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Ayrton Rollapix, un effet dynamique pour la scène

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Ayrton Rollapix

Rollapix, commercialisé depuis 6 mois, se fait une jolie place dans le kit des éclairagistes. On l’a vu en devant de scène attraper les artistes en contre-plongée, révéler les décors, chatouiller les spectateurs, balayer la scène en latéral, avec Dimitri Vassiliu, Laurent Chapot… et tout récemment avec 6sou, l’éclairagiste de C2C.

A l’origine, Rollapix est une demande de Dimitri Vassiliu, un éclairagiste très réputé pour ses design lumière de concert et spectacle. Il avait besoin d’une petite rampe, très discrète, très plate et en plus motorisée en tilt. Ayrton l’a développée à sa mesure en intégrant évidemment des multipuces de Led RGBW Osram 10 W, des optiques de 45 mm qui depuis ont fait école, une gestion des Led point par point, un blanc froid à 6500 K pour avoir de la pêche et même un zoom.

Présentation

Le Rollapix est un bel ensemble de courbes douces, essentiellement façonnées en aluminium extrudé noir qui s’intègrent très facilement dans différents décors, aussi bien sur une scène live, événementielle ou institutionnelle. Il sait se faire discret lorsque il est éteint et s’imposer par la puissance de ses faisceaux dès qu’il s’allume.
C’est avant tout un projecteur à effets. Il est équipé de 8 Led multichip RVBW 10W Osram SMD 6500, contrôlables individuellement, d’un tilt motorisé sur 270° et de deux zooms (1 pour 4 Led) contrôlables séparément, permettant de régler l’angle des faisceaux de 8° à 32°.
Ce projecteur est soit autonome avec un mode Maitre/Esclave donnant à la source maître le contrôle des autres unités, soit pilotable en DMX à travers 9 modes allant de 7 a 45 canaux. Il est aussi adressable à distance.

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Ouverture du carton… et du projecteur

La coque souple thermoformée fournie par Ayrton.
La coque souple thermoformée fournie par Ayrton.

Première surprise en ouvrant le carton, Ayrton a conditionné ce produit dans une coque souple thermoformée spécialement conçue pour le transport en toute sécurité et qui pourra être réutilisée pour la conception des flight cases. Le projecteur est livré avec un cordon d’alimentation Powercon équipé d’une PC 16, deux supports de crochets Omega à verrouillage ¼ de tour et une élingue de sécurité.

Sous le Rollapix, les connecteurs sont à l’abri des regards.
Sous le Rollapix, les connecteurs sont à l’abri des regards.

La première impression est toujours importante et l’on retrouve dans cet appareil les caractéristiques de robustesse, de design et de qualité de fabrication qui cultivent l’image des produits Ayrton.
Les embases de connecteurs, alimentation (Powercon) et DMX (XLR 5 broches) se trouvent sous le projecteur, donc cachées lors d’une implantation au sol. Les rollapix peuvent êtres reliés les uns aux autres grâce à une recopie du data et de la puissance (via deux câbles distincts).

C’est aussi sur le socle que se fixe l’élingue de sécurité qui peut ainsi être rangée sous le projecteur lorsqu’il est posé au sol ou accessible lorsqu’il est accroché.

Les ailettes du système de refroidissement passif
Les ailettes du système de refroidissement passif

Quatre pieds permettent à la fois la circulation de l’air et le passage de l’alimentation électrique. Les supports de crochets sont fixés entre les connecteurs puissance et data afin de ne pas gêner le passage du câblage.

Ayrton a aussi pensé à la maintenance lors du développement. Un tournevis cruciforme et un clé permettent de découvrir tous les secrets du Rollapix.

L’interieur du socle. On peut remarquer l’acessibilité pour la maintenance.
L’interieur du socle. On peut remarquer l’acessibilité pour la maintenance.

Le projecteur est divisé en quatre parties. Le socle abrite l’alimentation, la carte de gestion des moteurs de zoom et du moteur de tilt. Dans un des caches latéraux on trouve le système d’entrainement du tilt, et dans l’autre le display. La dernière partie est le corps mobile qui contient le circuit des huit Led et le système optique.

Ayrton embarque deux systèmes de refroidissement. Un système actif via un ventilateur monté sur cylinbloc (afin d’éviter les résonances) dans le socle refroidit l’alimentation et la carte de gestion des moteurs. Un système passif constitué de nombreuses ailettes en aluminium extrudé positionnées derrière la boite à lumière évacue la chaleur des Led. On notera que la vitesse du ventilateur peut être auto régulée, rapide ou lente selon l’utilisation du projecteur.

Le système d’entraînement de la tête.
Le système d’entraînement de la tête.

La partie mobile est entrainée par un moteur pas à pas, triphasé, haute résolution, contrôlé par microprocesseur afin d’assurer une extrême précision des mouvements et un repositionnement automatique. Le système d’entrainement par courroie crantée se trouve sur l’un des cotés de l’appareil.

A l’opposé on trouve l’afficheur et les touches sensitives pour la configuration du projecteur. Le menu est clair et simple à utiliser. Il se divise en cinq parties : l’adressage, le mode, les options, les informations et les réglages du mode Auto. Dans le menu options, en plus des classiques vitesses de tilt et Zoom, on trouve des fonctions pouvant s’avérer très utiles tel le ”Dimmer Mode”, qui permet d’inverser le contrôle de l’intensité, et le ”color mode” servant, lorsqu’il est activé, a éviter le phénomène de dégradation progressive des couleurs qui se produit lorsque l’appareil monte en température.

Un petit regret de ne pas trouver un mode CMY pourtant très pratique lorsque l’on n’a pas le temps ou la possibilité de modifier une librairie dans la console.

L’afficheur couleur et les touches sensitives.
L’afficheur couleur et les touches sensitives.

La section ”auto” du menu sert pour le contrôle sans console lumière du Rollapix, soit en mode statique pour régler une couleur fixe, soit en mode dynamique pour choisir parmi plusieurs défilements de couleurs.

Je n’ai pas trouvé de réglage manuel des zooms et du tilt, mais je me suis laissé dire que ces fonctions seraient présentes dans une prochaine version de soft.

Le sytème optique avec à gauche les collimateurs et à droite les lentilles de zoom.
Le sytème optique avec à gauche les collimateurs et à droite les lentilles de zoom.

La tête s’ouvre simplement par un astucieux système qui consiste à faire tourner toute la partie mobile jusqu’à ce qu’une vis soit face à l’un des deux orifices percés dans le haut des montants latéraux.

Les collimateurs sont positionnés grâce à 4 picots sur la carte Led et un détrompeur sur la plaque. Ils sont maintenus en place par une plaque en aluminium.

Le support de lentilles.
Le support de lentilles.
Le support de colimateurs avec les moteurs du zoom.
Le support de colimateurs avec les moteurs du zoom.

Ce système de positionnement très précis donne une efficacité maximum aux Led, le bon mixage des couleurs et une homogénéité de la luminosité, constante non seulement pour les huit optiques d’un projecteur mais aussi pour tous les Rollapix.

Le circuit des 8 Led RVBW 10W Osram SMD 6500.
Le circuit des 8 Led RGBW 10W Osram SMD 6500 en technologie 4G de gestion point par point.
Un collimateur avec le détrompeur et les picots de centrage.
Un collimateur avec le détrompeur et les picots de centrage.

L’un des points importants que je tiens particulièrement à souligner est la facilité de maintenance. Toutes les pièces sont accessibles, démontables et remontables avec deux mains et seulement deux outils.

Et la lumière fut !

Nous passons maintenant de l’atelier au showroom pour découvrir les possibilités du Rollapix. Après un reset très rapide de 5,6 secondes, il est temps de choisir un des 9 modes DMX que la machine nous offre ! Le panel, de 6 à 45 canaux DMX, permet de nombreux choix pour la gestion séparée des huit sources, le déplacement en 8 ou 16 bits du tilt, le choix entre un ou deux zooms et l’utilisation des presets de couleurs et des effets internes. De quoi contenter bon nombre d’opérateurs qui pourront patcher jusqu’à 9 machines (en langage pupitreur : fixtures, spots…) suivant le mode et la console pour utiliser toutes le possibilités offertes. Afin de rendre compte au mieux des capacités du projecteur nous avons effectué les tests avec le mode 9.

La prise en main est très facile. Grâce aux fonctions internes, on peut rapidement faire des effets intéressants. Les trois canaux de réglage des chasers internes sont particulièrement utiles lorsque l’on n’a pas le temps nécessaire pour une programmation complète. Ils nous laissent le loisir de peaufiner les ambiances tout en ayant rapidement des effets de dimmer efficaces.

En allumant les 8 Led blanches, on obtient un rideau de lumière dont on peut faire varier la densité en utilisant les zooms. Le Rollapix est adapté à la création d’effets volumétriques dans la fumée (capricieuse le jour des tests). On peut ainsi réaliser facilement des plafonds de lumière en alignant plusieurs machines au sol sur l’ouverture de la scène ou accrochées à une structure. En les répartissant sur plusieurs hauteurs et/ou profondeurs, on peut modifiera le volume du lieu en quelques secondes.

Le faisceau serré 8°.
Trois positions de Zoom et une fumée capricieuse dans notre grand local climatisé. Ici le faisceau serré 8°.
Ici le zoom à 50%.
Ici le zoom à 50%.
Et enfin le plus large 32°.
Et enfin le plus large 32°.

Les effets flamme sur les murs ou les rideaux.
Les effets flamme sur les murs ou les rideaux.

Il est également possible de faire des “effets flamme” sur un mur ou un rideau en positionnant le tilt à la verticale et rasant le mur avec la lumière.

Avec la motorisation du tilt on passe d’une position à une autre en modifiant complètement l’aspect du lieu ou de la scène. On peut ainsi faire apparaitre un lieu, ou complètement dématérialiser un espace scénique.
Il est aussi agréable de faire des mouvements permanents en programmant des chasers ou des effets dans la console lumière. On obtient vite et simplement des balayages qui associés à des variations de dimmer donnent des effets dynamiques.

L’utilisation de Led RGBW ajoute une multitude de couleurs avec un temps de transition pouvant varier de très lent à instantané. Grâce à la Led ”4 en 1” et à l’optique soignée embarquée, on obtient des couleurs homogènes, du ton le plus saturé au pastel le plus clair.
En utilisant l’un des trois modes permettant de commander individuellement chaque Led (modes 7 à 9), il est possible de définir jusqu’à huit couleurs différentes par projecteur.

On programmera des effets de couleurs des plus simple aux plus complexes, soit via les outils traditionnels d’une console lumière, soit en utilisant des images ou des films sur la matrice d’un pixel mapper.

Les huits faiseaux peuvent avoir chacun une couleur différente.
Les huits faiseaux peuvent avoir chacun une couleur différente.
Notez la qualité et l’homogénéité des faisceaux et des couleurs.
Notez la qualité et l’homogénéité des faisceaux et des couleurs.
Les effets de transitions décalées sur les couleurs.
Les effets de transitions décalées sur les couleurs.

On peut aussi optimiser les transitions de couleurs en travaillant avec des temps de fade ou des délais différents pour chaque Led afin de créer des effets de mouvements dans les transitions. Cette méthode s’adapte aussi aux allumages ou extinctions via la couleur et non le dimmer de la machine. On obtient ainsi des ouvertures de plafond si les projecteurs sont placés en fond de scène ou un effet d’ouverture de rideau de lumière en les implantant en avant scène.
La création d’un dimmer virtuel par Led sur les consoles telles que MagicQ ou Grand MA facilitera ce genre d’effet.
Une fonction intéressante prévue par Ayrton, le ”Dimmer Couleur” assure une transition entre les presets de couleurs internes et les couleurs RVBW des Led.


Linéaire est le terme qui convient à ce dimmer.
Linéaire est le terme qui convient à ce dimmer.

Tout comme la couleur, l’allumage et l’extinction du projecteur passent par une graduation des Led. J’ai testé le dimmer du Rollapix sur plusieurs temps variant entre 0 s et 60s. Il est vraiment propre et linéaire comme on peut le constater sur le graphique. Cette qualité autorise de longs fondus aussi bien pour le dimmer que pour les couleurs.

Le Rollapix bénéficie d’une fonction Strob qui peut atteindre 25 flashes par seconde, ce qui le place, en vitesse (uniquement), dans la même catégorie que les stroboscopes les plus référencés du marché.
Si vous avez besoin d’une grosse ”pêche”, allumer les 4 puces RVBW à fond vous fournira un blanc légèrement bleuté, mais augmentera significativement la puissance du faisceau.

Résultats des tests

Nous nous sommes longuement posé la question de la pertinence de mesures photométriques sur un projecteur multisource à effets et sur la méthodologie à utiliser. Nous avons décidé de faire les tests en deux temps, une première série avec une seule Led puis une seconde série avec les 8 Led. Il a aussi été décidé que les tests seraient effectués à une distance de deux mètres et non 5 mètres comme habituellement. J’ai aussi fait le choix d’effectuer deux séries de mesures d’éclairement, une sur la puce blanche et l’autre sur le blanc RGBW parce qu’à mon sens, bien que ce dernier procure le meilleur résultat en puissance lumineuse, il ne ne représente pas l’utilisation principale du Rollapix dont l’intérêt est justement la qualité et l’homogénéité des couleurs. De plus on obtient ainsi une lecture claire de la différence entre l’éclairement en couleur par rapport au blanc pur.

Courbe de derating
En convection naturelle, sans ventilateur, toutes Led RGBW allumées à fond, l’atténuation ne dépasse pas 12% : c’est bien.

Le premier test effectué est le derating, c’est à dire la courbe d’atténuation de l’éclairement en fonction du temps. On allume les 4 Led à pleine puissance jusqu’à la stabilisation de la valeur. Le Rollapix est un des rares projecteurs Ayrton qui ne bénéficie pas d’un système de refroidissement par caloduc et/ou ventilateur, ce choix étant dicté d’une part par l’exigence de faible épaisseur et la fonction même du projecteur destiné à produire des effets.
Petite opération de synchronisation à deux mains, Chrono + GO et l’éclairement est mesuré toutes les cinq minutes. On observe une atténuation de l’éclairement d’environ 12% sur 40 min puis le flux se stabilise. Les tests effectués avec les 8 Led blanches allumées à fond d’une part, ou avec une seule optique RGBW à pleine puissance d’autre part ne montrent aucune atténuation. Le refroidissement par convection naturelle sans ventilateur se révèle bien efficace.

Mesures d’éclairement

Les mesures d’éclairement ont été réalisées en blanc seul et en blanc RGBW, sur une seule otique allumée et les huit ensemble.

Mesures d'éclairement au centre du faisceau.
Mesures d’éclairement au centre du faisceau.

Nous remarquons lors des tests que de 8° (Zoom à 0%) à 20° (Zoom à 50%), que la luminosité reste homogène sur tout le pourtour du faisceau.

Relevé des éclairements par couleur.

Contrairement à notre habitude, nous exprimons le pourcentage en couleurs par rapport au blanc seul. Raison pour laquelle le blanc RGBW se promène au dessus de 100%.

En conclusion

En plus de son élégance, le Rollapix confirme notre impression de solidité et de qualité. Fidèle à son image, Ayrton n’a laissé aucune place au hasard, le moindre détail a été peaufiné. L’optique est de qualité, les faisceaux puissants et les couleurs homogènes. L’intégration des presets et des effets internes permet une mise en place rapide et la multitude de modes DMX, son intégration dans des prestations sur de petites scènes de concert ou de gros évènements. La performance lumineuse et les nombreuses possibilités d’utilisation et de programmation font que l’on devrait retrouver le Rollapix dans de nombreuses fiches techniques à travers le monde.

Caractéristiques générales et mesures.Infos généralesFonction DMX du Rollapix

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Le « Beat » de David Guetta en Adamson

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Avec plus de six millions d’albums vendus à travers le monde, David Guetta n’a aucun mal à remplir les stades lors de ses tournées, ce qui était le cas le 8 mars dernier au Stade Aztèque de Mexico pour cette date de sa tournée mondiale « Nothing but the Beat », avec plus de 60 000 fans réunis.

C’était la première fois que son équipe de tournée utilisait le système E-15 d’Adamson et l’ingénieur du son de façade Es Siahi a apprécié le son délivré et a tout voulu savoir sur le système E15 fourni par Audio Systems Del Norte et aligné par SonoTribe Audio consultants. Avec un support technique assuré par Showco, le distributeur local d’Adamson.

Une des deux lignes de E-15 de façade au stade Aztèque.

Le système Adamson déployé pour l’occasion était constitué de 48 boîtes Energia E-15 pour la diffusion de façade et les renforts latéraux (2×16 + 2×8) complétées par 8 Spektrix pour le remplissage de proximité et 24 subs T-21 empilés en front de scène avec des rappels en Y10 (32) et Y10 subs (12). Sur scène huit retours M15 complétaient une diffusion assurée par conséquent tout en Adamson. Le processing et l’amplification faisant appel à des amplis Lab.gruppen avec des Lake LM.

Selon Oscar Gamas (CEO et ingé système de SonoTribe Audio consultants) qui a aligné le système avec Smaart V7 : « je n’ai pas eu à utiliser beaucoup de corrections et la réponse en fréquence s’est avérée régulière, sans accident. La balance entre les subs T21 et les lignes E15 était fantastique et nous avions  des « tonnes » de réserve dynamique pour obtenir la précision que nous attendions. J’ai utilisé beaucoup de systèmes line array grand format au long de ma carrière et sans nul doute le E15 est un des meilleurs. La combinaison E15/T21 fera désormais partie de mes préconisations sur tous les grands shows sur lesquels je travaille ».

 

Audio-Technica honore la mémoire de son fondateur Hideo Matsushita

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Hideo Matsushita
Hideo Matsushita, fondateur d'Audio-Technica

Audio-Technica honore la mémoire du fondateur historique d’Audio-Technica Corporation, Hideo Matsushita, décédé le 5 mars 2013 à l’âge de 93 ans. Conformément aux souhaits de sa famille, une cérémonie s’est tenue les 8 et 9 mars derniers dans la plus grande discrétion.

A la veille du 40e anniversaire d’Audio-Technica, en 2002, Hideo Matsushita nous avait parlé des tout débuts de la société :

”Voilà comment tout a commencé : je suis arrivé à Tokyo à l’âge de 32 ans. Après avoir été présenté par mon oncle, j’ai commencé à travailler au Bridgestone Museum of Art. Le gérant du musée m’a alors encouragé à organiser des soirées musicales avec des 33 tours. Ces soirées ont rencontré un succès inimaginable. Après 10 ans d’expérience au Bridgestone Museum, j’ai décidé de créer ma propre affaire. Audio-Technica est née en 1962.”

”La société a tout de suite lancé son premier produit, la cellule AT-1. A cette époque, nous étions installés en location dans un immeuble de Shinjuku. Lorsque nous avons commencé, nous étions trois employés, puis notre effectif est rapidement passé à une vingtaine de salariés. Nous travaillions jusque tard le soir. La seule pause que nous nous accordions était pour reprendre des forces avec une soupe ramen au restaurant situé en face de notre immeuble”.

S’ensuivent des années de croissance, puis en 1993, Hideo Matsushita devient Secrétaire Général d’Audio-Technica et son fils, Kazuo Matsushita, est nommé Président, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.

Grâce à leur collaboration fructueuse, Audio-Technica n’a cessé de connaître une croissance constante, poursuivant l’héritage et la vision de Hideo-san dans le nouveau millénaire.

Biographie de Hideo Matsushita

1919 : date de naissance : 14 novembre
1951 : rejoint le Bridgestone Museum of Art
1962 : fonde Audio-Technica Corporation dont il est nommé Président
1973 : fonde Technica Fukui CO., Ltd, dont il devient le Président
1993 : devient PDG de Audio-Technica Corporation et Technica Fukui CO., Ltd
2005 : devient Président Emérite d’Audio-Technica Corporation et Technica Fukui CO., Ltd
2013 : décès le mardi 5 mars à l’âge de 93 ans.

 

Klotz L84YKMF300

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Klotz L84YKMF300
Klotz L84YKMF300

Le nouveau câble HP 4 paires L84YKMF300 de Klotz offre une transmission de haute qualité mais surtout robustesse et fiabilité même sous de fortes contraintes comme en exploitation Live.

Il est élaboré à partir du câble LSC840YS multiconducteur, ici en quatre paires torsadées serrées pour obtenir un maximum de souplesse, avec des conducteurs multibrins de 4 mm2 de section. Les connecteurs utilisés sont des speakON femelles Neutrik dotés d’un adaptateur développé par Klotz qui les relie à un solide dispositif anti-traction métallique RemkeHD dont la tresse en acier répartit la force de traction sur la longueur du câble. Enfin l’adaptateur étanche empêche la poussière et l’humidité de pénétrer dans le connecteur et de polluer les joints de soudures.

 

Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

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Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4
Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

Dévoilés à l’ISE, les trois nouveaux modèles 4K4, 8K4 et 12 K4 complètent la série d’amplificateurs pour l’installation de Powersoft Ottocanali. Ces modèles huit canaux classe D peuvent travailler avec n’importe quel type de charge depuis 2 ohms ou en ligne 70 ou 100V sans transformateurs. Les canaux peuvent être pontés deux à deux pour doubler la puissance sur les charges de 4 à 16 ohms.

Particulièrement efficients, ils intègrent deux alimentations à découpage précédées d’un étage de correction de facteur de puissance (PFC), une pour chaque set de 4 canaux. Pour déroger à une règle bien établie, le constructeur transalpin a intégré ces nouveaux amplis dans un châssis 19’’, 2U .

Ces modèles disposent d’un nouveau système de gestion de l’alimentation breveté, baptisé SRM pour Smart Rail management, qui permet d’optimiser l’efficacité selon les charges et les conditions d’exploitation. Les signaux de contrôle, d’entrée et de sortie sont distribués sur connecteurs Phoenix standard et bien entendu les ottocanali disposent d’un ensemble de protections étendues : sur/sous tension AC, détection DC, HF, puissance RMS trop élevée en long terme, thermique, court-circuits, … Raison pour laquelle la garantie est de quatre ans.
Ottocanali 4K4 : 8 x 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 500 W sous 2 ohms)
Ottocanali 8K4 : 8 x 1 000 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 000 W sous 2 ohms)
Ottocanali 12K4 : 8 x 1 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 500 W sous 2 ohms)

 

Le K-array KAN 200

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Le KAN 200 présente une grande souplesse pour un dispositif de diffusion !

Le KAN 200 de K-array également dénommé anaconda, vu sa ligne serpentiforme, est un système line array assez particulier. Chaque module flexible de 2 m est constitué de huit transducteurs Néodyme de 1 pouce protégés par des bagues métalliques. On peut cascader jusqu’à 16 modules pour une longueur totale de 32 m grâce au deux connecteurs speakon NL4 placés à chaque extrémité d’un KAN 200.

Ce diffuseur acoustique d’un genre nouveau a été développé dans le but de satisfaire aux installations où une enceinte traditionnelle ne peut pas être utilisée pour des raisons d’esthétique ou d’encombrement voire de camouflage.

Les connecteurs NL4 spéciaux situés aux extrémités autorise une mise en cascade aisée.

Un module supporte une puissance AES de 150 W pour une impédance nominale de 64 ohms. La réponse en fréquence du système s’étend de 150 Hz à 18 kHz et la sensibilité de 86 dB (1 W /1 m) permet d’obtenir un SPL max pour un module de 96 dB. La structure très souple mais robuste adoptée offre une protection IP55; le KAN 200 peut donc être placé en extérieur. Sa directivité verticale est de 10° avec une ouverture horizontale de 160°, ce qui répond bien aux exigences d’exploitation des diffuseurs en ligne.

Les presets de filtrage et d’égalisation sont disponibles sur les amplis de la série KA ou bien sur les caissons de renfort de grave de la série MKT qui le complèteront utilement dans une configuration pleine bande.

 

Space S1 Flare Audio.

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Destiné aux studios, home studios et aux DJ, le système bi-amplifié S1 de Flare Audio est conçu à l’aide de technologies et de méthodes de mesure avancées et revendique une précision exceptionnelle dans la reproduction sonore.

Présenté pour la première fois en janvier, le système S1 de Flare Audio est le premier né de la série « Space ». Il exploite deux transducteurs dotés d’aimants au Néodyme : un de 6,5 pouces (16,5 cm) avec amplificateur de 125 W et un de 1 pouce avec amplificateur de 50 W.

Il est inclus dans un coffret réalisé à partir de pièces en aluminium de qualité aéronautique, usinées dans la masse par des machines à commande numérique. Le transducteur de medium a une pièce de phase en aluminium, et le transducteur d’aigu est couplé à un guide d’ondes orientable par rotation et dispose de diverses options de dispersion. Le Space S1 mesure 200 x 320 x 130 mm et pèse 10 kg. Il couvre la bande de fréquences de 125 Hz à 32 kHz.

Conçu comme une enceinte de référence, le S1 revendique une « immédiateté » du son avec transparence et finesse de détail. Contrairement à la plupart des systèmes, il ne cherche pas à lutter contre les résonances néfastes et les réflexions à l’intérieur du coffret par une conception particulière du coffret ou un amortissement interne, ou à les masquer par un traitement numérique. Il est naturellement exempt de résonances internes. Dénommée « Intégrité de la forme d’onde » (Waveform Integrity, Wi), la méthode de mesure exploitée pour la conception se fonde sur l’analyse des différences entre le signal électrique fourni à l’enceinte et le signal acoustique, collecté par un micro de mesure à haute résolution, dans le domaine temporel.
La série Space doit bientôt être complétée par le système X5, destiné au spectacle vivant, doté d’un très bon rapport taille/puissance.

Pour plus d’informations : www.flareaudio.com
Notamment pour y consulter les white papers: « waveform integrity and sound propagation » et « waveform integrity testing ».

 

Beyma étend ses gammes à moteur Ferrite

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Le cours du Néodyme continuant à  jouer au yoyo, Acustica Beyma a réintroduit la ferrite dans nombre de ses gammes de haut-parleurs et l’intègre même dans les nouvelles familles comme la série PW annoncée à PL&S 2012 et maintenant commercialisée. Nous les avons vus au SIEL sur le stand de Global Trading Services (le distributeur français de Beyma) qui en outre propose une série d’enceintes à sa griffe, bien sûr entièrement équipée en Beyma. 

Le 21 pouces Beyma 21PW1400Fe à moteur ferrite sur le stand GTS au SIEL.

Les 21PW1400Fe et 18PW1400Fe (1400 W AES), respectivement 21 et 18 pouces, en châssis aluminium, sont destinés à équiper des subwoofers de haute efficacité. Ils mettent en œuvre le nouveau système de ventilation breveté « Malt Cross » et la technologie propriétaire MMSS (Mechanical Mirror Suspension system) qui, associés à la bobine 4 pouces (100 mm) interne-externe permettent à ces HP de supporter 2800 W crête en réduisant considérablement la compression thermique et en augmentant la plage de fonctionnement linéaire. Ces woofers supportent une excursion limite (XDamage) de +/- 55 mm et un XMax de +/-10 mm (régime linéaire) avec une longueur de bobine de 25 mm (hauteur d’entrefer de 12 mm). Leur efficacité atteint 2,71% et 2,83 % respectivement pour le 18 et le 21’’, ce qui conduit à une sensibilité de plus de 98 dB SPL (1 W @ 1 m) sous l’impédance nominale de 8 ohms.

La série d'enceintes GTS. En bas le sub GTS218 SB.

La gamme d’enceintes GTS est constituée de quatre modèles 2 voies en 8, 10, 12 et 15’’ toutes équipées d’une chambre de compression Beyma à gorge 1’’ sur guide à directivité constante pour le haut du spectre, les GTS8 à GTS15. Pour le renfort de grave, trois subs viennent compléter la gamme, les GTS 15SB, 18SB et 218SB, qui, comme leur référence le sous-entend sont des simples 15’’ et  18’’ en bass reflex et un double 18’’ acceptant 1400 W pour un SPL crête de 138 dB.  Ces subs sont réalisés avec des HP à longue excursion dans une caisse en multiplis de 18 mm et affichent respectivement une sensibilité de 95, 98 et 104 dB SPL (1 W/ 1 m) pour une réponse allant de 35 Hz à 150 Hz.

 

Le PB-05D d’Optogate au SIEL

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Le PB-05 d’Optogate est depuis maintenant trois ans le premier commutateur (breveté) pour microphone à détection de présence d’un intervenant! Il était présenté au SIEL sur le stand NS Distribution en version PB-05D 
« ducking », 15 dB d’atténuation, bien adapté pour les 
choristes par exemple.

Le PB-05(D) s’intercale entre le micro et le câble en XLR. Il est alimenté par la liaison fantôme qu’il transmet au dit micro. La détection s’opère par un capteur infrarouge passif et sa distance est réglable entre 15 cm et 1,2 m via un petit potentiomètre fixé sur le dessus du boîtier en aluminium. Avec son rapport signal/bruit de 114 dB (120 dB en position off) sur 150 ohms, il est non intrusif et permet de couper automatiquement le micro (en moins d’une seconde et sans bruit de commutation) lorsque le chanteur (les chœurs) ou l’intervenant n’est pas devant la capsule. C’est toujours cela de gagné en termes de bruit sur le mix sans avoir à paramétrer des noise gates. A l’inverse la commutation « on » s’opère en moins de 200 ms (silencieusement) dès qu’on arrive devant le micro à la distance préréglée et une Led signale la mise en activité.

L’appareil ne consomme que 3,7 mA sur la source fantôme (24 à 48 V) et peut donc cohabiter avec les micros les plus gourmands.

 

Pour bien maîtriser SMAART

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Haliotis, le distributeur français du logiciel Smaart de Rational Acoustics, propose des sessions de formation modulables, étalées sur trois journées, sur le site de Novelty (91160, Longjumeau). Y seront successivement abordées la partie théorique incontournable, des séances de travaux dirigés et l’analyse d’exemples réels.

Smaart est devenu en quelques années une plateforme de mesure acoustique sophistiquée et un outil indispensable à tous les professionnels du son. Mais comme pour tout outil évolué, son utilisation requiert de solides connaissances tant du point de vue des fondamentaux de l’acoustique que de la méthodologie de la mesure. Aussi pour Haliotis, il paraissait indispensable pour distribuer le logiciel leader de sa catégorie de proposer simultanément les informations et formations indispensables à son utilisation.

En mars les sessions se déroulent les 19, 20 et 21 mars. Pour avril, il s’agit des 9,10 et 11 et enfin en mai des 21, 22 et 23. Les formations reprennent en septembre tous les mois jusqu’à décembre.
Sont passés en revue le 1er jour, les fondamentaux de Smaart (RTA, spectro, fonction de transfert), le deuxième, les applications de base (pour l’alignement des HP et des systèmes de diffusion, les réglages) et le troisième, l’optimisation avancée avec Smaart (Acoustic tools, etc.).

Sur le site Haliotis (www.haliotis-distribution.fr), outre le programme complet des formations (ainsi que le coût et les modalités d’inscription) et les outils nécessaires, vous pouvez acquérir en ligne une licence de Smaart (la dernière mouture est la V7.4) ainsi que divers équipements connexes (micros de mesure, calibrateurs, carte d’acquisition, …) nécessaires à la constitution d’une plateforme de mesure; vous y trouverez également une version française de la communication de Rational Acoustics et des liens pour accéder aux notices, conseils pratiques, forums.

Les participants aux formations bénéficieront de tarifs préférentiels, s’ils souhaitent acquérir la dernière version du logiciel et d’éventuels outils connexes.

 

Les micros sans fil numériques Shure

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La transmission numérique n’est pas seulement un effet de mode : dans le domaine des micros sans fil, elle permet d’obtenir d’excellentes caractéristiques audio. Comme ses confrères et néanmoins concurrents Sennheiser et AKG notamment, Shure (ALGAM) présentait au Siel ses systèmes sans fil numériques ULX-D dans leurs différentes versions.

Le système de micro sans fil numérique Shure ULXD4 UHF dans ses différentes versions.

Introduite au NAB 2012, la série ULXD offre des performances inégalées en termes de transparence, puisque le signal est numérisé dès le stade de l’émetteur au format 24 bits/48 kHz et transmis numériquement, avec un cryptage AES-256 (commutable) pour en assurer la confidentialité. Il en résulte une bande passante audio de 20 Hz à 20 kHz (dépendante de la capsule microphonique utilisée), une distorsion harmonique inférieure à 0,1 % et une dynamique supérieure à 120 dB (pondérée A) dans un rayon d’action estimé à 100 m en vue directe (plus ou moins selon l’environnement) avec un système automatique de gain garantissant toujours une dynamique optimale. Ces performances inaccessibles pour un système analogique classique à modulation de fréquence rendent inutiles les traitements de filtrage et de compression/limitation à l’émission, qui sont préjudiciables à la qualité sonore. Ainsi, la différence entre liaisons sans fil ou filaires devient négligeable.

L’émission est réalisée dans la gamme UHF, entre 470 et 810 MHz avec des niveaux de puissance de 1, 10 ou 20 mW, diverses options de bandes de fréquence étant proposées pour chaque pays d’utilisation. La plage d’accord (bande de commutation) peut atteindre 64 MHz/72 MHz (selon la région) et 14 liaisons actives peuvent cohabiter sans interférence dans un canal TV de 6 MHz de large, 17 dans un canal de 8 MHz et jusque 60 sur l’ensemble de la bande.
Un mode « haute densité » permet de réduire l’encombrement spectral d’un canal de 350 kHz à 125 kHz sans perte de qualité audio, autorisant de la sorte un plus grand nombre de transmissions simultanées sans interférence à l’intérieur d’un canal de télévision, au prix d’une réduction de la portée : 30 m max.
Enfin, puisqu’il faut aussi aborder les sujets qui fâchent, la latence (retard) introduite par un tel système est garantie inférieure à 2,9 ms.

De nombreuses possibilités sont offertes. L’émetteur à main ULX-2 peut recevoir diverses capsules (SM58, SM86, SM87A, Beta 58A, Beta 87A, Beta 87C,…) alors qu’une grande variété d’accessoires complète l’émetteur de poche ULX-1 (micros cravate à condensateur, micros sub-miniatures, micros serre-tête et dispositifs pour repiquage d’instruments). L’alimentation utilise deux éléments AA ou une batterie Li-Ion spécifique. L’autonomie annoncée va de 10 à 12 heures selon le type de batterie et le niveau de puissance.

Il existe plusieurs modèles de récepteurs à diversité (deux antennes) adaptés au montage en baie. Le modèle ULXD4, en demi-largeur est mono récepteur, l’ULXD4D comprend deux récepteurs alors que ULXD4Q en inclut quatre, configurables à l’aide d’un afficheur et d’un système de navigation commun. La liaison bidirectionnelle permet d’avoir le contrôle de gain sur le récepteur ainsi que des fonctions de synchronisation (port infrarouge). Les trois modèles sont munis d’un port Ethernet, qui sert seulement pour les fonctions de contrôle sur le modèle mono-récepteur. Sur les modèles à deux et 4 canaux, on trouve un port primaire et un port secondaire susceptibles d’être raccordés à un réseau Dante pour transférer l’audio numérique. Sinon, les signaux sont disponibles sous forme analogique (symétrique) à un niveau commutable (micro/ligne). Les deux circuits d’antennes comprennent un bypass permettant de cascader plusieurs récepteurs dans les grosses configurations.

Signalons qu’un plus petit système sans fil numérique travaillant dans la bande libre 2,4 GHz (8 canaux en simultané), référencé GLX-D pour le récepteur, a été présenté au NAMM 2013 (série SM et Beta Digital).

 

SSE Audio Group acquiert MES via Melpomen

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SSE Audio Group a acquis la société de lumière MES à travers sa filiale Melpomen. Les deux sociétés, MES et Melpomen sont basées à Nantes et Paris et, ces dernières années, ont travaillé intensivement ensemble sur des projets de son et de lumière.

MES Eclairages, créé en 1981, est devenu le leader de l’éclairage scénique et évènements sur l’ouest de la France. Il dispose d’un stock étendu pour la location, y compris des projecteurs motorisés à lampe, à Led, et des systèmes de contrôle.
MES installe aussi des systèmes d’éclairage permanents dans des lieux de spectacle.

En 2012, Melpomen, spécialisé dans le son et appartenant au groupe SSE depuis 2001, a décidé de créer son propre département lumière et a recruté pour cela Jérôme Malen. Devant la demande croissante d’une offre de location complètement intégrée, Melpomen a également créé un département vidéo.

Jérôme Malen qui organise l’intégration de MES à Melpomen s’est déclaré ”vraiment heureux que nous ayons pu acquérir MES. C’est une très bonne nouvelle pour nos clients qui auront ainsi un interlocuteur unique pour la son et la lumière et l’accès à une gamme très étendue d’équipements avec une équipe expérimentée”.

Thierry Tranchant, directeur conjoint des deux sociétés, ”Cette évolution est conforme à notre désir initial de diversification lorsque nous avons lancé notre département lumière. Nous avons travaillé avec MES depuis de nombreuses années et, quand cette opportunité s’est présentée, il est logique que nous l’ayons saisie. Notre but, chez Melpomen, reste d’offrir une solution complète son et lumières. Nous allons réaliser une intégration des deux sociétés aussi vite que possible et déplacer l’implantation de MES à proximité immédiate de la nôtre à Nantes comme c’est déjà le cas à Paris”.

 

Soundcraft lance Si Expression

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Lors du récent NAMM puis sur le stand SCV Audio au SIEL, Soundcraft présentait sa nouvelle série de consoles numériques Si Expression, étudiée pour viser une classe de prix économique tout en offrant la puissance de traitement digne des consoles de plus grand format.

La Si Expression 3 sur le stand SCV Audio au SIEL.

Cette nouvelle série est disponible en trois tailles de châssis, respectivement Si Expression 1, 2 et 3, disposant de 16, 24 et 32 faders et entrées micro symétriques. Toutes trois sont néanmoins capables de mixer jusqu’à 66 entrées par l’intermédiaire des nouveaux boîtiers de scène Mini Stagebox 16 et 32 (16/8 et 32/16 E/S) présentés à la même occasion, ou via les ports MADI ou encore en AES/EBU.

Dans le plus pur style Soundcraft, les nouvelles consoles sont équipées des traitements proposés par les autres marques du groupe Harman, BSS, dbx, Lexicon et Studer, et de nombreuses fonctions professionnelles de haut de gamme. Le puissant processeur embarqué procure un égaliseur paramétrique à 4 bandes, des retards, des gates et des compresseurs sur chaque entrée, un égaliseur paramétrique et un égaliseur graphique à 30 bandes ainsi que des retards sur chaque sortie. Quatre générateurs d’effets stéréo Lexicon sont utilisables simultanément. L’application Visi Remote de Soundcraft permet la télécommande à partir d’un iPad.
Des couches de faders assignables à la demande permettent de placer à volonté les contrôles d’entrées et de sorties pour optimiser le mélange des voies les plus importantes avec la signalisation FaderGlow, héritée des consoles Vi, qui éclaire automatiquement de diverses couleurs les faders selon leur assignation.

La console dispose d’une grande variété d’options de raccordement et de cartes d’extension (AES, Firewire/USB/ADAT, AVIOM, CobraNet, Dante, MADI optique ou sur câble CAT5) dont la toute dernière est la carte de liaison BSS Digital Audio Bus (BLU Link) qui permet le raccordement simple et automatique au système de monitoring personnel dbx PMC16.

Quelques autres caractéristiques :
– Interface à écran tactile couleur
– Mixage jusqu’à 66 canaux
– 20 sous-groupes/bus auxiliaires
– 4 bus FX
– Bus de mélange L, R et C
– 4 groupes de mute
– Boucles d’insertion assignables à la demande
– Intégration du réseau HiQnet de Harman
– Emplacement pour carte optionnelle 64 x 64.

 

Phonic au SIEL chez Axente

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Présentés au NAMM 2013 puis au SIEL sur le stand Axente, le processeur de traitement numérique pour systèmes de diffusion i2600 et les ensembles de sonorisation mobiles de la série Safari (Safari 2000 et Safari 3000) se présentent comme des produits astucieux au rapport qualité/prix optimisé.

Le processeur i2600

Le phonic i2600, ici au-dessus d'un ampli i3020 (classe D, 2 x1 kW sous 4 ohms), sur le stand Axente au SIEL

« Professionnal Speaker Management System », le processeur i2600, 2 vers 6, est présenté dans un coffret 19’’ 1 U, avec 2 entrées et 6 sorties XLR symétriques ainsi qu’un accès AES/EBU (entrées). Il permet le traitement et le matriçage de deux canaux en trois voies ou 6 voies en mono, à partir de signaux analogiques ou numériques.

Parmi les traitements disponibles, il offre, outre les indispensables filtres passe-haut et passe-bas de raccordement réglables (jusqu’à 24 dB/octave) sur chaque sortie, un égaliseur sur chaque entrée, configurable en paramétrique à 7 bandes ou en égaliseur graphique à 15 bandes, un égaliseur paramétrique à 4 bandes (fréquences et sélectivité ajustables, ± 12 dB max) sur chaque sortie et un retard finement réglable sur chaque entrée et sortie, jusqu’à 598 ms.

Parmi les autres fonctions intéressantes, citons la commande automatique de gain, les traitements de dynamique pour chaque canal de traitement (compresseur, limiteur, noise gate et expander), ainsi qu’un suppresseur de feedback pour juguler l’effet Larsen et un inverseur de phase commutable sur chaque voie de sortie. L’analyseur temps réel (RTA sur 15 bandes) incorporé facilite par ailleurs les réglages.

Un générateur de sous-harmoniques sur les entrées renforce la réponse dans le bas du spectre. Les réglages peuvent s’effectuer par les commandes de la face avant au-travers de menus ou via un ordinateur connecté en USB et équipé du logiciel fourni. Les réglages peuvent être sauvegardés et rappelés depuis l’ordinateur (jusqu’à 50 réglages dans un seul fichier). Un verrouillage des commandes permet d’éviter les modifications intempestives.
Les convertisseurs intégrés offrent une dynamique de 114 dB(A) – 111 dB non pondéré – et fonctionnent à 48 kHz. Les niveaux maxima en entrée et en sortie sont de +16 dBu.

Prix tarif catalogue Axente : 369 euros HT

Les sonorisations mobiles Safari

Les sonorisations mobiles Safari 2000 et 3000.
Les sonorisations mobiles Safari 2000 et 3000 (à gauche).

Les systèmes de sonorisation mobiles Safari, avec poignée rétractable et poignée fixe encastrées dans une caisse en polymère, existent en deux versions : Safari 2000 (200 W) et le tout nouveau Safari 3000 (320 W). Extensibles, ils peuvent aussi se raccorder à des sources externes (micros, lecteurs, instruments) ou à des enceintes extérieures. L’alimentation par batterie interne rechargeable (plomb/acide) autorise une autonomie de 7 et 10 heures selon l’exploitation, grâce à un amplificateur en classe D (160 W RMS pour le 3000, 120 dB SPL crête) et une alimentation à découpage.

Ils exploitent un transducteur d’aigu à chambre de compression de 1 pouce en titane et un haut-parleur de 8 ou 10 pouces selon le modèle. La bande passante s’étend de 50 Hz à 18 kHz. Les systèmes Safari intègrent par ailleurs un mélangeur à deux ou trois entrées, avec réglage de tonalité et une réverbération. Le récepteur de micro sans fil interne (WR1) fonctionne en diversité dans la bande 500 à 875 MHz (commutable) et dispose de 16 canaux. Sa sensibilité est de 6 dBµV (2 µV) pour un rapport signal/bruit de 80 dB (100 dB dans des conditions nominales).

Deux configurations sont proposées : Safari 2000/3000-SYS1 avec micro émetteur à main WM-1S et lecteur-enregistreur de CD/MP3/USB et Safari 2000/3000-SYS2 avec micro émetteur à main WM-1S et lecteur-enregistreur WMA/MP3/USB.
Parmi les accessoires pouvant compléter ces astucieuses configurations, on trouve un émetteur de ceinture associé à un micro-cravate (WL-1S) ou à un micro à serre-tête (WH-1S) et une enceinte passive externe (Safari 3000P).

Dimensions / Masse :
418 x 292 x 252 mm – 9,5 kg pour le Safari 2000
553x350x333 mm – 15,8 kg pour le Safari 3000.

Prix tarif catalogue Axente pour le Safari 3000 (de base) : 935 euros HT

 

Robert-Juliat Tibo 533

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Robert Juliat TIBO

Chez Robert Juliat, quand on change de technologie, on ne fait pas les choses à moitié. Après avoir customisé sa gamme 614SX en source Led de 150 W (les découpes et Fresnel ZEP), notre constructeur français invente carrément un concept ultra-modulaire autour de sources Led plus modestes, permettant la réalisation de projecteurs infiniment plus compacts, légers et pratiques, disponibles au format découpe ou Fresnel, en température de couleur fixe ou variable, aux carrosseries multicolores. Bref que du choix. Pour faire le point voici notre test de la découpe led Tibo533 en 3 versions de blanc.

Un Tibo, deux Tibo, plein de Tibo doudou

Tout le monde connaît et apprécie les produits phares estampillés Robert Juliat. Le monde du Théâtre lui voue une reconnaissance éternelle. Ses découpes sont devenues encore mieux qu’une référence, un nom commun, et on peut enfin faire son malin à l’étranger avec des produits bien de chez nous. Malgré tout, face la déferlante des produits à base Led, je me sens obligé de faire un bref rappel. Les plus impatients de nos lecteurs pourront s’ils le désirent passer directement au paragraphe suivant où je les accueillerai avec plaisir dans un instant.

Pour les autres donc. Si certains constructeurs ont immédiatement changé de cap vers une nouvelle technologie à la mode, green, éco et futuriste, nos français ont surtout attendu que cette technologie soit assez au point pour contenter leurs clients et utilisateurs très exigeants. Surtout dans un milieu plutôt conservateur, et dont le budget ne permet pas un renouvellement annuel du parc d’éclairage.

Quand les premières Led blanches au rendement convenable et à la luminosité satisfaisante sont arrivées, Robert Juliat présenta en 2010 ses découpes 630SX équipées d’un bloc Led 85 W Aledin de BB&S. Comme pour la gamme 610, les découpes se différencient par leur zone d’ouverture mais aussi par le choix de la température de couleur : chaude (3500K) ou froide (5900K), cette dernière présentant l’avantage de rivaliser avec une 1000W halogène équipée en Lee Filter 201 (ce qui présente l’immense majorité des cas sur les plateaux télé, les conventions ou les défilés de mode) pour une consommation divisée par 12 !

Aledin
Aledin, La pionnière, avec son bloc alim immanquable.
Robert Juliat ZEP
Le vaisseau amiral de la gamme led, avec son nouveau menu et son alim intégrée parfaitement.

Robert Juliat Tibo
La petite dernière, la fameuse Tibo et son alim déportée.

Puis Robert Juliat décide d’améliorer son concept et de séparer cette nouvelle gamme en deux. Fidèle au design de la sacro-sainte 614 d’un côté, complètement homogène avec les immenses parcs de découpes halogène, l’entreprise française développe sa propre optique à Led 150 W, une alimentation et un menu spécifiques qui aboutit début 2012 aux découpes Zep, la gamme 640SX dans la terminologie Juliat. Dans des proportions plus resserrées que l‘Aledin, ce projecteur conserve lui aussi tous les avantages de manipulation et d’installation des gammes halogène 1000 W, toujours en trois zoom, en deux versions de blanc, chaud (3200K) ou froid (6000K) capable maintenant de rivaliser avec des découpes 2000 W.

Simultanément nait le concept Tibo. Plus discret en terme de puissance, mais avec des proportions et un poids considérablement réduits, un zoom 2-en-1, un large choix de sources (halogène, Led, puis décharge) et de coloris disponibles, cette nouvelle série au tarif agressif se veut le maillon manquant et le chantre d’une nouvelle philosophie ”Créative Concept Light”.

Tibo Led, prise en main et ergonomie

Si Tibo se décline en plusieurs versions suivant la technologie employée, sa coque en fonte d’alu reste la même. Ses dimensions réduites et son poids lui permettent de se faufiler partout. 53 cm de long, 29 de large, 40 de haut et 10 kg, vont changer les habitudes des utilisateurs de 614. Nous avons eu en test le Tibo 533 en 3 versions Led : blanc froid, blanc neutre et blanc chaud.

La lyre avec son index de site.
La lyre avec son index de site (la plaque circulaire grise autour de l’axe) et ses différents trous de fixation.
Le module des couteaux.
Le cerclage de rotation à 360 ° de la tête, la joli petite molette de serrage ”RJ” sur le côté gauche et le module des couteaux, ici au premier plan. Toutes les molettes, poignées et boutons sont enrobés de plastique pour un meilleur ”grip”.

L'arrière de la découpe.
L’arrière de l’appareil avec l’indication de version de led utilisée, ici CW comme Cold White.

La construction reste standard, avec le bloc arrière dédié à la source, prolongé d’une double poignée plutôt confortable. Ne vous inquiétez plus pour vos phalanges, la chaleur diffusée par le bloc Led est à peine tiède.
Deux vis pour le changement du bloc entourent la plaque d’identification. Un fin câble noir rejoint l’alimentation déportée de l’appareil.
Deux anneaux d’élingage sont situés de part et d’autres, juste avant les ailettes de refroidissement entourant le bloc optique.

La partie centrale accueille la fixation de la lyre, accompagnée de la fameuse poignée débrayable Juliat au design légèrement revu. Cette lyre offre six perçages pour les crochets et/ou la fixation de l’alim, trois au dessus et trois sur le côté. La fourche se raccorde au centre de la découpe et propose une contre-plaque indexée pour repérer l’azimut du projecteur pendant les réglages.

Vient ensuite une nouvelle poignée, élégamment formée des lettres R et J fusionnées, permettant le blocage et la rotation de la tête de projection sur 360°. La plupart des axes sont garnis de polytétrafluoroéthylène (du Téflon quoi), matériau idéal pour sa quasi absence de friction et sa grande solidité.

Un couteau et le porte gobo.
En détail, un couteau (notez la forme asymétrique usuelle chez Robert Juliat) et le porte-gobo taille ”M”, soit 66mm de diamètre, avec ses quatre pattes de blocage.
Gros plan sur le module accessoires, ici avec couteau et porte-gobo.
Gros plan sur le module accessoires, ici avec couteau et porte-gobo.

Le module ”accessoires” comprend le bloc couteaux et une fenêtre d’insertion pour un porte-gobo ou un iris. Les couteaux, d’un format forcément plus petit que ce que nous connaissions jusqu’à présent, autorisent différents réglages sans aucune difficulté. Je les trouve même plus faciles à insérer que ceux des 600 et 700SX. Un coup de blocage, un peu caché sous l’appareil, et plus rien ne bouge. Par contre ne les perdez pas. Leur petite taille, et l’absence de trou pour y glisser une élingue permettant de les amarrer tous ensemble, vous obligent un peu à les laisser dans le projecteur. Mais ils dépassent si peu une fois fermés que vous n’avez pas à craindre de les abîmer pendant le transport.

Le porte-gobo est très simple. Il s’insère via une double glissière et reste en place grâce à la languette de blocage (qui a la même forme que les poignées de couteaux). Les gobos tiennent avec 4 pattes de fixation. Ils seront de taille M (soit un diamètre utile de 48 mm) en métal ou en verre, mais rien ne vous empêche d’utiliser des feuilles plastique imprimées par vos soins lorsque vous prenez l’option Led (enfin vous pourrez recycler vos transparents de rétroprojecteur !). L’iris prendra la place du porte-gobo, si l’occasion se présente, mais vous ne pourrez pas mettre les deux ensemble.

La tête de projection complète le dispositif. Les nouvelles molettes RJ situées de part et d’autre permettent le réglage du zoom et de la focale. Pas de repères cette fois-ci, mais un zoom 2-en-1 plutôt intéressant : avec son jeu de deux lentilles, l’amplitude de zoom de base est de 30° à 45°. En ouvrant le capot du dessus, vous pouvez ôter d’un simple clip la première lentille, et voilà votre amplitude zoom vient de passer de 15° à 35°. Ce dispositif unique en son genre représente une solution budgétaire pertinente pour de nombreux utilisateurs. Il faudra prévoir cependant un endroit ou ranger les précieuses lentilles une fois retirées. Enfin les glissières-avant permettent l’insertion de porte-filtres de toute sorte. Les nouveaux porte-filtres sont d’ailleurs maintenant équipés de deux petits trous aux dimensions exactes des agrafes standard. Un petit coup d’agrafeuse et votre gélatine sera maintenue en toutes circonstances.

La lentille optionnelle qui permet de changer la plage de zoom.
La fameuse lentille optionnelle, avec son mini quart de tour de type camelock en haut à droite pour la fixation.
Capot ouvert.
Capot ouvert, près de la lentille du fond ; une plaque trouée. C’est ici que vous glisserez et fixerez la lentille amovible.

Un bloc d’alimentation PWM (à découpage) est apparié au bloc Led de chaque version. Celui-ci est relié via un câble spécifique d’un mètre, inamovible hors SAV, et peut se fixer directement sur la lyre du projecteur, ou être accroché à part grâce à son crochet. Peu encombrant (29 x 20 x 6 cm), d’un poids de 2 kg, il est parfaitement silencieux et possède d’un côté les entrées-sorties DMX 5 broches, et de l’autre les alimentions d’entrée et de recopie au nouveau format Neutrik powerCON True One, électriquement sécurisé et surtout permettant, contrairement au powercon standard, de raccorder directement un connecteur mâle à un connecteur femelle si besoin de rallonge.

L’alimentation côté DMX, l’antenne à gauche est pour le WiFi.
L’alimentation côté DMX, l’antenne à gauche est pour le WiFi, mais attendez vous à une antenne interne ou souple dans la version définitive.
Le nouveau connecteur secteur PowerCon True One, cerclé de jaune.
Le nouveau connecteur secteur PowerCon True One, cerclé de jaune.

On a toujours du mal à s’habituer aux économies électriques mais sachez que vous pourrez chaîner, sur la même ligne électrique 16 A, jusqu’à 35 Tibo 533, soit plus que sur la ligne DMX, limitée par sa norme à 32 unités. Je ne sais pas vous mais moi ça me laisse rêveur.
Un interrupteur ainsi qu’un disjoncteur thermique réarmable, ce qui nous évitera de chercher sans fin un fusible en cas de problème pour finir au papier alu, complète le dispositif. Un récepteur wifi, proposé par Wireless solution, est disponible en option. Enfin le menu de contrôle, auquel les utilisateurs traditionnels devront s’intéresser, orne la face avant. Je vous le décris de ce pas en détails.

Menu et paramètres

L’afficheur LCD se cale à l’allumage sur son premier menu, « DMX config ». Dès ce moment, un raccourci est à connaître absolument : un appui franc sur la touche ”Exit” allumera la découpe pendant 1 mn pour les réglages, ou jusqu’au prochain appui sur cette même touche. Cette fonction est le mode ”Focus” qui permettra aux électros de régler leurs projecteurs sans intervention du pupitreur.

Le menu avec ses quatre boutons de commande et ses voyants de contrôle.
Le menu tout en bleu, avec ses quatre boutons de commande et ses voyants de contrôle. Oui moi aussi les abréviations utilisées m’ont paru louches…

L’adresse DMX sera la première information à donner à l’appareil. Suivant le mode, les références DMX des autres canaux seront précisées. Tout d’abord une gradation sur 8 ou 16 bits, soit une précision de 255 ou 65 535 pas, ce qui nécessitera 2 canaux DMX à la console, puis l’ajout, ou non, du mode stroboscope, pour un canal supplémentaire.

Le mode Master rajoute lui aussi 1 canal DMX. Ce mode particulier permet à la fois au pupitreur, mais aussi à un technicien en local (grâce à un potentiomètre en option), de contrôler l’intensité du faisceau. Ce canal agit comme un seuil maximum que ne pourra dépasser le technicien en manuel. Le niveau minimum étant fourni par le canal de dimmer, l’opérateur local pourra donc varier le flux de l’appareil entre ces deux valeurs. Bien sûr ce mode très particulier concerne plus particulièrement les poursuites mais le menu étant le même dans tous les projecteurs de la nouvelle gamme Led Juliat, rien n’interdit son utilisation. Ce premier menu résume aussi clairement, outre l’adresse, la valeur d’intensité DMX et le mode de commande choisi.

Un deuxième menu donne les valeurs locales. Un réglage de gradation peut être effectué et mémorisé directement via ce menu.

Le résumé des paramètres du menu.
Le résumé des paramètres, au format petites annonces. Je traduis : Utilisation du dimmer en 16 bits, courbe de gradation ”Square”, inertie ”slow”, mode de découpage PWM, avec un coin stroboscope.

Le troisième menu paramètre les différentes options. La résolution du dimmer en 8 ou 16 bits donc, la courbe de gradation ensuite. Deux choix sont possibles : une gradation linéaire (Linear), très stricte, ou une courbe (Square) plus proche du fonctionnement d’un projecteur halogène.

Le lissage de la courbe d’intensité est aussi un paramètre très appréciable, le « smoothing » permettant de recréer l’amortissement d’une lampe tungstène. En smoothing fast, l’inertie est celle d’une lampe halogène 600 W, en slow celle d’une 1000 W, et without forcément, pas d’inertie du tout.

Le mode de gradation, lui aussi réglable, précise la manière dont fonctionne l’alimentation à découpage électronique, influençant sur les scintillements de la lampe (de toute façon visible seulement avec une caméra ou un œil bionique). La commande PWM, ou modulation de largeur d’impulsions, créé un signal continu (la valeur du dimmer dans le cas qui nous intéresse) à partir d’un signal cyclique, ici à la fréquence de 23,8 kHz. Ce mode est très précis mais peut créer des scintillements si la fréquence de la caméra se révèle être un multiple ou une division de la fréquence porteuse. Le mode ”Free” est une simple commande en courant continu directement, pas de scintillement donc mais peu de précision à bas niveau et un premier pas d’intensité à 5% seulement. Le mode ”Mixte” réconcilie donc ces deux mondes en utilisant automatiquement le mode PWM de 0 à 15 % et le mode Free à partir de 15 %.

Le strobe, à choisir d’activer ou non dans les paramètres suivants, se synchronise directement sur la trame DMX. Avantage, toutes les Tibo se coordonneront parfaitement. Inconvénient, cela provoque des à-coups le temps de chercher la bonne fréquence à la console. La fréquence du stroboscope est très large, variant entre 1 et 55 Hz.

Vous choisirez ensuite les options ”poursuites” en validant le mode master et le contrôle analogique.

Le dernier réglage se veut un calibrage de votre projecteur au sein de votre parc. Si celui-ci se révèle plus puissant que les autres (dans le cas où il n’aurait jamais servi, oublié au fond du cafoutch) vous pourrez limiter son éclairement maximum sur une échelle particulière comportant 32767 pas (c’est précis ça). Ce n’est pas un seuil puisque le processeur intégré calculera toutes les courbes de gradation avec cette nouvelle valeur.

Le quatrième menu regroupe tout un tas d’informations : les compteurs d’utilisation, les tensions de fonctionnement, température et vitesse de rotation du ventilateur, etc. A chaque fois, vu qu’aucun d’entre nous ne connaît ces valeurs par cœur, un petit sigle OK ou, malchance, un No OK apparaît pour valider les informations.
C’est aussi dans ce menu que l’on remettra à zéro tous les paramètres d’usine.

Le dernier menu ne sert qu’à l’activation du wifi.

Enfin, pour une lisibilité immédiate, un voyant d’état système renseigne en temps réel. Celui-ci est vert, un signal DMX arrive bien. Il devient rouge, il y a problème de réception DMX ou un défaut système. La présence du DMX sans fil se signale par un logo spécifique.

Mesures

Ayant reçu trois versions de Tibo à Led – blanc froid, blanc neutre et blanc chaud – nous avons décidé de passer au banc test complet une seule des trois, en l’occurrence la blanc froid et effectué les mesures de flux des deux autres pour un angle de 20° à titre de comparaison.

Suivant les sources utilisées (Led, tungstène, décharge) le flux lumineux diffère complètement, ce qui est fort logique, mais les consommations électriques aussi. Il parait plus judicieux de parler en terme de rendement, soit le rapport entre puissance électrique et puissance lumineuse, et d’inclure aussi le paramètre de température de couleur. La Tibo à Led en version blanc froid n’a comme équivalent qu’une découpe à incandescence gélatinée en 201 ou 202 Lee Filter. Avec ceci en tête nous pourrons évaluer correctement les mesures suivantes.

Tibo 533 Cold White (6500K)

Derating

Courbe de derating. La baisse de flux à chaud ne dépasse pas 6 %.
Courbe de derating. La baisse de flux à chaud ne dépasse pas 6 %.

Comme pour toutes les sources à Led, le phénomène de ”derating” est à mesurer. La baisse de flux de la Led après plusieurs minutes de fonctionnement à pleine puissance est ici parfaitement maitrisée. L’atténuation ne dépasse pas 6 % pendant les 10 premières minutes avant une parfaite stabilisation du flux, signe d’un refroidissement efficace et d’une alimentation de qualité.

Mesures faisceau serré

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc froid (CW)
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau serré.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid, faisceau serré.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid, faisceau serré.

Profil du faisceau serré.

En faisceau serré, sans la lentille amovible, nous calculons une ouverture de 17°, un peu supérieure aux 15° annoncés par le constructeur. Le flux est très homogène, avec un point chaud en cône moins marqué, et un flux de 3300 lumens.

Mesures faisceau large

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.

Profil du faisceau large.

En faisceau large, en remettant la lentille amovible, nous obtenons une ouverture de 52°, soit 7° de mieux que le constructeur qui, une fois n’est pas coutume, préfère se laisser une marge de sécurité. Le faisceau s’enrobe, et hormis deux petites irrégularités vers la zone des 30° où s’effectue la transition entre les deux lentilles, est bien homogène. Le flux se stabilise alors à 3100 lumens. Sur toute la plage de zoom, avec ou sans la lentille additionnelle, la puissance lumineuse ne varie pas de plus 13%, une très bonne moyenne.

Mesures faisceau 20°

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc Froid (CW), angle 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc Froid (CW), angle 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau 20°.

Profil du faisceau pour un angle de 20°.

En utilisant la découpe à  20° nous mesurons un flux de 3600 lumens, avec un faisceau très homogène et un point chaud présent mais étal.

Tibo 533 Neutral White (4000K)

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.

Le flux mesuré à 20° est quasiment identique en blanc neutre et en blanc froid. Nous obtenons 3630 lumens pour un faisceau lui aussi très homogène.

Tibo 533 Warm White (3000K)

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.

Mesures de flux de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.

En blanc chaud, Tibo ne se démarque de ses sœurettes que par un flux plus faible : 3180 lumens. Cela s’explique tout simplement par la couche de phosphore supplémentaire déposée sur la Led pour obtenir justement du blanc chaud.

Enfin une quatrième Tibo va maintenant être proposée, en blanc variable de 2700K à 5700K directement en DMX. Elle n’était pas disponible au moment du test.

Comparons les rendements

En analysant plus finement ces résultats, nous pouvons déterminer un rendement lumineux, s’échelonnant entre 42 et 46 lumens/W.

A titre de comparaison, une découpe 614SXII produit un flux d’environ 5500 lumens pour un rendement d’à peine 6 lm/W. L’intensité lumineuse reste bien supérieure à celle d’une Tibo, mais si vous exploitez votre découpe en température du jour, dans la plupart des cas en lui rajoutant une gélatine 201 Lee Filter, le flux de votre découpe halogène tombe alors aux alentours de 2000 lumens, soit 45 % de moins qu’une Tibo équipée en blanc froid !
Quant à la Tibo en blanc chaud (WW) elle se mesure sans problème avec une découpe halogène de 600 W.

Mesures thermique et sonore.

Les Tibo à Led utilisent un ventilateur spécifique absolument silencieux à ailettes circulaires. La ventilation s’effectue de manière automatique suivant la température de jonction de la Led. En cas de surchauffe, le courant alimentant la diode diminue progressivement.
L’alimentation elle, ne nécessite pas de refroidissement.

Ainsi les découpes Led restent absolument silencieuses, comme exigé dans les théâtres.

Utilisation

Dimmer

La qualité de la Led est indéniable. Le faisceau obtenu est pur, cohérent, le rendu un peu « synthétique » de la Led étant à peine perceptible. Le point chaud est présent, comme dans toute découpe, mais reste diffus. Comme toujours chez Robert Juliat, les optiques sont de bonne qualité. Malgré un prix serré et une taille réduite, la projection est propre, sans bavure, sans toutefois atteindre la perfection d’une SXII. Depuis la console, le large choix de niveaux, courbes et inerties de gradation permet un contrôle précis et une similitude frappante avec les projecteurs halogène, surtout en mode « square ». Ce qui surprend le plus, subjectivement, c’est l’absence de variation chromatique suivant l’intensité. Le faisceau ne rougeoie plus à basse valeur, au grand dam des aficionados du filament.

Courbe de dimmer ”Linear”
Courbe de dimmer ”Linear”
Courbe de dimmer ”Square”
Courbe de dimmer ”Square”

Focus et zoom

Le design très agréable n’a pas oublié la maniabilité de la découpe. L’utilisateur habitué retrouvera ses habitudes : les molettes serrent vite et bien, le projecteur est bien équilibré.
Les réglages de zoom et focus perdent en plage d’utilisation, et deviennent un peu plus grossiers. La lentille démontable permettant une double plage de focales est une bonne idée, même si cette pièce nous reste un peu sur les bras une fois ôtée. Par contre l’absence de repère sur les glissières de focus, ainsi qu’une netteté quelquefois subtile à trouver aux marges extrêmes de zoom nous rappellent que cette découpe a dû trouver des compromis entre une technologie très aboutie et un tarif accessible à la majorité des théâtres.

Couteaux et gobos

L’avantage de la source Led est la quasi absence de chaleur dans la tête de projection. Les gobos offrent une bonne précision et une excellente tenue dans le temps, même ceux en plastique.
Les couteaux se manipulent aisément. La plage focale est très fine, attention aux réglages en zoom large. L’insertion des couteaux permet de les orienter fortement. On peut ainsi obtenir des formes rectangulaires mais aussi trapézoïdales ou triangulaires. La tête permet elle une rotation de 360°, avec un blocage très rapide.

Gobo grillage focus projeté sur le mannequin.
Gobo grillage focus projeté sur le mannequin.
3 couteaux insérés dans le faisceau.
3 couteaux insérés et un effet étrange, le faisceau nu est net sur le mannequin mais les couteaux le sont sur le fond.

Contrôle

Outre le DMX et l’utilisation manuelle, une option Wifi est possible. Le système est développé par Wireless Solution et réagit parfaitement. Il est possible de récupérer le signal Wifi par une première découpe, puis de transmettre le DMX de façon filaire aux suivantes.
Si vous voulez utiliser le protocole RDM, sachez qu’il est compatible avec le hardware, et qu’une mise à jour software (en SAV seulement) permettra prochainement une compatibilité complète.

Construction

La découpe est assemblée par modules complets, permettant une transformation assez aisée entre source Led, tungstène et décharge ; mais aussi un entretien simplifié. La fabrication et l’assemblage, comme la Cancoillotte, est 100% Française. Le corps de l’appareil est composé de deux demi-coques en fonte d’alu, percées de vis auto-taraudeuses pour un ajustement optimum. Le porte lentille avant, arrière, l’ensemble bloc couteaux et la lentille principale sont communs à toutes les découpes. Toutes les poignées et tous les boutons sont imperdables. L’accès aux lentilles est facilité pour le nettoyage.

Le bloc Led est plus particulier. Comme nous l’avons vu, il nécessite une alimentation déportée, spécifique à chaque type de Led. Cet ensemble est donc unique, relié par cordon spécifique inamovible, et ne peut être séparé par l’utilisateur. Cette alimentation à découpage sans ventilateur est aux normes d’éclairage architectural. Elle ne provoque pas d’appel de courant (soft start), les 85 W de fonctionnement maximum ne seront jamais dépassés, même à l’allumage. Sur une seule prise standard de 16 A, 35 unités pourront réellement être alimentées. Le bloc Led s’insère dans un dispositif de ventilation ellipsoïdal, et projette son flux lumineux au travers un système de double condenseur traité, lentille asphérique puis bi-convexe.

Verdict

Robert Juliat complète sa gamme avec une excellente petite découpe d’appoint, apte à se faufiler dans n’importe quel lieu pour une efficacité redoutable, avec un concept modulaire et unique très complet, au prix cependant d’une optique un poil moins parfaite que celle des best seller de la gamme traditionnelle. La Led et ses avantages en termes de poids, rendement et faible consommation, bouleversera un peu les d’habitudes, obligeant à passer par un réseau DMX et à la bonne maitrise du menu utilisation, mais ces contraintes sont mineures face à l’avantage d’abandonner d’une partie des lourds réseaux électriques et les gradateurs.

DMX
Caractéristiques Tibo
Caractéristiques