Forts de produits tout de suite identifiés par leur design affirmé et original, les premiers appareils de la gamme se sont imposés comme une évidence esthétique dans l’univers de nos scènes ou de nos plateaux.
Le P1, cette jolie « fleur » à 7 « pétales » de lanternes hexagonales enfermant une source halogène R7s se voit déployé dans de multiples contextes, avec un grand succès, depuis près environ deux ans.
Le « P2 Hexaline » décline le design Portman dans une barre alignant 6 de ces fameuses petites lanternes dans un produit astucieux et prometteur. Découvrons…
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La prise en main de l’engin est surprenante. Entièrement développé et fabriqué en Pologne, le P2 bénéficie d’une fabrication remarquable, tant par la finition que par l’évidente solidité de la structure globale de l’appareil. Mis à part le boîtier de l’électronique, la construction fait appel à l’aluminium, ce qui permet d’avoir un appareil relativement léger et robuste. Il pèse 9 kg pour ses 1,7 cm de longueur hors-tout.
Le boîtier électronique au dos du P2.
Les 6 lanternes sont alignées de façon rectiligne et fixées sur une structure tubulaire qui reçoit au dos, en son milieu, un boîtier contenant les gradateurs et l’ensemble du dispositif électronique de gestion. L’appareil peut être posé ou suspendu. Il est et muni de deux charnières qui permettent de donner un angle à deux endroits différents dans l’alignement.
La finition de l’ensemble est d’un noir légèrement martelé, et ne laisse pas les reflets quelconques venir parasiter une mise en lumière. La finition noire est le « standard », mais elle peut en option être aussi entièrement blanche, ou sur commande dans toutes couleurs qu’il conviendra de définir.
Une lanterne.
Les lanternes hexagonales sont l’écrin de la lampe crayon R7S. Au début, la marque proposait l’équipement des lanternes avec une lampe classique 300 W qui est aujourd’hui avantageusement remplacée par une Osram de 230 W qui donne la même énergie et le même flux de lumière.
L’intérieur de la lanterne
Bien évidemment, on peut équiper l’appareil comme on le souhaite, avec cette lampe ou avec toute autre dans la limite des 300 W. Les lampes sont annoncées pour une durée de vie de 2000 heures si allumées à fond en continu ce qui est rarement le cas. Un réflecteur martelé récupère le flux de la lampe et s’illumine avec le rougissement du filament.
Réflecteur « Silver » ou « Gold »
L’appareil est livré d’office avec des réflecteurs « Silver » de couleur argentée (comme son nom l’indique) mais peut aussi recevoir des réflecteurs « Gold » (dorés donc, avec un doré qui est réellement un plaquage or par dépôt électrolytique) pour permettre d’obtenir une teinte plus chaude et ambrée. Ce kit de réflecteur peut être intégré d’office dans l’appareil sur commande ou en option livré séparément pour remplacer les « Silver » à volonté, comme pour les P1 et P3. Le côté martelé des réflecteurs donne un aspect de matière très intéressant, une texture esthétique, et permet de diffuser encore un peu plus la lumière.
Toutes les lanternes sont munies de grilles pour éviter tout incident en cas de problème de lampe. Chaque élément, comme les capots de lanternes sont sécurisés par une petite élingue. C’est du travail soigné avec le souci du détail. Tout le câblage entre les lanternes et le boîtier électronique passe dans le tube de la structure.
L’une des articulations de la structure tubulaire
Les deux charnières permettant d’anguler l’engin à deux endroits sont particulièrement solides, et leur verrouillage se fait sur 6 crans, avec une goupille sur ressort. L’angulation est franche et simple, sans surprise ni difficulté particulière.
Le dos de l’appareil reçoit un petit boîtier dans lequel se trouvent l’électronique et les gradateurs. L’afficheur très lisible permet, via l’action de trois boutons rétroéclairés, de paramétrer l’adresse DMX et les fonctions de base du P2, comme la possibilité de le piloter via 1 canal DMX (tout l’ensemble en même temps donc), ou lampe par lampe (6 canaux).
L’intérieur du boîtier électronique / gradateurs.
Le système est simple, presque « simpliste », mais c’est une volonté du fabricant de proposer un luminaire efficace et facile à mettre en œuvre. On est dans une approche noblement « trad » du fonctionnement de cet appareil. Question connecteurs, le boîtier permet le raccordement au secteur via une embase True1. Et celui du DMX avec entrée et sortie XLR3 et XLR5.
Le P2 est livré avec un certain nombre d’accessoires. Une embase « lourde » (2 kg), une extension de longueur et un accessoire d’accroche qui se met en tête de mat. Le tout est livré avec un jeu de goupilles, les différents assemblages s’effectuant exactement comme le raccordement d’éléments de ponts avec un manchon goupillable mâle / femelle. L’une des configurations « standard » est posée sur une base lourde avec 6 pixels alignés verticalement, mais de multiples autres montages laissent à l’imagination des éclairagistes un nombre presque infini de possibilités.
Connexion entre les P2.Les accessoires fournis avec l’appareil : La base, 3 goupilles et 3 broches, une extension, un accessoire d’accroche. Lampé en standard, le P2 Hexaline est aussi livré avec une lampe de spare, un cordon True1 et une élingue de sécurité.
L’extension permet par exemple de surélever (pour l’appareil posé au sol sur son embase) ou d’abaisser (pour l’appareil suspendu) la hauteur d’un demi-écartement inter-source pour décaler parfaitement au besoin, l’alignement d’un certain nombre d’appareils, afin par exemple de créer des lignes diagonales entre les différents P2. Cet accessoire va donc permettre d’agencer les P2 entre eux de différentes façons en termes de hauteur. Et c’est bien sûr valable dans l’autre sens, avec l’appareil suspendu. Le petit accessoire d’accroche est lui aussi très intéressant. Il permet soit d’accrocher le P2 sur un pont, une perche ou je ne sais quel autre élément de structure scénique, soit d’y adjoindre un petit projecteur, un accessoire, etc. On peut tout à fait imaginer par exemple, d’utiliser le P2 comme une sous-perche (en plus de ses capacités d’effet en soi !) et d’y adjoindre une petite lyre suspendue dessous, ou même posée dessus si on l’utilise un peu comme un totem. Une multitude de configurations est envisageable.
Le P2 plié pour le transport.
Ces accessoires sont livrés avec l’appareil (un de chaque avec chaque P2), mais peuvent aussi être achetés séparément si on veut en avoir davantage pour créer des configurations en nécessitant plus.
Deux supports de fixation sont également soudés à l’arrière, sur le tube, situés aux alentours de l’avant-dernière lanterne, au centre desquels un trou laisse envisager l’installation possible de clamp, pour une accroche d’un autre style, indépendant des extrémités du tube lui-même.
Une lumière remarquable et un design unique
Les lanternes hexagonales du P1 ont établi les standards du design Portman (déposé). C’est l’identité visuelle de ces appareils qui les rend immédiatement reconnaissables. Le P2 suit cette voie, avec une disposition différente.
Ce qui fait le succès des produits Portman c’est précisément l’élégance du design associé à la lumière chaude et ambrée purement « trad » qu’ils vont générer. La simplicité d’utilisation est également partie intégrante de l’esprit du produit. 6 lanternes, 6 canaux, avec une gradation impeccable.
La réactivité de la source est assez lente, ce qui peut être perçu comme un inconvénient, mais c’est en réalité un avantage qui fait partie intégrante des caractéristiques de l’engin. Cette lenteur de réaction vient essentiellement du fait que la lampe R7S a un filament très long, ce qui donne toute la majesté des allumages / extinction, le côté extrêmement « smooth » des temps de transferts et la fluidité des chaser que l’on peut envisager.
Une vidéo de présentation
Ces appareils peuvent tout aussi bien servir de décor discret, en utilisant les lampes avec une gradation très basse qui va juste faire rougir les filaments, ou pour créer des multitudes d’animations plus pêchues, voir aller jusqu’à l’effet « blinder ». Car une armée de P2 envoyés à full, peut créer un effet très violent. Un produit très sympathique et de grande qualité, dont les effets et les champs d’applications vont être nombreux et démultipliés en fonction du nombre d’unités déployées. Un succès promis !
Le BMFL FollowSpot Long Throw, une des dernières versions de projecteurs dédiés au système de poursuite RoboSpot, a fait ses premiers pas sur quatre grands festivals de France : Solidays (92), le Hellfest (44), les Vieilles Charrues (29) et dans les arènes du Festival de Nîmes (30) pour le concert de Matthieu Chedid.
Identique en poids et en taille aux BMFL FollowSpot, Spot, Wash, WashBeam Blade, le FollowSpot Long Throw (LT) est une solution compacte parfaitement adaptée aux grandes scènes. Son zoom de 2° à 8° (ratio 4 :1) est conçu pour une utilisation sur de grandes distances, assurant une intensité lumineuse supérieure à 1 000 lux à 90 m.
Le soir du 12 juillet pendant le festival de Nîmes, le BMFL LT associé au RoboSpot a accompagné l’entrée en scène de -M- sur un solo de guitare, sans autre source lumineuse à la face. Un solo acoustique de quelques minutes durant lequel l’artiste s’est déplacé le long de l’avant-scène sans faute du BMFL LT.
Jérémy Bargues, concepteur lumière du chanteur était particulièrement surpris par la puissance, les couleurs et de la qualité du suivi sur cette distance… à 60 m.
Habitué à utiliser le RoboSpot, « Mickey » apprécie la caméra intégrée à la version FollowSpot, plus simple à utiliser et à mettre en route que la caméra déportée associée aux BMFL.
Didier Dast chargé d’affaires chez Dushow est agréablement surpris par le rapport poids/puissance et Olry, poursuiteur nous confirme que la puissance de la machine est plus que confortable pour une machine de ce type et de ce gabarit.
A l’heure où le contrat pour le site du festival de Hyde Park doit être renouvelé, c’est l’occasion pour tous ceux qui participent à la production de Barclaycard présents British Summer Time de revenir sur sept années glorieuses dans ce lieu qui était considéré jadis comme impraticable et non viable. Les promoteurs d’AEG Live ont prouvé le contraire, et cela en grande partie grâce à leurs sous-traitants techniques, dont Capital Sound, qui a déployé la technologie MLA de Martin Audio et prouvé dans des conditions de test sa capacité exceptionnelle à respecter les niveaux sonores sur site et hors site.
Comme chaque année contrôlé par les consultants en acoustique Vanguardia, le MLA, optimisé à l’aide du logiciel exclusif maison Display Martin Audio, est resté identique sur une grande variété de concerts au cours des deux week-ends, avec Barbra Streisand, Céline Dion et Josh Groban à un extrême, et Bob Dylan et Neil Young à l’autre.
Martin Connolly, de Capital Sound, a reconnu que Barbra Streisand représentait un bon exercice pour le système et que la clarté vocale de Josh Groban et Céline Dion, a ajouté une nouvelle dimension à l’événement, tout comme celle de Robbie Williams et Keane, qui ont clôturé en apothéose le British Summer Time.
La scène principale du Grand Chêne (Great Oak) était équipée de deux grappes de 16 MLA et d’un seul MLD Downfill par côté et de 13 MLA et un MLD Downfill pour les latéraux. Pour les graves, la configuration utilisait 32 MLX en disposition cardioïde à deux faces désormais répandue (21 vers l’avant, 11 vers l’arrière). Avec 12 MLA Compact en frontfill, tous les MLA fonctionnaient sur le même réseau.
Sur le terrain, les dix principales tours de delay comprenaient sept MLA et un seul MLD Downfill, soutenus par 12 caissons MLX, alors que les delays 10 et 11 déployaient huit MLA Compact.
Martin Connolly nous confirme qu’une légère modification est intervenue cette année : la neuvième position retardée a été renforcée par l’ajout de deux MLA supplémentaires couvrant le fond du terrain, pour tenir compte de la profondeur actuelle du site.
Des systèmes Martin Audio ont également été fournis à d’autres endroits. Sur la scène Barclaycard (scène II), il y avait huit MLA Compact par côté et 14 caissons WS218X en configuration cardioïde espacés et en retrait, complétés par quatre DD12 en frontfill et deux MLA Compact en outfill à gauche de la scène.
« Depuis 2013, date du lancement du British Summer Time Festival, nous nous sommes entièrement reposés sur les talents de Capital Sound et sur leur utilisation experte du système de diffusion MLA de Martin Audio », a confirmé Mark Ward, le responsable de la production, « et cette année n’a pas fait exception. »
Avec quelques petits réglages apportés à la configuration du système et à la mécanique des transducteurs depuis 2018, tous les seuils de niveau sonore, sur le site et hors du site, ont une fois de plus été respectés dans ce lieu notoirement difficile de Hyde Park. L’équipe audio se composait d’Al Woods (chef d’équipe), Chris Whybrow (ingénieur façade) et Toby Donovan (ingénieur système).
Quatre-vingts Ghibli blancs viennent d’être installés dans l’élégante salle de concert du national des arts de la scène de Chine à Beijing dans le cadre d’une importante modernisation de son parc d’éclairage par ACE, le distributeur d’Ayrton pour la Chine.
Conçue par l’architecte français Paul Andreu dans une immense coquille ovale regroupant un opéra de 2 000 places et un théâtre de 900 places, la salle de concert se distingue par son intérieur blanc argenté et son plafond acoustique qui ressemble à un déferlement de vagues blanches. L’auditorium de 1 900 places est aménagé tout autour, de manière à permettre de voir et d’entendre sous tous les angles les grandes œuvres symphoniques et la musique traditionnelle chinoise qui y sont jouées.
Ces nouveaux projecteurs devaient être capables de prendre en compte les changements rapides d’éclairage et une multitude de configurations scéniques. ACE a recommandé le Ghibli en raison de son caractère véritablement polyvalent, sa capacité d’adaptation à une grande variété d’utilisations et de distances de projection, et son esthétique personnalisable qui permet de l’adapter au style de l’environnement.
Dans sa livrée blanche, le Ghibli d’Ayrton invite au spectacle dans la salle de concert du Centre national des arts de la scène de Chine à Beijing.
« L’éclairage de scène pour les salles de concert exige toujours un aspect élégant, un éclairage uniforme, le confort et le silence », explique Zhang Wei d’ACE. « Dans le passé, on a toujours utilisé les lampes halogènes classiques. Mais en se développant, la technologie LED a dépassé l’efficacité lumineuse de la plupart des lampes halogènes et des lampes à décharge, et le catalogue des produits d’Ayrton témoigne des performances qu‘atteignent maintenant les appareils d’éclairage à LED.
« Lors du choix de l’éclairage pour la salle de concert, nos critères généraux étaient la taille, le poids, le niveau de bruit, l’indice de rendu des couleurs et l’angle de faisceau. Nous devions nous assurer que les performances optiques du nouveau projecteur seraient meilleures que celles du produit qu’il remplacerait, mais qu’il serait également plus esthétique, plus léger et plus compact. « Nous avons effectué une comparaison et une sélection strictes d’un grand nombre de produits. C’est le spot/découpe à LED de 600 W Ghibli que nous avons retenu au-dessus du lot. Il surpassait largement l’ancien projecteur à décharge de 1 200 W que nous remplacions, ainsi que ses concurrents. « Sur un usage à long terme, la source lumineuse du Ghibli réduit considérablement les coûts de remplacement des lampes et de consommation électrique, et permet aux artistes et au public de savourer le spectacle dans un environnement plus silencieux. De plus, le nouveau design du capot blanc se fond parfaitement dans l’ensemble de la salle de concert. »
Robert Long et Sooner Routhier, les concepteurs de production de SRae Productions, en collaboration avec la designer associée Ashley Zapar, ont proposé le projecteur Vari-Lite VL6000 Beam pour apporter une présence marquée et dynamique à leur conception pour la tournée d’adieux du légendaire groupe de rock Kiss.
End of the Road, la tournée mondiale du groupe, se poursuivra tout au long de 2019 et présente toutes les caractéristiques théâtrales incontournables du rock and roll que les fans attendent d’un spectacle classique de Kiss (que Robert Long décrit comme « du feu, des lasers, du métal, du cuir et du chaos bien maîtrisé en quantités égales »), mais un peu modernisé.
« Kiss nécessite un design lumière à l’ancienne mode, avec un séquencement simple qui accentue la musique mais sans trop de fioritures », déclare Robert Long à propos des choix de projecteurs. « La musique est simple, quatre personnes, du rock and roll avec des gros riffs de guitare. Il nous faut des éclairages qui reflètent cela, mais de façon moderne. »
Pour ce faire, ils ont prescrit 44 projecteurs VL6000 Beam, l’une des dernières innovations de Vari-Lite. Avec leurs puissants faisceaux à changement de couleur et leur penchant rétro, ces projecteurs correspondent parfaitement aux besoins du spectacle. « C’est l’optique du VL6000 qui nous attire principalement », dit Robert Long. « Elle donne l’impression d’un projecteur rétro. Nous aimons aussi sa taille ; il a une présence avec laquelle beaucoup d’appareils sont incapables de rivaliser. »
Ajoutant un impact percutant aux visuels du spectacle, les VL6000 Beam sont accrochés à de grands pantographes au-dessus de la scène et sur des poutres qui s’étendent à cour et à jardin au-dessus du public. « On utilise les pantographes pour « percer » de l’arrière des modules vidéo, en les abaissant et en les relevant pour obtenir différentes positions au-dessus de la scène », explique Sooner Routhier.
« L’un des moments du spectacle que l’on préfère avec les VL6000 Beam, c’est le solo de guitare de Paul Stanley qui introduit Black Diamond », déclare Robert Long. « Les pantographes descendent avec un mouvement d’automatisation spécifique à la chanson qui met vraiment en valeur le luminaire ». « On adore les ambiances qu’ils apportent au spectacle » conclut Sooner Routhier.
Rent-All, dont le quartier général est situé à Bemmel (Hollande), a pris le contrôle de Phlippo Group, basé à Lierre (Lier), en Belgique néerlandophone, dans la province d’Anvers. Cela concerne Phlippo Productions, Phlippo Showlights et ses filiales en Allemagne et aux Pays-Bas, y compris tout le stock de location. Avec cette acquisition, Rent-All renforce sa position en Europe, et abonde dans le sens de son slogan commercial « Your equipment supplier in Europe ».
Les locaux de Rent-All.
Rent-All se retrouve du même coup à la tête d’un stock de matériel encore plus imposant à sa disposition, pour mieux répondre aux demandes de ses clients. Theo Van Workum, Directeur Général de Rent-All, déclare « Ce choix de grossir par croissance externe est la nouvelle étape dans notre stratégie d’être un partenaire unique, tant en éclairage, audio pro, structure/levage et vidéo. »
Les locaux de Phlippo Productions aux Pays-Bas seront intégrés dans l’implantation actuelle de Rent-All à Amsterdam dans des délais courts. Phlippo Allemagne sera transféré dans les locaux Rent-All à Castrop Rauxel, Allemagne. Depuis le siège belge à Lierre, Rent-All pourra mieux fournir la Belgique, mais une partie du territoire français, en location sèche.
Les entrepôts de Phlippo.
Phlippo Showlights continuera ses activités sous le nom de Rent-All België bvba. Philippo Productions, de son côté, traitera toujours ses activités de prestataire (plus de 600 shows ou événements par an) sous le même nom, comme cela est le cas depuis 55 ans, avec toujours le mot d’ordre « Experience makes the show ». L’équipe de 65 personnes restera inchangée.
Pour mémoire, Rent-All existe depuis 26 ans en Europe et fournit en location des théâtres, des plateaux de télévision, des prestataires, des concerts, et toutes sortes d’événements pour du matériel d’éclairage scénique et événementiel, audio professionnel, structure, levage et vidéo.
Projecteur faisant le “buzz” dans le petit monde de l’éclairage scénique, le TurboRay dévoilé au LDI 2018 et à Prolight+Sound 2019 sort officiellement cet été. Il signe le retour à une fabrication américaine localisée à Austin (Texas), le siège de la société.
Il s’agit d’un projecteur à leds sur lyre asservie d’un type assez singulier, un produit atypique dont les nombreuses caractéristiques devraient permettre aux éclairagistes d’étendre la palette de leurs possibilités. Le look du projecteur est présenté par High-End comme “retro-classique”, par l’apparence que prend la sortie de lumière, largement ouverte vers un système de diffuseur motorisé dont la disposition, en ailettes radiales, rappelle certains systèmes devenus des classiques pour faire varier la lumière, et à l’époque, notamment les couleurs. Ici c’est uniquement le diffuseur qui s’inspire de ce système, mais qui donne à l’appareil un look remarquable (et remarqué !). Ce design ouvre au TurboRay les portes d’un tas d’applications où le look participe à la une scénographie, dans un fond de champ, un décor, etc. En dehors de ce détail esthétique, le TurboRay est bel et bien une machine originale qui propose de vraies nouveautés en termes de faisceau et de lumière.
Il ne s’agit pas réellement d’un wash, bien qu’il puisse tout à fait produire un faisceau au bord doux, accentué par le diffuseur radial qui lui donne les capacités de générer de larges halos de lumière diffuse. Il ne s’agit pas réellement d’un spot, bien qu’il dispose d’un certain nombre d’effets et de mise au net permettant un faisceau modelable avec des gobos, et ouvrant le champ des possibilités de textures. Il ne s’agit pas réellement d’un Beam mais il permet de faire un très beau bâton de lumière qui va fendre l’espace d’une scène avec son rayon acéré.
Les sources à LED, dont la gradation est annoncée comme exemplaire sont disposées en 4 secteurs, et bénéficient de plusieurs modes de contrôle de couleur. Elles vont permettre d’animer le faisceau ou de donner des mises en couleurs de la face avant du projecteur, permettant des effets tant en lumière qu’en décoration pure. De ce que nous avons pu voir, il s’agit d’un outil vraiment unique dont les caractéristiques sont peu communes avec ce qui existe actuellement sur le marché, et qui va vraisemblablement être reconnu pour ce concept unique.
Le TurboRay signe le retour à une fabrication américaine, dans l’usine du siège social de High End à Austin, Texas ce qui ne manque pas de susciter des réactions positives de la part des concepteurs lumière du monde entier.
En charge de l’équipement d’une des grandes scènes du Festival Musilac, le plus important de la région Rhône Alpe, la société de prestation Music Plus a installé 16 MegaPointe et 24 Spiider pour assurer l’éclairage des artistes s’y produisant, le duo Pépite, Süeür, Dionysos ou encore le mythique Agoria.
La société de prestation Music Plus, dirigée par Olivier Hernicot a rejoint il y a quelques mois la famille Robe en ajoutant des MegaPointe et des Wash Spiider à son parc de location et a investi récemment dans 25 Spikie.
Musilac, à Aix-les-Bains, tout près du plus grand lac naturel de France est devenu en 18 ans le festival le plus important de la région Rhône Alpe offrant 3 grandes scènes pendant 4 jours à des artistes internationaux.
C’est sur la scène du Korner que les quarante projecteurs Robe ont pu briller de jour comme de nuit… Le montage de la scène, a été réalisé par la société Stage’Up et l’accueil des artistes en régie était assuré par Sébastien Lingua et Léo Perrin.
Avec le spectacle de Dalt Vila, le rideau se ferme sur le Sommet International de la Musique (IMS) d’Ibiza, spectacle vedette qui, depuis plusieurs années, marque également le début officiel de l’été sur l’île blanche. Les DJ les plus appréciés de la planète sont à l’affiche de l’événement de clôture qui se déroule dans l’enceinte d’une ancienne citadelle vieille de 2 500 ans, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui offre un cadre merveilleux aux spectateurs.
Depuis sa première édition en 2007, IMS fait confiance à The Shop Ibiza, qui lui a fourni un ensemble de plus en plus important de services de soutien à la production, à mesure que l’événement se développait. Chargé de la responsabilité complète des opérations de la production à Dalt Vila avec, tous les ans, la consigne de se surpasser, The Shop a contacté Martin by Harman pour trouver une solution d’éclairage complète au spectacle.
Depuis de nombreuses années, Martin jouit d’excellentes relations de travail avec The Shop. En 2011, The Shop a contribué de manière décisive à la réussite du lancement de la gamme de club Rush de Martin. Depuis lors, les deux sociétés ont collaboré sur de nombreux projets. Lors des premières discussions sur Dalt Vila 2019, les deux parties ont estimé que la participation d’un concepteur lumière de haut niveau était une condition préalable à la réalisation de ce show. Elles ont donc fait appel à Nick Jevons, un concepteur hautement qualifié et doté d’une très grande expérience.
Entre les deux Mac Aura, les nouveaux strobe Atomic Dot, petits et très puissants.
Martin a fourni un kit lumière avec des MAC Quantum, Viper et Aura, et a offert de grands débuts en live à son nouveau strobe Atomic Dot. Le spectacle de lumière a été salué par les organisateurs d’IMS comme le meilleur depuis 11 ans qu’il propose le finale à Dalt Vila. SeeSound, le distributeur espagnol de Martin, a fourni une assistance technique et logistique sur le site pour assurer le bon déroulement des opérations.
Du point de vue de The Shop, Dalt Vila a nécessité cinq jours de travaux problématiques. L’accès à la citadelle se limite à d’étroites ruelles, ce qui nécessite que tout le matériel soit transporté dans des petits véhicules, tandis que le classement du site au patrimoine exigeait d’agir avec une extrême délicatesse. The Shop et son équipe n’ont pas ménagé leur peine face à des conditions météorologiques défavorables au début pour que tout soit dans les délais.
Mike Walker, directeur des ventes senior chez Martin, évoque une aventure très réussie : « Ibiza a un fort retentissement dans l’industrie du divertissement live et l’association avec IMS est vraiment importante pour Martin. Une telle vitrine pour nos produits à l’avant-garde du secteur de la musique électronique nous place au premier plan auprès des clubs, des festivals, des artistes et des promoteurs ».
Simeon Friend, directeur général de The Shop Ibiza, résume avec optimisme : « Le spectacle était sans aucun doute l’un des meilleurs événements de Dalt Vila auxquels nous ayons participé. Le soutien de Martin a été exemplaire et Nick Jevons a créé un spectacle vraiment stupéfiant. Il y avait beaucoup de grands noms sur la scène. Comme toujours, notre équipe est restée calme sous la pression, accrue à cette occasion par une pluie assez forte, et a géré efficacement les éléments jusqu’à ce que le ciel se dégage. IMS n’aurait pas pu être plus heureux et la réaction du public a tout dit.
Cet hiver a eu lieu à Moscou un événement festif qui se démarque par sa démarche conceptuelle et sa scénographie très étudiée, les principaux acteurs du spectacle lumière étant les projecteurs matrices à leds KNV GLP qui donnaient tout son sens à l’ensemble du concept.
Le spectacle lui-même comprenait une introduction et une entrée en grande pompe des personnages principaux avec des éléments d’une représentation théâtrale, et se terminait par un bref concert avec des chanteurs célèbres comme Ivan Dorn et Dima Bilan. Avant même que la conception ne soit discutée, les KNV figuraient déjà dans la liste du matériel.
« En décembre, quand nous avons appris que les KNV étaient disponibles en Russie, nous avons immédiatement choisi de les utiliser dans notre configuration et de construire un concept basé sur ces appareils », révèle Daniil Maneshin, le directeur créatif du projet.
« Quand on regarde le cercle créé par les KNV Arc, l’image d’une pupille vient immédiatement à l’esprit. Nous avons donc retenu l’idée et commencé à la développer jusqu’à obtenir l’image dominante d’un œil. » Constitué de divers types de projecteurs, cet « œil » est devenu l’élément clé de la conception, puis il a été étendu : des tables pour les invités ont été disposées en forme d’œil, de même que la construction du gril.
La puissance créatrice de la « pupille » à base de KNV était tellement impressionnante que Daniil Maneshin, Roman Kasaev et Alexander Polkhov sont allés encore plus loin dans leurs expérimentations et se sont mis à ajouter des couches à l’installation pour rendre l’image plus réaliste. Ainsi, l’« œil » se parait de taches de couleur réalisées avec types de projecteurs GLP.
Les nouvelles dalles LED KNV Block et Arc. On remarque les pixels très particuliers de ce nouveau produit. On devine aussi l’électronique entre les sources.
Au centre, il y avait un cercle composé de huit modules KNV Arc interconnectés. Une deuxième couche, constituée de 12 modules KNV Arc, était placée à une certaine distance, alors que la troisième couche était constituée de faisceaux. Les spectaculaires « taches » étaient dessinées dans l’espace par des tubes à leds, tandis qu’une cinquième couche était basée sur des boîtes à lumière RGBW, entourées d’une autre couche constituée de projecteurs statiques. Un écran coulissant parachevait l’image générale.
« Ces nombreuses couches constituées de différentes sortes de projecteurs combinées dans une seule et même pupille nous permettaient de changer complètement l’image sur scène », explique Roman Kasaev. « Nous avions à la fois une « pupille standard » et une « fractale » : on pouvait éteindre une partie des couches, et associer divers effets, pour obtenir des images totalement différentes. » De plus, Roman et Alexander ont suggéré d’étendre les brillants effets du KNV au-delà des limites des « pupilles ». Des modules KNV Cube ont donc été utilisés sur le tour et la charpente de la scène.
Mais l’équipe créative appelait encore de ses vœux un aboutissement logique : les « cils ». Cette fonction a été dévolue à des X4 Bar 10. « Ces appareils complétaient parfaitement l’ensemble du dessin », explique Daniil. « En utilisant la fonction zoom, on avait une zone d’éclairage uni qui pouvait monter et descendre et mimait le mouvement des cils.
« Je pense que les concepteurs de GLP ont brillamment pensé l’aspect connexion des projecteurs. Tous ceux qui ont travaillé avec des Impression X4 Bar voient à quoi je fais allusion », ajoute Roman. « Nous avions un bord de « paupière » parfait, sans espace entre pixels, ce qui apportait une jolie touche finale à l’image multicouche que nous avons développée. » Lors de certains actes, les concepteurs lumière abandonnaient les faisceaux larges et tranchants produits par les X4 Bar et passaient à la commande par pixels. Tous les appareils fonctionnaient en mode étendu, ce qui donnait la possibilité d’expérimenter une image à grande échelle composée d’une infinité de points lumineux.
La programmation de l’installation s’est faite à quatre mains, Roman Kasaev et son collègue LD Mikhail Novgorodov réalisant différents scénarios pour personnaliser chaque acte. « GLP a inventé un appareil génial avec de nombreux effets », s’enthousiasme Roman à propos des KNV. « On peut associer ces appareils dans diverses structures pour réaliser de grandes installations scéniques, puis réaliser différents scénarios, inventer, expérimenter, faire des éclairs très lumineux ou faire scintiller en mode glamour, suivant notre imagination. » « La polyvalence de ces appareils permet de toujours surprendre le public », reconnaît Daniil. « Les nombreuses options de programmation donnent aux concepteurs la possibilité d’exprimer n’importe quelle idée ou n’importe quel style. Et maintenant, le fait d’avoir associé les modules Cube et Arc aux appareils Line et Dot est une source d’inspiration supplémentaire. C’est une très bonne chose que les sociétés de location russes commencent à investir progressivement dans de telles solutions et les mettent à la disposition des utilisateurs. »
C’est un total de 164 projecteurs GLP qui a été utilisé pour la création de ce spectacle, en comptant les 32 exemplaires du petit X4 atom.(Voir plus d’infos sur le KNV ici avec SLU)
Le Domaine des Étangs, le plus grand domaine hôtelier 5 étoiles de France hexagonale accueille désormais un système de diffusion sonore immersif signé Amadeus au sein de La Laiterie, un nouveau lieu d’exposition. Le Domaine des Étangs est le plus grand ‘resort’ cinq étoiles de France hexagonale. Il s’étend sur mille hectares de nature préservée, partagée entre forêts, pâturages et étangs et propose des expériences hôtelières hors du commun.
L’entrée du complexe hôtelier.
Un site exceptionnel qui comprend un château du XIème siècle entièrement rénové et habillé d’œuvres d’art contemporain, un parc paysagé, six métairies, une Laiterie, un potager, un espace bien-être, des thermes Gallo-Romains, deux piscines, un terrain de tennis flottant, un restaurant gastronomique étoilé…
La Laiterie avec ses œuvres exposées. Les deux flèches sont aussi une œuvre, celle de Gaëtan Byk, Directeur Marketing de Amadeus et nous indiquent où sont cachées quelques unes des enceintes déployées
Faite de pierre et de bois, La Laiterie du Domaine des Étangs est un nouveau lieu d’expositions dédié aux rencontres entre l’Art et la Nature. « Grâce à une collaboration initiée très en amont avec des experts de chez Amadeus, nous avons pu à la fois nous libérer de la nuisance esthétique des haut-parleurs et assurer une transcription sonore digne des plus grands lieux de concerts, » évoque Manuel Gomez, architecte et mélomane en charge des travaux de rénovation de La Laiterie au Domaine des Étangs.
Imaginé selon une représentation circulaire, enveloppant au maximum les visiteurs et adapté aux contraintes géométriques (parallélépipédiques), techniques et esthétiques de la Laiterie, le dispositif de diffusion sonore est articulé autour de 44 haut-parleurs fabriqués par Amadeus et du processeur de son spatial HOLOPHONIX.
Michel Deluc à gauche, le directeur de la R&D de Amadéus et à droite Gaëtan Byk, le directeur marketing.
« Le cahier des charges était des plus complexes. Madame Garance Primat, propriétaire du Domaine des Étangs, grande mélomane et collectionneuse de la scène contemporaine, souhaitait transformer cette ancienne grange du XVIIIème siècle en un lieu où passé, présent et futur se conjugueraient, au service de la culture et de la transmission, » évoque Gaëtan Byk, Directeur Marketing de la marque Amadeus.
« Cet espace se devait de pouvoir accueillir des expositions artistiques, des évènementiels, des concerts de musique acoustique ou amplifiée, des créations de musiques électroacoustiques, sans que les haut-parleurs ne doivent être remaniés, reconfigurés ou déplacés en fonction des configurations. Un système le plus versatile, polymorphe et intégré possible était donc nécessaire. Articuler notre réflexion autour du processeur HOLOPHONIX paraissait donc une évidence… » poursuit Gaëtan Byk.
Une PMX5, coaxiale et basée sur un 5” et un moteur 1,75”.
La salle (exclusion faite des mezzanines) mesure 23 mètres de longueur sur 9 mètres de largeur. Une quantité de 32 enceintes coaxiales Amadeus PMX 5 sont intégrées en hauteur, au niveau des ‘sablières’ et des mezzanines dans la proportion de dix enceintes régulièrement espacées sur chaque longueur et de six enceintes régulièrement espacées sur chaque largeur. Huit enceintes de grave Amadeus ML 12 SLIM à profondeur réduite sont intégrées en partie basse des murs, dans la proportion de quatre régulièrement espacées sur chaque longueur. Une enceinte de grave, spécifiquement développée et baptisée UFD 215 à profondeur réduite est intégrée sous chaque mezzanine.
Le système est articulé autour du processeur de son spatial HOLOPHONIX, conçu par Amadeus, en collaboration avec le STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son) ; laboratoire fondé en 1995 et hébergé à l’IRCAM associant le CNRS, Sorbonne Université, le Ministère de la Culture et l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique.
Holophonix tel que présenté à l’ISE il y a deux ans, une matrice, ULTRA complète et capable de tout faire !
Ce processeur assure la mise en cohérence spatiale entre tous les haut-parleurs, chacun recevant un signal de modulation dédié. Plusieurs pré-configurations (ou presets) standards ont été conçues sur place au regard du cahier des charges, facilitant la mise en oeuvre du système et son adaptabilité, au regard des programmations accueillies. La configuration de base est articulée autour de trois sources virtuelles, synthétisant le signal sur la totalité des haut-parleurs selon les principes de la WFS (Wave Field Synthesis). La première source, stéréophonique, synthétise le signal provenant du player/streamer Lumin U1 dédié à la lecture de pistes musicales en haute résolution. « La plupart des sources proviennent de supports tels que TIDAL ou Qobuz. Elles sont nativement lues au format PCM et échantillonnées à des fréquences comprises entre 44.1 kHz et 192 kHz (16 ou 24 bits). Le signal original au format AES/EBU est ensuite converti en Dante afin de préserver la chaine numérique et traité à 192 kHz par le processeur HOLOPHONIX permettant un tel échantillonnage dans la limite de 64 I/O, » précise Michel Deluc, Directeur de la Recherche et du Développement chez Amadeus.
Une autre image de la Laiterie. Aucun doute, l’intégration est réussie!
Les deux autres sources, monophoniques, synthétisent le signal provenant de liaisons Shure ULXD4D. Ces deux dernières sont facilement déplaçables en temps réel dans l’espace, en fonction de la position réelle des orateurs. Le processeur HOLOPHONIX permet par ailleurs de mixer, de réverbérer et de spatialiser des matériaux sonores provenant de divers dispositifs selon différentes techniques de spatialisation et de combiner ces techniques (ou algorithmes) en temps réel.
Il offre un nombre quasi-illimité de bus (ou spatialisateurs), chacun pouvant exécuter un algorithme de spatialisation embarqué et notamment Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Angular 2D, k-Nearest Neighbor, Stereo Panning, Stereo AB, Stereo XY, Native A-Format Ambisonics, Native-B Format Ambisonics, Binaural.
Liste des références Amadeus installées au sein de la Laiterie :
Amadeus PMX 15 (1 x 15’’ LF ; 1 x 3’’ HF) : 2 unités Amadeus UDF 215 (2 x 15’’ LF) : 2 unités Amadeus PMX 5 MK4 (1 x 5.25’’ LF ; 1 x 1.75’’ HF) : 32 unités Amadeus ML 12 SLIM (1 x 12’’ LF) : 8 unités
Liste des références Powersoft installées au sein de la Laiterie :
DV2 Belux a accueilli des techniciens et décideurs de l’événementiel pour 2 jours de démos autour des IS7p et IS10p Adamson. Nous en avons profité pour découvrir leur nouvel outil de diffusion immersive créé en association avec la société hollandaise Astro Spatial Audio.
L’auditorium du centre culturel de sambreville, un bien bel endroit fraichement remis à neuf
La salle du centre culturel de Sambreville (entre Charleroi et Namur) dédiée à la démonstration a été entièrement rénovée il y a peu, et un main PA composé de 12 enceintes S10 et de quatre S119 y a été installé de manière permanente.
Comme annoncé, l’IS10p, nouveau point source de la gamme d’installation d’Adamson était à l’écoute.
On se sent déjà en terrain conquis par la marque canadienne. Pour ces sessions d’écoutes, DV2 Belux a, comme à son habitude, mis les petits plats dans les grands. Les sessions sont présentées à une dizaine de personnes au maximum afin que chacune puisse apprécier l’expérience de la spatialisation à sa juste valeur.
C’est ainsi que Sébastien Desaever, resp. commercial de DV2 Belux nous a accueillis et nous a présenté les produits Adamson bien connus avant de laisser la place à Bjorn Van Munster, responsable d’Astro Spatial Audio. Depuis quelques années, la sonorisation immersive semble être le cheval de bataille de nombreux acteurs du milieu de la sonorisation. L-ISA chez L-Acoustics, Soundscape chez d&b, Holophonix chez Amadeus ou même Klang pour ce qui est du mix in-ear immersif…
Nous ne sommes qu’au début de cette nouvelle ère, il paraît donc logique pour un acteur aussi important qu’Adamson de placer ses pions. Mais, cette fois-ci la démarche est différente puisque la société canadienne préfère développer un partenariat avec Astro Spatial Audio plutôt que de créer son propre système. De la part d’Adamson, c’est loin d’être une surprise, la société a toujours privilégié les collaborations efficaces, comme elle l’a déjà fait par exemple avec Lab.Gruppen.
Bjorn Van Munster, en plein discours. Remarquez le macbook derrière lui. Cela lui permet de contrôler son logiciel de spatialisation.
Ce choix a été effectué en janvier de cette année via une évaluation des processeurs de spatialisation « non propriétaire » du marché. Le modèle le plus avancé et dont l’interface s’est révélée adaptée au Touring était chez Astro et c’est donc la solution retenue par le fabricant canadien. Par ailleurs Adamson a développé différents algorithmes de processing qu’on peut regrouper sous l’appellation « d’optimisation » Ce processing béta testé depuis la fin du printemps chez DV2 verra le jour dans les produits CS qui commenceront à arriver à la rentrée. Bjorn nous présente le raisonnement qui a conduit à la création de ce nouveau système. Traditionnellement, les créations sonores se basent sur les positions des haut-parleurs, ce qui donne souvent de bons résultats. Cette manière de faire pose, selon lui, un problème. Si le spectacle change de lieu, que l’on écarte davantage les haut-parleurs ou simplement que l’on réduit la taille du système, alors la production sonore et le mixage doivent être entièrement refaits. Cela conduit à des pertes de temps énormes.
Astro Spatial Audio propose plutôt de se baser sur des objets audio, c’est-à-dire des fichiers audio intelligents qui intègrent des données multiples telles que le type de source, sa position dans l’espace, son volume… C’est grâce à ces données que le processeur SARA II va pouvoir créer l’audio immersif proposé par Astro Spatial Audio.
Comme à chaque fois, derrière des enceintes passives, il y a les amplis qui vont avec. Ici une armée de Lab.Gruppen PLM, ainsi que le laptop de contrôle.
Sara II, le nom de baptême de ce nouveau processeur est donné… Parlons donc de lui car c’est quand même là que tout se passe. Que ça soit en Dante ou en MADI, un « simple » rack 3U offre 32 entrées et 64 sorties le tout étant redondant…
Les E/S peuvent bien entendu être boostées. De quoi se faire plaisir. Un switch Ethernet/Wi-Fi permettra le contrôle de SARA II via un laptop ou même une tablette. L’idéal étant d’avoir un écran tactile afin de déplacer facilement les objets audio. Un écran 2,8 pouces tactile est intégré à la matrice, mais soyons réalistes, ne comptez pas sur lui pour contrôler vos 32 inputs.
Le processeur intégré dans SARA II calcule 40 fois par seconde la position de chaque objet par rapport à l’ensemble des enceintes du système. Cette résolution produit des mouvements fluides, sans à-coups. L’algorithme intégré dans le processeur du SARA II permet le calcul des positions. Cerise sur le gâteau, celui-ci ne se fait pas seulement à 360°, mais en 3D, en prenant en compte les axes X, Y et Z. Bjorn nous assure également une absence totale d’effet de phasing ou de Doppler lors de l’utilisation de ce système.
La compatibilité entre les différents logiciels audio et Astro a été optimisée également via OSC (Open source Control), vous pouvez donc contrôler le programme en Midi, RS232 et GPIO ce qui le rend entièrement compatible avec un ProTools, un QLab, les consoles Digico et Avid… Il est également possible de contrôler les automations de mouvement via un capteur placé, par exemple, sur un orateur.
Faisons une petite parenthèse sur ce sujet qui nous semble rarement développé par les constructeurs. La marque norvégienne TTA propose des modules de tracking permettant de géolocaliser des sources audio (ou lumière) via différents types de modules. Totalement compatibles Mac, Windows, Soundscape, L-Isa, Amadeus et Astro Spatial Audio, leur site explique très bien leur fonctionnement et mérite un détour ( https://www.tta-sound.com/)
La matrice plus qu’active de Astro Spatial Audio
Tout ça semble bien sur le papier, mais la réalité tient-elle toutes ces promesses ? Nous avons bien entendu d’abord écouté et ensuite posé de nombreuses questions afin de vous donner un avis plus précis sur ce nouveau système. Ce qui nous a tout de suite plu, c’est qu’il est optimisé pour Google Chrome. Pas besoin d’installer un programme, de dédier un ordinateur à SARA II, il est pilotable depuis n’importe quel ordinateur connecté au serveur.
Les écoutes effectuées sur le système ont été très convaincantes. Pas le moindre effet de phasing ni d’effet Doppler. Bjorn nous indique un switch, placé sur chaque tranche du contrôleur permettant de désactiver le processing, un moyen efficace de faire un test A/B du résultat avec ou sans processing. En une microseconde à peine, l’effet Doppler se fait ressentir et nous pousse à réactiver rapidement le switch afin d’enlever cet effet désagréable.
Pour ce test, DV2 Belux a utilisé une armée d’enceintes : un système en 17.2 (full Adamson, cela va sans dire) composé de quatre IS10p en front, quatre IS7p en LR, quatre IS7p en back, six P8 au-dessus de nos têtes et deux S119 en front. Bjorn a été très honnête pour justifier ce nombre d’enceintes « The more speakers, the higher the resolution » expression que l’on peut traduire par « plus les HP sont nombreux, plus le résultat sera défini ».
Une règle cependant à ajouter à cela : idéalement l’auditeur doit se situer au minimum à la moitié de la distance entre 2 enceintes. Dans notre cas, il y avait une enceinte tous les 2 mètres, ce qui veut dire qu’il fallait être à plus d’un mètre des haut-parleurs pour profiter de l’efficacité de la multidiffusion.
Une dizaine d’auditeurs pour la démonstration, Cela semble peu, mais néanmoins idéal pour bouger et se rendre compte de la spatialisation.
Nous nous sommes bien sûr posé la question de l’efficacité d’un système spatialisé de la sorte lors d’un concert. Comment les premiers rangs ressentent-ils l’immersion dans ce cas ? Il y a fort à parier qu’ils ne rentrent pas dans la règle annoncée par Bjorn. Si la première rangée de crash barrière est située à 4 mètres des front field, cela voudrait dire qu’il faudrait un maximum de 8 m entre les front field et la banane la plus proche pour que le spectateur soit dans la zone optimale de diffusion, difficile à imaginer. Une solution proposée par DV2 Belux serait de récréer un second univers immersif pour les premiers rangs. À tester !
L’outil développé par Astro Spatial Audio ne se limite pas à déplacer 32 sources dans un environnement à 360°, cette partie s’appelle la « Production Suite » selon le développeur. L’expérience va heureusement plus loin que cela. La compagnie hollandaise a développé un ensemble de différents modules intégrables séparément à SARA II.
Dans cette capture d’écran on voit à droite la vue 3D du setup installé, à gauche les tranches de console et en arrière-plan à droite la vue 2D
Le second module appelé « Interactive Dynamic rooms acoustics » est un outil de simulation d’acoustique franchement efficace. En quelques secondes à peine, Bjorn Van Munster modifie l’acoustique de notre pièce et nous fait voyager dans une église. Vous me direz qu’avec un bon plugin de réverbération, on peut faire ça dans n’importe quel lieu et vous auriez tort ! L’outil de réverbération programmé par Astro Spatial Audio permet ici un calcul de la réverbération par rapport à l’objet audio dont nous avons parlé plus tôt.
Les 22 faders visibles permettent de travailler toutes les réflexions de la réverbe insérée dans le système
Un ensemble de 22 points de mesure séparés permettront à l’ingénieur du son de varier les « early/mid/late » reflections de son nouvel espace acoustique. Les réflexions calculées par SARA II dépendent donc à 100% de la position de l’objet et en font un outil optimal pour des salles nécessitant régulièrement des modifications d’acoustique. La Maison de l’Opéra à Zurich, ou le Théâtre présidentiel d’Ankara ont déjà adopté la technologie.
Capture d’écran du logiciel Playback
Playback est le troisième module présenté par Bjorn. Ce dernier a été conçu pour donner la possibilité d’enregistrer et de rappeler un show, comprenant ainsi toutes les données liées aux objets audio. Idéal pour simplement rappeler un show déjà enregistré ! Cet outil a bien évidemment été fort utile à Bjorn pendant sa démonstration. Notez que la marque a même pensé à rendre le logiciel compatible avec QLab. Il vous est donc possible de lancer un show directement depuis l’application.
Le dernier module présenté par Bjorn est un outil d’automation. Il permet de créer des déplacement de sources de manière automatisée soit sur base d’un cue, soit sur celle d’un timecode. Un outil par exemple indispensable en cas de création sonore nécessitant une restitution à l’identique dans un autre lieu.
Demander à une source de se déplacer en ligne droite, en cercle, dans le sens horloger ou inversement, il y a beaucoup de possibilités grâce à la partie automation.
Comme ces modules sont achetables séparément, il est possible que l’utilisateur ne s’équipe pas avec toutes les licences si une seule lui suffit. C’est une manière software de limiter les coûts pour l’utilisateur. Ne soyons pas dupes, si les prix d’achat ne sont pas annoncés, il y a fort à parier qu’un outil aussi bien abouti ne soit pas accessible à toutes les bourses.
Notez également que Astro Spatial Audio annonce la possibilité de traitement des enceintes connectées au système. Un équaliseur 16 bandes peut notemment être attribué à chaque sortie. Toutes ces technologies ont des conséquence en temps de traitement. La latence annoncé par Bjorn est de 7,8 ms à 48 Khz. La concurrence aux boîtes brunes annonce 5 ms. Selon Bjorn, la différence vient du fait que le processing des enceintes prend beaucoup de ressources. Si on enlève cette partie de SARA II, la latence descend en dessous des 5 ms.
Ludovic Vandegoor et Bjorn Van Munster, fiers devant les différentes marques distribuées par DV2 Belux.
En sortant de cette démonstration, nous devons reconnaître qu’Adamson nous a convaincus. Ils savent décidément s’entourer des meilleurs partenaires pour continuer à être un acteur majeur de la sonorisation de concert. L’outil proposé par Astro Spatial Audio est un concurrent de poids face aux rivaux français et allemands, ne soyons donc pas étonnés de croiser ce nouveau jouet sur d’autres systèmes (Martin audio a adopté Astro Audio depuis 2018).
Nous retiendrons que la prise en main d’un setup aussi pointu nous a semblé être assez plug and play. Il a suffi de 10 petites minutes pour sortir du son de ce système. Pas besoin d’avoir une licence en mixage immersif pour se prêter au jeu. Nous retiendrons aussi, comme nous l’a souligné Ludovic Vandegoor de DV2 Belux en fin de journée, que l’audio immersif vient à peine de naître et que ce nouvel outil nécessite encore pas mal de réflexions tant au niveau des prestataires audiovisuels qu’au niveau des créateurs sonores pour trouver sa place dans le milieu de la sonorisation.
Rappelons qu’il a fallu de longues années pour que la stéréophonie soit acceptée de tous, et que ce n’est qu’au début des années 1990 qu’elle s’est généralisée à la télévision française, un argument qui aura le mérite de faire comprendre aux émules de l’audio immersif qu’ils doivent prendre leur mal en patience.
2019 est un grand cru pour ENTTEC qui lance 10 nouveaux produits. Depuis 1999 le fabricant Australien a beaucoup progressé. Après l’interface USB/DMX qui l’a rendu célèbre et il nous propose une gamme complète allant du contrôleur jusqu’à la source lumineuse.
Enttec proposait cette année une innovation importante, le 8PX60-12-B. C’est un ruban de 60 leds RGB par mètre pilotables individuellement, alimenté en 12 V alors que ce type de produit n’existait qu’en 5 V. Le contrôle individuel des leds a beaucoup élargi le champ des utilisations et notamment vers la diffusion d’images fixes ou animées. La première avancée avec ce nouveau ruban est de bénéficier d’une baisse de la puissance consommée par mètre et de pouvoir alimenter jusqu’à 7 m de ruban par ligne sans qu’une chute de tension devienne un problème de rendu.
Le nouveau ruban RGB 12 V avec un contrôle pixel par pixel
Pour ce produit, Enttec a conservé le ruban noir pour une intégration plus discrète. Une autre innovation importante ajoutée à ce ruban 8PX60-12-B concerne la redondance sur chaque led. Une ou plusieurs leds peuvent cesser de fonctionner, ou être retirées, sans que cela n’affecte le reste du ruban ce qui évitera de perdre toute une ligne dans une image. Nous avons également retenu que, « pour le moment », le ruban le 8PX60-12-B n’existe qu’en version RGB…
Le P-DOT-135 pour satisfaire toutes vos installations.
La seconde nouveauté en source lumineuse, le P-DOT-135 est une source led CREE XMLCTX RGBW produisant jusqu’à 1200 lumens, intégrée dans un habitacle de 135 mm de Ø complètement customisable. Que ce soit le châssis en Aluminium, le dôme ou la connectique, tout peut être adapté aux différentes demandes.
Principalement conçu pour bénéficier d’une très longue durée de vie car résistant à des variations importantes de température (de -15° à 60°) il est principalement destiné aux projets architecturaux pérennes, mais peut tout aussi bien s’intégrer dans un événement éphémère. Ce nouveau produit a donc aussi été étudié pour être utilisé en grande quantité. En plus de la possibilité de relier jusqu’à 128 sources par alimentation, le P-DOT-135 est équipé d’un système d’adressage automatique et de contrôle via le protocole WS2812B compatible avec les logiciels Pixelator, Plink System, Pixel Octo ou Pixel Triton.
Le Pixel Octo permet de gérer jusqu’à 300 pixels, seul ou via un contrôleur externe .
Pour Contrôler les différentes sources led, Enttec propose le boîtier Pixel Octo. Il se monte sur un Rail Din (Rail 35 mm standard des armoires électriques) et peut contrôler jusqu’à 300 pixels dispatchés sur 8 univers. Il est compatible ArtNet, sACN, KiNet™ et ESP, ainsi qu’avec les protocoles de contrôle 3-wire et 4-wire (CLK). Il a, via une entrée déportée, la plage d’alimentation la plus large du marché qui va de 4 à 60 volts.
Pourvu de fonctions très pratiques comme le bouton d’identification qui permet de vérifier les connexions sans aucun signal de contrôle externe, il a été spécialement conçu pour simplifier la vie des installateurs. Les états lumineux fixes ou dynamiques peuvent ensuite être créés sur un système externe ou en utilisant le mode autonome à l’aide du générateur d’effets interne.
Le triton propose une solution rackable de contrôle et d’alimentation pouvant gérer jusqu’à 1 360 Pixels RGB. Il se configure très simplement sur n’importe quel ordinateur connecté au réseau.
On a aussi pu découvrir le tout nouveau Triton, le grand frère en version rackable du Pixel Octo avec une alimentation interne. Il est doté de deux sorties DMX contrôlant chacune 2 048 canaux DMX, d’une sortie RJ45 et entrée RJ45 pour les protocoles Art-Net et sACN. Il peut contrôler jusqu’à 1 360 Pixels RGB ou 1 024 RGBW répartis sur 8 univers ! Si cela ne vous suffit pas il est possible d’étendre la capacité de contrôle en reliant plusieurs Triton via un câble RJ45. Pour alimenter les sources led il est décliné en 2 versions, 260 W pour les systèmes 12 V et 300 Watts pour les alimentations en 24 V. Tout comme le Pixel Octo il est configurable via une page web mais ne comporte pas de mode autonome. Cet appareil plus destiné aux plateaux de télévision ou pour gérer les décors leds sur des évènements ou des concerts.
La dernière nouveauté est le Logiciel ELM qui permet de mapper les leds. Il est doté d’un visualiseur pour préprogrammer les états lumineux. Il y a également la possibilité de rentrer un signal audio pour une interaction entre le mapping et le son. Il est disponible en plusieurs versions allant de 16 à 2 048 univers.
Le logiciel ELM est une solution simple pour mapper jusqu’à 2 048 univers.On visualise les effets en temps réel.
Qui aurait parié sur un ado des quartiers de Marseille et voix de Psy4 de la rime ? Pourtant du haut de son Everest, le Phoenix fait salle comble avec un show intergénérationnel, scénographié par Julien Mairesse, mis en lumière par Victorien Cayzeele et en onde par Popeye.
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Tout d’abord, je remercie mon fils de m’avoir convaincue de venir assister à ce spectacle. Un mardi soir à Rouen, dans une des salles où l’acoustique inflige aux musiques actuelles une lutte incessante contre les résonances induites par la surface du béton mélangées à celles du plexiglas des sièges. Comment vous dire, nous étions assis au dernier rang, au tout dernier, celui tout en haut… Et là…apparait un petit bout d’homme. Sa présence dépasse le cadre de scène. La lumière s’intègre dans un décor composé d’écrans dont la transparence laisse entre-apercevoir un DJ accompagné d’un homme-orchestre.
Les ondes sont graves, précises, envoutantes. Les textes malgré l’aphonie qui le guette sont altruistes, apaisants et vous passez un merveilleux moment de deux heures et demie. Le concert se termine et vous vous posez la question comment est-ce possible ?
Partons à la rencontre du grand monsieur assis derrière la console.
Vous l’avez surement croisé, sur une date de NTM, JoeyStarr, Booba, ou le collectif du Secteur A, pour les plus de quarante ans, bref le son rap de la scène française depuis plus de vingt ans, c’est lui. Nous nous sommes donné rendez-vous chez le prestataire technique de la tournée, le groupe Dushow pour qu’il me livre sa marque de fabrique.
Que de chemin parcouru pour cet autodidacte de la cité de Grigny 91. A quinze ans, il sait qu’il veut être ingénieur du son, mais on lui a fait comprendre que pour un gars de banlieue… Alors il a pris le chemin du terrain, stage Au Plan qui l’amène à Banlieues Bleues puis chez Patrick Clerc (fondateur de la société On-Off, aujourd’hui Be Live).
Il découvre qu’il y a une place à prendre dans le milieu du rap. Personne ne veut se coller à ce nouveau genre musical, qui peut parfois, se révéler violent quand on n’a pas les codes. Mais les codes, lui, il les a.
Home Sweet Home
Penser que le rap n’est qu’une diffusion de deux pistes sur lesquelles on pose une voix, est une vision assez réductrice du travail de sonorisateur qui a le devoir de retransmettre le plus fidèlement possible les transitoires et l’infra voulu par le producteur. Pour cela, Popeye travaille sur les pistes audio crées lors du travail en studio, via différents stems envoyé par le DJ sur Ableton Live. Cela qui implique que tout le show doit être time codé, cadencé par le click, au tempo des morceaux.
Le bureau SSL de Popeye avec dans la continuité la télécommande de sa Bricasti et l’affichage du SoundGrid
Sa console, il ne l’a pas choisie au hasard d’une mode comme tout le reste d’ailleurs. Ce sont des choix techniques déterminés par un cahier des charges précis, fruits de ses nombreuses années d’expériences sonores. Chaque mémoire de scène de la SSL L500 contient les réglages des EQ et dynamique auxquels viennent s’ajouter des plugs du SoundGrid relié en MADI, travaillé et retravaillé grâce au virtual soundcheck pendant les premières dates. Car comme nous l’explique Popeye, les trois jours de résidence au Zénith d’Amiens, ont plutôt été consacrés à la scéno qu’au son…
The Voice
La 5235 Sennheiser
Le traitement de la voix de Soprano, commence dès la prise de son. Apres écoute des diverses capsules montées sur des émetteurs proposés par les différents constructeurs, c’est le D6000 de chez Sennheiser qui a retenu toute son attention monté avec la capsule D-Facto de chez DPA. Pour ses acolytes ce sera une MD 5235 de la marque allemande, dont la conception dynamique a été optimisée pour les niveaux sur scène élevés. Sa particularité réside dans le fait que sa directivité est variable, allant de supercadioïde étroit en haut du spectre à un cardioïde large à de très basses fréquences. (Courbe de réponse 40 – 20 000 Hz ) De plus l’effet de proximité est quasiment inexistant. What else ?
Un « rackàbijoux » analogiques avec tout en bas cousin Waves, fait de bits et de plugs, et désormais âgé de 27 ans. Qui se souvient du Q10 et du L1. Ahh ça ne nous rajeunit pas…
Pour compléter cette chaine, deux plugs de chez Waves : Sibilance et C6. Le premier est le dernier né des DeEsser. Son intérêt réside dans sa détection automatique et la correction qui en résulte passe inaperçue tant le traitement est précis, voire chirurgical.
Quant au C6, l’indétrônable compresseur multi-bande n’est plus à présenter. Ses réverbes ou du moins The reverb, une M7 de chez Bricasti fait partie de ses coups de cœurs. La couleur de son mix final est obtenue également grâce à l’ajout dans la chaine audio des grands noms de l’analogique. Vous l’aurez compris, Popeye ne laisse rien au hasard, le moindre petit défaut est analysé et corrigé et cette exigence, il l’a également appliquée dans le choix de son système de diffusion.
Et le son fut
Sur la dernière tournée, il disposait d’un kit L-Acoustics. Mais une écoute du GSL, le dernier né de chez d&b Audiotechnik, l’a fait changer d’avis. C’est la signature sonore la plus adaptée à ce style musical me confiera Popeye. Et quelle lutte pour pouvoir partir en tournée avec !
Le GSL avec ses subs en l’air, une solution simple pour garder le niveau en dBC dans les clous.
Ce n’était pas gagné que le groupe Dushow, historiquement attaché à ses deux marques Meyer et L-Acoustics, investisse dans la marque allemande. Heureusement que dans le groupe se trouvent les irréductibles lyonnais de Fa Musique disposant déjà de J, V et Y. Ils sont désormais les heureux propriétaires d’un système complet en GSL, qui pour rappel, n’est sorti qu’en avril 2018.
Concentré, derrière ses outils d’analyse et de prédiction, Cyrille Poirier diffuse le mix de Popeye fidèle à ses exigences.
Cyrille Poirier en plein show
Comment décrire le GSL en trois mots ? C’est un système cardio sur tout le spectre, à directivité constante sur le plan horizontal et d’une facilité de montage déconcertante.
Que donne une telle promesse sur le terrain ? Le point de vue de Cyrille nous intéresse d’autant plus qu’il nous emmène au cœur de son travail d’ingé système, et souvenez-vous, nous ne sommes pas sur un festival en plein air, mais au Zénith de Rouen. Celui-ci a la particularité d’être de conception asymétrique et surtout la salle est cernée de murs en béton.
Le système de diffusion est composé d’un main constitué de 10 GSL-8 et de 2 GSL12. Pour les novices comme moi, chez d&b le chiffre 8 ou 12 derrière la référence correspond à l’angle de couverture horizontale, respectivement 80 et 120 degrés, axe symétrique. 8 V8 en outfill, 3 Y8 en infill, 3 V12 pour les fronts et 4 Y12 en near field permettent une couverture homogène de la jauge.
12 GSL (10 GSL-8 et 2 GSL12), 6 GSL-SUB, 8 V8 pour les outfill et tout en bas, 3 Y8 en infill.
A l’écoute, la transition entre les différentes références d’enceintes passe sans interférences et on ne ressent aucune différence de couleurs, preuve d’un très bon calage de l’ensemble. Revenons sur le lobe principal du système, qui comme le spécifie d&b, est cardioïde sur toute la réponse en fréquence. Pour Cyril, c’est un sérieux avantage dans ce genre de salle car cela évite de créer des réflexions générées par le mur du fond de scène, ou d’exciter les zones latérales, généralement moins bien loties en traitement acoustique. Cela permet notamment de préciser le bas médium et le medium, indispensable pour faire ressortir les voix.
Un autre avantage, et pas des moindres, pas de lobes arrière qui polluent la scène, ce qui laisse à Pascal Rossi, ingé retour sur la tournée, le champ libre au niveau de la gestion des in-ears. En début de tournée, l’artiste, peu habitué, à cette absence d’onde arrière, demandera à plusieurs reprises, d’ouvrir le son en façade !.
Et le rigging …
Comme me l’expliquent les deux compères, les points ne sont accessibles qu’à 11 heures. 2 riggeurs se partagent 83 points moteurs pour l’ensemble. Avec un unique cable pic, il faut 13 points par coté, pour monter le système complet de diffusion. D’ailleurs l’assistant de Cyril, Christophe Chapuis, n’hésite pas à enfiler le baudar. Vous l’aurez compris, c’est parfois compliqué d’aller déjeuner à 13 heures. Au niveau de l’accroche, l’équipe est unanime. Les angles par l’arrière, associés au mode compression, ce n’est que du bonheur. Pas besoin d’être deux, de rentrer en force la goupille… Christophe, un habitué des boites marrons me confie que c’est simple, intuitif, rapide efficace. Et Cyril d’ajouter : « sans parler de la problématique des roulettes dans le bon sens… »
Avec cela vient s’ajouter l’ArrayCalc,
C’est le logiciel fourni par d&b pour prédire, modéliser et configurer l’implantation du système. Une confidence : le développement des logiciels a lieu au sein des locaux de d&b, la gestion et la résolution des bugs est donc quasi instantanée.
ArrayCalc
Un des atouts de la marque est aussi l’accompagnement de ses utilisateurs, la R&D a compris qu’elle devait s’impliquer sur le terrain à leurs côtés. A ce propos, je vous invite à vous inscrire aux formations, dispensées gratuitement par l’équipe « Education & Application Support » française.
Si vous écoutez Popeye, il n’a qu’un mot à la bouche en ce moment, « heureusement il y a l’Array Processing ». Mais qu’est-ce donc ? Une technologie, brevetée par d&b, qui optimise la réponse en fréquence sur toute l’audience couverte par le line array.
La magie de l’Array Processing, la gomina du son en somme !La page de réglage de l’Array Processing avec le fameux Realizer qu’il faut veiller à garder dans le vert, et croyez bien que ce n’est pas évident tant il est facile d’avoir la main lourde… Dans le cas présent, il est demandé au système de garder une atténuation nulle entre le nez de scène et le 24è mètre, puis une chute de 2,1 dB jusqu’au 61è et au-delà, une baisse de 3 dB.
L’algorithme calcule les filtres à réponse impulsionnelle finie (FIR) automatiquement pour chaque enceinte en prenant en compte, la configuration mécanique de l’array, la géométrie de la salle, la température, ainsi que l’humidité de l’air. Cependant, cela ne fait pas tout et derrière l’outil se cache le talent de Cyrille.
Popeye et Cyrille
Le son en salle ce soir-là, était fabuleux, pas fort malgré la réputation de Popeye (je ne comprends pas d’où lui vient cette réputation …) équilibré, agréable. Cependant, une remarque et je m’adresse à tous les parents qui emmènent leurs jeunes enfants en concert. Pensez à les protéger. Un dernier mot, MERCI pour ce moment, de m’avoir accordé un peu, beaucoup de votre temps pour répondre à toutes mes questions.
Les équipes
Coproduction : ONLY PRO & DECIBELS PROD Direction Artistique – Scénographie – Mise en scène : JULIEN MAIRESSE Création vidéo : CUTBACK Lead : SOPRANO Platines : DJ MEJ Instruments : CAMILLE ROSSI Backs : ZAK M’ROUMBABA, DIEGO M’ROUMBABA Danse : JEANNE NEGRIER, HARMONY DIBONGUE, CHRISTOPHE DE ALMEIDA En première partie : MR CARLTON Direction musicale : FLORIAN ROSSI Chorégraphie : CLARA HUET Régie artistes : LHADI IBOURA Direction de prod : PASCAL « GEORGE » MELEY Direction technique : AYMERIC SORRIAUX Régie générale : ZINO GUENDOUZ Administration : NATHALIE COUTURIER Régie plateau : YANN LECLEZIO Déco en chef : JEREMY CONCHY Déco : OLIVIER DAULON
A la lumière : Conception/pupitre : VICTORIEN CAYZEELE Pupitre lumière : MATTHIEU PATRIARCA Blocs : SEBASTIEN CASABAN A la technique & à la poursuite : PIERRICK LEBLANC, MARTIAL BLOND
Au son : Mix façade : POPEYE MAXIMIN Système : CYRILLE POIRIER Mix retours : PASCAL ROSSI Système et HF : CHRISTOPHE CHAPUIS Backline : BRUNO MATHIEU
A la video : Régie/media server : ROMAIN FIOR Technique & poursuite : LIONEL MULET Réalisation : ROMAN FORTUNE Technique & Au cadre : MICHAEL SOUVY
Au rigg : Accroche en chef : LAURENT CLAUDE Technique : JOAQUIM BRANCO Asservis : ELIE MARENCO, HUGO JARRY
Au catering : Cuisine en chef : DAVID BACCHIERI Cuisine : LAMIA BENHAMMADI, CECILE HIBERNAC
A la sécurité : Coordination en chef : COSTER TABIBOU Sécurité : SAID SEMROUNI
Au merchandising : Direction : DJAMAL AHAMADA Merchandising : YACOUB TABIBOU
A la conduite : bus marseillais : RODRIGUE ORHON bus parisien 1 : ERIC FERRE, JEAN-CHRISTOPHE ADAM Truck en chef : HERVE MARTIN Trucks : JOHANNE PRUVOST, CEDRIC TRIFOT, MICHEL BARET, JEAN-CLAUDE MOREAU, ALEXANDRE WITZ
Aux Costumes : SONIA BEDERE, NAIMA M’ROUMBABA
Au management : MATEO FERRAN
Aux prestations : Aux tourbus : IRV & Aux trucks : ARTYS Au son, lumière : DUSHOW & A la video : ALABAMA Au rigg : MASH Au catering : WHAT ELSE & Au backline : SUD BACKLINE
Par le biais d’Ayrton et leur distributeur Axente, les nouveaux Spot/découpe Khamsin-S et Wash/Beam Bora-S nous ont été dévoilés dès novembre, prêts à être mesurés et démontés en avril pour nos traditionnels bancs d’essais SLU. Seul souci, comment tester en conditions réelles des machines aussi puissantes ?
Wash/Beam Bora-S et Khamsin-S
La solution est venue grâce à Titian Parrot, directeur technique de La Sirène, qui nous a ouvert en grand ses portes à une seule condition : recevoir Stéphane Migné et les deux projecteurs dans sa salle, dont le succès tient aussi à sa large panoplie de projecteurs Ayrton déjà installés, Ghibli, NandoBeam et MagicBlade.
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Très bien ! Accompagné de Jeff Vivier, un des piliers commerciaux d’Axente, j’ai remonté avec mon ancien mentor notre vieux duo d’éclairagiste et opérateur pour l’occasion. Resté en région parisienne, Stéphane Mocret a aiguisé ses appareils de mesures pour toute la partie technique des Khamsin et Bora dans le showroom d’Ayrton, en complétant admirablement nos observations et expériences du terrain.
Stéphane Mocret : “Chaque nouvelle gamme Ayrton est une remise en cause et un pas en avant. Avec le Bora et le Khamsin, ce serait même plutôt un bond. Pour la Bora, qui est un Wash très atypique et novateur, la principale avancée est optique. En revanche pour le Khamsin, qui est un Spot à couteau plutôt classique, c’est sa conception mécanique qui est une première.”
Une coque de protection pour flight case livrée en standard avec chaque projecteur.
Les cartons des deux premiers exemplaires de la catégorie reine d’Ayrton sont acheminés dans la salle de concert. Stéphane Chapron, décidément un prénom à la mode parmi les éclairagistes, nous installe dans sa régie lumière. Avec entrain il ouvre avec nous les cartons et sort les deux cubes de caoutchouc protégeant la Bora et la Khamsin. Parmi les premiers constructeurs à livrer d’origine des coques de protection à installer directement dans les flight-case, Ayrton a poussé le détail jusqu’à sigler ceux-ci du nom de leur projecteur. Une précision utile, tant la Bora et le Khamsin sont strictement identiques à l’œil nu, si ce n’est un léger logo sur la base, fondu dans le noir carbone du projecteur.
Les projecteurs Ayrton se déclinent maintenant en deux versions. Une dite TC, pour True Color, avec une qualité de leds assurant une colorimétrie fidèle, l’autre, plus puissante et plus tranchée est la version S comme Stage. Ou comme Sport, et c’est cette dernière que nous choisissons pour nos tests, de loin le modèle le plus recommandé pour les concerts. Nous finissons donc de déballer la Bora-S, hybride Wash-Beam, et le Khamsin-S, un Spot Profile, les machines parmi les plus… emballantes du moment.
Les deux stefs : Stéphane Migné à gauche et Stéphane Chapron
Avec simplement ces deux machines, nous nous fixons un duel de challenges de plus : premièrement assurer une démonstration complète sur une scène de douze mètres, un minimalisme à l’exact opposé du cocktail ébouriffant des shows d’Ayrton. Et ensuite, proposer un article commun à nos lecteurs, tant ces deux projecteurs se révèlent complémentaires.
Nous commençons par installer le Khamsin-S sur la perche de face, décalé vers cour. Pendant ce temps le régisseur de La Sirène accompagné de deux stagiaires installe un petit décor à notre demande. Un support blanc, une toile, une batterie et quelques amplis. De quoi tester la précision des couteaux et les projections du Khamsin.
Positionnements des crochets.
Les larges poignées du spot s’intègrent parfaitement au design aérodynamique voulu par Yvan Péard, le designer d’Ayrton, sans qu’aucune cassure ne vienne troubler les larges courbes sans raccords du luminaire, à part les lames sur les flancs, et l’arrière pour la ventilation. Avec presque 40 kg à bout de bras, l’impression de légèreté visuelle s’estompe un peu, le léger manque de profondeur des poignées surprend aussi les premières fois. Une fois allumée, la densité de la machine n’est plus qu’un détail. Huit inserts quart-de-tour sont répartis sous la base de l’appareil, entre les quatre gros patins en caoutchouc renforcé pour poser l’appareil au sol. Nous disposons les crochets Oméga parallèles au menu, suivant le plus large des deux entraxes proposés. Une orientation perpendiculaire est possible, mais pas en diagonale.
Vers l’arrière sont regroupées les embases de connectique. La base jaune de l’alimentation PowerCON True1, les deux XLR DMX mâle et femelle, les deux EtherCon RJ45. Le bouton du porte-fusible tient sa place au milieu, tandis que l’antenne de réception du récepteur CRMX TiMo fourni par LumenRadio reste invisible, intégrée parfaitement sous les couches de polycarbonate formant la carapace du Khamsin.
Khamsin : en DMX, sACN, ArtNet, avec ou sans fil, chez Ayrton le choix du contrôle n’est pas une option. Le rappel du câblage des connecteurs DMX ainsi que la consommation électrique maximum sont inscrits directement sur le panneau de connectique. Plus besoin de courir après la doc ou de chercher sur son téléphone.
L’appairage avec un transmetteur LumenRadio s’effectue en choisissant comme signal de commande le WDMX, puis en effectuant un reset de la partie Wireless pour libérer le récepteur et le lier à un nouvel émetteur.
Accroche du Khamsin-S sur le pont de face côté cour.
Nous utiliserons un DMX cinq broches par perche, ainsi qu’une alimentation dix ampères. Avec une consommation à son apogée de 1 150 W, nous préférons jouer la sécurité. Si le module d’alimentation électronique avec son système de régulation de tension active est capable de lisser le courant et de fonctionner entre 100 et 240 V, à 50 ou 60 Hz, la puissance demandée par ces monstres de leds se rapproche au fil du temps des énergivores lyres à décharge.
Stéphane Mocret, de retour au labo, m’expliquera les standards de l’alimentation installée dans la base des projecteurs :
Bora-S : sous l’habillage ignifugé de ces pièces moulées en ABS PC, classe V0, on trouve la partie PFC.Bora-S : De l’autre côté du socle, c’est la partie DC-DC qui ne dépasse pas les 48 V. Les deux ventilateurs de chaque côté permettent de créer une circulation d’air qui refroidit les deux alimentations.
Le menu est resté identique à celui du Ghibli, avec cet écran LCD à retournement automatique surplombé de cette fameuse molette de navigation, graphiquement magnifique mais mal-aimée des techniciens.
L’écran et sa molette de sélection.
Je dois avouer pour ma part être toujours dubitatif au moment de valider mes options : un ou deux clicks ? Et pour valider l’ensemble de mes réglages, combien de longs appuis pour quitter dois-je effectuer ? La batterie intégrée au menu me permet de réfléchir en attendant d’alimenter le projecteur. La communication RDM, auparavant assez restreinte chez Ayrton, semble avoir évolué dans le bon sens. J’aurais l’occasion de le tester à la mise en route.
Jeff Vivier et Stéphane Chapron profitent de la rampe posée sur scène pour acheminer la Bora vers une perche américaine prête à être chargée en contre. Ils la disposent à l’opposé du Khamsin. Une opposition de façade, les deux asservis étant strictement identiques sur tous les points précédents, hormis le logo bien sûr et un poids légèrement inférieur pour la Bora. L’occasion me sera donnée de deviser par la suite avec Stéphane Mocret sur les secrets d’assemblage des projecteurs Ayrton.
Stéphane Mocret : “Bora et Khamsin utilisent la même lyre. Ici, Ayrton a repris une recette qui fait ses preuves sur tous les projecteurs avec d’un côté la carte de gestion des deux axes, le moteur pas à pas triphasé du Pan et une montée de câbles vers la tête. Dans l’autre bras se trouvent la partie mécanique du tilt et la seconde montée de câbles. La motorisation de cet axe est dans la partie horizontale de la lyre.
L’Intérieur du Bora est tout ce qu’il y a de plus classique. On note en haut de l’image la lentille sphérique de 178 mm spécialement développée pour Ayrton. C’est un ensemble de 13 lentilles qui lui donne ses qualités optiques et son originalité.Vue interne du Khamsin. Contrairement au Bora, le châssis et le carter de la tête sont un seul et même élément. Cette solution technique, bien que plus onéreuse, apporte, en plus du gain de place, beaucoup d’avantages. La structure est notamment plus solide et également plus rigide. On a donc une plus grande fiabilité et longévité du projecteur.Il suffit de retirer les deux vis ¼ de tour qui maintiennent les capots du Khamsin pour s’en rendre compte. Ayrton a optimisé pour tout faire rentrer ! Même la sécurité pour les capots a été revue pour minimiser la place. Et en plus elle s’avère très pratique pour les démontages au sol et en hauteur.
C’est peut-être un détail pour toi, mais pour Yvan Péard, directeur du développement d’Ayrton, ça veut dire beaucoup. Dans le Khamsin pas de place à l’improvisation, tout est millimétré pour gagner en compacité. Bien que de conception complètement différente, Ayrton a su garder une homogénéité entre les deux projecteurs sans pour autant retirer de paramètres dans le Khamsin.”
Nous choisissons avec Stéphane Migné de les piloter en mode Standard, 42 canaux pour le Spot Khamsin et 32 pour le Wash Bora, une enveloppe DMX déjà impressionnante. Les configurer en Basic n’aurait guère de sens, ce mode ayant fait l’impasse sur les réglages fins de pan et tilt tout en gardant des fonctions secondaires comme les effets de matrice led. Les passer en Extended double pratiquement tous les paramètres en 16 bits.
Stéphane Migné en régie
Avec soixante-quatre canaux pour un Spot, cela oblige pratiquement à les contrôler en Art-Net ou sACN si on ne veut pas multiplier les univers DMX sitôt huit machines branchées.
Le mini-switch incorporé se révélera fort utile dans ces cas-là pour relier les lyres entre elles en RJ45, avec une préférence toutefois pour le protocole sACN qui n’oblige pas, contrairement au protocole Art-Net intégré par Ayrton, à se limiter aux cent premiers univers, une limitation propre au switch Ayrton.
Console GrandMA2 allumée, les librairies disponibles sur le site Ayrton chargées, nous allumons les deux projecteurs de concert. Premières impressions, le flux et le zoom sont impressionnants. Habitués aux dimensions standards de la scène de la Sirène, avec des sources accrochées à environ huit mètres de leur cible, les régisseurs se frottent les yeux et sourient. Titian résume cette première introduction d’une phrase parfaite : « Si j’ai bien compris, avec seulement ces deux machines je peux couvrir tout mon plateau ? Ça change tout ! ».
Bora à jardin et Khamsin à courLa partie optique du Khamsin est sans compromis, avec un zoom et un focus complétés par deux frosts et deux prismes.
A notre droite, le Spot Khamsin offre dans sa version S un faisceau tranché, froid à dominante acier. Son zoom dégaine un 9° à 58,5° en un temps record, une amplitude bien pensée avec une focalisation beaucoup plus maîtrisée que sur le Ghibli, hormis dans les extrêmes limites d’ouverture et fermeture où la netteté de certains gobos ne sera pas complète.
Sur la gauche, Bora projette un faisceau beaucoup plus dense, d’un beau blanc naturel et légèrement cotonneux, là où pour le Khamsin Ayrton a choisi une approche plus fine, quasi au scalpel. La différence de sortie optique se remarque immédiatement, le diamètre de 178 mm de la lentille du Bora est idéal pour ce Wash et rend presque les 158 mm du spot modestes.
Le zoom et le focus du Bora sont différents. On peut voir les deux drapeaux du frost progressif et les courroies de haute précision spécialement conçues pour les systèmes optiques.
Détail curieux aux yeux du profane, la lentille concave du Bora n’est ni une Fresnel, ni un Peebles, mais parfaitement lisse, quoique plus épaisse. Les contours naturellement vaporeux du faisceau sont produits grâce à un filtre interne, moins opaque que l’habituel verre lentiforme des Wash. L’amplitude de zoom du Bora est encore plus impressionnante. Nous mesurons une plage de 7,8° à 63° sans reproches.
Jeff d’Axente nous renseigne sur la source commune choisie par Ayrton. Il s’agit d’un module led blanc de 750 W froid, avec une puissance théorique de 60 000 lumens et calibré aux environs de 6500K. Les deux projecteurs, s’ils utilisent un système optique identique à 13 lentilles, possèdent des différences marquées de par leur destination, et donc des résultats différents en termes de mesure de lumière.
Bien entendu, la matrice de leds et le système de refroidissement sont identiques sur les deux modèles. Les 750 W de leds blanches sont sur un caloduc constitué d’un radiateur en aluminium traversé par des tubes en alliage de cuivre. Le tout est refroidi par un chemin d’air constitué de six ventilateurs, trois en aspiration et trois en extraction.Le collimateur du moteur de leds.
Stéphane Mocret : “Tout le secret est dans la partie optique. Cela commence par le collimateur, cette pièce d’orfèvrerie qui permet d’homogénéiser la matrice et créer un seul faisceau, puis se poursuit avec le module de zoom et la lentille finale.
Sur ces projecteurs les courroies d’entraînement des éléments optiques (zoom et focus) ont été soigneusement sélectionnées et proviennent de l’industrie optique photographique pour obtenir une précision optimale. La qualité des lentilles était déjà très bonne chez Ayrton, mais pour ces deux appareils, ce sont des éléments de très haute qualité qui ont été choisis.
En regardant par la lentille de sortie on peut voir tous les détails de la matrice de leds !
Ces lentilles ultra-claires antireflets laissent passer un maximum de lumière tout en assurant une couverture parfaitement homogène.”
Les mesures de Stéphane Mocret réalisés après derating démontrent un flux moyen pour le Khamsin de 34 000 lumens à 6500K, et pour la Bora de 35 000 lumens à 6100K. Ces valeurs marquent une bascule. Il devient acquis que les lampes HMI, HTI et autres sont maintenant rattrapées par les modules leds, et que la progression de cette nouvelle technologie atteindra bientôt son apogée avec des moteurs de leds dépassant les 1 000 watts.
Mesures photométriques du Khamsin-S
Nous démarrons par le derating du Khamsin allumé à pleine puissance dont le flux se stabilise en moins de 5 minutes avec une atténuation de 5 % en mode de ventilation Auto.
Faisceau serré au plus petit net
Faisceau 20°
Faisceau large au plus grand net
Mesures photométriques du Bora-S
La encore nous traçons la courbe de derating qui montre une atténuation de 8 % après 5 minutes de chauffe en mode de ventilation Auto.
Faisceau serré à I/10
Faisceau 20° à I/10
Faisceau large à I/10
Sur le plateau de la Sirène, l’intensité est telle qu’un projecteur en contre puis un à la face suffisent pour assurer un plein feu confortable, sur toute la scène comme le Bora ou en zoomant sur le panneau comme le Khamsin. Et Surtout la couverture d’éclairage particulièrement homogène, normal pour le Wash mais beaucoup plus rare avec un Spot. Malgré un gabarit comparable au fameux Ghibli, à deux kilos près, le Khamsin-S propulse 60 % de lumière en plus.
Le faisceau du Bora-S.
Stéphane Mocret : “A l’exception des mesures en faisceau serré forcément marqué par un point chaud au centre avec plus de 80 000 lux à 5 mètres pour le Bora et plus de 60 000 lux pour le Khamsin, la couverture lumineuse est particulièrement homogène dès qu’on ouvre le zoom. En filmant le résultat avec une caméra de tournage, on obtiendrait à peine un demi-diaf de différence sur toute la largeur du faisceau.”
Dans l’ombre de Stéphane Migné.
Une autre source led est possible, avec un haut rendu des couleurs sur les versions TC. L’IRC des modèles TC est nativement supérieur à 90 (là où la gamme S dépasse à peine les 70), au prix d’une baisse de 25 % de flux lumineux et d’une température de couleur plus basse, plus chaude de 5700K (±350K).
Évidemment, les contraintes de rendu de couleurs n’ont de sens que dans des configurations de tournage ou sur les plateaux d’un théâtre aux décors et costumes ultra-soignés. Dans la majorité des cas la colorimétrie exclusive des Bora-S et Khamsin-S suffira amplement, tout en privilégiant un réel confort de luminosité. Seul réglage à observer, la gestion de ventilation dans les paramètres d’options. Les modes Silent et Studio seront appréciés pour leur discrétion totale ou acceptable en théâtre, le mode Stage plus bruyant étant le seul à proposer un surplus de luminosité, de l’ordre de 2 000 lumens. Nos mesures sont effectuées en mode Auto.
Stéphane Mocret : Les mesures sont claires, le mode Stage ventile fort. Il permet de descendre de 45° à 36,5° la température sur le projecteur, et réduit le derating à moins de 1%, mais il engendre aussi une hausse de bruit de ventilation qui passe à 48 dB contre 38 dB pour le mode auto qui assure le meilleur compromis. C’est une donnée extrêmement importante pour les sources à leds, la jonction des diodes électroluminescentes supporte on le sait très mal les températures élevées. Les projecteurs sont d’ailleurs bardés de capteurs et d’une protection thermique en cas de danger, qui se met en route à partir de 45°C de température ambiante.
Stéphane joue avec le dimmer pour sentir sa finesse à bas niveau. Les courbes d’intensité Ayrton sont remarquables, sentiment vérifié par nos mesures en labo.
La courbe du dimmer du Bora est une droite parfaite de 0 à 100%…… et aussi de 0 à 10%Même remarque pour le dimmer du Khamsin de 0 à 100 %…et de 0 à 10 %
Une fois n’est pas coutume nous commençons notre inspection par les gobos, intrigués surtout par la roue disponible sur le Bora-S, pourtant référencé en Wash.
Projection de gobo : Bora à jardin et Khamsin à cour
La Khamsin-S propose deux roues de six gobos tournants. La première vraiment graphique, donne de beaux rendus 3D dans la fumée, avec des symboles très fins et de beaux vortex à faire tourner. Sur la seconde roue destinée à faire de l’habillage, se trouvent des formes d’ambiance et une barre pointillée que j’aurais bien remplacée par une texture glace.
Gobo Khamsin.Gobo Khamsin.
Les deux roues sont pratiquement collées, ce qui permet de les superposer et créer ainsi des morphings, et donnant tout son sens au gobo à hélices jaunes terminant la première roue de gobo.
La collection de gobos du Khamsin
La réserve de puissance du Khamsin a permis à Ayrton de proposer des dessins particulièrement détaillés, presque trop affinés pour les concerts électriques, mais vraiment intéressants à travailler en théâtre.
Gobo Khamsin.
Un peu plus tard en démontant le spot, nous découvrons un filtre spécifique s’insérant automatiquement à l’insertion des gobos pour enlever l’irisation naturelle sur les lentilles. Le flux, lui, reste inchangé.
Proposer une roue de gobos sur un Wash-Beam n’est pas une nouveauté, mais la réalisation du Bora est tout simplement parfaite. Des formes simples telles que barre(s), triangles, multifaisceau type clavier de téléphone et demi-lune se révèlent incroyablement efficaces, aussi bien en fixe qu’en rotation. Le large faisceau velouté du Bora-S donne une présence immense à ces gobos.
Gobo volumétrique bleu du Wash-Beam Bora-S et projection sur écran du Khamsin.
Autre point commun, la présence d’un module de couteaux à fermeture complète et rotation de l’ensemble à plus ou moins 45°. Les lames du Khamsin se règlent degré par degré. Le dispositif est miniaturisé à l’extrême, permettant presque d’obtenir le net sur les 4 côtés. Les couteaux sont fiables et précis, avec assez peu de déformations à grande ouverture et la possibilité de créer une ligne de lumière quasi parfaite.
En l’absence de comédiens, nous jouons à surligner l’ampli du bassiste avec le Khamsin, tout en créant un faux reflet au sol avec le Bora.
Stéphane Migné, très sensible aux effets lumineux en rythme avec la musique, s’amuse de pouvoir battre la mesure avec des ouvertures et fermetures clapées à grande vitesse. Le système inclus dans le Bora-S se rapproche d’un jeu de volets internes, semblable aux corrections manuelles d’un projecteur Fresnel, mais suffisamment détaillé pour se prêter aux diagonales en danse ou théâtre.
Stéphane Mocret : “Comme dans de nombreux cas maintenant, la tête est séparée en deux espaces, un proche de la source lumineuse pour les modules de paramètres et l’autre plus vers l’avant pour l’optique zoom et focus, les frosts et prismes. Le premier module est le dernier élément commun aux deux sources, c’est le module couteaux où se trouve également l’iris. Les modules sont maintenus par 4 vis et connectés au projecteur par un connecteur sub-D. L’équipe de développement d’Ayrton a choisi, de visser les connecteurs pour éviter les faux contacts. La fiabilité et la sécurité sont toujours la priorité pour la marque française.”
Le module couteaux du Khamsin. Sacrée machinerie où chaque lame est contrôlée par deux moteurs.Sur l’autre face on aperçoit l’iris et la crémaillère pour la rotation sur ± 45° du module.
Pour adoucir les bords des couteaux ou des gobos, le Bora possède un système de frost linéaire centré qui vaporise encore plus son faisceau. Ce frost est réellement variable, avec une insertion très douce et progressive. Pour sa part, le Khamsin se pare de deux filtres plus ou moins dépolis, à l’insertion tout aussi douce et efficace. Que ce soit pour casser la netteté des projections ou pour simuler un passage en wash, les deux filtres sont à l’aise dans toutes les situations mais ne peuvent s’additionner.
Le Khamsin
Le Bora
Le CTO progressif est très foncé au maximum, descendant presqu’à l’orange, mais peut se régler finement, d’une température de source froide à la valeur basse d’un halogène.
Nous passons à l’une des plus belles réussites d’Ayrton, la colorimétrie.
Le Bora-S et le Khamsin-S utilisent une trichromie cyan-magenta-jaune identique, associée à un correcteur CTO progressif et une ou deux roues de couleurs. Le mélange trichromique permet d’obtenir des teintes profondes ou pastel.
Les dégradés sont fins, les nuances précises et, en dehors du rouge, le bleu et le magenta se révèlent bien saturés, tout comme le vert, éclatant. Le résultat est encore plus léché sur Bora, grâce à sa plus grande diffusion et son absence d’irisation.
UV / cyanCorail / violet)
Le Khamsin-S propose aussi en supplément deux correcteurs situés sur un canal séparé, avec un CTB bien froid et un filtre CRI très rosé, appelé aussi « tint », un peu forcé.
Le Bora-S possède à la place une roue complète de teintes spéciales, avec un full et demi-minus green, full et demi CTB, ainsi que deux filtres CRI rosés. Ces filtres CRI sont prévus pour augmenter artificiellement l’indice de rendu des couleurs en diminuant certaines composantes froides de la source led, au détriment d’une baisse de luminosité de quelques pourcents. La roue de couleurs complémentaires est identique pour ces deux machines. On y retrouve bizarrement un autre correcteur CRI, ainsi que des versions ultra-saturées de congo, rouge, vert, orange et cyan.
En travaillant sur la focalisation il est possible de faire le net sur le disque de roue de couleurs, y compris avec le Bora pour des transitions façon changeur de couleur Diafora.Le second module du Bora est différent de celui du Khamsin. Même si les paramètres CMY et CTO sont identiques sur les deux projecteurs, le Bora est bien entendu un peu plus simple. Il se complète de deux roues de couleurs et de la roue de gobos.Sur le Khamsin on dispose de 2 roues de gobos rotatifs, une roue d’effet et une roue de couleurs pour le côté pile.Sur l’autre face on trouve les 8 drapeaux du système de trichromie avec le CTO également présent sur le Bora.
Rapidement, les fonctions habituelles sont passées en revue. Grâce aux moteurs haute résolution pas à pas, les mouvements des Khamsin et Bora en pan et tilt sont étonnamment rapides pour cette taille de projecteur, tout en restant parfaitement fluides.
Suite à nos essais et aux mesures en labo, sur la plupart des effets, Khamsin et Bora se comportent de façon identique. Logique, ils possèdent les mêmes technologies. Le shutter permet de strober en continu, aléatoire ou pulsation, de 1 à 25 flashes par seconde.
un bâton lumière.
L’iris est composé de quinze lames, et permet une fermeture à 15 % du faisceau. L’impact reste fort, avec un beau bâton de lumière à l’arrivée pour presque simuler une projection Beam. Un effet de pulse est aussi possible sur l’iris, avec une belle dynamique réglable en vitesse.
Les modules leds des deux projecteurs permettent une petite fantaisie assez rare, source de nombreuses interrogations pendant le show Ayrton au Prolight + Sound. Le scintillement spécifique présenté en Allemagne consiste à moduler les différentes parties de la matrice led grâce aux canaux dédiés de Chaser et vitesse en début de charte DMX. En fermant fortement le zoom et en jouant sur la focale, ce miroitement particulier s’intensifie, ce que nous avons testé longuement durant notre séjour à La Rochelle.
Si la Bora s’arrête là pour les effets optiques qui comprennent donc une trichromie avec deux roues de couleurs et un CTO, un zoom fois huit, un iris, un shutter, une roue de gobos, un frost progressif et un module de quatre volets internes ; le Khamsin poursuit sur sa lancée avec deux prismes et une roue d’animation. Ce disque d’effets fonctionne sur la rotation sans fin d’un plateau métallique gravé de larges strates, simple et facile à utiliser pour des effets d’eau ou de feu. Sa fenêtre de focalisation est très courte et ne permet pas de faire le net sur les formes du disque.
Les prismes proposés sont un 5 facettes circulaire et un 4 facettes linéaire, sur deux mécanismes séparés pour pouvoir les mixer. Les diffractions obtenues sont assez serrées pour ne pas sortir du cône de projection. Elles se révèlent très utiles pour renforcer les gobos et créer des ambiances plus fouillées, dans lesquelles les couleurs dévieront naturellement pour plus de détail.
Prisme du Khamsin.
Alors que les effets s’empilent dans le Khamsin, Ayrton a eu la sagesse de ne pas proposer de canaux de macros d’effets préprogrammés, ce qui aurait encore alourdi la charte DMX. A l’opposé, en dépit d’un manuel un peu condensé, la dernière voie de contrôle de chaque projecteur est astucieusement dédiée aux options de réglages. Sans passer par le RDM, cela permet d’accéder aux modes de ventilation, à l’extinction et allumage de l’écran du menu, à des resets par types de paramètres ou encore aux fréquences d’échantillonnage pour éviter les scintillements à la caméra.
Dans la salle de la Sirène nous passerons une demi-journée complète à triturer les dernières lyres Ayrton dans tous les sens, sous les regards stupéfaits de Titian et du personnel présent. Sans mal nous programmons une suite de mémoires en discutant du potentiel de chaque machine. Là où nous croyions avoir un spot pour le concert et un wash pour le théâtre, nous nous retrouvons avec deux asservis à la fois complémentaires, très proches et deux vrais caractères.
Nous vous proposons nos courtes démonstrations réalisées avec Stéphane Migné et les équipes de la Sirène.
Le Khamsin-S est un projecteur Spot et Profile complet, que Ayrton a doté de nombreuses fonctionnalités sans tomber dans le piège du foisonnement à outrance. Chaque effet ou gobo a été pensé pour être le plus simple et le plus efficace possible.
La finesse et la précision des différents mécanismes et lentilles optiques est quasi parfaite, avec une zone d’éclairage très homogène, une grande valeur de zoom, une fine focalisation et une rapidité d’exécution rare sur cette taille de lyre. La puissance et la colorimétrie sont les points forts du Khamsin, qui peut se permettre d’être particulièrement à l’aise en Opéra ou Comédie Musicale, avec sa ventilation en mode silence ou studio. Le surcroît de puissance en mode scène, associé à sa célérité lui ouvriront aussi les portes du concert, même si la ligne claire de ses gobos peut surprendre.
Il s’associera à merveille avec le Bora-S, son complément Wash-Beam. Celle-ci est une lyre stupéfiante avec un ensemble de couteaux, gobos et effets particulièrement bien choisis. Son faisceau est d’une densité unique, propre à envahir les défilés de mode, concerts rock, conventions et théâtres.