joli panneaux LBL 2500 et 5000, conçus et fabriqués en France, dotés d’un IRC très élevé (de 96). Parce que ce sont peut être les valeurs d’IRC qui représentent le vrai défi des projecteurs à leds voulant jouer dans la cour, jusque la bien gardée, des projecteurs halogènes

Il va falloir monter haut et dépasser 90 ! Il va falloir aussi pour les fabricants de projecteurs qui souhaitent s’implanter sur les plateaux de télévision respecter des tolérances plus pointues en thermo-colorimétrie.
La mission relevée ici dans un design complexe signé par Éric Brancherie, veille à éclairer en vrai blanc neutre homogène et n’oublier aucune position, aucun déplacement et aucun invité susceptibles d’évoluer sur ce plateau «à tout faire»: tour à tour lieu de débat, d’info pure, de météo, ou de reportages.

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Les BMFL de Robe sur la tournée de Johnny, éclairée par Dimitri Vassiliu

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Parmi les tous premiers concerts donnés à Paris après les terribles attaques du 13 Novembre, il y avait les 3 grandes dates de Johnny Hallyday sur la scène de l’AccorHotels Arena (Paris Bercy). Dans ce contexte bien particulier, le chanteur, musicien et superstar a proposé pendant 3 soirs une incroyable performance chargée en émotions.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

Ces dates parisiennes sont inscrites dans la tournée « Rester Vivant », à laquelle Dimitri Vassiliu, a apporté son immense expérience, son imagination fertile et sa capacité à concevoir de façon transversale un show, afin de créer un véritable « gros événement rock », dynamique et puissant.
Le design intègre 36 projecteurs automatiques BMFL Spots de Robe fournis par le prestataire Dushow, qui a massivement investi dans Robe cette année.
Pour les dates de l’AccorHotels Arena, 20 BMFL supplémentaires ont été ajoutés au set.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

C’est la première fois que Dimitri travaille sur une tournée de Johnny Hallyday, à la demande du staff de la star pour apporter une approche créative à un spectacle inédit.
Dimitri s’est entouré d’une équipe créative composée entre autres de la scénographe Emma Favre et de la réalisatrice Peggy M, auxquelles on doit l’idée d’un visuel à plusieurs couches impliquant des écrans vidéo mobiles et de nombreux éléments scéniques. Dimitri a également été très impliqué dans la mise en œuvre du contenu vidéo.

Une partie des BMFL Spots sont positionnés sur des structures devant et autour du public pour éclairer la foule et la petite scène au centre de l’arène. D’autres sont montés sur une cerce au dessus de la scène principale, à différents niveaux pour créer des effets de faisceaux au dessus du public, et impliquer les spectateurs dans le spectacle.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

Dimitri n’avait pas encore eu l’occasion de jouer avec ces nouveaux projecteurs Robe. Après avoir assisté à une démo chez Dushow, il en a utilisé une dizaine lors d’une performance de Johnny dans un festival cet été, afin d’être absolument sûr qu’ils feraient le job sur la tournée.
C’est alors qu’il a réalisé à quel point cette lyre était puissante et rapide… Et qu’elle était exactement le produit qu’il recherchait pour jouer ce rôle de « spot forte puissance ». Le BMFL est également idéal pour les grands lieux dans lesquels ils devaient jouer.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

S’il admet ne pas avoir encore eu la chance et le temps d’explorer les vastes possibilités offertes par le BMFL, il apprécie se capacité à produire instantanément l’aspect et la sensation recherchés sur ce design, un subtil mélange de vintage et de moderne. Le plus gros challenge de l’esthétique de cette tournée, dit-il, est de créer cette alternance en utilisant les différentes technologies mises en œuvre.
Ses titres favoris à mettre en lumière sont parmi les plus grands classiques de Monsieur Hallyday comme « Noir c’est noir », « Fils de personne », « Allumer le feu », etc. Et il a vraiment apprécié la générosité de l’artiste en terme de liberté créative. Cela lui a permis d’expérimenter et de produire des effets audacieux mêlant l’éclairage, la vidéo et l’automatisation.

La lumière et la vidéo sont gérées par 3 consoles : Deux Hog 4, une exploitée par Dimitri et une autre par Stéphane Chiron, et une grandMA2 exploitée par Philippe Marty et qui contrôle un media server Catalyst pour l’envoi des médias aux 6 écrans mobiles et aux matrices en fond de scène.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

Plus  d’information sur : www.robe.cz

 

802 et 402 série IV, on ne change pas une équipe qui gagne !

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Bose Panaray 402
Bose Panaray 402

25 ans après la mise sur le marché des 802 et des 402, Bose annonce une nouvelle version de ces deux enceintes increvables désormais appelées Panaray® 802® et Panaray 402® série IV.
La recette est tellement bonne que ce n’est qu’une somme de petits détails qui vient rafraîchir ces deux modèles passés à la postérité.

Ce sont 25 ans d’existence pour les versions professionnelles mais presque 50 pour la 901, l’enceinte Hi-Fi par laquelle tout a commencé et qu’Amar Bose, fondateur de la marque, a conçue en 1968 quatre ans à peine après avoir lancé la société éponyme.
Ce premier modèle a validé le principe d’utilisation d’un nombre variable de petits haut-parleurs large bande égalisés et disposés de telle sorte à rayonner essentiellement par l’arrière pour le modèle Hi-Fi et par l’avant pour celui pro.

Le succès des 802 et 402 a été immédiat auprès des intégrateurs, des consultants en conception et des installateurs de systèmes audiovisuels. Nombre de prestataires et de collectivités ont aussi craqué pour la très grande polyvalence de ces enceintes. Forts de cette popularité, les modèles de la série IV héritent des caractéristiques et des niveaux de performances qui ont fait la réputation de leurs prédécesseurs.

Bose Panaray 802
Bose Panaray 802

Toutes les enceintes Panaray Bose Professional sont composées de haut-parleurs large bande, éliminant la nécessité d’utiliser des tweeters et crossovers et offrant ainsi une clarté des voix, une phase et une fiabilité très rigoureuse.
La conception Bose Articulated Array™ fournit une couverture large et homogène grâce à l’angle d’orientation précis des haut-parleurs, ce qui permet de réduire le nombre d’enceintes dans de nombreuses configurations.
L’enceinte Panaray 802 série IV présente une ouverture de 120°V x 100°H, tandis que sa réponse allant à -10 dB jusqu’à 52 Hz, élimine pour des pressions acoustiques raisonnables, la nécessité d’utiliser des modules de basses.

La réponse en fréquence dans l’axe de la 802 Série IV

Réponse fréquence axe 802 Série IV

La puissance admissible AES totale des 8 petits HP de 4,5’’ de 300 Watt couplée à une sensibilité de 92 dB, permet d’atteindre 117 dB SPL avec des crêtes à +6 dB. Ce nouveau modèle de la série IV dispose également d’inserts latéraux et d’un support en U en option pour des installations simples, et rapides. L’enceinte 802 série IV est dotée d’un fini noir, mesure 338 x 520 x 335 mm et ne pèse que 13,6 kg.

Tous deux disposent de nouvelles options d’installation pour faciliter leur montage et offrir davantage de possibilités d’emploi. Ils sont d’ailleurs pensés pour être installés en extérieur ou en intérieur.

Bose Equerre 802 IV


Bose Panaray 402 grille off

Plus petite, l’enceinte Panaray 402 série IV ouvre quant à elle à 120°V x 60°H et sa réponse en fréquence s’étend à -10 dB jusqu’à 73 Hz, soit largement l’intégralité du spectre vocal pour une solution plus ramassée et économique intérieure comme extérieure. Ses 4 haut-parleurs de 4,5’’ acceptent 150 Watt AES. La sensibilité de 91 dB amène le SPL à 113 dB.

Ce nouveau modèle série IV est en outre équipé d’inserts arrière standard permettant d’accueillir des supports d’inclinaison et d’orientation, pour une plus grande souplesse d’installation.
L’enceinte Panaray 402 série IV est disponible en fini noir et blanc, mesure 592 x 206 x 202 mm et pèse 7,3 kg.

La réponse en fréquence dans l’axe de la 402 Série IV

Réponse fréquence axe 402 Série IV

Pour « processer » et alimenter ces deux modèles, les amplis PowerMatch à 4 ou 8 canaux se révèlent parfaits à raison d’une ou deux 802 en parallèle par canal de la série 4500 ou 8500 et d’une ou deux 402 en parallèle par canal de la série 4250 ou 8250 moins puissante.

Ici un 8500
Ici un 8500

L’enceinte 802 série IV est déjà disponible à un prix public HT « assagi » de 865 €, tandis que le lancement du modèle 402 série IV est prévu pour début 2016 à un prix public inchangé de 665 €.
Cette dernière disposera de deux versions plus particulièrement destinées à l’installation en 50 W et 100 W/100 Volt.
Pour plus d’informations, visitez le site www.pro.bose.com

 

ETC ColorSource ThruPower en 12 ou 24 circuits

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Quand on parle d’ETC et de ColorSource les oreilles se dressent. Forcement, la qualité à moindre coût ne laisse personne indifférent.
La marque américaine continue le développement de cette gamme économique avec une armoire murale mixte destinée aux petites et moyennes installations.

La nouvelle armoire ThruPower 12 circuits sur le stand Avab Transtechnik aux JTSE 2015
La nouvelle armoire ThruPower 12 circuits sur le stand Avab Transtechnik aux JTSE 2015

La ThruPower existe en 12 ou 24 circuits de 10 ampères : gradateurs, relais ou directs. Elle permet donc de contrôler des sources, halogènes, à leds ou à décharge.
La présence de relais et de directs permet également de commander n’importe quel appareil électrique, même alimenté par une très faible intensité.
La ThruPower, refroidie par convection naturelle donc silencieuse, peut s’installer sur scène, en régie et même dans la salle.

Elle se configure grâce à un afficheur LCD et des boutons ou bien à distance via le RDM. Un des points permettant une économie substantielle, surtout sur les armoires 24 circuits, tout en gardant un bon niveau de qualité et de sécurité est la présence d’un différentiel par phase au lieu d’un général, cette sécurité par phase permettant d’éviter la perte de la totalité des circuits.

La ThruPower sera disponible en Janvier 2016 et comptez environ 4000€ HT pour une armoire 24 circuits.