Les Démos de Best Audio

Leopard de Meyersound : petit format, gros son

On a à peu près tout dit sur le Leopard, le petit dernier de la famille Leo de Meyersound, tout sauf l’essentiel. Est-ce que ça sonne ?
Profitant des démos de Best dans le studio de Dushow, nous nous sommes glissés entre deux clients pour écouter ce petit monstre bien plus moderne qu’il en a l’air.

Bonne nouvelle, le régime, le numérique omniprésent et la petite taille de cette boîte n’ont pas impacté son potentiel, loin de là. Après Alice au pays des merveilles, voici Ludo au pays des décibels.

La configuration en place dans le studio Dushow. Pour une fois les bananes et les stacks de subs sont éclairés. Même trop ! Remarquez aussi les 1100-LFC de part et d’autre des stacks de 900-LFC

La configuration en place dans le studio Dushow. Pour une fois les bananes et les stacks de subs sont éclairés. Même trop ! Remarquez aussi les 1100-LFC de part et d’autre des stacks de 900-LFC

La gamme Line-Arrays de Meyer est désormais coupée en deux avec les trois LEO en tête de gondole et trois rescapés de la famille Milo pour faire la maille. Il ne faut pas être devins pour imaginer une dernière déclinaison vers le bas des LEO et la progressive mise à la retraite des « M ». On a même ce qui pourrait être son nom : Lynx !

MeyerSound Tableau

Un rapide coup d’œil montre l’avantage du numérique sur l’analogique qui a été l’apanage de cette marque durant de nombreuses années. Sans être officiellement le remplaçant du Mica, le Leopard fait aussi bien si ce n’est mieux dans le haut du spectre et n’est à peine en retrait qu’au milieu du grave, là où le couplage des têtes en fabrique des semis. La grande différence se mesure au niveau de la taille et du poids, donc en possibilité d’en accrocher plus à moteur égal et d’en transporter plus à encombrement égal. Des arguments en béton par les temps qui courent.

Le bon vieux Mica à l’aigu fin et ciselé mais à l’embonpoint certain face au Leopard

Le bon vieux Mica à l’aigu fin et ciselé mais à l’embonpoint certain face au Leopard

Comme le Mina qui a ouvert la voie, le Leopard peut donc désormais se frotter à la concurrence sans rougir au moment de passer sur la balance.
Meyer a totalement rattrapé son retard, et se place avec ce modèle, au niveau de la concurrence, malgré l’amplification et le processing embarqués.

Le Leopard, 10 cm plus profond que le Mica, mais 37 moins large et deux fois plus léger.

Le Leopard, 10 cm plus profond que le Mica, mais 37 moins large et deux fois plus léger.

Marc de Fouquières en visite dans le studio. Directeur technique du groupe Dushow, grand passionné de technique, intarissable source de savoir pour la chose sonore et mec en or quand on veut se coucher moins con que le jour avant. Il est ici sur son jouet, le Source Independent Marco ou SIM ;0)

Marc de Fouquières en visite dans le studio. Directeur technique du groupe Dushow, grand passionné de technique, intarissable source de savoir pour la chose sonore et mec en or quand on veut se coucher moins con que le jour avant. Il est ici sur son jouet, le Source Independent Marco ou SIM ;0)

Interrogé il y a quelques mois, Marc de Fouquières nous avait fait part de son enthousiasme et décrit quelques-uns des choix techniques très novateurs présents dans le Leopard et le sub qui l’accompagne, le 900-LFC.
Des choix qui n’impactent pas, selon lui, les performances de ce nouveau modèle.
Voir en cliquant sur ce lien l’interview de Marc De Fouquières par SLU

La fenêtre affichant l’état de chaque enceinte avec une représentation graphique par ampli

La fenêtre affichant l’état de chaque enceinte avec une représentation graphique par ampli

C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous avons découvert cette enceinte ou plutôt 6 d’entre elles accrochées dans le studio de Dushow, complétées par un renfort de basses 900-LFC en tête de ligne et deux 900-LFC par côté au sol, le tout alimenté par la toute nouvelle S6L d’Avid.

En avant les décibels

Une partie des forces de Best. De gauche à droite José Chaves, chargé d’affaires, Matthieu Chenuil en charge du service après-vente et Sébastien Nicolas aussi chargé d’affaires.

Une partie des forces de Best avec de gauche à droite José Chaves, chargé d’affaires, Matthieu Chenuil en charge du service après-vente et Sébastien Nicolas aussi chargé d’affaires.

Le montage et le calage ont été effectués par les équipes de Best Audio, Sebastien, José, Cyril et Matthieu assistés par José Gaudin, un des spécialistes du support technique de Meyer. Inutile de vous préciser aussi que Marco qui parle le SIM couramment, est venu nous rendre visite.
Saluons enfin la présence de Stéphane Boutinaud, un batteur pro disposant d’un gros son dans ses baguettes et dans sa splendide DW.
Il a tapé des programmes variés et complets, permettant de juger du potentiel du système, et tout un chacun a eu le loisir de retoucher le mix de son instrument sur la S6L, ce qui nous a par exemple permis de calmer le pied de sa très grosse caisse qui s’est prise un peu pour Spoutnik dans le studio de Dushow.
Le premier contact avec les Leopard a lieu avec “The Curse”, un titre d’Agnès Oble qui porte en lui tout ce qui peut mettre à mal une enceinte : une voix puissante d’une redoutable précision, un violoncelle à l’archet bien râpeux, et enfin des pizzicati de cordes habillés d’une réverbe aussi dense que du miel sorti du frigo. Le constat est sans appel. Le Leopard est une fausse petite boite.

L’autre star de cette écoute, la S6L d’Avid, l’un des deux exemplaires en parc chez Dushow

L’autre star de cette écoute, la S6L d’Avid, l’un des deux exemplaires en parc chez Dushow

On demande à écouter le même titre sur les 12 têtes sans aucun renfort dans le bas. L’assise reste excellente et le violoncelle continue de creuser des sillons dans le béton du studio. Bien sûr les notes les plus basses manquent un peu de bave type « concert », mais sans plus. Le rendu est très cohérent et on sent bien le travail fait sur la phase qui tient entre +/- 30° entre 92 Hz et 18 kHz.

Dans le studio de Dushow, et de gauche à droite Stéphane Boutineau batteur professionnel, Sébastien Nicolas chargé d’affaires et enfin José Gaudin, un des spécialistes du support technique de Meyer basé en Europe.

Dans le studio de Dushow et de gauche à droite, Stéphane Boutineau batteur professionnel, Sébastien Nicolas chargé d’affaires et enfin José Gaudin, un des spécialistes du support technique de Meyer basé en Europe.

La dynamique de ce titre, certes masterisé mais gardant beaucoup de fraicheur dans ses attaques, est bien reproduite, avec surtout un très beau respect des timbres et absolument aucun son typé « renfort sonore ». On a le sentiment d’être face à un système plus gros.
Une petite dureté dans le haut médium nous pousse malgré tout à réclamer une écoute flat, ce qui améliore le rendu. José, qui connait parfaitement bien le système, nous propose de ne faire jouer qu’une boite pour savoir si le problème est lié à l’enceinte ou au couplage.
Une expérience intéressante et qui se révèle judicieuse puisque c’est bien le couplage des 6 têtes qui provoque localement et de près cette dureté. Gros avantage avec Meyer, n’écouter qu’une enceinte dans une ligne est possible et très simple à réaliser et, surtout, le son qu’elle produit est plaisant et équilibré tel quel.

TruePower et RealGrosSon

Une vue de détail des 900-LFC, des subs qui ne sont pas qu’une moitié de 1100-LFC mais bien des enceintes embarquant un 18’’ à double bobine et deux amplis, une stratégie visant donner plus de puissance au cône sans pour autant chuter trop bas en impédance avec une seule bobine

Une vue de détail des 900-LFC, des subs qui ne sont pas qu’une moitié de 1100-LFC mais bien des enceintes embarquant un 18’’ à double bobine et deux amplis, une stratégie visant donner plus de puissance au cône sans pour autant chuter trop bas en impédance avec une seule bobine

Le deuxième titre qui nous est proposé est “Everybody here wants you” de Jeff Buckley et RMS va voir ce qu’il va voir. Nous poussons le système dans ses limiteurs pour écouter la façon avec laquelle le félin retombe sur ses pattes quand on le maltraite.

Sonomètre en LEQ et en A, sur la longueur du titre on atteint les 110 dB avec une certaine grâce.
On n’ira pas jusqu’à dire que le rendu est naturel et qu’il respire. Manifestement, les 12 dB de dynamique que les limiteurs mettent de côté sont entamés, mais le procédé TruePower, embarqué dans chaque boîte, veille au grain, et à 110 dBA, on ne risque pas encore de se prendre les membranes sur la tête.
Pour mémoire, la trouvaille de TruePower est de mesurer à la fois la tension et l’intensité et donc de déterminer avec précision la puissance dissipée dans chaque bobine, ce qui revient à tenir compte de l’impédance, de l’échauffement et des caractéristiques de chaque HP.
Cela permet de tirer sans risque le meilleur de chaque transducteur, et de s’autoriser des crêtes et donc des pics de dynamique bénéfiques au son.

Interrogé à ce sujet, José Gaudin confirme : « A l’auditorium Miles Davis à Montreux, une jauge de 4000 personnes, il y a 10 Leopard par côté. Tous les jours c’est la même rengaine.
-C’est trop petit, cela ne va jamais marcher-.
Je me souviens qu’au début je n’en menais pas large, mais après avoir fait passer Grand Nation et James Blake, on a retrouvé le sourire. »

Quand des peaux parlent à des membranes

Place à présent à Stéphane Boutineau dont je recommande à tous les batteurs un peu flemmards question exercices, son site Apprendre la batterie (voir lien en fin d’article). Allez directement à l’indépendance jazz et n’oubliez pas votre tisane pour vous calmer !

La DW de Stéphane Boutineau en mode prise de son bien bardée de micros

La DW de Stéphane Boutineau en mode prise de son bien bardée de micros

Dès les premières mesures sur la DW, la sensation reste la même. La dynamique a beau être plus que présente, le Leopard trace sa route avec une plénitude, un impact et une facilité de grosse boîte, la même qu’avec les sources masterisées, une polyvalence très appréciée et pas toujours si évidente ailleurs. J’avoue ne pas avoir été spécialement séduit par le montage proposé avec le 900-LFC en tête de ligne dont le comportement, omnidirectionnel n’a pas grand-chose à voir avec la directivité du grave produit par les 6 têtes, et ne s’accorde pas idéalement bien avec les subs au sol.

Il est possible aussi que le studio de Dushow mette quelques fréquences en avant ; le fait est que j’ai naturellement filtré le pied avec le coupe-bas de la S6L et lui ai donné plus d’attaque et de niveau ce qui s’est révélé très agréable à l’oreille. Pour être tout à fait sincère, ce qui a manqué c’est un bon bassiste, une idée à creuser pour la prochaine fois. On a des noms ;0)

Facile, dynamique et très agréable à l’oreille, la petite dernière de Meyer a tout ce qu’il faut pour séduire les intégrateurs comme les prestataires. Si tout le monde connaît les avantages de la proximité des étages de sortie avec les haut-parleurs, nombreux sont encore ceux qui préfèrent garder les amplis à portée de clé Allen en cas de défaillance, surtout sur le vieux continent.
Pas fiable Meyer ? Cela fait des années que des jazzmen s’évertuent à défoncer sans y parvenir, les boîtes qui garnissent les légendaires piliers d’un club de la rue des Petites-Ecuries. Hein ? Mais non je ne l’ai pas dit ;0)

D’autres informations avec les liens ci-après sur les sites de :

Scene et ponts tout en un

Ulma Evènements, de l’échafaudage à la scène support de tower

logo Ulma

On le sait tous, pour que nos artistes puissent être vus, entendus, protégés, il faut une scène si possible polyvalente, facile et rapide à ériger mais surtout solide et résistante dans le temps.
La bonne idée serait de partir d’une technologie éprouvée et économique comme le tube de chantier en y ajoutant la somme de trouvailles et de pièces spécifiques propres au spectacle. Ne cherchez plus, cela existe : ULMA.

Montage de la scène des Enfoirés à Bercy

Montage de la scène des Enfoirés à Bercy

Les tripodes de roulettes de près. Ils sont l’œuvre de Seven et portent 2,5 tonnes chacun. Ils sont réglables par vis comme les vérins standard ULMA.

Les tripodes de roulettes de près. Ils sont l’œuvre de Seven et portent 2,5 tonnes chacun. Ils sont réglables par vis comme les vérins standard ULMA.

Pour commencer notre reportage, Nous avons eu la chance d’assister au montage de la scène des Enfoirés à Bercy (j’y arrive pas avec le nouveau nom, j’en oublie toujours un bout !!), aussi rapide que malin par certaines trouvailles comme les tripodes de roulettes.

Cette dernière peut ainsi être montée en laissant l’emplacement final dégagé pour que les éclairagistes puissent assembler et équiper en toute quiétude leurs ponts. Il faut juste s’y mettre à une vingtaine de personnes pour rouler la scène en place car celle des Enfoirés pèse 40 tonnes à vide !!
Revenons à présent au point de départ, le tube de chantier.
Matthieu Chatelain, conducteur de travaux, en charge de la partie technique et supervisant le montage à Bercy, nous accorde quelques minutes de son temps pour un rapide tour d’horizon.

Matthieu Chatelain

Matthieu Chatelain

« Ulma, société espagnole coopérative, est l’un des grands spécialistes mondiaux de l’échafaudage et du coffrage, présent dans 23 pays et 5 continents. Sous la conduite d‘Hervé Thiers, une division événements a été ouverte à Pau qui tire parti de la puissance technique et de l’expérience de son immense maison mère.
Qui dit événements dit scènes de concerts ou de festivals, mais aussi tout ce qui concerne la construction éphémère et tubulaire de passerelles, rampes, ponts, tours, escaliers bref, tout ce qui nécessite d’être construit sur site et porter une charge en toute sécurité.
Un exemple parmi d’autres est la série d’escaliers qui ont garni le stade de la Beaujoire à Nantes pour que le public ait accès à la pelouse et en ressorte lors du concert de Johnny Hallyday. L’avantage de la modularité des poutrelles est de pouvoir s’adapter immédiatement à tous les reliefs du sol.
Poser une scène sur un terrain en pente et y fixer un chapiteau simplifie et accélère énormément les chantiers et dans l’hypothèse où il faille créer un élément spécifique propre à l’événementiel, les ingénieurs d’ULMA sont capables de le penser, le fabriquer et le certifier auprès des organismes de contrôle, et le tout rapidement. Pour les 24 Heures du Mans, il a par exemple fallu couper en deux une maille, le carré de 2×2 mètres qui se répète pour composer la scène. Cela a été fait et validé dans les temps. »

Un plan large montrant trois escaliers assurant le passage des spectateurs des gradins vers la pelouse de la Beaujoire, le stade de foot de Nantes, pour la venue de Johnny Hallyday.

Un plan large montrant trois escaliers assurant le passage des spectateurs des gradins vers la pelouse de la Beaujoire, le stade de foot de Nantes, pour la venue de Johnny Hallyday.

SLU : Quelle est la nature du plancher porté par chaque maille ?

Matthieu Chatelain : C’est du multipli de bouleau de Finlande avec 11 couches qui offre une résistance de 600 kg au m² ce qui pour une scène est largement suffisant.

SLU : Un éléphant pourrait monter…

Matthieu Chatelain : Un petit d’Asie alors, ça pèse dans les 2 tonnes. Tant qu’il ne se lève pas sur ses pattes arrière, ça passe (rires !) Le bouleau est un matériau durable et quasi indestructible. Certains éléments de plancher de notre stock ont dix ans. Les seules pertes que nous avons à déplorer sont dues à la casse durant la manutention ou à un chariot élévateur qui roule dessus.

Une vue en détail du plancher en multipli d’ULMA, ou comment monter en échafaudage une scène en quelques minutes

Une vue en détail du plancher en multipli d’ULMA, ou comment monter en échafaudage une scène en quelques minutes

Le plancher est autobloquant. Chaque élément a deux petits taquets qui viennent s’insérer dans la poutre qui le porte et le dernier élément qui retient ses congénères est retenu par des pattes bien visibles ici.

Le plancher est autobloquant. Chaque élément a deux petits taquets qui viennent s’insérer dans la poutre qui le porte et le dernier élément qui retient ses congénères est retenu par des pattes bien visibles ici.

SLU : Quelle est la hauteur typique d’une scène ?

Matthieu Chatelain : Cela peut aller de 20 cm à 20 mètres. L’avantage de l’échafaudage c’est de s’adapter aux demandes du client.
Pour Robert Hossein et “Une femme nommée Marie” à Lourdes en 2011, nous avons érigé des tours carrées de 8 mètres de côté et d’une hauteur de 25 mètres avec une toiture pour protéger les techniciens qui y travaillaient. Tout est possible.
Pour des structures standard de basse hauteur, nous avons des homologations type. En revanche pour les montages spécifiques, nous avons un bureau d’études qui valide les structures et un bureau de vérification dès que le public peut être impacté.

Les Quinconces à Bordeaux pour la fête du vin. Remarquez la hauteur de la scène.

Les Quinconces à Bordeaux pour la fête du vin. Remarquez la hauteur de la scène.

SLU : Tu es conducteur de travaux, quelle est plus précisément ta fonction ?

Matthieu Chatelain : Chez ULMA Evénements nous avons trois branches. La première est la vente de matériel neuf. La seconde est la location de complément pour nos clients qui disposent déjà de structures ULMA en propre et enfin la location montée. Je m’occupe de cette troisième branche où il faut étudier, éditer les plans, livrer le matériel, trouver les équipes et superviser le montage.

Un petit bout de l’équipe en charge de monter la scène pour le compte d’ULMA avec de gauche à droite Olivier de Seven, Matthieu Chatelain et Gégé toujours de Seven

Un petit bout de l’équipe en charge de monter la scène. Matthieu Chatelain (ULMA) est entouré de Olivier à gauche et Gégé à droite, de Seven

SLU : Les tubes sont en aluminium ou en acier ?

Matthieu Chatelain : On a beau travailler pour l’événementiel ou l’aluminium est très répandu, notre matériel est entièrement en acier. C’est plus solide aux chocs, plus résistant dans le temps, plus répandu et infiniment moins cher. L’aluminium nous ne le voyons que sur les ponts lumière pour des questions de poids.

SLU : Où êtes-vous basés ?

Matthieu Chatelain : Nous sommes basés à Pau où se trouve le gros de notre stock événements et sommes sur le point de développer une partie commerciale événements en région parisienne où l’on dispose déjà d’un gros stock mais plus orienté bâtiment.
Comme une grande partie du matériel est identique, je peux taper dedans sans problème. Je vais d’ailleurs aller chercher un petit complément à Bondoufle dans le 91 pour monter une structure additionnelle.

Pau, nous voilà !

Après cette entrée en matière parisienne, nous sommes partis en immersion dans les lisses et les planchers à Pau, siège d’ULMA Evénements, à la rencontre de son Directeur Hervé Thiers, pour une journée découverte de sa filiale et de la structure dans son ensemble.

Hervé Thiers, Directeur de la filiale Evénements d’ULMA mais pas que. Il est aussi commercial, concepteur, directeur des ressources humaines et j’en passe !

Hervé Thiers, Directeur de la filiale Evénements d’ULMA mais pas que. Il est aussi commercial, concepteur, directeur des ressources humaines et j’en passe !

Autant vous dire qu’on est reparti chargés comme jamais en informations, en idées et en images de plus belles réalisations d’ULMA et vous allez voir qu’elles ne manquent pas.

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SLU : Monter de l’échafaudage paraît simple.

Hervé Thiers : C’est le cas, quand les personnes qui le font sont formées et qu’un projet a été fait et calculé avant. Les régisseurs ne sont pas tous suffisamment sensibilisés aux risques qu’ils encourent quand ils s’affranchissent de ce qui leur semble être une contrainte inutile. Ils sont les premiers responsables si quelque chose se passe.
J’ai souvenir d’un festival où après avoir loué de l’échafaudage, il a été décidé de monter une petite arche à l’entrée. L’arche est partie. Ils avaient juste oublié de mettre le lest et elle avait en plus été entièrement habillée. Il n’y a pas eu de dégâts mais depuis, on se charge du montage (rires).

Une maille dans toute sa splendeur. Sachant son importance et tout ce que l’on peut faire avec, elle méritait bien une image rien que pour elle !

Une maille dans toute sa splendeur. Sachant son importance et tout ce que l’on peut faire avec, elle méritait bien une image rien que pour elle !

La structure se prépare toujours avant sur plan et au bureau. Même pour nous qui sommes rompus à cet exercice, il n’y a jamais aucune improvisation sur site. On ne part pas sans savoir comment on va parvenir à monter une structure. Il faut en avoir sous la pédale pour accompagner les dernières demandes du client et pour l’imprévu.

SLU : Les prestataires son et lumière sont pas mal chahutés par les producteurs pour baisser les prix. Qu’en est-il de la structure ?

Hervé Thiers : Nous aussi, mais d’une façon plus radicale ou pernicieuse. S’il est possible de se passer de quelque manière que ce soit de la scène, de l’avoir en prêt ou en dotation par les collectivités ou encore de la réduire autant que faire se peut, c’est le choix qui sera fait. Les prix baissent aussi chez nous, mais nous sommes plus impactés par le manque de manifestations que par le prix.
Nous avons fort heureusement un marché assez intéressant en sous-traitance pour des prestataires qui n’ont pas de structure ou en tout cas pas de quoi aller au-delà de la toute petite scène avec des ponts alu pour l’éclairage, mais rien pour la couvrir. Certains ont peur de se lancer, d’autres le font avec une scène mobile qui est très chère à l’achat, manque de polyvalence et surtout est remisée au parking tout l’hiver alors qu’avec de la structure il y a toujours moyen de monter quelque chose en intérieur ou extérieur.

SLU : Pourtant on a l’impression que la scène mobile c’est simple rapide et efficace.

Hervé Thiers : Non pas vraiment Ca roule à 60 km/h maxi, il faut trois ou quatre personnes pour la mettre en œuvre, ça prend deux bonnes heures et demi pour la déployer, ça ne tolère que 40 ou 50km/h maxi de vent si vous voulez monter les bâches latérales, la charge admissible est très limitée en son comme en éclairage, et pour bien faire il vaut mieux ajouter des ponts et des pieds, et elle ne peut pas être déployée sur un sol en dévers ou bien qui est inaccessible au porteur.
Enfin il n’y a pas de place pour les régies sur les côtés et il faut donc rajouter des morceaux, bref, autant prendre une scène chez nous. On accepte deux tonnes sur le grill, une tonne par côté pour la diff et c’est monté en 4 heures, sans oublier que les tubes, on s’en sert toute l’année. Avoir un gros bazar qui coûte une fortune et ne tourne que de mai à septembre, ce n’est pas à proprement parler un bon investissement.

Une scène Basculo à peine livrée à Lacq, la ville du Sud-Ouest connue pour son gaz. On aperçoit des deux côtés des tours pour le son. Comme toujours avec ULMA, les parapets sont montés.

Une scène Basculo à peine livrée à Lacq, la ville du Sud-Ouest connue pour son gaz. On aperçoit des deux côtés des tours pour le son. Comme toujours avec ULMA, les parapets sont montés.

SLU : Quelques chiffres sonnants et trébuchants ?

Hervé Thiers : En tarif pro, une scène de 120m² complète avec les ponts en alu revient entre 50 et 60k€. Pour ce prix-là on a moins de la moitié en roulant. L’avantage c’est d’utiliser les ponts alu séparément, le podium séparément, podium qui peut être cassé en deux petites scènes ou bien en ce qu’on veut.

SLU : ULMA est pourtant 100% acier !!

Hervé Thiers : Absolument. Mais comme on vend des configurations complètes, vous me dites ce que vous voulez en marque et modèle et je me charge de vous le trouver.

SLU : Donc vous avez une sorte de prix mini avec de l‘aluminium qui vient de Chine.

Hervé Thiers : Nnnon !! (rire général !!) On ne citera pas de marques, mais je préconise toujours de la qualité et très souvent mes clients disposent déjà de ponts auxquels on ajoute parfois quelques bouts.

Basculo, il suffisait d’y penser

Le fameux pied Basculo facilitant terriblement le montage des ponts. Il nécessite seulement que la scène soit au minimum à un mètre de haut. Solidaire de la maille et donc de la scène entière, chaque pied porte 2 tonnes et plus encore si les deux vérins à vis sont descendus au sol. On les voit sur cette image. Gros avantage de ce montage, la scène toute entière devient le lest à raison de 45 Kg le m² ce qui fait, pour une scène standard de 120m², 5 tonnes de ferraille et bois.

Le fameux pied Basculo facilitant terriblement le montage des ponts. Il nécessite seulement que la scène soit au minimum à un mètre de haut. Solidaire de la maille et donc de la scène entière, chaque pied porte 2 tonnes et plus encore si les deux vérins à vis sont descendus au sol. On les voit sur cette image. Gros avantage de ce montage, la scène toute entière devient le lest à raison de 45 Kg le m² ce qui fait, pour une scène standard de 120m², 5 tonnes de ferraille et bois.

SLU : Vous nous expliquez le coup des pieds basculants

Hervé Thiers : Le problème avec les scènes c’est la surface d’appui qui peut être encombrée, en pente, en pierre comme une fontaine à laquelle il faut s’adosser, puis de terre, bref, il faut pouvoir s’adapter.
Pour nous, aucun problème, on a un pied tous les 2 mètres donc on suit la pente. Ensuite il faut trouver de l’espace.
Quand on déploie des tours pour porter le toit et le grill, ces tours doivent voir la charge répartie au travers de croix de 3,5 mètres qui seront lestées pour les stabiliser.
A plat c’est déjà encombrant et long à monter.
En pente c’est l’enfer car il faut rattraper les niveaux avec des cales et en plus les tours auront chacune leur taille et dépasser plus ou moins en hauteur. Et il faut mesurer au millimètre près l’emplacement de ces 4 tours car la scène doit rentrer dedans.
Avec notre procédé, une fois que la scène est posée forcément à niveau, on fixe un morceau de tower dans l’embase solidaire d’un des côtés de la scène, on le bascule à plat, on finit de l’assembler et ensuite on le déploie de 90° verticalement pour finalement le verrouiller.
On fait cela quatre fois et c’est fini ; il n’y a plus qu’à assembler le grill et le lever.
Pas de pieds, pas de lests, pas de calculs savants, pas de surprises. Les 4 towers sont solidaires de la scène qui sert de lest et répartit la charge, et comme la scène est d’équerre, tout est droit.
C’est le système Basculo d’ULMA. Rapide, très rapide et sûr. A la scène viennent se greffer tout un ensemble d‘extensions sous forme d’options pour les régies, le son, la vidéo, le backstage, les rampes de chargement et déchargement, les escaliers des artistes et j’en passe. Tout est possible.

Un dessin résumant bien le principe Basculo / RNR. Rappelons que le berceau basculant RNR accroche tout type de mat alu sur sa plaque poutre.

Un dessin résumant bien le principe Basculo / RNR. Rappelons que le berceau basculant RNR accroche tout type de mat alu sur sa plaque poutre.

SLU : Si on a bien compris, vous êtes concepteur et fabricant d’échafaudage et de pièces spécifiques pour le spectacle en acier mais quid des bâches par exemple.

Hervé Thiers : Je les calcule, les conçois et peux les fournir via des sous-traitants. Des bâches sur alu. Ca marche depuis des années et ça tient bien dans le temps.

Des chiffres et des tubes

SLU : Revenons aux chiffres mais cette fois-ci d’ULMA. Comment se répartit le CA entre la vente et la prestation et qui est le commercial ?

Hervé Thiers : 50/50 entre les deux et le commercial c’est moi. Cela fait trente ans que je suis dans le métier donc mon carnet d’adresses est assez épais. Cela me permet par exemple de bien connaître les groupes Scenio et Seven et d’être contacté pour les Restos du Cœur, ou pas (rires !!).

Hauteurs, arrondis, podiums, tout est possible. Ici les Enfoirés à Montpellier, une collaboration entre Seven et ULMA.

Hauteurs, arrondis, podiums, tout est possible. Ici les Enfoirés à Montpellier, une collaboration entre Seven et ULMA.

Toujours pour Seven qui est par ailleurs un spécialiste du rigging, nous avons accompagné la tournée de Mylène Farmer et avons eu beaucoup de travail notamment pour intégrer les quatre robots. On a dû pour cela assembler des mailles spéciales et construire des pièces uniques pour les accueillir car ils sont très lourds et ont des mouvements particulièrement brusques pour effectuer leur danse. On y a travaillé plus de six mois pour intégrer le berceau sur roues dans lequel ils se déplaçaient afin de le rendre suffisamment pratique pour une tournée.
Il a fallu même faire des repérages. Je me souviens de la Halle Tony Garnier. Pour être certain que nos solutions étaient viables, on s’y est retrouvé, tous les intervenants, et on a validé nos idées respectives. Il n’y a pas de modèle pour ULMA ou plutôt si, notre modèle se résume à l’honnêteté et à l’intelligence. On peut aider de plein de façons notre client qui a une affaire mais ne se sent pas prêt pour la réaliser.

Une application typique des petits poteaux de 20 cm pour ériger une scène à peine surélevée laissant respirer la pelouse, et offrant la solidité nécessaire à tout type de manifestation artistique. Celle-ci a été montée au stade Jean Bouin de Taverny en 2010 pour un rassemblement d’opposants au régime iranien

Une application typique des petits poteaux de 20 cm pour ériger une scène à peine surélevée laissant respirer la pelouse, et offrant la solidité nécessaire à tout type de manifestation artistique. Celle-ci a été montée au stade Jean Bouin de Taverny en 2010 pour un rassemblement d’opposants au régime iranien

SLU : A quoi sert le large choix de mailles que vous proposez pour les scènes ?

Hervé Thiers : D’abord à pouvoir répondre à toute demande de taille ou de forme car il n’y a guère que les arrondis qu’on doit réaliser sur mesure, ensuite la capacité à prendre de la charge en fonction de la taille de la maille. Plus elle est petite et donc comporte de poutres et de pieds, plus grande est la portée. Quand nous avons dû assembler une scène pour recevoir un AMX30 et ses presque 40 tonnes, les mailles étaient trèèèès serrées (rires)

SLU : Et en termes de hauteur qu’est-ce que vous proposez ?

Hervé Thiers : Nous avons en stock des poteaux verticaux ou montants standard de 50 cm, 1 mètre, 1,5 mètres, 2 mètres et 3 mètres avec une connexion tous les 50 cm, mais aussi une petit poteau de 20 cm pour ériger des toutes petites plateformes très basses, et comme on ne fait rien comme tout le monde, on a fait des poteaux avec notre rosace de connexion tous les 25 cm au lieu de 50 et qui montent jusqu’à 1,50 mètres plus trois vérins à vis de 20 cm, de 50 cm et d’un mètre. Cela fait qu’en termes de hauteur, absolument tout est possible ; du coup on peut faire des rampes, des gradins, des podiums de tailles différentes comme à Bordeaux pour le Jumping où on a construit des gradins au sommet desquels nous avons érigé à 6 mètres de hauteur d’autres plateformes, rondes d’ailleurs, qui servent pour les restaurants.

SLU : Vous parlez de pièces rondes, vous n’en disposez pas au catalogue.

Hervé Thiers : Oui, mais dans la semaine nous les fabriquons. Nous sommes extrêmement réactifs et nous sommes entourés d’un réseau de sous-traitants locaux qui peuvent nous fabriquer une pièce ou une petite série de pièces dans la semaine. On favorise ce tissu local. Nous donnons aussi la possibilité à nos clients de se fabriquer certaines pièces spécifiques eux-mêmes en leur fournissant par exemple une tête non galvanisée pour qu’ils puissent souder dessus ce qu’ils veulent. On peut par la suite galvaniser le tout. Les décorateurs adorent cette possibilité.

SLU : Vous n’avez pas de numéro, vous n’embauchez pas d’intermittents..

Hervé Thiers : Pour les chantiers, nous sous-traitons à des sociétés que nous connaissons et qui tiennent sur les doigts d’une main et qui ne font que du montage d’événements, gradins, échafaudages et qui sont au régime général. La plus grosse emploie 15 bonhommes et tourne toute l’année avec.

Deux tours lumière placées derrières les gradins pour le festival Equestria de Tarbes qui se tient chaque année à la fin juillet.

Deux tours lumière placées derrières les gradins pour le festival Equestria de Tarbes qui se tient chaque année à la fin juillet.

Des outils informatiques simples mais performants

SLU : Vous nous décrivez votre logiciel d’aide à la création de scènes ?

Hervé Thiers : Il s’agit d’un tableur Excel dont il faut documenter les différentes cases comme le nombre de mailles et leur sens, la hauteur souhaitée, un escalier… On valide en voyant une première visualisation de ce montage et on peut obtenir automatiquement un plan. Pour être validée par un organisme agréé, une scène doit être accompagnée d’un plan de montage et d’une notice. Notre macro nous sort aussi la liste des éléments nécessaires à ce montage, le poids de l’ensemble, le volume, les cotes exactes, le poids au m², le prix public au m².

La visualisation 2D d’un projet improvisé lors de notre visite, une scène avec parapet et escalier. 30 mailles de 2 x 2 soit 100 m². Une macro aussi rapide qu’efficace.

La visualisation 2D d’un projet improvisé lors de notre visite, une scène avec parapet et escalier. 30 mailles de 2 x 2 soit 100 m². Une macro aussi rapide qu’efficace.

La page listant les éléments nécessaires à la création de la scène. Les poids est aussi indiqué.

La page listant les éléments nécessaires à la création de la scène. Les poids est aussi indiqué.

Nous disposons aussi d’une autre macro qui nous calcule la résistance et la stabilité d’une structure. Ici aussi nous répondons à toutes les questions qui comportent, par exemple, la surface qui sera bâchée et donc offrira une prise au vent plus importante ou bien la nature d’un cluster qui peut être du son avec hauteur, largeur et profondeur, son poids et sa hauteur par rapport au sol ou encore le dernier niveau de plancher si la tour en dispose.
On documente largeur et longueur de la tour et sa hauteur, puis la nature géographique et aérologique de l’emplacement choisi pour l’ériger. Le calcul va commencer par nous donner le poids du lest qui sera nécessaire pour sécuriser cette tour.
Il est donc très facile de savoir si la construction que l’on souhaite assembler, ou qu’un client nous demande, a une chance de voir le jour ou pas, quand l’on sait que par exemple on leste à concurrence de 200 kg le mètre carré. Si cela ne passe pas, on peut immédiatement élargir la maille ou doubler la tour. Cette macro nous informe sur la stabilité et donc la faisabilité d’un montage et est à notre usage exclusif.

Une caisse bois de vérins à vis prêts à la vente. Quand on songe au poids d’un seul de ces pieds, on imagine le poids de la caisse en bois. Vive le Fenwick !!

Une caisse bois de vérins à vis prêts à la vente. Quand on songe au poids d’un seul de ces pieds, on imagine le poids de la caisse en bois. Vive le Fenwick !!

Une partie des lisses du stock spectacle d’ULMA, une bonne occasion pour Hervé Thiers de nous rappeler que ces éléments préfèrent travailler en traction qu’en compression et c’est pour cette même raison qu’une poutre alu triangulaire prend plus de charge pointe en bas qu’en haut car l’effort de compression plus défavorable va se répartir sur les deux membrures du haut, là où la traction plus favorable s’opèrera sur celle du bas. Un mat carré est avantagé car il peut être employé indifféremment.

Une partie des lisses du stock spectacle d’ULMA, une bonne occasion pour Hervé Thiers de nous rappeler que ces éléments préfèrent travailler en traction qu’en compression et c’est pour cette même raison qu’une poutre alu triangulaire prend plus de charge pointe en bas qu’en haut car l’effort de compression plus défavorable va se répartir sur les deux membrures du haut, là où la traction plus favorable s’opèrera sur celle du bas. Un mat carré est avantagé car il peut être employé indifféremment.

SLU : Ici dans votre dépôt vos disposez du matériel neuf pour la vente et de celui qui vous sert pour les prestations.

Hervé Thiers : Oui, plus une partie qui sert à compléter le parc de nos clients. Quand il manque 20m² pour une prestation, cela paraît plus logique de le louer. Quand cela se répète, l’achat se justifie.
On accompagne toujours nos clients et on les aide à trouver le bon compromis en leur rappelant que le coût le plus important est le transport.
Autant avoir du stock de tubes dont le prix de location est très bas et peut servir à tout moment que réclamer sans cesse du réassort qui revient cher.

SLU : Qui dit vente dit aussi formation.

Hervé Thiers : Bien sûr, quand on vend, la formation est incluse au contrat. Je ne livre rien sans expliquer à mon client et chez mon client, comment on monte la structure. Et pendant des mois et des mois, parfois des années, on revient le voir. Dès qu’il a besoin de quelque chose, il sait qu’il peut m’appeler 24h/24 pratiquement, 7j/7.
Il m’arrive d’avoir des coups de fil le samedi ou le dimanche parce qu’untel a un problème. Le service est essentiel. On accompagne souvent nos clients dans le développement via le parc de location en revanche on s’interdit d’aller prester dans des zones où l’on sait qu’un de nos clients est en mesure de prendre telle ou telle affaire, au contraire on l’aide à répondre à la demande. Au cas où personne ne peut s’en charger, ULMA traite en direct. C’est par la forte présence de la marque que nous avons pu l’imposer et lancer la division.

Un détail de la scène Basculo ou RNR avec ses 4 pieds basculants et solidaires des mailles composant la scène. Une idée tellement simple et pourtant géniale

Un détail de la scène Basculo ou RNR avec ses 4 pieds basculants et solidaires des mailles composant la scène. Une idée tellement simple et pourtant géniale

SLU : Il y a les spécialistes de la structure mais aussi les petits et moyens prestataires qui recherchent des solutions plus simples, presque clés en main..

Hervé Thiers : C’est pour ces derniers que nous avons développé notre scène Basculo et que nous allons décliner ce procédé. Ils adorent. On essaye de vulgariser aussi la couverture de scène. On leur offre la possibilité de disposer d’une structure couverte de qualité de 100 -120 m² pour des dates ou des petits festivals. Il faut que ce soit léger, agile et qu’ils soient ainsi autonomes.
Quand j’y repense, j’ai fait pour ULMA ce que j’aurais voulu avoir quand j’étais moi-même prestataire. Combien de fois je me suis retrouvé à 4h du matin à monter des towers de 9 mètres de haut avec des embases à la noix avec la crainte de tout prendre dans la figure. Donc je me suis dit qu’il fallait inventer quelque chose qui en plus limite les risques pour tout le monde. C’est ainsi qu’est née Basculo.

ULMA Evénements en quelques chiffres

SLU : vous êtes combien chez ULMA événements ?

Hervé Thiers : On est une toute petite équipe, nous sommes 6. Blandine Cassou est au secrétariat administratif et logistique, Gilles Cazals est chef de parc, en charge des préparations des prestations et des expéditions des commandes clients, Matthieu Chatelain fait les études et s’occupe des chantiers, Olivier Loux Lamb conduit les chantiers, Camille Guittard est commercial et moi je dirige le tout. Nous avons enfin tous les services du siège comme la comptabilité, le bureau d’étude, la logistique, la direction des montages et j’en passe.

SLU : Quel est votre chiffre d’affaires ?

Hervé Thiers : Suivant les années, on est aux alentours de 2 millions, 2 millions et demi.

SLU : On a parlé de normes. Etant une filiale d’ULMA Construction, vous bénéficiez déjà de celles de vos produits communs…

Hervé Thiers : Exactement. On créé des éléments mais la base du produit, le tronc commun est toujours le même. Et ce tronc commun, l’échafaudage, est NF. Il bénéficie de toutes les qualifications de l’usine. On est aussi Qualibat mais en plus on est certifié qualification supérieure pour l’événement chez Qualibat.

Les escaliers par ULMA avec une vis quart de tour pour fixer chaque marche sur le limon, cette vis étant après verrouillée avec une pièce à taper qui la met sous tension, pièce qui est elle-même sécurisée par une goupille. Dit comme ça, cela paraît compliqué, c’est tout le contraire et ça ne nécessite aucun outil.

Les escaliers par ULMA avec une vis quart de tour pour fixer chaque marche sur le limon, cette vis étant après verrouillée avec une pièce à taper qui la met sous tension, pièce qui est elle-même sécurisée par une goupille. Dit comme ça, cela paraît compliqué, c’est tout le contraire et ça ne nécessite aucun outil.

Une des vis quart de tour dans la main d’Hervé Thiers. Elles ont été créées pour les coffrages industriels d’ULMA

Une des vis quart de tour dans la main d’Hervé Thiers. Elles ont été créées pour les coffrages industriels d’ULMA


SLU : Quel gros chantier vous tient le plus à cœur ?

Hervé Thiers : Il y en plein, mais celui qui a représenté le plus gros challenge a été sans doute « Une femme nommée Marie » de Robert Hossein avec Jacques Rouveyrollis aux lumières, Alain Français au son et PRG pour le matériel.
Un spectacle qui a été donné et capté une unique fois à Lourdes et pour lequel nous avons monté 6 tours auto-stables de 24 mètres de haut sur des terrains avec des pentes très marquées sans jamais interrompre ni même gêner le flux de pèlerins qui ne s’arrête jamais, de jour comme de nuit. Nous avons travaillé durant deux mois toutes les nuits en sécurisant totalement nos zones d’intervention. La qualif supérieure Qualibat vient aussi de là.

Une des tours montées à Lourdes pour le spectacle de Robert Hossein. Photo prise de nuit puisque le chantier s’est entièrement déroulé la nuit. 24 mètres de haut et une nacelle spécialement confectionnée pour monter la technique à bon port. Un moteur aurait mis un temps incomparablement plus long.

Une des tours montées à Lourdes pour le spectacle de Robert Hossein. Photo prise de nuit puisque le chantier s’est entièrement déroulé la nuit. 24 mètres de haut et une nacelle spécialement confectionnée pour monter la technique à bon port. Un moteur aurait mis un temps incomparablement plus long.

Robert Hossein : « Le génie c’est 18 heures de travail par jour, et le talent c’est d’en trouver aux autres. »

Et si on parlait risques et comment les prévenir…

SLU : OK pour la sécurité du chantier et de l’ouvrage, mais comment on fait avec les divers éléments qui le composent comme les tubes ?

Hervé Thiers : A partir du moment où il a un point de rouille, le tube part au rebus. En échafaudage, comme tout est galvanisé à chaud, on ne peut pas avoir de rouille, mais un simple coup, ou une torsion et la sanction est a même. Le chef de notre parc inspecte chaque pièce lors du triage et du conditionnement. C’est aussi vrai pour le monteur qui doit écarter tout élément marqué. On part toujours sur un chantier avec des éléments d‘avance pour ça. Il faut savoir que les tubes d’échafaudage sont très codifiés en termes de qualité d’acier et de qualité de traitement.

Des racks de poteaux ou montants avec, si vous êtes observateurs, des marguerites tous les 50 cm et aussi tous les 25

Des racks de poteaux ou montants avec, si vous êtes observateurs, des marguerites tous les 50 cm et aussi tous les 25

On conditionne aussi les éléments pour que durant le transport, ils ne subissent pas de contraintes ou de coups. Enfin quand on quitte un chantier, on photographie le tout afin de disposer de plans de recollement et de preuves de bon achèvement, surtout si des différences existent entre le plan et ce qui a dû être exécuté pour tenir compte d’un imprévu.

SLU : Est-ce que la nature du sol compte comme un imprévu ?

Hervé Thiers : L’appui sol est du ressort du client. Nous ne sommes pas responsables. Juridiquement c’est au client de s’assurer que ce qu’il vous demande de monter, est possible à l’endroit où il est prévu de le faire. Bien sûr on va lui donner les valeurs et tous les éléments. Il nous arrive même de l’assister dans les calculs et éventuellement de trouver des solutions pour, par exemple, répartir le poids de telle sorte à tenir dans un gabarit donné. On peut adopter des plaques, multiplier les pieds mais quoi qu’il en soit, cela reste à la charge du client. L’avantage avec ULMA qui vient du bâtiment est aussi la capacité à réagir vite. Si on doit monter au-dessus d’un parking, on peut étayer par en dessous. Nous avons le savoir-faire et les outils.

SLU : Comment savoir en revanche si un sol va résister ?

Hervé Thiers : Il existe des essais dits à la plaque réalisés par des organismes agréés où va être mesuré l’enfoncement programmé d’une plaque de 50×50, ainsi que sa vitesse d’enfoncement. Si cela n’est pas possible, il reste le pénétromètre, une tige sur laquelle un poids précis est lâché d’une hauteur elle aussi prédéterminée afin de mesurer l’enfoncement qui en résultera. Nous reposons sur d’innombrables pieds, donc nous avons une tolérance, mais bien entendu nous n’acceptons pas que plusieurs ne portent pas de manière satisfaisante.

Encore une prouesse d’ULMA pour le Parc Asterix, une rampe de ski en échafaudage. Remarquez les pentes du terrain et les bidons en guise de lest. Impossible de venir ici avec des plots en béton.

Encore une prouesse d’ULMA pour le Parc Asterix, une rampe de ski en échafaudage. Remarquez les pentes du terrain et les bidons en guise de lest. Impossible de venir ici avec des plots en béton.

SLU : Qui décide en dernier recours ?

Hervé Thiers : En tant que professionnels, nous calculons et signons un certificat de montage qui stipule que notre montage a été réalisé dans les règles de l’art. On fait aussi vérifier nos notes de calcul et la conformité de ce qui a été monté par rapport à ce qui a été calculé. Ce process est pratiquement systématique chez nous.

Un exemple de tour son autoportante avec triple lest et alcôve pour y installer des subs idéalement placés en termes de mise en phase et servant à leur tour de lest

Un exemple de tour son autoportante avec triple lest et alcôve pour y installer des subs idéalement placés en termes de mise en phase et servant à leur tour de lest

Nous faisons partie du Syndicat Français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement, nous connaissons donc parfaitement les normes et il ne nous viendrait pas à l’esprit de ne pas les appliquer à la lettre. Enfin il faut savoir que l’échafaudage que nous employons n’a rien à voir avec celui des peintres pour des ravalements. Il est beaucoup plus robuste, lourd et, fatalement cher.

SLU : Les monteurs aussi ont des niveaux ou des certifications ?

Hervé Thiers : Oui tout à fait. Il y a l’aide-monteur, le monteur, le monteur concepteur-réalisateur et au niveau supérieur, l’ingénieur. Par exemple Matthieu a un niveau de monteur concepteur-réalisateur.

SLU : Vous dessinez avec quel outil ?

Hervé Thiers : Autocad 2D. On a des blocs qui sont déjà faits, on construit notre échafaudage, on sort des plans et si la complexité du projet l’exige, ça part au bureau d’étude à Paris, qui est en mesure de les passer en 3D. Dans ce cas, tout est simulé pour connaître les éventuels points de faiblesse structurelle.
Une tour où deux tonnes de diffusion sont accrochées à l’intérieur est standard, si en revanche c’est via une potence accrochée à la structure, il faut simuler.
Il n’y a pas que le lest qui compte, même s’il est essentiel. Une tour de 2,5 x 2,5 et 10 mètres de hauteur est standard, sauf quand on ne respecte pas les règles élémentaires.

L’échafaudage répond à des règles très strictes

Une tour lumière érigée pour le festival Equestria de Tarbes. On voit très bien la base de la tour s’élargir afin d’offrir plus de stabilité et plus de possibilité d’emport de lest.

Une tour lumière érigée pour le festival Equestria de Tarbes. On voit très bien la base de la tour s’élargir afin d’offrir plus de stabilité et plus de possibilité d’emport de lest.

SLU : On peut avoir des surprises avec des montages standard ?

Hervé Thiers : Oui cela peut arriver. Je vous fais un exemple. Un prestataire monte une 2 x 2 et 8 mètres de hauteur pour accrocher du son. Elle ne fait que deux mètres de côté car il n’y a pas de place. Il place sa poutre en haut, et 3 tonnes de béton en bas. Jusque-là, tout va bien. Arrivent les gens du son qui pour aller plus vite et accrocher plus facilement, ôtent la diagonale. La banane entière ne passe pas, alors ils retirent le lest. L’accroche a lieu. Arrive un gars de l’organisation et il fait bâcher la tour par souci esthétique. Fin de la journée, tout le monde s’en va.
Dans la nuit il y a un coup de vent et la tour part au tas. Heureusement il n’y avait personne. Elle a vrillé. Pas de diagonale, forte prise au vent, trop de charge et pas de lest. Combien de fois je vois des tours sans diagonales pour ne pas gêner la diffusion, combien de fois on me dit avoir mis « du lest », pas LE lest nécessaire et après calcul, mais bien « du lest ». On ne travaille pas au pif. D’autre fois on me dit avoir mis « du lest » qui pourrait aller sauf que c’est la charge utile qui est trop lourde et offre une trop grosse prise au vent. Dans cette hypothèse le lest va agir comme de bonnes racines pour un arbre. C’est le tronc qui va casser.
D’autres fois le poids du lest dépasse la capacité de charge du plancher de la tour qui est simplement trop petite et trop haute. S’il faut 10 tonnes de béton sur une maille de 2 x 2, ça ne passe pas. Donc je leur dis qu’il faut agrandir la tour. « Oui mais je ne peux pas ». Si tu ne peux pas, tu ne la montes pas. Pas à 10 mètres.

SLU : Quelles solutions sont possibles pour renforcer une tour ?

Hervé Thiers : Plein ! Si par exemple Si je fais une tour de 2 x 2 ou 2,50 x 2,50, je remets deux petites mailles d’un mètre de chaque côté et derrière. Je leur fais donc une maille qui va renforcer la tour sur trois côtés. Sur cette maille-là, je place le lest, ça leur laisse le milieu libre. Ils peuvent y mettre leur subs et monter leur ligne sans être gênés.
Il faut comprendre qu’un renforcement doit être cohérent et ne pas avoir de point faible car de toute façon, le calcul sera effectué en partant de ce point faible. Il faut un carré. Une tour de 6 x 2 de côté verra ses caractéristiques basées sur le côté de 2 mètres, pas celui de 6.

SLU : Donc on ne renforce pas simplement la structure qui fait face au vent dominant.

Hervé Thiers : Non. Quand on fait une note de calcul, ce qui est obligatoire, je le rappelle, on sélectionne sur une carte une zone de vent qui est codifiée, c’est-à-dire zone 1, zone 2, zone 3. Cela nous donne les valeurs maximales à prendre en compte, et on obtient un coefficient qui s’affiche. Ensuite nous avons deux autres choix. Site exposé et bord de littoral. Forcément le coefficient grimpe si on les coche. On n’a rien inventé, ce sont des normes très précises et avec un marge de sécurité importante, mais tat mieux, un orage est par exemple complètement imprévisible.

Une autre utilisation des pieds Basculo / RNR

Une autre utilisation des pieds Basculo / RNR

Certains corps de métier comme la vidéo ont du mal à comprendre notre absolu respect des règles et des prédictions des notes de calcul, mais la structure c’est un vrai métier qui se réfléchit, comme le courant, si ce n’est que quand ce dernier tombe, ça disjoncte, le groupe s’arrête, on plante tout mais en général on apprend vite et ça ne fait pas des morts. Quand une tour tombe…
Quand on monte une tour auto-stable, la loi, et c’est la seule chose que dit la loi, c’est qu’il faut fournir une note de calcul. Le jour où il y a un pépin, le Préfet va demander cette note. Pas de note, menottes.

SLU : Avez-vous eu à gérer de conditions aussi difficiles que celles qui ont conduit à l’accident du festival de Pukkelpop * ?
*(Le jeudi 18 août 2011 un orage d’une rare violence s’est abattu sur ce festival belge. Deux chapiteaux se sont effondrés, ainsi que des installations métalliques et des écrans géants faisant 5 victimes et de nombreux blessés graves.)

Hervé Thiers : Non, pas de cette gravité. Une tour résiste à tout, en revanche, et je me répète, quand elle est habillée, ses performances changent. Une bâche verticale soumise à un vent de 100 km/h, opère une pression de 70 kg par mètre carré. C’est la raison pour laquelle je préfère faire mes calculs de résistance en présélectionnant un vent de 150 Km/h et avoir ainsi une marge importante.
En juillet dernier à Strasbourg, nous avons érigé des tours de 10 mètres de haut et 6 de côté pour le rassemblement de 15 000 scouts. Une des tours portait notamment la régie technique à trois mètres et les poursuites tout en haut. J’ai fait le choix de la sécurité et bien m’en a pris. Durant la nuit, un orage avec des vents culminant à 130 Km/h s’est abattu sur le rassemblement. Tout a été balayé sauf les échafaudages. On a retrouvé les poursuites pendues au bout de leurs élingues et pourtant elles étaient très grosses. C’est vrai qu’une tour de 6 mètres de côté revient plus cher qu’une de 4, mais il ne faut jamais lésiner sur la sécurité.

Toujours à Nantes pour Hallyday, l’astucieux dessin d’une des volées de marches qui se coupe en deux. Remarquez les très nombreuses mains courantes.

Toujours à Nantes pour Hallyday, l’astucieux dessin d’une des volées de marches qui se coupe en deux. Remarquez les très nombreuses mains courantes.

Chez Ulma, on ne transige pas car on ne sait jamais si, par exemple, sur une scène où ne devraient se trouver que des personnes ayant un contrat de travail, ne va pas exceptionnellement monter du public invité par les artistes. Il faut dans ce cas un garde-corps de type ERP. Dans le doute, je le propose toujours à mes clients d’autant qu’une recommandation de la CRAM le conseille vivement à partir de 40 cm de hauteur et que cela ne revient pas plus cher. Il suffit de l’habiller avec un peu de coton gratté et ce n’est même plus moche !!

SLU : Y’a-t-il des textes de loi quant à la nature du lest employé, eau ou béton ?

Hervé Thiers : Il n’y a pas à proprement parler de texte de loi sur les lests, simplement du bon sens. Du fait des risques de fuite, la solution des lests a eau est utilisée quand il n’est pas possible de faire autrement, comme par exemple dans des sites difficilement accessibles, et elle est utilisée avec beaucoup de précautions pour éviter ces fuites. Une surveillance est par ailleurs effectuée pour s’assurer de l’intégrité des bidons. On emploie sinon des lests béton via un chariot élévateur ou une grue sur camion et leur poids est généralement d’une tonne par élément.

De la technique à la structure, le parcours d’un passionné

SLU : Quel est ton parcours Hervé ?

Hervé Thiers : J’ai commencé en étant musicien, batteur, puis j’ai tenu le son et la lumière d’une disco mobile. Disons que j’ai toujours eu les mains dans la technique, si ce n’est que pour mettre du beurre dans les épinards. J’étais le mercredi chez un charpentier et le samedi matin chez un maçon. Une très bonne école, d‘autant que j’ai aussi fait des études de métreur/dessinateur en bâtiment génie civil. Inconsciemment, cela m’a mené au métier que j’exerce maintenant.
Plus tard j’ai eu une petite boîte de son et d’éclairage. Un parcours assez atypique car quand j’ai démarré la technique, on était très peu nombreux. Quand j’ai commencé le laser pareil, ce qui ne nous a pas empêchés de réaliser les premiers spectacles pyro-symphoniques ou les jets d’eau. On était bien branché dans l’événementiel et on a réalisé par mal de plans pour le groupe Accord et plus généralement des sons et lumières. En m’intéressant plus à la scène, je suis arrivé un jour à Marciac et j’y suis resté 15 ans parce que un copain qui s’occupait de l’éclairage m’a dit : « je n’y arrive plus, est-ce que tu veux reprendre ? ».

Reconnaissable au premier coup d’œil, le grand dais de Marciac où des centaines d’artistes jazz se sont produits.

Reconnaissable au premier coup d’œil, le grand dais de Marciac où des centaines d’artistes jazz se sont produits.

SLU : Tu as donc commencé à travailler sous chapiteau…

Hervé Thiers : Oui, un vieux deux mâts marron et beige assez moche et sombre, donc j’ai cherché une solution. J’ai réfléchi à des pieds, c’était trop compliqué. J’ai alors pensé à épouser, avec un échafaudage, toute la forme du chapiteau, faire une scène en arrondi, inventer un petit cocon pour y placer la scène. En téléphonant à diverses boîtes, je suis tombé sur l’agence d’ULMA à Bayonne, et ça tombait bien car ils souhaitaient sortir du simple bâtiment.
J’ai travaillé avec eux et on a développé ensemble le plancher et plein de produits orientés scène. Comme j’étais arrivé physiquement et au niveau vie de famille au bout de la première partie de l’histoire, j’ai basculé. Du jour au lendemain j’ai eu la voiture, la carte bleue, et surtout carte blanche pour développer cette filiale Evénements. Et puis ça répondait à une envie. Etant gosse je passais des heures et des heures avec Lego et Meccano (rires !!) Je piquais des pelotes de laine et je tirais des fils partout pour réaliser des téléphériques et autres grues (on est nombreux à avoir fait ça ! NDR)

L’air de rien ce vérin à vis qui permet le parfait ajustage du pied par rapport au sol, porte la bagatelle de 7 tonnes. Sa couleur particulière est due au traitement de bichromatage qui permet le vissage contrairement à la galvanisation.

L’air de rien ce vérin à vis qui permet le parfait ajustage du pied par rapport au sol, porte la bagatelle de 7 tonnes. Sa couleur particulière est due au traitement de bichromatage qui permet le vissage contrairement à la galvanisation.

Le crochet, ici sans la galvanisation, une pièce essentielle et qui se trouve au bout de chaque lisse. Avec l’habitude, le montage peut aller très vite puisque la manipulation est minime, crochetage et verrouillage. ULMA peut fournir des crochets seuls afin de permettre par exemple à des décorateurs, d'y souder des pièces spécifiques.

Le crochet, ici sans la galvanisation, une pièce essentielle et qui se trouve au bout de chaque lisse. Avec l’habitude, le montage peut aller très vite puisque la manipulation est minime, crochetage et verrouillage. ULMA peut fournir des crochets seuls afin de permettre par exemple à des décorateurs, d’y souder des pièces spécifiques.

SLU : A propos de longes et autres filins, c’est quoi la tour des pompiers ?

Hervé Thiers : C’est une première mondiale que nous avons mise au point chez ULMA Evénements. Il s’agit d’échafaudages qui se comportent comme des tours de manœuvre démontables et évolutives pour l’armée ou les pompiers. On peut simuler des appartements de plusieurs étages, et du fait du faible nombre de cloisons, cela offre une vision parfaite de l’exercice aux équipes d’encadrement. Le cadre légal étant très contraignant, cela nous a pris quatre ans pour mettre au point et valider ce produit avec des équipes d’ingénieurs et de nombreux essais à la ruine, mais cela se vend très bien.

SLU : Vous nous précisez le cadre et l’utilité des essais à la ruine ? Vous en réalisez ici sur site ?

Hervé Thiers : Oui nous l’avons déjà fait, nous disposons pour cela d’un dynamomètre et de tireforts. C’est un essai indispensable pour vérifier et certifier par des documents officiels la limite de rupture d’une pièce. Nous en faisons surtout réaliser au CEBTP qui dispose de hangars où des presses et des vérins autorisent toutes les mises en condition extrêmes.
Nous montons par exemple notre escalier et leur confions pour des essais à la ruine ce qui nous informe de la façon dont par exemple les marches ploient avant de céder, en combien de temps cela se produit et à quel poids cela intervient. Grace à cela nous pouvons déterminer les charges d’utilisation.

CONCLUSION

Quand on part en reportage, généralement on revient en ayant appris quelque chose qu’on s’empresse de vous transmettre. Dire que cette virée à Pau chez ULMA ne fait pas exception à la règle est un total euphémisme tant on a découvert la richesse de l’échafaudage. Oui, ce n’est que de la ferraille diablement bruyante, mais l’infinité de combinaisons mécaniques couplée à l’intelligence de l’homme la rend noble et peut aboutit à des solutions aussi rares qu’indispensables.
On croit volontiers Hervé et Matthieu quand ils nous disent qu’ils s’amusent avec leurs tubes car la structure c’est ludique, et les seules limites sont celles imposées par la sécurité. Comment enfin ne pas tirer son casque de protection à Hervé Thiers, dont la truculence n’a d’égal que l’inventivité, la compétence et le respect inconditionnel des règles de sécurité. ULMA sait tout faire et, pour paraphraser un slogan connu, le meilleur projet reste à faire.

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Red Bull et La Gaite-Lyrique choisissent la Philharmonia Amadeus

Fondée en 1998, la Red Bull Music Academy (RBMA) est une institution entièrement conçue pour favoriser la créativité musicale. A chaque édition, RBMA célèbre la musique, sa culture et ceux qui la révolutionnent.
Après São Paulo, Londres, New-York et Tokyo, la 17ème édition de la Red Bull Music Academy se tenait dernièrement à Paris, au sein de La Gaîté-Lyrique.

Red Bull La Gaite Lyrique-Philharmonia Amadeus

Plus de 60 participants, issus de 37 pays sont ainsi venus échanger, collaborer et créer aux cotés de Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier, Nicolas Godin et Marc Cerrone entre autres, dans la confidentialité des studios nichés aux derniers étages de La Gaîté-Lyrique.
Charmés par les propriétés acoustiques et esthétiques du dernier système de monitoring de très haute définition développé par Amadeus, concepteur et fabricant de produits audio professionnels haut de gamme et Jean Nouvel, le plus original architecte contemporain français, Red Bull et La Gaîté-Lyrique ont choisi la Philharmonia en tant qu’enceinte de contrôle.
Alliant beauté, innovation et technologie, la Philharmonia a été conçue pour les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris, destinés à immortaliser les oeuvres des formations symphoniques les plus prestigieuses.
Gaetan Byk, Directeur Marketing chez Amadeus évoque : « Nous sommes heureux de constater que la Philharmonia est également utilisée et légitimée par des ingénieurs, mixeurs et producteurs représentatifs de la musique électronique contemporaine. Cette enceinte incarne une forme de référence, qui transcende les genres. »

Red Bull La Gaite Lyrique-Philharmonia Amadeus

La Philharmonia adopte une structure courbe conçue au moyen de 547 strates de bois collées puis assemblées par indexation, offrant une ligne et un volume exclusifs. La forme courbe de son ébénisterie débouche sur un évent laminaire hybride unique en son genre, à terminaison progressive. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, cet évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum pour une distorsion minimum.
Jean Marc Harel, Directeur du Département Son au sein de La Gaîté-Lyrique, également ingénieur du son évoque, « La Philharmonia est un système de monitoring innovant, enivrant et intransigeant, qui offre aux mixeurs les plus aguerris un formidable outil de restitution à même de sublimer une œuvre phonographique. Nous retrouvons les caractéristiques intrinsèques des grands systèmes de monitoring comme la transparence timbrale, la bande passante étendue, une réponse impulsionnelle parfaite, une image stéréophonique large et précise et l’exceptionnel étagement des plans sonores, le tout couronné par une dynamique remarquable. »

Deux Philharmonia reposant sur leur pied, bien plus qu'un simple support puisqu’il embarque l’électronique et la connectivité des enceintes

Deux Philharmonia reposant sur leur pied, bien plus qu’un simple support puisqu’il embarque l’électronique et la connectivité des enceintes

La Philharmonia accueille un transducteur hautes fréquences ‘soft dome’ de 28 mm de diamètre, à très faibles pertes diélectriques et à haute conductivité thermique, chargé par un pavillon circulaire en bois à exponentielle rapide taillé dans la matière, favorisant un remarquable contrôle de la dispersion spatiale.
La forme courbe de son ébénisterie débouche sur un évent laminaire hybride à terminaison progressive et basse vitesse. Sculpté sur toute la hauteur du système, il induit une linéarité optimum et laisse le HP de grave s’exprimer pleinement et jusqu’à de fréquences très basses.
La Philharmonia est bi-amplifiée au moyen de deux amplificateurs numériques dédiés à très haute résonance, atteignant un rendement énergétique exceptionnel et délivrant 700 W chacun sous une impédance de 8 Ω. Cette amplification D-Amp propriétaire à fréquence fixe PPM-PWM accueille une alimentation électrique à découpage de très haut rendement.
Chaque voie est contrôlée via un puissant processeur de 64 bits offrant une plage dynamique de 118 dB. Chaque DSP embarqué comprend un module de traitement numérique dédié au pilotage des paramètres fondamentaux du système (égalisation, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…).

Pierre Le Cardinale, ingénieur du son à La Gaîté-Lyrique, conclut :
« La Philharmonia, c’est le savant mixage d’une recherche intransigeante dans la conception et l’accord des composants, associé à une parfaite maitrise de l’acoustique et de la matière, orchestré par des passionnés à la pointe du design et de l’innovation », en référence aux équipes de chez Amadeus et à Jean Nouvel.

Vidéo

Histoire du micro Shure KSM8 en 8 minutes

Tous les jours vous employez un micro, un peu comme vous le faites avec une brosse à dents. Mais de la même façon que vous ignorez de quelle manière les poils tiennent dans le manche, savez-vous entre autres pourquoi il capte plus de son par l’avant que par l’arrière ou comment il rejette les bruits parasites ?

Le trajet du son au sein du KSM8 et de ses deux membranes dont celle postérieure sert à redonner des couleurs au grave sans sacrifier à la réjection du haut du spectre qui se présente par l’arrière du capteur

Le trajet du son au sein du KSM8 et de ses deux membranes dont celle postérieure sert à redonner des couleurs au grave sans sacrifier à la réjection du haut du spectre qui se présente par l’arrière du capteur

Shure nous offre cette réponse sous la forme d’un mini documentaire de 8 minutes axé autour de son dernier né, le KSM8.

En anglais mais sous-titré, ce film explique aussi comment est né le KSM8, le dernier né du fabricant de Niles dans l’Illinois.
le premier micro dynamique à avoir clairement fait son deuil de l’effet de proximité mais pas de sa directivité indispensable sur scène et nous fait voyager dans les passages acoustiques secrets qui lui permettent d’offrir ces atouts.
Découvrez aussi le passage de la technologie Unidyne à Dualdyne.

La publicité de Shure au moment de la mise sur le marché du premier micro dynamique directionnel grâce à la technologie Unidyne ou plus simplement le 55.

La publicité de Shure au moment de la mise sur le marché du premier micro dynamique directionnel grâce à la technologie Unidyne ou plus simplement le 55.

Roger Grinnip, l’ingénieur acousticien qui a repris le flambeau de ses illustres prédécesseurs et a mené Shure à la technologie Dualdyne

Roger Grinnip, l’ingénieur acousticien qui a repris le flambeau de ses illustres prédécesseurs et a mené Shure à la technologie Dualdyne

Ne vous fiez plus aux apparences

Chez DiGiCo small is powerful

Certes DiGiCo et une marque anglaise, la patrie d’Harry Potter, mais ce que nous propose la firme de Chessington avec le Stealth Core 2, va au-delà du tour de magie, c’est un véritable coup de maitre.
Réécrit de fond en comble, le codage du FPGA, le cœur des consoles DiGiCo SD, voit sa puissance augmenter dans des proportions telles que la SD9, une console d’entrée/milieu de gamme, affiche des performances pour le moins inédites.

With the Stealth Core 2, small is powerful !

With the Stealth Core 2, small is powerful !

Annoncé au NAMM, l’upgrade logiciel appelé Stealh Core 2 de la SD9 va par la suite devenir effectif sur l’ensemble de la gamme de consoles SD sous la forme d’une option payante et sera disponible cet été.
Alors que le châssis et la surface de la SD9 n’ont pas changé, Stealth Core 2 va ajouter une quantité de ressources phénoménale transportant cette table dans une gamme supérieure.

Cet upgrade logiciel va par exemple augmenter :

  • Une vue du cœur FPGA (avec le super FPGA à gauche) qui bat dans les consoles DiGiCo de la série SD. Qui va battre sacrément mieux !

    Une vue du cœur FPGA (avec le super FPGA à gauche) qui bat dans les consoles DiGiCo de la série SD. Qui va battre sacrément mieux !

    Les voies de mix passent de 48 à 96

  • Les bus de sortie passent de 24 à 48 + le Master et la matrice 12×8
  • Les simulations de tubes DiGiTuBes passent de 8 à 154
  • Les compresseurs multibande passent de 8 à 154
  • Les égaliseurs numériques passent aussi de 8 à 154
  • Les effets stéréo Digital FX passent de 8 à 12
  • Les groupes passent de 8 à 12 suite à l’augmentation des voies

Face à ces chiffres pour le moins étonnants, nous avons contacté Laurent Laignel de DV2, sans doute la personne qui connait le mieux cette marque en France, pour en avoir le cœur net. Faute de frappe, upgrade soft mais aussi hardware, poisson d’avril en mars…
Pas du tout, l’explication tient en deux lignes. Il s’agit de l’optimisation du logiciel de compilation qui a permis d’avoir plus de code dans moins de espace, ainsi qu’une optimisation du développement du codage FPGA.

James Gordon, le directeur général de DiGiCo devant son stand en 2014

James Gordon, le directeur général de DiGiCo devant son stand en 2014

James Gordon, le directeur général de DiGiCo le confirme :
« Etre en mesure d’augmenter le nombre de fonctions tout comme la puissance de calcul audio de la gamme SD revient à donner la possibilité à nos clients de mieux encore rentabiliser leur investissement actuel et futur.
A cet effet nous allons offrir des remises sur le prix de cette mise à jour pour nos clients les plus fidèles »

Baguette

Qui sait, peut être que John Stadius le directeur technique de DiGiCo a lancé un sort d’Amplificatum. Cela grossit tout, même les ressources des consoles !!

L’upgrade de la SD9 est annoncé au prix de 750 livres avec une politique de discount pour les clients possédant déjà des produits DiGiCo.


Pas le temps de finir cette news que DiGiCo annonce le même tour de magie sur la SD8 et la SD8-24 dont le petit châssis rend les nouvelles performances encore plus incroyables.

Digico SD8 Silver

  • Digico SD824Les voies de mix passent de 60 à 120
  • Les bus de sortie passent de 24 à 48 + le Master et la matrice 16×16
  • Les simulations de tubes DiGiTuBes passent de 12 à 186
  • Les compresseurs multibande passent de 12 à 186
  • Les égaliseurs numériques passent aussi de 12 à 186
  • Les effets stéréo Digital FX passent de 12 à 16
  • Les groupes passent de 12 à 24 suite à l’augmentation des voies

Comme pour la SD9, l’upgrade de la SD8 en Stealth Core 2 sera payant et pour ce modèle, il est annoncé au prix de 950 livres avec la même politique de discount pour les clients possédant déjà des produits DiGiCo.

SLU sera en mesure de vous en dire plus sur cette spectaculaire évolution du Stealth Core au sortir du Prolight + Sound de Francfort où il fera l’objet d’une communication spécifique le 5 avril.
Il est malgré tout fort probable que d’ici là d’autres modèles voient leur mise à jour annoncée. Stay tuned !

D’autres informations sur le site de DV2 et le site de Digico

Philippe Pelmelle crée Coda Audio France

Un vent nouveau souffle sur l’audio en France et question vent et embruns Philippe Pelmelle, le breton, en connaît un rayon. Après avoir été représentée par RégieTek, Coda Audio a confié sa distribution française exclusive à ce vieux briscard de l’audio qui a créé pour l’occasion sa société. Nous l’avons rencontré dans ses nouveaux locaux de Tremblay en France et sur le stand Coda Audio à l’ISE d’Amsterdam.

Philippe et Paul Ward, le directeur du marketing et des ventes de Coda Audio, avec devant eux le Cue 4, un petit concentré de technologie équipé de deux HP de 8” pour le bas et d’un moteur coaxial 3,5” et 1,4” avec deux diaphragmes annulaires pour le haut. Un wedge passif ou actif.

Philippe et Paul Ward, le directeur du marketing et des ventes de Coda Audio, avec devant eux le Cue 4, un petit concentré de technologie équipé de deux HP de 8” pour le bas et d’un moteur coaxial 3,5” et 1,4” avec deux diaphragmes annulaires pour le haut. Un wedge passif ou actif.

SLU : Tu nous racontes comment Coda Audio et toi vous êtes connus ?

Philippe Pelmelle : C’est une vieille histoire, même si Coda Audio n’a qu’une dizaine d’années. J’ai importé cette marque en France en 2009. En fait, j’avais quitté Innovason et je travaillais pour un cabinet anglais, MAC Consulting qui était en charge du développement commercial international de Coda Audio. Je représentais la marque en France.
Logo Coda AudioCoda Audio à cette époque pesait 1,5 millions d’euros et disposait déjà d’une technologie très intéressante. Même si nos chemins se sont séparés quelque temps, j’ai toujours suivi la marque et gardé contact lors des salons. Six ans plus tard, Coda Audio a beaucoup changé, beaucoup évolué, et génère un CA de 15 millions avec un prévisionnel 2016 de 18 millions grâce à l’ouverture de sa filiale américaine.

SLU : C’est une forte croissance…

Philippe Pelmelle : Très forte et une présence désormais mondiale avec le même système de représentation via un cabinet anglais, cette fois-ci celui de Paul Ward, un des ex associés de MAC Consulting.

SLU : Quel est l’apport de ces cabinets ?

Philippe Pelmelle : La parfaite connaissance du marché, la veille technologique permanente, le conseil dans le développement de nouveaux produits. MAC s’est par exemple occupé de 3 grands noms de l’audio pro. Le carnet d’adresses de ces cabinets est aussi un accélérateur de business, et c’est le choix qu’a fait le créateur et dirigeant de CODA AUDIO, Svetley Alexandrov. Ce sont enfin ces mêmes cabinets qui trouvent les bonnes personnes dans chaque pays pour représenter la marque.

Philippe Pelmelle cree Coda Audio France

SLU : Te voilà donc de retour avec ta société !

Philippe Pelmelle : A un certain moment il faut une structure commerciale pour développer une marque dans un pays et ma connaissance de l’audio et de Coda Audio en particulier ont fait de moi le bon candidat pour reprendre le flambeau.

SLU : On parle d’une filiale ou d’un distributeur ?

Philippe Pelmelle : Une filiale en nom propre. Coda Audio ne détient pas de parts dans ma société et n’a pas investi d’argent, mais cette dernière exploite le nom commercial de Coda Audio France.

SLU : Tu n’es pas non plus un salarié de Coda Audio…

Philippe Pelmelle : Du tout…

SLU : Entre tes deux périodes Coda Audio, tu n’as pas quitté le marché français et l’audio…

Philippe Pelmelle : J’ai travaillé à l’international mais aussi beaucoup en France où je dispose de nombreux contacts.

SLU : C’est ta première société, rien qu’à toi ?

Philippe Pelmelle : Oui, pour moi c’était une suite logique de devenir entrepreneur et de monter la filiale française d’un fabricant d’audio.

Philippe dans ce qui est devenu sa salle de démo à Tremblay, près de ses bureaux. Il est possible d’y écouter la gamme G et notamment la G515 en 15 pouces et moteur sur laquelle il s’appuie et les deux subs de la gamme, les G18 et G15

Philippe dans ce qui est devenu sa salle de démo à Tremblay, près de ses bureaux. Il est possible d’y écouter la gamme G et notamment la G515 en 15 pouces et moteur 1 pouce sur laquelle il s’appuie et les deux subs de la gamme, les G18 et G15

SLU : Quelle est ta vision de notre marché et par quel type de produit penses-tu parvenir à t’y faire une place ?

Philippe Pelmelle : Il y a deux portes d’entrées, la vente / intégration, et la prestation. Je ne vais négliger aucune des deux.
L’un des marchés est lié à la prescription faite par les Ingés Son et les prestataires à qui il va falloir faire découvrir la marque et les produits. Le second marché est régi par les scénographes et les architectes qu’il faudra bien évidemment visiter.
Pour tout ce qui est technique, études acoustiques et design, je vais travailler avec des personnes qui vont m’apporter les compétences que je n’ai pas moi-même. Je dispose d’une salle de démo où je vais faire découvrir un certain nombre de produits.
Pour cela, je vais m’entourer de professionnels qui sauront m’accompagner pour réussir d’un point de vue acoustique ces démos. Elles pourront avoir lieu dans mes locaux ou chez les clients et prospects.


SLU : Sais-tu déjà qui va être ton alter écho…écho…écho…?

Philippe Pelmelle : Je pense à Nicolas Savet, un free-lance qui travaille déjà avec Coda Audio via un prestataire. Il va partir en formation chez le fabricant à Hanovre afin d’acquérir l’ensemble des connaissances électro-acoustiques sur les enceintes et systèmes.
Coda Audio développe, fabrique et commercialise ses propres électroniques. Nicolas en profitera pour approfondir ses connaissances dans ce domaine.
Pour ma part, je vais me concentrer sur le relationnel et la stratégie commerciale. Si plus tard le besoin s’en fait sentir, j’étofferai l’équipe par des permanents. Après je m’appuierai sur les prestataires à qui je vais vendre de gros systèmes pour pouvoir effectuer des démos plus conséquentes.

Accrochés à l’ISE, 6 ViRAY, les têtes line array moyenne puissance de Coda, embarquant deux 8” avec des membranes en fibre de carbone, des aimants au néodyme et triple anneau de démodulation, et pour le médium et l’aigu, un coaxial composé de deux diaphragmes annulaires dont le plus gros en charge des fréquences allant de 600 à 6500 Hz atteint 8”.

Accrochés à l’ISE, 6 ViRAY, les têtes line array moyenne puissance de Coda, embarquant deux 8” avec des membranes en fibre de carbone, des aimants au néodyme et triple anneau de démodulation, et pour le médium et l’aigu, un coaxial composé de deux diaphragmes annulaires dont le plus gros en charge des fréquences allant de 600 à 6500 Hz atteint 8”.

SLU : On a déjà en tête le nom d’une société qui est proche de la tienne, ne serait-ce que géographiquement…

Philippe Pelmelle : RégieTeK en effet, qui a aussi très bien assuré la présence commerciale de la marque les années passées. Ils disposent d’enceintes en 8, 12 et 15 pouces avec une série de subs et un kit line array moyen format, le ViRAY qui sort régulièrement et donne toute satisfaction.
Il y a aussi un certain nombre de salles équipées dans le nord de la France, mais aussi à Marseille, le Cabaret Aléatoire équipé en Airline LA8 et La Luciole à Alençon qui va prochainement recevoir son système en Coda Audio. Cette marque est déjà présente sur le marché, je ne vais qu’accélérer son déploiement via les prestataires, les intégrateurs et les bureaux d’études que j’ai la chance de connaître.

SLU : Tu disposes du catalogue nécessaire pour aborder les deux marchés install et presta ?

La G515 posée en mode wedge et débarrassée de sa face avant…juste pour la photo !

La G515 posée en mode wedge et débarrassée de sa face avant…juste pour la photo !

Philippe Pelmelle : Oui complètement. J’ai des enceintes passives de petite, moyenne et grande taille avec les subs qui les complètent, trois formats de line-array et trois wedges différents, les Cue 1, 2 et 4, plus l’électronique pour driver et amplifier l’ensemble.

Coda Audio fabrique tout et a lourdement investi pour offrir d’excellents produits à des prix très compétitifs.
Les haut-parleurs qui équipent les enceintes sont développés et fabriqués sur cahier des charges spécifiques par BMS qui fait partie du groupe, un autre gage de qualité.

SLU : Comment sens-tu l’activité économique française dans nos métiers, plus propice cette année ou encore un peu atone…

Philippe Pelmelle : Ca fait un moment que nous vivons cette situation et les attentats n’ont rien arrangé. Je suis convaincu que ceux qui se renferment sur eux-mêmes dans ces périodes difficiles vont stagner, là où les sociétés qui auront anticipé le retour de l’activité en investissant dès maintenant, seront mieux armées pour tirer les fruits du retour de la croissance.
C’est aussi vrai que le marché français est trusté par les grandes marques au point qu’il m’arrive d’entendre certains clients souhaiter de la nouveauté, quelque chose de différent. Il y a de la place pour un nouvel entrant, d’autant que nous disposons d’une aura internationale par le biais de tournées d’importance sonorisées en Coda Audio, je pense par exemple à Placebo en Angleterre. Il va falloir convaincre et travailler sans relâche la prescription jusqu’à être sur les fiches techniques.

SLU : Es-tu d’accord avec le consensus qui dit qu’il n’y a plus de mauvais nouveaux systèmes, juste des systèmes éventuellement mal exploités ?

L’AiRAY, le gros line array en 2x12” et deux DDP de Coda, gros par les performances mais pas par la taille, identique en largeur au ViRAY. En tête de ligne on aperçoit la SC2F, l’unité d’extension de grave prévue pour le ViRAY et disposant de deux 15” à très longue excursion dans un montage reflex pour disposer de punch. Un senseur détecte le mouvement des membranes afin de piloter l’ampli et corriger en temps réel ses performances.

L’AiRAY, le gros line array en 2×12” et deux DDP de Coda, gros par les performances mais pas par la taille, identique en largeur au ViRAY. En tête de ligne on aperçoit la SC2F, l’unité d’extension de grave prévue pour le ViRAY et disposant de deux 15” à très longue excursion dans un montage reflex pour disposer de punch. Un senseur détecte le mouvement des membranes afin de piloter l’ampli et corriger en temps réel ses performances.

Philippe Pelmelle : Oui absolument. Chaque système a ses spécificités et ses limites. Si on le met en œuvre en connaissance de cause, cela fonctionne. La différence se fait sur la formation des opérateurs et le service qu’offrent les marques.
Un ampli incluant des ressources DSP peut, dans certaines circonstances, être complexe à mettre en œuvre. Aujourd’hui, Il est impératif qu’un service technique compétent et réactif réponde à toutes les questions de nos clients. Ce point renforce la fidélité, la confiance et les décisions d’achats de nos clients.

SLU : Prenons un cas d’école, la vente d’un système line-array en 12’, chez toi on appelle ça le AiRAY je crois. Quel sera ton chemin d’entrée dans le marché, ton argument principal ?

Philippe Pelmelle : D’abord je vais exploiter mon réseau. Ensuite je vais mettre en avant la spécificité de Coda Audio qui est de maîtriser entièrement la chaîne de fabrication de ses produits : haut-parleurs, ébénisteries, accroche, électronique, accessoires comme les housses ou les flight cases, ce qui garantit la qualité et la régularité dans l’approvisionnement.
Enfin je vais offrir des prix compétitifs grâce à cette intégration de l’ensemble des étapes de fabrication des composants. Cela me permettra également de me positionner sur le créneau haut de gamme / très haut de gamme car Coda Audio le mérite amplement. Cela se passe comme ça sur les autres marchés où la marque est vendue. Quand on voit la croissance depuis quelques années, c’est évident que les -plus produits- de Coda Audio font référence.

SLU : Acoustiquement ?

Philippe Pelmelle : Bien sûr. Les performances acoustiques des line-array Coda Audio sont remarquables. Nous n’avons pas de couleur sonore spécifique rock, club ou classique, nous nous adressons à tous les marchés, sans exception. Des nouveaux produits vont d’ailleurs être présentés.

Svetly Alexandrov

Svetly Alexandrov

SLU : Cette marque repose sur son créateur…

Philippe Pelmelle : Oui, Svetley Alexandrov, un homme que j’admire et qui est vraiment une personnalité à part dans l’audio avec des idées à revendre, une vision et une énergie de tous les instants.
Coda Audio dispose aussi d’un bureau d’étude et d’ingénierie brillant, on ne sort pas de tels produits en un laps de temps aussi court sans un très grand savoir-faire.

SLU : Outre l’ISE où tu étais présent, tu te déplaceras aussi à Francfort pour le Prolight+Sound..

Philippe Pelmelle : J’y serai et j’espère accueillir sur le stand Coda Audio des visiteurs français afin de pouvoir initier un certain nombre de choses avant la saison.
Je souhaite aussi emmener de potentiels clients à Hanovre dans la salle de démo qui est fantastique et aussi leur faire visiter l’usine afin qu’ils perçoivent le sérieux et la taille de l’entreprise.
La salle est assez grande pour pouvoir écouter le petit line-array avec tout type de sub !
Pour des démos de gros systèmes, et dans l’attente de disposer de prestataires équipés, je pourrai faire venir du matériel d’Allemagne.

Ci-après, Côte à côte les deux subs de la gamme G, un 15 et un 18 pouces.

Le G15, comme son nom l’indique, le modèle 15 pouces de la gamme G, présenté ici sans son cache, ce qui dévoile la nature des évents ramenant l’onde arrière.

Le G15, comme son nom l’indique, le modèle 15 pouces de la gamme G, présenté ici sans son cache, ce qui dévoile la nature des évents ramenant l’onde arrière.

Le G18 que l’on reconnaît sans son cache grâce aux corrugation qui renforcent sa membrane, une solution indispensable quand on connait les élongations auxquelles ces équipages mobiles sont soumis

Le G18 que l’on reconnaît sans son cache grâce aux corrugation qui renforcent sa membrane, une solution indispensable quand on connait les élongations auxquelles ces équipages mobiles sont soumis

SLU : Tu t’attelles tout seul à un sacré challenge tout de même.

Philippe Pelmelle : Mais je suis un homme de challenges et même si Coda Audio peut paraître ou est quelque part un challenge, j’ai l’envie et l’énergie de réussir ce virage dans ma vie. J’ai un an pour lancer la machine, le capital de la société le permet, j’ai une chouette marque et mon business plan est très carré. Je pourrai par la suite ajouter d’autres types de produits à mon portefeuille.
J’ai le nom commercial Coda Audio France mais ma société s’appelle LTS Solutions et je peux vendre par son biais de la lumière, du truss ou d’autres équipements sonores. Bien entendu, aujourd’hui, je vais me focaliser sur Coda Audio le temps qu’il faudra pour bien pénétrer le marché. Si plus tard une opportunité son ou éclairage allant dans le sens de ce que souhaitent les acteurs de la prestation et de l’installation se présente, je l’étudierai attentivement.

SLU : LTS c’est Les Techniques du Spectacle ?

Philippe Pelmelle : (rires) C’est pas mal mais non, cela vient de Light, Truss & Sound.

SLU : Disposant du label Coda Audio France, on imagine que tu es distributeur exclusif pour notre territoire, si cela signifie encore vraiment quelque chose aujourd’hui.

Philippe Pelmelle : Je le suis à 100%. Je suis en charge de représenter la marque en France et Coda Audio me garantit que je serai le seul à le faire. Réciproquement, je n’ai pas le droit d’aller vendre dans d’autres pays. Je suis confiant et protégé par un contrat de distribution très bien ficelé. J’ai en revanche pris contact avec le distributeur belge pour créer des synergies entre clients transfrontaliers et faciliter, quand nécessaire, les compléments de parcs.

SLU : Tu nous dis quelques mots sur tes amplis maison, la nouvelle gamme avec DSP vient de sortir…

Philippe Pelmelle : Oui l’année dernière. Il était indispensable d’offrir le standard que réclame le marché à savoir les amplis modernes, à quatre canaux, légers, puissants et embarquant les DSP. Il s’agit des Linus.

Linus 10, Le gros ampli de Coda, 10 kW en deux canaux, senseur pour mieux piloter les membranes des 15” et 18”, DSP et bien entendu, prise de commande à distance

Linus 10, Le gros ampli de Coda, 10 kW en deux canaux, senseur pour mieux piloter les membranes des 15” et 18”, DSP et bien entendu, prise de commande à distance

Ils ont une plateforme Shark en 96kHz, 32 bits à virgule flottante avec des filtres IIR et FIR. Ils offrent des entrées analogiques et numériques et sont déclinés en 10C à quatre fois 2200 Wsous 4 ohms et 5C en quatre fois 700 W. Le plus puissant s’appelle le Linus 10 et développe deux fois 5000 W. Il intègre des sensors qui asservissent les haut-parleurs des subs. Tous ces modèles sont commandés par le Linus Live, le soft de contrôle à distance sur PC et MAC.

Le même Linusrack vu de dos avec de quoi lui donner du jus et le faire respirer. De la belle ouvrage.

Le même Linusrack vu de dos avec de quoi lui donner du jus et le faire respirer. De la belle ouvrage.

Quatre Linus 10, 8 canaux de 5kW et un paquet de DSP dans 11U où tout est prévu, entrées comme sorties, signal comme réseau, sans oublier le secteur. Le flight dispose d’accroches pour accompagner au plus près les enceintes.

Quatre Linus 10, 8 canaux de 5kW et un paquet de DSP dans 11U où tout est prévu, entrées comme sorties, signal comme réseau, sans oublier le secteur. Le flight dispose d’accroches pour accompagner au plus près les enceintes.


Conclusion

Gonflé à bloc et confiant dans la qualité de ses produits, Philippe Pelmelle s’apprête à débuter la tournée des prescripteurs pour transformer l’essai et améliorer encore le travail entamé par lui-même et prolongé par RégieTeck.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des nouveautés à venir au catalogue Coda Audio et surtout nous allons aller écouter au plus vite ces produits et surtout ceux embarquant le coaxial DDP, présent sur les line-array, sur les wedges et aussi sur le haut de gamme de la série G. Bon vent Philippe et que la pêche soit bonne !

Pour contacter Philippe Pelmelle Coda Audio France LTS :

10 000 likes pour SLU !

Dire qu’on n’y pensait pas le matin en se rasant Emoticone1, serait mentir. Mais de là à atteindre les 10 000 Emoticone2 aussi vite, vous nous avez Emoticone3. Quel plus beau sondage et quel Emoticone4 que de s’entendre dire dix mille fois : « Emoticone5 , vous faites du bon boulot, sans prises de Emoticone6 » et de constater que vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux à le faire. Merci, on vous Emoticone2 aussi very much, non, mieux

que ça, on vous…

Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

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Bisous

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Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

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Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

Bisous

…autant que vous nous likez. Ne comptez pas, si nos ordinateurs n’ont pas planté, il y en a bien 10 000 et vous les méritez tous !

 

Avec Best Audio

Seminaire Meyer au Studio Dushow

A gauche Sébastien Nicolas, à droite José Gaudin et devant ?? Un Leopard bien sûr !!

A gauche Sébastien Nicolas, à droite José Gaudin et devant ?? Un Leopard bien sûr !!

Vous êtes incollable sur une marque, vous la maitrisez les yeux et les oreilles fermées.
Parfait, le moment est venu d’en découvrir une autre et de la plus belle des manières.

Best, Dushow et Meyer s’associent pour vous offrir un séminaire de formation de deux jours. Vous faites quoi les 22 et 23 mars prochains ??

L’occasion est trop belle pour être ratée. Vous êtes technicien son motivé et voulez plonger dans les spécificités d’une marque différente tout en révisant vos classiques.
Imaginez le studio de Dushow rien que pour vous avec du Leopard, le dernier né de Meyer dont on reparlera prochainement dans nos colonnes car il nous a bottés, et du 900 LLC.


Une boite, une toute petite boite de rien du tout qu’on appelle Leopard. Pour avoir eu la chance de l’écouter seule dans le studio de Dushow, je peux vous garantir qu’elle sonne et emporte tout sur son passage. Surtout les doutes.

Une boite, une toute petite boite de rien du tout qu’on appelle Leopard. Pour avoir eu la chance de l’écouter seule dans le studio de Dushow, je peux vous garantir qu’elle sonne et emporte tout sur son passage. Surtout les doutes.

Le copain de jeu du Leopard, le 900-LFC. Quelques dB en moins que le 1100 mais l’avantage de pouvoir être accroché en tête de ligne en prolongeant cette dernière avec ses gros biscotos.

Le copain de jeu du Leopard, le 900-LFC. Quelques dB en moins que le 1100 mais l’avantage de pouvoir être accroché en tête de ligne en prolongeant cette dernière avec ses gros biscotos.

Le maitre de cérémonie sera José Gaudin, aussi adorable que compétent et Dieu sait s’il est compétent, avec un avantage de taille, étant suisse il parle entre autres le français comme vous et moi.

Une vue prise depuis la passerelle qui surplombe le studio de Dushow, un outil pédagogique aussi indispensable au prestataire qu’à l’intégrateur.

Une vue prise depuis la passerelle qui surplombe le studio de Dushow, un outil pédagogique aussi indispensable au prestataire qu’à l’intégrateur.

Qui dit deux jours dit aussi possibilité d’avoir un peu de théorie et de prendre le temps de découvrir Mapp Online et Compass avant de les mettre en œuvre, notamment l’Autosplay de Mapp qui définit automatiquement les angles inter boites en fonction de la zone à couvrir, mais aussi l’outil qui permet de rendre les sub directifs et bien d’autres fonctions…

Mapp ou comment travailler et visualiser le résultat avant de l’entendre l’esprit serein.

Mapp ou comment travailler et visualiser le résultat avant de l’entendre l’esprit serein.

Compass. Votre système au bout des doigts.

Compass. Votre système au bout des doigts.

Vous pourrez aussi commencer par le commencement avec la pratique du montage du système Line Array en profitant du studio de Dushow qui ne manque ni de place, ni de points d’accroche ni de recul pour écouter le résultat. De la pédagogie à revendre au modique prix de 0€.

Ce séminaire est gratuit et ouvert à tous les tech son, que vous disposiez ou pas de Meyer dans votre parc. Les horaires sont de 9h30 à 18h00. Le seuls frais à votre charge sont le déplacement, éventuellement l’hébergement et les repas, avec la possibilité de bénéficier de la cantine de Dushow avec un menu à 11€ et plein de gens sympas pour échanger et manger froid, surtout si Marco rôde dans les parages ;0)
Par définition et par nécessité pédagogique, les places sont limitées. Ne trainez pas ! L’inscription se fait :
Par mail en écrivant à Sébastien Nicolas [email protected] ou en l’appelant au 01 34 38 25 34.

La répétition fait l’acquisition et la découverte fait l’expérience comme dirait je ne sais plus qui. Mais il n’a pas tort.

Infos pratiques :

  • Best Audio – ZAC du Moulin – 18, rue du Meunier – 95700 Roissy en France
  • Dates : Les Mardi 22 et Mercredi 23 Mars prochains

Bose 812, la F1 des membranes

On connait tous les enceintes Bose composées d’un arrangement de petits HP type 802, ou bien les systèmes plus longue portée et courbure constante comme les RoomMatch équipés d’un tandem membrane et moteurs.
Entre les deux, le fabricant américain nous propose un système à directivité variable ajustable ou Flexible Array, basé uniquement sur la membrane au travers de 8 HP de 2,25’’ et d’un 12’’, d’où son nom de scène : 812. Il y ajoute un renfort de basses F1 en deux fois 10’’. Nous avons découvert, écouté et mesuré cet ensemble.

Bose 812

Bose 812

Un profil adaptable à l’audience

La F1 812 est une enceinte amplifiée originale qui a pour objectif d’adapter de manière très simple la couverture verticale de ses transducteurs médium-aigus à la disposition de l’auditoire. Conçue autour d’un boitier modulaire, il suffit de basculer en arrière ou de tirer vers l’avant les 3 modules inférieurs et /ou supérieurs de la 812, les deux centraux sont fixes, pour créer jusqu’à quatre profils verticaux différenciés.

Les profils de couverture possibles sont :

  • Droit en forme de « I », pour un public debout avec la tête approximativement à la hauteur de l’enceinte. C’est le profil qui assure logiquement la plus grande portée.

Bose 812 Profil droit

  • Courbé en forme de « J », Lorsque l’enceinte est dressée sur scène avec un public assis au parterre

Bose 812 profil J

  • En J inversé, pour un public réparti sur un gradin avec les premiers rangs à hauteur de l’enceinte

Bose 812 Profil J inverse

  • Enfin en forme de C pour un public réparti sur un gradin et dont les premiers rangs sont situés sous l’enceinte.

Bose 812 profil C

Grace à des capteurs magnétiques de détection du positionnement des modules mobiles, une égalisation adaptée au profil configuré intervient automatiquement pour compenser la modification de couplage des transducteurs.

Une mise en œuvre aisée

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Le système F1 812 complet avec son F1-Sub. Le châssis supportant la tête 812 est incorporé dans le renfort de grave et s’encastre dans ce dernier en phase de transport. Des rainures retiennent les câbles d’alimentation secteur et la modulation.

Le système F1 812 complet avec son F1-Sub. Le châssis supportant la tête 812 est incorporé dans le renfort de grave et s’encastre dans ce dernier en phase de transport. Des rainures retiennent les câbles d’alimentation secteur et la modulation.

La F1 812 et son ampli embarqué délivrant 1000 watt ne pèsent qu’une vingtaine de kilos. Sa manipulation est facilitée par la présence de deux poignées intelligemment positionnées, l’une au sommet, l’autre à l’arrière du coffret.
Bien que l’installation de la F1 812 sur un classique pied tripode de 35 mm, ou sur son stand propriétaire, soit réalisable par une seule personne, je vous conseille pour plus de sécurité de vous faire aider dans cette opération.
Le stand est fourni avec un caisson de grave optionnel dans lequel un espace spécifique a été prévu pour son rangement.

Sa mise en œuvre est intuitive et rend l’installation de la F1 812 encore plus aisée qu’avec un pied traditionnel. Raffinement non négligeable : les branches verticales du stand présentent à l’arrière une rainure suffisamment profonde pour dissimuler les câbles de liaison tête-subwoofer.

Pratique et fonctionnel, un mélangeur simplissime permet de raccorder sur son entrée combo une source à niveau microphonique ou ligne et sur ses entrées RCA ou jack 6,35, une modulation stéréo.
Un commutateur EQ permet à la F1 812 de fonctionner soit en mode large bande si elle est appelée à fonctionner seule ou avec un filtre coupe-bas à 100 Hz si elle doit être couplée à son caisson de grave.

L’écoute du système F1

Une fois ces présentations faites, nous avons procédé à des mesures et à une écoute. Une fois n’est pas coutume, les oreilles ont précédé les instruments. Cette écoute s’est déroulée dans un grand auditorium d’environ 200 m² acoustiquement sain.
Nous avons fait le choix de disposer un ensemble stéréo tête + renfort de basses qui semble être la configuration standard.

Le système complet F1 812 utilisé pour nos écoutes et déployé dans un auditorium assez grand pour lui permettre de s’exprimer

Le système complet F1 812 utilisé pour nos écoutes et déployé dans un auditorium assez grand pour lui permettre de s’exprimer

La première impression, profil en « I » est assez bonne quoique signée « Bose 802 » par l’emploi exclusif de HP de 2,25’’ pour reproduire l’ensemble du spectre jusqu’à 600 Hz où le 12’’ prend le relai. La balance tonale de la musique est satisfaisante avec un impact intéressant, et devient bonne avec de la voix.

L’aigu est assez ferme, très efficace et malgré une mesure qui dira un peu le contraire, manque légèrement d’extension. Le médium et le haut médium sont aussi très carrés et timbrés, ce résultat étant certainement dû au guidage volontairement directif des 8 transducteurs.
Le bas médium est bien reproduit, plus que le grave qui nous a semblé présent, mais moins que la somme des membranes ne l’aurait laissé penser. On verra plus loin dans les mesures le pourquoi.

Le F1 Sub dont les deux HP de 10’ sont mis à nus par notre flash décidément indiscret. On aperçoit entre les deux un évent très important.

Le F1 Sub dont les deux HP de 10’ sont mis à nus par notre flash décidément indiscret. On aperçoit entre les deux un évent très important.

La F1 812 prolongée par deux fines pattes, la faisant reposer sur l’extension de grave F1-Sub. On voit très distinctement 8 petites gamelles, ici en J, prêtes à cracher droit devant avec le couplage de 5 HP, les trois derniers n’offrant pas le même rendement mais couvrant plus largement. Cet arrangement adoucit le rendu et garantit un son plus agréable à courte et moyenne portée. Le 12’ est caché derrière dans la même caisse.

La F1 812 prolongée par deux fines pattes, la faisant reposer sur l’extension de grave F1-Sub. On voit très distinctement 8 petites gamelles, ici en J, prêtes à cracher droit devant avec le couplage de 5 HP, les trois derniers n’offrant pas le même rendement mais couvrant plus largement. Cet arrangement adoucit le rendu et garantit un son plus agréable à courte et moyenne portée. Le 12’ est caché derrière dans la même caisse.

L’ouverture horizontale est assez large et les 100 ° sont atteints sans problème. La préférence semble avoir été donnée au médium qui dispose d’un guidage efficace jusqu’à 2 kHz lui permettant de « voyager » de façon assez constructive plus loin qu’en montage point source. Au-dessus, la projection est moins homogène, moins efficace avec, par exemple, une atténuation hors axe du médium assez marquée ne laissant sur les bords que de l’aigu, un comportement sans doute lié à la volonté de projeter le son. Verticalement le guidage est plus efficace et moins audible. Manœuvrer la « banane » modifie réellement le comportement et la portée.

L’égalisation automatique fonctionne bien par sa simplicité, mais change assez sensiblement la balance tonale à courte distance. Nous avons à cet effet trouvé le rendu plus agréable en C ou J, en clair la ligne anglée plutôt que droite.

Le son Bose, le guidage en plus

La face arrière de la F1 812 servant à la fois de poignée, de radiateur et d’interface pour les connections et les commandes. A signaler une commande mettant en service ou pas une diode placée en face avant derrière la grille des HP. Elle signale au choix et par une couleur distincte la bonne marche de l’ampli en bleu ciel ou son défaut en rouge, l’entrée en service du limiteur en ambre ou bien, troisième et dernière position, est éteinte. La couleur bleu ciel que l’on voit ici en face arrière signale que l’ampli est en marche et fonctionne

La face arrière de la F1 812 servant à la fois de poignée, de radiateur et d’interface pour les connections et les commandes. A signaler une commande mettant en service ou pas une diode placée en face avant derrière la grille des HP. Elle signale au choix et par une couleur distincte la bonne marche de l’ampli en bleu ciel ou son défaut en rouge, l’entrée en service du limiteur en ambre ou bien, troisième et dernière position, est éteinte. La couleur bleu ciel que l’on voit ici en face arrière signale que l’ampli est en marche et fonctionne

Le cahier des charges est donc rempli et Bose a réussi à décliner en array ses fameuses petites « gamelles », des haut-parleurs indestructibles, économiques et une fois égalisés, capables de faire beaucoup de son. Puissant et très solide, le système F1 812 présente aussi les défauts de ses qualités.
Le rendu est par exemple professionnel et puissant mais manque un peu de naturel surtout dans le haut.
Le guidage des 2,25’’ est une réalité, mais de par leur nature et leur taille, les 8 haut-parleurs se révèlent à certaines fréquences et à certains angles, moins addictifs qu’ils ne le devraient.
Il ne reste pas moins qu’à 22 mètres en salle, le son parvient avec encore assez de niveau et de clarté pour être exploitable, une performance qui inspire le respect.

La face arrière du F1-Subwoofer avec la bretelle qui l’alimente en signal issue de la 812. Peut-être qu’en lieu et place d’une simple commande de 180° pour la phase, un potentiomètre l’ajustant de façon continue aiderait à mieux trouver le meilleur accord tête / renfort

La face arrière du F1-Subwoofer avec la bretelle qui l’alimente en signal issue de la 812. Peut-être qu’en lieu et place d’une simple commande de 180° pour la phase, un potentiomètre l’ajustant de façon continue aiderait à mieux trouver le meilleur accord tête / renfort

Fonctionnant bien avec des signaux dynamiques, la F1 délivre du son tout aussi bien si ce n’est mieux en reproduisant des musiques modernes ultra compressées, une performance prouvant la qualité de son ampli et sa faculté à répondre pleinement au cahier des charges des lieux jouant de la musique enregistrée.
Poussé dans ses derniers retranchements, le couple 812 et caissons fournit à 4 mètres 102 dB A en LEQ, une mesure qui permet de savoir plus précisément à quoi s’attendre en exploitation réelle.
Cette pression déjà très importante est obtenue adossé au limiteur, les deux renforts de basse atteignant leur niveau nominal avant la 812 qui dispose d’un peu de marge. En continuant à augmenter le niveau d’entrée, le son se dégrade par le durcissement du rendu de la 812 et la perte de l’impact du renfort. Signalons que les limiteurs sont bien conçus mais n’ôtent pas l’envie d’ouvrir plus que de raison, ils écrêtent très proprement en remontant les bas niveaux ce qui finit par dénaturer le rendu en gommant toute dynamique.

Les mesures

Forts de ces constatations, nous avons soumis un couple 812 et caisson de basse à un certain nombre de mesures. L’enceinte est montée sur le stand propriétaire fourni avec le caisson de basse optionnel. La mesure est effectuée en champ semi libre, le micro étant positionné à 1,5 m de hauteur et à 1,6 m dans l’axe 0° de propagation de l’enceinte F1 812.

Bose 812

Réponses en fréquence
Les courbes sont décalées pour améliorer la lisibilité. La courbe noire représente la réponse de la F1 812 seule en mode full range. Si l’on veut bien omettre l’incidence des réflexions avec le sol vers 72 et 115 Hz, celle-ci tient dans un gabarit 0 / -3 dB entre 50 Hz et 16 kHz ce qui est une très bonne surprise.
La mesure représentée par la courbe rouge et effectuée dans les même conditions, montre l’action du filtre passe-haut à 100 Hz.
La courbe marron enfin est la sommation de la F1 812 avec son caisson de basse. La défaillance à 110 Hz n’est pas liée au système en lui-même mais à la différence des trajets acoustiques au point micro des ondes en provenance à la fois du sub et de la tête.

Bose 812

Variation de la réponse dans le plan horizontal
La mesure des variations dans un demi-angle de 50° montre une certaine consistance de la réponse mais seulement jusqu’à 6 kHz. On peut noter une proéminence marquée vers 5 kHz susceptible à l’écoute de générer une bonne précision notamment sur les voix mais aussi une certaine dureté.
Au-delà de 6 kHz, la réponse devient chaotique avec un filtre en peigne plus ou moins prononcé en fonction de l’angle d’écoute. La dimension non négligeable des transducteurs de 2,25’’ (6 cm), débouchant en radiation quasi directe n’y est pas étrangère.

Bose 812

Variation de la réponse dans l’axe 0° de la F1 812, configurée en profil C.

Le léger affaiblissement de la courbe entre 1 kHz et 5 kHz est principalement dû à la modification du plan de couplage des transducteurs.
Au-dessus de 6 kHz, on voit l’effet de l’importante accentuation des aigus apportée par le processing, une accentuation compensant le manque de couplage entre les transducteurs.

CONCLUSION

La F1 812 et son caisson de grave forment un ensemble puissant, compact, léger, efficace et extrêmement rapide et facile de mise en œuvre. Avec une ouverture verticale adaptable pour différentes configurations et une ouverture horizontale annoncée d’une centaine de degrés, elle couvre de nombreuses problématiques acoustiques de salle en modernisant le son classique Bose, lui permettant de s’aventurer facilement plus loin. Quelques centaines d’euros de moins, un meilleur couplage entre tête et renfort de basses et une directivité horizontale plus régulière la rendraient encore plus attractive.

Dévoilée à l’ISE d’Amsterdam : Bonne surprise, Bose va décliner la F1 812 en modèle d’installation avec les trois fixations indispensables aux architectes et intégrateurs, et en passif afin de simplifier l’éventuel entretien de l’électronique. D’un poids légèrement supérieur à la version portable, la ferrite marque son retour sur la balance, la 812 d’installation va être disponible dès le mois de mai/juin et pourra être complétée par le F1-Subwoofer qui reste actif.


Les trois possibilités d’accroche de la F1 812 d’installation, un modèle passif. Les plus observateurs auront remarqué que celui photographié est actif.

Les trois possibilités d’accroche de la F1 812 d’installation, un modèle passif. Les plus observateurs auront remarqué que celui photographié est actif.

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Ardian acquiert d&b auprès d’Odewald et Copeba

L’annonce a été faite lundi 29 février 2016. Aux côtés du management existant, Ardian, société d’investissement privé indépendante, acquiert d&b audiotechnik GmbH (« d&b ») auprès des sociétés d’investissement Odewald & Compagnie et COBEPA. d&b est le spécialiste international des systèmes audio. Il s’agit du treizième investissement d’Ardian LBO Fund V, fonds d’un montant de 2,8 milliards d’euros.

4 logos

Jurgen Daubert à gauche et Rolf Belz à droite photographiés dans leur garage de Korb près de Stuttgart où tout a commencé un 18 avril 1991. Daubert & Belz. d&b.

Jurgen Daubert à gauche et Rolf Belz à droite photographiés dans leur garage de Korb près de Stuttgart où tout a commencé un 18 avril 1991. Daubert & Belz. d&b.

Le management existant, dirigé par :

  • Amnon Harman, Président,
  • Markus Strohmeier (Managing Director Technologie et Opérations),
  • Frank Bothe (Responsable R&D),
  • Kay Lange (Directeur Financier)
  • et Hans-Peter Nüdling (Responsable des ventes)

investit dans la société afin d’assurer la continuité du développement de d&b.

Avec le soutien d’Ardian, la société souhaite renforcer sa position de leader à l’international.
Les participants ont convenu de ne pas révéler les détails de la transaction qui reste soumise à l’approbation des autorités compétentes.


Markus Strohmeier

Markus Strohmeier

Frank Bothe

Frank Bothe

Kay Lange

Kay Lange

Hans Peter Nudling

Hans Peter Nudling


Depuis l’acquisition de la société par Odewald & Compagnie et COBEPA en 2011, les ventes ont plus que doublé, passant de 44 millions d’euros à 94 millions d’euros en 2015. Le nombre d’employés a également significativement augmenté passant de 200 en 2011 à 350 aujourd’hui. En accord avec le management, l’internationalisation de la société a constitué l’objectif principal de développement, l’équipe de direction s’est structurée et l’équipe commerciale a été renforcée.
L’un des principaux facteurs de croissance organique a été le développement du marché des installations audio permanentes qui s’est poursuivi au cours des dernières années, et sur lequel d&b a pu bénéficier de sa bonne réputation dans le domaine du touring. Au cours des premières étapes d’internationalisation, des filiales ont été créées en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, doublant la capacité de production de la société. d&b a notamment connu une croissance forte aux Etats-Unis et en Asie. Aujourd’hui d&b est présent dans plus de 70 pays.

Amnon Harman

Amnon Harman

Amnon Harman, Président de d&b, déclare : « Notre objectif est de créer le meilleur son possible. C’est pourquoi nous sommes idéalement placés pour répondre aux attentes croissantes des professionnels de l’événementiel quant au son sur leurs concerts ou grands spectacles mondiaux. Avec notre nouveau partenaire Ardian, nous souhaitons continuer à nous développer en Asie- Pacifique, en Amérique du Sud et du Nord, tout en renforçant notre position de leader en Europe.

Du côté produit, nous allons continuer à étendre nos activités sur les installations permanentes et le développement de solutions audio innovantes. Nous souhaitons remercier nos actionnaires Odewald & Compagnie et COBEPA pour leur soutien. Ils ont mis en place les bases de notre succès d’aujourd’hui et ont su investir pour nous permettre d’exploiter notre potentiel de croissance. »

Fabian Wagener

Fabian Wagener

Fabian Wagener, Directeur au sein de l’équipe Mid Cap Buyout chez Ardian, déclare :
« Au cours des trois dernières décennies, d&b s’est positionnée comme une marque premium du secteur des technologies audio à destination des professionnels et a montré une croissance organique significative au cours des dernières années.
Nous sommes convaincus par la capacité de la société à innover, par la qualité de l’équipe de management, par ses employés passionnés et par les perspectives de développement. Avec le management, nous allons continuer à améliorer le portefeuille produit existant et donner l’impulsion nécessaire pour renforcer la croissance internationale de la société. »

Torsten Krumm

Torsten Krumm

Torsten Krumm, co-directeur d’Odewald & Compagnie, conclut :
« La performance entrepreneuriale de d&b au cours des dernières années, notamment en termes d’internationalisation et de développement produit, a fait de la société le numéro un du secteur.
Nous sommes ravis de ce succès et fiers d’y avoir participé. Avec Ardian, d&b dispose d’un partenaire idéal pour continuer à se développer. »

Plus d’infos :

 

Interfaces audio pour le studio et la scène

Rednet : la gamme d’interfaces Dante de Focusrite

De plus en plus présent sur le marché de l’interface audio aussi intelligente que polyvalente, Focusrite succombe à son tour au charme du Dante et nous propose un ensemble très complet d’unités rackables tout de rouge vêtues, ouvrant grand la porte au transport, la conversion et le transcodage des data, et ce sous le nom RedNet !

Il faudra vous y faire, votre nouveau copain est le câble réseau en Cat5 ou Cat 6 et pour les plus ambitieux d’entre vous, la fibre optique. Il est en effet possible aujourd’hui pour un prix abordable et sans être administrateur réseau certifié Microsoft, de véhiculer, brasser, dupliquer et concentrer à la volée des canaux audio avec très peu de latence et une qualité audio irréprochable. Il est tout aussi facile de déporter des unités au plus près des sources ou des points d’aboutement du flux dont on peut commander à distance tous les paramètres.

Focusrite qui s’est fait une spécialité depuis quelques années de créer les boitiers malins, utiles et pas chers au-delà de ses très réputés périphériques analogiques, nous offre un ensemble complet et très bien pensé basé sur le protocole Dante qui est de plus en plus adopté par les marques, et il faut avouer que la raison en est très simple.

logo Dante

Le Dante c’est efficace, fiable, facile à mettre en œuvre et suffisamment abordable pour que tout un chacun tire son épingle du jeu. Tous ou presque s’y sont mis, ce qui va permettre très rapidement l’intercommunication entre marques différentes sans passerelles et maux de tête.

Focusrite RedNet Control

Focusrite RedNet Control

Si vous voulez en savoir plus sur le Dante, l’œuvre d’Audinate, vous pouvez plonger dans ses paquets via un très bel article de notre confrère Jean-Pierre Landragin sur SoundLightUp, voir lien ci-après :
Avec la technologie Dante enfin une solution aboutie

RedNet est donc la gamme d’interfaces Dante de Focusrite.
Le pilotage des différentes unités s’effectue de façon logicielle au travers de RedNet Control, l’interface de contrôle, de configuration et de routage des interfaces via l’ordinateur hébergeant le système hôte RedNet.

RedNet Control est une interface «glisser-déposer» pour router l’audio dans et depuis RedNet PCIe, RedNet 5 et la Carte Son Virtuelle Dante (DVS).
Les unités disponibles couvrent un grand nombre de cas de figure typiques en studio et sur scène.

Il y a trois méthodes pour connecter le réseau RedNet à un ordinateur :

  • la RedNet 5 pour Pro Tools HD, HDX et HD Native.
  • Carte RedNet PCIe

    Carte RedNet PCIe

    La carte RedNet PCIe pour les applications Asio et Core Audio comme Logic ou Nuendo. Elle offre 128 entrées/sorties à 96 kHz, avec trois millisecondes de latence à 96 kHz. Un câble Ethernet RJ45 standard permet d’établir la connexion entre l’ordinateur et le reste du réseau via un switch Gigabit.

  • Lorsqu’enfin vous ne recherchez pas une très faible latence, la Dante Virtual Soundcard peut être utilisée pour gérer votre réseau depuis la connexion Ethernet intégrée de votre ordinateur.

La gamme RedNet

RedNet 1-8 canaux A-D/D-A
RedNet1 se connecte à votre réseau avec un simple câble Ethernet. Elle dispose de huit canaux d’entrées et sorties analogiques de niveau ligne, avec une conversion 24 bits A-D/D-A, et une dynamique de 119 dB pour un taux d’échantillonnage allant jusqu’à 192 kHz.

RedNet 1-8 canaux A-D/D-A

RedNet 1-8 canaux A-D/D-A

RedNet 2-16 canaux A-D/D-A
RedNet2 a la même vocation que RedNet 1 mais dispose de 16 canaux analogiques (entrées/sorties)

RedNet 2-16 canaux A-D/D-A

RedNet 2-16 canaux A-D/D-A

RedNet 3-32 canaux numériques
RedNet3 permet d’interfacer votre système audio numérique grâce aux 32 canaux d’entrées et sorties. L’unité dispose de connections AES/EBU, S/PDIF et ADAT (16 ports ADAT) supportant 32 canaux entrées/sorties jusqu’à 96kHz.

RedNet 3-32 canaux numériques

RedNet 3-32 canaux numériques

Rednet 4-Préamplis micros, ligne et DI
RedNet4 ajoute huit entrées micros / lignes équipées des derniers préamplis Focusrite via un simple câble Ethernet. Avec deux DI sélectionnables, contrôle du gain, alimentation fantôme, source d’entrée et filtre coupe-haut, RedNet 4 fourni un panel d’entrées analogiques à tout système.

Rednet 4-Préamplis micros, ligne et DI

Rednet 4-Préamplis micros, ligne et DI

RedNet 5-Bridge 32 canaux Dante pour Pro Tools|HD
Unité de liaison entre Pro Tools|HD et le réseau Dante, se comportant comme une interface Pro Tools standard, chaque unité RedNet 5 est capable de router 32 entrées et 32 sorties entre le réseau Dante et tout système Pro Tools|HD.

RedNet 5-Bridge 32 canaux Dante pour Pro Tools HD

RedNet 5-Bridge 32 canaux Dante pour Pro Tools HD

RedNet 6-Bridge MADI
RedNet6 est une interface permettant de connecter des consoles de mixage numériques, interfaces et cartes équipées MADI et le système Ethernet RedNet.

RedNet 6-Bridge MADI

RedNet 6-Bridge MADI

RedNet D16 AES – 16 canaux AES3 I/O
RedNet D16 AES ajoute 16 canaux au standard AES/EBU I/O à tout réseau Dante, avec une redondance des ports Ethernet pour un maximum de fiabilité. La conversion du taux d’échantillonnage (SRC ) sur chaque entrée offre un traitement instantané de n’importe quelle source AES3, pendant que les connexions Word Clock et DARS (Digital Audio Reference Signal) permettent une synchronisation complète avec une grande variété d’appareils, auxquels s’ajoutent deux canaux S/PDIF I/O pour un interfaçage complet.

RedNet D16 AES - 16 canaux AES3 I/O

RedNet D16 AES – 16 canaux AES3 I/O

RedNet A16R – 16 canaux A-D/D-A
L’interface audio modulaire RedNet A16R dispose de 16 entrées et 16 sorties analogiques, une conversion digitale AD/DA de haute qualité jusqu’à 119 dB, ainsi qu’une entrée et une sortie AES/EBU. La RedNet A16R dispose de connexions Ethernet et d’alimentations redondantes avec deux prises secteur IEC (100-240 V) séparées, plus deux prises réseau sécurisées et connectique etherCON.

RedNet A16R - 16 canaux A-D/D-A

RedNet A16R – 16 canaux A-D/D-A

D’autres informations sur le site Algam-Entreprises

 

L-Acoustics passe en V2.0

Une vue du siège social de L-Acoustics à Marcoussis mettant en relief le travail autour du logo de la société, exécuté grâce à des caches sur les carreaux de la façade. Une fois de plus, tout va changer dans ce bâtiment qui de « tout en un » en 2002 où il a vu le jour, s’est progressivement délesté de la logistique et maintenant de la chaîne de fabrication

Une vue du siège social de L-Acoustics à Marcoussis mettant en relief le travail autour du logo de la société, exécuté grâce à des caches sur les carreaux de la façade. Une fois de plus, tout va changer dans ce bâtiment qui de « tout en un » en 2002 où il a vu le jour, s’est progressivement délesté de la logistique et maintenant de la chaîne de fabrication

Quand une marque aussi prestigieuse et renommée qu’L-Acoustics enfonce le champignon, cela ne passe pas inaperçu. Nouveaux bâtiments, nouvelle ligne d’assemblage, création d’une holding chapeau, nouvelle équipe managériale, arrivée de collaborateurs issus de l’industrie automobile, embauche massive, croissance à deux chiffres, tout dénote la volonté de ce fleuron de l’électro-acoustique française de grandir encore plus vite et mieux. Pour partir loin ?

Monsieur Loyal ou l’homme aux clés d’or en action, mais vous pouvez aussi l’appeler Stéphane Ecalle.

Monsieur Loyal ou l’homme aux clés d’or en action, mais vous pouvez aussi l’appeler Stéphane Ecalle.

Une note d’humour pour commencer. Lors du reportage à Marcoussis pour la présentation officielle de la série X où nous avons emmagasiné les informations nécessaires à la rédaction de ce nouvel article, nous n’avons eu de cesse d’être dérangés par des perforateurs en action dans des locaux changeant une fois encore d’affectation.
Le changement chez L-Acoustics, ce n’est pas un slogan politique mais bien la réalité, et une balade dans l’histoire, le présent et le futur de cette maison grâce à la verve de Stéphane Ecalle son directeur du marketing, nous en a donné la preuve éclatante.

Marcoussis ce sont désormais 4 bâtiments différents. Tout d’abord le siège social créé en 2002 et n’incluant plus, outre l’administratif, que les bureaux d’études, un auditorium et beaucoup de place pour le training, la R&D et les nouveaux entrants.
Ensuite un second bâtiment comportant la ligne d’assemblage des enceintes comme des électroniques, et enfin deux bâtiments séparés dédiés à la logistique.
Un premier pour le flux des matériaux rentrants comme les ébénisteries, les HP, les accessoires et tous les sous-ensembles électroniques, et le second pour ceux sortants à savoir les produits finis et emballés, en attente d’être expédiés dans le monde entier vers les distributeurs ou les filiales.

Le bâtiment placé à quelques encablures du siège social et au sein duquel sont assemblés et testés tous les produits acoustiques comme électroniques

Le bâtiment placé à quelques encablures du siège social et au sein duquel sont assemblés et testés tous les produits acoustiques comme électroniques

L-Group

Mais L-Acoustics a changé aussi plus profondément puisque cette marque historique d’enceintes n’est plus…qu’une marque, celle emblématique d’un groupe qui se nomme L-Group et en comporte trois autres, Simea, L-Isa et Blububbles.
Cette holding possède et contrôle outre ces 4 marques, des filiales, un montage rendu nécessaire aussi pour consolider un ensemble sous un seul dénominateur commun.

Simea est la filiale en charge de créer et fabriquer les ébénisteries de plus en plus complexes, légères, rigides, faisant appel à beaucoup plus que du bois, et nécessaires aux nouvelles gammes d’enceintes comme le K2 ou la série X. Initialement simple sous-traitant, cette menuiserie industrielle créée en 1984 a rejoint le groupe vers 2007.
Basée à Keskastel dans le Bas-Rhin, elle vient d’inaugurer un nouveau bâtiment de près de 5000m², disposant d’outils à commande numérique double tête 5 axes et offre d’importantes capacités de montée en charge pour répondre à la demande des clients grâce à ses 60 ouvriers et un réseau de sous-traitants employant plus de 200 personnes.

L’usine fraichement sortie de terre de Simea, une filiale de L-Group en charge de fabriquer l’ensemble des ébénisteries qui seront garnies et testées à Marcoussis. 850 enceintes en sortent chaque semaine

L’usine fraichement sortie de terre de Simea, une filiale de L-Group en charge de fabriquer l’ensemble des ébénisteries qui seront garnies et testées à Marcoussis. 850 enceintes en sortent chaque semaine

Ce bâtiment est par ailleurs conçu pour réduire son empreinte carbone, limiter les pertes en matière et recycler ses restes de fabrication. Il est aux normes RT2012.

L-Isa, Installations Sonores Artistiques
C’est une nouvelle branche de L-Group qui conduit depuis quelques années des recherches visant à offrir, par le biais de déploiements en multidiffusion, de nouvelles expériences d’écoute hyperréalistes.

Une vue certes d’artiste mais bien réelle puisque prise dans l’auditorium de Marcoussis où sont toujours déployées 78 Kara et 4 SB28 pour leur donner le change. Ca donne envie.

Une vue certes d’artiste mais bien réelle puisque prise dans l’auditorium de Marcoussis où sont toujours déployées 78 Kara et 4 SB28 pour leur donner le change. Ca donne envie.

D’innombrables expérimentations ont déjà eu lieu dans l’auditorium de Marcoussis où un impressionnant mur circulaire de 13 clusters de 6 Kara d’une résolution angulaire de 15° chacun, permet un total de 180°. 4 SB-28 viennent renforcer le bas du spectre.

L-Isa

Ce montage est toujours en place et servira sans doute à de futures démos. L-Isa peut être considéré comme un nouveau format de diffusion qui va déboucher sur une exploitation professionnelle comme domestique.

Christian Heil en personne pilote ce projet qui vient d’être officiellement présenté à l’ISE d’Amsterdam et dispose d’un site web complet. Voir lien ci-après l-Isa-music.
Nous aurons très bientôt l’occasion de revenir sur ce procédé et ses outils.

BluBubblesBluBubbles enfin a pour ambition de créer des passerelles entre arts et technique, toute forme d’art qu’il soit musical ou non, relié à L-Isa ou pas. De là l’existence d’œuvres intégrées dans la collection L-Group.


Ce sont donc en tout 25 000 m² de locaux dédiés au groupe et essentiellement à la conception, la fabrication et la vente de systèmes électroacoustiques de pointe.

De la grange à 25 000m² de locaux

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La grange historique où tout a commencé, une image de 1991. Hélas on ne voit pas la Peugeot break tout autant historique et avec laquelle Christian Heil a lancé la mécanique après l’avoir inventée. J’espère en tout cas qu’il avait des chaînes. Devant il devait déneiger avec des subs ;0)

La grange historique où tout a commencé, une image de 1991. Hélas on ne voit pas la Peugeot break tout autant historique et avec laquelle Christian Heil a lancé la mécanique après l’avoir inventée. J’espère en tout cas qu’il avait des chaînes. Devant il devait déneiger avec des subs ;0)

SLU : Laissons maintenant la parole à Stéphane Ecalle pour une longue et passionnante balade dans les chiffres et l’histoire humaine d’une success story à la française faite de bois, de papier et d’un paquet de bonnes idées.

« Lorsque j’ai rejoint L-Acoustics en 2002, nous étions 35 en tout, en comptant la France et l’étranger. En 2008 nous étions déjà trois fois plus et depuis, ce chiffre s’est emballé. Il en va de même avec le CA qui croît régulièrement avec une vitesse moyenne à deux chiffres depuis 1984.
Fin 2015 nous avons atteint le chiffre de 320 collaborateurs pour le groupe et un chiffre d’affaires qui est le triple de celui de référence de 2008. Rien qu’en embauches, en 2015 nous avons recruté l’équivalent du nombre de personnes que nous étions en 2007. C’est énorme.

Une toute petite partie de l’équipe de L-Acoustics, toute petite…

Une toute petite partie de l’équipe de L-Acoustics, toute petite…

Cela veut dire qu’un jour sur deux, entre notre croissance, les départs et les remplacements temporaires, nous effectuons une embauche. Il est important de souligner aussi que le quart de nos collaborateurs sont dévolus au R&D, ce qui prouve une fois encore l’importance que revêt cet aspect dans l’ADN de l‘entreprise.»

Le succès ce n’est pas une fin en soi, c’est une conséquence

« Le plus drôle c’est que nous ne recherchons pas du tout cette croissance exponentielle. L-Acoustics est avant tout le paradis des ingénieurs et des concepteurs, et ce qui nous intéresse c’est de concevoir et fabriquer les meilleurs produits. Nous les imaginons pour répondre à un besoin précis, pas pour en tirer les plus gros profits.
Les profits ne sont que la conséquence de notre travail. Année après année, nos prévisions restent très raisonnables malgré le succès que rencontrent nos produits, et ce succès est quelque chose dont nous sommes très fiers, même si nous ne faisons rien pour l’augmenter artificiellement. La culture d’entreprise ici est simplement de faire les choses le mieux possible. »

Christian Heil en 1992 avec son fameux guide d’onde DOSC pour Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques

Christian Heil en 1992 avec son fameux guide d’onde DOSC pour Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques

« Je voudrais aussi rappeler que nous sommes connus comme la société ayant introduit une vision moderne et fonctionnelle de la ligne source grâce à Christian Heil en 1992. Nous ne sommes pas les inventeurs du line-array puisque le principe existait déjà, mais Christian a travaillé des années durant et développé sa vision qui s’est révélée exacte d’un point de vue des calculs et exploitable sans difficulté au quotidien.
Son mérite est d’avoir mieux compris que quiconque les interactions existant entre les sources multiples et surtout d’avoir défini très précisément la façon de les associer au sein d’une enceinte pour qu’elles s’additionnent avec la WST en 1992, et ensuite son application pratique le DOSC qui a ouvert la porte à d’innombrables autres produits, chez nous comme chez d’autres fabricants.
Rappelons qu’à l’époque, on avait beaucoup de mal à avoir de la portée et à couvrir uniformément un auditoire à cause des interférences entre sources d’émission. Les points de délai étaient légion avec les surcoûts et la lenteur de déploiement.

Diana Ross en tournée mondiale en 1998, une magnifique installation tout en V-DOSC et ARCS, la puissance ayant été elle aussi accrochée. Les diva et les ohms n’aiment pas les fils qui pendent…

Diana Ross en tournée mondiale en 1998, une magnifique installation tout en V-DOSC et ARCS, la puissance ayant été elle aussi accrochée. Les diva et les ohms n’aiment pas les fils qui pendent…

Le V-DOSC a résolu tous ces problèmes par sa portée, sa légèreté, sa facilité de mise en œuvre et son rendu uniforme et qualitatif. Ce système a énormément apporté à la musique, aux prestataires comme aux producteurs.

Le début d’une aventure encore interférente mais déjà prometteuse, l’Incremental, photographié dans la fameuse grange

Le début d’une aventure encore interférente mais déjà prometteuse, l’Incremental, photographié dans la fameuse grange

C’est la raison de son très grand succès, un succès qui a malgré tout mis dix ans à se concrétiser puisque à la sortie du premier V-DOSC, Heil-Acoustics, le nom d’époque, comptait en tout et pour tout 8 personnes.
Pas dans un garage mais dans une ferme.
Il n’y avait aucune force de vente, marketing ou puissance de fabrication. Christian faisait le tour des prestataires avec sa Peugeot pleine de matériel.

Ce n’est pas tout d’avoir une super idée, il faut encore beaucoup de travail et de moyens pour arriver à la vendre. En 2000, huit ans après avoir été présenté, les ventes de V-DOSC étaient encore en phase de croissance. Aujourd’hui et avec les moyens qui sont les nôtres, quelques mois suffisent pour assurer le lancement d’un produit.»


L-Acoustics Coaxial

« Outre le guide DOSC et la WST, une autre innovation a grandement contribué au succès de la société : le coaxial. Introduit en 1987 dans notre catalogue, il a permis de bâtir des générations d’enceintes ayant largement trouvé leur public.

Une fois encore, nous ne prétendons nullement être les inventeurs du haut-parleur coaxial, Tannoy en Angleterre l’avait introduit bien avant nous, mais uniquement en studio et pour un usage domestique car à l’époque il n’existait pas de moteurs capables de générer la pression nécessaire pour une utilisation en sonorisation.

Une 12Xt, polyvalente grâce à son haut-parleur coaxial aussi à l’aise en wedge qu’en renfort sonore comme ici en nez de scène

Une 12Xt, polyvalente grâce à son haut-parleur coaxial aussi à l’aise en wedge qu’en renfort sonore comme ici en nez de scène

Le mérite de Christian a été de comprendre les bénéfices d’un coaxial en termes de respect de la phase, de directivité et de simplicité de construction et donc de développer une gamme d’enceintes autour de ce haut-parleur double mais repensé pour résister aux contraintes de la scène. »

« Nous avons aussi innové dans la conception des évents laminaires apparus sur les subs SB-28 en 2007. Une fois encore, nous savions que des progrès devaient être accomplis pour mieux gérer l’onde arrière de nos haut-parleurs de 18 pouces, dont le débattement et la puissance admissible sont tels qu’ils génèrent des bruits dus aux turbulences créées par le passage de l’air dans l’évent en face avant.

L-Acoustics Events laminaires

Je me souviens que pour inspirer et puis supporter les calculs théoriques et visualiser les effets de tel ou tel modèle d’évent, nous avions utilisé un simple générateur de fumée pour l’éclairage. »
« Une ultérieure étape a été l’évolution entre un guide d’onde en V propre au DOSC vers un nouveau guide en K améliorant sensiblement l’uniformité de la couverture latérale. Cette bascule est intervenue avec le Kara et la famille K qui en a découlé.

L-Acoustics Guide Ellipsoide

Le Kudo a démontré la possibilité de guider, avec des volets appelés K-Louvers, les médiums et les aigus, une technique reprise et considérablement améliorée sur le K2 avec le système Panflex et aussi des presets spécifiques venant parfaire le guidage du médium. »

« La dernière nouveauté est le guide d’onde ellipsoïde déployé sur la nouvelle gamme X, qui prend place devant le haut-parleur coaxial afin de mieux exploiter encore sa directivité naturelle en la pinçant.
Ce qui est très utile sur scène avec des retours ou bien en renfort sonore pour mieux diriger l’énergie là où elle est utile mais sans perdre la cohérence d’un haut-parleur coaxial. »

Pas de bon son sans une électronique et informatique de pointe

« Toutes ces évolutions électro-acoustiques n’auraient pu voir le jour sans que le traitement du signal, l’amplification et la gestion des contrôleurs ne les accompagnent. Après avoir travaillé de longues années avec Lab.gruppen, nous avons passé début 2000 un accord OEM avec Camco pour la création des LA-8 et LA-4, et être ainsi en mesure de contrôler la chaîne sonore complète. Petit à petit, notre rôle vis-à-vis de Camco a changé puisqu’à présent nous sommes en charge de l’essentiel de l’engineering. On conçoit et on intègre nos propres éléments électroniques.

L-acoustics LA8

L-acoustics LA8

Depuis 2007, toute l’informatique réseau est L-Acoustics. Le DSP embarqué est une création maison et la conception des étages critiques nous incombe. Le LA-4X est encore plus un produit maison. Notre R&D, composé au départ d’acousticiens et de mécaniciens, a accueilli de plus en plus d’électronique et d’informatique. Nous avons désormais 12 personnes qui s’occupent de l’électronique et d’une équipe d’informaticiens de 8 personnes. Outre les contrôleurs, nous avons développé aussi notre partie logicielle avec Soundvision qui en 3D dès 2004, permet de construire son système et prédire ses performances, ainsi que LA Network Manager qui pilote l’ensemble en ayant la main sur les contrôleurs connectés en réseau.»

« La gamme d’enceintes de L-Acoustics est très simple et resserrée comparé à d’autres marques. Elle couvre efficacement l’ensemble des applications professionnelles auxquelles elle est destinée. Nous avons veillé à éviter les listes interminables de modèles où les prescripteurs comme les clients se perdent. Notre maître mot est simplicité et rationalité.
Nous avons choisi de segmenter cette gamme grossièrement en trois parties correspondant à des portées : courte, moyenne et longue, plus les subs. Les coaxiaux comme les X tout d’abord en charge des courte portées, les modèles à courbure constante comme les ARCS pour les moyennes portées et enfin les enceintes à courbure variable qui vont du Kiva au K1 pour les longues à très longues portées. »

Le festival Kara, sans doute plus connu sous le nom de Danse avec les Stars 2013 à Bercy, le vieux !

Le festival Kara, sans doute plus connu sous le nom de Danse avec les Stars 2013 à Bercy, le vieux !

« L-Acoustics a fait le choix de la niche, un marché assez petit mais premium, celui de la diffusion extrêmement qualitative et apte à satisfaire pleinement les spectateurs comme les artistes et les opérateurs techniques. Aucun compromis n’est possible dans ce petit marché. Il faut être reconnu et toujours offrir les meilleurs produits. Là où certains fabricants ont choisi de délocaliser leur production par exemple en Asie, nous avons fait le choix radicalement opposé de conserver 100% de la R&D, de la fabrication et de la logistique en Europe et essentiellement en France.
Pour parvenir à défendre ce choix et le prix qui en découle, il faut être en mesure de n’offrir que ce qu’il y a de mieux et ne jamais lésiner sur les études, la qualité des composants et de l’assemblage. Nous n’allons jamais entamer une guerre des prix avec comme corollaire une baisse en termes de R&D, de composants ou de fabrication car il y aura de toute façon toujours quelqu’un de moins cher. »

2009, le Stade de France accueille Mylène et le K1 dans un déploiement inédit par sa taille. Rien qu’en principal, par côté et accroché, on retrouve 24 K1, 12 K1-SB, 28 SB28 et au sol, toujours par côté, une antenne de 4 fois 4 SB28 pour envoyer de l’infra jusqu’au bout de la pelouse… Sacré Steph ;0)

2009, le Stade de France accueille Mylène et le K1 dans un déploiement inédit par sa taille. Rien qu’en principal, par côté et accroché, on retrouve 24 K1, 12 K1-SB, 28 SB28 et au sol, toujours par côté, une antenne de 4 fois 4 SB28 pour envoyer de l’infra jusqu’au bout de la pelouse… Sacré Steph ;0)

Le service ou comment garantir un résultat

« Le service est aussi une des clés du succès de L-Acoustics et une exigence de tous les instants. Il est illusoire de livrer un gros système K et miser sur la satisfaction du client sans avoir auparavant parfaitement formé les opérateurs qui auront en charge son exploitation. Il en va de même lors de l’installation en fixe d’un système dans une salle. Sans une étude approfondie et un calage soigné, les performances nominales ne seront pas atteintes.»
« N’oublions pas la solidité et la durabilité d’un produit. Il faut que ce dernier bénéficie, lors de son introduction sur le marché, d’une qualité mais aussi d’une avance technologique suffisante pour garantir des années de service et un excellent retour sur investissement à l’opérateur qui en a fait l’acquisition. Tout produit finit par être obsolète, il faut juste que cela se produise le plus tard possible.
On vit une époque contradictoire où le renouvellement des gammes s’accélère et pousse les fabricants à offrir sans cesse des nouveautés, alors que cela va rendre difficile, voire impossible aux opérateurs la rentabilisation de leurs investissements. La nature des produits comme les systèmes de diffusion ne permet pas de se lancer dans des cycles courts que l’on rencontre par exemple dans l’informatique, typiquement deux à trois ans, sinon personne ne pourra gagner sa vie. »

L-Acoustics passe en V2.0

« Il est aussi important de remarquer que pour notre réseau et nos partenaires, nous avons fait le choix du client plutôt que de tirer sur tout ce qui bouge. L-Acoustics est une marque très haut de gamme qui doit être vendue comme telle, avec une parfaite connaissance de chaque modèle et un service sans failles. Il vaut mieux être expert et crédible dans peu de domaines que de saupoudrer un peu de connaissances dans tout et rien à la fois.
La compétence dans la vente d’un produit est essentielle, et elle ne peut s’acquérir qu’avec le temps. C’est pour cela que nous favorisons les partenaires historiques qui sont en mesure, par leur compétence sur notre gamme, de bien l’expliquer, la vendre et ensuite la déployer. »

Cette véritable mise au point historique et stratégique faite, une question nous est venue.

SLU : Est-ce que le fait d’avoir nommé un directeur général de la holding L-Group en la personne d’Hervé Guillaume, signifie que Christian Heil qui en est le Président prend du recul, qu’il délaisse l’opérationnel pour se concentrer sur le développement de L-Isa ?

Le siège de la filiale L-Isa à Londres

Le siège de la filiale L-Isa à Londres

« Christian a fait le choix de s’installer à Londres, une ville où il passe désormais beaucoup de temps pour s’occuper de L-Isa. Londres représente d’ailleurs une base idéale pour ce procédé de diffusion multicanale par la proximité d’une clientèle potentielle, de nombreux mixeurs de renom et sans doute aussi des théâtres du West End qui pourraient être une cible avec Broadway et Vegas.
D’un point de vue opérationnel et quotidien, Christian prend donc du recul mais il est présent à Marcoussis régulièrement. Il a mis en place un groupe en charge de manager le groupe et la filiale principale L-Acoustics, qu’il a placée sous la direction d’Hervé Guillaume. Bien entendu il nous assiste lorsqu’il s’agit de grandes orientations stratégiques liées notamment à tout ce qui a trait à la R&D où ses connaissances ne sont plus à prouver.

Il est en revanche aussi vrai que désormais L-Acoustics est une entité qui a la capacité de fonctionner en totale autonomie en sachant créer ses projets, en les menant à terme et en assurant leur commercialisation. Nous avons une réunion développement hebdomadaire, composée d’un comité à 90% d’ingénieurs, dans laquelle sont définis les axes de recherche en fonction des remontées terrain et de l’analyse des besoins de nos clients via les responsables application. A partir de cette définition du futur produit, notre machine R&D se met en marche. »

Une grande société c’est avant tout une grande équipe

La photo officielle de l’équipe de direction de L-Group avec de haut en bas et de gauche à droite Christophe Pignon, ingénieur de recherche sénior en charge de la recherche acoustique, Cédric Montrézor, directeur application des installations fixes, Anne Hamlett directrice des ressources humaines et du juridique, Florent Bernard, directeur application touring, Thibaut Jouanin, directeur des méthodes en charge de l’industrialisation, Stéphane Ecalle, directeur marketing, Hervé Guillaume, directeur général en charge du pilotage du groupe et de ses différentes entités et enfin Christian Heil, fondateur et président de L-Group.

La photo officielle de l’équipe de direction de L-Group avec de haut en bas et de gauche à droite Christophe Pignon, ingénieur de recherche sénior en charge de la recherche acoustique, Cédric Montrézor, directeur application des installations fixes, Anne Hamlett directrice des ressources humaines et du juridique, Florent Bernard, directeur application touring, Thibaut Jouanin, directeur des méthodes en charge de l’industrialisation, Stéphane Ecalle, directeur marketing, Hervé Guillaume, directeur général en charge du pilotage du groupe et de ses différentes entités et enfin Christian Heil, fondateur et président de L-Group.

« Je voudrais enfin souligner l’importance des collaborateurs et des cadres qui font de L-Acoustics ce qu’elle est devenue. Prenons par exemple nos deux ingénieurs application Florent Bernard pour le touring et Cédric Montrézor pour l’installation. Ils ont deux casquettes. D’abord ils assurent avec leur équipe le support technique pour assister nos clients, mais ils sont également une extension de notre R&D pour la définition des produits de demain.

Leur rôle est donc stratégique puisqu’ils synthétisent les besoins pour les transformer en réponses. Ce sont les antennes du marché. On peut donc les considérer comme des Product Managers. Notre R&D est aussi capable de réfléchir de son côté à des nouvelles technologies qui seront par la suite intégrées à des produits ou seront carrément à l’origine de ces derniers.
On a donc des gens qui savent faire du développement de produits mais aussi de la recherche capable de nous donner un avantage définitif dans certains domaines comme l’informatique l’électronique, l’électro-acoustique ou même de la mécanique, par exemple l’allègement des enceintes.

Genio Kronauer

Genio Kronauer

Je pense aussi à Genio Kronauer, le directeur du développement électronique. Il y a même des produits qui portent son nom en Allemagne.
Christophe Combet qui est le directeur de l’électro-acoustique, jeune et très talentueux.
Thibaut Jouanin le directeur des méthodes qui transforme des concepts en produits qui peuvent être fabriqués.

Jochen Frohn

Jochen Frohn

A gauche, Laurent Vaissé, le responsable de la filiale US de L-Acoustics à côté de Christian Heil.

A gauche, Laurent Vaissé, le responsable de la filiale US de L-Acoustics à côté de Christian Heil.

Je pense aussi à Hervé Guillaume notre directeur général à a tête du groupe ou encore à Jochen Frohn dont on ne parle pas assez.
C’est le directeur du business development, en somme un directeur commercial qui chapeaute les ventes mondiales, un personnage clé chez L-Acoustics.

Notre filiale US est pilotée par Laurent Vaissié, un directeur extrêmement talentueux qui a sous sa responsabilité presque trente collaborateurs et réalise une partie non négligeable des ventes.

Aujourd’hui chez L-Acoustics, 90% du fonctionnement est assuré par ses équipes

SLU : Forcément l’idée de la retraite de Christian voire d’un changement d’actionnaire de L-Acoustics nous traverse l’esprit. C’est un peu la tendance par les temps qui courent parmi les professionnels hexagonaux. Une fois encore Stéphane Ecalle nous éclaire.

« Je n’ai aucune idée quant à ses plans. Tout ce que je peux dire est qu’il a préparé le futur de L-Acoustics. Il veut que la société et le management à sa tête soient capables d’atteindre un niveau d’autonomie apte à permettre la transition vers l’après Christian Heil.
Bon nombre des sociétés concurrentes à la nôtre, et même plus généralement hors de notre sphère audio, ont bâti leur réputation sur un homme, laissant penser que tout repose entièrement sur ses épaules, notamment en termes d’idées et de R&D. Nous n’en sommes plus du tout là. Aujourd’hui chez L-Acoustics, 90% du fonctionnement est assuré pas ses équipes. Cela est essentiel et ajoute encore à la valeur de l’entreprise.

Non, sérieusement, vous comptez respirer ?? 32 haut-parleurs de 18 pouces, ça ne va pas être simple si vous restez devant !!

Non, sérieusement, vous comptez respirer ?? 32 haut-parleurs de 18 pouces, ça ne va pas être simple si vous restez devant !!

Le futur se construit en prévoyant le remplacement de tout ou partie des cerveaux qui composent son capital. Il est bien évident que nous n’aurons pas un second Christian Heil ; cet homme dispose d’une intelligence et d’une vision hors norme, mais il est tout à fait possible de créer une équipe entre direction, application, R&D et marketing forte et apte à conduire L-Acoustics vers de nouveaux horizons. Je précise que la société est toujours majoritairement détenue par Christian Heil. »

Sound Vision dans toute sa splendeur

Sound Vision dans toute sa splendeur

SLU : La tentation est trop forte de ne pas poser quelques dernières questions en évoquant de possibles nouveaux produits à venir, une situation où en vieux briscard habitué à côtoyer la presse, Stéphane botte en touche avec talent.

« Fondre au sein d’un même logiciel Soundvision et LA Network Manager, oui, l’idée paraît empreinte de bon sens. Les utilisateurs sont les mêmes et la finalité identique. Ce n’est pas à l’ordre du jour et techniquement ce n’est pas évident, mais concevable.
Un nouvel ampli venant remplacer le LA8 ? Ici encore, pourquoi pas. Oui, nos partenaires sont toujours les mêmes pour la plateforme d’amplification et ils sont deux mais je ne peux pas vous en dire plus.
Je ne peux que vous inviter toutes et tous à Francfort dans quelques mois. Nous allons présenter un certain nombre de nouveautés. Je vous conseille vraiment d’y aller cette année. »

L’usine d’assemblage en quatre images

Une vue de la double ligne de production. Remarquez les HP et l’absorbant remplissant d’immenses cartons. Par le passé, une enceinte était assemblée par un ouvrier. Désormais les équipes occupent différents postes et donc montent des parties spécifiques durant deux heures, ensuite basculent sur une autre tâche et ainsi de suite évitant la répétitivité et améliorant la qualité finale d’assemblage

Une vue de la double ligne de production. Remarquez les HP et l’absorbant remplissant d’immenses cartons. Par le passé, une enceinte était assemblée par un ouvrier. Désormais les équipes occupent différents postes et donc montent des parties spécifiques durant deux heures, ensuite basculent sur une autre tâche et ainsi de suite évitant la répétitivité et améliorant la qualité finale d’assemblage

Les tapis roulants conduisent les différentes enceintes au travers de deux chambres sourdes que l’on distingue à droite de l’image, et dans lesquelles différents essais sont conduits pour vérifier que le produit fonctionne (phase, impédance, bruits anormaux d’éléments qui pourraient être tombés à l’intérieur lors de l’assemblage) et surtout dont les performances respectent de strictes tolérances. L’ensemble des tests est automatisé sauf un certain nombre d’écoutes qui se font toujours avec une paire d’oreilles. Signalons aussi que par rapport aux anciens locaux, la présence de deux chambres sourdes augmente considérablement les cadences de production et surtout enlève l’un des goulets d’étranglement dans le flux de livraisons.

Les tapis roulants conduisent les différentes enceintes au travers de deux chambres sourdes que l’on distingue à droite de l’image, et dans lesquelles différents essais sont conduits pour vérifier que le produit fonctionne (phase, impédance, bruits anormaux d’éléments qui pourraient être tombés à l’intérieur lors de l’assemblage) et surtout dont les performances respectent de strictes tolérances. L’ensemble des tests est automatisé sauf un certain nombre d’écoutes qui se font toujours avec une paire d’oreilles. Signalons aussi que par rapport aux anciens locaux, la présence de deux chambres sourdes augmente considérablement les cadences de production et surtout enlève l’un des goulets d’étranglement dans le flux de livraisons.

Du sub comme s’il en pleuvait. Au premier plan, ce ne sont pas des dômes mais bien des poignées en attente d’être fixées. La capacité de production est passée à une moyenne de 850 boites par semaine, toutes références confondues, et ce avec une seule équipe de jour. On est donc très loin de la pleine puissance. En fonction du modèle, cela prend entre 20 minutes à près d’une heure de construire une enceinte prête à l’usage. La nouvelle ligne d’assemblage a été livrée en avril 2015

Du sub comme s’il en pleuvait. Au premier plan, ce ne sont pas des dômes mais bien des poignées en attente d’être fixées. La capacité de production est passée à une moyenne de 850 boites par semaine, toutes références confondues, et ce avec une seule équipe de jour. On est donc très loin de la pleine puissance. En fonction du modèle, cela prend entre 20 minutes à près d’une heure de construire une enceinte prête à l’usage. La nouvelle ligne d’assemblage a été livrée en avril 2015

Le bout de la chaîne où sont emballées les enceintes avant de rejoindre pour un très court voyage le dépôt de la logistique sortante. Si vous avez besoin de K2, il en sort quelques-unes !

Le bout de la chaîne où sont emballées les enceintes avant de rejoindre pour un très court voyage le dépôt de la logistique sortante. Si vous avez besoin de K2, il en sort quelques-unes !

CONCLUSION

Le changement est en marche à Marcoussis. Oh, ce ne sera pas une révolution non, ce n’est pas demain la veille que L-Acoustics nous sortira une gamme moulée pour discomobile, un modèle réduit de Kara Bluetooth pour baladeur ou encore « K pour homme », le parfum qui envoie le bois. On sent malgré tout un virage vers l’économie de marché, une meilleure prise en compte des cycles économiques et surtout les effets bénéfiques d’un management bâti sur une équipe plus jeune, sans pour autant s’écarter du triptyque fondateur : qualité, avance technologique et formation.

1995, Jarre à Paris, où plus d’un million de personnes s’étirant sur des centaines de mètres sur le Champ-de-Mars le 14 juillet 1995. On savait faire sans V-DOSC, qu’est-ce que c’était plus simple avec !

1995, Jarre à Paris, où plus d’un million de personnes s’étirant sur des centaines de mètres sur le Champ-de-Mars le 14 juillet 1995. On savait faire sans V-DOSC, qu’est-ce que c’était plus simple avec !

On a beaucoup parlé du renouvellement générationnel de nos industries techniques hexagonales où la redistribution des cartes bat actuellement son plein. L-Acoustics se prépare sans doute à faire face au même défi, mais du haut d’un statut d’entreprise à la réussite mondialement enviée, seule à faire face à des grands groupes anglo-saxons et surtout portée par un chiffre d’affaires qui la place dans le trio de tête des fabricants d’enceintes professionnelles, tout en disposant encore d’une marge de progression importante et d’un capital essentiellement détenu par son créateur.

Quand bien même les coûts de développement des produits explosent, 29% de croissance des ventes en 2015 et sans doute encore plus cette année où les X vont se rajouter aux nouveautés du P+S, font de L-Acoustics un fleuron des PME françaises et une championne toutes catégories à l’export. J’entends un coq au loin, pourvu que ça dure.

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Tournée en tout numérique

Chevallier, Laspalès et Dante avec Matthieu Speck, plus on est de fous…

Une fois encore, c’est par le biais de comiques que nous avons la chance de découvrir une jolie configuration audio, aussi simple à mettre en œuvre qu’efficace, qualitative et sécure à l’emploi. Nous la devons à Matthieu Speck qui, pour l’occasion, délaisse les retours et prend la route en compagnie de Chevallier, Laspalès et Dante. Mais c’est qui celui-là !

Régis Laspalès et Philippe Chevallier en plein show une plume… Si vous regardez bien, on aperçoit sur leur cœur les minuscules 4060 DPA.

Régis Laspalès et Philippe Chevallier en plein show une plume… Si vous regardez bien, on aperçoit sur leur cœur les minuscules 4060 DPA.

C’est à Paris à l’Espace Cardin que nous retrouvons Matthieu pour les quelques dates parisiennes d’une tournée débutée en septembre 2015. Les confortables velours rouges d’une salle dont la pérennité semble faire débat nous accueillent pour un rapide point avec lui avant de plonger dans le dur.

Le binôme de techniciens son de la tournée de Chevallier et Laspalès. A gauche Grégory Esmieu, ingé système et remplaçant de Matthieu et à droite Matthieu Speck, ingé retours, face, système et assistant plateau. Comme disent les anglais « you name it » ;0)

Le binôme de techniciens son de la tournée de Chevallier et Laspalès. A gauche Grégory Esmieu, ingé système et remplaçant de Matthieu et à droite Matthieu Speck, ingé retours, face, système et assistant plateau. Comme disent les anglais « you name it » ;0)

SLU : Matthieu, comment es-tu rentré dans l’équipe de Chevallier et Laspalès toi qui as un âge tendre et une tête d’ado ?

Matthieu Speck : 34 ans (rires) ! J’ai accueilli la tournée l’année passée à Roanne en tant que prestataire. On a beaucoup discuté avec l’ingé son qui assurait cette tournée. Il m’a rappelé deux mois après pour le remplacer sur les dernières dates.

SLU : Exit Age tendre…

Matthieu Speck : Fatalement, la prod a été liquidée*. En octobre j’ai recommencé à travailler pour Magscène et d’autres artistes ce qui m’a fait le plus grand bien car le fait d’être étiqueté Age tendre t’éloigne des décideurs. J’ai recroisé du monde, je suis retourné dans des petites salles en pleine ville et ça aussi c’est agréable.
Une grosse tournée rime souvent avec périphérie. T’arrives le matin il fait noir et repars… Il fait toujours noir.

SLU : Et on te contacte pour te proposer de bosser avec tes premiers comiques…

Matthieu Speck : C’est ça. La bonne surprise. Une quarantaine de dates jusqu’à janvier 2016.


Matthieu en régie devant l’écran de son Mac mini achève les derniers préparatifs. En arrière-plan, on voit bien la Yamaha QL1 utilisée pour mixer et automatiser les niveaux des voix.

Matthieu en régie devant l’écran de son Mac mini achève les derniers préparatifs. En arrière-plan, on voit bien la Yamaha QL1 utilisée pour mixer et automatiser les niveaux des voix.

SLU : Quand tu as remplacé l’ingé précédent, tu employais le matériel qu’il avait prévu ?

Matthieu Speck : Tout à fait, alors que là j’ai pu concevoir mon système d’autant que la jauge des salles était beaucoup plus grande que lors des premières dates où j’ai tenu la console.
En revanche il m’a parfaitement formé aux besoins de Philippe et Régis et j’ai pu apprendre le spectacle.


La force de frappe de face signée L-Acoustics

La force de frappe de face signée L-Acoustics

SLU : Quel prestataire fournit le matériel ?

Matthieu Speck : C’est Dushow pour le son et l’éclairage. Je voudrais à ce propos remercier Aymeric Sorriaux pour son aide. Nous avons une organisation de petite tournée même si ce n’est pas vraiment le cas. On se déplace en voiture à trois avec l’éclairagiste et le régisseur, et dans le camion il y a mon son, à savoir le rack de scène avec les HF et les retours, et la régie façade.
Pour l’éclairage, il y a les automatiques et enfin nous transportons le décor. La diffusion est soit celle de la salle, soit celle que nous faisons installer pour nous par des prestataires locaux. Nous voyageons léger. Les Kiva que tu vois ici à Cardin ont été accrochées à notre demande.

SLU : Quand tu utilises la diffusion de la salle c’est un peu la loterie…

Matthieu Speck : En quelque sorte, mais j’aime ça car tous les jours c’est différent, tu croises plein de personnes, tu discutes beaucoup, tu entends d’autres choses et cela te garde éveillé. Tu arrives le matin et, tiens, c’est du d&b… Je suis souvent aux retours, et l’été je travaille sur des façades, du coup je fais plein de découvertes.
Au cours de cette tournée j’ai par exemple bien aimé le V8 d&b que j’ai eu dans le Zénith de Dijon et au MusiKHall de Rennes, il a une super couleur, en plus petit, le Metrix d’Adamson qui a un son d’enfer et enfin le Kara d’L-Acoustics que je connais par ailleurs très bien, une valeur sûre.

Précision Vs Pression

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Comme c’est souvent le cas avec Dushow, deux marques cohabitent. L-Acoustics pour la puissance et la MM-4XP Meyer en front fill.

Comme c’est souvent le cas avec Dushow, deux marques cohabitent. L-Acoustics pour la puissance et la MM-4XP Meyer en front fill.

SLU : Tu as davantage besoin de précision que de pression…

Matthieu Speck : Bien sûr. Les voix seules sont plus dures à reproduire que la musique. Le moindre défaut s’entend tout de suite.

SLU : Quand tu as été chargé de concevoir ton système de mixage de tournée, t’es-tu approché des spécialistes de l’Est (rires) !

Matthieu Speck : Non, j’ai profité de la fin de la première partie de la tournée avant l’été pour bien apprendre. Ma vraie crainte était ma mémoire, la gestion du show, les tops, les séquences à envoyer, la conduite tres compliquée…

Les émetteurs HF. Les packs de spare sont prêts à prendre la relève des principaux. Les micros DPA 4060 omnidirectionnels sont aussi doublés.

Les émetteurs HF. Les packs de spare sont prêts à prendre la relève des principaux. Les micros DPA 4060 omnidirectionnels sont aussi doublés.

SLU : Aux retours aussi tu dois gérer des moments clé.

Matthieu Speck : Oui mais j’avais peur de rater des ouvertures ou des fermetures. En fait, au bout du troisième show j’avais tout en tête et maintenant je me détache de la conduite et c’est quasi automatique. Je sais, c’est bête, mais il vaut mieux douter de soi, c’est plus sûr !
Pour en revenir à ce que j’ai appris et gardé, il y a le DPA4060. Il n’était pas question d’en changer. Il marche très bien en cravate et les artistes l’apprécient et ça fait quelques années qu’ils l’ont adopté.
Ils ont tellement l’habitude que ce sont eux qui le placent sur leur chemise et le régisseur ne fait que vérifier par acquis de conscience.
Moi-même je suis le rendu sonore et je demande parfois un léger ajustement en cours de show mais c’est rare et pas évident, les sketchs s’enchaînent très vite.

L’éloge de la polyvalence

La régie technique avec console lumière, son, deux écrans pour la configuration redondée Ableton et un dernier de dos pour l‘analyse et le pilotage de la diffusion.

La régie technique avec console lumière, son, deux écrans pour la configuration redondée Ableton et un dernier de dos pour l‘analyse et le pilotage de la diffusion.

SLU : Avant que tu nous parles de ta configuration dans le détail, revenons quelques minutes sur ta carrière. Tu viens des retours. Comment cela se fait-il que tu prennes en charge des systèmes l’été ?

Matthieu Speck : Déjà les tournées s’arrêtent donc il faut trouver autre chose à faire, et puis j’aime beaucoup ça. J’ai beaucoup travaillé avec Magscène, moins maintenant, et désormais je suis pas mal appelé par Dushow. Cela fait trois ans que je travaille aux Eurockéennes avec Christophe Dupin. Quand j’ai arrêté Age Tendre, j’ai tout de suite été avec Arnaud Bonhomme qui a tenu la façade les 3 dernières années, effectuer le stage K1 chez L-Acoustics.
J’aime bien les deux aspects du métier : monter des enceintes pour le côté physique et caler le tout. Je me sers de Live Capture, qui fait partie d’une suite dont le nom commun est Wave Capture.

SLU : Comment as-tu connu ce soft ? On est plus habitué à d’autres références…

Matthieu Speck : C’est par le biais de Christophe Dupin qui nous l’a sorti à Belfort dès ma première année avec lui et depuis je ne le quitte plus.

SLU : Et les retours avec tout ça…

Matthieu Speck : Je continue ! Depuis début 2015 je tourne avec Chico et les Gipsy aux retours. Ils tournent en permanence sans même d’actualité musicale. Leur musique s’écoute dans le monde entier ce qui fait que la moitié des dates a lieu en France et l’autre moitié à l’étranger plus les soirées privées. C’est gros, on est 19 en tout en comptant les musiciens !

L’équipe sur scène avant le spectacle, bonne humeur garantie. De gauche à droite : Claude Saadi, de l’Espace Cardin, Matthieu Speck, le sondier de la tournée, Patrick Hude, régisseur général de la tournée , Florian Jeannin pupitreur lumière de la tournée et Grégory Esmieu, ingé système venu se familiariser avec le show et la configuration afin de prendre la console en cas de besoin. Ne manque que Mustapha Laachi le chauffeur de la tournée.

L’équipe sur scène avant le spectacle, bonne humeur garantie. De gauche à droite : Claude Saadi, de l’Espace Cardin, Matthieu Speck, le sondier de la tournée, Patrick Hude, régisseur général de la tournée , Florian Jeannin pupitreur lumière de la tournée et Grégory Esmieu, ingé système venu se familiariser avec le show et la configuration afin de prendre la console en cas de besoin. Ne manque que Mustapha Laachi le chauffeur de la tournée.

SLU : Une fois que la tournée de Chevallier et Laspalès sera finie, quelle sera ton actualité ?

Matthieu Speck : J’ai quelques projets qui ne sont pas encore finalisés mais surtout je vais tourner avec Chico en double équipe. Nous sommes 4 entre face et retours et nous alternons, ce qui nous laisse toute latitude pour accepter d’autres prods. On voyage léger, je prends la console qu’on me donne sur chaque date. Imagine aussi la difficulté d’avoir 22 wedges dans chaque salle (rires) ! C’est le défi d’en avoir le plus possible qui se ressemblent mais c’est ça qui rend notre métier si passionnant. Je me suis par exemple retrouvé avec une Pro2 Midas en Hongrie : une belle surprise. Je fais en sorte d’être le plus polyvalent possible : j’accueille, je cale des systèmes et mixe face et retours. J’étais au plateau pour la 500e de Taratata.

SLU : Et les gros plans comme Age tendre ne te manquent pas ?

Matthieu Speck : Bin si, un peu et de plus en plus. Les grosses machineries musicales me plaisent d’autant que j’ai baigné dedans très tôt. J’espère pouvoir alterner entre toute sorte de spectacles, du comique à la très grosse tournée, et toujours en tant qu’intermittent. Je ne suis pas intéressé par d’autres statuts.

SLU : Tu n’as pas envie de te stabiliser un peu ?

Matthieu Speck : Non, pas encore. Je suis marié, j’ai deux enfants et j’ai une maison à Lyon et pourtant je veux encore bouger. J’arrive à bien concilier les deux et quand je passe le seuil de la maison, fatigue ou pas, je remets le compteur à zéro.

Le Dante écrase la concurrence

Le temps passe et nous n’avons pas encore parlé de l’infrastructure technique pensée et mise sur pied par Matthieu. Sébastien Jallot, spécialiste de réseau et d’informatique en général est à la baguette.

SLU : Le cœur du système est donc un réseau Dante. Tu nous détailles un peu le système ?

Matthieu Speck : le réseau TCP/IP est géré par deux switchs Ethernet BSS Audio. Le premier est installé dans le rack de régie et le second dans le rack de scène. Chaque switch dispose de 4 VLAN : un pour le primaire Dante, un pour le secondaire. Le troisième sert de contrôle Ethernet pour la diffusion locale et le dernier est le VLAN d’administration et de communication entre les switchs.

Synoptique

Synoptique

En théorie un seul câble Ethernet suffit à relier les deux mais j’en demande toujours deux, par sécurité. J’ai toujours en plus deux fibres de 250 m dans mon flight case en dépannage ou pour certaines configurations comme aujourd’hui. Le rack de régie contient les deux Mac mini que j’utilise pour diffuser les sons durant le show. J’ai Ableton Live et le Dante Controller sur chacun. Ils sont parfaitement identiques et utilisés en spare. La console Yamaha QL1 orchestre le tout, c’est elle qui est maître du réseau Dante.
Coté scène, j’ai le récepteur de micro HF Shure ULX-D4 qui a l’avantage de sortir directement en Dante et un Lake LM44 qui gère les sorties pour la diff. Il alimente également mon LA4X pour les sides. Pour la diff, on a le choix : analogique ou numérique. La plupart du temps j’ai fourni la sortie en AES.

J’ai mis 10 minutes à tout patcher la première fois !

SLU : Est-ce que c’est compliqué à mettre en place ?

Matthieu Speck : Le routage est simplissime, j’ai une matrice de patch avec les entrées et les sorties, il suffit de cocher les cases pour faire correspondre cette matrice aux entrées-sorties de la QL1. Cela m’a pris 10mn la première fois. Pour l’Espace Cardin, on a ajouté 2 voies de sortie pour les balcons. Le LM44 a été branché en Ethernet sur le switch, et trente secondes après il apparaît sur la matrice ! C’est réellement du plug’n’play.

Le rack de scène avec, de haut en bas, le routeur Wifi pour la tablette d’administration, le récepteur Shure ULX-D 4 câblé en Ethernet sur le switch, le Lake LM44 qui gère les sorties side et façade, le Rio1608 en spare et le LA4X qui amplifie les 4 Kiva utilisées en retours.

Le rack de scène avec, de haut en bas, le routeur Wifi pour la tablette d’administration, le récepteur Shure ULX-D 4 câblé en Ethernet sur le switch, le Lake LM44 qui gère les sorties side et façade, le Rio1608 en spare et le LA4X qui amplifie les 4 Kiva utilisées en retours.

Le rack de puissance installé pour l’Espace Cardin, le Lake en haut a permis d’ajouter en 5 mn les deux voies de front.

Le rack de puissance installé pour l’Espace Cardin, le Lake en haut a permis d’ajouter en 5 mn les deux voies de front.

SLU : Tu apportes également les retours ? Les artistes n’ont pas de ears ?

Matthieu Speck : Oui j’ai deux KIVA sur les côtés, Régis et Philippe ont à peu près tout essayé dans leur carrière pour ce qui est niveau écoute et micro. Aujourd’hui deux Kiva de chaque côté et des micros cravate omni leur conviennent parfaitement.

A jardin, on distingue les sides en Kiva qui font partie du matériel de tournée car adoubés par les artistes. En diffusion principale et par côté ce sont 4 Kiva et deux SB15m L-Acoustics largement atténués.

A jardin, on distingue les sides en Kiva qui font partie du matériel de tournée car adoubés par les artistes. En diffusion principale et par côté ce sont 4 Kiva et deux SB15m L-Acoustics largement atténués.

SLU : Les micros sont omni ! Tu n’as jamais de problème d’accrochage ou de phase ?

Matthieu Speck : Non car toute la chaîne est en 24/48, c’est comme la chaîne du froid, il ne faut pas la rompre si on ne veut pas avoir de soucis. Je n’ai pas eu besoin de faire de correction pour le Larsen.
Pour la phase, c’est inéluctable, lorsque Philippe et Régis sont proches l’un de l’autre, des petits artefacts se créent. Je suis peut-être le seul à les entendre mais ça me gênait.

Christophe Dupin qui m’a accueilli à Dijon, m’a initié à l’Auto-Mixer Dan Dugan, qui est maintenant en série dans les QL et CL. Cette technologie agit comme un gate, ce qui supprime tous mes soucis de phase.
Quand Philippe parle, Régis est automatiquement baissé à -15dB, et inversement. Ça consomme très peu de temps, de l’ordre de 0,2 ms mais c’est intéressant.

SLU : En parlant latence, un système tout numérique comme celui-là induit combien de délai ?

Avantage des Kiva, c’est petit et ça ouvre très large, idéal comme rappel pour le balcon de l’Espace Cardin

Avantage des Kiva, c’est petit et ça ouvre très large, idéal comme rappel pour le balcon de l’Espace Cardin

Matthieu Speck : La latence du système Dante est d’une milliseconde. Celle des micros HF est essentiellement liée au système de codage. Shure annonce 2,73 ms, ce qui est largement acceptable surtout pour une telle qualité. Au final on est en dessous de 4 ms, ce qui ne gêne pas les artistes.

SLU : Les micros HF sortent-ils directement en numérique ?

Matthieu Speck : Oui directement en Dante. La conversion se fait dans les émetteurs. Le protocole de transmission radio est un système PSK (Phase Shifting Key) propriétaire de Shure avec correction d’erreurs. Ça permet 120 dB de dynamique en n’occupant qu’une bande de 200 kHz, le tout avec un encodage non compressé et donc aucune perte. Pour moi c’est l’idéal. Le signal est propre sur toute la chaîne et en 24 bits/48 kHz depuis la source jusqu’à la diff.

MOINS on en fait, mieux le son se porte !

L’Espace Cardin, une magnifique salle nichée au cœur du bas des Champs Elysées. Si vous aimez le rouge…

L’Espace Cardin, une magnifique salle nichée au cœur du bas des Champs Elysées. Si vous aimez le rouge…

SLU : Quelles corrections fais-tu niveau EQ et dynamique ?

Matthieu Speck : Quand je suis accueilli dans une salle, j’essaie de garder tout à zéro. J’aligne les boîtes avec mon logiciel, je vérifie la balance tonale, tout en sachant que je n’ai pas besoin de beaucoup de subs, et j’essaie de ne me servir que du Lake Controller avec parcimonie.
Sur la console, l’EQ se fait sur les mêmes fréquences pour Régis et Philippe vers 530 Hz et vers 1,2 kHz. J’applique aussi un coupe-bas sur les HF à la console, car ils n’en sont pas équipés.

Dans sa posture habituelle, Régis Laspalès envoie sans se retenir des fins de phrase que le système reproduit sans accroc

Dans sa posture habituelle, Régis Laspalès envoie sans se retenir des fins de phrase que le système reproduit sans accroc

Ils ont des voix très différentes. Philippe ayant parfois une voix un peu nasillarde, j’en enlève un peu dans les médiums, mais cela dépend des jours, de sa forme… Régis a une voix très timbrée et parfois il faut que je corrige pas mal. En début de show, j’ajuste. Plus ça va, moins on fait de balance.
En fonction de leur fatigue, je sais qu’il faut que je joue sur la couleur. Avant qu’ils arrivent je teste le système avec les enregistrements que je connais pour me faire une idée. Je retouche aussi l’égalisation du master, je lâche un peu de bas mid et j’utilise parfois un filtre à plateau dans l’aigu pour ajouter de la brillance quand ça manque.
Je ne compresse pas, je veux garder toute la dynamique, 120 dB sur les micros ! Je garde les doigts sur les fader au cas où Régis aurait l’idée de mettre le micro dans sa bouche auquel cas ça pourrait peut-être clipper (rire !), mais sinon, je préfère garder cette dynamique naturelle.

Le tiroir des chargeurs de batterie des micros. Il y a du spare !

Le tiroir des chargeurs de batterie des micros. Il y a du spare !


SLU : Quels check fais-tu en arrivant le matin ?

Matthieu Speck : C’est très simple, j’appuie sur scan. En moins de 30 s c’est synchro sur chaque récepteur, en 1mn30 j’ai tout scanné. Je ne connais pas de liaison qui synchronise aussi vite. Les batteries donnent 11h d’autonomie.
Je refais parfois un check des fréquences le soir, sur le Workbench Shure (qui est installé sur ma tablette avec le Lake) comme ici où je sais qu’il y a un studio télé pas loin, on ne sait jamais. Ensuite je teste la diff, et je suis prêt.

Tout est redondé en analogique…

SLU : Des surprises, des soucis en tournée ?

Matthieu Speck : Aucune, je n’ai absolument jamais eu de problèmes. Ni le Mac, ni le Dante, ni les HF spare ne m’ont servi ! Tout est prévu en analogique en cas de panne Dante. Je demande toujours 8 lignes analogiques : 4 qui me servent d’entrées pour les micros HF, 2 pour les sides, et 2 pour la façade. Tout est systématiquement branché en mode Auto-Select. Mais pour l’instant, je n’en n’ai pas eu besoin.

Conclusion

Matthieu nous avait prévenus, pendant les premières secondes du show, des différences de niveau et de couleur se font effectivement entendre mais sont rapidement corrigées et on retrouve vite une remarquable transparence des voix et une parfaite intelligibilité, même lorsque les deux comiques sont proches l’un de l’autre.

Pas de souffle, on s’y attendait, pas plus que de « pompage » ou d’effets audibles de la part de l’Auto-Mixer. La dynamique enfin est bien là, surtout quand Régis Laspalès envoie ses fameuses répliques plein pot. Les quelques musiques et effets sonores passent aussi très bien malgré la taille plus que raisonnable des Kiva, le petit poucet ligne source tout à fait à sa place dans ce genre de spectacle et pour cette jauge.
Pour finir, et même si l’on considère encore la liaison analogique comme un parachute ventral, les ingénieurs comme Matthieu nous prouvent qu’un système tout numérique trouve sa place en tournée, et montre que la technologie Dante est à la fois aboutie et fiable. La simplicité avec laquelle on ajoute 2 ou 4 voies au système est un atout indéniable et devrait attirer l’attention de bon nombre d’installateurs et d’opérateurs.

Il est donc plus que jamais urgent de se former au réseau et surtout au Dante qui semble avoir convaincu toutes les marques ou presque. Il faudra aussi songer à créer l‘ARAS, l’Administrateur Réseaux Audio et Sécurité pour concevoir des systèmes de diffusion sonore et garantir leur parfaite fiabilité. Le routage audio sur IP est une réalité, ne ratez pas le paquet !

*Age Tendre, la tournée pourrait renaître de ses cendres et connaître son 10e anniversaire. Christophe Dechavanne s’est porté acquéreur du nom et du concept via sa filiale Coyote Live. A suivre…

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Clair Global joue la carte de la Cohesion

Clair Global, le prestataire du groupe éponyme disposant de ses propres enceintes acoustiques, annonce le déploiement de la série Cohesion.
Composée d’une tête line-array en 12 pouces, la CO-12, d’une en 8 pouces, la CO-8, d’un sub amplifié en deux fois 18 pouces, le CP-218, d’un second sub en simple 18 pouces, le CP-118 et du wedge CM-22 en deux fois 12 pouces.
Cette gamme vient compléter par le haut et rapidement remplacer la série i et ses 75 000 shows.

Basée sur la volonté de créer le système le plus compact, puissant et proche du désir de ses clients, la série Cohesion offre avec ses têtes line-array, le meilleur compromis entre une couverture large et homogène, une pression acoustique très importante, un poids raisonnable et une taille aussi faible en l’air qu’au fond du camion.

Clair Global Série Cohesion

Cette nouvelle gamme simplifie aussi considérablement l’inventaire du mastodonte de Lititz qui avec les « i » avait créé un grand nombre de références, ne serait-ce que par l’existence de modèles spécifiques de différentes portées, avec ou sans modules additionnels pour le grave et enfin prévus pour n’être déployés qu’à cour ou jardin.
« Les Cohesion associent qualité acoustique, SPL hors norme et efficacité de tous les instants, tout en réduisant la taille et le poids de l’ensemble » dit Jim Bowersox, l’ingénieur en chef du développement chez Clair Global.
« Faire plus avec moins, la requête des clients a été exaucée avec, par exemple, la possibilité de couvrir 270° en n’occupant que 10 mètres linéaires dans une remorque. Nous avons aussi mis l’accent sur la rapidité et la sécurité du déploiement de ces nouvelles enceintes » ajoute Shaun Clair, le vice-président du marketing de Clair Global.

Qui dit réduction de taille et de poids, dit aussi moins de carburant nécessaire pour transporter le système de date en date. Tous les amplificateurs équipant les nouveaux subwoofers, comme ceux embarqués dans les StakRak disposent de correcteurs de facteur de puissance pour réduire encore l’empreinte carbone des tournées.
L’accent va bien entendu être mis sur la formation des équipes qui vont mettre en œuvre la série Cohesion afin d’être certain de tirer pleinement parti des performances de ces nouvelles enceintes quelles qu’en soient les conditions de mise en œuvre.

Toutes les tournées en cours ou à peine terminées comme celle de Johnny Hallyday ou U2 et celles prévues pour prendre la route en cette année 2016 avec Clair Global, on pense à Bruce Springsteen, Billy Joel ou Black Sabbath, vont bénéficier de cette nouvelle gamme d’enceintes.

Le mot de la fin revient à Matt Clair, le directeur général de Clair Global : « Je suis fier de faire partie de l’équipe qui a su faire évoluer de façon significative le monde de l’entertainment vers des nouveau sommets. »

Les 5 enceintes de la gamme COHESION

Assez peu d’informations ont filtré quant à la technologie déployée dans cette nouvelle gamme. Nous avons synthétisé pour vous les données disponibles.

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Audio concept Clair Brother

CO-12

La taille de cette enceinte est de 115 cm de largeur, 36 de hauteur pour 56 de profondeur et elle pèse environ 60 kg en fonction de son ouverture. Jusqu’à 20 boîtes peuvent être accrochées. Deux options existent avec un modèle couvrant 80° et un second 120° en latéral. L’ouverture nominale verticale n’est pas divulguée.
C’est une trois voies équipée de deux 12’’ à grand débattement, aimant néodyme et charge reflex optimisée pour réduire les bruits dus aux turbulences. Une attention toute particulière a été portée à l’ébénisterie afin de limiter tous les bruits propres.

Clair Global Cohesion CO-12

Clair Global Cohesion CO-12

La section médium aigüe coaxiale comporte un nombre non précisé de haut-parleurs à haut rendement et aimant néodyme couplés à un guide d’onde ayant bénéficié d’une étude par éléments finis de frontière ouvrant à 80 ou 120°. La section aigue dispose d’un nombre non précisé de moteurs qui une fois chargés et alignés, débouchent dans le même guide d’onde.
Le nouveau diaphragme de ces moteurs élimine toutes les résonances parasites dans le spectre audible offrant un rendu particulièrement agréable. La réponse en fréquence s’étend de 35 Hz à 20 kHz à -10dB. Une simple EP8 sans repiquage trahit l’appétit de cette enceinte. La CO-12 est désormais la tête de référence grand format pour l’ensemble des prestations de Clair Global.

CO-8

Clair Global Cohesion CO-8

Clair Global Cohesion CO-8

Encore plus compacte, la CO-8 est prévue comme renfort latéral ou premiers rangs de la CO-12 ou encore comme petit système principal. Sa taille est de 67 cm de largeur, 23 de hauteur et 47 de profondeur pour un poids de seulement 23 kg.
Trois voies, elle embarque deux 8’’ à double bobine en charge du grave pour l’un et sans doute du bas médium pour l’autre ce qui implique un sens d’utilisation. Double bobine et aimant néodyme pour les deux haut-parleurs.
L’aigu est reproduit par un moteur 4’’ à sortie 1,5’’ sur trois modèles différents de guide d’onde à 120° en standard, et 80° ou 160° en option. L’ouverture verticale nominale est de 12°. La réponse en fréquence s’étend de 55 Hz à 18 kHz à +-3dB et le 50 Hz est passé à -10 dB.
La puissance admissible est de 1600 W en crête pour les deux 8’’ et de 300W pour le moteur. Une entrée et sortie EP8 permet de cascader au moins deux boîtes, enfin jusqu’à 24 d’entre elles peuvent être accrochées.

CP-218

Clair Global Cohesion CP-218

Clair Global Cohesion CP-218

Le CP-218 est la dernière version d’un sub déjà présent dans l’inventaire de Clair Global. Prévu pour être accroché comme stacké, son poids de 130 kg trahit la présence d’un ampli et d’une ébénisterie des plus sérieuses.
L’ampli en classe D refroidi par un réseau de ventilateurs, piloté par un DSP et alimenté au travers d’un PFC, délivre 9000 W à deux 18’’ développés spécialement pour cette enceinte, mus par des aimants néodyme et capables de débattements atteignant 80mm !
La proximité entre ampli et HP font que les pertes sont quasi inexistantes. La réponse en fréquence couvre deux octaves entre 29 et 80 Hz à ±3 dB et le 24 Hz est passé à -10 dB. L’entrée de la modulation se fait en analogique au travers d’une XLR.
Le DSP de bord pilote, linéarise et protège haut-parleurs comme l’ampli, et toute l’électronique est encapsulée dans un module remplaçable sur site, un module qui, vue la puissance et le PFC, pourrait être d’origine Powersoft, une marque qui a déjà fait partie de l’inventaire de Clair pour l’amplification des subs. Le CP-218 est enfin universel pour ce qui concerne tension d’alimentation comme fréquence du réseau.

CP-118

Clair Global Cohesion CP-118

Clair Global Cohesion CP-118

Sa référence trahit le montage d’un seul 18” à très haut débattement, sans doute le même que celui équipant le 218, mais disposant cette fois-ci de quasiment toute la puissance de l’ampli, 8500 W !

De petite taille et disposant de 4 poignées aux quatre coins de son ébénisterie, il ne pèse que 58 kg en version stackable et 68 kg avec son châssis d’accroche.

Prévu pour les situations où la place fait défaut, il complète idéalement bien les wedges Clair quand une forte pression y compris dans le bas du spectre est requise sur scène.

CM-22

Remarquable d’efficacité, de dynamique et délivrant une pression assez incroyable, le CM-22 a été employé au cours de la tournée de Calogero aux bons soins de XaXa Gendron (Voir Lien reportage ici).
Assez compact et doté d’un look classique, ce wedge comporte pourtant nombre d’innovations dont une gestion de l’onde arrière des deux 12’’ via un évent débouchant en face avant au ras du sol, deux haut-parleurs à haut débattement et double bobine offrant impact et extension dans le grave.

Clair Global Cohesion CM-22

Clair Global Cohesion CM-22

Le haut du spectre est confié à un moteur 4’’ à sortie 1,5’’ et dôme en titanium alimentant un guide d’onde taillé dans le bois avec une ouverture très précise de 50° horizontaux et 70 verticaux, à rapprocher de l’angle de la face avant du wedge de 35°. Ce guide a été étudié par éléments finis de frontière.
Le guidage rigoureux permet un couplage stéréo optimisé. La réponse en fréquence s’étend de 40 Hz à 18 kHz à ±3 dB, la puissance crête admissible est de 5600 W pour les 12’’ et 300 W pour le moteur ce qui justifie l’emploi d’un PLM20000Q, une plateforme où sont par ailleurs chargés les presets spécifiques à ces wedges.

STAKRAK

Clair Global Cohesion StakRack

Clair Global Cohesion StakRack

Complément idéal de la gamme Cohesion dans la recherche de la compacité, de la légèreté et de la flexibilité, le StakRak combine l’alimentation et la distribution du signal et du réseau rentrant et sortant, et est prévu pour accueillir 3 amplis Lab.gruppen de la famille PLM à choisir entre les 10000Q, 20000Q et 14000Q, ce dernier quand une très forte puissance est demandée.

D’autres informations sur www.clairglobal.com

 

Du 1er au 4 février

Console S6L Avid en écoute sur Leopard chez Best Audio

Ecoute chez Best Audio

Depuis le temps qu’on vous le dit, que Marco de Fouquières vous le chante, que John Meyer en personne vous l’affirme sur son White Paper, c’est que c’est vrai, le Leopard de Meyer Sound est une excellente boîte.

Envie de vous forger votre propre opinion qui plus est sur la nouvelle console S6L ?
Ouvrir le gauche / droite, rectifier le mix à votre guise et vous payer une tranche de bon son dans d’excellentes conditions ? Si, si, c’est possible !

Du 1er au 4 février inclus, Best Audio organise dans le magnifique studio de Dushow à Roissy en France, des sessions d’écoute privées, un seul opérateur et/ou prestataire à la fois, d’une durée de 45 minutes, pour vous donner la chance d’expérimenter dans des conditions live, le nouveau système Leopard.
La configuration sera conséquente et très représentative : 6 Leopard et un 900LFC par côté en accroche, et deux 900LFC au sol par côté.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, cette écoute sera tout sauf statique puisque vous bénéficierez de la possibilité de mixer à votre guise, sur une toute nouvelle console Avid S6L, le jeu d’un batteur présent tout au long de ces 4 journées, un professionnel rompu à l’exercice.
Une équipe sera enfin là pour vous assister et vous guider dans la découverte de ces deux nouveaux systèmes de mélange et de diffusion.
Bien entendu vous pourrez aussi apporter vos mix et morceaux préférés sur une clé USB en haute résolution, et nombre de câblages analogique et numériques permettront de raccorder vos baladeurs et ordinateurs préférés. Au pire le stock de Dushow sera mis à contribution. Ils ont ce qu’il faut ;0)

Contactez sans plus attendre Sébastien Nicolas sur sa ligne directe au +33 1 34 38 25 34, par mail [email protected], pour convenir d’un rendez-vous lundi, mardi, mercredi ou jeudi. On n’attend plus que vous.

Best Audio Leopard Studio Dushow