Chamsys présentait son Media Player vidéo, MagicHD supportant jusqu’à huit layers sur une sortie vidéo au format DVI ou VGA ou via le réseau et un Pixel Mapper. Magic HD est compatible avec tous formats vidéo et image les plus répendus, dont la résolution pourra atteindre 1920 x 1080 (HD 1080i).
Afin de faciliter la programmation, une librairie de masques et de médias est intégrée, et il est possible de lire et enchaîner des médias sur le même layer ainsi que de spécifier des points d’entrée et sortie de lecture. L’utilisateur pourra aussi créer ses propres masques dynamiques sur n’importe quel layer, contrôler les couleurs via des paramètres et des effets, et modifier la taille des médias en bénéficiant en outre de l’outil de correction de parallaxe intégré. Le Media Player se pilote via ArtNet, sACN ou DMX 512, et sera également compatible avec le protocole d’envoi de vignettes CITP/MSEX.
Tournant sous Linux, Windows et OSX, MagicHD est un logiciel à part entière, pouvant être installé sur un ordinateur. Il sera aussi intégré dans les prochaines versions du logiciel MagicQ (tournant également sous Linux, Windows et OSX), avec visualisation de la sortie vidéo sur un écran dédié ou sur une surface créée dans le visualiseur. Ce logiciel MagicQ gérant 64 univers DMX et 8 layers sera entièrement gratuit, tout comme la version du Media Player MagicHD seul.
Chamsys a aussi développé MagicHD Box, une solution hardware simple et légère pour son logiciel. Elle peut être contrôlée par n’importe quelle console via ArtNet, sACN ou en DMX 512 ou encore directement avec une wing MagicQ connectée en l’USB et posée ou accrochée à un pont juste à côté d’un vidéo projecteur, d’un mur de Led ou d’un écran vidéo.
Elle est équipée d’un disque dur SSD tournant sous Linux et pouvant stocker des médias, chargés en utilisant un support USB ou depuis un ordinateur en connectant au boîtier le logiciel MagicQ. Une fois configuré, le boîtier autonome lira les vidéos sélectionnées.
La MagicHD Box possède une matrice de sortie réglable et contrôlable depuis une console lumière. Chacun des quatre connecteurs DVI-I peut être configuré en mode DVI ou VGA. Il est possible de switcher entre deux sources du Media Player et deux séquences de test.
Le boîtier se configure très simplement sur un petit écran LCD. Il est équipé d’un switch Ethernet 4 ports permettant de relier entre elles plusieurs MagicHD Box.
Roi de l’improvisation, Thomas Boissy a enchanté cinq soirs durant l’Olympia de Paris avec la complicité des stéphanois de Mag Scène qui ont assuré la prestation technique en bénéficiant d’un luxe d’innovations grâce à l’aide de Sennheiser et Apex France.
C’est avec grand plaisir que nous retrouvons l’équipe des indestructibles de la tournée Age Tendre et Tête de Bois en la personne de Matthieu Speck, ingé son retours et de Nico Aznar à la face, ravis pour une fois de n’avoir à s’occuper que d’un seul artiste. Enfin, un seul, rappelons que Thomas Boissy connaît et chante à lui seul un impressionnant nombre de titres d’autant d’artistes mais à sa façon, improvisant les paroles et se pliant aux thèmes proposés à la volée par le public.
L’œil pétillant d’un gamin découvrant ses cadeaux sous le sapin, Matthieu répond à nos premières questions assez inévitables quand on voit le déballage technologique assez inhabituel pour un pareil show dont notamment le fleuron des liaisons Sennheiser, la série numérique 9000. N’existant pour le moment qu’en version broadcast avec un récepteur octuple, l’EM9046, et deux types d’émetteurs, main SKM 9000 et pack SK 9000, cette nouvelle gamme règle brillamment deux problèmes majeurs. Le premier est l’encombrement actuel et surtout à venir de l’espace HF dû à l’amour immodéré de nos édiles pour l’argent des opérateurs téléphoniques. Grâce à l’absence d’intermodulation, Sennheiser sonne le glas des plans de fréquences et arrive à caser les fréquences de transmission dans une simple grille équidistante tout en ajoutant nombre d’automatismes rendant la gestion de l’ensemble à la portée de personnels moins experts.
L’équipe son au quasi grand complet avec de gauche à droite Nicolas Aznar, l’ingé son façade et régisseur général, Matthieu Speck, l’ingé retours et enfin, adossée à la SD7, Elyse Leclerq l’assistante plateau.
L’autre gros avantage de la transmission numérique est l’abandon du « compresseur – expanseur » qui, un peu comme le Dolby ou le DBX pour la bande magnétique, est là pour compenser une faiblesse, dans notre cas celle de la modulation de fréquence, mais apporte aussi son lot d’inconvénients. La transmission numérique et l’absence de compander redonnent au son ses lettres de noblesse filaires même si la latence non négligeable propre à cette technologie fait son apparition.
16 micros numériques jusqu’aux amplis
SLU : Matthieu, quand as-tu eu l’idée de monter une régie essentiellement numérique et en 96 KHz ?
Un Sennheiser MKH8040 monté sur un corps MZD8000, ce dernier incorporant l’électronique transformant un capteur analogique en un ensemble numérique à la norme AES42. Les doigts de Matthieu indiquent la partie numérique.
Matthieu Speck : On est très souvent en tournée et on n’a pas le temps de faire des essais ou encore de faire évoluer notre synoptique. C’est par exemple délicat de donner à un chanteur un nouveau micro et ensuite de le lui retirer au bout de quelques jours.
Quand j’ai su que j’allais m’occuper de Thomas pour ces cinq dates, je me suis dit que c’était notamment l’occasion de tester la série 9000 Sennheiser avec un peu plus de temps.
Pour ce qui est de la fréquence de 96 kHz, avec DiGiCo c’est facile, on le fait sur Age Tendre depuis un an donc on a juste poussé jusqu’aux amplis.
Enfin pour les micros filaires Neumann et Sennheiser, je les avais écoutés mais jamais mis en œuvre, j’en ai donc profité pour les demander aussi à Sennheiser en plus des 9000.
Le piano d’Olivier Decrouille en plein accordage. Les deux TLM 103D sont bien visibles au premier plan.
SLU : Qu’as-tu dans ton panier à beau son ?
MS : J’ai mis en place, deux Neumann TLM103D pour le piano, un D-01 sur l’ampli guitare, trois KM185 pour la snare dessus/dessous et la charley et enfin en overhead des Sennheiser MKH 8040 montés sur des adaptateurs numériques MZD 8000. Le tout transitant au travers d’un DMI-8 (interface AES42).
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SLU : Qui a été ton interlocuteur chez Sennheiser ?
MS : C’est Axel Brisard qui est un spécialiste du numérique et un grand utilisateur de ces micros depuis longtemps sans oublier Nicolas Bernard qui a donné son accord et qui est un peu le grand chef (rires) (surtout le Chef des ventes NDR)
SLU : Comment synchronises-tu tout ce petit monde ?
MS : Avec une Nanoclocks Rosendahl. Les micros filaires tournent en 96 kHz synchronisés via la DMI-8, les 9000 ont leur récepteur octuple EM9046 qui accepte une horloge externe et ils fonctionnent par ailleurs aussi à cette fréquence. C’est donc très simple.
Le récepteur octuple EM9046. Remarquez l’afficheur indiquant la présence d’une horloge externe en 96 kHz fournie par une Nanoclocks Rosendahl, celle-là même alimentant la SD7. Bien visible aussi en dessous des deux afficheurs du signal HF reçu par micro, son niveau de sortie en dBFS, numérique oblige, ainsi que la grosse batterie indiquant par le biais d’un symbole mais aussi d’une estimation en heures et minutes l’état de la charge disponible dans l’émetteur.L’arrière du récepteur octuple Sennheiser 9046 avec de gauche à droite la section réseau, les sorties numériques, puis analogique et enfin les entrées pour les antennes.Sur le SD-rack de la SD7 Digico, comportant aussi l’horloge Rosendahl et le MadiBridge RME envoyant l’audio vers la SD8 de la façade, le DMI-8 Neumann, l’interface 8 micros numériques filaires AES42 via le soft de télécommande RSC. Lui aussi affiche « ext wclk » signifiant qu’il est esclave de l’horloge Rosendahl.
SLU : Il te manquait en revanche des entrées AES dans ta table…
MS : Oui, mais DiGiCo via Laurent Laignel et Apex m’a aussi suivi et m’a prêté deux cartes d’entrée dont je n’ai par ailleurs pas l’usage le reste du temps puisque la SD7 que j’utilise aux retours de Thomas Boissy, c’est aussi ma console de la tournée d’Age Tendre et on n’a pas de micros numériques sur cette grosse tournée.
Jouet de Matthieu Speck, la SD7 propriété d’Appels Production avec laquelle il assure les retours de tous les shows produits par cette société, le dernier en date étant Age Tendre et Tête de Bois.
SLU : Qui a mis quoi exactement ?
MS : Tout provient de chez Mag Scène sauf les micros HF et la table retours qui appartiennent à Appels. Le Kara notamment est rentré en parc chez Mag Scène il y a un an et demi et correspond parfaitement à une salle comme l’Olympia. Il sonne moderne et très bien (je confirme NDR).
SLU : Comment avez-vous été choisis par Thomas pour assurer sa technique ?
MS : Par le biais de son producteur qui est aussi celui de Dave et que nous connaissons grâce à Age Tendre.
Du numérique en micro filaire et en sans fil
SLU : Pour en revenir à ton parc micros, tu as quand même une sacrée installation entre les 8 numériques filaires et les 8 numériques HF. Aucun problème à signaler ?
MS : Rien du tout, ça tourne impec. C’est vrai que c’est intéressant de tester du matériel dans de telles conditions et sur 5 jours consécutifs. Les essais à la va-vite sur un wedge ne permettent pas vraiment de se forger une opinion.
SLU : Comment sont exploitées tes 8 liaisons en 9000 ?
MS : J’ai quatre micros main, le principal et le spare de Thomas, deux autres pour les deux chanteurs qui assurent la première partie et trois packs pour les instruments. Le spare de Thomas est resté allumé cinq jours sur le flight pour rien ; heureusement que les émetteurs marchent avec des accus qui en plus rechargent très vite !
Un émetteur SK9000 pour la guitare acoustique de Loïs, une jeune chanteuse assurant la première partie de Thomas Boissy. Elle a aussi chanté avec un SKM9000, ces deux sources n’ayant pas quitté le domaine numérique avant les transistors de puissance des contrôleurs L-Acoustics !Le micro de Thomas Boissy, chargé à 100%, affichant son prénom et monté avec une remarquable tête Neumann KK205. Gros son et clarté garantis.Un des micros main de la série 9000. Remarquez l’affichage de l’état de la batterie et le rôle, ici du spare, qui lui est dévolu. La fin du scotch de couleur ?
SLU : Qu’est-ce qui frappe de prime abord à l’écoute des liaisons numériques des 9000 ?
MS : La première chose qu’on entend ou plutôt que l’on n’entend plus, c’est le compander. On a une autre relation avec le micro qu’on retrouve un peu comme un filaire. Thomas aussi s’éclate et va chercher toutes les nuances qu’il entend dans les ears, et on en fait autant de notre côté. On perçoit tous les détails. C’est vraiment un autre signal, du coup on a passé du temps à chercher la meilleure capsule et on s’est arrêté sur la Neumann. J’ai reçu un soir un collègue qui a écouté le rendu de cette tête entre deux wedges et m’a dit qu’il a eu l’impression d’être en studio.
Nicolas Aznar, l’ingé son façade pour ces cinq dates de Thomas Boissy à l’Olympia, régisseur général de ce spectacle et associé du prestataire stéphanois Mag Scène.
SLU : T’as essayé quoi comme capsules ?
MS : Le premier soir on a joué avec la 935, une dynamique qui nous a bien plu à la face comme aux retours. Je n’ai par exemple pas eu besoin de l’égaliser pour lutter contre le Larsen, ce qui est peu fréquent. Nico (Nicolas Aznar Ingé son façade NDR) l’a malgré tout trouvée un peu sèche et manquant de rondeur et de couleur, ce qui fait que le lendemain on a jeté notre dévolu sur la statique, la 9500. On a bien aimé le résultat car elle est plus analytique et capte mieux les inflexions et les nuances de Thomas qui nous fait du Queen comme du Barbara en piano voix. Au bout de la seconde date, dimanche soir, j’ai envoyé un SMS à Nicolas Bernard… « T’aurais pas une KK205 au bureau qu’on puisse essayer ? Ce serait la cerise sur le gâteau ! » Quand on l’a vissée, on a retrouvé une très belle définition et surtout une chaleur sur le bas médium et une couleur qui ont totalement séduit Nico à la face et qui correspondent parfaitement à la voix de Thomas.
SLU : Tu ne nous as pas dit sur quels instruments tu as placé les trois packs 9000.
MS : Deux sur la contrebasse et le troisième sur la guitare de Loïs qui assure la première partie avec Laurent Kérusoré. J’ai retrouvé un infra de malade sur la contrebasse avec une dynamique incroyable. Quand il joue avec son archet, on a les genoux qui tremblent ; le type de rendu que l’on n’a jamais avec des packs analogiques
Une prise de son où le micro coûte *beaucoup* plus cher que l’ampli ! Sa majesté le D-01, le fleuron digital de Neumann disposant entre autres d’une tête inspirée de celle du U47.Montés aux endroits stratégiques de la contrebasse, deux capteurs délivrent leur signal au travers de deux packs émetteurs numériques SK9000.
SLU : Le D-01 Neumann, tu l’as mis en face de quelle source ?
MS : Sur l’ampli guitare, un excellent petit Mesa Boogie. C’est une découverte ce micro. On entend infiniment plus de détails dont certains, comme la réverbération, bien mieux que d’habitude. C’est totalement transparent et on a la tête devant l’ampli. J’ai bien aimé aussi les KM 185 sur la snare. On a une repisse équivalente à celle d’un dynamique, un grave qui n’a rien à envier à ce que l’on obtient d’un SM57 avec, en revanche, une dynamique incomparable. Lors des « piano, voix et contrebasse » on est en 100% numérique et ça s’entend. C’est d’une propreté et d’un silence très intéressant sur les pianissimi.
Le micro de la caisse claire de Flavio Cipriano, celui “dessous” étant identique. Numérique lui aussi, une caractéristique visible via le cartouche Neumann bleu ciel et non rouge. Il s’agit d’un KM 185-D hypercardioïde.Un autre KM 185 sur son corps KM-D, cette fois-ci en charge de la charley.
SLU : Outre ces avantages sonores, est-ce que l’exploitation au quotidien de cette nouvelle gamme de liaisons est pratique ?
MS : Oui vraiment. Le calcul des fréquences est plus rapide et plus facile, la synchronisation est un jeu d’enfant puisqu’en plus elle a lieu sur une même machine, et le fait de recharger à l’aide d’interfaces dédiées est un dernier plus. En deux heures et demie on refait le plein. D’un point de vue écologique c’est mieux et en termes de manipulation aussi, ne serait-ce que par l’abandon du carton de piles qui pèse un âne mort !
SLU : Sur Âge Tendre, tu exploites un max de liaisons, tu dois voir arriver d’un mauvais œil le resserrage des bandes de fréquence.
MS : C’est clair, on a 27 micros et 24 ears. Ce que propose Sennheiser en numérique est intéressant, on rentre un paquet de liaisons et on n’a plus de calcul de fréquences donc même si on doit travailler sur une bande plus serrée, c’est moins compliqué et malgré un petit espacement, ça marche. Cela dit, il m’arrive encore de voir des gens se balader au-dessus des 790. Ce n’est pas gagné !
SLU : Ils ont tous l’air ravis sur scène de votre travail…
MS : Oui, on a tous eu des compliments, en lumière et en son, et même si on ne sait pas si on retravaillera pour Thomas, on a beaucoup aimé le faire. Cela nous permet aussi de rencontrer d’autres gens et de sortir un peu de la grosse machine qu’est ATTB (Âge Tendre…NDR) ou la suite qui se prépare pour 2014. Cet été j’ai aussi bossé à la diffusion des Eurockéennes avec un collègue de Dushow et au FIMU à Belfort où j’ai mixé.
SLU : Les retours et le système, ce n’est quand même pas pareil…
MS : J’aime bien me prendre la tête avec la mise en place, les angles, la phase, tous les outils propres à la diff, c’est une bouffée d’air frais (rires).
La diffusion de l’orchestre à jardin posée sur le bord de scène, deux SB28 et quatre Kara L-Acoustics. On devine aussi en lip une des quatre 108XT dévolues à cette tâche.La diffusion pour le balcon composée de six Kara surplombés par deux SB18.
Le point de vue du staff Sennheiser
Artisans de cette réussite, de G à D, Olivier Totier ingénieur commercial, Nicolas Bernard le chef des ventes de Sennheiser et Matthieu Speck. En haut à droite, l’affichage du logiciel RCS de télécommande des filaires numériques, et dessous en rack le EM9046, le récepteur octuple pour les liaisons de la série 9000.
Présent lors de notre venue à l’Olympia, Nicolas Bernard en compagnie d’Olivier Totier, a accepté de répondre à quelques questions.
SLU : Tu as rapidement donné ton accord pour ce gros prêt de matériel ?
Nicolas Bernard (Chef des Ventes Sennheiser France) : Absolument, le projet est intéressant puisqu’il mélange des HF de la série 9000 et des filaires, le tout en 96 KHz. Matthieu a déjà eu l’ensemble D9000 en main mais sans l’exploiter, il était donc curieux de pouvoir l’entendre dans de bonnes conditions. Il en va de même pour les filaires. On en entend de plus en plus parler mais ce n’est qu’en les essayant qu’on se rend compte de leur potentiel. Notre crédo actuel est qu’il faut vivre son expérience du micro numérique, c’est pourquoi on joue le jeu en termes de prêt.
SLU : Vous en êtes où en ventes de micros numériques ou de prestataires équipés ?
NB : Il y a actuellement 9 prestataires en France qui disposent d’un parc d’au moins 16 micros filaires. Alain Roy (pionnier du numérique NDR) en a bien plus avec sa société Espace Concept (120 à en croire son site Web NDR).
Les batteries des packs et des émetteurs main de la série 9000 en recharge sur les socles prévus à cet effet.Une fonction qui va être très prisée et qui s’utilise via le bouton qu’on devine sous le pouce de Matthieu, la dérivation silencieuse du signal du micro vers une seconde sortie, analogique, et typiquement à destination des techniciens ou du staff. La fin des micros d’ordre et autres pédales.
SLU : Il a uniquement des filaires ?
NB : Oui mais il a découvert aussi le D9000, et cette gamme lui est apparue comme un évident prolongement de son parc filaire et de sa stratégie de prise de son en full numérique. Actuellement ses liaisons analogiques sont le maillon faible et après avoir testé et apprécié la série 9000, il a en projet de s’en équiper dans le futur.
SLU : Il va devenir un acteur incontournable même de la location « sèche » de micros numériques !
NB : Il l’est déjà mais il n’est pas le seul, d’autres personnes de notre réseau peuvent fournir du parc. Nous ne sommes pas là pour nous substituer à un prestataire ou à un loueur de matériel. Ce n’est pas notre métier. On en prête une partie et le reste est loué en complément sur les grosses configurations auprès de notre réseau.
SLU : Tu nous donnes quelques noms de prestataires faisant partie de ce réseau numérique ?
NB : En plus d’Espace Concept à Besançon, on a Alive Events dans le nord, Koroll dans le grand ouest, Agora à Poitiers, GL Events, Yasta, Atlantic Sono à Royan et Lagoona qui nous ont rejoints récemment et enfin Tapages mais qui œuvre plus dans le broadcast que la scène.
Plaquette Neumann : Un diagramme démontrant l’avantage d’utiliser un micro numérique comparé à la même version analogique.
SLU : Et du D9000 on en trouve où ?
NB : Uniquement chez Tapages pour le moment. C’est un produit nouveau et qui s’adresse en priorité au monde du broadcast. La période est très compliquée pour les productions TV qui ne sont pas en phase d’investissement. On a en revanche de bons retours du live où j’espère avoir des accords très bientôt.
SLU : Ça paraît assez logique que le monde du live, qui subit aussi une forte pression sur les prix, attende une déclinaison plus abordable ou bien en racks doubles…
NB : En tant que Chef des ventes, c’est bien entendu quelque chose que je souhaite de tout cœur, cela étant je n’ai aucune annonce et aucun élément à fournir pour le moment.
La latence, jusqu’où peut-on aller ?
SLU : Qui dit liaison numérique dit aussi latence. Où en sommes-nous avec la série 9000 ?
NB : Le signal est retardé de 3,2 ms en analogique et 3 millisecondes en AES, en 48 comme 96 kHz. La latence est un problème global qu’il faut maitriser entre l’artiste et ses oreilles ou celles du public. Notre but est de la contenir au maximum et c’est pour cela que cette opération avec une table DiGiCo nous intéressait puisqu’on a mesuré un total de 5,7ms entre un pack émetteur numérique de la série 9000 et un pack récepteur de ears, une latence acceptable par un artiste.
SLU : On parle bien d’une liaison de ears analogique…
NB : Absolument, où l’on ne perd que la reconversion en analogique avant l’émission.
SLU : Il existe un consensus dans la profession qui a établi une limite pratique entre 6 et 7 millisecondes de latence pour qu’un artiste accepte cette technologie.
NB : Au-delà de 7 ms ça commence physiologiquement à être très compliqué. En en discutant avec différents acteurs du métier (dont Laurent Midas, LoMid, si tu nous écoutes ! NDR), jusqu’à ce seuil c’est utilisable, reste qu’on va travailler car il sera peut être possible de faire moins, sans oublier que les consoles ou tout ce qui vient s’intercaler dans le trajet audio, prélève aussi sa dime.
SLU : Un émetteur ears numérique est malgré tout dans les tuyaux ?
NB : Il faut d’abord que la technologie se développe et que Sennheiser nous sorte ce genre de produit. Pour le coup c’est peut-être encore une fois dans les tuyaux mais je n’ai pas d’infos en la matière.
SLU : La technologie vous venez de prouver que vous la possédez !
NB : Ah c’est sûr, la technique est maitrisée je pense. Pour revenir au D9000, les avantages sont de deux ordres. Tout d’abord de désengorger l’espace UHF en mettant plus de fréquences dans un minimum de place, une problématique qui va être tristement d’actualité dans les années à venir. Nous avons fait ce choix stratégique là où d’autres fabricants en ont fait d’autres, certes respectables. L’autre gros avantage est d’offrir la même qualité audio non compressée que l’on aurait avec un micro filaire. On ne parle pas d’un vœu, mais bien d’une réalité.
SLU : Le seul défaut (pendant de la qualité) est l’obligation de déléguer la pré-amplification et la conversion au système 9000. Un certain nombre de techniciens vont regretter leurs tables et leurs périphériques.
NB : Je pense que c’est Matthieu Speck qui en parle le mieux. Il s’est retrouvé à ôter toute égalisation des micros car ce qu’il reçoit est totalement transparent et ne nécessite pas de traitement supplémentaire. Bien entendu ça dépend de l’usage qu’on en fait et de la source mais on a moins besoin d’avoir du traitement pour parvenir à ce que l’on recherche. Le numérique ce n’est pas seulement changer de technologie mais aussi d’habitudes de travail à l’intérieur d’une chaîne complète de captation et de diffusion. Même l’achat repose sur un cheminement intellectuel de compréhension de la technologie, son acceptation, trouver son intérêt, tout cela prend du temps. La problématique est que l’on part de quelque chose qui marche bien et qui dure, le micro analogique, et que l’on essaye de prouver qu’il y a quelque chose qui marche encore mieux (rires !)
SLU : On a tous en tête les avantages dans le classique et les prouesses d’Alain Roy. Y’a-t-il des ouvertures aussi dans la musique amplifiée pour les micros numériques ?
NB : Il me vient à l’esprit la tournée d’Aldebert, la tournée d’Archive, en Belgique et en Allemagne il y a The Night of The Proms. Cet été nous avons collaboré avec pas mal de festivals de jazz dont Jazz à Vienne ou Jazz in Marciac.
SLU : Vous distribuez désormais Innovason, c’est une bonne carte à jouer pour Neumann non ?
NB : Absolument. Le soft Neumann a été intégré dans l’Eclipse, ce qui fait qu’on a directement la main sur le micro depuis la console. On n’a plus besoin d’un PC ou d’un mac mais toujours d’une interface DMI.
SLU : La console en AES42 n’est toujours pas d’actualité…
NB : Ce serait l’idéal. On attend encore que la stratégie des fabricants s’oriente vers ce protocole. Malheureusement je n’ai aucun pouvoir, en revanche c’est vrai que beaucoup d’utilisateurs des micros numériques Neumann le font par le biais des Eclipse Innovason.
Conclusion
Hybride par une partie de la captation et une diffusion des retours en analogique, mais une seconde partie de la captation et la diffusion façade en numérique, cette série de concerts prouve pourtant le bien-fondé de la démarche de Matthieu. Invités à suivre le concert via un pack et libres de se balader entre la salle et la régie retours, nous avons pu entendre la différence et, comme disait un slogan pour Inter « écoutez, ça n’a rien à voir ». La batterie par exemple qui très souvent est façonnée par l’omniprésent SM57, retrouve ici une attaque splendide et une sécheresse dans la frappe à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les cymbales elles aussi ressemblent terriblement à une sortie de console studio plus qu’à une captation live. Le piano gagne en douceur et profondeur. La même remarque vaut pour les micros HF dont on cherche le fil tant la liaison est inaudible. Pour les connaître personnellement par cœur, les têtes Neumann sonnent exactement comme les versions filaires KMS. Mon seul regret aura été la liaison ears en SR2050 dont l’antenne hélicoïdale n’a jamais permis de bien savourer le silence quasi absolu et la propreté apportée par 16 micros numériques et la table en 96kHz à moins de se mettre sur scène face à elle, une place un peu réservée à Thomas !
Bravo aussi à Matthieu Speck pour son mix très agréable et juste. En façade c’est Monsieur Propre sur toute la ligne, une propreté et une netteté bien mise en exergue par une diffusion en Kara dont la neutralité et la finesse est reconnue de tous. D’accord, les temps sont durs et peu de prestataires peuvent se permettre d’investir, mais si certains décideurs écoutaient une bonne batterie ou un piano fait en numérique filaire et si, chez Sennheiser, on accélérait le développement de la gamme HF 9000:2=4500, je pense que les ventes repartiraient de plus belle.
Reste enfin à régler l’épineux problème de la latence d’une configuration complète en numérique, du micro aux ears ou à la diffusion, avec console, plugs et drive inclus. A l’heure qu’il est, ce n’est pas tout à fait gagné, mais gageons que les hommes en blouse blanche grappilleront sample après sample, quelques millisecondes, on appelle ça le progrès !
La marque transalpine présentait au Plasa sa nouvelle série « shadow» d’installation extérieure (IP55) avec des modèles 2 voies coaxiaux en 5, 8 et 12’’ accompagnés d’un sub dans le même format et la shadow 142L pour constituer des lignes verticales ainsi qu’un nouveau sub de complément au sol à sa série Mitus, le Mitus 218S.
Les Shadow 112 CT et 108 CTLa triple protection des enceintes shadow : grille acier traitée plus mousse acoustique plus voile de polyester hydrofuge sur cadre.
La série shadow répond aux besoins de la diffusion en extérieur avec des ébénisteries en polyéthylène rotomoulé renforcé résistant aux UV, des grilles de protection triple couche (gille externe en acier traité, plus une couche de mousse réticulée et finalement une trame de polyester hydrofuge) et des HP à membrane traitée. Les transducteurs sont donc parfaitement protégés de la pluie et du ruissellement (grâce également à la courbure de l’enceinte).
Sept modèles composent la gamme dont un sub (shadow 114S, 14’’ en bass reflex) et un système line array, shadow 142L, 2 voies avec un 14’’ longue excursion à bobine 3’’ flanqué de deux compressions à gorge 1,4’’ montées sur guide et superposées. Les autres modèles, sur lyre réglable, sont tous équipés de transducteurs coaxiaux en 12’’, 8’’ et 5’’. Le 12’’ existe en deux versions : 112HC et 112CT différenciées par le pavillon de charge de la compression, 90° x 60° dans le premier cas et conique (90°) dans le second.
Le sub Mitus 218S surmontée d’une Mitus 215 (passive). Les Mitus, dont ce sub, existent également en version amplifiée
Ces modèles de 600 W sous 8 ohms peuvent respectivement délivrer 132 et 128 dB SPL max. Les transformateurs pour fonctionnement en ligne 100 V sont dotés d’une prise intermédiaire mi-puissance.
Le sub Mitus 218S embarque deux 18’’ Néodyme B&C longue excursion (bobine de 100 mm) et accepte une puissance de 4 000 W sous 4 ohms pour un niveau max obtenu de 147 dB SPL. Il est réalisé en multipli de bouleau de 18 mm avec renforts internes de rigidification.
En version active, il est animé par un ampli classe D de 2 kW avec l’électronique de traitement de signal (DSP) permettant six possibilités de configurations dont le mode cardioïde, infra, et l’ajustement interne de délais.
Une des nouveautés marquantes de ce Plasa est le lancement par Presonus d’une série d’enceintes actives 3 voies, conçue en synergie avec David Gunness de Fulcrum Acoustic et baptisée StudioLive AI, pour active Integration. Ces enceintes intègrent une nouvelle technologie de transducteurs coaxiaux (« CoActual » Transducer) et mettent en œuvre un puissant DSP pour implémenter la technologie TQ (égalisation temporelle) de Fulcrum.
Le terme « Active Integration » fait référence à la nouvelle plateforme de traitement de signal, mise au point par Presonus, que l’on retrouve également sur la dernière console StudioLive 32.4.2AI, et qui utilise un processeur OMAP 5 (cinq cœurs) 2GHz (ARM) Cortex-A de Texas Instruments. Outre le fait de travailler en 96 kHz, 32 bits virgule flottante pour les flux audio, ce processeur intègre la gestion des communications réseau (Ethernet) filaires, USB, et sans fil (5WiFi LAN), d’où notamment le contrôle complet possible via un iPad.
Le modèle 328AI, double 12’’ trois voiesLa StudioLive 312AI. De la puissance de calcul embarquée ! L’ébénisterie n’est pas en reste : c’est du multipli de bouleau de haute qualité avec inserts M10, poignées de transport et puits de montage sur mât.
Parmi les quatre modèles StudioLive AI 3, il y a trois enceintes large bande en 3 voies, 312AI (12’’), 328AI (double 12’’) et 315AI (15’’), et un sub actif bass reflex en 18 ‘’, 18sAI.
Les enceintes embarquent donc cette nouvelle plateforme DSP et une amplification classe D de 2000 W, le sub se “contente” d’une amplification de 1000 W, toujours en classe D.
Presonus exploite un transducteur coaxial propriétaire en 8’’ avec une compression à diaphragme titane 1,5’’ partageant le même circuit magnétique de façon à minimiser le décalage entre les sources acoustiques et réduire la profondeur (et la masse) du transducteur composite.
La partie aigue emploie un pavillon étudié spécialement pour que la dispersion soit parfaitement contrôlée en évitant, avec le processing TQ (IIR et FIR), d’une part les réflexions occasionnées par le pavillon (filtre en peigne), et d’autre part les interactions avec le médium, créant de l’intermodulation à haut niveau et bien sûr en réalisant un alignement temporel optimum.
Vue éclatée du transducteur « CoActual » (Document Presonus). Le même moteur est utilisé pour le 8’’et la compression 1,75’’.
De surcroit, le filtrage de raccordement médium – aigu est asymétrique et ne se fait pas à la même fréquence (il y a débordement des voies l’une sur l’autre) pour juguler le phénomène de masquage partiel du médium par le pavillon d’aigus de façon à obtenir une réponse plate et une bonne cohérence temporelle (avec le processing).
Pour le bas du spectre le modèle 312 AI utilise un 12’, doublé en symétrie verticale pour le 328AI. Tous les modèles utilisent des modules d’amplification classe D (2x 500W LF, 500 W MF et 500 W HF) avec une alimentation à découpage universelle à PFC. Plusieurs modes d’exploitation sont proposés (avec presets) et le contrôle distant peut s’opérer par Ethernet ou WiFi avec une application IPad (SL Room Control).
Ce même concept de « CoActual » transducteurs et traitement DSP embarqué avec la technologie de Fulcrum Acoustic est par ailleurs utilisé sur les nouveaux moniteurs de studio 2 voies « Sceptre » de la marque US la plus cajun.
C’est sur le stand Martin (by Harman) que nous avons pu découvrir les quelques nouveautés audio du groupe Harman chez JBL : une nouvelle série d’enceintes de monitoring deux voies amplifiées « 3Series » et les enceintes de diffusion actives PRX700. Présents également sur le stand, les amplificateurs Crown DCi, 2, 4 ou 8 canaux (Drive Core install) sortis au printemps.
Le nouveau moniteur LSR308 utilise le guide ICW des Master Reference 2 pour « charger » le tweeter soft dome 1’’.JBL LSR3 : Les entrées se font en XLR ou jack 6,35 avec choix de sensibilité. L’évent débouchant en face arrière est à double évasement (interne-externe) pour minimiser les turbulences.
Les monitors studio LSR3 (Linear Spatial Reference) sont proposées en deux versions, 5 et 8’’, LSR305 et 308 qui reprennent pour le haut du spectre le même tweeter 1’’ « soft dome composite » à aimant Néodyme monté sur le guide breveté JBL, Image Control Waveguide, issu des moniteurs M2. Les woofers « long throw » en 5 et 8 pouces sont animés, comme le tweeter, par un module classe D de 56 W.
La LSR308 qui était présentée au Plasa délivre un niveau SPL crête de 112 dB (108 pour la LSR305) et couvre de 37 Hz à 24 kHz.
Pour s’adapter aux conditions acoustiques des lieux, un trim -2, 0, +2 dB par voie permet d’ajuster le niveau relatif des bandes LF et HF. La sensibilité d’entrée est commutable -10, +4 dBu, avec dans ce dernier cas un niveau max admissible de + 23 dBu.
Les deux voies (avec réglages de niveau indépendants) peuvent être attaquées en symétrique (embase combo) ou asymétrique (- 10 dB) en RCA avec choix du signal en renvoi (XLR mâle).
La gamme PRX 700 comprend sept modèles amplifiés, cinq en large bande en 10, 12, 15’’ (710, 712, 715) et double 15’’ deux voies (PRX725), plus un modèle trois voies PRX735, complétés par deux subs en mono 15’’ et 18’’ bass reflex (715 et 718 XLF).
Les transducteurs de grave exploitent la structure « differential drive » propre à JBL avec un anneau de court-circuit magnétique en aluminium pour améliorer la linéarité aux fortes excursions.
Tous les modèles, y compris les subs, exploitent les mêmes modules classe D pour l’amplification de 2 X 750 W, 1500 pour les subs.
Toutes les ébénisteries sont réalisées en contreplaqué multipli de peuplier (faible masse) en lamellé-collé recouvert de DuraFlexR, le revêtement spécifique à JBL.
Le sub 15’’ complémentera en extension de grave les modèles 710 et 712, pour les autres, c’est le 18’’ qu’il faudra choisir.
Daniel Borreau (il a bon dos), Rock Audio, en visite chez Ecler (dans le stock) à Barcelone.
Rock Audio Distribution et Musique Industrie Développement ont décidé de rapprocher leurs compétences afin d’étendre leur offre. La présence sur le marché audio live et installation de Rock Audio et celle de MID sur le marché de l’intégration audiovisuelle expliquent ce rapprochement. Leurs offres sont complémentaires et les marchés servis distincts.
Le but est que MID puisse bénéficier de la technologie Fohhn en colonnes de diffusion à directivité contrôlée électroniquement pour ses partenaires et, qu’à l’inverse, Rock Audio bénéficie de la technologie éprouvée mais accessible d’Ecler tant en amplification qu’en traitement de signal ou matriçage.
Il ne s’agit pas d’une fusion mais uniquement d’une synergie entre les deux sociétés, chacune conservant son catalogue de marques en propre. MID pourra de la sorte vendre des produits Fohhn au tarif Rock Audio et Rock Audio de même avec les produits Ecler.
Sur le stand du distributeur britannique (Shure Distribution UK) de QSC, nous avons pu découvrir les nouveaux amplificateurs PLD de la marque californienne sortis à la fin du printemps. Comme leur référence le laisse entendre, ils fonctionnent en classe D (PWM) mais avec une technologie propre à QSC (FAST), qui permet à ces amplificateurs 4 canaux d’exploiter la puissance maximale disponible de l’alimentation selon l’impédance des charges par combinaison des canaux.
Cette technologie brevetée FAST (Flexible Amplifier Summing Technology) a nécessité, à l’instar d’autres fabricants comme Crown avec son DriveCore, le développement de composants propriétaires, ici les demi-ponts de MOS de puissance des étages de sortie.
Il est relativement aisé de ponter deux canaux en classe D (selon la topologie) et d’obtenir de la sorte une excursion de tension crête à crête doublée (et par conséquent une puissance délivrée théorique quadruplée, P=V2/Z) sur une charge « haute impédance », 8 à 16 ohms (à cause de la limitation de courant max).
Mais il est beaucoup moins évident de mettre en parallèle deux ou plusieurs canaux pour doubler ou multiplier le courant max disponible, à cause notamment des disparités de temps de commutation et de recouvrement (et de capacités parasites) des étages de sortie de puissance.
QSC a remédié au problème avec l’élaboration de demi – ponts de MOS de puissance propriétaires dotés de diodes de roue libre à recouvrement ultra-rapide au sein d’un même boitier. Les disparités entre dispositifs de puissance deviennent négligeables. Lorsque deux ou plusieurs canaux sont mis en parallèle, c’est une seule et même boucle de rétroaction qui est utilisée.
De la sorte toutes les configurations sont possibles sans problème, avec bien entendu le bataillon de protections rencontré sur les amplificateurs professionnels. Les charges connectées peuvent varier de 1 ohm (tous les étages en parallèle) à 16 ohms (pont) avec toujours le maximum de puissance possible par combinaisons pont-parallèle ou uniquement parallèle.
Côté alimentation, QSC exploite sa structure à découpage éprouvée Powerlight mais précédée d’un PFC (correcteur de facteur de puissance) de façon à s’accommoder des différentes sources secteur même « déficientes », sans polluer le réseau et en étant toujours en mesure de disposer de la puissance maximum.
Le PLD4.5, 5000 W en rack 2U (10 kg), vu de face et de dos.
Par ailleurs ces amplis PLD4.2, 4.3 et 4.5 intègrent une plate-forme DSP avec filtrage de raccordement, corrections paramétriques, délais, traitement de dynamique (limiteurs peak et RMS) et une combinaison de filtres numériques FIR et IIR pour la correction de réponse des systèmes acoustiques.
Vingt presets usine sont offerts et jusqu’à 50 presets utilisateurs peuvent être enregistrés et rappelés avec une interface utilisateur simplifiée grâce à l’écran LCD couleur 400 x 240 pixels entouré de touches et d’un encodeur. Le modèle le plus puissant, PLD4.5, délivre 4 X 1250 W (en continu) sous 4 ohms, ou 4250 W (continu) sous 2 oms avec tous les canaux en parallèle.
Les entrées se font sur quatre XLR femelles (et renvois mâles) avec une sensibilité d’entrée commutable +4 ou +14 dBu. On dispose de six SpeaKon NL4 (dont deux pour les configurations d’assemblage de canaux) pour les sorties.
Les diagrammes 1 à 4 tirés du « White Paper FAST » de QSC donnent, avec en ordonnées la puissance délivrée et en abscisse l’impédance de charge, les différents arrangements possibles pour tirer la puissance max en fonction de la charge. Les zones grisées délimitent les fenêtres d’utilisation dues à la tension max disponible ou au courant max permissible (limitations de courant).
Avec la Cobalt 20, fer de lance d’une nouvelle gamme de consoles lumière. ETC prend une nouvelle direction et pas des moindres. Tout a été revu, le hardware ainsi que la partie logicielle et c’est avec un tout nouveau concept très flexible que ETC arrive dans nos régies théâtre et live.
Cobalt 20, le nouveau fer de lance des pupitres ETC
Au niveau hardware, la console intègre deux écrans multitouche 17.3” inclinables, 3 sorties vidéo VGA pouvant accueillir des écrans tactiles, quarante masters de restitution dont vingt faders motorisés et vingt potentiomètres retro-éclairés, quatre univers DMX dont deux sur ports physiques et jusqu’à 32 univers disponibles. Tous les protocoles sont réunis, de l’ETCNet2 et Net3/ACN en passant par le sACn, l’Artnet et l’Ethernet. On retrouve bien sûr le DMX et aussi le RDM, bien pratiques dans de nombreuses situations. ETC a prévu en plus le contrôle via midi, l’OSC et SMPTE…
La principale nouveauté, au niveau du soft, se situe sur les deux écrans multitouche 17.3”, où ETC reprend la philosophie des tablettes et smartphones, en mettant à portée de doigts des opérateurs tous les outils nécessaires à la programmation. ETC a fait de l’expression “Direct Access“ sa devise car tous les paramètres des projecteurs sont sélectionnables et modifiables en un seul mouvement.
Une autre innovation très intelligente se situe dans les vingt potentiomètres retro-éclairés qui changent de couleur suivant leur utilisation. Ils peuvent à la fois être utilisés comme master de restitution et l’espace de quelques instants se transformer en roue codeuse pour gérer les paramètres d’un ou plusieurs projecteurs. Les possibilités sont nombreuses et le point fort de la console c’est que vous l’adaptez à votre convenance et non pas l’inverse. Enfin cette console “parle” plusieurs langues dont le français, ce qui ne laissera pas indifférents les non anglophones.
Ce nouveau concept est tourné vers l’avenir et au service de l’opérateur avec un temps de programmation réduit grâces à des accès et des commandes optimisés. Flexible, cette console saura aussi bien s’adapter au théâtre qu’à un show Live. La famille Cobalt comprend aussi le Cobalt Light Server, version en rack pouvant servir de Backup et le Cobalt Nomad, version PC de la console pouvant utiliser jusqu’à quatre univers DMX.
KV2 Audio qui comptait parmi le peu de constructeurs audio présents au dernier Plasa (du 6 au 9 octobre), présentait une nouvelle enceinte point source, la ESD15, un processeur de dynamique analogique stéréo, le Compex, et des boîtes de direct actives et passives de haute qualité.
La société fondée par Georges Krampera dont les produits sont aujourd’hui entièrement développés et fabriqués en Tchéquie propose cinq types de boîtes de direct :
JK1, mono active
JK2, stéréo active
JKA, pour les instruments acoustiques avec une impédance d’entrée de 1 Mohms
JKP, entièrement passive avec transformateur de haute qualité
Et JKT, dans le même format, renferme un générateur de tonalités pour résoudre les problèmes sur le terrain.
Ce dernier, alimenté par la liaison fantôme (8 mA) offre différents signaux de test dont le bruit blanc et le bruit rose ainsi qu’un générateur sinus couvrant la bande 20 Hz – 30 kHz avec un niveau réglable (jusqu’à 0 dBV) et des sorties sous 50 ohms et 600 ohms (symétriques).
Ces boîtes de direct, toutes équipées de transformateur avec levée de masse (même les actives), se caractérisent par d’excellentes performances : THD pleine bande de 0,005 % ou moins et une plage dynamique supérieure à 120 dB (supérieure à 130 dB pour la JK1 et la JKA).
La gamme ESD s’enrichit du modèle ESD15, système trois voies compact 4 ohms, avec un 15’’ Néodyme pour le bas du spectre et un médium 6’’ Néodyme sur pavillon monté en coaxial avec le 15’’. La bande aigue est confiée à une compression à gorge 1’’ monté sur un guide à directivité constante de 80° (H) x 60° (V).
Le filtre passif 3 voies, avec raccords à 500 Hz et 2,5 kHz, met en oeuvre une ligne à retard pour un parfait alignement temporel. La structure 3 voies permet de relayer le 15’’ avant qu’il ne manifeste des problèmes de directivité et de raccord avec le médium.
L’ESD15, qui couvre de 48 Hz à 18 kHz dans 3 dB, délivre un SPL max de 129 dB (126 dB en continu) et la puissance d’ampli recommandée est de 500 W RMS.
Enfin, le Compex est un compresseur optique stéréo (ratio 1 :3) avec expander d’harmoniques (0 à 10) et by-pass, conçu pour redonner du relief à des enregistrements médiocres.
Sa plage dynamique atteint 130 dB avec une THD de 0,001% et une réponse de 20Hz à 100 kHz (- 3 dB). Il est muni de bargraphes de niveau à Led en entrées et en sorties.
Mon coup de cœur du Plasa 2013 va à un projecteur issu de la collaboration d’un fabricant anglais renommé James Thomas Engineering et d’un concepteur lumière que l’on retrouve dans les plus grands évènements anglais et internationaux, Tim Routledge.
Ils ont mis en commun leur savoir-faire pour développer le PATT 2013, une source lumineuse à l’aspect “old school“ qui devraient enchanter éclairagistes et scénographes.
Le PATT 2013 au look retro est autant une source lumineuse qu’un élément de décor.
Il ne faut pas se fier au look retro de ce projecteur car sa source de lumière, une lampe halogène 750W HPL, est tout ce qu’il y a de plus moderne. Et le mariage de l’Aluminium avec la chaleur de l’halogène est tout simplement magique.
Ce projecteur a été conçu pour être à la fois une source de lumière et un bel objet capable d’être à lui seul un élément de décor sur un show live ou un plateau de télévision.
Cette réalisation particulièrement réussie est le premier projecteur d’une gamme de luminaires combinant look retro et lampes modernes.
On a pu découvrir le PATT 2013 au mois de mai sur l’émission de la BBC “Radio 1’s Big Weekend “ et lors de la finale de l’émission “Britains Got Telent“.
Compulite, pionnier dans le développement de consoles pour projecteurs motorisés, revient sur le devant de la scène au Plasa 2013 en présentant un tout nouveau concept de pupitre, la Vibe.
Basé sur un écran tactile multitouche 24 pouces, ce pupitre annonce l’avenir. En effet, avec seulement vingt boutons configurables à la base de l’écran, quatre encodeurs et quelques touches, l’interface hardware est réduite à sa plus simple expression.
La nouvelle console Vibe de Compulite, un design épuré pour un concept Novateur
La première innovation est l’interface écran entièrement configurable. Chaque utilisateur peut configurer à sa convenance l’environnement qui lui convient le mieux. A chacun son ou ses interfaces, suivant les besoins. Un travail très poussé des développeurs sur le contenu des fenêtres et les gestuelles multitouche permet à l’operateur de contrôler n’importe quelle machine depuis l’écran et de créer très rapidement un état lumineux. Autre avantage, non négligeable : il n’y a plus de limitations du nombre de playbacks.
Le deuxième point intéressant et novateur est la suppression de la programmation par lignes code. Plus de syntaxe à apprendre, chaque action engendre une ouverture de fenêtre contenant une liste d’actions ou d’options possibles.
En moins de deux heures un opérateur connaissant les bases de la programmation sur une console lumière est opérationnel. Le générateur d’effet est aussi bluffant par sa simplicité et sa puissance ; on peut rapidement créer des effets complexes et surtout on peut y accéder et les modifier très simplement.
Compacte et légère (20 kg) Vibe est enfin facilement transportable par une seule personne ce qui est loin d’être négligeable lorsque l’on se retrouve seul à la maison avec la console sous le bras !
Disponibilité prévue à la fin du premier trimestre 2014.
Le G-Spot SGM a des arguments pour séduire les prestataires. Classée IP 65 elle résiste aux pires conditions météorologiques et dotée d’un puissant module de Led, elle arrive dans la course à la puissance des lyres Spot à arc: la première ! En toute logique, elle a été couronnée du premier prix de l’innovation au cours de la cérémonie des Awards au Plasa 2013.
Les PLASA Awards for Innovation distinguent les produits qui font progresser l’industrie en démontrant un nouveau mode de pensée, d’amélioration de la pratique technique ou d’évolution en termes de sécurité. Sur deux jours, un panel de juges experts et indépendants a assisté à la présentation détaillée de 45 produits.
Le G-Spot a été élue déjà pour son flux qui a doublé depuis le lancement du prototype à Prolight & Sound. SGM annonce des performances supérieures à celles des spots à décharge de 1500 W avec une palette de couleurs quasiment illimitée.
Mais c’est son indice de protection IP65 fait la différence sur le marché des automatiques car le G-Force est insensible à l’eau et à toutes les saletés qui viennent réduire les performances optiques, en se déposant sur les lentilles et les gobos. Ce projecteur ne nécessite donc aucun entretien ni changement de lampe: le rêve !
Peter Johansen reçoit le premier prix de l’innovation des mains de Ed Pagett, président du Plasa.
Tous ces points ont été récompensés par le Jury, qui a souligné que le G-Spot est le premier produit entièrement adapté à la météo et capable de résister à n’importe quel environnement de spectacle, même aux festivals “britanniques”.
Selon Peter Johansen, “Sur un marché concurrentiel, il est encourageant de constater que le jury a reconnu que le G-Spot se démarque comme étant tout à fait unique. Nous avons déjà d’énormes commandes et nous savons qu’il va trouver des applications dans des environnements où il n’a jamais été possible auparavant d’utiliser des projecteurs motoris
Après quelques semaines de buzz sur tous les écrans, c’est à Londres que l’abeille italienne c’est posée pour nous faire découvrir deux nouveautés sur le stand Clay Paky au Plasa, les B.EYE K20 et K10. Le résultat est vraiment bluffant au point de devenir dès les premières minutes du salon, LA Nouveauté du Plasa 2013. Attirés comme des abeilles par un pot de miel,les membres du Jury des awards lui ont d’ailleurs décerné le prix de l’innovation.
Ces nouveaux projecteurs de la gamme A.LEDA sont à la fois, machines à effets, Beam et Wash et jouent la puissance. Comme à son habitude, Clay Paky sort un nouveau produit, original, novateur et performant.
Le K20 B-EYE en mode beam
Clay Paky a repris son concept de base des K10 et K20 ayant respectivement 19 et 37 Leds 15W RGBW pilotables individuellement pour ajouter les fonctions beam et effet à l’aide de nouvelles optiques de sortie.
Grâce à un nouveau système optique on peut passer d’un faisceau unique pour le projecteur en mode wash à un faisceau par Led en mode Beam.
Suivant le mode actif (Beam ou wash sélectionnable en DMX) on pourra obtenir un angle de 4 à 70°, ce qui devrait réjouir les plus exigeants.
En plus de cette nouveauté, un système de prisme associé à la rotation de la lentille de zoom sur le K20 permet d’animer les faisceaux et ainsi de créer des effets graphiques jamais vus à ce jour.
L’utilisation de cette nouvelle fonction avec le matriçage des Leds créé des effets saisissants.
Gamme A.Leda B-EYE K10 et K20 Effets Kaleidoscopiques
Parallèle beams polychrome Parallèle beams Blue
Angle maxiAngle mini
Le projecteur devrait être très bientôt disponible, après finalisation des macros d’effets
Le groupe Novelty a procédé en septembre à d’importants investissements de complément de parc en audio, vidéo et lumière pour le live et vient notamment d’acquérir en régies son une console SSL Live L500, quatre Yamaha CL5 (plus une CL1) ainsi que 8 racks de scène RIO 3224D et des cartes Dante.
Toujours côté son et là en diffusion, ce sont 12 SB15M, 24 SB15P, 24 8XT, 24 KARA, 24 SB18 L-Acoustics accompagnés de 12 LA8 et 2 LA RAK qui viennent compléter le parc ainsi que 12 LS18, 26 PS8 R2, 13 PS10 R2 et 14 PS15 R2 Nexo avec 7 contrôleurs amplifiés NXAmp 4×1 et deux NXAmp 4×4.
En lumière, quatre consoles Grand MA2 light et deux Grand MA MPU ainsi que 60 Rush MH3 Beam, 30 Mac Viper Performance, 48 Mac Viper Wash, 96 Mac Aura Martin (by Harman), et un Star 600 :1 Parasol Systems viennent grossir les rangs du parc existant.
Enfin en vidéo Novelty a fait l’acquisition de deux video projecteurs Christie HD20K, 21 écrans LED 46’’, 15 x 55’’ et 4 x 75’’ Samsung avec 24 PC M7400 et six Mac Book Pro dédiés.
Neo d’Oyaide élargit sa gamme de cordons class B professionnels en cuivre OFC avec des références XLR et introduit une nouvelle gamme, class X, également munie de conducteurs en cuivre OFC (Oxygen Free) destinés aux Dj’s professionnels utilisant des systèmes DVS (Digital Vinyl Systems) tels que Serato scratch Live ou Traktor scratch.
Neo Oyaide d+class B, XLRM/XLRF. Noter la section rectangulaire
Dans la gamme class B, six modèles de câbles stéréo sont ajoutés, XLRM / XLRF et XLR (F ou M) vers jack ou vers RCA en 2 m de longueurs ou en 1,2 et 3 m pour les modèles XLR-RCA. Les prix s’échelonnent de 28 à 38 euros TTC selon les versions.
Une des particularités de ces câbles est leur section rectangulaire (gainage externe) résistante à la torsion et évitant les ruptures d’impédance (pas significative en BF mais importante en HF).
Pour l’heure la gamme class X ne comporte qu’une seule référence, un multipaire RCA (deux paires stéréo RCA), OY-D+X RCARCA1M de 1,2 m proposée au prix public de 32 euros (TTC). Les connecteurs RCA surmoulés qui l’équipe sont à contacts plaqués or.
Neo Oyaide d+class X, deux paires RCA pour systèmes DVSNeo Oyaide d+class B, paire stéréo symétrique XLRF vers jack 6,35
Toutes les nouvelles références seront disponibles dès la mi-octobre