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L’AT2035-Studio « Essential Studio Kit », une association Audio-Technica / Audient

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Audio-Technica et Audient se sont associés pour présenter l’AT2035-Studio « Essential Studio Kit », ensemble microphone/interface/casque idéal pour les producteurs et les musiciens.
Rassemblant l’AT2035, microphone électrostatique cardioïde à large membrane, et le casque de studio ATH-M40x, l’Essential Studio Kit est complété par l’interface audio USB Audient iD4 Black.

L’iD4 s’accorde parfaitement à l’AT2035 d’Audio-Technica connu pour son côté polyvalent et son rendu naturel, pierre angulaire de la Serie 20, orientée studio. Son niveau de pression acoustique admissible élevé (158 dB SPL avec pad), sa sensibilité (22 mV/Pa), son filtre passe-haut à 80 Hz et son pad de -10 dB en font un micro adapté à une vaste gamme d’instruments et à la voix. La suspension fournie permet une excellente isolation pour un usage en studio ou en déplacement.
Le casque ATH-M40x partage la même signature sonore que les casques Audio-Technica haut de gamme M50x et M70x. Sa réponse en fréquence plate et ses transducteurs de 40 mm assurent une grande précision tonale et ses coussinets fabriqués à partir de matériaux de qualité professionnelle garantissent un grand confort pendant les longues sessions.

Equipée des pré-amplis micro Audient renommés qu’on retrouve sur les consoles et pré-amplis de la marque, l’iD4 Black dispose de 2 entrées et 2 sorties symétriques, d’une entrée DI JFET et est pourvue de convertisseurs A/N de grande qualité. Elle bénéficie de la technologie maison de scrolling virtuelle « ScrollControl ».
Au total l’Essential Studio Kit permet une économie substantielle comparativement aux éléments achetés séparément et inclut, grâce à Audient, pas moins de 560 € de plugins, d’outils de production et de formation disponibles en enregistrant son iD4 Black sur le page ARC d’Audient (voir SLU avec le lien ici).

Le directeur marketing d’Audio-Technica, Tim Page, explique :
“Nous sommes ravis de collaborer avec Audient pour l’Essential Studio Kit AT2035-Studio. C’est formidable de pouvoir offrir trois produits de premier plan dans ce kit, un choix idéal pour les jeunes producteurs qui montent leur première configuration studio mais aussi pour des solutions d’enregistrement mobile, que ce soit dans une chambre d’hôtel ou en en déplacement. Avec l’ensemble des logiciels inclus, l’AT2035 Studio offre tout le nécessaire pour débuter un enregistrement et les deux ans de garantie assurent aux utilisateurs une vraie tranquillité. »
Andy Allen, marketing manager d’Audient ajoute : « Nous sommes vraiment heureux de ce partenariat avec Audio-Technica autour de l’AT2035 Essential Studio Kit et nous pensons que le micro AT2035 et le casque ATH-M40x sont les compléments idéaux de l’iD4 Black. En ajoutant les outils créatifs fournis avec notre bundle ARC, nous sommes certains que les producteurs et musiciens trouveront l’essentiel pour réaliser des enregistrements professionnels »

L’AT2035-Studio est disponible en Angleterre, Allemagne, France et Espagne au prix public conseillé de 389 € / 335 £ TTC.

 

Hommage à Hervé de Caro

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Hervé de Caro est décédé brutalement la semaine dernière à l’âge de 47 ans. Ingénieur du son, chef produit et ingénieur des ventes, il restera toujours pour nous Monsieur Innovason. Il était avant tout un énorme passionné de musique.

Hervé à 30 ans quand il décide de consacrer sa carrière à la musique via la technique. Il quitte alors l’entreprise Sofradir où il est responsable du laboratoire de test en environnement pour suivre une formation d’ingénieur du son à la SAE.

En 2001 intègre l’équipe d’Innovason où il participe à la conception des consoles numériques Sy48 et Eclipse. Il développe aussi la présence de la marque aux Etats Unis et assure la formation et le support aux clients.
En 2011, Hervé suit Lawo, qui vient de racheter Innovason, pour développer la marque en France et assure le conseil en administration de réseau numérique. Il a récemment apporté une solution réseau Ravenna/console Lawo à la Philharmonie de Paris.

En parallèle, il met son talent de musicien et l’ingénieur du son au service de jeunes artistes qu’il enregistre. “ Il avait plusieurs albums en cours de mixage nous explique Juliana, sa fille, dont celui d’une amie d’enfance en Corse, et celui d’un groupe de rock en Alsace.
Il avait aussi démarré le projet de réunir tous les artistes qu’il avait enregistrés dans sa vie pour créer un album de compilation. Mon père était un énorme passionné de Musique. Il jouait et composait sur synthé, il jouait aussi très bien du piano et restituait à l’oreille la musique de ses artistes préférés. Il jouait aussi des percussions… ”

Notre profession perd un pionnier de l’audio numérique, un de ses plus fervents passionnés, un musicien de talent, un homme aux qualités humaines exceptionnelles et d’une gentillesse sans limites.
Nous adressons à sa famille et ses nombreux amis nos plus sincères condoléances.

 

Le système Line Array compact RCF HDL 30-A est disponible

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Le système Line array actif HDL 30-A de RCF, introduit à PL+S cette année (voir SLU avec le lien ici), est maintenant commercialisé.
Il constitue un ajout attendu à la famille HDL pour compléter les HDL 50-A et HDL 20-A, soit pour des applications moyenne portée, soit en complément du HDL 50-A pour du débouchage latéral ou en bas de ligne.

Le HDL 30-A intègre de nouveaux transducteurs Néodyme spécialement développés, le contrôle et la surveillance temps réel en réseau RDNet, un nouveau module d’amplification classe D de 2200 W avec DSP (48 kHz/32 bits), la technologie FIRPHASE du fabricant transalpin et un système d’accroche optimisé.
Le HDL 30-A est un système 2 voies acoustiques compact bi-amplifié moyenne portée pour un usage en intérieur comme en extérieur. Il met en œuvre deux woofers de 10 pouces dans une configuration symétrique et un impressionnant moteur à compression à diaphragme titane de 4 pouces qui permet un raccord LF-HF à 680 Hz.

Le moteur RCF ND940, Diaphragme Titane 4 pouces permet de descendre le raccord à 680 Hz et de couvrir donc l’essentiel de la bande vocale.

Le guide d’ondes cohérent « 4 PATH » qui le prolonge est le fruit d’une recherche et d’une conception approfondies. Léger avec son ébénisterie composite (Polypropylène), le HDL 30-A offre malgré tout un niveau SPL max de 137 dB avec une réponse en phase et en amplitude ultra-linéaires entre 50 Hz et 20 kHz.

Cette vue montre l’agencement interne. Les centres acoustiques des transducteurs sont rapprochés au maximum.

Le nouveau concept d’assemblage des boîtes s’inspire de celui du HDL 50-A. Une barre de liaison facultative permet de le placer sous une ligne HDL 50-A pour la couverture de proximité ou de réaliser une ligne HDL 30-A complète (jusqu’à 20 boîtes par ligne) avec des renforts de grave en triple 12 pouces HDL 53-AS.

Ajustage des angles. L’offset minimal est 0,2° avec un maximum de 14° (l’ouverture nominale d’une boîte est de 15°).

Le système HDL est doté de la technologie RDNet de contrôle à distance en temps réel basé sur le protocole RS485. Un contrôleur RDNet Control8 (8 ports) permet de relier jusqu’à 32 dispositifs sur chaque port, soit un maximum de 256 boîtes. En utilisant Ethernet via un swich dédié, il est possible de connecter jusqu’à 20 Control8 à un ordinateur et le nombre de dispositifs max supervisés atteint 5120.
Même les très gros systèmes peuvent être facilement organisés et gérés via RDNet comme en témoigne la récente installation à grande échelle d’enceintes RCF au stade olympique de Bakou en Azerbaïdjan.

Le contrôle en RDNet permet notamment :

  • Le suivi de l’ensemble du système et de chaque composant
  • Le test de chaque composant
  • La lecture des angles d’inclinaison des modules individuels avec l’inclinomètre intégré
  • Le groupage des modules dans les lignes et la création de zones séparées
  • Le réglage du gain et du retard
  • la définition d’EQ comprenant trois filtres FIRPHASE réglables pour les fréquences moyennes et hautes.
  • Le réglage de compensation de propagation (air) par boîte ou groupe.
  • L’enregistrement et le rappel des préréglages du système.

Le complément basse fréquence du HDL 30-A est le subwoofer actif SUB 9006-AS. Il embarque deux woofers ultra-puissants hyper-ventilés 18 pouces néodyme avec des bobines (interne-externe) de 4 pouces dans une ébénisterie de bouleau balte avec amplificateur et DSP.

RCF HDL 30-A + sub 9006-AS

FiRPHASE white paper

L’algorithme FIRPHASE (voir livre blanc en clickant sur l’image ci-contre) de RCF optimise la dynamique, l’amplitude et la phase avec une latence minimale.

Quelques caractéristiques :

  • Puissance crête du module d’amplification : 2200 W (1600 LF + 600 HF)
  • Niveau max acoustique, SPL max : 137 dB
  • Couverture d’une boîte : 100° (H) x 15° (V)
  • Transducteurs : médium-aigu, compression à diaphragme titane, bobine 4’’ et gorge 1,4’’. LF : 2 woofers 10″ à moteur Néodyme et bobine 2,5″.
  • Technologie de filtrage FIRPHASE propriétaire
  • Fréquence de raccordement des deux voies : 680 Hz
  • Dimensions : 293 (H) x 705 (L) x 502 (P) mm
  • Masse : 25 kg

Signalons que depuis début septembre, RCF France dispose de kits d’évaluation avec un démonstrateur qualifié pour essayer les systèmes HDL 50-A, HDL 30-A et HDL 6-A (voire d’autres sur demande). Les prestataires et loueurs intéressés peuvent contacter RCF France à :

Et d’autres informations sur le site RCF

 

Lancement mondial du MegaPointe Robe

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Robe MegaPointe

Robe devient Mega avec le lancement mondial de son nouveau projecteur asservi multifonction à lampe… le MegaPointe. Il sera présenté au PLASA de Londres, du 17 au 19 septembre, où il jouera en direct le spectacle de la vidéo de lancement.

Utilisant une source lumineuse exclusive de 470 W à arc court, les optiques du MegaPointe produisent des faisceaux parallèles puissants, des projections de gobo de grande qualité, avec un mouvement super rapide, un mélange de couleurs CMY progressif et une multitude d’effets disponibles pour diviser et modeler la lumière en Spot, Beam ou Wash.

Le zoom varie de 1,8 à 21 degrés en mode Beam, serré, puissant et précis, et passe de 3 à 42° en mode Spot à travers une lentille frontale de 150 mm de diamètre, avec un flux lumineux total annoncé à 20 375 lumens et un IRC supérieur à 80.

MegaPointe – The global launch from ROBE lighting on Vimeo.

Diverses projections en volume originales peuvent être créées en utilisant le nouveau moteur d’effets embarqué avec 12 effets dynamiques de faisceau et de fleurs, et elles peuvent être encore affinés à l’aide du beam shaper qui peut imiter les effets d’obturateur et créer des formes rectangulaires, tourner et être indexé.

L’utilisation des filtres frost ‘léger’ et ‘moyen’ avec n’importe quelle combinaison de couleurs issue du système CMY produit un wash à la couverture, uniforme et douce. Le MegaPointe dispose d’une roue de 14 gobos verre fixes graphiques et volumétriques et d’une deuxième roue de 9 gobos rotatifs, indexables et interchangeables. Ceux-ci peuvent être combinés avec une roue d’animation bidirectionnelle à vitesse variable, qui peut être utilisée seule ou associée à n’importe quel gobo.
Un contrôle à distance du point chaud peut influencer l’apparence de la source lumineuse, et l’opérateur dispose aussi d’une série d’effets stroboscopiques et d’impulsions «aléatoires» programmables. Suivant la stratégie de Robe visant à produire à des projecteurs plus petits et plus lumineux, il ne pèse que 22 kg.

Le MegaPointe qui profite de toute l’expertise de Robe dans la fabrication de projecteurs automatiques haut de gamme, a été développé par l’équipe de R&D en étroite collaboration avec des professionnels de l’éclairage, dont les précieuses contributions ont permis de développer ce nouveau produit d’exception.
Après le Pointe lancé en 2013 et qui reste toujours au sommet des ventes de Robe, le MiniPointe sorti en 2015 pour les petites applications, la famille est maintenant complète avec le MegaPointe, qui lui offre une CMY et une luminosité extrême. Ce projecteur multifonction et polyvalent est parfait pour les concerts live, les festivals, les productions télévisées, les illuminations extérieures et toutes sortes d’événements live et d’installations fixes.

Les premiers MegaPointe étaient à l’œuvre, une semaine avant le lancement, dans le kit lumière de Sander den Otter pour la production Mysteryland 2017, la plus ancienne et originale scène de dance music des Pays-Bas, organisée cette année sur deux jours à Haarlemmermeerse Bos, à Amsterdam, et produite par ID & T.

Photo Louise Stickland

Ils faisaient aussi partie du design d’Andre Beekmans pour la scène principale de la première édition de New Horizons EDM/dance music au Nürburgring, en Allemagne. Le MegaPointe est déjà disponible à la vente.

Photo Louise Stickland
Photo Louise Stickland

Une liste complète des événements internationaux utilisant les MegaPointe est disponible sur le site Robe

 

Les Interfaces Audio Apogee Ensemble et Element s’intègrent à Logic Pro X

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Les interfaces audio Apogee Ensemble Thunderbolt et Element offrent désormais la prise en charge du monitoring direct dans Logic Pro X (10.3.2) d’Apple, ce qui permet d’éliminer la latence d’enregistrement d’un simple clic. Une pression sur le nouveau bouton « Direct » et l’écoute de retour utilise le signal provenant directement de l’entrée de l’interface, évitant ainsi la latence induite par tout buffer d’entrée/sortie ou tout plug-in.

Cette nouvelle fonctionnalité permet de supprimer les retards gênants pour l’artiste sans avoir à constamment modifier les préférences de monitoring audio ni à intervenir sur un mélangeur de retour séparé à faible latence. L’intégration étroite avec Logic de ces interfaces Apogee et cette nouvelle fonctionnalité de monitoring direct se combinent pour offrir aux musiciens et ingénieurs du son un environnement d’enregistrement professionnel.

Le bouton Direct qui a été ajouté se trouve dans les commandes d’interface audio de la tranche de canal Logic, où il y a déjà les paramètres d’entrée de l’interface Apogee comme le gain de pré-ampli micro, la sélection de type d’entrée, la polarité, la mise en fonction de l’alim fantôme, etc.
Cette simplification permet aux utilisateurs de travailler avec l’interface Apogee et Logic Pro X en se concentrant sur une seule fenêtre de session lors de l’enregistrement, et elle offre une visibilité et un contrôle complets des paramètres d’entrée.

A noter que cette nouvelle fonctionnalité nécessite :

  • Logic Pro X version 10.3.2 (disponible sur le Mac App Store, comme mise à jour gratuite pour les utilisateurs existants).
  • La mise à jour en version 2.0 du logiciel Apogee Control (disponible sur le site Web Apogee)

D’autres informations sur le site Apogee et sur le site Freevox

 

Avec les MagicPanel et MagicDot, Ayrton éblouit la mémoire de The Chainsmokers

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Titulaire d’un Grammy Award, le duo de producteurs artistiques The Chainsmokers, alias Alex Pall et Drew Taggart, ont entrepris au début de cette année leur première tournée des arénas comprenant 36 villes d’Amérique du Nord. Le spectacle à plusieurs facettes a été conçu et produit par Miguel Risueño, alias Mike808, et Corey Johnson de la société Production Club de Los Angeles, avec d’impressionnants éclairages conçus par Cory FitzGerald et une production dirigée par Clancy Silver.
En guise de signature visuelle du spectacle, il y avait 126 projecteurs MagicPanel™ Ayrton, dont 42 nouveaux MagicPanel™-FX et 84 MagicPanel™-R, qui formaient un plafond de lumière dynamique et articulé au-dessus du duo et 18 MagicDot™-R devant leur poste de DJ.

Photo Todd Kaplan

La tournée accompagnait Memories… Do Not Open, le premier album studio du duo.
Il joue avec le concept de la « case mémoire » d’un ado, dans lequel le jeune peut dissimuler les choses les plus précieuses : lettres d’amour, billets, photos, etc. Le prétexte a donné aux designers une occasion rêvée pour explorer l’idée de créer une scène dans une boîte et d’ouvrir cette boîte à souvenirs en public.

Mike808 (concepteur de la production et directeur créatif du spectacle) : « Notre vision était que la boîte apporterait la vie aux paroles et aux scénarios du groupe ». Notre conception traduit ce concept et présente la scène comme une boîte par le truchement de laquelle nous révélons les différents souvenirs, tant ceux de The Chainsmokers que ceux du public lui-même. Le concept de la boîte nous a permis d’être plus en accord « au premier degré » avec le contenu illustré diffusé sur l’écran vidéo transparent qui entoure le groupe, mais aussi, à d’autres moments, de manière plus abstraite avec un pourtour lumineux qui forme une boîte immatérielle autour de la scène. »

De plus, Production Club a également trouvé un procédé qui répond aux exigences peu ordinaires de The Chainsmokers consistant à alterner leurs moments de DJ et leur jeu en direct sur scène, en divisant efficacement le spectacle en sections distinctes.

Ayrton MagicPanel™-FX

Mike808 : « Alex et Drew ont été très clairs : les deux aspects ne devaient pas se mélanger, pour qu’ils puissent préserver la valeur du programme DJ d’origine sans compromettre les nouvelles parties de musique live ». « Pour nous, le problème n’était pas de créer un hybride de DJ et de spectacle live, mais de maintenir les deux aspects en tant qu’entités bien distinctes.
Le résultat a été un mélange de cinq sections de DJ en alternance avec cinq sections live, entrecoupées de quelques « sketches théâtraux » entre les chansons. Il nous fallait un décor suffisamment souple pour assurer la rupture et le changement entre ces derniers et être prêt pour tout ce que le duo déciderait de jouer après ».

La clé de ce décor transformable était le plafond de lumière dynamique, capable de changer la forme et l’apparence de la scène, et d’alterner rapidement entre les sections. Il était composé de 6 nacelles automatiques indépendantes mesurant chacune 7,30 m de profondeur sur 1,80 m de large, chargées des MagicPanel-FX et MagicPanel-R.
Chaque nacelle était actionnée par des treuils SGPS/ShowRig, pouvait tourner selon deux axes, et pouvait également monter et descendre.

Mike808 : « Nous pouvions à volonté les arranger en diverses configurations, former des arches, les amener juste au-dessus du poste du DJ et les remettre en place pour reformer un plafond. A un moment donné, une nacelle est devenue un escalier, et on a aussi utilisé les deux nacelles centrales comme plates-formes aériennes sur lesquelles les gars prennent place et jouent quelques numéros. Les MagicPanel étaient parfaits car ils ont toute la souplesse nécessaire pour fonctionner dans tous ces scénarios. »

Cory FitzGerald : Chaque nacelle supportait 21 MagicPanel disposés en trois rangées : une rangée centrale de 7 MagicPanel-FX et une rangée de 7 MagicPanel-R de part et d’autre. « Les nacelles nous donnaient beaucoup de possibilités intéressantes pour modeler la scène, et en plus, on pouvait utiliser tous les effets « magiques » qu’il y a dedans ».

Davey Martinez et Brian Jenkins, les pupitreurs, qui ont tous les deux déjà travaillé auparavant avec FitzGerald et Production Club, et Aaron Kovelman, le concepteur d’éclairage, ont travaillé avec FitzGerald pour préparer d’avance de nombreuses images et bitmapping.

Cory FitzGerald : « On a créé tout un tas d’effets avec différents groupes et pendant le spectacle, on pouvait exploiter ces styles préfabriqués pour optimiser de diverses façons la souplesse des MagicPanel. Miguel souhaitait ajouter un élément architectural avec des dominantes statiques fortes. Nous avons donc décidé de réduire au strict minimum le mouvement des nacelles et de laisser aux projecteurs Ayrton seuls le soin de produire la dynamique ».

Déballage de la boîte

L’équipe a pris soin d’espacer et d’aligner avec précision les nacelles pour assurer que, lorsque chaque rangée centrale de MagicPanel-FX est désactivée, toutes les rangées restantes de MagicPanel-R soient équidistantes l’une de l’autre.

Mike808 : « Cette astuce nous a permis de décomposer le plafond de MagicPanel selon plusieurs configurations différentes en fonction de la chanson, chacune installant un rythme visuel différent sur scène. »

Sur la chanson Young, l’alignement du plafond a été bien utilisé en imitant l’environnement d’une salle de classe.

Mike808 : « Young parle des aventures et des erreurs qu’on fait quand on est ado. On l’a illustré en transformant le mur vidéo en tableau noir et les grappes de MagicPanel en lumières de salle de classe ».

Plus loin dans la même chanson, une nacelle, sur laquelle un escalier était intégré, était descendue et orientée de manière que Drew y monte.

Photo Danilo Lewis

Mike808 : « À ce moment, nous avons pu faire tourner les MagicPanel sous la nacelle et les diriger vers le haut pour souligner chacune des marches au fur et à mesure de sa montée jusqu’à ce qu’il atteigne toute la hauteur de 7,30 m au-dessus de la scène. Cet effet original, nous n’aurions pas pu le réaliser avec une autre technologie. Les MagicPanel-FX sont des projecteurs très cinématographiques, ils permettent de recréer beaucoup d’ambiances différentes et passer très rapidement de l’une à l’autre, comme dans le montage « cut » des plans d’un film ».

Cory FitzGerald a également utilisé les MagicPanel pour fabriquer une image visuelle forte dans Paris, une chanson qui parle d’un lieu qui laisse vagabonder l’imagination. A ce moment, les deux nacelles centrales sont expédiées très haut au-dessus de la scène, Alex et Drew se tenant derrière elles, entourés par les MagicPanel lançant des éclairs au-dessous et tout autour d’eux. La capacité de rotation infinie en pan et tilt des MagicPanel est apparue comme un énorme bonus lors lorsqu’il fallait prendre en compte le décalage des nacelles, quand elles ont tourné et se sont inclinées dans neuf ou dix positions différentes pendant le spectacle.

Mike808 : « Dans Bloodstream, par exemple, nous commencions avec les nacelles dans un tel désordre qu’on avait l’impression qu’elles avaient tourné n’importe comment. Cela correspond au texte, dans lequel Drew chante des moments difficiles de sa vie. Mais au fur et à mesure du déroulement de la chanson, le décor devient progressivement un immense motif ordonné qui exprime la confiance et le sang-froid. »

Ayrton MagicDot-R

Au cours des sessions de DJ, les nacelles étaient généralement descendues et inclinées brusquement au contact des estrades des musiciens et du poste de DJ qui s’élevaient alors à 3 m. Elles étaient alors utilisées comme des écrans vidéo à faible résolution et comme des effets décoratifs très impressionnants derrière le kiosque DJ. En plaçant 18 MagicDot-R sur son pourtour, Mike808 a ajouté la touche finale au kiosque DJ.

Mike808 : « On s’ennuyait beaucoup avec le look LED typique des postes de DJ. On a donc placé un bandeau vidéo à LED sur l’avant et éclairé l’espace négatif au-dessous de la vidéo avec des MagicDot-R.
On les a utilisés pour créer des effets intéressants qui attiraient l’attention sur le stand. Ces projecteurs sont si légers qu’on a pu les fixer avec du Velcro et ils sont restés solidement fixés malgré les sauts énergiques et les danses frénétiques de Drew et d’Alex autour d’eux ! »

Ayant utilisé à fond les MagicPanel, MagicDot, IntelliPix, CosmoPix et MagicBlade sur des projets précédents, FitzGerald et Mike808 connaissaient déjà les produits Ayrton. Mais les MagicPanel-FX étaient relativement nouveaux pour eux.

Mike808 : « Nous avons utilisé pour la première fois le MagicPanel-FX pour environ 15 000 personnes en décembre 2016, à l’occasion d’une soirée d’Amazon Web Services avec Martin Garrix en vedette, et je les ai vraiment appréciés. Je savais que j’avais de grands projets à venir pour cette année, c’était donc une façon d’essayer le MagicPanel-FX d’avance. Nous étions super excités, même si nous n’en disposions que pendant 4 heures de fonctionnement. C’était quelque chose d’original et novateur, alors nous avons tout fait pour les intégrer dans la conception de The Chainsmokers. »

Cory FitzGerald : « J’aime l’apparence du MagicPanel-FX. Il peut se comporter comme un MagicPanel-R, ce qui est pratique. Incontestablement, ils sont issus de la même famille car toutes les couleurs se correspondent. Mais l’optique et la face de l’appareil donnent un aspect et une impression totalement différents des MagicPanel habituels et de tous les autres projecteurs du marché. Quand on regarde la lentille, on peut jouer avec la manière de voir la lumière, dans ce sens que sous certains angles, elle devient irisée.
Ils sont extrêmement puissants et j’apprécie la souplesse offerte par le zoom. Cela change tout au niveau de l’apparence et du mode d’action du MagicPanel-FX. Nous avons trouvé qu’on pouvait les utiliser pour tromper l’œil et faire croire qu’il n’y avait que des MagicPanel-R, puis faire un zoom arrière et les utiliser pour présenter un élément complètement différent. C’est une fonctionnalité très intéressante. Je les utiliserai encore. »

Mike808 : « Sur cette tournée, nous voulions mettre l’accent sur l’importance d’une programmation minutieuse de l’éclairage. Cory, Brian et Davey forment la dream team de l’éclairage, et c’est avec leurs talents que nous avons obtenu ces résultats spectaculaires. « Les nacelles suspendues constituaient la pièce maîtresse de notre conception et c’était original car nous les utilisions de différentes façons. Le fait qu’elles soient remplies de MagicPanel-FX et de MagicPanel-R en dit beaucoup sur l’implication particulièrement énergique d’Ayrton ici.
The Chainsmokers ont l’habitude de jouer avec de la vidéo, mais ils ont eu le courage de faire un spectacle qui était un énorme mélange de sessions de DJ, de groupe live et d’interaction avec le public. Sur chaque chanson, nous avons essayé d’ajouter quelque chose pour soutenir l’attention, et il nous fallait des matériels extrêmement polyvalents pour faire face à une conception d’éclairage qui devait parcourir autant de genres différents à différentes étapes tout au long du spectacle.

Ça, c’est la vraie valeur des produits Ayrton : ils peuvent passer d’un aspect high tech très stérile à un moment à une sorte de projecteur de théâtre classique et chaleureux à l’instant suivant. Pour nous, c’était l’un des objectifs les plus importants du projet : pouvoir évoquer des sentiments extrêmement différents tout au long du programme, car ce spectacle évoque des souvenirs dans toute leur variété.
Ce n’est pas un sentiment général que nous avions à transmettre, mais toute une gamme d’atmosphères et d’émotions différentes. A mon avis, c’est ce que le design, la musique de The Chainsmokers et Ayrton ont en commun : leur capacité à transporter le public vers différents environnements et états d’âme. Nous sommes très heureux d’y parvenir en utilisant la lumière. »

La tournée d’été de Chainsmokers se poursuit actuellement en Amérique du Nord, au Canada et en Europe jusqu’en septembre.

L’équipe

  • Clancy Silver : Créateurs, directeur de la production et directeur technique pour The Chainmokers
  • Mike808 : Scénographe, (Production Club)
  • Corey Johnson : Producteur exécutif et partenaire commercial, (Production Club)
  • Cory FitzGerald : Concepteur d’éclairage
  • Davey Martinez et Brian Jenkins : Pupitreurs :
  • Aaron Kovelman : Concepteur lumière sur la tournée
  • PRG : Fournisseur d’éclairage

Plus d’infos sur le site Ayrton et sur le site Axente

 

« The Analogues » en numérique avec des SSL Live L500

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« The Analogues » est un groupe néerlandais qui s’est fixé un objectif ambitieux : recréer en live les six derniers albums studio des Beatles en utilisant les mêmes instruments, amplificateurs et arrangements. Pour ce faire, le groupe a retrouvé et restauré des instruments de l’époque en provenance du monde entier, notamment un rarissime orgue Lowrey Heritage Deluxe, utilisé dans l’introduction de « Lucy In The Sky With Diamonds ». À ce jour, le groupe a repris « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » et « Magical Mystery Tour », et s’attaquera à « The White Album » à partir de janvier 2018.
Remko Luijten, l’ingénieur du son façade de The Analogues, travaille depuis déjà deux ans avec le groupe, et Ger Arts, pour les retours, a récemment rejoint la tournée. En raison des exigences du projet, les deux ingénieurs ont choisi de travailler avec des consoles SSL Live L500 fournies à la tournée par la société de location néerlandaise Peak Audio.

Début du spectacle au Ziggo Dome pour le 50è anniversaire de la sortie du Sgt. Pepper.

Solid State Logic a rencontré Luijten et Arts peu de temps après le point culminant de la tournée : la célébration du 50è anniversaire de la sortie du Sgt. Pepper avec un spectacle au Ziggo Dome d’Amsterdam (17 000 places). Ce spectacle, une reprise complète de Sgt Pepper et Magical Mystery Tour plus une troisième partie avec des invités, a mis en valeur l’innovation créative des Beatles, avec un ballet d’instruments vintage se déplaçant sur et hors scène, et une musicalité exceptionnelle. Pour accueillir les invités, une deuxième console SSL L500 pour les retours a été mise en place, exploitée par Sydney van Gastel.
Bien que les instruments, les amplificateurs et plusieurs microphones vocaux soient des originaux authentiques, il a fallu tenir compte des exigences du projet et des aspects pratiques de production d’arrangements aussi complexes. « Les Beatles n’ont jamais eu à jouer ces titres en live (c’était le but) et ont eu beaucoup moins de problèmes de diaphonie ou d’accrochage », explique Luijten. « Par exemple, nous ne voulions pas d’écrans sur scène, donc le kit de batterie n’était pas isolé … Et les cordes étaient juste derrière! »
L’attention que porte The Analogues aux détails, à la collection d’instruments et aux membres supplémentaires, implique un nombre d’entrées élevé pour chaque spectacle. Les représentations normales utilisent quatre Stageracks SSL SuperAnalogueTM à 32 entrées, tandis qu’au Ziggo Dome, on a ajouté un autre rack pour accueillir les invités. « Normalement, nous avons environ 100 à 110 entrées », explique Luijten. « Il y a beaucoup de micros vocaux, pour chaque musicien, et beaucoup d’instruments qui ne sont utilisés que pour une chanson, et bien sûr, nous avons un orchestre et le percussionniste « .
Gérer un tel plateau avec une console «vintage» serait impensable : « si on voulait vraiment rester fidèle à l’original, on aurait évidemment besoin d’une console analogique, mais d’au moins cinq mètres de large pour les entrées à gérer! En plus, chaque morceau est tellement différent du précédent qu’il faut de l’automatisation pour les effets et EQ. Il n’y a aucun moyen de le faire sur une console analogique,… ».

Remko Luijten, ingé son façade des Analogues, avec sa console SSL L500 lors du concert au Ziggo Dome à Amsterdam.

Luijten dispose de toutes les voies instruments sur les deux premières couches de faders. Il utilise la troisième pour la fonction Super-Query, qui contrôle les chemins source et destination de n’importe quel canal, groupe stem, Aux, Master ou VCA sélectionné dans la console. Une partie de sa stratégie de mélange consiste à créer un groupe Stem pour chaque musicien sur scène. « Ils jouent tous de plusieurs instruments et le moyen le plus simple est de référencer chaque musicien », explique-t-il. « De la sorte, tout ce qu’il joue sur un titre est sur un fader . »
Luijten utilise très peu de périphériques, juste un EQ analogique à tube et un compresseur dans l’un des inserts master. Il se sert d’un serveur Waves pour quelques effets spécifiques, mais tout le reste repose sur le traitement SSL standard et le rack FX interne. « Pour chaque prise vocale, j’ai un égaliseur dynamique quatre bandes … Les anciens micros sont vraiment sensibles à l’effet de proximité, de sorte que l’EQ dynamique SSL se déclenche lorsque c’est nécessaire et fait un excellent travail. L’un des principaux effets que j’utilise est le Delay Tape SSL. Je l’ai affecté à une touche macro pour pouvoir l’afficher à l’écran et le ré-éditer facilement ».
Le choix de la console pour cette tournée s’est opéré en en testant plusieurs sur une journée. « Le premier réflex a été de s’asseoir derrière les consoles et d’essayer de créer un spectacle et de commencer à mixer sans aide. Avec la SSL, cela a été facile. Mais ce qui a immédiatement attiré mon attention, c’est l’EQ. Nous avons utilisé un enregistrement multipiste du show via MADI et avec la SSL lorsque que vous réglez un EQ, vous vous dites, c’est ce que je veux entendre. Bien sûr le principal atout de cette console, c’est évidemment le son. De ce point de vue toutes les consoles essayées étaient bonnes, mais celle-là s’est vraiment distinguée, et c’est la chose la plus importante pour nous ».

Les retours avec Ger Arts de dos pendant les répétitions du spectacle. La deuxième SSL Live L500 est dédiée aux invités.

Pour Ger Arts aux retours, la puissance et la flexibilité de la SSL Live sont une aubaine. Sur un spectacle normal, il crée 24 mix stéréo pour in-ear. Les cinq membres du groupe principal ont des mélanges complètement indépendants créés à partir des entrées discrètes, tandis que le mix pour les autres membres de l’ensemble sont dérivés des groupes Stem, plus leur propre canal.
Son approche est spécifiquement IEM (retour intra-auriculaire). « Lorsque vous mettez les écouteurs on, tout le monde est au même endroit sur scène … C’est plat, dans une dimension … Vous devez donner à chaque musicien sa place sur scène. Il faut jouer du panoramique, de l’égalisation et de la balance … Et alors tous les musiciens ont leur propre place. Le mix pour IEM consiste donc à leur fournir un son en trois dimensions. La plupart du temps, cela signifie beaucoup d’EQ et de panoramique. Avec la SSL, la plupart des EQ sont plates. Je joue juste un peu du panoramique. Tout respire dès que je mélange, et en ajoutant de nouveaux canaux, ils se placent où je veux qu’ils soient. »

A la fin du spectacle au Ziggo Dome, le plus grand compliment, outre l’accueil du public, est venu de l’ingénieur du son Geoff Emmerick (aux manettes sur plusieurs albums studio des Beatles et notamment Sgt Pepper) qui a félicité et remercié Luijten pour ce grand spectacle. « Je pense que je m’en suis très bien tiré! » rigole Luijten.

Pour en savoir plus sur « The Analogues », leur quête et leur son, voir les interviews SSL de Remko Luijten et Ger Arts sur YouTube :

D’autres informations sur le site Solid State Logic

 

Airstar fait equipe avec Shawn Mendes sur son Illuminate World Tour

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Au sommet de sa carrière, Shawn Mendes est actuellement sur les routes de sa tournée mondiale ‘Illuminate’ qu’il joue à guichets fermés, accompagné d’Airstar, fabricant français leader dans l’industrie des ballons éclairants. Le produit Pendulair LED d’Airstar occupe une place centrale sur scène aux côtés de Shawn Mendes, pour offrir un spectacle unique aux milliers de fans qui viennent chaque soir voir leur idole.
La tournée ‘Illuminate’ compte 61 dates au total et parcourt tous les continents, Shawn jouant dans les salles de concert et lieux les plus prestigieux. Le spectacle, dont le nom est directement tiré du deuxième album de Shawn Mendes, disque de platine, s’articule autour d’un impressionnant ballon éclairant Airstar Pendulair LED de cinq mètres de diamètre, surnommé ‘la Sphère’ (the Orb en anglais).
Ce ballon est la principale source de lumière et le premier élément que les fans voient en entrant dans le lieu. Dans une teinte bleutée qui rappelle la couleur du logo de la tournée ainsi que celle de l’album, la Sphère prend place aux côtés de Shawn au centre de la scène pendant toute la durée du concert.

L’éclairage et le design de cette 3e tournée, la 1ère à se produire dans les plus grandes salles, sont gérés par Louis Oliver et James Scott d’Okulus, qui travaillent en étroite collaboration avec Paul Caslin le directeur artistique de Shawn, le régisseur lumière de tournée Ryan Nixon et le directeur de production Andrew Thornton de 24/7 Productions (UK) Ltd.
« Pour cet album ‘Illuminate’, nous voulions une pièce centrale au cœur de la performance qui puisse donner vie au spectacle visuellement et créer une atmosphère particulière. Paul s’est inspiré du spectaculaire projet ‘Solar Equation’, une installation artistique de Rafael Lozano-Hemmer ouverte au grand public simulant le soleil, créée en Australie en 2010 et réalisée grâce aux solutions sur mesure d’Airstar. Cette installation nous a inspirés pour la ‘Sphère’ et nous avons donc contacté Airstar, » explique Andrew Thornton.

La société de production Okulus a été la force motrice de la collaboration, comme l’explique James Scott: « La ‘Sphère’ est la représentation visuelle de la conscience intérieure de Shawn, avec laquelle il discute entre les chansons suivant un schéma narratif artistique. Il joue trois de ses chansons directement en dessous de la ‘Sphère’, tandis qu’un contenu personnalisé créé par un studio de traitement est projeté sur le ballon. L’éclairage et la mise en scène deviennent un moyen supplémentaire de communiquer avec ses fans, créant ainsi une expérience complètement immersive. »
Luke Baudouin, responsable lumière architecturale et événementielle chez Airstar UK, a été directement impliqué dans ce projet. , Il explique pourquoi le Pendulair s’est imposé comme la solution parfaite en réponse au brief créatif : « Le Pendulair LED créé pour cette tournée est le unique de ce genre. Nous avions seulement sept semaines pour concevoir et fabriquer un ballon de cinq mètres de diamètre en vue du lancement de l’album au Madison Square Garden à New York. Nous sommes absolument ravis qu’ils aient choisi d’utiliser le Pendulair d’Airstar pour la tournée de Shawn, et qu’ils en aient fait la pièce maîtresse du spectacle. »

« Paul Louis et James Scott voulaient que nous intégrions les nouvelles Solaris Flares de TMB afin de permettre un contrôle en DMX, et gérer ainsi de manière optimale les lumières à l’intérieur du ballon. » Suspendue à une grue Tait NAV afin d’être baissée jusqu’à des positions précises, la Sphère’ renferme 12 Solaris Flares fixées sur la poutre centrale, la structure étant ventilée par air. La lumière à l’intérieur de la ‘Sphère’ est time-codée et contrôlée par une console d’éclairage Grand MA 2, l’automatisation (motorisation de haut en bas) étant quant à elle contrôlée par un système Tate Navigator.

Le Pendulair LED d’Airstar sert également de fantastique toile de fond pour la projection architecturale : quatre projecteurs Panasonic PT-DZ21K2 sont montés sur des plates-formes au niveau du sol, de manière équidistante tout autour de la ‘Sphère’. Ils peuvent ainsi gérer les déformations complexe d’image nécessaires pour la partie basse de la ‘Sphère’, mapper et fusionner les bords afin que le contenu soit projeté sur la ‘Sphère’. Le contenu est relié aux projecteurs par un serveur multimédia Hippotizer Boreals Green Hippo.

« En plus d’être visuellement spectaculaire, l’intégration du Pendulair s’est effectuée très facilement ; mieux, il fonctionnait parfaitement dès les premiers tests, » ajoute James Scott. « Nous avons juste passé un peu de temps à ajuster l’intensité de la lumière à l’intérieur de la structure, et à faire en sorte que la projection soit alignée sur les coutures afin d’obtenir un rendu parfait. »
« Nous avons reçu un soutien fantastique de la part d’Airstar tout au long du projet. Durant le processus d’installation, nous étions en contact à distance avec l’équipe technique d’Airstar afin de mener des tests et d’échanger des résultats, ils ont été d’une aide précieuse. »

Andrew Thornton est enchanté du résultat : « La qualité et la fiabilité des structures sont des éléments primordiaux pour une tournée aussi longue que celle-ci, et nous ne pouvions pas rêver mieux avec le Pendulair LED d’Airstar. Nous n’avons même pas considéré d’autres options ; Le niveau de confection exceptionnel de la spère, couplé à la technologie innovante utilisée et un service remarquable en ont fait un choix évident. »
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Airstar

 

Roy Bennett embarque le Dalis 862S avec Paul McCartney

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Avec 21 dates supplémentaires aux Etats-Unis cet été et cet automne, la longue tournée mondiale One on One de Paul McCartney démontre l’évolution de sa musique, depuis les années 1960 jusqu’à nos jours, à l’aide des rampes bain de pieds à led Dalis Robert Juliat. La partie américaine de la tournée a débuté en juillet à Miami et se terminera en octobre à Detroit.

Roy Bennett, le concepteur d’éclairage de la tournée, est chargé de mettre en valeur « une large gamme de styles musicaux sur plusieurs décennies » au cours d’un spectacle de trois heures. Des solutions audiovisuelles de haute volée, comprenant des couches transparentes de vidéo, des LED et des lasers, constituent une toile de fond pour l’histoire de la musique de l’ancien Beatle mais restent sobres pour les fans.
« Bien que nous utilisions de nombreux domaines de la technologie, on ne les voit jamais tous en même temps, et ils ne sont jamais envahissants », précise Wally Lees, le directeur de l’éclairage. Les rampes Dalis 862S Robert Juliat faisaient leur première apparition sur le spectacle de McCartney, fournies par la société de prestation américaine Upstaging.

Photo : © MJ Kim

Le Dalis 862S est une nouvelle variante de la rampe Dalis 862, une version raccourcie (50 cm) du modèle original (1 m) qui possède toutes les qualités et fonctionnalités de la version longue. Il a été créé à la demande des concepteurs d’éclairage qui recherchent une couverture précise sur les scènes incurvées ou de forme inhabituelle, où son format plus petit peut se révéler très avantageux pour délimiter parfaitement les bords de la scène. Vue de l’auditoire, la barre est assez discrète pour assurer qu’elle n’empiète en aucune manière sur la vue de la scène.
Toutes les commandes et les connexions sont situées sous l’appareil afin de maintenir les points de vue totalement dégagés. Bennett et Lees conviennent tous les deux que la rampe asymétrique Dalis 862S est « un petit bijou de lumière ». « Elles sont très faciles à utiliser grâce aux deux positions : proche et lointain », explique Lees. « Chaque appareil a deux rangées de cellules : la rangée du bas traite la position proche, la seconde rangée la position lointaine. Ils sont donc suffisamment polyvalents pour saisir n’importe quel point sur la scène. »

Bennett qualifie les Dalis de « lumières de beauté qui traversent la vidéo et montrent les artistes sous un jour flatteur. Nous en avons quatre sur Paul pour le couvrir dans différentes zones et deux sur chacun des guitaristes de côté, et on peut donc les couvrir partout dans leurs déplacements sur la scène. Nous en avons également deux sur le piano et plusieurs sur un ascenseur, en proximité. » Lees fait également l’éloge de la température de couleur de l’appareil.
« C’est fantastique : on peut passer de la lumière du jour à 5600 K ou plus, descendre jusqu’à 2800 K ou au-dessous, ou encore faire un mélange. On n’est pas obligé de choisir l’un ou l’autre. » Bennett souligne que les matériels sont choisis en fonction de « ce qui existe de mieux. Le choix des lumières, le choix des équipements, nous voulons le meilleur des meilleurs. C’est pourquoi nous avons choisi ces produits pour le spectacle de Paul. C’est un système complexe, il y a beaucoup de projecteurs partout sur la scène. Mais tout fonctionne bien. »

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

 

Les nouvelles VTX A12 JBL au cœur de Paris avec Bellote

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La place de l’Hôtel de Ville de Paris transformée en festival avec la FNAC

Présentées à Francfort, les JBL A12 sont les premières venues de la nouvelle gamme ‘A’ destinée au Touring. Dès le premier kit arrivé en France, nous avons été à la rencontre de Laurent Delenclos, le directeur technique son de Freevox mais avant tout LE seul et unique Bellote avec tout son savoir dedans, pour les découvrir, en savoir forcément plus, et les écouter lors du FNAC Festival place de l’Hôtel de ville à Paris.

A gauche Xavier Poulailleau, chef produit son chez Freevox et à droite Laurent Delenclos, directeur technique son de Freevox, prennent la pose sous les douze A12 qui ont donné vie au FNAC festival. Laurent Delenclos ? Bellote en somme !

Le 3 décembre 2012 on avait titré sur SLU : « J’aime BelLote » pour relater la prise de fonction de Laurent à la tête de l’audio de Freevox et sa plongée dans l’univers orangé de JBL. Presque 5 ans plus tard il est toujours aussi mordu de la marque de Northridge et ravi de nous présenter les A12, les dernières nées des VTX.

SLU : Ce ne sont pas les boîtes d’Harman qui ont tourné comme Spoutnik dans tous les pays ?

Bellote : Non. Freevox en a acheté 24 ce qui me permet de les faire écouter plus facilement, d’où leur présence au FNAC Festival dans les mains d’On-Off qui connait bien la marque. Si c’est pour monter une boîte et jouer deux CD dedans, ce n’est pas très intéressant ! Ici on va pouvoir se rendre compte dynamiquement comment réagit cette nouvelle tête avec des groupes de qualité habitués aux festivals.

SLU : En quelques mots, il y a quoi dedans ?

Bellote : D’abord deux 12” à longue excursion, très longue puisqu’on atteint 9 cm, quatre 5,5’’ et trois moteurs d’aigu. On monte trois boîtes en parallèle sur chaque ampli.

SLU : Un montage trois voies classique avec 4 médiums…

Trois 2423K, 32 ohms, des moteurs annulaires désormais simple et non plus double membrane, montés directement au travers de leur coupleur flower sur l’embouchure de sortie qui mène au guide d’onde. 32 ohms par moteur, 9 en parallèle, quelle impédance résultante pour l’ampli ?

Bellote : JBL a repris ce qui existait et marchait bien dans le Vertec dans cette bande de fréquences, tout en retravaillant ses 5,5” qui ont 12 dB de moins d’harmonique 5, et en les chargeant par une pièce spécifique qui les exploite par diffraction, ce qui linéarise leur apport dans le guide d’onde. L’aigu est lui revu de fond en comble avec des nouveaux moteurs qui génèrent une vraie onde isophase jusqu’à 20 kHz.
En lieu et place de l’habituel moteur 3” sur une embouchure d’un pouce et demi sur lequel on vient placer une pièce de mise en phase et un guide d’onde spécifique, les ingénieurs de JBL ont fait en sorte que le transducteur annulaire 2” rayonne directement sur le guide d’onde isophase.
La vraie force c’est la maîtrise du moteur annulaire qui existait déjà dans la V25 et qui a un avantage majeur sur le dôme, l’absence de déformation et de la distorsion qui va avec.

Une autre vue du montage très simplifié, bien connu et très efficace du moteur annulaire via sa fleur dont l’efficacité est réelle, nous avons vu les courbes avec et sans !

SLU : Qu’on appelle couleur…

Bellote : C’est ça. Avec le V25 il s’agissait de doubles annulaires en push/push pour compenser la surface émissive plus petite que celle d’un dôme. Le gain étant de 16 dB dans un guide isophase, ils sont revenus au transducteur annulaire unique et un gain de 10 dB, largement suffisant puisqu’il y a trois moteurs dans l’A12. Pour peaufiner la chose et éliminer les dernières petites résonances créées par un rond parfait, les ingénieurs ont imaginé une embouchure en fleur pour que sous-pressions et surpressions cassent les ondes stationnaires.

SLU : Une solution mécanique qui évite de le faire électroniquement… Bellote : Exactement.

Un stack de S28, conçus pour être accrochés mais parfaitement capables de faire des gros tas de bois sonores quand nécessaire.

SLU : Quelques mots sur tes subs ?

Bellote : Ils sont déjà au catalogue de JBL. Ce sont ceux qui accompagnent les V. Il y a deux modèles différents. Un, le S28, est à radiation directe et bass reflex. Il est conçu pour être flyé et sa forme trapézoïdale lui permet de prendre des angles et moins de place en montage cardioïde. Le gros avantage est qu’on peut l’accrocher directement avec des V25 sans besoin de bumper additionnel.
Il dispose de deux 18”, des 2269H, des gamelles qui acceptent chacune 2 kW RMS. On les alimente soit un HP par patte d’ampli pour des musiques extrêmement exigeantes dans le bas du spectre, soit par deux en exploitant au mieux les 3500 W délivrés par les amplis.
Le G28 au contraire est conçu pour être stacké. Il est rectangulaire et ne comporte pas de ferrures. Il attaque moins que le S28 mais descend plus bas, 25 Hz à -3 dB grâce à son volume de charge supérieur, un accord différent des évents et surtout grâce au fait que les deux HP, les mêmes que le S28, sont montés à l’envers et orientés à 45°, les aimants tournés vers l’évent laminaire. Les retourner permet aussi de mieux les refroidir et donc reculer d’autant la compression thermique et gagner en rendement.

Les quatre stacks de trois G28 en montage cardio et en arrangement arc sub placés au pied du plateau. Posé au-dessus, deux F12 bi-amplifiés embarquant le même double aigu annulaire que le V25, apportent qualité et réconfort aux lécheurs de crashs. L’ensemble sera par la suite caché par un tulle noir.

SLU : Comment filtre-t-on entre tête et sub ?

Bellote : On a deux fréquences au choix, 60 ou 80 Hz sur les subs, et pour les têtes, par exemple, on peut mettre les V25 soit full range, on appelle ça X, ou bien les couper à 80. Quand tu es dans la même ligne ou juste à côté, tu peux faire un overlap. On a largement de quoi travailler. Pour cette opération au FNAC festival, on a un panachage de G et de S en montage arc sub.
Sous la scène on a quatre stacks de G28 en montage arc sub. Les deux stacks de trois centraux sont à temps 0. Les deux stacks de trois plus excentrés sont délayés et les deux derniers stacks de S28 placés à l’aplomb des A12 le sont encore un peu plus. Du coup les têtes sont aussi un peu délayées.

L’extension se voit et s’entend, en fréquence comme en rendement sur le G28.
Plus ramassé dans le bas mais plus dynamique, le S28 est là pour taper.

SLU : Revenons aux A12. Ca pèse combien et pourquoi ne pas avoir accroché un peu de grave en hauteur ?

Bellote : Ca pèse 61 kg, et pour le moment il n’existe pas encore de grave spécifique et qui viendrait en complément des A12, comme en plus je n’ai pas d’adaptateur pour relier des subs VTX aux A12, on reste au sol. Je ne sais d’ailleurs pas si des subs ou des renforts de grave seront lancés dans la famille « A » mais peut-être songeront ils chez JBL à travailler sur une A12 W ouvrant à 120° pour les bas de ligne.

SLU : Tu nous disais qu’on monte trois A12 par Crown i-Tech 3500HD.

Bellote : Oui, contrairement aux V25 qui s’alimentent par paires, JBL a conçu les A12 pour être raccordées 3 à la fois en parallèle à chaque ampli. Une ligne de 12 boîtes demande donc un peu plus d’un VRack. Le 12” a été légèrement réduit en puissance pour, qu’une fois mis en parallèle par trois, cela soit adapté à un canal de 3500 W de puissance. Un choix volontaire qui n’empêche pas à l’A12 de délivrer un SPL Max de 146 dB, mais optimise au mieux le coût d’amplification de nos boîtes, un domaine où d’autres marques ont été plus performantes.

Cinq VRacks, autant dire 60 amplis processés de 3500 W chacun. 210 kg en somme. Une paille.

SLU : Qui dit nouvelle enceinte dit polaire plus mieux comme dirait mon ami Bescherelle.

Bellote : On a 90° constants de 200 Hz à 19 kHz ! La nouvelle pièce de charge, de guidage d’onde et de mise en phase guide l’aigu des trois moteurs, charge les 4 médiums en diffraction et enfin apporte 2 dB de gain aux 12” et déplace les centres acoustiques. A ce sujet, ces deux HP de grave ont un volume de charge commun qui profite du peu de profondeur de l’équipage aigu formé par les 3 moteurs.

La pièce de mise en phase avec un des côtés du guide d’onde, deux médiums en haut et la partie qui vient se placer face au 12” dans les mains de Bellote.

Cette pièce de charge et de guidage a une autre particularité. Associée à un overlap dans le preset en FIR qui gère le raccordement entre les 12” et les 5,5”, et à un surplus d’énergie des 12” assez haut en fréquence, elle vient contrecarrer une forme de resserrage de la directivité que l’on a connu dans de nombreuses autres enceintes y compris françaises et permet de réellement ouvrir à 90°. Il existe un problème entre 500 et 1 kHz que les fabricants connaissent et maîtrisent plus ou moins bien. JBL l’a brillamment résolu.

L’ouverture horizontale de la A12. En pinaillant, il y a un mini pincement de 10° autour des 5 kHz mais pour le reste c’est magnifique de régularité avec un guidage qui reste effectif jusqu’à 250 Hz.

Le 2264H en vue de coupe. Ne vous fiez pas à la taille des aimants et ne vous approchez pas de la membrane. Elle met des gifles !

SLU : Quand je t’écoute, cette boîte semble être celle de la maturité pour JBL…

Bellote : Elle a été pensée et optimisée de fond en comble. Prenons par exemple les deux 12”. Ils ont une énorme excursion pour faire en sorte de n’avoir aucune déformation de la membrane jusqu’à très fort niveau, là où les presets lui permettent d’aller. On n’utilise peut-être pas les 9 centimètres, mais cette réserve mécanique permet de garder un grave cohérent en attaque comme en couleur à tous les niveaux sonores.
Ces 12” portent le nom de 2264H et ont bénéficié de la 4e version du principe appelé Differential Drive. L’amélioration a porté sur le nombre et le placement des aimants qui ont été optimisés afin de donner à la double bobine toute l’excursion possible, sans qu’à aucun moment elle ne coure le risque de se mette de travers et donc se détruise, ou bien qu’il faille l’équiper de deux spiders ce qui se paye en rendement.

Un équipage mobile de HP de grave JBL montrant bien le traitement arrière des membranes, le spider à la rigidité impressionnante et la double bobine propre au système differential drive.

Un choix de raison a aussi été fait quant à l’extension dans le grave et, contrairement à d’autres modèles concurrents, JBL a pris le parti de ne pas descendre en dessous de 60 Hz, gardant ainsi un maximum d’attaque qui est ce que l’on recherche avec des 12”.
Ils ont aussi fait en sorte de linéariser le comportement de ces HP du plus faible au plus fort niveau (les courbes que nous avons eu la chance de voir sont très parlantes NDR) et surtout ils ont travaillé les cônes afin de rendre possible leur montée dans le bas médium nécessaire à l’obtention d’une belle polaire. Le dôme des 12” est désormais composé de pulpe de cellulose mélangée à du carbone.

Un éclaté de la A12 qui montre bien les particularités de cette nouvelle enceinte dont les trois moteurs annulaires raccordés directement au guide, et dont on voit bien la très faible profondeur. On voit aussi très bien la forme très étudiée de l’évent laminaire et la pièce servant de guide d’onde et de charge pour les 5,5” et les 12”. Les renforts sont nombreux.

L’évent laminaire mais bouché par une main. On appelle ça un évent lamiminaire. Ok, je monte dans ma chambre.

SLU : Les évents deviennent de plus en plus importants. Chez JBL aussi ?

Bellote : Bien sûr. Les évents de l’A12, qui n’utilisent qu’un seul volume de charge pour les deux 12”, sont de type laminaire et suivent précisément la forme circulaire des haut-parleurs.
L’air est collecté à l’arrière, ensuite on va l’accélérer dans une zone de surpression et ensuite le freiner en sortie en le guidant en vue de contrôler la directivité de l’enceinte.


Le VTX A12 AF, autant dire le frame de base de l’A12 avec sa barre en position de travail mais qui se replie dessus pour le transport.

SLU : J’imagine que vous avez fait fort dans la gestion des angles et de l’accroche en général…

Bellote : Arrivant en dernier avec un produit très novateur, on se devait de bien faire. Les angles peuvent être sélectionnés avant de monter par le côté de la boîte.
Nous avons porté une attention toute particulière à la qualité des mécaniques afin d’éviter le plus possible le jeu, surtout quand on commence à tilter les systèmes vers le bas, et éviter absolument les spacers.
Première décision un peu comme les autres fabricants, éviter le 0° qui est source de problèmes et démarrer à 0,25°, mais en détaillant plus les petits angles donc, 0,5°, 1°, 1,5°, 2°, 2,5°, 3° ce qui est important quand on veut porter, mais aussi 4°, 6°, 8° et enfin 10° qui est l’angle nominal vertical de l’enceinte.
Le principe de fonctionnement est la sélection des angles au sol et l’auto verrouillage via un système de crémaillère une fois la ligne sous tension. La distance entre les guides d’onde ou plus précisément les sorties des embouchures des moteurs ne sont jamais distancées quel que soit le réglage d’angle, pour que le front d’onde soit préservé. A cet effet l’articulation avant est localisée dans l’axe des embouchures.

L’articulation avant placée pile au ras de la face avant de l’ébénisterie et donc de l’embouchure de sortie des moteurs.
Le bas de la sortie du moteur du bas de l’enceinte, ici sans sa face avant, est à quelques millimètres du haut de de sortie du premier moteur de l’enceinte du dessous.

Le bumper a aussi été repensé, et avec des matériaux et des formes spécifiques il ne pèse que 41 kg pour un potentiel d’accroche de 24 boîtes. Il existe aussi un mini bumper pour accrocher jusqu’à 18 boîtes, l’idéal pour des lignes centrales et parfait pour travailler en compression. Il y a un ensemble complet d’autres accessoires comme des plateaux, des housses, des chariots très bien conçus pour faciliter et accélérer le déploiement de cette enceinte, y compris en stacking.

Une A12 avec la pinoche en mode 10°, les autres 10 positions se prennent par leur trou respectif, et les deux leviers de verrouillage sortis en mode transport. En exploitation et sous tension, les deux leviers rouges doivent disparaître.

SLU : Je vois que la A12 est déjà implémentée dans Performance Manager. C’est pratique de n’avoir qu’un seul et unique soft qui fait tout ?

Une image du setup du FNAC Festival dans le Performance Manager.

Bellote : Oui. Il offre des fonctions très intéressantes et puissantes de travail off line qui font gagner du temps. Il ne lui manque que la 3D. Les équipes travaillent cet aspect et d’autres. Ca va venir (rires) Pour le moment si tu me demandes une vue 3D, je te fais un petit EASE ! Et LAC 3 qui permet les exports en dwb vient d’arriver!

SLU : Comment tu alimentes tes amplis depuis la régie en audio, quel est leur langage standard ?

Bellote : Du Cobranet. C’est très américain et répandu là-bas, et aussi très efficace. Liaison 100 mega, 32 canaux donc plus qu’assez pour l’usage qu’on en fait, 96 kHz et 24 bits… Les temps de latence sont acceptables et comparables au Dante. Ce n’est en revanche pas du tout connu en France car lorsque le Cobranet est sorti, tout le monde a crié au scandale à cause des 5 ms de latence des débuts. C’était trop tôt, et l’analogique était encore dans toutes les têtes. Aujourd’hui il n’y a même plus débat.

SLU : Et pour cette prestation, ils ont donc un convertisseur AES vers Cobranet ?

Bellote : Non, ici c’est du Dante avec une conversion vers l’AES avant d’attaquer les amplis.

SLU : Dernière question et non des moindres, à combien va sortir l’A12 en prix public et à l’unité ?

Bellote : J’en sais rien… Ca y est j’ai trouvé : 16200€ TTC

La Soundcraft Vi7000 de la face qu’un esprit farceur a “rebrandée” à l’aide d’un bout de gaffeur vert. Un autre gaffeur sans doute !

Bobo au système

Pour cette première sortie officielle du kit de Freevox, Bellote a confié les vingt-quatre A12 à On-Off et plus particulièrement à Boris Jacquier-Laforge, bref Bobo, qui l’a déployé, calé et a le très gros avantage de bien connaître les autres références JBL en parc chez On-Off.
L’occasion de lui demander son premier avis après qu’il nous ait assaisonné à grands coups de bruit rose, de Jennifer Warnes, de Chris Jones et de Jeff Buckley, avant qu’à notre tour on joue quelques extraits ;0)

Boris Jacquier-Laforge dit Bobo, première gâchette sur du JBL pour On-Off et sondier corporate. Le t-shirt très « Silence ! » est en fait siglé JBL.

SLU : Tu le découvres aussi pour la première fois ou presque…

Bobo : Pas tout à fait, j’ai déjà eu la primeur de l’écouter chez Bellote. Je trouve qu’il y avait déjà eu un pas en avant en termes de définition d’aigu et de premier plan entre le V20 et le V25.
Dès la première écoute du A12, on a constaté un aigu encore plus précis avec beaucoup de finesse et qui monte super haut. C’est assez impressionnant. Une sorte de super V20 !
Le grave est aussi massif malgré le fait que ce soit un 12’’ et qu’il tourne par trois boîtes par patte d’ampli. Le bond en avant de l’audio est important. L’enceinte est légère, le rig super pratique, le bumper aussi est léger, c’est mortel. Tout a encore été amélioré.

SLU : Vous avez beaucoup de JBL chez On-Off ?

Bobo : Pas mal oui. On a 24 x V25, 32 x V20, 24 x S28, 12 G28, 12 x F12. Ca commence à faire du monde ! Et tout sort. Entre Pokora, Fréro Delavega, Midnight Oil demain, ça tourne bien. Rien qu’avec Fréro Delavega, on a sonorisé leur concert place des Quinconces à Bordeaux pour 25,000 personnes.

Conclusion

Pas de doute, avec sa remarquable définition du produit, sa volonté d’amélioration du moindre détail et son R&D démoulant des brevets comme un boulanger des baguettes, JBL est de retour au tout premier plan. Rien n’est révolutionnaire dans l’A12, ni le look, ni la taille ni encore moins le concept, c’est une enceinte de touring de moyen/grand format à 3 voies et 12”, si ce n’est qu’elle embarque une technologie de pointe, réfléchie, équilibrée et conçue pour fournir le meilleur outil aux professionnels. Sobrement et sans faire de bruit…enfin, si, mais du bon. Ca paraît simple dit comme ça et pourtant il aura fallu un nombre certain d’itérations au géant de Northridge pour parvenir à ce modèle, mais cette fois, c’est la bonne.

La A12 a les cartes en règle pour se battre sereinement avec les produits concurrents. Légère, simple et rapide à déployer, économe en puissance et adaptée à au moins 90% des prestations type, la A12 sonne très bien et très moderne. Le son jaillit littéralement de la boîte surtout quand on la compare avec la V20 qui est droite et agréable mais semble très retenue, et presque dépassée. La réponse en fréquence de l’A12 est régulière, le haut du spectre fin et très fidèle, le médium dynamique et le grave sec et analytique. On a l’impression d’écouter une très grosse enceinte hifi avec une énorme dynamique.

Je sais, ça ne sert à rien de montrer une seule boîte qui par définition ne le sera jamais et jouera rarement dans une chambre anéchoïque, mais elle est trop belle. En rouge la phase est aussi très mimi.

L’association 12” et 18” marche toujours aussi bien. Rien à redire non plus sur la polaire. Ce que les courbes affirment, les oreilles le certifient. La décroissance en bout de portée latérale est linéaire et le point chaud central à peine perceptible. On ira la réécouter au plus vite pour explorer encore mieux ses performances et l’écouter dans un mix live, mais la première impression est très positive.

Prestataires pour le Son : On-Off – la Lumière : Phase 4 et d’autres information sur le site Freevox

 

ETC lance les stations de contrôle Unison Paradigm Inspire

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ETC vient d’agrandir sa gamme de commandes d’éclairage architectural Unison Paradigm, multipliant les choix de stations d’éclairage avec la famille de stations de commande Inspire et simplifiant la mise en conformité aux exigences énergétiques les plus rigoureuses avec les nouveaux capteurs Dual Tech.
Initialement présentée dans la gamme de produits Unison Echo, la puissante et élégante station Inspire fait désormais partie de la famille Paradigm et bénéficie d’une conception renouvelée et de l’ensemble des caractéristiques du système de commande Paradigm. Les stations se présentent avec toute une gamme de styles et de configurations de boutons, ce qui leur permet de s’adapter parfaitement à toute installation.

Les stations de commande Paradigm® Inspire® se présentent en versions à un, deux, quatre, six et huit boutons, ainsi qu’une version à quatre boutons et un potentiomètre. Chacune dispose d’un rétro-éclairage LED contrôlable en couleur.

Les stations Inspire peuvent être facilement programmées pour des éclairages d’ambiance prédéfinis, le contrôle de zones, ou toute autre fonction de contrôle Paradigm. En choisissant des stations à un, deux, quatre, six et huit boutons, ou la station à quatre boutons et potentiomètres attendue à la rentrée, on peut façonner les stations aussi bien que l’éclairage.
Les étiquettes des boutons gravées au laser identifient chaque bouton, et des capuchons personnalisés sont disponibles pour personnaliser toute installation. Les bouchons de boutons sont facilement remplaçables sur le terrain si la commande doit changer sans interrompre l’utilisation.

La famille de capteurs Paradigm Dual Tech

Chaque bouton comporte un rétroéclairage LED dont on peut contrôler la couleur, qui fournit une indication visuelle rapide de la fonction et de l’état du bouton. Et lorsqu’il s’agit de définir des ambiances, la station Inspire à potentiomètre procure une commande d’intensité de base ainsi qu’un contrôle intuitif des couleurs en teinte, saturation et intensité pour les sources lumineuses à mélange de couleurs.
Les créateurs apprécieront l’idée de rendre l’installation immédiate. Les stations ont des tailles standardisées et peuvent être facilement s’associées pour s’adapter à n’importe quel emplacement de contrôle imposé.

Les stations de contrôle Paradigm® Inspire® sont livrées en finitions crème, grise, noire et blanche.

Les stations et les faces avant sont disponibles en crème, gris, noir et blanc, ce qui garantit l’intégration visuelle dans n’importe quel décor.
En coulisse, les stations utilisent le système à deux fils sans topologie LinkConnect, qui donne la liberté d’installer des stations partout où il le faut sans se soucier du câblage.
Les stations à bouton Paradigm Inspire et la station à potentiomètre et quatre boutons sont disponibles..

Plus d’infos sur :

 

Axcor Profile 900 Claypaky

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Claypaky Axcor

Avec une source à leds blanches de 880 W et un traitement optique breveté pour offrir un flux intense annoncé à 24.000 lumens sans déformation ni point chaud, l’Axcor Profile 900, qui a fait une entrée remarquée à Prolight+Sound, sera disponible en septembre.

L’Axcor Profile 900 est pilotable en DMX, Artnet, RDM et WebServeur…

Son moteur à leds, un des plus puissants de sa catégorie, existe en deux versions interchangeables : la standard, livrée d’origine, et une versions high-CRI pour un indice de rendu des couleurs supérieur à 90 mais avec un peu moins de flux.
Le refroidissement de cette source est assuré par un système exclusif particulièrement silencieux. Dans les deux cas, l’Axcor bénéficie d’un système de trichromie soustractive par filtres gradués en 16 bits, d’un correcteur CTO progressif et d’une roue couleurs. Les six teintes additionnelles sont un rouge profond, un bleu pur, un vert, un correcteur minus green, un or et un bleu royal.
On retrouve les teintes franches propres à Claypaky, mais avec des pastels beaucoup plus soignés grâce à une belle progression du correcteur chaud. Le zoom possède une large amplitude de 7° à 40°, fluide, rapide et avec la présence d’un d’autofocus. Les six gobos, peu nombreux, proposent des formes d’habillage efficaces, bien choisies, et surtout très homogènes.
Cette plage focale très pure semble être vraiment le point fort de l’Axcor, à l’image du système de couteaux qui, ouvert en grand ou en découpe très fine, reste absolument rectiligne. Ce module de découpe, bijoux de précision micromécanique, est la deuxième grande réussite de l’Axcor Profile 900. Chaque lame pivote de plus ou moins 45° et les 4 couteaux se situent sur des focales différentes pour pouvoir se croiser complètement. L’ensemble du système tourne lui sur 90°.

Un premier frost variable permet de flouter les bords des gobos, tandis qu’un deuxième, lui aussi linéaire, éclate le faisceau comme un Fresnel. Une roue d’animation sans fin bien marquée, un prisme quatre facettes rotatif, un iris avec une belle collection de macros et un shutter ferment le cortège des différents effets disponibles.
Destiné à fouler en priorité les planches des théâtres et des plateaux télévisuels, les qualités de cette nouvelle lyre à couteaux lui promettent aussi un succès certain sur des concerts ou des événements plus traditionnels. La bonne nouvelle c’est que son prix sera sensiblement identique à celui des autres motorisés à découpe de la gamme Claypaky.

Plus d’infos sur le site Dimatec

 

Un Violon, des Potes et du STM dans le sable de Royan

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Royan, La Grande Conche, ses tribunes, ses 6 tours de diffusion et sa scène ouverte aux quatre vents.

L’idée est belle et ne cesse de grandir, en taille, en notoriété et en richesse du plateau d’invités. Pour sa 30è édition, Un Violon sur le Sable a décidé d’améliorer la diffusion principale en faisant confiance à Nexo, sans pour autant chambouler sa régie et ses fidèles acteurs techniques. Royan, sa Grande Conche et son sable aussi fin que redoutable vous attendent. Sortez votre pinceau et un transat, on vous a fait un roman d’été !

L’arrivée sur la plage de la grande Conche a ça de majestueux qu’elle est effectivement grande et surtout qu’elle abrite des gradins pouvant accueillir pas loin de 3800 spectateurs payants, des gradins qui ne se rempliront que peu de temps avant le spectacle.
La fosse en revanche, enfin, la plage de sable fin dont l’accès est totalement gratuit, est déjà parsemée de spectateurs qui en profitent pour bronzer tout en occupant avec des serviettes et des transats les meilleures places.

Les bonnes places gratuites se méritent. Premiers rangs, assis dans le sable, second rang, chaise basses uniquement, troisième rang, fauteuil et tables qui se garniront de jolis flacons la nuit venue !

Notre arrivée se fait donc les pieds dans le sable en admirant les 6 tours qui abritent la diffusion, la scène et ses loges, et derrière cet ensemble, un cadre tubulaire où s’affairent les artificiers de Ruggieri. La régie est placée à bonne distance dos aux gradins VIP, elle aussi dans le sable et sous deux dais qui seront retirés quelques minutes avant le show.

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Yann Heynard, régisseur et moteur du Violon

Yann Heynard, ici à 0 mètres d’altitude ;0)

Accompagné par un sourire aussi adorable que l’homme, Yann Heynard qui est le premier à s’expliquer, nous précise son rôle.

Yann Heynard : Je suis le responsable d’Atlantic Sono, une société implantée à Royan, montée en 1980 et qui est à la base de la sonorisation des Violons depuis les débuts de cet événement il y a pile trente ans.

SLU : C’est un gros événement. Qu’as-tu déployé qui t’appartient ?

Yann Heynard : Beaucoup de matériel. Les deux Midas à la face, la Yamaha et la Digi aux retours, tous les micros, la diffusion des quatre tours de rappels extérieurs en Electro-Voice, toutes les enceintes de retours en Electro-Voice et APG… Ce qui ne m’appartient pas ce sont certains effets à la face et la diffusion principale.

SLU : En deux mots ton activité ?

Yann Heynard : Petits concerts, événementiels, un peu de vente et le tout, soit ici, soit dans les Alpes. Je passe de la mer à la montagne. Au milieu ce n’est pas mon truc (rires).

SLU : Comment en vient-on à sonoriser un tel mastodonte ?

Le pratos du chef d’orchestre Jérôme Pillement faisant face à ses 80 musiciens auxquels s’ajoutent choristes et solistes.

Yann Heynard : Avant de prendre la taille actuelle, le Violon a été tout petit. Un jour Philippe Tranchet, qui en est le créateur et l’organisateur mais qui est aussi un ami de longue date, m’appelle et me demande si je peux sonoriser un orchestre de musique classique sur la plage de Royan. Ce qu’il convient d’appeler la première édition a eu lieu avec un seul violon et pour quelques personnes seulement. Je réponds qu’on va essayer.

En 1988 je plante deux paires d’enceintes de chaque côté, quelques micros devant les 14 musiciens et de fil en aiguille l’événement s’est étoffé et a grandi. On a bénéficié de l’aide de l’équipe du Mondial de Billes organisé aussi par Philippe Tranchet, une dizaine de personnes bienvenues pour transporter le matériel car le sable n’est pas très pratique pour ça… Jusqu’au jour où nous avons enfin bénéficié du Manuscopic, une révélation et une révolution (rires). Cela nous a permis d’apporter beaucoup plus de matériel.

SLU : Il aime l’eau de mer le Manuscopic ?

Yann Heynard : Rien n’aime ni l’eau ni le sable et nous avons hésité longtemps avant d’apporter la première console numérique car les analogiques se sont révélées plus solides. On en a cassé pas mal au début dont une paire de Mackie TT24 dont les faders se sont complètement grippés ce qui n’a pas facilité le show. La marque avait joué le jeu et les avait remplacées. En 3 mois et un Violon, on les avait rincées.

Arnaud Houpert dans la régie son durant les balances et face à ses deux Midas.

Arnaud Houpert (ingé son façade) : Je me souviens avoir dit à Yann « Je vieux bien mettre des cordes, mais je ne peux pas, regarde… » (rires)

Yann Heynard : Encore aujourd’hui on souffre beaucoup de l’air marin et surtout du sable, pas le gros sous tes pieds, mais le très fin plein de sel qu’on ne voit pas et qui pénètre partout. On passe notre temps un pinceau à la main ce qui ne m’a pas empêché de changer tous les linéaires d’une des Pro2 Midas. Ils ont tenu cinq ans mis c’était devenu inmixable et pas la peine de mettre de la bombe, cela crée des pâtés corrosifs.

SLU : Les Violons devient donc avec le temps très gros. Comment cela est géré aujourd’hui ? Appel d’offres et tutti quanti ?

Yann Heynard : Non, c’est resté très simple et géré de façon directe avec la prod. Cela fait 30 ans que je m’en occupe, le prestataire lumière 17 et Arnaud qui mixe 19 ans. Nous sommes des amis et ça fonctionne très bien ainsi, ce qui n’empêche pas exigence et obligation de résultat. Potes ou pas, il faut que ça marche !

SLU : C’est cool, le prix double chaque année alors (rires)

Yann Heynard : Non, justement pas. La confiance ça marche dans les deux sens. Les budgets sont très stables malgré la constante augmentation de la taille de l’événement et du nombre de concerts par année. »

La naissance d’une belle équipe

Les 5 historiques et trois petits nouveaux. Accroupie à gauche, Séverine Gallou au mix retours, à droite Yann Heynard à la régie technique et bien plus. Debout de gauche à droite Carole Marsaud, Ingénieur en acoustique chez Nexo et associée chez Blackline Event, Jean-Jacques Vias, directeur commercial de Nexo et vacancier de passage à Royan, Anna Jedrowski, assistante plateau en charge du prémix des cordes, Pascal Mercier en charge du plateau, Jean-Claude Marsaud, PDG de Blackline Event et enfin Arnaud Houpert, mixeur façade.

SLU : Tu es donc tout seul au début, mais rapidement tu t’entoures.

Yann Heynard : « Absolument. Le premier à m’épauler a été Pascal Mercier au plateau. Puis en 99 j’ai fait la connaissance d’Arnaud Houpert qui a pris en charge la régie façade et le mix, puis Anna qui est venue en stage et revient chaque été depuis 11 ans pour pré-mixer les violons. Grâce à eux, j’ai pu ne m’occuper que des retours et de la régie générale, poste que j’occupe toujours aujourd’hui.

Aussi transparent acoustiquement que visuellement, le système STM de jardin dont on devine le bloc de 9 S118 et les 2 petites M28 en downfill placées à l’aplomb du guide des M46.

SLU : Il y a donc quelqu’un à jardin sous la tente…

Yann Heynard : Oui, Séverine Gallou qui tient les retours depuis trois ans. L’équipe de base compte donc 5 personnes.

SLU : Tu installes ton matériel de diffusion partout sauf dans le gauche/droite principal…

Yann Heynard : Oui, j’ai toujours complété en louant le nécessaire sauf cette année où pour le trentième anniversaire j’ai demandé à Jean-Claude Marsaud et sa fille Carole, deux copains de plus, de venir bosser avec moi, d’où l’arrivée de Nexo que Jean-Claude distribue et utilise avec sa société Blackline Event. Ils ont donc pris en charge la façade avec la collaboration de Nexo et c’est Carole qui a fait le design et le calage. »

Carole Marsaud : « Avec la collaboration plus qu’active de Val Gilbert qui est passé à Royan, et c’est d’ailleurs lui qui a arbitré les derniers choix. Il a un savoir-faire et une expérience immense en Touring. Il n’y a même pas de questions d’égo, c’est lui qui a le dernier mot pour le bien de la prestation. Ca me paraît logique que ça se passe comme ça. En plus je ne veux pas me fâcher avec Val (rires) ! »

Si le nom de Carole Marsaud vous dit quelque chose, vous avez raison, mais nous en parlerons avec elle plus loin dans ce reportage !

SLU : Ca sent un peu le passage de témoin…

Yann Heynard : En quelque sorte. Comme dans quatre ans il est possible que je devienne spectateur, si Jean-Claude se débrouille bien, peut-être qu’il reprendra et sera là pour 20 ans ! Quand je dis que c’est une histoire de famille c’est vrai. Quand je mixais, Arnaud Houpert qui avait 15 ans et venait depuis Paris en vacances avec ses parents, se plaçait devant la scène et…

Arnaud Houpert : J’étais assis et je trouvais ça génial. J’étudiais le violoncelle et déjà à l’époque le fait de l’amplifier m’intéressait car on jouait pas mal de jazz et de pop.

SLU : Vous avez dû être des pionniers du classique amplifié et encore plus en plein air…

Yann Heynard : Et sans bâche aussi ! Oui, on a été les premiers à démocratiser autant le classique et ne parlons pas de le faire sur une plage ! Nos musiciens sont aussi bons que trash, et acceptent ce que d’autres n’imaginent même pas. Notre chef est génial et est là aussi depuis 1992. Le public enfin nous connait, vient chaque année, nous interpelle, félicite, nourrit parfois en nous apportant des victuailles, une vraie histoire de famille !

Nexo, merci Blackline !

SLU : Ce système Nexo alors…

L’incontournable et incollable Jean-Jacques Vias !

Yann Heynard : C’est certainement le haut du panier de la diffusion et nous en sommes particulièrement contents. Quand j’ai commencé ce métier, j’ai d’ailleurs acheté des enceintes de cette marque, des Touring et des PS15, et lorsque j’ai voulu aller plus loin avec eux, j’ai ressenti un certain manque d’intérêt, un défaut de l’époque de nos deux grosses marques nationales et depuis corrigé. (Jean-Jacques Vias, Directeur commercial de Nexo présent lors de cette journée tend l’oreille).
J’ai toujours aimé Nexo (rires) même si le matériel reste pour moi un outil et chaque enceinte a ses qualités et ses défauts. J’ai donc bifurqué vers d’autres marques étrangères qui m’ont servi et me servent au quotidien sans problème.

Jean-Jacques Vias : Nous avons sans doute eu un passage plus difficile autour du lancement de notre première petite ligne source, le S8 où nous avons ressenti le besoin de sélectionner nos clients et surtout éviter de donner des outils complexes à des sociétés qui ne les auraient pas exploités au mieux. Mais nous avons depuis modifié notre politique commerciale et faisons en sorte de toujours assurer la formation et l’assistance, y compris sur des petits systèmes abordables, c’est donc de l’histoire ancienne.

Le moteur STM made in Senlis (Oise) vu côté pile.

SLU : Nexo revient donc aux Violons via Blackline.

Yann Heynard : Oui, mais surtout grâce à la confiance que j’ai en Jean-Claude Marsaud. Aux Violons, on marche à la confiance et on travaille en local, entre prestataires du cru.
On ne va pas aller chercher des systèmes à Paris alors qu’en plus on touche des subventions en local ! Il faut qu’on se soutienne entre nous, tout en faisant en sorte que la qualité de chaque intervenant soit garantie.
Si Jean-Claude n’avait pas du bon matériel et des gens compétents pour le mettre en œuvre, je n’aurais pas pu le faire travailler pour nous et cette collaboration va même au-delà puisqu’on a eu besoin de matériel sur une autre opération et on a fait appel à lui.
Je tiens à préciser qu’Audio Pro à Bordeaux nous a toujours fidèlement accompagnés, on a simplement souhaité cette année faire quelque chose de nouveau et aller vers Nexo pour les 30 ans des Violons.

Arnaud Houpert, du son, et du bon.

SLU : Arnaud, comment es-tu arrivé au son. Violoncelle et puis…?

Arnaud Houpert (ingé son façade) : Ce qui est rigolo c’est que j’ai travaillé avec des gens de chez Nexo au moment où j’ai bifurqué après mon prix du conservatoire en 97. C’est vrai aussi que dès que j’ai eu dix ans et trois ronds, j’achetais un micro. J’étais un fan de l’objet micro, un autiste du capteur sans trop savoir à l’époque pourquoi. Etant au conservatoire à Paris, j’ai aussi eu l’occasion de jouer en studio pour diverses séances où, après la prise, je restais scotché en cabine. J’adorais ça. Le lendemain du prix du conservatoire au petit déjeuner, j’ai annoncé que j’arrêtais le violoncelle.

Arnaud Houpert à gauche en compagnie de Pascal Mercier dans sa régie. Remarquez les parasols, ils mettront du temps à se fermer !

J’avais commencé à 4 ans et j’en avais 19. Plein les bottes. Sur un coup de chance, j’ai rencontré l’équipe de Lagoona Paris, Bernard Duquesne et Didier Jory grâce à la fille de Bernard à laquelle je donnais des cours de violoncelle, et ils m’ont proposé de les rejoindre. J’étais débutant comme tous les débutants, mais j’avais un peu plus d’oreille et terriblement envie de faire ce métier. Ils voulaient en plus augmenter leur part de marché dans le jazz et s’ouvrir au classique.

J’ai ainsi bénéficié d’une formation de deux ans au métier de sonorisateur avec 6 mois de Harting, du déchargement à 6 du mat’ pour voir si le petit violoncelliste sait se « crader » les mains, puis de la Spirit Folio, de la résidence au Splendid et, second coup de bol, un soir Pierre Jacquot déclare forfait, malade, et je le remplace au mix de Dee Dee Bridgewater sur une PM4000 avec une 480 Lexicon et woawwww… ça sonnait tout seul (rires). Ils sont venus me voir, cela leur a plus et j’ai pu partir sur d’autres trucs un peu plus sérieux. Paf, 9 mois après service militaire dans l‘armée de l’air entre Cognac et Salon, je rencontre une chérie, je m’installe dans le Sud-Ouest et inévitablement je tombe sur Yann Heynard qui, ravi de mon passé de violoncelle et de son, me propose la face et comme la greffe a pris, je suis toujours là.

La régie technique son et à gauche éclairage une fois retiré le dais.

SLU : Et quand tu n’as pas un pinceau dans la main et du sable entre les doigts de pied ?

Arnaud Houpert : Je travaille en faisant en sorte d’en faire le plus possible entre le 15 juin et le 1er septembre en festivals pour rester dans la région auprès de ma petite famille. Pour l’hiver j’ai une boite spécialisée dans la captation, le bridging réseau et le micro numérique qui s’appelle U-Fly.

SLU : Ca me rappelle quelque peu le nom et le boulot que fait Alain Roy et son FAN…

Micro numérique Neumann = RCS, le soft de pilotage des préamplis/convertisseurs.

Arnaud Houpert : Non, pas vraiment, on se connait bien avec Alain et on se voit fréquemment chez Neumann, mais ma boîte et mon nom dérivent de ma passion pour l’aérien et la forme en U de mon studio de mastering à la maison. Je mixe donc en concert, assure des captations en numérique et leur conversion à tous les formats existant et enfin je masterise.

SLU : Venons-en à ton travail ici. Tu as deux consoles. Tu assures encore le suivi de la partoche ?

Arnaud Houpert : Non, plus le temps et trop de micros sur scène. J’ai désormais un lecteur qui me signale tous les points importants, les départs de certains instruments pour n’en oublier aucun. C’est d’autant plus nécessaire quand les œuvres en question sont réécrites ou réarrangées et que je n’en connais qu’un MP3…

Des opéras aux étoiles comme toit, un changement radical !

SLU : Ils ont l’air de s’éclater les musiciens.

Arnaud Houpert : C’est le cas. Ils viennent pour la plupart depuis longtemps et ce sont en quelque sorte des vacances, studieuses mais très drôles et puis c’est rare pour un musicien classique d’être sonorisé face à 40 000 personnes, un peu comme U2 !! Quand ils montent sur scène, c’est gigantesque.

SLU : Comment ils s’en sortent hors de chez eux et de leur cocon acoustique ?

Arnaud Houpert : Pour la grande majorité des musiciens, avec un grand effort d’adaptation ils y arrivent. Rappelons qu’ici, si on coupe la face et les retours, à 40 mètres, on n’entend absolument rien, pas même les cuivres. L’air et le sable absorbent tout. Au plateau c’est aussi un peu ça, le son s’évapore. On leur redonne des réflexions de salle et on les entoure d’enceintes. Les habitués du studio s’en sortent très bien. Je pense par exemple à Jean-Philippe Audin, notre premier violoncelliste, qui est rompu à ce genre d’exercice. Il comprend immédiatement, demande juste un petit tutti cordes en retour et ça roule.

Le plateau avec la batterie derrière son plexi, le piano protégé des rayons du soleil par un dais et les sièges décorés des musiciens. On aperçoit les spectateurs massés devant, et qui ne ratent pas une miette des balances.

D’autres comme les cuivres ont besoin d’être plus choyés car, là où ils sont placés, les cordes par exemple ne leur arrivent pas du tout et la façon dont ils entendent leur instrument et l’absence de la moindre réflexion, les handicape plus. Sonoriser un orchestre classique en salle est beaucoup plus facile !
Cela dit, Séverine travaille ses sources, et avant de les envoyer dans ses retours, le son est déjà joli. Son tutti cordes qui rentre dans le line array des retours est très élaboré et n’abîme pas du tout la captation. Les percussions et surtout les claviers demandent énormément de cordes. J’en ai donc beaucoup au repiquage. Je l’entends dans mon Virtual. Je joue donc avec cette repisse cordes d’autant qu’elle n’est pas moche.

SLU : La captation souffre-t-elle du même problème sel/sable…

Le line array des retours, 4 Electro-Voice XLD281 de part et d’autre de l’orchestre.

Arnaud Houpert : Forcément, et le choix des micros s’en ressent. Si je pouvais employer plus de numériques, les problèmes de repisse seraient différents, mais je ne peux pas exposer mes micros que j’utilise le reste de l’année dans d’autres conditions, à ce qu’ils devraient endurer ici.
Je me dois d’offrir avec U-Fly une tête parfaitement aux normes. Même avec une bonnette, l’humidité, la chaleur, le soleil direct, le sable, tout abime les micros. On a quelques numériques pour les soli, mais ce ne sont pas ceux que je vais mettre en priorité le reste de l’année. On en a aussi sur la harpe ou le cor anglais car ce sont par définition des instruments qui n’envoient pas grand-chose.

SLU : J’imagine que le mix se fait par la grâce de la repisse.

Arnaud Houpert : En quelque sorte. Pour placer dans le mix mes cuivres par exemple, je ne les ouvre pas en me disant, et voilà les cuivres. Via la petite harmonie, ils sont déjà naturellement présents par l’aigu. Leurs micros ne me servent qu’à jouer en dessous de 1 kHz leur gras et leur grave. Les micros des cuivres sont d’ailleurs très « shelvés ». Gros avantage, je déclenche la réverbération par la prise de proximité des cuivres, ce qui me permet de lui donner la couleur que je veux. Tout se construit en additionnant. On ne peut rien exclure.

SLU : Comment gères-tu la phase de la captation de ton orchestre.

Petite bonnette indispensable sur cet AT3031 que Pascal Mercier teste. Remarquez son interphonie, un pack émetteur et un récepteur, le grand luxe.

Arnaud Houpert : Les violons sont à temps 0, tous. Ils sont en quelque sorte « chimiques » par leur réverbération et repris en proximité par 40 micros à col de cygne donc pour redonner cohésion, hauteur et effet de masse, je les mouille beaucoup sans premières réflexions, avec un algorithme très dense et malgré tout, le plus naturel possible.
Je délaie à partir de la petite harmonie, grande harmonie, cuivres et éventuellement cœurs. Mes micros les plus sensibles étant ceux qui repiquent la petite harmonie, tout est délayé en fonction de ça. L’avantage est que les cordes qui sont devant n’y vont pas ou très peu.

Prise en proximité obligatoire

SLU : Impossible quoi qu’il en soit de laisser un peu d’air à la prise : ni les conditions entre vent et sable ni le gain avant accrochage ne s’y prêtent j’imagine…

Arnaud Houpert : Non, impossible, d’autant que j’ai 16 tours de pyrotechnie et qu’à la fin de chaque show il y a un feu de maboule qui est tiré. Mais même hors pyro, envoyer un philarmonique à 40 000 personnes, même « Rycooté » à mort, à un mètre et demi des cordes, je n’ai pas de niveau, je n’ai pas de marge, ça part à l’accroche partout et surtout Royan est très venté (pas le soir de notre passage, mais durant les balances on a entendu quelques rafales et cela devient mission impossible ! NDR)

Le rack à merveilles d’Arnaud. On reconnait tout en bas les deux PCM 70 et 91 et au-dessus la 96. Encore au-dessus, l’Ibis, un égaliseur en Classe A de Crane Song. En remontant d’un cran le Hedd, le convertisseur colorisateur de la même boîte de David Hill et tout en haut le fameux GML 8900 qu’on ne trouve plus que d’occasion.

SLU : Tu dois faire un gros travail de sélection et de programmation de tes algorithmes de réverbération. (superbe boulot, on en reparlera NDR)

Arnaud Houpert : Oui forcément car je dois parvenir à redonner de l’ampleur et, en même temps, fabriquer cette masse orchestrale qu’une salle réussit si bien. Je le fais avec la programmation des réverbérations mais aussi en jouant avec le ratio entre direct et effet. Je me sers principalement d’une vieille PCM 91 pour noyer les cordes, et d’une PCM 96 pour l’aigu du noyage des cordes car la 91 est très belle dans le grave et le bas mid mais moins dans le haut où la 96 est plus précise, et le second moteur de cette dernière me fait le tutti orchestre.

Avant j’avais une 480 qui était très bien mais à chaque fois elle me coûtait 1500€ de réparation donc je suis passé à la 96 qui est beaucoup plus solide et ne marche pas si mal ! Ici il faut savoir qu’au moins 50 % du son final est composé de réverbération. Il m’arrive de passer une semaine en hiver dans mon studio à travailler mes algos en mouillant les Virtual de l’année d’avant. Un placement raté de micro sur un hautbois ou une flûte ça va me contrarier, une réverbe ratée ou mal dosée c’est juste une cata! Quand tu ouvres les cordes toutes seules, tu t’enfuies en courant ! Sans EQ et sans réverbes… (rires)

SLU : Et la PCM 70 ?

Arnaud Houpert : Elle va servir pour les morceaux d’Eric Serra qu’on va jouer dimanche soir et pour certaines réverbérations très typées sur la musique de film. On aura du Bernard Herrmann, du John Williams et en clôture du Game of Thrones et le Pirate des Caraïbes. Pour passer d’Herrmann au Grand bleu, la couleur de la réverbération sera très utile.

Quelques bijoux bravent les éléments

SLU : Raconte-nous le pourquoi de ces beaux périphériques qui sortent, on s’en doute, de ton studio de mastering.

Arnaud Houpert : Le Hedd de Crane Song a une fonction que j’adore et qui se règle avec le potentiomètre Tape. Elle va arrondir le dessus du grave, disons entre le bas médium et le grave en donnant au son un rendu très Neve. Pour grossir beaucoup le trait, au lieu d’avoir un transitoire qui sonne « tac » dans le grave, il va être enrobé et légèrement adouci, ce que l’on aime dans les consoles Neve en fait. Avec les consoles numériques super carrées et sèches plus anciennes, le Hedd arrange bien la sauce.

SLU : L’égaliseur Ibis et le compresseur GML sont aussi insérés sur les généraux ?

Arnaud Houpert : Oui absolument, ils font partie de ma chaîne de mix en insert sur le gauche/droite. Le Hedd convertit et colore, l’Ibis est un extraordinaire égaliseur qui me sert beaucoup pour donner cette touche de couleur en fonction des compositeurs des musiques de film et le GML me sert à gonfler si nécessaire et de façon absolument indécelable le niveau LUFS. Je lui rentre un peu dedans et le mix se gorge un peu plus. Les dynamiques et les transitoires restent les mêmes.

SLU : Si ce n’est que tu te compliques un peu plus la vie vis-à-vis de l’accrochage. Le STM se comporte comment à cet égard ?

Arnaud Houpert : Très bien, l’onde arrière est très basse, si ce n’est qu’il y a quelques jours j’ai tout fait péter !

On va tirer les marrons du feu !

Arnaud Houpert : Je n’ai pas vraiment l’habitude d’avoir 72 kW par côté. On mixe à 90, 92 dBA, et lors du final je lâche un peu les chevaux. L’autre soir on a fini sur le Boléro de Ravel ou naturellement le niveau augmente, et moi-même j’ai eu tendance à pousser un peu. C’est une volonté du Festival, on met le frisson aux spectateurs et on les colle exprès durant deux minutes au final, ce qui est raccord avec la pyro qui est grandiose et clôture le show chaque soir. J’ai donc fini les dernières notes à 104 dBA à la console.

Trois racks NUAR. On ne dirait pas vu comme ça mais dans chacun de ces amplis sont générés environ 16 kW…et il y en a 6. Par côté. Ouch !

Problème, Ruggieri m’a fait décoller 8 marrons d’air (bombe très sonore tirée au mortier de 50 ou 75 mm NDR) qui ont pété pile sur la dernière note du Boléro et au-dessus de mes 120 micros grands ouverts. Les amplis Nexo ont fait un énorme appel de jus et là, clac, rideau. On a eu la dernière note, un peu sèche car pas vraiment suivie de réverbération, et tout a sauté. (Rire général sous le dais ! NDR) Comme nous sommes ondulés en régie, on a juste entendu le bip nous signalant qu’on était passé en secouru et du fait que les lumières n’ont pas été impactées, personne ne s’en est rendu compte.
On a continué à se parler tranquillement entre régie et plateau, et nos consoles n’ont pas eu besoin de rebooter. Tout le monde un peu hébété venait de se manger pour la première fois la puissance du STM, y compris Philippe le producteur, qui parle en général assez vite à la fin du concert. On a eu 10 secondes d’un silence incroyable dans le public, puis d’immenses applaudissements, pour réarmer tranquillement les disjoncteurs. Philippe est monté sur scène et a pris la parole comme si de rien n’était.

SLU : Ahhh ces PFC, c’est utile parfois (rires)

Jean-Jacques Vias : On essaye d’optimiser tension courant mais il ne faut pas se leurrer, on a un système de forte puissance, et quand on le sollicite, il répond présent, mais il faut lui filer à manger ! (Après ce Boléro mémorable, les armoires vont passer à 63A par côté NDR)

104 dBA en STM

SLU : Et ces 104 dBA dans le STM ?

Arnaud Houpert : Ca ne tasse pas dans le système et tu sens qu’il en reste encore. Pour la première fois, mon son est resté cohérent à fort niveau. Fort mais sans aucune couleur étrange. J’ai pu garder mon grave grâce à l’absence du vent, et pour la première fois j’ai entendu le 30 Hz de ma grosse caisse d’orchestre. En plein air. La différence avec ce que j’ai pu avoir avant est très grande. Le son est beaucoup plus moderne sans pour autant rattacher le moindre côté péjoratif à ce terme.
La dynamique est belle, le grave est splendide, l’extrême aigu est aussi splendide, je ne trouve à redire qu’autour de la petite coloration autour des 3,6 kHz. Y’en a une bien là. 4 dB avec quelques trucs en dessous entre 3 et 3,6 kHz. C’est possible que ce soit le design et cela doit pouvoir se corriger, et en plus on le met en relief avec les micros à quelques centimètres de l’archet.

On dirait des petits frigos ou des petites clims, bref, le look est parfaitement à l’opposé de ce que sont les S118, de vraies pompes à sensations fortes, même en extérieur et en petite quantité comme ici. Rappelons qu’ils n’embarquent qu’un unique 18 pouces mais ultra optimisé et chargé.

SLU : De toute façon il doit y avoir des spécificités liées à la captation en proximité.

Arnaud Houpert : Bien sûr. Les contrebasses ont un effet de proximité entre 110 et 120 Hz, la résonance de la caisse, et les violoncelles c’est autour de 170 Hz. On doit toujours nettoyer, ce qui n’empêche pas d’autres systèmes de se faire piéger et ne pas parvenir à bien reproduire ces fréquences, même taillées. On est tout en bas du bas médium, très près du grave et pas loin du raccord avec les subs, et du coup j’ai souvent connu cette bande de fréquence « bavouilleuse ».
En rock ou en variété, cela peut apporter de la profondeur à la caisse claire, mais sur du classique cela ne pardonne pas. On a toutes les fondamentales de la moitié de l’orchestre qui jouent dedans, aucun doute ou couleur n’est permis. Avec le STM, si je casse entre 110 et 120 Hz, je retrouve vraiment le mordant et le timbre de la contrebasse dans toute sa précision sans être obligé de faire dans l’agricole à l’EQ. Une contrebasse ça doit faire hgrrrrran et pas bwwwwwoum (rires).

SLU : Donc tu es heureux..

Arnaud Houpert : Presque complètement. Est-ce l’accroche ou la nature du STM, je trouve qu’il faut le sortir de sa torpeur, le faire jouer à un certain niveau pour que le son s’envole et prenne toute sa place. A très bas et bas niveau, on a l’impression qu’il pique un peu vers le bas alors qu’à plus fort niveau il s’ouvre, et non seulement il sonne très bien, mais en plus on a l’impression qu’il agite vraiment l’air et habille l’espace. On sent presque la salle. A partir de 90 dBA il prend son essor.

Jean-Jacques Vias : C’est intéressant mais pas évident à traiter comme remarque car d’abord l’oreille n’est pas linéaire et puis il faut savoir comment, au sein d’un preset, on organise cette plage entre 85 et 105 dBA à la console. Est-ce que ton système suit l’oreille ? Est-ce qu’au contraire il croit de façon linéaire ? Il faut peut-être anticiper et modifier légèrement certains équilibres en connaissance de cause.

Arnaud Houpert : Je sais déjà que l’année prochaine je séparerai les subs et le système sur deux matrices différentes. Une des spécificités de cette musique est le besoin de linéarité. Quand on descend de 10 dB, on a l’impression que le sub repousse à l’avant, un phénomène rencontré sur toutes les marques, peut-être psycho acoustique mais quoi qu’il en soit gênant. Je suis à court de ressources cette année mais l’année prochaine je me garderai une matrice !

La captation avec Audio-Technica, Beyer et Neumann

SLU : On a beaucoup parlé de micros, tu nous donnes quelques modèles ?

Arnaud Houpert : Pour les violons et altos j’utilise du Pro 35 Audio-Technica qui a moins de grave, et pour violoncelle et contrebasse, l’ATM 350. Pour les bois, on a un micro à condensateur très résistant tout en étant abordable et très droit, l’AT3031, toujours d’Audio-Technica et hélas discontinué. Quand on a cherché un micro apte à remplacer le MK4 et MK41 Schoeps, le 3031 s’est imposé naturellement au cinquième du prix.
Les timbales sont repiquées par de l’AT4050 et de l’AE3000, les cors le sont par des 201 Beyerdynamic, un de mes micros dynamiques préférés de tous les temps avec le 441 de Sennheiser. J’ai aussi quelques M88. En définitive beaucoup d’Audio-Technica car ça marche bien et c’est surtout très résistant !

Le Pro 35 d’Audio-Technica
L’ATM 350 d’Audio-Technica
Le Beyer 201
l’AT3031 d’Audio-Technica. Choyé par Arnaud car sorti du catalogue du manufacturier japonais.

Retour au système avec Jean-Jacques Vias pour un rapide tour d’horizon sur la venue d’un kit de STM M46 à Royan. 9xM46+B112 prolongés par deux M28 et 9xS118 en montage cardioïde par côtés…

SLU : Comment en êtes-vous venus à fournir les M46 aux Violons ?

Jean-Jacques Vias : Jean-Claude Marsaud, qui vient d’intégrer le réseau Nexo avec sa société Blackline Event, dispose d’un assez large éventail de références dont du M28, mais vu les distances à couvrir en plein air, il nous a semblé important de l’accompagner sur les Violons avec du M46 dont il ne dispose pas, pour avoir un peu de réserve en cas de besoin. Initialement West Evénements devait fournir le kit à Jean-Claude, mais un problème de calendrier vraiment trop serré a fait que nous avons décidé de ne courir aucun risque en livrant notre kit de démo et l’assistance de Val Gilbert pour peaufiner le déploiement en partant du design de Carole Marsaud.
Ce qui est intéressant aussi pour Nexo c’est l’utilisation du STM et spécialement du M46 dans le classique, quelque chose de nouveau, d’autant que ce festival jouit d’une très belle notoriété et que les attentes acoustiques sont grandes à la fois en termes de portée avec 90 mètres à couvrir, de résistance au vent, comme en termes de rendu. Nous sommes très satisfaits du résultat et cela contribue aux remontées de terrain qui nous sont très précieuses pour faire évoluer les outils informatiques et le processing.

SLU : Le vent est le grand ennemi des Violons…

Arnaud Houpert : C’est quelque chose qui est devenu imprévisible. Là où il y a une dizaine d’années, quand on avait un gros vent durant les répétitions, il tombait systématiquement à 21:00 et s’arrêtait totalement à 22:00, aujourd’hui ce n’est plus vrai. On peut avoir des balances tranquilles et essuyer des grosses rafales à 22:00. Enfin il y a pour chaque date un jour de repli afin de compenser une grosse précipitation ou autre phénomène atmosphérique.

Le plateau, le règne de Séverine, Anna, Pascal et Benoit

L’équipe plateau complétée par Carole Marsaud pour la photo. De gauche à droite Anna Jedrowski, Pascal Mercier, Séverine Gallou, Benoit Giberteau et donc Carole.

On a bien compris que les retours et le management du plateau sont des postes essentiels aux Violons. Place donc à Séverine Gallou, honneur aux femmes, qui tient avec bonheur les retours avant d’interroger aussi Pascal Mercier qui règne sur le plateau.

SLU : Séverine, tu assures les retours mais pas que. Je vois que tu as deux consoles…

Séverine Gallou : Oui, je récupère 64 entrées dans la CL5 via mes Rio et le Dante, et les stems des cordes en AES, un prémix effectué dans une SC48 Digidesign qui part aussi à la face mais en analogique. La SC et la CL5 sont en 48 kHz alors que la face travaille en 96 kHz. On réduit 40 paires en 8. Il en va de même pour les chœurs qu’Arnaud me prémixe à la face et me renvoie au plateau. 12 paires qui chez moi se transforment en une, car je n’ai que des diffusions en mono, à plus forte raison cette année où aucun artiste invité m’a demandé de ears.

SLU : Comment transportez-vous le signal entre devant et derrière ?

Séverine Gallou : AES50 pour les consoles d’Arnaud et quelques paires analogiques. Je récupère quant à moi les chœurs à partir d’un DL155, et j’exploite soit mes Rio, soit mes Omni in.

La régie de Séverine avec sa CL5 Yamaha. Sable, cagnard, humidité, reflets et heureusement une passion totale pour son métier et toute la précision d’une femme qui a osé me dire «..moi tu sais, la technique… » C’est c’la oui, c’est c’la..

SLU : Il y a une horloge ?

Arnaud Houpert : A la face et pour certains micros numériques, je distribue une horloge Antelope.

Séverine Gallou : De mon côté je suis un peu bloquée par les deux consoles qui ne fonctionnent qu’en 48 kHz et la Yamaha en plus ne veut pas du tout de 96. Comme il n’est pas possible de le convertir en entrée, je récupère les micros numériques en analogiques via des directs out des Midas. C’est dommage, je le sais.

Arnaud Houpert : La CL5 est compatible avec des cartes MY qui acceptent le 96 ; ce n’est probablement qu’un problème de soft. Cela fait des années qu’on attend.

Les 4 têtes Electro-Voice XLD28 utilisées par Séverine pour couvrir essentiellement les cordes et la petite harmonie.

SLU : Ici aussi tu souffres du sable ?Séverine Gallou : Pareil, le patron c’est lui. Je passe mon temps avec le pinceau et dès que je termine les Violons et je rentre chez moi, je démonte mon ordinateur personnel et je le souffle entièrement au compresseur.

SLU : Tu as la responsabilité de créer une conque pour l’orchestre. Tu utilises apparemment beaucoup de retours.

Séverine Gallou : J’ai tout d’abord deux line array Electro-Voice XLD281 : 4 éléments par côté. J’aurais aimé les placer en front de scène pour mieux répartir le son mais le vent m’en a empêché ; du coup ils sont accrochés très latéralement et beaucoup plus proches des cordes. Je charge moi aussi pas mal mon mix de réverbération pour essayer de recréer des murs et rappeler autant que possible une salle ; une tâche pas évidente car le son s’échappe tout de suite. Le but est de donner à chaque ensemble le plus possible de ce qu’il ne peut pas entendre, pas forcément son instrument, mais les autres formant l’orchestre.

Regardez bien, entre les projecteurs se trouvent bien 6 enceintes moulées Electro-Voice, le plafond imaginaire d’une salle qui l’est non moins.

Au-delà de ce premier point de diffusion, j’en ai un second accroché à un pont à l’aplomb de la petite harmonie. Je couvre cette première en douche avec trois enceintes et les cuivres avec trois autres légèrement plus anglées. Le choix de ces 6 boîtes Electro-Voice tient essentiellement dans leur capacité à résister aux intempéries puisqu’on les laisse là-haut durant toute la période des Violons. La connectique est étanchéifiée à l’arrière.
La distance en plus améliore leur rendu, et on parvient à créer un plafond avec une sorte de réflexion comme les musiciens ont l’habitude d’avoir. Nous avons ensuite des appoints partout où cela est nécessaire. Par exemple pour la harpe, pour le Chef, pour le timbalier et pour les percussions j’ai placé des wedges. Les cuivres disposent de petits wedges pour leur apporter de la précision sur leur instrument.

Placés sur un pied, les bons vieux wedges DX12

SLU : Tu gères combien de sorties ?

Séverine Gallou : 18 en tout. Sur la CL5, entre mix et matrices, c’est figé ; du coup je me suis fabriqué trois prémix : petite harmonie, cuivres et percussions. Je n’ai pas fait la même chose avec les cordes car je peux les gérer facilement sur 8 tranches, puisqu’elles sont pré travaillées dans la SC48. Sur les matrix, j’ai mes trois mix pour les solistes.


SLU : Comment peux-tu travailler tes mix à l’avance ?

Une SC48 Digi dans une tâche de pré-mélangeur de cordes assez inhabituelle pour ce type de console d’entrée de gamme mais dont elle se tire très bien d’affaire.

Séverine Gallou : Le premier soir, on fait une grosse balance orchestre d’une heure et une heure pour faire défiler tous les solistes chaque soir. C’est assez peu mais, pour pallier à ce manque, on gère les retours des Violons vraiment à trois. Je suis opératrice à la console mais Pascal et Benoit qui sont sur le plateau et se le partagent géographiquement, collectent et me répercutent les demandes.
Enfin à la régie plateau il y a Anna, l’assistante de Pascal, qui va gérer la console de premix des cordes en écoutant surtout les micros individuellement pour débusquer au plus vite celui qui a une faiblesse.

SLU : Vous avez peu de HF…

Séverine Gallou : Oui, on ne s’en sert que pour quelques solistes. Ce soir par exemple, nous avons choisi d’équiper le DPA qui repique le violon de Nemanja Radulovic d’un pack HF. C’est un artiste qui bouge beaucoup, et ce sera plus confortable pour lui. Lors du dernier concert, nous avons eu D.I.V.A. cinq chanteuses lyriques en HF via des micros dans leur perruques. Cela a été un peu sportif car le vent était de la partie.

Nemanja Radulovic en plein plaisir. Peut-on encore appeler ça du travail…

SLU : Est-ce que comme dans la variété et le rock, les musiciens s’économisent, donnent moins durant les répétitions et les balances ?

Séverine Gallou : Oui bien sûr. Les solistes se donnent un peu plus, mais l’orchestre en garde naturellement sous la chaussure, ce qui est normal car il leur manque aussi le public qui les galvanise.

SLU : Tu disposes de combien de réverbérations ?

Séverine Gallou : J’ai une réverbe orchestre où je passe tout sauf les percussions ou très peu car j’en ai une pour affiner leur son et j’ai une réverbe solistes indépendante. Je ne peux guère en avoir d’autres car je manque de ressources.

SLU : Idéalement tu aimerais avoir quoi pour mixer ?

Le plus ancien et la dernière arrivée aux Violons, Yann Heynard et Séverine Gallou.

Séverine Gallou : Une console qui permette de gérer les VCA dans les Aux. C’est quelque chose qui m’aiderait beaucoup. Cela dit, je travaille bien aussi avec la CL5, en mettant tous mes pupitres sur des DCA, comme ça je retrouve très rapidement mes grands ensembles et je peux facilement les muter. J’ai aussi deux pages de define keys, et ça, c’est la signature des Violons (rires).

SLU : Comment as-tu rencontré l’équipe des Violons ?

Séverine Gallou : Je suis strasbourgeoise, et on s’est rencontré dans ma ville lors d’un de leurs passages pour un show qui reprenait le même concept, la Symphonie des deux rives. Je travaillais pour Lagoona. Je m’occupais à l’époque de tout, du système avec de l’Adamson et de la façade. Maintenant c’est vrai qu’on m’appelle plus pour des retours avec une particularité, celle de travailler pour tous les genres musicaux, de la variété aux musiques du monde, en passant par le classique, le jazz et le contemporain.

SLU : Ton prestataire de référence est toujours Lagoona ?

Séverine Gallou : Oui, ce sont eux qui m’ont mis le pied à l’étrier, mais étant intermittente et heureuse de l’être depuis 14 ans, je travaille de plus en plus pour tout le monde, tout en restant une fervente strasbourgeoise que Paris n’attire pas plus que ça !

Pascal Mercier, l’aiguilleur du plateau

Pascal Mercier avec ses trois accessoires indispensables : la casquette, les lunettes et l’interphonie à l’aide d’un casque ASL et de deux liaisons HF.

Pascal Mercier, le plateau lui appartient. Autant dire que nous profitons d’une rare occasion où il est disponible pour lui tirer quelques mots après l’avoir menotté à une rambarde et lui avoir coupé le pack qui lui sert de talky.

SLU : Ton parcours est assez atypique. Tu adores ton métier mais ne l’exerces plus vraiment à part aux Violons..

Pascal Mercier : Pas loin. Je ne travaille qu’avec Yann et cette prod, parfois pour Arnaud Houpert mais j’ai lâché un peu après 15 ans de régie générale son au théâtre de Cognac.

SLU : Pourquoi ?

Pascal Mercier en train de dénouer Arnaud, l’homme qui manie le pinceau mieux que Rembrandt

Pascal Mercier : Je n’étais plus bien au théâtre et je ne me voyais pas devenir un chasseur de cachets.

SLU : Tu as commencé par la fin… D’abord on tourne et puis on se pose !

Pascal Mercier : C’est un peu ça. Du coup, je suis parti dans l’aménagement et la décoration d’intérieur, et pendant 5 ans le plateau ne m’a pas manqué DU TOUT. Après, j’ai ressenti parfois un petit manque mais que je comble avec les quelques opérations que je fais comme cette semaine. J’ai la chance de pouvoir exercer deux métiers que j’aime !

Anna Jedrowski

SLU : Anna, tu tiens la console de prémélange cordes et assistes Pascal au plateau. Ton parcours aussi est assez inhabituel.

Anna Jedrowski : Il ne faut pas m’interviewer, je ne suis pas du métier (rires) ! Je suis ingénieur acousticienne mais du bâtiment. Je collabore aux Violons depuis 11 ans. J’ai commencé en voulant travailler dans le son, et j’ai fait mon stage ici.
Ensuite, au fur et à mesure de mes études, j’ai dérivé vers l’acoustique et le bâtiment. Je ne viens aux Violons que durant mes congés.
Je tiens la console et j’assiste aussi Pascal au plateau, surtout en ce qui concerne les HF. On se connaît bien et ça va très vite ensemble.

Jean-Claude Marsaud et Blackline Event, des racines solides

Jean-Claude Marsaud est l’homme grâce auquel Nexo a officiellement remis les pieds dans le sable. Impossible de ne pas creuser un peu l’histoire, avant de s’intéresser aussi à sa fille. Quand on vous dit que les Violons c’est une histoire de famille !

SLU : Tu es le P.d.g de Blackline Event, mais comment es-tu venu au son et à diriger cette société.

Jean-Claude Marsaud : J’ai été et je suis toujours directeur technique de festivals et j’ai durant des années été responsable d’un parc de matériel associatif. Cela fait donc 30 ans que je baigne là-dedans. Il y a trois ans et demi j’ai décidé de créer Blackline avec ma femme.

Jean-Claude Marsaud et, de dos, Carole en train de rigoler avec Arnaud Houpert.

Et aujourd’hui nous sommes 6 associés dont Fabien Girard qui est prof en BTS son au lycée de l’image et du son d’Angoulême, Kevin Tranchet qui est salarié, jeune et très bon, Benjamin Delhoume régisseur lumière et diplômé du CFTS et ma fille qui est ingénieur en acoustique et travaille chez Nexo (tiens, tiens, le monde est petit NDR).
Nous venons par ailleurs de racheter la société Audio Mix. L’idée de départ a été de m’entourer de compétence car c’est plus dur à trouver que du matériel.

SLU : Et Nexo dans tout ça ?

Jean-Claude Marsaud : J’ai toujours apprécié cette marque parce que j’aime bien et aussi parce que ce côté rebel me va bien. Alpha E, PS15, Geo S12, puis STM, Geo M6, Geo M10, toute la gamme dont aussi de l’iD24. Outre la carte Nexo, nous avons aussi développé une grosse offre Midas dont nous sommes fans. Nous avons une Pro1, 2, 3, 9 et XL8. Il y a de quoi faire (sourire).

Des petits stacks de Geo M6, une très bonne trouvaille pour les premiers rangs.

SLU : Et puis un jour Yann te dit : «  c’est les 30 ans des Violons, il faut faire plus, mieux et en faisant un effort, tu en es ? »

Jean-Claude Marsaud : (rires) Voilà, c’est ça ! On en a parlé avec Jean-Jacques et on a trouvé une solution, bonne pour l’événement, pour lui, pour ma société et enfin permettant d’implanter Nexo localement dans une région qui est plutôt portée sur l’Allemagne (rires).

Non Carole, tu n’auras pas de dB magiques, tu es tombée dedans quand tu étais petite !

SLU : Carole, tu es donc associée chez Blackline Events…

Carole Marsaud : Et salariée en CDI chez Nexo ! J’étais d’ailleurs chez Blackline avant d’entrer chez Nexo.

SLU : Qu’as-tu fait comme études ?

Carole Marsaud. Tel père, telle fille !

Carole Marsaud : J’ai étudié à l’ENSIM du Mans, je suis ingénieur en acoustique et j’ai eu la chance de faire mon stage en sortie d’école chez Nexo avec François Deffarges qui était à la tête du R&D en 2013 (François, si tu nous écoutes NDR). J’ai commencé à travailler pour Blackline d’un côté et Nexo de l’autre sur des missions ponctuelles jusqu’en septembre 2016 où François, entre temps devenu responsable du support technique Nexo, m’a proposé de rentrer dans son support technique pour travailler sur des projets d’installations fixes et par la même d’aller vivre dans l’Oise (sourires).

SLU : Tu as le droit de sortir ou bien ils te tiennent enfermée dans le campus Nexo à Plailly ?

Carole Marsaud : Non quand même pas (sourire). C’est certain que j’ai beaucoup de travail dans NS1 et dans Ease pour beaucoup de projets, mais je suis sortie la semaine dernière pour le commissioning du Colisée à Poitiers, et j’ai d’autres visites prévues les prochaines semaines, uniquement des installations, bien sûr. Mon rôle c’est aider le client avant et le supporter après. (Rappelons que supporter c’est donner du support et pas avoir envie de frapper… NDR ;0)

SLU : L’installation est une grosse part de l’activité de Nexo je crois.

Carole Marsaud : Ohh oui et je suis bien placée pour le savoir ! (rires)

Jean-Jacques Vias : Elle est modeste. Elle travaille aussi sur des stades et des formations extérieures ! On donne à Carole des plans tirés des appels d’offres et elle nous livre des beaux dossiers avec des modèles, des simulations acoustiques et des rapports d’études complets. Sa venue a permis d’améliorer sensiblement notre niveau de réponse dans tout ce qui est dossiers d’installation. C’est un gros plus pour Nexo qui comme ça épaule ses installateurs et ses prescripteurs locaux dont on suit presque toujours les choix techniques sauf grosse contradiction.

SLU : Ta passion pour le son te vient d’où ?

Carole Marsaud : Je baigne dedans depuis que j’ai 8 ans grâce à papa que je ne lâchais pas. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours traîné avec les équipes techniques aux régies, aux plateaux donc oui, sans doute cela vient de là. J’aidais par exemple papa depuis la console lumière pour envoyer les circuits pendant que sur le plateau ils faisaient les réglages.

Jean-Claude Marsaud : Et elle a compris très vite aussi ce qu’était le circuit symétrique, et dès la terminale elle savait ce qu’elle voulait faire plus tard dans le milieu du spectacle dans lequel elle a baigné de longues années.

Carole Marsaud : Nexo a été une opportunité en or pour moi car je peux exercer mon métier tout en œuvrant pour l’univers du spectacle. L’acoustique en dehors de ça ne m’aurait pas plu. Même en étant permanente chez Nexo j’ai besoin d’être au contact de l’événement, de retrouver les festivals. Je crois que c’est inscrit dans mon ADN, mais je pense aussi que c’est important que je voie ce qui se passe côté exploitation et pas uniquement côté fabricant.

Philippe Tranchet, le créateur du Violon dans le sable, micro en main, sert de Monsieur Loyal et apporte le lien entre chaque extrait d’œuvre.

Complision (Compliments + Conclusion)

Quelques compliments pour conclure. Le premier et non des moindres va au festival dans son ensemble pour l’humanité qui s’en dégage. Techniciens comme musiciens se donnent à fond dans un esprit serein et généreux où le savoir-faire abonde mais l’esprit bon enfant des débuts reste bien ancré dans le sable, notre appareil photo et ses optiques qui n’y ont été exposés que quelques heures ont dû être soigneusement aspirés.
L’autre ennemi, le vent, a fait relâche le soir de notre passage, laissant au bas du spectre toute son extension et à la captation toute sa qualité. Bien sûr, on aimerait un peu plus d’air sur les cordes (de l’air hein, pas du vent) pour leur apporter un surplus de naturel et douceur mais comment concilier l’inconciliable, comment garantir la pression sonore au public et des murs de son aux musiciens autrement qu’en prise de proximité à l’aide de capteurs avant tout solides.

Arnaud en plein show. Il ne faudrait pas qu’un grain de sable…

On ne peut que féliciter Arnaud Houpert pour ce qu’il parvient à délivrer. C’est juste et équilibré, par moments même délicat et toujours très respectueux de l’équilibre du classique, avec un petit côté amplifié, crunchy et rock qui convient parfaitement au lieu, à l’éclectisme de la programmation et à ce que les éléments permettent de faire.

On aimerait aussi moins d’aller retours et une configuration en 96 kHz pour face et retours avec une distribution des signaux qui convienne aux consoles disponibles, mais même comme ça, l’ensemble a fière allure et sent bon la matière grise. Chapeau bas à Arnaud pour ses réverbérations, aussi inaudibles qu’omniprésentes et crédibles. Comme quoi avec pas grand-chose on peut faire du très bon boulot. Un bravo aussi à la prise de son des voix qui ressortent avec naturel et prennent bien aux tripes. Je songe à la magnifique soprano Maria Bochmanova, et à la dynamique d’ensemble qui, sans être trop réduite, tient compte des impératifs propres au plein air, tout en se ménageant une belle progression grâce à la réserve en headroom du STM.

La remarquable soprano Maria Bochmanova. Remarquez la bonnette…

Tiens, parlons-en du système Nexo ! Ces enceintes sont nerveuses, extrêmement puissantes et s’avèrent à leur place aussi dans l’univers du classique avec, comme seule limite, un côté un peu généreux et expressif dans le haut médium mais qui est sans doute aussi mis en exergue par la prise « collée » inévitable en pareil cas. Le bas du spectre porté par les B112 et les S118 donne l’impression d’être en salle. Quel meilleur compliment lui faire. Les S118 notamment sont de vrais monstres d’efficacité, surtout ramenés à leur taille. Bravo à toutes et tous et longue vie au Violon !

D’autres informations sur les sites :

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Patrick Méeüs éclaire Aida avec le BMFL au Chorégies d’Orange

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Les Chorégies d’Orange offrent à l’Opéra chaque été un théâtre Romain incroyablement conservé et inscrit sur la liste du patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Devant une scène majestueuse, 10 000 spectateurs ont pu apprécier la mise en lumière de Patrick Méeüs avec 31 BMFL Blade Robe du parc de Dushow Nice pour l’opéra Aïda de Verdi mis en scène par Paul-Émile Fourny.

Le BMFL était sur les deux grandes dates de la programmation des deux opéras Verdi joués cet été, avec Jacques Rouveyrollis pour la mise en lumière de Rigoletto et avec Patrick Méeüs qui intervenait à Orange pour la 4e fois. C’était sa première utilisation du BMFL ou presque…
Un an plutôt, Franck Huynh (ingénieur technico-commercial de Robe lighting France) lui avait prêté 2 BMFL WashBeam pour essais en grandeur nature, lors de sa mise en lumière de La Traviata.

« Je trouve le BMFL exceptionnel, commente Patrick Méeüs.
il est très bien conçu et parfaitement adapté ici, au Théâtre Antique d’Orange, compte tenu des distances à couvrir. Avec un fond de scène de 103 mètres de long et 37 mètres de haut et des points d’accroche situés entre 30 et 60 mètres du plateau, la puissance du BMFL est appréciée. Car c’est l’un des principaux défis techniques que tous les éclairagistes qui interviennent à Orange connaissent. Impossible d’accrocher des projecteurs sur les murs, il faut donc composer avec les quelques points que le lieu propose.

L’un des principaux se trouve à contre, tout en haut du mur de fond de scène. Mais en cherchant à raser le mur pour atteindre le plateau, il y a toutes les aspérités dont les corniches qui viennent compliquer la tâche. Patrick a disposé 5 BMFL Blade à cet endroit. « C’est là que les couteaux et le Frost, tous deux combinés apportent une véritable solution pour canaliser le flux. Les couteaux me permettent également de faire toutes les découpes pour bien épouser les contours de la scène et pour créer des effets sur plusieurs tableaux. » C’est le cas du tableau final ou les couteaux permettent de définir un carré symbolisant le tombeau dans lequel Aïda et Radamès se retrouvent enfermés.

Patrick a réussi, en suspendant un pont à la structure du toit, à placer 5 BMFL en latéraux, juste au-dessus des gradins en marbre du décor, là où les personnages du 19e siècle (l’opéra a été créé par Verdi en 1871) observent ce drame du temps des pharaons. Une mise en scène originale de Paul-Émile Fourny.



Un éclairage latéral est aussi assuré, à cour et à jardin, par un BMFL accroché sous ces gradins artificiels, aux ouvertures par lesquelles entrent les acteurs. Et 2 cages de 3 BMFL se retrouvent aux extrémités des gradins du public pour parfaire ces éclairages latéraux.

Enfin, 8 BMFL sont répartis sur la couronne en haut des gradins. Pour déboucher, à 60 mètres de distance, les zones difficiles d’accès. Si Patrick avait adoré le BMFL WashBeam lors de son test l’an passé, c’est bien la version Blade qui a été choisie pour son module de découpe.
Patrick Méeüs : « Le BMFL Blade est vraiment très puissant et c’est bien pratique. On est sur une machine qui dispose bien d’un quart de puissance supplémentaire par rapport aux produits concurrents que j’utilisais jusqu’alors. Même si les projecteurs jouent souvent entre 25 et 75 % de leur capacité, on est bien heureux d’avoir la réserve de puissance quand c’est nécessaire. »
Cette grosse production qui implique 140 choristes dont 10 solistes de classe mondiale, 40 figurants, les danseurs des ballets d’Avignon et Metz et l’Orchestre National de France ne donnait pas le droit à l’erreur. D’autant qu’une retransmission était assurée par France Télévision. Martial Barrault, directeur photo pour cette retransmission, travaillait aux côtés de Patrick, afin de lui demander les ajustements nécessaires à cette captation.


Patrick, qui était déjà précurseur dans le milieu de la danse, du théâtre et de l’opéra continue donc d’innover avec un projecteur que l’on voyait jusqu’alors surtout sur les tournées d’artistes de variété. Quand il a utilisé des Téléscan au début des années 80 dans ce milieu un peu conservateur, les moqueries se faisaient vite entendre. « On ne fait pas du Johnny » étant celle qui revenait le plus fréquemment. Mais Patrick ne voit pas les produits avec les étiquettes que l’on voudrait parfois leur coller.
« J’adorais la polyvalence qu’apportait ce type de machines, remplacées aujourd’hui par les lyres, encore plus abouties. Cela permet d’être plus réactif aux besoins de la mise en scène. On n’a pas à remonter toutes les 5 minutes et tout stopper juste pour recaler une lumière au moindre changement. Le metteur en scène apprécie qu’on soit plus réactif à ses demandes. »

D’autres informations sur le site Robe

 

Udo Lindenberg tourne avec GLP sur un concept de Gunter Jackle

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Photo : © Ralph Larmann

Quand le « panic rocker » Udo Lindenberg part en tournée, c’est de l’art total pour les yeux comme pour les oreilles. Dans son placard, Udo Lindenberg recèle tout ce qui fait un spectacle absolu : les artistes, les OVNI, les sensations et, comme toujours, il a ses petits secrets, qui font un spectacle de lumière et de vidéo de classe supérieure et un son parfait.
Avec la tournée de son nouvel album « Plus fort que le temps » (« Stärker als die Zeit ») qui vient de se terminer, ce fut certainement le cas une fois de plus. A 71 ans, le jeune homme ne pense pas s’arrêter en si bon chemin et promet à ses fans encore 30 ans de pure panique avec orchestre.

Photo : © Ralph Larmann

Quant à Günter Jäckle, son concepteur d’éclairages et pupitreur depuis de nombreuses années, il sera sans doute longtemps encore à ses côtés. Pour cette tournée, le design a été créé à l’atelier de Michael Schenk, chez epicto à Edingen-Neckarhausen. Comme pour les précédentes tournées des panic-rockers, Jäckle utilise à nouveau beaucoup de projecteurs GLP. Cette fois, il embarque 28 nouveaux stroboscopes à leds JDC1, 24 impression X4 Bar10 ainsi que 24 hybrides GT-1.

« Le JDC1 était une véritable première pour moi », admet Jäckle. C’était en effet la première fois qu’il abandonnait les stroboscopes conventionnels et intégrait directement les nouveaux stroboscopes JDC1 dans son design. « Cette source fait la synthèse du stroboscope et du projecteur, ce qui n’existait pas jusqu’à maintenant », dit-il en décrivant les caractéristiques du JDC1, qui sortent des sentiers battus. « Et la fonction de tilt est là en plus »

Photo : © Ralph Larmann

A propos de synthèse, il dit aussi beaucoup de bien des hybrides GT-1 :
« Ils fournissent des faisceaux superbes et précis et présentent une large plage de zoom. Ils sont d’une fiabilité absolue. Qu’est-ce qu’on peut espérer de plus ? » Les deux modèles sont utilisés comme effets au sol sur la partie surélevée en fond de scène, et sur des échelles à droite et à gauche de la scène, où GT-1 et JDC1 sont montés en quinconce.
En plus de l’hybride GT-1 et du stroboscope JDC1, Günter Jäckle a de nouveau fait confiance aux impression X4 Bar GLP. C’est au total 24 exemplaires du plus petit modèle, l’impression X4 Bar10, qui ont été utilisées en batterie au-dessus de la scène et ont assuré toute une gamme de dynamiques, allant des rayons diffus aux illuminations scintillantes.

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« Concevoir et éclairer une tournée des arénas, c’est une discipline tout à fait différente des prochains concerts légers en plein air d’Udo. C’est beaucoup plus dense, beaucoup plus atmosphérique », poursuit Jäckle en détaillant les différences avec le prochain spectacle au chantier naval Meyer à Papenburg et Le « Panikliner », qui hissera les voiles pour cinq jours début septembre.
Depuis sa longue histoire avec les pionniers de la scène rock allemande, Jäckle sait qu’il doit toujours prévoir l’imprévu : « Udo est toujours à portée de main, il sait ce qu’il veut, comment il voit certaines parties et au final, c’est lui qui décide à quoi le spectacle devrait ressembler.

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