Pour le Grand Prix de Monaco, la retransmission sur écrans géants est depuis 1989 confiée à Lumière et Son Paris ainsi que l’éclairage du Tunnel longeant la mer suite à une demande d’Alain Prost qui trouvait cette partie du circuit dangereuse. Sous le seul éclairage public, les pilotes propulsés à 300 km/h se retrouvaient d’abord plongés dans un trou noir en entrant dans le tunnel puis aveuglés à la sortie par la lumière du jour. Le renfort de lumière, qui combinait lampes halogènes et HPI-T, a cette année été remplacé par des projecteurs à leds SGM.
250 projecteurs SGM
Avec le soutien de Sonoss, Lumière & Son Paris a en effet misé sur un kit 100% LED en choisissant d’y installer les modèles P-5 et Q-7 du fabricant danois SGM. Ces projecteurs à haut rendement lumineux ont permis d’assurer le même éclairement que l’éclairage traditionnel avec l’avantage d’une faible consommation et en cas de coupure d’énergie, un ré-allumage instantané comparé à l’inertie des lampes HPI. Les retours sont bons : les pilotes apprécient cette lumière plus proche de la lumière du jour, sans le jaune des lampes halogènes.
Lumière & Son Paris a donc installé le long du tunnel 170 P-5 et 80 Q-7 par grappes de 5. Ils ont respectivement un flux de 23 500 et 28 000 lumens, avec une ouverture large à 110° pour le Q-7, offrant un faisceau bien étalé. Ces derniers ont servi a l’éclairage du plafond. Tandis que les P-5 et leur faisceau plus serré, équipé ici de lentille de 43°, étaient braqués sur le sol pour éclairer la piste devant les pilotes.
Pour fournir un maximum de luminosité sans les éblouir, les projecteurs ont été positionnés pour les éclairer dans le dos. Une luminosité maximale a été recherchée à l’entrée et en sortie du tunnel avec l’emploi des Q-7, pour permettre aux pilotes une meilleure transition entre l’éclairage du tunnel et la lumière du jour.
Le Grand Prix n’est pas la seule course accueillie par Monaco en cette période de l’année et l’éclairage a dû être installé 3 semaines en amont, notamment pour le Grand Prix historique : une course de vitesse empruntant le même parcours mais avec les F1 d’autrefois.
Le tunnel ouvre sur la mer
Cette installation prolongée aurait pu être problématique car la moitié du tunnel est exposée aux embruns marins. Et c’est là que le choix des projecteurs SGM s’impose car ils bénéficient d’un indice de protection IP65. Trois semaines en bord de mer sont pour les P-5 et Q-7 une partie de plaisir, comparé par exemple aux -30° qu’ont dû affronter les G-Spot lors de l’Igloofest de Montréal.
Pierre Heyligen de Lumière & Son apprécie cette tranquillité : « Avec les produits LED, on a souvent une protection partielle des projecteurs : face avant uniquement, alimentation non protégée… et donc parfois des problèmes. Pour les projecteurs SGM, la protection est complète et ça nous fait une chose en moins à penser ».
11 écrans géants
Ces écrans LED géants, dont un de 160 m², ont été installés dans la ville. Ils ont permis au public d’assister à la course avec une bonne visibilité malgré le soleil : le prince dans sa loge, les VIP et les spectateurs. Ils étaient pilotés depuis une régie technique installée au cœur de l’action, en face des stands.
L’écran installé sur le toît de l’hôtel Port Palace est certainement une des parties les plus délicates de l’opération. L’accueil de cet écran a d’ailleurs dû être pris en compte dès la conception de l’immeuble en intégrant une poutre IPN pour accueillir les 40 tonnes du chassis conçus pour supporter l’écran de 160 m², qui pèse tout de même 16 tonnes. L’assemblage des dalles de l’écran se fait à la grue, en plein centre ville, et sans aucune visibilité pour le grutier. 2 intercoms redondants ont permis aux équipes de se coordonner. On imagine leur soulagement une fois la dernière dalle posée.
Afin que le technicien situé en régie ait un retour d’image et une vision d’ensemble, chaque écran est surveillé par une caméra. Le signal de l’image est transporté par fibre optique, qui est elle aussi déployée par Lumière & Son et représente une partie importante de la prestation. En effet, la fibre déployée permet de distribuer la vidéo sur tout le circuit. Particularité de ce Grand Prix, c’est l’Automobile Club de Monaco qui fournit les images ensuite transmises aux chaînes TV via la fibre. Habituellement, ce sont environ 70 km de fibre qui sont déployés pour l’événement, mais le récent passage à une fibre monomode a permis à Lumière & Son de se raccorder sur le réseau existant de Monaco Télécom en installant seulement 10 km de fibre pour assurer sa prestation.
Après l’iD14 qui a connu un franc succès, Audient introduit une nouvelle interface audio compacte à un prix attractif mais sans sacrifice sur la qualité (du son et des éléments constitutifs). L’iD4, pourvue d’une entrée micro et d’une entrée instrument (DI), s’alimente via le port USB et met en œuvre la technologie de pré-ampli micro classe A qu’on retrouve sur tous les appareils Audient, notamment les consoles haut de gamme de la marque.
Avec son pré-ampli micro de grande qualité dotée d’une alimentation fantôme 48V (EIN : 126 dB non pondéré et THD < 0,0015%), l’iD4 utilise des convertisseurs A/N et N/A performants (dynamique de respectivement 114 et 115 dB pondéré A) et un pré-ampli instrument à JFET reprenant les caractéristiques sonores des étages d’entrée d’amplis à tubes. Les fréquences d’échantillonnage acceptées vont de 44,1 à 96 kHz et la latence complète entrée-sortie s’échelonne de 1,58 ms à 44,1 kHz à moins de 0,73 ms à 96 kHz. L’iD4 accueille deux nouvelles fonctionnalités visant à rendre le processus d’enregistrement encore plus simple pour les utilisateurs: Monitor Mix et Monitor Pan. La fonction Monitor Mix permet de contrôler un mélange des deux entrées de l’iD4 et la lecture DAW, fournissant une latence quasi nulle pendant l’enregistrement.
Sur l’arrière de l’ID4, on retrouve l’embase combo d’entrée micro, la commutation d’alimentation fantôme, le port USB et les sorties ligne HP.
En outre, en enregistrant par exemple une guitare acoustique et une voix, la fonction Monitor Pan permet de répartir de gauche à droite l’entrée pré-ampli micro et l’entrée directe (D.I), ce qui facilite la création d’un bon mix pour le monitoring au casque. Bien que compacte, cette interface dispose par ailleurs de deux sorties casque (une en 3,5 mm et l’autre en 6,35 mm) attaquées par un ampli en classe AB et de deux sorties ligne pour enceinte G et D. La consommation sur le port USB2 reste inférieure à 2,5 W (420 mA sous 5V), même lorsque l’alimentation fantôme est enclenchée.
D’après Tom Waterman (Directeur Technique d’Audient) : « Même si vous n’avez besoin que d’un pré-ampli micro, vous aurez accès à la même technologie de pré-ampli classe A issue de notre célèbre console de mixage ASP8024 Heritage Edition, et vous obtiendrez ainsi la meilleure reproduction de votre source. Au-delà de l’excellent rapport qualité/prix, l’atout de l’iD4 réside dans sa simplicité d’utilisation. Grâce à un simple bouton, l’encodeur rotatif de volume devient une molette de défilement virtuel, ce qui signifie que vous pouvez utiliser le bouton iD pour contrôler manuellement le DAW, les paramètres de plug-in, écrire l’automatisation et même faire défiler votre bibliothèque iTunes – comme si vous étiez en train d’utiliser un contrôleur dédié ! » L’interface USB iD4 sera disponible dans le courant juillet au prix public conseillé de 169 €TTC
Denis Hutchinson, consultant et concepteur d’éclairage, a reçu six Cycliodes de 300 W à leds Dalis de Robert Juliat prêtés par DWR distribution pour faire un « galop d’essai » sur la comédie musicale Sophiatown qui se joue au Market Theatre à Johannesburg et au Théâtre d’État à Pretoria.
Dans l’histoire de l’Afrique du Sud, Sophiatown, en dehors de la violence et de la pauvreté, était réputée à l’époque de l’apartheid comme une « banlieue mixte » de Johannesburg, et laisse un agréable souvenir de son animation politique et de sa musique, le jazz et le blues.
C’était l’endroit où les gens vivaient ensemble, sans distinction de couleur, avant que les autorités les séparent. C’est en hommage à cette société et aussi en commémoration du 40e anniversaire du Théâtre du Marché que la production musicale Sophiatown est réalisée. « Au départ, je ne savais pas trop comment j’allais utiliser les Dalis sur le spectacle, car ce sont des projecteurs de cyclorama et je n’ai pas de cyclorama », raconte Denis. « Mais ce n’est pas ça qui allait m’arrêter ! J’ai terminé avec trois appareils en guise de rampe, ce qui m’a épargné bien des soucis. En effet, Sophiatown se passe à une époque où beaucoup de gens portaient des chapeaux. Certes, ils ne les portaient pas forcément à l’intérieur, mais le metteur en scène a voulu que la troupe porte des chapeaux durant tout le spectacle. Beaucoup d’acteurs ne savent pas bien porter des chapeaux et au final, il faut se battre pour voir leurs yeux. Un ensemble de rampes résout tout un tas de problèmes. »
Grand amateur de rampes lorsqu’elles arrivent à point, Denis ajoute que, bien que le Dalis soit tout aussi compact qu’une rampe au sol, il dépasse le plateau d’environ 150 mm, ce qui est un peu grand pour une rampe. « Dans le cas de Sophiatown, cela n’est pas très important car la scène a été surélevée. Cela m’a permis de rester, quoi qu’il arrive, en dessous du niveau de la scène et cela a très bien fonctionné. »
Les Dalis ont été soigneusement assemblés. « C’est un système à 8 couleurs et je suis vraiment impressionné par la couverture » dit-il. « C’est un véritable projecteur de cyclorama asymétrique, qu’on peut utiliser soit au sol, soit suspendu. Contrairement d’autres modèles à LED du marché, la couverture sur l’axe horizontal est très serrée. De ce fait, si on veut, on peut pratiquement obtenir des rayures verticales de lumière sur le cyclorama. De par la constitution du système, on peut juxtaposer les rayures les unes contre les autres sans aucune faille ».
Les détails de la conception sont aussi impressionnants. « La disposition des connecteurs est très astucieuse. Ils sont livrés en standard avec les câbles d’alimentation DMX combinés, ce que j’apprécie. J’ai trouvé très intéressant d’utiliser ces projecteurs, ils sont lumineux, et pour ceux qui ont un cyclorama à demeure, je pense que le Dalis est un très bon investissement », dit-il. « Le prix du Dalis reste compétitif, peut-être un peu plus cher que d’autres modèles, mais pas au point que cela devienne un problème. Je pense que les studios de télévision vont les adorer, aussi bien sous forme de rampe au sol que suspendus, car ils sont compacts, consomment peu et fournissent une couverture absolument uniforme. Je suis convaincu qu’ils vont faire un malheur sur le marché de la télévision. »
En Afrique du Sud, avoir des projecteurs dédiés au cyclorama est un luxe que très peu de théâtres peuvent s’offrir, mis à part les plus grands comme le Théâtre d’Etat à Pretoria et l’Artscape au Cap, explique Denis: « Je vois bien les plus grands théâtres aller dans cette voie. Par exemple quand je pense à Artscape, où l’espace d’accrochage autour de la rangée de projecteurs est vraiment restreint, ce modèle pourrait y résoudre tout un tas de problèmes, car il est plus compact et plus lumineux que ceux qu’ils ont à l’heure actuelle ». J’ai bien apprécié son utilisation », conclut Denis. « Je suis impatient de l’utiliser à nouveau. Duncan Riley de DWR me les a promis pour La fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever) qui se jouera en Septembre, et je vais les utiliser pour éclairer la toile de fond, c’est ce pour quoi ils ont été réellement conçus. » Plus d’infos sur Soundlightup : Robert Juliat Dalis 860 et sur le site de Robert Juliat
Le logo du Stade Toulousain tel qu’il figure sur ce bout de gazon synthétique à la sortie du tunnel reliant les vestiaires à la pelouse, la vraie. Remarquez le T rappelant la tête d’un toro !
Est-ce dû à ce côté simple, abordable, presque familial du rugby où on se tape dans la main plus que dans le portefeuille comme cela se pratique dans d’autres sports, le fait est que cette virée à Toulouse au Stade Ernest-Wallon a été un pur plaisir avec à l’arrivée, un son aussi rentre dedans qu’un ailier lancé pleine balle. Restez avec nous et vous comprendrez pourquoi il n’est pas toujours nécessaire de se compliquer la vie pour bien faire. Même le taxi qui nous conduit dans l’antre du Stade Toulousain depuis l’aéroport nous met dans le bain avec quelques anecdotes bien senties sur l’ovalie. Le rugby ici, c’est du sérieux.
Première surprise, on rentre dans ce stade à taille humaine comme dans une église, et tout ce qu’on récolte en croisant des gens dans les zones techniques et les gradins, ce sont de larges sourires et des bonjours bien sonores. Ces quelques minutes off avant le début du reportage nous permettent aussi de nous imprégner des lieux et de tirer le portrait d’Ernest-Wallon et du matériel tout neuf qui a classiquement rejoint l’extrémité du toit recouvrant les gradins. Deux systèmes cohabitent à quelques mètres de hauteur, celui d’apparence un peu défraichie mais parfaitement fonctionnel pour l’évacuation et celui tout neuf en charge du confort qui nous intéresse plus particulièrement.
Une vue aérienne du stade Ernest-Wallon
Christophe Carles, le directeur technique audio d’Axente qui a personnellement participé à l’étude de cette installation répond à nos questions.
SLU : Comment Axente qui a fourni le matériel et l’étude, Triaxe qui l’a intégré et vous Stade Toulousain qui êtes maître d’œuvre vous êtes-vous rencontrés ?
Christophe Carles : Le Stade Toulousain, ayant identifié un besoin de renouvellement de la sonorisation de confort d’Ernest-Wallon, un stade qui lui appartient, a contacté un certain nombre de prestataires locaux. Le Stade Toulousain étant une société privée, il n’y a pas eu d’appel d’offres à proprement parler. Nous avons de notre côté fait le choix de proposer des enceintes DAS en tirant parti d’une gamme standard et très complète constituée d’un deux voies en 15”, d’un en 12” et d’un double 6” existant en version WR pour weather resistant IP56 avec deux niveaux de protection. CX pour Covered Exposure, et DX pour Direct Exposure.
Tiré de la documentation Das Audio, la directivité horizontale de la 8826. A partir de 400 Hz, le montage des deux haut-parleurs de 6” devient directif. Le raccord avec le moteur annulaire est très réussi et le guidage du pavillon qui charge ce dernier, assez régulierA part un pic à 15 kHz qui apporte une très belle finesse harmonique à l’extrême aigu, la réponse en fréquence de la 8826 est assez régulière avec une atténuation raide sous les 100 Hz. Sur le second graphique, en continu, la distorsion harmonique paire et en pointillé l’impaire. Les courbes sont rehaussées de 20 dB et la puissance appliquée est de 10 % de la capacité RMS. Ici encore de très bonnes performances.La polaire verticale de la 8826. Le trait bleu représente la directivité à 4 kHz, l’orange celle à 2 kHz.
Nous avons ici 76 modèles 8826 en deux fois 6” et moteur annulaire 1” acceptant 200 W. Ce sont des CX puisque le toit les protège suffisamment. La 77e enceinte est une 12”, une WR-6412CX. Elle est accrochée à la verticale de la sortie du tunnel qui mène à la pelouse afin de booster l’arrivée des joueurs sur le terrain. Elle est aussi plus directive.
Dans la série « cherchez l’intrus » voici la seule enceinte équipée d’un 12” et d’un moteur 3’ avec une ouverture 60°x40° de l’installation. Appelée WR-6412CX elle est aussi certifiée EN-54 et est capable de délivrer 130 dB crête, 8 de plus que la 8826. Joli bébé destiné à secouer les joueurs à leur sortie sur le tapis vert.
SLU : La pelouse n’est pas couverte ?
Christophe Carles : Non, cela ne nous a pas été demandé.
SLU : La diffusion précédente prenait en charge l’évacuation et le confort ?
Christophe Carles : C’est exact. Après vérification de ses performances, elle ne prend désormais plus en charge que les messages d’évacuation, le reste a basculé sur le nouveau système. Il n’a logiquement pas paru nécessaire aux gestionnaires du Stade Toulousain de se lancer dans la réfection technique et administrative de la sono d’évacuation sachant qu’elle marche et dispose de toutes les autorisations nécessaires. Triaxe, l’intégrateur, a simplement programmé les matrices afin que si elles se déclenchent, la sono de confort est immédiatement coupée.
SLU : On visite la régie ? Qu’est-ce qui mélange les différentes sources ? Pierre Carrère (cogérant Triaxe) : Une console Allen & Heath Zed 18, 10 voies mono et 4 stéréo, d’où son nom.
La ZED18 d’Allen & Heath dans la régie son, pas vraiment exploitée à son plein potentiel puisque les micros, par exemple, sont connectés à la table Ecler qui reçoit ses généraux. Dommage, elle dispose de bonnes entrées et d’un égaliseur plus performant.
Du processing Yamaha et Das Audio
Sa sortie est connectée à l’entrée d’une seconde console datant de l’installation précédente, une Ecler Compact 5 qui comporte un certain nombre d’autres sources dont les micros HF et filaires. C’est cette console rackable qui alimente une matrice Yamaha MTX5-D pour numériser et convertir le signal en Dante afin que via une fibre il rejoigne l’autre côté du stade, les tribunes « i » et une seconde baie qui alimente les enceintes qui s’y trouvent. Cette matrice règle aussi les niveaux en fonction de la distance entre l’enceinte et les spectateurs. Par exemple dans les virages il y a un rattrapage. Pour info la régie son et le premier rack d’amplis et de processing se trouvent du côté des tribunes « c ».
Le rack de la sonorisation de confort présent dans la régie audio. Un second rack identique mais avec un ampli en moins est placé à l’opposé dans un vaste local situé sous les gradins de la tribune « i ». De haut en bas, le processeur 2060 Das Audio, la matrice Yamaha MTX5-D et trois amplis Powersoft Ottocanali 8K4. Remarquez la quantité industrielle de câbles. Ils n’ont beau faire que 2U, ces amplis ont 8 canaux…
SLU : Il y a aussi un processeur DAS AUDIO de chaque côté…
Christophe Carles : Oui, un 2060. Il processe et protège les enceintes en amont des amplis Powersoft Ottocanali 8K4.
SLU : Cela fait un peu beaucoup de processing non ? On en a dans la matrice, dans le 2060 Das Audio, potentiellement dans les Ottocanali…
Christophe Carles : C’est vrai, mais à l’époque de ce projet, l’ampli Powersoft Ottocanali 8K4 DSP & Dante venait à peine de sortir ou n’était pas encore disponible, d’où notre choix de raison pour la version 8K4 simple et la présence des 2060 Das Audio.
SLU : Il me fait penser à un autre processeur ton 2060…
Christophe Carles : Oui, c’est une base XTA. Das Audio a fait le choix de se concentrer à 100% sur son métier de concepteur et fabricant de haut-parleurs et d’enceintes en faisant appel à des spécialistes pour ses électroniques, donc XTA pour des processeurs externes et Powersoft pour les contrôleurs amplifiés. Das Audio a aussi demandé à MC2 de leur fournir des amplis en OEM mais avec Powersoft nous sommes mieux placés, d’autant que les presets Das Audio peuvent être embarqués dans les plateformes DSP de Powersoft.
A l’arrière des amplis Ottocanali, quelques-uns des câbles en 6 mm² et 10 mm² qui véhiculent le signal jusqu’aux enceintes. Du sérieux question section.
SLU : Qui a fait le choix de la fibre optique pour transporter le signal ?
Christophe Carles : Ce choix était logique vu les distances et surtout cette fibre existait déjà sous la forme d’une rocade faisant le tour du stade et passant par les deux écrans géants. On a donc pu en bénéficier.
SLU : Puisqu’on parle de câbles, revenons au bon vieux cuivre et à ceux qui vont des amplis aux enceintes. On est en basse impédance…
Christophe Carles : Oui, vu les distances et le nombre d’enceintes, 77 en tout, la ligne 100 volts n’était pas nécessaire. Je fais toujours très attention à bien les dimensionner, pas forcément pour les pertes qui se chiffrent à quelques dizaines de dB mais bien pour maintenir un facteur d’amortissement relativement élevé, sachant que l’on ne peut pas faire de miracles. Les enceintes étant des 16 ohms et marchant par deux, chaque canal d’ampli est chargé en 8 ce qui est mieux pour le facteur d’amortissement. De mémoire, les enceintes proches sont sur du 6 mm² et celles plus éloignées reçoivent leur signal à l’aide de câbles en 10 mm². Il ne faut pas faire d’économies sur les câbles, jamais ! Triaxe a parfaitement respecté mes recommandations.
SLU : Et Powersoft dans tout ça ?
Christophe Carles : Le choix était évident dans notre portefeuille de marques d’autant qu’il y a une gamme très bien pensée pour l’installation qui s’appelle Ottocanali, qui marche bien, ne prend pas trop de place pour huit canaux de 600 W sous 8 ohms, ne chauffe pas et n’est pas gourmand en courant avec son PFC. C’est un produit de dernière génération en termes de qualité audio.
Le rack des sources et du mélange tel qu’il existait avant la refonte de la diffusion…et encore aujourd’hui. De haut en bas, la liaison Shure UR4D+, l’électronique d’évacuation Ateïs (les amplis sont dans une autre pièce), le SS-R200, un lecteur de fichiers sur carte mémoire Tascam et la console Ecler Compact 5
SLU : L’amplification est bien dimensionnée puisque vos enceintes acceptent 200W et sont en parallèle deux par deux sur chaque canal…
Christophe Carles : Oui, 77 enceintes pour 40 canaux d’ampli. Trois Ottocanali côté tribune « c » et deux côté tribune « i ».
SLU : Côté sources qu’y-a-t-il ?
Christophe Carles : L’animation est effectuée par un prestataire externe et il se sert des sources qui existaient déjà par le passé, notamment une liaison Shure UR4D plus un micro filaire en cas de problème HF. Pour les “samples” il utilise un PC et un mac. Une dernière source est un “sample” de sirène de fin de mi-temps et de fin de match. Elle aussi arrive dans la console Ecler sur une tranche dédiée. C’est simple et assez fonctionnel, même s’il serait intéressant un peu plus tard de n’avoir plus qu’une seule console.
Paul Catuffe, le cœur d’Ernest-Wallon
Disponible, compétent et très sympa, Paul Catuffe est le manager du stade Ernest-Wallon pour le compte du Stade Toulousain. On profite de sa présence pour avoir l’avis du client.
SLU : Qu’est-ce que cette nouvelle sonorisation vous offre ?
Paul Catuffe : Tu as un meilleur son, une meilleure intelligibilité des messages du speaker comme de tous les signaux audio, y compris la musique qui passe bien mieux. Tout ça apporte un nouveau ressenti au spectateur qui se déplace à chaque match, un ressenti qui doit être unique.
De gauche à droite Paul Catuffe Stadium Manager pour le Stade Toulousain, Eric Constant, Chargé d’affaires Axente audio pour le Grand Ouest et enfin Christophe Carles, le directeur technique audio d’Axente.
On ne se rend pas forcément compte de la présence de cette diffusion, en revanche son absence serait pénalisante. C’est un plus qui, sans être mentionné ou souligné par les spectateurs, complète parfaitement leur expérience au stade. J’insiste là-dessus car nous devons donner, par tous les moyens, envie au public de revenir. L’année dernière, notre ancienne installation était dégradée et on nous le faisait remarquer. Pour que ça marche, nous avons besoin de beau jeu, de bonnes conditions météo, d’écrans géants et d’une bonne sono. Aujourd’hui notre sono booste, est définie, apporte quelques basses intéressantes quand on est assis en tribune et nous donne un vrai confort à stade vide comme plein ce qui est loin d’être le cas dans tous les stades. (Rappelons que la taille réduite, la forme et les abords dégagés d’Ernest-Wallon facilitent l’obtention d’un rendu de qualité NDR) Lors des premiers matchs, tout le monde a noté la qualité et le changement de notre diffusion et Midi Olympique l’a souligné dans ses colonnes.
SLU : Est-ce que vous avez un protocole d’essai pour le son avant son exploitation ?
Paul Catuffe : Non et il faut qu’on en mette un en place. Nous en avons un pour les écrans vidéo au pixel près, deux jours avant les matchs. On va corriger cela très rapidement car pour le moment on teste la bonne marche de la sono, mais dans sa globalité.
SLU : Quelques mots sur ce stade ?
Paul Catuffe : Il appartient à une association qui s’appelle « Les amis du stade » dont les membres sont les seuls décisionnaires pour tout ce qui concerne les gros travaux ou les modifications des lieux comme l’éclairage l’année dernière et le son cette année. Le Stade Toulousain de son côté gère son fonctionnement au quotidien. Le stade actuel a été reconstruit à neuf en 1982 à quelques encablures de l’ancien qui avait laissé sa place à la rocade toulousaine. Il dispose de 19500 places assises.
Une image d’Ernest-Wallon, l’antre du Stade Toulousain auquel un grand-angle farceur donne une taille inhabituelle. La proximité avec le terrain est bien réelle et il en va de même avec les enceintes Das Audio qu’on devine sous le toit et qui sont beaucoup plus proches qu’on pourrait le croire.
Pierre Carrère de Triaxe, l’intégration 24h/24h
Barbu comme un rugbyman mais ne disposant pas forcément de sa carrure, Pierre Carrère est le cogérant de Triaxe, un intégrateur audiovisuel intervenant en Normandie, Aquitaine et Midi-Pyrénées. De quoi parcourir quelques kilomètres chaque année.
SLU : Qui de Triaxe est en contact avec le Stade Toulousain ?
Pierre Carrère : C’est Olivier Jantin, papa depuis peu et donc dans l’incapacité d’être avec nous aujourd’hui. La maman va bien, et un futur pilier rejoindra un jour les rangs du Stade Toulousain ! (rires)
SLU : Quelles ont été les difficultés ou les spécificités de ce chantier ?
Pierre Carrère : Les longueurs de câble, la puissance demandée et, par exemple, l’impossibilité de venir avec des nacelles fixer les enceintes en passant par le terrain à cause des canalisations qui s’y trouvent. La solution est venue des cordistes qui sont montés et ont passé le temps nécessaire, temps qui manquait soit dit en passant, pour fixer et orienter les enceintes mais aussi passer les câbles. Et ils sont lourds à cause de leur section.
Paul Catuffe : Pour l’anecdote, le planning de déploiement était à ce point serré que les travaux se sont terminés un vendredi matin à 11 heures et le premier match a eu lieu le soir même à 21 heures. Ce jour-là, les gars ont bossé 30 heures d’affilée jour et nuit. Ils ont été remarquables.
Un des innombrables doublets d’enceintes Das Audio WR-8826CX dont on comprend le besoin de tropicalisation. Le bord du toit n’est pas bien loin. Les fientes ne sont pas les bienvenues non plus. Les angles sont à -15° et -90°. Il y a à peu près 15 mètres entre chaque point de diffusion sur la tribune en C et 11 mètres sur la tribune en I. Remarquez aussi le chemin de câble bien garni et qu’il a fallu fixer et remplir suspendu à un filin…
SLU : Les enceintes Das Audio sont IP56, mais pas que, elles sont aussi EN54-24.
Pierre Carrère : Oui, ce qui apporte au Stade Toulousain la certitude de pouvoir un jour s’en servir aussi pour l’évacuation si l’ancienne installation encore en place ne peut, pour quelque raison que ce soit, assurer cette tâche. Il ne faudra pas les racheter. Ces enceintes ont en plus une qualité de restitution très bonne et elles arrivent à générer un peu de bas du spectre malgré la taille de leurs HP. Il faut dire qu’il y en a 76.
Christophe Carles : Elles ont un passe haut calé à 55 Hz pour les protéger, mais pour le reste, elles tournent en large bande sans aucune restriction. Ce finit par en faire de la surface émissive 152 gamelles de 6” !
SLU : Qui a fait l’étude acoustique et via quel logiciel ?
Christophe Carles : C’est moi qui m’en suis chargé avec Ease. La demande client était de couvrir uniformément du haut au bas des gradins avec de la pression et de façon intelligible. On l’a fait.
Une vue d’un des virages modélisés dans Ease et montrant le placement des enceintes 8826 avec leur angle de tir.Quand on dit qu’il y a du son à Ernest-Wallon, les chiffres ne nous contredisent pas. 81% du public dispose du niveau nominal en SPL A, 8% de 3 dB de plus et 11% de 3 dB de moins. Bravo Christophe.Ease démontrant la validité du placement des enceintes par exemple dans les coins où il paraît évident que 2 boîtes n’auraient pas suffi
SLU : La prise de décision a été simple entre les différentes offres Paul ?
Paul Catuffe : Oh non, pas du tout. On a été noyé sous les propositions avec des explications très techniques, trop ! (autant que les règles du rugby ? NDR) Un des points positif avec Triaxe c’est d’avoir proposé l’écoute d’une enceinte avec la complicité d’Axente qui a fourni le matériel et l’autre point fort a été la proximité de Triaxe qui est implanté aussi à Toulouse ce qui s’est révélé pratique pour faire avancer le dossier.
Christophe Carles : Notre point fort a été de bien comprendre, en la dégrossissant, la demande du Stade Toulousain qui nous a dit avec ses mots ce qu’il voulait et nous a ensuite fait confiance pour y parvenir avec une solution qualitative et abordable. On ne s’est pas non plus encombré de chiffres, on n’aurait jamais eu le temps de lancer des analyses et mettre sur le coup un cabinet d’acoustique, le championnat n’attend pas. Comme le stade et à taille humaine et assez sain acoustiquement, nous étions confiants. La multiplication des points d’émission, 38 en tout, et la faible distance entre les enceintes et les spectateurs ont aussi joué en notre faveur.
SLU : Vous parlez de délais courts.
Pierre Carrère : Ils l’ont été. Nous avions initialement évoqué une prise de décision mi-mars pour respecter les délais. « Pas de problème ! » Nous avons eu notre validation début août pour une installation fin août (rires !) PC : Les acteurs qui se sont investis dans ce projet ont vraiment assuré et je voudrais en profiter pour les remercier aujourd’hui car malgré tout, l’ensemble de cette opération a très bien été géré du début à la fin. Il y a eu des moments… tendus (rires) mais quand on voit le résultat, on est très satisfait.
Le stade Ernest-Wallon depuis sa pelouse où nous avons pu déambuler librement, un plaisir simple mais impossible dans un stade de foot…
Quand « la buche » pousse une soufflante
Eric Constant : J’ai une bonne anecdote. Le premier jour où je viens en repérage dans le stade, je prends des photos des lieux et du matériel pour les envoyer chez Axente. Pendant ce temps l’équipe s’entraîne. J’entends alors un mec qui me hurle d’arrêter et je me rends compte qu’il s’adresse à moi. Il s’agissait de William Servat dit la Bûche (entraineur et ex joueur, 184 cm et 110 kg NDR) qui pensait que j’étais en train de filmer ses combinaisons pour le match du lendemain contre Clermont ! Comme première approche, ce n’était pas mal.
Paul Catuffe : Ca va, il ne t’a pas plaqué (rires !)
SLU : Comment s’est passé ce premier match avec vos nouvelles enceintes.
Paul Catuffe : Bien, très bien, trop bien même. En fait, les techniciens n’ont pas eu le temps de régler le son à stade plein, du coup et dans le doute quant au bruit ambiant de nos 19000 spectateurs, le niveau avait été calé beaucoup trop fort. On avait aussi pris de mauvaises habitudes avec notre ancienne sono. Tout est rentré dans l’ordre depuis, mais nous avons été très agréablement surpris par la réserve de puissance et la clarté du rendu!
Christophe Carles : Les enceintes sont de toute manière protégées par les processeurs Das Audio, et le niveau d’exploitation est laissé à l’appréciation de l’exploitant.
Pierre Carrère : En fonction de la nature de l’exploitation, le son peut être adapté, mais cela se fait à la console, simplement. Pour une convention à stade vide, il est facile de baisser le niveau.
L’équipe de cette journée toulousaine au grand complet avec de gauche à droite Alexis Lipoff, consultant en communication, en charge de Powersoft, Christophe Carles, le directeur technique audio d’Axente, Eric Constant le chargé d’affaires Axente audio pour le Grand Ouest, Paul Catuffe stadium manager pour le Stade Toulousain, et enfin Pierre Carrère, le cogérant de Triaxe
Conclusion
Inutile de vous dire que nous avons demandé un micro pour écouter cette installation. Le ressenti donne instantanément la banane. L’impression est pleine, physique avec un vrai bas-médium teinté d’un grave discret par le remplissage apporté par la réverbération courte et assez dense dans le bas du stade vide. 3 dB de moins autour des 120 Hz sur le micro HF Shure ne lui feraient d’ailleurs pas de mal. La pression est réelle, avec une très belle dynamique portée par le montage à basse impédance choisi. La discrimination des phonèmes est bonne et pourra l’être encore plus par l’emploi d’un « channel strip » dédié aux micros et calé avec soin. Le potentiel en SPL est quoi qu’il en soit bien réel grâce aux 40 kW Made in Italy et la qualité de rendu des petites têtes Das Audio. La couverture est soignée, le haut du spectre neutre et défini, et le résultat global respire le professionnalisme et semble prêt à assurer de longues années de tranquillité.
Un dernier mot enfin pour Paul Catuffe et l’ensemble des personnes que nous avons vues dans et autour du stade Ernest-Wallon lors de notre reportage. On connait tous les vertus du rugby. On n’en reste pas moins toujours étonné par la gentillesse, la franchise, la disponibilité et l’absence de « prise de tête » de ses acteurs et que l’on ressent dès la première poignée de main. Un grand merci enfin à toutes les équipes d’Axente, Triaxe et à Alexis Lipoff qui est venu représenter Powersoft. Vous l’avez compris, c’était une belle journée !
Symetrix annonce la disponibilité de la nouvelle gamme de processeurs audio Solux NX qui remplace la gamme Solus. Les Solus NX reprennent en grande partie la configuration matérielle des produits de la série Prism (DSP, mémoire, préamplificateurs, etc.) introduite en début d’année. Les principales différences sont une quantité de GPIO moindre et l’absence de port Dante. Il s’agit donc d’une solution à plus faible coût pour les applications ne nécessitant pas de mise en réseau audio.
La gamme Solus NX est composée de trois modèles :
Solus NX 4×4 : 4 entrées / 4 sorties analogiques
Solus NX 8×8 : 8 entrées / 8 sorties analogiques
Solus NX 16×8 : 16 entrées / 8 sorties analogiques
Les trois modèles disposent d’un afficheur graphique OLED de haute résolution et utilisent un simple bouton (poussoir plus encodeur) pour naviguer dans les menus et afficher le statut et les vu-mètres. Ces matrices se gèrent, comme les produits Prism, Radius et Edge de Symetrix, avec le logiciel Composer récemment mis à jour avec la version 5.1. Ce dernier permet également le contrôle de produits tiers de chez Attero Tech, Starwart Audio, Shure, Audio-Technica, etc. Un serveur Web embarqué peut afficher des diagnostiques et des contrôles de niveaux en lançant simplement un navigateur et en entrant l’adresse IP de l’unité SOLUS NX. Il suffit d’ajouter au processeur un point d’accès sans fil Wi-Fi. Ajoutons à cela la possibilité d’utiliser jusqu’à quatre télécommandes virtuelles ARC-WEB (gratuite, IOS et Androïd) pour paramétrer volume, mute, sélection des sources et bien d’autres choses à partir d’un smartphone ou d’une tablette, en plus des télécommandes murales ARC et ARC-3 du constructeur.
Enfin la gamme Solus NX supporte le logiciel SymVue (application Windows) qui permet de constituer des interfaces utilisateur dédiées sans programmation de bas niveau.
Les matrices Solux NX sont disponibles au prix public HT de :
L’ouverture toute récente du monde magique d’Harry Potter aux Studios Universal à Hollywood est le dernier d’une série de projets de grande envergure de la division Systèmes d’éclairage de 4Wall. L’équipe de Las Vegas qui a réalisé ce projet est dirigée par Buddy Pope, le chef de projet senior, assisté par John Fernandez et du spécialiste CAO Shaun Blue.
Construite sur le site de l’ancien amphithéâtre d’Universal, l’attraction de Californie implique des Source Four® LED d’ETC, des projecteurs tungstène et des centaines de luminaires personnalisés en provenance de deux importants fournisseurs du Royaume-Uni et préparés dans le magasin de 4Wall à Los Angeles. Il s’agit de réverbères, de lustres et d’appliques murales qui sont rigoureusement fidèles aux descriptions des fictions originales. « Se conformer au calendrier serré fixé par Universal a été notre plus grand défi », dit Pope.
Pope se repaît des problèmes de conception sur mesure : « Nous avons créé 200 lampes à huile à fibres optiques. On les voit quand on regarde dans la lucarne ». Damien Rozendal, chef de projet du site basé à Los Angeles a beaucoup appris sur le câblage des luminaires britanniques et les caprices des normes de filetage Whitworth. « Dans un parc à thème, tout ce que le client peut voir fait partie du spectacle et nécessite une attention méticuleuse dans les moindres détails », ajoute Pope. « Notre partie a pris beaucoup de temps et devait être aussi parfaite que les autres éléments scéniques. »
Buddy Pope, le chef de projet senior de 4Wall en Californie
L’éclairage du parc à thème se divise en deux grandes catégories : Le trajet et les extérieurs ou éléments architecturaux, tels que le château de Poudlard et les nombreux magasins et restaurants à thème. Plus de 700 canaux de gradation dans 15 armoires à 48 voies ETC Sensor®3 contrôlent les sources à LED et à incandescence réparties sur l’ensemble de la propriété. Dans la hiérarchie des contrôles, les contrôleurs Unison Paradigm actionnent les éléments architecturaux et les contrôleurs Unison Mosaic® traitent des éléments du spectacle. Les deux réseaux sont régis par un serveur de contrôle central. Tous les racks de commande sont reliés par fibre, chacun intègre sa propre unité Paradigm ou Mosaic pour s’interfacer avec le contrôleur principal du parc, qui déclenche les événements par le biais de commandes série ou UDP. Dans le cas d’une défaillance de la fibre, chaque rack de commande peut continuer à fonctionner de façon autonome.
Les Source Four occupent une place importante dans les zones commerciales autour de Pré-au-Lard et du trajet d’Harry Potter. L’ensemble comprend 140 lanternes au tungstène avec des lentilles de 14 à 90 degrés, 60 Source Four LED Lustr®+ et 81 Source Four Mini.
Dans une installation de cette envergure et de ce niveau de complexité, il vaut mieux limiter les surprises au maximum. Pope mise tout sur de la préparation et l’organisation : « Toutes les décisions sont prises avant que nous arrivions sur le chantier. Le peu de temps qu’on pense économiser avant, on en perd trois fois plus au bout du compte. » Pour Harry Potter, 4Wall a créé plus de 300 schémas techniques pour chaque élément de commande, qui s’ajoutent à plus de 200 plans fournis par Point of Light, les concepteurs du parc.
Le système de gradation et de contrôle a été soumis à une procédure de tests rigoureuse de 26 pages dénommée FAT (Factory Acceptance Test), créée par Pope. Elle prend en compte la connexion à la fibre, le réglage des adresses IP et tout ce qui est à l’intérieur de chaque rack. Quand il quitte l’usine d’ETC, chaque processeur a une configuration de base. « On peut démarrer le matériel et voir les résultats avant d’aller sur place. On peut résoudre les problèmes à l’avance », ajoute Pope. Le FAT élimine le besoin d’une préparation locale dans le magasin de 4Wall, ce qui permet au système de passer directement de l’usine au chantier
FAT Process
L’affaire n’a pas été sans anecdotes croustillantes. Lorsque le système a été installé dans le restaurant à thème des Trois Balais avant son ouverture officielle, le client a appelé pour se plaindre que les lumières scintillaient. Pope a rappelé pour lui assurer qu’elles fonctionnaient comme elles le feraient dans les conditions du spectacle. Fidèle client des compagnies aériennes, Pope fait la navette une fois par mois avec Dubaï. Ingénieur principal des Parcs et Hôtels de Dubaï, il supervisera la création de deux parcs à thème dotés de 60 attractions, avec restauration, boissons et commerces. Bollywood, Legoland et Motion Gate doivent ouvrir en Octobre 2016. « Evidemment, dit-il, chacun d’entre eux va utiliser une tonne de produits ETC. Nous contribuons à transformer Dubaï en une ville américaine parfaite. » Middleton en plein désert ?
Originaire de San Bernardino, en Californie, Buddy Pope a déménagé à San Luis Obispo où il est devenu directeur technique du Centre des arts du spectacle. Le Centre a ouvert avec un système ETC. Il a alors rencontré Doug Tuttrup, actuellement chef de projet senior chez ETC, et instauré une relation de travail qui se poursuit aujourd’hui. En 2001, il a rejoint 4Wall à Las Vegas, c’était le huitième salarié. Depuis lors, l’effectif de la société est passé à plus de 400 et elle ne présente aucun signe de ralentissement.
Bill Groener
Bill Groener, Directeur Général Systèmes et Conception de 4Wall : Malgré un bilan qui comporte des installations dans les hôtels Venetian, Palazzo et Cosmopolitan de Las Vegas et les studios de télévision CityCenter et CBN, la société 4Wall reste plus connue pour la location et la ventes de matériel d’occasion. « Il nous a fallu près de 20 ans pour réussir du jour au lendemain dans le marché de l’installation », plaisante Bill Groener. L’équipe de Las Vegas, dirigée par le chef de projet senior Buddy Pope, assisté par John Fernandez et le spécialiste CAO Shaun Blue, travaille ensemble depuis plus de 15 ans.
Avid vient d’annoncer la disponibilité de la carte Dante 16 canaux DNT-192 qui permet au système VENUE S6L de s’insérer au sein d’un réseau Dante et de s’interconnecter avec les presque 800 dispositifs audio Pro labellisés Dante aujourd’hui sur le marché. Dans le même temps la S6L accueille la version 5.2 de son logiciel de gestion qui supporte bien entendu la nouvelle carte Dante optionnelle ainsi que d’autres améliorations telles que le partage d’entrées/ sorties et le partage-compensation de gain entre deux systèmes S6L.
Le système VENUE/S6L avec extension externe de l’interface utilisateur et stage rack 64
Le logiciel gratuit VENUE 5.2 « standalone » est une version du logiciel VENUE 5.2 qui permet aux ingénieurs du son de pré-programmer leur show et de travailler sur les fichiers de show offline ou encore de se familiariser avec le logiciel de gestion du système VENUE S6L sans console. Le nouveau soft permet en outre de prendre en charge jusqu’à quatre cartes d’extension HDX-192 dans le moteur audio E6L et par conséquent doubler la puissance de traitement pour les plug-ins. Les autres améliorations concernent l’optimisation du système et de l’interface utilisateur.
La carte DNT-192 16 canaux Dante occupe deux slots dans un stage rack 64
La carte Dante DNT-192 est basée sur le module Dante Brooklyn II et permet de travailler en 192 kHz comme son nom l’indique au prix d’une réduction du nombre de canaux total qui passe alors de 16 à 8. Elle peut être configurée soit totalement en entrées ou en sorties (16 E ou 16 S) soit encore en huit entrées plus huit sorties (en 48 et 96 kHz) ou quatre entrées plus quatre sorties en 192 kHz. En transmission, elle supporte les flux unicast et multicast et dispose de trois ports Ethernet Gigabit : un Dante primaire en EtherCON, un Dante secondaire en EtherCON et un port de contrôle (RJ45). Il est possible d’installer jusqu’à six cartes DNT-192 dans un rack de scène 64 pour un total max de 64 entrées et 32 sorties. Une carte occupe deux slots dans le rack. La configuration et le routage se font aisément avec le Dante Controller et les mises à jour de firmware avec le logiciel Audinate Firmware Manager. La carte est détectée automatiquement à la mise sous tension du rack 64.
D’autres informations avec les liens ci-après pour :
Arnaud Decerisy nous a quittés brutalement au mois de mai, nous privant d’un pionnier de la prestation, d’un défricheur de grand talent technique et stratégique, passionné d’acoustique, un personnage charmant, portant avec élégance un nœud papillon en toute circonstance, bourré d’humour et aussi incorrigible épicurien. Quelques uns de ses amis et partenaires nous ont aidés à tracer son parcours, Alain Bilowus, Rachid Chakir et Patrice Miquélis. Le final de cet hommage, et le plus touchant, est écrit par son fils Julien avec tout son cœur, son admiration et la complicité qui les unissait.
Arnaud Decerisy démarre sa carrière au début des années 60 en sonorisant des soirées chics à Versailles ou il est né dans une famille bourgeoise. Il fonde sa première société Gatama, avec de jeunes associés fortunés pour organiser de fabuleuses soirées de rallyes pour la jeunesse dorée de Neuilly/Auteuil/Passy dans l’esprit bal des débutantes. Il se fournit alors en équipement son et lumière chez Comel et Collyns où il fait la connaissance de Gérard Mori et Patrice Miquelis.
“ Arnaud a très vite montré un vrai talent pour le design, nous raconte Partice Miquélis. Nous cultivions des liens d’amitié qui l’ont amené à dessiner l’ergonomie de la première console Power pour Gérard. Il a aussi dessiné pour Collyns le Mikeytron, une sorte de robot à tout faire. A l’époque, c’était en 1976, il n’y avait pas encore d’ordinateur pour commander toutes les lumières d’une discothèque. Il s’intéressait à toutes les technologies de l’époque et avait un talent créatif inné doublé d’une bonne vision des applications potentielles. » Arnaud assurait aussi des installations de clubs et avait crée un studio d’enregistrement. Quand l’aventure Gatama se termine, c’est naturellement avec son ami Gérard Mori, qu’Arnaud Decerisy s’associe pour fonder en 1975 une société de prestation de services Sextan, spécialisée en sonorisation et éclairage.
Patrice Miquélis : “ Arnaud gérait Sextan, Gérard avait Comel et moi Collyns. Ensemble, nous avons eu l’idée de créer le Disco Forum en 1978 qui eut un vrai succès. C’est Arnaud qui en assurait l’installation. Et dans notre élan, nous avons aussi crée Mix, le magazine de cette profession technique de l’installation des clubs qui était en plein essor. Nous avons installé ensemble le Club 78 à Paris à l’époque où les frères Clerico, Joseph & Louis, avaient ouvert l’ancien Lido pour donner naissance à un club. Arnaud était très lié aussi avec les fils Feingold qui possédaient le club du Pont d’Orly. Il savait cultiver la confiance et créer des réseaux parmi les politiques et les gens de pouvoir.
Toutes les technologies l’intéressaient et quand il se prenait de passion pour un sujet, il se donnait les moyens de la nourrir sans restriction. Il avait beaucoup d’humour, c’était un bon vivant, un authentique épicurien, un personnage très sympathique mais qui pouvait parfois aussi nous agacer quand il prenait son attitude doctorale pour nous convertir à la Crossbar par exemple. Il va nous manquer… Arnaud emmène avec lui une tranche de l’histoire de la genèse de nos métiers, une tranche de ma vie aussi. Son départ me touche profondément. ”
Alain Bilowus (son complice depuis 40 ans) : “ Arnaud avait un vrai talent de visionnaire. Cette activité balbutiante en 1975de la prestation de service, s’est très vite développée et Sextan a su donner une dimension d’événement aux défilés de mode, inaugurations, festivités (villes de Genève, Annecy…) qui perdure encore aujourd’hui. ”
Il s’est entouré de collaborateurs parmi lesquels Pierre Heyligène, Jacques Frankel, Jean-Paul Champalou, Alain Fulbert et Alain Bilowus sont devenus plus tard des chefs d’entreprise.
Alain Bilowus : “ Sextan était aussi le leader des installations définitives des night clubs tels que le 78 à Paris, le Byblos à St Tropez, le Black House à Casablanca… La société qui comptait alors 50 personnes était la plus grosse structure de prestation en France. ”
Mais Arnaud Decerisy est définitivement passionné par l’acoustique, le son en salle, en studio, dans les stades, dans les hôtels, dans les Palais des Congrès, et c’est ce domaine de l’installation fixe qu’il choisit en sortant de Sextan. Dans un premier temps, employé de Sofratev (TDF) pour gérer le chantier Hassan II à Casablanca, il fonde ensuite EMC2, un bureau d’études acoustiques et électro acoustiques devenant une référence incontournable dans son domaine.
Alain Bilowus : “ On venait le voir au Maroc pour ses compétences mais aussi pour partager un bon moment de vie autour d’un repas dans le dernier restaurant « à la mode ». Il restera d’Arnaud ce qu’il nous a transmis professionnellement et sa philosophie épicurienne. Il nous manque déjà. ”
Nous avons aussi eu un témoignage de Rachid Chakir qui a collaboré longtemps avec Arnaud Decerisy chez Sofratev, (société du groupe TDF), sur le fabuleux chantier Hassan II qui a donné naissance à la Grande Mosquée de Casablanca, probablement une des plus belles du Monde, si ce n’est la plus belle. Rachid était Directeur de Sofratev et Arnaud a suivi ce chantier depuis l’appel d’offres audiovisuel jusqu’à la réalisation finale.
Rachid Chakir : “ J’ai connu Arnaud Decerisy en 1992. C’est lui qui m’a recruté comme directeur de Sofratev Maroc quand TDF a décidé de mettre en place une filiale sur place pour terminer le chantier Hassan II. Nous avons travaillé ensemble sur ce chantier et sur d’autres (Palais des Congrès de Skhirat, salles de conférence au Ministère). Arnaud était salarié de Sofratev au début puis consultant au nom de sa société EMC2. Il gérait toute la technique et assurait le transfert de technologie, la formation, le suivi des chantiers avec l’équipe technique du Maroc et j’assurais la partie commerciale… Jusqu’en 2000 où Sofratev (TDF) a décidé de ne pas rester au capital de la filiale marocaine. Nous sommes toujours restés partenaires et amis… 3 semaines avant sa mort, nous buvions le café au bureau… C’était quelqu’un de très généreux. Il donnait tout ce qu’il savait. Il aimait le Maroc. Il aimait son métier et faisait du transfert de technologie avec dévouement et sincérité. Arnaud était quelqu’un qui pensait bien, qui était ouvert d’esprit. ”
Et puis le plus touchant des hommages, celui de son fils Julien…
Julien Decerisy : “ Arnaud, ton modelage du son, ton façonnage de l’éclairage et ta maîtrise des électrons m’ont toujours fait rêver et donné l’envie depuis mon plus jeune âge de faire ce fabuleux métier. Ton père t’a mis à la porte dans les années soixante car il considérait que tu faisais un métier de saltimbanque. Toi, bien au contraire, tu m’as aidé et soutenu le plus que tu le pouvais avec tes conseils. Nos métiers du spectacle, que tu considérais comme étant extraordinaires, ont eu une évolution ces 30 dernières années absolument considérable, avec des métiers très spécialisés et des technologies hyper sophistiquées. Avec ton œil averti et ton expertise, je suis certain maintenant qu’avec tes copains ainsi que les quelques autres pionniers que tu as croisés et rencontrés tout au long de ta carrière, vous l’aviez tous bien compris. Donc si tu croises ton père là haut, dis lui que tu as toujours fait et bien fait un vrai métier et que celui que tu appelais régulièrement “Petit con” essaye de suivre tes traces. Tes histoires et anecdotes sur le métier et nos longues discussions techniques vont bien me manquer. Ton nœud papillon, qui était ton signe distinctif et que j’ai longtemps trouvé ridicule, va finalement laisser un grand vide. ”
Annoncée et présentée en Release Candidate au Prolight + Sound, la Version 10 du système Titan d’Avolites est en ligne avec encore de nouvelle fonctions suggérées par les pupiteurs lors du salon, que la marque anglaise a jugé très intéressant de développer. La V10 du système Titan, qui équipe toutes les consoles Avolites, est une mise à jour majeure qui propose 33 nouvelles fonctions, Des améliorations sur 16 fonctions déjà existante et 6 modifications. Juste pour vous mettre l’eau à la bouche voici quelques mots sur 5 nouveautés.
La plus visible et la plus importante est l’intégration d’une partie du logiciel Capture. Elle permet de visualiser directement l’état lumineux depuis la console. Pour ne pas ralentir la programmation ou la restitution, les ressources de cette nouvelle fonction ne peuvent dépasser 10% de celles de la console.
Au premier plan L’Arena avec sur l’écran tactile externe le visualiser Capture intégré au nouveau système Titan V10 et au second plan la Quartz.
Une autre fonction très attendue est l’interface libre. On peut désormais donner la taille que l’on désire aux fenêtres et les développeurs proposent 2 environnements et 3 manières créer de nouvelles interfaces de travail. On peut déterminer un nombre de cellules par le choix du nombre de lignes et de colonnes de chaque fenêtre. La taille de la police des cellules est aussi modifiable.
La fenêtre » Intensity View » fait son apparition. Comme son nom l’indique, elle permet de visualiser l’intensité des projecteurs. Équipée de nombreux filtres elle permet également de faire rapidement des sélections de projecteurs classiques mais elle fournit surtout une manière simple et rapide de sélectionner les différentes cellules des projecteurs à leds multi-sources. La fonction « undo » déjà intégrée aux versions précédentes permet de revenir sur un plus grand nombre de fonctions. L’évolution majeure se trouve surtout dans une nouvelle fenêtre qui récapitule les dernières actions et qui permet d’aller et venir directement dans 20 points de restauration « programmer » et 100 points « Engine ». Les capacités du pixel Mapper ont évolué et l’on retrouve, entre autre, un nouvel effet Blur créant une « trainée lumineuse » à l’arrière de l’élément animé.
Ce ne sont bien sûr que quelques exemples parmi les 33 nouvelles fonctions. La liste complète des nouveautés est disponible en français avec le lien ici Avolites, attends vos retours, idées et suggestions, soit sur le forum français, soit sur la page Facebook ou encore sur le forum anglais
Une ligne ShowMatch DelltaQ avec son sub dédié 18’’ en tête de ligne.
Lors d’Infocomm, Bose Professional a présenté son nouveau système ShowMatch DeltaQ Array qui vient épauler le système RoomMatch dans l’offre line array du constructeur américain. La technologie DeltaQ (Q pour sélectivité) permet de changer la directivité de chaque module au sein d’une ligne pour optimiser la couverture sonore sur la zone d’écoute et sur la distance tout en préservant la cohérence de phase.
De par leur conception, les enceintes ShowMatch DeltaQ offrent une grande modularité. Elles sont conçues pour des installations fixes mais conviennent également pour des applications portables, grâce aux différents choix de directivité que propose le système. Les enceintes large bande ShowMatch disposent de quatre nouvelles compressions Bose EMB2S-HF sur guide encadrées par deux haut-parleurs de grave 8 pouces en néodyme. Les modules offrent une ouverture verticale de 5, 10 ou 20 degrés et deux ouvertures horizontales : 70° et 110°. Le système d’accroche permet de créer une ligne de 24 modules au maximum. Un caisson de basses de 18 pouces, de même largeur, pourra être accroché dans la ligne et une gamme complète d’accessoires d’accroche sont disponibles.
La polyvalence du système ShowMatch DeltaQ permet d’assurer la meilleure qualité sonore possible pour une multitude d’applications : Salles de spectacles, théâtres, auditoriums, discothèques, lieux de culte et tout type d’évènements corporate.
Bose Professional devrait commencer à livrer le système ShowMatch DeltaQ en Octobre 2016. Plusieurs démonstrations du système sont prévues à partir de septembre.
Développé pour répondre aux appétits gigantesques des environnements actuels en concert, à la télévision et au spectacle, Le MagicDot™-XT est une version agrandie du MagicDot™-R avec une énergie beaucoup plus forte qui convient aux applications longue portée. Optimisé pour une utilisation dans des lieux de grande envergure, le MagicDot™-XT est équipé du nouveau collimateur propriétaire de 126 mm de diamètre d’Ayrton qui caractérise la gamme de produits «XT». Dans cette démo vidéo produite par Ayrton, 144 MagicDot-XT sont impliqué dans une conception lumière conçue par Stéphane Migné et programmée par Arnaud Pierrel.
Pesant 550 g, cette nouvelle lentille à haut rendement est le plus grand collimateur du monde. Couplé à un émetteur RGBW ultra-puissant, il permet au MagicDot™-XT de projeter un faisceau de 2° avec un rendement de 580 candelas par lumen au centre du faisceau. Ce niveau de sortie est parfait pour les grandes salles.
Le MagicDot-XT fournit grande puissance et longue portée
Le MagicDot-XT présente les mêmes caractéristiques que le MagicDot-™-R, dont le mouvement ultra-rapide et la rotation continue et illimitée en pan et en tilt. La compacité de l’empreinte permet d’installer côte à côte plusieurs projecteurs MagicDot-XT à avec un espace minimal entre eux, alors que son faisceau dense et hyper serré, impressionnant sur les longues distances, est capable de créer le plus net des effets de rideau lumineux.
Le MagicDot-XT est refroidi par un système liquide actif à changement de phase qui utilise une technologie de caloduc évolué. Grâce à cela, on a la certitude de pouvoir exploiter le MagicDot-XT en régime continu, sans perte significative de luminosité. En plus des connexions standards DMX-RDM, le MagicDot-XT peut être contrôlé sans fil grâce au module CRMX TiMo RDM de LumenRadio™ intégré.
Yamaha lance deux nouveaux modèles dans la série EMX, les EMX5 et EMX7. Après l’introduction de l’EMX2 un peu plus tôt en 2016, les EMX5 et EMX7 ajoutent encore plus de puissance aux caractéristiques de la série des EMX, une gamme qui allie portabilité et facilité d’utilisation, et qui intègrent les amplificateurs de puissance. Les EMX5 et EMX7 s’avèrent la solution idéale dans de nombreuses configurations : des applications musicales et évènements de taille moyenne, jusqu’aux installations fixes comme les bars ou les restaurants, les lieux de culte, les studios de répétition, etc.
Ces mélangeurs intègrent des amplificateurs de puissance classe D délivrant respectivement 500 W et 600 W sous 4 ohms (@ THD = 1 %) par canal, avec une protection contre les surcharges (courant, puissance, thermique). Grâce à un boîtier robuste, un châssis en métal très résistant et des poignées intégrées, ces deux mélangeurs sont fiables et résistants, et leur design permet un positionnement aisé horizontal ou vertical. Les deux modèles disposent de quatre entrées mono (avec pad de 30 dB) et quatre entrées mono/stéréo, permettant l’utilisation de huit microphones et sources au niveau ligne, la voie 4 pouvant recevoir un signal haute impédance, comme une guitare ou une basse, par exemple.
Les deux modèles possèdent deux départs auxiliaires (Aux Send), pour envoyer des mix distincts vers des retours de scène, ou des effets externes. Pour les sorties vers les haut-parleurs, deux connecteurs sont disponibles : jacks TRS 6,35 mm ou Speakon grâce aux embases combo. Pour une connexion vers un autre système de sonorisation ou un enregistreur, deux sorties asymétriques sur connecteurs RCA sont prévus (indiqués REC OUT). L’EMX5 propose une fonction Master EQ ™ (brevet Yamaha) à deux positions, discours ou musique, pour optimiser le mixage final, ainsi qu’une fonction Bass Boost. L’EMX7 dispose d’un correcteur graphique 31 bandes de type Flex9GEQ qui permet à l’utilisateur de sélectionner jusqu’à neuf bandes de fréquences sur un total de 31 pour un réglage de ± 15 dB. Les deux modèles comprennent aussi le réglage de dynamique 1-knob spécifique à Yamaha qui permet d’utiliser très facilement un compresseur sans réglages complexes, et une section DSP complète avec 24 effets SPX.
Yamaha EMX7
En outre, le modèle EMX7 comprend un processeur de haut-parleurs, avec des pré-réglages correspondant aux différents modèles d’enceintes passives Yamaha. Les deux mixeurs disposent d’un suppresseur de feedback (ou anti-larsen), qui utilise un filtre numérique à sept bandes (technologie Yamaha) pour éliminer instantanément les accrochages acoustiques indésirables juste en appuyant sur un bouton. Enfin leur alimentation électrique à découpage universelle leur permet de fonctionner dans toutes les régions du monde.
The EMX5 and EMX7 seront disponibles à la fin de l’été.
Depuis la régie on assiste à un très beau tableau tout en mouvement sur lequel Dimitri peut laisser s’exprimer ses nombreux projecteurs, comme les BMFL Blade Robe qui existent vraiment au dessus de l’écran géant très lumineux.
La coopérative immobilière Orpi a fêté ses 50 ans lors d’une grande convention nationale au Palais des Congrès de Paris en réunissant plus de 3500 collaborateurs pour une soirée mise en lumière par Dimitri Gogos faisant partie du collectif Électron libre.
A gauche son pupitreur Quentin Villaceque et à droite Dimitri Gogos.
Pour l’occasion c’est un important kit lumière de presque une centaine de projecteurs qui a été déployé par l’éclairagiste, soucieux de rendre ce bel événement marquant et sobre, Tout en valorisant la projection d’images confiée aux nouveaux, vidéo-projecteurs Christie 4K, 30 000 lumens fournis par VLS. Et c’est d’abord par une rencontre avec Caroline Hubert, directrice de production puis Florence Assal de l’agence Ensemble qui chapeaute le projet, que Dimitri Gogos s’est retrouvé aux commandes de lyres aussi puissantes que : les BMFL Robe, les Mythos Clay Paky ou les Mac Quantum Wash et Viper Martin Profile pour éclairer l’événement en toute liberté.
Remplir l’espace sans polluer la diffusion vidéo
SLU : Comment as-tu défini ton plan de feu ?
Dimitri Gogos : “ Mon choix des projecteurs s’est réfléchi sur la puissance et la colorimétrie mais aussi sur l’espace en prenant le parti de ne pas poser de lyres dans le champ visuel des invités en salle. Je voulais un kit varié et important afin d’être en harmonie entre l’ensemble des tableaux et les visuels des séquences Orpi projetées. Pour cela il me fallait remplir l’espace scénique avec des projecteurs puissants et capables d’exister face à des vidéo-projecteurs 30 000 lumens, mais sans pour autant délaver la zone de diffusion vidéo. Ainsi, j’ai Choisi de privilégier tout ce qui était scénique avec les Mac Viper Martin, et d’utiliser les Vari*Lite pour faire de la texture sur le décor et les murs de la salle.
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SLU : Il y a pas moins de 15 BMFL Blade Robe dans ton kit, pourquoi les avoir emmenés en convention ?
Dimitri Gogos : J’aime beaucoup les BMFL, j’ai été très agréablement surpris par ces machines que j’ai découvertes sur la tournée de Johnny utilisées par Dimitri Vassiliu. Je les trouve extraordinaires, que ça soit du point de vue de l’ouverture, du bâton, ou de la qualité de lumière et même de leur encombrement! Je crois qu’avec cet automatique on atteint des performances optimales.
SLU : En les choisissant tu te fais plaisir avant tout?
Dimitri Gogos : J’ai la chance de collaborer ici avec une agence événementielle qui m’écoute et ne bride pas mes choix de projecteurs, mais surtout les BMFL sont indispensables dans ce design pour faire la contrepartie en puissance lumineuse des vidéo projecteurs.
SLU : Comment habille-t-on de lumière une salle comme ça, dans le contexte d’un événement, certes festif, mais tout de même institutionnel ?
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Dimitri Gogos : Il faut parvenir à donner de la structure, pour cela aussi le BMFL Blade s’imposait. Le Mythos aussi, mais je l’utilise surtout pour parer à une contrainte de poids et préserver mes techniciens. L’espace de mes axes entre deux passerelles, en l’air est d’à peine 80 cm, et seuls les Mythos pouvaient y passer, c’est donc un bon compromis. Cependant je regrette que leur lampe soit un peu bleue et qu’il faille la corriger. Dès qu’on commence à jouer dans les CTO on doit jaunir le Mythos, et c’est vite trop jaune. Pourtant, quand j’ai besoin de puissance lumineuse immédiate, il est bien présent et très efficace !
Même si la scène est imposante, Dimitri Gogos ne néglige pas la belle salle du Palais des congrès en jouant aux textures et gobos sur ses murs.
SLU : Tu as beaucoup de lampes, mais aussi de la led…
Dimitri Gogos : Oui, j’ai des Martin Mac Quantum Wash qui me servent à faire des étals, en rappel du bandeau avec les murs. Je cherche à obtenir un ensemble cohérent, si on donne trop sur de l’effet après on perd de la matière de lumière derrière.
Le nouveau tout beau ColorStrobe Robe prêté à Dimitri Gogos pour l’occasion
SLU : Et le strobe tu ne l’allumes pas souvent j’imagine ?
Dimitri Gogos : En fait nous avons 12 des tout nouveaux strobe à leds Robe ColorStrobe en essai, et on s’amuse un peu avec 6 d’entre eux que j’ai intégrés dans le design pour les entrées sur scène. Kevin Migeon me les a prêtés pour les tester et nous en sommes ravis. D’abord parce que c’est une machine très puissante ( 1200 W), puis parce qu’elle a des fonctions vraiment intéressantes comme le blinder, ou la matrice, en plus du strobe. Ici on les utilise en mode 3, sur 18 paramètres, et on peut déjà faire beaucoup de choses!
Il est vrai que pour les tableaux d’entrée d’intervenants sur scène ou lors de l’arrivée du public dans la salle, Dimitri avait besoin de plus d’énergie, et il ne se gêne donc pas pour utiliser franchement son très beau kit pour remplir cet espace du Palais des Congrès sans pour autant effacer la décoration lumineuse et la vidéo, et en respectant le code couleurs marketing du groupe ORPI.
50 ans en rouge et blanc, mais pas seulement…
SLU : Quelles étaient les demandes artistiques, le cahier des charges ?
Dimitri Gogos : “ Nous avons travaillé en toute liberté et confiance avec l’agence et la directrice de production même si, bien sûr, ils avaient une direction à suivre. J’ai ainsi dû m’adapter à leur scénographie qui impliquait un point de décor rouge sur la scène et une douche blanche bien marquée. Mais pour le reste j’ai pu vraiment faire ce que je souhaitais sans impératifs, à l’exception bien sûr du code couleur rouge et blanc.
Une douche de lumière blanche était nécessaire pour souligner la place des intervenant devant l’écran et le décor.
SLU : Tu es donc obligé de respecter ces couleurs tout le temps ?
Dimitri Gogos : Non c’est la base de la déco, mais on en sort évidemment, comme au moment où sont distribués les bracelets interactifs que l’on éclaire en Congo avec des passages musicaux sur une boucle de Coldplay. En fait, le but du jeu c’est de garder une intimité pour lancer des effets ponctuels selon les besoins, mais sans abuser du «trop de couleurs». Je ne voulais pas faire un show de variétés.
Peu de choses ont été imposées au designer lumière, si ce n’est un code couleur rouge et blanc, qu’il reprend ici avec ses projecteurs MAC Quantum et Viper Martin, BMFL Blade Robe et Mythos Clay Paky.Quand Dimitri Gogos peut sortir un instant des tableaux statiques de présentation, c’est naturellement avec les lyres BFML Blade Robe qu’il électrise la salle.
SLU : Tu parlais de ne pas «polluer» la vidéo. Elle est très présente dans la scénographie ?
Dimitri Gogos : Oui elle fait partie intégrante du projet depuis le départ. C’est VLS qui s’en charge et c’est grâce à eux que nous avons pu avoir les nouveaux VP Christie (il n’y en a que 12 de disponibles en France, c’est en effet une belle exclusivité!). Nous avons développé une vraie complicité ce qui est très important pour travailler l’ensemble lumière et vidéo en accord.
L’immense écran installé en fond de scène est composé d’une partie supérieure recevant la projection de 4 VP Christie 4K-30 000 lm, et d’un bandeau inférieur lui rétro-éclairé par 8 autres Christie en 10 000 lm cette fois. Le résultat est bluffant.
Il y a donc 4 Christie 4K, 30 000 lumens pour le mur vidéo de fond de scène qui mesure 22 m x 9,40 mètres, plus 8 VP de 10 000 lumens en rétroprojection derrière la scène pour le bandeau qui habille tout le bas de l’image. Alors, il est évident que j’ai été obligé d’exister franchement en puissance lumineuse mais sans effacer l’image projetée ou en faire trop dans l’effet. Il fallait que le rendu soit beau et élégant, un anniversaire de 50 ans, à mon sens, c’est tout sauf bling bling.
Derrière la scène des Christie 10 000 lumens éclairent le bandeau inférieur en rétro projection.Derrière la régie, dans la salle, les superbes vidéo projecteurs Christie 4K 30000 lumens délivrent une image d ‘une qualité exceptionnelle.
Avec ce kit, je peux faire de jolies choses. Je peux ouvrir la scène, bananer sur le public s’il le faut, et en plus j’ai beaucoup de possibilités pour les tableaux qui bougent avec les automatiques. Par contre en configuration conventionnelle, on s’efface.”
Implantation des projecteurs – vue de dessusPlan de feu 3D
Et c’est tout le talent de ce designer lumière, pourtant habitué aux concerts et autres show avec faisceaux, de savoir s’effacer derrière une (lourde) scénographie vidéo mise en œuvre pour servir cet événement qui est bien sur une fête d’anniversaire, mais qui demeure très codifié. Pourtant, on reconnaît bien la vraie passion de l’éclairagiste pour la lumière et les lampes avec les projecteurs choisis pour habiller la salle du Palais des Congrès, brillants, récents et nombreux.
Le cyclo est travaillé classiquement avec des rampes Arcaline 2 3G Ayrton en bain de couleurs.La régie avec, au premier plan, la Sapphire Touch Avolites utilisées par Dimitri Gogos, suivie de la grandMA2 Light de Quentin Villaceque.
Bien sûr on peut s’interroger sur le réel besoin de strobes à LED surpuissants (les tout nouveaux tout chauds ColorStrobe Robe permettant, en plus de fournir des flashes démentiels, de jouer avec les matrices de diodes en couleurs) pour saluer des entrées, peut être attendues, mais quand même très classiques. Ou encore sur la présence de grosses lyres telles que les BMFL Blade ou les Mythos Clay Paky. Mais le plaisir que Dimitri Gogos et ses équipes ont à contrôler et allumer ces beaux jouets devient vite contagieux.
L’équipe lumière de Dimitri Gogos avec Quentin Villaceque, Olivier Tiphon et Koffi Hodonoré.
Nous sommes dans une belle salle, pour une célébration, et avoir de la belle lumière apparaît finalement complètement justifié, surtout pour ouvrir la scène, tout en élégance et textures. De riches matières de lumière habillent les murs et le plafond, avec notamment les étals de couleur des Mac Quantum Wash, (en utilisation idéale), tandis qu’une qualité d’images indéniable, (comment ne pas s’émerveiller sur les prouesses des projecteurs Christie 4K!), assure en fond de scène.
Une scène dégagée et épurée sans aucun projecteur au sol, mais très lumineuse, ce qui est presque inévitable avec des puissances de projection vidéo de 30 000 lumens ! Pour autant, la lumière des lyres accrochées par Dimitri Gogos existe et se taille la part du roi sur une boucle musicale de quelques minutes qui permet au designer et à son pupitreur, Quentin Villaceque, parfois bridés par les codes couleurs et contraintes scénographiques, de s’amuser franchement !
La salle du Palais des congrès de Paris qui accueille l’anniversaire ORPI est très bien habillée par l’implantation de Dimitri Gogos qui a choisi de libérer au maximum la scène et de prendre de la hauteur pour ouvrir l’espace, tout en faisceaux puissants.
En 2016, le Puy du fou crée un nouveau spectacle hors norme, Le Dernier Panache, mêlant théâtre et cinéma, Les exigences de ce spectacle ambitieux ont amené l’équipe artistique du Puy du Fou à concevoir un système d’éclairage pointu pour réussir le mariage entre décors réels et virtuels.
Les projecteurs à leds de la gamme DL de Robe ont été retenus pour la qualité de leurs couleurs et de leur module découpe. Au total 8 x DL7S et 18 x DL4S constituent le dispositif de projecteurs automatiques. Pour son 20e grand spectacle, Le Dernier Panache, qui retrace l’histoire d’un officier de marine Français, héros de la Guerre d’Indépendance Américaine, dont la vie va basculer en 1793 dans un ultime combat pour la liberté, le parc français, élu 2 fois meilleur parc du monde, a imaginé une nouvelle salle de spectacle unique au monde : Le Théâtre des Géants. Sur 7500 m2, cette salle est un bijou de technologie et d’innovation, avec notamment sa tribune tournante qui permet de changer de décor dans une mise en scène à 360°. Le public, 2400 spectateurs, en mouvement suit alors l’histoire en traveling tout au long d’un plan séquence de 33 minutes, comme au cinéma.
Steven Barthélémy, responsable technique des deux plus grandes salles du Grand Parc (Le Grand Carrousel et Le Théâtre des Géants) a souhaité équiper le lieu uniquement de projecteurs LED. « Seuls les vidéoprojecteurs ont des lampes traditionnelles. Le spectacle se joue jusqu’à 7 fois par jour et l’accès aux projecteurs situés à 13 mètres de hauteur n’est pas des plus évidents. Nous voulions donc miser sur la LED pour réduire au maximum les besoins en maintenance. Avec des projecteurs traditionnels nous aurions déjà dû changer les lampes. Et puis avec ce type d’installation, nous pensons au long terme. » Le Puy du Fou bénéficie d’ailleurs de la certification Green Globe, qui récompense notamment les efforts en terme de développement durable et d’économie d’énergie.
Pour la création lumière, l’équipe artistique du Puy du Fou a travaillé avec Koert Vermeulen, lighting designer et directeur de la société Act Lighting Design, basée à Bruxelles. Depuis 2012, Koert collabore avec le Puy du Fou sur de nombreux projets. « Cela fait deux ans que je travaille sur ce projet. L’avantage, c’est qu’ils savaient exactement ce qu’ils voulaient faire. Ils étaient très précis et cela m’a aidé car le projet n’était pas évident. Il fallait arriver à éclairer 6 espaces de théâtre avec un seul dispositif. » C’est là que le choix des projecteurs automatiques prend tout son sens. Vu le nombre de positions que prennent les DL4S et DL7S durant le spectacle, on n’oserait pas imaginer le nombre de découpes traditionnelles qu’il aurait fallu accrocher pour éclairer les 6 univers. Et c’est bien le point fort des produits de la gamme DL de Robe. Avec son excellent module de couteux (identique à celui du BMFL) Robe a créé deux projecteurs qui jouent le rôle de découpes motorisées silencieuses.
Pendant la phase de création, Koert a examiné tous les produits à LED qui pourraient réussir cette mission. Une journée de tests comparatifs des meilleures marques, venues avec leurs produits au Puy du Fou, a donc été organisée. « La gamme DL est sortie du lot pour de nombreuses raisons, poursuit Koert. C’est surtout sa polyvalence qui a fait la différence. Il y a un bon spot, un bon zoom, un très bon module de couteaux, une belle intensité lumineuse… Le DL7S était parfait. » La salle qui se caractérise par des dimensions bien plus importantes que dans la plupart des théâtres demandait des projecteurs à LED puissants. Steven confirme cette ambition : « Pour nous, le rendu colorimétrique des projecteurs était un point très important. Nous voulions des projecteurs avec un excellent IRC. C’est aussi du théâtre, on veut donc des couleurs fines. Mais il fallait aussi que les projecteurs soient puissants car ils cohabitent avec des vidéoprojecteurs 4K de 30 000 lumens. »
« Et puis les deux lyres de la gamme se marient à merveille, complète Koert. Il est évident que le DL7S a un excellent IRC, une meilleure lentille et qu’il est plus lumineux que le DL4S. Mais celui-ci a un très bon positionnement prix et une puissance vraiment intéressante. Il a presque tous les avantages de son grand frère. Les deux produits sont comparables sur beaucoup de points. » Il faut dire que le DL4S vient d’être équipé d’un tout nouveau du module de leds, avec une puissance 30% supérieure aux projecteurs précédents de la gamme à LED. Quant au DL7S, avec un module LED à 7 couleurs, il couvre intégralement le spectre colorimétrique, pour les professionnels les plus exigeants.
Le Théâtre des Géants est donc une salle incomparable, qui a nécessité 19 millions d’euros d’investissement. Elle est pourvue d’un important système de ventilation, pour parer les problèmes d’humidité, car un immense bassin constitue l’une des 6 scènes du spectacle. Mais le lieu est tout de même soumis à des problématiques de poussière qui provient essentiellement des allées du parc, amenée par le public. La facilité de maintenance était donc aussi un critère que l’équipe technique du Puy du Fou a examiné avec attention lors du choix des produits.
Le Puy du Fou n’a donc pas fini de faire parler de lui. Ici et ailleurs… Car le parc vient de se lancer un autre défi outre-Manche. Après « Raveleijn » en Hollande, le Puy du Fou crée « Kynren », son 2e grand spectacle international dans le Nord-Est de l’Angleterre. Ce spectacle nocturne inédit, inspiré de la célèbre Cinéscénie du parc français, retrace 2000 ans d’histoire anglaise.
Lors de la 9e cérémonie annuelle des Live Design Awards qui a eu lieu à Manhatten le lundi 13 Juin, le MagicDot™-R d’Ayrton a été sacré Produit de l’année 2016 dans la catégorie Effets. C’est la deuxième année consécutive que les concepteurs des produits Ayrton sont ainsi honorés, après avoir reçu le trophée du Produit de l’année 2015 pour le MagicBlade™-R. Membre de la gamme de produits Radical d’Ayrton, le MagicDot ™-R (qui fait l’objet de brevets) est le premièr projecteur à LED professionnel dont la tête mobile fonctionne avec un collimateur optique unique. En utilisant une nouvelle LED RGBW multi-chip de 60 W combinée avec un collimateur de 94 mm à haut rendement, dans un format nouveau et spécifique, le MagicDot™-R produit un faisceau uniforme intense de 4,5° avec un IRC élevé et une palette de couleurs pastel et richement saturées.
Le jury a déclaré que le MagicDot-R était « amusant et original » et l’a désigné comme Produit de l’Année en raison de sa puissance et de son agilité, avec la mention : « Avec le MagicDot-R c’est un projecteur d’effets novateurs qui arrive dans la trousse du concepteur. Son mouvement rapide comme l’éclair, le positionnement fidèle et la rotation complète sur 360 degrés en font l’un des appareils les plus extraordinaires commercialisés depuis des années. Il ouvre la porte à beaucoup de grandes idées de conception ». Depuis sa sortie l’an dernier à Francfort au Prolight+Sound, le MagicDot-R a été mis en œuvre de manière spectaculaire par quelques-uns des meilleurs concepteurs lumière dans le monde actuel : Cory Fitzgerald, Mike Swinford, LeRoy Bennett, Mark Butts et Dan Hadley, pour des artistes tels que Bruno Mars, Jason Aldean, The Weeknd, Little Big Town, et bien entendu pour le fameux « Grohl Throne » des Foo Fighters.
« C’est avec un immense plaisir que nous nous sommes vus décerner un trophée de Produit de l’Année pour une deuxième année de suite », déclare Valère Huart-Gyors d’Ayrton. « Je pense que c’est une formidable reconnaissance de l’engagement d’Ayrton pour l’innovation. Sachant que le jury est composé de designers et de programmeurs chevronnés, nous ne pouvons qu’en être vraiment fiers. Continuons l’histoire l’année prochaine ! » C’est Keith Bennett de Morpheus Lights, distributeur américain exclusif d’Ayrton, qui a reçu le prix au nom d’Ayrton.