Avec 60 projecteurs dans une extraordinaire configuration en double hélice Magnum choisit le Proteus Hybrid d’Elation pour illuminer du 130e anniversaire de la Tour Eiffel.
Le 15 mai dernier, la Tour Eiffel fêtait son 130e anniversaire avec un spectaculaire Son & Lumière. Accrochés sur la dame de fer, 60 projecteurs Elation Proteus Hybrid étaient utilisés dans un extraordinaire agencement en double hélice. Résistantes aux intempéries, les lyres motorisées Proteus ont joué un rôle majeur dans ce spectacle.
C’est Magnum, qui participe depuis 2004 à la quasi-totalité des événements de la Tour Eiffel, qui a eu pour rôle de faire l’interface entre les idées artistiques du célèbre décorateur Bruno Seillier, et le directeur technique de la Tour Eiffel.
Conçu par Bruno Seillier et programmé par Clément Lelevé de Magnum, le spectacle de lumière retraçait une succession d’événements historiques, comme la conception et la construction de la tour par Gustave Eiffel, les transmissions particulières que la France a pu expérimenter grâce à la hauteur de la tour et divers autres événements marquants de l’histoire, jusqu’à l’incendie récent de la cathédrale Notre-Dame.
« Pour cet événement historique de grande ampleur, Bruno Seillier a voulu présenter la tour comme « l’ADN de Paris », traduit par la disposition des 60 Proteus Hybrid sur la partie supérieure de la tour », déclare Jérôme Chupin, responsable de Magnum.
L’arrangement en double hélice des Proteus montés au-dessus du deuxième étage, se prêtait à une belle symétrie et envoyait de puissants faisceaux de lumière à des centaines de mètres dans le ciel de la nuit parisienne, assurant des effets visuels sans précédent. Les Proteus fonctionnaient avec d’autres projecteurs Beam (sous dômes), installés au niveau de l’étage.
Il a fallu trois nuits aux techniciens escaladeurs, qui s’apparentent à des alpinistes, pour installer sur la tour Eiffel les sources IP65 multifonctions à arc. Des techniciens du monde entier ont eux aussi connu ce type d’expérience, quand les Proteus ont été utilisés sur le Burj Khalifa à Dubaï et le Space Needle à Seattle.
« Aujourd’hui, le Proteus Hybrid est le seul appareil qui réunit des qualités d’éclairage exceptionnelles exploitables dans tous les environnements », déclare Jérôme Chupin. «La dernière expérience d’Elation à la tour Burj Khalifa à Dubaï a été déterminante dans la décision de rassurer les services techniques de la tour Eiffel et de donner le feu vert à leur installation.»
Durant 12 minutes, le spectacle lumineux de l’anniversaire a fait ses débuts le 15 mai à la suite du concert gratuit de Jeanne Added et a été reproduit trois fois par nuit les 16 et 17 mai. Patrimoine mondial et symbole de Paris, la Tour Eiffel est une attraction à part entière mais elle est particulièrement remarquable lorsqu’elle est habillée d’un spectacle de lumière personnalisé, s’exclame Jérôme.
« L’impact du spectacle a été « wonderful » ! Pendant trois jours, à raison de trois spectacles par jour, une marée humaine s’est agglutinée de la Place du Trocadéro jusqu’au Pont d’Iéna pour le voir, il était tout simplement magnifique. »
La marque CLF Lighting, issue des demandes d’un gros loueur hollandais, Rent-All, est emblématique d’une évolution de la notion même de marque, puisque issue non pas d’un besoin d’affirmer la création de nouveaux concepts mais d’adapter ce qui peut se sourcer le mieux et surtout le plus répétitivement possible, aux besoins d’un loueur/prestataire en particulier, puis d’amortir cette recherche et ces tâtonnements sur un plus grand nombre de clients utilisateurs.
Un light show dominé par l’Electro, avec du matriçage et des murs à leds.
On s’aperçoit que la force de frappe d’un tel mastodonte, qu’on peut traduire prosaïquement par quantités d’achat et épuration des gammes lorsqu’elles sont trop étendues ou illisibles, se traduit par des prix assez serrés, et un intérêt assez poussé pour tout ce qui est accastillage, astuces d’accroches, éventuellement renforcement mécanique ou conception de flight-case. L’aspect pratique et ergonomique est donc mis en avant, ce qui paraît logique vu le pedigree des concepteurs issus d’une maison mère forcément orientée « terrain », voire « tout-terrain ».
Remco Pouwels, responsable marketing chez CLF Lighting.
Du coup, sur le salon Prolight+Sound à Francfort, nous retrouvons Remco Pouwels, de CLF Lighting, sur un stand assez grand, mais surtout situé juste en face de celui de Rent-All, non pas dans un des halls dévolus cette année à la présentation du matériel lumière, mais dans un hall un peu « fourre-tout » avec des stands de (gros) loueurs, et beaucoup de murs d’écrans à leds.
Le côté pratique (montage de deux stands d’un coup) semble avoir primé aussi… D’autant plus que, cerise sur le gâteau batave, un light-show se déroule à intervalles réguliers tout au long de la journée sur un stand situé juste de l’autre côté de l’allée.
SLU : Commençons par un modèle de projecteur décoratif que nous avions découvert en France sur le stand Eclalux lors du salon JTSE l’an dernier, l’Apollo.
En première ligne, la famille des trois modèles Apollo, désormais au complet. En arrière-plan au fond du stand, le grand assemblage Apollo 7, non, ce n’est pas une capsule spatiale…
Remco Pouwels : Cette fois, il a deux petits frères. Les trois modèles reprennent le principe du « 3 en 1 », il y a un « bulbe » central et un effet de réflexion à l’intérieur du projecteur.
On a toujours une couronne de leds apparentes sur le bord du « chaudron », pilotable par segments ou d’un bloc. Selon les trois modèles, seules les puissances diffèrent, et bien sûr, en fonction des modes de pilotage choisis, le nombre de canaux DMX. Et bien sûr, on peut fournir toutes sortes d’attaches, Oméga, etc.
Le nouveau Par à leds Conan, pas si barbare et plutôt sophistiqué !
SLU : CLF Lighting a commencé sa carrière, pas si vieille, par tout un choix de Pars à leds, dont le plus connu maintenant qui s’appelle le Yara. Cette année est-ce que cette gamme s’étoffe ?
Remco Pouwels : Absolument, on propose le Conan, qui comporte douze leds Osram RGBW 10 W de dernière génération et un zoom bien linéaire de 11° à 58°.
Sa forme est biseautée à l’arrière et le panneau de raccordement des câbles est incliné, ce qui permet de totalement masquer les embases et donc les arrivées de câbles lorsqu’on l’utilise en Wall Wash vertical (en « pot à lumière », NDLR), par exemple le long d’un mur ou d’un pilier, c’est d’autant plus facile avec sa double lyre.
SLU : D’autres astuces qui le distingueraient de nombreux concurrents ?
Remco Pouwels : A part un nez optionnel anti éblouissement, comme tous les produits CLF Lighting désormais, il est compatible, non seulement avec des crochets standards, mais aussi avec un clamp « Quicklock » qu’on a développé, avec un principe de quart de tour très proche d’un Oméga, mais sur un seul insert.
Et dans le même encombrement, on peut lui insérer un récepteur DMX sans fil, au standard suédois W-DMX® de Wireless Solution. On a de plus en plus de projecteurs équipés en natif avec cette fonction, par exemple les gros changeurs de couleurs Ares IP65.
Un Ares avec ses accessoires rangés avec soin.
SLU : Ca tombe bien, parlons des Ares, la famille s’agrandit aussi on dirait ?
Remco Pouwels : Oui, on avait déjà le Ares d’origine avec ses 36 grosses leds calibrées pilotables au besoin en quatre secteurs indépendants. Voici son petit frère le Ares XS, avec 18 leds et 3 secteurs indépendants si besoin.
Dans les deux cas, on a bien musclé l’offre des accessoires avec des volets 4 faces fournis d’origine, et des filtres diffuseurs rapides Smart Filter System 36,6°, 54,2°, 82,7° et ovalisant 63,6° x 21° sur système à glissière. Et bien entendu, vu notre parcours, on a bien soigné les rangements dans le flight-case…
Pour éclairer des parois en hauteur, le LedWash XL, présente l’originalité d’avoir deux rangées de leds avec des optiques différentes, une en 50° pour le bas du mur, l’autre en 30° pour monter en haut de la paroi, et les deux barres sont rotatives manuellement à volonté. On l’a un peu remanié, maintenant on peut utiliser des Quicklock si on veut aussi s’en servir en accroche pour du Blinder à double faisceau. Mais la vraie nouveauté cette année c’est la LedBar Pro, avec le pilotage individuel des 10 grosses leds RGBW en IP65.
Poseidon : Mister Beam.
SLU : Terminons par des machines qui bougent
Remco Pouwels : Comme notre modèle précédent (mais plus petit), la lyre Beam Aorun était devenue un standard des festivals techno, électro, et autres, on a poussé un cran plus haut avec la Poseidon Beam.
Elle est équipée d’une lampe à décharge HRI de 330 W, d’une trichromie et d’un double prisme pour multiplier ses effets. Et comme un nombre croissant de ces festivals sont en plein air, elle est IP65.
SLU : Durant le light-show j’ai remarqué des effets de matriçage assez sympas, c’est l’autre nouveauté « à roulettes » ?
Remco Pouwels : Oui, c’est le Stinger, une matrice de 6 x 6 points, montée sur lyre à rotation infinie. Evidemment on l’utilise pour matricer, mais quand on envoie d’un coup les 36 leds RGBW en 6°, ça fait un beau faisceau !
Le Stinger vu de ¾ face…
Et l’originalité réside à l’arrière, avec une face réfléchissante, un peu bombée, et découpée en 36 petits miroirs.
Les effets sont très intéressants quand on commence à « renvoyer » la balle entre un Stinger et le dos d’un autre Stinger ! Et cette face arrière est détachable, si on veut rester discret…
… et l’arrière avec la face réfléchissante (détachable).
On a ajouté des petites leds en blanc froid entre les optiques (et sur les côtés) ce qui permet d’envoyer 49 petits éclairs. On appelle ça l’effet « Twinkle » (scintillement, NLDR).
Bien entendu, il y a des macros aussi bien pour les 36 sources RGBW que pour les 49 petites diodes blanches. Toutes les sources sont aussi pilotables indépendamment en Art-Net, pixel par pixel, sur deux couches, donc.
Présentés au PLS et lancés à l’InfoComm 2019, deux retours de scène / enceintes multi usages Electro-Voice ont fait leur appartition. Appelés MFX-12MC et MFX-15MC il sont équipés de transducturs coaxiaux de 12” et 15”, une configuration très appréciée en France.
Le MFX12 en mode 35°. Remarquez la sobriété et la taille basse de ce retour.
Conçus afin d’accompagner le système X-Line Advance d’Electro-Voice, les MFX-12MC et MFX-15MC, respectivement en 12 et 15’’ pour le registre grave comme leurs références le suggèrent, sont compacts, passifs ou bi amplifiables et peuvent aussi bien être utilisés en renforcement sonore de courte portée grâce aux nombreux accessoires de fixation proposés ou bien en tant que wedges.
A cet effet l’ébénisterie très plate comporte deux angles, un à 55° pour tirer loin et un à 35° pour se placer en face de son retour. Deux couleurs sont disponibles, le blanc et le noir et cette épaisse et résistante peinture est secondée par une grille d’une épaisseur d’un millimètre et demi traitée contre la corrosion en face avant.
Le même mais cette fois-ci posé sur le petit côté afin de porter plus loin grâce à un angle de 55°
Les deux modèles embarquent des transducteurs coaxiaux à haut rendement dont le moteur est chargé par un guide à directivité constante ouvrant à 40°H x 60°V en mode wedge et l’inverse en mode renfort.
Le nouveau design du filtre passif et la forme du guide améliorent le contrôle de la couverture dans le médium offrant une image précise même en sortant de l’axe préférentiel.
La platine arrière avec l’inverseur encastré et rouge basculant la MFX12 en mode actif.
Les deux MFX ont été optimisés pour fonctionner avec les contrôleurs amplifiés TGX10 de touring et la version d’installation IPX10:4 de la société sœur Dynacord. Développant tous deux 4 x 2500 W, grâce à des presets optimisés pour les différents modes possibles.
Le TGX10, 4 x 2,5 kW et des performances audio de tout premier plan.
Les puissances admissibles des deux wedges sont de 450 W en régime continu pour le 12” et 500 W pour le MFX-15MC, les puissances crête atteignant quant à elles 3000 et 3500 W. Electro-Voice annonce des SPL Max de 135 dB pour le 12” et de 136 dB pour le 15” sans spécifier si cette valeur est atteinte en passif ou en actif.
Le facteur de crête de 4, soit 12 dB rend ces valeurs peut être un peu optimistes, surtout avec des amplis de 2500 W. Conçus pour délivrer d’excellentes performances à un prix étudié, ces deux retours multi fonction ont de toute évidence les cartes en règle pour séduire largement les prestataires, les intégrateurs et tous les utilisateurs attirés par leur polyvalence et leur performances.
Nous complèterons cette info au fur et à mesure de la publication des informations manquantes et ne manquerons pas d’écouter les deux modèles dès qu’ils seront disponibles chez EVI Audio.
Concepteur lumière de Colorcode Studio, basé à Madrid, Miguel González a choisi le nouveau BeamWash VL10 Vari-Lite pour le parcours mexicain de la tournée mondiale Expectativas de la superstar espagnole Enrique Bunbury.
Miguel González, Lighting Designer de la tournée mondiale Expectativas.
González avait pour tâche de faire passer, dans un design visuel novateur et original, les thèmes de l’album Expectativas. « Pour ce type de tournée avec de grandes exigences visuelles et techniques, explique-t-il, nous devons avoir une garantie de qualité. Les projecteurs doivent toujours fonctionner comme au premier jour. »
González recherche aussi la polyvalence de ses projecteurs. « Plus ils ont de fonctions, plus ils peuvent offrir au spectacle les solutions les plus originales et les plus percutantes au niveau visuel. »
Le projecteur hybride VL 10 Vari-Lite BeamWash
Avec le nouveau VL10 BeamWash, González a trouvé la réponse à tous ses besoins. Depuis ses gobos rotatifs jusqu’à ses possibilités de réduction de faisceau, en passant par le double prisme à superposition et la roue d’animation exclusive VL*FX, sa gamme d’outils offre une infinité de choix pour une création variée. »
« La puissance du VL10 est supérieure à celle de bien des projecteurs similaires, dit-il, et je trouve son zoom extraordinaire. La luminosité uniforme à l’intérieur du faisceau et le mélange de couleurs restent parfaits, même avec une telle amplitude de zoom. J’aime aussi beaucoup les gobos disponibles. »
« J’avais besoin d’un appareil très polyvalent, ajoute-t-il, car dans le spectacle, il y a des moments où j’ai besoin de« dessiner »une scène avec un faisceau ou un gobo très défini, et d’autres occasions où je dois inonder une grande surface de lumière, tout en jouant avec le contre et des changements de scène très rapides. Il me fallait tout cela dans un seul appareil, et, à cet égard, le VL10 a répondu à mes attentes. »
Elles sont rares, douées, modestes et talentueuses les techniciennes son, raison de plus d’aller à la rencontre de Charline qui tient la face de Hyphen Hyphen pour écouter son parcours et son mix lors d’une belle après-midi au Zénith de Paris où le groupe a fait escale.
Mais d’abord, quelle différence y a-t-il entre une technicienne et une technicien du spectacle. Aucune, si ce n’est un demi-siècle d’habitudes solidement boulonnées et qui commencent enfin à bouger. Il était temps. Venez, on va ajouter une lichette de dégrippant
Charline son talky et sa CL5 Yamaha
On se faufile un après-midi de juin dans un « petit » Zénith, un lourd pendard réduisant quelque peu sa jauge. Ca tombe bien, ce que la recette y perd, le son y gagne. Dans le noir salle, la régie se détache facilement.
Charline est penchée sur sa CL5 et déroule des titres en totale complicité avec Santa et le reste du groupe. Le concert parisien est important puisqu’y ont été invités les spectateurs de celui de l’Olympia annulé quelques mois plus tôt.
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On profite de ce travail sur quelques titres pour se balader dans les gradins et dans la très grande fosse. Le son est gras et gros, très produit sans perdre sa précision. Le calage est franchement bon, le mix aussi, mais on y reviendra, un certain Matthieu Marionneau est au système et en tant que KSE, le K1 il connaît assez ;0)
Ca travaille, on ne dérange pas Kiki le lighteux à gauche et Chacha la sondière qu’on devine à droite. Le son est déjà là, le raccord entre le système, les subs dessus / dessous et les renforts latéraux et central est pile poil au poil.
Une fois calé le son et les lumières du dernier titre, la surprise, une reprise convaincante de XXL de Mylène Farmer, on se claque la bise et démarre l’inter par le bon bout : « On se prend une bière et on va dehors ? »
SLU : Charline, le son et toi vous vous êtes connus comment et quand ?
ChaCha : Ca fait 10 ans et j’ai commencé à 21 ans. Ca répond aussi à la question sur mon âge (rires) J’ai grandi à Agen et il n’y avait pas grand chose à part le Florida où j’ai passé beaucoup, beaucoup de temps.J’y ai pris des cours de piano et surtout j’ai vu des dizaines de concerts dont les débuts de General Elektriks. Cela m’a donné envie de travailler dans la musique d’abord et rapidement dans le son. Mais ça aurait aussi pu être la lumière !
SLU : Et l’école…
ChaCha : Non, j’étais une bonne élève. Bac S mention bien et Hypokhâgne car je voulais m’inscrire à la FEMIS ou à Louis Lumière mais au bout d’un an de prépa, j’ai préféré basculer sur un BTS Audiovisuel qui ne me fermait pas les portes des deux grandes écoles…
SLU : Et puis tu t’es mise à bosser !
ChaCha : Exactement ! J’ai fait un stage au Bataclan et ils m’ont proposé de rester l’année d’après. Du coup j’ai commencé à faire du son dans cette salle en 2008. Ensuite j’ai passé un an à la Flèche d’Or en tant que régisseuse puis j’ai commencé à tourner.
Adrien Mauroux qui s’occupe des retours (ears et wedges) d’Hyphen Hyphen ce soir, m’a appris à les mixer au Bataclan. Il bosse avec Audrey Schiavi qui tient avec Eric Gabler Studio 440, une boîte qui est prestataire au Bataclan avec laquelle ils ont assuré tous les accueils. J’ai donc commencé aux retours. (Elle se ravise) Non, d’abord au plateau, puis aux retours pour des pianos voix jusqu’au jour où on t’annonce que tu vas assurer sur une tête d’affiche !
SLU : Ton premier gros ?
ChaCha : Larry Graham, le super bassiste de Sly & The Family Stone pour qui j’avais tout calé au SM58 et dont l’ingé son est arrivé avec un mini statique pour le chant. Tu imagines le Larsen ? « Tu verras ils sont tous super cools » Oui, absolument, mais il y avait aussi un niveau de ouf sur scène. Ce soir là je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Larry est venu se placer devant moi à la console en me montrant sa basse et me disant -monte, monte…monte- la panique (rires!)
Olivier au Zénith en juin 2010 sur sa Midas avec Matthieu, enfin, M à l’époque !
SLU : Et ensuite ? Qui a été la cerise qui a fait que ça en tire une autre et ainsi de suite ?
ChaCha : Olivier Lude ! Il m’a survendue sur un plan à base de : « c’est mon assistante, elle est top » Je l’avais assisté en studio sur un album de M. J’avais 22 ans et quasiment pas de tournée.
J’ai été prise pour Tom Fire, et comme cela s’est bien passé avec W Spectacle, j’ai été rappelé pour Winston McAnuff & Fixi pour 200 dates et c’est parti.
J’ai beaucoup appris grâce à cette longue tournée puisqu’on est passé par tout type de salle et festival y compris du lourd comme Reggae Sun Ska. Quand tu arrives avec ta beatbox, ton piano et ton accordéon, et t’as de gros groupes de reggae qui balancent, tu fais des complexes (rires) J’ai énormément progressé et cela m’a par exemple décomplexée sur mes égalisations où je n’osais pas assumer certains choix au début !
SLU : Qui sonnaient…
ChaCha : Oui, et j’ai fini par l’admettre !
SLU : Et tu as aussi définitivement basculé dans le live…
ChaCha : Oui, je préfère la scène au studio. Je me souviens d’un jour où après deux semaines d’horaires très, très longs et décalés en studio, je me confie à l’ingé son : « je suis sur les rotules » J’avais des cernes jusqu’aux genoux mais j’étais heureuse car le lendemain Bashung devait venir enregistrer ses toutes dernières voix avant hélas de disparaître. On m’appelle le lendemain matin : « tu peux te reposer, on t’a remplacée aujourd’hui » Dégoutée (rires!).
Derya en 2015 avec Arthur H, passé du système à la face comme un certain Vlad, un certain Bellote ou un certain Matt Marionneau (entre autres).
SLU : C’est Derya (Uzun mixeur & ingé système) qui nous a parlé de toi pour ce reportage. A-t-il aussi joué le rôle d’une cerise ?
ChaCha : En quelque sorte. Pour la faire brève, à 16 ans, grande fan de M, j’ai tanné le manageur de Matthieu pour un jour pouvoir assister à une balance.
Un an après on me contacte pour me proposer d’assister au concert et aux balances de M au Zénith de Toulouse. Tu imagines la salle (oui!!) J’étais comme une folle ! Un runner m’attendait avec mon nom à la gare !
Et c’est à Derya qu’on m’a confiée et que je n’ai pas lâché d’une semelle. Il a eu droit à TOUTES les questions. Plus tard on s’est revu sur Arthur H et un jour il m’a même accueillie. J’étais stressée comme jamais !
SLU : Comment as-tu été prise par Hyphen Hyphen ?
ChaCha : Le groupe cherchait quelqu’un si possible de l’âge de ses membres pour mieux comprendre leur musique et pourquoi pas une femme, du coup mon nom est arrivé. CV, verre pour se connaître un peu, écoute de l’album et après un jour de résidence, on m’a dit : « c’est bon, c’est toi » et depuis presque un an et demi on tourne ensemble.
Santa, Laura, Adam et Zoé baignant dans la lumière des IVL Carrés de Minuit Une.
SLU : Tu as l’air très éclectique musicalement parlant.
ChaCha : Je n’ai pas de style attitré. En ce moment en plus d’Hyphen, je mixe Sofiane Saidi et Mazalda et c’est hyper bien, ça joue vraiment sur scène. Et puis j’accueille aussi, souvent au Bataclan avant l’attentat, forcément moins maintenant.
J’ai aussi mixé il y a quelques jours un live streamé en direct pour Culturebox, Arnaud Rebotini qui jouait à la Cité de la Musique la BO du film 120 Battements Par Minute… Il y avait des bois, des cordes, des synthés, des guitares et comme je ne m’occupais pas du son en salle, j’ai vraiment pu me concentrer sur le mix sans aucun risque et avec très peu de contraintes. J’ai adoré.
SLU : Tu découvres toujours…
ChaCha : Bien sûr, on découvre toujours et on apprend tous les jours. C’est sans fin ! J’ai la chance de m’être toujours entendue avec tous mes artistes alors je m’éclate.
SLU : Hyphen a l’air très produit comme show.
ChaCha : C’est le cas, mais c’est très intéressant car en quelque sorte je “masterise” chaque soir mon mix qui est fait dans la CL5 et ça c’est nouveau pour moi qui avais l’habitude de tourner sans ma régie. Là on a les régies face et retours et quelques autres éléments qui nous suivent en porteur, mais on prend la diffusion et les wedges dans chaque salle.
Matthieu Marionneau
Ce soir la présence d’un gros système de Potar et de Matthieu au calage est un vrai plus. Il est hyper sympa, ouvert aux remarques, et il a un sourire qui te donne confiance ! Mais surtout il est très bon. J’aime bien aussi L-Acoustics comme système, il est dynamique et plus aéré que d’autres. Ca vit un peu plus.
SLU : Comment as-tu déterminé ta préférence.
ChaCha : Simplement. J’ai constaté notamment en festival que lorsque je ne triture pas mon mix, parfois je ne fais presque rien, c’est du K1 ou plus généralement du L-Acoustics. J’en ai donc déduit que ça m’allait bien.
SLU : Donc habituellement tu es accueillie dans chaque salle et te débrouilles…
ChaCha : Un deux dans le micro, les CD qui vont bien et ça roule. J’aimerais bien avoir Matthieu tout le temps ne serait-ce que pour apprendre. J’adore échanger avec lui. Je respecte énormément la partie diffusion parce que c’est le nerf de la guerre.
Zoé a une très belle snare bien profonde, ça aide à faire un joli son bien pop ! La charley a un SM 81 avec un coupe bas à 400 Hz. Je préfère sa couleur à celle du KM184 Neumann qui est un peu trop brillant. Sur les toms on a des E604 Sennheiser où je travaille beaucoup l’attaque pour avoir du son dans un grave et un bas médium déjà très chargé et enfin en over head il y a deux KM184 dont je coupe aussi beaucoup le bas. Je m’en sers essentiellement pour les cymbales que je récupère par ailleurs beaucoup par les micros de chant.
Santa mettant à l’épreuve sa liaison !
SLU : La voix de Santa ?
ChaCha : C’est une liaison Axient Digital et la tête est une Telefunken M81. Elle aurait voulu avoir la M80 mais elle est trop brillante.
La 81 sonne pareil sauf qu’à partir de 6 kHz elle est atténuée. Les deux choeurs sont des Beta58 filaires. La seconde liaison sur l’Axient est le spare pour Santa.
A tout ça s’ajoutent la basse, la guitare, un petit clavier sur scène et 10 pistes de séquences dont une de click. Avec les ambiances on a un patch en 42.
SLU : Console et effets ?
ChaCha : J’ai le Transient Designer, en plus il est à moi (rires). Un canal sur le pied et l’autre sur la snare. Pour la voix de Santa j’utilise un DBX160. J’étais partie pour un Distressor mais je trouve qu’il durcit la voix là où je recherche exactement l’effet inverse.
Trois éléments stratégiques. Le 160, le compresseur SSL et le Vitalizer. Peu de boutons, beaucoup de joli son.
Je suis donc revenue au 160 que j’adore avec son OverEasy et qui en plus n’a que trois boutons. On va droit au but. Sur le sous-groupe où j’ai tout sauf les voix, j’insère un Vitalizer SPL.
J’ouvre à peine au Stereo Enhancer en revanche c’est pratique pour apporter un peu d’air dans le haut et creuser le bas. Enfin sur mon master j’insère avec parcimonie un compresseur stéréo SSL. C’est très utile dans des salles très réverbérantes car il coupe bien l’attaque et du coup ça baisse l’excitation des murs.
SLU : Et dans ta console ?
ChaCha : Toujours sur le master, j’ai un EQ dynamique et un multi-bande dont je me sers surtout dans le bas pour le booster et aussi le contenir. Je m’en sers tout doux en fonction des salles et enfin j’ai un 31 bandes mais une fois encore, il est de moins en moins utile. Je préfère malgré tout avoir ces traitements sous la main même si je ne m’en sers pas. J’aime bien la CL5. Elle est simple, intuitive et il y a tout dedans. La seule chose qui pourrait être améliorée c’est la partie Snapshots. C’est trop figé.
SLU : Les effets internes te suffisent ?
ChaCha : Oui. C’est très correct. Au départ j’avais opté pour des plugs Waves dans un SoundGrid et j’avais commencé à le caler chez Dushow. Au premier jour de résidence j’ai eu des problèmes de CPU avec des petits tic bien vilains. Comme je privilégie toujours l’efficacité et la prudence, je suis revenue à ce qu’offre la CL5 et c’est très bien ainsi, d’autant que j’égalise beaucoup les effets.
Bien sûr j’aurais bien voulu partir avec une console une gamme au-dessus et que je ne connais pas, comme la S6L ou la PM7, mais on avait seulement 2 jours de prépa et une courte résidence. Le risque était de passer plus de temps à la découvrir et la comprendre qu’à mixer et ça, je ne veux pas. Enfin j’adore le son Midas mais l’ergonomie moins.
Une Siena 400, un visuel récupéré chez le spécialiste du beau vieux, ALV.
SLU : As-tu connu l’analogique ou bien as-tu commencé directement en numérique ?
ChaCha : Naaaaan, j’ai commencé en analogique toujours au Bataclan. On avait une Midas Siena aux retours et à la face une H3000, j’ai donc été à bonne école question analogique.
Du coup j’ai appris l’accueil avec les inserts et parfois des demandes de ouf. Audrey (Schiavi) me regardait : « je te laisse faire…mais…c’est pas bon ! » C’est drôle aujourd’hui de mixer sur une config analogique car tu te retrouves avec six compresseurs, six gates, quatre réverbes et tu dois te débrouiller. Un vrai retour à l’essentiel très salutaire. L’avantage est que tu peux travailler des sous-groupes sans craindre la latence et les problèmes de phase, et puis si t’as un bon gain, un bon coupe bas et un bon EQ, le tour est joué.
Santa bien entourée. Il faut ce qu’il faut quand on s’attaque à XXL !
SLU : J’ai vu que tu ajoutes des effets ponctuels, Adrien aux retours doit refaire la même chose ?
ChaCha : Non, je lui sors deux sous-groupes, un avec toutes les réverbes de voix et un second avec les delays et la disto sur la voix de Santa (sur un morceau). Ca apporte de la cohérence dans les effets et ça lui évite de s’occuper de ça. Il a déjà assez à faire comme ça et comme il est arrivé en fin de tournée et que je gérais les ears depuis la face jusqu’ici, Santa avait besoin de garder ses repères au niveau des effets.
SLU : Dans un tout autre domaine, est-ce que tu constates une montée en puissance du nombre de techniciennes ?
ChaCha : Bien sûr, il y en a de plus en plus et il y en a plein qui vont arriver !
SLU : Et avec les mecs ?
ChaCha : Ca dépend, il y a de tout, mais ça arrive qu’on me parle encore comme à une stagiaire et pas comme à un mec de 40 ans et c’est drôle dans ce cas là le niveau de mauvaise volonté ou le besoin impérieux de me dire que globalement je n’ai rien compris au son. Du style : « mais non, ce n’est pas à moi de baisser l’entrée de la diff mais à toi de baisser de 10 dB ton mix. Tu ne sais pas qu’une numérique ne sonne qu’en allumant seulement la première verte ? » Et il me dit ça avant même que j’ai ouvert (rires!).
Je me souviens aussi d’un gars, adorable au demeurant qui me sort : « Woaow, tu fais un super son pour une meuf, on peut se faire un selfie ? » Un autre aussi en festival qui n’arrêtait pas de se retourner pour voir qui mixait et ne voyait que moi avec casque, talkie et tout le reste. Il a fini par demander à quelqu’un du staff : « Mais qui est le gars qui mixe, j’arrive pas à le voir et c’est très bon… -C’est la jeune femme qui est devant la console- Ahhh oui d’accord… » Il y a aussi des bons côtés, et souvent les groupes où il n’y a que des mecs sont ravis d’avoir une fille dans l’équipe.
Charline et les garçons. De gauche à droite Valentin Nebati, renfort lumière pour la date du Zénith, Denis Guillebot dit Kiki, pupitreur et arrangeur de lumières pour le Zénith, Matt Marrionneau, ingé système pour cette même date et Chacha.
SLU : Tu portes ?
ChaCha : Oui, en faisant quand même attention. Je me souviens d’une salle où le régisseur nous a vu descendre la CL5 à deux filles, a remarqué qu’il fallait la lever pour passer un gros obstacle et ce sont les deux nanas du bar qui sont venues nous filer la main. Il ne s’est déplacé que quand il a remarqué que je m’étais pincé la peau contre un mur et que je saignais. C’était à l’étranger donc on a eu droit de sa part à un chouette : « I like hard working girls ! »
Le système de Matthieu, simple et très efficace
Un déploiement plus que confortable pour 4000 personnes. Le KS28 jouant la nettoyeuse à onde arrière est le 4è en partant du haut ou le 3è en partant du bas !
Comme le dit si bien Charline, Matthieu Marionneau est un plus, et son travail au design et au calage lui apporte une matière idéale à sculpter.
Matthieu Marionneau : Ce soir on dispose de 8 K1 et 4 K2 par côté, renforcés par 6 KS28 accrochés derrière en mode cardioïde en 3-1-2, le un étant le sub à 180° et enfin deux stacks de 3 SB28 par côté apportent un peu d’effet de sol.
4 ARCS II par côté couvrent les premiers rangs et un renfort central de 6 Kara en douche bouche le trou au centre de la diff dû à une ouverture de 22 mètres. L’ensemble est entièrement alimenté en LA12X.
SLU : Comment véhicules-tu le signal ?
Matthieu Marionneau : En AVB via des switchs Gigacore Luminex. Ceux de L-Acoustics sont arrivés un poil trop tard. Le backup est en AES et la bascule est faite automatiquement par les contrôleurs avec bien entendu une alerte envoyée.
Ils n’ont pas été tous vendus, la preuve, voici en renfort sol, trois SB28. Remarquez au-dessus une configuration très Potardienne avec 4 ARCS II
SLU : C’est une configuration standard de Potar pour le Zénith de Paris ?
Matthieu Marionneau : Tout à fait. On l’a utilisée avec Christophe Mahé l’année dernière. On avait en plus prévu 6 K2 par côté qui sont restés dans le camion.
SLU : Le raccord K1 et K2 en bas de ligne…
Matthieu Marionneau : Est naturel. Les deux boîtes sont en large bande et sont complétées en overlap sur l’octave la plus basse 30-60 Hz par les KS28.
SLU : Les SB28 au sol apportent quoi ?
Matthieu Marionneau : Un peu d’infra sur une dizaine de mètres pour les gens dans la fosse. On ne va ni loin ni fort puisqu’ils sont à -12dB. Ca évite enfin de trop se rapprocher des 118 dBC de la nouvelle législation.
On cherche toujours des solutions pour être d’équerre tout en gardant une dimension physique au son.
Allez les enfants à la douuuuuche ! Voici la machine à combler les trous. 6 Kara et ça repart !
SLU : L’actualité de Matt ?
Matthieu Marionneau : Je suis en tournée à la console avec Charlie Winston et c’est une des meilleurs tournées de ma carrière. Ca joue bien, c’est de la bonne musique, humainement je m’éclate et…noir salle !
Les titres défilent sans fausses notes avec ce qu’il faut de patate pour faire bouger la salle. On flirte parfois avec les 102 mais la moyenne officielle est en dessous. Joli travail aussi sur la voix de Santa qui s’appuie sur l’index de Charline et sur son DBX 160 pour envoyer sereinement du lourd. Les dB sont bien gardés et le travail de mastering encapsule tout le naturel du son. Du beau boulot avec pas grand chose ou plutôt si. Du talent et de l’envie.
– François Beuchot pour Franz & Fritz : Créa lumière
– Denis Guillebot (AKA KiKi) : En tournée et adaptation Zénith
– Valentin Nebati : Assistant lumière pour le Zénith
– Stan Kopec : régie + backline
– Adrien Mauroux : Mix retours
– Charline de Cayeux : Mix face
– Matthieu Marionneau : Ingé système pour le Zénith
Rien de tel qu’une belle balade jusqu’à la régie pour féliciter son équipe technique
– Flavien Glancer : Chauffeur porteur Artys – Taric Saïd : Directeur technique pour le Zénith – Camille Linard : backline pour le Zénith
Groupe : – Santa : chant – Laura : basse, spds, chœurs – Adam : guitare, spds, clavier, chœurs – Zoe : batterie, séquences
Avec un succès retentissant, « The Empire Strips Back » (« l’Empire se dessape »), parodie burlesque australienne de la saga “La Guerre des Etoiles”, vient de terminer sa plus importante tournée en Amérique du Nord, incluant aussi le Canada.
Elle s’accompagne d’un jeu de lumières mouvementé à souhait, conçu par Peter Rubie, avec 30 Spiider, WashBeam à leds de Robe en éclairage de base.
Photo Peter Rubie
Depuis son lancement en 2011 au Vanguard Theatre de Sydney, le spectacle a fait beaucoup de bruit dans la critique intergalactique et a enchanté le public. La représentation haute en couleurs, très visuelle et débordante d’actions offre une gamme de costumes élaborés avec des créatures extraterrestres, un R2-D2 entièrement télécommandé et un Jabba le Hutt grandeur nature animé par quatre marionnettistes.
Cela fait déjà quatre ans que Peter Rubie participe au spectacle, depuis qu’il a pris la relève du concepteur d’éclairage d’origine Ross Graham. Depuis lors, le show a évolué avec des actions et des chansons nouvelles, et un rafraîchissement complet du kit lumière en 2018. C’est à ce stade que Peter a décidé de remplacer les anciens Wash à leds par le Spiider Robe réputé pour sa puissance, la précision de son mélange de couleurs et sa fantastique gamme de teintes.
Photo Peter Rubie
Peter désirait que les Spiider contribuent à ajouter certains détails théâtraux nécessaires, en plus de la couleur et des passages de gros mouvement de faisceaux colorés dans le style rock’n’roll. Ils sont placés au-dessus de la scène sur un gril en quinconce de 5 m en hauteur sur 6 en largeur, ce qui, vu de face, donne un effet de mur.
« Le Spiider a une belle qualité de lumière et la luminosité qui convient », a-t-il commenté, ajoutant que bien qu’ils puissent produire toutes les grosses saturations violentes qui sont à la base du style et de l’ambiance du spectacle d’origine, ils peuvent également créer toutes les nuances pastel et autres subtilités nécessaires.
Le passage aux Spiider a ouvert de nombreuses possibilités, tout en permettant de reproduire l’aspect original sans les « artifices » en éteignant la couronne externe de leds et en zoomant à fond jusqu’à obtenir un faisceau étroit de 4 degrés. C’est génial pour les numéros rock et pop.
Il y a plein de moments kitsch, trash ou comiques, explique Peter. Entre autres, un concours de danse hétéroclite entre Han Solo et Chewbacca. Dans cette scène les Spiider se surpassent et Peter utilise à fond les macros de pixels pour créer une multitude de choses drôles. Parlant de l’effet fleur du Spiider, il pense que c’est exactement comme si on avait un projecteur de plus dans le kit.
Photo Peter Rubie
Dans sa console GrandMA2, il a créé un profil personnalisé pour le Spiider ce qui lui permet de traiter l’effet fleur de la source centrale comme s’il s’agissait d’un projecteur distinct. « En gros, c’est comme si on avait ajouté un projecteur classique à effet chatoyant dans la diode centrale, en la dopant aux hormones, avec le mélange de couleurs et le contrôle du sens de rotation, de la vitesse et de la focalisation ! »
Associé à d’autres leds du kit, on peut l’utiliser pour faire une transition en douceur venue d’en haut tout en immergeant la scène de couleur. C’est particulièrement beau avec du brouillard. Chaque soir, l’instant où le public aperçoit C-3PO pour la première fois et où les effets fleur passent et scintillent sur l’ensemble du costume doré et très réfléchissant du danseur provoque des « Ooooh » sonores dans la foule. Ce genre de moment est toujours une joie pour tous les concepteurs lumière !
« Chacune des sources led est aussi bien focalisée avec des bords bien nets », explique-t-il, « On peut utiliser la led centrale en mode standard avec une focalisation serrée pour obtenir un bord de style découpe ».
Il ajoute que, à plusieurs reprises, les professionnels de l’éclairage ont juré qu’ils avaient vu des Spots dans le kit, ce qui interpelle vraiment Peter, qui prend plaisir à essayer d’être différent et sortir des sentiers battus pour créer l’ambiance parfaite pour la scène. Dans le kit lumière, il a ajouté quelques barres de leds mobiles dans le prolongement des Spiider au-dessus de la scène.
Photo Peter Rubie
Le plus gros défi pour l’éclairage de ce spectacle, c’était d’accompagner la dynamique de l’action avec un grand nombre d’ambiances lumineuses, et les différents personnages et scènes qui se succèdent rapidement dans un spectacle très mouvementé passant « du sublime au ridicule » dans un déferlement énergique de chant, de danse et de comique. Certains actes ont des décors minimalistes et reposent entièrement sur l’atmosphère créée par l’éclairage pour transmettre l’ambiance, alors que d’autres sont bourrés de décors et d’accessoires.
Aux États-Unis, l’équipement lumière a été fourni par Felix Lighting. « Travailler avec eux, c’était le rêve », a déclaré Peter, « depuis l’aide pour le choix des systèmes d’alimentation et de câblage appropriés dans des territoires inconnus, ils ont volé à notre secours chaque fois que nous avions un problème, et la cohérence et le soutien dont nous avons bénéficié tout au long de notre tournée dans tous les États a été très réconfortant ».
Pour la suite de la tournée en Australie, le fournisseur d’éclairage était Chameleon, qui a balayé tous les obstacles pour avoir en temps utile les Spiider livrés par Jands, le distributeur de Robe.
On connaissait la gamme passive BlacklineX du britannique Martin, portable, abordable et rapide à déployer, découvrons la série BlacklineX Powered, deux têtes en 12”, 15” et un sub en 18” disposant d’une amplification embarquée pour encore plus de commodité.
La XP12 reconnaissable à son unique et très large évent placée en mode wedge.
Conçues pour être employées comme enceintes de renfort ou en bains de pieds, les XP12 et XP15 ont des pans coupés, une solide ébénisterie en bouleau et peuplier, une peinture epoxy et une grille métallique pour protéger les transducteurs de grave de 12 et 15” et les deux guides d’onde rotatifs à directivité constante offrant une couverture de 80 x 50°.
Le 15” dispose d’une bobine de 3” là où le 12 se contente d’une de 2,5”. Les aimants sont dans les deux cas céramiques. Les moteurs de 1,75” identiques sur les deux modèles, disposent d’un dôme en polyamide et d’un passage d’un pouce.
Une vue avant et arrière de la XP15 avec ses deux évents et son imposant 15”.
Les amplificateurs classe D, alimentation gavée par un PFC et refroidissement par convection, délivrent un total crête de 1300 W, 1000 pour le grave et 300 pour l’aigu.
La fréquence de coupure est placée à 2 kHz pour la XP15, à 2,3 kHz pour la XP12 avec une pente de 24 dB/octave.
Avantage de l’amplification active deux voies, chaque transducteur dispose d’une protection DSP crête et RMS séparée, gage de sérénité dans le temps.
Ce même DSP donne accès via un codeur rotatif à un mini mélangeur trois voies, un égaliseut trois voies par voie plus un coupe bas sur les deux entrées Combo XLR acceptant des signaux ligne ou micro.
Les deux combos d’entrée et la sortie. L’afficheur couleur indique ici les niveaux. Il suffit de cliquer sur la case EQ de chaque voie pour la corriger. Les voies 1 et 2 disposent en plus d’un coupe bas, l’idéal pour brancher en direct un micro dynamique.
Trois presets basculent chacune des deux têtes en large bande, en fonctionnement avec sub et enfin en mode wedge. Une sortie ligne par enceinte facilite le chaînage des têtes et subs.
En mode large bande la XP12 délivre 122 dB SPL en continu et 128 dB en Pmax. Sa bande passante s’étende entre ± 3 dB de 62 Hz 20 kHz, la limite basse à -10 dB étant placée à 50 Hz.
La XP15 en donne un peu plus avec 125 dB SPL en continu et 131 en crête. Le grand gagnant est naturellement le grave avec une bande passant tenant entre ± 3 dB de 55 Hz 20 kHz et les -10 dB étant atteints à 45 dB.
La XP12 pèse 18 kg et peut être manipulée sans difficulté. La XP15 et ses 26 kg nécessitera un peu plus de muscles. Des poignées sur les côtés facilitent leur manutention. De nombreux accessoires rendent leur intégration aisée.
Histoire de pimenter ces performances alléchantes, Martin a choisi d’ajouter une fonction optionnelle d’alimentation en signal et surtout de prise de contrôle via Bluetooth pour la fin 2019 (implémentation en cours) grâce à une application Android et iOS.
Une page de la future app disponible fin 2019
En plus des classiques fonctions de stream stéréo avec deux enceintes linkées, l’application permettra de prendre la main sur le DSP et gérer les niveaux du mélangeur de bord, l’égaliseur, les mutes et enfin de changer de preset.
Pour accompagner ces deux enceintes et compléter le rendu dans le bas du spectre, Martin n’a pas installé un ampli dans un des deux subs de la gamme BlacklineX mais a préféré en concevoir un nouveau, plus compact et équipé d’un transducteur plus efficace, le XP118, P signifiant Powered.
Le 18” à longue excursion qui l’anime avec une bobine de 4” et une charge bass reflex débouchant aux quatre coins de l’ébénisterie en bois, est mû par un aimant céramique et surtout un module ampli classe D délivrant une puissance crête de 2 kW.
Comme les XP, ce sub dispose d’une alimentation à PFC et surtout d’un DSP assurant à la fois la protection du transducteur, le filtrage, le retard et l’égalisation. Un preset cardioïde est prévu. Il sera aussi possible de le piloter via Bluetooth.
Capable de délivrer 131 dB SPL continus et 6 de plus en crête, le XP118 couvre la bande 42 à 150 Hz et reproduit le 38 Hz à -10 dB. Son poids raisonnable de 44 kg, son embase pour porter une tête à sa verticale, mais aussi ses deux poignées latérales rendent son exploitation aisée.
Les Dalis de Robert Juliat, une solution verte pour le studio virtuel de RTL-TVI
Appartenant au groupe RTL, RTL-TVI est la chaîne de télévision la plus populaire de la communauté Belge francophone. Parmi ses temps forts, on peut citer la couverture de la Ligue des Champions de football, diffusée depuis un séduisant studio virtuel polyvalent situé à Bruxelles créé par Zero Density (www.zerodensity.tv), qui exploite un écran de fond vert.
Filipe dos Santos, directeur de la photographie chez RTL Belgique, s’est mis en quête d’une solution d’éclairage de haute qualité et peu gourmande en énergie lui permettant de créer un environnement sur fond vert répondant aux normes de diffusion élevées et satisfaisant les exigences d’un système de réalité augmentée de haute technicité.
Après maintes recherches, Dos Santos a choisi une combinaison de projecteurs cycliodes Dalis 860, de Washs Dalis 861 et de bains de pieds Dalis 862 Robert Juliat, pour leur qualité de lumière et leurs possibilités de contrôle, leur fonctionnement silencieux et coût de fonctionnement réduit. C’est AED Distribution, distributeur exclusif de Robert Juliat pour le Benelux, qui les a fournis.
Dix-sept projecteurs de cyclorama Dalis 860 sont accrochés au gril et permettent d’éclairer l’écran de fond vert et les animateurs placés de 1 à 1,50 m devant. Les Dalis 860 fournissent un mur de lumière parfaitement homogène sans aucun débordement disgracieux.
Le Wash 861 comme toute la gamme Dalis bénéficie de sources à 6 couleurs de leds et 2 blancs (2200K et 6500K).
Dans les coins, quatre Washs Dalis 861 sont utilisés pour couvrir cette zone critique et maintenir l’uniformité avec une lumière identique. Enfin, sept rampes Dalis 862 sont posées au niveau du sol à l’avant du studio pour éclairer le présentateur en partie avant de la zone à fond vert lorsqu’il se déplace librement dans l’environnement de réalité augmentée.
C’est une solution de Zero Density, très exigeante en ce qui concerne la qualité de l’écran vert, qui est mise en œuvre pour intégrer les images. Il fallait donc que le système d’éclairage permette de régler avec précision la balance des blancs et resaturer le vert en cas de nécessité.
Les Dalis se sont avérés parfaits pour ajuster l’équilibre entre les blancs froids et les blancs chauds. Ils permettent à Dos Santos d’harmoniser avec précision l’arrière-plan et l’éclairage de face. « Il y a beaucoup de gens qui visitent ce studio, et tous ont été inspirés par la manière dont le Dalis 862 nous aide à effacer les reflets verts sous le menton », dit-il. « L’IRC des Dalis est déjà à 97, et je peux obtenir un meilleur blanc en mélangeant les couleurs plutôt qu’en utilisant une source de lumière blanche pure. »
La rampe bain de pieds Dalis 862
Le contrôle était également un facteur essentiel pour obtenir une cohérence et une uniformité parfaites de la lumière sur tout l’arrière-plan. « Avec le Dalis 860, le mode de contrôle de 4 sections de sources indépendantes est un réel avantage car il offre une meilleure précision pour compléter les éclairages de face, explique-t-il, et pour améliorer ce fond vert qui est d’une importance capitale. »
Ce n’est pas seulement pour des préoccupations environnementales qu’on a préféré une solution LED, mais aussi pour le caractère quasiment silencieux des Dalis :
« Le système de climatisation ne permettait qu’un dégagement de chaleur limité. Il était donc préférable d’opter pour une solution à LED émettant moins de chaleur plutôt que pour un éclairage de cyclorama classique au tungstène », déclare Dos Santos.
« Mais comparés à d’autres solutions équivalentes sur le marché, les Dalis sont également silencieux. Nous n’avons donc pas eu besoin d’ajouter de dispositif d’absorption acoustique au studio. »
Plus d’un million de visiteurs se rendent chaque année à la Dune du Pilat, cette dune de sable de 110 mètres (la plus haute d’Europe) du haut de laquelle on contemple l’Atlantique ou le majestueux bassin d’Arcachon.
Il n’y a pas si longtemps, Jean-Jacques Eroles, maire de Teste-de-Buch, une petite commune bordant le site, a souhaité doter sa ville d’un centre culturel à la hauteur de sa position de destination touristique parmi les plus prisées de France.
Au début de cette année, l’ancienne salle de bal Pierre Cravey a été rebaptisée « Le Théâtre Cravey » moderne et élégant.
Un nouveau système d’éclairage a été conçu par la société bordelaise Concept Group à l’aide des projecteurs Chauvet Professional Ovation et COLORado.
« Nous avons dû repenser l’ensemble du cœur technologique du bâtiment », a déclaré Stéphane Pouydesseau, de Concept Group qui était également responsable de l’installation du système audio. « Notre équipe a travaillé en étroite collaboration avec le régisseur de l’installation, Frédéric Nadeau, pour définir les produits audio et d’éclairage les mieux adaptés. »
En lumière ils ont sélectionné 10 découpes Ovation E-930VW et 10 wash COLORado 2-Quad Zoom. Une grande variété de spectacles sont présentés au Théâtre Cravey, qui est maintenant plus flexible, grâce à l’expansion de sa scène et à sa jauge modulable. La scène du nouveau théâtre mesure 21 x 10 mètres contre 12 x 8 mètres précédemment. Et alors que l’ancienne salle de bal avait une capacité d’accueil fixe de 700 places, le nouveau théâtre peut être configuré pour accueillir de 480 à 1 000 personnes.
Ovation E-930VWCOLORado 2-Quad Zoom
Compte tenu de la flexibilité de cette nouvelle scène, la polyvalence des projecteurs Chauvet Professional est très appréciée. Par exemple, la découpe Ovation E-930VW, dotée de 91 leds 3 W contrôlables indépendamment (6 red, 15 orange-red, 9 green, 12 blue, 10 royal blue, 39 lime) émet une large plage de températures de blanc de 2800 K à 8000K avec un IRC et un CQS élevés.
La plage de zoom de 14° à 44° du projecteur COLORado lui permet de couvrir de grands espaces de différentes tailles. Pour plus de flexibilité, Concept Group a préconisé 20 optiques différentes pour les découpes Ovation dans les spécifications du Théâtre.
« La flexibilité a été l’une des principales raisons pour lesquelles nous avons choisi les projecteurs Chauvet, déclare Stéphane. « En ce qui concerne les projecteurs découpes Ovation, le blanc variable et la facilité d’utilisation sont d’une importance capitale. Pour le COLORado 2-Quad Zoom, l’ouverture du Zoom et la qualité des couleurs ont fait la différence. »
Pour Concept Group, aider Le Théâtre Cravey à passer à l’ère de la technologie led a été extrêmement gratifiant. « Nous étions heureux d’amener le bâtiment à une nouvelle étape écoresponsable », a déclaré Stéphane Pouydesseau.
L’engagement du géant américain Chauvet qui a racheté ChamSys en 2017 était évident à Prolight+Sound 2019. C’est sur un stand, beaucoup plus grand que par le passé, centré sur les produits mais réservant aussi un large espace à l’accueil des clients et des utilisateurs que nous avons découvert la nouvelle console QuickQ Rack, la version rackable des consoles QuickQ. Elle est principalement destinée aux installations fixes et au contrôle déporté.
C’est une console complètement autonome, qui permet de programmer et restituer des états lumineux sans autre node ou contrôleur. Elle dispose de 4 univers DMX à distribuer via les protocoles réseau Art-Net et sACN ou deux sorties XLR 5 broches DMX/RDM. Elle a un port HDMI pour connecter un écran externe tactile et une carte wifi pour la programmation et le contrôle en utilisant l’application QuickQ Remote Control.
Le QuickQ Rack, la version rackable des consoles QuickQ.
L’application QuickQ Remote Control pour tablette et smartphone, IOS et Android, permet de contrôler et programmer le QuickQ Rack en Wifi.
Le rack propose 4 connecteurs Phoenix pour relier jusqu’à 40 contacteurs muraux 10 scènes. C’est une possibilité très intéressante, notamment pour la muséographie. L’entrée et la sortie audio sont également un atout pour ce domaine. La présence de connecteurs Midi In et Out indique qu’il est possible de piloter ses mémoires avec un contrôleur midi.
Sorties, réseau, DMX, Vidéo ou téléco tout y est !
Sur la face avant du rack se trouvent 10 boutons ou l’on peut enregistrer pour restituer des scènes, des Cues, des effets… Coté programmation, trois possibilités : soit en on utilise l’interface de programmation du rack accessible sur l’écran externe. Le Logiciel est le même que celui des consoles QuickQ. On peut également utiliser le logiciel gratuit QuickQ Designer qui comprend une interface de programmation et un visualiseur. Il est téléchargeable en suivant ce lien Chamsysquickq.com
La dernière solution consiste à programmer sur une console QuickQ puis charger le show dans le Quick Rack qui est également équipé d’un système “Hot take-over” permettant de connecter une console au réseau pour le contrôle des projecteurs de la salle. Dès que la console est déconnectée le Quick Rack reprend automatiquement la main sur le kit.
Un avant-goût de la prochaine fenêtre Timeline de la MagicQ.C3-1 : Avec l’intégration et la visualisation du son, la fait un bond en avant pour les shows Time Codés.
Nous avons pu avoir un aperçu de la future fenêtre Timeline de la gamme MagicQ. Elle est basée sur l’intégration du logiciel Open Source Audacity grâce auquel il sera possible d’intégrer une piste audio et surtout de visualiser son spectre sonore pour y placer plus facilement les effets lumières.
On verra ainsi très simplement l’emplacement exact d’un « bump », on placera avec précision le déclenchement d’une Cue et son arrivée ou le départ d’un effet et sa durée. Pour le moment l’intégralité des fonctionnalités n’est pas encore révélée tout comme la date de sortie.
Pour la Timeline il faudra attendre mais vous pouvez dès maintenant poser toutes vos questions ou demander une démonstration du QuickQ Rack à Ugo Knaff chez Sonoss le distributeur de ChamSys en France.
Powersoft a présenté une nouvelle gamme d’amplificateurs classe D faible puissance au format demi-rack 19 » 1U lors d’Infocomm, Mezzo, qui répond à la grande majorité des besoins en installations fixes. Simples à installer et contrôlables à distance, ces amplificateurs sont adaptés aux exigences des intégrateurs cherchant des temps d’installation réduits et un déploiement aisé.
MezzoStack
«Jusqu’à présent, les intégrateurs AV et les utilisateurs finaux disposaient d’une flexibilité limitée avec les solutions basse consommation existantes pour piloter l’audio dans les environnements d’entreprise, d’accueil, de formation, …», selon Klas Dalbjörn, responsable produit chez Powersoft. « Notre nouvelle plateforme Mezzo offre la qualité et la fiabilité pour lesquelles Powersoft est déjà connu, mais avec des alimentations plus petites et adaptables aux différents environnements d’installation fixes.
Nous savons que de nombreux concepteurs et intégrateurs ont rarement besoin de plus de 250 W par canal et peuvent souvent se contenter d’aussi peu que 15 W et la gamme Mezzo répond parfaitement à ces besoins. » Pour le reste, les nombreuses autres gammes Powersoft font l’affaire.
En coffret 1U demi-19 », les amplis Mezzo peuvent être montés en rack avec des accessoires de montage fournis ou …
Les huit modèles disponibles dans la gamme se répartissent en quatre niveaux de puissance en 2 ou 4 canaux, avec l’option «A» (analogique) ou «AD» (analogique-numérique), qui ajoute la connectivité Dante / AES67. La puissance totale de 320 W en variantes 4 x 80 W et 2 x 160 W, ou bien de 600 W en 4 x 150 W ou 2 x 300 W. Les huit modèles sont entièrement configurables par réseau, ce qui réduit considérablement le temps de déploiement lors de l’installation.
En outre, tous offrent un contrôle de la charge afin que les utilisateurs puissent surveiller les paramètres du système (température, consommation électrique, performances, …). Ces paramètres peuvent être contrôlés via le gestionnaire système Armonía de Powersoft (dont une mise à jour vient de sortir), ou via un système de contrôle externe.
Les modèles AD incluent une carte Dante/AES67 mais ajoutent également un commutateur Ethernet Gigabit et un second port, ce qui signifie que plusieurs produits peuvent partager le même câble réseau. Cette fonctionnalité peut s’avérer pratique lors d’une mise à niveau de l’installation ou si l’utilisateur doit partager une connexion réseau entre un projecteur et un amplificateur, par exemple.
… couplés par deux avec d’autres accessoires pour réaliser une unité 19 » 1U qui peut offrir jusqu’à 8 canaux d’amplification.
Les modèles 320 W ( 322A/AD et 324A/AD) peuvent fournir 80 / 160W par canal sous 2, 4, 8 ou 16 ohms ou attaquer des lignes 100, 70 ou 25 V. Les modèles 600 W (602A/AD et 604A/AD) peuvent délivrer 4 x 150 W ou 2 x 300 W dans les mêmes conditions. Chaque canal dispose d’une marge suffisante pour supporter le partage de la puissance totale en fonction des besoins spécifiques de l’installation.
Cela signifie qu’on peut gérer des zones de différentes tailles et que les modifications de conception peuvent être prises en charge « à la volée » sans avoir à modifier le choix de l’équipement. Mezzo reconnait automatiquement les charges à haute impédance et à basse impédance et configure le système pour prendre en compte ces variations. Cela signifie une plus grande efficacité énergétique et un temps de configuration considérablement réduit.
Face arrière du modèle 4 x 150 W avec carte réseau Dante/AES67 (604 AD). Toutes les connexions s’opère par connecteur EuroBlock, standard en installation. Les entrées analogiques peuvent être symétriques (4 dBu, max 18 dBu) ou asymétrique (- 10 dBV, 100 mV).
La gamme offre également différentes options d’installation
Chaque appareil est livré avec des accessoires de montage en rack permettant de loger deux unités dans un rack standard de 19” ou 1 unité dans un rack compact de 11”. Alternativement, un ampli peut rester seul sur des pieds en caoutchouc dans une crédence ou être fixé au mur, par exemple derrière un écran vidéo.
L’appareil est ultra-silencieux et ne nécessite aucune ventilation. Il peut donc être utilisé dans des environnements poussiéreux, sous un bureau ou dans des endroits où il est impossible de loger une armoire audio. Mezzo fournit également assez de puissance pour piloter de nombreux subwoofers d’où d’importantes économies d’espace en se passant de baies 19 ».
Enfin chaque ampli peut être configuré comme une unité décentralisée, ce qui lui permet de faire partie d’un système plus vaste avec des flux locaux provenant du réseau Dante. Cela peut entraîner de sérieuses économies de câblage avec des fonctionnalités de surveillance et de contrôle améliorées. L’utilisateur peut conserver un contrôle total des fonctionnalités, comme s’il s’agissait d’une plate-forme centralisée. ”
Le stand Starway lors du dernier Prolight&Sound misait sur les nombreux projecteurs de décoration de la marque.
Adepte des projecteurs vintages revisités à la led couleur, Starway décline son Vega en deux versions. La maousse se nomme Maxi-Vega et la pitchoune Mini-Vega.
Mini-Vega et Maxi-Vega
Le Mini-Vega, présenté en prototype sur le stand, verra sa couronne extérieure intégrée totalement dans sa version finale.
Cette petite luciole d’appoint possède elle aussi une large led blanche chaude au centre, un module RGB derrière le réflecteur pour éclairer la coupole dorée, et deux bandes de stripled RGB à l’intérieur et à l’extérieur de son auréole périphérique pour multiplier les effets multicouleurs.
Pratique, elle est non seulement prévue pour s’accrocher avec un support simple ou être posée avec sa platine de sol, mais peut aussi bénéficier d’un carcan circulaire où s’assembleront sept Mini-Vega.
Le Maxi-Vega, plus grand et plus puissant est une réplique du Vega en taille XL. Comme ce dernier, il permet de matricer les couronnes de leds en 8 quartiers.
Sur ces nouveaux Vega, les connecteurs d’alimentation sont passés en PowerCON True1 in&out, le DMX reste en 5 points et une étiquette sérigraphiée sur le corps du projecteur dévoile un QR-code pour afficher le manuel et la charte DMX directement sur téléphone.
Le Maxi-Vega est accroché sur la gauche, tandis que sur la droite se trouve la matrice de 7 Mini-Vega.
– Le Maxi-Mega est annoncé au prix de 2388€ TTC sur le site de Freevox.
– Le Mini-Vega sera lui bientôt disponible en flight de 4 avec support inclus pour 3468€ TTC.
FloodLite
Deux nouveautés aussi autour du Floodlite 650, ce petit blinder à led de poche tout étanche IP65, connecteurs compris.
La première est une version Floodlite UV, tout aussi minuscule, avec une belle phosphorescence. Développé suite à la demande de Jérémie Bargues pour la dernière tournée de Mathieu Chedid, il s’offre une Led COB 100 W UV avec 60° d’ouverture. Il se pilote en DMX de 1 à 6 canaux, pèse moins de 3 kg et est distribué par Freevox au prix de 468€ TTC. Le Floodlite HD, de même format, s’orne d’une led COB RGBW de 200 W. La gestion des couleurs a fait l’objet de recherches spécifiques pour offrir à la fois des teintes saturées et un mode tungstène, avec inertie et correction des couleurs pour obtenir un blanc cohérent en recherchant la puissance.
Les différents supports de montage de la gamme Floodlite
Comme le reste de la gamme, il possède des voies spécifiques de dimmer et strobe, et passe sa gestion de 4 à 15 canaux DMX.
Toutes les COB led de la série possèdent un réglage de taux de rafraichissement de 1 à 50 kHz pour éviter le flickering. Son prix un peu plus élevé s’affiche à 540€ TTC.
Particularité de la gamme, un panel d’accessoires d’accroche permet de les regrouper par paires ou en quatuor, en ligne ou en carré. Comme pour le Mini-Vega, un support en cercle permet de regrouper sept Floodlite dont 1 central.
Kepler 350
Dans la lignée de la Newton, découpe fixe à couteaux équipée d’une led RGBAL dévoilé l’année dernière, le Kepler 350 montre la facette architecturale de Starway.
Étanches à l’eau et à la poussière, ces produits IP66 minimisent d’autant plus les besoins de maintenance grâce à leur source led. Celle du Kepler 350 est une led blanc froid 7000K de 350 W.
Projecteur à effets, il propose une trichromie CMY mécanique avec zoom motorisé de 8-40°, capable de propulser 16 000 lux à 5 mètres au plus serré et 642 lux au plus large.
Il dispose aussi d’un prisme 3-facettes, d’une roue de 7 couleurs, d’un disque d’animation, d’un frost et de 7 gobos rotatifs personnalisables. Une trappe d’accès étanche permettant de les changer facilement.
De couleur grise, un standard dans l’éclairage urbain, il dialogue en DMX compatible RDM In&Out ou via un récepteur Wireless Solution, pour deux modes au choix, 17 ou 20 canaux DMX.
Ce beau bébé de 23 kg est proposé au prix de 4200 € HT chez Freevox.
Le nouveau câble RamCAT6A RC6A-SB1X de Klotz est conçu pour la transmission de données en mode itinérant pour des fréquences de 500 MHz par paire et convient donc pour des débits de transmission de données allant jusqu’à 10 Gbit/s sur une longueur de 100 m (CAT6A). Il sera utilisé de préférence pour la transmission Ethernet 1000Base-T et 10GBase-T sur tambour.
Ce câble robuste d’impédance caractéristique de 100 ohms comporte quatre paires de conducteurs rigides en jauge AWG 23/1 et est donc le « grand frère » du câble Klotz universel RC5-SB1X.
Les longueurs de câblage appariées des différentes paires et l’arrangement global ingénieux à l’aide d’un élément de toronnage en croix hélicoïdal PE (polyéthylène) garantissent des valeurs NEXT (near-end crosstalk) et FEXT (far-end crosstalk) extrêmement faibles.
Structure interne du câble RC6A-SB1X. A remarquer le stabilisateur de toronnage en croix central en Polyéthylène.
Sa gaine intermédiaire stabilisatrice et sa gaine extérieure en PUR (polyuréthane) lui confèrent une grande résistance à l’abrasion. Ce câble est donc adapté à une utilisation mobile (qualité tourisme). Le double blindage général (SF/UTP) est le gage d’une très bonne immunité aux interférences électromagnétiques.
Les cordons préfabriqués avec le RC6A-SB1X mettent en œuvre des connecteurs RJ45 Telegärtner MFP8 IE métalliques.
Klotz recommande l’utilisation de connecteurs RJ45 de la série MFP8 IE Telegärtner en métal, disponible chez Klotz sous la référence RJ45SAT-FS. Le câble RamCAT6A est disponible sous forme de câble brut (RC6A-SB1X), en version préfabriquée (RC6ARR) avec connecteurs et avec (RC6ARRW_GT380) ou sans enrouleur de câble.
Un, deux, trois, quatre, cinq… Au total, sept nouveaux produits ont été présentés sur le stand du fabricant américain lors du dernier salon Prolight + Sound, tout ça pour ce début 2019! Pour commencer, commençons par les modèles déjà disponibles chez Elation avec Frederik Afif, l’un des responsables commerciaux de cette marque qui n’arrête jamais de bouger.
Commençons par la tête d’affiche nommée Proteus Maximus, un projecteur hybride Wash/Beam, mais aussi Profile (avec 4 couteaux motorisés), affichant un indice de protection (IP) de 65. La source led de ce beau bébé de près 80 cm de hauteur frôle le kilowatt (950 W pour être exact) et promet jusqu’à 50 000 lumens en sortie de sa magnifique lentille de 180 mm de diamètre.
Un imposant échangeur thermique équipe le Proteus Maximus pour dissiper la chaleur générée par les 950 de la source leds.Frederik Afif aux côtés du nouveau Proteus Maximus.
Le système optique a été étudié pour générer un léger point chaud qui accroît l’efficacité du projecteur en mode Beam nous dit Frederik. L’amplitude de zoom est large, 5,5 – 55°. Avec une trichromie CMY + CTO linéaire, une roue de 6 couleurs, un filtre High CRI et un filtre UV, une roue d’animation, deux roues de gobos verre, deux prismes (circulaire et linéaire), iris, 2 frosts progressifs, il est particulièrement bien équipé et forcément un peu lourd en IP65 : 52 kg !
Quelques pas plus loin, découverte des nouveaux arrivants Da Vinci, Monet et Van Gogh de la série « Artiste ».
Le Da Vinci qui correspond à la plus petite puissance de la série avec son moteur led de 270 W annonce toutefois un flux de 12 000 lm. Ce spot dispose de toutes les fonctions attendues sur un projecteur asservi pro : CMY+CTO linéaire, roue de 7 couleurs dont un filtre CTB et un UV, deux roues de gobos, roue d’animation, deux prismes (circulaire et linéaire), frost, iris et zoom 6-48°.
En plus d’une trichromie CMY, Monet embarque 3 filtres RGB et un CTO linéaire.
Le Monet utilise la même source leds de 950 W que le Proteus Maximus, et la quasi-totalité des fonctions, mais son optique de Spot/Profile génère un flux un peu en deçà avec 45 000 lumens annoncés. Il est aussi plus léger : 42 kg.
Le Monet embarque avec lui deux innovations notables, la première concerne les couleurs avec le « SpectraColor Flag System ».
Explications : Les couleurs sont généralement obtenues via un système de trichromie soustractive, utilisant 3 teintes primaires, le cyan, le magenta et le jaune (que nous retrouvons évidemment ici aussi).
Pour avoir du rouge par exemple, nous devons pousser les paramètres du jaune et du magenta à 100 %. Cette configuration nécessite l’utilisation d’au moins deux filtres que la lumière doit traverser occasionnant une perte supplémentaire de puissance.
Le système SpectraColor dispose de 3 filtres additionnels (+ un CTO) dédiés au rouge, au vert et au bleu, variables en saturation. Ainsi la lumière ne traverse qu’un filtre pour générer une couleur avec en conséquence, un gain de luminosité. Autre point notable, les couteaux mobiles sont montés sur une cassette rotative pouvant tourner en continu !
Le Van Gogh ici équipé avec sa lentille claire de type PC.
Dernier appareil de la gamme « Artiste », le Wash Van Gogh, est compact (669 mm de hauteur) et intégrant une source blanche de 380 W à 6200K pour un IRC de 92, génère un flux de 16 000 lumens.
Cette machine qui dispose aussi de couteaux motorisés, d’une CMY + CTO linéaire, d’une roue de 7 couleurs dont un UV, un frost, se voit livrée avec deux lentilles différentes, une PC, et une Fresnel.
Le Zoom a une amplitude de 7-55° avec lentille PC et 11-66° avec lentille Fresnel. Son poids est de 28,5 kg
La deuxième partie de cette chasse aux nouveautés est consacrée aux appareils de la gamme « Fuze », série de machines très complète et destinée aux budgets plus réduits.
Le Fuze Profile CW est la version la plus « simpliste » de la gamme, délaissant la trichromie au profit de deux roues de couleurs. Elle utilise un moteur de leds blanches de 380 W et dispose d’un module de couteaux motorisés pour un poids de 23 kg.
Issu d’une série destinée aux budgets plus restreints, le nouveau Fuze Profile arbore un look sobre qui n’en reste pas moins professionnel.
Deuxième variante de la série, le Fuze Profile se pare d’une source à leds RGB +Mint (vert pâle)+Amber.
Ses paramètres disposent d’un correcteur virtuel permettant d’élever l’indice de rendu des couleurs à 92. Toujours équipé de couteaux motorisés, son flux atteint 9 000 lumens.
Enfin pour terminer, le Fuze Spot reprend au détail près les caractéristiques du Profile en faisant l’impasse sur le module de couteaux, s’ensuit une perte de 4 kg sur la balance (21 kg pour cet asservi).
La WPS avec son guide avant. Remarquez les orifices triangulaires de sortie de l’onde arrière des graves, les ouvertures annulaires des médiums et les 4 sorties des aigus.
Présentée à l’INFOCOMM 2019, la WPS Martin complète une gamme de 4 enceintes à courbure variable de la série Wavefront Precision.
Passive et trois voies, elle offre deux 8”, quatre 4” et quatre moteurs 1”, autant dire que c’est une fausse petite avec un gros cerveau!
Il est loin le temps des immenses tas de bois de Dave Martin qu’on tant aimés et si mal maitrisés (mais l’étaient-ils..) des RS1200, des CX2 et du F2. Le line array est arrivé à Londres et a connu différentes générations, d’abord le W8L qu’on appellera classique, puis le MLA multicellulaire qu’on définira très en avance et désormais les Waveform Precision qui reviennent à un design acoustique éprouvé, mais disposent de la puissance de calcul et des algorithmes développés pour les MLA pour lisser leur rendu. To put it simply : best of both worlds ! On sent que ça bouge à nouveau chez Martin et ça fait plaisir.
Dom Harter devant le SXC118, un sub cardioïde présenté à l’ISE 2019 et allant comme un gant aux WPS
Nous avons eu la chance de discuter avec Dom Harter, le DG de Martin et l’instigateur du retour à la liberté d’agir de sa marque lors de l’ISE 2019 et ce dernier nous a longuement expliqué le positionnement de cette série WP, plus évidente, compréhensible et attirante que le MLA, tout en gardant l’essence de la marque à savoir :
– la compression, même si raisonnée,
– la charge pavillonnaire ou hybride,
– et enfin un médium sur membrane pour permettre une reproduction exempte de distorsion et des moteurs d’aigu de petit diamètre pour les deux dernières octaves.
La WPS reprend une partie de ces concepts même si sa petite taille et son poids très raisonnable de 27 kg empêchent la mise en œuvre de charges trop complexes.
Une fois déshabillée, la WPS dévoile ses trouvailles et le nombre très important de transducteurs. 10 !
Les deux graves à forte élongation et refroidissement de 8” à bobine 2” et aimant néodyme, sont placés derrière une pièce de charge et de mise en phase prolongeant le guide d’onde, une pièce où se déversent aussi les 4 médiums.
Ces derniers de 4” à bobine 1” et aimant néodyme, sont chargés individuellement et sortent de façon annulaire dans le guide afin de raccorder le mieux possible avec les 4 moteurs d’un pouce et sortie 1,4”, membrane polymère et aimant ici encore au néodyme.
Les fréquences de coupure sont placées à 520 Hz et 1,6 kHz ce qui permet de reproduire une bonne partie des voix sur de la membrane. La bande passante de chaque tête tient entre 70 et 18 kHz ± 3 dB pour un SPL Max de 133 dB avec un facteur de crête de 2, soit 6 dB. La directivité verticale unitaire est de 10° et horizontale de 100° à -6 dB et 120° à -10 dB.
On ne s’en lasse pas de voir ainsi la WPS même si, bien entendu, c’est une hérésie puisque sans guide d’onde et de pièce de mise en phase des graves, le résultat risque d’être plus que douteux !
Il y a un total de 10 transducteurs pour une impédance résultante de 6 ohms. Il est donc possible de connecter une, deux ou trois boîtes par patte de iKON iK42, l’ampli Martin sur base Linea Research, une solide bête pouvant délivrer un total de 20 kW en crête sur 4 canaux. Disposant d’entrées analogiques AES3 et Dante, il embarque assez de puissance DSP pour permettre l’optimisation du rendu propre à la gamme WP via le logiciel maison Display grâce à 1000 cellules FIR en 48 kHz par canal.
Le iKON-ik42, un ampli délivrant la puissance désormais typique des machines modernes, 20 kW à laquelle s’ajoute du calcul en pagaille et une connectivité sans faille.
Display
C’est là qu’intervient la magie du processing extrapolé de celui conçu pour le MLA. Chaque enceinte WP est certes pleinement capable d’être mise en œuvre telle quelle, mais fonctionnera forcément beaucoup mieux en enclenchant le procédé d’optimisation incorporé à Display. Martin propose 4 graphiques assez explicites basés sur le plut petit modèle, la WPM, pour en démontrer les capacités.
Tout d’abord huit WPM, sans aucun processing et avec quatre points de mesure : premier rang en rouge, console FOH en jaune, fond de salle en vert et réjection arrière d’une boîte en bleu. C’est un peu tourmenté…Premier cran, la résolution la plus basse de l’optimisation à savoir le maximum de boîtes par patte (4 avec le WPM) mais un effet pourtant déjà visible. Les creux se comblent et la réjection arrière se creuse dans le bon sens.Deuxième cran, on ne place plus que deux boîtes par patte d’ampli. On augmente donc la résolution du processing mais on consomme plus d’ampli. L’amélioration est très importante et devrait remporter une pleine adhésion.Troisième et dernier cran, chaque tête dispose de sa patte d’ampli et donc du maximum de résolution de processing. Le lissage est parfait, la différence entre les trois points de mesure minimisée et la réjection arrière sensiblement creusée, surtout dans le bas médium. Inconvénient, c’est ampliphage (néologisme SLU!)
Martin donne donc le choix de la résolution de traitement qu’il est possible d’obtenir avec le même bois en jouant sur la puissance de processing par l’ajout de iK42 vers lesquels le preset spécifique de Display est poussé grâce à VU-NET™ le soft de pilotage et de contrôle de Martin. L’évolutivité est donc garantie dans le temps ou bien par projet.
Le complément en bas et rien qu’en avant !
Pour compléter la réponse dans le grave de la WPS, le sub conseillé est le tout nouveau SXC118, cardioïde, disponible en version sol ou flyable et logiquement appelé dans ce cas SCXF118.
Le SXC118, un sacré client. Un 18” devant et un 14” derrière pour 27 dB de réjection à 75 Hz et 140 dB SPL Max…