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Lionel Capouillez & Stromae Du Studio à la Scène Part 1

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Depuis le tout premier EP “Alors On Danse”, Lionel Capouillez mixe les sons de Stromae. Nous le retrouvons à Bruxelles, dans son Air Studio pour un double reportage.
Avec Du Studio à la Scène, la 1ère partie, on va découvrir comment et avec quels outils nait un album. Avec De la Scène au Studio on apprendra comment est transposé sur scène le travail fait en studio.


C’est aussi grâce à ce premier sujet que l’on accueille au sein de notre rédaction Christophe Masson, un homme d’une expérience et d’une compétence rares. Sa plume et ses idées vont mettre en relief les ponts qui existent entre le monde de la création et celui du spectacle vivant et donner la parole à encore plus de techniciens. Même les Bruxellois. Non peut être !

Construit dans les années 90 par le groupe italien Wamblee à la suite de l’énorme succès en Belgique de son titre Anitouni, ce studio va être animé par Lionel durant 8 ans.
Il en deviendra l’ingénieur du son maison, avant de le quitter et de le racheter quelques années plus tard pour le consacrer entièrement à ses propres activités de mixage.

SLU : Quand tu as repris le studio, quelles ont été tes premières modifications ?

Lionel Capouillez : La reprise des lieux s’est accompagnée d’une remise à niveau de la cabine de mix. J’ai immédiatement fait opérer quelques améliorations de l’acoustique car j’avais des soucis entre 150 et 200 Hz. C’est la société FAR Audio qui s’en est chargée.

Les trois écoutes de Air Studio. Les grosses sont du sur mesure créé par FAR qui a aussi amélioré l’acoustique de la salle, la solution idéale avant d’investir dans des enceintes généralement très chères. Les petites à ruban sont des Adam et enfin les plus centrales des KH, devenues depuis le rachat du groupe Sennheiser, des Neumann.

Étant aussi fabricant d’enceintes, elle m’a conseillé de changer la grande écoute (qui datait d’une génération plus ancienne) par un système sur mesure. Face au résultat, j’ai flashé. A l’époque nous étions en tournée avec du Leo de Meyer, et quand j’ai écouté cette nouvelle grande écoute, je me suis dit : “Ouahh, j’ai l’impression d’être en live … même ressenti, même sensation, là, je suis vraiment à l’aise.”

Bien entendu, j’ai complété l’équipement existant avec l’intégralité de mes périphériques hardware qui me suivaient en free-lance et en live. La partie studio est restée identique et totalement adaptée à mes besoins de prises de son très occasionnelles, avec une zone brillante pour la voix, et une zone rendue mate par un plafond en basstrap pour les guitares amplifiées ou les percussions.

SLU : Un studio pas seulement pour Stromae ?

Lionel Capouillez : J’accompagne Stromae aussi bien en studio qu’en tournée. Quand il est actif, bien entendu, je lui dédie une grande partie de mon temps mais je travaille aussi pour beaucoup d’autres artistes. Ils me sollicitent essentiellement pour le mixage de titres destinés aux radios et aux médias actuels.

SLU : Des racks bien garnis…

Lionel Capouillez : Oui en effet. J’utilise les équipements hardware pour des besoins précis, qu’eux seuls peuvent me procurer, comme par exemple les réverbérations Bricasti M7 et TC Electronic M3000 (que j’emmène sur les live de Stromae). Il y a aussi beaucoup de préamplis dont mes préférés sont le Chandler Germ 500, les 512 API, les Avalon 737, et un JoeMeek que j’apprécie pour son côté un peu disto.

Le célèbre compresseur SSL dont j’adore le plug-in que j’utilise beaucoup, et que j’ai donc doublé en hardware. Je l’utilise beaucoup sur des bus de batterie. Les dbx 160SL et les gates Drawmer pour leur redoutable efficacité. Le compresseur Urei 1178 est un de mes favoris. Il a une saleté qu’on ne retrouve pas dans les machines et plug-ins de maintenant. Avec ce compresseur, je suis à l’aise pour obtenir de la cohésion.

En fait, je n’aime pas beaucoup les traitements trop propres. Dans beaucoup de productions d’aujourd’hui, tout est à sa place mais cela manque d’incisif.

Ahh oui, particulièrement bien garnis en qualité et quantité ces racks, un fait pas banal pour un utilisateur intensif de plug-ins ;0).

Autres favoris, le TLA100 de Summit Audio pour les voix françaises, douces, qui doivent encore vivre un peu après le traitement et le Distressor pour des voix qui ne doivent pas bouger du tout. J’aime beaucoup le caractère unique des multi-effets Alesis Quadraverb et Miniverb que j’utilise souvent sur les caisses claires. L’Eventide H3000S bien sûr. Sans oublier le compresseur stéréo Tegeler Audio que j’utilise parfois sur les masters.

Une grande partie de ces périphériques me suit aussi en live. Je teste beaucoup de matériel pendant les tournées. “Il n’y a pas grand danger à essayer des produits en live. C’est pour moi le meilleur endroit.” Quand le matériel est convaincant, je le ramène ensuite au studio.

SLU : Étonnement, il y a une console Mackie 32-8 ?

Lionel Capouillez : Oui, en ce moment il n’y a plus rien qui passe dedans ! (rires) Je mixe tout dans l’ordinateur. Je peux l’utiliser de temps en temps comme insert pour des bus de batterie sur lequel je vais insérer un correcteur ou un compresseur externe.

SLU : Venons-en au fait. Ta configuration de mixage c’est quoi ?

Lionel Capouillez : Je fais tout dans mon Pro Tools équipé d’interfaces audio RME FireFace 800. Nous avions utilisé ces interfaces sur le live “Racine Carrée” de Stromae, (en remplacement des interfaces de moins de 100 euros que nous avions sur la première tournée, si si, c’est vrai) et nous avons été bluffé par la qualité de conversion.
Le batteur était occupé sur sa grosse caisse quand j’ai changé l’interface. On a juste fait “Wouaaahhhh, mais la claque ! C’était tellement mieux, affolant.” On les a gardées. J’ai deux autres convertisseurs ADAT RME ADI-8 DS MKIII pour passer en 24 in/out.

Lionel devant sa console et…Non, le nerf de la guerre c’est son Pro Tools qu’il anime à la souris et au clavier, à l’ancienne.

SLU : Si je comprends bien, tu travailles tous tes mixes en natif ?

Lionel Capouillez : Oui c’est bien ça. Tout est fait en natif. Pour le mixage, la latence ne me gêne aucunement. Et de toute façon, des latences en dessous de 10 ms… Honnêtement, si on est perturbé par ça c’est qu’on est un robot, non ?

En revanche si je suis en mixage, que j’ai beaucoup de plugs en service qui augmentent la latence et que je veux refaire une voix, je fais un bounce de l’instru pour faire les prises et je les réintègre ensuite dans ma session de mixage. Tout simplement.
En plus je suis très nomade. Quand je suis en tournée, cela peut arriver qu’on me demande une modification de mix que j’ai fait dans la semaine, comme un simple réajustement de la voix ou de la caisse claire. En natif, je peux rouvrir ma session sur mon ordi portable et facilement régénérer une nouvelle version.

SLU : Mais je ne vois aucune surface de contrôle pour ton Pro Tools dans le studio…

Lionel Capouillez : Je n’en ai pas besoin. Quand j’ai commencé à utiliser Pro Tools, il y a de nombreuses années maintenant, je faisais toutes mes automations à l’écran et donc à la souris. Je n’ai pas changé. Je trouve cela beaucoup plus pratique et beaucoup plus précis.

Les écoutes conçues sur mesure par les belges de FAR, une marque fondée par Pierre Thomas qui s’est hélas éteint il y a quelques années.

SLU : Au niveau de l’écoute

Lionel Capouillez : La grande écoute FAR Audio a été construite sur mesure pour le studio et corrigée suivant mes goûts. Les tweeters ruban me conviennent bien car j’aime les aigus doux et précis.
Pour la proximité, ce sont des ADAM Audio A7X et des KH qui ne pardonnent pas s’il y a un problème entre 500 et 1000 Hz.
Je mixe principalement sur la grande écoute. 70% du temps. J’adore travailler là-dessus. C’est chaud, c’est agréable, ça ne fait pas mal aux oreilles. Les basses sont fabuleuses.

Je commence par les rythmiques et tout le travail sur le bas du spectre. Et ensuite les voix, les respirations. Elles me donnent l’extension en fréquence et les détails dont j’ai besoin pour ce travail. Il faut une grande écoute pour se rendre compte.
Parfois quand on travaille uniquement sur l’écoute de proximité, on a tendance à s’emballer un peu, à en faire un peu trop et quand on repasse sur la grande écoute, on dirait un pétard mouillé. Dans ce cas, il faut retravailler le bas. Donc j’alterne souvent entre les ADAM et la grande écoute, et vers la fin j’affine sur les KH.

De toute façon, je pense que se contenter d’une écoute de proximité pour mixer, même avec un caisson de basse en plus, me parait très, très restrictif, car en dessous de 50-60 Hz, tout traîne, tout est rempli sans être bien défini. Cela manque d’impact et de précision. Avoir une grande écoute est obligatoire pour faire de vrais mixes.

SLU : Le mastering ?

Lionel Capouillez : Je ne gère pas le mastering. En revanche je fais, en plus de mon mix final, une version “boost” qui permet à l’artiste d’avoir une épreuve comparable avec les normes de volume sonore utilisé en streaming et en radio. Au mastering, j’envoie la version “no boost” ainsi qu’une version Instru et Voix a cappella qui permet si nécessaire de gérer une problématique particulière sur la voix. Je le fais systématiquement pour tous mes mixes.

SLU : As-tu un rôle dans la production artistique de la musique de Stromae ?

Lionel Capouillez : A la base, Stromae assure entièrement toute la production musicale de ses titres. Il fait tout dans Reason. C’est son programme, qu’il maîtrise parfaitement. Pour l’album “Racine Carrée”, Reason n’était pas encore ouvert aux banques de sons externes. Les titres avaient donc été faits uniquement avec des sons Reason. C’était d’ailleurs très pratique car je pouvais tout retrouver en studio sans me soucier d’avoir les plug-ins annexes installés.
Maintenant Stromae utilise toujours Reason mais avec des VST additionnels comme Native Instruments, Serum, Keyscape, Omnisphere, Latin Urban, Repro… Quand un titre est terminé de son côté et prêt pour le mixage, il m’envoie la session Reason et j’exporte les pistes avec et sans traitement.
A ce moment, j’ai libre choix pour proposer des choses, des automations de réverbes ou d’effets, des édits particuliers. Je lui renvoie les mixes, il écoute, fait des remarques, on échange ainsi à distance et à la fin du processus sur l’ensemble des titres de l’album, on booke quinze jours de studio ensemble pendant lesquels on finalise tous les mixes.

SLU : La voix de Stromae ?

Lionel Capouillez : En studio, c’est un Neumann U87 sur un Avalon 737. Ça marche, ça fait ce qu’il faut comme il faut. Pourquoi chercher ailleurs ? Les classiques des studios sont là depuis longtemps et on les utilise toujours, il y a bien une raison.

Il y a beaucoup plus vieux, le 737 n’est né qu’en 1999, mais il mérite déjà son titre de « classique ».

On a beau inventer tous les nouveaux appareils possibles, les dbx 160 ça marche, les Avalon, ça marche. En studio j’adore le 737 car il fait tout, c’est chaleureux, le son est beau. Ça fonctionne, et je les utilise tout le temps. Ça me va très bien.

SLU : Et je suppose que vous refaites les voix dans ton studio ?

Lionel Capouillez : Non. Stromae enregistre toutes les voix chez lui. C’est très rare que nous réenregistrions une voix ici. Il a un très bon studio chez lui, qui lui permet de réaliser ses chansons. Il est équipé comme ici d’une interface RME Fireface 802, d’un microphone Neumann U87 et d’un préampli Avalon 737. En règle générale, j’évite de refaire des voix car cela peut poser des problèmes d’uniformité sonore.

SLU : Et les instruments ?

Lionel Capouillez : Il y a peu d’instruments dans les compositions de Stromae. On y retrouve juste des guitares, des charangos et une basse (pour le live uniquement). Ils sont enregistrés aussi dans le studio son personnel.

SLU : Au fait, comment tout a commencé avec Stromae ?

Lionel Capouillez : La sœur de Stromae fréquentait la même salle de sport de Bruxelles que moi. Nous avons sympathisé et quand elle a appris que j’étais ingénieur du son, elle m’a demandé ma carte pour la donner à son frère qui faisait de la musique.
Il m’a rappelé un mois plus tard. II avait des projets à mixer. Pour quelqu’un qui produisait tout seul chez lui, les titres étaient super bien réalisés, les idées étaient bonnes, les compos originales. Il savait vraiment ce qu’il voulait, ce qui était rare en studio à l’époque.

Pour l’anecdote, le premier jour de travail avec lui, j’ai oublié qu’il devait venir. Il me téléphone en me disant qu’il était devant la porte du studio… et là je réponds “aahh… suis calé dans les bouchons, j’arrive le plus vite possible.” Heureusement j’étais à trente kilomètres du studio et je suis arrivé avec 40 minutes de retard.

SLU : Vos choix techniques sur les albums ?

Lionel Capouillez : Pour tous les albums de Stromae, tout est mixé entièrement en interne dans Pro Tools, in the box. Nous n’avons utilisé aucun équipement externe, uniquement des plug-ins.

SLU : Et pourtant le son des albums Stromae est particulièrement chaud, puissant !

Lionel Capouillez : La chaleur provient souvent du bas. Grâce à ma grande écoute, je peux aller travailler vraiment sur le bas et c’est cela qui amène la chaleur, qui donne un petit côté « analogique ». Oui, avec le numérique, on peut faire des mixes de ce type. Le hardware, je l’utilise surtout pour le live (ndlr : nous verrons ça dans un prochain article). Je mixe en analogique avec une Midas H3000.

Le sommateur de Lionel. A une époque on appelait ça une console de mélange, et une bonne !

Je travaille donc sans mémoire. Je m’en sers comme un énorme sommateur et correcteur analogique. J’ai pu choisir une console analogique parce que toutes les sources, à l’exception de quelques guitares, sont numériques. On a passé trois semaines en studio, on a équilibré les titres et toutes les sources entre elles. Quand je place tous les faders des pistes de la console à zéro, j’ai normalement un mix parfait car tout est préparé en amont. C’est la seule manière de pouvoir reproduire toute la finesse des compositions et de la production sonore de Stromae.

SLU : Les espaces sonores, tu travailles beaucoup la spatialisation, les premiers et arrières plans autour de la voix de Stromae.

Lionel Capouillez : Oui, j’aime beaucoup faire des effets de réverbération. Par exemple dans “Fils de joie” quand il crie « C’est un héros » il y a ce type d’effet particulier. C’est mon initiative et je trouve que ça apporte une belle dimension. J’aime mettre ces effets en évidence. Dans d’autres chansons comme “L’enfer”, les breaks sont tous travaillés par Stromae et je les accompagne d’effets de réverbération pour que cela puisse être encore plus vivant.
Je travaille avec 4 bus. Les bus Voix, Basse, Drums et Reste d’instru. J’aime aussi beaucoup écarter la stéréo sur le bus instruments, pas sur les voix, pas sur la batterie ni la basse. Cela donne l’espace à la voix. Par contre, il y a une chose que je n’aime pas, c’est d’avoir un instrument uniquement d’un côté. Ca me rend fou. Si je veux faire ce genre d’effet, pas plus de 45° ou je rajoute un délai court sur l’autre versant. Si en live j’utilise des réverbérations hardware de TC et Bricasti, en studio sur les albums de Stromae, ce sont des plug-ins : Lexicon, D-Verb.

Inouï ça, on parle de Bricasti et hop, elle apparait. Saluons ici la seule marque qui a réussi à se glisser dans des racks (et en plug maintenant chez Yamaha) au nez et à la barbe de Lexicon.

SLU : La chanson “L’enfer” illustre bien ton travail de mixage pour Stromae… avec ces différences d’espaces, la présence de la voix, la richesse sonore.

Lionel Capouillez : Oui, c’est un titre très riche. Le son du piano est étonnant. C’est un simple plug de Reason. Au début je voulais couper le bas parce qu’on entend les pédales et tout un tas de bruits…et au final, non. Je l’ai laissé brut et il donne vraiment l’impression qu’on est dans la pièce. C’est une belle introduction au morceau. Il y a aussi des arrangements de cordes joués par l’Orchestre National de Belgique que nous avons enregistré dans un autre studio et qui a joué sur six autres titres. Les cordes ont été éditées, nous les faisons apparaître en fade.
Et il y a la percussion complètement dingue que Stromae a faite et qui donne l’impression de venir casser le mix. Il y a un grand contraste d’espace car les chœurs derrière sont extrêmement réverbérés. Et j’ai tellement élargi ce son que j’ai été obligé de refaire une deuxième piste identique en mono, que j’ai mixée pour compenser le milieu. Cela donne un effet très large tout en restant consistant.

SLU : L’équilibre de la voix de Stromae est particulièrement bien réussi dans cet univers musical pourtant assez riche. Jamais la voix ne semble être gênée !

Lionel Capouillez : J’essaye que cela n’arrive jamais. Je fais peu d’automation de niveau. Par exemple, si j’ai un synthé qui masque un peu la voix, je vais diminuer les fréquences gênantes. Et aussi j’aime bien utiliser un petit sidechain fréquentiel qui se déclenche avec sa voix pour compresser certaines fréquences, avec parcimonie et uniquement sur le reste de l’instru, celui dont j’ai écarté la stéréo. Quoi qu’il en soit, la musique de Stromae est merveilleusement bien pensée, et bien entendu, cela facilite grandement le mixage.

L’écran n’est pas immense mais il prend pile la place entre 3 paires d’enceintes.

SLU : L’originalité sonore de Stromae.

Lionel Capouillez : C’est Stromae qui bidouille énormément. Par exemple, sur “Racine Carrée”, il y avait un son terrible. Je me disais, mais ça sort d’où ce son de synthé. J’ai retiré tous les effets de Reason pour découvrir qu’à la base, c’était un orgue d’église.
Il avait mis une disto, qui repassait dans une disto, qui passait dans une réverbe qui repassait dans une autre disto puis un écarteur stéréo qui en plus faisait du chorus. C’est ce que les créateurs devraient faire le plus souvent. Aujourd’hui je remarque qu’on utilise surtout les presets de base et on superpose.

C’est souvent qu’un musicien me dit, pour ce son que je voulais incisif, j’ai rajouté un synthé qui avait du bas, et comme il me manquait de l’aigu, j’ai ensuite superposé un autre synthé avec de l’aigu, mais… souvent je réponds : dans ton synthé, tu peux prendre le preset de base et chipoter les corrections, modifier les formes d’ondes et fabriquer ton propre son. Les gens sont devenus un peu fainéants (rires). Stromae lui, il bidouille énormément. Et c’est encore plus agréable à mixer, car c’est toujours plus facile de retirer des choses quand on en a beaucoup…

SLU : Le groove est important chez Stromae ?

Lionel Capouillez : Oui très important. Dans le dernier album, il y a beaucoup de percussions. Il y a aussi parfois des grooves un peu étranges, comme sur le premier single “Santé”. Stromae a joué la grosse caisse et la caisse claire sans quantiser, comme il le sentait. Quand j’ai écouté, j’ai eu le réflexe de tout recaler. Je l’ai fait sur la grosse caisse ce qui me paraissait indispensable.

J’ai ensuite essayé sur la caisse claire et cela ne fonctionnait pas, on perdait quelque chose. On a donc laissé le groove comme ça, et juste joué sur les égalisations et le résultat est très original. Nous avons été critiqués pour ce groove particulier qui flotte un peu mais cela donne un truc génial au morceau, ce que voulait Stromae. D’ailleurs le batteur en live a dû beaucoup travailler ce morceau pour reproduire sur scène cette même sensation.

SLU : Dans sa musique, il y a beaucoup de breaks, d’éléments rythmiques en suspension…

Lionel Capouillez : Stromae compose beaucoup au feeling. Et je me retrouve devant un grand nombre d’éléments rythmiques parfois surprenants. Si je trouve que c’est handicapant dans le mix, je vais lui en parler et peut-être recaler l’affaire. Mais s’il me dit que non, c’est comme ça, que c’est voulu, dans ce cas je laisse comme c’est, c’est son projet. C’est toujours l’artiste qui a raison.

SLU : Et sur les batteries, as-tu une méthode particulière pour les mixer ?

Lionel Capouillez : Dans tous les titres, je commence toujours par mixer les batteries. En fait, j’adore ça. J’ai une méthode particulière. Systématiquement, je sature légèrement le son des caisses claires et des claps. J’utilise un petit plug-in gratuit de Softube qui s’appelle Saturator Knob. Ça rajoute un côté sympa que j’aime particulièrement bien.

J’aime aussi travailler la grosse caisse en n’ayant pas peur d’aller dans le bas. Tout part dans un bus dans lequel je place le SSL comp de Waves, avec un temps d’attaque le plus tard possible et un release le plus court possible. L’aiguille de compression frémit juste un peu. Ça lie l’ensemble de la batterie de manière très sympathique.

J’essaye aussi de mettre un sidechain sur la basse à partir de la grosse caisse. Quand les deux jouent ensemble, le compresseur libère l’attaque de la grosse caisse, ça permet de mettre la basse au fond et ça donne généralement un groove qui fait danser. Avec le classique C1 de Waves, ça fonctionne très bien. Pour terminer, je donne un peu d’air en corrigeant les aigus vers 10 kHz avec le correcteur Active EQ de Softube.

SLU : Quels sont tes favoris techniques ?

Lionel Capouillez : Beaucoup de mes favoris sont du software. Le hardware comme ma console, je ne l’utilise que sur une seule piste, et dans ce cas je l’enregistre directement dans Pro Tools. Dans mes plug-ins favoris, on trouve : l’égaliseur Plug-in Alliance Brainworx BX. Lui je l’adore ; dans toutes mes sessions c’est mon eq de base.

Les compresseurs CLA2A et CLA76 de Waves sont mes compresseurs favoris. Le Decapitator de Sound Toys est une saturation que j’affectionne particulièrement et avec son bouton Punish, ça marche d’enfer. Il en va de même du correcteur Active EQ de Softube que j’utilise énormément et pour terminer le SPL Iron de Plug-in Alliance que j’insère sur le bus master et qui donne une très belle couleur analogique.

Mais attention ! On a une tentation de dingue avec les plug-ins. Je rappellerai l’adage “le mieux est l’ennemi du bien”. On met un plug-in c’est bien… et là on se dit : est-ce que je ne pourrais pas faire mieux ? On risque de perdre le truc qu’on trouvait bien d’origine. Je me contente généralement de mes favoris. Je les connais très bien et je sais tout de suite quels plug-ins je vais utiliser en écoutant une piste.

SLU : Ta station de travail favorite, c’est Pro Tools ?

Lionel Capouillez : Oui pour les mixages je fais tout dans Pro Tools. C’est devenu le logiciel que je connais sur le bout des doigts. Pro Tools j’ai l’impression d’être né avec. Pour la composition, j’ai travaillé avec Cubase dont j’aime beaucoup le moteur audio qui, dans le domaine des séquenceurs dits musicaux, me semble le plus performant.

Il y a aussi maintenant Ableton Live. J’avoue connaître quelques producteurs qui font des mixes dessus et ils m’ont mis des claques. Ableton Live a des effets et des instruments propres qui permettent d’obtenir des couleurs originales, dans ce cas-là, c’est bien de composer dedans et d’extraire les pistes pour un mixage final dans Pro Tools.

SLU : As-tu des principes inconditionnels ?

Lionel Capouillez : Le bas de mes mixes, c’est ma marque de fabrique. Je ne crains pas de rentrer dans le sub, tout en faisant attention de ne jamais écrêter. La voix bien en évidence sans forcément la mettre trop fort. J’ai un principe inconditionnel sur toutes mes sessions, il faut un gain correct sur toutes les pistes.
Si la forme d’onde est trop faible, ça me gêne. Je ne normalise pas mais je réajuste les gains de toutes mes pistes vers – 4 ou – 5 dB de manière à ne pas aller chercher des gains trop bas avec les compresseurs pour commencer à voir l’aiguille bouger. Des vrais bons niveaux pour une vraie belle vision instantanée.

Le Pro Tools de Lionel et un plug développé par Brainworx offrant l’émulation d’un très bel égaliseur paramétrique Millenia, le NSEQ-2.

SLU : Pour le traitement des voix de Stromae, tu fais des edits ?

Lionel Capouillez : Oui, je coupe et je nettoie. Il y a aussi un peu de correction vocale. Sur un album il peut arriver que sur deux ou trois mots, il y ait un passage technique plus ou moins bien maîtrisé.

D’autre part j’édite systématiquement toutes les respirations. Je compresse fort les voix leads, comme ça je ressors toutes les saletés que je nettoie et à chaque respiration ; je fais un petit fade pour que ça soit doux.

Sur les chœurs qui chantent en même temps que les leads, je coupe toutes les respirations. Sur les voix, je rajoute souvent des réverbes assez longues, que j’automatise. Sur “Fils de joie”, il y a une réverbération très longue quand il chante “C’est un héros ». A la première écoute, je me suis dit : “là, il faut une grande réverbe qui fait comme ça.” Cela paraissait naturel. Elle donne bien, je suis content.

SLU : Et pour le Mastering

Lionel Capouillez : Je travaille pratiquement toujours avec Pieter de EQuus Mastering. On s’entend super bien depuis des années. J’ai 100% confiance en lui. Il a le respect de la musique, de ce qui a été fait dans le mix. Le niveau sonore est maîtrisé sans faire un boudin sonore inaudible. J’aime beaucoup son travail.

SLU : Est-ce qu’il te manque quelque chose ?

Lionel Capouillez : J’aimerais bien ajouter à mon setup un bus de compression API 2500. Un SSL Fusion qui a un bel écarteur stéréo… et passer mon ordinateur en Mac Studio qui a l’air vraiment extrêmement plus puissant. Je suis déjà pas mal équipé. Peut-être quelques petits compresseurs en plus, dont des 1176 originaux.

Tiens Lionel, c’est cadeau !

SLU : Pour clore cette partie studio ?

Ma technique de travail en studio pour Stromae est la même pour tout le monde. Mon travail avec mes 4 bus, mon traitement de mastering que je garde cohérent sur l’ensemble d’un album. De toute façon le mastering est refait en extérieur mais parfois les artistes préfèrent ma version “boost”.

Quelques dates trouvés à Air Studios et qui ne rajeunissent pas ceux qui, par exemple, à la naissance du CD travaillaient déjà…

Je travaille en 24 bit 44,1 kHz. je ne travaille pas en 96 kHz. Certains y trouveront un intérêt, dans mon cas je ne trouve pas ça suffisamment révolutionnaire pour saturer les disques durs, les sessions et les processeurs, le tout pour un gain de qualité sonore peu audible pour ma part.

Alors on conclut

Avec une approche technique rigoureuse mêlée d’une très belle créativité sonore, Lionel Capouillez gère à merveille l’univers sonore de Stromae. En témoignent les albums studio tous primés.

Cette originalité sonore se retrouve également sur scène, ce qui implique la mise en place de méthodes et de techniques audio toutes aussi originales. Je me ferai un plaisir de vous détailler ceci dans la deuxième partie de notre entretien : De la Scène au Studio.

Pour plus d’infos encore (c’est possible ça ?) sur Air Studio, cliquez ici

 

Nouveau commercial ESL sur le secteur Nord Est de la France

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ESL accueille Olivier Métral en qualité de technico-commercial itinérant sur le secteur Nord Est de la France.

Après 10 ans d’expérience en laboratoires industriels, Olivier s’est reconverti il y a 3 ans dans le commerce pour être au contact des clients, notamment dans la distribution de produits et services dans l’outillage et l’électricité.
Passionné depuis toujours par le monde du spectacle et la lumière, il a souhaité en faire son métier. Nous lui souhaitons la plus belle des réussites.

Olivier Métral : « La double compétence d’ESL, distributeur et fabricant d’éclairage, m’a immédiatement séduit. C’est une offre très complète et l’aspect « fabrication sur mesure » est un point essentiel qui permet de se démarquer et de proposer une solution adaptée à la demande du client. J’apprécie également l’accueil et la bonne ambiance dans les locaux d’ESL ainsi que la diversité des clients à rencontrer. »

Olivier Métral – Technico-commercial itinérant Secteur Nord Est
Mobile : 07 61 66 95 94 – E-mail : [email protected]

 

Ayrton sort l’Huracán Wash. Vous en rêviez !

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Ayrton annonce la sortie de l’Huracán Wash, son premier wash à lentille Fresnel. Cette machine redoutable est disponible en trois versions de source LED de 1000 W (S, ST et TC) pour répondre aux besoins de toutes applications : concert, théâtre et studio.

S, pour stage, les concerts nécessitants une température de couleur froide (7 000 K), promet un flux de 52 000 lm, avec un IRC de 70.

ST, une toute nouvelle source LED blanche spécialement conçue pour les studios et théâtres, annonce un flux de 45 000 lumens et un point blanc D65* qui permet une reproduction optimisée des couleurs avec un IRC supérieur à 80.

*Le point D65 est un blanc froid qui correspond de 6 500 K, un réglage standard dans l’industrie du cinéma et de la production audiovisuelle numériques.



La version TC s’adresse à ceux qui recherchent un parfait rendu des couleurs, avec un IRC supérieur à 95, des valeurs TM30 extrêmement élevées et une température de couleur de 6000K.

Les 3 versions de source de l’Huracan Wash. A gauche le S, au centre le ST et à droite le TC.

L’Huracán Wash bénéficie d’une plage de zoom de 6,2° (I/2) à 75° (I/10) et reçoit une toute nouvelle lentille de Fresnel dont la structure optique a été spécialement développée pour être utilisée avec les couteaux de cadrage, les gobos et lentilles d’ovalisation.


L’amplitude de zoom.

Ce système d’optimisation Fresnel (F.O.S.™) améliore également de manière significative le mélange des couleurs et peut assurer un gain d’intensité de jusqu’à 10 % comparé à une lentille Fresnel classique.

Vidéo de présentation

AYRTON – Huracán Wash – Presentation from Ayrton on Vimeo.


Huracán Wash adopte le système de mélange des couleurs de Huracán Profile, à double niveau de saturation CMY permettant d’obtenir une infinité de nuances de couleurs et un triple correcteur (T.C.S.™ brevet en instance) pour une température de couleur précisément réglable de 2 700 K à 15 000 K et une amélioration significative de l’IRC.


Un double système de trichro : CMY et CTB, CTO, CTP.

Huracán Wash est équipé en standard d’un panel de fonctionnalités particulièrement innovant pour un wash. Au système de découpe qui permet de positionner avec précision quatre couteaux sur une surface de 100 % dans toutes les positions, s’ajoute une roue de sept gobos rotatifs, un iris à 15 lames, un filtre ovaliseur de faisceau et un filtre qui accentue le point chaud si nécessaire. Il bénéficie également d’une roue d’animation CMY et RGB pour créer des effets multicolores, et d’un frost linéaire variable de 0 % à 100 %.


Les fonctions embarquées en standard.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Outernet à Londres, avec L-ISA le futur s’écoute aussi

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En entrant dans le Now Building d’Outernet, on découvre peut-être le plus grand écran vidéo enveloppant du monde, avec plus de 2 000 mètres carrés d’écran LED 16K pour diffuser du contenu vidéo immersif. Et s’il est vrai qu’il attire l’œil, les oreilles ne sont pas en reste. Tout aussi remarquable est l’installation audio immersive L-ISA, composée de 200 enceintes qui plongent les visiteurs dans un paysage sonore immersif.

Le Now Building, pièce maîtresse d’Outernet, est utilisé à la fois comme un vaste espace de passage intérieur/extérieur et comme un lieu fermé pouvant accueillir des installations artistiques, des concerts, des premières de films ou tout autre événement que l’esprit créatif peut imaginer. Dans l’une ou l’autre de ces configurations, Outernet est prêt à offrir une magnifique expérience spatiale en temps réel à un nombre prévu de plus de 400 000 personnes traversant les lieux chaque jour.

L’histoire d’Outernet Londres a commencé lorsque Consolidated Developments a acheté une grande partie de Denmark Street, surnommée affectueusement la Tin Pan Alley du Royaume-Uni, avec l’intention de convertir cette parcelle d’immobilier londonien de premier plan en un programme innovant à usage mixte pour un coût de plus d’un milliard d’euros.

Alors qu’Outernet est technologiquement époustouflant, le site a été traité avec tact, la façade de Denmark Street, si importante, étant entièrement préservée. En fait, depuis Denmark Street, le seul indice de son existence est son entrée discrète, une ancienne ruelle. En franchissant le seuil, on découvre la Now Arcade, bordée du sol au plafond de panneaux LED et d’enceintes – un signe avant-coureur de ce qui se trouve au-delà.

L’écran LED du Now Building avec une vue sur les A10i Focus et Syva Low de L-Acoustics qui se trouvent en dessous sur les trois murs.

Outre le Now Building, Outernet comprend Now Trending, un espace de découverte de produits, d’exposition interactive et de programme de diffusion capable de proposer des expériences VR et XR. Now Pop Up 1 et 2 sont adjacents au Now Building et peuvent accueillir des boutiques pop-up ou des points de vente de produits dérivés pour les artistes.

Mike Whittaker, directeur technique d’Outernet Global.

Ce projet à grande échelle était à la fois difficile et passionnant en raison de sa taille et de sa technicité. L’équipe à l’origine de l’installation audiovisuelle d’avant-garde comprenait Laurence Kirschel, propriétaire de Consolidated Development, Mike Whittaker, directeur technique d’Outernet Global, le cabinet d’ingénierie Hoare Lea, le cabinet de conseil audiovisuel Auditoria PTY, l’intégrateur SSE Audio et L-Acoustics.

« Une partie de notre cahier des charges créatif consistait à offrir une expérience immersive multisensorielle où les visiteurs peuvent voir, entendre et même sentir la senteur de l’expérience qui se déroule devant eux », explique M. Whittaker.

Notre défi technique consistait à créer une « pile technologique » capable de fonctionner de manière continue dans d’innombrables applications et types d’événements, jour après jour. Nous devions assortir la vidéo immersive d’un son immersif. Pour moi, le son était d’une importance vitale, car il fait décoller les images des murs et fait dresser les cheveux sur la tête des gens. »


Un regard plus proche sur l’A10i Focus et Syva Low dans le Now Building.

Les écrans LED qui bordent le Now Building forment une boîte de verre géante. Pour compliquer encore les choses, deux des quatre côtés de la « salle » d’écrans peuvent être déplacés, transformant le lieu d’une pièce fermée en un espace de passage intérieur/extérieur qui fait face à une petite place adjacente à l’une des entrées de la station de métro Tottenham Court Road.

Pour alimenter individuellement un si grand nombre d’enceintes à un niveau de pression acoustique raisonnable, les LA2Xi, de très flexibles contrôleurs amplifiés, ont été choisis. En fait, un grand nombre d’entre eux …

En conséquence, les dispositifs acoustiques ont dû être soigneusement étudiés pour s’adapter à toutes les configurations de la salle, tout en tenant compte du fait que le site se trouve dans une zone résidentielle et commerciale à usage mixte. « Nous devons être des voisins respectueux », note M. Whittaker.

En collaboration avec L-Acoustics dès le début du projet, SSE Audio, qui fait partie du groupe Solotech, a installé environ 200 enceintes L-Acoustics dans les cinq salles de l’Outernet situées au rez-de-chaussée.
Avec une configuration architecturale aussi complexe, il est important que L-ISA sache dans quel état se trouve l’espace. Il est vital de s’assurer que nous pouvons travailler avec ses multiples configurations sur le plan acoustique, tant pour la musique live que pour celle préenregistrée », explique Dan Seal, directeur principal de projet chez SSE Audio, qui a travaillé avec L-Acoustics et le consultant d’Auditoria Scott Willsallen sur le design du système de sonorisation.

Dan Seal, directeur principal de projet chez SSE Audio.

« La complexité de cet ensemble audiovisuel signifiait également que de nombreuses disciplines devaient être coordonnées ; la créativité était essentielle, les enceintes étant cachées par des canalisations, sous les écrans et au-dessus des grils. Mais dans tout cela, le respect des normes de qualité du projet était primordial. »

La pièce maîtresse d’Outernet est le Now Building, qui est équipé d’enceintes au niveau du plafond et du sol pour assurer la cohérence et la couverture de l’ensemble de l’espace. Vingt-quatre X4i sont positionnés à la base de l’un des imposants murs d’écrans LED, tandis que 12 autres X4i sont cachés par des conduits passant sur les trois autres murs.

Douze subwoofers compacts SB10i, conçus spécialement pour le projet Outernet afin d’être dissimulés le plus possible, assurent le renforcement du son dans le bas du spectre. Onze A10i Focus, accompagnés de sept Syva Low subs, couvrent le haut des trois murs qui peuvent être ouverts pour la configuration de l’espace intérieur/extérieur. Il existe cinq points d’extension en option pour le déploiement de systèmes portables Syva/Syva Low en cas de projection de films.

 » L’introduction du SB10i dans la gamme L-Acoustics a ouvert de nombreuses possibilités pour nos projets d’intégration », ajoute Durno. « Les options de positionnement des subwoofers étaient très limitées, les espaces Now Trending et Now disposent tous deux de SB10i dans le système de gouttières pour compléter les performances dans le grave de X4i au niveau du sol, qui sont essentielles pour le contenu audio sur écran tel que les dialogues/musiques. »

Kyle Durno, Ingénieur d’application de SSE Audio.

« Le défi dans tous ces espaces était d’obtenir une couverture commune cohérente sur le public pour s’assurer que, peu importe où vous vous trouvez dans l’espace, vous êtes plongés dans le son », explique l’ingénieur d’application audio SSE Kyle Durno, qui a joué un rôle déterminant dans la programmation du système. « Nous avons dû faire face à des contraintes de design difficiles en raison des murs vidéo, et la combinaison d’enceintes au niveau du sol et au niveau de la traverse était une solution efficace. »

Pour garantir une performance homogène entre les positions d’écoute en champ proche et lointain, l’équipe a utilisé la nouvelle fonction Spatial Fill de L-ISA. Cela crée une réplique virtuelle du système de scène et constitue une solution efficace lorsque la couverture partagée n’est pas optimale. Grâce à des algorithmes basés sur le gain et le retard pour le positionnement des objets audio, le Spatial Fill améliore la séparation des objets, la couverture et la cohérence des niveaux.

À côté du Now Building, l’espace Now Trending en forme de trapèze suit une configuration audio similaire, avec 34 X4i installés au niveau du sol, dont 20 enjambent les deux murs tapissés d’écrans LED.

Le bâtiment et la zone Now Trending sont desservis par X4i au niveau du sol, SB10i caché au niveau du sol, et avec 5XT et Syva Sub fixés autour du périmètre de la salle au dessus du public.

Un niveau supérieur additionnel de 13 enceintes coaxiales 5XT, complétées par quatre Syva Sub, est suspendu autour du périmètre de la salle, tandis que des subwoofers SB10i compacts sont cachés sous les écrans vidéo. Les espaces adjacents Now Pop Up 1 et 2 sont équipés respectivement de 14 5XT avec deux Syva Low et de 12 5XT avec un Syva Low.

Now Arcade est alimenté par X4i au niveau du sol en dessous des écrans, avec des subwoofers SB10i conformes à la norme IP55 répartis sur toute la longueur du couloir sous des grilles au niveau du sol prévues pour l’évacuation de l’eau.

La Now Arcade, longue et rectangulaire, est conçue comme une entrée vers les autres espaces, mais peut également être utilisée pour des événements privés. Ici, il y a des rangées de 19 enceintes coaxiales ultra-compactes X4i par côté au niveau du sol, ainsi que huit subwoofers SB10i répartis sur toute la longueur.

Tous les espaces sont gérés de manière centralisée via Q-SYS, et l’audio est distribué en Dante et Milan-AVB via des réseaux redondants. Un système complet de connexions pour les artistes accueillis leur permet de distribuer le son dans tous les espaces, en plus du contenu produit en interne.

« Le personnel sur place et les ingénieurs accueillis ont accès à chaque système dans tous les espaces, alimentant en audio les processeurs L-ISA respectifs en analogique, AES et Dante », ajoute Durno.
« Ce système très flexible offre aux visiteurs le bon niveau de contrôle et de liberté pour configurer Outernet pour leur événement, sans modifier ou endommager le système ce faisant. »

L-Acoustics a également participé à la réception du système et à la formation à la fin du projet, tandis que SSE Audio a fourni une assistance 24/7/365 via Service+, une solution de maintenance à distance fournie par la société mère, Solotech.

Outernet a accueilli les célébrations du 75ème anniversaire du Blue Moon Gala de l’UNICEF et le 20ème anniversaire de Mothers2mothers plus tôt cette année. Selon M. Whittaker, l’utilisation du son hyperréel immersif L-ISA est la solution idéale pour faire vivre des expériences artistiques et de divertissement à tous les sens.

« L’équipe a relevé le défi technique de manière impeccable, en fournissant une solution véritablement de classe mondiale », conclut Whittaker d’Outernet. « De L-Acoustics, aux leaders mondiaux du son professionnel haut de gamme, à nos partenaires d’affichage vidéo qui travaillent avec nous à la livraison de la plus grande structure mobile installée au monde, nous savons que nous sommes entre de très bonnes mains.

Ces partenariats ont non seulement été cruciaux pour mettre Outernet sur pied et le faire fonctionner, mais aussi pour tenir compte des divers changements intervenus au fur et à mesure de son évolution et malgré tout garantir notre succès futur. Je suis enchanté par tous les domaines acoustiques que L-ISA nous révèle ».

Plus d’infos sur :

outernetglobal.com
hoarelea.com
auditoria.systems
sseaudio.com/Group
l-isa.l-acoustics.com

 

Chromatik dissimule l’arrivée des Fous Chantants d’Alès avec Chauvet

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Une conception lumière vise non seulement à augmenter l’expérience visuelle des spectateurs, mais aussi parfois à dissimuler des événements scéniques.
Guillaume Fournier et Victor Lagiewski de Chromatik ont clairement maîtrisé ces deux enjeux lors du concert des Fous Chantants à Alès qui, sur une scène cinquante mètres d’ouverture, mettait à l’honneur la musique de Pascal Obispo pour cette édition 2022.

© S Group

Une chorale de mille personnes, associée au concert, devait pouvoir entrer sur scène sans être vue par le public réuni dans les Arènes de Tempéras, l’absence de pendrillons dans cet espace de plein air ne facilitant pas la tâche des concepteurs.

Guillaume Fournier et Victor Lagiewski, avec le Directeur Artistique Fabrice Schwingrouber, ont pu dissimuler l’entrée du chœur en exerçant l’art de la dissimulation. Pendant les sept minutes nécessaires à l’entrée sur scène de chaque membre des Fous Chantants, l’attention des spectateurs était captée par deux musiciens masqués à la manière des Daft Punk.
Depuis le haut des gradins, en arrière des choristes, ils faisaient monter l’ambiance en jouant des titres électros inspirés de la discographie de Pascal Obispo. Les deux concepteurs lumière ont créé de forts appels de lumière et éclairages en contre à l’aide de projecteurs Color Strike M. et Rogue Outcast 1 BeamWash de Chauvet Professional, fournis par S Group.
Alors que l’intensité de cet écran lumineux diminuait, les spectateurs ont pu découvrir assez “soudainement” le chœur de mille personnes, avec une sensation magique comparable au lever de rideau. Puis, au fur et à mesure du concert, un éclairage plus révélateur est rapidement entré en jeu pour enchanter la foule.

Guillaume Fournier et Victor Lagiewski de Chromatik accompagnent les Fous Chantants d’Alès en lumière depuis 2017 avec S Group. La nouveauté cette année étant la création d’une séquence de sept minutes en time code pour marquer l’ouverture du spectacle.
Afin de parer aux aléas climatiques d’un concert en extérieur et de faciliter l’installation à l’équipe technique, les 160 projecteurs choisis pour l’occasion étaient quasiment tous classés IP65.

Le Strobe hybride Chauvet Color Strike M.

S’appuyant sur les possibilités de couleurs de leur kit, ils ont créé une ambiance chaleureuse et intime en couvrant la grande arène de palettes monochromes. L’utilisation d’angles de lumière distinctifs leur permettait de mettre en avant les interprètes pour intensifier les différents moments du concert.

Pour ce faire ils ont utilisé les wash/strobes motorisés Color Strike M. La plupart étaient installés en haut des towers en arrière-scène, et cinq près du chœur. « Le tilt du Color Strike M s’est avéré très pratique : on pouvait soit être en mode blinder sur le public, soit éclairer en rampe le chœur depuis la même position » dit Guillaume Fournier. « En mode rampe, seul cinq suffisaient pour couvrir l’ensemble du chœur, même dans un endroit aussi spacieux que ces arènes, grâce à leur grande ouverture. C’est la config idéale pour occuper un volume aussi vaste. »


Le Rogue Outcast 1.

Ajoutant un niveau d’immersion supplémentaire au spectacle, les concepteurs invoquaient parfois divers motifs colorés sur la scène avec les BeamWash Rogue Outcast 1.

Ce projecteur asservi et son zoom de 3,9° à 55,3° servait à la face pour dessiner le visage des musiciens de l’orchestre, et en fond de scène, où son anneau extérieur permettait de créer des éclairages contrastés et dynamiques.

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

PANTHER de Meyer pour le tour mondial de Michael Bublé

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L’actuel « Higher Tour » de Michael Bublé peut être décrit comme une réception à grande échelle. Il s’agit d’une grosse production à tous les égards, avec une scène imposante à quatre niveaux pouvant accueillir un orchestre complet et des choristes auxquels s’ajoutent à l’occasion des cordes et un chœur de dix chanteurs ainsi que d’importants effets de lumière et quatre écrans vidéo géants.


Pour la sonorisation, Bublé dispose à nouveau d’un système Meyer Sound « dual hybrid », comprenant les deux lignes de la scène principale ainsi que d’imposantes lignes centrales qui fonctionnent comme un délai surdimensionné lorsque Bublé est sur la scène principale et comme système in-the-round lorsqu’il occupe la scène B.
Cette fois, cependant, la tournée a réduit son empreinte audio en remplaçant la plupart des anciennes enceintes de la famille LEO et tous les systèmes M Series par 76 nouvelles enceintes line array grand format PANTHER.

« Nous sommes enthousiasmés par PANTHER, non seulement sur le plan sonore – nous attendons le meilleur de Meyer à cet égard – mais aussi parce que ce sont des boîtes beaucoup plus légères et plus petites », déclare Craig Finley, le directeur de production chevronné de la tournée. « Pas de moteurs de levage de deux tonnes ici ! Et PANTHER se range très efficacement. Nous transportons en fait deux systèmes complets, mais tout tient dans un seul camion. Et les besoins en énergie sont également moindres ».

Craig Doubet face à sa SSL et ses écoutes studio Amie.

Craig Doubet, l’ingénieur du son de longue date de Bublé, note que les avantages s’étendent au temps de chargement et déchargement. « PANTHER se lève et descend très rapidement », dit-il. « Nous avons 13 lignes dans cette tournée, et nous pouvons maintenant les mettre au sol et les ranger en 75 minutes ».

Les avantages logistiques d’un système plus compact ne se sont pas remis en cause par une baisse des performances, bien au contraire, affirme Doubet. « C’est une boîte différente sur laquelle mixer, et il m’a fallu un certain temps pour me faire l’oreille », dit-il.

« Mais au final, c’est tout à fait mon style. C’est très détaillé et la dynamique sort pratiquement sans effort. Michael voulait un spectacle plus sonore, avec une ambiance de fête et ces enceintes le font parfaitement. Nous sommes enfin tous satisfaits du rendu de la voix, qui est tout simplement incroyable. Michael sonne bien partout ».

Une vue d’une partie du système à la verticale de la Stage-B, deux « petits » arrays de huit PANTHER et six LEOPARD complétés dans le bas par six 900-LFC.

Le système principal est bâti autour de deux lignes de 14 PANTHER et quatre LEOPARD. Les deux side comprennent chacun 14 LYON, tandis que les front fills sont composés de huit ULTRA-X40. Le renfort dans le bas du spectre provient de deux lignes de six 1100-LFC chacune, complétées par quatre 900-LFC posés au sol.

Les 48 PANTHER de la B-stage sont réparties en une ligne de 16 et quatre lignes de huit, avec deux LEOPARD sous la longue ligne et six sous les lignes plus courtes. Ici, un total de quatorze 900-LFC, accrochés et empilés au sol, délivrent des basses profondes et huit ULTRA-X40 débouchent les premiers rangs.

16 retours de scène MJF-210 et une paire de moniteurs de studio Amie associée à un Amie-Sub à la face complètent le dispositif.
Dans le cadre d’une relation de longue date, Solotech a de nouveau été choisi comme fournisseur des systèmes Meyer Sound ainsi que de tous les autres éléments de production audio et vidéo.

De gauche à droite la Stage-B et la A partiellement masquée par la mire vidéo. 48 PANTHER pour la Stage-B circulaire et 28 pour le gauche/droite de la A.

Comme lors de sa précédente tournée « Evening with… », Bublé se balade tranquillement en chantant jusqu’à la scène B, sa voix le suivant tout au long du trajet grâce à l’outil de design et mixage spatial Spacemap Go.
« Cette fois, le fait d’avoir les mêmes systèmes sur la scène principale et sur la B permet d’uniformiser la couleur de la voix de Michael lorsqu’il passe progressivement de l’une à l’autre », explique Doubet. « Il est également plus facile de caler les lignes lors du réglage du système ».

Une brochette plus que sonore. De gauche à droite : Francis Lussier, PA Tech; Jonathan Aube, Ingé HF; Martin Paré, Ingé retour; Jeremy Walls, Technicien système; Renato Petruzziello, Ingé retours; Sébastien Richard, Technicien système; Craig Doubet, Ingé façade; Fred Cantin, Ingé système et Chef d’Equipe.

L’équipe audio principale de la tournée est complétée par l’ingénieur système Fred Cantin et les ingés retours Martin Paré et Renato Petruzziello.

La tournée « Higher Tour » de Michael Bublé a pris la route le 8 août, avec 38 shows prévus en Amérique du Nord.
La tournée se poursuivra avec 34 autres spectacles en Océanie, en Amérique du Sud, en Europe et au Royaume-Uni, avec des dates prévues jusqu’au 17 mai 2023. En France Michael Bublé jouera à la Défense Arena le vendredi 24 mars 2023.

Pour plus d’infos sur :

– Le PANTHER de Meyer
– Solotech
– Michael Bublé

Schnick Schnack Systems distribué par ESL

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ESL est heureux d’assurer la distribution exclusive des produits de la marque Schnick Schnack Systems sur le territoire français.
Schnick Schnack Systems est un fabricant allemand mondialement reconnu pour la qualité de ses produits et la précision de ses gammes.

Un très grand choix de strips, dalles et dots LED ainsi que des systèmes de contrôle intelligents sur-mesure sont proposés afin d’appréhender tous les projets d’intégration d’éclairage et de décoration en statique ou dynamique.

Ces éléments s’utilisent dans les studios TV, plateaux de cinéma, en architectural et en événementiel. Cette nouvelle marque vient compléter l’offre de solutions technologiques déjà proposée par ESL.

Plus d’infos sur le site ESL

LEaT Con, une nouvelle convention à Hambourg du 18 au 20 octobre

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Du 18 au 20 octobre 2022, les plus grandes marques du secteur de l’événementiel et du spectacle se réuniront à Hambourg pour lancer la nouvelle et première convention LEaT (Live, Entertainment and Technology) au centre d’exposition Hamburg Messe.

Plus de 150 marques participent à cette première sur le site de la Messe & Congress de Hambourg et se réjouissent, en tant qu’exposants, d’un échange intensif avec les visiteurs sur les quatre places thématiques : LEaT con, LEaT con X, LEaT academy et LEaT Jobs.

Depuis le premier événement, le LEAT con X, qui s’est déroulé également à Hambourg et en plein milieu de la phase chaude de la pandémie en octobre 2021, le caractère et le concept des événements LEAT se sont répandus dans toute la branche et sont très populaires. Cette année, par exemple, le nombre de marques représentées s’est multiplié, passant de 20 à plus de 150.

Les organisateurs de LEaT con se réjouissent de disposer d’un grand panel d’exposants, qui présenteront aux visiteurs un large éventail de solutions dans les domaines de l’audio, de l’éclairage, de la vidéo, de la mise en scène, des réseaux et de l’infrastructure.
« Nous sommes très fiers d’avoir pu convaincre autant de partenaires cette année, en particulier dans le segment audio, de notre concept et de la vision de LEAT con. Nous avons été à l’écoute dès le début et avons intégré les besoins des exposants dans notre concept », a déclaré Duc Nguyen, directeur de LEaT.



A propos de LEaT
LEaT signifie « Live, Entertainment and Technology » et s’adresse à tous les acteurs du secteur de l’événementiel. Ce nouveau pôle rassemble les technologies et les services du secteur de l’événementiel, tant sur le marché de la prestation que sur celui de l’installation.

LEaT se considère comme une nouvelle plateforme industrielle globale qui, avec ses quatre piliers complémentaires LEaT con, LEaT con X, LEaT academy et LEaT Jobs, renforce durablement la cohésion, l’échange et la mise en réseau de la branche.
La devise « Sharing Knowledge. Shaping the Future » décrit l’idée fondamentale de l’échange de connaissances et de l’avancement commun de l’industrie : LEaT est issu de l’industrie et pour l’industrie.

LEaT con est la nouvelle convention pour les technologies du divertissement qui rompt délibérément avec le concept classique de salon professionnel. La convention de mise en réseau est un mélange unique d’exposition et d’expérience client qui inspirera les visiteurs de LEaT con et promouvra durablement l’esprit communautaire de l’industrie.


Plus d’informations sur le site LEaT con 2022

 

Robe PAINTE, petit profile de courte et moyenne portée

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Situé à la croisée des affluents, entre les vaisseaux ESPRITE / FORTE et la nuée club des SPOTE et CUETE, le PAINTE est un canard devenu cygne. Petit, compact, assis sur la minuscule bases des LEDBeam, il jaillit de potentiel avec son Transferable Engine de 310 W et 14 900 lumens.

Un zoom de 8 à 48° propulse sa jolie collection de gobos fixes et rotatifs via son prisme 8 facettes et son frost 5° interchangeable. Basé sur une source High Performance’ ou ‘High Colour Fidelity Engine’, il s’accorde à merveille aux PoinTE ou ForTE.

Fort du même ADN, sa colorimétrie CMY, sa roue de couleurs et son blanc natif en font le petit spot de proximité par excellence. En bonus, et pour la première fois chez Robe, un module de 4 couteaux Full-Frame à 120° de débattement parachève sa collection d’effets.

Les gobos

Sa collection de gobos rotatifs.

Et ses gobos fixes


Alors qu’il était dédié à parachever la série des machines de Club, format et prix réduits pour un condensé de fonctions, avec menu et fonctions à l’essentiel ; les qualités du PainTE ont poussé Robe à l’incorporer à la gamme scénique.


Un afficheur couleur tactile complet et toutes les fonctions haut de gamme furent ajoutés : protocoles DMX-RDM, sACN, ArtNet, canal de CTO virtuel additionnel, option EPass, switch 2 ports réseau avec maintien de la communication hors tension. Avec :

– son système de gestion sans flickering CPulse™ pour les caméras HD et UHD,
– le logiciel de gradation L3™ (Low Light Linearity) pour produire des fondus au noir imperceptibles,
– la technologie AirLOC™ (Less Optical Cleaning) qui permet de conserver plus longtemps les éléments optiques en propres
– et la technologie EMS™ (Electronic Motion Stabiliser) pour des arrêts de mouvements impeccables.


Ce Spot raffiné au format millimétré, est la charnière idéale dans la gamme de projecteurs à source led blanche.


PAINTE Product Video from ROBE lighting on Vimeo.


Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Ayrton Cobra , Mister Beam Laser

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Avec Ayrton on s’attend toujours à une multitude de surprises. Aujourd’hui, préparez-vous à encore plus, car on accueille le Cobra, une lyre beam équipée d’une nouvelle source Laser. C’est donc la première machine d’une nouvelle gamme qui affronte plein de nouveaux défis!


Pour arriver à la version finale du Cobra, Ayrton est quasiment reparti d’une page blanche. Juste 5 chiffres pour vous mettre en appétit : 6 176 000 lux à 5 m, 260 W, 0,6°, 33 kg, IP65 + la rotation continue pan tilt. Bouclez votre ceinture et accrochez-vous bien on part dans une nouvelle aventure.

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7 ans de réflexion

Les prémices de l’utilisation d’une led laser chez Ayrton naissent en début d’année 2015 et en 2016, l’équipe est en mesure de présenter le Dreamspot au Prolight+Sound 2016.

Pour qui sont ces serpents qui brillent sur nos têtes ?

Ayrton voulant apporter un maximum d’innovations et ne faisant aucune concession sur la qualité de ses produits, 6 ans ont passé pour que puisse sortir le Cobra.
Il est développé autour d’une nouvelle source laser Bleue de 260 watts qui, en contact avec une roue de phosphore, est convertie en lumière blanche. Elle passe alors de convergente à divergente sans risque pour les yeux.

En cas de casse d’un des éléments, le flux lumineux est aussitôt stoppé. Il faut tout de même être vigilent car, à l’instar de beaucoup de projecteurs beams, le faisceau est très concentré. Il convient de garder une distance de sécurité et éviter d’éclairer, en faisceau concentré, un élément de manière prolongée.


Coté face l’impressionnante lentille de 170 mm !

Le développement d’un projecteur commence toujours par sa source.

Pour le Cobra, Ayrton a collaboré de très nombreuses heures avec le fabricant de la led laser. Et ce n’était que le début de l’aventure car la R&D ne se contente pas de faire mieux dans un domaine. Elle vise un plus sur tous les paramètres.

Au premier coup d’œil, ce projecteur sort des sentiers battus. Je le dis souvent, et je le redirai, la première impression est très importante et les suivantes le sont tout autant.
L’extérieur reflète l’attention qu’a porté une marque à la qualité et la fiabilité de son produit.


L’Ovni tender

Une silhouette reconnaissable au premier regard !

Question design et aspect extérieur, Ayrton a toujours maîtrisé parfaitement le sujet. Pour le Cobra, premier né d’une nouvelle série, c’est un exercice encore plus délicat car il représentera la gamme sur plusieurs années. Ayrton a fait un choix intéressant.

Le socle et la lyre ont un design commun à tous les projecteurs de la marque, la tête a un look propre à la série.
C’est ingénieux sur un plan d’image, pour une identification rapide mais aussi une optimisation des coûts de production et de développement.
La première surprise c’est le design. Le Cobra est reconnaissable au premier coup d’œil.


Pour assurer une mise sous vide, les capots sont en métal et un joint amovible assure l’étanchéité.

Obtenir une protection IP65 demande une attention particulière pour tous les éléments pouvant laisser passer la moindre humidité.
Pour garantir la plus grande étanchéité, chaque capot de la tête comporte 10 vis. Il est aussi possible de commander le Cobra en version IP66.
Au moment de la fermeture, une valise permet de créer le vide dans la tête et contrôler que les capots sont bien étanches.
La mise sous vide créant une dépression sur toute la structure, tout le carénage est en fonte d’aluminium moulée.

Le R&D d’Ayrton qui a pour habitude d’intégrer tous les paramètres dans la tête façon Tetris s’est ici surpassée. Un seul module regroupe les couleurs et gobos.


Sur le dessus de la tête, on voit bien le boîtier de la source laser et dessous on revient à l’abondance…

Pour tout rentrer dans un corps aussi compact, il a fallu faire des choix. L’équipe de développement a dû diminuer la taille du système trichromique en n’utilisant qu’un drapeau par couleur et le CTO progressif emménage sur la roue de couleurs.

Sur l’unique module amovible on compte une trichromie CMY, une roue de 27 couleurs, un CTO progressif, 80 gobos fixes, 12 gobos tournants et une roue d’animation.
Ce n’est pas moi qui ai perdu la moitié des filtres, c’est la R&D qui est en version  » Slim fast « .

A ce point il faut faire une petite digression pour parler d’un point crucial d’où découle une nouvelle philosophie dans le développement des paramètres. L’un des gros atouts et peut-être aussi le plus gros inconvénient d’une source laser est son point focal de 4 mm de diamètre.

L’énorme avantage est que la taille des filtres de la roue de couleur ou des gobos peut être considérablement réduite. Ayrton a ainsi pu placer 27 couleurs + un CTO progressif sur la roue de couleurs en prévoyant une rotation et une translation. La combinaison de ces deux mouvements a démultiplié les possibilités (en plus d’ajouter un nouveau brevet dans l’escarcelle d’Ayrton).

Le même procédé a été utilisé pour la roue de gobos fixes. On n’y trouve trois cercles d’images sérigraphiées pour un nombre total de 80 gobos. Au centre de cette roue, sur un contour plutôt ovoïde, une série de trous de plusieurs tailles ont été percés. Grâce à un algorithme qui combine la rotation et la translation, on obtient une roue d’effets très originale que j’ai hâte de tester !

Ayrton passe du mode + au mode ++++

Le dernier paramètre du module est la roue de gobos tournants. Elle comporte 12 supports de gobos qui ont également une image 6 mm. Il y a également, en plus de l’index normal, une seconde ouverture plus petite sans gobo. En les combinant avec la roue de gobo fixe on peut obtenir un faisceau Spot aux bords nets, un faisceau beam un peu flou mais avec un gros gain de luminosité ou un bâton lumineux aux bords bien parallèles.

Le choix de ces différentes ouvertures peut être contrôlé par les modes Beam, Spot et Special du canal « Zoom mode ». Il faut tout de même noter que le mode Special retire quelques contrôles et diminue un peu le flux. Il est possible d’obtenir le même résultat en jouant avec le paramètre Zoom, ce qui est moins immédiat.

Une fois le module retiré, on découvre vers l’arrière de la tête la sortie de la source laser et vers l’avant les effets ainsi que le zoom et le focus. Comme à son habitude, la Team Ayrton ne se contente pas d’empiler les fonctions, elle optimise chaque paramètre pour donner un maximum de possibilités aux utilisateurs.

Une vue plongeante sur les deux roues d’effets superposables et la sortie de la source laser.

En plus de la roue d’effets intégrée à la roue de gobos fixes, le Cobra dispose de deux roues équipées chacune de deux prismes et d’un frost. J’aime beaucoup l’idée des deux roues de prismes, pour multiplier les possibilités de création du projecteur. Le fait d’avoir deux niveaux de frost est également très appréciable.
Mais alors où se cache l’iris ? Nulle part, puisqu’il n’y en a pas. Le Cobra a un faisceau tellement serré que l’iris n’aurait aucune utilité.

Le système à caloduc qui refroidit la source laser.

A l’arrière de la tête, on découvre le système de refroidissement de la source qui est, sur le principe, identique à celui des projecteurs à leds.
Le module lumière est inséré au centre d’un radiateur traversé par des tubes remplis d’un un fluide frigorigène. Il est entouré par 4 ventilateurs IP68 chargés de refroidir le radiateur

IP65 oblige, c’est dans la tête et non pas dans un bras de lyre que l’on trouve le moteur de tilt ainsi que son capteur de position. L’alimentation et le data ont gardé leur emplacement dans la base, mais ils sont acheminés à la tête à travers un tuyau pour garantir l’étanchéité.

Les deux bras de la lyre sortent des standards

Dans le bras opposé logent discrètement le blocage du Tilt et la valve qui permet l’évacuation de l’humidité.
On remarque également la solide armature de la lyre. Ayrton, privilégie toujours la fiabilité, même si cela ajoute un peu de poids au projecteur.
Pour garantir un bon fonctionnement des parties mécaniques et électroniques de -20 °C à 45 °C, un petit chauffage a été ajouté dans la tête et la base.

Pour cette dernière, pas d’évolution notable. On retrouve à l’intérieur tout ce qui concerne les différentes alimentations, courants forts et courants faibles ainsi que la carte mère du projecteur. La façade avant reçoit l’écran LCD IP65 ainsi que 5 boutons pour naviguer dans le menu et valider les fonctions.

Que ce soit sur les côtés ou à l’arrière, le Cobra ne manque pas de bonnes prises !

A l’arrière, sur la version IP65, on trouve le fusible, le connecteur d’alimentation powerCON True1, 2 prises RJ45 In et out et 2 connecteurs DMX XLR5.

Sur la version IP66 tous les connecteurs sont remplacés par des presse-étoupe. Et bien entendu chaque côté reçoit une poignée pour transporter le projecteur.


Présentation vidéo


Que la lumière soit

On s’installe ensuite dans la salle de tests d’Ayrton afin de pouvoir dompter la bête ! La machine a un mode Stand Alone pour une utilisation sans console, pour ce que l’on veut faire, elle reçoit les protocoles DMX 512-RDM, ArtNet, sACN et intègre le récepteur CRMX TiMo RDM de LumenRadio. Je choisis de contrôler Cobra en Art-Net pour vérifier la facilité de mise en route de ce protocole. Avec une seule machine à patcher, j’opte pour le mode 45 canaux, l’autre charte DMX comptant 35 canaux.

Il y a aussi 3 User modes ! Ce n’est pas impossible que je sois passé à côté de cette option très pratique sur d’autres projecteurs, mais c’est bien la première fois que je découvre que l’on peut créer ses propres chartes DMX.
Il faut dire que le menu est complet, on peut même forcer la tête a se mettre en bas en cas de coupure de DMX pour protéger l’optique du soleil. On peut sortir le Pan et le Tilt du reset lors de l’allumage du projecteur, et aussi activer une sortie de reset temporisée pour ces deux paramètres. Une option de sécurité très importante permet de définir 3 distances de sécurité, 8, 15 et 25 m.

On a bien sûr la possibilité d’utiliser l’entrée Art-Net et de renvoyer le data via le connecteur DMX et normalement on peut aussi recevoir le signal sur le récepteur HF et le renvoyer sur le connecteur 5 broches. L’idée d’Ayrton est de pouvoir entrer l’information via l’un des 4 protocoles et pouvoir le restituer en Artnet, sACN ou DMX.
Une autre option importante, permet d’activer ou désactiver la correction automatique de la température de couleurs (yellow shift) lors de l’utilisation d’un gobo tournant. Une grande partie du menu est configurable depuis un contrôleur DMX, en RDM ou via le canal  » Control, reset, « internal programs ».


Une fois l’appareil configuré, le RJ45 serpente de mon PC jusqu’au projecteur et le Cobra se dresse. J’oriente la tête en direction de la cible située à une quinzaine de mètres et j’ouvre le dimmer.

Et la lumière fut !

Là pour le coup ça brille ! On est même plutôt à l’étroit pour apprécier à sa juste valeur une telle source ! De plus la prise en main est assez simple. Je ne suis pas un très grand fan des configurations toutes faites car on passe souvent à côté de beaucoup d’autres possibilités, mais là il faut bien dire que les modes Beam et Spot sont très pratiques.
Dans son utilisation originale, c’est-à-dire en mode Beam, le cobra est vraiment très impressionnant.
Cyril Union, l’homme qui a la lourde tâche de rendre possible les pensées lumineuses d’Yvan Péard, nous glisse dans l’oreille qu’à une distance de 4 km, le Cobra est encore largement efficace et que ce n’est sûrement pas sa limite. Si l’on serre au maximum on obtient faisceau très fin et l’on peut même se retrouver avec le point focal juste devant le nez du projecteur. Avec un peu de recherches, on obtient un faisceau puissant et droit. C’est alors un vrai plaisir d’empiler les effets, gobos fixes ou tournants, prismes et d’ajouter de la couleur.

Beam.

En ouvrant un peu le zoom pour un faisceau plus conique on donne plus de volume aux gobos. Comme on l’a vu un peu avant, le Cobra en dispose d’une quantité impressionnante que l’on peut associer à un ou deux prismes rotatifs. Il est également intéressant d’ajouter ces derniers au faisceau droit ou au plus serré.
C’est un effet simple mais qui devient particulièrement lumineux et percutant lorsque l’on n’a pas besoin d’iris pour serrer le faisceau. Que ce soient les gobos ou les effets, les paramètres sont très réactifs et l’on passe rapidement d’un effet à un autre.

Toujours en mode Beam, mais sans gobos, l’ajout de couleur est vraiment intéressant. La trichromie ou la roue de couleurs, produisent de belles teintes pour des effets très dynamiques. Le cobra bénéficie bien entendu de toute l’expérience de la marque dans la gestion des mouvements pan et tilt.
Le projecteur est autant à son aise sur des déplacements très lents, ce qui augure de beaux balayages de faisceaux rectilignes, que sur des mouvements rapides, avec des arrivées nettes et précises. Comme pour une grande partie des projecteurs Ayrton, le Cobra bénéficie d’une rotation pan, tilt continue qui prend tout son sens avec cette source.

Et re-beam… Ha non Spot !

Gardons à l’esprit que le faisceau d’une source laser est très serré, ce qui est un très gros avantage pour un beam mais une énorme contrainte pour un Spot. Le passage en mode Spot permet d’ajouter une autre corde au Cobra. Même si ce n’est pas aussi bien qu’un vrai Spot, et ce n’est pas le but, le résultat est tout de même largement satisfaisant et la prouesse technique bluffante. C’est sûr que je ne le prendrais pas pour faire une face, mais en contre avec sa polyvalence, sa puissance pour seulement 260 W, c’est un excellent choix.

Il faut aussi se rappeler que le Cobra n’est pas un projecteur de proximité, au contraire, et qu’une grande ouverture n’aurait donc pas vraiment d’utilité. Pour moi, le seul bémol est l’entrée des drapeaux de trichromie visible, principalement en zoom large.
Ce n’est pas flagrant en volumétrique mais c’est assez sensible en projection. Avouons cependant que c’est une utilisation très rare pour ce type de source. Par contre là où le mode beam demande de la dynamique, la trichromie est aussi capable de beaucoup de douceur dans ses transitions et elle propose une belle palette de couleurs.


Quelle que soit la taille du pinceau, la toile aura de belles couleurs. Cyan, Magenta, Yellow.
Rouge, vert, bleu trichro.
Quelques couleurs de la roue de filtres.

Le mode Spot permet de profiter pleinement des 92 gobos. C’est impressionnant de faire défiler les 80 slots de la roue fixe. Là pour le coup, tout le monde est servi. Il y a le choix en projection et en volumétrique, on a même les chiffres de 0 à 9. Croyez-moi, faire un gobo avec une image de 4 mm ça n’a pas été la partie la plus simple du développement.

Sur la roue de gobos tournants a 14 slots, on ne dispose « que » de 12 gobos puisque le premier emplacement est une ouverture qui est notamment utilisée pour le mode Spécial. Tout comme pour le paramètre précédent, malgré la difficulté, on dispose d’un panel varié qui saura contenter la majorité. Pour les autres, il est possible de les remplacer par les images de votre choix.

La roue de gobos tournants.
Les 80 gobos fixes et la roue d’animation.

En volumétriques et en projection, on a de très belles images.

En mode Spot, les deux frosts se révèlent très utiles. On peut alors utiliser le Cobra en mode Wash. Les 4 prismes sont également les bienvenus dans ce mode. Grâce à la puissance de la source, on peut empiler les paramètres tout en gardant de la luminosité.

Là aussi il y a beaucoup de possibilités et déjà en peu de temps, j’ai trouvé de beaux effets que ce soit en projection ou en volumétrique. La roue d’animation est également une belle réalisation. Le fait d’avoir utilisé des trous de taille différente au lieu des habituelles vagues, donne une autre dimension à l’effet.

Un peu de douceur et de poésie.

La photon synthèse

Changement d’échelle pour le cobra qui ne souffre d’aucun derating.

C’est comme toujours par le derating que nous commençons les mesures. On aligne le faisceau du Cobra sur la cible et après une quinzaine de minutes au noir, pour laisser refroidir la source, on allume le projecteur à peine puissance et l’on prend une première mesure à l’allumage qui affiche 8 900 lux. 30 secondes plus tard, on mesure 8 830 lux, la référence de la courbe.

La troisième mesure après 5 minutes de chauffe est une surprise car on revient aux 8 900 lux de l’allumage. Par acquit de conscience nous faisons encore 2 mesures espacées de 5 minutes. Nous conservons la même valeur. Un très bon point pour l’équipe d’Ayrton et surtout pour le Cobra.

Le choix des mesures a été un peu plus compliqué que d’habitude puisqu’il y a plusieurs manières de travailler les différentes focales. Nous avons décidé de suivre la philosophie du projecteur et de faire les petites ouvertures en mode Beam et les grandes en mode Spot.

Faisceau 20°

On commence par notre ouverture de référence, 20°. La première mesure au centre indique 9320 lux, à 5 mètres. Après 4 séries de relevés tous les 10 cm, on obtient une valeur de 10400 lumens.


Le plus grand Net

Au plus grand net, on obtient 8550 Lumen et l’on a une ouverture de 24,16°. Nos mesures surpassent celles d’Ayrton.


Le plus petit net

Pour le petit net c’est une autre aventure, à 10 m on dépasse les limites de la cellule. Ayrton a eu les mêmes problèmes et c’est à 20 m qu’ils ont pu faire des mesures. En se référant au fait que si l’on double la distance, la luminosité est divisée par 4, avec une mesure de 386 000 lux à 20 m on a donc 1 544 000 lux à 10 m et 6 176 000 Lux à 5 m.
Le plus petit net a été mesuré à 0,69°. Nous avons également relevé l’angle quand le faisceau est droit, il est de 10,97°.


Dimmer

Le Dimmer est parfaitement maîtrisé. Il y a une légère inflexion au démarrage qui évite les sauts d’intensité sur les longs temps de montée et la suite de la courbe est linéaire.



AYRTON – Cobra – Presentation from Ayrton on Vimeo.


Plus c’est long plus c’est bon !

M.VALERE

Il aura fallu attendre 6 ans pour que toute l’équipe Ayrton transforme la machine à rêves en machine à tout défoncer et à ce jour près de 3 000 machines sont déjà dans les parcs de loc à l’échelle internationale. Le Cobra est un projecteur à effets abouti.
Il est rempli d’innovations qui donnent toujours plus de clés aux concepteurs et aux opérateurs pour éblouir un public qui a rêvé de spectacle pendant deux ans. Chaque paramètre a son petit plus qui fait la différence.
Il n’y a pas meilleur choix pour rendre hommage à Valère !


On aime :

  • La puissance en mode Beam,
  • Le faisceau droit et serré,
  • Le nombre de couleurs et de gobos
  • La rotation continue

On regrette :

  • La trichromie en mode Spot

Tableau général

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Cameo Zenit W600 SMD

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Avec les nouvelles versions RGBW et Daylight du Zenit W600 SMD, Cameo élargit son portefeuille de projecteurs wash d’extérieur à LED certifiés IP65. Leur adaptabilité en extérieur mais aussi un flux lumineux élevé et leur flexibilité attirent les ingénieurs lumière, les techniciens événementiels et les loueurs.

Les nouveaux projecteurs W600 SMS de la série Zenit ont été conçus pour être mis en œuvre sur des événements de moyenne à grande envergure, en intérieur et en extérieur, ainsi que sur des plateaux de TV. Ils sont proposés en versions Daylight et RGBW.

Dans la version RGBW, le Zenit W600 SMD produit un flux lumineux de 41 000 lm. Au total, 504 LED SMD 4 en 1 assurent des couleurs précises et des mélanges de couleurs sur l’ensemble du spectre. Avec son IRC de 85, le Zenit W600 SMD garantit un excellent rendu des couleurs. La température de couleur, est réglable de 2 700 à 6 500 K. Les douze sections de leds réglables individuellement permettent de générer des effets et des chenillards aux couleurs variées.

Le modèle Daylight est équipé de 576 LED SMD en blanc froid, lesquelles produisent un flux qui peut atteindre 90 000 lm car il est possible d’augmenter brièvement et intensément le flux lumineux en mode Boost.
Le Pixel Control permet de contrôler au total 48 segments séparément, ce qui offre aux ingénieurs lumière un grand potentiel d’effets.

Quatre courbes de gradation basées sur la technologie 16 bits haute résolution sont également disponibles. Le comportement de gradation des lampes halogènes classiques peut également être simulé.

Avec son boîtier en fonte d’aluminium robuste au design optimisé, le Zenit W600 SMD est également recommandé pour une utilisation dans des installations fixes. Le concept de refroidissement sophistiqué repose sur trois ventilateurs thermorégulés, l’opérateur lumière pouvant utiliser trois modes prédéfinis en fonction de la sensibilité au bruit de l’événement, notamment une commande de ventilateur automatique et un refroidissement silencieux par convection.

L’écran OLED intégré et ses touches de commande tactiles assurent une configuration intuitive directement sur l’appareil. Outre le pilotage DMX-RDM câblé, le Zenit W600 SMD offre une commande sans fil via le récepteur W-DMXTM 2,4 GHz intégré.

Plus d’informations sur :

– cameolight.com
– adamhall.com
– blog.adamhall.com

 

More Sweetly Play The Dance de William Kentridge

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More Sweetly Play The Dance de William Kentridge, une frise longue de 35 mètres d’images et de son en mouvement, une installation politique, poétique et multi-sensorielle, spatialisée avec HOLOPHONIX Native aux Champs Libres de Rennes.

‘Pas sommeil. La fête dans tous ses états’, est une exposition consacrée à la notion de fête en tant qu’expérience féconde, répartie dans trois institutions culturelles rennaises : le Musée des Beaux-Arts, Les Champs Libres et le Frac Bretagne.
Les Champs Libres accueillent à cette occasion la création More Sweetly Play The Dance du dessinateur, performeur et réalisateur sud-africain William Kentridge.

Cette œuvre encercle les spectateurs dans une parade de personnages apparemment sans fin. Véritable procession dansante de dessins animés et de vidéos, la frise longue de 35 mètres d’images et de son en mouvement nous invite à entrer dans une danse macabre tout en nous donnant l’occasion de réfléchir aux notions d’injustice et d’inhumanité.

Projetée sous les yeux des spectateurs, cette parade convoque une fanfare, des danseurs, des mineurs, des objets animés, des politiciens… On décèle aussi des ombres et des mystères, autant de fantômes du passé lourd et tourmenté de l’Afrique du Sud.

« Les Champs Libres figurent parmi les premières institutions françaises avec notamment le Théâtre National de Chaillot, la Comédie Française ou encore La Scala, à avoir cru en la plus-value artistique et perceptive que pouvaient procurer les nouvelles technologies liées à la spatialisation sonore. A ce titre, notre auditorium s’est doté en 2016 d’un système immersif et de localisation sonore avancé, articulé autour du processeur de spatialisation HOLOPHONIX développé par la société Amadeus.

Compte tenu de la profondeur artistique de l’œuvre de William Kentridge, de son caractère immersif tant sur les plans visuel que sonore, il nous a semblé évident, en concertation avec les créateurs, de faire évoluer la création sonore vers une approche dynamique, orientée objet », évoque Olivier Le Du, Responsable Audiovisuel et Numérique des expositions aux Champs Libres.
« Nous voulions dépasser le champ de l’approche stéréophonique, du gauche/droite, en amenant cette œuvre vers une dimension totalement spatiale où les sons seraient en mouvement, suivant les silhouettes de cette danse macabre, surgissant devant, derrière, au-dessus des spectateurs, avec des nuances, des reliefs… » précise Olivier Le Du.


Dewi Seignard, Régisseur Général de l’auditorium des Champs Libres, face à l’œuvre de William Kentridge.

«Dès nos premières réflexions concernant la programmation de More Sweetly Play The Dance, nous avons senti la pertinence de recourir à un système spatialisé. Nous ne pouvions néanmoins déposséder notre auditorium de son processeur HOLOPHONIX durant plusieurs semaines.

Nous avions par ailleurs connaissance d’un projet de développement chez Amadeus, portant sur une version logicielle de la solution HOLOPHONIX pour plateforme macOS, dont nous avons pu bénéficier en avant-première et participer à différentes améliorations ergonomiques », précise Dewi Seignard, Régisseur Général de l’auditorium des Champs Libres.

Convaincus de la plus-value offerte par ces nouvelles technologies, les équipes des Champs Libres proposent alors un nouveau dispositif électro-acoustique et technologique aux équipes de William Kentridge qui se montrent très intéressées et acceptent de retravailler la dimension sonore de cette œuvre. Gavan Eckhart créateur sonore et ingénieur du son de William Kentridge fera ainsi le déplacement à Rennes depuis l’Afrique du Sud pour travailler aux côtés de Dewi Seignard durant une semaine.

« Le système de diffusion sonore originel s’appuyait sur une configuration de dix haut-parleurs, dont quatre pavillons acoustiques en forme de cône, principalement utilisés pour diffuser des sons d’ambiance. Le mixage audio consistait en cinq pistes stéréophoniques intégrées au sein des huit fichiers vidéo diffusés dans l’exposition, » évoque Dewi Seignard.

Le synoptique de l’installation sonore et réseau.

« Articulée autour du nouveau logiciel de spatialisation sonore HOLOPHONIX Native et de 22 haut-parleurs dont 16 enceintes point source Amadeus PMX 5 installées sur deux niveaux, 4 renforts de grave Amadeus ML 12 et quatre pavillons acoustiques – la nouvelle configuration électro-acoustique a impliqué de repartir des prises de son originales pour imaginer un mixage en trois dimensions, totalement orienté objet » précise Dewi Seignard.

« Le système nous a notamment permis de parfaitement synchroniser les matériaux sonores avec l’avancée de la procession, quand ce fut nécessaire seulement, car dans le propos artistique la corrélation entre l’image et le son n’est pas automatique », rappelle Dewi Seignard.

Reaper pour jouer les sources, HOLOPHONIX pour les placer et enfin UTrack24 de Cymatic Audio pour enregistrer les 22 pistes discrètes issues du processeur et ensuite les jouer sans besoin de disposer de la matrice immersive d’Amadeus.

Il nous a fallu respecter le propos, l’évolution de la parade, nous adapter aux mouvements qui ne sont pas tout à fait linéaires, conserver un équilibre délicat entre les différentes sources… Gavan a été très satisfait du résultat final, répétant à plusieurs reprises : it’s magic », sourit Dewi Seignard.

Après écoute des différents algorithmes de spatialisation disponibles dans la solution HOLOPHONIX Native, Gavan Eckhart a retenu un premier algorithme de panning d’amplitude baptisé LBAP pour le traitement du système principal, et un second algorithme de panning stéréo pour la mise en espace des quatre pavillons acoustiques.

LBAP pour Layer-Based Amplitude Panning est un algorithme de panning d’amplitude optimisé pour les dispositifs 3D présentant plusieurs couches (layers) n’ayant pas nécessairement toutes le même nombre de haut-parleurs.

« Nous avons utilisé le séquenceur REAPER pour la lecture et le mixage des pistes audio, ainsi que pour le pilotage des automations liées aux objets sonores. Les différents déplacements et mouvements liés aux sources ont été écrits et lus en OSC (Open Sound Control) grâce au plugin HOLOSCORE développé par Amadeus et disponible au format VST3 », évoque Dewi Seignard.
« Le mixage final spatialisé provenant des 22 sorties du logiciel HOLOPHONIX Native a été enregistré sur un lecteur/enregistrer UTrack24 de Cymatic Audio. Ces 22 pistes ont ensuite été importées dans le logiciel QLab, exécuté sur un Mac Mini qui a assuré la lecture en phase d’exploitation », précise Dewi Seignard.

Il est à noter que l’ensemble de l’installation sonore s’appuie sur le protocole AES67 incluant les cartes sons virtuelles, les amplificateurs, les convertisseurs AD/DA, etc. « Les séquences vidéo sont projetées grâce à 8 vidéoprojecteurs à source de lumière laser Barco G60-W développant chacun 7 000 lumens.

La frise et ses 8 video projecteurs Barco.

Sept vidéoprojecteurs sont équipés de focales 0.75/0.95:1. Un vidéoprojecteur est équipé d’une focale 0.95/1.22:1. La synchronisation des pistes vidéo et audio est assurée par un automate Crestron Electronics », précise Olivier Le Du.

Cette collaboration réussie, mêlant subtilement art, techniques et technologies, constitue une véritable version ‘augmentée’ de l’œuvre de William Kentridge, qui sera désormais présentée sous cette nouvelle forme dans ses expositions futures.


La grande et belle équipe de ce projet avec de gauche à droite : Dewi Seignard, Mael Barbier, Annie Tanguy, Sopheap Ouk, Olivier Le Du, Gavan Eckhart, Martin Effert , Benjamin Ropert et Mickaël Cervi. Assis : Frédéric Berthon.

« Nous avons unanimement décidé et notamment avec le créateur vidéo Rembrandt Boswijk (INDYVIDEO) que les prochaines installations de cette œuvre seraient désormais spatialisées avec la solution HOLOPHONIX tant le rendu nous a impressionné.
L’intégration de cette nouvelle technologie dans notre flux de production a été quasi-transparente et extrêmement agréable à prendre en main. Le résultat élève définitivement cette pièce à un autre niveau d’immersion et de réalisme émotionnel » conclut Gavan Eckhart créateur sonore et ingénieur du son de William Kentridge.


Découvrez des extraits de More Sweetly Play The Dance de William Kentridge mais avec un son capturé en live :


Et pour d’autres informations sur le site HOLOPHONIX, et sur le site Amadeus

 

Le Viking Glory fait route avec L-Acoustics

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Appartenant et exploité par Viking Line Abp, une compagnie finlandaise et une marque leader sur le marché du trafic de passagers dans le nord de la mer Baltique, Viking Glory est le dernier né de la flotte de Viking Line et a commencé ses voyages quotidiens entre Stockholm, Mariehamn et Turku en mars 2022.

Construit au chantier naval de Xiamen Shipbuilding Industry en Chine, le Viking Glory est doté de nombreuses technologies avancées et innovantes qui en font l’un des navires les plus écologiques au monde. On trouve également à bord un équipement L-Acoustics de pointe qui augmente le plaisir du voyage à travers certains des archipels les plus magnifiques du monde en offrant une expérience sonore inégalée.

Jorma Tikka, directeur des ventes d’Intersonic

« Nous avons été ravis lorsque Viking Line nous a contactés au sujet de la fourniture d’un système audio pour leur nouveau navire », déclare Jorma Tikka, directeur des ventes d’Intersonic.
« En plus d’une technologie de pointe, d’une nourriture délicieuse et d’un service convivial, l’équipe voulait un équipement de divertissement de classe mondiale, ce qui est la réputation de Viking Line et ce qui est aussi la raison pour laquelle ils ont pris contact avec Intersonic, après tout, nous sommes l’un des principaux fournisseurs de matériel en Finlande ! »

L’équipe d’Intersonic a travaillé en étroite collaboration avec Tuomas Sointula, responsable audiovisuel de Viking Line, et Aki Parkkila, chef de projet, pour concevoir le système de sonorisation L-Acoustics qui devait fournir un son parfaitement équilibré et uniformément réparti dans huit zones du navire : Vista Room Club, Vista Lounge, Torget, Algoth’s Bar, Kobba Restaurant & Bar, Fyren private restaurant, Market et Conference.

Le Vista Room Club & Lounge, que l’équipe de Viking Line appelle « votre salon navigant », est un espace où l’on peut admirer de magnifiques couchers et levers de soleil grâce à de grandes fenêtres convexes qui s’étendent du sol au plafond.

Le Vista Room Club & Lounge est équipé des séries A et X. On peut voir un couple de 5XT au plafond.

Après le crépuscule, les étoiles les plus brillantes du ciel du divertissement montent sur scène au Vista Room Club, avec quatre A15 Wide, un A10 Wide, deux X8, 17 5XT et quatre subs KS21, alimentés par sept contrôleurs amplifiés LA4X, offrant une expérience musicale live de haute qualité. Le son de la zone Vista Lounge est assuré par deux enceintes X8 ainsi qu’un subwoofer ultra-compact haute puissance SB15m, alimenté par deux LA4X.

Torget est le centre social du Viking Glory où les invités peuvent partager des toasts pétillants avant minuit ou organiser des rencontres autour d’un café le matin, tout en profitant du spectacle de la mer à travers de grandes fenêtres, ainsi que d’un gigantesque écran LED placé au centre de l’espace et s’étendant sur deux étages.

Le centre social du navire, Torget. Des X8 fournissent l’ambiance sonore.

Le son est diffusé par un système en X8, qui offre une capacité de couverture exceptionnelle dans tout l’espace, dans un ensemble esthétiquement agréable. L’ensemble de la configuration audio comprend huit enceintes X8, trois 5XT et quatre Syva SUB, toutes alimentées par quatre LA4X.

Le Algoth’s bar dispose lui aussi de têtes X8 et de subs SB15m.

Dans le bar d’Algoth Niska, qui porte le nom du célèbre aventurier finlandais, les invités peuvent déguster un vaste choix de cocktails et se mettre dans l’ambiance grâce aux X8 et aux SB15m qui complètent leur bas du spectre.

Lorsque la faim commence à se faire sentir, le Viking Glory propose de nombreuses options de restauration, toutes servies avec un son exceptionnel.


Le restaurant Kobba dispose de la qualité et de la discrétion de la X8.

L’atmosphère décontractée du restaurant de style bistro, Kobba, est complétée par des enceintes X8 discrètes, tandis que le restaurant privatisable Fyren peut être réservé pour le petit-déjeuner ou le dîner pour un maximum de 12 personnes et dispose de quatre 5XT, offrant un son captivant qui complète les vues imprenables sur l’archipel.

Market est une autre option pour ceux qui souhaitent entrer dans le monde savoureux du premier centre commercial de la mer Baltique. Avec ses multiples stands de nourriture proposant des cuisines internationales et des délices cuits dans la boulangerie du navire, l’espace bénéficie d’une couverture acoustique parfaite fournie par huit 5XT soigneusement réparties.

Chacune des 14 salles de conférence du Viking Glory dispose de douze X8 et deux SB15m.

Enfin, le Viking Glory comprend 14 salles de conférence flexibles pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes et toutes dotées de solutions technologiques de pointe, qui comprennent également un système de sonorisation de premier ordre fourni par douze X8 et deux subs SB15m, amplifiés par deux LA4X.


Pauli Molnár designer système à Intersonic.

Le designer système d’Intersonic, Pauli Molnár, explique qu’il a utilisé un processeur P1 et un logiciel M1 de L-Acoustics pour calibrer et régler le système.
« J’ai utilisé le système M1/P1 pour tous mes étalonnages depuis qu’il est disponible. Le processus de réglage est un peu différent de celui ce que l’on faisait auparavant, mais une fois que vous l’aurez pris en main, vous ne pourrez plus revenir en arrière.
De Soundvision, avec ses indicateurs de qualité et ses Autosolvers, jusqu’à M1 et tous les outils disponibles dans Network Manager, tout ça fait maintenant partie du service intégré que L-Acoustics fournit et que nous trouvons exceptionnel », s’exclame Molnár.

« Nous sommes très heureux d’apporter la signature sonore L-Acoustics au Viking Glory, ce qui en fait le premier navire de la flotte de Viking Line à disposer d’un système sonore L-Acoustics intégré à l’ensemble du navire », conclut Tuomas Sointula.


« La qualité sonore et la polyvalence de ces enceintes est à l‘unisson avec les différents lieux où elles sont déployées. Que vous souhaitiez profiter de vos morceaux préférés au restaurant et au bar, organiser une conférence ou danser jusqu’à l’aube au club, L-Acoustics apporte un niveau de qualité inédit qui fait partie intégrante de la promesse de Viking Line d’offrir l’expérience de voyage de demain. »

D’autres informations sur le site L-Acoustics et sur le site Intersonic

 

LEDBOX anime les espaces de gaming des cinémas Pathé-Gaumont

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Grâce à une nouvelle solution d’affichage et de contrôle, la société LEDBOX Company a récemment séduit les cinémas Pathé-Gaumont. Elle est missionnée pour équiper les nouveaux espaces de gaming « Pathé Games » en créant des écrans Pixel Art à partir de dalles led murales modulaires Mozaïk de la société LED’s Chat.
Objectif de l’opération ? Accroître l’attractivité et la fréquentation des cinémas en aménageant ces nouveaux espaces de divertissements !

Le premier Pathé Games au centre commercial Westfield Carré Sénart situé en Seine-et-Marne.

LEDBOX Company est réputée, depuis bientôt 15 ans, pour prescrire et intégrer des solutions de contrôle, d’affichage et éclairage LED dans les secteurs de la télévision, de la publicité, des tournages cinéma, de l’architecture, du retail. Son expérience et la solution proposée lui ont valu de remporter le marché des Cinémas Gaumont Pathé.

Pathé Games, une expérience inédite pour les visiteurs

Ces nouveaux espaces de gaming Pathé Games, vont être aménagés dans plusieurs cinémas du réseau Pathé afin de proposer aux visiteurs petits et grands l’ambiance unique des salles d’arcade des années 80 dans un aménagement modernisé.
Imaginé par les équipes de Pathé en collaboration avec Altavia Pallas, l’agence Fay Architectes (Adrien Cosnefroy) et l’agence YL Architecte (Yann Lodet), Pathé Games a été pensé pour distraire toute la famille.

Le design « rétro moderne » des écrans Mozaïk a tout de suite plu à la direction de Pathé Games qui a décidé d’en faire un marqueur de la signature de ces nouveaux espaces en les plaçant sur la façade d’entrée.

Les installations réalisées et futures

Le premier Pathé Games a ouvert ses portes le 25 mai 2022 au centre commercial Westfield Carré Sénart situé à Lieusaint en Seine-et-Marne, en région parisienne. Il s’agit du plus grand cinéma de France avec ses 17 salles et ses pointes à plus de 10 000 spectateurs par jour.

L’installation des dalles Mozaïk est simplifiée par le système de montage breveté de LED’s Chat.

Pour contrôler les Leds des 580 dalles Mozaïk de cette installation, 338 univers DMX sont nécessaires et pas moins de vingt contrôleurs DiGidot C4 Live version 24 univers DMX ont été installés pour réaliser un écran Pixel Art de plus de 23 m² et ainsi diffuser les créations visuelles développées par l’entreprise française LED’s Chat.

Un logiciel Madrix 5 Ultimate 512 univers DMX permet d’orchestrer l’affichage de ces créations via une unité de contrôle puissante (processeur graphique + processeur principal). L’infrastructure réseau DiGidot déployée permet de simplifier les process d’alimentation, de connexion et de distribution des données.

Le système de contrôle SPI pour leds matricées DiGidot C4 Live.

Avec ce système, la problématique du chaînage des dalles à distance des contrôleurs C4 Live est facilitée, les accessoires du C4 (Extendeur PxLNet + récepteurs) permettant de lier et d’alimenter les lignes en courant (de 5V à 24V) et en données, ceci sur de grandes longueurs (jusqu’à 250 m).
Ici, le rôle du contrôleur DiGidot C4 Live est de convertir le signal Art-Net ou DMX entrant vers un signal SPI lui-même converti pour allonger la distance de transmission effective. Le tout configurable de manière simple et rapide.

Depuis juillet 2022, ce sont les habitants d’Aix-Marseille qui peuvent également profiter du nouvel espace Pathé Games. Le multiplexe Pathé Plan-de-Campagne est également équipé de la solution Mozaik by LED’s Chat, DiGidot et Madrix. D’autres cinémas Pathé sont en cours de programmation pour de nouvelles installations d’ici à la fin de l’année.

LED’s Chat, une jeune entreprise en croissance

LEDBOX Company qui s’efforce de proposer les solutions les plus qualitatives et innovantes du marché, croit fortement dans les produits de la start-up française LED’s Chat. Cette entreprise innovante créée en 2015 à Marseille, exploite une technologie brevetée issue du CNRS et de Aix-Marseille Université. Elle est soutenue par la SATT-Sud-Est, et a profité de l’écosystème tech et innovant particulièrement dynamique de la French Tech Aix-Marseille.

L’éclaté d’une dalle Mozaïk, de dimensions 20 x 20 x 2 cm.

Incubée chez Impulse, accompagnée par Marseille Innovation et Pfactory, elle est lauréate du Réseau Entreprendre Provence, soutenue par Bpifrance, Airbus Développement, Total développement, et ses partenaires bancaires du réseau BPCE. LED’s Chat a reçu plusieurs prix d’innovation dont les tremplins de l’économie de La Provence.

Proposer les dalles Mozaïk était une évidence puisque l’ADN du projet des cinémas Pathé-Gaumont correspond à l’ADN des produits développés par la société phocéenne. En effet, le Pixel Art est l’essence même du jeu vidéo. Les premiers tests concrets passés début 2022 ont fini de convaincre les décideurs.

Le système de montage innovant d’une dalle Mozaïk.

DiGidot Technologies, des produits innovants

L’entreprise hollandaise développe et fabrique des produits innovants pour une large gamme d’applications de contrôle d’éclairage. Spécialisée dans le contrôle et la gestion des « pixels », ses solutions permettent de maîtriser les points de Led afin d’y injecter des effets dynamiques comme des vidéos par exemple. DiGidot Technologies est une entreprise européenne située à Amsterdam, aux Pays Bas.


L’interface web intégrée au C4 Live, claire et facile d’utilisation et son application pour smartphone et tablette.

Début des années 2000, les fondateurs ont été impliqués dans des projets demandant l’installation et le contrôle de LED matricées*. Constatant le besoin croissant sur le marché du spectacle vivant de solutions de contrôle LED de qualité, simples et rentables, ils ont démarré en 2013 le développement et l’exploitation du premier contrôleur de pixel Art-Net / SPI du marché.

*Contrôle led à led, point de led par point de led. Ce point de led est considéré comme un pixel. En conséquence, il s’agit d’un contrôle pixel par pixel d’une installation de plusieurs points de Led.


Ainsi, les premiers grands succès techniques et artistiques du système contrôle de pixel arrivent via la scène électronique européenne, notamment sur les concerts du DJ international Armin van Buren et sur le festival Tomorrowland à partir de 2015.
Ces succès et la progression de ce marché spécifique ont conduit à la fondation de DiGidot Technologies BV en 2016. À partir de ce moment, la société s’est concentrée sur un seul marché : le système de contrôle de pixels.

Les produits et solutions DiGidot ont gagné en popularité dans le monde entier. Ils sont puissants, polyvalents et faciles à utiliser. Ainsi, d’autres marchés se sont ouverts à leur utilisation : signalisation, « architainment » et éclairage architectural.

Plus d’infos sur :

– Le site LEDBOX
– Le site DiGidot
– Le site LED’s Chat

 

Arnaud Tsamere dans le viseur de Spot Me avec Massimo Calfapietra

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Le design lumière d’un One Man Show n’est pas un exercice facile. Expression théâtrale sans décors, il faut doser juste pour habiller l’espace assez discrètement et ne pas voler la vedette à l’artiste. Ce tableau est une vraie réussite.

L’humoriste Arnaud Tsamere, en tournée 2022-2023, évolue sur scène dans le viseur d’un système de tracking Robert Juliat Spot Me qui assure la fonction de poursuite de face et de contre sur un design scéno et lumière de Massimo Calfapietra. Suivez-nous à la Cigale.

De gauche à droite Pierre opérateur de poursuite, Massimo (concepteur lumière), Emmanuel (ingé son) et Arnaud (l’artiste).

Massimo Calfapietra a l’expérience des stand-up et collabore avec son artiste depuis plus de dix ans.
Cette nouvelle tournée “2 mariages et 1 enterrement” signe le retour sur scène d’Arnaud Tsamere après une pause de 3 ans.

Nous retrouvons Massimo à la Cigale pendant les répétitions.
La scène scintille comme un écrin à bijoux dans les faisceaux ciselés des projecteurs laser IVL Minuit Une et des spots Karif Ayrton, alors que les faisceaux de 4 petits wash Mini B Claypaky ne lâchent pas l’artiste d’une semelle en contre.

Massimo Calfapietra : « Ce design est complètement différent du précédent. C‘était une volonté de la Prod DarkSmile Productions pour marquer le retour d’Arnaud sur scène.


Au-dessus des faisceaux ciselés des Karif, les 4 beams blancs des Mini B suivent les hanches de l’artiste, contrôlés par Spot Me.

SLU : As-tu défini la scénographie avec l’artiste ?

Massimo Calfapietra : il est assez en confiance. Il m’a briefé sur ce qu’il aime d’une manière générale, apportant aussi des idées à des moments spécifiques du spectacle. C’était assez facile de le satisfaire.
Je voulais un kit qui passe-partout car avec Arnaud on peut passer dans des salles de 300 places jusqu’à un palais des congrès de 1600 places. On doit s’adapter s’il n’y a que 2 ponts ou une perche fixe pour l’accroche. Le matériel est sur panières et rentre dans un camion de 14 m3, ça va très vite à installer.

Simplement allumées, les pyramides Minuit Une ajoutent une touche de poésie à ce tableau qui mixe artistiquement les faisceaux à bord doux des B-Eye et Mini B Claypaky, des HPC 310 Robert Juliat et faisceaux ultra-découpés de l’IVL Square et des Karif.

Je pars donc avec seulement 12 projecteurs en tournée : 4 petits wash Mini B Claypaky à contre que j’utilise en tracking avec le système Spot Me Robert Juliat, 4 Spots Karif Ayrton au sol et 3 projecteurs laser IVL Minuit Une (deux pyramides et un Square) et bien sûr une poursuite led Robert Juliat Oz qui sert à la fois la face et le tracking.

C’est un prestataire de Lille, Public Address, qui fournit le kit. Je demande en plus aux salles 8 PC au plateau, 8 PC à la face, 2 découpes et 12 PAR LED, des projecteurs plus ou moins puissants selon la taille des lieux. Ici, à la Cigale, j’ai spécifié 6 B-Eye K10 Claypaky accrochés à contre, 4 sur le plateau et la face est assurée par 9 découpes ETC Source Four. J’ai aussi sur les ponts milieu 8 PC 310 H Robert Juliat et 4 PAR 62 aux sol en latéral.


L’IVL Square est sans concurrence pour marquer l’espace de magnifiques faisceaux ciselés et les Karif serrent leur zoom à 2,8° pour accompagner le thème du sketch. Apparemment, Massimo déconnecte le tracking pour partager les faisceaux de contre entre l’artiste et sa doublure.

SLU : Comment est venue l’idée du tracking ?

Massimo Calfapietra : Arnaud n’est pas un artiste qui fait du stand-up à blague ou des sketches. Son spectacle s’apparente davantage à une pièce de théâtre, construite par thèmes, dans laquelle il joue un rôle. N’ayant pas de décor sur scène, le désir de tracker l’artiste en contre me permet de faire un raccord, une fluidité qui le met en évidence lors de ses déplacements sans trop attirer l’œil. C’est un plus qui ne demande pas trop de projecteurs supplémentaires, seulement 4 mini-poursuites de contre que sont les Mini B.

SLU : Donc tu as sélectionné Spot Me. C’est un système facile à mettre en place ?

Massimo Calfapietra : Extrêmement simple. J’avais réfléchi à plusieurs produits car je pensais sérieusement utiliser un système avec des capteurs, réputé accessible et assez simple à mettre en place.

La poursuite Oz Robert Juliat montée sur le trépied et la lyre dédiés au système de tracking Spot Me.

Et j’ai rencontré Ludwig Lepage de Robert Juliat, via un ami Frédéric Blanc-Garin utilisateur du système L-ISA de L-Acoustics. Ils avaient travaillé ensemble sur projet de spectacle qui intégrait un système L-ISA et Spot Me en corrélation avec le son.

J’ai discuté avec Ludwig des avantages et inconvénients de Spot ME. L’avantage c’est la simplicité de mise en place : une poursuite sur son trépied dédié, ça passe dans toutes les salles.

L’autre avantage est de profiter du faisceau poursuite à la face que j’aime en one man show. L’inconvénient, n’ayant pas de poursuiteur attitré, est que je peux me retrouver avec quelqu’un de plus ou moins compétent mais je n’ai jamais eu de problème. Ils ont un viseur et en cas de problème, je pourrais toujours désactiver le tracking.

SLU : Comment se connecte Spot Me

Massimo Calfapietra : Tu connais le système ? Tu utilises un projecteur de poursuite monté sur une lyre qui intègre un capteur de tilt elle-même montée sur un trépied doté d’un capteur de pan. Après avoir paramétré l’offset, autrement dit la hauteur du centre optique du projecteur de poursuite sur scène qui représente à la hauteur de suivi de l’artiste, tu récupères le suivi manuel de la poursuite en 3D dans Spot Me pour contrôler au final des projecteurs motorisés, ici les Mini B de contre.

Le boîtier de capteur de tilt sur l’image de gauche et de pan sur le trépied à droite.

Spot ME utilise le protocole PSN (PosiStageNet) pour transmettre à la console les coordonnées de l’artiste dans l’espace, ladite console pilotant les asservis en DMX.
A l’origine, le système a été créé via le PSN de la GrandMA2 et ne fonctionnait qu’avec cette console. Pour pallier cette limitation, Robert Juliat a développé en collaboration avec ZacTrack, un serveur appelé Maestro que nous utilisons.

Maestro est accompagné d’une application pour tablette. Il prend en charge les informations et me permet de tout calibrer et de retoucher des choses en live. Hier par exemple, le trépied ayant un peu bougé, un Mini B était légèrement décalé. Je l’ai sélectionné et je l’ai déplacé sur l’axe x en live dans Maestro. Je suis donc en réseau sACN entre Maestro et la console et pas en PSN.


Visualisation de la zone de calibration de la poursuite définie en fonction de la surface scénique de la salle. C’est là que Massimo adapte les offsets et diverses fonctions des projecteurs dans Maestro, l’application développée par Robert Juliat en collaboration avec ZacTrack.

SLU : Mais c’est une GrandMA2 qui est ici à la régie !

Massimo Calfapietra : C’est le pupitre de La Cigale mais grâce à Maestro et son application, je peux utiliser n’importe quel pupitre.

SLU : Donc tu as dessiné les dimensions de ta scène dans l’application de Maestro.

Massimo Calfapietra : Oui, c’est un parallélogramme rectangle qui est calculé en 3D par Maestro


La fonction de l’application Maestro qui permet de dimmer la poursuite automatiquement quand l’artiste sort de la zone scénique prédéfinie. Le dimmer passe de 100 % dans la zone blanche centrale à zéro avec un fondu jusqu’à la fin de la zone noire.

SLU : Que se passe-t-il si l’artiste sort de ce parallélogramme ?

Massimo Calfapietra : C’est une autre fonction appelée Box, que j’utilise. Je définis des zones avec des murs virtuels. Dès que la poursuite pointe dans ces zones, si l’artiste part en coulisses ou quand il rejoint les spectateurs en salle, les machines sont dimmées automatiquement jusqu’à l’extinction.

On peut aussi jouer sur la fluidité. Si par exemple le trépied est posé en salle sur un gradin et qu’il bouge, on peut friser un peu les machines pour qu’elles ne réagissent pas immédiatement au moindre tremblement. A l’inverse tu peux compenser avec un temps de réaction très rapide si l’artiste court sur scène. Ce sont des données que je paramètre à la console et que j’adapte à chaque salle et à chaque poursuiteur.

SLU : Tu as mis combien de temps pour apprivoiser le système

Massimo Calfapietra : On a juste passé du temps avec Ludwig pour organiser le réseau. On a mis un kit en place le temps de bien prendre l’application, qui était toute nouvelle, en main et l’adapter spécifiquement à mes besoins. Je voulais sortir de la console en DMX vers les machines ce qui impliquait de merger l’information de la console et l’information de Maestro et finalement se servir de la console comme node.
C’est du sur-mesure qui nous a occupés deux belles journées. Ensuite sur les toutes premières dates de la tournée, j’ai connu et résolu tous problèmes possibles, comme la poursuite désaxée, la poursuite à plat, etc. Et je continue à trouver des astuces et des raccourcis.

SLU : Tu utilises la poursuite pour la face ?

Massimo Calfapietra : Je ne suis pas obligé de l’allumer mais je l’utilise effectivement pendant le show. Par exemple sur le numéro de mime c’est génial d’avoir cet effet de rond net sur le rideau de scène.

La face est soignée par 9 découpes ETC Source Four ou par le faisceau de la poursuite à leds OZ Robert Juliat.

SLU : Dans ce cas tu dois changer l’offset de hauteur ?

Massimo Calfapietra : J’ai créé une commande sur tirette à la console qui me permet de régler l’offset à une hauteur qui convient au poursuiteur.

L’écran de calibration de Spot Me. L’offset est ici réglé à une hauteur de 83 cm.

Ici il est réglé à 83 cm, Pierre suit l’artiste à niveau des hanches mais d’autres pourraient préférer le suivre plus haut et les Mini Beam de contre visent la même hauteur. Et il zoome le faisceau de la poursuite quand on l’utilise pour la face.

SLU : Parlons de ton kit lumière et de ton approche artistique

Massimo Calfapietra : C’est moi qui ai choisi tous les produits et j’ai eu la chance d’être suivi par DarkSmile Productions et le prestataire Public Address. J’ai ainsi un kit tout neuf et qui ne sort pas entre deux dates.

Les IVL Minuit Une, les deux pyramides et le square servent à la fois à habiller l’espace et à créer l’effet adapté à certains moments du show dans la suggestion ; par exemple un effet Laser immersif lors du sketch d’Arnaud sur les hologrammes qui produit l’ambiance idéale. Mais la plupart du temps, ils se suffisent à eux-mêmes quand ils sont allumés, ils sont magnifiques et quand je n’ai pas la possibilité dans une petite salle de les accrocher, je les pose au sol et ils sont tout aussi efficaces.


Les possibilités d’effets des IVL Pyramide et Square sont infinies grâce à leurs gobos issus d’un découpage électronique qui démultiplie le faisceau.

SLU : Ils se contrôlent facilement ?

Massimo Calfapietra : Oui, il faut juste savoir ce que tu veux faire avant de les allumer. Ils ont quatre tilts ce qui équivaut à 4 projecteurs. Dans la librairie tu ne sais pas sur lequel tu agis si tu ne crées pas une page de lay out. Quand tu as compris ça tout va bien. J’ai été bien briefé par Minuit Une chez qui j’ai suivi une formation de mise en route. C’est un produit super intéressant à travailler.

Les spots Karif Ayrton, projettent de superbes faisceaux dans l’espace. Notez la hauteur l’inclinaison de la base du pied support…

Les Karif (j’en ai 4 au sol ) je les ai choisis pour la qualité de leur optique qui est très belle pour donner de la matière et du volume.
C’est aussi une machine compacte et qui s’adapte à tout type de jauge que nous rencontrons, avec de la puissance de faisceau.
Ce sont des choix atypiques mais qui fonctionnent bien ensemble.

… qui assure à Massimo un plus grand débattement du tilt vers le sol.

Enfin, les 4 Mini B font très bien le job. En plus ils sont légers et rapides. Ce sont les seuls de mon kit qui doivent évidemment être accrochés quelle que soit la salle.

Avec leurs 7 sources led RGBW de 40 W, un zoom 4 – 55°, les Mini B, hauts de 34 cm, assurent un joli contre en tracking.

SLU : Tu as un réseau entre la régie et le plateau ?

Massimo Calfapietra : Je pars directement en DMX de la console avec seulement deux univers DMX, un pour mon kit et un pour celui de la salle. »


Il est temps de grimper rejoindre Pierre dans le local de poursuite exigu de la Cigale en faisant attention de ne pas bousculer le trépied supportant Oz et Spot Me qui est calibré aux petits oignons.
L’avantage c’est que la poursuite à led Oz ne chauffe pas (ou si peu). Dans un bocal aussi petit c’est un vrai confort pour l’opérateur qui ne subit pas une étuve pendant 2 heures. « L’autre avantage de la led, me dit Massimo, c’est que j’ai la main sur le dimmer à la console.

Pierre à la poursuite. Difficile de ne pas rire des pitreries d’Arnaud Tsamere, mais il faut garder le contrôle des mouvements ou friser les Mini B.

SLU : Pierre, tu t’es adapté facilement à spot me

Pierre : « C’est assez troublant de piloter à la fois le faisceau de poursuite mais aussi les machines de contre qui sont en lien avec Spot Me. On se fait parfois avoir.
On a le souci esthétique de regarder sa poursuite mais aussi les contres pour qu’il soit bien sur les épaules de l’artiste.
Je me suis fait avoir les premiers jours car je cherchais à obtenir un beau contre qui prédominait vu que la poursuite n’est pas forcément à fond et je me suis pris la casquette du théâtre. Il faut avoir l’œil un peu partout ; c’est une approche différente.

SLU : La poursuite c’est ta spécialité ?

Pierre : Je suis polyvalent, je fais de la poursuite de la console, du réseau et de la direction technique. »

Massimo Calfapietra : « Pour nous c’est un bonheur d’avoir ici des techniciens, Pierre et Vincent (ce dernier n’est pas là le jour de notre visite) aussi polyvalents et compétents. C’est agréable de parler le même langage. On forme déjà une équipe alors que nous ne nous connaissions pas avant et c’est canon. »

SLU : Que se passe-t-il si tu rigoles des blagues d’Arnaud Tsamere ?

Pierre : « Massimo a toujours la possibilité de friser les projecteurs pour éviter les tremblements intempestifs des Mini B (rires). »

Conclusion

Avec un petit kit ultra moderne Massimo Calfapietra renouvelle le design du One Man Show et habille joliment la scène avec élégance et fantaisie. Il dispose de projecteurs puissants mais subtilement dosés pour le confort de son artiste. L’idée du tracking avec ces faisceaux suiveurs en contre apporte une touche de vie fluide et discrète qui accompagne l’artiste humoriste.
Les Karif judicieusement montés sur tige sont de précieux atouts dans l’équilibre des tableaux. Et avec seulement trois sources laser IVL, la scène prend de multiples aspects, écrin à bijoux, cocon, ambiance futuriste et effets laser qui servent efficacement les thèmes du spectacle.


Massimo Calfapietra

Massimo Calfapietra, originaire de Lille a fait ses armes dans l‘événementiel avant de s’intégrer dans le cercle des techniciens d’humoristes en 2005.
Massimo est alors polyvalent et sa capacité à gérer le son, la lumière et le plateau lui permet de partir avec le One Man Show d’Arthur en 2005.
Sa collaboration avec Arnaud Tsamere a démarré il y a plus de 10 ans. Parallèlement Massimo intervient sur des concerts et festivals.


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