Ad
Accueil Blog Page 280

AKG D12VR

0

Présenté en avant-première au Plasa 2012 et introduit commercialement aux USA lors de la dernière convention AES (133) à San Francisco où il a remporté le « best of show » de ProSoundNetwork, le D12VR (pour Vintage sound Re-issue) est une refonte du célèbre D12 d’AKG, premier micro dynamique de la marque qui a connu un grand succès pendant plusieurs décades.
Nous avons pu le découvrir aux derniers JTSE sur le stand SCV Audio. Le D12VR, micro à gradient de pression (cardioïde), met en œuvre une nouvelle capsule dotée d’une large membrane ultrafine et une nouvelle chambre acoustique qui améliore la réponse dans les basses fréquences, ce qui, avec son niveau SPL max admissible de 164 dB (à 0,5 % de THD !), le prédestine à la captation du pied de batterie sans toutefois le restreindre à cette seule utilisation.

Commutation du filtrage analogique trois presets pour prise de son de batterie

En outre AKG l’a pourvu d’un système de filtrage analogique actif breveté à trois positions, en fonction uniquement (bien sûr) lorsque le micro est alimenté en fantôme 48 V (mais il peut fonctionner sans alim fantôme et donc sans filtrage). Ce filtre permet d’effectuer une pré-égalisation pour une exploitation sur une grosse caisse ouverte ou fermée ou encore pour obtenir un son « Vintage ». Grâce au transformateur incorporé (celui du C414), les variations d’impédance sont gommées quelle que soit la position du filtre et le micro parfaitement découplé peut délivrer le son optimal, notamment aux très forts niveaux.

Caractéristiques :
Type : dynamique, cardioïde (gradient de pression)
Réponse en fréquence : 17 Hz – 17 kHz (+/- 2 dB)
Sensibilité : 1,2 mV (à 1 Pa, 1 kHz)
Impédance : < 200 ohms
SPL max : 164 dB à 0,5 % THD
Connecteur : XLR3 M
Masse : 500 g

Phonic IS16, petite mais musclée

0

Après la Summit lancée en 2009, Phonic poursuit son incursion dans le mixage numérique avec l’IS16, une console de même format avec le même nombre d’entrées mic/ligne (16) mais dotée d’améliorations au plan ergonomique, notamment son écran tactile couleur, et en puissance de traitement. L’IS16 peut en effet travailler en 24 bits/96 kHz sans limitation de capacité (mais également en 44,1 ; 48 et 88,2 kHz) et le traitement numérique s’effectue sur 40 bits en virgule flottante.
Introduite durant l’été, elle est désormais disponible commercialement et nous avons pu la découvrir sur le stand Axente aux JTSE.

L’IS 16 dispose de 16 entrées micro/ligne (XLR/jack 6,35) avec inserts (asymétriques) et de 17 faders 100 mm motorisés dont celui dévolu au master mix. Les autres, en trois couches, sont assignés aux entrées, aux auxiliaires (8), aux groupes (8), aux effets et aux sorties multi (8 sur jack) de la matrice de routage.

Au centre, en bas, le slot pour la carte standard firewire/USB ou la carte enregistreur optionnelle mREC

Ajoutons à cela une carte d’extension (Firewire/USB 2.0) pour l’enregistrement 16 pistes sur PC ou MAC,
une sortie VGA (XGA) et un port USB souris dédié pour piloter la console avec un écran plus conséquent,
le contrôle en réseau Ethernet ou Wifi voire par dongle USB radio UTD10, grâce à l’interface HTML5 plein écran (smartphone, iPad, PC),
et une carte optionnelle enregistreur 16 pistes PCM/Wave, compatible flash drive USB3.0.

Au plan traitements, toutes les voies sont pourvues d’un correcteur paramétriques 4 bandes et un égaliseur graphique 31 bandes est applicable au bus d’effet 1 et au master mix stéréo. Les processeurs de dynamique (25, ajustables par courbes à l’écran comme les correcteurs) peuvent être appliqués à toutes les entrées, les sorties multi et au mix principal. Les caractéristiques audio sont de bonne facture, le constructeur taïwannais annonçant un bruit ramené en entrée de –128 dBu pour ses préamplis et une distorsion harmonique globale (THD+N) de 0,007 % à +4 dBu en sortie (sur 600 ohms). La console dispose également de 2 entrées/sorties numériques AES et d’une entrée/sortie Wordclock (BNC) pour la synchronisation d’horloge en maître ou esclave. Signalons qu’un kit de montage en rack est fourni dans le package.

Dimensions (H, L, P) : 164 x 495 x 534 mm
Masse : 17 kg
Prix HT : 1590 euros

 

J’aime BeLlote

0
Laurent Delenclos

Il fallait bien que ça arrive, un talent aussi remarquable que celui de Bellote ne pouvait pas ne pas être cueilli au vol et exploité à son plein potentiel. C’est désormais chose faite avec l’annonce de son entrée au sein des équipes de SCV en tant que Directeur du service technique dès lundi 3 Décembre. Une page se tourne.

C’est au cours de l’inauguration des locaux de DuShow que nous avons retrouvé un Laurent Delenclos égal à lui-même, et à la fois détendu, presque soulagé. Il a bien voulu nous confier ses premières impressions face au changement radical qui s’annonce pour lui. Pour info, nous avons dû être interrompus 10 fois au cours de l’interview, preuve si l’en est de sa notoriété dans le métier !

SLU : Ça fait combien de temps que tu prépares ta reconversion ?

Laurent ”Bellote” Delenclos : C’est un projet qui a été abordé avec Pascal Briam l’année dernière grâce à Fred Epié (attaché commercial SCV centre et ouest NDR) et qui n’a pas abouti suite à la disparition de Pascal. J’avais été à l’époque invité aux USA à découvrir trois boîtes posées sur une palette chez JBL, le balbutiement très prometteur du V25. Quand CSI a repris SCV, un système complet de 24 têtes et 16 subs G28 plus l’amplification a été acheté et placé dans la foulée à Châlons-En-Champagne pour le Festival Foire en Scène, un système que j’ai calé et géré.

SLU : Tu avais déjà mis le doigt dedans en faisant la démo du V25 chez AED Rent tout de même !

LD : Oui c’est vrai, j’ai commencé comme ça. Par la suite j’ai été approché par Arnaud Leschemelle, le PDG de CSI. Il m’a fait une proposition que j’ai acceptée et me voilà le 3 décembre Directeur Technique Audio de SCV Audio.

SLU : Tu t’occuperas plus particulièrement du touring ou bien de l’ensemble des marchés ?

LD : A l’instant où je te parle ce n’est pas encore bien défini mais normalement je pencherai vers le touring. Cela étant, quand une enceinte a un problème, tu appelles qui (rires !) ? Normalement mon spectre sera assez large, et ne serait-ce qu’avec JBL et son immense gamme, j’aurai de quoi faire ! Tu me connais, je ne m’interdirai pas de mettre le micro de mesure devant les boîtes et faire mon travail. Je ne me contenterai pas d’écouter de la musique masterisée pour me forger mon opinion et faire remonter mes commentaires éventuels. Je vais regarder ce qui se passe dynamiquement, c’est très important.

SLU : Tu as mal au dos ? Tu ne veux plus porter de fly-cases ? Tu sais que ça gratte les racines qui poussent aux pieds (rires !)

LD : Pas du tout ! Ca fait déjà un petit moment que je regardais pour une petite porte de sortie…

SLU : Tu n’as même pas 40 ans !

LD : 37, mais c’est plus près de 40 que de 30 et je ne me vois pas dans un tour-bus à 60 ans !
Ce qui me plaît avant tout c’est de concevoir un show et le monter. Après 10 dates, lorsque tout est aplani, ça perd un peu de son intérêt pour moi. J’espère une fois en place pouvoir continuer à faire des propositions pour des gros chantiers.

SLU : Tu comptes opérer comme Roger Scovill avec Avid et faire une petite tournée de temps en temps ?

LD : Non, pas des tournées mais de l’événementiel et des shows ponctuels oui.

SLU : Comme les Restos du Cœur ?

LD : S’ils me rappellent, pourquoi pas, ça me permettra de garder l’oreille sur les produits de la concurrence, ce qui est important pour mon nouveau rôle où je dois savoir où me placer avec mes marques et mes modèles. Meyer, L-Acoustics, Adamson, d&b, les bons produits ne manquent pas, il y a plein de marques ! La différence selon moi se fait au niveau de la formation des futurs exploitants et aucun produit ne sera vendu sans que je passe du temps avec eux, sinon ça ne sert à rien. L-Acoustics l’a compris avant tout le monde et même si la profession s’est marrée quand le diplôme est apparu, c’était plutôt intelligent. Envoyer des gens formés sur un système a contribué grandement à forger la notoriété qui est la sienne aujourd’hui.

SLU : Avec le V25, tu pars avec un produit bien né.

LD : Absolument, il fonctionne bien malgré le fait qu’il vient juste de sortir et une gamme est en préparation. Harman parle d’implémenter le réseau AVB et le Dante via le Soundweb et les amplis prennent déjà le Cobranet en plus de l’AES/EBU et de l’analogique. Ce ne sont de toute manière que des mises à jour logicielles.

SLU : Tu as dû rendre quelques tourneurs, artistes et confrères très tristes en choisissant de te sédentariser. Je pense à Julien Clerc notamment.

LD : J’ai commencé par me faire remplacer sur Julien par Pierre Buisson. Julien l’a très bien pris et la production, rassurée de savoir que je ne partais pas pour un autre artiste mais désirais devenir permanent dans une société, n’a rien dit. Ils sont peut être déçus mais ils ne me l’ont pas fait sentir.

SLU : Quel gros coup prépares-tu pour lancer le V25, t’as un sacré réseau et il va falloir faire preuve d’un peu d’esprit commercial (rires !)

LD : Oh moi tu sais j’ai tout à apprendre en commercial, je vais me concentrer sur les aspects techniques… j’ai déjà du pain sur la planche pour prendre mes marques, découvrir tous les produits, ma nouvelle équipe… Ca va notamment me changer des tournées où généralement c’est moi qui monte les équipes. Ici j’arrive en bon dernier ! J’ai bien entendu des idées sur comment cela pourrait fonctionner et je dispose d’un système qui tient la route pour faire des démos. Je pense avoir identifié des gens intéressés par cette très belle alternative à ce qui existe sur le marché. Je n’ai pas d’inquiétude, je pars avec du matériel qui fonctionne et si par la suite on me propose des appareils qui ne marchent pas, je ne me gênerai pas pour le dire. Je vais essayer de rester objectif. Sans doute le côté commercial va venir petit à petit mais de là à affirmer qu’il n’existe plus qu’une marque, ça ne sera pas forcément mon discours.

SLU : A quand ton prochain voyage aux States ?

LD : Début janvier je pars à la grande messe Harman pour découvrir toutes les nouveautés 2013 !

SLU : Comment tu pars dans cette nouvelle aventure dans ta tête…

LD : A fond, ravi, je suis carrément content de changer de vie. Pour moi c’est un bon choix, une belle opportunité, une proposition que je ne retrouverai peut être pas. J’ai plein d’amis ingés son et caleurs systèmes qui garderont certainement le contact et de bons rapports avec moi, et je continuerai à filer des coups de main et des conseils comme on le fait toujours entre nous. Je vais aussi découvrir le marché de l’installation fixe, les théâtres, les discothèques. Avec des 18 pouces qui, si je ne me trompe pas, ont un débattement de 9 cm, ça commence à causer !! Les G28 notamment descendent presque une octave en dessous de tout ce qui existe sur le marché. J’arrive dans les -3dB à 25 Hz !! C’est un vrai bonheur. Je me suis presque fait peur à Châlons avec mon générateur de subharmoniques. J’ai mixé Julien Clerc avec et ça marche carrément bien.

SLU : L’équipe de Paul Bauman a bien travaillé !

LD : Ah oui, il a vraiment tout restructuré et fait venir de nouvelles têtes, et surtout il a mis presque 5 ans avant de sortir le V25. Il vient encore d’embaucher du monde pour améliorer le rigging. 

SLU : Il reste quand même du chemin pour replacer JBL là où cette marque était il y a quelques années…

LD : C’est certain et ça ne va pas se faire en un jour. Je pense qu’un bon moyen déjà c’est de s’attaquer au touring. Audio Scène qui avait déjà du VT 4889 vient d’acheter un système V25 avec des subs G28 et va être le premier formé. L’équipe ne se sert pas encore du matériel fraîchement livré mais va me voir arriver au pas de charge ! Ils sont ravis et moi aussi (rires !)

 

Sennheiser France distribue Innovason

0

Innovason et Sennheiser France viennent de signer un accord distribution qui prendra effet le 1er Décembre 2012. Selon le partenariat annoncé lors des JTSE le 27 novembre, Sennheiser France va assurer la distribution de tous les produits Innovason pour la France et ainsi consolider sa présence sur le créneau du mixage numérique Live.

De gauche à droite : Axel Brisard, Marcel Babazadeh, International sales Director Innovason, Didier Chagnon, Directeur Général Sennheiser France, et Alain Richer, Directeur de la division Pro Audio Sennheiser France.

Pour assurer le support technique, Sennheiser France a recruté Axel Brisard, ancien ingénieur du son à Radio France durant de nombreuses années, qui dispose d’une connaissance et d’une expérience approfondies à la fois des consoles Eclipse Innovason et des micros numériques Sennheiser et Neumann que ces dernières sont les seules à pouvoir contrôler entièrement au travers de l’interface AES42.

Aujourd’hui totalement intégrée dans la structure de Lawo AG, le fabricant allemand leader de consoles broadcast, Innovason bénéficie de ses facilités de production et d’une équipe R&D dédiée élargie.

Pour les deux parties, cet accord vient à point nommé. Selon Alain Richer, Directeur de la division Pro Audio Sennheiser France : « notre but est d’offrir des solutions optimisées de captation-enregistrement et de mixage pour le marché de la sonorisation Live, cela fait partie des stratégies prioritaires du groupe Sennheiser qui cherche à fournir des solutions complètes de haut niveau associées à un support technique irréprochable ». Marcel Babazadeh, Directeur des ventes à l’international Innovason est ravi de cet accord : « nous cherchions depuis un certain temps un partenaire pour la France qui reste un marché clé pour Innovason avec son héritage de marque française. En signant avec Sennheiser France, je pense que nous avons trouvé la meilleure solution, en capitalisant sur les synergies humaines et techniques qui existent déjà. Innovason va bénéficier de l’important réseau et de l’infrastructure que Sennheiser France a su développer ».

 

Arpège+Caméléon+Dispatch = Dushow

0

Après deux ans de réflexion, d’études et de construction, Arpège, Caméléon et Dispatch ont fusionné, il a 1 an, pour devenir Dushow avec, en région parisienne un nouveau site d’exploitation. Nous sommes allés, Ludo et moi, questionner Eric Alvergnat et Xavier Demay sur cette nouvelle organisation et jeter un œil dans tous les recoins du bâtiment : 13 000 m2 tout neuf, lumière du jour partout : un gigantesque et magnifique outil de travail !

Bâtiment Dushow

Une seule entreprise sur 3 sites

SLU : ”Ce bâtiment correspond-il à la fois à une fusion, une nouvelle organisation et une passation de pouvoir ?

Eric Alvergnat : ”Il y avait deux objectifs : simplifier l’organisation du groupe, le rendre plus cohérent pour la génération à suivre et plus simple pour qu’un jour ou l’autre on puisse organiser éventuellement le changement d’actionnaires.

Nous sommes aujourd’hui dans une configuration atypique où la totalité des entreprises et des bâtiments qu’elles occupent appartiennent à des salariés ou ex salariés des entreprises du Groupe. C’est pour cela que nous avons regroupé certaines entreprises et notamment Arpège, Caméléon et Dispatch qui étaient auparavant trois entreprises sur cinq sites et qui sont devenues une entreprise sur trois sites.

[private]

SLU : Qu’est devenue la structure du groupe ?

Xavier Demay et Eric Alvergnat
A droite, Eric Alvergnat, à Gauche Xavier Demay.

EA : La structure du groupe est un peu simplifiée.
On a une holding de tête qui s’appelle Groupe Dushow.
Sous cette holding il y a quatre filles : Dushow SAS, Alabama, Spectaculaires et Les Ateliers Lumière.
La plus grosse, Dushow SAS, a elle même 4 filles qui sont Accord Son Lumière à Monaco, Mash à St Jeannet (Nice), Dushow Barcelona (qui s’appelait Eclipse) et Spectacle (c’est son nom) à Rio au Brésil.
A l’intérieur de ces 4 filles et 4 petites filles il y a 4 labels commerciaux qui sont Y and Co, Le Voyageur, Best Audio intégrés dans la Dushow SAS, alors que Spotco à Toulouse est intégré juridiquement dans les Ateliers Lumière de Bordeaux.

Nous mesurons que réunir des entreprises qui sont dans le même groupe depuis 20 ans n’est pas si facile en terme d’organisation. Il faut reconstruire la plupart des procédures. Nous fournissons beaucoup d’énergie pour réorganiser les choses. C’est formidable, les gens se révèlent, le panorama des activités s’élargit. Nous proposons de nouveaux services que nous ne connaissions pas auparavant. C’est enrichissant.

SLU : L‘arrivée de nouveaux actionnaires sera déterminée par quoi ?

EA : Aujourd’hui il n’y a pas de critères, pas de besoins ni d’opportunités. Il y a simplement le constat que le temps passe, et que dans notre population d’actionnaires, il y a des jeunes qui viennent de rentrer et des anciens qui vont quitter leur statut de salarié et souhaiterons réaliser tout ou partie de leur patrimoine mobilier.

Il n’y a rien d’original à ce que l’on raconte. La plupart de ces sociétés de prestation ont été fondées il y a 20 ou 30 ans. Elles ont toutes la même dynamique. Les fondateurs sont pour la plupart en opération et ils ont à régler le problème de la transmission de l’entreprise.

SLU : Les équipes commerciales ont fusionné aussi. Comment cela se passe-t-il sachant qu’elles pouvaient être en compétition auparavant ?

EA : C’était plus une émulation qu’une compétition car à l’intérieur d’un même groupe, sauf dérapages un peu rares, cela restait quand même contrôlé. Le mélange des équipes se passe bien, chez les jeunes et les moins jeunes. Il y a une dynamique sympathique et novatrice.

SLU : Les clients ont-ils compris la fusion ?

EA : Cela évolue plus lentement que l’on ne l’imaginait vu de l’intérieur. On se rend compte que ce qui est énorme pour nous est plutôt mineur pour les autres. Vous pensez que vous faites la révolution et personne ne vous porte attention (rire).

SLU : Alors maintenant qui fait quoi ?

EA : Tu parles de quoi, du son ou de la lumière ? (rire)
Non plus sérieusement, l’entreprise est organisée très simplement. Elle est administrée par un comité de direction qui reprend, pour faire simple, les mandataires sociaux des entreprises regroupées et les responsables des différents sites qui existaient dans les entreprises antérieures.

Dushow, comité de direction
Le comité de direction de la nouvelle entreprise Dushow SAS. De gauche à droite, Fabrice Allex-Billaud, Christian Lorenzi, Eric Alvergnat, Xavier Demay François Soutenet et Gérard Trévignon.

Donc aujourd’hui le comité de direction réunit Christian Lorenzi pour l’ancienne Arpège, François Soutenet et Gérard Trévignon pour l’ancienne Dispatch, Xavier Demay pour l’ancienne Arpège Paris, Fabrice Allex-Billaud pour l’ancienne Arpège Marseille (ex gérant de Projectis avant qu’elle ne soit intégrée dans Arpège.

Il s’agissait d’avoir un groupe de dirigeants. Il faut malgré tout un Président, en l’occurrence pour le moment c’est tombé sur moi. Pour le reste, l’organigramme se construit autour des responsables d’activités et des responsables de site.

Au-delà de sa fonction de dirigeant, Christian Lorenzi est, parce que c’est lui qui a le plus d’affinités sur le sujet, responsable de l’ensemble du commerce global de toute l’organisation.

SLU : Il y a aujourd’hui une entreprise qui investit à tour de bras dans le matériel, qui fait de la location sèche et même du financement de devis. Le modèle économique de Dushow a toujours reposé sur les ”têtes” et le matériel, et vous avez un parc colossal ! C’est le modèle que vous continuez à développer ?

EA : Nous n’avons pas (encore) changé notre ligne d’origine. Nous faisons du service, de la location pure, de l’étude, du conseil, de l’installation, de l’importation, de la distribution. Nous commençons une autre activité, même si c’est embryonnaire, de fabrication de contenu vidéo au gré de ce pourquoi on nous sollicite. Nous sommes dans un élargissement de la liste des activités et non pas un resserrement.

Cela nous arrive aussi de mettre en place des dossiers de crédit bail pour des clients et cela nous arrive de donner de la garantie. La différence entre aujourd’hui et il y a 20 ans c’est que les prestataires techniques ont un recours plus important au financement qu’auparavant.

SLU : Et pour les bâtiments ?

EA : Ils sont gérés par des entreprises qui n’ont rien à voir avec les entreprises commerciales.
Les bâtiments sont construits ou achetés par des Sociétés Civiles Immobilières dans lesquelles on va retrouver des salariés et des actionnaires. Mais c’est complètement étanche avec les entreprises d’exploitation.
Les entreprises commerciales sont bien différentes des entreprises immobilières. Elles n’ont pas les mêmes fonctions, ni les mêmes traitements, et pas les mêmes responsabilités.
La responsabilité d’un associé dans une société anonyme va être limitée à son apport.
La responsabilité de tous les salariés qui se sont impliqués dans les projets de bâtiments est plus importante. Ce sont des engagements plus lourds que tous connaissent et valident.

Xavier Demay : XD : ”C’est la raison pour laquelle Dushow est le nom de l’activité commerciale et ACDC le nom de la SCI.
ACDC sont les premières lettres de Arpège, Caméléon, Dispatch and Co. C’est Philippe Barguirdjian qui l’a trouvé.
Le chanteur Angus Young ne nous a pas encore contactés, mais nous n’avons pas cherché non plus à avoir un acdc.com (rires).

SLU : A l’échelle française il y a de gros prestataires de service comme Magnum, Impact, Novelty, GL. Et au niveau européen vous vous situez comment ?

EA : Je ne peux pas dire précisément. Nous nous situons dans la zone des 50 millions d’euros de CA.

SLU : Quelle est la valeur du parc du groupe ?

EA : Le montant de nos immobilisations brutes en matériel locatif est de l’ordre de 50 millions d’euros. Depuis de nombreuses années nous constatons que le montant des immos brutes n’est pas très éloigné du montant du chiffre d’affaires.

SLU : Quel est votre mode d’amortissement comptable ?

EA : Trois ans linéaire, quel que soit le mode d’acquisition.

SLU : Certains produits durent plus longtemps.

EA : EA : Tu parles de la durée d’utilisation ? De moins en moins. Il y a vingt ans, tu achetais des équipements pour 10 ans. Maintenant c’est pour cinq ans.
Les durées de vie se réduisent en raison des effets de mode, des changements technologiques et techniques, de la capacité novatrice des fabricants.

SLU : Est ce que vous fonctionnez par investissements programmés suivant une logique bien précise, ou bien ça marche aux opportunités et vous gardez les machines tant qu’elles sortent, et que le prix de l’entretien ne devient pas prohibitif ?

XD : C’est le client et le marché qui décident. Nous nous adaptons. En dernier lieu c’est aussi le marché de l’occasion qui peut faire l’évolution.

EA : Nous structurons rarement les politiques d’achat à long terme.
Nous réagissons aux effets de mode, à la qualité des équipements, à ceux auxquels on croit, aux paris, aux défis, aux coups de cœur.
Nous sommes capables de donner des accords à des fabricants pour des produits qui ne sont pas sortis, et de faire des accords à 7 chiffres pour dire qu’on innove.
Ce ne serait pas sérieux de dire que cela répond à une politique hyper structurée et certainement pas dans une logique purement comptable ou économique.
Il reste un peu de feeling dans notre démarche.

SLU : Qu’est devenue la console du Roi Lion ?

EA : Elle est à peu près à 45 mètres dans cette direction là…
Pour l’amortir il fallait que le spectacle dure trois ans, et il a effectivement duré 3 ans. Nous n’avons jamais acheté une console aussi chère : 543 000 euros avec le flight-case.
On la voit bien dans la liste des immobilisations (rire) et nous sommes souvent dans cette liste car la fusion s’accompagne de petites bricoles comme l’harmonisation des stocks, des parcs, des fichiers d’immobilisations, l’harmonisation des libellés, des informatiques…
C’est un gros morceau.

SLU : Vous devez en effet vous amuser. Est ce que vous regroupez les achats ?

XD : Non, pas encore. Nous y viendrons peut-être plus tard. Nous sommes en train de réfléchir, d’étudier les habitudes, les fournisseurs. Historiquement il y a des habitudes.
Je pense que l’on n’échappera pas à une centralisation. Même si chaque équipe pourra toujours avoir la démarche d’acheter, au moment de la commande ça passera par une centralisation.

SLU : Le chiffre d’affaires a-t-il progressé ?

EA : Il a l’air cohérent. Les opérations sont belles et nombreuses. Nous sommes sur la même courbe que l’année dernière. Il y a eu un effet « élections » qui a réduit peut-être un peu les spectacles mais c’est tout. Et en même temps cela a induit une activité de sous-traitance importante.

SLU : En proportion dans l’activité de Dushow, que représente la lumière, la vidéo, le son, la télé, le spectacle ?

EA : Nous sommes sur quatre quarts principaux : le spectacle vivant (concerts, festivals), l’événement, la télévision et le négoce (installation, vente) auxquels il faut ajouter 10%, car nous sommes toujours à 110% des objectifs (rire), pour le conseil, les études et prestations diverses car nous avons des chercheurs fous, aussi bien en son qu’en lumière.
Nous sommes en train de créer du contenu d’image. C’est plutôt fun car nous sommes 170 dans l’entreprise et nous voyons passer encore plus de choses inhabituelles qu’auparavant.

SLU : Avez-vous un outil de gestion qui donne tout de suite la rentabilité, la remise ? Qui prévient avant le crash ?

XD : Non, ici ce sont les sages qui disent : ”ça ce n’est pas assez cher, on perd de l’argent” et qui calment les jeunes (rire).

SLU : Et la gestion du stock ?

EA : Nous avons un outil de gestion multi site. C’était fait par et chez Arpège depuis des années. C’est étendu à la nouvelle entreprise avec changement de pneus au pit stop grâce à Marc de Fouquières, Philippe Barguirdjian, Benoit Soutenet et Fabrice Verlet entre autres.

XD : C’est le problème pour les responsables de parc.
Nous travaillons maintenant avec un parc virtuel d’équipements qui sont disponibles à la location et localisés sur trois sites différents.
On a mis en place une cellule logistique qui assiste les chargés d’affaires pour la mise à disposition du matériel. C’est elle qui détermine qui doit sous-traiter quoi, en fonction de la période, de la distance, et du coût.

SLU : Dans quelles proportions avez-vous augmenté le staff ?

XD : Exactement je ne saurais le dire. Nous avons embauché, mais on a eu aussi quelques départs car Caméléon a fait 25 km pour nous rejoindre, et nous aurons des départs à la retraite mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a plus d’embauches que de départs.
On a dû aussi harmoniser les salaires de toutes les entreprises. Ils ont été réévalués à la hausse de 5 %, notamment pour la plupart des non-cadres.

EA : L’entreprise est rénovée et elle doit développer de nouvelles procédures et de nouveaux outils, notamment sociaux.
C’est le temps de découvrir (pour ex Dispatch et Caméléon) ou approfondir (pour ex Arpège) les délégations de personnels, les comités d’entreprises, le comité central d’entreprise, le CHSCT, les plans de préventions à jour et les documents uniques dynamiques. Tout ce qui n’était pas parfait auparavant et que nous devons faire au mieux pour être dans la cour des grands.

SLU : Avez-vous prévu un local ?

EA : Pour le comité central on a prévu une salle en forme de voûte blanche et métallique (rires).

SLU : Quels sont vos derniers beaux investissements en matériel ?

XD : En lumière une flopée de Wildsun, et Rollapix Ayrton, du Sharpy Clay Paky encore, des Mac Aura Martin, on a commandé des Viper Martin, 5 consoles Road Hog avec leurs extensions, on a aussi racheté des pupitres Martin M1”.

EA : Pour le son : haut-parleurs L-Acoustics K1 et Kara, Meyer Sound Leo, consoles Digico, Soundcraft, Yamaha et des câbles et de la connectique et des câbles etc…. !!!”

Ca vous tente de visiter les locaux ?

Flash back au moment de notre arrivée, c’est Xavier Demay qui nous accueille. Côté rue, le bâtiment est carrément discret, seulement cinq ou six mètres de haut. C’est le dénivelé qui dissimule les trois étages de l’aile gauche. L’entrée, zen et lumineuse, conduit directement à un vaste espace de bureaux sans cloisons, acoustiquement amorti même si bordé de baies vitrées. Les équipes commerciales son, lumière et vidéo y travaillent ensemble.

XD : ”On a prévu de mélanger les équipes dès notre arrivée et de créer différents pôles : logistique, maintenance, commerce, technique, gestion de projets, tous mélangés, son lumière vidéo”.

Au dessus, un niveau identique de bureaux avec Best Audio (qui a conservé son magnifique mobilier) et les bureaux d’étude et de conception. Tout au bout, toujours sans cloison, un espace régie pour installer une console, faire un peu de wysiwyg, brancher un rack, en son comme en lumière.
Au niveau le plus bas, les ateliers de maintenance, menuiserie, ferronnerie et même une cabine de peinture assez grande pour rentrer une voiture.

XD : ”Ca nous permet de développer et fabriquer les pièces spéciales demandées par les designers et techniciens. On soude, on met le petit crochet, on peint et on ne perd pas trois semaines avec un sous-traitant et surtout on peut en fabriquer 25 derrière si besoin”.

C’est à ce niveau que se situe le restaurant d’entreprise pour une centaine de permanents.
Il faut passer par la rue principale, artère centrale du bâtiment où tout le monde se croise, pour accéder à l’entrepôt.
Dans ce vaste espace de 10 000 m2, tout en lumière du jour, le matériel est stocké en périphérie et la travée centrale réservée au cœur de l’activité. Là encore, tous les gens qui font du son et de la lumière travaillent ensemble au milieu à préparer les prestations.

XD : ”La circulation à l’intérieur se fait en U. Le matos entre, il est testé, rangé et ressort de l’autre côté. La mutualisation de l’espace de travail permet aussi d’optimiser les surfaces. Une grosse activité lumière pourra occuper tout l’espace au centre. Idem pour le son.
Nous avons pensé à des rehausseurs de quai et fait des tests de machines. Si ça marche, elles nous permettront de charger les caisses sans intervention manuelle. C’est notre rêve d’arrêter de casser le dos des jeunes comme nous avons cassé les nôtres. Le métier s’est durci et nous manipulons de gros volumes”.

Acheter un bâtiment ou construire ?
Ils n’ont pas hésité longtemps !

SLU : ”Ca coûte plus cher évidemment de construire.

XD : Xavier : ”Largement ! Le projet a coûté 10 millions d’euros pour 13 000 m2.
La différence c’est que tu pars sur un bâtiment neuf, en garantie décennale, fait à ton image.
Avec ce budget, nous aurions pu acheter un bâtiment plus grand mais ancien. Finalement nous avons préféré réfléchir à un outil adapté à nos besoins. Un bâtiment neuf ça veut aussi dire que la gestion des énergies est optimisée avec des matériaux récents et peu d’échanges thermiques.
C’est un bâtiment non climatisé et pourtant on nous garantit des températures tout à fait acceptables. On n’aura pas 30°C  l’été dans les bureaux.
Les panneaux apportent de la lumière mais pas de chaleur car ils sont tous dirigés vers le nord. Et tout le principe thermique du bâtiment répond à cette logique”.

Le studio, 1000 m2, haut comme un Zénith !

”L’idée quand tu construis un bâtiment, nous explique Xavier en nous voyant bluffés à la vue du studio, c’est de prévoir un petit show room pour essayer du matériel, faire quelques tests. Et puis on se dit, pourquoi faire petit puisqu’on a de la place. Ensuite l’idée vient de le monter à 13 mètres pour être en configuration Zénith et tout de suite après de le dessiner à la taille qui permettrait d’y loger une scène de Zénith.
Et si on le traitait acoustiquement ? Et si on le climatisait ? Et si, et si…

Au final, le studio fait 1 000 m2 avec 35 tonnes d’accroche à 13 mètres ce qui nous met réellement dans la configuration d’un Zénith.
Un traitement acoustique a été appliqué tout autour pour faire du son sans polluer l’entrepôt et inversement, sa dalle est isolée de celle de l’entrepôt, nous avons prévu des portes acoustiques, 700 Ampères disponibles, une clim (c’est la seule partie du bâtiment climatisée), un bureau de production, des loges artistes sur terrasse, des salles de bains.

Nous pouvons également rentrer les Voyageurs ou des cars vidéo.
A l’extérieur on peut garer un tour bus, loger un catering, un semi de décor, des moyens de levage, une nacelle, un chariot élévateur, tout y est. Et à côté, dans l’entrepôt, on dispose d’un parc de matériel très confortable.

SLU : Sera-t-il à louer ce magnifique studio ?

XD : Oui, et c’est parti très vite. Nous avons déjà accueilli beaucoup de projets pour des répétitions de musique, de danse, de technique ou le tout en même temps comme pour le départ de la tournée Notre Dame de Paris en Extrême Orient. Quand on ajoute habillage avec washing machines, maquillage, décor et catering pour les artistes, on à l’impression d’avoir construit un théâtre !
Le lieu a aussi servi pour de la formation, des démonstrations, des expositions d’équipements et ce n’est que le début.

SLU : Comment s’est passé le déménagement ?

XD : On a commencé le mercredi et on a fait ici tous les retours de tournée. C’était trois jours avant Noël 2011. Puis on a déménagé les parcs sur 5 jours : 160 rotations de semi-remorques. Et le 29 décembre 2011 nous avons déménagé les bureaux dans la journée.
Nous avons travaillé deux ans sur la fusion, le déménagement. Nous nous sommes posé beaucoup de questions, et nous n’avons pas encore toutes les réponses”.

Sans licencier personne, et c’était une angoisse de tous les salariés qui voyaient dans cette fusion le danger de licenciements et même en augmentant le personnel, Dushow a regroupé les forces des trois entreprises dans un endroit de qualité, apparemment très agréable à travailler avec des cafétérias pour la convivialité, des terrasse en pleine nature pour se détendre, et beaucoup d’intelligence pour optimiser, tout, absolument tout grâce à l’investissement des salariés. Nous sommes sincèrement admiratifs !

[/private]

La LED fera-t-elle « plus blanc que blanc » ?

0

Cela a toujours été un problème de réaliser des sources de lumière blanche avec des LED. Diverses solutions existent, soit directement fournies par les fabricants de LED, soit réalisées par les fabricants de sources de lumière à partir de diverses LED commercialisées par les premiers. Chaque solution possède ses avantages et ses inconvénients, mais aucune n’est parfaite. Quoi qu’il en soit, la plus grande force des LED provient de leur souplesse de commande, tant en intensité qu’en variation de couleur.

Depuis les premières LED blanches fabriquées par l’américain Cree, le public s’est fait à l’idée que les LED blanches sont disponibles et aptes à remplacer les lampes conventionnelles. En réalité, elles souffrent d’imperfections dans la qualité de la lumière émise, qui ne permettent pas de les considérer comme directement équivalentes aux meilleures lampes utilisées en éclairage scénique et architectural. L’équilibre de couleur obtenu n’est habituellement guère satisfaisant. On a donc le plus souvent recours à des assemblages de LED un peu hétéroclites, de manière à rééquilibrer l’ensemble. L’obtention d’un « blanc » de qualités parfaitement déterminées nécessite une calibration à l’aide d’instruments de mesure, réalisée par le fabricant de la source. Ainsi, divers types de « blancs » peuvent être obtenus à la demande en réponse à certaines valeurs de codes DMX envoyés à l’appareil.

Publicité

Robert Juliat


Le blanc c’est quoi ?

Comme on sait, le blanc n’est pas à proprement parler une couleur. Les infographistes, les techniciens de prise de vue et photographes sont sensibilisés à l’influence du « blanc » sur leurs résultats et sont bien conscients que la qualité du « blanc » est un paramètre important.

Dans le domaine technique, deux situations typiques mènent à s’intéresser aux caractéristiques du « blanc »:

[private]

En visualisation, le blanc correspond à un signal dont les trois primaires (rouge, vert, bleu) sont d’amplitude égale et maximale. Selon les caractéristiques et la technologie de l’écran utilisé, l’image blanche restituée peut être de teinte neutre ou présenter une légère coloration, le plus souvent rougeâtre ou bleuâtre, plus rarement verdâtre.

En éclairage, le blanc provient d’une lampe fluorescente, à arc ou à incandescence non filtrée, ou d’un ensemble de LED. La couleur des objets éclairés par cette lumière « blanche » résulte de la manière sélective (objet coloré) ou non sélective (objet de teinte neutre, blanc ou gris) dont la surface de l’objet renvoie la lumière de la source. Ainsi les objets éclairés se comportent comme des filtres agissant en réflexion. Avec un objet strictement blanc (réfléchissant toutes les lumières reçues de manière exactement identique), l’éclairage peut apparaître neutre ou doté d’une dominante colorée, exactement comme précédemment. Mais à une lumière blanche destinée à l’éclairage (scène, photo, cinéma, muséographie…), on demande une caractéristique supplémentaire : celle de se comporter de manière aussi identique que possible quelle que soit la couleur de l’objet éclairé, en d’autre termes de ne favoriser ni désavantager aucune couleur d’objet.

En résumé, la « qualité » d’une lumière « blanche » peut être quantifiée par un jeu de deux grandeurs : l’une qui caractérise la neutralité ou la tendance colorée du blanc, et une qui décrit son aptitude à mettre en valeur toutes les couleurs d’objets éclairés.

La dominante colorée peut s’exprimer de plusieurs manières différentes. La plus complète consiste à donner les coordonnées colorimétriques de la lumière considérée (par exemple x, y), mais, comme les photographes, nous utilisons plus volontiers la température de couleur, qui est une manière de qualifier le degré de neutralité du blanc (voir encadré 1.) ; un blanc « froid » correspond à une température de couleur élevée et tire légèrement sur le bleu alors qu’un blanc « chaud » a une température de couleur plutôt basse et tire légèrement sur le rouge. Elle s’exprime en Kelvin (K). L’aptitude de la lumière « blanche » à mettre en valeur de manière semblable toutes les couleurs possibles par réflexion sur les objets peut être qualifiée par l’indice de rendu des couleurs (IRC, voir encadré 2.), qui s’exprime par un nombre sans dimension variant de 0 à 100, 100 étant pour une lumière idéale telle que la lumière solaire.

Faire du blanc avec des LED…

Plusieurs techniques permettent de réaliser des sources lumineuses « blanches » à partir de LED.

La première méthode consiste à utiliser des LED blanches. Celles-ci sont constituées de LED bleues complétées par un « phosphore », c’est-à-dire une poudre fluorescente similaire à celle qui est utilisée dans les lampes fluorescentes, les tubes cathodiques ou est écrans de télévision à plasma. Sous l’action du rayonnement bleu, le phosphore s’illumine en fournissant une lumière jaunâtre ou rougeâtre qui, mélangée au bleu naturel de la diode, produit une sensation de lumière blanche. Le rendu dépend de la composition du mélange de phosphores. Les LED blanches à bon marché émettent une lumière à forte dominante bleutée (« blanc froid »), parfois plus prononcée sur les bords du faisceau qu’au centre. Il existe aussi des LED émettant un « blanc chaud » plus proche de la lumière des lampes à incandescence.
La LED blanche présentent un IRC médiocre et sa température de couleur ne peut pas être contrôlée. Toutefois, elle reste constante lorsqu’on fait varier l’intensité.

Une autre technique consiste à utiliser des LED trichromes. Ces LED sont en fait un assemblage dans un boîtier commun de trois puces LED émettant respectivement dans le rouge, le vert et le bleu. La commande séparée des courants passant dans les trois puces permet d’agir à volonté sur la température de couleur du « blanc » ainsi formé, et d’obtenir aussi des couleurs plus pures (comme les luminophores d’un écran de télévision). En revanche, l’IRC reste relativement médiocre.

La combinaison d’une LED blanche « froide » avec une LED jaune (souvent dite « ambre ») permet d’obtenir un blanc plus équilibré présentant un IRC amélioré par rapport à la LED blanche seule.

Une autre technique consiste à juxtaposer des LED de diverses couleurs en constituant une mosaïque de faisceaux lumineux dont le mélange constitue, à une certaine distance, une lumière homogène. Si on prend des LED rouges, vertes, jaunes, bleues et blanches, on peut réaliser, en agissant sur les proportions relatives des diverses couleurs, pratiquement toutes les couleurs du spectre, et, en particulier, tous les blancs, avec un IRC satisfaisant. Le problème de cette technique est le manque d’homogénéité du faisceau dû à la multiplicité des sources de couleurs, qui se traduit par des ombres et des contours colorés qui peuvent se révéler gênants.

On notera que les LED de différentes couleurs ont des dérives thermiques différentes, tant en intensité qu’en variation de la longueur d’onde. Il en résulte que la colorimétrie du blanc est susceptible d’évoluer légèrement avant que le projecteur se stabilise en température.

A la poursuite de la source parfaite

Par définition, la source parfaite n’existe pas et les lignes qui précèdent montrent que tout est affaire de laborieux compromis. Si, dans les techniques conventionnelles, une lampe unique permet d’obtenir une source blanche satisfaisante à tous les points de vue (mais avec un cruel manque de souplesse au niveau de la commande d’intensité et de la variation de couleur), on ne trouve pas (encore) de solution strictement équivalente avec des LED.

La LED blanche n’est pas satisfaisante du point de vue de l’IRC, il faut en général la compléter par des LED de couleurs. Mais alors on a une multiplicité de sources qui laissent apparaitre, par effet de parallaxe, des ombres et contours colorés qui peuvent se révéler très gênants dans certaines applications (voir figure 1.). Le faisceau « blanc » n’est homogène en couleur qu’à une distance minimale de la source.

LED2-figure1
Figure 1. : Mécanisme de formation des ombres et contours colorés avec les sources à LED de couleurs multiples. Plus les LED sont proches et plus les ombres sont nettes et définies.

Les LED trichromes sont de ce point de vue un meilleur compromis du fait de la proximité des trois puces ; mais elles ne représentent pas une solution optimale du point de vue du flux par LED. Or il existe une technique qui permet de superposer précisément des sources lumineuses ponctuelles ou quasi-ponctuelles de différentes couleurs. Elle consiste à superposer, grâce à un prisme en croix similaire à celui qui équipe les vidéoprojecteurs à cristaux liquides (LCD, SXRD, LCoS, D-ILA…), les images de trois panneaux de LED rouges, vertes et bleues. Le résultat, après l’optique de sortie, est un faisceau de lumière blanche homogène qui ne génère pas de contours colorés. Selon l’optique choisie, on peut avoir un faisceau large ou un faisceau très directif, ou un faisceau à angle variable (zoom). Il est également possible d’insérer des gobos dans le trajet lumineux. La technologie peut s’étendre à d’autres groupes de couleurs de LED pour obtenir un meilleur IRC, voire à plus de trois groupes. En revanche, elle est par nature limitée. Le volume du prisme ne peut pas être trop grand sous peine de présenter de gros défauts optiques (outre le prix), le rendement lumineux est moindre, la complexité et le coût sont élevés. En revanche, on retrouve les propriétés de certaines sources à lampes de puissance moyenne, avec, en plus, l’extraordinaire souplesse de commande de la couleur. L’IRC est lié au choix des couleurs de LED et donc, dans la version usuelle, il est celui d’un groupe rouge, vert, bleu.

LED2-figure2
Figure 2. : sources lumineuse trichrome à LED sans effet de contours colorés. Relativement complexe et d’un rendement optique médiocre, cette structure est inspirée du « moteur optique » qui équipe les vidéoprojecteurs en technologie LCD.

Encadré 1 : La température de couleur

La notion de température de couleur fait référence au concept de corps noir. Le corps noir est un objet imaginaire inventé par les physiciens, dont la caractéristique est d’absorber toutes les radiations qu’il reçoit. Il n’en transmet ni n’en réfléchit aucune.

La théorie montre qu’un corps noir émet un rayonnement dont les caractéristiques dépendent de la température. Le spectre est continu, et le maximum d’énergie se décale vers les courtes longueurs d’ondes lorsque la température augmente (voir figure 3.). Aux températures usuelles, l’essentiel du rayonnement du corps noir se situe dans l’infrarouge (dit “ thermique ”). A partir de quelques milliers de Kelvin, le domaine visible est abordé, avec un rayonnement “ blanc ” dont les nuances de couleur évoluent avec la température.

LED2-figure3
Figure 3. : Spectre du rayonnement du corps noir pour différentes valeurs de la température.

Pour une lumière blanche quelconque (par exemple celle d’une lampe), on appelle température de couleur la température à laquelle le corps noir doit être porté pour émettre la lumière qui se rapproche le plus de celle de la lampe. Cette température s’exprime en Kelvin. Le tableau 1 donne les valeurs pour des sources courantes.

Pour des sources dont le profil spectral s’écarte trop de celui du corps noir, la notion de température de couleur devient sujette à caution. C’est en particulier le cas pour les lampes dont le spectre est composé de raies, mais aussi pour les sources à LED, dont le spectre présente de fortes irrégularités. La température de couleur ne peut plus être mesurée de manière fiable par un thermocolorimètre conventionnel, qui donne des résultats aberrants. Il faut passer par un relevé complet du spectre visible à l’aide d’un spectromètre et, par calcul, déterminer la température de couleur coordonnée (CCT), assimilée abusivement à la température de couleur tout court.

On note que le langage courant a consacré des expressions contradictoires en termes de température de couleur : les blancs réputés “ chauds ” (tendance orange ou rouge) correspondent aux températures de couleurs plus basses (2700 à 3500 K) alors que les blancs “ froids ” (dominante bleutée) correspondent aux températures de couleur les plus élevées (5700 à 10 000 K).

 

Encadré 2. : L’indice de rendu des couleurs

L’indice de rendu des couleurs (IRC) est une manière de chiffrer l’aptitude d’une source lumineuse à montrer les couleurs de l’objet qu’elle éclaire, en comparaison avec une source de référence (la lumière du jour).

Le principe de la détermination de l’IRC consiste à exposer aux deux lumières un échantillon de 8 couleurs parfaitement définies (CIE) et de comparer les teintes observées. L’indice de rendu des couleurs exprime une moyenne des résultats. Il est chiffré en %. 100 % correspond à un rendu identique à la lumière de référence. Un IRC compris entre 80 et 100 % est considéré comme “ très bon ”. Les lampes à incandescence ont un IRC excellent (90 à 100 %), car leur émission est de nature thermique (comme celle du corps noir). Les lampes à vapeur de sodium peuvent avoir des IRC allant de moins de 20 (lumière jaune pratiquement monochromatique pour les lampes à basse pression) jusque 80-90 (haute pression). Les sources aux halogénures métalliques (HMI…) vont de 60 à 100 %.

Dans la pratique, la mesure de l’IRC s’effectue à l’aide d’un spectromètre. Le relevé complet du spectre permet, par calcul, d’obtenir la valeur de l’IRC. Ainsi, une seule mesure fournit à la fois la température de couleur coordonnée et l’indice de rendu des couleurs si le logiciel du spectromètre le permet.

Curieusement, le monde de la photographie s’intéresse toujours à la température de couleurs de ses sources d’éclairage mais jamais à son IRC…

 

Température de couleur de différentes sources de lumière.

Bougie1 900K – 2 000K
Lampes à incandescence
à filament métallique2 400K – 2 700K
Lampe de projection (à filament)2 850K – 3 200K
Halogène3 000K – 3 500K
Lampes à décharge
sodium à basse pression2 200K
sodium à haute pression2 500K – 2 700K
Mercure + Halogénures métalliques4 000K – 10 000K
selon gaz de remplissage
Xenon pur6 000K
Lampes fluorescentes
« Blanc chaud »2 700K – 3 000K
« Blanc neutre »3 900K – 4 200K
« Lumière du jour »5 400K – 6 100K
Lumière du jour
ciel clair ensoleillé5 800 – 6 500
ciel voilé6 300K – 7 200K
Soleil couchant2 000K
Sources de référence :
Blanc B (lumière solaire)4 800K
Lumière du jour (D50)5 000K
Blanc W (égale énergie)5 600K
Blanc C (Ciel couvert) ou lumière du jour (D65)6 500K

[/private]

 

JB-Lighting A12 : Deutsch Qualität

0
A12-pattern
Ici j’ai programmé du rouge en RVB et choisi du blanc sur le canal de macro, puis sélectionné le pattern n°6. Et voilà. Je n’enfoncerai pas le clou en faisant remarquer que les patterns programmés n’utilisent quasiment pas la gestion en demi-anneaux des LED…

Dernière née de la gamme JB-Lighting, armée de 61 LED RGBW de 15W, la lyre Wash A12 est présentée comme un fleuron technologique capable de rivaliser avec les lampes à arc de 1200 W. En dehors des inévitables effets d’annonces, cette lyre 100% germanique d’apparence modeste révolutionne-t-elle vraiment un marché dopé à la course à la puissance ? Quand NAT, un prestataire parisien, n’hésite pas à investir dans une quantité importante de A12, quelque 500 machines, pour éclairer le stand Renault au Mondial de l’Automobile, forcément nous demandons à Varyance de nous la prêter pour la passer en test.

Prise en main et ergonomie

Je suis un peu candide à l’ouverture du carton. Même si les anciens VaryLED et A7 zoom sont bien implantés dans les parcs de matériel, la marque JB-Lighting ne me fait pas forcément rêver par son design. La puissance annoncée de cette nouvelle Wash A12 est spectaculaire mais au déballage, je reste dubitatif devant tant de sobriété. La machine est compacte entièrement noire, très épurée dans sa robe de plastique satiné, un petit menu, de rares marquages ton sur ton pour rappeler la marque, deux gros bras en arc de cercle pour soutenir la tête ; mais surtout aucune aspérité : cette lyre se fera très discrète dans les kits d’éclairage tant qu’elle restera éteinte…
Mais je confonds volontiers simplicité et facilité, et je découvre de nombreux détails efficaces et très ergonomiques.
Par exemple la base est sobre, galbée, relativement petite mais stable, aux arrêtes légèrement arrondies et décaissée de chaque côté pour constituer deux solides et confortables poignés. Les tests d’ergonomie ont dû être effectués avec des bucherons, car vous n’aurez aucune difficulté à y glisser vos mains.
Cette machine reste légère, bien équilibrée, facilement manipulable, même sans blocage de tilt ou de pan. Les larges bras en arc siglés en creux JB Lighting, semblent un peu démesurés par rapport à la tête, mais permettent de multiplier les prises sans endommager la lyre : elle peut se porter d’une (robuste) main. Bref une machine qui s’installe sans problème.

[private]

Afficheur JB-Lighting A12
Le simple mais amplement suffisant afficheur du A12, entouré de ses 2 lignes de boutons interchangeable, suivant l’orientation de lecture désirée.

 

Ensuite la face avant propose un simple afficheur bleuté entouré des fameux 8 boutons JB-Lighting, une rangée de 4 au-dessous de l’écran, 4 autres au-dessus. Pourquoi tant de boutons ? C’est tout simple ! Si l’A12 est posée sur son socle, les 4 boutons du bas « escape » « + » « – » et « enter » gèrent la navigation dans les différents menus. Les 4 du dessus ne servent alors à rien. Si vous accrochez la machine, tête en bas, l’afficheur se retrouve à l’envers, les boutons précédemment inutilisés du haut se positionnent en bas, et d’un simple appui sur l’un d’eux, vous basculez automatiquement le sens de lecture de l’écran alors que les 4 fonctions principales s’affectent à ces 4 boutons. C’est donc très pratique. Par contre JB Lighting n’a pas incorporé de batterie pour adresser la machine sans courant. C’est un peu dommage mais pas rédhibitoire.

JB-Lighting A12. Connecteurs
Une connectique exemplaire, et sur la droite une patte de fixation d’élingue de sécurité qui résume assez bien l’objectif du fabricant, à chaque fois les solutions les plus simples et les plus pratiques sont retenues.
JB-Lighting A12, sous la base
Un des montages possibles de crochet sur les 8 fixations ¼ tour.

A l’arrière, les connecteurs DMX 3 et 5 broches sont parfaitement accessibles (c’est-à-dire sans devoir se tordre les doigts pour sortir les fiches DMX) ainsi que la fiche powercon d’alimentation (la bleue) et, de moins en moins rare, une recopie d’alimentation powercon (en blanc) à l’opposé. La machine consommant près de 1000 W en utilisation maximale, seuls les plus aventureux chaîneront plus de 3 machines, mais vous faites bien ce que vous voulez. Sur le côté gauche de la base se situe l’accroche de l’élingue de sécurité ; c’est tout simple mais accessible en toute circonstance, et en plus cela évite d’avoir une machine bancale une fois au sol lorsque l’élingue se contorsionne et refuse de quitter son emplacement inaccessible situé sous la base, sauf pour vous sauter à la figure.

Toujours dans un souci d’efficacité, 8 embases quart de tour de type oméga, sous la base sont disposées symétriquement, assurant au moins 5 possibilités pour installer une paire de crochets. Cet aménagement sera apprécié lors des accroches sur pont. Quatre gros patins de caoutchouc permettent, eux, de la poser au sol de façon stable.

L’optique

B-Lighting A12.Frost
La plaque de Frost, élément clé de l’homogénéité du faisceau en flux et du mixage des couleurs.

Le système optique se niche dans une demi-sphère entaillée de fines ouïes d’aération sur l’arrière et en périphérie. A l’avant, sous une plaque de plexiglass dépoli, qui tel un couvercle protège l’optique des poussières, 61 lentilles convexes épaisses sont encapsulées dans un support plastique rigide en nid d’abeille formant un hexagone imposant. En retirant cette couronne de lentilles, on découvre les 61 LED RGBW nichées chacune au fond d’un réflecteur pyramidal. Ces plaques de LED carrées sont toutes orientées différemment de quelques degrés pour favoriser le mixage des faisceaux en sortie. C’est la course verticale de cette couronne de lentilles actionnée par trois moteurs disposés à 120° qui zoome le faisceau, avec une rapidité remarquable. Revers de la médaille, le rendement et la qualité de mixage des couleurs en pâtissent un peu à faisceau serré. Et l’on découvre que la plaque de plexiglass en sortie qui uniformise le flux de cette wash à l’instar d’une lentille Fresnel, participe grandement à l’homogénéité des couleurs, surtout à faisceau serré. Elle semble un peu fragile pour un élément fondamental de l’optique, il conviendra d’y porter attention.

B-Lighting A12, détail des lentilles
Détail des lentilles en zoom serré. Sous chacune d’elles se situe directement la led avec ses 3 couleurs primaires et le blanc, toutes orientées différemment pour la cohérence des couleurs. L’effet de zoom s’effectue en éloignant les lentilles de la matrice de LED
JB-Lighting A12. Les LED dans leur réflecteur
Les LED nichées au fond de leur réflecteur.

Le refroidissement des LED et leur remplacement

B-Lighting A12. Ventilation
Une fois ôté le cache arrière de la tête, les deux ventilateurs d’évacuation, seuls éléments actifs du refroidissement.

Armé d’un peu de patience et de quelques outils, je m’attelle maintenant au démontage de la tête. L’arrière accueille 2 ventilateurs. En les enlevant je comprends le coup de génie de JB Lighting concernant l’interchangeabilité et le refroidissement des LED. Le circuit, côté pile, est en contact avec une semelle d’aluminium servant de support à 61 radiateurs pin chacun constitué de 37 tiges d’aluminium, formant une étonnante forêt high-tech. Chacun radiateur s’extrait en un quart de tour et l’on découvre, collé dessous, un circuit souple sur lequel est soudé le multichip RGBW. Si une LED tombe en panne il est ainsi possible de remplacer facilement ce bloc radiateur-circuit souple. Mais c’est une opération délicate qui sera réalisée soit par le SAV de la marque, soit par un technicien formé chez JB-Lighting.
Côté refroidissement, chaque radiateur est encastré dans un tube faisant office de tuyère qui canalise l’air forcé par les deux ventilateurs. Grâce à ce procédé inédit cette machine offre un flux ”kolossal”, tout en restant compacte et légère.

JB-Lighting A12. Les tubes de canalisation de l'air de refroidissement.
Les tubes canalisent l’air autour de chaque radiateur.
JB-Lighting A12. Les radiateurs
Chaque LED s’offre un radiateur pour dissiper efficacement les calories.

L’ensemble LED radiateur ”dévissé” de son support.
L’ensemble LED-radiateur ”dévissé” de son support.
Le circuit souple d'une LED
Sous le capot on découvre le circuit souple auquel la LED est soudée.

Menu et service

Un petit tour par le menu tout d’abord. Simple, il permet d’accéder aux fonctions principales sans fioritures.
Tout d’abord la remise à zéro des paramètres et des réglages de la machine (malheureusement non configurable depuis la console, dommage pour l’entretien d’un parc important de machines).
L’adresse DMX (forcément). Dans la partie personnalisation se trouve le choix du mode DMX parmi les 5 possibles (de 15 à 38 canaux), les inversions de pan et tilt, la possibilité de choisir les courbes du dimmer (le mode square étant celui qui se rapproche le plus des sensations d’un fader de traditionnel, il est aussi le plus précis dans les bas niveaux).
L’activation du DMW via wifi se fait en choisissant le mode DMX Wireless. Je n’ai pas pu le tester, celui-ci fonctionnant avec le protocole wifi propriétaire du transmetteur TRX JB-Lighting.
Une option particulière nommée « Shortest distance » permet d’émuler un fonctionnement de type roue de couleur sur le paramètre de macro de couleur. En clair les couleurs préprogrammées passent de l’une à l’autre en évitant de faire défiler toute la gamme chromatique.
Le mode caméra permet de choisir la fréquence la plus adaptée en cas de captation vidéo pour éviter le scintillement des LED à l’image.
L’activation ou non de la ventilation forcée. En mode silent, la ventilation s’arrête si vous ne poussez pas la puissance des LED. La ventilation se déclenchera automatiquement par sécurité si la température détectée le nécessite. (avec le bruit qui va avec, mais celui-ci reste raisonnable).
Le choix de garder la dernière information DMX ou de passer doucement au noir en cas de coupure du DMW wifi.
Le mode service permet d’effectuer un reset de la machine, de lister les défaillances de fonctionnement possibles, de lancer des tests ou de vérifier les infos DMX. On peut aussi calibrer le Pan et Tilt, et, lorsque son parc d’A12 commence à vieillir comme souvent avec la technologie LED, entrainant des différences de colorimétrie entre les machines (le Binning), d’équilibrer les différentes leds entre elles pour corriger cela, en effectuant une balance des blancs avec chaque couleur de led. C’est aussi dans ce menu que vous effectuerez la mise à jour du software et que vous trouverez les infos version du soft, de durée d’utilisation et de température à certains endroits clés.
Pour les besoins de notre test j’ai paramétré l’A12 dans son mode le plus complet (extended RGB 8bits), c’est-à-dire avec un contrôle indépendant des 6 zones de led de la tête ; le dimmer en mode square, ventilation et pan-tilt normal, sans re-calibrer les LED.
La machine se met en marche assez vite, avec un reset au démarrage de 46 sec on est dans une bonne moyenne.

Tests et mesures

Après quelques secondes pour créer la librairie (bon, ok, quelques minutes), je prends en main la bête et le moins que je puisse dire, c’est qu’allumée elle prend toute son envergure.

Le flux lumineux est vraiment percutant, avec 24500 lux en faisceau serré à 5 mètres au démarrage, toutes LED RGBW allumées à pleine puissance. . Les presque 1000 W de LED ne sont pas là pour décorer.

Nous attendons la stabilisation du flux en faisant une mesure d’éclairement au centre toutes les 5 minutes. Après 25 mn, le derating est de 14%. Nous pouvons commencer nos mesures tous les dix centimètres sur deux axes.

JB-Lighting A12. Derating
Toutes LED RGBW à puissance maximum, l’éclairement se stabilise au bout de 25 mn.
JB-Lighting A12. Faisceau serré.
Le « sabre laser » de l’A12, toutes LED allumées, zoom au minimum.

Faisceau serré

JB-Lighting. Mesures de flux faisceau serré
JB-Lighting A12. Profil du faisceau serré

Halo autour d'un faisceau serré.
Le halo en faisceau serré qui entoure le beam risque d’être problématique près des décors ou rideaux.

Nous obtenons un faisceau très serré de 6,64° à I/2 ou 11° à I/10 (calculé en prenant la limites du faisceau, soit à la moitié de la valeur d’éclairement au centre, soit au dixième de cette valeur pour obtenir le diamètre du faisceau et en déduire son angle ). Il présente un impact très fort au centre. Le mélange des LED, avec les rouges, vertes, bleues et blanches (toutes à puissance maxi) présente un léger effet peigne juste en sortie d’optique visible à proximité du faisceau serré.

Le spot d’impact en RGBW présente aussi quelques légères nuances de teintes, signe que chez JB-Lighting on a cherché à vraiment privilégier la puissance. Le flux élevé des LED, et un bon choix de couleurs de base, permettent d’obtenir des effets « beam » très impressionnants. Associés à des vitesses de déplacement très rapide (environ 1,6 seconde pour une rotation à 360° et un tilt qui s’inverse en moins d’une seconde), et un large débattement du tilt on obtient une bête de course version concert, de quoi faire oublier le halo lumineux présent sur les côtés lorsque le zoom est à son minimum.

Faisceau Large

Mesures d'éclairement faisceau large
Mesures de flux faisceau large
Profil du faisceau large

A12 faisceau ouvert.
A12 faisceau ouvert.

Le zoom très rapide et ample me conforte dans le domaine d’utilisation de cette Wash. A peine une demi-seconde pour passer du mini au max, soit un rapport de un à cinq, ça force le respect. Au zoom large, que je mesure à 53° à I/10, le flux lumineux est très impressionnant, avec 14800 lumens après derating. La machine est manifestement optimisée en zoom large ce qui semble normal pour un wash. Le faisceau est cependant marqué au centre par un « trou » de 5%, et par des « bords » irréguliers. Certaines ombres obtenues s’irisent légèrement vers le vert ou le rouge. De plus, lorsque l’on agrandit le zoom, le faisceau donne l’impression de s’ouvrir en couronnes.

Faisceau 20°

Mesures d'éclairement à 20°

Mesure de Flux 20°
Profil du faisceau 20°

Notre mesure pour un angle de 20° effectuée à titre comparatif, à 5 mètres de distance (soit un faisceau de 180 cm de diamètre) donne un éclairement de 9500 lux au centre pour un flux total de 10700 lumens. Si il manque un peu de puissance à cette lyre pour rivaliser à pleine puissance en blanc avec une Wash 1200 en lampe à décharge, sur les couleurs les plus franches par contre, et d’autant plus sur les couleurs primaires, le résultat est là, sans appel. Elle pulvérise n’importe quel automatique en HMI 1200, pour un poids et une réactivité divisés par deux.

Impressions

Le choix des LED pour un fabricant, outre leur puissance repose aussi sur leur teinte de base, ce qui détermine un espace colorimétrique plus ou moins propice à une utilisation scénique, avec des couleurs profondes et saturées, ou une utilisation plus « artistique » ou l’on recherche des teintes pastels et très étales.
Les LED blanches sont calibrées à 7000K, de quoi se mesurer aux lampes HMI sans toutefois paraître trop froide. De ce fait son blanc reste ”neutre” dans la plupart des configurations, puissants sans être éblouissant. Les LED blanches dégagent à elles seules 45% de l’efficacité lumineuse.

Les couleurs

Pourcentage des couleurs

Les rouges sont lumineux, forts, pouvant se rapprocher du célèbre 106 de Lee Filter avec près de 18% du rendement total des LED.
Les verts, très vifs, presque électriques, restent très lumineux avec 39% de l’efficacité lumineuse. C’est quasiment un 139 Lee Filter.
Enfin les bleus, très denses, saturés en UV, arrivent à être plus profonds qu’un Tokio Blue (Lee 071).

A12 Rouge
Le rouge éclatant.
A12 Bleu
Le bleu profond.

Les mélanges secondaires donnent un magenta éclatant, écarlate. Le jaune pâtit de la prédominance du vert, avec un rendu fade, pas très franc. Les cyans eux sont éclatants. On obtient facilement des belles teintes entre les pourpres, violets, les verts d’eau. Les orangés et les pastels sont moins faciles à travailler. Le bleu et le rouge très saturés permettent d’envisager des congos intéressants.

Les courbes de dimmer

Le dimmer, lorsque sa courbe est choisie en mode « square », se révèle très précis, y compris à bas niveau, sans effet de marche d’escalier lorsque le fader passe sous les 5%. La A12 fait aussi preuve d’une vive réactivité en flash, et permet, via le canal Shutter, toute la gamme des strobes -constant, aléatoire, pulse et ramping jusqu’à 20 Hz – sans toutefois permettre des strobes pulsés trop lents. A noter aussi, un très intéressant effet appelé « fade-effect with dimmer » qui permet de simuler l’extinction des LED à la manière d’une lampe halogène.

A12 dimmer square
Courbe du dimmer en mode square
A12 Dimmer linéaire
Courbe du dimmer en mode linéaire.

Les mouvements

Les mouvements sont précis, fluides sur les déplacements lents et très réactifs sur les changements rapides. Le Pan voit son déplacement limité à 430°, sois un tour et un cinquième seulement.</ br>En fonctionnement normal l’A12 s’avère stable, très nerveuse, si facile à programmer qu’un pupitreur n’aura aucun mal à en maitriser quelques dizaines sur sa console.

Fonctions particulières

Le paramètre de contrôle permet le reset de la machine ou de modifier à distance certains paramètres internes, tel la fréquence anti flickering pour les captations vidéo, ou la balance des blancs, à 8500 K ou 6500 K. Une fonction spéciale (colour balance for colour picker) étalonne les couleurs à 6500 K tout en lissant linéairement les courbes RGB. Ce mode permet d’obtenir plus facilement des teintes pastel, mais en dénaturant les couleurs plus franches.

En plus des couleurs rouge, vert, bleu et blanc, l’A12 propose un paramètre de correcteur chaud (électronique) agissant sur les mélanges RVB uniquement. Celui-ci est plutôt grossier, il passe relativement bien à l’œil mais pas à la caméra, déviant trop les couleurs. Ne comptez pas trop sur lui pour affiner de belles teintes chair ou halogène, elles restent difficiles à obtenir.

Le paramètre de macros de couleurs prend la priorité sur le mixage RGB dès qu’il est engagé pour proposer 17 teintes de base ainsi que des effets de défilement type « arc-en-ciel ». On ne peut pas effectuer de douce transition entre un réglage en trichromie des LED et une teinte particulière parmi les macros mais ce paramètre propose deux fonctions très bien pensées. Tout d’abord une fonction permet d’affecter le réglage du premier anneau de LED à l’ensemble de la matrice. Si vous vous rappelez mes réglages de départ, j’ai utilisé le mode étendu, c’est à dire la possibilité de régler différemment les groupes de LED de cette lyre.

A12 groupes de LED
Les différents groupes de LED : centre, 1er anneau, 2e anneau haut et bas, 3e anneau gauche et droit. Soyons clair, à part pour ce test je n’oserai jamais programmer un tel mélange.

En utilisation courante, une couleur unique est souvent utilisée, m’obligeant alors à programmer pour les 6 groupes de LED le même réglage RGB, opération un peu fastidieuse. Si j’enclenche la fonction « inner ring » je n’ai plus qu’à me préoccuper de la couleur du premier anneau, toutes les autres LED suivront ce réglage automatiquement. La deuxième très bonne idée est d’utiliser les macros de couleurs comme complément aux réglages RGB pour générer un nombre important d’effets entre les différents groupes de LED grâce au paramètre « Pattern » situé à côté.

Ce paramètre « pattern » propose 7 effets préprogrammés de chenillard entre les différents anneaux de LED. Bizarrement chez JB Lighting on a choisi un entre deux pour déterminer les anneaux de LED exploitables individuellement. Chez d’autres constructeurs la répartition s’est effectuée en moitié ou quart de camembert, avant d’opter pour des cercles concentriques puis finalement du point par point pour les plus pointus. Ici nous pouvons contrôler le centre, le 1er anneau contigu, puis les demi anneaux haut et bas du 2e, et enfin les demi-anneaux gauche et droite du dernier tour. Perso, quitte à multiplier les groupes de LED j’aurais préféré un dernier anneau séparé en 4, plus riche en dynamique et me permettant de tailler un peu dans le faisceau en projection.

A12-pattern
Ici j’ai programmé du rouge en RVB et choisi du blanc sur le canal de macro, puis sélectionné le pattern n°6. Et voilà. Je n’enfoncerai pas le clou en faisant remarquer que les patterns programmés n’utilisent quasiment pas la gestion en demi-anneaux des LED…

C’est d’autant plus dommage que la gestion des effets (ou patterns pour employer un mot plus tendance) est très agréable. Sur le même canal DMX vous choisissez un effet, avec différentes vitesses possible et, ou pas, du fade puis vous obtenez un « chaser » de LED, comme par exemple des remplissages, des va-et-vient ou un aléatoire, entre deux couleurs. Celles-ci sont déterminées par la couleur programmée sur les LED du centre en RGBW, d’une part, et par le canal de macro d’autre part.

Le reste des fonctions est très simple, avec un réglage de vitesse pour les déplacements et les effets, une fonction « blackout » qui coupe le dimmer quand on change de position ou de couleur (et dont je ne me sers absolument jamais sauf pour faire une mauvaise blague à un pupitreur), puis les réglages rouge, vert, bleu et blanc des LED dépendant du mode choisi.

Malgré un timing très serré je ne résiste pas à la tentation de m’amuser un peu avec notre machine de test et je lui fais faire des éclatés et des loopings sans discontinuer. Elle ne cède pas et continue à m’impressionner par son flux.

Conclusion

Je sens vraiment que le design est au service de l’ergonomie. Légère, bien équilibré, fiable, facile à manipuler et à fixer, très rapide à mettre en œuvre, cette lyre Wash optimisée à faisceau large, se révèle une excellente machine de tournée, festival ou scène festive. Elle sera aussi très à l’aise pour « washer » de grandes surfaces d’exposition ou de grands meetings. Sa puissance, son choix de couleurs, la vitesse de ses déplacements et son zoom x 5 très réactif permettent une utilisation agressive et spectaculaire. Le design de ses LED et ses capacités de matriçage assez réduites risquent néanmoins de ne pas convenir à tout le monde pour une utilisation en gros plan, et le halo de lumière autour du faisceau serré complique un peu l’insertion au plus près d’un décor. Cependant la qualité générale de lumière est très correcte, et sa puissance phénoménale prend le dessus sur une homogénéité perfectible.

JB-Lighting A12 caractéristiques generales
JB-Lighting A12 Mesures générales

[/private]

La pièce en nid d'abeille destinée à supprimer les reflexions parasites
La pièce en nid d’abeille destinée à supprimer les reflexions parasites.

APG « Dispersion Serie » DX5

0

APG complète sa gamme « Dispersion Série » avec le petit modèle ultra–compact et léger DX5 après le lancement en début d’année de la DX8. Avec les DX15, 12, 8 et maintenant 5, il y a donc toujours un modèle DX adapté aux applications de proximité. La DX5 exploite comme ses aînées une structure coaxiale sans pavillon avec un 5 ‘’ (13 cm)  à moteur ventilé et un tweeter à dôme. Le bafflage avec les bords dégagés de la boîte dans le sens horizontal limite les problèmes de diffraction. La structure coaxiale utilisée autorise un son cohérent même en champ proche et la DX5 sera parfaitement adaptée aux applications de monitoring aussi bien en studio que sur scène ou encore en diffusion distribuée sur des voies retardées pour déboucher des zones d’ombre.

En utilisation horizontale, son format discret permet de l’exploiter en front fill pour de la faible portée. Des accessoires de montage et d’accroche avec l’étrier ETDX5 sont proposés de même que des processeurs dédiés, SPX5 et LPDX5 voire le DMS26, selon les applications.
La commercialisation de la DX5 débutera en janvier 2013.

Caractéristiques:
Puissance admissible : 100 W AES
Sensibilité : 92 dB SPL (1 W/1 m)
Impédance nominale : 16 ohms
Ouverture : 100° conique
Dimensions : 275 x 202 x 180 mm

 

Martin M-Sync

0

interface de transfert timecode SMPTE en USBMartin Professional propose le M-Sync, un petit dispositif USB qui permet d’entrer un code temporel LTC SMPTE dans toutes les consoles lumière de la série M telles les M1, M2GO, M2PC, M-PC voire encore Cerebrum en USB.

Le M-Sync dispose de deux embases XLR pour l’entrée et la sortie des signaux de Timecode LTC à 24, 25, 29,97 ou 30 trames par seconde. Le transfert aux consoles de la série M ou à un PC avec M-PC s’effectue en USB via n’importe lequel de leurs ports, ce qui leur permet d’opérer en parfaite synchronisation avec des appareils d’enregistrement-lecture son et vidéo. Une version « interne » à intégrer dans les M2GO et M2PC est également disponible.

 

Marantz Professional PMD661 MKII

0

Successeur du PMD661, l’enregistreur numérique professionnel PMD661MKII propose notamment de nouvelles fonctions d’enregistrement et de sécurité, et une fonction « retake » pour ré-enregistrer sur un enregistrement effectué à partir d’un point choisi par une touche. Cet enregistreur intègre un microphone stéréo à condensateur pour les enregistrements à la volée, des entrées XLR micro et ligne symétriques avec commutation d’alimentation fantôme 48 V, des sorties ligne asymétriques en RCA et une entrée auxiliaire asymétrique sur jack 3,5 mm. Côté ergonomie, on appréciera son large afficheur OLED (LED organique) et des touches de commande accessibles.

Outre ses micros internes, le PMD661MK2 accepte des micros externes en symétrique avec une alimentation fantôme commutable.

Sa haute résolution en PCM de 24 bits/96 kHz (WAV) garantit une grande qualité d’enregistrement sur la carte SD fournie ou carte SDHC jusqu’à 32 GB, la nouvelle fonction « SD Card Check » permettant, en insérant une carte SD, de vérifier facilement sa compatibilité avec l’enregistreur. Le PMD661MK2 autorise cinq heures d’autonomie en enregistrement avec quatre piles AA Alcaline/ ou batteries Ni-MH (1450 mAH). Le transfert des fichiers s’effectue simplement grâce au port USB (2.0).

Parmi les nouvelles fonctionnalités, signalons la protection par mot de passe (4 caractères) et l’encryptage des données pour éviter tout accès non autorisé aux enregistrements. Les fichiers MP3 peuvent être encryptés en MPS et les fichiers WAV en WAS. Les fichiers MPS et WAS seront ouverts et lus sur le lecteur de l’appareil ou avec le nouveau logiciel PMD Mark Editor (PC) livré avec l’enregistreur.

Ce logiciel gratuit permet de placer des marqueurs dans l’enregistrement qui peuvent être ajustés par la suite. A partir de ces marqueurs, il est possible de créer différents fichiers, édités et envoyés depuis un ordinateur (portable).

Caractéristiques :
Enregistrement :
– MP3 : de 320 à 64 kbps en stéréo et de 96 à 32 kbps en mono
– WAV : 16 /24 bits à 44,1/48/96 kHz
Sensibilité micro : 1,2 mVRMS / 4,2 kohms
THD (à 0 Vu) : 0,08 % en micro, 0,02 % en ligne
Dynamique : 85 dB
Dimensions : 93 x 165 x 36 mm
Masse : 410 g

Prix Public HT : 539 €. Disponible à partir du 26 novembre 2012 dans le réseau Audio-Technica

 

L-ACOUSTICS ARCS WiFo

3

Accueil L-Acoustics

On connaissait le WiFi, place aux WiFo, la double dernière trouvaille anticrise, anti prise de tête et anti mauvais son de L-Acoustics, basée comme il se doit sur le fameux guide d’ondes DOSC pour le haut du spectre, mais agissant au sein d’une enceinte compacte, légère et s’utilisant aussi facilement et avec autant de combinaisons possibles que du Lego. Elle n’est pas belle la vie ?

ARCS Wide et ARCS Focus

Une ARCS Wide vue trois quarts arrière
Une ARCS Wide vue trois quarts arrière. Remarquez la poignée métallique barrant la découpe circulaire de transport. Cette même barre une fois défaite sert de couplage entre deux boîtes afin de permettre toute sorte de montage.

Bien entendu cette enceinte existe déjà au catalogue depuis plus de quinze ans et s’appelle ARCS (désormais ARCS II, il était temps !!) l’acronyme d’Arrayable Radial Coherent System, mais avec son unique directivité de 22,5° x 60°, un prix assez élevé et un fonctionnement en bi-amplification plus lourd et onéreux, elle manquait de polyvalence. L’idée a donc été de créer une véritable gamme intermédiaire entre les inusables coaxiaux à courte portée, et les plus puissantes lignes à courbure variable en ajoutant à l’ARCS II deux nouveaux modèles appelés ARCS Wide et ARCS Focus, idéaux en moyenne portée. Ouvrant à 30° pour le Wide et à 15° pour le Focus, la directivité verticale étant de 90° pour les deux, ces boites offrent une infinité de combinaisons suivant qu’on les place verticalement ou horizontalement. Même si d’apparence très proche de l’ARCS II, les Wide et Focus en diffèrent pourtant sensiblement. Equipées en 12 pouces pour le grave en lieu et place du 15, fonctionnant en passif et enfin disposant d’aimants en ferrite, ces deux boîtes se révèlent avec 36 et 38 kg plus légères, plus faciles à combiner et surtout beaucoup plus abordables avec un prix catalogue d’environ la moitié de celui de l’ARCS II !!

Les avantages de l’ARCS

Mais revenons tout d’abord quelques instants sur les avantages qu’apporte l’ARCS par rapport à un système point source. Le premier est le fait de transformer le front d’onde sphérique généré par le moteur aigu en un front d’ondes isophase, ce qui chez L-Acoustics s’appelle la WST ou sculpture du front d’onde. Contrairement à un line array où la courbure est variable, avec l’ARCS elle est constante, et cela simplifie considérablement l’exploitation puisque, même si l’on revient à une décroissance de 6dB par doublement de distance, on garde la même réponse tonale où que l’on soit, et on bénéficie d’une portée théorique déjà très confortable de 35 mètres. Le second avantage réside dans la possibilité de pouvoir combiner radialement autant d’éléments que l’on veut grâce à leur couplage non interférent apporté par le DOSC, couvrant ainsi très précisément la zone ciblée. Le troisième avantage est le niveau SPL nettement supérieur. Il est dû à la concentration du son dans un des deux plans et l’obtention de couplage dans le grave qui, contrairement au haut du spectre parfaitement sectorisé, augmente au fur et à mesure qu’on ajoute des boîtes créant un contour naturel, jusqu’à 10 dB pour 4 unités au lieu des 12 théoriques. Le dernier avantage réside dans la facilité de mise en œuvre, et ne nécessitant même pas d’outil de prédiction puisqu’il suffit de regarder la forme de l’enceinte pour connaître sa directivité et extrapoler son comportement. Bien entendu la Focus n’ouvrant que de la moitié de la Wide offre avec 127 dB deux dB supplémentaires de SPL max entre 100 Hz et 10 kHz et bénéficie d’un volume de charge légèrement supérieur pour le 12 pouces mais sans que cela n’apporte de différence dans le rendu.

Wide + Focus = WiFo

Assembler des éléments revient donc d’une certaine façon à créer un gros point source puissant, très directif et remarquablement cohérent où en plus il est possible de mélanger des Wide et des Focus grâce à leur balance tonale très similaire. Un exemple typique consiste à utiliser les boîtes en banane traditionnelle en plaçant des Focus en tête de ligne pour porter plus loin et des Wide en bas pour la proximité, une solution idéale pour les stades. On peut appeler ça une sorte de courbure variable mais faite avec des éléments en courbure constante !! Pour le reste les Wide sont plutôt conçus pour être exploités posés verticalement et en proximité du fait de leur couverture large et les Focus plutôt horizontalement et accrochés pour exploiter leur faisceau plus serré.

Amplification et presets

En termes d’amplification, comme les enceintes sont passives et d’impédance nominale 8 ohms, il est possible d’en alimenter 4 avec le contrôleur LA4 et le double avec le LA8. Les presets sont au nombre de deux. Un premier appelé ARCS-WiFo commun aux deux modèles sert dès lors qu’on utilise plus d’une boîte à la fois. Un second appelé WiFo-Fi est destiné à des applications où l’enceinte joue seule et naturellement renforce le grave en absence de tout couplage.

Nouveau caisson de grave SB18m

Puisqu’on parle de grave, le sub prévu pour les WiFo est le SB18m, « m » pour mobile. Il reprend les cotes des têtes et peut être accroché avec ces dernières même si habituellement il est plutôt placé au sol et sert de support à ces dernières ou bien reste au sol à l’aplomb de la ligne de têtes. Malgré une ressemblance acoustique et technique totale avec le SB18 avec lequel il partage les mêmes presets, le SB18m ne dispose pas des accroches standard et ne peut par exemple pas être employé avec du Kara. Autre différence, il affiche 10 kg de plus sur la balance à cause d’un aimant ferrite préféré ici encore au néodyme pour des raisons de coût, sans que cela ne soit un désavantage quelconque en termes de rendu ou de SPL. Le néodyme n’est en effet avantageux en dehors de son poids inférieur que sur des haut-parleurs devant générer des niveaux extrêmement élevés à très basse ou très haute fréquence. L’ensemble constitue donc une offre cohérente et très agressive compte tenu des prix habituellement pratiqués par L-Acoustics sur le reste de sa gamme, un bon point qui va faire des heureux.

Ecoute à Marcoussis

Conviés à une démo sur site à Marcoussis, nous avons pu écouter en extérieur trois configurations différentes d’ARCS-WiFo, soutenus pour l’occasion par des subs SB18m, une écoute d’une précision absolue aidée par l’absence de vent, la possibilité d’évoluer librement autour des boîtes et la qualité des sources jouées par François Chaumeil, ingénieur application, support technique L-Acoustics et DJ pour l’occasion. La première configuration consiste en deux SB18m au sol côte à côte et avec sur l’un des deux, 2 ARCS Focus couchés latéralement : une configuration classique de stade ou de bas de gradins et à longue portée.

Arcs focus et SB18m
Le premier ensemble constitué de deux SB18 au sol côte à côte, vraisemblablement un SB18 et un SB18m avec sur ce dernier deux ARCS Focus couchés latéralement, une configuration classique de stade ou de bas de gradins et à longue portée.

La seconde consiste en deux SB18m stackés au dessus desquels sont posés verticalement deux ARCS-Wide et enfin la troisième est un classique montage sur pôle, une barre enfichée dans un SB18m soutenant un ARCS-Wide tilté à -15°. La première impression est saisissante tant la couverture se révèle précise dans le pan géométrique de la boîte à 15 ou 30°. La sortie de la zone active implique une chute brutale du haut du spectre. Placés à huit mètres face à une enceinte, en se désaxant de quelques centimètres seulement, on perd réellement l’essentiel de l’énergie. La réjection est spectaculaire. Le contrat est bien rempli.


Arcs Wide et SB18m
Le second ensemble de deux SB18m stackés au dessus desquels sont posés verticalement deux ARCS Wide, un montage très classique en gauche/droite au pied d’une scène.
Vue arrière Arcs Wide
Une vue arrière du second ensemble constitué de deux ARCS Wide. La présence d’une bretelle entre les deux boîtes indique que le contrôleur qui les alimente est un LA8, seul habilité à le faire.

 


Dans le second montage associant deux Wide posés verticalement, le passage d’une boîte à l’autre est virtuellement inaudible, ce qui prouve la qualité du guidage du haut du spectre. Les yeux fermés, il est impossible de repérer le point de transition entre deux fronts d’ondes. On décèle tout juste un petit accident de l’ordre de 2 dB au-dessus des 8 kHz et situé environ 10° au-delà du point de recoupement, un léger détimbrage facile à déceler en extérieur et avec un array de 2 boîtes mais certainement gommé en cas d’array de 3 éléments et plus, les quelques influences inter boîtes devenant plus nombreuses, à des fréquences plus basses et donc plus difficiles à repérer ou enfin en salle du fait des réflexions. N’oublions pas que nous avons ici des enceintes certes très directives, mais dont le front d’onde ne peut être assimilé à un rayon laser. Il est donc normal que le raccord entre deux unités qui doit par ailleurs être réussi à toute fréquence puisse provoquer, un peu comme deux lais de tissus cousus ensemble, soit une petite surépaisseur au centre, soit deux coutures repérables au-delà. L-Acoustics a fait le choix judicieux de raccorder parfaitement des unités entre elles en acceptant implicitement que cela puisse légèrement influer ailleurs, la perfection n’étant toujours pas de mise en ce bas monde !!


Arcs Wide et SB18m
Le troisième ensemble, un classique montage sur pôle, une barre enfichée dans un SB18m soutenant un ARCS Wide tilté à -15°, la solution idéale pour une petite salle tout en gardant une belle couverture, une portée intéressante et un gros niveau en grave
Détail de la platine WiFoSOCK
La platine WiFoSOCK venant se fixer sur l’embase prévue à cet effet sur l’enceinte et offrant 4 angles de calage, -15°, -7,5°, 0° et +7,5°. Dans notre image nous sommes à -15°. Cette platine permet de fixer une ARCS Wide sur un sub de type SB18 ou SB18m composant ainsi un montage d’une redoutable puissance.

Enfin l’écoute d’un line array placé horizontalement face à soi et non verticalement et accroché, permet de débusquer facilement le moindre accident aussi minime soit-il puisqu’il n’est pas adouci par le sol, les sièges ou simplement la distance et les réflexions. Cela dit, il suffit de tenter de raccorder deux enceintes à pavillon ou des coaxiaux pour comprendre à quel point un ARCS fonctionne bien et permet de s’affranchir de problèmes d’interférences sinon totalement indigestes. Le plan opposé à celui à 15° ou 30° couvre bien 90° avec une décroissance très progressive sur l’ensemble du spectre et aucun accident notable.Les extraits joués par François ont immédiatement permis de retrouver le pédigrée L-Acoustics dans le haut du spectre avec une belle dynamique, de l’énergie et un rendu naturel et même punchy dans la Focus comparé à la Wide dans la bande des 1 kHz/10 kHz où elle délivre 3 dB de plus avec son ouverture deux fois moindre. Très bonne articulation du médium avec une sonorité juste et timbrée des voix qui apparaissent aériennes. On sent que ces boîtes disposent de haut-parleurs modernes offrant une grosse excursion et une belle linéarité. On ne peut en revanche pas se prononcer sur le bas du spectre, les SB18m apportant leur dime de manière trop généreuse pour se forger une opinion. Quoi qu’il en soit, on sent ce système parfaitement à sa place dans le catalogue L-Acoustics sans que son positionnement prix n’implique de concessions audibles. En jouant avec le nombre de boîtes, leur placement et leur complémentarité avec les subs, on obtient un son consistant et avec assez de matière en haut et en bas pour satisfaire pleinement les utilisateurs et le public. Les WiFo ne présentent aucune difficulté ou piège majeur nécessitant la présence d’un technicien spécialisé et pour toute utilisation au sol, c’est réellement du plug and play contrairement à l’ARCSII qui avec son ouverture asymétrique, sa taille, son poids, sa bi-amplification et son prix, se destine avant tout au grand touring. Il y a fort à parier que les WiFo soient un succès et lui fassent de l’ombre dans toutes les applications et jauges moyennes voire au delà.

Un grand merci à toutes les équipes de L-Acoustics pour leur temps, leur gentillesse et la qualité des informations techniques et des éléments fournis.

Arcs II, mapping et réponse en fréquence
Un mapping et une réponse en fréquence illustrant les avantages du couplage d’éléments de type ARCS, ici des ARCS II ouvrant à 22,5°. On voit bien que le montage n’est pas interférent et qu’il permet de parfaitement couvrir une audience placée face au système composé de 4 boîtes. La réponse en fréquence montre le peu d’influence entre les 4 ARCS en se déplaçant de 0 à 45° entre 1 kHz et 10 kHz et même en dessous (Document L.Acoustics).

 

Mapping Arcs Focus
Un quadruple mapping démontrant la qualité de l’association entre des éléments ARCS entre 1 kHz et 10 kHz, ici des Focus offrant au total 60° de couverture. Appréciez aussi la précision des bords, gage de la constitution d’ensembles non interférents et avantage essentiel lorsque l’on veut éviter de toucher un mur ou un éléments réfléchissant ou encore concentrer le niveau sur la zone utile sans trop polluer d’autres scènes ou le voisinage (Document L.Acoustics).

 

Couplage 4 Arcs Wide
Le couplage de 4 ARCS Wide et l’effet naturel de contour en dessous de 1 kHz allant jusqu’à 10 dB à 100 Hz ce qui, pour certaines applications, peut rendre inutile l’usage d’un sub (Document L.Acoustics).

 

L Acoustics 4 Arcs Wide
Le même groupe de 4 ARCS Wide avec l’avantage lié à la technologie ligne source mais en courbure constante, ce qui permet de garder une balance tonale identique quelle que soit la distance, mais au prix d’une décroissance « standard » de 6 dB par doublement de distance. Cela est illustré par le graphique où le spectateur en vert placé à 32 mètres dispose de la même balance tonale que celui en rouge placé « 6 dB en avant » à 16 mètres et la même que celui en noir à 8 mètres de la scène (Document L.Acoustics).

Klotz présente le SpeakerLink

0

KLOTZ Cables a conçu son nouveau boîtier de distribution pour enceintes SpeakerLink en collaboration avec un fabricant de systèmes de diffusion allemand renommé. SpeakerLink permet un câblage propre, rapide et sûr des enceintes sur scène, en faisant économiser beaucoup de temps aux techniciens.

Pourvu de connecteurs châssis Neutrik NLT8MP et NLT4MP SpeakON, le SpeakerLink fonctionne dans les deux sens. Placé derrière les amplificateurs, il rassemble jusqu’à quatre canaux et les adapte sur un connecteur châssis SpeakON à 8 broches. On peut ainsi faire passer jusqu’à quatre canaux de haut-parleurs par un multipaire HP.

Du côté des enceintes, le SpeakerLink distribue les quatre canaux d’amplification transitant via le connecteur NTL8 sur quatre (Passive LS) ou deux (2-way active) NLT4MP. Un schéma de câblage imprimé sur le boîtier permet aux techniciens de comprendre tout de suite les données d’interconnexion.

Le robuste boîtier est repris de la série KLOTZ StraightLink, composé d’un bac et d’une structure en aluminium de 1,5 mm d’épaisseur laqué en noir graphite. Huit trous répartis par quatre sur les extrémités du coffret servent à fixer le câble de sécurité et sur la face inférieure se trouve un filetage M10 pour accueillir un étrier. Enfin quatre pieds en caoutchouc assurent un positionnement sûr.

 

Les sources de lumière à LED

0

Depuis quelques années sont proposées, dans le domaine de l’éclairage scénique et architectural, de nouvelles sources lumineuses qui font appel à des LED (diodes électroluminescentes) en lieu et place des lampes classiques. Pour le moment encore onéreuses, ces sources sont de plus en plus attrayantes… d’autant que, pour des raisons environnementales, les sources traditionnelles pourraient être prochainement interdites (c’est déjà le cas des lampes à incandescence). A-t-on vraiment avantage à basculer vers ces nouvelles sources de lumière ?

[private]

Qu’est-ce qu’une LED ?

Une LED est une diode réalisée en matériau semi-conducteur qui a la propriété d’émettre de la lumière lorsqu’elle est traversée par un courant. L’élément semi-conducteur (« puce ») est le plus souvent encapsulé dans une enveloppe transparente en plastique formée de manière à ce que la face de sortie constitue une lentille qui donne certaines caractéristiques géométriques au faisceau de lumière sortant. Pour les LED de grande puissance, le boîtier est en céramique avec une face en plastique transparent formant lentille.

Jusqu’à une époque récente, la puissance des LED était modeste, ce qui imposait l’utilisation de multiples LED pour obtenir un flux lumineux suffisant. Cette disposition reste partiellement valable et les systèmes utilisables dans l’éclairage sont presque toujours des assemblages de plusieurs LED.

Avantages et inconvénients des LED dans les sources lumineuses de grande puissance

AvantagesInconvénients
– Durée de vie des sources (>10 000 heures)– Difficulté d’obtention de flux très très élevés
– Rendement énergétique élevé– Optique de réalisation parfois délicate. Pas de poursuite à LED
– Robustesse mécanique (pas d’ampoule, pas de risque d’explosion)– Problèmes du blanc
– Protection de l’environnement (pas de mercure, pas de métaux lourds)– Dérive thermique
– Pas de haute tension– Nécessite une bonne ventilation
– Fonctionnement à basse température– Caractéristiques en forte évolution
– Faisceau naturellement froid– Coût plus élevé
– Contrôle de l’intensité de 0 à 100 % sans variation de couleur 
– Maîtrise de la couleur 
– Pas d’inertie. Temps de réponse très rapide (possibilité de stroboscope) 

Comparées aux LED, les sources classiques présentent des inconvénients parfois déterminants :

  • Durée de vie très limitée (sauf lampe à plasma sans électrodes)
  • Possibilités de variation d’intensité limitées (arc) ou avec forte variation de couleur (incandescence)
  • Manque de souplesse de contrôle de couleur (gélatines)
  • Haute tension au démarrage (amorceur) pour les arcs et plasmas, forte surintensité au démarrage (incandescence)

Les sources conventionnelles conservent toutefois les avantages de permettre l’accès aux très hautes valeurs de flux lumineux et d’offrir un rendu des couleurs d’excellente qualité (selon le type de lampe).

Alors qu’une source lumineuse classique, même de très grande puissance, n’utilise qu’une seule lampe, les sources à LED renferment toujours un assemblage de plusieurs LED car, dans l’état actuel de la technologie, une seule LED ne permet pas d’obtenir un flux lumineux suffisant.

La Led craint la chaleur

Caloduc
Certaines LED dans les machines luxueuses sont refroidies par un système à caloduc (gaz caloporteur) emprunté aux ordinateurs portables. C’est le cas du Widsun 500 Ayrton. .

AURA
Le refroidissement du circuit de LED est largement dimensionné sur le Mac Aura Martin (Photo Martin Professional) qui reste contant en flux et colorimétrie.

Dispositif semi-conducteur comme les transistors et les microprocesseurs, les LED en présentent certaines caractéristiques physiques. Ainsi leur partie active (la « puce ») est très petite (au maximum quelques millimètres de côté) et est le siège d’un intense dégagement de chaleur (plusieurs watts). Mais les semi-conducteurs n’aiment pas les températures trop élevées. Les caractéristiques des puce LED varient de manière importante lorsque leur température s’élève : les caractéristiques électriques se modifient, nécessitant que l’alimentation s’adapte, le flux lumineux émis décroit dans d’importantes proportions et la longueur d’onde émise peut également varier (de manière différente selon la couleur de la LED). Au-delà de 150°C au niveau de la puce (ce qui correspond à une température moindre au niveau du boîtier du composant), c’est la durée de vie qui peut être sérieusement affectée.

Système de refroidissement
Par conséquent, bien que de petite taille, les LED doivent être associées à un système de refroidissement efficace, lourd et volumineux, et souvent équipé d’un ventilateur. Les projecteurs à LED les plus avancés intègrent un système de refroidissement coûteux appelé caloduc inspiré de ceux qui équipent les ordinateurs.

Par conséquent, bien que de petite taille, les LED doivent être associées à un système de refroidissement efficace, lourd et volumineux, et souvent équipé d’un ventilateur. Les projecteurs à LED les plus avancés intègrent un système de refroidissement coûteux appelé caloduc inspiré de ceux qui équipent les ordinateurs.

Les sources « blanches » à LED

Des boîtiers en céramique, montés en surface, renferment trois puces.
Des boîtiers en céramique, montés en surface, renferment trois puces.
juxtaposition de groupes de différentes couleurs
L’obtention d’une lumière blanche avec des LED nécessite la juxtaposition de groupes de différentes couleurs.

Trois grandes techniques permettent d’obtenir des sources de lumière « blanche » à partir de LED

  • L’utilisation de LED blanches, c’est-à-dire des LED bleues complétées d’un « phosphore » (poudre fluorescente analogue à celle qui tapisse l’intérieur des tubes fluorescents) qui émet de la lumière avec une dominante rouge ou jaune lorsqu’il reçoit une lumière bleue
  • L’utilisation de LED trichromes, c’est à dire des assemblages de puces LED émettant dans le rouge, le vert et le bleu, encapsulées dans un même boîtier.
  • L’utilisation d’une mosaïque de LED de multiples couleurs (rouge, vert, bleu, jaune, blanc) dans un luminaire commun, dont le mélange des lumières fournit, à une certaine distance, un « blanc ».

Les deux dernières structures permettent, en contrôlant individuellement les courants qui traversent les LED de différentes couleurs, d’obtenir presque toutes les couleurs possibles depuis les couleurs saturées jusqu’aux blancs, avec un contrôle fin de la dominante du blanc. La qualité du blanc est évoquée dans un autre article.

Les points sur lesquels il faut être vigilant

Divers points sont critiques pour le choix et l’installation de systèmes d’éclairages à LED. Les négliger peut mener à des dysfonctionnements ou une fiabilité insatisfaisante du système

  • La qualité du système de refroidissement intégré, l’environnement thermique de l’installation
  • La fiabilité de l’électronique intégrée
  • La dérive thermique (attention aux systèmes de stabilisation électronique, ils sont efficaces mais provoquent une réduction du flux par rapport au maximum spécifié)
  • Les systèmes de contrôle (DMX, Ethernet, etc.), qui doivent offrir la souplesse souhaitée et la compatibilité avec d’éventuels moyens de contrôle préexistants

Conclusions

Sur les systèmes d’éclairage scénique de taille moyenne, les LED apportent un progrès important par rapport aux sources conventionnelles.

Ces avantages se mesurent en termes de légèreté, de fiabilité, de souplesse (création de couleurs sans masques de gélatine, changements de couleur immédiats et reproductibles), de stabilité des performances (hors dérive thermique), etc.

Ils ne sont pas sans contrepartie. Le coût reste plus élevé, l’électronique, bien que ne comportant pas de partie à haute tension (starter, amorceur), est complexe et constitue souvent un point faible pour la fiabilité, notamment dans les productions à bas coût. Il faut prendre garde à offrir un refroidissement correct, car l’intensité lumineuse décroît et la durée de vie diminue lorsque la température des puces LED augmente.

L’alimentation des LED en courant continu sous basse tension, relativement facile à gérer, ainsi que leur rendement élevé ouvrent la voie à des sources de lumière puissantes et innovantes fonctionnant sur une source d’énergie autonome (batterie d’accumulateurs rechargeables)

Les projecteurs à LED sont déjà largement utilisés dans les éclairages scéniques et architecturaux et sur plusieurs plateaux de télévision, où ils permettent d’obtenir des effets colorés spectaculaires et variables à volonté. Il reste tout de même des domaines encore inaccessibles (jusqu’à quand ?) aux systèmes à LED : les très fortes intensités lumineuses et les faisceaux aux bords abrupts (poursuites, etc.). Quant aux lumières blanches, il n’existe pas, pour le moment, de solution entièrement satisfaisante, les meilleurs compromis se traduisant par une complexité excessive (nombreux groupes de LED) ou un rendement lumineux dégradé (fusion par prismes).

[/private]

 

Luc Lafortune invité au SIEL 2013

0

Luc LafortuneLuc Lafortune, Lighting Designer du Cirque du Soleil sera l’invité d’honneur du SIEL 2013. Il y animera personnellement une conférence pour raconter ses expériences conceptuelles et techniques de la lumière à quelque 300 privilégiés.

Réservez vite votre place.

Le Cirque du Soleil donne simultanément dans le monde une vingtaine de spectacles renommés, tous plus merveilleux et étonnants les uns que les autres. Le cirque réinventé, mixant acrobaties, jeux, danse et illusion prend toute sa poésie et sa magie dans la lumière de Luc Lafortune. L’expérience de cet éclairagiste est énorme, au Cirque du Soleil depuis le premier spectacle et aussi avec de grands artistes internationaux : The Eagles, Gipsy Kings, No Doubt, Peter Gabriel pour sa tournée Grandir…

Pouvoir rencontrer un éclairagiste d’un si grand talent est une occasion unique.

Si voulez-vous faire partie des 300 privilégiés qui assisteront à la conférence de Luc Lafortune, munissez-vous de votre numéro de badge et envoyez le par mail à [email protected] en précisant en objet : «Luc Lafortune».

Après vérification, un mail de confirmation vous sera envoyé pour valider votre inscription à la conférence.

Ne laissez pas passer l’occasion de participer à ce rendez-vous qui s’annonce passionnant.

Beyerdynamic Custom One Pro

1

Avec sa nouvelle série de casques « Custom » Beyerdynamic propose aux utilisateurs de customiser leur casque, en choisissant une composition personnelle pour des éléments interchangeables : les coussinets, les anneaux enjoliveurs, les couvercles, le câble et de la couleur du cuir de l’arceau. Divers modèles ou couleurs seront disponibles pour créer le casque qui vous plaît. De même, coté audio, l’utilisateur a le choix entre quatre courbes de réponses dans le registre grave par l’ouverture plus ou moins grande d’un système d’évents. Les réponses vont d’une atténuation sensible à une amplification de l’ordre de 12 dB en passant par l’indispensable réponse linéaire. Accessoirement, le fait de fermer les évents augmente l’isolation phonique. Le Custom One Pro, premier modèle de la série, est destiné aux usages studio et domestique. Il s’agit d’un casque circumaural clos d’une impédance de 16 ohms avec une efficacité de 96 dB/mW. La réponse s’étend de 5 Hz à 35 kHz selon le constructeur.