Robe profite de l’effervescence du salon PLASA 2024 (Londres du 1 au 3 septembre) pour lancer quatre nouveaux produits : le iFORTE Fresnel, le PAINTE Fresnel, le SVOPATT et le SVB1. Le nouveau show live « The Fifth Dimension » sera présenté pour la première fois sur le stand A70, avec trois artistes, Beaucoup de technologie et beaucoup d’imagination. On nous promet quelques surprises lors de ce salon, et il se murmure même que l’un des produits les plus populaires de Robe sera présent !
Les autres sociétés de Robe, le fabricant de projecteurs à leds pour l’architectural Anolis, le spécialiste des réseaux et du contrôle Artistic Licence, le légendaire fabricant britannique de consoles Avolites et le gourou australien de la distribution d’énergie LSC, seront toutes situées sur des stands adjacents, illustrant ainsi la synergie naturelle et l’interconnexion entre toutes ces marques qui dessinent le futur de Robe.
La cinquième dimension
Le nouveau spectacle en direct impliquera les nouveaux projecteurs Robe tels que iBOLT, iFORTE LTX, T32 Slim, Footsie1 et Footsie2 Slim, iSpiiderX, TetraX, Tetra2, le toujours populaire LEDBeam 350, le système de suivi à distance RoboSpot et la gamme iT12. Ce show sera diffusé cinq fois par jour à des intervalles de 90 minutes
Prix PLASA
Trois produits Robe sont nominés pour les PLASA Awards 2024 de l’innovation : l’iBOLT et les deux PATTS nouvellement lancés, le SVB1 et le SVOPATT. Robe présentera toutes ses marques au salon : Anolis, Artistic Licence, LSC et Avolites avec les versions D7-330 et la D7-215 du nouveau pupitre D7.
iFORTE Fresnel
Le plus puissant des Wash de la série i de Robe, l’iFORTE® Fresnel, classé IP65, qui produit un faisceau à bord doux est disponible en deux versions de moteur led interchangeable.
L’iSE-TE™ 1 000 W White XP (Xtra Performance) 6 700 K, 40 500 lumens (mesure sphère) avec un IRC de 70 répond aux exigences de rendement maximal, tandis que l’iSE-TE™ 1 000 W White HCF (High Colour Fidelity) 6 000 K, 27 540 lumens offre un IRC de 96 pour un excellent rendu des couleurs.
La lentille F2L™ brevetée à deux éléments et surface extérieure lisse conserve un faisceau traditionnel de type Fresnel, la finition incurvée réduisant l’accumulation de poussières extérieures, tandis que le revêtement unique parCoat™ repoussant l’eau et les résidus gras facilite le nettoyage. Un système optique motorisé à zoom 10:1, avec une plage de zoom de 6° à 61°, offre toute la flexibilité beam/wash nécessaire à de multiples applications.
L’iFORTE® Fresnel est doté d’un système de mélange des couleurs CMY. Deux roues chromatiques et un CTO variable de 3 000 à 6 700 K offrent tous les outils nécessaires pour obtenir des saturés denses et pastels raffinés.
Le logiciel breveté de contrôle du vert ChromaTint™ permet un réglage rapide, idéal pour les applications Broadcast. Contrairement aux autres fresnels Robe, le module de découpe breveté PLANO4™ comporte quatre couteaux individuels dans des plans distincts, avec une rotation du module de +/- 60° pour maximiser le contrôle du faisceau !
PAINTE Fresnel
Le PAINTE® Fresnel est un wash silencieux pour les applications de courte à moyenne portée dans le domaine du théâtre, de la télévision, de l’installation, du live et de l’événementiel.
Son système de mélange des couleurs CMY, une roue de neuf couleurs dichroïques, un CTO variable et le plus/minus green ChromaTint™ lui procurent une très large palette de couleurs.
Ces luminaires sont conçus pour les environnements sensibles au bruit, avec plusieurs vitesses de ventilateur et deux versions de moteur led interchangeable : TE™ 310 W HP (High Performance) White pour un rendement maximisé ou TE™ 310 W HCF (High Colour Fidelity) pour un rendu optimal des couleurs avec un IRC de 96.
Avec toute la douceur d’un faisceau de Fresnel classique, le zoom motorisé de rapport 8,3:1 a une plage de 6° à 50° à partir de la lentille de Fresnel de 150 mm, le PAINTE Fresnel reste compact.
Le contrôle du faisceau utilise deux frosts moyens et légers ; le filtre gradué RotaScrim™ avec contrôle de la position, rotation de +/- 180° ; le système interne rapide 4Door™ pour un contrôle précis de chaque couteau et une rotation du module de +/- 90°.
Le PAINTE® Fresnel regorge d’innovations Robe, notamment la gestion sans scintillement Cpulse™ pour les caméras HD et UHD ; le logiciel de gradation L3™ Low Light Linearity pour des fondus au noir fluides et imperceptibles ; la technologie AirLOC™ (Less Optical Cleaning) qui permet de conserver les optiques intactes bien plus longtemps et la technologie EMS™ Electronic Motion Stabiliser pour une meilleure stabilité de l’appareil.
SVOPATT
Dans un boîtier contemporain, comportant neuf modules individuels contenant chacun 7 multichips RGBW de 40 W et le pixel central pourvu d’un stroboscope à LED blanches de 200 W, le SVOPATT est prêt à s’imposer à la fois comme élément de décoration scénique et comme source d’effets puissants.
Un revêtement RLCT™ protège les lentilles des rayures et les éraflures tout en empêchant l’adhésion des particules, ce qui garantit la transparence des optiques dans la durée.
Les modes et protocoles multiples incluent ArtNet et sACN pour faciliter le pixel mapping. Il existe un choix de modes de mélange des couleurs RVB ou CMY, une plage CCT variable, une bibliothèque de couleurs DataSwatch™ embarquée avec 66 couleurs préréglées, et une émulation de lampe au tungstène.
Chaque module embarque son zoom motorisé 3,8° à 50° à amortisseur de bruit, pour créer des faisceaux serrés ou de larges washs à partir de chaque module individuel. Le logiciel Cpulse™ élimine le scintillement à l’écran et le contrôle du contenu +/- vert en fait un outil idéal pour les studios et le Broadcast.
SVB1
La SVB1™ est un luminaire multifonction à effets, beam et Wash, compacte de la nouvelle famille Robe SVOPATT ! Il offre un rendement élevé et une vitesse extrême avec une rotation continue en pan et tilt.
Avec sept cellules LED RGBW de 40 W contrôlables indépendamment, plus un pixel central doté à la fois d’un module LED RGBW et d’un puissant module LED stroboscopique blanc de 200 W, le SVB1 se prête au pixel mapping pour tout type d’effet.
Ses lentilles sont également protégées par le revêtement RLCT™. La plage de zoom motorisée offre des faisceaux précis de 3,8° à 50°, et la vitesse rapide et la large couverture sont encore améliorées par un pan et tilt continus de 360°. Il reprend les mêmes protocoles de commande, modes de couleurs et le logiciel Cpulse™ que le SVOPATT
La communication réseau est rationalisée avec REAP™ (Robe Ethernet Access Portal), un switch Epass™ maintenant la connectivité même lorsque le luminaire est hors tension.
Plasa – Du 1 au 3 septembre – Olympia London – Stand A 70
Spectrum Entertainment Services LLC, basé à Dubaï, est un partisan des projecteurs Ayrton depuis son premier investissement en 2022, de 100 x Cobra, 50 x MagicBlade FX et 24 x Zonda 9 FX.
« Le Cobra à source laser était une nécessité absolue, notamment pour nos événements en extérieur, dans des régions comme AlUla en Arabie saoudite, explique Andre Westraad, le concepteur lumière de Spectrum Entertainment Services LLC. Les conditions extérieures difficiles peuvent être très éprouvantes pour les projecteurs et nous avions besoin d’une solution capable de les supporter, tout en étant à la fois très lumineuse et polyvalente. »
« Cette année, nous avons commencé à remplacer nos profiles. Nous avions également besoin d’une mise à jour de nos wash à LED, un produit non seulement classé IP65, mais aussi capable de résister à une installation à l’extérieur pendant de longues périodes. Il y a beaucoup de concurrence sur le marché, mais rien qui ne nous convenait autant que la gamme Domino. » « En mars 2024, nous avons donc acheté 50 Domino Profile, 20 Domino LT et 48 Argo 6 FX. Nous avons décidé d’investir dans l’Argo 6 FX pour compléter notre parc de Zonda 9 FX. » Lors de l’achat Spectrum Entertainment Services LLC s’est rapproché de Procom Middle East, le distributeur Ayrton dans la région.
Le nouveau stock est arrivé parfaitement à temps pour les dates de la tournée mondiale des Scorpions à Abu Dhabi, gérée et dirigée par Live Nation Middle East, avec une conception lumière de Manfred Nikitser. Le kit à dominante Ayrton comprenait 16 Ayrton Domino LT, 48 Domino Profile, 32 Argo 6 FX, 12 Zonda 9FX et 58 Cobra.
Les Domino Profile et Domino LT étaient tous installés au-dessus de la scène, répartis sur huit « doigts » de 10 mètres de long, inclinés suivant différents angles de l’extérieur vers l’intérieur. Cela a créé une matrice 8 x 8 d’Ayrton Domino au-dessus de la scène.
Les projecteurs Cobra et Zonda 9 FX installés sur des échelles à gauche et à droite de la scène, étaient parallèles aux doigts, avec 5 échelles par côté et un total de 6 projecteurs par échelle.
Les Zonda 9 ont été installés sur les échelles en bas de la scène et utilisés en éclairage latéral pour le groupe. Les Cobras ont été installés sur 4 échelons par côté, positionnés du bas vers le haut de la scène pour créer une matrice de 6 x 4 par côté. « Manfred Nikitser a utilisé la matrice du Domino et du Cobra pour créer des effets rock and roll percutants, avec des faisceaux puissants et des effets de gobos très nets qui volaient à travers le public », explique Westraad.
Les Argo 6 FX étaient sur 8 totems orientés vers le public, chacun composé de 4 Argo 6 FX et surmonté d’un Cobra. « Les Argo 6 FX ont été un excellent complément au dispositif au sol, ils sont très lumineux et les couleurs étaient riches et fortes, confirme Westraad.
Tous ces projecteurs avaient plus qu’assez de puissance pour challenger un énorme écran LED de 18 m x 9 m situé dans la partie supérieure de la scène. Le résultat final était stupéfiant. Manfred n’a eu aucun problème à migrer son fichier de spectacle de tournée pour travailler avec le kit Ayrton. Tous les éclairages ont très bien fonctionné et se sont révélés étonnants pour compléter le contenu vidéo à l’écran. »
Westraad est très satisfait : « Domino est extrêmement puissant et permet d’obtenir des faisceaux très serrés et très nets. Ses couleurs sont lumineuses et éclatantes et nous avons trouvé le système de découpe très précis et fluide. Cobra est un excellent projecteur hybride, extrêmement lumineux, avec une faible consommation d’énergie et un grand choix de gobos volumétriques et de faisceaux. Avec le Zonda 9 FX et l’Argo 6 FX, les couleurs, en particulier les couleurs saturées, sont éclatantes. Les possibilités d’effets sont nombreuses, qu’il s’agisse de mapper du contenu vidéo sur la zone FX ou sur les pixels principaux, ou d’utiliser les macros intégrées, ils sont tout simplement épatants. Et le Zonda 9 est super lumineux, même à plein zoom. »
« Tous les projecteurs Ayrton sont d’une très bonne qualité de fabrication et faciles à installer et à configurer, mais le plus important, c’est qu’ils sont fiables et qu’ils peuvent supporter toute la charge de travail que vous leur imposez. »
Equipe des Scorpions à Abu Dhabi :
Gestion du concert : Live Nation Middle East Concepteur lumière : Manfred Nikitser
Équipe Spectrum Entertainment Services LLC :
Julien Beyrouthy : PDG Gregory Angelo : Responsable de l’éclairage Gideon Egel : Directeur technique Andre Westraad : Concepteur lumière
Faisant face au Théâtre du Châtelet, le Théâtre de la Ville, entièrement rénové.
BLive, spécialiste de l’intégration et de la location, a accompagné le Théâtre de la Ville pour créer une expérience immersive dans un bâtiment historique de Paris. Après avoir accueilli Sarah Bernhardt sur ses planches pendant près de vingt ans et mis en scène la toute première pièce de Sartre, le Théâtre de la Ville s’est imposé comme l’une des salles les plus prestigieuses au monde.
Au cours de ses 150 ans d’histoire, il a accueilli toutes sortes de productions et est aujourd’hui connu pour son offre de danse moderne, de théâtre et de musique du monde. À la suite d’une rénovation totale ayant duré sept ans et conçue pour doter le bâtiment du XIXe siècle des innovations du XXIe siècle, le Théâtre de la Ville s’est à nouveau placé à la pointe de la technologie en offrant au public des expériences immersives L-ISA grâce au système installé par BLive.
Depuis près d’une décennie, le Théâtre de la Ville était à la recherche du meilleur système pour réaliser ses ambitions en matière d’audio immersif. Dans le cadre de sa rénovation et en collaboration avec BLive, un partenaire certifié de L-Acoustics et proche de longue date du théâtre, ce dernier s’est lancé dans un certain nombre d’écoutes de systèmes immersifs.
La configuration scène de L-ISA comprend un système 5.1 utilisant des lignes de Kiva II et SB15m avec des subwoofers KS21.
Les performances audio optimales étant l’objectif principal, d’autres considérations cruciales ont été le poids et les contraintes de placement dues à l’architecture historique, ainsi que le besoin de polyvalence pour répondre à la gamme extrêmement éclectique de productions.
L’une des enceintes X8 suspendues sur les côtés pour le son surround.
Après mûre réflexion, le Théâtre de la Ville a conclu que la technologie L-ISA était la solution idéale et a opté pour un système 20.1 composé de cinq lignes frontales de deux SB15m sur huit Kiva II avec un groupe central de six subs KS21. Treize X8 accrochés sur les côtés de la salle, au bord du balcon et au plafond fournissent le surround au parterre, tandis que 17 autres enceintes 5XT nichées dans les murs offrent le surround aux sièges situés sous les balcons. « La configuration full surround offre une qualité sonore exceptionnelle sans compromettre la splendeur des lieux », commente Alexandre Tramontin de BLive, qui a dirigé une équipe d’ingénieurs et d’experts tout au long du processus de spécification et d’installation.
Des X8 sont placées sur le bord de scène pour raccorder avec le système principal et redescendre l’image sonore sur le plateau pour les premiers rangs.
Cinq contrôleurs amplifiés LA7.16i ont été spécifiés pour leur faible consommation et leur nombre élevé de canaux, ce qui a permis de réduire l’espace occupé par les racks et le câblage. LA7.16i s’est avéré fournir une puissance de sortie élevée en cas de besoin, tout en consommant un minimum d’énergie dans le cas contraire, ce qui a permis de réduire la consommation de 30 % par rapport à d’autres systèmes similaires.
LA7.16i, 16 entrées et sorties de puissance intelligentes et adaptées à chaque boîte.
Un élément essentiel de la réussite du projet a été la collaboration étroite entre le Théâtre de la Ville et BLive, qui a joué un rôle particulièrement proactif pour aider le théâtre à atteindre les résultats souhaités. BLive et L-Acoustics ont également fourni à l’ensemble du personnel une formation complète sur le nouveau système et les ont aidés à adapter leur façon de travailler pour passer de la stéréo à un son surround totalement immersif.
Une des 5XT, discrètement placée dans le mur arrière du théâtre et offrant un son surround aux sièges situés sous les balcons.
Le Théâtre de la Ville apparaît désormais comme l’un des espaces les plus performants et les plus novateurs au monde, alliant l’historique et le contemporain d’une manière qui ravira les spectateurs et les artistes pour les générations à venir.
Benoit Goupillon, Sound Manager du Théâtre de la Ville, conclut : « Nous sommes très heureux du support apporté par L-Acoustics sur ce projet. Ils nous ont proposé une solution pertinente et élégante malgré des contraintes techniques et artistiques importantes, et ont pris en compte notre sensibilité au contexte environnemental actuel. Après plusieurs mois d’utilisation intensive, nous sommes fiers de disposer de ce système, qui représente à nos yeux une évolution majeure dans la qualité de la sonorisation des spectacles, avec subtilité et efficacité. »
La chaine TV Eurosport France a récemment rénové ses trois studios de Boulogne en faisant appel à la société Arkrys, qui a collaboré avec Georges Krystkowiak (Directeur de la Photographie), Baptiste Arnaud-Benaïs (Light Designer) et Florent le Directeur Technique d’Eurosport France. Les studios entièrement automatisés diffuseront des images provenant de l’ensemble des sites olympiques, avec dix postes de commentateurs intégrés dans un décor virtuel.
La console ChamSys MQ250M Stadium, ainsi que deux GeNetix 10Scene Gateways et deux 10SceneWallPlates contrôlent les éclairages des studios. La performance des produits ChamSys a rendu la transition vers l’éclairage automatisé transparent pour Eurosport. Les nouvelles configurations d’éclairage présentent un éventail de caractéristiques impressionnant, y compris des réglages faciles et préprogrammés pour une plus grande rapidité d’exécution, des capacités de dépannage à distance, ainsi qu’un lecteur média et un pixel-mapper dans MagicQ.
« La solution ChamSys nous permet de bénéficier d’une grande interopérabilité et de prendre la main à tout moment pour pouvoir agir sur le kit », explique Baptiste Arnaud-Benaïs, « en installant des dongles MagicQ sur deux terminaux des plateaux, on profite pleinement de l’éventail de solutions ChamSys dans un rapport qualité/prix appréciable. »
Grâce à leurs fonctions de réalité augmentée, les studios rénovés sont en mesure de fournir de grandes images immersives de diffusion en direct. L’éclairage du grand « plateau A » est entièrement automatisé, avec 60 projecteurs asservis. Toutes ces sources LED sont contrôlées à distance par la console MQ250 Stadium. Dans les petits studios virtuels B et C, le 10Scene, permet de déclencher des programmations lumière.
Il n’est donc plus nécessaire d’avoir un pupitreur sur place en permanence : les opérateurs utilisent la plaque murale ChamSys pour un accès instantané aux préréglages, sans risque de modifier les paramètres. Sur le plateau C, un lecteur multimédia et un pixel mapper intégrés à la console MagicQ permettent un contrôle pixel par pixel des rubans du décor.
Ces installations, qui ont déjà démontré leur efficacité lors d’événements sportifs majeurs à Paris, continueront de fournir un soutien technique infaillible aux équipes d’Eurosport lors des prochaines compétitions, y compris les Jeux Paralympiques et bien d’autres rendez-vous sportifs.
Proton Camera Innovations, un innovateur allemand dans le domaine des caméras miniaturisées, annonce le lancement de la PROTON RAIN ; une mini-caméra robuste qui a été conçue pour répondre à la demande du marché, en particulier dans le domaine de la captation en extérieur. Proton profitera de sa présence à l’IBC 2024 (stand 11.A06) pour présenter le potentiel de cette nouvelle caméra, aux côtés de son produit phare, la PROTON CAM, la caméra Broadcast une des plus petites et plus légères actuellement disponibles sur le marché, ainsi qu’une série d’autres extensions de sa gamme de produits.
La PROTON RAIN est à peine plus grande que la PROTON CAM, puisqu’elle ne mesure que 30 mm x 30 mm, et elle bénéficie d’un boîtier robuste qui permet de l’utiliser dans des conditions où le risque d’impact ou de secousse est plus élevé.
Plus important encore, la caméra classée IP67 résiste aux intempéries et convient aux environnements extérieurs soumis à des pluies ou des poussières intenses, sans compromettre la qualité de l’image. Elle est donc idéale pour les applications de concerts en extérieur, sportives, fixation sur drone, ou toute autre application nécessitant une capture d’image exceptionnelle dans des conditions difficiles.
La caméra est équipée d’un micro-objectif, qui peut être remplacé par des objectifs grand angle, offrant aux opérateurs une flexibilité totale de prise de vue. Sa petite taille et son poids léger permettent d’utiliser des angles inhabituels et créatifs, tandis que sa construction robuste permet des approches immersives et proches de l’action pour la capture vidéo.
L’entreprise a déployé des efforts considérables pour simplifier les opérations, en maintenant un système d’exploitation en temps réel et en facilitant les mises à jour du micrologiciel par l’intermédiaire d’un PC ou d’un Mac, plutôt que par l’approche traditionnelle.
Marko Hoepken, PDG de Proton : « L’accueil de notre produit phare PROTON CAM a été fantastique, et nous prévoyons que le PROTON RAIN sera tout aussi bien reçu. Avec une différence de taille minime, la PROTON RAIN apporte une durabilité robuste qui élargit considérablement la gamme d’applications dans lesquelles la caméra peut être utilisée.
Elle a été développée directement sur la base des commentaires des clients, qui ont indiqué que l’expertise de Proton en matière de caméras miniatures, encapsulées dans un boîtier résistant aux intempéries, constituerait un complément idéal à l’arsenal d’un caméraman ». Il poursuit : « Notre gamme continuera à s’étoffer, avant et après l’IBC. Notre objectif est de décliner notre architecture de puce sous différentes formes, avec des adaptations qui répondent précisément aux besoins spécifiques et aux visions créatives de nos clients ».
Proton s’appuie sur la vaste expérience de son équipe pour proposer les caméras Broadcast parmi les plus petites et les plus légères actuellement disponibles sur le marché. Intégrant sa propre technologie de puce avec un capteur plus grand que les modèles concurrents, les caméras Proton offrent des prises de vues plus larges, une gamme dynamique plus élevée, des performances améliorées en basse lumière et une consommation d’énergie plus faible (2,5 W).
Conçu pour offrir d’excellentes performances et une grande facilité d’utilisation, l’EVENT-28A est idéal pour les applications de location et d’installation de petite et moyenne taille recherchant une très bonne qualité sonore. Ce système intègre deux transducteurs au néodyme de 8” et une compression M-60 dans un caisson en polymère robuste et léger.
Le moteur M-60 de 1,75” à aimant ferrite qui équipe EVENT-28A.
Les transducteurs de 8”, assurent une projection efficace du son et une réponse efficace dans les basses fréquences. La configuration symétrique en « V » des transducteurs offre une couverture horizontale constante de 100º jusqu’à 200 Hz. Le moteur M-60 de 1,75” à aimant ferrite est couplé à un guide d’ondes de conception nouvelle, qui contrôle la dispersion verticale et assure un couplage précis.
Alimenté par un amplificateur 2 canaux en classe D, l’EVENT-28A bénéficie d’une une puissance de 1300 W crête. Le panneau arrière de l’amplificateur est équipé de connecteurs Neutrik® XLR et powerCON. Grâce à l’interface DAScontrol™, les utilisateurs peuvent rapidement sélectionner des préréglages en fonction du nombre d’unités utilisées.
Le très efficace et répandu montage symétrique des 8”.EVENT-28A avec en tête de ligne deux subs EVENT-118A.
Le DSP embarqué utilise un processeur 24 bits pour gérer les fonctions de crossover, d’égalisation, de délai et de limiteur. Grâce à la technologie de filtrage FIR, l’EVENT-28A maintient une réponse en phase constante, ce qui permet d’obtenir un son transparent et une clarté exceptionnelle qui améliorent l’expérience d’écoute globale.
L’installation et le déploiement des EVENT-28A sont rationalisés grâce au système de montage innovant Fast Set Splay (FSS™), qui permet de sélectionner rapidement l’angle sur les chariots. Le bumper accepte jusqu’à 16 unités, réglables par incréments de 1º entre 0º et 10º. Avec un poids de 20 kg, l’EVENT-28A offre un excellent équilibre entre taille, performances et portabilité, ce qui en fait une solution idéale pour un large éventail d’applications de renforcement du son.
L’EVENT-28A s’associe avec le subwoofer auto-alimenté EVENT-118A, qui intègre un transducteur basse fréquence de 18” à charge frontale développé par DAS et conçu pour fournir des basses profondes et précises. l’EVENT-28A peut être accroché ou empilé sur l’EVENT-118A.
Le transducteur de 18” 18FWN est au cœur des puissantes performances de l’EVENT-118A. Équipé d’aimants en néodyme pour réduire le poids, il est doté d’une bobine mobile de 3” pour un rendement élevé et une longue excursion. Cette conception permet d’accepter une puissance de 2 000 W en crête, ce qui garantit que le subwoofer délivre des basses profondes et percutantes.
Trois EVENT-118A, moins de 140 kg pour une bonne pression et un possible montage cardioïde facilité par la présence des presets embarqués dans les processeurs des subs.
L’EVENT-118A est doté d’un amplificateur de classe D de 2000 W crête. Les connecteurs d’entrée Neutrik® XLR et les sorties stéréo en boucle sur le panneau arrière assurent la continuité du signal pour les systèmes EVENT-28A.
Les préréglages numériques accessibles via l’interface DAScontrol™ située à l’arrière du système simplifient l’installation du système. L’EVENT-118A permet également de sélectionner facilement des préréglages cardioïdes lorsqu’il est utilisé par paires ou par groupes de trois unités.
Le panneau arrière avec les jupes transparentes de protection contre les intempéries.
Construite en contreplaqué de bouleau et recouverte d’une protection ISO-flex, l’EVENT-118A est robuste et conçue pour durer. Le matériel de montage est entièrement compatible avec l’EVENT-28A. DAS Audio développe et fabrique l’ensemble de sa gamme à Valence en Espagne.
Aux USA, les stades qui accueillent les matches et leurs shows de mi-temps sont à la pointe du divertissement. ETC conçoit des systèmes d’éclairage du public adaptés à ces stades et aux plus grands évènements internationaux. La société Gopher Stage Lighting a donc sélectionné un système ETC pour gérer le contrôle de la lumière du stade Allegiant de Las Vegas, résidence des Raiders de Las Vegas et hôte du dernier Super Bowl.
« ETC est le partenaire idéal pour ce type de projet, car ils fournissent tout ce dont nous avons besoin pour gérer l’éclairage du stade », déclare Josh Wood, responsable de projet chez Gopher Stage Lighting. « Du système de contrôle général aux panneaux d’interrupteurs, stations de contrôles tactiles ou modules de boutons, variateurs rotatifs et faders, gradateurs, consoles, ils ont tout ce dont nous avons besoin pour que l’ensemble du stade soit géré avec le même système. » De plus, ETC se connecte parfaitement à tous les autres éléments déjà en place. « En clair, c’est simple à mettre en place et à utiliser. »
Aujourd’hui, le spectacle se déroule autant sur le terrain que dans les gradins. Dans cet objectif, l’Allegiant Stadium a été équipé des toutes dernières technologies en matière d’éclairage pour enrichir l’expérience des spectateurs. Le terrain et les gradins sont éclairés par des luminaires qui changent de couleur à l’entrée des joueurs, lorsqu’ils marquent ou encore lorsque résonne l’hymne national. Les loges VIP utilisent des asservis et des effets de dernière génération. Les stands de restauration, les coulisses et les loges disposent également d’un éclairage de qualité, et tout est contrôlé par le même système ETC.
C’est une station Paradigm qui gère l’éclairage du stade dans son intégralité, aussi bien l’éclairage général que les coulisses. Etant situé à Las Vegas, le stade comporte de nombreuses suites VIP, avec bars et boîtes de nuit juste derrière les loges. Le système Paradigm de ETC commande aussi l’éclairage de chaque zone de ces espaces de manière autonome et dynamique. « Des processeurs Paradigm et des modules de contrôle individualisés ont été installés dans les clubs. Ils peuvent agir en îlots autonomes et contrôler les clubs et les bars derrière les suites, sans qu’il ne soit nécessaire de faire fonctionner l’ensemble du stade. » Explique Josh Wood.
Vegas oblige, quand Wood parle de night-club, il utilise bien sûr le pluriel. Il y a plusieurs boîtes de nuit dans le stade, notamment le Wynn Field Club dans la zone nord qui permet de prolonger tard dans la nuit la liesse des jours de matchs. « La partie la plus importante du système d’éclairage est constituée d’un ensemble d’asservis contrôlés par une console Eos d’ETC, mais toujours intégrés au Paradigm général du stade » explique Wood.
Ce n’est pas le seul endroit où les projecteurs automatisés sont à l’honneur. Grâce au développement des projecteurs LED couleurs suffisamment puissants pour éclairer un terrain, l’éclairage du stade fait désormais partie intégrante du spectacle. Les projecteurs fixes et asservis du stade sont utilisés tout au long du match et contrôlés par une console ETC Gio.
« Les asservis LED ont changé la donne dans les stades, déclare Wood. Ils peuvent scintiller, flasher et faire des séquences. Je peux faire animer les faisceaux dans le stade ou inonder le terrain de couleurs. Vous avez pu le constater durant l’hymne national au Super Bowl LVIII et pendant la mi-temps. »
Tout au long de la saison, les projecteurs sont utilisés pour ajouter de la couleur et du mouvement dans le stade. Dawn Horstmann, ingénieure terrain ETC et responsable des lumières pour les Raiders, utilise les capacités de la console Gio intégrée au système Paradigm pour dynamiser le stade tout au long des matchs. Lorsque les Raiderettes (les pom-pom girls des Raiders) entrent sur le terrain, les lumières accompagnent leur spectacle. La NFL a des règles très strictes et interdit tout éclairage dynamique du terrain, cela gênerait en effet les retransmissions. Grâce au logiciel Eos et ses puissants outils, Dawn s’assure qu’aucune lumière ne vienne s’immiscer sur le terrain pendant les diffusions.
« Pour les TouchDown, une animation de ballons est lancée, mais uniquement au niveau des sièges, ils n’apparaissent jamais à la caméra, explique Horstmann. L’un des aspects les plus intéressants d’Eos est que je suis en mesure de créer une animation globale tout en ayant différents points de focalisation dans le stade, ainsi, je peux faire fonctionner tous les asservis ensemble sans jamais m’inquiéter que les faisceaux passent sur le terrain. »
La console n’est pas la seule à pouvoir déclencher des effets de lumière
L’équipe vidéo peut synchroniser la lumière avec la vidéo en générant tout simplement un time code SMPTE. « D’autres stades équipés d’une infrastructure ETC déclenchent à chaque TouchDown des effets de lumière en envoyant un signal aux systèmes Paradigm et Mosaïc d’ETC », explique Wood. « Aujourd’hui, chaque stade souhaite utiliser cette fonctionnalité de déclenchement lumière en fonction de la vidéo.
A chaque fois que nous l’avons intégrée aux systèmes des stades avec qui nous travaillons, systématiquement elle a été mise en place et utilisée au bout d’un an ou deux. Nous l’avons par exemple installée au US Bank Stadium du Minnesota, ainsi qu’au Geodis Park à Nashville pour le Nashville Soccer Club. Ils apprécient vraiment cette fonction qui leur permet d’utiliser des effets sans avoir besoin de recourir à un opérateur dédié les jours de match ».
Les contrôleurs Mosaïc ETC offrent quant à eux une grande variété d’effets lumière avec changements de couleurs et permettent des animations en pixel mapping sur le pourtour du stade. Les projecteurs installés autour de la torche d’Al Davis (torche de 28 mètres en l’honneur de l’ancien entraîneur et propriétaire des Raiders d’Oakland) font partie du système. « C’est un élément phare du bâtiment qu’ils déclenchent avant chaque match et qui reste allumé jusqu’à la fin de l’évènement. Elle a même été allumée pour le Super Bowl », explique Wood.
Après tout le soin et l’attention portés pour l’installation de l’Allegiant, Wood et Gopher Stage Lighting étaient fiers du résultat lors du Super Bowl. Durant la construction du stade, Gopher Stage Lighting, installé dans le Minnesota, a même décidé de louer un appartement à Las Vegas pour s’assurer que ses collaborateurs puissent être sur site à tout moment. « Chez Gopher, on travaille dur pour être ce partenaire précieux que les équipes des stades et les sous-traitants attendent, et ça va de la partie administrative à la collaboration avec le promoteur pour le respect des consignes et du projet, explique Wood. »
Le Super Bowl n’a qu’un seul vainqueur, mais ETC a d’ores et déjà remporté de nombreuses victoires dans de nombreux stades et Arénas, comme le U.S. Bank Stadium, le Target Field, le Xcel Energy Center, le Target Center et l’Allianz Field au Minnesota, le Geodis Park à Nashville, le Sun Trust Park et le Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta et le SoFi Stadium à Los Angeles (hôte du Super bowl en 2022 et un des sites des Jeux Olympiques de Los Angeles 2025), et bien d’autres encore. ETC s’occupe de l’éclairage des bâtiments et des spectacles des plus grands stades et des plus grands matchs à travers tout le pays, tout au long de l’année, pas seulement à la mi-temps !
La réglementation et la protection des fréquences exploitées par les systèmes audio sans fil est un sujet clef pour Shure. Prakash Moorut, basé au siège à Chicago, qui supervise toute la partie régulation des fréquences sur le plan international et Guillaume Mascot en charge des marchés francophones, asiatiques et européens vont nous expliquer, accompagnés par Thomas Delory, l’importance de leur travail pour les professionnels de l’audiovisuel.
Désigné par le terme générique PMSE Audio (Program Making and Special Events), les équipements techniques sans fil (micros sans-fil, systèmes d’écouteurs intra-auriculaires, système d’ordres et caméra sans fil) fournissent un service essentiel et indispensables aux ICC (Industries Culturelles et Créatives). Avec une croissance de 10 % sur les cinq dernières années et une part de 46% des recettes totales en France générées par la musique, le spectacle vivant et les arts visuels, la valeur globale du secteur des ICC en Europe atteint 253 milliards d’euros (ou 1,7% du PIB de l’UE) et elles emploient 8,4 fois plus de personnes que l’industrie des télécommunications.
Ce rôle important sur le plan économique implique de s’assurer que les PMSE pourront fonctionner correctement face à une demande de plus en plus importante.. Le développement actuel des solutions existantes et l’arrivée prochaine des systèmes HF utilisant la nouvelle technologie WMAS (Wireless Multichannel Audio Systems) nous invite à comprendre les enjeux importants que Shure défend quotidiennement auprès des organismes de régulation internationaux.
Shure et la réglementation HF, une action permanente à l’international
Prakash Moorut, Responsable monde des radiofréquences et de leur régulation.
Ayant occupé des fonctions chez Motorola, Nokia et Alcatel pendant plus de 24 ans de carrière dans la partie mobile, Prakash Moorut détient une grande expérience dans le domaine de la régulation des transmissions HF. Il prend ses fonctions chez Shure en 2021 pour mettre en place une équipe de travail sur les fréquences et la réglementation de manière générale. Guillaume Mascot complète l’équipe apportant lui aussi sa forte expérience, acquise chez Alcatel et Nokia, aux actions sur la partie réglementaire et politique publique auprès des Institutions Européennes et dans la zone Asie-Pacifique.
SLU : Shure déploie un service dédié à la réglementation HF plutôt impressionnant ?
Prakash Moorut : Le problème des fréquences n’est pas seulement français ou européen. C’est un problème international. Avec un nombre grandissant de besoins comme nous allons le voir et l’arrivée de la technologie WMAS, la disponibilité de bandes de fréquences pour le bon déploiement de nos systèmes est primordiale dans le monde entier. Maintenant nous avons une équipe globale en France, en Allemagne, en Angleterre, en Chine, en Inde, au Mexique, à Dubaï et aux Etats Unis, que je coordonne.
SLU : Quelles sont vos problématiques de fréquences ?
Prakash Moorut : Comme vous le savez, nous avons perdu des fréquences au fil du temps au profit de la téléphonie mobile sur les bandes de fréquences de 470 MHz à 1 GHz. Maintenant mon rôle est d’alerter les législateurs et de leur exprimer que nous ne pouvons plus en perdre davantage.
Aux États Unis, nous sommes au fait de ces problématiques car en 2017, la bande de fréquences de 614 à 698 MHz a été mise aux enchères et nous l’avons perdue. De plus, les bandes de fréquences restantes sont également utilisées par la TV. Nous nous sommes alors rendu compte que pour les grands événements comme le Super Bowl, ou toute autre compétition sportive d’envergure, nous avions du mal à accéder aux fréquences nécessaires.
SLU : Et en France, avons-nous une problématique de fréquences pour les J.O. ?
Prakash Moorut : Oui, de la même manière. Nous n’avions pas assez d’espace fréquentiel dans la bande 470 à 694 MHz pour répondre à la demande. Donc pour les J.O. de Paris, deux bandes de fréquences supplémentaires ont été spécialement allouées par l’ANFR, 1240 à 1260 MHz et 1350 à 1400 MHz.
Thomas Delory : Une partie de ces bandes de fréquences est utilisée par les radars des aéroports français. Nous avons donc fourni à l’ANFR un système Axient Digital spécialement acheminé du Japon afin que l’ANFR puisse mettre en œuvre des tests de coexistence à côté de l’aéroport de Bordeaux, pour évaluer les risques de perturbations sur les radars et inversement. Aucune gêne n’a été constatée par L’ANFR. Ces nouvelles bandes temporaires seront exploitables pendant la période des J.O. avec du matériel Shure, notamment pour les délégations asiatiques.
Face au manque de fréquences disponibles dans la bande TV UHF (470-694 MHz), les bandes 1240-1260 MHz et 1350-1400 MHz ont dû être temporairement autorisées pour les J.O. 2024 de Paris.
SLU : Quelles ont été vos démarches pour pallier ce manque de fréquences disponibles ?
Prakash Moorut : Nous avons demandé à la FCC, l’équivalent aux États-Unis de l’ANFR en France, de ne plus mettre aux enchères de fréquences dans la bande restante de 470 à 608 MHz. Ceci permettra aussi l’utilisation des technologies à bandes larges dont les nouveaux systèmes WMAS qui vont bientôt être commercialisés et qui peuvent travailler avec une largeur de bande de 6 MHz dans la bande 470 à 608 MHz aux Etats-Unis et jusqu’à 20 MHz dans d’autres bandes comparé à la bande étroite des systèmes classiques à 200 kHz.
SLU : C’est beaucoup 20 MHz de largeur de bande…
Prakash Moorut : Oui en effet et les broadcasters ont mentionné le souhait de ne pas occuper un si large espace. Finalement, dans les bandes TV, nous serons limités pour les systèmes WMAS à 6 MHz aux USA. En Europe, à part quelques exceptions, nous avons une certaine flexibilité concernant cet aspect. Nos systèmes WMAS pourront être déployés dans toutes ces largeur de bande.
SLU : Et de nouvelles bandes de fréquence, ne serait-ce pas plus favorable ?
Prakash Moorut : Notre volonté est de pouvoir accéder à d’autres bandes de fréquences proches de la gamme actuelle (470-694 MHz). Les bandes 1,2 et 1.4 GHz sont très intéressantes pour nous. Proches des bandes existantes, elles sont similaires en termes de propagation et permettraient d’obtenir plus d’espace disponible. Elles sont donc très intéressantes pour les futurs systèmes WMAS qui pourront y exploiter toute leur largeur de bande.
Interface radio d’un système WMAS.
SLU : La technologie WMAS offre une grande liberté d’interprétation pour les fabricants ?
Prakash Moorut : Nous avons une approche très globale et très diversifiée de l’utilisation de cette nouvelle technologie. En 2019, les spécifications de la WMAS ont été établies à l’ETSI principalement par un groupement de fabricants. Pour simplifier, ces spécifications définissent un masque spectral, une limitation de puissance et une largeur de bande. Ce qui va être mis à l’intérieur est propre au fabricant et dépendra de chacune des marques. Nous aurons donc des différenciations sur le marché et le professionnel pourra choisir le ou les systèmes qu’il jugera les plus convaincants et les plus performants pour le projet HF qu’il devra réaliser.
SLU : Avez-vous déjà des prototypes ?
Prakash Moorut : Oui. Nous avons déjà fait des tests au Super Bowl qui ont été très concluants. C’était vraiment au-delà de nos espérances.
SLU : Et la réglementation a donc dû être modifiée pour permettre leur exploitation ?
Prakash Moorut : Oui. La limitation de bande étroite des 200 kHz liée aux PMSE audio a été supprimée pour permettre l’exploitation des systèmes WMAS. Ensuite c’était aux régulateurs de nous permettre de déployer les systèmes.
Pour la FIFA World Cup 2022 au Qatar, 422 licences temporaires ont été délivrées pour être utilisées par des micros sans fil et des moniteurs intra-auriculaires. Des appareils câblés ont été utilisés aux heures de pointe.
SLU : En licence libre ?
Prakash Moorut : Au début, la FCC avait imaginé que les systèmes WMAS ne seraient déployés que sur des événements importants pour gérer des centaines de liaisons micro, et donc uniquement par des utilisateurs qui achèteraient des licences. Nous avons expliqué que cela serait compliqué à mettre en œuvre car déjà aux États-Unis, 94% de nos utilisateurs n’ont pas de licences. C’est aussi le cas dans beaucoup de pays en Europe. Nous voulons que le WMAS soit utilisable en accès libre.
SLU : Et la grande largeur de bande de la solution WMAS ne pose pas de soucis ?
Prakash Moorut : Chez Shure, nous voulons offrir la plus grande flexibilité d’utilisation de la WMAS. Imaginez que vous êtes en prestation à Time Square dans un environnement spectral déjà encombré par énormément de canaux TV. En plus, les micros classiques en bande étroite vont continuer à cohabiter. Donc trouver une largeur de bande de 6 MHz où mettre du WMAS, surtout aux États-Unis, cela risque d’être compliqué.
Si nous n’avons par exemple qu’une largeur de 4 MHz disponible, nous aimerions bien pouvoir utiliser notre système WMAS. C’est pour cette raison que nous avons décidé de pouvoir proposer cette technologie dans nos futurs produits avec la possibilité de réduire sa largeur de bande à 4, voire à 2 ou 1 MHz, selon le nombre de canaux requis, car vous n’aurez pas besoin de 6 MHz pour tous les évènements. Nous avons donc décrit cette particularité pour la réglementation, ainsi que l’augmentation de la puissance.
Avec un système WMAS, si la puissance de sortie est maintenue constante, la densité spectrale de puissance de sortie, le bruit de fond et le rapport signal/bruit varient avec sa largeur de bande.
SLU : C’est important d’avoir plus de puissance avec un système WMAS ?
Prakash Moorut : Un système WMAS à bande large de 6 à 8 MHz apporte des gains théoriques (qui sont liés à l’utilisation de cette bande large et de la diversité de fréquences qu’elle permet) de plusieurs dB qui permettent d’étendre la portée.
En pratique, nous n’avons pas toujours ces gains théoriques. Et si en plus nous diminuons la largeur de bande parce qu’on n’a pas besoin de 6 ou 8 MHz ou si 6 ou 8 MHz ne sont pas disponibles, nous diminuons le gain lié à la bande large.
Il faut donc compenser la restriction de largeur de bande par une augmentation de la puissance d’émission. Nous avons pu démontrer un bon fonctionnement en passant la puissance de 50 à 100 mW, tout en coexistant avec la télé et les systèmes traditionnels à bande étroite. Nous avons pu obtenir de la FCC une puissance de 100 mW sans avoir besoin d’une licence, et même jusqu’à 250 mW avec licence. Nous pouvons maintenant déployer rapidement nos nouveaux systèmes WMAS sur le marché américain.
Guillaume Mascot, Senior Manager, Régulation des fréquences chez Shure, en charge des marchés francophones, européens et asiatiques.
SLU : Et en Europe ?
Guillaume Mascot : Nous pouvons dès aujourd’hui déployer en Europe un système WMAS en toute légalité. Depuis 2019 nous n’avons plus la limitation des 200 kHz de largeur de bande. La seule limitation actuelle sur l’ensemble de l’Europe est la puissance à 50 mW. Désormais nous cherchons, en Europe comme aux Etats-Unis, à bénéficier de toute la flexibilité qu’apporte l’augmentation de puissance à 100 mW. Nous travaillons actuellement au sein de la CEPT au niveau européen, mais aussi avec les régulateurs de chaque pays comme l’ANFR en France, la BNetzA en Allemagne, l’OFCOM en Angleterre, pour permettre cette exploitation avec plus de puissance.
SLU : Nous allons donc gagner de l’efficacité spectrale ?
Guillaume Mascot : La technologie WMAS va permettre d’utiliser le spectre HF de manière efficace en utilisant plus de canaux dans une même bande de fréquences. Nous allons diminuer aussi de manière importante les problèmes d’intermodulation que nous avons en utilisant des systèmes classiques à bande étroite. On va pouvoir mettre les canaux plus proches.
Mais cela risque de ne pas être suffisant face à l’accroissement des besoins en fréquences pour une utilisation d’un nombre de plus en plus important de systèmes HF sur un même événement. C’est pour cela que nous essayons d’ouvrir les bandes de fréquences sur les 1,2 et 1,4 GHz.
L’énergie d’intermodulation en WMAS est contenue sous et autour du signal transmis au lieu d’être répartie sur l’ensemble du spectre.
SLU : En Europe, nous semblons être mieux protégés qu’aux États-Unis
Guillaume Mascot : Sur la bande des 600 MHz, il y a eu en Europe la même problématique qu’aux États-Unis. En fait tous les quatre ans, de nouvelles discussions s’opèrent au niveau mondial pour attribuer des fréquences à une multitude de services (incluant les services mobiles). Cela a lieu lors d’une grande conférence internationale (CMR : Conférence mondiale des radiofréquences sous l’égide de l’UIT : Union Internationale des Télécommunications), la dernière en date était en décembre 2023 à Dubaï.
Nous y avons obtenu un moratoire sur cette bande de fréquences qui devrait perdurer jusqu’en 2031, voire 2033 en Europe. Néanmoins, d’autres régions et pays ont exprimé leur désir d’allouer cette bande pour des services mobiles. Nous devons être vigilants et il est primordial pour Shure de sensibiliser les acteurs du domaine de la culture pour expliquer combien cette gamme de fréquences est importante. Nous nous apercevons aussi, grâce aux configurations très différentes en besoin de canaux TV des pays européens, qu’il nous faut une coordination européenne.
SLU : En réalité, les conditions varient beaucoup entre pays ?
Guillaume Mascot : Le Proche Orient et l’Afrique utilisent beaucoup de fréquences pour la TV, parce que ces pays sont peu câblés. A contrario, des pays du Moyen-Orient tels que les Émirats Arabes Unis n’utilisent pas beaucoup de liaisons hertziennes pour la TV. Ils ont décidé d’utiliser cette bande pour la 5G. Autre exemple, le Nigeria, qui a décidé d’utiliser cette bande pour de futurs usages 5G, mais a-t-il pensé aux milliers de micros sans fil utilisés par les très nombreux lieux de culte à travers le pays ?
SLU : Il faut donc sensibiliser les régulateurs à l’importance des PMSE ?
Guillaume Mascot : Oui, Il y a un travail important de sensibilisation et d’explication pour permettre de maintenir la bonne exploitation de nos systèmes HF. Pour ma part, le travail commence au niveau européen et doit aussi sensibiliser les acteurs du monde de la culture. Au niveau national, nous avons des interactions avec les ministères tels que l’industrie et la culture ainsi qu’avec l’ARCEP, l’ANFR et l’ARCOM.
SLU : Comment intervenez-vous au niveau européen ?
Guillaume Mascot : Nous travaillons avec la commission européenne dans des consultations et en faisant partie des groupes de travail sur la gestion du spectre. Si un de nos sujets arrive au parlement européen, c’est notre mission de sensibiliser les parlementaires à nos problématiques. Au-delà des institutions européennes, la Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications ou CEPT est un élément central de nos activités où nous participons activement à différents groupes de travail.
SLU : L’argument économique est sûrement très convaincant ?
Guillaume Mascot : il faut comprendre que même si nous ne payons pas l’utilisation des fréquences, le rôle des PMSE, par leur contribution au domaine culturel, est très important dans le développement économique. Les chiffres sont importants et les régulateurs comprennent. En Asie il y a une augmentation des grands événements, musique, spectacle et sport. L’impact socio-économique de la culture est très important.
Les trois concerts exclusifs de Taylor Swift à Melbourne ont généré une valeur économique de 558 millions de dollars.
Pour certaines villes ou pays c’est un moyen important de générer de la croissance économique et pour cela, il faut pouvoir les organiser techniquement. Les J.O. sont un bon exemple pour expliquer ça. Cet événement permet de bien mesurer les problématiques de fréquences que le monde audiovisuel rencontre. Nous leur disons simplement : faites attention, pour la bonne réalisation de vos prochains événements, ce sera compliqué si vous n’avez pas l’espace fréquentiel disponible.
Depuis ses débuts en 2008, la course nocturne de F1 à Singapour a généré plus de 1,5 milliards de dollars de recettes touristiques.
SLU : Ne pourrions-nous pas trouver une bande de fréquence moins encombrée ?
Guillaume Mascot : Nous sommes en train de travailler avec l’ANFR et au niveau européen pour l’ouverture de manière permanente de la bande 1.2 et 1.4 GHz qui va être temporairement utilisée pour les J.O. de Paris.
SLU : Ce serait l’idéal d’avoir des bandes de fréquences identiques dans le monde entier ?
Guillaume Mascot : C’est ce que nous expliquons souvent aux régulateurs. A l’instar des opérateurs mobiles qui arrivent à obtenir une uniformité, ce serait bien que nous puissions le faire aussi. L’ouverture des deux nouvelles bandes de 1.x GHz et le maintien des bandes existantes devraient nous permettre de nous en sortir à long terme. Je reste optimiste.
Les bandes 1,x Ghz utilisées temporairement pendant les J.O. 2024 en France sont disponible internationalement : 1435-1525 MHz USA, 1240-1260 MHz Japon, 1350-1400 MHz EMEA.
SLU : Avec le WMAS, cela va être plus simple de gérer plus de canaux…
Guillaume Mascot : Ça va être plus simple aussi longtemps qu’on aura de l’espace fréquentiel disponible. En revanche, nous allons passer plus de canaux audio dans une même largeur de bande. L’utilisation efficace du spectre est une caractéristique fondamentale des nouvelles technologies que nous développons.
SLU : On pourrait parler d’efficacité spectrale ?
Guillaume Mascot : Oui, c’est bien ça. L’efficacité spectrale est indispensable pour nous. D’où l’importance de pouvoir gérer de plus faibles largeurs de bande en WMAS pour une bonne exploitation dans les années à venir. Nous devons faire de l’économie spectrale, ce qui est toujours mieux et indispensable sur le terrain, en utilisant seulement ce dont on a besoin. Ceci nous permet d’être également mieux considérés par les régulateurs.
Par exemple, les studios broadcast aux États-Unis ne voulaient pas du WMAS en licence libre par peur qu’un système de 6 Mhz utilise tout leur espace et les empêche d’exploiter d’autres équipements HF de leur studio. C’est pour cela que nous avons décidé de pouvoir utiliser une plus faible largeur de bande. Cela permettra d’exploiter plus facilement nos systèmes, et cela a été salué par les broadcasters et les régulateurs, qui ont validé notre approche de cette technologie.
Distance d’exclusion en fonction de la largeur de bande d’un système WMAS.
SLU : Le déploiement d’un système WMAS sur une bande plus réduite semble indispensable dans bien des cas ?
Guillaume Mascot : Oui, surtout s’il doit cohabiter avec d’autres systèmes classiques à bande étroite. Si on occupe 6 Mhz de bande en WMAS, comment faire dans ce cas ? On voit que l’économie spectrale est un point très important.
SLU : la technologie WMAS va permettre de gérer des ears monitor et des micros HF sur le même système ?
Thomas Delory : Oui, cela va être possible. Mais cela aura forcément un impact sur d’autres paramètres du système comme la puissance d’émission ou la latence.
SLU : Il serait temps que les ears passent en numérique non ?
Thomas Delory : C’est le souhait de tout le monde, une forte demande. Les ingénieurs du son aimeraient bien se simplifier la vie sur les grosses tournées. Actuellement, toute la régie audio est en numérique sauf les ears monitor qui, pour des raisons techniques principalement de latence, sont maintenus en analogiques. Ca fait un peu tâche au milieu du tableau. Quand allons-nous passer entièrement dans le domaine numérique ? C’est la demande des pros et nous ne sommes pas loin d’y parvenir.
Thomas Delory, Channel manager Shure France.
SLU : La technologie WMAS semble pouvoir tout simplifier ?
Thomas Delory : WMAS n’est pas la solution miracle aux problèmes de fréquences. C’est un nouveau champ technologique au cadre large mais bien défini qui permet aux fabricants de développer des nouvelles solutions techniques permettant à l’utilisateur d’exploiter plus de canaux dans un espace fréquentiel restreint. Elle n’a pas été initialement pensée pour répondre à une pénurie de spectre, mais dans le contexte actuel, elle devient une solution intéressante.
Ce n’est pas la réponse totale ou unique face à la forte demande de canaux, mais elle permettra de mieux la gérer. Le travail de notre équipe sur la régulation des fréquences est une démarche générale de protection de l’outil de nos clients qui n’est pas lié directement à la WMAS mais à l’ensemble des technologies que nous utilisons.
SLU : La WMAS va quand même permettre de gérer beaucoup plus de canaux ?
Thomas Delory : Oui, mais économiquement, ce ne sera pas forcément rentable d’utiliser la WMAS dans des environnement de petite ou moyenne taille avec les premières solutions qui apparaîtront sur le marché. Sur une prestation avec 10 ou 12 micros, un système classique en bande étroite qui fonctionne très bien restera la bonne solution pour ce type de prestation. Cependant, sur les grands formats, la WMAS simplifiera la vie des techniciens en allégeant la manutention, le poids dans le camion, la place en régie et la puissance consommée, sans parler bien sûr des nombreux avantages technologiques apportés.
4 canaux en WMAS et 4 canaux en bande étroite, une augmentation substantielle de l’efficacité du spectre.
SLU : Cela va être une véritable révolution dans le domaine de la HF ?
Thomas Delory : La WMAS va en effet changer des habitudes sur les spectacle. Qui va l’utiliser en premier ? Les gros shows, les grands événements, les grandes compétitions sportives. Il ne faut pas perdre de vue que la WMAS va beaucoup intéresser les Américains, dont la bande des 600 MHZ est pratiquement perdue et dont les spectacles sont de plus grands formats. Vu l’espace qu’il leur reste autour des 500 MHz, une technologie comme la WMAS aura un impact important.
Chez nous, cette avancée technologique est aussi très importante. Si je devais faire un parallèle avec un domaine que je connais bien, je me servirais des consoles de mixage. L’arrivée des processeurs FPGA a changé la façon d’exploiter les consoles numériques, en offrant une grande versatilité dans leur exploitation. C’est un peu comparable ici, les utilisateurs vont avoir à leur disposition des outils non figés et adaptables en fonction de leurs besoins et contraintes quotidiennes. Quoi qu’il en soit aujourd’hui, nous ne sommes qu’au tout début d’un grand mouvement technologique dans la microphonie, donc oui, cela a un côté assez révolutionnaire !
SLU : En réalité, il n’y pas en HF de solution exclusive ?
Guillaume Mascot : L’objectif de Shure est d’investiguer toutes les possibilités des technologies HF. Certaines sont plus avancées que d’autres. Certaines moins pertinentes, comme la 5G, mais nous ne les ignorons pas.
SLU : Nous pourrions utiliser de la 5G pour des liaisons audio ?
Guillaume Mascot : Shure fait partie du groupe 5G Media Action Group. Nous testons la 5G pour la transmission audio et vidéo. Si sur la vidéo cela semble prometteur, les résultats sur l’audio sont plutôt décevants pour des questions de latence. Peut-être que dans le futur, nous disposerons de la qualité de service nécessaire pour faire de l’audio. Nous restons vigilants.
SLU : En revanche, la technologie DECT est un bon exemple de développement dans vos systèmes HF ?
Guillaume Mascot : Nous avons beaucoup d’équipement utilisant cette technologie qui est très bien adaptée aux besoins de l’installation fixe et du corporate. La vertu du DECT est de fonctionner dans d’autres bandes de fréquences et d’offrir certaines évolutions. Elle simplifie également beaucoup l’usage et la vie des utilisateurs. Par exemple, le MXW NEXT 2 est un système de micros sans fil tout en un qui se pose, se branche et marche immédiatement sans besoin de maîtriser la technique HF.
SLU : Vous pourriez aller plus loin avec cette technologie ?
Guillaume Mascot : Le DECT est très développé en Europe parce que les régulations sont bien en place. C’est plus complexe en Asie et dans beaucoup d’autres pays où les régulations sont en train d’être mises à jour. La nouvelle évolution DECT 2020 ouvre cette technologie sur l’internet des objets. C’est très intéressant et c’est un domaine d’avenir pour nous.
Visualisation de la coexistence d’un système large bande WMAS et d’un système classique à bande étroite dans le logiciel Wireless Workbench.
SLU : Pensez-vous que la WMAS va s’imposer face aux systèmes existants ?
Thomas Delory : Quel serait l’intérêt d’utiliser un système qui permet d’avoir un très grand nombre de canaux sur une largeur de bande élevé pour n’utiliser que 4 ou 8 liaisons ? Nous allons voir au fur et à mesure de son exploitation. C’est l’utilisateur qui va décider.
Le prix ne sera pas le critère fondamental pour les prestataires et les grandes tournées. Les autres systèmes aujourd’hui fonctionnent très bien et en France, nous n’avons pas perdu la bande des 600 MHz. Donc les systèmes vont sans problème cohabiter.
SLU : Les premiers à l’utiliser seront peut-être les opérateurs du broadcast ?
Thomas Delory : Les solutions HF numériques Shure prennent de plus en plus de place sur le marché du broadcast, grâce au développement de solutions dédiées. On a pu voir nos solutions sur des plateaux TV lors de l’arrivée de la flamme olympique, et de grosses productions hollywoodiennes sont maintenant tournées intégralement en Shure. Notre marché principal et historique reste le live, on devrait y trouver les premières exploitations en WMAS, mais ces solutions vont forcément être passées à la loupe par les exploitants en broadcast.
SLU : En résumé, quelles sont les grandes lignes de développement pour La HF ?
Guillaume Mascot : En termes de spectre, notre objectif est de maintenir l’UHF, développer les bandes allouées temporairement pour les J.O. et essayer de les rendre pérennes. Bien sûr introduire sur le marché la technologie WMAS et exploiter le DECT2020 qui permet de soulager l’espace HF et de développer son propre réseau HF dans un espace privé.
Thomas Delory : Nous sommes obligés d’aller chercher les solutions là où elles sont. Pour continuer à offrir un panel de produits exploitables dans les meilleures conditions possibles pour les spectacles d’aujourd’hui, il faut réfléchir à d’autres solutions technologiques comme la WMAS et essayer de récupérer de l’espace inexploité.
SLU : Tout en maintenant un accès libre et gratuit ?
Thomas Delory : Si les fréquences sont assez uniformes en Europe, il y a des différences d’exploitation par pays avec des formats de licences variées. Chaque pays décide de vendre son espace fréquentiel comme il le désire. En Angleterre, par exemple, il faut utiliser et payer des licences dédiées qui restent très abordables.
SLU : Vous militez surtout pour des licences libres de droit ?
Guillaume Mascot : Nous avons les deux approches, libres ou payantes. Cela dépend des pays et des cas de figure. Nous voulons surtout nous assurer d’avoir du spectre dédié. Avec notre faible niveau d’émission ce ne sont pas nos systèmes HF qui créent des problèmes d’interférences. Nous voulons juste nous assurer d’accéder au plus de fréquences possibles, avec le moins de perturbation pour nos systèmes.
SLU : Et pour l’économie spectrale ?
Guillaume Mascot : C’est un point très important qui me tient à cœur. Autant nous demandons aux pouvoirs publics de trouver un équilibre et qu’ils se rendent compte des besoins de notre profession en général, autant nous, fabricants et utilisateurs, nous devons nous rendre compte des problématiques de fréquence et faire au mieux pour les soulager dans notre exploitation quotidienne.
Dans tous les pays du monde, il faut comprendre que la politique d’attribution des fréquences, entre autres aux opérateurs téléphoniques, a un impact direct sur la réalisation technique des futurs événements culturels et créatifs. Comment fera un pays qui va accueillir la prochaine coupe du monde de football, les prochains J.O. ou les artistes les plus populaires, si son espace fréquentiel ne permet pas d’exploiter assez de canaux HF pour assurer son succès technique ?
Même si Shure développe sa propre vision de la technologie WMAS et investit l’ensemble des technologies HF existantes pour offrir une efficacité spectrale optimale, il lui paraît indispensable de travailler, auprès des organismes nationaux de régulation, à l’établissement d’une norme internationale, afin de maintenir la plus grande exploitation possible des équipements PMSE audios dans la plupart des pays à travers le monde.
L’orchestre philharmonique australien WA Youth Orchestra (WAYO) a célébré son 50e anniversaire en se produisant pour deux concerts spéciaux au Concert Hall de Perth. Ces célébrations ont enchanté tous les participants avec une performance musicale extraordinaire et visuellement captivante grâce aux projecteurs Astra Hybrid330 Prolights.
Pour la mise en lumière de l’événement, l’éclairagiste Alex Spartalis de GDS Productions s’est appuyé sur Show Technology, le distributeur de Prolights en Australie, en choisissant l’Astra Hybrid330.
Prolights Astra hybrid 330
Ce choix s’est avéré gagnant en raison de leur taille compacte, de leur haute performance et de leur fonctionnement silencieux, des caractéristiques essentielles pour un concert d’orchestre.
Alex Spartalis a principalement utilisé les gobos des Astra Hybrid330, tant en mode fixe qu’en mode rotatif, pour éclairer la salle de concert avec des couleurs vives et des motifs suggestifs. La polyvalence de ces appareils a permis d’obtenir un excellent résultat, transformant l’atmosphère de la salle.
La puissance et la polyvalence d’un pupitre D9 et d’un média serveur AI Qgen d’Avolites (avec un autre pour la sauvegarde en temps réel) fonctionnant avec le protocole propriétaire Synergy d’Avo, compatible avec tous les NDI tiers, ont été au cœur du contrôle de l’éclairage et de la vidéo de l’installation d’art conceptuel Dragonfly d’Arcadia Spectacular au festival de Glastonbury au Royaume-Uni.
Conçue par Pip Rush (directeur créatif) et Bert Cole (directeur technique) d’Arcadia, la libellule biomécanique de 30 mètres de long et de 8,5 mètres de haut a été construite à partir d’un ancien hélicoptère Sea King de la Royal Navy et a été entourée d’un « champ d’énergie » d’une capacité de 50 000 personnes lors du festival. La sculpture s’est réveillée tous les soirs du Glasto à 23 h 30, présentant « Warraloo », un spectacle époustouflant de 9 minutes développé par Arcadia en collaboration avec la nation Wadjuk Noongar d’Australie occidentale et basé sur le cycle de transformation de la libellule. La tête de la libellule est recouverte de plus de 200 écrans LED hexagonaux et pentagonaux personnalisés, les pattes ont été pixel mappées, le corps a été mappé par projection, et plus de 200 luminaires et pixels LED ont été installés sur la construction et disséminés dans l’arène Arcadia, tous ces éléments étant essentiels au système d’éclairage de la production créé par Dave Cohen du studio de design MIRRAD.
MIRRAD était également responsable de la conception et de la fourniture du système complet de contrôle visuel et d’éclairage, ainsi que de toute l’intégration connexe. Les amateurs de musique ont pu profiter d’une programmation torride de DJ locaux et internationaux qui ont joué jusque tard dans la nuit tout au long des trois jours du festival. Arcadia a également présenté son nouveau spectacle time codés « spectaculaire » de 9 minutes, avec des acrobates, du feu, des lasers, d’autres effets spéciaux et un enthousiasme débordant.
L’iBolt, le nouveau Beam/skytracer longue portée laser de Robe.
En plus de la libellule, quatre podiums scéniques, également créés à partir de ferraille recyclée, encerclaient l’espace, deux d’entre eux servant les shows live. Six tours d’éclairage de 11 mètres de haut ont été placées à l’extérieur de l’arène, équipées, entre autres, de six des nouveaux traceurs à source laser iBOLT Robe.
Dave Cohen explique que l’éclairage de l’événement était assuré à 95 % en live, seuls les spectacles d’Arcadia étaient Time Codés, de sorte qu’avec des sessions de 5 heures ou plus, l’Avolites D9-330 était le pupitre idéal pour ce style d’exploitation. « C’est absolument la meilleure option pour combiner ces deux modes opératoires et pour faciliter le fonctionnement en live de l’éclairage et de la vidéo », a-t-il déclaré.
L’un des principaux défis créatifs consistait à s’assurer que le Dragonfly était bien éclairé et à faire entrer beaucoup de lumière dans l’arène et parmi la foule afin de maintenir l’ambiance tout en préservant l’intégrité structurelle et l’aspect du Dragonfly en tant qu’œuvre d’art industrielle impressionnante.
Avec le pupitreur Sam Werrett de MIRRAD, Dave Cohen a géré l’éclairage d’Arcadia pour tous les artistes du week-end de Glastonbury, en étroite collaboration avec l’équipe des visuels, composée des artistes australiens Peter Walker et Brad Hammond. Ils ont utilisé Touch Designer et Unity pour créer ces visuels sur une carte UV, qui a été mixée par Joe Crossley d’Astralprojekt à l’aide d’un contrôleur MIDI.
Sam, ravi de travailler sur son premier Glasto, a expliqué que les fonctionnalités de D9 telles que “Timeline”, “Timecoded Cue Lists”, “Pixel Mapper” et plusieurs autres créées spécialement pour cet événement Arcadia ont été d’une utilité inestimables.
D’autres fonctions comme “Align” ont permis de copier très facilement toutes les informations relatives à la position et aux appareils d’une tour et de les appliquer à une autre, ce qui a permis de gagner du temps lors de la gestion des parties du kit lumière cachées depuis la position du chef opérateur, qui se trouvait de côté par rapport à la Dragonfly, plutôt que d’avoir à ajuster chaque luminaire !
Les faders rotatifs de lecture de la console D9 ont été utilisés pour exécuter certains paramètres à la volée, tels que l’atténuation des stroboscopes ou des éclairages susceptibles de se retrouver par inadvertance sur le visage des artistes pendant les spectacles. L’utilisation d’Avolites Synergy pour unir les mondes de la vidéo et du contrôle de l’éclairage a permis à Dave et Sam de voir les prévisualisations NDI des visuels en cours de création et de faire correspondre ou contraster instantanément les couleurs avec l’éclairage et d’effectuer un fondu enchaîné entre l’éclairage et les flux vidéo.
« L’histoire d’Avo est celle du live », note Sam, « et la polyvalence de la D9 nous a permis de garder le spectacle frais et revigoré avec de nouveaux looks et de nouvelles combinaisons, même après une période d’exploitation de plus de 5 heures ». Si ces longues périodes de fonctionnement faisaient partie du défi de cet événement, elles étaient aussi ce que Dave et Sam appréciaient le plus.
Toutes les parties time codées ont été prévisualisées dans WYSIWYG à l’aide d’un modèle de l’hélicoptère et peaufinées sur place, et ils ont également installé un WYG sur place, en réseau avec le FOH, ce qui a permis de traiter l’éclairage et la vidéo dans le même environnement de prévisualisation. Les deux consoles D9, de contrôle direct et de secours, fonctionnaient en mode multi-utilisateurs, ce qui permettait de préparer et de tester des tableaux, des combinaisons et des effets sur l’une d’entre elles, puis de les produire sur l’autre au fur et à mesure de l’avancement de la soirée.
Arran Rothwell-Eyre, l’un des membres de l’équipe à l’origine de l’AI, a coordonné la partie média serveur pour MIRRAD, Greg Haynes d’Avo assurant une assistance technique supplémentaire. La conception et l’installation de l’écran LED pour la tête de l’hélicoptère ont été réalisées par Ben Vaughan et Video Illusions. Le lien entre Avolites, MIRRAD et Arcadia remonte à 2012 et à son spectacle « Metamorphosis ». Une console Avolites gère leur éclairage depuis lors, et ils ont d’abord mis en œuvre Synergy et les serveurs AI en 2015, qui sont devenus des outils incontournables de leurs shows de tournée.
Katie Davies, responsable de la production technique d’Arcadia, s’enthousiasme : « C’est formidable de travailler avec une équipe qui comprend vraiment ce que nous essayons de faire, et sur laquelle nous pouvons nous appuyer grâce à leurs connaissances et leur expérience des conceptions scéniques ».
Disposant en standard de 500 projecteurs traditionnels et automatiques, de vidéoprojecteurs jusqu’à 25 000 lumens, de 800 mètres linéaires de structure, de 250 m2 de scène et maintenant d’un parc s’élevant à 160 enceintes d&b dont un nouveau système KSL, Stienne Production conforte son activité dans le domaine des concerts, festivals et événements grand format et et est en train de devenir un acteur important en d&b sur l’ensemble du Nord de la France.
Nous retrouvons son équipe lors du spectacle de Booder au Dôme de Paris, une des premières dates avec son système KSL nouvellement acquis. La diffusion y est assurée par vingt KSL8 et quatre KSL12 (80 et 120 degrés) accrochées en deux lignes de part et d’autre de la scène, complétées chacune par huit V8 en outfill.
Le Dôme de Paris, plus connu sous l’ancien nom de Palais des Sports.
Le front fill est assuré par six Y10P. Pour le renfort du bas, moins exigeant sur un one man show que sur un spectacle musical, huit SL-SUB suffisent, montés en ArcSub au sol. Les retours de scènes sont des M4. L’ensemble est contrôlé et amplifié par deux racks de six D40 et deux racks de trois D80.
Séraphin Benteux, chargé de projets chez Stienne Production.
“Avec une ouverture de scène de 16 mètres, nous n’avons pas eu besoin de renfort central sur cette opération. Bien entendu nous avons utilisé l’Array Processing d&b qui en gérant indépendamment chaque enceinte, a permis d’homogénéiser la couverture sur l’ensemble de la salle. Nous avons obtenu facilement et rapidement une excellente présence de voix, même tout en haut des gradins.” explique Séraphin Benteux, chargé de projets chez Stienne Production.
Stienne Production a réceptionné son nouveau système KSL seulement quelques jours avant ses premières dates, au début du mois de juin. Après une procédure d’inspection et de test garantissant le bon fonctionnement de tous les composants, l’équipe de d&b, supervisée par Boris Jacquier-Laforge, a formé sur place les intervenants techniques de l’entreprise aux spécificités du système.
Le système pour Booder. 12 KSL dont 10 modèles KSL8 à longue portée et deux KSL12 prévus pour le champ proche. A gauche du KSL, du V8 en outfill.
“Quelques jours seulement après la livraison du système, nous étions au Dôme de Paris pour notre première prestation en KSL Le système a été installé facilement et calé par l’ingénieur système François-Xavier Marchal.
Nous suivons Booder dans les Zéniths du nord de la France depuis maintenant deux ans, avec auparavant des setups en V plus Y en outfill. Il nous était parfois compliqué de couvrir parfaitement l’intégralité de l’audience. Le KSL répond parfaitement à cette demande” poursuit Séraphin.
“Désormais, nous ne nous posons plus de question concernant les événements grand format. Ce système nous donne la possibilité de gérer de plus grandes salles avec une ouverture de 110 degrés, que nous complétons par des outfills en V. Idem en extérieur où nous pouvons assurer une sonorisation jusqu’à 80 m de profondeur. Nous l’avons depuis exploité avec un rythme soutenu sur plusieurs prestations, festivals et concerts.
Le père Noël ou plutôt der Weihnachtsmann est passé très en avance chez Stienne.
Merci à Boris Jacquier-Laforge qui nous a supporté pour ses premières sorties, avec un échange parfait d’informations et de conseils. On n’est pas loin de la perfection, tant au niveau matériel qu’au niveau relationnel.”
La formation d&b au sein des locaux de Stienne Prod.
Depuis le début de son activité, Stienne Production a toujours été fidèle à d&b pour ses systèmes line array. Avec une forte orientation pour le touring et le live, le système KSL est, de leur point de vue, la bonne clef pour leur permettre d’affirmer leur présence sur ce marché, ainsi que sur les événements et séminaires majeurs qui font aussi partie de leur spécialités.
“Le système KSL a le vent en poupe et le SL Sub est tout simplement monstrueux. Cela fait l’unanimité dans notre entourage.” conclut Séraphin. “Nous avons aussi envie d’avancer dans la spatialisation avec le DS100.
Nous avons déjà fait l’acquisition de DS10 pour gérer l’ensemble de nos réseaux hybridés en Ghost entre la régie et la scène, sur lequel nous utilisons le protocole Dante.
Une partie de la puissance nécessaire à du KSL optimisé avec l’Array Processing, des D40 pour les têtes et des D80 pour les subs.
Nous avons également mis à jour nos périphériques audio pour rester dans l’environnement réseau avec un investissement en Shure Axient et PSM1000. Et après le KSL, il y a le GSL, pourquoi pas, qui nous permettrait d’aller encore plus loin.”
Depuis le dernier concert de sa tournée emblématique Rock or Bust au Wells Fargo Center de Philadelphie en septembre 2016, le groupe n’est jamais remonté sur scène… Jusqu’à ce qu’il démarre sa tournée Power Up le 17 mai 2024 à Gelsenkirchen, en Allemagne.
Après quelque 2 800 jours d’attente, les fans étaient prêts à s’embarquer pour un voyage musical intense à travers les 24 chansons du concert dans la Veltins-Arena qui affichait complete. Lumières de l’arène éteintes, les neuf écrans vidéo se sont animés avec une vidéo d’introduction d’une intensité féroce quand le groupe est entré sur scène.
C’est cette atmosphère que Patrick Woodroffe et Terry Cook, de Woodroffe Bassett Design, ont travaillée lors de la conception de cette tournée tellement attendue.
« Nous voulions que l’éclairage de la scène et la vidéo fonctionnent ensemble, explique l’éclairagiste de la tournée, Terry Cook, tandis que Patrick Woodroffe en est le directeur de création. Nous savions que des écrans s’ouvriraient pour permettre au spectacle de se développer. Le concept du spectacle était de commencer par une intro vidéo, désirée par les fans d’AC/DC. Lorsque le concert commence, les premières images sont celles des fans. Au fur et à mesure que le show se poursuit, la scène s’agrandit, les écrans vidéo se divisent et se réalignent pour former une seule et même image. »
Chaque écran mesure 9 x 4,8 m. L’écran du fond de scène au centre se sépare en trois et les écrans latéraux IMAG du nez de scène en deux. Les éclairages remplissent l’espace de 2,7 m entre les écrans. Deux ponts sont alignés dans l’espace en haut de la scène, de sorte que deux lignes de lumières sont visibles lorsque l’écran en haut de la scène se divise. Elles sont alignées aussi sur les trois nacelles de projecteurs en matrice qui ont les mêmes dimensions générales, créant ainsi une symétrie.
L’éclairage Dirigé par le LD Cosmo Wilson s’accorde à l’impressionnante présence vidéo. La clé du Kit lumière est un ensemble de 210 projecteurs Chauvet Professional fournis par Neg Earth. (La vidéo a été gérée par Screen Works, la pyrotechnie par Innovative Pyrotechnic et la structure de la scène par Stage Co.)
La palette de couleurs des éclairages s’harmonise avec la vidéo. « Les choix de couleurs effectués par Cosmo et moi-même visaient à réunir la vidéo et l’éclairage, déclare Terry Cook. Nous considérons que la vidéo agit souvent comme la lumière dans ce spectacle, c’est pourquoi nous la traitons avec la même couleur. Elles réagissent comme un tout pour faire correspondre la couleur, l’aspect et l’ambiance. Cosmo fait un excellent travail avec les couleurs. Mon moment préféré dans le spectacle est « Rosie en Magenta / Cyan et c’est tellement divertissant de regarder Cosmo en action. »
« L’éclairage et la vidéo sont joués en live, de sorte que Fraser Walker, le directeur des écrans, et Cosmo sont synchronisés pour que tout fonctionne », poursuit Terry Cook. « Les écrans vidéo eux-mêmes comportent un certain nombre de modules. Ce travail a été supervisé par le directeur de la création, Patrick Woodroffe. Nous avons quelques logos qui correspondent à des couvertures d’albums du passé et certain nombre de médias personnalisés qui font le lien entre la raison d’être des titres et le concert live filmé par Johnny Hays. »
« Comme toutes les créations spectaculaires, ce show est l’œuvre de nombreuses personnes, précise Terry Cook, qui tient à englober dans sa liste de collaborateurs Joe Bay et Michael Hankowsky (Earlybird) les programmateurs lumière/vidéo, Dale Skjerseth le directeur de production, Wonder Works le concepteur technique, Tait Towers le constructeur de décors, STUFISH le scénographe et Aiden Bromley le dessinateur de la conception lumière.
78 projecteurs asservis Color STRIKE M, 108 blinders STRIKE 1 et 24 STRIKE Array 4 Chauvet Professional contribuent à tisser ce panorama visuel aux multiples facettes et à relier le groupe à son public.
Chauvet Color Strike M
« Nous utilisons les Color STRIKE M. sur les structures disposées au-dessus des écrans, déclare Terry Cook. Ils sont parfaits pour des accents colorés et les grands moments de strobe. Nous les utilisons également sur les échelles entre les écrans, la fonction de tilt en utilisation verticale étant très utile. »
Strike1
« Les 108 STRIKE 1 sont disposés de bout en bout » poursuit-il. « Le design que je souhaitais était axé sur de grandes surfaces d’éclairage face à face. AC/DC est un groupe audacieux – et les Strike 1 ont un aspect vieux comme le monde, de sorte qu’ils font vraiment sensation lorsque nous les allumons ».
Chauvet Strike array 4C
En ce qui concerne les STRIKE Array 4, Cook explique : « Ils couvrent les coins les plus éloignés de la salle afin que nous puissions éclairer le public., A un moment du spectacle qui s’appelle « Let there be light » (que la lumière soit), l’équipement est monté à fond… à 100 % !
C’est un instant qu’Angus adore, car il aime voir la foule et la salle dans leur globalité. Les fans lui font savoir, ainsi qu’à l’ensemble du groupe, que c’est un moment qu’ils aiment aussi. »
Bientôt de passage en France, les plus chanceux et chanceuses auront la chance de les voir le 13 août prochain à l’Hippodrome de Longchamp.les billets pour cette date sont partis en quelques heures.
Le Concepteur Chris de Lancey d’Immersive Show Technology a été chargé d’éclairer les Union Buildings à Pretoria, en Afrique du Sud, afin de célébrer la récente investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Chris a choisi de travailler avec les profiles ESPRITE et l’un des nouveaux beams à source laser iBOLT Robe, ainsi qu’avec la projection du drapeau sud-africain sur le bâtiment.
Cyril Ramaphosa a été investi président de l’Afrique du Sud et chef d’un gouvernement d’unité nationale composé de représentants de quatre grands partis : l’ANC (Congrès national africain), la DA (Alliance démocratique), le Parti de la liberté Inkatha (IFP) et l’Alliance patriotique (PA).
La cérémonie a été organisée dans un délai très court, après certification des résultats des élections. Chris a eu une semaine pour présenter un projet d’éclairage des Union Buildings, une structure notoirement difficile à éclairer efficacement en raison de sa façade extrêmement longue (285 mètres). Les bâtiments sont de forme semi-circulaire, avec deux ailes latérales représentant l’union de peuples anciennement divisés.
C’était la première fois que Chris les éclairait. Au départ, le client avait l’idée de projeter le drapeau sud-africain sur les quatre murs d’extrémité, mais après une visite du site, Chris a proposé de projeter les drapeaux sur les deux murs d’extrémité intérieurs et d’éclairer la façade des ailes latérales proches pour un meilleur effet et pour optimiser leur budget. Le client a accepté et Chris a alors spécifié six Robe ESPRITE par côté pour les illuminations de façade, et deux vidéoprojecteurs 40K pour les drapeaux.
Lors d’une conversation avec Duncan Riley, distributeur sud-africain de Robe, DWR Distribution, Chris a appris que l’iBOLT venait d’arriver dans le pays ! Ils ont tous deux pensé que ce serait également un excellent « événement d’inauguration » pour ce luminaire super-lumineux à source laser en Afrique du Sud, et qu’il compléterait parfaitement les autres projecteurs de l’installation.
Duncan et Bruce Riley de DWR sont arrivés sur le site avec les luminaires, les ont installés et ont programmé l’iBOLT à l’aide d’une petite console pour qu’il s’élève dans le ciel nocturne et produise un certain nombre d’effets colorés et spectaculaires.
« C’est un appareil complètement génial qui a créé des effets magnifiques », a commenté Chris, ajoutant qu’il se juxtaposait parfaitement au bâtiment éclairé.
Les ESPRITE ont été installés sur des ponts de l’autre côté d’une route qui passe directement devant les bâtiments, avec une dénivellation de 9 mètres, au bord du grand parc / amphithéâtre qui s’étend devant le siège du gouvernement. Ils ont été placés de manière à éviter la verdure, et leurs couteaux ont été largement utilisés pour produire des lignes de démarcation nettes entre les différentes couleurs.
L’ESPRITE est l’un des projecteurs préférés de Chris pour de nombreux spectacles et événements d’entreprises, mais même lui a été surpris de voir à quel point ils fonctionnaient bien dans ce contexte architectural. Le bâtiment central incurvé et ses deux tourelles distinctives, éclairés par une installation lumineuse permanente déjà en place depuis quelques années, offraient de la profondeur, du contraste et un espace neutre qui, par coïncidence, faisait référence aux parties noires du drapeau sud-africain.
L’installation a duré trois nuits, du crépuscule à l’aube, donnant vie aux bâtiments, et a été appréciée par la presse et le public en marge de la cérémonie d’inauguration proprement dite, qui s’est déroulée à midi le 19 juin sur les pelouses sud des bâtiments de l’Union.
Le studio de motion design et de conception de spectacles Visualprime, basé à Cologne, a l’habitude des projets à grande échelle, comme le festival de musique électronique Fairground de Hanovre. La deuxième édition de ce festival relativement récent, déjà considéré comme le troisième plus grand festival en salle d’Allemagne, s’est déroulée dans les immenses des halls d’exposition de Hanovre, accueillant 40 000 fêtards pendant deux jours.
Les têtes d’affiche Paul Kalkbrenner, Ben Böhmer, Jan Blomqvist, Stephan Bodzin, ArtBat, Camelphat et Charlotte de Witt figuraient parmi les plus grands artistes internationaux de l’EDM.
Le Concepteur lumière de Visualprime, Tobias Reinartz, a utilisé plus de 100 luminaires Ayrton pour insuffler du dynamisme, de la couleur et des lignes de faisceaux saisissants sur la scène et la piste de danse, en installant 84 Cobra à source laser au-dessus de la salle pour des effets de faisceau spectaculaires, et 20 spots/profiles Khamsin au sol. « J’ai choisi des Khamsin au sol car nous avions besoin d’un Spot lumineux avec des gobos pour produire de beaux effets volumétriques même dans des angles de faisceau étroits, explique Reinartz.
Nous avions également besoin d’un Beam doté d’un fantastique mélange de couleurs et capable de produire de puissants effets de gobos et de prismes sur le public. Le Cobra pouvait faire tout cela, mais c’est la puissance de son faisceau qui a été le facteur décisif.
Ayrton Cobra
Nous avons pu créer de multiples effets de Beams dans l’ensemble de l’arène de 120 m x 120 m à partir d’une hauteur d’environ 8 mètres. Ces faisceaux étaient incroyables en masse et, malgré les distances de projection, nous n’avons jamais risqué de manquer de puissance, quelles que soient les idées que nous mettions en œuvre ! »
« Je ne crois pas qu’il y ait une alternative au Cobra. Je suis fou de joie ! »
Les projecteurs Cobra et Khamsin ont été fournis par la société tchèque High Light Touring, que Reinartz décrit comme : « une entreprise vraiment exceptionnelle ! Ils sont vraiment créatifs et trouvent de bonnes solutions à tous nos besoins. »
Le prochain Fairground Festival reviendra à Hanovre en novembre 2024.
Être le premier à utiliser une console flambant neuve est une expérience passionnante, mais lorsque votre » salle » se trouve sur le toit d’un aéroport international très fréquenté qui n’a jamais eu besoin de monte-charge, la logistique devient soudain une priorité majeure, comme l’a constaté Tristan Mazire lors des préparatifs d’un événement secret sur le toit de l’emblématique Terminal 1 de l’aéroport de Paris Charles De Gaulle, le 17 juillet dernier.
Pas vraiment le célèbre stairway to heaven, juste l’ascenseur menant au gros son.
L’événement a été planifié dans le cadre des célébrations olympiques et diffusé en direct via le Twitch d’Amazon Music pour des audiences colossales. L’ensemble de la production, du montage au démontage, a également été enregistré pour un long métrage qui sera diffusé plus tard dans l’année.
Mazire a capturé l’ensemble de l’événement en direct, tout en mixant pour le stream en direct et le public de 2 000 personnes sur le toit. Les espaces spécialement aménagés pour le public étaient remplis d’un mélange d’invités et de chanceux parisiens qui avaient gagné la possibilité d’être présents ce soir-là grâce à une loterie de billets.
Phoenix et AIR se sont produits en direct, tandis qu’Etienne de Crecy et Inès Mélia ont pris la suite en mixant. Cet événement est un exemple vivant de l’excellence culturelle française et souligne le rôle de l’aéroport en tant que porte d’entrée pour les festivités de l’été.
Tristan Mazire, ingénieur du son, spécialiste produit chez DiGiCo et co-propriétaire avec Guillaume de la Villéon de la société de conseil The Audio Agency, basée à Paris.
Tristan, ingénieur du son, spécialiste produit chez DiGiCo et copropriétaire avec Guillaume de la Villéon de la société de conseil The Audio Agency, basée à Paris, est rompu au mixage d’événements multimédias de haut niveau. Mais participer à une performance secrète, avec peu de temps pour répéter et en toile de fond l’atterrissage d’avions de ligne, suffit à rendre enthousiaste même le professionnel le plus endurci par les concerts.
« Le plan initial était d’utiliser deux Quantum 338 en mode miroir, mais le prestataire français MPM Audio, Lighting, Video venait de prendre livraison d’une Quantum 852 flambant neuve », explique-t-il. « En raison des relations de longue date entre nos entreprises, ils étaient prêts à me laisser faire quelque chose d’un peu fou avec elle. »
The Audio Agency est réputée pour accompagner des événements vivants et de haut niveau, et l’acheminement du matériel dans des lieux inhabituels est toujours une préoccupation de taille. Lorsque l’emplacement est le toit d’un grand terminal d’aéroport, les choses sont encore plus compliquées.
Une grande partie de l’équipement a été transportée manuellement sur le toit, mais pour les éléments les plus volumineux, dont la Quantum 852, un hélicoptère a été utilisé pour déposer l’équipement sur place. Une fois déployée, la flexibilité de la surface Quantum 852 a permis à deux ingénieurs de travailler côte à côte si nécessaire, ce qui était essentiel car l’émission a duré trois heures, diffusant en permanence, sans aucune pause.
Le désormais célèbre ciel bleu « britannique » de Paris.
« Le projet a toujours été d’avoir plusieurs caméras, avec un mixage en direct, et de rester à l’antenne pendant toute la durée de l’événement », explique Tristan Mazire. « Nous avions prévu de nombreuses surprises, mais tout s’est déroulé en direct, à l’exception de quelques séquences enregistrées au début et à la fin de la soirée.
Rester à l’antenne aussi longtemps est une tâche formidable, mais rendue possible par l’utilisation des produits DiGiCo grâce à leur gamme de solutions disponibles et entièrement compatibles avec Quantum.
Répétitions sur la 338 DiGiCo avec l’équipe technique de Air.
Avec un temps de répétition réduit, Tristan Mazire a dû faire preuve d’une organisation méticuleuse. Son système a été conçu avec sa redondance intégrée pour garantir que rien n’interrompe la diffusion ou l’enregistrement.
La Quantum 852 a utilisé ses deux moteurs, et l’Orange Box et les SD Racks ont fonctionné dans une boucle, avec des alimentations redondantes, ainsi que des sorties analogiques et numériques, afin d’être certain que le signal serait transmis, quoi qu’il arrive pendant la soirée.
« En raison du type d’événement, je ne pouvais pas avoir un seul élément défaillant », explique-t-il. « Il n’y avait pas de car régie, pas de régie fixe, tout était dans des flight cases, de sorte que rien n’a jamais été filmé qui ne devait l’être. » Grâce à la variété des solutions proposées par DiGiCo, Tristan Mazire a pu concevoir l’ensemble du chemin du signal autour des produits DiGiCo, augmentant ainsi la fiabilité et la compatibilité en réduisant d’autant le temps de test du réseau sur site.
La 338 en pleine action et au second plan, la régie retours avec une SD7 Quantum.
« Lorsque j’ai commencé, il y a une vingtaine d’années, je devais utiliser de nombreuses marques différentes pour concevoir un système comme celui-ci. Il fallait être sûr que tout fonctionne ensemble, qu’il n’y ait pas de problèmes de firmware ou de compatibilité. Aujourd’hui, avec la gamme DiGiCo, je peux être sûr que mon système fonctionnera directement. C’est tellement flexible et le protocole Optocore est solide. Cela rend des projets comme celui-ci beaucoup plus faisables ».
La mise en place d’un événement de ce type dont vous savez qu’il va être vu par des centaines de milliers de personnes, ajoute encore de la pression. Non seulement votre équipement doit fonctionner de manière optimale, mais il doit aussi être particulièrement discret. Dans la mesure du possible, Tristan a utilisé de petites unités polyvalentes, avec un minimum de câbles pour s’assurer que l’équipement sonore soit aussi caché que possible et ne risque pas de faire trébucher les cadreurs ou les opérateurs de drones qui capturent les performances.
La régie broadcast de Tristan pour cette opé à Roissy avec, tout au bout, le fleuron de DiGiCo, la 852.
« DiGiCo est comme un couteau suisse ! Il y a tellement de produits que je peux toujours trouver quelque chose pour chaque situation », conclut-il. « Il y a désormais de plus en plus de projets de ce type, des événements qui franchissent la frontière entre le son live et le son studio. Les outils proposés par DiGiCo ont la précision d’un traitement studio dans les consoles, ce qui me donne la flexibilité nécessaire pour être à l’aise dans les deux mondes.