Johann Marionnet, opérateur et concepteur lumière pendant le confinement la nuit la plus chaude et mémorable de sa vie.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Johann Marionnet : La lumière en concert, festival, théâtre, événement, TV
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Tout va bien pour moi et mes proches, non je ne suis pas touché par le COVID 19 mais le papa de ma copine l’a eu, et c’était assez impressionnant à voir.
Où êtes-vous ?
Je suis actuellement à Orgelet dans le Jura
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Des dates qui s’annulaient de jour en jour, et une panique des copains autour de moi qui se disaient : What ? Mais c’est pas vrai ! Qu’est-ce que ce passe ? Une vraie peur généralisée.
Et depuis le confinement ?
Silence radio de toutes les productions, donc aucun travail à l’horizon, 0, nada, que dalle,
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Je devais commencer une nouvelle petite tournée avec Jok’air en tant que pupitreur, je devais aussi commencer la préparation des 10 ans de Synapson pour une date le 28 mars au Cabaret Sauvage, et commencer le nouveau show des Dirtyphonics pour la tournée d’été.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Ben franchement je ne sais pas trop comment ça va se passer, le cabaret sauvage est reporté à septembre, mais pour le reste tout reste encore assez flou.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Non je ne pense pas, enfin j’espère que non, ça serait une terrible nouvelle, j’espère que tout va pouvoir reprendre comme avant…
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Mes activités personnelles sont assez variées en ce moment. J’ai la chance d’être perdu dans les bois dans le vieux moulin de mon frère qu’il est train de retaper, donc on a la chance de pouvoir faire de l’escalade, de courir, de ramasser de l’ail des ours (plante que je ne connaissais même pas), de faire du yoga acrobatique avec ma copine et surtout du sport pour éliminer quelques kilos en trop!
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Mon temps professionnel est dur à occuper, car la moitié de mes ordinateurs et mon bureau sont restés à Paris, du coup je me forme du mieux que je peux sur tout ce qui me manque, par exemple le réseau informatique pour le spectacle, l’anglais, et je suis en train de créer un site internet, refaire mon CV (on ne sait jamais, ça peut servir un jour). Voilà, je remets tout ça à jour.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Retourner dans notre chez-nous avec ma copine, ça me manque beaucoup ! Et rallumer la station de travail 🙂
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Faites vous-même votre pain, regardez les plantes autour de vous, si vous avez la chance d’être dehors, beaucoup d’entre elles sont comestibles, et faites du sport et du yoga pour le mental.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Quand pourra-t-on appuyer sur le bouton pour faire de la lumière ?
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
Méfiez-vous des cheminées qui sont installées dans les chambres en étage, car elles chauffent beaucoup plus le sol que la pièce.
Nous avons, avec ma copine, emménagé dans une chambre du moulin où nous sommes confinés. On a peint les murs, tout nettoyé, emmené un sommier, un matelas, quelques petites chaises pour la déco, nos affaires et nous voilà dans notre nouvelle chambre. Seulement il fait froid la nuit dans le Jura et le moulin est vieux, donc humide. Comme par hasard, il y a une super cheminée dans la chambre. Romantique non ?
Du coup, on allume la cheminée pour avoir chaud surtout, mais alors que le feu commençait à prendre, on sent une étrange odeur flotter dans l’air. On trouve ça bizarre, on pense que c’est un morceau de bois qui a du mal brûler, bref, Vient le moment d’aller au lit, et ma copine me dit : « Non mais là c’est pas possible ça pue vraiment trop ! » Alors on va chercher mon frère et ma belle-sœur, et on découvre que le plafond de la salle située sous notre chambre, donc notre plancher, est en train de se consumer vénère sous nos pieds !
Du coup tronçonneuse dans le plafond pour atteindre la cheminée du bas, tout casser au pied de biche, a la masse, gros seau d’eau dans la cheminée pour l’éteindre, enlever toutes les braises, tout ça en attendant les pompiers… enfin un gros bazar qui devait être à la base une jolie nuit au coin de la cheminée…
Bienvenu chez ETC France. Le bâtiment est situé à moins d’un quart d’heure à pied de la gare de Saint Denis. On peut aussi opter pour la voiture, car il très facile de stationner devant le bâtiment E du 6 Boulevard de la libération.
L’inauguration des nouveaux locaux d’ETC France a été célébrée le 12 mars dernier, (juste avant le confinement) et marque, à quelques mois près, la première année d’exercice de la nouvelle filiale, créée suite au rachat d’Avab Transtechnik (lien ici vers article précédent).
Nommée à la direction générale par le regretté Fred Foster, Atika El Sayed a eu pour premières missions de réorganiser l’entreprise et de mettre en place le modèle commercial et humain de la société mère ETC. Avec l’ancienne équipe d’Avab, quelques nouvelles recrues, dont Nicolas Da Canal et le support de la société mère, elle enregistre un premier exercice remarquable. Nous avions eu la primeur de la visite des locaux avant l’inauguration, doublée d’un entretien avec Atika El Sayed et Nicolas Da Canal.
De nouveaux locaux à Saint Denis
Seulement 2,4 km séparent les anciens des nouveaux locaux d’ETC France. L’objectif étant de répondre à un besoin d’espace sans changer les habitudes de l’équipe. Le choix a été fait de façon collégiale. C’est donc toujours à Saint-Denis que l’équipe a investi les 1 400 m2 du bâtiment répartis sur deux étages, eux-mêmes séparés en deux ailes avec d’un côté les bureaux et de l’autre un espace dédié à la formation et au coworking.
L’équipe d’ETC France (de gauche à droite) : Virginie Vaz, Sylvain Lotodé, Nicolas Da Canal, Nayewka Beuve, Philippe ‘Pilou’ Roy, Rudia Urie, Haroun Laifaoui, Edyson Zele, Eric Moreau, Jonathan Grimaux, Coralie Diaz, Chantal Tartaud.
Coralie Diaz, (office manager), et Jonathan Grimaux (responsable marketing local) nous font faire le tour du propriétaire. On commence par le premier étage. Une des ailes du premier étage reçoit les bureaux, des modules pour la plupart individuels, organisés autour d’un vaste îlot cuisine/salon, design et très chaleureux. Coralie Diaz, nous explique : “c’est chaud, zen et accueillant à l’image d’ETC.” On trouve également au premier étage une terrasse pour accueillir, quelques soirées barbecue.
SLU : Comment vous êtes-vous organisés ?
Coralie Diaz : « L’espace central a été prévu pour réunir l’équipe. L’ambiance est un peu comme à la maison. On s’est dit que ce serait agréable de se retrouver pour un café et de pouvoir travailler librement dans un espace salon. Les couleurs rappellent les codes du siège d’ETC. Dans les bureaux de Middleton, on est dans cet esprit avec des petits espaces aménagés pour les collaborateurs. D’un point de vue global, il n’y a pas d’Open Space, au profit de bureaux individuels, notamment pour les managers.
L’ambiance y est “comme à la maison” pour assurer un confort de travail à l’équipe de la filière France et à ses visiteurs.
Les quelques bureaux communs sont destinés à l’administration des ventes et la comptabilité parce qu’ils ont leurs habitudes. Nous avons réservé des bureaux pour nos collaborateurs de province comme Pilou qui habite Lyon, et pour nos collègues ETC basés aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Angleterre.
Nous avons essayé de penser à toutes les configurations, faisant en sorte qu’elles soient utiles et agréables pour que les conditions de travail soient les plus saines possible. D’autre part, pour faciliter les conférences call avec l’étranger, la salle de réunion a été d’emblée et équipée dans ce sens. »
Dans cette partie de l’étage réservée à la découverte et à la formation, on peut découvrir les projecteurs, les gradateurs et les pupitres comme ici la gamme Wholehog.
On arrive dans l’aile gauche de ce premier étage où de nombreux bureaux rénovés sont encore vides.
SLU : A quoi servent ces espaces ?
Coralie Diaz : « A la formation des distributeurs, aux démonstrations, au coworking. En fonction des besoins futurs, il pourra être réaménagé. »
Au rez-de-chaussée on découvre d’un côté l’espace de stockage et SAV et de l’autre un magnifique showroom pour présenter en live tous les produits. Il est assez vaste aussi pour accueillir les futurs évènements de la marque. Des rideaux de scène permettent de créer un noir complet ou de moduler l’espace.
Coralie Diaz : « Le canapé qui est installé ici a été fait sur-mesure et reprend les huit nouvelles couleurs du Fos/4. Il y a aussi une deuxième cuisine pour accueillir indépendamment un client et pouvoir grignoter un bout lors d’une démo. C’est un espace très autonome. »
Un vaste showroom est dédié à la présentation des produits. Il est équipé d’une scène, de perches pour accrocher les projecteurs, d’un système son… Tout a été prévu.
Le bilan de la première année d’activité
ETC a finalisé le rachat d’Avab Transtechnik France le 3 mai 2018. L’annonce au public français a été faite pendant les JTSE qui ont suivi, c’est-à-dire en novembre 2018. Atika El Sayed, Directrice Générale d’ETC France fait le bilan du travail accompli par l’équipe au cours de cette première année.
SLU : Quelle a été ton action cette année ?
Atika El Sayed : « Mon travail à partir du 3 mai 2018 a été de faire une analyse de marché et de situation afin de proposer une organisation à ETC. Ça a duré 6 mois, dont 3 mois que j’ai passés avec Jean-Louis Pernette à observer le marché, suivis de 3 autres mois à tout analyser. Le propriétaire changeait, mais ça devait être transparent pour les clients. Avab Transtechnik France avait un excellent service auprès d’eux et une très bonne renommée. Il fallait les maintenir et même les développer.
Atika El Sayed, Directrice Générale d’ETC France
D’abord et avant tout il fallait faire en sorte que les salariés continuent l’aventure avec nous. Ensuite il a fallu changer le modèle de distribution pour qu’il corresponde à celui d’un fabricant et à ETC Inc. Il y a toute l’infrastructure qui était importante à implémenter en France. Nous avons donc changé nos process, nos systèmes informatiques et notre ERP.
Enfin nous avons déménagé fin décembre pas très loin de là où nous étions avant pour que ce soit facile d’accès pour les salariés. Les nouveaux locaux sont proches du métro et du périphérique ce qui facilite les visites. Dans ce nouvel espace, 25 % de la surface est dédiée à la formation, afin d’ouvrir nos portes à tous ceux qui veulent découvrir nos produits.
SLU : Quel modèle de distribution avez-vous adopté ?
Atika El Sayed : Un modèle typique de fabricant. Nous confions la distribution des produits à ceux dont c’est le métier et qui sont proches de nos clients pour identifier leurs besoins, ce qui nous permet de mieux nous concentrer sur les produits, leurs plus-values, leur fonctionnement… Nous avons tout de suite identifié un certain nombre de distributeurs, des partenaires avec lesquels nous voulions travailler car ils représentaient l’image que nous souhaitions transmettre à nos clients. Ils étaient 10 au total.
Ces partenariats moraux, ont été mis en place début 2019 soit juste après les JTSE. La dynamique était déjà très positive car certains d’entre eux avaient déjà l’habitude de travailler avec Avab et connaissant bien nos produits. Nous avions juste à établir un autre mode de fonctionnement.
SLU : Ca veut dire quoi travailler autrement ?
Atika El Sayed : Ca veut dire créer une plus grande proximité entre eux et nous pour travailler ensemble sur des projets, des offres et sur la connaissance des produits ainsi que leur maintenance et leur installation. Nous avons commencé par des formations et démonstrations sur les nouveaux produits lancés l’année dernière. Nous avons réalisé ensemble également des démonstrations auprès de leurs clients.
Pour profiter au maximum des journées dans les locaux d’ETC France, un espace repas avec une cuisine est à disposition des visiteurs. On peut apporter sa nourriture ou commander dans un des nombreux restaurants de Saint-Denis.
SLU : Ont-ils une exclusivité géographique ?
Atika El Sayed : Nous couvrons toutes les régions, sans avoir établi de contrats particuliers au niveau régional donc il n’y a pas d’exclusivité, ni sur les produits, ni sur la région.
Chaque client a des affinités avec ses distributeurs. Nous respectons cela. Mais par nature, les clients ont tendance à travailler avec le distributeur le plus proche.
SLU : Sur le total de 10 revendeurs, combien sont situés en région parisienne ?
Atika El Sayed : Ils sont plusieurs, il y a Alterlite, So What et Dushow. Via un compte MyETC spécifique aux dealers, ils ont accès aux prix et aux références.
SLU : Comment réagissent les clients qui achetaient en direct chez Avab ?
Atika El Sayed : Avab a eu une histoire et un relationnel à part avec certains lieux en travaillant parfois en direct avec eux, tout particulièrement en Ile-de-France. Un de nos objectifs est de leur faire comprendre cette nouvelle démarche et de les diriger vers un de nos distributeurs.
SLU : En termes de tarif, ça change quoi pour eux ?
Atika El Sayed : Pour eux, ça ne change rien, sauf que la distribution du montant est faite différemment entre nous et nos partenaires. Donc ils ont toujours le même intérêt à travailler avec ETC. Il n’y a pas d’avantage particulier à travailler avec nous en direct.
En termes de prix, cela revient au même pour le client final. Et pour le support, nous sommes toujours présents mais nous préférons le faire au travers de nos partenaires. Plus nous travaillons avec eux et plus ils sont formés sur nos produits ce qui est gagnant-gagnant. Nous les accompagnons donc dans cette démarche.
SLU : Que se passe-t-il si un revendeur qui n’est pas identifié comme distributeur ETC a besoin de revendre certains de vos produits à un théâtre ?
Atika El Sayed : Nous allons l’écouter, essayer de comprendre ce qu’il veut de manière à le diriger vers un de nos distributeurs. Tout est fait en parfaite transparence pour qu’il n’y ait pas de problème.
SLU : Ce sont donc les distributeurs d’ETC qui assurent le SAV ?
Atika El Sayed : C’est notre stratégie à terme. Le choix de nos partenaires s’est fait sur trois critères dont le service après-vente. Cette semaine par exemple, Jérémy, notre responsable technique, est chez un de nos partenaires pour former sur une semaine, les équipes à la technique et à la maintenance de certains de nos produits.
Sur le chiffre d’affaires global que l’on a réalisé cette année, une partie vient du S.A.V. et de contrats de maintenance. Petit à petit cette partie sera transférée chez nos partenaires. Ce qui est important pour nous dans tous les cas, même si nous assurons encore une partie de la maintenance chez ETC, c’est de nous assurer que nos clients ont bien accès au S.A.V. qui leur est nécessaire.
SLU : De combien de personnes est constituée ton équipe
Atika El Sayed : En France nous sommes une vingtaine de personnes et les moyens que nous avons, dépassent largement cette équipe. La filiale ETC Ltd localisée en Angleterre nous a énormément aidés à gagner en expertise sur les produits, tout comme les États-Unis qui, en plus, nous soutiennent sur le plan marketing et vente. Nous avons d’ailleurs des collègues américains qui nous rendent régulièrement visite. Ce sont donc 3 salariés de plus qui fonctionnent pour nous en permanence, sans parler de ceux qui nous suivent à distance.
SLU : Tu as recruté combien de personnes et à quels postes cette année ?
Atika El Sayed : Nicolas Da Canal, qui travaillait à l’Opéra Bastille nous a rejoints au poste de responsable des ventes. Nous avons également recruté Alexis Vaneberg pour renforcer l’équipe technique. Enfin, nous travaillons avec un responsable marketing local, Jonathan Grimaux, qui est une ressource supplémentaire.
Le stock est bien entendu également au rez-de-chaussée. Deux grandes portes facilitent le chargement de matériel dans les camions. Un accès direct au showroom a aussi été prévu.
SLU : Où est situé le stock de matériel
Atika El Sayed : Une partie du stock est chez nous, ici en France, c’est aussi pour cela que nous avions besoin de plus d’espace. Mais il faut savoir qu’ETC a investi dans un grand hub en Hollande en plus d’un autre qui a ouvert en Allemagne pour High End.
Nous n’avons pas vraiment intérêt à tout stocker ici et sommes en train de nous organiser pour que les livraisons se fassent en direct. Aujourd’hui c’est en flux tendu. Il nous arrive de rentrer les produits très vite pour qu’ils repartent aussitôt, en particulier pour la partie EOS avec laquelle nous avons un succès extraordinaire.
SLU : Combien de consoles EOS vendues ?
Atika El Sayed : Nous sommes déjà à 140 consoles Eos installées en France en 1 an et demi alors que nous partions quasiment de zéro. Nous rattrapons vite ce retard mais nous avons encore une grande marge de progression, car cette console est un des best seller d’ETC. Nous avions une grosse crainte par rapport à la transition du Cobalt vers l’EOS.
Aujourd’hui, je rencontre des gens qui ont acheté un EOS ou se forment dessus et pas une seule personne parmi les plus adeptes du Cobalt n’a manqué de me dire : “Mais pourquoi on ne nous a pas montré ça avant”. Même si je peux comprendre la crainte de Jean-Louis et Christian parce que c’était un pari risqué pour une petite boite. ETC peut le faire grâce à des moyens financiers qui lui permettent de rebondir.
EOS Ti
SLU : Comment se partage le chiffre d’affaires entre ETC et High End ?
Atika El Sayed : High End représente aujourd’hui presque 15 % du chiffre global. En 2019 nous avons préféré nous concentrer sur le théâtre et consolider notre « core market ». Les produits High End Systems étant très qualitatifs, nous en avons installé essentiellement dans des opéras et des théâtres renommés.
Nous n’avons pas encore réellement adressé le domaine de la tournée et de l’évènementiel mais c’est dans nos road-map pour le futur, tout comme la TV et l’architectural. Nous avons des produits exceptionnels pour tous ces secteurs mais nous ne voulons pas nous disperser, il y a beaucoup à faire dans chacun de ces secteurs.
SLU : Comment ont évolué les ventes en 2019 ?
Atika El Sayed : Elles ont augmenté de manière assez significative. Nous avons fini l’année 2019 avec 45 % d’augmentation du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. Pendant une période de transition et de migration c’est positif. Aujourd’hui je peux dire très facilement que 77 % de nos ventes sont faites par eux. C’est un tournant important qui a été tout de même assez rapide. »
C’est l’heure d’un rendez-vous de conférence téléphonique pour Atika qui passe le passe le relais à Nicolas Da Canal, nouveau responsable des ventes chez ETC France.
ETC fort de ses 1 400 collaborateurs est le seul fabricant à proposer un catalogue assez large pour contenir des consoles, des projecteurs traditionnels et automatiques, de la machinerie, des gradateurs et du matériel réseau. Intégrer l’équipe commerciale d’ETC est un challenge que Nicolas Da Canal, nouveau responsable des ventes (Regional Sales Manager est son titre officiel chez ETC) a décidé de relever. Sa mission, comme il nous l’explique lui-même, est d’animer le marché sur la partie commerciale, c’est-à-dire le réseau de distributeurs.
SLU : Vous êtes combien dans l’équipe commerciale d’ETC France ?
Nicolas Da canal : « Nous sommes quatre dans l’équipe Sales et 2 dans l’équipe Customer service qui suit ensuite les projets des clients. Dans l’équipe Sales, il y a Philippe Roy que tout le monde connaît sous le nom de “Pilou”. Il est Field Project Coordinator, ou Coordinateur de projets. Pilou fait partie des gens qui viennent du terrain et que l’on a convertis en commerciaux. Il y a ensuite Sylvain Lotodé qui s’occupe de la coordination commerciale. Il fait la passerelle entre nous et le Customer-service dirigé par Nicolas Liabeuf.
Enfin il y a Virginie Vaz, qui est responsable des formations et des démonstrations. Elle fait un sacré boulot entre envoyer des consoles à droite et à gauche pour des démonstrations ou organiser des sessions découvertes de pupitres.
SLU : Qui anime ces formations ?
Nicolas Da canal : Ce n’est pas toujours Pilou sinon il ne ferait que cela. Donc nous engageons aussi des pupitreurs confirmés pour le faire. Notre travail avec Pilou c’est surtout d’aider notre réseau de partenaires à connaître nos produits et les accompagner pour des sessions de démonstrations chez des clients.
SLU : Avab Transtechnik France distribuait d’autres marques, comme Lumen Radio. Avez-vous gardé la carte ?
Nicolas Da canal : Oui, car ETC ne disposait que d’une petite solution wireless, le Color Source Relay. Aujourd’hui on intègre la technologie Multiverse de City Theatrical dans nos projecteurs et notamment dans de nouveaux produits comme le fos/4.
C’est une très bonne valeur ajoutée à cette gamme de produits car un émetteur Multiverse est capable de générer 10 univers. Par comparaison, pour avoir 10 univers en Lumen Radio, il faut 10 émetteurs, ce qui devient un peu complexe. Après on accompagnera la demande. Il est clair que le marché américain est très utilisateur de City Theatrical alors qu’en Europe on privilégie Lumen Radio. »
Conclusion
En plus d’avoir relevé le défi de faire évoluer le modèle qui avait été construit par Jean-Louis Pernette et Christian Rezgui, d’assurer la continuité des engagements tenus auprès des clients d’ETC, et ce malgré des transformations profondes, ETC France a su faire évoluer son marché et transformer l’essai.
C’est donc une belle aventure qui se dessine et se développe en s’attaquant maintenant à la vente des projecteurs High End sur le marché de la prestation et des plateaux de télé. Des projecteurs lumière, aux consoles, aux solutions rigging, les équipes commerciales et marketing de la filière France auront certainement de gros challenges à relever pour 2020.
En toile de fond, la disparition de Fred Foster aura créé un manque et un vide que le groupe a réussi à combler en confiant les rênes de la société à Dick Titus qui a dirigé l’équipe de direction d’ETC aux USA pendant 17 ans au poste de Président.
La patte de Fred est toujours présente dans la société. Un supplément d’âme qui semble être un des ingrédients principaux de la recette du succès. Chapeau à cette équipe hors du commun.
L’histoire de ce déploiement démarre assez classiquement par un : « Est-ce que vous pensez que c’est réalisable L-ISA aux Folies Bergère ? ».
La réponse c’est Arnaud Delorme ingénieur application chez L-Acoustics qui nous la raconte depuis la scène de ce théâtre parisien où un public nourri de professionnels s’est pressé pour une après-midi et une soirée de démos ponctuées par un showcase de Yael Naim mixé comme il se doit par Madje qu’on a eu le plaisir d’interviewer assez longuement.
Arnaud Delorme fait défiler ses graphiques depuis la scène des Folies Bergère. Il nous les a aussi confiés, merci à lui.
Arnaud Delorme : Cette question nous a été formulée par Olivier Hagneré, Directeur général en charge de la technique chez Novelty et Madje Malki, Directeur technique de Potar. La réponse n’a été donnée qu’après une phase d’étude servant à qualifier le projet, via des outils de design spécifiques.
Nous avons donc commencé par modéliser la salle en 3D dans Soundvision avec toutes ses colonnes et autres zones d’ombre et ensuite on a posé toujours de façon virtuelle le système central, dimensionné et placé de sorte à couvrir le plus possible d’audience.
Le choix s’est porté sur la nouvelle enceinte point source A15, un 15” avec un moteur de 3” sur guide d’onde équipé du système Panflex. Son ouverture horizontale de 110° permet de couvrir largement et deux modèles existent, la Focus en 10° vertical et la Wide en 30°.
5 ensembles de quatre A15 sont placés avec deux Focus en tête et deux Wide en bas d’assemblage et chacun de ces clusters recouvre le maximum d’audience possible.
La salle modélisée dans Soundvision avec toutes ses zones d’ombre en noir même si les obstacles manquent par volonté de clarté. Ici le fruit de la superposition des 5 clusters L-ISA. Le vert correspond aux sièges où elle est totale, le jaune où elle est partielle. Un très bon résultat.
Au bout de cette démarche de simulation, on délimite la zone de spatialisation totale de 70 % où les 5 clusters se recouvrent parfaitement et celle partielle où l’on n’a qu’une partie de l’immersion mais déjà un rendu supérieur à celui offert par l’habituel gauche/droite. On obtient une distribution du système scène de 5 dB et un SPL de 113 dBA.
Deux des cinq clusters de A15. Les deux boîtes du haut, des Focus, ouvrent à 10° verticalement d’où une ébénisterie offrant un volume de charge légèrement supérieur aux deux du bas, des Wide ouvrant à 30°. Les Panflex sont complètement rabattus à 110°. Derrière on voit bien les 8 KS21, les premiers subs « marron » employant des 21”
L’enceinte A15 a beau descendre à 40 Hz, nous avons complété le bas du spectre avec des ressources en sub pour être cohérent avec le système principal. On retrouve donc deux arrays endfire en montage cardioïde avec un total de huit KS21, ce qui génère une excellente distribution dans toute la salle, bien meilleure qu’en employant des subs en gauche droite et indispensable pour coupler avec un montage L-ISA.
La distribution de l’octave 30-60 Hz générée par les KS21, concentrée et piquée vers le bas par le montage choisi. Un résultat remarquable et qui permet, en concentrant toutes les sources ayant le plus de grave dans le cluster central, d’avoir une quasi-absence d’interférences dans le bas.
Afin de compléter la distribution et déboucher les zones d’ombre inhérentes à la nature même de la salle, du Syva est placé en bord du cadre de scène en infill et dans le nez de scène, quatre (bientôt 6) 5XT débouchent les premiers rangs et tirent l’image vers le bas.
Pour les parties sous balcon, des X8 sont distribuées. Il y a aussi un peu de démasquage en X8 au 1er balcon à cause cette fois-ci du second balcon, mais pour le reste, le A15 ne nécessite pas de rappels malgré un dernier rang de sièges placé à 40 mètres en haut du 2e balcon. Tout est prêt afin que le processeur L-ISA puisse prendre en compte le système dans sa globalité et fournisse la meilleure spatialisation à l’audience.
Le système au grand complet, à la fois le déploiement L-ISA et le complément distribué. En full range A. Un super travail. Remarquez les six 5XT. Ils sont placés dans le nez de scène. Arnaud Delorme m’a certifié que les deux manquants vont arriver. Il s’entraîne chez lui avec sa scie sauteuse ;0).
A partir de cette simulation on a pu dire oui à Olivier et Madje. La salle peut désormais répondre à toute demande de fiche technique.
Fred Blanc-Garin prend le micro
Après cette entrée en matière autour du projet et de sa mise en œuvre, la première écoute du système est confiée aux bons soins de Fred Blanc-Garin qui de toute évidence s’éclate à être sur scène et nous avec !
Fred Blanc-Garin en plein show, et il y en a de la vie dans cet homme !
Les extraits fusent avec, bien entendu, des comparatifs gauche / droite et L-ISA, alignés en SPL mais très en défaveur de la version gauche/droite, à la peine, face à l’implacable fluidité du rendu par objet. Quelques échantillons sonores présentent de légers défauts qui laissent penser à un problème de processing, mais il n’en est rien. Cette impression disparaîtra totalement lors du magnifique showcase de Yael Naim.
Ce détail mis à part, l’intégration des enceintes a été très bien réalisée par les équipes de Potar et de Novelty et le calage de l’ensemble ne souffre d’aucune critique. Le déplacement d’une voix de cluster en cluster est net et fluide à la fois, avec juste de petites différences de rendu liées aux interactions de chacun des 5 clusters avec la salle elle-même.
Comme proposé par Fred, on se balade dans l’orchestre mais aussi dans les deux balcons pour ressentir les zones 100 % L-ISA et celles moins bien servies, une balade pinailleuse que les spectateurs ne feront pas.
Les in et outfill à cour avec une Syva et son Syva Low pour remplir un peu les loges sous balcon, et une des nombreuses X8 qui viennent apporter vie à des sièges hors zone L-ISA.
Les premiers rangs sont pris par les 5XT et les infills en Syva, mais dès le 4e, on commence à ressentir de l’air venant en douche puis rapidement on est pris par les A15 et l’espace mono s’ouvre. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne, le sentiment de douche s’estompe et on retrouve un son de très belle qualité. On y reviendra.
La transition entre la partie immersive et le mixdown mono est très bien réalisée en phase comme en couleur, il faudra juste la réécouter à salle pleine où les 5XT seront plus rapidement absorbés.
Où que l’on aille à l’orchestre, on a du son, y compris sous la casquette formée par le balcon, une zone assez ingrate où prend place la console, une Venue S6L-24D. C’est un emplacement où il n’est pas facile de réellement travailler mais qui dispose d’un délai en X8 pour redonner un peu de vie au rendu.
Au premier comme au deuxième balcon, la distribution s’avère très bonne et même les sièges excentrés du 1er bénéficient d’une assez belle image sonore, certes moins large mais parfaitement raccord avec la vue que l’on a de la scène. Au deuxième balcon, la spatialisation s’estompe quelque peu à cause de la distance.
En revanche la fluidité du son, débarrassé des interférences propres au gauche/droite, est très appréciable même si tout en haut, l’extrême aigu durcit un peu. N’oublions tout de même pas que, pour absorbante qu’elle est, la salle est vide. La hauteur à laquelle sont accrochés système et subs fait que, une fois n’est pas coutume, le rendu est au moins aussi bon voire meilleur grave y compris, et surtout plus cohérent avec l’image de la scène, au balcon qu’à l’orchestre.
Yael Naim, accompagnée par l’ensemble Zéné dirigé par Bruno Kele-Baujard, photographiée depuis le balcon. Un moment délicieux et correspondant exactement à ce qu’on rêve d’entendre dans cette salle et très bien restitué par le système en A15.
Le magnifique showcase de Yael Naim avec son piano et ses choristes est aussi un révélateur de la très belle qualité de rendu des A15 avec un exercice loin d’être facile pour une enceinte devant raccorder un 15” sur un moteur de 3”. Les voix, il est vrai travaillées par Madje avec tout le talent qu’on lui connaît, sonnent avec une douceur, une précision et une neutralité qui étonnent quand on sait qu’une A15 peut sortir en crête 141 dB SPL. Les progrès en qualité sonore des enceintes à très haute sensibilité sont stupéfiants.
Madje est dans la house… tout baigne !
Après nous avoir offert des instants de bonheur avec une artiste dont il s’occupe depuis longtemps, Madje est revenu à sa console pour répondre à quelques questions.
SLU : Il paraît que tu t’es beaucoup mobilisé pour qu’un système L-ISA soit déployé ici. Tu comptes t’y installer ? (rires)
Madje : Non, je suis toujours le dirtech de ma boîte Potar après notre entrée dans le groupe Novelty. On me laisse toujours l’autonomie en termes d’idées et d’orientations, donc L-ISA ici est né de mon envie de sortir du gauche / droite et d’offrir du vrai bon son.
Madje devant la S6L en dotation aux Folies Bergère, son outil préféré et une console déjà très imbriquée dans l’univers L-ISA.
Deux lignes génèrent une telle interférence que depuis des années on lutte par une course à la puissance, ce qui dans ce type de salle marche encore moins bien et l’excite beaucoup. Mixer et diffuser par objet corrige ce problème et permet de travailler à des niveaux beaucoup plus raisonnables.
SLU : Pourtant je trouve que cette absence d’interférence libère pas mal la dynamique et les niveaux s’envolent un peu.
Madje : Ecoute un mix stéréo. Quand tu mixes pour ce format, tu essaies de lui donner le plus de relief possible ce qui a généré des méthodes comme la compression parallèle pour travailler la matière sans pour autant bouffer le son. On a pris des habitudes de remplissage de cet espace avec la volonté de tout entendre. On a des tas d’artifices quand on mixe. Perpétuer ces habitudes dans un format où l’interférence a quasiment disparu, la distorsion d’intermodulation nettement plus basse et tes sources beaucoup plus définies, n’a peut-être plus lieu d’être.
L’idée d’un mix où l’on travaillait des patates et le boulet, n’est plus d’actualité. Il faut mixer avec un autre esprit, beaucoup plus tourné vers le relief sonore. Si l’on parle d’impact, on l’a sans problème avec un gauche/droite de deux fois 12 boîtes, mais on le ressent uniquement au centre. Dès qu’on va sur le côté, il est mangé car le système est interférent. Aujourd’hui avec L-ISA, pied et basse passent sur un seul système, donc l’approche a changé.
Le système L-ISA au grand complet. La proximité entre les quatre 15” des A15 et les huit 21” des KS21, au maximum à une distance d’une demi-longueur d’onde, donne une netteté, un impact, une uniformité et un SPL au grave impossible en gauche/droite et encore plus avec des subs au sol.
SLU : L’outil est donc bon, il faut apprendre à s’en servir ?
Madje : Bien sûr, mais c’est un outil nouveau qu’il faut apprendre à maîtriser et très peu de gens ont la chance d’y avoir accès. Lorsque SLU est venu en reportage sur la tournée de Renaud, j’en étais à la 80è date, mais si vous étiez passés à une des premières, je cherchais mes petits (rires). J’ai l’impression qu’il faut faire un retour en arrière dans la prod.
Il faut apprendre à traiter l’objet et je reconnais qu’en demi-teinte c’est très beau, mais dans les moments forts, ce n’est pas évident. Je pense que du travail doit être fait de part et d’autre, côté constructeur comme côté utilisateur pour qu’on parvienne à bien exploiter le mix objet. Quoi qu’il en soit, une salle comme les Folies Bergère va offrir aux prods comme aux techniciens de s’initier au son de demain dans de très bonnes conditions.
Yael Naim, un showcase millimétré est parfait pour mettre en exergue le très joli rendu des voix humaines des A15.
SLU : Il n’y a aucun risque ici…
Madje : Aucun, d’autant que la voix sortira toujours bien une fois qu’on aura appris à ne pas la travailler en force comme avant. Il faudra faire preuve d’ouverture et ne pas chercher à tout prix le gras lié au grave couplé au sol ou encore ces dB en plus au milieu. Sans doute quelques groupes de musiques comme le Rap vont devoir faire un peu plus de chemin, mais les avantages l’emporteront. C’est mon nouveau bâton de pèlerin. Il existe un ailleurs (gros rires) !
SLU : Le calage a été entièrement fait avec des outils L-Acoustics ?
Madje : Oui et cela nous a bien facilité la vie. On est parti du processeur P1 qui attaque tout le système en AVB et accepte 4 micros de mesure. En mode analyse, il génère des séries de sweeps par enceinte et par zone qui sont ensuite stockés et permettent d’effectuer le calage en égalisation et délai off line. Tu peux même passer par la fonction auto-align qui propose 3 délais différents basés sur la moyenne des courbes. La salle a été entièrement cartographiée avec plus de 300 mesures.
Le détail poussé très loin, joli mais surtout indispensable si l’on veut disposer de toutes les zones d’ombre d’une salle ancienne.
Arnaud Delorme qui s’occupe des intégrations manipule parfaitement le P1, et j’ai voulu que l’ensemble des nouveaux algorithmes de L-Acoustics comme l’AutoFIR soient utilisés et que le calage respecte totalement leurs principes et leurs méthodes de calcul. Nous avons l’expérience du terrain, mais eux intègrent des paramètres auxquels on ne tient pas compte. Le résultat est étonnant.
SLU : Tu es pour une assistance par la machine ?
Madje : Si tu prends chaque cluster accroché de 4 boîtes, chacune dispose d’une patte d’ampli et d’une égalisation propre créée automatiquement. Le faire soi-même est impossible. Je valide entièrement la démarche de L-Acoustics d’autant que toutes leurs propositions doivent être validées par l’homme.
SLU : Où as-tu fait ton mix de ce soir ?
Madje : Ici… (Un ange passe. Très pro il a des chaussures de sécu, casque, gants…). Le mix sort du studio et je n’ai fait qu’attribuer les objets et régler les réverbérations, toutes internes (et magnifiques NDR). Les réglages sur la voix de Yael sont ceux du studio avec le même micro DPA. Je suis à fond sur la S6L et le son de cette console depuis qu’Avid est passé en 64 bits est excellent. Je fais tout avec. Je n’ai plus de périphériques du tout.
La salle avec son système L-ISA désormais à demeure éclairé par notre flash. Dans la réalité il est beaucoup plus discret.
Conclusion
L’installation de la toute première configuration immersive L-ISA dans un théâtre en France est une réussite et on n’en attendait pas moins de l’association entre Potar et L-Acoustics dont on connaît les liens très forts. Malgré le ratio pas idéal en termes de hauteur vis-à-vis de la largeur de la salle qui a contraint le système à être placé assez haut, un très grand nombre de sièges bénéficie d’un rendu spatialisé.
A gauche Olivier Hagneré, Directeur général en charge de la technique chez Novelty et, en train de parler, Frédéric Jérôme, le directeur des Folies Bergère.
L’abandon du gauche/droite et l’adoption d’un point unique pour l’infra apportent aussi un plus indéniable. Le choix des nouvelles enceintes A15 offre enfin la couverture très large nécessaire à L-ISA et une remarquable musicalité indispensable dans une salle à la programmation éclectique.
Comme nous l’a glissé Florent Bernard désormais Executive Director of Application Design & Education de L-Acoustics, « Le son redevient important dans un concert et il n’est plus interdit de voir des enceintes au même titre que des projecteurs. L-ISA a redémarré un dialogue grippé depuis longtemps avec les éclairagistes et les scénographes, mais du chemin reste à faire ! »
Il faudra malgré tout penser à réduire la pollution sonore propre à certains équipements d’éclairage et de vidéo. Quand le son numérique AVB se fait aussi silencieux, fidèle et avec une telle richesse de rendu et de positionnement dans l’espace, avoir un VP et ses turbines au-dessus de sa tête ou des lyres tous ventilos dehors, cela gâche un peu le plaisir.
C’est vrai aussi que depuis quelques semaines on savoure le bruissement des feuilles qui poussent et le chant des oiseaux qui se marrent de ne plus nous avoir dans leurs pattes…
Liste non exhaustive du matériel déployé aux Folies Bergère
10 x A15 Wide
10 x A15 Focus
4 x 5XT (6 prévues)
2 x Syva et Syva Low
12 x X8
4 x X8 au balcon bientôt remplacées par des Kiva II pour moins d’interférences avec la zone L-ISA.
11 x LA4X
2 x Processeur L-ISA (Main + BackUp)
Homo sapiens, productibus et mixatum de Tryo et accessoirement ingé son FOH, Bibou est un génial cumulard de la scène hexagonale impossible à arrêter avec son FFP2. Quand on retire le cordon secteur il bascule sur batterie !
SLU : Quels sont vos secteurs et zone d’activité
Bibou : Production de disques, Production de tournées, Management / Conseils d’artistes
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Confiné en famille dans une maison, avec un jardin et la possibilité d’aller au bureau si nécessaire… Ya pire comme contraintes ! Pensées aux copains/copines dans un confort moindre… Juste pas de fibre à la maison, ça impose la patience parfois !
Où êtes-vous ?
20km au Sud de Paris, dans l’Essonne
Quelle a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Beaucoup de choses à modifier, donc à réorganiser et surtout, reporter un AccorHotels Arena plein à craquer…
Et depuis le confinement ?
Beaucoup de visioconférences ! On ne s’est jamais autant réunis en ce moment grâce aux outils numériques ! On a du reporter 3 fois notre Bercy, on a préféré jouer la sécurité et on y sera -enfin- en scène centrale « à la Tryo » (gros challenge technique!) le 12 février 2021. Les festivals de cet été sont quasi tous reportés en 2021: triste et chouette nouvelle!
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Beaucoup de promos, et 30 festivals cet été (Printemps de Bourges notamment)
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
L’AccorHotels Arena en février 2021. Également la promo et le suivi commercial du nouvel album de Tryo sorti à l’occasion des XXV ans du groupe.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Difficile de juger sur un long terme. A court terne c’est certain ! Je ne fais pas de dessin, on est tous -ou beaucoup- logés à la même enseigne.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Intendance, vie de famille, culture (pas toujours avouable !), je garde une activité sportive à distance et surtout repos !
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Mails, visio conférences, coups de téléphone, organiser la production d’un mixage et d’un clip en mode « confinement ! » Et surtout répondre à un questionnaire 😉
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Retrouver les amis autour d’un verre, organiser un grand repas de famille !
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Se signaler bénévole pour aller aider dans un établissement de santé, respect pour ceux qui le font…
Et un grand Merci à tous les travailleurs indispensables, au sens large.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Profiter de ce moment inédit pour parler (au tel !) avec les amis perdus de vue depuis longtemps… Les vieux copains qu’on n’appelle jamais ou trop rarement…
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
Sur une vieille tournée Tryo, j’avais acheté des masques FFP2 (sans le savoir) car on avait une épidémie de je sais plus trop quoi (grippe, gastro-hybride,…) et pour blaguer, je portais ces masques à la régie, dans le tourbus….
Je m’en souvenais, j’ai fouillé à deux reprises dans mes tiroirs, mes flights, j’ai fini après un Tétris risqué par remettre la main dessus. J’ai retrouvé 3 masques qui me servent maintenant à faire mes courses sans stresser de m’approcher trop près d’un autre homo sapiens !
Yves Guégan, ingénieur technico-commercial de CODA Audio France, la filiale française privée de CODA Audio, confiné dans le Pays Bigouden, s’inquiète pour ses poules hésite à les balader en laisse ? »
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Yves Guégan : Je me déplace sur quasi toute la France, principalement le nord, l’ouest, sud-ouest et IDF
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Je vais très bien, mes proches aussi, fort heureusement, quelques suspicions chez certains amis mais a priori rien de grave.
Où êtes-vous ?
Avec ma chérie et ses enfants chez nous à Plonéour Lanvern en Bretagne dans le Pays Bigouden
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Une grosse partie de mon activité consiste à me déplacer chez mes clients, l’impact est donc fort, quelques jours avant le confinement j’étais en région lilloise et en région parisienne.
Et depuis le confinement ?
Déplacement réduit à néant, je respecte scrupuleusement le confinement en restant chez moi. Plus nous respecterons ce confinement plus vite nous pourrons reprendre un semblant de vie normale.
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Comme sans doute la plupart de mes confrères fabricants, tous mes rendez-vous, présentations, démos, formations… ont été annulés.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
N’ayant aucune visibilité pour l’instant sur une reprise d’activité dans notre secteur, tant qu’on ne sait pas de quelle manière le confinement sera levé, pour l’instant on prend son mal en patience.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Nous sommes au chômage partiel, nous avons la trésorerie qui nous permet de tenir quelque temps en ayant réduit tous nos frais de déplacements. Nous faisons les démarches nécessaires auprès des organismes afin d’avoir les aides nécessaires pour tenir au cas où la crise s’installerait dans le temps.
Mais je m’inquiète beaucoup plus pour mes clients, pour les festivals et concerts… Je vois mal revenir l’autorisation des grands rassemblements, ça ne me paraîtrait pas très cohérent de rassembler 2 000 ou 30 000 personnes dans une salle ou un champ dans ce contexte de pandémie. J’essaie de rester optimiste mais je suis réaliste, la reprise n’est pas pour demain.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Je perfectionne mon putting, je m’occupe de mon jardin et de mes poules avec lesquelles je ne respecte pas la distanciation sociale. Elles me kiffent mes poules.
Je bricole, je range, je nettoie les vitres de la maison… Je n’ai plus aucune excuse auprès de ma chérie pour lui dire que je n’ai pas le temps de le faire
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
J’ai encore à étudier pas mal de dossiers d’installation à moyen et long terme, je prends des nouvelles de mes clients, je peaufine tout ce que je n’ai jamais le temps de faire, bref j’ai de quoi encore m’occuper.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Voir mes enfants qui me manquent beaucoup, ils sont actuellement confinés au Havre.
Allez manger une crêpe et boire un verre de vin blanc avec ma chérie sur la terrasse d’un bar resto situé en front de mer à Penhors pas loin de la Torche, le paradis des surfeurs.
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Lire SoundLightUp bien sûr 🙂
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Prenez soin de vous et de vos proches.
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
J’hésite à aller balader mes poules en laisse dans le quartier, tu crois que j’ai le droit ?
Vincent Nast, concepteur/scénographe et directeur technique a trouvé le temps de faire voler son drone et même de ressortir son vieux saxo, ce qui fait bien rire ses filles.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Vincent Nast : Principalement des événements corporate mais aussi un peu d’événements grand public ou sportifs. Pas de région de prédilection, je bosse là où mes clients m’emmènent, en France comme à l’étranger.
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Nous allons bien, merci. Quelques connaissances ont été touchées mais, heureusement, toutes semblent s’en sortir.
Où êtes-vous ?
Chez moi, dans la pampa yvelinoise. Home sweet home, plus que jamais !
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
J’ai été impacté dès la fin février puisque je devais avoir un événement en Asie début mars mais il a été annulé par les autorités locales. Cela nous a surpris car, à ce moment-là, l’ambiance n’était pas du tout au confinement en France et nous étions loin d’imaginer ce qu’allait être cette pandémie.
Et depuis le confinement ?
Les premiers jours furent très actifs car il a fallu gérer les annulations et/ou reports. Mais passée la première semaine, tout est devenu calme, très calme, très, très calme. À y bien réfléchir, je crois que la deuxième semaine je n’ai eu qu’un ou deux appels à caractère professionnel.
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Par chance je n’ai eu (pour l’instant) que deux annulations définitives. Mais qu’en sera-t-il pour les projets de mai et juin qui, à ce jour, sont encore maintenus ? Personnellement je n’ai que peu d’espoir. Au mieux ils seront reportés, au pire… annulés.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Le congrès des Notaires, l’assemblée générale de la FFB, des symposiums, des séminaires, un mapping, cette fameuse soirée thaïlandaise… Tout est reporté à cette fin d’année, principalement sur les mois d’octobre à décembre.
Le souci est que cette période est déjà traditionnellement très chargée. Je crains donc de devoir refuser ou abandonner certains dossiers. C’est là que le manque à gagner apparaîtra réellement.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
L’impact est indéniable. Mon exercice s’arrêtant au 31 juillet, je ne peux même pas compter sur la reprise en septembre (si reprise en septembre il y a) pour sauver l’année. Heureusement le début de l’exercice fut bon et j’arrive à peu près à équilibrer.
Et, ayant peu de charges fixes, ma trésorerie me permet d’être serein pour quelques mois encore. Mais j’ai reporté tout investissement, tant sur le plan professionnel que personnel.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
C’est le côté positif de ce confinement : je prends enfin le temps !
Le temps de bricoler, de jardiner (ou plutôt de débroussailler !), le temps de faire voler mon drone, d’écouter des vieux albums, de lire autre chose qu’un brief ou un devis… et même le temps de ressortir mon vieux saxo, ce qui fait bien rire mes filles !
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Les événements, maintenus ou reportés, demandent souvent d’être revus. Les lieux, le planning, la jauge, les budgets, les messages… Tout a bougé. Il faut donc modifier (ou parfois même tout refaire) ce qui était validé depuis des mois. À défaut de nouveaux briefs cela m’occupe déjà bien.
Mais il me reste tout de même du temps que je mets à profit pour découvrir de nouveaux logiciels ou explorer plus en profondeur ceux que j’utilise déjà, à commencer par Cinema4D qui est un puits sans fond !
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Aller chez le coiffeur ! Et quand je serai à nouveau présentable, revoir les amis, faire un resto, aller voir un spectacle… Bref, retrouver une vie sociale,
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Plus que jamais il faut soutenir « les soignants ». Cela commence bien évidemment par le respect du confinement mais il existe d’autres façons comme, par exemple, le groupe FB « Makers contre le Covid » qui organise la fabrication des visières de protection qui manquent cruellement aux soignants. Donc si vous avez une imprimante 3D vous pouvez aider.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Cette crise soulève beaucoup de questions et met en lumière certaines failles de notre société. Mais elle génère des élans de solidarité et des prises de conscience qui, j’espère, seront plus tenaces que ce virus.
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
En ne sortant que tous les 10 jours pour faire le plein du frigo il m’est hélas difficile d’avoir quelque chose de surprenant à raconter !
Ubitech, le centre de formation dont nous avions parlé dans un article précédent (Lien ici), prépare la reprise progressive post confinement, dans le respect total des exigences sanitaires dictées par le gouvernement.
En accord avec les directives de l’Etat et des préfectures du sud, ainsi que dans le respect des conditions sanitaires nécessaires (gel hydroalcoolique, masque, distanciation sociale, nombre maximum de stagiaires par salle…), Ubitech a d’ores et déjà partagé un planning de formations démarrant fin mai – début juin pour les professionnels ayant à cœur de se former.
De plus, et pour pouvoir s’ajuster en fonction de l’évolution des mesures gouvernementales à venir en matière de déconfinement, des possibilités de e-learning permettront de se former à distance à Vectorworks, aux parties théoriques du Caces et de la nouvelle Licence Télépilote de Drone.
Au centre Nicolas Varlet, directeur d’Ubitech Formation, entouré de deux des formateurs du centre Florent Maurin à gauche et Ludovic Maurin à droite.
L’équipe d’Ubitech a en effet ajouté à son catalogue deux nouvelles formations dont Licence Télépilote professionnel de Drone avec option Photogrammétrie ou Prise de vue photo vidéo et Technicien compétent CTS 52.
– La Licence Télépilote professionnel de Drone dure 13 jours au total et permet d’apprendre à piloter un drone en conditions professionnelles en plus d’avoir légalement le droit de l’utiliser selon certaines conditions encadrées par la loi.
Plusieurs options viennent ensuite compléter cette formation parmi lesquelles la Photogrammétrie. Ce domaine qui intéresse notamment les régisseurs généraux et les directeurs techniques permet d’effectuer des relevés de plans d’un site pour préparer un festival par exemple.
A l’issue de la formation, le stagiaire aura ainsi acquis les connaissances indispensables pour réaliser des opérations de post-traitement de photogrammétrie au profit des professionnels de la mesure avec le logiciel Photoscan. D’autres options pourront également compléter cet apprentissage au pilotage de drone comme la prise de vue photo et vidéo.
– La Formation CTS 52 – Technicien Compétent en Chapiteau Tente et Structure est une certification permettant d’assurer la sécurité des établissements recevant du public (ERP).
Les dates et lieux prévus (ces informations sont susceptibles d’être ajustées)
Chez D6 Bell Light, c’est Jojo, le plus vieux Fresnel du parc qui répond au questionnaire, au nom de tout le matos confiné de la société.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Jojo : Nous travaillons dans le spectacle en l’Île de France pour donner un coup de main à nos collègues qui sont installés dans des salles, nous sommes aussi parfois en extérieur.
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
L’ensemble de mes collègues va bien même si au bout d’un mois et demi, on se sent un peu à l’étroit dans nos flight-case. Le plus dur, c’est pour les asservis, ils ont des fourmis dans la lyre à force de ne pas pouvoir bouger. Mais, ce sont surtout les humains qui nous inquiètent.
Où êtes-vous ?
Dans notre dépôt à Ivry sur Seine près de Paris mais certains d’entre nous sont restés dans des théâtres parce qu’ils étaient trop loin pour rentrer. Mais ça ne nous inquiète pas.
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
D’abord, on s’est rendu compte que nos humains (ceux qui travaillent chez D6BL – ceux qu’on voit tous les jours) continuaient à venir dans les locaux mais ils ne nous sortaient plus dans les camions et ne nous emmenaient plus dans les théâtres. Ils parlaient d’annulations…
Et depuis le confinement ?
On ne voit plus, personne ! Même pas pour nous dépoussiérer, nous brancher ou nous allumer ! Des fois, il y en a un qui passe mais ne s’occupe pas de nous, il va dans les bureaux. Pour les autres, on a entendu parler de télétravail et d’activité partielle mais on ne sait pas exactement ce que c’est…
Quels ont été les principaux projets annulés ?
D’après moi, ce sont toutes les salles où nous allons habituellement qui sont fermées et les spectacles sont annulés ! Je ne suis pas certain, mais j’ai entendu un humain en parler.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Nos sorties habituelles on ne sait pas jusqu’à quand.
Souvent, les meilleurs d’entre nous partaient en vacances à Avignon ou ailleurs, mais je crains que cette année, nous restions tous au dépôt cet été.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
D’après ce que nous savons, même les humains ne savent pas trop…
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
On fait des grandes réunions de matos, on échange nos meilleurs souvenirs. On a essayé d’avoir plus d’infos de l’extérieur, car certains d’entre nous sont Wireless mais ils n’ont pas encore réussi à se connecter à internet. Il y a bien une ou deux enceintes qui ont essayé de mettre un peu d’ambiance mais le cœur n’y était pas. Sans les humains qui tapent dans leurs mains, il y a comme un vide !
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Nos humains se sont inscrits sur une plate-forme : Prestataires Solidaires pour nous faire sortir un peu. La distrib’, les passages de câbles, la structure et même les camions se tenaient prêts. Mais il ne s’est rien passé, peut-être que les parcs axés sur l’événementiel étaient plus utiles.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
En ce qui me concerne, j’espère me prendre un bon petit test, peut être un petit coup de soufflette et briller ! Mais vous savez, je ne sors plus beaucoup, j’ai plus de 50 ans et il y a des petits nouveaux à led qui ne s’en sortent pas si mal. Moi, je reste quand même au dépôt… On ne sait jamais pour faire un petit coup de déco !
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
J’entendais l’humain qui vient des fois au bureau dire qu’il se passe plein de belles choses individuelles un peu partout. Il disait aussi que beaucoup d’humains avaient un avis sur tout… et que cela l’agaçait parfois un peu.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Conseillez aux humains de se tenir tranquilles et de faire attention aux humains fragiles.
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
Le confinement a créé des liens étonnants dans le dépôt. J’ai vu récemment une boule à facette faire l’œil à un caisson de grave !
Vincent Murzeau, Technicien Lumière, entre deux petits plats qu’il cuisine lui-même, fait travailler ses abdos et découvre les joies de la corde à sauter.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Vincent Murzeau : Audiovisuel, Spectacle, Mode France et international
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Plutôt bien, légère toux depuis 2 jours mais pas d’autres symptômes.
Où êtes-vous ?
Saint Michel Sur Orge dans l’Essonne
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Pas d’impact avant le confinement
Et depuis le confinement ?
Plus aucun travail même à la “Française des Jeux” où les tirages se font avec le personnel fixe.
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Concerts Bercy, Zénith, Casino de Paris, Folies Bergère…
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Concert Tryo peut-être, pour le reste rien de prévu
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Impact raisonnable en mars car 7 dates annulées mais 5 payées en principe. Pour avril, zéro boulot, donc certainement des revenus proches de zéro car grosse carence à épuiser.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Nettoyage, bricolage, abdos et corde à sauter (pas la peine de rire)
Cuisine…
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Néant…
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Aller voir la famille et les amis
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Essayer de créer une coordination de tech pour aider les personnels soignants et lieux de soins en mettant à dispo les moyens et personnels dont on dispose.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Jean-Louis Dagorno, ingé son retraité, goûte ce confinement presque avec délice, une nouvelle aventure de la vie, somme toute, qu’il faut vivre pleinement.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Jean-Louis Dagorno : Le son dans toutes ses formes et applications
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Nous sommes Impecs sur toute la ligne d’autant que nous avons suivi notre bon sens dès le début avant même le confinement. (Par exemple porter un masque quand c’était nécessaire comme dans les transports en commun.
Où êtes-vous ?
A Dinard en Bretagne là où les gens sont les plus sérieux (sourire)
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Perte des concerts et des festivals auxquels je devais participer
Et depuis le confinement ?
Plus rien
Quels ont été les principaux projets annulés ?
J’attends une décision concernant le Festival de Ramatuelle
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Tout le monde se donne RDV en septembre mais ça sent la pléthore donc qui vivra verra.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Je suis un écureuil. Depuis tout petit je ne vis pas à crédit, nous verrons.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Jardin, anglais, espagnol, littérature, repas bios et goûteux, phones philo et news avec mes amis et bien entendu échanges vidéo permanents avec mes petits et grands enfants. Je n’oublie pas un regard extrêmement critique sur l’actualité et donc une expression journalière sur FB. Nous sommes encore en démocratie et la moindre des choses est d’y participer activement. Je suis donc sûr occupé très gentiment. Ah ! Oui ! J’ai aussi creusé un tout à l’égout de 30 m (une paille hé hé).
Le son c’est un sentiment intime auquel il faut laisser du temps de réflexion/poésie mijoter en soi pour permettre à l’émotion sonore de surgir au coin d’un hasard.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Revoir ma famille le plus vite possible mais pour l’instant je goûte ce confinement presque avec délice, une nouvelle aventure de la vie somme toute qu’il faut vivre pleinement sinon t’attend le Messie et tu attends tu attends…
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
J’encourage tous les intermittents de toutes tendances à se regrouper pour lutter car ce ne sera très difficile. En ce moment mon métier est beaucoup tombé aux mains de comptables, financiers et banquiers divers… Les Artistes les vrais se raréfient… Non ce ne sera pas facile.
J’encourage et soutiens nos vrais héros de vie courante.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Suivez vos sentiments les plus nobles et Basta
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
Hier en parlant avec un chanteur, ROÉ (Soledad) je me suis rappelé une anecdote que j’ai érigée en règle de conduite.
J’avais cette année-là, j’ai reçu une des toutes premières O2R Yamaha sorties (Alain Français avait reçu l’autre). J’étais très excité et de suite je l’utilise pour travailler avec ROÉ.
Après quelques jours, celui-ci remarque négligemment « on dirait que tu fais des dessins » et là j’ai compris qu’au détriment de l’écoute pure j’accordais un regard trop important aux formes d’EQ et aux infos écrites.
Je bannis systématiquement depuis « tant que faire se peut » toutes les lectures d’écrans pour laisser parler les oreilles et le cœur, et l’âme finalement. Ces écrans et mémoires tellement pratiques enferment aussi souvent notre créativité, méfions-nous.
ETC annonce deux nouvelles familles de produits conçues pour fonctionner ensemble de manière cohérente. ArcSystem Navis est une ligne de luminaires à led offrant une lumière pure et une conception modulaire pour des installations harmonieuses.
F-Drive est un nouveau système centralisé de commande et d’alimentation de luminaires à led, offrant une conception intuitive avec des cartes de sortie personnalisables. Ensemble, Navis et F-Drive forment un système à leds puissant et adaptable à tout espace.
Elégante, la gamme de luminaires Navis privilégie la facilité d’installation, l’absence de problèmes de maintenance, la personnalisation sur le terrain et une belle lumière avec des optiques de haute qualité et une gradation linéaire. Ils sont disponibles en plusieurs températures de couleur allant de 2 700 K à 5 000 K ainsi qu’une option de mélange de couleurs RGBW.
Une variante Fade to Warm (simulation de lampe à incandescence) est également disponible pour la version 3 000 K. Elle fournit une lumière intime et chaude à des niveaux d’intensité plus faibles, souvent préférée dans les espaces hôteliers.
Sur le terrain, on peut effectuer des changements esthétiques en quelques secondes, grâce à divers enjoliveurs magnétiques, à des accessoires optiques clipsables et des lentilles à angle de faisceau variable “twist-and-click”.
Le spot encastrable Navis 100 présente un petit format (100 mm de hauteur seulement) et trois griffes de serrage convenant aux faux plafonds de 0,5 à 20 mm d’épaisseur.
On peut convertir n’importe quel Navis 100 en solution cylindrique à montage en surface ou en suspension en le glissant dans les accessoires spécialement conçus.
De plus, un accessoire pour wash mural est disponible en option. Il transforme instantanément le Navis 100 en un luminaire capable de fournir une couverture lumineuse douce pour une application murale ou dans un couloir.
Contrôle de l’alimentation F-Drive
La solution de contrôle de l’alimentation F-Drive, optimisée pour un usage direct avec les luminaires ArcSystem Navis, est aussi compatible avec des luminaires de fournisseurs tiers. F-Drive fournit un concentrateur accessible à tous les composants critiques qui contrôlent un système LED à l’aide d’un câble standard muni de connecteurs RJ45.
Selon les besoins de l’installation, la famille F-Drive comprend une option de montage en rack (R12) et une option à montage mural (W1).
L’option R12 comporte 12 emplacements pour des cartes de sortie interchangeables disposant chacune de quatre canaux de sortie d’alimentation. Les cartes de commande sont compatibles avec une multitude de luminaires led, qui s’alimentent à courant constant ou à tension constante.
Les cartes sont remplaçables à chaud, et on peut donc apporter des modifications tout en maintenant l’alimentation du reste du système à LED. Compact, le F-Drive R12, n’utilise que 3U de hauteur en rack, et fournit l’alimentation et les données pour jusqu’à 48 luminaires Navis 100 contrôlables indépendamment.
L’AES a lancé une campagne de financement pour assurer pérennité de la Société pendant la crise. Le but de l’initiative est de recueillir 500 000 dollars d’ici le 1er juin.
Dans un appel aux parties prenantes de l’AES, la présidente de l’AES, Agnieszka Roginska, a reconnu que de nombreux membres de l’AES, parmi les partenaires fabricants et prestataires de services de la Société, sont confrontés à leurs propres défis en cette période de bouleversement mondial.
AES President Agnieszka Roginska
« D’autres », a déclaré Roginska dans sa lettre, « peuvent être dans une position plus stable et en mesure de contribuer à nouveau à la Société. Si votre capacité le permet, pouvons-nous vous demander de faire une contribution financière pour aider à ce que votre AES traverse ces temps sans précédent ? »
Depuis le lancement de la campagne, de nombreuses personnes ont renouvelé leur adhésion, choisissant dans certains cas de la prolonger de plusieurs années comme investissement dans la Société et dans leur avenir personnel dans l’industrie. Des contributions spécifiques à la campagne allant de 5 $ à 4 500 $ USD ont été faites, pour un total de plus de 23 000 $ USD. « L’AES est extrêmement reconnaissante pour toutes ces contributions », a déclaré Roginska.
Les membres et partenaires de l’Audio Engineering Society ont une perspective unique sur les avantages que la Société apporte aux individus pour leur professionnel et pour l’industrie audio dans son ensemble. En 70 ans, l’AES a fait avancer l’industrie audio par son travail déterminant sur les normes, la promotion de la recherche audio, le développement d’événements marquants et l’éducation couvrant toute la gamme des technologies audio et leurs applications.
Bien que l’AES fonctionne avec un budget allégé pour une organisation de sa taille, son personnel en petit nombre mais dévoué et son leadership bénévole travaillent sans relâche pour guider la Société à travers cette crise qui engage les générations, en étudiant une myriade de sources possibles de revenus durables tout en explorant de nouvelles initiatives pour poursuivre sa mission et offrir des avantages aux membres en temps opportuns et pertinents.
Chaque programme et activité auxquels la Société participe, dépendent du soutien des membres. « Les dons peuvent être effectués sur le site Web AES www.aes.org ou via votre compte PayPal https://paypal.com (utilisez la fonction “Envoyer”de PayPal pour acheminer votre don directement vers [email protected]). Aucun don n’est trop petit.
En guise de remerciement spécial, l’AES reconnaîtra les personnes ayant fait des contributions de 400 $ USD avec un statut de membre de soutien de trois mois. Les individus contributeurs à 500 $ USD recevront le statut de membre de soutien jusqu’en décembre 2020. Les particuliers et les entreprises peuvent également offrir une adhésion à des collègues ou amis confrontés à des défis économiques grâce au programme d’adhésion-cadeau AES.
« En travaillant ensemble, l’AES va persévérer », proclame Roginska. « Nous apprécions votre réflexion à cette demande. Visitez AES.org pour en savoir plus sur ce que l’Audio Engineering Society peux vous offrir en termes de moyens d’écouter, d’apprendre et de vous connecter à des confrères et des professionnels de l’audio du monde entier. »
Après avoir bricolé, rangé, nettoyé et fait des travaux, Jérôme Bréhard, Directeur Général Associé d’Axente a même remis en route un Solex et une moto qui n’avaient pas roulé depuis plusieurs années.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Jérôme Bréhard : Nous sommes Distributeurs de matériel Audio, Lumière et Structure en France.
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Côté santé tout va bien ! Ma famille et l’ensemble de mes collaborateurs vont bien. Nous avons renvoyé tous les membres de l’équipe chez eux dès le lundi 16 mars, tout en assurant une permanence minimum (téléphonique, réceptions et expéditions).
Où êtes-vous ?
Je suis confiné chez moi à Marcoussis avec ma famille, mon chien et des poneys. J’ai la chance d’avoir un grand jardin.
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Après un début d’année en forte croissance, nous avons eu quelques reports de commandes mais l’activité restait très correcte.
Et depuis le confinement ?
Nos clients prestataires, installateurs et revendeurs sont quasiment tous à l’arrêt, donc nous avec. Restent quelques affaires d’intégration qui ne se sont pas arrêtées.
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Principalement les visites sur les salons internationaux comme le Prolight+Sound et les déplacements chez nos partenaires étrangers.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Nos ateliers techniques et « Apéros » organisés en région seront remis en route dès que possible.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Il est clair que pour nous, 2020 sera une année noire. Et 2021 probablement une année grise… Mais nous avons la chance d’avoir une structure solide et une équipe motivée et combative. Nous restons disponibles et à l’écoute de nos clients pour les accompagner. Notre métier ne peut pas disparaître. Il peut ralentir ou se transformer mais je suis sûr que nous passerons ce mauvais cap.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
J’ai fait en un mois, du rangement, du nettoyage et des travaux qu’il m’aurait fallu 15 ans à terminer. J’ai même remis en route un Solex et une moto qui n’avaient pas roulé depuis plusieurs années. On tue le temps comme on peut…
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
Je garde le contact avec mes équipes et nos clients. C’est également le moment de se recentrer sur les choses importantes comme la santé et le moral de ceux qui nous sont proches. Nous devons être solidaires dans cette épreuve.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
Aller voir ma famille à La Rochelle (si possible).
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Nous avons commencé à réfléchir sur l’adaptation de l’organisation au sein de l’entreprise lors de la reprise pour la sécurité de nos salariés et de nos clients. Nous avons, entre autres, commandé des masques lavables.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Je voudrais remercier Didier Moinereau Vice Président de la CPME91 IDF pour ses actions auprès des décideurs politiques pour défendre, entre autres, notre industrie du spectacle vivant et de l’événementiel. J’invite tous les chefs d’entreprise en difficulté à se rapprocher de lui. Il sera de bon conseil (lien ici).
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
Je suis content de voir que ma femme et mes enfants peuvent me supporter à la maison alors que depuis plus de 20 ans je suis peu présent. C’est une sensation agréable.
Evangéline Pirot, Directrice Générale, Audio-Technica France salue l’aide des syndicats aux entreprises audiovisuelles et leur action auprès du gouvernement pour limiter les dégâts.
SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?
Evangéline Pirot : Nous fabriquons et distribuons des produits à destination des marchés de l’Installation et Intégration audiovisuelle professionnelle, de la sonorisation d’événements, des studios, des broadcasters et pour les musiciens, photographe via un réseau de revendeurs MI, photo et audiovisuel. Enfin nous proposons également des produits audio pour le grand public.
Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?
Heureusement toute l’équipe est en forme et n’a pas été touchée par le virus. Tous mes proches vont également très bien, nous aimerions tous être plus près les uns des autres. Les nouvelles technologies sont un vrai bénéfice aussi bien professionnellement que personnellement.
Où êtes-vous ?
Chez moi en télétravail, comme tout le reste de l’équipe.
Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?
Il n’y avait pas d’impact notable avant le confinement, les commandes, les projets continuaient d’affluer.
Et depuis le confinement ?
L’impact a été immédiat et brutal. Du jour au lendemain notre carnet de commandes a drastiquement baissé et tous les projets se sont arrêtés.
Quels ont été les principaux projets annulés ?
Hormis les salons professionnels de cette année, pour l’instant il semble que les projets d’installation par exemple soient plutôt reportés, mais à la fin du confinement nous en saurons plus.
Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?
Des installations de systèmes de conférences. Nous sommes partenaires du MOTOGP. Malheureusement le Grand Prix qui devait se dérouler en France en mai est reporté pour l’instant. Les jeux Olympiques qui cette année devaient se dérouler à Tokyo au Japon, pays d’Origine d’Audio-Technica… Rdv en 2021.
Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?
Pour l’instant difficile à dire, notre priorité est de maintenir la trésorerie et préserver tous les emplois. Nous avons revu les horaires de la société qui n’est ouverte que le matin et avons fait appel au mécanisme d’activité partielle.
Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?
Rien de bien original, j’ai découvert le sport en visio live… Il y a beaucoup moins d’excuses de ne pas aller à la salle de sport quand celle-ci est dans votre chambre. Je fais de la cuisine, surtout des desserts mais pas trop… J’en profite également pour faire quelques photos. Etant en appartement le tour est vite fait, mais j’ai pas mal d’orchidées alors quand le soleil les baigne de sa lumière, difficile de résister.
Comment occupez-vous votre temps professionnel ?
J’ai pas mal de réunions téléphoniques avec mes collègues français et européens pour mettre en place le plan de continuité d’activité. C’est aussi l’occasion de préparer la suite, de réfléchir au meilleur moyen d’aider nos clients et partenaires.
Nous proposons notamment des programmes de formation sous forme de webinaires, YouTube live que nous ne faisions pas et continueront après la crise. Mais surtout nous gardons le contact avec eux. Les journées restent denses.
Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?
C’est un lundi, j’irai au bureau 😉 Quoi qu’il en soit, je pense qu’il va falloir rester prudent, malheureusement la vie d’avant ne sera pas pour tout de suite, mais dès que possible j’irai embrasser ma famille en province.
Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?
Les syndicats professionnels de nos secteurs se mobilisent et sont sur le front pour parler en notre nom auprès du gouvernement et défendre nos intérêts. Grâce à notamment la FICIME j’ai obtenu beaucoup d’informations et de soutien dans les débuts du confinement où il a fallu organiser la nouvelle vie de la société. La FESAC est active auprès du gouvernement pour que la culture ne soit pas le parent sacrifié de cette crise.
J’aimerais également souligner la créativité de tous ces artistes qui se mobilisent pour proposer des concerts en ligne, des vidéos incroyables d’orchestres jouant à l’unisson pour permettre à la musique de continuer à être diffusée.
Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?
Restez chez vous, mais restez connectés à vos proches, vos collègues, vos clients, partenaires bref tous ceux qui animent votre quotidien habituellement.
Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?
J’habite près d’une grande avenue, au début du confinement la circulation était devenue si rare que je pouvais ouvrir toutes les fenêtres et apprécier le silence et le chant des oiseaux… Malheureusement c’est déjà moins le cas…
Venant compléter le système en colonne portable Evolve 50 sorti il y a deux ans dans la gamme Electro-Voice, L’Evolve 30M présenté en début d’année incorpore un mélangeur numérique à huit canaux (d’où le M) et se veut donc encore plus polyvalent mais pour des audiences plus restreintes avec une puissance embarquée plus faible. Il reprend par ailleurs les caractéristiques générales qui ont fait le succès de son aîné.
Le système EVOLVE 30M est équipé d’un ensemble de fonctionnalités complet, notamment une table de mixage numérique huit canaux, des effets intégrés de qualité studio et la télécommande de toutes les fonctions audio, effets, et mixage via l’application Electro-Voice QuickSmart Mobile (disponible via l’Apple Store et sur Google Play).
L’application, avec une interface utilisateur intuitive, utilise la technologie Bluetooth Low Energy (BTLE) pour le réglage et la surveillance de tous les paramètres de jusqu’à six systèmes EVOLVE 30M simultanément. Le streaming haute résolution à faible latence garantit par ailleurs d’excellents résultats en lecture.
Tout cela en fait un choix approprié pour les musiciens / interprètes solo et les petits groupes musicaux – ou pour toute application qui nécessite un système facile à utiliser, portable et léger avec une connectivité, un contrôle, une couverture et un niveau de sortie élevé par rapport à sa taille.
Pour des événements tels que les mariages, la console de mixage permet au même système de prendre en charge les divers micros et entrées nécessaires pour les intervenants, les musiciens et la musique d’ambiance, le tout avec suffisamment de puissance pour remplir la piste de danse.
La colonne de l’Evolve 30M disséquée met en évidence les différents éléments constitutifs.
La colonne fait appel à six haut-parleurs large bande à moteur Néodyme de 2,8’’ montés en ligne acoustique. Elle offre une couverture horizontale de 120° et une ouverture verticale asymétrique de 40°. Son coffret est réalisé en matériau composite durable et intègre une poignée ergonomique en aluminium.
Le caisson de basses, doté d’un HP 10’’ longue excursion, est logé dans une ébénisterie en contreplaqué de 15 mm avec un évent à flux laminaire haute efficacité. Les deux éléments sont interconnectés par un mât en aluminium en deux parties avec câblage interne et verrouillage magnétique.
L’amplificateur classe D embarqué fournit jusqu’à 1000 W de puissance crête : 500 W au caisson de basses et 500 W au réseau de six HP. Les haut-parleurs sont protégés par une grille en acier noire. Une version blanche sera également bientôt disponible.
L’arrière du sub avec les différents connecteurs d’E/S et le panneau de commandes.
Le panneau de commande de l’EVOLVE 30M avec le DSP QuickSmart permet le paramétrage du système via un écran LCD et un bouton encodeur unique ou depuis l’application. Les fonctionnalités comprennent quatre préréglages (musique, direct, parole, club), un égaliseur système à trois bandes, un égaliseur graphique à sept bandes (en mode mélangeur), cinq préréglages programmables par l’utilisateur (stockage et rappel), une alimentation fantôme, la surveillance visuelle de l’état du limiteur, le contrôle du niveau d’entrée avec vumètres, et un contrôle de volume principal.
Développée en collaboration avec l’équipe d’ingénierie électronique de Dynacord, la table de mixage numérique intégrée dispose de plusieurs entrées :
4 entrées combo micro / ligne XLR / TRS, une entrée ligne combo stéréo XLR / TRS, une RCA, une sur jack 3,5 mm stéréo, une entrée instrument Hi-Z, le tout avec des pré-amplis de qualité professionnelle. Une large gamme d’effets (30 préréglages, y compris chorus, retard, et réverbération, via deux canaux FX), un départ aux et une commutation au pied, minimisent le besoin d’équipements externes.
Quelques caractéristiques :
– Réponse en fréquence : 43 Hz – 20 kHz (-3 dB)
– Niveau max SPL : 127 dB
– Dispersion : 120 ° H x 40 ° V (asymétrique)
– Puissance LF : 500 W
– Puissance HF : 500 W
– Fréquence de raccordement : 200 Hz
– Dimensions : sub 530 x 345 x 471 mm (H x L x P), colonne 825 x 102 x 172 mm, pied 929 x 48,5 x 55 mm
– Masse : sub 20,3 kg, colonne 4,7 kg, pied 1,25 kg
– Accessoires : housse pour sub et sac pour colonne et pied