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Bébé K2 ou papa Kara, voici l’écoute de K3

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Lancé à la rentrée 2020, K3 a été décrit par Florent Bernard, directeur application de L-Acoustics, comme « un système conciliant performance, portée et rendu full range dans un ensemble compact et accessible, dévolu aux événements et aux salles de petite à moyenne capacité qui représentent le cœur de métier de la plupart des prestataires. »

Un an plus tard, nous avons enfin pu passer une journée à Marcoussis pour le voir de près, découvrir ses accessoires et surtout l’écouter grâce à la participation de Germain Simon et Fred Bailly, et c’est Germain qui ouvre le décibal !

Germain K3 et Fred KS28.

SLU : Qu’est-ce qui vous a conduits à développer K3 ?

Germain Simon : L-Acoustics essaie de ne pas créer trop de produits mais de proposer des modèles versatiles et à la fois capables de satisfaire pleinement une demande précise, en termes par exemple de taille ou de rapidité de déploiement. L’idée derrière K3 c’est de construire une série K qui soit homogène mais à la fois répondre à un certain nombre de besoins terrain.
K1 et K2 sont connus pour les larges et très larges jauges, sont full range et disposent d’une réelle capacité à délivrer du grave, même sans subs. De l’autre côté on a Kara II et Kiva II qui sont des systèmes compacts répondant aussi aux règles de la WST et offrant des avantages en termes de taille, de poids et de portée, mais à SPL et bande passante réduits.
Il manquait donc un maillon, il y avait une demande pour une enceinte qui puisse couvrir un segment assez précis du marché à un prix donné. C’est ainsi qu’est apparu K3 entre les deux modèles full range et les deux compacts, tout en sachant que K3 est rattaché à la famille full range mais avec des dimensions plus réduites.

La réponse en fréquence lissée des trois ensembles de 4 boîtes. Remarquez l’étendue dans le haut du moteur 4”. On y reviendra.

SLU : A quel point full range ?

Germain Simon : C’est une enceinte bi amplifiée qui donne une réponse en fréquence très proche de K2 ou K1 et le même contour que ses deux grandes sœurs, ce qui nous tenait très à cœur. Il fallait que cette boîte en principal ou par exemple en outfill, ait une image sonore très proche. Quand on compare des lignes de quatre K3, K2 et K1 avec une courbure identique, le point pivot est à 400 Hz et on constate que à quelques Hz près, le contour est le même.

SLU : A combien de boîtes le pivot grimpe à 1 kHz ?

Germain Simon : Il en faut 12. C’est un format historique dont on se sert toujours quand on conçoit les enceintes. K3 est donc une boîte pleinement full range qui délivre un SPL Max de 143 dB à 70° et avec un facteur crête de 4 soit à +12 dB. C’est 4 dB de moins que K2 et 6 de moins que K1.

Une fois alignées sur K2 (+4 dB pour K3 et -2 dB pour K1), les trois enceintes démontrent leur absolue compatibilité et même le grave de K3 en rouge affiche une santé étonnante à quelques dB près dans la première octave où par ailleurs les subs ajoutent leur énergie.

SLU : K3 fonctionne donc sans renfort de grave sur la ligne…

Germain Simon : Exactement. Là où Kara II a besoin d’avoir un complément de grave de 18” sur la ligne ou à côté, K3 offre une solution complète plus simple et rapide à mettre en œuvre, plus légère, peu gourmande en canaux d’ampli, moins gênante visuellement et, au final, moins onéreuse. C’est une boîte hyper rationalisée.

SLU : Qu’est-ce qui allège K3…

Germain Simon : Par rapport à K2 il n’y a qu’un moteur, il manque 4 médiums de 6,5” et l’ébénisterie est moins large. Par ailleurs, et comme sur K2, nous avons travaillé les épaisseurs de bois et retiré de la matière là où la pression et les contraintes sont moindres. K3 gagne 13 kg sur K2.

Les deux 12” serrés autour du guide et ses volets Panflex via des pièces de mise en phase, ce qui dégage de la place pour les évents laminaires…

SLU : L-Vent, Panflex…

Germain Simon : On ne pouvait pas faire autrement. Rien que l’évent laminaire a fait gagner 4 dB d’efficacité à KS28 et existe déjà notamment sur K2 dont on a repris les joues courbées pour K3. Les volets sont désormais indispensables puisque avec une seule enceinte on peut avoir quatre dispersions différentes.

L’association du volet, de la fréquence de coupure assez basse du moteur et du preset, donne un guidage actif dès 300 Hz. Aller encore plus bas demanderait d’agrandir le baffle et les volets. Les presets sont au nombre de trois 70°, 90° (asymétrique) et 110°.

SLU : Comment êtes-vous parvenus à concilier SPL et large bande passante ?

Germain Simon : C’est la raison d’être de K3. Full range sans sacrifier le SPL tout en sachant qu’étendre la bande passante influence la sensibilité de l’enceinte. Il y a une ligne très fine sur laquelle on peut bouger entre choix des composants, le volume et le type de charge et aussi, bien sûr, les presets.
La dispersion joue aussi car entre 70° et 110° il y a 2 dB d’écart. Nous avons benchmarké les produits équivalents visant le même marché, et K3 figure en tête grâce à l’équilibre de ses performances et à son prix.

Nous sommes allés chercher par pure curiosité la réponse brute d’un moteur 4” à dôme titane d’un fabricant européen réputé. Bien travaillées, on a 5 octaves, du bas mid et un vrai extrême aigu.

SLU : Le moteur d’aigu de 4” c’est la vedette de cette enceinte. Parvient-il à en faire de l’aigu ? Il y a quelques années les fabricants de ces gros transducteurs avaient du mal…

Germain Simon : On y arrive, vous écouterez avec Fredo (Bailly) dans quelques minutes. On ne prétend pas que K3 puisse projeter l’aigu aussi loin que K2, ne serait-ce que parce que nous n’avons pas, à hauteur de ligne équivalente, le même nombre de moteurs, mais nous avions un choix industriel à faire pour K3 en termes de taille, de poids comme de prix et le moteur 4” fait un excellent travail. On obtient les performances qu’on voulait dans le prix qu’on s’était fixé.

Inutile de préciser que la qualité de finition est au rendez-vous.

SLU : Son choix est essentiel pour cette enceinte. C’est votre premier 4”. Comment procédez-vous…

Germain Simon : On spécifie nos besoins et nos fournisseurs de transducteurs nous font des propositions, parfois en modifiant un modèle existant, parfois en le créant de toutes pièces. On travaille énormément avec eux pour obtenir précisément ce qu’on veut et on fait beaucoup d’écoutes. Le département dont je dépends tout comme Frédéric Bailly est important, puisque dans le temps qu’a demandé le développement de K3, un peu plus de deux ans, il y a des phases d’écoutes très longues où l’on compare les produits, les assemblages, les menuiseries et j’en passe.

K3i avec ses écrans masquant totalement la boîte, ici en blanc.

SLU : Vous confiez à ce transducteur un paquet d’octaves !

Germain Simon : Oui et je suis à titre personnel très impressionné par la cohérence de K3, n’avoir que deux voies ça aide, même si on maîtrise aussi les 4 voies, mais surtout par la qualité de reproduction des voix.
On a beaucoup écouté K2 et K3 et les très grosses ailettes de Panflex les projettent idéalement bien. Une voix de chanteuse passe presque entièrement dans le moteur et ça sonne. Il paraît que « The best sound comes from one source » et c’est beaucoup plus simple à gérer (rires).

SLU : Il n’y a pas beaucoup d’écart en SPL entre Kara II et K3

Germain Simon : Non en effet, le 3” de Kara II est aussi très, très puissant, et si on regarde sur l’intégralité de la plage de puissance, on n’a pas une grande différence de pression entre les deux boîtes (1 dB SPL). K3 a en revanche un contour que Kara II n’a pas. Cela dit, ce n’est pas ce qu’on cherchait. On a positionné K3 en full range. On aurait pu gagner 2 à 3 dB de SPL, mais on aurait perdu 15 Hz.

SLU : Le preset de K3 porte un peu l’aigu de K3 ?

Germain Simon : Plus on va demander électroniquement de l’aigu et plus on va perdre de la sensibilité et ce n’est pas ce que l’on veut. Une ligne de K2 mais aussi de Kara II aura une forme de brillance au lointain que n’a pas K3 qui est conçu pour tirer jusqu’à 60 mètres et perdre un peu de brillance au-delà.

SLU : La version installation apporte des différences acoustiques ?

Germain Simon : Non, aucune, juste d’accroche beaucoup plus simple et discrète sur un frame lui aussi plus simple, de raccordement via un bornier avec presse-étoupe pour l’extérieur et on a repris de la série “A” l’idée des écrans en face avant aussi sur K3 ce qui, avec le programme RAL, offre une grande souplesse d’intégration. Il y a même eu de très belles projections vidéo faites sur la série A avec écran où l’on ne voyait plus du tout les enceintes.

SLU : Quelle est la fourchette de jauge pour K3 ?

Germain Simon : De 1 000 à 10 000 personnes. Au-delà, on ira vers K2 ou K1. En deçà il existe des solutions beaucoup plus rationnelles comme A15 ou en courbure variable Kara II. K3 peut malgré tout être employé dans un stade en système distribué.

Un exemple de mapping en dB-A d’un festival local en 40×40 mètres et 5 000 personnes. Six K3 par côté, six KS28 au total et quatre A10 en front fill.
Une salle de 5 000 places avec orchestre et deux balcons recherchant 105 dB-A. Cela est possible avec 12 K3 par côté, une douche centrale en Kara II pour couvrir l’orchestre, huit X8 en front fills et huit KS28 au total. L’homogénéité et la portée sont dues à Panflex.

Une arène de basket de 60 000 places recherchant 100 dB-A RMS dans une fourchette de ±3 dB. Voici ce que donnent 6 lignes de 15 K3 alimentées par 15 LA12X.
Enfin un projet en L-ISA où l’apport en grave de K3, via 5 lignes de 10 K3i, permet de n’accrocher qu’une antenne centrale de 8 KS28, tout en donnant la possibilité de garder du corps à des sources en dehors du centre. Le SPL est une moyenne de 103 dB-A et la zone L-ISA atteint les 70 % des sièges.

SLU : Que faut-il pour un Zénith typique 6 000 places comme celui de Paris ?

Voici le kit Zénith. L’avantage de travailler avec des boîtes en deux voies est assez visible avec le nombre de LA-RAK II, mais cette densité implique aussi moins de finesse de réglage.

Germain Simon : On a précisément pensé à ce Zénith quand on a conçu K3 (rires). Il faut typiquement le kit comprenant 12 K3 par côté et 8 KS28. Le tout tient sur deux LA-RAK II AVB, un à jardin et l’autre à cour, et cela est valable aussi au niveau des accessoires.

On a beaucoup rationalisé pour encore simplifier et accélérer le déploiement de ce système mais aussi sa manutention et transport.
Cette configuration de 24 têtes, 8 subs et deux racks de contrôleurs sert aussi de sésame pour que nos partenaires soient listés en tant que partenaires KX pour K3 et bénéficient du cross rental.

Les accessoires

Après cette introduction théorique de Germain, on découvre en compagnie de Fred Bailly et de Laurent Lagreve la somme d’accessoires et d’astuces mises au point pour rendre la manutention et l’exploitation de K3 aussi rapides et sûres que possible.

Une façon maligne de bien stabiliser les blocs de 4 têtes dans le camion et de créer une surface plane pour compléter le chargement.

Comme nous le précise Fred, certains accessoires ne sont que la transposition en « vrai » d’une demande, un vœu, parfois émanant d’un gros prestataire étranger.
La quantité d’accessoires est telle qu’on n’évoquera que quelques-uns d’entre eux mais bravo dès à présent à la R&D métal, bois & tissus, c’est mieux que le Lego et le Meccano réunis !

Le chariot pour 4 boîtes (et support pour constituer des stacks de 6 enceintes au sol avec des jacks) qui vient avec le système, peut être complété par un couvercle capable de supporter 400 kg et se fixe à plat sur la mécanique de la boîte du haut.
Pour ceci faire, la housse de protection des 4 enceintes dispose d’autant d’ouvertures sur sa partie supérieure pour laisser passer les balanciers.

Ces 4 ouvertures se referment avec un solide scratch pour garder l’étanchéité requise en extérieur. Il suffit de rentrer les balanciers. Une fois les boîtes en l’air, le couvercle de protection se fixe au chariot. Bien entendu la housse comporte les mêmes arrêts en tissu pour éviter qu’elle ne bascule en arrière en exploitation extérieure.

Impossible de confondre les housses de K3 et K2. Au-delà de la moindre largeur, celle de K3 a quatre ouvertures.

Autre nouveauté, le double verrouillage des grilles. « On a eu une chute et c’est un élément assez lourd. Nous avons donc décidé d’ajouter une sécurité qui maintient la grille en place sous la forme d’un verrou et ce, même en absence de la vis. »

La fixation de la grille de K3 toujours assurée par une vis Torx mais sous le logo prend place un glissoir qui actionne le verrou.
Côté pile, la vis et le verrou.

Un des deux K3-TILT attaché par le balancier de KS28 et prêt à recevoir le stack de K3.

Fred Bailly : Nous avons aussi développé deux fixations appelées K3-TILT afin de pouvoir stacker du K3 sur des KS28 posés au sol et de pouvoir les pointer vers le public en fonction des besoins. Cette patte exploite la rainure de KS28 mais aussi son balancier pour se verrouiller.

Avant de poser la première enceinte, on stabilise le ou les subs avec deux barres appelées KS-28 OUTRIG, une par côté.
On conseille en mode -Safe- et avec les barres, de n’empiler que 5 enceintes, le sub comptant comme K3, mais on peut aller jusqu’à un max de 8 en empilant quatre subs et 4 têtes. Il est donc impératif de bien stabiliser le premier sub.

Je connais des DJ à qui cette -petite- config plairait bien en guise de retours. Remarquez les OUTRIG au sol. Tout en restant dans la safe zone, il est possible d’ajouter un K3 ou un KS28.

Le Bumpflight et deux K3-BAR posés sur le Bumper.

Fred Bailly : On a développé enfin le K3-BUMPFLIGHT qui reprend l’idée des flight-cases pour K1 et K2 si ce n’est qu’on a cette fois-ci structuré son emport et sa taille pour lui permettre, via des encastrements et des étages, de fournir tous les éléments pour un système. On y trouve notamment le K3-BUMP, les K3-BAR, le DELTA et un espace pour les chaînes.

Des bras, ceux de Laurent Lagreve pour aider Fred car il ne s’agit pas de strates de ravioli chinois mais de ferraille française, et ça pèse !

A l’étage du dessous, on a le KARA-DOWNK3, la K3-RIGBAR, les deux K3-TILT, sur les côtés les deux OUTRIG et de la place pour des manilles et des chaînes. On peut aussi embarquer des LA_RAKMOUNT. Deux Bumpflight peuvent être stackés dans le camion, il faut juste quelques bras pour le faire.

Fred Bailly : Et une petite dernière, le K2-LASERMOUNT pour l’inclinomètre, le même donc que pour K2 car les flancs sont identiques sur les deux enceintes, et qui est indispensable quand on n’utilise pas le Bumper mais seulement la Rigbar et qu’il faut donc s’accrocher à même la première boîte. »

La platine sur laquelle se fixent les inclinomètres laser. Tous deux disposent d’élingues individuelles.
K3i et son bumper. Il ne manque plus que le cache venant masquer toute la face avant pour se faire oublier encore plus tout là-haut.

C’est plus fort que nous, on jette un coup d’œil à quelques K3i dont l’absence de mécanique donne un look très fluide ainsi qu’au bumper tout aussi discret. La seule pièce à peine plus complexe est celle qui permet de prendre les angles à l’aide d’un boulon.

L’écoute de K3

Fred Bailly nous emmène enfin faire une balade dans le fameux Bois de la Belle au Bois Hurlant jouxtant les locaux de L-Acoustics et comme d’habitude nous retrouvons au pied du pylône de THT, des enceintes prêtes à vrombir : 4 K3 et une paire de KS28.
Nous faisons connaissance et posons les dernières questions avant de lancer les premiers titres.

Fred Bailly : La différence avec K2 est que K3 n’emploie que deux canaux d’amplification puisque les 12” sont bobinés en 16 ohms et fonctionnent en parallèle et que le deuxième canal alimente le moteur 4”.
Dans K2 au contraire les 12” sont des 8 ohms qui prennent chacun un canal d’ampli, les quatre 6,5” le troisième canal et les deux moteurs de 3” le quatrième.
Cela nous donne la possibilité d’alimenter jusqu’à 6 K3 par LA12X en 2,7 ohms là où, à la même impédance, on ne peut amplifier que 3 K2. On peut aussi mettre jusqu’à 4 K3 sur LA4X.


K3 et KS28. Comme vous le lirez plus loin, ils sont faits l’un pour l’autre.

SLU : L’ébénisterie et la mécanique ressemblent beaucoup à K2, les quatre 6,5” en moins…

Fred Bailly : La mécanique est identique à celle de K2 ; pourquoi changer ce qui marche très bien. Extérieurement les cotes des deux boîtes sont identiques, la hauteur, la profondeur, même les joues latérales sont les mêmes. Ce qui change c’est la largeur qui est à peine plus grande que Kara et bien moins que K2. Pour info, K2 aurait pu être un peu moins large mais nous souhaitions qu’il soit mécaniquement compatible avec K1 et cette relativement grande taille a permis de bien dimensionner les évents et réduire les bruits de turbulence ; entre autres avantages !

Les volets de la boîte du haut sont sortis en mode 70°. On ne peut pas les rater dans la pénombre même sans frontale !

SLU : On est donc en 2 voies. Le rôle des volets L-Fins est plus important car leur action mécanique commence plus bas en fréquence…

Fred Bailly : On a profité du travail effectué pour la série A qui est aussi en 2 voies à une différence près, c’est la première fois qu’on adopte un moteur de 4” qui est en plus coupé à 500 Hz. Jusqu’à maintenant nous n’avons pas été au-delà des 3”.

SLU : Le sub de l’écoute est le KS28

Fred Bailly : Oui, de même que le contrôleur amplifié est LA12X puisque LA8 et SB28 sont officiellement discontinués. K3 et KS28 fonctionnent très bien ensemble filtrés à 60 Hz.
La seule différence est un recouvrement légèrement moindre qu’avec K2, mais il a déjà beaucoup d’énergie dans le grave. On a la volonté de pousser la majorité de la bande passante par la ligne. On a des systèmes qui descendent à 35 Hz, ce n’est pas un hasard.

SLU : Si pour avoir cette énergie dans la ligne, tu arrives trop vite dans les limiteurs de la bande grave ?

Germain Simon : Tu as la possibilité, sans toucher à la fréquence de coupure, de baisser le contour avec les outils du Network Manager comme LFC et de retrouver de la dynamique.

Silence les oiseaux, le contreplaqué va chanter !

L’écoute est organisée comme souvent à Marcoussis avec les stacks posés au sol et la possibilité de tourner autour des enceintes. Des plots métalliques, affleurant du macadam, indiquent l’angle auquel on se trouve par rapport aux boîtes. De la même façon, des marques sur le chemin d’accès au spot d’écoute permettent de savoir très précisément à quelle distance on se trouve des enceintes.

Germain Simon et en second plan Mary-Beth Henson, la Head of Press et Social Media de L-Acoustics.

Les extraits des titres proposés sont diffusés en somme mono, ce qui, sur certains d’entre eux, heureusement très peu, entraîne quelques annulations et un son un peu éteint. L’écoute est conduite par Fred Bailly d’abord les têtes seules, puis avec les subs.
La première impression est positive avec un air de famille. C’est droit, précis, défini, avec une clarté appuyée et une fidélité rassurante. La matière dont l’extrême aigu est bien là. Les titres étant assez connus, les repères ne manquent pas. La promesse full range est bien respectée.
Le niveau a beau être sage, l’impression est toute autre et on se prend à aimer ces 85 dB-A qui vous habillent de la tête aux pieds, des dB bien remplis et enveloppants. Ce qui doit taper, grogner, pousser ou claquer le fait. On sent qu’on n’est pas face à K2 mais il ne manque rien de précis, on n’a simplement pas encore de repères.

Fred nous propose de tester la dispersion de la boîte, d’abord Panflex rentrés à 110°

En s’écartant de l’axe central, on constate le très bon travail de la R&D. La baisse est tellement régulière qu’on se retrouve à 50° sans être frustré et ce n’est qu’approchant les 60° (on effectue cet essai à quelques mètres des boîtes) où l’on ressent un déséquilibre entre les basses omni et le reste du spectre. Il suffit de revenir à 50° pour retrouver de la vie et valider les 110°. Il manque bien entendu un peu de niveau dans le haut sur les bords mais sans creux ni bosses et on prend encore du plaisir.

On commence ensuite à écouter, à l’aide d’un titre assez répétitif, la dispersion à 70° et comme la boîte prend 2 dB, Fred nous propose de baisser d’autant le système pour pouvoir comparer 110° et 70°. Huit -clocs- bien sonores et les paires de volets sont sorties. On n’est plus face à la même enceinte.
Jusqu’à 30° on a du son avec une atténuation minime hors axe, ensuite c’est une chute presque vertigineuse entre 30 et 40°. L’influence de Panflex et celle sans doute du preset sont très importantes ce qui est une bonne nouvelle car ce qui « dépasse » est très éteint, presque inoffensif. Mission accomplie.

Place maintenant à l’essai avec les KS28 et puis à celui plein badin

Les deux sont effectués à 70°. L’arrivée de KS28 sur la 1re octave renforce indéniablement l’air de famille « marron » et donne immédiatement à K3 un son grand format et très dynamique. Je pense que K3 a besoin de ce sub pour densifier et compléter son bas du spectre sans l’alourdir. Les quelques Hertz et dB qui lui manquent avec K2 rendent le raccord plus -constructif- encore.
On s’éloigne à 30 mètres et Fred lâche la cavalerie. Le double stack a beau être petit au bout de l’allée, il fait le job et mathématiquement on atteint les niveaux du décret. Rappelons qu’on n’a que 4 têtes et un effet de sol à se mettre sous la dent. On gagne les derniers dB en clignotant un peu dans le bas et on recule, 40 mètres, 50 mètres, 60 mètres…

On s’éloigne…

K3 se dévoile plus et le moteur 4” laisse transparaître sa personnalité. La distorsion reste étonnamment basse mais l’impact dans le bas médium est plus claquant, plus musclé que celui produit par de la membrane et rappelle, pour ceux qui ont fait du studio, les grandes écoutes. L’aigu est efficace et bien réel jusqu’à 50 mètres, ensuite il commence à perdre son pétillant pour, à 60 mètres et au-delà, s’atténuer progressivement.

Rappelons que K3 n’a qu’un moteur de 4” pour 10° verticaux là où K2 en a deux de 3” et K1 en a 3 de 3”…pour 5° !

Une dernière écoute effectuée un peu plus tard dans la journée à l’aide d’un titre disposant d’une dynamique beaucoup plus importante (du blues rock mixé en direct sur bande demi-pouce par George Massenburg à Ocean Way, merci à Fred de l’avoir chargé dans son serveur) confirme les premières impressions.

K3 est définitivement une boîte fidèle, incisive et nerveuse qui pousse sans mordre avec beaucoup de détail et elle a toute sa place dans la famille des K. On réécoutera ce système en grand format, accroché et en salle dès que possible pour corroborer ces premières impressions positives.

Un grand merci à celles et ceux qui ont rendu ce reportage possible par leur accueil et leur temps.

D’autres informations sur le site L-Acoustics

 

Robe Lighting au PLASA 2021

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Le Plasa se déroulait la semaine dernière à l’Olympia de Londres, en simultané avec l’ABTT (Association of British Theatre Technicians). 1er rendez-vous « post-pandémie » dans nos secteurs de l’événementiel et du spectacle, il a permis aux professionnels anglais de la lumière et du son, de découvrir les nouvelles technologies et produits lancés pendante cette longue période sans salon.

Robe Lighting, sponsor du Plasa, présentait une série de nouveaux produits, certains d’entre eux récemment lancés comme les FORTE, T2, CUETE… Et un tout nouveau T11 Profile en avant-première dont on devine avec le T de sa référence qu’il répondra aux exigences des théâtres en termes de bruit de fonctionnement et de qualités colorimétriques.

On n’en sait pas plus, sinon que le T11 utilise une source à leds et qu’il a impressionné les anglais par son aspect et ses caractéristiques.
Vincent Bouquet, directeur technique de Robe et un des très rares français à avoir traversé la manche, garde le secret : « Le T11 sera certainement la grande nouveauté Robe et nous sommes impatients de vous le montrer aux JTSE !

Le stand Robe qui participait à l’ambiance de bonne humeur et de convivialité de ce salon revival, impliquait dans son show le nouveau projecteur motorisé CUETE, optimisé pour les clubs, les bars et les sociétés de prestations événementielles qui recherchent un rapport qualité prix et un retour sur investissement intéressant.


La lyre vidéo ProMotion – asservie par Robe.

Avec sa roue de gobos virtuels, le contrôle des couleurs en RGB ou CMY, sa roue d’effets graphiques, d’animation et kaléidoscopiques, elle vise les marchés du retail et de l’installation fixe.

Les FORTE et ESPRITE (Transferable Engine) qui offrent la possibilité d’interchanger leur moteur de leds en quelques minutes et ainsi de satisfaire les exigences des designers en termes de température de couleur, niveaux d’IRC, pour les prestataires ou les salles qui disposent de plusieurs modules.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France
Sur SLU : le Banc d’essais du Forte et le Banc d’essais de l’Esprite

 

Modena, un Wash Beam Led Starway de nouvelle génération

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Modena intègre 7 sources RGBW de 40 W dans une petite portion de cylindre arrondie, de 180 mm de diamètre, montée sur une lyre nerveuse. Son poids : 7,38 kg.
Starway annonce un éclairement à 5 m de 17 000 lux @4,35° et un flux de 3 650 lumens.

Du Beam de 4,35° au Wash de 55° grâce à son zoom linéaire, Modena est capable aussi de projeter le faisceau de chaque source contrôlable individuellement.
La variété d’effets est énorme, proposés par les programmes internes de la machine ou gérés en DMX-RDM, ArtNet, sACN ou Kling-Net.

Ce projecteur bénéficie du système de gestion de couleurs BC Color System qui permet d’ajuster en temps réel les macros de blancs et les tons de la roue de couleur pour s’intégrer parfaitement à un parc existant. Ce système permet aussi de gérer les couleurs à partir d’un blanc donné, comme si la machine était utilisée avec une gélatine.


Vidéo de présentation


Modena propose 6 modes DMX (de 15 à 69 canaux), par ses connecteurs XLR5 in & out et 2 RJ45, 3 modes de refroidissement et une sélection de fréquences d’alimentation des leds pour éviter le scintillement à l’image d’une captation vidéo.


Les connecteurs doublés in et out pour l’alimentation et les datas.

Il ne consomme que 300 W max et ne coûte que 1 490 € TTC.

Plus d’infos sur le site de son distributeur Freevox et sur le site Starway

 

Fabian de Brücker rejoint Ayrton

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Ayrton est ravi d’accueillir Fabian dans son équipe commerciale en qualité de directeur régional des ventes pour tous les pays et régions francophones à compter du 1er septembre 2021. Il a la responsabilité de maintenir un niveau élevé de relations avec les designers, de promouvoir et de soutenir la marque Ayrton dans ces régions.

Fabian apporte une riche expérience de l’industrie. Il a travaillé avec de nombreuses grandes marques d’éclairage pendant plus de 25 ans et construit un vaste réseau parmi les professionnels de l’éclairage. Il a développé une relation particulièrement étroite avec Ayrton.

« Fabian a toujours été un grand défenseur de la marque Ayrton depuis l’époque où il travaillait avec Axente, donc son adhésion est un énorme bonus », a déclaré Michael Althaus, directeur des ventes mondiales d’Ayrton.
« Ses années d’expérience signifient que Fabian a des relations très solides avec les designers en France. Nous sommes très fiers de l’intégrer à notre équipe.

« Il s’agit d’un tout nouveau rôle pour moi et je suis très heureux de rejoindre une entreprise que j’admire depuis si longtemps », déclare Fabian de Brücker. « J’ai représenté certaines des plus grandes marques dans ma vie professionnelle, mais Ayrton occupe une place particulière, en partie grâce à une excellente relation et amitié avec Yvan Péard, fondateur et CTO d’Ayrton, mais surtout parce qu’Ayrton est la marque la plus innovante sur le marché.

Contact Fabian de Brücker sur Email: [email protected] – Tel: +33 6 02 17 27 09

Plus d’informations sur le site Ayrton

 

Frenetik nomme un nouveau distributeur aux USA

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De gauche à droite Rik Kirby, Margie Kirby et Jeff Miranda.

Selon Rik Kirby, président d’Allied ProTech, « La gamme d’enceintes PoE+, compatibles Dante de Frenetik correspond vraiment à un besoin que nous avions repéré sur le marché et pour lequel nous recevions des demandes de nos clients. Dès que nous avons eu les premiers échantillons entre nos mains, nous avons été impressionnés.

Le directeur commercial de Frenetik, Alain Hercman.

Ces enceintes sont compactes et discrètes, très bien construites, à un prix correct et elles sonnent bien. Comme nous distribuons de nombreux produits complémentaires, Frenetik correspond bien à notre portefeuille et a été très bien reçu par nos partenaires sur le marché américain. Nous sommes impatients de travailler avec eux »

«Pour Frenetik aux États-Unis, nous avions besoin d’un partenaire ayant une bonne compréhension de la technologie derrière nos produits et prêt à fournir le bon support a ce marché.
C’est exactement ce que nous avons trouvé avec Rik et son équipe chez Allied ProTech, et nous sommes convaincus que nous entamons une collaboration fructueuse et à long terme », déclare Alain Hercman, directeur commercial de Frenetik.

Pour avoir plus d’informations sur les produits Frénétik, visitez le site Frenetik

Et pour en savoir plus sur Allied ProTech et leur travail sur la marque française, visitez Allied Protech

 

Robert Juliat SpotMe au National Theatre de Londres

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Le concepteur lumière, Tim Lutkin, a mis en œuvre deux systèmes SpotMe Robert Juliat au National Theatre de Londres, sur la pièce Under Milk Wood de Dylan Thomas, qui a remporté un vif succès cet été.
SpotMe est un système de suivi qui utilise les compétences et l’expérience d’un opérateur de poursuite pour déterminer des données de position dans l’espace. Ces informations sont ensuite utilisées pour contrôler l’ensemble des projecteurs du kit lumière via la console.

Tim Lutkin qui connaît bien les systèmes de suivi automatisés, n’avait encore jamais expérimenté un système de tracking qui allie la technologie au savoir-faire d’un opérateur. Il était donc curieux d’explorer les capacités de SpotMe.

photo Johan Persson

Jack Champion, responsable lumière au National Theatre pour le spectacle Under Milk Wood, explique : « Tim a utilisé SpotMe de manière différente. Il n’était pas forcément intéressé par la lumière générée par les poursuites, mais plutôt par les données de position générées par les poursuites équipées du SpotMe – le but étant de pouvoir orchestrer le contrôle des projecteurs motorisés pour suivre les différents acteurs.

Il a donc assigné un SpotMe à l’acteur principal Michael Sheen, et l’autre SpotMe pour gérer les positions du reste de la troupe. Cela lui a permis de réaliser ses presets de position en direct pendant le spectacle. C’est une approche ingénieuse de l’utilisation du SpotMe, beaucoup plus fluide et naturelle grâce au travail du poursuiteur qui contrôle les mouvements. Les lumières pointent précisément au bon endroit à chaque mouvement d’acteur. Cela donne un rendu très théâtral qui correspondait tout à fait à la nature de la représentation. »

Robert Juliat SpotMe 3D Tracking installé sur une poursuite Cyrano.

« Grâce à SpotMe, la souplesse, la beauté et la précision d’un véritable suivi humain profitent à l’ensemble des projecteurs automatiques, explique Tim Lutkin. Pouvoir contrôler un kit de projecteurs situés à n’importe quel endroit de l’espace scénique et lui faire suivre l’artiste avec précision, sans se compliquer la vie avec des émetteurs ou autres dispositifs, donne une nouvelle dimension à la conception lumière.
La vraie magie du tracking, c’est lorsqu’il est employé pour améliorer subtilement une création artistique, et pas simplement pour remplacer des poursuites situées à la face ».

Dan Murfin, responsable des systèmes de contrôle lumière du National Theatre, partage cet avis : « En règle générale, même si les acteurs se déplacent dans l’espace scénique de façon naturelle, tous les paramètres des projecteurs sont programmés à l’avance dans la conduite lumière, et nous comptons sur cette conduite pour créer la dynamique du spectacle.

Nous avons beau programmer des fondus pour permettre aux acteurs de passer d’une position à une autre, nous sommes toujours obligés de passer d’un preset à un autre. Il faut beaucoup de temps pour ajuster la position et le timing des projecteurs pour obtenir ces effets. Avec SpotMe, cela se fait en temps réel. C’est un outil de suivi avec lequel on peut construire les différents tableaux d’un spectacle, en créant un éclairage dynamique en association avec le mouvement des poursuites. »

« Je pense que l’un des points forts de SpotMe est le fait qu’une personne soit présente pour contrôler les projecteurs. Un système de poursuite entièrement automatisé peut poser quelques problématiques – le passage en mode rapide pour les scènes plus animées, la gestion des overshoots (lorsque l’artiste s’arrête mais que le projecteur continue sa course), les problèmes de latence.
Aucun souci avec SpotMe car la présence et l’expérience du poursuiteur permettent l’anticipation nécessaire pour éviter ces problèmes. Avec SpotMe vous pouvez exploiter l’ensemble du kit lumière et même y intégrer de la vidéo et d’autres médias. Ce type de solution est très prometteur et nous apporte des possibilités créatives intéressantes qui sont assez nouvelles dans nos métiers. »

Photo Johan Persson

SpotMe est bien plus qu’un simple outil de tracking, permettant un contrôle total des paramètres d’un projecteur. « L’installation et la calibration, qui ne sont à effectuer qu’une seule fois, sont les étapes qui prennent le plus de temps, précise Dan Murfin. Donc une fois que les balises de calibration sont en place et que les projecteurs sont calibrés, la programmation est très simple. Un réglage précis des paramètres de tous les projecteurs peut alors être effectué.
Vous pouvez ajuster automatiquement la taille du faisceau en fonction de la position sur scène, conserver la même netteté, augmenter ou diminuer l’intensité pour maintenir une luminosité relative lorsque l’acteur se rapproche ou s’éloigne de la source lumineuse, ce qui est particulièrement utile pour les films et les émissions de télévision par exemple. Une fois que vous savez où se trouve une personne, vous pouvez faire beaucoup plus que simplement diriger la lumière vers elle. »

SpotMe présente également d’autres avantages en termes de gestion des équipements, comme le souligne Paul Hornsby, responsable des ressources lumière du National Theatre. « Avec notre programmation très diversifiée, nous devons être flexibles. Les positions des poursuites peuvent changer lorsque nous passons d’une configuration de scène en arrondi à une configuration plus classique où le public se trouve assis face à la scène. Les poursuiteurs doivent alors se déplacer entre différentes positions sur la passerelle en pont ou bien en fond de salle, ce qui nécessite souvent d’avoir deux équipes d’opérateurs.

Le travail sur poursuite en pont est souvent inconfortable pour les poursuiteurs et les oblige à rester en position longtemps avant et après le spectacle. Les riggers et les opérateurs doivent porter des harnais et nous devons faire attention à l’endroit et à la manière dont sont placés divers accessoires. Tout cela implique des contraintes de sécurité et d’évaluation des risques.

Avec SpotMe, nous pouvons simplement installer les poursuiteurs en fond de salle et éviter les positions de poursuites de pont, tout en gardant un contrôle sur les équipements installés à cet endroit de la scène. Nous pouvons assigner n’importe quel appareil pour qu’il fonctionne avec SpotMe et atteindre toute personne ou position nécessaire sur scène et contrôler toutes les lumières. C’est beaucoup plus agréable et sûr. Nous disposions déjà de poursuites Robert Juliat et d’opérateurs expérimentés, il était donc logique d’investir dans SpotMe. »

Les SpotMe Robert Juliat ont été fournis au National Theatre par Ambersphere Solutions, distributeur exclusif des produits Robert Juliat au Royaume-Uni.

Under Milk Wood a été joué du 16 juin au 24 juillet 2021 et véritablement acclamé par la critique.

Plus d’informations à propos du SpotMe Robert Juliat sur le site www.robertjuliat.fr et d’autres infos sur le National Theatre

 

Modulo Pi au Futuroscope

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La clé des Songes, le nouveau spectacle du Futuroscope conçu par ECA2, propose aux visiteurs un voyage onirique intégrant vidéo projection, lasers, flammes et jets d’eau.
Il utilise une dizaine de vidéoprojecteurs et 3 x médias serveurs Modulo Pi.

La Clé des Songes – © Futuroscope/ECA2/Julien Panié

La Clé des Songes est le fruit d’un an et demi de travail entre le parc du Futuroscope et ECA2, une société au succès mondial, spécialisée dans la création et la production de spectacles immersifs technologiques. Joué dans le théâtre aquatique de plein air du parc, le show offre une expérience multisensorielle associant film d’animation et multimédia.
Les équipes d’ECA2 ont dû se réapproprier le site, en s’appuyant sur le dispositif technique de la production précédente.

ECA2 a imaginé une nouvelle scénographie autour de la structure vortex en place, un élément de décor de 28 tonnes, dont les 157 facettes forment une surface de projection de 270 m2, cible de 5 x vidéoprojecteurs LX1500 Christie.

ECA2 a choisi de les alimenter par une station Modulo Kinetic Designer ainsi que 2 x serveurs Kinetic V-Node équipés de 6 sorties.
L’étude de projection a été réalisée dans Modulo Kinetic à l’aide des outils d’implantation du logiciel.

Grâce au système de caméra virtuelle et de calibration 3D des projecteurs, le média serveur a permis de réaliser un mapping 3D sur le vortex, créant une fresque d’images aux atmosphères variées tout au long du spectacle.

Le show intègre aussi 950 m² de projection sur écrans d’eau, et 450 m² de projection sur un filet suspendu à 35 m de hauteur, alimentés par 5 x vidéoprojecteurs Barco de 18 000 à 44 000 lumens, et Modulo Kinetic pour le mapping 3D et le playback de média.

Par ailleurs, la fonction LED mapping de Modulo Kinetic permet de piloter une constellation de plus de 300 lucioles réparties à la surface de l’eau. Synchronisé au Time Code, le spectacle de 25 minutes est joué une à deux fois par soir face à une tribune de 5 000 spectateurs.

La Clé des Songes, nouveau spectacle nocturne créé par ECA2 pour le parc du Futuroscope.

Le parc du Futuroscope utilise les médias serveurs Modulo Player de Modulo Pi sur plusieurs attractions, dont La Machine à Voyager dans le Temps (Primée aux European Star Award 2014, et élue Meilleure attraction au monde aux Thea Awards 2015) et L’Extraordinaire Voyage (Meilleure attraction européenne aux Parksmania Awards 2017).

Plus d’info sur le site Modulo Pi

 

Vincent Bouquet, nommé Directeur Technique de ROBE Lighting France !

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ROBE lighting France, filiale française du fabricant tchèque ROBE Lighting, annonce la promotion de Vincent Bouquet au poste de Directeur Technique.

« Avec cette nouvelle position l’objectif est de continuer à toujours améliorer notre support technique clients et échanges avec notre usine. C’est valorisant de pouvoir proposer une promotion en interne et offrir des perspectives d’avenir à un jeune de sa génération, surtout dans une période comme celle-là. Il est aussi important de pouvoir garder des compétences de ce type et de ce niveau dans notre industrie. », commente Bruno Garros, Directeur Général chez ROBE Lighting France.

Pour contacter Vincent Bouquet, le numéro de téléphone reste inchangé : 06.29.10.83.77 ainsi que son adresse email : [email protected]

 

KLANG annonce le KLANG:konductor au PLASA 2021

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« Après le rapprochement avec DiGiCo en 2018 et la sortie de l’intégration du workflow pour ses consoles, de plus en plus d’ingé son retours ont adopté un processeur KLANG », déclare le co-fondateur de KLANG, le Dr Pascal Dietrich. 

Le co-fondateur de KLANG, le Dr. Pascal Dietrich.

« Au début, seuls les canaux essentiels pour les artistes principaux étaient traités par le processeur, mais le souhait de davantage de voies d’entrée, et donc de nouvelles possibilités créatives et pratiques, s’est accru. »

Conçu pour les ingénieurs du son retours et les installations fixes, KLANG:konductor répond à cette demande avec un système de mixage haut de gamme qui peut fournir 16 mixages immersifs et traiter 128 signaux d’entrée jusqu’à 96 kHz, avec une latence étonnante de moins de 0,25 ms.

Benedikt Krechel, le directeur technique de Klang.

« Nos équipes combinées de R&D ont pu exploiter deux fois plus de puissance de traitement dans un seul rack 3U que dans n’importe lequel de nos processeurs précédents en utilisant les derniers moteurs FPGA ultra-rapides », explique le directeur technique de Klang Benedikt Krechel.

« Beaucoup de nos clients apprécient la flexibilité matricielle offerte par KLANG:fabrik, mais nous savons qu’ils doivent s’adapter rapidement aux différentes situations d’E/S lorsqu’ils voyagent dans différents pays. KLANG:konductor étend considérablement cette flexibilité et permet à l’utilisateur de choisir les E/S à la volée.

KLANG:konductor propose trois emplacements DMI pour offrir une liberté d’E/S inégalée et garantit une intégration réussie dans toute configuration existante. Par exemple, deux cartes DMI-MADI permettent de renvoyer 128 canaux d’entrée et mixages vers une console et une carte DMI-Dante peut connecter les mixages aux KLANG:kontrollers.
Associé à des capacités de routage par canal intégrées, :konductor permet également à l’utilisateur de router librement le moteur de mixage immersif et de convertir entre différents formats DMI, par exemple Optocore, Dante ou MADI, avec chaque carte DMI offrant jusqu’à 64 canaux d’entrée et de sortie à 48 kHz et 96 kHz.

« KLANG:konductor est le couteau suisse de la conversion de format audio et devient très pratique comme interface pour les virtual sound checks ou les enregistrements multipistes, en même temps qu’il est utilisé comme processeur immersif », explique Dietrich.

Le tour de magie de :konductor, les E/S flexibles via 3 emplacements pour cartes DMI.

L’intégration transparente dans l’interface de contrôle de DiGiCo et l’application intuitive KLANG:app donnent aux ingés son un contrôle direct. Avec KLANG:kontroller les musiciens contrôlent leur propre mix. Cette combinaison garantit une flexibilité maximale, avec des mixages toujours vite accessibles, ainsi qu’un accès rapide aux paramètres du système et du mixage.
Bien que peu d’amplis casques soient adaptés aux ears à faible impédance, KLANG:konductor propose à l’avant de l’appareil le même circuit d’amplificateur de qualité studio que celui qui équipe KLANG:quelle. Cela permet aux ingés son d’y connecter directement leurs écouteurs, d’y router la sortie Cue de leur console et de basculer en toute transparence à un Cue KLANG via l’application.

L’écran tactile couleur de 7 pouces placé à droite du nom de l’entreprise

L’appareil dispose également d’un écran tactile couleur de 7 pouces monté à l’avant pour permettre le contrôle direct du mixage, la configuration audio, le matriçage et les indicateurs de niveau. Un port réseau à l’avant de l’unité fournit une alimentation via Ethernet pour connecter directement un KLANG:kontroller ou un KLANG:quelle et la double alimentation redondante offre une fiabilité maximale.

« Le mixage intra-auriculaire immersif devient de plus en plus populaire, car il apporte des avantages majeurs aux musiciens en offrant une écoute naturelle et en supprimant le sentiment d’isolement sur scène », explique Pascal Dietrich. « KLANG:konductor est notre processeur le plus puissant et flexible à ce jour, et offre aux ingénieurs et aux musiciens un système extrêmement capable, mais simple à utiliser, qui offre tous ces avantages et plus encore. »

Plus de details sur Klang:conductor

 

Emmanuelle Neau revient chez ESL

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ESL est heureuse de réintégrer Emmanuelle Neau dans ses équipes, au poste de chargée d’affaires pour le secteur Île-de-France. D’abord assistante commerciale, Emmanuelle Neau a assuré l’administration des ventes chez ESL pendant 9 ans pour la région parisienne. Emmanuelle a toujours eu pour priorité le service client et la réactivité.

Elle va désormais venir à votre rencontre afin de vous accompagner dans vos projets et vous présenter les solutions proposées par ESL. Pour cela, elle sera assistée de Guillaume Killian, commercial sédentaire ÎDF et alliée à Denis Berranger, commercial itinérant ÎDF.

« C’est une joie pour moi de retrouver ma famille ESL, société avec laquelle je partage les valeurs de professionnalisme, satisfaction client, bienveillance.
Je suis également ravie de retrouver les clients avec lesquels je collabore depuis des années et de découvrir leur environnement de travail. Chargée d’affaires est une suite logique de mon parcours chez ESL, je suis heureuse et enthousiaste de relever ce nouveau défi !»

Emmanuelle Neau – Chargée d’affaires ÎDF
Mobile : 06 74 98 52 87
E-mail : [email protected]

 

Nexo lance au Plasa les e PS dédiées aux intégrateurs

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Profitant de l’occasion offerte par le premier salon depuis de nombreux mois, NEXO a dévoilé sa série d’enceintes ePS conçues pour les besoins de l’intégration.
Trois enceintes passives à 2 voies et deux renforts de basses dédiés sont les premiers modèles d’une nouvelle gamme « utilitaire », qui offre la haute qualité européenne de NEXO à un prix accessible ce qui galvanisera les projets au budget serré.

A gauche et debout sur le sub eLS600 se trouvent ePS8 et ePS6. A droite ePS10 sur le petit sub eLS400.

S’appuyant sur 25 ans de succès avec la légendaire série PS, les ingénieurs de NEXO ont adopté une approche sans fioritures pour cette nouvelle gamme, réduisant les options de connexion et de montage, et tirant parti des nouvelles techniques de fabrication et de conception des transducteurs pour atteindre des prix sans précédent pour cette gamme si appréciée. Les modèles ePS permettront à de nombreux projets d’installation publics et privés d’accéder à un système NEXO sans se ruiner.

Conçue spécifiquement pour une installation fixe, la série ePS regroupe toutes les caractéristiques NEXO de haut rendement, de dispersion et de musicalité dans des ébénisteries en bois compactes, de forme trapézoïdale et avec des grilles en acier pour une résistance aux intempéries certifiée IP54 (et IP55).

La série ePS mise en scène au sol, sur des fixations murales et enfin en accroche.

La gamme ePS comprend trois enceintes point source légères, montées en 6”, 8” et 10”. Chacune comprend un moteur HF de 1,4” et un haut-parleur de grave de faible poids, avec le pavillon rotatif historique de NEXO offrant des options de dispersion à l’utilisateur.
Disposant d’une ébénisterie en contreplaqué de bouleau balte, ePS6, ePS8 et ePS10 offrent un SPL Max de 125, 128 et 130 dB respectivement.

– ePS6 ne pèse que 7,1 kg pour une taille de 367 mm x 200 mm x 182 mm et une réponse en fréquence à -6 dB de 90 Hz à 20 kHz.
– ePS8 pèse 8,1 kg, mesure 425 mm x 252 mm x 227 mm et sa réponse en fréquence s’étend de 80 Hz à 20 kHz à -6 dB.
Le plus puissant des trois modèles, ePS 10 pèse 14,8 kg, mesure 533 mm x 318 mm x 283 mm et sa réponse en fréquence va de 70 Hz à 20 kHz à -6 dB.

ePS 6, 8 et 10…nues. Aucun doute, il s’agit bien de guides d’onde PS de Nexo !

Les trois boîtes sont équipées sobrement d’un bornier offrant des connecteurs à vis IN/OUT à pas de 7 mm. Le couvercle IP protège les connecteurs de l’humidité dans les applications extérieures. De chaque côté de l’ébénisterie, deux inserts M6 au pas de 80 mm et un insert M10 permettent la connexion au support en U, aux accroches ou aux vis à oeil. L’arrière de chaque enceinte est équipé de 3 inserts M6 avec un pas de 70 mm pour un montage mural en positions horizontale et verticale.
Toutes les unités sont finies en peinture structurelle noire (le blanc et toutes les autres couleurs RAL sont disponibles sur commande), avec un tissu acoustique résistant aux UV tendu sur la grille avant.

Toutes les enceintes NEXO sont associées à un renfort de grave dédié, bien qu’elles soient compatibles en phase avec n’importe quel sub du catalogue NEXO. Dans le cas de la série ePS, deux puissants subwoofers compacts sont lancés – le simple 12” eLS400 et le simple 15” eLS600, qui correspondent à l’esthétique des enceintes de la série ePS.

eLS400 est un sub compact qui peut être posé ou suspendu, grâce à sa conception discrète et facile à intégrer. Ne pesant que 14,5 kg et mesurant 365 mm x 425 mm x 447 mm, il est équipé d’un 12” à grand débattement délivrant un SPL Max de 130 dB et une réponse en fréquence allant à 45 Hz à -6 dB. Il a été conçu pour compléter ePS6 et ePS8.

eLS400 et eLS600

eLS600 mesure 425 mm x 533 mm x 562 mm, pèse 26,3 kg et utilise un 15” à grande excursion dans un montage bass-reflex capable d’une pression crête de 136 dB. Il est conçu pour s’associer à ePS8 et ePS10. Astucieusement, les dimensions en largeur et en hauteur des subwoofers rectangulaires correspondent parfaitement aux tailles des têtes dont ils renforcent le bas du spectre : un cadré dédié permet d’accrocher les ePS sous le subwoofer, créant des systèmes à large bande de faible encombrement et visuellement agréables.

Sur les quatre côtés des subs, deux raccords M10 relient eLS600 au support en U, aux vis à œil ou aux accessoires dédiés. Les raccords M10 non utilisés peuvent être employés comme points d’accrochage supplémentaires là où la législation l’exige. La connexion à l’ampli se fait via deux paires (entrée/sortie) de borniers à vis, tandis que le couvercle IP inclus protège les connecteurs de l’humidité dans les applications extérieures.

Les systèmes composés d’éléments ePS et eLS ont l’avantage d’être constitués de composants de haute qualité familiers à tous les utilisateurs des produits premium de NEXO, associés aux capacités de traitement uniques des amplificateurs NXAMPmk2.
L’impédance de 4 ohms de eLS600 permet de charger les 4x1mk2 à raison d’une unité par canal, les 4x2mk2 et 4x4mk2 en prenant deux en parallèle. eLS400 dont le 12” est habilement bobiné en 6 ohms charge les 4x1mk2 à raison de deux unités en parallèle par canal, les 4x2mk2 et 4x4mk2 en prenant trois.

Pour télécharger les données techniques complètes de cette nouvelle série, cliquez ici

 

Meyer Ultra-X20, la polyvalence en boîte

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Petite sœur de la X40, la X20 est la seconde déclinaison ou mieux encore Ultra déclinaison d’une nouvelle gamme et c’est aussi la solution que Meyer a trouvée pour pousser à la retraite les UPA.

Une animation montrant le montage des transducteurs en mode concentrique et l’évent en bas de caisse.

Moderne et très bien née question électronique, la X20 bénéficie d’un module ampli en classe D à trois voies, dont la puissance totale en crête atteint 860 W. Le DSP de bord se charge du filtrage, de la correction de phase, de l’égalisation et enfin de la protection de transducteurs, un moteur de 2” et deux petits graves de 5”.

Respect de la planète ou plus certainement simplicité de construction, robustesse, durabilité et gain de taille et de poids, la X20 est entièrement faite en aluminium ce qui n’empêche pas les deux HP de grave de disposer d’une vraie charge, un évent laminaire prenant place en bas de la face avant.

Pour ceux qui connaissent la marque, on ne badine pas avec les chiffres et la X20 ne déroge pas à la règle. En fonction des modèles, on y reviendra, le SPL Max atteint en bruit rose 123,5 dB et en M-noise oscille entre 127 et 128,5 dB, la différence étant due au guide d’onde plus serré. La réponse en fréquence tient entre ± 4 dB entre 65 Hz et 17,5 kHz avec une phase tenant entre 95 Hz et 18 kHz entre ± 45°.


Le module comportant 3 amplis en classe D, l’alimentation et la partie DSP, essentielle dans l’alignement, la correction en phase comme en fréquence et la protection de la X20.

Les modèles disponibles sont trois. La X20 équipé d’un guide « standard » favorisant un plan au choix (les guides sont rotatifs) avec 110° x 50°, la X22 favorisant un peu la portée avec 80° x 50° et la X23 dite la sulfateuse en 110° x 110°.

La platine de connexion arrière porte la désormais classique prise 5 broches XLR et son renvoi acceptant à la fois le signal analogique symétrique et les deux points pour le réseau RMS, mais deux autres versions sont disponibles, une où audio et réseau de monitoring sont séparées et une dernière IntelligentDC où la X20 est alimentée en courant continu via un câble spécifique qui véhicule aussi l’audio.

La face arrière en mode analogique et RMS en 5 points.

Le corps en alu facilite la pose d’inserts standard, deux M8 de chaque petit côté et quatre M6 sur le radiateur de l’ampli et un ensemble de lyres, pattes, renvois et autres adaptateurs pour des pieds standard sont prévus.

Nous avons eu la chance et le plaisir de pouvoir écouter la X20 accompagnée par deux subs différents lors de notre découverte de Spacemap Go dans le studio de Dushow au printemps (pour retrouver ce reportage cliquez ici) et le moins qu’on puisse dire c’est que ça sonne vraiment bien.

Telle quelle la X20 est capable, en sacrifiant un peu de sensibilité, de produire un grave acceptable et pour nombre d’utilisations, elle fera largement l’affaire. Le bas médium est très délié et apporte un grain appréciable et musical aux voix. Le médium et l’aigu sont très agréables, précis et piqués à la fois.

Deux X20 sur autant de USW-112P. Ca paraît petit, mais ça tabasse.

Les extraits proposés ont tous prouvé l’extrême musicalité et fidélité sans aucun traînage de cette enceinte, et qui devient encore plus intéressante quand un sub apporte sa dimension physique et rééquilibre son rendu, le tirant plus vers l’événementiel et moins la hifi. On sent très bien avec la X20, la capacité de Meyer et d’autres fabricants à continuer la marche en avant du SPL tout en baissant la distorsion et toute forme de dureté ou d’incohérence de phase propre aux générations précédentes.

Trois subs enfin complètent – logiquement – la X20

Le USW-112P

Le plus proche et prêt pour le futur, comme l’est la X20, est le petit USW-112P. Un seul 12” et 1 200 W en crête, lui permettent de délivrer entre 35 et 125 Hz à ±4 dB pour 123 dB en bruit rose et M-Noise.
Nous l’avons écouté et pour une salle d’un volume raisonnable, il fait parfaitement l’affaire, même si la X20 lui tient tête. Un modèle identique mais IntelligentDC existe aussi de ce sub et il ne vous coûtera que 3 dB sur le sonomètre.

Le USW-210.

Un autre sub possible est le USW-210P avec deux 10” dans un montage en colonne, un évent central et le radiateur des amplis complétant le tableau. 30 à 140 Hz à ±4 dB pour 126 dB en bruit rose et M-Noise.

Et enfin le 750-LFC. Presque 8 dB de plus que le 112P. Chauds les marrons !

Le troisième est le 750-LFC pour lequel la X20 est nativement alignée en phase afin d’en simplifier le déploiement. Reprenant le look Touring du 900 avec juste un 15” double bobine à la place d’un 18”, il délivre 130,5 dB de SPL Max à la fois en rose et M-noise. Inutile de préciser que le combo X20 sur 750 est une petite bombe. Propre.

D’autres informations sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio & Lighting

 

Xavier Gendron en interview en direct le 10 septembre

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Quel plaisir de retrouver Xavier, notre indiscutable cador des retours, parti accompagner Sting depuis quelques années et sur le point de reprendre la route après une longue pause forcée qui l’a aussi très affecté.

Xavier en train de caler des LE1200S il y a quelques années de cela, qui plus est mixant sur deux Paragon… Un son dingue.

Il sera en direct en compagnie de Bruno Dabard, ingé applications d’Algam pour parler et découvrir la dernière gamme de retours de scène de Martin Audio une marque historique dont nombre de wedges sont employés quotidiennement sur les plateaux du monde entier.

Puissance, directivité, ergonomie et d’autres caractéristiques vont être décrites par Xav et comme l’événement sera interactif et en direct, vous aurez la possibilité de poser vos propres questions.


Le XE 500 sans sa face avant.

Si vous ne connaissez pas les XE 300 et XE 500 Martin ou voulez préparer vos questions, ils disposent tous les deux du procédé Coaxial Differential Dispersion qui permet d’ouvrir la dispersion horizontale à 60° au plus près du wedge, jusqu’à la pincer à 30° au lointain tout en gardant la balance tonale et le niveau réguliers.

Des évents placés sur la base des deux modèles assurent un couplage avec le sol afin de garantir un niveau important aussi dans le grave. Puisqu’on parle de niveau, le XE 500 délivre un SPL Max de 143 dB, 7 dB de plus que le LE 2100 avec une réponse en fréquence qui va de 62 Hz à18 kHz +/- 3 dB.

Pour assister et participer à cet événement qui aura lieu vendredi 10 septembre 2021 de 11h à 12h heure de Paris, inscrivez-vous ici

Pour retrouver XaXa dans ses œuvres, cliquez ici

Enfin pour avoir encore plus d’infos sur ces deux retours de scène, visitez le site Martin Audio ou bien le site Algam Entreprises

Sully, la trappe-cœur de Robert Juliat

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Robert Juliat s’est donné comme but de trouver la solution ultime pour offrir une seconde vie aux innombrables découpes 600SX de la planète, avec une encore meilleure qualité de lumière. En présentant l’année dernière le module Sully, et cette année la Tibo HE, ils ont peut-être rempli leur pari.
Armé de nos appareils de mesures, nous sommes allés soumettre la Sully 654SX à nos tests implacables, sur leurs terres Picardes.

Autour de la Sully

[private]

Accueillis par Ludwig Lepage, chef produit, nous découvrons sous toutes les coutures la gamme Sully. François Juliat, directeur général, et Séverine Zucchiatti, responsable communication, répondront aussi avec plaisir à la multitude de questions que nous n’avons pas manqué de poser.

Après une chaleureuse pause-café en compagnies de nos hôtes, dans leur salon musée où chaque recoin est habillé d’un morceau d’histoire, nous continuons à évoquer nos souvenirs et partager les anecdotes de chacun en progressant vers la salle de mesures.

Habitués à nous croiser lors des grands salons nationaux et internationaux, la crise du Covid avait distendu ces liens solides que nous tissons avec les fabricants, les distributeurs et tous les prestataires durement touchés ces derniers mois.

Avec bonheur, nous nous retrouvons comme si de rien n’était. Hormis les masques et les distances à respecter, nous nous apprêtons à passer une excellente journée à Fresnoy-en-Thelle, dans les 7 000 m2 de l’usine Robert Juliat.

A votre gauche une découpe Sully 654SX, reconnaissable à son socle arrière, au niveau de l’ancienne trappe des 614SX…

Ludwig nous dresse un panorama complet de Sully qui n’est ni vraiment une découpe, ni une source spécifique, mais une gamme complète séparée en deux grands axes: D’un côté, une suite de modèles complet, les découpes Sully 650SX, la poursuite Sully 1156 et les projecteurs type Fresnel ou PC Sully 305LF et 305LPB.

De l’autre côté, des modules dit ‘retro-fit’, permettant de convertir, voir ressusciter un certain nombre de luminaires plus ou moins ancien, tungstène ou autres, en projecteur à led, à consommation réduite, flux lumineux revitalisé et réglages modernisés.

… et à votre droite le module Sully, ici dans sa version ‘poursuite’ avec potentiomètre, mais que nous utiliserons dans un corps de 614SX par goût du luxe 😉

Le bloc Sully T/650SX compatible avec les découpes 600 SX, Aledin (630SX), Figaro, Quincy ou Pierrot et le T/1650SX pour convertir les poursuites Criquet, Buxie et Foxie. Toutefois, hormis le potentiomètre manuel du T/1650SX, quasi obligatoire pour une poursuite, les deux blocs sont absolument identiques. Il faut noter aussi que le pavé de leds et sa gestion électronique sont utilisés conjointement dans leur nouvelle gamme de découpes légères Tibo HE.

Les modules sont disponibles en deux températures de couleur : blanc chaud, l’équivalent d’un halogène 3000 K ou blanc froid à 5700 K, telle une découpe avec gélatine LeeFilter201. Des teintes équilibrées, à l’aise dans beaucoup de situations.

La consommation maximum d’un appareil est de 135 W, c’est impressionnant d’ascétisme. 22 Sully tiennent sur une ligne directe 3 kW, sans problèmes d’harmoniques ni courant d’appel. La gestion d’alimentation des leds se fait par découpage à 3 200 Hz ou 17 000 Hz, mais aussi en courant continu.
L’avantage de choisir entre une graduation la plus fluide possible à 3 200 Hz, surtout à bas niveau, ou de privilégier l’absence de flickering en passant à 17 000 Hz, voire en courant continu en cas de captation est indéniable. Dans ce dernier cas, en revanche, les transitions seront plus saccadées.
La chaleur émise est drastiquement réduite. On peut presque en profiter pour créer des gobos sur impression plastique, mais pour des applications très courtes, ou des tests, la puissance de la source led pouvant malgré tout les déformer.

La continuité tranquille

Les découpes Sully 651SX, 653SX et 654SX, livrées avec leur source led, reprennent les caractéristiques des 611, 613 et 614SX, et pour cause : leurs mécaniques sont strictement identiques ! On retrouve, presque les yeux bandés, le blocage de lyre avec sa manette débrayable et graduation de l’azimut sur l’axe de lyre ; mais aussi les réglages de zoom et focus avec les molettes de serrage siglées RJ et les règles de mesure.
Pour les étourdis, le dernier chiffre des modèles Juliat donne la plage de zoom. Soit 11-26° pour la 651SX (longue portée), 28-54° pour la 653SX (courte portée) et 16-35° pour la 654SX (standard).

Qui dit découpe dit aussi cassette de couteaux (jusqu’à 8 pour Robert Juliat) et sa tirette bleue de blocage, rotation du corps indépendant à +/- 45° avec son verrouillage arrière et deux glissières pour iris et gobo avant et après les couteaux (pour être indépendant ou non de la rotation du nez de l’appareil).
Il y a bien sûr des points d’accroche d’élingues en plusieurs endroits, une lyre droite ou anglée pour des installations suspendues ou en perroquet avec un seul crochet, un porte-filtre ou accessoire tout à l’avant, et un capot à ouverture rapide (avec les fameux verrous rapides type ‘chaussure de ski’). A l’ouverture du capot, se dévoile le porte-filtre interne avec blocage à lame de métal.

L’armature de fer placée devant la lentille arrière et ce fameux porte-filtre interne, si méconnu !

Cette glissière, déjà ancienne, permet d’insérer un verre dépoli pour garder un vrai frost sur toute la plage focale, ou des correcteurs spéciaux : UV, minus green, CTB, tout en gardant le porte-filtre avant pour d’autres gélatines. Le reste de l’appareil ne change pas, et bien évidemment tous les anciens accessoires sont compatibles.

Les lentilles du double condenseur spécifique pour le moteur led de la Sully est disponible en option, ou en pièce détachée.

Juste devant la source, des lentilles asphériques, ou double condenseur, permettent une amélioration des performances optiques en périphérie de l’image. C’est d’ailleurs le sens des lettres SX dans les dénominations de la marque.

Dans les gammes traditionnelles 1 000 W, la chaleur était déjà importante. Si l’envie vous prenait de passer à une lampe de 1 200 W, il était recommandé de changer ses lentilles pour plus de résistance thermique.
Pour les Sully, la source led réduisant les émissions de chaleur, il est possible d’utiliser un nouveau double condenseur spécial led avec un revêtement spécifique aux meilleures propriétés optiques.

Avec les lentilles d’origine, l’intensité lumineuse est déjà identique à celle d’une halogène 1 000 W, mais pour un renouvellement de parc cela permet de gagner 10 à 15 % de flux, soit l’équivalent d’une 1 200 W. Attention, ces lentilles n’apprécieraient que très peu la puissance thermique d’une lampe halogène !
La maintenance est aussi simplifiée. Le nettoyage des condenseurs et des lentilles avant sera le seul effort à faire, sans lampe à changer. Le module Sully ne demande lui aucun entretien et la source led ne doit surtout pas être touchée.

Passons à la trappe

Pour transformer une découpe 614SX en découpe led, vous aurez besoin d’un module Sully, d’un tournevis plat, de vos deux mains et d’une trentaine de secondes. C’est encore plus simple que de changer une lampe à filament. Tout se passe au niveau de la trappe de la lampe, qu’il faut ôter.

Pour plus de facilités, il est recommandé d’effectuer le changement en posant la découpe sur son nez. La lanterne est vidée de sa lampe traditionnelle, il ne reste que le double condenseur.

Cela commence par la vis arrière ¼ de tour, puis les 2 vis situées devant la lampe, qu’il faudra dévisser complètement en basculant le support de lampe. Il reste à ôter le câble de terre et vous pouvez séparer l’ancienne trappe de la découpe, et la ranger dans votre atelier lumière.
Car pour satisfaire la demande d’un éclairagiste, il est très aisé de revenir au tungstène avec les anciennes trappes à lampe, le processus étant réversible à l’infini. (Ce qui était déjà le cas avec les anciennes gammes HMI).

Attention, si le changement est éventuellement possible sur les anciennes découpes 614S, munies d’un seul condenseur et au diamètre plus petit, l’intérêt est quasi nul car l’alignement optique n’est alors pas au rendez-vous, et le faisceau très détérioré.

Si vous désirez remplacer le fameux double condenseur, c’est le moment ou jamais. Il tient simplement avec 2 vis papillons. Ensuite il faut insérer le module Sully, en faisant attention au bloc de refroidissement plus large, puis reconnecter la masse sur un des deux connecteurs et revisser le tout. L’épaisseur du module Sully (moins de 8 cm), ne gêne ni l’équilibre, ni le passage de la lyre, et ajoute au total seulement 600 grammes à une 614, le bloc seul pesant moins d’1,2 kg.

Comme une vidéo vaut mieux qu’une description, voici la méthode en images animées. Pour un parc de 50 découpes, l’opération prendra certainement moins d’une heure tout compris.



L’épaisseur du module Sully (moins de 8 cm), ne gêne ni l’équilibre, ni le passage de la lyre, et
ajoute à peine 600 grammes à une 614SX, le bloc seul pesant moins d’1,2 kg.

Sur le bloc Sully trône un refroidisseur à caloduc, destiné à évacuer la chaleur grâce au principe du transfert thermique par circulation de fluide.

En dessous du bloc de refroidissement à ailettes, se distingue en blanc une ventilation ultrarapide quasiment silencieuse. Les contours en caoutchouc empêchent les fuites de lumière.

Un ventilateur sur le dessous renforce le dispositif, tout comme l’échangeur thermique vers la carte led Osram de 115 W.
La partie basse comprend une carte PCI** unique pour la gestion électronique et le contrôle de la découpe, plus l’alimentation équipée d’un autre ventilateur.

** : Peripheral Component Interconnect : standard de bus local permettant de connecter des cartes d’extension d’ordinateur.

Le bloc Sully est livré d’une pièce et ne sera pas démontable, hors SAV spécialisé, tant l’alignement des leds et leurs liaisons thermiques doivent être calibrés avec soin.


Sur la plaque de tare sont indiqués le modèle exact de Sully (version avec ou sans potentiomètre et température de couleur), et les différentes caractéristiques importantes, dont l’adresse MAC et l’IP par défaut sur l’étiquette blanche.

La source, une fois installée dans le corps de la découpe, il ne reste qu’à se brancher en alimentation directe via le PowerCON True1, disponible en entrée et sortie, les DMX 5 broches In et Out, ou en RJ45. Puis de tester avec le potentiomètre sur le côté droit.

Déjà une première différence, et de taille, la température sur la lanterne passe de 185 °C sur la version à lampe, à 43 °C pour la découpe à leds, alors que le bruit de fonctionnement reste inaudible, entre 23 et 25 dB. Quel confort !

Aux mesures et à l’œil

Nous avons décidé de comparer dans un premier temps une découpe 614SX halogène neuve et une Sully 654SX en blanc chaud.

Premier test, le derating donne une atténuation très faible dans les 6 premières minutes, de 5 %.

Deuxième test, une variation d’intensité de 0 à 100 %. La courbe de dimmer est parfaitement droite, avec de très légers créneaux à très bas niveau.


Courbe de dimmer de 0 à 10 %.
Courbe de dimmer de 0 à 100 %.


En projection, nous sommes frappés par l’homogénéité de la Sully, et sa puissance. Il n’y a pas vraiment de différence de température de couleur, mais le faisceau semble plus dense, un poil plus brillant.

A gauche la 614SX, à droite la Sully. On peut distinguer la forme du filament de la lampe dans l’impact de l’halogène.

Le liseré autour de la projection de la Sully est plus net, sans le très léger halo autour de la 614. Les différences sont minimes, mais le faisceau est plus beau dans cette version led, plus tranché, très agréable.

Avec l’insertion de couteaux ou d’un gobo, l’amélioration est globale. Grâce à sa meilleure dissipation thermique et sa projection plus fine, la netteté est constante. Et il n’y a pas besoin de gants pour sortir le gobo !

Sur la 614SX le gobo acier est déformé par la chaleur, et le net très compliqué à obtenir. Le piqué de la Sully est meilleur. Dans les deux cas, on retrouve cette diffraction bleue/orange autour des traits.
Quasiment pas de différence avec les couteaux, toujours un des points forts de Robert Juliat. Pour chipoter un peu, on peut distinguer une diffraction un poil plus prononcée sur la Sully.

Aux mesures, la sentence est encore plus forte. La 614SX offre un flux de 5 940 lumens à 3115K, la Sully 6 430 lumens à 3096K, avec une meilleure répartition et une atténuation plus linéaire.
Les mesures à faisceau serré et large montrent également une excellente conservation du flux, un résultat remarquable, fruit du travail optique des nouveaux condenseurs et du savoir-faire ancestral de Robert Juliat.

MMesures photométriques de Sully 654SX Blanc Chaud

Le plus petit net


Faisceau 20°


Le plus grand net


Mesures photométriques 614SX halogène, faisceau 20°t

Les différentes mesures de faisceau serré à large montrent les résultats étonnant de la Sully. Il faut noter quelques différences entre nos mesures et celles du fabricant, ces derniers prenant en compte la distance entre la mire et la source led, alors que nous nous arrêtons au nez des projecteurs.


Nous utilisons ensuite des mires de références couleurs, que l’on nomme Color Checker. Cela permet de mesurer précisément le rendu des couleurs.

La puissance de la Sully, associée à sa distribution spectrale plus marquée dans les bleus et pastels, met mieux en valeur les couleurs de référence.

Pour aller plus loin, nous comparons des indices colorimétriques plus avancés. L’IRC, l’Indice de Référence des Couleurs, est rentré dans les arguments de vente des fabricants depuis plusieurs années maintenant. Considérer l’IRC CIE comme l’acmé de la restitution des couleurs, serait oublier que cette méthode date de 1964 et s’appuie sur l’examen de 8 teintes, pastels qui plus est, numérotées R1 à R8. Certains fabricants ont décidé d’être plus rigoureux, en incluant le rouge (R9) voire les 15 teintes possibles, mais sans réelle cohérence.

Les IRC-R8 des blocs Sully Warm White.
Les mesures en TM30. Si on peut considérer qu’une 614SX parfaite aurait un IRC et un Rf de 100, avec une saturation nulle à 100 et un Delta UV de 0, la Sully WW s’en approche beaucoup avec un Rf de 93, un RG de 99 et quasiment pas de déviation.

Pour définir une source de très bonne qualité, il faudrait obtenir un indice entre 95 et 100, proche de l’halogène, quasi parfait. Dans ces conditions, la Sully oscille entre 95 et 97, suivant les modèles, un score impressionnant, mais qui ne prend pas en compte les couleurs denses.

Robert Juliat a cependant décidé d’aller plus loin dans ses mesures en incluant le TM30 de 2018, qui compare 99 teintes et donne un indice Rf (de 0 à 100) de fidélité, un gamut Rg de saturation (de 0 à 140), un cercle chromatique de visualisation et un Delta UV qui indique, en simplifiant, l’écart entre le ‘blanc’ de la source mesurée et celui théorique défini par la courbe de Planck.

Pour s’adapter aux caméras, et non à l’œil, le TLCi, Television Lighting Consistency Index (2012) se base lui sur un ColorChecker spécifique, proche des capteurs électroniques photo.

Plus complexe, le TLCi est un peu l’IRC de la caméra

Enfin, pour les scientifiques, rien ne vaut le spectre d’ondes, qui détaille parfaitement chaque fréquence de couleur.

La distribution spectrale de la Sully comparée à différentes sources standards.

Ce schéma nous montre un petit creux dans les jaunes verts, et une bosse dans le bleu, qui crée cette sensation plus rosée, presque comme un 1/8 ou 1/16 de minus green. Un léger défaut théorique, mais qui permet sur les planches d’embellir la peau des comédiens.

Pour observer au mieux cette différence, nous éclairons une image de référence. On voit sans peine la différence de teinte sur les bras, les cheveux et l’ensoleillement, plus dense et plus chaleureux avec la Sully.

Nous finissons nos tests avec d’un côté une 614 et un filtre CTB, de l’autre une Sully équipée d’une led blanc froid. Nous perdons dans les deux cas, comme prévu, quelques points d’indices IRC et TM30, et un peu plus encore en TLCi. Le côté bleuté et un peu vert de la correction n’est forcément pas tendre avec les teintes chaudes.

Cependant, la différence en flux et en qualité et impressionnante. L’intensité lumineuse en sortie de 614 s’écroule sous les 2 000 lumens, tandis que la Sully CW s’envole à 7 500 lumens. La différence sur l’image de référence est imbattable.


Mesures photométriques Sully 654SX Blanc Froid


Mesures photométrique 614SX halogène + gélatine LeeFilter 201


La Sully qui éclaire le bas de l’image, ne laisse aucune chance à la 614 et sa gélatine Lee 201.

Il faut l’acter clairement, les nouvelles découpes Led Robert Juliat sont maintenant d’une qualité supérieure à leurs homologues halogènes, plus puissantes, mieux définies, tout en consommant et en chauffant moins.

Entretien avec une Sully

Pas de menu, pas d’écran ni de boutons, voilà qui interpelle plus d’un technicien la première fois qu’il découvre les Sully ! Surtout que cette dernière se pilote en DMX (RDM), ArtNet ou sACN, avec des modes de 1 à 6 paramètres, et qu’il faut bien paramétrer tout ça.

Les connecteurs DMX et RJ45 possèdent une led d’état à trois couleurs. Pour simplifier, le rouge signale un défaut ou absence de signal, le vert que le câble est branché mais sans données, le bleu indique une bonne détection du signal et réception de données.

Certes, il y a bien au-dessus des connectiques trois voyants de couleurs pour détecter l’alimentation au démarrage, puis la présence de datas et l’activation du RDM suivant des codes couleurs détaillés dans le manuel, mais rien de plus. Ah si, un discret bouton de reset pour remettre le bloc Sully en configuration usine.

Pour comprendre, il faut se rappeler que Robert Juliat s’est spécialisé dans les interactions humain – machine, appelées IHM, pour concevoir et développer des systèmes de commande simples et pourtant complets. Après leurs habituels écrans à boutons, pas toujours facile d’accès une fois les projecteurs sur perches ou déport, puis avoir expérimenté les puces NFC* avant d’abandonner faute de support complet d’Apple sur les iPhones, décision fut prise de se concentrer sur le RDM et les WebPages.

*NFC : le Near-Field Communication est une technologie de communication sans fil à courte portée (plusieurs centimètres) permettant l’échange d’informations entre un périphérique et un smartphone.


Un arrêt des menus standards fut donc acté, renforcé par leurs discussions avec les techniciens des théâtres ou de studios TV qui interviennent peu sur les réglages pendant leurs activités, et qui étaient contraints parfois à des acrobaties en hauteur.
Ainsi la configuration des projecteurs s’effectue maintenant suivant ces deux méthodes. Soit grâce à un testeur, software ou console RDM** le long des câbles DMX, soit en branchant un ordinateur en RJ45 pour accéder à une page Web, aussi simplement qu’avec une page internet.

** : Le Remote Device Manager, ou RDM, est un développement du protocole DMX512 autorisant une communication bidirectionnelle entre des appareils compatibles RDM connectés sur une ligne DMX standard. Cela permet de détecter, paramétrer et lire des informations des projecteurs à distance.


Certes, nous entendons déjà certains puristes grommeler dans leur coin en regrettant un menu avec écran, ou en mettant en avant le manque de formation de certains de leurs techniciens. Nous transmettrons leurs doléances à Robert-Juliat !

La voie du RDM

Le Boîtier DMXCat se branche en DMX, sans limite de distance si l’on respecte les règles de base : câble DMX aux normes, splitter, node ou périphériques compatible RDM.

Comme Robert Juliat a entamé un partenariat avec City Theatrical et leur testeur DMXCat, cela permet un accès pléthorique aux fonctions de la Sully. Le travail de recherche sur les customs PID (Identifiant de paramètres) et le RDM leur a permis de proposer un système clair et efficace.
Mais dans l’absolu tout générateur de RDM saura paramétrer les fonctions fondamentales de la Sully (comme une GrandMA3 par exemple).

Le testeur RDM branché, puis connecté en Bluetooth à votre smartphone, le ou les projecteurs apparaissent dans une liste. L’icône ‘Ampoule’ permet de les allumer à distance pour les identifier, la flèche RDM de rentrer dans les neuf menus de réglages :

Gauche : Ecran d’accueil – Milieu : Réglages de base adresse et mode – Droite : Informations et reset usine.
Gauche : Niveau des capteurs de température, ventilation etc. – Milieu : Heures de vol de l’appareil – Droite : Contrôle avancé et lancement de tests SAV (Customs PiD)
Gauche : Choix des configurations d’intensité (courbe, inertie, fréquence de découpage et seuil en 16bits) – Milieu : Réglage réseau – Droite : Retour d’information de l’appareil.

La voie du Web

Une autre possibilité est de raccorder les Sully en RJ45, comme cela sera le cas dans une installation fixe en réseau. Attention, le module n’a pas de switch intégré, il faudra sans doute passer par des liaisons en étoile mais c’est une autre histoire.
Comme dans une grande majorité de cas, les projecteurs seront commandés en Art-Net ou sACN, Robert Juliat a logiquement préconfiguré chaque Sully en classe A, avec une adresse unique et indépendante, de type 2.XXX.XXX.XXX/8.

En intégrant un ordinateur dans la boucle, évidemment sur la même plage d’adresse, il suffit de taper l’adresse de la découpe dans son navigateur internet. Cela donne accès à une WebPage de réglage.
Les quatre pages sont un peu différentes du testeur RDM, mais permettent une configuration complète. Seuls les capteurs de retours de tests sont pour l’instant indisponibles. A chaque modification, il suffira d’appuyer sur le bouton ‘Submit Parameters’ pour valider ses choix.

Home, la page principale, avec l’état de l’appareil : identification, ventilation, drivers, température, alimentation, n° de série, n° de version, mise à jour, Factory défault, redémarrage (hard reset) et autres. Les modèles Sully avec potentiomètre intégré sont reconnus comme FollowSpot.
DataMode donne accès à l’adresse DMX, le mode, le choix du protocole et tous les réglages réseaux. Le menu Expert est réservé au SAV pour la calibration et le changement de pièces.
La page Setup avec les configurations spécifiques : allumage des voyants, coupure DMX, gestion locale du potentiomètre, courbe d’intensité et flickering, protection du RDM.

Juste dessous, l’ancienne version de WebPage. Pour mettre à jour le firmware du bloc, il suffit de le télécharger à cette adresse (https://robertjuliat.com/profilespots/SULLY_650SX) puis de choisir ‘Update Firmware ‘dans le menu est d’aller pointer le fichier dans votre dossier téléchargement. Actuellement la dernière mise à jour est la 2.2.


Il existe un grand nombre de petites astuces fort bien pensées dans ces menus :

Par exemple un QR code permettra de récupérer le manuel depuis son téléphone.
En réglant l’adresse DMX, chaque canal des différents modes affichera aussi leur adresse.
La partie réseau permet non seulement d’utiliser une passerelle ou du DHCP, mais aussi d’utiliser une IP fixe avec un accès à tous les masques de sous-réseaux possibles. En cas de reset hardware, l’adresse IP revient à celle indiquée sur la plaque d’information de la trappe de l’appareil.
A noter que pour une utilisation en ArtNet, un seul chiffre en absolu remplace les numéros de Net, Sub-Net et Universe. Fort pratique, cependant, suivant les préconisations d’Artistic License, seuls les univers de 1 à 32 000 sont autorisés, pas le ‘0’.
Le seuil permet de fixer une limite d’intensité, pour homogénéiser ou étalonner un parc de projecteurs. Le module recalcule la plage de dimmer par rapport à ce seuil pour garder une linéarité d’utilisation.

Garder le contrôle

Les modèles avec potentiomètre manuel peuvent être utilisés en DMX, Art-Net ou sACN. Celui-ci se désactive au besoin, et son sens de rotation s’inverse dans les réglages, pour les applications en poursuite. Ce contrôle local en HTP est encadré par la console à l’aide d’une voie de Master spécifique. L’opérateur peut ainsi gérer le niveau maximum d’intensité à la place du poursuiteur, mais aussi coordonner les passages au noir.

La librairie DMX comporte 6 modes, du plus simple au plus compliqué. Si la charte de Robert Juliat est assez claire, vous pouvez avoir quelques surprises dans les librairies fournies par Caralon sur les principales consoles du marché. Les modes avancés possèdent deux canaux d’intensité, en 8 ou 16bits, un pour le niveau général, l’autre pour limiter le potentiomètre local.
Le strobe est séparé en deux paramètres, durée et vitesse. Le canal suivant est différent, puisqu’il règle le temps de réponse, ou plutôt d’inertie de la ‘lampe’ à l’extinction. Le contrôle permet plusieurs réglages, comme activer ou non le RDM (sauf indication contraire verrouillée dans la WebPage).
Enfin Pour les installations architecturales ou muséographiques, il est possible de donner dans les menus une valeur précise au projecteur dans le paramètre Stand Alone pour que ce dernier s’allume toujours à ce niveau à chaque allumage, de façon autonome.

Pour conclure

Robert Juliat continue à porter le flambeau familial avec force et humilité. Cette combinaison quasi unique de tradition artisanale et d’industrielle de pointe force le respect en renouvelant fort intelligemment une pièce aussi traditionnelle que la découpe de théâtre en un condensé d’innovations.
Les modèles Sully sont conçus, développés et fabriqués dans l’Oise par Robert Juliat.

J’aime :

  • La qualité et la puissance du faisceau
  • L’ergonomie
  • La faible émission de chaleur
  • La teinte chaude, parfaite pour les peaux
  • La gestion complète par RDM et WebPage

Je regrette :

  • La librairie DMX Carallon
  • Une très légère irisation sur les couteaux
  • L’absence d’univers 0 en Art-Net

Tableau général


Et d’autres informations sur le site Robert juliat

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FA Musique devient Novelty Auvergne-Rhône-Alpes

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FA MUSIQUE, implantée à Lyon et Valence depuis une quarantaine d’années, sera désormais rattachée à Novelty France, sous la direction inchangée de Frédéric Kerdekachian, avec Olivier Hagneré Directeur Général et Jacques de La Guillonnière Président.

Cette agence bénéficiera de toute l’infrastructure technique, logistique et administrative de NOVELTY, pour devenir un hub important sur la Région Auvergne-Rhône-Alpes et proposer une offre technique audiovisuelle complète sur les cinq métiers historiques du Groupe : sonorisation, éclairage, vidéo, structure et distribution électrique.


Arnaud Douchet, le directeur commercial de l’agence
Frédéric Kerdekachian, directeur de la nouvelle agence. Enfin, Fred Kerdé quoi…;0)

Il est important de souligner la qualité et l’engagement des équipes en place qui continueront de proposer leurs services avec compétence et talent.

Olivier Hagneré le directeur général de Novelty France.

« Répondre aux attentes de nos clients partout en France avec la même qualité et la même écoute est un beau challenge. Convaincu de la force d’un réseau, je suis heureux que Fa Musique rejoigne Novelty et amène en région Rhône-Alpes cette belle dynamique.
Notre équipe, qui a su durant 40 ans se forger une solide image de qualité et de sérieux, est enthousiaste et prête à ouvrir cette nouvelle page de notre histoire lyonnaise » confie Frédéric Kerdekachian.

« Nous nous réjouissons d’accueillir les équipes de Fa Musique et d’élargir ainsi l’offre des services en région pour nos clients historiques » ajoute Olivier Hagneré.


Contacts :

Frédéric Kerdekachian – Directeur d’Agence 06 81 49 54 42 – [email protected]
Arnaud Douchet – Directeur Commercial 06 79 68 35 23 – [email protected]

Site web : auvergne-rhone-alpes.novelty-group.com