Festival Les Heures Vagabondes 2019 recherche son Régisseur Général

Le Département de la Vienne, titulaire des Licences d’Entrepreneur de spectacles 2 et 3, recrute un régisseur général pour l’édition 2019 de son festival Les Heures Vagabondes.
La mission, détaillée dans l’annonce, s’effectuera entre le 15 février et le 11 août 2019.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Algam Entreprises recherche un(e) Ingénieur systèmes d’intégration

Algam Entreprises, recherche un(e) Ingénieur d’applications systèmes d’intégration maitrisant parfaitement la chaîne audio, la programmation des DSP, les réseaux audio numériques et le réglage des systèmes audio. Formation technique, minimum Bac+2 et expérience.

Algam Entreprises recrute


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Vincent Haffemayer éclaire Slimane avec Robe

Vainqueur de The Voice en 2016, aujourd’hui coach de The Voice Belgique, Slimane finit tout juste une tournée de plusieurs mois pour son deuxième album : Solune. Très attaché à la dualité entre la lumière (le soleil) et l’obscurité (la lune), il a confié une nouvelle fois la conception de l’éclairage à Vincent Haffemayer de EyesInAxis qui a sélectionné 21 BMFL, 10 MegaPointe et 4 Pointe dans le parc de MPM.

Lune sur la main gauche, soleil sur la main droite, ces deux symboles que l’on retrouve sur la pochette de l’album, étaient évidents pour Vincent dans la conception du décor. « Il me fallait retrouver ces éléments sur scène et construire la lumière autour précise l’éclairagiste. Cela me permet également de créer un décor avec l’identité graphique de Slimane en respectant les contraintes logistiques de la tournée. »

Vincent a fait appel à Général Décor pour concevoir une structure sur mesure reprenant le symbole avec une intégration des leds signée Ledbox, le tout contrôlé par MadMapper.
Graphiquement, le résultat colle parfaitement à l’artiste grâce à l’harmonie entre la puissance de son côté lumineux et la sobriété de sa face sombre, toujours dans le thème du soleil et de la lune qui se répondent. La lumière passe instantanément d’un aspect ecclésiastique, jouant sur l’aspect gothique du symbole à une vague puissante. Entre deux, le plateau est baigné d’une chaude lumière douce.

Les 3 célèbres références de Robe que sont le BMFL, le Pointe et le MegaPointe cohabitent sur scène. « J’étais déjà parti avec le MegaPointe sur la tournée de Brigitte cette année, continue Vincent.
Je suis un fervent adepte du Pointe et j’ai adoré le MegaPointe, qui est tout aussi polyvalent mais avec la trichromie en plus et la puissance au rendez-vous.
Là encore, je m’en sers aussi bien comme d’un beam puissant que d’un spot de qualité avec des gobos. Le BMFL pour la face et les latéraux, c’est tout simplement une valeur sûre. »

Et d’autres informations sur le site Robe Lighting

 

Couvrez-vous, on part vers les étoiles

2018 vient à peine de se terminer dans un crépuscule jaune comme des gilets, jaune comme le réchauffement ou encore jaune comme une triste chevelure qui n’aime pas le père noël, que déjà 2019 s’illumine d’un doux magenta, aube de mille promesses. Alors retroussez vos Leatherman, enfilez vos EPI et en avant la musique !

Gravissez les pentes, attaquez-vous à l’impossible et tutoyez les étoiles sans oublier que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
SLU vous accompagnera 365 jours par an et désormais à fond les ballons aussi en anglais, faisant plus que jamais mentir le dicton qui veut que « There ain’t no such thing as a free lunch » ou « Y’a rien de gratuit dans ce bas monde. »

On est et restera envers et contre tous 100 % gratuit, bilingue, pro, libre et proche de vos métiers pour une septième année d’existence toujours plus complète et accessible, où que vous soyez.

Super belle année haute en couleurs à toutes et tous et trois, deux, un… noir salle !

 

JTSE 2018, MA3 Compact XT: MAJ majeure MA3 V.0.9.3.6 & console compacte

SoundLightUp au rapport. Stop. Début de transmission.
Software GrandMA3 0.9.3.2 et console GrandMA3 Compact XT en vue. Stop.
Détails ci-joints. Stop.

  • Librairie GrandMA2, GrandMA3 et GDTF inclus dans la nouvelle release.
  • Fonction de clonage total ou partiel. Amélioration des presets.
  • Amélioration du patch. Incorporation du DMX-In avec mode http ou LTP ou LoTP.
  • Moteur 3D mis à jour avec simulation des faisceaux, gobos et mode Follow.
  • Perfectionnement des sélections, MAtricks et grid3D.
  • Update et Fast-Update fonctionnels. Répertoire des configurations d’exécuteurs.
  • Effets par défaut, Stomp Phaser et enregistrement dans les presets.
  • Macros avec variables et LUA implantées.
  • Assignations d’apparences, de couleurs, de scribble ou d’images sur tous les éléments.
  • Off menu, Playback view et Group Pool disponibles.
  • Possibilité d’enregistrer certains shows GrandMA2 en mode3.
  • Fin des ralentissements réseau entre hardware GrandMA2 et GrandMA3. Version MA2 3.5.0.6.

Mise à jour gratuite sur MA Lighting


GrandMA3 Compact XT


Je confirme l’utilisation de la preview 0.9.3.6 à des fins d’apprentissage seulement. Toutes les fonctions ne sont pas finalisées, je répète, la version est stable mais ne pas l’utiliser en conditions réelles. Stop. Version ouverte prévue pour l’été 2019. Stop.

Alerte. Détection d’une nouvelle console légère GrandMA3. Stop.

La Compact XT fut observée aux JTSE avant sa sortie officielle début 2019. Dimensions réduites et poids inférieur à 20 kg. Incorpore toutes les fonctionnalités d’une console GrandMA3 Light.

GrandMA3 Compact XT

  • Prix inférieur d’un tiers.
  • Délestage des écrans de programmation et Letterbox, ainsi que du clavier intégré. Utilisation comme console tout-terrain envisagée.
  • 4 096 paramètres de calcul en mode2 ou mode3.
  • 6 sorties DMX.
  • 15 faders et 61 boutons de restitution.

Une version encore plus légère, la GrandMA3 Compact, est prévue en mars. Disponibles auprès des forces d’Axente.
Fin de transmission. Poursuite de la mission d’observation en cours. Stop.

ET d’autres informations sur le site Axente et sur le site MA Lighting

 

Lamourette, un amour de lampe décorative autonome signée Obélie

Axée sur l’éclairage festif, aussi bien Corporate que privé, la marque toulousaine Obélie propose un modèle de centre de table, pilotable à distance y compris point par point, déjà remarqué chez des prestataires comme Novelty Toulouse, typiquement dans des congrès et autres regroupements « Corporate ».


Lamourette peut être utilisée pour diviser la salle en plusieurs camps colorés lors de jeux d’équipes, ou même pour lancer à volonté un chaser sur toutes les tables, et s’arrêter en strobe sur celle dont l’un des convives doit être mis en valeur (gagnant d’un challenge, anniversaire, tous les scénarios sont permis). On contrôlera indépendamment la puissante couronne de leds en blanc chaud destinée à éclairer la nappe et des diodes RGB qui colorent l’abat-jour.
Du coup, au vu de la multitude d’opérateurs (serveur, traiteur, etc.) amenés à devoir utiliser ce modèle, l’adressage DMX512 sans fil se fait très simplement au fur et à mesure que vous retirez les appareils du flight-case/chargeur : le premier prend par défaut l’adresse 1, le second 5, etc. Cette adresse peut se modifier par la suite, mais au prix d’un dévissage de la tête formant abat-jour.

A noter qu’une partie du site du constructeur vous propose de combiner visuellement pied, tige et abat-jour dans différentes finitions (chrome, couleur, bois, etc.) dans une page qui rappelle de façon amusante des jeux de cartes pour enfants.
La recharge se fait par induction, provoquant moins d’usure dans le temps que les contacts de charge « en dur » habituels dans le domaine de l’éclairage sans fil, avec également une rapidité appréciable de rangement/installation.

Tarifs publics hors taxes Lampes Obélie :

  • Lampe seule sans DMX HF (pilotage IR ou manuel en local) : 453 € HT (chargeur à induction non compris)
  • Lampe seule avec DMX HF : 535 € (chargeur à induction non compris)
  • Chargeur/flight-case à induction : N.C.

Plus d’infos sur le site du distributeur Eclalux et sur le site Obélie

 

Nouveauté JTSE: Vokkero, système d’intercom en Full Duplex

La marque grenobloise Vokkero, dont les systèmes de communication sont très appréciés dans le milieu du sport professionnel de haut niveau, adapte sa technologie au spectacle avec le système Full Duplex » mains libres Guardian Plus.
Jérôme Henry présentait sur le stand de son distributeur, La BS, la nouvelle version du système d’intercom « Full Duplex » mains libres Guardian Plus de la marque grenobloise Vokkero.

Rappelons que cette marque dispose d’une solide expérience dans le monde du sport professionnel de haut niveau, et qu’une variante de ce système est devenue préalablement à son arrivée dans le monde du spectacle, le système officiel de communication des arbitres de football du monde entier.

De ce fait, en adaptant sa technologie et ses brevets, Vokkero nous propose de créer en quelques secondes un système d’intercom permanent, avec une communication claire et intelligible. En effet, le socle de rechargement, doté d’un bouton bien visible, permet de synchroniser d’un coup 4 appareils de ceinture sur la même fréquence garantissant une sécurité et une productivité accrues pour les équipes de travail. Pour les équipes plus nombreuses, des extensions (de trois appareils à chaque fois) permettent une synchro sur plus de boîtiers encore, puisqu’il n’y a pas de limite de nombre d’utilisateurs simultanés.

L’autre point fort est l’existence de nombreux accessoires, dont un adaptateur « 4 fils » pour systèmes filaires déjà existants, permettant de « couper le cordon » avec l’installation résidente sans en changer. La clarté et l’intelligibilité du système sont imputables à une bande passante de 16 kHz, et surtout au filtre de bruit breveté Vokkero intégré, un filtrage audio numérique avec suppression intelligente des bruits de l’environnement de travail, y compris en milieu de concert.
Seul petit bémol, ce système génère, par son analyse efficace du signal avant tout renvoi de la parole émise, une petite latence que Vokkero affirme pouvoir réduire encore. La portée en champ libre (intéressante pour les festivals, son et lumière, etc) atteint 1,2 km, mais reste très variable en intérieur selon les types de parois, de constructions, etc (mieux vaut passer à travers des vitres ou des parois en Placo que des murs en béton armé). L’autonomie de la batterie rechargeable est confortable, jusqu’à 12 heures.

Exemple de prix publics, plus parlants en kits complets :

  • Kit de 4 Guardian Plus avec Headsets simple oreille : 3 359 € HT
  • Le même pour 6 unités : 5 028 € HT
  • Interface 4 fils « Wi » : 1 286 € HT

Rajout de terminaux sur un kit existant :

  • Prix du terminal Guardian Plus : 520 Euros HT
  • Prix de l’extension de charge : 135 Euros HT (maximum 4 extensions derrière un chargeur-configurateur)

Plus d’infos sur le site La BS et sur le site Vokkero

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Les sources de la vidéoprojection-Première partie : les lampes

Dans un projecteur, la lampe conditionne plusieurs performances : le flux, mais aussi l’uniformité et dans une moindre mesure la colorimétrie. Mentionnons au passage que la source lumineuse est la plus importante source de chaleur dans un vidéoprojecteur.

Voir la source comme un système

Le problème du choix ou de la conception d’une source d’illumination pour vidéoprojecteur est complexe car il s’agit, non seulement d’engendrer de la lumière de bonne qualité, mais surtout d’en faire rentrer le plus possible dans le chemin optique du projecteur, et faire en sorte que la plus grande partie possible de cette lumière participe à la luminosité de l’image.
Ainsi, dans ce qu‘on peut appeler la source lumineuse, il y a une lampe (ou ce qui en tient lieu), et aussi un réflecteur (si la lampe émet de la lumière dans toutes les directions), et divers dispositifs optiques permettant de former un faisceau lumineux le plus puissant et le plus uniforme possible dans une fenêtre d’entrée du moteur optique.

Ce système d’illumination impose des réglages parfois délicats pour optimiser le faisceau (compromis flux/uniformité). Aussi, lorsqu’on remplace la source (si elle est sujet à usure), il est de plus en plus rare de remplacer seulement la lampe. Au contraire, on propose le plus souvent l’échange d’un bloc, qu’on peut manipuler et installer rapidement, sans risque et avec un outillage minimal, en retrouvant instantanément les performances d’un appareil neuf.
La source présente également un aspect système thermique, dans la mesure où la constitution mécanique de l’ensemble interchangeable est telle que les flux d’air (injectés par les ventilateurs installés sur le châssis du projecteur) sont orientés pour refroidir de manière optimale les parties qui en ont besoin.

L’équation de la source dans le vidéoprojecteur

L’optique est relativement simple à mettre au point (au moins en théorie) lorsqu’on dispose de sources ponctuelles. Malheureusement, les calculs et constructions réalisées à partir de ce modèle ne peuvent être que des approximations grossières car les sources dont on dispose ne sont pas ponctuelles, ni uniformes, ni isotropes.

Le problème à résoudre est le suivant : on dispose d’une source lumineuse non ponctuelle, et le système optique a une fenêtre d’entrée qui possède aussi une certaine géométrie. Il faut donc optimiser la quantité de lumière que reçoit cette fenêtre à partir de l’ensemble des points de la source. La grandeur correspondante s’appelle l’étendue.
Si on considère une source Σ et un récepteur S, on peut déterminer l’étendue géométrique élémentaire de chaque élément de surface d’émetteur dΣ vers chaque élément de surface de récepteur dS par la formule dans laquelle (voir figure 1) :

– dΣ et dS sont deux éléments de surface élémentaires qu’on peut assimiler à des portions de plan, appartenant respectivement à Σ et à S, reliés par un rayon lumineux élémentaire, et sont respectivement les vecteurs normaux unitaires des éléments de surface dΣ et dS.
– αΣ et αS sont les angles entre la direction de propagation et le vecteur normal correspondant, respectivement et, dΩΣ est l’angle solide sous lequel l’élément de surface dΣ est vu depuis l’élément de surface dS, par définition : dΩΣ = dS cos α S/d2.
– d est la distance des deux surfaces élémentaires dΣ et dS.

Figure 1 : éléments pour le calcul de l’étendue géométrique élémentaire d’une source Σ par rapport à un récepteur S.

On notera au passage que l’étendue géométrique de dΣ vers dS est égale à l’étendue géométrique de dS vers dΣ. En effet, le chemin qui relie les deux surfaces est le même dans les deux sens ! Connaissant l’étendue géométrique élémentaire d2G, il est facile (du moins sur le papier !) de calculer l’étendue géométrique de Σ vers S par intégration. Là aussi on pourra remarquer que l’étendue géométrique « n’a pas de sens », car l’étendue de Σ vers S est identique à l’étendue de S vers Σ.
Bien entendu, entre la source et la fenêtre du récepteur peuvent se trouver divers obstacles et milieux d’indices de réfraction différents, par exemple. Dans ce cas, pour en tenir compte, on ne parle plus d’étendue géométrique mais d’étendue optique O. On peut, pour chaque rayon élémentaire d’étendue optique d2O, tenir compte des caractéristiques des milieux traversés, puis comptabiliser le tout dans l’intégration finale (même formule que plus haut, en remplaçant G par O.

Tout cela n’a pas pour but de vous gaver d’équations aussi absconses qu’indigestes, mais de faire comprendre que le problème n’est pas si simple, mais cela peut s’arranger, car on dispose d’ordinateurs puissants et d’algorithmes de plus en plus complexes et efficaces. C’est l’une des raisons qui permettent désormais d’obtenir des flux importants avec des sources moins puissantes (on est encore bien loin du seuil psychologique de 100 lm/W visé dans les applications d’éclairage général !).
Car dans beaucoup de projecteurs, une partie non négligeable de la lumière de la source était perdue au niveau du réflecteur et au niveau de la fenêtre d’entrée du moteur optique. En effet, pour obtenir une uniformité correcte du faisceau, on n’en prenait que la partie centrale, les parties latérales étant perdues sur les bords du diaphragme d’entrée (voir figure 2 et 3).

Figure 2. : Des dispositifs optiques parfois complexes peuvent considérablement améliorer l’étendue des sources, comme cette optique à facettes, qui crée plusieurs images décalées de l’arc de la lampe.

Figure 3. : Si on se réfère à la figure 2., la lampe sans son dispositif optique donnerait un très mauvais compromis flux/uniformité dans la fenêtre représentée par le pointillé (à gauche). En superposant des images décalées de la lampe, l’optique à facettes contribue à créer une illumination beaucoup plus uniforme (85 % au lieu de 30 % !)

La lampe à arc

Historiquement, la lampe à arc est un dispositif constitué de deux électrodes en charbon ou en métal, dans l’air. Il est alimenté à courant constant. Les lampes à arc modernes comprennent deux électrodes métalliques enfermées dans une enveloppe de silice ou de verre, remplie d’un mélange gazeux adéquat (on parle aussi de lampe à décharge). Elles s’alimentent en courant continu. Leur refroidissement est critique et nécessite un flux d’air forcé correctement dirigé.
En cas d’interruption du flux d’air en plein fonctionnement, l’arrêt immédiat s’impose. En cas d’arrêt de la machine, il est également nécessaire de continuer à ventiler la lampe jusqu’à refroidissement complet. Le système de gestion embarqué prend en charge ces contraintes. A noter que, en ce qui concerne la dernière, certaines lampes récentes de puissance modérée sont susceptibles d’y échapper et d’autoriser un arrêt instantané de la machine avec arrêt de la ventilation et mise hors tension totale.

Figure 4a : lampe à arc au Xénon de type cinéma pour la projection numérique (à gauche, Ushio DXL, d’après document Ushio).

Le mélange de gaz confiné dans l’enveloppe conditionne la stabilité de l’arc et le contenu spectral de la lumière émise. Le premier gaz utilisé pour ce type de lampes est le Xénon. C’est un gaz peu réactif et « noble ».
Les lampes à arc au Xénon émettent une lumière proche de celle du soleil et constituent depuis les années 1940 un remplaçant idéal pour les arcs au charbon, s’usant moins et émettant moins de nuisances.
Elles existent en format « cinéma » de 600 W à 10 kW et plus, munies de contacts métalliques massifs et, pour certains types, d’une tresse terminée par une cosse côté anode) et ont été adoptées par divers fabricants de vidéoprojecteurs, et intégrées par la suite dans des formats et des montages développés en collaboration avec les concepteurs de vidéoprojecteurs et les lampistes (voir figure 4a).

Figure 5 : spectres d’une lampe à arc au Xénon (bleu) et d’une lampe à arc au mercure (rouge). Ce dernier présente des raies beaucoup plus marquées et une allure plus irrégulière (d’après document Christie).

Diverses évolutions ont vu le jour. En particulier, il est apparu qu’il était avantageux d’introduire un peu de mercure dans l’enveloppe (voir note 1), avec une amélioration du rendement lumineux, mais au détriment de la régularité du spectre (voir figure 5).
Puis sont apparues des lampes dans lesquelles règne un mélange de mercure et d’halogènes. Les halogènes se combinent aux ions métalliques et permettent leur recyclage, réduisant l’usure des électrodes et évitant l’obscurcissement de l’enveloppe.
Elles correspondent à diverses appellations commerciales : HMI, UHE, NSH, etc. De par la qualité de son spectre, mais aussi son moindre rendement et sa longévité inférieure, la lampe au Xénon est en principe à réserver aux applications plus exigeantes que les lampes au mercure ou aux halogénures métalliques.

Note 1 : le mercure (Hg) est un métal lourd qui fait partie des éléments visés par la directive européenne 2002/95/CE (RoHS, Restrictions of Hazardous Substances). Le mercure est toxique pour le système nerveux, persiste dans l’environnement et se concentre progressivement dans la chaîne trophique jusqu’à son sommet.
L’illustration la plus retentissante de cette toxicité est l’affaire de la baie de Minamata au Japon (voir avec le lien Wikipedia). Toutefois, il y a certains secteurs dans lesquels on n’a pas trouvé de substitut satisfaisant au mercure. C’est en particulier le cas des lampes à décharge spéciales.


Parallèlement, la tendance est au raccourcissement de l’arc, avec plusieurs avantages : luminosité accrue, plus grande facilité de mise en œuvre (on se rapproche du modèle idéal de source ponctuelle), réduction des tensions de fonctionnement et d’amorçage. On atteint ainsi 0,2 mm pour des lampes de 100/120 W (Philips UHP).
Simultanément, divers aspects de la construction de l’enveloppe ont également fait l’objet de perfectionnement, en particulier les soudures verre-métal ou céramique-métal. Le redémarrage à chaud est désormais possible alors qu’il est impossible, voire interdit sur les lampes plus anciennes (risque de détérioration de la lampe et de l’amorceur).

Dans les vidéoprojecteurs, les lampes à arc sont associées à un dispositif collecteur de lumière comprenant un réflecteur dont la surface est une section de paraboloïde ou d’ellipsoïde de révolution, de manière à récupérer une partie importante de la lumière émise vers l’arrière. Ce réflecteur est éventuellement en verre ou silice recouvert d’une couche dichroïque, de manière à éviter la réflexion de la fraction infrarouge du spectre émis par la lampe (miroir froid, voir figures 6 et 7).

Figure 6 : courbes de réponse optiques en transmission (rouge) et en réflexion (bleu) d’un « miroir froid ». La lumière visible est réfléchie, l’infrarouge le traverse sans réflexion ni atténuation. La lumière réfléchie est donc « froide », c’est-à-dire dépourvue d’infrarouge.

Figure 7 : miroir froid ellipsoïdal (en coupe). La lampe doit être placée dans le réflecteur de manière à ce que l’arc coïncide avec le foyer F1 de l’ellipsoïde de révolution. Les rayons émis en direction de la surface réfléchissante sont concentrés vars le second foyer de l’ellipsoïde F2. Si la surface du réflecteur est de type dichroïque « miroir froid » conformément à la figure 6., la source virtuelle qui apparaît en F2 est dépourvue d’infrarouge (rayons en rouge) et donc « froide ».

Le tout est, du moins pour les puissances faibles à moyennes, intégré dans un module avec, à l’avant, une fenêtre ouverte ou fermée par une lame transparente (avec ou sans filtrage IR/UV), des trous ou plots de fixation et un connecteur pour les raccordements. La lampe est scellée à l’intérieur dans sa position optimale réglée en usine (voir figure 4b), afin d’obtenir un résultat correct immédiatement après remplacement du module.

Figure 4b : Lampe au Xénon avec réflecteur de moyenne puissance (Osram XBO de 100 à 300 W, d’après document Osram).

Plus la lampe est puissante et plus ce module a des formes tarabiscotées pour orienter le flux d’air autour de la lampe et le concentrer sur les parties les plus critiques. Avec cette conception, le remplacement de la lampe est immédiat ou presque, ne nécessitant pas d’outillage ou un outillage minimum (un simple tournevis, par exemple). Il n’y a aucun réglage à faire pour la remise en service, si on excepte la remise à zéro du compteur horaire.
Pour les lampes de plus grande puissance et/ou de type « cinéma », le remplacement est plus délicat et nécessite des précautions vis-à-vis des risques d’explosion (kit de sécurité comprenant masque, gants et tablier de cuir). Cette opération doit s’effectuer de préférence en atelier. Sur site, elle n’est réalisable que si le projecteur est installé dans une cabine ou un emplacement qui s’y prête.

Durée de vie des lampes à arc

Comme toutes les sources lumineuses, les lampes pour la vidéoprojection ont une vie limitée selon plusieurs critères :

  • Des difficultés d’allumage ou de stabilité de l’arc peuvent survenir,
  • Les risques d’explosion deviennent significatifs,
  • Le flux a diminué (principalement par noircissement et dévitrification de l’enveloppe),
  • Le spectre s’est modifié et la colorimétrie a changé (par les mêmes mécanismes et par légère modification de l’atmosphère interne).

Selon les modèles de lampe, la durée de vie va de 500 h (lampes au Xénon de type cinéma) à 10 000 heures, mais la moyenne se situe entre 2 000 et 5 000 heures. Signalons, sur de nombreux projecteurs, la possibilité de faire durer plus longtemps les lampes en utilisant un mode dit « économique », dans lequel la lampe fonctionne à courant réduit, au prix d’une diminution du flux.

Alimentation des lampes à arc

Une lampe à arc, en régime établi, doit s’alimenter à courant constant (continu). La technologie moderne permet, grâce au découpage à fréquence élevée, d’obtenir des alimentations de lampe compactes et à rendement élevé, et de les intégrer avec l’alimentation de l’ensemble des systèmes du projecteur.
Toute la difficulté vient de la nécessité d’allumer la lampe ! En effet, une lampe à décharge froide se présente comme un circuit ouvert, et le courant n’y passe pas ! L’allumage de la lampe s’effectue en trois phases. La première phase est dite d’amorçage durant laquelle un amorceur applique à la lampe des trains d’impulsions de haute fréquence et de haute tension (plusieurs kilovolts). Son but est d’ioniser le gaz entre les électrodes et de le rendre suffisamment conducteur pour pouvoir poursuivre l’allumage (Voir note 2).

Note 2 : sur certains types de lampes de faible puissance, l’amorçage s’effectue via une troisième électrode fine et pointue placée face au centre de l’intervalle anode-cathode. Sur d’autres types de lampes, les impulsions de l’amorceur, au lieu d’être superposées à la tension d’alimentation, sont appliquées à un fil fin qui entoure l’enveloppe de verre de la lampe.


Suite à cette phase d’ignition, une tension de l’ordre de 100 V est appliquée à la lampe. Cela permet d’échauffer le gaz entre les électrodes et de le porter à une température à partir de laquelle l’arc peut s’établir et se stabiliser. Accessoirement, cela vaporise le mercure contenu dans l’ampoule, qui donne à l’arc sa conductivité et ses caractéristiques colorimétriques finales.
Bien que cette phase soit brève, il faut encore plusieurs secondes pour que l’ensemble se stabilise et atteigne son point de fonctionnement et ses caractéristiques nominales. Comme on l’aura pressenti, l’allumage d’une lampe à arc est un processus violent qui met en œuvre une énergie importante.

  • Génération d’interférences et perturbations.
  • Erosion des électrodes.
  • Amorçage à chaud : le gaz encore chaud présente une résistance trop basse pour permettre un fonctionnement normal de l’amorceur, si celui-ci se déclenche néanmoins, il provoque sur des électrodes chaudes une usure largement supérieure à celle qui se produit sur des électrodes froides. L’amorçage à chaud est possible avec certains types de lampes, mais nécessite une conception particulière de l’amorceur.

Solutions à plusieurs lampes

Une mention spéciale est à décerner aux projecteurs où on peut gérer un pool de lampes en ne les utilisant pas toutes à la fois selon ses besoins. Si on se réfère à cette conception, il semble qu’un ensemble de plusieurs lampes (par exemple 4 de 250 W) avec un système d’addition des flux soit techniquement plus avantageux et plus économique, qu’une unique lampe. En tous cas, la souplesse est évidente, puisqu’on peut par exemple faire varier l’intensité dans un rapport 1 à 4, ce qu’une unique lampe ne permettrait évidemment pas. On est aussi gagnant au niveau de la durée de vie.
Cette disposition a été introduite en son temps sur des « gros » projecteurs LCD de Sanyo (également vendus en OEM sous de nombreuses autres marques, et pas des moindres !). L’activité vidéoprojecteurs de Sanyo ayant été reprise par Panasonic en 2012, le procédé perdure sur des projecteurs DLP de Panasonic à 2 et 4 lampes. Il s’avère particulièrement intéressant pour les applications qui exigent un fonctionnement en continu 24h/24-7j/7.

Le projecteur tri-DLP WUXGA PT-DZ21K2 de Panasonic fournit un flux maximum de 20 000 lm avec 4 lampes UHM de 432 W et des cycles de maintenance de 3000 h (format paysage) ou 1000 h (format portrait). Il autorise le fonctionnement sur 1, 2, 3 ou 4 lampes avec commutation automatique en cas de défaillance. Les lampes sont incluses dans deux cassettes extractibles à l’arrière et se changent avec une grande facilité. Le fabricant propose aussi des modèles à 2 lampes (documents Panasonic).


Conclusion : la lampe est morte, vive la lampe !

Comme dans le domaine de l’éclairage scénique, les sources lumineuses à lampe pour la vidéoprojection ont du plomb dans l’aile. Malgré cela, les nombreux progrès réalisés avec les décennies de recul qu’offre cette technologie, font encore des lampes des sources efficaces et économiques pour les projecteurs de 1 000 à 20 000 lumens et plus. La seule contrainte, c’est que ces sources réclament un peu plus d’attention au niveau de la maintenance et sont à l’origine de coûts répétitifs.
La surenchère pour acquérir un appareil garantissant 20 000 heures sans maintenance vaut-elle plus ou moins que les 20 lampes équivalentes d’une durée de vie de 1000 heures ? Tout bien pesé, la lampe semble avoir encore un avenir, d’autant que les technologies alternatives que nous allons voir par la suite ne sont pas forcément abouties et stabilisées, et seront peut-être obsolètes au bout des 20 000 heures promises !

Et avec les épisodes précédents :

Vivement la suite ! Les lampes, c’est (presque) du passé. Dans notre prochain épisode, nous vous parlerons des sources solides, LED et surtout diodes laser en vidéoprojection. Même si les constructeurs n’ont pas tous voulu communiquer abondamment et sans réticence, nous vous en montrerons plein et vous comprendrez pourquoi, notamment avec le laser, la vidéoprojection atteint des performances superlatives, encore totalement inimaginables il y a quelques années.

Le Pavillon République avec Dominique Maurel Audio Concept & Clair Bros

Le Pavillon République au sein de l’ensemble de batiments du Conseil Départemental de la Haute Garonne

Avec Audio Concept, il rayonne sur tout le sud-ouest mais avec Clair Brothers qu’il distribue en France, Dominique Maurel pousse jusqu’à Mannheim en Pennsylvanie ! Découvrez un exemple réussi d’intégration de cette marque au Pavillon République en plein cœur de Toulouse.
La Pavillon République est lové dans la cour du Conseil Départemental de la Haute Garonne et a été érigé à la demande de ce dernier qui souhaitait disposer d’un lieu polyvalente et capable d’accueillir aussi des artistes. Idéalement placé dans Toulouse, il a été assemblé fin 2017 et vient d’être équipé remarquablement bien et juste à temps pour le festival Jazz sur son 31 qui s’est étiré du 5 au 21 octobre !

Une partie des acteurs locaux qui ont fait naitre et vivre au quotidien cette salle : de gauche à droite Dominique Maurel la tête et une partie des jambes d’Audio Concept, Geoffrey Marissal le régisseur permanent du Pavillon République, Mathieu Mourgues, Responsable Événementiel pour le CD31, Philippe Albert, le Régisseur et Directeur technique à la DAVV du CD31, Alfonso Bravo dit Nene, mixeur du festival pour le compte d’Audio Concept et enfin Antoine Bourde, éclairagiste du festival aussi pour le compte d’Audio Concept.

Geoffrey Marissal (régisseur du Pavillon) : Au départ cette salle devait bénéficier des équipements déjà en parc, lumière, vidéo comme son, mais il est rapidement apparu qu’il fallait la doter de liaisons HF performantes, d’un système de projection vidéo plus moderne ainsi que d’une diffusion de qualité. Philippe Albert qui est le Régisseur et Directeur technique du Conseil Départemental de la Haute Garonne, en plus concis le CD31, a rédigé le cahier des charges et lorsque je suis rentré en fonction, je n’ai eu qu’à me féliciter des choix faits.

SLU : Il y a donc eu un appel d’offre pour tout ou partie des lots ?

Dominique Maurel : Exactement, et je n’ai répondu que pour le son puisque je ne m’occupe que de ce domaine et j’ai adapté ma proposition à la demande assez classique de line-array 8’’, coax 12’’ et subs 15’’ (sourires) Et je pense avoir été le seul à répondre, et à me déplacer pour la visite des lieux, sans doute que la période estivale a calmé la compétition (sourires).

Une vue du système principal en C8. Merci à Antoine pour les lumières !

SLU : Les petits rappels latéraux accrochés c’est une idée à toi ?

Dominique Maurel : Pas du tout, ils étaient aussi demandés, en revanche c’est nous qui avons choisi leur emplacement.

La régie avec à gauche une MA Dot2 pour les lumières, Une CL3 Yamaha pour le son et tout à droite le PC pour… Pas de panique, l’égalisation que vous devinez, est celle des délais. Remarquez aussi l’écran HD permettant d’annoncer l’artiste, mais aussi de projeter des slides !

SLU : Tu as aussi fourni la console ?

Dominique Maurel : Oui, console, les Rio, liaisons HF numériques Shure, diffusion face et retours, amplification, câblage, toute la partie son. Micros, DI, pieds inclus.
La salle dispose du matériel suffisant pour un accueil de qualité. Les micros comportent les standards mais aussi pas mal de jolis capteurs DPA.

SLU : La salle dispose d’assez d’énergie ?

Dominique Maurel : Oui, l’installation est aussi récente que la salle et très bien dimensionnée. De mon côté je prends deux Tri 32, il y a une 125 pour l’éclairage scénique et encore pas mal de puissance à disposition. Les armoires sont séparées puisqu’il y a aussi deux grosses climatisations qui gèrent la température de la salle plus l’éclairage de service.

Elvira Skovgaard

SLU : Contractuellement tu es tenu de garantir l’entretien de cette installation ?

Dominique Maurel : Bien sûr. S’il y a le moindre problème, j’interviens tout de suite. Je dispose de l’ensemble des moyens pour cela et chaque année il y a une visite de contrôle pour effectuer les mises à jour de la console, nettoyer les filtres des amplis et vérifier chaque boîte. Je dois aussi finir de former l’ensemble de techniciens à l’échelle départementale qui auront à se servir de cette installation. 3 jours de formation où l’on abordera surtout l’exploitation plus que les réglages du système.

Les subs CS118 et les side sur pied, des 1AM, placés à cour et jardin

Un PC peut prendre la main sur les Lake des PLM mais je ne pense pas que cela sera nécessaire de s’y plonger. Je vais pour cela programmer le départ sub sur un auxiliaire de la console pour simplifier la vie des utilisateurs en cas par exemple de conférence avec uniquement des micros. Il faudra simplement un câble en plus et ils l’ont (rires)

Geoffrey Marissal

SLU : Geoffrey, quel est ton parcours ?

Geoffrey Marissal : Je viens de chez Triaxe, le prestataire intégrateur bien connu où j’ai été pendant 5 ans technicien en prestation et en installation. J’ai travaillé l’année dernière pour ce festival et j’ai appris qu’un poste s’ouvrait. Être régisseur d’une salle à 30 balais, ça ne se refuse pas !

SLU : Surtout qu’elle est petite mais remarquablement équipée. On en fait le tour ?

Dominique Maurel : Les 4 têtes par côté sont des C8, des line-arrays trois voies dont deux actives, le médium et l’aigu ne prenant qu’une patte d’ampli. Les graves sont des 8’’, le médium et l’aigu sont montés coaxialement, le médium disposant d’un anneau de 3,5’’ et l’aigu de 1,75’’.

Les quatre C8 en version installation. Rien ne dépasse, sauf le son.

En continu elles délivrent 135 dB avec un facteur de crête de 10 dB, autant te dire que ça déménage, et elles ont une bande passante très large allant de 54 Hz jusqu’à 22 kHz à -10 dB. L’appel d’offre stipulait une ouverture latérale de 110°. J’ai préféré répondre avec les C8 qui ouvrent à 90° car elles vont ainsi moins taper dans les toiles et les vitres latérales.

Une des deux 8CX en nez de scène. Remarquez la qualité du câblage fourni par Audio Concept. Elles ne sont pas belles mes chaussettes ?

Une paire de 8CX est prévue pour les premiers rangs, une enceinte coaxiale et passive 8’’ avec un moteur de 1,75’’.
Elle ouvre à 100° x 100° et permet aux trois premiers rangs de disposer d’un très bon rendu, dans l’attente qu’à partir du 4è, les C8 prennent le relai.

Sur les côtés et à la verticale des subs, un 1AM, un wedge polyvalent et très réputé de chez Clair, permet aux gens pas très bien placés, d’avoir du bon son. C’est une fois encore une enceinte coaxiale en 12’’ et 3’’ mais cette fois-ci active. Les subs sont des CS118 et il y en a un par côté. Ils sont à radiation directe et disposent d’un 18’’ avec une excursion max de ±35mm.

Les trois délais par côté, des 8CX venant redonner précision et brillance dans une zone masquée par la gaine perforée de la clim.

SLU : Et les 6 petits rappels accrochés sur les côtés ?

Dominique Maurel : Ce sont les mêmes que les front fills, des 8CX. Nous avons 3 rangs de délai dans la continuité des 1AM.

SLU : Pour le processing et l’amplification, c’est sans compromis…

Dominique Maurel : Clair Bros spécifie du Lab Gruppen et le fournit portant son nom. Nous avons donc trois PLM 12K44 pour les têtes, les subs et les rappels en 1AM et deux 5K44 pour les front fills et les délais. Deux autres 5K44 sont utilisés pour les retours, aussi des 1AM, et il en a 8 sur 8 circuits en passif. Il y a vraiment de quoi faire.

La salle des machines à l’arrière du plateau avec la puissance face et retours en PLM, des deux Rio Yamaha, 3224 et 1608.

Tout en haut des Rio, deux récepteurs Shure pas piqués des hannetons, puisqu’il s’agit de AD4Q de la gamme Axient Digital, reliés en AES aux stages. Ils reçoivent les bonnes ondes de 6 émetteurs main ADX2 équipés en KSM9 et SM58 et deux pockets ADX1. Quand on vous dit qu’il ne manque rien à cette salle !

Dulcis in fundo

Tout provisoire qu’il est, ce pavillon est une très belle réalisation qui offre tout le confort, la sécurité et l’équipement nécessaire à l’accueil du public comme celui des artistes. Son comme lumières et vidéo offrent des solutions de qualité à budget maitrisé et l’intégration est réussie pour les trois. Le lot vidéo a été traité par Abaques et celui lumières par Triaxe en 100% Chauvet.

Le matos c’est bien, les hommes c’est toujours mieux. Dominique Maurel, Philippe Respaud, Régisseur du festival Jazz sur son 31 pour le CD31, Geoffrey Marissal et Alfonso Bravo.

Nous avons eu la chance d’écouter du son, du vrai, mixé par Alfonso et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a de la dynamique et une bande passante donnant le sentiment d’être dans une salle plus grande. Les C8 sonnent d’ailleurs comme un gros système, très bien soutenus par les deux subs qui ajoutent l’octave et la bave nécessaire. Il faudra savoir retenir les chevaux, mais, gros avantage, tout type de musique pourra être programmé, DJ inclus.

Les C8 seules selon Ease. Un seul détail manque, la présence des deux gaines de clim qui ont rendu nécessaire les trois rangs de délais. Mais le résultat final à l’oreille est aussi chouette.

Quand on dit que c’est uniforme. 6 dB d’écart pour environ 85% de la zone couverte.

Toute américaine qu’elle est, Clair Brothers choisit ses haut-parleurs partout où elle veut et là, l’Europe est à l’honneur. Bravo à Audio Concept pour le calage d’ensemble qui apporte une couverture très uniforme et un rendu de qualité dans la plus grande partie de la salle. Peut être qu’un accès facilité au niveau des subs et un autre pour les front fills apporterait une dernière touche de confort pour l’exploitation au quotidien, mais pour le reste, rien à redire…mais tout à écouter ! Merci enfin à toute l’équipe technique du CD31 dont Philippe Albert avec qui on a dû se croiser plein de fois dans une salle bordelaise aux formes étranges et au sol bien froid ;0)

Quelle plus belle récompense pour une salle que d’accueillir des artistes en leur offrant le moyen de donner le meilleur d’eux mêmes. Ici et dans le cadre de Jazz sur son 31, le Louis Martinez Quartet qui a fini avec une reprise de Killing me softly de Roberta Flack pleine de groove et de sensibilité avec Elvira au chant.

Et d’autres informations sur le site Audio Concept

Un festival Robe pour The Weeknd au Lollapalooza de Berlin

Lollapalooza Berlin a présenté un line-up éclectique et brûlant générateur de vibrations. Pour sa quatrième édition, le festival s’est installé à l’Olympiastadion et sur le Maifeld, apportant d’énormes vagues d’énergie créatives et positives à l’architecture puissante et stoïque de Werner March.
Le prestataire allemand TSE, basé à Berlin, a fourni le son et l’éclairage de la scène principale dont un kit de 100 projecteurs Robe : BMFL, Spiider, Pointe et MegaPointe. Pour The Weeknd dont le design lumière est signé LeRoy Bennett, un complément de 174 projecteurs Robe a été installé le samedi soir et géré par le pupitreur Steven Mills.

Marcel Kuch Directeur, artistique de production était à la tête d’une équipe de 35 personnes travaillant sur place pour le compte de TSE. Cette compagnie fournit l’audio et l’éclairage de la scène principale depuis les débuts du festival en 2015. De la même manière, Marcel Kuch est impliqué depuis la première édition.
De nombreuses raisons ont orienté son choix vers les projecteurs Robe pour la scène principale. “Leur fiabilité, leur puissance et leur polyvalence s’ajoutent au plaisir qu’on les designers, directeurs et opérateurs lumière du monde entier à travailler avec du Robe” déclare-t-il. Le poids réellement optimisé de leurs projecteurs a également été pris en considération, tout particulièrement quand les écrans vidéo entrent dans les calculs de charges.

La plate-forme de production installée sur une structure StageCo était simple, fournissant trois ponts de projecteurs Wash, spots et Beam afin d’assurer une certaine flexibilité pour toutes les représentations que ce soit pour The Weeknd ou les têtes d’affiche du dimanche soir, parmi lesquelles les iconiques Kraftwerk qui ont clôturé le festival.

Les Spiiders ont été répartis entre le sol et le grill. Les 12 MegaPointe étaient tous installés au sol, tandis que les BMFL et les Pointe étaient déployés sur le grill.
La scène mesurait 18 mètres de large par 10 mètres de profondeur avec 13 mètres de dégagement. Tous ces appareils ont assuré un nombre de possibilités d’éclairage plus que suffisant pour les différents artistes qui se sont succédé. Le design étant cependant assez simple afin d’assurer assez de place pour que The Weeknd et Kraftwerk installent leur set up.

Quelque chose pour le Weeknd

Le complément substantiel de The Weeknd comprenait 27 x 6 mètres de structures reliées ensemble en 9 sections, dont chacune comprenait trois sections de 1.8 mètres. Ils ont été construits dans l’entrepôt de TSE et installés sur des chariots roulants de 1,5 m de haut à l’arrière et à la hauteur du sol à l’avant. Ces éléments étaient équipés alternativement de Pointe de strobes, de machines à fumée et de ventilateurs. Ils pesaient finalement chacun 1 tonne.
A l’arrière, une ligne de 24 BMFL WashBeam était positionnée pour traverser les pièces métalliques et deux chariots à gauche et à droite chacun chargé de six BMFL Blade ont fourni des positions basses d’éclairage idéales pour mettre en valeur l’artiste.

“C’est décidément le plus gros kit que nous n’ayons jamais eu à gérer sur le festival” nous confie Marcel Kuch “et cela a été un gros challenge aussi bien physique que logistique”.
Une communication et une préparation méticuleuse avant le spectacle, associées à une équipe qualifiée sur site ont permis d’assurer que tout fonctionnerait comme une horloge suisse, garantissant ainsi à Steven Mills des conditions de travail idéales.

Les Pointe ont été sélectionnés pour leur petite taille, leur faible poids ainsi que leur rapidité. Authentiquement multifonctions, ils sont par ailleurs disponibles dans le monde entier. Cette installation a permis à Steven Mills qui a programmé le spectacle avec Jason Baeri, de créer de fabuleux fluides kinetic, des vagues et d’autres effets évoquant une nervosité extrême et un cadre très adapté au contenu vidéo du groupe, à leur style R’n’B jam et à leurs paroles provocantes.

Le directeur du spectacle de The Weeknd, LaMar Taylor a coordonné le contenu vidéo produit par Strangeloop comme partie intégrante de la conception visuelle globale de la scène.
Au festival Lollapalooza Berlin, leurs écrans étaient situés en fond de scène et augmentés d’un Mix IMAG diffusé sur deux écrans installés sur les côtés afin d’assurer à l’audience une bonne visibilité.

Pour compléter le kit lumière de The Weeknd, Marcel Kuch a commandé une source de courant supplémentaire. En règle générale, une source en triphasé de 400 A suffit pour alimenter tout le matériel sur scène y compris les appareils complémentaires apportés par les groupes. Mais cette année, ils sont montés jusqu’à deux fois 400 A + 250 A en triphasé.

Kraftwerk

Le pack additionnel de Kraftwerk était plus minimaliste : 18 BMFL Blade pour compléter leur performance. En matière de pupitre d’éclairage, ce sont deux grandMA2 full Size qui ont été utilisées par Ludwig Laudan.

Plus d’information sur le site Robe et sur le site du festival

 

Vu aux JTSE, Attero Tech complète sa gamme d’interfaces avec l’AXON D2FLEXio

Attero Tech présente un petit boîtier d’interface à fixation murale 2 canaux audio en entrée/sortie vers réseau Dante ou AES67 que nous avons découvert sur le stand Axente lors des JTSE.
Cette interface dédiée installation Dante/AES67 baptisée D2FLEXio, complète la gamme AXON du fabricant US, peut s’alimenter en PoE (802.3 af) ou via un adaptateur 24 V externe et permet enfin l’ajustement des niveaux (entrées et sorties) en local.

Vues avant et arrière de l’interface D2FLEXio tenue d’une main ferme par Christophe Carles (Directeur Technique Audio d’Axente).

Très pratique en installation pour injecter ou extraire deux canaux audio en analogique (en symétrique ou asymétrique) via des connecteurs EuroBlock sur un réseau Dante ou AES67, cette interface murale est basée sur un chip set Ultimo d’Audinate et autorise des flux en 44,1/48 kHz (par défaut)/88,2 et 96 kHz en 16 ou 24 bits sur des réseaux Ethernet 100 Mbps avec une latence (min) de 1ms (en Dante).

Sa consommation est inférieure à 3 W et elle peut être alimentée via le réseau en PoE (802.3af) ou par un adaptateur secteur externe 24 V proposé en option par Attero Tech. Le routage pourra s’effectuer via Dante Controller (ou autre application) avec reconnaissance du dispositif par les six derniers caractères de son adresse MAC (rappelée au dos du produit) adjoints à D2FLEXio. Rien de plus simple.

Rappelons qu’Attero Tech fabrique toute une gamme de produits réseau Dante ou AES67 (maintenant) pour l’installation comprenant notamment des interfaces bluetooth, AES, USB audio et même HDMI audio.

Plus d’informations sur le site AtteroTech ou sur le site Axente

One Events Live illumine Arras en Starway

Arras s’illumine depuis quelques jours pour accueillir son légendaire marché de Noël. La Place des Héros se métamorphose en Cour des Lumières, qui se détache de la ville en montant tout en haut des 75 m de son magnifique beffroi, entouré de façades illuminées.

Pour transformer la place en écrin sonore et lumineux, One Events Live a installé plus de 170 projecteurs Starway dont 148 Fullkolor HD répartis entre les façades de la place et les arrêtes du beffroi, 8 CityKolor pour la partie basse de la tour et 16 ZoomKolor HD derrière les fenêtres et les combles.

En complément, 4 projecteurs Aqua 480 BWS PR Lighting innondent de couleur en wash la partie basse du beffroi, en alternance avec des effets d’animation et de projection de gobos sur la tour.
Tout le kit lumière est contrôlé par un pupitre Strand Lighting 500ML et la diffusion sur la place assurée par 8 enceintes JBL All Weather AWC82 fixées sur les candélabres, amplifiées par un CDI2000 de Crown et recevant les sources d’une console Soundcraft EFX12.


Le PR Lighting Aqua 480 BWS : Wash/beam/Spot à lampe, CMY, roue de couleurs, 2 roues de gobos dont une de rotatifs, roue d’animation , 3 prismes, 2,8° (Beam), 2,8°-60° (Spot), 10°-60° (Wash). Il est IP 65.

Pour l’équipe technique de One Events Live : “Les nouvelles lyres étanches Aqua 480 BWS nous permettent de gérer de très belles animations grâce à leur polyvalence beam wash spot.
Nous avons ainsi pu créer des effets en projetant des gobos en partie basse, enchaînant sur un beam puissant venant toucher avec précision et puissance le haut du beffroi.
Et comme l’Aqua 480 BWS est classé IP 65, nous pouvons le laisser dehors sans crainte des intempéries pendant 30 jours. Quant aux FullKolor, c’est le classique incontournable de notre parc.
Pour le son, nous avons choisi les enceintes All Weather JBL que nous utilisons dans beaucoup d’installations fixes en milieu humide, permettant d’offrir un très beau son avec une couverture extra large, sans dégradation de qualité sous les intempéries.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site One Events

Mini-Spot Luxam à led sur rail malin pour l’éclairage muséo

L’éclairage muséographique n’est pas le cœur de métier d’Eclalux, distributeur de Luxam en France, mais ce domaine connaît depuis quelques années un regain assez sensible, comme l’a montré le succès frémissant du salon Sitem depuis son installation à la Cité de la Mode depuis quelques années.

On peut aussi dire qu’avec l’assèchement des deniers publics vers ce domaine, on avait un peu touché le fond, et que les nécessités malgré tout de renouvellement technologique, conjuguées avec la forte émergence des installations sur fonds privés (fort courant des musées dédiés à des usines, des marques, ou autres) justifient que des distributeurs chevronnés leur fassent un peu plus de place.
Fort de ce constat, on ne pouvait que se féliciter de les voir proposer le Mini-Spot Luxam à led, sur rail basse tension à fixation ingénieuse et plus rapide que le rail BT habituel. Ce rail s’avère certes peu répandu mais cela est-il vraiment un si grand handicap pour des installateurs prévoyants ?

Disponible en 3000K ou 4000K avec un IRC de 97, le Mini-Spot dispose d’un zoom d’un rapport confortable de 10° à 45° avec blocage par vis miniature sur le dessus, et même de volets vissables tout mignons, au vu de la taille du projecteur. Gradation par réglage local (même type de vis très fine, mais sécurisante pour éviter toute dérive à long terme).

Les prix :

  • Mini-spot : 260 €HT (en blanc 3000K ou 4000K)
  • Rail basse tension spécifique : 72 €HT/mètre

Plus d’infos sur le site Eclalux et sur le site Luxam

 

Meyer Sound USW-210P: le sub ultra-compact d’installation

Meyer Sound introduit le subwoofer compact USW-210P, un caisson amplifié offrant une excellente reproduction des basses fréquences dans un format compact, parfaitement adapté aux installations de haut niveau en espace restreint.
Sa configuration en double 10’’ produit un niveau supérieur aux modèles simple 12’’, faisant du USW-210P une alternative privilégiée lorsque la puissance des graves doit être combinée avec une largeur et une profondeur minimales de l’enceinte.

Le sub USW-210P en position normale.

Pablo Espinosa, vice-président et concepteur des enceintes Meyer Sound explique : « Nous l’avons créé pour un client qui souhaitait une reproduction musicale de qualité dans les points de vente. Leur architecte – designer d’intérieur avait limité les dimensions autorisées pour les enceintes.
Nous avons donc conçu l’USW-210P pour l’adapter à un espace réduit. Il a surpassé nos attentes en termes de performances, aussi avons-nous décidé de le rendre disponible dans notre gamme. »

L’USW-210P offre une plage de fréquences de fonctionnement de 30 Hz à 140 Hz avec un SPL crête de 126 dB en champ libre à 1 m (bruit rose). Ce caisson bass reflex utilise le même design d’évent que l’élément de contrôle des basses fréquences 1100-LFC Meyer pour un rendement élevé et une faible distorsion.
Ses dimensions de 41,5’’ (1 050 mm) en hauteur, 12’’ (305 mm) en largeur et 12’’ (305 mm) de profondeur pour une masse de 24,6 kg permettent une intégration facilitée dans des espaces exigus.

L’USW-210P embarque un amplificateur de puissance classe D deux canaux, le traitement de signal comprenant filtrage de raccordement, protections et correction de fréquence et de phase.
Le filtre intégré accepte les signaux pleine bande, facilitant ainsi la configuration des systèmes pour la distribution du signal en éliminant le besoin de filtres externes. L’alimentation universelle Intelligent AC ™ sélectionne automatiquement la tension, assure le filtrage EMI, un faible courant de veille et la suppression des surtensions.

Position inversée avec la plaque de base en aluminium.

Le système de surveillance à distance RMS ™ (Remote Monitoring System) optionnel fournit une surveillance complète des paramètres à partir d’un ordinateur Mac® ou Windows® avec le logiciel de contrôle Compass® via l’interface RMServer. Les connecteurs XLR à 5 broches permettent l’utilisation de câbles composites pour le transport simultané des signaux audio symétriques et de contrôle RMS.

Le caisson USW-210P est réalisé en contreplaqué de bouleau de qualité supérieure et revêtu d’un fini texturé noir durable. Une grille en acier embouti protège les transducteurs. Les options proposées comprennent la protection contre les intempéries Meyer Sound et des finitions de couleurs personnalisées pour des exigences spécifiques.
Livré en standard avec des inserts de fixation M8 en faces inférieure et supérieure, l’USW-210P peut être monté de manière autonome dans une orientation verticale (connecteurs en haut ou en bas) à l’aide d’une plaque de base en aluminium. Un support en U pour montage mural ou au plafond est également disponible en option.

L’USW-210P s’associe facilement aux systèmes large bande Meyer Sound, y compris les haut-parleurs CAL ™ et UltraSeries ™. Il sera apprécié pour la sonorisation théâtrale, les lieux de culte, les hôtels et les salles de conférence, le home cinéma haut de gamme ainsi que les systèmes audiovisuels professionnels.

Et d’autres information sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio

 

Le Sola Frame 3000 High End s’installe sur les passerelles de l’Opéra Bastille

C’est une nouveauté à Bastille. Les deux passerelles en salle, chargées de découpes 2 kW, pour assurer la face au lointain, ont fait un peu de place à 3 asservis à leds pour faciliter les alternances. A 42 m de la scène, il fallait de la puissance.
Rui De Matos, chef du service lumière de Bastille et Nicolas Da Canal, responsable de la maintenance ont choisi le Sola Frame 3000 High End après comparatif. On devine, compte tenu des exigences des éclairagistes d’Opéra, que le flux de ce projecteur n’est pas sa seule qualité.

Rui De Matos à gauche et Nicolas Dacanal encadrent les deux Profile led de Bastille : Robe DL7S, d’un investissement précédent et le nouveau venu High End Sola Frame 3000.

L’appel d’offre disait ceci : “Fourniture de projecteurs automatiques destinés à être installés dans les passerelles techniques de la salle de l’opéra Bastille, l’objectif étant d’avoir des sources asservies de longue portée, afin de faciliter les alternances des spectacles.”

Nous avons demandé à Rui De Matos, et Nicolas Da Canal de nous raconter l’histoire de cet investissement.

SLU : Quelle était votre priorité ? La puissance ?

Rui De Matos : Le choix de ce projecteur nous l’avons fait ensemble avec Nico et à l’époque de l’appel d’offre, nous n’étions pas forcément partis sur un projecteur à leds car nous avions besoin d’un gros flux de lumière pour atteindre la scène depuis les passerelles en salle soit une distance de 40 m. Au début du projet, on pensait lampe à décharge. C’est suite à Prolight+Sound et dès qu’on a eu la possibilité d’avoir un modèle de démo pour le tester et le comparer à d’autres asservis, aussi bien à leds qu’à décharge, que nous avons été agréablement surpris.

La distance de projection sur scène atteint 42 m. Impressionnant !

Nicolas Da Canal : En plus nous avons la volonté de remplacer nos sources à décharge, donc l’opportunité que nous n’avions pas imaginée de pouvoir utiliser un projecteur à leds nous a intéressés.

SLU : Pourquoi cette volonté de supprimer les lampes ?

Nicolas Da Canal : Parce que les fabricants ne savent plus fabriquer des lampes à décharge dans des tolérances de température de couleur acceptables. Compte tenu des volumes à produire, la fabrication est devenue très approximative.

Rui De Matos : Et même si l’écologie n’est pas forcément notre priorité première, il faut garder à l’esprit qu’une lampe à décharge reste allumée la plupart du temps pendant toute la durée du spectacle, même si on n’utilise le projecteur que sur 2 ou 3 effets par acte, ce qui n’est pas le cas des leds. Il y a aussi un impact non négligeable sur le budget maintenance.

La Passerelle 2 en salle, équipée principalement de découpes longue portée 2 kW Robert Juliat 614 S…

SLU : Rui, les automatiques en passerelle répondent à ta demande ?

Rui De Matos : Oui, c’était devenu indispensable. Quand on a 3 opéras en alternance, et que certains éclairagistes demandent plus de la moitié des projecteurs sur une passerelle pour leur production et malgré le nombre important de projecteurs fixes on ne peut pas les satisfaire.
Ils sont obligés de se partager les sources car il n’est pas question de modifier les positions entre deux représentations. En installant 3 automatiques par passerelle on résout le problème de l’alternance avec plus de possibilité de réglages.

… accueillent maintenant des projecteurs de dernière génération : High End Sola Frame 3000.


SLU : Combien en avez-vous installés

Rui De Matos : Nous avons investi dans 7 Sola Frame 3000, trois sur la passerelle 1 et trois sur la passerelle 2 en salle et un en secours.

SLU : Nicolas, tu as fait des mesures d éclairement sur scène ?

Nicolas Da Canal : Oui, à 42 m, en faisceau serré à 7°, on a 820 lux au centre et 767 lux au bord, donc il est vraiment plat et homogène, sans point chaud.

Le Sola Frame 3000, moteur de leds blanches 1000 W, CMY + CTO progressif, roue de couleurs, deux roues de gobos, module 4 couteaux à fermeture totale, zoom 7° – 55°, iris, frost progressif, prisme et roue d’animation annonce un flux de 37 000 lumens.

SLU : En plus du flux, qu’elles étaient vos attentes ?

Rui De Matos : Nous avons une grande exigence de silence de fonctionnement. C’est primordial. Il faut absolument réduire le bruit car plus on utilise d’appareils automatiques, plus il y a de résonances et ça fait un bruit assourdissant. Le Sola 3000 est très peu bruyant.

Nicolas Da Canal : il y a un paramètre qui est super important au théâtre surtout en longue portée c’est le frost, et de pouvoir l’engager à n’importe quelle ouverture du zoom. Le Sola Frame 3000 a effectivement cette particularité. J’aurais juste aimé qu’il serre un peu plus, 2 degrés de mieux.

Rui De Matos : Le Sola 3000 a vraiment un bon frost. On se sert beaucoup des dépolis dans les ambiances et le frost est tout à fait satisfaisant. Je ne cherche pas à obtenir le flou en dé focalisant, je préfère faire un réglage bien net et d’engager un frost pour que l’ ambiance soit plus propre. Il y a deux roues de gobos, ce qui est toujours intéressant, même s’il n’y a que 2 ou 3 gobos qui nous conviennent sur chaque, dont les feuillages qu’on utilise le plus souvent.

SLU : Justement les couleurs, parlons-en. La trichromie vous convient-elle ?

Rui et Nicolas dans la nouvelle salle aménagée pour les tests.

Nicolas Da Canal : À l’origine on n’était pas spécialement branché trichromie soustractive, mais à ce niveau de flux, cela constitue l’essentiel des propositions du marché. Pour moi ce n’est pas la meilleure solution mais on s’adapte.
A cette distance de travail et à la face, on cherche des corrections légères et on utilise très peu la trichromie qui ne nous permet pas de retrouver les teintes de gélatine.
On avait d’ailleurs le même problème avec les lampes à décharge à ceci près que l’IRC était plus élevé. Ici il est de 70 mais un filtre remonte le TM 30 à 85. Il faut reconnaître cependant que le mélange cyan magenta permet d’obtenir des teintes assez intéressantes et utilisables.

Rui De Matos : Les couleurs que l’on utilise le plus souvent sont principalement, des correcteurs qui se rapprochent d’un Lee 201, 200, des bleus profonds et des beaux ambres pour les couleurs chaudes. C’est aussi très important d’avoir un rouge profond et un CTO et un CTB progressifs. On n’a pas besoin de perfection mais de projecteurs bien calibrés, des appareils qui réagissent tous de façon identique pour obtenir vraiment la même teinte partout avec une parfaite homogénéité.

Portrait de Rui De Matos

Rui De Matos, le chef du service lumière de Bastille.

C’est la première fois que nous rencontrons Rui De Matos, nommé à ce poste il y a un an, depuis le départ à la retraite de Didier Paillet. Pour ceux, comme nous, qui ne le connaissent pas, Rui est un authentique éclairagiste d’Opéra.
Arrivé aux premières heures de Bastille en 89, il a fait partie de la petite équipe lumière, pas plus de 6 personnes, qui a essuyé les plâtres et effectué l’installation de la première saison.

Rui De Matos : “C’était une très belle aventure car on n’ouvre pas un théâtre de cette dimension tous les jours.” J’ai commencé comme pupitreur à l’ouverture de l’Opéra Bastille, puis je suis devenu responsable de production lumière. C’est un rôle différent de celui de chef de service, mais c’est aussi un rôle de manageur d’équipe.

Mon objectif était d’être éclairagiste tout simplement et c’est ce que j’ai fait pendant 22 ans… Maintenant je continue à faire de l’éclairage mais de manière différente ou je conseille les éclairagistes sur les nouvelles productions. J’ai aussi fait des éclairages à l’extérieur ou j’ai remonté des productions de Bastille, Elixir d’Amour au Marinsky, La Bayadère à Boston, Les Contes d’Hoffmann à la Scala, Don Carlos au Palau des Arts à Valencia …

SLU : Quelles modifications vas-tu apporter au service lumière ?

Rui De Matos : Je voudrais en priorité changer les pupitres lumière pour l’année prochaine. Continuer à faire évoluer le parc de matériel vers les sources à led et remplacer nos lyres d’asservis. Trouver une source Led qui puisse remplacer nos vieux yokes 4kW HMI, qu’on utilise depuis près de 20 ans, et dont nous avons de plus en plus de difficultés à trouver les pièces détachées.

Plus d’informations sur le site ETC, distributeur de High End en France, et sur le site High End Systems