Il y a trois ans une petite italienne racée et mutine déchainait les passions en inventant (quasiment) une nouvelle mode : le Beam (qui se prononce BIM !). La Sharpy devint l’accessoire indispensable de nombreux plateaux, faisant la renommée de son constructeur (qui était certes déjà renommé).
La république tchèque, l’autre pays de l’automatique, ne pouvait pas rester les bras croisés d’autant que, depuis, de nouvelles lampes à arc court et réflecteur intégré, plus puissantes ont vu le jour.
Ils ont donc fini par nous envoyer une tchèque, aussi jolie qu’une italienne, musclée et pleine de ressources comme savent l’être les vigoureuses filles de l’Est. Miss Pointe (qui se prononce… comme vous pouvez) est donc une Beam au faisceau bien tranchant, armée d’une nouvelle lampe Osram Sirius HRI 280, d’un vrai zoom, d’un vrai focus, d’un vrai Frost, de deux vrais prismes, de deux vrais roues de gobos comme une vraie Spot. Normal : c’est aussi une Spot à ses heures perdues.
Seule sur la table
Encore plus fine que sa concurrente, elle doit son nez plus long à l’incorporation d’un module zoom/focus sur quasiment tout le train optique. Je vous présenterai cette pièce très particulière un peu plus tard, au moment du déshabillage…

Cette particularité lui donne une belle harmonie, différente des autres Beams, pour se rapprocher des Spots de la gamme Robin Base resserrée à la taille, flancs galbés pour accueillir deux confortables poignées arrondies, tous les regards convergent vers son fidèle écran tactile délicatement décentré. Ses deux bras, que d’innocentes virgules de plastique achèvent d’embellir, brandissent comme un trophée une tête bien faite en forme de noyau. Celle-ci a une partie arrière légèrement trapézoïdale, s’adaptant parfaitement à la forme d’étrier de ses deux bras. Les deux capots coiffant la tête sont semblables à deux boucliers africains protégeant les larges joues fendues d’une multitude d’aérations. La lentille finale n’est pas aussi exagérée que celle d’une Beam classique ; son regard évoque plus une Spot capable de zoomer à dessein.
Alors, cache-t’elle son jeu entre deux modes ?.
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Déjà petite (moins de 40 cm de large et 25 cm de profondeur), elle se révèle légère comme une plume : à peine 15 kg sur la balance. Avec de telles proportions, elle se pose comme la championne du régime minceur, amenant ses collègues de la gamme Robin au rang de matrones bien nourries.

Poursuivons notre indélicate inspection. Bon, je vous épargne le rapport laborieux de chaque élément, vous commencez à connaître la gamme Robe un peu par cœur et rien de fondamental n’a changé.
Ceci dit, le retour d’une plaque sous la base permet enfin d’accrocher les élingues ailleurs que sur les bras.
À l’arrière, la connectique est tout ce qu’il y a de plus standard chez Robe : connecteur Ethernet, DMX 3 et 5, Powercon et fusibles phase et neutre.
En remontant doucement, nous découvrons un tatouage inquiétant : cette Pointe peut littéralement vous embraser.



Le changement majeur concerne le bloc lampe, à l’arrière de la tête. Pour un rendement maximum et un maximum de flux au centre du faisceau, les ingénieurs de Robe ont décidé d’utiliser une des fameuses lampes à arc très court et réflecteur intégré. Leur choix s’est porté sur la nouvelle famille Sirius HRI d’Osram, et plus précisément sur la 280 W : température de couleur 7700K, durée de vie 2000 heures. Cette vitalité est poussée à 3000 heures en mode éco, option disponible dans le menu de la Pointe.
Son flux initial de 15 000 lumens, malgré un indice de rendu des couleurs de 72, s’avère très efficace grâce à un angle de projection réduit, idéal pour une Beam au faisceau plus qu’étroit.
Réglage de la lampe
Mais nouvelle lampe veut aussi dire nouvelle procédure d’installation et de réglage. Pour la changer, après refroidissement, il faudra débloquer la plaque arrière (tenue par deux vis ¼ tour). Ensuite soyez méticuleux. Débranchez les 2 câbles d’alimentation et dégagez la lampe délicatement des deux pattes métalliques la plaquant contre son réceptacle carré.


Pour plus de sécurité, la plaque arrière possède aussi une patte ressort qui empêche tout mouvement quand elle est revissée. La lampe étant sertie directement dans son réflecteur en usine, il n’y a pas de réglage d’azimutage possible au dos de l’appareil pour centrer son point chaud. Le seul réglage nécessaire est l’alignement de la lampe dans le train optique (pour que son faisceau ne bave pas dans toute la mécanique interne). Et c’est là que tout devient affaire de doigté. Car les normes de sécurité imposent d’effectuer le réglage hors tension (risque électrique, de brûlure, d’éblouissement et de piercing sauvage si la lampe éclate). Vous devrez donc caler la machine, disons faisceau ouvert, focus et zoom au minimum, l’éteindre, modifier légèrement le réglage de la lampe, la rallumer, puis vous demander si c’était mieux avant votre intervention, l’éteindre à nouveau et continuer ainsi de suite vos tâtonnements.
La deuxième complication concerne le réglage lui-même. La lampe est bloquée dans un cadre métallique qui est plaqué sur des coulisseaux et maintenu par un jeu de 4 vis cruciformes. Le jeu consiste alors à desserrer les vis et à insérer délicatement la pointe d’un tournevis plat dans les encoches gauche ou droite puis à effectuer une légère rotation en profitant de l’effet levier de votre outil pour déplacer la lampe horizontalement. Pour la verticalité, il faut bouger toute la plaque vers le haut ou le bas en vous aidant toujours de votre tournevis.
De plus, en raison des réflexions internes, les réglages sont à inverser par rapport à la projection lumineuse. Pour centrer le faisceau vers la gauche il faudra pousser la lampe vers… la droite, et inversement. Quand c’est fini, serrer toutes les vis et fermer le capot en respirant profondément. Heureusement pour vous cette opération ne s’effectue normalement que pendant les 100 premières heures d’utilisation, le point chaud dévie légèrement pendant le rodage de la lampe.


Le menu
Cette (longue) digression terminée, commençons notre tête-à-tête en étudiant le menu.
Suivant une pratique qui se répand, Robe à eu la bonne idée d’insérer un module capable de décrypter un signal Artnet, MA-Net 1 ou MA-Net 2 sur un univers et de le renvoyer au protocole DMX, la machine prenant au passage les informations la concernant. Autrement dit, vous branchez votre câble RJ45 de la console à la première Pointe et vous obtenez une module DMX pour n’importe qu’elle autre machine. De quoi économiser sur l’achat de node. Après on est d’accord, cela ne vise pas à remplacer le réseau complet Ethernet d’un gros kit.


De façon identique, le module wifi optionnel (de Lumen Radio) permet de récupérer le signal DMX en wifi (normal) et de le ressortir en DMX filaire.
La Pointe sait bien sûr envoyer et recevoir du RDM de façon très complète, en déballant sans sourciller tout son curriculum vitae, son adresse, ses préférences et ses petits bobos. En parlant de bobos, un petit mot sur le menu “View Logs” qui liste toutes les erreurs et les problèmes rencontrés par la machine au cours du temps, et qui grâce à son inclinomètre pourra carrément signaler dans quel sens elle fut installée lors de la dernière presta, mais aussi orienter automatiquement l’écran du menu si on renverse notre cobaye.
Les yeux dans le labo
Cette machine est donc à la pointe (lol) de l’innovation : nouveaux capteurs optiques, nouveaux connecteurs à verrouillage, nouveaux moteurs triphasés 32 bits, nouvelle lampe, nouvelle alimentation pour celle-ci, nouvelle optique de zoom, la liste ne finit jamais.
Premier point intéressant pour les amateurs, le déplacement de l’alimentation HT de la lampe depuis la base vers la tête. Ce qui demandera une vigilance accrue lors du SAV. De fait la base se trouve ainsi dépouillée et n’accueille plus que l’alimentation générale, le moteur de Pan et la carte mère principale qui gère l’afficheur et le DMX.


Juste après le bloc lampe se trouve un premier module comprenant le shutter dimmer. Deux lames courbes coupent plus ou moins le faisceau lumineux à son début. Les spécificités dues à l’arc très court et au rendement de la lampe HRI imposent un traitement poussé sur les lames. L’augmentation de sa surface de diffusion thermique par une multitude de petites bosses et l’ajout d’un verre anti calorique permettent cela. Le point focal pouvant descendre jusqu’à ces lames, et faire apparaître au net les bords du shutter dans la projection, une plaque dépolie s’insère automatiquement dans le dispositif en début de course.
Dans la continuité de ce module, fixée directement sur le bloc lampe, se trouve la roue de couleurs fixes, composée de 13 pétales, séparés entre eux par quelques millimètres d’acier (d’où la petite barre noire entre deux couleurs). Vient ensuite le disque de gobos fixes, taillés directement dans le métal. La roue de gobos tournants complète cette partie.
La partie optique comprenant deux jeux de lentilles, occupe les deux tiers de l’espace, jusqu’à la sortie). Quatre vis cruciformes la maintiennent dans la machine. Les deux jeux coulissent indépendamment, suivant le mode (Beam ou Spot) choisi et les valeurs de zoom et de focus demandées.


Comme ma description se termine à la lentille avant, vous vous dites, bande de tatillons, que j’ai oublié le Frost et le prisme. Pas du tout, et leur positionnement est très surprenant. En effet la lame du Frost et les verres du prisme sont situés SUR la trajectoire du zoom et ne peuvent s’insérer à son minimum, ils demandent donc gentiment à celui-ci de dépasser un certain seuil pour fonctionner. Le module des prismes est fixé à cheval sur le train optique par deux vis cruciformes. Chaque prisme est installé sur un bras qui vient s’insérer dans le faisceau.


Tous ces modules sont reliés entre eux par un bus CAN (Controller Area Network); les informations de commande et les retours des capteurs transitent ainsi dans toute la machine. Pour simplifier le SAV, les cartes électroniques sont identiques et les connecteurs à verrouillage. Enfin, certains capteurs précédemment à effet Hall (capteurs magnétiques) ont été remplacés par des capteurs optiques, plus précis.
Une fois tous les modules sortis pour les photos, sans prendre aucune note, bien sûr, il m’a fallu tout remettre dans la machine et retrouver tous les connecteurs. Elle n’était déjà pas facile à démonter, mais le remontage fut un grand moment de doute à base de : “Je pense que le prisme là, ne veut vraiment pas rentrer”, où alors “Son copain le zoom perd une lentille” et de “Tous ces câbles qui pendouillent dans le vide, ils sont venus quand ?”. Bref, autant je ne suis pas fait pour le SAV, autant chez Robe les machines sont vraiment compactes. Résultat, un connecteur arraché et un ventilo en berne…Bon ben je vais y aller moi…
À part ça, effectivement, technologiquement c’est de l’horlogerie.
Mon rêve était une démo
Une fois remise en état de marche, je branche la Miss et baisse la lumière.
Je retrouve ici la force de Robe dans les déplacements sauvages et la puissance… lumineuse. Elle se révèle précise, d’une facilité déconcertante à manœuvrer. Elle fait de l’effet sans esbroufe mais avec efficacité, jonglant entre ses deux roues de gobos et ses deux prismes avec toujours cette petite touche tchèque consistant à fourrer certains de ses paramètres comme des Bábovka de Noël.
La gestion des modes Beam ou Spot s’avère particulièrement ingénieuse tout en étant parfaitement transparente pour l’utilisateur. Dans son état normal, la Pointe est une Beam tranchante, capable de zoomer de 2,5° à 10°. Une palette de 10 gobos fixes situés sur la roue de gobos 1 lui permet d’habiller son faisceau avec des formes simples : barres, triangles, multi-trous plus ou moins répartis.



À la suite de ses gobos taillés directement sur disque métallique, quatre trous de différents diamètres permettent de réduire la taille du faisceau lumineux à la manière d’un Iris. Avec le plus petit de ses « Beam reducer » (plus classe à dire avec l’accent British, allez-y essayez) accompagné d’un zoom au minimum, les bords du bâton de lumière généré semblent parallèles, soit une ouverture inférieure à 1°, à en confondre la source et la cible ! Un peu plus affriolante, l’utilisation du prisme 8 facettes circulaires ou surtout du 6 facettes linéaires permettent de détourner cette première série de gobo


Mais l’heure est venue de dévoiler son côté caché. Un simple effleurement sur la roue de gobos n°2 suffit pour que tout s’emballe. La Miss oublie ses gobos fixes et ses bonnes manières, déploie toute l’envergure de son zoom, arrange son focus et se transforme en un clin d’œil en une pure Spot se déployant de 5° à 20°. En activant la fonction appelée « Flat Field » située à 1% du canal DMX “Rotating gobo Wheel”, vous obtenez un vulgaire…trou, ce qui immédiatement provoque un gros remue-ménage dans son cerveau électronique, et la métamorphose électromécanique de la Pointe, nous évitant de chercher comme sur la WashBeam dans les fonctions de contrôle pour re-paramétrer zoom et focus. La roue de gobos fixes tenant alors automatiquement la chandelle en position ouverte, place aux graphismes volumétriques des gobos tournants, mieux adaptés à une ouverture plus grande. Bien sûr l’accès aux prismes est préservé





En un tour de main, la Pointe peut aussi se doter d’un excellent Frost progressif, gourmand en flux mais bluffant sur une grande ouverture, à deux doigts de se prendre pour une petite Wash.
Cette Robe continue de nous charmer avec son shutter, les diverses rotations, le Focus, les macros d’effets, tous précis et fiables. Tout est parfait alors ? Hélas non, deux fautes de goût viennent entacher cette rencontre torride.

Pourquoi, au nom de quels critères de poids, encombrement ou prix avoir snobé ainsi la trichromie au profit d’une simple roue de couleur et nous priver du plaisir d’utiliser la fonction Fade de sa console ? Qu’importe une machine avec 1 ou 2 kg de plus si celle-ci ne fait pas pleurer l’éclairagiste quand il doit choisir pour le 6e tableau consécutif entre rouge et cyan ? Alors oui, les 11 teintes proposées sont vives comme du vitrail au soleil, l’UV et le CTO sont aussi très bien dosés, mais j’aurais aimé plus de finesse d’une telle machine.
Par contre j’ai du mal à sauver le dimmer. Certes avec une Beam un dosage au millimètre de l’intensité n’est pas la priorité, et tout bien étudié, à zéro elle est éteinte et à 100% complètement allumée. Mais entre les deux c’est franchement ni linéaire, ni très propre quand à bas niveau on voit les lames du shutter se refermer dans le faisceau.
Les mesures qui achèvent
Dans la vie, l’important c’est de mettre ses atouts en valeur susurre la Pointe.
Mode Beam faisceau serré
Dotée d’une généreuse lampe à l’arc très court de 280 W et 15 000 lumens, c’est avec un aplomb rare qu’elle assène au centre, et à 5 mètres, 830.000 lux (oui, vous avez bien lu, près d’un million de lux !) en mode Beam, zoom en pointe de 2,5°. Le couple optique/lampe est optimisé au maximum dans cette configuration, les calculs montrant un flux de 12.921 lumens, soit un rendement de plus de 90% de la lampe. Autant vous prévenir, le faisceau n’est plus qu’un point chaud, voire incandescent si vous laissez trop longtemps la machine dans cette situation. La distance de sécurité préconisée est de 10 mètres, et c’est VRAI !
Ouverte à son paroxysme de Beam, soit 9°, elle revient dans des mesures plus « humaines » avec 79.000 lux au centre pour un flux total de 9223 lumens. La lumière émise est assez homogène, avec un point chaud fortement marqué.
Dans son habit de Spot elle ne se referme plus qu’à 5°, envoie 88.000 lux au centre et à 5 mètres pour 5040 lumens répartis. Le faisceau est toujours très marqué au centre, similaire au mode Beam. Autant dire que sous la barre des 8/10°, hormis pour un gobo particulier de la roue 2, mieux vaut s’abstenir de passer en Spot.
Mode Spot faisceau large 20°
Nos mesures confirment l’emploi du mode Spot à grande ouverture. Ainsi à son acmé, zoom à 20°, elle projette une lumière homogène et équilibrée de 5717 lumens. La répartition de l’éclairement est remarquable sur tout le diamètre du faisceau.
Le Frost linéaire se charge de gommer toute aspérité dans la projection lumineuse et transforme l’illumination tranchée de la Pointe en un halo cotonneux beaucoup plus étendu. L’utilisation du Frost en Beam permet de travailler jusqu’à 33° d’ouverture tout en maintenant 2200 lux au centre à 5 mètres. En Spot le Frost permet de gagner à peine 3° d’ouverture de plus (36°) mais le flux de lumière diminue de moitié (1100 lux au centre). Les étales de lumière étant quasiment identiques dans les deux cas, vous vous abstiendrez d’utiliser le mode Spot dans cette configuration (sauf effet spécifique bien entendu).
Les couleurs
L’absence de Trichromie rend les mesures de transmission lumineuse des couleurs peu prégnantes. Voici nos mesures des trois couleurs additives primaires et du CTO de la roue de couleur.
Le « deep red » est similaire à un rouge primaire, ou plutôt à un bouquet de roses rouge, dense et lumineux, conservant 3% du flux lumineux.
Le « green » (choisi au dépend du « dark green », car plus souvent utilisé en vrai) est lourd et brillant, couleur bouteille, 26% de l’illumination reste intacte.




Le « deep blue » nous entraine dans l’héliosphère, avec des tons très profonds, presque glacials ne laissant passer que 1,3% de lumière.
Le « CTO » donne une belle couleur chair, dans une teinte saumon très douce préservant plus de la moitié du faisceau.
Le dimmer
La perfection est souvent source d’ennui. Pour rajouter un peu de piment à son maniement, la Pointe nous propose donc un dimmer à la courbe non pas linéaire, ni exponentielle, encore moins en « S »… Pour résumer cette variation, au tout début on voit bien les deux lames du shutter se désaccoupler dans le faisceau, ça fait comme un nouveau gobo. Après ça grimpe très vite dans les 40 premiers pourcents d’intensité, puis grosse baisse de régime, plus rien sous le fader, et d’un coup, hop, ça sprint à mort dans les 20 derniers pourcents (ce qui coïncide avec le moment ou le Frost intercalé entre les serpettes du shutter sort du faisceau d’un coup). D’un autre côté, à 30%, tout le monde est déjà aveuglé, donc bon…
La vitesse
Belle vitesse de pointe (ah ah) pour notre Robe avec un 360° en Pan de 1,7 seconde et un départ/arrêté de 180° en Tilt de 1 seconde. Il manque juste un peu de peps au démarrage pour accrocher le podium. Performance qui risque d’arriver à la prochaine update de software, une fois que les ingénieurs tchèques maitriseront complètement les nouveaux moteurs triphasés 32 bits, beaucoup plus « coupleux » et rapide que les anciens moteurs pas à pas.
Les changements de couleurs et de gobos sont quasi instantanés, le zoom met moins d’une demi-seconde à passer d’un extrême à l’autre. Que puis-je ajouter de plus ? La métamorphose entre Beam et Spot est aussi rapide qu’un coup de foudre, tout au plus peut-on ergoter sur un minuscule décalage de positionnement entre les deux.
Niveau bruit, la Pointe souffle un peu fort, ce qui risque peu de gêner dans les environnements auxquels elle se destine, faits de décibels et de foules en délire.
Qui la prendra ?
La patience est l’apanage des sages. Il lui en a fallu à cette Pointe, ainsi que du cran pour se pointer (mdr) au milieu d’une foule de concurrentes déjà installées. Mais cette jouvencelle a son panier rempli de qualités. Côté Beam une belle machine compacte, nerveuse et puissante, traçant dans les airs des éclats de diamants. Côté Spot un concentré de technologie pour une remarquable prise en main. Des gobos efficaces, des prismes redoutables et un zoom volontaire assurent l’essentiel. La polyvalence ne s’arrête pas là avec un Frost vraiment progressif, un shutter qui déménage, et une roue de couleurs éclatantes.
Elle rêve déjà de concerts énervés, de pistes de danse immenses, de plateau télé graphiques ou de conventions majestueuses.
Les rabat-joie critiqueront ses manières rustiques en matière de dimmer et l’abandon de sa trichromie pour de sombres histoires d’argent et d’embonpoint.
Les amateurs apprécieront sa beauté intérieure en saluant l’effort de Robe qui offre un renouveau technologique à sa gamme Robin.
Mais nombreux seront ceux qui tomberont sous le charme, surtout avec des tarifs se négociant sous les 4580€ !
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