C’est la saison, nous recevons avec plaisir chaque jour des vœux de bonheur, de réussite, de santé par dizaines.
Maurice Rebiffé a devancé l’appel, le 31 décembre, avec une recette irrésistible que l’on inscrit direct dans les bonnes résolutions pour 2015.
Choisissez une bonne poignée de belles journées (env 365 jrs) : lumineuses, à 25°C, avec une légère brise (NB / Faire votre marché dés le 31 Décembre).
Sélectionnez les jours les plus ensoleillés : week-ends, vacances, congés, RTT et fériés, etc … Mettre au frais aussitôt. A consommer sans modération, à partager avec amis, famille, (voire amant ou maitresse !).
Reprenez les jours froids, pluvieux, mais aussi les plus courts, communément appelés jours ouvrés, (on ne jette rien !).
Rincez abondamment à l’eau claire d’un lagon, séchez à l’ombre d’un parasol (ou d’un palmier).
Faîtes revenir à feu doux dans une bonne marmite sur fond de bonne humeur, déglacez avec un bon vin millésimé. Servir abondamment.
Dresser une belle année pour 12 mois avec des fleurs, des augmentations, une bonne santé, de la bonne humeur, des idées et des rires.
Voilà votre année 2015 est prête à consommer, Une bonne recette c’est une bonne préparation !
La 15eme édition annuelle des Latin Grammy Awards s’est déroulée à la MGM Grand Garden Arena à Las Vegas. Les plus grands noms de la musique latine y ont assisté dans une salle comble, devant 17 000 spectateurs et environ 10 millions de téléspectateurs sur le réseau Univision. Pour la 2e année consécutive, l’éclairagiste Carlos Colina intègrait des Robe Pointe dans son kit.
Photo Louise Stickland
Carlos Colina, concepteur lumière de tous les grands spectacles et événements d’Univision assure la conception de l’éclairage des Latin Grammy Awards depuis 5 ans. Après avoir utilisé les Pointe de Robe sur le show l’an dernier, il les a choisis à nouveau cette année. Colina a travaillé en étroite collaboration avec le scénographe Jorge Dominguez pour concevoir le design du spectacle. Ils ont pleinement profité de l’espace et de la largeur du MGM Garden Arena, où le spectacle avait lieu pour la première fois (il se tenait précédemment au Mandalay Bay). L’ensemble s’est fortement appuyé sur la vidéo, et l’espace scénique a été divisé en trois zones distinctes, gauche, droite et centre, qui étaient utilisées en alternance. Les groupes pouvaient ainsi se préparer à jouer tout en étant masqués par des écrans LED escamotables.
Photo Louise Stickland
Lorsque Ricky Martin a joué « Perdon » avec le duo mexicain Camila sur la partie centrale de la scène, Colina a utilisé 24 Pointe positionnés au-dessus de la section des cordes de l’orchestre, à 60 cm au-dessus des musiciens, permettant aux faisceaux de pénétrer l’orchestre, et à droite vers les caméras avec une sélection de gobos et de faisceaux.
Au cours du numéro musical de Pepe Aguilar et Miguel Bose, les Pointe ont été utilisés d’une manière semblable sur la scène de gauche. Le concept de cette pièce était un décor de vieille grange, avec un bardage de planches de bois, toutes les estrades de l’orchestre et les caisses en bois réparties autour de la scène. L’idée de Colina était de faire émerger les faisceaux des Pointe derrière le groupe pour reproduire un effe de lumière du soleil à contre, ce qui produisait un effet surprenant sur les caméras.
« Il me fallait un appareil à faisceau extrêmement lumineux et puissant qui soit aussi suffisamment petit pour que les personnels de scène puissent l’installer et l’enlever rapidement », a expliqué Colina, « et les Pointe satisfaisaient toutes ces exigences ». C’est en premier lieu le concepteur d’éclairages Tom Kenny qui lui a recommandé de regarder le Pointe l’année dernière (Kenny était le premier concepteur lumières à utiliser les Pointe aux États-Unis).
Colina aime beaucoup les fonctionnalités des Pointe et en particulier « la variété des effets qu’ils peuvent produire, le faisceau fantastique qui va à l’infini, les prismes, etc. A la base, c’est un projecteur extrêmement polyvalent, que je peux mettre n’importe où et avec lequel je peux tout faire.» Maintenant, il les utilise sur divers autres spectacles d’Univision, aussi bien dans le studio principal situé à Miami, que sur d’autres émissions en extérieurs.
Photo Louise Stickland
Aux côtés de Colina, une équipe très dévouée et talentueuse a travaillé sur cet événement : John Daniels et Darren Langer directeurs des éclairages ; Félix Peralta et Kevin Lawson, LD et pupitreurs ; Kevin Harvey, LD ; Laura Frank qui a programmé le contenu vidéo ; Brett Puwalski et Alex Flores, électriciens ; John Ellar, David George, Tony Garcia et Daniel McDonough, techniciens lumière.
Focusrite annonce quatre nouveaux produits pour le premier semestre 2015 qui viennent enrichir sa gamme d’interfaces RedNet basées sur le protocole Dante. Outre leur format 1U, ils intègrent plusieurs fonctionnalités visant le marché de la sonorisation, notamment avec les alimentations et les ports réseau redondants. Les nominés sont : le MP8R, préampli micro 8 canaux télécommandable, le D16R, interface 16 E/S AES/EBU, le HD32R, passerelle 32 canaux d’E/S pour système Pro Tools, et le bridge MADI D64R.
Les caractéristiques communes aux quatre appareils conçus pour un usage intensif sont leur port Ethernet redondant, le verrouillage des connecteurs EtherCON, le clips de fixation pour le cordon d’alimentation et l’alimentation redondante.
RedNet MP8R
Le RedNet MP8R est un préampli micro 8 canaux avec télécommande et conversion A/N (jusqu’à 192 kHz) basé sur le RedNet 4 et développé selon les souhaits d’utilisateurs leaders dans la sonorisation.
Le RedNet MP8R a un niveau d’entrée maximum de 28 dBu, dispose d’un inverseur de polarité et d’un pad à -20 dB, ainsi que d’impédances d’entrée doubles. Chaque préampli alimente 2 canaux sur le réseau : un en direct et l’autre automatiquement compensé en gain par DSP pour un niveau de signal fixe, idéal pour de nombreux flux de travail multi-utilisateur. Les impédances d’entrée sont commutables à 10 kΩ et 2,4 kΩ, ce qui s’avère utile pour le contrôle de la charge détectée par le micro lorsque plusieurs préamplis sont en parallèle. Le MP8R sera disponible en mai 2015 au prix public (TTC) de 3025 euros.
RedNet D16R
Le RedNet D16R propose 16 canaux d’E/S AES/EBU à partir d’un réseau audio Dante, pour L’interconnexion de consoles numériques, d’amplificateurs de puissance ou de tout autre équipement audio doté d’E/S AES3 et d’un réseau Dante.
Le RedNet D16R permet la conversion de fréquence d’échantillonage (SRC) sur chaque paire d’entrées, pour un fonctionnement instantané avec n’importe quelle source AES3. Des connexions Word Clock et DARS (signal audio numérique de référence) fournissent la synchronisation pour un large éventail de matériels, tandis que les E/S S/PDIF permettent l’intégration d’équipements type CD ou lecteurs /enregistreurs. Le D16R sera disponible en juin 2015 au prix public (TTC) de 2015 euros.
Rednet D32R
Le RedNet HD32R, est issu du RedNet 5 et constitue la deuxième génération de bridge Pro Tools pour intégrer un système Pro Tools | HD dans un réseau audio Dante. Jusqu’à 6 unités de HD32R peuvent être utilisées avec un système Pro Tools HDX pour une configuration complète simultanée de 192 canaux d’E/S.
Il se comporte exactement comme une interface Pro Tools classique et peut être utilisé avec les systèmes Pro Tools HD et les configurations plus récentes Pro Tools HD Native ou Pro Tools HDX, ainsi qu’avec les interfaces Avid ou Digidesign complémentaires. Ce même réseau peut se connecter avec les 2 interfaces RedNet tant sur Pro Tools que sur d’autres DAW pour une flexibilité maximale. Le HD32R sera disponible en juin 2015 au prix public (TTC) de 1512 euros.
RedNet D64R
Enfin le RedNet D64R a été développé à partir du RedNet 6, bridge MADI en Dante, fournissant un lien fiable entre un réseau Dante et toute configuration MADI/AES10.
Le D64R prend en charge jusqu’à 64 canaux en MADI optique et coaxial et est complètement bidirectionnel, ce qui lui permet d’utiliser les modules RedNet avec une configuration MADI ou MADI avec Dante. Un convertisseur de fréquence d’échantillonnage (SRC) est inclus sur chaque entrée et sortie, soit une passerelle entre le MADI et le réseau Dante, indépendamment de la fréquence d’échantillonnage à laquelle les deux systèmes opèrent. Le D64R sera disponible en juin 2015 au prix public (TTC) de 2520 euros.
49 NandoBeam S6 jouent de leurs faisceaux wash/beam et de leur matrice sur la 7e symphonie de Beethoven. Cette chorégraphie signée Stéphane Migné et programmée par Arnaud Pierrel montre, de la plus jolie des façons, l’étendue du zoom 8-40 °, la palette de couleurs et la qualité des mouvements de ce projecteur qui intègre 37 leds RGBW 15 W couplées à une lentille frontale unique, dans une tête de 37 cm de diamètre.
Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Contrairement à nos hommes politiques qui usent et abusent de cette maxime d’Henri Queille, un ministre de la 3e et 4e république, Nous avons bien tenu toutes nos promesses. Depuis un an nous avons doublé notre contenu rédactionnel, lancé les petites annonces et nous faisons confirmer notre vraie fréquentation via l’OJD comme tout média papier ou numérique qui se respecte. Nous nous y étions engagés lors des vœux 2014. Une seule chose n’a pas changé, notre prix. SLU est et restera gratuit !
Mais ne pas vous demander 5€ chaque mois ne nous exempte pas de devoirs, bien au contraire et nous n’avons de cesse de scruter nos chiffres et vos commentaires pour nous assurer que notre offre vous plaît. C’est ainsi que nous avons considérablement enrichi notre contenu avec une moyenne de 70 pages rédactionnelles par mois et allons continuer dans cette voie puisque c’est ce que vous plébiscitez le plus.
Nous allons aussi augmenter le nombre de bancs d’essais lumière comme ceux dédiés à l’audio avec une ENORME surprise très sonore pour 2015. Le contenu en langue anglaise va aussi devenir “bigger and bigger” avec des nouveautés à venir pour nos visiteurs anglais, afin de leur apporter plus d’actualité européenne et mondiale. Enfin nous allons donner encore plus la parole aux fabricants qui n’ont jamais été aussi créatifs, aux prestataires français en pleine mutation et aux techniciens dont la passion éclabousse déjà ces colonnes. Pas de panique, elles sont IP65.
Malheureusement 2014 a aussi vu disparaître des techniciens comme des patrons visionnaires, la valse des actionnaires a commencé, des pigistes ont raccroché les gants, trop de dates ont été annulées et les annexes 8 et 10 ont été malmenées quasiment pour rien, mais tout cela n’a pas entamé le moral d’une profession et d’un marché qui ne cessent d’innover et de se réinventer au service d’une offre artistique heureusement très riche.
Soundlightup est le reflet de ce foisonnement humain comme technique et se fera plus que jamais la caisse de résonnance de la passion et de l’innovation. Un très grand merci à vous qui nous lisez toujours plus nombreux et à nos annonceurs qui nous permettent de vous offrir gratuitement un contenu en constante évolution. Entre 2013 et 2014 notre croissance est restée à trois chiffres sur les indices les plus importants* et rien qu’en pages vues au cours de cette année 2014, pages qui correspondent chez nous qui ne sommes pas des adeptes du saucisonnage à des articles lus, nous allons effleurer le demi-million*. Comme nous l’ont avoué deux annonceurs, et non des moindres, «…ce n’était pas gagné. » Quel plus beau compliment peut-on nous faire !!
24 Avril 2012 au 31 décembre 2012 : 23 200 visiteurs et 75 600 pages vues
1er Janvier 2013 au 31 décembre 2013 : 109 000 visiteurs et 266 000 pages vues
1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 : 225 000 visiteurs et 468 000 pages vues
1er janvier 2014 : 1630 likes FaceBook
1er janvier 2015 : 6500 likes FaceBook
Très, très belle année 2015, et même si vous n’avez pas de baudrier, casque, gants et chaussures de sécurité, tapez Soundlightup et envolez-vous avec nous !!
L’ingénieur du son retours Ian Newton, est décédé subitement le 19 décembre. Il n’avait que 52 ans. Barbra Streisand, Kate Bush, Madonna, Mariah Carey, Oasis, Roger Waters, Sting , P!nk… la liste des artistes dont il a mixé les retours avec talent est longue et prestigieuse. Kate Bush, sur son site officiel (https://www.katebush.com/news/memory-ian-newton), lui rend un hommage débordant d’admiration et lourd de tristesse.
Kate Bush : « C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès brutal de Ian Newton, notre ingénieur de retours, il y a quelques jours, le 19 décembre. Nous sommes tous bouleversés par cette nouvelle et nous adressons notre plus profonde sympathie à sa famille.
Ian Newton – Photo Stephen Tayler
C’était un homme doux et tout à fait adorable. Il était extrêmement important pour notre équipe de son, et ce, depuis le tout début de notre projet de concerts, avant même les premières répétitions. Puis pendant toute la mise au point technique, et enfin sur les spectacles en vraie grandeur à Hammersmith.
C’est Ian qui m’a incité à utiliser les retours intra-auriculaires et qui a supervisé l’ensemble du processus avec son immense expérience du live. Il a encouragé tout le groupe ainsi que les choristes à utiliser les moniteurs intra-auriculaires. Finalement, tout le monde utilisait le même système pour tous les spectacles. Beaucoup de gens ont rapporté la grande qualité de l’écoute et du système audio de la salle, et on le doit en très grande partie à Ian. Personnellement, il m’aidait beaucoup. Il y avait tout un tas de choses qui me rendait nerveuse, et ce d’autant plus que je n’avais pas chanté en public depuis pas mal de temps. Ian adorait son travail et soignait vraiment la qualité dans le moindre détail. Il passait beaucoup de temps à s’assurer que mes écouteurs recevaient exactement le mixage approprié à chaque morceau, et il faisait la même chose pour tous les membres du groupe et des chœurs. Grâce à cela, on pouvait travailler en confiance totale avec les autres et le système de la salle de Hammersmith. Rien ne l’ennuyait, il cherchait simplement à être le meilleur possible.
Il va vraiment nous manquer à tous, à toute l’équipe, particulièrement à l’équipe son, aux musiciens, aux chanteurs, et bien sûr à moi-même. C’est très dur d’admettre qu’il n’est plus parmi nous. C’est une lourde perte pour l’industrie du concert live. Il n’avait que 52 ans. Il était gentil, chaleureux, d’un esprit très généreux, il avait un merveilleux sens de l’humour.
Merci à toi, Ian, d’avoir été un membre aussi inestimable de notre équipe, merci d’avoir été aussi fiable, merci d’avoir été présent pour moi, de m’avoir donné la confiance nécessaire à en arriver là et à chanter en direct. Je garderai à jamais le souvenir de toi, assis derrière la console de retours, avec ton grand sourire plein de chaleur ». Hommage de Kate Bush, sur son site officiel (https://www.katebush.com/news/memory-ian-newton)
Le charme opère à chaque fois. Quand on voit les yeux d’Alain Français pétiller autant malgré la fatigue, on sait qu’il nous prépare une surprise, et la dernière est de taille. Imaginez … Un symphonique reproduit par une quarantaine de HP et une dizaine de caissons de basse, chacun installé à l’emplacement où sont situés les micros correspondants et donc les instruments, et au milieu duquel on peut se balader. Le Futuroscope, Eurodisney et Asterix peuvent aller se rhabiller, le Surround et l’Atmos prendre leur retraite, Learprint arrive et le son devient émotion…
Une vue de la belle salle de répétition de l’Orchestre National d’Ile de France envahie de micros dont un couple d’omnidirectionnels Neumann KM133-D munis de sphères de diffraction
Nous avions déjà été invités à écouter il y a déjà deux ans, ce qui à l’époque n’était qu’une ébauche, un crayonnage sonore explorant les possibilités de cette idée mais sans vraiment les exploiter. Je me souviens de ce jour de novembre 2012 où, dans le dépôt de De Préférence à Wissous, au-dessus des bureaux et à l’abri des regards, Alain nous a présenté son concept forcément imparfait car ne disposant pas des sources multipistes nécessaires à la création de cet incroyable espace sonore, pas plus que d’un espace clos digne de ce nom. On était reparti riches de frissons teintés de frustration et avec la prière de garder tout ça pour nous.
De gauche à droite Alain Français, Ann Vermont, responsable relations publiques & médias sociaux pour Sennheiser, Dominique Guerder, chargé de projet et de communication pour De Préférence, Guillaume Ehret, responsable de projet micros numériques pour le groupe Sennheiser et Sarah Leroy apprentie régisseur chez De Préférence et assistante plateau pour cette première sortie de Learprint.
Deux ans plus tard c’est Ann Vermont de Sennheiser France – partenaire avec une captation en full numérique Sennheiser et Neumann – qui sonne le rappel : Alain a remis ça et ce coup-ci de la plus belle des manières.
Rendez-vous est pris à Alfortville à l’ONDIF, l’Orchestre National d’Ile de France, et plus précisément dans leur base arrière qui comporte une magnifique salle de répétition et des salles annexes de taille respectable, pour la première sortie officielle de ce qui s’appelle désormais Learprint.
Arrivés sur place et malgré des portes phoniques, on ressent la pression et la « vie » d’un vrai orchestre qui joue, une impression qui va se révéler complètement trompeuse. C’est Alain qui est sur « play ». Alain 1, Ludo 0 !
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SLU : Comment et pourquoi te retrouves-tu ici dans les locaux de l’orchestre national d’ile de France ?
Alain Français : L’orchestre m’a proposé de faire un partage de droits qui me donne désormais la possibilité de montrer Learprint en public avec leurs morceaux. Outre la captation des pistes qui me serviront par la suite, on effectue aussi la prise de son pour que l’orchestre puisse graver un CD. Quand je suis venu voir l’endroit, ici même, j’ai eu l’idée de ne pas faire uniquement la captation mais aussi de m’installer dans une des salles annexes avec mes enceintes qui généralement sont à Wissous dans mes locaux afin de permettre aux musiciens de l’orchestre d’écouter le résultat. Leur réaction a été unanime : « woaaa, c’est joli ». Ce qu’ils voient essentiellement, c’est une sculpture sonore. Même le chef a trouvé ça incroyable.
Un instant émouvant, la découverte par les musiciens de l’orchestre de Learprint et de son rendu si particulier et à la fois fidèle lorsqu’on se balade entre les enceintes. Leur placement face à certaines d’entre elles trahit l’instrument dont ils jouent.
SLU : Comment peut-on décrire ce qui passe dans chacune des enceintes qui composent Learprint ?
Alain Français : Ce qu’il y a dans une enceinte ce n’est pas un instrument mais bien l’écoute d’un musicien, ce qu’il entend à sa place. Il entend donc plein de choses en même temps. Si tu écoutes le Violon 1 (un pupitre de violons NDR) et entends des trompettes au loin, c’est normal. Learprint marche aussi grâce à ça. Tout l’espace sonore est créé par l’air et la vie que repique chaque micro en plus de son instrument ou groupe d’instruments. La musique contemporaine exploite le principe d’une enceinte par instrument, ce qui oblige après à recréer un espace. Dans mon cas, l’espace existe et je ne fais que le resituer.
SLU : Ici à l’ONDIF tu enregistres un orchestre dans une salle vivante et rejoues dans une salle qui est aussi vivante. Trop de vie ne rend pas le tout brouillon ? Tu ne préfères-tu pas des salles plus mates ?
Alain Français : Non, je peux doser l’ambiance très facilement, donc face à des salles réverbérantes je m’adapte. Mais surtout je préfère des lieux vivants, une vraie acoustique de salle qui me permet de faire vivre mon son.
Restituer une empreinte sonore, en respectant l’environnement spatial
SLU : Qu’est ce qui a changé depuis la première fois où nous avons écouté ton idée ?
Alain Français : Plein de choses. D’abord elle porte un nom, Learprint ou en français l’Empreinte de l’Oreille, et elle est déposée à l’INPI. J’ai effectué des réglages qui me permettent désormais de pouvoir travailler aussi avec des petites formations avec lesquelles le résultat sonore est tout aussi bon. Et surtout, en rédigeant mon descriptif pour le déposer, j’ai compris pourquoi ça marche. Le fait que chaque micro ne soit pas trop isolé des autres créé une mise en espace temporelle en fonction des haut-parleurs.
Une vue de Learprint tel qu’installé dans une des salles de l’ONDIF, les rideaux ouverts afin de bien faire vivre le son. La plateforme noire tout à gauche correspond à l’emplacement du chef d’orchestre. S’y placer donne une restitution saisissante de réalisme. A droite de l’image, deux 802 se chargent des contrebasses épaulées par un sub Yamaha de la série MR. Les systèmes triphoniques au premier plan sont des A5 de la série 3 qui est désormais arrêtée. Ils s’occupent des cordes. Au sol et en arrière plan ce sont des 251. Des 108P et des 112P complètent le tableau. Au cas où des chœurs figurent dans l’œuvre reproduite, une ligne de 112P est déployée pour les reproduire. Les voix solistes sont en ce cas reproduites par des L1.
SLU : Il y a aussi plus de haut-parleurs…
Alain Français : Oui, avec l’aide de Yamaha qui me suit depuis le début de l’aventure, j’ai aussi obtenu celle de Christian Heil dont j’utilise la 8Xt, la 108P et la 112P et enfin, la collaboration totale de Richard Garnier pour Works, un décorateur qui a fait que ce que je montre a aussi de la gueule. Je ne pose plus les enceintes sur des fly-cases (rires). On a décidé de scénographier l’ensemble avec Martin Veith qui est architecte et ami. Il a encore beaucoup d’idées pour faire évoluer le tout.
SLU : Tu n’es donc pas « maqué » à une seule marque d’enceintes. D’ailleurs le pourrais-tu.. ?
Alain Français : Non, je veux pouvoir choisir la marque et le modèle très précisément en fonction de mes besoins, j’ai donc un partenariat avec Yamaha et L-Acoustics pour certains produits, et j’ai acheté des systèmes triphoniques sur mes propres deniers.
Le rack d’amplis composé de trois IPA 8200 Yamaha, un modèle en Classe D délivrant huit fois 200W sous 4Ω, quatre P2500S délivrant 300W sous 4 Ω et tout en haut un LA24 alias un Lab fP3400 et ses deux fois 1500W sous 4Ω. Cela fait 30 canaux d’amplification, sachant qu’une partie des enceintes est active. Les HD24HR servent de sauvegarde et le DME64N d’aiguilleur savant. Tout en haut du rack, le RME ADI-648 convertit le MADI en ADAT pour les deux enregistreurs.
SLU : Quel type de salle peux-tu investir ? N’es-tu pas limité en pression sonore et en dynamique par ton choix d’enceintes ?
Alain Français : On peut les multiplier. On est par exemple passé à 6 systèmes pour les V1 (les violons NDR) et 6 pour les alti, l’un étant interdépendant de l’autre, mais rien n’empêche d’aller au-delà et monter à 8 satellites pour les V1, 6 pour les V2, 6 pour les alti et on peut doubler les celli.
Pour ces derniers d’ailleurs j’ai fini par mélanger deux marques d’enceintes pour obtenir le rendu qui m’intéresse. C’est drôle car je démarre toujours par l’enceinte la plus performante pour ensuite descendre en gamme jusqu’à trouver le timbre et la directivité que je veux.
Si je mets par exemple une 8Xt sur la petite harmonie (les bois NDR), ça sonne trop bien, c’est trop beau et pas assez fragile comme les instruments peuvent l’être.
SLU : Le mieux est l’ennemi du bien ?
Alain Français : Oui souvent. Je m’en remets volontiers à une phrase de Pierre Henry avec lequel j’ai eu la grande chance de faire un concert et qui disait que les micros doivent être choisis pour leurs défauts. Avec les enceintes c’est un peu pareil. La meilleure n’est pas la plus crédible sur un instrument spécifique.
La meilleure enceinte que j’ai pour les timbales est chez moi et j’y tiens beaucoup. Il s’agit d’une paire de Tannoy de 1969 avec des haut-parleurs gold de la période Lockwood. La 112P qui s’en charge est trop riche…
SLU : Et tu ne veux pas trop tailler dedans !
Alain Français : Non, je préfère rester droit.
Des traitements minimalistes
SLU : En ce cas à quoi sert ta console Eclipse ?
Alain Français : On fait tout de même un traitement pour certains instruments qui ont par exemple besoin d’être plus précis qu’ils ne le sont dans la réalité, et si nécessaire on rajoute un peu de réverbération mais cette dernière opération est faite dans le Nuendo. Le reste est dévolu à un DME Yamaha qui va se charger du processing de distribution par enceinte avant d’attaquer les amplis. Comme je n’ai pas les moyens de m’offrir un LA8 ou 4 pour la 8Xt, je fais moi-même mon preset. J’ai fait des mesures, et ça colle assez bien. J’ai agi de la même manière pour les systèmes triphoniques ainsi que pour les deux subs de l’installation qui sont l’un sur les contrebasses et un peu le tuba et l’autre sur les percussions.
Une vue de la salle où est installé Learprint avec l’électronique nécessaire à son fonctionnement et à la captation du CD à savoir Nuendo et Nuage, Pyramix, le DME et les très nombreux amplis, une Eclipse en charge de la réduction stéréo, de la gestion des gains et des EQ avec une paire d’écoutes Neumann à entrée numérique et enfin une TC6000 pour créer les ambiances quand nécessaire. Les enregistrements ont lieu dans Pyramix, dans le MARS et dans une paire de HD-24 en sécu. Nuage apporte l’ergonomie facilitant le mixage/matriçage de Learprint et évite quelques milliers de clics de souris…Un MADI bridge route les enregistrements effectués dans le Pyramix vers l’Eclipse pour la réduction stéréo et vers le Nuendo piloté par Nuage pour alimenter Learprint.
SLU : On a donc un couple console et Nuendo.
Alain Français : Oui car le Nuendo piloté par Nuage me sert de mixeur à proprement parler et apporte sa petite alchimie. L’Eclipse dans notre cas de figure ne sert qu’à recevoir les micros, régler leur gain et ensuite les distribuer en MADI au Nuendo. On doit avoir dans les 55 signaux en 48/24.
La surface de contrôle de Nuage et l’écran affichant Nuendo et les TRES nombreuses pistes qu’il gère. En arrière-plan on aperçoit le rack d’amplis.
SLU : Petite alchimie ?
Alain Français : Oui, je peux par exemple router un instrument ailleurs que simplement là où il devrait aller pour avoir un peu plus d’ouverture. La timbale par exemple, je peux l’envoyer, outre sa 112P, aussi dans les enceintes adjacentes en partant du principe que, de toute façon, les micros repiquent assez largement cette source par définition très bruyante.
SLU : Puisqu’on parle de repiquage, décris-nous un peu comment tu t’y prends..
Alain Français : J’ai en l’air une dizaine de micros avec un couple stéréo classique plus deux points dans les cordes, deux points en extrême, deux points en couple au lointain et enfin deux points en ambiance en extrême au loin. En plus de tout ça, j’ai une quarantaine de micros de proximité où, l’acoustique le permettant, j’ai laissé de l’air sur certains instruments, environ deux mètres.
Un des corps Neumann numériques montés avec une tête omnidirectionnelle et équipés d’une sphère de diffraction en gros plan.
SLU : Que fais-tu des prises de tes 10 micros d’ambiance ?
Alain Français : Cela me sert à capter le son de la salle de prise et à ambiancer celle où je joue, la quantité bien sûr est fonction du lieu où se situe la reproduction.
SLU : Comment travailles-tu ? Est-ce que tu passes continuellement de la salle où joue l’orchestre à celle où joue Learprint puisque tu as la chance d’avoir les musiciens la porte à côté ?
Alain Français : Oui! J’ai en revanche constaté quelque chose. Quand je mixe des sons avec ce procédé, la séance ne dépasse pas 3h30 car passé ce temps, tu es crevé. Tu ne mixes pas en stéréo, tu traites au contraire un instrument dans 40 enceintes en gérant à chaque fois un espace complexe, ce qui se révèle très fatigant. Ce qui en revanche est drôle, c’est que tu te retrouves à travailler d’une façon assez classique à l’aide d’un couple principal dans lequel tu vas ajouter tes appoints. La base reste les cordes et ensuite tu « descends » dans l’orchestre petit bout par petit bout. Comme l’approche est similaire, cela me permet d’appréhender le CD assez facilement.
SLU : Tu fais les deux choses en même temps ?
Alain Français : Oui et non. C’est Mireille Faure qui est en charge de la direction artistique pour ce projet. On partage la prise de son mais c’est elle qui tout en étant free-lance, est attachée à l’orchestre et est responsable du CD.
SLU : Comment vous êtes-vous partagé le choix des micros. Vous avez des besoins différents.
Alain Français : J’ai fait peu à peu quelques compromis et ils se sont révélés être proches de l’expérience que j’ai de l’orchestre. L’approche du classique est complètement différente de la nôtre, mais on peut se rejoindre. J’utilise par exemple des Sennheiser 8050 ou des MKH50 que les gens du classique connaissent peu ou pas. Le MKH50 par exemple offre une certaine directivité. Si elle ne te va pas, tu passes au MKH40 qui ouvre un peu plus. La balance tonale ne change pratiquement pas ! Quand tu passes du 184 au 185 Neumann, le son est très différent, sans parler du 143. Dans l’orchestre j’ai aussi des MKH-8090, j’ai permuté avec des 8050 sans sentir de changement de couleur d’ensemble.
Une partie des boîtes emballant les capteurs Sennheiser employés pour la captation, ici des MKH 8050, 8040 et 8020.
SLU : De ce que j’entends, tu ressens donc pour Learprint le besoin de pointer sur des instruments précis avec des micros directifs pour contrairement à une prise classique…
Alain Français : Oui absolument, je dois discriminer un peu, surtout lors de tutti où, lorsque tu es à la place des cordes, tu ne les entends pas. L’avantage du 8050, face à un hypercardioïde traditionnel, est que ça ne va pas te vriller l’oreille. Mais j’ai aussi deux omnidirectionnels Neumann KM133 que je remélange dans les cordes.
SLU : Cela prend du temps de déployer Learprint dans une salle ?
Alain Français : Non. J’ai été très étonné mais on a fait relativement vite et encore, c’était la première sortie officielle, on ne pourra que gagner du temps les fois prochaines. Ce qui a pris du temps, c’est la partie enregistrement. Rien que le choix des micros a pris une journée entière car il faut que ça colle pour les deux usages. On a donc écouté des mises à plat stéréo et des matriçages dans Learprint pour certains capteurs avant de les valider. Tous les micros sont utilisés pour Learprint mais pas forcément pour le CD qui en emploie moins.
Un paysage sonore naturel grâce à une diffusion « temporelle »
SLU : Je me mets à la place de nos lecteurs et je me dis qu’ils doivent se demander quel type d’espace tu recrées avec Learprint.
Alain Français : Je dirais que c’est une diffusion temporelle. Quand tu la joues, tu ne fais que resituer là où se trouvent réellement tes sources. On a fait des essais avec une autre installation qui n’est pas encore connue et qui a été pensée par une personne qui est venue me la présenter. Ca repose sur une sorte de gros 5.1 avec un processeur. Malheureusement cela reste un plan assez plat même si à l’aide d’un traitement évolué au niveau de la phase, une certaine vie y est injectée. L’avantage de Learprint est de n’avoir recours à aucun tripatouillage d’aucune sorte sur le son. Le placement des micros à la prise et des enceintes à la diffusion construit l’ensemble qui vît aussi avec les destructions qui surviennent naturellement au niveau de la phase. C’est même ça qui est le plus intéressant.
A l’arrière du lieu de diffusion et là où va se trouver le public, Alain diffuse dans des petites enceintes Yamaha NXW, 4 canaux dérivés des couples de micros d’ambiance et du couple extrême afin d’augmenter encore le réalisme. Cet ajout est extrêmement important pour recréer une acoustique proche de celle de la salle de captation. Comme l’ensemble de Learprint, cet ajout est totalement modulable en fonction des besoins et des envies et peut aller jusqu’à ceinturer aussi « l’orchestre » d’enceintes, afin de bâtir une acoustique vivante et réaliste en excitant l’ensemble des murs périphériques ; une sorte de traitement acoustique.
Learprint pourra aussi évoluer et grossir, voire faire des petits. Alain dispose d’un important stock de systèmes triphoniques qui lui permettront de pouvoir le déployer dans de nombreux lieux. Il sera aussi possible d’augmenter la pression sonore en incorporant par exemple des 105P L-Acoustics pour renforcer le bas du spectre.
SLU : Ce type d’installation requiert aussi un vrai savoir-faire au niveau du placement des micros…
Alain Français : Bien sûr. En dehors de cette exploitation assez particulière, il faut toujours adapter tes micros à l’usage que tu en fais. Tu es obligé de savoir comment ils marchent et comment est conçue leur directivité. Il y a encore quelque chose de très important et que j’ai montré à Mireille (Faure, Responsable artistique du CD NDR) qui l’a reconnu : le couplage entre l’instrument et le sol. Il y a plein de bouquins qui montrent le diagramme de diffusion d’un instrument mais l’effet du couplage avec le sol n’est jamais pris en compte. Un cello ou une contrebasse s’appuient énormément contre le sol, du coup dans ma captation je me base énormément sur ce paramètre.
Un authentique fou rire de trois musiciens dû tout autant à la découverte de leur instrument qu’à un petit pain qu’ils viennent de débusquer !!
Learprint t’oblige à réfléchir à cet aspect car puisque tu l’entends, tu te dois de le reproduire. Il y a beaucoup d’écoles de formation aux métiers du son et c’est bien que des jeunes y aillent pour apprendre les bases, mais le « sur le tas » est tellement important qu’il faut faire attention à ne pas rester verrouillé au contenu des bouquins et des cours.
Il faut se confronter au réel, essayer et adapter. La théorie peut et doit être adaptée. C’est comme si on te disait qu’il ne faut employer qu’un seul micro parce qu’il est bon. Non, il faut chercher celui qui est le meilleur pour chaque usage.
Un autre exemple. Le basson produit du son par le bas de l’instrument et aussi par le haut. En bas c’est très délicat mais très faible, en haut le son est puissant mais très agressif. Si on va au plus pratique en plaçant un micro par le haut, on ne récupère qu’un mélange des deux et beaucoup d’autres instruments, mais surtout on aura une prédominance de son agressif. J’en ai parlé aux deux bassonistes de l’orchestre et ils ont convenu que la sonorité la plus agréable de leur voisin, on s’entend très mal quand on joue ce type d’instrument, provenait bien de la partie basse de l’instrument. On a déplacé le micro en bas et depuis on est super content du rendu des bassons.
SLU : Alain, l’orchestre qu’on entend, au loin (et dans mon dictaphone NDR), c’est le vrai ?
Alain Français : Ahh non, c’est le faux (rires). Ils sont en pause et en plus l’isolation de leur salle de répétition est parfaite. (Alain 2 Ludo 0) En plus je peux jouer plus fort, j’ai de la marge.
SLU : As-tu mesuré justement la moyenne du vrai orchestre et la tienne ? Un LEQ assez long en somme.
Alain Français : Non, mais je vais le faire, j’ai les outils pour ça. J’aimerais savoir si je suis dans la même dynamique.
SLU : Tu compresses quelques sources ou tu laisses droit ?
Alain Français : J’ai deux ou trois instruments que je suis obligé de compresser légèrement car la prise s’opère trop en proximité, mais le reste est libre et je peux donc respecter au mieux la vraie dynamique d’un orchestre. Entre l’entrée du Requiem de Verdi qui est frappée sur les celli et le Dies Irae, il y a une montée de 7 minutes colossale, et quand tu arrives justement au Dies Irae, c’est une folie furieuse. On y arrive sans problème et sans agression avec Learprint. Ca passe.
SLU : Comment te situes-tu par rapport à tous les systèmes de diffusion multicanaux ou face aux derniers systèmes qui jouent sur la phase pour localiser une source ?
Alain Français : C’est un pied de nez. Le commentaire le plus habituel auquel je suis confronté est « là on est dans le vrai » . Il existe des systèmes qui te sortent la chanteuse tel un hologramme sonore, mais tu te déplaces d’un mètre et tu ne l’as plus, elle est partie, je ne sais pas où. J’écoute beaucoup de bandes son cinéma en 5.1. C’est d’une pauvreté navrante. D’abord les mecs n’osent pas car ils ont trop peur de la diffusion et de la façon dont leur travail va être exploité dans le salon de monsieur tout le monde et puis le principe même du multivoie crée un espace très limité.
Les exploitations envisageables
SLU : Comment peux-tu maintenant proposer Learprint au public…
Alain Français : Idéalement il faudrait que le public le découvre. Ce serait chouette de pouvoir s’installer quelques mois dans la salle d’un musée pour que les gens puissent venir voir l’objet et appréhender sa façon particulière de délivrer du son. Ils pourraient faire un voyage temporel.
SLU : Mais je pense à la Philharmonie de Paris, ce serait idéal et logique d’aller là-bas, non ?
Alain Français : On a eu leur visite et l’idée a été évoquée mais malheureusement ça risque de ne pas se faire à cause d’un budget trop serré. (Et qui a encore diminué le 16 décembre 2014 où une baisse des subventions publiques a été annoncée NDR). On aurait aussi pu participer à l’Expo Boulez à la Cité de la Musique qui se tiendra de mars à juin 2015 mais ça ne pourra pas se faire car on ne parvient pas à avoir les bandes magnétiques d’époque. Ce qu’il faut en tous cas, c’est éviter d’ajouter de l’image au son. Toutes les personnes qui ont découvert Learprint, environ 200, ont exprimé le manque de ce qui nous inonde au quotidien, à savoir l’image. Le problème est que cela écrase en 2D le rendu spatial de Learprint et cela enlève la construction mentale que l’on se fait de l’orchestre en le montrant.
Une image qui en dit long aussi sur l’aspect pédagogique de Learprint. Chaque musicien qui est entré dans la salle a passé du temps à se réécouter, d’abord le sourire aux lèvres impressionné par le rendu d’ensemble …
SLU : Learprint pourrait devenir un outil pédagogique..
Alain Français : Bien sûr. On parlait de la Philharmonie. Ce serait formidable qu’elle puisse enregistrer les œuvres qu’elle joue en se créant une médiathèque dans laquelle aller piocher des extraits à des fins de travail en les rejouant au travers de Learprint. Chaque membre des différentes formations pourrait s’écouter, et il en va de même des chefs ou même du public qui pourrait attendre en musique le concert du soir.
Il faudrait simplement écrire et respecter à la lettre un standard de captation qui permettrait par la suite une diffusion dont le matriçage, la recherche des niveaux et la pose éventuelle d’ambiances autres que celle de la salle où s’est déroulé l’enregistrement, soit le plus simple et rapide à mettre en œuvre. De toute manière, il est possible de mémoriser le tout donc, une fois en boîte, l’œuvre pourrait toujours être rejouée à son plein potentiel.
… et ensuite de plus en plus sérieusement en commentant son jeu et ses éventuelles imperfections face à l’enceinte reproduisant son instrument ou son pupitre.
On peut aussi imaginer au sein d’un complexe multisalle, une d’entre elles qui serait tout simplement la Learprint et où chaque jour via une médiathèque, y seraient jouées des pièces de musique. Telle semaine par exemple au Learprint de Bordeaux se jouerait L’oiseau de feu de Stravinsky.
Les gens pourraient enfin redécouvrir le vrai son à des années-lumière de ce qu’on leur propose sur CD, à la radio ou pire encore en MP3, et surtout il serait possible de se balader dans l’orchestre pendant qu’il joue quelques minutes avant et après le concert pour ne pas gêner la diffusion de certains instruments quand on se place devant.
SLU : Comment situes-tu Learprint dans ton parcours professionnel ?
Alain Français : Pour moi c’est un peu une vie de boulot. J’ai toujours été considéré comme un homme un peu atypique mais tenace avec la particularité de ne jamais faire les choses comme les autres. Quand je vois la Premier violon de l’ONDIF aussi emballée par Learprint, je suis heureux. J’ai toujours fait des choix dictés par le plaisir plus que par l’appât du gain. « De Préf » est construit de la même façon avec une super équipe avec laquelle on avance depuis quinze ans en s’éclatant, et Learprint est né dans le même moule. La manière avec laquelle Yamaha a décidé de nous accompagner, Christian Heil, Works et maintenant Sennheiser, tout cela c’est du bonheur.
SLU : Et maintenant quels sont tes projets ?
Alain Français : Maintenant que nous avons de la musique et les droits qui vont avec, on va s’y mettre. Je vais peut-être monter une démo à partir des différentes œuvres que nous avons mises en boîte. J’ai des contacts qui commencent à prendre forme.
Deux complices face à face. Alain Français et Dominique Guerder.
Dominique Guerder (associé De Préférence et Chargé de projet Learprint) : L’exploitation de Learprint est la grande question qu’on se pose depuis trois ans avec Alain, et on se confronte à différents problèmes.
D’abord nous sommes des techniciens et pas des artistes, ce qui ne nous aide pas du tout dans nos démarches, et puis comme toute nouveauté, Learprint suscite une certaine inertie. Les gens sont intéressés mais… lentement. Ca va venir !
Sennheiser France, un partenaire particulier
Présent et bien présent même grâce au prêt de beaucoup de matériel et à l’organisation des rendez-vous de découverte de Learprint, Sennheiser France par la voix de Guillaume Ehret a répondu à quelques questions.
SLU : Comment ça se fait que vous êtes présents aujourd’hui ?
Guillaume Ehret (Responsable micros numériques) : C’est une collaboration naturelle avec Alain sur son projet novateur et avec Mireille qui réalise le CD. Quand tu sais qu’un des claims de Sennheiser est la recherche du son parfait, on ne peut pas ne pas accompagner Alain dans son aventure Learprint alors qu’il prend à sa façon, la même direction.
Le montage du MKH800 Twin Sennheiser et du module convertisseur MZD8000, stéréo et sortant un signal AES42 comme l’ensemble des capteurs numériques Neumann.
Il fait partie de notre réseau de prestataires ou de loueurs disposant d’un parc d’au moins 16 capteurs numériques, nous avons donc complété son stock jusqu’à atteindre le chiffre de 52 micros numériques ou numérisés comme le devient le MKH-800 Twin, une fois passé par le module convertisseur MZD 8000.
Comme ce module est stéréo, il convertit les deux canaux du MKH-800 Twin. Ce micro a la particularité d’offrir le choix de la directivité après enregistrement et pas avant.
SLU : Vous disposez d’autant de capteurs en démo ?
Guillaume Ehret : Le groupe Sennheiser dispose d’un kit qui sert à supporter des événements importants soit en termes de communication ou bien des projets novateurs. Ce kit est assez large pour couvrir un grand orchestre, tout en donnant la possibilité de choisir son micro. Il était important qu’Alain puisse débattre et décider lequel prendre dans notre gamme et comment le placer pour obtenir le meilleur résultat.
SLU : Je vois pas mal de têtes à directivité très large, hypocardioïdes.
Guillaume Ehret : Oui. On s’est rendu compte, grâce aux retours de nos clients et utilisateurs, que par exemple le KM184 en version numérique cardioïde est moins intéressant en termes de directivité comme en termes de rendu sonore que la version analogique. Avec la version D on va soit chercher à focaliser sur les sources, soit au contraire avoir plus d’air. Nous disposons pour cela de toutes les têtes nécessaires et qui existent depuis très longtemps. La KK143 de la série KM est assez peu connue, mais c’est amusant de voir qu’au travers l’utilisation de kits numériques, elle revient à la mode et délivre un grave magnifique et très naturel.
Une partie des interfaces DMI-8, mises en œuvre pour recueillir le flux en AES42 issu des micros 100% numériques, déployées pour cette double captation CD et Learprint. Le Dio Core de l’Eclipse avec ses entrées analogiques ne sert plus à grand-chose !
SLU : Ce n’est donc que du bonheur pour vous ce genre d’opération puisque vos produits sont mis en valeur par une captation de qualité et une diffusion de qualité. La boucle est bouclée.
Guillaume Ehret : Mieux que ça même puisque des moniteurs numériques Neumann sont utilisés en sortie de l’Innovason Eclipse. On va jusqu’au bout du raisonnement.
SLU : Pas tout à fait puisque je ne vois pas d’enceintes de votre marque dans Learprint.
Guillaume Ehret : Ce n’est pas faux et ça fera partie d’une discussion avec Alain. J’espère qu’un jour on pourra déployer Learprint au Campus de l’Innovation chez Sennheiser à Hanovre et ce jour-là (rires !!) ta question prendra tout son sens et ça sera un sujet de débat intéressant, même si la démarche d’Alain consiste à choisir ses enceintes en fonction de critères très précis et qui ne correspondent pas forcément aux nôtres.
Difficile à expliquer et à décrire, Learprint captive immédiatement et ce, même derrière une porte entrouverte. Nul n’est parfait, et l’existence même d’une chaine électroacoustique de captation, traitement et reproduction prélève forcément sa dime sur la complexité sonore d’un orchestre, il n’empêche que pour la première fois on retrouve la masse, la densité, la profondeur, le relief, le détail et la dynamique explosive de cet ensemble, et en s’approchant des différentes enceintes, on redescend à l’essence même de ce qui le compose.
Désormais la « technique » dispose du même pouvoir de séduction et d’émotion que seul l’orchestre jouant en direct peut générer. Je comprends que cela puisse faire peur à certains décideurs. Magicien Alain ? Oui un peu, mais avant tout un remarquable constructeur de son, aussi bon dans la captation où il excelle que dans la reproduction ; dans le réassemblage d’un espace qui vit et s’ouvre sous vos yeux. Le champ d’applications est forcément immense. Quelle salle de musique classique pourrait se passer de Learprint, outil spectaculaire et immensément pédagogique. Quel musée, école de musique, boîte d’événementiel, casino de Las Vegas, Futuroscope, musical de Broadway, house of worship, complexe multisalle pourrait ne pas succomber à ce qu’il convient d’appeler le fossoyeur du multivoie.
Depuis toujours on s’interroge sur la meilleure façon de reproduire du son dans un espace. Alain livre une réponse très convaincante, aussi complexe que convaincante. Idéalement, il faudrait parvenir à codifier précisément la prise de son et à en faire de même avec la reproduction en termes de modèle d’enceintes, de placement et de calage des boîtes, ce qui permettrait de constituer une banque d’œuvres comportant les pistes audio et les metadatas capables de prendre la main sur le cœur de mixage/matriçage et amplification dans chaque salle équipée de Learprint. Ces metadatas comporteraient la nature des effets additionnels, certains niveaux et matriçages spécifiques et la quantité d’ambiances qui devraient être diffusées pour reproduire au mieux l’œuvre et la salle où la captation a eu lieu.
Et la phase me direz-vous… Les interactions, les accidents, tout paraît maitrisé et à aucun moment on ne ressent la moindre gêne. La construction de l’ensemble au contraire semble se nourrir de la superposition des sources. C’est bluffant.
Il ne manque plus grand-chose désormais à Alain pour concrétiser son rêve et faire de Learprint un objet du quotidien aussi beau qu’émouvant et puis ne dit-on pas qu’impossible n’est pas Français ? On ne manquera pas de vous tenir au courant des prochaines étapes de son développement. D’ici là prenez soin des poils de vos bras, ils vont sacrément se dresser le jour où vous l’entendrez.
Le Grand Lyon a choisi de mettre en son et en lumières l’inauguration du magnifique pont Schuman (sur la Saône) en confiant la direction artistique du projet à l’agence événementielle Tetro.
Aux manettes de ce show impressionnant: Yves Caizergues, concepteur lumière et Christophe Goutes, musicien. Aux faisceaux: 30 Super Sharpy Clay Paky fournis par le prestataire Magnum et allumés avec talent par le designer lumière.
Le souhait était de faire savoir aux lyonnais que ce nouveau pont existait en créant un signal fort de mise en valeur de l’édifice.
Yves Caizergues et ses Super Sharpy étaient donc présents pour «magnifier le pont, tout en gardant en tête l’intention architecturale et de faire en sorte que l’événement soit perçu de toute la ville».
Sa collaboration avec Christophe Goutes pour la bande son lui a aussi servi à «trigger» la lumière. En intégrant dans son design l’environnement proche, l’eau et le ciel, il a choisi de donner une nouvelle dimension à ces éléments grâce à l’éclairage des Super Sharpy directement posés au sol. Choisis sans hésitations aucunes, les gros Beam répondaient au besoin de «faisceaux lisibles dans l’espace et qui peuvent bouger très vite» du designer.
Il souligne ainsi leurs points forts: Une forte intensité de faisceau et une capacité de mouvements ultra rapides, ainsi qu’une presque trichromie «qui permet de faire des fades entre les couleurs ».
Des qualités qui ont permis au talentueux concepteur de signer une mise en lumière aérienne avec les faisceaux surpuissants des Super Sharpy pointés vers l’eau de la rivière puis vers le ciel, formant vagues et images graphiques au rythme de la musique.
Le dynamisme apporté par le choix des projecteurs comme symbole de ce nouveau pont prenant son envol au dessus de l’agglomération lyonnaise est une réussite!
Désireux de reconstruire un studio inspiré des ‘seventies’, articulé autour de consoles, périphériques, microphones et instruments de légende, Jordan Kouby et Fréderic Vectol, ont fait appel à Amadeus pour la conception acoustique et le monitoring sur-mesure des nouveaux studios de Question de Son, à Paris. Amadeus, concepteur et fabricant de systèmes de sonorisation, de périphériques de traitement et autres produits électroniques, intègre une équipe de chercheurs, acousticiens et électro-acousticiens, travaillant pour une clientèle variée (studios, artistes, compositeurs, salles de concerts, radios, centres de recherche…).
Dirigée par Michel Deluc, acousticien et co-fondateur de la marque Amadeus avec Bernard Byk, cette cellule a dernièrement conçu les différentes cabines (A, B et C) de Question de Son ainsi que le système d’écoutes principal, en collaboration avec les fondateurs des lieux, Jordan Kouby et Fréderic Vectol.
« Alors que de nombreux studios d’enregistrement cherchent à faire face à la crise de l’industrie du disque en allant vers des installations plus simples (matériel, entretien, investissements réduits etc.), comme les configurations « In The Box » par exemple, nous nous efforçons – au sein du studio Question de Son – d’aller à grands pas dans l’autre direction. Nous avons choisi des périphériques vintage, une collection de micros produits des années 40 à nos jours et un parc d’instruments datant de la génération de nos grands parents,” évoque Frederic Vectol, ingénieur du son, producteur et co-fondateur de Question de Son.
Définissant le type de studio imaginé, Jordan Kouby – également ingénieur du son, producteur et co-fondateur de Question de Son – ajoute : « Notre vision est celle des grands studios des années 70’s, l’âge d’or des studios. A cette époque il n’y avait pas de compromis. Ces studios dont on parle encore tous les jours avec nostalgie ont une base commune : une bonne acoustique, une superbe console, de beaux périphériques, une vraie équipe d’ingénieurs maison et beaucoup de ’VIBE’. Voilà la recette qui nous semble la plus pertinente pour continuer à faire de grands albums. »
Question de Son accueillait récemmentMeShell Ndegeocello, Anthony Joseph, Micky Green, Elliott Murphy, Ayo, Keziah Jones, Martin Solveig, BabyShambles, entre autres.
Décrivant son expérience chez Question de Son, le mixeur et ingénieur du son Etienne Colin (‘The Artist’ Original Motion Picture Soundtrack, OSS 117 Soundtrack, Jacques Dutronc) évoque : « Le monitoring Amadeus du Studio B est vraiment très intéressant, car il permet non seulement une belle qualité d’écoute pour les labels et les clients qui sont de passage pendant les mix, mais il offre aussi un grand confort de travail, sans fatigue pour le mixeur.
Question de Son a gagné le pari du monitoring grâce à une réelle cohérence entre les monitors de proximité et le système d’écoute principal. En plus, nous n’avons aucune mauvaise surprise en réécoutant nos mix à l’extérieur du studio. Mention spéciale au dôme ATC qui reste précis, sans aucune agressivité. »
Jordan Kouby et Fréderic Vectol poursuivent en décrivant la genèse du projet : « L’acoustique du studio a donc été une priorité pour nous, un sujet sur lequel nous ne souhaitions faire aucun compromis. C’est pourquoi nous avons fait appel à Michel Deluc (Amadeus). Après 5 années d’expérience dans notre premier studio, nous avions notamment compris l’importance de l’acoustique et du monitoring dans nos régies. C’est pourquoi nous avons demandé à Michel de concevoir parallèlement la paire d’enceintes principale et l’acoustique de la pièce. »
Jordan Kouby ajoute : « Nous avions connu le travail de Michel Deluc plusieurs années auparavant dans le studio des producteurs Tefa & Masta, pour lesquels nous avions réalisé l’installation technique (câblages et installation de la console). Michel, lui, avait conçu l’acoustique du lieu et une paire d’enceintes sur-mesure dont le résultat était impressionnant.
C’est sur ces souvenirs très positifs que nous avons repris contact avec Micheldès les premières esquisses de notre studio. Nous avons alors longuement discuté de la conception du lieu et des enceintes. Dès les premiers croquis que j’ai présenté à Michel, nous avions des idées bien arrêtées sur le rendu que nous souhaitions. Tout au long de ces étapes de réflexion nous avions en tête des inspirations communes telles que Electric Lady à New York.
L’une des ces idées était de réaliser les enceintes en se basant sur les Medium à dôme ATC 150S avec pour le grave deux boomers 38cm TAD 1601B et pour les fréquences aigues un Esotar T 330 D. Pendant une courte période, nous avons aussi envisagé d’utiliser des chambres de compression TAD avec des diffuseurs à trompe, mais cette idée fut assez vite mise de coté.
Michel Delucest finalement revenu vers nous avec ce dernier design et nous fûmes tout de suite emballés par le look et les caractéristiques annoncées. Il a fallu un peu plus d’un an de travaux pour voir les studios s’achever et recevoir enfin nos deux paires d’enceintes. Une première phase d’essais a été nécessaire pour choisir le tweeter définitif et réaliser un rodage des haut-parleurs. Mais déjà le résultat s’annonçait plus qu’intéressant : image stéréo, précision de toutes les fréquences et un grand confort d’écoute. »
Dernièrement en résidence chez Question de Son, le mixeur et ingénieur du son Jeff Ginouves (Michel Petrucciani, Aldo Romano, Kellylee Evans…) nous confie : « Pour avoir enregistré et mixé plusieurs albums aux studios Question de Son, la grande écoute Amadeus, grâce à ses qualités sonores, son équilibre et sa précision, est d’une qualité essentielle pour notre travail. »
Jordan Koubypoursuit : « Pour le tweeter, notre choix commun s’est arrêté sur un transducteur de 1 pouce en Béryllium développé par Scan Speak, (réf. D3004/664000) ; à la fois très précis, mais aussi plus qu’agréable. Plusieurs jours consécutifs d’écoutes sur ces monitors et jamais on ne ressent de fatigue…
Après quelques mois de rodage, un dernier ‘tuning’ a été nécessaire et depuis nous sommes absolument ravis de l’écoute dans nos cabines, tout comme l’ensemble des clients de Question de Son. Nous n’avons que des éloges et des compliments sur l’acoustique, l’écoute et le confort de travail dans nos différents studios. »
Actuellement, Question de Son demeure l’une des références en terme de studio d’enregistrement et de mixage, à Paris et plus largement en France. « Quand j’enregistre, je suis à la recherche d’une bonne pièce avec une acoustique modulable, de bons équipements à la fois vintage et plus modernes en super état de marche, précise le mixeur, ingénieur du son et producteur Steven Forward (Paul McCartney, Ray Charles, Depeche Mode, Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Stéphane Eicher, Laurent Voulzy, Florent Pagny…).
J’ai besoin d’un système d’enregistrement numérique à la pointe de la technologie, d’un large choix de micros classiques et d’un monitoring fiable dans une régie clean et rigoureuse. Je trouve toutes ces qualités à Question de Son et c’est exactement la raison pour laquelle c’est devenu mon studio d’enregistrement parisien favori. »
Spécification des modèles ‘310’ développés pour Question de Son
Chaque système intègre un tweeter à dôme de 1 pouce, dont la membrane est constituée de béryllium pur à 99% et accueille une suspension périphérique surdimensionnée, visant à améliorer la perception des transitoires et autres micro-détails sonores ; le médium est confié à un haut-parleur ATC de 76 mm (3 pouces) de diamètre, alliant sensibilité élevée et taux distorsion extrêmement faible ; le bas du spectre est confié à une paire de 38 cm développés par TAD, à radiation directe et charge bass-reflex, dont la membrane conique est capable de résister à des niveaux de débattement très élevés, sans aucune déformation.
La réponse en fréquence du monitor s’étend de 24 Hz à 30 kHz. Ce système de monitoring est tri-amplifié grâce à une section d’amplification propriétaire. Cette amplification Classe D à fréquence fixe PPM-PWM bénéficie d’une alimentation à découpage très haut rendement, munie d’un système PFC pour une adaptation automatique aux différentes tensions et fréquences du secteur. Le système comprend un module de filtrage numérique qui assure la gestion des paramètres suivants : égalisation du système, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…
Symetrix propose une nouvelle version de son logiciel de gestion SymNet Composer (V3.0) qui prend en charge en natif la technologie réseau DANTE et directement certains appareils compatibles dont ceux de Shure et d’Audio-Technica grâce à un partenariat établi avec les deux sociétés. Par ailleurs la firme de l’Oregon sort une nouvelle version du système DSP Radius 12×8, SymNet Radius 12×8 EX, qui dispose d’un slot d’extension permettant un accroissement du nombre d’E/S supportées, de 20 à 24, dans le même format 1 U.
SymNet Composer 3.0 permet de configurer les tables affichées dans différents formats, de créer des menus spécifiques à une application et de personnaliser les barres d’outils ou les raccourcis pour une meilleure convivialité et adaptation à l’environnement. Hormis les appareils Attero tech et Stewart audio déjà pris en charge, cette nouvelle version prend automatiquement en charge la configuration des appareils DANTE Shure et Audio-Technica, système Microflex Wireless de Shure et micros ATDN971 et ATDN8677 d’Audio-Technica (voir SLU).
Concernant le Radius 12×8 EX, différentes cartes SymNet, analogiques, numériques, et AEC, sont prises en charge pour augmenter le nombre d’E/S, de 20 à 24 (entrées + sorties). Notamment la toute dernière « SymNet 2 Line VoIP interface Card » conçue pour gérer deux lignes téléphonique VoIP pour les applications de conférence, broadcast et « paging » (alarmes vocales ou annonces). Un outil de migration permet d’utiliser d’anciens fichiers développés pour la plate-forme Radius 12×8 sur la 12×8 EX sans modifications. La nouvelle plateforme était déjà présentée dans la salle de démonstration Axente lors des derniers JTSE.
Selon Dane Butcher (CEO Symetrix) : « Notre objectif à Symetrix est de rendre la vie des intégrateurs plus facile, au moment où l’on entre dans le monde des réseaux Audio-vidéo. Avec SymNet composerV3.0, je pense qu’on hisse notre support aux intégrateurs à un niveau plus élevé ».
Pour célébrer son 35e anniversaire, le Ballet de Hong Kong a donné trois grands spectacles de danse intitulés « Célébration de la danse » dans la grande salle du Centre Culturel de Hong Kong. Pour éclairer ces trois ballets, le concepteur lumière et directeur de C’est Bon Projects, Kwok Fai Mak, a utilisé de nombreux projecteurs Source Four® LED CYC and Selador® Desire® d’ETC.
Les représentations comprenaient le chef d’œuvre de Balanchine Sérénade, le ballet contemporain provocateur Castrati de Nacho Duato et la mise en scène du troisième acte du Lac des Cygnes de Natalia Conus, qui reprend la chorégraphie originale de 1895 de Marius Petipa. Kwok Fai Mak a cherché à conserver l’ambiance lumineuse d’origine pour Sérénade et Castrati, en y introduisant une petite touche personnelle, mais il a abordé le Lac des Cygnes d’une manière tout à fait nouvelle.
35e anniversaire du Ballet de Hong Kong. Le Lac des Cygnes (acte III), danseur invité Artem Ovcharenko. Photo : Conrad Dy-Liacco avec l’aimable autorisation du Ballet de Hong Kong.35e anniversaire du Ballet de Hong Kong. Le Lac des Cygnes (acte III), danseuse invitée Kristina Kretova. Photo : Conrad Dy-Liacco avec l’aimable autorisation du Ballet de Hong Kong.
Après avoir découvert que les nouveaux projecteurs LED CYC de la salle ne convenaient pas à sa première proposition pour le projet, il les a remplacés par 12 projecteurs Source Four LED Series 2 Lustr® d’ETC équipés d’adaptateurs Source Four LED CYC.
Les Source Four LED CYC lui ont visiblement fait forte impression : « C’était la première fois que j’en utilisais sur scène. Ils font exactement ce que je souhaite, avec de bonnes possibilités en termes de couleur et même de couverture.
En fait, J’ai même été étonné d’avoir une si bonne couverture verticale. Les cyc RGBA d’origine de la salle ne permettaient pas de faire le L200 (bleu double C.T) dont j’avais besoin pour Castrati ».
Et dans Sérénade, il fallait toute une gamme de bleus pour exprimer la beauté et le côté mystérieux du ballet. En exploitant la souplesse du système de 7 couleurs des Source Four LED Series 2 Lustr, Kwok FaiMak a pu mettre en scène les différents bleus. « Le chorégraphe a prévu presque toute la pièce en bleu, explique t’il. Le système de 7 couleurs permet vraiment d’obtenir la plus large gamme de couleurs possible à partir de systèmes à leds ».
Pour soutenir l’action du spectacle, Kwok Fai Mak a accentué les tableaux avec des PAR led Selador Desire D40 Lustr+ installés sur des tours d’éclairage latéral et des Selador Desire D60 Lustr+ placés sur des échelles. « Je les aime bien, ils me donnent exactement la bonne couleur et la luminosité qui conviennent aux trois spectacles : les différents bleus pour Sérénade, du blanc froid pour Castrati et un ton chaud ambré pour le Lac des Cygnes. Les Selador Desire sont tout simplement excellents ! » dit Kwok Fai Mak.
Plus d’informations sur les projecteurs à LED Source Four et Desire : www.etcconnect.com
Jason Bullock, le concepteur lumières d’Infinity Point Design, Inc. a introduit un monde de nouveaux projecteurs Ayrton dans son kit lumière pour la dernière édition de la tournée « Under the influence of Music » de Wiz Kalifa. Il s’agit d’un événement annuel qui produit les principaux nouveaux talents du hip-hop dans des salles partout à travers des Etats-Unis.
L’année dernière, Bullock a été l’un des premiers à utiliser le MagicPanel™ 602 d’Ayrton, et cette année, il a de nouveau intégré 48 exemplaires dans son projet. Il leur a adjoint les luminaires de la toute nouvelle série Radical, en utilisant 36 rampes motorisées MagicBlade™-R et 12 gros projecteurs MagicRing™-R9. Tout comme Wiz Khalifa, Bullock est décidé à développer l’aspect visuel des tournées en utilisant la dernière technologie de projecteurs et en explorant le potentiel créatif exceptionnel apporté par les nouveaux produits.
« Après le succès du MagicPanel 602, j’ai rencontré Ayrton en Europe et évoqué les développements prévisibles de la technologie qu’ils avaient mise en œuvre » dit Bullock. « La série Radical (-R) a pris en compte certaines idées dont nous avions discuté. C’est pourquoi nous avons consacré la plus grosse partie de notre budget aux nouveaux appareils MagicRing-R9 et MagicBlade-R. Par chance, Upstaging, Inc., qui a équipé cette tournée, possède déjà un stock important de MagicPanel 602 maintenant que tout le monde veut les utiliser ! » Les MagicPanel 602, équipés d’une matrice de 6 x 6 modules led RGBW 15W et d’optiques de 45mm à haut rendement (ouverture 7 °) ont été montés sur le mur de contre pour former la structure géométrique qui signe les conceptions de Bullock.
Les 120 MagicRing-R9, à rotation pan-tilt continue, ont été montés de chaque côté de la scène sur les pont latéraux, et utilisés à la fois pour l’éclairage et les effets. Le MagicRing-R9, grosse soucoupe de 60 cm de diamètre, reçoit 61 sources led RGBW de 15W couplées à des optiques de 67 mm de diamètre pour une ouverture de faisceau de 4,5 °. Il peut être utilisé dans différents modes en utilisant de 18 à 256 canaux.
Démo Ayrton du MagicRing-R9. Conception de Stéphane Migné, programmation d’Arnaud Pierrel
Bullock a choisi le mode à 256 canaux, bien que le projecteur dispose d’une multitude de macros de couleurs et d’animations graphiques. « Une fois qu’il est configuré en mode pleine résolution, le nombre de canaux commence à croître. Il faut donc un peu de temps pour voir comment on va les utiliser et chercher comment on va configurer la console », dit-il. « Avec deux projecteurs par univers on commence à comprendre combien le nombre de paramètre accessibles est important. »
Bullock avait à l’esprit un autre usage pour le MagicBlade-R, un appareil unique en son genre, une rampe à rotation pan-tilt infinie, dotée de sept leds RGBW de 15W couplées à des optiques de 67 mm projetant un faisceau de 4,5°. Il a monté dix-huit MagicBlade sur le mur de contre, huit soulignent la passerelle supérieure et quatre sont accochés sur les ponts latéraux. « Avec les MagicBlade, on peut très facilement créer une asymétrie » remarquait-il dans une interview à PLSN. « Ils se prêtent à toutes les bizarreries avant-gardistes et, comme ils sont incroyablement rapides, on peut faire effets très sympathiques.
Démo Ayrton du MagicBlade-R. Conception de Stéphane Migné, programmation d’Arnaud Pierrel
« Toute la série Radical d’Ayrton est en train de façonner une nouvelle tendance dit-il ». Les lyres motorisées à leds de premières générations manquaient de définition. On pouvait programmer individuellement chaque source et obtenir des graphiques sympas, mais on ne pouvait pas projeter l’effet en volume. Les projecteurs d’Ayrton sont la combinaison parfaite d’un projecteur de faisceau et d’un projecteur d’effets, et ils sont assez lumineux pour battre les appareils les plus ambitieux. Dans la série –R, chaque source est focalisée jusqu’à 4,5 degrés, ce qui permet aux appareils comme le MagicRing-R9 de devenir, intrinsèquement, de grands projecteurs de faisceaux avec la puissance lumineuse d’un appareil de grande taille, mais seulement une fraction du poids et des exigences de câblage ».
En termes d’utilisation en touring, Bullock ne tarit pas d’éloges pour les appareils Ayrton : « Les équipements d’Ayrton se sont comportés de manière fantastique sur la route », dit-il. « Ils ont été arrosés par la pluie, posés sans ménagement, branchés n’importe comment, et ils continuent à fonctionner sans broncher ! Tant qu’on ne les détruit pas physiquement, ces projecteurs marchent !
A l’ISE 2015 (février), RCF présentera sa nouvelle série H de systèmes de diffusion sonore moyenne et longue portée pour les stades et arènes publiques ainsi que de nouveaux systèmes numériques PA/VA (Public Address/Voice Alarm) polyvalents et certifiés EN 54-16 et EN 54-4, les DXT 9000 et DXT 3000.
RCF HL2260
Les systèmes pavillonnés deux voies pleine bande HL2240, 2260 et 2290, qui diffèrent par leur ouverture comme leur référence le laisse supposer, ont été conçus pour privilégier l’intelligibilité vocale dans des lieux difficiles à sonoriser. Les enceintes de cette série peuvent être exploités en cluster à courbure constante ou variable et offrent trois directivités horizontales : 40, 60 et 90° pour une même couverture verticale de 22,5°.
L’enceinte HL2260 avec le tissu répellant hydrofuge ôté. On voit bien le pavillon d’aigu, les 2 HP 12’’ sont montés en V à l’arrière.
Les trois versions, d’impédance nominale 8 ohms, utilisent les mêmes transducteurs, à savoir 2 x 12’’ à bobine mobile 3,5’’ longue excursion montés en charge pavillonnée et un transducteur à compression de diaphragme Titane et bobine 4’’ (gorge 1,5’’) monté sur un guide RCF spécialement développé.
Le niveau SPL max possible est de 141 dB et la réponse (quel que soit le modèle) s’étend de 80 Hz à 20 kHz (à -3 dB).
Le sub HS2200, de mêmes dimensions et même forme, vient compléter cette série et procure une extension des graves jusqu’à 35 Hz (35-200 Hz à -3 dB) avec un SPL max de 136 dB (900 W AES) . Il est équipé d’un 18’’ longue excursion « hyperventilé » à moteur ferrite et bobine de 4’’ en charge bass reflex. Comme sur les autres boîtes de la série, l’ébénisterie du sub intègre 12 inserts M8 pour l’accroche avec une lyre de fixation.
L’enceinte HDL-10A en version « immaculée ».
L’ébénisterie en multipli est de forme trapézoïdale, anglée à 22,5° pour un assemblage à courbure constante en grappes horizontales ou verticales.
A l’ISE, RCF présentera également son système line array amplifié best seller HDL-10A en version blanche.
Reflection LEDko, la poursuite à leds de l’Italien Coemar embarque une deuxième génération de leds en quatre versions, trois en blanc (chaud, froid, variable) et une Full Spectrum RGBW.
Elle arrive en versions étanches IP 65 avec 150 W de leds (contre 120 W) et fait un très élégant début de carrière en France à la fondation Louis Vuitton où elle éclaire la fontaine.
Nous l’avons découverte aux JTSE sur le stand Dimatec qui a choisi de la distribuer en France.
Un faisceau particulièrement homogène, sans point chaud.
Ce n’est pas par hasard si la LedKo s’est implantée dans le parc de prestataires réputés : Phase 4, Régie Lumière… Elle est compacte, sa lumière est étale sans point chaud, et son flux stable. Coemar a investi dans un système de refroidissement de course associant un ventilateur placé entre deux radiateurs à caloduc, avec 3 modes de fonctionnement : silencieux, min, max.
Avec les couteauxLa boîte à lumière joliment carrossée.
Sous la référence P Dim, les deux découpes en blanc fixe White 3200 et White 5600 (IP20) se commandent judicieusement comme un projecteur traditionnel sur une voie de grada, à variation sinus exclusivement (ça ne marche pas sur grada à triacs et à thyristors).
En version P (IP20 et IP65), elles intègrent le gradateur, tout comme la VariWhite, blanc variable de 3000 à 7000K, et la Full Spectrum RGBW (avec un blanc à 5600K).
Coemar décline une gamme d’optiques en zoom (28-40°) et en fixe (26°), et pour plus de polyvalence, un nez PC et un Fresnel doté d’un zoom 27-40° (lentille de 210 mm de diamètre) ; les quatre couteaux permettent alors de simuler des volets comme sur certains wash motorisés.
Embase secteur In/out en Neutrik PowerCON et recopie data sur XLR5.LEDko équipée du nez Fresnel : zoom de 27 à 40°.
On aperçoit entre les ouïes le système de refroidissement : radiateurs à ailettes et caloduc associés à un ventilateur dont on peut choisir la vitesse de fonctionnement.
La LEDko est aussi compatible avec les optiques ETC. Cette découpe est flicker free. Elle se commande en DMX et elle est prête pour communiquer en RDM.
Son dimmer (16 bits) peut suivre deux courbes (linéaire et halogène). Son porte-gobo accueillera du verre, du métal et aussi des gobos faits maison que vous imprimerez sur transparent.
A la question “quelle est la plus vendue” ? Sébastien Caplot, chef produit chez Dimatec me confie : “C’est la White 5600, son blanc est assez neutre, son IRC atteint 94, et avec un filtre correcteur chaud, elle garde le même flux que la White 3200.
Benjamin Prot pilote sa dernière création, le Magic Travel
L’équipe de Moving Load était sur le pont, enfin sur les rails, puisqu’elle présentait aux JTSE un tout nouvel axe de développement. En effet après avoir proposé un mât et une sous-perche télescopiques asservis, cette société française nous donne désormais la possibilité de les déplacer horizontalement.
Benjamin Prot, gérant et professeur tournesol de la société Moving Load, a juste eu le temps de donner les derniers tours de clé à sa dernière création, le Magic Travel, pour nous le présenter aux JTSE. Ce nouveau produit est un chariot asservi sur un axe horizontal. Il permet de contrôler en DMX le déplacement de n’importe quel élément pesant jusqu’à 100 kg.
Avec un empattement de 650 mm x 530 mm et 300 mm de hauteur, le Magic Travel bénéficie d’un encombrement limité qui lui permet de se faufiler sur la plupart des scènes et à travers de nombreux décors. En plus, sa distance de parcours n’est pas limitée : jusqu’à 12 m, on peut utiliser une chaîne porte-câble pour guider le câblage (au delà, il faudra prévoir un autre système). Autre tour de force, la vitesse de déplacement maximum atteint 20 m/mn.
Pour avoir encore plus de liberté on pourra le coupler à un Magic Pole (sous-perche télescopique) et ainsi bénéficier d’un deuxième axe asservi. Les possibilités deviennent alors beaucoup plus nombreuses et novatrices ! Il est temps de laisser libre cours à votre imagination !
Vidéo du Magic Travel couplé au Magic Pole sur le stand Moving Load