LumenRadio AB, dont le siège est à Göteborg, a annoncé le 20 mars 2020 l’acquisition de Wireless Solution Sweden AB. Ensemble, les deux sociétés deviendront le leader incontesté du marché de la commande lumière sans fil pour l’industrie professionnelle.
Grâce à la fusion de ces deux sociétés suédoises, c’est un poids lourd, avec la puissance nécessaire pour dominer et orienter le marché du DMX sans fil, qui naît.
LumenRadio et Wireless Solution ont contribué à transformer l’industrie de l’éclairage en développant une commande d’éclairage sans fil fiable, aujourd’hui utilisée par le cinéma et la télévision, l’éclairage scénique et l’éclairage architectural. Les deux sociétés ont beaucoup d’expérience et une grande expertise dans le domaine de la communication sans fil et de l’ingénierie, et ensemble, elles seront mieux armées pour répondre aux futures exigences de leurs clients.
Alexander Hellström, PDG de LumenRadio, déclare : « Nous sommes vraiment ravis ! Ensemble, nous allons définir la norme sans fil de l’avenir et avec toute la haute technologie et le savoir-faire que Wireless Solution a accumulés au cours des deux dernières décennies, nous sommes convaincus que nos clients actuels et futurs tireront grand bénéficie de l’offre commune. »
« L’éclairage professionnel est une activité totalement rationnelle, où les enjeux sont importants, et qui met la pression sur les acteurs techniques pour qu’ils fournissent toujours, ce que Wireless Solution, sous la direction dévouée de Niclas Arvidsson, a réussi avec succès au cours des deux dernières décennies, » poursuit Alexander.
L’entreprise consolidée aura plus de 50 employés et réalisera un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 millions d’euros, avec des produits et des solutions complémentaires s’adressant à une clientèle beaucoup plus large, plus diversifiée géographiquement et sans doublons. Les deux marques seront gérées séparément et conserveront leur identité propre sur le marché, avec la ferme conviction que les clients et les fournisseurs bénéficieront de la puissance accrue de cette nouvelle entité.
« Je suis heureux et convaincu que la marque Wireless Solution continuera de prospérer dans le nouveau contexte de LumenRadio, » déclare Niclas Arvidsson, propriétaire et PDG d’Interlite. « Je pense que cette fusion est excellente pour nos clients et pour l’industrie en général. Les conditions d’une norme véritablement mondiale pour le DMX sans fil sont désormais remplies, » poursuit-il.
Comme souvent avec les shows proposés par Ugo Berardi, le boss de Ugo&Play, électrique et symphonique se mélangent. Ca tombe bien, Queen a toujours pratiqué ce mélange des genres. Nous retrouvons donc un plateau où une formation rock, avec 4 voix indispensables pour couvrir la tessiture de Freddie Mercury et les chœurs de Queen, est entourée par un orchestre choisi dans chaque pays.
Ici c’est le désormais fameux Yellow Socks Orchestra, aussi français que son nom ne le dit pas. Vincent Mahé enfin, l’âme de Sextan, est sorti de ses studios pour mixer par objets beaucoup de sources, un exercice multivoies qu’il a appris au galop et qu’il nous racontera un peu plus bas.
Honneur aux sondiers de Queen Symphonic. Un éclairagiste et non des moindres s’est glissé dans le groupe. Sauras-tu le reconnaître (faut bien passer le temps…) De gauche à droite : Nicolas Delatte, binôme de Boris au système, Boris dit Bobo, système, réseau, & bcp plus, Morgan Beaulieu, assistant plateau, Nicolas Servant, directeur technique Sextan et mixeur retours, Pierrick le Rille, assistant plateau, Emmanuel Olivier, assistant plateau, Nicolas Gauthier, pupitreur lumières, au deuxième plan Sébastien Viguié, assistant face et Vincent Mahé, Grand Manitou de Sextan et mixeur face.
Boris Jacquier-Laforge ouvre le bal des questions.
SLU : Boris, tu es proche de Sextan…
Boris Jacquier-Laforge aka Bobo : Absolument. Ugo&Play bosse avec Sextan et ces derniers ont la Direction technique de cette tournée (qui revient en novembre et décembre 2020 avec 18 dates NDR). Pour leur matériel, light, rig et son, ils font appel à B Live et c’est dans leurs murs de Malakoff que le début d’encodage de Soundscape s’est fait.
Ils disposent aussi de matériel mais uniquement pour des petits événements. Nous avons ici une SD7 à la face et une ProX aux retours, c’est une autre gamme d’outils.
SLU : Il n’y a pas de vidéo ou de gros effets lumière…
Bobo : Du tout, le show repose sur la puissance des titres de Queen, la présence d’un orchestre symphonique et le son. On n’a pas intérêt à se planter (rires). Du coup on a proposé avec Vincent Mahé de partir en Soundscape, en veillant à ne pas être trop encombrants pour les lighteux. On est à 8 mètres back stack et ça se passe très bien avec eux. Ils ont compris notre démarche et vont travailler plus en latéraux, contre et poursuite.
Bobo avec en arrière plan Nico Delatte, écoutent avec les yeux…
SLU : Et tu es avec ta dream team…
Bobo : Oui. On avait déjà fait 4 dates en 2018 pour Queen Symphonic en gauche/droite en étant frustré. A la régie c’est parfait mais comment offrir le mix de Vincent à toute la salle. Quand la tournée est revenue, on a foncé sur l’idée de Soundscape avec, outre des aspects pratiques et financiers, un accompagnement de Vincent pour qui ça change aussi beaucoup la façon de travailler.
On a réfléchi très en amont avec le soutien « philosophique » de d&b (rires) et de Mathieu Delquignies (support et formation chez d&b France) qui connaît aussi très bien l’équipe de Sextan. Il a accompagné Vincent en Allemagne découvrir Soundscape et on a peaufiné la formation quant au placement des objets chez Sextan avec une matrice DS-100, 5 enceintes et un sub.
Le système au grand complet entre ce qui est en l’air et ce qui est au sol.
SLU : Vous avez donc pu bien ouvrir le symphonique.
Bobo : On est en Tight sur tous les objets et ça marche parfaitement. Nos 4 voix bougent pas mal. Nous avons choisi de les laisser centrées mais il est possible que pour la prochaine salve de dates, on emploie des trackers. J’essaierai de convaincre Vincent !
SLU : Et ce système… :
Bobo : Nous avons en l’air du V8 et du V12, et en front fill du Y10P.
SLU : Pour les fills, vous envoyez un remélange mono?
Bobo : Du tout, on garde le fonctionnement par objets et donc la spatialisation du système accroché. On a juste deux C6 pour les outfills qui jouent un downmix mono.
SLU : Et en haut ?
Bobo : On a 5 lignes identiques et espacées de la même manière avec pour chacune 6 V8 et en bas de ligne 4 V12. Les subs sont au nombre de 12 en 2 x 6 V-Sub placés derrière la ligne centrale. On joue donc toutes les sources qui ont besoin d’être supportées par les subs au centre, typiquement le pied et la basse… Ce show n’a pas besoin d’un trop gros contour, il n’est pas joué ou mixé avec un gros bas du spectre. L’orchestre est bien exploité et mis en avant.
Les 50 V et 12 V-Sub. Admirez au passage les Pyramides et les Grottes de Malcurt…
SLU : Vous avez 50 V en dépôt ?
Bobo : 48, mais comme tout ou presque est sur la route, nous avons sous-loué et d&b nous a filé un coup de main, surtout pour les V12. Typiquement les kits comportent peu de modèles ouvrant à 120° or il nous en fallait 20…
SLU : Tu n’aurais pas préféré en avoir plus encore ?
Bobo : Si, mais si on ne nous ouvre pas trop les jauges, ça passe. Hélas le succès est là (rires) ! Non, ça va mais c’est certain que Soundscape nécessite le plus possible d’overlap entre les lignes et pour ça, il faut beaucoup de boîtes en 120°.
Un des racks de puissance, forcément plus nombreux avec Soundscape et l’Array Processing, mais pas tant que ça parce que les V sont des boîtes passives… Chaque rack est drivé par un DS10 qui dispatche à la fois l’audio et le contrôle des amplis, du coup il n’a besoin que d’une 32 Tri et deux RJ45.
SLU : Quels choix pour l’Array Processing ?
Bobo : Le plus naturel, sans besoin de tirer sur le système. Il y a tout de même 50 boîtes et la décroissance se passe déjà très bien avec Soundscape !
Sur les 25 premiers mètres on est à -1,5 dB, après on a une grosse partie à -3 dB et sur la fin on est à -6 dB.
Plus on respecte les chiffres naturels de sa ligne, mieux ça marche. Même mécaniquement on ne force pas. On tape à 70 mètres avec les deux premières boîtes ouvertes à 1°.
SLU : De la régie tu descends quoi comme signal?
Bobo : Comme le DS-100 est en régie, je véhicule jusqu’en bas 5 canaux de “main”, 2 canaux de sub, 8 canaux de front et un downmix mono pour les sides. 16 canaux en Dante issus de la matrice. Là où j’ai un peu geeké (joli néologisme, pardon, boboïsme… Merci Boris) où j’ai donc un peu rusé donc, c’est entre la SD7 de la face et la ProX des retours.
La régie retours en ProX Midas avec le SD-Rack et un SD-Mini Rack pour alimenter le Rack Neutron que l’on devine à droite sous les DL451. Simple et efficace. Pour les liaisons c’est Shure à la baguette. Chaque musicien dispose d’un mélangeur Aviom.
J’ai récupéré les sorties BNC du SD-Rack pour alimenter le rack Neutron de la Midas vie deux bridges MADI. Il a en plus deux DL451 pour ses départs. Pas de split analogique, les 80 signaux passent par le MADI généré dans l’univers DiGiCo.
On en profite pour lever les yeux au système qui nous surplombe. Il a été coupé en 3 parties. Un pont porte la ligne exter jardin et la suivante avec son câblage distinct et son rack ampli à jardin. Un second pont porte la centrale et les deux autres jusqu’à l’exter cour et enfin un dernier pont perpendiculaire porte les deux lignes de V-Sub. Ces 5 grappes d’enceintes sont alimentées par deux autres racks d’amplis placés à cour.
Les 62 enceintes composant le déploiement Soundscape à l’Arkea Arena, avec un ratio de subs très raisonnable en ce monde infrasonore.
SLU : Est-ce que la SD7 a la main sur la matrice ?
Bobo : Non, je n’ai pas voulu. Cette option est encore en phase pilote et j’ai préféré ne pas intégrer l’OSC qui est généré par la console pour piloter la matrice dans mon réseau global. D’une part la configuration est un peu figée pour le moment et, par exemple, la tranche N° 1 va obligatoirement commander l’objet N° 1. D’autre part le train d’instructions ne va que de la console vers la matrice. Si je modifie un paramètre sur cette dernière, il ne sera pas répercuté sur l’affichage de la SD7. C’est beaucoup plus simple d’avoir la main sur la spatialisation en dehors sur un écran tactile.
Sextan et les dB sont bien gardés
Les balances touchant à leur fin, on intercepte Vincent Mahey qui mixe le show et est aussi et surtout, un des piliers de Studio Sextan
Vincent Mahey devant sa SD7. Les objets sont en place et il ne s’occupe que de mixer ses sources.
Vincent Mahey : La vocation de Sextan c’est d’enregistrer de la musique, mais aussi de faire de la direction technique et du mixage en live en s’appuyant sur des prestataires. Nous collaborons activement avec Ugo & Play. Nous sommes trois acteurs principaux: Nicolas Servant notre Directeur technique, François Yvernat, qui est Directeur Administratif et moi-même.
SLU : Côté machines vous apportez quelque chose ?
Vincent Mahey : Très peu. Des tournées comme celles de Queen sont de très grosses opérations où il faut disposer d’un dépôt bien plein pour ce qui est de la diffusion et de l’éclairage. En revanche nous fournissons la microphonie qui convient au repiquage classique.
B Live, par le biais de Christophe Menanteau et Boris Jacquier-Laforge, est un excellent partenaire, très à l’écoute d’un point de vue logistique et capable de comprendre notre rôle de jonction entre prod et artistes d’un côté et technique de l’autre. On a une très forte relation humaine avec eux et on a le même grain de folie qui nous pousse à essayer des choses nouvelles qui pourront nous être utiles sur des opérations encore plus grosses très prochainement.
SLU : Soundscape est nouveau pour toi.
Vincent Mahey : Totalement. Une remise en question de pas mal de choses me concernant mais facilitée par l’assistance technique fournie par B Live et d&b et les quelques jours passés au studio à Sextan avec 5 enceintes, un sub et un multipiste à dégrossir cette technologie dans une acoustique de référence. J’aurai aussi bien aimé avoir quelques jours l’Arkea Arena mais c’est plus dur (sourires).
Vincent Mahey, Seb Viguié, Nico Delatte et Servant et Bobo.
La matrice DS-100 de Soundscape est très puissante et rien qu’en trois dates, je suis conquis. J’ai pas mal travaillé pour faire en sorte qu’un pupitre de cellos qui est à cour, soit perçu ainsi où que l’on se trouve.
C’est une sorte d’assistance au mixage, comme si un autre univers s’ouvrait avec un paramètre de plus qui facilite le démasquage des sources dans le front sonore.
Mais il ne faut pas oublier les guitares de Queen qui doivent garder le devant de la scène tout en délivrant un spectre très large dans une masse orchestrale qui l’est aussi. C’est là que le travail en largeur et en profondeur prend tout son sens.
SLU : Tu travailles plus un front sonore que tu ne crées un show dynamique, visuel et en mouvement…
Vincent Mahey : Absolument, mais c’est mon choix et chacun peut avoir le sien. Je cherche à ouvrir le plus possible en déplaçant mes sources là où j’ai envie. Comme elles ne donnent pas ou peu de son propre, je ne suis en rien limité par une quelconque distorsion d’image.
Vincent Mahey, un subtil mélange entre feuille, cerveau, culture musicale, compétence technique, gentillesse et modestie.
SLU : Comment as-tu appréhendé les traitements basiques de tes sources et les éventuels traitements parallèles ou les groupes avec des départs par objet…
Vincent Mahey : Je me suis dit que j’allais me perdre, que c’est un tout autre monde et puis, comme je ne peux pas changer ce que je fais depuis tant d’années, je ne peux pas réinventer mes savoir-faire, j’ai fait comme je sais le faire. Il m’a fallu un concert entier pour retrouver des sensations fortes.
Je trouve que les 5 lignes et la matrice me restituent plus de dynamique et les sources sont plus définies, je suis donc en train de relâcher mes compressions un peu partout, avec des taux plus bas que d’habitude. C’est trop tôt pour en dire plus, ce soir ne sera que mon troisième show avec Soundscape.
Un rack en façade où se cache tout en bas la matrice DS-100, puis le Fast2 de Agora, le Klark DN 9652 pour passer le Madi en Dante, quelques effets de qualité à défaut d’être jeunes avec une M5000 et son lecteur de disquettes (t’es vieux quand tu sais ce qu’on met dedans) une M7 Bricasti (ahhhhhh) un serveur Apollo 8 et un SPX990 Yamaha.
SLU : La dynamique des voix par exemple, ne te semble-t-elle pas très « libérée » par la disparition de l’interférence propre au gauche droite ?
Vincent Mahey : (Il réfléchit). Oui, sans doute, mais je dois encore travailler sur les voix. J’ai quatre chanteuses et chanteurs qui ont une grosse dynamique naturelle que je n’ai pas encore cernée et qui me demande beaucoup de suivi. Je ne me sens pas suffisamment armé pour te répondre.
SLU : Grosse dynamique en effet (sourires).
Vincent Mahey : C’est un peu ma marque de fabrique, mon côté campagnard (sourires). Je mixe un peu nature et libéré, et ce type de projet n’appelle pas de sur traitement.
Le positionnement des sources et pupitres dans les objets et placement de ces derniers en largeur et profondeur. On découvre que les voix (rouges) sont reculées, comme les guitares et over heads, là ou bien entendu, le pied, la caisse claire et la basse sont dans la ligne 3 collée aux subs… On découvre en blanc aussi le couple ORTF.
SLU : Tu suis des indications de la prod ou du Chef d’orchestre ?
Vincent Mahey : Je dialogue beaucoup avec le Chef, j’adore ça. Quant à la prod on a des relations très bonnes et en pleine confiance. J’adore Ugo et son équipe. Ils sont jeunes et déjà très, très mûrs.
Quand il me fait des remarques, elles sont justifiées et les mots sont choisis. Ils n’ont pas les oreilles dans leurs poches. C’est rare.
SLU : Imaginerais-tu du classique revenir en gauche droite ?
Vincent Mahey : (Il fait la moue). Non, du classique c’est quasiment impossible. Une vraie souffrance. d&b a fait un système magnifique qui nous ouvre des horizons incroyables. Il me reste un seul regret. Comment y placer un objet stéréo. J’ai toujours travaillé avec des couples AB, ORTF…
SLU : Mais tu disposes d’autres outils pour sculpter ton image via des objets et… (il m’interrompt)
Vincent Mahey : Non impossible, c’est trop me demander. J’ai toujours travaillé de la sorte. Cela fait 70 ans que nos anciens ont créé le couple ORTF et on n’a jamais trouvé mieux.
La Yellow Socks Orchestra et Richard Sudwell, le Chef d’orchestre. Regardez bien, il y a aussi un couple de micros… importants.
SLU : Tu restes scotché au gauche droite…
Vincent Mahey : Oui mais pourquoi abandonner la richesse de cette prise de son. Que quelqu’un m’explique comment faire pour m’en passer. Boris à ma demande a réussi à poser de manière crédible mon couple dans les 5 points de diff. Ça lui a pris une heure.
Mathieu Delquignies (education & application support d&b France) a aussi mis son nez dedans. Je sais que cela peut paraître étrange, peut-être vas-tu penser que je suis un vieux… et que je n’arrive pas à me bousculer, mais il y a matière à réfléchir ! Quand tu mets deux DPA 4011 en couple ORTF sur un orchestre, tu as un équilibre timbral qui construit une grande partie de ta captation.
Jenna Lee et Rachael, deux sacrées chanteuses pas faciles à tenir, mais quelle patate !
SLU : On l’entend ton couple ce soir ?
Vincent Mahey : Oui mais il n’est pas directement perceptible pour de nombreuses raisons, enfin, moi je l’entends mais peut-être suis-je le seul (sourires). On en reparlera sur une captation entièrement acoustique !
Pour les ciné concerts, je travaille en triple couche : par instrument, par pupitre et par couple. Cela m’apporte de la matière et du SPL. En tout cas on m’a dit que ce n’était pas compatible et on prouve que si, même s’il faudrait recaler dans chaque salle. Je suis certain que cela va encore s’améliorer et d&b doit réfléchir à ça.
Conclusion
Ça balance pas mal à Bordeaux. On est collé à la scène. Les violons sont très beaux, ils respirent et s’étalent déjà bien. La voix qui rentre trouve toute sa place. On recule de quelques rangs, rien ou si peu ne change. On perçoit l’arrivée d’un bas médium et d’un grave plus solides, la profondeur et la largeur s’enrichissent encore, mais pour le reste, le plaisir continue.
La force de Soundscape est la localisation des sources. Où que l’on soit, contre les crashs ou en haut des gradins, l’image ne bouge pas et vient toujours de la scène. L’utilisation de front fills « thématiques » et pas des downmix mono, permet de ne jamais ressentir la « douche » en se rapprochant du plateau jusqu’à ce que le signal se brouille et passe en mono quand on sort de la dernière boîte en l’air. Ici la guitare reste là où elle doit être, sur scène et l’usage de Y en fill fait qu’on a un vrai joli rendu, même au premier rang.
Peter et Jon, les deux voix masculines de Queen Symphonic. Regardez le bas des pantalons des musiciens derrière eux. Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle le Yellow Socks Orchestra.
Cela aurait peut-être été encore un peu mieux en V, même si, comme les Y, ils auraient été coupés. Mais les VIP Gold apprécieront, eux qui sont abonnés aux postillons mais pas au joli son. Enfin un mètre de plus entre premier rang et nez de scène aurait encore mieux fondu le rendu.
Cela est aussi valable latéralement même si, effectivement, il manque un tout petit peu d’énergie aux sièges les plus proches des murs latéraux.
Qui dit mix par objet dit respect de la localisation des sources. Ici le choix a été fait de répartir les instruments sur toute la largeur là où, dans la réalité, ceux électroacoustiques sont tassés à cour, les voix plutôt à jardin et le chef d’orchestre qui ne fait aucun son, pile au centre de son orchestre. Nécessité fait loi et donc la batterie se retrouve comme par magie au centre et une des guitares part à jardin. Le résultat est très pertinent et agréable, sans parler du besoin d’équilibrer la charge acoustique des 5 lignes, un peu comme on le fait avec du triphasé ;0)
La présence d’un orchestre classique a en revanche contraint à limiter l’impact des subs sur scène, ce qui prive les premiers rangs d’un peu plus d’assise. Heureusement, dès qu’on rentre dans les V, on retrouve du grave que les 12 V-Sub musclent rapidement. Le rendu par essence non interférent, garde une remarquable précision jusqu’aux derniers rangs des gradins, avec un rééquilibrage des voix qui perdent quelques dB et un peu de mordant ce qui est bien agréable.
Un contour coquet même si, captation classique oblige, le grave et l’extrême grave ont été assez retenus. La phase est typique pour une enceinte 3 voies passive et un sub qui raccorde avec un filtre IIR. La magnitude en revanche est nickel, comme le rendu.
Il manque malgré un peu de contour à l’orchestre classique comme au pied et à la basse et on se prend à rêver de ce concert avec 5 lignes de KSL dont la propreté toute cardioïde permettrait peut-être même de gagner quelques dB en plus d’infra. On rêve aussi de pouvoir maîtriser la dynamique d’un certain nombre de sources, par exemple une batterie, avec une compression équivalente, un peu ce qu’on fait sur un stem, tout en gardant les sorties directes vers la matrice…
Merci et bravo enfin à Vincent Mahé qui a résisté à notre journée de questions et qui surtout, pour un troisième show de mix par objet, tire déjà bien les marrons du feu. Si d&b France lui prête une matrice, il pourra plonger encore plus dans Soundscape chez Sextan et qui sait, s’encanailler aussi avec En-Space et ses réverbérations.
La transition entre gauche/droite et 5+1 par objet chamboule tout, calage comme mix mais à la fois, apporte largeur, profondeur, dynamique, précision, masse sonore et j’en passe. Même bien chargés au niveau des arrangements, les titres passent majestueusement. Bravo pour conclure à Bobo et aux équipes de B Live et à Ugo&Play qui jouent le jeu et offrent de vrais shows plaisir, à la fois populaires et qualitatifs. Bref, Ugo&Playsir.
Rendez-vous le 3 novembre au Grand Rex à Paris pour la reprise de cette tournée symphonique en France.
Le fabricant américain ETC, intègre de nombreux lieux mythiques parisiens, comme ici le Théâtre des Champs-Élysées qui a équipé sa régie avec des Eos fin 2019.
Après avoir choisi ETC il y a 3 ans pour renouveler la puissance électrique du site en installant 6 armoires Sensor3, le théâtre a choisi la même marque pour le contrôle avec 3 interfaces. Un Eos Ti, la version la plus complète de la gamme, assure le master en régie, et une interface déportée Programming Wing est au plateau. Un Gio @5 sert de backup et de régie mobile en salle pendant les phases de création.
Le pupitre Eos Ti en régie
Pierre Martigne, responsable du service lumière, voulait remplacer le pupitre du théâtre qui ne suivait plus les évolutions de contrôle des projecteurs. La forte tendance du marché vers l’Eos a fait pencher la balance vers ETC comme il l’explique : « On recevait de plus en plus de conduites Eos en accueil, que l’on devait retranscrire ensuite. La perte de temps était importante. »
Bertrand Guittard, régisseur lumière dans l’équipe de Pierre poursuit en ce sens : « la majorité des lieux lyriques a adopté l’Eos. Ça présente un intérêt que l’on ait un outil commun, ce qui est plus pratique pour échanger entre nous. C’est ce qui avait fait défaut lors du précédent changement de jeu. A ce moment l’Eos existait déjà mais nous ne l’avions pas retenu car aucune structure n’était là pour nous accompagner. »
La situation a changé avec de plus en plus de lieux équipés et surtout la mise en place d’une structure ETC basée à Paris pour plus de proximité avec les utilisateurs français. Comme tous ceux qui ont utilisé l’Eos, c’est la gestion de la couleur qui a le plus marqué l’équipe. « Ça a aussi joué un rôle dans notre choix et justifié de partir sur l’Eos, poursuit Bertrand. Le Color Path est un outil qui a fait ses preuves.
Il a aussi séduit Bertrand Couderc, l’éclairagiste qui a mis en lumière Les Noces de Figaro, la première création dans le théâtre avec l’Eos. « C’est vraiment un point positif du point de vue de l’éclairagiste et ça simplifie le travail du régisseur. »
Il a fallu alors s’habituer aux nouvelles habitudes de programmation. Le fabricant ne laisse pas ses utilisateurs seuls et un programme de formation a été mis en place. Les régisseurs lumière ont eu deux semaines de formation et Pierre Martigne, indisponible à ce moment-là, a tout de même pu être formé grâce au service de formation en ligne d’ETC.
Bien accompagnée, l’équipe ne semble pas perdue pendant ce changement. Bertrand nous dit trouver l’outil intuitif et Rodolphe Augis, lui aussi régisseur lumière, ajoute : « il faut savoir qu’à une époque nous avions un autre modèle qui avait une syntaxe similaire, alors ça revient petit à petit ».
Et Pierre de conclure : « pour parler de mon utilisation qui est un peu plus restreinte que la leur, je maîtrise déjà des choses que je n’ai pas vues en formation, car c’est d’une logique imparable, quand on a compris la logique de programmation, on peut vraiment s’en dépatouiller ».
L’Eos continue donc d’intégrer des lieux comme récemment à l’Opéra Bastille où il est en cours d’installation, mais aussi dans des salles plus polyvalentes comme le Pin Galant à Mérignac (Ville de la Métropole de Bordeaux), une salle de 1 400 places où société Concept Group vient de livrer un Eos Ti et un Ion Xe.
Alors que de très nombreuses manifestations culturelles sont annulées, Audiens est aux côtés des professionnels de la culture, dont l’activité est très lourdement affectée par la crise sanitaire et déploie des solutions auprès des artistes et techniciens du spectacle.
Communiqué d’Audiens
Mise à jour : 20/03/2020 – 08h00
Traitement prioritaire et spécifique des demandes d’aide exceptionnelle
En complément des premières annonces faites par les pouvoirs publics nous avons a d’ores et déjà mis en place pour les artistes et les techniciens intermittents du spectacle confrontés à des annulations de cachets ou de jours de travail, un formulaire de demande d’aide ponctuelle exceptionnelle, allégé et qui sera traité en priorité.
Nous ne pourrons évidemment pas aider tout le monde mais ferons le maximum pour soutenir les professionnels les plus en difficulté.
La demande d’aide exceptionnelle peut se faire par l’intermédiaire du formulaire à télécharger ci-dessous et est réservée :
Aux artistes ou techniciens intermittents du spectacle,
Qui rencontrent des difficultés sociales et/ou financières importantes,
Qui ont eu plus de 5 jours ou cachets annulés au cours d’un mois civil.
Vos demandes seront traitées par le service d’action sociale qui reviendra vers vous à partir du mois d’avril pour vous dire si vous bénéficiez de l’aide. Nous mettons tout en œuvre pour vous apporter une réponse dans un délai d’un mois après le dépôt de votre demande. En attendant notre retour et compte tenu du nombre de situations à examiner, nous vous serions reconnaissants de ne pas appeler pour savoir où en est votre demande.
Pour télécharger le formulaire de demande : cliquez ici
– Le formulaire s’ouvre dans une nouvelle page de votre navigateur. – Pour le telécharger il suffit de cliquer sur le bouton en haut à droite comme montré sur l’image ci-dessous. – Une fois téléchargé, ouvrez-le et remplissez-le directement depuis votre ordinateur. – Après l’avoir complété, enregistrez-le pour pouvoir nous l’envoyer.
Comment adresser votre demande (formulaire accompagné des pièces nécessaires) :
Via votre espace client sécurisé Audiens, on vous explique la marche à suivre ICI
Nous vous rappelons également les autres aides que vous pouvez mobiliser auprès d’Audiens :
Les aides professionnelles du Fonds de professionnalisation et de solidarité, et notamment pour les femmes enceintes qui ne peuvent obtenir les indemnités journalières maternité de la sécurité sociale.
Aide si vous avez dû ou devez faire face à des dépenses de santé importantes.
Aide « soutien familial » si vous devez faire appel à une aide à domicile en cas de maternité, hospitalisation, invalidité, départ ou décès d’un conjoint.
Différentes aides si vous êtes aidant.e familial.le de votre enfant, votre conjoint ou votre parent en perte d’autonomie.
Si vous êtes couverts par la complémentaire santé Audiens dédiée aux artistes et techniciens intermittents du spectacle, les remboursements de vos consultations et soins sont bien entendu assurés.
Votre espace client sécurisé Audiens vous permet notamment d’adresser les justificatifs de remboursements en ligne.
Vous bénéficiez de la téléconsultation médicale : vous pouvez donc consulter un médecin (généraliste ou spécialiste), par téléphone, vidéo ou par écrit.
Ce service de téléconsultation médicale est accessible quel que soit le motif de consultation, où que vous soyez, 7j/7 et 24h/24. Vous n’avez pas de frais à avancer.
Dans le contexte actuel, la téléconsultation permet de :
Vous informer en exprimant vos doutes à des professionnels de santé,
Détailler vos éventuels symptômes à un médecin qui vous indiquera la marche à suivre,
Limiter l’exposition à certains virus et éviter leur circulation.
Tous les médecins de MédecinDirect sont inscrits au Conseil National de l’Ordre des Médecins. Ils sont formés à la pratique de la télémédecine et à la prise en charge du Coronavirus COVID-19.
Pour accéder à ce service, connectez-vous :
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– Ou sur Medecin Direct (recherchez Audiens Santé Prévoyance et laissez-vous guider).
A la 1ere connexion, vous serez invité.e à activer votre compte pour pouvoir par la suite échanger avec un médecin.
L’accompagnement des employeurs
Pour accéder aux mesures d’accompagnement mises en place pour les employeur : cliquez ici.
Nous vous remercions de votre confiance, et sommes solidaires et à votre service pendant ces moments difficiles que vous traversez.
Rappel des gestes barrières
Se laver les mains toutes les heures, sous l’eau chaude courante, avec du savon, en frottant pendant 30 secondes. Rincer et séchez avec une serviette en papier jetable propre. Ou utilisez un gel hydroalcoolique.
Tousser ou éternuer dans son coude, ou dans un mouchoir.
Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades.
Utiliser des mouchoirs à jeter après usage et se laver les mains ensuite.
Porter un masque quand on est malade (sur prescription médicale).
En cas de signes d’infection respiratoire (fièvre et toux, difficultés respiratoires), contactez le 15.
Ne pas se rendre aux urgences ou chez votre médecin traitant.
Pour plus d’informations, contactez le 0 800 130 000 (appel gratuit).
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Spécialiste mondial des jeux de lumières utilisant des drones, AO Drones a récemment fourni un spectacle aéroporté pour une campagne vidéo faisant la promotion du légendaire téléphone à clapet Razr Motorola au Moyen-Orient et en Afrique. La vidéo qui en résulte a rapidement enregistré plus de 200 000 vues sur les réseaux sociaux de Motorola.
Les équipes d’AO Drones et d’AO Creative, membres du groupe AO Technology, ont travaillé en collaboration avec Motorola et l’agence de marketing numérique Netizency, pour concevoir le contenu visuel, comprenant en particulier des noms de marque et des logos animés. L’équipe de conception d’AO Drones a même créé une animation de l’ouverture, de la fermeture et de la rotation du clapet du téléphone Razr dans le ciel.
« Nous avons ressenti que ce spectacle de drones symbolisait l’essence même de ce produit : un magnifique mélange de technologie et d’art. La beauté des 120 drones qui s’élèvent tous ensemble dans l’air, le vrombissement des pales et les belles formations, c’est quelque chose dont je me souviendrai très longtemps », a déclaré Vinayak Shenoy, responsable du marketing pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Lenovo, la société mère de Motorola, à propos de l’événement de lancement du Razr.
« Dès le début, nous avons demandé : quel était le but recherché ? C’était de créer un contenu extraordinaire pour les médias sociaux et obtenir un maximum de partages et de reconnaissance. Nous avons donc pris en charge l’ensemble de la production, le spectacle de drones, le film, mais sans inviter de public sur le site », précise Marco Niedermeier, fondateur et producteur exécutif d’AO.
Spécialement développée pour les productions de spectacles, la flotte d’AO Drones exploite une plate-forme de contrôle avancée pour offrir des spectacles modulables, efficaces et sûrs. De plus, la vitesse (jusqu’à 10 mètres par seconde) et la précision des drones signifient que leur durée de « visibilité » en l’air est optimisée, ce qui en fait une option efficace en tout lieu pour les productions d’événements.
Ajoutant une dimension supplémentaire à la vidéo, les drones équipés de caméras ont fourni des images de « survol » saisissantes. Ils ont embarqué le spectateur dans les airs, au milieu de la formation de drones, et sont même passés directement au travers du logo Motorola. « Il ne s’agit pas seulement de filmer un logo plat dans le ciel », explique Niedermeier, « c’est vraiment un spectacle visuel dynamique en trois dimensions. »
Division d’AO Technology, AO Drones combine 25 ans d’expérience dans l’industrie du divertissement avec une technologie innovante et se donne pour mission d’améliorer les événements et spectacles de toutes sortes et de toutes tailles avec des images volumétriques chorégraphiées dans le ciel. Depuis leurs bases en Allemagne et aux Émirats arabes unis, ils créent de belles expériences de spectacle par drone à travers le monde.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Franck Riester, ministre de la Culture, annoncent des mesures exceptionnelles de soutien aux intermittents et salariés du secteur culturel dans le cadre de la crise sanitaire.
Afin de limiter les impacts sociaux de la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus, qui affecte particulièrement les intermittents du spectacle (artistes interprètes et saisonniers) et autres salariés (contrats courts…) du secteur culturel, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Franck Riester, ministre de la Culture, ont décidé de neutraliser la période démarrant le 15 mars et s’achevant à la fin du confinement de la population française pour :
– le calcul de la période de référence ouvrant droit à assurance chômage et à droits sociaux pour les intermittents du spectacle (artistes interprètes et techniciens), afin de ne pas pénaliser les intermittents qui ne peuvent travailler et acquérir des droits pendant cette phase de l’épidémie du coronavirus ;
– le calcul et versement des indemnités au titre de l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle (artistes interprètes et techniciens) et autres salariés (contrats courts…) du secteur culturel, afin que les personnes arrivant en fin de droit pendant cette phase de l’épidémie puissent continuer à être indemnisées.
Le ministre de la Culture étudiera par ailleurs, en lien avec les professionnels et les organisations syndicales de salariés et d’employeurs, les dispositifs d’accompagnement qui permettront de soutenir l’emploi artistique à l’issue de l’épidémie.
A l’ISE, le stand Chauvet Professional était paré du nouveau F6 Strip IP, une barre led vidéo, plutôt destinée à l’installation en extérieur de par son classement IP67, qui est également utilisable comme élément de scénographie pour le live et en combinaison avec des écrans.
Le F6 Strip IP, barre vidéo à leds espacées de 6,9 mm.
Ces barres de leds de 1 m de long peuvent être agencées bout à bout, côte à côte ou selon un certain angle et habillées d’un filtre blanc ou noir, mêmes quand elles sont angulées.
Le système d’assemblage mâle femelle.Le système d’assemblage de deux barres angulées.Un câble de liaison unique conduit l’alimentation et les données.
Elles reçoivent 720 leds RGB agencées en 5 lignes avec un pitch de 6,9 mm logées dans un profilé d’aluminium.
Le rapport de contraste de 5000:1 assez élevé proposé par les 144 x 5 pixels leds assure une belle performance vidéo.
À cette fin, cet appareil est doté d’une carte vidéo Novastar et d’un câble deux en un permettant l’alimentation et le passage de données.
Ben Virgo EU Senior Product Specialist – PRO nous présente ce tout nouveau strip Leds F6 Strip IP en vidéo :
Au salon de l’ISE 2020 qui s’est tenu à Amsterdam en février dernier, nous avons découvert Odin, le premier projecteur développé par CLF Lighting, un Par Zoom à leds RGB+Lime.
Odin, le premier projecteur développé par CLF Lighting.
Remco Pouwels responsable marketing et Martijn Gerards responsable export nous font les présentations de ce petit projecteur certifié IP65 et présentant douze leds RGB + Lime. Cette dernière spécificité s’avère très intéressante.
Les prises protégées par capuchons pour les besoins du classement IP65.
Pour rappel, là où le trio RGB avait des difficultés à atteindre certaines couleurs du spectre situées entre le bleu, le vert et le rouge, le Lime réussit à combler ce vide et parfaire les teintes pastel. La gamme et les blancs s’étirent de 2500 K à 10 000 K avec un IRC supérieur à 90.
Ce PAR à leds possède par ailleurs une plage de zoom qui s’étend de 11° à 50° degrés. Certifié IP65 il pourra être utilisé en extérieur comme en intérieur. Ses quatre modes de refroidissement intelligent dont deux silencieux, lui assurent une certaine polyvalence.
Il se commande en DMX-RDM, W-DMX en option et propose 5 modes de contrôle de 4 à 13 canaux.
Les12 leds RGB+Lime associées chacune à leur optique.
CLF, qui ne communique pas la puissance de chaque multipuce, indique une consommation nominale de 262 W.
Le fabricant indique un éclairement à 5 mètres de 7 525 lux pour l’angle du zoom le plus serré, 11 degrés.
Le menu du PAR Led Odin et ses touches de navigation.
Odin propose 4 courbes de dimmer et depuis le menu on peut bloquer les paramètres programmés sur la machine. Une fonctionnalité intéressante notamment pour des prestataires qui veulent éviter les mauvaises surprises.
Lancé à l’ISE 2020, Odin sera en vente à partir d’avril.
Nous vous garantissons qu’aucun filtre instagram n’a été ajouté sur cette photo. Blague à part, le mélange rouge et bleu des faisceaux créé un tableau saturé très original.
Zazie une artiste aux multiples facettes et calembours, est tour à tour mannequins, voix, coach vocal en télé crochet mais surtout autrice et compositrice de variété française reconnue, résolument amoureuse de la langue française et de son public.
(De gauche à droite), Michael Zeitoune technicien vidéo et lumière, Laurence Duhamel pupitreuse, Harold Mathieu technicien lumière et poursuiteur, Andi Watson, le concepteur, l’équipe lumière au complet et qui a plus d’un tour dans son sac.
Il lui fallait une équipe lumière à la hauteur de sa fantaisie qu’elle a trouvée, avec ce petit brin de folie qui fait toute la différence, chez Andi Watson, son designer lumière, ou chez Laurence Duhamel, sa pupitreuse, sans oublier Harold et Sylvain tous les quatre, prêts à lancer la mécanique.
Je prends le train pour Lille depuis Paris où je rejoins l’équipe lumière près du Théâtre Sébastopol, un établissement du XIXe siècle reconnaissable à son énorme cage de scène visible depuis l’extérieur. Je les rejoins dans un restaurant où ils terminent leur déjeuner en dégustant un petit café et un diabolo grenadine. Embarquement immédiat pour la planète Zazie !
Laurence, Harold et Sylvain constituent à eux trois l’équipe lumière et vidéo de la tournée. Laurence et Sylvain ou Harold pour la lumière, Mika gère la vidéo. Andi Watson, l’éclairagiste qui a conçu le show les rejoint ponctuellement sur quelques dates pour faire évoluer la programmation.
Un kit Full Leds
Laurence est éclairagiste et pupitreuse. Dans ce métier depuis plus de 30 ans, elle a, entre autres, travaillé pour Sexion d’Assaut. C’est une nana en or, avec une empathie hors du commun, qui me propose de faire le tour du kit à leds, résolument moderne et puissant de cette tournée, fourni par S Group.
Laurence Duhamel pupitreuse de choc et de charme sur cette tournée accompagnée de Pascal Scossa Backliner. Tous deux ont commencé dans le métier à peu près en même temps.
La transition est ici complète car emmenée par les spots/profiles Khamsins, un des derniers nés d’Ayrton. Le kit comporte aussi des Spiider, le dernier Wash multisource à leds de Robe, des X4 Bar et des JDC1 de GLP.
Tous sont sur la fréquence leds qui a ses avantages et ses inconvénients par rapport à la lampe. Même si ces appareils rattrapent leurs grands frères en termes de puissance, ils sont perçus par certains musiciens comme un peu agressifs pour l’œil.
SLU : Je te propose de détailler le Kit de la tournée. On commence par les Khamsins ?
Laurence Duhamel : Les Khamsins installés sur le gril, sont utilisés de manière classique c’est-à-dire en faisceaux et en projection de gobos, ou en Strob.
Khamsin et Spiider réunis à contre
Il y a tout dedans : deux roues de gobos tous tournants ce qui laisse un choix assez large avec 6 gobos par roues plus la roue d’animation, d’autant plus que les gobos sont vraiment intéressants.
Et puis il y a les couteaux, l’iris, le focus et le zoom et au final elle est assez lourde avec 39,8 kg mais elle est très complète et propose une belle courbe de dimmer et une belle courbe de strobes aussi.
C’est une machine qui est bien finie. J’ai été agréablement surprise par le faisceau blanc qui est assez bien étalonné. Il n’a pas de point chaud central comme on peut l’avoir avec différents projos ou sur des Beams. La grosse avancée de ce projecteur c’est son moteur de leds blanches suffisamment puissant pour passer à travers la roue de couleur et avoir une belle trichromie. Ça crée de belles couleurs lumineuses, dans les verts et les couleurs pastel. Ce qui évite le côté très RGB de la led.
Le blanc du Khamsin est bien calibré sur l’écran et très puissant !
SLU : C’était une inquiétude que tu avais ?
Laurence Duhamel : Oui, carrément ! Et que ce soit chez Ayrton, Robe ou GLP, ils permettent d’obtenir de vrais bleus profonds, des vrais UV. Ce que l’on n’avait jamais eu. L’UV c’est le bleu led que l’on fonce en baissant l’intensité, sans jamais l’avoir comme on le souhaite… C’est un filtre que l’on utilise énormément dans les shows et quand tu n’en as pas, ben tu souffres… (rire). Idem, quand tu ne peux pas créer de beaux verts acides c’est dommage ! Et quand tu as le vert idéal, c’est généralement un peu au détriment des ambres.
Camaïeu de verts avec une touche de bleu, Zazie est bien mise en valeur dans ce tableau aux couleurs froides.
SLU : Est-ce que ces appareils à leds vous ont permis de faire des économies ?
Laurence Duhamel : Ça consomme moins même si c’est quand même 1 100 W pour le Khamsin. Comme il n’y a pas de chauffe proprement dite, la mécanique souffre moins et donc les projecteurs sont plus fiables et il n’y a pas de lampe à remplacer.
Sur un kit comme ça, full led, on est à moins de 60 ampères par phase alors qu’on serait à 120 ampères par phase sur un kit classique à lampe. Donc effectivement, une consommation électrique moindre, la chauffe en moins, les pannes en moins, c’est plus facile à gérer sur la route.
SLU : Y a-t-il des problèmes liés ces “nouvelles” source de lumière ?
Laurence Duhamel : Non, pas vraiment, si ce n’est la fréquence de scintillement qui peut être désagréable pour les yeux des personnes sensibles. C’est vrai que pour les artistes sur scène comme pour les techniciens, prendre dans les yeux la lumière d’une source latérale peut être gênant. Les techniciens retour se positionnent pour ne pas avoir ces leds dans la tête toute la soirée.
Zazie ne s’en plaint pas mais il y a des artistes qui ne le supportent pas. Ce qui est accroché, n’est pas gênant. Idem pour l’éclairage de face car la chanteuse et ses musiciens regardent surtout le public. C’est vraiment ce qui est au sol qui leur est difficile à supporter. Après il faut les éclairer donc on n’a pas trop de solutions.
SLU : Il y a aussi 20 Spiider dans le kit
Des totems latéraux associent un Robe Spiider et une GLP X4 Bar 20. Pratique, ils ne se démontent pas pour le transport. Un gain de temps et d’espace.
Laurence Duhamel : Ils sont accrochés à contre et en douche. Robe avec le Robin 600 faisait partie des précurseurs pour les washs à leds. Le Spiider est encore plus puissant. C’est une belle machine qui produit beaucoup de lumière.
Les Spiider Robe en Beam blanc très puissant.
Il y en a aussi un sur chacun des quatre totems latéraux, deux à cour et deux à jardin, qui assurent, associés à un X4 Bar, l’éclairage des musiciens. Enfin au sol, devant les écrans, il y a une alternance de X4 Bar20 et de JDC1.
SLU : Associer des X4 Bars et des JDC1 GLP, ça faisait sens pour Andi Watson qui a signé le design ?
Laurence Duhamel : Oui, on est exactement dans la même colorimétrie car c’est le même fabricant. Les X4 bars 20 ouvrent assez pour éclairer les musiciens en latéral sans avoir trop de recul ce qui est le cas ici car les totems sont à 1 mètre 50 d’un musicien, et on arrive à bien les napper. C’est vraiment une bonne machine avec de belles couleurs.
Les GLP JDC1 font tout le boulot pour donner le coup d’envoi du spectacle.
Le JDC1 peut être pixel mappé avec ses 12 zones contrôlables indépendamment en intensité et en couleurs autour de son crayon de Leds Strobe white au centre. Le projecteur est en plus motorisé en tilt. Et il produit aussi de très belles couleurs, de vrais UV et des vrais pastels et ce n’est pas toujours évident avec la Led qui a toujours un petit côté acide et électrique. Mais ça c’est vraiment propre à GLP. J’en suis contente, en plus c’est solide et ça a la patate !
La ligne GLP X4 Bar 20 et JDC1 est installée à contre, juste devant les panneaux. Ils apportent toute la pêche du spectacle et ne prennent pas de place.
SLU : Comment te sers-tu de cette ligne de contres ?
Laurence Duhamel : On s’en sert surtout pour marquer des rythmiques. Des petits défilements sur les X4 Bars que l’on rappelle sur les totems avec les mêmes effets.
SLU : Avez-vous eu des soucis techniques avec ces appareils ?
Laurence Duhamel : Un seul souci mécanique sur la roue de gobos d’un des Khamsins qui tournait mais de manière crantée et un verre dichroïque cassé car ils peuvent être un peu malmenés pendant le transport donc ça arrive. En ce qui concerne les Spiider, on a eu une panne sur la led centrale, lié à un problème de soudure.
SLU : Comment ces problèmes sont-ils pris en charge ?
Laurence Duhamel : S Group les gère par l’intermédiaire de Sylvain Ibanez (remplacé parfois par Harold Mathieu comme ici à Lille). C’est le représentant présent avec nous sur la tournée. Le projecteur défectueux est automatiquement remplacé. Avant on réparait sur place car il y avait beaucoup de pannes mais c’est fini maintenant. Pour le Dicro cassé, on a juste changé le tiroir, pas la machine.
En camaïeu orange, les Khamsin se démarquent du puissant flux des Spiiders rehaussés par les JDC1 en fond de scène.
SLU : Comment est organisé le réseau
Laurence Duhamel : Au niveau communication, il y a du Art-Net pour commander la vidéo et la lumière et du MA-Net entre le pupitre et le NPU, car on travaille les machines en full paramètres. Sur une ligne DMX, il y a cinq machines, pas plus (rire). Donc forcément on a de la ligne DMX même avec un petit kit car la console est limitée à 8 univers DMX.
Comme on est bien au-dessus, on a pris un NPU pour doubler ce nombre. On passe une fibre entre deux switchs à deux V-LAN. Un V-Lan Art-Net et un autre MA-NET. On aurait pu configurer un troisième V-Lan pour passer l’interphonie. Sur des petites affaires comme ça, ce n’est pas difficile à gérer mais sur des affaires plus importantes, c’est un poste à part entière, ce qui est assez nouveau d’ailleurs.
Le sur-mesure d’Andi Watson
Andi Watson à la conception et aux commandes de la console exceptionnellement ce soir-là.
En fond de scène, un écran led diffuse les médias issus d’une banque d’images. Juste devant, Andi a choisi de placer des panneaux filtres de même hauteur qui bénéficient d’un spécifique.
Les panneaux et leur effet de miroir déformant, très opaques s’ils ne sont pas rétroéclairés, un peu comme un miroir sans tain.
Seuls deux fabricants dans le monde en fournissent dont un situé dans le sud de la France. Cette matière est résistante car transportés dans les festivals 2019, ils s’en sont sortis sans casse, ni rayure.
SLU : En fond de scène, vous avez installé un système d’écrans à led associés à des panneaux très particuliers
Laurence Duhamel : La matière de ces panneaux est assez souple. Avec les différences de température, elle évolue. Le matin, ils sont tout étriqués et tordus, et ils se détendent et s’assouplissent dans l’après-midi au contact de la chaleur, un peu comme un miroir.
On peut en faire des cubes, ou les utiliser associés à de la vidéo comme c’est le cas ici. Notre mur de leds est positionné juste derrière ces panneaux installés en quinconce. Si on ne les éclaire pas à contre, ce sont des miroirs.
En éclairant Zazie et les musiciens, on a leur reflet dans le miroir avec l’image projetée par le mur de leds qui passe au travers. Zazie en joue un petit peu pendant le show, ce qui était le but.
Les Khamsins sont en totale harmonie avec cette ambiance chaleureuse de flammes sur scène. Il fait froid à Lille sauf au Sébasto.
Ce concept, auquel Andi a pensé exclusivement pour la tournée, a été réalisé sur-mesure par S Group. On peut changer l’angle des miroirs, suivant un réglage qui a été étudié, pour s’adapter aux différentes tailles de scènes qui parfois sont petites.
Donc ici à Lille on a nos huit panneaux, quelquefois on ne peut en placer que six. Donc on donne un petit peu plus d’angle ou on les referme.
Pendant le transport, tout est optimisé, les panneaux sont sécurisés à l’aide de rambardes en alu. Tout comme les totems, on les charge dans le camion. C’est un gain d’espace et de temps aussi.
Les rambardes en aluminium visant à protéger les panneaux lors du transport.
SLU : Est-ce que ce mur de leds a nécessité des réglages particuliers pour s’accorder avec les projecteurs ?
Laurence Duhamel : Nous avons un peu baissé l’intensité du mur sur sa totalité. Mais suivant les médias, qui sont plus ou moins bouchés, sombres, on fait varier l’intensité depuis la console.
Les écrans vidéo à leds sont associés à des panneaux en PMMA pour faire varier les médias projetés tout en reflétant l’action sur scène. Une idée géniale d’Andi Watson pour enrichir le visuel global sur scène !
Evidemment, le mur vidéo installé en fond de scène à tendance à en réduire un peu la profondeur. Il faut donc faire une balance lors de la programmation entre l’image et la lumière. Ils sont alimentés en 16 ampères classiques et le signal est linké d’écrans en écrans.
SLU : Comment Zazie a-t-elle perçu cet objet sur scène ?
Laurence Duhamel : Zazie fait entièrement confiance à Andi Watson, son éclairagiste depuis des années. Elle a validé ce projet parmi plusieurs qu’il lui a proposé. Mais je pense qu’elle a toujours eu, suivant ses moyens, plus ou moins de la vidéo. Sur la dernière tournée, c’était de vieilles télés imbriquées les unes sur les autres. Sur cette tournée, on joue plus avec le réflexion de faisceaux, le reflet dans l’image …
SLU : Est-ce qu’il y a de la synchro sur ce show ?
Laurence Duhamel : Non, j’ai tout sur la grandMa. J’envoie les médias vidéo avec le Catalyst, notre média serveur. Tout passe par le réseau et je gère l’image depuis la console, un peu comme un projecteur supplémentaire.
Les blocs à gauche et le Catalyst à droite.
SLU : Quel est le temps de montage du kit ?
Laurence Duhamel : C’est très rapide. Pour la lumière en 45 minutes on a monté et testé tout ce qui est accroché. Ensuite on attend qu’ils installent la scène pour monter la vidéo. Le matin, en 3 heures tout est installé : backline, son, lumière et vidéo.
SLU : Pour des salles plus petites est ce qu’il y a d’autres changements que la taille de l’écran?
Laurence Duhamel : Notre kit est prévu sur une ouverture de 11 mètres, c’est-à-dire la distance entre les projos les plus espacés. C’est assez classique car on s’est basé sur une ouverture totale de 14 mètres qui est à peu près celle de l’Olympia. Ici à Lille on a été obligé de resserrer un petit peu. À l’Opéra de Vichy, on n’a pas pu sortir la vidéo.
Ce n’était pas une histoire de place sur scène mais on n’a pas pu les rentrer dans le bâtiment parce que les portes sont trop petites. Il y a eu des salles où nous avons dû nous limiter en charge en accrochant par exemple seulement quatre Khamsin, soit 160 kg + 20 kg de câblage. C’est dans ces moments-là que l’on découvre un autre show.
Les panneaux montés sur un rail peuvent être angulés pour répondre à la largeur des scènes.
SLU : Est-ce qu’on pourrait parler des versions bis du spectacle ?
Laurence Duhamel : On part toujours du show de la veille, c’est-à-dire avec les dernières modifs, mais en ce qui concerne la vidéo on a ce qu’on appelle des mix. Il y a plusieurs déclinaisons : un full mix avec les huit panneaux et un mix avec 6 panneaux.
À partir de là, on change notre configuration. Par contre les totems qui servent à éclairer les musiciens sont incontournables. Nous sommes passés dans une salle où en lumière je ne pouvais rien ajouter au sol, pas même les totems. J’ai dû utiliser ce qu’il y avait sur place. Par contre, j’ai gardé la ligne de contre qui envoie toute l’énergie du show.
Le RoboSpot sauve la face
Laurence on l’a compris doit adapter son kit à la configuration des salles de la tournée. A Lille, elle doit se priver de pont de face, normalement constitué de 6 Khamsin, 4 Spiider et d’un BMFL/RoboSpot. D’où l’importance des totems latéraux qui prennent les musiciens. D’où aussi le choix du système de poursuite RoboSpot associé à un BMFL, pour éclairer Zazie, seul projecteur à lampe du kit.
Le BMFL poursuite est positionné de manière classique pour cette date à Lille. En l’absence de pont de face, il est essentiel.
SLU : Que penses-tu des mobylettes Robe ?
Laurence Duhamel : Je les trouve géniales ! Pouvoir attacher sa poursuite sur le pont de face et lui donner un peu d’angle en fonction des besoins, est très pratique, même si ce n’est pas toujours évident de trouver une place au BMFL avec la caméra déportée, dans certains théâtres. Quand tu es en Zénith et que tu as ton pont de face tous les jours au même endroit, c’est facile. Mais pour nous tous les jours se pose la même question : “Alors on va le mettre où ? » Et avec la caméra déportée, il y a une petite latence. Harold ou Sylvain qui pilotent la mobylette, ont eu un petit temps d’adaptation et maintenant ils ont le coup de main. C’est comme tout.
Le BMFL Robe et sa caméra déportée fonctionnent avec le RoboSpot. Ils sont ici installés dans le poulailler du Sébastopol faute de place et de pont de face.
En tout cas je trouve ça superpratique comparé à une poursuite classique lourde et grosse qui peut nécessiter de monter une tour ou d’être installée dans les cintres.
Et souvent, on n’a pas le bon angle alors qu’avec ce système on fait un peu ce qu’on veut. Il faut tout de même garder en tête que nous sommes limités par le RJ45 et les 80 mètres de câblage maximum entre la mobylette et la caméra.
Pour cette configuration au théâtre Sébastopol, nous avons installé la mobylette en régie et le BMFL Followspot dans le poulailler faute de possibilités. Comme pour d’autres produits, on a cherché une solution et on arrive à quelque chose. Sur cette tournée, il est utilisé dans sa plus simple expression, c’est-à-dire un projo sur un artiste, mais sur d’autres tournées où 5, 8 et 10 projos liés ensemble, c’est magnifique.
SLU : Quels sont les paramètres contrôlés par le poursuiteur ?
Laurence Duhamel : Il a classiquement Pan Tilt, l’iris, zoom focus et dimmer. Quand à moi, depuis la console, je contrôle la couleur, le dimmer et les effets.
Conclusion
Ce superbe spectacle est tout en nuances par le travail du faisceau. Les photos figées ne peuvent malheureusement pas rendre compte de la programmation minutieuse d’Andi Watson, qui ajoute énormément de matière et d’informations à tous les tableaux.
Ça vit, c’est magnifique. Les khamsins génèrent de belles couleurs et sculptent le faisceau avec leurs élégants gobos. Un pinceau de choix pour tous les artisans de la lumière auquel Andi Watson a succombé.
Les tableaux bleus sont particulièrement réussis, lumineux et bien profonds pour plonger dans certains des titres comme “Je suis un homme” où l’artiste baigne dans la puissance des Spiider avec une pointe légèrement électrique des Khamsin.
Khamsin et Spiiders travaillent à l’unisson avec le mur de leds ROE
Electrique et psychédélique aussi, le tableau du titre “Toc Toc Toc” quand dans la puissance en bleu du BMFL les Beams rouges des Spiider virent au magenta, devant les effets déformants du panneau magique. L’atmosphère sur scène bascule dans l’irréel.
Le faisceau du khamsin par puissance en couleurs, et se détache des Spiiders même en camaïeu de bleus. Andi joue aussi de l’effet miroir pour prolonger les faisceaux. Entre les médias projetés, et la réflexion déformée apportée par cette matière qui vit en fonction de la température de la salle, le rendu est très vivant, très élégant avec un zeste de folie.
– Ayrton : 13 Khamsin 750W LED Blanche 40000 Lumens (7 en contre et 6 à la face)
– Robe : 24 Spiider utilisé en mode 4 (12 en contre, 4 à la face, 4 pour le public, 4 sur scene latéral sol) et BMFL Followspot
– GLP : 9 X4 BAR 20 15 WATT RGBW 4 en latéral musiciens (5 au sol 4 en contre), 4 JDC1 LED strobe + strobe-Tube LED et 12 panneaux géré en pixel-mapping
– vidéo : 8 écrans de 1,20m sur 2,40m panneaux ROE, 1 Catalyst, 8 miroirs sans tain PMMA de 1,20m X2,40m
L-Acoustics suit de près l’évolution de la pandémie de COVID-19 ainsi que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Center for Disease Control (CDC). Alors que notre industrie fait face à un défi sans précédent, nous considérons que la prévention de la propagation du COVID-19 aux populations à risque doit être une priorité mondiale.
Pour cela, nous avons mis en œuvre le plan d’action ci-dessous, conformément aux recommandations locales en matière de santé et de sécurité. Ce plan poursuit les objectifs suivants :
– Conserver l’ensemble des employés en sécurité et informés
– Soutenir nos clients, ingénieurs et utilisateurs finaux
– Continuer à gérer nos opérations, y compris supply chain, dans un environnement sécurisé
Effectifs et opérations
L-Acoustics a pris des mesures pour s’assurer que tous ses employés étaient en sécurité et capables de prendre soin d’eux-mêmes et de leurs familles. Dans ce cadre, nous avons mis en place une politique de travail à domicile pour tous les employés en mesure de le faire. Par ailleurs, par précaution, et afin de limiter la propagation du virus conformément aux directives de niveau 3 du CDC, nous avons décidé aujourd’hui de suspendre les opérations sur site dans les installations suivantes jusqu’à nouvel ordre :
– Marcoussis, France
– Keskastel, France
– Amboise, France
– Wenden, Allemagne
– Londres, Royaume Uni
– Singapour, Singapour
L-Acoustics bénéficie d’une situation financière saine et, à un horizon prévisible, a décidé de maintenir le plein emploi et les salaires de l’ensemble de son personnel.
Expédition et livraison
Suite à la suspension de nos activités dans de nombreux sites, nous avons pris la décision de reporter toutes les livraisons de Marcoussis à une date ultérieure. Nous reprogrammerons également l’ensemble des expéditions des fournisseurs.
Nos bureaux nord-américains en Californie resteront ouverts cette semaine et continueront de livrer les produits finis et les commandes de services prévus dans le respect des directives locales de santé et de sécurité publiques.
Formations et visites
Nous sommes au regret de devoir annuler les formations et visites physiques dans nos installations L-Acoustics de Marcoussis, Westlake, New York, Londres et Singapour jusqu’à nouvel ordre.
Néanmoins, soucieux de démontrer notre soutien direct et concret à la communauté du son par le canal de l’éducation, nous préparons une série de webinaires en ligne gratuits qui couvriront plusieurs sujets dont L-ISA, l’optimisation de la ligne source, AVB et P1/M1. Nous vous communiquerons le détail ainsi qu’un calendrier dans les prochains jours.
Ventes et support application
Nous suspendons tous les voyages de notre équipe mondiale ventes et application, sauf si cela s’avère absolument nécessaire et en pleine conformité avec les réglementations locales.
Notre équipe reste néanmoins disponible dans le monde entier, par téléphone et par e-mail pour continuer à vous soutenir dans vos projets, discuter des opportunités éventuelles, ou tout simplement, si vous souhaitez échanger entre amis.
Perspectives
Nous considérons que le moyen le plus rapide de revenir à la normale est d’observer strictement les recommandations locales en matière de santé. Dans cette optique, nous avons tous un rôle à jouer pour protéger les populations à risque. Aussi, nous continuerons à mettre en œuvre notre plan d’action qui vise à garantir la sécurité de nos employés, atténuer les perturbations de notre chaîne d’approvisionnement et soutenir nos clients au meilleur de nos possibilités.
Nous sommes à vos côtés dans ces moments difficiles et vous souhaitons santé et résilience. Nous vous encourageons également à rester connectés virtuellement avec nous durant cette période et sommes impatients de recommencer à vous accompagner pour organiser des événements live spectaculaires à la qualité sonore inégalée à travers le monde.
Nous vous remercions chaleureusement,
Laurent Vaissié – CEO L-AcousticsHervé Guillaume – CEO L-Acoustics Group
Dans le cadre des nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre la propagation du COVID-19, le groupe Freevox a décidé de reporter l’Enorme Braderie qui devait commencer le 16 mars 2020 dans ses locaux.
« Malgré notre attachement fort à cet événement, notre priorité est bien évidemment d’assurer la sécurité de tous. C’est dans cette dynamique que nous tenons à respecter scrupuleusement les dernières recommandations des autorités sanitaires.
Nous vous tiendrons informés dès que la situation nous permettra de reprogrammer cet événement en toute sécurité.
Nous vous remercions de votre compréhension et restons à votre disposition pour de plus amples informations. »
L’Esprite a été utilisé par le concepteur lumière Xavier Lazarini pour le spectacle de danse contemporaine « Ces gens-là » d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou. Ils étaient fournis par la société Mvision – La Wash qui en a récemment fait l’acquisition.
L’Esprite Robe, utilisé par le concepteur lumière Xavier Lazarini pour éclairer le spectacle de danse contemporaine « Ces gens-là ». Placés à contre, ils assuraient l’étal plateau et le travail de géométrie. En douche, au centre du plateau, l’un d’entre eux utilisé comme un « scanner » balayait la scène, de jardin à cour.
Pour Laurent Miquelis (Mvision – La Wash) : « C’est une belle utilisation des produits qui est très exigeante en termes de qualité de lumière et de précision. Le rapport poids puissance de la machine facilite aussi son installation sur les porteuses. ».
Xavier Lazarini, chargé de la conception lumière revient sur les aspects techniques intéressants qu’il retiendra de cette expérience avec l’Esprite : « La lumière sur « Ces gens-là » a été travaillée suivant deux axes ; une lumière très instable, mouvante, vibratoire, organique d’une part, et d’autre part, en contrepoint, très graphique.
On évolue sans cesse entre ces deux aspects et le choix des machines était important… Nous avions besoin d’une lumière étale, de grandes ouvertures de faisceaux, de beaux flous et une trichromie de qualité pour travailler la matière mouvante, et vibratoire.
Et en même temps – pour le côté graphique – nous travaillons avec des bandes nettes au sol qui défilent pour définir des espaces-temps… C’est une sorte de scanner, qui vient effacer une séquence et en introduire une nouvelle.
Il fallait donc une belle précision sur les couteaux, un net incisif, et de la puissance. L’Esprite est un très beau produit, compact avec une belle rapidité de placement !»
Du point de vue des Frosts et de la trichromie, Jérôme Deschamps, le pupitreur du spectacle, les trouve « nickel, doux, pas vraiment progressifs mais bien exploitables ! La trichromie elle est agréable car génère très peu de diffractions quand on actionne Gobos + couleur ou couteaux. »
Prolight + Sound n’aura pas lieu en 2020. Le 12 mars dernier, le ministère des affaires sociales a fait paraître un décret interdisant tout événement de grande ampleur regroupant plus de 1000 visiteurs. Actuellement, il est impossible de prévoir si la situation aura changée au moment où le salon, déjà décalé, devait se tenir. Au vu de ces conclusions, le MesseFrankfurt a décidé d’annuler l’événement.
Il n’était pas possible de maintenir le Prolight + Sound 2020 aux dates originellement prévu au vu des restrictions introduites du fait de la propagation du Covid-19.
« Nous avons fait tout ce qui était possible pour maintenir Prolight + Sound 2020 et nous voulions étendre nos remerciements à la réponse et au support formulé par de nombreuses compagnies et organisations voulant associer leurs forces dans ce but.
Nous sommes vraiment désolés de devoir annuler le salon. Cependant, nous pensons fermement qu’au vu des circonstances actuelles, cela était impossible à éviter » explique Detlef Braun, membre du Board Exécutif de Messe Frankfurt GmbH.
Le prochain Prolight + Sound se tiendra du 13 au 16 avril 2021.
Tâche homérique et indispensable pour un distributeur du calibre de Freevox, le Référentiel 2020 est enfin disponible en papier et surtout en ligne pour consultation ou bien pour téléchargement en entier, par marque ou métier en pdf.
22 marques et plus de 3500 produits rassemblés dans un catalogue de plus de 500 pages d’informations techniques et commerciales, de photos et de chiffres, d’idées voire de solutions pour le Touring comme l’Intégration.
Le Référentiel 2020 est l’ouvrage indispensable à la réalisation de tout projet son, éclairage, image et structure professionnel. Comme il se doit, les prix sont indicatifs en euros HT et peuvent être sujets à modification sans préavis.
Martin Audio a dévoilé cinq nouveaux produits ciblant le secteur de l’installation commerciale avec des enceintes encastrées et suspendues rejoignant la série ADORN lors de l’ISE 2020. La série ADORN d’enceintes murales a été introduite en 2019. Elle est maintenant complétée par trois enceintes de plafond et le tout premier haut-parleur suspendu de la société (ACP-55T), disponible en blanc ou en noir en standard.
La série ADORN est un bon choix pour les ensembles de diffusion de musique d’ambiance et de projection directe qui nécessitent une bonne qualité sonore et des enceintes visuellement discrètes et ultra-compactes. Elles permettent également une transition sonore transparente dans un complexe multizone utilisant des modèles Martin des gammes CDD ou BlacklineX. Les nouveaux membres de la famille ADORN ont remporté le prix « Best of Show » à l’ISE 2020.
Tous les nouveaux modèles de plafond ont une impédance nominale de 16 ohms, permettant à quatre haut-parleurs ou plus d’être pilotés en parallèle par un canal d’amplificateur, maximisant ainsi l’efficacité et minimisant les coûts. Les nouveaux plafonniers sont également équipés d’un transformateur de ligne multi-prises 70V / 100V avec sélection de puissance par commutateur. Les sections basse et haute fréquence sont protégées individuellement contre la surcharge dans tous les modèles.
L’enceinte de plafond ACS-40TS, comprenant un haut-parleur basses fréquences de 4”(100 mm) et un tweeter à dôme en soie de 0,75” (19 mm), produit un niveau crête de 108 dB SPL à 1 m et sa conception bass reflex fournit des basses équilibrées qui s’étendent jusqu’à 73 Hz. La très large couverture conique à 180° de l’ACS-40TS la rend particulièrement adaptée aux plafonds bas et réduit le nombre d’enceintes requises pour une couverture uniforme, ce qui entraîne une réduction des coûts d’installation. Le boîtier peu profond permet une installation avec une profondeur de cavité minimale.
L’ACS-55TS, doté d’un haut-parleur de graves de 5,25” (100 mm) et d’un tweeter à dôme en soie de 0,75” (19 mm), produit un niveau crête de 113 dB SPL à 1 m avec une réponse basse s’étendant jusqu’à 79 Hz (bass reflex). Sa couverture conique à 150° le rend adapté à de basses hauteurs sous plafond et il dispose également d’un boîtier compact pour une installation dans les plafonds avec une profondeur de cavité minimale.
L’ACS-55T encastré comprend un haut-parleur LF de 5,25 ”(100 mm) et un tweeter à dôme en soie de 0,75” (19 mm). Il délivre un niveau crête de 113 dB à 1 m avec une structure bass reflex et un boitier au volume interne généreux qui maximisent les basses fréquences et étendent la réponse à 62 Hz. Il présente également une large couverture conique à 150°.
Enfin, l’enceinte suspendue ACP-55T dispose d’un haut-parleur LF de 5,25” (100 mm) et d’un tweeter à dôme en soie de 0,75” (19 mm). Elle produit un niveau crête de 109 dB à 1 m et offre une superbe qualité sonore pour la reproduction de la musique et de la parole. Son élégant boîtier suspendu est équipé d’un système de montage en un seul point avec la possibilité de fixer un câble de sécurité. Disponible en noir ou blanc, son ouverture est également conique à 150°.