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Meyer Sound et NTi Audio proposent une option « Cinema Meter » pour XL2

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Meyer Sound et NTI ont conjointement développé un outil de calibration pour l’alignement des systèmes de diffusion sonore dédiés au cinéma, notamment les systèmes Meyer Sound EXP, qui se charge dans l’analyseur audio et acoustique portable XL2 de NTI.

La routine de mesure du XL2 et les scripts de test Meyer Sound permettent d’obtenir une calibration très précise des systèmes qui va bien au delà des recommandations du SMPTE (Society of Motion Pictures and Television Engineers), ceci avec un instrument portable. Les signaux de test peuvent être délivrés au système de diffusion par le générateur MR-PRO de NTI.

Cette option sera disponible courant juillet dans le réseau de distribution mondial de NTi Audio.

 

Philips éclaire les stades d’Ukraine et de Pologne

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Le stade Olympique de Kiev en Ukraine : 608 Arena Vision
Le stade Olympique de Kiev en Ukraine : 608 Arena Vision

Philips éclaire les principaux stades d’Ukraine et de Pologne accueillant le championnat d’Europe de football dont le stade olympique de Kiev et le stade municipal de Poznan dont la façade bénéficie d’un éclairage dynamique grâce à 195 ColorBlast.

Le stade Olympique de Kiev en Ukraine : 608 Arena Vision

Les plus récentes innovations de Philips sont optimisées pour la qualité HDTV et contribuent à améliorer l’expérience visuelle pour les joueurs, les spectateurs et les téléspectateurs. Philips assure l’éclairage de terrains et de façades dans six des huit stades qui accueillent des rencontres : le Donbass Arena, le stade Metalist, la Kharkiv Arena de Lviv, le stade municipal de Poznan, le stade municipal de Wroclaw et le stade olympique de Kiev.

Stade olympique de Kiev
Philips a fourni des systèmes d’éclairage sur mesure au stade olympique de Kiev, le plus grand stade d’Ukraine, qui peut accueillir 60.000 spectateurs. Au total 608 projecteurs Philips ArenaVision répondent à un concept alliant des solutions d’éclairage fonctionnelles et décoratives, afin de créer l’effet d’un « anneau de feu » sur le rebord de toit du stade. Philips a par ailleurs réalisé des calculs d’éclairage, mis en adéquation les systèmes électriques et de commande, supervisé l’installation, y compris la définition des objectifs, la sous-traitance de travaux, les mesures de design d’éclairage en coopération avec les organisations partenaires.
Philips éclaire également les locaux techniques et publics.

Le Stade municipal de Poznan en Pologne : 195 Color Blast produisent un éclairage dynamique de la façade

Stade municipal de Poznan
Le stade de Poznan se distingue par l’éclairage coloré dynamique de sa façade extérieure, qui exploite 195 projecteurs LED ColorBlast Philips, conçus par la division Color Kinetics, associés à un système et de logiciels de contrôle.

Ces projecteurs RGB ne consomment que 55 W et s’inscrivent parfaitement dans le projet politique de la ville de Poznan qui, depuis des années, se concentre sur l’environnement et le développement durable, notamment dans le cadre de l’accueil de la conférence COP 14 sur les changements climatiques.

 

PM-8.4.1 Fostex : un nouveau moniteur de studio actif 3 voies

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Les entrées audio analogiques s'effectuent sur XLR et jack 6,35 en symétrique.

Dédié au studio et au home studio, le PM-8.4.1 est un moniteur actif 3 voies équipé d’un boomer de 8″, d’un médium de 4″ et d’un tweeter dôme de 3/4″ avec des modules d’amplification intégrés indépendants pour chaque voie : 60 W pour les basses, 18 W pour les médiums et 18 W pour les aigus.

Le boomer de 8’’ met en œuvre un cône en tissu de kevlar et papier et le tweeter, un soft dôme en tissu de fibre d’Uréthane.

Pour éviter toute interaction, les HP médium et grave ont été implantés dans des chambres individuelles et les circuits d’amplification bénéficient des toutes dernières innovations technologiques Fostex pour assurer linéarité et cohérence de phase, d’où une localisation exacte des plans sonores et un mixage facilité. Le PM-8.4.1 permet un parfait contrôle sur tout le spectre avec une réponse allant de 50 Hz à 25 kHz et un réglage des graves (+3/0/-3 dB) et aigus (+1/0/-1 dB). Le PM-8.4.1 est d’ores et déjà disponible.

 

Ayrton sur la tournée de Bruce Springsteen

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Le Wildsun 500 Ayrton démarre sa carrière internationale sur la tournée mondiale « Wrecking Ball » de Bruce Springsteen and the E-Street Band’s. Il fait donc le tour du monde dans le kit de Jeff Ravitz, le Lighting Designer de Springsteen.

Ayrton est fier d’annoncer que plus de 65 lyres wash motorisées à LED Wildsun 500 C sont embarquées sur la tournée mondiale de Bruce Springsteen. Jeff Ravitz et Morpheus Light (le prestataire lumière de la tournée) ont sélectionné le Wildsun après de nombreux essais et comparaisons avec d’autres appareils automatisés à LED. Jeff Ravitz précise :  ”Il apporte à la conception lumière du show une vision étonnamment différente. La qualité de ses blancs chauds, ses couleurs vives, la régularité des mouvements de la lyre et le flux remarquable du Wildsun 500C sont vraiment uniques.” 

Le Wrecking Ball Tour a démarré à Atlanta en Georgie mi-mars, se poursuit en Europe depuis mai jusqu’en juillet et retournera aux USA pour une tournée des stades en Aout et septembre 2012.

 

Fostex HP-P1

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L’HP-P1 Fostex révolutionne réellement le triste rendu des appareils Apple. Cette association convertisseur N/A et ampli casque dédiée à Apple pourrait bien vous faire enfin aimer le MP3 à condition de choisir le bon casque.

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De gauche à droite, le port USB d’entrée de flux audio (appareils Apple), l’entrée analogique ligne en mini jack, la sortie casque et la diode indiquant la mise en marche et l’état de la batterie : vert tout va bien, rouge il est temps de la recharger.
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La face arrière bénéficie d’une sérigraphie complète et très explicite. Tout à droite le port d’entrée mini USB pour la recharge de la batterie.

De vous à moi, que peut-on reprocher aux iPods et autres iPhone. Ils sont désirables, fonctionnels, innovants et savent quasiment tout faire sauf que… quand la pomme passe, le son trépasse !! Pour une société qui a bâti sa réputation sur la musique et sa nouvelle manière de nous la faire consommer en tube à 0,99 €, les modèles Apple se suivent et se ressemblent.
Convertisseurs bas de gamme, amplis casque très moyens, bridage certes indispensable pour nous garder quelques clients après 40 ans mais qui aplatit encore plus le rendu des iPod, iPhone et autres iPad, on a beau ne jouer que du FLAC, le son s’apparente à une crêpe. Tout ceci est fini, l’appareil remplaçant le beurre, l’argent du beurre et le Nutella de la crémière, est arrivé chez Fostex et s’appelle le HP-P1. Surtout ne lisez pas ce banc d’essai, vous finiriez par aimer les MP3 !

Un format portable

Fostex-HPP1-iPhone
L’HP-P1 raccordé à un bon vieux iPhone 3GS via le cordon fourni. Le logiciel visible sur le mobile est le Sonic Max Pro de BBE Sound, un player générateur de brillance et gonfleur de basses, un plug nettement moins utile avec l’ampli Fostex.

A peine plus grand qu’un iPhone 4 et épais à peine moins du double, l’HP-P1 est un convertisseur DAC portable, autoalimenté et équipé d’un ampli casque performant, et il est exclusivement prévu pour fonctionner relié à un appareil mobile Apple de type iPod Classic, Touch ou Nano, iPhone et iPad. Pour cec faire, il récupère les data directement depuis le connecteur dock à l’aide d’un port 30 points fourni et évite donc entièrement l’étage de conversion et d’amplification d’Apple ne laissant aux appareils à la pomme que ce qu’ils savent faire le mieux, l’ergonomie, le stockage et l’affichage. Une entrée ligne est malgré tout prévue pour relier l’HP-P1 à des références Apple plus anciennes et non compatibles car ne délivrant pas le flux numérique (voir fiche de compatibilité en bas de l’article) ou bien à toute autre marque de baladeur. Une sortie ligne analogique est aussi prévue tout comme une sortie au format S/PDif pour interfacer des enregistreurs, un ampli domestique ou de la diffusion sans quitter le domaine numérique. Raccordé à un iPhone ou iPod, ce dernier est pleinement fonctionnel tant que l’HP-P1 est éteint, mais il suffit de le mettre sous tension en tournant la commande de volume pour qu’il prenne la main en coupant l’audio du player, ce dernier émettant la classique note aigrelette de connexion à une unité externe. La complicité entre Fostex et Apple est évidente puisque l’HP-P1 s’affiche dans les menus du lecteur et on peut même connaître sa version de micro logiciel. Toujours au niveau des commandes, l’HP-P1 dispose pour l’ampli casque d’un triple choix de gain extrêmement bien pensé. La position 3 est celle qui donne le niveau de sortie le plus important et est à réserver aux casques à moyenne ou haute impédance. La seconde convient aux casques de type baladeur déjà conçus pour les étages anémiques des lecteurs les plus répandus. La première est à réserver aux intras, surtout ceux disposant de transducteurs à basse impédance et haut rendement. L’avantage de cette commande de gain est l’optimisation du rapport signal/bruit (de la dynamique), une quête essentielle tant par exemple l’usage d’in-ears moulés isolant du bruit ambiant met en exergue le léger souffle des étages de sortie de l’H1-P1 si vous laissez le gain en position 3. Ce même petit souffle se révèle en revanche pratiquement inaudible avec un casque fermé de studio comme le K271 AKG. De la même façon le silence est quasiment total avec des ears comme les EM3-Pro Earsonics sur la position 1 du gain de sortie tout en disposant déjà d’un niveau quasi insoutenable à trois quarts du volume. Une seconde commande donne accès au filtre numérique du convertisseur et offre deux réglages. La position 1 est celle standard avec une pente de coupure raide classique. La seconde proposée par AKM, le fabricant des convertisseurs équipant l’H1-P1 se révèle être bien plus intéressante et musicale en limitant le temps de retard de groupe, ce qui a pour effet d’assouplir, de chauffer et à la fois de rendre plus précis le rendu. Bien entendu le réglage du filtre n’a d’utilité que si le convertisseur est mis à contribution en l’alimentant via l’entrée USB, et son effet ne s’entend que sur la sortie casque et ligne, pas sur celle S/P DIF qui ne fait que répliquer après conversion de format le signal numérique rentrant.

Fostex-HPP1-housse
Le montage type de l’HP-P1 plus iPhone bien emballé dans la housse noire sur mesure livrée avec le boîtier. Ce sac dispose de deux anneaux métalliques pour dragonne (non fournie) mais surtout d’un passant de ceinture (le port conseillé).

On reviendra plus loin sur une analyse plus précise même si subjective de l’effet du filtre, son influence n’a pu être mise en évidence au travers de nos mesures vue la façon dont l’H1-P1 s’interface uniquement via un baladeur Apple. Assez économe en énergie malgré une puissance de sortie de 80 mW à 32 ohms, l’HP-P1 tient jusqu’à 7 heures en marche et se recharge en 5 au maximum branché sur le port USB d’un PC ou d’un mac voire moins sur un bloc secteur délivrant 5 Volt. Deux diodes précisent l’état de la batterie de bord et son chargement.

Le son retrouve du relief

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La carte imprimée supporte l’ensemble de l’électronique et de la connectique. La batterie est montée sur un support qui s’insère dans un rainurage du châssis.

Livré avec une pochette sur mesure noire prévue pour l’emporter en toute sécurité à la ceinture avec un iPhone voire un iPod, l’HP-P1 révolutionne réellement le triste rendu des appareils Apple. Pour vous la faire brève le son retrouve une largeur, une profondeur et un relief insoupçonné, y compris sur de pauvres MP3 à 128 kbps que j’ai convertis pour l’occasion. On a très souvent critiqué, raillé le son des fichiers compressés sans trop se rendre compte qu’on les écoute rarement dans de bonnes conditions et qu’on met toujours sur le dos de ce format tous les maux. Loin de moi l’idée de tenter de vous convaincre qu’une compression psycho-acoustique destructrice comme celle intervenant lors de l’encodage d’un MP3 peut être « rattrapée » par l’HP-P1, mais il est certain que jouer ce type de fichier dans d’excellentes conditions le rend moins pénible et surtout si l’on évite comme la peste le 128 kbps et qu’on opte pour un sage 192 voire plus, les micro informations dans le haut, la spatialisation et la banane dans le grave permettent un rendu de grande qualité.

De bas en haut, le grave retrouve délié et articulation, sècheresse et dynamique, délaissant enfin le côté surcompressé et « mélasseux » habituel. Le médium s’ouvre de droite à gauche et de bas en haut avec, je trouve, une légère touche couleur entre 1 et 4 kHz mais rien qui puisse faire de l’ombre à la remarquable amélioration du rendu. L’aigu enfin est sur certains morceaux transfiguré par la dynamique, la profondeur et la précision diabolique de micro informations qui remontent à la surface avec une insolente facilité et s’étalent dans une image stéréo d’une largeur inédite. Comme tout bon convertisseur qui se respecte, l’HP-P1 apporte aussi une grande fluidité au son où chaque note retrouve sa place, chaque instrument peut à nouveau être isolé mentalement dans le mix, une sensation jouissive quand on retire son mini-jack du player pour le brancher dans le Fostex. La position 1 du filtre renforce le sentiment de fermeté et de précision, peut-être un peu trop et peut se révéler décevante sur certains titres déjà rêches. La seconde en revanche apporte un supplément d’âme, un grave plus enveloppant, un médium à peine plus doux et un aigu franchement plus beau et plaisant à l’écoute sans pour autant dénaturer en quoi que ce soit le rendu. La puissance disponible est intenable avec des ears, confortable avec des casque ouverts ou fermés de faible à moyenne impédance et se révèle un poil limite avec des casques de studio à rendement moyen où certains utilisateurs recherchant des niveaux importants risquent de se retrouver une fois encore au taquet. Rappelons tout de même que le volume dépend intrinsèquement du niveau et de la dynamique des fichiers audio qui peut varier grandement en fonction de l’âge du titre et du master. À fond les ballons, l’HP-P1 rappelle qu’on ne peut pas faire de miracles avec une simple batterie de 3,7 Volt. Ecouté par exemple avec un AKG K271 en position de gain 2 et à plein volume, on arrive à obtenir une pression encore supportable (pas longtemps me concernant) mais déjà entachée de distorsion même si cette dernière reste acceptable. Passer en position 3 n’apporte qu’un gain apparent dû à l’écrêtage de l’ampli, surtout si le titre est fortement compressé. Rien de tout cela avec les intras où je mets quiconque au défi de résister, voire de mettre le volume au maxi. Un coup d’œil à l’intérieur et au travers du banc de mesure confirme cette bonne impression générale.

Fabrication

L’électronique répartie sur une seule carte imprimée époxy à trous métallisés est implantée des deux côtés du substrat avec des composants de surface pour l’essentiel. La carte occupe la totalité d’un élégant coffret en alliage d’aluminium extrudé anodisé noir, étudié pour s’adapter au profil d’une hanche lorsque l’appareil est porté à la ceinture dans sa housse. La batterie Li-ion de 3,7 V ultra plate insérée dans un film isolant se positionne au-dessus de la carte imprimée grâce à un support venant s’insérer dans un rainurage de maintien opéré dans le profilé. C’est la seule liaison filaire avec la carte, les connecteurs d’entrées-sorties étant directement placés sur la carte. C’est toujours mieux, tant pour la fiabilité dans le temps que pour les performances. Un connecteur au lieu du soudage direct des fils sur la carte aurait malgré tout été le bienvenu. De part et d’autre du profilé, deux plaques d’alu brossé vissées (par Torx) ferment le coffret avec des orifices ménagés pour l’ensemble de la connectique. Le design permet un assemblage rapide avec un minimum d’intervention manuelle.
Fostex a opté pour des composants de qualité. La partie amplification de puissance analogique fait notamment appel à un circuit Texas instruments TPA6120 à contre-réaction de courant, probablement ce qui se fait de mieux aujourd’hui en structure intégrée. Il est alimenté en symétrique grâce à une conversion de tension DC-DC. La conversion numérique/analogique fait appel à un DAC AK4480 AKM qui présente la particularité de disposer de filtres numériques (32 bits en sur-échantillonnage à 8 fs) commutables forte pente ou temps de retard de groupe minimum. Positions que l’on retrouve en face arrière avec une sélection par commutateur.

Les mesures

Nous avons procédé à deux catégories de mesures, dans le domaine purement analogique : entrée ligne vers sortie casque et en numérique/analogique avec lecture de fichiers de test au format .wav (en 44,1 kHz/16 bits) depuis un iPad via le connecteur de docking/USB. Les premières caractérisent donc uniquement la section analogique (l’ampli casque lui-même) alors que les secondes prennent en compte toute la chaîne avec le traitement numérique.
Tout d’abord concernant la puissance, on retrouve les spécifications du constructeur avec 82 mW par canal sur 32 ohms (1,62 VRMS) à un peu moins de 1% de distorsion (THD) à 1 kHz. Sur haute impédance (600 ohms), on obtient 8 mW (2,2 VRMS), la limitation provenant des rails d’alimentation (probablement +/- 5V DC).
C’est plus qu’amplement suffisant pour une écoute nomade avec les sensibilités des casques actuels. Signalons que le HP1 acceptent par ailleurs des impédances de 16 ohms avec les mêmes prestations.
La réponse en fréquence (sur 32 ohms) quel que soit le gain reste parfaitement plate de 10 Hz à plus de 80 kHz (figure 1).

Fostex HP1 rep3gains
Figure 1 : Réponse gain/fréquence, entrée ligne vers sortie casque (32 ohms) des deux canaux aux trois gains commutables.

On note sur cette courbe, les trois valeurs de gain offertes (+5, +1 et – 5 dB) qu’on utilisera selon la sensibilité du casque. Pour le gain médian, à 1 VRMS en sortie, le rapport signal/bruit atteint respectivement 106 dB en non pondéré et 109 dB (A).
La distorsion harmonique, mesurée à mi – puissance max sur 32 ohms, reste inférieure (sur les 2 canaux) à 0,0015 % à 100 Hz et 1 kHz et 0,0025 % à 10 kHz (bande de 80 kHz), ce qui est excellent.
D’entrée USB (iPad) vers sortie casque (20 mW/32 ohms) avec lecture de fichiers 44,1 kHz/16 bits, on obtient 0,015 % à 40 Hz, 0,007 % à 1 kHz et 0,065 % à 10 kHz. La distorsion d’intermodulation (SMPTE) dans les mêmes conditions ne dépasse pas 0,012% (figure 2).

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Figure 2 : taux d’intermodulation relevé sur les deux canaux, entrée USB (flux audio 44,1 kHz/16 bits) vers sortie casque (32 ohms), puissance 20 mW.

Le spectre de sortie (FFT sur une bande de 500 kHz) pour un signal numérique à 1 kHz (- 6 dBFS) montre que l’harmonique 2 est prépondérant dans la distorsion harmonique et qu’au delà de la coupure du filtre, les bandes latérales de la fréquence d’échantillonnage à 44,1 +/- 1 kHz, 88,2 +/-1 kHz, 176,4 +/-1 kHz, etc., sont rejetées à plus de 80 dB. Il n’y pas de différence notable entre les deux positions du filtre (figure 3), hormis dans le domaine temporel, ce que nous ne pouvons pas appréhender à la mesure par lecture de fichiers .wav (sans synchronisme générateur/analyseur).
On peut dire que globalement les résultats sont très bons.

Fostex-HP1-FFT filtre 1 et 2
Figure 3 : Spectres de sortie sous 32 ohms avec un signal à 1 kHz (- 6 dBFS) lu depuis un iPad. Les raies hors bande restent à plus de 80 dB du fondamental. Très correct. Difficile de distinguer la différence entre les 2 filtres.

Pour conclure

Bien pensé, bien fabriqué, sonnant remarquablement bien pour un appareil nomade, l’HP-P1 a tout pour plaire et devrait être cofinancé par Apple tellement il donne à ses appareils leurs lettres de noblesse. Je ne peux malgré tout pas passer sous silence deux défauts et une lacune. Tout d’abord son prix. A 589 € TTC, Fostex met la barre trop haut et risque de ne pas trouver son public, et Dieu sait si le marché potentiel pour cet appareil est vaste. Ensuite la puissance. Bien entendu nous ne cautionnons pas les excès, mais puisqu’on parle de prix, il aurait été bien que l’HP-P1 soit en mesure de faire face à tout casque quelle qu’en soit l’impédance ou l’efficacité en l’équipant d’une batterie plus grosse.
Texas Instruments donne une échelle de tensions d’alimentation allant de +/-5V à +/-12V pour son ampli TPA6120 ; autant vous dire qu’à +/-12V ce serait une toute autre histoire. Enfin j’aurais aimé qu’il puisse être branché aussi sur un ordinateur en USB, transformant le plus basique Mac et PC en une superbe machine audiophile. Alors, achat ou pas. Oui sans hésiter. Fostex a apparié dans un même boîtier un bon convertisseur avec un très bel ampli casque, et rien que pour ça le jeu en vaut la chandelle sauf si vous espérez vous balader dans la rue avec un Sennheiser HD650 ou d’autres bijoux aussi durs à « bouger ». J’ai l’air de me répéter mais l’écouter, c’est l’adopter.

Clay Paky Alpha Spot 800 QWO

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C’est la nouvelle lampe Philips MSR Platinium 35R, 800 W, qui a inspiré le R&D de Clay Paky, avec dans le cahier des charges de cette Alpha Spot 800 QWO un format ultra compact et un zoom de très grande amplitude. L’objectif visé étant de fournir le flux d’une 1200 W dans le coffret d’une 700 W avec un haut niveau de qualité de projection.

C’est ce que nous allons vérifier par la mesure et les essais effectués dans le fabuleux show room de la société Impact Evénement où nous sommes invités à faire nos tests.

Presentation

lampe Philips MSR Platinium 35
La fameuse lampe Philips MSR Platinium 35, puissance de 800 Watts, arc très court de 3mm, température de couleur 7750K, avec une durée de vie de 750 heures.

Pour commencer, présentons cette nouvelle lampe qui génère un flux de 55000 lumens, comparable, selon le fabricant, aux anciennes sources à décharge d’une puissance de 1200 Watts : elle s’inscrit donc parfaitement dans la tendance « Green Power » actuelle de recherche d’économie d’énergie. Avec une température de couleur très élevée de 7800K et un IRC supérieur à 75, la perception de sa forte luminosité par l’œil humain s’en trouve « renforcée ». Cette lampe dispose d’un culot de type « Mini Fast Fit » à engagement par ¼ de tour, ce qui facilite grandement son remplacement, et sa durée de vie est annoncée à 750 heures, ceci avec une bonne tenue de ses performances dans le temps.

Mais c’est aussi grâce à sa compacité que cette source lumineuse est censée permettre la réalisation de projecteurs aux dimensions réduites. Et sur ce dernier point, la lyre ALPHA SPOT 800 QWO a réussi le pari.

Mais au fait, quel est ce nom de code QWO dont est affublé la machine ? Ce sont tout simplement les initiales pour « Quality Wide Optic », ce qui signifie littéralement « Optique Large de Qualité »… Nous y reviendrons plus tard, mais il faut savoir en effet que ce projecteur dispose d’un argument de poids : le fabricant annonce un zoom très généreux d’une plage de 11° à 55°, doté d’un extra zoom descendant à 7,6°.

La lampe se retire facilement
La lampe se retire facilement en effectuant une rotation de 1/8 de tour sur son culot. Les 3 vis CHC disposées à 120° permettent le centrage et l’avancement de la lampe dans le réflecteur, pour obtenir un faisceau type « Hot Spot » ou « étalé » au choix.

Poursuivons par l’examen externe de ce projecteur : nous sommes en présence d’une lyre asservie à effets de marque reconnue, et à ce titre nous sommes en droit d’attendre toutes les fonctionnalités et les raffinements des machines haut de gamme actuelles. Et nous n’allons pas être déçu…

Son format d’abord : La machine est vraiment compacte et racée, et de même format que l’Alpha Profile 700 dont elle reprend les volumes à l’identique : beaucoup de parties externes doivent d’ailleurs être compatibles. Son poids nous rappelle que nous avons affaire à une machine puissante : 30 kg, ce qui reste une valeur raisonnable, ceci grâce à la présence d’un ballast électronique. Les capots en plastique moulé sont bien finis et correctement ajustés, et les parties visibles en tôle disposent d’une peinture noire satinée en raccord parfait avec les pièces plastiques. La finition extérieure est très bonne.

Côté tête, tout de suite, la lentille de sortie nous fait face avec son diamètre visible de 102 mm, nécessaire à l’obtention des performances du zoom. A l’arrière de la tête nous découvrons 4 généreuses grilles de ventilation et le logement pour la lampe.

La connectique
La connectique est regroupée sur la face arrière de la base. Tous les connecteurs XLR3, XLR5, EtherCon et PowerCon sont des originaux de marque Neutrik, gage de qualité. Un interrupteur/disjoncteur thermique est également implanté.

La base de la machine regroupe d’un côté l’interface homme-machine dotée d’un afficheur LCD monochrome et de 5 touches de navigation, tandis que la face opposée est dédiée à la connectique data et secteur, et à l’interrupteur/disjoncteur.
De larges ouïes de ventilations sont aménagées à même les capots de la base pour permettre un bon refroidissement des éléments internes.
Le dessous de la machine intègre classiquement une plaque permettant la fixation de 2 attaches rapides pour colliers à fixation par ¼ de tour. A noter que seulement 2 positions de fixation (à 90°) des attaches rapides sont possibles.

Deux poignées situées de chaque côté de la base permettent le transport de la machine. D’ailleurs, on retrouve sur la lyre un système de blocage de PAN à 4 positions (tous les 90°) et de TILT à 7 positions (tous les 45° sur 270°), bien pratique pour déplacer la machine ou pour la bloquer dans la position désirée lors d’opérations de maintenance.

plaque de fixation
Le dessous de la machine révèle la plaque de fixation destinée aux attaches rapides ¼ de tour pour les crochets, au nombre de 2.

32 ou 36 canaux DMX seront nécessaires pour piloter la bête, et comme beaucoup de machines aujourd’hui il est possible de contrôler la machine en Artnet. Celle-ci dispose d’ailleurs d’un Node Artnet vers DMX intégré pour fournir un signal DMX standard aux autres projecteurs qui seront raccordés à sa sortie DMX.

Une batterie au plomb 6V / 1,2Ah, intégrée dans la base de la machine, permet le réglage des paramètres principaux de la machine sans devoir recourir à une alimentation secteur.

Un mode de gestion de la lampe « Half Power » en demi-puissance est prévu et contrôlable à distance par l’utilisateur, pour disposer d’une puissance de 400 Watts.

La mise à jour logicielle de la machine d’effectue via la prise Ethernet et ne prend que quelques minutes, et une machine à la dernière version peut mettre à jour d’autres machines compatibles qui lui seraient raccordées.

Un raffinement lié au zoom permet de simuler un autofocus à l’aide de 2 canaux DMX, dont les paramètres doivent être renseignés par l’utilisateur (selon le lieu, en fonction des différentes distances d’exploitation). Il est à noter que sur la machine d’essai fournie, cette fonction n’était pas encore implémentée et ne sera donc pas testée.

Une fonction « Dyna-Cue-Creator » permet de programmer simplement des mémoires intégrant des temps avec une console basique… même si ce n’est pas le but premier de cette machine, plutôt destinée à être contrôlée par des consoles haut de gamme.

Demontage et inspection

Découvrons maintenant les entrailles de cette machine.
D’abord, l’accès à la lampe, qui sera à remplacer tôt ou tard (durée de vie annoncée de 750 heures) : c’est très simple, dévisser les 2 vis situées sur le capot arrière de la tête et celui-ci se retire, maintenu à la tête par une petite élingue de sécurité, et laisse apparaître le culot arrière de la lampe, laquelle se retire facilement par rotation d’un quart de tour. 3 vis permettent le réglage de la lampe dans le réflecteur, pour obtenir un faisceau « HotSpot » ou « étalé ».

La tête côté pile
La tête côté pile. La ventilation y est à l’honneur : un gros ventilateur en bas pour la partie boîte à lumière, et un gros ventilateur au dessus destiné à refroidir le module Couleurs. La carte électronique assure le contrôle des fonctions Zoom, Focus, Prisme, Frost.
La tête côté face
La tête côté face. De bas en haut, la boîte à lumière, le module Couleurs, le module Gobos, puis le module zoom/focus, se terminant par une grande lentille de sortie. On trouve 21 moteurs pas à pas dans la tête.

Comme toute lyre asservie à tête mobile, l’essentiel des organes est regroupé dans la tête de la machine. L’accès à ces organes est aisé, car la tête de la machine est protégée par 2 capots identiques, dont leur retrait est effectué par 4 vis à verrouillage ¼ de tour. Ces capots restent dans un premier temps accrochés à la tête de la machine par une petite élingue de sécurité.
Premier constat visuel lorsque les capots sont retirés : l’implantation y est très dense, c’est le prix à payer pour gagner en compacité, ce qui est la tendance actuelle.

Boîte à lumière :

L’imposant ventilateur
L’imposant ventilateur spécifique de la boîte à lumière dispose d’un revêtement spécial argenté anti-chaleur et d’un conduit de ventilation permettant d’amener le flux d’air au travers du réflecteur, via un dégagement sur ce dernier.

La partie arrière est consacrée à la boîte à lumière, et outre la lampe on y retrouve un réflecteur elliptique dichroïque, un filtre anti-calorique en deux parties, le tout équipé d’un savant mélange de ventilateurs et de conduits destinés à maintenir l’ensemble dans des températures fonctionnelles. Visiblement, assurer le refroidissement de cette lampe « survitaminée » a fait l’objet d’une étude soignée. A noter que le ventilateur principal refroidit la lampe au travers d’un conduit de ventilation en passant dans une échancrure aménagée dans le réflecteur lui-même. Ce ventilateur spécifique dispose d’un revêtement argenté, ce qui augmente sa résistance à la chaleur. Un autre petit ventilateur de type turbine centrifuge propulse son flux d’air directement sur le culot de la lampe. Un contacteur thermique, installé à proximité de la lampe, veille à la sécurité et coupera son alimentation si un quelconque problème de température est détecté.

On constate la présence d’une quantité importante de plaques de métal à l’arrière de la tête; ce sont des masselottes destinées à contrecarrer le poids de l’optique et permettre un équilibrage correct de la tête de la machine.

En se dirigeant depuis la boîte à lumière vers le nez de la machine, on trouve successivement un Module dédié Couleur, puis un module dédié Gobos et effets, et enfin le module de Zoom. Et ô joie, ces différents modules sont facilement extractibles pour l’entretien et la maintenance.

Module Couleurs :

Le module Couleurs
Le module Couleurs, côté pile, nous dévoile ses lames dichroïques à guillotine de la trichromie CMY, et au premier plan les lames du Dimmer.

Ce module est monté sur des glissières et peut être extrait en retirant 2 vis imperdables et 1 connecteur (type SUB-D62 à 3 rangées de contacts).
On y trouve un système de trichromie CMY réalisé par des doubles guillotines de lames dichroïques, un filtre CTO variable réalisé de la même manière, une lame en métal martelé occultante pour le shutter/strobe, et 2 lames dentées travaillant en synergie pour faire fonction de dimmer. Un ventilateur de diamètre imposant permet de refroidir efficacement les fragiles lames dichroïques. Sur l’autre face de ce module on trouve la roue de couleurs disposant de 8 filtres dichroïques en forme de trapèze. Ils sont collés sur la roue et ne peuvent donc pas être remplacés facilement par l’utilisateur …Dommage. On trouve successivement sur cette roue un rouge profond, un correcteur CTO 2500K, un vert profond, un vert pâle, un « lavander », un « aquamarine », un orange et finalement un « congo blue ».

Module Gobos

Le Module Gobos
Le Module Gobos présente ses deux roues de gobos en verre, l’une est rotative, l’autre est fixe. Du fait de leur diamètre différent, les gobos ne peuvent pas passer d’une roue à l’autre. En bas on distingue la vis sans fin qui permet l’insertion progressive de la roue d’animation en verre, située sur l’autre face de ce module.
Le module Gobos côté face
Le module Gobos côté face, avec sa roue d’animation en verre texturé. Par l’orifice central on distingue l’iris à 16 lames dans sa position la plus fermée possible.

Ce module est également monté sur glissière et se retire en dévissant 2 vis imperdables et un connecteur (type SUB-D44 à 3 rangées de contacts).
On trouve sur ce module la roue de huit gobos fixes (31,5 cm de diamètre), la roue de sept gobos rotatif (25,7 mm), l’iris à 16 lames et la roue d’animation en verre texturé. Tous les gobos sont en verre et ont une taille image très petite de 19 mm.
Le remplacement des gobos fixes est une simple formalité, une languette de clinquant en métal les plaque efficacement dans leur logement et permet leur retrait facilement. En revanche, l’accès aux gobos rotatifs n’est pas des plus simple et nécessite un peu d’habitude et une certaine dextérité. C’est la « cassette » entière du gobo qui se retire (c’est-à-dire son logement et son engrenage d’entraînement), puis le gobo se libère de cette cassette par le retrait d’un classique anneau clip.

Module Zoom

Ce module peut être extrait de la tête en retirant hui vis et trois connecteurs. Il est cependant moins facilement accessible que les autres modules.
Le bloc zoom est repris de la lyre Alpha Profile 700. Les lentilles bénéficient d’un traitement de surface spécial afin notamment de minimiser la tendance verte de la couleur générée par la lampe, dixit le distributeur français.

Le module Zoom/Focus
Le module Zoom/Focus, en 3 groupes séparés, en place dans la machine. On distingue le prisme rotatif en bas. La translation des deux groupes mobiles est assurée classiquement par des guides avec entraînement par courroies, reliées aux moteurs pas à pas.

Le zoom et le Focus sont constitués de deux groupes de lentilles mobiles, dont la translation est assurée par courroies, entraînées par des moteurs pas à pas.
La lentille de sortie du projecteur est montée fixe, cela a l’avantage d’éviter les entrées de poussières diverses à ce niveau du projecteur.
Le prisme est monté sur une plaque mobile qui vient s’intercaler entre les groupes zoom et focus. L’insertion et la rotation du prisme sont également assurées par deux courroies crantées. Le Frost est un simple filtre dépoli rond monté sur une fine plaque mobile qui peut s’engager plus ou moins entre les deux groupes mobiles du module zoom.

La base et les bras

Ces parties du projecteur intègrent une foule de composants. Pour les détails, il suffit de se reporter aux légendes des photos correspondantes de l’album.

l’allumeur de la lampe et le moteur du TILT
Dans le bras disposant du système de verrouillage du PAN, on trouve l’allumeur de la lampe et le moteur du TILT, entraînant la couronne d’axe de TILT par courroie. La tension de celle-ci est assurée par 2 ressorts situés sur le support moteur.
une grande carte électronique
Ce bras intègre une grande carte électronique qui assure le contrôle des moteurs de la majorité des fonctions regroupées dans la tête. Il renferme également à sa base le moteur d’entraînement du PAN et à son sommet le système de verrouillage du TILT.


une carte mère imposante
Dans la base, une carte mère imposante avec une implantation de composants dense, dotée des derniers raffinements : Ethernet, mise à jour logicielle via prise Ethercon/DMX, etc… Il semble que ce soit une base commune aux dernières lyres de la série ALPHA de CLAY PAKY.
le ballast électronique
La base intègre le ballast électronique destiné à piloter la lampe de 800 watts. C’est un élément d’origine Philips.

Les essais

Pour les tests, la lampe a conservé le réglage tel qu’il a été fait par le distributeur avant le prêt de cet appareil, c’est-à-dire un faisceau homogène qui est peut-être moins avantageux pour les mesures d’éclairement qu’un ”hot spot”, mais certainement plus adapté à la fonction première de cette machine : la projection de gobos.

Mesures de Flux

A 5 mètres, intégration par couronnes de 10 cm

Faisceau serré
Diamètre du faisceau bord net0,64 m
Angle du faisceau correspondant7,32°
Eclairement au centre78 450 lux
Flux15 510 lm

Intensité faisceau serré

Faisceau large
Diamètre du faisceau bord net10,32 m
Angle du faisceau correspondant54,59°
Eclairement au centre1 530 lux
Flux15 375 lm

Intensité faisceau large

Faisceau 20°
Diamètre du faisceau bord net3,56 m
Angle du faisceau correspondant20°
Eclairement au centre10 950 lux
Flux13 848 lm

Intensite Faisceau 20 deg

Eclairement au centre par couleurs (mesure effectuée pour le faisceau 20°)
Eclairement (Lux)Pourcentage relatif (%)
Blanc10950100
Rouge341031,1
Vert377034,4
Bleu440,40
Cyan124011,3
Magenta4233,8
Yellow870079,4

Variation du dimmer

Luminosité et homogénéité : les impressions

L’appareil a été mesuré dans 3 configurations d’ouverture de zoom, qui sont au plus serré (mesuré à 7,3°), puis à angle moyen de 20°, et enfin avec son zoom réglé au plus large (mesuré à 54,5°). Nous saluerons au passage le fabricant pour l’exactitude des angles annoncés dans ses données photométriques officielles.
Le flux moyen de ces 3 séries de mesures est d’environ 14500 lumens.
Si on considère que le flux initial de la lampe est, comme annoncé par Philips, de 55000 lumen (ce que nous ne pouvons pas vérifier avec nos moyens de test), on peut considérer que le rendement de la machine est d’environ 26%. Cela peut sembler une valeur assez faible, mais c’est à mettre en relation avec un système optique zoom complexe formé de plusieurs éléments qui est forcément « consommateur » de lumière. Cela dit la luminosité de la machine est très convaincante, d’autant plus que la température de couleur très élevée du faisceau émis, qui est inhérent au choix de la lampe, renforce encore cette impression de puissance lumineuse.

Le faisceau « au net »
Le faisceau « au net », en position zoom moyen, lampe réglée pour obtenir le meilleur compromis d’homogénéité. Point chaud peu marqué.

L’homogénéité du faisceau est très bonne, même si on ne parvient pas à éliminer complètement le point chaud central.
Pour preuve, en position 7,3° on obtient un ratio entre centre et bords de 3,6. Ce ratio passe à 4 en position zoom 20° et grimpe jusqu’à 7.5 en position zoom large à 54.5°.

Couleurs et mélanges : les impressions

La trichromie mélange les couleurs de manière homogène et la palette de couleurs offerte est riche. On remarquera que le rouge effectué à la trichromie manque de profondeur et vire un peu vers l’orangé.
Mais la palette de couleur s’enrichit largement avec la combinaison du CTO variable et de la roue de couleur, cette dernière dispose notamment d’un rouge profond qui palie à la trichromie. Ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si le filtre rouge est placé en position numéro 1 de la roue de couleurs.
Cette roue enchaîne les couleurs demandées en passant toujours par le chemin le plus court entre les différents filtres, le résultat est que, quelles que soient les couleurs choisies, le changement s’effectue toujours de manière très rapide.
La couleur UV ou Congo remplit parfaitement sa fonction.
Le correcteur CTO variable est efficace. Les mesures montrent qu’il permet de faire varier la température de couleur du faisceau de la machine de 7780K (la température de couleur de la lampe installée) jusqu’à 2700K (correcteur engagé à 100%). Il offre ainsi toute une palette de couleurs ambrées très convaincante.
Enfin, une macro de couleur intégrée combine des associations de trichromie/ roue de couleurs / CTO pour obtenir une palette d’une cinquantaine de teintes en équivalence LEE filters ou ROSCO.

Choix des gobos et effets : les impressions

GOBOS fixes et rotatifs
L’usage de gobos verre a l’avantage de permettre le choix de formes plus complexes les unes que les autres

Le choix des gobos adopté par Clay Paky sur cette machine est judicieux et homogène : on trouve d’une part des gobos très chargés du style feuillages ou branches, couvrant bien la surface de projection, ils sont donc parfaits pour occuper une surface dédiée de la scène. Mais on trouve également des gobos géométriques particulièrement adaptés pour matérialiser le faisceau du projecteur dans la fumée, comme des ronds, un anneau, le triangle, 6 tubes, un rectangle, une nuée de petits points, etc… Et nul besoin de saturer de brouillard à outrance la scène pour matérialiser le faisceau, car la machine, de par son optique, est visiblement prédestinée également pour cette tâche.

La projection d’un des gobos fixes
La projection d’un des gobos fixes. On constate que la définition et le « piqué » du gobo est très bonne, ceci sur toute sa surface.
Le seul gobo verre texturé (rotatif) installé dans la machine
Le seul gobo verre texturé (rotatif) installé dans la machine, dont l’épaisseur variable forme des creux et des crêtes à sa surface, est particulièrement indiqué pour la réalisation d’effets tels que les reflets d’eau, en association avec la roue d’animation, un peu de trichromie, et une subtile variation sur le focus, par exemple.
un gobo verre multicolore
Clay Paky a aussi prévu un gobo verre multicolore. En rajoutant un peu de couleur via la trichromie, on obtient des effets variables intéressants, car certaines parties de ce gobo s’effacent peu à peu.

Côté netteté, le « piqué » des gobos est très bon avec pour contrepartie que la moindre salissure ou poussière présente sur un gobo sera irrémédiablement projetée. Le nettoyage minutieux et fréquent des gobos apparaît donc comme une nécessité sur cette machine ; c’est la contrainte d’une optique de qualité.
L’effet d’irisation sur les arrêtes des gobos est quasiment inexistant.
On pourra regretter que les roues de gobos ne passent pas par le chemin le plus court pour passer d’un gobo à l’autre, mais ceci est compensé par la grande vitesse de rotation de ces roues, et au final le changement « à vue » passe assez bien.

On a beaucoup aimé le gobo verre texturé (rotatif), particulièrement efficace pour simuler des effets de reflets d’eau. La machine dispose également d’un gobo verre multicolore très fourni donc certains motifs apparaîtront ou disparaîtront en fonction du réglage des couleurs et notamment de la trichromie.

La roue d’animation en verre texturé (non remplaçable) et à engagement progressif ajoute un effet de relief certain aux gobos projetés et permet d’obtenir une foule d’effets intéressants, directement dépendants du réglage du focus. Le champ d’investigation est vaste.

L’iris, disposant de 16 lames, réduit énormément le faisceau, mais ne va pas jusqu’à la fermeture totale. Si son fonctionnement en contrôle manuel apparaît assez saccadé, l’usage des macros d’iris implémentées rend l’iris parfaitement fluide et rapide… à noter que sur la machine d’essai, une des lames de l’iris avait tendance à coincer un peu, ceci explique peut-être cela.

Zoom et effets sur le faisceau : les impressions

Commençons par le zoom : la partie exploitable avec les gobos s’étend de 11° à 55° environ, c’est dans cette fourchette qu’il est possible d’effectuer une mise au point au net sur le gobo. On obtient un ratio de zoom de 5:1, ce qui est déjà remarquable. Comme évoqué ailleurs, le « piqué » du zoom est très bon.
Mais il est également possible de descendre encore (toujours en progressif) jusqu’à quasiment 7° en oubliant les gobos nets, on obtient alors un faisceau vraiment très concentré et intense qui augmente considérablement la portée du projecteur.
Le zoom est très fluide et relativement rapide, mais n’espérez pas pour autant faire des effets de variation de zoom (pompage) instantanés, après tout le zoom est entraîné par courroie et translate sur une bonne distance. Nous avons constaté sur la machine d’essai un très léger décalage du centre du faisceau entre les positions zoom mini et zoom maxi, de l’ordre de 8 cm à 5 mètres de distance, cela est très probablement dû au fait que la machine mise à disposition soit un modèle de démonstration qui a dû déjà beaucoup tourner et subir quelques démontages, et une pièce du groupe optique a pu être malencontreusement désaxée.

Le focus est très efficace et précis, à cela rien d’étonnant car il nécessite 2 canaux DMX pour assurer son contrôle « aux petits oignons », fonctionnant en 16 bits.

prisme et le gobo multicolore associé
L’un des effets utilisant le prisme et le gobo multicolore associé à un mélange de couleurs.

Le prisme installé sur la machine est un X6, qui multiplie donc l’image projetée en 6 images regroupées en cercles. Ce dernier est surtout exploitable tel qu’on l’entend avec les focales serrées du zoom, car dès que celui-ci s’élargit vraiment le prisme devient vitre tronqué sur sa périphérie, le rendu du faisceau avec prisme ne peut pas être d’un diamètre plus grand que l’ouverture au net en zoom large du projecteur. Il est rotatif, mais non indexable, entendez par là que l’on ne peut pas l’orienter dans une position désirée.

Le projecteur dispose d’un Frost progressif, qu’à l’usage nous qualifierions plutôt de « Light Frost ». Il sera surtout utile pour adoucir les bords d’un faisceau ou « flouter » un gobo, mais il n’a pas pour vocation d’élargir vraiment le faisceau (ou très peu).

Le Dimmer est quant à lui très progressif, aucune saccade ou pallier n’est visible pour une descente au noir ou une apparition, il est très doux. Il fonctionne en 16 bits.

Le Shutter/strobe est très rapide, bien que sa fréquence maximale n’ai pu être mesurée avec précision (elle est de l’ordre de treize flashs par seconde).

Réamorçage tiède

Le système ne permet pas un réamorçage à chaud de la lampe, mais assure néanmoins un réamorçage « tiède ». Nous avons pu lors de nos essais constater que la lampe chaude, volontairement coupée puis rallumée aussitôt, se réamorçait en 1 minute environ et qu’il lui suffisait d’une quarantaine de secondes supplémentaires pour retrouver sa pleine luminosité, ce qui est très correct.

Déplacements et bruits : les impressions

La machine est très réactive au niveau de ses déplacements, les mouvements sont francs et rapides et il y a très peu d’inertie lors de la commande de mouvements à contre-sens.
Les déplacements lents sont un exemple du genre, le lissage des pas est très bon, notamment lorsque de longues diagonales sont effectuées en combinant simultanément les mouvements PAN et TILT. La machine réussit cet exercice avec brio.

Quant au bruit, le fabricant indique que cette lyre dispose d’un mode « Silent » implanté d’office. Le niveau de bruit maximum que nous avons enregistré est 44,4dB, mesuré à 1 mètre, machine en mouvement, pour 33dB ambiant.

Mesures Générales
Température la plus chaude sur le projecteur98 °C sur l’arête située entre les grilles de ventilation de la tête (mesuré à 22°C ambiant)
Bruit ambiant33 db
Bruit machine en route @1m44 db
Bruit en fonctionnement au plus bruyant @1m44,4 db
Consommation (Phase 230 volts)NC
Diamètre pour Iris mini zoom mini à 10 mètresNC
Vitesses & Temps
Durée du Reset complet (OFF/ON)NC
Durée du réamorçage de la lampe (OFF/ON)1 minute pour réamorcer + 40 secondes pour retrouver la puissance initiale de la lampe
Déplacements rapides
Pan 360°3,2 sec
Tilt 180°1,7 sec
Aller/Retour Pan 360°6,4 sec
Aller/Retour Tilt 180°2,9 sec
Déplacements lents
Fluidité du Pan et Tilttrès bon, 4 sur 5

Conclusion

  • Compacte, racée, efficace et diablement bien équipée, la lyre ALPHA SPOT 800 QWO a décidément tout pour satisfaire le plus grand nombre. Son zoom est à lui seul une vraie réussite, et sa palette d’effets lui procure de très sérieux atouts.
  • Nul doute qu’elle ravira les utilisateurs exigeants, notamment là ou l’encombrement et la consommation électrique sont des contraintes essentielles qui ne permettent pas de choisir des machines « monstrueuses ».
  • Evénements scéniques en tous genres, concerts, plateaux télé, et pourquoi pas au théâtre, on risque fort de la voir partout cette sympathique machine.
  • Mais la concurrence reste rude dans ce créneau de puissance, et l’avenir nous dira si cette belle italienne y trouvera une place de choix.

ALPHA SPOT 800 QWO

Dimensions et poids
Longueur385 mm (profondeur base)
Largeur405 mm (largeur base)
Hauteur650 mm (tête vers le haut)
Poids30 Kg (donnée fabricant)
Caractéristiques générales
Type de machineLyre asservie à tête mobile
Tension secteur et puissance absorbée200-240 V / 50-60 Hz, ou 100-120 V / 50-60 Hz – 1200VA à 230V/50Hz
Protection aux intempériesNON, protection IP20
RefroidissementVentilation forcée
Contrôlevia protocole DMX512
Nombre de canaux DMX et Modes DMX32 canaux (mode Standard) ou 36 canaux (Mode Vector)
Type de lampe – T° K – Durée de viePhilips MSR Platinium 35R mini Fast Fit – 7750K – 750 heures
Réglage de la lampevia 3 vis CHC
Réamorçage à chaud de la lampeNON, mais réamorçage «tiède» assez rapide
Type de ballastElectronique – avec mode HALF Power 400 W
Système optiqueRéflecteur elliptique en verre dichroïque + filtre anti-calorique – lampe arrière
Accès à la têtevia 2 capots amovibles, dotés chacun de 4 vis 1/4 tour imperdables
Accès aux bras1 capot par bras, 4 vis imperdables par capot
Accès à la base1 face avant (4 vis) + 1 face arrière (4 vis) + 2 plaques métal- liques (8 vis)
Accès aux effetsFacile, via 3 modules d’effets extractibles
Type de gobosGobos verre dichroïques uniquement
Taille des gobosRotatifs : diam. 25,7mm / image 19mm – Fixes : diam. 31,5mm / image 19mm
Remplacement des gobosRotatifs : dans modules extractibles avec clip – Fixes : coincés dans languette métal
Remplacement des filtres couleursNON, filtres dichroïques collés sur roue de couleurs
Nombre de moteurs23 moteurs pas à pas
Connectique2x XLR 5 + 2x XLR 3 + 1 EtherCon RJ45 + 1 PowerCon (connectique NEUTRIK)
Panneau de contrôleAfficheur LCD graphique monochrome + 5 boutons méca- niques à clic
Version logicielle du modèle d’essaiV 1.6.021
Mise à jour logicielleOUI, via prise RJ45
Fixation des crochets2 fixations rapides 1/4 de tour type Oméga amovibles
Blocage PAN et TILTOUI, 4 positions sur PAN (intervalle 90°) et 7 positions sur TILT (intervalle 45°)
Poignée(s) de transport2 sur la base
Point de fixation pour élingue de sécuriteOUI, sous la base
Fonctions
Pan et TiltPAN 540° – TILT 240°
Zoom11° à 55° linéaire + «extra zoom» 7,6° (netteté gobo impos- sible en extra zoom)
FocusOUI, sur 16 bits, fonction de simulation autofocus intégrée
IrisOUI, à 16 lames, fermeture partielle
Dimmer / Shutter2 demi-guillotines + 1 lame martelée
Prismes1 seul prisme X6, rotatif mais non indexable – tronqué à partir de 50% d’ouverture de zoom
FrostOUI – Frost assez léger
CouleursTrichromie soustractive CMY + CTO variable + roue de cou- leurs à 8 couleurs
Gobos7 rotatifs, 8 fixes
Roue d’animationOUI, en verre, non remplaçable, rotative
CouteauxNON
Paramètres de vitessesOUI en mode VECTOR (4 canaux DMX supplémentaires, soit 36 canaux au total)
FONCTION du canal DMX
Canal DMXMode STANDARD (32 canaux)Mode VECTOR (36 canaux)
1CYANCYAN
2MAGENTAMAGENTA
3YELLOWYELLOW
4CTOCTO
5COLOUR WHEELCOLOUR WHEEL
6MACRO COLORSMACRO COLORS
7STOP / STROBESTOP / STROBE
8DIMMERDIMMER
9DIMMER FINEDIMMER FINE
10IRISIRIS
11STATIC GOBOSTATIC GOBO
12ROTATING GOBOROTATING GOBO
13GOBO ROTATIONGOBO ROTATION
14GOBO FINEGOBO FINE
15PRISM INSERTIONPRISM INSERTION
16PRISM ROTATIONPRISM ROTATION
17FROSTFROST
18ANIMATION DISK INSERTIONANIMATION DISK INSERTION
19ANIMATION DISK ROTATIONANIMATION DISK ROTATION
20FOCUSFOCUS
21AUTOFUCUS DISTANCEAUTOFUCUS DISTANCE
22ZOOMZOOM
23AUTOFUCUS DISTANCEAUTOFUCUS DISTANCE
24AUTOFOCUS ADJUSTMENTAUTOFOCUS ADJUSTMENT
25MACRO EFFECTSMACRO EFFECTS
26PANPAN
27PAN FINEPAN FINE
28TILTTILT
29TILT FINETILT FINE
30FUNCTIONFUNCTION
31RESETRESET
32LAMP CONTROLLAMP CONTROL
33PAN TILT TIME
34COLOUR TIME
35BEAM TIME
36GOBO TIME

L’homme aime Vari*Lite

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Empreintes, le nouveau spectacle du cirque Arlette Gruss a débuté en janvier et entame une tournée en France jusqu’en décembre. L’occasion idéale de réaménager le parc d’éclairage !

« Pour 2012, nous souhaitions renouveler notre parc d’éclairage qui devenait ancien, et on voulait gagner du temps sur l’entretien des machines », nous confie Julien L’homme – concepteur lumière pour Gruss depuis 17 ans – « Comme Vari*Lite sortait une nouvelle gamme avec de la LED, entre autre, on s’est dit qu’on allait essayer ! Et on adore !».

Le groupe Dushow a donc rééquipé le parc d’éclairage avec vingt-et-un VL880, dix-neuf VLX3, huit VL3500 Wash et six VL2500 Wash Vari*Lite pour le plus grand plaisir des spectateurs.

 

Fohhn Audio sur tous les fronts

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A partir de quatre éléments, les colonnes Linea Focus modular permettent de constituer des lignes adaptées à de multiples configurations avec un rendu de haute qualité.

Le fabricant de systèmes de diffusion sonore spécialisé dans les colonnes à directivité contrôlée présente ce printemps beaucoup de nouveaux produits dont certains, comme les colonnes Linea Focus Modular, ne seront disponibles qu’au second semestre.

Le système line array PT-6 est la reprise de trois éléments line array PT-8 rassemblés au sein d’une même boîte opérant en système à courbure constante. Une boîte PT-6 d’impédance nominale de 6 ohms offre une ouverture verticale de 30° et de 100° en horizontal, ce qui avec un niveau max de 135 dB SPL (138 en HF) la rend totalement adaptée à la diffusion de moyenne portée en espaces difficiles, tentes en festival, plein air petite jauge voire encore en club. Le système peut être utilisé aussi bien en accroche que monté sur pied avec une lyre, voire encore empilé.

Trois déclinaisons seront proposées à terme : 2 voies en filtrage passif avec protection des compressions par semi-conducteur (IPC), 2 voies actives avec les presets enregistrés dans le nouvel amplificateur-contrôleur D-4.1200 (classe D, six canaux DSP) et une version à amplification embarquée. Le système incorpore 6 transducteurs de 6,5’’ longue excursion disposés symétriquement de part et d’autre de moteurs d’aigus à gorge 1,4’’ montés sur guide. Tous les transducteurs exploitent des aimants Néodyme, ce qui même avec une ébénisterie en multipli rainuré-collé induit une masse de moins de 40 kg.

L’ampli D-4.1200 (à droite) dispose d’une matrice 4/6 et peut se contrôler en réseau. La petite enceinte coaxiale LX11 (à gauche) est idéale pour la proximité et résiste aux intempéries.

Les LX10 (version installation fixe) et LX11 (version mobile) sont des enceintes coaxiales ultra compactes 2 voies à filtrage passif et protection IPC (woofer 4’’ plus tweeter 0,75’’, aimant néodyme), d’ouverture conique 100°x100°, conçues pour la diffusion de proximité ou le monitoring ou encore le renfort sous balcon. D’impédance nominale de 16 ohms, ces enceintes miniatures à coffret aluminium étanche (1,4 kg) acceptent 50 W en continu (200 W en crête de 20 ms), et peuvent intégrer un transfo pour ligne 100 V. Le SPL max est tout de même de 109 dB SPL et la bande couverte de 90 Hz à 20 kHz.

L’interface A-1 live convertit des flux audio USB stéréo (depuis un PC-de XP à Seven en 32 ou 64 bits – ou un Mac -OS 10.4 à 10.7 -, voire encore Linux kernel 2.6 ou au delà) en sorties analogiques symétriques pour attaquer un système de diffusion professionnel. Le convertisseur travaille en 16 bits, 44,1 ou 48 kHz. La partie USB est totalement isolée au plan galvanique et assure l’alimentation complète par un convertisseur DC-DC.

Les Linea Focus Modular sont la dernière contribution de Fohhn à la série de colonnes à directivité contrôlée Linea Focus. Ces colonnes discrètes permettent un contrôle en temps réel de la directivité verticale du faisceau (jusqu’à 90° par pas de 1°), et de l’ inclinaison virtuelle (tilt de +/- 40°). La gamme comprend quatre éléments : FM-100 (huit tweeters 1’’) et 110 (16 tweeters 1’’) pour les aigus et 400 et 410 (12 x 6,5’’ longue excursion) pour le grave/ médium. Le FM-410 est obligatoire dans une configuration car c’est la colonne qui embarque le traitement et l’amplification. Le système se contrôle via le réseau Fohhn net et le logiciel Fohhn Audio V3. Chaque transducteur d’une colonne est contrôlé individuellement avec un canal DSP et son module d’amplification. On peut ainsi constituer des lignes modulaires de hauteur variable facilement intégrables dans le décor, et pouvant assurer des portées jusqu’à une centaine de mètres.

Les sonorisations portables easyport FP-11 et 22 sont maintenant modulaires et remplacent les FP1/2. Ils peuvent intégrer n’importe quel récepteur micro sans fil tierce partie voire un lecteur de CD.

L’amplificateur-contrôleur D-4.1200 n’est pas seulement un amplificateur classe D 4 canaux (4 x 1200 W sous 4 ohms, 4 x 750 W sous 8 ohms) haut rendement, il incorpore également six canaux de traitement DSP (56 bits) avec une matrice permettant de diriger les quatre entrées vers n’importe laquelle des voies amplifiées ou des deux sorties auxiliaires au niveau ligne. Mieux, ces deux canaux peuvent attaquer n’importe quel autre amplificateur avec le paramétrage enregistré (sensibilité, niveau max, limiteurs, … ) de jusqu’à 100 amplis différents (et bien sûr les presets relatifs au système de diffusion alimenté). L’alimentation à découpage n’est pas universelle mais accepte des tensions réseau de 195 V à 250 V AC avec une protection en cas de sous ou surtension. Les convertisseurs (A/N et N/A) travaillent en 24 bits / 48 kHz. Parmi les traitements possibles par canal on trouve un égaliseur paramétrique 10 bandes, un compresseur/limiteur/ noise gate, le retard programmable, le filtrage de raccordement, de même qu’un générateur (bruit rose et balayage de fréquence).Tous les presets des systèmes de diffusion Fohhn sont bien sûr pris en compte.

 

Le Label Prestadd, pour anticiper

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Alors que le Label social fête son 15e anniversaire et compte 450 membres, le Synpase (SYndicat National des Prestataires de l’Audiovisuel Scénique et Evénementiel) propose, depuis une année le label Prestadd, un outil de valorisation du comportement environnemental, social et économique des sociétés de prestation.

Ces questions, dont on sait à quel point elles sont déterminantes dans la prise de marchés publics, commencent à être posées aussi par les donneurs d’ordre du spectacle et de l’événementiel. Prestadd pourrait bien devenir très vite le ”Pass” partout des prestataires.

Mais avant de valoriser le comportement éco responsable et social d’une société qui en a la démarche, il faut le mesurer en répondant à un certain nombre de critères. Le Synpase fait l’inventaire de toutes les questions relatives à ces sujets, un travail énorme, presque deux ans de réflexion, pour tout mettre à plat et proposer un questionnaire très complet.
Y a plus qu’à…pour les sociétés de prestation, répondre à ce référentiel, documents justificatifs à l’appui. C’est aussi un gros travail, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle !

Interview de Philippe Abergel,
délégué général du Synpase.

SLU : Philippe, qui a eu l’idée de ce nouveau label ?

Philippe Abergel : Le Synpase a commencé à travailler le sujet en 2005 en signant la charte d’Eco-événement, un collectif de sept associations et syndicats de l’événement. La démarche était positive mais avançait lentement. C’est difficile d’être rapide quand on est sept à se réunir. C’est Stanislas Surun (Magnum), qui nous représentait à Eco Evénement, qui a donné l’impulsion. C’est Stan le moteur. On l’appelle l’homme vert (rire) !

Nous avons donc vite engagé une personne formée au développement durable qui, pendant un an et demi, a constitué un référentiel bien complet de trente pages sur les trois volets concernés: environnemental, social et économique.
Ce label a été lancé en juin 2011, la première commission d’attribution de Prestadd a eu lieu en octobre 2011 et a décerné le label à sept entreprises.
Nous sommes liés à de nombreux partenaires du spectacle et de l’événement et Ecocert, organisme de contrôle et de certification en matière de développement durable, certifie le référentiel et sa grille de notation.

SLU : De qui est constituée la commission d’attribution du label Prestadd ?

Philippe Abergel : Elle est constituée d’un collège de donneurs d’ordre aussi bien côté événement que spectacle, d’un collège d’entreprises labellisées, et d’un collège d’experts.

Pour les donneurs d’ordre : l’ANAé (association des agences de communication événementielles), le SNES (syndicat des entrepreneurs de spectacles), la ffm2e (Fédération Française des Métiers de l’Exposition et de l’Événement), Les Eco Maires (association des maires pour l’environnement et le développement durable) et AACC (syndicat des agences conseil en communication).

prestadd
Les partenaires Prestadd

 

Les entreprises labellisées sont celles qui ont composé la commission du Synpase quand on a commencé à travailler sur les questions de développement durable: Magnum, Contact, Lumière & Son, Côté Cour, L’Usine à 5 Pattes, Scène de Nuit.
Et les experts interviennent dans les domaines couverts par le référentiel : Recyclum (recyclage des lampes), Screlec et Batribox (recyclage des piles) CMB (santé au travail) Good Planet (action carbone), le festival We Love Green, l’association Les Amis du Vent (à l’origine du Festival du Vent), Audiens (protection sociale) et l’Afdas parce que l’on parle aussi formation professionnelle.

SLU : Donc, supposons que je représente une société de prestation et que j’ai bien envie de ce label, comment dois-je procéder ?

Philippe Abergel : Il faut d’abord se rendre sur le site www.prestadd.fr, cliquer sur l’onglet ”je souhaite obtenir la marque Prestadd” et se laisser guider.

prestadd
En cliquant sur l’onglet ”Je souhaite obtenir le label Prestadd”, juste un formulaire à remplir pour obtenir de charlotte les codes d’accès à l’espace membre : facile !

 

Charlotte Haroug, le référent Prestadd, communique ses codes d’accès à l’entreprise afin qu’elle puisse accéder à son espace membre où elle trouvera le référentiel qu’il faudra renseigner en ligne de la façon la plus complète possible.

On a fait un site zéro papier et chaque entreprise qui s’inscrit charge tous ses justificatifs en ligne.

SLU : Peux-tu me donner un avant-goût de ce formulaire ?

Philippe Abergel : On a voulu que le référentiel soit vraiment un outil pédagogique – car nos chefs d’entreprise ne sont pas tous des pros en développement durable – et qu’il aborde tous les sujets. Il intègre une partie sociale qui est aussi importante que l’environnement et une partie économique plus light. En gros la répartition est de 40% pour l’environnement, 40% pour le social et 20% l’économie.

En première partie, des questions sur le fonctionnement de la société, afin de savoir par exemple si l’entreprise est propriétaire ou locataire (ce qui forcément va jouer sur ses investissements). Puis des questions sur les consommations énergétiques, car pour l’instant on n’a aucune donnée sur les consos de ce secteur d’activités. Le but c’est que d’ici trois à quatre ans on puisse faire des moyennes ou avoir des idées de consommation par métier.

On rentre ensuite dans le cœur du référentiel de trente pages avec, à chaque réponse, l’ajout d’un justificatif. Il y a aussi des questions sur les transports et pour chaque question une aide assez complète qui liste toutes les filières et options possibles, les informations légales sur tel ou tel point, Il y a aussi des documents de sensibilisation mis à la disposition de l’entreprise.

Une page du référentiel, volet environnemental avec des questions relatives au transport. Notez à droite, la flèche verte pour charger en ligne les justificatif suivant une démarche écologique !

 

Sur le social on essaie d’aller encore plus loin que ce que l’on demande pour le label ”prestataires de services”. On parle de formation, de prévention des risques, de confort des salariés, accidents du travail, exposition aux risques sonores, parité homme/femme, promotion de la diversité avec une charte, politique des ressources humaines, handicap seniors, apprentis, stagiaires.

Une page du volet social. Ici il est question de confort des salariés et de prévention des risques.
L’économie représente 20% du référentiel/ Ici les achats responsables.

Comme c’est un pdf dynamique, l’entreprise peut remplir le formulaire et joindre des pièces au fur et à mesure, et quand elle estime que son dossier est complet, le soumettre à la commission d’attribution.
Charlotte fait alors une pré-notation et identifie les points à soumettre à la commission pour avoir son avis et ensuite la commission majore ou minore la notation par rapport aux discussions.

Le principe pour avoir le label c’est obtenir 50% au moins sur chacun des trois volets.
Si l’entreprise obtient 80% en environnement mais 20% en social, ça ne va pas.

SLU : Quelle est la durée de validité de ce label ?

Philippe Abergel : Le label est attribué pour trois ans, au terme desquels il est renouvelable à condition d’augmenter son score de 10 points, le but étant de s’améliorer.
Sachant qu’après chaque commission, Charlotte fait une feuille de route pour les trois ans à venir où elle identifie les points faciles à améliorer pour aller dans le bon sens.
Donc l’entreprise reçoit son diplôme de labellisé et en même temps la feuille de route qui lui permettra d’avancer.
Le but est vraiment d’amener toute la branche dans la bonne direction.

SLU : Et le coût ?

Philippe Abergel : Nous avons voulu créer un outil abordable et le coût est uniquement destiné à couvrir les frais administratifs. Les frais de dossier, au dépôt de la candidature, s’élèvent à 150 € et le droit d’usage de la marque est fonction du CA de l’entreprise.
Le mini est à 150 € par an jusqu’à un CA de 300 000 €.

SLU : Il faut compter combien de temps en moyenne pour constituer le dossier ?

Philippe Abergel : Constituer le dossier prend du temps car il faut justifier tout le questionnaire.
Magnum a par exemple mobilisé pendant trois semaines à temps plein une personne dédiée à ce projet.

SLU : Vous pouvez proposer une aide à ceux qui le souhaitent.

Philippe Abergel : Oui, le référent Prestadd est là pour les aider, et nous comptons organiser des journées de sensibilisation au cours desquelles ceux qui on demandé l’accès, peuvent venir se faire expliquer les différents points.

SLU :SLU : Prestadd est-il réservé aux titulaires du Label prestataire de service du spectacle vivant ?

Philippe Abergel : Non, ce n’est pas lié et on est assez surpris car il y a des sociétés vraiment hors champ qui nous le demandent. On l’a attribué par exemple à la Compagnie du Mobilier, qui n’est pas vraiment chez nous car elle fait de la location de mobilier pour l’événementiel, mais le référentiel s’adapte bien. Il est large.

SLU : C’est quoi le retour des entreprises qui ont mené la démarche à son terme ?

Philippe Abergel : Un des retours que l’on a porte sur le temps. Mais ça a surtout permis de remettre à plat pas mal de choses en interne, de faire participer tous les salariés car chacun dans son domaine a des choses à dire sur le développement durable. Ca a permis aussi de remettre du lien entre les équipes.

On a des retours supers, sachant que les premiers inscrits – par exemple pour ce qui concerne les flottes de véhicules, les plans de formation – nous ont envoyé leurs tableurs Excel et ont accepté qu’on les mette en ligne pour tout le monde.

Il y a pleins de docs Excel tout fait que les entreprises peuvent télécharger et utiliser pour leurs propres besoins.

Donc long, certes, mais ça remet du lien et ça remet un certain nombre de process à plat.

SLU : Penses-tu que ce label puisse devenir un jour incontournable ?

Philippe Abergel : Ce n’est pas la volonté mais clairement, notre démarche est d’anticiper.

Il n’y a plus un appel d’offre sans dossier de développement durable à remplir. Et dans ce cas, le chef d’entreprise d’une petite société est vraiment perdu.

Du coup, avoir le label Prestadd permettra d’éviter de remplir le dossier développement durable en cas de réponse à un appel d’offre public.

SLU : Que mettez-vous en place pour cela ?

Philippe Abergel : Notre démarche évidemment est de le faire connaître en participant à tous les salons liés à nos enjeux.

Le fait d’avoir les producteurs et les agences d’événement autour de la table permet d’être reconnus par les donneurs d’ordres, c’est important. Nous avons rencontré le ministère du développement durable qui était très intéressé par notre démarche car à ma connaissance nous sommes le premier label sur la prestation de service qui traite vraiment des trois sujets. Le volet social est souvent mis de côté. Il était pour nous incontournable, compte tenu de notre engagement à travers le label social ”prestataires de services”.

Le Grenelle de l’Environnement encourageait les branches professionnelles à créer des labels sur le développement durable, le problème c’est qu’ils sont en retard sur leur planning de lancement de soutien.

SLU : Vous avez prévu une évolution du référentiel ?

Philippe Abergel : Dans ce domaine, il est important de suivre toutes sortes d’évolutions, qu’elles soient technologiques, règlementaires, etc.

Nous réunissons une fois par an un comité d’éthique pour faire le point sur ces éventuelles évolutions et adapter critères et barème de notation.


Si vous êtes sensible à la responsabilité sociale et environnementale de votre entreprise de prestation, si vous pressentez qu’une remise à plat de toutes ces questions peut redonner du lien à vos équipes, vous faire réaliser des économies et préparer l’avenir sereinement, connectez-vous sur le site www.prestadd.fr.

Les entreprises déjà labellisées Prestadd

Adamson invité à Cannes

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Sting invité du Grand Journal

C’est maintenant un système line source Adamson qui assure la diffusion principale sur le plateau du Grand journal de Canal+, Jérôme Abraham qui représente la société de prestation Visual TV, ayant choisi un système compact Metrix complété d’un Metrix sub avec deux sub MDC-1 pour renforcer l’extrême grave.
L’amplification et le contrôle sont gérés par deux Lab.gruppen PLM10000Q.

Le sub MDC-1, comme toute la gamme MDC (créée en 2006), est une fabrication européenne qui répond à un cahier des charges élaboré par Didier Dal Fitto (directeur technique de DV2). A la fois compact et puissant (1800 WAES), il utilise un haut-parleur au néodyme de 18”avec bobine mobile de 5,3”. C’est DV2 qui le distribue en Europe à prix très attractif.

MDC-1
Le nouveau sub MDC-1 pour compléter le système Adamson Metrix et Metrix sub

Le système quitte Paris pour s’inviter à Cannes pendant une dizaine de jours sur la scène installée par Canal+ en plein-air pour la durée du festival avec également les Adamson Point 8 qui assurent les retours des journalistes et invités réunis autour de la mythique table du Grand Journal et les retours de scène M15 du plateau où se produisent les artistes invités.

 

Les retours de Julien Clerc Symphonique

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Nous avons longuement détaillé les solutions techniques retenues par Laurent « Bellote » Delenclos pour mettre en son la tournée symphonique de Julien Clerc, place maintenant aux retours confiés à l’un des spécialistes français : Laurent Midas.

Laurent Midas en plein line check, son casque à l’oreille et gratouillant les micros avant qu’ils n’aillent se clipser sur leurs instruments respectifs.

Première surprise, malgré le nombre de musiciens présents sur scène, c’est la technique du ear monitor qui a été retenue, de loin la plus simple et qualitative pour la façade mais parfois aussi mal acceptée par les artistes eux-mêmes, surtout les musiciens classiques.

La régie retours de Laurent Midas
La régie retours de Laurent Midas en contrebas du plateau avec un Stéphane Jouve (particulièrement emmitouflé) sur la Soundcraft Vi6.

Les retours en Ears
Une solution incontournable

SLU : Comment en es-tu venu aux ears. Ca été dur de tous les convaincre ?

LoMid (Laurent Midas NDC) : Au tout début, il y a peut-être un an, quand Bellote m’a mis dans la boucle, j’ai travaillé sur une option mix d’appoint avec des sides pour ajouter un peu de réverbération et mettre tout le monde dans une ambiance acoustique de salle ”classique”. Un mois et demi avant de partir en tournée, on m’a appelé pour me dire qu’il y aurait un click et des séquences ce qui a rendu mon choix initial non viable. En discutant avec le Chef d’orchestre et le chef des cordes, ce dernier étant un peu aussi le manager de l’orchestre, j’ai donc décidé de donner des ears à tout le monde.

SLU : C’est un choix très qualitatif…

LoMid : Oui mais c’est dans la droite ligne de ce qu’ils veulent : un son studio où il soit possible de faire passer des séquences…

Bellote (qui nous a rejoints aux retours) : Il ne faut pas oublier qu’au départ il y a eu un doute quant à l’épaisseur, la masse sonore d’un orchestre de quarante pièces et, en sécu, il a été prévu bon nombre de séquences pour gonfler le rendu final, par exemple des cordes. Au final il ne reste quasiment plus rien et le résultat est bon tel quel.

Garwood APM31
Un des pieds supportant deux amplis mélangeurs Garwood APM31 à la fois, et venant se placer idéalement entre deux musiciens. Le tout est fourni par Da capo. Chaque APM31 dispose de trois entrées distinctes dont on règle le gain et le panoramique pour les deux mono, un master en face avant permettant de doser le volume de l’ensemble, un boîtier particulièrement complet malgré qu’il ait été conçu il y a plus de dix ans.

LoMid : Le choix de Bellote de la proximité dans la captation de l’orchestre remplit moins qu’un couple ou deux couples au-dessus des instruments mais si tu veux avoir du niveau dans le grave, il n’y a pas trop de solutions. J’ai donc chiffré le coût d’une option 100% ears sans être convaincu que la production nous suive. Je suis parti sur une solution médiane évitant de mobiliser plusieurs consoles, ce qui financièrement ne serait pas passé, et j’ai misé sur la technologie Garwood auprès de Da capo, une société néerlandaise spécialisée dans l’amplification des orchestres classiques. On aurait aussi pu choisir un système similaire chez Fischer Amps mais il ne dispose pas du même nombre d’entrées que le Garwood et cela aurait été très risqué de tout changer quelques jours avant de partir. On a testé durant les répétitions la solution Da capo avec huit pupitres, en pensant partir avec le double de boîtiers distributeurs pour mieux affiner le mix par pupitre mais en fin de compte on est resté, pour diverses raisons, avec cette solution plus basique. Je sors donc huit mix stéréo de ma console que j’adresse aux distributeurs qui eux alimentent autant de boîtiers amplificateurs que nécessaire.

SLU : Tu délègues donc une grosse partie du boulot aux musiciens eux-mêmes..

LoMid : En quelque sorte oui. Je commence par créer un mix par pupitre, comme par exemple les V1, V2, et aide les musiciens à trouver un équilibre qui les satisfasse entre eux. Ce qui marche par exemple bien sur les violons est plus délicat sur les pupitres de cuivres où les trompettes, les trombones et les cors ne jouent pas du tout pareil, et ne veulent pas s’entendre de la même manière. Cela génère au quotidien des demandes totalement opposées.

La baie de brassage telle que livrée par Da Capo
La baie de brassage telle que livrée par Da Capo et comportant ici 4 unités APM200 Garwood offrant donc huit départs stéréo vers autant de circuits de retour au travers des amplis mélangeurs APM31. Cette même baie comporte à l’arrière un câblage spécifique recueillant les micros et les brassant vers chaque boîtier individuel en même temps que le click et le mix stéréo. Un système cher mais malin et très pratique.

SLU : Effectivement pour satisfaire tout le monde…

LoMid : Il m’aurait fallu deux PM1D ou trois Vi pour disposer d’autant de départs , et sur ma Vi je n’en ai que trente deux. Même si j’avais eu une table avec plus de sorties, à un moment il faut se rendre à l’évidence, t’as qu’un cerveau et je n’aurais pas eu le budget pour en avoir deux. N’oublions pas non plus que faire des retours c’est savoir gérer un musicien en lui donnant ce dont il a besoin mais sans se laisser déborder. Quand ce dernier sait que tu fais un mix rien que pour lui, tu vas avoir du courrier ! (rires !). Dans notre kit, comme ils savent qu’ils ne sont pas seuls sur chaque mix, ils font avec, et ça se passe bien.

SLU : En dehors du budget, aurais-tu eu le temps de préparer les retours individuellement ?

LoMid : Non, je ne pense pas. Nous avons eu trois jours de répétitions, enfin, un de montage, deux de répétitions et un show. Je n’aurais pas eu le temps de tout caler.

la régie retours avec Stéphane Jouve
Idéalement bien placé même si légèrement en contrebas, la régie retours avec Stéphane Jouve en train de jouer dans les écoutes L-Acoustics d’anciens enregistrements à l’aide de Logic.

SLU : Elle marche comment cette boiboîte Garwood ?

LoMid : Elle comporte trois entrées distinctes : une stéréo prévue pour le mix en provenance de la console retours, une seconde mono pour un click et enfin une entrée micro dans laquelle est injecté le capteur de chaque musicien en provenance du patch où il est dupliqué à cet effet. Il peut donc doser à sa guise la quantité d’orchestre, de click et enfin de son propre instrument dans les oreillettes.

SLU : Comment se fait-il qu’un orchestre classique ait un click ?

LoMid : Il est envoyé par le batteur qui est maître vers l’ensemble des musiciens, chef d’orchestre inclus. C’est important en classique afin que tout le monde soit bien dedans et c’est une demande que j’ai respectée car l’artiste n’aime pas quand ça ne joue pas carré.

SLU : Les musiciens s’en sortent bien avec autant de réglages sur leur boîtier individuel ?

LoMid : On leur explique comment ça marche et ça roule, sauf parfois où l’on trouve des amplis avec click et micro à fond et niveau général au mini pour compenser. Il en résulte que le signal stéréo de tout le pupitre est inaudible ! Certains touchent, d’autres pas. Quoi qu’il en soit, j’envoie très vite mes lieutenants écouter sur place ce qui rentre dans leurs oreilles car depuis ma console je ne peux rien faire ou presque. Un autre avantage de ce boîtier c’est qu’il y a deux prises casque. On peut donc écouter facilement sans déranger. Garwood a pensé à tout avec ce modèle mais qui est malheureusement assez vieux et du coup fragile, sujet à de nombreuses petites pannes.

SLU : Tu nous as dit faire huit mix filaires mais je vois que tu as huit autres mix HF..

LoMid : Oui, j’envoie mes 8 mix stéréo vers le système Da capo et les autres vers des émetteurs HF pour le patron, le percussionniste, le chef d’orchestre, le batteur, Alain Lanty au piano, un spare et le backline.

Un des racks de Laurent Midas
Un des racks de Laurent Midas avec, comme il nous l’a rappelé, une configuration, en tout SPL préampli et déesseur pour la voix du patron, à laquelle il reste fidèle depuis Christophe Maé avec un Frontliner en tête et un 9629 pour nettoyer en douceur les aspérités de Julien. A droite du rack on entrevoit l’inverseur « Julien 1 Julien 2 » dont la fonction est bien compréhensible et, juste en-dessous, les deux récepteurs micro Sennheiser bien séparés afin d’offrir une vraie redondance aux deux émetteurs main de Julien Clerc et éviter le coup…du fusible !!

SLU : Est-ce que tout le monde porte les deux oreillettes à la fois ?

LoMid : Non pas tout le monde. Quelques cuivres et bois les mettent mais tu as raison, ils ne sont pas très nombreux en définitive, sur quarante ils doivent être une dizaine. Ils ont un rapport à l’instrument qui est trop fort pour s’en couper totalement.

SLU : Da Capo a fourni quoi exactement ?

Bellote : Ils ont fourni l’ensemble des boîtiers Garwood avec leurs petits pieds supportant deux boîtiers à la fois, les alimentations et les multipaires en Socapex qui permettent de tout ramener à un seul point placé derrière la batterie, au centre du plateau. Cela simplifie d’autant le câblage puisqu’il suffit d’alimenter ce rack spécifique avec les mix stéréo par pupitre, le click et les micros individuels splittés à cet effet, et tout repart avec l’alimentation vers chaque boîtier. Da Capo est une toute petite boîte néerlandaise très spécialisée et à laquelle j’ai personnellement déjà fait appel aussi pour les Victoires de la Musique.

Soundcraft Vi6 de LoMid
Servant de support à la Soundcraft Vi6 de LoMid, à gauche se trouve la chaufferie au propre comme au figuré, constituée de pas moins de dix Vitalizer Mk2 T au-dessus de laquelle repose le convertisseur, sélecteur et ampli casque Grace Design m904 dont Laurent se sert comme référence de direct. A droite les émetteurs des ears avec tout en haut et éteinte la génération 3000 et, sous les combineurs, les plus modernes 2500 utilisés sur cette tournée. Puisqu’on parle de combineur, remarquez l’unité AC3000 prête à prendre la relève en cas de problème car comme dit le dicton « LoMid échaudé, craint le pain »

SLU : J’ai vu avec Bellote que vous avez fait le choix de partager les préamplis de sa Studer en sacrifiant la redondance.

LoMid : Oui mais tu sais, il y a tellement d’autres choses qui peuvent tomber en panne qu’il faut accepter un petit risque qui par ailleurs nous apporte une qualité audio parfaite. On est tous les deux en MADI avec notre propre horloge ce qui ne pose en plus aucun problème, pas de click ou de dégradation du son, rien. Les problèmes surgissent toujours là où on ne les attend pas. J’ai un jour perdu un combineur HF dont le fusible a lâché sans raison apparente. Le temps de comprendre ce qui se passait, pourquoi certains faisaient de grands signes et d’autres pas, pourquoi nous-mêmes n’avions quasiment plus rien, c’était juste la guerre atomique ! J’ai vite basculé les émetteurs les plus importants sur le second combineur, en sacrifiant nous, le pfl, les choristes et en ne laissant que basse, batterie, guitares et chanteur, l’essentiel quoi !! Depuis, je ne remplis plus jamais un combineur et je pars toujours avec une unité en spare !!

Les deux derniers racks servant de support à la console Vi6 posée dessus
Les deux derniers racks servant de support à la console Vi6 posée dessus. Ils contiennent le cerveau de la console, l’horloge Antelope dont on aperçoit les trois afficheurs bleus indiquant 48kHz, la fréquence de travail des deux consoles façade et retours. A droite, sous un octuple mélangeur en rack 1U, prend place un Eclipse Eventide et une 480 Lexicon. Tout en bas le mac gère notamment Logic.

Earsonics SM3 pour tous les musiciens : royal !

SLU : Je vois que les musiciens ont été gâtés ! Dans leurs oreilles ce sont des SM3 d’Earsonics..

Bellote : Oui absolument. Ça leur fait tout bizarre et c’est un grand luxe car habituellement ils ne disposent que des ears, certes universels, mais à une voie et pas des trois voies comme sur cette tournée. Ils sont très fidèles et restituent bien la qualité délivrée par les micros DPA.

Un des SM3 universels à la disposition de tous les musiciens classiques, un très bon casque disposant d’une bande passante très large et d’un rendu fidèle.
Un des SM3 universels à la disposition de tous les musiciens classiques, un très bon casque disposant d’une bande passante très large et d’un rendu fidèle.

SLU : Et ces fameux EM4 et EM6 ?

LoMid : C’est de la bombe. Il est vraiment fort ce Franck (Lopez, créateur des modèles et gérant d’Earsonics NDC). Il a en plus sorti d’excellents amplis casque en commençant par celui pour baladeur. Je lui ai alors demandé de m’en faire un pour la scène, capable de remplacer les vieux PSM600 XLR, et faire plaisir aux batteurs et autres musiciens statiques qui veulent avoir le gros son. Le résultat est très bien ! Je ne l’ai pas éprouvé encore sur scène pour tout ce qui est pannes, faux contacts et mauvais traitements, mais d’un point de vue du son, on est au niveau de mon Grace Design m904 (qui sonne très bien NDC). Ça reste un produit cher à 599€ TTC mais le rendu audio est ce que j’appelle du pur classe A avec des qualités intrinsèques comme la qualité du timbre ou la dynamique. Il a pris le temps mais il a réussi son coup.

Le m904
Le m904, ce que Grace Design appelle justement un stereo monitor controller capable de router vers ses sorties y compris celle casque, un large nombre de sources afin d’en contrôler la qualité. Sans doute l’un des meilleurs amplis casque.

SLU : Et les casques ?

LoMid : Ecoute, ce que j’ai là au bout des oreilles, ça fait quinze ans que je l’attendais.

SLU : Tu parles de l’EM4 ou de l’EM6 ?? On lit çà et là qu’ils sont en définitive assez différents.

LoMid : Ah bon ? Non, pas pour moi. L’EM6 a plus de drivers et délivre un headroom supérieur, c’est tout. Je n’ai peut-être pas les oreilles assez fines pour m’en rendre compte (C’est c’la oui, oui, oui…NDC) ou bien c’est une histoire de goût ou d’avis mais, en ce qui me concerne, les deux sont aussi bons. Pour te dire à quel point ils se ressemblent, j’ai une paire d’EM4 que j’utilise pour le plaisir et une paire d’EM6 pour le travail. Avant-hier j’ai passé un coup de fil avec du bruit et j’ai donc enfilé les EM4 pour entendre mon interlocuteur, inutile de te dire que j’ai complètement oublié ce que j’avais dans les oreilles et j’ai fait le show avec. Au moment de ranger mon matériel j’ai pris la boîte de l’EM6 qui était…pleine. Voilà ma réponse à ceux qui entendent des trucs radicalement différents.

SLU : Il semble pourtant que les doubles drivers de l’EM6 donnent un son différent dans le haut mais à la fois plus travaillable par la réserve dynamique supérieure…

LoMid : Je vais te donner l’historique tel que me l’a raconté Franck, tu comprendras. Il a commencé par faire l’EM4 en remplacement de l’EM3-Pro. C’est un trois voies avec quatre drivers. J’ai eu la chance de l’écouter et de partager avec lui son développement, et Nico d’Amato l’a testé quelque temps en tournée. C’est là qu’un léger manque de headroom s’est fait sentir au niveau du driver en charge du médium : un secteur crucial. On en a discuté avec Franck, et presque sur le ton de la boutade je lui ai dit ”..bin, fais l’EM6, double les drivers partout !” Deux jours après il m’a rappelé pour m’annoncer que l’EM6 était dans les tuyaux. Une fois qu’il a validé le montage, il a commencé le travail d’accord et de réglage sonore afin de faire en sorte que l’EM6 ait le même rendu que l’EM4 et ce n’est pas tout à fait pareil…

SLU : (rires !!) Ahhh raconte !!

LoMid : En fait l’EM4 est à mon sens un poil trop smooth. Le vrai son, celui que je retrouve quand j’enlève mes ears et que j’écoute mes enceintes, je l’ai avec l’EM6. Pour moi ce casque c’est la vérité. Il offre de plus un boost dans le bas aux alentours des 70Hz ce qui me convient parfaitement là où dans l’EM4 on le retrouve moins bien placé, vers 100-110Hz. A choisir je prends donc l’EM6 ce qui ne m’a pas empêché de mettre le « mauvais » casque et faire tout le show avec !! Du coup Franck dispose maintenant de deux références, une apte à reproduire la musique masterisée et une autre faite pour la scène et sans aucun compromis de niveau.

SLU : Ça prouve déjà que tu n’écoutes pas fort !

LoMid : C’est sûr que si je m’allumais la tête je l’aurais remarqué tout de suite car ça crunche.

SLU : Pour terminer tu nous as parlé d’une télécommande déportée pour ta table..

Le siège de Laurent Midas avec son propriétaire
Le siège de Laurent Midas avec son propriétaire. Magie du web et des photos qui grossissent à la demande, vous pouvez facilement apercevoir une pancarte traitant de la vente de l’alcool aux mineurs. La morale est sauve, LoMid est majeurs depuis…quelque temps.

LoMid : Oui, je dispose en version beta d’un soft pour iPad qui prend la main en wifi sur la Vi6, et qui est déjà bien complet tel quel même s’il va évoluer dans le futur vers un contrôle total. Pour le moment on n’a pas accès à l’égaliseur d’entrée et au compresseur de chaque tranche mais quasiment tout le reste est modifiable à distance, notamment au niveau des sorties et des EQ 31 bandes ce qui me permet de travailler les wedges beaucoup plus facilement sur scène. Cette application a mis du temps à sortir puisque au départ elle avait été conçue pour un iPhone qui s’est révélé trop petit en termes d’écran, d’où la version iPad refaite à partir de zéro. Elle risque d’ailleurs d’être exclusive à l’univers mac. Autre détail important, le DSP n’accepte d’être piloté que par une seule surface de contrôle à la fois, si l’iPad est déclaré, c’est lui qui a la main. A terme cela aussi devrait évoluer.

les piles sont désormais avantageusement remplacées par des accumulateurs
De plus en plus boutées hors des spectacles, les piles sont désormais avantageusement remplacées par des accumulateurs, d’où la présence de cet imposant rack de quadruples chargeurs Fischer Amps ALC 161.

Peu de temps avant le show, un carton plein de Mighty Bright brille de tous ses feux
Peu de temps avant le show, un carton plein de Mighty Bright brille de tous ses feux. Il s’agit de lampes sur col de cygne prévues pour les pupitres et tirant leur énergie de 3 batteries LR3, d’où le grand nombre de chargeurs de batteries Fischer Amps.

 

RCF complète sa série TT+, lance la 4PRO

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De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).
De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).
De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).
De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).

La série TT+ (Touring et Theatre) arrive à complétude avec l’introduction des TT1-A, TT2-A, TT5-A et TTP5-5A, toutes amplifiées comme le A l’indique.
Ces enceintes deux voies exploitent de nouveaux transducteurs à aimant Néodyme : un tweeter à compression gorge 2’’, diaphragme titane et bobine 4’’ sur support kapton et un woofer 15’’ Néodyme longue excursion à bobine 4’’ et double ventilation forcée sur les modèles TT5-A et TTP-5A. Les modules d’amplification classe D embarqués ont été retravaillés et offrent une puissance et une efficacité améliorées avec un traitement de signal (DSP) opérant à 96 kHz sur 32 bits. Toutes ces enceintes sont contrôlables en réseau via RD-Net, le protocole RCF qui utilise un transport en RS485.
Les TTP-5A (amplification totale de 1600 W) sont conçues pour constituer des lignes horizontales ou verticales à courbure constante en diffusion de moyenne portée. L’ouverture de 22,5° H X 60° V permet de couvrir de nombreuses applications avec deux ou trois enceintes couplées (45° x 60° ou 67,5° x 60°).
Les autres modèles, classiques, sont destinés au renfort de proximité ou à la diffusion principale pour des présentations audiovisuelles ou des lieux de culte. La TT5-A exploite les mêmes transducteurs et la même amplification que la TTP5-A alors que les TT1-A et TT-2-A (couverture de 90°H x 50°V) sont respectivement équipées d’un 10’’ (bobine 2,5’’) et d‘un 12’’ (bobine 4’’) avec une compression à diaphragme titane 2,5’’ et 3’’. L’amplification totale est de 800 et 1600 W. Toutes ces enceintes sont pourvues de poignées latérales et d’inserts de fixation M10 ainsi que de connecteurs Powercon (avec renvoi) pour l’alimentation.

La TTP5-A permet de constituer des lignes à courbure constante
La TTP5-A permet de constituer des lignes à courbure constante, ici en horizontal (niveau max unitaire de 138 dB SPL).

La série ART qui a maintenant quinze ans d’existence (depuis l’ART300A) continue sans cesse d’évoluer et les nouvelles ART3 MKIII (310, 312, et 315) embarquent des modules d’amplification avec une alimentation à découpage (et non plus « analogique ») qui peut délivrer 400 W en continu (300 W LF + 100 W HF) pour une efficacité accrue.

La série 4Pro (amplifiée) introduite à PL&S reprend la philosophie et les éléments de la série D-Line mais avec une ébénisterie en contreplaqué de bouleau nordique. Le filtrage actif et les corrections temporelles d’alignement ont été revus avec les nouveaux modules classe D embarqués. Toutes ces enceintes deux voies d’ouverture 90° H x 60 ° V (1031, 2031, 3031 et 5031 en 10, 12, 15 et double 15’’) disposent de poignées aluminium et d’un puits de montage sur pied 35 mm. Elles peuvent être exploitées en façade ou en retour et délivrent un niveau max de 127 à 132 dB SPL selon les modèles.

Les TTP vues côté pile.
Les TTP vues côté pile.
La série à succès ART a quinze ans (ici l’ART300A) et continue d’évoluer.
La série à succès ART a quinze ans (ici l’ART300A) et continue d’évoluer.

 

APG DX8

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La DX8 de face
La DX8 de face (noter les dégagements latéraux dans l’ébénisterie)…

La série DX (Dispersion Serie) d’APG s’agrémente du modèle DX8, une enceinte ultra compacte deux voies avec toujours un transducteur huit pouces coaxial, comme les autres modèles de la gamme, DX12 et DX15. Les bords dégagés du baffle limitent la diffraction, et la forme asymétrique de l’enceinte associée à l’arrangement coaxial du transducteur deux voies, permettent une exploitation aussi bien en renfort de façade sous balcon en position horizontale, par exemple, qu’en retour de scène ou en monitoring studio, voire bien entendu en multidiffusion sur des voies retardées. Le son reste parfaitement cohérent même en proximité. Bon point : les connecteurs Speakon sont protégés par un prolongement de l’ébénisterie qui fait également office de poignées, et le système d’accroche est complet avec notamment un étrier à angulation réglable escamotable.

DS8 de dos
… Et de dos. Astucieux la protection des connecteurs et l’étrier d’accroche réglable et escamotable.

Le nouveau sub compact (395 x 610 x 575 mm3) SB115 constitue le complément de choix en renfort de grave de la série DX. Il met en œuvre un HP de 15’’ à bobine 3’’ monté dans une enceinte à deux chambres acoustiques (passe-bande) pour obtenir une meilleure efficacité. Léger, 28 kg, il supporte 700 W AES et délivre un niveau max de 131 dB SPL (1 m) sur la bande 45 – 300 Hz.
Enfin sur le stand APG de Prolight&Sound, on pouvait également voir la dernière mouture de l’UL210-D, extension downfill (ouverture horizontale : 105 °) du système Uniline, l’Uniline-D qui devient un système à part entière pour des applications de diffusion de portée moyenne nécessitant une large couverture.

L’Uniline-D
L’Uniline-D (en bas de ligne sous des UL115B), l’extension large ouverture du système Uniline APG.

 

BBS Aledin 2, Ledonardo, Force V

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Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.

BBS (Brothers, Brothers & Sons) est une petite société danoise qui a voué son activité au développement et à la fabrication de boîtes à lumière à LED pour s’adapter en rétrofit, aux projecteurs traditionnels les plus célèbres. La découpe Aledin et le Fresnel Ledonardo passent en version 2 et Source Five montre le bout de son nez.

Dans ce bureau d’études, constitué de neuf membres, éclairagistes, pupitreurs ou ingénieurs de développement on retrouve Thomas Brockmann, Peter Plesner, Henrik Christensen, Christian Poulsen, Claus Jespersen, Jan Bryld, Søren Peglau, Sylvain Roy (juriste), et Iben Plesner (marketing).

En 98, BBS a collaboré au développement du Warp ADB, un nouveau concept de découpe halogène motorisée et il y a deux ans a créé Aledin1, une boite à lumière à LED conçue pour remplacer la lampe halogène d’une 614 SX.

Henrik Christensen, directeur de projets R&D, a un peu raccroché les clés de sa Grand Ma qu’il a très longtemps programmée pour des émissions télé et des show à grand succès en France et aux Etats Unis.
Henrik Christensen, directeur de projets R&D, a un peu raccroché les clés de sa Grand Ma qu’il a très longtemps programmée pour des émissions télé et des show à grand succès en France et aux Etats Unis.

Ils développent fabriquent et commercialisent maintenant sous leur propre marque BBS, Aledin, Ledonardo et Force Five, le concept de rétrofit ayant fait des petits.

L’objectif est clair, aider les prestataires à passer économiquement en douceur à la technologie LED, leur source se substituant à la lampe pour une somme très raisonnable : moins de 1600 € HT.

Leur boîte à lumière est vraiment performante, stable en flux et température de couleur. BBS étant un des premiers si ce n’est Le premier à exploiter la technologie du caloduc pour refroidir efficacement la source : une simple goutte d’eau circulant dans le tube de cuivre qui conduit les calories dans le radiateur. En complément, BBS utilise aussi un ventilateur très silencieux asservi à la température mesurée sur le circuit LED.

Aledin, passe en version 2, toujours en deux températures de couleur, 3600 et 5700K, maintenant équivalente à une 1000 W halogène pour le blanc chaud, et à une 1200 W à décharge pour le blanc froid. Elle ne consomme que 115 W maxi, assure encore 70% de son flux après 50 000 heures de fonctionnement, un IRC de 72 en 3200K et de 80 en 5700K, une gradation qui part de 0 jusqu’à 100%, et se commande par quatre canaux DMX quand on choisit une résolution de 16 bits.

La démo de Aledin2 est complète et convaincante : net sur couteaux, net sur gobo, et quand on ”défocusse”, la lumière reste propre et étale.

Une découpe Juliat 614 SX équipée de la source BBS Aledin 2 à double alimentation.
Une découpe Juliat 614 SX équipée de la source BBS Aledin 2 à double alimentation.
La Source Five BBS adaptée sur une optique de Source Four ETC
La Source Five BBS adaptée sur une optique de Source Four ETC


Le Source Five, utilise les optiques du Source Four ETC, focales fixes et zooms, qui s’adaptent très facilement au bloc source et alimentation. Il répond à une demande des plateaux de télé avec une lumière étale, sans point chaud. En cela, il se démarque du Source Four lampé.

Ce Fresnel Desisti aura encore de longues heures de durée de vie grâce à Ledonardo 2
Ce Fresnel Desisti aura encore de longues heures de durée de vie grâce à Ledonardo 2

Et le rétrofit étant décidément la philosophie BBS, les possesseurs de l’Aledin 1 pourront évoluer en Aledin 2 pour une somme modique : on parle de 399€ environ car il faut changer la matrice de LED et une carte électronique.

La mise à jour de Ledonardo coûtera moins de 200€. Ce serait dommage de s’en passer.

Ledheimer, une boite à lumière polyvalente
Ledheimer, une boite à lumière polyvalente avec un système d’assemblage qui permet de constituer une puissante matrice de quatre projecteurs.

Nouveau produit, de pur design BBS, Ledheimer est une boite à lumière très compacte, qui s’adaptera à tous vos besoins, avec un réflecteur aluminium interchangeable pour trois angles de projection : 17°, 25° et 40°, en sortie duquel on adapte une lentille Fresnel ou PC, des volets, etc : un outil malin. Il existe en deux températures de couleur, 3600K et 5700K, et son flux est comparable à celui d’une 800 W halogène.

 

Ayrton Versapix

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La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.
La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.

Versapix, né de la contraction de versatile et de pixel, est un éventail de lumière. C’est aussi une soucoupe volante fixe ou en mouvement. C’est une planète soleil ou une grosse boule de magma rouge ! C’est même un cylindre tournant vite, vite et qui disparaît, pfout !
Vous l’avez compris, Versapix répond à un concept de modularité et c’est son format de quart de soucoupe, avec un angle précis de 90°, qui autorise toutes les formes de luminaires imaginables alors que son électronique permet toutes les fantaisies. Sur le Stand Ayrton à Prolight&Sound, 32 Versapix constituaient une sphère énorme éblouissante de possibilités et de puissance : 3800 W de LED !.

Huit collimateurs sont répartis sur le quart de couronne. Ces optiques haut rendement diffusent, en natif, des faisceaux très serrés de 7,5° produits par autant de sources LED RGBW 15 W. Ayrton a choisi des LED de couleurs saturées et un blanc à 6500 K, caractéristiques du S comme Stage qui s’attache à la référence pour plaire aux designers lumière de concert et spectacle.

L ‘angle serré permet de bien matérialiser les faisceaux dans la fumée.

Donc en version standard, chaque faisceau est net, clairement découpé et tire loin. C’est en ajoutant en sortie de collimateur des filtres holographiques optionnels elliptiques ou sphériques, que l’on peut obtenir une lame de lumière horizontale, ou des lames verticales ou encore des faisceaux plus larges et diffus. C’est là que l’effet du luminaire se détermine : je tire des faisceaux fins, j’éclaire la salle d’une masse lumineuse ou encore je la ventile avec un éventail de faisceaux.
Un porte-filtre bien étudié avec détrompeur s’adapte en sortie de collimateur.
Versapix porte également les lettres 4G qui indiquent une gestion séparée de chaque élément de chaque bloc LED pour travailler finement et indépendamment la couleur de chaque pixel, ici 32 canaux, et simuler la mobilité de l’engin quel qu’il soit.

L’intérieur aussi est bluffant car Versapix sous son capot de fonte d’aluminium, qui déjà participe aux échanges thermiques, cache un radiateur à gaz caloporteur derrière chaque source LED. C’est magnifique ! Huit caloducs se répartissent en arc derrière les sources pour dissiper la chaleur, aidés par deux ventilateurs internes. Le trajet de l’air est déterminé par un vrai guide qui n’oublie pas d’aérer l’alimentation.

Chaque source LED s’offre un radiateur à caloduc.

Ayrton met vraiment les moyens pour optimiser le refroidissement des LED et assurer la plus grande stabilité en flux et en couleur qui pourra ainsi assurer des stations prolongées en applications architecturales.

Versapix a déjà inspiré l’éclairagiste français Dimitri Vassiliu. Pour la comédie musicale Adam et Eve, il a fait réaliser une boule à facettes géante dont l’ossature est constituée de 16 Versapix. Un rapide calcul (16 x 8 x 15W) nous amène à 2000 W de LED !

Les entrées/sorties data et puissance (XLR3 et Powercon Neutrik) favorisent les différents empilages possibles, horizontaux ou verticaux. Un petit panneau de commande tactile donne accès à toutes les fonctions, paramétrages (4 canaux DMX en mode le plus restreint, 32 canaux pour le plus étendu) et macros. Car toute la gamme S a en mémoire des macros de couleurs et d’effets identiques pour synchroniser automatiquement des effets sur des prestations éphémères.

Versapix est disponible