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LumenRadio CRMXchip, nouvelle puce de réception DMX par Wifi

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LumenRadio CRMXchip à gauche

LumenRadio fait partie de ces fournisseurs tiers sans lequel notre métier trainerait encore des fils à sa patte.
Fabricant de solutions Wifi DMX, il est le partenaire exclusif de marques telles que ClayPaky, Robe, DTS, Ayrton, SGM… pour lesquelles il propose des récepteurs clé en main à insérer dans leurs nouvelles machines.

Innovation spectaculaire de ce salon, le circuit de réception CRMXchip tient maintenant sur un ongle. Avec ses 6 mm de côté, c’est le plus petit récepteur DMX du monde !

LumenRadio CRMXchip à gauche
Le CRMXchip à gauche, le plus petit récepteur DMX du monde à coté du CRMX sorti en 2009 chez LumenRadio

Ce chipset est bien sûr intégralement compatible avec tous les signaux émis par les émetteurs LumenRadio, qu’ils soit d’anciennes générations en W-DMX G2,G3,G4 et G4S, ou à la nouvelle norme développée par LumenRadio en CRMX. La société propose en parallèle une nouvelle fonctionnalité, le DMX Window qui analyse les données reçues suivant les données des fabricants de luminaires et ne libère les canaux DMX que quand ils sont requis.

Leur gamme grand public comporte un large ensemble de récepteurs et émetteurs wifi, compatible DMX, RDM et Ethernet aux formats touring, installation fixe ou en extérieur. Le tout est aisément gérable via le software SuperNova maintenant en version 3.

 

Madrix 3, le contrôle facile des matrices de leds en 3D

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MADRIX 3

Pour ceux qui ne connaissent pas, Madrix est à la fois un média-serveur développé par des VJ, mais aussi un générateur d’effets spécialement étudié pour le Led Mapping.

MADRIX 3

Et pour ceux qui ne connaissent pas ces termes le VJ est un “Vidéo-Jokey ”, un DJ mixant et recoupant des vidéos en direct, tandis que le Led Mapping consiste à recréer une surface vidéo grâce à des ensembles de leds, que ce soit des barres, des PAR en quantités, des murs ou n’importe quel assemblage en matrice, afin d’y projeter des visuels animés.

Présentation du Média Serveur Madrix par Sebastian Wissmann.

Là où Madrix marque principalement sa différence c’est par une gestion beaucoup plus légère et intuitive : sur un simple ordinateur, armé d’un des Dongles de la marque, vous aurez accès à jusqu’à 64 univers DMX en sortie, une gestion directement depuis votre PC, une interface midi ou une console lumière, des protocoles Artnet/sACN/Philips ou Robe, du Time-code, des mise à jour gratuites et surtout une centaine d’effets prédéfinis que vous pouvez modifier à l’infini de manière complètement ludique.

Bien sûr Madrix ne vise pas à marcher sur les plates-bandes des gros média-serveurs broadcast, capables de générer plusieurs sorties vidéo en HD, et équipés de tous les outils de déformation et d’ajustement professionnels.
Madrix s’adresse à tous ceux qui, devant un kit lumières conséquent, des matrices de leds, ou des projecteurs en gestion point par point, veulent dynamiser et enrichir leur palette de création en quelques clics.

Le dernier point fort de Madrix 3 est l’incorporation de scripts, qui permettent de gérer des effets volumétrique en 3D : je vous laisse admirer le résultat.

 

d&b : trois colonnes à la Une

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d&b XcSerie PL+S14

d&b XcSerie à PLS14Hormis le D80, sa nouvelle plateforme d’amplification, d&b présentait pour la première fois à Prolight + Sound, la nouvelle série de colonnes de diffusion xC destinée à l’intégration dans des lieux à l’acoustique difficile et où les critères esthétiques sont primordiaux :
salles de conférence, mairies, théâtres, salles parlementaires …

Constituée de trois modèles, 16C, 24C et 24C-E (pour Extended), ces colonnes de moins de 125 mm de largeur existent en finition blanche ou noire avec une ébénisterie réalisée en aluminium extrudé.

Le modèle 16C intègre 4 transducteurs néodyme 4’’ large bande.
Et le modèle 24 C, six de ces mêmes transducteurs accompagnés de six tweeters à dôme de 1,1’’ montés sur guide.
L’extension 24C-E comprend six 4’’ supplémentaires pour prolonger une ligne verticale 24C et descendre d’une octave la tenue de la directivité verticale (de 350 à 190 Hz environ). La 24C-E est une colonne à filtrage passif qui permet de décaler l’axe de directivité d’environ 5° vers le bas en minimisant les lobes dans le plan vertical.

Les trois modèles avec leur guide frontal et des évents amortis à l’arrière permettent d’obtenir une directivité cardioïde diminuant ainsi de 18 dB le rayonnement arrière et donc les réflexions occasionnées.

d&b XcTweeter
Difficile à prendre à travers la grille de protection, mais on distingue le bloc de tweeters « tilté » vers le bas. Le réglage peut s’effectuer sur 15°.

L’impédance nominale est de 16 ohms pour la 16C et 12 ohms pour la 24C (et C-E), donc 6 ohms pour une ligne étendue 24C+C-E, avec une tenue en puissance de 100 ou 125 W RMS par colonne (500 ou 600 W crête), 250 W RMS (1200 W crête) pour un assemblage 24C+24C-E.

Ce qui permet à un D80 par exemple, d’alimenter de 2 fois deux colonnes 24C+C-E en stéréo ( ou 2 x 4 x16C) et deux fois deux subs 12S, 18S ou 27S de complément de grave sachant que les colonnes descendent à 110 Hz (- 5 dB) et couvrent jusqu’à 17 kHz.

Une autre particularité intéressante à mentionner est que sur la 24C, le bloc de tweeters à dôme du bas de colonne est réglable en tilt sur 15° pour encore optimiser la projection selon les lieux et la fixation retenue.

Ces colonnes sont supportées par le logiciel de prédiction ArrayCalc avec export sur le logiciel de contrôle R1 de d&b pour entrer  les réglages d’adaptation offerts sur les D6, D12 et D80.

 

Elation Satura RGBW, Satura CMY et SBX 17R, trois types de sources.

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Elation

Elation, la marque professionnelle du groupe American DJ, présentait en avant-première trois lyres motorisées. La Satura Spot Led Pro  en RGBW, la Satura CMY Pro pour laquelle Elation a choisi une led blanche associée à une trichromie, et la SBX 17R, beam/wash/spot qui revendique un flux de 20 000 lm avec sa lampe à décharge Platinum 17R.

ElationAlors que son appartenance au grand groupe American DJ donne envie de classer Elation parmi les nombreuses marques destinées exclusivement aux Clubs et Discothèques, on reste stupéfait par le catalogue de cette marque américaine où se croisent aussi bien des découpes, des barres de LED, des gradas, des strobes, des nodes, des pieds de levage, des Wash à led à des prix très compétitifs, mais aussi toute une collection de spots motorisés qui viennent concurrencer les marques professionnelles historiques.

Car il est important de se souvenir qu’Elation fut le tout premier à utiliser la fameuses lampe Platinum 5R de Philips, celle qui équipe maintenant quasiment toutes les Beams de la planète. Et depuis cette marque se mesure sans complexe à la concurrence.

La preuve par leur méga show de présentation lors du Prolight+Sound durant lequel le directeur des ventes, Eric Loader, nous a présenté les nouveaux spots en avant-première.

Satura Spot Led Pro RGBW
Satura Spot Led Pro

La Satura Spot Led Pro est une des premières lyres Spot RGBW. Elation annonce une équivalence  avec les 575 W à décharge pour une consommation de 300 W, autant dire la moitié.

Pour un flux stable, les leds sont refroidies par un système de circulation de liquide (sans plus de détail) assisté par ventilateur si besoin.

Couleurs saturées et blancs variables, ses possibilités d’effets sont multiples avec un zoom 14-32°, 6 gobos rotatifs et 7 fixes, un prisme X3 rotatif, iris et focus motorisés et frost.

Pour le contrôle : 3 modes DMX, compatible RDM et une carte de réception EWDMX Elation intégrée en standard.

Elation CMYSatura CMY Pro

Pour ceux qui privilégient le flux du blanc, la Satura CMY Pro est propulsée par une source led blanche de 320 watts qui se veut l’équivalent d’une 575 watts à décharge avec ses 11700 lumens en sortie.

Elle possède l’équipement de base de toute spot avec sa trichromie en CMY, sa roue de 7 couleurs, ses 2 roues de gobos dont une rotative, son zoom de 14 à 36°, un iris, un prisme et un frost.

Elle est aussi équipée en série d’un récepteur wifi EWDMX.

Elation SBX 17RSpot SBX 17R

La Spot SBX 17R est équipée avec la toute dernière lampe Platinum Philips 17R qui consomme 350 watts pour fournir 20.000 lumens à 7000 K avec un bel IRC de 85.

Autour de cette source, Elation à construit ce que j’appellerais bien un Combo, c’est à dire un automatique regroupant toutes les caractéristiques d’une Spot, d’une Beam et d’une Wash.

Au menu donc deux modes de zoom de 0° à 15° puis de 5° à 40°, une roue de couleurs (pas de trichromie), 2 roues de gobos, un iris, un frost, deux prismes et un beam shaper. De quoi, selon le concepteur, rivaliser avec un automatique à décharge de 700 watts.

 

Digico nomme AMPTEC distributeur pour la Belgique

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Digico Amptec

Digico a choisi Amptec pour distribuer ses produits en Belgique. Fondée en 1990 par son actuel PDG Bart Willems, Amptec est l’un des distributeurs de matériel audio professionnels les plus connus de la région BeNeLux.
Réputé pour son sens de la qualité et du service, le département d’installation de la société a travaillé sur des projets de haute volée dans des salles de concert, des théâtres et des studios de radiodiffusion, de post- production et d’enregistrement de toute la région.

JamesBradley_HaraldVanherf
De gauche à droite : James Bradley et Harald Vanherf

« Nous avons suivi l’histoire de Digico avec beaucoup d’intérêt et une certaine admiration au fil des ans. Nous avons toujours eu beaucoup de considération pour les produits de la société et la position qu’ils ont atteinte sur le marché », déclare Harald Vanherf, ingénieur du son et directeur des vents d’Amptec.

« Après un examen sérieux par les deux parties, nous avons constaté que les produits DiGiCo sont en parfaite adéquation avec les marques de haut de gamme qu’Amptec distribue. Plus important encore, Digico a convenu  qu’Amptec dispose des compétences et de l’organisation idéale pour soutenir et maintenir la position forte de la marque sur le marché belge ».

Amptec a nommé David Liebens chef de produit Digico. Il est soutenu par une solide équipe de vente, de service et de support. La société va également organiser des séances de formation et le perfectionnement sur les produits DiGiCo. Avec un bon nombre de ventes déjà enregistrées par l’entreprise, la relation avec Digico a pris un bon départ.

“La réputation d’Amptec pour le service et une assistance de qualité convient parfaitement pour DiGiCo en Belgique  « , affirme James ‘Digger’ Bradley, ingénieur technico-commercial chez Digico,  » Nous attendons une relation longue et mutuellement enrichissante.”

 

Luminex Switch Ethernet Gigacore 16XT et firmware v4.16

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luminex

Voici un fabricant qui réussit enfin la prouesse de réconcilier lighteux, sondiers et vidéopathes autour de produits pas forcément sexy au premier abord mais ô combien indispensables : les périphériques et le transport de signal Ethernet.

Luminex Switch Ethernet Gigacore 16XT et firmware v4.16

Avec son dernier Switch Gigacore 16XT, la société Luminex continue à développer des interfaces toujours plus poussées tout en restant conviviales. 

Pouvant se configurer via une simple page internet ou directement sur la face avant, ce Switch 12 ports 10/100/1000Mbps possède 4 cages SFP pour câbler vos fibres optiques et votre installation réseau en mesh ou ring.

Parmi toutes les fonctionnalités, on peut apprécier le RLinkX pour activer la redondance de port, avec sa led témoin ; la gestion de groupes de façon transparente et aisée (l’équivalent des VLAN informatiques) ; le MultiLinkX pour additionner plusieurs ports Ethernet et la dernière nouveauté l’Interweaving, qui permet un contrôle RDM des projecteurs sur le réseau quasi en temps réel (34 trames par seconde).

La redondance d’alimentation est aussi prévue, qu’elle soit en PSU ou en PoE, un rack 2 U tout-en-un vient même d’être conçu pour assurer à l’utilisateur un maximum de sécurité et de confort. A priori chez Luminex on ne plaisante pas avec ça !

 

High-End ShapeShifter, multiplie les Pan/Tilt

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High End ShapeShifter

High-End ShapeShifterHigh-End présente un nouveau luminaire signé Richard Belliveau, l’homme qui a conçu les plus gros succès de la marque (rappelez-vous les Showpix et autre ShowGun, avec leurs démos spectaculaires sur fond de Pink Floyd).

Il s’agit d’une grosse lyre automatisée comportant une énorme corolle rétro-éclairée avec en son centre un module de leds fixe entourés par 6 modules de leds indépendants motorisés sur 36° en Pan et Tilt.

Deux versions sont présentées : la C1 en leds RGB séparées pour un maximum de flux, le fabricant indiquant 24.000 lumens, et la W1 en blanc seul qui accroche les 27.000 lumens sans sourciller.

126 leds de puissance Cree XPE II de 3 watts sont utilisées pour dynamiser cette machine soit 42 rouges, 42 vertes et 42 bleues.

Autour du module central fixe, 6 modules motorisés en Pan et Tilt sur 36°
Autour du module central fixe, 6 modules motorisés en Pan et Tilt sur 36°, rapides et nerveux, envoient leurs faisceaux dans toutes les directions.

 Les faisceaux sont relativement serrés, autour de 10°, donnant à l’ensemble un look de vaisseau spatial rétro futuriste. Effet OVNI assuré pendant les shows.

Outre les intensités, les mouvements (lyre + modules) et strobes, la bête possède son lot de macros intégrées pour exploiter au mieux tous les paramètres.

En attendant son arrivée en France sur une tournée certainement américaine, voici la vidéo de présentation pour vous faire patienter.

Le High End ShapeShifter, une des curiosités remarquées à Prolight+Sound, présentée par Chris Ferrante, Directeur de produits High End Systems.

 

Clay Paky Super Sharpy, 4 fois plus fort

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Super Sharpy

Un Super Sharpy, 4 fois plus lumineux que Sharpy avec une trichromie et plus de gobos, une gamme B-Eye étendue à 4 modèles et Stormy, un strobe à leds dans un réflecteur parabolique en blanc et bientôt en couleur, Clay Paky tient la cadence en proposant de nouveaux produits tous les six mois.

Super Sharpy
Monsieur Plus frappe fort avec une source de 480 W -7000K (contre 190 W pour Sharpy) dont l’éclairement au centre du faisceau est 4 fois plus élevé pour porter encore plus loin un faisceau dont vous choisirez l’angle entre 4° (en natif)  et 0° en utilisant des gobos percés de différents diamètres.

Clay Paky Super SharpyC’est aussi en couleurs qu’il fait la différence, équipé d’une trichromie CMY à trois roues de 7 filtres. La roue de filtres “M” et la “Y” intègrent un CTO, la roue “C” a un CTB et un filtre UV (wood filter) ; une quatrième roue, fournit des couleurs saturées. A vitesse variable, elle assure un chouette effet “Rainbow”.

En richesse de gobos aussi il se distingue : 7 gobos rotatifs dichroïques et une roue de 20 gobos fixes pour des effets volumétriques et aussi de projection nette grâce à son système optique qui utilise une lentille de 170 mm en sortie. C’est la roue de gobos fixes qui reçoit les réducteurs de diamètre jusqu’à un angle de faisceau laser : étonnant ! 

Super Sharpy a aussi un prisme, un frost et un dimmer. Alors forcément il prend un peu de poids et raisonnablement la grosse tête mais il garde des dimensions hyper compactes pour un projecteur qui viendra jouer dans les stades où sa longue portée le destine à jouer.

Il est le premier projecteur d’une nouvelle gamme Prima qui met l’accent sur la facilité de maintenance et d’accroche.

Stormy
Clay Paky StormyStormy émule parfaitement l’effet des strobes classiques à lampe xénon grâce à son réflecteur parabolique de 130° d’ouverture, avec l’avantage de pouvoir régler indépendamment la fréquence des flashes, leur intensité, leur durée et de ne plus s’inquiéter du changement de lampe.

Clay Paky annonce un flux de 80 000 lumens. Stormy sort en deux versions : Blanc à 5700K et couleur en RGBW avec une incroyable énergie des couleurs, une très belle homogénéité de projection.

Regardez la vidéo de démonstration, le jaune est magnifique !

Enfin, le fabricant italien emporte deux prix à la cérémonie des PIPA Awards, le premier décerné à  Pasquale Quadri (Paky) fondateur et CEO de Clay Paky pour l’ensemble de son œuvre, le deuxième attribué au B-Eye dans la catégorie des meilleurs produits lumière.

 

Avec les nouveaux X4 et X8, Powersoft hisse la barre très haut

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Powersoft Xseries PLS14

Une fois de plus Powersoft crée l’événement. L’année dernière, c’était avec le concept M-Force de transducteur de sub grave accompagné du module d’amplification mono de 15 kW crête, M-Drive.
Powersoft XEt cette année voit le lancement de la série X avec les amplificateurs X4 et X8 (4 et 8 canaux) capables de fonctionner en mono, bi ou triphasé entre 85 V et 440 V AC et de délivrer une puissance crête inégalée jusqu’à présent de 8 fois 3 kW (sous 4 ohms) pour le X8 !

Les X4 et X8 offrent la même densité de puissance, et les mêmes canaux d’amplification, permettant de fournir 5,2 kW en crête sous 2 ohms (20 ms) par canal , le 4 canaux étant intégré dans un châssis 1 U et le 8 canaux en 2 U. Les canaux peuvent être pontés deux à deux pour atteindre une puissance crête impressionnante de plus de 10 kW sous 4 ohms par voie avant l’écrêtage.

Pour ce faire, l’alimentation à découpage avec double PFC mise en œuvre est capable de fournir une puissance à court terme de 20 kW sur le X8 et stocke une énergie de 910 J (d’où l’énorme bataillon de condensateurs haute tension visible sur le X4 ouvert, 56 000 μF).

Powersoft Xamp PLS14
Le X4 à cœur ouvert placé au dessus d’un X8. Notez le bataillon de condensateurs haute tension en sortie d’alimentation. A gauche, ce sont deux blocs de 2 canaux d’amplification et à l’extrême gauche, toute la partie traitement de signal et contrôle.

L’amplificateur s’adapte au réseau électrique en acceptant aussi bien des tensions monophasées que bi ou tri avec ou sans neutre (étoile ou delta) de 85 Vac à 440 Vac. Les PFC frontaux travaillent automatiquement selon le cas en tandem ou non (de 100 à 240 Vrms en mono et de 173 à 415 Vrms en tri) pour répartir au mieux la consommation par phase, et, au huitième de la puissance max par canal, le facteur de puissance est supérieur à 0,9. 

Powersoft Xseries PLS14
Dans le X8, les blocs de deux canaux d’amplification sont montés sur chant (ce sont les mêmes) et on double l’énergie emmagasinée par l’alimentation (fermée) située à droite, près d’ 1 kJ (!). Pareillement, le bloc de traitement de signal est monté sur chant. De la sorte, tout rentre dans 2 U.

De même pour répartir au mieux l’énergie entre les canaux selon la demande, le système « smart rail management » de Powersoft gère dynamiquement les rails d’alimentation de chaque canal.
Pour fixer les idées, le courant max de sortie (sur moins de 50 ms) par canal peut atteindre 100 A rms de même que le courant max prélevé sur le réseau pour le X8 !

Mais au-delà de cette puissance (propre !) monstrueuse en instantané, les amplis X sont aussi équipés façon XXL côté traitement de signal embarqué, avec des entrées analogiques, numériques  AES et réseau Dante (16 sur le X8) panachables, et une matrice qui permet d’envoyer n’importe quelle entrée ou mix d’entrées sur chaque canal d’amplification, voire de réinjecter une voie traitée sur le réseau DANTE.

Powersoft X4 SX
Powersoft X4 SX

Les X4 et X8 sont dotés de convertisseurs A/N 27 bits (deux 24 bits en tandem) à 96 kHz et convertisseurs N/A 25 bits, 192 kHz (tandem de 24 bits également) offrant respectivement une plage dynamique de 129 et 121 dB. La conversion de fréquence d’échantillonnage opère de 44,1 à 216 kHz et la plateforme DSP (« zéro Latence ») travaille en 40 bits virgule flottante. Outre les égaliseurs (raised cosine, FIR, paramétrique en IIR), les filtres de raccordement proposent tous les types de réponse en modes FIR, hybride (FIR et IIR) et IIR (Butterworth, Linkwitz-Riley et Bessel).

Avec la suite de contrôle Armonia, le paramétrage complet de chaque canal d’amplification et son contrôle, sont intuitifs. Les données d’impédance de charge sont remontées aussi bien que la possibilité de compenser les interconnexions filaires avec le système « Active Damping Control », le facteur d’amortissement intrinsèque d’un canal dépassant 5000 sous 8 ohms (entre 20 et 500 Hz).

Les limiteurs (DSP) peuvent travailler en tension et courant RMS ou en crête aussi bien qu’en « TruePower »TM où la relation de phase tension/courant est prise en considération.
Enfin (que manque-t-il ?) , l’interface Armonia Pro audio suite est disponible pour smartphone et tablette, permettant de gérer entièrement les X4 et X8 via votre « smart device » sans fil préféré.

 

Ayrton Gamme R, Radicale et Innovante

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Ayrton PL&S

La nouveauté chez Ayrton, et aussi une des innovations marquantes du salon, c’est la valeur de l’intensité dans l’axe obtenue d’une source à led, associant une multipuce Osram Ostar RGBW 15 W de dernière génération, à l’optique la plus grande possible, un collimateur de 67 mm.

Le faisceau résultant à bord net, serre à 4,5° et fait grande impression. Cette source donne naissance à la gamme R (comme Radical). On la retrouve dans 5 nouveaux projecteurs à effets, à raison de 7 dans le petit WildBeam-R, et jusqu’à 61 dans le méga MagicRing-R9 : fantastique !
Prolight+Sound est aussi le salon choisi pour le lancement officiel de la gamme de Wash/beam NandoBeam avec en nouveauté le S6.

Ayrton cette année délaisse les bolides de la route pour une scène virtuelle comme support de son show lumière. Tristan Szylobryt avait 175 nouveaux projecteurs à intégrer dans son concept : 18 MagicPanel-R, en accroche sur deux bras motorisés (au premier plan en haut de l’image), suivis de 49 WildBeam-R sur une cerce motorisée, 40 IntelliPix  sont disposés en totem à contre et forment le plancher de scène, 31 MagicBlade-R animent le fond de scène, les 40 NandoBeam S6 répartis assurant l’éclairage du groupe en Wash et des effets de beam.

 Ce show nous en met plein la vue, et c’est le but car les produits de cette gamme R, comme Radical ont en premier dénominateur commun une forte intensité dans l’axe pour porter loin. Ayrton a choisi pour la gamme R de coupler la puce Ostar à une optique de 67 mm de diamètre, pour créer un faisceau très serré (4,5°) de flux élevé. Notez aussi que la led Ostar de nouvelle génération apporte un gain de flux de 20% (sans optique) et que le couple nouvelle led +collimateur 67 mm assure une intensité dans l’axe supérieure à 110 candelas/lumen contre 40 candelas/lumen pour le binôme en 45 mm. Le gain de flux en sortie atteint 25%.
Ayrton a aussi développé une nouvelle carte de pilotage des leds (32 bits) spécifique aux projecteurs de cette gamme R qui sont pilotables point par point et jouent généralement en grosses matrices. La connectivité étendue permet ainsi de chaîner sans problème plusieurs centaines de projecteurs en réseau.

Tous les projecteurs reçoivent en standard le DMX et RDM sans fil par une carte de réception Lumen Radio. Ne cherchez pas de zoom mécanique qui obligerait à un compromis. La gamme Radical est née pour projeter du faisceau serré intense. Les inconditionnels se consoleront avec les effets de zoom électronique en contrôlant des surfaces de faisceaux plus ou moins importantes. Dernier point commun aux têtes motorisées de la gamme R, les moteurs pas à pas hybrides triphasés assurant couple élevé, précision et vélocité.

MagicPanel-R, encore plus percutant
Il s’en inspire, mais il ne vient pas remplacer son ainé (au succès planétaire). Le MagicPanel-R est plus percutant et procure un effet différent dans la perception visuelle. Sur une tête carrée de dimensions quasiment identiques, ses 25 sources, contre les 36, (67 mm oblige), sont plus espacées et projettent des faisceaux séparés et découpés pour garder le relief des médias plus loin dans l’espace sans divergence, la jonction inévitable des faisceaux survenant à plus grande distance.

Les faisceaux beam des NandoBeam-S6
Les faisceaux beam des NandoBeam-S6 (rouges) encadrent les 18 MagicPanel-R sur bras motorisés et la cerce, motorisée également, de 49 WildBeam-R

En version R, le MagicPanel garde la rotation continue et évidemment la gestion point par point. Avec 25 sources de 15 W, il consomme moins : 430 W au total contre 600 W pour la version 36 sources.

WildBeam-R, le lutin
C’est dans une jolie petite tête mobile au design épuré que les optiques 67 mm se révèlent réellement immenses, les 7 collimateurs lui dévorant la face.

Ayrton WildBeam-RLe WildBeam-R est léger, rapide et nerveux, grâce à cette nouvelle génération de moteurs pas à pas hybrides triphasés utilisés, et consomme peu, 130 W max.

C’est un petit projecteur aux effets incroyables, beam monochrome ou multicolore, les couleurs se détachant parfaitement dans le faisceau. Et quand les sources jouent en solo, c’est avec une puissance fantastique en chase ou en strobe que les faisceaux intenses et bien découpés marquent l’espace.

La gestion point par point et instantanée des 7 leds RGBW permet tout un tas des combinaisons initiées dans le MagicPanel sauf que le WildBeam se glisse partout et qu’il est beaucoup plus abordable. Il ne lui manque que la rotation continue. 

MagicRing-R9, le Monstre !
Avec ses 61 méga sources dans une tête de 600 mm de diamètre, le MagicRing-R9 envoie le ”boulet”, que l’on garde longtemps en mémoire après un aveuglement. Alors deux conseils : prévoir des lunettes de soleil et surtout le réserver à des applications longue portée qu’il revendique d’ailleurs, le flux annoncé par Ayrton atteignant 28 000 lumens ! 

Le MagicRing-R9
Le MagicRing-R9 : Magnifique design et faisceau impressionnant pour les grandes salles et les stades.

Grâce à la gestion des leds point par point et la rotation Pan/Tilt continue, il est spectaculaire en possibilités d’effets, de zoom électronique par contrôle de surfaces d’émission plus ou moins grandes, et de groupes de leds concentriques ou pas.

On peut imaginer toutes sortes de graphiques et de volumes de faisceaux, de scintillements, de strobes, de lames de lumière, cylindres, pales de ventilateur…  version XXL

MagicBlade-R, la baguette magique
Je garde ma préférée pour la fin car le MagicBlade-R, petite rampe motorisée en Pan et en Tilt avec rotation continue en Pan et en Tilt est vraiment bluffante.

Ayrton MagicBlade-RUltra plate, ses 7 optiques de 67 mm sont quasiment jointives pour un effet lame de lumière qui porte loin. On joue avec la vague au moindre mouvement en Pan / Tilt. Fixée à un support vertical en fond de scène, gestion point par point et rotation Pan, l’impression que le support bouge est réelle.

Commander une source sur deux avec un tilt continu c’est obtenir 4 faisceau séparés, serrés qui assurent la plus fantastique des ola. Les effets de cette rampe sont infinis et fabuleux grâce à l’intensité des faisceaux, la rapidité des mouvements,  la gestion point par point et les rotations continues…

une trentaine rampes MagicBlade
Derrière les musiciens sages, au dessus des Intellipix inclinés à contre, une trentaine de rampes MagicBlade apportent au fond de scène une dynamique magique

NandoBeam-S6, un wash/beam à flux constant
Le NandoBeam-S6 n’est pas Radical, il assure les fonctions de Wash/beam grâce à un zoom mécanique 8-40° avec comme particularité, un flux revendiqué constant quel que soit l’angle du faisceau.

Ayrton NandoBeam-S6Les 37 leds RGBW 15 W embarquées, d’origine Osram, sont associées à une seule plaque de sortie à deux composantes : 37 lentilles et guides de lumière asssurent un beau mélange des couleurs. Un tablier permet d’éviter que la lentille d’une led ne vienne perturber la lentille adjacente. Cette optique est spécifique à Ayrton.

Un système de refroidissement optimisé a été développé. Il utilise un radiateur à caloduc actif et un nouveau circuit imprimé MCPCB, dont le substrat aluminium a été remplacé par du cuivre pour favoriser le transfert thermique. Le radiateur en question constitue la structure portante de la tête et en assure la rigidité. Et les tubes du caloduc sont en contact direct  avec le circuit des leds. Autant dire que le flux ne devrait pas broncher.

Le NandoBeam-S6 reprend la nouvelle carte mère de la gamme R, la connectivité étendue et le RDM sans fil de Lumen Radio. Une machine soignée et performante que Ayrton a voulu économique donc très compétitive.

 

RCF, l’audio pro de A à presque Z

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RCF PLS14

Encore de nombreuses nouveautés chez RCF pour cette édition de Prolight + Sound dont la plus importante est certainement la création d’une nouvelle division “Consoles de Mixage” avec pas moins de neuf modèles L-Pad présentés à Francfort, et d’autres (numériques) à venir, mais également des extensions aux gammes VMAX et TT+, Touring et Théâtre, et enfin le lancement de la gamme Evox de colonnes de diffusion portables. Bref, le constructeur transalpin ne s’endort pas sur ses lauriers.

RCF conférence PLS14
Le président Arturo Vicari annonce la création de la Division RCF Mixers et le lancement de la gamme L-PAD. A sa gauche, Umberto Zanghieri qui dirige cette nouvelle division.

La nouvelle division “RCF Mixer Division” est basée à Rome et issue d’une société de conception. Il ne s’agit pas, selon Arturo Vicari, Président du groupe RCF, de simplement lancer une marque supplémentaire et concurrencer les marques de consoles haut de gamme implantées mais bien de proposer une offre globale avec une approche qui se veut différente.
Les gammes d’enceintes RCF couvrent tous les domaines d’utilisation en diffusion et, même si c’est moins connu, RCF est aussi un acteur sérieux en électronique audio avec une gamme d’amplificateurs de puissance et de modules classe D éprouvés, des matrices pour l’installation, etc. En témoigne le dernier ampli 4 canaux QPS 9600 (4 x 2,2 kW classe D) destiné à compléter la gamme VMAX.

La nouvelle division “RCF Mixers” est dirigée par Umberto Zanghieri dont l’équipe de R&D et lui-même disposent d’une solide expérience dans le traitement de signal numérique et en réseau numérique audio, et qui a déjà auparavant collaboré avec RCF sur certains projets.

Les  consoles de la série L-PAD

RCF Lpad
Les consoles L-PAD avec au premier plan la L-PAD 24CXusb

La première série de consoles compactes baptisée L-PAD est constituée de neuf modèles allant de la petite six voies, L-PAD6, avec (L-PAD6X) ou sans effets en passant par des modèles en 8, 10, 12 et 16 voies pour aboutir à la L-PAD 24CXusb, 24 voies (14 micro/ligne et cinq stéréo).

Les canaux micro disposent d’un compresseur / limiteur “One knob” et de correcteurs trois bandes dont le médium est entièrement paramétrable (réglable sur toute la bande). Les voies stéréo disposent d’un correcteur 4 bandes fixes.

Quatre groupes de mix assignables et quatre départs Aux par tranche (dont un dévolu aux effets) complètent les possibilités de mixage. Le moteur d’effets (DSP) comporte 99 presets et un slot d’extension permet de loger soit une carte de connexion Bluetooth soit un lecteur / enregistreur MP3. Par ailleurs, le port USB peut envoyer un flux audio 24 bits, soit du master mix soit des groupes 1-2, à une station de travail.

RCF VMAX V35 en position wedge PLS14
La VMAX V35 en position wedge

Un module Line Array dans la gamme VMAX

La gamme VMAX récemment introduite avec les modèles V35, V45 et le sub V218
(voir SLU http://www.soundlightup.com/flash-and-news/rcf-introduit-la-vmax.html)

est complétée par les enceintes 2 voies passives large bande V6 et V10, 6 et 10’’ équipées de la même compression à gorge 1,7’’ à diaphragme Titane et moteur Néodyme, pour un SPL max de respectivement 124 et 131 dB (200 et 400 W AES).

La V6-L de face
La V6-L de face

Mais surtout RCF complète également cette gamme par la V6-L, module line array compact en 2 x 6’’ longue excursion, accompagnés d’un moteur d’aigu à bobine 3’’ (ND 840) monté sur guide, qui permet de descendre la fréquence de raccordement à 800 Hz, et couvrir la presque totalité de la bande vocale. 

Les boîtes, réalisées en multipli de bouleau balte, offrent avec un réglage d’angulation par pas de 1°, une dispersion horizontale de 100° et de 15° (unitaire en vertical) et supportent 500 W RMS pour un SPL max de 130 dB (@ 1 m, 2 kW crête). La réponse en fréquence s’étend de 60 Hz à 20 kHz. Le système d’accroche permet d’accueillir une ligne de 16 boîtes V6-L.

RCF V6L back
….. et de dos

Enfin le sub V221-S, équipé de deux 21’’ RCF à bobine 4,5’’ chargés en bass reflex, délivre un niveau impressionnant de 143 dB SPL max pour une réponse qui descend à 25 Hz (25-200Hz).

La puissance admissible est de 4 kW RMS (16 kW crête !). De quoi fournir quelques sensations en club.

L’ampli QPS9600, classe D
Et pour l’amplification allant avec cette gamme d’enceintes passives, RCF introduit le QPS9600, amplificateur classe D (classe HD selon le constructeur) doté d’une alimentation à découpage avec correction de facteur de puissance mais uniquement en monophasé 200 à 245 V.

RCF QPS9600 PLS14
L’amplificateur dédié à la série VMAX, le QPS9600 qui peut animer sans problème le sub V221-S ou 8 V6-L.

Cet ampli, en rack 2 U de 14,6 kg, peut délivrer 4 x 2,2 kW sous 4 ohms (4 x 1,3 kW sous 8 ohms) et 2 x 4,8 kW sous 4 ohms en pont (d’où l’appellation 9600) et accepte les charges de 2 ohms sans broncher.
Le gain est réglable sur chaque canal entre 23 et 44 dB, et il offre bien entendu toutes les protections (DC, température, HF et courant). Les limiteurs peuvent être sélectionnés en position à action abrupte ou douce, et le rapport signal/bruit atteint 110 dB.

La gamme Evox et les nouvelles enceintes de gamme TT+ feront l’objet d’une autre histoire, au même titre d’ailleurs que la nouvelle version du contrôle en réseau RDNet2 …

 

Les tubes SGM 3D de Blueprint jouent dans le clip vidéo de Katy B.

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Katy-B

Blueprint, spécialiste de l’événementiel, s’est vu récemment confier le défi de fournir un éclairage dynamique pour permettre à la vedette du hit-parade britannique Katy B de faire le clip vidéo de promotion de son prochain single « Crying for No Reason ». Ils ont opté pour des tubes à Led SGM LT-200 3D  de 2 m de longueur. 

Katy-B

Selon Jacob Swan-Hyam, producteur chez RSA Blackdog, “les tubes ont ajouté une grande profondeur à la vidéo, apportant de l’espace à ce qui aurait été une vidéo 2D avec les techniques traditionnelles, et permettait à la caméra de se promener entre les tubes”.

Toby Shipway, technicien SGM chez Blueprint, ajoute que la gamme de produits SGM LT est extrêmement lumineuse malgré sa petite taille, tout en conservant la possibilité de pouvoir travailler à faible puissance, ce qui les rend utilisables au cinéma et à la télévision : “Nous avons tourné Crying For No Reason avec moins de 25 % de la puissance potentielle des tubes.

Ce tournage a été réalisé en très peu de temps, et dans ce contexte, nous n’avions qu’un temps très limité pour produire du contenu en avance. Mais la souplesse des tubes nous a permis de gérer le placement final sur le site”.

Le choix de Madrix (logiciel de contrôle) s’est naturellement imposé pour contrôler les 60 000 canaux DMX d’un patch 3D, ce qui a permis de créer le contenu et les effets 3D en temps réel pour coller à l’intention créatrice. Toby a utilisé un grand nombre de couches pour construire ses effets avec la densité voulue et assurer une couverture suffisante sur l’ensemble de l’espace de travail.

Rappelons que le LT-200 de SGM est un tube d’acrylique et d’aluminium (IP65) de 2 m de long et 25 mm de diamètre contenant 54 LED RGB espacées de 35 mm. Trois de ces tubes peuvent être contrôlés par l’ILD (Installation LED Driver), qui inclut une alimentation compacte et un contrôleur piloté par un réseau Art-Net.

Les réalisateurs de la vidéo étaient Sophie Muller et Ross McDowell, la société de production était RSA Blackdog et le producteur Jacob Swan-Hyam.

 

L’Opéra Bastille passe en réseau ArtNet.

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L’Opéra Bastille goûte désormais aux plaisirs de l’éclairage piloté en réseau. Cela lui a permis de dépasser les limitations imposées par l’ancien système purement DMX, de rationnaliser, de simplifier certains aspects et de faire face plus facilement aux spécificités de son exploitation.

Opera Bastille Intérieur

Nous remercions particulièrement Didier Paillet, chef du service lumière de l’Opéra Bastille et Nicolas Dacanal, responsable de la maintenance, qui nous ont accueillis au pied levé et nous ont dévoilé les arcanes lumineuses de cette prestigieuse Maison.

Didier Paillet, Nicolas Dacanal
A gauche Didier Paillet chef du service lumière de l’Opéra Bastille et à droite, Nicolas Dacanal, responsable de la maintenance et administrateur du réseau ArtNet

SLU : La mise en réseau de la lumière s’imposait à l’Opéra depuis longtemps, non ?

Didier Paillet : Techniquement, la nécessité de créer un réseau à l’Opéra ne semblait pas s’imposer. Ce genre d’outil est beaucoup plus intéressant pour les salles d’accueil, ce qui n’est pas le cas de Bastille où les spectacles sont créés par la maison et la structure, relativement figée, n’imposait pas a priori la flexibilité apportée par le réseau.

Le réseau était néanmoins une étape pratique, et il était intéressant de l’installer car Nicolas maîtrise le sujet.

Quand les gradateurs ADB s’installent à Bastille…

les armoires ADB Twin Tech
Dans les locaux de gradateurs, les armoires ADB Twin Tech connectées directement sur le réseau s’alignent comme à la parade.

Nicolas Dacanal : On a commencé à penser au réseau Ethernet le jour où nous avons installé les nouveaux gradateurs. Je m’explique : à peine 6 mois après mon arrivée, nous avons pensé au remplacement des gradateurs. C’était des vieux Strand. Il fallait absolument les remplacer. Nous avons émis un appel d’offres et sommes partis sur de l’ADB, avec la nouvelle technologie Twin Tech.

Ces appareils sont modernes et peuvent se contrôler à distance, ce qui représentait une réelle évolution au niveau de l’alternance. On fait beaucoup de changements gradué/direct, gradué/direct, et comme nous avons 1 500 cellules de gradation, c’était compliqué et précaire car il fallait effectuer tous les changements manuellement. L’idée de les contrôler à distance via un réseau Ethernet est devenue évidente.

SLU : Quelle a été votre démarche par rapport aux fournisseurs ?

Didier Paillet : Nous avons émis un appel d’offres, on s’est renseigné auprès de sociétés françaises et étrangères… Nous avons pris notre temps pour réaliser un cahier des charges adapté.

Il n’était pas question de prendre un réseau clés en mains. On a imposé certaines choses mais pour des raisons budgétaires, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout de notre envie, c’est-à-dire qu’on a un réseau pour la scène, la salle, la régie (évidemment !) mais il n’a pas pu être étendu comme nous le voulions (Nicolas et moi) jusqu’à la salle Gounod, qui est une salle de répétitions, et jusqu’à la salle Ravel, où nous avions l’intention d’installer une régie dédiée. Ça se fera, mais compte tenu des problèmes financiers actuels, on ne sait pas quand, et ce n’est pas une priorité. Cela étant, le réseau passe juste à côté de Gounod.

Le choix d’une solution industrielle fournie par Crystal Equipement

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SLU : Qu’est-ce qui a guidé votre choix final ?

Didier Paillet : Comme toujours le produit, mais ce qui m’intéresse surtout, c’est l’après-produit. Nous avons eu 3 réponses à l’appel d’offres, pas plus, toutes globalement satisfaisantes. Le choix a donné lieu à de grandes discussions entre nous. L’élu a été Crystal, pas tellement du fait de sa proposition, mais c’est surtout son produit qui nous plaisait : un produit développé industriellement.

SLU : Donc le produit proposé par Crystal n’était pas encore implanté dans le monde du théâtre ?

Didier Paillet : Si mais pas en Europe. Le node est un produit canadien, tout ce qui est infrastructure Ethernet est un produit purement informatique.

Un vrai gain en souplesse de travail

SLU : Quel est l’apport principal du réseau ?

Nicolas Dacanal : Le réseau Ethernet permet de réaliser les commutations direct/gradué à distance grâce à un logiciel que fournit ADB. Ça apporte énormément de souplesse. On travaille avec deux consoles, une dédiée pour le traditionnel, une dédiée pour les automatiques, et on était assez limité en univers physiques en câblé : 7 univers câblés physiquement pour la console automatique et 4 pour les traditionnels. Et sur les 4 il y en avait pratiquement 3 pour les gradateurs.

Donc nous étions assez limités en univers DMX, et en même temps on voyait arriver des projecteurs automatiques. Nous avons changé tous les automatiques des plans, enfin les automatiques à couteaux, on s’est dit qu’on allait en rajouter d’autres dans certains endroits spécifiques, et puis aussi les automatiques de maintenant “bouffent” de plus en plus de canaux.

Avec nos 7 univers, on commence à être un peu léger ! Donc le réseau nous apportait plus de souplesse car les deux consoles sont capables de contrôler 16 univers chacune, et on ne pouvait pas les exploiter à fond. Maintenant on se retrouve avec 32 univers dans notre réseau avec la possibilité d’avoir aussi bien du DMX qui vient de la console automatique que du DMX qui vient de la console de trad. Avant, si on était sur une porteuse où il y avait un HMI et un automatique, on était obligés de tirer un câble DMX pour l’automatique et un autre pour la console de trad. Et maintenant, on envoie un seul câble Ethernet et on va mettre le node sur la porteuse. Et voilà !

L’écran des gradateurs ADB
L’écran des gradateurs ADB permet de consulter facilement l’état du réseau.

SLU : C’est quoi les deux consoles ?

Nicolas Dacanal : Nous avons deux Compulite Vector. En réalité il y a aussi les backups pour chacune de ces consoles et encore deux pupitres qui permettent de travailler en salle. Quand on fait une création de spectacle, comme en ce moment la préparation de “La Flûte Enchantée”, il y a deux Compulite Vector en salle, reliées au réseau qui permettent de contrôler les projecteurs.

Maintenant, tous les projecteurs automatiques de dernière génération sont directement raccordés au réseau. C’est un luxe, on pourrait très bien continuer à les utiliser en DMX, mais l’avantage c’est qu’on peut avoir accès directement à leur page Web, à l’état de la lampe, connaître les erreurs… sans être obligé de charger la porteuse.

On n’est pas encore au RDM, malheureusement, apparemment, le RDM en DMX sur une XLR ça ne marche pas, d’après les fabricants.

SLU : Pourtant…

Nicolas Dacanal : Nous n’avons pas d’appareils compatibles RDM et je ne sais même pas si nos consoles sont compatibles RDM. Ce n’est pas très gênant. On n’a pas non plus 250 000 automatiques, donc le retour d’informations n’est pas ce qu’il y a de plus important. En cas de problème avec un appareil, on va sur sa page web et on voit ce qu’il a.

SLU : Est-ce que vous partagez le réseau ?

Didier Paillet : Non, il est à nous. Le son/vidéo a eu son propre réseau avant nous. La question du partage s’est posée à l’époque, mais plus maintenant.

Le backbone : 2,5 km de fibre optique

L’une des 10 stations réparties sur le backbone.
L’une des 10 stations réparties sur le backbone. Les câbles verts sont les fibres optiques. De haut en bas, l’armoire contient les interfaces optiques, puis le tiroir des switches Ethernet et, tout en bas, les deux blocs d’alimentation PoE.

SLU : Et la structure ?

Nicolas Dacanal : On souhaitait avoir un backbone [axe principal de communication, NdlR] en fibre pour des raisons de fiabilité de transmission, pas de rapidité car le problème ne se posait pas. Le DMX n’est pas rapide, et on n’a pas l’intention d’envoyer de la vidéo, ce n’est pas notre métier et il y a un réseau pour ça. C’était seulement une question d’intégrité de l’information entre les différentes stations.

Didier Paillet : Ce qui était important, c’était de bien réfléchir à la disposition des stations, et ça a donné lieu à de grandes discussions. Notre cahier des charges prévoyait des stations à certains endroits, qui ne se sont pas révélés très pratiques. Par exemple, on avait demandé une station au 11e étage, et finalement elle a été descendue au 6e étage.

SLU : Donc vous avez fait des trous partout dans les murs ?

Nicolas Dacanal : Non, il y a des passages de câbles partout. Mais la vraie difficulté c’est de savoir si tous les câbles qui passent dans les goulottes sont encore opérationnels ou pas. Ce n’est le genre ici d’enlever les câbles qui ne servent plus. Le fournisseur installateur a optimisé le placement des stations et le passage de la fibre optique.

SLU : Et vous-mêmes, vous avez enlevé vos câbles ou vous les avez gardés en spare ?

Switches disposés en dehors des stations.
Dans les étages élevés, des switches sont disposés en dehors des stations.

Nicolas Dacanal : C’est une grande question et euh…. Eh bien on les a gardés !

Didier Paillet : C’est-à-dire qu’il y a une partie qu’il nous intéresse de garder. Et il y a une autre partie qu’on va enlever, c’est évident. Maintenant que nous sommes tranquilles, que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles, on les fera disparaître au fur et à mesure, il n’y a aucune raison de garder ce système qui est maintenant obsolète.

Mais au début j’ai privilégié la sécurité de fonctionnement. On ne sait jamais. Maintenant on peut y aller. D’ailleurs ce n’est pas le câblage qui prend plus de place dans le réseau précédent, ce sont les splitters, et il y en a !

Un triple anneau pour la sécurité

Vue générale du réseau
Vue générale du réseau (Document Opéra Bastille)

SLU : Alors en ce qui concerne le backbone ?

Nicolas Dacanal : On a fait un réseau en anneau, pour le cas où il y aurait une coupure d’une des fibres, sachant que l’installateur a mis trois fibres entre chaque station, une utilisée et deux de secours, avec un accès facile sur chaque station pour passer d’une fibre à l’autre. Nous sommes donc en totale sécurité. 

SLU : Etait-ce vraiment nécessaire ?

Synoptique réseau fibre optique
Synoptique réseau fibre optique montrant la topologie du « backbone » en bouche doublement redondante. (Document Opéra Bastille)

Didier Paillet : Ce n’est pas ce qui coûte le plus cher. Alors pourquoi se passer de la sécurité ? On est dans une maison où il faut absolument qu’on joue. Il y a beaucoup de sociétés qui viennent, qui font des travaux, qui remplacent les sprinklers, etc.

On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il y a trois fibres dans la même gaine, il n’y a pas trois passages différents. Avec trois câbles séparés, ça aurait été parfait mais le coût n’aurait pas été le même ! Tirer un câble c’est une chose, en tirer trois, ce n’est pas tout à fait pareil ! On a une sécurité mais tout est dans la même gaine.

Nicolas Dacanal : On a quand même 2,5 km de fibre optique dans le bâtiment (x3 forcément). C’est du multimode (ce n’est pas spécifiquement longue distance). Et en cuivre, on avoisine les 5 km.

SLU : Donc le réseau est de type informatique ?

Nicolas Dacanal : Au total il y a 10 stations. Les stations 11 et 12 (salle Gounod et Régie Ravel) n’existent pas pour le moment mais elles ont été anticipées. On dispose d’une soixantaine de nodes (Ethernet/DMX) fournis par une société nommée Pathway. Toute la gestion du réseau, les switches (aussi bien cuivre qu’optique) sont de Moxa. C’est un produit purement industriel, distribué par Crystal.

Un node
Un node utilisé de manière spécifique pour le spectacle en préparation.


Nodes fixes disposés à des emplacements stratégiques
De nombreux nodes fixes sont disposés à des emplacements stratégiques.


On souhaitait que l’ensemble des nodes soit alimenté en PoE (Power over Ethernet). Aucun node n’a sa propre alimentation branchée en 220 V. C’est important car selon les endroits où ils sont positionnés on peut avoir des soucis d’alimentation. Sur les deux paires du câble Ethernet, il n’y en a qu’une qui est utilisée pour les data, l’autre envoie du 48 V. Du grill, on peut installer rapidement un node sur une porteuse sans avoir besoin de tirer une alimentation.

On a des nodes fixes et des nodes mobiles car on construit des porteuses sans arrêt, il y a des porteuses fixes et des porteuses mobiles spécifiques pour chaque spectacle. Pour un élément de décor qui est plein de projecteurs, on met directement le node sur le décor et on a juste un câble Ethernet à tirer, sans se demander si c’est le bon univers, ce qui était beaucoup plus compliqué avant, il fallait absolument noter l’univers du connecteur XLR en question.

SLU : Du coup, il y a du 48 V partout. Vous l’utilisez pour alimenter par exemple des “bidouilles” à LED dans les décors ?

Nicolas Dacanal : Non, car c’est très limité en puissance. On a droit à 15 W au grand maximum par sortie. Le PoE c’est bien mais ça dépend de ce qu’on met au bout.

Un node fixe.
Un node fixe.

Didier Paillet : Nous voulions absolument standardiser le système avec des nodes de 4 ports DMX physiques qui doivent satisfaire tous les cas de figure. On a quand même quelques nodes à 1 port à des emplacements fixes, mais on a essayé de normaliser au maximum.

Nicolas Dacanal : Ce qui nous a plu sur ce node, c’est qu’il ne consomme pas beaucoup. La puissance de sortie de chaque switch est limitée (à 15 W). On est limité aussi pour la totalité, c’est-à-dire que pour avoir les 48 V, il a une alimentation bien particulière en plus du 230 V qui alimente le switch, et du coup, si on a 24 ports PoE, il faut répartir la puissance totale de cette alimentation sur tous ces ports.

Ce qui est intéressant, c’est que ce node de 4 ports ne consomme que 6 W, alors que la concurrence est plutôt dans les 12 W – 13 W. C’était le node qui correspondait le mieux à notre cahier des charges parce qu’il avait 4 ports, il était alimenté en PoE et il ne consommait pas beaucoup. 

Donc on n’avait pas trop de questions à se poser sur la répartition de la puissance sur nos switches. On a aimé aussi la partie gestion des nodes (pour paramétrer les univers), L’interface logicielle qui permet de gérer tous les nodes actifs sur le réseau est simple et intuitive.

Ordre et méthode pour s’y retrouver

SLU : Comment est géré le réseau ?

Nicolas Dacanal : Au niveau du fonctionnement du réseau, on utilise un protocole qui est connu (ArtNet). C’était un peu “ça ou rien”, les gradateurs étaient compatibles sACN mais les projecteurs automatiques ne l’étaient pas, donc on est parti sur ArtNet.

On a simplement attribué un sub-net pour la console d’automatiques et un sub–net pour la console de trad. Soit 16 univers chacune. C’est simple à expliquer : on a 32 univers, de 1 à 16 c’est la console de trad et de 17 à 32 c’est la console automatique. On a même poussé le vice jusqu’à donner des adresses IP spécifiques, en respectant une méthode pour pouvoir retrouver les nodes facilement. C’est logique, quand on a une adresse donnée, on voit tout de suite où ils sont placés.

Opera Bastille ExtérieurDans le logiciel des nodes, on peut donner le nom des nodes en clair. Mais dans les IP, c’est autre chose. 2.9.2.5 je sais que c’est le plan 2 milieu parce que 9 ça correspond au grill, que 2 c’est un node et 5 ça correspond au 5e morceau de plan. On a simplifié au maximum. Du fait qu’on a plus d’univers disponibles, on a pris nos aises, au niveau de la réaffectation des automatiques sur les plans.

Quand on avait un appareil qui avait 33 paramètres on le mettait à l’adresse 1, le suivant on le mettait à l’adresse 34, à la fin c’est une prise de tête pas possible. En plus comme on a différents types d’adressage, un coup c’est aux dipswitches, un coup c’est au clavier…Maintenant on a de l’espace, on a des univers disponibles, et les automatiques c’est tous les 50, ce modèle-là c’est tous les 10, donc c’est 1, 11, 21, 31…

SLU : En effet, ça ne devait pas être facile !

Nicolas Dacanal : A la création de l’Opéra, il y avait déjà des automatiques sur les plans (Téléscan et Téléspot), donc il y avait une console qui ne gérait que les téléscan et la console de trad. Sauf que les Téléspot (en version halogène) avaient le changeur de couleur et la lampe contrôlés par la console de trad. Autrement dit, un même appareil était contrôlé par deux consoles.

SLU : ????

Didier Paillet : Quand je suis arrivé à Bastille, ça m’a paru totalement absurde mais c’était trop compliqué d’y remédier. Quand le réseau est arrivé, on a redonné une logique à la régie lumière.

Nicolas Dacanal : Autre paramètre important, le look ahead (repositionnement de la lyre sur l’effet suivant), n’était pas possible pour les projecteurs dont les paramètres étaient gérés par deux consoles. Maintenant, grâce au réseau Ethernet c’est possible, mais c’était possible aussi grâce aux gradateurs. Avec les gradateurs ADB, on peut dire telle cellule va être contrôlée par la console de trad, telle cellule va être contrôlée par la console automatique.

C’était impossible avec les vieux Strand, ou alors au prix de modifications de câblage mais c’était une vraie prise de tête. Maintenant c’est beaucoup plus simple, mais la réaffectation des cellules a demandé un travail de réflexion en amont. Il fallait aussi respecter l’adressage. Si un projecteur est constitué de trois entités physiques différentes (la lyre, le changeur de couleur et le dimmer), au niveau du « device » dans la console, c’est une unité entière. Il fallait respecter cette logique-là. Il a fallu créer une unité en disant : la lyre sera obligatoirement adressée en 1, en 11 ; le changeur de couleur en 6, et le dimmer en 8. Bien sûr, tous les gradateurs halogènes sont en 8.

SLU : Il fallait impliquer tout le monde…

Didier Paillet : L’installation du réseau c’est une chose mais il a fallu donner du temps aux pupitreurs pour encoder. La conséquence lourde, c’est que tous les spectacles qui ont déjà été enregistrés sont à modifier. Avant chaque reprise, on intègre dans le planning le temps de réencodage. Il y a 11 ou 12 personnes aux jeux.

SLU : On ne peut pas imaginer qu’un concepteur lumière vienne avec son pupitreur ?

Didier Paillet : Non ! Même pas en rêve. Je m’y oppose totalement, ce n’est pas du tout comme dans le showbiz. Quand un éclairagiste vient ici, c’est soit une pure création, soit c’est un Opéra qui a été créé dans un autre endroit, soit c’est une reprise de Bastille. Si c’est une création, on crée, et si c’est une reprise d’un spectacle qui vient d’ailleurs, nous avons une discussion avec l’éclairagiste et on remet en place son plan lumière par rapport à mon système.

Description du réseau 

Un solide plan de formation

SLU : Il faut combien de temps pour s’y habituer ?

Didier Paillet : L’accent a été mis sur une double formation des personnels : une formation par l’installateur (4 heures par technicien, par 60, tout le monde est passé) et nous avons aussi fait un travail de formation en établissant des fiches techniques, etc. Donc un gros travail en amont pour que les techniciens soient opérationnels. Un soin particulier est apporté au réseau Intranet de la maison, qui fournit toutes les informations sur le matériel disponible et son utilisation. On y trouve en particulier toutes les données concernant le réseau lumière. Il y a donc eu un gros travail en amont pour avoir des techniciens opérationnels.

SLU : Il y a combien d’administrateurs réseau ?

Didier Paillet : Le réseau c’est Nicolas. Après, la gestion est simple, tout est codifié, Donc normalement il n’y a pas de souci. Toutes les adresses sont faites. Ce qui peut gêner, c’est le portable, le node qu’on va rajouter. Mais avec les fiches techniques, si on n’y arrive pas, c’est qu’il y a vraiment un gros souci ! Et toutes les fonctions “sensibles” sont verrouillées.

Le test ultime avant le grand saut

Didier Paillet : Le réseau a été mis en place fin août, mais nous avons fait les formations à partir du mois d’avril et j’ai voulu qu’en juillet, avant la fermeture du théâtre pour entretien, l’on dispose du plateau pendant deux jours pour tout passer en Ethernet avec la configuration lumière du spectacle de rentrée.
Je tenais absolument à ce que tout le monde puisse partir en vacance avec l’assurance de la bonne marche du système. Tout était positionné et ça fonctionnait.

SLU : Et maintenant, vous gagnez vraiment du temps grâce au réseau ?

Didier Paillet : Est-ce que nous gagnons énormément de temps ? Non. Je ne dirais pas ça. Mais le système est vraiment beaucoup plus souple. Avec 4 ports sous chaque trappe, on a moins de soucis de branchements etc. Je pense que c’est plus facile au niveau des alternances, et nous y avons gagné en capacité et confort de travail.

Synoptiques des onze stations du réseau réparties dans l’Opéra Bastille

 Station-B1+B2Station-B3station-B4


Station-B5Station-B6

Stations-B7+B8


Station-B9Station-B10Station-B11

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Le K2 L-Acoustics remporte le 1er PIPA Award

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K2

Après avoir raté le coche l’année dernière avec le K1, le K2 se voit cette année distingué dans la catégorie Best Concert Sound Product lors du PIPA international press awards en clôture de l’édition 2014 du salon Prolight + Sound à Francfort.

Déjà récompensé à deux reprises en 2005 pour le Kudo et en 2008 pour le Kiva, L-Acoustics fait part de sa satisfaction.
Stéphane Ecalle, directeur du marketing : « Les 250 collaborateurs de L-Acoustics sont ravis et fiers de recevoir cette récompense pour le K2. Il est évident qu’avec ce prix, la presse s’est faite l’écho du marché quant à ce nouveau système qui s’est distingué lors des cérémonies des jeux olympiques d’hiver de Sotchi et a déjà su séduire 60 prestataires de par le monde. Quel meilleur lancement aurions-nous pu souhaiter pour le K2 ? »

K2
Une vue du K2 qui est construit en multiplis de bouleau avec des flancs en aluminium. Remarquez aussi son système d’accrochage captif.

Nouveau modèle dérivé du K1, produit phare de la firme de Marcoussis, le K2 offre une signature acoustique parfaitement complémentaire avec son puissant aîné auquel il rend environ 3dB de SPL max et est conçu pour l’épauler dans des configurations de très grande envergure, par exemple sur les côtés, mais aussi de servir comme système principal pour des jauges de type Zénith en remplacement de son altesse le V-DOSC et sans doute à terme du Kudo.

Trois voies actives et alimenté par 4 canaux d’amplification, le K2 apporte une innovation déjà rencontrée sur le Kudo, le guidage variable du front d’onde médium-aigu. Là où cela s’appelle K-Louver sur le Kudo, L-Acoustics baptise le procédé introduit sur le K2 du nom de Panflex.

Actif dès 300 Hz, il fait simultanément appel à des volets réglables et à des presets spécifiques, les 70, 90 et 110, ces chiffres trahissant la couverture symétrique de cette boîte capable de tirer fort et loin à 70° (145 dB SPL) comme d’arroser large à 110 sans doute au prix d’une baisse de SPL mais aussi de couvrir de façon asymétrique des espaces avec des directivités comme le 35°-55° ou son contraire le 55°-35°, la somme faisant 90°.

K2 Horizontal-directivity
Un graphique démontrant la polyvalence possible grâce à la directivité horizontale variable. Le mode asymétrique 90° n’est illustré que dans la seule position 55°-35° mais son contraire est tout aussi possible.

Les avantages de cette large palette de choix sont innombrables, citons la possibilité de ne couvrir que le public en évitant les zones réfléchissantes, apporter de la flexibilité dans les zones de recouvrement et enfin choisir facilement sa portée. Le K2 dispose à cet effet d’un réglage de courbure allant jusqu’à 10 degrés, ce qui donne toute latitude d’installation.

L-Acoustics controllersMonté en 12 pouces à longue excursion, le K2 délivre un niveau SPL et une extension dans le grave déjà conséquente puisqu’il est donné pour 35 Hz à 20 kHz à -10 dB, mais dispose de deux moyens de le renforcer. Le premier n’est autre que le K1SB et ses deux puissants 15 pouces dont la largeur de boîte et les accroches sont totalement compatibles avec le K2. Il peut soit apporter du contour jusqu’à 30 Hz ou bien de la portée jusqu’à 35 Hz sans alourdir le grave. On peut aussi lui adjoindre les classiques SB28 au sol et leurs deux 18 pouces pour gagner encore 5 Hz d’extension dans l’infra et pouvoir jouer avec l’effet de sol.

Le système K2 peut être amplifié de deux manières distinctes. Un LA8 peut alimenter 3 boîtes en parallèle, l’impédance descendant alors à 2,7 ohms au niveau des 12 pouces et des quatre 6,5 pouces en charge du médium.

L’autre solution est d’avoir recours au tout nouveau LA4X délivrant 4 fois 1000 W sous 8 ou 4 ohms avec une tenue de Pmax sur 200ms grâce à son PFC. Une seule boîte peut être alimentée par un LA4X, un gage de réserve de puissance et de possibilités de correction extrêmes.

 

Découpes ETC Source Four Led series 2 avec un zest de citron

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C’est le printemps chez ETC, des découpes fleurissent de partout, en petits bouquets mignons ou en grandes fleurs multicolores.
En premier lieu une nouvelle bouture de leur fameuse découpe Source Four Led qui en version Série 2 bénéficie de subtils changements une palette de couleurs plus riche.

ETC Source Four Led series 2

Rappelez-vous tout d’abord le concept du Source Four Led.

S4 LED Series 2 Color DataPour couvrir un large spectre de couleurs, sa boîte à lumière était équipée de 7 couleurs de leds différentes (rouge, ambre, verte, cyan, bleue, indigo et blanche) en lieu et place de la classique matrice blanche filtrée. Un peu plus de réflexion derrière la console mais une vraie richesse de couleurs à l’arrivée.

ETC Source Four Led series 2
A gauche Source Four Led version 1, à droite la version 2. La différence d’efficacité et la qualité du jaune sont évidentes

En remplaçant la led blanche par une led couleur “lime”, (citron vert en français) le spectre de la série 2 se remplit encore davantage, et assure en particulier dans les tons les plus ensoleillés.

Ajoutez à ceci une augmentation du courant d’alimentation des 60 leds Luxeon® Rebel 3 W pour un gain en éclairement de 30 % par rapport à l’ancienne version, comme nous le montrent les graphiques. Consommant maintenant 170 watts, cette découpe s’offre un spectre colorimétrique large et plein et fournit plus d’énergie en couleurs : des bleus les plus profonds aux subtils roses carnation, en mode local ou en DMX de 4 à 15 canaux suivant votre choix.

Graphique Source

La Source Four Studio HD utilise le même principe, mais en associant aux trois couleurs primaires une teinte “menthe”, un blanc variable et un “red shift”, elle se destine particulièrement aux applications broadcast où les plus fines variations de température de couleur sont demandées. Ici, elle s’échelonne entre 2900 et 6500K. Un mode particulier permet aussi de reproduire l’amortissement d’une source tungstène à la coupure.

Nouvelles source Four Mini Led
Christian Rezgui Directeur Technique de Avad Transtechnik France à côté des nouvelles source Four Mini Led

Ces découpes sont compatibles avec tous les accessoires de l’ancienne gamme, toutes les optiques de 5 à 90° ainsi qu’avec le surprenant adaptateur Source Four LED CYC qui permet de transformer votre découpe en une cycliode de haute tenue.

Enfin, voici l’arrivée des ravissantes Source Four Mini LED™, une réplique de 23 cm des Sources Four, équipée d’un module de leds blanches de 14 watts, de 4 optiques différentes, d’un porte-gobo en taille E, de 4 couteaux, et qui promet de faire un carton en muséographie et en architectural.