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Robin Pointe, une petite Robe à la mode

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Ta : Robe Robin Pointe
L : Robe Robin Pointe

Il y a trois ans une petite italienne racée et mutine déchainait les passions en inventant (quasiment) une nouvelle mode : le Beam (qui se prononce BIM !). La Sharpy devint l’accessoire indispensable de nombreux plateaux, faisant la renommée de son constructeur (qui était certes déjà renommé).
La république tchèque, l’autre pays de l’automatique, ne pouvait pas rester les bras croisés d’autant que, depuis, de nouvelles lampes à arc court et réflecteur intégré, plus puissantes ont vu le jour. 

Robe Robin PointeRobe Robin PointeIls ont donc fini par nous envoyer une tchèque, aussi jolie qu’une italienne, musclée et pleine de ressources comme savent l’être les vigoureuses filles de l’Est. Miss Pointe (qui se prononce… comme vous pouvez) est donc une Beam au faisceau bien tranchant, armée d’une nouvelle lampe Osram Sirius HRI 280, d’un vrai zoom, d’un vrai focus, d’un vrai Frost, de deux vrais prismes, de deux vrais roues de gobos comme une vraie Spot. Normal : c’est aussi une Spot à ses heures perdues.

Seule sur la table

Encore plus fine que sa concurrente, elle doit son nez plus long à l’incorporation d’un module zoom/focus sur quasiment tout le train optique. Je vous présenterai cette pièce très particulière un peu plus tard, au moment du déshabillage…

Robe ROBIN Pointe vue arriere
Ceux d’entre vous qui lorgnent vers son derrière seront surpris ne pas y trouver le socle proéminent d’une lampe standard…

Cette particularité lui donne une belle harmonie, différente des autres Beams, pour se rapprocher des Spots de la gamme Robin Base resserrée à la taille, flancs galbés pour accueillir deux confortables poignées arrondies, tous les regards convergent vers son fidèle écran tactile délicatement décentré. Ses deux bras, que d’innocentes virgules de plastique achèvent d’embellir, brandissent comme un trophée une tête bien faite en forme de noyau. Celle-ci a une partie arrière légèrement trapézoïdale, s’adaptant parfaitement à la forme d’étrier de ses deux bras. Les deux capots coiffant la tête sont semblables à deux boucliers africains protégeant les larges joues fendues d’une multitude d’aérations. La lentille finale n’est pas aussi exagérée que celle d’une Beam classique ; son regard évoque plus une Spot capable de zoomer à dessein.

Alors, cache-t’elle son jeu entre deux modes ?.

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Déjà petite (moins de 40 cm de large et 25 cm de profondeur), elle se révèle légère comme une plume : à peine 15 kg sur la balance. Avec de telles proportions, elle se pose comme la championne du régime minceur, amenant ses collègues de la gamme Robin au rang de matrones bien nourries.

Robe ROBIN Pointe vue dessous
Vu, humm, de dessous, les 8 embases ¼ tour oméga, la plaque pour crocheter les élingues avec même un petit dessin pour les débutants.

Poursuivons notre indélicate inspection. Bon, je vous épargne le rapport laborieux de chaque élément, vous commencez à connaître la gamme Robe un peu par cœur et rien de fondamental n’a changé.

Ceci dit, le retour d’une plaque sous la base permet enfin d’accrocher les élingues ailleurs que sur les bras.

À l’arrière, la connectique est tout ce qu’il y a de plus standard chez Robe : connecteur Ethernet, DMX 3 et 5, Powercon et fusibles phase et neutre.

En remontant doucement, nous découvrons un tatouage inquiétant : cette Pointe peut littéralement vous embraser.

Robe ROBIN Pointe
je vous mets le feu !
Robe ROBIN Pointe
Vous voilà prévenus.

La Sirius HRI 280
La Sirius HRI 280 dans son cocon réflecteur et céramique.

Le changement majeur concerne le bloc lampe, à l’arrière de la tête. Pour un rendement maximum et un maximum de flux au centre du faisceau, les ingénieurs de Robe ont décidé d’utiliser une des fameuses lampes à arc très court et réflecteur intégré. Leur choix s’est porté sur la nouvelle famille Sirius HRI d’Osram, et plus précisément sur la 280 W : température de couleur 7700K, durée de vie 2000 heures. Cette vitalité est poussée à 3000 heures en mode éco, option disponible dans le menu de la Pointe.
Son flux initial de 15 000 lumens, malgré un indice de rendu des couleurs de 72, s’avère très efficace grâce à un angle de projection réduit, idéal pour une Beam au faisceau plus qu’étroit.

Réglage de la lampe

Mais nouvelle lampe veut aussi dire nouvelle procédure d’installation et de réglage. Pour la changer, après refroidissement, il faudra débloquer la plaque arrière (tenue par deux vis ¼ tour). Ensuite soyez méticuleux. Débranchez les 2 câbles d’alimentation et dégagez la lampe délicatement des deux pattes métalliques la plaquant contre son réceptacle carré.

Les deux câbles de l'alimentation de la lampe
A gauche, Les deux câbles de l’alimentation de la lampe ici installée dans son cadre métallique.
Le système de maintien de la lampe
Le système de maintien de la lampe : une lame-ressort dans le capot arrière et deux au-dessus et au-dessous de la lampe.

Pour plus de sécurité, la plaque arrière possède aussi une patte ressort qui empêche tout mouvement quand elle est revissée. La lampe étant sertie directement dans son réflecteur en usine, il n’y a pas de réglage d’azimutage possible au dos de l’appareil pour centrer son point chaud. Le seul réglage nécessaire est l’alignement de la lampe dans le train optique (pour que son faisceau ne bave pas dans toute la mécanique interne). Et c’est là que tout devient affaire de doigté. Car les normes de sécurité imposent d’effectuer le réglage hors tension (risque électrique, de brûlure, d’éblouissement et de piercing sauvage si la lampe éclate). Vous devrez donc caler la machine, disons faisceau ouvert, focus et zoom au minimum, l’éteindre, modifier légèrement le réglage de la lampe, la rallumer, puis vous demander si c’était mieux avant votre intervention, l’éteindre à nouveau et continuer ainsi de suite vos tâtonnements.

La deuxième complication concerne le réglage lui-même. La lampe est bloquée dans un cadre métallique qui est plaqué sur des coulisseaux et maintenu par un jeu de 4 vis cruciformes. Le jeu consiste alors à desserrer les vis et à insérer délicatement la pointe d’un tournevis plat dans les encoches gauche ou droite puis à effectuer une légère rotation en profitant de l’effet levier de votre outil pour déplacer la lampe horizontalement. Pour la verticalité, il faut bouger toute la plaque vers le haut ou le bas en vous aidant toujours de votre tournevis.
De plus, en raison des réflexions internes, les réglages sont à inverser par rapport à la projection lumineuse. Pour centrer le faisceau vers la gauche il faudra pousser la lampe vers… la droite, et inversement. Quand c’est fini, serrer toutes les vis et fermer le capot en respirant profondément. Heureusement pour vous cette opération ne s’effectue normalement que pendant les 100 premières heures d’utilisation, le point chaud dévie légèrement pendant le rodage de la lampe.

Détail lampe allumée…
Détail lampe allumée…
...et lampe absente
…et lampe absente. Le point rouge sur la gauche est le capteur de luminosité utilisé par la Pointe pour ouvrir son shutter lorsque la lampe est suffisamment chaude.

Le menu

Cette (longue) digression terminée, commençons notre tête-à-tête en étudiant le menu.
Suivant une pratique qui se répand, Robe à eu la bonne idée d’insérer un module capable de décrypter un signal Artnet, MA-Net 1 ou MA-Net 2 sur un univers et de le renvoyer au protocole DMX, la machine prenant au passage les informations la concernant. Autrement dit, vous branchez votre câble RJ45 de la console à la première Pointe et vous obtenez une module DMX pour n’importe qu’elle autre machine. De quoi économiser sur l’achat de node. Après on est d’accord, cela ne vise pas à remplacer le réseau complet Ethernet d’un gros kit.

Comment configurer votre Pointe
Ou comment configurer votre Pointe pour recevoir de l’Artnet (Artnet), du MA-Net mode 1 et2 (grandMA1 et grandMA2), ou pour se transformer en node Artnet (Art2DMX) ou MA-Net 1 et 2 (grandMA1/X et grandMA2/X).
Options accessibles
Les options accessibles lorsque vous payez le supplément wifi.

De façon identique, le module wifi optionnel (de Lumen Radio) permet de récupérer le signal DMX en wifi (normal) et de le ressortir en DMX filaire.
La Pointe sait bien sûr envoyer et recevoir du RDM de façon très complète, en déballant sans sourciller tout son curriculum vitae, son adresse, ses préférences et ses petits bobos. En parlant de bobos, un petit mot sur le menu “View Logs” qui liste toutes les erreurs et les problèmes rencontrés par la machine au cours du temps, et qui grâce à son inclinomètre pourra carrément signaler dans quel sens elle fut installée lors de la dernière presta, mais aussi orienter automatiquement l’écran du menu si on renverse notre cobaye.

Les yeux dans le labo

Cette machine est donc à la pointe (lol) de l’innovation : nouveaux capteurs optiques, nouveaux connecteurs à verrouillage, nouveaux moteurs triphasés 32 bits, nouvelle lampe, nouvelle alimentation pour celle-ci, nouvelle optique de zoom, la liste ne finit jamais.
Premier point intéressant pour les amateurs, le déplacement de l’alimentation HT de la lampe depuis la base vers la tête. Ce qui demandera une vigilance accrue lors du SAV. De fait la base se trouve ainsi dépouillée et n’accueille plus que l’alimentation générale, le moteur de Pan et la carte mère principale qui gère l’afficheur et le DMX.

L’alimentation HT de la lampe
L’alimentation HT de la lampe et son étiquette jaune de risque d’électrocution qui n’est vraiment pas là pour décorer, faites très attention.
Une lame du shutter
Une lame du shutter apparaît dans l’axe de la lampe, reconnaissable à son revêtement anti-calorifique bosselé. La plaque de Frost de correction du dimmer est placée juste devant.

Juste après le bloc lampe se trouve un premier module comprenant le shutter dimmer. Deux lames courbes coupent plus ou moins le faisceau lumineux à son début. Les spécificités dues à l’arc très court et au rendement de la lampe HRI imposent un traitement poussé sur les lames. L’augmentation de sa surface de diffusion thermique par une multitude de petites bosses et l’ajout d’un verre anti calorique permettent cela. Le point focal pouvant descendre jusqu’à ces lames, et faire apparaître au net les bords du shutter dans la projection, une plaque dépolie s’insère automatiquement dans le dispositif en début de course.

Dans la continuité de ce module, fixée directement sur le bloc lampe, se trouve la roue de couleurs fixes, composée de 13 pétales, séparés entre eux par quelques millimètres d’acier (d’où la petite barre noire entre deux couleurs). Vient ensuite le disque de gobos fixes, taillés directement dans le métal. La roue de gobos tournants complète cette partie.

Pointe couleursGobos fixesGobos tournant


La partie optique comprenant deux jeux de lentilles, occupe les deux tiers de l’espace, jusqu’à la sortie). Quatre vis cruciformes la maintiennent dans la machine. Les deux jeux coulissent indépendamment, suivant le mode (Beam ou Spot) choisi et les valeurs de zoom et de focus demandées.

Les deux jeux de lentilles du système optique.
Les deux jeux de lentilles du système optique.
Les deux prismes et leur carte électronique
Les deux prismes et leur carte électronique de contrôle.

Comme ma description se termine à la lentille avant, vous vous dites, bande de tatillons, que j’ai oublié le Frost et le prisme. Pas du tout, et leur positionnement est très surprenant. En effet la lame du Frost et les verres du prisme sont situés SUR la trajectoire du zoom et ne peuvent s’insérer à son minimum, ils demandent donc gentiment à celui-ci de dépasser un certain seuil pour fonctionner. Le module des prismes est fixé à cheval sur le train optique par deux vis cruciformes. Chaque prisme est installé sur un bras qui vient s’insérer dans le faisceau.

Banc optique pointe
Banc optique pointe
Connecteurs
Connecteurs noirs pour les alimentations, blancs pour les commandes.

Tous ces modules sont reliés entre eux par un bus CAN (Controller Area Network); les informations de commande et les retours des capteurs transitent ainsi dans toute la machine. Pour simplifier le SAV, les cartes électroniques sont identiques et les connecteurs à verrouillage. Enfin, certains capteurs précédemment à effet Hall (capteurs magnétiques) ont été remplacés par des capteurs optiques, plus précis.

Une fois tous les modules sortis pour les photos, sans prendre aucune note, bien sûr, il m’a fallu tout remettre dans la machine et retrouver tous les connecteurs. Elle n’était déjà pas facile à démonter, mais le remontage fut un grand moment de doute à base de : “Je pense que le prisme là, ne veut vraiment pas rentrer”, où alors “Son copain le zoom perd une lentille” et de “Tous ces câbles qui pendouillent dans le vide, ils sont venus quand ?”. Bref, autant je ne suis pas fait pour le SAV, autant chez Robe les machines sont vraiment compactes. Résultat, un connecteur arraché et un ventilo en berne…Bon ben je vais y aller moi…
À part ça, effectivement, technologiquement c’est de l’horlogerie.

Mon rêve était une démo

Une fois remise en état de marche, je branche la Miss et baisse la lumière.

Je retrouve ici la force de Robe dans les déplacements sauvages et la puissance… lumineuse. Elle se révèle précise, d’une facilité déconcertante à manœuvrer. Elle fait de l’effet sans esbroufe mais avec efficacité, jonglant entre ses deux roues de gobos et ses deux prismes avec toujours cette petite touche tchèque consistant à fourrer certains de ses paramètres comme des Bábovka de Noël.

La gestion des modes Beam ou Spot s’avère particulièrement ingénieuse tout en étant parfaitement transparente pour l’utilisateur. Dans son état normal, la Pointe est une Beam tranchante, capable de zoomer de 2,5° à 10°. Une palette de 10 gobos fixes situés sur la roue de gobos 1 lui permet d’habiller son faisceau avec des formes simples : barres, triangles, multi-trous plus ou moins répartis.

Beam au naturel, ouverture à 2,5°.
Beam au naturel, ouverture à 2,5°.
Faisceau Beam et sa roue de gobo1 en multi-trous
Faisceau Beam et sa roue de gobo1 en multi-trous, zoom 10°.
“Parallel Beam” enclenché
“Parallel Beam” enclenché. Scott Summers, tu n’es plus seul !

À la suite de ses gobos taillés directement sur disque métallique, quatre trous de différents diamètres permettent de réduire la taille du faisceau lumineux à la manière d’un Iris. Avec le plus petit de ses « Beam reducer » (plus classe à dire avec l’accent British, allez-y essayez) accompagné d’un zoom au minimum, les bords du bâton de lumière généré semblent parallèles, soit une ouverture inférieure à 1°, à en confondre la source et la cible ! Un peu plus affriolante, l’utilisation du prisme 8 facettes circulaires ou surtout du 6 facettes linéaires permettent de détourner cette première série de gobo

Cocktail « grenaille »
Cocktail « grenaille », multi-trous et prisme linéaire.
Une fermeture s’éclaire…
Une fermeture s’éclaire…

Mais l’heure est venue de dévoiler son côté caché. Un simple effleurement sur la roue de gobos n°2 suffit pour que tout s’emballe. La Miss oublie ses gobos fixes et ses bonnes manières, déploie toute l’envergure de son zoom, arrange son focus et se transforme en un clin d’œil en une pure Spot se déployant de 5° à 20°. En activant la fonction appelée « Flat Field » située à 1% du canal DMX “Rotating gobo Wheel”, vous obtenez un vulgaire…trou, ce qui immédiatement provoque un gros remue-ménage dans son cerveau électronique, et la métamorphose électromécanique de la Pointe, nous évitant de chercher comme sur la WashBeam dans les fonctions de contrôle pour re-paramétrer zoom et focus. La roue de gobos fixes tenant alors automatiquement la chandelle en position ouverte, place aux graphismes volumétriques des gobos tournants, mieux adaptés à une ouverture plus grande. Bien sûr l’accès aux prismes est préservé

Des gobos…
Des gobos…
encore des gobos…
encore des gobos…
toujours des gobos.
toujours des gobos.

Prisme linéaire …
Prisme linéaire …
ou prisme circulaire, au choix.
ou prisme circulaire, au choix.

En un tour de main, la Pointe peut aussi se doter d’un excellent Frost progressif, gourmand en flux mais bluffant sur une grande ouverture, à deux doigts de se prendre pour une petite Wash.

Cette Robe continue de nous charmer avec son shutter, les diverses rotations, le Focus, les macros d’effets, tous précis et fiables. Tout est parfait alors ? Hélas non, deux fautes de goût viennent entacher cette rencontre torride.

Pile ou face ?
Pile ou face ?

Pourquoi, au nom de quels critères de poids, encombrement ou prix avoir snobé ainsi la trichromie au profit d’une simple roue de couleur et nous priver du plaisir d’utiliser la fonction Fade de sa console ? Qu’importe une machine avec 1 ou 2 kg de plus si celle-ci ne fait pas pleurer l’éclairagiste quand il doit choisir pour le 6e tableau consécutif entre rouge et cyan ? Alors oui, les 11 teintes proposées sont vives comme du vitrail au soleil, l’UV et le CTO sont aussi très bien dosés, mais j’aurais aimé plus de finesse d’une telle machine.

Par contre j’ai du mal à sauver le dimmer. Certes avec une Beam un dosage au millimètre de l’intensité n’est pas la priorité, et tout bien étudié, à zéro elle est éteinte et à 100% complètement allumée. Mais entre les deux c’est franchement ni linéaire, ni très propre quand à bas niveau on voit les lames du shutter se refermer dans le faisceau.

Les mesures qui achèvent

Dans la vie, l’important c’est de mettre ses atouts en valeur susurre la Pointe.

Mode Beam faisceau serré

Flux beam serre

Profil Beam serre

Dotée d’une généreuse lampe à l’arc très court de 280 W et 15 000 lumens, c’est avec un aplomb rare qu’elle assène au centre, et à 5 mètres, 830.000 lux (oui, vous avez bien lu, près d’un million de lux !) en mode Beam, zoom en pointe de 2,5°. Le couple optique/lampe est optimisé au maximum dans cette configuration, les calculs montrant un flux de 12.921 lumens, soit un rendement de plus de 90% de la lampe. Autant vous prévenir, le faisceau n’est plus qu’un point chaud, voire incandescent si vous laissez trop longtemps la machine dans cette situation. La distance de sécurité préconisée est de 10 mètres, et c’est VRAI !

Mode Beam faisceau large
Flux beam large
Profil beam large

Ouverte à son paroxysme de Beam, soit 9°, elle revient dans des mesures plus « humaines » avec 79.000 lux au centre pour un flux total de 9223 lumens. La lumière émise est assez homogène, avec un point chaud fortement marqué.

Mode Spot faisceau serré
Flux Spot serre
Profil Spot serre

Dans son habit de Spot elle ne se referme plus qu’à 5°, envoie 88.000 lux au centre et à 5 mètres pour 5040 lumens répartis. Le faisceau est toujours très marqué au centre, similaire au mode Beam. Autant dire que sous la barre des 8/10°, hormis pour un gobo particulier de la roue 2, mieux vaut s’abstenir de passer en Spot.

Mode Spot faisceau large 20°

Flux Spot large 20
Profil spot 20

Nos mesures confirment l’emploi du mode Spot à grande ouverture. Ainsi à son acmé, zoom à 20°, elle projette une lumière homogène et équilibrée de 5717 lumens. La répartition de l’éclairement est remarquable sur tout le diamètre du faisceau.

Le frost
Courbe Frost pointe

Le Frost linéaire se charge de gommer toute aspérité dans la projection lumineuse et transforme l’illumination tranchée de la Pointe en un halo cotonneux beaucoup plus étendu. L’utilisation du Frost en Beam permet de travailler jusqu’à 33° d’ouverture tout en maintenant 2200 lux au centre à 5 mètres. En Spot le Frost permet de gagner à peine 3° d’ouverture de plus (36°) mais le flux de lumière diminue de moitié (1100 lux au centre). Les étales de lumière étant quasiment identiques dans les deux cas, vous vous abstiendrez d’utiliser le mode Spot dans cette configuration (sauf effet spécifique bien entendu).

Les couleurs

L’absence de Trichromie rend les mesures de transmission lumineuse des couleurs peu prégnantes. Voici nos mesures des trois couleurs additives primaires et du CTO de la roue de couleur.

Mesures Pointe couleurs

Le « deep red » est similaire à un rouge primaire, ou plutôt à un bouquet de roses rouge, dense et lumineux, conservant 3% du flux lumineux.
Le « green » (choisi au dépend du « dark green », car plus souvent utilisé en vrai) est lourd et brillant, couleur bouteille, 26% de l’illumination reste intacte.

Rouge carmin
Rouge carmin
Vert bouteille
Vert bouteille
Bleu nordique
Bleu nordique
Couleur peau
Couleur peau

Le « deep blue » nous entraine dans l’héliosphère, avec des tons très profonds, presque glacials ne laissant passer que 1,3% de lumière.
Le « CTO » donne une belle couleur chair, dans une teinte saumon très douce préservant plus de la moitié du faisceau.

Le dimmer

Courbes Dimmer Pointe

La perfection est souvent source d’ennui. Pour rajouter un peu de piment à son maniement, la Pointe nous propose donc un dimmer à la courbe non pas linéaire, ni exponentielle, encore moins en « S »… Pour résumer cette variation, au tout début on voit bien les deux lames du shutter se désaccoupler dans le faisceau, ça fait comme un nouveau gobo. Après ça grimpe très vite dans les 40 premiers pourcents d’intensité, puis grosse baisse de régime, plus rien sous le fader, et d’un coup, hop, ça sprint à mort dans les 20 derniers pourcents (ce qui coïncide avec le moment ou le Frost intercalé entre les serpettes du shutter sort du faisceau d’un coup). D’un autre côté, à 30%, tout le monde est déjà aveuglé, donc bon…

La vitesse

Belle vitesse de pointe (ah ah) pour notre Robe avec un 360° en Pan de 1,7 seconde et un départ/arrêté de 180° en Tilt de 1 seconde. Il manque juste un peu de peps au démarrage pour accrocher le podium. Performance qui risque d’arriver à la prochaine update de software, une fois que les ingénieurs tchèques maitriseront complètement les nouveaux moteurs triphasés 32 bits, beaucoup plus « coupleux » et rapide que les anciens moteurs pas à pas.
Les changements de couleurs et de gobos sont quasi instantanés, le zoom met moins d’une demi-seconde à passer d’un extrême à l’autre. Que puis-je ajouter de plus ? La métamorphose entre Beam et Spot est aussi rapide qu’un coup de foudre, tout au plus peut-on ergoter sur un minuscule décalage de positionnement entre les deux.
Niveau bruit, la Pointe souffle un peu fort, ce qui risque peu de gêner dans les environnements auxquels elle se destine, faits de décibels et de foules en délire.

Qui la prendra ?

La patience est l’apanage des sages. Il lui en a fallu à cette Pointe, ainsi que du cran pour se pointer (mdr) au milieu d’une foule de concurrentes déjà installées. Mais cette jouvencelle a son panier rempli de qualités. Côté Beam une belle machine compacte, nerveuse et puissante, traçant dans les airs des éclats de diamants. Côté Spot un concentré de technologie pour une remarquable prise en main. Des gobos efficaces, des prismes redoutables et un zoom volontaire assurent l’essentiel. La polyvalence ne s’arrête pas là avec un Frost vraiment progressif, un shutter qui déménage, et une roue de couleurs éclatantes.
Elle rêve déjà de concerts énervés, de pistes de danse immenses, de plateau télé graphiques ou de conventions majestueuses.
Les rabat-joie critiqueront ses manières rustiques en matière de dimmer et l’abandon de sa trichromie pour de sombres histoires d’argent et d’embonpoint.
Les amateurs apprécieront sa beauté intérieure en saluant l’effort de Robe qui offre un renouveau technologique à sa gamme Robin.
Mais nombreux seront ceux qui tomberont sous le charme, surtout avec des tarifs se négociant sous les 4580€ !

Canal DMX

Caractéristiques

Caractéristiques

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RCF équipe le « Signal Iduna Park » de Dortmund

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Le plus grand stade d’Allemagne, le signal Iduna Park (80 000 places), berceau du Borussia Dortmund (champion de la ligue allemande de football en 2011 et 2012) vient de changer son système de diffusion PAVA* et a opté pour une solution RCF avec 14 clusters de 16  éléments line array amplifiés TTL33-A, assemblés sur un berceau spécialement développé.

RCF DortmundLes études et travaux ont été réalisés sous la maîtrise d’œuvre de Fulfil Engineering GmbH en coopération avec RCF Allemagne, le département RCF Engineering Support Group (ESG) et la R&D de RCF, ainsi qu’ ATEIS Allemagne, après une étude de simulation-prédiction acoustique conduite avec EASE 4.3.

Les quatorze grappes de 14 éléments TTL33-A (soit 196) avec pour chacune un sub TTL26-A sont réparties en 2 x 4 pour les tribunes Est et Ouest et 2 x 3 pour les tribunes Nord et Sud. Avec une ouverture horizontale de 100° et un arrangement « vertical » (en arc) spécialement étudié, la couverture des tribunes est homogène et cohérente de haut en bas et dans la largeur (les grappes sont espacées de 20 m environ) et les critères d’intelligibilité fixés largement atteints.

Vue rapprochée d’une grappe en cours d’assemblage et du berceau acier d’accroche.
Vue rapprochée d’une grappe en cours d’assemblage et du berceau acier d’accroche. Les TTL33-A spécialement traitées sont uniquement fixées par l’arrière via huit boulons de part et d’autre.

Le système sert aussi bien à la diffusion de « public address » qu’à la sonorisation d’alarme et est totalement conforme EN54-16. La distribution des signaux audio et des données de contrôle, ainsi que la remontée d’informations de gestion, est assurée par huit modules PAVA IDA8 d’ATEIS via un réseau fibre optique en anneau totalement redondant avec le protocole RDNet RCF pour le monitoring des amplis intégrés et des transducteurs (défauts de liaison et d’impédance, etc.) qui reporte le statut (et la localisation de défauts) au système de gestion centralisé.

Etant donné que les enceintes intègrent l’amplification et le traitement de signal (DSP 96 kHz, 32 bits virgule flottante), la liaison entre IDA8 et les grappes ne nécessite que deux lignes audio, et deux bus de contrôle (RDNet/RS485) pour une totale redondance et une alimentation externe par grappe.

Vue frontale d’une boîte TTL33-A, grille ôtée. C’est un système trois voies avec amplification classe D de 1250W (500W LF, 500 W, 250 HF) et plate-forme DSP (liaison RDNet de contrôle et monitoring) embarquées.
Vue frontale d’une boîte TTL33-A, grille ôtée. C’est un système trois voies avec amplification classe D de 1250W (500W LF, 500 W, 250 HF) et plate-forme DSP (liaison RDNet de contrôle et monitoring) embarquées.

La dernière version de TTL33-A MKII utilisée (avec RDNet) a été légèrement modifiée pour répondre aux besoins spécifiques :
– L’ébénisterie en contreplaqué de bouleau balte est peinte avec un revêtement spécial extérieur en interne également,
– Les membranes des transducteurs sont traitées contre l’humidité
– Et le système d’accroche du devant des boîtes est ôté, puisque seul l’arrière est utilisé avec le berceau en acier de rigging à angulation fixe spécialement conçu (conforme à la norme BGV C1). Ce dernier autorise pour les opérations de maintenance une descente des clusters de 25 m.

RCF Le sub TTL26-A placé au dessus de la grappe
Le sub TTL26-A placé au dessus de la grappe étend la réponse vers 40 Hz mais surtout accentue la directivité dans la bande 60-160 Hz.

Le sub TTL26-A (double 15’’) juché au-dessus de chaque grappe n’est pas là uniquement pour renforcer les graves mais surtout pour mieux contrôler la directivité (avec le traitement de signal embarqué) dans la bande de fréquences 60 – 120 Hz où il recouvre la grappe de TTL33-A comme le ferait un arrangement cardioïde de subs. De plus il étend la réponse vers 40 Hz dans le bas du spectre. De la sorte, les réflexions sont réduites.

Le système ainsi constitué est facilement extensible par simple adjonction d’éléments sans remise en cause de l’architecture et peut satisfaire tous les types de diffusion, ou seulement une couverture partielle du stade.

Signalons également qu’auparavant RCF avait déjà équipé le nouveau stade de la Juventus de Turin.

* PAVA : Public Adress Voice Alarm

Fiche technique TTL33

Le musée Field d’Histoire Naturelle s’offre une cure de jouvence avec L-Acoustics.

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Frost et Clearwing Productions installent des ARCS WiFo et des XT au Simpson Theatre de Chicago afin d’accueillir tout événement corporate jusqu’à des projections cinéma en 3D.

Avec ses grandes colonnes d’inspiration grecque et son plafond en staff culminant à plus de 7 mètres, la salle James Simpson, d’une jauge de 700 personnes, intégrée au musée Field, est très appréciée par les plus grandes sociétés américaines pour y accueillir leurs principaux événements corporate.
Tout récemment cette salle quasi centenaire s’est vue adjoindre un projecteur cinéma 3D/HD installé par D3D Cinema, ainsi qu’un ensemble surround L-Acoustics basé sur la gamme ARCS WiFo et XT grâce à la collaboration entre le cabinet de conception événementiel de Chicago, Frost et le prestataire technique Clearwing Productions, basé à Milwaukee.

Le système principal
Le système principal. On distingue à droite et gauche en front de scène, deux ARCS Wide accrochés. Au sol, en centre du fond de scène se trouvent deux SB18i et à l’aplomb de ce stack de subs, on aperçoit les deux ARCS wide de la voie centrale. Non visibles car cachés par une grille acoustique, quatre 5XT débouchent les premiers sièges depuis le nez de scène.

A la demande de Megan Henninger, responsable projet de Clearwing Productions, trois paires d’ARCS Wide ont été employées afin de reproduire les canaux LCR. Les deux ensembles gauche et droite sont accrochés horizontalement aux deux extrémités de la scène, la troisième paire est quant à elle située au centre, derrière le nouvel écran perforé et rétractable. Quatre enceintes coaxiales ultra compactes XT5 sont placées derrière une grille acoustique dans le nez de scène afin de déboucher les premiers rangs de sièges et une paire de subs SB18i placés l’un sur l’autre prennent place au centre du plateau afin de compléter la réponse dans le grave.

Les quatre 8XTi blanches du surround à cour
Les quatre 8XTi blanches du surround à cour, suspendues au plafond entre les colonnes du Simpson Theatre.

Le surround est assuré par 10 enceintes coaxiales 8XTi dans leur livrée blanche afin de se fondre au mieux dans la salle. Huit sont accrochées de part et d’autre de la salle, au plafond, entre les colonnes. Les deux dernières sont placées près du projecteur afin d’assurer un arrière gauche et droit. L’ensemble de ces 22 enceintes est alimenté par 6 contrôleurs amplifiés LA4.

Une paire de 8XTi complète la diffusion surround en fond de salle.
De part et d’autre du projecteur vidéo 3D, une paire de 8XTi complète la diffusion surround en fond de salle.

Un soin tout particulier a été porté au respect architectural du lieu comme le rappelle Megan Henninger : “Tout comme le musée Field construit il y a près de 100 ans, le Simpson Theater dispose de nombreuses surfaces en plâtre. Le client a souhaité que son aspect soit préservé et a refusé qu’on ajoute un quelconque traitement acoustique.

Malgré leur petite taille, la dynamique offerte par les 8XTi et leur finition blanche optionnelle a permis de les intégrer de façon très discrète. Les ARCS tout en ne bénéficiant pas du meilleur emplacement possible, compensent cette faiblesse par la précision de leur couverture et un rendu acoustique de très grande qualité”.

“En tant que fournisseur exclusif pour l’événementiel du musée Field, nous avons répondu à la demande d’augmentation du potentiel d’attrait en termes de location du Simpson Theatre” dit le responsable de Frost David Kelly. “Constatant le succès de la petite salle de cinéma 3D de 150 sièges située à l’étage, la direction du musée a fait le choix d’offrir le même type de prestation dans la plus grande afin d’augmenter ses revenus.

Une fois établi ce cahier des charges, notre travail a été de créer un système qui puisse satisfaire à nombre d’usages, depuis l’accueil d’assemblées d’actionnaires jusqu’aux meetings de lancement de produits, des concerts ou encore de projections de films 3D, et pour cela le catalogue L-Acoustics offre la meilleure réponse. Nous utilisons fréquemment notre système en Kara pour des prestations événementielles dans le grand hall du musée Field et connaissons bien la qualité acoustique et la fiabilité de cette marque offrant au public le plus beau rendu.

Depuis sa mise en service début juin, la direction du musée comme le spécialiste en projection D3D n’ont pas tari d’éloges quant à la nouvelle diffusion du Simpson Theatre.

Contacts :

www.l-acoustics.com
www.frostchicago.com
www.clearwing.com
www.fieldmuseum.com

Chromlech Elidy Strip et la Tap Technologie

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Sous les références Elidy Strip 5 et Elidy Strip 15, Chromlech décline le concept Elidy en tranches, de 5 ou de 15 Led, d’une totale flexibilité de création de design, avec les mêmes sources Led en blanc chaud et leur optique associée qui projette des faisceaux serrés.

Chromlech Elidy Strip
En versions 5 ou 15 sources, Elidy Stip complète la gamme Elidy avec la même température de couleur et la même capacité à projeter les faisceaux.

Mais la vraie nouveauté, la Tap Technologie, se cache à l’intérieur. Car les bretons, qui décidément nous étonneront toujours, ont placé à l’intérieur du boîtier un accéléromètre pour faciliter l’adressage d’un groupe de Elidy Strip, simplement en tapant sur chaque boitier pour lui donner une adresse DMX dans l’ordre souhaité.

L’accéléromètre est un capteur qui permet de mesurer l’accélération appliquée à un objet mobile. Un choc étant considéré comme une accélération de très forte amplitude, en tapant sur chaque Elidy Strip, on envoie une information à l’alimentation PSX9, qui réadresse la barre de Led via un réseau propriétaire bidirectionnel.Voila bien une façon rapide et presque automatique d’adresser un groupe de projecteurs avant le levage du pont.

Et ce n’est pas tout, l’autre intérêt de l’accéléromètre est de détecter l’orientation du Elidy Strip  pour définir automatiquement l’ordre des Led de 1 à 5 ou de 1 à 15. La première Led allumée d’un chaser sera toujours celle de gauche si la barre est placée horizontalement ou celle du haut en cas de position verticale. Cette fonction sera activée ou pas au gré de l’utilisateur.

L’alimentation PSX9 développée pour le Elidy, gère jusqu’à 45 Elidy Strip 5 et 15 Elidy Strip 15.

Et pour permettre toutes sortes de configurations d’assemblage, linéaire, coudé… une filière accessible aux extrémités de la rampe est compatible avec les accessoires industriels de la gamme T-Slots. Encore une bonne idée !

Chromlech Elidy Strip
Une filière creuse est accessible aux extrémités…
Chromlech Elidy Strip
… pour recevoir les accessoires d’assemblage de la gamme T-Slot et former des configurations originales.

Caractéristiques :

      Elidy Strip 5 

  • Sources : 5 Led 3W couplées à des optiques 8°
  • Pitch : 60 mm
  • Flux : 800 lm
  • Dimensions : 300 x 40 x 125 mm
  • Poids : 850 g
  • Connecteurs : 2 x XLR4 Neutrik (entrée/sortie)
     Elidy Strip 15

  • Sources : 15 Led 3W couplées à des optiques 8°
  • Pitch : 60 mm
  • Flux : 2400 lm
  • Dimensions : 900 x 40 x 125 mm
  • Poids : 1,7 kg
  • Connecteurs : 2 x XLR4 Neutrik (entrée/sortie)

Un projecteur motorisé chez Robert Juliat

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Robert juliatCa bouge chez Juliat ! Tout nouveau, tout beau, le prototype d’un Fresnel motorisé était présenté sur le stand du fabricant français.

Sans ventilation donc parfaitement silencieux, il répond à la demande de plus en plus pressante de grands théâtres et centres de congrès pour des projets d’installation.

La motorisation, ici du Cin’k 325 LF, commande en DMX le tilt, le pan, le focus et le changeur de couleurs en résolution 16 bits qui assure un très joli mouvement lent lissé.

Robert Juliat arrive avec une solution abordable, pour le repositionnement et le focus à distance. Pour répondre rapidement et simplement à la demande, le fabricant a choisi d’établir un partenariat avec un fabricant de lyres européen.

Le projecteur est un produit standard de la gamme Juliat, pour le moment un Fresnel Cin’k 325 (2500 W) ou 350 (5000 W), ayant les mêmes dimensions, seule la puissance de la source change.

A suivre…

Amadeus ML28

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Présenté en avant-première à Prolight&Sound, le sub double 18’’ ML28 d’Amadeus est disponible depuis le début octobre. Initialement conçu pour répondre à la demande du marché chinois (via le distributeur de la marque), ce subwoofer peut délivrer un niveau max de 141 dB SPL et admet une puissance crête de 5,6 kW sous 4 ohms (2 kW AES).Amadeus ML28

Les deux 46 cm longue excursion à moteur néodyme et double spider silicone en radiation directe sont chargés en bass reflex par des évents de conception propriétaire, agissant comme un triple résonateur selon les dires du constructeur.
La structure  interne est renforcée par des panneaux entrecroisés (transversaux et longitudinaux) formant de multiples résonateurs accordés et réduisant à néant les ondes stationnaires sans amortissant acoustique. Il s’agit d’une méthode de rigidification découlant de procédés utilisés en aéronautique, pour les voilures notamment, et déjà exploitée par Amadeus pour ses systèmes de monitoring studio.

Amadeus ML28 vue système roulettesCe sub descend à 24 Hz avec une sensibilité de 104 dB SPL (1W/1m) et pèse 83 kg pour des dimensions de 1m (L) par 65 cm (P) et 77 cm (H). Il est doté de six poignées et les raccordements et renvois s’effectuent via deux SpeakON NL4.

En accessoires, un chariot de transport sur roulettes ML28DB est disponible ainsi qu’une housse de protection (ML28PSC).

Proposé initialement en noir (RAL 9005), le ML28 peut être fourni dans les coloris RAL standards. De même, pour une personnalisation accrue, le revêtement textile acoustique positionné sur la grille de protection peut recevoir un coloris différent de celui de l’ébénisterie.

En Europe le ML28 standard est proposé au prix public HT de 3990 euros.

Lab.gruppen IPD1200/2400 : la puissance intelligente

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Introduite au printemps, la nouvelle série d’amplificateurs IPD (Intelligent Power drive) de Lab.gruppen redéfinit les règles de l’amplification selon son constructeur, en embarquant dans une plate-forme économique en châssis 1U, une matrice en entrée, le traitement de signal d’un processeur de diffusion et une utilisation de l’énergie maîtrisée avec la technologie IDEEA (IntelliDrive Energy Efficient Amp) mise au point sur la série E.

Labgruppen IPD Plasa 2013
Les nouveaux IPD (en rack 1U) au-dessus du surpuissant PLM20000Q.

Constituée de deux modèles, IPD1200 (2 x 600 W RMS sous 4 ohms) et IPD2400 (2 x 1200 W RMS sous 4 ohms), cette série propose des entrées AES conjointement aux traditionnelles analogiques pour éviter une double conversion. On peut ainsi sortir des racks de scène de consoles numériques FOH directement en AES, c’est toujours une conversion A/D-D/A d’économisée (et c’est mieux pour le son). Les entrées analogiques reprennent automatiquement « la main » en cas de problème si le double câblage est effectué.

labgrup IP soft
Le logiciel IntelliDrive, ici en position mixeur d’entrées.

Grâce à la matrice d’entrée, les canaux peuvent être combinés en deux voies ou en stéréo, et le système comporte une plate-forme de traitement de signal complète : égaliseurs paramétriques multi-pente, filtrage de raccordement avec choix des types (fréquences et pentes), délais en entrée et en sortie (jusqu’à 2s), filtres paramétrables passe-bas et passe-haut.

En outre, tout est paramétrable et contrôlable via Ethernet, ou en WiFI si on adjoint un routeur WiFi sur le port Ethernet, par ordinateur portable (PC ou MAC) avec le logiciel gratuit IntelliDrive Controller ou un iPad avec une application dédiée.

Les IPD, fonctionnant en classe D, exploitent par ailleurs une alimentation à découpage universelle (vraisemblablement à PFC ), 100-240 V, avec un stockage (condensateurs) d’énergie surdimensionné pour absorber les crêtes de puissance, qui conjointement à la répartition intelligente IDEEA entre voies selon la demande, permet d’atteindre une très haute efficacité en tirant toujours le minimum de courant requis sur la source d’énergie.

Leur consommation en veille est réduite (moins de 7,5 W). Les IPD acceptent les charges de 2 ohms au prix d’une réduction de la tension crête, donc des rails d’alimentation, avec 2 x 500 W RMS pour le 1200 et 2 x 800 W RMS pour le 2400. Les limiteurs (tension et courant) sont configurables par le logiciel.

Le Take the Crown tour de Robbie Williams en L-Acoustics

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Démarré le 11 juin 2013 et ayant conduit l’artiste dans 11 pays durant l’été, “Take the Crown” est le premier tour des stades en solo de Robbie Williams depuis sept ans. Sherif el Barbari a créé le design de la diffusion et en a assuré le fonctionnement pour le compte de Britannia Row, le prestataire britannique historique de Robbie Williams avec près de 20 ans de collaboration mutuelle qui a fourni la totalité de la partie audio du tour.

ROBBIE WILLIAMS 1

La diffusion et l’amplification ne comportent pas moins de 64 K1, 32 K-SB, 44 SB-28, 24 V-Dosc, 240 Kudo, 24 Kara, 12 Arcs II et 150 contrôleurs LA-8. De l’avis du responsable des équipes audio de Britannia Row, Joshua Lloyd, “le K1 est l’un si ce n’est le meilleur système actuellement en vente” Il est totalement exploité sur cette tournée”.

Afin de raccorder visuellement avec les toiles de fond des écrans vidéo ainsi qu’avec le décor présent sur le plateau, les grilles avant des K1, K1-SB et Arcs II ont été peintes en or. Comme le dit Sherif el Barbari : “Quelle autre couleur irait mieux aux grilles des K1 que l’OR ? Le meilleur système de sonorisation actuel ne mérite que de l’or. Tout le monde a été particulièrement satisfait par ce look.”

ROBBIE WILLIAMS 2Une couronne de rappels a aussi été déployée dans les stades ou l’accroche a été possible, ce qui a apporté une amélioration très sensible du rendu dans l’ensemble des gradins.

La plus grande couronne de délais a été installée au stade de Wembley de Londres avec 14 ensembles de 9 Kudo pour un total de 126 boîtes. Selon Sherif el Barbari “Les 126 Kudo ont été utilisés pour couvrir les gradins du haut. La possibilité de choisir l’angle de couverture horizontale propre au Kudo a permis de minimiser les problèmes de recouvrement entre sources multiples. A cet effet la position 50° du K-Louver a été employée dès que possible. Nous avons reçu de nombreux éloges pour la qualité de la diffusion dans les gradins dès lors que nous avons pu déployer notre couronne de délais et spécialement à Wembley”.

Joshua Lloyd confirme : “la couronne de rappels a modifié sensiblement la couverture de chaque siège en délivrant le meilleur rendu possible. Même dans une position reculée du stade, le son garde toute sa proximité ce qui donne à chaque spectateur un super son et la meilleure immersion dans le show par une intelligibilité parfaite de chaque mot”.

ROBBIE WILLIAMS 3Une tournée de cette taille et couvrant 11 pays représente toujours un challenge même pour le plus expérimenté des responsables système. Grâce à Soundvision, le logiciel de prédiction de L-Acoustics, toutes les difficultés propres à ce type de show ont pu être traitées avant même le montage dans chaque salle. Comme le précise Sherif el Barbari : “Le nombre important de simulations que j’ai pu effectuer à l’avance dans Soundvision a prouvé une fois de plus à quel point cet outil informatique est essentiel face aux plannings ne tenant pas suffisamment compte du temps nécessaire au calage de systèmes comportant 36 points de diffusion ou plus. Sans cet outil, je n’imagine pas comment nous aurions pu réussir le premier show de la tournée à l’Aviva Stadium de Dublin où on nous a octroyé en tout et pour tout deux fenêtres de son d’une heure lors des deux jours de montage et ce, malgré un lieu complexe”.

Joshua Lloyd confirme une fois de plus : “Les retours ont tous été positifs y compris de la part du directeur musical et de la production elle-même”.
Sherif el Barbari : “Je voudrais enfin remercier les équipes audio de Britannia Row. Tout le monde a mis le paquet. J’ai apprécié les efforts et la détermination de chacun et je n’hésiterai pas à faire appel à leur talent à l’avenir”.

Britannia Row Productions : http://www.britanniarow.com
L-Acoustics : http://www.l-acoustics.com

Audio Concept distribue les systèmes de diffusion Clair Brothers

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Audio Concept Live Sound, société de prestation (Prestataire de services du spectacle vivant label N° 233) implantée à Montauban, vient de prendre la distribution pour la France de l’ensemble de la gamme audio de la célèbre marque US Clair Brothers.

Le dirigeant de la structure occitane, Dominique Maurel, est un passionné des produits Clair depuis de nombreuses années, et il avait déjà en parc depuis 2011 des références Clair telles que le système Line Array i208, des wedges (“The Wedge”) et des enceintes : R2D, FF2, F28, CS18, ….

AudioConcept - Gignac 2013
Le système i212 de Clair Brothers avec des subs iS218 (stackés) pour la scène principale du festival Ecaussystème à Gignac.

C’est après l’investissement dans un système Line Array i212 en début d’année que les dirigeants de Clair lui ont proposé, lors d’une visite des « headquarters » à Manhein (Pennsylvanie, pas outre-Rhin), de prendre la distribution pour la France des produits Clair Brothers.

Pendant sa visite, agrémentée de nombreuses démos, Dominique a été bluffé par la qualité de fabrication des ébénisteries et du rigging et surtout par la signature sonore identique du plus petit au plus gros système. Du coup, il est revenu avec deux certifications Clair brothers System Engineer et le contrat de distribution officiel.Logo Clair Brothers

 

Quelques artistes ont déjà été accueillis sur des systèmes Clair lors de prestations en France assurées par Audio Concept tels Asaf Avidan, Charles Aznavour, Hélène Ségara, Dominique A., Johnny Winter, Louis Bertignac, Magic System, Sergent Garcia, Nicole Croisille, …

Et le nouveau système i212 a été mis en place début août pour le Festival Ecaussytème de Gignac (Lot).

Chamsys Media Player MagicHD, une sorte de magie

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Chamsys présentait son Media Player vidéo, MagicHD supportant jusqu’à huit layers sur une sortie vidéo au format DVI ou VGA ou via le réseau et un Pixel Mapper.
Magic HD est compatible avec tous formats vidéo et image les plus répendus, dont la résolution pourra atteindre 1920 x 1080 (HD 1080i).

Chamsys MagicHD Soft

Afin de faciliter la programmation, une librairie de masques et de médias est intégrée, et il est possible de lire et enchaîner des médias sur le même layer ainsi que de spécifier des points d’entrée et sortie de lecture.  L’utilisateur pourra aussi créer ses propres masques dynamiques sur n’importe quel layer, contrôler les couleurs via des paramètres et des effets, et modifier la taille des médias en bénéficiant en outre de l’outil de correction de parallaxe intégré. Le Media Player se pilote via ArtNet, sACN ou DMX 512, et sera également compatible avec le protocole d’envoi de vignettes  CITP/MSEX.

Tournant sous Linux, Windows et OSX, MagicHD est un logiciel à part entière, pouvant être installé sur un ordinateur. Il sera aussi intégré dans les prochaines versions du logiciel MagicQ  (tournant également sous Linux, Windows et OSX), avec visualisation de  la sortie vidéo sur un écran dédié ou sur une surface créée dans le visualiseur.  Ce logiciel MagicQ gérant 64 univers DMX et 8 layers sera entièrement gratuit, tout comme la version du Media Player MagicHD seul.

Chamsys MagicHD BoxChamsys a aussi développé MagicHD Box, une solution hardware simple et légère pour son logiciel. Elle peut être contrôlée par n’importe quelle console via ArtNet,  sACN ou en DMX 512 ou encore directement avec une wing MagicQ connectée en l’USB et posée ou accrochée à un pont juste à côté d’un vidéo projecteur, d’un mur de Led ou d’un écran vidéo.

Elle est équipée d’un disque dur SSD tournant sous Linux et pouvant stocker des médias, chargés en utilisant un support USB ou depuis un ordinateur en connectant au boîtier le logiciel MagicQ. Une fois configuré, le boîtier autonome lira les vidéos sélectionnées.

La MagicHD Box possède une matrice de sortie réglable et contrôlable depuis une console lumière. Chacun des quatre connecteurs DVI-I peut être configuré en mode DVI ou VGA. Il est possible de switcher entre deux sources du Media Player et deux séquences de test.

Le boîtier se configure très simplement sur un petit écran LCD. Il est équipé d’un switch Ethernet 4 ports permettant de relier entre elles plusieurs MagicHD Box.

Disponibilité prévue fin 2013

Spécifications de la MagicHD Box :

  • 4 ports Ethernet Ethercon
  • 4 sorties DVI-I
  • 1 entrée DMX XLR5
  • 1 alimentation Powercon
  • Dimensions (mm): 350x230x108
  • Poids : 4Kg

Thomas Boissy à l’Olympia, 96 kHz de talent

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Roi de l’improvisation, Thomas Boissy a enchanté cinq soirs durant l’Olympia de Paris avec la complicité des stéphanois de Mag Scène qui ont assuré la prestation technique en bénéficiant d’un luxe d’innovations grâce à l’aide de Sennheiser et Apex France.

Thomas Boissy à l’Olympia

C’est avec grand plaisir que nous retrouvons l’équipe des indestructibles de la tournée Age Tendre et Tête de Bois en la personne de Matthieu Speck, ingé son retours et de Nico Aznar à la face, ravis pour une fois de n’avoir à s’occuper que d’un seul artiste. Enfin, un seul, rappelons que Thomas Boissy connaît et chante à lui seul un impressionnant nombre de titres d’autant d’artistes mais à sa façon, improvisant les paroles et se pliant aux thèmes proposés à la volée par le public.

L’œil pétillant d’un gamin découvrant ses cadeaux sous le sapin, Matthieu répond à nos premières questions assez inévitables quand on voit le déballage technologique assez inhabituel pour un pareil show dont notamment le fleuron des liaisons Sennheiser, la série numérique 9000.
N’existant pour le moment qu’en version broadcast avec un récepteur octuple, l’EM9046, et deux types d’émetteurs, main SKM 9000 et pack SK 9000, cette nouvelle gamme règle brillamment deux problèmes majeurs. Le premier est l’encombrement actuel et surtout à venir de l’espace HF dû à l’amour immodéré de nos édiles pour l’argent des opérateurs téléphoniques. Grâce à l’absence d’intermodulation, Sennheiser sonne le glas des plans de fréquences et arrive à caser les fréquences de transmission dans une simple grille équidistante tout en ajoutant nombre d’automatismes rendant la gestion de l’ensemble à la portée de personnels moins experts.

L’équipe son au quasi grand complet
L’équipe son au quasi grand complet avec de gauche à droite Nicolas Aznar, l’ingé son façade et régisseur général, Matthieu Speck, l’ingé retours et enfin, adossée à la SD7, Elyse Leclerq l’assistante plateau.

L’autre gros avantage de la transmission numérique est l’abandon du « compresseur – expanseur » qui, un peu comme le Dolby ou le DBX pour la bande magnétique, est là pour compenser une faiblesse, dans notre cas celle de la modulation de fréquence, mais apporte aussi son lot d’inconvénients. La transmission numérique et l’absence de compander redonnent au son ses lettres de noblesse filaires même si la latence non négligeable propre à cette technologie fait son apparition.

16 micros numériques jusqu’aux amplis

SLUMatthieu, quand as-tu eu l’idée de monter une régie essentiellement numérique et en 96 KHz ?

Un Sennheiser MKH8040
Un Sennheiser MKH8040 monté sur un corps MZD8000, ce dernier incorporant l’électronique transformant un capteur analogique en un ensemble numérique à la norme AES42. Les doigts de Matthieu indiquent la partie numérique.

Matthieu Speck : On est très souvent en tournée et on n’a pas le temps de faire des essais ou encore de faire évoluer notre synoptique. C’est par exemple délicat de donner à un chanteur un nouveau micro et ensuite de le lui retirer au bout de quelques jours.

Quand j’ai su que j’allais m’occuper de Thomas pour ces cinq dates, je me suis dit que c’était notamment l’occasion de tester la série 9000 Sennheiser avec un peu plus de temps.

Pour ce qui est de la fréquence de 96 kHz, avec DiGiCo c’est facile, on le fait sur Age Tendre depuis un an donc on a juste poussé jusqu’aux amplis.

Enfin pour les micros filaires Neumann et Sennheiser, je les avais écoutés mais jamais mis en œuvre, j’en ai donc profité pour les demander aussi à Sennheiser en plus des 9000.

Le piano d’Olivier Decrouille
Le piano d’Olivier Decrouille en plein accordage. Les deux TLM 103D sont bien visibles au premier plan.

SLU : Qu’as-tu dans ton panier à beau son ?

MS : J’ai mis en place, deux Neumann TLM103D pour le piano, un D-01 sur l’ampli guitare, trois KM185 pour la snare dessus/dessous et la charley et enfin en overhead des Sennheiser MKH 8040 montés sur des adaptateurs numériques MZD 8000. Le tout transitant au travers d’un DMI-8 (interface AES42).


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SLU : Qui a été ton interlocuteur chez Sennheiser ?

MS : C’est Axel Brisard qui est un spécialiste du numérique et un grand utilisateur de ces micros depuis longtemps sans oublier Nicolas Bernard qui a donné son accord et qui est un peu le grand chef (rires) (surtout le Chef des ventes NDR)

SLU : Comment synchronises-tu tout ce petit monde ?

MS : Avec une Nanoclocks Rosendahl. Les micros filaires tournent en 96 kHz synchronisés via la DMI-8, les 9000 ont leur récepteur octuple EM9046 qui accepte une horloge externe et ils fonctionnent par ailleurs aussi à cette fréquence. C’est donc très simple.

Le récepteur octuple EM9046.
Le récepteur octuple EM9046. Remarquez l’afficheur indiquant la présence d’une horloge externe en 96 kHz fournie par une Nanoclocks Rosendahl, celle-là même alimentant la SD7. Bien visible aussi en dessous des deux afficheurs du signal HF reçu par micro, son niveau de sortie en dBFS, numérique oblige, ainsi que la grosse batterie indiquant par le biais d’un symbole mais aussi d’une estimation en heures et minutes l’état de la charge disponible dans l’émetteur.
L’arrière du récepteur octuple Sennheiser 9046
L’arrière du récepteur octuple Sennheiser 9046 avec de gauche à droite la section réseau, les sorties numériques, puis analogique et enfin les entrées pour les antennes.
le SD-rack de la SD7 Digico
Sur le SD-rack de la SD7 Digico, comportant aussi l’horloge Rosendahl et le MadiBridge RME envoyant l’audio vers la SD8 de la façade, le DMI-8 Neumann, l’interface 8 micros numériques filaires AES42 via le soft de télécommande RSC. Lui aussi affiche « ext wclk » signifiant qu’il est esclave de l’horloge Rosendahl.

SLU : Il te manquait en revanche des entrées AES dans ta table…

MS : Oui, mais DiGiCo via Laurent Laignel et Apex m’a aussi suivi et m’a prêté deux cartes d’entrée dont je n’ai par ailleurs pas l’usage le reste du temps puisque la SD7 que j’utilise aux retours de Thomas Boissy, c’est aussi ma console de la tournée d’Age Tendre et on n’a pas de micros numériques sur cette grosse tournée.

SD7 propriété d’Appels Production
Jouet de Matthieu Speck, la SD7 propriété d’Appels Production avec laquelle il assure les retours de tous les shows produits par cette société, le dernier en date étant Age Tendre et Tête de Bois.

SLU : Qui a mis quoi exactement ?

MS : Tout provient de chez Mag Scène sauf les micros HF et la table retours qui appartiennent à Appels. Le Kara notamment est rentré en parc chez Mag Scène il y a un an et demi et correspond parfaitement à une salle comme l’Olympia. Il sonne moderne et très bien (je confirme NDR).

SLU : Comment avez-vous été choisis par Thomas pour assurer sa technique ?

MS : Par le biais de son producteur qui est aussi celui de Dave et que nous connaissons grâce à Age Tendre.

Du numérique en micro filaire et en sans fil

SLU : Pour en revenir à ton parc micros, tu as quand même une sacrée installation entre les 8 numériques filaires et les 8 numériques HF. Aucun problème à signaler ?

MS : Rien du tout, ça tourne impec. C’est vrai que c’est intéressant de tester du matériel dans de telles conditions et sur 5 jours consécutifs. Les essais à la va-vite sur un wedge ne permettent pas vraiment de se forger une opinion.

SLU : Comment sont exploitées tes 8 liaisons en 9000 ?

MS : J’ai quatre micros main, le principal et le spare de Thomas, deux autres pour les deux chanteurs qui assurent la première partie et trois packs pour les instruments. Le spare de Thomas est resté allumé cinq jours sur le flight pour rien ; heureusement que les émetteurs marchent avec des accus qui en plus rechargent très vite !

Emetteur SK9000 pour la guitare acoustique
Un émetteur SK9000 pour la guitare acoustique de Loïs, une jeune chanteuse assurant la première partie de Thomas Boissy. Elle a aussi chanté avec un SKM9000, ces deux sources n’ayant pas quitté le domaine numérique avant les transistors de puissance des contrôleurs L-Acoustics !
Le micro de Thomas Boissy
Le micro de Thomas Boissy, chargé à 100%, affichant son prénom et monté avec une remarquable tête Neumann KK205. Gros son et clarté garantis.

Micros main de la série 9000
Un des micros main de la série 9000. Remarquez l’affichage de l’état de la batterie et le rôle, ici du spare, qui lui est dévolu. La fin du scotch de couleur ?

SLU : Qu’est-ce qui frappe de prime abord à l’écoute des liaisons numériques des 9000 ?

MS : La première chose qu’on entend ou plutôt que l’on n’entend plus, c’est le compander. On a une autre relation avec le micro qu’on retrouve un peu comme un filaire. Thomas aussi s’éclate et va chercher toutes les nuances qu’il entend dans les ears, et on en fait autant de notre côté. On perçoit tous les détails. C’est vraiment un autre signal, du coup on a passé du temps à chercher la meilleure capsule et on s’est arrêté sur la Neumann. J’ai reçu un soir un collègue qui a écouté le rendu de cette tête entre deux wedges et m’a dit qu’il a eu l’impression d’être en studio.

Nicolas Aznar, l’ingé son façade
Nicolas Aznar, l’ingé son façade pour ces cinq dates de Thomas Boissy à l’Olympia, régisseur général de ce spectacle et associé du prestataire stéphanois Mag Scène.

SLU : T’as essayé quoi comme capsules ?

MS : Le premier soir on a joué avec la 935, une dynamique qui nous a bien plu à la face comme aux retours. Je n’ai par exemple pas eu besoin de l’égaliser pour lutter contre le Larsen, ce qui est peu fréquent. Nico (Nicolas Aznar Ingé son façade NDR) l’a malgré tout trouvée un peu sèche et manquant de rondeur et de couleur, ce qui fait que le lendemain on a jeté notre dévolu sur la statique, la 9500. On a bien aimé le résultat car elle est plus analytique et capte mieux les inflexions et les nuances de Thomas qui nous fait du Queen comme du Barbara en piano voix. Au bout de la seconde date, dimanche soir, j’ai envoyé un SMS à Nicolas Bernard… « T’aurais pas une KK205 au bureau qu’on puisse essayer ? Ce serait la cerise sur le gâteau ! » Quand on l’a vissée, on a retrouvé une très belle définition et surtout une chaleur sur le bas médium et une couleur qui ont totalement séduit Nico à la face et qui correspondent parfaitement à la voix de Thomas.

SLU : Tu ne nous as pas dit sur quels instruments tu as placé les trois packs 9000.

MS : Deux sur la contrebasse et le troisième sur la guitare de Loïs qui assure la première partie avec Laurent Kérusoré. J’ai retrouvé un infra de malade sur la contrebasse avec une dynamique incroyable. Quand il joue avec son archet, on a les genoux qui tremblent ; le type de rendu que l’on n’a jamais avec des packs analogiques

Prise de son avec Sa majesté le D-01
Une prise de son où le micro coûte *beaucoup* plus cher que l’ampli ! Sa majesté le D-01, le fleuron digital de Neumann disposant entre autres d’une tête inspirée de celle du U47.
Capteurs
Montés aux endroits stratégiques de la contrebasse, deux capteurs délivrent leur signal au travers de deux packs émetteurs numériques SK9000.

SLU : Le D-01 Neumann, tu l’as mis en face de quelle source ?

MS : Sur l’ampli guitare, un excellent petit Mesa Boogie. C’est une découverte ce micro. On entend infiniment plus de détails dont certains, comme la réverbération, bien mieux que d’habitude. C’est totalement transparent et on a la tête devant l’ampli. J’ai bien aimé aussi les KM 185 sur la snare. On a une repisse équivalente à celle d’un dynamique, un grave qui n’a rien à envier à ce que l’on obtient d’un SM57 avec, en revanche, une dynamique incomparable. Lors des « piano, voix et contrebasse » on est en 100% numérique et ça s’entend. C’est d’une propreté et d’un silence très intéressant sur les pianissimi.

Micro de la caisse claire
Le micro de la caisse claire de Flavio Cipriano, celui “dessous” étant identique. Numérique lui aussi, une caractéristique visible via le cartouche Neumann bleu ciel et non rouge. Il s’agit d’un KM 185-D hypercardioïde.
Un autre KM 185
Un autre KM 185 sur son corps KM-D, cette fois-ci en charge de la charley.

SLU : Outre ces avantages sonores, est-ce que l’exploitation au quotidien de cette nouvelle gamme de liaisons est pratique ?

MS : Oui vraiment. Le calcul des fréquences est plus rapide et plus facile, la synchronisation est un jeu d’enfant puisqu’en plus elle a lieu sur une même machine, et le fait de recharger à l’aide d’interfaces dédiées est un dernier plus. En deux heures et demie on refait le plein. D’un point de vue écologique c’est mieux et en termes de manipulation aussi, ne serait-ce que par l’abandon du carton de piles qui pèse un âne mort !

SLU : Sur Âge Tendre, tu exploites un max de liaisons, tu dois voir arriver d’un mauvais œil le resserrage des bandes de fréquence.

MS : C’est clair, on a 27 micros et 24 ears. Ce que propose Sennheiser en numérique est intéressant, on rentre un paquet de liaisons et on n’a plus de calcul de fréquences donc même si on doit travailler sur une bande plus serrée, c’est moins compliqué et malgré un petit espacement, ça marche. Cela dit, il m’arrive encore de voir des gens se balader au-dessus des 790. Ce n’est pas gagné !

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SLU : Ils ont tous l’air ravis sur scène de votre travail…

MS : Oui, on a tous eu des compliments, en lumière et en son, et même si on ne sait pas si on retravaillera pour Thomas, on a beaucoup aimé le faire. Cela nous permet aussi de rencontrer d’autres gens et de sortir un peu de la grosse machine qu’est ATTB (Âge Tendre…NDR) ou la suite qui se prépare pour 2014. Cet été j’ai aussi bossé à la diffusion des Eurockéennes avec un collègue de Dushow et au FIMU à Belfort où j’ai mixé.

SLU : Les retours et le système, ce n’est quand même pas pareil…

MS : J’aime bien me prendre la tête avec la mise en place, les angles, la phase, tous les outils propres à la diff, c’est une bouffée d’air frais (rires).

Diffusion de l’orchestre à jardin
La diffusion de l’orchestre à jardin posée sur le bord de scène, deux SB28 et quatre Kara L-Acoustics. On devine aussi en lip une des quatre 108XT dévolues à cette tâche.
Diffusion pour le balcon
La diffusion pour le balcon composée de six Kara surplombés par deux SB18.

Le point de vue du staff Sennheiser

Olivier Totier, Nicolas Bernard et Matthieu Speck.
Artisans de cette réussite, de G à D, Olivier Totier ingénieur commercial, Nicolas Bernard le chef des ventes de Sennheiser et Matthieu Speck. En haut à droite, l’affichage du logiciel RCS de télécommande des filaires numériques, et dessous en rack le EM9046, le récepteur octuple pour les liaisons de la série 9000.

Présent lors de notre venue à l’Olympia, Nicolas Bernard en compagnie d’Olivier Totier, a accepté de répondre à quelques questions.

SLU : Tu as rapidement donné ton accord pour ce gros prêt de matériel ?

Nicolas Bernard (Chef des Ventes Sennheiser France) : Absolument, le projet est intéressant puisqu’il mélange des HF de la série 9000 et des filaires, le tout en 96 KHz. Matthieu a déjà eu l’ensemble D9000 en main mais sans l’exploiter, il était donc curieux de pouvoir l’entendre dans de bonnes conditions. Il en va de même pour les filaires. On en entend de plus en plus parler mais ce n’est qu’en les essayant qu’on se rend compte de leur potentiel. Notre crédo actuel est qu’il faut vivre son expérience du micro numérique, c’est pourquoi on joue le jeu en termes de prêt.

SLU : Vous en êtes où en ventes de micros numériques ou de prestataires équipés ?

NB : Il y a actuellement 9 prestataires en France qui disposent d’un parc d’au moins 16 micros filaires. Alain Roy (pionnier du numérique NDR) en a bien plus avec sa société Espace Concept (120 à en croire son site Web NDR).

Batteries des packs et des émetteurs main
Les batteries des packs et des émetteurs main de la série 9000 en recharge sur les socles prévus à cet effet.
Dérivation silencieuse du signal micro
Une fonction qui va être très prisée et qui s’utilise via le bouton qu’on devine sous le pouce de Matthieu, la dérivation silencieuse du signal du micro vers une seconde sortie, analogique, et typiquement à destination des techniciens ou du staff. La fin des micros d’ordre et autres pédales.

SLU : Il a uniquement des filaires ?

NB : Oui mais il a découvert aussi le D9000, et cette gamme lui est apparue comme un évident prolongement de son parc filaire et de sa stratégie de prise de son en full numérique. Actuellement ses liaisons analogiques sont le maillon faible et après avoir testé et apprécié la série 9000, il a en projet de s’en équiper dans le futur.

SLU : Il va devenir un acteur incontournable même de la location « sèche » de micros numériques !

NB : Il l’est déjà mais il n’est pas le seul, d’autres personnes de notre réseau peuvent fournir du parc. Nous ne sommes pas là pour nous substituer à un prestataire ou à un loueur de matériel. Ce n’est pas notre métier. On en prête une partie et le reste est loué en complément sur les grosses configurations auprès de notre réseau.

SLU : Tu nous donnes quelques noms de prestataires faisant partie de ce réseau numérique ?

NB : En plus d’Espace Concept à Besançon, on a Alive Events dans le nord, Koroll dans le grand ouest, Agora à Poitiers, GL Events, Yasta, Atlantic Sono à Royan et Lagoona qui nous ont rejoints récemment et enfin Tapages mais qui œuvre plus dans le broadcast que la scène.

Plaquette Neumann
Plaquette Neumann : Un diagramme démontrant l’avantage d’utiliser un micro numérique comparé à la même version analogique.

SLU : Et du D9000 on en trouve où ?

NB : Uniquement chez Tapages pour le moment. C’est un produit nouveau et qui s’adresse en priorité au monde du broadcast. La période est très compliquée pour les productions TV qui ne sont pas en phase d’investissement. On a en revanche de bons retours du live où j’espère avoir des accords très bientôt.

SLU : Ça paraît assez logique que le monde du live, qui subit aussi une forte pression sur les prix, attende une déclinaison plus abordable ou bien en racks doubles…

NB : En tant que Chef des ventes, c’est bien entendu quelque chose que je souhaite de tout cœur, cela étant je n’ai aucune annonce et aucun élément à fournir pour le moment.

La latence, jusqu’où peut-on aller ?

SLU : Qui dit liaison numérique dit aussi latence. Où en sommes-nous avec la série 9000 ?

NB : Le signal est retardé de 3,2 ms en analogique et 3 millisecondes en AES, en 48 comme 96 kHz. La latence est un problème global qu’il faut maitriser entre l’artiste et ses oreilles ou celles du public. Notre but est de la contenir au maximum et c’est pour cela que cette opération avec une table DiGiCo nous intéressait puisqu’on a mesuré un total de 5,7ms entre un pack émetteur numérique de la série 9000 et un pack récepteur de ears, une latence acceptable par un artiste.

SLU : On parle bien d’une liaison de ears analogique…

NB : Absolument, où l’on ne perd que la reconversion en analogique avant l’émission.

Thomas Boissy

SLU : Il existe un consensus dans la profession qui a établi une limite pratique entre 6 et 7 millisecondes de latence pour qu’un artiste accepte cette technologie.

NB : Au-delà de 7 ms ça commence physiologiquement à être très compliqué. En en discutant avec différents acteurs du métier (dont Laurent Midas, LoMid, si tu nous écoutes ! NDR), jusqu’à ce seuil c’est utilisable, reste qu’on va travailler car il sera peut être possible de faire moins, sans oublier que les consoles ou tout ce qui vient s’intercaler dans le trajet audio, prélève aussi sa dime.

SLU : Un émetteur ears numérique est malgré tout dans les tuyaux ?

NB : Il faut d’abord que la technologie se développe et que Sennheiser nous sorte ce genre de produit. Pour le coup c’est peut-être encore une fois dans les tuyaux mais je n’ai pas d’infos en la matière.

SLU : La technologie vous venez de prouver que vous la possédez !

NB : Ah c’est sûr, la technique est maitrisée je pense. Pour revenir au D9000, les avantages sont de deux ordres. Tout d’abord de désengorger l’espace UHF en mettant plus de fréquences dans un minimum de place, une problématique qui va être tristement d’actualité dans les années à venir. Nous avons fait ce choix stratégique là où d’autres fabricants en ont fait d’autres, certes respectables. L’autre gros avantage est d’offrir la même qualité audio non compressée que l’on aurait avec un micro filaire. On ne parle pas d’un vœu, mais bien d’une réalité.

SLU : Le seul défaut (pendant de la qualité) est l’obligation de déléguer la pré-amplification et la conversion au système 9000. Un certain nombre de techniciens vont regretter leurs tables et leurs périphériques.

NB : Je pense que c’est Matthieu Speck qui en parle le mieux. Il s’est retrouvé à ôter toute égalisation des micros car ce qu’il reçoit est totalement transparent et ne nécessite pas de traitement supplémentaire. Bien entendu ça dépend de l’usage qu’on en fait et de la source mais on a moins besoin d’avoir du traitement pour parvenir à ce que l’on recherche. Le numérique ce n’est pas seulement changer de technologie mais aussi d’habitudes de travail à l’intérieur d’une chaîne complète de captation et de diffusion. Même l’achat repose sur un cheminement intellectuel de compréhension de la technologie, son acceptation, trouver son intérêt, tout cela prend du temps. La problématique est que l’on part de quelque chose qui marche bien et qui dure, le micro analogique, et que l’on essaye de prouver qu’il y a quelque chose qui marche encore mieux (rires !)

Thomas Boissy

SLU : On a tous en tête les avantages dans le classique et les prouesses d’Alain Roy. Y’a-t-il des ouvertures aussi dans la musique amplifiée pour les micros numériques ?

NB : Il me vient à l’esprit la tournée d’Aldebert, la tournée d’Archive, en Belgique et en Allemagne il y a The Night of The Proms. Cet été nous avons collaboré avec pas mal de festivals de jazz dont Jazz à Vienne ou Jazz in Marciac.

SLU : Vous distribuez désormais Innovason, c’est une bonne carte à jouer pour Neumann non ?

NB : Absolument. Le soft Neumann a été intégré dans l’Eclipse, ce qui fait qu’on a directement la main sur le micro depuis la console. On n’a plus besoin d’un PC ou d’un mac mais toujours d’une interface DMI.

SLU : La console en AES42 n’est toujours pas d’actualité…

NB : Ce serait l’idéal. On attend encore que la stratégie des fabricants s’oriente vers ce protocole. Malheureusement je n’ai aucun pouvoir, en revanche c’est vrai que beaucoup d’utilisateurs des micros numériques Neumann le font par le biais des Eclipse Innovason.

Thomas Boissy

Conclusion

Hybride par une partie de la captation et une diffusion des retours en analogique, mais une seconde partie de la captation et la diffusion façade en numérique, cette série de concerts prouve pourtant le bien-fondé de la démarche de Matthieu. Invités à suivre le concert via un pack et libres de se balader entre la salle et la régie retours, nous avons pu entendre la différence et, comme disait un slogan pour Inter « écoutez, ça n’a rien à voir ».
La batterie par exemple qui très souvent est façonnée par l’omniprésent SM57, retrouve ici une attaque splendide et une sécheresse dans la frappe à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les cymbales elles aussi ressemblent terriblement à une sortie de console studio plus qu’à une captation live. Le piano gagne en douceur et profondeur. La même remarque vaut pour les micros HF dont on cherche le fil tant la liaison est inaudible.
Pour les connaître personnellement par cœur, les têtes Neumann sonnent exactement comme les versions filaires KMS. Mon seul regret aura été la liaison ears en SR2050 dont l’antenne hélicoïdale n’a jamais permis de bien savourer le silence quasi absolu et la propreté apportée par 16 micros numériques et la table en 96kHz à moins de se mettre sur scène face à elle, une place un peu réservée à Thomas !

Bravo aussi à Matthieu Speck pour son mix très agréable et juste. En façade c’est Monsieur Propre sur toute la ligne, une propreté et une netteté bien mise en exergue par une diffusion en Kara dont la neutralité et la finesse est reconnue de tous. D’accord, les temps sont durs et peu de prestataires peuvent se permettre d’investir, mais si certains décideurs écoutaient une bonne batterie ou un piano fait en numérique filaire et si, chez Sennheiser, on accélérait le développement de la gamme HF 9000:2=4500, je pense que les ventes repartiraient de plus belle.

Reste enfin à régler l’épineux problème de la latence d’une configuration complète en numérique, du micro aux ears ou à la diffusion, avec console, plugs et drive inclus. A l’heure qu’il est, ce n’est pas tout à fait gagné, mais gageons que les hommes en blouse blanche grappilleront sample après sample, quelques millisecondes, on appelle ça le progrès !

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FBT lance la gamme Shadow et un nouveau sub double 18’’

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La marque transalpine présentait au Plasa sa nouvelle série « shadow» d’installation extérieure (IP55) avec des modèles 2 voies coaxiaux en 5, 8 et 12’’ accompagnés d’un sub dans le même format et la shadow 142L pour constituer des lignes verticales ainsi qu’un nouveau sub de complément au sol à sa série Mitus, le Mitus 218S.

Les Shadow 112 CT et 108 CT
Les Shadow 112 CT et 108 CT
FBT shadow protect
La triple protection des enceintes shadow : grille acier traitée plus mousse acoustique plus voile de polyester hydrofuge sur cadre.

La série shadow répond aux besoins de la diffusion en extérieur avec des ébénisteries en polyéthylène rotomoulé renforcé résistant aux UV, des grilles de protection triple couche (gille externe en acier traité, plus une couche de mousse réticulée et finalement une trame de polyester hydrofuge) et des HP à membrane traitée.
Les transducteurs sont donc parfaitement protégés de la pluie et du ruissellement (grâce également à la courbure de l’enceinte).

Sept modèles composent la gamme dont un sub (shadow 114S, 14’’ en bass reflex) et un système line array, shadow 142L, 2 voies avec un 14’’ longue excursion à bobine 3’’ flanqué de deux compressions à gorge 1,4’’ montées sur guide et superposées.
Les autres modèles, sur lyre réglable, sont tous équipés de transducteurs coaxiaux en 12’’, 8’’ et 5’’. Le 12’’ existe en deux versions : 112HC et 112CT différenciées par le pavillon de charge de la compression, 90° x 60° dans le premier cas et conique (90°) dans le second.

FBT Newsub Plasa 13
Le sub Mitus 218S surmontée d’une Mitus 215 (passive). Les Mitus, dont ce sub, existent également en version amplifiée

Ces modèles de 600 W sous 8 ohms peuvent respectivement délivrer 132 et 128 dB SPL max. Les transformateurs pour fonctionnement en ligne 100 V sont dotés d’une prise intermédiaire mi-puissance.

Le sub Mitus 218S embarque deux 18’’ Néodyme B&C longue excursion (bobine de 100 mm) et accepte une puissance de 4 000 W sous 4 ohms pour un niveau max obtenu de 147 dB SPL. Il est réalisé en multipli de bouleau de 18 mm avec renforts internes de rigidification.

En version active, il est animé par un ampli classe D de 2 kW avec l’électronique de traitement de signal (DSP) permettant six possibilités de configurations dont le mode cardioïde, infra, et l’ajustement interne de délais.

Il couvre la bande 30 – 100 Hz.

Presonus Studiolive AI 3 voies, les avantages du coaxial sans les inconvénients

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Une des nouveautés marquantes de ce Plasa est le lancement par Presonus d’une série d’enceintes actives 3 voies, conçue en synergie avec David Gunness de Fulcrum Acoustic et baptisée StudioLive AI, pour active Integration.
Ces enceintes intègrent une nouvelle technologie de transducteurs coaxiaux (« CoActual » Transducer) et mettent en œuvre un puissant DSP pour implémenter la technologie TQ (égalisation temporelle) de Fulcrum.

Le terme « Active Integration » fait référence à la nouvelle plateforme de traitement de signal, mise au point par Presonus, que l’on retrouve également sur la dernière console StudioLive 32.4.2AI, et qui utilise un processeur OMAP 5 (cinq cœurs) 2GHz (ARM) Cortex-A de Texas Instruments.
Outre le fait de travailler en 96 kHz, 32 bits virgule flottante pour les flux audio, ce processeur intègre la gestion des communications réseau (Ethernet) filaires, USB, et sans fil (5WiFi LAN), d’où notamment le contrôle complet possible via un iPad.

Presonus 328AI
Le modèle 328AI, double 12’’ trois voies
Presonus 312AI
La StudioLive 312AI. De la puissance de calcul embarquée ! L’ébénisterie n’est pas en reste : c’est du multipli de bouleau de haute qualité avec inserts M10, poignées de transport et puits de montage sur mât.

Parmi les quatre modèles StudioLive AI 3, il y a trois enceintes large bande en 3 voies, 312AI (12’’), 328AI (double 12’’) et 315AI (15’’), et un sub actif bass reflex en 18 ‘’, 18sAI.

Les enceintes embarquent donc cette nouvelle plateforme DSP et une amplification classe D de 2000 W, le sub se “contente” d’une amplification de 1000 W, toujours en classe D.

 Presonus exploite un transducteur coaxial propriétaire en 8’’ avec une compression à diaphragme titane 1,5’’ partageant le même circuit magnétique de façon à minimiser le décalage entre les sources acoustiques et réduire la profondeur (et la masse) du transducteur composite.

La partie aigue emploie un pavillon étudié spécialement pour que la dispersion soit parfaitement contrôlée en évitant, avec le processing TQ (IIR et FIR), d’une part les réflexions occasionnées par le pavillon (filtre en peigne), et d’autre part les interactions avec le médium, créant de l’intermodulation à haut niveau et bien sûr en réalisant un alignement temporel optimum.

CoActual-éclaté
Vue éclatée du transducteur « CoActual » (Document Presonus). Le même moteur est utilisé pour le 8’’et la compression 1,75’’.

De surcroit, le filtrage de raccordement médium – aigu est asymétrique et ne se fait pas à la même fréquence (il y a débordement des voies l’une sur l’autre) pour juguler le phénomène de masquage partiel du médium par le pavillon d’aigus de façon à obtenir une réponse plate et une bonne cohérence temporelle (avec le processing).

Pour le bas du spectre le modèle 312 AI utilise un 12’, doublé en symétrie verticale pour le 328AI.
Tous les modèles utilisent des modules d’amplification classe D (2x 500W LF, 500 W MF et 500 W HF) avec une alimentation à découpage universelle à PFC. Plusieurs modes d’exploitation sont proposés (avec presets) et le contrôle distant peut s’opérer par Ethernet ou WiFi avec une application IPad (SL Room Control).

Ce même concept de « CoActual » transducteurs et traitement DSP embarqué avec la technologie de Fulcrum Acoustic est par ailleurs utilisé sur les nouveaux moniteurs de studio 2 voies « Sceptre » de la marque US la plus cajun.

 

JBL 3Series, PRX700 et Crown DCi

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C’est sur le stand Martin (by Harman) que nous avons pu découvrir les quelques nouveautés audio du groupe Harman chez JBL : une nouvelle série d’enceintes de monitoring deux voies amplifiées « 3Series » et les enceintes de diffusion actives PRX700. Présents également sur le stand, les amplificateurs Crown DCi, 2, 4 ou 8 canaux (Drive Core install) sortis au printemps.

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Le nouveau moniteur LSR308 utilise le guide ICW des Master Reference 2 pour « charger » le tweeter soft dome 1’’.
JBL LSR3 back
JBL LSR3 : Les entrées se font en XLR ou jack 6,35 avec choix de sensibilité. L’évent débouchant en face arrière est à double évasement (interne-externe) pour minimiser les turbulences.

Les monitors studio LSR3 (Linear Spatial Reference) sont proposées en deux versions, 5 et 8’’, LSR305 et 308 qui reprennent pour le haut du spectre le même tweeter 1’’ « soft dome composite » à aimant Néodyme monté sur le guide breveté JBL, Image Control Waveguide, issu des moniteurs M2. Les woofers « long throw » en 5 et 8 pouces sont animés, comme le tweeter, par un module classe D de 56 W.

La LSR308 qui était présentée au Plasa délivre un niveau SPL crête de 112 dB (108 pour la LSR305) et couvre de 37 Hz à 24 kHz. 

Pour s’adapter aux conditions acoustiques des lieux, un trim -2, 0, +2 dB par voie permet d’ajuster le niveau relatif des bandes LF et HF. La sensibilité d’entrée est commutable -10, +4 dBu, avec dans ce dernier cas un niveau max admissible de + 23 dBu.

harman JBL

Les deux voies (avec réglages de niveau indépendants) peuvent être attaquées en symétrique (embase combo) ou asymétrique (- 10 dB) en RCA avec choix du signal en renvoi (XLR mâle).
Les deux voies (avec réglages de niveau indépendants) peuvent être attaquées en symétrique (embase combo) ou asymétrique (- 10 dB) en RCA avec choix du signal en renvoi (XLR mâle).

La gamme PRX 700 comprend sept modèles amplifiés, cinq en large bande en 10, 12, 15’’ (710, 712, 715) et double 15’’ deux voies (PRX725), plus un modèle trois voies PRX735, complétés par deux subs en mono 15’’ et 18’’ bass reflex (715 et 718 XLF).

Les transducteurs de grave exploitent la structure « differential drive » propre à JBL avec un anneau de court-circuit magnétique en aluminium pour améliorer la linéarité aux fortes excursions.

Tous les modèles, y compris les subs, exploitent les mêmes modules classe D pour l’amplification de 2 X 750 W, 1500 pour les subs.

Toutes les ébénisteries sont réalisées en contreplaqué multipli de peuplier (faible masse) en lamellé-collé recouvert de DuraFlexR, le revêtement spécifique à JBL.

Le sub 15’’ complémentera en extension de grave les modèles 710 et 712, pour les autres, c’est le 18’’ qu’il faudra choisir.

 

Rapprochement de Rock Audio et MID (Musique Industrie Developpement)

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Rapprochement RockAudio-MID
Daniel Borreau (il a bon dos), Rock Audio, en visite chez Ecler (dans le stock) à Barcelone.

Rock Audio Distribution et Musique Industrie Développement ont décidé de rapprocher leurs compétences afin d’étendre leur offre. La présence sur le marché audio live et installation de Rock Audio et celle de MID sur le marché de l’intégration audiovisuelle expliquent ce rapprochement. Leurs offres sont complémentaires et les marchés servis distincts.

Le but est que MID puisse bénéficier de la technologie Fohhn en colonnes de diffusion à directivité contrôlée électroniquement pour ses partenaires et, qu’à l’inverse, Rock Audio bénéficie de la technologie éprouvée mais accessible d’Ecler tant en amplification qu’en traitement de signal ou matriçage.

Il ne s’agit pas d’une fusion mais uniquement d’une synergie entre les deux sociétés, chacune conservant son catalogue de marques en propre.
MID pourra de la sorte vendre des produits Fohhn au tarif Rock Audio et Rock Audio de même avec les produits Ecler.