Romain Belloche joue en Claypaky au Festival Django Reinhardt

© Thierry Meunier

George Benson, Gary Clark Jr, Hugh Coltman, Marcus Miller, Snarky Puppy, Sanseverino… Pour sa 50e édition, le Festival Django Reinhardt a accueilli d’immenses célébrités au parc du Château de Fontainebleau du 5 au 8 juillet 2018. C’est Romain Belloche qui assurait la création lumière avec un kit de projecteurs Claypaky et des Fresnel Desisti.

© Thierry Meunier

Si Romain Belloche a choisi des projecteurs Claypaky pour constituer son kit fourni par Régie Lumière, c’est pour deux raisons : « C’est une marque avec laquelle j’ai grandi, avoue-t-il, et j’aime ce fabricant qui a toujours développé de vrais produits novateurs.
Sur mes premières régies à Disneyland il y avait des Stage Profile 1200. Lorsque j’ai travaillé au « Showcase » j’avais des Scan HPE et lors de ma première création lumière pour Max Boublil j’ai utilisé des Sharpy Wash et des B-Eye K20.

Sur ce festival de jazz, Romain adopte un design sobre et des teintes chaudes : « je cherchais à créer une esthétique chic avec un retour à l’incandescent sans pour autant utiliser des lampes vintages.
La programmation étant assez variée, mon kit peut correspondre à la fois à un quatuor de guitares manouche, ou à un big band de jazz fusion new-yorkais. »

Il a choisi des Scenius Unico, des Alpha Spot 700 et 700 Wash et des B-Eye K10. « Les Scenius et les K10 sont le duo imparable de mon kit, précise-t-il. La puissance des Scenius est telle que ses faisceaux sont visibles même en plein jour. Il faut savoir qu’une bonne partie des groupes joue en pleine journée, donc je dois utiliser des machines capables de battre le soleil…

© Thierry Meunier

Son zoom est vraiment bien, il projette de jolis bâtons. Je suis aussi fan du B-Eye K10, l’optique est belle, le zoom rotatif est un plus et j’aime utiliser à petite dose les effets intégrés. »
Une grande majorité des projecteurs est en accroche du fait des très gros changements de plateaux : « Au départ, le cahier des charges m’interdisait les sources au sol mais j’ai quand même réussi à installer des K10, des Alpha Spots 700 et des Fresnel Desisti sur pieds roulants. »

Son actu ? « Je repars sur les routes à l’automne avec Eric Antoine, le magicien dont je suis également directeur de tournée et directeur technique, je vais également assurer les tournées de Kheiron et de Charlotte de Turckheim, et j’ai un beau projet de spectacle avec le groupe Queen, pour lequel je vais, je pense, avoir besoin de Claypaky.
En parallèle, j’ai mon label de création Lumière/Vidéo : Ato Design, basé entre Paris et Tokyo, qui signe également de beaux projets.

Et d’autre informations sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Projet Groupe Novelty – Groupe Dushow

C’est un choix français qui a été favorisé par le groupe Dushow. La nouvelle de sa prise de contrôle par le groupe Novelty bruissait depuis quelques jours, et c’est Jacques de la Guillionnière Président du groupe Novelty qui le confirme officiellement sur les réseaux sociaux.

“Le Groupe Novelty, composé des sociétés Novelty France et Magnum a signé avec le Groupe Dushow un protocole d’accord afin de constituer un groupe européen de référence en prestations techniques de sonorisation, éclairage, vidéo, structure et distribution électrique.

Le projet industriel proposé par le groupe Novelty a séduit l’ensemble des associés du Groupe Dushow. Une grande majorité des actionnaires a choisi de rester associée dans la holding Groupe Novelty pour travailler avec Jacques de la Guillonnière, Président du groupe, Olivier Hagneré Directeur Général de Novelty France, ainsi que Jérôme Chupin Directeur Général de Magnum.

Les instances représentatives du personnel des deux groupes ont aussi donné leur accord à l’unanimité.
Afin de pouvoir signer cette opération d’une façon définitive, nous attendons l’avis de l’autorité de la concurrence.
Durant cette période intermédiaire, la direction du Groupe Dushow est toujours assurée par le management actuel.

Bien à vous”
Jacques de la Guillonnière.

 

L’EVA Electro-Voice équipe un centre de conférences au Liban

La série d’enceintes d’installation EVA (Expandable Vertical Array) réalise une performance de premier plan en termes d’intelligibilité dans une salle de Beyrouth disposant d’un dôme et ayant un TR dépassant 30 secondes, en combinant précision de couverture, efficacité par boite et enfin coût de déploiement.

La version 1220 sans son cache. Deux 8” et quatre moteurs de 1,25” par enceinte passive et filtrée à 1,7 kHz, le tout présentant une impédance de 16 ohms et acceptant 350 W continus.

Pour l’intégrateur libanais AMAC Company, parvenir à passer outre l’acoustique inhérente au dôme ayant donné son nom à la salle éponyme, et qui sert à une compagnie aérienne locale, était un challenge dont seuls son expérience et du matériel de premier plan pouvaient en venir à bout.
Le Dôme qui porte bien son nom, est une salle polyvalente de près de 500 m2 qui dispose d’une hauteur sous plafond culminant à 19 mètres.
« La forme de cet espace, nous explique George Tabet, le responsable technique d’AMAC Company, est synonyme d’extrême difficulté à y faire du bon son.

Le temps de réverbération oscille entre 25 et 30 secondes et malgré cela, il nous fallait trouver une solution apte à délivrer du bon son en tous points. Une étude sous EASE a montré que deux ensembles d’enceintes à directivité contrôlée accrochés au plafond de la salle, fourniraient la meilleure réponse à sa forme sphérique. »

La salle, aussi belle que réverbérante malgré le traitement du dôme.

Ayant déjà déployé des systèmes EV dans nombre d’autres salles, Georges Tabet savait pouvoir compter sur la série EVA, cette dernière faisant partie de la gamme EV-Innovation conçue pour les installations fixes.

La réponse du modèle 126 de 0 à 60° hors axe, un comportement très satisfaisant jusqu’à 45°.

En plus d’être équipées des coupleurs Hydra et de guides d’ondes à directivité constante, les enceintes EVA sont livrées d’office avec de systèmes intégrés facilitant leur déploiement et avec une vaste possibilité de finitions facilitant leur intégration au sein des différentes salles.

Chacun des deux ensembles accrochés à un frame est constitué de 2 modules EVA-2082S 126 et de 2 modules EVA-2082S 1220. La première référence ouvre verticalement à 6° et la seconde à 20°. Les deux modèles ouvrent horizontalement à 120°.

Le 1151D avec son 15”, 500 W continus et 98 dB SPL de sensibilité

Le bas du spectre est complété par un renfort de grave EVA-1151D accroché en tête. Deux bains de pied Electro-Voice Xw12A sont disponibles pour donner aux conférenciers comme aux artistes un retour de qualité.
Enfin l’ensemble est amplifié par le très éprouvé Electro-Voice Q1212, 8 exemplaires en tout.

« Tout le monde est enchanté par le nouveau système, nous précise Georges Tabet.
Notre cahier des charges était de fournir un son intelligible et de qualité à l’ensemble des présents, 400 assis et jusqu’à 500 debout.
Du pilote en formation au petit groupe musical, le système EV s’est révélé toujours à la hauteur. »

Liste technique

  • 4 modules EVA-2082S 126 120° x 6°
  • 4 modules EVA-2082S 1220 120° x 20°
  • 2 subwoofers EVA-1151D
  • 2 wedges Xw12A
  • 8 amplis Q1212

Plus d’infos sur le site EVI Audio France

 

La réalité system d&b : formations à Paris

La salle de séminaire de d&b audiotechnik à Paris accueille régulièrement des ateliers animés en français pour vous faire découvrir, approfondir ou rafraîchir vos connaissances sur les systèmes, les logiciels d&b et les technologies réseau. Le fabricant revient également sur principes fondamentaux de l’électroacoustique.

Organisées sur 3 jours, ces sessions de formations sont ouvertes à tous dans la limite des places disponibles. Deux sessions, animées par Mathieu Delquignies, sont programmées avant la fin de l’année : du 18 au 20 septembre et du 13 au 15 novembre.

Vous pouvez aussi choisir uniquement un ou deux modules « à la carte »

Séminaire électroacoustique : le 18 septembre et le 13 novembre 2018
Le premier jour de la session, intitulé séminaire électroacoustique est un guide complet sur les interactions acoustiques entre enceintes et salle.
Ce séminaire propose une visite guidée en profondeur des principes de l’acoustique. L’occasion de répondre à de nombreuses questions, comme la propagation du son et la combinaison des ondes sonores. Les participants sont amenés à interagir, de façon à ce que personne ne soit laissé pour compte. Ce séminaire est un des plus réputé « fill the gaps » de d&b à travers le monde.

Atelier db Software et Systems Fundamentals : le 19 septembre et le 14 novembre 2018
L’atelier « Software & Systems Fundamentals » permet de découvrir et mettre en pratique les logiciels d&b ArrayCalc v10 et R1 v3.
Anticiper les besoins, planifier les ressources, arriver rapidement à un bon résultat. L’approche globale a toujours été une priorité chez d&b. C’est ce que l’on appelle la « d&b System Reality », et c’est aujourd’hui inimaginable sans maîtriser les outils logiciels.
Cet atelier est dédié au « d&b workflow », en insistant sur l’utilisation des logiciels ArrayCalc et R1, depuis la collecte des informations pertinentes pour la simulation dans ArrayCalc, la modélisation de salles et de systèmes d’enceintes, jusqu’à la création d’interfaces graphiques personnalisées dans le logiciel de télécommande R1, la connexion à un réseau d’amplificateurs et la transmission des paramètres systèmes en quelques clics.
Une journée entière pour vous familiariser avec l’essentiel constituant un système d&b.

d&big Networkshop : 20 septembre 2018 et 15 novembre 2018
L’atelier « d&big Networkshop » est dédié aux technologies réseau, depuis la télécommande jusqu’à l’audio sur IP avec Dante. Quel que soit le type d’installation, fixe, en prestation temporaire ou en tournée, il semble impossible aujourd’hui d’éviter les réseaux informatiques. Les infrastructures de réseaux à haut débit ont dorénavant investi le monde du spectacle vivant, et permettent d’envoyer simultanément et conjointement de nombreux types de données. Cela permet notamment de simplifier la distribution des signaux audio numériques et la gestion des télécommandes.
Cet atelier permet de se familiariser avec toutes les options de transmission de données et d’audio, depuis la simple liaison « point à point » jusqu’aux infrastructures complexes d’audio sur IP en Dante. Les flux numériques entrants et sortants d’un système d&b n’auront ainsi plus de secret pour vous.

D’autres modules sur les line array, les produits d’installation fixe ou encore Soundscape seront mis en place dans les mois à venir.

Plus d’infos avec le site d&b sur :

Des questions ? Contactez le formateur : [email protected]

 

Le fameux O2 londonien s’équipe avec le ShowMatch de Bose Pro

L’immense salle de spectacles de Londres vient de renouveler son installation de diffusion fixe pour les messages de service, d’évacuation mais aussi de délai pour les tribunes hautes les plus distantes avec ShowMatch, le line-array de Bose. Nous avons été conviés à le découvrir et écouter dans ce temple du spectacle soooooo British !

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’O2 est grand. Pris dans une boucle de la Tamise, cet édifice cache sous sa toile une foultitude d’attractions, restaurants, bars, cabarets et bowlings, et tout au centre, une immense arena couverte de 20,000 places accueillant tout type d’événement, une salle ayant réussi à détrôner le Madison Square Garden de New York en termes d’événements musicaux.

l’O2 Arena, 20 000 places vides qui vont quelques minutes plus tard résonner grâce à la nouvelle installation Bose.

Suite à la demande d’AEG Group qui gère les lieux, c’est SSE Audio Group qui a eu en charge la refonte de la corolle d’enceintes centrale de l’arena qui après 18 ans de bons et loyaux services, a été descendue. SSE s’est acquitté de cette tâche brillamment grâce à son département projets spéciaux qui n’est autre que ETA Sound, la société d’Eddie Thomas qui est personnellement intervenu depuis 1998 à de nombreuses reprises à l’O2 et connait parfaitement les lieux.

Eddie Thomas

ETA Sound a depuis rejoint SSE. C’est donc ce même Eddie qui nous a expliqué le projet, le choix des marques et modèles déployés et a ensuite piloté la démo en salle,  en dévoilant les moindres détails. Laissons-lui la parole.

Eddie Thomas : Après une période de consultations, le choix s’est rapidement porté sur un projet employant des techniques modernes, garantissant à la fois la pérennité de l’installation, la redondance et le suivi du fonctionnement propres aux systèmes PAVA (Public Address & Voice Alarm) par le biais d’un double réseau en fibre optique et de racks séparés alimentant des enceintes elles-mêmes croisées.

Une fois choisi Q-Sys de QSC comme système de pilotage et de report de l’entière installation et Dante pour l’audio, les marques retenues ont été QSC pour le matriçage, le processing et le paging extrêmement précis de chaque zone avec deux unités QSC Q-Sys Core 3100i d et Crown avec deux modèles différents d’amplis Dante de la gamme DCI-DA, le DCi 4-1250 DA et le DCi 4-600 DA, un choix poussé par AEG.

Le Crown DCi 4-1250 DA, 4 fois 1250 W dans toutes les conditions de 2 à 8 ohms et beaucoup de puissance DSP embarquée outre une double entrée Dante et AES 67.

Bose et son ShowMatch choisis pour la diffusion

Ce choix d’enceintes s’est fait après avoir considéré l’ensemble des marques du marché. Au départ nous avions pensé à RoomMatch (présent dans de nombreuses salles comme système de service NDR) mais avons finalement opté pour ShowMatch.

Eddie expliquant le découpage soigneux du paging.

Le ShowMatch était plus à même de donner satisfaction dans une arena de cette taille, y compris comme rappel de fond de salle pour les productions. Deux jeux de presets sont embarqués pour ces enceintes dans les amplis Crown.
Un premier correspond à l’usage du système en mode PAVA, un second au contraire permet une utilisation plus linéaire et musicale, en favorisant moins la parole.

La modélisation de la couverture.

C’est ce second mode qui est prévu pour le renfort des sièges au lointain, tout en haut des tribunes hautes à l’opposé de la scène.
Un plug spécifique a été développé par les équipes de Harman/Crown et de SSE pour rendre ces amplis compatibles avec Q-Sys.

Nous avons repris l’idée de la cerce qui a donné satisfaction pendant 18 ans et qui avait le mérite de simplifier et centraliser le déploiement du système.
Cette structure circulaire a aussi l’avantage d’être motorisée, tout comme le sont les quatre points de délai arrière. Bien entendu, les amplis sont situés dans les coursives à l’aplomb des enceintes.

Les 8 lignes ShowMatch, 66 boîtes en tout, accrochées à une cerce motorisée. 265 kilos par point, le tout culminant à 32 mètres de hauteur.

Le niveau requis par le cahier des charges est de 110 dB(A) SPL pour la corolle centrale PAVA et de 104 dB(A) pour les délais avec un STI moyen d’au moins 0,5. La couverture doit être homogène en tous points et exclure totalement le parterre.
Nous l’avons atteint avec pour la corolle PAVA, une réponse en fréquence de 125 Hz à 12 kHz à ± 3 dB et une uniformité de couverture de 95% sur la bande des 4 kHz. Le STI est aussi atteint malgré un temps de réverbération relativement long et forcément pénalisant.

Deux des 4 lignes de délai accessibles à toutes les tournées et permettant de gagner du temps de montage et démontage et quelques points de rig.

Afin d’assurer SPL, couverture et recouvrement, nous avons fait le choix d’accrocher 8 lignes, chacune composée de 5 têtes SM5, en réduisant au minimum l’ouverture horizontale grâce à des volets additionnels à 55° sur les lignes pour le lointain, et de terminer chaque ligne par trois SM10 en 70°.

Le SPL des 4 délais sur le gradin haut.

Les deux lignes couvrant le champ proche sont composées de 9 têtes. 24 subs RMS 218 sont prévus pour étendre le grave en cas de besoin.
Pour les quatre lignes prévues spécifiquement pour servir de délai, c’est l’inverse avec 3 SM5 et 5 SM10.
A titre d’information Wigwam qui emploie beaucoup de d&b, a été impressionné par la couverture du ShowMatch et surtout a beaucoup apprécié l’existence de ces délais.

So far we’re incredibly pleased with the sound quality the system gave us

Lee Lacey, le responsable de l’O2 pour le compte d’AEG a aussi brièvement pris la parole pour rappeler la qualité et la rapidité de l’intervention de SSE qui a pris soin de « maquetter » et 100% tester l’installation dans ses locaux pour être certain de tenir les délais.

Lee Lacey d’AEG accueilli au micro par Eddie Thomas

Lee a insisté sur la qualité du flux artistique de ce haut lieu de la musique anglaise et mondiale ne pouvant être interrompu, et a enfin chaudement félicité SSE pour le choix de Bose et pour la qualité du résultat du déploiement des produits de cette marque dans sa salle par ces mots que nous vous laissons en VO tant ils claquent : «…so far we are incredibly pleased with the sound quality the system gave us. SSE and Bose are two great partners…» (Jusqu’à maintenant, nous sommes complètement satisfaits de la qualité sonore du système. SSE et Bose sont deux excellents partenaires.)

Après cette très belle entrée en matière théorique dans le confort d’une loge très spacieuse, place à l’arena et à l’écoute à proprement parler. Nous sommes accompagnés, chaperonnés par des représentantes et représentants de Bose, dont une a pas mal souffert de notre indiscipline. Qu’elle m’excuse encore pour le torticolis consécutif à cette balade « mais où est Ludo… ».

Au beau milieu du parterre de l’arena, la régie montée par SSE avec l’ensemble des journalistes et décideurs invités.

Après avoir raisonné en salle, faisons résonner la salle !

Première surprise, une ligne de 10 têtes ShowMatch surmontée par deux extensions de grave SMS118 est accrochée assez bas face au nez de scène. La tentation a été trop forte et Bose s’est offert le plaisir d’une démo produit dans le saint des saints en plus de nous faire écouter la nouvelle installation PAVA de l’O2 arena.

La surprise du chef Bose avec son rack d’amplis Powersoft et la commande du moteur qui a levé la ligne.

Le petit rack d’ampli dévolu à cette ligne paraît vide et pourtant, deux X8 Powersoft alimentés via réseau par Luminex Gigacore 12 n’attendent qu’une modulation pour rugir de plaisir.

16 x 5 kW = 4U @ Scandicci (une formule pour vous divertir cet été)

Back in Black d’AC-DC va les faire tiédir et casser le triangle de journalistes comme au billard, chacun allant écouter la portée, la polaire, la balance tonale, bref, on s’éparpille. Le son est vraiment bon et dynamique à courte et moyenne portée avec une mention particulière au haut du spectre très précis et étendu.
Les voix bénéficient du filtrage à 750 Hz des trois moteurs, mais l’ensemble manque forcément un peu de muscle dans le bas médium et encore plus dans le grave vu le nombre de boîtes et la taille de cette salle, qui plus est vide. Les deux S118 font ce qu’ils peuvent mais la tâche est plus qu’immense. Le TR pénalise aussi la portée utile.

Eddie nous a expliqué micro en main son installation à même les gradins.

La polaire est un peu tourmentée avec une atténuation qui bénéficie d’abord au médium avant que l’aigu à son tour s’éteigne mais rien de bien terrible d’autant que pile dans l’axe du système, le gain est faible. Il ne fait aucun doute que ShowMatch marche, peut-être aurait-il fallu accrocher deux lignes plus longues et pas une seule et ajouter quelques subs pour rendre cette démo encore plus réussie.

La seconde partie de l’écoute concerne les 4 lignes de délai qui sont ajoutées en phase à la ligne du bas, cette dernière jouant le rôle de système principal. Nous gagnons donc la tribune haute arrière.
L’apport de ces 4 lignes est plus qu’utile quand on considère ce qui arrive du « système principal » placé loin, très bas et tirant sur l’orchestre uniquement. Quelques petits ajustements restent à arbitrer sur le calage des 4 délais entre eux, rien d’insurmontable, de même qu’un coupe-bas semble utile pour rafraichir le principal sans le surcharger dans le bas du spectre.
Eddie confirme d’ailleurs que les délais sont flat entre 65 Hz et 20 kHz et sont mis à la disposition des productions tels quels, à charge de chacun de les arranger à sa sauce, lui conseillant de les couper à 85 Hz. Une fois encore le haut du spectre convaincant et précis remporte l’adhésion et il ne fait aucun doute que tous les prestataires se serviront de cet apport pré-installé.

Une vue depuis les gradins arrière. On devine la corolle et on aperçoit facilement les délais. Perdue tout en bas au-dessus du bord de scène, la ligne de 10 têtes ShowMatch semble un peu perdue…

La dernière partie de l’écoute concerne la corolle PAVA de 66 boîtes et curieusement on nous joue de la musique là où des messages vocaux auraient peut-être été plus adéquats. Il n’empêche que ce montage circulaire se révèle efficace et globalement assez peu interférent quasiment en tous points avec une belle précision du médium et haut médium. Seuls quelques rangs de sièges tombant pile au point de raccord entre deux lignes souffrent de quelques annulations.
La pression est importante et on sent que cette douche de son est sérieusement dimensionnée. Eddie nous confirmera que l’écoute se fait sur le preset « messages de service / publicités » où le grave est libre de descendre à 65 Hz et mériterait quand même quelques points vers 80 Hz. En cas d’annonces de type évacuation, le preset change à la volée, avec coupure à 80 Hz et favorise nettement le spectre de la parole.

La cerce et ses têtes vue depuis le parterre.

Rappelons aussi que nous avons entendu le système à salle vide, ce qui ne favorise pas la compréhension des mots, surtout au lointain sous les loges où un gros écho long vient s’ajouter à la réverbération. Elle est très vivante cette Arena, nettement plus que le nouveau Bercy.
Rien à redire en revanche sur le pointage des têtes. On sort très nettement du tir de la cerce dès qu’on quitte les gradins. Le SPL et le médium-aigu disparaissant, on n’a plus que des réflexions. Comme nous l’a rappelé Eddie Thomas, les 4 lignes de délai sont aussi utilisées en plus des 8 de la cerce, tout ce petit monde étant basculé sur le preset PAVA.

Conclusion

Pour ceux qui en doutaient encore, avec ShowMatch Bose dispose d’une enceinte simple et bien née, capable de s’adapter aux lieux de déploiement, une possibilité très recherchée par les intégrateurs, mais aussi de se plier aux vicissitudes de la petite et moyenne prestation.
Cette entrée dans l’O2 est réussie et donnera peut-être des idées à d’autres salles à la recherche d’un produit de qualité et abordable, capable de fonctionner avec tout type d’ampli, Bose ou Powersoft, mais aussi Crown comme ici même.

Une partie de l’équipe de cette démo. De gauche à droite Andrew Rigler de Bose Pro, Eddie Thomas de SSE Audio Group, John Penn le fondateur et directeur de SSE Audio Group et enfin Alex Penn aussi de SSE Audio Group

Bravo aux équipes de SSE pour leur travail d’intégration main dans la main avec Harman et Bose et aux équipes de Bose pour la parfaite organisation de cette après-midi anglaise et très ensoleillée. Parfois le changement climatique a du bon :0(

D’autres informations sur le site Bose et sur le site SSE Audio Group

 

Canal Led illumine la Maison Internationale de Séjour

Rendre plus séduisante cette portion de ceinture du périphérique parisien, une démarche artistique de la Mairie de Paris que Canal LED a bien comprise. Chaque tableau animé est une œuvre d’art à part entière.

Les 3 immeubles résidences hôtelières de la Maison Internationale de Séjour (MIS) situés le long du périphérique parisien à la hauteur de la Porte d’Ivry, savent maintenant se faire remarquer grâce aux nouvelles couleurs dont ils sont parés.
L’équipe de Canal Led, déjà reconnue pour un travail remarquable sur de nombreux plateaux de télévision avec en référence notable et récente le JT de France 2, imprime à nouveau nos rétines, mais dans le domaine architectural cette fois. Nous avons interviewé les deux gérants de cette société pour découvrir leur passion, le temps de l’inauguration de cette installation en juin.

Le soir de l’inauguration. (De gauche à droite) Jean Larivière (Elation), Alain Lheriteau (Best Audio & Lighting), Fabrice “Tom” Azoulay et Julien Bourgeois (Canal Led)

Ce projet s’intègre dans une volonté plus globale de la Mairie de Paris de développer le Street Art dans le 13ème arr. Aujourd’hui, illuminer les façades des bâtiments n’est pas encore une habitude courante en France même s’il existe quelques exemples comme le Palais des Congrès à la Porte Maillot.
Par rapport au voisinage, on nous assure que les cycles de diffusion s’arrêtent à 1 heure du matin, que chaque appartement est équipé de rideaux obturateurs et qu’iI n’y a pas d’habitation en face ayant une vue directe sur l’installation. Les riverains ne sont donc pas dérangés et d’ailleurs aucune plainte à ce jour n’a été signalée.

L’illumination (créative des immeubles) -de cette zone- semble être un terrain à conquérir particulièrement prometteur. Quand les façades s’animent, la démonstration finit de nous convaincre. On apprécie notamment les couleurs riches et intenses qui se démarquent magnifiquement dans la nuit, et malgré la pluie qui s’invite le soir de l’inauguration, un vent de modernité souffle sur la ceinture du périphérique, et la rend un peu plus chaleureuse qu’à l’accoutumée. Les couleurs diffusées via un média serveur sont presque liquides derrière les panneaux de verre diffusants qui protègent du bruit et de la pollution les trois immeubles appart’hotels.

La gestion par Madrix de chaque pixel assure une grande variété d’animations.

SLU : Parlez-nous de la société Canal led

Fabrice “Tom” Azoulay (Directeur technique de Canal Led) : Julien Bourgeois et moi sommes les deux gérants de cette SAS et nous essayons de nous développer sur le marché de l’architectural. En télévision nous sommes bien établis. L’habitude et la confiance nous positionnent parfois en solution unique sur les appels d’offres.
Pour ma part, je m’occupe de la création technique et Julien, mon associé, gère les installations et les équipes. Il peut m’arriver par ailleurs de faire de la création artistique. Nous avons une activité de consulting et de prescription de projecteurs auprès d’équipes de plateaux TV souhaitant effectuer une transition en led. Nous trouvons donc des équivalences en led à leurs projecteurs à sources traditionnelles (halogène, décharge, etc.).
Mon expérience de directeur photo et de technicien, me permet de poser un regard objectif sur le matériel et donner des conseils quant au nombre et à l’implantation des projecteurs sur les plateaux, en fonction de l’idée initiale du concepteur des décors. Ensuite c’est à nous de trouver la solution, et malgré les difficultés, nous réussissons toujours à répondre aux besoins et n’avons pas encore rencontré l’impossible.

Des vagues de couleur viennent sublimer les façades.

En plus de nos projets en éclairage de plateau et de lumière architecturale, nous sommes revendeurs des produits Elation depuis que Best Audio & Lighting a pris la carte. En ce moment, nos projets sont donc variés. Nous venons d’inaugurer l’installation de deux tunnels pour le dernier spectacle Marvel Avenger Infinity War au parc d’attractions Disneyland Paris ainsi que l’éclairage des bâtiments de la MIS pour la Mairie de Paris inaugurés aujourd’hui.

SLU : Parlez-nous de votre travail pour la MIS

Fabrice Azoulay : Ce sont trois immeubles d’appart’hôtels situés en bordure du périphérique au niveau de la porte d’Ivry. A la différence de la U Arena où de grandes surfaces sont éclairées, ici chacune des 284 fenêtres du bâtiment a été entourée d’un ruban de leds. Ces fenêtres, à l’origine destinées à protéger du bruit et de la pollution, sont parsemées de taches.
Ce sont des petits disques semi-opaques de texture sablée et qui ne sont pas tous de la même taille. Plus ils sont placés haut sur les façades, plus ils sont gros. Lors de mes tests, je me suis rendu compte que ces surfaces rondes agissant comme des diffuseurs, il était pertinent d’entourer chaque fenêtre de ruban led pour mieux diffuser la lumière et ouvrir le champ des possibles en matière d’effets.

Julien Bourgeois (Canal Led) : Pour ce projet nous avons fait du sur-mesure. En l’occurrence les matériels engagés sont résistants en extérieur grâce à des connexions étanches et pourraient même être immergés s’il le fallait. De plus, les 284 fenêtres réparties sur 3 bâtiments sont ventilées selon cinq dimensions différentes. Une adaptation était donc nécessaire ce qui est représentatif de notre travail au quotidien.

SLU : Quel matériel avez-vous utilisé sur cette installation ?

Fabrice Azoulay : Nous avons entouré les fenêtres avec des profilés leds DiGidot “T-Serie Pixel Strip” étanches. Différentes tailles de led sont possibles avec des optiques afin de gérer l‘angle de diffusion. Ces derniers modèles de led sont tout nouveaux et offrent des couleurs très denses surtout dans les rouges ce qui plaît beaucoup, notamment en télévision.
Chaque led est RGB et intégrée dans des profilés sur mesure ayant quatre tailles différentes pour pouvoir s’adapter aux différentes tailles de fenêtres. Chacun des profilés est plug and play et leur forme avec un petit décroché au niveau du câble, permet de les coller bout à bout. Ce système fonctionne grâce au contrôleur C4 Live DiGidot. Nous sommes les seuls revendeurs de ces contrôleurs et ce sont à nos yeux les meilleurs pour une gestion des leds en point par point dans le cas du mapping.

Les profilés peuvent être couplés bout à bout.

Le contrôleur DiGidot C4 live.


SLU : Comment les effets sont-ils diffusés ?

Fabrice Azoulay : Sur les bâtiments du périphérique nous utilisons Madrix 5 pour gérer plus de 153 984 leds (soit 76 992 paramètres sur 300 univers). Du fait du très grand recul, j’ai adapté le pitch à la distance de vision et les leds fonctionnent en six par six. Nous gérons les effets en réseau quand ce sont de gros kits mais on peut aussi les gérer en wifi via une application proposée par DiGidot (disponible sur tablette et smartphone) ou les enregistrer sur une petite carte SD.

Chaque fenêtre est encadrée de profilés de leds réalisés sur mesure.

Pour des projets comme le plateau du JT de France TV, nous avons synchronisé les différentes zones de leds à l’aide de serveurs Arkaos qui sont une référence dans ce domaine. Auparavant nous étions limités en nombre d’univers et en nombre de leds car le protocole des programmes ne nous permettait pas d’aller plus loin que 512 univers de 512 paramètres.
Mais depuis cette année nous avons trouvé en liaison avec Arkaos la solution pour synchroniser autant de serveurs que nécessaire. Pour ce projet des bâtiments nous utilisons 300 univers différents mais pour un projet à venir en Hollande il sera question de 2 300 univers différents.

SLU : Tu évoques le protocole comme facteur limitant. Peux-tu nous en dire plus ?

Fabrice Azoulay : Un univers c’est 512 paramètres et chez Madrix par exemple, la limite qui était fixée à 512 univers de 512 paramètres est maintenant passée à 2 048 univers. Pour Arkaos les valeurs sont restées inchangées mais on peut diviser le mapping en parties, puis associer chaque zone à un serveur et synchroniser ensuite autant de serveurs que nécessaire. Il n’y a donc plus véritablement de limites.

SLU : Comment travailles-tu la vidéo diffusée dans ces installations ?

Fabrice Azoulay : Au JT de France TV il y a 71 120 pixels, 216 360 paramètres DMX. Ce sont souvent des nuages qui sont diffusés sur leurs écrans et ces images sont prolongées dans les leds qui constituent le décor du plateau.

Le plateau du JT de France 2. L’image diffusée à l’écran est prolongée en latéral dans les leds du décor.

C’est très discret, mais si on observe bien, tout leur cyclo (environ 170 m2) de plateau est contrôlé en led par led. Ce qui est inédit. Cela a beaucoup plu et les trois JT, Télématin et C’est Au Programme bénéficient du même type d’installation. On peut dire que cela fait maintenant partie du look de France.TV.

SLU : Comment as-tu été amené à t’intéresser à la led ?

Fabrice Azoulay : J’ai commencé chez Euromedia en qualité de technicien et j’ai évolué vers la direction photo. J’ai eu l’occasion de travailler pour C8 et un peu sur Canal+. En tant que technicien, j’ai pu observer l’apparition des leds sur les plateaux et les demandes se sont multipliées. Une situation compliquée à l’époque car je ne pouvais pas cumuler facturation et intermittence. En 2009, créer une société est donc apparu comme une réponse adaptée.
Notre société a été inaugurée par le plateau « d’In Ze Boite » pour la chaîne Gulli. Puis tout s’est enchaîné grâce à mes contacts. Nous avons ensuite été amenés à travailler sur le plateau d’Hanouna puis sur les « Douze Coups » et donc au fur et à mesure, on s’est spécialisé dans la télévision. Nous sommes actuellement en train de conduire l’éclairage de plateau vers des projets à grand nombre de pixels ce qui n’est pas simple car beaucoup de leds ceka occasionne autant de petits problèmes possibles.

SLU : Justement comment ça se passe quand une led tombe en panne ?

Fabrice Azoulay : Sur une installation, il y a parfois des endroits qui ne sont pas faciles d’accès. Par exemple, chez France TV c’est très compliqué car une toile immense couvre les leds du plateau. Pour y accéder il faut donc tout ouvrir. Heureusement l’installation est extrêmement stable et les contrôleurs sont fiables.

SLU : D’après ton expérience, quelle est la durée de vie d’une led ?

Fabrice Azoulay : En général on parle de 30 000 heures mais personnellement j’ai plutôt constaté 25 000 heures car ce sont des éléments allumés en continu. Les décors de JT étant renouvelés tous les 2 à 3 ans, c’est une limite qui ne sera pas atteinte.

SLU : Quelle est la tendance en matière de conception de plateau en leds ? Les sols semblent commencer à en bénéficier également

Fabrice Azoulay : Ils en mettent partout désormais. La led a été massivement privilégiée pour des questions d’économie d’énergie mais les quantités sont telles que le bénéfice devient nul. Par exemple le plateau du JT de France TV possède 2 km de leds pixélisées ainsi qu’un peu plus de 2 km de rubans RGBW. En puissance électrique, cela représente une consommation importante, d’autant plus que les sources led des projecteurs sont aussi très puissantes.

Autre exemple de réalisation de Canal Led, le plateau de Bein Sport.

Les éléments de décors mobiles, une table qui s’ouvre par exemple comme sur le plateau du JT de France 2, bénéficient également de leds situées cette fois à l’intérieur. A cette occasion, le constructeur de décors choisit son plexiglas souvent en concertation avec nous car les directeurs photo demandent de plus en plus de leds avec des couleurs saturées.
C’est la raison pour laquelle le plexi noir qui les recouvre avec l’avantage de mieux faire ressortir les couleurs, bénéficie d’un certain engouement à la différence du plexiglas blanc qui peut délaver les couleurs. On constate donc que les décorateurs s’appuient de plus en plus sur ce type d’éclairage et cela peut parfois être contre-productif car nos leds, très puissantes, peuvent rendre difficile l’éclairage des présentateurs et des invités.

Le plateau de “C’est Au Programme.”

Sur certains plateaux, des leds sont installées partout au sol et au niveau de la table principale où un gros plexiglas les recouvres. Dans ce cas-là, je constate que les traits des présentateurs sont creusés ce qui n’est pas joli en TV. Pour résoudre ce problème d’ombres, il faut compenser la face avec de nombreux projecteurs. On peut également baisser la puissance des leds de la déco mais des ombres subsistent. Le mieux est donc d’y veiller à la conception.

Julien Bourgeois : En TV, nous installons généralement du RGB, les trois couleurs primaires, et nous avons un ruban star RGBW dont on peut choisir la température de couleur du blanc entre 2800 K à savoir un blanc très chaud, jusqu’à 6000 K qui est un blanc froid. En majorité nous choisissons du RGB + blanc 6000K car il donne plus de possibilités ensuite aux directeurs photo et aux opérateurs pour faire des mix de lumière. Ensuite, si les productions ont un budget assez important, on ajoute un ruban chaud à côté, ce qui permet d’accéder à une palette de couleurs bien plus large.
C’est ce que nous avons fait sur le JT de France Télévision où les moyens nous ont permis de faire des murs en leds pixélisées avec de chaque côté deux serveurs Arkaos qui leur offrent vraiment toutes les possibilités. C’est la Rolls des plateaux en France voire en Europe. C’est un système que nous avons imaginé en collaboration avec nos fabricants. C’est donc un gros travail d’équipe

SLU : Comme tu l’évoquais, quand on passe à ce type de système, il faut prévoir une alimentation conséquente ?

Fabrice Azoulay : En général les infrastructures de plateaux le prévoient, mais dans le cas d’un espace transformé en plateau, il faut parfois ajouter des tableaux électriques pour obtenir assez de puissance. C’est en effet une autre tendance d’installer les plateaux dans les immeubles. Que ce soit C News ou BFM TV, ces chaînes ont installé des infrastructures de tournage au sein de leurs propres locaux.
Et ça se voit au niveau de l’éclairage car l’abaissement de la hauteur sous plafond creuse les traits des présentateurs et des invités. Un véritable casse-tête pour les directeurs photo. Il nous arrive aussi de créer des décors pour des WebTV où il y a vraiment très peu de place, mais c’est un peu moins grave car plus admissible pour l’instant dans ce domaine.

Dans le showroom de Canal Led, on retrouve le système Led + diffuseur utilisé sur le plateau du JT de France 2.

SLU : L’ajout de leds dans les décors a-t-il permis de réduire le kit lumière ?

Fabrice Azoulay : Non, pas du tout. De plus les panneaux led ont cette particularité de créer des aplats, ce qui n’est pas particulièrement beau. Pour faire une belle lumière, il faut la faire au fresnel, donc avec une lentille adaptée, ou bien à la découpe. L’avantage des projecteurs à leds c’est qu’ils évitent les gradateurs bruyants qui avaient tendance à chauffer.
France Info a toutefois essayé de mieux exploiter ce concept. Le décor est dans un grand open space et au plafond on retrouve, associés aux projecteurs, des panneaux à leds recouverts d’un diffusant (diffuseur ?). Mais à mon sens, le rendu d’ensemble ne s’approche pas véritablement de ce qu’on appelle une lumière de télévision.

SLU : Par rapport à ton expérience de directeur photo, comment travailles-tu la lumière des projecteurs par rapport à un décor led ?

Fabrice Azoulay : Selon moi, il faut surtout faire attention à la température de couleur. Quand nous devons faire une installation sur un plateau TV, nous demandons au directeur photo s’il préfère un blanc chaud ou un blanc froid. On lui conseille en général de mettre un blanc très froid dans les 6000 K parce qu’en le mixant avec d’autres couleurs on peut le réchauffer. Par contre l’inverse est impossible.

Le diffuseur en plexiglas noir couplé à un profilé noir est discret.

Il a surtout la propriété de renforcer les couleurs.


SLU : Outre le fait de renforcer les couleurs, ce nouveau plexiglas noir a-t-il d’autres qualités ?

Fabrice Azoulay : Oui, il a une résistance au feu qui est la plus haute qui puisse exister actuellement sur le marché, ce qui le rend très adapté à des installations recevant du public. En l’occurrence, le tunnel Disney avait des exigences strictes par rapport à la sécurité. C’est d’autant plus vrai pour un tunnel que des gens doivent pouvoir emprunter en urgence.
Il faut savoir qu’un plexiglas de base fond très rapidement. L’avantage de cette gamme de plexiglas c’est qu’elle fond lentement et ne dégage aucune fumée noire. En cas de panique, si des gens étaient amenés à sortir par la mauvaise issue, ils ne seraient pas asphyxiés. Nous avons fait certifier cette caractéristique en Allemagne, pays de référence en matière d’ignifugation.

Le fameux plexi révolutionnaire plus résistant au feu.

Les rubans de leds sont collés dans un profilé aluminium noir recouvert lui-même d’un plexiglas noir. Quand le système est éteint, on peut observer qu’à la différence d’un plexiglas blanc très visible, ils restent discrets, voire disparaissent, tout en optimisant la couleur des leds quand les effets sont diffusés. Pour le projet situé le long du périphérique qui n’imposait pas les mêmes normes, il n’y avait pour ainsi dire aucune contrainte.

SLU : Parle-nous des tunnels installés chez Disney

Fabrice Azoulay : Disney organise une espèce de grand show avec des cascades, des effets spéciaux. Pour ce projet nous sommes intervenus techniquement et artistiquement. L’idée de base était de créer une sorte de vortex qui aspire les spectateurs à l’intérieur de la salle de spectacle. Le projet n’était pas simple du fait de cette une configuration en tunnel. Nous avons choisi un système Modulo Kinetic pour diffuser les effets dans les 29 980 leds installées dans chacun des tunnels.

SLU : On comprend que la qualité est très importante dans votre démarche, comment faite vous pour assurer la stabilité de vos installations ?

Fabrice Azoulay : Une fois que nous avons terminé l’installation des leds, nous la laissons tourner pendant quelques jours pour que ça chauffe et comme c’est du composant électronique, ce qui doit casser du fait d’un défaut de fabrication ou suite à une mauvaise soudure par exemple, se révèle très vite. On répare, et une fois que c’est stabilisé, il n’y a plus de problème.
Notre stratégie est vraiment d’éviter d’installer le mauvais matériel. On veille également à ce que la pose des leds prenne en compte de conserver la puissance lumineuse sur toute la longueur du segment de ruban de leds installé. Il faut donc multiplier les reprises d’alimentations pour assurer un rendu lumineux homogène sur toute la longueur des rubans de leds. Nous faisons également attention à l’épaisseur des câbles et à leur longueur qui ne doit pas dépasser une certaine limite.

Le plateau de L’Info Du Vrai.

Julien Bourgeois : Nos objectifs et notre réputation nous amènent à pousser la réflexion de nos installations au bout du bout, de nous assurer d’être dans les normes et ne pas avoir à y revenir. Nos secrets de fabrication et d’installation nous permettent de nous assurer une led ultrarésistante et de haute qualité. De mon côté, je demande à mes équipes un travail qui frise l’excellence au niveau du câblage. Tout doit être carré et propre pour ne pas avoir de problème et cela demande du temps.
C’est aussi ce qui nous rend plus chers que nos concurrents. Cependant, cette ligne de conduite est indispensable aussi parce qu’il est compliqué de revenir sur des installations une fois qu’elles sont posées. J’ai eu l’occasion de travailler en Nouvelle Calédonie et il est inenvisageable d’effectuer 28 heures d’avion pour réparer un rouleau de leds. Depuis un an et demi que les installations ont été faites, il n’y a toujours pas eu de panne. C’est un exemple très représentatif de la qualité de notre travail.

SLU : Serait-il possible d’éclairer des bâtiments plus anciens sur le même modèle que les immeubles du MIS ?

Julien Bourgeois : Bien sûr, on intègre des systèmes sur mesure que ce soit sur une façade ou un décor TV. Même chez Disney, c’était vraiment du sur-mesure, au cm près. Après il y a une question financière et c’est souvent le problème. Si le budget est là, nous trouvons des solutions adaptées.

Cette installation très sympathique et relativement inédite à Paris devrait, en outre, permettre de souligner certains événements locaux ou nationaux.
L’équipe nous confie avoir d’ailleurs déjà des idées pour les JO 2024 ou pour des matchs de foot car le système permet d’afficher du texte très facilement comme un “ALLEZ LES BLEUS” ou “BUT” voire plus simplement allumer les bâtiments en bleu, blanc, rouge.

Un éclairage spécial diffusé à l’occasion de la coupe du monde de football 2018

Et avec la vidéo Allez Les Bleus

Plus d’information sur le site de Canal Led et sur leur page facebook

 

High End SolaFrame, et cætera

La nouvelle Star High End est distribuée en France par Avab Transtechnik

L’avenir brille pour High End. Son plus puissant asservi à led, le SolaFrame 3000, arrive bientôt dans notre hexagone, accompagné par la toute nouvelle équipe d’Avab Transtechnik France, en attendant une imminente mise à jour de la Hog4.
Après une présentation éclair au Prolight+Sound, nous n’avions plus de nouvelles du SolaFrame 3000, le nouveau spot à couteaux porte-drapeau de la gamme Sola.

Quelques mois ont coulé, mis à profit par High End, maintenant intégré à ETC, pour affiner son incroyable moteur de led : un module de 1 000 W calibré à 7000K, prévu pour délivrer un flux monstrueux de 37 000 lumens. Cette véritable prouesse technologique ravit l’équipe renouvelée d’Avab Transtechnik, devenue affiliée à ETC en mai 2018. Si l’expérience le confirme, le SolaFrame 3000 sera sans doute la première lyre spot/découpe à led à rivaliser avec les plus puissantes machines à lampes décharge.


Un flux annoncé de 37 000 lumens.

Deux modèles de sources led coexistent.

Le premier est le plus lumineux. Nativement très froid, il se dénomme « Ultra-Bright ». Le faisceau a une intensité folle, plus de 35 000 lumens, rendement de 37 lm/W, aux dépens du rendu des couleurs, limité à un CRI de 70 et un TL Ci de 47.

La netteté des couteaux est très satisfaisante

Ce spot à couteaux est taillé sur mesure pour les grandes scènes de tournée comme pour les Arénas. Un filtre TM30 installé sur la roue de couleur permet de remonter au besoin le CRI à 85 et le TLCI à 84, avec une atténuation du flux de sortie.

Pour un éclairage beaucoup plus fin, le deuxième modèle, « High Fidelity » échange sa source avec un module à 6 000 K, 25 000 lumens, rendement de seulement 25 lm/W mais un rendu des couleurs CRI de 96 et TLCI de 94 : idéal pour les théâtres et les opéras.

Quelle que soit la source, les fonctions du SolaFrame 3000 restent identiques :

  • Le zoom parcourt une belle plage de 7° à 55°, pour un net gobo utile de 9,6 à 46°, à travers une lentille de 120 mm.
  • Les quatre couteaux sont disposés sur quatre plans pour une fermeture complète par lame, avec un débattement de +/-45° par couteaux et +/-45° pour l’ensemble de la cassette.
  • Les deux roues de gobos accueillent chacune sept propositions interchangeables, mais seule la première roue est rotative.
  • Une roue d’animation type florale, un prisme trois facettes, un iris à seize lames et un frost linéaire complètent les effets.
  • La colorimétrie est obtenue à l’aide d’une trichromie soustractive CMY à drapeaux, associée à un CTO linéaire et une roue de six couleurs, incluant le filtre TM30.

Deux poignées en haut des bras s’ajoutent à celles de la base.

Pas moins de quarante-neuf canaux DMX seront nécessaires pour accéder à l’ensemble de ces fonctions, dont des animations et des pulses sur le module led pour enrichir sa palette d’effets.

Fondamentalement américain, le SolaFrame 3000 est une machine massive de 48 kg et 82 cm de haut, avec deux grosses poignées sur la base et en haut des bras. Malgré tout elle reste relativement rapide, avec une révolution complète du pan en 2,65 secondes, et assez silencieuse, avec trois modes de refroidissement possibles : Standard, Studio et Continu.

Le brevet de désembuage d’optique (et d’aide au nettoyage) est toujours présent, c’est le Lens Defogging System. Le tout se configure et se pilote via son écran couleur et ses touches de navigation, ou par DMX, RDM, sACN ou encore ArtNet.

Becky Koester, directrice générale d’High End Systems

Particulièrement fière du résultat, Becky Koester, directrice générale d’High End Systems, évoque la puissance du SolaFrame et sa future déclinaison en Spot, équipée selon nos informations de deux roues d’effets en lieu et place du module couteau : « Nous sommes vraiment pressés de présenter le SolaFrame 3000 à nos clients, ainsi que le SolaSpot3000 en fin d’année.

La luminosité unique de notre module LED rend cette série particulièrement attractive pour les designers lumière confrontés aux salles immenses de type Aréna. Nous avons maintenant une gamme complète pour répondre à tous les besoins en studio ou sur scène, en installation ou en live. »

La production du SolaFrame 3000 est lancée fin août, tandis que le SolaSpot 3000 devrait être disponible à partir d’avril 2019.

Plus d’infos sur le site Avab Transtechnik et sur le site High End Systems

 

La carte Dante en 96 kHz pour consoles SQ d’Allen & Heath est disponible

Allen & Heath vient d’annoncer le début des livraisons de la très attendue carte d’interfaçage Dante pour ses consoles numériques de la famille SQ, qui sont les premières consoles compactes offrant la puissance du réseau Dante en 64 x 64 canaux à 96 kHz.

Désormais, n’importe quelle table de la famille SQ équipée de la nouvelle carte SQ Dante va pouvoir dialoguer avec des amplificateurs en 96 kHz, mais aussi avec toute sorte d’autres appareils connectés au réseau, sans besoin d’avoir recours à une conversion de fréquence d’échantillonnage ou bien sans être pénalisé par une latence additionnelle.

Une vue de la carte SQ Dante et à vous les joies du réseau !

Outre faciliter l’intégration dans un réseau Dante, la nouvelle carte va permettre des splits numériques et rendre simple et économique l’enregistrement multipiste des sources par un ordinateur, un progrès sensible pour la gamme SQ dans le live, l’intégration et l’enregistrement de musique.
La carte SQ Dante peut aussi travailler en 48 kHz afin de s’interfacer avec des réseaux existants et est déjà prête pour le Dante Domain Manager.

« C’est fait ! Nous sommes ravis d’annoncer le début des livraisons aux nombreux, très nombreux utilisateurs de notre console SQ qui ont attendu patiemment son développement, » nous dit Keith Johnson le chef produit de la gamme SQ.

Le cœur Dante HC sur une base de FPGA Xilinx.

« Notre équipe de RD a travaillé d’arrache-pied avec les confrères d’Audinate sur une implémentation spécifique au sein de Dante HC offrant un grand nombre de canaux à 96 kHz et qui puisse pleinement exploiter la puissance du cœur XCVI FPGA de la gamme SQ.
Parfois des nouvelles fonctions demandent du temps à être mises au point et implémentées, mais nous sommes certains du fait que le jeu en valait la chandelle ! »

Plus d’infos sur le site Algam Entreprises et sur le site Allen & Heath

Les VL6000 Beam Vari-Lite enrichissent la tournée de Pink

Des VL6000 Beam Vari-Lite accompagnent la tournée “Beautiful Trauma” de Pink dans le kit du concepteur lumière Baz Halpin. Il a choisi ce projecteur afin d’apporter des notes dramatiques à cette production énergique et spectaculaire.

« Nous sommes à mi-chemin entre un spectacle à l’éclairage théâtralisé et un spectacle de rock’n’roll percutant” nous explique Baz Halpin. “Le projecteur choisi devait pouvoir évoluer entre ces deux univers. Nous étions tout particulièrement à la recherche d’un luminaire qui se démarque de la brillance de l’écran à LED et soit puissant à contre pour attirer l’attention sur l’action.” Les projecteurs VL6000 Beam sont accrochés sur deux gigantesques bras mobiles et situés au-dessus de la scène. “ Nous avons groupé les projecteurs par trois pour qu’ils se démarquent du reste du kit lumière” poursuit-il.

Le VL 6000 Beam Philips Vari Lite

Baz Halpin et son associé le concepteur lumière Eric Marchwinski étaient attirés par le VL6000 Beam non seulement par rapport à ses spécificités proposant par exemple l’effet “projecteur d’hélicoptère”, mais aussi pour sa polyvalence et sa luminosité qui ont permis d’élargir les possibilités de conception tout au long du spectacle. “
Ils sont assez puissants pour se démarquer au milieu de l’immense quantité de lumière générée par l’écran à LED, ce qui est d’un grand secours quand on essaye d’attirer l’attention sur des gens ou des objets sur scène” nous explique Baz Halpin, “La puissance et les optiques du VL6000 le placent parmi les meilleurs du kit lumière. J’espère pouvoir en utiliser d’autres dans le futur.”

Martin Palmer, chef produit Philips Vari-Lite pour Signify (le nouveau nom de la branche lumière qui remplacera “Philips Lighting” courant 2018-2019) déclare “ C’est une nouvelle fois une superbe utilisation du rendu unique et de la puissance que fournit le VL6000 Beam. Il possède un niveau de sortie assez élevé pour se démarquer des arrière-plans les plus brillants, la flexibilité de pouvoir répondre aux exigences d’une grande variété de besoins en termes de design lumière et un aspect qui lui permet de s’intégrer à n’importe quel décor de rock’n’roll.”

Signify est le nouveau nom de la compagnie Philips Lighting depuis le 16 mai 2018. Le nom légal de Signify sera adopté sur les marchés mondiaux courant 2018-2019. Signify, comprendra les marques Philips Vari-Lite, Philips Strand Lighting et Philips Selecon ainsi que Philips Showline.

Plus d’infos sur Le site Freevox, sur Le site Philips, et sur Le site Signify

 

Le Béjart Ballet Lausanne recherche Directeur(trice) technique

Le Béjart Ballet Lausanne, fidèle à sa vocation de faire vivre l’œuvre de Maurice Béjart tout en demeurant un espace de création, recherche un(e) directeur(trice) technique pour compléter son équipe.
Une parfaite connaissance en scénographie technique des spectacles liés à la danse est requise pour ce poste.

©BBL laure pasche

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Le Béjart Ballet Lausanne recherche Chef Electricien H/F

Depuis sa création en 1987, le Béjart Ballet Lausanne est une référence dans le monde chorégraphique. Désigné comme successeur par Maurice Béjart, Gil Roman, dirige la Compagnie et préserve son excellence artistique depuis la disparition du maître en 2007.
Pour compléter son équipe, le BBL cherche un(e) chef électricien(ne), responsable de la lumière des spectacles et tournées (plans, montage, démontage, programmation lumière…) ayant la maîtrise du système GrandMa, des réseaux, des projecteurs asservis et justifiant d’une expérience de 2 ans à poste similaire.

©BBL Ilia Chkolnik

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Ayrton dans le kit de Jerry Appelt pour l’Eurovision de la chanson

Plus de 700 projecteurs Ayrton ont été choisis pour la scène du concours de l’Eurovision de la chanson cette année. Aucun élément vidéo n’ayant été ajouté au spectacle, c’est le MagicPanel FX qui a servi de base à la conception de Jerry Appelt.
« La coopération avec Ayrton a été essentielle pour le succès du spectacle, explique Ola Melzig, (responsable de production de l’Eurovision Song Contest) et les presque 800 projecteurs Ayrton ont constitué pour Jerry Appelt un ajout non négligeable à sa boîte à outils.
Cela lui a permis de créer un design magnifique, multi plan, absolument nécessaire pour maîtriser ce monstre sans utiliser d’écrans Led ou n’importe quel autre écran vidéo au sein de l’installation. Et devinez quoi, cette vidéo ne nous a pas manqué une seule seconde au cours des huit heures de retransmission que nous avons vécues à Lisbonne.

© Ralph-Larmann

Avec autant de performances différentes nécessitant un look unique et ayant lieu la même nuit, Jerry Appelt avait besoin de projecteurs qui lui donneraient assez de variété et de choix, ainsi que la capacité à pouvoir les associer pour chaque numéro. Il avait également besoin de projecteurs qui soient totalement fiables sur ce site gigantesque dans des conditions de live aussi larges (186 millions de téléspectateurs source European Broadcasting Union).

Jerry Appelt, éclairagiste des extravagances de l’ESC pendant trois années consécutives, a choisi Ayrton parce que cette gamme lui offrait exactement ce dont il avait besoin pour un projet aussi ambitieux : des projecteurs compacts, légers et pêchus avec des optiques efficaces et une fiabilité absolue.
« Tout cela compte et pas seulement du point de vue de mon travail créatif mais également en termes de fluidité d’utilisation, de charge statique, de consommation d’énergie, de résultat en sortie, de service technique, de coût du travail, etc.… Rien ne doit être oublié” conclut Jerry Appelt.
L’esthétique entourant l’ambitieuse scène circulaire imaginée par Florian Wieder repose sur l’interaction tridimensionnelle entre des contre-jours puissants, une série de nervures en bois verticales et un fond de scène composé de 351 projecteurs MagicPanel FX Ayrton fixés sur un mur d’accroche en aluminium fabriqué sur mesure et installé par Ampco Flashlight.

© Ralph-Larmann

Le MagicPanel-FX est une matrice de 5×5 sources à Led à rotation pan/tilt continue, intégrant un système de zoom 3,5° à 53°. Ses lentilles carrées offrent de larges possibilités de design pour créer des graphismes 2D ou des effets volumétriques.
Le MagicPanel-FX a été utilisé à créer des tableaux sur mesure pour chacun des artistes des 43 pays participants : scintillements façon rideau étoilé, effets de mapping, écran basse résolution ou encore projection de faisceaux à travers les nervures scéniques.

L’équipe d’Ampco Flashlight a installé le mur avec une précision millimétrique, utilisant la précision d’un guide laser pour définir la position de chaque MagicPanel-FX et ainsi s’assurer d’une parfaite symétrie. « Nous étions capables de créer de superbes looks avec les MagicPanel-FX qui ont constitué l’ingrédient principal de l’architecture de ce design tout en ajoutant une belle profondeur pour les caméras » nous confie Appelt.

« Le mur de MagicPanel-FX a été utilisé très subtilement sans tentation d’aveugler l’audience en les poussant à pleine puissance, nous dit Marc van der Wel, co-responsable projet avec Marco de Koff, pour Ampco Flashlight. Jerry les a utilisés de façon appropriée pour chaque tableau, avec un maximum d’effets pour offrir à chaque performance un design différent. »
« Sur certains numéros, un écran était installé entre le mur et l’artiste, et la profondeur de l’effet donné par la combinaison entre MagicPanel-FX et rubans de leds sur les lattes en bois était incroyable. Cela montre la qualité du design lumière et ce que ces projecteurs sont capables de faire entre les mains d’un artiste comme Jerry. »

© Ralph-Larmann

Soixante-quatre spots à led Ayrton Mistral TC étaient intégrés à l’arrière du mur, parmi les MagicPanel-FX et utilisés pour créer des rayons de lumière puissants émergeant du fin fond de la scène. « Le Mistral-TC était pour moi le projecteur le plus surprenant et le plus convaincant, commente Appelt. Je n’aurais jamais pensé qu’un projecteur à led, de taille relativement petite, puisse avoir un rendu aussi convaincant et possède un aussi vaste panel de paramètres. Même la qualité de sa lumière est incomparable.”

Quatre-vingt-seize des nouveaux MiniPanel FX, une configuration miniaturisée en 2×2 sources des MagicPanel-FX, étaient intégrés en deux rangées dans le bord de la scène principale faisant face à l’audience. « Ils avaient exactement la bonne taille pour cette fonction et ils ont créé un effet magnifique. » nous confie Van der Wel.

©Ralph-Larmann

« Ces projecteurs MiniPanel-FX s’intégraient très bien au dessin de la scène, disposés en deux lignes séparées par rail caméra.
Ils reproduisaient le look du fond de scène à l’avant-scène, ajoute Matthias Rau, responsable technique pour l’ESC.
La diversité des éléments disponibles était importante notamment pour donner une ambiance différente à chaque titre : de gros faisceaux à quatre lentilles, des effets wash ou des lentilles simples pour des effets de scintillement. Le zoom est le plus gros avantage de ces projecteurs petits mais puissants pouvaient tout faire. »

Dans l’auditorium, aux façades des balcons au-dessus du public étaient accrochés 112 spots Led à couteaux Ghibli. « Comme tous les projecteurs Ayrton, le Ghibli est très bon en niveau de sortie, température de couleur et intensité des couleurs. Cette très bonne impression nous a permis de valider ce choix” nous explique van der Wel. »
Matthias Rau confirme : « Les Ghibli sont de super projecteurs qui ne nous ont causé aucun problème sur site et se sont révélés particulièrement fiables, avec des modes DMX particulièrement efficaces pour une utilisation optimale des canaux. »

© Ralph-Larmann

30 MagicDot-SX Ayrton ont souligné les bords extérieurs des passerelles circulaires à l’avant de la scène et ont été utilisés pour augmenter la dynamique des effets volumétriques. 60 NandoBeam S6 ont été utilisés sur trois lignes pour un éclairage à contre du public. « Avec un rendement aussi élevé en sortie, ces wash étaient parfaits sur les ponts les plus hauts de cette zone” explique Matthias Rau. « Leur large plage de zoom permet de passer d’un effet de beam à un joli wash avec un même appareil. »

« Les projecteurs Ayrton sont fiables à 100 %” nous confie van der Wel. Nous n’avons pas eu à remplacer un seul d’entre eux au cours des cinq semaines et demie de production. Jerry Appelt, un homme très précis, a fait des choix de projecteurs prudents dans le but de constituer un kit qui fonctionne bien ensemble pour ce concept gigantesque.

© Ralph-Larmann

Les directeurs de projet Marc van der Wel et Marco de Kof ainsi que le directeur de production, Ruud Werkhoven, ont travaillé avec Pixel Light, une compagnie locale portugaise, pour que tout soit en place. « Cela a été un plaisir de travailler avec l’équipe de Jerry et bénéficier de son professionnalisme dans un projet qui vise le plus haut niveau de production et atteint les limites de ce qui est possible en termes de réseau,” nous explique van der Wel.
« Cela a été complexe et nous a mis au défi d’un point de vue technique, artistique et politique, mais c’était également très enthousiasmant pour l’équipe qui a pris part au projet. Nous avons reçu un très bon service de la part des fabricants, dont les techniciens Ayrton. Nous avons appris beaucoup et eu beaucoup de plaisir !

« Je ne veux pas manquer l’opportunité de remercier Ayrton pour le professionnalisme de leurs produits et de l’équipe qui est intervenue sur le site », conclut Appelt.

Plus d’informations sur le site du distributeur français Axente et sur le site Ayrton

Elation brille avec Showcore dans un froid glacial à St. Paul

St. Paul organise chaque hiver un carnaval qui se déroule du 25 janvier au 10 février, une tradition célébrée par les villes jumelles de la région depuis 1886 ! La fréquentation cette année, particulièrement élevée, coïncidait avec la célébration du SuperBowl 2018 dans la même région.
Le festival St.Paul et la fondation Héritage du Minnesota ont fait appel à la société Showcore pour concevoir et installer l’éclairage de nuit d’un palace de glace haut de plus de 20 mètres. C’est Josh Wabaunsee de Showcore qui a assuré la conception lumière du projet. Il a utilisé des projecteurs Elation classés IP65.

Ce palace de glace massif, construit à Rice Park dans le centre-ville de St.Paul, était composé de blocs de glace prélevés dans un lac du Minnesota. Josh a placé des SixBar 1000 IP Led Elation à l’intérieur de la structure pour illuminer les murs du palace ; un Proteus Beam classé IP65 pour créer des colonnes mobiles de lumière depuis le haut de la tour et des PAR Arena Zoom Q7 afin de rehausser des sculptures taillées dans la glace tout au long de l’évènement.

Showcore est une société de production d’événements située dans la région, qui travaille pour le carnaval de St. Paul depuis quatre ans avec cette année la conception, l’installation, la programmation lumière et les opérations nocturnes. “Notre rôle était de rendre le palace de glace lumineux en créant des tableaux colorés selon le thème de célébration de la nuit et de fournir ainsi un spectacle lumière timecodé en fonction de chansons préenregistrées jouées dans le parc”, nous explique Chris LeBlanc de Showcore. “Nous sommes également responsables de l’éclairage des logos et bannières des sponsors ainsi que celui des sculptures de glace.”

Avec leurs leds multipuces de 6 couleurs, les SixBar 1000, certifiés IP65, longs de 1 mètre, étaient installés sur un échafaudage situé à l’intérieur des tours du palace, au niveau du sol et ont été utilisés pour illuminer les blocs de glace. “A chaque fois qu’il y avait un changement dans l’architecture comme sur la deuxième et troisième couche interne des hautes tours, nous avons ajouté une rangée de SixBars à l’intérieur pour éclairer ces couches de glace” nous explique Chris Leblanc.
Plus de 80 projecteurs SixBar ont donc été utilisés dans les tours du palace et derrière l’audience assise devant les murs de glace. “Ils ont fourni une jolie lueur régulière à cette construction la nuit, dont nous pouvions changer la couleur en appuyant sur un simple bouton de la console” se réjouit-il. “La glace diffusait la lumière de l’intérieur ce qui donnait à l’édifice une apparence surnaturelle. Nous étions également capables de propulser la lumière dans toutes les directions grâce aux tours du palace, ce qui nous a permis de faire tourbillonner la lumière dans un espace en 3 dimensions pendant les morceaux synchronisés.”

Les SixBar ont permis à l’équipe de conception de construire des looks à thème rapidement pour les occasions spéciales. Quand l’association de l’American Heart a présenté son programme, Showcore a programmé un look rouge battant sur un rythme cardiaque grâce aux SixBar. Chris Leblanc souligne la nécessité de pouvoir transformer le palace au complet dans une autre couleur et cela rapidement.

Le concept IP65 du SixBar résistant dans un environnement dont les températures peuvent varier fortement est apprécié des prestataires qui travaillent en extérieur car cela fournit une protection contre les éléments tout en supprimant le besoin d’une couverture résistant aux intempéries. Chris Leblanc explique “La certification IP65 a certainement aidé étant donné que les températures proches de zéro degré ne font pas de cadeau aux appareils installés dans la glace pendant deux semaines et recevant des flocons de neige régulièrement. En dépit de cet environnement impitoyable, les SixBar n’ont eu aucun problème.”
Showcore a aussi utilisé le Proteus, pour créer des effets. Un spot motorisé IP65, résistant aux intempéries, capable d’un faisceau de 2°. Les effets à faisceau serré ont été utilisés pour projeter des piliers animés de lumière depuis le haut des six tours du palais de glace. “Nous les avons utilisés comme des phares projetant des faisceaux de lumière blancs directement depuis les tours. Nous pouvions aussi les utiliser pour peindre l’intérieur en fonction de la musique. ” “Le faisceau produit par le Proteus est superbe et attrape la neige et la glace qui s’éparpille autour dans la nuit noire” il ajoute que ces bâtons de lumière étaient visibles de loin.

Le concours de sculpture sur glace constitue une des plus grandes attractions du Carnaval. Des sculpteurs découpent de superbes et intrigantes statues dans des blocs de glace et ce pendant plusieurs jours. Certains subissent même des températures proches de zéro pendant un temps prolongé afin de respecter la deadline.
Showcore a utilisé l’Arena Q7 IP pour mettre en scène ces sculptures en couleur. Nous avions besoin d’un projecteur puissant possédant une flexibilité de couleurs en RGB. Nous devions pouvoir éclairer une grande structure avec un seul de ces appareils voire deux au maximum.”

Un environnement difficile pour l’éclairage

Showcore non seulement devait répondre au challenge de créer un environnement de lumière qui soit spectaculaire, mais il fallait aussi gérer le froid et la météo hivernale du Minnesota.
”C’est un des environnements les plus difficiles pour les projecteurs. Même si pour la plupart ils sont entourés de glace, ils sont toujours exposés à la neige par le dessus ainsi qu’à un vent glacial” nous explique Chris Leblanc qui ajoute que la température oscillait entre -12 degrés et -23 degrés Celsius. “Nous avons exploité les projecteurs au maximum de leur possibilités pour ne pas dire plus et avons rencontré très peu de problèmes techniques liés à l’équipement.”
L’équipe de Showcore a dû redémarrer les Proteus plusieurs fois reconnaît Chris Leblanc, mais il ajoute qu’ils se remettaient instantanément en état de fonctionnement une fois redémarrés. Les Sixbar et les PAR Arena n’ont eu aucun problème, nous détaille-t-il, ce qui est une très belle performance. “Le carnaval d’hiver est une célébration pendant laquelle le temps est assez rude et les projecteurs Elation certifiés IP65 ont supporté tout ce qu’un mois de janvier dans le Minnesota pouvait leur faire subir.”

Pour Chris Leblanc, le temps fort du spectacle a été la première nuit où tout a fonctionné pour la grande cérémonie d’ouverture et le spectacle lumière. “Nous avons donné le coup d’envoi avec nos lumières sur la musique de “Let’s Go Crazy” de Prince accompagnée de moyens pyrotechniques. Ça a été un superbe spectacle et cela s’est déroulé comme prévu avec une grande représentation et une fête dans le froid glacial. C’est un honneur pour nous de prendre part à une célébration aussi originale dans la région.”

Les produits Elation utilisés :

  • 84 x SixBar 1000 IP
  • 8 x Proteus Beam
  • 16 x Arena Zoom Q7 IP

Plus d’infos sur le site Best Audio&Lighting et sur le site Elation

 

Simple Minds au Lokerse Feesten, avec Olivier Gérard et sa SSL L200.

Les 24 K1 n’attendent que le line check de Simple Minds pour envoyer les dB.

Hier en Angleterre, demain aux Etats-Unis, c’est durant une tournée bien remplie avec les Simple Minds qu’Olivier Gérard, alias GG, nous accorde quelques heures de son temps, autour d’un café, pour nous raconter son histoire. Après plus de 35 années passées dans le milieu du son, il n’est pas question qu’on loupe cette chance. Voici GG, comme si vous y étiez !

Olivier Gérard devant sa L200

SLU : GG, beaucoup te connaissent grâce à Simple Minds, mais avant de parler tournée, explique-nous d’où tu viens et surtout comment tu es rentré dans le monde des dB ?

Olivier Gérard : Je viens d’un petit village belge qu’on appelle Beauvechain. En sortant du lycée, je rêvais d’une carrière dans le football. Ça n’a pas pu se faire, alors j’ai tenté l’examen d’entrée à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion) en 1983. Loin de moi l’idée de devenir ingénieur du son, mais je pensais pouvoir ajouter une seconde corde à mon arc via ce type d’études. A l’époque, je passais beaucoup de temps dans mon groupe de musique et je me disais que ça renforcerait l’infrastructure du band.

Pour un étudiant qui ne deviendrait pas ingénieur du son, GG doit quand même gérer un mix en 56 lignes. Notez ici les nombreux micros DPA, notamment les 2011 dont il raffole. La batterie est entièrement repiquée avec cette marque

C’est pendant ma première année à l’IAD que j’ai pris le virus du live!
La société EML (société belge acquise par le groupe PRG en 2011) sonorisait un festival à Louvain-la-Neuve et ils ont eu besoin d’un coup de main.
Par rapport à d’autres, j’avais l’avantage de parler et néerlandais et français ce qui facilitait la communication, j’ai donc rejoint l’équipe d’assistants pour l’ensemble du festival.
De fil en aiguille, EML m’a proposé de les suivre en tant que roadie sur plusieurs événements en Belgique…

J’ai directement commencé sur des gros shows : Talk Talk, Prince… J’ai donc eu la chance d’être formé à la fois par le travail et par l’école. Ça m’a donné une ouverture sur le métier que l’IAD n’était pas en mesure de me fournir à l’époque. Par contre, je ne pensais pas du tout devenir ingénieur du son !
Ce job était réservé aux pros et, même si je trouvais le métier chouette, je ne me sentais pas vraiment concerné. D’ailleurs, à la fin de mes études, mon professeur de travaux pratiques m’a dit : « Écoute GG, je ne sais pas ce que tu vas faire de ton futur, mais en tout cas, tu ne seras pas ingénieur du son, ça, je peux te le dire».

Après mes études, j’ai dû faire mon service militaire. A ma sortie, j’ai trouvé un boulot d’employé dans une maison de production de disques. Ça m’intéressait toujours par rapport à mon groupe, mais surtout ça me laissait pas mal de temps libre pour continuer dans la musique. Après un an et demi, on est venu me chercher pour bosser pour la société Art-System. C’est là que j’ai vraiment pris goût au métier et que j’ai appris à travailler avec des gens comme Nicolas Haber, Rudy Coclet, Michel Andina…

La consécration. Être juste là ;0)

Durant cette période, nous tournions énormément sur les festivals de jazz et je faisais les retours. C’est triste à dire mais, à l’époque, les bons allaient à la face et les moins bons aux mon. Comme je ne me sentais pas techniquement au top, ça me convenait très bien d’assurer cette place.
Cette période m’a également appris une rigueur de travail ; je préparais beaucoup mes jobs, j’analysais les fiches techniques, je line-checkais chaque ligne, je préparais chaque rack moi-même (on est loin de l’époque des kits tout faits). Tout ça, afin de ne pas avoir de problèmes car je ne me sentais pas assez bon pour les régler en temps réel. C’est uniquement grâce à cette anticipation que mon travail était bien fait.

SLU : Tu n’as donc pas fait que de la face ?

Olivier Gérard : Bien au contraire, mon truc c’était surtout le mix mon à la base. Chez Art-System, j’étais le seul à vouloir assurer le poste. J’étais avec les musiciens. En fait, j’avais l’impression de faire de la musique avec eux et ça, ça me bottait !
Je crois ne jamais avoir eu affaire à un groupe qui sortait mécontent de scène. J’avais énormément de retours positifs tout le temps. C’était un travail enrichissant qui m’amenait beaucoup de reconnaissance.

SSL en FOH et aux retours GG semble prendre toujours autant de plaisir au mixage retour.

Et je suis persuadé que ce n’est pas grâce à un talent quelconque que ça marchait, mais bien grâce à mon travail en amont et à la compréhension que j’avais de la musique.

C’est également grâce à ça que j’ai assuré beaucoup de tournées pour Art-System jusqu’en 1995 : Salvatore Adamo, Philippe Lafontaine, Lucky Peterson, Channel Zero, Khadja Nin…

SLU : Ça fait un joli paquet de monde. Tu ne travaillais jamais en direct avec les prods à l’époque ?

Olivier Gérard : Si, mais pas tant que j’étais chez Art-System. A l’époque le noyau des techniciens était vraiment solide, nous vivions pour notre métier et il m’a fallu deux coups durs pour que je change de cap. Jim, un stagiaire que j’avais formé pendant deux ans au mix retour, est décédé d’un accident de voiture après un concert avec Jeff Bodart. Huit mois plus tard, Jules Kenens, un des fondateurs d’EML avec qui je travaillais régulièrement, s’est tué en camion en rentrant chez lui.
Le métier de technicien du spectacle est vraiment difficile sur le plan des horaires. C’est un job où l’on doit être passionné et avoir le feu sacré, mais si on arrête d’y croire, juste trois secondes, tout s’écroule. Ces deux accidents ont suffi à me donner envie de décrocher, j’ai quitté Art-System quelques semaines après.

SLU : Voilà un message qui devrait parler à plus d’un dans le métier ! Comment es-tu retombé dans le circuit ?

Olivier Gérard : Après avoir quitté Art-System, il n’a fallu que trois jours pour que Deus (groupe belge mené par Tom Barman) me demande de les suivre sur une tournée de 3 mois, aux retours. C’était la première fois que l’on me demandait d’assurer ce poste sans être attaché à la sono, mais bien à la production. J’ai donc bien évidemment accepté. J’ai ensuite obtenu un temps plein à l’Ancienne Belgique qui rouvrait ses portes.
J’y suis resté 7 ans de 1996 à 2003. Cette période m’a également permis d’assurer pas mal de remplacements de tournées car je ne faisais pas peur. Je n’allais pas prendre la place de la personne que je remplaçais puisque, de toute façon, j’étais en fixe à l’AB ! C’est comme ça que j’ai travaillé pour Axelle Red, Hooverphonic, K’s Choice, Novastar et Maurane.

La batterie des Simple Minds, un élément essentiel de leur son, avec le backliner en train de la régler. 14 lignes et un Beta 91 perdu dans une forêt de DPA.

SLU : Toujours au retour ?

Olivier Gérard : Non ! Petit à petit, j’ai commencé à faire de la face. Ce qui me plaisait car en bossant 350 concerts par an à l’AB, j’avais pu améliorer mes compétences de mixeur. Ça m’a également permis de me créer beaucoup de contacts. Je pense aussi que les gens étant contents de mon travail au retour, ils n’avaient pas trop peur de m’envoyer gérer la façade.
C’est comme ça qu’en 2006, Maurane m’a demandé d’assurer le mix FOH sur sa tournée. J’ai donc posé ma démission à l’AB pour repartir sur les routes avec elle. J’ai partagé mon agenda entre trois artistes principalement : Maurane, Hooverphonic et Philippe Lafontaine. Ce n’est que quelques années après, en 2008, que Patrick Demoustier (Night of the proms) me demande de le remplacer sur Simple Minds car le groupe part pour une tournée des arènes et lui ne peut pas assurer toutes les dates.

GG en train de discuter avec son backliner, et de vérifier le positionnement de ses microphones.

SLU : Comment vis-tu le passage de tournées franco/belges à des tournées internationales ?

Olivier Gérard : J’ai fait en quelques années un pas de géant. Je me retrouvais dans des tournées anglaises qui n’avaient rien à voir avec tout ce que je connaissais. L’ambiance dans ce genre d’équipe est fort différente, c’est beaucoup moins familial qu’en Belgique. C’est presque une usine, chacun à son poste, et certains sont dans le milieu de la tournée depuis plus de 30 ans…

SLU : Comment as-tu réussi à garder ta place chez Simple Minds ?

Olivier Gérard : Comme à chaque fois, en anticipant et en travaillant longuement à l’avance. J’ai écouté tout le répertoire du groupe pendant plus de deux semaines, je prenais des notes j’analysais les FX utilisés pour pouvoir essayer de m’en rapprocher en live. Je ne voulais rien laisser au hasard.
Le mix live c’est comme pour tout : plus on en fait, plus on devient bon ! Je suis intimement persuadé que je n’ai pas un don. Beaucoup de gens se disent « GG est bon donc il a beaucoup de boulot », c’est totalement faux ! Ça s’est passé dans l’autre sens : j’ai beaucoup travaillé et suis devenu « bon ». Au final, ce que je fais, tout le monde peut le faire, il suffit de bosser !

Un groupe britannique se doit de tourner avec une console de même origine isn’t it ?

SLU : 10 ans après avoir commencé avec Simple Minds, tu as dû tester quelques consoles. Avec laquelle bosses-tu maintenant ?

Olivier Gérard : Je suis en effet passé par beaucoup de consoles pour arriver à ma SSL L200 ! Au début je tournais sur une Innovason SY40 pour Hooverphonic et Maurane. J’adorais cette console qui avait un workflow très analogique. J’ai également travaillé sur une Digico D5 pour la tournée des 30 ans de Simple Minds. Là je partageais la console avec Patrick qui ne jure que par Digico.

J’ai ensuite bossé sur une SD8 et aussi sur une Avid Profile sur ma dernière tournée avec Hooverphonic. Cette console était vraiment intéressante car compacte et donc facilement transportable dans le tour bus. Après, pour la tournée de Millow, je suis passé sur une Soundcraft VI4, l’ergonomie était pas mal, j’ai tout de suite accroché. Bref, je suis passé par beaucoup de consoles avant d’arriver à la SSL.

GG aux commandes. Très concentré durant le show

SLU : On entend beaucoup parler de cette console. Ca change à ce point ?

Olivier Gérard : J’ai assisté à une démo chez SSL, et j’ai trouvé la console beaucoup trop complexe. J’avais la sensation de ne pas avoir assez de neurones pour comprendre son fonctionnement. J’ai donc passé pas mal de temps chez moi à réviser, lire le manuel et puis j’ai passé une semaine chez SSL en training.

Je l’ai ensuite eue à l’essai et c’est là que j’ai été bluffé. Pour moi, la grande caractéristique des consoles digitales c’est qu’elles ne sonnent pas tout le temps de la même manière. Selon moi, si je fais une balance d’un band, celle-ci doit sonner de la même manière pour chaque morceau du band! Or, c’est rarement le cas avec une digitale.
Quand je faisais mes tests avec le multitrack de Simple Minds, la SSL arrivait clairement à récréer cette « élasticité » de mix analogique. C’était la première fois que je découvrais une console numérique capable de cela, c’était remarquable.

SLU : En plus de ta table, utilises-tu des softs et des périphériques particuliers ?

Olivier Gérard : Pour être honnête, quand je suis passé sur la SSL, j’ai vite trouvé que les racks FX n’étaient pas compétitifs. A titre comparatif, sur une Avid profile, quand je mets un plug-in dans un slot, ce dernier ne dépend pas de la scène. C’est-à-dire que si je décide de changer mon chorus par un délai sur la seconde chanson, je le store et c’est enregistré automatiquement.

Tiens, disons-le en anglais : best of both worlds !

Sur la SSL, impossible de faire cela. Le plug-in va utiliser un slot, et si je veux utiliser un autre plug-in il me suffit d’utiliser un autre slot. Impossible de changer le plug-in à l’intérieur du même slot. Je peux évidemment changer les paramètres du plug-in mais pas plus.
La solution que SSL propose à ce défaut, c’est de créer davantage d’auxiliaires, mais cette solution ne me convient pas car je n’ai pas envie de faire des sessions avec 30 aux, j’ai déjà des difficultés à gérer mes 8 effets, je n’ai pas besoin de m’ajouter ce genre de challenge. C’est simplement pour cette raison que j’amène à chaque fois mon outboard.

Beaucoup de périphériques de qualité et difficiles à émuler.

J’ai une Bricasti, une M4000, et une Lexicon 300 qui sont des effets que je prends toujours avec moi parce que je les connais très bien. Je gère tous les délais en interne dans la console.
En plus de ça, j’utilise en insert un Distressor couplé à un BSS DPR901 sur la voix de Jim (Kerr chanteur de Simple Minds), un Tubetech multiband et un Distressor sur la basse, un Aphex et un SPL sur la caisse claire et un Avalon 747 sur le master, que j’utilise principalement car il a un sidechain qui me permet d’atténuer légèrement l’agressivité de mon mix quand les volumes grimpent trop.
En plus de tout ce hardware, j’ai un Tuning-Capture branché en permanence qui me permet de visualiser mon volume sonore et mon RTA.


Autant prendre les originaux !

J’ai vu récemment un ingénieur du son avec 240 plug-ins sur sa Digico SD7. Il avait 4 plug-ins sur chacun de ses deux micros grosses caisses. Autant dire que quand tu veux modifier l’aigu de ton kick… Tu ne sais pas trop où agir. Je ne doute pas que l’ingénieur du son en question maîtrisait son sujet, mais si j’avais été à sa place, je n’aurais pas su par où commencer (rires)!
De mon côté, je fais des mix qui sont construits de manière simple, et je fais tout pour rester dans cette simplicité. Je ne veux pas être encombré, je veux que tout soit plug-and-play. Autant dire que si je suis difficile dans mes choix de console et de périphériques, c’est avant tout pour ça !

SLU : Tu viens de terminer ton line-check pour ce soir et nous ne t’avons pas vu faire un virtual soundcheck. Pourtant tu as tout pour le faire. Pourquoi ce choix ?

Olivier Gérard : Le virtual soundcheck est un outil à n’en pas douter super, mais avec lequel je n’ai jamais réussi à travailler. Je sais que si j’en entame un maintenant, je ne vais pas aimer le résultat et vais vouloir commencer à tout modifier piste par piste.
Le virtual soundcheck ne me donne pas l’énergie apportée par le groupe, et moi, j’ai besoin de ça pour mixer. Quand on travaille avec des grosses prods, les musiciens viennent de moins en moins faire le soundcheck. Ils ont confiance et s’il faut modifier le mix, je le fais durant le show.

Jim Kerr en plein show. 12 K1 et 9 Kara pour les outfills, il y a de quoi faire.

SLU : Je suppose que tu es au courant qu’en France le gouvernement a instauré une nouvelle réglementation sur les niveaux sonores : à partir d’octobre, nous serons limités à 102 dB A Leq 15 minutes et 118 dB C Leq 15 minutes En tant que mixeur face, qu’en penses-tu ?

Olivier Gérard : Il faut savoir que la réglementation du son est un sujet qui me met directement en rogne. Je pense être assez ouvert au dialogue, mais s’il y a bien deux choses avec lesquelles j’ai du mal, c’est l’imbécillité et la connerie. La première question qu’il faut se poser lors de l’élaboration d’une loi de ce type c’est de connaître l’objectif poursuivi par cette dernière.
En l’occurrence, est-ce que le but est de garder un niveau sonore assez bas pour éviter de perturber l’hôpital situé à 3 km du festival, ou, est-ce que le but est de diminuer les niveaux sonores pour éviter des troubles auditifs aux nouvelles générations ? Dans le premier cas : je comprends sans aucun souci, dans le second je me permets quand même d’émettre de sérieux doutes.

Photo du MeTrao prise au moment du premier morceau. Ça tape. Mais le volume a été géré et atténué par la suite.

De mon point de vue, qui est celui d’un ingénieur du son travaillant depuis 35 ans dans le métier, je pense qu’un boulot énorme a été réalisé d’un point de vue technique sur les sonorisations d’événements.
En l’espace de quelques générations à peine, le son s’est amélioré, les haut-parleurs ont été placés à de grandes distances des spectateurs, non pas pour que les concerts jouent plus fort, mais bien pour que la qualité audio soit plus homogène (line-array, directivité des subs etc.).

A côté de ça, les générations actuelles n’ont jamais eu autant de problèmes d’écoute (acouphènes, etc). Pour moi, et je sais que ça risque de choquer certaines personnes, il n’existe aucun lien concret entre la sono de concert et les troubles d’audition des jeunes ! Je ne doute pas qu’une personne puisse sortir d’un concert avec un acouphène, je ne doute pas qu’il puisse parfois y avoir des dégâts physiologiques, mais jamais vous ne verrez le public d’une salle de spectacle entière sortir d’un concert avec des troubles auditifs.
Alors évidemment, regarder la TV pendant 40 heures d’affilée n’est pas bon pour vos yeux, boire 40 bières Duvel n’est pas bon pour votre foie et écouter de la musique à 115 dB pendant deux heures n’est pas top pour vos oreilles, mais ce n’est pas de ça dont on parle!
Prenons un exemple chiffré, un jeune qui aime la musique va voir un concert de 1 h 30 deux fois par mois. On arrive à un total de 36 heures par an, et l’on me dit que ce sont ces 36 heures de concerts annuels qui sont la cause des problèmes d’audition du mec ? Je n’y crois pas une seule seconde ! Pourquoi ne parle-t-on pas de tous les autres facteurs ? L’omniprésence des signaux RF produits par les portables par exemple ? L’utilisation prolongée d’iPod avec écouteurs ?

Cibler du doigt le milieu du concert n’est pas une solution selon moi. Politiquement, cette phrase ne plaît pas évidemment. Nous sommes dans une ère où tout doit être expliqué et contrôlé par la politique. Pour donner un équivalent assez concret, c’est comme si, suite à une noyade dans la partie côté plongeoir de la piscine locale, le gouvernement décidait d’interdire les bassins dépassant les 30 cm de profondeur.
Ça paraît ridicule ? Pourtant c’est exactement ce que notre milieu est en train de subir avec des lois aussi peu crédibles. Je suis d’accord que sur certains concerts, un boulot doit être réalisé pour éviter de tuer les oreilles des gens. En 1996, à l’Ancienne Belgique, j’étais le premier à dire à l’ingénieur du son de Mogwai de retirer son casque pour mixer. Le mec tapait à 120 dB à la console et il mixait avec un casque de chantier. Ce comportement-là est intolérable.

SLU : Quelle est la solution pour toi alors ?

Olivier Gérard : Il faut de la prévention, fournir des bouchons sur les concerts, et avoir des règles intelligentes. Par exemple changer les LEQ en fonction des types des salles/lieux est très pertinent, mais imposer une loi où le niveau puisse être mesuré à n’importe quel point de la salle, et focaliser les gens en leur disant « C’est à cause des concerts que vous avez des troubles d’audition ! » ça, je ne pourrai jamais l’accepter car c’est simplement une injustice.

Le public du Lokerse Feesten prêt à s’enflammer

Une dernière chose qui doit être prise en compte c’est que les programmateurs doivent faire leur boulot. Je me souviens très bien du 15 août 1997, je jouais au Marktrock à Leuven avec Channel Zero, et au moment de la balance, l’ingénieur du son d’accueil m’annonce que je suis limité à 92 dB. J’ai dû faire appel au programmateur pour lui dire de changer de métier. Channel Zero à 92 dB. C’est impossible ! Les programmateurs et les législateurs doivent comprendre que tout n’est pas lié à la puissance sonore, mais bien aussi au lieu, à la culture liée à l’événement.

Dans la même idée, il faut que les programmateurs laissent du temps aux ingénieurs du son pour faire leur travail. Un changement de plateau en 10 minutes, ça ne devrait jamais arriver. Même au casque, un ingénieur du son ne peut pas bien mixer un band en 10 minutes, c’est impossible. C’est comme si vous alliez commander des spaghettis bolognaise et qu’on vous les apportait froids parce qu’il faut aller vite en cuisine… Ok ça ressemble à des pâtes mais ça n’en est pas ! Évitons de faire ça à nos concerts et de rejeter ensuite la faute sur le mixeur !

SLU : Comment imagines-tu ton futur dans le milieu?

Olivier Gérard : Aucune idée mais une chose est sûre, je ne vais pas continuer à enchaîner 15 tournées. Je ne sais pas ce que je ferai ces 10 prochaines années, mais j’ai besoin de croquer la vie à pleines dents et de garder une intensité dans ce que je fais.
Comme j’ai toujours laissé les portes ouvertes autour de moi depuis mon adolescence, je ne doute pas qu’à un moment donné quelque chose de sympa tombera sur ma route !

Derrière ses lunettes, GG sourit en pensant au chemin parcouru et à tout ce qui l’attend encore. Et on ne peut que s’étonner de ce parcours atypique. Au point de départ, rien ne le prédestinait à devenir un ingénieur du son aussi réputé.

GG en train de caler son chant Lead.

Pendant cette interview, nous n’avons pas eu la sensation de parler à un surdoué de l’audio, mais bien à un amateur du monde de la musique. Un amateur tellement passionné par son environnement qu’il est parvenu à le maîtriser !
C’est par son travail précis et son acharnement à la tâche qu’il a été en mesure d’arriver là où il en est actuellement. Si son avis sur le nouveau décret 102 peut sembler péremptoire, il se justifie par une passion qui l’empêche de laisser aux politiciens les rênes d’un métier qu’il aime sans partage.

Il en va de même avec son peu d’appétence pour le virtual. Au premier morceau, l’énergie apportée par le groupe n’aurait pas pu être anticipée par un virtual soundcheck. Ça bouge, ça joue solidement bien et surtout ça ouvre à 104 dBA, soit 6 dB de plus qu’Arsenal qui jouait juste avant.
Le PA tech de chez Phlippo, le prestataire en charge du festoche souhaitant faire respecter sa limitation à 98 dBA, envoie des regards anxieux vers GG. Pas d’inquiétude, les yeux sur son dBmètre, il rétablit les niveaux dès le second morceau. Une dynamique bien maitrisée qui, vue l’ambiance provenant du public, a fait plaisir aux fans.

D’un point de vue mixage, le kick est lourd et sec, tout le monde apprécie en régie, l’équilibre des instrus est cohérent à chaque titre, à se demander si GG change vraiment ses snapshots. Nous avons passé un super concert et savouré son mix efficace durant l’ensemble du show.

 

Studer annonce des Infinity Core basés sur des CPU 50% plus puissants

La loi de Moore a encore frappé. En adoptant le dernier CPU E5 Xeon d’Intel, Studer by Harman prouve le bien-fondé de l’abandon des DSP pour sa gamme de moteurs Infinity Core Mixing Processor déclinés désormais en trois gammes, de la plus puissante en 5 U à la carte Compact CoreLink Card. La puissance est définitivement là.

Studer Core 1000

Ce sont donc trois gammes de moteurs qui bénéficient d’un important gain en puissance de calcul et de traitement, sans augmentation de prix. Le Studer Infinity Core Mixing Processor existe maintenant en version 1000, 600 ou 300 MEQ (1 MEQ étant l’équivalent d’un canal mono disposant de l’intégralité des ressources de traitement).

Le nouveau cœur Compact Core 600

Nouveau venu et tenant en 2 U, le Studer Compact Infinity Core délivre 300 ou 600 MEQ et 4 ports A-link de connexion aux stages de la marque, un ensemble suffisant pour des déploiements où la place fait défaut mais la qualité et la redondance sont indispensables.

La carte CoreLink

Studer n’a enfin oublié personne en proposant un véritable kit abordable et personnalisable à volonté avec la Compact CoreLink Card.
Cette carte PCIe embarque 4 ports A-Link et peut être employée dans tout serveur du commerce disposant des ressources suffisantes en calcul, en le transformant en cœur de mixage capable de faire tourner toutes les options de processing de la Vista 5 Black Edition mais aussi de la Vista X et de la Vista V.
Le prix de la licence d’utilisation de cette configuration ouverte sera calqué sur la taille de configuration visée.


Mark Hoskings

« Nous sommes enchantés de proposer la nouvelle génération d’Infinity Core, suivant en cela notre promesse d’apporter au marché le plein potentiel de la technologie de calcul basée sur des CPU.
Nous délivrons désormais à la fois plus de puissance au même prix, mais aussi des versions avec un nombre d’entrées réduit pour des applications à budget contenu où la qualité reste le maître mot, » dit Mark Hoskings, directeur des ventes Broadcast d’Harman Professional Solutions.
C’est bon de savoir qu’en cas d’applications nécessitant des ressources sans fin, la technique que nous mettons en œuvre est prête à vous accompagner.

Avec le nombre toujours grandissant de productions live basées sur des régies mobiles, le nouvel Infinity Core Compact de Studer apporte la meilleure réponse : puissance de calcul et possibilité de redondance dans un espace très réduit.

Bradley Drummond

« L’intérêt suscité par le nouveau Compact Infinity Core est immense, » nous dit Bradley Drummond, le directeur de marketing installation d’Harman Professional Solutions. « La plupart des cars régie ont tellement peu d’espace embarqué qu’ils ne pourraient jamais utiliser la totalité du potentiel offert par le processeur Infinity Core.

Nous avons donc étudié la question et sommes arrivés à la conclusion que 4 ports A-Link suffisent pour l’infinie majorité des productions employant des moyens mobiles ce qui nous a permis de beaucoup réduire la taille du rack de 5 à 2 U tout en garantissant le reste des fonctions offertes par l’Infinity Core. »


Voici résumés les points clés des nouveaux moteurs Studer :

Studer Infinity Core

  • 300 (300 MEQ équivalent à 300 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut de 5U)
  • 600 (600 MEQ équivalent à 600 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut de 5U)
  • 1000 (1000 MEQ équivalent à 1000 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut 5U)

Plus de détail sur le Studer Infinity Core

Studer Compact Infinity Core

  • 300 (300 MEQ équivalent à 300 canaux et processing mono, 4 ports A-Link, haut de 2U)
  • 600 (300 MEQ équivalent à 300 canaux et processing mono, 4 ports A-Link, haut de 2U)

Plus de détails sur le Studer Compact Infinity Core  et plus d’informations sur la carte et le kit Studer Compact CoreLink Card


Ce film montre le nouveau site d’assemblage de Harman à Pécs en Hongrie :


Enfin, plus d’info sur le site Audiopole