Alterlite équipe le TNS en EOS

Théâtre National de Strasbourg. Photo @ www.all-free-photos.com.

Thibault d’Aubert, chef du service lumière du Théâtre National de Strasbourg a choisi ses nouveaux pupitres de contrôle dans la gamme ETC EOS, livrés et installés par le prestataire parisien Alterlite. Le Théâtre de Strasbourg, 5e théâtre national, dispose de 4 salles, deux historiques dans le bâtiment principal et deux à l’extérieur actuellement en rénovation.
Il possède aussi son école supérieure d’art dramatique qui forme des metteurs en scène, des comédiens et des créateurs. La programmation 100 % théâtre et éclectique, privilégie cependant les écritures contemporaines depuis l’arrivée en 2014 de son directeur Stanislas Norday. Sur 16 productions jouées en 2019, 6 étaient des créations maison.


Thibault d’Aubert qui a succédé à Bernard Cathiard en 2016, a été récemment exposé à la nécessité de prévoir le remplacement des consoles ADB Freedom quand Claypaky, société mère d’ADB a annoncé l’arrêt de production des pupitres.

Thibault d’Aubert : “Quand la question de la suite s’est posée, j’ai suivi les actualités d’ETC. L’EOS c’est un très beau système, mais il ne constitue pas encore le standard des compagnies que l’on accueille au TNS donc on garde nos Freedom avec un double mode de contrôle. Nous avons même encore des pupitres Avab, des Presto qui tournent parfois. L’idée évidemment est de proposer aux équipes de faire nos créations en EOS dès cette saison.

L’équipe lumière du TNS. De gauche à droite : Patrick Descac, régisseur lumière Christophe Leflo De Kerlau , régisseur lumière, Thibault d’Aubert, chef de service, Vivien Berthaud , adjoint au chef de service. ©JeananLouisFernandez

SLU : Pourquoi l’EOS ?

Thibault d’Aubert : La première qualité que je demande à un pupitre c’est la fiabilité. J’ai besoin d’être en confiance et sûr qu’il ne va pas planter pendant un spectacle. Le système EOS est réputé fiable et je l’ai moi-même constaté en testant la version beta de la V.3 pendant le premier confinement.

Je dois avouer qu’en utilisation intensive, je n’ai eu à déplorer aucun plantage, ce qui est assez rare pour un logiciel aussi complexe. Il existe évidemment d’autres systèmes très fiables mais on les retrouve beaucoup moins au théâtre. L’idée est d’avoir la console la plus standard pour répondre au plus grand nombre d’utilisateurs et il y a fort à parier que l’EOS devienne le standard dans les prochaines années.

SLU : Vous accueillez des compagnies étrangères souvent ?

Thibault d’Aubert : Non, assez peu. On accueille épisodiquement des compagnies internationales lors de festivals. Nous sommes surtout une maison de production et de coproduction.

SLU : Vos créations sur EOS vont représenter quel pourcentage ?

Thibault d’Aubert : C’est difficile à dire en période de stand-by. Je dirais le plus possible, une fois que les équipes seront formées et à l’aise avec les pupitres. Les consoles ont de plus en plus de fonctions et demandent du temps pour les appréhender pleinement.

SLU : Vous avez senti des réticences de l’équipe ?

Thibault d’Aubert : Un petit peu et c’est compréhensible. Ils ont la même logique de travail depuis des années et EOS bouscule les règles d’enregistrement. Ca veut dire tout réapprendre et passer plus de temps.

SLU : Quel modèle avez-vous choisi ?

Thibault d’Aubert : Pour l’instant un Gio @5 et une version nomade installée dans un flight case sur mesure.

Le pupitre ETC Gio@5 en régie.

SLU : Quels gradateurs au TNS ?

Thibault d’Aubert : Nos gradateurs sont des Eurodim Twin-Tech ADB. Ils sont parfaitement paramétrables en réseau, ArtNet ou sACN, les deux protocoles choisis au TNS suivant les salles. Par contre, on n’a pas le retour d’information sur les consoles ETC. Ce serait tellement confortable qu’il y ait un standard RDM !

SLU : Ben il existe pourtant !

Thibault d’Aubert : J’avoue effectivement qu’il y a de plus en plus de porosité mais ce qui me fait râler ces dernières années c’est qu’il ne soit pas encore implémenté par tous les fabricants. (RDMnet en cours de standardisation NDLR)

SLU : Vous avez travaillé avec Alterlite qui est un distributeur parisien, pourquoi ce choix ?

Thibault d’Aubert : Je connais assez bien Vincent, le directeur technique d’Alterlite. Nous avions travaillé ensemble quand il était chez ADB. Je l’ai beaucoup sollicité pour résoudre des bugs de pupitre. Quand il est arrivé chez Alterlite, je lui ai parlé de mon projet d’acheter un Gio@5 et que je souhaitais avoir un interlocuteur qui puisse répondre facilement et rapidement à toutes mes questions.
J’ai aussi interrogé le distributeur local en lui demandant s’il avait un formateur EOS en interne et il m’a renvoyé chez ETC France en cas de soucis. Comme j’avais envie d’une relation privilégiée, le contact étant de toute façon à Paris, que ce soit Alterlite ou ETC France, j‘ai préféré avoir affaire à Vincent.

Le rack réseau avec switchs Netgear et nodes Luminex.

SLU : C’est lui qui vous a formé ?

Thibault d’Aubert : Je me suis autoformé au pupitre en suivant les modules de formation proposés en ligne sur le site ETC. Nous avons, à cette période, échangé avec Vincent sur les différentes méthodologies possibles.
Je sais qu’en cas de soucis, je peux l’appeler et qu’il saura me dépanner par téléphone, c’est du support téléphonique plus plus.

SLU : Qu’est ce qui vous séduit dans le système EOS ?

Thibault d’Aubert : Ce qui me plaît beaucoup c’est la gestion des couleurs, l’esthétique de l’interface et la partie macros qui donne une tout autre dimension au pupitre.

SLU : Mis à part les salles externes en rénovation avez-vous des projets d’évolution des salles historiques ?

Thibault d’Aubert : Le réseau date de 1995, il a été initié par mon prédécesseur. Nous l’avons testé il y a 3 ans et nous sommes en CAT5e, ce qui est bien au niveau du débit.
Le TNS était donc en avance mais la distribution n’était pas hyper pratique car les deux points convergents demandaient un peu de connaissances pour rerouter et allumer les bonnes fiches RJ45.
J’ai fait tirer deux nouveaux câbles réseau pour avoir une redondance entre la régie et le local gradas. On a commencé à implémenter la CAT6 et nous avons en projet de refaire à moyen terme toute la distribution en fibre et même avant, de passer les deux salles au protocole sACN.”


Schéma du réseau existant


Shéma du réseau redondant en cours de réalisation.


D’autres informations sur le site Facebook d’Alterlite

 

Sennheiser propose le IE 100 PRO en fil et Wireless

Les écouteurs intra-auriculaires IE 100 PRO, successeurs des IE 40 PRO, offrent un retour ultra précis, chaud et naturel qui permet d’affiner facilement les réglages pour une performance optimale.

Grâce à leurs embouts en silicone et ceux à mémoire de forme, ces écouteurs s’adaptent aux conduits auditifs presque aussi bien que des embouts sur mesure. Le moulage à profil bas contribue à la fois au confort et au maintien.

Les écouteurs sont fournis avec un contour d’oreille renforcé et un câble détachable avec fiche incassable pour des performances en toute sérénité. Ils sont vendus avec un étui souple et un outil de nettoyage et existent en noir, rouge et translucide. « Ceux qui choisissent les écouteurs IE 100 PRO Wireless obtiennent une formidable solution deux en un », déclare Gunnar Dirks, le chef de produit.

Les IE PRO 100 connectés à l’adaptateur sans fil Bluetooth IE PRO BT Connector.

l’adaptateur Bluetooth IE PRO BT Connector ou comment transformer le 100, 400 ou 500 PRO en casque plaisir avec tous les avantages au quotidien de ne pas avoir de fil à la patte. Cet accessoire est aussi en vente séparément.

« Outre les accessoires standard, les écouteurs IE 100 PRO Wireless sont livrés avec un adaptateur IE PRO BT Connector. Il suffit de débrancher le câble standard et de brancher le câble semi sans-fil pour profiter d’une excellente qualité d’écoute avec la liberté du Bluetooth ! » Un câble USB-C fourni permet de recharger adaptateur Bluetooth IE PRO BT en 1h30.

Les écouteurs IE 100 PRO conservent le même transducteur et la même réponse en fréquence que le modèle précédent IE 40 PRO (lire notre écoute ici) mais ils sont désormais fournis avec le même type de connecteur et la même gaine de câble interne incassable que les écouteurs IE 400 PRO et IE 500 PRO.

« Le connecteur unique permet de choisir le bon câble quel que soit le modèle », déclare Gunnar Dirks. « Ceux qui portent des écouteurs IE 500 PRO n’ont plus qu’à se procurer un module IE PRO BT Connector pour utiliser leurs écouteurs en mode sans fil. Et avec le mono-câble IE PRO, nous ajoutons une solution pour la diffusion. »


Le connecteur du 100 Pro permettant aussi de changer de fil quand nécessaire et d’éviter la galère du faux contact, prolongeant d’autant la vie de ce produit.

Tous les câbles de la série IE PRO sont désormais interchangeables entre les modèles. Ci-contre, le mono-câble IE PRO bas bruit pour les applications de monitoring mono oreille.

Le remélange d’un éventuel signal stéréo se fait dans le mono-câble pour un usage dans une seule oreille

Le nouveau mono-câble IE PRO est un câble à paire torsadée qui supprime efficacement les bruits de manipulation.

Il s’utilise avec l’écouteur droit ou gauche, ce qui donne une solution de diffusion monaurale pour la modération live, les correspondants et les applications ENG.
Avec un signal stéréo, la transmission du signal de gauche est assurée.

IE 100 PRO filaire

Existe en noir, rouge et translucide. Câble stéréo droit avec contour d’oreille. Vendu avec embouts en silicone (S, M, L), embouts à mémoire de forme (M), outil de nettoyage et étui.
Prix recommandé 99 €

IE 100 PRO Wireless (Casque filaire + adaptateur IE PRO BT Connector)

Existe en noir, rouge et translucide. Câble stéréo droit avec contour d’oreille. Mêmes accessoires que pour les écouteurs IE 100 PRO mais livré avec l’adaptateur Bluetooth IE PRO BT Connector et un câble de recharge USB-C.
Prix recommandé 149 €


Adaptateur Bluetooth IE PRO BT Connector

Poids : 14g
Standard USB : Type C
Autonomie : 10 heures max, SBC
Profils pris en charge : A2DP, AVRCP, HSP, HFP Version Bluetooth : 5.0
Codecs : SBC, AAC, AptXTM, AptXTM Low Latency
Prix recommandé seul 99€

Caractéristiques techniques IE 100 PRO (avec câble droit IE 100 PRO)

Réponse en fréquence : 20 Hz à 18 kHz
Pression acoustique : 115 dB (1 kHz / 1 V rms)
Distorsion harmonique totale : < 0,1% (1 kHz, 94 dB)
Impédance : 20 ohms

Le 100 Pro en version transparente et sans fil.


Et plus d’infos sur le site Sennheiser

Les routeurs M-series Optocore compatibles avec DiGiCo

Optocore a encore amélioré ses interfaces MADI de la série M, les rendant compatibles avec les consoles DiGiCo et offrant des fonctionnalités supplémentaires, tout en gardant les avantages de la série DD dont le prix, ce qui les rend très rentables.

Trois M12 (8 ports) et deux M8 (4 ports) et comme toujours avec Optocore (et pas que) la face arrière en dit plus que celle avant !

Les appareils de la série M sont désormais le principal moyen de brancher les flux MADI directement dans la boucle DiGiCo pour permettre l’entrée et la sortie des flux MADI (autres que les dispositifs de la série DD et de DiGiCo).

Maciek Janiszewski

Cette mise à niveau concerne l’ensemble de la série M, car tous les canaux disponibles peuvent également être librement distribués via tous les ports MADI sur l’un des cinq modèles M8 et M12.
Par exemple, un spectacle pourrait utiliser un M12-BNC / OPT et fournir un port fibre MADI 64/64 et deux ports BNC MADI 32/32, tandis que pour un autre spectacle, il pourrait s’agir de deux fibres 64 / 64 MADI.


L’Applications Engineering Manager d’Optocore Maciek Janiszewski, nous précise : « La compatibilité de la série M, ainsi que la possibilité de contrôler les préamplis Optocore depuis la console, font des systèmes DiGiCo / Optocore de loin les solutions les plus efficaces pour pratiquement toutes les installations.

« De plus, lorsqu’ils ne sont pas intégrés dans la boucle DiGiCo, les interfaces de la série M fonctionnent comme des routeurs MADI autonomes à pleine capacité; par exemple, le M12 permet le routage de 512/512 canaux à 48K. »

La face avant du M12

Les nouveaux modèles de routeurs M-series sont disponibles dès maintenant.

Pour de plus amples infos sur les produits, visitez le site Optocore

 

Le show et froid de RCF aux mondiaux de snowboard 2021

Les championnats du monde de snowboard étaient de retour à Valmalenco (Italie) en janvier 2021, mais à huis clos en raison de l’urgence sanitaire. Après une absence de neuf ans, la compétition retrouvait l’Alpe Palù et ses 60 kilomètres de pistes du domaine skiable.

Fabio Frate

Frate Professional s’est chargé de la mise en place des infrastructures audio et vidéo, en choisissant un système sans fil composé de stacks d’enceintes line array RCF HDL 26-A et de subwoofers HDL 35-AS.


La directivité horizontale. La ligne noire continue du haut est à 10°, la seconde plus bas est à 40°. L’atténuation est régulière et aucun point chaud n’est visible. On remarque juste une léger accident autour du point de raccordement de 750 Hz.

Le système audio demandé par le client devait garantir une sonorisation homogène sur tout l’espace dédié à la course, y compris les zones de départ et d’arrivée, avec une distance de 800 mètres à vol d’oiseau entre les points principaux de diffusion. Fabio Frate et son équipe ont mis au point une solution stratégique.

« Pour éviter de tirer de longues liaisons et de traverser la piste avec des câbles, nous avons choisi d’utiliser des ponts réseau sans fil Neutrik Xirium depuis le local technique des remontées mécaniques jusqu’à la zone d’arrivée, où se trouvait la régie. Une ligne analogique symétrique existante dans les locaux du télésiège a également permis une connexion filaire avec le point de diffusion sonore de la zone de départ. »

La HDL 26-A sans sa face avant. Deux 6” et un moteur 3” à dôme titane, un double ampli en classe D alimenté par un filtre actif à phase constante pour une directivité régulière gage d’une bonne couverture.

Le système de sonorisation a été installé le long de la piste de snowboard pendant 5 jours, dont un jour de pré-configuration. Le système a fonctionné sans interruption 8 heures par jour, et il est resté à l’extérieur et sous la neige) toutes les nuits pendant le championnat, en utilisant uniquement le cache anti-pluie pour protéger le panneau arrière de connexion de chaque unité.

La neige était bien là. De haut en bas quatre têtes HDL 26-A et deux subwoofers HDL 35-AS.

« RCF nous a assuré que le système fonctionnerait sans problème, car tous les composants sont étanches et ne souffrent pas des températures inférieures à zéro, ce qui a été le cas. Ici, la nuit, la température peut descendre jusqu’à -25°C. »
En plus du système de sonorisation, Frate Professional a également installé un mur de LED extérieur d’un pas de pixel de 3,9 mm pour afficher des contenus vidéo synchronisés avec l’audio.

Les problèmes logistiques ne se sont pas limités pas au climat rigoureux, il fallait aussi faire face à l’inaccessibilité des sites.
« Tout le matériel a été transporté sur la neige à l’aide de motoneiges et de chenillettes qui, grâce à leur capacité de charge, ont permis d’associer nos unités HDL 26-A avec des subwoofers HDL 35-AS, c’est-à-dire des modules de la même Série RCF, pour de meilleures performances musicales.

Gros avantage de ce petit système, son poids le rend facilement transportable. 14,9 kg pour la tête et 30 kg pour le sub.

La nature a horreur du vide. La glace aussi !

Les basses produites par ces petits subwoofers sont impressionnantes et peuvent être ressenties jusqu’à une grande distance. »


La QL1 en charge de collecter les sources et les router vers la diffusion et les média.

Dans la régie audio, une console numérique Yamaha QL1 permettait de gérer simultanément tous les signaux entrants des micros sans fil ainsi que les contributions et la distribution du mixage vers les diffuseurs TV.

Fabio Frate poursuit : « Les performances de ce petit line array sont de premier ordre, le son était clair et intelligible sur toute la piste de snowboard. Même si le public était peu nombreux, le système HDL couvrait quand même tout le monde, même à des centaines de mètres de distance.
J’ai été très impressionné par la fiabilité du système. Il a toujours assuré des performances maximales dès qu’on le branchait le matin, même après une nuit glaciale. »

D’autres informations sur le site RCF

 

Les recettes de Vincent Faure-Chappat, Dir Photo de Top Chef

Le Grill, rutilant et soigneusement choisi par Vincent Faure-Chappat et l’équipe d’Impact Évènement, dévoile la recette de cette superbe émission. On compte 30 x Ghibli, 14 x Diablo, 5 x Levante, 26 x Nandobeam S6 Ayrton et 10 Dmg Sl1 Maxi Switch, 8 Cineo TruColor HS et bien d’autres. ©Vincent Faure-Chappat

La 12e saison de Top Chef a démarré sur M6 le 10 février et pour 18 semaines. Enregistrée au studio 210 de La Plaine Saint Denis car plus grand que le studio des Lilas, afin de respecter les gestes barrières. Vincent Faure-Chappat, son directeur photo, a dû adapter son kit lumière, avec la complicité d’Impact Événement – un des trois prestataires présents sur l’émission – qui a fourni la majorité du kit.

Une bascule de lumière annonce l’épreuve de « la dernière chance » en rouge saturé. Ce message visuel permet au public de se situer dans les différentes épreuves de l’émission. ©Vincent Faure-Chappat

Si la télévision a gardé l’autorisation de produire, c’est sous condition de respecter des contraintes sanitaires précises et éviter la propagation du virus. La taille du studio 210 y participe, et assure une distanciation minimum sur un plateau dont le nombre de personnes peut monter jusqu’à 28 : 14 techniciens reportage/régie et 14 candidats cuisiniers dont le nombre diminue au fur et à mesure des éliminations.

Afin de répondre aux besoins du réalisateur, le studio est séparé en 3 zones de tournage distinctes. Le grand plateau où les candidats cuisinent et qui accueille aussi la table de dégustation des chefs coachs, 6 Salles d’interviews sur fond vert et le Vestiaire où sont visionnées les dégustations par les candidats et les chefs.
Autant de zones à éclairer, à animer et même plus, puisque le grand plateau comprend 4 pôles d’intérêt : la cuisine avec les plans de travail très espacés au centre, la table de dégustation, le mur de fours et le garde-manger.

Vincent Faure-Chappat, directeur Photo de Top Chef depuis la saison 6, signe ici la 12eme saison.

Vous avez faim de découvrir les secrets de cette émission culte de la gastronomie? Suivez-nous!
Vincent Faure-Chappat directeur photo de Top Chef partage ses recettes d’éclairage avec beaucoup de générosité.

SLU : Vincent, comment es-tu arrivé sur Top Chef ?

Vincent Faure-Chappat : Sébastien Zibi le réalisateur à fait appel à moi pour m’occuper « des salles d’interview sur la saison 5 car il n’avait jamais le temps de les gérer. Ce sont des petits plateaux où les interviews des candidats s’enchaînent. Il y en avait quatre à cette époque.

Puis Sébastien Zibi m’a demandé si pour la saison 6 je voulais reprendre la main. J’étais d’accord à la condition de repenser les éclairages, sinon autant garder le directeur photo précédant. J’ai pris deux mois pour regarder intégralement les saisons 4 et 5 afin d’analyser la lumière et j’ai constaté qu’on voyait beaucoup les ombres des caméramans « mobiles ». Mon travail majeur a été de supprimer ces ombres qui se baladaient sur les plans de travail.

Vincent est en contact permanent avec son équipe pour ajuster l’éclairage de plusieurs axes de caméras à la volée. Pfiou !

SLU : Combien y a-t-il de caméras sur le plateau ?

Vincent Faure-Chappat : Jusqu’à 8 caméras fixes en plus d’une grue, d’une Monkey et des caméras des équipes dites « journalistes » pour capter l’évolution des épreuves de manière plus proche.

SLU : La production est-elle impliquée dans le choix du matériel et comment as-tu rencontré Impact Evénement?

Vincent Faure-Chappat : La production est impliquée non pas dans les choix de matériel mais dans le budget. En fin de compte, je suis un peu à part car j’ai une société depuis 17 ans (Chapimages Productions) et je travaille avec différents loueurs ou prestataires qui peuvent m’apporter les moyens techniques pour un résultat que j’ai en tête. Nous avons commencé à travailler avec Impact sur Top Chef il y a un an, mais je connais Stéphane Fleury depuis 25 ans. En fin de compte, c’est un métier d’échange et d’apprentissage.

Le Vestiaire a été intégralement reconstruit au studio 210 de la Plaine Saint Denis

Avant Top Chef, nous avons fait ensemble “Le Meilleur Pâtissier Professionnel saison 3”. La production voulait une ambiance avec des automatiques. Avec Impact on a trouvé des solutions. Cela m’a permis sur Top Chef de basculer l’an dernier sur un nouveau kit Ayrton que nous faisons évoluer.

Cette année à cause du Covid et de la nécessité d’assurer une distanciation sociale, le décor a été élargi. Il a donc fallu augmenter sensiblement les moyens lumière. Après je ne parle pas de budget parce que ça ne me concerne plus, mais le but est d’assurer le résultat.

SLU : Quelle est la difficulté sur une émission comme Top Chef ?

Vincent Faure-Chappat : C’est une émission évolutive. La production invente régulièrement des épreuves, parfois du jour au lendemain, ou encore les décale. On doit donc être également très réactifs en lumière et anticiper le plus possible. Parfois on a littéralement 30 secondes pour s’ajuster.
Par exemple, si la prod organise une épreuve avec de la glace, il va falloir être prêts pour filmer les plats dès qu’ils arrivent, idem pour des soufflés avant qu’ils ne s’effondrent. Les cuisiniers sont parfois un peu stressés car ils veulent que leur plat soit le plus beau possible à la caméra, ce qui est normal. Donc on est au taquet aussi pour eux.

SLU : Quelle a été ta réflexion sur le kit nécessaire pour cette 12e saison ?

Vincent Faure-Chappat : C’est donc la 7e année que je suis concepteur lumière pour Top Chef, et chaque année il y a des évolutions de décors, des évolutions de moyens techniques en fonction des demandes de la production pour de nouvelles épreuves.

Le directeur photo est pour moi le médiateur entre l’Edito et la technique et doit se plier aux besoins du réalisateur. Aujourd’hui, Il y a par exemple beaucoup plus de mouvements sur l’émission qui justifient l’utilisation de projecteurs motorisés. Les projecteurs évoluent aussi rapidement avec des solutions à leds qui créent des envies et de la créativité et qui réduisent considérablement la consommation électrique.

Cette année encore, j’ai augmenté le nombre d’automatiques pour remplacer un grand nombre de découpes. Le kit est finalement une association de leds soft fixes, d’automatiques à leds et d’encore quelques projecteurs traditionnels.
En motorisés, j’utilise 30 profiles Ghibli, 14 profiles Diablo, 5 Wash Levante et 26 wash NandoBeam S6, tous à leds et de marque Ayrton.
En soft light led j’ai 20 SkyPanel Arri, 10 SL1 Maxi Switch DMG et 8 TruColor HS Cineo.
Je remplace donc progressivement les projecteurs traditionnels car ils consomment beaucoup et chauffent le plateau. Les participants transpiraient énormément devant les fourneaux. En comparaison, l’an dernier, ils ont presque eu froid (rire) !


Vous les aurez peut-être reconnus à leur gobo, les Ayrton Ghibli, Diablo sont de la partie pour apporter encore plus de profondeur au superbe décor de Top Chef. ©Vincent Faure-Chappat

SLU : De combien de degrés as-tu fait tomber la température ?

Vincent Faure-Chappat : De 15 degrés. En cuisine, c’est appréciable parce qu’il y a les fours et les plaques de cuisson qui fonctionnent. Pour la saison 4, la température est même montée au-delà du raisonnable sur le plateau. Les chefs et les candidats transpiraient sans cesse, donc je me suis beaucoup attaché à y remédier en travaillant avec la LED.
Sur la saison 5 dans les salles d’interview de 10 m² était utilisé un Joker 400 HMI et 4 Mandarines 800 W, la température était proche de 40 degrés.

Quatre des huit Ayrton Ghibli qui assurent la face des coachs.

SLU : En dehors de la baisse de consommation, et du faible rayonnement de chaleur, la lumière led a-t-elle des avantages en TV ?

Vincent Faure-Chappat : La Led possède un IRC de qualité et elle est constante dans les années. Le Ghibli, que j’utilise par exemple pour la face des coachs, a un filtre sur la roue de couleurs qui permet d’augmenter l’IRC à 92. Tu n’as pas de dominante magenta ou verte sur la peau de Philippe Etchebest ou d’Hélène Darroze comme avec les découpes ETC 750 gélatinés soit en Minus ou Plus green

SLU : Est-ce que chaque coach a un traitement particulier ?

Vincent Faure-Chappat : La peau de chacun réagit de manière différente. Certains absorbent la lumière et d’autres la rayonnent. Je joue donc sur les intensités. Par exemple : Hélène Darroze a moins besoin d’être éclairée et à une dominante légèrement rosé que je corrige grâce au Ghibli. Par contre, je pousse l’intensité sur Philippe Etchebest et Paul Pairet qui sont quasi équivalents avec un besoin de 300 lux de plus environ par rapport à Hélène.
Michel Sarran, quant à lui, a tendance à absorber la lumière avec un ton gris vert, ce qui m’oblige à ajouter 2 à 300 lux de plus que pour Paul et Philippe et à faire les corrections d’IRC qui lui correspondent. Avoir 4 chefs, côte à côte et équilibrés, à la table de dégustation, est ma priorité. Il ne faut pas qu’il y ait de dominante “rose ou verte” et ni de “sur ou sous” exposition.

Les Dmg SL1 Maxi Switch assurent une lumière douce qui gomme les ombres des cameramen sur les plans de travail.

SLU : Pourrais-tu détailler l’éclairage du plateau ?

Vincent Faure-Chappat : Les 10 x SL1 Maxi Switch, qui ont été développés il y a 5 ans environ par la société française DMG, font les faces candidats quand ils sont devant leur plan de travail. Ils sont éclairés de manière douce et sans l’ombre des caméraman. C’est une grande dalle de 1,20 m qui consomme 250 watts.

Le Maxi Switch a la particularité d’être en fin de compte 2 dalles que l’on peut dissocier d’une grande plage de lumière diffuse. Tous les contres des cuisiniers se font encore à la Fresnel 2 kW corrigé en ⅛ de CTB + du ¼ de diff. Je les dose un petit peu plus fort pour créer un effet irisé.

J’ai aussi des Trucolor HS Cineo, des plaques au phosphore qui ont la même fonction que le SL1 d’assurer les faces pendant les épreuves. Ils font aussi partie des softs lighting, de manière que l’ombre du caméraman qui se rapproche soit très limitée et très douce. J’aime beaucoup ces dalles phosphore qui ont une lumière très belle et douce et qui ont devancé les SkyPanel.
L’inconvénient c’est que les plaques ne génèrent pas de couleurs, Il faut choisir leur température de couleur entre 3200K, 4300 ou 5600K et elles s’usent vite. Elles ont donc été un peu oubliées et remplacées par des projecteurs plus polyvalent permettant la couleur et le choix de la température de couleur via le Dmx .

La face de Stéphane Rotenberg est assurée par les Ayrton Ghibli tout comme celles du jury. L’utilisation des automatiques permet de suivre l’animateur dans ses déplacements, une nouveauté et une souplesse que Vincent apprécie. ©Vincent Faure-Chappat

Ensuite, toutes les faces de l’animateur Stéphane Rotenberg, et du jury, mais aussi des candidats quand ils viennent autour de la table des chefs, sont faites grâce aux Ayrton Ghibli pour la qualité de leur lumière avec leur filtre IRC et la flexibilité de mouvement qu’ils apportent.

A l’époque où j’utilisais 52 découpes tungstène pour cette fonction, on devait anticiper la position de chacune la veille du tournage et corriger leur lumière avec de la gélatine, car on ne dispose jamais de lampes parfaitement identiques. Aujourd’hui, 20 Ghibli sont suffisants pour assurer tous les axes .

Des Color zoom 180 Oxo led fixe sont utilisés exclusivement pour le décor afin de faire « des frisés » de couleurs sur les briques. J’ai également apporté des SkyPanel qui permettent de jouer sur la colorimétrie derrière les toiles rétro installées au-dessus des fours et des frigos. Les années précédentes c’était des Quartz 500 W et des Cycliodes 1250 W qui assuraient cette fonction.


Les Ayrton Diablo, nouveaux venus cette saison, servent de contres aux plans de travail…

Les Ayrton Diablo TC sont aussi une nouveauté avec leur module couteaux qui permet de découper les plans de travail. Ce sont de petits Ghibli finalement et ils me servent à faire toutes les ambiances de contre des candidats.

La nouveauté aussi c’est qu’ils produisent des faisceaux et créent des effets comme des bascules de lumière pour les épreuves de dernière chance quand Stéphane Rotenberg donne le top départ.

… mais aussi à les découper pour un effet net et précis recherché par Vincent.

On passe alors dans une ambiance rouge un peu dark et saturée avec des fonds rouges rectangulaires. Sur la dernière saison, les automatiques utilisés n’avait pas de couteaux comme le Diablo TC et donc les candidats avaient un cercle dans le dos. Cela provoquait une ombre ronde à l’intérieur de la piste. Cette année, j’ai envie de lignes droites pour rester dans une idée un peu cubique. Ce sont des petits détails de Dir Phot et tant qu’à avoir des couteaux, autant les exploiter.

Les découpes Robert Juliat 714SX éclairent les colonnes et créent des gobos « fenêtre », une idée que Vincent a proposée lors de la saison 6 et qui a bien plu. ©Vincent Faure-Chappat

J’ai des NandoBeam 6, des washs à leds qui me permettent de créer les couleurs sur les murs et sur les frigos, des découpes Robert Juliat 714SX pour éclairer les colonnes et projeter des gobos fenêtres au sol et enfin les classiques Quartz 500 Watts qui créent « des frisés » sur les briques.

SLU : Tu as recours à des générateurs de fumée ou de brouillard pour les effets ?

Vincent Faure-Chappat : On utilise une DF50 pour les portraits des candidats tournés en caméra Sony FS7 dans une ambiance un peu dark avec des faisceaux derrière ou pour marquer les faisceaux lors des beauty shoot. Elle fonctionne aussi pour les gros plans de mains, de feux ou de casseroles frémissantes qui permettent de créer une ambiance au montage.
Ils sont tournés avant les épreuves et je crée une lumière un peu plus travaillée avec des effets de Flairs. Ce sont des petites choses qui, quand la réalisation n’est pas contrainte par le temps, permettent d’améliorer l’image.

SLU : Comment travailles-tu le décor ?

Vincent Faure-Chappat : J’ajoute sous certains récipients en verre des minettes autonomes Yegrin Quadra de 10x16cm afin de créer des points de lumières sur lequel le réalisateur s’appuie pour apporter un peu de relief à l’image notamment lors de la dégustation.

De petites sources Leds, installées sous les flacons, permettent d’éclairer ces éléments du décor en transparence, afin de créer une brillance qui rehausse les plans serrés de l’émission.

J’aime bien cette idée d’apporter un peu de contraste et du volume au décor. Ce qui est très compliqué en télévision c’est d’arriver à rendre à peu près beau tout le monde tout en ayant une ambiance sympathique, globale et sur plusieurs axes caméra.

Six salles de tournage dîtes « Itw » ont été créées sur fond vert sous éclairage Ledgo et Fiilex PPR. ©Vincent Faure-Chappat

SLU : Comment gères-tu les salles Itw

Vincent Faure-Chappat : C’est la première année que les Itw seront tournées sur fond vert (Éclairé avec des barres LedGo). Jusqu’à l’année dernière on utilisait des toiles imprimées. Mais pour éviter les reflets, on imprimait sur des toiles satinées mais cela donnait automatiquement du grain et provoquait une sorte de halo gris, une espèce de voile.

On perdait en contraste et nous étions obligés de faire des corrections dans les courbes des caméras afin de retrouver des noirs profonds et d’éclairer avec un minimum d’intensité … Une torture !
L’incrustation aujourd’hui permet de conserver la pureté du noir et de la photographie enregistrée en 4K CMOS en arrière-plan que l’on floute subtilement afin de conserver une certaine profondeur de champ.

Par contre les chefs et les candidats sont éclairés (avec des Fiilex PPR) en corrélation avec la photo d’arrière-plan. On a donc cette pseudo-impression que les interviewés sont dans un décor naturel. L’intégration soulage énormément de problèmes de brillance et de qualité et surtout une cohérence des fonds sur les 6 salles d’Interview.

Le parti pris de tourner sur fond vert permet de mieux gérer la lumière en corrélation avec les 2 types de fond eux même ambiancés… ©Vincent Faure-Chappat

… en comparaison avec les toiles imprimées de la saison 11, et dont l’éclairage avait tendance à créer des halos gris.


SLU : Tu utilises un logiciel de DAO pour construire tes plans de feu ?

Vincent Faure-Chappat : Je travaille sur Vectorworks depuis cinq ans pour apporter des simulations précises à la production et surtout car on m’a proposé des émissions de plus en plus techniques où il fallait gagner du temps sur l’installation en préparant les projets en amont. C’est un outil primordial. J’ai récupéré le décor modélisé par Valérie Litz au format .dwg et le fichier du plateau 210 que Thierry Roche de AMP m’a fourni pour emboîter le décor dans la salle. J’ai ensuite pu positionner les projecteurs virtuellement et de manière très précise pour construire la lumière.

SLU : Tu travailles le grand plateau dans sa globalité ?

Vincent Faure-Chappat : J’ai défini des zones qui nous parlent à tous : La zone garde-manger, la zone des fours, la zone cuisine et la zone des chefs et je sépare les lumières tungstène, des leds… ce qui permet au pupitreur de distinguer les sources. Plus tu identifies les projecteurs par technologies, tu sectorises, plus ça permet de communiquer vite.
Le dossier qui regroupe tous les plans est partagé avec les techniciens. C’est une levée de doute pour les équipes qui permet d’éviter des problèmes de décalage de machines pour ne pas avoir à les repositionner.

SLU : Quel est le parcours qui t’a guidé vers ce métier ?

Vincent Faure-Chappat : Quand j’ai obtenu mon CAP photographe en 1986, j’ai poursuivi mon cursus en vidéo car mon objectif était de devenir cameraman. Suite à cela, et après plusieurs stages, j’ai réussi, à force de relances, à intégrer en 1989 le cercle très fermé du Cinéma Des Armées (ECPA ndlr) en tant que militaire caméraman durant 2 ans et demi.

Dans cette institution, j’ai voyagé et bourlingué. C’était une expérience fabuleuse. Après l’armée, pendant la grande époque de Canal+ et les talk-shows de Delarue (1990 à 1996), il y avait une frénésie pour les making of TV , long métrage, théâtre ou concert.
J’ai, caméra au poing, lors de mes reportages multiples, pu rencontrer des directeurs photo cinéma ou tv avec lesquels j’ai pu discuter. Cela a suscité mon intérêt à découvrir un métier complémentaire de la caméra : la lumière…

SLU : C’est-à-dire qu’avec tes connaissances tu as progressivement pris la main sur la lumière en plus de la caméra ?

Vincent Faure-Chappat : Oui, au départ, tu pars avec 3 mandarines et quand tu demandes une blonde de 2 kW, on te dit systématiquement que c’est trop cher. Donc tu te débrouilles avec des gélatines pour essayer de créer une ambiance, ce que les autres ne font pas.
Au cours de mes 26 ans de reportages et de documentaires, je me suis rendu compte que quand je filmais, j’avais toujours un pied de projecteur qui gênait dans mon champ durant mes déplacements et donc je n’ai eu de cesse de me questionner sur l’endroit idéal pour cacher le pied ou ma lumière, etc. Ce qui m’a valu de démarrer sur « Queer ». C’était l’adaptation d’une émission américaine diffusée sur TF1 et présentant 5 hommes, homosexuels, relookant d’indécrottables hétéros.

En fin de compte, j’éclairais avec du matériel traditionnel acheté chez Leroy Merlin ou Bricorama et c’était des ampoules, des tubes, que je masquais derrière les meubles pour obtenir un rayonnement à travers les murs et créer une ambiance. Il y avait évidemment des incidences colorimétriques catastrophiques que l’on homogénéisait grâce à des gélatines, des minus Green, des plus Green, des quarts, des 8e pour obtenir un spectre à peu près régulier au global. Personnellement, je n’ai jamais fait de lumière, je fais de l’image, c’est-à-dire une prise de vue caméra de la lumière. Et les deux doivent matcher, sinon ça ne marche pas.

L’ambiance rouge et saturée s’accorde au ton de la délibération de l’épreuve de « dernière chance ». Quelques touches brillantes rehaussent l’arrière-plan. Un effet « eye-candy » que les caméras apprécient en gros plan. ©Vincent Faure-Chappat

SLU : J’imagine que tu as une équipe fidèle

Vincent Faure-Chappat : Depuis 16 ans avec Chapimages Productions, je fais confiance aux mêmes personnes parce que l’humain est très important pour moi et je trouve qu’en télévision c’est quelque chose qu’on a beaucoup perdu. C’est important que mes équipes puissent me dire les choses. Je travaille régulièrement avec quatre chefs électriciens qui ont des compétences différentes.

(de droite à gauche) Vincent Faure-Chappat avec Nicolas Lefievre, Chef electro.

Les Pupitreurs, Elliott Ganga et Remy Nicollet, sont des virtuoses dans leur domaine, avec les chefs électricien Sylvain Divat et Nicolas Lefievre, ils sont fondamentaux sur Top Chef. Par ailleurs ils sont également très demandés par d’autres directeurs photo.

Je bénéficie aussi de leur savoir et de leur contact auprès des prestataires en plus d’un avis objectif sur le matériel. Ce qui est très important pour moi, c’est d’essayer de travailler avec ce que les loueurs ont en parc pour leur éviter de sous-traiter. Ça crée un certain respect dans notre partenariat afin de réduire les coûts

SLU : Dernière question très importante, est-ce que vous dégustez les plats à la fin des tournages ?

Vincent Faure-Chappat : Non, il n’y en a qu’un seul qui goûte vraiment tous les plats en plus des chefs c’est Stéphane Rotenberg (rire). Il n’y en a pas assez de toute façon en termes de quantité, et avec les restrictions Covid il est interdit de partager. »


(de gauche à droite) Philippe Journet, Stéphane Fleury et Fabrice Morcel. Une partie de l’équipe d’Impact Évènement Paris-Nord et non des moindres!

Impact Événement, pionnier de la led en télé

Depuis 1987 Impact Événement est connu pour ses talents de prestataire événementiel appliqués à la convention et aux salons et depuis 1994 dans le milieu de la télévision.

Une antenne a même été spécialement créée à la Plaine Saint-Denis en 1998 pour accompagner les tournages télé et cinéma. Cette antenne est gérée par Philippe Journet et Fabrice Morcel.
C’est leur complicité avec Vincent Faure-Chappat qui a permis de faire évoluer le kit lumière de l’émission.


Nous avons fait appel aux souvenirs de Stéphane Fleury, Directeur associé d’Impact pour remonter le temps.

La toute première apparition d’appareils à Leds, en 2003…

…sur le plateau du « Hit Machine » avec les Ayrton Easycolor, des boules à Leds RGB.


SLU : Depuis quand utilises-tu de la led en TV ?

Stéphane Fleury : « Le premier plateau équipé était celui de Hit Machine en 2003. A l’époque avec le Easycolor, premier projecteur à leds Ayrton avec la complicité d’Alain Duc le directeur photo de l’émission. On a vite été persuadé que c’était l’avenir ! Tu pouvais faire des teintes incroyables et baisser la consommation de manière colossale. Ensuite, Thierry Rollin, le directeur photo de “Combien ça Coûte”, produite par Christophe Dechavanne nous a fait confiance.
C’était le premier plateau TV en France et peut-être même en Europe qui était éclairé à 80 % par des projecteurs à leds. Nous avons donc maintenant plus de 20 ans d’expérience de la lumière led, une analyse de son rapport à l’image et à la caméra, et une gamme de projecteurs motorisés très précis en température de couleur, en colorimétrie et à IRC réglable. »

La Led prend de l’ampleur avec Thierry Rollin, en 2004, sur le plateau de « Combien ça coûte ».

Les teintes sont incroyables, la température baisse considérablement et la consommation aussi.

Conclusion

– Assurer une lumière globale sur un plateau filmé par 10 caméras étalonnées.
– Donner du relief et de la profondeur au décor.
– Inventer une sémiologie qui structure l’émission et passer de l’ambiance blanche d’une cuisine à celle saturée et rouges, faisant monter l’angoisse de la dernière chance, ou dark blue pour les éliminations.
– Gérer les ombres des 8 cameramen mobiles.
– Soigneusement choisir et doser les projecteurs pour éviter l’effet smartie des leds qui solarise (un résultat trop souvent observé aujourd’hui sur les émissions de télé).
– Savoir éclairer les chefs pour les rendre “beaux”, mais sans les éblouir non plus.
– Faire en sorte que l’image véhiculée en hertzien ou par fibre arrive belle chez vous, quels que soit votre télévision et son réglage pour que finalement vous restiez concentrés sur le contenu…

C’est un multiple grand écart que Vincent Faure-Chappat effectue avec une rigueur, une longue expérience, un immense talent et une grande dose de créativité.


Equipe lumière Top Chef saison 12

Pupitreur Gran MA: Elliott Ganga ou Remy Nicollet
Chefs électro : Sylvain Divat ou Nicolas Lefievre
Electricien : Christain Comas ou Alain Thernisien


Plus d’infos sur le site Chapimage et sur le site Impact Événement

 

MAC Ultra, 2 nouveaux Martin ultra-musclés

La marque au triangle jaune nous a présenté deux nouveaux projecteurs à leds très puissants : un Spot à couteaux, et un wash, destinés au spectacle vivant et au live.
Sous les capots qui gardent le look des précédentes machines à leds Martin, un nouveau moteur exclusif de 1700 watts de leds promet un flux de 46 500 lumens pour le spot et 63 500 lumens pour le wash.

Le Mac Ultra Performance

La dénomination de « performance » chez Martin, désigne toujours un projecteur à faisceau net, équipé de gobos et de couteaux motorisés. La machine, 44 kg, est pourvue d’un moteur de 84 leds blanches de 20 watts (soit près de 1 700 W) alimenté à hauteur de seulement 1 150 watts, pour produire un flux de 46 500 lumens mesuré en projection.

La limitation volontaire à 70 % de la puissance nominale des leds vise à assurer une longévité et une stabilité de la lumière dans le temps, garantissant plus de 90 % du flux de la machine même après 20 000 heures d’utilisation.



La lumière blanche du Mac Ultra Performance à 6000 K et une répartition homogène très étudiée de la lumière destinent cette machine à satisfaire les utilisateurs les plus exigeants.
Son zoom dont la plage s’étend de 7,7° à 53° bénéficie d’une optique développée pour garder un flux élevé même au plus petit net où généralement les pertes sont élevées. Il serait même surprenant sur ce point.
Au chapitre des couleurs, Le MAC Ultra Performance propose une trichromie CMY, un CTO linéaire de 2850K à 6000 K et une roue additionnelle de 6 couleurs qui comporte un filtre d’amélioration spectrale.

Côté effets et modelage du faisceau, il dispose de deux roues de 5 gobos tournants indexables, une roue d’animation à angle variable (de l’horizontale à la verticale), un iris, un frost progressif, un prisme 4 facettes.

Bien entendu, il a un système de 4 couteaux motorisés montés sur un support orientable sur +/- 60° (soit un débattement total de 120°). Les couteaux ont un angle d’introduction dans le faisceau particulièrement intéressant permettant une inclinaison individuelle importante sur chaque lame.

Le dimmer et le strobe sont électroniques, et plusieurs courbes de gradation sont proposées. Cette machine se pilote en DMX (48 canaux), en réseau (Artnet) et par le software P3

Le Mac Ultra Wash

La version Wash s’offre une grande lentille frontale de 22 mm de diamètre et son poids descend à 39 kg. Avec le même moteur de leds que le Spot/couteaux, le flux est annoncé pour ce wash à 63 500 lumens (fichtre !) mesuré en projection.

Comme pour le Performance, le système optique du wash a été particulièrement étudié pour préserver un flux le plus régulier possible quel que soit l’angle du zoom – 5 à 47° – et notamment en faisceau serré.
Son faisceau est coloré par CMY + CTO progressif + roue de 6 couleurs et 29 canaux de contrôles permettront de le piloter en DMX, Artnet et via le P3.



Plus d’infos sur le site Algam Entreprises

 

Lancement de 2 projecteurs ETC les 30 et 31 mars

ETC se prépare au lancement en ligne détaillé de deux nouveaux projecteurs majeurs, et même « spectraculaires », pour le théâtre. D’abord depuis les USA le 30 mars 2021 par la team américaine et le lendemain, 31 mars, par l’équipe française.

David Lincecum

Le mardi 30 mars, A 16 heures, David Lincecum, Vice-Président du Marketing ETC démarrera par une présentation des projecteurs, fidèlement traduite en français.

Il sera relayé par Justin Towsend, célèbre éclairagiste de Broadway nominé aux Tony Awards qui donnera une conférence sur l’impact de la technologie led dans le design lumière.

Justin Towsend

Un temps sera ménagé pour les questions/réponses, puis les ingénieurs de développement des projecteurs ETC détailleront les technologies mises en œuvre dans ces nouveaux produits, avec là encore une possibilité d’échange en direct pour ceux qui veulent en savoir plus.

Le lendemain, mercredi 31 mars, chaque filiale européenne proposera sa session : en français depuis Paris, en anglais depuis Londres et en allemand depuis Holzkirchen.

Le programme

Mardi 30 mars

– 16H00 : Présentation des nouveautés ETC

– 16H30 : Intervention de Justin Towsend. L’éclairagiste apporte son point de vue sur la technologie LED et son impact dans l’éclairage professionnel au fil des années, ses réflexions sur les nouveaux projecteurs ETC et leur impact sur les futures créations. Eclairagiste international, Justin Towsend est un qui a signé la création lumière de Moulin Rouge, Jagged Little Pill, American Psycho, The Humans et bien d’autres encore à Broadway.

– 17H00 : Démo des nouveaux produits et session de Questions / Réponses par les développeurs des nouveaux produits ETC


Mercredi 31 mars

En direct des bureaux d’ETC France, l’équipe parisienne réalisera des démos de produits, des sessions de questions / réponses avec la communauté, ainsi qu’une série de cours axés sur l’intégration des nouvelles technologies dans les métiers du théâtre pour gagner en efficacité.

Nicolas Da Canal

– 11H00 : Démo et questions / réponses sur les nouveaux produits par Nicolas Da Canal et Philippe Roy en direct des bureaux ETC France.


Alexis Vaneberg

– 12H00 : Comment intégrer le Multiverse dans votre système ETC par Alexis Vaneberg.
Il présentera la solution de configuration DMX/RDM sans fil Multiverse et son utilisation dans les nouveautés ETC.
Découvrez les bases de la technologie de City Theatrical qui permet de planifier, configurer et dépanner votre matériel ETC.


Virginie Vaz

– 14H00 : Présentation de la nouvelle application Set Light ETC pour smartphone par Virginie Vaz.
Elle vous expliquera comment configurer votre installation, avant même de se connecter au secteur !


Philippe Roy

– 15H00 : Comprendre la puissance du contrôle des couleurs de l’Eos par Philippe Roy. Sachant que travailler avec différents types de projecteurs peut être compliqué, Pilou vous aidera à intégrer les projecteurs LED facilement dans votre travail.

Il détaillera les actions suivantes : Gérer les différents espaces colorimétriques. La meilleure manière de tirer parti du sélecteur de couleurs. Affiner une couleur à l’aide du contrôle de teinte. Gérer les fondus.


– Connectez-vous sur le site ETC avec le lien ici pour vous inscrire

Et toujours les Visios Démos personnalisées : Toujours d’actualité, les Visios-démos ETC sont des démos privées le ligne, des têtes à têtes virtuels organisés le jour et à l’heure qui vous conviennent.

 

L’Espace projet Axente, pour guider les intégrateurs

Depuis ce début d’année, Axente reçoit à Longjumeau ses clients intégrateurs et installateurs dans un espace de 250 m2. Mieux qu’un showroom, ce lieu est organisé en 4 zones d’applications réelles. Espace de coworking, salle de réunion, salle d’écoute, et showroom lumière sont câblés en réseaux et interactifs via une matrice Symetrix.


De gauche à droite, Alain Hercman, Xavier Drouet, Christophe Carles et Jérôme Bréhard.

Tout est méticuleusement étudié pour donner une existence physique à tout projet et faciliter le travail de l’intégrateur. Nous l’avons visité, guidés par l’équipe d’Axente.

Jérôme Bréhard, directeur général : « Cet espace est un moyen de montrer à nos clients à quel point nous sommes impliqués dans le marché d’intégration. Au-delà de l’offre, on a l’expérience. Nous fournissons beaucoup de projets d’installations aussi bien en audio qu’en lumière architecturale et ça fonctionne quand nous apportons la réponse technique dans le budget. C’est le but de cet espace.

Xavier Drouet, Pdg : « Notre activité d’installation a maintenant son espace de démonstration. Aujourd’hui, nos clients ont besoin d’être rassurés. Ils ont besoin d’être certains que leur partenaire est solide, qu’il sait de quoi il parle et que les projets qu’ils apportent fonctionneront correctement.
C’est un outil qui va aider les intégrateurs et installateurs à concrétiser des projets beaucoup plus vite. Ils viennent ici chercher de l’inspiration dans un bain d’intégration. Depuis son ouverture, nous avons plusieurs visites par jour de nos intégrateurs, souvent accompagnés de leurs clients »

L’espace de coworking

Magnifique lieu d’accueil, coloré dans des déclinaisons de bleus et de verts (bravo au décorateur) rompues par des touches de couleurs vives et chaudes.
Cet espace met en valeur et en démonstration, sur deux murs, les enceintes Frenchflair Audio et Frenetik, deux marques du groupe conçues, fabriquées à Lyon et distribuées en France par Axente. C’est même le showroom parisien de ces deux marques françaises.

Christophe Carles, directeur technique audio : Dans cette salle, on peut écouter soit du FrenchFlair, soit du Frenetik, choisir sa source et régler le niveau. J’ai créé une interface utilisateur qui définit chaque zone et je l’ai déclinée en version pour téléphone dont nous sommes tous équipés chez Axente.
Elle permet de gérer indépendamment dans chaque salle, la source (TV, musique, microphone, Bluetooth) le niveau sonore des enceintes, les enceintes seules (murales, plafonnier) ou avec caisson de basse.

Toute la gamme French Flair, enceintes, caissons de basses, accessoires d’accroche et suspensions, en démonstration. L’AS5 est même exposée dans quelques RAL de base (200 RAL possibles) et les faces avant, aimantées, viennent les couvrir. Vous pouvez ainsi oser les associations de couleurs les plus improbables sans risque.

Et si le client veut écouter sa propre musique de référence, il peut via des platines Bluetooth connecter son smartphone et envoyer du contenu dans le système.

Jérôme Bréhard : Tout ceci semble très technique mais le plus important est que l’expérience utilisateur soit extrêmement simple. Il en résulte que nos clients intégrateurs viennent ici avec leurs clients pour qu’ils puissent apprécier en réel ce qu’ils peuvent obtenir chez eux.
Quand le client s’approprie la technologie, ça facilite tout de suite la discussion. Nous avons actuellement beaucoup de projets multisalles avec accès Bluetooth.

Le mur d’enceintes Frenetik alimentées en Dante PoE+ est aussi en démo.

SLU : est-ce que vous allez jusqu’à leur proposer le développement d’une application de ce type ?

Jérôme Bréhard : L’application existe, elle est fournie avec la matrice Symetrix. Christophe a développé le design, la partie graphique qui correspond à nos besoins. C’est une page web. Il a posé les éléments. Nous formons les installateurs à l’utilisation de cette matrice et nous leur apportons du conseil, une traduction technique de leurs projets en quelque sorte.

Ce podium sert à présenter des produits, ici quelques panneaux acoustiques Artnovion. Il sert aussi d’assise quand des conférences ou des formations sont organisées dans les locaux.

Christophe Carles : Aujourd’hui on se rend compte que la partie contrôle et interface utilisateur est une plus-value pour l’intégrateur. L’intérêt de la solution Symetrix est de pouvoir contrôler d’autres appareils en Bluetooth en Dante, en analogique.
On peut même aller chercher un fabricant tiers qui va proposer une solution d’interface utilisateur. Cette possibilité est intégrée dans le système Symetrix.

SLU : La partie conseil et formation a-t-elle un coût pour l’installateur ?

Jérôme Bréhard : Non, c’est notre rôle, notre travail de distributeur. Les formations à Symetrix, qui sont d’ailleurs proposées sur notre site, sont gratuites.

Alain Hercman, directeur du département audio : En revanche on ne fait pas d’études. On forme les intégrateurs de façon qu’ensuite ils puissent prendre le relais progressivement vers une autonomie.

Christophe Carles : Mais si à un moment donné de leur design ils sont coincés, je les aide bien sûr. Avec les outils de type Teamviewer, je peux même prendre la main sur leur ordinateur pour débloquer leur travail.

Jérôme Bréhard : Nos clients sont compétents. Avec 99 pour 100 de nos partenaires ça se passe vraiment très très bien.

Côté fenêtres, de grandes cloisons sur rail supportent les panneaux acoustiques Artnovion. Ce n’est qu’une sélection représentative du volumineux catalogue. Ils sont classés par types d’effets : diffuseurs, panneaux amortissant et panneaux hybrides et bien exposés à la lumière du jour. Une nouvelle collection Medline est antimicrobienne. Le matériau piège microbes et bactéries et résiste à différents types de détergents.


Les panneaux Artnovion classés par familles sont beaucoup plus séduisants ici que sur un catalogue.


A droite, les nouveaux Medline amortissants, anti bactériens et lavables.

Alain Hercman : Les panneaux ne doivent pas être perçus par le client final comme des panneaux acoustiques mais comme des éléments de décoration. C’est donc important de les mettre en situation dans un environnement concret. L’architecte peut ainsi quand il va étudier son projet se rendre compte véritablement du rendu.

Cet espace est conçu pour évoluer et s’adapter aux tendances. Aujourd’hui, hélas, la tendance Covid appelle à désinfecter les locaux industriels et commerciaux. Axente met en avant sur praticable les gammes virucides à lampes UV-C Golden Sea et Philips.


Les séries Virucides à lampes UV-C avec à gauche une dalle de plafond de traitement d’air passif, à droite une armoire de désinfection des petits objets comme les micros, les casques, mais aussi par exemple des lunettes chez un opticien. Entre les deux solutions, les lampes de désinfection de surfaces.

Aux projecteurs à diffusion directe de traitement de surface qui nécessitent que les locaux soient vides de toute vie humaine, s’ajoutent les armoires de traitement des objets et le traitement de l’air actif ou passif pour les sites occupés.

Appareil à UV-C de traitement de l’air actif sans risque pour les personnes présentes et très utile dans les salles de réunion ou les opens-paces où potentiellement le risque de présence de virus existe. Le débit est réglable grâce à une application sur smartphone qui indique aussi la qualité de l’air.

Jérôme Bréhard : Nous adaptons la présentation des produits en fonction des clients qui nous visitent et de leur projet, étant entendu que sont mis en œuvre permanente un certain nombre de produits des gammes FrenchFlair Artnovion, Frenetik, Symetrix, XTA et MC2.

Une table de travail de grande surface qui encourage la distanciation physique permet de se poser et discuter avec un architecte, un installateur pour préparer des plans visualisés sur grand écran.

La table de travail assistée d’un écran.

Salon d’écoute

Peinture bleu pâle, moquette grise, fauteuils jaunes et lie de vin, de même couleur que les panneaux absorbants qui traitent l’acoustique, tout invite à l’écoute dans ce cocon : écoute de systèmes FrenchFlair, mais aussi monitoring de la salle de réunion adjacente.

Alain Hercman : Avec FrenchFlair on a une excellente qualité acoustique et du niveau. Les clients viennent rarement pour écouter très fort et tester les limites, ce n’est pas le débat.

Le petit salon d’écoute séparé de l’espace d’accueil par des portes coulissantes et isolantes.

La salle de réunion

Autre lieu d’écoute, traité une fois encore par des panneaux absorbants et décoratifs Artnovion, cette salle sert aussi de test aux micros de conférence, à l’écoute des enceintes Frenetik et d’une manière plus générale au bon fonctionnement de l’installation dans son ensemble, créée autour de la matrice Symetrix. Si quelqu’un parle dans cette salle, on peut apprécier la qualité des micros dans le salon d’écoute adjacent.

La salle de réunion dont l’acoustique est également traitée par ce très beau montage de 8 panneaux absorbants Artnovion. Enceintes Frenetik alimentées en Dante/PoE+ au mur, écran pour visioconférence et micro col-de-cygne Audix monté sur embase de table Frenetik. Il suffit d’une embase RJ45 pour patcher un micro ou une enceinte Frenetik sur le réseau sans avoir besoin de tirer un câble.

Alain Hercman : Le réseau est ici 100 % numérique, ce qui assure la flexibilité de l’espace et nous permet d’envoyer n’importe quelle source dans n’importe quelle enceinte.
Il y a 3 ans quand nous avons développé la solution Frenetik, la plupart des gens étaient sceptiques quant au faible rendement des haut-parleurs alimentés en PoE (Power Over Ethernet).

A l’usage, on ne constate jamais de problème de rendement car ces systèmes ne sont pas prévus pour faire du niveau sonore élevé, de concerts par exemple. Ces enceintes sont largement assez puissantes pour toutes les applications envisagées, que ce soit dans un restaurant, un magasin et même un bar. Le matériel n’est pas maltraité, nous n’avons observé aucun problème de fiabilité, pas de casse.

Les enceintes Frenetik encastrées dans le plafond et, suspendu, un micro Audix triple capsule pour capter toute la salle. Il est connecté en Dante.

Christophe Carles : Comme on est sur de la petite puissance, il n’y a pas d’échauffement intensif des bobines, pas de débattement extraordinaire de membrane.
On reste sur des applications de diffusion de musique de fond, musique d’ambiance, annonce vocale. On peut même monter le niveau à un tel point qu’il devient nécessaire d’élever la voix pour parler, donc c’est très confortable.
En plus le Dante n’est pas saturable. Si on entre avec un signal saturé, évidemment il sera retransmis saturé, mais si on entre un signal propre, il est impossible de le saturer. J’ai fait des essais en appliquant 100 dB de gain sur un signal, sans constater de saturation donc il n’y a vraiment aucun risque de casse.

Salle lumière architecturale

Ici est présentée une sélection de projecteurs Color Kinetiks, Oxo, Vaya, destinés aux installations fixes architecturales.

L’espace lumière architecturale.

Jérôme Bréhard : Notre offre est assez compliquée à lire sur catalogue. Quand on travaille un projet, la difficulté c’est d’imaginer la taille d’un projecteur, la taille d’une barrette pour les positionner dans l’environnement. Parfois la taille du produit est aussi importante que sa fonction car on raisonne toujours en possibilité d’intégration. Ici nous montrons les projecteurs du plus classique au plus moderne aussi et beaucoup d’entre eux sont IP65.

Le local technique

Ici, une baie est dédiée aux matrices Symetrix et à l’amplification en MC2 des enceintes FrenchFlair Audio, avec le contrôle serveur qui gère l’interface web. Elle est reliée à une baie qui gère le réseau informatique, le réseau audio avec des Core8 pour les enceintes Frenetik et un serveur ZerOS Zero 88 qui pilote les projecteurs de la salle lumière architecturale.

Dans le local technique les matrices Symetrix et les amplis MC2 qui alimentent les enceintes FrenchFlair Audio.

Le rack réseau.

Ce qui ne se voit pas

Tout le câblage secteur, réseau, haut-parleurs, ligne est bien sûr invisible, tout comme les chemins de câbles dans les plafonds, en attente de tout type de câbles qu’il pourrait être nécessaire de tirer dans le futur pour suivre les évolutions de produits. On ne voit que les boîtiers de liaison, souvent le quatuor secteur, Speakon, RJ 45 et XLR.

Invisible aussi le traitement d’isolation phonique, qui permet d’envoyer du niveau sans déranger l’équipe d’Axente qui travaille en dessous, et de se protéger du bruit des avions. De la mousse a été projetée sur tous les murs à cet effet. Les formes internes des salles ont été étudiées pour casser les ondes stationnaires et éviter les résonances.

Axente dispose aujourd’hui d’un formidable outil pour aider ses clients à construire des projets modernes, efficaces et pérennes en lumière et en audio. Un espace où ils vont trouver des solutions techniques de gestion, des solutions acoustiques et même des idées d’intégration et de déco. Un espace où ils peuvent venir avec le maître d’ouvrage pour concrétiser leur proposition.

Plus d’infos sur le site Axente et sur Axente Healthcare

 

Démos Obsidian chez Best Audio & Lighting, du 30 mars au 2 avril

Best Audio Lighting organise à Roissy, du 30 mars au 2 avril des présentations par Boris Jacob de la gamme de pupitres Obsidian NX4, NX2, Nx wing, NX Touch dont le logiciel commun Onyx prend en charge jusqu’à 128 univers DMX en Art-Net ou sACN.

Onyx inclut le nouveau pixel engine Dylos, un moteur multimédia complet, complètement intégré dans le flux de travail et à accès instantané.
Plus qu’un pixel mapper, Dylos permet d’accéder à des centaines de variantes de tout fichier multimédia et de créer facilement des effets puissants.
Vous pourrez apprécier l’ergonomie et l’utilisation de cette gamme de consoles qui permet d’encoder des shows lumières complexes avec une grande facilité !

Best Audio & Lighting organise ces présentations du 30 mars au 2 avril, de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30 et vous invite à prendre rendez-vous préalablement auprès d’Alain Lheriteau.
Vous bénéficierez ainsi d’une démonstration par petits groupes dans le plus grand respect des gestes barrières.

Contact : [email protected]Adresse : 18 rue du Meunier – ZAC du Moulin – 95700 Roissy en France

 

Robe Awards, la finale comme si vous y étiez

La scène de la finale. 272 projecteurs Robe à disposition des joueurs !

Le concours des “Robe Awards”, a égayé, au cœur de l’hiver, plusieurs dizaines de pupitreurs en manque d’activité. Après 3 phases virtuelles, sélection, ¼ de finale et ½ finale, gérées par CQLP la dernière phase bien réelle sur un vrai kit de machines a départagé les 10 finalistes.

Dans le studio de la Montjoie à la Plaine Saint-Denis, devant un public très restreint, masqué, testé, désinfecté, distancé…, Robe France a invité un jury exceptionnel de concepteurs lumière à les départager : Philippe “Bibi” Cerceau, Frédéric “Aldo” Fayard, Dimitri Vassiliu, Bram De Clerck, ravis à l’idée de découvrir de nouveaux talents et de se réchauffer le moral au contact de leurs congénères.


De gauche à droite en haut de l’image, Dimitri Vassiliu, Frédéric Fayard.
En bas, Philippe Cerceau et Bram De Clerck.

Les shows ont été enregistrés à l’identique d’un show TV, puis montés à des fins de partage avec la communauté de participants, de votants et de fans. Un enregistrement TV, ça implique un réalisateur, un directeur photo, des caméramans, un animateur, etc.
Tout une équipe de professionnels embarqués dans cette aventure inédite par Sébastien Dendelé P.d.g de MursDeLeds dont l’enthousiasme est décidément communicatif.

Quand nous arrivons au Studio de la Montjoie, nous sommes directement orientés vers Annie Rhino, l’infirmière recrutée pour vérifier notre test PCR et distribuer à chacun le kit sanitaire, masque et gel permettant d’évoluer dans les locaux.

Derrière Yannick, l’animateur du concours, remarquez l’effet de perspective dans l’image généré par le média serveur développé par Sébastien Barry.

Une loge est réservée au jury, bien séparée d’une autre loge plus vaste où les 10 finalistes se concentrent. Le règlement est strict, pour préserver l’anonymat, les deux groupes antagonistes ne se croiseront pas avant la fin du show.

Au même moment sur le plateau c’est l’heure du filage. Dimitri Gogos, directeur photo travaille l’éclairage de face, le réalisateur Marc Regnaudin commande les réglages caméra, pendant que Vincent Bouquet nous fait découvrir le kit de machines Robe conçu par Andreas Monschauer, à disposition des joueurs.

Le mur de Leds

La scène est nichée devant un mur d’écrans leds, géré par un serveur développé par Sébastien Barry pour les propres besoins de MursDeLeds. Des capteurs de position sur la caméra, permettent de transmettre son mouvement pour créer à l’image un effet bluffant de perspective du décor filmé. Ce mur d’écran est contrôlé par Yannick Duc.

La Chamsys M500M, choisie par deux joueurs.

Yannick Duc au pupitre grandMA2 Full Size. On aperçoit, à gauche, la grandMA2 qui sera utilisée par 8 des joueurs…

Le kit lumière

L’élément le plus spectaculaire est cette cerce centrale, chargées d’une couronne extérieure de Patt2013 en alternance avec des SilverScan, puis deux couronnes de PickelPatt et, au centre, les OnePatt, la version led ultra-compacte.

Détail des luminaires MDL Rotor, associant un écran et des barres de leds et de la cerce qui supporte les Patt de différents diamètres.

De part et d’autre de cette cerce, deux cadres de ponts reçoivent une matrice de machines développées par MursDeLeds, une dalle vidéo motorisée en pan et tilt, entourée de barres de leds. Les joueurs n’ont pas accès à la vidéo de ce luminaire. Ils ont en revanche le contrôle des leds périphériques.

Le plan de feu conçu par Andreas Monschauer.

Au-dessus du mur vidéo en fond de scène, le pont de contre reçoit une alternance de MiniPointe et de LedBeam 150. Dans le même plan sont accrochées à la verticale les Tetra2 et à mi-hauteur deux ponts de MegaPointe. Au sol les gros Wash Tarrantula.

LedBeam et Forte sur les arc latéraux…

Au centre de la scène, sur la demi-cerce au sol, Esprite et Spiider se répondent en miroir et, sur les arches latérales, se répartissent LedBeam et Forte le plus puissant des Profiles de la marque.

L’avant-scène met en vedette un des derniers nés, Spote, un spot ultra-compact doté d’une source blanche de 70 W et un Forte de part et d’autre. Beaucoup de joueurs n’ont jamais contrôlé un tel kit de 272 machines, peut-être même pas en rêve.


… et le nouveau petit Spote accompagné du Forte en latéral avant-scène. Juste derrière, c’est le Tarrantula.

Puis le jury s’installe face au kit, et les joueurs masqués par des noms de monstres préhistoriques croisés avec des références de machines Robe restituent tour à tour leur show sur la musique de leur choix, des titres libres de droits, inconnus, qui participent au plaisir de la découverte.
Chaque joueur nous emmène ainsi dans son univers musical préféré pour un (trop) court voyage de 90 s. On serait bien resté là, des heures, à se laisser porter, hypnotisé par ces nouvelles harmonies d’ondes sonores et visuelles. Le jury lui ne doit pas se laisser distraire. Il a pour mission d’attribuer une note technique et artistique à chaque prestation.



Au-delà de la difficulté de contrôler des machines sophistiquées en parfaite synchro son, tout l’art consiste à suggérer un univers dans lequel la lumière fait vivre les variations musicales. Pas de décor, pas d’artiste pour capter l’attention. Les faisceaux sous leurs multiples formes, couleurs et dynamiques sont les seuls outils disponibles pour raconter l’histoire.

Le moment pour chaque membre du jury de remettre ses notes à Jean-Philippe Fouilleul.

A mesure de l’avancée du concours, les membres du jury découvrent la difficulté de leur mission. Le niveau est élevé et lors des speechs ménagés entre chaque prestation, ils avouent en riant jaune que les départager ne va pas être facile.

Si la note technique traduit la virtuosité du pupitreur, sa connaissance des machines, et sa capacité à les contrôler, la note artistique évalue des paramètres plus subjectifs de perception et d’émotion. Après le dernier show, deux âmes innocentes, Jean-Philippe Fouilleul et Audrey Dambert de l’équipe Robe Lighting France se retirent dans une loge pour compter les points sous le contrôle de SLU.

C’est l’heure de la remise des prix. Après le discours enregistré de Josef Valchar, PDG de Robe, qui n’a pas pu nous rejoindre pour cause de restrictions sanitaires, c’est l’équipe de Robe France, Bruno Garros et Elie Battah, qui a le privilège de remettre les Awards aux élus.

Bas les masques

Et bien non, justement, les 10 finalistes ne retirent pas leur masque pour la photo souvenir avec Elie Battah et Bruno Garros au centre. Le règlement l’interdit.


Jean-Pierre Cary

1er : Jean-Pierre Cary (alias Patagosaurus) – show n°9

Pupitreur sur Chamsys et grandMA (c’est d’ailleurs sur une MQ500M aimablement prêtée par Concept K qu’il a remporté le trophée), dans les secteurs de l’événementiel (défilés de mode), et du live. Jean-Pierre Cary accompagne des concepteurs lumière : Yves Caizergues, Nicolas Maisonneuve, etc.
A la question : Reviendras-tu l’année prochaine challenger ton titre ?
Il répond : Non, pas question, je le garde à vie (rires !)


Alexandre Marcadé

2e : Alexandre Marcadé (alias Spiidosaure) – show n°2

A 23 ans et un CV déjà long comme le bras, Alexandre Marcadé démarre dans le métier à l’âge de 11 ans comme disco-mobile pour ses potes de 6e. Il est de ces passionnés qui acceptent tout stage, au théâtre en MJC et festivals. Il y a 2 ans, il apprend la grandMA2 sur un OnPC à l’aide du mode d’emploi et des tutos sur YouTube.
Alexandre est un Geek. Il avoue que les Robe Awards lui ont donné sa troisième occasion de mettre la main sur la console et la première occasion de contrôler un kit aussi prestigieux. La finale lui a permis de nouer des contacts prometteurs, il en est enchanté !


Matthieu Laurent

3e : Matthieu Laurent (alias Silvarsus) – show n°1

Matthieu Laurent a commencé jeune à 16 ans chez Interdit de Nuit où il a fait ses premières prestations avant de flasher pour la lumière. Après de nombreuses expériences d’éclairagiste et de technicien en concerts, festivals, il partage son temps aujourd’hui entre régisseur lumière de la salle événementielle ”Le Terminal 7, du T7 Club le week-end et opérateur sur grandMA ou technicien lumière pour diverses sociétés de prestation.
”Ce concours était fun, enrichissant et stressant aussi, dit-il, et parfait pour ne pas perdre la main en cette période difficile.”


Eve Harpe

Prix du public : Eve Harpe (aliasTetrosaure) – show n°4

Eve Harpe est une des 4 femmes qui ont participé au concours et la seule à accéder à la finale. En 94, elle choisit d’effectuer à l’EMC une formation de technicienne son sur 3 ans en alternance au théâtre “L’Anis Gras – Le lieu de l’autre” où elle enchaîne les fonctions de technicienne électro, son, lumière, régie générale avant de choisir le statut d’intermittente.
Il y a 3 ans, elle intègre la société Minuit Une au support technique. C’est là qu’elle se forme sur grandMA.
”J’ai adoré participer à ce concours, nous dit-elle, c’était une super expérience, très motivante. Je ne pensais pas arriver en finale.”


Bravo à la société MursDeLeds qui a assuré l’installation lumière et vidéo, qui a réuni les équipes techniques de production et qui a engagé des moyens humains, techniques et financiers considérables pour la réalisation de cet événement. A CQLP qui a géré les phases virtuelles et assuré le support technique aux joueurs.

Et à Robe Lighting France qui a mobilisé pendant plusieurs semaines, une grande partie de ses équipes et l’ensemble de son expertise technique, commerciale et marketing France et internationale dans l’organisation des Robe Awards. Ce concours a enchanté les acteurs de l’industrie de la lumière, a révélé des talents, suscité des vocations…


L’équipe d’organisation de la finale. De gauche à droite, Maxime Raffin et Yannick Duc (CQLP), Dimitri Gogos (Dir-phot), puis l’équipe de Plani-Presse avec Gilles Monchy (PDG Adjoint), Aude Kuster (Directrice Commerciale), Alain Rappoport (PDG). Vient ensuite Sébastien Barry (DG de MursDeLeds), Marc Regnaudin (Realisateur), Sébastien Dendele (PDG de MursDeLeds). Et tout à droite, Bruno Garros et Elie Battah, les deux DG de Robe France.

Que demander de plus sinon espérer qu’il sera reconduit l’année prochaine, mais ça, c’est en bonne voie, comme nous le confirment Bruno Garros et Elie Battah :

L’équipe de Robe France, Bruno Garros, Elie Battah et Jean-Philippe Fouilleul

L’équipe de Robe France, Bruno Garros, Elie Battah et Jean-Philippe Fouilleul prêts à organiser les Robe Awards 2022.

”Face au succès de cette 1re édition, une réflexion a déjà été entamée entre Robe France, Robe International, les membres du jury, les entreprises partenaires comme MursDeLeds et Plani-Presse, ainsi que des éclairagistes, pupitreurs et des centres de formation pour définir le nouveau format et organiser la prochaine édition.

L’édition 2022 a déjà trouvée sa signature : « le concours du design et de la programmation lumière ». Les détails seront bientôt dévoilés…” Affaire à suivre !


Les acteurs de la finale

Direction de MursDeLeds : Sébastien Dendele – Sébastien Barry
Conception du kit : Andreas Monschauer
Directeur Technique : Florian Thuillier
Directeur Technique Lumière : Vincent Bourveau
Directeur Photo : Dimitri Gogos
Réalisateur : Marc Regnaudin
Support et accueil console : Quentin Douriez & Kevin Bellay
Montage teasers et médias : Séléné Grandchamp
Pupitreur lumière et vidéo finale : Yannick Duc
Création média serveur : Sébastien Barry
Chef de chantier : Kevin Dalibert
Régisseur Général : Régis Douvry
Support streaming : Quentin Fayette
Infirmière Responsable COVID : Annie Rhino
Support Général : Jean-Philippe Fouilleul, Maxime Jeanjean, Vincent Bouquet

Les Sociétés impliquées

MursDeLeds (Lumière, Vidéo, équipes techniques, tracking 3D, catering….)
Plani-Presse (Caméras, micros, montage et réalisation)
JBL Sonorisation (Distribution électrique & Prêt des SilverScan)
Les Studios de la Montjoie (Lieu de la finale)
La page FaceBook CQLP (phases virtuelles et support consoles)

Le Jury

Philippe Cerceau
Dimitri Vassiliu
Frédéric « Aldo » Fayard
Bram De Clerck

kit Lumière Robe

Le kit Robe des joueurs

42 x MiniPointe
56 x LedBeam 150
16 x Spiider
24 x MegaPointe
17 x Tetra2
12 x Esprite
7 x Tarrantula
8 x Spote
10 x Forte
8 x T1
2 x RoboSpot
40 x OnePatt
12 x PickelPatt
6 x Patt2013
12 x SilverScan

Le kit Robe éclairage plateau

9 x T1 Profile
2 x RoboSpot
18 x Spiider
24 x MiniPointe
10 PickePatts
2 x Parfect 150


Plus d’infos sur :

– Le site Robe France
– Le site MursDeLeds
– La page Facebook CQLP

Sur SoundLightUp :

– Robe Awards 2021, interview des organisateurs
– Les Robe Awards arrivent en quarts-de-finale
– Robe Awards. Les ½ finales scénographiées
– Robe Awards : La finale servie sur un plateau

 

Le Channel à Calais avec VS Scène et Adamson

Le Channel c’est tout ce qu’on aime en termes de culture, une vraie Scène nationale. C’est vivant, varié, créatif, irrévérencieux et ça se ressent à la vue des lieux et à l’écoute d’Adrien Dauvergne, le régisseur principal son de cet enchevêtrement de talent qu’il adore même s’il avoue bien volontiers travailler aussi pour d’autres structures.

Adrien Dauvergne

Il n’en reste pas moins que le Channel est si utile aux calaisiens que la Sécu devrait offrir des places au lieu de rembourser des tonnes de médocs et que cela nous a donné envie d’en savoir plus. Adrien ?

Adrien Dauvergne : Situé dans les anciens abattoirs de Calais, le Channel est un complexe polyculturel adossé à une association qui a commencé à produire et proposer de la culture aux calaisiennes et calaisiens il y a une trentaine d’années.
Fin des années 90, l’association a pu s’installer dans l’emprise et les bâtiments des anciens abattoirs. Une rénovation des lieux a commencé en 2005 et s’est terminée en 2007 avec la mise à disposition des bâtiments actuels.


La maquette du Channel et l’ensemble des bâtiments qui le composent. Au milieu La Grande Halle, un bâtiment d’un seul tenant mais dont la partie en blanc a été rénovée, rehaussée et isolée. Au fond à droite Le Passager est le tout premier espace exploité sur les ex abattoirs de la ville de Calais.

SLU : Quels sont les lieux emblématiques où ont lieu les spectacles ?

Adrien Dauvergne : C’est un peu partout ! (rires) Comparativement à d’autres lieux, au Channel le spectacle est vraiment partout, c’est même une volonté de la direction de faire de chaque espace, un lieu d’accueil.
Cela dit La Grande Halle avec une jauge de 500, voire 900 places et Le Passager qui en a une de 300, sont les plus à même d’accueillir le public et permettre la tenue des grands événements culturels calaisiens, disons 80% de la saison. Il n’y a guère que dans le TGBT où l’on a pas tenu de spectacles (rires) mais c’est à peu près tout. On aime bien aussi la lumière du jour et on peut l’avoir dans nos salles via des volets.

SLU : Pas de problèmes d’émergences ?

Adrien Dauvergne : Un abattoir n’est pas bien isolé et la rénovation n’a pas forcément porté sur cet aspect, cela dit on ne joue pas très fort et on a assez peu de spectacles qui nécessitent des pressions importantes.

Une vue de l’espace scénique de La Grande Halle qui, suite à la rénovation, a gagné une hauteur importante et a perdu les poutrelles qui portaient l’ancien toit dont on devine la forme tout au fond de part et d’autre de la double porte d’accès des décors.

SLU : Comment es-tu arrivé au Channel ?

Adrien Dauvergne : Je suis calaisien. Même si je vis à Lille, je suis né à Calais et ai participé à mon premier spectacle vivant en 2005 au Channel en tant que bénévole en tapant à la porte et demandant : « Bonjour, je voudrais voir ce que vous faites. »
Je les ai soulés de questions aussi pertinentes que : « Pourquoi t’appelles ça une PS15 et ça une PS10… » Il y a donc une partie de moi qui est liée à ce lieu et aux personnes qui l’animent.

La partie non rénovée de La Grande Halle avec ses innombrables poteaux. On devine au fond entre les files de spectateurs, l’arrière des gradins.

J’ai fait un BTS audiovisuel et à l’issue, j’ai été toquer à nouveau à la porte du Channel. Mon premier contrat de travail là-bas date de 2008 et j’ai grimpé les échelons jusqu’à devenir régisseur principal son en septembre 2016. Ma voiture connaît la route entre Lille et Calais par cœur (rires).
Je travaille aussi à côté pour avoir une pluralité d’expériences humaines et techniques ce qui est indispensable pour progresser et toujours apporter des choses en plus.

SLU : Et au niveau son tu es polyvalent ?

Adrien Dauvergne : Je n’ai pas de spécialité mais j’aime le système et le réseau. La HF un peu moins. J’ai à ce propos une pensée pour Bernard Scyeur avec qui j’ai travaillé quelques fois. Je suis à l’aise dans tous les styles musicaux.

SLU : Au Channel vous avez déjà du matériel en fixe…

Adrien Dauvergne : Oui et qui marche, pour certains modèles, depuis 25 ans. Quand je suis devenu régisseur en 2016, en plus d’assurer le quotidien, on m’a demandé de renouveler le système son. On a toujours loué du complément voire un système complet pour répondre le mieux possible aux fiches techniques, l’idée a donc été de nous équiper avec suffisamment de matériel moderne et performant, notamment pour les deux salles principales, afin de subvenir à la grande majorité des cas de figure.

A droite Greg Bruchet, le directeur technique du Channel et à gauche Adrien Dauvergne. Remarquez la panière avec les six S10, au dessus un S10P et couché un S7P et enfin à droite deux S119

SLU : Vous avez établi un cahier des charges ?

Adrien Dauvergne : Oui, avec Grégory Bruchet le directeur technique du Channel.

SLU : Quels étaient les points clés de votre demande ?

Adrien Dauvergne : Le système devait être simple à mettre en œuvre pour notre personnel. Flexible et modulable pour répondre à notre programmation et diverses jauges. Il devait être homogène en termes de couverture et réponse en fréquence et offrir une pression de 100 dBA avec une certaine capacité dans le bas du spectre pour accompagner les besoins spécifiques des musiques actuelles ou de la danse qui en sont très friands.
Enfin il devait pouvoir être configuré en LCR et LFE pour certains spectacles. On n’a pas parlé de ligne source ou point source, on a laissé à chacun la possibilité de choisir, mais on avait aussi demandé à ce que le système soit discret.

L’appel d’offre jusqu’au choix

On a ensuite contacté début 2017 six constructeurs et distributeurs. Un septième s’est manifesté par la suite, mais hélas trop tard pour nous. 5 solutions ont retenu notre attention. On a été voir chacun des 5, soit au siège, soit chez un prestataire local pour bien comprendre leur offre et leur démarche. Au terme de cette phase nous avons sélectionné quatre projets qui nous plaisaient et rentraient dans notre budget, et avons accueilli les 4 marques pour des essais in situ.

La Grande Halle en jauge 900, parterre et gradins pleins.

Il fallait qu’on puisse manipuler, écouter et comprendre chaque système en le déployant dans Le Passager et La Grande Halle. L’appel d’offre n’a pas prévu l’option jauge debout complète pour cette dernière. Trois offres comportaient des lignes à courbure variable pour La Grande Halle et une en courbure fixe qui ne nous a pas séduits en termes de SPL et de couverture.

SLU : La choix s’est donc fait entre trois marques ?

Adrien Dauvergne : Oui et chacune a offert un avantage commun qui était de bien sonner et des inconvénients comme un déploiement ou une solution logicielle moins aboutie ou pratique et un prix parfois un peu cher. Nous avons enfin mis dans la balance le côté « rider friendly » qui fait que l’on a pas à convaincre à chaque fois les mixeurs quant à la validité de notre choix de marque.

La Grande Halle pour l’un des rares spectacles en jauge Covid. Les S10 à jardin cachent les deux S119 aussi accrochés. Au sol ou sur lyre des S10P et S7P.

SLU : Et c’est Adamson qui a remporté le pompon…

Adrien Dauvergne : Oui, nous avons été bien conseillés par Seb Desaever qui a repensé une première proposition qui ne nous correspondait pas. La sienne a fait mouche. L’écoute cela dit nous a plu, comme la polyvalence du système, sa mise en œuvre assez simple, BluePrintAV et le prix dans les clous.

SLU : En quoi consistait votre commande initiale ?

Adrien Dauvergne : Dans la Grande Halle six S10 et deux S119 par côté avec rappels et front fills en P12. Pour le Passager nous avons choisi des P12, des P8 et des subs IS119 pour pouvoir renforcer le bas de La Grande Halle en cas de besoin.

SLU : Pour les retours ?

Adrien Dauvergne : Nous restons pour le moment avec nos enceintes polyvalentes mais nous avons bénéficié dans le même marché, du renouvellement de leurs amplis vers du Lab.Gruppen qui leur donne un coup de jeune. Notre volonté a toujours été de rester dans un budget maitrisé et comme nous disposons désormais de puissance moderne, on pourra penser à de nouveau wedges par la suite.

La Grande Halle en jauge 500. 1 dB par division, autant dire que c’est régulier !

La même Grande Halle mais cette fois en jauge 900.


Stéphane Pelletier

SLU : Depuis quand disposez-vous du bois canadien.

Adrien Dauvergne : Cela s’est fait en deux fois. Fin 2017 nous avons reçu le matériel pour Le Passager. Pour La Grande Halle nous avons attendu un financement institutionnel qui a tardé à se concrétiser. Fin 2019 quand on l’a obtenu, on a encore affiné notre commande avec Sébastien et Stéphane Pelletier qui avait entre temps rejoint DV2, et avons été livrés en septembre 2020.
Stéphane s’est révélé être d’une aide précieuse. On a pu faire beaucoup de mesures et il nous a bien formés à une marque qu’on connaissait moins bien que d’autres qu’on louait souvent. A ce propos, j’ai prévu une nouvelle séance de formation, une piqure de rappel, mais pour cause de Covid, on va la repousser à 2022.

SLU : Qu’est-ce qui a changé dans vos emplettes ?

Adrien Dauvergne : La S10P est arrivée au catalogue ainsi que la S7P. DV2 nous a donc proposé ces nouveaux modèles en lieu et place des 12P et 8P. On les a écoutées en février 2020 où on a pu les déployer sur deux spectacles de jauges différentes. Et surtout les apprécier.

Eric Woittequand

Bien entendu on a fait tout ça avec VS Scènes et Eric Woittequand et Bruno Brizulier qui sont les intégrateurs qui ont travaillé pour le Channel.


SLU : C’est un intégrateur qui sait aussi ne pas intégrer ?

Adrien Dauvergne : C’est vrai que parler d’intégration au Channel est compliqué, dans la mesure où l’on ne veut pas de système fixe car notre esprit est plus proche de la prestation. Par exemple à l’instant où l’on se parle, le système est dans des panières.
Mais VS a assuré l’ensemble des prestations de câblage, mise en rack, fourniture de fly-cases et surtout est sans arrêt disponible et réactif pour garantir la bonne marche de l’ensemble du site. Le 1er appel en cas de pépin, c’est à VS Scènes.

Trois PLM en rack avec l’ensemble des connections ramenées en face avant.

SLU : Vous avez pris quelles références d’amplis dans le catalogue Lab ?

Adrien Dauvergne : Pour Le Passager on a en rack du D120 pour le nouveau système et du D80 pour les anciennes enceintes. On a fait ce choix car dans cette salle avec son gradin en fixe, on ne bouge quasiment pas la diffusion.
VS nous a fait des front panels très pratiques à l’usage. Pour la Grande Halle on a du PLM 12K44 et 5K44 aussi en rack et avec les mêmes front panels facilitant le changement de configuration.

SLU : Avez vous pu savourer un peu le système de la Grand Halle?

Adrien Dauvergne : Très peu. On a pu s’en servir 5 fois en tout. Inutile de préciser pourquoi.

SLU : Comment est l’acoustique de la Grande Halle ?

Adrien Dauvergne : Elle est beaucoup plus correcte que ce que disent les photos. (rires) Je ne compte pas le nombre de personnes qui sont arrivées et ont retenu leur souffle jusqu’au moment où en tapant dans leurs mains : « ah mais non, ça va… » Cette salle est en deux parties dont une a été spécifiquement refaite et traitée et dispose d’un gradin, et une autre avec beaucoup de colonnes dont on se sert parfois à pleine jauge.

Cette partie arrière plus « patrimoine » a en revanche une acoustique plus proche de ce à quoi on s’attend (rires) Pour jouer à pleine jauge on replie le gradin et on le recule au fond de la partie avec des colonnes. On atteint à plat facilement 2000 personnes voire théoriquement 3500.
Mur à mur on est à 105 mètres de longueur et pratiquement, on en exploite au maximum 80. C’est pour ça que nous avons exclu cette configuration très rare de l’appel d’offre et de tout investissement. On fera toujours appel pour cette jauge à un prestataire régional.

SLU : La salle permet une accroche facile ?

Adrien Dauvergne : Oui. On a un pont en Super Truss 500 dédié au son qu’on peut partager avec les copains si c’est vraiment nécessaire, et une équipe très forte pour gérer l’accroche. On a cinq IPN qui courent tout du long de la partie rénovée de la Grande Halle ce qui offre une certaine flexibilité.

La Grande Halle vue de l’extérieur avec au premier plan la partie restée « dans son jus » et à l’arrière avec son toit blanc, le tronçon de bâtiment rénové et viabilisé pour le spectacle avec une hauteur confortable pour l’éclairage et les décors.

SLU : Qu’avez-vous comme consoles ?

Adrien Dauvergne : On a et on garde notre M7CL, mais nous avons ajouté dans l’investissement global une CL5 avec un Rio 32 et deux QL1 avec un Rio16. On a comme ça une grosse console pour La Grande Halle, potentiellement en 48 voies, une QL1 avec le Rio16 pour Le Passager et la dernière QL1 pour jouer les voltigeurs.
Le choix de Yamaha tient dans la continuité avec une marque qu’on connaît tous très bien et dans la facilité d’accueil. Disposer d’une CL5 rend le baby sitting beaucoup plus simple et libère du temps.

Les Feux d’hiver, l’une des innombrables création du Channel.

SLU : Pour le moment la saison est à l’arrêt, vous prévoyez quelque chose pour le début de l’été ?

Adrien Dauvergne : Avec tous les doutes d’usage, on travaille sur Dunes de miel, une manifestation artistique qui se passera hors les murs sur la côte d’Opale. On ne sortira pas notre matériel, on louera des enceintes puissantes et autonomes à Alive qui en dispose. Je précise que notre partenaire local et historique avec qui ça se passe très bien est Spencer.

SLU : Le mot de la fin ?

Adrien Dauvergne : Ou du début ! On a un lieu formidable avec le Channel et désormais des outils super performants. Il ne nous faut rien de plus pour être heureux qu’avoir le droit de faire tourner tout ça…


Liste des matériels Son

Grande Halle :

12 x S10 Adamson avec le moving beam sur le frame
4 x S119 avec bumper et frame
2 x S10P avec lyres
4 x S7P avec lyres et crochets
3 x Lab.Gruppen PLM 12K44
2 x Lab.Gruppen PLM 5K44

Le Passager :

4 x P12 Adamson
2 x P8
2 x IS119
2 x Lab.Gruppen D120
2 x Lab.Gruppen D80


D’autres informations sur :

– Le site Le Channel
– Le site VS Scene
– Le site Spencer
– Le site Alive Groupe
– Le site Adamson Systems

 

The Wonder Years en diffusion livestream avec Chauvet Professional

Le livestream de The Wonder Years, diffusé en novembre, était une sorte de retour aux sources, non seulement pour les 20 meilleurs rockeurs alternatifs, mais aussi pour Victor Zeiser éclairagiste de ce spectacle de 90 minutes.
« Ce groupe est l’un de nos plus anciens partenaires, donc travailler à nouveau avec eux a été un réel plaisir. », confie Victor, le fondateur de Squeek Lights. « Plus tôt pendant la pandémie, les gars avaient fait un livestream discret dans un studio d’enregistrement, mais ils ont décidé cette fois de se démarquer avec une émission complète.

S’appuyant sur la plate-forme puissante et polyvalente de la nouvelle scène Ruby (ouverte cet été), Victor Zeiser et l’équipe de Squeek Lights ont pu produire un spectacle dynamique, à l’image de ce que le groupe avait en tête. Inspiré par le son unique de The Wonder Years, le design lumière reflétait l’ambiance et l’esprit du groupe avec des motifs de faisceaux croisés colorés, un éclairage latéral intense et des silhouettes évocatrices.

Chauvet Professional Rogue R1 BeamWash

Trente projecteurs Chauvet Professional Rogue R1 BeamWash ont joué un rôle clé dans la création de ce show. « Ils ont fait beaucoup pour nous », déclare Victor à propos des moteurs RGBW de 40 watts.

« Ils assuraient la lumière principale du show. Les moments de silhouette sont super, mais les gens veulent voir le groupe. Dix unités ont donc été installées à la face, pour les éclairer d’une belle lumière blanche et de qualité, qui était superbe à la caméra.
« Nous avons également utilisé les BeamWash à contre au milieu de la scène. Ce wash allait à contre-courant de ceux de face accrochés sur le pont », explique-t-il.

« Nous aimons la polyvalence de ces projecteurs. C’est formidable de voir comment une si petite unité peut avoir autant de punch en mode wash ; et d’un autre côté, on peut zoomer très étroitement pour obtenir un faisceau lumineux serré. »


Compte tenu du format de l’émission, Victor Zeiser a dû limiter son utilisation de grands mouvements pour s’appuyer davantage sur des combinaisons de couleurs et des motifs se chevauchant afin d’engager visuellement les spectateurs.
« Lors d’une diffusion en direct, tout dépend de ce que voient les gens à la maison », explique-t-il.

« Je me suis assuré que l’équipe de tournage me donnait un moniteur afin de le vérifier. J’ai pris soin de monter mes niveaux plus qu’habituellement lors d’un spectacle en salle.
J’ai également ralenti certains projecteurs que j’aurais laissés déchirer l’espace, en temps normal et j’ai fait preuve d’un peu plus de soin dans ma sélection de couleurs, sachant que la caméra ne lit pas toutes les couleurs de la même manière que nos yeux. »

Le livestream de Wonder Years était le premier spectacle de Victor Zeiser en 2020 (ayant passé une grande partie de l’année à travailler sur la nouvelle installation de Squeek Lights.) « C’était très amusant de se remettre en selle pour la nuit », a-t-il déclaré.

« Ben Jarrett m’a beaucoup aidé avec showfile, alors je me suis concentré sur l’écrasement des boutons en fonction de la musique de The Wonder Years, que je connais comme ma poche. L’expérience avec mon équipe et le groupe était très forte, un avant-goût de la « vie normale » qui m’a rappelé pourquoi j’aime tant mon métier. »

Ont également participés au succès du show : The Catalog Company, qui a filmé la performance, Andy Clarke au mixage, Electro Sound Systems de Wilmington et Ben Jarret, qui a aidé Victor.

Vous trouverez plus d’informations relatives à la gamme des produits Chauvet Professional sur leur site internet : www.chauvetprofessional.com

 

La Comédie de Clermont-Ferrand en full control ETC

La salle de l’Horizon et ses 878 places assises, éclairée par des projecteurs Desire D40 et D60. © Jonathan Grimaux

Sortie de terre après 3 ans de travaux, la Comédie de Clermont-Ferrand a maintenant un lieu. Elle abrite deux salles de spectacle et une de répétition dont le contrôle de l’éclairage scénique mais aussi architectural est géré par ETC. EOS, Paradigm, Echo, gradateurs Sensor3 constituent la solution technique étudiée par l’agence de scénographie Kanju et installée par Dushow.
La Comédie de Clermont héberge deux espaces de jeu la salle de l’Horizon (878 sièges), la salle Des Possibles (336 sièges) et aussi une salle de répétition, chacune contrôlée par la solution ETC la plus adaptée aux besoins.

: Florentin Six, régisseur lumière, à la régie EOS Ti de la salle de l’Horizon. © Jonathan Grimaux

Dans la salle principale dite de l’Horizon, la solution de contrôle Paradigm, gère notamment les 28 projecteurs PAR Desire D60 et D40 chargés de l’éclairage des gradins et les lumières de service. Située dans le local technique, l’armoire ERN2, qui intègre le processeur Paradigm et son alimentation, est reliée au réseau sACN.
Sous l’armoire ERN2, on a donc un switch qui brasse les RJ45 pour relier toutes les prises du lieu au Paradigm. Florentin Six, régisseur lumière de la Comédie de Clermont, peut ainsi déplacer son écran de commande partout pour contrôler l’éclairage de la salle et des services.

Armoire ERN2 ouverte avec le processeur Paradigm, cœur du système d’éclairage de la salle de l’Horizon et son alimentation, au-dessus du switch réseau, du node de distribution DMX. © Jonathan Grimaux

Les 3 armoires de gradation Sensor 3 de la salle de l’Horizon. © Jonathan Grimaux


« J’ai deux écrans tactiles pour contrôler le lieu, précise Florentin. Le premier est portable. Il est alimenté en PoE par le câble RJ45. Il existe également une version sans fil pour cet écran, mais cette solution n’a pas été retenue.

Ecran tactile 7” Paradigm pour le contrôle de l’éclairage de la salle de l’Horizon. © Jonathan Grimaux

Je mets l’écran en régie à côté de la console Eos Ti ou dans le gradin pendant la phase de création, pour que l’équipe autour du metteur en scène puisse avoir un contrôle direct et simple de tout l’éclairage de la salle, services compris pour procéder simplement à un noir complet.
Le second écran tactile 7’’ ETC est fixe. On l’a intégré dans la servante plateau, avec le micro d’ordre et l’écran de retour ».

L’alimentation de l’armoire Paradigm ERN2 fournit également l’électricité aux 3 interrupteurs à clé, disposés aux entrées pour que le personnel d’entretien puisse allumer la salle. L’armoire est également reliée à plusieurs modules de contacts secs afin de récupérer l’info du Système de Sécurité Incendie et procéder à une remise en lumière automatique du lieu en cas d’alerte.

La régie Eos, elle aussi reliée en réseau au Paradigm, peut prendre le contrôle de l’éclairage salle. « On connaît beaucoup de lieux où, pour prendre le contrôle de la salle, il y a toute une procédure à effectuer. Avec le Paradigm c’est juste une question de priorité sACN.
Dès que la console Eos est allumée, elle est prioritaire et on a le contrôle de la scène mais également de la salle. Ça inhibe les clés de ménage pour éviter un allumage accidentel du lieu. Et bien sûr, j’ai toujours le contrôle des éclairages de services depuis l’écran tactile du Paradigm. »

La salle des Possibles avec vue sur la régie en balcon au-dessus du gradin replié. © Jonathan Grimaux

L’un des avantages du système est de pouvoir le personnaliser en fonction du lieu. Cette configuration décrite a donc été spécifiquement créée pour répondre aux demandes de Florentin et son équipe. « Cela va jusqu’à l’interface graphique des écrans tactiles. Nous avons pu demander l’ajout d’un bouton master qui permet de baisser simultanément les éclairages de la salle et des services. »

Souvent, lors de la création ou de la rénovation d’un lieu de spectacle, le lot correspondant au matériel scénique n’est pas lié au lot architectural du lieu, qui lui tombe dans les mains de la maîtrise d’œuvre (ici « CFO-CFA bâtiment »). Combien d’équipes techniques sont frustrées que le contrôle de l’éclairage de la salle soit indépendant du contrôle de la scène ?

Régie de la salle des Possibles avec pupitre Eos Gio, boutons de contrôle de l’éclairage de service Echo et l’ETCnomad Puck en backup de la régie Eos. © Jonathan Grimaux

Pour la Comédie de Clermont, les équipes de Kanju ont su prouver l’intérêt de lier ces deux univers en proposant la solution ETC. Mais le Paradigm n’est qu’une des trois solutions de la ligne Unisson, la gamme ETC de contrôle architectural.
Il existe également le Mosaic qui permet l’automatisation de systèmes via différents protocoles (DMX, ArtNet, sACN, RS232…) et le système Echo qui reprend la philosophie de contrôle du Paradigm, mais pour des configurations plus simples et plus abordables.

C’est d’ailleurs un système Echo qui a été choisi pour les deux autres salles de la Comédie de Clermont. La salle des Possibles, modulable, avec deux gradins rétractables pour 336 places assises et jusqu’à 1 000 spectateurs debout, dispose d’un EchoDin dans le local gradateurs pour gérer les éclairages de service et les bleus.
Ici, c’est un contrôleur à bouton qui permet de choisir entre les différents presets d’éclairage, tous configurés par Dushow pour répondre aux demandes de Florentin. Aux côtés de ce contrôleur, on retrouve pour le jeu un pupitre Eos Gio, ainsi qu’un ETCnomad Puck, qui sert ici de backup.

Dans le studio de répétition, un autre système EchoDIN pilote en DALI les ballasts des fluos placés au plafond de la salle. Et puisque les tubes fluorescents en blanc chaud et blanc froid sont graduables, on retrouve sur le boîtier de contrôle un potentiomètre pour graduer la salle à côté des boutons qui rappellent des presets d’éclairage.
Dans ce 3e lieu, c’est une console ColorSource AV qui a été choisie comme régie d’appoint. Cette console de la gamme ColorSource permet à l’équipe de faire fonctionner un petit kit lumière en parfaite autonomie dans la salle de répétition.

La salle de répétition. Ses tubes fluorescents blanc chaud et blanc froid sont contrôlés par un système EchoDIN ETC.© Jonathan Grimaux.

La Comédie de Clermont, lieu de création et de diffusion fondé en 1997 n’avait jusqu’alors pas de lieu fixe. Principalement hébergée à la maison de la Culture, la Comédie bénéficie donc maintenant d’un lieu magnifiquement bien conçu sur le plan technique pour accueillir artistes et publics, dès que possible…

Equipe technique de la Comédie de Clermont-Ferrand
Julien Brunhes (Directeur technique)
Florentin Six (Régisseur lumière)

Equipe de Maîtrise d’œuvre – conception scénographique
Félix Lefèbvre, Timothée Lequai, Jean-Pascal Gauchais et Gaël Pascual de l’agence Kanju

Installation technique
Fekri Berchid de Dushow Nice

Architectes
Agence Souto Moura / Agence Bruhat Bouchaudy


D’autres informations sur le site ETC

 

KLOTZ AIS partenaire du Concert des Enfoirés 2021

Cette année encore KLOTZ AIS a été partenaire du Concert des Enfoirés pour son édition 2021 enregistrée dans de très strictes conditions sanitaires à la Halle Tony Garnier à Lyon du 14 au 17 janvier, diffusée en mars sur TF1et arrivée très largement en tête des audiences en réunissant 9,2 millions de téléspectateurs.

La participation de la société KLOTZ AIS est matérialisée entre autres par la mise à disposition d’une multitude de câbles de toute sorte sélectionnés par nos fidèles amis backliners pour le raccordement des instruments du groupe qui accompagne l’ensemble des artistes.


Les deux présentoirs avec les packs récepteurs des ears dans de jolies barquettes de congélation, et les micros émetteurs, tous attribués à une ou un artiste, comme il se doit, mais plus encore pour cette édition. Signalons aussi que chaque participant technicien, administratif ou artiste et sans aucune exception, a passé le test PCR de bienvenue…


Revivez ce magnifique spectacle « 2021 Les Enfoirés à côté de vous », le 31è de la saga, en double CD ou en DVD disponible dans tous les points de vente. Chaque CD ou DVD vendu permet d’offrir 17 repas aux Restos du Cœur.


Le mot de la fin revient à Claude Blanc, l’homme par qui la Klotz résonne en France : « Quel plaisir d’avoir retrouvé des amis, des têtes connues et les petits nouveaux, avec des lumières, du son et du show pendant 8 jours de folie. Ca nous manquait tellement… »

Et d’autres informations sur le site Restos du coeur et sur le site Klotz

 

La France reste l’un des meilleurs marchés pour Nexo

Jean-Jacques Vias (gauche) avec Stéphane Brocard.

Selon Jean Jacques Vias, directeur des ventes de NEXO pour la France, «la première étape du retour aux spectacles passera par des salles locales plus petites, où la distanciation sociale et la sécurité du public peuvent être soigneusement contrôlés.

NEXO voit beaucoup de nouveaux clients dans ce secteur, alors que les sites publics et privés modernisent leur infrastructure en prévision de la fin des interdictions d’accueil du public. »

l’Espace Bernard Giraudeau

A Noyelles-Godault, près de la frontière franco-belge, l’Espace Bernard Giraudeau est une salle polyvalente, qui dispose d’une scène de 100 m² et peut accueillir jusqu’à 540 personnes assises. Il joue un rôle central dans la vie sociale et culturelle de sa région, accueillant des concerts, des conférences, des jeux et des dîners assis.


L’Espace Bernard Giraudeau et sa salle ultra-polyvalente vue depuis la scène et son magnifique sol en bois naturel.

L’intégrateur Alive Technology y a déployé un nouveau line array NEXO GEO M10, renforcé dans le bas par des SUB18 et complété par des enceintes coaxiales P8. Alimenté par des amplificateurs NXAMP4x2Mk2, le système comprend également un kit de six retours de scène P12.

Bertand Billon du Support technique Nexo.

Les techniciens de la division ES (Support Technique) de NEXO se sont rendus sur site pour superviser le calage et la mise en service du nouveau système. «C’est une salle très réverbérante», explique Bertrand Billon, «mais il y a toujours un ratio de son direct cohérent sur toute la bande passante. »

Comme il existe un gradin rétractable, nous avons deux configurations. Nous avons configuré le système pour passer d’un public assis à un public debout, où le système principal et les renforts extérieurs avant sont déplacés.
Nous avons créé deux presets différents dans les NXAMP et une page personnalisée dans NeMo (le logiciel de surveillance de la télécommande propriétaire de NEXO) afin qu’il soit facile de rappeler les deux configurations.»

Le line array compact GEO M6 est particulièrement apprécié pour les petits auditoriums, et trois nouvelles installations démontrent la polyvalence de ces modules, qui peuvent être utilisés par paires, en grappe de trois ou en line array classiques. Associés à différentes subs au catalogue de Nexo, ils offrent une solution de renfort sonore d’apparence petite, tout en étant très économiques en pattes d’amplis.

La compagnie d’assurance Thelem

Cinq GEO M6 accrochés à une paire de MSUB12. Prêts pour de la conférence mais aussi un peu de musique live.

La compagnie d’assurance Thelem possède un campus près d’Orléans, où elle a largement rénové ses installations et construit un nouvel auditorium pour ses événements corporatifs..

Les intégrateurs de Tech Audio ont travaillé en étroite collaboration avec le support technique de NEXO pour concevoir et installer un système GEO M6, les plus petits modules line array du catalogue NEXO, ce qui leur a permis de faire évoluer la sonorisation en lui donnant la capacité de prendre en charge aussi de la musique, sans avoir à utiliser de très grandes enceintes.

« Nous essayons aussi souvent que possible d’accrocher les subs, afin de minimiser la différence de niveau entre le premier et le dernier rang », explique Bertrand Billon.
« Cette installation devait être en mesure de fournir un niveau et une bande passante suffisante à reproduire de la musique live à niveau raisonnable en plus de la parole. »


La Maison du Technopôle

La Maison du Technopôle.

Une vue de près des trois modules GEO M620 du Technopôle avec, accroché à droite, un sub de la série ID ultra plat et malgré tout capable d’apporter plus d’assise à un grave forcément limité par la faible longueur de l’array.

A Saint-Lô, la nouvelle Maison du Technopôle bénéficie d’un fabuleux design moderne, et abrite 1700 m² d’espaces pour la recherche, les start-up et toutes sortes d’innovateurs.

L’établissement comprend également un amphithéâtre de 234 places qui a été équipé par Auvisys d’un système line array NEXO ultra-compact.

En utilisant seulement deux groupes de trois boîtes GEO M620, discrètement cachées dans la structure au-dessus de la scène, le système comporte aussi deux petits subs de 10 pouces de la série ID pour fournir le bas du spectre.


L’auditorium du Credit Agricole

Pour conclure avec ces belles installations faisant appel au GEO M6, le Crédit Agricole a ouvert son nouvel auditorium dans son siège de Guyancourt.

Le nouvel auditorium du Credit Agricole à Guyancourt près de Paris.

Christophe Girres le manager du support technique.

Il s’agit d’une application de plus grande envergure de GEO M6, conçue et installée par Novelty, en collaboration avec les ingénieurs de NEXO.
«Cette installation est principalement destinée aux conférences, même si elles comporteront parfois un petit groupe de musique», explique Christophe Girres de NEXO.

« Il y a deux clusters, chacun avec quatre modules GEO M620, et ils sont complétés par deux subwoofers L15 posés sur la scène.

La scène à jardin avec quatre M620 et, reposant à même le plateau près du mur de briques, l’un des deux subs L15. Faciles à repérer en bordure de scène, deux des quatre ID14, des petites boîtes très pratiques pour le débouchage des premiers rangs.

Nous avons également utilisé nos nouveaux ID14 super-compacts, avec une dispersion de 100° x100°, pour le renfort de proximité.
L’ensemble du système est alimenté par un NXAMP4x1Mk2 et un DTDAMP 4x 0.7.

Le son est clair, bien équilibré et il y a plus de headroom qu’il n’en aura probablement besoin, mais le client est totalement satisfait du système.»

Et d’autres informations sur le site Nexo