Vincent Mongourdin et sa Quartz Avolites pour la tournée Vitaa en vidéo

Le concepteur lumière Vincent Mongourdin a utilisé un pupitre Quartz Avolites sur la tournée Vitaa. A ce sujet, il est interviewé par son complice Stéphane Mocret qui porte ici la casquette de consultant support Avolites pour Dimatec.


Concepteur lumière de concert – Kassav’, Laurent Voulzy et Clarika Berry – éclairagiste de théâtre, de musée mais aussi de grands événements comme les cérémonies d’ouvertures de la coupe d’Afrique des nations ou les jeux africains de Brazzaville, Vincent Mongourdin est un acteur majeur de la lumière en France. Il suivra la chanteuse Vitaa jusqu’en novembre.

©Ju Liette

Plus d’infos sur le site de Vincent Mongourdin et visitez le site Dimatec et le site Avolites

 

L’Uniline Compact, modulaire, efficace et petit

Compact comme son nom l’indique et modulaire par ses deux directivités et ses deux renforts de basses différents, l’Uniline Compact est le système universel et malin d’APG. On lui dédie un focus.

L’Uniline Compact est un système line array compact basé sur le concept de « line array modulaire » inventé par APG. Il est directement décliné du gros système Uniline dont il est une rigoureuse version réduite.
Les deux systèmes sont donc compatibles et visent le même objectif : offrir une grande modularité permettant de couvrir un vaste champ d’application allant de 100 à 3000 personnes pour l’Uniline Compact et au-delà pour l’Uniline.

Le mode large bande


Le mode étendu


Le mode complet

L’Uniline Compact comprend trois modèles d’enceintes compatibles mécaniquement : les deux têtes line array, UC206N et UC206W et l’UC115B, l’enceinte de basse dédiée.
A cela peuvent s’ajouter les subwoofers UL118B ou SB118 pour ajouter l’octave infra basse.

Technologie line Array en 3 voies acoustiques

APG a doté l’Uniline Compact d’un ensemble médium-aigu pavillonné IsotopTM basé sur un transducteur coaxial de 5’’ et d’un moteur de 1’’ fonctionnant en passif, et deux HP de grave de 6,5’’. C’est donc un système trois voies, dont deux actives. La charge acoustique IsotopTM consiste en une ogive qui assure 3 fonctions simultanées : compression de l’ensemble coaxial, guide d’onde isophase et mise en phase des deux transducteurs coaxiaux.
Ce moteur Isotop™ débouche ensuite sur un pavillon à directivité constante de grande taille puisqu’il occupe toute la face avant de l’enceinte. A noter que l’écartement physique entre les deux haut-parleurs de grave montés en d’Appolito est rigoureusement réglé et que le lobe de directivité respecte le même angle de directivité que toute la bande médium aigu. Deux modèles de tête existent et ne diffèrent que par leur ouverture horizontale : 70° pour l’UC206N et 105° pour l’UC206W, celle verticale étant dans les deux cas de 15°.

La présence d’un vrai haut-parleur de medium à membrane 5’’ génère plusieurs bénéfices: une meilleure restitution sonore du médium et de la voix, tous deux débarrassés à la fois de la distorsion inhérente au débattement des HP de grave et à la fois de celle d’un moteur démarrant bas en fréquence. Ainsi et rien qu’en large bande, les UC206N et W permettent de restituer une bande sonore musicale sans aucun déficit de musicalité et de dynamique dans le grave et bas-medium.
L’Uniline Compact n’intègre qu’un seul moteur Isotop™ dans leur hauteur de la boite. Néanmoins ce moteur offre un rendement élevé du fait de la compression et présente une puissance admissible très élevée : 300 W AES là où moteur à chambre de compression tient rarement plus de 80W pour les plus gros.
A ça se rajoute un gain acoustique important provenant du pavillon en particulier sur l’UC206N qui présente la directivité horizontale la plus serrée avec 70° seulement. Ainsi à toutes les fréquences, le pavillon et le bafflage d’Appolito jouent leur rôle et la source sonore affiche un index de directivité (ou facteur Q) beaucoup plus élevé qu’une enceinte dont les haut-parleurs diffuseraient en radiation directe dans le medium ou en diffraction dans les aigus.

Modularité acoustique

UC206N
Avec une ouverture horizontale de 70° seulement, l’UC206N (N pour Narrow : étroit) offre une capacité de portée en plein air très supérieure à des systèmes en radiation directe même de plus grosse taille. Expérience à l’appui, on atteint des couvertures de 40m et légèrement au-delà en plein air à partir de 12 enceintes couplées, ainsi que des niveaux d’intelligibilité élevés même en milieu réverbérant.

UC206W
Avec 105°, l’UC206W (W pour Wide : large) procure l’ouverture maximale et donne une image stéréo très large, même en champ rapproché, et est donc le complément idéal en bas de ligne. Cette tête offre aussi une compatibilité naturelle avec les systèmes spatialisés type WFS.

UC115B

La modularité acoustique est étendue dans les basses fréquences grâce à l’enceinte dédiée UC115B. Elle comprend un haut-parleur de haute puissance 15″ en Neodymium montée dans une charge type passe bande pour atteindre un rapport taille / puissance / bande passante plus favorable.
En combinant les UC206N/W avec l’UC115B, les résultats en termes de musicalité et de puissance sont déjà suffisants pour les événements et concerts live qui ne nécessitent pas d’infra-basse.

Subwoofers

Les UL118B (série Uniline avec accroche) et SB118 (modèle installation) sont les deux modèles de subwoofers utilisés pour la restitution d’infrabasse à partir de 28 Hz.
Quand on les combine avec les UC206N/W et les UC115B, on obtient un système 5 voies acoustiques (4 voies actives) de puissance et de dynamique suffisante pour des concerts ou festivals en plein air pour tout genre musical jusqu’à 3000 personnes.

Néanmoins, considérant la performance des UC206N/W même en large bande, il est possible de les raccorder directement avec des subs 18’’ sans utiliser des renforts de basses intermédiaires pour toutes les applications qui ne demandent pas un fort impact dans le grave comme l’événementiel, des concerts de musique du monde, de jazz etc.

Modularité mécanique

Trois accessoires mécaniques permettent de moduler le système :

UCTRUSS : Le frame UCTRUSS permet de suspendre jusqu’à 24 UC206N et/ou W ainsi que les grappes combinées entre UC115B et UC206N /W.

UCRAIL : La potence UCRAIL permet des accroches plus légères en UC206N et/ou UC206W avec un maximum de 8 boîtes.

UCSTACK : L’UCSTACK enfin sert aux configurations posées directement au sol, soit sur des enceintes de grave de 1 à 4 enceintes UC206N /W mais aussi de poser des enceintes sur pied.

Conclusion

L’Uniline Compact offre un très bon rapport puissance / taille et une grande polyvalence rendant son exploitation au quotidien très aisée en installation comme en prestation.

Grâce à sa modularité acoustique et mécanique :

  • On adapte la bande passante et la dynamique dans chaque section acoustique en choisissant entre le mode large bande 3 voies avec les têtes seules, le mode étendu en 4 voies avec les têtes et les renforts de basses, ou les subs, et enfin le mode complet en 5 voies acoustiques en combinant, têtes, renforts et subs.
  • On ajuste la couverture en portée et en ouverture en optant pour l’UC206N et / ou l’UC206W et en jouant sur le nombre d’enceintes respectivement
  • On adapte la configuration du système de basses sans limite en fonction des performances requises et de toutes les contraintes d’installation (position, poids, encombrement visuel).

La modularité et qualité du rendu de l’Uniline Compact font qu’un prestataire peut répondre à un très grand nombre situations avec un seul type de line array en parc, ce dernier pouvant aussi servir en point source sur pied.
Depuis 2016, l’Uniline Compact a été intégré dans 15 théâtres, 4 salles de spectacles et 5 auditoriums tels que Le Grand T à Nantes, le Pasino de Saint Amand des Eaux ou le Ondaatje Theatre de Londres.

Le Grand T – Nantes

D’autres informations :

 

MASTERCLASS AUDIENT, RME & AUDIO-TECHNICA CHEZ SONOWEST le jeudi 11 octobre à partir de 15h

Le magasin Sonowest vous attend pour le retour d’une masterclass intégrant les univers RME, Audient & Audio-Technica, le jeudi 11 octobre à partir de 15h.
Bertrand Allaume, chef produit, présentera différents cas concrets de prises de son pour découvrir toutes les solutions studio et techniques qu’offrent les produits RME, Audient et Audio-Technica.

La masterclass se déroulera chez Sonowest,15 rue du Lieutenant Colonel Dubois, 35132 Vezin-le-Coquet-Tel : 02 99 23 72 72

Retrouvez les détails de cette Masterclass en ligne sur blog.audio-technica et sur la page Facebook SonoWest

Axente crée Frenetik, une nouvelle solution utilisant Dante et PoE+

Axente crée une nouvelle marque de produits audio centrés sur les technologies Dante et PoE+, une gamme d’enceintes, de distributeurs d’alimentation à prix compétitif pour équiper en diffusion de qualité les espaces de bâtiments en construction ou existants. Les bureaux d’études et intégrateurs vont adorer.

Nous avons rencontré l’équipe d’Axente, Jérôme Bréhard (DG), Christophe Carles (Dir Tech) Xavier Drouet (Président), Alain Hercman (directeur dpt Audio), et Frédéric Kazmierski (Chargé d’affaires auprès des prescripteurs). Chacun dans son domaine de compétences – financières, techniques, entrepreneuriales, créatives – a participé à la naissance de la marque.

L‘équipe Axente qui a donné naissance à Frenetik : A gauche, Alain Hercman, puis Christophe Carles, Frédéric Kazmierski, Xavier Drouet et Jérôme Bréhard.

Xavier Drouet, Président d’Axente : “On a décidé il y a environ un an et demi de créer notre propre marque audio autour de technologies innovantes et nous avons identifié cet axe de développement centré sur les technologies Dante et PoE+ comme une bonne idée, une spécificité même, car c’est un marché émergeant et les offres dans ce domaine sont rares et de prix généralement élevé.

Jérôme Bréhard, Directeur Général d’Axente : Notre idée est d’apporter aux installateurs intégrateurs une solution technologique qui soit la plus simple, la plus plug and play possible, le tout dans un rapport technologie/prix extrêmement compétitif.

Christophe Carles, directeur technique : Dante dans la tête des gens, ça sonne cher et peut-être aussi un peu compliqué. Dante c’est un écosystème et avec cette solution technique on fait plein de choses. Une liaison console façade, une liaison console scène, des liaisons Bluetooth relayées dans une salle de sport.
C’est ce que j’appelle un jeu de briques. Grâce à la stabilité de Dante, la compatibilité des marques entre elles, je construis ce que je veux avec mon lego, en toute sécurité. L’idée c’est de proposer de nouvelles briques et surtout de démocratiser en termes de nouvelles solutions et aussi en termes de coût.

Le salon d’accueil du groupe à Longjumeau bénéficie d’une diffusion de musique d’ambiance en Frenetik que les plus intéressés d’entre vous peuvent venir écouter. Axente s’est connecté au réseau Dante existant pour installer une petite dizaine d’enceintes Spik 3…

Accrochées au plus près du plafond en périphérie…

… Et un caisson discrètement posé près du canapé…

L‘ensemble alimenté par deux distributeurs Core 8.

SLU : Frenetik est une société ?

Jérôme Bréhard : Non, Frenetik est une marque d’Axente que nous avons déposée dans le monde entier avec une volonté de développement international.
C’est Axente qui assure le développement, les mises en fabrication, le suivi, et c’est bien sûr Axente le distributeur en France.
L’idée est de commencer par le marché que nous connaissons le mieux, la France, mais nous avons déjà testé l’accueil de Frenetik auprès de distributeurs hors de nos frontières que nous connaissons bien et ils sont fans car autant le PoE+ que Dante sont vraiment dans l’air du temps.

SLU : Quelle a été votre approche du développement ?

Alain Hercman, directeur du département audio : On s’est mis à chercher des produits, des solutions, des partenaires, et on a vraiment trouvé des produits intéressants, en particulier avec le PoE+, extension du PoE qui offre aujourd’hui des capacités en termes de puissance vraiment étonnantes.

Jérôme Bréhard : Nous sommes en connexion directe avec les plus gros développeurs mondiaux de cartes électroniques PoE Dante. On a ainsi la véritable information des possibilités du fabricant de la carte Dante, ce qui n’est éventuellement pas le cas de tous les intermédiaires qui vont intégrer la carte dans une enceinte sans comprendre forcément ce qu’il y a derrière l’électronique.

SLU : Frenetik est donc une marque française, développée en France et fabriquée où ?

Une gamme étroite mais capable de satisfaire 80 % des installations audio et disponible dans toutes les teintes de RAL sur commande.

Xavier Drouet : En Chine. Nous avons une grande expérience de la fabrication en Chine. On connaît les acteurs majeurs et nous en avons découvert de nouveaux.

Jérôme Bréhard : Il y a plus de 20 ans, nous avons commencé à étudier ce marché d’achat pour la marque Oxo et avec l’aventure Ayrton on a découvert des partenaires industriels capables de répondre à nos exigences et à notre souci de qualité. On peut parler des électroniques aussi puisque nous sommes appuyés par le développeur d’ensembles PoE+/ Dante le plus pointu du marché, qui est le fournisseur des plus grandes marques.

Les enceintes amplifiées et Dante

SLU : Qui fait le sourcing ?

Jérôme Bréhard : Dans une enceinte il y a plusieurs types de composants. Les haut-parleurs et les filtres sont mis au point par Christophe Carles. Pour certaines enceintes nous sommes partis d’une ébénisterie existante mais pour d’autres comme la Spik 3 par exemple, il a tout développé.

SLU : Quand vous assurez le développement global, vous spécifiez les haut-parleurs ?

Jérôme Bréhard : Complètement, on sélectionne des haut-parleurs que l’on fait modifier selon cahier des charges de Christophe. Pareil pour les filtres. Les électroniques sont connues donc il n’y a pas de développement mais Christophe travaille sur le paramétrage des processeurs.

Christophe Carles : Il y a un DSP intégré dans chaque enceinte qui permet effectivement d’optimiser le son par rapport à son application.

Alain Hercman : On est vraiment allé à la source, au contact des gens qui développent les cartes.

SLU : Combien d’enceintes avez-vous conçues ?

Jérôme Bréhard : On apporte une vraie gamme d’enceintes PoE+ Dante, une gamme complète amplifiée en classe D qui répond à des tailles de lieux différentes et à des exigences acoustiques.

Alain Hercman : On a une 3”, une 5”, une 6” qui peut être positionnée en retour, 2 plafonniers dont un passif, et même un sub. Avec les niveaux sonores que nous sommes capables d’atteindre avec cette technologie, on peut couvrir 80 % des applications d’intégration dans le secteur commercial, le corporate, le tertiaire… On peut aller jusqu’au bar lounge, le sub permettant d’apporter de la rondeur et du confort…

Frédéric Kazmierski, chargé d’affaires : …Et apporter les nouvelles technologies plus facilement pour équiper ce type de lieu et faire évoluer les installations vers le haut de gamme. C’est ce qu’attendent les clients.

SLU : Pour revenir aux haut-parleurs, vous les choisissez comment ?

Jérôme Bréhard : Nous avons plusieurs fournisseurs, certains sont en Chine, d’autres en Europe. On a fait travailler nos oreilles sans jamais perdre de vue le prix. Sur ce type de produit et sur le marché visé, on ne peut pas être très cher et le prix devient un critère important après la mise au point de l’enceinte, mais quoi qu’il en soit, c’est l’écoute qui nous guide.

Alain Hercman : Il faut garder à l’esprit qu’une enceinte Spik 3, en 3” + tweeter à dôme, processée et amplifiée, sort à 229 € HT public. Et qu’elle a un coffret en profilé d’aluminium qui constitue une solution industrielle élégante.

SLU : En termes de qualité audio, Frenetik se situe où ?

Jérôme Bréhard : On diffuse la voix avec une grande clarté et intelligibilité, on diffuse de la musique d’ambiance avec la qualité audio numérique Dante. On peut aller comme le disait Alain jusqu’à sonoriser un bar Lounge en multidiffusion…

La Spik 3, enceinte deux voies discrète, dans un profilé d’aluminium, livrable en noir ou blanc en standard.

SLU : Votre proposition va-t-elle jusqu’aux colonnes line-source adaptées aux grands halls de gare ou d’aéroport ?

Alain Hercman : Nous ne sommes pas sur ce segment de marché mais nous apportons les solutions appropriées quand l’installateur a besoin de compléter une diffusion principale d’une grande marque X ou Y, avec des produits performants, accessibles financièrement, qui permettent de continuer l’installation jusqu’au bout en Dante PoE+. C’est notre objectif aujourd’hui dans ce type de grand lieu.

Christophe Carles : Je pense à un cas concret daté de quelques mois. Une salle des ventes aux enchères est en réseau Dante. Pour une deuxième tranche du chantier, ils ont besoin de petits haut-parleurs de plafond et d’enceintes de surface pour que le directeur puisse écouter les ventes dans son bureau… Pour la première tranche, l’installateur était client chez nous (Axente) en Symetrix et AtteroTech. Dans un 2e temps, il a pris un Synapse D32, donc Dante avec 32 sorties analogiques, un appareil qui vaut entre 3 000 et 4 000 €, et il a acheté aussi des amplis et des enceintes. Si nous avions eu à ce moment-là nos enceintes Dante en PoE+, il aurait fait de sérieuses économies tant au plan matériel que de temps de câblage.

Toutes les enceintes alimentées à pleine puissance

SLU : Par quoi sont alimentées les enceintes ?

Alain Hercman : Nous avons des alimentations 1 port, 4 ports et 8 ports portant les références Core 1, Core 4, Core 8. Ce sont des switches avec alimentation incorporée pour chaque port, autrement dit, toute la puissance est disponible sur chaque port, suivant le concept equiPOWER.

SLU : Ça présente un caractère exceptionnel ?

Christophe Carles : Quand j’ai commencé mes recherches, je me suis rendu compte que sur le marché informatique, les applications de PoE sont réservées à des caméras, des détecteurs, des produits qui consomment peu de puissance au final. De fait, les switches, comme c’est toujours la guerre des prix, ont une alimentation sous-dimensionnée. Dans 95 % cas, un switch à “n” ports ne sera capable d’alimenter que la moitié de ses ports à la puissance maximale en simultané. Notre volonté était donc de proposer les nôtres avec une alimentation dimensionnée de telle manière que l’ensemble des ports PoE+ puisse fournir la puissance maximale simultanément.

Jérôme Bréhard : Christophe a en effet dimensionné les alimentations des switches et nous avons testé leur capacité à sortir toute la puissance par port, quelles que soient les conditions d’ambiance, en continu sur une très longue durée, ce qui est plutôt rare sur le marché.

Tous les produits sont livrables immédiatement comme en témoigne le stock.

SLU : Vos enceintes et vos switches sont évidemment dissociables

Jérôme Bréhard : En effet, libre à l’installateur de choisir ses switches PoE+ mais c’est important de le sensibiliser à ce problème de puissance disponible. Il en va du résultat final. On a opéré de sorte à ce que tous nos switches puissent alimenter l’ensemble de nos enceintes y compris le sub. Il n’y a pas une version de distributeur PoE+ réservée pour telle enceinte. On a tout calibré sur le plus gourmand pour éviter les problèmes et pour utiliser au final un seul modèle de carte, ce qui simplifie la maintenance, le support technique et a un impact sur le prix par économie d’échelle.

SLU : Vous travaillez à quelle fréquence d’échantillonnage ?

Christophe Carles : On a le choix de plusieurs fréquences jusqu’à 96 kHz. C’est à l’intégrateur de configurer ses produits Dante sachant que tous les produits appelés à communiquer ensemble doivent avoir la même qualité. De base c’est 24 bits, 48 kHz et pour moi c’est le standard car tous les appareils que je croise sont configurés ainsi. C’est une qualité plus que suffisante pour les applications visées.

Le Concept No Logo Frenetik

SLU : Pas de logo en façade de vos enceintes ! C’est une demande des architectes ?

Alain Hercman : Indirectement oui. On a eu souvent la remarque d’architectes qui apprécient quand la technologie se fait la plus discrète possible. Dans l’idéal, ces produits devraient être invisibles. Donc nos enceintes sont siglées, mais pas en façade. C’est un vrai choix.

SLU : Frenetik, c’est un nom plutôt original !

Alain Hercman : On a égrainé des centaines de noms, tu penses bien, et celui-là présente plusieurs avantages. Il marque un territoire différent comme nos produits avec une touche french acoustique ou french éthique. On a remarqué aussi qu’il est mémorisable facilement, ce qui est très important.

Pas de logo en façade

SLU : Dans cette petite gamme, il y a déjà de quoi satisfaire une grande majorité d’installations en Dante. Et ensuite ? Qu’avez-vous prévu à moyen terme ?

Jérôme Bréhard : C’est un peu tôt pour en parler (Rire). D’une manière générale, fournir des outils qui vont simplifier la vie de l’installateur. L’ADN de la marque c’est ça. On n’a pas la volonté de se positionner comme une marque d’enceintes mais comme une marque qui propose des solutions technologiques autour du PoE+ en Dante, avec bien sûr les enceintes, les switches mais également une embase micro, des transmetteurs aussi.

On fournit par exemple un petit logiciel extrêmement simple qui permet d’égaliser et de contrôler le niveau de chaque enceinte. C’est hyper basique mais suffisant pour une petite installation courante. On parle d’acoustique, on parle d’électronique mais un gros travail a aussi été fait sur la mécanique. On a essayé de produire les systèmes les plus économiques et les plus simples possible mais aussi les plus efficaces pour que nos amis installateurs ne perdent pas de temps.

SLU : Avez-vous testé l’intérêt du marché pour vos produits ?

A l’arrière du coffret de la Spik 3, Axente a prévu le passage du câble.

Jérôme Bréhard : Tous les intégrateurs et installateurs que nous avons mis dans la confidence mesurent la simplification, la qualité et l‘économie induites par ces technologies.
Simplifier le câblage, prolonger un réseau Dante, utiliser un simple câble réseau et sa prise RJ45 pour alimenter une enceinte… Ils sont réellement enthousiastes.

Nous avons aussi fait quelques essais auprès des prestataires. Ils ont trouvé la qualité acoustique excellente. En prestation de concert où un réseau Dante est couramment tiré entre la scène et la régie, si l’ingé son a besoin d’un petit retour à la console, il patche un « Core » pour alimenter son enceinte et il obtient exactement ce qu’il veut dedans.

Christophe Carles : On s’appuie sur le standard Dante qui a fait ses preuves sur le marché audio professionnel, en termes de fiabilité, d’interopérabilité entre matériels de différents constructeurs, et de qualité audio.
De même le PoE qui existe depuis environ 15 ans (PoE+ depuis huit ans), est largement utilisé et reconnu en termes de fiabilité de fourniture de puissance. Ce qui est très important car même si on a fait d’énormes progrès en amplification numérique, l’alimentation reste un point critique dans un ampli.

L’offre Frenetik en détail

La gamme de dispositifs PoE+ proposés par la marque comprend actuellement :

  • Cinq types d’enceintes (Spik) avec les fixations ad hoc dont un petit sub,
  • Un injecteur PoE+ (pour juste une enceinte),
  • Deux switches réseau Dante PoE+, nommés distributeurs Core (en 4 et 8 ports PoE),
  • Une interface de transfert 4 canaux pour raccorder des sources audio au réseau Dante,
  • Une embase micro Dante,
  • Différents accessoires de fixation
  • Un logiciel gratuit (Adjust) permettant de contrôler simplement les éléments du réseau avec réglage de volume, mode silencieux (mute) ou encore de réglage de tonalité (correcteur grave aigu).

La gamme Frenetik

Bien entendu, Dante Controller (MAC ou PC connecté au réseau) est indispensable pour le patch réseau et la configuration (qui envoie ou reçoit quoi et comment). D’autres dispositifs verront le jour petit à petit, mais les composants essentiels à la constitution d’une installation courante et performante sont là.
Les chipsets Dante (et convertisseurs A/N N/A) intégrés permettent un fonctionnement en 16, 24 ou 32 bits avec des fréquences d’échantillonnage de 44,1 kHz à 96 kHz pour tous les éléments (selon le paramétrage Dante).

Concernant PoE+ (norme IEEE 802.3at), les équipements Frenetik qui fournissent la puissance, switches (« Core ») ou injecteur peuvent délivrer 30 W (sous 48 V nominal en charge, 42 à 57 V) par port (sur deux paires) tous les ports en fonction simultanément, en distribution fantôme selon les modes A ou B. Soit un courant par paire d’environ 625 mA (300 mA par fil d’une paire).
Tous les équipements (récepteurs d’alimentation) de la gamme sont donc « câblés » pour pouvoir utiliser les quatre paires d’un câble CAT5(E), deux à deux, et c’est l’équipement fournisseur d’énergie, le switch PoE+, qui décide quelles paires sont utilisées pour le transport d’énergie

Passons en revue ces différents éléments avec leurs caractéristiques principales :

– L’enceinte Spik 3 avec ébénisterie aluminium est un modèle deux voies dotée d’un woofer 3 » et d’un tweeter à dôme 3 ». L’amplification classe D embarquée de 25 W lui permet de délivrer un niveau SPL crête de 109 dB (donc des niveaux moyens de plus de 100 dB sans problème) avec une couverture de 100° x 100° (H x V). La bande passante va de 145 Hz – 20 kHz. Deux inserts M12 servent à l’accueil d’une lyre de fixation murale/plafond et le raccord se fait par connecteur RJ45.

– L’enceinte de plafond Spik Up à encastrer est un modèle coaxial 2 voies équipé d’un woofer 8 » associé à un tweeter dôme de 1 » embarquant la même amplification classe D de 25 W que Spik 3. Là encore l’ouverture est de 100° V x 100° H et le niveau SPL crête (à 1 m) atteint 110 dB.
Ce modèle existe en version passive Spik Up P pouvant être raccordé en basse impédance (8 ohms / 40 W) ou en ligne 100 V avec son transformateur incorporé (positions 5, 10, 20 ou 40 W). Il sera donc exploité avec une enceinte Spik Up en tirant une ligne depuis la sortie amplificateur de cette dernière. L’amplificateur D embarqué accepte des charges descendant à 2 ohms. Intéressant pour couvrir toute une zone à l’aide d’une seule arrivée réseau véhiculant l’alimentation.

Face arrière de la Spik 5 avec son entrée réseau, son commutateur actif /passif et le connecteur Euroblock

– Spik 5 est une enceinte coaxiale bass reflex dotée d’un woofer 5 » et d’un tweeter 1 » avec une amplification classe D de 25 W (comme Spik Up) qui offre une ouverture conique de 100° x 100° et une bande passante de 95 Hz – 20 kHz (- 10 dB) ; le niveau crête délivré atteint 112 dB SPL (1 m).
Quatre inserts M6 permettent différents types de fixation. Cette enceinte peut être utilisée en mode passif (hors réseau et PoE+) via un commutateur et un connecteur Euroblock, avec un amplificateur externe.

– Spik 6, comme Spik 5 peut être utilisée en mode Dante/PoE+ ou en passif. C’est la plus grosse enceinte large bande de la gamme et la plus lourde (masse de 6 kg), excepté le sub donc. Elle utilise toujours la même amplification classe D de 25 W en 2 voies coaxiale bass reflex mais avec un woofer de 6 » (d’où sa référence) et un tweeter à diaphragme 3 ».
L’ouverture est conique (100° x 100°) et elle peut descendre un peu plus dans le grave (75 Hz). Particularité, son ébénisterie (bois) avec pans coupés permet une utilisation au sol en horizontal, façon wedge ou sur pied avec son puits de fixation. Le niveau SPL crête possible atteint 114 dB.

– Spik Sub, caisson de basses mû par un amplificateur classe D de 60 W peut s’alimenter via le réseau en PoE+ (30 W) ou en passif sur un ampli externe. Son woofer 8 » de bonne efficacité lui permet de délivrer un SPL crête de 119 dB sur une bande allant de 40 Hz à 100 Hz (- 10 dB). Il est doté d’une embase standard pour mât (35 mm) pouvant accueillir une Spik 6.
Par exemple avec un « distributeur » Core 8, il est ainsi possible d’alimenter six enceintes Spik 3 et deux Spik Sub, ce qui correspond aux besoins d’une salle de plus de 100 m².


On peut se poser la question du pourquoi d’un amplificateur 60 W (RMS) alors que l’alimentation PoE+ fournit moins de 30 W (RMS) à l’arrivée (en considérant les pertes en ligne selon la longueur de CAT5 déployée).
C’est simple, avec une réserve d’énergie appropriée (condensateurs), les convertisseurs de tension d’alimentation placés derrière la « ligne » PoE+ dans le sub peuvent fournir une puissance crête plus importante en régime transitoire, ce qui est le cas des signaux musicaux, mais il faut que l’amplificateur soit capable de la restituer sans problème (distorsion) sous l’impédance de charge.
Raison pour laquelle nous avons parlé de niveau SPL crête pour les enceintes. Il y a en général un rapport supérieur à 4 entre la puissance moyenne continue (RMS) et la puissance crête sur de la musique. Bien sûr, il faut pour cela élever la tension des rails d’alimentation de l’amplificateur et faire en sorte qu’il supporte les crêtes sans broncher.

Pour compléter les dispositifs de diffusion, Frenetik propose trois types de distributeurs réseau/injecteur d’alimentation PoE+ (30 W par port) :

  • Injecteur Core, un port de sortie avec un port Dante d’entrée compatible 10BaseT/100 BaseTx.
  • Le Core 4 (PS410DP) avec un port Dante et 4 ports Dante PoE+, activation PoE+ sur chaque port par dip-switch. Compatible PoE/PoE+/midspan PoE et réseau 100BaseTx (10BaseT).
  • Le Core 8, 10 ports (1 entrée, 1 recopie) dont 8 ports PoE+ avec activation PoE+ par dip-switch pour chaque port. Ce switch est compatible 10/100/1000BaseTx (gigabit) et bien sûr IEEE 802.af/at (PoE+). Et peut délivrer un total de 250 W (56 V/4,46 A), donc 30 W par port tous les ports PoE+ activés.
  • Ces trois distributeurs sont conformes au câblage PoE 4,5,7,8 (voir encadré PoE+).

A gauche le Core 1, puis le Core 4 et à droite le Core 8.


Enfin deux types de sources audio Dante sont proposées, une interface réseau 4 canaux (in/out) nommée « Transfer » (CV440DP) et une embase micro Dante, « Mik » (MB100DP).

– Transfer est dotée de quatre entrées symétriques et quatre sorties symétriques audio analogiques sur connecteurs Euroblock détachables et peut s’alimenter soit en PoE+ via le réseau, soit avec une alimentation 12 V externe.
L’impédance des entrées est supérieure à 1,8 kohm avec un niveau max admissible de 2 V RMS (+ 8 dBu) et l’impédance des sorties est de l’ordre de 200 ohms avec un niveau max de + 20 dBu (8 V RMS).

– Mik fournit l’alimentation fantôme au micro (24 V) et dispose d’un filtre passe-haut (18 dB/oct) à 80 Hz commutable avec le choix entre 4 gains fixes : 20 dB /30 dB /40 dB/ 50 dB. Alimentation en PoE via le réseau.

PoE et PoE+

L’alimentation de dispositifs par le réseau, PoE pour Power over Ethernet, a vu le jour au début des années 2000 avec au final l’adoption d’une norme IEEE courant 2003, IEEE 802.3af qui spécifiait une puissance de 15,4 W délivrée par les éléments source (injecteurs, switch avec ports PoE) et un minimum de 13 W exploitable pour les équipements alimentés sous une tension de 48 V DC.
A l’époque cela ne concernait que les réseaux 10 Base-T et 100 Base-TX (100 Mbits/s) sur câble Ethernet en paires torsadées (T). Sur les quatre paires, deux sont inutilisées (spare) et deux transmettent les données réseau en half duplex et en mode symétrique avec des transformateurs sous une impédance caractéristique de 100 ohms.

Liaison PoE+

L’alimentation PoE peut se faire via les paires de données en fantôme (comme sur une liaison audio symétrique micro), c’est le mode A ou via les paires « spare », mode B. Les transfos des circuits hybrides d’interface de ligne (Phy) sont à point milieu sur lesquels est appliquée la tension d’alimentation (mode commun). Pour le mode A, deux configurations de polarité (MDI et MDI-X) sont possibles (câbles croisés) et l’équipement récepteur dispose d’un pont de diodes sur les paires concernées.

C’est le dispositif PSE (Power Sourcing Element, en général switch PoE) qui décide du mode de distribution choisi A ou B, qui vérifie la conformité du dispositif PD (Powered Device) au standard et assure les protections (par exemple coupure de l’alimentation en cas de court-circuit, de déconnexion ou de présence d’un dispositif non PoE) avec transmission des données d’état sur le réseau.



Depuis 2008, un nouveau standard, le PoE+ a été adopté par l’IEEE, IEEE 802.3at, qui porte à 30 W la puissance délivrée par les dispositifs PSE (Power Sourcing Element) et à 25,4 W la puissance minimale fournie aux éléments alimentés sur le réseau (Powered Devices), ceci pour tenir compte des pertes en ligne dépendant de la longueur de câble (CAT 5 ou supérieurs), sachant qu’on se limite en général à 100 m maxi par tronçons pour des raisons de bonne transmission des données (affaiblissements, diaphonie, etc.). Ce qui porte à 360 mA le courant max par fil et 720 mA, le courant max par paire.
La tension, en général 48-50V, doit rester dans une fourchette de 42 à 57 V. Un équipement source PoE+ signale ses capacités aux dispositifs.

Aujourd’hui, depuis 2017, on peut aller encore plus loin avec le PoE++ (en gestation) et la norme IEEE 802.3bt qui prévoit la transmission de l’alimentation sur les 4 paires en fantôme, donc doublement de la puissance PoE+ (60 W) et même aller jusqu’à 99 W sur les réseaux gigabit (1000 Base-T) voire 10G où les quatre paires sont utilisées pour la transmission des données en mode full duplex (TX/RX) avec des différences dans le codage symboles et la modulation pour atteindre les débits spécifiés.
C’est un fonctionnement avec les modes A et B simultanés (les 4 paires véhiculent les deux alimentations).



En s’appuyant sur des technologies éprouvées à la fois dans le milieu audio professionnel et le milieu industriel, Axente, apporte au marché de l’installation des petites briques ingénieuses pour simplifier la construction de toute installation audio anticipée ou rajoutée dans les lieux publics et privés.
La belle image de qualité et de service de cette société sur le marché professionnel et son expérience industrielle avérée, couplée à la stabilité financière du groupe, sont autant d’arguments à même de séduire les bureaux d’études. Les installateurs eux sont déjà… euhhh… Frenetik ?

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Frenetik

 

Les premières livraisons de GrandMA3

Les premières consoles GrandMA3 arrivent chez les prestataires. Dushow, le Groupe FL, Impact Evénement, Magnum, Novelty, Phase4, Régie Lumière ont reçu un pupitre, réunissant pour l’occasion un prestigieux comité d’accueil d’éclairagistes et de pupitreurs.

Dushow

FL-Group

Impact Evenement

Magnum

Novelty

Phase4

Regie Lumiere

La réception du précieux colis prend donc une allure d’événement car le livreur d’Axente est un pupitreur qui assure non pas une formation mais une prise en main de l’utilisation du soft de la GrandMA2 sur le pupitre GrandMA3, autrement dit vous montre comment le soft 2 se visualise et s’exploite sur la plateforme 3.
L’opération prend environ 2 heures avec questions-réponses. Car on le sait, le soft GrandMA2 est chargé dans les versions Full Size et Light. La bonne nouvelle c’est que la Compact tournera nativement en mode GrandMa2.

Le soft 3 est bien chargé dans le pupitre mais dans une version preview qui ne détient pas toutes les fonctions optimisées. La version 0.9 sera présentée au LDI ce mois-ci et la version 1.0 réellement exploitable sera téléchargeable en janvier 2019.
En attendant, les pupitres GrandMA3 Full Size et Light arrivent gentiment chez leurs nouveaux propriétaires qui peuvent se familiariser avec la nouvelle interface en exploitant le soft GrandMA2. Pas question pour l’allemand GrandMa d’accélérer la production à un rythme qui remettrait en question la qualité de ses pupitres.

Les avantages de la nouvelle plateforme sont déjà sensibles : allumage en 30 secondes, rapidité d’exécution, meilleure qualité d’écran associée à un meilleur angle de vue. Les faders et boutons sont positionnés de façon plus logique, les letter-box apportent une meilleure visibilité de certaines infos en gros plan.
L’arrière est accessible en se penchant, sans avoir besoin de faire le tour du pupitre pour patcher ou câbler le réseau… Bref, vous l’avez compris, le soft 2 fonctionne parfaitement et même mieux et on retrouve toutes les fonctions. Voilà de quoi augmenter votre impatience !

La ligue des livreurs exceptionnels est constituée de Fred Fochesato chefs produit d’Axente, Sébastien Lory et Tristan Szylobryt, formateurs indépendants agréés Axente tous trois Bêta testeurs formés à la version 3.
Pour découvrir les évolutions liées à la GrandMA3 vous pouvez :

 

SATIS & Screen4All 2018, Chronique d’un succès annoncé

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Le SATIS revient les 6 et 7 novembre pour sa 36e édition, réinventé par Génération Numérique qui l’a repris en 2017. Stéphan Faudeux répond à nos questions et détaille les nouveautés 2018.

SLU : Comment en êtes-vous arrivés à être l’organisateur du SATIS né, on le rappelle en 1983 ?

Stéphan Faudeux : On a repris le SATIS en mai 2017. Nous avions déjà précédemment un événement nommé Screen4All, qui était une convention avec des conférences des démos et une partie de stands. Nous sommes engagés sur toute rupture technologique.

Stéphan Faudeux ©ENguyenNgoc

Pour des raisons qui lui sont propres, Reed a choisi de passer la main. Nous avons vu le SATIS comme un complément de nos autres activités et avons organisé notre première édition, la 35, assez rapidement, avec des exposants qui étaient des anciens et avaient envie de nous soutenir et de soutenir le salon. Ils nous ont fait confiance.
Cela a donné une première édition où il a fallu stabiliser l’événement, pour pouvoir repartir avec un peu plus d’avance sur les années suivantes. Nous travaillons donc l’acte 2 en étant encore dans une phase de stabilisation. Sur un salon il y a toujours du turnover donc quelques départs mais à première vue cette année beaucoup de nouvelles arrivées.

SLU : Ce salon couvre beaucoup de domaines…

Stéphan Faudeux : Le SATIS est multi secteurs. Il touche d’abord le monde du Broadcast, donc de la télévision, la production de contenu pour les chaînes de télévision et aussi le monde du cinéma, et que ça soit pour l’image, que ça soit pour le son, de la captation jusqu’à la diffusion. On couvre toutes les étapes, tout le workflow depuis le tournage jusqu’à la diffusion.

Mais le SATIS c’est aussi la partie communication ou hors-média, c’est à dire des gens qui utilisent ou qui vont utiliser l’image pour du divertissement ou de la communication. Ça recouvre les salles polyvalentes, les salles de spectacle, les musées, les universités, tout ce qui fait partie de la fonction publique, mais aussi les grands groupes privés qui utilisent l’audiovisuel. Je pense que cela se répartit aujourd’hui presque à parts égales entre ceux de la première partie qui sont plutôt des gens du média, et ceux du hors-média.

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SLU : En termes d’audience, comment ça se présente ?

Stéphan Faudeux : On constate déjà une forte inscription de visiteurs étrangers, beaucoup venant du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, mais aussi d’autres pays d’Afrique, et plutôt dans le monde de la télévision et de la production. Cela nous rassure et ça nous fait plaisir aussi, car nous nous positionnons vraiment comme un salon francophone avec à la fois des exposants français et des exposants étrangers qui viennent en France pour présenter leurs produits et leurs innovations. Qui dit francophone dit aussi Belgique, Suisse et Luxembourg, qui tous ont des besoins et n’ont pas forcément aujourd’hui envie de se déplacer trop loin.

SLU : Quels avantages y a-t-il à venir au SATIS plutôt que dans les grands salons internationaux ?

Stéphan Faudeux : Par exemple les coûts de transport et d’hébergement. Ils sont assez prohibitifs à l’étranger. Un salon local comme le nôtre offre sur deux jours une gamme assez hétérogène et complète d’exposants. Quel que soit son secteur, du cinéma, de la télé, de la communication, le visiteur va trouver des solutions et des réponses à ses problématiques, via les marques ou leurs distributeurs. Une grosse tendance de cette année est qu’on constate l’absence de certains distributeurs mais le retour en direct des marques.
L’autre point fort de l’événement, ce sont les conférences. Une cinquantaine sont prévus, entre conférences et ateliers et chacun va pouvoir venir piocher ce qui l’intéresse avec une grande diversité de sujets pour se nourrir de l’information, et pour faire des rencontres. Le SATIS est plutôt convivial, les gens sont assez ouverts, à l’issue des conférences, ils peuvent aller parler aux orateurs, échanger avec eux…

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SLU : Quels sont les thèmes des conférences ?

Stéphan Faudeux : Ils sont très variés. On traitera des problématiques du moment,  des sujets qui seront la problématique de l’année prochaine voire l’année d’après., Par exemple on va parler de la blockchain, on va parler de l’histoire, de la muséographie, des salles, des réseaux. Mais on ira aussi plus loin avec des focus sur la saison 4 du “Bureau des Légendes”, sur “Game of Thrones”. Il y en aura pour tous les goûts, pour tous les besoins.

SLU : Est-ce que les contacts vont être favorisés ?

Stéphan Faudeux : On veut être une plateforme à la fois relationnelle et business pendant deux jours. Les exposants, les visiteurs peuvent se rencontrer. Nous venons en renfort de ce qui existe ou de la communication que peuvent faire certaines marques. Certaines sont sur plusieurs salons, d’autres ne viennent que sur le nôtre pour exposer.

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Nous avons des grosses marques, mais aussi un village qui s’appelle Screen4All, qui est un peu le Lab d’innovation du SATIS, et sur lequel le coût pour exposer est vraiment très faible.
Cela permet à des jeunes entreprises d’être présentes, comme à des entreprises qui lancent un nouveau produit et qui n’ont pas encore les budgets nécessaires pour acheter beaucoup de mètres carrés. Certes, le visiteur va voir des grandes marques, mais il va pouvoir aussi voir des produits en phase de développement ou de test, et qui sont innovants.

SLU : Qui dit salon dit distribution de prix

Stéphan Faudeux : Bien sûr nous avons nos Trophées. On peut concourir dans quatre catégories, qui peuvent être des produits ou des services et cette année il y a une nouvelle catégorie « projets », pour prendre un projet dans sa globalité.
Il peut par exemple s’agir d’une chaîne de télévision qui vient de déménager et qui a refait toute son infrastructure IP, cela peut être un théâtre ou un musée qui crée une salle d’immersion.

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On a en compétition plusieurs projets de ce genre. Nous avons aussi un prix honorifique afin de distinguer un ou une professionnelle au parcours remarquable.

Les Trophées mettent vraiment en avant les produits ou les services en compétition, avec une cérémonie de remise des prix le premier soir, le jour de la nocturne.


SLU : Quel est le profil de ces jeunes entreprises qui bénéficient d’un tarif particulièrement avantageux ? Ça pourrait être générateur de bouderie des plus gros, non ?

Stéphan Faudeux : Non, pas du tout, on ne prend vraiment que des jeunes boîtes dans l’esprit start-up. Elles ont le droit à 2 ans de présence sur cet espace et au bout de 2 ans, soit elles arrêtent, soit elles prennent plus grand.
Il y en a qui sont dans la réalité augmentée, d’autres qui font des prestations multiflux. Ce sont vraiment des boîtes issues de programmes de recherche, éventuellement des spin-off de R&D de grosses sociétés, mais il s’agit toujours des petites structures qui font un tout petit chiffre d’affaires. Par contre elles sont très innovantes.
D’ailleurs elles peuvent présenter des produits aux Trophées. Beaucoup ont gagné l’année dernière car elles proposaient des choses vraiment sympas. Ici, elles ont toute la visibilité et sont à pied d’égalité dans notre communication.

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SLU : Qu’offrez-vous en plus qu’un salon classique ?

Stéphan Faudeux : Une offre plutôt orientée sur le contenu avec un festival qui s’appelle le 360 Film Festival. On y traite principalement de l’immersion, avec en plus la réalité augmentée, la réalité virtuelle et les grands formats. On reçoit des projets qui sont jugés par un jury de 10 personnes et qui, pour chacune des catégories, va décerner un prix. On en a pour l’image, le son, les qualités artistiques, les qualités techniques. Je pense que nous avons été un des premiers, et peut-être serons aussi un des derniers à organiser ce type de compétition.

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SLU : Qui participe au 360 Film Festival ?

Stéphan Faudeux : Nous avons des contenus venant du monde entier. Outre les français, on doit avoir environ 20 nationalités différentes qui concourent. C’est une belle image sur la production et ça se passe en France.
Certains producteurs viennent pour voir leur contenu participer, d’autres pour assister aux conférences, et pendant deux jours, le public peut voir ces contenus dans une salle dédiée.

SLU : Quelle est exactement la différence entre les Trophées et le 360 ?

Stéphan Faudeux : Les Trophées concernent les produits et les services, alors que pour le Festival, ce sont les contenus, les films. Il s’agit de contenus qu’on regarde pour certains avec un masque de réalité virtuelle, pour d’autres, la réalité augmentée et c’est totalement déconnecté des exposants. Ce sont les producteurs qui mettent leurs contenus en compétition.
Et c’est justement ce qu’on veut. La vocation du salon c’est l’innovation au service de la création. La technique est un élément important et même fédérateur, mais s’il n’y a pas l’idée d’une création derrière, la technique ne sert à rien. C’est ce que nous disons du côté des techniciens, mais ce qu’on dit de l’autre côté, celui des producteurs, c’est que sans technologie il n’y a pas de production possible.

SLU : Mais que jugez-vous précisément, de l’artistique ou du technique dans le cadre d’une réalisation ?

Stéphan Faudeux : On juge un peu de l’artistique parce que, dans le jury, il y a autant des gens qui sont des techniciens que des gens d’univers différents… ça peut être quelqu’un d’une collectivité locale ou un scénariste, chacun voit à son niveau, à sa manière.
Il y a deux jurys bien différents. Le jury des Trophées est principalement constitué de journalistes et de public. Côté Festival, c’est un jury tout autre, dans lequel il y a des profils assez différents. Les remises des prix s’enchaînent le premier soir, les Trophées du SATIS et ceux du 360 Film Festival.

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SLU : Peut-on avoir une idée des exposants qui seront présents ?

Stéphan Faudeux : Sur la partie audio ou lumière, il est important de signaler que ce sont des exposants qui nous ont suivis sur la première édition depuis la reprise du SATIS et qui ont signé à nouveau sur la seconde.
Globalement ils étaient tous plutôt contents de ce premier essai. Il y a des marques vraiment importantes qui se sont engagées dès le départ sur la seconde. En revanche, sur la partie image c’est un peu différent. Il y a des marques qui vont, par exemple, n’exposer qu’une année sur deux.

SLU : Si l’on revient à l’historique du salon, est-ce qu’un mastodonte généraliste comme Reed, à qui le Satis appartenait, a perdu la main au bénéfice d’une structure plus petite comme la tienne, parce que vous offrez plus d’intelligence, de mobilité, de réflexion, de proximité avec un marché que vous côtoyez 365 jours par an…

Stéphan Faudeux : En fait ce que l’on constate, à mon avis personnel, c’est que si les généralistes n’ont pas la connaissance en interne des différents marchés, c’est très difficile pour eux de créer un événement sur ce secteur.
On a souvent affaire à des généralisations hâtives comme « la grande famille audiovisuelle », mais en fait ce n’est pas une famille. Il y a plein de secteurs qui sont très différents avec leurs spécificités propres. On ne s’adresse pas de la même manière à des gens du cinéma, à des gens de la télévision, à des gens de la communication, de la pub, de la réalité virtuelle, de l’audio…

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Donc nous sommes multi-spécialistes, et comme nous sommes sur ces secteurs, surtout moi depuis trente ans, on les connaît bien et ça facilite la communication.
Pour un organisateur classique à vocation généraliste, c’est trop compliqué. Le risque de faire des erreurs est élevé.
Donc il faut bien connaitre les tenants et aboutissants de ces secteurs et avoir intégré leurs différences pour être au plus près de ce dont ils ont besoin.


SLU : On peut aussi évoquer des différences de prix…

Stéphan Faudeux : C’est vrai qu’il y a un versant économique. C’est quand même un secteur très tendu économiquement, et nous sommes à même de faire des choses qu’un groupe ne sera pas capable de faire. Je ne dirais même pas sur les tarifs et pourtant on pourrait en parler, mais sur la souplesse de règlement propre à des structures de notre taille. C’est impossible de le faire dans un groupe avec des procédures de paiement rigides. Nous, on est obligé de faire du cas particulier, on fait du sur-mesure pour des prix de prêt-à-porter ! Il n’y a pas vraiment de choix.

SLU : Tu peux nous rappeler l’histoire de Génération Numérique ?

Stéphan Faudeux : Génération Numérique, c’est la société… Auparavant, j’avais une autre structure qui s’appelait Avance Rapide dans laquelle il y avait une partie formation qui est restée sous un autre nom, et une autre partie que j’ai vendue. Et comme j’ai vendu la marque avec, j’ai donc dû changer de nom.
Nous avons aussi notre magazine Mediakwest, qui traite essentiellement du Broadcast et du cinéma. Nous avons racheté Sonovision, qui était notre concurrent, et qui est aujourd’hui orienté vers le monde de la communication et du corporate. Génération Numérique en est à sa 4e année d’existence. Avant le SATIS, nous avions un événement qui s’appelait Screen4All, et dont on a gardé le nom pour désigner la zone Labo-Emploi-Innovation du SATIS.

SLU : Et quel est ton parcours personnel ?

Stéphan Faudeux : J’ai été dans la presse au lancement d’Ecran Total, Rédac’chef de Sonovision en 97 pendant un certain nombre d’années, et donc dans l’équipe, on est tous passés par le cinéma et la télé. Notre formation c’est la réalisation, la production. Parallèlement, j’ai commencé à écrire, mais pendant longtemps j’ai maintenu les deux activités d’écriture et de travail dans la communication et l’événementiel. J’ai par ailleurs fait des événements, de la pub, du documentaire, avant d’arrêter pour ne plus œuvrer que dans la presse ou l’événement.

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SLU : Quelle peut être l’évolution éditoriale du SATIS. Tu couvres très bien le marché du Broadcast et le Hors-Media. Comptes-tu t’ouvrir vers d’autres domaines pour et avec les mêmes exposants, les mêmes marques, les mêmes prestataires ou intégrateurs ?

Stéphan Faudeux : On ne vise pas du tout le spectacle. Nous ne sommes pas dans le circuit aujourd’hui et pour ça il y a les JTSE. L’intégration en revanche, oui, c’est notre but. On aurait aimé qu’il y en ait plus cette année. Il y en a un peu mais on manque par exemple d’exposants qui présentent des écrans, que ça soit des écrans LED, des écrans classiques ou de la vidéoprojection car nous avons des visiteurs qui recherchent ces solutions, donc c’est l’un de nos enjeux.

SLU : Pour tout savoir sur le SATIS, le site Satis Expo est la voie royale…

Stéphan Faudeux : Absolument, Il est à jour et évolue quasi quotidiennement. La liste des exposants est exacte si ce n’est que ces derniers n’ont pas tous forcément mis à jour leur back-office donc il faudra attendre un peu pour avoir leur logo, leur descriptif et leurs produits et nouveautés. On les pousse (rires). Sur les conférences le site est à jour, les infos pratiques sont à jour. A 98% on est bon !
Pour conclure, parmi les nouveautés 2018, citons-en deux comme la constitution d’un comité scientifique composé d’experts de différents secteurs et marchés du salon et d’universitaires qui auront pour tâche d’accompagner la ligne éditoriale des conférences afin d’en renforcer la dimension prospective, ou encore un nouvel espace communication et intégration ouvert aux fabricants, prestataires et loueurs de l’événementiel.

Le Satis / Screen4All se tiendra les 6 et 7 novembre aux Docks de Paris à La Plaine-Saint-Denis.

Vous trouverez ci-après les liens pour :

 

Launchpad Contest. A vos doigts, prêts, gagnez !

Novation et la Boite Noire organisent du 3 octobre au 16 décembre 2018 le Launchpad Contest, l’occasion pour tous les adeptes débutants ou confirmés du fameux contrôleur matriciel pour Ableton Live, de gagner des prix et de la notoriété.

La méthode pour participer à ce concours ouvert à toutes et tous est on ne peut plus simple et tendance. Créez un morceau sur votre Launchpad. Filmez-vous ou faites-vous filmer pendant que vous jouez en live votre morceau de minimum 2 à 4 minutes maxi et enfin postez-le sur YouTube, Facebook, Dailymotion ou Vimeo.

Attention, le jury Novation France sera très attentif à la qualité artistique de votre production artistique, à la fois du point de vue musical comme de celui de la performance technique.
Complétez ensuite le formulaire derrière CE lien et surtout renseignez l’URL où il est posté.
Enfin, et on vous le souhaite, obtenez au moins 30 votes pour qualifier votre vidéo en phase finale devant le jury Novation France. Les résultats définitifs seront dévoilés le 19 décembre, juste à temps pour recevoir vos prix avant Noël : 300€ de matériel Novation au choix pour le premier, 100€ au choix pour le second et 10 tee-shirts pour les suivants.

Si vous êtes adeptes du Launchpad vous connaissez certainement ces images, pour tous les autres, attention, grosse claque. Gros, gros niveau et possibilités créatives infinies.


Si vous voulez parcourir le règlement du concours, il est consultable à partir de la même page que le formulaire d’inscription.
Si enfin vous voulez passer par Facebook, c’est ici.

Bonne chance !

 

Spectaculaires annonce la reprise majoritaire de son capital

Rennes, vendredi 5 octobre 2018, Spectaculaires annonce la reprise majoritaire de son capital au Groupe Dushow par ses fondateurs, avec l’appui du fond régional BJE (Bretagne Jeunes Entreprises) et de BPI France (Banque Publique d’Investissement).

L’opération a été conçue et réalisée avec les acteurs du territoire qu’ils soient conseils, expert-comptable ou banquiers : Créativ, Strateys, Geirec, Catalys Conseil, le Crédit-Agricole d’Ille-et-Vilaine, le Crédit Mutuel de Bretagne et BPI France. Spectaculaires en profite pour refonder son organisation et développer son offre Entreprises.
Spectaculaires, entreprise (à objet social) spécialisée dans le domaine de la création de spectacles et d’événements, a été fondée à Rennes en 1987 par Benoît Quéro, avec l’apport de 18 associés de la première heure dont une Cigale (80 000 Francs).

Une nouvelle donne économique

Le Groupe Dushow leader français des prestations techniques pour le spectacle, les scènes et les tournées d’artistes, est entré au capital de Spectaculaires fin 2001 par connivence professionnelle et humaine, ce qui a permis de renforcer la structure financière et le développement de l’entreprise.

 » Aujourd’hui Le groupe Dushow ouvre son capital et va faire imminemment partie intégrante d’un grand groupe piloté par Novelty, qui vise à être un acteur européen de la prestation technique pour le spectacle et l’événement.
Cette donnée change la relation initiale entre Spectaculaires et le Groupe Dushow et nous a incités à reprendre la main sur notre capital afin de maitriser notre propre développement et nos propres objectifs, notamment en ce qui concerne notre vision créative. “ explique Benoit Quéro.

Pour cette opération, Spectaculaires rachète la part majoritaire détenue par le Groupe Dushow à hauteur de 65 %, financée dans le cadre d’un LBO par les deux banques historiques de l’entreprise : le Crédit Agricole et Le Crédit Mutuel de Bretagne, en partenariat avec BPI France.
Ainsi, Benoît Quéro devient président de Ty Mamm, Holding en tête du groupe qui réunit Spectaculaires, devenue SAS au passage, et la SCI Mages, propriétaire de l’immobilier.
Quant au capital de Ty Mamm, il est détenu majoritairement par les associés bretons, amis et salariés de la première heure. Le fond régional BJE (Bretagne jeune entreprise) détient également une participation minoritaire.

À propos de Spectaculaires
Une aventure bretonne… davantage tournée vers le service aux entreprises.
Spectaculaires ce n’est pas que la projection du Parlement de Bretagne ou les grands calvaires bretons !

Spectaculaires décline historiquement son activité autour de 3 pôles :

  • La création et la réalisation de spectacle et d’évènements
  • La prestation événementielle
  • Le négoce et l’installation d’équipements scéniques et multimédias

Chiffres d’affaires

  • 2016 : 5,4 millions d’euros
  • 2017 : 5,9 millions d’euros
  • 2018 : 6,5 millions d’euros ( prévisions, clôture au 31/12)

Plus d’infos sur le site Spectaculaires

 

L-Acoustics recherche un(e) Ingénieur(e) Essais et Support Electronique

Le fabricant de systèmes de sonorisation professionnels premium recherche un(e) ingénieur(e) essais & supports produits électroniques. Une formation supérieure électronique ou informatique et une expérience similaire dans l’industrie sont requises pour ce poste.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Plasa 2018. Il suffisait de traverser la Manche

L’Olympia, un hall d’expo aussi agréable que lumineux, hélas peu propice à la moindre démo sans boîte noire

Ce serait faire preuve d’euphémisme que d’avouer notre peu de motivation à quelques semaines du Plasa de Londres. Après une période fastueuse dans les murs d’Earls Court, ce salon suit dans les années 2010 une trajectoire vers le SIEL. Une longue marche descendante, la faute aux mastodontes ProLight+Sound, IEC et LDI, trustant les annonces et les avant-premières matérielles, la faute aussi à sa délocalisation à ExCel London.

Le stand Ambersphere

Revenu en plein centre Londonien à l’Olympia Hall, le Plasa Show reprend des couleurs dans un large hall hélas très, trop lumineux et encadré d’une longue mezzanine. Une sorte de JTSE plus cossu, mieux organisé, avec quelques beaux stands mais sans la présence de nos boîtes noires gauloises, pourtant idéales pour observer les derniers projecteurs en de meilleures conditions.

Ce salon technique d’envergure nationale, pourtant largement dédié à la lumière grâce au sponsoring Robe et à la présence d’Ambersphere, distributeur phare au Royaume-Unis des cartes MA Lighting, Claypaky, Robert-Juliat, Astera et Ayrton, méritait-il encore un déplacement autre que poli ?

C’est alors cette dernière marque qui, la première, nous fait réviser notre sentiment premier. Yvan Péard, designer d’Ayrton, dévoile ses derniers nés : l’incroyable spot Khamsin accompagné de la wash Bora entièrement revisitée dans une version hybride.

Claypaky n’est pas en reste avec la sortie officielle des Axcor Profile 400 et 600, qui complètent fort intelligemment leur gamme entre les séries 300 et 900.

Abonné aux avant-premières, Robe s’impose avec un immense stand d’inspiration archéo-action où se télescopent, lors de leur traditionnel show, Indiana Jones, Jumanji et Lara Croft. Les Tchèques en profitent pour dévoiler la variante musclée de leur spot à effet le SuperSpikie, la version BMFL LT, longue portée, de leurs poursuites déportées, l’iPointe, un MegaPointe étanche et pour conclure par l’intrigante T1 (prononcez Ti One), un spot à led de haute précision.

Le Show Robe dans son immense stand auquel des pendards ont donné la pénombre nécessaire.

Adepte lui aussi des sorties à étages, Elation montre le Rayzor 760, un lumineux wash à led compact et sa version étanche le Proteus Rayzor 760, le wash Smarty Hybrid accompagné lui aussi de sa version IP65, le Proteus Smarty Hybrid, et le Van Gogh, un wash à volets internes pour compléter la série Artiste.

Assez calme d’apparence, ADB ménage les attentes avec une gamme complète de muséographie disponible sous l’intitulé Art Control Lighting avant de soulever un léger voile sur le Fresnel couleur Orkis et les évolutions de la console Athor.

Chauvet, dont la notoriété ne faiblit pas, propose en nouveauté son wash led IP65 Maverick Storm 1, la barre de diffusion led COLORado Solo Batten et les mignons Strike P38 et Strike Blade dans un esprit halogène.

De leur côté, Prolights avec son Panorama IP WBX LED ou DTS et la spot Sinergy 5 Profile prouvent que leur implication ne faiblit pas.

Un peu de structure avec Sixty82

Au rayon consoles

MA Lighting permet à ses visiteurs de manipuler la toute nouvelle version 0.9 du soft GrandMA3.

Avolites présente Synergy, un protocole de communication transparente entre plateformes vidéo et lumière.

La QuickQ20, première d’une série de consoles ultra-abordable signées Chamsys fait un bel effet.

La branche de pupitres Martin racheté par Elation, renait sous le nom d’Obsidian

High End et sa Hog4, ETC et sa Ion Xe, Zero88 avec la FLX S et Infinity avec la Chimp 300 continuent eux aussi d’étendre les fonctions de leurs consoles.

Les curieux ont pu explorer l’univers Titan d’Astera, des tubes led couleur haute luminosité sur batteries et sans fil.

Les canadiens MDG continuent l’exploration tout azimut du brouillard avec leurs nouveaux produits IP55, la Me2 WPE Fog (machine à fumée) et l’ATMe WPE Haze (génératrice de brouillard).

Même Vari-Lite, pourtant fièrement Texans, ne peut s’empêcher de teaser le public avec un VL-10, un beam hybride survitaminé aux caractéristiques tenues encore secrètes.


Mais la palme de la sortie la plus singulière restera ETC, avec leur toute première lyre asservie à leds, une franche réussite totalement adaptée au théâtre, la spot Relevé.

Le Plasa, malgré la proximité intimidante du LDI américain a su fidéliser son public, avec une augmentation de 4% de visiteurs, de fructueuses rencontres professionnelles, des conférences unanimement saluées* et un vrai buzz lors de la cérémonie des Plasa Awards**. De quoi donner des idées aux organisateurs français ?

*Comme le Simple Rigging Calculations du designer Scotty Stewart, Michelangelo and the Secrets of the Sistine Chapel, une analyse par des éclairagistes ou encore, les secrets de la motion capture immersive utilisée par la Royal Shakespeare Company pour leur pièce The Tempest.

**Les gagnants du trophée de l’innovation Plasa furent :
le testeur Ethernet/DMX/RDM/POE/SMPTE/LTC ProPlex IQ Tester de la compagnie TMB; le spot Relevé ETC; le système de tracking SpotMe Robert Juliat; le mini-controlleur DMX d’installation Matisse dmx Artistic License; le concept Synergy d’Avolites et le système d’accroche d’écran led de tournée en carbone Spaceframe de PRG.
L’Award d’Or revient lui aux tubes led Titan Astera.

Et d’autres informations sur le site du Plasa

 

La Fête de la Musique Fohhn sous le soleil

Née en 2016 à Toulouse pour la Fête de la Musique de France 2 et réutilisée en 2017, la configuration quasi invisible en Focus Modular Fohhn a repris du service en 2018 à Nice, mais épaulée cette fois-ci par des Focus Venue pour aller tirer à près de 200 mètres.

La place Massena depuis la scène à jardin. La tour Layher centrale héberge les régies techniques, le prompteur, l’écran pour le public au lointain et est entourée par des autres tours bien visibles et qui portent les deux colonnes Focus Venue.

Exit donc le Capitole et welcome Nice et sa looooongue place Massena, environ 200 mètres par 50 à 75 de large. Pour le reste on retrouve le même projet de scène en forme de cube, avec ses deux faces ouvertes, celle devant et en partie celle arrière.

Comme on parle d’eux, autant les montrer, à gauche Rico et à droite Nico.

C’est encore une fois Silence! qui a été chargé de mettre en son cet événement avec la complicité de Fohhn, fournisseur officiel de son qui ne se voit pas, mais s’entend, pour satisfaire les 45 000 spectateurs, la jauge maxi prévue par les organisateurs.

Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, Daniel Borreau de Rock Audio, le distributeur de Fohhn en France, a aussi repris du service, toujours avec la complicité de Nicolas Delatte au système, pour garantir une couverture uniforme, du SPL et le moins de réflexions possible. A la face on retrouve Rico Berrard sur une SSL, et tout ce petit monde est passé en direct sur France 2.

On les devine à peine à gauche du cadre des écrans led, des FM-100 et 400.

C’est Focus Modular, connu sous le sobriquet de boudin sonore, qui a couvert les premiers 70 mètres avec la faculté offerte par le Beam Steering de « sauter » les 16 premiers mètres où se concentrent les trois scènes extérieures, jardin, centre au bout d’un long proscénium et cour.

Plus qu’un long discours, voici ce que donne le lobe à 3 kHz généré par le module FM-100, conçu pour la moyenne portée et piqué à -20°.
Le faisceau est optimisé, ce qui coûte 6 dB de SPL mais garantit des bords nets et de l’énergie pile là où il le faut. Le résultat bien visible est une chute de 12 dB dans la zone des micros.

Au-delà et toujours par côté, un module FM-110 longue portée prend le relai tout en haut de la colonne, une fois encore avec un faisceau optimisé pour oublier les trois scènes avancées, 76 dB SPL à 5 mètres, mais être présent encore à 70 mètres avec 105 dB. La simulation ci-dessous est réalisée à 1,8 kHz.


Le bas médium et une partie du grave sont pris en charge par 4 modules FM-400 par côté. 107 dB SPL à 70 mètres et à 450 Hz. L’absence d’optimisation est visible, mais le besoin en SPL rend cette option plus difficile avec des haut-parleurs de 4’’ dont la sensibilité est moindre que celle d’un moteur, même s’ils sont 32 par module.

En dessous de 100 Hz des J-Sub d&b, 10 en tout, stackés sous la scène à raison de 2, 3, 3 et 2 viennent donner des muscles au bas. Pourquoi du d&b ? On a tendance à dire « quand il n’y en a plus, il y en a encore ». Hélas pas toujours lors de la Fête de la Musique…

Les délais

Une image aérienne de la place Massena. La scène se trouve tout en haut, dos aux bâtiments. Les délais prennent à partir des deux passages piétonniers à droite et gauche de la croix formée par les rails du tram et la chaussée. Le signal s’éteint au pied de la fontaine qu’on devine au centre de la place ronde en bas de la photo.

Clou du spectacle, deux lignes de Focus Venue, le nouveau gros système de Fohhn aussi en Beam Steering et conçu spécifiquement pour le live, prennent le relai à 70 mètres pour aller jusqu’au bout du parterre. 125 mètres à couvrir. Pour ceux qui ne connaissent pas ce système, lisez notre article ici.

Focus Venue et, au premier plan, les deux PT-70, des boîtes deux voies pavillonnées très intéressantes et capables de travailler en mode cardioïde par le biais d’une commande manuelle, le système CDT. 140 dB SPL.

Regardons ça de plus près. Chaque ligne est composée de deux éléments médium aigu FV-100 et trois éléments de grave FV-200. Dans chaque FV-100 se cachent 8 moteurs 4’’ et 8 autres 1,75’’ pilotés par16 modules d’ampli et de DSP. 4 kW au total par boîte.
Les FV-200 embarquent quant à eux 8 HP de 10’’ disposant, deux par deux, d’un module d’un kW et de son DSP. On est clairement dans un autre ordre de grandeur comparé à Focus Modular avec en moyenne 10 dB SPL de plus et une réponse en fréquence très, très étendue.

Les deux FV-100 sont calés de telle sorte à laisser s’éteindre le lobe du Focus Modular et ne rentrent en jeu qu’à 10 mètres de la tour Lahyer qui porte chaque ligne Venue.
A 35 mètres et à 1,8 kHz, le SPL atteint 112 dB. A 120 mètres, il y a encore 106 dB, autant dire que la décroissance est minime grâce à la technologie à deux faisceaux. Et on parle ici de lobes optimisés…

Les FV-200 en charge du bas du spectre ont beau n’embarquer que des transducteurs d’une taille modeste, la sensibilité, la puissance admissible de chaque 8’’, la charge spécifique et leur nombre, finissent par peser dans la balance avec 145 dB de SPL MAX par module.
Une fois déployés par trois et sans optimiser le faisceau, la couverture à 500 Hz atteint largement les 130 mètres requis avec une atténuation d’une dizaine de dB par rapport au point 0. Quarante mètres plus loin, les 100 dB SPL sont toujours dépassés.

Nous avons alors regardé à 85 Hz, une fréquence largement suffisante dans un délai et généralement à même de donner satisfaction dans le bas du spectre dans bien des cas.
Le résultat est pour le moins excellent. Des 132 dB SPL dans les 10 premiers mètres il en reste encore 112 dB à 130 mètres. Bien sûr les faisceaux ne sont pas optimisés.

Conclusion

Le délai en Focus Venue à cour. On distingue bien les trois modules de grave et les deux, plus petits et en tête de ligne, chargés du haut du spectre. Aucun problème pour les spectateurs en champ proche. Le faisceau peut être précisément dirigé et ouvert verticalement.

Le couplage Modular + Venue est malin et efficace car devant, il séduit les télévisions qui ne voient pas les line-arrays honnis et ne pèse pas lourd sur la structure, et derrière, il délivre fort et loin pour que le public qui se masse dans ce type d’événement et se contente souvent des écrans, dispose au moins d’un son digne de ce nom.

Dernier gros avantage de ce couplage, les modules Focus Venue FV-200 peuvent être basculés en mode cardioïde, une option facilitant le raccordement avec le grave provenant de la scène, et permettant de limiter la zone interférente, et que les deux PT-70 par côté, utilisées pour couvrir le champ proche du rappel, peuvent aussi être basculées en cardioïde.

Sting et Shaggy font le show.

Laissons le mot de la fin à Sting qui n’en finit pas de s’amuser avec Shaggy et bientôt Gims, rencontré lors de ce concert niçois. Sting donc a chanté un medley en direct, avec sa basse, accompagné par l’orchestre d’Olivier Schultheis et sans ears. Il a trouvé le son qu’il entendait en provenance des Focus Modular très bien. Comme dirait Daniel Borreau, elle n’est pas belle la vie ?

La preuve en images grâce à France 2

 

Martin Mac Encore Wash CLD & WRM

Sorti en septembre 2017, le Mac Encore Performance venait envoyer du lourd dans le domaine des lyres spot / couteaux à leds pour le spectacle, la télévision et l’événementiel.
Aujourd’hui, voici le wash, lui aussi en deux versions de blanc qui se présente sous la forme d’une machine séduisante et destinée aux lieux et projets où les exigences de qualité de lumière seront élevées.

Encore un wash chez Martin, mais pas le même. Pour faire simple, la tendance actuelle en matière de wash va assez souvent vers des machines assez compactes, diffusant un faisceau aux bords diffus, directement sorti de leurs lentilles ajustées sur une « galette » de leds. C’est léger, c’est polyvalent, et ça tient dans la main (j’exagère, mais à peine).

Là, Martin (qui, rappelons-le est le papa du Mac-Aura ou du Quantum Wash) nous propose un projecteur au design très semblable à celui de la version spot / couteaux (nommée « Performance »), un bestiau de 28,5 kg, dans une réalisation très aboutie, en rupture avec la tendance au micro-matos que l’on retrouve sur le marché des projecteurs wash.

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Comme le Mac Encore Performance, le « Wash » est proposé en versions « Wash CLD » pour cold, 6000K, lumière du jour et « Wash WRM », Warm délivrant une lumière chaude (type tungstène) en 3000 K.
La source led, d’une puissance de 468 watts, délivre donc une lumière blanche traitée par un classique système de trichromie et d’effets mécaniques entrant dans le faisceau.
Ça permet par exemple d’avoir une sortie de lumière assez discrète, très loin des grosses et brillantes galettes qui, bien souvent, polluent le visuel et nécessitent des dispositifs parfois compliqués pour réussir à se passer des désagréables halos qu’elles génèrent. Ici, le faisceau est maitrisé à 100% et la pollution lumineuse hors de son faisceau est quasi nulle.

Elle ressemble à quoi cette machine-là ?

Question design, Martin a conservé un look assez proche de celui du Quantum, avec une base rectangulaire assez plate, la même lyre aux bras finement arrondis terminés par une bien pratique deuxième poignée de transport de chaque côté, et une tête du même genre, mais beaucoup moins filiforme puisqu’épousant les différents éléments internes de la machine trapue vers l’arrière, effilée vers le nez, ce qui lui donne un peu l’aspect d’une pièce d’artillerie. En tout cas l’ensemble est particulièrement réussi et équilibré.

Wash à leds

Comme sur le Quantum Profile, le fabricant a opté pour un moteur à grand nombre de leds assemblées en corolle derrière des optiques qui concentrent le flux de lumière vers les effets. Le moteur est large et le faisceau est déjà de belle dimension en sortie de la boîte à lumière.


Mesures photométriques Mac Encore Wash CLD

Après un dérating qui atteint son maximum de 7 % après 5 minutes de chauffe les mesures de flux donnent des résultats très satisfaisants.
On est face à un beau faisceau bien pêchu qui devrait convenir dans de nombreuses applications, même sur des grosses scènes ou des événements demandant de belles capacités d’éclairement.

Voici les mesures de la version blanc froid dont l’IRC est annoncé supérieur à 80.

Faisceau Serré

Faisceau 20°

Faisceau Large

La version blanc chaud avec un IRC plus élevé, supérieur à 90, un TM-30 Rg (IES TM-30-15 Gamut Index) supérieur à 98 et un TCLI supérieur à 90 montre aussi une baisse normale de flux de 22 %.


La construction mécanique : Pensée pour l’utilisateur

L’ensemble de la machine est un exemple de démontage facile et d’entretien relativement aisé, jusqu’aux différents blocs de ventilation qui sont montés sur des supports facilement extractibles, idem pour les grilles, les mousses… C’est un excellent point pour le MAC Encore Wash!

La carrosserie rationnellement conçue

La base très sobre, reçoit d’un côté l’afficheur et ses boutons d’accès au menu, et de l’autre, deux connecteurs DMX, XLR5, l’arrivée secteur en True-one, et un connecteur USB pour les mises à jour du software. C’est tout.

Le dessous de l’appareil avec les points d’accroche.

Deux larges et belles poignées entourent le socle, et en dessous, on vient y fixer les Omegas d’accroche, dans différentes positions, comme d’hab.
Cette base contient tout d’abord une carte d’alimentation générale de l’appareil et ses moteurs, et une carte bien distincte d’alimentation des sources led. Une carte mère principale gère le DMX, et le software du MAC Encore, et une carte séparée gère le module zoom / focus.

La base ouverte et la lyre. On distingue les plaques de plastique qui protègent l’électronique.

Au démontage, on s’aperçoit de la présence de deux petites plaques de plastique souple qui viennent se positionner au-dessus des cartes électroniques en les protégeant des risques de contacts intempestifs qui pourraient survenir. Il conviendra de les retirer pour avoir accès aux cartes. Elles sont juste pincées par deux petits rails métalliques qui les maintiennent en place.

Les bras se démontent via quelques vis, et laissent découvrir l’étrier et ses éléments mécaniques. Nous retrouvons ici la motorisation pan et tilt avec l’ensemble des circulations de câbles qui passent de la base jusqu’à la tête. Fait un peu inhabituel, les moteurs sont comme « coiffés » d’un petit capuchon conique du côté opposé à la sortie de l’axe, constituant l’habitacle du capteur de position (système de capteurs « à effet Hall ») qui est directement monté sur l’axe du moteur, à l’arrière de celui-ci.

Le moteur PAN avec la technologie de capteur à effet Hall.

Pour info, grâce à ce système, la machine sait toujours précisément où elle se trouve, plus besoin de dire à l’électronique de compter les dents d’une roue crantée, si bien qu’on peut très bien, via le display, décider que la machine n’a plus besoin de faire un reboot en butée pour pan-tilt en cas de reset à distance.)

Autre détail important concernant les bras et la motorisation, tout le câblage peut être débranché via des petits connecteurs, et la courroie de tilt sera donc remplacée en quelques secondes, sans la moindre opération complexe concernant les lignes de câblages qui circulent dans les axes Y de la tête. Fini la lyre avec la courroie cassée (ça arrive à n’importe quelle machine) qui reste marquée avec une grosse croix au gaffer dans son flight en attendant un désossage en règle en atelier. Bravo.

La tête de la bête

La boîte à lumière, avec la sortie du faisceau.

La tête contient depuis l’arrière, la boîte à lumière, qui occupe tout le premier tiers de son volume.
La lumière s’en échappe via une ouverture d’environ 6 cm de diamètre vers les effets.
Là encore, la construction diffère un peu de ce qu’on peut voir sur les machines concurrentes montrant des radiateurs énormes bardés de caloducs.
Dans le Mac Encore Wash, le moteur de leds est monté sur un dissipateur encadré de blocs de ventilateurs, pour son refroidissement.

La boîte à lumière vue de l’arrière

Des grilles de chaque côté de l’arrière de la tête viennent ajourer le tout pour que l’air circule.
Les effets sont contenus dans un genre de « sandwich », c’est à dire un seul module compact et épais, comportant la trichromie, la roue de couleurs, les couteaux, ainsi qu’un filtre frost et un iris.
Ce module est seulement retenu par quelques vis et deux connecteurs de câblage.


Le module d’effet / couleurs / couteaux.

On accède facilement aux éléments séparés de ce contenu en ôtant quelques nouvelles vis. La trichromie elle-même se démonte très facilement en en retirant 4.
Un astucieux jeu de petits tendeurs et rails cylindriques permet de virer une à une les mini courroies qui tiennent les drapeaux de couleurs pour leur éventuel remplacement.
Bon, il faut être minutieux, mais c’est à la portée de n’importe quel tech-auto débutant.

Démontage du module de trichromie.

Module de découpe.

Pareillement pour le module de couteaux qui se démonte par 4 vis et qui est entièrement accessible. Les connecteurs qui relient les éléments de la tête à l’électronique sont conçus pour être interchangeables, dans la limite de la tension des câbles.
Pas besoin de prendre des repères précis, si vous inversez les connecteurs, la machine reconnaîtra de toute façon le signal qui va bien et ce qu’il doit contrôler. Chouette !


Les lentilles du zoom.

Dans le dernier tiers de la tête, un gros dernier tiers même, se trouve le zoom. Il s’agit d’un chariot avec deux jeux de lentilles qui circulent d’avant en arrière.
Détail d’importance, leur positionnement est géré par un petit capteur magnétique situé sur le côté du rail et détectant la position de chaque élément.

Les capteurs de position du zoom.

Ce système de lentilles n’est pas démontable mais ultra simple à nettoyer, tout est accessible sans même avoir besoin de tordre la main.

La lentille de Fresnel avec son échelonnage en spirale.

La lentille de Fresnel enfin, une belle pièce de verrerie réalisée suivant le principe de la lentille à échelon inventée par Augustin Fresnel pour les phares, voit ici ses échelons disposés en spirale.
Martin nous précise qu’il est possible également, en option, d’opter pour une lentille de type Plan Convexe, proposant une diffusion différente de la lumière.

Encore une fois et j’insiste, c’est vraiment une machine qui, en cas de problème (et ça arrive toujours vu les contraintes d’exploitation de ce type de matériel) nécessitera un temps de maintenance minimum en atelier. C’est un point fort de ces appareils par rapport au souci d’un investisseur et exploitant. Si vous avez quelques pièces (et avec Martin, on sait qu’au niveau des pièces on a tout très vite), la machine sera de nouveau sur la route en un minimum de temps, quoi qu’il puisse arriver.

Menu et Display

Menu et display.

Le menu est simple et complet. Il comporte toutes les options classiques d’une machine de ce type.
On a évidemment l’adressage du DMX, les différents mode de « personality », les différents modes de vitesse pan/tilt et des effets, les courbes de dimmer, un émulateur de courbe de dimmer de type tungstène.
On a aussi 4 modes de ventilation différents pour gérer le bruit de la machine (avec pour certains une incidence sur la puissance lumineuse of course !), les infos de température sur tous les modules, les sources, les calibrages, les séquences de test, contrôle manuel paramètre par paramètre, etc… bref, il y a TOUT !

Quelques petites options sympas

  • La possibilité d’activer un mode veille « hibernate » qui peut se contrôler ensuite depuis la console pour couper toute activité à distance (utile pour certaines installations fixes où les machines peuvent être alimentées en permanence, mais laissées au « repos » pendant certaines périodes prolongées.).
  • La fonction « fan clean » qui envoie toutes les turbines à fond (dans un boucan tonitruant) permettant de décrasser éventuellement des ventilateurs qui seraient à moitié obstrués par de la poussière ou autres saloperies incrustées au niveau de la dalle de leds par exemple. Bien sûr ça ne nettoie pas la machine, mais ça peut déboucher pour assurer une presta avant un gros nettoyage en atelier. Vu qu’il n’y a aucune circulation d’air dans la tête, il n’y a aucun risque d’encrasser les modules.
  • La possibilité d’activer le « pan-tilt feedback », qui permet de faire en sorte que la machine n’aille pas faire d’allers et retours en butée en cas de reset (elle ne bouge pas).

Faisons joujou avec cette belle machine !

Le pilotage du MAC Encore Wash se fait par 26 canaux DMX. Encore une bonne chose ! J’aime quand on ne se prend pas le chou pendant une heure pour savoir comment est configurée la machine, avec douze modes qui ne servent à personne (juste à refaire des patchs toutes les 5 minutes…) UN mode, une gestion simple et rationnelle, on a TOUT, et ça marche. Encore bravo. Voilà. Les autres, par pitié prenez en de la graine…

Zoom serré et zoom large.

On a allumé les deux MAC Encore Wash côte-à-côte. Le froid et le chaud. Pour voir ! et ça nous donne aussi des indications utiles quant à leur usage et leurs différences (outre la température de couleur de base, évidemment…) Le faisceau est très beau. Il est ample et très malléable.
Le zoom est rapide, ça ouvre fort, ça serre bien, nickel ! Un iris vient compléter les capacités de fermeture du faisceau, au prix d’un certain nombre de lux, comme il se doit.
Pour le coup, je connais peu de wash à leds dont les propriétés de lumières sont aussi souples dans cette catégorie de puissance.
Pour le CLD, on a juste l’impression d’avoir une belle grosse bécane à lampe et on n’est absolument pas préoccupé par les compromis à faire en matière de couleur et de faisceau.

Les faisceaux en zoom serré et ouvert.

Pour le WRM on a l’impression d’avoir un projo trad sans limites et dont on peut faire ce qu’on veut depuis la console, sans avoir à demander à un technicien d’aller le bricoler en haut d’une tour ou d’une nacelle (et pour le coup, on peut lui faire faire plein de trucs différents pendant le show !)…

Différents aspects du faisceau.

A contre-jour, la sortie de lumière du projecteur est élégante. Si on fait de la face ou tout autre angle, on ne souffre pas de parasites autour du projecteur, ça ne brille pas de partout et c’est trop bon !
La régularité du dimmer est très belle, dès les premiers pourcentages. C’est top. Et en mode émulation de tungstène, on s’y croirait ! Ce faux filament n’en finit pas de s’éteindre quand on fait un noir sec.

Courbe du Dimmer de 0 à 100 % en mode Square Low

Zoom sur les premiers pourcentages, de 0 à 10%


Question couleurs, on est aussi vraiment bien. Sans surprise, les couleurs chaudes sont tout à fait exceptionnelles sur la version WRM, mais pas que. Même les couleurs froides sont sympas et ne manquent pas de pêche. La seule nuance qui me vient concerne le congo blue bien sûr (c’est tout à fait normal), mais aussi le CTB qui absorbe beaucoup de lumière, tout en restant très exploitable ! Je chipote un peu !

Les couleurs de base CMY + CTO/CTB. En haut CLD, en bas WRM.

Les faisceaux avec la trichromie CMY.

La roue de couleurs additionnelles peut adopter tout positionnement précis, inter-couleurs à volonté, sur une plage des valeurs, et une autre plage sélectionne d’office les couleurs pleines. Une troisième plage, concerne les rotations continues à différentes vitesses de ladite roue de couleurs (pour faire du disco, du psychédélique. Wow !).

Les faisceaux ici dans des teintes mélangées.

Les couteaux s’avèrent très utiles sur ce type d’engin pour réaliser des travaux de mises en lumière précis. Les utilisateurs de découpes bardées de filtres en tous genres devraient, s’ils se donnent la peine d’essayer ce genre d’outil moderne, y trouver un projecteur bigrement intéressant pour modeler une lumière fine telle qu’ils l’aiment.

Les couteaux en action.

Je vais faire mon vieux radoteur, mais ce wash ne sert pas juste à faire un nappage bleu rouge ou jaune entre des beams qui tournicotent en « cercle » dans la fumée… On a à faire à un outil de précision.
Le frost vient encore adoucir le faisceau en cas de besoin, permettant des raccords parfaits entre les projecteurs ou pour nuancer des impacts ou des étales de lumière.

En conclusion

Voici une très belle machine qui, sans être révolutionnaire dans ses fonctions, est exemplaire dans sa réalisation sur bien des points, en utilisant une technologie LED dont elle tire avantageusement parti. Elle est par essence ce qu’attend un éclairagiste qui, en phase de création et d’encodage, obtiendra tout ce qu’il souhaite d’un outil aussi efficace que versatile et précis.
C’est une machine avec peu d’équivalence, qui devrait s’imposer rapidement auprès d’éclairagistes exigeants de spectacle et de théâtre. Un outil qui se positionne à l’opposé de la philosophie des compromis pratiques qui domine le marché de l’événementiel et du showbiz.

Plus d’infos sur le site Algam-Entreprises

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DiGiCo facilite l’accueil son du Pukkelpop

Pukkelpop s’est déroulé sur quatre jours en août dernier, présentant une incroyable variété de genres musicaux allant du rock à la pop, à la house et au metal. Il a accueilli également des compagnies de théâtre, des spectacles de rue et de la nourriture du monde entier. La majeure partie de l’équipement audio de l’éclectique mixture de divertissement qui a élevé Pukkelpop au rang du plus gros festival alternatif de Belgique, était fourni par PRG.

Les consoles Digico ont été choisies sur trois des scènes du festival, y compris la scène principale (main), pour accueillir certaines des plus grosses stars : Dua Lipa, N.E.R.D, Arcade Fire et Kendrick Lamar.
Le line up DiGiCo était composé de SD10 sur les scènes Main et Marquee aussi bien à la face comme aux retours. Le Dance Hall a bénéficié de deux SD7. La plupart des groupes ont d’ailleurs profité de ces consoles. Pour la diffusion, PRG a déployé les systèmes ADAMSON E15, E12 et des subs E219.

“Au cours des deux premiers jours du festival, nous avons compté huit SD12 parmi celles des groupes accueillis” nous explique Jaap Pronk de chez DiGiCo qui avec Mark Saunders était sur place pendant toute la durée du festival pour fournir un support aux ingénieurs. “L’un d’eux Frank Voet, est venu à Pukkelpop directement depuis le Lowlands festival. Il a mixé Warhola sur la Marquee stage, puis s’est déplacé vers la Main Stage où il a mixé Oscar and the wolf qui a sonné fabuleusement bien. Le jour suivant, ses talents étaient dévoués à Bazart. Tout ceci étant rendu possible grâce à la pre-programmation de la console.”

Patrick Demoustier de chez PRG était en charge de la salle de préparation pour les mixeurs de passage (prep room) avec une SD7 et une SD10 et la possibilité de travailler offline et de convertir ses sessions. “De cette manière, nous pouvions facilement convertir une session depuis n’importe quel fichier SD vers une SD10 ou une SD7 et implémenter tous les settings du festival dans les consoles” nous explique Jaap.

“Pour les ingénieurs qui n’avaient pas préparé les fichiers de leur session, des templates standards étaient chargés sur les consoles. Les ingénieurs invités n’avaient donc plus qu’à implémenter leurs voies. Si besoin, Patrick, l’équipe de notre distributeur en Belgique ou moi-même, pouvions leur fournir une “formation à la volée”.
Une fois la session prête, les fichiers étaient uploadés vers la dropbox du festival. Toutes les consoles face et retours étaient online en permanence, donc avant que l’ingénieur de chaque artiste n’arrive en régie, le fichier était chargé et fonctionnait sur la console.

Le festival Lowlands s’est tenu aux Pays-Bas en parallèle du Pukkelpop. Le distributeur hollandais de DiGiCo, Ampco Flashlight Rentals & Sales l’a équipé avec un équivalent de la “prep room” DiGiCo du Pukkelpop ajoutant un lien entre les deux. Cela a permis aux artistes se produisant dans les deux festivals de bénéficier d’un accès aux deux Dropbox et leur sessions converties et prêtes avant que les artistes ne rejoignent l’un ou l’autre des festivals.
“Avoir cette possibilité m’a facilité la vie” nous confie Andy Egerton, ingénieur retour pour les Wombats. “J’ai ainsi converti ma session SD5 du Lowlands pour la SD10 du Pukklepop. Avoir accès à la prep room DiGiCo m’a aussi permis de vérifier mes fichiers sur la console avec l’aide de l‘équipe support, tout en lui appliquant le patch du festival. Ils m’ont même formé aux racks de conversion et au travail en multicanal pendant j’étais là-bas. Cela a rendu mon arrivée sur la console plus facile quand j’ai lancé mon fichier car les racks et le patch étaient parfaitement configurés. Un service cinq étoiles !”

DiGiCo a également utilisé la prep room pour présenter Quantum 7, permettant aux ingénieurs sur place de tester le nouveau moteur de la SD7. “Quand je mixe pour des ears, je dois souvent doubler les canaux sur les voix et les cuivres”, nous confie Duncan Wild, ingénieur retour pour Jess Glyne, après la présentation de Quantum 7.
“Cela parce qu’il faut donner à chaque membre du groupe sa dynamique originale, mais des versions compressées du son des autres membres sur scène. Avec Quantum 7, vous n’avez pas besoin de doubler les canaux quand il y a des demandes spéciales en rapport avec la couleur et la dynamique d’une partie du mix.”

“Tous les ingénieurs invités étaient heureux d’utiliser la prep room, même s’ils n’avaient jamais utilisé une DiGiCo auparavant,” nous explique Jaap.
“Nous étions chanceux d’avoir Patrick Demoustier avec nous. Cela fait longtemps qu’il connaît DiGiCo, faisant lui-même partie des utilisateurs de la première heure.”
“De retour en 2002, j’ai fait le pas avec EML de choisir DiGiCo. J’étais convaincu qu’un jour la marque deviendrait un standard mondial,” sourit Patrick. “J’avais raison !”

Plus d’information sur le festival Pukkelpop, sur le site de PRG, et sur le site de DiGiCo