Notre confrère Michel Van Brockhoven, alias Albi Bop, le journaliste qui a écumé toutes les scènes françaises pour mettre en lumière le travail d’un grand nombre d’ingénieurs du son parmi les plus talentueux, s’est éteint le 8 février 2015. Il avait 60 ans.
Michel était pianiste de Jazz, manager d’artistes et professeur de piano quand nous l’avons rencontré au début des années 90. Avec une vraie passion pour la musique et une très jolie plume un tantinet insolente, il a commencé sa carrière de journaliste pour Sono Mag en décrivant l’équipement audio de petits clubs de Jazz, une rubrique nommée Jazz en Boîte. Puis il a sauté le pas des scènes de concert, pour valoriser le travail des ingénieurs du son, leur donner enfin la parole sur des sujets techniques mais surtout sur leur vécu avec une énorme sensibilité. Pour ce même magazine, il a signé jusqu’en 2011 de grands dossiers sociaux professionnels avec un rare souci pédagogique. Pour éviter aux nouveaux entrants dans la profession les nombreux écueils du système étoilé.
Rieur et enjoué, tendance iconoclaste, Michel se baladait de scène en backstage comme un troubadour dans notre univers ultra technique. On ne pourra détacher son image de son fidèle petit chien Jade qui partageait toutes ses aventures, d’un papa poule qui mettait à profit la souplesse de son métier pour élever ses enfants Léo et Coline, d’un authentique épicurien et fier de l’être.
Toute l’équipe de Soundlightup a partagé ses joies, ses victoires, ses doutes et ses souffrances pendant plus de 20 ans de collaboration que l’on n’oubliera pas, même si le papier n’est plus pour nous qu’un lointain souvenir.
Aujourd’hui nous ressentons une grande tristesse et encore une fois une sourde colère envers ce monstre nommé cancer qui emporte ses victimes par surprise, toujours trop vite, toujours trop tôt. Nous adressons à sa famille nos plus sincères condoléances.
« Albi Bop mettait des fleurs d’humanité dans notre attirail technique. Il avait compris que dans nos câbles, nous y faisions passer des émotions, et de sa plume, juste et sentie, il rendait compte avec humour et poésie. Un beau mec, je l’estimais beaucoup, j’avais un lien fort avec lui, et maintenant un très grand regret de “pas assez” me taraude depuis que…” Jean-Louis Dagorno
La cérémonie funéraire, a eu lieu le 13 février 2015 à Mareuil-lès-Meaux
Audio Design est désormais considéré en Inde comme l’un des prestataires les plus importants par sa taille et sa réputation, fournissant au marché local et international un panel complet de solutions techniques. Au-delà de prestations audio, vidéo et lumière de très haut niveau, cette société offre aussi un équipement scénique complet à bon nombre de grands festivals et concerts en Inde grâce à ses 100 collaborateurs. La preuve de ce positionnement entièrement tourné vers la qualité vient d’être confortée avec l’acquisition d’un système conséquent en K2.
Non, il ne s’agit pas de Marcoussis mais bien des locaux d’Audio Design lors de la formation sur le K2 et plus généralement les produits L-Acoustics. On reconnait une ligne de 12 K2 et au sol deux stacks de 4 SB28 chacun.
Nombre de stars internationales comme indiennes ont bénéficié des services d’Audio Design parmi lesquelles Bryan Adams, Lady Gaga, David Guetta, Hardwell, Martin Garrix, Tiesto ou Guns & Roses.
“Audio Design est devenu l’un des principaux prestataires spécialisés dans le touring en Inde” nous dit Navneet Wadhwa son directeur. “Afin d’être en mesure de répondre à la croissance du marché du concert, nous avons décidé d’augmenter notre parc matériel et de rejoindre pour cela la famille L-Acoustics”
Avec 30 K2, 28 SB28 et tout un ensemble d’autres matériels et accessoires, Audio Design introduit pour la première fois ce modèle phare de L-Acoustics en Inde grâce à la complicité de Hi-Tech Audio Systems Pvt. Ltd., le distributeur exclusif de la marque pour ce pays, basé à New Delhi.
“La qualité de l’ensemble des produits L-Acoustics est sans discussion” affirme Rajan Gupta, le directeur de Hi-Tech Audio Systems Pvt. Ltd. ”Elle est confortée par la popularité de cette marque auprès de l’ensemble des ingénieurs du son et des designers système. C’est aussi celle qui se retrouve en tête sur les fiches techniques. Nous savions que l’introduction en Inde du K2, le produit phare de L-Acoustics allait être couronnée de succès et allait conforter le positionnement de Audio Design comme société à la pointe de la technologie”.
Fraichement déballés, des couples de SB28 et de 115XT s’alignent devant un montage de deux SB28 surplombés par 4 K2. La formation bat son plein chez Audio Design !
Les équipes techniques de Hi-Tech Audio Systems et d’Audio Design ont toutes deux bénéficié d’une formation théorique et pratique sur le rigging et l’exploitation de ce nouveau système conduite par Ben Philips. “Je suis enchanté d’accueillir Navneet Wadhwa et ses équipes dans le Rental Network du K2” ajoute Peter Owen, Regional Sales Manager de L-Acoustics. “L’Inde est un marché très important pour nous, non seulement grâce aux artistes locaux mais aussi grâce aux stars internationales qui s’y produisent. Avec les concerts et les festivals qui s’annoncent, le K2 ne va pas chômer.”
Navneet Wadhwa ajoute, “Notre choix du K2, non seulement prouve la confiance que nous portons à la marque et son produit, mais nous aide aussi à renforcer notre parc et à l’offrir à un ensemble de clients et d’usages très variés – de l’événementiel au touring en passant par la comédie musicale. Avec ses dimensions réduites, son poids plume et sa remarquable puissance, le K2 est le système le plus polyvalent du marché et le premier choix pour tout ingé son.”
Une autre vue du matériel déployé pour la formation dont ont disposé les équipes d’Audio Design sur le K2 et plus généralement les produits L-Acoustics. On reconnait outre une ligne de 12 K2, 8 SB28 posés au sol surplombés par 4 x 115XT.
Le nouveau système a été immédiatement déployé dans le cadre du concert de Atif Aslam et Arijit Singh à Gurgaon, couvrant une audience de près de 15 000 spectateurs.
“On se rend immédiatement compte que cette boîte va devenir la coqueluche du marché” conclut Navneet Wadhwa. “Nos équipes sont désormais entrainées et disposent de la certification K2, ce qui nous donne un avantage certain.
Nous sommes certains d’avoir effectué un bon investissement. Le système est très demandé et le support produit de la part de Hi-Tech Audio Systems et L-Acoustics s’est révélé fantastique, une association gagnante.”
Chaque année, la Mairie de Paris installe une patinoire sur son parvis pour offrir aux parisiens une belle surface de glisse pendant deux mois autours de la période des fêtes de noël. Le prestataire audiovisuel Novelty a, cette année, apporté des améliorations au design lumière, en choisissant d’installer les lyres Spot motorisées à led SGM G-Spot qui présentent la particularité unique d’un indice de protection IP 65.
Après avoir mis à l’épreuve sous la douche un G-Spot pendant trois jours, l’équipe de Novelty a pu constater que l’indice de protection IP65 n’est pas un simple argument marketing et a pu mesurer tout l’intérêt du produit en termes de facilité et d’économie d’exploitation dans un environnement hostile. Il lui a donc été facile de convaincre la Mairie de Paris du bien fondé d’une animation plus riche et originale.
Car ce projecteur spot à leds de 850 W allie la performance en blanc et en couleurs pour un comportement adapté à un environnement blanc très lumineux.
Une patinoire en plein air est tout à fait le genre de site où il serait très difficile et coûteux d’installer des dômes étanches pour protéger des projecteurs asservis standards. De plus, les dômes n’empêchent pas l’humidité de pénétrer dans les projecteurs d’où une nécessité d’entretien permanent qui ne pourrait se faire que de nuit. Les 8 G-Spot installés sur le site pour 2 mois fonctionnent parfaitement malgré les conditions hivernales rudes et pluvieuses à la pleine satisfaction des exploitants.
Au NAMM 2015, le constructeur britannique Focusrite a présenté de nouvelles interfaces pour station de travail audio de la gamme Clarett et les extensions logicielles Red2 et Red3 Plug-in Suite.
Focusrite Clarett 8 PREX
Focusrite voit rouge ! Ainsi ont été dévoilés des produits dont c’est la couleur dominante. Modélisant le design ISA classique, les nouveaux préamplis de la gamme Clarett se caractérisent par un fonctionnement en 24 bits à 192 kHz et revendiquent une dynamique de 116 dB AN /118 dB NA et la signature sonore de la marque.
Focusrite Clarett 4 PREX
Les interfaces disposent de la technologie Thunderbolt qui leur assure une latence inférieure à 1 ms. Elles disposent d’indicateurs de niveaux très précis, d’entrées/sorties MIDI et sont extensibles via ADAT, et existent en 2 voies (Clarett 2Pre), 4 voies (Clarett 4Pre) et 8 voies (Clarett 8Pre et 8Pre X).
Les Red2 et Red3 Plug-in Suite sont des suites d’extensions logicielles pour stations de travail audio qui modélisent les légendaires Red 2 (égaliseur) et Red 3 (compresseur) de Focusrite directement dans le logiciel de production audio.
Focusrite Red 3 Plug inSuite
Disponibles en version 64 bits au format AAX, VST et AU, ce sont les premiers plug-ins de Focusrite supportant la plateforme AAX (Avid Audio eXtension), ce qui les rend compatibles avec Pro Tools® 10 et au-delà.
Les Red 2 et Red 3 Plug-in Suite seront fournies gratuitement avec toutes les interfaces audio Focusrite Scarlett, Saffire, Forte et Clarett, mais elles seront aussi proposées séparément au prix de 299,99 € dans le courant de l’année 2015.
Le fabricant allemand de système électro-acoustiques Fohhn Audio AG donne un nouveau visage à son équipe de vente à l’international.
Gauthier Dalle prend la responsabilité du développement des activités de la marque dans le monde (International Business Development). Son rôle est de renforcer et de développer les relations internationales de Fohhn avec les consultants, les distributeurs et les grands comptes.
« Gauthier est un développeur dynamique et créatif qui possède une grande expérience et une connaissance approfondie de l’industrie audio. Nous sommes heureux de l’accueillir au sein de la famille Fohhn » dit Uli Haug, Dirigeant et Co-fondateur de Fohhn Audio AG.
« Depuis mon expérience chez L-Acoustics, précise Gauthier Dalle, j’ai toujours privilégié l’innovation technologique et, en particulier, le contrôle de la directivité. Grâce à sa technologie « beam steering » contrôle du faisceau audio, Fohhn apporte une réponse intelligente à cet éternel défi. De plus, Fohhn fait encre avancer les choses avec AIREA, un système d’enceintes sur réseau entièrement numérique. Avec un seul Cat5, qui fournit le signal, la commande et la puissance électrique, il est possible de contrôler individuellement, chaque enceinte d’un système. Cela ouvre la voie à de nombreuses possibilités pour les consultants, concepteurs sonores et utilisateurs.”
A propos de Fohhn Audio : Fohhn Audio AG est spécialisée dans le développement et la fabrication de systèmes de diffusion professionnels destinés aux applications mobiles et aux installations fixes. Depuis 20 ans, la société, basée à Nürtingen, dans le sud-ouest de l’Allemagne, conçoit des systèmes qui combinent design innovant, richesse fonctionnelle, traitement du signal numérique, amplification et technologies associées avec une fiabilité et une qualité sonore de premier plan. Actuellement, Fohhn est distribué dans plus de 30 pays. Parmi les clients et utilisateurs de matériel Fohhn on compte Neumann & Müller, l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, l’Université de Heidelberg, la cathédrale de Mayence, le Palais des Festivals de la Ruhr à Recklinghausen, la salle de concert Reduta à Bratislava, la station de radio SWR de Stuttgart, le Parlement danois, le pavillon allemand, le Pavillon suisse et le pavillon chinois State Grid à l’Expo 2010 de Shanghai.
Les systèmes Fohhn sont développés et fabriqués en Allemagne. Pour plus de renseignements visiterwww.fohhn.com
Powersoft étend sa gamme d’amplificateurs pour installation Ottocanali avec trois nouveaux modèles 8 canaux DSP+D, les 4K4 DSP+D, 8K4 DSP+D et 12K4 DSP+D où 4,8 et 12 représentent la puissance totale en kW délivrée sous 4 ohms (tous les canaux en fonction).
Ces amplificateurs, en rack 2 U, fonctionnent aussi bien avec des charges basse impédance que haute impédance (ligne 70/100V).
Par rapport à la série existante, les fonctions de monitoring, de traitement de signal et de contrôle système ont été augmentées et ces amplis disposent d’une double alimentation universelle redondante avec PFC (correcteur de facteur de puissance). Ils mettent en œuvre le système SRM (smart rails management) qui augmente l’efficacité globale et réduit la consommation.
Avec deux ports Dante redondants, les Ottacanali XK4 DSP+D seront idéaux pour des applications multizones pour des espaces d’audience moyenne à large. Leur faible consommation et faible dissipation thermique leur permet de s’affranchir des salles climatisées pour un fonctionnement fiable en toute sécurité.
Enfin, pour obtenir plus de puissance sous basse impédance, les canaux peuvent être pontés deux à deux. Dans ce cas un 12K4, par exemple, peut délivrer 4 fois 3 kW crête.
Powersoft 12K4
Sur son stand K175 (Hall7), Powersoft présentera également les amplis révolutionnaires de la série X introduits à Prolight+ Sound l’année dernière et maintenant en pleine production. Pour plus d’infos sur la série X voir article SLU lien ici
Alcons va présenter ses dernières nouveautés dédiées installation à l’ISE Amsterdam, parmi lesquelles le système CMRS Compact (Cinema Reference Monitor System) mettant en œuvre un nouveau transducteur à ruban (brevet en cours) couvrant le spectre médium- aigu.
Le nouveau CMRS Compact est basé sur le CMRS adopté par les plus grandes salles de cinéma à travers le monde. Ce système constitué d’enceintes principales et surround à la signature sonore accordée et de subwoofers ultra-plats, est destiné aux studios de post-production, aux salles de projection mais également aux salles de home cinema résidentielles.
Alcons QR24 RR12 Sentinel
La technologie Pro Ribbon de transducteurs à ruban large bande d’Alcons apporte de nombreux bénéfices : réponse transitoire améliorée, absence de traînage, niveau de distorsion très bas, absence de modes de rupture et faible compression thermique, un rapport puissance crête/puissance RMS admissible décuplé (le rapport est supérieur à dix, là où il est d’environ 2 pour une compression). Ajoutons à cela un contrôle de la directivité horizontale optimal.
Le système CRMS Compact nécessite un traitement de signal et une amplification dédiés apportés par les contrôleurs amplifiés Sentinel d’Alcons 4 canaux classe D.
Outre le système CMRS, seront exposés le système point source modulaire RR12, la colonne ligne source QR24 (introduite à Prolight+Sound) et le micro line array à ruban LR7 qui offre le meilleur compromis taille/poids/projection du marché (une boîte LR7 est large comme 3 CD juxtaposés !).
Il aura fallu 3 ans à la R&D Robe pour développer le BMFL et aller au bout de ses exigences : une nouvelle lampe 1700 W à arc court Osram, un zoom 5 – 55°, une nouvelle trichromie pour optimiser le mix de couleurs, un stabilisateur électronique et seulement 36 kg sur la balance… pour un projecteur d’exception. Depuis début janvier 2015, date de sa sortie, 1500 projecteurs ont été vendus dans le monde et la production des trois prochains mois est déjà réservée. C’est ce qu’on appelle un démarrage sur les chapeaux de roues !
Après Aladin, Robe a aussi sa lampe magique
En partant du principe qu’un projecteur est une source de lumière avant tout, le projet s’est construit autour d’une nouvelle lampe, développée par Osram, suivant des critères très précis établis par Robe. C’est une lampe à arc court HTI 1700 W avec une température de couleur de 6000K.
Dans le BMFL, elle peut être corrigée grâce aux filtres ½ et full minus green, au CTB de la seconde roue de couleurs et au CTO progressif. Selon les mesures qui nous ont été communiquées par Robe, lorsque la lampe est neuve, moins de 20 h d’utilisation, son CRI (Color Rending Index) atteint 90 (zoom à 50%), on peut monter à 92 avec le full minus green et jusqu’à 96 avec le ½ minus green.
Pour 100 h d’utilisation de la lampe, le CRI passe à 92 en blanc, 89 avec un ½ minus green et 78 avec un full minus green. On comprend l’utilité des filtres minus green pour optimiser l’indice de rendu des couleurs en fonction du nombre d’heures de fonctionnement de la lampe.
Grâce à une nouvelle série de tests, Osram vient de valider une durée de vie de 750 h, précisant aussi qu’au terme de cette durée en utilisation 1700 W, la lampe perd 40% de son flux lumineux avec une dérive de température de couleur d’environ 300-350K.
Un mode de fonctionnement activable via le canal DMX 6 ou le panneau de contrôle, permet d’utiliser la lampe en 1700, 1500 ou 1200 W. Appelé « Silent mode », il permet de diminuer de 3dB le bruit de la machine et d’élargir ses possibilités d’utilisation car les 1700 W ne sont pas toujours nécessaires. En effet, pour une question de sécurité, la “clearance” à pleine puissance, (distance de sécurité entre la source et l’objet à éclairer) est de 8 m. Cela permet de diminuer la consommation électrique et d’homogénéiser un kit lumière. Le choix de la lampe a aussi été motivé par la volonté d’avoir la meilleure homogénéité possible ; l’option de l’arc court est donc des plus judicieux.
Il y a photons et pas photo !
[private]
Durant la première journée de tests, nous avons pu profiter de la présence d’Ingo Dombrowski, Key account manager Europe chez Robe. Avec l’aide de Kevin Migeon,ingénieur technico-commercial de Robe Lighting France, nous avons installé et connecté le projecteur.
Le blocage du Tilt protégé dans un des bras de la tête.
Premier détail qui nous fait bien plaisir, le blocage du Pan et du Tilt qui permet de transporter et de ranger la machine dans son flight case facilement, est présent.
Après quelques rapides ajustements de la librairie disponible sur le site la marque, nous libérons les 1700 W et là… comment dire… on est carrément sur le cul ! Le flux lumineux est impressionnant, voire éblouissant au sens propre comme au figuré. Faisceau serré, on a du mal à regarder la toile blanche qui nous sert aux mesures.
Ingo nous précise que la fonction « Hot Spot » (brevet Robe), qui permet de commander en DMX la position de la lampe par rapport au réflecteur pour obtenir un gros point chaud ou un étale de lumière, n’a pas été implantée afin de garantir l’homogénéité de tous les BMFL en termes de faisceaux et de couleur.
Faisceau large
La courbe d’intensité lumineuse est très régulière malgré un petit creux au centre surement dû à un léger décalage du point chaud vers le bas.
Nous commençons par le plus grand net, en mesurant l’éclairement tous les dix centimètres sur les 2 axes autour du centre. Notre tableau magique calcule le flux lumineux par couronnes de 10 cm et les additionne pour nous livrer le flux total. Bien que la distance de sécurité soit de 8 mètres, nous restons à 5 mètres de la cible à des fins de comparaison avec les autres machines testées. La première mesure n’est déjà pas banale, 4420 lux au centre du faisceau et un flux total de 35 000 lumens !
Faisceau 20°, 36 125 lm, Watt else ?
Pour un angle de 20°, nous mesurons 22 920 lux au centre, et l’on obtient 36 130 lumens. Le BMFL est le spot le plus puissant testé à ce jour par SoundLightUp. La courbe d’intensité lumineuse a perdu son petit creux mais pas sa régularité. La brusque descente sur les dernières valeurs est révélatrice d’un faisceau à bord net.
Faisceau serré
Au petit net, iris ouvert, l’éclairement au centre est de 136 400 lux et le flux de 34 200 lumens. Le flux est quasiment constant sur toute la course du zoom, et optimum à la moitié de l’ouverture, qui est une des valeurs les plus couramment utilisées.
Le dimmer
L’atténuation est électronique sur la première partie de la course et mécanique ensuite.Nous contrôlons donc les deux courbes de dimmer. Le S de Square est parfaitement maitrisé, et l’on note juste un petit incident à 80% sur la courbe Linéaire
Courbe du dimmer en mode squareCourbe du dimmer en mode linear : malgré un petit incident, le relai électronique / mécanique est bien maîtrisé.
De l’horlogerie Tchèque
Nous profitons également de la présence d’Ingo, qui a suivi tout le développement du projecteur, pour nous assister dans le démontage et l’examen des différents éléments qui composent le BMFL. Pas besoins d’une valise à outils pour le démonter, deux cruciformes, un tournevis plat et une pince à bec suffisent. Une fois les deux capots de la tête retirés nous découvrons la partie mécanique du spot.
Sous les capots du BMLF, la place est comptée pour garder des dimensions compactes.
Le refroidissement de la tête utilise pas moins de 7 ventilateurs et turbines. Les deux plus imposants, en bas de l’image derrière la grille, servent à faire rentrer l’air frais et évacuer le chaud de la lampe. Chaque bloc de fonctions est équipé d’un ventilateur plus petit et l’on trouve en plus pour les éléments les plus sensibles, comme les gobos et l’iris, des petites turbines. Multiplier les sources de refroidissement permet de réduire leur taille et surtout leur vitesse de rotation, ce qui diminue grandement les nuisances sonores.
On remarque également un câblage très soigné, calculé au millimètre. Ingo nous fait remarquer que les cartes de gestion des moteurs ont été implantées au plus près des éléments qu’elles contrôlent. Il nous signale aussi que chacune de ces cartes est équipée d’un processeur identique à ceux des smartphones afin d’optimiser la réactivité et les performances des paramètres du BMFL. Cela permet, par exemple, de contrôler en 24 bits les déplacements de la tête du projecteur via deux paramètres DMX (donc 16 bits). Les 8 bits supplémentaires aident au lissage des mouvements. Les moteurs sont contrôlés par le processeur en fonction de la vitesse demandée.
Sur l’arrière de la tête se trouve la plaque donnant accès à la lampe. Elle est maintenue en place par trois vis quart de tour. La lampe se démonte ensuite très facilement en la tournant dans le sens anti-horaire.
Les fonctions sont regroupées en majorité sur des éléments mobiles pour faciliter la maintenance. Le premier bloc se retire grâce à deux vis. Petite astuce, il est possible de les dévisser partiellement, jusqu’à ce que l’on sente un léger jeu, pour retirer les plaques tout en laissant les vis sur leur support pour éviter de les égarer ou de les faire tomber lors d’un démontage en hauteur. Il n’y a que deux connecteurs à retirer, l’alimentation et le signal. L’opération demande un minimum de minutie dans un espace assez réduit, et je conseille d’utiliser une pince à bec pour ne pas endommager un connecteur ou arracher un fil. On peut alors retirer la plaque sans problème.
Coté pile les deux roues de couleurs.
Sur le dessus on trouve les deux roues de couleurs comportant chacune 6 verres dichroïques facilement interchangeables.
On peut également constater que le bureau d’études a utilisé deux méthodes d’entrainement, soit l’axe du moteur entraîne directement le paramètre, soit via une courroie crantée.
Ces deux systèmes ont été éprouvés depuis longtemps et permettent un recalage très précis.
Coté face le shutter. On aperçoit le motif en peigne gravé sur les lames de la trichromie.
Sur le dessous, coté lampe, se trouve le shutter. Dessous se cachent les filtres de la trichromie et du CTO progressif, innovations majeures du BMFL qui font l’objet d’un nouveau brevet déposé par la marque tchèque.
En partant d’une base utilisée depuis de nombreuses années, deux lames de verre qui se referment, Robe a développé un motif gravé au laser permettant un mélange optimum des couleurs ainsi qu’une homogénéité parfaite sur la totalité du faisceau de 0 à 100 %.
Les deux roues de gobos et le surprenant système de roues d’effets.
Le bloc de gobos demande un peu plus d’effort car, pour le libérer, il faut retirer un des deux gros ventilateurs. On trouve cette fois-ci, sur une des faces, les deux roues de gobos et le module de deux roues d’effets.
Sur l’autre face, il y a l’iris, avec un système permettant un entrainement désaxé très rapide. Il y a également les moteurs de tous les paramètres et deux turbines supplémentaires. On peut voir que toutes les cartes électroniques sont équipées de connecteurs permettant une maintenance simple et rapide.
Les deux lames du dimmer complétements indétectables dans le faisceau.
Quand les blocs de fonctions sont retirés, on découvre les deux lames dentées du dimmer avec deux lamelles de frost.
A l’opposé, vers le haut de la tête, côté sortie du faisceau, se situent les deux prismes x 6 (un linéaire, l’autre circulaire) , les deux frosts et pour finir le focus et le zoom.
Les deux capots des bras sont maintenus pas 6 vis.
L’entrainement du Tilt et le blocage du TiltLa carte Pan et Tilt et le moteur du Pan
Le bras qui accueille le blocage de Tilt contient le système d’entrainement du tilt via la courroie, son tendeur et la grande roue crantée entrainant la tête.
À l’opposé se trouve l’imposant moteur pas à pas hybride triphasé du Pan et la carte de gestion Pan et Tilt.
En option, deux poignées se vissent à l’arrière de la tête pour utiliser le BMFL en poursuite…… avec un menu associé
La base
La base du projecteur qui accueille l’alimentation et la carte mère est refroidie par deux ventilateurs. Sur le coté opposé de l’afficheur, la connectique est constituée de 2 prises XLR-5 (mâle et femelle) et deux XLR-3 pour le contrôle en DMX, RJ45 Neutrik EtherCON pour piloter le projecteur en ArtNet, sACN et MANet 1 et 2.
La connectique sur un coté de la base
Par ailleurs on peut modifier certaines options ou recevoir diverses informations en utilisant le protocole RDM. L’alimentation se fait par une prise PowerCON-A. Elle est protégée par un fusible 12 A situé juste au dessus du connecteur. Robe propose en option d’intégrer une carte de réception Lumen Radio CRMX permettant une liaison DMX par WiFi.
Au cours de ce démontage, nous avons pu constater que les mécanismes sont très soignés et parfaitement ajustés.
A fond sur les manettes !
Le dimmer était un défi que devait relever l’équipe de Robe et elle s’en tire avec les honneurs. Le faisceau reste homogène de 0 à 100 % quel que soit le temps de transition, et la variation est encore perceptible sur les 3 derniers pourcents, là ou l’on a souvent une ouverture ou une fermeture brutale. À aucun moment on ne voit les lames interférer dans la projection. La fonction strob est elle aussi mécanique et électronique. Elle atteint une fréquence de 10 Hz. Comme on le disait un peu plus haut, la gestion des deux axes Pan et Tilt se fait en 24 bits. Il en résulte des déplacements très lissés même avec des temps de transitions importants et des mouvements compliqués. Pour réussir à entrevoir les premiers défauts, il a fallu aller jusqu’à 40 secondes pour parcourir une diagonale de 7 mètres à 45°.
Avec des temps de fade de 0, les déplacements de la tête sont impressionnants de rapidité et de précision, avec des fins de course nettes et sans ralentissements. Il faut 1,56 s au Pan pour parcourir 180° et pareil pour le Tilt. Sur la vidéo, on peut remarquer que lors du reset, le dimmer s’éteint quand le reset des Pan et Tilt démarre. Il aurait été plus judicieux d’avoir un petit fade puis le reset. Nous n’avons malheureusement pas pu tester l’innovation apportée aux mouvements par le système EMS (Electronic Motion Stabilizer) qui permet d’absorber les vibrations dues au son, aux mouvements des ponts ou lorsque la machine est posée sur une surface non stable ou sensible aux ondes sonores.
Une des priorités du cahier des charges du BMFL concernait la couleur et en particulier la trichromie. On trouve sur le projecteur deux roues de couleurs, une dédiée aux teintes saturées, qui viennent parfaitement compléter la trichromie et l’autres aux pastels avec 3 teintes claires et 3 correcteurs, un CTB à 8000K et deux minus green, (un ½ et un full). Le CTO est quand à lui progressif de 2700 à 6000K.
Comme on l’a vu lors du démontage, Robe a développé un nouveau système de lignes gravées sur les filtres dichroïques permettant d’obtenir une gamme de couleurs plus étendue et plus homogène. La qualité et l’homogénéité des couleurs sont réellement impressionnantes. Quelle que soit l’ouverture et la netteté, à aucun moment on ne voit un couteau de couleur rentrer dans le faisceau. On obtient des pastels sublimes parfaitement répartis sur l’intégralité du faisceau. Les couleurs saturées sont également bien présentes autant en luminosité qu’en possibilités. Il y a néanmoins un manque sur le vert profond et sur le rouge qui arrive au maximum à un orange saturé. Le choix entre pastels et couleurs saturées est une histoire qui se répète sur pratiquement tous les projecteurs. La solution pour les sources à leds est d’ajouter aux rouge, vert et bleu de base, des composantes permettant de compléter la palette de couleurs. C’est peut-être une des pistes à creuser pour les lampes à décharge en donnant le choix de deux teintes de jaune et deux teintes de magenta.
Pour terminer le chapitre des couleurs, un grand coup de chapeau à l’équipe de développement pour la vélocité de la trichromie. Je n’avait pas vu des transitions aussi rapides depuis les moteurs à courant continu et même plus rapides que la roue de couleur !
Un échantillon des couleurs en utilisant la trichromie
la roue de couleurs pastelLa roue de couleurs saturées
Ce nouveau spot est équipé de 2 roues de 6 gobos rotatifs. Le choix est judicieux et astucieusement agencé. La première roue est destinée à la projection pour mettre en valeur des éléments de décors ou habiller des espaces.
Un bon choix de gobos mis en valeur par une très bonne optique, ici destinés à la projection.
La seconde roue est équipée de gobos volumétriques. Le choix des gobos est toujours compliqué mais le panel proposé devrait contenter un grand nombre d’utilisateurs.
Ici les gobos volumétriques.
Pour animer les gobos, on peut aussi utiliser ou combiner les roues d’animation. Il y a en effet un système de deux roues tournantes et indexables permettant de créer des effets magiques. Pour les plus pressés, des presets combinent des effets de gobos et roued d’effets. Il est aussi possible de combiner gobos et roues d’effets avec un des deux prismes, linéaire ou circulaire, multiplicateurs par 6. Le BMFL est équipé de deux filtres Frost : un « Light » qui permet, entre autres, de « gommer » un gobo et un second filtre « Medium ». La combinaison de ces deux filtres permet d’en créer un troisième, le « Heavy ».
Action du prisme linéaireAction du prisme circulaire
Tout ce qui concerne l’optique a aussi été un des points clé du développement. La plage d’ouverture avec les bords du faisceau nets couvre presque l’intégralité de la plage du zoom et, même avec l’iris, on reste focalisé pratiquement jusqu’à la fin de course. La cerise sur le gâteau est l’incroyable vitesse de ces deux paramètres avec lesquels on peut aisément créer des effets dynamiques. Seul le focus traîne un peu, créant un léger ralentissement si l’on créer un page « cut » du petit net de l’iris au grands net du zoom.
Le faisceau puissant et homogèneMême ouvert en grand, il reste de la puissance et de la netteté
Un grand pas pour Robe
Avec le Pointe, la marque tchèque avait ouvert la grande porte, mais avec le BMFL elle a les deux pieds dans la cour des grands ! Ce nouveau Spot ne manque pas d’arguments pour séduire un très grand nombre d’éclairagistes et de directeurs photo.
Dans le Parking d’Impact Evénement, près du Showroom ou nous faisons les tests, le BMFL tient la distanceQue dire de plus ?
Car en plus d’être performant, le BMFL se révèle extrêmement polyvalent et capable de s’adapter à toutes les situations. La conception est très soignée et hormis deux points, en étant pointilleux, il n’y a rien à redire. La qualité optique est excellente, toutes les fonctions ont été soigneusement étudiées et réalisées.
C’est autant un projecteur pour faire des effets que pour éclairer. Il est aussi à l’aise dans la dynamique que dans la finesse. Cette polyvalence lui ouvre tous les domaines, que ce soit la télévision, l’évènementiel, le ballet, le théâtre, ou les concerts.
N’ayant pas testé tous les projecteurs existants nous ne pouvons vous dire si il est le meilleur ou le plus puissant, mais il est en tout cas dans les premières lignes du tableau. Nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que les versions Wash/Beam et couteaux seront présentées au mois d’avril lors du Prolight+Sound.
Que pouvait rêver de mieux Robe Lighting France pour son démarrage?
Lors du Namm, AVID a présenté sa nouvelle version de Pro Tools 12 ainsi qu’une version restreinte gratuite baptisée Pro Tools First, offrant la plupart des fonctionnalités de création musicale, à la fois accessible aux débutants tout en étant suffisamment sophistiquée pour les musiciens expérimentés.
« La station de travail Pro Tools a redéfini les industries de la musique et de la post-production en offrant tous les outils indispensables pour créer des mix audio de qualité supérieure », selon Chris Gahagan, Senior Vice-président Produits et Technologie chez Avid. « Avec Pro Tools First, nous proposons une version optimisée du DAW (Digital Audio Workstation) leader du marché, accessible gratuitement à tous, que ce soit pour débuter une carrière musicale ou simplement essayer Pro Tools. Les utilisateurs de tout niveau peuvent désormais se lancer dans leur aventure musicale en s’appuyant sur des outils performants. »
L’App Store Avid intégré à l’application permet d’étendre le set d’outils créatifs en offrant un accès au Marketplace Avid et à une multitude de plug-ins AAX et de bundles « First » qui rendent la création, la mise en forme et l’amélioration des sons aussi simples que rapides.
De plus Pro Tools First sauvegarde et gère les sessions dans un cloud sécurisé accessible via la plateformeAvid MediaCentral. En se connectant à leur compte Avid, les utilisateurs ont la possibilité de travailler sur leur musique depuis n’importe quel Mac ou PC avec Pro Tools First installé. Les modifications apportées aux sessions sont synchronisées avec le cloud dès que les projets sont enregistrés. Avid Pro Tools First sera disponible au cours du premier trimestre 2015 en téléchargement gratuit sur Avid.com. Pour plus d’informations : avid.com/protoolsfirst
Pro Tools 12 La nouvelle génération du logiciel audionumérique Pro Tools 12, à travers de nouvelles options de licences, confirme l’engagement d’Avid en matière de choix offerts aux clients, un pilier de la visionAvid Everywhere™. La société a également présenté des innovations qui favorisent le travail collaboratif entre les artistes et la distribution des contenus, avec la technologie Avid Cloud Collaboration et les nouveaux services du Marketplace Avid *.
De nouvelles options de licences sont disponibles pour Pro Tools 12 par abonnement mensuel ou achat d’une licence permanente. Grâce à ces nouvelles options, les utilisateurs pourront toujours travailler avec la toute dernière version de l’application, les mises à jour et innovations étant automatiquement distribuées via le cloud, sans frais supplémentaires. Cette flexibilité permet désormais aux artistes d’accéder aux outils utilisés par les plus grands professionnels de l’industrie à un tarif bien plus économique.
Tarifs et disponibilité, Les options d’abonnement et de licence pour le logiciel Pro Tools seront disponibles en février :
Abonnement mensuel logiciel Pro Tools (licence mensuelle comprenant l’accès aux mises à jour et au support), à partir de 29,99 USD par mois
Abonnement annuel logiciel Pro Tools (licence annuelle comprenant l’accès aux mises à jour et au support), à partir de 299 USD
Offre de mise à niveau annuelle logiciel Pro Tools (12 mois d’accès aux mises à jour et au support), à partir de 192€ TTC
Licence permanente logiciel Pro Tools (12 mois d’accès aux mises à jour et au support inclus), à partir de 874€ TTC
* Le Marketplace Avid invite les utilisateurs de Pro Tools à rejoindre une communauté d’artistes et leur permet d’acheter des plug-ins et des applications, de stocker et de partager facilement leur travail sur une plateforme globale.
Professionnel chevronné et ayant géré les HF de tournées majeures en France, Stéphane Jouve a été à deux doigts de raccrocher le cordons. C’est avec lui qu’on reprend notre immersion dans le monde de Gad et de ses 20 dates au Palais des Sports de Paris. Si vous avez raté la première partie, elle est ici pour vous.
Stéphane Jouve. Ce que le diagnostic immobilier y a perdu, le showbizness le retrouve !
SLU : La dernière fois qu’on s’est vu c’était à Bercy pour Sardou fin 2012, non ?
Stéphane Jouve : Je crois oui, je ne sais plus trop, ça fait longtemps en tous cas (sourires).
SLU : Tu es un parigot ?
Stéphane Jouve : Pas du tout. J’ai pas mal bourlingué entre la Picardie et l’est, mais depuis sept ans je me suis fixé dans l’est de la France. J’avais décidé d’arrêter complètement le métier à la fin de Sardou dont certaines dates ont été annulées. Comme pendant presque un an à la suite de cette tournée je n’ai rien fait, j’ai décidé de tourner la page.
SLU : Quelles sont tes autres passions ?
Stéphane Jouve : J’étais parti pour exercer dans la branche du diagnostic immobilier. Rien à voir avec le spectacle.
Stéphane Jouve, « alias Junior », un rescapé de l’intermittence
[private]
SLU : Tu aurais pu tirer un trait sur tout ton passé, ta compétence, ton expérience ?
Stéphane Jouve : (sans hésiter) Oui ! J’en avais marre des tournées, marre de ne plus être à la maison. Je saturais. Je voulais retrouver un rythme de vie normal. J’ai commencé à 19 ans et arrivé à 41, j’ai eu la certitude d’avoir bien donné, le sentiment d’avoir fait le tour.
Le pack émetteur de Gad avec en arrière-plan son micro omni DPA. Non vous ne rêvez pas, c’est bien une chaussette qui entoure le câble micro. Comme l’artiste n’aime pas avoir ce dernier lui coller dans le dos dès qu’il commence à transpirer, cette maille noire a été détournée de son usage premier et ça marche !! C’est Lydie l’habilleuse qui a eu l’idée après avoir rencontré le même problème avec un autre chanteur.
SLU : Tu es pourtant là et bien là.
Stéphane Jouve : En juin dernier, David (Nulli NDR) cherchait du monde et notamment quelqu’un pour s’occuper des HF. Il m’a appelé, et de fil en aiguille (du fil ? Drôle d’expression pour un spécialiste des HF ! NDR) il m’a proposé l’idée de rentrer en fixe chez MPM. On a laissé passer l’été et depuis le 15 septembre 2014, je suis salarié en CDI.
SLU : Eh hop, un intermittent de moins !
Stéphane Jouve : Oui, et ce n’est pas pour me déplaire. J’ai déjà travaillé indirectement pour MPM à de nombreuses reprises via Stéphane Plisson et Laurent Midas, mais jamais en local. J’ai toujours enchaîné les tournées, même depuis 7 ans que j’habite dans l’est, ce qui fait qu’ils ne me connaissaient pas. Sans David, jamais je n’aurais été embauché là-bas.
SLU : On peut décrocher ainsi de la tournée ?
Stéphane Jouve : Ah mais oui. Quand tu satures et que tu veux voir grandir tes filles, tu fais le nécessaire. Je travaille désormais d’une autre façon, même si tu me retrouves à nouveau en déplacement à Paris.
Mon vrai job se passe au dépôt, mais je suis aussi appelé à renforcer les équipes sur des affaires importantes pour MPM en termes de taille ou d’image. Je ne partirai en revanche plus en tournée. Etre ici pour Gad est donc normal puisque cette tournée n’a cessé de grandir, et comme je connais bien la production et Michel Marseguerra, cela me donne un rôle nouveau et passionnant.
Le rack de Gad en personne avec les récepteurs Sennheiser délivrant le flux AES vers le Lake LM44 positionné juste au-dessus.
SLU : Si tu avais quitté, tu aurais tiré un trait définitif sur le métier ?
Stéphane Jouve : (il réfléchit) Je crois oui. Je serais allé voir quelques concerts de temps en temps et j’aurais gardé le contact avec certains potes mais en prenant du recul. L’avantage aujourd’hui est que tout en étant entouré des mêmes machines, je ne fais plus le même boulot et n’ai plus les mêmes responsabilités. Je fais le chemin inverse de plein de personnes du dépôt qui veulent absolument partir.
Un autre avantage est d’avoir justement au dépôt des gens qui savent exactement comment cela se passe sur scène, les vrais besoins propres à la tournée et la somme de petits détails que te donne l’expérience emmagasinée à chaque date. J’ai une forme de liberté mais je sais aussi aller à l’essentiel quand c’est nécessaire. Inutile de te dire que rien ne quitte le dépôt sans avoir été testé en long, en large et en travers. Je pense que ça peut être une force pour les sociétés d’avoir des personnes qui ont pas mal tourné et ont, même si personne n’est infaillible, généralement un coup d’avance.
Les accus NiMH Fischer Amps en cycle de charge. Avec 2850 mAh au sommet de leur forme, ils remplacent désormais avantageusement toute pile.
SLU : Au dépôt tu gères donc la HF…
Stéphane Jouve : C’est ça, tout le parc HF, micros comme ears, et je prépare les régies. En plus de ça je sors sur des opérations locales, le style de prestation où l’on ne place pas des intermittents mais plutôt des permanents afin de regagner un peu sur le marché local que l’on a tendance à délaisser au profit des tournées. C’est bien d’avoir des gens d’expérience et un super service quand on est une petite MJC ou une école.
Entre temps, ma femme a trouvé du boulot à Paris, ce qui me permet de dormir dans notre petit studio tous les soirs (rires !). L’énorme avantage aussi d’avoir rejoint MPM est de travailler à 30 minutes de chez moi, dans une boîte qui ne cesse de grossir et qui est malgré tout encore familiale, accessible et où on n’est pas trop nombreux. C’est un peu le contraire de Dushow, un groupe pour lequel j’ai énormément travaillé et gardé de très bons contacts. Ca fait du bien de se retrouver dans une société à taille humaine.
SLU : Tu rejoins une histoire qui n’est pas déjà écrite.
Dans une des loges à l’arrière du plateau, le stock d’émetteurs et de récepteurs qui attendent sagement leurs utilisateurs. Il s’agit ici de l’équipement des chœurs gospel avec des micros DPA cardioïdes.
Stéphane Jouve : Exactement. C’est l’occasion de faire évoluer, d’apporter quelque chose et c’est dans cette optique que David m’a appelé. On travaille à notre rythme et en définissant nous-mêmes les priorités. On a par exemple décidé de renouveler un câblage vieillissant. On essaye de faire la synthèse entre ce que j’ai pu apprendre au contact de Clair Bros comme de Dushow. Avec Franky Heitz qui est responsable du son chez MPM et David, on a proposé à la direction des solutions qu’on aura l’occasion de mettre en œuvre courant 2015. C’est passionnant.
SLU : Donc tu es heureux !
Stéphane Jouve : Oui !
SLU : Toujours Junior (rires) ?
Stéphane Jouve : Oh tu sais, je suis certain qu’il y a plein de gens qui ne connaissent même pas mon nom alors pour ceux qui veulent m’appeler ainsi, ce n’est pas un souci, j’assume !
Le calage de la diffusion
David Nulli
Retenu à Woippy le jour de notre passage au Palais des Sports, David Nulli le directeur technique de MPM et grand ordonnateur du système déployé pour les 20 dates dans la capitale, a bien voulu répondre longuement à nos questions par téléphone.
SLU : Ce n’était pas évident de faire cohabiter des Kara en side et ton système, même si on entend que les deux sont alignés l’un sur l’autre.
L’ensemble du système et des retours. De gauche à droite neuf E15, avec derrière six T21 et en side faisant face à l’objectif, six S10. On aperçoit tout en bas les six Kara des retours.
David Nulli : Non en effet. On a construit le système autour d’une problématique bien précise, l’ouverture de scène à 26 mètres. On savait que, pour cette raison, on allait devoir installer un line source en side.
J’ai donc travaillé de façon à avoir entre les deux des cumuls d’énergie et non des annulations. Nous avons aussi voulu rester sur une même couleur que les Arcs Wide dont on se sert en tournée et qui sont bluffants, d’où le choix des Kara.
On aurait aussi pu opter pour des S10, nous en avons environ 80 chez MPM mais ils sont tous sur la route. Il aurait été difficile d’en trouver encore pour en mettre au plateau, et Guillaume (Muhlmann, ingé son retours) comme Eric (Gabler, Ingé FOH) ne voulaient pas changer d’une date à l’autre puisque le premier show à Paris a suivi à 24 heures d’intervalle une date en province. Ils ont fait le choix de préserver l’artiste, ce qui se comprend parfaitement.
SLU : Bien sûr !
David Nulli : Pour en revenir à ta question, j’ai réglé le système principal pour limiter ce phénomène et bien couvrir les premiers rangs mais c’est vrai qu’il y a pas mal de pollution de la scène. On a pensé à utiliser de l’Arcs II qui ouvre beaucoup moins et peut mieux cibler la zone qui nous intéresse que le Kara, mais Guillaume et Eric avaient fait leur choix qui convenait à l’artiste. Avec Gad et les micros omni, face et retours forment un tout qu’il faut savoir gérer en préservant sa voix chaude pour lui et pour le public qui l’identifie immédiatement, tout en lui permettant de bien s‘entendre même quand les musiciens jouent derrière. Ce n’est vraiment pas simple.
Les retours à cour, 6 Kara et un SB28. Non visibles des Arcs tapissent le fond de plateau de bonnes ondes.
SLU : Quel est le rôle des SB28 des retours ?
David Nulli : De recentrer et donner un peu de précision au grave sur scène. Ils jouent très doucement car entre les T21 et les E218 placés sous la scène, du bas du spectre il y en a pas mal !
SLU : Explique-nous le montage à 180° d’un des 218.
David Nulli : J’ai fait ce choix pour Paris après l’avoir fait à Bruxelles dans une salle assez différente où cela s’est révélé très convaincant. Je trouve le E218 très intéressant car placé entre le 219 et le nouveau sub qui va arriver avec le S10. A la base il a été conçu pour compléter le E12 et fonctionne en passe-bande un peu comme le T21, et comme ce dernier il est quasiment omni, ce qui nous a poussés à travailler un peu la réjection à l’arrière.
Le résultat de ce test est très probant, et ce d’autant plus que les presets cardioïdes créés par Didier Dal Fitto (dir tech de DV2 et beaucoup plus pour Adamson NDR) sont vraiment très puissants et fonctionnent très bien. Contrairement au T21, dans la même situation sous la scène, le E218 m’apporte pas mal de précision vers 55/60 Hz.
Un des quatre E218 cachés par un velours sous le nez de la scène.
SLU : Est-ce qu’il monte aussi haut que le T21 sans perdre d’efficacité là où c’est le plus utile?
David Nulli : Il monte presque comme le T21, mais ses HP étant plus petits et plus nerveux, on a beaucoup moins de son qui bave autour de 80 Hz. Je me suis permis de le laisser monter justement jusqu’à 80, une chose que je fais très rarement avec des subs, et ça complète bien pour les premiers rangs en n’apportant pas que de l’infra.
Il a un chouette impact bien homogène entre, disons 55 et 80, quelque chose de très intéressant et qui complète le T21 en mode accroché.
Le renfort central bouche trou en six S10 placés en douche et venant combler les oubliés du système principal.
SLU : Dans quelle famille tu te situes, les amateurs de la radiation directe ou celle des bandpass ?
David Nulli : J’aime bien ce sub dans un rôle bien précis. Je suis d’abord super content qu’Adamson nous ait sorti un sub à radiation directe. Le 219 est un super produit, et c’est ce qu’il fallait dans la gamme. Il est compact, performant et puissant, avec un impact remarquable. Ils l’ont vraiment réussi.
Pour répondre à ta question, je ne suis pas contre les bandpass, d’autant que le dernier né est équipé d’HP de 18 pouces qui génèrent quelque chose d’assez nerveux. Je pense qu’ils peuvent être utiles en complément d’autres subs. Je les vois bien accolés ou au-dessus d’autres systèmes pour compléter leur réponse.
SLU : J’ai pu écouter dans de bonnes conditions les S10 et j’ai le sentiment que leur potentiel n’est pas encore exploité.
Un des deux délais en six S10 venant arroser le fond de salle. En tout trente S10 sont déployées au Palais des Sports en cinq lignes de 6 têtes.
David Nulli : Je dirais que c’est normal, le preset n’en est à l’heure actuelle qu’à la version 0.1 et le produit n’est pas vraiment encore sur le marché. Je crois que pour le moment le travail au niveau du preset a porté sur le grave afin de lui donner tout son impact sans pour autant aller baver dans le bas mid, d’avoir en somme une réponse homogène entre 80 et 250 Hz. Je pense que Didier (Dal Fitto NDR) et Julien (Poirot NDR) sont en train de faire évoluer les presets en ce moment-même car beaucoup de travail reste à faire.
Je trouve que le S10 se marie bien en complément système des E12 et 15. On n’a pas besoin d’avoir le même aigu que les E car il sera exploité en champ proche. Enfin n’oublie pas que le calage a été réalisé avec en tête le meilleur rendu d’une voix et d’un DPA omnidirectionnel, j’ai donc évité que l’aigu ne soit trop éthéré et qu’il se marie le mieux possible avec les Kara. Le S10 a un gros potentiel. Son accroche est géniale et reprend toute la technicité déployée sur le E15. Ca va vite et bien à mettre en l’air.
Ensuite le S10 est équipé de deux 10 pouces, et même si je ne l’ai écouté que sur trois configurations et que je manque de recul, il peut être employé en tant que système principal avec une dynamique et une très bonne percussion dans le grave. J’ai aussi fait quelques mesures sur l’ouverture horizontale en envoyant un collègue avec un micro et à un moment, j’ai cru qu’il s’était arrêté tant elle est régulière. Tout ce qui est couleur et contour va être travaillé car les HP sont bons, l’ouverture aussi et le rendu est très Adamson.
MPM et David Nulli : une vieille histoire
Ce qu’il convient d’appeler désormais de vieux amplis, des Lab.Gruppen fP7000 stéréo et sans processing mais délivrant 3500 W sous 2Ω, une puissance engloutie par les 21 pouces des T21 qui présentent justement 2,2 Ω d’impédance. Chaque ampli (2 canaux) ne prend en charge qu’un seul sub puisque mettre les deux 21 pouces en série leur ferait perdre tout intérêt et en parallèle leur ferait perdre leur ampli …
SLU : Vous avez donc rentré 80 S10 chez MPM. Combien de 218 ?
David Nulli : Nous en avons 4 mais en prêt. Nous n’avons pas encore économiquement fait les arbitrages nécessaires à son éventuelle acquisition. Je pense qu’on partira d’abord sur le sub du S10 qui sera, si j’ai bien compris, une moitié de E219. On a 18 E219, et là aussi on va renforcer notre parc. Pareil pour du S10 , afin d’avoir de quoi faire du petit gauche/droite et du renfort un peu partout. Pour revenir à ta question concernant le E218, nous avons déjà une centaine de T21, ça deviendrait compliqué après de tout bien faire tourner.
SLU : Justement, est-ce que la venue des 219 et 218 ne compromet pas un peu la carrière du T21 chez vous à MPM par exemple ?
David Nulli : On peut se poser la question mais il ne faut pas oublier que le T21 est un sub ultra puissant qui sur des grosses configurations est assez bluffant. Nous avons monté dernièrement pour les Scorpions un système en Y18 et T21, et les deux s’associent à merveille et délivrent un GROS son. Il peut aussi s’associer au 219. Pour moi il faut avoir les deux, T21 et 219 pour être en mesure de répondre à toutes les demandes.
SLU : Un des inconvénients du T21 c’est qui est ampliphage !
Deux racks de PLM avec pour celui de gauche en 20000 les E15 à nourrir et pour celui de droite, assez rare pour être montré, un 10000 en charge des Kara.
David Nulli : Ce n’est pas faux ! Le 219 « mange » deux fois moins d’amplis, et pour le T21 en termes de préparation et conditionnement, il faut conserver des fP7000 en lieu et place des PLM qui alimentent le reste de la gamme, ce qui n’est pas pratique sans oublier qu’il faut des LM26 car le 7000 n’est qu’ampli.
A long terme le but est d’avoir du PLM 20 000 partout et de distribuer le signal à l’ensemble du système en Dante. On va rapidement passer les 7 000 en 20 000 pour avoir une homogénéité de conditionnement et faciliter son utilisation.
SLU : Cela nous donne l’occasion de rebondir sur ton rôle au sein de MPM. Tu es désormais en charge de trouver des réponses à ce type de problématique…
David Nulli : Exactement. Cela fait 6 mois que j’ai rejoint cette société que nous avions déjà ralliée avec Julien parce qu’ils étaient intéressés par notre connaissance de la diffusion. De notre côté, nous avions besoin de souplesse en termes de matériel et MPM dispose d’un énorme parc. Nous avons donc réuni nos bonnes idées de part et d’autre et on s’est rattaché il y a environ un an et demi. Après le départ de Julien, j’ai réfléchi et décidé de répondre aux opportunités qui s‘offraient à moi au sein de cette société. En plus MPM et moi, c’est une vieille histoire car j’y ai commencé encore étudiant en 1995. Je m’y sens un peu comme chez moi.
SLU : Quelles sont tes missions ?
David Nulli : Ça va des achats au conditionnement du matériel en passant par le process de tests au dépôt ou encore la formation des techniciens sur le terrain. C’est très large. Il y a énormément de tâches et on avance vite dans une ambiance encore très humaine. On m’offre beaucoup de liberté. C’est très intéressant pour quelqu’un comme moi qui a beaucoup d’idées et qui n’avait pas forcément la puissance économique pour les mener à terme. On a désormais un panel de techniciens compétents que je forme à ma façon de travailler, des personnages comme Stéphane Jouve, aussi adorables qu’expérimentés. Les préparateurs au dépôt sont aussi en train de s’imprégner de notre façon de travailler. Cela va être bénéfique pour nous comme pour nos clients.
Waveform Audio existe toujours
SLU : Qu’en est-il de WA (Waveform Audio). MPM a racheté tout le capital et ton ex-boîte va-t-elle disparaître ?
David Nulli : Pas du tout. MPM est majoritaire dans WA mais j’ai toujours une certaine autonomie et un volant de clientèle formée de productions et de techniciens comme Stéphane Plisson entre autres qui font toujours confiance à Waveform. En intégrant MPM, j’ai eu le choix de garder WA ce que j’ai fait, et je pense une cela ramène une certaine expertise par le biais des techniciens que j’emploie. Waveform n’est pas mort, loin de là, même si j’ai perdu des clients lors de mon rapprochement avec MPM et de ma prise de fonction, ce qui est logique.
SLU : Le fait que Waveform existe encore en tant que société, ça vous permet aussi de placer « diplomatiquement » des systèmes là où on ne les attend pas, non ?
David Nulli : Exactement. Cela, permet de rallier un peu les gens. On avait au sein de WA une image neutre et non commerciale de ce qui peut intervenir entre les productions et les prestataires, et on a voulu la garder. Ma venue au sein de MPM a aussi permis d’établir un meilleur dialogue avec cette société et c’est une bonne chose.
SLU : MPM est arrivé avec une réputation discutée à défaut d’être discutable.
David Nulli : Oui, ils ont pas mal bousculé l’ordre établi avec une vraie envie de prendre leur place sur le marché. Moi qui ai forcément vu des devis venant d’un peu partout pendant des années, je peux certifier que l’ensemble des sociétés est pratiquement au même tarif. La vraie différence se fait sur la façon de travailler et le personnel fourni, la qualité du matériel et son entretien, le conditionnement et la réactivité. Les clients ont besoin de forces sur le terrain et de gens qui savent de quoi ils parlent. MPM a pris le bon virage pour offrir le meilleur service. C’est pour cela que je les ai rejoints. J’ai senti que leurs convictions rejoignaient les miennes, et ils avaient envie de miser sur l’humain et la compétence. Je n’ai jamais eu à rougir du travail que l’on fait chez MPM.
Une Soca plus un Speakon 8 pour les subs, un Speakon 8 pour les S10, deux Soca pour les E15 et deux Speakon 4 pour les Kara auxquels s’ajoutent 8 câbles moteur. Un sacré boudin loin d’être léger à digérer ou, plus sérieusement, à monter avec le bois. Merci à Thibaud d’avoir posé le long de ce tronc électrique !
SLU : Il me semble aussi, de ce que nous a dit Stéphane Jouve, que tu as proposé un peu plus de CDI dans un monde d’intermittence avec des arguments tout à fait valables…
David Nulli : Cela vient de mon expérience avec WA. Le jour où j’ai cessé d’être intermittent et où j’ai créé ma structure, le regard des gens sur moi a changé. Je crois qu’il est très important d’avoir des collaborateurs rattachés à la société et qui la représentent. Les intermittents sont indispensables et nous en avons plein et de très bons, il n’y a aucun problème là-dessus, mais je pense qu’il est important d’avoir un peu plus de permanents pour faire des prepas et surtout de les faire sortir pour bien exploiter un matériel forcément très familier, représenter la société et servir de passerelle pour faire remonter encore plus vite les éventuels demandes ou problèmes rencontrés.
C’est une vraie solution d’avenir, mais ce n’est que mon avis. Nous avons 4 ou 5 permanents à des postes différents qui vont sur les chantiers, et la complémentarité avec des intermittents marche vraiment bien. Le travail qui a été fait au Palais des Sports en est le parfait exemple. Thibaud, Stéphane et tous les autres, qui ont monté et géré ce chantier avec moi, ont pris les choses en main et tout c’est si bien passé que je n’en ai plus entendu parler.
SLU : Vous en êtes où en termes de marques avec MPM ?
David Nulli : Nous en avons deux, L-Acoustics avec le Kara, les Arcs, les MTD115 et du 8Xt, de très bons produits très demandés et dont le stock grossit, et puis un très gros parc Adamson. Je trouve que c’est bien d’offrir aux clients deux choses différentes, deux couleurs, deux façons de travailler, même si c’est évident que nous proposerons toujours les gros systèmes en Adamson. Nous avons avec cette marque et la série E15 et 12, un produit qui marche et qui est très recherché sur le marché. Même les Y sont encore beaucoup demandés spécialement en Belgique et en Allemagne.
Avoir des gros systèmes L-Acoustics ne se justifierait pas contrairement au Kara qui est très bon, se met en œuvre facilement et peut être exploité par de nombreux techniciens. On doit avoir une centaine de têtes et elles sont tout le temps dehors parce qu’il y a un réel engouement sur le marché. On a aussi des Arcs car c’est une excellente enceinte pour faire des side, et qui correspond parfaitement à ce dont nous avons besoin pour assurer des One Man Show. En termes de parc, je crois que nous avons de l’Arcs première génération, des Wide, des Focus et on va rentrer bientôt de l’Arcs II. On peut monter un kit sympa en L-Acoustics car nous avons aussi 16 SB28. On n’est en revanche pas parti sur le LA-Rack car la façon dont il est proposé par le fabricant et le nombre d’enceintes dont nous disposons ne s’accordent pas.
SLU : Alors comment vous drivez et amplifiez les boîtes L-Acoustics ?
David Nulli : On a des LA8 pour toutes les locations parce que c’est plus simple, que les gens veulent avoir des configurations qu’ils connaissent et que cet ampli marche très bien. Mais tu te doutes que j’ai fait des essais avec du PLM que je considère comme étant le meilleur produit actuellement sur le marché. Entre puissance, transport, et traitement, je ne peux plus m’en passer. Ca m’arrive aussi, lorsque c’est moi qui gère le système, de tourner en PLM avec des Kara et c’est… (il cherche ses mots NDR) Il y a quelque chose d’autre, c’est différent. Rien que de pouvoir rester en Dante, ça simplifie tout en termes de logistique et d’un point de vue acoustique, ce n’est pas pareil, le rendu est beaucoup plus chaud.
SLU : Le transport en Dante nécessite des précautions ?
David Nulli : Non, pas spécialement. On « ondule » tous les switches et tous les processeurs comme les LM44, ordinateurs de régie ou Driverack. J’avais fait avec Julien beaucoup de tests sur le Dante, et ce qui nous a semblé le plus simple c’est « d’onduler » l’ensemble du réseau. Ca évite les micro-coupures et le ré-adressage qui prend du temps.
SLU : Un dernier mot. Tu dois y être aussi pour quelque chose dans cette idée de processing système inséré sur la voix non ?
David Nulli : On y a pensé avec Julien et Eric (Gabler NDR) qui est un collègue et aussi un ami. Au moment où Gad a commencé à casser la baraque et à investir des salles et des festivals toujours plus gros, Eric qui le suit depuis toujours, a eu besoin d’une solution sur mesure. Il t’a sûrement raconté tout le cheminement jusqu’au Lake dont il est vraiment accro ! Il dessine parfois des courbes qui font peur et pourtant ça marche. En termes de grain, de phase, de dynamique, ça sonne ! Il ne touche pas à la console pas plus qu’au système. Il se contente de travailler sur son LM44.
SLU : Le rôle dévolu à ce processeur est énorme. Vous voyagez avec un spare ?
David Nulli : En France et dans des pays où l’on en trouve facilement, non, car je n’ai pas souvenir d’avoir eu un plantage avec ces machines, en revanche on va partir en juin aux Etats Unis et par sécurité, je vais en emmener un deuxième.
La nouvelle Chamsys MQ 1000 Stadium, qui intègre dans un même châssis une console lumière, un média serveur et un visualiseur, sera présentée par Sonoss le 17 février chez le prestataire Phase 4 à Torcy avec la participation de Chris Kennedy, co-fondateur et directeur du développement des logiciels des consoles Chamsys qui vous fera découvrir toutes les astuces de cette nouvelle console.
Chamsys MQ1000
La console MQ 1000 Stadium Chamsys regroupe en effet dans un même hardware, les trois logiciels développés par Chris Kennedy : le logiciel de la console Magic Q, le média serveur MagicHD et pixel mapper 3D et le visualiseur MagicVis avec un maximum d’interactions entre eux grâce à un nouveau software qui est disponible au téléchargement en version Beta sur le site : https://secure.chamsys.co.uk/download (Cette version Beta est intégrée à toutes les versions 1.6.6.8 disponibles pour Windows, Mac et linux)
Rappelons que la Stadium gère 500 univers DMX partagés entre le matriçage (300) et le contrôle des projecteurs (200), dispose de 2 x écrans 22″ tactiles multi-touch, de 30 faders motorisés surmontés de 30 encodeurs rotatifs qui peuvent, entre autres, accueillir 30 autres Cues Stacks. De quoi voir venir, donc… Cette nouvelle console sera commercialisée au cours du premier semestre 2015 et son prix ne devrait pas dépasser 35 000 € (fonction du cours de la livre sterling plutôt fluctuant ces derniers temps)
Si vous souhaitez participer à cette journée découverte, merci de prendre contact auprès de Vincent par mail : [email protected] ou par téléphone au 07 77 99 44 16.
Jochen Frohn à gauche, directeur du développement commercial de L-Acoustics et Han Dohmen responsable des ventes pour le Benelux.
L-ACOUSTICS annonce la nomination de Han Dohmen au poste de responsable des ventes pour le Benelux (Belgique, Luxembourg, Pays Bas). La création de ce poste traduit l’engagement stratégique de la société sur le marché européen, qui constitue toujours un pôle de croissance pour la marque.
Titulaire d’un MBA de gestion, Han Dohmen réside aux Pays-Bas et possède une expérience exceptionnelle de l’industrie de l’audio professionnelle, acquise chez Sennheiser au Benelux et comme responsable vente et marketing pour l’Europe dans diverses sociétés étrangères à l’industrie audio.
Jochen Frohn, Directeur du Développement commercial chez L-Acoustics, affirme : « L-Acoustics connaît une croissance constante de près de 20% par an. Cette tendance se maintient et nous avons éprouvé le besoin de renforcer notre support aux clients installateurs et loueurs sur le marché local. Han convient parfaitement à cette fonction. Il partage une culture commune comme la passion de l’audio avec ses clients et il apporte une grande expérience du marché et des ventes B2B. Il a géré des marques de premier ordre sur le territoire et il sera donc un précieux apport pour cultiver notre position dominante sur le marché du Benelux » Han Dohmen ajoute : « Je suis ravi de revenir à l’audio professionnel en rejoignant une société en forte croissance et acteur majeur de ce domaine. Au Benelux, L-Acoustics est bien connue pour son avance technologique et je sens qu’une assistance toute particulière aux clients de L-Acoustics va contribuer à accroître l’activité ».
Impact Evénement rentre dans son parc de Loc quelque 330 projecteurs Ayrton de nouvelle génération, tous les modèles de projecteurs à effets de la gamme R, des Wash/Beam de la gamme Nandobeam et aussi des MagicPanel 602.
Une partie du nouveau parc Ayrton arrivé début janvier, géré en loc par Zoltan Téléki à gauche (technico-commercial), au centre Guillaume Géranton (directeur commercial) et à droite Olivier Muffat (responsable location). Il n’y en a pas 330 ? Les autres sont déjà sortis en loc !
“C’est pour répondre à de grosses demandes de matériels Ayrton en location sèche, que nous ne pouvions satisfaire avec le parc existant utilisé fréquemment par le service prestations, que nous avons décidé d’investir massivement dans les nouveaux produits Ayrton, précise Guillaume Géranton directeur commercial d’Impact Location.
Ces produits sont introuvables à la loc en grosses quantités, leur succès devient planétaire car ils ont séduit des Lighting Designers du monde entier et notamment ceux de grosses stars américaines en tournée mondiale. Les demandes émanent de prestataires français et européens et nous sommes satisfaits de pouvoir aujourd’hui y répondre en quantité. Et ce n’est que le début de notre investissement pour 2015. Nous avons en projet de compléter le parc Ayrton en nombre de machines et de rentrer également dans le parc de location des produits d’autres marques.” Nous bénéficions cette année de l’effet reporté des faibles investissements 2013 qui nous offre des ressources très importantes sur 2015. Nous ferons donc de sorte à pouvoir répondre aux besoins grandissants ”
De retour sur les beats du hip hop français, et après avoir signé la lumière de la dernière tournée de Sexion d’Assaut, l’éclairagiste Stéphane Petitjean remet le couvert avec Black M, membre du groupe revenu sur la scène du Zénith de Paris aux côtés de Wati B.
Il y a beaucoup de monde sur scène, entre musiciens et danseurs, et ce concert de rap là n’est pas toute à fait comme les autres. Encore une fois les leds se répondent, avec en l’air des A.leda B-Eye et au sol, les MagicPanel, à coup de couleurs saturées et de beams puissants
En terrain connu donc, ce designer, qui se qualifie de «classique», bouleverse encore une fois les codes de la lumière du rap, en s’éloignant du clignotement généralisé de rigueur et en imposant son style, sobre et axé sur la chanson avant tout.
Stepane Petitjean, concentré, derrière sa console
C’est ainsi qu’aux commandes d’un petit kit lumière plein de jolis projecteurs, Stéphane Petitjean continue de revisiter le genre, en le ramenant vers un couplet/refrain salvateur pouvant s’enrichir d’effets, chasers, et autres joyeusetés mises à disposition par les automatiques à lampe ou à leds fournis par Régie lumière, fidèle partenaire de Stéphane reparti lui aussi dans l’aventure.
Nous avons rencontré l’éclairagiste et sa petite équipe quelques heures avant le concert, dans une ambiance assez studieuse et affairée, un grand nombre d’invités de marque étant attendu pour cette première parisienne.
De l’éclairage de “variété” à celui du Hip-hop
[private]
SLU : Stéphane, éclairer Black M après Sexion d’Assaut, c’était une évidence ?
Stéphane Petitjean : «Nous en avons parlé au mois de mars avec Yuma production. Nous avons vécu une très grande et belle tournée sur Sexion avec beaucoup de satisfaction et aussi de rentabilité. Cependant pour Black M, Éric (Bellamy, producteur de la tournée) est reparti en mouillant le maillot comme avant, et je l’ai suivi. Par contre, il a fallu baisser le budget, et grâce à Fredo de Régie lumière (prestataire lumière de la tournée), que je connais bien, j’ai quand même un kit qui tient la route.
SLU : Quelle était la demande de l’artiste et de la production ? Fallait-il refaire du Sexion d’Assaut ?
Stéphane Petitjean : Sur Sexion, j’avais eu des demandes précises en effet mais cette fois j’ai eu carte blanche. Forcément une confiance s’est installée et je connais bien l’équipe et les artistes. C’est plus facile. Je suis ravi car pour moi, il n’y a pas meilleure situation ! Bien sûr, Black M est venu me voir pendant la programmation. Je lui ai montré les mémoires, mais il n’a changé que peu de choses. Il était très content ! Ainsi, comme je les connais à présent, je sais qu’ils veulent que ça bouge malgré ma tendance à plus «poser» la lumière, mais ils m’ont quand même rappelé, après deux ou trois dates, que je pouvais encore rajouter du mouvement !
SLU : Justement comment éclaire-t-on un concert de rap? Et surtout, comment l’éclaires-tu ?
Stéphane Petitjean : Gamin, j’ai commencé sur le tas, et dans les années 80, il n’y avait pas d’automatiques, je suis de l’école du PAR ! Alors j’ai rencontré, forcément, Monsieur Jacques Rouveyrollis (célèbre éclairagiste qu’on ne présente plus) qui m’a profondément marqué.
Stéphane Petitjean prend à cœur de bien éclairer son artiste, avec donc un joli travail de face. En bas la couleur saturée des MagicPanel Ayrton baigne le public. Derrière les Sharpy Clay Paky structurent l’espace.L’éclairagiste tient à ce qu’on voit tous les (nombreux) artistes présents sur la scène du Zénith de Paris, ici en rose, preuve que rap n’est pas (plus?) si macho qu’on ne le pense.
La première chose qu’il m’a apprise, c’est, avant tout, d’essayer de bien éclairer l’artiste. Il ne faut jamais croire que la lumière est la star. Je suis ici bien sûr pour être un peu dans le rythme, que ça soit regardable, mais le plus important c’est de voir l’artiste. Ensuite il n’est pas nécessaire de partir dans des positions complémentent aléatoires (ce qui peut arriver plus vite qu’on ne le croit avec des projecteurs automatiques…). Jacques m’a toujours dit : «La base c’est droit/public/plafond, et on ne s’amuse pas avec du superflu. Ce Monsieur a fait rêver 80 000 personnes sur Johnny au Stade de France ! J’ai donc tendance à l’écouter. Après bien sûr on s’adapte à l’artiste, à son charisme, au nombre des artistes présents sur scène, etc.
Dans le cas de Black M et Wati, nous sommes sur du rap, mais pas seulement. Comme il y a des musiciens sur scène, on arrive vite vers des choses plus musicales et ethniques. (Déjà sur Sexion, on trouvait des rythmes afro qui faisaient danser parents et enfants). C’est une petite révolution, ça change beaucoup de choses.
En Hip-hop, les échanges avec le public peuvent devenir très (trop) nombreux et casser le rythme du concert. Ici on voit bien que tout le monde a fait un effort de fluidité, et quand Black M vient à la rencontre de ses fans, c’est devant de beaux faisceaux Spot et Beam .
Du coup, dès le début, j’ai dit aux artistes que je ne souhaitais pas clignoter à tout bout de champ et surtout éclairer des morceaux sans cesse interrompus par les big up et autres conversations avec le public, quasi obligatoires en Hip-hop.
Ainsi, je peux vraiment articuler mes morceaux en couplet/refrain «classique». Ils font des efforts et moi aussi. Nous essayons au maximum de nous y tenir. Je lutte comme je le disais contre le clignotement intempestif du strobe and co pendant deux heures !
Bon, évidemment, je clignote forcément, c’est là règle du genre, mais pas pendant tout le show comme dans le rap old school où on avait ordre de tout le temps strober. Il y a des moments où je balance des grosses pêches, notamment avec les Sharpy, mais on essaie aussi de calmer le jeu et de se poser sur l’ensemble du spectacle. D’autant que j’ai quand même de quoi faire de beaux tableaux avec mon kit.
Le voici le « petit » kit de Stephane Petitjean, homogène, moderne et intelligent. Il combine mur vidéo avec le Solaris G-Lec très graphique, pêches rythmées, délivrées par les rampes Sunstrip Active dmx Starway, faisceaux précis des spot MAC III Martin posés sur la scène et Wash à effets des très jolies A.leda B-Eye Clay Paky en l’air.
Le «petit» kit riche en leds
En latéral , un duo de choc pour les faisceaux: Spot Mac III Martin et Beam Sharpy Clay PakyUn des totems latéraux avec en haut, les strobes X5 SGM et deux Sharpy Clay Paky
SLU : Justement parle-nous de ce kit, Comment et pourquoi as-tu choisi ce panel de projecteurs?
Stéphane Petitjean : Tu vois, c’est un petit kit mais homogène et varié avec des projecteurs intéressants tels que les Solaris, les MagicPanel ou les B-Eye, plein de jolis produits mais en petite quantité.
La rangée de Fresnel installée sur le pont de face nous ramène à l’éclairage old school des grandes heures du rap français tout en côtoyant la modernité avec les diodes RGBW 10 W des Robin 600 Robe installés à leurs côtés
Au total nous avons donc 6 A.leda B-Eye Clay Paky, 6 MagicPanel Ayrton,6 Wash Robin 600 Robe, un rideau à leds Solaris G-Lec en fond de scène, et 15 Mac III Martin pour les Spots. Plus des strobes et quelques barres de Sunstrip Active Dmx. En tout j’ai 40 machines diverses qui répondent finalement bien à tous mes besoins.
SLU : Es-tu content du résultat ? Du rendu live du kit et de ta conception ?
Stéphane Petitjean : Au final c’est vrai que compte tenu du nombre de machines, on est assez content du rendu du show, on s’en sort pas trop mal. On a un kabuki en intro, ce qui est toujours très sympa, et après j’essaye d’être sobre.
Le spectacle commence avec un kabuki qui masque la scène et les lyres MagicPanel Ayrton braquées sur le public, en beams de couleur.Au sol, sur la scène, les Sharpy Clay Paky ambiancent avec leurs bâtons puissants, en l’air, ce sont les Wash A.leda B-Eye Clay Paky qui eux aussi font de l’effet.
Les A.leda B-Eye Clay Paky, je les trouve vraiment supers ! Les couleurs, les effets, tout fonctionne très bien. D’ailleurs, pour la suite de la tournée, je souhaiterais installer des échelles en latéral avec des B-Eye supplémentaires.
En Wash les B-Eye sont d’une redoutable efficacité.Les 6 MagicPanel Ayrton sont installés en bord de scène et brillent, comme toujours
Les MagicPanel Ayrton, que je place enfin dans une de mes conceptions, je n’en suis pas déçu, loin de là, mais je trouve que installés comme ça en front de scène, ça ne fonctionne pas. J’aurais aimé pouvoir disposer d’un mur en fond de scène ( ils sont en effets 6 au bord de la scène face aux musiciens). Leur puissance lumineuse fait que parfois ils brûlent carrément tout ce qu’il y a derrière. Je m’en sers pour éclairer les musiciens, mais ils en prennent plein la tête.
À la rentrée nous allons les enlever. Je suis sur un autre projet avec des cerces de 1 m, en moteurs asservis avec un drapé blanc à l’intérieur et derrière les MiniMe Robe pour faire de la vraie projection, et j’accrocherai des lyres Wash Ayrton tout autour.
Les beams des MagicPanel toujours efficaces quand ils éclairent le public.
J’aimerais quand même pouvoir projeter de vraies images car le Solaris ne permet de diffuser que des visuels très abstraits. Nous avons bien sûr utilisé des Sharpy Clay Paky, mais pas beaucoup (une douzaine). J’essaie d’utiliser un peu leurs gobos, mais ils sont surtout là pour leur effet principal de Beam puissant…J’ai 12 gros ACL en fait ! Ça sert à mettre de l’énergie quand j’en ai besoin, surtout pour les pêches.
Une grosse puissance lumineuse malgré un petit kit avec les lyres Ayrton MagicPanel sur le public et les MAC III Martin tout en blanc et en énergie.
SLU : Oui car en Hip-hop il faut quand même conserver ça, les strobes s’y mettent aussi j’imagine?
Stéphane Petitjean : Oui bien sûr, ici j’ai du strobe X5 SGM à LED, qui est très rigolo ! Je fais du strobe classique, mais je m’amuse aussi sur deux ou trois titres à faire de la couleur avec. En ce qui concerne les Spot, j’aurais aimé des Mac Viper Martin, mais encore une fois pour une question de budget, ils ont été remplacés par des Mac III Martin, qui sont quand même de bonnes machines, bien que moins récentes.
La vidéo traitée comme de la lumière
Les éléments Solaris G-Lec sont installés en rideau (constitué de lignes de boules de 40 mm de diamètre espacées de 120 mm) en fond de scène. Ils apportent transparence, avec des lyres Mac III Martin installées derrière et modularité.
SLU : Le choix du Solaris G-Lec pour la vidéo a-t-il aussi été motivé par le budget ou est-ce un vrai parti-pris artistique ?
Stéphane Petitjean : Je suis vraiment très content du Solaris ! Et je dois avouer que j’avais très peur lors de la conception du show. En terme de définition surtout… Je l’avais vu sur Justice.
Ca fonctionnait très bien avec la musique électro et l’ambiance lumineuse, les projections très graphiques voir abstraites, marchaient à merveille, mais là, avec du Hip-hop, genre qui appelle plutôt de la diffusion de clips ou de gros plans derrière, je m’inquiétais. D’autant qu’il y a un rythme à respecter, surtout en rap.
Alors ce serait mentir de dire que je ne voulais pas une meilleure définition mais je me suis plié au budget même si, au début, il était question de reprendre les Mirage utilisés sur Sexion (qui eux cartonnent en terme de def) mais du coup, on aurait fait exactement la même chose, et ça je ne le souhaitait pas du tout ! Alors on a innové avec ces éléments Solaris.
Un très beau tableau où le Solaris G-Lec fait son devoir avec des images graphiques renforcées par les faisceaux des MAC III Martin
SLU : Tu les utilises comment ? Comme un support vidéo ou comme un projecteur ?
Stéphane Petitjean : Je considère le Solaris comme un projecteur à part entière, et de toute façon il est souvent traité comme un cyclo en mono couleur. Il y a même un titre où je ne l’utilise pas, mais on ne peut pas juste le laisser éteint et l’oublier, ça fait une masse blanche en fond de scène qui n’est pas jolie à regarder.
Comme il faut aussi beaucoup d’énergie à un concert de Hip-hop, ça clignote et ça bouge en multifaisceaux, toutes lyres allumées en blanc et rouge pour notre plus grand plaisir, même le Solaris en fond de scène joue le jeu tel un projecteur à part entière .Le rideau Solaris G-Lec installé en fond de scène a été découpé pour intégrer le W du décor, lui-même balisé de rubans de leds.
Après je le trouve flexible. On a pu le découper pour y intégrer le W du décor et sa transparence est intéressante. Notons cependant que Nicolas Gautier, responsable technique du projet, regrette de trouver des connecteurs en RJ 45 pour les éléments du Solaris, selon lui fragiles et peu pratiques.
SLU : Comment est-il contrôlé, directement depuis la console ?
Stéphane Petitjean : «Je pilote l’ensemble du kit sur une GrandMa ; j’avais séparé la commande lumière et vidéo sur Sexion mais ici je prends tout. Un média serveur Avolites gère les images qu’il diffuse.»
La création lumière pas bling bling
SLU : Es-tu de ces designers qui ne peuvent pas se passer de restituer en live leur concept et restent à tout prix derrière la console ?
Stéphane Petitjean : J’aime surtout lancer les top. Que ça soit à la programmation, où je me mets au milieu et laisse un opérateur encoder, je trouve que j’ai plus de recul sur le design comme ça, ou en restitution. Mon rêve absolu serait d’envoyer tout les go à des pupitreurs complices sans toucher à la console. Ici donc ça n’est pas le cas, je pilote la GrandMa 2, dont je suis d’ailleurs moyennement satisfait, surtout du point de vue de l’ergonomie ! Mais je n’ai pas absolument besoin de faire de la console à tout prix, je préfère largement la phase de créa et surtout dessiner et imaginer des plans sur Wysiwyg, même si la sensation de restitution en Live est évidemment super. Après, les budgets nous poussent encore et toujours à réduire les équipes et les temps de préparation, j’adore mon métier mais depuis 2/3 ans ça devient un peu plus difficile d’adapter les kits aux budgets…
Un beau monochrome bleu qui démontre les qualités des Wash présents sur cette scène, tous à leds
Si la réalité budgétaire invoquée par Stéphane Petitjean ne nous a pas échappée ces dernières années de vadrouille dans les backstage de concerts hexagonaux et même européens, la création et l’inventivité des designers, elles, sont toujours bien là. Et ce soir, on assiste à un super show, pourtant éclairé par un «petit» kit d’une quarantaine de projecteurs.
C’est que les lyres choisies sont déjà très belles, et surtout sélectionnées pour leur qualités propres et différentes. Ainsi on remarquera surtout les magnifique A.leda B-Eye Clay Paky accrochés à contre et délivrant, en plus de leur effet de lentille sympathique, un Wash profond et des couleurs bien saturées. Les autres Wash ne sont pas en reste avec les Robin 600 Robe, installés sur le pont de face en alternance avec des Fresnels traditionnels, pour délivrer la saturation et les pastels nécessaires à un travail de couleurs à la face. Les Sharpy confirment comme toujours leur suprématie dans le domaine du Beam pêchu et précis, même en petite quantité. Ils étaient indispensables ici pour accentuer le rythme et la spécificité du genre Hip-hop incluant arrêts, allers et retour sur le beat et appels au public. Même si Stéphane regrette un peu (et comme on le comprend !) de ne pas avoir pu installer ses dalles MagicPanel Ayrton en mur de contre, nous les trouvons très efficaces en front de scène, surtout quand elles éclairent le public en Wash surpuissante ou balayent l’espace en rotation tilt continue. Par contre, pour la face c’est en effet plus compliqué, la même (sur)puissance lumineuse ayant tendance à brûler toutes les autres sources, Solaris inclus. De si beaux bébés doivent être domptés avec mesure.
Un rideau Solaris G-Lec agréable, abonné aux scènes électro (de Justice aux Chemical brothers), utilisé comme il se doit en aplats graphiques ou géométriques et, c’est plus original en cyclo monochrome, qui pour le coup fonctionne très bien avec les A.leda B-Eye qui le surmontent. Mais comme on est à un concert de rap, il nous faut des strobes et les X5 SGM font parfaitement bien le boulot, en couleur, et permettent même des variantes avec la segmentation en trois parties de leur surface de projection.»
Et c’est vrai que ça bouge juste ce qu’il faut ce soir dans un Zénith de Paris qui fait salle comble. Ca clignote toujours, mais avec mesure, et ça n’oublie pas les couleurs et le public, que demander de plus ? Bien voir les artistes et les musiciens présents sur scène. C’est là que le designer a tout bon, en proposant des faces soignées, avec poursuites, Fresnel et même parfois dalles Magic Panel Ayrton, nous révélant toujours les visages des jeunes rappeurs survoltés et des dizaines de danseurs! Mention spéciale au DJ qui n’est pas oublié, entouré de rampes Sunstrip Active dmx et très présent sur scène. Stéphane Petitjean révèle les artistes plutôt que de faire une démonstration de faisceaux et c’est pile dans le propos. Bravo !
A l’occasion du Namm 2015, Audio-Technica élargit sa gamme de casques de monitoring professionnels et propose un nouveau système sans fil numérique dans la gamme System 10.
Le System 10 PRO fonctionne dans la bande des 2,4 GHz sans license et sur 24 bits à 48 kHz de fréquence d’échantillonnage. « Plug and play », il convient aussi bien installations fixes, aux petites tournées, aux lieux de cultes voire aux universités. Son exploitation ne nécessite aucune connaissance technique ou formation particulière, grâce à une allocation et un changement de fréquence automatiques.
Le système, en réception, se compose d’un châssis robuste au format ½ rack permettant d’y loger jusqu’à deux récepteurs qui peuvent également en être retirés et montés individuellement dans un poste récepteur et connectés via un câble Ethernet. Ce nouveau design offre une grande flexibilité pour tout type d’installation et permet de se passer de distributeur d’antennes supplémentaire (et des câbles correspondants).
Les récepteurs peuvent être placés à 100 m de distance les uns des autres et il est possible de relier jusqu’à cinq châssis grâce à un câble RJ12 (inclus dans chaque système) afin d’obtenir un système multicanal stable. La liaison permet de relier jusqu’à 10 canaux tout en créant un système au sein duquel les récepteurs fonctionnent ensemble, se coordonnant dans l’allocation des fréquences.
Trois niveaux de diversité sont offerts, en fréquence, en temps et en espace. La diversité de fréquence alloue deux canaux (deux fréquences) au même signal pour une communication sans interférences. Avec la diversité de temps, le signal est envoyé dans plusieurs créneaux de temps (slots) pour optimiser l’immunité contre les interférences et les trajets multiples.
Enfin, la diversité d’espace utilise deux antennes sur chaque émetteur et récepteur pour optimiser la réception et l’intégrité du signal. l’écran LCD, à l’avant du système, donne une information très claire sur la force du signal, le niveau de batterie de l’émetteur, l’ID du système et l’état de liaison.
Le système sans fil System 10 pro comprend :
Un ATW-RC13, châssis pour récepteur
Un ATW-RU13, récepteur (ou deux selon le package choisi)
Un ATW-T1001, émetteur de poche et/ou ATW-T1002 émetteur main (ou deux selon le package choisi)
Un AT8690, porte-récepteur individuel (ou deux selon le package choisi)
Un câble RJ12
Des équerres de montage en rack
Une plaque de liaison
Pour l’ordre de grandeur des prix, un système mono canal avec émetteur de poche est facturé 449 € HT et avec émetteur main, 469 € HT.
La firme nippone introduit également deux nouveaux casques studio et monitoring, les ATH-R70x et ATH-M70x, le premier à haute impédance (470 ohms) et le second à basse impédance (35 ohms). Les deux sont équipés de transducteurs de 45mm avec aimants haute performance (terre rare) et circuit magnétique en alliage.
L’ATH-R70x, de type ouvert, affiche une sensibilité de 98 dB/1 mW et est doté d’écouteurs en aluminium à structure en nid d’abeille, ce qui lui confère rigidité et légèreté (210 g).
Le diaphragme en fibre de carbone est synonyme d’une réponse transitoire améliorée. Ses coussinets rembourrés et respirants offrent un grand confort pour de longues séances d’écoute. Sa réponse en fréquence s’étend de 5 Hz à 40 kHz tout comme celle de l’ATH-M70x. Il supporte une puissance max de 1 W.
L’ATH-M70x, circumaural fermé, est dédié aux ingés son, Djs et musiciens et supporte, lui, une puissance max de 2 W.
il est livré avec trois câbles détachables, en spirale ou droit, en 1,2 m et 3 m. Il offre une reproduction précises des basses avec une sensibilité de 97 dB pour 1 mW et ne pèse que 280 g (sans le câble).
L’ATH-R70x sera disponible en mai au prix de 349 € HT.
L’ATH-M70x sera disponible au mois de février à 299 € HT.