La DX8 de face (noter les dégagements latéraux dans l’ébénisterie)…
La série DX (Dispersion Serie) d’APG s’agrémente du modèle DX8, une enceinte ultra compacte deux voies avec toujours un transducteur huit pouces coaxial, comme les autres modèles de la gamme, DX12 et DX15. Les bords dégagés du baffle limitent la diffraction, et la forme asymétrique de l’enceinte associée à l’arrangement coaxial du transducteur deux voies, permettent une exploitation aussi bien en renfort de façade sous balcon en position horizontale, par exemple, qu’en retour de scène ou en monitoring studio, voire bien entendu en multidiffusion sur des voies retardées. Le son reste parfaitement cohérent même en proximité. Bon point : les connecteurs Speakon sont protégés par un prolongement de l’ébénisterie qui fait également office de poignées, et le système d’accroche est complet avec notamment un étrier à angulation réglable escamotable.
… Et de dos. Astucieux la protection des connecteurs et l’étrier d’accroche réglable et escamotable.
Le nouveau sub compact (395 x 610 x 575 mm3) SB115 constitue le complément de choix en renfort de grave de la série DX. Il met en œuvre un HP de 15’’ à bobine 3’’ monté dans une enceinte à deux chambres acoustiques (passe-bande) pour obtenir une meilleure efficacité. Léger, 28 kg, il supporte 700 W AES et délivre un niveau max de 131 dB SPL (1 m) sur la bande 45 – 300 Hz. Enfin sur le stand APG de Prolight&Sound, on pouvait également voir la dernière mouture de l’UL210-D, extension downfill (ouverture horizontale : 105 °) du système Uniline, l’Uniline-D qui devient un système à part entière pour des applications de diffusion de portée moyenne nécessitant une large couverture.
L’Uniline-D (en bas de ligne sous des UL115B), l’extension large ouverture du système Uniline APG.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
BBS (Brothers, Brothers & Sons) est une petite société danoise qui a voué son activité au développement et à la fabrication de boîtes à lumière à LED pour s’adapter en rétrofit, aux projecteurs traditionnels les plus célèbres. La découpe Aledin et le Fresnel Ledonardo passent en version 2 et Source Five montre le bout de son nez.
Dans ce bureau d’études, constitué de neuf membres, éclairagistes, pupitreurs ou ingénieurs de développement on retrouve Thomas Brockmann, Peter Plesner, Henrik Christensen, Christian Poulsen, Claus Jespersen, Jan Bryld, Søren Peglau, Sylvain Roy (juriste), et Iben Plesner (marketing).
En 98, BBS a collaboré au développement du Warp ADB, un nouveau concept de découpe halogène motorisée et il y a deux ans a créé Aledin1, une boite à lumière à LED conçue pour remplacer la lampe halogène d’une 614 SX.
Henrik Christensen, directeur de projets R&D, a un peu raccroché les clés de sa Grand Ma qu’il a très longtemps programmée pour des émissions télé et des show à grand succès en France et aux Etats Unis.
Ils développent fabriquent et commercialisent maintenant sous leur propre marque BBS, Aledin, Ledonardo et Force Five, le concept de rétrofit ayant fait des petits.
L’objectif est clair, aider les prestataires à passer économiquement en douceur à la technologie LED, leur source se substituant à la lampe pour une somme très raisonnable : moins de 1600 € HT.
Leur boîte à lumière est vraiment performante, stable en flux et température de couleur. BBS étant un des premiers si ce n’est Le premier à exploiter la technologie du caloduc pour refroidir efficacement la source : une simple goutte d’eau circulant dans le tube de cuivre qui conduit les calories dans le radiateur. En complément, BBS utilise aussi un ventilateur très silencieux asservi à la température mesurée sur le circuit LED.
Aledin, passe en version 2, toujours en deux températures de couleur, 3600 et 5700K, maintenant équivalente à une 1000 W halogène pour le blanc chaud, et à une 1200 W à décharge pour le blanc froid. Elle ne consomme que 115 W maxi, assure encore 70% de son flux après 50 000 heures de fonctionnement, un IRC de 72 en 3200K et de 80 en 5700K, une gradation qui part de 0 jusqu’à 100%, et se commande par quatre canaux DMX quand on choisit une résolution de 16 bits.
La démo de Aledin2 est complète et convaincante : net sur couteaux, net sur gobo, et quand on ”défocusse”, la lumière reste propre et étale.
Une découpe Juliat 614 SX équipée de la source BBS Aledin 2 à double alimentation.La Source Five BBS adaptée sur une optique de Source Four ETC
Le Source Five, utilise les optiques du Source Four ETC, focales fixes et zooms, qui s’adaptent très facilement au bloc source et alimentation. Il répond à une demande des plateaux de télé avec une lumière étale, sans point chaud. En cela, il se démarque du Source Four lampé.
Ce Fresnel Desisti aura encore de longues heures de durée de vie grâce à Ledonardo 2
Et le rétrofit étant décidément la philosophie BBS, les possesseurs de l’Aledin 1 pourront évoluer en Aledin 2 pour une somme modique : on parle de 399€ environ car il faut changer la matrice de LED et une carte électronique.
La mise à jour de Ledonardo coûtera moins de 200€. Ce serait dommage de s’en passer.
Ledheimer, une boite à lumière polyvalente avec un système d’assemblage qui permet de constituer une puissante matrice de quatre projecteurs.
Nouveau produit, de pur design BBS, Ledheimer est une boite à lumière très compacte, qui s’adaptera à tous vos besoins, avec un réflecteur aluminium interchangeable pour trois angles de projection : 17°, 25° et 40°, en sortie duquel on adapte une lentille Fresnel ou PC, des volets, etc : un outil malin. Il existe en deux températures de couleur, 3600K et 5700K, et son flux est comparable à celui d’une 800 W halogène.
La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.
La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.
Versapix, né de la contraction de versatile et de pixel, est un éventail de lumière. C’est aussi une soucoupe volante fixe ou en mouvement. C’est une planète soleil ou une grosse boule de magma rouge ! C’est même un cylindre tournant vite, vite et qui disparaît, pfout ! Vous l’avez compris, Versapix répond à un concept de modularité et c’est son format de quart de soucoupe, avec un angle précis de 90°, qui autorise toutes les formes de luminaires imaginables alors que son électronique permet toutes les fantaisies. Sur le Stand Ayrton à Prolight&Sound, 32 Versapix constituaient une sphère énorme éblouissante de possibilités et de puissance : 3800 W de LED !.
Huit collimateurs sont répartis sur le quart de couronne. Ces optiques haut rendement diffusent, en natif, des faisceaux très serrés de 7,5° produits par autant de sources LED RGBW 15 W. Ayrton a choisi des LED de couleurs saturées et un blanc à 6500 K, caractéristiques du S comme Stage qui s’attache à la référence pour plaire aux designers lumière de concert et spectacle.
L ‘angle serré permet de bien matérialiser les faisceaux dans la fumée.
Donc en version standard, chaque faisceau est net, clairement découpé et tire loin. C’est en ajoutant en sortie de collimateur des filtres holographiques optionnels elliptiques ou sphériques, que l’on peut obtenir une lame de lumière horizontale, ou des lames verticales ou encore des faisceaux plus larges et diffus. C’est là que l’effet du luminaire se détermine : je tire des faisceaux fins, j’éclaire la salle d’une masse lumineuse ou encore je la ventile avec un éventail de faisceaux. Un porte-filtre bien étudié avec détrompeur s’adapte en sortie de collimateur. Versapix porte également les lettres 4G qui indiquent une gestion séparée de chaque élément de chaque bloc LED pour travailler finement et indépendamment la couleur de chaque pixel, ici 32 canaux, et simuler la mobilité de l’engin quel qu’il soit.
L’intérieur aussi est bluffant car Versapix sous son capot de fonte d’aluminium, qui déjà participe aux échanges thermiques, cache un radiateur à gaz caloporteur derrière chaque source LED. C’est magnifique ! Huit caloducs se répartissent en arc derrière les sources pour dissiper la chaleur, aidés par deux ventilateurs internes. Le trajet de l’air est déterminé par un vrai guide qui n’oublie pas d’aérer l’alimentation.
Chaque source LED s’offre un radiateur à caloduc.
Ayrton met vraiment les moyens pour optimiser le refroidissement des LED et assurer la plus grande stabilité en flux et en couleur qui pourra ainsi assurer des stations prolongées en applications architecturales.
Versapix a déjà inspiré l’éclairagiste français Dimitri Vassiliu. Pour la comédie musicale Adam et Eve, il a fait réaliser une boule à facettes géante dont l’ossature est constituée de 16 Versapix. Un rapide calcul (16 x 8 x 15W) nous amène à 2000 W de LED !
Les entrées/sorties data et puissance (XLR3 et Powercon Neutrik) favorisent les différents empilages possibles, horizontaux ou verticaux. Un petit panneau de commande tactile donne accès à toutes les fonctions, paramétrages (4 canaux DMX en mode le plus restreint, 32 canaux pour le plus étendu) et macros. Car toute la gamme S a en mémoire des macros de couleurs et d’effets identiques pour synchroniser automatiquement des effets sur des prestations éphémères.
Les réseaux informatiques font rêver depuis que l’audio numérique est devenue une banalité. En effet, leur coût de mise en œuvre est modique, le câblage léger et facile à réaliser (on peut même, de plus en plus souvent, fonctionner « sans fil »), et les débits max annoncés de 100/1000 Mbits/s laisse imaginer leur capacité à véhiculer des signaux audio (réputés de « basse fréquence »), avec facilité. Hélas, ce n’est pas toujours le cas et la mise en pratique de réseaux numériques dans le domaine audio professionnel est souvent un sujet d’angoisse, lorsqu’il ne s’agit pas de grosse prise de tête.
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Etablissement du routage audio sur réseau. Ici, Dante Controller d’Audinate offre une interface graphique conviviale similaire à celle de ES-Monitor d’AuviTran.
Lorsqu’on doit réaliser des liaisons audionumériques, le premier réflexe est d’utiliser les interfaces standard disponibles sur les appareils. La plus fréquente est l’AES-3, qui véhicule deux canaux audio sur une paire torsadée équipée de connecteurs XLR. Utiliser plusieurs de ces liaisons, avec une portée utile de quelques dizaines de mètres, reste possible, mais il est de très grosses installations pour lesquelles cela devient cauchemardesque. Il existe bien des standards qui autorisent des liens multicanaux (MADI, ADAT, etc.), mais ils ont des inconvénients propres à chacun comme une portée limitée ou un nombre de canaux qui s’avère rapidement insuffisant.
Si on regarde du côté des liaisons strictement informatiques, on retombe sur des problèmes similaires, qu’il s’agisse de l’USB ou de l’IEEE 1394.
Ainsi, les installations fixes comprenant plusieurs points névralgiques (scènes, cabines techniques, studios d’enregistrements, salles de répétitions, etc.) interconnectés en multicanal et les grandes prestations de concerts avec scène, diffusion et retours, constituent des cas typiques où les liaisons traditionnelles (analogiques ou numériques), mêmes regroupées au sein de câbles multipaires (« snakes ») gros comme le python qui vient d’avaler l’antilope sont deux cas typiques ou la mise en œuvre d’un réseau unifie et simplifie le problème tout en instaurant une flexibilité rarement atteinte.
En effet, c’est de manière tout à fait abusive qu’on parle de réseau en ce qui concerne les types de liaison précédemment évoqués. Les fonctions d’un réseau incluent, certes, la transmission des signaux, mais aussi leur routage (modifiable à la demande sans intervention sur les interconnexions physiques), ainsi que diverses fonctions de commande, de contrôle et d’administration de l’ensemble du système. Ainsi il est possible, via un unique réseau, d’acheminer des signaux audio dans diverses directions, de régler le gain des préamplificateurs, de visualiser l’état des appareils et de recevoir des alarmes en cas de dysfonctionnement. Chaque appareil et quelquefois chaque sous-fonction de chaque appareil est visualisée sur l’écran de l’ordinateur qui pilote le réseau au travers d’un logiciel aussi convivial que possible.
Un réseau ainsi conçu comporte tout de même quelques contraintes, telles que, par exemple, la nécessité que tous les signaux audio soient échantillonnés à la même fréquence et synchronisés entre eux, ce qui confirme le caractère local de ce type de réseau. La synchronisation est véhiculée via le réseau à partir d’un appareil choisi comme horloge mère.
Quelques principes de base dans les réseaux informatiques
Le réseau informatique standard le plus fréquemment utilisé aujourd’hui, qui offre les moindres coûts du fait de son déploiement massif et de ses éléments fabriqués à grande échelle, est Ethernet (IEE802), également souvent appelé « réseau IP ». Ces appellations mènent souvent à la confusion car elles désignent, en fait, différentes couches de protocole réseau, habituellement utilisées conjointement (donc sans distinction au niveau de l’utilisateur) dans les applications informatiques.
Quelques connecteurs de réseau numérique. De gauche à droite : RJ-45 « ordinaire », EtherCon, fibre optique renforcée.
– Couche physique (niveau 1) : Divers types de support physique peuvent véhiculer les signaux de ce type de réseau, avec divers débits : câble coaxial (obsolète), câble à paires torsadées, fibres optiques monomodes et multimodes, liaison radio, voire lasers en vue directe. Le plus fréquent est le câble à paires torsadées Cat.5 à 100 Mbits/s. On trouve aussi fréquemment des interfaces à 1 Gbit/s. Dans la pratique, lorsqu’on parle de réseau en audio, on sous-entend le plus souvent câble à paires torsadées (Cat. 5/5e/6). Le connecteur recommandé est le connecteur en plastique « de style téléphonique » RJ-45, mais celui-ci est assez fragile. En particulier, la languette qui assure le verrouillage a tendance à casser au bout de quelques manœuvres et, en cas de traction sur le câble, le connecteur peut facilement s’arracher. En audio professionnel (et surtout en touring !), on recommande plutôt l’utilisation de câbles renforcés mécaniquement et du connecteur « EtherCon » proposé par Neutrik. Il s’agit d’un connecteur RJ-45 protégé par une coquille métallique à verrouillage et serre-câble robuste analogue à celle des connecteurs XLR (voir photo). La longueur maximale recommandée d’un bond de câble est de 100 m. Au-delà, on doit faire appel à plusieurs bonds reliés par un ou plusieurs répéteurs, ou bien, si la distance visée est considérablement plus grande, à un bond en fibre optique.
– La couche de niveau immédiatement supérieur (niveau 2) est dite Ethernet (figure 1). Elle fait appel à la notion d’adresse MAC (une adresse unique stockée « en dur » dans chaque matériel, qui l’identifie sur le réseau). Le protocole d’origine prévoit une topologie physique en étoile, où les messages sont émis vers l’ensemble des éléments connectés au réseau, un algorithme exécuté par chaque émetteur potentiel permettant d’éviter les collisions et embouteillages (dans cette logique, un seul émetteur doit « parler » à la fois). Dans la version moderne, on utilise des commutateurs et non plus des simples répéteurs (hubs) aux embranchements de l’étoile, de sorte que plusieurs émetteurs peuvent s’activer simultanément. Le protocole d’évitement des collisions est alors désactivé, mais celui-ci reste obligatoire dans certaines configurations, par exemple lorsque le réseau utilise un lien radio. Les messages sont de longueur variable et il n’y a ni synchronisation, ni cadence fixe de trames.
Figure 1 : Trame Ethernet II. Les longueurs des champs sont indiquées en octets.
– La couche supérieure (niveau 3) est appelée couche IP (Internet Protocol) parce qu’elle fait appelle à la notion d’adresse IP. Ce protocole ne gère en rien la sûreté de fonctionnement du réseau, qui doit être assurée, si nécessaire, par les couches de niveau supérieur. (figure 2)
Figure 2 : Structure de l’en-tête de paquet IP. Les longueurs des champs sont indiquées en octets.
– La couche transport peut utiliser plusieurs protocoles différents selon l’application. Cela correspond à des syntaxes de messages différentes. UDP est le protocole simple, sans vérification de la transmission, qui s’adapte le mieux aux liaisons audiovisuelles. TCP est un protocole plus compliqué qui assure la sûreté de transmission par un processus de dialogue avec accusés de réception et réémission en cas de perte ou d’erreur. Il existe bien d’autres protocoles que nous ne décrirons pas ici (voir figure 3).
Figure 3 : segment UDP
Les principaux inconvénients des standards usuels
Les appareils modulaires peuvent recevoir des interfaces de réseau flexibles. Ici, une console Yamaha porte des modules d’extension pour Dante (en haut) et pour EtherSound (en bas).
Dans la pratique, dans un réseau Ethernet/IP moderne, un message est émis vers une ou plusieurs destinations, voire l’ensemble des éléments connectés au réseau (unicast, multicast ou broadcast) et le réseau doit se charger de l’acheminer en faisant usage de ses ressources réparties. Les commutateurs modernes sont dotés d’intelligence et de mémoire. Ils sont capables de déchiffrer à la volée les en-têtes des messages et les adresses de destination afin d’orienter les messages vers les bonnes branches, d’effectuer certaines modifications sur les en-têtes de messages (par exemple : translation d’adresses), des vérifications (checksums), et de gérer des files d’attente dans les directions les plus chargées. Il en résulte que le délai d’acheminement n’est pas garanti et est fondamentalement variable. Pire encore, l’ordre d’arrivée des messages n’est pas garanti non plus, il n’est pas forcément conforme à l’ordre d’émission (certains messages peuvent rester « coincés » un certain temps dans des files d’attente alors que d’autres peuvent passer plus directement). Rappelons que la notion de « temps réel », souvent mal comprise, implique que le temps de transmission soit prédictible (mais en aucun cas qu’il soit nul). C’est pourquoi IP et temps réel sont des ennemis héréditaires. Qui plus est, les protocoles réputés « sûrs » comme TCP, dans lesquels un message manqué ou erroné provoque une répétition (voire plusieurs en cas de récidive), sont fondamentalement contradictoires avec les contraintes du temps réel.
En conclusion, les grands réseaux informatiques sont une plaie pour les signaux audiovisuels à cause du temps de transmission variable. En audio, cela provoque du jitter, en vidéo, des pertes de synchronisation. Dans tous les cas, il peut y avoir des pertes d’échantillons, dont l’effet est plus ou moins désastreux selon le contexte. Cela pourrait bien s’arranger grâce à une mémoire tampon d’une taille suffisante pour absorber tous les aléas de la transmission. Cette solution fait merveille dans le streaming sur Internet, mais elle n’est pas acceptable en audio professionnel du fait du retard (latence) qu’elle introduit (plusieurs secondes), totalement rédhibitoire pour les applications de spectacle vivant (ou de vidéo en duplex pour la télévision). Même avec les solutions propriétaires qui éliminent la variation de latence, l’inconvénient majeur reste la latence elle-même dans sa valeur absolue. Au-delà de quelques millisecondes, elle n’est plus acceptable.
Les solutions habituelles
Un principe général doit être retenu dans la mise en œuvre de réseaux pour l’audio professionnel : le réseau doit être dédié. Si cette contrainte semble aller de soi pour les spectacles itinérants, elle est moins évidente pour les installations fixes, où des informaticiens possèdent souvent un réseau pour la gestion, qu’ils imaginent pouvoir utiliser conjointement pour l’audio, réputé « à bas débit ». Il ne faut pas imaginer pouvoir partager la ressource avec un trafic informatique digne de ce nom. Ainsi, un réseau audio pourra supporter les données supplémentaires à bas débit pour le contrôle des machines de l’exploitation (réglages de gain, etc.), mais guère plus, sans manifester de perturbations.
Trois standards de réseau audio propriétaires ont connu et/ou connaissent encore actuellement un certain succès (mais il y en bien d’autres). Dans l’ordre d’apparition :
– CobraNet
– EtherSound
– Dante
CobraNet et EtherSound utilisent le câble à paires torsadées et le protocole de niveau 2 mais pas le niveau 3. Ils ne sont donc pas compatibles avec la plupart des applications de réseau informatiques. Encore très présent dans les installations aux USA, CobraNet est sur le déclin et n’est pratiquement plus proposé pour les nouveaux systèmes. EtherSound est, quant à lui, à maturité et encore susceptible d’évoluer. Il faut prendre garde, avec ces standards propriétaires de réseau audio, à la compatibilité avec les éléments d’infrastructure. En particulier, les commutateurs, routeurs et interfaces de média (câble/fibre optique) peuvent poser problème. Plus récemment arrivé et maintenant vraiment au point, Dante exploite le protocole IP complet, mais avec un dispositif particulier (normalisé) pour la synchronisation et une gestion de la priorité des messages. Bien que plus proche d’une approche standard W3C, et, à ce titre, plus capable de cohabiter avec un certain trafic informatique (ce que nous n’encourageons tout de même pas, …), Dante reste propriétaire.
AVB : une solution standardisée
Constatant le fait que les applications à fortes contraintes temporelles sur réseau faisaient l’objet d’une forte demande et de solutions propriétaires, l’IEEE a développé, par l’intermédiaire de son Audio Video Bridging Task Group, un ensemble de standards internationaux complétant les normes de réseau IEEE 802.1 appliqués par ailleurs. Connus sous le terme AVB, ils constituent la réponse des instances normatives aux besoins industriels. Comme leur nom l’indique, ils sont adaptés au transport de l’audio, mais aussi de la vidéo en temps réel.
Couvrant les principaux aspects défaillants des standards courants, les nouveaux textes sont :
– IEEE 802.1AS: Timing and Synchronization for Time-Sensitive Applications
– IEEE 802.1Qav: Forwarding and Queuing for Time-Sensitive Streams (FQTSS)
Le dernier : IEEE 802.1BA : Audio Video Bridging Systems regroupant les prescriptions générales pour les systèmes. On notera une forte ressemblance avec Dante, qui peut être qualifié de précurseur. IEEE 801.1Qat et Qav sont des amendements du texte de base IEEE 801.1Q qui concerne essentiellement les commutateurs. Ils consistent à spécifier des mécanismes destinés à réserver une partie du débit disponible pour les données prioritaires (c’est-à-dire audiovisuelles) et la gestion des files d’attente ainsi qu’un mécanisme d’anticipation pour lesdites données. IEEE 802AS introduit un système de synchronisation qui est en fait un dérivé à contraintes renforcées du protocole IEEE 1588 (PTP) utilisé par Dante et par les applications d’instrumentation industrielle.
Le GS 724 T est un commutateur Ethernet à 24 ports compatible AVB, produit par NetGear et commercialisé sous les marques NetGear et BSS audio (groupe Harman).
Bien entendu, les éléments conformes AVB peuvent aussi communiquer avec les éléments qui ne supportent pas le protocole. Mais il est clair que les mécanismes d’acheminement particulier des données prioritaires et de synchronisation ne pourront franchir ce dispositif. IEEE 802.1BA inclut donc des mécanismes permettant d’identifier tous les éléments connectés au réseau qui supportent AVB, et également de reconnaître ceux qui ne le supportent pas et de les cataloguer. Bien entendu, les liaisons AVB ne peuvent pas traverser les passerelles non-AVB, même si les composants en aval supportent le protocole.
Grâce au processus de réservation de bande et de gestion de la priorité d’acheminement, une latence de 2 ms seulement est revendiquée pour un trajet incluant 7 commutateurs sur un réseau AVB à 100 Mbits/s. Sur un réseau Gigabit, la latence brute serait de 25 µs pour chaque commutateur. Cela donne, pour l’ensemble d’un réseau, une latence globale largement inférieure à celle d’un couple de convertisseurs A/N et N/A en cascade.
Les différents textes ont été adoptés et publiés en tant que normes officielles et « définitives » en 2010 et 2011. L’interopérabilité et la conformité aux normes est l’affaire de l’alliance AVnu, qui regroupe les industriels majeurs du secteur et qui élabore les tests de conformité (www.avnu.org). Sachant que les principaux acteurs du marché ont largement anticipé la publication définitive des textes, on devrait voir bientôt apparaître des équipements audio conformes à ce protocole. Quant aux éléments d’infrastructure, il semble clair que les principaux fabricants de commutateurs intelligents sont prêts à intégrer les nouveaux standards dans leurs produits. Par exemple, NetGear a annoncé, conjointement avec Harman (BSS audio), la sortie des premiers switches (16 et 24 ports) compatibles AVB à InfoComm en juin 2009. BSS audio présentait d’ailleurs à Prolight&Sound les versions AVB (64 canaux en entrée et en sortie à 48kHz ou 32 en 96 kHz) de ses processeurs 800 et 320 Cobranet, référencés respectivement BLU-825 et 325. Soundcraft (groupe Harman également) a annoncé récemment la disponibilité prochaine de cartes d’extensions compatibles AVB pour ses consoles des séries Vi, Si Compact et Si1/2/3.
Dans la pratique, il devrait être facile d’intégrer des réseaux AVB dans les appareils et le statut de standard international devrait faciliter l’administration et l’exploitation de tels réseaux au travers de logiciels conviviaux. En revanche, le statut de norme internationale ne dispense pas les fabricants et/ou intégrateurs de s’acquitter des redevances relatives à l’usage des principes brevetés qui font l’objet de la norme, et qui devraient faire l’objet d’acquisition de licences, ce qui pourrait freiner l’adoption du standard.
Conclusion
Plus on se rapproche de solutions normalisées et plus les systèmes sont « ouverts ». C’est ce qui explique que Dante soit plus facile à mettre en œuvre que les autres systèmes de réseau, mais cela ne signifie pas qu’on puisse faire n’importe quoi. Ainsi avec AVB, on s’attend à une plus grande simplicité mais il ne faut pas crier victoire trop tôt. AVB ne fonctionnera bien que si l’ensemble de l’infrastructure est équipée d’éléments compatibles. AVB ne signifie pas non plus que la cohabitation entre l’audiovisuel professionnel et l’informatique « traditionnelle » sera totale sur n’importe quel réseau. Elle ne redonnera pas aux informaticiens la maîtrise totale des systèmes que l’apparition des standards propriétaires dédiés à l’audio leur avait fait perdre. En cas de congestion du réseau, il faut qu’ils sachent que ce sont eux qui devront faire des concessions et non l’inverse. Enfin, AVB étant nouveau, il est clair que les règles de mise en œuvre précises et les difficultés d’exploitation se révéleront au fur et à mesure des expériences de terrain, dont nous ne manquerons pas de vous faire part. La diversité des produits disponibles est encore trop insuffisante pour qu’AVB puisse être considéré comme un standard mature. Mais à terme, avec AVB, on peut espérer la banalisation du réseau audio et vidéo, devenu facile et bon marché.
CobraNet : créer l’isochronisme sur Ethernet en couche 2.
Figure 4 : Trame Ethernet standard. CobraNet reprend cette structure avec un identificateur de type spécial attribué à Cirrus Logic. La longueur limite de 1 500 octets constitue l’une des contraintes majeures du protocole.
CobraNet a été développé comme une alternative au câblage analogique dans les grandes installations audio fixes. C’est la première réalisation commerciale de l’audio sur Ethernet. La Société Peak Audio (Colorado) a présenté le réseau CobraNet en 1996, acquise en 2001 par la société Cirrus Logic. Le support physique est Ethernet 100 jusqu’à la couche transport, mais les paquets CobraNet disposent d’un identifiant “ Longueur/Type ” particulier (0x8819) attribué à Cirrus Logic (figure 4). L’adressage repose uniquement sur les adresses MAC et non sur les adresses IP. Chaque élément CobraNet possède deux ports Ethernet repérés “ primaire ” et “ secondaire ”, qui fonctionnent en mode redondant. En fonctionnement normal, c’est le port primaire seul qui travaille, mais si la connexion tombe en panne, le port secondaire prend automatiquement le relais. Cela permet de raccorder chaque élément CobraNet par des commutateurs différents, pour réaliser des architectures de réseau totalement redondantes, en utilisant des commutateurs intelligents qui supportent le protocole IEEE802.1w dit “ Spanning Tree Protocol ” (STP). Dans un réseau CobraNet, la base en termes de routage audio est le “ bundle ”. qui représente l’unité élémentaire de flux de données pour le transport de l’audio. Le nombre maximum de canaux audio par bundle est typiquement de 8 mais peut être inférieur dans certaines configurations particulières. Les bundles peuvent être transmis selon différents modes : – Unicast (point à point) – Multiple Unicast (jusqu’à quatre unicast vers plusieurs récepteurs) – Multicast (un bundle vers un nombre illimité de récepteurs) – Privé (comme unicast ou multicast, mais nécessite de spécifier une adresse MAC). Le réseau est synchronisé par un élément appelé chef d’orchestre (“ conductor ”). Quatre types de paquets interviennent dans la communication CobraNet : – Synchronisation (“ Beat Packets ”) : Ces paquets sont émis en multicast avec l’adresse MAC de destination 01:60:2B:FF:FF:00. Le chef d’orchestre émet un paquet “ beat ” à raison de 750 par seconde (soit une période de 1,333… ms) à destination de tous les éléments du réseau. Tous les autres éléments audio du réseau synchronisent leur horloge audio et leur transmission de données sur ces paquets “ beat ”. Les paquets “ beat ” déterminent des intervalles de transmission isochrone et contiennent des paramètres de fonctionnement du réseau (notamment les données de routage), les données d’horloge et les autorisations pour l’émission de bundles unicast et multicast. – Paquets audio (ou données isochrones). Ces paquets sont émis par tous les composants du réseau après réception d’un paquet “ beat ”, avec un adressage de type unicast ou multicast selon le type de bundle et le nombre de destinations. Au réglage de latence standard, un paquet audio est émis pour chaque paquet “ beat ” reçu, et chaque paquet audio transmet 64 échantillons audio par canal. Aux réglages de latence plus faible, les paquets audio peuvent être émis deux fois ou quatre fois à chaque paquet “ beat ” reçu. Les bundles ne partagent pas de paquets : les différents paquets de chaque bundle émis par un même élément sont transmis à la suite. Les paquets isochrones sont souvent relativement longs (1 000 octets et plus). – Les paquets de réservation (“ reservation packets ”) Ces paquets sont émis lorsque c’est nécessaire, au moins une fois par seconde, avec l’adresse multicast 01:60:2B:FF:FF:01. Leur fonction est de contrôler les allocations de bande passante, d’établir les liaisons entre éléments CobraNet et de surveiller l’état des différents éléments CobraNet du réseau. – Les paquets de passerelle série (“ serial bridge packets ”) permettent de transmettre des données asynchrones entre composants CobraNet sur le même réseau (typiquement des commandes ou des informations d’état relatives aux éléments distants connectés au réseau). Cette liaison supporte divers standards comme RS-232/422/485, MIDI, etc. Dans la configuration standard, la formation des paquets audio implique un délai (purement numérique) de 256 échantillons, soit 5,333 ms (à 48 kHz), correspondant à 3 périodes du rythme “ beat ”. On peut réduire la latence, simplement en faisant usage de paquets plus petits, émis plus souvent. Il est ainsi possible de programmer les réseaux CobraNet pour obtenir une latence de 5,333, 2,666 ou 1,333 ms. Pour la conception et la simulation du réseau, Cirrus Logic fournit un logiciel dénommé CobraCAD doté d’une interface graphique. L’administration peut se faire par le logiciel Discovery (CobraCAD et Discovery peuvent être téléchargés gratuitement sur le site www.cobranet.info) ou, via le réseau, par SNMP (Simple Network Management Protocol).
EtherSound, le réseau « audiosynchrone »
Figure 5 :Structure de la trame EtherSound. De longueur fixe (236 octets = 1 888 bits) et de structure figée, elle se répète à la fréquence d’échantillonnage (44,1 ou 48 kHz) et donne la synchronisation à l’ensemble du réseau.
Conçu au sein de la société française Digigram, puis développé par AuviTran, EtherSound est un standard de réseau audio propriétaire qui exploite la couche 2 d’Ethernet et dont le premier brevet remonte à 2001. La version actuelle est la troisième, dite ES100, qui retient une transmission bidirectionnelle sur un réseau connecté en chaîne ou en anneau pour la redondance. Chaque élément EtherSound comporte donc deux ports pour le réseau et un troisième auquel on peut connecter l’ordinateur qui administre l’ensemble. EtherSound ne fait appel qu’à un seul type de trame, diffusé à la fréquence d’échantillonnage des signaux audio. Cette trame inclut l’audio, les informations de routage et d’éventuelles commandes ou informations d’état pour la gestion des éléments connectés au réseau (figure 5). Sur le réseau EherSound, il y a un “ Chef d’Orchestre ” qui synchronise tout le réseau en émettant une trame qui comporte des “ cases vides ”, dans laquelle les autres éléments du réseau peuvent insérer du contenu. L’ensemble du réseau est donc synchronisé à l’audio, dont la cadence impose le rythme d’émission de la trame EtherSound. Divers mécanismes permettent de lutter contre les fluctuations temporelles de la synchronisation, dont une horloge à boucle de phase dans chaque interface EtherSound et un compteur dans chaque trame, permettant de vérifier la continuité de la réception et de pallier la perte de paquets. La latence est imputable uniquement aux éléments du réseau (temps de propagation, temps nécessaire à la lecture, à l’insertion de contenu audio dans la trame, à la modification des en-têtes, à la vérification et à la mise à jour des CRC). L’avantage d’EtherSound par rapport à d’autres solutions comme CobraNet est que la latence est faible, mais surtout qu’elle est constante d’un point à un autre et rigoureusement déterministe. Elle peut être calculée à l’aide de quelques chiffres de base, en ajoutant les latences cumulées des différents éléments séparant les deux points considérés : – De point à point : 5 échantillons (2+1+2), soit 104 µs à 48 kHz. – au travers d’un module EtherSound : 1,4 µs (c’est le temps nécessaire à régénérer les préambules) – au travers d’un commutateur : 20 µs (retard d’une trame augmenté du temps nécessaire à la vérification du CRC) – Selon la distance : 0,4 µs pour chaque longueur de 100 m de câble Cat.5. Dans le cas des convertisseurs de média (par exemple si le réseau inclut un tronçon de fibre optique), un retard supplémentaire est inévitable (consulter la notice du fabricant du produit). La latence étant liée à la période d’échantillonnage, elle est un peu plus élevée en 44,1 kHz qu’en 48 kHz (la période de base passe de 20,83 µs à 22,67 µs, ce qui donne 113,28 µs pour la liaison de point à point). Pour les fréquences d’échantillonnage supérieures (96 ou 192 kHz par exemple), il n’y a pas de changement, car celles-ci sont obtenues en transmettant 2 échantillons ou 4 échantillons, en conservant la fréquence et la structure de la trame à 48 kHz. Evidemment, la capacité du réseau (en termes de canaux audio synchrones) est divisée par deux ou par quatre. EtherSound dispose nativement de fonctions d’administration du réseau, telles que l’énumération, la détection de la hiérarchie et la détection des erreurs de connexion. Le logiciel ES-Monitor AuviTran est l’outil de gestion des réseaux EtherSound. Outre les fonctions d’administration du réseau et de routage audio, il permet la commande à distance de certains modules (gains, activation du 48 V, VU mètres, etc.). Il inclut les interfaces pour de nombreux appareils qui peuvent être contrôlés de manière totalement transparente via le réseau. Des fonctions de surveillance et de diagnostic sont également intégrées. La réalisation du routage demande une réflexion préalable et ne doit pas être confiée aux automatismes du logiciel. Les architectures et configurations validées peuvent être sauvegardées et rappelées à tout moment dans ES-Monitor. Le logiciel dispose d’un mode non connecté “ off-line ”, dans lequel on peut créer et simuler des installations virtuelles et les sauvegarder pour une utilisation ultérieure. Cette fonction sera très appréciée par les architectes et intégrateurs qui pourront commencer à mettre au point les systèmes avant l’achèvement des travaux et finaliser les derniers réglages sur l’installation réelle en réduisant au minimum de pertes de temps. L’outil intègre tous les appareils reconnus par ES-Monitor.
Dante : utiliser malgré tout les protocoles IP…
Figure 6 : Détail d’un paquet UDP (User Datagram Protocol). Le champ “ longueur ” indique la longueur du segment UDP en octet (minimum 8), la somme de contrôle (checksum) porte sur l’ensemble de l’en-tête UDP et sur une partie de l’en-tête IP.
Suite à la fermeture d’un laboratoire de recherche australien de Motorola, l’actuel directeur technique d’Audinate, Aidan Williams, constitua au sein du National Information and Communication Technology Australia (NICTA), avec l’aide du gouvernement australien, une équipe de chercheurs qui passa trois ans (2003-2006) à définir les bases de ce qui allait devenir Dante. En 2006, Williams fonda la société Audinate pour commercialiser Dante. La première installation utilisant Dante a été réalisée en 2008. Les promoteurs de Dante revendiquent de multiples avantages sur les systèmes de réseau audio préexistants (CobraNet, EtherSound) : la possibilité de passer au travers des routeurs standards de réseau, le support natif de l’Ethernet Gigabit, un nombre de canaux plus élevé, une plus faible latence et la configuration automatique. Contrairement à CobraNet et EtherSound, qui considèrent que les protocoles IP de couche 3 sont inutilisables pour l’audio et construisent des protocoles propriétaires au-dessus de la couche 2, Dante n’utilise que les protocoles IP standards. De ce fait, Dante revendique une compatibilité totale avec les équipements de réseau utilisés par ailleurs, et, notamment, la cohabitation possible de trafic audio Dante avec du trafic TCP/IP de même nature que celui qu’on trouve habituellement en bureautique (Internet, e-mails, etc.), sans conséquence dommageable pour l’audio. Dante se fonde sur une transmission au sein de paquets UDP (figure 6). Chaque paquet UDP du trafic Dante peut contenir plusieurs échantillons audio d’un même canal et des échantillons audio de plusieurs canaux différents. La taille des paquets est choisie automatiquement par le système pour réaliser le compromis entre une bonne utilisation du débit disponible et maintenir la latence aux valeurs spécifiées. Le protocole UDP permet une transmission directe entre une adresse IP d’origine et une adresse IP de destination (multicast ou broadcast), sans délai et sans accusé de réception. Dante exploite les caractéristiques de Qualité de Service (QoS) des commutateurs standards pour la voix sur IP (VoIP) pour établir une priorité des signaux de synchronisation et d’audio sur le reste du trafic circulant sur le réseau (IEEE 802.1Q). Tout commutateur qui supporte les services différenciés (Diffserv) avec priorité stricte, la qualité de service avec quatre files d’attente et qui possède des ports Gigabit Ethernet pour la connexion entre commutateurs devrait convenir pour fonctionner avec Dante. Diffserv fait appel à un champ de 6 bits dénommé Differentiated Services Code Point (DSCP) situé dans l’en-tête des paquets IP, destiné à classifier le trafic. L’attribution des priorités à chaque classe de trafic est réalisée extérieurement au protocole. Dante repose également sur des horloges locales synchronisées sur une horloge particulière du réseau. La synchronisation exploite le protocole IEEE1588 dit PTP (Precision Time Protocol), qui s’appuie sur un échange de paquets UDP. Le dialogue permet à chaque horloge de déterminer le temps de propagation entre l’horloge-mère et elle-même et de le compenser. Ce système de synchronisation est totalement indépendant du trafic audio. Les horloges servent à horodater les paquets audio, de telle manière que le système puisse gérer leur ordre d’arrivée et détecter d’éventuelles pertes de paquets. Les fréquences d’échantillonnage acceptées sont 48 et 96 kHz, avec des profondeurs de codage de 16 et 24 bits. On notera que la hiérarchisation du trafic est voisine de celle d’AVB, avec lequel Dante revendique la compatibilité. Dante intègre un mécanisme grâce auquel chaque élément Dante connecté au réseau peut automatiquement découvrir les autres et se configurer dès qu’il est raccordé au réseau. C’est une approche de type plug & play. Chaque canal audio peut recevoir un nom (étiquette) plus parlant qu’un numéro ou une adresse numérique. Cette possibilité facilite le routage. Comme pour les composants informatiques plug & play, ces informations sont stockées dans une mémoire non volatile incluse dans chaque élément et restent disponibles, même si l’élément a été mis hors tension. A la première utilisation, les éléments portent des étiquettes “ par défaut ” qu’on peut remplacer par des nouvelles plus parlantes dans le contexte spécifique de l’application (les adresses IP sont gérées par le protocole du style DHCP et l‘utilisateur n’a pas à s’en occuper si le réseau intègre un serveur DHCP). Les interfaces de contrôle de chaque élément sont spécifiques à chaque constructeur. Leur usage intensif peut engendrer de pertes de paquets. Dante ne propose pas de système de simulation de réseau hors ligne analogue à celui d’EtherSound. La topologie du réseau Dante est standard, c’est à dire typiquement en étoile avec des commutateurs. On peut sécuriser le réseau en doublant les commutateurs. La redondance des chemins est alors gérée par le protocole STP (Spanning Tree Protocol), normalisé sous la référence IEEE802.1d Audinate indique une latence minimale de 84 µs (soit 4 échantillons à 48 kHz). Dans la réalité, ce chiffre correspond liaison de point à point en Ethernet 1 Gbit/s sans aucun élément intermédiaire (switch ou autre) et ne correspond pas à une véritable configuration en réseau. Concrètement, les chiffres se montent à 150 µs pour deux cartes Yamaha MY16-AUD raccordées directement en point par point par une liaison 1 Gbit/s et au moins 800 µs pour un PLM de Lab Gruppen (amplificateur à DSP) sur réseau 100 Mbits/s. Dans la pratique, la latence dépend fortement de l’infrastructure du réseau. S’il y a plus d’un switch entre l’émetteur et le récepteur sur un réseau Gigabit Ethernet, la latence s’élèverait à 0,5 ms. La latence est également ajustable par configuration des éléments Dante, avec des valeurs minimales (par exemple 150 µs sur carte MY16-AUD) et des valeurs plus conservatives (5 ms pour la même carte), avec des valeurs intermédiaires de 0,5 et 1 ms selon le nombre de commutateurs intercalés dans le réseau. Le nombre maximum de canaux audio pris en charge est de 48 dans chaque direction (24 bits/48 kHz sur réseau 100 Mbits/s), 64 canaux dans chaque direction pour chaque élément sur réseau 1 Gbit/s et pour l’ensemble du réseau 1 Gbit/s avec des commutateurs convenables, un maximum de 512 x 512 canaux. Le logiciel d’administration des réseaux Dante, appelé Dante Controller, gère le routage audio matriciel d’une manière similaire au logiciel équivalent d’AuviTran pour EtherSound.
Tibo, nouveau design compact et un moteur à LED de 75 W.
Smaller et Brighter (plus petite et plus lumineuse), c’est ainsi que Robert Juliat qualifie les deux premières découpes à LED Tibo et Zep développées de A à Z par le R&D de la marque.
D’abord il y a eu Aledin, une boite à lumière à LED développée par une petite société de développement danoise, BBS, pour remplacer la lampe d’une 600 SX en rétrofit. Aujourd’hui Robert Juliat conçoit ses propres sources à LED et propose deux nouvelles lignes de découpes 100% made in France et très séduisantes.
Tibo (smaller) c’est la petite, une découpe ultra compacte proposée en deux versions de source : Tibo Tungsten et Tibo LED. La version LED fournit le même flux que l’Aledin1 dans un corps plus petit, plus léger : la fonte d’aluminium a remplacé la tôlerie pour un joli design moderne. Elle s’offre une matrice de LED de 75 W (vers un double condenseur optique) que l’on choisit en blanc chaud (3000K), blanc neutre (4000K) ou blanc froid (6500K) et de nouvelles optiques à haut rendement.
Tibo, quelle que soit sa version de source, a un zoom qui couvre deux plages focales 30–45° ou 15-35° simplement en retirant une lentille. Les deux modèles offrent aussi une rotation complète et manuelle du bloc optique, des trappes d’accès aux lentilles pour le nettoyage, quatre couteaux et blocage des couteaux comme sur toutes les découpes SX. Elles accueillent un gobo de taille M et un porte filtre de 135 x 135 mm. On note que Juliat est le premier fabricant à utiliser le nouveau connecteur PowerCon True one de Neutrik, (jaune et noir) qui, grâce à son système de coupure, peut être déconnecté en charge. Le DMX sans fil est une option.
Tibo Led utilise un ventilateur pour refroidir son circuit de LED, soit à rotation continue, soit régulée en fonction de la température mesurée par capteurs sur le circuit.
Tibo Tungsten (à convection naturelle) reçoit deux types de douille : G9.5 : lampe 600 W GY9.5 : lampes 300, 500 et 650 W.
Zep (Brighter) est aussi une nouvelle découpe, même si elle ressemble à une 600 SX dont elle reprend le corps mais dans une version un peu plus longue. Sa source, une matrice de LED de 150 W vers un double condenseur optique, ne sera donc pas adaptable à un produit antérieur mais en flux elle passe la barre d’une 1000 W Halogène.
Zep, joue dans la cour du 1000 W halogène avec un moteur de LED 150 W
Elle est disponible en deux versions de blanc : chaud 3200K, ou blanc froid 6000K, Juliat garantissant encore 70% du flux après 50 000 heures d’utilisation. Trois plages de zoom sont disponibles : 28–54° (643 SX), 16-35° (644 SX), 11-26° (641 SX). Zep propose jusqu’à huit couteaux avec blocage des couteaux, deux supports d’effets pour utiliser simultanément gobo (taille A) et iris, un porte-filtre interne et supportera en sortie un simple ou double changeur de couleurs. Zep s’offre une alimentation à découpage, un réglage de niveau local ou DMX, filaire ou pas (en option), une courbe de gradation réglable (dans le menu) et une fonction strobe. La source LED est en contact avec un radiateur sophistiqué constitué de multiples lames traversées par des tubes de cuivre (vides) qui conduisent la chaleur vers le radiateur, un ventilateur à vitesse régulée accélérant le refroidissement.
Robert Juliat annonce la disponibilité de Zep au début de l’été 2012. Pour Tibo, il faudra attendre septembre.
ETC propose une gamme de trois découpes à LED : Tungsten en blanc chaud 3200K, Daylight en blanc froid 5600K et Lustr+, découpe couleur qui s’offre une boite à lumière utilisant sept couleurs de LED suivant la technologie Selador. Elles sont spécialement développées pour s’intégrer à des kits de Source Four à lampe, dont elles utilisent les optiques.
La boite à lumière de Lustr+ utilise 60 LED en sept couleurs (Rouge, Vert, bleu, ambre, Cyan, blanc, Indigo) donc un spectre riche, pour projeter en couleurs (une palette très complète), mais surtout en blanc avec la même température de couleur que les lampes (halogène et à décharge), et avec un IRC (indice de rendu des couleurs) de 92, donc très proche d’une lampe standard. La répartition des LED est remarquable. La démonstration sur le stand ETC visant à comparer la Lustr+ à une 750 W halogène, les deux découpes côte à côte en net sur couteaux, montraient la même température de couleur, une lumière plus uniforme pour la Lustr+, et un tout petit peu moins de flux ; ce qui lui sera pardonné puisqu’elle ne consomme que 120 W. Il est possible de configurer le gradateur en différent modes : gradation linéaire en flux ou en température de couleur pour simuler la gradation d’une lampe halogène en ajoutant du rouge et de l’ambre, et aussi une inertie de lampe tungstène en cut et enfin un mode strobe. Un gradateur manuel par potentiomètre placé au cul du projecteur attaque les LED à 1%. Pour contrôler la température des précieux composants, ETC a prévu un capteur sur chaque circuit qui déclenche le ventilateur. Et là encore plusieurs modes sont proposés. Un mode boosté : alimentation au max pendant 10 mn avant le déclenchement de la ventilation, un mode régulé et un mode protégé : alimentation à 60% pour des applications de lumière en continu, architecturales entre autres.
L’ottocanali 1204 à cœur ouvert ; au fond du châssis on distingue les plages d’accueil des BatFormers. Ces transfos spécifiquement développés occupent un volume restreint (le tiers d’un transfo courant de même puissance admissible).
L’ottocanali 1204 à cœur ouvert ; au fond du châssis on distingue les plages d’accueil des BatFormers. Ces transfos spécifiquement développés occupent un volume restreint (le tiers d’un transfo courant de même puissance admissible).
Lors de Prolight&Sound, Powersoft a présenté un ingénieux amplificateur huit canaux classe D dédié à l’installation dont l’une des grandes particularités est de pouvoir facilement être configuré canal par canal en sortie basse impédance (pour charge de 4 et 8 ohms), ligne 100 V ou 70 V en implantant ou non des modules de transformateurs propriétaires, les BatFormers. Comme tous les appareils du constructeur transalpin, l’ « Ottocanali 1204 » occupe un châssis 19’’ un U et peut être proposé en version DSP (traitement de signal incorporé) et réseau ETH, d’où la dénomination DSP+ETH. Dans cette dernière mouture (la latence du traitement est d’1 ms), égaliseurs en entrées et sorties, filtres ainsi que limiteurs RMS, peak, et des limiteurs dynamiques peuvent être paramétrés pour chaque canal via le logiciel de gestion de la marque Armonia Pro Audio suite, avec le contrôle du système et le statut des charges. On peut également assigner des retards jusqu’à 10 ms par sortie. Doté d’une alimentation à découpage universelle (100 à 230 V) avec correcteur de facteur de puissance (PFC), l’Ottocanali affiche un facteur de puissance supérieur à 0,9 dès que la puissance totale dépasse 500 W. En simultané, les canaux peuvent délivrer 150 W sous 4 ohms (80 W sous 8 ohms) et 125 ou 130 W en ligne 70 ou 100 V et ils peuvent aussi être pontés deux à deux en basse impédance pour atteindre une puissance de 300 W sous 8 ohms ou 150 W sous 16 ohms (test EIAJ pour THD de 1 %). Les connexions s’effectuent par connecteurs standard Phoenix. Bien sûr les protections sont complètes : sous et surtension secteur, HF, DC, surchauffe, court-circuit., avec une sortie de faute sur relais. L’appareil répond à la norme IEC 60849 (évacuation d’urgence).
Robe reprend la source ponctuelle à Led RGBW du projecteur Spot DLX pour développer le DLF, premier projecteur Wash sur lyre motorisée qui ajoute aux qualités d’un projecteur à lampe, un effet de volets, un zoom de très grande amplitude et un flux bien supérieur en couleurs
La première caractéristique d’une source ponctuelle c’est de projeter une seule ombre nette pour convaincre les éclairagistes de théâtre et directeurs photo. Robe ajoute un zoom 5,5°-60° qui avec le frost (progressif) devient 20°-70° soit une amplitude totale de 5,5 à 75°, la lentille Fresnel assurant un excellent mixage des couleurs et un faisceau homogène ou à point chaud et bords diffus en fonction de la position du zoom. En couleurs on compare le DLF à une 700 W à décharge, sa source Led RGBW ne consommant en moyenne que 250 W. Le système interne de volets à quatre faces est rotatif et indexable. Il limite le faisceau et en projection nette sur écran autorise la création de nombreux effets innovants et rapides. Un iris ultrarapide à 3Hz et un prisme rotatif indexable ajoutent encore d’innombrables possibilités de création.
Le software aussi sait s’adapter aux différentes habitudes de travail des éclairagistes qui pourront contrôler les couleurs en RGBW ou en CMY ou utiliser la roue de couleurs virtuelle offrant plus de 230 couleurs préprogrammées dont des blancs de 2700K, 3200K, 4200K, 5600 et 8000K. Plus fort encore, ils pourront graduer la source soit en niveau , soit en température de couleur de 3200 à 2700K pour simuler la gradation d’une lampe halogène en ajoutant du rouge. Les premiers exemplaires devraient arriver courant juin.
Caractéristiques
Source: Module LED RGBW RNS2 – Robe Navigation System avec écran tactile LCD Ecran et paramètres sur batterie, capteur gravitationnel pour orientation automatique de l’écran et enregistrement du journal d’évènements. Zoom motorisé 5,5°– 60° (75° avec Frost) Mélange des couleurs RGBW ou CMY Roue de couleurs virtuelle avec 237 couleurs préprogrammées, dont les blancs (2700K, 3200K, 4200K, 5600K et 8000K) Effet lampe Tungstène sur les blancs 2700K et 3200K Filtre CTO Volets internes 4 faces Frost variable Iris ultra rapide, ouverture et fermeture jusqu’à 3 Hz Prisme 3-faces 11°, rotatif à vitesse variable et bidirectionnelle Focus motorisé Dimmer / shutter 16 bits, effet strobe rapide (max. 20 flashes/ seconde) Alimentation électronique adaptative 100 – 250 V AC, 50-60 Hz Pan et tilt en résolution 16/8 bits sur 540 °/280 ° avec système de blocage Protocoles USITT DMX-512, ArtNet,MA Net, MA Net2, RDM Canaux DMX: 35, 24, 22 Technologie Wireless CRMX™ de Lumen Radio en option Poids: 20.8 kg Accroche: 2 paires de 1/4-tour + 2 x supports Omega .-tour
A.LEDA, la gamme de trois projecteurs wash/beam Clay Paky K20, K10 et K5 vient bouleverser la donne établie par les pionniers de la LED. Car avant de proposer sur le marché du spectacle des projecteurs à Led, Clay Paky a patiemment attendu que le composant en lui-même permette de créer des luminaires capables de rivaliser en flux avec les lampes à décharge. L’approche est légitime et la gamme de trois projecteurs qui viennent de voir le jour présente de vrais atouts. A commencer par les pan/tilt qui, en fluidité, rapidité et accélération ont contribué au succès du Sharpy. On le reconnait dans le K10 de la gamme A.LEDA, alors que le petit K5 est encore plus vivace car plus léger, aussi agile qu’un miroir !
Clay Paky a choisi le multichip Osram RGBW 15W associé à une optique de grand diamètre et haut rendement qui descend en natif à 6° sur le K5. Un zoom motorisé 8°-40° vient élargir le faisceau des K10 et K20. Chaque couleur de chaque multichip se contrôle individuellement pour des effets infinis de graphiques, rotations multiples et variées proposées dans une librairie d’effets pré-programmés que l’opérateur pourra personnaliser en modifiant les paramètres de dimmer, couleur, vitesse d’exécution, etc : ça va vite, très vite comme le montre la séquence que nous avons filmée dans le show room de démonstration Clay Paky. Puissantes, elles le sont. Elles jouent dans la cours des 575W à arc pour la K10 et 700 W pour la K20 en blanc. Clay-Paky a développé un concept modulaire pour un SAV rapide, un système de refroidissement asservi au contrôle de température, une fonction auto test avec indication d’erreur. Une batterie tampon autorechargeable embarquée, permet de paramétrer les projecteurs et de faire les mises à jour du firmware quand ils ne sont pas connectés au secteur.
A.Leda Wash K20
37 LED RGBW 15 W Flux : 18 000 lm Consommation Maxi des led : 555 W Consommation maxi totale : 600 W Zoom électronique : 8° – 40° Entrée secteur : Powercon Neutrik Entrée/sortie DMX : XLR 3 et XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique)+ 148 canaux (mapping) Dimensions : 395 x 330 mm (base) + 456 mm (Φ) – H totale : 576 mm Poids : 16,5 kg
A.Leda Wash K10
19 LED RGBW 15 W Flux : 9000 lm Consommation Maxi des led : 285 W Consommation maxi totale : 350 W Zoom électronique : 8° – 40° Entrée secteur : Powercon Neutrik Entrée/sortie DMX : XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique) + 76 canaux (mapping) Dimensions : 358 x 254 mm (base) + 358 mm (Φ) – H totale : 475 mm Poids : 12 kg
A.Leda Wash K5
7 LED RGBW 15 W Flux : 3500 lm Consommation Maxi des led : 105 W Consommation maxi totale : 150 W Angle : 6° Entrées/sorties: Powercon Neutrik IN/OUT Entrée/sortie DMX : XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique) + 28 canaux (mapping) Dimensions : 358 x 254 mm (base) + 259 mm (Φ) – H totale : 377 mm Poids : 7,5 kg
La GLD80 reprend l’interface utilisateur du système iLive mais avec ses propres atouts pour un système économique, ne serait-ce que ses cartes d’expansion audionumériques multicanal aux formats les plus usités.
La GLD80 reprend l’interface utilisateur du système iLive mais avec ses propres atouts pour un système économique, ne serait-ce que ses cartes d’expansion audionumériques multicanal aux formats les plus usités.
Fort de l’expérience acquise sur le système de mixage numérique iLive, Allen&Heath propose le nouveau système GLD (GL Digital) encore plus abordable mais conservant les mêmes concepts, notamment les contrôles Wysiwig de style analogique. Le modèle GLD80 présenté à Prolight&Sound comporte 80 voies de traitement en quatre couches de 20 faders répartis en deux banques (12+8), assignables aux entrées (jusqu’à 48), effets (8 en stéréo repris du système iLive), master, groupes DCAs (16) ou encore sorties de monitoring (retour wedge ou In Ear Monitors).
La console, qui reprend globalement l’interface utilisateur du système iLive, intègre un écran couleur TFT tactile de 21 cm de diagonale et en local quatre entrées symétriques (mic/ligne) avec alimentation fantôme, quatre sorties symétriques (XLR) ainsi que 4 E/2 S stéréo asymétriques (RCA) et 4 sortie numériques (AES3 + SPDIF). Le reste des entrées-sorties admissible est pris en charge par des racks distants connectés en réseau (CAT5) audionumérique, soit jusqu’à 40 entrées (mic/ligne) et 20 sorties symétriques. La communication avec les racks s’effectue via le dSNAKE A&H supportant des longueurs de tronçon de 120 m.
Le rack AR2412 intègre 24 entrées et 12 sorties symétriques et dispose d’un port d’expansion pour communiquer avec un rack GLD-AR84 (8 entrées/ 4 sorties). On peut également connecter un rack d’expansion en local depuis la console, d’où le total maximum des E/S déportées de 40 entrées et 20 sorties avec deux racks AR84.
Mais la surface dispose également d’un slot d’extension pouvant accueillir des cartes optionnelles en différents formats audionumériques : ACE (le protocole multicanal A&H, 64 canaux depuis ou vers une autre GLD ou iLive), DANTE (64 pistes audio), Ethersound (64 canaux en bidirectionnel), MADI (64 flux en bidirectionnel sur coaxial jusqu’à 150 m), MMO (3 ports ADAT, soit 24 canaux plus 16 canaux AVIOM) et WAVES.
Enfin, les ports USB de la console permettent la sauvegarde et le transfert de scènes aussi bien que des paramétrages de blocs de traitement mais également l’enregistrement en WAV, MP3/4 (et AAC) ou FLAC de 2 pistes (soit du master mix soit de n’importe quelle source). Signalons enfin que Allen & Heath a redessiné des préamplis d’entrée de hautes performances pour l’occasion : – 127 dB EIN non pondéré sur 150 ohms, 0,004% de THD+N au gain médian de 30 dB, niveau max admissible de + 32 dBu, …
10 :1, c’est le rapport optique du zoom fabuleux embarqué dans le prototype de la nouvelle lyre Spot Vari-Lite LT qui passera en linéaire d’un faisceau serré, 4,5° à un faisceau large de 50° : un record !
Le LT qui s’attache à la référence signifie Long Throw (longue portée) grâce aux 40 000 lumens de flux produit par la lampe Osram 1500 W arc court dans une optique de haute qualité.
Pour un accès rapide aux couleurs, deux roues de cinq filtres complètent la trichromie et le CTO progressif. Pour de multiples effets de morphing, les gobos rotatifs indexables utilisent trois roues, chaque roue supportant quatre gobos de grande taille. Et c’est avec les trois lentilles de zoom qu’il sera possible de jouer pour faire des entrées/sorties de focalisation, un canal étant prévu pour la vitesse du zoom. Classique, le 3015 LT offre un iris, un strobe rapide à double lame séparé du dimmer, et un support rotatif et indexable pourra accueillir soit un frost (Yes !!!) soit un prisme cinq facettes.
Le moteur D2 (D2430K) en vue éclatée. Une magnifique pièce d’ingénierie et d’usinage.
Sous la boîte V25 du haut, le sub S28 et le G28 (au sol). Les trois constituantes du système VTX.
Beaucoup de nouveautés JBL sur le stand Harman à Prolight&Sound, à commencer par les transducteurs qui équipent le nouveau système Line Array grand format VTX V25 (voir par ailleurs dans ces colonnes) et notamment l’étonnant moteur d’aigus D2. Ce dernier (breveté) est un modèle à deux diaphragmes annulaires en polymère, chacun ayant sa propre bobine, son propre assemblage magnétique (aimants au Néodyme) et sa pièce spécifique de mise en phase, seule la bouche étant bien sûr commune. Il en résulte une masse réduite des équipages mobiles, des modes de rupture du travail en piston repoussés très haut, une force motrice plus élevée pour chacun des diaphragmes, d’où globalement une meilleure efficacité, ainsi qu’une tenue en puissance améliorée. Les modèles D2430K équipant le système V25 supportent ainsi 200 W AES (il y en a trois jumelés sur un guide commun).
Le moteur D2 (D2430K) en vue éclatée. Une magnifique pièce d’ingénierie et d’usinage.
Ce même système VTX V25 présenté en début d’année au Namm s’enrichit de ses subs spécifiques VTX S28 et G28, le premier, renfort de grave, est conçu pour s’insérer dans des lignes de V25, le second pour l’empilage au sol en extension infra. Tous deux sont équipés de deux nouveaux HP 18’’ (2269H) 2000 W AES très longue excursion exploitant la technologie Differential Drive double bobine (4’’) de JBL avec deux aimants Néodyme (voir la coupe d’un des derniers woofers jointe). Ces subs peuvent être configurés en mode cardioïde (par inversion d’un sur trois) avec les presets entrés dans les racks IT12000HD ou dans les tout derniers IT4X3500HD. Le G28, dont le volume et les évents d’accord sont plus conséquents, descend à 22 Hz à -10 dB.
Le boomer 18’’ Differential Drive de nouvelle génération en coupe. 89 mm d’excursion max crête à crête et une superbe culasse en alliage léger.
Enfin JBL présente deux nouvelles séries d’enceintes PA, les PRX400 et STX800. La série PRX400, économique et destinée aux petits groupes et discomobiles, comporte quatre modèles dont un sub en 18’’, le PRX418, et trois enceintes large bande en deux voies : PRX 412M (12’’), 415M (15’’) et 425 (double 15’’). Le M des versions 412 et 415 signifie que leur forme trapézoïdale permet des les utiliser en façade (Main) aussi bien qu’en retour (Monitor).
La série STX800 comble le trou entre les systèmes portables légers et les enceintes de touring, et comprend quatre modèles large bande passifs haute puissance, en deux et trois voies ainsi que deux subs en simple et double 18’’ (STX818S et 828S). L’accent a été mis sur la qualité des transducteurs et des guides utilisés. Ces enceintes peuvent être utilisées en renfort ou en monitoring sur de grosses configurations.
Werner Bayer (Product Manager d&b) à gauche et Didier Lubin (d&b France) devant le système V (comme victoire ?).
d&b Audiotechnik a profité de Prolight&Sound pour le lancement de son nouveau système line array moyen format, le V-Series, destiné à s’intercaler entre le système J et le système Q en termes d’exploitation. A terme il offrira un gain de 3 dB (à puissance équivalente) par rapport au système Q, souvent surexploité.
Structurellement et acoustiquement identique au système J qu’il peut d’ailleurs complémenter (en outfill ou en lignes retardées par exemple), le V comprend deux types d’enceintes large bande : V8, pour une ouverture horizontale de 80° et V12 pour 120° (pour le downfill au sein d’une ligne) ainsi qu’un sub cardioïde, le V-Sub, de même largeur, reprenant la philosophie du sub B4 de la marque. Il intègre deux woofers longue excursion, un en 18’’ (46 cm) monté en bass reflex sur l’avant et un 12’’ monté en passe-bande acoustique rayonnant par l’arrière (par l’évent). Cette configuration introduit le retard avant-arrière en fonction de la longueur d’onde en passif et un V-sub ne mobilise par conséquent qu’un seul canal d’amplification (D12 en l’occurrence pour le système V). Les V-Sub peuvent être utilisés « stackés » au sol ou en accroche au dessus d’une ligne. A cet égard, le système d’accroche s’apparente à celui du système J avec quelques modifications.
Le rack Z5310 de trois amplis D12 (plus interface secteur) préconisé pour animer le système V.
Les V8 et V12 sont des enceintes 3 voies passives, assez légères pour une réalisation en CTP marine, intégrant 2 x 10 pouces pour le registre grave encadrant un huit pouces pour le médium chargé par les deux compressions à gorge 1,4’’ (bobine 2’’) montées sur guide dans un arrangement coaxial. Cette configuration garantit un contrôle de la dispersion (80° ou 120°) jusqu’à 250 Hz. Le réglage d’angulation au sein d’une ligne est possible sur une plage de 14° par pas de 1°.
La réponse en fréquence d’une boîte d’impédance nominale 8 ohms s’étend de 67 Hz à 18 kHz (- 5 dB) avec un mode « Cut » la tronquant à 100 Hz (- 5 dB) selon les configurations avec les subs et le niveau de pression acoustique max (à 1 m en champ libre) atteint 139 dB pour une tenue en puissance de 500 W RMS et 2 kW crête (10 ms). La connectique de raccordement s’effectue en Speakon NL4 (2) ou en EP5 (2) sur option.
Une ligne de V8 et V12 (dans le bas).
Côté amplification et traitement de signal, le système s’associe aux amplificateurs D12 de la marque qui supportent tous les paramétrages (presets) du système V ainsi que les protections. Les prédictions s’opèrent avec le d&b ArrayCalc fonctionnant sous OS Windows (XP et supérieurs) ou Mac OS X (10.4.10 ou supérieurs). Le système par sa conception est peu gourmand en canaux d’amplification ; ainsi un rack standard (Z5310) constitué de 3 amplis D12 peut prendre en charge une ligne de 8 enceintes V (8 et/ou 12) plus 4 V-Subs par exemple (en 4 ohms).
À l’âge de 55 ans dans la nuit de jeudi à vendredi, la maladie qu’il combattait en silence depuis plusieurs années a eu raison de son courage et de sa détermination.
Courage et détermination ont été les piliers de sa vie et de sa carrière. Le courage qu’il lui a fallu pour passer du BTP au monde de l’audio professionnel, et la détermination qui lui a fait gravir les marches jusqu’à la tête de SCV Audio. Courage et détermination dont il a fait preuve aux heures sombres de la tourmente financière et où il a été celui qui a tenu à bout de bras la survie de l’entreprise et sa renaissance. Pascal était de ceux qui savent joindre professionnalisme et chaleur humaine, de ceux qui font de l’entreprise une grande famille et de ceux pour lesquels amitié est bien plus qu’un mot commun. Ses amis savent combien il était un être de contraste et d’équilibre, il restera un exemple pour beaucoup d’entre nous. Ses obsèques religieuses seront célébrées jeudi 12 avril à 14 heures 30 en l’église Saint Pierre du gros caillou, 92 rue Saint Dominique, Paris 7° et seront suivies de l’inhumation au cimetière de Bagneux. En ce moment de tristesse nos pensées vont à sa femme Patricia et à son fils Jeremy, nous compatissons à leur douleur.
Afin de répondre au marché de l’enceinte d’installation, Electro-Voice propose un ensemble de produits spécifiques regroupés au sein d’une même grande famille baptisée « EV-Innovation ». Dans cette famille, quatre branches bien distinctes permettent de répondre de manière quasi exhaustive aux besoins des différents consultants, intégrateurs et installateurs de ce segment de marché.
L’enceinte que nous testons ici est issue de la branche EVU, avec un U comme ultracompacte, et répond plus particulièrement à la problématique de la diffusion d’appoint.
Conception
L’EVU-1082/95 est une enceinte conçue pour être utilisée en point de diffusion additionnel, là où un renfort de son est nécessaire pour compléter les manques de la diffusion principale. La géométrie du coffret est trapézoïdale avec un profil asymétrique afin de minimiser son écartement soit avec un mur, soit le dessous d’un balcon, ou bien encore le nez de scène chargé de l’accueillir.
Le panneau arrière de raccordement. Le connecteur Euro block rappelle la vocation Installation. En option, ce panneau peut être en Speakon NL4.
La référence 1082/95 signifie système 2 voies avec un HP 8’’ (1082) et une ouverture de 90°X50° (/95), sachant qu’il existe des modèles 1062, 2062 (double 6’’ en deux voies) et 2082 (double 8’’, toujours 2 voies), tous dotés du même tweeter monté sur le même pavillon rotatif à directivité constante.
Pour faciliter l’intégration, une lyre universelle fournie permet de positionner le diffuseur horizontalement et de l’orienter précisément en site et en azimut. L’enceinte peut aussi être installée verticalement. A dessein, quatre inserts métalliques M8 intégrés à sa face antérieure permettent de recevoir un support OMNIMOUNT™. L’ébénisterie en contre-plaqué 9 plis est recouverte d’une peinture texturée avec effet gouttes d’eau. Derrière la grille perforée et joliment galbée, un voile de tissu acoustiquement transparent se charge de soustraire au regard la vue des transducteurs. Ce petit diffuseur se veut avant tout discret et, pour mieux s’intégrer à l’environnement ambiant, peut être livrée de série, soit dans une teinte noire anthracite, soit en blanc ivoire.
la face avant sans la grille.
De par l’absence de dispositif de manutention ou d’embase pour pied tripode mais également de par la présence du très spécifique connecteur Euro block, aucun doute n’est permis, nous avons bien affaire ici à une enceinte d’installation. Bien que minimaliste, le panneau de raccordement nous informe néanmoins des caractéristiques essentielles de l’enceinte. Notamment qu’il s’agit d’un modèle deux voies de 175 W sous 8 Ω, que les angles de dispersion sont de 90° x 50° et que les inserts M8 ne doivent en aucun cas être utilisés pour suspendre plus d’une unité à la fois.
Disposition légale oblige, il est également notifié que si design et conception ont bien été effectués par Electro-Voice au pays de l’oncle Sam, la fabrication pour sa part est réalisée dans l’empire du Milieu.
Enfin pour faciliter une distribution en ligne 70 ou 100 V, un transfo optionnel EVU-TK60 peut s’intégrer à l’arrière du coffret à la place du panneau existant.
Une fois la grille enlevée, la face avant dévoile le pavillon à directivité constante et le petit boomer de huit pouces monté en radiation directe. Pas de charge basse réflex pour ce dernier dont la vocation première n’est pas l’efficacité dans le bas du spectre.
Les Transducteurs
BF
Le boomer 8’’ traditionnel optimisé par FEA.
Le boomer ICT-8 a été conçu avec l’aide d’un logiciel de modélisation FEA (analyse par éléments finis) pour affiner son comportement dynamique. Aux dires d’Electro-Voice, cette méthode permet d’optimiser à la fois la sensibilité et l’intelligibilité dans la bande spectrale de la voix. Ceci n’empêche pas une réalisation des plus classiques. Jugez-en plutôt : circuit magnétique en ferrite à puits de ventilation centralisé, membrane conique en papier rigide, saladier en métal embouti, spider et suspension périphérique en demi-rouleau de tissu enduit sont des solutions technologiques datant pour la plupart de la genèse même du haut-parleur électrodynamique. Pourtant ce petit boomer massif et puissant, en dépit de sa technologie ancienne, affiche des performances bien actuelles, avec notamment une pression max en demi-espace de l’ordre de 123 dB SPL.
HF
le moteur d’aigu monté sur le pavillon CD 90°x50°.
Le petit moteur d’aigu utilise également un circuit magnétique en ferrite relativement massif. Son diaphragme en titane de 35 mm est connecté à une compression un pouce dont les anneaux concentriques de la pièce de phase débouchent dans la gorge du pavillon. Alors qu’à l’avant du moteur, un fin treillis métallique empêche les poussières extérieures de remonter du pavillon vers l’entrefer, à l’arrière, une épaisse mousse acoustique insérée dans le carter antérieur se charge d’amortir les modes résonants de la membrane. Enfin, le pavillon à directivité constante de 90°H x 50°V peut s’adapter par simple rotation à la topologie de l’auditoire et à l’orientation de l’enceinte.
Le filtrage
L’électronique, relativement sophistiquée, utilise deux circuits imprimés bien distincts.
L’un alimente le boomer et supporte un simple filtre passe-bas du 3ème ordre. L’autre plus important concerne le tweeter et comprend outre le filtre passe-haut également du 3ème ordre à 18dB/octave, un circuit d’égalisation chargé de linéariser la réponse dans les fréquences vocales et un système de limitation contre les surcharges thermiques.
La fréquence de croisement du filtre de répartition a été fixée à 2,3 kHz.
le filtre passe-haut, avec l’égaliseur et le limiteur passif du tweeter.le filtre passe-bas du boomer (3ème ordre).
Mesures
Impédance
La courbe d’impédance est typique d’une enceinte close deux voies. Le pic à 100 Hz représente la résonance du boomer dans le volume clos de l’EVU-1082/95. La valeur minimale relevée vers 250 Hz correspond à l’impédance nominale de l’enceinte. Celle-ci est bien de 8 Ω et en parfaite conformité avec la valeur indiquée sur le panneau des raccordements. Vers 3,5 kHz on distingue un deuxième pic de résonance mais plus amorti. C’est celui du tweeter. Les ondulations entre 1500 Hz et 2500 Hz représentent la zone de recouvrement des filtres de répartition.
Mesure de l’impédance en fonction de la fréquence avec Smaart V5.
Phase & amplitude
La réponse en phase relevée plein axe révèle un retard de 90° des aigus par rapport au grave. Cette valeur, qui représente un quart de longueur d’onde à la fréquence du raccordement, est assez faible et disparaît lorsque la mesure est effectuée dans l’axe du pavillon.
Réponses dans l’axe de la phase et de l’amplitude en fonction de la fréquence.
La remarquable réponse en amplitude tient dans un gabarit 0 /+3 dB entre 250 Hz à 20 kHz. En dessous de cette bande, la courbe chute régulièrement avec une pente moyenne de 6dB/octave jusqu’à 30 Hz. Cette réponse est quasiment idéale pour une enceinte d’appoint dont l’objectif principal est de redonner de l’intelligibilité dans des zones défavorisées par la sonorisation principale.
Réponses hors de l’axe
Pour ces mesures, le pavillon a été positionné de façon à fournir une ouverture de 50° dans le plan horizontal et de 90° dans le plan vertical.
Variations de la réponse de 5 en 5°, hors de l’axe, dans le plan horizontal.
Mesurée dans le plan horizontal et dans la zone de couverture du pavillon, l’ouverture de 50° est respectée et la balance tonale est homogène jusqu’à 8 kHz.
Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical positif.Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical négatif.
Dans le plan vertical, hors de l’axe de l’enceinte, le pavillon fait remarquablement son travail dans les 90° d’ouverture mais la différence des trajets acoustiques entre tweeter et boomer induit un comportement interférent sensible dans tout la bande d’une octave centrée vers 2 kHz.
L’écoute
Dans l’axe de la petite EVU1082/95, l’écoute des voix parlées est tout à fait convaincante. Cette enceinte sonne claire et sans distorsion perceptible. L’intelligibilité est au rendez-vous, facilitée il est vrai d’une part, par la petite bosse de présence du pavillon dans le haut médium et d’autre part, par le manque de grave touchant la dernière décade.
Concernant l’écoute hors de l’axe et jusqu’à 25° dans le plan horizontal, les timbres sont correctement préservés. Dans le plan vertical en revanche, le médium est chahuté et le son perd rapidement de sa plénitude.
Conclusion
L’EVU 1082/95 répond à un cahier des charges bien particulier de complément de diffusion. Elle n’a pas vocation à se substituer au système principal. Sa puissance et sa portée ainsi que sa bande passante dans le grave sont donc restreintes.
Mais à la condition de l’utiliser dans le domaine où elle excelle, c’est à dire l’appoint de diffusion en installation fixe, cette petite enceinte esthétique et discrète s’avère un choix pertinent et devrait séduire les intégrateurs spécialisés.
Caractéristiques du constructeur
Freq. Response1 (-3 dB):
110 Hz – 16 kHz
Freq. Range1 (-10 dB):
65 Hz – 20 kHz
Rotatable Coverage:
90° x 50°
Rec. High-Pass Frequency:
90 Hz
Passive Crossover Freq.:
2300 Hz
Axial Sensitivity1:
95 dB (1 W/1 m)
Max. Calculated SPL1:
123 dB
Passive Power Handling2:
175 W continuous, 700 W peak
Impedance:
8 ohms (nominal), 6.0 Ω (min.)
LF Transducer:
ICT-8-8, 8” (203mm) driver
HF Transducer:
ICT-1-8, 1.3” (33mm) diaphragm compression driver
Connectors:
Single four-pin 12 AWG Phoenix/Euro Block screw-terminals
Enclosure:
9-ply hardwood plywood with textured paint
Grille:
18 GA steel with cloth
Environmental:
IEC 60529
Suspension:
(6) M8 threaded suspension points
Dimensions (H x W x D):
9.73” x 16.11” x 9.34” (247.2 mm x 409.1 mm x 237.2 mm)