La BS recherche un(e) responsable produits lumière

Pour sélectionner les produits, marques et fournisseurs, assurer le suivi des stocks, assurer le support technique et la formation des commerciaux, vous justifiez d’un Bac+2 à Bac+5 technique ou général. Une expérience dans le même secteur d’activité sera un plus important.

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Offre d’emploi: La BS recherche un(e) technico-commercial(e) Sud-Ouest

La BS, société spécialisée en vente de produits techniques pour le spectacle et l’audiovisuel recrute un technico-commercial itinérant Pour commercialiser les produits lumière, sonorisation, textile, machinerie, vidéo de son catalogue auprès des prestataires, revendeurs et des lieux événementiels du Sud-Ouest de la France

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La BS recherche un conseiller commercial textile et machinerie (H/F)

Spécialisée dans la distribution de matériel audiovisuel professionnel La BS recherche un(e) spécialiste de la confection de rideaux et de machinerie scénique pour traiter les demandes, apporter du conseil, rechercher de nouvelles gammes de produits…. ayant une expérience du spectacle.

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Prestige Evénements recherche un(e) chargé(e) de missions /booking

Ce prestataire en événementiel, situé dans le Var, recrute en CDI un chargé de missions pour assurer la gestion du planning et du personnel, les repérages des prestations, la logistique des véhicules… Ce poste requiert la connaissance du matériel technique : son, lumière, vidéo, structure.

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Tibz en tournée éclairé par Stéphane Mocret en Titan Mobile Avolites

Pour faire découvrir son nouvel album “Nation” le chanteur Tibz a sillonné la France durant plus d’un an et demi, rejoint en cours de route par le concepteur lumière Stéphane Mocret pour remplacer le LD initial. Un gros challenge pour Stéphane qui ne disposait que d’une semaine, sans résidence ni répétition pour concevoir le design lumière et le programmer.

En s’équipant de la console Titan Mobile Avolites, il a pu travailler rapidement car les nombreuses fonctionnalités de cette console permettent de gagner un temps précieux à la conception.
Grâce à la simplicité du système, l’éclairagiste se concentre sur l’action au lieu de réfléchir à la manière de mettre en place les ambiances.

Comme nous l’explique Stéphane Mocret : « Cette liberté m’a permis de ne pas me limiter en conception tout en gardant du temps pour travailler la mise en place sur la bande-son, suivant les indications fournies par la super équipe de Tibz, ses musiciens, Cornolti Production et l’équipe technique. Je tiens d’ailleurs à les remercier, ils m’ont réservé un super accueil. »
Stéphane a donc pu s’imprégner autant que nécessaire de l’univers de Tibz, à la fois poétique et dynamique, et orienter sa conception sur des ambiances très rock, tout en alternant des tableaux tantôt animés, tantôt plus intimistes.

La Titan Mobile accompagnée de son Fader Wing s’adapte parfaitement à la grande mobilité qu’impose une tournée comme le souligne Stéphane : « Avec son Fader Wing, elle se range parfaitement dans un petit flight case à roulettes et constitue une solution parfaite car nous nous déplaçons beaucoup en train. ».
Avec ses 30 ans d’expérience dans des univers diversifiés (festivals, tournées, mode, théâtre), ayant collaboré avec de nombreux concepteurs lumière tels que Vincent Mongourdin, Alain Longchamp et Alain Poisson, Stéphane Mocret est devenu un utilisateur convaincu des produits Avolites : « Une de mes activités est de m’occuper des produits Avolites et Capture pour la société Dimatec, précise-il.

Le Système Titan, qui équipe les Consoles Avolites, est très simple et permet de programmer rapidement. On peut également très vite adapter un show à différents kits de lumières, ce qui est un point crucial pour les tournées qui ne partent pas avec l’intégralité du matériel. ».

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Avolites

 

Booba vogue avec Dimitri Vassiliu et un gros kit Robe à la U Arena

Booba est le premier rappeur français à avoir joué à guichets fermés dans la plus grande salle de concerts d’Europe, la U Arena (La Défense). Il s’est entouré de Dimitri Vassiliu à la lumière avec un kit fourni par Dushow Nice : 145 MegaPointe, 44 Spiider, 16 BMFL et 2 RoboSpot entre autres.
Dimitri Vassiliu retrouve la scénographe Emmanuelle Favre avec laquelle il a déjà travaillé pour Johnny et M. Pokora. « Je voyais la lumière de ce show comme un Opéra / Rap et Emma a un vrai talent de scénographe d’opéra », nous dit-il. « Malgré la taille de la salle, je ne voulais pas tomber dans la démonstration de force. Je tenais à utiliser la lumière avec sobriété, bien jouer sur les angles, les couleurs, les textures et sortir la puissance à des moments bien choisis. »

Avec Emma, ils ont d’abord imaginé des totems d’écrans led afin d’éviter de plomber le fond de scène avec un grand écran panoramique et surtout pour permettre à la lumière de passer à travers la vidéo. Sur la très grande ouverture de scène de 56 mètres, l’espace est ainsi très bien occupé et la lumière se marie parfaitement aux magnifiques médias signés Cutback.
Une échelle de 6 MegaPointe est placée derrière chacun des 10 écrans, et 3 MegaPointe sont accrochés dessous. Dimitri a aussi installé 30 MegaPointe sur scène dont 24 en ligne. Dimitri Vassiliu s’en sert pour des effets très variés, jouant des gobos, des prismes et des bâtons puissants. Le faisceau Beam de ce projecteur est aussi exploité pour simuler la pluie en osmose avec les médias vidéo.

Encore 25 MegaPointe sont accrochés sur des échelles motorisées cachées derrière les deux écrans géants à cour et jardin. Ces grappes descendent sous les écrans à plusieurs reprises pendant le concert, créant un effet de surprise. Au même endroit, 14 BMFL assurent la face. Le BMFL, une valeur sûre selon Dimitri.

Au-dessus du public en milieu de salle, une double cerce recevant 44 Spiider prolonge l’espace scénique. « Je les ai utilisés avec les Insus au stade de France » précise Dimitri. « Comme pour le BMFL, je voulais partir sur une machine en laquelle j’avais confiance. Et puis le Spiider a un excellent rapport taille puissance, très utile pour les cerces à cet endroit-là. »

On retrouve 2 RoboSpot, pour assurer les poursuites de contre via 2 BMFL Spot et 2 RoboSpot MotionCamera. Dimitri qui venait de placer ce produit sur le nouveau spectacle Fashion Freak Show de Jean-Paul Gaultier aux Folies Bergères ne voyait pas autre chose à cet endroit :
« C’était la solution parfaite pour remplacer les poursuites en baquet au-dessus de la scène. Ça fonctionne très bien et c’est tout de même beaucoup mieux que d’envoyer un poursuiteur là-haut ! »

Situées derrière la scène, les deux mobylettes sont customisées par les équipes (on note la barre de bois fixée au pied d’un des deux RoboSpot pour plus de confort). « Pilou (Arnaud Mari) et David ont rapidement pris en main les machines, » nous explique Didier Dast, directeur technique. « Ca a été́ un peu plus naturel pour Pilo car David est poursuiteur de métier (sur Johnny Hallyday notamment), mais passé le temps d’adaptation ça fonctionnait parfaitement. »

Autour de Dimitri, on retrouvait Stephan Chiron et Philippe Marty aux commandes de consoles GrandMA2 light et Soline Marchand, l’assistante de Dimitri, chargée de coordonner l’équipe et donner les « tops ». Entre Stephan et Philippe, Dimitri était lui aussi aux commandes du show avec la main sur une extension GrandMA2 fader wing.

Le décor imaginé par Emmanuelle et Dimitri, fuselage d’un vaisseau, structure l’espace et plante l’univers graphique guerrier et grandiloquent du rappeur, créant des tableaux qui rappellent l’esthétique d’Avatar, de StarWars ou d’autres références chères à l’artiste. Entre deux morceaux, les 40 000 spectateurs scandent « la piraterie n’est jamais finie », un des slogans favoris de Booba.

Tout au long du concert, de nombreux pirates n’ont eu de cesse de monter sur scène, y arrivant parfois mais jamais le capitaine ne s’est laissé impressionner. Cette ambiance de la salle collait à merveille avec la scénographie, donnant une atmosphère unique au show. A la fin du concert, quand l’artiste disparaît, le public peut enfin envahir la scène. Epique !

Les équipes

  • Lighting Designer : Dimitri Vassiliu
  • Assistante lighting Designer + Top : Soline Marchand
  • Directeur Technique : Didier Dast
  • Pupitreurs : Philippe Marty & Stephan Chiron
  • Blockeurs : Frédéric Audran & Nico Bach
  • Assistant Auto + poursuite RoboSpot : Arnaud Mari (Pilou)
  • Assistant Auto + mob : David Bergue
  • Techniciens : Mickael Lecourt, Rachid Dilmi, Olry Collet, Benoit Perraudeau, Adrien Boufflet, Yael Bonzon

Et plus d’infos sur le site Robe

 

La vidéoprojection dans tous ses états: Ep5. Des interfaces vidéo pour la vidéoprojection

Comment raccorder une source vidéo à un projecteur ? Tel est l’objet de ce cinquième article, qui expose les caractéristiques des normes d’interconnexion analogiques et numériques DVI et HDMI auxquelles les fabricants se réfèrent.

De même que les écrans à vision directe, les vidéoprojecteurs sont riches d’entrées vidéo diverses et variées, en matière de standard vidéo, comme nous l’avons suggéré dans nos chapitres précédents, il faut faire la part des choses entre ce que le projecteur est capable d’accepter à ses entrées et de présenter à l’écran, et le format natif du projecteur, celui-ci correspondant à ce qu’il est capable de faire de mieux.

Nous détaillons ici les principaux standards de liaison vidéo acceptés par les vidéoprojecteurs, avec leurs caractéristiques essentielles incluses dans leurs normes respectives, auxquelles les constructeurs se conforment implicitement sans les détailler de manière exhaustive dans leurs spécifications.

L’analogique survit …

Figure 1 : Avec 5 prises coaxiales BNC 75 Ω, tous les cas de figures d’entrées vidéo analogiques sont couverts par ce puissant projecteur de Panasonic : Vidéo composite, RVB + synchros séparées H et V ou synchro composite, Y PR PB, et ce dans une multitude de définitions d’images et de fréquences de rafraîchissement.

Les entrées analogiques les plus courantes en composantes sont : 4 ou 5 entrées BNC 75 Ω (R, V, B, synchros H et V ou synchro composite, (voir figure 1), et le connecteur de type informatique dit « VGA » (Sub-D à 15 points en 3 rangées, voir figure 2 et tableau 1).

Figure 2 : connecteur vidéo en composantes analogique « VGA » issu du monde informatique. Il s’agit d’un connecteur sub-D à 15 broches en 3 rangées. La numérotation des broches sur la figure correspond au connecteur femelle situé sur une source vidéo. La numérotation d’un connecteur mâle, généralement monté sur un câble, est symétrique.

Tableau 1 : Brochage du connecteur vidéo analogique selon la norme VESA DDC2. Les composantes vidéo et les signaux de synchronisation sont sur 5 coaxiaux 75 Ω et la liaison synchrone à 3 fils dite DDC, de type I2C permet l’identification du périphérique (EDID).

La vidéo est positive avec une amplitude de 0,7 V sur 75 Ω, la synchro est négative, les fronts actifs sont les fronts descendants.
Le traitement du signal intégré au projecteur se synchronise automatiquement et redimensionne l’image ainsi fournie pour la rendre compatible avec l’affichage si les signaux font partie des standards acceptés en entrée (nombre de lignes, fréquences lignes et image).

Les résolutions et fréquences sont définies par la norme VESA (Generalized Timing Formula [GTF], remplacée par Coordinated Video Timings [CVT], formules établissant les relations temporelles dans un signal vidéo quelconque).


La communication I2C (Inter-Integrated Circuit Communication) est un standard de communication à bas débit développé par Philips au début des années 80, initialement pour le contrôle des circuits intégrés de dispositifs électroniques grand public (téléviseurs, magnétoscopes, lecteurs CD/DVD…) à partir d’un microprocesseur. Son succès a été tel qu’il a été exploité et étendu pour une multitude d’applications et est devenu un bus de communication à usage général, y compris entre appareils (ce qui n’était pas sa vocation d’origine).
I2C est un bus série synchrone bidirectionnel qui fonctionne en half duplex (en alternat, c’est-à-dire que la communication ne s’effectue que dans un seul sens à la fois). La liaison comporte deux connexions, l’une de signal (SDA), l’autre d’horloge (SCL). La communication s’effectue entre un seul « maître » et un ou plusieurs esclaves. Le débit qui était de l’ordre de 100 kbits/s puis 400 kbits/s au départ, peut atteindre, dans les versions actuelles, 3,4 Mbits/s en bidirectionnel et 5 Mbits/s en unidirectionnel.

I2C étant un standard de facto bien établi, intégré dans une multitude de composants, s’est facilement imposé comme standard de communication auxiliaire entre les sources vidéo et graphiques et les moniteurs et projecteurs vidéo. Ainsi, l’association VESA l’a adoptée dans l’interconnexion analogique dite « VGA » (canal DDC), puis l’a reconduit dans sa version numérique DVI.


le numérique progresse

Dans le domaine numérique, plusieurs types de signaux peuvent être acceptés, selon le positionnement et l’usage du projecteur. Il s’agit de signaux non compressés. En composantes numériques, la connexion la plus courante transmet les composantes vidéo numérique R, V, B sur des liaisons série séparées (avec éventuellement un son numérique dans le même connecteur multibroche).

Le premier type de connecteur est dérivé de l’informatique, c’est le DVI (Digital Video Interface). Il en existe plusieurs variantes, purement numériques ou mixtes (avec des contacts numériques et des contacts analogiques). La première version, DVI 1.0, remonte à avril 1999 (Voir figure 3 et tableau 2).

Figure 3 : Configuration des contacts du connecteur DVI mixte (DVI-I) côté broches du connecteur DVI femelle. Le connecteur transporte deux liens TMDS (donc 6 paires blindées) sur les contacts 1 à 24, avec les synchros analogiques et la liaison I2C (EDID). Les contacts C sont destinés à la vidéo analogique (RVB). La version DVI-D est compatible mais n’a pas les contacts C.

Tableau 2 : brochage du connecteur DVI-I dans sa version « dual link ».

La principale innovation dans le DVI est l’utilisation de liaisons différentielles et l’introduction de la transmission de type TMDS (voir encadré), qui permet le transport de vidéo à haute, voire très haute définition sous forme de trains numériques série sur trois paires torsadées, avec éventuellement des données annexes et du son numérique.
Toutefois, le DVI ne prend pas en charge le son, ce qui n’est pas gênant pour les vidéoprojecteurs. Le DVI inclut aussi la liaison I2C qui permet le dialogue d’identification du terminal (EDID).


La transmission TMDS (Transition-Minimized Differential Signaling) est la technique de transmission de données série à haute vitesse utilisée, entre autres, dans les interfaces vidéo DVI, HDMI et DisplayPort.
Elle a été développée par Silicon Image (membre du Digital Display Working Group, ddw.org), repris en mars 2015, par la société Lattice Semiconductor Corporation. L’émetteur met en œuvre un algorithme de codage particulièrement élaboré, qui répond à plusieurs impératifs :

Utiliser au mieux le spectre de fréquence en réduisant le nombre de transitions (d’où son nom),
Corollairement, réduire les interférences électromagnétiques sur les supports filaires (cuivre)
Permettre de manière fiable et robuste la récupération du rythme d’horloge (lorsque la liaison est asynchrone et que l’horloge n’est pas transmise séparément, elle doit être extraite ou dérivée du signal à la réception)
S’accommoder des retards et variations temporelles dues à différentes longueurs de câbles et aux câbles de qualité médiocre.

Le codage est une forme du codage 8 bits/10 bits, qui utilise un jeu de codes différent de celui développé à l’origine par IBM. Les 8 bits d’entrée sont convertis en 10 bits de sortie possédant les qualités requises dans un processus en deux étapes. Dans un premier temps, le premier bit est laissé inchangé et chacun des bits suivant est transformé par un XOR (ou exclusif) ou un XNOR (ou exclusif inversé) avec le bit précédent.
Le codeur choisit entre l’opérateur XOR ou XNOR en déterminant celui qui donnera le moins de transitions. Le neuvième bit signale celui des deux opérateurs qui a été utilisé. Dans la seconde phase, les 8 premiers bits sont éventuellement inversés de manière à équilibrer le nombre de zéros et de uns et maintenir la composante continue du signal. Le dixième bit signale si l’inversion est faite ou non.

Le symbole TMDS à 10 bits peut représenter soit une donnée vidéo sur 8 bits pendant la transmission normale, soit deux bits de données de contrôle pendant l’extinction de l’écran (suppressions). Parmi les 1024 mots de 10 bits possibles dans le code TMDS,

460 combinaisons sont utilisées pour représenter les valeurs sur 8 bits (en effet, la plupart des mots de 8 bits ont deux variantes codées, et certains n’en ont qu’une seule)

Tableau 3 : TMDS – Codage des bits de contrôle

4 combinaisons sont utilisées pour représenter les deux bits de contrôle C0 et C1 (voir tableau 3). Contrairement aux symboles de données, ceux-ci ont des caractéristiques telles qu’ils peuvent être reconnus à coup sûr, même en cas de perte de synchronisation. Ils sont donc utilisés pour synchroniser le décodeur.

2 combinaisons sont utilisées comme bande de garde avant les données HDMI,

les 558 combinaisons restantes sont réservées et interdites.

Sur le canal 0 de la liaison (DVI ou HDMI), les bits C0 et C1 codent pour les synchronisations horizontale (HSync) et verticale (VSync) respectivement. Sur les autres canaux, ils codent pour les signaux CTL0 à CTL3, qui sont inutilisés dans le DVI mais qui, dans le cas de HDMI sont utilisés comme préambule pour indiquer le type de donnée qui va être transmise (données vidéo ou salve de données), l’état HDCP, etc.

Comme l’interface LVDS (Low-Voltage Differential Signaling), TMDS utilise un signal différentiel pour réduire les interférences électromagnétiques et permettre de transporter des signaux plus rapides sur de plus longues distances avec une meilleure immunité.

TMDS utilise donc aussi des paires torsadées, ce qui réduit le bruit, plutôt que des coaxiaux comme il est d’usage en vidéo (en audio, on connait bien ce genre de liaison puisque c’est ce qu’on utilise dans les liaisons audio analogiques dites symétriques, ainsi que dans l’AES3). Pour la transmission vidéo numérique dans le standard HDMI, on utilise trois paires torsadées, chacune correspondant à une des composantes du système RVB.

La couche physique du TMDS est de type CML (il s’agit d’une famille de circuits logiques rapides dite Current Mode Logic), avec couplage en continu et charge adaptée reliée à +3,3 V (voir figure 4).

Figure 4 : Schéma simplifié d’une liaison CML (d’après document Maxim)

L’algorithme de codage gérant l’équilibrage de la composante continue, le couplage en continu fait partie de la spécification. On peut commuter ou répéter les signaux TMDS avec n’importe quelle méthode qui s’applique aux signaux CML. Toutefois, si le couplage continu n’est pas maintenu, certaines fonctions de détection sont susceptibles de ne pas se dérouler correctement.


Actuellement, le connecteur pour les composantes numériques qui a le plus de succès (malgré sa fragilité et son absence de verrouillage) est le HDMI (High Definition Multimedia Interface), qui est à peu près à la vidéo ce que l’USB est aux données banalisées.

Le standard HDMI reprend la transmission vidéo de type TMDS introduite avec DVI et prévoit, via la liaison I2C, un échange (avec authentification) entre la source et le système de visualisation et un dialogue aux termes duquel ils se mettent d’accord sur le format de signaux les plus appropriés, aussi bien en termes de définition (nombre de lignes, rapport hauteur/largeur, entrelacement…) qu’en ce qui concerne la fréquence de rafraîchissement. Le connecteur HDMI supporte aussi le son numérique.

Figure 5 : Configuration des contacts du connecteur HDMI le plus courant.

Tableau 4 : Brochage du connecteur HDMI à 19 broches (type A).

On notera que, en ce qui concerne l’image, HDMI et DVI sont fonctionnellement compatibles, si bien qu’on peut passer de l’un à l’autre en intercalant un simple adaptateur passif sur le câble. (Voir figure 5 et tableau 4).
On notera aussi qu’il existe plusieurs versions de la norme HDMI, et qu’il peut exister des problèmes de compatibilité avec les toutes premières versions.

On peut éventuellement trouver d’autres connecteurs empruntés aux moniteurs informatiques, comme le connecteur DisplayPort (défini et promu par l’association VESA), etc.

Figure 6 : Configuration des broches du connecteur vidéo numérique en composantes DisplayPort.

Tableau 5 : Affectation des broches du connecteur DisplayPort (côté source). On note la présence de quatre canaux de communication différentiels et d’un canal auxiliaire.

Celui-ci s’inspire beaucoup du DVI, mais présente diverses améliorations, notamment un débit supérieur et une communication par micro-paquets, permettant, théoriquement, de chaîner plusieurs périphériques d’affichage sur une liaison DisplayPort.
La conception mécanique du connecteur est censée éliminer certains inconvénients du connecteur HDMI (absence de verrouillage) et du connecteur DVI (verrouillage manuel). DisplayPort revendique la compatibilité avec les périphériques VGA, HDMI et DVI simple liaison au-travers de la connectique DisplayPort. (voir figure 6 et tableau 5).

Pour la suite … Nous n’avons pas épuisé, loin s’en faut, le chapitre des interfaces dont peuvent être équipés les vidéoprojecteurs. Le prochain épisode traitera des accès vidéo non compressés à haute et très haute définition, de la vidéo en réseau et des autres interfaces, notamment dédiées à l’exploitation et au contrôle, sans oublier le sans-fil de plus en plus demandé.

Et avec les autres épisodes :

 

Vu au Satis, Monitoring distant: Genelec lance le S360A

Avec le souci de proposer des solutions audio pour toutes les tailles de salles et toutes les applications, Genelec lance le nouveau moniteur SAM (Smart Active Monitoring) S360 à haut niveau de pression sonore conçu pour les applications professionnelles exigeant une puissance acoustique élevée adaptée à une écoute à moyenne distance (pas de proximité) : grandes installations immersives dans les studios de post-production, mixage de films ou monitoring en direct de la production musicale … Nous l’avons découvert sur le stand Audiopole au Satis.

Enceinte compacte (2 voies) à faible diffraction dotée d’une ébénisterie en multipli de bouleau (finlandais bien sûr) de qualité supérieure, la S360 se caractérise par une grande efficacité avec un HP de 10 pouces (25 cm) à distorsion minimale issu de la série Master de Genelec, ainsi qu’un guide d’onde DCW™ (Directivity Control Waveguide) creusé à même le bois de la face avant pour un bon contrôle de la directivité du tweeter à compression de 1,7’’ et gorge d’un pouce à diaphragme Titane.

L’électronique du système peut être intégrée au boîtier ou positionnée à distance, procurant ainsi une grande flexibilité. La S360 offre une intégration complète avec le logiciel GLM™ (Genelec Loudspeaker Manager), permettant la configuration, le calibrage et le contrôle du moniteur sans nécessité de traitement externe en 3D immersif.

Mû par deux amplis classe D de 250 W (woofer) et 100 W (tweeter) avec un raccordement à 1 400 Hz, le S360 permet de délivrer sans coloration un niveau max court terme de 118 dB SPL (plus sur les crêtes) avec une réponse de 39 Hz à 19 kHz dans +/- 2 dB (36 Hz à 22 kHz à +/- 6 dB).

Il est doté d’évents laminaires débouchant sous l’ébénisterie pour un bruit minimal (LIP : Laminar Integrated Port). L’enceinte reste malgré tout compacte avec des dimensions de 530x360x360 mm (HxLxP) pour une masse de 30 kg (inertie oblige).

Ecoute

Découverte dans des conditions peu avantageuses au Satis dans un volume non clos, entendez par là le stand Audiopole, la S360 est tout sauf une « petite écoute » Rien à voir donc avec la gamme bien connue des 8000, des Coaxiaux ou des 8300.

La S360 doit être placée à au moins 1,5 / 2 mètres pour bénéficier d’une image cohérente entre le 10’’ et le moteur. Elle est la voie d’entrée vers les Master Studio Monitors, les 1200 dont elle reprend le panache, l’épaisseur et l’assise de grosse écoute. A titre d’exemple, elle génère la même pression de 118 dB et à quelques dB près, le même grave que la 1237A qui est une trois voies avec un 12’’…

La polaire horizontale, très régulière et offrant 60° pour travailler.

En vertical c’est tout aussi bon avec juste l’inévitable point de raccordement entre grave et aigu autour de 1,4 kHz et dont il faut tenir compte dans le placement de l’enceinte et de la hauteur du point d’écoute.


Précise comme toute Genelec, elle apporte un impact intéressant et un rendu très musical dès lors qu’on la fait jouer à un niveau au minimum moyen et devient franchement attrayante quelques dB au-delà. Nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler prochainement plus longuement. Elle le mérite.

Et d’autres informations sur le site Genelec et sur le site Audiopole

 

Les Ghibli d’Ayrton à l’opéra de Garsington

Ayrton a le plaisir de revenir sur un été particulièrement réussi avec les débuts du Ghibli, Projecteur spot/découpe led à l’opéra de Garsington à l’occasion du festival éponyme, un des événements les plus prestigieux du Royaume Unis.
Fondé en 1989, le festival annuel de Garsington se déroule sur sept semaines en juin et juillet au Wormsley Estate, le domicile de la famille Getty, situé au cœur d’un écrin de verdure de la campagne du Buckinghamshire.

L’atmosphère y retranscrit la quintessence de l’Angleterre et les participants sont invités à s’y rendre le plus tôt possible pour profiter des jardins, du parc à cerfs ainsi que du pique-nique au bord du lac et du dîner organisé sous le chapiteau pendant les entre-actes.

La Flûte Enchantée avec Benjamin Hulett dans le rôle de Tamino. ©Johan-Persson

L’Opéra de Garsington, reconnu pour la qualité de ses productions, engage les meilleurs interprètes et musiciens du monde entier. C’est pourquoi, il est important de faire correspondre qualité des performances et qualité du matériel et des équipements.

L’objectif était donc de remplacer certains projecteurs par des modèles plus silencieux compte tenu du calme environnant. Le directeur technique, Stephen Hawkins, et son électricien, Sam Floyd, ont cherché les modèles les plus silencieux en concertation avec les concepteurs lumière Malcolm Rippeth et Mark Jonathan. “Il était essentiel que nous ayons des projecteurs automatisés les moins bruyants possible étant donné l’acoustique “vibrante” du Garsington. Réduire le bruit des ventilateurs était donc important” nous explique Mark Jonathan.
Suite à différentes discussions avec les grands fabricants, notre choix s’est porté sur quelques concurrents proches”, nous dit Malcolm Rippeth. “White Light a organisé des tests d’abord dans ses locaux puis au Royal Opera House afin de faire des comparaisons détaillées. Notre principal critère étant que non seulement les appareils de remplacement soient plus silencieux que les appareils précédents mais soient également au moins aussi lumineux sans perdre aucunes caractéristiques.”

Le résultat des tests a montré que le Ghibli Ayrton était le meilleur dans plusieurs catégories : luminosité, qualité du faisceau et bien sûr, réduction du bruit, ce qui a réussi à convaincre Mark Jonathan et Malcolm Rippeth, éclairagistes des productions 2018.
Malcolm Rippeth a conçu l’éclairage de trois des quatre Opéras du programme de la saison : Capriccio de Strauss, Falstaff de Verdi (nominé pour les Knight of Illumination Awards et en première mondiale au Garsington), The Skating Rink, une nouvelle œuvre du compositeur anglais David Sawer et du librettiste primé Rory Mullarkey.

Malcolm Rippeth : “L’Opéra de Garsington se tient dans un pavillon de 600 places, bordé de grandes baies vitrées de chaque côté.
Toute conception lumière doit donc faire face à une grande quantité de lumière du jour avant le dîner, puis à une obscurité complète à mesure que la performance progresse” explique-t-il. “Les projecteurs doivent donc être suffisamment brillants pour être efficaces en plein jour, mais aussi suffisamment polyvalent pour faire face à des conditions changeantes”.

Les tests ont montré que le Ghibli est un projecteur très impressionnant, avec la meilleure plage de zoom possible, un bon système de découpe. Il délivre un beau faisceau doux. Le mélange de couleurs est lisse et compte tenu de la source de lumière utilisée, on obtient un très bon tungstène. C’est le projecteur qu’il nous fallait.”
White Light a fourni 24 Ghibli pour la saison, accrochés depuis le proscenium jusqu’à l’arrière de la scène où ils étaient utilisés principalement en contre et en ¾ contre. “Les quatre Opéras jouant en représentation, les Ghibli se devaient de pouvoir s’adapter pour correspondre à tous les besoins” confirme Malcolm Rippeth. “Ils concordaient très bien avec les autres projecteurs et ont été particulièrement fiables sur toute la durée du festival.”

Le pupitreur, Dan Street, qui a travaillé en proche collaboration avec le concepteur lumière reconnu internationalement Mark Jonathan sur le quatrième Opéra de la saison, Die Zauberflöte, a également vécu une bonne expérience avec le Ghibli : “Cet appareil est très rapide et précis avec une bonne plage de zoom et focus pour convenir à gamme d’applications” dit-il. “Il est véritablement performant en termes de gestion thermique et de niveau sonore, ce qui est essentiel pour leur utilisation à Garsington.

Falstaff, le dernier opéra de Verdi. Nannetta est interprétée par Soraya Mafiwith. ©Clive Barda.jpg

“Il possède une superbe température de couleur et un faisceau homogène très lumineux avec un blanc éclatant qui le rend punchy, et le place au-dessus des projecteurs à décharge et en compétition avec la lumière du jour.”
“Il y a une bonne sélection de filtres sur la roue de couleurs et un mélange lisse de la CMY et CTO. Les teintes des filtres CMY permettent de bien contrôler la saturation globale. La roue d’animation et d’effets fournit un solide panel d’options avec un choix de gobos appropriés. “La gradation est également très bonne avec une progression régulière au démarrage de la courbe qui adoucit les fade in et les fade out.”

“Les Ghibli d’Ayrton sont arrivés au bon moment” conclut Dave Isherwood, directeur technique de White Light. “Ayrton a une réputation qui évolue constamment grâce à la performance et à la fiabilité de ses produits. Quand nous avons observé ce que le Ghibli pouvait faire pendant les tests, nous étions heureux d’investir dans plusieurs d’entre eux pour agrandir notre parc de location.
L’Opéra de Garsington les a accueillis pour la première fois et ils ne nous ont pas déçus. Ils ont été fiables à 100 % pendant les sept semaines. L’équipe d’installation, impressionnée par la qualité de leur fabrication, a rapporté qu’ils étaient faciles à utiliser. Ils sont depuis ce festival utilisés régulièrement en événementiel, sur des plateaux de télévision avec une demande en perpétuelle augmentation.”

Plus d’informations concernant le Ghibli sur le site Axente et sur le site Ayrton

Elektricpark festival Seine, Sound and Sun

Est-ce le sourire proverbial de Joachim qui a relancé ce festival, sans doute, mais technique, esprit, DJ de haut vol, tout a aussi contribué à faire de l’édition 2018 une réussite que SLU a découvert et écouté en coulisses.

Mais d’abord tirons notre chapeau à Enguerran de La Chevasnerie, le Régisseur général et Directeur technique du festival et ses équipes, ainsi qu’à tous les bénévoles et aux services techniques de la ville de Chatou qui accueille Elektricpark sur l’île des Impressionnistes.

Enguerran est dans la place, tout baigne, même les groupes ;0)

Tous ont fait preuve d’une compétence, d’un courage, d’une débrouillardise et d’une patience inouïe, avec le pompon pour Enguerran qui a réussi à répondre à notre interview durant 25 minutes alors que deux 300 kVA de la Yellow (la main stage) étaient noyés, que les forces de l’ordre filtraient le site façon écluse, empêchant le technicien de Loxam d’accéder aux groupes
et…j’en passe et des moins drôles encore. J’ai déjà vu des Dir Prods et des Régisseurs jongler calmement, mais pas avec 2 talkies pour la technique, 2 mobiles pour la prod et la sécurité, et une voiturette de golf pour occuper aussi les pieds ;0)

Une vue aérienne de l’ile des impressionnistes. Le grand terrain un peu mité au centre…c’est la Yellow. Les autres scènes s’articulent à sa gauche.

SLU : Tu fais ça depuis longtemps ?

Enguerran : Oui, cela fait 9 ans que je collabore à ce festival. Je suis passé par tous les postes, même DJ deux ans de suite.
Comme je connaissais bien son fonctionnement et l’île des Impressionnistes, lors du changement de nom et d’équipe de prod, j’ai suivi Joachim et pris officiellement depuis deux ans ce poste de Régisseur général et de Directeur technique.

SLU : Et tu n’en est pas à ton coup d’essai…

Enguerran : Non, ça fait plus de 10 ans que je m’occupe de la régie de divers événements dont Calvi on the Rocks pendant six ans, mais aussi beaucoup d’événementiel, de l’E-Sport, des galas d’étudiants qui deviennent de vrais festivals ou même de la politique. J’adore passer de l’électro à Bouygues, du sweat-shirt au costard cravate et… « Tristan pour Enguerran, il y a du public qui pénètre sur site…Tu t’en occupes, merci »

L’interview… comme si vous y étiez !

SLU : Tu gères trois scènes, dont une vraiment très grande et une plus petite

Enguerran : Oui, on en a aussi retiré une par rapport à l’année dernière mais le choix musical reste très important d’autant que, contrairement aux festivals tels qu’on les connaît, ici les 4 jouent toutes en même temps.
Il y a dix ans c’était le cas partout mais les cachets et les exigences techniques des artistes sont telles que les festivals qui durent deux ou trois jours ont dû s’adapter.

De notre côté on met le paquet d’autant que ça ne joue que jusqu’à minuit où on coupe et où tout le monde se retrouve sur la Black (la petite scène) pour communier à très bas niveau (rires) On est dans le 92 et on se doit de respecter le voisinage le plus possible. On a du très bon matériel mais forcément il y a quelques émergences.

Un des accès à la Yellow avec à gauche la scène, au fond le bar VIP et à droite la régie. Non, aucun risque, la tour son à cour n’est pas en train de tomber, c’est notre grand angle qui fait des farces.

SLU : Le site est grand, tu pourrais accueillir combien de personnes ?

Enguerran : On a atteint il y a quelques années 20 000 festivaliers. Cette année (il est 11h du matin NDR) on devrait s’approcher les 12 000 tout compris. Devant la Red on peut mettre 1 000 personnes, la Green 3 000 et la Yellow 6 à 8 000 personnes. Je peux moduler la surface d’accueil de cette scène avec la tribune VIP en fonction de la prévente des places.

Arthur Oudin repart à sa régie, l’énergie est arrivée sur la Yellow et dans les VL6000 !

SLU : Vous avez joué hier soir pour les parents des jeunes qui vont venir s’éclater ce soir…

Enguerran : C’est ça, DiskoPark, une ambiance incroyable et puis ça nous fait une répétition facile à gérer et surtout une dead-line qui met à jour tous les petits dysfonctionnements qu’on peut donc corriger à l’avance.
«Oui Prof ? ..j’ai resetté le 300 kVA, il est reparti et produit en solo…l’autre est en rideau, je l’isole. OK, merci.. » (Inutile de préciser l’importance de Prof qui est tout sauf Simplet ou Dormeur… NDR).

SLU : Quels sont vos prestataires ? Ça paraît assez éclaté à première vue

Thomas Rubinstein de MC Box Events

Enguerran : Il y a plein de nouveaux venus. Sur la Main Stage, la Yellow, on a Magnum pour la structure et l’élec qui nous ont bien accompagnés malgré un budget plus maîtrisé cette année. Bendelight / BDL Event, Match Event, UltraVision, Rayflection, Loxam et j’en oublie certainement ont aussi joué le jeu et travaillent sur les 4 scènes (Liste détaillée en encadré).
Je voudrais citer aussi un prestataire très important pour tous les organisateurs de festivals : les équipes logistiques de Thomas de Mc Box, de vrais surhommes et… « ..oui, tu peux tirer une PC16 pour un point avancé de la Croix Rouge derrière la Green stp ? merci ».

SLU : Quelles instructions as-tu données aux équipes son ?

Enguerran : Cette année on est très bien équipé en tout L-Acoustics avec notamment les nouveaux subs KS28, j’ai donc demandé de préserver la Yellow où des artistes comme Fakear ou Bon Entendeur jouent plus calme, difficile donc de laisser la Red qui est plus orientée Hardcore attaquer trop fort.

SLU : Combien de subs ?

Enguerran : 24 sur la Yellow, 16 sur la Green et 10 sur la Red, en revanche les systèmes sont différents sur les trois. K1 sur Yellow, K2 sur Green et Kudo sur Red. L’avantage du Kudo c’est qu’il descend bien ce qui pour du Trance et Hardcore est nécessaire.

Kudo et KS28 sur la Red. Derrière un des Fanled Nicols et un des strobe GSM

La programmation plus musicale et EDM et la taille de la Yellow ont rendu évident le choix de K1. On aurait pu choisir du E15 Adamson mais j’ai préféré n’avoir qu’une seule marque, cela est plus facile à gérer. Enfin sur la scène Techno, la Green, ils voulaient quelque chose de très fin et le K2 avec le KS28 c’est l’idéal. Hier pour DiskoPark ça sonnait vraiment très bien.

Le DJ Boost en version SB28, ici en préparation sur la Yellow. Il peut aussi se monter en double SB18…

SLU : Les retours ?

Enguerran : le DJ Boost habituel en SB28 et trois Kara, sauf la Red qui a par côté un SB28 et une X12 par manque de place.

SLU : Comment gères-tu les niveaux ?

Enguerran : Chaque sondier à la face a son dB mètre et j’ai demandé à ce que la nouvelle norme 102 soit appliquée. Pour les retours, on fait en sorte que les amplis ne se mettent pas dans le rouge.
Chaque DJ a la main sur son niveau. Je sais ce que c’est que d’être derrière des platines, je mixe aussi depuis 10 ans, je laisse donc la pleine liberté à chacun de… « oui Prof. Super nouvelle. Tu peux démarrer aussi la Green et le groupe du Food dès que tu peux ? Merci »

SLU : Prof c’est un maillon essentiel…

Enguerran : Ultra important. Prof, Pascal de son prénom, c’est mon grand manitou de l’électricité, un peu comme Thomas avec la logistique. Ce sont des mecs de l’ombre. Personne ne le connaît, c’est moins beau que la lumière, la vidéo ou le son, mais sans eux…

SLU : En lumière justement ?

Enguerran : Sur la Yellow on a Arthur Oudin, Rayflection et 120 lights dont huit P3 prêtés par Axente et un max de flammes. Sur la Green c’est Bdl Event, avec Martin Javouret et César aux commandes, 80 machines avec du Sunstrip à gogo et enfin la Red avec Emile Chauvin et Charly aux commandes, où l’on retrouve une trentaine de lights plus du laser et plein de flammes.

Il n’y a pas que feu Johnny pour l’allumer. Les flammes font partie intégrante de la scéno EDM

Et Enguerran disparaît emporté par sa golfette

Et là, pufffff… sans aucune flamme, les golfettes préférant le Volt à l’octane, Enguerran repart aussi vite qu’il est arrivé. Les groupes ayant repris du service, la musique commence à retentir sur la Red Stage et la Yellow.

La Red prise adossé au crash. Le système accroché assez bas est caché derrière deux tulles décorés, 6 Kudo par côté. Le clou du spectacle est empilé par deux devant la minuscule scène, dix SB28, des subs plébiscités par le milieu EDM.

La Green étant plus loin, on ne l’entend pas, mais rouge et jaune risquent de faire un joli orange dans la soirée ! Quelques mètres à pied et on comprend le pourquoi.

Les Kudo de jardin, en parallèle par 3 mais prenant 4 voies d’un LA8, les deux premières alimentant les deux 12’’, la troisième les quatre 5’’ et la dernière les deux moteurs de 1,75’’. Remarquez aussi le retour DJ, une X12 par côté, une enceinte sonnant super bien, assurément moins puissante que 3 Kara mais placée encore plus près de l’intéressé sur un SB28 !

Les 10 KS28 de la Red ont beau été montés collés serrés pour tirer une langue de bas bien viril dans le buffet des amateurs de sensations fortes dans l’axe de la scène, ces subs envoient déjà bien, tout comme les Kudo qu’on avait perdu l’habitude de voir ailleurs que sur les petites annonces des brokers.

Ils ne sont que 6 par côté plus deux sanglés sur les sub, mais ça sonne vraiment très bien pour du Hardcore / Trance surtout que les fréquences qui piquent dans le haut médium ont été bien cassées et le pied bénéficie d’une attention toute particulière. Plus que de contour, la préaccentuation de ce dernier prouve le savoir-faire des organisateurs. Une mesure à 30 mètres des crashs confirme nos dires.

En C, on taquine gentiment le décret avec une parfaite brutalité. Le KS28 couplé au LA12X est une réussite qui enfonce en EDM feu SB28 et LA8, d’autant que design choisi concentre beaucoup l’énergie dans l’axe et dans le champ proche. En s’écartant on revient dans une atténuation « classique » de 6 dB dans le bas, un phénomène que les amateurs de sensations ont parfaitement assimilé ;0)

En A, on flirte avec les 98 et même plus tard dans la journée et en présence de plus de monde, le cap des 100 dBA ne sera pas trop cabossé.

Voici ce que donne un système calé pour de l’EDM, ici celui de la Red. Le trou à 500 est dû à la musique.

Le vert vous va si bien

A quelques centaines de mètres de la Red et après une balade très bucolique nous ayant fait passer près de l’attraction du festival, on retrouve la scène Green avec un espace beaucoup plus grand et un design du système tirant bien parti des capacités full range du K2 en deux fois 9 boîtes toutes neuves.

La Green (remarquez les petites flammes vertes tendues au-dessus des têtes) et ses 18 K2 flambant neufs, tout comme les KS28

Ce ne sont plus 10 mais 16 KS28 qui sont empilés par deux devant la scène où mixent Coquillage et Crustacé. Trois Kara en infill par côté et 6 autres Kara pour le DJ Boost complètent le déploiement technique son.
Quelques mesures prouvent la capacité qu’ont les K2 à pousser du grave assez loin, épaulés par 6 KS28 de plus que sur la Red. L’atténuation est plus douce et garantit une pression typée EDM jusqu’à au moins 60 mètres des crashs. Le calage est aussi un peu moins creusé et correspond bien au style de musique.

C’est sur cette même scène que le jour avant Elektricpark a eu lieu DiskoPark, un chouette hommage aux années 80.

Yellow is Big et Big is beautiful

Chargée d’accessoires multicolores comme une vieille anglaise, merci Arthur, et crachant plus de flammes que Krokmou, la Yellow est la scène principale et avec ses 16 mètres de hauteur, se voit de loin. S’entend aussi.

Les 9 panneaux d’écrans led d’UltraVision et tout un ensemble de gamelles toutes plus puissantes les unes que les autres, accompagnées par un grand nombre de machines à flammes. A jar et cour, les K1 gazouillent dans le micro de mesure qu’on devine pile au centre.

Les K1 de cour dont on remarque l’angle assez important

24 K1 et autant de KS28, 8 Kudo entre in fill et lip fill et forcément un DJ Boost pour le retour des DJ se dégourdissent les bobines avant le marathon de 10 heures non-stop. Comme si ça ne suffisait pas, les K1 sont en plus alimentés par des LA12X !

A tout seigneur tout honneur, le K1 justifie sa réputation de boîte de stade et autres applications en plein air à longue portée, même si ici le choix est fait de concentrer son énergie sur une surface donnée et éviter qu’elle ne parte en direction de Chatou qui se trouve dans l’axe de tir.

Le son est puissant et très dense avec un grave extrêmement ferme et précis. La décroissance est parfaitement maîtrisée et même sans K1-SB, la zone couverte et offrant des sensations est largement suffisante.

24 KS28 en stack par deux. Au moins 3dB de plus que le SB28, une attaque beaucoup plus ferme et un ampli avec PFC permettant de sortir même à pleine puissance des notes au-delà du simple pied. Ça change tout.

Une rapide mesure montre bien le style de rendu recherché et calé pour donner des sensations sans agressivité dans le haut du spectre.

La puissance à jardin avec trois LA-RAK II plus un LA12X en spare, deux LA4X et quatre LA8

Ca se passe comme ça à Elektricpaaaaark…

Ouverture des portes

Nous profitons de l’arrivée tranquille des festivaliers, il n’est que 14 heures, pour interroger Joachim Garraud, co-producteur, monsieur Loyal et artiste de Elektricpark, et le tout sous un arbre dans une zone réservée à la presse. Et devant une vache aussi ;0)

Elektricpark, un festival EDM petit format mais MAXI plaisir

Un dernier tour confirme nos premières impressions. Le public est chouette, l’organisation est rigoureuse et la sécu discrète mais bien dimensionnée. La fête sera belle. Promesse tenue, Joachim anime comme il se doit les très rapides changements de plateau à grands coups de kits de couleurs et le public adore ça. Remarquez, nous aussi, les photos sont belles !

Purple Disco Machine laisse sa place à Bon Entendeur. Ça se fête non ?

Couleurs parfaitement inoffensives mais tenaces sur les objectifs !

Une vue prise depuis la structure érigée par Magnum du public massé devant la grande scène dont la couleur ne fait aucun doute à la vue des petits fanions…jaunes. A gauche on voit l’espace VIP surélevé comme il se doit et à droite on devine la régie technique son, lights, vidéo et FX.

Enguerran avec le selfie du siècle et à 16 mètres de hauteur. Aucun danger amis râleurs. Il porte son harnais et le mousqueton est bien accroché à un tube. On ne voit que ça !

Au fur et à mesure de la journée, les dB ont gentiment grimpé mais sans atteindre des niveaux dangereux. Il faudra malgré tout que l’année prochaine les KS28 soient accrochés pour diminuer encore un peu le SPL aux premiers rangs.
Saluons le choix technique d’avoir placé les crashs à 4 bons mètres des subs et des lip fills. Cet espace permet bien sûr d’évacuer plus facilement des personnes ayant un malaise mais fait aussi fait chuter le SPL de 12 dB dans le grave et de 6 dans le haut. Toujours ça de gagné!

Rendez-vous l’année prochaine sans faute sur l’île des Impressionnistes à Chatou pour l’édition 2019 d’Elektricpark. Ce sera le samedi 7 septembre de 11h à 23h59. Ce serait ballot de rater le 10è anniversaire ;0)

Pour en savoir plus et voir avec le lien l’aftermovie 2018

les sociétés et les designers ayant participé à Elektricpark 2018

Yellow stage:
Son: Match Event
Vidéo: UltraVision
Lumière: Rayflection
Structure: Magnum
Fx: SFX Designer
Design: DlcProd / Balaram Lescaut
Elec: Magnum

Green Stage:
Son: Bdl Event
Lumière: Bdl Event
Vidéo: Bdl Event
Structure: SoundLight Evenement
Design: Martin Javouret
Elec: Bdl Event

Red Stage:
Son: Bdl Event
Lumière: Bdl Event
Vidéo: Bdl Event
Structure: Bdl Event
FX: Emile Chauvin
Design/Deco: Emile Chauvin
Elec: Bdl Event

Logistique/Prod:
DflgProd /DlcProd
AlloFloride
Regards
JoachimGarraud production
Mc Box Event
Loxam
Psv
Le petit forestier
Weezevent
Mairie de Chatou
Mac Security
Spartiat sécurité

 

L-Acoustics renforce sa maîtrise R&D et production avec l’acquisition de HGP

Dans le cadre d’une politique de R&D soutenue conjuguée à un souci d’optimisation opérationnelle constante, L-Acoustics étend son champ de compétences industrielles à la tôlerie fine de précision grâce à l’acquisition de HGP et de sa filiale de thermolaquage API.

A gauche Hervé Guillaume, directeur général de l-Acoustics et à droite Bertrand Bounoure, président et directeur commercial de HGP et API.

« Cette opération représente une nouvelle étape extrêmement positive dans l’élargissement de nos capacités de R&D et production.
C’est une alliance qui permet d’améliorer nos compétences techniques et connaissances du marché en matière de tôlerie fine de précision, technologie essentielle et indispensable à nos systèmes de sonorisation pro, » précise Hervé Guillaume, Directeur Général de L-Acoustics.

« Avec l’expertise et le savoir-faire de HGP et de ses 50 salariés, complémentaires à ceux de L-Acoustics, nous nous mettons en position de mieux appréhender les contraintes et spécificités du métier à toutes les étapes, depuis la conception jusqu’à la fabrication des produits. »

Pour Bertrand Bounoure, Président et Directeur Commercial de HGP : « C’est l’aboutissement naturel d’une relation fournisseur-client qui s’est construite au fil des dix dernières années entre deux entreprises en croissance avec des intérêts et des objectifs partagés. Nous sommes ravis de pouvoir mettre en commun nos moyens et notre savoir-faire. »

La chaîne d’assemblage des enceintes à Marcoussis avec 3 Kara sur le convoyeur.

Jérôme Doulou

Jérôme Dolou, Directeur des achats de L-Acoustics et l’un des interlocuteurs privilégiés de HGP ajoute : « Nos échanges avec HGP sont gagnant-gagnant : qualité, fiabilité, performance logistique, et surtout une très grande réactivité et rapidité dans l’élaboration des prototypes. Tout cela apporte sérénité et confort à la planification et la production. Nous nous réjouissions du renforcement de la dynamique de cette collaboration. »
L-Acoustics a déjà procédé avec succès à des acquisitions destinées à intégrer de sociétés anciennement fournisseurs de composants. En 2007, L-Acoustics a fait l’acquisition de Simea (Keskastel, Bas-Rhin), menuiserie industrielle spécialisée dans la conception et la réalisation d’ébénisteries d’enceintes.

Simea, qui dénombrait alors une vingtaine de salariés, a quadruplé son effectif et multiplié son chiffre d’affaires par sept depuis cette opération. Plus récemment, en 2016, L-Acoustics a procédé à l’acquisition de Camco, électronicien allemand dont l’expertise porte sur la conception et la fabrication d’amplificateurs et de processeurs numériques de traitement du signal.

Le groupe alt-J au Royal Albert Hall de Londres en octobre 2018, une salle aussi belle et mythique que difficile à travailler. Un système L-Isa Focus a pourtant réussi cette gageure. Copyright Richard Gray

La grande scène de Coachella. De haut en bas 8 K1-SB, 12 K1 et 4 Kara avec un vrai coucher de soleil et…un faux sur l’immense écran !

« Depuis ses origines, L-Acoustics mise sur l’excellence de nos produits et services, tout en investissant fortement dans le capital humain et technique sur le long terme, » déclare Hervé Guillaume. « Après une moyenne de 15% par an depuis 1984, l’année de création de L-Acoustics, l’exercice 2017 a été exceptionnel avec 24% de croissance du chiffre d’affaire.
De même, 2018 se termine dans un climat optimiste avec une percée remarquable de notre dernière innovation audio L-ISA ou l’hyperréalisme immersif sonore auprès des artistes de renommé mondial tels Ennio Morricone, alt-J, Childish Gambino, Christine and the Queens, et bien d’autres. Cette volonté va permettre à L-Acoustics de poursuivre et de consolider son leadership global. »

Pour tout savoir sur L-Acoustics, L-Isa, et sur HGP

 

ChamSys QuickQ Series, la lumière en un claquement de doigts

Tel le David Anglais contre le Goliath Allemand, une console bleue s’impose de plus en plus dans des régies lumière souvent monochromes. ChamSys, et c’est sa force, compte sur ses aficionados pour chanter les vertus de sa gamme MagicQ.

La surmontée d’une Remote par tablette et accompagnée par le visualiseur MagicVis. En cas de doute, suivre les liserés bleus !

En France les ligtheux du Grand Ouest, chauffés par Nico Riot* et Cyssous**, une grosse poignée de Lyonnais épaulés par les prestataires locaux, ou encore l’opérateur parisien Andreas Monchaueur*** recommandent son ergonomie héritée de la Hog. Faite PAR et POUR les éclairagistes. Tous associent sa rapidité d’exécution aux nombreuses astuces d’encodage débarrassées des options superfétatoires rencontrées par ailleurs.

*Nico Riot est le fondateur du collectif Chirac Design (Gojira, Ultra-Vomit, Marilyn Manson, Deftones)
**Cyrille ‘Cyssous’ Dupont est l’éclairagiste de FFF, Yousoupha, Pleymo et dernièrement Kerry James
***Andreas ‘Monsch’ Monchaueur est le formateur recommandé par Sonoss, distributeur officiel de la marque ChamSys en France.


Au-delà de nos monts et de nos vaux, elle accompagne souvent la jeune garde des lighting designers Rock et Electro US. La MQ 500 Stadium, le summum technologique de la marque qui vient de dépasser les 500 unités vendues, bénéficie il est vrai d’un tarif relativement abordable autour de 25 000 €, permettant de générer 200 univers DMX dans sa version 2 !
ChamSys n’oublie cependant jamais ses racines. Tous ceux dont les besoins ne vont pas forcément de pair avec un budget extensible, et pourtant désireux d’accéder à la philosophie MagicQ. Alors a surgi une nouvelle gamme, abordable en prix, de consoles à la prise en main quasi immédiate, faites pour complémenter les parcs techniques, les clubs, certaines salles d’accueil ou à prendre dans sa valise ; voici la série QuickQ.

Les tablettes de la foi

Trois consoles forment l’arc QuickQ, dont la QuickQ 10 représente le versant le plus simple d’accès et les Q 20 et Q 40 les déclinaisons les plus complètes. Elles se présentent dans un format rectangulaire, la partie gauche dédiée aux faders, la partie droite se sépare entre l’écran de programmation et les tranches de playback. Hormis les encodeurs et une demi-douzaine de boutons spécifiques, tout l’encodage s’effectue par l’écran.

L’écran par défaut des QuickQ, avec les touches d’enregistrement en haut, les presets, la vue et sélection des projecteurs puis les affectations de fader tout en bas.

Toutes bénéficient d’une interface inspirée des logiciels pour smartphone. Les boutons Home, Settings et Back familiariseront les utilisateurs débutants. Sur l’écran couleur de 9,7” les menus sont clairs, détaillés, avec des visuels et des menus graphiques instinctifs pour tout utilisateur, y compris ceux n’ayant aucune connaissance en DMX ou en programmation lumière.

Ce choix est renforcé par la passerelle Wi-Fi intégrée pour connecter quasi instantanément une tablette sous iOS ou Android. Après téléchargement de l’appli Remote QuickQ, une page dotée d’un grand QRCode, disponible sur la console, permet la mise en réseau avec la tablette. Dès lors, le pupitreur bénéficie d’une deuxième surface de contrôle identique à celle de la console, facilement transportable pour régler ses projecteurs à distance.

Le génial menu d’appairage en QR Code. Une fois scanné par la tablette, la connexion est immédiate.

Il peut aussi bloquer sur cet écran une fenêtre ‘Execute’ qui présentera un répertoire de mémoires à exécuter, pour ne laisser à un tiers que la partie restitution de la console. En bonus, une glissière permet d’accrocher sa tablette directement sur la console. Easy.

Bien sûr, que ce soit sur la console ou la tablette, les “gestures multi-touch” permettent un gain de temps considérable. Outre les zoom et défilement, des onglets rétractables se déplient pour accéder facilement au réglage de chaque paramètre. Chaque fonction des projecteurs est représentée par de larges icones dans les vues de presets. Les contrôles de base sont toujours accessibles, tout comme un panel d’effets prédéfinis adaptés à chaque famille de presets. Les positions bénéficient d’un trackpad virtuel, la colorimétrie d’un Colour Picker, de librairies de gélatines et de réglages par fader.
Derrière ces représentations que certains jugeraient enfantines, se cache au contraire la force de ChamSys. Distribuer le même noyau de programmation, le Corpus ChamSys, entre les MagicQ et les QuickQ dans une enveloppe simplifiant au maximum les processus d’encodage. Malgré une version qui n’offre pas encore tout son potentiel, les touches Locate, les options de Fan, le tape-time et les réglages de vitesse et taille d’effets participent à ce souci constant de ludicité.

La vue des presets de position avec le Widget du tilt déplié sur la droite. Les effets se sélectionnent dans le menu idoine, entre le trackpad et les presets prédéfinis.

S’ajoute au Colour Picker et ses tirettes virtuelles d’ajustement, plusieurs collections de gélatines et d’effets dédiés. Pour débuter sans réfléchir, la palette de couleurs propose déjà les dix teintes universelles.

L’ergonomie visuelle s’empare des presets de beam. Examen réussi avec cette présentation parfaite de l’Iris et du zoom, les images des gobos et toutes les sous-fonctions en accès direct (shake, strobe etc.).

Pour ChamSys le pupitreur ne devrait pas s’abriter derrière une complexité de programmation pour justifier la création de tableaux lumière, et le constructeur y attache une attention primordiale. Bien sûr, interface “ludique“ ne veut pas dire interface “pauvre“. Pour preuve, l’utilisateur peut dès à présent l’explorer en téléchargeant sur son PC Windows ou Mac le software offline QuickQ Designer V1.2 par le lien ici. Celui-ci est bien entendu commun aux trois consoles.

Cette version est sortie au moment où nous écrivons ces lignes. Elle intègre les sacro-saintes macros d’allumage, reset et extinction de lampe, ou le déploiement d’effets par groupes (Spread). D’autres améliorations sont prévues, dont les updates de mémoires ou des banques d’effets dédiées au pixel mapping par exemple.
Pour mettre à jour les consoles, il suffit de récupérer le fichier d’installation QuickQ Console V1.2 sur une clef USB. Cette méthode fonctionne pour ‘upgrader’ ou ‘downgrader’ sans limitation. Les autres logiciels ChamSys sont disponibles ici

Le visualiseur MagicVis, tout comme QuickQ, est prévu pour fonctionner en réseau avec les gammes QuickQ grâce au port Ethernet ou au Wifi de la console. Il faut logiquement prévoir un ordinateur avec suffisamment de ressources, dont une carte vidéo dédiée NVidia ou ATI Radeon. Dernière bonne nouvelle, les shows MagicQ sont compatibles QuickQ, et inversement ! Hormis les fonctions avancées, l’intégralité des sauvegardes sera lisible quels qu’en soient le support et la console.

Des faders et des hommes

Si la sélection des projecteurs ou des groupes s’effectue facilement grâce au layout de représentation géographique 2D, il est tout aussi facile d’utiliser les faders de la partie gauche de la console, les ‘Fixture Fader’. Ceux-ci remplissent trois fonctions distinctes, la commutation s’effectuant à l’aide d’une des touches ‘Mode’.

Le layout permet de placer les projecteurs dans un espace virtuel pour les sélectionner ou visualiser leur intensité, puis par la suite de bénéficier d’un pixel mapping rapide.

Le mode Fixture (FIX) permet d’utiliser les faders comme niveaux d’intensité pour chaque projecteur patché dans la console. Le bouton situé sous les tirettes s’utilise pour sélectionner le projecteur, tandis que le voyant du dessus passe en couleur verte pour signaler ce mode de travail. Un nouvel appui sur la touche FIX change de banque de projecteur, si leur nombre dépasse celui des faders présents sur la console.

Le mode Groupe (GRP) fonctionne à l’identique mais avec les groupes de projecteurs prédéfinis et des voyants passant à l’orange. Dans ces deux cas, une fois les valeurs de dimmer choisies, la mémorisation du ‘look’ de sortie est immédiate. Il suffit de presser la touche rouge d’enregistrement puis choisir une mémoire disponible à l’aide de la troisième touche.
Le mode Cue (CUE) permet de basculer les faders en banques de scènes, avec des leds bleues sur les voyants. Une scène se compose soit d’une mémoire unique, soit d’un effet. La priorité est gérée automatiquement, HTP pour les paramètres de dimmer, LTP pour tous les autres.

Sur l’écran est représenté le niveau de chaque fader, ainsi que le projecteur associé. La touche ‘Record’ est située à droite de la touche ‘Clear / Restore’.

Comme les faders ne sont pas motorisés, le passage d’un mode à l’autre demande au pupitreur de rejoindre manuellement le niveau précédent pour pouvoir le modifier. Pour les séquences plus complexes, à plusieurs mémoires empilées, ce sont les ‘faders playback’ de la partie droite de la console qui prennent le relais. Ceux-ci fonctionnent soit comme des Cue Lists (mode Theater), soit comme des Chasers (Chase).

Le bouton sous le fader est un flash. Au-dessus, sur l’écran, apparaît une case avec les informations dédiées à la Cue List. Un appui court la sélectionne, pour pouvoir utiliser les boutons Play et Pause situés à côté du GrandMaster. Un appui long donne l’accès aux paramètres de temps et aux différents pas contenus dans la séquence, pour les organiser suivant leur propre Time Line.

Des consoles de caractère

Il convient ici de noter une différence fondamentale entre la QuickQ 10 et les QuickQ 20 et 30. La première est prévue pour remplacer les petites consoles traditionnelles. Elle est limitée aux gradateurs et projecteurs simples à led. Sa partie Playback est composée d’un seul fader de séquence, plus deux pour les Chases ; le programmeur est uniquement tactile.
Les QuickQ 20 et 30 sont capables de gérer tout type d’asservis, et possèdent un grand nombre de Playbacks ainsi que des fonctionnalités de time code et Midi. Quatre encodeurs de programmation ceinturent l’écran. Ces trois consoles partagent cependant le même show et des caractéristiques communes.

En premier lieu, le Colour Control Area, une zone d’encodeurs et boutons dédiés au contrôle de la colorimétrie en mix couleur HSV (Hue Saturation Value), soit le choix d’une teinte et sa puissance. Les touches FADE et SNAP gèrent les transitions entre couleurs.

Un zeste plus technique, les différents menus de configuration de show sont aussi accessibles que compréhensibles. Le Patch, parfaitement lisible, fournit un paramétrage simple des projecteurs du show, avec une option d’auto-patch par RDM (patch automatique des adresses et modes DMX des projecteurs depuis la console, ou l’inverse).

Le patch bénéficie des librairies de la MagicQ, soit un catalogue de plus de 24 000 types de projecteurs, mais aussi d’un patch automatique par RDM.

Les configurations de réseau, wifi et langues sont regroupées dans le menu Settings, tandis que File permet de gérer ses sauvegardes.

Enfin la fenêtre Output affiche en temps réel les niveaux de sortie des projecteurs par canaux DMX.

Par univers, les paramètres de projecteurs sont exprimés en pourcentage.

Les premières ventes réalisées à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis, montrent l’énorme potentiel des QuickQ. ChamSys semble gagner son pari d’une console ultra-abordable à la manipulation quasi-instinctive. Même si la clientèle visée n’est pas un public averti, beaucoup de prestataires et de techniciens s’y intéressent avec raison.

Derrière l’intuitivité impressionnante de la console et son interface visuelle se cache ainsi un énorme travail d’ergonomie, une des clefs du succès de ChamSys depuis ses débuts. Une réussite qui prépare un bel avenir aux futures consoles ChamSys, et surtout aux futurs utilisateurs en bleu.

En France, ces consoles sont maintenant disponibles chez Sonoss, et les premières livraisons sont en train d’être effectués auprès des prestataires.

  • Q 10 : 1.640 € HT public – Q 20 : 2.450 € HT public – Q 30 : 3.270 € HT public

Plus d’infos sur le site Sonoss et sur le site ChamSys

Et pour télécharger le software offline QuickQ Designer V1.2


Caractéristiques communes aux consoles QuickQ

Fixture Fader
Cue Stack Fader
Selected Pause and Play button
GrandMaster and Blackout
Fader Mode button
Colour Control Area

2 ports USB
1 port RJ45 IP Class A.
Réseau sACN, ArtNet et Pathport
Réseau software off line QuickQ et visualiseur MagicVis
1 sortie HDMI pour écran externe 1920 x 1080 HDMI
Entrée et sortie Audio, Audio Triggering et BPM tap.
Entrée et sortie Midi, Midi time code et OSC (Open Source Protocol) via RJ45.
Emetteur et antenne Wi-Fi pour tablette déportée avec l’application Remote QuickQ
Support tablette verticale

Caractéristiques spécifiques des consoles QuickQ

QuickQ 10 : Pour projecteurs trad et leds

1 univers DMX possible
1 sortie DMX XLR5
512 projecteurs traditionnels ou leds
20 Fixture faders
2 Chaser fader
1 Cue-stack fader
52 x 35 x 11 cm
4,7 kg

QuickQ 20 : Pour tout projecteur automatique

2 univers DMX possibles
2 sorties DMX XLR5
1024 projecteurs traditionnels, leds ou asservis
20 Fixture faders
10 Playback fader
Multiple Cue Stack
OSC, Midi et Midi time code
56 x 35 x 11 cm
5,2 kg

QuickQ 30 : Pour tout projecteur automatique

4 univers DMX possibles
3 sorties DMX XLR5

2048 projecteurs traditionnels, leds ou asservis
40 Fixture faders
10 Playback faders
Multiples Cue Stack
OSC, Midi et Midi time code
76 x 35 x 11 cm
6,1 kg

Evolution du management chez Freevox

Forts de leurs expériences respectives au sein de la société Freevox, Xavier Moguerou est promu Directeur Général Adjoint et dans cette mission, il est accompagné de Lionel Sarret qui est nommé Directeur Commercial.
Afin de renforcer le bureau d’étude et grâce à son expérience reconnue en bureau d’études acoustiques et sonorisation durant 10 ans, Thibaud Mezard rejoint l’équipe technique de Freevox en tant que Responsable Etudes & Projets Audio, ainsi qu’en support des produits AFMG (EASE)

Xavier, Lionel et Thibaud auront le plaisir de vous rencontrer durant les JTSE sur le stand Freevox, 132-135 au dock Pullman.

Pour plus de renseignements sur le site Freevox

 

Audio-Technica aux JTSE

Cette année, Audio-Technica France exposera dans plusieurs espaces, sur le stand 3 du dock Haussman et le stand 87 du dock Pullman, afin d’y présenter ses dernières nouveautés en matière d’audio pro et d’installation pour les marques Audio-Technica, Audient, RME, Apart Audio et MyMix.

Audio-Technica 5000 Series

RME Digiface


Apart Prezone

RME M-32 Pro


Aux JTSE Audio Training (Dock Haussman), où l’on peut découvrir les nouveaux produits sous forme d’ateliers, seront présentés la nouvelle série 5000 d’Audio-Technica, la nouvelle interface audio iD44 d’Audient, les convertisseurs M-32-PRO et l’interface audio Digiface-AVB de RME ainsi que le système de monitoring sur réseau IP de MyMix.

Au Dock Pullman, on pourra découvrir les nouveautés concernant le domaine de l’installation, notamment le système de conférence ATUC-50 avec poste intégrable ATUC-50IU, le mixer automatique ATDM-0604, le nouveau microphone suspendu ES954 et le système HF Série 3000 d’Audio-Technica. Pour la marque APART Audio, il s’agira du pré-ampli PREZONE1 et des enceintes des séries KUBO et série CM.

AudioTechnica aux JTSE : Stand 3, Dock Haussman – Stand 87, Dock pullman

Et d’autres informations sur le site Audio-Technica

DV2 à la puissance (DV2) x 2

Pour faire bref, DV2 ouvre une grande plateforme en région parisienne, accueille Stéphane Pelletier dans ses équipes, présente une nouvelle enceinte touring Adamson, distribue désormais KLANG:technologies et sera présent en force aux JTSE. Non…c’est tout ;0)

Stéphane Pelletier, qu’on aime bien surnommer à SLU « Impossible n’est pas Pelletier »

Honneur à l’humain, commençons cette news par l’arrivée de Stéphane Pelletier dans l’équipe nouvellement créée de DV2 Paris.

Ingénieur du son, concepteur et responsable du son sur les plus grandes productions françaises et internationales, Stéphane est un personnage attachant et des plus compétents dès lors que l’on parle d’Adamson dont il déploie avec talent le catalogue depuis de nombreuses années.
Homme de challenge quand il s’agit de faire du son par exemple pour la TV « si tu laisses ton bois dans la semi, ça sonnera encore mieux non ? », sa venue est un grand plus pour DV2.

Basé sur la nouvelle plateforme DV2 située dans la Zone Paris Nord 2 à Roissy, il mettra ses compétences et son expérience au service des prestataires et des utilisateurs pour les projets touring et installation.
Epaulé par une équipe pluridisciplinaire et séduisante composée de Denis Guichard et Sébastien Desaever, plus les spécialistes historique DiGiCo, Laurent Laignel et Claude Rigollier. Cette plateforme technique et commerciale très facile d’accès, dispose enfin d’un grand espace dédié au training et à la formation.

vous avez demandé DiGiCo, ne quittez pas. A gauche Claude Rigollier et à droite Laurent Laignel.

Une image réunissant de gauche à droite Sébastien Desaever, Luca Giorgi de Powersoft, Guy Vignet de DV2 et Denis Guichard.

Les nouveaux locaux de DV2 à Roissy

DV2 Paris – Zone Paris Nord 2 Business Park – 163 rue de la Belle Etoile BAT 6A – 95700 Roissy en France.

Pour joindre l’équipe parisienne nouvellement créée :


Adamson S7 Touring

La S7, petite et étonnement légère à 16 Kg, mais une vraie tête Adamson.

La série S, comportant la S10 en version touring et installation, se voit enfin adjoindre la S7, déjà présente dans la gamme IS, le I signifiant « installation ».
Ce n’est pas une véritable surprise, des préséries ayant déjà de nombreuses heures de show au compteur, mais c’est une bonne nouvelle tant cette petite boîte, déboite ! Nous avons eu le plaisir de l’écouter en version installation lors d’un séminaire, et avons été particulièrement séduits par son rendu très efficace et très agréable tout en étant définitivement Adamson.
La S7 est une enceinte 2 voies full range équipée de 2 x LF ND7 Kevlar Neodymium et un HF NH3-8 1.4″. La chambre acoustique a une dispersion nominale de 100° x 12.5° (H x V).

Le compagnon de jeu de la S7, le sub S118

La technologie brevetée “Controlled Summation Technology” élimine les problèmes de lobing dans le bas médium, généralement associés avec les systèmes ligne source 2 voies. Deux fois 16 Ohms, S7 est conçue pour être alimentée par 4 via un lab.gruppen PLM12K44. Le SPL Max par tête est donné à 138 dB.
Le S118 Subwoofer vient naturellement compléter le système pour l’extension dans le grave. De même largeur que S7, il s’accroche dans la ligne ou se pose au sol. Il embarque un transducteur de 18’’ avec une bobine de 4’’ et délivre 133 dB SPL. Il s’alimente par 3 avec le même ampli que les têtes, le lab.gruppen PLM12K44.

Du nouveau pour les ears, Klang !

Avec une équipe issue de l’Université de Aachen en Allemagne, KLANG:technologies est le premier constructeur au monde à offrir une solution complète et puissante de mixage immersif 3D pour ears.

Le processeur KLANG:fabrik. 56 canaux en entrée en Dante, AES67, MADI et ADAT et 16 sorties sur ces mêmes ports ou sur 8 sorties analogiques. Double alimentation…

Jusqu’à aujourd’hui, le mix retours est effectué en stéréo avec les limites inhérentes à ce mode de positionnement des sources assez limité et 2D. La technologie KLANG 3D appliquée à l’univers des retours est une vraie rupture.

Les divers mode de pilotage par objet et très intuitifs.

Le processeur KLANG:fabrik permet un positionnement naturel et intuitif des sources associé à une très bon rendu audio. Il offre aux musiciens un espace et une définition plus importante. Des grands noms utilisent déjà cette technologie sur scène.

DV2 est fier d’avoir été choisi pour démocratiser ce procédé d’encodage binaural et distribuer ces produits d’une technicité et d’un sérieux allemand. Les produits KLANG:technologies et spécialement le moteur archi-complet KLANG:fabrik seront à découvrir et avant tout écouter sur le stand DV2 lors du salon JTSE.

RV aux JTSE

Dulcis in fundo, DV2 sera présent en force aux JTSE les 27 et 28 novembre, dock Pullman sur les stands 129, 130, 173 et 174, l’occasion de discuter avec l’équipe et découvrir l’ensemble de ces nouveautés.

– Si vous n’avez pas encore votre badge d’accès, cliquez sur ce lien
– Et d’autres informations sur le site DV2