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Ayrton Khamsin-S et Bora-S, des vents de folie

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Par le biais d’Ayrton et leur distributeur Axente, les nouveaux Spot/découpe Khamsin-S et Wash/Beam Bora-S nous ont été dévoilés dès novembre, prêts à être mesurés et démontés en avril pour nos traditionnels bancs d’essais SLU. Seul souci, comment tester en conditions réelles des machines aussi puissantes ?

Wash/Beam Bora-S et Khamsin-S

La solution est venue grâce à Titian Parrot, directeur technique de La Sirène, qui nous a ouvert en grand ses portes à une seule condition : recevoir Stéphane Migné et les deux projecteurs dans sa salle, dont le succès tient aussi à sa large panoplie de projecteurs Ayrton déjà installés, Ghibli, NandoBeam et MagicBlade.

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Très bien ! Accompagné de Jeff Vivier, un des piliers commerciaux d’Axente, j’ai remonté avec mon ancien mentor notre vieux duo d’éclairagiste et opérateur pour l’occasion. Resté en région parisienne, Stéphane Mocret a aiguisé ses appareils de mesures pour toute la partie technique des Khamsin et Bora dans le showroom d’Ayrton, en complétant admirablement nos observations et expériences du terrain.

Stéphane Mocret : “Chaque nouvelle gamme Ayrton est une remise en cause et un pas en avant. Avec le Bora et le Khamsin, ce serait même plutôt un bond. Pour la Bora, qui est un Wash très atypique et novateur, la principale avancée est optique. En revanche pour le Khamsin, qui est un Spot à couteau plutôt classique, c’est sa conception mécanique qui est une première.”

Une coque de protection pour flight case livrée en standard avec chaque projecteur.

Les cartons des deux premiers exemplaires de la catégorie reine d’Ayrton sont acheminés dans la salle de concert. Stéphane Chapron, décidément un prénom à la mode parmi les éclairagistes, nous installe dans sa régie lumière. Avec entrain il ouvre avec nous les cartons et sort les deux cubes de caoutchouc protégeant la Bora et la Khamsin.
Parmi les premiers constructeurs à livrer d’origine des coques de protection à installer directement dans les flight-case, Ayrton a poussé le détail jusqu’à sigler ceux-ci du nom de leur projecteur. Une précision utile, tant la Bora et le Khamsin sont strictement identiques à l’œil nu, si ce n’est un léger logo sur la base, fondu dans le noir carbone du projecteur.

Les projecteurs Ayrton se déclinent maintenant en deux versions. Une dite TC, pour True Color, avec une qualité de leds assurant une colorimétrie fidèle, l’autre, plus puissante et plus tranchée est la version S comme Stage. Ou comme Sport, et c’est cette dernière que nous choisissons pour nos tests, de loin le modèle le plus recommandé pour les concerts. Nous finissons donc de déballer la Bora-S, hybride Wash-Beam, et le Khamsin-S, un Spot Profile, les machines parmi les plus… emballantes du moment.

Les deux stefs : Stéphane Migné à gauche et Stéphane Chapron

Avec simplement ces deux machines, nous nous fixons un duel de challenges de plus :
premièrement assurer une démonstration complète sur une scène de douze mètres, un minimalisme à l’exact opposé du cocktail ébouriffant des shows d’Ayrton.
Et ensuite, proposer un article commun à nos lecteurs, tant ces deux projecteurs se révèlent complémentaires.

Nous commençons par installer le Khamsin-S sur la perche de face, décalé vers cour. Pendant ce temps le régisseur de La Sirène accompagné de deux stagiaires installe un petit décor à notre demande. Un support blanc, une toile, une batterie et quelques amplis. De quoi tester la précision des couteaux et les projections du Khamsin.

Positionnements des crochets.

Les larges poignées du spot s’intègrent parfaitement au design aérodynamique voulu par Yvan Péard, le designer d’Ayrton, sans qu’aucune cassure ne vienne troubler les larges courbes sans raccords du luminaire, à part les lames sur les flancs, et l’arrière pour la ventilation.
Avec presque 40 kg à bout de bras, l’impression de légèreté visuelle s’estompe un peu, le léger manque de profondeur des poignées surprend aussi les premières fois. Une fois allumée, la densité de la machine n’est plus qu’un détail. Huit inserts quart-de-tour sont répartis sous la base de l’appareil, entre les quatre gros patins en caoutchouc renforcé pour poser l’appareil au sol. Nous disposons les crochets Oméga parallèles au menu, suivant le plus large des deux entraxes proposés. Une orientation perpendiculaire est possible, mais pas en diagonale.

Vers l’arrière sont regroupées les embases de connectique. La base jaune de l’alimentation PowerCON True1, les deux XLR DMX mâle et femelle, les deux EtherCon RJ45. Le bouton du porte-fusible tient sa place au milieu, tandis que l’antenne de réception du récepteur CRMX TiMo fourni par LumenRadio reste invisible, intégrée parfaitement sous les couches de polycarbonate formant la carapace du Khamsin.

Khamsin : en DMX, sACN, ArtNet, avec ou sans fil, chez Ayrton le choix du contrôle n’est pas une option. Le rappel du câblage des connecteurs DMX ainsi que la consommation électrique maximum sont inscrits directement sur le panneau de connectique. Plus besoin de courir après la doc ou de chercher sur son téléphone.

L’appairage avec un transmetteur LumenRadio s’effectue en choisissant comme signal de commande le WDMX, puis en effectuant un reset de la partie Wireless pour libérer le récepteur et le lier à un nouvel émetteur.

Accroche du Khamsin-S sur le pont de face côté cour.

Nous utiliserons un DMX cinq broches par perche, ainsi qu’une alimentation dix ampères.
Avec une consommation à son apogée de 1 150 W, nous préférons jouer la sécurité.
Si le module d’alimentation électronique avec son système de régulation de tension active est capable de lisser le courant et de fonctionner entre 100 et 240 V, à 50 ou 60 Hz, la puissance demandée par ces monstres de leds se rapproche au fil du temps des énergivores lyres à décharge.

Stéphane Mocret, de retour au labo, m’expliquera les standards de l’alimentation installée dans la base des projecteurs :

Bora-S : sous l’habillage ignifugé de ces pièces moulées en ABS PC, classe V0, on trouve la partie PFC.
Bora-S : De l’autre côté du socle, c’est la partie DC-DC qui ne dépasse pas les 48 V. Les deux ventilateurs de chaque côté permettent de créer une circulation d’air qui refroidit les deux alimentations.

Le menu est resté identique à celui du Ghibli, avec cet écran LCD à retournement automatique surplombé de cette fameuse molette de navigation, graphiquement magnifique mais mal-aimée des techniciens.

L’écran et sa molette de sélection.

Je dois avouer pour ma part être toujours dubitatif au moment de valider mes options : un ou deux clicks ?
Et pour valider l’ensemble de mes réglages, combien de longs appuis pour quitter dois-je effectuer ?
La batterie intégrée au menu me permet de réfléchir en attendant d’alimenter le projecteur. La communication RDM, auparavant assez restreinte chez Ayrton, semble avoir évolué dans le bon sens. J’aurais l’occasion de le tester à la mise en route.

Jeff Vivier et Stéphane Chapron profitent de la rampe posée sur scène pour acheminer la Bora vers une perche américaine prête à être chargée en contre. Ils la disposent à l’opposé du Khamsin. Une opposition de façade, les deux asservis étant strictement identiques sur tous les points précédents, hormis le logo bien sûr et un poids légèrement inférieur pour la Bora. L’occasion me sera donnée de deviser par la suite avec Stéphane Mocret sur les secrets d’assemblage des projecteurs Ayrton.

Stéphane Mocret : “Bora et Khamsin utilisent la même lyre. Ici, Ayrton a repris une recette qui fait ses preuves sur tous les projecteurs avec d’un côté la carte de gestion des deux axes, le moteur pas à pas triphasé du Pan et une montée de câbles vers la tête. Dans l’autre bras se trouvent la partie mécanique du tilt et la seconde montée de câbles. La motorisation de cet axe est dans la partie horizontale de la lyre.

L’Intérieur du Bora est tout ce qu’il y a de plus classique. On note en haut de l’image la lentille sphérique de 178 mm spécialement développée pour Ayrton. C’est un ensemble de 13 lentilles qui lui donne ses qualités optiques et son originalité.
Vue interne du Khamsin. Contrairement au Bora, le châssis et le carter de la tête sont un seul et même élément. Cette solution technique, bien que plus onéreuse, apporte, en plus du gain de place, beaucoup d’avantages. La structure est notamment plus solide et également plus rigide. On a donc une plus grande fiabilité et longévité du projecteur.

Il suffit de retirer les deux vis ¼ de tour qui maintiennent les capots du Khamsin pour s’en rendre compte. Ayrton a optimisé pour tout faire rentrer ! Même la sécurité pour les capots a été revue pour minimiser la place. Et en plus elle s’avère très pratique pour les démontages au sol et en hauteur.

C’est peut-être un détail pour toi, mais pour Yvan Péard, directeur du développement d’Ayrton, ça veut dire beaucoup. Dans le Khamsin pas de place à l’improvisation, tout est millimétré pour gagner en compacité. Bien que de conception complètement différente, Ayrton a su garder une homogénéité entre les deux projecteurs sans pour autant retirer de paramètres dans le Khamsin.”

Nous choisissons avec Stéphane Migné de les piloter en mode Standard, 42 canaux pour le Spot Khamsin et 32 pour le Wash Bora, une enveloppe DMX déjà impressionnante. Les configurer en Basic n’aurait guère de sens, ce mode ayant fait l’impasse sur les réglages fins de pan et tilt tout en gardant des fonctions secondaires comme les effets de matrice led. Les passer en Extended double pratiquement tous les paramètres en 16 bits.

Stéphane Migné en régie

Avec soixante-quatre canaux pour un Spot, cela oblige pratiquement à les contrôler en Art-Net ou sACN si on ne veut pas multiplier les univers DMX sitôt huit machines branchées.

Le mini-switch incorporé se révélera fort utile dans ces cas-là pour relier les lyres entre elles en RJ45, avec une préférence toutefois pour le protocole sACN qui n’oblige pas, contrairement au protocole Art-Net intégré par Ayrton, à se limiter aux cent premiers univers, une limitation propre au switch Ayrton.

Console GrandMA2 allumée, les librairies disponibles sur le site Ayrton chargées, nous allumons les deux projecteurs de concert. Premières impressions, le flux et le zoom sont impressionnants. Habitués aux dimensions standards de la scène de la Sirène, avec des sources accrochées à environ huit mètres de leur cible, les régisseurs se frottent les yeux et sourient.
Titian résume cette première introduction d’une phrase parfaite : « Si j’ai bien compris, avec seulement ces deux machines je peux couvrir tout mon plateau ? Ça change tout ! ».

Bora à jardin et Khamsin à cour
La partie optique du Khamsin est sans compromis, avec un zoom et un focus complétés par deux frosts et deux prismes.

A notre droite, le Spot Khamsin offre dans sa version S un faisceau tranché, froid à dominante acier. Son zoom dégaine un 9° à 58,5° en un temps record, une amplitude bien pensée avec une focalisation beaucoup plus maîtrisée que sur le Ghibli, hormis dans les extrêmes limites d’ouverture et fermeture où la netteté de certains gobos ne sera pas complète.

Sur la gauche, Bora projette un faisceau beaucoup plus dense, d’un beau blanc naturel et légèrement cotonneux, là où pour le Khamsin Ayrton a choisi une approche plus fine, quasi au scalpel. La différence de sortie optique se remarque immédiatement, le diamètre de 178 mm de la lentille du Bora est idéal pour ce Wash et rend presque les 158 mm du spot modestes.

Le zoom et le focus du Bora sont différents. On peut voir les deux drapeaux du frost progressif et les courroies de haute précision spécialement conçues pour les systèmes optiques.

Détail curieux aux yeux du profane, la lentille concave du Bora n’est ni une Fresnel, ni un Peebles, mais parfaitement lisse, quoique plus épaisse.
Les contours naturellement vaporeux du faisceau sont produits grâce à un filtre interne, moins opaque que l’habituel verre lentiforme des Wash. L’amplitude de zoom du Bora est encore plus impressionnante. Nous mesurons une plage de 7,8° à 63° sans reproches.

Jeff d’Axente nous renseigne sur la source commune choisie par Ayrton. Il s’agit d’un module led blanc de 750 W froid, avec une puissance théorique de 60 000 lumens et calibré aux environs de 6500K. Les deux projecteurs, s’ils utilisent un système optique identique à 13 lentilles, possèdent des différences marquées de par leur destination, et donc des résultats différents en termes de mesure de lumière.

Bien entendu, la matrice de leds et le système de refroidissement sont identiques sur les deux modèles. Les 750 W de leds blanches sont sur un caloduc constitué d’un radiateur en aluminium traversé par des tubes en alliage de cuivre. Le tout est refroidi par un chemin d’air constitué de six ventilateurs, trois en aspiration et trois en extraction.
Le collimateur du moteur de leds.

Stéphane Mocret : “Tout le secret est dans la partie optique. Cela commence par le collimateur, cette pièce d’orfèvrerie qui permet d’homogénéiser la matrice et créer un seul faisceau, puis se poursuit avec le module de zoom et la lentille finale.

Sur ces projecteurs les courroies d’entraînement des éléments optiques (zoom et focus) ont été soigneusement sélectionnées et proviennent de l’industrie optique photographique pour obtenir une précision optimale. La qualité des lentilles était déjà très bonne chez Ayrton, mais pour ces deux appareils, ce sont des éléments de très haute qualité qui ont été choisis.

En regardant par la lentille de sortie on peut voir tous les détails de la matrice de leds !

Ces lentilles ultra-claires antireflets laissent passer un maximum de lumière tout en assurant une couverture parfaitement homogène.”

Les mesures de Stéphane Mocret réalisés après derating démontrent un flux moyen pour le Khamsin de 34 000 lumens à 6500K, et pour la Bora de 35 000 lumens à 6100K.
Ces valeurs marquent une bascule. Il devient acquis que les lampes HMI, HTI et autres sont maintenant rattrapées par les modules leds, et que la progression de cette nouvelle technologie atteindra bientôt son apogée avec des moteurs de leds dépassant les 1 000 watts.

Mesures photométriques du Khamsin-S

Nous démarrons par le derating du Khamsin allumé à pleine puissance dont le flux se stabilise en moins de 5 minutes avec une atténuation de 5 % en mode de ventilation Auto.


Faisceau serré au plus petit net

Faisceau 20°

Faisceau large au plus grand net


Mesures photométriques du Bora-S

La encore nous traçons la courbe de derating qui montre une atténuation de 8 % après 5 minutes de chauffe en mode de ventilation Auto.


Faisceau serré à I/10

Faisceau 20° à I/10

Faisceau large à I/10


Sur le plateau de la Sirène, l’intensité est telle qu’un projecteur en contre puis un à la face suffisent pour assurer un plein feu confortable, sur toute la scène comme le Bora ou en zoomant sur le panneau comme le Khamsin.
Et Surtout la couverture d’éclairage particulièrement homogène, normal pour le Wash mais beaucoup plus rare avec un Spot. Malgré un gabarit comparable au fameux Ghibli, à deux kilos près, le Khamsin-S propulse 60 % de lumière en plus.

Le faisceau du Bora-S.

Stéphane Mocret : “A l’exception des mesures en faisceau serré forcément marqué par un point chaud au centre avec plus de 80 000 lux à 5 mètres pour le Bora et plus de 60 000 lux pour le Khamsin, la couverture lumineuse est particulièrement homogène dès qu’on ouvre le zoom. En filmant le résultat avec une caméra de tournage, on obtiendrait à peine un demi-diaf de différence sur toute la largeur du faisceau.”

Dans l’ombre de Stéphane Migné.

Une autre source led est possible, avec un haut rendu des couleurs sur les versions TC. L’IRC des modèles TC est nativement supérieur à 90 (là où la gamme S dépasse à peine les 70), au prix d’une baisse de 25 % de flux lumineux et d’une température de couleur plus basse, plus chaude de 5700K (±350K).

Évidemment, les contraintes de rendu de couleurs n’ont de sens que dans des configurations de tournage ou sur les plateaux d’un théâtre aux décors et costumes ultra-soignés. Dans la majorité des cas la colorimétrie exclusive des Bora-S et Khamsin-S suffira amplement, tout en privilégiant un réel confort de luminosité.
Seul réglage à observer, la gestion de ventilation dans les paramètres d’options. Les modes Silent et Studio seront appréciés pour leur discrétion totale ou acceptable en théâtre, le mode Stage plus bruyant étant le seul à proposer un surplus de luminosité, de l’ordre de 2 000 lumens. Nos mesures sont effectuées en mode Auto.

Stéphane Mocret : Les mesures sont claires, le mode Stage ventile fort. Il permet de descendre de 45° à 36,5° la température sur le projecteur, et réduit le derating à moins de 1%, mais il engendre aussi une hausse de bruit de ventilation qui passe à 48 dB contre 38 dB pour le mode auto qui assure le meilleur compromis.
C’est une donnée extrêmement importante pour les sources à leds, la jonction des diodes électroluminescentes supporte on le sait très mal les températures élevées. Les projecteurs sont d’ailleurs bardés de capteurs et d’une protection thermique en cas de danger, qui se met en route à partir de 45°C de température ambiante.

Stéphane joue avec le dimmer pour sentir sa finesse à bas niveau. Les courbes d’intensité Ayrton sont remarquables, sentiment vérifié par nos mesures en labo.

La courbe du dimmer du Bora est une droite parfaite de 0 à 100%…
… et aussi de 0 à 10%

Même remarque pour le dimmer du Khamsin de 0 à 100 %…
et de 0 à 10 %

Une fois n’est pas coutume nous commençons notre inspection par les gobos, intrigués surtout par la roue disponible sur le Bora-S, pourtant référencé en Wash.

Projection de gobo : Bora à jardin et Khamsin à cour

La Khamsin-S propose deux roues de six gobos tournants. La première vraiment graphique, donne de beaux rendus 3D dans la fumée, avec des symboles très fins et de beaux vortex à faire tourner. Sur la seconde roue destinée à faire de l’habillage, se trouvent des formes d’ambiance et une barre pointillée que j’aurais bien remplacée par une texture glace.

Gobo Khamsin.
Gobo Khamsin.

Les deux roues sont pratiquement collées, ce qui permet de les superposer et créer ainsi des morphings, et donnant tout son sens au gobo à hélices jaunes terminant la première roue de gobo.

La collection de gobos du Khamsin

La réserve de puissance du Khamsin a permis à Ayrton de proposer des dessins particulièrement détaillés, presque trop affinés pour les concerts électriques, mais vraiment intéressants à travailler en théâtre.

Gobo Khamsin.

Un peu plus tard en démontant le spot, nous découvrons un filtre spécifique s’insérant automatiquement à l’insertion des gobos pour enlever l’irisation naturelle sur les lentilles. Le flux, lui, reste inchangé.

Proposer une roue de gobos sur un Wash-Beam n’est pas une nouveauté, mais la réalisation du Bora est tout simplement parfaite.
Des formes simples telles que barre(s), triangles, multifaisceau type clavier de téléphone et demi-lune se révèlent incroyablement efficaces, aussi bien en fixe qu’en rotation. Le large faisceau velouté du Bora-S donne une présence immense à ces gobos.

Gobo volumétrique bleu du Wash-Beam Bora-S et projection sur écran du Khamsin.

Autre point commun, la présence d’un module de couteaux à fermeture complète et rotation de l’ensemble à plus ou moins 45°. Les lames du Khamsin se règlent degré par degré. Le dispositif est miniaturisé à l’extrême, permettant presque d’obtenir le net sur les 4 côtés. Les couteaux sont fiables et précis, avec assez peu de déformations à grande ouverture et la possibilité de créer une ligne de lumière quasi parfaite.

En l’absence de comédiens, nous jouons à surligner l’ampli du bassiste avec le Khamsin, tout en créant un faux reflet au sol avec le Bora.

Stéphane Migné, très sensible aux effets lumineux en rythme avec la musique, s’amuse de pouvoir battre la mesure avec des ouvertures et fermetures clapées à grande vitesse.
Le système inclus dans le Bora-S se rapproche d’un jeu de volets internes, semblable aux corrections manuelles d’un projecteur Fresnel, mais suffisamment détaillé pour se prêter aux diagonales en danse ou théâtre.

Stéphane Mocret : “Comme dans de nombreux cas maintenant, la tête est séparée en deux espaces, un proche de la source lumineuse pour les modules de paramètres et l’autre plus vers l’avant pour l’optique zoom et focus, les frosts et prismes.
Le premier module est le dernier élément commun aux deux sources, c’est le module couteaux où se trouve également l’iris. Les modules sont maintenus par 4 vis et connectés au projecteur par un connecteur sub-D. L’équipe de développement d’Ayrton a choisi, de visser les connecteurs pour éviter les faux contacts. La fiabilité et la sécurité sont toujours la priorité pour la marque française.”

Le module couteaux du Khamsin. Sacrée machinerie où chaque lame est contrôlée par deux moteurs.
Sur l’autre face on aperçoit l’iris et la crémaillère pour la rotation sur ± 45° du module.

Pour adoucir les bords des couteaux ou des gobos, le Bora possède un système de frost linéaire centré qui vaporise encore plus son faisceau. Ce frost est réellement variable, avec une insertion très douce et progressive.
Pour sa part, le Khamsin se pare de deux filtres plus ou moins dépolis, à l’insertion tout aussi douce et efficace. Que ce soit pour casser la netteté des projections ou pour simuler un passage en wash, les deux filtres sont à l’aise dans toutes les situations mais ne peuvent s’additionner.

Le Khamsin

Le Bora

Le CTO progressif est très foncé au maximum, descendant presqu’à l’orange, mais peut se régler finement, d’une température de source froide à la valeur basse d’un halogène.

Nous passons à l’une des plus belles réussites d’Ayrton, la colorimétrie.

Le Bora-S et le Khamsin-S utilisent une trichromie cyan-magenta-jaune identique, associée à un correcteur CTO progressif et une ou deux roues de couleurs.
Le mélange trichromique permet d’obtenir des teintes profondes ou pastel.

Les dégradés sont fins, les nuances précises et, en dehors du rouge, le bleu et le magenta se révèlent bien saturés, tout comme le vert, éclatant.
Le résultat est encore plus léché sur Bora, grâce à sa plus grande diffusion et son absence d’irisation.

UV / cyan
Corail / violet)

Le Khamsin-S propose aussi en supplément deux correcteurs situés sur un canal séparé, avec un CTB bien froid et un filtre CRI très rosé, appelé aussi « tint », un peu forcé.

Le Bora-S possède à la place une roue complète de teintes spéciales, avec un full et demi-minus green, full et demi CTB, ainsi que deux filtres CRI rosés. Ces filtres CRI sont prévus pour augmenter artificiellement l’indice de rendu des couleurs en diminuant certaines composantes froides de la source led, au détriment d’une baisse de luminosité de quelques pourcents.
La roue de couleurs complémentaires est identique pour ces deux machines. On y retrouve bizarrement un autre correcteur CRI, ainsi que des versions ultra-saturées de congo, rouge, vert, orange et cyan.

En travaillant sur la focalisation il est possible de faire le net sur le disque de roue de couleurs, y compris avec le Bora pour des transitions façon changeur de couleur Diafora.
Le second module du Bora est différent de celui du Khamsin. Même si les paramètres CMY et CTO sont identiques sur les deux projecteurs, le Bora est bien entendu un peu plus simple. Il se complète de deux roues de couleurs et de la roue de gobos.
Sur le Khamsin on dispose de 2 roues de gobos rotatifs, une roue d’effet et une roue de couleurs pour le côté pile.
Sur l’autre face on trouve les 8 drapeaux du système de trichromie avec le CTO également présent sur le Bora.

Rapidement, les fonctions habituelles sont passées en revue. Grâce aux moteurs haute résolution pas à pas, les mouvements des Khamsin et Bora en pan et tilt sont étonnamment rapides pour cette taille de projecteur, tout en restant parfaitement fluides.

Suite à nos essais et aux mesures en labo, sur la plupart des effets, Khamsin et Bora se comportent de façon identique. Logique, ils possèdent les mêmes technologies. Le shutter permet de strober en continu, aléatoire ou pulsation, de 1 à 25 flashes par seconde.

un bâton lumière.

L’iris est composé de quinze lames, et permet une fermeture à 15 % du faisceau. L’impact reste fort, avec un beau bâton de lumière à l’arrivée pour presque simuler une projection Beam. Un effet de pulse est aussi possible sur l’iris, avec une belle dynamique réglable en vitesse.

Les modules leds des deux projecteurs permettent une petite fantaisie assez rare, source de nombreuses interrogations pendant le show Ayrton au Prolight + Sound.
Le scintillement spécifique présenté en Allemagne consiste à moduler les différentes parties de la matrice led grâce aux canaux dédiés de Chaser et vitesse en début de charte DMX. En fermant fortement le zoom et en jouant sur la focale, ce miroitement particulier s’intensifie, ce que nous avons testé longuement durant notre séjour à La Rochelle.

Si la Bora s’arrête là pour les effets optiques qui comprennent donc une trichromie avec deux roues de couleurs et un CTO, un zoom fois huit, un iris, un shutter, une roue de gobos, un frost progressif et un module de quatre volets internes ; le Khamsin poursuit sur sa lancée avec deux prismes et une roue d’animation.
Ce disque d’effets fonctionne sur la rotation sans fin d’un plateau métallique gravé de larges strates, simple et facile à utiliser pour des effets d’eau ou de feu. Sa fenêtre de focalisation est très courte et ne permet pas de faire le net sur les formes du disque.

Les prismes proposés sont un 5 facettes circulaire et un 4 facettes linéaire, sur deux mécanismes séparés pour pouvoir les mixer. Les diffractions obtenues sont assez serrées pour ne pas sortir du cône de projection. Elles se révèlent très utiles pour renforcer les gobos et créer des ambiances plus fouillées, dans lesquelles les couleurs dévieront naturellement pour plus de détail.

Prisme du Khamsin.

Alors que les effets s’empilent dans le Khamsin, Ayrton a eu la sagesse de ne pas proposer de canaux de macros d’effets préprogrammés, ce qui aurait encore alourdi la charte DMX. A l’opposé, en dépit d’un manuel un peu condensé, la dernière voie de contrôle de chaque projecteur est astucieusement dédiée aux options de réglages.
Sans passer par le RDM, cela permet d’accéder aux modes de ventilation, à l’extinction et allumage de l’écran du menu, à des resets par types de paramètres ou encore aux fréquences d’échantillonnage pour éviter les scintillements à la caméra.

Dans la salle de la Sirène nous passerons une demi-journée complète à triturer les dernières lyres Ayrton dans tous les sens, sous les regards stupéfaits de Titian et du personnel présent. Sans mal nous programmons une suite de mémoires en discutant du potentiel de chaque machine. Là où nous croyions avoir un spot pour le concert et un wash pour le théâtre, nous nous retrouvons avec deux asservis à la fois complémentaires, très proches et deux vrais caractères.

Nous vous proposons nos courtes démonstrations réalisées avec Stéphane Migné et les équipes de la Sirène.

Le Khamsin-S est un projecteur Spot et Profile complet, que Ayrton a doté de nombreuses fonctionnalités sans tomber dans le piège du foisonnement à outrance. Chaque effet ou gobo a été pensé pour être le plus simple et le plus efficace possible.

La finesse et la précision des différents mécanismes et lentilles optiques est quasi parfaite, avec une zone d’éclairage très homogène, une grande valeur de zoom, une fine focalisation et une rapidité d’exécution rare sur cette taille de lyre.
La puissance et la colorimétrie sont les points forts du Khamsin, qui peut se permettre d’être particulièrement à l’aise en Opéra ou Comédie Musicale, avec sa ventilation en mode silence ou studio. Le surcroît de puissance en mode scène, associé à sa célérité lui ouvriront aussi les portes du concert, même si la ligne claire de ses gobos peut surprendre.

Il s’associera à merveille avec le Bora-S, son complément Wash-Beam. Celle-ci est une lyre stupéfiante avec un ensemble de couteaux, gobos et effets particulièrement bien choisis. Son faisceau est d’une densité unique, propre à envahir les défilés de mode, concerts rock, conventions et théâtres.

Khamsin-S. On aime :

  • La puissance
  • L’étale de lumière
  • Les couleurs
  • La précision des couteaux
  • La complémentarité avec le Bora

Khamsin-S. On regrette :

  • La molette d’acces au menu
  • La finesse de certains gobos
  • Les poignées un peu fines

Bora-S. On aime :

  • La puissance
  • L’étale de lumière
  • Les couleurs
  • Les gobos
  • La précision des couteaux
  • La complémentarité avec le Khamsin

Bora-S. On regrette :

  • La molette d’acces au menu
  • Les poignées un peu fines

Tableaux généraux

Khamsin-S

Bora-S

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Magnum illumine la Tour Eiffel avec le Proteus Hybrid d’Elation

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Avec 60 projecteurs dans une extraordinaire configuration en double hélice Magnum choisit le Proteus Hybrid d’Elation pour illuminer du 130e anniversaire de la Tour Eiffel.

Le 15 mai dernier, la Tour Eiffel fêtait son 130e anniversaire avec un spectaculaire Son & Lumière. Accrochés sur la dame de fer, 60 projecteurs Elation Proteus Hybrid étaient utilisés dans un extraordinaire agencement en double hélice. Résistantes aux intempéries, les lyres motorisées Proteus ont joué un rôle majeur dans ce spectacle.

C’est Magnum, qui participe depuis 2004 à la quasi-totalité des événements de la Tour Eiffel, qui a eu pour rôle de faire l’interface entre les idées artistiques du célèbre décorateur Bruno Seillier, et le directeur technique de la Tour Eiffel.
Conçu par Bruno Seillier et programmé par Clément Lelevé de Magnum, le spectacle de lumière retraçait une succession d’événements historiques, comme la conception et la construction de la tour par Gustave Eiffel, les transmissions particulières que la France a pu expérimenter grâce à la hauteur de la tour et divers autres événements marquants de l’histoire, jusqu’à l’incendie récent de la cathédrale Notre-Dame.

« Pour cet événement historique de grande ampleur, Bruno Seillier a voulu présenter la tour comme « l’ADN de Paris », traduit par la disposition des 60 Proteus Hybrid sur la partie supérieure de la tour », déclare Jérôme Chupin, responsable de Magnum.
L’arrangement en double hélice des Proteus montés au-dessus du deuxième étage, se prêtait à une belle symétrie et envoyait de puissants faisceaux de lumière à des centaines de mètres dans le ciel de la nuit parisienne, assurant des effets visuels sans précédent. Les Proteus fonctionnaient avec d’autres projecteurs Beam (sous dômes), installés au niveau de l’étage.

Il a fallu trois nuits aux techniciens escaladeurs, qui s’apparentent à des alpinistes, pour installer sur la tour Eiffel les sources IP65 multifonctions à arc. Des techniciens du monde entier ont eux aussi connu ce type d’expérience, quand les Proteus ont été utilisés sur le Burj Khalifa à Dubaï et le Space Needle à Seattle.

« Aujourd’hui, le Proteus Hybrid est le seul appareil qui réunit des qualités d’éclairage exceptionnelles exploitables dans tous les environnements », déclare Jérôme Chupin. «La dernière expérience d’Elation à la tour Burj Khalifa à Dubaï a été déterminante dans la décision de rassurer les services techniques de la tour Eiffel et de donner le feu vert à leur installation.»

Durant 12 minutes, le spectacle lumineux de l’anniversaire a fait ses débuts le 15 mai à la suite du concert gratuit de Jeanne Added et a été reproduit trois fois par nuit les 16 et 17 mai. Patrimoine mondial et symbole de Paris, la Tour Eiffel est une attraction à part entière mais elle est particulièrement remarquable lorsqu’elle est habillée d’un spectacle de lumière personnalisé, s’exclame Jérôme.

« L’impact du spectacle a été « wonderful » ! Pendant trois jours, à raison de trois spectacles par jour, une marée humaine s’est agglutinée de la Place du Trocadéro jusqu’au Pont d’Iéna pour le voir, il était tout simplement magnifique. »

D’autres informations sur :

-le site Elation
-le site Best Audio&Lighting

 

CLF Lighting: un ADN de prestataire

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La marque CLF Lighting, issue des demandes d’un gros loueur hollandais, Rent-All, est emblématique d’une évolution de la notion même de marque, puisque issue non pas d’un besoin d’affirmer la création de nouveaux concepts mais d’adapter ce qui peut se sourcer le mieux et surtout le plus répétitivement possible, aux besoins d’un loueur/prestataire en particulier, puis d’amortir cette recherche et ces tâtonnements sur un plus grand nombre de clients utilisateurs.

Un light show dominé par l’Electro, avec du matriçage et des murs à leds.

On s’aperçoit que la force de frappe d’un tel mastodonte, qu’on peut traduire prosaïquement par quantités d’achat et épuration des gammes lorsqu’elles sont trop étendues ou illisibles, se traduit par des prix assez serrés, et un intérêt assez poussé pour tout ce qui est accastillage, astuces d’accroches, éventuellement renforcement mécanique ou conception de flight-case. L’aspect pratique et ergonomique est donc mis en avant, ce qui paraît logique vu le pedigree des concepteurs issus d’une maison mère forcément orientée « terrain », voire « tout-terrain ».

Remco Pouwels, responsable marketing chez CLF Lighting.

Du coup, sur le salon Prolight+Sound à Francfort, nous retrouvons Remco Pouwels, de CLF Lighting, sur un stand assez grand, mais surtout situé juste en face de celui de Rent-All, non pas dans un des halls dévolus cette année à la présentation du matériel lumière, mais dans un hall un peu « fourre-tout » avec des stands de (gros) loueurs, et beaucoup de murs d’écrans à leds.

Le côté pratique (montage de deux stands d’un coup) semble avoir primé aussi… D’autant plus que, cerise sur le gâteau batave, un light-show se déroule à intervalles réguliers tout au long de la journée sur un stand situé juste de l’autre côté de l’allée.

SLU : Commençons par un modèle de projecteur décoratif que nous avions découvert en France sur le stand Eclalux lors du salon JTSE l’an dernier, l’Apollo.

En première ligne, la famille des trois modèles Apollo, désormais au complet. En arrière-plan au fond du stand, le grand assemblage Apollo 7, non, ce n’est pas une capsule spatiale…

Remco Pouwels : Cette fois, il a deux petits frères. Les trois modèles reprennent le principe du « 3 en 1 », il y a un « bulbe » central et un effet de réflexion à l’intérieur du projecteur.
On a toujours une couronne de leds apparentes sur le bord du « chaudron », pilotable par segments ou d’un bloc. Selon les trois modèles, seules les puissances diffèrent, et bien sûr, en fonction des modes de pilotage choisis, le nombre de canaux DMX. Et bien sûr, on peut fournir toutes sortes d’attaches, Oméga, etc.

Le nouveau Par à leds Conan, pas si barbare et plutôt sophistiqué !

SLU : CLF Lighting a commencé sa carrière, pas si vieille, par tout un choix de Pars à leds, dont le plus connu maintenant qui s’appelle le Yara. Cette année est-ce que cette gamme s’étoffe ?

Remco Pouwels : Absolument, on propose le Conan, qui comporte douze leds Osram RGBW 10 W de dernière génération et un zoom bien linéaire de 11° à 58°.
Sa forme est biseautée à l’arrière et le panneau de raccordement des câbles est incliné, ce qui permet de totalement masquer les embases et donc les arrivées de câbles lorsqu’on l’utilise en Wall Wash vertical (en « pot à lumière », NDLR), par exemple le long d’un mur ou d’un pilier, c’est d’autant plus facile avec sa double lyre.

SLU : D’autres astuces qui le distingueraient de nombreux concurrents ?

Remco Pouwels : A part un nez optionnel anti éblouissement, comme tous les produits CLF Lighting désormais, il est compatible, non seulement avec des crochets standards, mais aussi avec un clamp « Quicklock » qu’on a développé, avec un principe de quart de tour très proche d’un Oméga, mais sur un seul insert.
Et dans le même encombrement, on peut lui insérer un récepteur DMX sans fil, au standard suédois W-DMX® de Wireless Solution. On a de plus en plus de projecteurs équipés en natif avec cette fonction, par exemple les gros changeurs de couleurs Ares IP65.

Un Ares avec ses accessoires rangés avec soin.

SLU : Ca tombe bien, parlons des Ares, la famille s’agrandit aussi on dirait ?

Remco Pouwels : Oui, on avait déjà le Ares d’origine avec ses 36 grosses leds calibrées pilotables au besoin en quatre secteurs indépendants. Voici son petit frère le Ares XS, avec 18 leds et 3 secteurs indépendants si besoin.
Dans les deux cas, on a bien musclé l’offre des accessoires avec des volets 4 faces fournis d’origine, et des filtres diffuseurs rapides Smart Filter System 36,6°, 54,2°, 82,7° et ovalisant 63,6° x 21° sur système à glissière. Et bien entendu, vu notre parcours, on a bien soigné les rangements dans le flight-case…

Pour éclairer des parois en hauteur, le LedWash XL, présente l’originalité d’avoir deux rangées de leds avec des optiques différentes, une en 50° pour le bas du mur, l’autre en 30° pour monter en haut de la paroi, et les deux barres sont rotatives manuellement à volonté. On l’a un peu remanié, maintenant on peut utiliser des Quicklock si on veut aussi s’en servir en accroche pour du Blinder à double faisceau. Mais la vraie nouveauté cette année c’est la LedBar Pro, avec le pilotage individuel des 10 grosses leds RGBW en IP65.

Poseidon : Mister Beam.

SLU : Terminons par des machines qui bougent

Remco Pouwels : Comme notre modèle précédent (mais plus petit), la lyre Beam Aorun était devenue un standard des festivals techno, électro, et autres, on a poussé un cran plus haut avec la Poseidon Beam.
Elle est équipée d’une lampe à décharge HRI de 330 W, d’une trichromie et d’un double prisme pour multiplier ses effets. Et comme un nombre croissant de ces festivals sont en plein air, elle est IP65.

SLU : Durant le light-show j’ai remarqué des effets de matriçage assez sympas, c’est l’autre nouveauté « à roulettes » ?

Remco Pouwels : Oui, c’est le Stinger, une matrice de 6 x 6 points, montée sur lyre à rotation infinie. Evidemment on l’utilise pour matricer, mais quand on envoie d’un coup les 36 leds RGBW en 6°, ça fait un beau faisceau !

Le Stinger vu de ¾ face…

Et l’originalité réside à l’arrière, avec une face réfléchissante, un peu bombée, et découpée en 36 petits miroirs.
Les effets sont très intéressants quand on commence à « renvoyer » la balle entre un Stinger et le dos d’un autre Stinger ! Et cette face arrière est détachable, si on veut rester discret…

… et l’arrière avec la face réfléchissante (détachable).

On a ajouté des petites leds en blanc froid entre les optiques (et sur les côtés) ce qui permet d’envoyer 49 petits éclairs. On appelle ça l’effet « Twinkle » (scintillement, NLDR).
Bien entendu, il y a des macros aussi bien pour les 36 sources RGBW que pour les 49 petites diodes blanches. Toutes les sources sont aussi pilotables indépendamment en Art-Net, pixel par pixel, sur deux couches, donc.

Plus d’infos sur le site La BS et sur le site CLF Lighting

 

Electro-Voice lance les retours multi usage MFX12 & 15

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Présentés au PLS et lancés à l’InfoComm 2019, deux retours de scène / enceintes multi usages Electro-Voice ont fait leur appartition. Appelés MFX-12MC et MFX-15MC il sont équipés de transducturs coaxiaux de 12” et 15”, une configuration très appréciée en France.

Le MFX12 en mode 35°. Remarquez la sobriété et la taille basse de ce retour.

Conçus afin d’accompagner le système X-Line Advance d’Electro-Voice, les MFX-12MC et MFX-15MC, respectivement en 12 et 15’’ pour le registre grave comme leurs références le suggèrent, sont compacts, passifs ou bi amplifiables et peuvent aussi bien être utilisés en renforcement sonore de courte portée grâce aux nombreux accessoires de fixation proposés ou bien en tant que wedges.
A cet effet l’ébénisterie très plate comporte deux angles, un à 55° pour tirer loin et un à 35° pour se placer en face de son retour. Deux couleurs sont disponibles, le blanc et le noir et cette épaisse et résistante peinture est secondée par une grille d’une épaisseur d’un millimètre et demi traitée contre la corrosion en face avant.

Le même mais cette fois-ci posé sur le petit côté afin de porter plus loin grâce à un angle de 55°

Les deux modèles embarquent des transducteurs coaxiaux à haut rendement dont le moteur est chargé par un guide à directivité constante ouvrant à 40°H x 60°V en mode wedge et l’inverse en mode renfort.
Le nouveau design du filtre passif et la forme du guide améliorent le contrôle de la couverture dans le médium offrant une image précise même en sortant de l’axe préférentiel.

La platine arrière avec l’inverseur encastré et rouge basculant la MFX12 en mode actif.

Les deux MFX ont été optimisés pour fonctionner avec les contrôleurs amplifiés TGX10 de touring et la version d’installation IPX10:4 de la société sœur Dynacord. Développant tous deux 4 x 2500 W, grâce à des presets optimisés pour les différents modes possibles.

Le TGX10, 4 x 2,5 kW et des performances audio de tout premier plan.

Les puissances admissibles des deux wedges sont de 450 W en régime continu pour le 12” et 500 W pour le MFX-15MC, les puissances crête atteignant quant à elles 3000 et 3500 W. Electro-Voice annonce des SPL Max de 135 dB pour le 12” et de 136 dB pour le 15” sans spécifier si cette valeur est atteinte en passif ou en actif.

Le facteur de crête de 4, soit 12 dB rend ces valeurs peut être un peu optimistes, surtout avec des amplis de 2500 W. Conçus pour délivrer d’excellentes performances à un prix étudié, ces deux retours multi fonction ont de toute évidence les cartes en règle pour séduire largement les prestataires, les intégrateurs et tous les utilisateurs attirés par leur polyvalence et leur performances.

Nous complèterons cette info au fur et à mesure de la publication des informations manquantes et ne manquerons pas d’écouter les deux modèles dès qu’ils seront disponibles chez EVI Audio.

Pour tout savoir sur les amplis Dynacord TGX et pour les IPX 

D’autres infos sur le site du distributeur EVI Audio France

 

Miguel Gonzalez, pilote le VL10 Vari-Lite pour Enrique Bunbury

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Concepteur lumière de Colorcode Studio, basé à Madrid, Miguel González a choisi le nouveau BeamWash VL10 Vari-Lite pour le parcours mexicain de la tournée mondiale Expectativas de la superstar espagnole Enrique Bunbury.

Miguel González, Lighting Designer de la tournée mondiale Expectativas.

González avait pour tâche de faire passer, dans un design visuel novateur et original, les thèmes de l’album Expectativas. « Pour ce type de tournée avec de grandes exigences visuelles et techniques, explique-t-il, nous devons avoir une garantie de qualité. Les projecteurs doivent toujours fonctionner comme au premier jour. »

González recherche aussi la polyvalence de ses projecteurs. « Plus ils ont de fonctions, plus ils peuvent offrir au spectacle les solutions les plus originales et les plus percutantes au niveau visuel. »

Le projecteur hybride VL 10 Vari-Lite BeamWash

Avec le nouveau VL10 BeamWash, González a trouvé la réponse à tous ses besoins. Depuis ses gobos rotatifs jusqu’à ses possibilités de réduction de faisceau, en passant par le double prisme à superposition et la roue d’animation exclusive VL*FX, sa gamme d’outils offre une infinité de choix pour une création variée. »

« La puissance du VL10 est supérieure à celle de bien des projecteurs similaires, dit-il, et je trouve son zoom extraordinaire. La luminosité uniforme à l’intérieur du faisceau et le mélange de couleurs restent parfaits, même avec une telle amplitude de zoom. J’aime aussi beaucoup les gobos disponibles. »

« J’avais besoin d’un appareil très polyvalent, ajoute-t-il, car dans le spectacle, il y a des moments où j’ai besoin de« dessiner »une scène avec un faisceau ou un gobo très défini, et d’autres occasions où je dois inonder une grande surface de lumière, tout en jouant avec le contre et des changements de scène très rapides. Il me fallait tout cela dans un seul appareil, et, à cet égard, le VL10 a répondu à mes attentes. »

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Vari-Lite

Hyphen Hyphen avec Charline de Cayeux, AKA ChaCha!

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Elles sont rares, douées, modestes et talentueuses les techniciennes son, raison de plus d’aller à la rencontre de Charline qui tient la face de Hyphen Hyphen pour écouter son parcours et son mix lors d’une belle après-midi au Zénith de Paris où le groupe a fait escale.

Mais d’abord, quelle différence y a-t-il entre une technicienne et une technicien du spectacle. Aucune, si ce n’est un demi-siècle d’habitudes solidement boulonnées et qui commencent enfin à bouger. Il était temps. Venez, on va ajouter une lichette de dégrippant

Charline son talky et sa CL5 Yamaha

On se faufile un après-midi de juin dans un « petit » Zénith, un lourd pendard réduisant quelque peu sa jauge. Ca tombe bien, ce que la recette y perd, le son y gagne. Dans le noir salle, la régie se détache facilement.
Charline est penchée sur sa CL5 et déroule des titres en totale complicité avec Santa et le reste du groupe. Le concert parisien est important puisqu’y ont été invités les spectateurs de celui de l’Olympia annulé quelques mois plus tôt.

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On profite de ce travail sur quelques titres pour se balader dans les gradins et dans la très grande fosse. Le son est gras et gros, très produit sans perdre sa précision. Le calage est franchement bon, le mix aussi, mais on y reviendra, un certain Matthieu Marionneau est au système et en tant que KSE, le K1 il connaît assez ;0)

Ca travaille, on ne dérange pas Kiki le lighteux à gauche et Chacha la sondière qu’on devine à droite. Le son est déjà là, le raccord entre le système, les subs dessus / dessous et les renforts latéraux et central est pile poil au poil.

Une fois calé le son et les lumières du dernier titre, la surprise, une reprise convaincante de XXL de Mylène Farmer, on se claque la bise et démarre l’inter par le bon bout : « On se prend une bière et on va dehors ? »

SLU : Charline, le son et toi vous vous êtes connus comment et quand ?

ChaCha : Ca fait 10 ans et j’ai commencé à 21 ans. Ca répond aussi à la question sur mon âge (rires) J’ai grandi à Agen et il n’y avait pas grand chose à part le Florida où j’ai passé beaucoup, beaucoup de temps.J’y ai pris des cours de piano et surtout j’ai vu des dizaines de concerts dont les débuts de General Elektriks. Cela m’a donné envie de travailler dans la musique d’abord et rapidement dans le son. Mais ça aurait aussi pu être la lumière !

SLU : Et l’école…

ChaCha : Non, j’étais une bonne élève. Bac S mention bien et Hypokhâgne car je voulais m’inscrire à la FEMIS ou à Louis Lumière mais au bout d’un an de prépa, j’ai préféré basculer sur un BTS Audiovisuel qui ne me fermait pas les portes des deux grandes écoles…

SLU : Et puis tu t’es mise à bosser !

ChaCha : Exactement ! J’ai fait un stage au Bataclan et ils m’ont proposé de rester l’année d’après. Du coup j’ai commencé à faire du son dans cette salle en 2008. Ensuite j’ai passé un an à la Flèche d’Or en tant que régisseuse puis j’ai commencé à tourner.

Adrien Mauroux qui s’occupe des retours (ears et wedges) d’Hyphen Hyphen ce soir, m’a appris à les mixer au Bataclan. Il bosse avec Audrey Schiavi qui tient avec Eric Gabler Studio 440, une boîte qui est prestataire au Bataclan avec laquelle ils ont assuré tous les accueils. J’ai donc commencé aux retours. (Elle se ravise) Non, d’abord au plateau, puis aux retours pour des pianos voix jusqu’au jour où on t’annonce que tu vas assurer sur une tête d’affiche !

SLU : Ton premier gros ?

ChaCha : Larry Graham, le super bassiste de Sly & The Family Stone pour qui j’avais tout calé au SM58 et dont l’ingé son est arrivé avec un mini statique pour le chant. Tu imagines le Larsen ? « Tu verras ils sont tous super cools » Oui, absolument, mais il y avait aussi un niveau de ouf sur scène. Ce soir là je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Larry est venu se placer devant moi à la console en me montrant sa basse et me disant -monte, monte…monte- la panique (rires!)

Olivier au Zénith en juin 2010 sur sa Midas avec Matthieu, enfin, M à l’époque !

SLU : Et ensuite ? Qui a été la cerise qui a fait que ça en tire une autre et ainsi de suite ?

ChaCha : Olivier Lude ! Il m’a survendue sur un plan à base de : « c’est mon assistante, elle est top » Je l’avais assisté en studio sur un album de M. J’avais 22 ans et quasiment pas de tournée.
J’ai été prise pour Tom Fire, et comme cela s’est bien passé avec W Spectacle, j’ai été rappelé pour Winston McAnuff & Fixi pour 200 dates et c’est parti.
J’ai beaucoup appris grâce à cette longue tournée puisqu’on est passé par tout type de salle et festival y compris du lourd comme Reggae Sun Ska. Quand tu arrives avec ta beatbox, ton piano et ton accordéon, et t’as de gros groupes de reggae qui balancent, tu fais des complexes (rires) J’ai énormément progressé et cela m’a par exemple décomplexée sur mes égalisations où je n’osais pas assumer certains choix au début !

SLU : Qui sonnaient…

ChaCha : Oui, et j’ai fini par l’admettre !

SLU : Et tu as aussi définitivement basculé dans le live…

ChaCha : Oui, je préfère la scène au studio. Je me souviens d’un jour où après deux semaines d’horaires très, très longs et décalés en studio, je me confie à l’ingé son : « je suis sur les rotules » J’avais des cernes jusqu’aux genoux mais j’étais heureuse car le lendemain Bashung devait venir enregistrer ses toutes dernières voix avant hélas de disparaître. On m’appelle le lendemain matin : « tu peux te reposer, on t’a remplacée aujourd’hui » Dégoutée (rires!).

Derya en 2015 avec Arthur H, passé du système à la face comme un certain Vlad, un certain Bellote ou un certain Matt Marionneau (entre autres).

SLU : C’est Derya (Uzun mixeur & ingé système) qui nous a parlé de toi pour ce reportage. A-t-il aussi joué le rôle d’une cerise ?

ChaCha : En quelque sorte. Pour la faire brève, à 16 ans, grande fan de M, j’ai tanné le manageur de Matthieu pour un jour pouvoir assister à une balance.
Un an après on me contacte pour me proposer d’assister au concert et aux balances de M au Zénith de Toulouse. Tu imagines la salle (oui!!) J’étais comme une folle ! Un runner m’attendait avec mon nom à la gare !
Et c’est à Derya qu’on m’a confiée et que je n’ai pas lâché d’une semelle. Il a eu droit à TOUTES les questions. Plus tard on s’est revu sur Arthur H et un jour il m’a même accueillie. J’étais stressée comme jamais !

SLU : Comment as-tu été prise par Hyphen Hyphen ?

ChaCha : Le groupe cherchait quelqu’un si possible de l’âge de ses membres pour mieux comprendre leur musique et pourquoi pas une femme, du coup mon nom est arrivé. CV, verre pour se connaître un peu, écoute de l’album et après un jour de résidence, on m’a dit : « c’est bon, c’est toi » et depuis presque un an et demi on tourne ensemble.

Santa, Laura, Adam et Zoé baignant dans la lumière des IVL Carrés de Minuit Une.

SLU : Tu as l’air très éclectique musicalement parlant.

ChaCha : Je n’ai pas de style attitré. En ce moment en plus d’Hyphen, je mixe Sofiane Saidi et Mazalda et c’est hyper bien, ça joue vraiment sur scène. Et puis j’accueille aussi, souvent au Bataclan avant l’attentat, forcément moins maintenant.
J’ai aussi mixé il y a quelques jours un live streamé en direct pour Culturebox, Arnaud Rebotini qui jouait à la Cité de la Musique la BO du film 120 Battements Par Minute… Il y avait des bois, des cordes, des synthés, des guitares et comme je ne m’occupais pas du son en salle, j’ai vraiment pu me concentrer sur le mix sans aucun risque et avec très peu de contraintes. J’ai adoré.

SLU : Tu découvres toujours…

ChaCha : Bien sûr, on découvre toujours et on apprend tous les jours. C’est sans fin ! J’ai la chance de m’être toujours entendue avec tous mes artistes alors je m’éclate.

SLU : Hyphen a l’air très produit comme show.

ChaCha : C’est le cas, mais c’est très intéressant car en quelque sorte je “masterise” chaque soir mon mix qui est fait dans la CL5 et ça c’est nouveau pour moi qui avais l’habitude de tourner sans ma régie. Là on a les régies face et retours et quelques autres éléments qui nous suivent en porteur, mais on prend la diffusion et les wedges dans chaque salle.

Matthieu Marionneau

Ce soir la présence d’un gros système de Potar et de Matthieu au calage est un vrai plus. Il est hyper sympa, ouvert aux remarques, et il a un sourire qui te donne confiance ! Mais surtout il est très bon. J’aime bien aussi L-Acoustics comme système, il est dynamique et plus aéré que d’autres. Ca vit un peu plus.

SLU : Comment as-tu déterminé ta préférence.

ChaCha : Simplement. J’ai constaté notamment en festival que lorsque je ne triture pas mon mix, parfois je ne fais presque rien, c’est du K1 ou plus généralement du L-Acoustics. J’en ai donc déduit que ça m’allait bien.

SLU : Donc habituellement tu es accueillie dans chaque salle et te débrouilles…

ChaCha : Un deux dans le micro, les CD qui vont bien et ça roule. J’aimerais bien avoir Matthieu tout le temps ne serait-ce que pour apprendre. J’adore échanger avec lui. Je respecte énormément la partie diffusion parce que c’est le nerf de la guerre.

SLU : Tu sais exactement ce que tu veux entendre…

ChaCha : Maintenant oui et sans prétention aucune, je vais vers un certain son qui correspond à la couleur que je veux donner au groupe avec, certains soirs, plus ou moins de réussite. Quand j’ai commencé, j’essayais juste de ne pas faire de Larsen (rires) J’évite aussi de trop pinailler durant les balances et à salle vide en prenant des points qui, généralement, seront tous relâchés dès les premiers titres.
Autant laisser vivre le son dans l’ambiance et la couleur de la salle qui est à chaque fois différente. Et j’ai fait mienne la phrase : « on verra ce soir ». Il y en a une autre que j’adore. « On envoie des musiciens sur scène, pas des fusées dans l’espace. » © JP Onfire. Ca permet de relativiser et de travailler plus détendu.

On rejoint le plateau avec Charline pour faire le tour des micros.

SLU : La batterie ?

ChaCha : Très classique (sourires) Beta 91 et Beta 52 Shure sur la grosse caisse avec beaucoup de 91 pour l’attaque et une touche de 52 pour avoir du moelleux.
Les deux sont remis en phase et en fonction des titres, du batteur (ici une batteuse!) et bien sûr du type et de la taille de la grosse caisse, je fais varier l’équilibre entre les deux capteurs. Jamais de 52 tout seul, je n’aime pas trop. S’ajoute un trigger qui déclenche de l’infra. Sur la caisse claire qui a aussi son trig, j’ai un Beta 57 dessus et un AKG C535 dessous (© Derya).

Même de loin, la caisse claire de Zoé déchire.

Zoé a une très belle snare bien profonde, ça aide à faire un joli son bien pop ! La charley a un SM 81 avec un coupe bas à 400 Hz. Je préfère sa couleur à celle du KM184 Neumann qui est un peu trop brillant. Sur les toms on a des E604 Sennheiser où je travaille beaucoup l’attaque pour avoir du son dans un grave et un bas médium déjà très chargé et enfin en over head il y a deux KM184 dont je coupe aussi beaucoup le bas. Je m’en sers essentiellement pour les cymbales que je récupère par ailleurs beaucoup par les micros de chant.

Santa mettant à l’épreuve sa liaison !

SLU : La voix de Santa ?

ChaCha : C’est une liaison Axient Digital et la tête est une Telefunken M81. Elle aurait voulu avoir la M80 mais elle est trop brillante.
La 81 sonne pareil sauf qu’à partir de 6 kHz elle est atténuée. Les deux choeurs sont des Beta58 filaires. La seconde liaison sur l’Axient est le spare pour Santa.
A tout ça s’ajoutent la basse, la guitare, un petit clavier sur scène et 10 pistes de séquences dont une de click. Avec les ambiances on a un patch en 42.


SLU : Console et effets ?

ChaCha : J’ai le Transient Designer, en plus il est à moi (rires). Un canal sur le pied et l’autre sur la snare. Pour la voix de Santa j’utilise un DBX160. J’étais partie pour un Distressor mais je trouve qu’il durcit la voix là où je recherche exactement l’effet inverse.

Trois éléments stratégiques. Le 160, le compresseur SSL et le Vitalizer. Peu de boutons, beaucoup de joli son.

Je suis donc revenue au 160 que j’adore avec son OverEasy et qui en plus n’a que trois boutons. On va droit au but. Sur le sous-groupe où j’ai tout sauf les voix, j’insère un Vitalizer SPL.
J’ouvre à peine au Stereo Enhancer en revanche c’est pratique pour apporter un peu d’air dans le haut et creuser le bas. Enfin sur mon master j’insère avec parcimonie un compresseur stéréo SSL. C’est très utile dans des salles très réverbérantes car il coupe bien l’attaque et du coup ça baisse l’excitation des murs.

SLU : Et dans ta console ?

ChaCha : Toujours sur le master, j’ai un EQ dynamique et un multi-bande dont je me sers surtout dans le bas pour le booster et aussi le contenir. Je m’en sers tout doux en fonction des salles et enfin j’ai un 31 bandes mais une fois encore, il est de moins en moins utile. Je préfère malgré tout avoir ces traitements sous la main même si je ne m’en sers pas. J’aime bien la CL5. Elle est simple, intuitive et il y a tout dedans. La seule chose qui pourrait être améliorée c’est la partie Snapshots. C’est trop figé.

SLU : Les effets internes te suffisent ?

ChaCha : Oui. C’est très correct. Au départ j’avais opté pour des plugs Waves dans un SoundGrid et j’avais commencé à le caler chez Dushow. Au premier jour de résidence j’ai eu des problèmes de CPU avec des petits tic bien vilains. Comme je privilégie toujours l’efficacité et la prudence, je suis revenue à ce qu’offre la CL5 et c’est très bien ainsi, d’autant que j’égalise beaucoup les effets.
Bien sûr j’aurais bien voulu partir avec une console une gamme au-dessus et que je ne connais pas, comme la S6L ou la PM7, mais on avait seulement 2 jours de prépa et une courte résidence. Le risque était de passer plus de temps à la découvrir et la comprendre qu’à mixer et ça, je ne veux pas. Enfin j’adore le son Midas mais l’ergonomie moins.

Une Siena 400, un visuel récupéré chez le spécialiste du beau vieux, ALV.

SLU : As-tu connu l’analogique ou bien as-tu commencé directement en numérique ?

ChaCha : Naaaaan, j’ai commencé en analogique toujours au Bataclan. On avait une Midas Siena aux retours et à la face une H3000, j’ai donc été à bonne école question analogique.

Du coup j’ai appris l’accueil avec les inserts et parfois des demandes de ouf. Audrey (Schiavi) me regardait : « je te laisse faire…mais…c’est pas bon ! » C’est drôle aujourd’hui de mixer sur une config analogique car tu te retrouves avec six compresseurs, six gates, quatre réverbes et tu dois te débrouiller. Un vrai retour à l’essentiel très salutaire. L’avantage est que tu peux travailler des sous-groupes sans craindre la latence et les problèmes de phase, et puis si t’as un bon gain, un bon coupe bas et un bon EQ, le tour est joué.

Santa bien entourée. Il faut ce qu’il faut quand on s’attaque à XXL !

SLU : J’ai vu que tu ajoutes des effets ponctuels, Adrien aux retours doit refaire la même chose ?

ChaCha : Non, je lui sors deux sous-groupes, un avec toutes les réverbes de voix et un second avec les delays et la disto sur la voix de Santa (sur un morceau). Ca apporte de la cohérence dans les effets et ça lui évite de s’occuper de ça. Il a déjà assez à faire comme ça et comme il est arrivé en fin de tournée et que je gérais les ears depuis la face jusqu’ici, Santa avait besoin de garder ses repères au niveau des effets.

SLU : Dans un tout autre domaine, est-ce que tu constates une montée en puissance du nombre de techniciennes ?

ChaCha : Bien sûr, il y en a de plus en plus et il y en a plein qui vont arriver !

SLU : Et avec les mecs ?

ChaCha : Ca dépend, il y a de tout, mais ça arrive qu’on me parle encore comme à une stagiaire et pas comme à un mec de 40 ans et c’est drôle dans ce cas là le niveau de mauvaise volonté ou le besoin impérieux de me dire que globalement je n’ai rien compris au son. Du style : « mais non, ce n’est pas à moi de baisser l’entrée de la diff mais à toi de baisser de 10 dB ton mix. Tu ne sais pas qu’une numérique ne sonne qu’en allumant seulement la première verte ? » Et il me dit ça avant même que j’ai ouvert (rires!).

Je me souviens aussi d’un gars, adorable au demeurant qui me sort : « Woaow, tu fais un super son pour une meuf, on peut se faire un selfie ? » Un autre aussi en festival qui n’arrêtait pas de se retourner pour voir qui mixait et ne voyait que moi avec casque, talkie et tout le reste. Il a fini par demander à quelqu’un du staff : « Mais qui est le gars qui mixe, j’arrive pas à le voir et c’est très bon… -C’est la jeune femme qui est devant la console- Ahhh oui d’accord… » Il y a aussi des bons côtés, et souvent les groupes où il n’y a que des mecs sont ravis d’avoir une fille dans l’équipe.

Charline et les garçons. De gauche à droite Valentin Nebati, renfort lumière pour la date du Zénith, Denis Guillebot dit Kiki, pupitreur et arrangeur de lumières pour le Zénith, Matt Marrionneau, ingé système pour cette même date et Chacha.

SLU : Tu portes ?

ChaCha : Oui, en faisant quand même attention. Je me souviens d’une salle où le régisseur nous a vu descendre la CL5 à deux filles, a remarqué qu’il fallait la lever pour passer un gros obstacle et ce sont les deux nanas du bar qui sont venues nous filer la main. Il ne s’est déplacé que quand il a remarqué que je m’étais pincé la peau contre un mur et que je saignais. C’était à l’étranger donc on a eu droit de sa part à un chouette : « I like hard working girls ! »

Le système de Matthieu, simple et très efficace

Un déploiement plus que confortable pour 4000 personnes. Le KS28 jouant la nettoyeuse à onde arrière est le 4è en partant du haut ou le 3è en partant du bas !

Comme le dit si bien Charline, Matthieu Marionneau est un plus, et son travail au design et au calage lui apporte une matière idéale à sculpter.

Matthieu Marionneau : Ce soir on dispose de 8 K1 et 4 K2 par côté, renforcés par 6 KS28 accrochés derrière en mode cardioïde en 3-1-2, le un étant le sub à 180° et enfin deux stacks de 3 SB28 par côté apportent un peu d’effet de sol.
4 ARCS II par côté couvrent les premiers rangs et un renfort central de 6 Kara en douche bouche le trou au centre de la diff dû à une ouverture de 22 mètres. L’ensemble est entièrement alimenté en LA12X.

SLU : Comment véhicules-tu le signal ?

Matthieu Marionneau : En AVB via des switchs Gigacore Luminex. Ceux de L-Acoustics sont arrivés un poil trop tard. Le backup est en AES et la bascule est faite automatiquement par les contrôleurs avec bien entendu une alerte envoyée.

Ils n’ont pas été tous vendus, la preuve, voici en renfort sol, trois SB28. Remarquez au-dessus une configuration très Potardienne avec 4 ARCS II

SLU : C’est une configuration standard de Potar pour le Zénith de Paris ?

Matthieu Marionneau : Tout à fait. On l’a utilisée avec Christophe Mahé l’année dernière. On avait en plus prévu 6 K2 par côté qui sont restés dans le camion.

SLU : Le raccord K1 et K2 en bas de ligne…

Matthieu Marionneau : Est naturel. Les deux boîtes sont en large bande et sont complétées en overlap sur l’octave la plus basse 30-60 Hz par les KS28.

SLU : Les SB28 au sol apportent quoi ?

Matthieu Marionneau : Un peu d’infra sur une dizaine de mètres pour les gens dans la fosse. On ne va ni loin ni fort puisqu’ils sont à -12dB. Ca évite enfin de trop se rapprocher des 118 dBC de la nouvelle législation.
On cherche toujours des solutions pour être d’équerre tout en gardant une dimension physique au son.

Allez les enfants à la douuuuuche ! Voici la machine à combler les trous. 6 Kara et ça repart !

SLU : L’actualité de Matt ?

Matthieu Marionneau : Je suis en tournée à la console avec Charlie Winston et c’est une des meilleurs tournées de ma carrière. Ca joue bien, c’est de la bonne musique, humainement je m’éclate et…noir salle !

Noir salle

Histoire de mettre de l’ambiance, les 4000 fans du groupe nous offrent 100 dBA. Ca décoiffe. Dès les premières notes, on constate que le son de la salle a changé depuis les balances, et comme toujours dans le bon sens du terme. Charline a fait sienne la méthode du « Paquetcadeau »®©™ d’Yves Jaget.
Son mix est plein, dense et bien tenu. Un beau travail avec, comme il se doit, un pied / snare / charley travaillé et pile dans la cible du style musical Pop du groupe avec de l’attaque qui s’entend et n’agace pas les Vu-mètres, merci le Transient Designer mais aussi une esthétique sonore qui, sans être féminine, est respectueuse tout en étant efficace.

Adam les étoiles en plein vol !

Les titres défilent sans fausses notes avec ce qu’il faut de patate pour faire bouger la salle. On flirte parfois avec les 102 mais la moyenne officielle est en dessous. Joli travail aussi sur la voix de Santa qui s’appuie sur l’index de Charline et sur son DBX 160 pour envoyer sereinement du lourd. Les dB sont bien gardés et le travail de mastering encapsule tout le naturel du son. Du beau boulot avec pas grand chose ou plutôt si. Du talent et de l’envie.


François Beuchot pour Franz & Fritz : Créa lumière
Denis Guillebot (AKA KiKi) : En tournée et adaptation Zénith
Valentin Nebati : Assistant lumière pour le Zénith
Stan Kopec : régie + backline
Adrien Mauroux : Mix retours
Charline de Cayeux : Mix face
Matthieu Marionneau : Ingé système pour le Zénith

Rien de tel qu’une belle balade jusqu’à la régie pour féliciter son équipe technique

– Flavien Glancer : Chauffeur porteur Artys
– Taric Saïd : Directeur technique pour le Zénith
– Camille Linard : backline pour le Zénith

Groupe :
– Santa : chant
– Laura : basse, spds, chœurs
– Adam : guitare, spds, clavier, chœurs
– Zoe : batterie, séquences

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Les Spiider contre-attaquent sans se dé-Rober

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Avec un succès retentissant, « The Empire Strips Back » (« l’Empire se dessape »), parodie burlesque australienne de la saga “La Guerre des Etoiles”, vient de terminer sa plus importante tournée en Amérique du Nord, incluant aussi le Canada.
Elle s’accompagne d’un jeu de lumières mouvementé à souhait, conçu par Peter Rubie, avec 30 Spiider, WashBeam à leds de Robe en éclairage de base.

Photo Peter Rubie

Depuis son lancement en 2011 au Vanguard Theatre de Sydney, le spectacle a fait beaucoup de bruit dans la critique intergalactique et a enchanté le public. La représentation haute en couleurs, très visuelle et débordante d’actions offre une gamme de costumes élaborés avec des créatures extraterrestres, un R2-D2 entièrement télécommandé et un Jabba le Hutt grandeur nature animé par quatre marionnettistes.

Cela fait déjà quatre ans que Peter Rubie participe au spectacle, depuis qu’il a pris la relève du concepteur d’éclairage d’origine Ross Graham. Depuis lors, le show a évolué avec des actions et des chansons nouvelles, et un rafraîchissement complet du kit lumière en 2018. C’est à ce stade que Peter a décidé de remplacer les anciens Wash à leds par le Spiider Robe réputé pour sa puissance, la précision de son mélange de couleurs et sa fantastique gamme de teintes.

Photo Peter Rubie

Peter désirait que les Spiider contribuent à ajouter certains détails théâtraux nécessaires, en plus de la couleur et des passages de gros mouvement de faisceaux colorés dans le style rock’n’roll. Ils sont placés au-dessus de la scène sur un gril en quinconce de 5 m en hauteur sur 6 en largeur, ce qui, vu de face, donne un effet de mur.

« Le Spiider a une belle qualité de lumière et la luminosité qui convient », a-t-il commenté, ajoutant que bien qu’ils puissent produire toutes les grosses saturations violentes qui sont à la base du style et de l’ambiance du spectacle d’origine, ils peuvent également créer toutes les nuances pastel et autres subtilités nécessaires.

Le passage aux Spiider a ouvert de nombreuses possibilités, tout en permettant de reproduire l’aspect original sans les « artifices » en éteignant la couronne externe de leds et en zoomant à fond jusqu’à obtenir un faisceau étroit de 4 degrés. C’est génial pour les numéros rock et pop.
Il y a plein de moments kitsch, trash ou comiques, explique Peter. Entre autres, un concours de danse hétéroclite entre Han Solo et Chewbacca. Dans cette scène les Spiider se surpassent et Peter utilise à fond les macros de pixels pour créer une multitude de choses drôles. Parlant de l’effet fleur du Spiider, il pense que c’est exactement comme si on avait un projecteur de plus dans le kit.

Photo Peter Rubie

Dans sa console GrandMA2, il a créé un profil personnalisé pour le Spiider ce qui lui permet de traiter l’effet fleur de la source centrale comme s’il s’agissait d’un projecteur distinct. « En gros, c’est comme si on avait ajouté un projecteur classique à effet chatoyant dans la diode centrale, en la dopant aux hormones, avec le mélange de couleurs et le contrôle du sens de rotation, de la vitesse et de la focalisation ! »

Associé à d’autres leds du kit, on peut l’utiliser pour faire une transition en douceur venue d’en haut tout en immergeant la scène de couleur. C’est particulièrement beau avec du brouillard. Chaque soir, l’instant où le public aperçoit C-3PO pour la première fois et où les effets fleur passent et scintillent sur l’ensemble du costume doré et très réfléchissant du danseur provoque des « Ooooh » sonores dans la foule. Ce genre de moment est toujours une joie pour tous les concepteurs lumière !

« Chacune des sources led est aussi bien focalisée avec des bords bien nets », explique-t-il, « On peut utiliser la led centrale en mode standard avec une focalisation serrée pour obtenir un bord de style découpe ».
Il ajoute que, à plusieurs reprises, les professionnels de l’éclairage ont juré qu’ils avaient vu des Spots dans le kit, ce qui interpelle vraiment Peter, qui prend plaisir à essayer d’être différent et sortir des sentiers battus pour créer l’ambiance parfaite pour la scène. Dans le kit lumière, il a ajouté quelques barres de leds mobiles dans le prolongement des Spiider au-dessus de la scène.

Photo Peter Rubie

Le plus gros défi pour l’éclairage de ce spectacle, c’était d’accompagner la dynamique de l’action avec un grand nombre d’ambiances lumineuses, et les différents personnages et scènes qui se succèdent rapidement dans un spectacle très mouvementé passant « du sublime au ridicule » dans un déferlement énergique de chant, de danse et de comique. Certains actes ont des décors minimalistes et reposent entièrement sur l’atmosphère créée par l’éclairage pour transmettre l’ambiance, alors que d’autres sont bourrés de décors et d’accessoires.

Aux États-Unis, l’équipement lumière a été fourni par Felix Lighting. « Travailler avec eux, c’était le rêve », a déclaré Peter, « depuis l’aide pour le choix des systèmes d’alimentation et de câblage appropriés dans des territoires inconnus, ils ont volé à notre secours chaque fois que nous avions un problème, et la cohérence et le soutien dont nous avons bénéficié tout au long de notre tournée dans tous les États a été très réconfortant ».
Pour la suite de la tournée en Australie, le fournisseur d’éclairage était Chameleon, qui a balayé tous les obstacles pour avoir en temps utile les Spiider livrés par Jands, le distributeur de Robe.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

Martin BlacklineX Powered, Ca rugit sous le capot

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On connaissait la gamme passive BlacklineX du britannique Martin, portable, abordable et rapide à déployer, découvrons la série BlacklineX Powered, deux têtes en 12”, 15” et un sub en 18” disposant d’une amplification embarquée pour encore plus de commodité.

La XP12 reconnaissable à son unique et très large évent placée en mode wedge.

Conçues pour être employées comme enceintes de renfort ou en bains de pieds, les XP12 et XP15 ont des pans coupés, une solide ébénisterie en bouleau et peuplier, une peinture epoxy et une grille métallique pour protéger les transducteurs de grave de 12 et 15” et les deux guides d’onde rotatifs à directivité constante offrant une couverture de 80 x 50°.

Le 15” dispose d’une bobine de 3” là où le 12 se contente d’une de 2,5”. Les aimants sont dans les deux cas céramiques. Les moteurs de 1,75” identiques sur les deux modèles, disposent d’un dôme en polyamide et d’un passage d’un pouce.

Une vue avant et arrière de la XP15 avec ses deux évents et son imposant 15”.

Les amplificateurs classe D, alimentation gavée par un PFC et refroidissement par convection, délivrent un total crête de 1300 W, 1000 pour le grave et 300 pour l’aigu.
La fréquence de coupure est placée à 2 kHz pour la XP15, à 2,3 kHz pour la XP12 avec une pente de 24 dB/octave.

Avantage de l’amplification active deux voies, chaque transducteur dispose d’une protection DSP crête et RMS séparée, gage de sérénité dans le temps.
Ce même DSP donne accès via un codeur rotatif à un mini mélangeur trois voies, un égaliseut trois voies par voie plus un coupe bas sur les deux entrées Combo XLR acceptant des signaux ligne ou micro.

Les deux combos d’entrée et la sortie. L’afficheur couleur indique ici les niveaux. Il suffit de cliquer sur la case EQ de chaque voie pour la corriger. Les voies 1 et 2 disposent en plus d’un coupe bas, l’idéal pour brancher en direct un micro dynamique.

Trois presets basculent chacune des deux têtes en large bande, en fonctionnement avec sub et enfin en mode wedge. Une sortie ligne par enceinte facilite le chaînage des têtes et subs.
En mode large bande la XP12 délivre 122 dB SPL en continu et 128 dB en Pmax. Sa bande passante s’étende entre ± 3 dB de 62 Hz 20 kHz, la limite basse à -10 dB étant placée à 50 Hz.
La XP15 en donne un peu plus avec 125 dB SPL en continu et 131 en crête. Le grand gagnant est naturellement le grave avec une bande passant tenant entre ± 3 dB de 55 Hz 20 kHz et les -10 dB étant atteints à 45 dB.
La XP12 pèse 18 kg et peut être manipulée sans difficulté. La XP15 et ses 26 kg nécessitera un peu plus de muscles. Des poignées sur les côtés facilitent leur manutention. De nombreux accessoires rendent leur intégration aisée.

Histoire de pimenter ces performances alléchantes, Martin a choisi d’ajouter une fonction optionnelle d’alimentation en signal et surtout de prise de contrôle via Bluetooth pour la fin 2019 (implémentation en cours) grâce à une application Android et iOS.

Une page de la future app disponible fin 2019

En plus des classiques fonctions de stream stéréo avec deux enceintes linkées, l’application permettra de prendre la main sur le DSP et gérer les niveaux du mélangeur de bord, l’égaliseur, les mutes et enfin de changer de preset.

Pour accompagner ces deux enceintes et compléter le rendu dans le bas du spectre, Martin n’a pas installé un ampli dans un des deux subs de la gamme BlacklineX mais a préféré en concevoir un nouveau, plus compact et équipé d’un transducteur plus efficace, le XP118, P signifiant Powered.

Le 18” à longue excursion qui l’anime avec une bobine de 4” et une charge bass reflex débouchant aux quatre coins de l’ébénisterie en bois, est mû par un aimant céramique et surtout un module ampli classe D délivrant une puissance crête de 2 kW.
Comme les XP, ce sub dispose d’une alimentation à PFC et surtout d’un DSP assurant à la fois la protection du transducteur, le filtrage, le retard et l’égalisation. Un preset cardioïde est prévu. Il sera aussi possible de le piloter via Bluetooth.

Capable de délivrer 131 dB SPL continus et 6 de plus en crête, le XP118 couvre la bande 42 à 150 Hz et reproduit le 38 Hz à -10 dB. Son poids raisonnable de 44 kg, son embase pour porter une tête à sa verticale, mais aussi ses deux poignées latérales rendent son exploitation aisée.

Pour plus de renseignements sur le site Algam Entreprises

Les DALIS de Robert Juliat, dans le studio RTL TVI

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Les Dalis de Robert Juliat, une solution verte pour le studio virtuel de RTL-TVI

Appartenant au groupe RTL, RTL-TVI est la chaîne de télévision la plus populaire de la communauté Belge francophone. Parmi ses temps forts, on peut citer la couverture de la Ligue des Champions de football, diffusée depuis un séduisant studio virtuel polyvalent situé à Bruxelles créé par Zero Density (www.zerodensity.tv), qui exploite un écran de fond vert.

Filipe dos Santos, directeur de la photographie chez RTL Belgique, s’est mis en quête d’une solution d’éclairage de haute qualité et peu gourmande en énergie lui permettant de créer un environnement sur fond vert répondant aux normes de diffusion élevées et satisfaisant les exigences d’un système de réalité augmentée de haute technicité.

Après maintes recherches, Dos Santos a choisi une combinaison de projecteurs cycliodes Dalis 860, de Washs Dalis 861 et de bains de pieds Dalis 862 Robert Juliat, pour leur qualité de lumière et leurs possibilités de contrôle, leur fonctionnement silencieux et coût de fonctionnement réduit. C’est AED Distribution, distributeur exclusif de Robert Juliat pour le Benelux, qui les a fournis.
Dix-sept projecteurs de cyclorama Dalis 860 sont accrochés au gril et permettent d’éclairer l’écran de fond vert et les animateurs placés de 1 à 1,50 m devant. Les Dalis 860 fournissent un mur de lumière parfaitement homogène sans aucun débordement disgracieux.

Le Wash 861 comme toute la gamme Dalis bénéficie de sources à 6 couleurs de leds et 2 blancs (2200K et 6500K).

Dans les coins, quatre Washs Dalis 861 sont utilisés pour couvrir cette zone critique et maintenir l’uniformité avec une lumière identique. Enfin, sept rampes Dalis 862 sont posées au niveau du sol à l’avant du studio pour éclairer le présentateur en partie avant de la zone à fond vert lorsqu’il se déplace librement dans l’environnement de réalité augmentée.
C’est une solution de Zero Density, très exigeante en ce qui concerne la qualité de l’écran vert, qui est mise en œuvre pour intégrer les images. Il fallait donc que le système d’éclairage permette de régler avec précision la balance des blancs et resaturer le vert en cas de nécessité.

Les Dalis se sont avérés parfaits pour ajuster l’équilibre entre les blancs froids et les blancs chauds. Ils permettent à Dos Santos d’harmoniser avec précision l’arrière-plan et l’éclairage de face. « Il y a beaucoup de gens qui visitent ce studio, et tous ont été inspirés par la manière dont le Dalis 862 nous aide à effacer les reflets verts sous le menton », dit-il. « L’IRC des Dalis est déjà à 97, et je peux obtenir un meilleur blanc en mélangeant les couleurs plutôt qu’en utilisant une source de lumière blanche pure. »

La rampe bain de pieds Dalis 862

Le contrôle était également un facteur essentiel pour obtenir une cohérence et une uniformité parfaites de la lumière sur tout l’arrière-plan. « Avec le Dalis 860, le mode de contrôle de 4 sections de sources indépendantes est un réel avantage car il offre une meilleure précision pour compléter les éclairages de face, explique-t-il, et pour améliorer ce fond vert qui est d’une importance capitale. »

Ce n’est pas seulement pour des préoccupations environnementales qu’on a préféré une solution LED, mais aussi pour le caractère quasiment silencieux des Dalis :
« Le système de climatisation ne permettait qu’un dégagement de chaleur limité. Il était donc préférable d’opter pour une solution à LED émettant moins de chaleur plutôt que pour un éclairage de cyclorama classique au tungstène », déclare Dos Santos.
« Mais comparés à d’autres solutions équivalentes sur le marché, les Dalis sont également silencieux. Nous n’avons donc pas eu besoin d’ajouter de dispositif d’absorption acoustique au studio. »

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

 

Le Théâtre Cravey équipé en Chauvet Professional par Concept Group

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© Mairie de La Teste-de-Buch

Plus d’un million de visiteurs se rendent chaque année à la Dune du Pilat, cette dune de sable de 110 mètres (la plus haute d’Europe) du haut de laquelle on contemple l’Atlantique ou le majestueux bassin d’Arcachon.
Il n’y a pas si longtemps, Jean-Jacques Eroles, maire de Teste-de-Buch, une petite commune bordant le site, a souhaité doter sa ville d’un centre culturel à la hauteur de sa position de destination touristique parmi les plus prisées de France.

© Mairie de La Teste-de-Buch

Au début de cette année, l’ancienne salle de bal Pierre Cravey a été rebaptisée « Le Théâtre Cravey » moderne et élégant.
Un nouveau système d’éclairage a été conçu par la société bordelaise Concept Group à l’aide des projecteurs Chauvet Professional Ovation et COLORado.

« Nous avons dû repenser l’ensemble du cœur technologique du bâtiment », a déclaré Stéphane Pouydesseau, de Concept Group qui était également responsable de l’installation du système audio. « Notre équipe a travaillé en étroite collaboration avec le régisseur de l’installation, Frédéric Nadeau, pour définir les produits audio et d’éclairage les mieux adaptés. »

En lumière ils ont sélectionné 10 découpes Ovation E-930VW et 10 wash COLORado 2-Quad Zoom. Une grande variété de spectacles sont présentés au Théâtre Cravey, qui est maintenant plus flexible, grâce à l’expansion de sa scène et à sa jauge modulable. La scène du nouveau théâtre mesure 21 x 10 mètres contre 12 x 8 mètres précédemment. Et alors que l’ancienne salle de bal avait une capacité d’accueil fixe de 700 places, le nouveau théâtre peut être configuré pour accueillir de 480 à 1 000 personnes.

Ovation E-930VW
COLORado 2-Quad Zoom

Compte tenu de la flexibilité de cette nouvelle scène, la polyvalence des projecteurs Chauvet Professional est très appréciée. Par exemple, la découpe Ovation E-930VW, dotée de 91 leds 3 W contrôlables indépendamment (6 red, 15 orange-red, 9 green, 12 blue, 10 royal blue, 39 lime) émet une large plage de températures de blanc de 2800 K à 8000K avec un IRC et un CQS élevés.
La plage de zoom de 14° à 44° du projecteur COLORado lui permet de couvrir de grands espaces de différentes tailles. Pour plus de flexibilité, Concept Group a préconisé 20 optiques différentes pour les découpes Ovation dans les spécifications du Théâtre.

© Mairie de La Teste-de-Buch

« La flexibilité a été l’une des principales raisons pour lesquelles nous avons choisi les projecteurs Chauvet, déclare Stéphane. « En ce qui concerne les projecteurs découpes Ovation, le blanc variable et la facilité d’utilisation sont d’une importance capitale. Pour le COLORado 2-Quad Zoom, l’ouverture du Zoom et la qualité des couleurs ont fait la différence. »
Pour Concept Group, aider Le Théâtre Cravey à passer à l’ère de la technologie led a été extrêmement gratifiant. « Nous étions heureux d’amener le bâtiment à une nouvelle étape écoresponsable », a déclaré Stéphane Pouydesseau.

Plus d’infos sur le site Chauvet France

ChamSys QuickQ Rack, la version rackable des consoles QuickQ

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L’engagement du géant américain Chauvet qui a racheté ChamSys en 2017 était évident à Prolight+Sound 2019. C’est sur un stand, beaucoup plus grand que par le passé, centré sur les produits mais réservant aussi un large espace à l’accueil des clients et des utilisateurs que nous avons découvert la nouvelle console QuickQ Rack, la version rackable des consoles QuickQ. Elle est principalement destinée aux installations fixes et au contrôle déporté.

C’est une console complètement autonome, qui permet de programmer et restituer des états lumineux sans autre node ou contrôleur. Elle dispose de 4 univers DMX à distribuer via les protocoles réseau Art-Net et sACN ou deux sorties XLR 5 broches DMX/RDM. Elle a un port HDMI pour connecter un écran externe tactile et une carte wifi pour la programmation et le contrôle en utilisant l’application QuickQ Remote Control.

Le QuickQ Rack, la version rackable des consoles QuickQ.

L’application QuickQ Remote Control pour tablette et smartphone, IOS et Android, permet de contrôler et programmer le QuickQ Rack en Wifi.

Le rack propose 4 connecteurs Phoenix pour relier jusqu’à 40 contacteurs muraux 10 scènes. C’est une possibilité très intéressante, notamment pour la muséographie. L’entrée et la sortie audio sont également un atout pour ce domaine. La présence de connecteurs Midi In et Out indique qu’il est possible de piloter ses mémoires avec un contrôleur midi.

Sorties, réseau, DMX, Vidéo ou téléco tout y est !

Sur la face avant du rack se trouvent 10 boutons ou l’on peut enregistrer pour restituer des scènes, des Cues, des effets… Coté programmation, trois possibilités : soit en on utilise l’interface de programmation du rack accessible sur l’écran externe. Le Logiciel est le même que celui des consoles QuickQ. On peut également utiliser le logiciel gratuit QuickQ Designer qui comprend une interface de programmation et un visualiseur. Il est téléchargeable en suivant ce lien Chamsysquickq.com

La dernière solution consiste à programmer sur une console QuickQ puis charger le show dans le Quick Rack qui est également équipé d’un système “Hot take-over” permettant de connecter une console au réseau pour le contrôle des projecteurs de la salle. Dès que la console est déconnectée le Quick Rack reprend automatiquement la main sur le kit.

Un avant-goût de la prochaine fenêtre Timeline de la MagicQ.C3-1 : Avec l’intégration et la visualisation du son, la fait un bond en avant pour les shows Time Codés.

Nous avons pu avoir un aperçu de la future fenêtre Timeline de la gamme MagicQ. Elle est basée sur l’intégration du logiciel Open Source Audacity grâce auquel il sera possible d’intégrer une piste audio et surtout de visualiser son spectre sonore pour y placer plus facilement les effets lumières.

On verra ainsi très simplement l’emplacement exact d’un « bump », on placera avec précision le déclenchement d’une Cue et son arrivée ou le départ d’un effet et sa durée. Pour le moment l’intégralité des fonctionnalités n’est pas encore révélée tout comme la date de sortie.

Pour la Timeline il faudra attendre mais vous pouvez dès maintenant poser toutes vos questions ou demander une démonstration du QuickQ Rack à Ugo Knaff chez Sonoss le distributeur de ChamSys en France.

Plus d’infos sur le site Sonoss et sur le site ChamSys

Powersoft Mezzo, l’amplification d’installation redéfinie

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Powersoft a présenté une nouvelle gamme d’amplificateurs classe D faible puissance au format demi-rack 19 » 1U lors d’Infocomm, Mezzo, qui répond à la grande majorité des besoins en installations fixes. Simples à installer et contrôlables à distance, ces amplificateurs sont adaptés aux exigences des intégrateurs cherchant des temps d’installation réduits et un déploiement aisé.

MezzoStack

«Jusqu’à présent, les intégrateurs AV et les utilisateurs finaux disposaient d’une flexibilité limitée avec les solutions basse consommation existantes pour piloter l’audio dans les environnements d’entreprise, d’accueil, de formation, …», selon Klas Dalbjörn, responsable produit chez Powersoft. « Notre nouvelle plateforme Mezzo offre la qualité et la fiabilité pour lesquelles Powersoft est déjà connu, mais avec des alimentations plus petites et adaptables aux différents environnements d’installation fixes.
Nous savons que de nombreux concepteurs et intégrateurs ont rarement besoin de plus de 250 W par canal et peuvent souvent se contenter d’aussi peu que 15 W et la gamme Mezzo répond parfaitement à ces besoins. » Pour le reste, les nombreuses autres gammes Powersoft font l’affaire.

En coffret 1U demi-19 », les amplis Mezzo peuvent être montés en rack avec des accessoires de montage fournis ou …

Les huit modèles disponibles dans la gamme se répartissent en quatre niveaux de puissance en 2 ou 4 canaux, avec l’option «A» (analogique) ou «AD» (analogique-numérique), qui ajoute la connectivité Dante / AES67. La puissance totale de 320 W en variantes 4 x 80 W et 2 x 160 W, ou bien de 600 W en 4 x 150 W ou 2 x 300 W. Les huit modèles sont entièrement configurables par réseau, ce qui réduit considérablement le temps de déploiement lors de l’installation.
En outre, tous offrent un contrôle de la charge afin que les utilisateurs puissent surveiller les paramètres du système (température, consommation électrique, performances, …). Ces paramètres peuvent être contrôlés via le gestionnaire système Armonía de Powersoft (dont une mise à jour vient de sortir), ou via un système de contrôle externe.

Les modèles AD incluent une carte Dante/AES67 mais ajoutent également un commutateur Ethernet Gigabit et un second port, ce qui signifie que plusieurs produits peuvent partager le même câble réseau. Cette fonctionnalité peut s’avérer pratique lors d’une mise à niveau de l’installation ou si l’utilisateur doit partager une connexion réseau entre un projecteur et un amplificateur, par exemple.

… couplés par deux avec d’autres accessoires pour réaliser une unité 19 » 1U qui peut offrir jusqu’à 8 canaux d’amplification.

Les modèles 320 W ( 322A/AD et 324A/AD) peuvent fournir 80 / 160W par canal sous 2, 4, 8 ou 16 ohms ou attaquer des lignes 100, 70 ou 25 V. Les modèles 600 W (602A/AD et 604A/AD) peuvent délivrer 4 x 150 W ou 2 x 300 W dans les mêmes conditions. Chaque canal dispose d’une marge suffisante pour supporter le partage de la puissance totale en fonction des besoins spécifiques de l’installation.
Cela signifie qu’on peut gérer des zones de différentes tailles et que les modifications de conception peuvent être prises en charge « à la volée » sans avoir à modifier le choix de l’équipement. Mezzo reconnait automatiquement les charges à haute impédance et à basse impédance et configure le système pour prendre en compte ces variations. Cela signifie une plus grande efficacité énergétique et un temps de configuration considérablement réduit.

Face arrière du modèle 4 x 150 W avec carte réseau Dante/AES67 (604 AD). Toutes les connexions s’opère par connecteur EuroBlock, standard en installation. Les entrées analogiques peuvent être symétriques (4 dBu, max 18 dBu) ou asymétrique (- 10 dBV, 100 mV).

La gamme offre également différentes options d’installation

Chaque appareil est livré avec des accessoires de montage en rack permettant de loger deux unités dans un rack standard de 19” ou 1 unité dans un rack compact de 11”. Alternativement, un ampli peut rester seul sur des pieds en caoutchouc dans une crédence ou être fixé au mur, par exemple derrière un écran vidéo.
L’appareil est ultra-silencieux et ne nécessite aucune ventilation. Il peut donc être utilisé dans des environnements poussiéreux, sous un bureau ou dans des endroits où il est impossible de loger une armoire audio. Mezzo fournit également assez de puissance pour piloter de nombreux subwoofers d’où d’importantes économies d’espace en se passant de baies 19 ».
Enfin chaque ampli peut être configuré comme une unité décentralisée, ce qui lui permet de faire partie d’un système plus vaste avec des flux locaux provenant du réseau Dante. Cela peut entraîner de sérieuses économies de câblage avec des fonctionnalités de surveillance et de contrôle améliorées. L’utilisateur peut conserver un contrôle total des fonctionnalités, comme s’il s’agissait d’une plate-forme centralisée. ”

Quelques caractéristiques :

  • Gain : réglable de 17 à 47 dB (par pas de 0,1 dB)
  • Sensibilité : 4 dBu (entrée symétrique), – 10 dBV (asymétrique)
  • Rapport signal/bruit (20 Hz – 20 kHz) en analogique : > 105 dB(A) pour le 2 x 300 W (602 A-AD), +2 dB en Dante/AES67
  • CMRR (réjection de mode commun) : 60 dB typique
  • Latence (fixe) : 2,5 ms
  • Conversion AD-DA : 24 bits/48 kHz, DSP en 32 bits virgule flottante
  • Contrôle de charge : impedance sweep, pilot tone et Live impedance measurements
  • Consommation : stand-by 2 W à 5 W (versions 320W et 600 W) et 14 à 21 W en veille active
  • Alimentation : 90-264 VAC (50/60 Hz) avec PFC et SRM (Smart Rail Management)
  • Dimensions : 210 275 x 40 mm (LxPxH)
  • Dimensions : Masse : 2,6 kg

D’autres informations sur le site Powersoft et sur le site Sequoia Audio

 

Projecteurs flood, déco et archi chez Starway

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Le stand Starway lors du dernier Prolight&Sound misait sur les nombreux projecteurs de décoration de la marque.

Adepte des projecteurs vintages revisités à la led couleur, Starway décline son Vega en deux versions. La maousse se nomme Maxi-Vega et la pitchoune Mini-Vega.

Mini-Vega et Maxi-Vega

Le Mini-Vega, présenté en prototype sur le stand, verra sa couronne extérieure intégrée totalement dans sa version finale.

Cette petite luciole d’appoint possède elle aussi une large led blanche chaude au centre, un module RGB derrière le réflecteur pour éclairer la coupole dorée, et deux bandes de stripled RGB à l’intérieur et à l’extérieur de son auréole périphérique pour multiplier les effets multicouleurs.
Pratique, elle est non seulement prévue pour s’accrocher avec un support simple ou être posée avec sa platine de sol, mais peut aussi bénéficier d’un carcan circulaire où s’assembleront sept Mini-Vega.

Le Maxi-Vega, plus grand et plus puissant est une réplique du Vega en taille XL. Comme ce dernier, il permet de matricer les couronnes de leds en 8 quartiers.
Sur ces nouveaux Vega, les connecteurs d’alimentation sont passés en PowerCON True1 in&out, le DMX reste en 5 points et une étiquette sérigraphiée sur le corps du projecteur dévoile un QR-code pour afficher le manuel et la charte DMX directement sur téléphone.

Le Maxi-Vega est accroché sur la gauche, tandis que sur la droite se trouve la matrice de 7 Mini-Vega.

– Le Maxi-Mega est annoncé au prix de 2388€ TTC sur le site de Freevox.
– Le Mini-Vega sera lui bientôt disponible en flight de 4 avec support inclus pour 3468€ TTC.

FloodLite

Deux nouveautés aussi autour du Floodlite 650, ce petit blinder à led de poche tout étanche IP65, connecteurs compris.

La première est une version Floodlite UV, tout aussi minuscule, avec une belle phosphorescence. Développé suite à la demande de Jérémie Bargues pour la dernière tournée de Mathieu Chedid, il s’offre une Led COB 100 W UV avec 60° d’ouverture. Il se pilote en DMX de 1 à 6 canaux, pèse moins de 3 kg et est distribué par Freevox au prix de 468€ TTC.
Le Floodlite HD, de même format, s’orne d’une led COB RGBW de 200 W. La gestion des couleurs a fait l’objet de recherches spécifiques pour offrir à la fois des teintes saturées et un mode tungstène, avec inertie et correction des couleurs pour obtenir un blanc cohérent en recherchant la puissance.

Les différents supports de montage de la gamme Floodlite

Comme le reste de la gamme, il possède des voies spécifiques de dimmer et strobe, et passe sa gestion de 4 à 15 canaux DMX.
Toutes les COB led de la série possèdent un réglage de taux de rafraichissement de 1 à 50 kHz pour éviter le flickering. Son prix un peu plus élevé s’affiche à 540€ TTC.

Particularité de la gamme, un panel d’accessoires d’accroche permet de les regrouper par paires ou en quatuor, en ligne ou en carré. Comme pour le Mini-Vega, un support en cercle permet de regrouper sept Floodlite dont 1 central.

Kepler 350

Dans la lignée de la Newton, découpe fixe à couteaux équipée d’une led RGBAL dévoilé l’année dernière, le Kepler 350 montre la facette architecturale de Starway.

Étanches à l’eau et à la poussière, ces produits IP66 minimisent d’autant plus les besoins de maintenance grâce à leur source led. Celle du Kepler 350 est une led blanc froid 7000K de 350 W.

Projecteur à effets, il propose une trichromie CMY mécanique avec zoom motorisé de 8-40°, capable de propulser 16 000 lux à 5 mètres au plus serré et 642 lux au plus large.
Il dispose aussi d’un prisme 3-facettes, d’une roue de 7 couleurs, d’un disque d’animation, d’un frost et de 7 gobos rotatifs personnalisables. Une trappe d’accès étanche permettant de les changer facilement.

De couleur grise, un standard dans l’éclairage urbain, il dialogue en DMX compatible RDM In&Out ou via un récepteur Wireless Solution, pour deux modes au choix, 17 ou 20 canaux DMX.
Ce beau bébé de 23 kg est proposé au prix de 4200 € HT chez Freevox.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

 

Klotz RC6A-SB1X: les liaisons mobiles 10GBase-T facilitées

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Le nouveau câble RamCAT6A sur enrouleur 100 m.

Le nouveau câble RamCAT6A RC6A-SB1X de Klotz est conçu pour la transmission de données en mode itinérant pour des fréquences de 500 MHz par paire et convient donc pour des débits de transmission de données allant jusqu’à 10 Gbit/s sur une longueur de 100 m (CAT6A). Il sera utilisé de préférence pour la transmission Ethernet 1000Base-T et 10GBase-T sur tambour.

Ce câble robuste d’impédance caractéristique de 100 ohms comporte quatre paires de conducteurs rigides en jauge AWG 23/1 et est donc le « grand frère » du câble Klotz universel RC5-SB1X.
Les longueurs de câblage appariées des différentes paires et l’arrangement global ingénieux à l’aide d’un élément de toronnage en croix hélicoïdal PE (polyéthylène) garantissent des valeurs NEXT (near-end crosstalk) et FEXT (far-end crosstalk) extrêmement faibles.

Structure interne du câble RC6A-SB1X. A remarquer le stabilisateur de toronnage en croix central en Polyéthylène.

Sa gaine intermédiaire stabilisatrice et sa gaine extérieure en PUR (polyuréthane) lui confèrent une grande résistance à l’abrasion. Ce câble est donc adapté à une utilisation mobile (qualité tourisme). Le double blindage général (SF/UTP) est le gage d’une très bonne immunité aux interférences électromagnétiques.

Les cordons préfabriqués avec le RC6A-SB1X mettent en œuvre des connecteurs RJ45 Telegärtner MFP8 IE métalliques.

Klotz recommande l’utilisation de connecteurs RJ45 de la série MFP8 IE Telegärtner en métal, disponible chez Klotz sous la référence RJ45SAT-FS. Le câble RamCAT6A est disponible sous forme de câble brut (RC6A-SB1X), en version préfabriquée (RC6ARR) avec connecteurs et avec (RC6ARRW_GT380) ou sans enrouleur de câble.

D’autres informations sur le site Klotz

Arrivage massif de projecteurs performants chez Elation en 2019!

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Elation stand, Prolight+Sound 2019.

Un, deux, trois, quatre, cinq… Au total, sept nouveaux produits ont été présentés sur le stand du fabricant américain lors du dernier salon Prolight + Sound, tout ça pour ce début 2019! Pour commencer, commençons par les modèles déjà disponibles chez Elation avec Frederik Afif, l’un des responsables commerciaux de cette marque qui n’arrête jamais de bouger.

Commençons par la tête d’affiche nommée Proteus Maximus, un projecteur hybride Wash/Beam, mais aussi Profile (avec 4 couteaux motorisés), affichant un indice de protection (IP) de 65. La source led de ce beau bébé de près 80 cm de hauteur frôle le kilowatt (950 W pour être exact) et promet jusqu’à 50 000 lumens en sortie de sa magnifique lentille de 180 mm de diamètre.

Un imposant échangeur thermique équipe le Proteus Maximus pour dissiper la chaleur générée par les 950 de la source leds.
Frederik Afif aux côtés du nouveau Proteus Maximus.

Le système optique a été étudié pour générer un léger point chaud qui accroît l’efficacité du projecteur en mode Beam nous dit Frederik. L’amplitude de zoom est large, 5,5 – 55°. Avec une trichromie CMY + CTO linéaire, une roue de 6 couleurs, un filtre High CRI et un filtre UV, une roue d’animation, deux roues de gobos verre, deux prismes (circulaire et linéaire), iris, 2 frosts progressifs, il est particulièrement bien équipé et forcément un peu lourd en IP65 : 52 kg !

Quelques pas plus loin, découverte des nouveaux arrivants Da Vinci, Monet et Van Gogh de la série « Artiste ».

Le Da Vinci qui correspond à la plus petite puissance de la série avec son moteur led de 270 W annonce toutefois un flux de 12 000 lm. Ce spot dispose de toutes les fonctions attendues sur un projecteur asservi pro : CMY+CTO linéaire, roue de 7 couleurs dont un filtre CTB et un UV, deux roues de gobos, roue d’animation, deux prismes (circulaire et linéaire), frost, iris et zoom 6-48°.

En plus d’une trichromie CMY, Monet embarque 3 filtres RGB et un CTO linéaire.

Le Monet utilise la même source leds de 950 W que le Proteus Maximus, et la quasi-totalité des fonctions, mais son optique de Spot/Profile génère un flux un peu en deçà avec 45 000 lumens annoncés. Il est aussi plus léger : 42 kg.

Le Monet embarque avec lui deux innovations notables, la première concerne les couleurs avec le « SpectraColor Flag System ».
Explications : Les couleurs sont généralement obtenues via un système de trichromie soustractive, utilisant 3 teintes primaires, le cyan, le magenta et le jaune (que nous retrouvons évidemment ici aussi).
Pour avoir du rouge par exemple, nous devons pousser les paramètres du jaune et du magenta à 100 %. Cette configuration nécessite l’utilisation d’au moins deux filtres que la lumière doit traverser occasionnant une perte supplémentaire de puissance.

Le système SpectraColor dispose de 3 filtres additionnels (+ un CTO) dédiés au rouge, au vert et au bleu, variables en saturation. Ainsi la lumière ne traverse qu’un filtre pour générer une couleur avec en conséquence, un gain de luminosité. Autre point notable, les couteaux mobiles sont montés sur une cassette rotative pouvant tourner en continu !

Le Van Gogh ici équipé avec sa lentille claire de type PC.

Dernier appareil de la gamme « Artiste », le Wash Van Gogh, est compact (669 mm de hauteur) et intégrant une source blanche de 380 W à 6200K pour un IRC de 92, génère un flux de 16 000 lumens.
Cette machine qui dispose aussi de couteaux motorisés, d’une CMY + CTO linéaire, d’une roue de 7 couleurs dont un UV, un frost, se voit livrée avec deux lentilles différentes, une PC, et une Fresnel.
Le Zoom a une amplitude de 7-55° avec lentille PC et 11-66° avec lentille Fresnel. Son poids est de 28,5 kg

La deuxième partie de cette chasse aux nouveautés est consacrée aux appareils de la gamme « Fuze », série de machines très complète et destinée aux budgets plus réduits.
Le Fuze Profile CW est la version la plus « simpliste » de la gamme, délaissant la trichromie au profit de deux roues de couleurs. Elle utilise un moteur de leds blanches de 380 W et dispose d’un module de couteaux motorisés pour un poids de 23 kg.

Issu d’une série destinée aux budgets plus restreints, le nouveau Fuze Profile arbore un look sobre qui n’en reste pas moins professionnel.

Deuxième variante de la série, le Fuze Profile se pare d’une source à leds RGB +Mint (vert pâle)+Amber.
Ses paramètres disposent d’un correcteur virtuel permettant d’élever l’indice de rendu des couleurs à 92. Toujours équipé de couteaux motorisés, son flux atteint 9 000 lumens.
Enfin pour terminer, le Fuze Spot reprend au détail près les caractéristiques du Profile en faisant l’impasse sur le module de couteaux, s’ensuit une perte de 4 kg sur la balance (21 kg pour cet asservi).

Plus d’information sur le site du distributeur français Best Audio & Lighting et sur le site Elation.