Le plateau éphémère de France TV éclairé par Nicolas Usdin

Retour sur les élections présidentielles et législatives. Pour marquer ce rendez-vous de la démocratie française, France télévision sort du studio du JT pour installer un plateau de tournage éphémère dans l’immense hall d’entrée du bâtiment.

« Ce couloir haut de 6 étages fait de verre et d’aluminium prend bien la lumière » nous confie Nicolas Usdin, directeur photo de l’émission. Et surtout il répond à l’envie d’Arnaud Vincenti, directeur artistique, d’utiliser la réalité augmentée pour donner des informations tous azimuts, afficher les statistiques, les résultats et surtout le moment de révélation du président nouvellement élu.

(De gauche à droite) Ghilem Rosemberg, Jean-Baptiste Rozier, Nicolas Usdin, Jérôme Seguin, Maxime Raffin

L’événement a été intégralement piloté en grandMA3 en soft 3 par Jérôme Seguin et assisté de Maxime Raffin. Une superbe installation de Martin Sceptron souligne chacun des six étages et diffuse du contenu vidéo bleu-blanc-rouge que Jean-Baptiste Rozier et Ghilem Rosemberg envoient grâce au contrôleur Martin P3. Les couleurs subliment l’image en se reflétant dans les surfaces de verre du bâtiment. Pour capter ces éclats lumière, tout comme les moments clés, une câble cam gérée par XD Motion, se déplace silencieusement dans tout le hall.
Un projet à la hauteur de l’enjeu et de l’audience attendue. En effet, il était important de proposer un dispositif innovant pour se démarquer.


Nicolas Usdin directeur photo

Nicolas Usdin démarre en 1995 en tant que caméraman, cadreur, JRI. Très vite on lui demande d’éclairer des EPK (Electronic press kit, des publicités commandées par les maisons de disques à destination de la presse ndlr) et donc de faire de plus en plus de lumière « léchée » pour des artistes. Au fur et à mesure il s’oriente vers de la direction photo pour finalement s’y consacrer à partir de 2002.
Aujourd’hui il est directeur photo pour différentes chaînes et émissions comme «Télématin», «Le Mag de la santé» , le «JT de France 2» et des émissions en fond vert comme «Culture box», «Passage des arts» et «Thalassa».

D’autres chaînes font également appel à ses services comme TF1 pour le plateau de «50 minutes Inside» ou encore des sociétés de production comme Réservoir Prod et Troisième œil avec «Ca commence aujourd’hui», «Les temps changent» (primes présentés par Faustine Bollaert ndlr), «Sexo» sur Teva, «Rive Gauche» l’émission de Laurent Ruquier. Par ailleurs, il met à disposition ses compétences pour de nouveaux acteurs comme Amazon qui produit l’émission «Le Foot», avec l’équipe TV, tous les dimanches.


Le kit lumière des soirées électorales

Neuf mois, c’est le temps de réflexion qu’il aura fallu aux équipes de France TV pour mettre au point ce programme exceptionnel.

SLU : Quelle est la spécificité de ce projet ?

Nicolas Usdin : Nous sommes dans le hall de France TV un très grand espace vitré. L’objectif était de créer un éclairage qui puisse s’associer aux nouvelles technologies apportées par la Réalité Augmentée. Par exemple, nous diffuserons virtuellement les photos de tous les présidents en 6 mètres de haut avec des travelings arrière. Ce sont des mouvements qu’on ne ferait jamais dans la réalité car cela coûterait trop cher. De plus on peut les faire apparaître et disparaître à volonté ce qui offre un rendu bluffant avec la câble cam qui a une envolée de près de 12 mètres soit toute la hauteur et la longueur du Hall.

Laurent Delahousse et Anne-Sophie Lapix présentent ce grand rendez-vous démocratique mis en valeur par les Robe T1 et les Martin Mac Aura XB.

SLU : Quelles sont les contraintes pour l’éclairage ?

Nicolas Usdin : Il faut gérer les ombres quand la caméra se rapproche du présentateur. C’est aussi pour cette raison que je suis très souvent en éclairage latéral. Par ailleurs, ce choix permettait aussi de répondre à une problématique de sécurité car c’est un hall où il y a beaucoup de passage.

SLU : Comment est organisé ton kit ?

Nicolas Usdin : On s’est organisé avec Franck Fellemann, le chef déco, avec qui j’ai l’habitude de travailler, pour intégrer un maximum de projecteurs dans le set côté jardin et n’avoir qu’un seul totem et pont lumière côté cour. Le résultat est le plus propre et le plus esthétique possible notamment pour le « reveal » du nouveau président de la République.

SLU : Tout tourne autour de ce moment-là.

Nicolas Usdin : C’est notre moment clé. Il est calé à 19 h 59 pour envoyer des séquences lumière timecodées, son et réalité augmentée, tout ça relié en GPI. C’est le Truquiste qui déclenche tout par le mélangeur vidéo. L’idée était de donner un côté évènementiel et spectaculaire à cette soirée mais tout en conservant l’esprit d’apporter de l’info.

L’annonce des résultats du deuxième tour des présidentielles sur France 2 :


SLU : Comment sont placés les présentateurs ?

Nicolas Usdin : Il y a plusieurs espaces : une présentatrice donne des infos depuis la coursive du 3e étage. La réalité augmentée est donc exploitée sur toute la hauteur du hall. Puis il y a l’espace qu’on appelle le Hub où le présentateur Jean Baptiste Marteau diffuse pleins d’infos sur un écran tactile Panasonic qui est vraiment une belle technologie.

L’écran installé sur le plateau est tracké par les caméras pour bénéficier d’un effet de profondeur à l’image. « Pour les spectateurs, cela donne une impression de réalisme, comme si c’était une fenêtre ouverte. » explique Nicolas Usdin.

Puis il y a un espace de talk où les animateurs regardent un écran Led qui retransmet des duplex et cet écran est tracké et relié à la caméra Junior.
Ça permet de créer un effet de profondeur, comme un tunnel, quand la caméra se déplace car l’écran s’adapte à la nouvelle perspective.

Pour le présentateur c’est un peu dérangeant mais pour les téléspectateurs, cela donne une impression de fenêtre ouverte. Cette technologie s’appelle XR.
Pour cacher cet effet à la câble cam X Fly qui elle n’est pas reliée au système XR, des joues ont été ajoutées par l’équipe décor. Elles sont garnies de Leds installées par Novelty. D’ailleurs ce sont eux qui se sont occupés du reste du décor.

Le kit Lumière à cour avec notamment le Robe T1 Profile, star des plateaux TV et des Martin Mac Aura XB pour pallier la face grâce à son faible encombrement.

SLU : Comment est composé ton kit lumière et qui l’a fourni?

Nicolas Usdin : Le prestataire lumière qui a remporté l’appel d’offres est Dushow TV. Une partie du Kit est composé de Martin Mac Aura.
C’est un classique, agréable à travailler. Son faible encombrement le rend très pratique pour réaliser un éclairage de déco comme éclairer un pan de mur.
A côté, la majorité du temps, j’utilise plutôt du Robe T1 profile pour faire les faces. C’est un spot qui a une belle optique ce qui est plus adapté.

A jardin, les SGM Q7 créent l’ambiance générale et des effets superbes à la caméra.

SLU : Je vois que tu as aussi des SGM Q7.

Nicolas Usdin : Je les vois ici un peu comme des washs mais en taille compacte. Ils me servent à créer mon ambiance générale. C’est aussi un joli projecteur, esthétique, et qui peut faire de beaux effets. Il a un bel éclat, un beau flux et avec je peux créer un couloir de lumière ou obtenir une lumière étale sur tous les déplacements. Comme ils sont IP65, j’en ai aussi à l’extérieur pour créer un fond lumineux.

24 x SGM Q7 éclairent le fond du hall depuis l’extérieur.

SLU : Et tu as 220 Sceptron pour souligner chaque étage du hall.

Nicolas Usdin : Ils sont disposés sur les coursives jusqu’au 6e étage pour marquer les lignes de fuite et la perspective du bâtiment. Cela permet de répondre à la demande de révéler l’architecture.

Les Martin Sceptron projettent les couleurs de la République sans fausse note.

Par ailleurs, avec les jeux de réflexion sur les surfaces vitrées du bâtiment, cela m’en fait presque 440 donc c’est une belle surprise et ça m’arrange (rire).


Une gorge américaine dissimule 2 x Starway CycloKolor dans le décor pour habiller la colonne avec élégance.

SLU : Est-ce que tu as installé d’autres appareils ?

Nicolas Usdin : Des barres CycloKolor Starway. Elles sont intégrées dans une gorge américaine afin de les cacher et avoir un rendu propre. Elles produisent un effet léché sur les premiers niveaux et on les alterne avec des Martin Mac Quantum qui eux sont assez puissants pour aller chercher tout en haut quand ils sont en faisceaux serré.

Pour finir nous avons des Arena Q7 Zoom Elation. Ce sont de supers Par Led IP65. Ils sont très pratiques et assez compacts. C’est le Par Led que j’utilise en ce moment.

Un Elation Arena Zoom Q7 éclaire une des colonnes des ponts lumière pour les intégrer au décor. Ils sont pratiques et compacts.

Il y a aussi des Tubes Astera Ax1 qui servent à habiller les gros plans au rez-de-chaussée et au 3e étage. J’ai aussi quelques SkyPanel sur pied qui font la fin du couloir de lumière de cette même coursive pour éclairer la présentatrice.

La tribune des présentateurs déplacée au dernier moment est un peu neutre mais les Astera AX1 Pixel Tube lui redonne vie en arrière-plan sans bloquer le passage.

Et enfin, j’ai des BMFL sur Totems à roulettes fabriqués par Dushow TV. Ces éléments devaient pouvoir être mobile pour des raisons de sécurité et ils permettent d’homogénéiser la face.

SLU : Je vois que chaque fenêtre est éclairée. Est-ce que tu as installé un éclairage particulier ?

Nicolas Usdin : Je profite simplement de l’éclairage du bâtiment (rire). J’avais un doute car leur température de couleur est de l’ordre de 3000 kelvins quand on est à 6500K sur le plateau. Je craignais que ça soit un peu trop jaune mais, finalement, ils apportent une jolie touche ambrée.


Ingé-Vision

Evoluant dans l’équipe Ingé-Vision, Océane Lartigau gère les caméras du haut pour qu’elles soient raccord, ce qui n’est pas une évidence entre les Sony et les Panasonic. « Ce n’est pas juste une gestion des paramètres dans le menu » explique Nicolas « il se fait à l’œil et en fonction des axes camera, de la focale et de l’optique choisie. »
Pour ajuster les paramètres sous la direction de Nicolas, elle se sert aussi d’un oscilloscope pour vérifier le signal vidéo.

Nicolas fait le point avec Océane pour gérer les différences de colorimétrie, de luminosité et de contraste entre les différentes caméras. Pas simple quand le soleil est de la partie.

SLU : Comment gérez-vous les variations de lumière du jour ?

Océane Lartigau : Je cherche à harmoniser toutes les caméras en termes de colorimétrie, de luminosité et de contraste. Cependant, comme la lumière du jour créé des grosses différences, selon les axes et les déplacements du présentateur, c’est un peu un challenge.

Nicolas Usdin : On reçoit une énorme quantité de lumière à certains moments de la journée, contrairement aux conditions habituelles de plateau qui nous permettent de maîtriser toute la lumière. Ici les répétitions se déroulent à 14 h 30 soit le pire moment car le soleil est au zénith. A partir de 18 h 30 – 19 heures ça va mieux, et vers 20h-21h c’est vraiment superbe car le soleil est passé de l’autre côté du bâtiment. On gère ce souci avec les ingés Vision qui écrêtent les hautes lumières pour obtenir un bon rendu à la caméra.

SLU : Ça créé quoi comme problème concrètement ?

Nicolas Usdin : Essentiellement des problèmes de suivi de diaph. Je fais quand même toujours en sorte que l’éclairage soit le plus étal possible pour éviter ce genre de manip qui a aussi un impact sur le rendu du décor. Cela étant dit, à certains moments on ne peut pas l’éviter ne serait-ce que parce que les cameras changent de focale.


La grandMA 3 utilisée en soft 3 par Jérôme Seguin et Maxime Raffin

Maxime Raffin, assistant de Nicolas Usdin sur le projet et par ailleurs éclairagiste, pupitreur et formateur chez Oliverdy, est ici en support de Jérôme Seguin pour utiliser la grandMA3 en version 3.

Maxime Raffin : La grandMA3 a toujours été stable, il manquait juste au soft 3 des fonctionnalités qui arrivent et c’est tant mieux.

Nicolas Usdin gère tout depuis une régie installée près du plateau pour avoir une vision directe. Le réseau lui permet d’avoir accès aux différents axes de caméra et Jérôme, son pupitreur avec Maxime, son assistant, appliquent ses demandes sur la grandMA 3.

SLU : Quelles sont les nouveautés de la grandMA3 qui t’ont changé la vie ?

Maxime Raffin : La possibilité de sélectionner rapidement tout ou partie de mon kit depuis un écran tactile où est représentée l’installation en 3D et pouvoir gérer le dimmer en deux clics alors que pour la même programmation en grandMA2, il fallait s’accrocher (rire).
Ce qui est intéressant avec le GDTF, et les fichiers MVR qui arrivent, c’est qu’il sera possible d’importer un plan de feu dans la grandMA 3 et d’être opérationnel immédiatement : sélectionner les machines, les allumer etc.

Un titre aujourd’hui, c’est à peu près 20 minutes de temps d’encodage, en mode rapide s’entend, avec une intro, un refrain et deux effets. Avec la grandMA3, ce sera possible en 5 minutes. Tu ajouteras un quart d’heure si tu es perfectionniste et que tu souhaites programmer de nouveaux effets impossibles à obtenir avant avec les mêmes machines. Idem dans le cas classique où la programmation dure 1 heure en temps normal. Cela permettra de raccourcir les délais pour se concentrer sur les détails fins plus facilement.

SLU : Quelles sont les nouvelles fonctionnalités qui permettent de gagner du temps ?

Maxime Raffin : Ce sont les accès rapides ou la possibilité de créer des groupes. La grille de sélection (grid) permet de travailler en X, en Y et Z. Les machines peuvent livrer des informations sur leur position dans la grille de sélection 3D. C’est un moyen d’organiser les projecteurs les uns par rapport aux autres.

La grille est utilisée lorsqu’une plage de valeurs est appliquée. Les machines positionnées sur les mêmes axes X et Y mais sur des axes Z différents se verront appliquer la même valeur. Donc quand tu fais tes groupes, tu peux vraiment faire un effet qui passe en 3D, par exemple un effet de dimmer, de zoom… Et au final, quand tu travailles avec un dir phot, de pouvoir être réactif à ses demandes. Des actions qui prenaient 5 bonnes minutes se font en 5 secondes.

Nicolas Usdin me fait remarquer que malgré le bad buzz, tous les plateaux de FranceTV exploitent les grandMA 3 en soft 3.

Ça commence à s’agiter en régie.

La partie réseau du plateau

Jean-Baptiste Rozier et Ghilem Rosemberg de Dushow TV ont installé un réseau lui aussi éphémère mais très stable.

SLU : Comment est organisé le réseau lumière ?

Jean-Baptiste Rozier : Nous avons créé un réseau fibre redondant pour pallier d’éventuelles coupures. La difficulté c’est qu’on ne connaissait pas la position précise des machines. On a donc prévu large en identifiant trois grosses zones : une en régie, une au niveau des blocs, qui constituent les arches, et qui gère la face, et une dernière zone située à l’étage qui gère tous les étages.
Nous utilisons le protocole Art-Net entre les zones et c’est du DMX qui redescend vers les machines. La grandMA3 avec 8192 paramètres disponibles peut recevoir les 4000 paramètres nécessaires au projet sans avoir à utiliser un NPU, ce qui est pratique.

220 x Martin Sceptron font le tour des étages et diffusent le drapeau bleu-blanc-rouge sans fausse note. Je suis curieuse de connaître leur méthode.

Jean-Baptiste Rozier : Les lignes des Sceptron sont pilotées par le contrôleur dédié P3 et chaque barre est adressée en Art-Net indépendamment.

Un Mindmapper génère une boucle bleu blanc rouge avec une légère rotation pour obtenir un décalage et envoie le flux vidéo dans chacun des 220 Sceptron repérés par le P3, le processeur Martin.

SLU : Qu’est-ce que tu apprécies avec le P3 ?

Jean-Baptiste Rozier : Tout le pixel mapping se fait assez facilement. Le P3 va détecter toutes les barres du dispositif et tu les positionnes dans l’espace pixellaire que j’ai défini en 1920 par 1080. C’est plutôt simple et efficace.

Les Sceptron sont reliés en point à point et pilotés avec un Mindmapper qui génère les boucles vidéo y compris le fameux bleu blanc rouge. On est parti sur un effet gradient, c’est-à-dire une barre qui passe et sur laquelle on va pouvoir jouer au niveau des couleurs ou de la netteté.
Ici on lui a aussi donné une légère rotation pour créer un décalage d’un appareil à l’autre. En plus de cela, nous avons doublé ce système pour avoir un spare. S’il y a le moindre souci, j’ai juste à rebrancher mon câble sur ce dernier qui tourne en parallèle.

SLU : Du coup qui a la main entre la console et le P3 ?

Jean-Baptiste Rozier : Le P3 peut être utilisé soit en vidéo, soit en lumière, soit en mode Hybride. Pour ce dernier cas de figure, c’est l’utilisateur qui vient faire la commute. Nous avons fait le choix de l’utiliser en mode vidéo et pour l’utiliser en lumière, on triche en envoyant une image blanche pour la transition.

Maxime Raffin : Ce qui est hyper bien c’est que c’est du génératif et donc on fait ce qu’on veut rapidement. C’est pratique même si c’est un outil de plus.


RA (Réalité Augmentée) et câble cam

La Réalité Augmentée (RA) est une nouveauté pour ce rendez-vous télévisuel. Elle a été imaginée par Arnaud Vincenti, directeur artistique des programmes de l’info.
Les infographies étaient conçues en interne, au sein de «La Fabrique» un département rattaché à France télévision qui gère déjà la réalité augmentée ou virtuelle des émissions «Passage des arts», «Culturbox», «Thalassa», «Les cahiers de vacances Lumni» entre autres.

Installée au deuxième étage, dans les coursives, la présentatrice Johanna Ghiglia se déplace à côté des infographies envoyées en réalité augmentée. C’est bluffant.

Ces nouvelles images sont gérées en partenariat avec l’équipe française XD Motion, habituée des tournages en câble cam grâce à leur système X Fly.


XD Motion aux commandes de la câble cam « X Fly ». L’équipe gère les angles de caméra avec le réalisateur et l’équipe en charge de la réalité augmentée emmenée par Luc Minier, le tout sous les consignes d’Arnaud Vincenti pour la direction artistique et de Nicolas Usdin pour la lumière. Un grand écart possible grâce au professionnalisme des différentes équipes.

SLU : Comment s’est passée l’installation dans ce lieu

Maxime Uyttebroeck : On est habitué à des lieux beaucoup plus vastes comme des stades, c’était donc plus compliqué de faire une installation dans un lieu relativement restreint mais ça s’est très bien passé.
Après avoir réalisé un travail d’analyse en amont, nous avons pu repérer les éléments d’accroche pour que la caméra puisse se déplacer dans l’espace.

Finalement il nous a fallu une journée pour que les cordistes fixent des ponts, la partie hard moteurs, la ligne, et fasse vérifier l’installation par Veritas. Et une autre journée pour la partie vidéo, liaison jusqu’au car ainsi que pour l’installation de la caméra, les vols d’essais et la certification par caméra de contrôle.

Quatre moteurs tirent ou détendent la ligne pour que la Caméra X Fly se déplace dans tous les axes.

SLU : Comment se déplace la caméra ?

Maxime Uyttebroeck : Le système est constitué de quatre moteurs qui vont tirer ou détendre de la ligne pour déplacer le système selon les axes avant-arrière, haut-bas. Cela constitue la box de vol où la caméra X Fly peut se déplacer.
Ensuite on nous a fourni des datas pour positionner notre système à la fois d’un point de vue géométrique mais aussi par rapport à l’orientation de la caméra afin d’intégrer la RA.


Les résultats ont été annoncés et le célèbre plateau du JT de France 2 prend le relais pour diffuser les débats entre représentants politiques de tous bords.


Nicolas Usdin, directeur photo depuis bientôt 20 ans, maîtrise la lumière et son expérience lui a permis de créer un kit à la mesure des exigences de ce plateau éphémère sans compromis sur la qualité et la grandMA 3 prouve son efficacité dans un lieu qui ne souffre pas les bugs. Les présidentielles 2022 marquent de début d’un nouveau quinquennat et donc d’une nouvelle aire qu’il fallait mettre en valeur.

Que ce soit sur l’utilisation d’un écran tactile ou bien la présence d’une câble cam X Fly pour filmer le bâtiment de France TV dans toute sa hauteur afin d’afficher des infographies, on veille à remplir un rôle de service public essentiel mais aussi à réunir le pays autour d’un même programme malgré les divisions et la diversité des opinions lors des présidentielles et des législatives.
Un grand bravo aux équipes qui ont donné le meilleur pour tous les Français.


Kit Lumière

Plan de feux Réseau

 

Cameo fait son entrée au club ZOOM de Francfort, temple de la techno

Les connaisseurs du paysage techno francfortois savent immédiatement reconnaître le club Zoom. Installés dans l’ancien Cocoon Club de Sven Väth, ses iconiques murs à membranes, avec une structure en nid d’abeille, sont reconnaissables entre tous.


Et pour concevoir l’éclairage du lieu, les exploitants, ainsi que le maître d’œuvre Ardi Goldman, ont fait appel à l’expertise du designer JoJo Tillmann afin de mettre en valeur les différentes zones du Zoom. Ce dernier a notamment spécifié un nombre important de projecteurs de Cameo.
Ardi Goldman et JoJo Tillmann avaient déjà travaillé ensemble pour le club « Fortuna Irgendwo ».


Reproduire cette expérience avec le Zoom à permis à JoJo Tillmann d’accéder à une grande marge de manœuvre créative en plus d’obtenir l’entière responsabilité de l’éclairage global du bâtiment.

Pour Tillmann, le travail de la lumière, pour un projet comme celui-ci, va bien au-delà d’un design classique : « C’est pour moi plus une installation artistique qui joue avec l’architecture, la modifie et lui donne de la cohérence.
C’est pourquoi je nomme de manière individuelle les différents chantiers sur lesquels je travaille. Je les considère comme des œuvres à part entière.  » Le travail artistique réalisé au Zoom s’intitule donc « Raumgreifende Lichtkunstinstallation » (installation d’art lumineuse occupant l’espace).

Pour le dancefloor, JoJo Tillmann a combiné d’importantes quantités de projecteurs Cameo : Zenit W300, Azor B1, Movo Beam Z100 et PixBar 600 Pro.
Alors que les wash Zenit W300 offrent une large palette d’effets, les Beam Led motorisés Azor B1 soulignent la géométrie du lieu depuis le rig central installé en forme de cerce.


D’autre part, les Beams Movo Z100 et les barres de leds PixBar 600 Pro sont organisés en triangle : « Avec les PixBar 600 Pro, nous voulions simuler un unique luminaire installé au plafond », poursuit Tillmann. Lors des tests, la barre à LED Cameo nous a convaincus notamment par son large spectre de couleurs, y compris dans les UV. Par ailleurs la proximité géographique avec le fabricant et le développeur était un plus (le siège du groupe Adam Hall se trouve à seulement 25 km au nord de Francfort).

Dans les zones lounge et de restauration, 127 projecteurs H1 FC Houselights assurent un éclairage coloré très flexible. Grâce à son design de tube compact, le H1 s’intègre parfaitement dans une multitude d’espaces.

JoJo Tillmann : « Ces dernières années, Cameo a fait un grand pas en avant, passant d’une gamme de produits grand public à des projecteurs professionnels.

Cela me frappe particulièrement chez la jeune génération de designers, qui utilisent Cameo avec conviction. De plus le rapport prix/performance joue un rôle important dans la prise de décision, tout comme la disponibilité croissante de leurs produits chez les loueurs.»

Liste des appareils Cameo :

41 x Cameo Zenit W300
12 x Cameo Azor B1
71 x Cameo Movo Beam Z100
78 x Cameo PixBar 600 Pro
08 x Cameo PixBar 600 Pro IP65
127 x Cameo H1


Plus d’informations :

zoomfrankfurt.com
jojotillmann.com
cameolight.com
adamhall.com
blog.adamhall.com

 

200 x projecteurs GLP éclairent le groupe de rock 311 à Las Vegas

Tous les deux ans, le groupe de rock américain « 311 » donne un énorme concert au Park Theater de Las Vegas (Park MGM) pour célébrer le 11 mars (3/11).

Et la pression repose sur les épaules du designer Bobby Grey, de Notan Creative (ainsi que sur celles de l’équipe de production), pour dépasser les attentes créées par l’événement précédent.
« Nous nous sommes lancés dans cette aventure en nous demandant comment nous pourrions faire mieux que la dernière fois… et finalement c’est toute la production qui est passée à un niveau supérieur », se souvient Bobby Grey. Une fois de plus, il a pu compter sur les Impression X4 Bar 20 et JDC1 GLP, qui font partie de ses projecteurs de prédilection.

Bobby a réuni les manageurs du groupe (John McKeever, Dave Belis et Evan Anderson), tous étant issus du milieu de la tournée, et il leur a exposé son idée de développer une esthétique tournant autour du thème de la « Ruche ».
« L’objectif était de casser la traditionnelle forme carrée des murs de scène, et nous sommes finalement arrivés sur un concept de « portail interdimensionnel » », explique-t-il.

Bobby s’est alors mis au travail en dessinant des couches de portails hexagonaux descendant sur scène tout en gardant une inquiétude en tête : celle de ne pas dépasser le budget. « Mais Dave, qui était également notre chef de projet, a adoré », ajoute-t-il, « et il a commencé à retravailler le budget. Le groupe a accepté et nous nous sommes retrouvés avec un design fantastique. »

GLP JDC1

Bobby Grey s’est ensuite demandé comment tirer le meilleur parti de ces formes hexagonales : « Je savais que nous devions utiliser un appareil polyvalent qui puisse s’aligner afin de mettre en valeur la géométrie de ces éléments clés. L’émission de télévision sur laquelle je travaillais à l’époque comptait plusieurs centaines de JDC1 [stroboscopes hybrides] et de X4 Bar 20.
J’avais donc déjà pu observer l’alignement des X4 Bars sur cette émission, et nous n’avions utilisé que la fonctionnalité strobe des JDC1. »

GLP X4 Bar 20

« Je savais qu’en les installant les uns collés aux autres, nous pourrions obtenir la polyvalence nécessaire à ce concert. Et bien sûr, les barres X4 Bar ont permis un excellent alignement sur les pods hexagonaux. Grâce à ces appareils, nous avons pu passer de pixels RGB encadrant le plateau à de belles explosions de lumière issues des lignes centrales de strobe des JDC1 ».

Les JDC1 ont été utilisées en mode SPix. De cette façon, nous pouvions marquer le rythme, faire des effets de dimmer traversant et des tableaux scintillants absolument éblouissants. Ils ont vraiment aidé à maintenir la tension pendant tout le concert. Quant aux X4 Bar, en les utilisant en pixel mapping, nous avons pu créer des rendus étonnants grâce au moteur d’effets ».

Il s’agissait notamment de présenter chaque membre du groupe dans une sorte de « cage » de lumière. L’éclairagiste explique : « Lors des premiers essais, un de mes tableaux se résumait aux X4 Bar, avec un zoom serré, envoyant des lames de lumière vers le bas depuis les pods. Pendant le spectacle, nous avons fait descendre les nacelles plusieurs fois en occultant tout sauf les X4 Bar dont les faisceaux entouraient chacun des membres du groupe dans une sorte de petite cage de lumière. »

Cette année, le kit et le matériel d’automation ont été fournis par le prestataire 3G Productions basé à Las Vegas. Bobby déclare : « Nos contacts Jay Curiel, Andy Ruiz, Corey Felgenhour et Eric Cruz ont été fantastiques. Ils ont travaillé sans relâche pour tout mettre en place. »
« Ils ont fait appel au brillant Todd Turner et à son équipe, Ed Gomez et Virginia Squasic, qui connaissent très bien le chef d’équipe du groupe, Chris Harshfield, et le chef électro Jeremy Davidson. Ces gars-là ont vraiment mis le paquet pour tout installer rapidement et proprement. »

Au sein de cette grosse équipe il y avait Alex Paralueyous, le directeur lumière de la tournée. « Il est avec moi depuis que j’ai pris ce poste », ajoute Bobby. « Nous avons construit le spectacle ensemble à partir de zéro, y compris le contenu vidéo…

En repensant à toute cette expérience, le designer confie : « Le plus grand défi a été d’arriver à avoir le sentiment d’avoir fait absolument tout ce qui était possible tout en restant dans la crainte que le show ne soit pas à la hauteur du spectacle de 2020. Rétrospectivement, quand je vois les photos, je me dis qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter car les projecteurs GLP sont les éléments clés de chacun des tableaux que je regarde. »

« Nous n’avons pas eu une seule panne sur les appareils GLP… Et quand on considère les 132 JDC1 et les 60 X4 Bar 20 présents sur le rig, c’est particulièrement satisfaisant. Sans compter que je n’ai pas honte de dire que je les ai utilisés à fond. »

« Ils se sont montrés tout aussi performants, à fond quand ils brûlaient les rétines, que pour des looks subtils associés à des moments moins intenses du spectacle. Dans l’ensemble, le show était fantastique avec ces appareils, pièces maîtresses du design. »

Pour plus d’informations sur German Light Products, vous pouvez visiter le site GLP

 

Showlight revient en 2023, du 20 au 23 mai à Fontainebleau

Showlight est heureux d’annoncer son retour en présentiel du 20 au 23 mai après un report de deux ans en raison de la pandémie Covid-19.
Le lieu de cette quadriennale de l’éclairage sera le Théâtre Municipal de Fontainebleau, la destination initiale de l’événement reporté de 2021.

Showlight est un rendez-vous quadriennal des éclairagistes du monde anglo-saxon et du nord de l’Europe. Le secret d’un tel succès réside dans la formule de l’évènement : il s’agit d’un congrès qui met en avant des questions d’intérêt et d’actualité pour les acteurs de l’éclairage. Les conférenciers sont tous des experts de haut niveau et leurs présentations sont réalisées de façon professionnelle et concise, ce qui laisse la place à une grande variété de sujets.

“Showlight” représente aussi une opportunité unique de rencontres entre professionnels du monde entier. Les conférences sont en effet agrémentées de pauses durant lesquelles les participants sont invités à circuler dans les espaces communs pour échanger leurs expériences. Les pauses-café et pauses buffet se dérouleront à l’intérieur de l’espace d’exposition, proche de la salle des congrès.

« Nous espérons que cette fois, rien ne pourra le dérailler », a déclaré le président de Showlight, John Allen. « Nous sommes ravis d’avoir le soutien continu de notre sponsor principal, Robert Juliat, ainsi que de nombreux sponsors qui soutenaient déjà Showlight 2021. L’administration locale de Fontainebleau a, une fois de plus, mis le Théâtre Municipal à notre disposition en plein centre de la ville.

La réception de bienvenue est prévue pour le samedi 20 mai, avec la première journée complète de communications le dimanche 21 mai 2023.

Plus de détails sur le programme seront publiés en temps voulu et nous sommes impatients d’accueillir tout le monde de nouveau à Showlight l’année prochaine.»

Showlight 2023. La réservation de stand est ouverte aux exposants

Il reste moins de huit mois avant Showlight 2023 et les préparatifs s’accélèrent. La réservation des stands des exposants est en cours et de nombreuses confirmations ont déjà été faites. Ceux qui souhaitent exposer doivent contacter John Allen [email protected] dès que possible car les places sont limitées et attribuées selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les premiers exposants seront annoncés dans les semaines à venir.

Sponsors

Il existe de nombreuses façons de devenir sponsor de Showlight, que vous choisissiez d’exposer ou non. Il existe des parrainages d’or, d’argent et de bronze, ainsi que des parrainages spécifiques pour des aspects tels que l’hospitalité, le transport, les boissons d’accueil…, et bien d’autres encore, pour tous les budgets. Vous pouvez même suggérer votre propre idée !
Encore une fois, ces rôles de parrainage seront attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi et toutes les demandes doivent être adressées à John Allen qui vous fournira tous les détails.

Le sponsor principal en 2023 est le fabricant français Robert Juliat. Ayrton est le sponsor Platine et Eyetidy, Robe, SFL, les sponsors Or. Les sponsors Argent sont ABTT, ACT Entertainment, Altman, CAST, Christie Lites, White Light et le sponsor Bronze, PRG.

Ne manquez pas cette occasion de rencontrer des concepteurs, des fabricants, des étudiants, des techniciens et des praticiens de l’éclairage du monde entier, pendant trois jours, dans un cadre magnifique.

Plus d’infos sur :

le site Showlight : www.showlight.org
Facebook : @showlightevent
Twitter : @Showlight2023
LinkedIn : @showlightevent

Pour réserver votre espace exposant ou devenir sponsor de Showlight, contactez John Allen sur [email protected]

 

Ethan Weber joue les Domino Ayrton sur la tournée de John Mayer

Le concepteur lumière Ethan Weber, connu pour son travail avec les Rolling Stones, a choisi d’utiliser 32 Domino Profile Ayrton pour la tournée Sob Rock Tour 2022 de John Mayer, fournis par le prestataire américain Upstaging.

La tournée des arénas, qui compte 23 étapes, a débuté en mars à Las Vegas et s’est terminée à Boston en mai. Le programme nord-américain comprenait des concerts de plusieurs jours dans six villes.
Weber qui avait déjà intégré des MagicPanel sur certains festivals n’a commencé à utiliser sérieusement les projecteurs Ayrton que l’année dernière. « Dave Ridgeway et Fraggle de Neg Earth nous ont suggéré de remplacer certains appareils vulnérables à la pluie par des Perseo sur la tournée d’automne des Rolling Stones, se souvient Weber.

Nous avons également donné quelques spectacles au Hard Rock de Fort Lauderdale avec des Ghibli, Bora et Khamsin. J’ai été très impressionné par leur intensité, leurs caractéristiques et leur fiabilité. Je ne connaissais pas les Dominos jusqu’à ce que je parle avec John Bahnick chez Upstaging pour John Mayer. »

« Les Dominos sont très demandés, déclare Chuck Spector du département éclairage d’Upstaging. Ils sont la Cadillac des luminaires haut de gamme. L’indice IP65 du Domino a contribué à son succès, combiné à une optique et un mélange de couleurs fantastiques. Nous avons également investi dans les Perseo classés IP65.
J’ai l’esprit tranquille lorsque des clients utilisent des Domino ou des Perseo pour des spectacles en arène ou des festivals. Je sais que qu’ils fonctionneront parfaitement, quel que soit le temps et l’endroit où ils sont placés ».

Weber explique que Sam Pattinson (Treatment Studio) a conçu le décor de John Mayer avec un toit à lamelles et deux murs vidéo inclinés en haut et à gauche de la scène.
« La vidéo joue un rôle important dans le spectacle ; mon objectif était donc d’éclairer John, le groupe et de remplir l’espace sans empiéter sur les écrans, explique-t-il. Je voulais des lumières qui brillent à travers le toit en lattes. Les projecteurs devaient être réglés à près de 15 mètres et leur remplacement était assez difficile. »


Weber a réparti 32 Domino Profile sur quatre structures à environ 3 mètres au-dessus du toit de lamelles. « J’espérais qu’ils aideraient à éclairer les membres de l’orchestre à l’avant-scène, mais j’ai aussi constaté, en faisant un zoom arrière, qu’ils éclairaient bien le toit et, en les serrant, nous avons obtenu de très beaux faisceaux lumineux. »

Bien que la tournée se soit déroulée dans des arènes où l’indice IP65 des Dominos n’a pas joué, Weber déclare : « Je suis convaincu que les projecteurs doivent être conçus pour fonctionner en extérieur. J’ai passé beaucoup trop de temps au fil des ans à couvrir les projecteurs après des sessions de programmation tardives et j’ai perdu beaucoup trop de lumières lors de spectacles sous la pluie. Nous allons remplacer plus de projecteurs à lampe par des Ayrton lors de la prochaine tournée des Stones en raison de leur indice de protection IP65. »

Il rapporte qu’il a vraiment apprécié ces projecteurs : « Nous n’avons eu que deux pannes en quatre mois et demi ; ils étaient lumineux, avec de bonnes couleurs et un bon jeu de gobos. Le Domino est le projecteur idéal pour ce travail. J’ai encore quelques vieux favoris dont il m’est difficile de me séparer, mais je voulais passer aux leds et je pense qu’Ayrton a trouvé la solution – des luminaires beaux, lumineux, fiables, avec une bonne courbe de dimmer et un indice IP65. »

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

XPS Series, les nouveaux amplis 4 canaux de RCF

L’effort de RCF pour aider à la fois les installateurs et les prestataires avec la meilleure technologie audio et un son clair et puissant est au cœur des valeurs de l’entreprise.
Depuis 1949, fournissant à la fois des amplificateurs de puissance et des transducteurs au marché professionnel, l’expérience RCF marque une nouvelle étape avec le XPS 16K.

Integration

La série XPS est un excellent choix pour les systèmes intégrés de grande puissance que l’on retrouve dans les auditoriums, les parcs à thème et les salles de spectacle. Au-delà de sa parfaite intégration avec les enceintes passives RCF grâce à des presets prêts à l’emploi, la série XPS offre des fonctionnalités spécifiques à l’installation, notamment une surveillance améliorée de l’état du système, des GPIO pour des capacités étendues, un matriçage flexible et une intégration parfaite avec notre plateforme de gestion propriétaire RDNet.

Touring

La série XPS brille quand elle est utilisée en tournée et pour des événements live de moyenne à très grande capacité. Associée aux enceintes passives haute puissance de RCF, elle ouvre de nouvelles perspectives dans la gestion des systèmes de sonorisation.
Le concepteur du système dispose désormais d’une flexibilité totale dans le choix d’enceintes actives ou passives, en conciliant portabilité, poids, facilité d’installation, câblage, rapidité de configuration et gestion complète à distance, via RDNet.

Le pouvoir de tout changer

RCF maîtrise l’amplification de puissance et la technologie des enceintes actives dans de nombreuses configurations. Nous avons maintenant rassemblé notre technologie de puissance et de traitement du signal dans un format 2U pratique, conçu pour les applications mobiles de tournée et d’installation.

Un rack touring bien fourni avec ses trois XPS 16K.

Les XPS 16K et XPS 16KD offrent une densité de puissance très élevée avec ses 4 x 4000 W de puissance continue ( bursts de 200 ms à 50 Hz, CF 7 dB et 1% THD+N) dans un rack 2U.

L’unité dispose de 4 entrées/sorties AES/EBU et analogiques, un design prêt pour le Dante, et une pleine capacité de traitement du signal, de calage et de rmatriçage, le tout à 96 kHz. La redondance et la modularité totale sont assurées par la conception avancée et évolutive des circuits. Un jeu complet de presets d’enceintes RCF est disponible, avec un traitement du signal puissant pour un réglage complet du système.

Conception électronique de pointe

La conception du rail d’alimentation à très haute tension fournit une forte puissance RMS, mais permet à l’étage de sortie de fournir aussi des bursts de puissance, y compris aux basses fréquences de l’ordre de 200 ms, sans écrêtage, et des pics de signal extrêmes.

Cette capacité de puissance et ce rendement élevés offrent un headroom massif. L’électronique inédite de l’amplificateur a été développée pour atteindre une distorsion ultra-faible.

Processing audio

La conception avancée de l’horloge permet une conversion à faible latence avec des convertisseurs AD/DA de haute qualité jusqu’à 96 kHz. Chaque amplificateur XPS 16K associe deux DSP SHARC à virgule flottante de 40 bits à 96 kHz, et deux autres DSP de 32 bits pour gérer indépendamment le traitement audio et le matriçage des signaux, pour une qualité sonore et une redondance maximales.

Architecture à tolérance de pannes

Les blocs d’amplification de RCF sont entièrement auto-protégés et conçus selon le concept « audio-at-all-times », avec toutes les fonctions de protection contre les défauts définies individuellement pour chaque canal d’amplification et chaque alimentation.

Le XPS 16K met en œuvre plusieurs stratégies de sécurité avec des protections rapides et lentes à la fois au niveau logiciel comme matériel. Les concepts d’évolutivité et de résilience sont interpénétrés dans le réseau convergent RDNet-OE, qui transporte l’audio et le contrôle de manière simple et sûre, avec gestion des priorités.

RDNet

L’écran tactile couleur.

Un grand écran tactile couleur TFT de 4,3’’ sur la face avant permet un contrôle complet de l’amplificateur. Le réseau de gestion propriétaire RDNet Over Ethernet et la compatibilité avec le protocole OSC permettent au gestionnaire du système d’avoir un contrôle à distance complet de l’amplificateur.

Le logiciel de contrôle RDNet de RCF gérera les amplis XPS en tant qu’intermédiaire entre l’utilisateur et l’enceinte, conservant le paradigme de contrôle habituel que les enceintes soient actives ou passives.

Matriçage flexible des signaux

L’architecture numérique complète de l’amplificateur comporte 4 entrées et sorties analogiques et AES/EBU qui peuvent être affectées facilement pour s’adapter à tout projet. Le Dante permet de bénéficier d’un réseau IP standard qui offre un son sans perte et une flexibilité quasi infinie pour le transport des signaux.

La face arrière d’un XPS 16KD.

La série XPS est le compagnon idéal de vos enceintes RCF puisqu’elle comporte des presets d’enceintes qui permettent d’utiliser les algorithmes de traitement avancés de RCF tels que FiRPHASE, BMC et Bass Shaper pour obtenir les meilleures performances et le maximum de réserve dynamique pour chaque transducteur.

La série XPS est maintenant disponible en pré-commande.

D’autres informations sur le site RCF

 

Plasa Awards : les lauréats 2022

Les lauréats des prix de l’innovation décernés par le jury du Plasa ont été annoncés le 5 septembre au PLASA Show de Londres. Ils récompensent les solutions tournées vers l’avenir qui améliorent la sécurité, l’efficacité et les performances des produits grâce à de nouvelles technologies et de nouveaux composants.


Les lauréats.

Sur les 33 produits présentés cette année, le jury a décerné un prix d’or, sept prix de l’innovation, un prix de durabilité, deux mentions spéciales et le Gottelier Award.
Le jury 2022, présidé par l’ingénieur agréé James Eade, était composé de 12 spécialistes techniques indépendants issus d’horizons très divers.

James Eade : « Il est encourageant de voir que les ingénieurs créatifs de l’industrie continuent à développer des produits nouveaux et innovants en si grand nombre. »

Voici les produits lauréats et les commentaires du jury

Le prix d’or

Chaque année, Le jury a la possibilité de décerner un Gold Award en reconnaissance d’une innovation exceptionnelle. Cette année, ils l’ont attribué au…


Ayrton – Cobra

Ayrton Cobra

Projecteur motorisé classé IP65, à source laser blanche, Cobra se distingue en matière de définition du faisceau, avec un contraste natif jamais atteint par une source lumineuse numérique, un angle de faisceau de 0,6° et une large plage de focalisation.

Doté d’une lentille frontale de 170 mm, le système optique propriétaire assure un rapport de zoom 38x sans précédent et une plage de 0,6° à 23°.
La rotation continue du mouvement pan et tilt, multiplie les possibilités de créer des effets complexes, ce qui en fait un outil capable de relever tous les défis dans toutes les conditions.

Les juges ont estimé que ce produit démontre la technologie laser promise depuis longtemps dans un luminaire motorisé opérationnel à un prix compétitif, avec une bonne efficacité énergétique.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton


Les prix de l’innovation

Minuit Une – IVL Photon

Imaginez un luminaire permettant la plus large gamme d’ambiances, immersives ou décoratives, en plus de surprendre le public, à partir… d’une seule unité. C’est l’IVL Photon.

Minuit Une IVL Photon

Ce luminaire à source laser bourré de technologie est le résultat de 5 années de R&D consacrées à donner aux petites productions l’ampleur des expériences des grandes arènes.

Le jury a déclaré que la multitude d’effets éblouissants de cette source laser apportera un feu d’artifice numérique à tout type de production.

Un des nombreux effets de cette source laser.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Minuit Une


Nicolaudie – Wolfmix W1

Wolfmix W1 est un contrôleur DMX autonome conçu pour créer des spectacles lumière à la volée sans ordinateur.

Nicolaudie Wolfmix W1

Une boîte à outils de modules d’effets, de synchronisation musicale, sortant jusqu’à 4 univers DMX, emballée dans un coffret robuste avec un processeur puissant.
Choisissez vos projecteurs dans la librairie contenant des milliers de références ou créez les vôtres directement dans le contrôleur.
Le jury a estimé que ce produit offre une solution fraîche et amusante pour le marché des groupes indépendants et des DJs.

Plus d’infos sur le site Nicolaudie


PMI Gear – Smokegenie

Une machine à brouillard tout-en-un et portable. Tout d’abord, c’est une machine à fumée de poche capable de créer une brume cinématographique persistante. Avec 25 modes de puissance de sortie, c’est également une machine très polyvalente, qui produit du brouillard, du brouillard bas, des nuages stationnaires, de la fumée liquide qui imite la glace sèche, etc.

Les effets de la Smokegenie.

Le jury a déclaré que ce produit bien conçu reprend la technologie du vaping et l’amène sur scène. Il fournit trois effets à partir d’une seule unité, y compris la brume, la fumée basse et le brouillard. Les Les membres du jury ont ajouté qu’ils n’avaient jamais vu un tel effet de fumée basse, surtout avec un appareil aussi petit.

Plus d’infos sur le site PMI Gear


Robe Lighting – Robin iFORTE

Robe iFORTE

Démontant le mythe selon lequel les luminaires hautes performances classés IP65 sont pénalisés par leur taille et leur poids, augmentant ainsi la charge de la structure, le Robe iFORTE a la même taille que le FORTE, et ne pèse que 1,5 kg de plus, éliminant ainsi la barrière entre les luminaires intérieurs et extérieurs.

iFORTE surveille, autorégule et contrôle l’humidité, la pression et la température internes, éliminant l’humidité interne sans même ouvrir le luminaire, ce qui réduit considérablement les niveaux de maintenance habituellement associés aux luminaires protégés par l’indice IP.

Le jury a déclaré que ce luminaire présente une véritable innovation permettant de réduire les intervalles d’entretien et d’atténuer les défaillances en introduisant un contrôle précis de l’humidité à l’intérieur d’un luminaire conforme à la norme IP65.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting


Sauca – Live Light

Sauca Live Light

Grâce à cette technologie, les appareils intelligents des spectateurs (téléphones, montres, vêtements) deviennent une immense toile de pixels disponible comme « équipement supplémentaire » pour les concepteurs professionnels de spectacles lumière. Les possibilités de Live Light sont infinies.
Le jury a déclaré que cette innovation prend le contrôle de votre téléphone et offre le prochain chapitre créatif pour la participation du public.

Plus d’infos sur le site Sauca


Shure – KSM11

La capsule microphonique KSM11 est spécifiquement optimisée pour produire avec précision les voix des artistes dans les productions numériques sans fil en live.

La capsule Shure KSM11.

La KSM11 a été conçue pour tirer parti de la linéarité et du contrôle accrus que permet la technologie numérique. Le KSM11 offre une réjection hors axe presque parfaite et une réponse polaire très uniforme grâce à l’intégration de la technologie des transducteurs et des supports antichocs.

Le résultat est une combinaison élégante et naturelle de clarté dans les basses et le médium et de détails essentiels dans les hautes fréquences, conçue spécialement pour les applications sans fil de haut niveau, y compris l’enregistrement d’événements en direct et le streaming de qualité.

Le jury a estimé que ce produit s’appuie sur une technologie trouvée dans d’autres secteurs pour atténuer les défis communs auxquels sont confrontés les ingénieurs du son, en fournissant un système avancé d’isolation par suspension pour un « bruit de manipulation pratiquement nul ».

Plus d’infos sur le site Algam Entreprises


XM Automation – XMove

XM Automation – Xmove

XMove est la nouvelle plateforme d’automatisation autonome pour le live. Il s’agit d’un système ouvert, qui permet aux utilisateurs d’intégrer leur propre matériel de contrôle plutôt que de s’en remettre aux spécialistes de l’automatisation.

Vendu sous forme de licence, XMove peut être interfacé avec une grande variété d’équipements de contrôle industriels, ce qui permet à l’utilisateur de choisir en toute liberté.

XMove vise à élargir le marché de l’automatisation et à fournir une approche plus simple, plus flexible et plus rentable de la mise en œuvre d’un système.

Les juges ont estimé que ce produit méritait d’être récompensé pour être le premier contrôleur à apporter potentiellement une compatibilité industrielle à l’automatisation.

Plus d’infos sur le site XM Automation


Prix de la durabilité

Chaque année, le jury à la possibilité de décerner un prix du développement durable en reconnaissance d’une innovation exceptionnelle. Cette année, il a été décerné à…


Artistic Licence – Kit de mise à niveau du Micro-Scope

Le kit de mise à niveau Micro-Scope est un microprocesseur qui peut être adapté (par le client) à n’importe quel Micro-Scope de génération précédente d’Artistic Licence. Le Micro-Scope est un testeur DMX512 robuste qui est en vente depuis près de 30 ans.

Kit de mise à niveau du Micro-Scope Artistic Licence.

Plusieurs milliers de produits ont été vendus, mais ils ne supportent pas le RDM car ce protocole n’existait pas lorsque le Micro-Scope a été inventé.
Le kit permet à tout Micro-Scope, en état de fonctionnement, d’être complètement mis à jour avec une suite complète de fonctionnalités de test DMX512 et, plus important encore, RDM à un faible coût et sans avoir besoin de recycler ou de jeter le produit existant.

Le jury a apprécié que ce petit ensemble insuffle une nouvelle vie à un produit qui date de plus de 30 ans. Une simple mise à niveau par l’utilisateur permet de mettre un vieil équipement de test aux normes actuelles, grâce à la clairvoyance du fabricant au moment de la conception du produit.

Plus d’infos sur le site Artistic Licence


Mentions spéciales

Outre les lauréats, le jury a félicité deux autres produits :

Robe Lighting – TX1 PosiProfile

Grâce au BARS™ (Brake Attribute Retention System) breveté par Robe et contrôlable depuis le pupitre, la découpe motorisée TX1 peut rester statique grâce à sa capacité à verrouiller les paramètres motorisés, tels que le pan, le tilt, le zoom et le focus. Le verrouillage restant actif jusqu’à ce qu’il soit libéré.

Robe TX1 PosiProfile

Comblant le fossé entre les découpes fixes et les profiles entièrement automatisés, le TX1 PosiProfile combine les deux mondes en un seul luminaire qui fonctionne en toute sécurité et avec précision dans des espaces confinés.
Restant fermement verrouillé en position mais toujours disponible, le TX1 PosiProfile est la solution parfaite pour les endroits à accès limité et les espaces confinés où le repositionnement est toujours nécessaire.

Doté du moteur led MSL-TE™ 500 W Multi-Spectral, le TX1 est équipée d’un zoom 5.5°- 50°, système de découpe motorisé, Iris, frost, et en option d’un module roue de gobos fixes, roue de gobos rotatifs et roue d’animation.

Les juges estiment qu’il s’agit d’un nouvel hybride de lumière mobile et de luminaire générique qui aura de nombreuses utilisations variées, en particulier dans les situations où l’espace est restreint.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting


ROXX – Cluster Blinder

La version 4 sources du Cluster Blinder Roxx.

Le Blinder (Cluster Series) peut être facilement connecté horizontalement et verticalement, en utilisant le système C-Lock intégré. La série IP65 a été conçue pour permettre des configurations de réseaux multiples sans outil, évoluant d’une simple ligne verticale à des réseaux massifs de type matrice.
Le Cluster Blinder de Roxx est disponible en version 2 ou 4 sources sous forme de modules individuels réglables, en blanc chaud ou en couleurs.

Les juges ont estimé que ce produit modernise le genre, avec la technologie LED et une construction bien conçue.

Plus d’infos sur le site Roxx


Gottelier Award

JB Toby

Après les prix de l’innovation, un prestigieux prix Gottelier a été remis à JB Toby, directeur technique d’Avolites. Ce prix, qui porte le nom de Tony Gottelier, récompense les personnes ou les équipes qui ont apporté une contribution durable et significative au développement des technologies du spectacle.

JB Toby a déclaré : « Pendant des années, j’ai admiré les autres lauréats pour ce qu’ils représentaient, pour l’introduction d’idées novatrices dans l’industrie et pour les voir se développer en de magnifiques spectacles. Et aujourd’hui, le secteur m’a choisi pour rejoindre cette liste.

Je tiens à remercier la PLASA et la profession dans son ensemble pour cet immense honneur, ainsi que ma famille pour m’avoir donné le temps supplémentaire nécessaire à l’innovation pour servir ce secteur incroyablement fou et créatif. »

 

Astera fait son cinéma

Astera, spécialiste de l’éclairage LED pour le cinéma, a profité de sa distribution par Axente pour se concentrer sur le marché français. L’industrie du film hexagonale, au statut mondial, est particulièrement friande des projecteurs Astera, tout comme une grande partie de l’événementiel ou des tournées électro / rap.

De jour comme de nuit, les projecteurs Astera font leur cinéma.

Si les tubes led Titans symbolisent le succès du constructeur allemand, ils ne sont pourtant que l’arbre cachant la forêt des luminaires de la gamme Astera. Lancés l’année dernière le PixelBrick, le PowerPAR AX9 et le PixelBar AX2 – ainsi que la surprenante ampoule NYX Bulb, méritent tout autant d’être découverts.

Après avoir dévoilé en avant-première l’HydraPanel au salon de Francfort, sans doute la torche led la plus évoluée du marché, la marque et son distributeur ont multiplié les actions sur le sol français. Showroom permanent, démonstrations régulières, traduction du site web d’Astera et bientôt l’organisation de formations gratuites. Tous ces efforts visent à promouvoir cette gamme de projecteurs exceptionnels.

HydraPanel

Avec ses 25 W de Leds Titan RGBAM (rouge, vert, bleu, ambre et mentholé) l’HydraPanel se présente comme un projecteur d’appoint high-tech, ou pour rester dans le secteur du film, comme une minette 2.0.
La qualité de son faisceau, ses 6 filtres et diffuseurs, ainsi qu’un large éventail d’accastillage d’accroche, font de l’HydraPanel un des projecteurs phare de sa catégorie. A la fois puissant et ultra-qualitatif, il accompagne son flux exceptionnel de 1 300 lumens d’une colorimétrie soigneusement calibrée et d’une gamme de blanche à l’IRC tutoyant les 96.

Avec 600 g et une quinzaine de centimètres de long, l’HydraPanel peut se faufiler partout.

Fidèle au credo d’Astera, ce pavé lumineux, tenant réellement dans une main, intègre une batterie, un récepteur CRMX Lumen Radio, une passerelle Bluetooth, un menu complet et une quantité incroyable d’accessoires ; tout en restant étanche !

La batterie intégrée, qui se recharge par contact directement dans sa mallette de transport, bénéficie de la technologie ‘Seamless Runtime’, la possibilité de déterminer l’autonomie exacte du projecteur, qui va moduler sa puissance en fonction de sa durée d’utilisation, de 1 h 45 à 20 heures.

Les 6 segments de leds de la face avant se commandent par divers moyens :

– Directement depuis le nouvel afficheur Astera, avec d’étonnants TouchSlider pour ajuster manuellement l’intensité et la colorimétrie ;
– Avec la télécommande infrarouge ;
– Depuis l’appli Astera en utilisant le Bluetooth pour la configuration ;
– En utilisant le câble d’alimentation spécifique et ses connecteurs barrel qui transfèrent le DMX par courant porteur ;
– Ou encore via le récepteur Lumen Radio pour du DMX sans-fil


Les afficheurs Astera bénéficient maintenant d’un accès direct à la luminosité et aux couleurs avec la glissière sur la droite.

L’HydraPanel utilise lui aussi tous les modes et fonctions de la gamme Astera : gestion en 1 ou plusieurs pixels, avec ou sans strobe, CTC, colormix, effets ou l’ensemble des trois.

L’appli Astera permet de le configurer à distance, de contrôler son autonomie ou sa réception sans-fil et même d’utiliser un projecteur comme passerelle Bluetooth (BTT) pour associer tout un kit Astera.

Adepte du tout-terrain, l’HydraPanel possède un dos aimanté, un support FlexBase avec patins et divers filetages, un mini-spigot pieds et crochet, une platine sabot et un coupleur mécanique pour assembler plusieurs projecteurs en panneau de leds matriçable. Dans ce dernier cas, les HydraPanel communiqueront entre eux à l’aide de capteurs optiques pour se synchroniser automatiquement !


Livré avec tous ses accessoires, l’HydraPanel peut être configuré et chargé directement dans sa pelicase de transport.

A l’avant se trouvent de petites pastilles à aimant dans chaque coin pour accueillir les nombreux filtres, diffuseurs et nid d’abeille fournis avec l’HydraPanel, ou les accessoires proposés par DOP Choice comme des chimeras.

L’HydraPanel est livré en kit solo ou par 4 dans une mallette de recharge avec tous leurs accessoires.

PixelBrick

Ce projecteur combine à la fois la puissance et la finesse du célèbre moteur LED Titan d’Astera à la flexibilité du populaire plot Led AX3 LightDrop. Cette nouvelle source lumineuse multifonctionnelle se présente dans un format cubique, avec batterie intégrée, contrôle sans-fil et 5 options de faisceau différentes.

Le PixelBrick possède des rails Aero sur tous les côtés pour clipser rapidement tous ses accessoires.

Prêt pour les concerts, les événements ou les tournages, le PixelBrick est compact, léger (1,1 kg) et se révélera surtout dans l’éclairage décoratif, comme l’AX3, grâce à ses nombreuses options d’accroche.
Avec pas moins de 8 systèmes de fixations de l’anneau de levage au coupleur multi-angle, ses diffuseurs et dômes, ce vrai couteau suisse d’éclairage peut être utilisé comme projecteur d’appoint, objet lumineux, générateur d’effets ou pixel géant.

Particularité intéressante, les PixelBrick peuvent s’assembler pour former diverses matrices d’éclairage.

Prévu pour une utilisation extérieure, il est conforme à la norme IP65, résistant à la pluie et aux diverses conditions météorologiques.
La PixelBrick produit un flux de 450 lumens et délivre 1 200 lux à 2 mètres pour 3200K.
Ce projecteur créatif a été récompensé d’un Plasa Award for Innovation en 2021 !

AX9 PowerPAR

Solide, puissant, polyvalent, l’AX9 est doté de tous les avantages Astera, et bénéficie comme ses prédécesseurs d’une batterie intégrée, de commandes sans fil et d’une qualité de fabrication ‘Deutsche Qualität’. L’AX9 est le  » grand frère  » du fameux AX5 TriplePAR, leur référence en PAR LED.

La lyre de l’AX9 est équipée de deux pieds rétractables et d’un insert Aero pour accueillir spigot et crochets divers.

Il est aussi plus lumineux et bénéficie des dernières innovations d’Astera, comme la source LED Titan, une lyre d’accroche optimisée avec système Aero, un menu ergonomique pour un contrôle local rapide et efficace, ainsi qu’un contrôle avancé par l’AsteraApp.
Il peut accueillir les 3 filtres standards, ainsi qu’un nid d’abeille, et peut s’habiller d’un élégant cover en miroir ou blanc pour s’intégrer dans la décoration.
Pour résumer, il s’agit d’une solution 3-en-1, à la fois PAR autonome sans-fil, projecteur filaire pour les installations fixes et lumière d’ambiance et décorative.

Sa puissance de 105 watts offre plus de 3 000 lumens à son faisceau parfaitement homogène.
Grâce à son système sans fil, l’AX9 peut être utilisé n’importe où sur plateau, sur scène, en studio ou en extérieur et être installé sans délai quels que soient les besoins.

AX2 PixelBar

L’AX2 PixelBar est la première barre LED Astera, avec contrôle sans-fil, batterie intégrée, contrôle de pixel individuel, indice de rendu des couleurs très élevé, étalonnage numérique des couleurs et faisceau natif de 21 degrés. Comme tous les produits Astera, l’AX2 profite d’une ingénierie sans-fil et de l’élégance de sa conception.

La barre AX2 possède un rail Aero sur toute sa longueur, ainsi que des pieds multifonctions à verrouillage rapide.

Livré avec une gamme d’accessoires d’accroche, il est prêt à s’immiscer dans différents secteurs d’éclairage tournées de concerts, productions télévisées et installations architecturales.
Son système BarConnect+ permet de relier les AX2 entre eux, à la fois mécaniquement pour les réglages de focus, mais aussi électroniquement avec des capteurs optiques pour l’auto-adressage DMX.
La PixelBar AX2 est actuellement disponible en deux versions : 1 mètre avec 16 leds de 10 W et 50 cm avec 8 leds de 10 W. Elle a été développée pour répondre aux demandes d’éclairage de cyclorama ou de parois architecturales.

NYX Bulb

Avec un nom inspiré par la mythologie grecque, la NYX Bulb est l’ampoule Reine des nuits. De la même taille qu’une ampoule LED standard, la NYX Bulb est la première ampoule LED à couleur ajustable pour les productions cinématographiques, scéniques et événementielles. Elle contient un récepteur CRMX ainsi que les modules RF et Bluetooth pour être paramétrée par l’application AsteraApp depuis un smartphone ou une tablette.

Concentré d’innovations, l’ampoule NYX Bulb peut être utilisée en remplaçante de luxe dans les décors de tournages, ou en objet lumineux sur scène.

Comme toujours Astera propose des standards avancés de qualité et d’innovation, ce qui permet à cette ampoule high-tech d’être légère, polyvalente et pilotable aisément.

NYX Bulb est conçue pour les chefs electros, les directeurs photo, les concepteurs d’éclairage et de décors, les artistes graphiques et tous ceux qui ont besoin d’ampoules à la fois pratiques et visuelles…
Outre les tournages de films et les studios de télévision, elles sont parfaites pour les décors de théâtre et les scénographies de tournées ou d’événements live.

De la taille d’une ampoule LED ordinaire, la NYX Bulb peut être alimentée par une douille E27 (E26 dans la version américaine) ou par une batterie dédiée. En raison de sa forme ultra-compacte, il s’agit de la première source lumineuse Astera avec batterie externe (plutôt qu’intégrée).

Sa source Titan LED offre des couleurs précises et des tons purs avec un IRC et un TLCI élevés. Elle émet un flux de 750 lumens, comparable à celui d’une ampoule conventionnelle de 60 W, tout en ne consommant que 10 W !

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Astera

 

Contact intègre Novelty

Implantée depuis bientôt 30 ans sur 5 sites en Normandie, CONTACT est experte en Service Technique Événementiel dans le domaine du son, de l’éclairage, de la distribution électrique, de la structure et de l’image au service de la communication d’entreprise et de toutes manifestations culturelles, événementielles, sportives, citoyennes….

L’équipe CONTACT est composée de 30 salariés permanents et environ 100 intermittents réguliers qui œuvrent sur des événements variés, de Audi à Louis Vuitton, en passant par Papillons de Nuit, le Normandie Horse Show, le Festival Grandes Marées, les Jeux Équestres Mondiaux ou le symposium des Télécoms à Cuba, Pékin ou Rio de Janeiro…


Cette nouvelle agence CONTACT by NOVELTY bénéficiera de toute l’infrastructure technique, logistique et administrative de NOVELTY, pour devenir une plateforme importante sur la Région Normandie.
La richesse des compétences de l’ensemble des collaborateurs et leur engagement vont nous permettre d’envisager de nouveaux développements dans la région pour répondre aux attentes de nos clients.
CONTACT et son équipe seront désormais rattachés à NOVELTY sous la direction inchangée de Félix LEGEARD, avec Olivier HAGNERÉ Directeur Général et Jacques de La GUILLONNIÈRE Président.


De gauche à droite Félix, Philippe et Frédérica Legeard.

«Rejoindre le Groupe Novelty-Magnum-Dushow à ce moment précis de son histoire constitue pour CONTACT une belle opportunité de continuer l’aventure commencée il y a bientôt 30 ans. Autour de Félix, une équipe engagée, performante et enthousiaste à l’idée de pouvoir travailler en réseau et en synergie pour être toujours plus à l’écoute de ses clients et accroître son expertise.
Une équipe porteuse de valeurs humaines fortes qui apportera au Groupe une solide connaissance du marché régional normand et une image de qualité reconnue auprès d’une large clientèle tant dans le domaine de la prestation-location que de l’intégration.

L’aspect humain et la similitude d’approche dans les process de travail ont été des facteurs déterminants dans notre décision de rapprochement avec NOVELTY», soulignent Philippe et Frédérica, fondateurs de CONTACT dont l’objectif était de transmettre un bel outil de travail à leur fils Félix ainsi qu’à toute leur équipe de permanents et d’intermittents.

Contact : Félix LEGEARD | Directeur | +33 (six) 79 56 05 19 | [email protected]

L-Acoustics K, A et X à la Scène de Bayssan de Béziers

Ouverte au printemps 2021, la Scène de Bayssan se situe sur un site proche de Béziers. Le nouveau complexe théâtral comprend trois espaces : l’amphithéâtre Claude Nougaro en plein air pouvant accueillir 965 personnes assises ou 1462 debout, le théâtre Michel Galabru de 432 places assises / 1350 debout, et une petite structure qui abrite les services d’accueil.

L’amphithéâtre en plein air Claude Nougaro.

Proposant un programme varié de spectacles, d’expositions d’art et d’événements culturels, la Scène de Bayssan avait besoin d’un système de sonorisation polyvalent capable de répondre à ce programme varié. L’équipe a choisi les séries K, A et X de L-Acoustics, fournies par le partenaire de L-Acoustics, Dushow, pour assurer une couverture cohérente et un bon équilibre tonal.

Alors que la Scène de Bayssan est un site d’accueil permanent, son système d’enceintes doit être mobile, car il ne sera utilisé que pendant les mois d’été dans l’amphithéâtre Claude Nougaro mais toute l’année dans le théâtre Michel Galabru, ainsi que dans d’autres sites selon les besoins.

Arnaud Delorme, Senior Application Project Engineer chez L-Acoustics.

« Pour cette raison, un système avec des accroches Touring, plutôt qu’une intégration, était la solution la plus logique. Il permet à la Scène de Bayssan de répondre à la fois aux besoins de chaque espace et à la diversité du programme du lieu, qui comprend des concerts classiques, pop et jazz, de la musique électro et des productions théâtrales « , explique Arnaud Delorme, Senior Application Project Engineer chez L-Acoustics.
« Nous avons spécifié le système conjointement avec l’équipe de la Scène de Bayssan, ils ont adapté la conception pour tenir compte de leurs objectifs et contraintes spécifiques, et l’ont intégré eux-mêmes. »

Le système principal comprend 16 Kara II, avec six SB18 et quatre KS28, contrôlées par un LA12X et sept LA4X. Un processeur P1 est utilisé pour l’AVB et comme plateforme de mesure. Le système principal est complété par quatre A10 Wide comme fills. Un kit polyvalent composé de 12 X15HiQ, 14 X12, 20 X8, deux SB18m, quatre 108P et 13 LA4X complète le système FOH.

Le système principal, un gauche-droite de huit Kara II coiffés par six SB18 et soutenus par une configuration cardioïde bien pensée de trois KS28. Accrochés aussi au milieu, deux A10 Wide s’occupent des sièges centraux les plus proches, tandis que quatre X8 servent à déboucher les premiers rangs.

La configuration typique du système pour l’amphithéâtre Claude Nougaro comprend un gauche/droite de trois SB18 sur huit Kara II par côté, avec un point central de trois KS28 en configuration cardioïde.

Alexandre Pastor, Responsable Son et Vidéo de la Scène de Bayssan.

« Le KS28 délivre l’extrême grave du système, tandis que les SB18 sont utilisés pour ajouter du contour et de l’impact à Kara II, chacun d’entre eux remplissant son propre rôle », explique le responsable son et vidéo de la Scène de Bayssan, Alexandre Pastor.

« En outre, nous utilisons A10 Wide comme point central sous le KS28, comme délai pour les niveaux supérieurs des sièges et comme in-fill. Pour le front-fill, nous plaçons des X8 sur le nez de scène. Nous installons le système dans l’amphithéâtre à la fin du printemps, puis nous le déplaçons dans le théâtre Galabru à la fin de l’été. »

Le théâtre Galabru accueille le public sur des gradins de sièges rouges partiellement escamotables. Son profond espace scénique est bordé de salles de stockage, de bureaux et de loges. Ici, l’équipe utilise un système coaxial fixe.

Une vue rapprochée des KS28 et des A10 Wide.

« L’installation au Galabru nous permet de répondre aux exigences de la plupart des spectacles », explique Alexandre Pastor. Un système typique se compose d’un LCR de X12 et de deux SB18 en end-fire.

Une vue de la partie gradins du théâtre Galabru. On aperçoit les quatre X8 en accroche et servant de délais.

L’in-fill est assuré par deux X12 placés à gauche et à droite, et quatre X8 sont utilisés pour le front-fill. « Nous utilisons également quatre X8 pour le délai et deux X8 sont utilisés pour le monitoring dans la régie », ajoute-t-il.

Le P1 joue un rôle essentiel dans l’écosystème de la Scène de Bayssan, car il permet à l’équipe de convertir différents formats de signaux en AVB, puis d’envoyer le flux numérique aux amplis.
Pastor note que le P1 permet de traiter le système avec plus de précision, et qu’il joue également un rôle important lorsqu’on accueille plusieurs consoles en régie.
« Les différentes entrées de P1 et sa matrice nous permettent de passer immédiatement d’une console à l’autre sans interruption lorsque différents artistes se succèdent », dit-il.

Une fois le système entièrement intégré, L-Acoustics a assuré une formation complète à l’équipe technique de la Scène de Bayssan, lui permettant d’être totalement autonome, de la conception à l’installation et à la mesure du système pour tout événement donné.

« Tout au long de ma carrière de régisseur son, j’ai eu le plaisir de travailler avec différentes marques d’enceintes », sourit Pastor. « J’ai toujours eu une préférence pour L-Acoustics et le système Kara II en particulier. Je sais qu’il n’y aura aucune objection de la part d’une prod, d’un artiste ou d’un groupe car il est sur tous les riders et réputé pour ses performances acoustiques ».

« Ma stratégie technique a toujours consisté à n’investir que dans des équipements entièrement modulables et indémodable. Je suis très heureux que nous ayons choisi ce système ; il est agréable à travailler au quotidien, grâce à sa vitesse de mise en œuvre.
Nous avons enfin eu des retours très positifs du public sur la qualité sonore des spectacles. Si je devais refaire ce choix pour un futur projet, je n’hésiterais pas. »

D’autres informations sur :

– Le site L-Acoustics
– Le site Dushow
– Le site Scene de Bayssan

 

Robe Lighting acquiert Artistic Licence


Ladislav Petrek (à gauche) et Josef Valchar, les deux propriétaires et CEO de Robe Lighting.

Robe Lighting s.r.o a accepté d’acquérir Artistic Licence, spécialisé dans la conception et la fabrication de périphériques de contrôle d’éclairage et initiateur d’Art-Net.

« Il s’agit d’une excellente acquisition pour Robe », a déclaré Josef Valchar, PDG de Robe Lighting s.r.o., « Artistic Licence fournit des produits qui complètent nos productions et ajoutera de la valeur aux ventes réalisées dans notre réseau de distribution mondial ».

Wayne Howell, fondateur d’Artistic Licence.

L’acquisition de l’activité et des produits d’Artistic Licence est un élément important du plan de croissance stratégique des marques Robe et Anolis. Cette acquisition auprès de Singularity UK holdings Ltd a également permis de conclure un accord de conception de produits.

« J’ai hâte de contribuer au développement d’Artistic Licence en utilisant l’important réseau de filiales et de distributeurs Robe », a déclaré Wayne Howell, fondateur d’Artistic Licence. « Je suis également très enthousiaste à l’idée de participer au développement de nouveaux produits pour une entreprise leader qui a toujours été innovante ».


A propos de Robe Lighting
Basé en République tchèque, Robe emploie actuellement plus de 750 personnes qualifiées dans le monde entier, avec des filiales aux États-Unis, Royaume-Uni, Moyen-Orient, Singapour (Asie Pacifique), France et Allemagne ainsi qu’un réseau de distribution mondial couvrant plus de 100 pays.
Robe Lighting s.r.o. dont les deux propriétaires sont impliqués dans le groupe est très fière de son indépendance qui garantit à l’entreprise de rester agile, décisive et concentrée sur la production d’outils véritablement créatifs et durables pour l’éclairage professionnel.
Les projecteurs motorisés et les luminaires à leds Robe sont présents partout, améliorant tout type de spectacle, de la musique à la télévision en passant par le théâtre et l’opéra, éclairant une myriade d’événements divers ainsi que des lieux notamment dans le monde spécialisé de l’éclairage architectural et environnemental.


A propos d’Artistic Licence
Artistic Licence a été fondée en 1988 par Wayne Howell. À ses débuts, l’entreprise était focalisée sur les besoins du rock’n’roll et la technologie d’éclairage de théâtre. Puis, Artistic Licence s’est développée et diversifiée pour asseoir une forte présence dans le monde de l’architecture et du commerce en se concentrant sur la conception et la fabrication de solutions pour les installations les plus exigeantes sur le plan technique.

Wayne Howell, l’inventeur du protocole Art-Net et lauréat du prix Gottelier 2017, a assuré la longévité de l’entreprise grâce à l’innovation et à l’adaptabilité. En conséquence, l’entreprise est très appréciée des utilisateurs professionnels se présente sous une forme qui peut servir le marché des infrastructures de contrôle pendant de nombreuses années.


Plus d’infos sur le site Robe

 

Le choc et de charme de L’Impératrice par Vincent Lérisson

Tako Tsubo, dernier album du groupe L’Impératrice, fait référence à « la maladie des cœurs brisés » en japonais. Le cœur sous l’effet d’un choc émotionnel intense prend une forme de poulpe et peine à assurer sa fonction.
Avec leur monde à part, ce groupe, français à la fois pop et mélancolique, explose après avoir décroché une récompense aux Victoires de la musique et avec leur discographie déjà très riche.

Pour la tournée internationale du groupe, le concepteur lumière Vincent Lérisson, présent sur la dernière tournée album « Mata Hari », signe un tout nouveau design, haut en couleur, rutilant et enveloppant où les faisceau se balade jusqu’à une apothéose saturée de photons remplissant l’espace du Zénith de Paris.

Un design qui aura pris forme grâce au kit fourni par le prestataire MPM et où MegaPointe, MAC Aura XB, Q7, Sharpy et JDC1 créent un écrin de lumière pour une gigantesque Boule à facette fournis par le prestataire PSL et gérée par MecaOctet.

Vincent Lérisson (qui tend le bras), éclairagiste de L’Impératrice, et son assistant Julien Appremont (à droite de l’image)

Cette imagination sans limite, Julien Appremont, assistant et pupitreur de Vincent, aura su la retranscrire jusque sur le continent nord-Américain lors d’une tournée des clubs et donc une expérience d’un modèle très différent. « Le pays de l’argent » me dit Vincent dans un sourire.

Je donne rendez-vous à Julien et Vincent (qui vient tout juste de finir un marathon de 6 concerts gratuits en scène centrale à l’Élysée Montmartre pour fêter les 25 ans du groupe Louise Attaque) et nous nous retrouvons dans Paris près de « La Cigale ».

Cœurs brisés ou cœurs sensibles, laissez-vous caresser par L’Impératrice et ses nappes de lumière…


Le retour de la boule à miroirs, élément central de la scénographie

La scéno dérive d’un objet qui traverse les époques et revient fort en ce moment : La boule à facettes.

On remarque tout de suite un superbe mur de fond de scène composé d’un tulle siglé de l’emblème du groupe et fourni par PSL. Il est devancé de perches garnies de demi-sphères et motorisées par un Rotator Wahlberg conçu par Novelty.

Le fond de scène est constitué de demi-sphères installées sur 7 Rotator Wahlberg comme des chapelets de boules à facettes.

Elles peuvent, au choix, présenter une surface lisse et blanche pour refléter les leds installées en leur centre ou une surface miroitée qui crée alors un effet galaxie non uniforme sur le backdrop. C’est très original.

Cette scène est rappelée par une gigantesque boule à facette (fourni par PSL), mobile haut/bas, de diamètre 1,80 m, installée au-dessus des spectateurs et entourée de petites boules comme un Système solaire.


L’effet de réflexion des MegaPointe et Sharpy est brillant et rutilant sur ce tableau aux tonalités de diamant.

SLU : Quel a été le point de départ de ta scéno ?

Vincent Lérisson : « Pour moi l’Impératrice c’est très jouet, très pop. C’est un peu la renaissance disco, c’est-à-dire un melting-pot de rock, de pop et d’autres courants, à l’image de la grosse culture musicale du groupe.
J’ai tout de suite pensé à un mur de contre pour traduire cette idée mais en évitant la boule à facettes unique et centrale au profit d’une autre interprétation. Cette scéno faisait aussi écho à la pochette pailletée de Tako Tsubo. »

La projection sur le tulle « de milliers de miroirs » associée à un effet de dimmer fait bouger le backdrop pour créer une galaxie étoilée sur « Sonate Pacifique ».

Julien Appremont : « Les titres du groupe comportent pas mal de nappes de claviers, comme « La Lune » où Vincent matérialise une pluie de boules qui arrivent çà et là sur le fond de scène.

Le mur présente des demi-sphères contrôlables en couleur.

Cette zone de la scène est donc un élément de décors multifacette, un peu « caisse à outils », que l’on peut aussi utiliser en individuel.
Hormis le côté miroité de ces colonnes, l’autre côté fait de la lumière pure et est réfléchie par la cavité des demi-sphères qui présentent des disques colorés au public. »

Vincent Lérisson : « C’est la raison pour laquelle nous les avons installés sur Rotator Whalberg. Ça permettait de créer quatre mondes différents.
C’est une marque de moteurs qui n’a pas vraiment de règle et donc s’il y a une coupure, tout est réinitialisé, c’est un peu notre hantise. Mais l’appareil fonctionne bien et rentre dans le budget.


En leur centre, elles intègrent des leds contrôlables en couleurs qui se réfléchissent sur une surface lisse et blanche.

SLU : Et cela permet de faire montrer doucement l’ambiance jusqu’à ce moment d’apothéose où tu remplis l’espace de lumière avec une boule géante motorisée. Tu passes encore un cap avec cette idée !

Vincent Lérisson : (rire) Oui et on m’en parle encore ! On la descend assez bas mais j’ai quand même demandé à Louis Perrin l’opérateur asservi, de chez MecaOctet d’être prêt à la remonter si certains spectateurs arrivaient à la toucher. En réalité j’aurai adoré pouvoir la poser au milieu du public mais la sécurité l’interdit.

SLU : Tu as choisi le jaune pour cet effet

Vincent Lérisson : Pour faire un soleil jaune qui nous bronze sur le titre « Vacances », qui est chaud dans l’intention lumineuse et plus associé à la fin de journée qu’à l’aube que j’aurais plutôt traduite en blanc. On pourrait aussi se dire que c’est le soleil imaginé par les enfants, bien jaune avec des rayons. »

Les faisceaux des 22 MegaPointe et Sharpy installés dans la salle et sur scène tapent dans cet élément réfléchissant non identifié qui se transforme volontiers en soleil.

C’est un moment particulièrement marquant du show où on ne distinguait plus les faisceaux des projecteurs, de la réflexion de la boule à facette. L’effet est un peu épileptique et psychédélique mais surtout super moderne. Ces faisceaux, qui occupent l’espace, sont vraiment la signature Vincent Lérisson.


MecaOctet
L’automation de la Boule à Facette a été gérée par l’entreprise MecaOctet. Spécialiste des scénographies mécanisées . Ce sont eux qui géré le motion haut-bas de l’énorme boule à facettes d’1m80, et pesant près de 200kg, fournie par l’entreprise PSL.

Une boule à facette d’1,80 m de diamètre est installée dans la salle entourée de boules plus petites pour former une sorte de lustre qui rappelle le mur de scène.

Louis Perrin, opérateur sur cet événement et ses collègues, se sont également occupés de réaliser le dossier technique ainsi qu’une étude de faisabilité afin de s’assurer que cette réalisation soit possible en toute sécurité pour pouvoir se produire au dessus du public du Zenith de Paris.
L’entreprise française s’occupe actuellement de la tournée de Stromae 2023, affaire à suivre…


Le kit du show, un faisceau chasse l’autre

Le kit de cette incroyable date était composé de 9 x stroboscopes hybrides GLP JDC1 installés au sol pour éclairer le cyclo de couleurs plus ou moins saturées. Cet effet renforce l’effet des boules qui se reflètent sur le mur d’autant plus quand Vincent vient taper dedans avec les Robe MegaPointe accrochés aux ponts de scène.

Pour la face des artistes et pour immerger le public, Vincent utilise 36 x Wash/Beam Mac Aura XB capables de baigner le Zenith en Wash. Les Beam Claypaky Sharpy quant à eux viennent renforcer le kit de cette grande salle avec brio alors que 23 x Wash/Strobe/blinder SGM Q-7 hyper puissants ponctuent l’espace.

Les latéraux en Mac Aura XB.

SLU : Comment as-tu décidé d’éclairer le groupe ?

Vincent Lérisson : « Je voulais qu’on les voie bien car ils ont une attitude globale ensemble. Personnellement j’aime bien travailler un peu à l’anglaise et donc que la couleur de la face ou des latéraux soit un peu noyée dans le tableau.

Par exemple si j’ai un tableau rouge, je suis capable de l’accentuer en mettant les faces en rouge aussi. Ça permet de les mettre en valeur mais sans qu’ils soient noyés ou écrasés par un aplat CTO ou CTB. Par ailleurs, sur certains titres, je trouve que la lumière est bien captée par leurs costumes.

Le groupe donne le ton, ce soir il va faire chaud sous les faisceaux des MegaPointe.

SLU : La scène du Zenith est assez grande, comment as-tu appréhendé l’espace ?

Vincent Lérisson : La scène mesure environ 24 mètres de large et le système de son devait être à environ 18 mètres donc on avait besoin de remplir un peu l’espace. Cela dit, je sais d’expérience que les membres d’un groupe comme L’Impératrice ont besoin de proximité lorsqu’ils jouent ensemble.
Ils se donnent parfois des tops et ça permet aussi d’éviter des problèmes de câblage pour le back-line. On est donc obligé de garder grossièrement, à 50 cm près, les distances auxquelles ils sont habitués. Et donc pour combler les espaces, soit on ajoute du décor, soit de la lumière ou bien des musiciens quand c’est légitime.

SLU : Sur le titre « Fou » tu joues une débauche de couleurs !

Vincent Lérisson : En écoutant ce titre, je me suis dit, Fou c’est comme si on prenait des drogues, du LSD (il nous assure n’en avoir jamais pris ndlr). C’est une musique très électro avec la sensation d’un couplet qui raconte quelque chose et d’un refrain qui part vraiment en folie comme s’ils avaient gobé quelque chose à ce moment-là et qu’un éléphant rose était apparu.

Les petites réflexions de couleurs sur les boules à facettes donnent presque le tournis avec le concours du dimmer sur le titre « Fou ».

C’est une vision très personnelle et j’ai pris le parti d’y aller à fond. L’idée était de créer plein de petites réflexions de couleurs sur les boules à facettes qui donnaient presque le tournis avec le concours du dimmer. Charles (De Boisseguin, musicien et compositeur du groupe ndlr) a adoré (rire).

SLU : Tu prolonges toujours le design dans le public ?

Vincent Lérisson : J’aime bien que le public se sente un peu immergé dans l’univers du groupe. C’est un peu mon tricks mais là c’était un peu particulier car on était au Zenith de Paris pour un One Shot alors que la tournée se déroule majoritairement en Smac ou en club. On a donc un peu étendu le kit mais tout en conservant le design de base. »


Six des 22 Robe MegaPointe sont installés sur scène pour tirer aussi bien dans les boules à facettes du fond de scène que sur le lustre central. Vincent les a choisis pour leur puissance et leur polyvalence.

Les 22 x Robe MegaPointe sont accrochés au pont de contre (8) sur les ponts latéraux (4 par pont) et posés en avant-scène (4 de chaque côté).

Ce projecteur motorisé hybride à lampe Osram Sirius HRI 470 W est doté d’un zoom qui varie de 1,8 à 21° en mode Beam, puissant et précis, et passe de 3 à 42° en mode Spot à travers une lentille frontale de 150 mm de diamètre.
Il produit un flux de 20 000 lumens et un IRC supérieur à 80. Sa polyvalence fait de lui le principal outil de Vincent.


Les faisceaux de Vincent Lérisson dynamisent la foule pour un concert riche en émotions.


Vincent Lérisson : « J’utilise les gobos des MegaPointe, ils sont tournants et basiques. Ça me convenait pour le show.

SLU : Quelle a été ton approche pour le solo de batterie qui était quand même assez irréel.

Vincent Lérisson : (Rire) C’est vrai qu’à ce moment on peut y voir une référence un peu japanim, comme dans un manga où un mec ferait danser des gens et ça marche.
A ce moment les 24 MegaPointe tirent sur la boule à facette placée derrière le batteur. Et les Mac Aura XB font sa face en orange 105. »


Les MegaPointe tirent dans la boule à facette située derrière le batteur pour accentuer sa performance et le public en redemande !


36 x Wash/Beam Mac Aura XB, (6 sur le pont de contre, 12 sur le pont de face, 18 répartis sur les ponts latéraux de milieu de scène et d’avant-scène) baignent l’espace. Ce Wash à leds multisources RGBW sur lyre motorisée se caractérise par sa taille compacte mais pas seulement.

36 x Martin Mac Aura XB ont été spécifiés dans le kit du Zenith. Ici le pont latéral cour en supporte six.

Il est en effet doté d’une plage de zoom qui s’étend de 11-58° et son flux lumineux atteint 3850 lumens. Sa trichromie additive en RGBW est renforcée par la trichromie RGB de l’effet Aura qui le rend particulièrement irrésistible pour les yeux et les caméras.

Vincent Lérisson : « J’aime beaucoup le Mac Aura XB, c’est un wash qui a une belle puissance et une taille très réduite. Je mets régulièrement ce produit sur les tournées club ou le nombre de techniciens est réduit, pour leur faciliter l’installation. »


6 Mac Aura XB sur le pont de contre éclairent le cyclo et la scène, une rangée de Robe MegaPointe gère les effets depuis le pont central encadré par une configuration MegaPointe, Mac Aura XB sur les latéraux. Les artistes sont soignés.


11 x Beams Claypaky Sharpy viennent renforcer le kit (sur les ponts d’avant-scène et latéraux de salle). Ce célèbre Beam, star des années 2010, et doté d’une lampe Osram Sirius HRI 190 W est toujours d’actualité. Son faisceau, ajustable de 0° à 3,8°, avec un frost, et un prisme X8, est coloré par d’une roue de 14 couleurs.

Vincent Lérisson : « Les Sharpy sont des machines qui ont fait leurs preuves. Elles n’ont pas de trichromies mais restent performantes en termes d’impact dans un format mini. Pour la date du Zénith, j’ai ajouté plusieurs éléments pour grossir le show en salle tout en restant dans des contraintes de timing et de budget. Le Sharpy a donc bien rempli son rôle. »

23 x SGM Q-7, du concentré de puissance, sont répartis dans le gril sur le pont milieu, le pont de face et celui de la salle. 60 000 lumens, c’est le flux revendiqué par cet appareil dont les 1 000 leds blanches consomment 455 W soit une efficacité de 130 lm/W. Il diffuse large, 110°, pour assurer les fonctions de Wash, Strobe et Blinder en salle, en studio et en extérieur grâce à son IP 65.

Vincent Lérisson : « Une captation du concert étant prévue, les Q7 m’ont permis d’éclairer le public tout en restant dans l’ambiance de chaque tableau. »

Les SGM Q7 ponctuent de leur bleu profond ce tableau pour une belle complémentarité avec le jaune orangé pastel projeté sur scène.


9 x Strobes GLP JDC1 (sur le pont de contre) animent exclusivement le backdrop pour la création d’un superbe cyclo. Ce Stroboscope Hybride à lumière blanche très puissant est combiné à des segments de pixels RGB. Il est par ailleurs capable d’effectuer un tilt à 188°. Idéal pour passer de la scène au public.

Vincent Lérisson : « Je pense que je fais partie des premiers à avoir découvert cette machine lors d’une tournée aux USA. A l’époque, j’avais demandé à Fredo (ancien patron de Régie Lumière ndlr) d’investir dans ces appareils pour en avoir en France. J’aime beaucoup ce Strobe, qui allie une plaque de wash colorée à un strobe très puissant. »

En plus de ce kit, Vincent ne s’arrête plus et développe un projecteur DIY en forme de cœur à la demande du groupe…


Les cœurs lumineux en impression 3D

Pour donner suite à une envie de ses artistes de porter un cœur sur leur costume, Vincent propose de les allumer. Ils seront finalement contrôlables en couleurs et capables de strober ou d’être dimmés.

Les 9 projecteurs GLP JDC1 envoient le boulet pour un fabuleux contre-jour qui enrobe grâce au brouillard subtil des générateurs MDG Atmosphere. Les cœurs lumineux et contrôlables ressortent efficacement sur les différents tableaux.

SLU : Comment ont-ils été conçus ?

Vincent Lérisson : « Le mur a été fourni par Novelty mais c’est B-Live qui a fabriqué le cœur, par l’intermédiaire de Sébastien Sacco avec qui je travaille souvent pour ce type de « geekerie ». Après plusieurs étapes de développement et d’attente de certains composants électroniques fabriqués en Chine, nous sommes arrivés à une solution viable pour la France mais aussi pour l’étranger.

On s’est rendu compte que l’impression 3D permettait de faire des trucs super. Il n’y a pas encore beaucoup de choix en termes de qualité de plastique mais une fois retravaillé pour effacer les stries ça convenait. C’est un process dont je n’ai pas l’habitude et qui peut donner des idées.

Six coeurs, plus deux spares, accompagnés de leurs boîtiers d’alimentation, voyageront en soute avec l’équipe lors de la partie américaine de la tournée.

SLU : Comment fonctionne-t-il ?

Vincent Lérisson : Il est composé d’un Boîtier avec une carte wifi et d’un petit ruban leds RGBW assez puissant mais qui ne crée pas d’impact de point chaud.
C’est pour cette raison que l’objet a une certaine épaisseur (2,7 cm d’épaisseur pour un diamètre de 10 cm ndlr). Quand ils sont de profil on voit bien que le cœur est un peu épais mais ça permet d’avoir une bonne diffusion. »

Julien Appremont : « Les packs qu’ils portent sur eux ont aussi été créés en impression 3D sur le modèle d’un pack son qui se dissimule à la ceinture. »


Une MDG Atmosphere commence à remplir doucement l’espace du Zenith pour un brouillard homogène.

SLU : Comment évolue leur design lumière pendant le show ?

Vincent Lérisson : « Tout est parti d’un échange avec les artistes qui voulaient une intro au noir avec les cœurs qui se mettent à battre de plus en plus vite pour emmener le public dans leur monde.
Les couleurs étaient programmées pour bien ressortir sur les différents tableaux.

Plutôt que d’opter pour une douche ou un effet de poursuite lors des solos, je distingue le soliste avec son cœur en blanc alors que tous les autres sont rouges. J’ai toujours des latéraux dans l’ambiance du titre, mais ça me permet d’avoir des tricks plus softs.

SLU : C’était important pour toi d’obtenir un tel niveau de détail ?

Vincent Lérisson : A l’aire des réseaux sociaux on est obligé de penser aux photos en gros plan, d’autant plus que le groupe pourrait avoir envie de s’en servir pour d’autres applications comme une interview.

Un tableau élégant et féminin sous les belles lumières des Mac Aura XB et devant un cyclo Magenta qui a ravi les fans.

SLU : Et tu disais que vous aviez fait le choix d’utiliser des batteries de téléphone pour les alimenter. Pourquoi ?

Vincent Lérisson : A l’étranger, c’est l’un des deux éléments essentiels de la scénographie avec le Backdrop. Pour éviter les aléas, je préférais que les cœurs voyagent en soute dans un pelicase. Cependant, avec Seb on sait que les batteries trop puissantes ne sont pas autorisées par les compagnies aériennes à cause du risque d’incendie si elles sont endommagées. Nous avons donc tout de suite opté pour une configuration qui passe les contrôles. »

L’impératrice à la conquête du rêve américain

Julien raconte son expérience des cinq semaines de tournée sur le continent américain.

SLU : Vous avez eu des surprises à l’étranger ?

Julien Appremont : « On a eu des petites mésaventures (rire), comme de perdre le clavier qui était parti dans un autre avion. »

Vincent Lérisson : « Sur toutes les tournées, il nous manque toujours quelque chose à cause du transport (rire). »

SLU : Une fois sur place, comment as-tu géré le show conçu par Vincent ?

Julien Appremont : « On a fait une pré prod à Philadelphie pour que je puisse refaire un show adapté. La difficulté c’est de faire sans les boules. Il faut trouver des petits tricks qui ressemblent avec des effets de Wash, de Spot ou de Blinder en fonction du kit d’accueil.
A Montréal (au MTelus ndlr) Charles a trouvé une boule dans la salle et l’équipe l’a gentiment mise à notre disposition. C’était super d’autant que ce jour-là, il y avait des Claypaky Mythos.

SLU : Si j’ai bien compris aux Etats-Unis le kit est proposé avec la location de la salle.

Julien Appremont : En fait il y a un kit fixe auquel nous avons accès. »

Vincent Lérisson : «Les locations one shot sont très chères, donc le matériel des salles est parfois usé jusqu’à la corde. Il faut être super fort en adaptation. Sur des grosses tournées ça peut valoir le coup de louer en Europe et d’importer le matériel ou bien, si on reste sur une longue période, prendre contact avec des prestataires américains car on s’y retrouve.»

SLU : Comment as-tu ressenti le public américain ?

Julien Appremont : « On a eu de bons retours ! Le public est peut-être un peu plus fou qu’en France mais les Américains sont toujours très positifs. C’est une philosophie différente. »


C’est une fois de plus un superbe show que Vincent Lérisson a créé avec sa sensibilité. Une écoute des spécificités du groupe l’a amené à repenser l’iconique Boule à facette pour la faire rentrer de plein fouet dans le 21e siècle avec l’aide de Louis Perrin de MecaOctet. Une expérience complètement inattendue mise en valeur par un kit royal de projecteurs aussi puissants que polyvalents.

Les MegaPointe et Sharpy sont partout avec leurs faisceaux qui se réfléchissent sur la surface des multiples sphères et demi-sphères réparties dans la salle tel un palais des glaces lumineux. Le public est en extase, il s’amuse dans cette fête foraine et rentre dans le rythme de L’Impératrice en se laissant baigner par les belles couleurs des MAC Aura XB.

Les JDC1 envoient toute leur puissance avec finesse sous les faders de julien Appremont et les Q7 ponctuent et rythment le show de leurs couleurs pacifiques en suivant le rythme magique et insaisissable des nappes musicales composées par le groupe.

Les cœurs lumineux des artistes sont exceptionnellement à nu et Vincent en profite pour les matérialiser avec les nouvelles possibilités offertes par les techniques d’impression 3D grâce à l’aide experte de Sébastien Sacco, toujours prêt pour de nouvelles inventions.
Une approche résolument moderne pour un groupe qui a accepté son côté féminin depuis longtemps. Le public est ravi et moi aussi !


Les plans de feux

 

Idomeneo re di Creta au Théâtre Archevêché avec Amadeus


Un dispositif sonore sur-mesure a été développé et installé au sein du Théâtre de l’Archevêché afin de subtilement modifier les caractéristiques acoustiques du lieu.

Raphaël Pichon, le directeur musical, chef de l’orchestre et du chœur Pygmalion.

A la demande de Raphaël Pichon – directeur musical, chef de l’orchestre et du chœur Pygmalion – une technologie mêlant acoustique active et spatialisation sonore a été conçue et déployée par Amadeus, en vue de maximiser l’expérience du public.

« Le travail réalisé en collaboration avec les équipes de la société Amadeus pourrait se comparer à une forme de ‘restauration sonore’.
Le Théâtre de l’Archevêché est un lieu unique, parmi les plus évocateurs du passé de la vieille cité, un lieu qui porte le poids des ans. Sa façade en fond de scène est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Aurélie Granier.

Avec son imposant abat-son s’étirant vers le ciel et ses hauts murs de pierres surplombant l’auditoire, les difficultés liées à l’acoustique naturelle de la salle sont de vraies contraintes auxquelles les orchestres doivent faire face », évoque Aurélie Granier, Responsable du Département Audiovisuel, et ingénieure du son.

« Conscient des problématiques sonores dictées par le lieu, le chef Raphaël Pichon nous a sollicité afin de développer un soutien acoustique immersif pour les spectateurs. Nous avons donc pensé et déployé une boîte à outil sur-mesure afin d’homogénéiser, de détailler le son de l’orchestre, des solistes et des chœurs, ainsi que d’allonger le temps de réverbération naturelle de l’Archevêché », poursuit Aurélie Granier.


La magnifique mise en scène de Idomeneo Re di Creta.

Le système imaginé combine un processeur de spatialisation sonore HOLOPHONIX – développé par la société Amadeus en coordination avec l’IRCAM – à un système électro-acoustique constitué de près de 50 enceintes acoustiques, dont certaines réalisées sur-mesure, habillées de pierre naturelle et rendues quasi-invisibles.


Clément Vallon.

« Le temps de réverbération du Théâtre est inférieur à ceux généralement mesurés dans les édifices conçus pour l’art lyrique et hétérogène selon les zones, dont le parterre, le balcon, le sous-balcon.
Homogénéiser en timbre, en niveau et réverbérer de façon cohérente les sons acoustiques provenant de l’orchestre installé en fosse avec ceux du chœur et des chanteurs présents au plateau était au cœur de notre démarche », évoque Clément Vallon, musicien et ingénieur du son ayant assisté les équipes du Festival durant la phase de création.

« Nous avions par ailleurs constaté un manque de propagation du son de l’orchestre installé en fosse, induisant des problématiques de timbre sur les vents, sur les violons ainsi que sur la définition des basses fréquences. Cela se ressent principalement au parterre et notamment sous le balcon, » poursuit Clément Vallon.

Conçu par Amadeus en collaboration avec le STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son) ; laboratoire fondé en 1995 et hébergé au sein de l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique ; le processeur HOLOPHONIX équipe de nombreuses institutions théâtrales, musicales et muséales en France, parmi lesquelles figurent les plus prestigieuses dont le Théâtre National de Chaillot, la Comédie Française, La Scala, le Panthéon, le Festival d’Avignon, etc.

Aussi joli à voir que chouette à écouter, le processeur Holophonix.

Le processeur HOLOPHONIX embarque plusieurs techniques de réverbération et de spatialisation permettant de positionner, de déplacer et de réverbérer des sources sonores dans un espace 2D et/ou 3D.

Un algorithme de spatialisation favorisant la synthèse de champ sonore en 3D ou Wave Field Synthesis (WFS) – associé à plusieurs réverbérateurs paramétriques – a été sélectionné afin de placer de manière intuitive les réflexions virtuelles et spatialiser finement les sources acoustiques présentes sur scène et dans la fosse.

Une capture de la programmation de la session pour Idomeneo de Holophonix.

« Compte tenu de la complexité du dispositif et des objectifs, nous avons choisi de travailler uniquement avec des réverbérateurs paramétriques et avons très rapidement écarté les solutions à convolution ou régénérative », évoque Adrien Zanni, chercheur et développeur chez Amadeus pour le projet HOLOPHONIX.

Adrien Zanni, chercheur et développeur chez Amadeus pour le projet Holophonix.

« Cette technologie nous permet davantage de liberté, un contrôle absolu sur un maximum de paramètres facilitant le travail différencié par zones et indépendamment pour chaque source sonore, ainsi qu’une adaptabilité totale, au plus proche des demandes du chef et de l’équipe artistique.
Les réverbérateurs impulsionnels permettent généralement d’obtenir rapidement des résultats satisfaisants, mais la finesse des réglages à notre disposition reste relativement faible.

Par ailleurs, les opérations de convolution nécessaires aux réverbérations impulsionnelles sont très coûteuses en ressource et en latence, ne permettant donc pas de multiplier les canaux de réverbération et la finesse de réglage comparativement à une réverbération paramétrique.

Enfin, nous souhaitions ici isoler et travailler indépendamment les sources sonores (solistes, chœur, orchestre) en vue de les réverbérer finement, en excluant la zone de spectateurs de la captation, afin de conserver davantage de précision et de contrôle. Un système régénératif était de fait exclu », poursuit Adrien Zanni.

Une des C12 latérales en finition et couleur Archevêché, une des spécialités d’Amadeus.

Le dispositif électro-acoustique est constitué de près de 50 enceintes acoustiques, faisant face, entourant, enveloppant et surplombant pour certaines les spectateurs, afin de recréer le plus naturellement possible des réflexions acoustiques virtuelles et soutenir finement les chanteurs ainsi que les musiciens.

« Les enceintes acoustiques sont réparties devant, au-dessus et tout autour du public, dans la proportion de quatre enceintes au cadre de scène, deux au sein de la cage de scène, dix placées devant les murs latéraux, huit suspendues sous le balcon, huit placées derrière les spectateurs installés au parterre et enfin huit placées derrière les spectateurs installés au balcon », évoque Clément Vallon.

« L’infrastructure audio est articulée autour d’un réseau Dante, redondant, conférant une certaine légèreté et flexibilité au dispositif technique. Le système a été conçu dans une logique d’intégration au dispositif préexistant, incluant une console Yamaha CL3, plusieurs stage boxes Yamaha RO et Rio, le tout interconnecté par des switches Yamaha SWP… Le processeur HOLOPHONIX ainsi que les amplificateurs Powersoft, tous compatibles Dante, se sont donc intégrés aisément dans le dispositif », poursuit Clément Vallon.

« La console de mixage Yamaha CL3 assurait le traitement et le mixage à la fois vers HOLOPHONIX pour la diffusion de la réverbération et le renfort sonore de l’orchestre, mais également pour les retours et les différents espaces du théâtre. Le dispositif microphonique était composé pour la captation sur scène d’un ensemble de 15 microphones, et pour l’orchestre d’une vingtaine de microphones », complète Clément Vallon.

La CL3 de l’Archevêché, toujours fidèle au poste et habituellement full de chez full…

« Les microphones de la cage de scène étaient exclusivement dédiés au système de réverbération, ainsi qu’au renfort acoustique du sous-balcon. Nous avons placé une rampe de 6 microphones DPA 4011 équipés de câbles de déport du préamplificateur pour une intégration plus discrète.
En complément de cette rampe, nous avions des microphones hyper-cardioïdes positionnés de part et d’autre du cadre de scène, deux par coté, une paire pointant vers le centre de l’avant-scène, l’autre pointant vers le lointain du plateau, et enfin de deux micros suspendus à l’avant-scène et trois micros suspendus au lointain. L’ensemble de ces microphones étaient traités en sources virtuelles, c’est-à-dire que depuis la console ils étaient envoyés séparément sous forme de direct-out post-fader.

Le positionnement des sources virtuelles a ensuite été déterminé pour préserver la localisation naturelle ; bien que certains microphones, comme ceux suspendus en haut de la cage de scène, étaient principalement exploités pour générer des premières réflexions latérales. Pour l’orchestre, nous avons opté pour un mixage par zone, avec quatre pré-mix effectués dans la console, et envoyés ensuite à HOLOPHONIX, vers 4 sources virtuelles positionnées au niveau de l’orchestre », conclut Clément Vallon.

Une C12 en charge de l’immersion pour les spectateurs du gradin. Coaxiale et bien née, cette gamme est conçue pour le théâtre.

Toutes les enceintes acoustiques placées devant les murs en pierre du Théâtre ont reçu une finition spéciale, constituée notamment de poudre de pierre naturelle.
Amadeus a travaillé en étroite collaboration avec des spécialistes français de la conservation du patrimoine, afin de trouver les meilleures nuances et matières en vue de rendre ces enceintes quasi-invisibles.

« Le projet HOLOPHONIX s’est toujours nourri des envies, des demandes de ses utilisateurs, de ses clients, et des contraintes auxquelles ils nous confrontent. Ce sont elles qui nous permettent de continuellement évoluer, de continuellement innover. Une grande partie des algorithmes et des fonctionnalités actuellement présentes au sein de la solution HOLOPHONIX sont le fruit de développements réalisés avec et pour d’autres institutions culturelles.


Gaëtan Byk, Président de la société Amadeus.

Tous ces développements, souvent spécifiques, dont une grande partie sont menés en collaboration avec l’IRCAM, participent à l’enrichissement des outils, de la connaissance, de l’état de l’art. Le principe se vérifie une fois de plus ici, au Théâtre de l’Archevêché », évoque Gaëtan Byk, Président de la société Amadeus et créateur de la marque HOLOPHONIX.

« La demande du chef Raphael Pichon et des équipes du Festival nous a amené à nous replonger dans un domaine qui nous fascine et qui est très connexe à la spatialisation sonore, celui de l’acoustique active. Plusieurs principes ont été prototypés, testés, écoutés et validés cet été à l’Archevêché. Il nous reste une infinité de concepts et de principes à expérimenter dans ce laboratoire à ciel ouvert, fleuron du patrimoine Aixois », poursuit Gaëtan Byk.

« Utiliser la technique moderne au service d’œuvres classiques est un défi d’envergure car il s’agit de répondre de manière concrète à des problématiques actuelles portant sur une perception, une sensation et un imaginaire, tout en répondant à une exigence forte des spectateurs et des artistes quant à la qualité d’écoute.
A l’ère du numérique et dans la quête perpétuelle d’une technologie galopante, le plus important défi à relever est de savoir faire preuve de sobriété tout en utilisant à bon escient les outils auxquels notre époque nous donne accès », conclut Aurélie Granier.


Liste non exhaustive des équipements :

Amadeus C15 : 2 unités
Amadeus C12 : 14 unités
Amadeus C12R : 2 unités
Amadeus C6 : 20 unités
Amadeus PMX 5 : 4 unités
Amadeus PMX 4 : 8 unités
Amadeus ML 18 X : 2 unités
Powersoft Ottocanali 4K4 DSP+DANTE : 4 unités
Powersoft Ottocanali 8K4 DSP+DANTE : 2 unités
Processeur HOLOPHONIX 128 : 1 unités


Pour plus d’infos sur le site Amadeus

 

Li.LAC, la désinfection des micros made in Germany

Li.Lac est le moyen le plus rapide et le plus simple de prendre soin de l’hygiène des micros par une exposition contrôlée à la lumière ultraviolette à l’intérieur d’un rack professionnel 19″ 3U robuste et prêt pour la route.

Une fois placés sur la grille en acier inoxydable et la chambre d’exposition fermée, le processus peut être lancé. La grille peut accueillir jusqu’à trois micros ou émetteurs portatifs. Il est également possible de désinfecter d’autres articles comme les casques, les micros-cravates, les packs etc.


Une sélection de mini capteurs prêts à prendre leur douche d’UV-C.


Un cycle de désinfection prend 5 à 10 minutes, bien que 2 minutes supplémentaires de préchauffage puissent être nécessaires dans le cas de lampes UV-C froides.

Les deux lampes UV-C précisément conçues pour rayonner à 254nm et cachées derrière un écran de protection

La chambre d’exposition est équipée de miroirs UV-C personnalisés sur toutes les parois pour une distribution optimale de l’énergie des deux lampes germicides UV-C de 16W et 254nm, offrant une longue durée de vie, une haute efficacité et ne dégageant pas d’ozone.

L’état de la lampe est contrôlé pour vérifier et assurer son bon état de marche et un interrupteur de sécurité coupe immédiatement l’appareil si la chambre UV-C s’ouvre pendant le cycle de nettoyage.


Le code couleur on ne peut plus intuitif

Li.LAC est doté d’un panneau de commande intuitif avec un affichage couleur :

Violet = la désinfection est en cours et les lampes UV-C sont actives

Vert = désinfection terminée

Rouge = erreur (chambre ouverte trop tôt ou défaut de la lampe UV-C)

Efficacité

Les départements de génie biomédical et de microbiologie médicale et prévention des infections du centre médical universitaire de Groningen (UMCG) ont mené des études scientifiques complètes pour évaluer l’efficacité de Li.LAC.

Le rayonnement UV-C à l’intérieur de Li.Lac, en aucun cas homogène et offrant, au contraire, la plus forte exposition à la grille et à la mousse des micros, un nid de bactéries et microbes bien connu.

Des virus ont été pulvérisés comme si l’on chantait dans le micro. Les résultats montrent une réduction de 99,3 % de la charge virale sur des micros fortement contaminés (y compris la grille métallique et la mousse en dessous) après 10 minutes d’exposition à l’intérieur de Li.LAC. Pour une preuve supplémentaire d’efficacité, cliquez sur ce lien

Impact à long terme de la lumière UV-C

Toute procédure de nettoyage intense (eau et savon, alcool ou lumière UVC) a un effet à long terme sur les matériaux utilisés dans ou sur les micros. Différents types de plastiques et l’aspect extérieur (couleur / brillance), en particulier, peuvent être altérés ou dégradés par un « nettoyage excessif ».

De nombreux tests avec différents micros ont été réalisés à l’intérieur de Li.LAC pour évaluer l’impact à long terme de la lumière UV-C. Les résultats montrent que l’effet de vieillissement induit par la désinfection est négligeable par rapport au vieillissement normal des micros dû aux impacts mécaniques, à la saleté, à l’humidité, etc.

Ci-dessous, deux exemples parmi un nombre très important de tests effectués par le fabricant et prouvant que les matériaux, membrane comme mousses, peintures et plastiques divers, résistent très bien au rayonnement contrairement aux micro-organismes visés par la lumière UV-C. D’autres références de capteurs statiques ou dynamiques, miniature ou à large membrane testés dans les mêmes conditions, prouvent l’innocuité des cycles de désinfection.



Li.LAC est conçu et produit en Allemagne et distribué en France par Rock-Audio.

Plus d’informations sur le site Li.LAC et sur le site Rock Audio

 

Lonestar, 
le petit ETC High-End ultra-compact

La marque américaine nous propose un joli spot à couteaux motorisés riche en effets, ultra-compact et léger, destiné au touring, utilisant un moteur led de 290 W. Décortiquons la bête!

La machine est esthétiquement très réussie. Elle allie la finesse et le côté un peu « ramassé » d’un appareil dont les volumes ont été étudiés pour prendre le moins de place possible. Seule petite entorse aux courbes harmonieuses, les poignées latérales repliables des bras, empruntées aux flight-case, et montées sur de nombreux produits High-End depuis un moment.

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Effets créés avec le Lonestar.

L’étroite base de forme carrée aux bords adoucis est équipée de deux grosses poignées qui permettront de manipuler l’engin sans difficulté d’autant que la tête se verrouille en pan et tilt par loquets. Son poids plume de 22 kg (pour une machine complète de ce type c’est vraiment bien !) est un sérieux avantage et va être apprécié des utilisateurs.


Zoom


Mesures photométriques

Quand le projecteur est sollicité à pleine puissance l’atténuation de l’éclairement lié à l’échauffement, autrement dit le derating, est de 6,5 % ce qui est très bon pour une machine aussi compacte et témoigne de la bonne gestion de la température de la source. L’éclairement se stabilise en 5 minutes.

Côté lumière, cette machine, équipée d’un moteur de leds blanches de 290 W, produit en sortie un flux d’environ 12 000 lumens, avec un CRI natif de 73. Un filtre interne permet de faire grimper le CRI à 88 si besoin.
Le faisceau ouvre de 7° à 55° au net et il sera possible d’aller un peu plus loin encore (jusqu’à un petit 4° en serré et un gros 57° en large) hors des limites du focus totalement au net. La température de couleur du faisceau délivré est de 6800 K. C’est une machine qui conserve admirablement le même flux quelle que soit l’ouverture du zoom.


Le plus petit net


Faisceau 20°


Faisceau large


Dimmer

Le dimmer répond très bien, il est fluide et permettra finement de jouer à toutes les intensités. que ce soit en gradation ou en strobe, on est sur une variation électronique, donc extrêmement contrôlée et exempte de contraintes mécaniques, comme sur toutes les machines à Led de ce type.




Un kit de gobos ultra-polyvalent

Le kit de gobos de notre Lonestar est intelligent. Il n’y a qu’une seule roue de 9 gobos, tous tournants et indexables. Tous les gobos choisis en standard dans l’appareil offrent des possibilités réellement séduisantes et une grande variété de faisceaux possibles.

Que ce soit en projection, en volumétrie ou en textures, absolument tout le monde devrait trouver son bonheur. La fameuse barre tournante, toujours efficace est là. Le cône également, la passoire multitrous avec un bel équilibre entre finesse et luminosité est également de la partie, etc. Je le kiffe ce kit de gobos !


La roue de gobos.

De plus certains gobos sont en métal, donc n’engendrent pas l’effet yellow-shift (phénomène créé par une réflexion interne entre le revêtement des gobos en verre et les sources à LED qui abaisse la température de couleur).

La roue d’animation.

L’absence de dispositif particulier pour venir contrer ce phénomène n’est pas vraiment un souci sur le Lonestar. Il semble optiquement très bien géré car c’est peu perceptible à l’œil. On perd un petit millier de kelvins dans le pire des cas.
Une roue d’animation défile en continu de haut en bas, dans un seul sens mais dans les deux directions, en index ou en défilement. L’image est très intéressante et se présente sous la forme d’un mélange de stries assez variées qui produisent un faisceau très ciselé.
Focalement il ne sera pas possible d’envisager de la mixer avec la roue de gobos. Par contre, les effets de morphing en passant de l’un à l’autre sont particulièrement efficaces. La plupart des gobos étant assez lumineux, pour le coup ça sera vraiment exploitable en show.

Les couleurs et ETC, une histoire d’amour…

Les couleurs sont très belles, et on sait à quel point ETC est à cheval sur la qualité de ses couleurs. La trichromie est efficace sur toutes les teintes, même les plus compliquées à obtenir. Et on peut notamment parler des ambrés ou du rouge que je trouve personnellement tout à fait convaincants.

Couleurs trichromie CMY.

Evidemment, en faisceau serré, et suivant les différents choix de focus, les teintes utilisant plusieurs groupes de drapeaux ont tendance à laisser apparaître un peu les traces de leur mélange sur le bord du faisceau sur le premier mètre après la sortie de lumière.

C’est assez classique sur ce genre d’engins, et si la plupart des utilisateurs remarquent le phénomène lors d’un essai en showroom, ça ne pose en réalité aucun vrai problème à l’usage. Il suffit de jouer avec les paramètres de zoom et de focus pour trouver un angle et une focalisation qui conviennent ET pour l’éclairage souhaité ET pour ne pas voir de trace de mélange. Donc globalement la trichromie est vraiment une réussite.

Deux filtres CTO, un full et un demi, sur la roue de couleurs permettent de raccorder des teintes halogènes et chaleureuses. Il faut bien le dire, ces deux CTO sont magnifiques et ultra-efficaces. Pour ceux qui ont besoin d’un CTO linéaire, High End a créé un canal de CTO qui permet de passer de 6800 kelvins à 3200 K par le jeu de la trichromie CMY. La teinte est chouette aussi mais gourmande de lumière.


Filtres CTO (roue de couleurs).

Les teintes franches et tranchées des filtres de la roue de couleurs à 10 positions sont d’ailleurs aussi très efficaces. Le choix de leur organisation sur la roue permet de faire de très beaux mélanges bicolores.
Optiquement là aussi c’est très réussi car on a un résultat parfait de douceur de transition entre deux couleurs consécutives dans un mélange assez progressif, ou la franchise d’une focalisation assez proche du net pour rendre les deux couleurs parfaitement visibles et distinctes. C’est sur cette roue que se situe le filtre visant à augmenter l’indice de rendu des couleurs.

La roue de couleurs.

Le Lonestar est équipé de 2 prismes indépendants et mélangeables. Le premier est un 6 facettes disposées en étoile, le second est un linéaire à 5 facettes.
Chaque image dupliquée par ces deux prismes est très propre. On peut juste constater que la partie extérieure du faisceau est un peu mangée par le rebord physique de la tête. Rassurez-vous, ce qui passe produit de beaux éclatements de lumière.


Les prismes tournants.

Les deux frosts sont indépendants et eux aussi superposables. Il s’agit de systèmes sur potence à introduction latérale dans le faisceau, qui assurent des enclenchements très doux proches du fondu. C’est vraiment pas mal. Le frost léger sera très utile pour atténuer les bords d’un cadrage, ou une projection de gobo, le deuxième, un médium, est beaucoup plus prononcé, et le mélange des deux offre un frost puissant floutant totalement l’ensemble du faisceau.

Frosts sur découpe.

La découpe asservie

Notre Lonestar est donc équipé d’un système de couteaux motorisés. Un ensemble de 4 lames, à fermeture totale, montées sur une frame pouvant s’orienter sur 120°, c’est-à-dire ± 60°. La découpe est rapide et précise. Comme sur toutes les machines utilisant des couteaux sur 4 plans, la netteté n’est pas absolue sur les 4 bords, mais c’est parfaitement normal. La vélocité qui résulte d’un système où chaque lame voyage de façon parfaitement indépendante n’en est que meilleure pour les besoins d’une mise en lumière.


Utilisation de la découpe asservie.

Seul petit hic, là aussi assez courant sur des machines très compactes à zoom large, certaines découpes (souvent les plus proches de l’extérieur du faisceau) peuvent avoir les traits qui ont tendance à suivre un peu la courbure des lentilles… Classique, mais on ne peut pas exiger d’une machine qui tient dans la main, les performances optiques d’un train de lentilles d’un mètre de long… Sincèrement, le compromis est réussi.

Vidéo de présentation


Fabrication

Question construction, le Lonestar est rationnel et propre. Un simple tournevis permet d’ailleurs de démonter à peu près tout ce qui doit l’être pour des maintenances courantes ou même assez poussées. Les vis des capots de tête et des bras sont imperdables. Les capots sont retenus en sécu par une petite élingue qui se termine avec un mousqueton recouvert d’une petite gaine de silicone.

Dans la tête, à l’arrière, le module de leds, est emmuré dans un système de radiateur autour duquel sont déployés 4 ventilateurs. Deux au-dessus qui extraient l’air chaud du module, et deux au-dessous qui aspirent l’air froid. D’autres petits ventilateurs sur le côté de la tête, vers l’avant, s’activent à refroidir l’électronique située à proximité. La source, même s’il s’agit d’une opération délicate, est visiblement assez simple à remplacer.


La trichromie.

La trichromie est directement installée contre la sortie de lumière dont on distingue à peine l’optique.
Il s’agit pour chaque couleur d’un ensemble de deux lames dichroïques qui circulent dans des glissières, et dont l’entrée le faisceau se fait par une découpe en « croissant de lune ».

Juste après la couleur, on trouve deux modules démontables. Le premier comporte la roue de couleurs, la roue de gobos, et la roue d’animation. Il se démonte en retirant 4 vis et en déconnectant une fiche Sub-D. Le deuxième module supporte les couteaux et l’iris.


Le module gobos / roue de couleur.

Le module couteaux.


Les capots des bras donnent accès au tilt de la lyre, avec le passage des câbles vers l’intérieur de la tête, à la motorisation pan et tilt de tout l’engin. La courroie de tilt est emmurée derrière l’une des fameuses poignées « flight-case » solidement fixée sur l’armature des bras.
Le côté socle, recevant la plaque avec l’axe moteur de pan, est monté sur un système qui maintient la courroie en tension à l’aide de deux gros ressorts. La roue crantée de repérage de positionnement ainsi que son capteur se trouvent sur ce même axe et sur cette plaque.

Les bras.

Dans la base, fidèle à la philosophie de toute la machine, ultra-compacte, on trouve l’alimentation à découpage des sources leds et de la motorisation, ainsi que la carte qui gère le menu, le DMX, et qui centralise les données de fonctionnement. Cette dernière est équipée d’une petite batterie pour configurer la machine hors tension.

Le panneau de connecteur et la base.

Sur la base on retrouve l’habituel panneau de connecteurs avec une embase True1 pour l’alimentation du projecteur. Elle est doublée pour alimenter d’autres machines (jusqu’à 5 Lonestar sur une ligne).

On trouve bien évidemment une entrée/sortie DMX XLR 5, ainsi que deux ports RJ45 pour la mise en réseau. Un port USB permettra de mettre à jour le software. De l’autre côté de la base, l’écran de configuration est accompagné d’un sélecteur 4 directions, plus un bouton central et un bouton « exit ». Ces boutons sont joliment incrustés dans une façade en lexan souple.

Installation sur un pont carré.

Sous l’appareil, on trouve les emplacements pour fixer les oméga d’accroche ainsi que l’anneau d’accroche de l’élingue de sécurité. Pour ce qui est de l’accroche (deux oméga sont fournis en standard), l’entraxe entre les crochets étant de 11 cm, il sera difficile d’installer la machine avec des clamps classiques sur la plupart des ponts triangulaires de type « 300».

Les jonctions ou simplement les espaces entre les entretoises tombent toujours où il ne faut pas… Et comme les oméga n’ont pas de système de déport possible, aucune solution de repli ne peut être envisagée… Sur du pont carré en revanche, ou sur une perche, aucun souci.

Contrôle et pilotage

En DMX, il y a deux modes de contrôle. Tous deux en 48 canaux. Hé oui ! Sur le coup, je n’ai pas compris la subtilité. Le mode de contrôle « Standard » contrôle indépendamment toutes les fonctions. Le deuxième mode, appelé « tri-fusion » permet la gestion des frosts en 16 bits, mais surtout, d’utiliser un troisième frost, en lieu et place du prisme linéaire, (attention, c’est en option sur commande chez ETC).
Il s’agit d’un « heavy frost », très diffusant, et mélangeable avec les deux autres. Dans ce type de configuration, il ne vous restera que le prisme à 5 facettes en étoile, qu’il vous sera assez facile de remplacer par le linéaire en échangeant la verrerie si vous préférez ce dernier.

Les 48 canaux sont bien occupés, Certaines fonctions nécessitant de la précision sont déployées avec un canal « fine » permettant leur gestion en 16 bits, et un canal « gobo mode » pour sélectionner le mode de fonctionnement des gobos (en index ou en rotation continue par exemple).
Notre Lonestar est équipé comme nous l’avons vu de deux ports RJ45 pour la liaison Ethernet entrée / sortie. Il est pourvu d’un système breveté, qui présente un by-pass bouclant le in et le thru en cas de disjonction, pour que les machines connectées derrière continuent à recevoir du data. Des mini-relais situés sur la carte qui gère le data, s’activent en cas de coupure de jus pour continuer à faire circuler le signal automatiquement. Bien vu. Du reste, l’engin fonctionne tout à fait classiquement en DMX, et il est contrôlable en sACN et en ArtNet.

En situation et pour avoir passé un peu de temps à « jouer » avec le Lonestar, je peux dire que nous sommes en présence d’une machine vraiment sympa. Elle répond très bien aux commandes, elle est très souple, rapide dans l’exécution de programmations d’effets particulièrement « snap » (à exécution « instantanée », en réalité, comprendre « au plus vite que la machine le peut »). Ses mouvements sont très propres, et ses réactions peuvent être aussi vives que douces et précises quand il le faudra.

Ce Lonestar est une superbe petite machine. Elle a tout ce que l’on peut attendre d’un projecteur asservi moderne, dans une version extrêmement compacte, légère, et qui n’en oublie pas la moindre once d’efficacité. Elle dispose entre autres d’une luminosité excellente pour sa puissance, d’une constance remarquable de son flux de lumière quel que soit l’angle d’ouverture du zoom, et d’une grande variété d’effets très efficaces.


J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir son faisceau dans tous les aspects sous lesquels il pouvait se présenter, et j’avoue qu’on est vraiment dans le domaine de ce que j’adore sur bien des points. 
Cette machine joue bien évidemment dans la cour des grands.

On aime :

  • Le faisceau
  • Les couleurs
  • Le kit de gobos
  • Les frost
  • Les dimensions compactes

On regrette :

  • Les omégas d’entraxe très serré et non déportables

Tableau général

Plus d’infos sur le site ETC

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