Souvenirs de quarantaine : Derya Uzun

Où l’on retrouve Derya Uzun, Ingénieur du son, en train de se demander si les voix d’enfants et les chants d’oiseaux pas vraiment en place sont bien dans le titre qu’il tente vaillamment de mixer à la maison.


SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Derya Uzun : Live FOH, Enregistrement et mixage studio

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Par chance ma petite famille et moi même nous portons bien. J’ai par contre du côté de la belle famille de ma sœur un proche en réanimation actuellement.

Où êtes-vous ?

Je suis à la maison, avec ma femme et mes deux enfants, à Tours.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

J’étais dans une période après avoir énormément tourné, de réflexion sur mes projets à venir. En ce début d’année je prenais le temps d’élargir mes réseaux professionnels, de rencontrer de nouveaux interlocuteurs et artistes en vue de projets futurs ainsi que d’effectuer des prestations ponctuelles en live et en studio. Le début de la pandémie à très vite fragilisé et ralenti l’ensemble.

Et depuis le confinement ?

Arrêt total des activités mis à part quelques mixages qu’ils me restait à effectuer.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Enregistrement studio, sortie d’album.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Je travaille depuis l’automne dernier avec Barry Moore, un jeune artiste irlandais très talentueux produit par Maxime Nucci. Nous devions reprendre la tournée au printemps et enchainer avec la saison de festivals jusqu’au mois d’août. Son premier album devait également sortir par la même occasion. La production envisage un report à partir d’août et septembre mais on a très peu de visibilité sur le live actuellement.
Je pense que beaucoup de festivals vont malheureusement être annulé cet été, ça va être pour tout le monde une période très, très compliquée. En dehors du live, tout ce que j’avais amorcé avant le confinement est en stand-by.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

L’impact dépendra de la durée de cette épidémie mais il sera important. Notre métier a été un des premiers à être touchés de par les restrictions des rassemblements et j’imagine que l’on fera partie des derniers à repartir pour ce qui est des grands concerts. Il va falloir tenir un certains temps et faire preuve d’imagination et de courage pour passer ce cap !

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je me suis transformé en professeur pour mon fils de 8 ans et c’est une expérience très intéressante (rires). J’écoute toujours autant de musique, je lis beaucoup, je cuisine encore plus que d’habitude (j’adore ça), je viens de terminer le potager, j’apprends à bricoler et je commence chaque journée par un footing très matinal. J’essaie au maximum de m’écarter du digital et de profiter du quotidien. Je contacte également régulièrement l’ensemble de ma famille et de mes amis proches.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Ce n’est pas évident en ayant tout le monde à la maison de se concentrer sur un mix (rires). J’essaie malgré tout de continuer à apprendre et à expérimenter. J’en profite également pour continuer à me former, il y a beaucoup d’initiatives de la part des fabricants et de différents organismes en ce moment sur le web. Je garde le contact avec l’ensemble de mon réseau tout en essayant de dessiner une vision pour la suite.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Retrouver ma famille que je n’aurai pas pu voir durant tout ce confinement et grand apéro avec les amis !

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Tout soutien aux personnels soignants est le plus important. Idem pour les personnes âgées, nous les aidons au niveau de notre quartier pour faire leur courses de première nécessité.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

On ne va pas être tous égaux par rapport à cette crise sanitaire. Il va donc falloir être unis et solidaires pour sortir de tout cela par le haut et ne surtout pas continuer à développer l’individualisme à outrance.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Habitant en plein centre ville, jamais je n’avais entendu un tel silence à certains moments de la journée. La nature reprend également ses droits, le chant des oiseaux me réveille à présent chaque matin.


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
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S Group aide les services de santé

La pandémie de coronavirus a déjà montré des exemples de fabricants et prestataires techniques du spectacle utilisant leurs compétences et leurs ressources à la fabrication d’articles pour contribuer aux efforts massifs mis en œuvre dans le monde entier à contenir la propagation de l’infection.
En temps normal, la société de prestation et location S Group auraient une moyenne 20 tournées sur la route et l’entretien de ses nombreuses locations à long terme.

Les masques visières fournis gratuitement par S Group.

Alors que l’industrie du spectacle et des événements est au point mort, le département fabrication de S Group a utilisé ses capacités d’impression 3D pour produire des visières de protection destinées aux travailleurs engagés dans les divers services de santé et d’intervention de première ligne.
Le fondateur et propriétaire de S Group, Léon Van Empel, a expliqué que le calendrier de fabrication, une partie du bâtiment du siège, est généralement dirigé par le bureau d’ingénierie interne de l’entreprise, car leur charge de travail comprend la conception et la construction de pièces de scène, de décors personnalisés et autres éléments sur mesure pour le spectacle et l’événementiel.
Ils ont à leur disposition des machines CNC, la découpe eau / laser, le soudage, l’assemblage et l’intégration électronique, le travail des textiles et plastiques, ainsi que l’impression 3D, qui est utilisée soit directement pour les besoins des clients, soit pour des projets de développement interne.

S Groupe produit le serre-tête du masque visière.

Le projet de fabriquer des masques/visières de protection a commencé lorsque Léon a consulté la page Facebook de Visière Solidaire, un réseau citoyen d’appel à fabricants de visières de protection pour les soignants et les fonctionnaires.

L’organisation tendait la main aux entreprises dotées d’installations d’impression 3D, leur demandant de les aider à fabriquer ce kit vital pour ceux qui travaillent en contact étroit et à proximité de personnes, y compris celles qui ont été testées positives au virus. « Nous étions extrêmement désireux d’essayer d’aider ceux qui sont en première ligne… et avons immédiatement offert les services de notre impression 3D », explique Léon.

S Group dispose d’une imprimante Fused Deposition Modeling qui a été conçue et construite sur mesure pour l’entreprise par le responsable informatique Thibaut Pral. Il a téléchargé dans le logiciel de l’imprimante un des fichiers .stl développés et mis à disposition gracieusement par les concepteurs du groupe Newshield. La machine utilise du filament PET-G pour à la fois une bonne flexibilité et une excellente résistance aux produits chimiques de décontamination.

Un groupe Facebook local attribue les « commandes » aux entreprises ou aux particuliers de la région qui ont offert leur service de fabrication d’impression 3D, machines et matériau thermoplastique nécessaire. Dans ce cas précis, S Group réalise la partie principale qui se fixe sur la tête tandis que d’autres fournisseurs locaux liés par la même page Facebook produisent les feuilles de plastique transparent pour les façades de visière.

C’est aussi l’équipe de S Group qui assemble les visières complètes, en respectant les règles de distanciation sociale et en portant un équipement de protection complet. Les masques assemblés terminés, accompagnés d’un manuel d’utilisation expliquant comment fabriquer un décontaminant à l’aide d’eau de Javel diluée, font l’objet d’un nettoyage final avec une solution de Javel avant d’être collectés, via la page Facebook qui organise également leur distribution.

S Group assure aussi l’assemblage final.

C’est gratuit pour ceux qui demandent l’équipement : principalement les travailleurs de santé, y compris les infirmières indépendantes, les chirurgiens-dentistes ainsi que les employés des magasins et autres personnes impliquées dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

« Nous sommes extrêmement fiers que nos employés soient prêts à le faire et à mettre à profit les ressources de notre entreprise temporairement inutilisées pendant la crise en produisant cet équipement indispensable. »

La pénurie d’équipements EPI essentiels a été un problème bien documenté et est un fil conducteur dans de nombreux pays au cœur de la lutte contre Covid-19, qui met à rude épreuve les services de santé dans le monde entier. La France est l’un des pays les plus touchés d’Europe continentale, avec l’Italie et l’Espagne.

Dans une perspective d’avenir, Léon reste positif et envisage un moment où « nous pourrons réunir notre fantastique équipe et redémarrer les services premium que nous offrons à nos clients » ce qui impliquera également de remettre en service les projecteurs de leur parc qui comporte notamment plus de 1 000 luminaires Robe.

Ce communiqué nous a été envoyé par le service de communication de Robe Lighting qui met un point d’honneur à relayer les belles initiatives de ses clients.

Plus d’infos sur le site Robe

 

Souvenirs de quarantaine : Gilles Hugo

Shhh… ! Gilles Hugo, retraité, président de Shhh…! dort du sommeil du juste. Après il se reposera. Puis il travaillera à son Document Unique de Procrastination. Bref ; Gilles va bien !

SLU : Quels sont vos secteurs et zone d’activité

Gilles Hugo : Prestation technique, production, spectacle vivant, événementiel, télévision

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Famille intacte des parents aux petits-enfants. Quelques amis malades mais aucun gravement.

Où êtes-vous ?

Chez moi à Bressuire (Deux-Sèvres), où aucun cas grave n’a été déclaré, jusqu’ici…

Quelle a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Aucun impact.

Et depuis le confinement ?

Tournée stoppée, festival annulé…

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Quelques dates de Michel Drucker non reportables, Joey Yung à la Cigale, Marrakech du Rire 2020, d’autres en attente.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Tournée Michel Drucker (dates ??), concerts de stars chinoises 2021.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Manque à gagner important, mais mon activité, en tant que retraité, est complémentaire et beaucoup pour le plaisir, donc pas trop de dégâts… J’ai la chance de ne plus avoir de local, matériel, véhicules, personnel, donc mon avenir reste devant moi !

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Tri, rangement, musique, entretien de la maison… Et développement très important de l’activité de procrastination (la preuve : 5 jours pour répondre à ce questionnaire !!!).

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Préparation des budgets-plannings-patchs, mise à niveau juridique-législative…

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Un bon repas en terrasse. Accompagné d’une petite biture collective.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Pourquoi pas ! A voir…

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Si vous portez un masque, ne le baissez pas pour parler à quelqu’un ! Vu des dizaines de fois !

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Rien de particulier sinon qu’il aura fallu un tout petit virus voyageur pour m’apprendre ce que sont 3 semaines consécutives chez moi et plusieurs nuits de plus de 5 heures d’affilée ! Une vraie découverte, un genre d’entrainement à une vraie retraite !


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Lancement par webinaire du Martin Mac Aura PXL

Avec la présentation inédite de son nouveau gros Aura PXL, à l’occasion d’un lancement entièrement numérique, Martin nous dévoile un projecteur hyper actuel, entièrement pixelisable.

Le Martin Mac Aura PXL

Le Mac Aura PXL.

la ruée vers l’Aura

En avril, ne te découvre pas d’un fil, sauf en ligne. Alors qu’une bonne partie de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord est confinée, de nombreuses solutions fleurissent au sein de nos cocons dans une amorce de révolution industrielle.
De nombreuses sociétés ont su s’adapter au télétravail, en intégrant des solutions hier encore réservées à quelques start-up connectées. Visio-conférences, Drive en ligne, messagerie connectée, formation distancielle et virtualisation démontrent pour une partie des employés ‘de bureau’ qu’une délocalisation à domicile est finalement possible.

Une autre de ces techniques est appelée Webinaire, une conférence distribuée sur le Web devant un large panel de surfeurs digitaux. C’est par ce biais inattendu que Martin a dévoilé son Mac Aura PXL, dans deux sessions adaptées aux fuseaux horaires de ses partenaires. A défaut d’un stand mûri de grappes de projecteurs, Markus Klüsener, nous a offert une balade virtuelle entre slides et illustrations pour découvrir ce nouveau fer de lance.

Capacités XL

A mi-chemin d’un Mac Aura XB et d’un Mac Quantum, le Mac Aura PXL remixe son succès des années 2010 dans une version plus puissante, plus versatile, encore plus détaillée.

Assis sur le socle du Mac Allure, avec lequel il partage le même menu, la même lyre et la même connectique, l’Aura PXL se distingue par l’actualisation de sa fameuse lentille avant, plus large, équipée de 19 bulbes transparents derrière lesquelles sont logées 19 Leds RGBW de 40 W.

La puissance lumineuse globale a bondi d’un coup avec un flux annoncé à 13 000 lumens, soit plus du double d’un Mac Aura XB, talonnant les 15 700 lumens Mac Quantum.
Si le renouveau des chipsets de leds participe à cette montée en gamme, le plus gros des efforts a été de mettre au point des optiques de très grande qualité, les meilleures jamais produites par Martin, transmettant un maximum de lumière pour arriver à une efficacité record de 28 lumens par watt. Cette puissance s’accompagne d’une plus grande précision dans la gestion de la focalisation, avec un faisceau serré très défini et un large plus homogène.

Une autre barrière vient d’être franchie à cette occasion par Martin avec une intensité du faisceau d’un million de Candela, le quadruple d’un Aura XB déjà particulièrement saillant.
Ainsi avec un zoom d’un rapport 1:8 qui s’étend de 7 à 55°, le Mac Aura PXL navigue entre Beam et Wash sans difficulté. La colorimétrie RGBW est calibrée par défaut sur les références des Aura XB et des Quantum pour compléter un parc de matériel sans soucis. Bien sûr, comme sur son ancêtre, un mode étendu est possible pour aller chercher les couleurs les plus saturées.

Le Mac Aura PXL complète la gamme Martin, entre Mac Aura XB et Mac Quantum. L’évolution des sources leds et des optiques montre des flux records pour le Mac Aura PXL.

Avec un CRI supérieur à 74 et un TM-30 Rf de 79, le rendu des couleurs ne réitère pas l’exploit de la puissance, mais reste d’un niveau convenable pour des applications live. La température de couleur variable précisément de 2 000 à 10 000 K, l’émulation tungstène et la roue de couleurs virtuelle renforcent l’éventail des possibilités offertes.

Les autres fonctionnalités du Mac Aura PXL sont sans surprises pour les adeptes de la marque. Ils retrouveront le dimmer, le strobe, les mouvements et bien entendu le fameux effet Aura pour faire briller toute la lentille et créer des fonds précieux en captation ou en ambiance diffuse.
Avec un poids et une taille plus conséquents, ce Mac Aura PXL de près de 16 kg sera sûrement moins véloce que son petit frère, avec une belle consommation de 570 W.
Un large ventilateur prend place à l’arrière, pièce maîtresse d’un nouveau système de refroidissement. Malgré ce circuit d’air forcé, la gestion intelligente réduit le bruit de fonctionnement au minimum, assurant en parallèle plusieurs modes de ventilation, du plus silencieux au plus efficace.

La base propose un connecteur d’alimentation TRUE1 avec une recopie, des embases DMX XLR5 et deux ports EtherCON Neutrik pour les câblages en RJ45. L’Aura PXL se joue des protocoles, avec l’utilisation native de DMX-RDM, ArtNet, sACN, mais aussi du protocole Martin propriétaire P3 Système qui joue un rôle primordial dans sa gestion.

Le menu classique Martin accompagne les connecteurs standards, True1, XLR5 et EtherCON. A noter que la recopie RJ45 protège la circulation des données en cas de panne de l’appareil (Fail-Safe Bypass).

Pixel Art

Résolument numérique, l’intégration du protocole P3, utilisé d’habitude pour gérer très rapidement des canevas de leds afin d’y injecter de la vidéo, est ici associée à un contrôle inédit des leds du Mac Aura PXL. En effet, non seulement les 19 leds principales peuvent être gérées indépendamment, comme autant de pixels, mais les 141 leds RGB qui fournissent les 60 watts d’illumination de l’effet Aura peuvent être toutes contrôlées séparément !
Situées par groupes de 6 derrière chaque lentille, et entre celles-ci, les leds de l’effet Aura constituent une matrice permettant de créer une frénésie de couleurs dans chaque projecteur, tour à tour diffuses ou marquées en jouant sur la focalisation grâce au zoom principal.

Pour simplifier au maximum le travail des opérateurs, Martin propose 4 modes DMX et 3 systèmes de contrôle.
– Le premier mode DMX est le plus fondamental, pour les utilisations les plus basiques sans contrôle séparé des pixels ou de l’effet aura. Les quelques canaux supplémentaires par rapport à la librairie du Mac Aura ne permettent pas d’utiliser les librairies de cette dernière, mais restent élémentaires. Ce mode est la fondation des autres modes, qui sont construits en addition par rapport à celui-ci, de façon à pouvoir cloner les projecteurs en festival quel que soit le mode de départ.
– Le mode standard utilise 32 canaux, pour accéder à l’illumination Aura et à des librairies internes d’effets, dans les conditions les plus optimales, répondant à la grande majorité des cas. Ce moteur d’effet est très semblable à celui déjà à l’œuvre dans les autres projecteurs Martin.
– En mode étendu, chacune des 19 leds principales est pilotable indépendamment, portant la facture DMX à 89 canaux.
– Enfin, le mode ultime, le Ludicrous (sic) proche de la vidéo, utilise toutes les possibilités de matrices du Mac Aura PXL avec 512 canaux ! Bien sûr, une gestion en DMX n’est pas recommandée dans ce dernier cas, même si elle reste possible.

Toutes les combinaisons de gestion entre la partie faisceau et effet Aura sont possibles, y compris la possibilité d’effectuer des transitions entre DMX et P3.

C’est là qu’interviennent les systèmes de contrôle, puisqu’il est possible de commander chaque Mac Aura PXL soit en DMX, soit en protocole P3, soit avec mix des deux.
Les avantages du système P3 sont nombreux. Outre la reconnaissance automatique des projecteurs et leur auto-adressage, le P3 permet d’homogénéiser toutes les sources et de synchroniser parfaitement lumière et vidéo.
Si on ne peut pas séparer pour le moment les canaux affectés au P3 et au DMX en 2 univers distincts, la souplesse offerte par un réseau commun est impressionnante, tout comme le retour d’informations en temps réel et les transitions à la volée entre les 2 modes.

Synoptique DMX-P3

Le P3-System, dont le software pour PC est gratuit, permet de créer et de tester toutes les configurations possibles. Un autre avantage à fonctionner en réseau est de pouvoir chaîner jusqu’à 50 Aura PXL en série Art-Net.


A la fois projecteur d’ambiance puissant, générateur de faisceaux graphiques, matrice de pixels et habillage ‘Eye-Candy’ pour les captations, l’Aura PXL représente une habile synthèse de tous les Wash leds disponibles.
Poussé par une équipe de développeurs motivés et un constructeur encore innovant, l’Aura PXL est un sacré pari pour Martin, autant dans sa forme que dans son lancement au milieu de cette crise interminable. S’il est encore trop tôt pour prévoir une sortie physique officielle, une mise sur le marché est prévue pour juillet, une fois que les chaînes de production et de distribution seront sorties des mesures de confinement.


Plus d’infos sur le site Algam Entreprises

Souvenirs de quarantaine : Agathe Pouillart et Nils Limoge

A la fin du confinement, Nils directeur technique chez Stars Europe, ira chez le coiffeur avant de participer à un grand banquet avec Agathe, chargée de projets, dans leurs familles respectives.

 

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Agathe Pouillart et Nils Limoge : Prestataire technique au service du spectacle vivant et de l’événementiel

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Nos familles ont la santé et le moral. Nous avons la chance qu’aucun membre de nos familles ne soit touché par le Covid-19 !

Où êtes-vous ?

Nous sommes dans le Loiret vers Briare à la campagne.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Notre carnet de commandes a pris un coup et il y a de nombreux reports et annulations d’événements, de festivals ou locations sèches.

Et depuis le confinement ?

Le manque de visibilité sur une fin éventuelle et sur notre carnet de commande n’est pas rassurant car personne ne peut prédire l’avenir.
L’incertitude est notre quotidien. Nous continuons à travailler sur les projets reportés, ou ceux prévus cet été, sans savoir s’ils pourront avoir lieu ni quand l’activité reprendra.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Évènements d’entreprises et festivals

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Report de certains événements sans avoir forcément les dates d’échéance à ce jour.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Nous avons dû avoir recours, entre autres, au chômage partiel. L’arrêt d’activité sur plusieurs mois et sur une durée indéterminée n’est pas rassurant pour l’entreprise. Cependant, dans notre profession, grâce au soutien de nos fournisseurs, nos confrères, nos banques et nos collaborateurs, nous restons positifs.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Profiter de notre chez nous avec notre enfant.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Préparation de la reprise et garder le cap sur nos projets associatifs. Nous échangeons aussi régulièrement avec nos confrères, fournisseurs, les équipes techniques ainsi qu’avec le Synpase.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Un grand déjeuner avec nos familles pour se retrouver et aller chez le coiffeur pour Nils !

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Nous soutenons l’initiative du Synpase « Les prestataires solidaires ».


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Creative Studio & Maxoloc. Show Dedans

Les portes de l’avion se ferment. Quelques mauvais repas plus tard, nous atterrissons au Raizet où nous attend un Franck Bessol en pleine forme. Jean-Jacques Vias de Nexo est aussi du voyage et on ne sera pas trop de deux pour suivre Franck. Inutile aussi de préciser que nous sommes rentrés trois jours plus tard avec les Gamma GT dans les limiteurs et le nez qui pèle.

Franck Bessol à gauche et Jean-Jacques Vias. Promis, ils n’ont pas mis de Trumpa Cotta sur leur visage, ils ont vraiment bronzé sous les sunlights des trooooopiques.

Le pitch : Creative Studio c’est le prestataire son, géré et presque motorisé par Franck Bessol là où Maxoloc est le prestataire lumière et vidéo avec à sa tête (et ses jambes aussi) Maxime Viviès.
Les deux structures sont parfaitement indépendantes mais partagent les mêmes locaux, une grande partie des ressources et la stratégie commerciale.

SLU : Ça fait longtemps que tu es installé aux Antilles ?

Franck Bessol : 20 ans. 13 en Martinique et 7 en Guadeloupe. J’ai travaillé avec des Antillais, des Indiens, la suite logique est de m’éclater avec Max !

SLU : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Franck Bessol : Simplement, lorsqu’il y a 4 ans j’ai quitté mon ancien associé. J’appelle Max le petit jeune, tu imagines à l’époque (rires). Il avait 24 PAR et 4 Viper. Aujourd’hui et après un investissement de 2 millions d’euros, nous disposons lui et moi d’un vrai parc matériel capable de satisfaire tous les marchés qui se présentent à nous.
Je m’occupe des achats pour le compte des deux sociétés grâce à mon expérience et au plaisir de voyager dans tous les salons et sur tous les lieux de production pour dénicher le produit le plus pertinent pour notre marché où tout coûte plus cher.

Max et Franck. Comme l’a dit DJ Galilée « Et pourtant elle tourne » Une association aussi improbable qu’efficace.

SLU : Taxes ?

Franck Bessol : Octroi de mer, taxe additionnelle, frais de transit et frais de port représentent environ 30 % du prix HT d’un produit. Typiquement les outils indispensables à l’exercice du métier de prestataire technique événementiel atteignent ce taux. Une structure alu Sixty82 voit son coût renchéri de 26 % là où l’alu brut seulement de 10 %…Pense que nous avons des prix de location supérieurs à ceux de la métropole.

SLU : Comment vous partagez-vous le travail ?

Franck Bessol : Max s’occupe de la gestion commerciale des deux structures. Il est aussi le designer lumière là où je m’occupe de la technique, des achats et de tout le son. J’ai aussi un petit studio où je travaille la 3D et fournis par exemple des animations vidéo et lumière.

Plailly et Nexo à l’honneur à des milliers de kilomètres avec P12 la PS killer, et STM, l’usine à dB. On sait ce qu’investir veut dire chez Franck et Max.

SLU : Tu as été infidèle au son?

Franck Bessol : Mais oui ! A 55 ans, je peux dire que j’ai fait le tour du métier !

SLU : Creative et Maxo œuvrent pour le marché Guadeloupéen. Il n’y a pas une porosité entre les deux îles principales ?

Franck Bessol : Non pour plein de raisons longues à expliquer et encore plus à comprendre, mais oui, car il n’y a qu’un bras de mer entre Guadeloupe et Martinique et qu’un certain nombre de nos clients grands comptes comme des producteurs et tourneurs nous demandent d’assurer des prestations sur les deux îles.
C’est difficile d’un point de vue logistique mais cela s’est arrangé grâce à l’ouverture d’un dépôt de matériel issu du parc de Creative Studio et Maxoloc en Martinique.

SLU : C’est long la traversée avec un bahut ?

Franck Bessol : Ca se passe sur des barges et ça prend la nuit. Ce n’est pas évident d’être réactif car tu n’as que deux bateaux par semaine. Un one shot t’immobilise du matériel très longtemps.

SLU : Quel est votre cœur de métier ?

Franck Bessol : L’événementiel d’entreprises privées et de plus en plus le spectacle vivant de qualité. On travaille très peu avec les collectivités locales sauf quand nous sommes les seuls à disposer des infrastructures techniques demandées, je pense par exemple à nos écrans vidéo.

SLU : Votre évolution est extraordinairement rapide…

Franck Bessol : C’est exact et c’est pour ça qu’on travaille à présent les finances, l’organisation et le personnel. Je connais beaucoup de boîtes qui sont montées très vite et sont redescendues tout aussi vite. Ça prend du temps d’organiser, mais c’est essentiel. Je ne suis pas comptable, mais je sais compter et j’ai la chance d’avoir quelques années de grosses boîtes ou de filiales de grosses boîtes au compteur. Ca aide !

Franck dans son studio de création en train de compter les taxes, un sport national !

Quand j’ai commencé chez Régiscène, j’ai eu la chance de côtoyer Jean-Jacques Perroy. Il avait toujours un papier et un crayon. Il écrivait. Cette habitude, je l’ai gardée depuis 40 ans.
J’ai une espèce de gros bloc difforme de notes (on confirme !) qui couvre ces 40 années et où je note les points essentiels d’une machine, d’un logiciel.
J’ai tout ce qui est important pour chaque produit. C’est bien de faire beaucoup de choses, mais sans notes, on oublie. Ce tas de papier, c’est ma bible.

SLU : Je te sens passeur de témoin.

Franck Bessol : En quelque sorte oui, et je pense avec Max avoir trouvé la personne tout à fait capable de gérer et faire prospérer nos sociétés et surtout notre état d’esprit et notre professionnalisme. Il a un gros potentiel humain, technique, commercial et même créatif, et il n’a que 25 ans ! Mon rôle est de le mettre sur les rails et une fois bien calé, l’accompagner si besoin est, mais de loin. J’aimerais bien voir mon gamin grandir, faire du bateau et profiter de la vie ! Je vis à 300 à l’heure, il est temps de lever le pied.

Tempus fugit, mais avec une bonne mémoire on le rattrape

SLU : Revenons quelques années en arrière. Tu as commencé où ?

Franck Bessol : J’ai débuté chez Régiscène en 1982. C’était le début de la distribution de produits audio. J’ai lancé le département de vente avec Martin Audio, Midas et Klark Teknik. Quelques années plus tard il y a eu la bascule entre Martin et Turbosound avec le Flashlight et le Floodlight et j’en ai vendu de ces boîtes… Elysée Montmartre, Le Rex Club, La Locomotive. J’ai fait ça en collaboration avec Didier Lubin (Lulu, si tu nous écoutes !) que j’embrasse au passage, bref, j’ai fait du son pendant 15 ans.

SLU : Tu revends Edge Technology France à Guillard et pars…

Franck Bessol : Plonger dans les Antilles et ensuite monter un club de plongée en Martinique. Je gère ensuite pour Dushow la filiale ultramarine où je m’occupe de son, d’éclairage et de vidéo.

SLU : Tu fais tes premières armes dans la lumière ?

Franck Bessol : Oui mais non, car quand j’ai vendu Edge, je suis parti avec huit Cyberlight et une console Status Cue de High End dans mes valises. (Souvenirs, un Cyberlight décapoté. Merci The Light Project). Ceci a été rendu possible par l’arrivée chez Guillard de CSI et d’Arnaud Leschemelle que je salue aussi ! C’est ainsi que j’ai importé les premiers automatiques aux Antilles et ça a très bien marché car les Cyberlight étaient de très belles machines.
Par la suite je suis passé en Robe, leurs débuts. 32 machines Elite fabriquées par Robe. Grâce à ce parc j’ai très bien travaillé durant 5 ans dans les deux îles et mon Master rempli de machines a fait la traversée des dizaines de fois ! J’ai récidivé puisque j’ai aussi apporté la première GrandMa et la première console numérique Yamaha M7CL avec Dushow aux Antilles. Les premiers écrans led aussi.

Du Nexo et du gros. Dans le stock de Creative Studio ça va de l’ID24 au STM !

SLU : Et les premières enceintes Nexo ?

Franck Bessol : Sans doute aussi. J’ai utilisé beaucoup de marques et j’ai même été concurrent de Nexo, mais ça marche ! En 4 ans d’utilisation intensive dans un climat vraiment pas facile, je n’ai eu que deux membranes cassées sur 180 enceintes. Ici en plus quand on fait du son…on envoie la gouache (gros rire).
C’est un très, très bon investissement que nos clients apprécient aussi. Heureusement, je n’ai en parc que du Nexo et 4 petites amplifiées Yamaha ! Allez, j’aime aussi acheter français, enfin, franco japonais (rires) et puis je connais les gens, on me répond vite, j’ai des prix qui me vont bien…

SLU : Deux autres marques sont bien représentées sur l’île.

Franck Bessol : Absolument, Adamson et L-Acoustics, une autre bonne raison de proposer Nexo !

SLU : Ici aussi on fait du son avec les yeux ?

Franck Bessol : Comme partout. Il faut tordre les EQ, creuser à la pelleteuse pour un résultat parfois étrange. Il y a des techniciens compétents qui se servent bien des outils informatiques, mais certaines mauvaises habitudes ont la vie dure à cause de vieux systèmes qui tels quels ne sonnent pas. L’avantage du STM c’est qu’une fois accroché, avec les bons angles et mis en phase, il n’y a pas grand-chose à retravailler en dehors des problèmes inhérents à la salle. Ça sonne. Point.

Un nid de S118, l’arme fatale du STM. Au nombre de 24 dans le dépôt et 20 déployés dans le Palais des Sports du Gosier, ils se plient très facilement aux basses qui forment les racines et l’âme de la musique antillaise.

SLU : Dans tes équipes, est-ce que tu as des techniciens avec les yeux qui pétillent…

Franck Bessol : Je sais à quoi tu penses. Pas assez. Quand je suis arrivé chez Régiscène, j’ai vu les monceaux de matos et j’ai passé des nuits entières à tout découvrir. J’avais tout à disposition ! J’aimerais bien retrouver 40 ans plus tard un peu de cet esprit, d’autant qu’on a déjà de quoi s’amuser au dépôt et progresser, mais c’est rare. Donc oui, tu as deux gamins avec les yeux qui pétillent, Maxime et moi. J’adore déballer un nouveau produit !

SLU : Donc, si on résume, tu as fait du son, de la lumière, de la vidéo et tu repars dans le son…

Franck nous montre une création 3D faite sous Capture pour le management de Gims. Forcément l’effet est garanti.

Franck Bessol : C’est ça, la boucle est bouclée. J’ai fait le tour en 40 ans mais en pur autodidacte.
Un jour je me suis dit qu’un peu de 3D cela allait être utile et drôle à faire. J’ai acheté Capture chez Dimatec et après quelques nuits blanches, j’ai pu faire marcher le bouzin.
Aujourd’hui ces animations et ces images nous permettent de vendre beaucoup plus facilement nos prestations.


SLU : Qui sont tes concurrents ?

Franck Bessol : Deux sociétés, Sono Scène et J2C Music. Il existe ensuite une constellation de petites boîtes avec des mini parcs assez disparates qui prennent en charge les plus petites affaires locales. N’oublions pas que la Guadeloupe ce ne sont que 400 000 personnes, l’équivalent d’une ville moyenne comme Nice et ses environs. Il faut malgré tout être en mesure de fournir la prestation complète, de la ferraille à la vidéo.

En ce qui nous concerne, on est en mesure de monter une scène complète, bâchée trois côtés en 15 x 13 mètres et on est les seuls. Elle est très polyvalente puisque nous disposons de 250 m² de plancher pour faire des dégagements. C’est Sixty82 qui l’a construite à partir de notre cahier des charges. Elle résiste à 80 km/h de vent et évite de flinguer le matos quand il se met à pleuvoir. N’oublie pas qu’ici il pleut souvent (rires) !

Le Palais des Sports du Gosier avec ses extraordinaires ventilateurs, la scène Sixty82 15 x 13 et les tours pour le STM, indispensables par l’impossibilité totale de toute accroche.

SLU : En dehors des taxes, est-ce que tu disposes de tout ce dont tu as besoin ici pour travailler ?

Franck Bessol : Ahhh mais non ! On est obligé d’être complètement autonome et de tout anticiper, du rouleau de gaffeur à l’ampoule, deux à trois mois avant. Il faut prévoir ses besoins, imaginer ses pannes. On achète des grandes quantités de tout d’autant que la moindre urgence avec par exemple La BS grimpe à huit jours en avion. En bateau c’est trois semaines. Ce n’est plus à proprement parler une urgence. Pour info, l’avion coûte trois fois le prix du bateau dont on évite le plus possible.

SLU : Où est-il possible de réparer une panne ?

Franck Bessol : On sait faire notre petit entretien et pour les grosses pannes… On a du spare et des poubelles. Sinon on envoie en France. Les USA sont plus près mais c’est encore plus compliqué à cause de la douane. Il faut faire des papiers d’exportation provisoire et cela coûte énormément d’argent ! En moyenne un dossier d’import-export avec Schenker, notre transitaire, ce sont 300 € par trajet de frais incompressibles. Tu comprends qu’on hésite et/ou on groupe nos expéditions.

Le dépôt de Maxoloc et Creative Studio à Baie-Mahault. « Dis, on en fait quoi du vieil écran…;0) ».

SLU : La douane est la même pour tous les pays ?

Franck Bessol : Ahhh mais noooon. Si j’achète des murs de leds en Chine, la douane sur laquelle s’ajoutent tous les autres frais et taxes, est déjà de 18 % ! Heureusement que leurs prix départ usine sont très abordables !

SLU : Y a-t-il d’autres particularités par rapport à la métropole ?

Franck Bessol : Oui, nous n’avons pas le statut d’intermittent. On a le TTS mais il est limité à un certain nombre d’heures donc il reste l’embauche pure et simple ou pour le technicien, la création de sa propre boîte ce qui lui permet ensuite de facturer. Nous avons donc une dizaine de permanents dont certains sont des fidèles et passionnés par leur boulot. Pour les autres le turnover est assez important ce qui occasionne beaucoup de formations en interne.

Place aux artistes, place à la technique

On a beaucoup parlé, place au son, du gros, du très, très gros grâce à un événement musical majeur en Guadeloupe, le concert de Were Vana. Il a lieu au Palais des Sports du Gosier, une salle polyvalente gradinée et offrant une capacité d’accueil importante à couvert, même si aucune accroche n’est possible.

On retrouve les équipes de Maxoloc et de Creative Studio au travail autour de la scène encadrée par deux tours tubulaires portant le système Nexo STM. Il est composé de 9 systèmes M46 + B112 et 20 subs S118, 6 sous chaque tour, puis deux ensembles de deux S118 portant sur leur dos deux M10 et deux autres ensembles de S118 portant cette fois des M28 en débouchage face scène. Pour les spectateurs proches et légèrement décentrés, deux M28 accrochés sous les lignes principales, complètent le dispositif.

Les ensembles de subs et de renforts pour les premiers rangs. En extérieur des M10 assez hautes, en intérieur des M28 qui ne sont pas plus hautes que les P12 que l’on devine derrière.

Un tour à cour permet d’apprécier la qualité du montage des racks NUAR remplis de vaillants NXAMP4x4 complétés par des DPU, des matrices de sortie sur relai entièrement doublées, même l’alimentation, et qui sont pilotées par l’ampli qui les commute automatiquement, ou au travers NS1.

SLU : La Rolls non ?

Franck Bessol : Oui, c’est un vrai confort, mais c’est cher (rires) J’ai ça pour le STM.

SLU : Je vois un switch Cisco posé sur tes racks. Comment transportes-tu le signal depuis la console vers les amplis ?

Franck Bessol : Tous mes amplis et les consoles ont des cartes Dante, mais j’ai préféré pour cette opération rester en analogique. Je pense que nous manquons encore de recul quant à nos compétences en cas de pépin. On travaille en Dante sur des opérations plus simples où la pression est moindre mais pour cette nuit de musique, je joue la carte de la sécu.

La puissance nécessaire au STM ainsi qu’aux sides et front fills. 12 NXAMP4X4 rangés et étiquetés comme à la parade dans leurs racks NUAR et demi NUAR.

On dispose aussi de fibre pour les écrans led mais une fois encore, nos compétences en interne et notre expérience sont pour le moment insuffisantes pour la déployer sereinement. On prendra le temps nécessaire pour que tout le monde soit à l’aise. La technique c’est bien quand elle est maîtrisée.

Une rangée de P12 sentant bon le neuf et prêtes à remplacer les PS15 employées jusque-là en tant que wedges.

SLU : Je vois beaucoup de P12.

Franck Bessol : J’ai investi et elles sont arrivées juste à temps pour ces concerts. Elles ont une belle gueule, elles sont bien conçues et ont une très grande polyvalence.
Je vais m’en servir comme wedges en passif, mais en cas de besoin en actif, je gagne encore quelques dB et puis le choix du coaxial et leur petite taille leur ouvre toutes les portes.

Kevin Viardot en plein démontage. Il a très bien géré les retours de Were Vana et a immédiatement pointé un excès d’énergie de P12 qui a depuis été gommé par son preset. Bref, un bon.

Cette boîte avec son 12” fait aussi bien que la génération d’avant avec un 15” et par rapport à une PS15 elle est beaucoup plus pratique, moderne et efficace.

SLU : Mais tu faisais avec quoi tes retours avant ?

Franck Bessol : Des PS. Si, si c’est possible, mais Kevin Viardot qui tient les retours ce soir est trop content d’avoir des P12 (rires) Comme on nous sollicite de plus en plus pour du live, cela devenait indispensable.
Notre croissance a été tellement rapide que j’ai réagi en tapant régulièrement dans le catalogue Nexo. Après les PS, j’ai pris des GEO M6, puis M12, STM, P12 etc. etc.


Comme on est vraiment bien accueillis, Were Vana, pourtant vedette et à la fois grand patron de la soirée qui s’annonce, prend quelques minutes pour s’isoler avec nous.

Du talent avec les pieds sur terre. Were Vana avec Franck Bessol.

SLU : Gros show si l’on en juge par les répétitions…

Were Vana : Oui, un vrai concert qui va bien au-delà de ce qu’on propose habituellement. Cela fait un an qu’on le travaille avec les musiciens, les danseurs, les invités… Et il y aura lumières, vidéo, fumée, gros son, scéno dans une salle qui le permet.

Et c’est aussi pour ça que l’on a choisi Créative et Maxo. Je sais ce que je veux et ils peuvent me l’apporter. Ce sont les meilleurs et s’ils n’avaient pas été dispos ce soir, on aurait changé la date. Ce soir on va marquer les esprits donc on met tous les atouts de notre côté.

SLU : Musicalement tu sembles couvrir largement les styles d’ici.

Were Vana : Je viens du Gwoka par mon papa et je veux garder ces racines, mais j’ai aussi des influences urbaines. On fait donc un mélange des deux qui pourra par la suite évoluer en fonction d’où on va se produire. Le concert de ce soir est un point de départ qui va être capté et me servira à proposer notre musique au-delà des Antilles.
Les physiciens disent : rien ne se perd, tout se transforme. C’est exactement ce que l’on fait. La musique est universelle, on doit donc parvenir à faire plaisir à tout le monde mais pour ça il faut un show construit et pro avec nos racines guadeloupéennes. C’est ce que l’on va proposer ce soir.

La tradition avec du Gwoka grâce au papa de Were Vana. Deux ka repris par-derrière, un répondeur central repiqué par-dessus, le tibwa tout à gauche et une calebasse. On aperçoit les deux statiques pour ces notes plus claires.

Maxime Viviès dit Max dit Maxo

Un dernier plaisir a été celui de poser quelques questions à Maxime Viviès, dit Max, voire Maxo, une personne avec du caractère et de belles idées. Belles et fortes.
Nous avons voulu ne parler que de technique, mais ce serait gommer artificiellement certains aspects propres aux Antilles et oublier son histoire et ce qu’il en reste aujourd’hui.

SLU : Max, Vous formez avec Franck un tandem parfaitement complémentaire et entreprenant, dans lequel on retrouve un Blanc-Péyi et un Métro. Cela complique-t-il votre travail ?

Max sur sa « GrandMa 2 » en plein ballet. Il vit son travail et quand il dit qu’il prend du plaisir… c’est vrai.

Max : Je fais partie de ceux qui veulent arrêter totalement cette inégalité basée sur la couleur de peau ou sur telle ou telle catégorie. Entre nous deux tout est clair depuis le premier jour. On travaille parfaitement bien ensemble et tous nos collaborateurs et pigistes sont choisis pour leur compétence et en fonction des projets.

Oui ce sont un Blanc-Péyi et un Métropolitain qui sont aux manettes mais nous avons 15 Antillais derrière la machine, et nous sommes d’abord et avant tout tous créoles et tous ensemble nous travaillons pour offrir à nos clients et aux Antilles des prestations de grande qualité malgré nos moyens parfois encore limités. Il y a ceux qui veulent agir et ceux qui veulent subir. Si une forme de normalisation peut s’enclencher grâce au commerce et au travail, allons-y. Je n’ai que 24 ans et pas de méthode, mais j’ai envie qu’on avance.


Were Vana sur scène. Captation, restitution sur deux écrans LED, lumière efficace, gros, gros son et le couple S7000 et S5000 Allen & Heath aux mains de Jean-Michel Marc à la face et Kevin Viardot aux retours.

SLU : Qu’est-ce qui rend votre équipage aussi solide et efficace ?

Max : Sans doute la jeunesse, la mienne comme celle de notre équipe de permanents contrebalancée par l’expérience de Franck qui nous guide techniquement et stratégiquement. L’envie aussi et le plaisir. On s’éclate à faire toujours plus, mieux et différemment. On a des petits ratés parfois, mais quand je vois un jeune éclairagiste extasié filmer ses premiers tableaux avec son téléphone, je suis heureux et je sais que ça prendra sans doute du temps, mais on y arrivera.

Quand la lumière est bonne, booonne, booonne, booonne… Un des tableaux made in Maxo qu’un spectateur aussi ne peut s’empêcher d’immortaliser.

Arrêtons déjà le mot « job ». Dans notre métier on ne branche pas des enceintes le dimanche. Il faut professionnaliser et donc former les futurs techniciens, quitte à ce que ces derniers nous quittent une fois fini l’apprentissage. La compétence c’est la clé de la réussite. Je suis allé visiter des Dushow ou des Novelty.

On ne se compare bien entendu pas à eux, mais on a le droit d’essayer et d’être exigeants avec nous-mêmes. Des gens formés, un dépôt organisé, du matériel de qualité, récent et bien entretenu. Aujourd’hui on investit beaucoup, peut-être un jour cela va payer. L’intérêt pour nous c’est de créer une structure solide apte à gérer du volume.

SLU : D’où votre investissement ?

Max : On est désormais en mesure de servir tout type de tournée se produisant sur l’arc antillais en simplifiant sa logistique. Parfois du matériel est transporté de France, de Hollande ou des Etats Unis.

Delly Tayamoutou à la face et le compas se porte bien !

Dans les années à venir, on aimerait bien pouvoir répondre aux demandes qu’on nous fait et apporter matériel et savoir faire au-delà de la Guadeloupe et de la Martinique et peut-être attirer ainsi des artistes qui hésitent faute d’infrastructures adéquates. J’insiste sur le fait qu’on nous demande. Les gens savent ce que l’on fait et nous connaissent sans même qu’on fasse des démarches pour capter plus de marchés.

SLU : Ça chauffe entre vous deux de temps en temps ?

Franck Bessol : Comme un vieux couple (mort de rire)

Max : Tous les jours !

Franck Bessol : Ça va bien 15 jours, on se fait la gueule deux jours et ainsi de suite.

Max : Je suis un gros sentimental, je déteste le conflit mais cette relation entre nous forme la richesse du projet. Franck c’est ma famille même si avec lui la pression est constante. Action, réaction.

SLU : Ahh ces métropolitains !

Max : Vu de l’extérieur, avec nos différences et 30 ans d’écart, ça ne peut pas marcher. Tous nos concurrents se disaient qu’au bout de 6 mois ça allait péter. Raté. On aime ce qu’on fait et on le fait bien ensemble et avec passion. On va écrire notre histoire et si ça peut faire changer et évoluer un peu les relations ici, c’est tout bénéfice !

Une partie de l’équipe de Maxo-Creative, dos à la scène érigée pour deux jours de shows mais dont le plan de feux a changé. De gauche à droite : JJ Vias, Christophe Jason, Delly Tayamoutou, Max, Franck, Kevin Viardot, Lyvan Ceprika et Anaëlle Savignac.

Show Dedans !

Ces quelques jours nous ont servis à entendre, comprendre et apprécier le son du soleil et des Caraïbes, rond, chaud et long à outrance avec un pied d’anthologie, interminable comme une caisse claire des années quatre-vingt et une basse qui prend aux tripes sans forcément qu’on s’en rende compte. Et quoi de mieux pour ça que des S118 en grand nombre. Sensations garanties.

Were Vana. 4 000 personnes aux anges pour un show où danse, chant, tradition, gros son, CO2, vidéo, lumières, super musicos vont laisser des souvenirs.

Mais ces 3 jours nous ont aussi permis de voir de près Franck au travail avec de l’énergie à revendre (sans octroi de mer) et Maxime aux manettes avec qui il forme un équipage redoutable qui fait honneur à la profession tout en respectant les spécificités des Antilles. D’accord certaines marques n’en sont pas tout à fait, fruit de la chine de Franck en Chine, mais l’essentiel est sauf et ça déboîte !
Au moment où vous lisez ces lignes, le dépôt est plein et le carnet de commandes est vide comme partout dans le monde, Dès que la vie artistique reprendra, ils seront les premiers à tirer les marrons du feu ou les noix des cocotiers si vous aimez les clichés.

D’autres informations sur le site de creative Studio et sur le site de Maxoloc

Liste des matériels

Lumières Maxoloc

1 x Scène 15 x 13 m Sixty82
1 x Scène ArcRoof Prolyte 8 x 6 m
3 x Structure 15 x 10 m avec Lycra
6 x Tour Lahyer 10 m
10 x Moteur Verlinde 1 Tonne
300 m de Structure Prolyte 300 Carré

120 m2 écran led (P3, P4,P5)
90 m2 rideau led (P55)
Contrôleur Nova
Régie 4K BlackMagic
Régie 4K Magnimage
Caméra Sony 4K
20 x Moniteur 4K 55″ & 65”
6 x I-Poster Led (Pitch 2,3 mm)

1 x MA2 Light
1 x MA2 Ultra Light
1 x Avolites Quartz

2 x MDG 3000
1 x DF50

2 Blocs de puissance Cube Avolites

PAR 64, PC 1000 2000, Découpes ETC

200 x Automatiques (Martin Viper, MAC 700, Chinoiseries)
200 x PAR LED Outdoor

32 x Astera AX1
16 x Astera AX3

4 x Portman P1
8 x Vintage Admiral

Machine a fumée lourde
Jet de CO2
Machine à confettis
Artifice froid

 

L-Acoustics édite 3 White Papers et donne accès à sa librairie

Faisant écho à son attachement pour la recherche scientifique et la marche en avant de l’industrie audio, L-Acoustics a publié aujourd’hui trois nouveaux White Papers : “Measurement Quality at Low Frequencies”, “Measurement Quality at High Frequencies” et “Optimum Measurement Locations for Loudspeaker System Equalization”, tous trois disponibles au téléchargement sur le site de L-Acoustics.

Etienne Corteel

“Nos White Papers ont été conçus et publiés sur notre site et via les réseaux sociaux afin qu’ils touchent une très large audience” nous précise Etienne Corteel, Director of Education & Scientific Outreach à L-Acoustics.
“Ils sont agencés de telle sorte à présenter nos recherches sous une forme accessible et constituent notre contribution afin de permettre une large assimilation des principes acoustiques basés sur la science.”

Parallèlement et pour la première fois, L-Acoustics a rendu accessible gratuitement l’ensemble de ses publications AES dont : “ Optimum Measurement Locations for Large-Scale Loudspeaker System Tuning Based on First-Order Reflections Analysis”, “ On the Efficiency of Flown vs. Ground Stacked Subwoofer Configurations” sans oublier l’historique “Wavefront Sculpture Technolgy”.

L-Acoustics a toujours été à la pointe de la formation. L’année passée ses équipes ont effectué 700 journées de formation, 200 desquelles ont été dispensées au sein des nouvellement créés L-Acoustics Authorized Training Centers en partenariat avec des partenaires certifiés. 6000 qualifications ont été délivrées à plus de 2000 techniciens ayant suivi ces formations dans plus de 60 pays.

La continuité dans cet effort de formation a immédiatement été adapté aux événements que nous vivons actuellement. A partir du 17 mars, les équipes Application, Education, Marketing et Communication de L-Acoustics ont travaillé ensemble afin de créer un contenu inédit sous forme de séminaires en ligne, donnant aux techniciens une meilleure connaissance des outils et et des produits de la firme de Marcoussis.

Ces webinaires diffusés à 17.00, heure de Paris, vont de la formation technique à des exemples de mise en situation, en passant par la vulgarisation scientifique jusqu’à des tables rondes avec des professionnels. Le calendrier de prochains webinaires est disponible sur le site de L-Acoustics et l’ensemble des programmes est possible à tout moment sur YouTube.
“De la même façon que nos formations, ces séminaires en ligne sont proposés par des professionnels choisis pour leur compétence et leur expérience dans l’audio Pro. Ceci permettra à ceux qui les suivront d’employer ce temps rendu libre pour compléter ou parfaire leur connaissance du workflow L-Acoustics,” ajoute Etienne Corteel. “Tant que nous ne serons pas en mesure de reprendre nos habituelles formations qualifiantes, nous voulons donner à nos utilisateurs et aux techniciens en général un accès illimité et gratuit à nos ressources pédagogiques.”

Les White Papers comme les publications AES sont accessibles en PDF sur L-Acoustics white paper

Le programme est disponible ici

Et les anciens webinaires se trouvent sur youtube avec le lien ici

Souvenirs de Quarantaine : Fabrice Fayolle

Les conseils de Fabrice Fayolle, gérant de la société Artificiel Technologies : “Restez chez vous ! Ne mangez pas trop et faites du sport”

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Fabrice Fayolle : Sonorisation, éclairage, vidéo, prestation, location, installation. Zone d’activité essentiellement en Ile-de-France et un peu en proche province.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Tout va bien, nous sommes confinés avec mon épouse Christine et notre fils. Notre fille, plus âgée, est confinée ailleurs avec son copain.
Nous ne sommes pas touchés mais plusieurs de nos connaissances le sont ou l’ont été. Tout va bien pour ces personnes. Heureusement, elles s’en remettent.

Où êtes-vous ?

À Marcoussis dans l’Essonne, dans notre maison. On a la chance d’avoir un petit jardin privé, ce qui nous permet de nous aérer. Je n’ose imaginer la vie en ce moment pour ceux qui sont confinés en immeuble.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

C’est vraiment regrettable, on avait très bien commencé l’année avec une augmentation du CA et pas mal de choses en prévision de mars à juillet et déjà des devis pour septembre octobre. Nous étions d’ailleurs en train de déménager pour nous développer.

Et depuis le confinement ?

Rien, zéro. Rien de rien. Tout s’est arrêté le 13 mars brutalement, y compris les installations prévues pour plusieurs de nos clients. C’est un véritable coup de massue.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Plusieurs Showcases, des gros événements, avec en grandes enseignes, des installations pour des salles de sport avec qui nous avons développé un concept et une salle de spectacle en création, plusieurs locations et prestations pour des spectacles, etc.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

J’espère que les installations prévues pour une salle de spectacles et pour des salles de sports seront juste reportées. Pour le reste, je crains que ces événements soient annulés. Nous n’avons plus trop de visibilité, ni sur juin, ni juillet, et il y aura, sans doute, encore des annulations.
Par exemple, je ne pense pas que la fête de la musique en août aura lieu ! Je crains, en écoutant les dernières nouvelles, que cet épisode ne soit que le premier et que, comme en Chine, on en subisse un second dans quelques mois !

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Très compliqué d’avoir un point de vue sur l’avenir en ce moment. Nous sommes une TPE de seulement 3 salariés fixes (1 apprenti, 1 technicien et moi-même) avec quelques intermittents, donc assez fragile.
On verra donc avec les différentes aides annoncées pour les TPE-PME si elles nous permettront de traverser cette crise. Nos salariés sont au chômage partiel jusqu’à nouvel ordre. Mais si cette crise dure plus longtemps il faut malheureusement être réaliste, je ne vois pas comment une petite structure comme la nôtre pourra y survivre.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

On bricole un peu dans la maison, et on fait du sport (vélo d’appartement essentiellement). Je laisse pousser ma barbe et, pour continuer à rire, on fait un selfie décalé par jour…
Pour le côté sérieux et se rendre utiles, nous nous sommes inscrits, avec mon épouse, auprès de la CCAS de notre mairie pour aider les personnes âgées et les handicapés de notre ville. On fait leurs courses ou récupère leurs médicaments en pharmacie.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Un peu de paperasses pour les aides (ce qui n’est d’ailleurs pas simple), quelques appels aux clients, du télétravail et surtout on essaie de positiver.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Retrouver notre fille, puis faire un gros barbecue, apéro avec mes amis ! Les serrer dans mes bras ! Tout le monde me manque : famille, amis mais aussi collègues, confrères et fournisseurs et certains de nos clients qui sont devenus des amis au fil du temps.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Il faut surtout féliciter nos personnels de santé qui font un travail extrêmement difficile en ce moment et prennent des risques au contact des malades (j’ai plusieurs amis en milieu hospitalier qui ont été contaminés) ainsi que nos pompiers, sécurité civile et forces de l’ordre, mais aussi les caissières et personnels de supermarchés ou magasins de bouche sans oublier nos éboueurs qui continuent à faire leur travail, le personnel municipal et des CCAS sur le pont pour que tout fonctionne un peu, nos chauffeurs livreurs qui continuent à livrer, etc.
J’espère qu’à la fin de cette crise sanitaire personne ne sera oublié au moment du bilan.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Est-ce que tout le monde va bien ?
Des conseils : Restez chez vous ! Ne mangez pas trop et faites du sport…

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Je suis encore très surpris de certains comportements de mes concitoyens face à cette pandémie. Il n’est pas rare de croiser une femme enceinte accompagnée par son conjoint et parfois même un ou des enfants allant faire leurs courses, ensemble ! Tout ça au mépris des règles élémentaires du confinement…


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

Souvenirs de quarantaine : Bertrand Delbar

Bertrand Delbar, Directeur commercial RCF France, a beau faire beaucoup de sport avec la console de jeu de son fils, il n’a qu’une envie, enfourcher sa meule et aller fumer le réservoir. Biker un jour, Delbar toujours !

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Name : Fabrication et distribution de matériel Audio professionnel, partout en France

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Tout va bien, y compris pour le personnel RCF à Reggio Emilia avec lesquels j’entretiens un contact journalier.

Où êtes-vous ?

A domicile, en région Hauts-de-France

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Tout d’abord de fortes restrictions de transport depuis l’Italie, puis en quelques jours un arrêt net de nos prises de commandes hebdomadaires.

Et depuis le confinement ?

CA à 0.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Le Prolight+Sound, pour lequel RCF s’investit particulièrement depuis plusieurs années. Par ailleurs nous devions conclure au printemps plusieurs équipements de Parcs en kits HDL et TT+ , un certain nombre sont repoussés à une date indéfinie.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Notre Tour de France TTL 4-A / HDL 26-A avec notre ingé son Yannick Dahms. Nous reprogrammerons des dates avec nos clients au cas par cas.
En Italie, l’inauguration de l’Arena Campovolo Music prévue initialement en septembre avec Ligabue.
Enfin le lancement de notre nouvelle gamme Public adress Business Music est reportée.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Le réel impact économique ne s’est pas encore fait sentir. 2020 sera une année blanche mais RCF saura s’adapter, elle a bravé tellement de tempêtes depuis 1949 !
Pour la France, notre structure articulée en agence commerciale nous permettra de rebondir rapidement. Je suis confiant.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je m’improvise instituteur pour mon fils de 10 ans, je m’applique mais suis loin du compte… J’en profite pour témoigner de mon admiration pour le savoir faire du corps enseignant ! Je me perfectionne sur sa Nintendo et FIFA 2020…

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Entretenir un lien avec nos clients et mes collègues. Nous avançons à grands pas sur la touche finale de notre catalogue France et avec le soutien de Gioia Molinari et de son équipe, nous mettons en place des programmes hebdomadaires Web Academy (sonorisation EN54, Line Array, RDNet ) destinés à nos clients voulant parfaire leur formation ou découvrir nos solutions.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Voir mon coiffeur… puis en bon biker frustré depuis plusieurs semaines, je vais arpenter mon ch’ti pays jusqu’à épuisement du réservoir.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

C’est banal mais j’ai un profond respect pour les soignants, médecins et personnels hospitaliers qui sauvent des vies.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Revisionnez deux fois de suite le dernier concert de Jamiroquai à l’AccorHotels Arena, avec un extraordinaire Too young to Die !


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

Souvenirs de quarantaine : Jean Dominique Malgoire

Jean Dominique Malgoire, Directeur Commercial d’Adam Hall France, rêve d’un grand banquet façon gaulois avec famille, amis, voisins… Même le barde sera accepté !

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Jean Dominique Malgoire : Nous sommes fabricants et distributeurs de solutions complètes destinées à l’ensemble du secteur des techniques évènementielles (sonorisation, éclairage et accessoires).

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

A ce jour ni moi et ma famille ne sommes touchés par le virus, fort heureusement.

Où êtes-vous ?

Je suis chez moi, près de Montpellier, avec un bout de jardin qui permet notamment aux enfants de se dépenser un peu.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Très rapidement l’activité s’est effondrée car tous nos clients ont vu leurs évènements repoussés voire annulés.

Et depuis le confinement ?

C’est plutôt stabilisé désormais, il y a quelques commandes mais on est plutôt dans le maintien du contact avec nos équipes, les clients et les partenaires ainsi que la préparation de la reprise.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Nous avons rapidement annulé notre présence au salon ProLight+Sound et à d’autres évènements dans l’Europe entière.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

A ce jour, pas de report spécifique, notamment sur la partie R&D et les appro qui restent des départements très actifs.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

A ce jour nous subissons une baisse de près de 80 % du chiffre d’affaires sur une période équivalente. Nous avons mis en place en Europe les différents programmes de chômage partiel et comptons comme beaucoup sur les aides gouvernementales pour limiter la casse. Sur le long terme je suis persuadé que la société Adam Hall sera toujours là et nous repartirons de l’avant grâce à notre force collective.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

J’essaie de m’aérer au maximum en respectant scrupuleusement les consignes, et il faut aussi prendre le temps nécessaire pour s’occuper des enfants entre jeux divers et travail scolaire.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Mes journées de télétravail sont bien remplies, beaucoup de visioconférences en équipes et de contacts avec le siège en Allemagne pour être les plus efficaces possible.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

J’aimerais faire un grand banquet comme dans Astérix avec la famille, les amis, les voisins, le plus de monde possible. Même le barde serait accepté, et plutôt 2 fois qu’une !

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Le 31 mars nous avons organisé un « Industry Talk » avec différents acteurs de notre marché (fabricants, médias, etc..) autour de la crise liée au Covid-19. Vous pouvez l’écouter via le lien ici.
Nous proposons également un « Show Virtuel » pour présenter nos nouveautés sur Adam Hall Product highlights 2020. Et d’autres actions on line probablement très bientôt.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Croyez en la créativité dont nous savons faire preuve dans notre métier pour trouver des solutions.


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Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

La logistique de Freevox reste mobilisée

Que vous soyez utilisateur, client ou fournisseur, vous êtes et resterez au cœur des préoccupations de Freevox. Face à cette situation exceptionnelle, ils mettent tout en œuvre, au sein de chacun de leurs services, pour vous accompagner au mieux pendant cette période de confinement difficile pour tous.

Le service logistique est la pierre angulaire de Freevox. Placé entre les arrivages fournisseurs et les préparations des commandes pour ses clients, il assure au quotidien une mission primordiale pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Un grand merci à son équipe qui reste mobilisée à Montévrain et assure la réception des marchandises et la gestion des expéditions.

Hervé Frigoult

Aymeric Suin


“Au pic de la crise, face aux restrictions mises en place par les transporteurs, nous avons dû rapidement nous adapter pour maintenir la fluidité des expéditions.
Aujourd’hui encore, nous sommes obligés de nous adapter à ce contexte hors du commun en n’organisant les expéditions que 2 fois par semaine, les mardis et jeudis. Les autres jours étant réservés aux réceptions fournisseurs et à l’optimisation de notre espace.
Cette crise affecte beaucoup notre quotidien, mais pas notre motivation à offrir le meilleur service possible pour nos clients !” précise Aymeric Suin, responsable stock chez Freevox.


Plus d’informations sur le site freevox

 

Souvenirs de quarantaine : Philippe Abergel

Philippe Abergel, Délégué Général du Synpase, a lancé la Plate-forme Prestataires Solidaires pour aider les structures d’urgence en mettant à disposition du matériel.

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Philippe Abergel : Syndicat professionnel à rayonnement national

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Tout le monde va bien autour de moi, quelques personnes infectées, plutôt jeunes et sans problème de santé, qui s’en sortent sans trop de difficultés.

Où êtes-vous ?

Je suis dans mon petit appartement parisien pour respecter les injonctions gouvernementales, ma famille étant partie en région, quelques jours avant le début du confinement.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Avant le confinement, il s’est surtout agi d’alerter les pouvoirs publics et nos ministères de tutelle, ayant été un des premiers secteurs à être frappés de plein fouet par les impacts économiques de la crise sanitaire. Et évidemment commencer à informer les adhérents sur les premiers dispositifs ayant été mis en place.

Et depuis le confinement ?

Cette crise crée beaucoup d’activités au niveau du syndicat, pour renseigner les adhérents, faire de la veille et envoyer de l’info, rester en contact avec les pouvoirs publics. Par ailleurs nous venons de lancer la plateforme « Prestataires Solidaires » afin de pouvoir aider les structures de santé, d’urgence ou d’actions territoriales par de la mise à disposition de matériels (structures éphémères, sonorisation, éclairage, etc.…).

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Côté syndicat, cela a surtout mis en stand-by les sujets au long cours, tout étant mobilisé pour être aux côtés des adhérents dans cette période particulièrement anxiogène pour les entreprises.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Ce sont essentiellement les projets liés au dialogue social de branche, qui reprendront dès la fin du confinement.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Nous n’avons pas de disparition de chiffre d’affaires comme l’ensemble des entreprises de notre secteur, même si nous pourrions subir des pertes de ressources indirectes si des entreprises disparaissaient par exemple. Mais nous serons sur le pont dès que la sortie de crise sera envisagée pour sensibiliser les pouvoirs publics et ainsi sauvegarder les entreprises et les emplois qui les composent.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Actualités, lecture, films, séries.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Je n’ai pas de souci pour occuper ce temps, comme indiqué plus haut !

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Se réunir avec ma famille, mes amis, mes collègues, mes adhérents, pour trinquer et s’embrasser, enfin…

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Une page dédiée d’informations sur le covid est sur le site du Synpase, rubrique « actualités », mise à jour plusieurs fois par semaine, et je suis à disposition pour mettre en lien les entreprises avec les organismes demandeurs dans le cadre de « Prestataires solidaires. ».

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Restons chez nous, et soyons prêts pour que la sortie de crise soit positive !
Et espérons que le sens de l’intérêt général et du collectif retrouve ses lettres de noblesse quand nous devrons rapidement tirer les enseignements de cette crise sans précédent.


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
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Souvenirs de quarantaine : Philippe Barguirdjian

Philippe Barguirdjian, Directeur technique de Dushow – Référent des directions techniques du groupe Novelty, aime ce nouveau silence qui lui permet d’enregistrer le chant des oiseaux.

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Philippe Barguirdjian : Event/live music/TV/Intégration/Re-vente. Principalement en France, Europe, Maroc, Émirats.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

La santé va bien. Quelques proches sont touchés mais rien de grave à ce jour.

Où êtes-vous ?

Chez moi, à Saint Jeannet (06)

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

De très nombreuses annulations dans la live music liées aux restrictions de rassemblement, mais aussi dès le début février dans les Salons/Évènementiels

Et depuis le confinement ?

Shutdown total

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Tournées, salons, évènements, festivals, évènements sportifs, chantiers d’installation… En fait : TOUT est arrêté et les sites fermés, sauf administration et direction qui télé travaillent principalement.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Reports sur été, automne et an+1 de quelques projets, festivals, évènements et tournées. Mais sans voir le bout du tunnel (autorisation de rassemblements de plus de 5 000 personnes). Il est malheureusement illusoire de se fier aujourd’hui aux calendriers prévisionnels.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

D’importantes pertes de revenus à court & moyen terme. Il est difficile de répondre sans date butoir, mais aucun impact à long terme.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Bricolages – jardinage – musique – sieste – archivage des cartons de K7/DAT/DD – news- rangement – apéro Face Time – social time en famille et amis via whatsapp…

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Télé travail – visio (beaucoup) – Webinaires – Formations – Faire tout ce que l’on n’a jamais le temps de faire…

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Si possible allez voir ma mère et mon fils, un bon resto entre copains et… Aller naviguer.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Oui entre autres, celle du Synpase « Prestataires Solidaires » dont je recommande vivement la diffusion (lien ici).
Aussi, nous avons donné nos masques au corps médical. Si vous en avez faites de même!

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Restez chez vous, faites-vous un emploi du temps pour bien rythmer vos journées, gardez le contact avec l’extérieur, prenez soin de vos proches.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Ce n’est pas surprenant, mais le silence !!! Le confinement fait émerger les moindres sons, certains trouvent cela angoissant, moi je trouve extraordinaire (n’habitant pas en ville, j’admets que c’est plus facile). Et du coup j’enregistre les oiseaux 🙂


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Souvenirs de quarantaine : Sébastien Nicolas

Sébastien Nicolas, Manager Best Audio & Lighting, découvre aussi les joies de l’enseignement et du jardinage à haute dose.


SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Sébastien Nicolas : Importation et vente de produit audiovisuels.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Non personne de touché dans mes proches. Tout va bien.

Où êtes-vous ?

Bry sur Marne.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Activité très faible.

Et depuis le confinement ?

Activité très faible. Perte de chiffre d’affaires sur mars avec un chiffre sur avril qui sera sans doute aux alentours de zéro.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

On a dû annuler et reporter quelques livraisons pour les ventes en cours.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Aucune idée pour le moment.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Suivi des cours à domicile pour le petit Clément qui a 9 ans, REPAS, Jardinage.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Travail à distance et maintien du lien avec la société et l’équipe Best Audio & Lighting en Visio suivi de quelques Webinaires.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Allez voir mon père isolé à Nancy.


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Souvenirs de quarantaine : Jocelyn Morel

Jocelyn Morel, concepteur lumière, éclairagiste et journaliste à SLU se consacre à ses collections, projecteurs anciens, guitares, bottes… dont il a rarement le temps de s’occuper.

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Jocelyn Morel : Musique live / spectacle vivant / tournées

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Je vais bien, ma compagne aussi, mais quelques-unes de mes connaissances sont touchées (plusieurs décès dans leurs familles), donc ce n’est pas toujours l’ambiance de folie partout… C’est vraiment un virus qui touche à peu près tout le monde, donc on ne tombe pas dans la psychose mais on fait attention.

Où êtes-vous ?

A côté de Lille.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

J’étais en tournée avec Michaël Gregorio et Jean-Baptiste Guegan. Ca a commencé par les annulations de dates en grandes salles avec les premières restrictions, et ensuite arrêt total depuis le 13 mars. Nous avions fini le montage au théâtre de Chartres lorsqu’à 13 h pile est tombée la consigne d’annulation de tout rassemblement…

Et depuis le confinement ?

Arrêt total de toute activité… On attend de connaître les reports, mais on ne sait pas quand l’activité normale reprendra…

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Annulation de concerts, dates de tournée – plus de 25 dates proches – Des festivals et des créations qui sont reportées…

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Les productions envisagent des reports, mais elles-mêmes ne savent pas s’ils seront validés… Même les projets à un an sont à moitié figés en attendant « de voir » comment ça se passe…
Ensuite, les reports posent des problèmes énormes… Certains sont envisagés lors de périodes déjà bien chargées sur d’autres dossiers, certains se font avec des contextes de programmations parfois ineptes (des spectacles de même type se retrouvant programmés dans la même salle à deux jours d’intervalle…), enfin bref, quand on aura un peu de visibilité sur la fin de cette période, ça va être un casse-tête…
Sans oublier que les conditions financières de tout les français auront probablement un impact sur leurs sorties / concerts, etc. La reprise risque d’être sur une pente ascendante assez lente.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Etant intermittent hors période de renouvellement, et avec un certain volume de travail, on peut estimer que « ça peut aller » malgré des revenus très amoindris en ce moment (surtout au vu des dispositions administratives et budgétaires qui ont été appliquées au régime de l’intermittence ces dernières années…), mais pour certains collègues c’est très, très tendu… Et pour d’autres indépendants, c’est déjà totalement dramatique…
En tout cas pour l’instant, c’est l’heure des prudentes tractations de part et d’autre, entre les productions, les intermittents, les entreprises… On se renseigne sur qui va faire quoi, sur les dispositions qui sont proposées, envisagées… C’est encore très flou.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

J’en profite pour jouer de la musique, m’occuper de certains projecteurs de collection, de mes guitares, de mes bottes… Ce n’est jamais simple quand on est très actif… Mais on prend son mal en patience. La musique est un plaisir qui aide beaucoup. Et puis, il y a aussi Vintage Mecanic sur RMC découverte.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

D’habitude en éclairant des concerts… Pas d’activité professionnelle pour l’instant donc, et peu de préparations possibles car on ne sait pas quand sera la reprise… Ma compagne est dans le même cas puisqu’elle est également intermittente du spectacle…
On passe du temps ensemble du coup, ce côté-là est sympa 🙂 Mais bon, on est limité à la maison et au jardin… On ne se plaint pas, on aurait pu être dans un deux-pièces en région parisienne… Notre petit chien est enchanté, il nous voit toute la journée, tous les jours.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Aller voir ma famille, mes amis,
Aller visiter des maisons en Bretagne…
Aller manger une bonne côte à l’os en Belgique,
Reprendre la route avec les concerts et spectacles dès que possible…

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Pas spécialement. Je suis inquiet pour certains collègues, pour certaines entreprises de notre secteur d’activité, j’espère que des dispositions vont leur permettre de traverser ces difficultés le mieux possible (ou le moins mal possible…).

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Restez chez vous !

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Pas spécialement, si ça n’est que la nature semble plus « présente », les oiseaux plus nombreux autour de nous. On constate une sérénité inhabituelle et c’est agréablement perturbant.


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
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