L’équipe MiD chez GLP, le jour de la signature du contrat de distribution : De gauche à Droite Julien (Directeur commercial de MiD), Peggy (CHO de MiD), Stefan Wagner (PDG de GLP) et Nicolas (CEO de MiD)
MiD (Musique Industrie Développement) devient distributeur officiel de GLP en France, une marque premium, au rayonnement international, réputée pour ses solutions innovantes d’éclairage scénique.
Udo Künzler fondateur de GLP en 1994 s’inscrit parmi les fabricants pionniers de projecteur à leds. Ses 25 ans de créativité ont vu naître des standards comme la série Impression X4 et la fameuse X4 bar, le strobe hybride JDC1 qui a inspiré de nombreux fabricants et les panneaux créatifs KNV. GLP équipe des lieux fixes et accompagne de nombreux événements, et tournées dans le monde entier.
Yohan Ory
Dans ce contexte, MiD jusqu’alors spécialisé dans le conseil et la distribution de produits audio et vidéo apportant des solutions aux intégrateurs, prestataires et DJs, renforce son équipe et accueille Yohan Ory au poste de Chef produit lumière. Authentique passionné de projecteurs professionnels, et doté d’une solide expertise technique, Yohan accompagnera le développement de cette nouvelle offre lumière et conseillera les clients dans la mise en œuvre des solutions GLP.
Avec cette collaboration stratégique et ce renfort clé, MiD ouvre un nouveau chapitre et confirme sa volonté d’apporter toujours plus d’innovation et d’accompagnement aux professionnels de l’audiovisuel.
d&b audiotechnik est heureux d’annoncer la nomination de Jocelyne Bückner en tant que nouvelle vice-présidente du marketing, à partir du 1er juillet. À son nouveau poste, Bückner va diriger la stratégie marketing mondiale de l’entreprise, stimulant la croissance de la marque et l’expansion du marché. Elle se concentrera sur le développement et l’exécution d’une feuille de route marketing complète, garantissant sa coordination dans tous les territoires et soutenant la croissance et l’innovation continues de d&b.
Jocelyne Buckner
Jocelyne Bückner apporte une vaste expérience dans tous les aspects du marketing, y compris la gestion de marque, les relations publiques, le numérique, la performance et le marketing produit.
Ayant travaillé chez d&b audiotechnik de 2016 à 2023, elle possède une profonde compréhension de la culture, des valeurs et de l’esprit de l’entreprise.
Bückner possède une grande expérience dans des postes de leadership et a, par le passé, encadré et développé des équipes avec succès. Plus récemment, elle a dirigé l’équipe marketing mondiale de Holoplot.
Jaakko Kaivonen, Chief Revenue Officer, d&b audiotechnik.
« Il y a chez d&b une énergie renouvelée et une conception de l’avenir qui me touchent particulièrement. Revenir aujourd’hui semble être une étape naturelle afin d’avoir un impact significatif. Chez d&b, l’innovation et l’humain vont de pair, ce qui me rend enthousiaste à l’idée de participer à ce qui nous attend. J’ai hâte de travailler avec l’équipe pour faire du marketing un véritable moteur de croissance, de confiance et d’équité de marque à long terme », a déclaré Jocelyne Bückner, Vice-présidente Marketing, d&b audiotechnik.
« Nous sommes ravis d’accueillir à nouveau Jocelyne chez d&b. Son dynamisme, son énergie, sa vision, la manière de développer la stratégie marketing et la feuille de route de d&b audiotechnik, combinés à sa grande expérience en matière d’exécution font d’elle la candidate idéale pour ce nouveau rôle. Elle jouera un rôle clé dans la consolidation de nos efforts de marketing mondiaux et régionaux », a déclaré Jaakko Kaivonen, Chief Revenue Officer, d&b audiotechnik.
Du 15 au 18 juillet 2025, ETC France investit les locaux de GSL à Avignon à l’occasion du Festival, pour proposer une série d’ateliers gratuits autour de la lumière scénique. Au cœur de cet emblématique festival, ETC invite les professionnels du spectacle vivant – régisseurs, techniciens, éclairagistes, enseignants, étudiants ou curieux – à venir échanger, expérimenter et découvrir les technologies lumière actuelles à travers trois ateliers interactifs.
Tous les jours à 11h : Le Fresnel, un outil pour tous les usages !
Découverte d’un projecteur LED nouvelle génération, polyvalent, pensé pour les réalités du terrain.
Tous les jours à 14h : L’asservi au théâtre, une bonne idée ?
Réflexions et démonstrations sur l’intégration des projecteurs asservis dans des productions théâtrales.
Tous les jours à 17h : La LED et la gélatine, c’est quoi cette histoire ?
Un atelier technique et pratique pour faire le point sur les nouvelles méthodologies de travail de la lumière LED, en lien avec l’histoire de l’halogène et des gélatines.
Pour cet évènement, ETC est accompagné de ses distributeurs partenaires : Texen, So What, Scenetec et Dushow, qui seront également présents pour échanger avec les participants et apporter leur expertise.
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Informations pratiques :
📍 GSL – 78 rue de la Bonneterie- 84000 Avignon
📅 Du 15 au 18 juillet 2025 de 10h à 17h
🎫 Ateliers gratuits
Seront sur place de chez ETC France Stéphane Desbat et Nicolas Sautiez, tous deux Responsables Régionaux et Éric Leroy, Coordinateur des Projets Terrain.
La nouvelle ligne de structures TC45 développée par TAF est spécifiquement conçue pour la suspension de grands écrans LED, de projecteurs lourds et d’autres charges à forte capacité dans le cadre de grands événements.
Elle est équipée d’un tube central en profilé C intégrant une rainure destinée au montage d’anneaux de suspension, permettant une liberté totale de positionnement des points d’accroche sur toute la longueur du segment. L’assemblage rapide et sécurisé est assuré par un système de connexion Quicklock, fourni avec un kit de connexion standard.
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Caractéristiques techniques :
Structure carrée renforcée de 400 mm (15,75 pouces)
Connexion rapide par système Quicklock avec kit de liaison inclus
Longueurs disponibles : de 0,5 m à 4 m
Portées jusqu’à 20 mètres
Capacité de charge répartie : jusqu’à 1964 kg/m
Capacité de charge ponctuelle : jusqu’à 3129 kg
Finition peinture thermolaquée disponible sur demande
Prolights a présenté à l’ISE 2025 un panneau LED RGBW de 50 x 50 cm, combiné à une matrice de 49 beams en blanc chaud, le Halupix Duo. L’engin a fortement piqué notre curiosité, et autant le dire, notre appétit était féroce au moment de passer la bête au banc d’essai dans le studio de La BS.
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Il n’est pas si fréquent de se retrouver face à un produit (autre qu’un sempiternel spot, wash ou beam) au sujet duquel on se dit immédiatement : « je vois parfaitement quoi en faire ». Corporate, plateaux TV, festivals électro ou même tournée variété, la seule limite à l’utilisation du Halupix Duo sera l’imagination du concepteur ou du scénographe (et peut-être aussi, le budget alloué par la production – nous en reparlerons). Aussi, laissons de côté notre a priori positif, et lançons-nous dans un banc d’essai du projecteur.
Des faisceaux en blanc chaud combinés à des médias pour démultiplier les possibilités.Un autre média en 3D.
Dérivé du Halupix déjà connu, qui présentait une matrice de beams en blanc chaud tout à fait comparable à celle de la version Duo, notre cobaye du jour présente donc une surface de 0,25 m2. Il comprend 441 pixels RGBW avec un pitch de 24 mm, pour un angle de 116°. Il intègre donc aussi la fameuse matrice de 49 beams en blanc chaud (2 700 K), cette fois-ci dotée d’un angle par beam de 3,6°et d’un pitch de 72 mm.
Une première présentation vidéo
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La mécanique
Pixels RGBW cohabitent avec les sources beam. Photo Jérôme Boutié
La finition apparaît de qualité satisfaisante, le projecteur est bien construit, l’accastillage ne donne pas d’impression de pacotille. Au contraire même, on pourra lui trouver un côté un peu massif peut-être, mais plutôt dans une impression de solidité. D’ailleurs, pas la peine de chercher à faire passer un faisceau au travers du Halupix Duo : son dos est plein (ce qui se comprend aisément, au vu de la quantité de LED qu’il embarque).
Cela étant dit, ce n’est certainement pas le hardware de ce panel qui va brider les élans créatifs, tant les possibilités qu’il offre sont ouvertes. Pour commencer, le Halupix duo peut en effet s’accrocher classiquement sur n’importe quel tube de 50 mm, à l’aide d’un crochet : l’arrière est doté d’une lyre dotée de quarts de tour femelle, permettant d’y loger un oméga spécifique, fourni seulement en option. Il existe également un bumper permettant l’installation de 6 panels.
Assemblage de panneaux angulés.
Bref, jusqu’ici, rien de bien novateur, je vous l’accorde et, a priori, on reste dans un certain classicisme lors de l’assemblage des matrices de Halupix Duo, en les attachant les uns aux autres. Pourtant c’est là où Prolights a eu l’audace d’aller un peu plus loin qu’une simple accroche type « écran LED », limitant les choix. Certes, on pourra évidemment assembler nos panels en colonnes ou en lignes, mais ce serait oublier que le Halupix Duo peut aussi s’assembler avec un angle variable, compris entre -15 et +10° : ça commence à devenir intéressant.
Un hardware très bien construit aux possibilités variées : on comprend pourquoi l’Halupix Duo n’est pas léger.
Même si cet angle ne peut s’appliquer mécaniquement que sur l’axe horizontal, il sera possible de retourner le panel et de s’en servir à la verticale pour créer des colonnes qui s’ouvrent ou se ferment vers le haut comme vers le bas, des lignes qui entourent un décor, ou tout autre pattern au gré de l’imagination : une quantité beaucoup plus riche d’implantations s’offre ainsi à l’utilisateur.
Justement, allons-y, accrochons quelques exemplaires du Halupix Duo. Et c’est à ce moment-là qu’on se rendra compte que tout ne peut pas être tout rose au pays du panneau LED. En embarquant autant de sources, de possibilités d’accroche, en étant en plus IP65 et refroidi sans ventilation active, il n’est pas surprenant que la conséquence immédiate soit un poids qui file directement à 16,3 kg par panneau, rien que ça. Ouille ! Certes, ce n’est pas rien, mais c’est le prix à payer pour l’ensemble de fonctionnalités de ce produit. Et il y a gros à parier que si Prolights n’avait pas rendu son produit étanche pour le proposer moins lourd, votre serviteur aurait été le premier à le regretter…
La mécanique d’angulation des panneaux.
Au final, considérons que Prolights nous aidera à retrouver notre « summer body » en nous obligeant à faire un peu d’exercice au moment d’implanter nos Halupix Duo. Pour le banc d’essai, nous avons testé un panneau seul, puis une colonne de 3 unités empilées.
Nous avons aussi essayé la mise en place en ligne avec un angle : la manipulation est tout à fait satisfaisante, l’installation est à la portée de tous. Les verrouillages sont fermes, le réglage des angles franc et parfaitement lisible, bien sécurisé par des leviers et des clips. Le plus difficile ? Faire un choix, tant le champ des possibles est ouvert.
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Connectique et contrôle
Les connecteurs Powerkon, RJ45, XLR5 et les touches d’accès au menu sont IP65.
Pas de problème non plus pour câbler nos panels. On retrouve logiquement au dos de chaque unité une entrée et une sortie Powerkon, chaque dalle annonçant une consommation maximum de 500 W. On trouve aussi deux connecteurs RJ 45 à verrouillage, permettant d’attaquer le projecteur aussi bien en ArtNet qu’en sACN, voire de passer en cross fade de l’un à l’autre.
Plus étonnant au vu du nombre de sources LED de chaque dalle, une entrée et une sortie DMX sont aussi présentes. Nul doute que ces deux connecteurs ne seront pas les plus sollicités à l’utilisation, mais ils permettent surtout d’accéder facilement aux modes les plus simples de l’appareil.
Prolights a ainsi réussi à proposer une version à seulement 12 canaux DMX de son produit, lui permettant d’être utilisé avec les contrôleurs les plus basiques. Au fond, c’est une bonne chose, mais il serait tout de même dommage de s’en tenir à des possibilités aussi limitées, tant le Halupix Duo peut ouvrir de perspectives dans ses modes les plus complexes.
Evolution d’un média avec faisceaux.
Pour le contrôler, Prolights n’a pas vraiment hésité. Outre le contrôle DMX et les protocoles réseau déjà cités, le fabricant a doté son produit d’une compatibilité RDM Net, CRMX et WDMX. Tant qu’à y être, une petite batterie a été insérée dans le corps pour permettre la configuration du panel en l’absence d’alimentation.
Bien vu, et c’est évidemment dans un mode complet et relié à un média serveur que le Halupix Duo va délivrer son plein potentiel. Pour l’anecdote, le mode le plus complexe ne requiert rien moins que 1 855 canaux, rendant de fait l’utilisation directe par une console d’éclairage quasiment hors de propos.
Grâce aux pixels RGBW, le champ de possibilités de couleurs est vaste et nuancé.
Une fois nos exemplaires de prêt installés, allons-y pour le test. Le patch pourra paraître un peu complexe pour l’utilisateur peu habitué aux projecteurs à instances (ou éléments, suivant le langage de votre console !). Il conviendra d’envisager le Halupix Duo comme deux projecteurs séparés pour en tirer le meilleur. On pourra ainsi, pourquoi pas, contrôler le panel de beams depuis la console et laisser les LEDS RGBW en full contrôle par média serveur, ou au contraire, tout contrôler par ce dernier.
Ainsi, c’est par ce biais que nous avons essayé le Halupix Duo, en cumulant avec une certaine gourmandise les possibilités offertes par les différentes sources. Il est à noter que la grande quantité de modes permettra d’autres choix moins consommateurs de canaux DMX ; toutefois, ceci ne sera à mon sens utile qu’en l’absence de logiciel de contrôle externe.
Le blanc chaud des faisceaux beam influencé par les aplats de couleur appliqués aux leds.
Le résultat fonctionne parfaitement, les limites se trouvant, au final, plutôt dans le catalogue de médias disponibles que dans l’appareil lui-même. Les angles proposés par les LED RGBW sont judicieux, la couleur ne bave pas, et permet aux faisceaux blanc chaud de traverser sans problème.
On pourra ainsi aisément mélanger des vidéos extrêmement graphiques dans la partie beam et les soutenir par de la couleur, jouer au contraire sur deux médias complémentaires, n’utiliser qu’un seul des deux plateaux de LED…
Pour les fins gourmets, on notera que la façade légèrement brillante du Halupix Duo pourrait tout à fait servir de réflecteur pour d’autres projecteurs, (à condition évidemment de s’abstenir de projeter un beam à lampe à décharge de trop près) !
Quelques médias…
Pour conclure, on peut imaginer sans aucune difficulté une multitude d’applications pour Halupix Duo. Il trouvera sa place sur des conventions, où il apportera une fraîcheur bienvenue, sur des scènes rock, ou, mieux encore, électro, sur lesquelles on pourra révéler son plein potentiel. Évidemment il sera encore bien plus à sa place sur des plateaux TV, qu’il habillera parfaitement. Alors, sans faille, Halupix Duo ? Presque, mais pas tout à fait. La perfection n’étant pas de ce monde, son poids, déjà mentionné, aura parfois des conséquences lorsqu’on prend en compte qu’un mètre carré de Halupix Duo pèse plus de 65 kg pour seulement 4 dalles.
Prolights devra aussi composer avec un tarif qui risque de lui barrer la route dans certains cas, mais reste toutefois cohérent si l’on se souvient qu’on a deux produits en un. Une fois cet écueil passé, on pourra apporter une belle plus-value visuelle aux designs. En tout cas je suis séduit, et je reprendrai bien volontiers une bonne dose d’Halupix Duo sans risquer l’indigestion.
Malgré quelques difficultés, merci le réchauffement climatique, la saison musicale 2025 bat son plein y compris dans vos oreilles, soumises à des niveaux souvent élevés et répétés. Au-delà de la pression durant le show, c’est surtout le faible nombre de plages de repos qui pose problème.
Entre le montage, le calage du son et sa fricassée de sweeps, de bruits colorés et de virtual, puis la balance, le show et enfin le démontage à coups de crashs barrières repliés avec délicatesse ; vos oreilles mangent plus que de raison.
On ne va pas vous faire un dessin, on devrait porter des bouchons quasiment toute la journée pour repousser le spectre de l’audiogramme montagnes russes et sa descente du Tourmalet dans l’aigu. Pourquoi ne pas essayer de vous protéger avec un produit bien fichu et issu d’une maison aussi sérieuse que Sennheiser ?
Les avantages de SoundProtex Plus sont nombreux.
Les 4 filtres, les trois plus clairs ayant une ouverture afin de laisser passer un certain nombre de dB de son. Le dernier de couleur noire est étanche et pourra même servir en piscine.
D’abord ses trois filtres sont échelonnés en atténuation, avec un quatrième ne laissant volontairement rien passer, pratique pour dormir dans le tourbus.
Ensuite les embouts en élastomère thermoplastique à ailettes existent en trois tailles, toutes étant fournies. Enfin la qualité et la régularité de l’atténuation proposée, préserve une réponse homogène tout en taillant un peu plus dans le spectre là où l’oreille est la plus sensible et où il faut la préserver.
Passer d’un filtre à un autre est simple comme bonjour, chaque paire disposant de sa couleur. Il suffit de les sortir de l’embout et de les ranger soigneusement, si possible pas au fond du petit sac fourni qui ne comporte pas de poche séparée évitant de les perdre.
La pochette et l’ensemble des éléments qui composent le kit. Nul besoin de tout avoir avec soi. Une fois trouvé votre taille et votre degré d’atténuation, vous pourrez n’emporter que deux bouchons.
Nul n’étant parfait, le filtre le plus protecteur élimine trop d’aigu autour des 8 kHz et au-delà, mais ne pinaillons pas, notre cerveau est là pour rattraper ça. Plus dans le détail, le filtre dit Low est pratique car il aidera à s’habituer au port des bouchons sans aucune appréhension.
Le Mid est très bien calibré car il laisse respirer l’aigu et c’est clairement le filtre de référence. Le High enfin est à réserver aux cas extrêmes, mais si un jour vous allez ajuster le pied d’une charley durant un show, vous sauverez vos oreilles…
Voici, tirés de la documentation du fabricant, les chiffres d’atténuation des filtres. De haut en bas low, medium et high.
Portez quoi qu’il en soit vos bouchons le plus possible et au minimum 20 minutes avant l’exposition au son. Cela permet au cerveau de quitter une première phase de frustration et de passer en mode compensation, restituant en quelques minutes des sensations normales.
Et si vraiment le ronflement de Pierrot (prénom inventé NDR) vous rend grognon le matin, le bouchon noir vous évitera d’en venir aux mains, et vous pourrez aller piquer une tête dans la pistache à côté de la salle, sans vous mouiller le conduit. Classe non ?
Aucun risque d’être perdu avec des bouchons, le ressenti physiologique reste et l’équilibre spectral est respecté ; si ça pisse de l’aigu, vous le saurez tout aussi bien que sans protections, les acouphènes en moins.
Il est temps que porter des bouchons devienne aussi évident que des lunettes de soleil, des gants l’hiver ou des protège tibias au foot. Nombre de musiciens, dont votre auteur, en portent pour jouer sans aucun problème de déséquilibre ou d’isolement. Les trois niveaux d’atténuation facilitent par ailleurs la prise en main.
Un dernier mot. Un acouphène qui est parti le lendemain matin n’est pas anodin, c’est un avertissement, votre oreille interne a souffert et vous le dit à sa façon. Si vous n’y prêtez pas attention, ce son fantôme deviendra permanent, sans parler des encoches et de la perte de l’aigu. Bien sûr chaque métier a ses mauvais côtés, mais cela fait un bail que toute la profession est au courant et des protections existent. Adoptez-lès.
SoundProtex Plus est en vente sur les sites habituels comme T…N ou bien ici chez Sennheiser
Vous connaissez sans doute le slogan “Democracy for listeners”. C’est la philosophie même de d&b dont l’entreprise en a fait une mission selon laquelle tout auditeur doit pouvoir profiter d’une qualité de son impeccable, en tout point de l’auditoire.
Avec les nouveautés annoncés récemment, le système CCL, les nouveaux amplificateurs et le logiciel Create.Control, nous pourrions l’étendre à la notion d’accessibilité. Permettre au plus grand nombre de prestataires et de productions, y compris les petits, d’accéder à des systèmes son simples à mettre en œuvre, tout en offrant la consistance et l’authenticité rigoureuse du son d&b. Voici donc la direction des dernières innovations de la marque allemande.
d&b organisait récemment une tournée à travers l’Europe, “CCL on the road”. De passage en France, c’est à l’Espace Grand Paris de Créteil que nous avons rejoint l’équipe française qui accueillait les prestataires pour plusieurs sessions de démonstration, animées par Mathieu Delquignies et Boris Jacquier-Laforge (Education and Application Support).
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Boris micro en main explique l’importance de disposer de systèmes cardioïdes en plus des subs afin de concentrer le son là où il est attendu et surtout pas là où il fait débat, typiquement derrière et sur le côté.
Chez d&b, le contrôle de directivité constant est une véritable obsession. Il consiste à obtenir un comportement identique de dispersion de l’enceinte sur la bande de fréquences la plus large possible. Bien entendu idéalement sur l’intégralité du spectre, ce qui est maintenant obtenu sur l’ensemble des gammes de la marque. Mais pourquoi avons-nous besoin de ce contrôle de la directivité ?
Boris Jacquier-Laforge nous l’explique : “ Voici quelques exemples pour mieux comprendre. Premier scénario, un festival avec une scène au centre, une deuxième sur le côté, et la ville derrière. Un manque de contrôle de la dispersion polluera la deuxième scène et générera des émergences qui gêneront le voisinage.
Concentrer le son sur le public qui l’absorbe au propre comme au figuré est LA solution. Remarquez de dos Mat Delquignies…
Deuxième configuration, dans une salle. Avec un mauvais contrôle de la directivité, une partie du spectre généré va entrer en résonance avec les murs, créant des réflexions qui vont brouiller l’image et induire une perte de clarté et d’intelligibilité.
Troisième cas de figure, une scène centrale avec une distribution à 360°. Chaque ligne d’enceintes couvre sa zone d’audience. Le manque de contrôle de la dispersion créera des interférences entre les différents groupes d’enceintes, diminuant l’intelligibilité et l’efficacité du système.
Voilà pourquoi ce contrôle est si important, parce qu’il permet d’améliorer la clarté, l’intelligibilité du signal et de réduire les émergences. Le niveau sonore sur scène est aussi mieux contrôlé, améliorant le confort des musiciens. Pour résumer en une phrase, nous pouvons reprendre le slogan de d&b : « More Art, Less Noise »
La distribution à 360°, exercice complexe mais rendu plus prévisible par une gestion au cordeau de la directivité et une réjection arrière full range.
Si les systèmes d&b amplifient l’art et non le bruit, c’est bien entendu aussi le cas du nouveau CCL. Il vient compléter la gamme avec une solution en réponse à la demande de prestations gérables par de plus petites équipes et des conditions de stockage et de transport plus économiques.
CCL complète idéalement la gamme des systèmes d&b en soulageant les finances des prestataires via son fonctionnement en passif, voire en parallèle pour les applications ne nécessitant pas d’optimisation ArrayProcessing. Remarquez les 4 cœurs pour autant de systèmes cardioïdes.
Il faut donc faire un produit compact, léger mais qui reste évolutif, pour couvrir un panel d’applications le plus large possible. En termes de coût, une solution passive est aussi souhaitable. Le CCL vient répondre parfaitement à ce type d’application.
En plus d’être passives, les enceintes CCL sont toutes cardioïdes. d&b a investi beaucoup de R&D dans le développement de ses enceintes passives cardioïdes. Concevoir ce type de boîte nécessite une grande expertise acoustique.
Le calcul des volumes et des chemins acoustiques associés à des transducteurs spécialement conçus, permettent d’obtenir un résultat optimal en termes de réjection arrière tout en maintenant la directivité constante de l’enceintes sur l’ensemble de son spectre utile.
Comment fonctionne le passif cardio ? Deux transducteurs, une opposition de polarité, un filtre/délai acoustique et deux chambres séparées pour les deux 5” en charge de générer l’onde arrière. L’image ne montre qu’une demi-tête.
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Balade au coin du bois autour d’un stack de quatre CCL8 pour écouter l’impressionnante efficacité de la réjection arrière.
Si le développement de ce type de système est extrêmement complexe, son utilisation est juste d’une simplicité renversante. Un canal d’ampli par boîte, et le tour est joué. 4 enceintes CCL stackées au sol et comparées avec un stack de Y en témoigne.
Il suffit de marcher de l’avant à l’arrière pour comprendre la maîtrise de la directivité et l’efficacité de la suppression de l’onde arrière, au point que cela devient déroutant de découvrir les retours de la salle. De plus, l’atténuation arrière est identique et parfaitement maîtrisée sur l’ensemble du spectre.
Et dans l’aigu que se passe-t-il ? Avons-nous réellement besoin d’améliorer les performances pour un système petit format ? Mathieu Delquignies nous répond.
“En réalité, la portée est aussi améliorée par le contrôle de la directivité propre à d&b, donc tout porte à croire que l’utilisateur va être tenté avec CCL, de tirer le plus loin possible et ainsi éviter les rappels. Malheureusement plus on porte loin, plus on perd de l’énergie, d’une manière non linéaire avec une atténuation plus importante dans les aigus. Une solution serait de booster le haut par une EQ ce qui engendrerait plus de distorsion harmonique et de rentrer plus vite dans les limiteurs. La solution est donc d’améliorer l’efficacité de la section HF pour gagner de la réserve dans cette partie du spectre. ”
Une nouvelle conception du moteur inversé et de plus petite taille de CCL.
Si ce domaine semblait avoir déjà été largement optimisé par l’ensemble des fabricants, d&b innove néanmoins en améliorant le couplage entre le guide d’onde intérieur (mis au point par le fabricant des transducteurs) et le guide d’onde extérieur (mis au point par le fabricant d’enceintes) du moteur à chambre de compression.
“Vous remarquerez que dans les nouveaux moteurs de CCL, la partie mobile autour de la bobine est dans le sens inverse et le guide d’onde interne diffère par sa spécificité, à guider toute la pression acoustique sortant vers l’extérieur.” poursuit Mathieu.
Le guide d’onde de CCL. On devine les deux moteurs se partageant les 14° verticaux, ce qui profite à la sensibilité, distorsion et headroom offert par la section aiguë .
“Le couplage avec le guide d’onde est ainsi amélioré. Ceci nous permet aussi de placer dans le faible volume du CCL deux moteurs, par leur taille plus réduite, augmentant de fait la sensibilité. Il en résulte une meilleur fidélité, une plus faible distorsion et une augmentation de la pression acoustique globale pour plus de headroom.”
La démonstration qui suivait était convaincante. Sur une profondeur de 25 m, la perte d’aigus est largement compensée par une correction de 3 dB. La réserve de dynamique proposée par CCL supporte des optimisations d’aigus jusqu’à 10 dB, permettant à ce système petit format de gérer une sonorisation équilibrée sur une profondeur étendue à 50/60 m sans besoin de rappel.
Mathieu Delquignies détaille le travail remarquable sur les charges, les conduits, les évents et l’exploitation des deux faces des 15” et 10” du Sub et les 7” et 5” qui équipent la tête CCL Les ondes couleur crème sont générées par la face avant des HP et celles bleues par celle arrière.
Le subwoofer CCL-SUB a bien entendu été pensé dans une uniformité de dimensions. Il intègre deux transducteurs pour être cardioïde, un 15” devant et un 10” pour la réjection arrière avec une amélioration des courbures et des formes d’évents pour minimiser encore les bruits de turbulence.
Pour résumer, le CCL se place entre la série Y et la série T, tout en offrant des performances en termes de portée équivalente à l’XSL même si avec un SPL avec un SPL moindre. Une enceinte de 17,6 kg, soit 2,5 kg de moins que Y.
Les nouvelles têtes intègrent deux 7” à l’avant, deux 5” en réjection par les côtés et les deux nouveaux moteurs d’aigus et sont disponibles en deux ouvertures, 80 et 120°. Un canal d’amplification suffit pour deux enceintes ce qui permet de gérer 8 enceintes sur un seul ampli (bien sûr dans ce cas sans Array Processing). Évidemment, les presets sont disponibles pour tous les amplis actuels mais aussi les anciens comme le D80, avec une petite restriction de niveau sur les D20 et 30D.
Pour le rigging, a été prévu un bumper pour 24 CCL-Top ou 10 CCL-SUB, et en cas de mélange, une charge maximale de 500 kg. Une pièce d’adaptation a été mise au point pour fixation sur un Rotoclamp ainsi qu’une extension qui permet de gérer l’angulation avant-arrière. Un second bumper plus léger existe pour lever 12 CCL-TOP, 6 CCL-SUB ou un mix de deux à raison d’une masse totale de 250 kg.
Au niveau du transport, un chariot pour quatre têtes avec un hard top, qui embarque également les bumpers, permet de gagner de la place dans les camions, Pour les subs, un plateau en reçoit trois. Enfin pour ce qui est de l’accroche, rien ne change. Si vous êtes familier avec d&b, vous saurez mettre en l’air CCL.
La série CL résumée, un beau système qui démocratise le son d&b et le fonctionnement cardioïde aux petits formats.
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Les amplis
En même temps, d&b étend son catalogue d’amplificateurs avec deux nouveaux modèles 4 canaux, 1800 / 900 W sous 4/8 ohms, dédiés aux applications de petit et moyen format : le D25, optimisé pour les applications mobiles, et le 25D, adapté à l’installation fixe. Ils exploitent la dernière plateforme DSP de d&b et intègrent le réseau Milan.
Le 25D et le D25, deux nouveaux amplificateurs 4 canaux de puissance moyenne mais ressources DSP et connectivité dernier cri, pour l’installation fixe et le touring.
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Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b.
« Avec les 25D et D25, nous ne proposons pas seulement à nos clients une solution abordable qui s’adapte parfaitement aux lieux et événements pour des applications de petite et moyenne envergure ; ces deux modèles partagent également le même ensemble de fonctionnalités que les modèles plus puissants D90, D40 et 40D, pour une polyvalence maximale selon le besoins de chacun », déclare Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b audiotechnik. « Les utilisateurs peuvent compter sur des fonctionnalités éprouvées telles que l’ArrayProcessing et le réseau Milan pour garantir des performances élevées et une intégration aisée. »
« Que ce soit pour la prestation ou l’intégration, ces deux nouveaux modèles offrent un parfait équilibre entre puissance et adaptabilité en fournissant la puissance optimale pour les besoins des applications de taille moyenne, formant ainsi, avec CCL et les séries A, Y, E, xC et Xs, un système d&b entièrement intégré. Les deux amplificateurs supportent également l’ensemble des solutions logicielles d&b : ArrayCalc, ArrayProcessing, NoizCalc et le contrôle à distance R1. De plus, l’intégration de HeadroomCalc permet une prédiction plus précise des performances globales du système, ce qui aide les utilisateurs à prendre les bonnes décisions à chaque étape d’un projet. » conclut Wolfgang Schulz.
Le réseau Milan apporte une synchronisation précise, une configuration simplifiée et une interopérabilité améliorée. « L’intégration de Milan a toujours été une priorité pour nous », ajoute Marco Fußhöller, Responsable Produits Électroniques chez d&b audiotechnik. « Avec l’intégration de ce protocole à nos derniers amplificateurs, nous améliorons non seulement l’expérience utilisateur, mais nous favorisons également une adoption plus large dans l’industrie.
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Si c’est vert, c’est de l’installation avec le 25D. Si c’est noir, c’est du touring avec le D25.
Les amplis 25D et D25 disposent d’un écran tactile couleur de 4,3 pouces assurant une configuration intuitive de l’appareil et un suivi de leur état en temps réel. Ils prennent en charge 16 canaux d’entrée dont huit en Milan, quatre entrées analogiques et quatre canaux AES3 avec une redondance, tout en gardant un format compact de seulement 2U.
La version 25D dédiée à l’intégration dispose de connecteurs Euroblock dédiés aux entrées/sorties, de 8 connexions GPI et 4 GPO pour des fonctionnalités supplémentaires. Les fonctions d’économie d’énergie améliorées, la haute efficacité énergétique et la fonction de sortie de veille automatique permettent une utilisation plus responsable.
Create.Control
d&b continue également de développer les utilisations créatives de son écosystème Soundscape auprès d’un large éventail d’utilisateurs par le biais de nouveau logiciel Create.Control, disponible en téléchargement gratuit.
Le nouveau logiciel Create.Conrtrol pour préparer son spectacle en immersif.
Create.Control permet aux designers, aux ingénieurs et aux créateurs d’explorer des fonctionnalités étendues du mixage objet dans un environnement indépendant, que ce soit en pré-production ou lors d’un spectacle live. Ils peuvent ainsi concevoir et préparer des projets hors ligne, pour plus de flexibilité et un workflow amélioré.
Ceci permet de renforcer la relation de travail entre les ingénieurs système, les ingénieurs accueillis et les artistes dans les projets immersifs, en évitant de devoir partager l’interface du système R1 pour travailler de manière créative avec Soundscape.
Les paramètres du système restent dans un environnement sûr, ce qui facilite le travail avec des ingénieurs du son externes qui restent connectés avec leur équipement et logiciel personnels.
Le siège, la R&D, la fabrication, bref, le cœur de d&b bat à Backnang non loin de Stuttgart dans le Bade-Wurtenberg.
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Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b.
« Avec Create.Control, nous offrons la possibilité aux concepteurs de contenu et aux ingénieurs du son d’exprimer leur créativité et d’accéder aux contrôles dans leur propre espace de travail », déclare Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b audiotechnik.
« En même temps, cela permet aux ingénieurs système de travailler avec les équipes invitées de manière plus sécure et fiable. C’est gagnant-gagnant pour la créativité et l’intégrité du système. »
Jusqu’ici, les systèmes Soundscape étaient conçus avec ArrayCalc et contrôlés de manière créative via En-Scene et En-Space, les modules de traitement pour le logiciel de contrôle R1. Le workflow d&b ne change pas, mais Create.Control ajoute des éléments de convivialité, s’alignant et répondant de manière logique aux besoins d’une solution simplifiée.
Il offre un accès simple aux utilisateurs dans une variété d’environnements, leur permettant de créer, modifier et réutiliser facilement des projets Soundscape.
Les utilisateurs peuvent ainsi préparer leurs spectacles avec des paramètres d’objet sonore complets, des animations, des snapshots et des fonctionnalités de transition, ainsi qu’un panneau de connexion facile à gérer. Les projets peuvent être facilement réutilisés ou adaptés à différents lieux et occasions, ajoutant une véritable flexibilité pour les productions en tournée et les spectacles en salle.
« Le nouveau logiciel Create.Control constitue l’étape suivante pour rendre Soundscape plus accessible, » ajoute Robb Allan, Principal Product Manager Soundscape, d&b audiotechnik. « Après le lancement des possibilités d’entrées/sorties évolutives pour DS100 et DS100M et des packages de redondance, ce logiciel ajoute une interface intuitive aux outils Soundscape. »
Le Roi Lion au Théâtre Mogador brille grâce au design lumière de Donald Holder qui recrée une savane africaine vivante et immersive avec à un kit majoritairement ETC.
Le cyclorama éclairé en ETC Vivid permet de créer un arrière-plan céleste très profond tout en en détachant Simba grâce à une face précise en ETC Source Four Série 3.
Le Roi Lion est un mythe ou une épopée qui s’étend sur plusieurs générations et s’inspire de la dramaturgie Shakespearienne. L’adaptation en comédie musicale, tout en restant proche du concept de base, s’éloigne de l’univers de Disney pour donner vie à une création vivante et vibrante qui personnellement m’a fait vivre beaucoup d’émotion. Pour soutenir ce show intense, mis en scène par Julie Taymor, Donald Holder, éclairagiste de renom, a mis en œuvre ses idées sur un kit aujourd’hui majoritairement ETC afin de créer les près de 200 tableaux et déclinaisons qui se succèdent.
Un kit pointu dont le prestataire est B-Live
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En fond de scène, un cyclorama recréé un ciel de savane africaine particulièrement profond. Au plateau des SolaFrame installés sur perches, pont et tours éclairent les artistes et le décor. En salle on trouve une quantité d’ETC Source Four Séries 3 Lustr X8 pour assurer une face particulièrement détaillée. De plus, Donald Holder a cherché à créer une atmosphère toute particulière pour l’entrée du public et des artistes. Dans la salle il associe gobo et brouillard pour construire une allée de lumière qui marque le passage.
Donald Holder, éclairagiste du Roi Lion depuis la création de l’adaptation du film d’animation en comédie musicale en 1996.
Donald Holder est un concepteur lumière américain de théâtre, d’opéra, de danse, de cinéma et de télévision basé à New York. Né en 1962, il est une figure reconnue dans son domaine. Il a été nominé quatorze fois aux Tony Awards et a remporté le Tony Award de la meilleure conception lumière en 1998 pour son travail sur « Le Roi Lion ».
Par ailleurs il est diplômé de l’Université du Maine et de la Yale School of Drama. Il a été directeur de la conception lumière à la School of Theater du California Institute of the Arts de 2006 à 2010, et est actuellement directeur de la conception lumière à la Rutgers University Mason Gross School of the Arts dans l’Etat du New Jersey.
Le Cyclorama base de travail incontournable pour une atmosphère africaine
Le Roi Lion, est un spectacle très lumineux, coloré, brillant et chaud dans l’atmosphère générale. Le cyclorama, un des composants techniques les plus importants de cette ambiance, évolue tout au long de l’histoire. Il est éclairé en rétroprojection par deux lignes de barres leds ETC Selador Vivid R séparées par une ligne de barres Led Philips Cove blanc chaud/blanc froid. Ces barres projettent la lumière sur un réflecteur, produisant ainsi des nuances et des textures fines pour simuler un ciel de savane profond.
Pedro Oliveira, chef du département lumière, décrit : “ On va pouvoir créer des dégradés sur toute la partie inférieure du cyclo complétée par une autre barre de LED en hauteur qui vient rétroéclairer les nuages projetés car ils sont à différentes hauteurs pendant le spectacle. Des découpes sur les côtés débouchent légèrement le cyclo pour qu’il soit vraiment parfait. Cette installation provient d’un kit de tournée à la base. Il est donc déjà monté sur des ponts massifs, conçus pour venir se clipser ensemble sur roulettes si besoin de partir dans des semi-remorques. »
Le théâtre Mogador a bénéficié d’une adaptation permettant d’intégrer les barres Leds Selador Vivid R au plancher afin de pouvoir utiliser l’espace de fond de scène pour stocker les décors.
SLU : J’ai été impressionné par la retranscription sur le show de ce qu’on pourrait imaginer de l’Afrique. Donald, pouvez-vous m’en dire plus sur votre inspiration ?
Donald Holder : L’idée du décor est inspirée par les vastes paysages du Serengeti en Afrique. Julie Taymor, la réalisatrice, souhaitait avoir sur scène un espace où le ciel semblerait continu. Il ne devait pas être défini par les bords durs du cadre que l’on a traditionnellement au théâtre. Et c’est pour cette raison que le ciel s’étend même dans le masquage. Finalement nous avons cherché à intégrer les mécanismes du spectacle pour qu’ils fassent partie intégrante de ce paysage céleste.
Les barres de cyclorama sont complétées par des latéraux installés sur tour avec des profiles LED SolaFrame 1000 qui éclairent également le rebond au centre.
J’aurais aimé pouvoir dire que je suis allé au Serengeti, mais beaucoup de mes recherches visuelles, sur les couleurs et les ombres que l’on ressent, de l’horizon jusqu’à la partie supérieure du ciel, font référence à ce que nous avons pu voir en photo Julie Taymor et moi-même. Nous avons passé du temps, avant les répétitions, à chercher la bonne façon de les composer pour la création de la première version du spectacle qui s’est jouée en juillet 1997 à Minneapolis.
SLU : Quelles sont les idées fortes qui se dégagent de votre travail ?
Donald Holder : Parmi elles, il y a ce que nous appelons un « creamsicle ». C’est une sorte de nuage dentelé qui se forme dans le ciel du désert. On le trouve dans la première scène de l’acte 2. C’est une abstraction, bien sûr. Et il y a aussi les couleurs que nous avons soigneusement choisies avec Julie, (également costumière du show). Ces choix, très réfléchis, sont liés à tous les autres éléments sur scène pour faire exploser les costumes de premier plan et les décors, qui s’inspirent des textiles africains. J’ai donc fait mes choix de couleurs selon une palette soigneusement sélectionnée.
SLU : Comment avez-vous travaillé cette idée techniquement ?
Donald Holder : Le ciel du Roi Lion est en général éclairé sous plusieurs angles, c’est-à-dire de l’avant et de l’arrière et en deux couches. On utilise une technique assez traditionnelle de projection arrière sur plastique. Ensuite, à environ un mètre de là, il y a un bounce, qui n’est autre qu’un morceau de mousseline javellisée. L’idée était d’avoir deux rangées d’éclairage au sol à la base du cyclorama, dont l’une se concentre sur la partie inférieure du ciel et l’autre sur la partie supérieure.
Ensuite, une troisième rangée au sol éclaire la chute de rebond, ce qui est très inhabituel, et crée ce que nous appelons une ligne d’horizon de lumière beaucoup plus définie et chaude. Sur les côtés, il y a également une position d’éclairage depuis une tour ou une perche avec des profiles LED SolaFrame 1000 qui éclairent également le rebond au centre. Et grâce à ces multiples couches de lumière, le ciel prend vie avec de la profondeur, de la luminosité et une pointe de surréalisme et c’est ce qui lui donne sa magie.
L’ETC Selador Vivid R est capable de délivrer jusqu’à 10 000 lumens pour assurer des cyclos aux couleurs saturées et intenses.
Le ciel est comme un personnage à part entière qui change constamment. En effet, nous passons par toutes les heures de la journée et toutes les saisons et même si ce n’est pas à prendre au sens littéral, on a la sensation du temps qui passe. »
Lancé en 2010, Selador Vivid R by ETC a été le premier luminaire à synthèse additive de 7 teintes de leds pour restituer fidèlement les teintes de peau. Pour une longue portée, il utilise 40 leds de puissance (Rebel 2,5 W) associée chacune à un collimateur 19°. Ce module est répliqué dans 4 longueurs de coffrets, de 30 cm à 1,60 m qui peuvent être associés à différents diffuseurs symétriques ou asymétriques pour adapter l’angle de projection.
Sa température de couleur est donc réglable entre 2 700 K et 6 500 K avec un IRC supérieur à 90. Il produit jusqu’à 10 000 lm. Cet appareil n’est malheureusement plus fabriqué par ETC qui propose par contre à son catalogue les Vivid D40 et D60.
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Plan Feu Stage
SLU : Les technologies d’éclairage ont fortement évolué depuis la création du spectacle en 1997. Comment vous êtes-vous adaptés ?
Donald Holder : « A l’époque, nous n’avions pas de barres LED. On éclairait traditionnellement avec des barres à sources halogènes associées à des filtres couleur en verre. On était limité à trois couleurs par position pour éclairer le cyclo. Comme cela ne nous convenait pas, nous avions déjà prévu un double jeu barres sur chaque position afin de créer un système de mélange additif à six couleurs et démultiplier les possibilités. Lorsque nous avons enfin trouvé une barre LED satisfaisante, il s’agissait finalement du système de mélange additif à sept couleurs du Vivid R.
SLU : Entre les lignes d’ETC Vivid R vous avez installé une barre de leds blanche Cove Philips. Pourquoi ?
Donald Holder : Elle sert à quelques moments dans la production comme à la fin de la séquence « Soyez prêts ». Lors de l’éloge funèbre après la ruée de gnous, par exemple, nous avions besoin d’un blanc très froid pour recréer un effet initialement issu de lampes fluorescentes. Pour nous c’est un élément important de l’éclairage du show.
Les costumes sont articulés pour donner plus de vie au jeu des acteurs. Sur d’autres tableaux ils empruntent les techniques de marionnettes Bunraku japonaises.
SLU : Pedro, tu utilises et entretiens le kit au jour le jour avec ton équipe, que penses-tu Vivid-R ?
Pedro Oliveira : Ces barres ont déjà une dizaine d’années. Et c’est un projecteur qui est lourd mais il fait bien ce pour quoi il est prévu, il tient dans le temps et il est puissant avec sa synthèse de couleurs additive à 7 couleurs de leds, on obtient de belles nuances particulièrement dans les teintes saturées. Sur un réflecteur, ça fonctionne super bien. »
Rénovation du kit et passage de l’halogène à la Led
Avec les années le show a pris de plus en plus de place dans le paysage classique du musical. Un challenge pour la production qui peine parfois à trouver le temps de mettre à jour les appareils utilisés avec du matériel récent.
Donald Holder explique : « Même si nous allons de l’avant et avons dû remplacer pratiquement tous les luminaires spécifiés lors de la création du spectacle, notamment sur le territoire européen, nous sommes soucieux de conserver l’essence du design. Chaque élément est lié aux autres disciplines. Les décors et les costumes, dont la palette est soigneusement choisie s’accordent avec l’éclairage à base de chaleur, comme la lumière halogène, qui se rapproche de la nature, de la lumière du soleil et du feu.
Julie Taymor a toujours été très claire sur le fait que la palette de couleurs devait donner l’impression d’avoir été créée à partir de la terre et dans les tons ocre brûlés, safrans et les minéraux, la végétation et les tissus de la région. Rien ne devait donner l’impression d’être électrique, artificiel ou électronique.
SLU : C’est donc plus facile de produire ce type de couleurs à l’aide de lampes à incandescence.
Donald Holder : « Lorsque l’on entre dans le monde des LED, qui sont des éclairages à semi-conducteurs, il est infiniment plus difficile d’obtenir ce type de palette de couleurs. C’est pour cette raison que nous avons longtemps résisté au passage à la lumière LED. Puis nous y avons été en quelque sorte forcés lorsque l’UE a imposé des mandats d’efficacité énergétique à toutes les sources d’éclairage du continent. L’Angleterre a suivi et nous nous sommes trouvés dans une situation où les sources que nous utilisions habituellement étaient interdites ou retiré du marché progressivement. Nous ne pouvions même plus acheter de Color scroller. C’est ainsi que nous nous sommes mis en mouvement.
Et heureusement pour nous, la lumière ou plutôt l’appareil qui nous rapprochait le plus d’une source halogène, était le Source Four Series 3 en raison des huit teintes de leds qui composent sa source et notamment son rouge profond. Nous avons travaillé en studio sur la correspondance des couleurs entre les sources originales et les Source Four 3 et, même s’il n’est pas toujours possible d’obtenir un résultat absolument parfait, on s’en rapproche. »
Le projecteur ETC Source Four Series 3 Lustr X8 est une version LED avancée du Source Four Series 2 Lustr X7, ajoutant des diodes rouges intenses à son moteur de leds pour optimiser le rendu des tons chauds. Le Source Four Series 3 existe aussi en version Daylight HDR, avec une source à 6 teintes de leds, spécialisée dans les nuances de blancs. La version Lustr X8 produit un flux de 11 000 lm. Celui de la Daylight HDR atteint 14 000 lm contre 8 500 lm pour la Source Four Series 2. La Series 3 bénéficie également d’un meilleur IRC supérieur à 90, améliorant significativement la fidélité des couleurs.
La précision dans l’éclairage de face permet de diriger le regard des spectateurs sans négliger les décors en arrière-plan.
SLU : Faites-vous systématiquement les mises à jour du soft ?
Pedro Oliveira : « Avec les mises à jour des Series 3, les courbes de gradation ont un peu évolué, mais on a dû renoncer aux updates de firmware qui auraient pu modifier l’encodage du show. Cela étant dit, les Source Four 3 sont fiables et nécessitent peu de maintenance si ce n’est un entretien régulier. »
Optiques XDLT : Les Source Four LED Series 2 puis Series 3 ont bénéficié de nouvelles optiques, adaptées à leurs évolutions de dalles LED Lustr X7 puis Lustr X8. Car si depuis le tout premier Source Four halogène sorti en 92 jusqu’à la version LED de 2021 la monture des optiques ETC n’a jamais changé, permettant une réutilisation rentable dans le temps des nez du projecteur, des améliorations optiques ont été apportées pour tirer le maximum des nouvelles dalles à 7 couleurs puis 8 couleurs de LEDs.
En effet, le Source Four LED, de quelque génération soit-il, reste compatible et largement utilisable avec toutes les optiques. Mais le rendu est perfectible si on utilise la dernière génération du projecteur avec une ancienne génération d’optiques. Pour éviter tout défaut optique, le fabricant a retravaillé le traitement des lentilles et leur disposition, pour parvenir à améliorer la définition. Le rendu est ainsi plus net et contrasté.
Ces nouvelles optiques appelées EDLT (Enhanced Definition Lens Tube) pour la Series 2, puis XDLT pour la Series 3 permettent aussi de mieux concentrer la lumière et d’apporter un gain de luminosité significatif, mesuré jusqu’à plus de 75% supérieur* par rapport aux premiers objectifs.
Éric Leroy explique : « La technologie LED des Source Four LED Series 3 utilise 90 LEDs et produit un angle large. Pour canaliser la lumière, il fallait donc que la lentille d’entrée soit plus large. Attention toutefois à ne pas utiliser un objectif XDLT de dernière génération avec une source Tungstène, car ceux-ci sont traités avec un traitement qui peut fondre face à tant de chaleur, à la différence des EDLT qui sont compatibles sur toutes les générations de sources. »
SLU : Le Roi Lion est-il encore produit avec des sources halogènes ailleurs dans le monde ?
Donald Holder : « Mogador, est l’une des adaptations les plus récentes et nous avons pu mettre en œuvre les nouvelles technologies dans cette production en spécifiant des Source Four Series 2 puis des Series 3 en 2022 alors même qu’elles n’étaient pas encore disponibles sur marché et avec la gracieuse participation d’ETC. Les autres productions dans le monde bénéficient depuis des Series 3. Mais Paris a été un laboratoire puis un modèle pour mettre en œuvre cette transition. À New York, le spectacle est à l’affiche depuis 2007 au Minskoff et 20 ans plus tard, le kit n’a pas changé à l’exception de quelques éléments.
SLU : Comment l’équipe s’approvisionne-t-elle en consommables ?
Donald Holder : Avant qu’elles ne soient retirées du marché, nous avons acheté des stocks de lampes pour maintenir la production en cours. L’autre difficulté est que la direction souhaite éviter les pauses prolongées qui coûtent très cher. C’est pourquoi nous apportons des changements progressivement entre la fin d’un spectacle, le dimanche soir, et la représentation suivante, le mardi.
SLU : Qu’est ce qui a prévalu dans le choix des asservis SolaFrame 1000 High End ?
Pedro Oliveira : C’est un projecteur qui est parfaitement adapté au monde du théâtre pour la discrétion de son système de ventilation : on ne l’entend pas. Nous avons toujours en revanche 6 Vari Lite VL 4000 qui font quasiment le bruit du kit en entier. Pour revenir au SolaFrame 1000, c’est une machine plutôt fiable. On a juste eu des soucis de calibration, mais du point de vue du rendu, il est super. Il n’est pas très puissant mais pour nos besoins c’est suffisant.
Les VL 4000 seront bientôt remplacés par un vidéoprojecteur à technologie laser. Le seul appareil suffisamment puissant pour reproduire un effet de points lumineux qui évoque le cosmos.
SLU : Envisagez-vous de remplacer le VL 4000 par un Spot à leds ou à source Laser ?
Donald Holder : Remplacer ces projecteurs est notre grand défi. Lors du passage des marionnettes Bunraku, les acteurs sont complètement encapuchonnés de noir, de sorte qu’on ne les distingue pas au profit des neuf pièces de costume sur des tiges qu’ils animent.
Ce passage à lieu dans un champ d’étoiles projetées. C’est un motif africain gravé qui évoque le cosmos et s’inspire directement des costumes. À l’origine ces éclats de lumière étaient créés à l’aide de projecteurs de diapositives HMI 2K accrochés à la balustrade du balcon et dans un noir absolu sur l’espace négatif.
Les diapositives étaient en verre trempé gravé à la main et recouvert d’un revêtement opaque très résistant à la chaleur. L’idée était de passer d’une image à l’autre en fondu enchaîné. Bien sûr, ces projecteurs ne sont plus fabriqués. Comme nous avions besoin d’une source ponctuelle très lumineuse pour projeter des éclats de lumière nets, à l’époque, le VL 4000 était la meilleure source. Il sert aussi à recréer une chute d’eau et les nuages en mouvement. Aujourd’hui, les VL 4000 ne sont plus fabriqués ni pris en charge et récemment, nos tests nous ont amené à nous intéresser à un système de projection vidéo à source laser. »
Pedro est le Chef du Département Lumière (HOD Light) au Théâtre Mogador, où il supervise l’intégralité de l’éclairage des spectacles, en se concentrant sur la production du « Roi Lion ». « Nous avons mis en place le kit lumière avec un programmeur du show et avec l’équipe de création. Nous prenons le relais au jour le jour pour envoyer les tableaux et restituer la conduite.
Au total nous sommes sept sur l’exploitation du spectacle avec un opérateur, quatre poursuiteurs dont deux au plateau au niveau du cadre de scène et deux à la face au lointain, ainsi que deux bloqueurs, qui veillent au bon fonctionnement de l’éclairage » Son expérience l’a également mené à des collaborations ponctuelles comme sur « Chicago ».
Un système de contrôle lumière avancé
Pedro restitue le show avec une ETC Eos Ti.
Le spectacle Le Roi Lion à Paris est encodé et contrôlé par une console ETC Eos Ti couplée à une Gio@5 en backup, avec l’avantage de pouvoir utiliser l’outil couleur d’EOS sur le kit.
Des algorithmes spécifiques ont été développés par un groupe de recherche interne, nommé Advanced Research Group. Ils sont intégrés dans le firmware des projecteurs. Concrètement, cela signifie que les huit teintes de leds des Source Four Series 3 sont pilotées en mode RGB à 3 canaux, pour reproduire plus simplement une large gamme de teintes avec une grande précision colorimétrique.
Comme l’explique Éric Leroy, coordinateur de projet chez ETC France : « Pour garantir la fidélité des couleurs, il est indispensable de connaître la caractéristique spectrale exacte des émetteurs lumineux, c’est-à-dire leur distribution de radiation. Ces données sont fournies par les fabricants. Sans cette information précise, il est impossible de garantir que les valeurs DMX produiront la couleur attendue. »
En ce qui concerne le réseau, le kit est contrôlé via un réseau fixe en fibre optique rénové à l’époque par Dushow et dont les nodes et switch sont doublés en spare.
Théâtre Mogador, symbole d’une culture partagée et accessible depuis 1919
Enora Le Fustec, de l’équipe commerciale et marketing du théâtre, retrace les débuts du mythique Théâtre Mogador, inauguré en 1919 par le président Woodrow Wilson et né de la passion d’un lord anglais pour une danseuse française. Malgré un succès initial mitigé, Mogador s’impose progressivement comme un carrefour entre l’opéra prisé par la haute société et le théâtre populaire pour devenir pionnier du genre opérette en France.
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Enora Le Fustec, Cheffe de projet Marketing et Communication pour Stage Entertainment au à Mogador, est impliquée dans la mission inclusive portée par l’équipe du théâtre.
La reprise du théâtre en 2005 par Stage Entertainment France marque un tournant majeur avec d’importants travaux entrepris pour accueillir la production monumentale du « Roi Lion ». « Le théâtre a été rénové pour supporter les contraintes techniques assez lourdes, » explique Enora. Cette production mondialement connue a par ailleurs pu répondre à une demande croissante du public pour le genre comédies musicales.
En effet, le « Roi Lion » occupe aujourd’hui la majeure partie de la programmation du théâtre, attirant des spectateurs de passage à Paris qui considèrent la production comme incontournable. Par ailleurs, ce vent de modernité et d’ouverture ne s’arrête pas là. La directrice de production organise des auditions et des Workshops en banlieues parisiennes pour encourager les artistes de tous horizons à participer aux castings.
L’engagement inclusif du Théâtre Mogador s’affirme également dans la mise en place de séances adaptées pour les malvoyants, malentendants et neuroatypiques, avec des outils comme le sur titrage et les boucles d’audio-amplification. Le théâtre propose également un système de billets suspendus pour ceux qui n’auraient pas les moyens de payer le tarif normal. « On essaie d’alimenter cette ouverture autant envers le public qu’envers les artistes et les techniciens. » conclut-elle, affirmant ainsi la volonté du Théâtre Mogador de s’inscrire dans une démarche d’accès à la culture pour tous.
Le spectacle Le Roi Lion s’impose comme une œuvre lumineuse et vibrante, portée par une équipe technique et artistique de haut niveau. Donald Holder, concepteur lumière de renom, a su allier inspiration artistique et maîtrise technique pour recréer la profondeur et la chaleur des paysages africains, notamment grâce à un éclairage de cyclorama sophistiqué, produisant une palette de couleurs riche et nuancée. Pedro, chef du département lumière au Théâtre Mogador, souligne la robustesse et la puissance des équipements, en particulier des projecteurs ETC Source Four Series 3.
La console ETC Eos Ti, couplée à une Gio@5 en backup, permet un contrôle précis et simplifié des Source Four 3, grâce à des algorithmes développés par ETC qui garantissent une fidélité colorimétrique remarquable. Enfin, les fidèles asservis SolaFrame 1000 et le légendaire VL 4000 complètent le dispositif en apportant des effets lumineux spécifiques et essentiels à la scénographie.
Grâce à cette synergie entre matériel performant et savoir-faire, Le Roi Lion continue d’émouvoir et d’émerveiller, incarnant une véritable prouesse technique au service d’une création artistique unique.
Artscape Theatre, la salle de spectacle la plus prestigieuse et la plus ancienne du Cap, en Afrique du Sud, a investi dans quatre poursuites LED Robert Juliat Arthur 800 W et trois Oz 600 W, fournies par DWR Distribution, distributeur exclusif de Robert Juliat en Afrique du Sud.
La décision d’investir dans Robert Juliat a été prise conjointement par Faheem Bardien, responsable de l’éclairage de l’Artscape Theatre et Johnny Scholtz, de DWR. « Les installations techniques internes d’Artscape sont conçues pour répondre à un large éventail de genres artistiques, notamment l’opéra, le ballet, le théâtre, la danse contemporaine, les comédies musicales, les séminaires d’entreprise et les spectacles pop ou rock », explique Faheem Bardien.
« Tous ces éléments doivent être pris en compte lors de l’achat de matériel d’éclairage. Il est primordial que le personnel d’Artscape chargé de l’éclairage ait une connaissance approfondie pour assister les concepteurs d’éclairage locaux et internationaux qui visitent nos installations, et notre équipement d’éclairage interne doit être conforme aux normes internationales. Nous nous engageons donc à rester à la pointe des avancées technologiques afin de garantir à nos clients l’accès aux équipements les plus récents pour répondre à leurs besoins de production. »
L’installation des poursuites RJ Arthur et Oz s’inscrit dans le cadre d’une large transition des éclairages du site, qui est passé des sources halogènes et à décharge à des sources LED. Les poursuites HMI et MSR d’Artscape ont ainsi été remplacées par les nouveaux projecteurs LED Robert Juliat.
« Tout au long de ce processus de remplacement, qui a débuté en 2016, nous avons constaté que nos projecteurs RJ Victor 1 800 W MSR et Lucy 1 200 W HMI n’étaient pas assez puissants pour rivaliser avec les nouveaux projecteurs à leds. En réponse à cela, nous avons mené une étude approfondie qui a pris en compte les exigences spécifiques de nos espaces de production et a identifié les projecteurs RJ Arthur 800 W LED et RJ Oz 600 W LED comme les solutions d’éclairage LED les plus adaptées pour les remplacer. »
Les quatre poursuites Arthur ont été stratégiquement positionnées sur la scène de l’opéra, en tenant compte de facteurs tels que la distance de 40 mètres par rapport à la scène, l’angle de la cabine des projecteurs et les dimensions physiques de l’auditorium, qui peut accueillir 1 500 personnes. Cette approche méticuleuse a également été appliquée lors du choix des trois poursuites Oz pour la scène du théâtre, qui peut accueillir 540 personnes et offre des distances de projection de 30 à 40 mètres.
« Les appareils RJ LED se sont toujours classés en tête de notre liste, ce qui nous a donné une confiance inébranlable dans leur capacité à répondre aux attentes de tous nos clients », confirme M. Bardien. « La température de couleur de 6 000 K s’harmonisait parfaitement avec le reste les projecteurs de notre parc et l’excellente optique était un facteur sur lequel nous n’étions pas prêts à faire de compromis.
La luminosité était cruciale, car 90 % de nos projecteurs fonctionnent à 6 000 K en blanc. Et même si nos projecteurs de poursuite ne sont pas susceptibles d’être déplacés fréquemment, leur construction robuste nous donne l’assurance qu’ils dureront toute la durée de vie prévue. »
Le programme de production chargé de l’Artscape Theatre a déjà vu Arthur et Oz travailler d’arrache-pied cette saison, notamment sur les productions « My Fair Lady » de Pieter Toerien, « Father Love » d’Emo Adam, « Ndlovu Youth Choir » de Showtime, « Dear Evan Hansen » de Showtime et « Giselle » du Cape Town City Ballet, qui ont reçu des commentaires très positifs de la part des concepteurs lumière et des opérateurs de projecteurs de poursuite.
Le concepteur lumière Denis Hutchinson a été agréablement surpris par leur luminosité et leur optique : « J’ai dû demander aux opérateurs de réduire l’intensité de 20 % par rapport à ce que nous considérons habituellement comme acceptable pour cette gamme », explique-t-il. Les opérateurs ont quant à eux trouvé les Arthur et Oz « bien équilibrées, avec des mouvements fluides et un mécanisme de fondu précis et régulier ». Il est tout aussi important que les techniciens soient satisfaits !
Bardien n’a pas tari d’éloges sur le service fourni à Artscape par l’équipe de DWR. « L’Artscape Theatre Centre est ouvert 365 jours par an, et DWR assure un service après-vente 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an », commente-t-il. « Le personnel de DWR a toujours respecté cet engagement, reconnaissant l’importance de placer le client au centre de ses préoccupations. Ce niveau d’engagement est inestimable et nous donne l’assurance de pouvoir compter sur une équipe d’assistance après-vente de premier ordre. »
Eve, Blanche du pied à la tête dans sa version de base.
Petite lampe autonome en énergie et pilotable à distance, EVE® se plie à tout type d’événement par sa capacité à se transformer et à s’habiller pour satisfaire l’ambiance de vos projets.
Dans sa version Origine, EVE est blanche du pied à la tête. Son socle à source led 6 couleurs, est recouvert d’un disque aimanté laqué blanc, et un barreau translucide conduit la lumière vers un abat-jour blanc habillé d’une enveloppe en papier texturé.
Partant de cette base sobre, vous allez pouvoir la transformer en choisissant un thème d’habillage du disque aimanté, un des barreaux proposés, un abat-jour de forme classique ou sophistiquée et une enveloppe de papier imprimé, coloré ou perforé…
A l’exception de la base, cœur de lumière, tous les éléments qui la composent sont interchangeables et les possibilités créatives infinies ! Voyons comment…
EVE en éléments séparés montre déjà quelques possibilités d‘habillage : un disque magnétique en finition bois et quelques papiers envisageables pour l’enveloppe de son abat-jour.
La base
la base intelligente de la lampe.
La base qui accueille la source led RGB + Cyan + Lime + Ambre tire son alimentation de 3 cellules lithium (Li-ion 3 400 mA/H) de seconde vie, assurant une autonomie de 8 heures à pleine puissance, autrement dit, largement assez pour tenir la durée d’un événement.
Elle se contrôle soit manuellement par son bouton multifonction, par sa télécommande LAKO XL ou encore, depuis un pupitre en DMX RF (8 canaux) grâce aux protocoles – INNLED ou CRMX LumenRadio – intégrés. Les possibilités de teintes de lumière sont alors très nuancées et le blanc réglable de 2300 à 9000 K.
Le bouton multifonction donne accès au mode de pilotage souhaité, à des presets de couleurs très chouettes, au dimmer par pas de 20 % et à des presets d’animation (à venir).
Quelques presets de couleurs.
Le disque magnétique
Pour couvrir la base, INNLED propose des disques recto verso aux effets de matières très réalistes et sur une même thématique. Le catalogue comporte deux bois différents, marbre blanc /marbre noir, du vrai liège petit et grand motif, deux finitions de noir (un pixélisé et un cuir), deux types de textiles (lin naturel et galuchat), deux types de terrazzo, de la paillette… Soit environ 8 références. Vous pouvez aussi imprimer vous-même le motif de votre choix sur de l’adhésif aux dimensions du disque.
Le barreau diffusant
Le barreau standard mesure 20 mm de diamètre par 320 mm de hauteur. C’est une pièce en PMMA, qui conduit la lumière au sommet, avec une partie translucide et une partie sablée qui accroche la teinte choisie. La encore, INNLED en propose plusieurs versions pour changer l’aspect de la lampe. Un barreau plus fin de 10 mm de diamètre sera associé à un abat-jour plus étroit pour un look adapté aux restaurants, ou un barreau plus court entièrement sablé qui pourrait même avoir vocation à vivre sans abat-jour.
Les différents barreaux du catalogue.
L’abat-Jour
Il vient simplement se plugger sur le barreau et puisqu’il est réalisé en impression 3d, il est personnalisable. Toutes les formes peuvent être envisagées : conique, plus ou moins étroit, plissé ou lisse, cylindrique ou parallélépipédique et même ajouré…
INNLED s’est amusé à produire différents modèles et fournira sur son site en téléchargement des fichiers de templates qui seront injectables dans n’importe quelle imprimante 3d avec toutes les préconisations nécessaires pour l’imprimante, les fils à utiliser, les couches à produire, etc.
Toute forme d’abat-jour est envisageable pour correspondre au lieu ou au thème de la soirée.
Car l’idée est d’amener le client à faire travailler son réseau local. Toutes les agences événementielles travaillent avec leurs imprimeurs. Tout le monde finalement peut utiliser un atelier de fabrication 3d sans nécessairement faire appel à INNLED.
L’enveloppe de l’abat-jour
Elle vient coiffer l’abat-jour simplement et là encore, le client va pouvoir imaginer différents scénarios : de la couleur ou du blanc de différentes textures, des motifs imprimés ou perforés. C’est une simple pièce de papier en forme de banane dont les bords sont assemblés par du ruban adhésif.
Quelques exemples d’enveloppes proposées par INNLED.
INNLED en a intégré plusieurs à son catalogue de la gamme Procedes Chenel®. Ils sont livrables, mais il y aura surtout sur son site des fichiers à télécharger pour encore une fois permettre aux prestataires et agences événementielles de faire appel à leur imprimeur pour proposer du sur-mesure à leurs clients.
Pour le transport
EVE est transportable dans une valise pouvant accueillir 12 lampes avec leurs accessoires et se charger les 12 bases par simple contact en utilisant aussi l’aimantation pour leur tenue dans la valise. Une mousse spécifique est prévue au fond pour accueillir les barreaux et les abat-jour sans oublier les gants pour réaliser une installation propre. L’idée de cet ingénieux fabricant est de développer également dans un futur proche un plateau de charge pour accélérer la distribution de lampes toutes montées sur des tables et ne pas avoir à revenir à chaque fois à la valise pour monter la lampe.
Equipée d’un barreau fin et d’un abat-jour étroit, Eve gagne en élégance.
Pour résumer
EVE, à l’origine de la lumière de tout type d’événements, banquet, mariage, dîner d’entreprise, restaurants, salons de thés, s’adresse à des prestataires au service d’agences événementielles et à des lieux fixes. Equipée d’un abat-jour coloré éclairé en blanc, d’un abat-jour blanc illuminé en couleurs, elle se transforme à l’infini pour créer des ambiances différentes et beaucoup d’émotions.
Sa nomenclature fait état d’une composition française à 98 %, ce qui constitue un gage de qualité et de service et à ne pas négliger pour rentabiliser au mieux un investissement.
INNLED, via son distributeur Axente en France, propose un catalogue d’accessoires qui bien que limité, permet de satisfaire des applications typiques permettant d’aiguiller l’utilisateur : un mariage haut de gamme, un événement corporate… Cette sélection permet déjà de créer de jolies ambiances différentes.
Mais INNLED est avant tout un fabricant de luminaires qui n’a pas l’ambition de se substituer ni à des décorateurs, ni à des imprimeurs. C’est la raison pour laquelle l’équipe de marketing met sur son site web une collection de templates à télécharger gratuitement pour orienter ses clients. A eux ensuite de les faire imprimer que ce soit en 3d ou sur papier. Et bien évidemment leur talent créatif de formes et de motifs pourra librement s’exprimer.
Le barreau court sablé constitue un luminaire à part entière.
Sachez toutefois que ce fabricant reste à votre service pour produire des abat-jour et leur enveloppe en cas de quantité importante et de délai raisonnable. Si vous lui livrez vos fichiers vectorisés, il mettra bien évidemment ses outils de production à votre disposition.
Si EVE en version lampe de table vous a conquis, ses autres capacités à se transformer vous séduiront pour d’autres applications. Imaginons-la en lampion par exemple, ou encore en matrice de fond de scène animée en pixel mapping et transportons-la dans une salle de spectacle. Sa totale autonomie ouvre beaucoup d’horizons mais ça, c’est une autre histoire que ce fabricant français ne tardera pas à nous raconter.
Gladiator, le film aux 5 Oscars de Ridley Scott a bénéficié d’une diffusion par objets Adamson grâce à la FletcherMachine au cours d’une tournée ciné-concerts en France, Belgique et Suisse avec Sylvain Denis aux manettes. Retour sur 6 dates et 140 musiciens et choristes sur scène.
Sylvain Denis
SLU : Sylvain, tu te présentes ?
Sylvain Denis : Je suis Sylvain Denis, ingénieur du son spécialisé dans la musique classique amplifiée. On est aujourd’hui à Strasbourg pour Gladiator en ciné-concert, avec 140 musiciens et choristes sur scène, pour jouer en live la bande-son du film au public.
On profite de travailler avec Laguna, qui est le prestataire pour cette tournée, avec qui j’ai déjà collaboré plusieurs fois en exploitant de l’Adamson. C’était l’occasion d’essayer la FletcherMachine, qui nous a permis de spatialiser frontalement le son pour l’ensemble du public. Ce sont donc les sorties du processeur immersif qui alimentent les 7 lignes qui sont au-dessus de la scène. Il y a 2 outfills et il y a 5 lignes principales.
Les cinq lignes de dix S10 pour le frontal et les deux composées de dix S7 pour les outfills.
La FletcherMachine nous permet de positionner réellement dans l’espace chacun des micros tel qu’il est sur scène. On a une carte de l’orchestre sur notre ordinateur et on peut aller positionner un micro à son vrai emplacement, ce qui fait que pour l’intégralité du public, le son est identique et même le dernier spectateur sur le côté, entendra la même chose qu’un spectateur placé au centre. Il y a donc un vrai plus et c’est très agréable pour nous de pouvoir offrir la même qualité à l’ensemble des spectateurs.
A gauche Sylvain Thévenard et à droite Florian Siegwald opérateur FletcherMachine
SLU : Quel système avez-vous choisi ?
Sylvain Denis : On a pris des S10 parce qu’il nous fallait des boîtes qui ouvrent assez large mais qui ne soient pas trop grandes parce que notre souci numéro un c’est de ne pas avoir du bois dans le haut de l’écran. Ce n’est pas cool pour les derniers rangs d’avoir le bas des lignes dans l’image. On a choisi les S10 en accord avec Nicolas Coat qui s’occupe du calage système et Florian Siegwald qui a pris en charge la FletcherMachine.
Tout ça avec l’aide de Sylvain Thévenard qui nous a formés et accompagnés pendant quasiment toute la tournée. Ça nous a permis de déployer assez rapidement l’ensemble du système tout en s’adaptant à une nouvelle façon de travailler, mais qui reste proche de ce qu’on a l’habitude de faire. Ça ne nous a pas demandé d’efforts spécifiques.
Nicolas Coat, ingé système.
SLU : Nicolas, tu nous en dis un peu plus sur le système Adamson et votre stratégie d’accroche
Nicolas Coat : On a distribué les sorties du processeur sur des systèmes S10 ; cinq lignes de 10 boîtes en main et deux lignes de dix S7 en outfiill, avec une petite distribution en champ proche toujours en S7. Cela nous permet d’avoir des boîtes plus compactes et un impact visuel réduit.
Vu du côté public, je n’ai pas l’impression d’être là et c’est cool car, ce qui compte vraiment, c’est que les boîtes ne soient pas dans le champ visuel et qu’acoustiquement, on n’ait pas l’impression que le son vienne d’une enceinte ou d’un endroit en particulier.
Quand tu regardes la scène, tu vois l’orchestre sans avoir l’impression que c’est amplifié. En fait, quand tu es public, et même moi, on se demande si le système est ouvert ou pas. C’est tellement bien précisé dans l’espace qu’on ne ressent pas la présence d’un son provenant d’une ou plusieurs enceintes. Le système devient invisible.
Une des cinq lignes de dix S10.Florian Siegwald., opérateur FletcherMachine.
SLU : Quelles sont tes impressions Florent…
Florian Siegwald : La première chose qui nous a agréablement surpris avec Nico, c’est l’image de l’orchestre et à quel point ton peut se concentrer et trouver un instrument. On le localise parfaitement grâce à l’audio.
Lorsqu’on regarde le violoncelle solo sur scène et qu’on entend le son de son instrument, il est précisément là où il se trouve à l’oreille.
Sylvain Denis en plein mix sur sa DiGiCo.
La principale différence de ce système par rapport à un gauche-droite, c’est la gestion des outfills. Pour les gens qui sont aux extrémités du Zénith, à jardin et à cour, ils gardent toute l’image de l’orchestre.
Quand on se déplace sur le parterre ou dans les gradins, on dispose de la même image que ce soit à l’extrême jardin et à l’extrême cour. C’est un gros point positif par rapport à ce qu’on a pu écouter auparavant et on garde la localisation et la précision des instruments. Ça ne détimbre pas en sortant de l’axe.
Florian tablette en main pour travailler ses objets.
Florian Siegwald : Practicité, prise en main rapide, qualité de la localisation des instruments sur le plateau, transparence. La FletcherMachine nous a offert une autre dimension dans le travail de Symphonic en Zenith, c’est indéniable.
Il y a 15 ans, le Sharpy a fait sa petite révolution dans la lumière invitant sur scène des Beam tranchés et virevoltants à un rythme vertigineux. Succès planétaire, peut-être le plus grand des années 2010, grâce à sa petite taille de 40 cm, sa nervosité et l’incroyable énergie de la lampe à arc court Philips Platinum 5R canalisée par une optique brevetée par Claypaky.
15 ans après les critères de sélection des designers et prestataires de services ont évolué. Et même si le Sharpy est certainement toujours présent dans certains parcs, difficile d’intégrer dans un kit lumière un projecteur sans trichromie et sans classement IP65. Le Sharpy Ultimo lancé la veille de la fête de la Musique, revient donc avec de sacrés atouts complémentaires.
Toujours petit et léger, encore plus nerveux et précis, Sharpy Ultimo conserve tout ce qui a fait son succès, mais il est maintenant classé IP66 et surtout, il est plus puissant grâce à sa nouvelle lampe UHP de 250 W spécialement conçue par Philips. Couplée à une optique optimisée, Ultimo génère un faisceau net d’ouverture 2° sur de longues distances : 100 000 lux à 20 m !
La UHP (Ultra High Performance) est une lampe à décharge au mercure sous très haute pression, compacte, à arc très court, d’efficacité très élevée (entre 80 et 100 lm/W) et 6 000 heures de durée de vie.
Sharpy à gauche, Sharpy Ultimo à droite.
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Sharpy Ultimo bénéficie d’un pan à rotation continue. Il ajoute une trichromie CMY au modèle d’origine et reprend la même la roue de 14 couleurs pour s’adapter dans une installation existante.
Il reprend aussi la même roue de gobos volumétriques. Un mode d’émulation Sharpy à sélectionner dans le canal de fonctions est prévu pour reproduire la vitesse et le comportement du Sharpy original.
Deux prismes sur deux plans (un de plus) et un frost ajoutent énormément de possibilités créatives. L’une des améliorations les plus significatives par rapport au Sharpy original est la fluidité de gradation.
Sharpy Ultimo garde un format compact (53 cm) et affiche 19 kg sur la balance. Il est déjà disponible auprès de Dimatec son distributeur en France.
Présentation vidéo
Caractéristiques
Light source : custom 250 W Ultra-High Performance short arc lamp
Lamp life : up to 6,000 heures
Output : 100,000 lux @ 20 m
Color Temperature : 7200K
CRI : 74
140 mm diameter front lens
Aperture : 2° beam angle with focus lens
True CMY color mixing system (wheel-based for faster transitions)
Original 14-color fixed color wheel
Original high-contrast gobo wheel (17 position + open)
Dual independently rotating prisms
Integrated 10° frost filter
Ultra-smooth electronic dimming with high-resolution fades
High-speed tilt (270°) and infinite pan rotation
Pan and Tilt lock, SunSafe protection innovation, and Tilt brake
Sharpy Emulation Mode for plug-and-play legacy compatibility
Lady Gaga est une artiste qui excelle dans la création de spectacles visuels uniques et ambitieux, mixant chorégraphies percutantes et de musique énergisante. Cette année, sa prestation en tête d’affiche du festival Coachella a atteint de nouveaux sommets. Son spectacle de deux heures, avec ses costumes élaborés, ses décors épiques, ses vidéos et éclairages minutieusement conçus, a été salué comme un chef-d’œuvre de mise en scène.
Le concepteur lumière Jeremy Lechterman, de FragmentNine (F9), faisait partie d’une équipe créative talentueuse, qui comprenait les concepteurs de production Es Devlin et Jason Ardizzone-West, le chorégraphe Parris Goebel, le concepteur vidéo Jackson Gallagher et l’artiste elle-même, qui a imaginé ce spectacle dans un stade, inspiré d’un mélange dynamique de pop, d’opéra, de rock, de gothique et de plusieurs autres genres. Le spectacle a également été présenté au Mexique, à Rio de Janeiro, devant plus de 2 millions de fans, et à Singapour.
La conception lumière de Jeremy pour la scène principale du Coachella 2025 mettait en vedette 82 iFORTE LTX, 17 iFORTE LTX Follow Spot et 22 ESPRITE Robe.
Avant Coachella, Jeremy et F9 venaient tout juste de commencer à travailler avec Lady Gaga et son équipe dirigée par Parris Goebel, également directeur artistique, qui avait été recruté pour fournir l’ensemble du contenu vidéo et lumière. Le fait de pouvoir développer ces deux aspects interdépendants du spectacle de manière harmonieuse a contribué à le rendre fluide et cohérent, apportant un look et un style frais à la scène.
Au fur et à mesure que le concept du spectacle se développait, Jeremy a également puisé dans son expérience professionnelle, acquise principalement dans le théâtre. Avec une scène large et spectaculaire, une surface d’écran LED en fond de scène, un élément de toit en forme de disque vidéo mobile au centre et un sol vidéo puissant formant une scène secondaire dans l’arène, il était nécessaire de rivaliser avec des projecteurs puissants, et Jeremy savait qu’il pouvait compter sur les projecteurs iFORTE de Robe.
Les FORTES, iFORTE et iFORTE Follow Spots sont actuellement ses projecteurs préférés. Ils figurent systématiquement dans ses spécifications, car ils sont lumineux, constants et fiables. Il apprécie leur IRC élevé et les tons naturels et riches qu’ils produisent, parfaitement adaptés à l’éclairage de face et aux effets spéciaux.
Il précise que pour les deux concerts de Coachella, un système multicaméras à 360 degrés de qualité cinéma a été utilisé pour enregistrer le spectacle, ce qui a ajouté une toute nouvelle dimension à la production. Compte tenu du temps très limité, il savait que les projecteurs FORTE produiraient exactement la qualité et la texture de lumière nécessaires pour ce tournage, réalisé par Micah Bickham. Outre Lady Gaga elle-même, plusieurs danseurs et le groupe étaient également sur scène, ce qui rendait l’éclairage très complexe.
À Coachella, cinq FORTE FS faisaient partie du matériel de tournée de Lady Gaga fourni par Solotech, le reste étant fourni par 4Wall, le prestataire du festival. Les cinq FORTE FS de tournée ont été installés sur une structure en forme de serpent, qui épousait les contours du décor et des lignes de l’écran. Les 12 autres FORTE FS (provenant de l’événement) ont été placés sur quatre tours FOH afin d’obtenir la meilleure couverture possible de la scène.
Les FORTE standards ont été déployés sur l’ensemble du rig de la scène, le long de la structure en forme de serpent, en hauteur et sur les côtés. Sur les quatre tours de delay de 12 mètres de haut situées à environ 75 mètres dans le public, d’autres FORTE ont été déployés par groupes de trois ou quatre projecteurs. Ces positions étaient idéales pour éclairer la scène.
Outre toutes les caractéristiques du FORTE, Jeremy a souligné que les FORTE et les ESPRITE sont disponibles presque partout dans le monde, ce qui est toujours un critère important lors de la conception de spectacles en tournée. Les 22 ESPRITE ont été placés en ligne à l’arrière de la scène et sur les ailes gauche et droite, en raison de leur profil bas, car la scène devait rester aussi dégagée que possible de tout équipement technique saillant.
Rendre le spectacle Mayhem spectaculaire tout en restant intime et adaptable au récit de l’artiste a été le plus grand défi et aussi la partie la plus agréable de ce voyage imaginatif pour Jeremy. « Dès les premières conversations, nous savions tous que l’objectif serait d’amalgamer la diversité des traitements visuels et d’éclairage nécessaires pour présenter et soutenir un spectacle de cette envergure, de cette profondeur et de ce niveau de détail, et d’aider à créer des liens et à transmettre l’énergie à tous les spectateurs répartis sur une vaste zone », explique-t-il.
Jeremy a travaillé sur le spectacle aux côtés de deux talentueux programmeurs lumière, Sam Payne et Dane Kick, ce dernier étant également responsable du spectacle et de la direction lumière au Mexique, au Brésil et à Singapour. Jeremy a été assisté par le concepteur lumière associé Alex Talbot.
Ayrton a frappé un grand coup il y a un peu moins de deux ans en sortant le RIVALE, première machine de sa série « Ultimate », qui fait quasiment l’unanimité. Un profile extrêmement lumineux, ultra-compact et IP65 que les prestataires s’arrachent.
Voici maintenant le grand frère Veloce Profile. Là où le Rivale utilisait 450 W de leds, le Veloce en propose 850… Tout un programme ! Nous l’avons testé dans le studio de LA BS.
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Extérieurement, il ressemble à s’y méprendre au Rivale, avec son design immédiatement reconnaissable, assez « carré ». Question taille aussi, seul l’œil averti saura le distinguer du frérot avec ses 7 centimètres de plus en hauteur, et 5 en largeur… Car l’engin mesure 75 cm (dressé debout tête en l’air) pour 40 de large.
Perso, je trouve le design de cette série très réussi. Les proportions sont équilibrées et rationnelles. Elle a « de la gueule ». Il est fort probable aussi qu’un look plus carré dans ce style est plus approprié qu’une forme effilée pour loger toutes les fonctionnalités.
Veloce pèse à peine 40 kg… Pour une machine de cette taille, de cette puissance, et étanche, c’est beau ! Car l’engin est classé IP65… Donc tout temps, tout terrain, et surtout, son entretien en est fortement simplifié.
Présentation vidéo
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La lumière
Alors notre Veloce, c’est à la base une source LED blanche de 850 watts. Ca promet beaucoup de lumière.
Derating
Nous démarrons comme d’habitude par le test de derating, machine allumée au maximum nous mesurons l’éclairement au centre de notre cible en fonction du temps de chauffe.
L’atténuation d’éclairement reste inférieure à 8 % ce qui est excellent pour une machine de cette puissance et aussi compacte. La lumière étant stabilisée, nous pouvons attaquer les mesures photométriques
Le Plus petit net
Zoom réglé sur le plus petit net projeté sur notre cible à 5 mètres de distance, le diamètre de 40 cm conduit à un angle de 4,65°. L’éclairement au centre après derating atteint 148 000 lux (160 260 avant derating) et le flux est de 20 590 lumens (22 300 avant).
La courbe d’intensité lumineuse marque un point chaud pour optimiser l’efficacité en Beam.
Faisceau 20°
La mesure pour un net à 20° affiche 17 500 lux au centre après derating (19 000 lux avant) et un flux de 33 820 lumens (36 620 lm avant). Sur la courbe d’intensité lumineuse, le point chaud est gommé pour une lumière plus étale.
Le plus grand net
Au plus grand net le diamètre de 4,91 m conduit à un angle de 52,3°.
L’éclairement au centre est de 2 575 lux après derating (2 790 lux avant) et le flux devient 32 340 lumens (35 020 lm).
Dimmer
Courbe de dimmer de 0 à 100 %Courbe de dimmer de 0 à 10 %
Nos mesures révèlent une lumière de grande qualité, cohérente sur tout type de faisceau : une belle puissance en faisceau large, et une recherche d’équilibre en faisceau serré. C’est la conséquence d’une réalisation optique vraiment très étudiée pour obtenir le maximum d’efficacité et de rendement. Réussite totale !
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Question température de couleur, on est sur une source en blanc natif à 6 500 K avec un IRC de 71. Un filtre IRC permet de remonter à 86, au prix d’un peu de flux. Ce filtre IRC est progressif et il agit en même temps en minus green, permettant d’atténuer les teintes vertes pour la captation en vidéo ou en photo.
Ayrton l’appelle CTP (pour Correcteur de Température « Pink »). Son introduction dans le faisceau est dosable à souhait. Au fur et à mesure de la montée de l’IRC, la lumière a donc tendance à prendre une teinte légèrement rosée. Le faisceau ferme à 4,65° et ouvre à plus de 52°. Le zoom est rapide, précis, le focus aussi, comme à peu près tout sur cette machine d’ailleurs.
Le zoom du Veloce.
Parmi les rares « bémols » que j’ai pu trouver (et en chipotant) sur cet appareil, c’est le compromis optique qui a été fait sur la netteté dans tout le faisceau pour que ce zoom monumental tienne dans un espace aussi réduit que cette petite tête de projecteur… Je n’ai pas eu la même impression en utilisant le Rivale.
Rien de catastrophique, mais disons que sur un tombé de faisceau de 5 ou 6 mètres en volumétrique, vous devrez choisir une zone moyenne où vous souhaitez un net absolu du faisceau. Vous n’obtiendrez pas un net absolu depuis la lentille jusqu’à l’impact du faisceau.
Les couleurs du VELOCE
Les couleurs avec la trichromie sont très réussies. Je n’ai pas hésité à aller malicieusement jouer avec des teintes qui mettent en défaut une trichro un peu légère en 2 secondes, en m’attendant de toute façon à passer du temps avant de voir vraiment de problèmes sur un appareil de cette gamme… Eh bien on peut attendre un moment… Ca marche très bien…
La trichromie CMY.Variation sur le Cyan.
A toutes les ouvertures, à toutes les valeurs de zoom, on arrive à peine à faire sentir un peu de teinte sur les bords et encore… Je pinaille… quand on pousse les zoom et focus dans des positions qui n’existent pas. C’est top !
Test de couleurs. Certaines teintes « délicates » passent ici le test haut la main.Un orange trichromie avec différentes configurations de zoom / focus. Un résultat plus que satisfaisant !
Le Veloce dispose d’une roue de couleurs additionnelles qui propose, en dehors d’un quart de CTB, quelques grosses teintes franches et flashy. Seul bémol, l’entrée dans le faisceau se fait verticalement, et donc, il ne sera pas possible de faire des faisceaux bicolores, ou plutôt si, il sera possible de les faire, mais à part sur la projection. Que ceux qui passent leur temps à faire des faisceaux bicolores s’insurgent… Pour les autres, faites comme moi, considérez le nombre de fois où vous avez voulu projeter des faisceaux bicolores, et passons à autre chose…
Sinon, on a un CTO progressif de toute beauté qui va monter la température de couleur aux alentours de 3 000 K. Il est splendide, d’une belle teinte dorée.
Le CTO variable.
Les gobos
Le kit gobo, comme pour la plupart des machines Ayrton, prend sa source dans ce que j’appelle « la base Ghibli » dessinée avec le concours de célèbres concepteurs lumière. En effet depuis cette machine, Ayrton a « fixé » un standard de gobos que l’on retrouve à 80 % dans chacun des projecteurs de la marque.
Les gobos du Veloce.
L’avantage, si vous devez jouer avec des machines de différentes puissances, est que vous n’aurez aucun mal à raccorder vos faisceaux… L’inconvénient c’est de ne pas avoir l’impression de découvrir une nouvelle machine. Quand je découvre un projecteur, je regarde toujours le kit gobo avec intérêt.
Certains sont fantastiques, d’autres me plaisent moins, et j’imagine ce que je peux en faire. J’ai ce sentiment de « nouveau jouet » que je n’ai pas ici. Entre les gobos que j’adore, et ceux que j’aime moins, j’ai déjà tranché il y a des années. On aimerait peut-être voir des dessins un peu plus différents de ceux qui ont maintenant 7 ans…
Faisceaux avec gobos.
La roue d’animation propose de générer en continu des stries ondulées qui circulent dans le faisceau. L’introduction est verticale (et même un petit peu en diagonale et pas ultra-centrée sur notre exemplaire), et du coup, une partie de l’intérêt de ce type d’effet dans le faisceau passe à mon avis, un peu à la trappe.
La découpe
Le module découpe utilise 4 couteaux à fermeture totale sur 4 plans qui garantissent une totale liberté d’action de chaque lame sans conflit mécanique interne. Ces couteaux sont à la fois vif et précis. La rotation de l’ensemble se fait sur 90° dans un sens comme dans l’autre. Le choix des 4 plans va obliger à quelques compromis sur une netteté absolue sur toutes les lames, mais ça reste à mon sens le plus efficace. Comme vous vous en doutez, après plusieurs manipulations, ils reprennent leur position pile-poil… Une merveille de précision.
Jeux de découpe.
Les Frosts
Deux frosts dans le Veloce. Un léger, et un dense. Ils sont tous les deux finalement assez forts, l’un laisse encore deviner la forme d’un gobo lorsqu’il est engagé à fond, l’autre offre un flou total qui l’étalera complètement. Leur introduction dans le faisceau est particulièrement douce, pas vraiment progressive du net au flou, mais cette douceur permet de doser l’effet sur une découpe ou une projection. Très beau.
Les deux frosts.
Les Prismes
Ici nous avons deux prismes. Un circulaire à 5 facettes, et un linéaire à 4 facettes. Les deux peuvent jouer sur la totalité de la course du zoom, et ça c’est excellent ! Ils peuvent aussi jouer ensemble en superposition. Les effets de textures projetées sont vraiment chouettes et l’image respectée, sans trop d’irisation. Impeccable !
Le prisme circulaire à différentes ouvertures de zoom.Le prisme linéaire à différentes ouvertures de zoom.
Les déplacements
Question mouvements, positionnement, on est dans le top du top. La machine a beau être parmi les « grosses » puissances et traditionnellement dans la catégorie de bécanes de gros gabarit, ce Veloce très compact est bien équilibré. La gestion de sa motorisation est exemplaire. Les mouvements sont fluides, ils savent être très doux quand il faut, mais aussi très vifs quand on le demande, nets, précis, véloces dirais-je même… Jamais un projecteur n’aura aussi bien porté son nom à ce niveau-là…
La machine se distingue par la rotation infinie en PAN et TILT qui ouvre le champ de possibilités de création d’effets dynamiques et impressifs. L’index étant parfaitement maîtrisé, lorsque vous cessez la rotation continue, aussi rapide et délirante soit-elle, la machine reprend bien évidemment sa position exacte.
C’est véloce, mais ça ne fait pas de bruit
Car c’est aussi un sujet… le bruit… Le Veloce est vraiment très peu bruyant… Et quand bien même le murmure de sa ventilation vous poserait problème, pas moins de 4 modes de ventilation sont à votre disposition, dont un mode « super silent » qui le réduit quasiment au silence absolu, au prix d’un peu de flux à pleine puissance.
Construction et matériaux
Comme le Rivale, le Veloce dispose de 4 poignées sur les bras. Il suffit de bien bloquer les pan et tilt avec les loquets prévus à cet effet, pour ensuite manipuler l’engin sans aucune difficulté grâce aux deux poignées disponibles à demeure dans le bas des bras, et auxquelles viennent s’ajouter deux autres escamotables en haut.
Les poignées du bas des bras.Les poignées escamotables sur le haut des bras.
Les carters sont très esthétiques et très légers en fonte d’aluminium qui correspond aux besoins du classement IP de la machine, en contribuant à la recherche de légèreté pour l’appareil.
Démontage
Une dizaine de vis doivent être retirées pour ouvrir chacun des deux capots qui donnent accès à la tête, retenus en sécurité par une petite élingue. Ils se serrent avec un tournevis dynamométrique, au bon couple (1,4 Nm) afin d’obtenir le serrage optimum pour garantir l’étanchéité de l’appareil, sans non plus détruire le joint. Une fois refermé, il suffit d’envoyer un test depuis le menu afin de vérifier que tout est bien étanche. Une pompe intégrée va pouvoir vérifier, par une mise en pression, l’étanchéité de la tête.
L’arrière de la tête avec la ventilation.
Pour le refroidissement, hormis la ventilation forcée, toute la structure de la tête du projecteur est aussi utilisée comme un radiateur. Un petit ventilateur situé près des lentilles assure une petite circulation d’air à l’intérieur de la tête.
Les bras sont quasiment vides à l’exception du passage de quelques câbles. Et pour cause, les moteurs qui assurent le déplacement de la lyre ne sont pas dedans. Le moteur pan est dans la base de l’appareil, tandis que le moteur tilt loge dans sa tête.
Les courroies de l’un et de l’autre sont autour de l’axe de rotation, côté intérieur, avec leur dispositif de tension et d’ajustement, respectivement dans le socle, et dans la tête.
L’intérieur des bras, avec à gauche la circulation d’air, à droite le blocage du TILT.
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La tête comporte deux modules extractibles : un module couteaux + iris, et un module couleur + gobos + effets.
Le module couteaux.Le module effets avec la roue d’animation, les roues de gobos, et la roue de couleurs.
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Le ventilateur interne de la tête. On voit les lentilles du zoom / focus, et les potences des prismes.
La partie avant, non extractible, comporte le chariot motorisé avec l’optique zoom / focus, ainsi que les potences des frosts et prismes. Le fond de l’appareil, sans surprise, est occupé par la source LED.
Elle est cernée par son dispositif de refroidissement qui occupe l’extrême arrière de la tête et une grosse optique à l’avant, sur une monture en aluminium.
Les trois gros ventilateurs situés à l’arrière de la tête, assurent la circulation d’air pour refroidir un réseau de gros radiateurs et de caloducs qui assurent au moteur Led la température qui leur convient.
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La trichromie par disque.
Sur le module « effets », la trichromie est réalisée avec des disques au teint dichroïque finement tramé dont la densité progressive vient teinter le faisceau. On observe la présence d’un disque supplémentaire, coincé derrière la roue de couleurs, celui du CTP (le fameux « minus green » qui fait monter le CRI).
Le socle comporte un petit module d’alimentation, une carte électronique qui gère le menu et les fonctions de la machine, le moteur Pan, et basta, on a fait le tour. On peut juste signaler la présence de la petite pompe qui sert à mettre la tête en pression pour le test d’étanchéité.
A l’extérieur, un côté pour afficheur et son ensemble de boutons de navigation, de l’autre côté, le panneau de connecteurs, avec une entrée alim, une entrée / sortie DMX, une entrée sortie RJ45. Une troisième RJ45 sera dédiée à l’évolution du soft de la machine pour des connectivités ultérieures. Juste à côté de l’alimentation, une petite valve permet d’équilibrer la pression de l’appareil dans certains cas. L’utilisateur n’a pas à s’en préoccuper.
Le panneau de connecteurs.Le menu et ses boutons de contrôle.Le fond de la machine.
Le dessous du Veloce présente en toute simplicité un port de fixation pour élingue et 4 orifices d’attache pour les camlocks des omégas. Il est possible ainsi de les fixer avec deux choix d’angles, à 180° ou 90°. Leur rapprochement me semble assez délicat pour un positionnement sur certains ponts…
Vu la configuration, ça laisse une petite dizaine de centimètres entre deux clamps. Sans omégas déportables c’est vraiment compliqué d’accrocher les machines là où on le souhaite, dans bien des cas et en particulier sur des ponts de 300 mm. C’est un détail qui peut s’avérer pénible sur le terrain.
La mousse thermoformée livrée avec l’appareil, pour l’intégrer au flight-case.
Pour le conditionnement, la machine est, comme toujours, livrée en standard avec une mousse thermoformée qui permettra de la ranger idéalement dans un flight-case. C’est top !
Menu et fonctionnement
Le menu est très complet, comme Ayrton sait le faire, avec sa commande à 5 boutons, dont celui du centre qui fait « clic », et « clic-long ». On aime ou on n’aime pas mais quand on a compris le truc c’est assez efficace. Toutes les configurations sont possibles dans ce menu, mais aussi tous les examens pour connaître l’état de la machine.
Configuration de la machine depuis l’application Ayrton.
Le projecteur peut recevoir les protocoles sACN, ArtNET et bien sûr DMX. 2 modes DMX, 44 ou le mode étendu de 67 canaux sont proposés. Veloce intègre un récepteur LumenRadio pour la commande sans fil et une puce NFC pour configurer la machine via l’application Ayrton en approchant votre smartphone. Vous y retrouverez toutes les fonctions du menu.
Pour ce qui est du fonctionnement, je dois dire que cette machine se pilote très facilement, avec le bonheur des machines complètes mais simples et efficaces. Pas de blabla, du résultat ! Et là, à avoir joué un bon moment avec, j’imagine déjà le plaisir de l’utiliser sur le terrain.
Conclusion
Le Veloce et une pure merveille. Comme le Rivale, c’est un projecteur qui devrait avoir énormément de succès par sa polyvalence, son efficacité et son format ultra-compact. C’est un concentré de puissance.
Je ne vois aucun terrain sur lequel il ne serait pas à l’aise. Nul doute qu’il arrive vite à s’imposer dans les parcs parmi les équipements de choix qui seront demandés partout, et faire rapidement partie des plus hauts standards professionnels.
On a aimé :
L’excellence générale
Le rendement
Le format compact
On n’a pas aimé :
Le positionnement des crochets oméga et leur manque de possibilité de déport
L-Acoustics lance L-Acoustics DJ, une solution révolutionnaire qui transforme les configurations DJ stéréo classiques en expériences spatiales totalement immersives. Cette solution permet aux DJ et aux artistes de musique électronique de transformer en direct des contenus stéréo en stems dynamiques et tridimensionnels, sans perturber les workflows établis, ni nécessiter d’installations techniques complexes.
Scott Sugden, Director of Product Management, Solutions chez L-Acoustics.
Alors que le public est de plus en plus avide d’expériences sophistiquées, le potentiel de l’immersion audio dans les salles de musique électronique reste largement inexploité, la plupart des clubs et des festivals utilisant encore des configurations stéréo ou quadriphoniques conventionnelles. L-Acoustics DJ libère ce potentiel en rendant l’audio spatial accessible, intuitif et immédiatement jouable pour les DJ de tous niveaux techniques.
« Aujourd’hui, le public recherche des expériences différentes et plus immersives qui sollicitent tous les sens », explique Scott Sugden, Director of Product Management, Solutions chez L-Acoustics.
« Notre solution DJ immersive ouvre de toutes nouvelles possibilités sonores, permettant aux artistes de créer des environnements tridimensionnels qui transforment la façon dont le public interagit physiquement et émotionnellement avec leur musique. »
Séparation en direct des stems et traitement spatial
Au cœur du système se trouve l’algorithme Source Separate exclusif de L-Acoustics, une technologie à faible latence et basée sur l’apprentissage automatique qui sépare en temps réel et avec précision la musique stéréo en plusieurs stems. Contrairement aux autres séparateurs disponibles sur le marché, ces stems multicanaux sont routés directement vers un moteur de mixage spatial, ce qui permet un positionnement et un déplacement immédiats dans toute la salle.
Le système s’intègre facilement aux configurations DJ numériques et analogiques, sans nécessiter de modification du matériel ou des techniques existants. Les DJ peuvent commander eux-mêmes l’expérience immersive ou travailler avec un assistant dédié, ce qui leur offre une flexibilité créative maximale.
Pour les DJ : liberté créative et commande intuitive
L-Acoustics DJ offre un écosystème complet qui combine de manière transparente du matériel spécialisé, notamment des enceintes L-Acoustics, des contrôleurs amplifiés, le processeur L-ISA II et le processeur audio réseau P1, avec un logiciel spécialement conçu comprenant un contrôleur L-ISA mis à jour avec l’application L-Acoustics DJ, LA Network Manager et Soundvision. Cette combinaison puissante est mise en œuvre avec le support des professionnels L-Acoustics, qui fournissent une assistance au design et un calibrage du système sur site afin de garantir des performances optimales.
Max Cooper, mixe au Polygon Live London.
Ce qui distingue véritablement cette technologie, c’est son interface utilisateur remarquablement intuitive, qui permet aux DJ de créer des mouvements dynamiques, de la profondeur et de la dimension sans nécessiter de connaissances techniques approfondies. Les artistes peuvent positionner les rythmes, les lignes de basse, les mélodies et les voix dans tout l’espace, créant ainsi des voyages immersifs qui transforment des performances ordinaires en expériences multidimensionnelles qui ont un profond impact sur le public.
« Travailler avec L-Acoustics DJ ajoute une toute nouvelle dimension à mes performances », explique Max Cooper, qui a utilisé cette solution lors de la Keynote londonienne 2025. « Ce que j’apprécie le plus, c’est la façon dont elle s’intègre à ma configuration existante. Je peux placer les percussions, les mélodies et les voix dans tout l’espace en temps réel, sans préparation préalable. Je dispose désormais d’une palette plus large pour mes sets et mes performances live, ce qui me permet de créer des moments immersifs où le public est complètement enveloppé par les différents éléments du morceau.
J’explore l’audio spatial dans mon travail depuis des années, mais c’est le premier outil que j’utilise qui offre une solution au format DJ sans configuration complexe ni courbe d’apprentissage abrupte. Grâce à ses commandes simples, tout le monde peut s’y mettre immédiatement. LA DJ offre donc de nombreuses possibilités aux salles et aux artistes qui souhaitent s’impliquer dans l’évolution de l’audio spatial. »
L-Acoustics DJ offre aux salles un avantage concurrentiel décisif en leur fournissant un son très haut de gamme qui complète leurs scénographies. Le système transforme des espaces ordinaires en environnements sonores immersifs qui captivent le public et le marquent durablement.
« Ce qui distingue vraiment cette solution, c’est son intégration dans les workflows existants », explique Hugo Heathcote, Business Development Consultant, Nightclubs chez L-Acoustics. « Nous avons développé un système qui ne nécessite pas que les DJ acquièrent de nouvelles compétences ou changent leur style de performance. Il élargit simplement la palette sonore à leur disposition, transformant l’ensemble de la salle en un instrument. »
Pour le public : une connexion émotionnelle plus intense
L’impact sur le public est considérable. Au club The Other Side d’Amsterdam, qui a récemment installé la technologie L-ISA, les clients peuvent profiter de leur musique préférée de manière dynamique dans toute la salle, ce qui renforce leur connexion avec les artistes. Jasper Löwik, propriétaire du club, fait remarquer que « pour les clubbers, cela se traduit par une expérience unique où la musique les enveloppe, les transporte et les traverse, rendant chaque concert inoubliable. Le paysage sonore immersif garantit que chaque détail est perçu dans toute la salle, favorisant ainsi une connexion émotionnelle plus profonde avec le spectacle. Cette approche innovante permet non seulement à The Other Side de se démarquer des autres clubs, mais elle offre une expérience nouvelle et le public adore ça ! »
L-Acoustics Immersive DJ sera commercialisé à l’automne 2025