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Les Robe MMX Blade invitées sur une production du Royal Court Theatre

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Les éclairages de la dernière production déjantée de Tim Crouch « Adler & Gibb » au Royal Court Theatre (RCT) ont été conçus par l’éclairagiste de théâtre d’avant-garde, titulaire de plusieurs récompenses, Natasha Chivers.
Dans son projet d’éclairage, elle a inclus deux lyres Robin MMX Blade de Robe, qui ont été utilisées de manière continue durant toute la pièce.

Robe Adler

Les lyres étaient installées sur une barre au-dessus de la scène, de part et d’autre du centre, et utilisées pour deux types d’effets très différents. D’abord pour des effets de contre, et ensuite, avec l’adjonction de gobos, orientées vers le bas et convergeant vers le centre de la scène, elles formaient comme une clairière en pleine forêt, qui débouchait sur une tombe.

C’est Matt Prentice, responsable de l’éclairage de la Royal Academy of Dramatic Art (RADA), qui a recommandé les MMX Blade à Natasha Chivers et Jack Williams, du Royal Court Theatre, après les avoir utilisées avec beaucoup de réussite sur des productions maison (Williams est un ancien élève de la RADA). Les MMX Blade « cochent toutes les cases », dit Williams, car elles sont « petites, légères, très « pêchues » et elles possèdent une excellente optique et des couteaux»… MAIS le plus important… c’est qu’elles ne font pas de bruit. Et c’est absolument indispensable pour toutes les productions théâtrales.

« Le bruit, c’est notre plus gros problème », explique-t-il, c’est cela qui limite le choix des lyres motorisées qui conviennent à leurs spectacles. Il ajoute : « C’est une bonne chose de pouvoir ajouter les MMX Blade à une liste qui est très courte ! ».

Le RCT est l’un des théâtres les plus avant-gardistes de Londres, il apporte tout un courant d’œuvres nouvelles, expérimentales et ardues à la capitale. Il n’y a aucune lyre motorisée dans la maison, mais ils en louent selon les besoins quand cela se présente pour satisfaire les exigences particulières d’un éclairagiste.

Robe Adler & Gibb

Adler & Gibb est un récit complexe qui interroge sur l’authenticité et le réalisme. Il raconte l’espace tendu occupé par Janet Adler et Margaret Gibb, deux grands artistes conceptuels du 20e siècle qui détestaient la marchandisation de l’art et se sont retirés dans un endroit éloigné où l’un d’eux est décédé.

C’était la première fois que Natasha Chivers utilisait les MMX Blade, et elle a été « particulièrement impressionnée » par la commande à distance du point chaud. Elle adore la manière dont cette fonction « permet d’adoucir et de fondre les bords tout en conservant un centre riche et dynamique, qu’il est beaucoup plus facile et enthousiasmant de mélanger avec les autres lumières environnantes que l’habituel faisceau uniforme et identique de la plupart des lyres ». Elle a aussi aimé le mélange fin des couleurs et la roue animée qu’elle a pu utiliser dans un effet d’ondulation aquatique « élégant et délicat.

Robe AdlerLes Robin MMX Blade, construites à partir de la nouvelle tête Robe équipée d’une lampe à décharge 800 W, dont le flux est comparable aux projecteurs de 1 200 W, et qui possède 4 couteaux rotatifs dans le chemin optique, un zoom linéaire de 8,5 à 45,5°, une roue d’animation, trichromie… ont été utilisées dans la plupart des scènes de la pièce, en conjonction avec quelques projecteurs motorisés et un éclairage TV.

Jack Williams, qui utilise les matériels Robe sur divers projets depuis environ 6 ans, commente « Je les trouve extraordinaires, et c’est sûr que nous allons encore les utiliser ! »
Il pense que la renommée de Robe, en particulier de la série Robin, est en train de gagner du terrain dans le domaine du théâtre, et c’est avec plaisir qu’il les préconise. 

 

 

Le K2 fait équipe avec les X-Men

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Pour le lancement du nouveau blockbuster à 200+ millions de dollars X-Men: Days of Future Past, la 20th Century Fox a choisi le Jacob K. Javits Convention Center situé au cœur de Manhattan. Seul inconvénient, il ne s’agit pas d’un cinéma !! Avec la présence de stars comme Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, Patrick Stewart ou Halle Berry, cette projection a été un des événements culturels majeurs de l’été newyorkais.

Un écran de 23 mètres de long a été tendu afin de satisfaire les nombreux invités conviés, mais il a aussi fallu prendre en charge l’explosive bande son en 5.1 du film, et ce dans un immense espace vitré offrant certes une vue imprenable sur l’Hudson river et le New-Jersey, mais capable aussi de générer les pires réflexions une fois excité par des enceintes.

Une vue de la salle avec son gradin et, tout au fond, l’écran de 23 mètres de large. On aperçoit aisément à gauche derrière les tubes en acier, la paroi vitrée laissant apparaître une superbe vue de l’Hudson et du New Jersey, quelque chose d’inhabituel au cinéma. On distingue aussi la structure qui porte les 115XT en charge de reproduire les ambiances latérales.
Une vue de la salle avec son gradin et, tout au fond, l’écran de 23 mètres de large. On aperçoit aisément à gauche derrière les tubes en acier, la paroi vitrée laissant apparaître une superbe vue de l’Hudson et du New Jersey, quelque chose d’inhabituel au cinéma. On distingue aussi la structure qui porte les 115XT en charge de reproduire les ambiances latérales.

En charge de cet événement, Samantha Sackler Productions a confié à son partenaire de toujours pour la côte Est, See Factor Industry, la partie technique, et c’est tout naturellement que tel un super-array,
le K2 a été choisi grâce à son poids très réduit, son rendu et sa puissance.

Pour cette projection, il a été déployé 24 K2 et 12 SB28 derrière l’écran ainsi que 16 wedges 115XT HiQ qui ont joué le rôle d’enceintes surround des deux côtés de la salle, le tout calé et amplifié par des contrôleurs amplifiés LA8. See Factor a aussi fourni l’éclairage, l’accroche et l’équipe technique.

“S’attaquer à des projections de cette importance dans une salle qui ne s’y prête pas, tout en connaissant les attentes du client et en sachant que dans le public se trouvent les producteurs, le metteur en scène et les ingés son qui ont travaillé sur le film, est toujours quelque peu stressant, observe Mark Friedman, l’un des dirigeants de See Factor. Et cela l’est encore plus quand on connait la propension aux réflexions d’un espace complètement vitré comme celui du Javits.”

Friedman ajoute qu’il est essentiel de bien reproduire la bande son multicanal d’un film comme X-Men: Days of Future Past pour l’apprécier pleinement. A cet effet les techniciens de See Factor collaborent avec des spécialistes de chez Dolby et d’autres de chez Digital Media Systems pour ce qui concerne la projection afin de parfaitement caler le système tant d’un point de vue temporel qu’en termes de couverture. Cela étant, dans un espace aussi réverbérant, cela s’apparente presque à une gageure.

Une façon originale de faire du son au cinéma avec en guise de gauche/centre/droit, trois lignes de 8 K2 et pour apporter le nécessaire renfort en extrême grave dont sont si friands les sound-designers et mixeurs d’Hollywood, 3 stacks de 4 SB28.
Une façon originale de faire du son au cinéma avec en guise de gauche/centre/droit, trois lignes de 8 K2 et pour apporter le nécessaire renfort en extrême grave dont sont si friands les sound-designers et mixeurs d’Hollywood, 3 stacks de 4 SB28.

C’est rare d’avoir besoin d’un système aussi gros que le K2 pour une avant-première”, dit Friedman, qui ajoute que See Factor a, par le passé, utilisé du Kara pour d’autres projections telles que Get On Up, le biopic sur James Brown au mythique Apollo’s Theater d’Harlem, la soirée d’ouverture du Festival du film de Tribeca au Beacon Theater ou encore le désormais classique Walk the Line, le film sur Johnny Cash projeté en avant-première au Hammerstein Ballroom. “Mais le Javits Center est très grand et il a fallu plus de muscles pour en venir à bout”.

Le K2 a aussi séduit par sa polyvalence et sa praticité de mise en œuvre. Configuré en 3 lignes de huit boîtes, il a avantageusement remplacé les enceintes gauche, centre et droit propres au cinéma, tout comme huit 115XT HiQ par côté se sont chargées des ambiances. Sur la ligne de K2 la plus proche d’une paroi vitrée, les volets de guidage horizontal asymétrique, appelés Panflex, sont rentrés en action. Le choix a été fait de n’ouvrir qu’à 35° du côté vitré et 55 de l’autre, évitant donc soigneusement d’exciter cette paroi et concentrant l’énergie utile sur le public.
Le calage horizontal a été fait avec Soundvision, le logiciel de simulation 3D, et la gestion des LA8 et de l’ensemble de la diffusion s’est effectuée via une tablette PC grâce à Network Manager.

“Nous avons bénéficié à plein du guidage asymétrique du système Panflex pour éviter les réflexions, explique Friedman, et aussi de la puissance des DSP pilotés par le Network Manager pour avoir totalement la main sur l’amplification zone par zone. Le Panflex nous a apporté le contrôle physique là où le Network Manager en a fait de même au niveau électronique. Ces deux outils se sont révélés indispensables.”

Ingénieur du son et consultant pour Dolby, David Berti a été appelé pour le calage des avant-premières des X-Men et de James Brown. “Les équipes techniques de See Factor, très pro et accueillantes, ont effectué un travail remarquable, nous dit-il. Le rendu audio des bandes son a toujours été très précis et le travail de See Factor en termes de design, accroche et choix de matériel a rendu mon intervention aussi simple que possible jusqu’à l’obtention du rendu propre à satisfaire l’industrie du cinéma. Les deux majors ont apprécié le son qui a dépassé de beaucoup leurs attentes ».

Pour plus d’infos sur See Factor Industry : www.facebook.com/seefactor

 

 

 

Entec fait un peu de bruit en d&b au festival Guilfest 2014

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Entec, un spécialiste de la location installé à l’ouest de Londres, a reconduit sa longue association avec le festival de musique Guilfest, qui dure trois jours et se tient dans le Surrey, en fournissant la conception et le matériel de sonorisation de la scène principale du Stoke Park, au centre de Guilford. L’événement est réputé pour sa programmation éclectique, son ambiance conviviale tournée vers les familles … et le son de très haute qualité en d&b fourni par Entec depuis 2006. 
Cette année, c’est Mark ‘Magic’ Ellis-Cope, qui vient de prendre ses fonctions de chef du son d’Entec après le récent départ à la retraite du légendaire Dick Hayes, qui a dirigé l’équipe qui a travaillé en étroite collaboration avec le responsable de la production du Gilfest, Paul Warner.

d&b Entec Guilfest 2014

Magic commente : « C’est toujours un réel plaisir de travailler au Guilfest et cela nous a manqué l’année dernière lorsqu’il y a eu une interruption. L’ambiance est fantastique et tout le monde contribue à en faire un des festivals les plus sympas sur lesquels nous travaillons ».

Le système d&b utilisé par Entec repose sur un concept, développé par l’ingénieur du son Liam Halpin, qui marche extraordinairement bien et procure l’expérience d’écoute ultime aux festivaliers… tout en limitant les nuisances sonores. Car le site n’est pas seulement au centre d’une importante zone résidentielle, mais il est aussi au cœur du Surrey verdoyant, un lieu où les festivals de musique sont plus incongrus qu’une résidence secondaire.

Une fois de plus, Entec n’a utilisé que des systèmes d&b, avec des caissons de grave répartis en configuration cardioïde, afin de minimiser la pollution sonore à l’extérieur du site, mais en fournissant toujours une bonne énergie, ce qui a comblé tous les groupes de musique.
Les lignes gauche et droite se composaient de 9 enceintes grand format d&b J8 et le système de sub distribué tout au long de l’avant de la scène comprenait 6 stacks de subs : deux groupes de trois B2 et quatre groupes de deux J-SUB. Les front fills étaient constitués de quatre J12, deux Q7 et deux Q10.

La correction du système était prise en charge par l’un des racks d’Entec constitué de Lake LM44 pour le matriçage, la correction étant pilotée sans fil par une tablette. L’utilisation de Pro-Box AES et Redbox-AES pour la distribution offre la possibilité de fournir plusieurs signaux à de nombreux emplacements, tout en restant dans le domaine numérique.
Cette année, un système en bascule complète, équipé de deux consoles Avid Profile, a été mis en place pour optimiser le temps de changements des groupes, tout en laissant à chaque ingénieur du son le temps pour effectuer ses réglages pendant le passage du groupe précédent. Environ la moitié des groupes qui jouaient sont venus avec leur propre ingénieur, les autres étant évidemment mixés par les ingénieurs d’Entec.

d&b Entec Guilfest 2014

Une Midas PRO1 a été utilisée comme console maison pour effectuer le mélange avec l’animateur et assurer la commutation entre les deux Profile de façade.
Un rack de traitement analogique DREi Pro de Neutral Audio a été utilisé sur l’ensemble de la sono pour régulariser le son, ce qui a été bien accueilli par la plupart des ingénieurs et a suscité beaucoup de réactions positives. A l’extrémité de la scène, Entec a installé deux Yamaha PM5D comme consoles de retour, qui ont également été exploitées en mode bascule, toujours dans le souci de laisser aux ingénieurs beaucoup de temps et une fenêtre sans stress pour se préparer avec leur artiste.

Sur scène aussi d&b a été largement employé avec des wedges M2 à la fois petites et discrets tout en fournissant un son extrêmement neutre, assistées par quelques enceintes de la série V en side fills et des caissons C7-Sub pour la batterie. 8 canaux de PSM 900 Shure et 8 canaux de ears monitors PSM1000 étaient mis à disposition pour satisfaire les demandes des groupes en retours intra. Tous les amplificateurs d&b D12 étaient attaqués en numérique à partir des consoles, ce qui leur faisait vraiment « prendre vie », remarque Magic.

Entec a aussi utilisé les nouveaux micros Shure Beta Drum. « Le rendu des micros Shure Beta91A, Beta98Amp/C et Beta181 a été remarquable » relate Magic. Pour les instruments, on a mélangé des micros classiques de Shure et Sennheiser Evolution,et les voix ont toutes été prises en charge par des SM58, à l’exception de quelques e945 de Sennheiser. Tout le parc micro a été fourni par Emtec.

Le plus gros problème du week-end a été la gestion des fréquences radio. En effet, l’émetteur de Guilford est situé à proximité immédiate, et le site tombe aussi dans la zone de couverture maximale de Crystal Palace. De ce fait le spectre HF est très encombré. Entec s’est assuré que toutes les scènes pouvaient fonctionner avec leurs liaisons radio lorsque tous les systèmes étaient en marche. L’idéal était de s’arranger pour avoir jusqu’à 30 canaux simultanés et de pouvoir accepter ceux qui en mettaient encore en service. « Cela peut paraître un peu curieux par moments, mais nous n’avons rencontré aucune difficulté, et grâce à une organisation très méticuleuse, le spectacle s’est déroulé très sereinement » conclut Magic.

Magic a cumulé les fonctions, travaillant tantôt comme chef d’équipe et tantôt comme technicien RF et réseau. Il a été rejoint par l’une des équipes les plus douées d’Entec : George Breaker, qui a coordonné l’ensemble de la diffusion et mixé plusieurs groupes, Ian White, qui s’est penché sur les demandes de chacun en termes de retour et a également servi d’ingénieur du son quand il le fallait, James « Kedge » Kerridge, le technicien système, qui a tout peaufiné à la perfection et les techniciens de scène Luca Stefani et Stuart Filbey.

Pour plus d’informations, visitez www.entec-soundandlight.com

 

 

 

Osram Opto Semiconductors, leader en éclairage scénique

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La fameuse Ostar Stage RGBW 15 W, est aujourd’hui la plus utilisée des leds multipuces dans les projecteurs scéniques.  Osram a toujours travaillé en étroite collaboration avec ses clients innovant  pour identifier leurs besoins et apporter  les meilleures solutions.

C’est en écoutant les commentaires de quelques uns de ses  clients privilégiés, parmi lesquels Ayrton, que Osram Opto Semiconductors a optimisé la Ostar SMT en quatre couleurs RGBW (Ayrton fut l’un des premiers à intégrer la Ostar Stage dans ses projecteurs, le Wash Wildsun 500S suivi de toute la famille à faisceaux serrés dont le MagicPanel 602 qui se taille un succès mondial).
Cette politique de relation client s’est révélée très efficace puisque la demande des plus grands fabricants de projecteurs motorisés au monde a basculé sur cette led SMT : Ayrton, Clay Paky, GLP, JB-Lighting, Martin, etc.

Osram

Comment est-elle née et qu’est-ce qui la différencie des leds de la concurrence ? Les réponses, nous les avons obtenues chez Osram Opto Semiconductors auprès de l’équipe de direction du fabricant allemand.

Direction Regensburg (Ratisbonne) en Allemagne, le siège d’Osram Opto Semiconductors, en compagnie d’Antoine Leveau, directeur commercial d’Osram pour l’Europe de l’Ouest et d’Yvan Peard, fondateur et directeur général d’Ayrton, à la découverte de cette entreprise industrielle, filiale d’Osram. Depuis plus de 40 ans, ce fabricant travaille à l’évolution des composants optoélectroniques pour tous les types de marchés, comme en témoignent les milliers de brevets internationaux déposés en son nom.

Le site d'Osram Opto Semiconductors à Ratisbonne.
Le site d’Osram Opto Semiconductors à Ratisbonne.

Nous sommes accueillis par Marion Reichl, directrice de la communication, qui a organisé un meeting réunissant l’équipe de direction technique et marketing et la visite d’un des quatre plateaux de production de puces.

Un des leaders mondiaux de la technologie LED

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C’est Michael Wohs, (Vice-Président des ventes pour l’Europe et les marchés émergents) qui, chiffres de 2013 à l’appui, nous définit le positionnement de N°2 mondial d’Osram Semiconductors :
N° 1 des ventes pour l’automobile, N°1 en capteurs, N°2 en vidéoprojection et projecteurs scéniques, N°1 dans l’industrie, et dans le top 5 des ventes en éclairage général (urbain, industriel et domestique), la division Osram Opto Semiconductors a réalisé 1,018 milliard d’euros en 2013 (un chiffre d’affaires en nette progression par rapport aux 899 millions de 2012) qui représente 18 % du CA global d’Osram.

Osram Opto semiconductors emploie plus de 7300 personnes dans le monde et dispose de trois sites de production : Regensburg en Allemagne (2000 personnes), Penang en Malaisie (~ 5000 personnes) et le nouveau site de Wuxi en Chine (ouvert au début de l’été 2014) qui, sur 100 000 m2,emploiera plus de 2000 personnes supplémentaires à l’horizon 2017.

Les “Application Center” intégrant le support clients, la stratégie marketing, la qualité, l’approvisionnement, les ressources humaines et les achats, sont localisées aux USA (Sunnyvale en Californie et Northville dans le Michigan), en Chine (Hong Kong, Shanghai, Wuxi), au Japon (Yokohama) et en Europe (Regensburg).

Osram Opto Semiconductors 2e plus gros fournisseur de leds dans le monde.
Osram Opto Semiconductors 2e plus gros fournisseur de leds dans le monde.
Evolution du chiffre d'affaires de Osram Opto Semiconductors de 2010 à 2013
Evolution du chiffre d’affaires de Osram Opto Semiconductors de 2010 à 2013


Quelle évolution fantastique depuis la première led Radiale en 1977, rouge ou jaune, utilisée comme simple voyant indicateur, la première led bleue de technologie SiC (carbure de silicium) en 1988, puis la première led pour montage en surface soudée par refusion en 1990. Osram bat en 2008 le record du monde d’efficacité avec les 136 lm/W à 350 mA d’une led blanche, et en 2011 un autre record d’efficacité en blanc chaud à 142 lm/W. Ce fabricant est aussi un des tout premiers à avoir maîtrisé l’épitaxie sur des substrats de 6” pour rester compétitif sur un marché fortement concurrentiel.

A gauche, un nouveau substrat de 6” et à droite le 4” généralement utilisé.
A gauche, un nouveau substrat de 6” et à droite le 4” généralement utilisé.

Osram Opto Semiconductors maîtrise de toutes les étapes de fabrication des leds et investit dans la R&D plus de 10% de son CA annuel, ce qui explique aussi les milliers de brevets internationaux détenus par l’entreprise et renforce son positionnement de N°2 mondial lié à la technologie et la qualité : la croissance de l’entreprise est en effet supérieure à celle du marché.

Un bout du musée Osram Opto Semiconductors de la led avec la toute première diode électroluminescente radiale.
Un bout du musée Osram Opto Semiconductors de la led avec la toute première diode électroluminescente radiale.

Antoine Leveau nous précise : “On atteint 150 lm/W en 2014 avec un potentiel qui sera de 180, à 210 lm/W en fonction des températures de couleur. Nous sommes déjà au dessus du potentiel de beaucoup d’autres sources, y compris les halogénures métalliques, et l’adoption des leds est très large.

Sans oublier les aspects intéressants que sont sa résistance aux chocs et aux vibrations qui simplifie le transport, l’absence de filament fragile et les durées de vie aussi, qui sont plus importantes que celles des sources classiques…

Nous avons une position très forte dans la technologie de conversion des led et des lasers qui est issue principalement de savoir-faire liés aux terres rares (phosphores) car Osram les utilise historiquement dans les lampes et tubes fluorescents.

Elles s’apparentent aux types de phosphores utilisés pour faire des leds blanches. C’est une partie des brevets que l’ont détient et une autre partie est fortement liée à la fabrication des puces et à leur encapsulage. Cela nous a permis de conserver notre position en termes de propriété intellectuelle et de signer des accords de licences avec plusieurs concurrents importants sur ce marché.

Osram Phosphores
Un nouveau mélange de terres rares de conversion testé par Osram dans son laboratoire de développement. Il fournit un agréable blanc chaud.

Osram, sur tous les marchés de la led

Wolfgand Lex (Vice-Président et Directeur Général pour les led visibles) nous fait toucher du doigt, avec une petite devinette, à quel point la led se retrouve de manière très significative dans notre vie de tous les jours : “Savez-vous combien de leds vous croisez dans une journée entre le moment où vous vous levez le matin et l’heure du coucher ?

Ne serait-ce qu’après le petit déjeuner, vous avez déjà rencontré 27 leds en utilisant vos appareils domestiques, puis 15 dans votre voiture, un seul feu tricolore c’est 15 leds également, plusieurs centaines pour un panneau indicateur de trafic sur l’autoroute. Vous arrivez dans l’entreprise, l’ascenseur, votre écran d’ordinateur, le téléphone portable… Bref, à l’heure du coucher, si vous êtes dans une grande ville européenne, vous aurez croisé 140 000 leds, certainement beaucoup plus si vous êtes en Asie.

Toutes les applications utilisant des led qui accompagnent notre quotidien.
Toutes les applications utilisant des led qui accompagnent notre quotidien.
Les principaux domaines d'applications des composants d'Osram Opto Semiconductors
Les principaux domaines d’applications des composants d’Osram Opto Semiconductors


Depuis 1990, le CA d’Osram Semiconductors a doublé et le marché de la led continue de créer de nouvelles applications car, en transportant des photons, nous transportons de l’émotion et en plus en couleurs.

Les prévision d'évolution du marché de la Led suivant une étude McKinsey réalisée en 2012
Les prévision d’évolution du marché de la Led suivant une étude McKinsey réalisée en 2012

Nous avons un département, dirigé par Stefan Morgott, (ingénieur d’application sénior), qui aide nos clients à utiliser nos leds de façon optimale et qui les oriente vers de nouvelles solutions.

Ce service est la clé de notre business model car on ne se limite pas à vendre autant de leds que possible. Cette relation étroite avec nos clients est essentielle pour assoir notre position de leader.

Nous sommes les seuls à fournir le spectre complet de la lumière en couleurs, et en plus dans l’infra rouge avec efficacité et dans un format compact. Nous sommes parmi les plus grands fabricants du monde à couvrir tous les marchés importants de l’éclairage.”

Naissance de la Ostar Stage RGBW

Mais revenons à notre secteur d’activité, les projecteurs pour le spectacle, et cette led OSTAR Stage qui s’impose en leader. Et l’on découvre avec Wolfgang Schnabel (responsable du marketing pour l’industrie et les leds visibles) que la recherche d’un rendement élevé sert avant tout les applications de projection et notamment les vidéoprojecteurs miniatures en cours d’intégration dans les téléphones portables, entre autres évidemment… La synergie entre les applications fonctionne à plein régime, comme on peut s’en douter.

Wolfgang Schnabel : “La recherche pour les applications de vidéoprojection a démarré en 2002. Nous avions une source de 4 x 1 mm2 qui pouvait être utilisée en projection, mais à cette époque-là, uniquement dans un projecteur de grande taille… qui fournissait seulement 25 lumens. Ce fut le point de départ. En 2003 nous avons réalisé une série complète à partir de cette led car il nous fallait un flux plus élevé. Aujourd’hui, soit seulement 9 ans plus tard, les vidéo projecteurs à led sont capables de plus de 1000 lm. Et en utilisant d’autres leds Ostar on peut les intégrer aux téléphones portables.

Siege d'Osram
Siege d’Osram Opto Semiconductors

En projection on a toujours un problème avec un paramètre appelé « étendue ». C’est une caractéristique du système optique des vidéoprojecteurs qui détermine quelle surface (en mm2) et quel flux lumineux fourni par une source led on peut réellement projeter sur un écran. L’étendue est un rapport fixe qui ne diminue jamais, quel que soit le système optique. Nos produits sont développés pour offrir la meilleure étendue possible pour une certaine surface d’imageur (matrice TFT ou équivalent). Le même problème se pose en éclairage scénique

Donc nous avions développé et mis sur le marché notre led OSTAR Projection (RGGB) pour aider les fabricants de projecteurs scéniques à résoudre le problème de zoom. A ce moment, l’angle minimum qu’il était possible d’obtenir d’une source led tournait autour de 18°. Avec notre source il était possible de descendre à 9° et de doubler la luminosité sur une surface plus petite. Cela n’était possible que parce que nous avions couvert notre puce avec une plaque de verre au lieu du silicone habituel afin de préserver l’étendue. Tous nos concurrents à cette époque utilisaient une capsule de silicone qui dégradait l’étendue de la puce.

Et tout d’un coup, des gens comme Yvan Peard d’Ayrton sont venus vers nous en disant : “Votre famille de leds est très intéressante, elle apporte des avantages en optique mais il lui manque une couleur. Ils nous ont demandé de fabriquer une RGBW.”  Ce fut le vrai point de départ. De là nous avons produit la OSTAR Stage (RGBW) en rouge, vert, bleu, et blanc froid… Voila l’histoire, et ainsi nous étions impliqués aussi bien en vidéoprojection que dans l’éclairage scénique.

Mais il n’est pas uniquement question de vidéoprojection et d’éclairage scénique. Maintenant, nous avons aussi un produit adapté à l’éclairage médical à base de technologie Ostar. C’est une led multicolore qui atteint un indice de rendu des couleurs très élevé, et nos produits Ostar ont trouvé le chemin de l’industrie automobile. Aujourd’hui nous créons des phares de voiture et nous avons une large gamme similaire pour l’ensemble de l’industrie. Par synergie, nous avons appliqué le package de notre technologie Ostar à tous les domaines.

SLU : Quelles sont les nouvelles demandes d’Ayrton ?

Wolfgang Schnabel : Il nous demande de doubler ou tripler la puissance des modèles actuels, de passer de 15 W à 45 W par boîtier. Nous donnons suite à ses demandes car nous savons que Yvan Peard est très créatif et innovant. Il a sans cesse des idées de nouveaux produits et il nous demande tout le temps : “Est-ce que vous pouvez faire ceci ? Est-ce que vous sauriez faire cela ?”.

SLU : Yvan Peard est-il le plus demandeur ?

Wolfgang Schnabel : Je dirais qu’il est le plus créatif et le plus réactif. Il a toujours de l’avance sur la technologie. Il y a des idées de produits sur lesquels il a travaillé pendant trois ans et quand finalement nous somme capables de développer la source dont il avait besoin, il revient à ses projets, des idées qu’il a eues quelques années avant. Il est très, très créatif. J’aimerais juste vous montrer la performance du vidéoprojecteur intégré à ce téléphone portable…”

Et Wolfgang Schnabel projette à une distance de 1,5 m environ, avec un téléphone portable, une vidéo sur le mur de la salle de réunion de 60 cm x 45 cm, très lumineuse et contrastée. C’est réellement bluffant !

Wolfgang Schnabel : “Même dans cette pièce qui n’est pas vraiment sombre, on obtient une image assez belle. Je peux même faire une présentation en projetant des images directement à partir de ce téléphone qui a été introduit sur le marché il y a un an et demi. Tout tient dans un téléphone portable ce qui donne une idée du rendement des leds utilisées. Donc de la même façon que nous travaillons sur le rendement de leds capables de cette performance, cela signifie pour Ayrton que nous développons continuellement des systèmes plus efficaces avec plus de flux et moins de consommation. Notre actuelle gamme de produits pour l’éclairage scénique et la vidéoprojection utilise cette même technologie.

SLU : Comment obtenez-vous plus de rendement ?

Wolfgang Schnabel : En gros, nous achetons des substrats aux fournisseurs, puis nous faisons l’épitaxie au cours de laquelle se structure la puce, et après différents traitements nous l’encapsulons. Le résultat par exemple que nous obtenons d’une led de 1 mm2 est 55 % de rendement en sortie. Nous n’obtiendrons jamais 100%. Cent pour cent de rendement serait assimilable à un mouvement perpétuel mais nous travaillons à éliminer les pertes. Nous travaillons sur une meilleure conception de l’épitaxie, nous travaillons à réduire les pertes d’extraction de la lumière en améliorant le dessin de la puce. Il y a aussi les pertes électriques comme les résistances de contact et du substrat, donc nous travaillons sur la conception du contact. Au final, personne ne peut dire jusqu’à quel point nous pourrons nous rapprocher de 100 %. Mais chaque pas qui nous en rapproche permet d’économiser de l’énergie ou d’être plus lumineux. Il est donc crucial d’améliorer la technologie.”

Ce qui distingue la Ostar Stage

C’est Antoine Leveau qui m’explique les avancées de l’Ostar Stage : “Nous avons développé des longueurs d’ondes particulières de couleur qui permettent d’avoir de très bonnes saturations pour les applications scéniques. L’autre caractéristique soutenue par la technologie propre à nos puces est leur émission en surface : plus de 95 % de la lumière est émise vers le dessus de la puce et pas sur ses côtés, contrairement à la concurrence, ce qui permet d’aller se centrer sur la puce en elle même. Ca donne des propriétés optiques incomparables.

Osram Ostar SMT
Osram Ostar SMT

Pour protéger le semi-conducteur, nous avons développé une surface en verre plane qui permet d’avoir un très bon couplage avec des optiques secondaires mais également d’optimiser l’extraction du flux. Le marché du spectacle a une demande de faisceau très serré et souhaite également disposer d’une dynamique de zoom très large. Grâce à cette optique qui est plane, l’image de la puce est la plus fidèle possible et le rapport entre la taille de la puce et celle de l’optique secondaire, autrement dit le collimateur, est le plus faible possible. On a toujours besoin de protéger un semi-conducteur, soit généralement par de la résine, soit par un boitier céramique, et il existe différentes technologies en termes de matiériaux.

Notre Ostar Stage est laissée dans l’air, juste protégée par une surface en verre, ce qui évite les différences d’indice de réfraction entre les différents milieux. La lumière émise par la puce traverse l’air, puis le verre et encore l’air avant d’atteindre le plastique de l’optique secondaire. Et si on avait de la résine (utilisée pour environ 99,5 % des composants produits dans le monde), on aurait une perte de flux et une diffusion sur les côtés donc moins d’efficacité. C’est pour cette raison majeure que la Ostar Stage a autant de succès.

SLU : Vous assurez quel binning* à vos clients ?

BinningAntoine Leveau : Ils ont le choix. Dans l’application Stage pour Ayrton par exemple, on livre des binnings très fins pour répondre à leur besoin d’homogénéité : du mono bin de longueur d’onde pour le bleu, le vert et le blanc car le rouge est moins sensible, et du mono bin de flux sur le rouge et le blanc. On a fait aussi deux à trois groupes de flux sur le vert et bleu.

Cela permet à Ayrton d’avoir une réponse optimale en termes de process de production et de leur assurer la livraison d’un nombre de configurations assez faible, car sur le mélange quatre couleurs on a forcément cette problématique d’homogénéité des produits. Il faut faire en sorte que chacune des lyres produites ait la bonne réponse chromatique. Si un de ses clients a besoin de compléter son parc de lyres, les nouvelles auront les mêmes caractéristiques chromatiques et de flux que celles qui ont été livrées peut être 1 an avant.

SLU : Et ça a un coût évidemment ?

Antoine Leveau : Oui, parce que c’est un choix. C’est Ayrton qui a été précurseur, et les discussions que j’ai eues avec Yvan Peard ont permis de mettre en place ce système en Allemagne.

SLU : Tous vos clients fabricants de projecteurs scéniques font-ils ce choix ?

Antoine Leveau : Il y en a qui ont trouvé une réponse différente et d’autres qui s’en affranchissent par d’autres systèmes de calibration. Chacun y trouve son compte

SLU : On parle de quel pourcentage de variation ?

Antoine Leveau : On fait des groupes de longueurs d’onde de 3 nm d’écart et des groupes de flux à ± 11 %. Il y a ainsi très peu de corrections de soft à mettre en place. Sur une livraison, les caractéristiques d’un composant sont très précises avec un seul bin de couleur, 1 seul bin de flux. Dans une même bobine livrée il y a une caractéristique unique de composant. Ensuite d’une livraison à une autre, il peut y avoir une petite variation qui sera corrigée par le soft du produit.”

La montée en puissance

La nouvelle Ostar Projection Compact de 2 x 2 mm2 développée pour les vidéoprojecteurs de home cinéma et les systèmes de projection mobiles est aussi adaptée aux Pico vidéoprojecteurs.
La nouvelle Ostar Projection Compact de 2 x 2 mm2 développée pour les vidéoprojecteurs de home cinéma et les systèmes de projection mobiles est aussi adaptée aux Pico vidéoprojecteurs.

Pour répondre à une demande de flux de plus en plus élevé, Osram a développé une nouvelle diode sous la référence Ostar Projection Compact.

Antoine Leveau : “Les Ostar Projection Compact correspondent à cette demande de flux de plus en plus élevé. On doit accroître notre efficacité avec une extraction de lumière plus importante, c’est le travail technologique de fond, donc on double la taille des puces.

L’Ostar Projection Compact est une puce de 2 mm2 par couleur (contre 1 mm2 pour la Ostar Stage), qui répondra à d’autres applications de projecteurs scéniques. Quand on double la surface d’une puce, on quadruple sa capacité en courant ce qui produit encore plus de flux.

Le dernier point, c’est apporter la même réponse sur la chaine optique. Si le flux est plus élevé, faire qu’il puisse être utilisé de manière efficace par la chaîne optique, que ce soit l’interface avec une optique secondaire ou un mélangeur en fonction de l’application.

SLU : Que deviennent les dérives thermiques en termes de flux et de colorimétrie ?

Antoine Leveau : C’est un point important. On travaille sur l’optimisation de la résistance thermique des boîtiers de nos composants. Nous sommes déjà 20% plus bas en résistance thermique que la concurrence. Nos clients ont donc 20% d’efforts à faire en moins en termes de dimensionnement de matière et d’énergie à dépenser pour évacuer la chaleur : c’est non négligeable. Notre réponse est apportée par le choix des matériaux.

Sur les céramiques que l’on utilise, c’est souder nos puces sur leur substrat au lieu de les coller. Cela permet d’améliorer l’extraction de la chaleur. Parfois ce sont des choix de matériaux qui sont plus chers, mais c’est une réponse en accord avec le besoin de nos clients. Souvent les gens ne regardent que le flux initial et ne prennent pas en compte l’ensemble des paramètres qui y sont liés. On peut choisir d’utiliser un type de silicone qui donne la meilleure extraction de lumière possible mais derrière il y aura peut-être un impact sur la durée de vie ou la stabilité de la couleur.

SLU : Cette technologie est-elle appliquée à la Ostar Stage ?

Antoine Leveau : Oui bien sûr. On sait que ces produits sont confinés dans des environnements très petits ; il faut pouvoir les mettre en œuvre de manière assez simple. Et comme ces produits peuvent être utilisés en vidéoprojection, intégrés dans des téléphones portables, on imagine qu’il n’est pas question d’y loger un radiateur en aluminium de grande taille (rire) ! Baisser la résistance thermique est une recherche permanente de notre R&D.

SLU : D’autres innovations ?

Antoine Leveau : On travaille sur une “Converted Green” (led verte à conversion) qui consiste à déposer un phosphore vert sur une diode bleue. On obtient ainsi par émission secondaire une lumière verte dont la courbe spectrale présente une raie dans le bleu et un rebond important dans le vert. On n’est pas sur une couleur saturée avec une raie très étroite mais sur une couverture de vert large. Le flux en est quasiment deux fois plus élevé.

C’est intéressant, soit pour une application qui met en jeu des miroirs et implique donc une perte de flux, soit pour une application qui nécessite plus de flux pour moins de courant et moins d’échauffement. On est passé au thinfilm (couche mince) pour la technologie AlInGaP et on est sur une technologie UX3, une meilleure injection du courant dans la puce qui nous permet d’avoir une meilleure stabilité à chaud. Donc on diminue les variations de flux entre le froid et le chaud avec une émission purement de surface qui est optimisée, toujours pour un meilleur rendement.”

Visite d’un plateau de production de puces

Toujours guidés par Marion Reichl, nous partons visiter un des plateaux de production où est notamment réalisée l’épitaxie. C’est l’étape initiale de structuration de la puce, le dépôt de couches de semi-conducteurs sur substrat. Fleuron de 40 ans de savoir-faire de l’entreprise, l’épitaxie est réalisée uniquement en Allemagne.

Nous verrons les machines, mais de loin, depuis un couloir vitré car ce niveau est une immense salle blanche où les techniciens sont vêtus d’un équipement antistatique et même dans certains endroits d’une combinaison intégrale, un code couleur est alors utilisé pour distinguer les hommes des femmes.

Le bâtiment compte 3 niveaux, soit deux étages de production séparés par un étage réservé aux systèmes de renouvellement de l’air filtré et aux réservoirs de gaz utilisés pour l’épitaxie. Nous y retrouvons Johannes Völkl, directeur de production des leds. Voyant notre déception de ne pouvoir entrer dans ce lieu, il nous explique à quel point cette salle est blanche.

Johannes Völkl : “Cette salle est classée 100, ce qui signifie qu’il y a moins de 100 particules de taille supérieure à ½ micron dans 1 pied cube d’air (cela correspond à environ 3500 poussières de 0,0005 mm par m3 et équivaut à la classe 5 de la norme ISO 14644-1). Ça c’est la réalité. Si la machine fonctionnait parfaitement nous en aurions moins de 10. Ce paramètre est contrôlé en permanence.

Pour avoir une salle blanche, le local est percé de plusieurs ouvertures au plafond et au plancher. De l’air propre est insufflé par le haut et entraîne toutes les poussières vers l’orifice du bas. L’air aspiré dans le faux plancher, passe ensuite dans de nombreux filtres, il est condensé et évaporé plusieurs fois et mélangé à de l’air frais. L’air de la salle est complètement renouvelé six fois par heure.

SLU : Quel est le procédé de fabrication d’une puce?

Johannes Völkl : Nous nous procurons le substrat en saphir à l’extérieur sur lequel nous faisons croître plusieurs fine couches qui produisent la lumière. Dans le principe, c’est une jonction P-N mais en fait c’est beaucoup plus compliqué que ça. Pour obtenir ces couches microscopiques, nous utilisons des machines énormes et très coûteuses.

L’essentiel est qu’il n’y ait pas d’oxygène dans l’enceinte d’épitaxie. Ce n’est pas du vide car il faut faire réagir plusieurs gaz entre eux pour former les couches. Il y a de l’ammoniaque, qui est une combinaison d’azote et d’hydrogène, puis des combinaisons de gallium ou d’Indium avec l’hydrogène. Nous injectons ces gaz ensemble sur la surface chauffée du substrat.

Les atomes d’hydrogène sont arrachés et le gallium et l’azote se déposent sur substrat. C’est très simple. Pas facile mais simple. Le problème consiste à retirer l’hydrogène et ne laisser que le gallium et l’azote. Ensuite il faut mélanger des doses infinitésimales d’autres gaz pour obtenir l’émission de lumière.

Les étapes de production des leds
Les étapes de production des leds

Une machine à épitaxie est constituée de 5 segments : un pour le contrôle de température, deux enceintes pour les gaz (les gaz arrivent par le bas dans ces enceintes où ils sont mélangés), le réacteur et une partie de la machine accessible aux opérateurs pour placer les substrats sur la plaque qui sera transférée dans le réacteur.

Les substrats de 6” sont placés manuellement sur une plaque qui sera transférée au réacteur.
Les substrats de 6” sont placés manuellement sur une plaque qui sera transférée au réacteur.

Le réacteur est en rotation, les gaz y sont injectés et le réacteur est chauffé entre 600 et 1000°C. Sur le substrat on obtient une couche au centre de laquelle se situe la surface émettrice de lumière. C’est par exemple de l’arséniure de gallium ou du nitrure de gallium.

La difficulté est d’obtenir une couche homogène mais je pense que nous sommes parmi les meilleurs dans le monde. Nos leds présentent un niveau de qualité très élevé, le taux de rejets est très bas. Nous faisons croître des couches depuis 1970… Je pense que nous détenons le savoir-faire ! La couche en elle même a une épaisseur de 3 à 5 microns soit 1/10 de l’épaisseur d’un cheveu.

Sur cette couche il faut un contact pour que le courant puisse circuler au-travers de la puce. Par conséquent il faut d’abord déposer sur ces couches des métaux, en particulier capables de réaliser un bon contact électrique. Puis on met des couches supplémentaires dont au final la couche sur laquelle viendra la soudure.

En fonction des proportions de terres rares utilisées, on obtient du blanc chaud ou du blanc froid. Une technicienne pèse précisément les différents phosphores.
En fonction des proportions de terres rares utilisées, on obtient du blanc chaud ou du blanc froid. Une technicienne pèse précisément les différents phosphores.
Les leds sont encapsulées automatiquement.
Les leds sont encapsulées automatiquement.


Le résultat donne une tranche complète de puces qu’il faut découper. Certains types de leds sont toujours découpés par des lames capables de couper un cheveu en deux dans le sens de la longueur. Les dernières générations de leds sont maintenant découpées au laser précis à quelques microns, très stable et très simple à utiliser.
Chaque opérateur doit commenter et signer chacune de ses opérations, ce, afin que nous puissions évaluer tout écart de production. Nous disposons ici même de l’équipement de test qui utilise des lasers pour mesurer l’épaisseur des couches.

Contrôle visuel de la liaison électrique entre une led et le substrat.
Contrôle visuel de la liaison électrique entre une led et le substrat.
Vérification de la structure d'un substrat
Vérification de la structure d’un substrat


Nous avons aussi des machines à traitement chimique pour graver et nettoyer les tranches de led. La propreté participe à hauteur de 50 % dans la réussite de la fabrication des semi-conducteurs. Enfin nous sommes un site de production parmi les plus respectueux de l’environnement. Nous avons reçu plusieurs prix du gouvernement pour notre taux de recyclage, de l’eau, de la chaleur, de l’air et des métaux.”

Le contrôle Qualité

C’est Antoine Leveau qui répond à notre curiosité sur le contrôle qualité.

Antoine Leveau : “On a mis en place des programmes comme Zero Tolerance To Defect avec la volonté d’inculquer à toutes les étapes de la réalisation de nos composants, aussi bien dans la partie conception que dans la partie production, cette notion de qualité. Nous prenons en compte tous les éléments qui pourraient affecter nos produits. Aujourd’hui on est en dessous de 1 ppm de défauts au niveau de la fabrication (une défaillance de produit par million de pièces) donc c’est très faible. Souvent dans l’industrie classique on parle d’une centaine de ppm.

On considère comme défectueux un composant qui est en défaillance initiale directe, soit qui présente un écart de flux de ± 50 % ou de Vf de 20% (Vf= tension aux bornes de la diode quand elle est en fonctionnement). Dans le cycle de développement, on identifie notamment trois lots de production sur lesquels on fait un prélèvement. Et sur ce prélèvement, on procède à un test de qualification : 1000 h à 85°, 1000 h avec un cycle thermique allant de -40° à + 85°, 1000 h à 85° et 85 % d’humidité. On teste aussi leur capacité à être ressoudées 5 fois. Toute une batterie de tests est ainsi effectuée en amont pour s’assurer que le produit est fiable.

Ensuite il est mis en production. Et en bout de chaîne on teste systématiquement deux fois tous nos composants sur les presque 10 millards de composants produits. On fait deux tests pour vérifier les binnings et pour s’assurer qu’ils sont dans les caractéristiques de la data Sheet. Ensuite on a une procédure de qualification de nos composants qui est assez lourde. On va les stresser en interne sur des cycles thermiques à des températures et taux d’humidité élevés pour s’assurer qu’ils continueront à fonctionner correctement quel que soit l’environnement de l’application.”

Armée d’un solide savoir-faire et de la capacité à monter de nouveaux projets dans de nouveaux domaines d’applications qui permet d’accroître sans cesse la performance par synergie, Osram Opto Semiconductors se donne aussi les moyens de développer sa capacité de production industrielle en Asie pour rester compétitif et servir en volume tous types de marchés de façon parfaitement maîtrisée. Et ses clients, quels que soit leur marché et leur taille, y trouvent la bonne réponse.

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14-18 The Musical, la grande guerre de DiGiCo

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Prenant comme thème la Grande Guerre, 14-18 The Musical est une comédie musicale très ambitieuse. Se déroulant sur un plateau de près de 200 m de long et devant 1900 spectateurs assis sur un gradin mobile, elle bénéficie d’un design audio innovant.
Le co-Sound Designer Guido Olischlager a fait le choix de DiGiCo et de sa SD5.

C’est à Malines en Flandre, une ville située à l’ouest de Bruxelles, que Studio 100, l’équipe de production de 14-18 The Musical a planté son décor dans le Nekkerhal, un vaste hangar à même d’héberger la scène de la taille de deux terrains de football.

Guido Olischlager 14-18
Guido Olischlager

« Nous avons choisi DiGiCo car c’est une des marques préférées des trois personnes en charge de l’audio : Marc Luckx le Sound Designer, Thomas van Hoepen le mixeur et moi même » dit Guido Olischlager.

« La SD5 est aussi l’une des rares consoles qui offre autant d’entrées, de sorties, de mix et peut aussi mixer en surround, un des besoins liés à ce show ». Un autre avantage de la SD5 est la possibilité d’utiliser facilement l’Optocore. Le gradin mobile à rendu nécessaire le déploiement de 350 m de réseau Optocore en fibre optique véhiculant le MADI depuis le système TiMax vers les amplis ».

Le gradin mobile déplace le public vers l’action en agissant comme une sorte de zoom qui rapproche de l’action ou au contraire l’en éloigne afin d’élargir la perspective de vision de près de 150 mètres. Ce gradin mesure 55 mètres de long et 22 de large pour un poids de 135 tonnes sans public et repose sur pas moins de 350 roues. Cela a nécessité la conception d’un système audio assez complexe pour garantir la fidélité du son tout au long du spectacle dont une console disposant d’une importante polyvalence et d’un grand nombre d’entrées et sorties.

La diffusion consiste en 36 têtes ViRAY Coda Audio, 18 subs accrochés, 8 subs dédiés aux effets spéciaux et sept rappels frontaux en charge de couvrir le gradin mobile. 44 enceintes full range en accroche se chargent des ambiances et des retours. Enfin 12 mix stéréo alimentent les in-ears des artistes sans oublier la boucle d’induction à l’attention des spectateurs mal entendant et l’intercom. Inutile de préciser à quel point les 140 entrées de la console de même que la matrice 32×24 de la SD5 sont mises à contribution, sans parler du mixeur !!

Digico 14-18

« Le cheminement audio de la SD5 est très pratique pour gérer les retours des comédies musicales car il permet de le prélever avant le fader de sortie. Quand nous avons besoin de baisser les faders durant le show, on peut le faire sans toucher au niveau des retours, un vrai plus » dit Guido.
« Si vous faites un suivi en façade d’un artiste en post fader et que ce dernier s’emballe, il ne servira à rien de le baisser car il va combattre contre vous pour s’entendre dans ses retours. Avec la SD5, nous choisissons un niveau pour les retours, ensuite nous vivons notre vie librement ».

Guido et son équipe ont bénéficié de l’assistance de Jaap Pronk de TM Audio, le distributeur néerlandais de DiGiCo, afin de tirer pleinement parti du logiciel de la SD5 et même d’effectuer des modifications à la carte. « La Présence de Jaap, néerlandophone comme nous, s’est révélée précieuse pour ajuster la console et l’exploiter à son plein potentiel pour notre projet » ajoute Guido.

14-18 The Musical va effectuer sa rentrée le 5 septembre au Nekkerhal. Site : www.1418.nu

 

 

 

 

 

 

Peavey annonce une restructuration au niveau international

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Peavey Electronics Corporation a été fondée par Hartley Peavey sur la base de son engagement à être la société la plus innovante dans l’industrie de la musique et du son.
A l’approche de son 50e anniversaire, la société se remet en cause à la lumière de l’évolution d’un marché de plus en plus concurrentiel. Pour conserver toute son efficacité, elle dévoile son projet de réorganiser ses activités à l’international.

Le siège de Peavey à Meridian (Mississippi)
Le siège de Peavey à Meridian (Mississippi)

Peavey a déployé beaucoup d’énergie dans la fabrication, avec plusieurs usines américaines réparties dans tout le Mississippi et l’Alabama, et des structures de distribution aux États-Unis, en Europe et en Asie. Alors que les prix des pièces provenant de Chine faisaient baisser le coût des produits sur le marché, Peavey a examiné sans cesse sa structure d’exploitation et procédé à des adaptations pour rivaliser avec ses concurrents.
La société s’est maintenant résolue à fermer son centre de distribution au Royaume-Uni. Cette implantation a été créée comme une usine de production de grosses pièces, pour s’affranchir au maximum des charges de transport international. Mais avec les progrès et la diminution des coûts des fabrications chinoises, cela ne sera bientôt plus justifié.

On prévoit que cela devrait améliorer la chaîne d’approvisionnement internationale et le partage des ressources mondiales, et rapprocher la fabrication de la clientèle internationale. Au cours des prochains mois, une simplification des opérations aura donc lieu et se traduira par une accélération de la croissance sur le marché international et une amélioration de la compétitivité de Peavey et de ses marques. Chez Peavey, nous sommes convaincus que cette démarche apportera des avantages substantiels à nos distributeurs et à nos clients.

« L’Europe est un marché clé pour nous », a commenté Clive Roberts de Peavey Electronics Limited. « La société a examiné attentivement la structure de ses activités européennes et recherché la meilleure solution pour faire avancer l’entreprise. Notre organisation doit augmenter son efficacité et améliorer la répartition de ses ressources à l’international, surtout si nous voulons persister sur le marché de niche que Hartley Peavey a mis en place : fournir du matériel de qualité à un juste prix « .

Peavey donnera d’autres détails sur sa réorganisation au cours des prochains mois. 

 

 

d&b répond avec succès aux besoins du Joe’s Pub

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Depuis son ouverture dans les années 1950, le Public Theater de New York est emblématique de la culture et de la communauté new-yorkaise. A fil des années, le théâtre a monté une variété de spectacles et s’est engagé à soutenir les artistes et le public.
De la première mondiale de Hair, à la manifestation annuelle gratuite et très appréciée Shakespeare in the Park, le Public Theater est constamment en quête de nouvelles possibilités créatives pour remplir sa mission. C’est en 1998 que l’organisation à but non lucratif au cœur de l’East Village a ouvert cette salle de deux cents places dédiée au spectacle vivant connue sous le nom de Joe’s Pub.

Joe s Pub

Le Joe’s Pub est l’un des lieux les plus réputés de New York aussi bien chez  les artistes débutants que pour les confirmés. Pour Joe Papp, le fondateur du Public Theater, le Joe’s Pub est un élément essentiel de la mission de soutien aux jeunes artistes que s’est assignée le Public Theater, tout en fournissant aux artistes confirmés un espace plus intime pour mettre au point  et présenter de nouveaux spectacles.
Pour célébrer son quinzième anniversaire, le Joe’s Pub vient d’investir dans un nouveau système de sonorisation. Alors que l’intérieur avait  été rénové quelques années auparavant, le Joe’s Pub attendait encore pour le son et prenait tout son temps pour rechercher un système capable de satisfaire les exigences un peu compliquées du lieu.

Joes Pub DeChant

Le Directeur Shanta Thake précise : « La configuration des lieux est très inhabituelle. La scène est disposée au coin d’un grand bar, et l’ingénieur du son est installé au balcon. De ce fait, il y a plein de coins et de recoins à prendre en compte. Avec plus de trois cent soixante jours d’activité par an, des productions prestigieuses et des genres de spectacles très divers, nous avons besoin d’un système extrêmement polyvalent. Lorsque Acme Professional nous a présenté d&b audiotechnik, l’étincelle a jailli dans les yeux de notre ingénieur du son. C’était plutôt bon signe ! »

« C’est un fait que d&b propose actuellement quelques systèmes, dont la gamme White utilisée au Joe’s Pub, capables de changer la donne sur  le marché américain », dit Tom Clark de Acme Professional, le consultant audio retenu pour le projet du Joe’s Pub.

Clark a récemment utilisé d&b pour de nombreux projets, y compris d’autres événements qui ont eu lieu au Public Theater. « Il était important de comprendre que le Joe’s Pub voulait acheter un système et non le louer. Notre objectif était de leur offrir la sécurité d’un système pérenne et bien adapté à l’extrême polyvalence de leur salle. De plus, avec le calendrier très chargé des spectacles du Joe’s Pub, nous ne disposions que d’une seule journée pour effectuer l’installation. A cet égard, le matériel d&b se met en place facilement et ne nécessite que peu de réglages pour bien sonner ».

Joes Pub

En raison des inhabituels « coins et recoins » acoustiques du Joe’s Pub, la solution de Acme s’inspire de divers systèmes d&b pour concevoir une couverture personnalisée de la salle.

Trois enceintes d&b 10A sont suspendues au-dessus du centre  de la scène avec une  seule 10 Al-D accrochée au-dessus. Dans cette configuration  peu conventionnelle, le rôle du 10 Al-D est d’atteindre quelques sièges au fond de la salle. Cela évite d’arroser le balcon, où est installée la table de mixage, qui dispose de son propre E8 en retour, et permet de cibler une zone de la salle où le groupe central a besoin d’un renfort additionnel. Le plan a également disposé un groupe de quatre caissons 18S-SUB sous la scène pour étoffer le bas du spectre.

De chaque côté de la scène, un seul 12S-D, une source ponctuelle à deux voies dotée d’un pavillon HF orientable sur 90°, couvre un champ de de 110 x 55°. Clark explique: « Le fait que toutes ces enceintes sont passives impliquait qu’il fallait un nombre minimum d’amplificateurs d&b pour piloter le système. Du fait de la topographie générale du Joe’s Pub, la conception était un peu délicate, il nous a donc fallu faire preuve d’imagination.
Cela dit, le choix de d&b nous a bien facilité les choses avec ses options de couverture et de taille de haut-parleur, et de ce fait, tous les systèmes fonctionnent en même temps avec une cohérence parfaite ». 

« C’est notre mission de satisfaire les personnes qui vont utiliser nos systèmes sonores quotidiennement, comme le Joe’s Pub », a conclu Michael Eisenberg, directeur régional de d&b audiotechnik pour le Nord-Est des États-Unis, qui a assisté Acme Professional. « L’étude était le principal défi de ce projet, mais Tom a réussi à trouver une solution grâce à laquelle le cluster central est capable de sonoriser toute la salle. Comme la plupart des New-Yorkais, j’ai assisté à quelques spectacles au Joe’s Pub tout au long des années. Cette salle a beaucoup d’énergie, et c’est un vrai plaisir d’être dans le public. Je peux affirmer  que le nouveau système de sonorisation fait vraiment la  différence ».

« On l’adore. On voulait offrir les meilleures sensations possibles pour chaque place de la salle, et être certains d’avoir le meilleur son de New York pour une salle de notre taille » ajoute Thake. « Maintenant, on peut affirmer qu’on a tout cela ».

 

 

 

Yamaha et Nexo donnent le La à la nouvelle salle de concert de Lausanne

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HEMULa Haute École de Musique de Lausanne (HEMU) est le plus grand centre d’apprentissage de cet art en Suisse francophone.

Offrant les niveaux de bachelor et de master en classique, jazz et musiques modernes, elle a ouvert une toute nouvelle salle de concert équipée d’un système Yamaha et Nexo en juin de cette année.

La nouvelle salle de concert de l’Ecole de Lausanne est située dans le district de Le Flon, historiquement l’un des moins favorisés de la ville, et elle représente l’un des derniers actes de sa réhabilitation. Conçue pour pouvoir accueillir tout type de concerts mais aussi des répétitions, des examens, des conférences et des projections, cette salle est entièrement équipée en Yamaha et Nexo.

Fourni par Zap Audio et installé par Auditech, un prestataire basé à Vevey, le matériel qui équipe la salle principale de 300 places est tout d’abord composé d’une table Yamaha CL3 et d’un Rio3224 placé sur scène. Les sorties de la console se font en Dante vers des contrôleurs NXAMP4x1 qui acceptent ce protocole de transport, des amplis qui alimentent un système en Nexo GEO S et des subs RS15. Des PS8 jouent le rôle d’enceintes de surround et de retours de scène.

HEMU Salle

Au delà de cet espace principal, sept autres petites salles disposent d’une console Yamaha MG124CX et d’une paire d’enceintes DSR112. Enfin quatre enceintes DXR8 et huit lecteurs CD CDS300 complètent l’installation.
Le réseau Dante est accessible dans chaque salle ce qui permet au couple CL3 et Rio3224 et son potentiel d’enregistrement, d’être exploités de quelque endroit que ce soit.

Cela offre à la Haute École de Musique de Lausanne une remarquable flexibilité qui, combinée à la fiabilité et à la qualité offerte par Yamaha et Nexo, lui garantit un très bon retour sur investissement via la possibilité de louer la nouvelle salle à un large panel de clients.

 

 

Le node ELC Buddy pilote le festival de dance Tomorrowland.

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Tomorrowland est un festival de musique électronique réputé qui se tient en Belgique dans la ville de Boom. Maintenant reconnu comme l’un des festivals de musique les plus célèbres au monde, Tomorrowland, qui a 10 ans cette année, s’est déroulé sur deux week-ends de Juillet. MTV a annoncé la production d’un long métrage de deux heures et d’un documentaire pour célébrer cet événement.

ELC Tomorrowland

Se sachant vus par les yeux de millions de personnes dans le monde, il était essentiel pour les organisateurs, la Creative Factory, de réaliser un festival mémorable, techniquement sans aucun défaut aussi bien sur scène que dans les coulisses.
Après un contact avec Luc Buytaert d’AVL Lighting, une commande a été passée pour 10 nodes ELC Buddy.

Luc dit: « Patrick Bellens et David Smeets de la Creative Factory étaient désireux d’avoir une interface connectée sur la sortie DMX de chaque console du festival. De cette façon, ils seraient assurés de n’avoir aucun problème de réseau entre les différentes scènes. En raison du grand nombre de consoles lors de l’événement le budget était un facteur à prendre en considération ».

ELC TomorrowlandL’ELC Buddy est le dernier produit de la gamme d’éclairage ELC. Lancé en juin de cette année, le node DMX Ethernet possède toutes les fonctions nécessaires pour permettre aux utilisateurs de piloter le DMX à partir de leur ordinateur portable, à un tarif abordable.

Conçu à l’intention des étudiants et des nouveaux arrivants sur le marché, le Buddy s’est déjà révélé auprès des concepteurs d’éclairage confirmés et des experts de l’industrie comme étant bien plus qu’un simple moyen de faire des économies, mais comme un produit qui permet d’accéder au DMX et tester un réseau.

Luc a poursuivi: « Après avoir lu quelque chose sur le Buddy quelques semaines auparavant, l’équipe de la Creative Factory a immédiatement compris que c’était le bon outil pour cette tâche. Si le prix et la taille étaient les deux principaux critères de sélection, l’équipe a été finalement réellement séduite par ce node.

ELC Tomorrowland

Les techniciens veulent tous en avoir un dans leur boîte à outils, car on peut l’utiliser pour tout. Il est parfait pour tester la plate-forme sans avoir la console, tester les sorties de la console, étendre les sorties d’une console ou fonctionner comme un petit contrôleur avec le logiciel gratuit ChamSys MagicQ. ».

Caractéristiques :

  • 2 univers DMX (1024 canaux)
  • Alimentation par USB
  • Port Ethernet (sACN, ArtNET, ShowNET)ELC buddy
  • Configuration avec le logiciel gratuit Buddy Set-Up (www.dmxbuddy.com)
  • Compatible avec le logiciel dmxLAN V4
  • Page internet incorporée pour accéder à une télécommande des canaux à partir de tout ordinateur (MAC ou PC) tablette, smartphone.
  • Dimensions : 90 x 65 x 40 mm
  • Poids : 150 g

Connecteurs :

  • 2 prises Neutrik XLR5 DMX
  • 1RJ45  Ethernet 10/100 Mbits
  • 1 USB B pour configuration et alimentation

Prix constaté : 249 € HT

 

Le lighting designer Baz Halpin choisit les Sharpy Clay Paky

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Lorsque l’heure du choix est venue pour Baz Halpin, le célèbre concepteur de la lumière et du design scénique de la tournée mondiale « Prismatic » de la super star Katy Perry, il a opté pour les Sharpy et Sharpy Wash 330 Clay Paky afin de créer une série d’effets spéciaux surprenants.

Sharpy Clay Paky et Katy Perry

Déployant une sorte d’astuce théâtrale, Halpin a conçu une série de 36 ailerons hydrauliques sur mesure sur lesquels sont attachées 36 lyres Sharpy fournies par le britannique Neg Earth et le loueur américain Upstaging. Ces « nageoires » s’insèrent dans les flancs d’écrans géants triangulaires à led installés sur scène pour produire une variété d’effets spéciaux très rythmés.

« Quand les écrans LED montent et descendent sur la scène, les Sharpy se replient ou se déploient, permettant aux écrans de passer l’un devant l’autre », explique Halpin. » A un moment du spectacle, les danseurs interagissent avec les projecteurs en utilisant des miroirs attachés à leurs mains. Ils renvoient les faisceaux au travers de la scène et obtiennent un véritable effet de rétro-miroir en harmonie avec l’ambiance kitsch du spectacle ».

Sharpy Clay Paky Katy Perry

Fidèle à son style, Halpin a mis au point un éclairage réellement spectaculaire. Pour faire écho aux écrans led de la scène, il a imaginé une série de poutrelles droites sur lesquelles il a fixé un généreux ensemble d’éclairage qui donne l’impression de prismes infinis et de points de lumière qui explosent majestueusement de la scène.

« Dans ce spectacle, il y a tellement d’éléments à prendre en compte sur scène que la réalisation devait être nette mais grandiose », explique Halpin. « Pour le système d’éclairage, l’idée directrice était d’épouser la forme de l’ensemble et aussi d’accentuer l’atmosphère dramatique du spectacle. »

Halpin a hissé 36 Wash Sharpy 330 sur les six poutrelles inclinées de chaque côté des écrans LED. Ces appareils font tout, depuis le puissant éclairage de fond de scène pour le groupe et les danseurs, jusqu’aux effets aériens qui traversent toute la salle. Le pupitreur Eric Marchwinski a travaillé de près avec les lyres Sharpy Wash 330 sur la tournée de Katy Perry. 

Sharpy Clay Paky Katy PerrySharpy Clay Paky Katy Perry


« Les Sharpy Wash 330 ont un flux très élevé et un mélange de couleurs rapide, explique Marchwinski, on les rencontre de plus en plus dans les kits lumière car ce sont d’excellents projecteurs. »
Les deux appareils Clay Paky Sharpy, réputés pour leur légèreté (moins de 20kg) sont le complément idéal de toute grande structure, où le poids est un paramètre de plus en plus préoccupant.

« Compacité et forte luminosité font des Sharpy et Sharpy Wash 330 les outils parfaits pour d’éclairage de la tournée de Katy Perry, » conclut Halpin. « Ils ont pu s’intégrer dans des espaces restreints et contribuer à maintenir le poids de la plate-forme à un minimum tout en crachant des faisceaux puissants semblables à ceux que produisent des projecteurs beaucoup plus gros. »

Katy Perry tourne actuellement en Amérique du Nord avant de passer en Océanie.
Pour plus d’informations visitez le site : www.katyperry.com

 

 

 

Audio-Technica AT-DMM828

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Présentée en avant-première à InfoComm, la matrice auto-mixeur numérique Audio-Technica AT-DMM828 est désormais disponible. Compatible avec les systèmes d’automation Crestron et AMX, le DMM828 (huit entrées mic/ligne – huit sorties symétriques) autorise la liaison de 16 unités pour un total de 128 canaux d’entrée.

Chacune des huit entrées symétriques mic/ligne dispose d’une alimentation fantôme sélectionnable, de gain et contrôle de volume individuels, d’un filtre passe-bas et d’une porte de bruit dont l’atténuation est ajustable.

AT DMM828

L’appareil, en rack 1U 19’’, se contrôle soit par RS232 soit via USB avec le logiciel PC SmartMixer. Ce dernier peut commander des appareils tiers (contrôle de volume, VCA, ou commutation ON/OFF) par le port GPIO Sub D-25 de la face arrière, et la circuiterie d’auto-mixage NOMA (Number Of Mics Attenuated) permet de minimiser les risques d’accrochage et d’assigner et paramétrer les priorités de micros. Une fonction « ambiance » laisse, si sélectionnée, le dernier micro activé ON.

AT-DMM828-rearLes huit sorties symétriques disponibles sur connecteur Phoenix peuvent attaquer des systèmes d’amplification ou d’autres équipements (console, …).

L’AT-DMM828 est commercialisé au prix public conseillé de 1980 € HT.

 

Royal Caribbean embarque la technologie de diffusion VSM

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Les navires de croisière de Royal Caribbean International procurent les expériences les plus séduisantes parmi les croisières de luxe mondiales. Leur premier navire de nouvelle génération nommé Quantum of the Seas est en cours de construction aux chantiers Meyer Werft en Allemagne.
Participant à l’usage généralisé de la technologie de radiodiffusion à bord, le VSM (Virtual Studio manager) sera le système de contrôle global de l’ensemble.

Quantum o the seas OutsideLa technologie de diffusion embarquée a été complètement repensée pour les nouveaux bateaux. Elle est entièrement en HD et les signaux audio et vidéo sont traités par une nouvelle plate-forme. Le cœur de l’infrastructure est le système de routage des signaux MediorNet de Riedel avec 30 nœuds. C’est la société finnoise TV Tools Oy qui est responsable du projet en tant qu’intégrateur.

Avec un centre de communications embarqué, on peut contrôler tous les systèmes de communication à bord et les opérateurs peuvent travailler sur plusieurs productions en même temps.

Châssis modulaires d'équipements de réseau MediorNet de Riedel.
Châssis modulaires d’équipements de réseau MediorNet de Riedel.

Le système VSM de L-S-B* contrôle les différents systèmes, incluant le matériel Riedel, la grille vidéo, les mosaïques et le matériel de traitement de signal d’Evertz et la baie des enregistreurs KiPro d’AJA.

Le VSM est également utilisé pour contrôler les projecteurs et les écrans dans les différentes zones. Les programmes produits sont transmis sur les projecteurs et les écrans de scène. Puis ils sont enregistrés ou transmis aux codeurs pour être diffusés vers l’un des 36 canaux de télévision IP à bord du bateau.

Quantum of the seas,intérieur. le "Two70"
Quantum of the seas,intérieur. le « Two70 »

Les différentes zones du bateau seront équipées de 22 caméras HD de Panasonic, commandées à distance.
Ces caméras vont faciliter la captation des différents spectacles données dans les différents endroits, dont les comédies musicales de Broadway dans la salle de 1 200 places, les concerts de jazz et de rock dans le Music-Hall et les danseurs volants au Two70 situé à l’arrière du bateau.

La nuit tombée, les baies arrière se transformeront en une surface de projection vidéo panoramique sur leurs 35 mètres de large et 7 mètres de haut et fourniront un arrière-plan pour les spectacles scéniques. Le Quantum of the Sea sera fini de construire en 2014. Son voyage inaugural le mènera aux Caraïbes, où il sera stationné.

Pour plus d’informations sur :
Royal Caribbean International and Quantum of the Seas, visitez le site: bit.ly/1pHLBm0
TV Tools, voir : www.tvtools.fi/

* L-S-B Broadcast Technologies GmbH, Wiesbaden (Germany), est le principal fabricant de systèmes de contrôle pour la production de radio et de télévision. Le produit phare de la société est le gestionnaire de studio virtuel, Virtual Studio Manager (VSM), un système de contrôle universel basé sur IP. Fondée en 2003, L-S-B Broadcast Technologies déploie un réseau de ventes au niveau mondial. Une équipe de 35 personnes au quartier général à Wiesbaden prend en charge la gestion, la réalisation des projets, les services et le développement matériel et logiciel. Pour plus d’informations, consulter : www.l-s-b.de

 

Klotz DABS, 64 canaux et liaison MADI optique

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Le Digital Audio Backbone System de Klotz AIS, DABS, transmet jusqu’à 64 canaux audio entre la scène et la table de mixage, via un boîtier de scène numérique et un câble à fibre optique.

Klotz DABS
Klotz DABS

Le boîtier de scène DABS, équipé de préamplis micro haut de gamme, offre jusqu’à 64 entrées analogiques  et dispose d’une connexion sans latence pour moniteurs, qui se fait avant la conversion A/D.

Les modules de conversion de haute qualité transforment les signaux audio analogiques en données numériques, pour un maximum de 64 canaux à une fréquence d’échantillonnage de 48 kHz et une résolution de 24 bits. Mais la fréquence d’échantillonnage peut être augmentée, avec une réduction correspondante des canaux, à 96 voire 192 kHz (division par 2 et 4 de nombres de canaux disponibles).

KLOTZ-AIS_F2UM11G150Le boîtier transmet les signaux dans le standard broadcast MADI au moyen d’un câble à fibre optique. Si la table de mixage est compatible avec ce format, elle peut être connectée directement.

Un boîtier FOH qui reconvertit les signaux numériques et permet une alimentation analogique via un multipaire, est disponible en option pour les tables de mixage analogiques.

La longueur de la transmission peut maintenant atteindre 2 km. Le câble à fibre optique,  robuste et stable, peut être monté sur un enrouleur et est équipé des connecteurs Klotz SmartBeam.

Au total, le système permet :

  • La séparation galvanique entre les boîtiers de scène et la façade
  • Un gain de poids : un câble à fibre optique est bien plus léger qu’un ou plusieurs câbles analogiques multipaires
  • Un câblage rapide et clair
  • La redondance via un deuxième câble à fibre optique
  • Et dispose d’une alimentation fantôme et d’un Pad (atténuation de 20dB)

Concernant les multipaires analogiques pour l’installation, Klotz propose d’ailleurs un nouveau câble disponible en 2 à 16 paires (2, 4, 8, 12,16), L’OX22GH, recouvert d’un revêtement FRNC (Flame retardant Non Corosive) tout comme le gaînage de chaque conducteur d’une paire.

KLOTZ-AIS_OX22GH12Les conducteurs en multibrins (7) de cuivre étamé présentent une section de 0,22 mm2 (AWG24) et le cable dispose d’un double blindage par tresse de cuivre étamé plus feuillard d’aluminium sur polyéthylène.

L’impédance caractéristique de 110 ohms le destine aussi bien aux liaisons analogiques que numériques AES.
Le rayon de courbure minimal est égal à 10 fois le diamètre du câble (selon le nombre de paires) et les longueurs maximales de bobines disponibles varient de 1 km pour le 2 paires à 500 m pour le 16 paires. 

 

 

Clay Paky rejoint Osram pour garantir son avenir

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Clay Paky, le fabricant italien qui, depuis plusieurs décennies, est l’un des leaders mondiaux dans l’éclairage de scène et de divertissements, aborde une nouvelle phase de son histoire.

Pasquale Quadri, le fondateur et actuel président, a signé un accord en vue de l’acquisition de la société par Osram, l’un des deux principaux fabricants de sources lumineuses au monde. Après l’acquisition, Clay Paky continuera de fonctionner à partir de son siège administratif et de son centre de production de Bergame. Cette acquisition est conditionnée par l’approbation des autorités de la concurrence compétentes.

Osram Clay Paky

«  L’intégration avec Osram, qui dispose d’un trésor de compétences technologiques et d’une connaissance approfondie du marché de l’éclairage, est une occasion rêvée pour la suite du développement de Clay Paky » dit Pasquale Quadri.
Après 40 ans couronnés de succès, je suis ravi de pouvoir offrir à mon entreprise, à mon personnel et à nos clients une solution fiable pour un avenir assuré. Osram prévoit de laisser à Clay Paky une large autonomie dans ses affaires courantes, a ajouté Quadri. Les postes clés resteront dans la société, ce qui assurera la continuité de la gestion.

Depuis 1976, Clay Paky est une référence mondiale dans le secteur des systèmes d’éclairage professionnels. Sa vaste gamme de produits comprend plusieurs types de projecteurs informatisés, intégrant des sources traditionnelles ou à LED. Les produits Clay Paky sont réputés dans le monde entier pour avoir fait progresser  la manière de concevoir l’éclairage des spectacles et ils continuent à être appréciés pour leurs performances et leur fiabilité exceptionnelles. Au cours de son histoire, Clay Paky a reçu des douzaines de prix internationaux, le résultat d’une recherche incessante et d’une attention constante aux détails de fabrication.

Osram est basé à Munich, en Allemagne. Le portefeuille de la société couvre l’ensemble de la chaîne depuis les composants – y compris les lampes, les dispositifs électronique de contrôle et les semiconducteurs optoélectroniques comme les diodes électroluminescentes LED – ainsi que les luminaires, les systèmes de gestion de la lumière et des solutions d’éclairage. OSRAM a généré un chiffre d’affaires de près de 5,3 milliards € sur l’exercice 2013 (clos le 30 Septembre).

Pour plus d’informations : www.claypaky.it

 

 

Lab.gruppen IPD 2400

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Avec la série IPD, « Intelligent Power Drive », Lab.gruppen établit un nouveau concept pour l’amplification des systèmes de diffusion de moyenne puissance qui intègre une plateforme DSP et une gestion intelligente de la puissance au sein d’un rack 1 U économique, léger et facile à mettre en œuvre.
Pour ce faire, le constructeur suédois a changé son fusil d’épaule pour l’amplification en optant pour la classe D en pont complet au lieu de la classe TD (tracking classe D) et travaille sur la gestion optimale des ressources énergétiques de l’alimentation à découpage (sans PFC) en répartissant l’énergie disponible entre les 2 canaux selon la demande.

L’IPD 2400 de Lab gruppen

La série IPD se compose aujourd’hui de deux modèles : IPD 1200 et IPD 2400, qui comme leur référence le laisse supposer sont capables de délivrer une puissance de 2 x 600 W ou 2 x 1200 W sous 4 ohms, les deux canaux sollicités simultanément. Comme nous le verrons plus loin, lors des mesures,  il s’agit d’une puissance crête et non d’une puissance moyenne continue (RMS) mais qui correspond aux besoins d’une retranscription musicale où le facteur de crête*, selon le type de musique varie entre 8 dB et plus de 20 dB.

Présentation

En face avant

La face avant est relativement dépouillée, encombrement dans un U d’épaisseur oblige. Outre les poignées de mise en rack latérales, on trouve les deux ouies de ventilation ; à droite, vue de face, celle d’entrée d’air et à gauche, celle d’évacuation. Au centre figure l’afficheur LCD bleu (pas toujours très visible en lumière du jour, bien régler le contraste), encadré à gauche par les touches de menu et de navigation (retour) complétées par les touches de mute (une par canal) avec les voyants de présence signal en vert.

IPD-frontCes voyants s’allument en rouge en cas de clipping en entrée (pré-mélangeur). A droite de l’afficheur se trouvent les leds de signalisation d’entrée en fonction des limiteurs et l’encodeur rotatif de paramétrage et de navigation qui comporte un switch de validation. Le bouton de mise en stand-by (ON/OFF) accompagné de son voyant led se situe sous l’afficheur.

En face arrière

Les IPD comportent deux entrées analogiques symétriques avec renvoi pour chaînage et une entrée AES /EBU (2 canaux) également avec renvoi (et remise en forme). Dans le cas d’un raccordement complet, les entrées AES peuvent prendre le contrôle en cas de problème ou de coupures sur les entrées analogiques. C’est une sécurité intéressante en exploitation. De même les sorties s’effectuent sur SpeakON (1+/1-) sur chaque canal mais également sur borniers qui acceptent des fiches banane standard ou des fils dénudés en respectant la directive basse tension.

IPD-rearLe connecteur NL4 Speakon 1 est complètement câblé en 1+/1- et 2+/2-, avec  la sortie des deux canaux. Toutes les configurations sont donc possibles, ce qui correspond bien à l’universalité d’exploitation de ces produits qui conviennent aussi bien à l’installation fixe ou provisoire qu’au touring pour des petits systèmes de renfort. Attention, les sorties sont d’ores et déjà en pont avec une excursion crête d’environ 100 V, donc impossible (et à éviter) de les ponter.

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Le traitement de signal embarqué

Les IPD intègrent un processeur de traitement de signal complet avec matriçage des entrées (analogiques et AES), le tout en 1 U. C’est à prendre en considération lorsque l’on compare le prix et l’encombrement d’un ampli 2 canaux plus celui d’un processeur 4 vers 2. La technologie utilisée s’inspire probablement des plateformes Lake, désormais propriété du groupe TC dont fait partie la marque suédoise. Outre le contrôle en local via le panneau avant, Lab.gruppen propose un logiciel de supervision baptisé IntelliDrive qui permet le paramétrage complet d’un ampli et même de constituer des groupes d’amplificateurs qu’on pourra par exemple muter et démuter ou mettre en veille en bloc d’un clic.

Mode d'entré deux voies
Mode d’entré deux voies
Ecran input mixer Level en stéréo
Ecran input mixer Level en stéréo

Chaque ampli est différencié par son adresse MAC et son adresse IP, le raccordement de contrôle s’effectuant via Ethernet soit directement dans le cas d’un ampli unique, soit via un switch ou un routeur pour le WiFI lorsque plusieurs amplis sont en réseau. La reconnaissance est automatique.

Nous aurions aimé disposer d’un port USB pour le paramétrage local car si l’interface utilisateur et la profondeur des menus restent simples, c’est toujours moins fastidieux que la navigation manuelle dans l’arborescence. Bien sûr, on peut faire la même chose avec un simple cordon Ethernet RJ45 entre le PC et l’IPD mais il n’y a en général qu’un port Ethernet sur le PC et plusieurs ports USB.

Application iPad pour IntelliDrive
Application iPad pour IntelliDrive

De même un switch incorporé aurait permis le chaînage des amplis d’un groupe sans nécessiter l’usage d’un switch externe toujours limité en nombre de ports. Mais, ces considérations sont à mettre en rapport avec le prix (voir plus bas) qui reste tout à fait raisonnable pour un ampli-contrôleur de cette classe.

Signalons à cet égard qu’une application pour iPad (App Store), que nous n’avons pas évaluée, est disponible pour contrôler les amplificateurs IPD. Nous vous conseillons de consulter le site Lab.gruppen où l’on trouve par ailleurs des vidéos sur l’exploitation et sur le contrôleur intelliDrive. (http://labgruppen.com/products/ipd_series_touring).

Lab gruppen IPD2400 menu synoptiqueL’illustration ci-dessus tirée de la documentation Lab.gruppen montre le synoptique et les blocs fonctionnels de l’ampli-contrôleur et le trajet du signal ainsi que l’arborescence des menus lorsqu’on paramètre l’appareil depuis la face avant.
Lorsque plusieurs appareils sont en réseau, la fenêtre « global » permet de former des groupes, de les nommer, ainsi que les appareils constitutifs, de couper un groupe ou un ou plusieurs appareils d’un groupe, …
Le contrôle depuis Intellidrive s’effectue en temps réel, les actions appliquées sont directement valides sur l’ampli concerné et, à l’inverse, l’action dans un menu d’ampli en local est immédiatement répercutée au logiciel de contrôle.

Egaliseurs de sortie (10 bandes) d'intellidrive
Egaliseurs de sortie (10 bandes) d’intellidrive

Au plan traitement, l’utilisateur accède aux gains d’entrée et de sortie, à un égaliseur 10 bandes en entrée comme en sortie avec paramétriques, filtres à plateau, passe-bas, passe-haut, aux filtres de raccordement en mode deux voies avec différentes réponses et possibilités de filtres asymétriques et symétriques ainsi qu’un réglage de délai en entrée et en sortie pouvant atteindre 2 s.

Les limiteurs de tension de sortie sont ajustables en volts ou en dBu avec la référence d’impédance. Ils serviront dans les presets à limiter l’excursion max de tension pour prévenir une excursion mécanique excessive des équipages mobiles. Les autres limiteurs en amont sont dédiés à la puissance en régime moyen (surchauffe des bobines mobiles).

La fabrication

L’électronique est répartie sur plusieurs cartes imprimées FR4 (époxy), sept au total, dont deux cartes d’amplification en dual Mono qui comprennent l’alimentation et l’amplification classe D en pont de chaque canal en double face avec double implantation, composants traversants d’un côté et CMS (composants montés en surface) de l’autre.

Lab Gruppen IPD2400 interieur
Vue interne complète avec à gauche les deux canaux d’amplification précédés de leurs alimentations et à droite la réserve d’énergie commune.

Ces deux cartes sont suppléées par une carte, qu’on nommera de réserve d’énergie supportant essentiellement des condensateurs réservoirs,  qui double la capacité montée sur chacune des cartes d’alimentation-amplification.

Les dissipateurs thermiques se résument à deux équerres d’aluminium supportant les cartes d’amplification ; classe D et convection forcée à vitesse variable expliquent ce choix minimal qui réduit la matière et le poids final. Un IPD 2400 ne pèse que 6,2 kg.

Même à forte puissance, la température interne n’atteint jamais des valeurs élevées de sorte que le constructeur a pu choisir des condensateurs low ESR en 85 C et non 105 C.

Lab gruppen IPD2400 gestion conversions
Les cartes d’entrée, conversion, traitement de signal et d’interface réseau.
Lab gruppen IPD2400 alims amplis
Les ponts (H) de commutation avec leurs filtres, au fond à gauche sur chaque équerre d’alu.

Derrière la face avant on trouve une carte protégée qui supporte l’afficheur et l’encodeur (et les touches bien sûr), reliée directement par nappe à la carte de gestion (et de conversions) qui se trouve en face arrière et qui supporte également la carte DSP. Enfin une petite carte étroite supporte la connectique de sortie : SpeakON, borniers et embase secteur.

Une fabrication soignée qui vu l’architecture modulaire laisse penser qu’une autre série ou des adjonctions pourrai(en)t voir le jour.
La convection forcée est dévolue à une paire de ventilateurs bas profil qui aspire l’air à droite de la face avant (vue de face). Cet air circule entre les équerres et est refoulé à gauche de la face avant et en partie à l’arrière.

Les mesures

Puissance et réponse

En puissance efficace (RMS) sur un signal sinusoïdal, les deux canaux en configuration stéréo, nous mesurons un peu plus de 150 W par canal, aussi bien sur 4 ohms que sur 8 ohms. Si l’on n’excite qu’un canal, cette puissance moyenne passe à un peu plus de 320 W sous 8 ohms et 295 W sous 4 ohms. En fait, ce sont les limiteurs de rails d’alimentation qui rentrent en fonction en fournissant une puissance moyenne globale fixe.
Pour cette mesure, nous avons laissé les limiteurs de tension crête au maximum, cad 98 V crête*,  avec le logiciel Intellidrive (ce qui peut se faire également par la face avant), ceci dans le but de pouvoir mesurer la puissance crête en sachant quelles sont les limitations qui interviennent.

Ensuite nous avons procédé à des mesures en bursts (salves) EIAJ avec des cycles en enchaînements de 20 ms à Vmax (Pmax) sur une période de 200 ms pour évaluer la puissance crête. Et, contrairement à ce qui se pratique généralement, le palier bas en dehors des crêtes a été fixé à P moyen, soit 150 W, ce qui à notre avis est plus conforme à la réalité d’exploitation que de le laisser à zéro.

Le signal est visible en figure 1 pour 8 ohms, élaboré avec APx burst Waveform d’Audio Precision, et la réponse de l’ampli en figure 2 (oscilloscope), ce qui correspond à 49 V crête (8 ohms) et 35 V crête (4 ohms) pour le palier bas et 98 V crête pour le haut. L’ampli passe ces bursts sans problème et délivre donc 600 W crête (98 V crête) sous 8 ohms et 1200 W crête (98 V crête) sous 4 ohms avec respectivement un facteur de crête de 6 et 12 dB et un taux de distorsion inférieur à 1% sur les crêtes sans clipping dur.

IPD2400 burst CF 6dB
Figure 1
IPD2400 TEK02
Figure 2: oscillogramme correspondant au burst de la figure 1. Deux canaux en fonction sous 8 ohms

Figure 3
Figure 3

Deux autres façons de voir le comportement en puissance sont fournis aux figures 3 à 5 on met en évidence la limitation d’alimentation par une rampe de tension en figure 3.

Attention, pour que les courbes en 4 et 8 ohms ne se recouvrent pas nous avons gardé la référence de charge à 8 ohms pour la puissance dans les deux cas (il faut donc diviser par deux en 4 ohms).

On voit très bien, après dépassement, la puissance se stabiliser à 150 W (les deux canaux en simultané).

Les figures 4 et 5 donnent une représentation temporelle où l’on excite les deux canaux (gain à 0) au niveau de Pmax par une onde continue de 500 ms. On constate que la tenue à P crête aussi bien sur 8 que 4 ohms dure plus de 50 ms.

Figure 4
Figure 4
Figure 5
Figure 5

La figure 6 est le résultat sous 8 ohms à – 1 dB de Pcrête. Le palier « haut » dure presque 100 ms.
L’IPD2400 délivre donc la puissance crête annoncée en se conformant aux tests les plus sévères et qui correspondent à la réalité d’utilisation sur des percussions où l’attaque et la résonance seront bien restituées même dans les basses fréquences.

Figure 6
Figure 6

L’intelligence dans la gestion de puissance consiste à allouer tout ou partie des 300 W RMS à chacun des canaux selon le besoin en conservant la possibilité de passer des crêtes à Pmax.

Les IPD, bien que pouvant travailler en stéréo, seront donc plus avantageusement, leur but premier, utilisés sur des systèmes deux voies (ou trois voies avec raccordement médium-aigu passif) avec les filtres de répartition, les corrections d’EQ et les délais qu’ils permettent.

Pour en terminer avec ce paragraphe puissance, précisons que l’IPD2400 tient les charges de 2 ohms bien que la puissance RMS baisse (2 x 70 W à 0,5 % THD) à cause de la limitation de courant et tient parfaitement les courts-circuits (figure 7).

Figure 7
Figure 7: court-circuit sur signal carré à pleine puissance

Enfin, nous avons procédé à des mesures sur charge complexe en mettant en parallèle sur notre charge de mesure une banque de condensateurs haute tension totalisant 132 μF, ce qui correspond avec 8 ohms à une charge d’impédance 4 ohms en module à 250 Hz et avec un déphasage courant tension de 60° (Π/3).

La pleine puissance à 250 Hz est obtenue sans dégradation avec la même THD que sur charge purement résistive.

Ceci n’est pas étonnant avec une structure en classe D en pont où les étages d’amplification (de commutation) recyclent dans l’alimentation sans pompage la puissance réactive.

La charge utilisée et le filtre audio au-dessus à gauche.
La charge utilisée et le filtre audio au-dessus à gauche.

C’est un des bénéfices de cette structure d’amplification parfaitement adaptée aux transducteurs à fort BL, fortement réactifs, rencontrés aujourd’hui.

La réponse en fréquence est donnée en figure 8 où l’on voit que la coupure haute est essentiellement due à la conversion et au traitement à 96 kHz qui infère une coupure raide juste sous 48 kHz.

En figure 9, la réponse est due à notre filtre de mesure intercalé qui coupe vers 30 kHz avec une réponse de Bessel du 6e ordre.

Ce filtre est indispensable pour les mesures de distorsion et de dynamique mais n’altère pas la phase dans la bande audio. On voit que le léger overshoot, dû aux filtres de sortie classe D et à la contre-réaction, a disparu.

Figure 8
Figure 8
IPD2400 reponse frequence filtre
Figure 9

Admissibilité, gain, CMRR et facteur d’amortissement

L’admissibilité en analogique est de + 20 dBu avec une impédance d’entrée symétrique de 18 kΩ. Le gain de l’amplificateur (gain d’entrée et de sortie du processeur à 0 dB) avoisine 36 dB et on obtient la puissance crête vers + 6 dBu en entrée en analogique et vers -14 dBFs en AES. Ce qui veut dire qu’en travaillant à +4 dBu console (en général le zéro dB) ou préampli, et en se ménageant des crêtes de 12 dB, il faudra régler le gain global à – 8 dB au maximum.

Pour obtenir la meilleure dynamique, c’est plutôt le gain de sortie (celui accessible directement depuis l’encodeur hors menu) que l’on baissera. Nous avons mesuré une impédance de sortie de 17 mΩ, très bien, ce qui représente sous 8Ω un facteur d’amortissement de plus de 470. Les transducteurs de grave seront bien tenus avec le minimum de traînage. Cette mesure tient compte des résistances de contact de la connectique et représente donc la réalité de terrain où il faut en plus tenir compte de la longueur de câble de raccordement et de sa résistance linéïque.

Le taux de rejection de mode commun sur les entrées analogiques reste constant sur les trois fréquences (40 Hz, 1 kHz et 10 kHz) à 68 dB sur un canal et 58 dB sur l’autre. Une assez forte disparité entre les canaux mais le constructeur annonce plus de 50 dB. C’est donc tout à fait conforme. Cette mesure est moins importante sur un ampli de puissance que sur des entrées de console, les longueurs de câbles de raccordement et les sources n’étant pas les mêmes.

Les distorsions et la dynamique

Pour ce genre de mesure sur un ampli classe D, on intercale un filtre qui atténue les signaux HF à front raide dus au découpage (voir plus haut) qui peuvent perturber les circuits d’entrée de l’analyseur. Bien évidemment, cela limite les mesures de THD avec tous les harmoniques jusqu’au 10e rang vers 3 kHz. A 10 kHz on ne prend en compte que l’harmonique 2 et 3 qui restent malgré tout prépondérants.

Figure 10
Figure 10

Sur la figure 10 dont la courbe est prise à 2 x 100 W sous 4 ohms, et où on a volontairement élargi le balayage en fréquence, on voit bien la brusque rupture vers 16 kHz où l’harmonique 3 chute.

Les résultats sont très bons pour un ampli travaillant en pont en classe D et surtout les 2 canaux se suivent bien, gage d’une bonne homogénéité de fabrication.

En fixe, nous avons relevé des taux de distorsion harmonique de 0,002 % à 40 Hz, de 0,008 % à 1 kHz et de 0,012 % à 5 kHz à 130 W. C’est très correct. La distorsion d’intermodulation (SMPTE, 60 Hz, 7 kHz rapport ¼) à 2x 150 W avoisine 0,01 %. Et lorsque le seuil (coude) de limitation RMS est atteint, la distorsion harmonique ne dépasse pas 0,1 %, ce qui est remarquable.

Au plan dynamique, nous avons mesuré un rapport signal/bruit de 95 dB NP et 97,5 dB (A) à -22 dBFS en entrée AES, ce qui correspond à une dynamique ou un rapport S/B au niveau max de respectivement 104 et 106,5 dB, ce qui reste excellent pour un ampli classe D en particulier et très bon d’une manière générale.

Les figures 11 à 13 donnent une FFT (Fast Fourier Transform), décomposition fréquentielle, avec un stimulus à 1 kHz, à 2 x 100 W (8 ohms) en sortie environ.

Figure 11
Figure 11

En figure 11, le filtre de mesure n’est pas en place pour mettre en évidence les raies de la modulation PWM. On constate que la fréquence, ici fixe, du modulateur PWM est à environ 350 kHz (très loin de la bande audio) mais encore à un niveau de – 6 dBV (0,5 V).

On comprend que cela puisse créer des artefacts de mesure. Heureusement, c’est inaudible et totalement amorti par les charges que représentent les enceintes acoustiques.

En figure 12, la même FFT est prise avec le filtre de mesure intercalé. La raie principale PWM est à plus de – 60 dBV et le bruit HF a presque totalement disparu.

La bonne nouvelle, c’est que le spectre audio est quasiment identique, preuve qu’il n’y a pas plus de produits d’intermodulation comme on peut le constater en figure 13 où nous avons limité la fréquence haute pour agrandir les détails en abscisse.

IPD2400 FFT avec filtre
Figure 12
IPD2400 FFT 1K
Figure 13

Malgré tout, on constate une raie à 650 Hz avec ses harmoniques 3 et 5 qui est probablement due à un battement avec un multiple de la fréquence secteur, à un niveau quasiment identique à l’harmonique deux du stimulus.
On constate aussi que l’harmonique 5 est prépondérant sous 8 ohms et le 3 sous 4 ohms (figure 13), ce qui est dû aux temps morts inévitablement introduits dans les demi – ponts (de MOSFETs) de sortie classe D pour éviter toute conduction simultanée à cette fréquence de commutation élevée et au filtre LC de sortie qui est mieux adapté pour 4 ohms.

Figure 14
Figure 14

La figure 14 donne la réponse à un signal carré à 1 kHz, un canal en fonction à 312 WRMS (8 ohms). Les fronts sont propres et les sur-oscillations sont dues au filtrage numérique avec une pseudo-fréquence située à moins de Fs/2 soit 48 kHz.

Le dépassement reste de l’ordre de 10 % de la tension crête à crête. Les temps de montées et de descente sont similaires avec une vitesse de balayage de l’ordre de 40 V/μs pour les étages d’amplification.

La latence, les conversions et le traitement de signal s’effectuent à 96 kHz (24 bits pour la quantification), est de l’ordre de 620 ou 660 μs selon qu’on attaque l’ampli en analogique ou en AES.

Figure 15
Figure 15

On pourrait s’attendre à moins en numérique mais en fait une conversion de fréquence d’échantillonnage (SRC, Sample Rate Converter) est toujours intercalée (figure 15).

En figure 16, nous avons ajouté un délai de 11,628 ms sur le canal 2 via l’interface de gestion IntelliDrive, qui vient donc s’ajouter à la latence intrinsèque de 620 μs. Le délai entré est parfaitement respecté puisque nous obtenons au total un peu plus de 12,2 ms.

Enfin en figure 17, l’IPD2400 est exploité en deux voies avec un filtre de raccordement de type Linkwitz-Riley du 4e ordre positionné à 800 Hz. Nous avons également entré des corrections sur les bandes basses et haute conformément aux vues d’écran associées . Comme on le constate sur la courbes de la figure 17, tout est respecté à la lettre. L’IPD permet d’entrer les presets à raison d’une centaine par bibliothèque. De quoi faire, même si l’on dispose d’un très grand parc d’enceintes et de systèmes de tout type.

Figure 16
Figure 16
Figure 17
Figure 17

Egalisation en entrée (figure17)
Egalisation en entrée (figure17)
Crossover LR 4è ordre à 800 Hz (figure 17)
Crossover LR 4è ordre à 800 Hz (figure 17)

L’alimentation

L’alimentation universelle (100 à 265 V), ou plutôt les deux alimentations (une par canal) ne sont pas précédées d’un correcteur de facteur de puissance comme en témoignent les figures 18 et 19, respectivement prises à mi-puissance et à la puissance max RMS (300 W) où l’on voit que le courant crête dépasse 10 A (sondes tension et courant 1/100).

Figure 18
Figure 18
Figure 19
Figure 19

Attention le facteur de crête du courant est de l’ordre de 5, ce qui conduit à un courant RMS de 2 A environ. C’est typique d’un redressement direct où l’onde courant correspond à la conduction des diodes de redressement à la crête de la sinusoïde secteur. Le courant correspond à la trace bleue, alors que la tension secteur est représentée en jaune.

Courant crête en stand-by
Courant crête en stand-by

La vue de l’oscilloscope (témoigne de la consommation en stand-by, le courant crête redescend à 500 mA, ce qui avec le fort facteur de crête amène à une consommation de l’ordre de 10 W, Seules les alimentations auxiliaires sont en fonctionnement pour alimenter l’électronique de contrôle dont l’interface réseau.

Conclusion

Les IPD  et en l’occurrence l’IPD2400 sont des amplis complets qui sauront s’adapter à tous les types d’enceintes de moyenne puissance et aux systèmes de diffusion d’installation.
Le traitement de signal embarqué est complet et facilement paramétrable, et les performances sont au rendez-vous. On peut même maintenant les contrôler à distance avec un routeur wifi et une tablette grâce à l’application proposée par Lab.gruppen en plus du réseau filaire Ethernet.

Nous aimons particulièrement l’intelligence de gestion de la puissance, la compacité et le très faible poids. En somme, des concentrés de puissance intelligente avec un bon rapport qualité/prix pour une conception européenne et une fabrication thaïlandaise (avec les critères européens) de qualité.

* Facteur de crête : rapport (qui peut-être exprimé en dB) entre la valeur crête d’une grandeur et sa valeur efficace, ici la puissance, soit 10 log (Pcrête/Prms). Les signaux musicaux, selon le type de musique, présentent un facteur de crête allant de 6 dB (musique fortement compressée) à plus de 20 dB (orchestre symphonique), environ 12 dB en moyenne.

* * 98 V crête correspond à une puissance crête de 982/16 sous 8 ohms et 982/8 sous 4 ohms, en signal sinusoïdal, soit respectivement 600 W et 1200 W.

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