Radial Engineering, la société canadienne réputée pour ses boîtes de direct, annonce la commercialisation deux nouveaux boitiers de scène (format DI box) pour le quatrième trimestre 2013. L’USB-Pro permet de convertir un flux audio stéréo sur USB issu d’un PC (ou Mac, ou tablette, …) et de l’envoyer sur deux sorties symétriques analogiques. Pro MS2 est un splitter micro passif (à transformateur) trois voies.
USB Pro
L’USB-Pro est conçu pour recevoir des signaux audio numériques 24 bits / 96 kHz directement à partir du port USB d’ordinateur pour les transférer à une paire de sorties audio symétriques pour attaquer une console de mixage, un enregistreur ou un système de sonorisation. Plug & play, l’USB-Pro se configure automatiquement (sans driver) avec les systèmes Mac OS X, Windows XP, Vista et 7.
La connexion à l’ordinateur s’effectue via un port USB de type B. La conversion Numérique-Analogique peut être supervisée à l’aide de l’ampli casque incorporé et un commutateur « Mono-Sum » peut être engagé pour vérifier la distribution du signal sur deux sorties. Enfin sur le côté, deux commutateurs permettent d’insérer ou non des transformateurs d’isolement dans le trajet du signal, sur chaque sortie.
Caractéristiques
Résolution : 24bits (16 bits possible)
Fréquence d’échantillonnage : 96 kHz (44,1 et 48 kHz en reconnaissance automatique)
Compatibilité : Windows XP/Vista/Win7 et Mac OS
Réponse en fréquence : 5 Hz – 40 kHz (30 Hz -18 kHz avec isolation)
Plage dynamique : > 90 dB
Niveau de sortie max : + 8 dBu
THD : 0,01% sur toute la bande
Impédance de sortie : 300 ohms
Isolation : Par transformateur, commutable sur chaque canal
Alimentation : Par le bus USB, 500 mA maximum
Pro MS2
Pro MS2 est un splitter micro 1 vers 3 entièrement passif mettant en œuvre un transformateur de haute qualité* (Eclipse ET-MS10) blindé qui assure une réjection du mode commun de plus de 115 dB dans les basses fréquences. Les hautes fréquences (radio) sont éliminées par filtrage passif. Sa gamme dynamique de 140 dB et sa THD exceptionnellement basse (0,001 %) en font un outil idéal pour envoyer le signal d’un micro de scène vers plusieurs consoles ou plusieurs préamplis sans problèmes de parasites et sans dégradations.
* Pour la petite histoire, jusqu’à présent Radial n’utilisait que des transformateurs Jensen (dont la qualité est unanimement reconnue) et maintenant exploite ses propres transformateurs (de même qualité selon les dires du constructeur) sous la marque Eclipse.
Caractéristiques
Déviation de phase à 20 Hz : 1° !
Réponse en fréquence : 20 Hz -20 kHz dans 1 dB
Niveau max d’entrée admissible : + 26 dBu
Impédance de sortie symétrique : 140 ohms
Huit unités peuvent être montées en rack (Radial J-Rak)
Avec 5 couleurs primaires de Led, RGBW + ambre, la nouvelle gamme Ledheadz Hi Five, constituée d’un PAR changeur de couleur Fivecolor 1815 et d’une réglette FiveWash 1815, permet de créer encore plus de nuances de pastels et surtout des jaunes et orangés magnifiques.
Le PAR Fivecolor 1815, utilise 18 multichips RGBWA de 15 W, associés à des collimateurs 25° (d’autres optiques sont disponibles sur demande), des volets 4 faces et une double lyre d’accroche en standard.
En face arrière, Le FiveColor 1815 dispose de deux embases secteur Powercon Neutrik, de deux doubles embases DMX XLR3 et XLR5 (entrée/sortie) et d’un afficheur associé aux quatre touches de navigation.
Ses applications sont multiples, spectacle et télévision, avec un flux revendiqué par le fabricant de 20 000 lumens.
La gamme comporte aussi une réglette Fivewash 1815 pour l’éclairage rasant avec aussi 18 Led RGBWA de 15 W pour un choix chromatique très étendu.
La jeune marque allemande inventive qui propose déjà toute une panoplie de dispositifs pour faciliter la vie des installateurs et des techniciens Live propose un nouvel outil de (fast)test destiné au contrôle des systèmes de diffusion : Arraycheck.
Ce premier testeur compact autonome (il s’alimente avec une simple pile 9 V ou mieux une batterie) permet de vérifier l’état de fonctionnement de tous les Line-Arrays du marché (non amplifiés), et par extension de toutes les enceintes passives, même multivoies à connectique Speakon, sans avoir à mobiliser les racks d’amplification. Il s’avère idéal pour le test rapide sur site, ou encore en entrepôt pour la vérification rapide de parc au préalable.
Doté d’embases Speakon NL4 et NL8, l’Arraycheck intègre un générateur sinusoïdal multi-tonalités soit à fréquences fixes soit glissantes (balayage sur une ou plusieurs octaves selon les bandes) commutable (Sin/Sw switch) et un amplificateur d’1 W pouvant attaquer des charges de 2 ohms minimum. La consommation et donc l’autonomie dépendent des charges connectées.
Fréquences wobbulées : NL8 : 1+ / 1-: 42 Hz à 86 Hz ; 2+ / 2-: 86 Hz à 412 Hz ; 3+ / 3-: 412 Hz à 1,1 kHz ; 4+ / 4-: 1,1 kHz à 4 kHz.
Par défaut, l’embase NL4 reprend les broches 3+/3- et4+/4- de la NL8 mais une autre configuration est possible. Plusieurs prestataires français l’ont d’ores et déjà adopté parmi lesquels AUDIOSCENE 78, MEGAWATTS, CONCERT SYSTEMES, …
Pour toute démonstration ou renseignement, contactez NS Distribution : [email protected]
Avec un nom de dinosaure franchement agressif, un look original de ballon de rugby, le Raptor tire un faisceau beam mortel d’une lampe Osram Sirius HRI 330 W, de cette nouvelle génération à arc très court et réflecteur intégré, parfaite pour projeter de puissants bâtons lumineux colorés.
Son atout face à la concurrence : les pan et tilt à rotation infinie, la signature de DTS !
3,4°, c’est l’angle de projection du Raptor qui peut être ramené à 0,6° grâce à un gobo réducteur. Attention DTS revendique un éclairement au centre de 150000 lux à 15 m. A 120 m la bête est encore présente avec 2400 lux. Autant dire qu’à moins de 10 m il vaut mieux ne pas s’éterniser ! 17 gobos (fixes), en métal pour supporter la température, sont choisis pour créer des effets volumétriques, renforcés si besoin d’occuper l’espace par un prisme x8 rotatif efficace. La roue s’offre en plus un petit effet shaker très sympa à vitesse variable.
Le Raptor colore son faisceau grâce à 17 filtres en borosilicate supportant encore une fois de hautes températures. Un filtre smooth (sorte de filtre en peigne) permet d’atténuer efficacement le trou noir inhérent à la corolle de la lampe, et de profiter pleinement du faisceau élargi par le frost (environ 10°). Les mouvements de la lyre sont rapides et nerveux (DTS utilise de nouveaux moteurs pas à pas de nouvelle technologie) et surtout à rotation infinie ce qui simplifiera la programmation de faisceaux déchaînés.
Et puis en vrac un focus motorisé, dimmer/shutter/strobe, commande DMX (18 canaux), DMX sans fil en standard, RDM, 2 x XLR 3 + 2 x XLR 5 Neutrik, une consommation de 450 W, 2 x Powercon Neutrik (in/out), un poids léger de 15,4 kg et des dimensions réduites à 503 x 334 x 288 mm.
Le nouveau câble Ethernet RAMCAT6 de Klotz offre une haute résistance mécanique alliée à une grande souplesse pour satisfaire aux applications “mobiles” les plus exigeantes jusqu’à des débits de 10 Gbits/s (1000Base-T et 10GBase-T). Il est parfaitement adapté au stockage sur tambour ou touret.
Notez le drain hélicoïdal en polyéthylène qui garantit une parfaite symétrie des paires.
Ce câble offre une impédance caractéristique de 100 ohms (avec une faible tolérance) par paire (en câble de cuivre multibrins-19 x 0,11 mm) et met en œuvre un drain hélicoïdal de remplissage entre paires en polyéthylène. Ceci permet une meilleure résistance mécanique et l’appairage des paires en garantissant un jeu minimum sur une torsade parfaitement adaptée en longueur, et contribue à la constance de l’impédance caractéristique et à une diaphonie minimale entre paires.
La gaine externe est réalisée en polyuréthane anti-abrasion et le double blindage (feuillard plus tresse sur gaine) lui confère une haute immunité aux interférences électromagnétiques. Les terminaisons s’effectuent avec des connecteurs RJ45 SAT-Cat6A.
Avec ces caractéristiques, le RAMCAT6 se présente comme une solution de choix dans les transmissions de données en applications mobiles.
Pendant trois jours 40.000 fans de Rock et de Métal se sont rassemblés à Clisson, (proche banlieue de Nantes) pour ce festival annuel.
Avec en tête d’affiche Def Leppard, Kiss, et Volbeat, l’événement de cette année a été marqué par les débuts du nouveau système STM de Nexo sur des deux scènes principales du Hellfest.
Melpomen, utilisateur des produits Nexo depuis 20 ans, fournit les systèmes audio du Hellfest depuis sa création en 2006. Le festival a donc toujours été sonorisé en Nexo. En exploitant le système STM cette année, cela signifiait plus de marge de niveau et plus de possibilités.
“Nous avons d’excellentes relations avec les organisateurs du festival, précise Thierry Tranchant (Président de Melpomen). Quand nous leur avons expliqué que nous avions besoin du STM, simplement parce que c’est un système fantastique, très puissant et facile à mettre en œuvre, ils nous ont crus sur parole.
Ayant conçu la diffusion pour un niveau maximum de 118 dB, nous avons une marge de niveau considérable. La preuve en est que la voix des leaders parvient fort et clair à 104 dB en régie façade, située à environ 55 m de la scène”. Thierry ajoute que la portée à partir de la scène est en fait de 70 m qui correspondent à l’extrémité de la zone réservée au public.
“On a toujours eu un bon son au Hellfest avec les Geo-T, mais je dois bien reconnaître qu’avec le STM, on est un cran au-dessus. La son dans les aigus et le médium est excellent, et maintenant on a un grave extrêmement puissant et ferme. Tranchant insiste : “Le surcroit de puissance est tellement flagrant que le nombre de boîtes STM dont nous avons besoin correspond aux 2/3 de ce que nous aurions installé en Geo-T. C’est vraiment impressionnant ”.
Comme il est d’usage au Hellfest, il y a deux scènes principales situées l’une à côté de l’autre, et les groupes “basculent” de l’une à l’autre pour assurer la continuité du spectacle pendant le festival. “Il n’y a jamais de silence au Hellfest”, plaisante Thierry Tranchant.
Les deux sonos travaillent effectivement comme une seule de manière continue. Lorsqu’un groupe joue sur la scène A, on baisse le niveau du système de la scène B de 6 dB et vice versa. Les deux scènes ont été équipées de systèmes STM identiques qui ont été réglés pour fonctionner avec des fréquences de coupures à 180 Hz et 60 Hz. Chaque scène a de chaque côté une grappe de 15 STM M46 et 15 modules de grave STM B112, et, au sol, deux groupes de 15 sub S118 en configuration cardioïde. L’amplification est prise en charge par 20 racks Nexo contenant chacun deux NXAMP 4×4.
L’équipe de Melpomen était dirigée par David Prevost, avec Cedric Bernard et Christophe Rousseau en accueil de la scène 1 et Samuel Biraies et Wilfrid Hubert pour la scène 2.
Derrick Saunders est décédé vendredi dernier, le 16 août après avoir combattu une longue maladie. Derrick était une des figures les plus connues de l’industrie de la lumière anglaise comme directeur des ventes et du marketing de Pulsar Light.
“C’est Derrick qui a vendu mon premier modulateur en 1969” se souvient Paul F Mardon, fondateur de Pulsar. “Il fut notre premier employé en 1970, lorsque Pulsar a été formé. Il est vite devenu directeur des ventes et a dirigé le département des ventes jusqu’à sa retraite en 2000. Il était une source d’inspiration pour nous tous, plein d’humour, totalement passionné par Pulsar et aimé par nos distributeurs, par nos amis à travers le monde, et par toute l’équipe de Pulsar ! Quelle triste perte !”
Après sa retraite, Derrick est resté activement impliqué dans la société familiale Adda Super Cases aux côtés de sa femme Monica. A sa famille et ses amis nous présentons nos sincères condoléances.
Présentée en avant-première à PL&S 2013, la colonne de diffusion RCF NX L24-A (installation et location) est maintenant disponible commercialement. Ce système deux voies d’un peu plus de 1 m de hauteur peut-être utilisé seul ou couplé par paire avec une pièce de couplage (Fly Link Kit NXL 24-A) permettant des inclinaisons inter-boîte de 0, 15 et 20° en empilement, sur pied ou en accroche.
La pièce de couplage permet des inclinaisons entre boîte de 0, 15 et 20°. Ici 15° à gauche et 0 à droite.
Système 2 voies amplifié, (d’où le A de la référence), la NXL 24-A embarque un processeur numérique (DSP) pour les protections, la limitation, l’alignement temporel, le filtrage de raccordement et les égalisations selon les types d’exploitation. Des presets sont également inclus pour une utilisation par paire. Cette colonne réalisée en multipli de bouleau balte, avec renforts internes métalliques pour les fixations, met en œuvre quatre transducteurs 6’’ pour le bas du spectre (en bass reflex) et un moteur à compression à bobine 2,5’’ et gorge 2’’ chargé par guide et pavillon à directivité constante pour le haut du spectre. Le raccordement, grâce à ce nouveau moteur Néodyme haute efficacité (ND640), s’effectue à 800 Hz, ce qui lui permet de couvrir presque entièrement le spectre vocal.
Le nouveau moteur 2,5'' ND640 de RCF, spécialement développé pour ce type de colonne.
L’amplification fait appel à des modules classe D de 700 W RMS (1400 W crête), 200 W pour la compression et 500 W pour le bas médium-grave. La dispersion est de 100° en horizontal et de 30° en vertical (légèrement asymétrique) et l’enceinte couvre de 65 Hz à 20 kHz avec un niveau max SPL de 131 dB.
Ce système vient donc renforcer la position de RCF sur un marché des colonnes de diffusion en pleine croissance (après les VSA et la TTL 11-A) là où l’utilisation de colonnes à dispersion contrôlée électroniquement ne se justifie pas mais où l’encombrement, le niveau max délivré et la restitution vocale sont de prime importance.
Tonspur commercialise la gamme de consoles DiGiCo en Suisse et au Liechtenstein depuis 2010.
Les cinq années d’implication de DiGiCo au festival de Jazz de Montreux ont permis à la marque de faire une très bonne impression sur le fournisseur historique de matériel audio du festival, Tonspur AG, qui devient son distributeur exclusif pour la Suisse.
“Nous fournissons l’équipement audio à Montreux depuis 2007 et notre première expérience avec DiGiCo remonte à leur nomination en tant que fournisseur officiel de tables de mixage. C’était en 2009” nous raconte le propriétaire de Tonspur, Hansjürg Meier. ”Nous avons immédiatement réalisé l’énorme différence qui existait, en terme de qualité sonore comparé à d’autres tables de mixage. Nous sommes également très impressionnés par la flexibilité de ces consoles et l’utilisation qu’elles font des technologies les plus récentes, comme le processeur FPGA, qui minimise considérablement la dimension des circuits.
DiGiCo a eu un tel impact que Tonspur a dû développer des solutions pour répondre à la demande de ses consoles sur les marchés suisse et lichtensteinois. Ainsi, devenir le distributeur exclusif de la marque aura été une étape naturelle. “DiGiCo est une société proactive, qui a une influence certaine sur le volume des ventes” nous explique Hansjürg. “Avec la version T des consoles, de la SD7T à la SD9T et la SD10T, les productions théâtrales disposent maintenant d’outils adaptés. Deux loueurs clés de matériel ont déjà choisi DiGiCo et ce chiffre est amené à augmenter.
“Nous avons également observé une augmentation de l’utilisation de ces consoles sur le marché professionnel de l’installation. La flexibilité en terme de routing et les outils comme l’interface UB MADI, DiGiGrid et Purple Box signifient que l’on peut satisfaire les besoins de n’importe quelle production de grosse envergure”.
Forte des nombreux retours d’informations de la part des ingénieurs du son, DiGiCo reste à leur écoute. “Nous transmettons à DiGiCo les souhaits et astuces dont nous font part les utilisateurs et nous les retrouvons ensuite intégrés dans les nouvelles versions de soft”.
En première mondiale, les éclairagistes Ignace d’Haese et Philippe Vanderheeren du studio de design Arf & Yes ont imaginé le projet fou d’accrocher en ciel des pistes de la scène Boiler, 3300 tubes à Led LT 200 SGM pour accompagner en vidéo 3 D les nuances rythmiques d’une pure scène électro du festival Pukkelpop. Bluffant !
La scène Boiler Room de Pukkelpop utilise 3 pistes en enfilade, une sous le chapiteau abritant la scène à proximité des artistes, suivie d’une piste en plein air et d’encore une piste couverte. Et les trois pistes s’offrent un ciel vidéo de tubes SGM LT 200 : au total 3300 tubes sont accrochés commandés par 1100 univers DMX : un record !
Jamais un design lumière n’avait été aussi adapté à une scène électro. La vidéo 3D en volume diffusée sur 2 mètres de hauteur forme un nuage animé qui bien maitrisé, suit le rythme pour une immersion totale des spectateurs/danseurs qui sont portés comme dans un rêve…
Effectif depuis le 31 juillet de cette année, le départ de Julien intervient 9 ans après la création de cette structure désormais très connue et bien implantée sur le marché de la diffusion.
Julien Poirot : « Quitter Waveform après avoir créé ce nom il y a 9 ans n’a pas été chose simple mais j’ai pleinement confiance en David (Nulli NDR) pour reprendre la main et avancer dans la même direction que celle que nous avons prise ensemble durant ces cinq dernières années. Je suis certain qu’il arrivera à encore faire évoluer cette société pour laquelle mon départ constitue peut être un plus, car bien souvent il faut des changements pour faire bouger les choses.
Je vais retourner à l’intermittence pendant quelques mois puisque j’ai en charge la diffusion de la prochaine tournée d’Indochine.
Ces quelques mois permettront aussi de me situer dans ce métier et me donneront des indications précieuses quant à la suite de ma carrière. J’ai plein d’idées et pas que dans le spectacle, et peut être quelques propositions arriveront à moi d’ici là. Rien n’est précisément tracé.
Une fois encore je souhaite bon vent et bonne chance à David ».
Ebruité, annoncé, montré mais jamais déployé, le E12 Adamson a fait ses premiers pas en tant que système principal et en exclu mondiale sur la Croisette à la mi-juillet. SLU a été convié écouter rugir les 18 premières boîtes sorties des chaînes d’Adamson, lors du festival de la Pantiero. Julien Poirot au calage, Didier Dal Fitto pour les détails et l’équipe du Palais des Festivals pour l’accueil et la bonne humeur, vous l’aurez compris, c’est exclusivité et plaisir sur toute la ligne.
Une vue du parterre en gazon synthétique du plus bel effet couvrant la terrasse de la Riviera avec tout au fond la scène. On distingue à droite de l’image les toits des maisons entourant le vieux port de Cannes et à gauche deux mats de voiliers mouillés dans le nouveau port.
SLU : Comment as-tu fait le choix de la première sortie du E12 ?
Didier Dal Fitto (dir Tech DV2) : Lorsque j’ai rencontré Gérard Ignace (Chef du service sonorisation au Palais des Festivals NDR) lors du dernier SIEL, il m’a demandé à essayer le E15 sur La Pantiero. J’ai trouvé S Group, un prestataire basé à Alès et Montpellier susceptible d’avoir les boîtes disponibles sur la période du festival du 11 au 13 juillet. Ensuite j’ai booké Julien pour assurer design et calage et les choses en sont restées là. Fin juin DV2 a reçu le premier kit de 18 E12 en beta test, les toutes premières boîtes fabriquées. On a commencé à évaluer la mécanique et à travailler sur le preset en profitant du fait que la base est connue afin de profiter des deux mois d’été et valider le système avant septembre, un peu comme nous l’avons fait avec le E15. Ça s’est tellement bien passé que ça m’a donné des idées.
De gauche à droite Gérard Ignace, le Responsable service son du Palais des Festivals, Eric Leloup, le Régisseur son du Palais et Julien Poireau en charge du design et du calage de la diffusion du festival pour le compte de DV2 et beta testeur du E12 durant tout l’été.
Le preset du E12
SLU : Comment opères-tu avec un line array pour le découvrir et assembler le preset ?
Didier Dal Fitto : On travaille avec une boîte, puis trois, puis 6 et ainsi de suite. On a à DV2 une poutre qui nous donne une accroche à 7 mètres et une grande porte qui permet de tout préparer à l’intérieur de nos locaux et ensuite de shooter dehors pour faire de la mesure. On a 30 mètres de recul sur un parking. C’est bien dégagé, sans réflexions et on ne gêne pas notre voisinage.
Comme avec 6 boîtes ça tournait vraiment bien, on a fait une première démo à Stéphane Plisson en plaçant les lignes en outfill. La technologie employée étant la même, le raccord avec des E15 est fluide. La semaine suivante, on s’est dit qu’il fallait aller au-delà et placer les boîtes en système principal. Ca tombait bien puisque le festival de la Pantiero approchait à grands pas. J’ai interrogé Gérard Ignace qui a rapidement donné son accord. Philippe Octo, le directeur de la régie spectacle du Palais, a aussi accepté, tout en pointant le risque de faire tiquer un peu l’équipe technique de The Hives, le groupe phare du festival 2013. Pour bétonner la chose et rassurer les artistes en termes de niveau SPL, j’ai proposé d’accrocher 9 E12 en lieu et place de 6 E15 initialement prévus.
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La régie son vue depuis la scène avec en enfilade le Majestic et les autres palaces cannois. Le fond de la terrasse accessible au public culmine à moins de 50 mètres de la scène.
SLU : Sans oublier que l’espace à couvrir est loin d’être immense…
Didier Dal Fitto : Absolument, la régie est à environ 30 mètres et l’E12 est largement plus que la moitié qu’un E15.
SLU : Justement en termes de headroom il se situe où ?
Didier Dal Fitto : Le passage de 15 à 12 pouces nous a fait perdre un seul dB de SPL Max…
SLU : Large bande ou sur la bande grave ?
Didier Dal Fitto : Non, sur la bande grave.
SLU : Tu perds un peu en extension alors…
Didier Dal Fitto : Même pas. La boîte est assez grosse car on a privilégié le volume de charge des deux HP. On aurait pu faire plus compact mais ce n’est pas le choix qui a été fait chez Adamson, ce qui nous donne une extension sympa et très cohérente. Le médium n’a plus qu’un Colinear Module au lieu de deux dans le E15 mais la chambre acoustique a été complètement redessinée.
SLU : Et malgré ça on raccorde toujours bien sur le E15 ?
Didier Dal Fitto : Absolument. De toute manière, il fallait la refaire entièrement puisque le E12 ouvre en vertical sur 8° et 110° en horizontal en lieu et place de 6 et 90 pour le E15. Cette nouvelle chambre acoustique plus grosse a permis par ailleurs de limiter la perte dans le médium à 4 dB, ce qui prouve bien les progrès effectués par le R&D puisqu’on a un module au lieu de deux, ce qui aurait dû nous donner une perte de 6 dB.
SLU : L’aigu ça donne quoi ?
Didier Dal Fitto : Historiquement Adamson a fait le choix de JBL avec le moteur 2451 pour les Y, un choix difficile vu le peu de réactivité et de dialogue de cette société. Lors du développement du E15 c’est donc assez logiquement que Adamson s’est tourné vers des constructeurs plus à l’écoute et plus innovants comme les italiens d’Eighteen Sound.
Un nouveau moteur 4 pouces qui promet
Une vue de près des E12.
SLU : Tu y es certainement pour quelque chose (rires !)
Didier Dal Fitto : Oui, je dispose d’une bonne connaissance de la Botte et des boîtes réellement très à la pointe du progrès comme Eighteen Sound et je savais qu’ils projetaient de travailler sur un moteur 4 pouces qui n’existait pas dans leur gamme. J’ai fait le lien grâce à Mario di Cola qui a agi en tant que consultant. C’est ainsi que Eighteen Sound a créé pour Adamson le moteur 4 pouces de la E15. Le développement de ce moteur ne s’est pas pour autant arrêté puisque la volonté de ce fabricant est de faire encore mieux. Ils ont amélioré la membrane entre autres par un traitement spécifique dit en anglais “nitrogen”, et dont le but est de la rigidifier et permettre de l’alléger tout en garantissant un fonctionnement en piston plus haut. Ils le font déjà sur leurs membranes 1 pouce.
SLU : J’imagine que les contraintes mécaniques ne sont pas les mêmes avec une membrane de 4 pouces qui attaque plus bas…
Didier Dal Fitto : Exactement. Plein d’essais ont été menés. Je vais bientôt recevoir les nouvelles membranes. Pour le moment, les E12 disposent du même moteur que les E15, on travaille donc à -6 dB, mais je pense qu’avec les derniers développements on devrait combler une partie de ce trou et être dans les -4 dB vis-à-vis de la grande sœur.
Une ligne de 9 E12. Bon c’est vrai, telles quelles ces boîtes diffèrent assez peu avec leurs grandes sœurs les E15 et pourtant elles sont plus petites…
SLU : Tu reçois quand les nouvelles membranes ?
Didier Dal Fitto : Vers la mi-août. Il ne s’agira pas à proprement parler des membranes seules mais bien de 18 moteurs complets pour remplacer ceux équipant les 18 boîtes de présérie.
SLU : Tu vas tester aussi la tenue en puissance ?
Didier Dal Fitto : Non, ça c’est Eighteen Sound qui s’en charge, c’est leur métier et ils font ça très bien. Ils disposent de tout ce qu’il faut, y compris une chambre acoustique complète. La partie dévolue à DV2 est plus celle des essais sur le terrain grâce à nos contacts et la possibilité d’accéder à des manifestations musicales ou des festivals. Dès que l’on pourra, on procédera au montage de la moitié des boîtes avec ce nouveau moteur, et nous ferons des essais comparatifs. Si tout va bien, on déploiera à nouveau les boîtes en tant qu’outfills lors de la Foire aux vins de Colmar entre le 9 et le 18 août pour en voir le comportement sur une période plus longue et avec une variété de style musicaux (Je confirme, ça ira de Sardou à Skip the Use en passant par Stars 80, Bruel, Deep Purple ou Justice NDR) (Les boîtes sont bien à la Foire aux vins NDR).
SLU : Il est donc toujours possible d’améliorer ce qui semblait déjà ultra efficace…
Didier Dal Fitto : Dans l’aigu on va gagner effectivement encore un peu en jouant majoritairement sur le rendement. Dans le grave au contraire c’est purement par la tenue en puissance qu’on a fait des progrès car depuis quelques années on est passé de bobines 4 pouces qui acceptent 1000 W à des bobines de 5,5 ou 6 pouces qui en admettent 1800, ce qui a conduit à gagner quasiment 3 dB. On augmente le BL, la tenue en puissance, le refroidissement, l’Xmax et on arrive à ces 3 dB. Le T21 par exemple n’a pas un rendement supérieur aux autres, sauf qu’il est équipé de deux haut-parleurs qui tiennent 3000 W programme chacun…
SLU : Est-ce que ces HP à hautes performances, et donc subissant des contraintes très importantes, ont des durées de vie moindres avant dérive de leurs performances, ou bien une certaine fragilité ?
Didier Dal Fitto : C’est une question intéressante dans la mesure où l’on constate une vraie fatigue sur les membranes carton ce qui n’est pas le cas chez Adamson. Les cônes papier se chargent d’humidité, sèchent, se rechargent d’humidité et ainsi de suite, ce qui produit du cone breaking et un pli tout autour de la membrane. Le Kevlar évite ce problème et le vieillissement est bon, ce qui n’empêche bien entendu pas quelques très rares ruptures. Pour l’aigu, nous avons la Rolls des moteurs avec un taux de fiabilité incroyable ; c’est stable et on n’en casse jamais. Le headroom est énorme et la tenue mécanique aussi.
La scène photographiée depuis l’accès arrière du Palais des Festivals où se garent entre autres les cars régie.
SLU : Il n’y a pas que les haut-parleurs qui ont fait des progrès…
Didier Dal Fitto : Bien sûr que non. A l’époque des Y10 et Y18, le travail était fait à la table à dessin avec peu d’assistance informatique. Aujourd’hui, les chambres acoustiques sont toutes travaillées en éléments finis. Il y a quelques années, les simulations prenaient 48 heures de calcul, et on ne pouvait pas ni en termes financiers ni de temps faire évoluer autant de fois qu’on voulait les prototypes, Aujourd’hui, grâce aux imprimantes 3D, on peut en faire autant que nécessaire. L’association du prototypage rapide et du logiciel de simulation par éléments finis permet d’affiner le projet de manière assez incroyable.
SLU : Vous travaillez toujours avec Adamson pour les presets ?
Didier Dal Fitto : Absolument. Nous avons toujours apporté notre aide sur le R&D, l’électronique et les presets. Nous les avons quasiment tous faits en collaboration avec le Canada, spécialement celui du E15 où Benoit Cabot, le responsable du R&D chez Adamson, a apporté de nombreuses idées. Celui du 12 en est tiré mais avec des particularités qui lui sont propres. Le calage des limiteurs et quatre ou 5 points d’EQ ont notamment changé. On travaille aussi sur la balance tonale pour faire en sorte de s’approcher au mieux de celle du E15.
SLU : Pour résumer nous en sommes donc à -1, -4 et potentiellement -4dB comparé à l’E15…
Didier Dal Fitto : C’est ça. Il faut garder en tête que ce système est de plus petite taille et va donc être utilisé en plus petite quantité. Notre travail sur le grave a donc toute son importance puisqu’on ne perd qu’un seul petit dB comparé à l’E15 en SPL. Lorsque tu vas passer dans des petites salles où les lignes sont courtes et doivent être coupées en deux pour bien couvrir par exemple l’orchestre et les balcons, cette réserve en grave sera très appréciable. Nous n’avons pas pris le même chemin qu’en 2001 quand nous avons sorti le Y10, une boîte parfaitement compatible et complémentaire avec le Y18, et qu’on aurait d’ailleurs dû appeler le Y9 mais qui était un peu courte dans le bas. Les autres fabricants avaient d’ailleurs pris comme taille intermédiaire le 12 pouce.
Un nouveau sub pour le E12
SLU : Le rigging est le même que celui du E15 ?
Didier Dal Fitto : Exactement le même, et comme le bloc central est identique à l’E15, la compatibilité est totale. L’enceinte E12 est un peu moins haute et moins large mais s’accroche de la même manière et peut compléter en downfill une ligne de E15. Nous avons aussi validé début juillet le nouveau sub E218 qui aura exactement le même rigging et pourra donc s’accrocher ou se poser. Comme il est plus profond que les E15 et 12, il s’accroche par les points de devant et dispose d’un adaptateur pour ceux de derrière. En termes de largeur, il a la même que l’E12. Il est équipé de deux nouveaux 18 pouces placés au centre de la caisse et reprend un peu le look de la série E. L’avantage de ce nouveau sub réside dans sa compacité vis-à-vis du T21 que tout le monde adore mais qui se révèle trop encombrant dans nombre de situations.
SLU : Vous avez présenté aussi un second sub équipé en 18 pouces…
Didier Dal Fitto : Oui mais c’est tout autre chose. Il s’agit d’un sub à radiation directe pour la série Point, là où le E218 est en bandpass. Il utilise les mêmes haut-parleurs mais c’est un produit destiné à l’installation.
L’amplification : un PLM 10000Q pour 3 boîtes
Deux racks d’amplis standard DV2 de S Group avec à gauche trois LabGruppen 10000Q, chaque ampli alimentant trois E12 en parallèle et à droite quatre amplis FP+, deux 7000 et deux 9000, chacun étant en charge d’un T21. Un FP+7000 est le standard préconisé mais quelques soucis d’approvisionnement ont obligé S group à surclasser deux subs !
SLU : Comment amplifie-t-on les E12 ?
Didier Dal Fitto : On spécifie des PLM10000Q car l’adaptation impédance puissance par groupe de trois boîtes convient bien.
SLU : Le 20000 ne se justifie plus ?
Didier Dal Fitto : Qui peut le plus peut le moins. Ceux qui veulent standardiser et n’avoir qu’un modèle d’amplis pourront très bien employer ce modèle, d’autant que les presets existent aussi en 20000. Cela dit, le 10000 permet aussi de bien positionner en prix les E12 face aux 15. La boite est moins chère donc autant que l’amplification le soit aussi. Le filtrage reste en FIR avec deux cellules grave/médium et médium/aigu ce qui retarde le signal de 5 millisecondes. Bien entendu entre grave et sub le filtrage reste standard pour éviter de le rallonger.
SLU : Vous êtes contents d’avoir un sub précisément fait pour les E ?
Didier Dal Fitto : (rires !) Ahh c’est certain qu’on l’a moins attendu que celui qui aurait dû accompagner les Y18 ! Quand nous avons commencé la distribution d’Adamson en France, cela n’a pas été évident puisque nous avions en tout et pour tout un seul gros système et pas de sub pour l’épauler. L’esthétique sonore était heureusement différente à celle d’aujourd’hui mais c’est vrai que de 2000 à 2005 nous avons dû pas mal gamberger pour offrir des solutions à nos clients en attendant la mise au point du 21 pouces du T2, un HP à double spider très novateur.
SLU : La disponibilité des E12 et le prix sont-ils arrêtés ?
Didier Dal Fitto : Les premières livraisons interviendront en décembre. Lagoona a dégainé le premier après avoir vu le système à Francfort. Curieusement cette société est l’une des dernières à s’être équipée avec 24 E15 mais sera de loin la première à avoir le E12 qui correspond parfaitement au profil des événements sur lesquels elle intervient. Concernant le prix, il oscille entre 20 et 30% en dessous de celui du E15. Pour un système pas si petit que ça, c’est très intéressant. Tu vas l’écouter dans quelques instants et tu verras que quand le grave travaille à -10, le médium/aigu est encore à -20 : il y a de la marge !
La réussite du E15
SLU : Vous avez vendu combien d’E15 dans notre pays ?
Didier Dal Fitto : Nous en sommes à 250. La France s’est montrée très réceptive à cette boîte qui n’est pas sortie depuis très longtemps, et ce n’est rien comparé à l’engouement qu’on ressent pour l’E12. Il y a une dizaine de prestataires qui sont vraiment chauds. Pour des questions de planning, les 18 premières boîtes produites et qui sont ici à Cannes vont être livrées à Lagoona à la fin de l’été, et 18 autres plus 8 subs E218 vont partir chez S Group. De notre côté nous allons recevoir un autre kit pour faire des démos. Comme pour l’E15, on fera une présentation officielle en septembre mais cette fois-ci dans trois ou quatre lieux géographiquement différents et proches de nos clients.
SLU : Est-ce que l’idée de départ d’Adamson d’avoir une enceinte amplifiée est toujours dans les tuyaux ?
Didier Dal Fitto : C’est toujours en développement sauf que la route est longue ! Idéalement il aurait été sans doute plus judicieux de lancer ces amplis sur des produits moins importants en gamme que les E. Nous avons désormais un parc mondial bien installé et disposant de ce que l’on fait de mieux en termes d’amplification, de processing et de transport. Ca restera comme ça mais ça ne veut pas pour autant dire qu’un marché n’existe pas car les anglo-saxons ne réfléchissent pas forcément comme nous. Officiellement ce n’est pas arrêté mais comme ce n’est pas le cœur de métier d’Adamson, ça prend beaucoup de temps.
SLU : Comment s’articule MDC par rapport à Adamson au sein de DV2 MDC ?
Didier Dal Fitto : En tant que distributeur spécialiste de la diffusion, nous avons besoin d’une autre marque. Les produits MDC sont performants, bien conçus et complètent intelligemment notre gamme de produits.
Le calage réalisé par Julien Poirot
Julien Poirot surpris au sortir d’une balade sur le parterre devant la régie, les yeux mi-clos et les oreilles grand ouvertes.
SLU : Tu nous a parlé du choix de Julien Poirot pour le design et le calage de ce festival, mais son rôle paraît aller au-delà…
Didier Dal Fitto : Oui, il assure pour DV2 le suivi complet du E12. Il accompagne son déploiement tout au long de l’été, et en dehors de ses activités professionnelles il est beta testeur pour notre compte. Il nous transmet les log files et un maximum d’informations…
Julien Poirot : J’assure cette prestation avant de partir en tournée pour Indochine. J’aurai aussi du E12 dont je me servirai en délai et en extérieur. Il s’agit de la suite de la tournée de ce groupe mais cette fois-ci dans des grandes salles. J’aime assez et même en salle l’idée de délai, car si les systèmes tapent bien et loin, on n’est jamais à l’abri de gaines de chauffage, de différences de température, bref, de phénomènes qui dégradent le son, et contre lesquels il est vain de lutter avec le seul système principal. Ce que l’on gagne d’un côté on le perd de l’autre. Je vais faire des essais avec des ensembles de trois E12. C’est léger, facile à monter et ça peut bien le faire.
La diffusion à cour avec pas moins de 4 T21 pour épauler les 9 E12. Oui, il y avait du bas !
SLU : En jetant un coup d’œil à ton égalisation, je constate que non seulement tu n’atténues pas le grave issu de ton couplage mais qu’en plus tu ajoutes quelques dB…
Julien Poirot : Cette large bosse démarrant en dessous de 250 Hz, c’est une habitude qu’on a aussi avec l’E15. Cela apporte une petite note punchy très agréable et qui raccorde assez bien avec le T21. Je creuse en revanche à 80 Hz puisque les subs sont coupés à 63 Hz et que j’ai un peu trop d’énergie à cet endroit-là. C’est peut-être les HP en 12 pouces qui en sont responsables. L’aigu de ce soir est aussi un peu plus présent que d’habitude mais il ne faut pas perdre de vue que le système est accroché très bas.
SLU : Mais le fait que tu n’atténues pas du tout le grave n’est-il pas aussi dû à la patate dans le haut ?
Julien Poirot : Si bien sûr mais cela est aussi le fruit de mon écoute personnelle, peut être quelqu’un d’autre irait tailler dedans. Pour ce qui est de la patate, il y a un vrai potentiel dans le médium aigu rendant inutile toute coupe dans le bas. C’est mieux comme ça plutôt qu’être obligé de baisser d’un côté ou de pousser de l’autre. J’ai dernièrement calé deux lignes de 18 E15 au Sonisphère d’Amnéville et j’ai ajouté 3 dB dans le bas. J’ai une telle énergie en haut et les T21 sont tellement généreux que pour bien raccorder c’était indispensable.
Le rendu du E12 par rapport au E15
SLU : Comment définirais-tu le rendu du E12 par rapport à celui du E15 que désormais tout le monde connaît ?
Julien Poirot : Pour les avoir écoutés ensemble, ils raccordent déjà très bien. Ce n’est pas exactement pareil mais on sent qu’il y a du potentiel pour parvenir à un rendu très proche. Cela dit, il ne faut pas tomber dans l’excès qui consiste à voir le E12 comme la copie carbone du 15 et essayer de lui faire faire des plein air à 50, 60 ou 70 mètres. Pour ce type de jauges, il faut se servir du E15 et garder le E12 pour celles intermédiaires. On voit bien les limites des boîtes en 12, surtout quand on les déploie dans des stades pour lesquels il est toujours préférable de sortir du E15 ou par exemple du K1.
SLU : Tu as l’air de travailler de plus en plus avec Adamson !
Julien Poirot : En dehors du fait qu’avec David (Nulli NDR) nous sommes connus comme étant à l’aise avec cette marque, l’E15 est devenu le système demandé et qui plaît. Quand on accueille des gens, c’est toujours “ahh Adamson, j’adore” ce qui n’était pas tout à fait le cas il y a quelques années. Même au-delà de la France, la dynamique est intéressante pour cette marque. Du coup on se spécialise de plus en plus sur Adamson et L-Acoustics.
Une histoire de confiance
SLU : Le Palais des Festivals et Adamson via DV2 cela semble rouler !
Gérard Ignace (Chef du service sonorisation au Palais des Festivals) : Cela fait 10 ans que nous nous connaissons avec Didier (Dal Fitto NDR) et c’est un personnage extraordinaire. Il sait écouter, s’adapter et fournir toujours la réponse adéquate. Ne parlons même pas de Julien, c’est un tueur ! Tous les artistes sont super contents, d’autant plus que Didier nous a aussi trouvé, telle la cerise sur le gâteau, des M15 aux retours. De notre côté on fournit les régies et les consoles, sans oublier une grande partie de l’éclairage. Hier soir nous avons eu The Hives. Le groupe avait demandé 4 heures de balances. L’ingé façade a inséré sa clé dans la table Digidesign, a découvert les E12, fait le tour du plateau pour écouter les retours et c’était réglé. Pour nous c’est un bonheur de pouvoir accueillir aussi bien nos artistes.
SLU : Le E12 ne serait-il pas un bon remplaçant du Y10 qui équipe le grand auditorium depuis une dizaine d’années ?
Gérard Ignace : Bien sûr, ce serait même l’idéal. Je ne te cache pas que je suis sur ce dossier, d’autant que les nouveaux subs sont arrivés et qu’ils peuvent être accrochés.
SLU : J’imagine qu’il faut convaincre les financiers. Cela étant tu disposes avec ce festival d’une chouette démo du système et de ses capacités !
Gérard Ignace : La démo est parfaite. Je dois juste composer avec les travaux entrepris par le Palais et la Mairie de Cannes sur le Palais lui-même, l’extérieur et certaines salles. La période n’est donc pas très favorable mais je n’abandonne pas, et comme on a trouvé des solutions de reprise avec Didier, le dossier va avancer. J’ai l’air de me répéter mais j’ai pleinement confiance en lui. Il y a dix ans, après avoir gagné l’appel d’offre du Grand Audi et avoir installé ses Y10, il m’a dit qu’il serait revenu 5 ans plus tard pour faire un check du système. Pile 5 ans plus tard il est arrivé, on a tombé les boîtes et il les a testées une à une, HP par HP pour vérifier si quelque chose avait bougé. Tu vois le personnage ? Il veut vendre mais il suit aussi ses chantiers et ses clients.
SLU : Au fait, il a trouvé quelque chose ?
Gérard Ignace : Même pas (rires !)
L’écoute
Poussés par des 10000Q et écoutés à 35 mètres en plein air, le rendu des E12 est très clairement issu de celui des E15, nerveux et sec ; le lien de parenté est manifeste. Ecouté avec et sans T21 assez longuement, ce qui nous a valu quelques coups de fil rageurs des palaces cannois situés dans l’axe de tir, ce nouveau système marche déjà très bien.
Le grave tape fort avec à peine moins d’énergie sur la dernière octave que l’E15. Le bas mid paraît un peu moins typé, disons un peu plus neutre. Le médium et le haut médium ont de la personnalité et du mordant, un poil trop d’ailleurs, mais vu le nombre de jours donnés à Didier pour assembler un preset, cela paraît bien méchant d’émettre la moindre critique. L’aigu est toujours aussi juste et énergique à la fois ; inutile de dire que nous avons hâte d’écouter la nouvelle membrane et ses deux dB de SPL en plus.
Là où du travail reste sans doute à faire, c’est sur la réponse horizontale qui pour le moment paraît manquer quelque peu d’uniformité. Nous attendrons aussi pour nous prononcer quant à l’ouverture annoncée. On dépasse les 90, et sur la dernière octave on atteint certainement les 110 avec une atténuation raisonnable mais dès que l’on descend un peu en fréquence, on revient dans des gabarits plus classiques. Pour une première sortie c’est beaucoup plus qu’encourageant ou simplement rassurant, on n’est pas loin du franchement emballant. Cela étant, et comme l’a justement dit Julien, il ne faut pas espérer tirer des E12 le même SPL que ce que délivre le E15 avec des amplis deux fois plus puissants, mais si vous aimez la projection, un haut du spectre dynamique et franc du collier et un grave qui pilonne bien, ce nouveau système paraît être une option acoustiquement et financièrement très attrayante.
Depuis cinq ans, le Festival d’été de la presse libre, Free Press Summer Festival (FPSF), installé à Eleanor Tinsley Park de Huston, est devenu le festival de musique le plus attendu du Texas. Il a cette année attiré près de 100 000 spectateurs venus écouter les 90 artistes locaux et régionaux se produisant durant deux jours sur six scènes différentes.
Concert de Matt & Kim sur la scène Saturne (photo: Ryan Paulin)
Une fois encore, c’est la société de prestation LD Systems de Houston qui fournit l’audio, l’éclairage et la vidéo du FPSF 2013, pour les quatre scènes principales du festival. Ils ont choisi de déployer le système K1 de L-Acoustics sur les deux plus grandes scènes, Mars et Saturne.
Calvin Harris sur la scène Mars (photo: Ryan Paulin)
La scène Mars proposait en fin de soirée les concerts de EDM superstars, Bassnectar et Calvin Harris, précédés par une grande variété de musiciens comme Monsters and Men, TV on the Radio, Mavis Staples, Alabama Shakes, Passion Pit et Cat Power.
La scène Saturne accueillait un choix tout aussi éclectique d’artistes : The Postal Service, Gogol Bordello et Matt & Kim à Macklemore et Ryan Lewis, Geto Boys et The Mavericks.
Sur la scène Mars, une ligne de 6 subs K1-SB est accrochée au bord extérieur de la ligne de 10 K1 terminée de 3 Kara. (photo: Ryan Paulin)
Selon le directeur de production de LD Systems, Robert Ausmus, les deux scènes Mars et Saturne utilisaient des lignes identiques constituées de 10 K1 par côté chacune terminée de trois Kara pour compléter la couverture vers le bas. Pour les graves, Mars disposait de six K1-SB de chaque côté, accrochés juste à l’extérieur des K1, complétés par 18 caissons SB28, répartis au sol sur toute la largeur de la scène, alors que Saturne se contentait de 24 SB28 au sol.
22 Kudo de chaque côté assuraient les renforts latéraux. Deux ARC posés sur deux SB28 de chaque côté couvraient les côtés de la scène et plusieurs Kara ont été ajoutés pour couvrir l’avant-scène. Divers 115XT HiQ, KARA et SB18 ont également été mis en service selon les besoins pour les retours de scène, et tous les systèmes de façade et retours étaient traités et amplifiés par des LA8.
Le K1 du prestataire américain LD Systems au FPSF
“En tant que participants au FPSF depuis le tout début, c’est très enthousiasmant pour nous de le voir grandir. Il est passé d’une fréquentation de 10 000 personnes à plus de 100 000 en seulement 5 ans” déclare Ausmus. « Omar Afra, éditeur du magazine Free Press Houston et Jagi Katial à Pegstar concerts ont un vrai génie pour assurer une programmation de plus en plus diversifiée qui a vraiment propulsé leur succès depuis 2009”.
“L’année dernière, après avoir su que nous avions investi dans un système K1 de L-Acoustics pour le RodeoHouston, ils nous ont demandé si il pourrait convenir aussi pour leur festival. On leur a dit que le K1 améliorerait largement la valeur de leurs productions, contribuerait à faire venir des artistes de plus haut niveau et renforcerait la réputation du FPSF. C’est ce qui s’est effectivement passé.
Tous les artistes ont quitté le festival, entièrement satisfaits, et les producteurs ont été émerveillés de la manière dont tout sonnait, en particulier sur les concerts géants de Bassnectar et Calvin Harris.”
On ne conçoit pas de 4 juillet sans le “Boston Pops Firework Spectacular” et les poursuites Cyrano de Robert Juliat ont été utilisées pour mettre en lumière cet événement annuel qui a été télévisé en direct de l’Esplanade de la rivière Charles.
Ce concert gratuit en plein air célébrait le 40e anniversaire de l’événement qui attire chaque année plus de 500 000 spectateurs sur les rives côté Boston et côté Cambridge de la rivière Charles.
Le public attend avec impatience la désormais célèbre interprétation de l’Ouverture 1812 de Tchaïkovski par le Boston Pops Orchestra avec des vrais canons, des cloches d’église et des feux d’artifice, le “Star and Stripes Forever” avec la cérémonie de descente du drapeau américain, lancers de confettis, et feu d’artifice final explosif. Parmi les musiciens invités cette année on comptait Susan Tedeschi, Ellis Hall, Howie Day, Ayla Brown et le chœur du festival de Tanglewood. Le Boston Pops Orchestra était dirigé par Keith Lokhart.
“J’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cet événement”, dit le concepteur lumière Christopher Landy de Vibrant Design LLC. Les spectacles d’été comme celui-là peuvent présenter de gros défis car ils commencent avec la lumière du jour et se terminent en pleine nuit. Il faut donc utiliser des projecteurs qui soient capables de rivaliser avec la lumière du soleil.”
Landy utilise deux poursuites Cyrano fournies par Capron. “Les faisceaux sont homogènes et cohérents, dit-il, et cette poursuite est très faciles à utiliser, facile à équilibrer et les réglages des niveaux sont très fins”. Cyrano est un projecteur de poursuite HMI compact à haut rendement de 2 500 W doté d’un condenseur optique en quartz à haute performance. Il dispose d’un iris qui se ferme totalement dans une cassette amovible, d’un gradateur sur 100 %, d’un support de gobo de taille B et d’un changeur de couleurs type “boomerang” à 6 voies avec filtres interchangeables.
Landy explique qu’il utilise exclusivement des éclairages Robert Juliat, même sur les opérations moins spectaculaires. “Quand j’éclaire un talent de série A, il me faut un appareil de série A, et Robert Juliat répond à ce critère.” ajoute-t-il. “La caméra voit la moindre imperfection et chaque fluctuation. Un faisceau incohérent n’est pas acceptable. En fait, sur une récente captation de théâtre, j’ai dû éliminer trois projecteurs concurrents à la fin de la première journée d’enregistrement. Ça n’allait pas du tout. Avec les projecteurs de Robert Juliat, c’était parfait”.
A propos de Robert Juliat
Robert Juliat est une société familiale consacrée à l’éclairage scénique depuis trois générations. Le grand père de l’actuel président fut, à la fin du 19e siècle, l’un des pionniers des effets spéciaux pour l’industrie cinématographique naissante en France.
Les systèmes d’éclairage de Robert Juliat sont utilisés dans le monde entier par des clients au nombre desquels on compte le Cirque du Soleil, Céline Dion à Las Vegas, Disney World, la Royal Shakespeare Company, la Comédie Française, la tournée Holiday On Ice, les jeux Olympiques d’été d’Athènes en 2004 et les coupes du monde de Football au Japon et en Allemagne… Les études, la production et le siège de la société sont localisés à Fresnoy en Thelle, à 50 km au nord de Paris. Robert Juliat USA est situé à Wallingford, dans le Connecticut.
Le prestataire audio belge Studio Haifax vient de faire l’acquisition (fin juin) d’un système Line Array ViRAY de Coda Audio auprès du distributeur de la marque en Belgique, Apex Audio. D’après l’ingénieur système de Studio Haifax Yves Van Moerbeke : “c’est un excellent investissement parce que ce système sonne incroyablement bien”.
Apex Studio Haifax
Etabli depuis une décade, Studio Haifax est en expansion constante et assure les tournées de groupes de plus en plus connus ainsi que des festivals, et selon Yves, il était nécessaire d’investir dans un nouveau système de diffusion capable de satisfaire aussi bien de petites jauges de quelques centaines de places que des audiences de l’ordre de 10 000 spectateurs, en s’adaptant à tous les environnements.
ViRAY+SCV-F
Le ViRAY convient parfaitement à ces contraintes mais comme le répète Yves, la principale raison de son acquisition reste sa qualité sonore, alliée à son faible poids, sa compacité et sa facilité de mise en œuvre.
Depuis sa réception fin juin, le système a tourné lors de festivals et sur une grande variété de shows pour des petits groupes Live aussi bien que sur de grandes scènes en plein air pour des groupes de rock et forcé l’admiration d’ingés son belges réputés en accueil, en général plutôt avares en compliments, selon Yves.
ViRAY, quelques rappels techniques :
Le Guide DDP ((Dual Diaphragm Planar wave) de Coda Audio.
ViRAY est un système Line Array moyen format compact 3 voies 16 ohms constitué de 2 transducteurs 8’’ à moteur Néodyme longue excursion encadrant en symétrie coplanaire un diffuseur médium- aigu double diaphragme coaxial, également de huit pouces, monté sur le guide DDP (Dual Diaphragm Planar wave) de Coda Audio.
Le double diaphragme annulaire couplé au guide DDP couvre avec un filtrage passif de 600 à 6500 Hz et de 6,5 kHz à 22 kHz. Il peut encaisser 1300 W en crête et offre une excellente réponse impulsionnelle. Ainsi la seule partie médium couvre le spectre de la voix.
L’autre innovation dans le ViRAY est le ViCoupler qui assure une transition cohérente entre le coaxial et les deux boomers ‘8’’ en minimisant les diffractions et les interactions. Le couplage entre les sources est ainsi optimal et l’ensemble agit vraiment comme une seule source à rayonnement cohérent.
Le Viray vu de dessusLe Vicoupler qui assure un couplage optimal des transducteurs et permet de régler la dispersion horizontale.
Son autre avantage est de permettre de régler la dispersion horizontale en conservant la même qualité. On peut ainsi ouvrir sur 120°, 80° voir en asymétrique sur 60°+40°, pratique pour s’adapter aux diverses configurations rencontrées sur le terrain ; Le système peut s’exploiter en filtrage passif complet ou en bi-amplification, ce qui économise l’amplification requise. Un canal de C10 T en passif peut actionner jusqu’à 6 boîtes (2,66 ohms).