Elation Proteus Smarty Hybrid et Rayzor 760 en IP 65 au Plasa

Fort de ses récentes nouvelles implantations sur le marché européen, avec en particulier un excellent démarrage de son nouveau distributeur français Best Audio & Lighting, Elation continue à se différencier avec des modèles à chaque fois un peu disruptifs, en tout cas voulant apporter des fonctions différentes sur le marché.

Tout d’abord le Spot/Beam Proteus Smarty Hybrid, déjà au catalogue, mais désormais en version étanche IP65, se destine aux installations permanentes, parcs à thème, et autres utilisations en extérieur. Cet aspect garantira également moins d’interventions de maintenance ou entretien entre chaque changement de lampe.


Le Smarty Hybrid IP 65, un flux annoncé de 11 000 lm et la nouvelle lampe Philips graduable de 6 000 heures de durée de vie.

Le terme « Smarty » pourra évoquer des bonbons aux plus gourmands, mais c’est plutôt le vocable anglais synonyme d’astucieux qui caractérise le mieux cette nouvelle gamme, car elle est la première à utiliser la nouvelle lampe Platinum Flex 200 Philips graduable, qui donne 6 000 heures de longévité avec un mode veille qui réduit automatiquement la puissance électrique consommée de lampe inactive par senseur breveté. A comparer aux 2 000 heures de durée de vie nominale.

Mis à part deux roues de gobos (la première avec 8 gobos verre rotatifs et indexables interchangeables et une deuxième avec 12 gobos métal), deux prismes rotatifs au choix (8 ou 16 facettes, rien que ça !), une roue d’animation 360°, une trichromie CMY et une roue de 13 couleurs comportant également les CTO, CTB et UV, cette lyre hybride passe de Beam à Spot ou Wash par le biais de deux plages de zoom :
2° à 20° pour le mode Beam, et 3 à 25° pour le mode Spot. Le Frost débrayable permet bien sûr de passer à 40° en mode Wash. Les moyens de la piloter ne sont pas en reste : DMX512 sur XLR 5 broches avec RDM, Art-Net, sACN, et récepteur Elation’s E-FLY™ propriétaire intégré dans la base.

Sur le même stand et toujours en première mondiale, deux versions, en intérieur ou en extérieur IP65, de la nouvelle lyre WashLed Proteus Rayzor 760.
Puissante (7 leds RGBW Osram de 60 W chacune, adressables individuellement) et nerveuse, avec une rotation infinie Pan et Tilt étanche (dans la version IP65), elle revendique un flux de 8 200 lumens et son zoom varie de 8° à 77°, ce qui constitue un de ses points forts, et en augmente la polyvalence, de Beam à Wash très large en un seul appareil.

Proteus Rayzor 760 à gauche (version IP65) et Rayzor 760 (version intérieure) à droite.

Autre originalité de cette lyre à tout faire, Elation a ajouté une deuxième couche de leds blanches Twinkled bien plus petites (1 W), contrôlables individuellement. Elles sont placées 4 par 4 à l’intérieur de chacune des 7 optiques principales, et procurent un effet magique « à la Peter Pan » digne d’intérêt à découvrir au pays qui a donné vie du Pays Imaginaire… 😉
Vu le nombre de canaux pouvant piloter une par une toutes ces leds, des plus grosses au plus petites, en plus du DMX512/RDM, il est logique de retrouver sur la base des connecteurs EtherCON pour Art-Net et sACN.

Jean Larivière (Elation) entouré de ses deux complices de Best Audio & Lighting, Sébastien Nicolas à gauche et Alain Lheriteau à droite.

Plus d’infos sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation

Melpomen recherche un Chargé d’affaires H/F

Melpomen, société de prestation technique pour le spectacle vivant recherche un(e) chargé (e) d’affaires lumière pour développer son portefeuille clients, réaliser les devis, suivre les prestations. De formation Technique Lumière ou technico-commerciale, vous avez évolué durant 5 années minimum dans le secteur du spectacle vivant et/ou de l’événementiel.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Alice et Oz, les poursuites à led 600 W de Robert Juliat

Les poursuites Oz et Alice sont maintenant disponibles dans leur version définitive. Oz part d’une base de Super Korrigan et Alice s’inspire de Lucy, avec l’ajout d’une source led de 600 W étalonnée en blanc froid à 6000K.

Leur flux est comparable à une lampe à décharge de 1200 W avec un IRC supérieur à 90. Si Oz est une longue portée avec une ouverture comprise entre 7 et 14°, Alice est d’une portée plus courte avec une focale variant de 13 à 24°.
Légères, silencieuses, sans ballast, ni chaleur, ces deux poursuites représentent une avancée spectaculaire tout en gardant l’ergonomie des poursuites Robert Juliat.

Le dissipateur thermique, visible derrière les grilles de la boite à lumière, assure un refroidissement optimal.

Outre les avantages liés à la led (plus de vieillissement et de changement de lampe, consommation réduite) les poursuites Oz et Alice possèdent d’autres atouts.
L’ajout d’un menu, d’un port DMX et Ethernet permettent d’affecter une adresse DMX pour un contrôle externe total ou partiel.
En plus d’un contrôle fin du dimmer localement et par DMX, elles peuvent strober, et leur alimentation est flicker-free.

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

HellFest 2018, l’enfer version 3.0

La scène I accueillant le groupe « Holliwood Vampires », et la scène II préparant le prochain groupe

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre musical, le Hellfest est le festival heavy métal de référence en France. Troisième en termes de fréquentation, Il tend même à devenir une référence Européenne dans cette discipline. Avec 6 scènes et 160 groupes, l’offre musicale est l’une des plus complètes du genre.
L’édition 2018 a de nouveau eu rendez-vous avec le succès : 180 000 festivaliers se sont regroupés à Clisson pendant trois jours, pour partager leur amour du métal car le Hellfest, souvent décrié comme n’étant qu’une messe honorant diable et démons, se révèle être un magnifique lieu de partage et d’échange, une véritable communion intergénérationnelle.

Deux scènes pour le prix d’une !

Comme la plupart des festivals, le Hellfest dispose de plusieurs scènes, sauf qu’ici les deux principales sont identiques, placées côte à côte et toute la journée, lorsque l’une joue, l’autre se prépare. Cela procure aux festivaliers un flux constant de musique et une programmation oscillant entre ancienne garde et nouvelle génération.

Tristan Szylobryt

Ainsi on a retrouvé sur la Mainstage I des groupes « classiques » tels qu’Iron Maiden, Megadeth, Avenged Sevenfold, Judas Priest, Europe, alors que la scène II a proposé une programmation plus électronique, plus industrielle, avec Marilyn Manson, Limpbizkit, Body Count ou encore Steven Wilson.
C’est Tristan Szylobryt qui a réalisé la conception lumière de ces deux scènes. Le site est aussi un exemple à suivre quant aux infrastructures proposées aux festivaliers. Au-devant des deux scènes, un pavage a été mis en place pour éviter de s’enfoncer dans la boue lors de grosses pluies, ou de soulever un énorme nuage de poussière les jours de canicule.
À la croisée de quatre allées, on peut également admirer une statue géante de Lemmy, chanteur iconique du groupe Motorhead, ou profiter d’une vue d’ensemble du site dans un tour de roue panoramique.

NDRL : Tristan, on le connaît bien ici à SoundLightUp car depuis la création du magazine il fait partie de l’équipe, en réalisant des bancs d’essais et des infos nouveaux produits. Nous avions très envie de le retrouver de l’autre côté de la barrière lors d’un reportage de ce festival.
Nous avons confié cette mission à Fabrice Gosnet, un membre du team Oliverdy (également chef produit Luminex) qui était sur place pour donner un coup de main à Tristan pour établir le réseau. Fabrice a accepté cette mission, redécouvrant le plaisir d’écrire en français sur un sujet qui le passionne.


Deux scènes principales, deux ambiances

Pour Tristan Szylobryt (voir interview ci-après), concepteur lumière des deux scènes principales, chacune se devait d’avoir une signature particulière, en relation avec les groupes accueillis, et les demandes des éclairagistes respectifs. Au travers de ces demandes et des figures imposées par des productions souvent capricieuses, Tristan a donc conçu deux systèmes d’éclairage bien distincts, créant ainsi une vraie différence entre les deux scènes. Et au vu du nombre de groupes accueillis par jour et par scène, l’exercice a dû être aussi compliqué qu’il l’est pour nous de prononcer correctement son nom de famille !

La face et le trad de la scène 1

Pourtant, il est parvenu à satisfaire la plupart des demandes des groupes, en faisant parfois des concessions sur son propre design, ou en trouvant des compromis avec les éclairagistes eux-mêmes. Bien sûr, les équipes techniques de certains groupes sont connues pour leur très grande ouverture d’esprit, et la douceur de leurs réparties quand on leur explique que leurs demandes sont trop compliquées à satisfaire…

Pour constituer son kit lumière, Tristan s’est appuyé sur un panel de marques et de modèles, répondant aux critères demandés pour ce genre d’exercice.

Vue sur le kit de la scène I. On peut apercevoir des projecteurs GLP Impression ajoutés spécialement pour l’un des groupes

Pour la scène I, des Robe BMFL Spot, Martin Mac 2000 Wash, et pléthore de projecteurs halogènes tels que Portman, Molefay et Sunstrip. Le tout accroché sur différents plans pour pouvoir répondre aux angles d’éclairage des groupes. Et que serait une scène métal sans stroboscope ? Réponse : un repas sans pain ! Des Martin Atomic LED ont donc pu satisfaire les éclairagistes désireux de donner de l’impact à leur show !

Pour la scène II, le choix de Tristan s’est tourné vers des projecteurs plus contemporains et à LED : un florilège d’Ayrton MagicBlade, Claypaky K20, de barres de LED Senzo ont permis aux éclairagistes amoureux des mouvements et changements de couleur rapides, d’étancher leur soif de créativité. Des BMFL Spot et des Martin Mac 2000 Wash venant appuyer les projecteurs à LED.

Pour la partie contrôle, il s’est entouré de deux équipes de pupitreurs aguerris, en charge d’accueillir les éclairagistes des groupes en tournée. Deux pupitreurs par scène (équipe du matin et équipe de soir) avaient également pour rôle d’éclairer les groupes n’ayant pas d’éclairagiste attitré. La régie lumière du Hellfest est sans nul doute parmi l’une des plus belles et des plus confortable qu’il m’ait été donné de voir. Elle peut accueillir jusqu’à 6 consoles, tout en laissant un espace de circulation aux utilisateurs.

Vue sur la partie avant de la régie, avec une console lumière GrandMA2 Light au premier plan, et une GrandMA Full Size au deuxième plan.

Une console MA Lighting GrandMA2 Full Size était dédiée à chaque scène, ainsi qu’une console GrandMA2 Light en secours. Une autre console MA était dédiée au contrôle de certains circuits pour l’appui de la captation vidéo par la chaîne Arte. Coté accueil, nous avons pu apercevoir des éclairagistes venant avec des Hog 4 High End, ou Magic Q Chamsys.

La station Wysiwyg en arrière-scène.

L’un des atouts majeurs des systèmes de contrôle d’éclairage actuels offerts aux opérateurs est la possibilité de prévisualiser leur show dans un environnement scénique virtuel.
Deux stations Wysiwyg étaient à leur disposition : l’une à l’arrière de la scène, dans un Algeco, afin que les opérateurs puissent adapter leur show au kit du festival, l’autre étant installée au pied de la régie, pour qu’ils puissent vérifier leur show juste avant leur passage.

L’incubateur Oliverdy

Pour réaliser un chantier d’une telle ampleur, un énorme travail de préparation doit être effectué en amont.

Tristan, également formateur, dispense une formation de niveau avancé sur GrandMA2 au centre de formation Oliverdy, situé à Voisins-le-Bretonneux. C’est dans ce centre qu’il a pu rencontrer d’autres formateurs, tel que Marc Feillet, spécialiste du logiciel CAD Vectorworks. Tristan s’est donc appuyé sur les compétences de ce dernier pour les plans 3D, en partant des schémas structurels des scènes I et II. Après avoir épuré les fichiers initiaux, Marc a donc pu réaliser des schémas clairs et concis dans lesquels les structures scéniques (ponts, échelles, totems, perches) pouvaient être intégrées, ainsi que les projecteurs.
C’est à ce niveau qu’intervient le deuxième complice de Tristan, Julien Ferreiro, formateur sur le logiciel de prévisualisation Wysiwyg. En suivant les plans de feu réalisés par Tristan, il a donc créé une multitude de plans sur Wysywyg, correspondant à chacune des configurations de chaque journée de festival, et ce pour les deux scènes.

L’un des très nombreux plans 3D réalisés sur le logiciel Wysiwyg. Ici la configuration de la scène I pour les concerts du vendredi.

Une fois les plans 3D créés dans Wysiwyg, les opérateurs pouvaient passer à l’étape suivante : le pré-encodage.

Olivier Dufresne, directeur du centre de formation, a mis donc une salle à la disposition de Tristan et son équipe, afin que tout le monde puisse se réunir pour discuter du projet, préparer ou modifier des plans, planifier les opérations.
Les opérateurs pouvaient connecter une console GrandMA2 au serveur Wysiwyg, et commencer leur pré-encodage et réaliser les premiers états lumineux. Cette phase est cruciale car c’est un gain de temps considérable au niveau de l’encodage lorsqu’ils sont sur site. L’étape restante était de créer un réseau informatique sécurisé pour interconnecter tous les équipements nécessaires.

L’un des très nombreux rendus de la scène I créés par Julien Ferreiro sur le logiciel Wysiwyg.

Redondance, quand tu nous tiens !

Tristan (Szylobryt) a aussi fait appel à moi, formateur en réseau d’éclairage scénique et architectural. Tristan a créé un réseau informatique basé sur une dorsale en fibre optique de type multimode. L’idée principale était de fournir un maximum de redondance, et ce à tous les niveaux.
Dans un scénario à deux scènes, le plus simple est de créer deux réseaux totalement indépendants. Mais afin de pouvoir superviser et administrer les équipements scéniques des deux scènes d’un même point, facilitant ainsi largement le temps de configuration et d’intervention en cas de problème, l’idée a donc été de créer un réseau global, entièrement redondant, utilisant la technologie VLAN pour séparer les protocoles utilisés sur les deux scènes.
Deux multipaires de fibre multimode OM3 ont été tirés entre la régie et la scène, fournissant ainsi un premier niveau de redondance. Si l’une des fibres se trouvait endommagée pour une raison ou pour une autre, l’autre fibre prenait le relais automatiquement. L’emploi d’un multipaire permet également de fournir des fibres indépendantes pour les besoins des éclairagistes en tournée.

Schéma de principe du réseau Hellfest 2018

Autre point, deux switches ont été installés pour la régie et le plateau de chaque scène. Ainsi, en cas de problème sur un switch, les informations pouvaient transiter automatiquement par l’autre switch. En régie, la console principale de chaque scène était connectée sur le switch principal, alors que la console de secours était connectée au switch secondaire.
Suivant le même principe, si l’un des switches venait à tomber en panne, l’opérateur pouvait immédiatement basculer sur la console de secours. Idem sur le plateau, les convertisseurs ArtNet vers DMX étaient également connectés sur deux switches. Le système complet reposait sur des switches Luminex GigaCore, des convertisseur Ethernet-DMX Luminex, et des splitters RDM Oxo.

Florent Cueno à gauche et Antony Le Fur, les deux administrateurs réseau.

Pour la partie Intercom, le choix s’est tourné vers le système Green Go ELC, qui permet de faire communiquer toutes les équipes lumières (scènes I et II) au travers du réseau, les stations étant directement alimentées depuis des switches Ethernet, via la technologie PoE (Power over Ethernet).
Deux administrateurs réseau avaient la charge de gérer le système durant les trois jours de festival. Anthony Le Fur accueillait les opérateurs le matin et gérait leur connexion au système, Florent Cueno prenait le relais en milieu d’après-midi jusqu’à tard dans la nuit, et avait également pour mission de préparer les configurations et les bandeaux de connexion pour le lendemain.

Le réseau était segmenté en plusieurs VLANs (Virtual Local Area Network), afin d’éviter des problèmes de conflit entre les différents protocoles, mais également pour éviter que l’opérateur de la scène I puisse prendre le contrôle du kit lumière de la scène II ! Au total, une dizaine de VLANs ont été créés pour interconnecter les consoles, intercoms, mais aussi pour fournir des réseaux dédiés aux éclairagistes en tournée.

Deux des 4 switches Luminex situés en régie et dédiés à la scène II

Interview de Tristan Szylobryt

SLU : Peux-tu nous dire comment t’es-tu retrouvé designer sur le Hellfest 2018 ?

Tristan Szylobryt : J’ai commencé à travailler sur ce festival alors qu’il s’appelait encore le FuryFest, lors de la seconde édition, au Mans. Je travaillais à l’époque pour M.E.S, avant leur fusion avec Melpomen, qui avait une antenne à Gonesse. Je faisais partie de la petite équipe parisienne, incluant Thibert Desmoulin et Stéphane Migné, qui cogéraient le FuryFest avec Fabienne Bardot.

Tristan Szylobryt

J’ai ainsi travaillé à tous les postes Hellfest (électro, console…). À l’époque le système lumière était beaucoup plus simple, il n’y avait pas de réseau, pas de Wysiwyg, pas de projecteur à LED ! Le gros du travail était principalement sur le réglage et le dépannage.
Au fil des années, les besoins techniques ont augmenté : les kits lumières ont pris de l’ampleur, les opérateurs devaient parfaitement maîtriser leur console, l’accueil des équipes techniques devait se faire de plus en plus en anglais.
À l’époque, je travaillais beaucoup sur GrandMA1, avec les balbutiements du réseau lumière, j’ai donc profité de ces demandes pour évoluer au sein de l’équipe du Hellfest.

Ensuite, le festival s’est appuyé de manière exponentielle sur la société Régie Lumière, pour répondre aux besoins de plus en plus techniques. Olivier Legendre et Nicolas Savigny ont apporté la prévisualisation sur Wysiwyg, ce que j’attendais également. Les équipes grandissant, j’ai endossé le rôle de régisseur, principalement de nuit, pour superviser tous les changements nécessaires aux spectacles du lendemain.

la régie et le nid d’aigle

L’année dernière, la société 4Eleven a pris le relais sur le design et la gestion d’équipe, ce qui, et je le pense sincèrement, a été très bénéfique au Hellfest, car elle a apporté une vraie structure dans la gestion des ressources humaines, avec une définition précise des postes. 4Eleven n’a cependant pas pu renouveler l’opération pour l’édition 2018, son agenda étant vraiment rempli, et le festival demande une énorme préparation en amont.

Jérôme Malen, responsable lumière de Melpomen

SLU : C’est donc naturellement que l’organisation t’a contacté pour t’occuper de l’édition 2018 ?

Tristan Szylobryt : La question s’est en fait posée de trouver quelqu’un qui connaisse le dossier, qui connaisse les équipes, et qui puisse gérer un dossier technique de cette ampleur.
C’est Jérôme Malen, responsable lumière chez Melpomen, qui a eu l’idée de me contacter pour me le proposer. Nous nous sommes rencontrés au salon JTSE (ce qui était déjà un peu tard !), et je savais que c’était un chantier d’envergure. Après réflexion, j’ai décidé d’y aller car je savais que je pouvais m’appuyer sur la compétence de gens qui maîtrisent leur sujet, que ce soit les consoles, le réseau, les blocs, le dessin technique, le Wywisyg, les changements de kit.

SLU : Est-ce toi qui as constitué les équipes ?

Tristan Szylobryt : Oui, à l’exception des poursuiteurs car l’équipe est constituée de personnes qui sont fidèles au festival depuis des années, surtout sur la scène II.
Julien Recoque (régisseur technique de l’équipe lumière) m’a également conseillé sur le choix de certaines personnes, pour des compétences bien précises.

Julien Recoque, régisseur technique de l’équipe lumière

SLU : J’ai eu la chance de rencontrer Julien, il joue un rôle majeur !

Tristan Szylobryt : Oui, un événement pareil ne peut se monter qu’en s’appuyant sur des gens qui maîtrisent leur sujet, et qui sont capables de réagir rapidement et en toute autonomie en cas d’imprévu.

SLU : La plage horaire de travail, quasi continue, impose un changement d’équipe ?

Tristan Szylobryt : Oui, c’est impossible à réaliser sans les deux équipes. Cette année nous avons également pu compter sur le matériel de Melpomen et de Régie Lumière, qui est très bien entretenu, mais il est indéniable qu’il a également gagné en fiabilité, ce qui fait une source de stress en moins pour les équipes en charge.

SLU : A partir du moment où l’on t’a assigné le rôle de designer, comment as-tu commencé ton travail de création ? Je suppose que la forme de la scène était définie ?

Tristan Szylobryt : Les scènes sont standard, tu ne peux pas y déroger mais au niveau du design, il n’y avait pas grand-chose d’imposé. Bien évidemment, hormis les demandes spécifiques de certains groupes, et les rajouts de dernière minute, il était plus simple d’utiliser le matériel disponible chez les prestataires. Il faut également se battre pour avoir certains matériels en quantité et utiliser des sources qui s’équilibrent entre elles.

SLU : As-tu conçu ton design en fonction des demandes des groupes, ou as-tu préféré démarrer sur ton idée, et ensuite l’adapter en fonction des demandes ? Qu’est-ce qui a guidé ton choix ?

Tristan Szylobryt : En fait, c’est un mix des deux. Dans un premier temps, j’ai eu l’idée des univers que je souhaitais. Sur la scène I, je voulais un côté « vintage » au vu des groupes que l’on accueillait, mais un « vintage » revu façon 2018 : pas mal de sources, et surtout beaucoup de tungstène (Portman, Molefay standard, beaucoup de Sunstrip). Ce sont également des sources qui fonctionnent bien en plein jour. Et bien sûr, il faut une bonne base de strobe, c’est évident (rires) !

L’un des nombreux rajouts lumière accompagnant un groupe

Après, je voulais avoir des sources wash et des spots qui soient vraiment des références. Je ne voulais pas de wash à leds sur la scène I, car pour la plupart des groupes que nous accueillions, cela ne faisait pas partie de leurs critères.
Je voulais donc avoir un vrai wash qui puisse fonctionner en plein jour avec un bâton, où il n’y a pas forcément de grosses possibilités technologiques à l’intérieur, mais qui reste efficace. Le MAC 2000 ne me dérangeait donc pas, même si ce n’était pas mon choix de départ, j’ai dû composer avec le stock disponible.
J’aurai préféré avoir du BMFL WashBeam pour être exact. Pour les spots, nous avons mis du BMFL spot, car « ça marche » également très bien. Les seuls projecteurs à leds présents sur la scène I’étaient sur demande d’un des groupes (72 Impression X4 GLP).

Pour la scène II, je voulais quelque chose de plus moderne, avec pas mal de MagicBlade Ayrton et de Claypaky B Eye K20 par exemple. La programmation sur la scène II est plus moderne, plus électro, avec des sons plus industriels, et ce genre de source s’y prête parfaitement.
Les éclairagistes de ces groupes sont également plus proches de ma génération, et n’ont absolument pas peur d’utiliser ce genre de projecteurs, bien au contraire ! Au niveau structure, j’ai voulu également travailler avec différents plans, différentes profondeurs, tout en tenant compte des impératifs d’accueil des groupes.

SLU : Une fois que tu as établi ta base de design, comment as-tu pris en compte les demandes des groupes ?

Tristan Szylobryt : Quand la base est prête, on reçoit les premières fiches techniques, et on regarde ce qui colle, et ce qui ne colle pas. J’ai eu de la chance car j’avais prévu un design qui pouvait s’accorder avec la plupart des demandes, mais sont arrivées ensuite celles beaucoup plus spécifiques, comme Iron Maiden par exemple. Et tout le design de la structure de la scène I a tenu compte de leur kit.

Le perchoir à poursuite Lancelot

SLU : As-tu eu le pouvoir de dire non à certaines demandes ?

Tristan Szylobryt : Hmmm… Cela s’est plutôt bien passé avec la plupart des groupes. Ils ont eu de quoi travailler. Il y a eu des demandes spécifiques mais elles étaient intégrées.
Effectivement, au niveau de la structure, je prévois toujours des ponts au lointain pour un fond noir. Il peut aussi y avoir la demande d’un pont devant pour la vidéo, un ou deux ponts de contre à prévoir, un pour le back-drop, et un devant pour la pyrotechnie. Cela s’apprend avec l’expérience.
Et ensuite, on refait le design suivant les grosses têtes d’affiche, en particulier pour Iron Maiden et Avenged Sevenfold. Là, nous avons dû rajouter beaucoup de plans de structures pour pouvoir respecter le design de chaque groupe, en particulier sur Avenged Sevenfold et leur implémentation de mur vidéo qui n’était pas du tout compatible avec mon design original !

SLU : J’ai vu durant les changements qu’il y avait beaucoup de mouvements de structures. Ca ne traînait pas sur le plateau !

Tristan Szylobryt : Nous avons fait faire des plans Vectorworks pour préparer le rig, les équipes structure de la société Rig-Up ont retravaillé les plans sur Autocad, et nous avons utilisé les mêmes bases pour les prévisualisations Wysiwyg. Cela nous a fait gagner un temps énorme en termes d’organisation et de déroulement durant les changements.

J’ai également la chance sur le dessin 3D d’avoir eu l’aide de Marcus Feillet pour la réalisation des plans Vectorworks, puis de Julien Ferreiro pour les plans Wysiwyg, et enfin de Julien Recoque pour l’expertise technique (calculs de charges, placement des projecteurs, consommation électrique, câblage, manipulation pour les changements…).
Julien Recoque a eu beaucoup de rendez-vous téléphoniques avec Rig-Up qui était sur place, justement pour anticiper toutes ces problématiques, et proposer des solutions. Nous avons énormément échangé en amont, ce qui a permis que tout se déroule plutôt bien pendant le festival. Cela nous a demandé énormément de travail, mais le résultat en valait la peine.
Pour revenir au choix des projecteurs, j’ai dû aussi prendre en compte les captations des concerts par la chaîne Arte. Je souhaitais vraiment avoir un beau rendu, c’est pour cela qu’il y avait beaucoup de latéraux, et pas mal de projecteurs au sol, ce qui faisait des compléments intéressants. Cependant, le sol est resté en place une journée et demie, car entre Avenged Sevenfold et Iron Maiden, ils ne m’ont malheureusement pas trop laissé le choix, j’ai dû le retirer.

Julien Ferreiro, opérateur Wysiwyg.

SLU : Julien Ferreiro, Marc Feillet, toi et moi sommes tous formateurs ? Quel a été le rôle d’Oliverdy dans le Hellfest ?

Tristan Szylobryt : Le centre m’a permis deux choses : tout d’abord d’avoir accès à des gens qui sont des experts dans leurs domaines respectifs. Donc, au moment de la première ébauche des plans, j’ai pu avoir des réponses à mes questions, instantanément, ce qui m’a beaucoup aidé, et m’a permis d’accélérer la création du système.
De fil en aiguille, tu t’aperçois quelles peuvent être les personnes idéales pour certains postes nécessaires au Hellfest, et comme tu travailles souvent avec elles, cela crée un collectif. On échange donc beaucoup, mais chacun reste dans son domaine, et j’aime vraiment cet esprit. C’est très enrichissant, et cela crée des passerelles entre des métiers qui sont certes très proches, mais qui peuvent vite se retrouver isolés si l’on n’y prête pas attention. Cela te fait progresser très rapidement techniquement, et c’est vraiment génial.

Tristan et Laurent Garnier, chef electro de la scène 1

La deuxième raison, c’est qu’Olivier Dufresne, gérant du centre de formation, nous a mis un local à disposition. Sur un tel projet, il faut pouvoir communiquer, faire de vraies réunions, pas se croiser sur un coin de bar, ou je ne sais où ! Il faut également travailler avec beaucoup de documents, avec des ordinateurs, pour voir les choses en direct.
En nous prêtant celle salle, Olivier nous a offert une totale indépendance pour la préparation du projet. Nous avons donc pu faire du pré-encodage Wysiwyg, travailler sur les schémas du réseau et le plan d’adressage IP et enfin des réunions avec les responsables d’accueil console.

SLU : As-tu directement géré les fiches techniques, ou y a-t-il quelqu’un en amont qui refuse les demandes ubuesques ?

Tristan Szylobryt : Au niveau du Hellfest, il y a Twiggy, régisseur général, qui fait la liaison entre la technique et tous les groupes : il récupère toutes les fiches techniques, et opère un premier filtrage, car si quelqu’un te demande une scène à 360°, cela va être compliqué!
Lui gère cet aspect-là, et après, nous lui remontons d’autres questions ou demandes. Il y a donc un échange permanent entre nous. Il y a ensuite Philippe Groux Cibial, de Melpomen, qui fait la jonction purement technique son et lumière.

Tristan et Greg Valla, régisseur lumière des Scènes 1&2

SLU : Au niveau contrôle, j’ai pu voir que la régie était bien occupée par les consoles MA Lighting, y a-t-il une raison à cela ?

Tristan Szylobryt : Tout d’abord, il n’y a quasiment rien d’autre dans le parc de matériel du groupe B-Live (rires) ! A ma connaissance, il n’y a qu’une Chamsys et une Hog. J’aurai vraiment voulu avoir une Hog pour la régie car je savais que beaucoup d’éclairagistes allaient venir avec les leurs, et j’aurai souhaité tester le système avant. Cela aurait pu également simplifier les changements.

SLU : Au niveau des projecteurs utilisés durant le festival, quel est celui qui à ton avis s’est le plus démarqué du reste ? Pour ma part, je dois dire que le Portman m’a beaucoup plu !

Tristan Szylobryt : Le BMFL a été efficace, il n’y a rien à dire là-dessus, le Pointe s’en est également très bien tiré. Les barres de leds Senzo en nez de scène étaient parfaites pour les rappels caméra. Et bien sûr, les strobes Atomic 3000 LED marchent vraiment du feu de dieu !

SLU : Un autre coup de cœur ?

Tristan Szylobryt : Le système d’intercom GreenGO m’a vraiment surpris par sa qualité d’écoute, c’était très agréable de travailler avec, malgré le niveau sonore ambiant. Et la capacité d’administrer les équipements à distance était un plus pour l’équipe réseau.

Cette édition a été un réel succès quant au déroulé des opérations. Bien sûr, les techniciens ont eu leurs lots de surprises, certains groupes ayant des besoins non spécifiés dans leur fiche technique, mais dans l’ensemble, tout s’est très bien passé.
On ne peut qu’applaudir le professionnalisme et l’ingéniosité technique dont les équipes ont fait preuve durant les trois jours de festival, ce qui prouve que les équipes françaises n’ont absolument rien à envier aux grosses productions anglo-saxonnes !
En conclusion, it was a Hell of a Fest !


Les équipes techniques :

Régie générale : ‘Twiggy’ Chatal
Régie Melpomen : Philippe Groux-Cibial
Régie Plateau scène I : Pascal ‘Wally’ Magaud
Régie Plateau scène II : Yannis Sada
Régisseur Nuit : Mickael Hervot
Régisseur technique équipe lumière : Julien Recoque
Design lumière : Tristan Szylobryt
Régie Accueil : Greg Valla
Régie technique Lumière : Yannick Creff
Opérateurs console : Fabien Duchossoy, Tibert Desmoulin, Laurent Le Lay, Teddy Prieur, Jaquemine Geffrault
Administrateurs réseau : Anthony Le Fur, Florent Cueno
Dessin technique 3D : Marc Feillet
Opérateur Wysiwyg : Julien ‘Don Pelo’ Ferreiro
Blockeurs : Nicolas Gaborit, Mika Locatelli, Laurent Garnier, Anthony Lefeuvre
Techniciens projecteurs asservis : Nil Tondeur, Guillaume Ardre, Alex Lallement, Sebastien Gombaud
Techniciens lumière : Renaud Chamuzeau, Stéphane Duclocher, Cyrano Mougin, Remy Manesse, Sabine Morenton, Pierrick Julien
Poursuiteurs : François Averty, Fréderic Berthelot, Matthieu Chaillou, Pauline Moreau, Jean-Baptiste Potier

Equipement Lumière

Projecteurs :
34 K20 B-Eye Claypaky
34 Macs 2000 Wash 1500 XB Martin
63 BMFL Robe
39 MegaPointe Robe
20 Pointe Robe
72 GLP Impression X4
40 Q7 SGM
34 Atomic Led Martin
25 MagicBlade R Ayrton
12 strobs Stormy CC Claypaky
13 Led Wash Light Zenit W600 Cameo
23 barres Leds Senzo
16 Mole 8 Thomas
8 Mole 4 Thomas
8 P1 Retro Lamp Portman
12 P2 Hexaline Portman
12 P3 Pix3l Portman
34 Sunstrip
6 poursuites Lancelots 4000 W Robert Juliat

Régie :
2 centrale Intercom GreenGo
2 antenne longue portée
15 postes Filaires
8 postes HF
3 consoles GrandMA 2 Full Size
4 consoles GrandMA 2 Light
3 NPU
2 stations Wysiwyg Portable
2 stations Wygiwyg + écran plasma
2 switches GigaCore12 Luminex
10 switches GigaCore14R Luminex
3 fibres optiques MPT12
4 switches PoE
9 nodes Ethernet-DMX8 MkII Luminex

Plateau et blocks :
1 armoire 630 A
3 armoires 250 A
2 armoires 32A
4 machines à brouillard MDG ME2
3 MDG 3000
20 splitters Oxo B-Box 6
16 splitters Luminex 2.10
3 gradateurs 36 x 3 kW Avolites
1 Grada 6 ex 3 kW Digitour
9 armoires asservis 125 A
1 armoire asservis 63 A
429 Directs + DMX
16 sources graduées 5 kW
8 sources graduées 5 kW

Vitec Group acquiert Rycote

Rycote le fabricant de système de suspension et de bonnette anti-vent est très heureux d’annoncer aujourd’hui son acquisition par Vitec Group PLC. Situé à Stroud au Royaume-Uni, Rycote est un fabricant reconnu, leader de son marché, ayant la confiance des professionnels du secteur audio.
La captation audio fait partie intégrante de la création vidéo de haute qualité et les clients de Vitec, qu’ils soient diffuseurs, vidéographes ou créateurs de contenu indépendants sont bien évidemment consommateurs de produits audio.

Cette acquisition fournira ainsi à Rycote la plate-forme nécessaire à la poursuite de sa croissance et du développement de produits et va permettre à Vitec d’accéder à de belles opportunités en apportant des produits audio complémentaires à ses clients. Simon Davies, Directeur Général de Rycote, restera au sein de la société après l’acquisition et Rycote fera partie de la division Vitec Creative Solutions, dirigée par Nicol Verheem.

Simon Davies, Directeur général de Rycote : “Nous sommes ravis de faire partie du groupe Vitec et je suis très enthousiaste et confiant de pouvoir continuer à progresser sans relâche, développer, fabriquer et vendre nos fantastiques produits Rycote.
“Nous sommes impatients de célébrer les 50 ans de Rycote l’année prochaine et alors que nous démarrons ce nouveau chapitre, nous poursuivons notre engagement de répondre aux besoins de nos clients audio pro et d’explorer d’autres marchés avec nos produits existants ou à venir.”
“Vitec possède un incroyable portefeuille de marques haut de gamme sur le marché dynamique et en constante évolution de la capture d’image et de la création de contenu. Ce changement apporte également de belles opportunités pour Rycote.”

Stephen Bird, directeur général du groupe Vitec : “Je suis ravi d’accueillir l’équipe de Rycote au sein du groupe.” “Vitec s’est concentré depuis les débuts sur le marché de la production vidéo et cette acquisition créée de nouvelles opportunités pour nous d’entrer sur le marché croissant du marché de la capture audio, ajoutant des produits innovants et complémentaires pour nos clients et créant de la valeur pour nos actionnaires.”
“Rycote a un plan de développement produit très attractif qui ajoutera une véritable valeur à Vitec et à nos clients et nous sommes impatients de développer notre activité.”

Plus d’information sur le site Rycote et sur le site Vitec

 

Musikmesse 2019 lance un concours d’Instruments Thérapeutiques

Messe Frankfurt et la German Music Therapy Society (DMtG) organisent un nouveau concours sur les “instruments thérapeutiques” à l’occasion du Musikmesse 2019. Les fabricants d’instruments, les artistes et les thérapeutes sont invités à développer et à mettre en œuvre des idées pour de nouveaux instruments et sons.
La cérémonie de remise des prix se tiendra durant le Musikmesse en avril 2019. Le prix est d’une valeur de 2000 €. La compétition célébrera aussi les nouvelles utilisations digitales comme les applications musicales.

Le hang un instrument appartenant à la famille des percussions. © Robin Kirchner

Condition pour participer, que les produits soient adaptés et puissent être utilisés dans un ou plusieurs domaines des thérapies musicales. Il peut s’agir de développement facile à utiliser, et ayant une capacité à simuler ou déclencher des émotions ou encore de permettre l’accès à la musique à des personnes porteuses de handicap.

Michael Biwer, directeur de l’unité commerciale “Entertainment, Media & Creatives Industries” de l’exposition Messe Frankfurt nous explique : “Musikmesse est toujours ouverte à de nouveaux sujets et à de nouveaux groupes de produits”. Ces dernières années, nous avons développé une plateforme destinée à la thérapie musicale et à ses méthodes, et nous voulons approfondir de sujet dans le futur.
La nouvelle compétition des instruments thérapeutiques est un pas important dans cette direction et nous sommes particulièrement heureux que la très renommée German Music Therapy Society ait accepté de s’associer à nous pour l’organiser et ainsi lui donner une certaine visibilité sur le salon.”

Volker Bernius du DMtG Board of Management : “ De l’intégration dans le monde du travail jusqu’à la neurologie, l’utilisation des instruments de thérapie musicale est multiple et de nouveaux produits dont les thérapeutes peuvent bénéficier, se développent régulièrement. Notre objectif est ainsi d’attirer l’attention du plus grand nombre au Musikmesse car grâce à ce nouveau concours nous souhaitons également booster l’innovation dans le secteur et contribuer à la promotion de futurs projets.“

Un jury d’experts en thérapie musicale, de musiciens et de fabricants d’instruments va sélectionner les travaux les plus réussis parmi les candidatures. Les critères seront basés sur l’originalité, la conception, la facilité d’utilisation et le potentiel en matière thérapeutique. La date limite de réception des prototypes (avec informations sur le produit) est fixée au 31 janvier 2019.
Tous les détails sur les candidatures peuvent être trouvés sur le site DMtG

Le Musikmesse se tiendra à Frankfurt 2 au 5 avril 2019.

Plus d’informations sur le site musikmesse

 

Foire en Scène 2018, Freevox à la baguette

Chaque fin d’été, la Foire de Chalons offre à ses visiteurs des concerts populaires et très appréciés. D’année en année, ce rendez-vous musical est devenu Foire en Scène auquel Freevox apporte son savoir-faire, ses équipes et l’ensemble de ses produits.

Stéphane Plisson, Laurent Delenclos et Arnaud Leschemelle.

Grand avantage de ce mini festival qui s’est étiré du 30 août au 9 septembre 2018, un seul show est prévu par jour ce qui permet aux équipes de Tekliss, le prestataire local, et à celles de Freevox, de bien échanger avec les équipes des artistes qui s’y produisent dans un grand confort humain et technique.

C’est ainsi que nous avons eu le plaisir d’assister aux retrouvailles de deux personnages hauts en couleurs et en contour :
Laurent Delenclos, Dir. technique audio de Freevox mais toujours et avant tout le Bellote, en charge entre autres de l’accueil à la face à Chalons et Stéphane Plisson venu mixer Julien Clerc et pour qui Laurent n’avait plus eu le plaisir de caler un système depuis plus de 6 ans.

On n’a pas hésité une seconde à les assoir face à notre caméra et dos à la superbe régie retours de Laurent Midas qui lui aussi a pris quelques minutes pour répondre à nos questions. Il faut croire que ça conserve le bon son…

Laurent s’est aussi prêté au jeu de l’objectif, un exercice pourtant pas facile pour les hommes de l’ombre comme lui.

Et la A8 alors…

Au-delà du plaisir des retrouvailles, notre venue à Chalons en Champagne était aussi l’occasion de découvrir et d’écouter la déclinaison en 8’’ des VTX-A12, répondant au doux nom de VTX-A8. Malheureusement et à quelques jours près, ces nouvelles boîtes n’ont pas pu être livrées à Freevox, ce qui ne nous a pas empêché d’interroger Bellote à leur sujet.

La A8, un bébé A12 comme dit Laurent

Laurent Delenclos : Il s’agit d’une enceinte d’assez petite taille et emportant malgré tout, un grand nombre de transducteurs. On peut dire que c’est un bébé A12. Deux 8’’ pour le grave, quatre 3,5’’ pour le médium et deux moteurs 2’’ pour l’aigu.
Ces moteurs sont les mêmes que ceux équipant la A12, il y en a juste un de moins ce qui est logique. Ils ont une bobine 2’’ et une embouchure de 4’’. Il en fallait 3 pour la grosse enceinte avec des HP de 12’’. Il n’en faut donc que 2 pour des 8’’. Deux fois quatre…(rires).

Le guide d’onde de la série A mettant en phase les deux HP de grave et raccordant les 4 médiums avec les moteurs

L’ouverture verticale de 10° est identique à celle de l’A12. Les HP de médium passent de 5,5 à 3,5’’ mais restent au nombre de 4. Les graves reprennent la totalité des technologies mises en œuvre dans la A12 avec la double bobine et la double aimantation, synonymes de très forte excursion.

Le néodyme mais aussi la double bobine / double aimant du Differential Drive et l’excursion de marathoniens de ces gamelles, les rendent de plus en plus profonds. Et puissants surtout.

JBL annonce une réponse en fréquence atteignant 60 Hz sans atténuation. Tout en étant une trois voies, la A8 ne demande que deux canaux d’amplification et on peut en mettre 3 en parallèle, soit 6 têtes par ampli. Les médiums et les moteurs sont alimentés par un filtre passif et l’enceinte est corrigée pour être totalement compatible en phase avec l’ensemble de la gamme VTX.

SLU : VTX étant la suite du Vertec

Laurent Delenclos : Exactement. Les A sont les derniers venus de la famille VTX. La A12 pèse 61 kg, la A8 est annoncée à 29 kg.

SLU : Est-ce que les A8 disposent d’une pièce de raccord avec les A12 ?

Laurent Delenclos : Non, pour le moment. Ce serait cela dit possible car les enceintes sont symétriques. En plus il y a désormais une version W pour wide de la A12 qui ouvre à 120° pour les bas de ligne… La A8 va ouvrirà 110° en mode natif et jusqu’à 300 Hz .

SLU : Est-ce que cette petite tête est aussi résistante à l’eau et à la poussière ?

Laurent Delenclos : Absolument, IP55 comme la A12. Elle peut donc prendre de l’eau sans risque.

Le VTX-B18, 4dB de rendement en plus

Laurent Delenclos : Avec la A8 on lance aussi un nouveau sub, le VTX-B18, équipé d’un tout nouveau 18’’, le 2288H avec la 4e génération du procédé Differential Drive. Pour info dans les subs actuels, par exemple les G28, nous avons des 2269H qui acceptent chacun 2400 W AES et offrent 9 cm d’excursion de la membrane.

Il n’a l’air de rien le B18, mais c’est une brute épaisse dont le HP cache de nombreux secrets dont une m r e n e r ! (Non, mais je tiens à la vie moi !)

Le 2288H acceptera la même puissance mais avec 4 dB de plus de rendement à 80 Hz. (Un ange avec un casque anti-bruit passe…) Chaque caisse sera équipée de 4 évents SlipStream offrant plus de SPL et moins de bruits liés à l’écoulement de l’air.

SLU : C’est un progrès énorme 4 dB.

Laurent Delenclos : Énorme. Et qui ne sera pas dû à la puissance admissible qui ne changera pas. Ceci étant, on ne brûle pas de HP. Quand on exagère exprès, on les déchire complètement. Il y a peut-être des progrès à venir sur les membranes…

SLU : Donc un simple 18’’ qui pourrait remplacer un double 18’’ ?

Laurent Delenclos : En voulant oui, mais surtout on pourra les accrocher avec les A8 puisque la largeur est identique entre les deux boîtes, ou bien faire des colonnes de subs plus légères. Sa taille enfin est conçue pour les camions.

SLU : Il sera possible d’écouter la A8 bientôt ?

Laurent Delenclos : Oui, j’en ai commandé 12 pour écouter, mesurer et faire des démos. Les nouveaux subs arriveront un mois après. (Au 15 octobre 2018, elles ne sont pas encore arrivées. Nous mettrons à jour cet article quand elles seront dispo. NDR)

Les wedges VTX

SLU : Tu nous dis deux mots sur tes wedges VTX ?

Le M20, ce chiffre signifiant deux fois 10’’. Le M22 embarque quant à lui 2 HP de 12’’

Laurent Delenclos : Faible encombrement, 100% wedge, ils ne font en clair que ça, en revanche solidité à toute épreuve. Tu peux grimper dessus sans risque. Il y a le M20 et le M22.
Ils embarquent soit un double 10’’, celui qui équipe le V20 et le double moteur d’aigu qui équipe le V25, soir un double 12’’ et le même double moteur D2. Les deux sont chargés par une chambre de 60×60.

Ca n’a l’air de rien vu comme ça, mais ce moteur permet au M20 d’atteindre un SPL Max de 136 dB à un mètre avec un facteur de crête de 10 dB.

Un sacré concentré de gamelles sur une petite surface avec notamment le fameux double moteur push pull D2, « faut reconnaître, c’est du brutal » comme aurait dit Bernard Blier ;0)


Les entrées du M20 avec au-dessus, le fameux switch !

L’évent laminaire, qui débouche sur toute la face avant, se sert de la scène comme bafflage. Ces wedges peuvent marcher en actif ou passif et on change via un switch protégé et placé sur le côté. Du coup quand tu choisis d’être en passif, tu ne tires qu’un câble pour faire une paire stéréo.
Enfin la phase est toujours respectée, que tu sois en actif ou passif, en M20 ou en M22 et même si tu mélanges le tout. La gamme VTX a la même phase, dans n’importe quelle configuration. L’autre avantage c’est le rendu sonore. Sec, droit, efficace. Sur le M20, quand tu ouvres avec une guitare acoustique flat, le mec te dit super ! Il est très musical.

LoMid, si la perfection m’était contée

On parle de wedges, donc de retours, le meilleur moment pour aller entreprendre LoMid en personne, le seul mixeur retours dont la régie ressemble à un showroom. Et rangé en plus ! Il a uni ses forces avec Steph Plisson au sein de MaWip, une société chapeautant leur travail, en commun ou pas, et offrant techniciens et régies.

Laurent Midas devant sa régie où trône une S7000 A&H, elle-même posée sur un ensemble de racks où cohabitent les émetteurs, récepteurs stages et autres babioles de rêve …

SLU : Tout est à toi sauf les liaisons…

LoMid : Exact. Enfin, à nous puisque nous sommes deux associés avec Steph. MPM est le prestataire de cette longue tournée, mais les liaisons Sennheiser et Wisycom viennent de chez RF Transmission.
Un tel professionnalisme dans ce métier spécifique qu’est la HF dépasse selon moi ce qu’un prestataire aussi efficace soit-il peut offrir. Ça va faire débat, mais de mon point de vue, RF sont les meilleurs.

De haut en bas les deux récepteurs Sennheiser EM6000 pour les liaisons numériques du patron et les sept MRK960 WisyCom pour celles analogiques avec le splitteur antenne SPL218AW qui donne à chacun d’entre eux, un signal identique et au meilleur niveau. En dessous une horloge Trinity d’Antelope, deux Reealtime Rack de Soundcraft et enfin un DX32 d’A&H pour ajouter des entrées et sorties en local.

Grâce à eux on a toujours la dernière génération d’appareils, ils sont à jour, le service est irréprochable, en spare on n’est jamais à la rue et la réactivité est parfaite. Tous les câbles sont testés un par un, ils disposent des meilleures antennes, le kit comporte tout jusqu’au bras qui les porte et ils nous fournissent aussi les plaques arrière avec la bonne connectique, enfin, on a tout au top.

SLU : Y compris côté ears

LoMid : Bien sûr. On a un super combineur passif générant le moins d’intermodulation possible et à 16 branches. Tout un kit tient sur une antenne ! Les émetteurs sont des 2 W, ce qui se fait de mieux, équipés de réflectomètres qui calculent les pertes en ligne, ce qui permet d’avoir pile les 50 milliwatts autorisés en France au bout de l’antenne.
Je retrouve la dynamique et la qualité HF des liaisons Shure mais avec un son plus généreux, moins dur où l’on n’entend pas le compandeur. Il y a des gens qui adorent, mais pas moi. Enfin ces émetteurs Wisycom disposent d’une entrée numérique pour améliorer le son et réduire encore un peu la latence.

Le rack des émetteurs ears MKT952, toujours du WisyCom, avec au beau milieu la pièce maitresse, le combineur passif CSI16T/W.

SLU : Le choix de Wisycom c’est le tien ou bien tu as suivi leurs conseils ?

LoMid : Quand on fait appel à un expert, on l’écoute. Il dispose de nombreuses marques et modèles et de toutes les nouveautés parfois moins connues comme le nouveau Sony digital ou la crème de l’analogique comme le Wisycom.
La partie HF de ces derniers est parfaite, le son est remarquable, on a des push to talk sur chaque micro, tout est vraiment top. Ne faisant que cela, Bernard Scyeur a forcément un coup d’avance sur tout le monde et c’est pour ça que je travaille avec RF.

SLU : Et pourtant tu as voulu du numérique pour la voix du patron

LoMid : Oui, C’est encore légèrement meilleur en termes de qualité de rendu. On passe encore un cran et Wisycom n’a pas encore de liaisons numériques au catalogue. Du coup on a écouté avec Steph et on a choisi le 6000 Sennheiser avec la tête Neumann KK204 cardioïde. C’est la remplaçante de la 104 que nous avons utilisée durant de nombreuses années.

LoMid devant sa console. Call me mister Jusqu’au-boutiste, that’s my name oh, that’s how I got my fame ;0)

SLU : Tout serait mieux en 6000 ?

LoMid : Oui, bien sûr, mais ce n’était pas notre choix initial et on n’a pas fait tout changer d’autant qu’une fonction indispensable comme le Push to Talk n’est pas encore pleinement opérationnelle chez Sennheiser et on en a 8.

SLU : Je ne vois plus les Vitalizer…

LoMid : Bien sûr qu’ils sont là, j’en ai 24, mais en plug dans les Realtime Rack Soundcraft. Ca amène un truc en plus, psychoacoustique. Personne d’autre ne fait ça. Quand bien même mes liaisons sont bien, avec, c’est encore mieux (rires).

SLU : Toujours une belle horloge externe

LoMid : tout l’avantage d’être tous lockés sur la même horloge en 96 kHz.

La régie face

On n’a aussi pas pu s’empêcher d’aller shooter la régie de Stéph Plisson, du lourd au sens propre comme au figuré, mêlant plug et périph de grand luxe. Il nous a fait la visite juste avant le début du concert de Julien Clerc.

Quelques bijoux sous la Midas de Steph. De gauche à droite et de haut en bas : le Phoenix, LE compresseur qui fait plus beaux les généraux, puis le Teletronix LA-2A avec la patte d’un certain Yves derrière, le serveur Waves car rien ne vaut le mélange plugs / racks, le DN9650, un bridge qui permet d’enregistrer à la console à l’aide d’un mac mini qui se trouve dans le rack Sonnet juste en-dessous. Dans le rack de droite on trouve la M7 Bricasti, une magnifique réverbération, puis le désormais célèbre dé-esseur SPL 9629, aussi efficace en bossant sur la phase que simple, l’ADL1500, un autre compresseur opto très répandu et inséré ici sur la voix lead, l’égaliseur Maag EQ4M qui ramène de la couleur et de l’air après compression, le 10DC compresseur BAE très Neve dans l’esprit inséré sur la basse et le VDC Vintage Design, un compresseur stéréo très nerveux inséré sur la batterie.

La diff made in JBeLlote

La configuration choisie par Bellote pour le système est confortable mais sans excès quand on jauge la surface à couvrir. On retrouve par côté 12 A12 et 9 S28 avec au sol, un arc de 12 G28. Quelques boîtes en plus de la série V redonnent le sourire aux VIP et aux premiers rangs.

A gauche les 9 S28 en montage cardioïde par blocs de 3 et à droite les 12 têtes A12. Peut-être que l’année prochaine on aura neuf B18…

Nous avions déjà eu le plaisir de découvrir le A12 mais en peu engoncé, dos à l’Hôtel de Ville de Paris et on s’était promis de le réécouter dans de meilleures conditions. Un super orchestre avec sa section de cordes, Bellote au calage, Steph au mix, tous les voyants sont au vert. Tout d’abord on retrouve une masse orchestrale compacte, dense dans laquelle chacun trouve sa place, un tom par-ci, une acoustique par-là, et surtout où la voix brille, précise, intelligible et bien dans la face.

La scène vue depuis une petite butte qui mène à la Foire de Chalons et où de nombreuses personnes assistent au spectacle, assises comme devant la télé. Du son arrive jusque-là, on est à plus de 100 mètres, mais la vraie zone de couverture s’arrête au pied de cette petite butte.

On a beau chercher un point faible, tout y est, avec notamment un médium et un aigu d’une fluidité, d’une ouverture et d’une fidélité au-dessus de la moyenne. L’extrême aigu est sans conteste le meilleur actuellement ce qui laisse rêveur pour une société dont on a toujours pointé le côté sonore « américain ». Stéphane nous a par ailleurs donné la preuve qu’on peut jouer à 92 dBA et 104 dBC tout en offrant une vraie expérience sonore de qualité à son auditoire.
La seconde partie du show de Julien Clerc dont on saluera le courage puisqu’il a chanté malade, a permis d’apprécier aussi le bas du spectre du système jouant pour l’occasion à 3 dB plus haut ses tubes Hélène, Melissa ou les Bas nylon, un grave rond, net et portant loin.

Douze G28 alignés comme à la parade et légèrement décollés du sol grâce à des tasseaux, viennent compléter le système. Avec 30 subs, on peut voir venir !

Nous avons quitté la régie placée à 52 mètres du nez de scène pour notre habituelle balade polaire et là aussi JBL a bien bossé. On sort verticalement comme horizontalement de la zone de couverture sans aucun accident. On vous évite la phase du système, on a l’impression d’être devant une grosse enceinte.

Au-delà du plaisir des retrouvailles, ce show a permis de remettre au-devant de la scène JBL et le A12, un système simple, sobre et ultra efficace, délivrant un son à la fois délicat et persuasif, surtout mis en scène par Bellote, non pardon, Laurent Delenclos, qui l’est tout autant!

D’autres informations sur :

Avec Bora et Khamsin, Ayrton se place en pole position

C’est avec de grands sourires de fierté que nous sommes accueillis au Plasa sur le stand Ambersphère par Yvan Péard et Cyril Union, respectivement designer et ingénieur de développement software d’Ayrton.
Comme négligemment posés sur la banque orange vif de leur distributeur anglais, deux pièces rutilantes nous dominent. Sans même attendre notre café, nous nous ruons sur Cyril pour assouvir notre curiosité.

Le Bora

Adieu lentille Fresnel et filtre ovalisant, bienvenue aux gobos et au frost linéaire. Le Bora est un Wash hybride surboosté disponible en deux versions, le Bora-S plutôt typé concert (S comme Stage) et le Bora-TC, particulièrement adapté à la reproduction des couleurs pour le théâtre, la télévision ou les défilés de mode (True Color). Tous deux partagent la même mécanique et la même optique, seul change le moteur de leds.

La version S procure une lumière très blanche, quasi métallique, à 6500K. Le flux de lumière est excellent, avec 38 000 lumens en sortie, et un IRC supérieur à 70. Le Bora-TC se contente (sic) de 31 000 lumens mais avec un excellent TCLC et un IRC >90. La température plus basse de lumière à 5700 K donne aussi un rendu plus naturel.
Avec 750 watts de leds blanches, un refroidissement exclusif à changement d’état plus canules d’évacuation thermique et une large lentille sphérique de 178 mm couronnant une optique à 13 éléments, le Bora impose un puissant faisceau sans point chaud.

AYRTON-Bora-Presentation from vimeo.com

Autres particularités, une lentille traitée sans reflets, un zoom 8°-64°, un iris et un frost variables pour jongler entre large étal wash et faisceau beam. Bien sûr, cette source blanche demande à être colorisée. Avec une trichromie complète CMY, un CTO progressif et deux roues de couleurs (une équipée en teintes saturées, l’autre en pastel et correcteur spécifique) le Bora peut répondre à toutes les demandes.

Mais Ayrton n’arrivera jamais à proposer un ‘simple’ wash, fut-il d’excellente qualité. C’est ainsi que le Bora se voit ajouter 4 volets internes à insertion totale pour couper son faisceau sur chaque bord, ainsi qu’une roue de 6 gobos rotatifs métalliques aux formes étudiées pour les projections volumétriques. La gestion du frost permet alors de glisser doucement d’un très léger flou jusqu’à une dispersion brumeuse complète.
Avec 37,8 kg, des contrôles DMX, RDM, ArtNet, sACN et CRMX sans-fil LumenRadio, la Bora devrait ravir ses futurs utilisateurs dès la fin de l’année.

Le Khamsin

Étudié pour s’accorder naturellement avec le Bora, le Khamsin est la version musclée du Ghibli, un spot profile capable de dégainer près de 40 000 lumens. Il lui ressemble en tout point, poids et gabarit compris, à l’exception notable de la source led et du système de dissipation thermique. En effet, avec l’amélioration du management thermique et la réduction du radiateur, les 750 watts de leds blanches peuvent s’épanouir totalement.

Le résultat est décliné, comme pour le Bora, en deux modèles :

  • Le Khamsin-S, de température de couleur élevée, envoie un flux incroyable de 39 000 lumens en sortie, pour un IRC >70.
  • Le Khamsin-TC, plus adapté à la précision colorimétrique, dépasse néanmoins les 32 000 lumens avec une source plus naturelle.

Les deux modèles ont bénéficié aussi d’une optique améliorée, avec un zoom légèrement modifié de 6,5° à 56° mais surtout une focalisation optimisée sur toute la plage, réduisant toutes aberrations aux amplitudes maximales.

AYRTON-Khamsin-Presentation from Ayrton on Vimeo.

La trichromie CMY, le CTO progressif, et la roue de couleurs découlent directement du Ghibli, tout comme la cassette de couteaux ‘Full-Frame’, l’iris et les deux filtres frost ‘soft’ et ‘hard’. Les deux roues de gobos sont maintenant orientables et tournantes, comme les deux nouveaux prismes et la roue d’animation. Un effet original est aussi ajouté. Appelé ‘Sparkle’ il semble jouer directement sur la source led pour donner une impression de scintillement.
Prévues pour un lancement officiel au LDI mi-octobre, les premiers exemplaires devraient être disponibles en fin d’année avec leur nouvelle housse de transport pour accompagner la Bora.

D’autres information sur le site Ayrton et sur le site Axente

 

Anolis et ArKaos annoncent leur partenariat

Deux marques de renom, Anolis, fabricant d’éclairage à led architectural et ArKaos, fournisseur de technologie de gestion de contenus visuels en temps réel annoncent leur collaboration sur plusieurs produits à venir au profit des concepteurs lumière, créateurs de contenu et bureaux d’études clients d’ArKaos et Anolis.

Les luminaires à Leds basés sur des pixels et autres hardware bénéficieront du très récent protocole de communication An-Ki d’ArKaos reposant sur un système de cloud. Cela signifie que les contenus de vidéo mapping diffusés sur des installations “media” à leds pourront être commandés depuis n’importe où dans le monde grâce au cloud d’ArKaos.

“Cela ajoutera une grande valeur à tous les designers d’installation travaillant dans n’importe quel domaine” explique Agnes Wojewoda, Directrice Marketing d’ArKaos, “Une complète flexibilité et un contrôle stable sera ajouté aux futurs produits Anolis, mais le protocole pourra fonctionner avec n’importe quel projecteur à leds”.

Anolis ArKaos Partnership Marco Hinic et Tim Van Den Eede

“Nous sommes extrêmement heureux d’être la première marque à faire équipe avec ArKaos sur ce projet d’alliance unique en son genre” déclare Tim Van den Eede, Directeur Marketing d’Anolis, “En tant que marques européennes extrêmement fortes et tournées vers l’avenir, travailler ensemble permettra de fournir des gammes de matériel lumière et vidéo ainsi que des solutions de contrôle très séduisantes, complètes et à des prix abordables.”
Les domaines clés et les secteurs d’activité vont inclure les panneaux d’affichage numériques, les installations interactives pour les bâtiments et les façades mais aussi pour des projets d’entreprise, industriels et culturels.

Cette évolution implique une relation commerciale fluide entre les deux parties par laquelle les produits ArKaos comme An-Ki et MediaMaster seront distribués par Anolis ; tandis que les appareils Anolis incluant des ArcPix, des ArcDots, des DVPs et d’autres partageront leurs sources de vente avec ArKaos. Les deux marques seront intégrées dans les spécifications des projets potentiels.
Cela signifiera que les produits Anolis pourront être fournis avec des solutions de contrôle de média serveur ArKaos flexibles et reconnus. Ce sera potentiellement une plus-value pour les clients de ces deux marques qui pourront découvrir les avantages de l’un ou de l’autre.

Les clients qui investissent dans une marque bénéficieront de la créativité, de la qualité, de l’expérience et du soutien de ces deux partenaires. “Avoir un média serveur et une technologie de contrôle à distance aussi complets permet à Anolis de se démarquer” confirme Tim.
Anolis est passé par un exercice de repositionnement de marque début 2018 quand Tim a été nommé directeur Marketing. Il explique “l’équipe d’ArKaos et nous-même partageons le même style de management vivant, proactif et pour qui tout est possible. Nous prévoyons donc une relation de travail longue et basée sur la pro activité au bénéfice de nos clients respectifs”.

Agnes conclut : “Nous sommes tous dans l’anticipation d’une combinaison de technologies d’avant-garde et serons capables de proposer des produits plus rapides, plus flexibles et plus polyvalents. Un excellent service après-vente et support client accompagneront notre philosophie”.

D’autres informations sur le site Anolis et sur le site ArKaos.

 

Denny Arndt fusionne la nature et lumière à Berlin avec Chauvet

Accueillant près de 22 000 espèces de plantes au sein d’un complexe de 43 hectares, le jardin botanique de Berlin-Dahlem et son musée apparaissent comme une oasis verdoyante au milieu de l’effervescence de la capitale allemande.
Le festival d’été est un grand moment dans le calendrier de cet établissement accueillant des expositions et le “Botanische Nacht live show” qui a été élaboré à cette occasion.

Le spectacle 2018 mettait en scène 160 artistes et musiciens. Il a été pensé autour du thème “La lumière de la nature”. Le designer Denny Arndt a utilisé 150 projecteurs Chauvet Professional Epix Strip IP, pour créer un panorama lumière vibrant dans la serre centrale du jardin botanique.

Les visiteurs se dirigeaient dans le jardin botanique en passant d’un spectacle à un autre jusqu’à la serre tropicale de Viktoriahaus où ils ont pu admirer la conception lumière de Arndt qui a donné au lieu des allures de “supernova” dans un ciel étoilé. Les Epixlinear, ultra-fins, lui permettaient d’assurer un éclairage discret sur la structure du bâtiment.

“Les Epix ont deux fonctions clé au sein du spectacle, nous explique-t-il. Tout d’abord, leur structure modulaire et discrète permet de mettre en valeur les contours du magnifique Viktoriahaus, le bâtiment du jardin botanique le plus célèbre. Deuxièmement, ils fournissent de superbes effets au projet en accentuant des instants particuliers via des “poussées” d’énergie. Un régal pour les yeux.”
Grâce à la forme longiligne d’1 mètre de long de l’Epix Strip IP et à ses 100 leds pixel mappées, Arndt a pu créer de nombreux visuels différents. “Je ne saurais pas dire à quel point le projecteur Epix est polyvalent, confie-t-il. En plus des effets de pixel mapping et des stroboscopes pour mettre en valeur certaines performances, les Epix semblent être l’élément déclencheur des exclamations de la foule.”

Du fait de leur expérience l’année passée, Torsten Moraske (directeur de production de la nuit Botanique) et Arndt étaient bien conscients du temps changeant et imprévisible de la ville de Berlin. Pour prévenir cela, tous les projecteurs étaient spécifiés pour pouvoir supporter des conditions à la fois sèches et humides. Avec leur boîtier IP-65, les projecteurs Epix supportent sans problème des conditions météo changeantes.

L’installation stratégique des projecteurs Epix, dont la lumière fusionnait avec des éléments naturels de la Viktoriahaus comme des orchidées, des plantes carnivores et des nénuphars géants ont été un véritable succès.
“De la lumière architecturale aux effets de lumière ponctuels, les Epix ont brillamment réussi à produire un nombre varié de visuels adaptés à chaque situation, conclue Arndt. La créativité a peu de limites avec ce projecteur !”

D’autres informations sur le site Chauvet France.

L’Echonova poursuit son équipement en Robe avec Audiolite

Benjamin Bruneau, régisseur général de L’Echonova a choisi de continuer à s’équiper en Robe, via son fournisseur technique Audiolite. Le dernier plan d’investissement lumière, ajoutait 10 Spiider, 10 DL4X, 10 ParFect 150 et 6 Pointe au kit d’accueil de la salle.

L’Echonova qui regroupe une salle de concert de 600 places, 5 studios de répétition et 1 d’enregistrement, ouvrait ses portes à Vannes en 2010 et déjà les ColorSpot 575 AT Robe composaient une bonne partie de son kit lumière. 8 ans plus tard, ils fonctionnent toujours mais laissent progressivement la place aux petits nouveaux, grâce à un plan d’investissement lumière sur 3 ans.

De gauche à droite : Benjamin Bruneau (régisseur général de la salle), Kevin Loisel (technicien lumière), Marc Jambou (technicien son)

En 2016, 10 Spot DL4X arrivaient dans le parc. « On avait très peu de pannes sur les ColorSpot, alors on a forcément regardé le DL4X qui était un produit polyvalent et adapté au lieu, nous explique Benjamin. On a tout de suite apprécié la linéarité de son dimmer et surtout ses très belles couleurs. Les projecteurs à source LED blanche proposent un blanc puissant mais le flux s’effondre dès que l’on fait rentrer les filtres de couleur. Ce n’est pas le cas avec le DL4X et sa source RGBW. On a été bluffé par ses couleurs, notamment un rouge super puissant. »

L’année suivante, c’est le Spiider qui arrivait dans le parc et c’est Kevin Loisel, technicien lumière de la salle qui nous en parle : « Il nous fallait également un Wash et on a pu faire des comparatifs grâce à Audiolite. Le Spiider a gagné notre préférence car il est puissant et propose lui aussi de jolies couleurs. On a aussi aimé sa double fonction WashBeam. Il ne se limite pas au Wash et produit de jolis bâtons qui se marient super bien avec les Pointe. »
« Ce n’est pas toujours le Wash le plus demandé sur les fiches techniques, poursuit Benjamin, mais les éclairagistes sont heureux de l’utiliser. En Beam ensuite, on a choisi le Pointe qui lui est très demandé sur les fiches. On l’a testé et comparé et il faisait super bien le boulot alors autant avoir ce que les gens demandent quand on trouve que c’est le bon choix. »
Le dernier arrivé est le Parfect 150, premier Par Robe équipé d’un zoom et des mêmes modules LED que le Spiider : « Comparé aux autres PAR, il est plus puissant, avec un meilleur faisceau, de belles couleurs et un super dimmer, véritablement progressif… Bref, le choix n’a pas été compliqué. Vu que le reste du kit dégage pas mal de puissance, nous étions obligés d’équilibrer avec des PAR qui sortent un bon flux. Sans oublier le zoom qui apporte un gros plus ».

Cette salle, soutenue par l’agglomération de Vannes, dispose donc d’un impressionnant parc lumière, homogène et cohérent avec du spot, du wash et du Beam de qualité, le tout contrôlé par une console GrandMA2 Ultra-Light. A un tel point qu’ils ne font jamais appel à de la location complémentaire nous expliquent-ils.

Audiolite, l’une des plus grosses boîtes d’équipement scénique en Bretagne, continue donc sa progression. Plus de 4 ans après la perte de son dirigeant fondateur Thierry Tanguy, les anciens salariés devenus les nouveaux dirigeants, Franck Fily, Sylvain Turpin et Johan Maheux ont réussi à assurer la relève. « Quand je suis arrivé à L’Echonova il y a quelques années ils étaient déjà là, conclut benjamin. Et honnêtement je n’ai aucune raison de changer, c’est une société à taille humaine avec des gens très compétents et super réactifs. »

D’autres information sur le site Robe Lighting et le site Audiolite

 

La Boite Noire acquiert Evidence La Scène

C’est avec fierté que la Boite Noire atelier de confection et loueur de draperies scéniques, annonce avoir fait l’acquisition de la société Evidence La Scène, spécialisée dans le praticable. Michel et Lola Lemonon vont pouvoir prendre leur retraite.


La Boite Noire, depuis 1987, propose les services suivants :

  • Location de rideaux de scène
  • Atelier de confection de draperies scéniques, grossiste en textiles et PVC non feu (anciennement FL Decors)
  • Location d’écrans géants, de tapis de danse et de patiences
  • Intégration de l’ensemble des matériels loués pour équipement permanent de salles

Evidence “La Scène”, créée en 1991, distributeur exclusif en France, Suisse et Belgique du leader européen KLEU assure la location, prestation et la vente de praticables.
Michel et Lola Lemonon, fondateurs de la société Evidence “La Scène” accompagnent ce processus de transmission pendant quelques mois avant de prendre leur retraite.

Plus d’infos sur le site La boite noire et sur le site Evidence La Scène