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Entre l’eau et le vin – Installations audio LD Systems en Provence

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Seulement 16 kilomètres séparent le Beach Club d’Acampa Plage et le vignoble du Domaine de la Sanglière en Provence et pourtant les deux endroits sont à mille lieues l’un de l’autre.
La vie animée de la plage d’un côté, l’immersion dans la tranquillité verte et la nature de l’autre avec tout de même un élément unificateur : la qualité du son dans ces deux lieux extérieurs. C’est l’intégrateur français KFL Location qui s’en est chargé, en s’appuyant sur les solutions d’installation audio de LD Systems.

Acampa Plage

« Le système de sonorisation du Beach Club d’Acampa Plage est relativement complexe », explique Kevin Labeste, KFL Location. « L’endroit couvre une superficie d’environ 1 000 mètres carrés répartis sur plusieurs zones audios. Ce lieu utilisé comme restaurant pendant la journée, se transforme en club le soir.

Nous devions trouver un système de sonorisation capable de couvrir différents niveaux et, en même temps, réduire au maximum les émissions sonores dans le voisinage.
Le client final souhaitait également un routage flexible des signaux afin que chaque zone puisse être contrôlée de manière simple comme une zone audio indépendante.

Pour la sonorisation, KFL Location a opté pour une combinaison d’enceintes des séries DQOR et STINGER avec les modèles DQOR 8 T et DQOR 3 T dans le rôle principal.


Ils sont contrôlés en ligne 100 volts par deux amplificateurs d’installation IPA 424 T à quatre canaux DSP.
En soirée, les enceintes d’installation à deux voies sont soutenues par quatre enceintes de sonorisation STINGER 12 G3 et deux subwoofers STINGER SUB 15 G3 bass reflex, pilotés par un amplificateur de puissance DSP 45 K à quatre canaux.


Dans la cabine du DJ, deux moniteurs de scène MON 12 A G3 assurent des conditions d’écoute idéales pour les DJs.

« LD Systems combine très bien les aspects clés nécessaires à un excellent système de sonorisation », explique Kevin. « Cela va du choix des matériaux et de la qualité de fabrication à la qualité sonore elle-même et au service après-vente, qui répond rapidement et en détail à toutes les demandes.

À l’aide du logiciel de conception et de gestion QUESTRA, KFL Location a mis en place un total de sept zones audio :
– Quatre zones sur la terrasse,
– Une zone pour l’espace intérieur,
– Une zone pour le couloir entre la terrasse et l’espace intérieur,
– Et une zone pour la partie plage privée.

Celles-ci sont contrôlées par des panneaux QUESTRA à écran tactile ou par l’application QUESTRA Android sur smartphones et tablettes.


L’éclairage avec Cameo

KFL Location a installé six projecteurs d’extérieur à LED FLAT PRO 12 G2 RGBWA pour mettre en valeur les espaces extérieurs d’Acampa Plage.

Grâce à leur compacité, leur capacité à être utilisés à l’extérieur et leur forte intensité lumineuse, les FLAT PRO 12 G2 conviennent aussi bien aux restaurants qu’aux événements nocturnes.

Les projecteurs LED Q-SPOT 40 RGBW constituent un complément décoratif, baignant les arbustes autour de la terrasse dans une lumière colorée.


Domaine de la Sanglière

Les jardins du vignoble du Domaine de la Sanglière sont un endroit idéal pour passer un bon moment. Pendant les mois d’été, le domaine invite ses clients à passer plusieurs heures au milieu des vignes avec une sélection de vins, de produits régionaux et un accompagnement au saxophone.

« Comme nous sommes situés en pleine nature, le client a attaché une importance particulière à l’intégration discrète de la technologie audio », explique Kevin.
« Comme à Acampa Plage, le système de sonorisation devait également être capable de générer des niveaux plus élevés si nécessaire lorsque l’endroit se transforme en piste de danse.

Le système de sonorisation est basé sur dix enceintes LD Systems COGS 52, résistant aux intempéries, réparties sur deux lignes 100 volts contrôlables séparément, afin de créer un son homogène en tout point du site.

En complément, KFL Location a monté quatre enceintes deux voies DQOR 8 dans un arrangement à 360° sur un poteau en bois qui s’intègre à l’environnement.


Les deux modèles, le COGS 52 et le DQOR 8, sont alimentés par un seul amplificateur DSP à quatre canaux IPA 424. Un subwoofer actif ICOA SUB 15A de 15 pouces est utilisé pour soutenir les basses.



Pour en savoir plus :

acampaplage.com
domaine-sangliere.com
ld-systems.com
cameolight.com
adamhall.com

 

MDG s’entretient avec Emile Chauvin, fabricant et opérateur de laser

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MDG CHATmosphere est une série d’entretiens avec des Concepteurs lumière et d’autres créatifs. Dans cet article, MDG, s’entretient avec Emile Chauvin, fabricant, concepteur et opérateur de laser basé à Lille, qui travaille avec des spécialistes en matériels d’éclairage et de sonorisation, neufs et d’occasion, JSFrance, et les systèmes laser ECS.


Emile Chauvin et Chantelle Woods-Dean, technicienne laser et effets spéciaux.

Emile Chauvin est fournisseur d’équipement laser, de conseil, et superviseur technique des lasers, brume et autres effets spéciaux qu’il fournit pour une pléthore de projets, de DJs et d’artistes en tête d’affiche.

MDG : Votre vie professionnelle couvre de nombreux aspects en tant que fabricant de lasers, concepteur, programmeur et opérateur. Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre travail ?

Emile Chauvin : Quand les gens parlent de spectacles laser, ils pensent souvent aux grands festivals. J’aime appeler mes lasers des « effets de lumière spéciaux », car les applications sont très variées. On peut faire beaucoup de choses avec un laser, un faisceau de lumière. Cela va de la représentation des contours d’un bâtiment à la création d’illustrations en mouvement qui se combinent avec de la musique. Je fournis du matériel et des connaissances qui, combinés à un esprit artistique, peuvent créer une expérience vraiment mémorable.

MDG : Quel parcours avez-vous suivi ?

Emile Chauvin : Il n’y a pas eu d’études de ma part, juste du travail et de la passion. J’ai commencé à travailler avec JSFrance (JSF) et j’ai toujours donné un coup de main quand il s’agit de lasers. Au fil des années, j’ai construit mes propres systèmes laser et les clients souhaitaient souvent que quelqu’un les accompagne sur les projets les plus délicats. Petit à petit, ce qui était devenu un service supplémentaire est devenu un emploi à temps plein !

Ma grande percée a eu lieu en 2019 lorsque JSF a été invité à faire un spectacle pour l’Amsterdam Danse Event 2019, et j’y suis allé pour « donner un coup de main ». C’était ma première grande exposition et la première fois que j’ai senti que je passais d’un amateur de laser à une exposition massive avec beaucoup d’investissements. C’est un exemple de la manière dont événement peut vous amener de manière inattendue à un niveau supérieur.
Il n’y a pas de voie toute tracée : vous apprenez et découvrez sur le terrain et les gens reconnaissent votre travail, voient que vous êtes passionné et que vous savez de quoi vous parlez… Et une chose en entraîne une autre.


Big Slap festival Malmo. © Emile Chauvin

MDG : La fabrication de laser est un élément important de votre travail, mais il en va de même pour l’aspect pratique de l’organisation d’un show. Expliquez-nous.

Emile Chauvin : C’est un sujet très technique et je trouve plus intéressant de parler des spectacles, de la créativité et des outils nécessaires pour répondre aux idées des artistes. J’ai pris conscience très tôt de l’importance de la brume comme facteur majeur dans le processus artistique. Je pense que c’est le secret de ma réussite depuis le premier jour, et cela m’a certainement aidé à prendre l’avantage lorsque j’ai commencé.

J’ai travaillé dans des clubs où l’atmosphère est dense, sombre et brumeuse. Cela m’a manqué sur scène, et c’est ce qui m’a aidé à me concentrer davantage sur ce point. Si vous voulez que votre show ait de l’impact, achetez plus de générateurs de brume ! Cela ajoutera beaucoup à ce que vous avez déjà.
La brume est souvent négligée dans de nombreuses applications et la première question que je pose à mes clients est la suivante : « Votre brume est-elle à jour ? » Les lasers sont vendus en fonction de leur puissance, plus la puissance est élevée, plus l’application est importante, mais doubler la puissance coûte bien plus que le double du prix !

Investir dans une plus grande quantité de brume plutôt que dans des lasers plus puissants peut permettre d’économiser de l’énergie et de l’argent et d’obtenir un effet plus important pour une fraction du budget. C’est un facteur important qui permettra à votre spectacle d’atteindre un niveau supérieur et qui doit être pris en considération !
Comme je spécifie une très bonne brume, je n’ai pas besoin d’utiliser des lasers très puissants et je peux donc offrir un package plus rentable. Nous transportons plus de brume lorsque nous jouons en extérieur, ce qui nous permet d’accroître l’efficacité des visuels en ajoutant simplement plus de brume qu’un artiste/DJ n’en emporterait normalement. Avec plus de brume, c’est beaucoup plus impressionnant.

Je veux que les gens lisent ceci et se disent : « Est-ce que je néglige ce sujet ? Mon équipement générateur de brume est-il à la hauteur ? Devrais-je acheter plus de brume plutôt que plus de lasers ? » Peut-être que ce type a raison !


MDG : Vous travaillez beaucoup sur des tournées. Ca se passe comment avec les artistes?

Emile Chauvin : Je fournis du matériel et des connaissances et je suis là pour m’assurer que ce que j’offre fonctionne bien et que le spectacle est le meilleur possible. Pour certains spectacles, je suis positionné à l’avant de la salle, ce qui me permet de voir le spectacle depuis l’endroit où le public le voit ; pour d’autres spectacles, je suis sur scène.

Sur scène, la relation avec l’artiste est plus personnelle. Les artistes sont essentiellement seuls sur scène et cherchent à établir un contact visuel avec vous plutôt qu’avec le public. Ils recherchent votre réaction. Si vous, qui avez vu le spectacle plusieurs fois, l’appréciez toujours et qu’il sait que vous passez un bon moment, alors il sait qu’il fait du bon travail.
Faire partie de cette atmosphère créative aux côtés de l’artiste est quelque chose d’énorme. J’aime l’énergie de cette transmission réciproque.

MDG : Quelles sont les caractéristiques de votre style en matière de laser, d’éclairage et d’effets spéciaux ?

Emile Chauvin : Il n’y a pas de style unique. Je m’adapte à chaque projet. Une installation moyenne comparée à Tomorrowland, par exemple, ou un son et lumière ou une installation artistique, chacun aura des approches très différentes. Je déteste les projets en solo, j’aime travailler en équipe. J’aime écouter, travailler avec des artistes qui sont ouverts et qui me font confiance, qui sont curieux et qui explorent les choses. J’aime apprendre et m’adapter, ne pas copier et coller ou faire de petits ajustements aux mêmes vieilles choses.
Je crée des objets au laser, mais je suis plutôt un technicien et j’aime cette relation entre l’ingénierie et l’art. Les artistes ont des idées folles et ils aiment si vous ne leur dites pas que c’est impossible. Parfois, il suffit de trouver ce qu’ils veulent et d’être créatif avec les outils dont on dispose. J’aime beaucoup cet échange entre l’artiste et moi, le fait de travailler ensemble pour comprendre et créer leur vision et explorer les directions à prendre pour en faire quelque chose de cool.

MDG : Vous utilisez beaucoup de brume et de brouillard dans vos créations, que recherchez-vous dans cet aspect ?

Emile Chauvin : La brume est très importante et constitue l’élément principal de ce que je fais car, sans elle, mon monde n’existe pas ! Comme pour tout faisceau lumineux, s’il n’y a pas de particules de brume, de fumée ou d’écrans d’eau, la lumière est invisible et on ne peut pas voir les résultats.


Basée à Montréal, au Québec, MDG est un fabricant canadien distribué sur tous les continents grâce à son réseau mondial de partenaires qui constituent la famille MDG, et en France distribué par Axente.

MDG : Quelle est la place de MDG dans tout cela ? Pourquoi aimez-vous travailler avec MDG ?

Emile Chauvin : J’aime la gamme de produits MDG parce qu’elle est complète, de la plus petite machine atmosphérique à la plus grande puissance de brouillard, et je possède presque toute la gamme de brumeurs, brouillard et de brouillard lourd, parce que les applications sont tellement différentes. Si je pouvais j’en aurais plus ! Bien sûr, les festivals ont besoin de grosses machines avec beaucoup de puissance, mais parfois la brume doit être légère, discrète, presque invisible à l’œil jusqu’à ce qu’on l’éclaire.

Il est intéressant d’utiliser le brouillard lourd avec des lasers. Par exemple, j’éclaire un spectacle artistique de patinage sur glace en utilisant des lasers sur le sol et un faible brouillard à travers lequel les gens patinent. MDG est le seul fabricant à produire un brouillard lourd qui fonctionne correctement et qui ne se soulève pas avec le mouvement.
De nombreux centres-villes qui délaissent les feux d’artifice au profit d’alternatives plus écologiques, et optent donc pour des spectacles de laser et de lumière, qui requièrent eux aussi un bon brouillard. Il y a une demande importante.

Du point de vue logistique et économique, c’est très intéressant : les lasers sont moins chers, ne brûlent pas de matériaux et il n’y a pas de déchets à nettoyer après le spectacle. Ils peuvent être utilisés en cas de vents violents ou de canicule, lorsque les feux d’artifice sont traditionnellement interdits. Par exemple, lors de la canicule l’été dernier, des feux d’artifice ont été annulés en raison des risques d’incendie, mais nous avons pu utiliser les lasers librement et nous avons été les seuls à pouvoir organiser notre spectacle.

Les spectacles laser sont plus rapides à construire et à mettre en place et, contrairement aux feux d’artifice, ils ne sont pas à usage unique, de sorte que le spectacle peut être répété. Si certains aspects, tels que les explosions, sont irremplaçables, les meilleurs spectacles sont un mélange des deux et vous en avez plus pour votre argent si vous voulez en prolonger la durée. Ca devient une activité importante.

Les MDG répondent à tous ces scénarios. Ils sont très pratiques pour les tournées et faciles à utiliser. Les consommables comme le CO2 et les fluides sont peu utilisés, et l’approvisionnement en CO2 n’est pas aussi difficile que certains le pensent. MDG utilise les mêmes bouteilles de CO2 qu’une machine à bière, elles ne sont donc pas difficiles à trouver, et une fois que vous avez réglé l’aspect pratique, c’est facile et tellement fiable.

Dès le départ, j’ai choisi d’investir dans les générateurs MDG et j’ai toujours été heureux de les utiliser, de les vendre et de les spécifier. C’est la meilleure qualité de brume que je puisse avoir et je sais que je peux m’y fier, ce qui est l’élément le plus important de tout équipement, et c’est donc devenu un élément standard de mon kit. Lorsque vous trouvez un produit qui vous plaît, vous investissez dedans et vous vous y tenez, parce que vous savez que vous allez le garder pour toujours.

MDG est la marque de l’industrie. Tout le monde sait qu’elle est de la plus haute qualité et ne la remet donc pas en question. Ils disent simplement : « D’accord, vous apportez ce qu’il y a de mieux !


Vladimir Cauchemar au Main Square Festival.

MDG : Comment envisagez-vous votre carrière ?

Emile Chauvin : Les grands spectacles sont des expériences extraordinaires, mais j’aime aussi poursuivre les petits projets, et si je ne le « sens » pas ou si je n’ai pas les effectifs nécessaires pour bien faire un travail, je préfère dire non plutôt que de décevoir. Si je disais oui à tout, j’aurais moins de temps et d’énergie à consacrer aux petits projets qui méritent le même dévouement que les autres.
On ne vit qu’une fois, et je veux me réveiller chaque matin en me réjouissant de ma journée. Je travaille beaucoup et je ne veux pas travailler plus que je ne le fais. Je veux toujours donner un bon spectacle et satisfaire l’artiste. Trop de gens rêvent en grand et cela devient une corvée à gérer. C’est une vision très courte et je ne veux vraiment pas cela. Il est trop facile de s’épuiser rapidement si l’on ne fait pas attention, c’est pourquoi j’essaie de conserver mon énergie et mon enthousiasme.

MDG : Que vous réserve l’avenir ?

Emile Chauvin : J’espère que je ferai la même chose qu’aujourd’hui. On dit que les gens ont changé après Covid, mais pas moi. C’est là que je veux être. Je ne veux pas grandir, je veux continuer à créer, je ne veux jamais arrêter de travailler, j’aime mon métier. J’espère qu’il y aura une nouvelle génération après moi qui aimera faire la même chose. S’amuser et prendre du plaisir, voilà l’essentiel.

Pour plus d’informations sur le site MDG et sur le site Axente

 

Adrien Alibert éclaire le Chœur du Nord au Zénith d’Amiens

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Adrien Alibert, gagnant des CQLP 2024, signe le design d’une représentation unitaire du Chœur du Nord au Zénith d’Amiens, une troupe de choristes dirigée par Stéphane Charitakis avec pour prestataire Adic’Son.


La très belle salle du Zénith d’Amiens accueille le Chœur du Nord pour une représentation éclairée par Adrien Alibert.

Un soir où Adrien Alibert pupitre pour l’orchestre « Cocktail De Nuit », Stéphane Charitakis, chef du Chœur du Nord et président de Kiss Music prod, observe son travail et lui propose un projet en Zénith. Le jeune éclairagiste répond présent sans hésitation et réussit à convaincre de sa solide motivation.

Adrien Alibert : « Quand on m’a envisagé sérieusement pour ce projet j’ai appelé Gaëtan Seure (gagnant 2023 des CQLP Awards) que je connais bien, pour lui demander conseils car il a beaucoup d’expérience dans la mise en valeur de chorales. Il m’a détaillé tous les codes du genre et je l’en remercie.


Soixante-quinze praticables auront été nécessaires pour étager les choristes et créer une belle visibilité pour tout un Zénith.

SLU : Quels sont-ils ?

Adrien Alibert : D’une part le chef de chœur doit être plein centre et éclairé en douche en permanence pour que les choristes le voient bien et on peut, si on le souhaite, ajouter des effets. Les choristes doivent être éclairés par les latéraux pour rattraper les faces. »

« La lumière fait vivre la musique et peut toucher les gens ». Adrien Alibert, Éclairagiste


Pour bien travailler sa scénographie et mettre en valeur les choristes, Adrien décide de créer deux grandes zones de praticables d’une largeur de 10 mètres et étagées sur six rangées d’une hauteur allant de 0,20 à 1,20 mètre. Il crée ainsi une belle visibilité des 400 chanteurs, de tous âges, venus performer devant un public en délire.


Par un subtil effet de perspective le mur de fond de scène s’étend sur deux ponts espacés de quelques mètres dans la profondeur.

SLU : comment as-tu construit ton design lumière ?

Adrien Alibert : Je voulais créer de la perspective sur scène tout en restant dans les limites fixées par la production. J’ai donc prévu deux ponts de contre positionnés dans la zone supérieure, complétés par un pont de face. Puis, toujours dans l’idée de renforcer la perspective sur scène, nous avons utilisé des échelles pour gagner vers le bas du fond de scène et agrandir la forme créée. En lumière cela m’a permis d’avoir accès à des positions assez intéressantes. Finalement, cette perspective sert à jouer de gros contres tout en ayant la possibilité d’un rattrapage à l’avant.


Une MDG ATMe, assure un brouillard uniforme en respectant les cordes vocales des chanteurs grâce à une composition minérale mise en avant par la marque.

SLU : Et par rapport à la setlist qui est très large dans les styles, quelle a été ta réflexion?

Adrien Alibert : Ce sont des titres avec lesquels j’ai l’habitude de travailler, que j’ai beaucoup écoutés et que je connais donc bien du fait de précédents projets. Cocktail de Nuit, ou le Chœur du Nord, ont une gamme de styles musicaux très étendue, cela va du métal, à l’orchestre symphonique et bien sûr la variété. J’ai pu développer l’intuition que j’avais déjà avec mon design pour marquer les moments forts sur chaque titre.


SLU : Est-ce qu’il y a des choses que tu aimes particulièrement réaliser en lumière ?

Adrien Alibert : Chaque titre est différent et le caractère varié du kit me permet de créer une belle diversité de tableaux. Cela dit, je cherche toujours à créer un effet « Waouh » en marquant les refrains par exemple que je mets aussi en valeur en travaillant les moments calmes. La lumière fait vivre la musique et peut toucher les gens.



Adrien Alibert pupitreur du show du Chœur du Nord au Zénith d’Amiens en juin 2024.

Adrien Alibert, 22 ans et originaire de la région de Montpellier. Il y a deux ans, il fait le choix d’arrêter ses études pour se lancer dans les métiers de la technique pour le spectacle. Il raconte « J’avais déjà une bonne expérience dans un lieu de vacances haut de gamme et mon entourage m’a conseillé d’aller plus loin ». Il intègre l’équipe technique de l’orchestre « Cocktail de nuit » qui évolue dans le sud de la France, en qualité de régisseur.

Il poursuit : « Cela m’a permis d’évoluer dans ce métier jusqu’à avoir l’opportunité de faire ce Zénith à 22 ans ». Une opportunité durement gagnée car Adrien enfilera ce soir plusieurs casquettes parmi lesquelles : la Direction Artistique, la scénographie, le design lumière, la direction technique et la régie générale. Quand on lui demande s’il a suivi des formations il répond « J’apprends en continu et même si je n’ai pas suivi de formation pour l’instant, je sais me débrouiller, y compris en réseau ».


Une face Ayrton Eurus

Un design malin et efficace est imaginé pour éclairer au mieux les 400 artistes tout en apportant de la profondeur et du pétillant sur scène. Adrien explique « Le but était de représenter le chœur de la meilleure des manières, tout en faisant évoluer le spectacle pour mettre en évidence parfois les paroles d’une chanson ou l’interprétation d’un des guests. J’ai trouvé très intéressante la coordination entre les différents éléments que ce soit la danse, le chant, les choristes ou Jean-Baptiste Guégan pour que chacun soit reconnu à sa juste valeur. »

Neuf profiles Ayrton Eurus sont positionnés sur le pont de douche et de face et Adrien ne tarit pas d’éloge à leur sujet. Un de ces projecteurs est dédié à la position du meneur ou de la meneuse du chœur situé(e) en plein centre. Les huit autres assurent la face.


Un des neuf Eurus est installé sur le pont central pour créer une douche puissante sur le ou la cheffe de cœur (…)

(…) Les huit autres Eurus sont accrochés sur le pont de face pour créer une face impeccable plébiscitée par le réalisateur de la captation du spectacle.

Adrien Alibert : Les Eurus sont particulièrement puissants et ils étaient absolument adaptés à cette date qui a bénéficié d’une captation. Le réalisateur m’a d’ailleurs confirmé qu’il était satisfait sans que j’aie eu besoin de pousser le dimmer.

L’Eurus utilise un moteur de leds blanches de 650 watts. Sa lentille frontale de 170 mm délivre un faisceau très propre et très malléable. Comme les autres spot/profiles d’Ayrton, il est disponible en version « S » (Stage), (6700 K) très lumineux avec un IRC natif de 70 et en version « TC » (True Colors »), (6000 K), dont l’IRC natif grimpe à 90. Le zoom au plus petit net de 4,7° produit un beam très puissant. Le faisceau au plus large quant à lui dépasse sensiblement 50°, et peut focaliser même à des distances très courtes.



Le mur de fond de scène

Pour positionner les chanteurs dans les meilleures conditions, Adrien imagine un mur de fond de scène élégant, polyvalent et pétillant. Il est composé de 20 Mistral Ayrton et de 16 Orbit Briteq installés sur deux structures qui en s’associant créent une forme rectangulaire, elle-même mise en valeur par des barres Sunstrip Showtec.


Les Mistral éclairent en douche ou en contre répartis entre pont central et pont de fond de scène. Une belle idée qui permet d’obtenir des positions de faisceaux originales.

Pour envoyer des faisceaux sur scène et en salle, Adrien bénéficie de 20 Ayrton Mistral, un Spot doté d’un moteur de leds de 300 W qui promet 14 000 lumens, avec zoom 7-53°, trichromie, CTO Progressif, roue de couleurs, 2 roues de gobos, frost, roue d’animation, le tout dans un format très très compact !

SLU : Que penses-tu des Ayrton Mistral ?

Adrien Alibert : Ce sont des projecteurs dotés d’une belle colorimétrie qui sont assez puissants sur les faisceaux fermés, mais qui doivent être secondés pour des grandes salles comme les Zénith pour conserver une puissance acceptable notamment dans les couleurs très froides ou très chaudes. Cela dit j’en suis très content !

Les 20 Orbit Briteq sont positionnées sur le pont de fond de scène et le pont central ainsi qu’à l’avant-scène au centre pour washer le chœur. Doté de 19 leds RGBW de 15 W, ce wash motorisé dispose d’un système optique qui lui permet de produire 8 400 lux (à 5 m/10°). Son faisceau lumineux est composé de 3 anneaux de sources contrôlables individuellement et d’un zoom qui s’étend de 10° à 60° avec un mélange de couleurs qui lui permet plus de créativité.

SLU : Que penses-tu des Briteq Orbit ?

Adrien Alibert : C’est un wash standard assez sympa et puissant qui était adapté pour faire du contre en couleur et avec des effets dynamiques de strobe.


Les Briteq Orbit wash la scène pour colorier et dynamiser les tenues blanches des choristes pour encore plus d’ampleur dans la salle.

SLU : Le pont central joue sur la perspective en intégrant le fond de scène en fonction de la manière dont tu t’en sers. Pourrais-tu m’en parler.

Adrien Alibert : Il me permet à la fois d’avoir un renfort de contres et de jouer en douche. Il faut garder en tête qu’il y a beaucoup de choristes et qu’ils sont parfois positionnés assez hauts. Je peux ainsi faire des croisés et même créer du contre sur les choristes avec les Mistral. Personnellement j’apprécie car cette configuration me laisse la latitude d’alterner entre bâton et ouverture large pour créer de grosses douches.


Les Showtec Sunstrip apportent une touche pétillante tout en soulignant la forme rectangulaire des structures visibles en fond de scène.

Enfin, on retrouve 16 barres Showtec Sunstrip qui créent une forme très géométrique en fond de scène. Ce rectangle et complété par deux unités à l’avant qui cadrent joliment l’ensemble.

Elles sont positionnées assez bas « pour ne pas éblouir le public et amener du show à l’avant-scène en jouant dans les basses intensités » comme l’explique Adrien.

« Le public a besoin d’être captivé en permanence, que ce soit par des effets, ou par le jeu mis en place par les chanteurs et choristes. Jouer sur les intensités permet de rester épuré en apportant la juste chaleur sur scène. Les effets prédéfinis jouent entre 25 % et 35 % de dimmer avec un at full sur les pêches pour un maximum de chaleur comme pour le titre Show Must Go On ». Avec je prépare les explosions en contre et ramène un peu de dynamisme et de vivant sur scène».


Si une partie des titres est time codée, Adrien garde la main sur les faders de sa grandMA2 pour jouer live et suivre les artistes lors de possibles moments d’improvisation et de rencontre avec le public.


Les Robe Spiider washent les Choristes depuis le pont de face d’un beau bleu profond associé à des faisceaux violet, sublime !

Quatre Robe Spiider créent de belles rampes de lumière qui font apparaître et disparaître les choristes grâce à leur tenue blanche qui prend très bien la lumière. Huit unités sont également présentes sur le pont central pour washer l’ensemble sur scène.

Ce wash/beam à Led qui allie petite taille, grande puissance et gestion individuelle des leds RGBW, dispose d’une Led centrale de 60 W entourée de 28 Led de 30 W en deux couronnes et permet de réduire le nombre d’unités utilisées pour un encombrement moindre grâce à son flux de 11 000 Lumens et son zoom qui s’étend de 4° à 50°.
Ses sources leds multipuce RGBW sont gérables en 8 ou 16 bits pour une grande palette de nuances de couleurs et un blanc allant de 2700K à 8000K.

SLU : Est-ce que tu pourrais me parler, des Robe Spiider ?

Adrien Alibert : Je voulais un projecteur wash assez puissant pour pouvoir rattraper et colorier encore plus les choristes et surtout appliquer des effets de dimmer pour jouer avec la face, que ce soit dans des effets random ou de dimmer sinusoïdal mais sans toucher à la face principale envoyée par les Eurus. Ils apportent ce plein de couleurs sur la face et sur la première rangée de choristes, ramenant un peu de dynamisme sur scène.

Adrien joue aussi classiquement des Blinder Chauvet strike 4 à Led pour envoyer des pêches de lumière sur le public, et pour répondre au standard de l’éclairage des cœurs, il a prévu 10 barres led Contest Rotor7i de chaque côté, motorisées en pan et tilt et offrant 7 sources led RGBW. Hélas, pour un problème probablement de réseau, ces luminaires n’ont pas répondu au contrôle d’Adrien et lui ont cruellement manqué générant une désagréable frustration mais pas de panique. Il a assuré le show dans la positivité, la bonne humeur et avec une tête froide.

Adrien Alibert : Les latéraux m’auraient permis d’avoir plus de visibilité sur scène, des effets de dimmer et un ajout de puissance en latéral.


« L’histoire de la vie » et « Dans les yeux d’Émilie » concluent ce show avec l’arrivée de choristes plus jeunes, mais tout aussi enthousiastes, sous les belles couleurs « jungle » envoyées par les wash Briteq Orbit et les Ayrton Mistral.

Comme il se présente lui-même, ce jeune éclairagiste passionné a passé du temps pour créer un design qui soit le plus réussi et c’est un essai transformé qui fonctionne avec une belle profondeur sur scène.
Les Eurus mettent en valeur le ou la chef de chœur grâce à une douche puissante et à la face pour le chœur tout en rattrapant le vide laissé par les Rotor Contest. Associés au Mistral, ces projecteurs donnent tout pour dynamiser la grande salle du Zénith d’Amiens.

Les Briteq Orbit washent les 400 choristes du nord qui brillent dans leurs belles tenues blanches, sous les yeux ébahis du public. La géométrie est finement soulignée par les Showtec Sunstrip. Les Robe Spiider, compacts et ultra-puissants dynamisent et colorient l’espace scénique.
La technique a accompagnés les artistes avec une sympathique sensibilité, un point essentiel pour Adrien Alibert. Bravo à toute l’équipe pour ce très joli moment 🙂

Plus d’information sur :

– Ayrton
– Briteq
– Robe
– Showtec
– Chauvet

Claypaky Sharpy X-Frame et Midi-B FX prennent la route avec Gary Clark Jr

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Le guitariste et auteur-compositeur-interprète Gary Clark Jr., quatre fois récompensé par des Grammy Awards, a entamé la partie nord-américaine de sa tournée mondiale 2024 avec des Beam Spots à couteaux Sharpy X-Frame et des washs à effets Midi-B FX.
Le Concepteur lumière John Adamo, qui a conçu le spectacle avec Robert Fuller, a choisi son kit, qui a été fourni par Bandit Lites, Inc, le prestataire des éclairages et effets de la tournée.


Les deux concepteurs ont une longue histoire avec Clark et ont déjà utilisé les Sharpy Plus pour ses spectacles. La tournée, qui soutient le nouvel album de Clark, « JPEG RAW », a démarré à Fort Worth, au Texas, le 8 mai et comprendra plus de deux douzaines de dates, dont des étapes prestigieuses comme le Radio City Music Hall, Wolf Trap et Red Rocks.

« Je considère la musique de Gary comme complexe et moderne, mais aussi intemporelle et classique », déclare Adamo. « Nous voulions que les choix d’éclairage et de luminaires reflètent cette dualité : un look rock classique avec une touche de modernité qui donne l’impression d’être à la fois futuriste et rétro dans le même regard. »


Dix-sept Midi-B FX sont montés sur les ponts du haut et du milieu de scène et dans la cerce arrière. « J’avais un œil sur les Midi-B FX depuis la fin de l’année dernière et j’ai pensé qu’ils nous conviendraient parfaitement, explique Adamo. Ce sont de superbes wash qui offrent un look merveilleux avec leurs cinq anneaux led parallèles, et leurs sources led de qualité donnent des couleurs très riches sans dégradation à différentes intensités.
Leur snoot ventilé ajoute une touche de modernité et de futurisme à l’ancien PAR can. Partout où nous allons, ce projecteur est toujours la première chose commentée, c’est un véritable accroche regard. »


Bandit Lites a récemment ajouté les Midi-B FX à son parc, en les achetant pour la tournée et en reconnaissant leur potentiel de succès auprès d’autres concepteurs. « J’avais vu des Midi-B en ligne au LDI, se souvient Jake Tickle, vice-président de Bandit. Ils semblent élargir la scène et donner l’impression que tout est plus grand.

Nous avons posté une vidéo d’eux sur Instagram et en quelques jours, nous avons eu 80 000 vues. Nous ne nous attendions pas du tout à cela ! » Bandit a depuis passé une deuxième commande de Midi-B FX pour répondre aux besoins d’autres tournées.



Bandit a également ajouté les X-Frame à sa liste cette année, en investissant massivement dans ces appareils. « Ce sont les projecteurs hybrides les plus riches en fonctionnalités de leur catégorie, déclare Tickle. Ils sont vraiment impressionnants en termes de Beam, de Profile et de Wash. »

Bandit a suggéré à Adamo d’utiliser 16 Sharpy X-Frame actifs sur les échelles arrière, et « avec le recul, je les préfère à ma demande initiale, dit Adamo. Nous avons 16 échelles qui encadrent la scène et créent une grande sensation d’enveloppement. Les X-Frame washent la scène, et créent des effets volumétriques. Leur rendement est tout à fait remarquable, et j’adore les effets, les couleurs et les prismes.

Nous utiliserons certainement à nouveau les Midi-B FX et les X-Frame pour Gary. Ils sont tous les deux robustes en tournée, et les Midi-B sont un véritable voleur de spectacle, c’est certain. Je suis incroyablement impressionné. Ils ont un bon facteur de forme, ils sont bons en wash et un régal pour les yeux au sens le plus littéral du terme. »


Le chef d’équipe Cody Cheatham et le L2 Jeff Jann apportent leurs compétences, leur travail acharné et leur dévouement à l’équipe d’éclairage de la tournée.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

NEXO nanoNXAMP4, tout, mais en plus petit

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Lentement mais sûrement NEXO est en train de combler certains manques qui rendaient la vie dure aux intégrateurs amateurs de la marque de Plailly. Si avec les ID, les ePS voire les petites P+, le bois offre désormais un large choix, côté contrôleurs amplifiés efficaces, modernes et abordables, on flirtait avec le carton jaune orangé.


Joseph Carcopino, le directeur de la R&D de NEXO.

Oui mais ça, c’était avant. Dans un format ‘figure imposée’ d’un pouce de haut et demi rack de large, l’équipe R&D dirigée par Joseph Carcopino, répond parfaitement aux besoins d’un très vaste marché allant des lieux de cuite au lieux de culte, en passant par les hôtels, les magasins et tout autre endroit accueillant un public qui aime le bon son.

Présentés à l’ISE et NAMM 2024, nanoNXAMP4 et nanoNXAMP4-D, le modèle équipé d’un port Dante, offrent 4 x 250 W de puissance sans distorsion basée sur la même Classe D et la même alimentation à PFC des gros contrôleurs NXAMPMK2.
Les amplis sont bridgeables par deux pour attaquer sereinement des subs. Le processing repose sur des filtres FIR pour la meilleure compatibilité en phase et finesse de calage et embarque un nombre important de presets prêts à tirer la quintessence des séries ID et ePS.

4 entrées universelles dont un port numérique S/PDif pour autant de sorties permettent d’accueillir les signaux micro, ligne qu’ils soient asymétriques ou au contraire symétriques. Un port Dante ajoute l’ultime flexibilité et compatibilité avec d’autres périphériques et consoles et peut fournir via le port SP/Dif un flux numérique à d’autres nano contrôleurs.


nanoNXAMP4 avec deux ID14. Chaque canal d’ampli en accepte deux, ce qui permet de constituer avec une paire de subs IDS108, une configuration full range.

Toute cette architecture autour du signal est pilotée par la matrice de bord qui assure les fonctions de mixeur immédiatement disponible au travers d’une page web générée par nanoNXAMP4 et accessible via le port réseau ou le Wi-Fi intégré.

Bien entendu 8 ports GPIO apportent un nombre incalculable de possibilités de pilotages externes parmi lesquelles un trigger 12V in/out ou un volume analogique. Pour aller plus loin, un ensemble de commandes murales est disponible et peut être configuré pour choisir les sources et leur volume.


Pour saisir la polyvalence de nanoNXAMP4, ici en version sans Dante, rien de tel qu’un coup d’œil à l’arrière. De gauche à droite le port réseau, le bornier des 8 GPIO, les ports S/PDif, les 4 entrées ligne asymétriques, les 4 entrées universelles et symétriques, les 4 sorties HP et enfin le secteur.

Enfin l’ensemble des protocoles tiers standard tels que Q-SYS, Symetrix, Crestron, Crestron Home, ELAN, AMX, RTI ou Control4 est accepté, sans oublier le NeMo maison capable de monitorer et piloter entièrement nanoNXAMP4.


La planète n’a pas été oubliée puisqu’au-delà de la faible consommation de ses étages d’amplification, ce nouveau contrôleur est équipé d’un grand nombre de modes de stand-by lui donnant un excellent score Energy Star.


Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO.

Ravi de l’ajout de nanoNXAMP4 au catalogue, Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO conclut par ces mots : « Depuis un certain temps les distributeurs et vendeurs nous demandent un contrôleur de puissance, de taille et de coût raisonnable, apte à fournir les mêmes fonctionnalités, qualité sonore, flexibilité et potentiel réseau de nos grands modèles. »

« Puisque de plus en plus de responsables de lieux accueillant le public reconnaissant l’importance d’un son d’excellente qualité, nanoNXAMP4 va faire briller et rendre encore plus pertinentes et abordables des gammes d’enceintes telles que les ID ou les ePS » conclut Gareth.

Comme rien n’est vraiment comparable, faisons-le ! A ma gauche 40 canaux d’ampli et du processing et à droite…40 canaux d’ampli et de processing. Non c’est trop injuste, la taille, le poids, la consommation, la polyvalence, la puissance de calcul, le réseau, la matrice, les entrées micro, Rien ne colle. Place au progrès et vive la retraite !


Pour encore plus d’informations sur nanoNXAMP4

 

Robe augmente le rythme pour la tournée de Scooter

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Le concepteur lumière Andre Beekmans, du studio de design The Art of Light, a conçu un show techno hardcore pour le légendaire groupe Scooter et leur tournée « Thirty Rough & Dirty » célébrant 30 ans de succès, d’innovation, d’énergie et d’avant-garde de musique dance !

La fiche technique d’Andre spécifiait plusieurs projecteurs à tête automatisée Robe parmi lesquels : 78 x Pointe, 45 x Spiider, 82 x Tetra2 et trois Forte utilisés en association avec un système de poursuite. Tous ces projecteurs ont été choisis pour leur vitesse, leur fonctionnalité et leur robustesse afin de suivre un genre de musique qui met sérieusement à l’épreuve la qualité de construction de n’importe quel kit !


Andre, qui compte parmi ses clients Armin van Buuren, Afrojack et d’autres artistes dance de haut niveau, a commencé à travailler avec Scooter en 2022 lors d’une tournée des stades en Europe. L’un des points de départ d’Andre pour la conception a été le décor de Maarten Hoogland, qui comprend six grands écrans Led sur lesquels il a fallu s’appuyer pour choisir les positions d’installation.

Dans cette optique, Andre a choisi de combler tous les vides avec des projecteurs, la plupart montés sur des échelles personnalisées, et situés entre les surfaces des écrans vidéo ! Outre l’utilisation de machines dont il savait qu’elles seraient capables de suivre le rythme musical très élevé, il était important d’avoir des éclairages lumineux pour pouvoir ressortir sur les grandes surfaces d’écrans Led présents sur scène.


Avant d’imaginer le design, Andre a également discuté avec HP Baxxter, le chanteur de Scooter, qui est très conscient de l’impact de l’éclairage sur un spectacle, en particulier pour un style techno extravagant ! « Il aime vraiment que l’éclairage ait un fort impact sur scène et est très attentif à l’émotion que cela peut produire sur son audience », explique André.

Les 82 Tetra2 délimitaient le décor et tous les écrans Led. Il les a choisis spécifiquement pour leurs faisceaux intenses et leur tilt motorisé qui permettent de faire clignoter de grands pans de lumière coupant l’espace de haut en bas.


Robe Tetra2

Ce grand nombre de projecteurs « a permis d’ajouter des couches d’éclairage appropriées », explique-t-il, afin d’accentuer l’impact du rythme et des pauses des synthétiseurs.

Ayant eu le luxe de pouvoir répéter en résidence chez le prestataire lumière de la tournée TDA Clair GmbH à Bottrop, en Allemagne, il a pu créer de nombreux looks intéressants et pertinents avec les Tetra2 tout en maximisant les capacités de l’appareil.

Il a notamment joué sur différents effets de zoom pour créer de minces faisceaux de lumière qui pouvaient instantanément être grossis pour devenir de grandes nappes engloutissant toute la scène. Andre a également utilisé l’effet flower du Tetra2 pour un maximum d’impact, apportant ainsi une nouvelle dimension au spectacle.


Les performances de Scooter sont très colorées et animées », confie André. « Avec les Tetra2 sous la main, j’ai pu créer de véritables effets optiques pour maximiser leur impact sur l’audience ». Il explique également que HP Baaxter adore les faisceaux et que leur présence dans le design fait partie de ses demandes pour faire émerger l’énergie de la scène en direction du public.


Robe Pointe

Avec près de 80 Pointe, André avait la possibilité de produire des looks, des effets volumétriques et des moments époustouflants en combinant des faisceaux beam à des mouvements ultra-rapides. « Les pointe sont capables de tout ce dont nous avions besoin », déclare André, « des prismes, des changements de couleur rapides, des mouvements rapides. De plus l’appareil est petit, léger et discret ».

Les spiiders font depuis longtemps parti de ses appareils préférés, et on les retrouve sans surprise dans la plupart de ses créations. Ici, ils sont positionnés selon une matrice installée au plafond au-dessus des deux écrans du centre.

Robe Spiider

Elles participent aux moments les plus marquants pour projeter du beam ou pour washer la scène, le groupe et les danseurs dans des ambiances aux couleurs douces et riches.
Le zoom dynamique et les fonctions supplémentaires telles que l’effet Flower font des Spiiders un appareil beaucoup plus polyvalent qu’un wash Led classique. « Je considère personnellement que ce sont des projecteurs à forte valeur ajoutée. » précise Andre.

Deux des trois Forte étaient installés sur le pont de face et reliés à un troisième positionné sur le pont de douche au centre de la scène. Ils ont servi à assurer la poursuite grâce à un système de contrôle exploité à distance. Ce choix a été favorisé par l’attachement que l’éclairagiste porte à ces sources possédant une belle intensité en plus d’un IRC très qualitatif.


Parlant des défis liés à l’éclairage de la tournée, Andre déclare : « Bien qu’il s’agisse essentiellement de musique dance, il y a aussi beaucoup de rock, ce qui couvre une vaste gamme de styles, tous vibrants et présents. Il fallait donc apporter beaucoup de nuances à l’éclairage. »

Andre a programmé le spectacle et pupitré les six premières dates, puis a passé le relais à Rik Verschuren qui en tant que directeur de l’éclairage à pupitré le reste de la tournée, accompagné par Maxim Rath lors des festivals d’été.


André, qui conçoit souvent des pièces uniques et épiques, a apprécié de travailler sur un spectacle itinérant. « On peut planifier des idées de design qui fonctionnent et peuvent évoluer sur une longue période, mais il faut aussi garder de la place pour pouvoir s’adapter aux besoins que l’on va rencontrer et affiner.

Pour plus d’informations sur Robe Lighting, vous pouvez visiter le site Robe France

 

Ben Gilbert éclaire la tournée de LANY avec 170 projecteurs Chauvet

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Ben Gilbert a été appelé à concevoir le design lumière des 31 dates de la tournée nord-américaine de la tournée Beautiful Blur de LANY, en appui à leur cinquième album.
Ne disposant que de peu de temps, Gilbert et son équipe ont mis au point un joyau de conception en utilisant de la structure incurvée pour agir sur la perception de la profondeur et de la forme de la scène et de son proscenium par le public.


« Notre plus grand challenge a été le temps », explique Ben Gilbert. « Nous avons réussi à monter l’ensemble du spectacle en moins d’un mois et à effectuer la programmation en une dizaine de jours grâce à une équipe formidable. »

Pour l’aider à réaliser ce défi, Bandit Lites lui a suggéré d’utiliser des chariots de structure pré-équipés pour construire les courbes. Bandit a également fourni un kit polyvalent avec 170 projecteurs Chauvet Professional, dont 14 Colorado PXL Bar 8, 64 Colorado PXL Bar 16, 48 Color Strike M et 40 Strike Array 4, ainsi que deux machines à fumée lourde Cloud 9.

Ben Gilbert et son équipe, Chase Hall concepteur associé, Fuji pupitreur, Matt Doherty programmeur vidéo et Alex Rousso chef de projet, ont basé leur conception sur l’élément vidéo circulaire central qu’ils ont nommé “Le Chandelier”. Pour développer ce thème, ils ont incurvé la structure autour de la scène et de son proscenium.

Les barres de LED motorisées COLORado ont été disposées le long du proscenium afin de mettre en valeur cette longue avancée privilégiant le contact avec le public de part et d’autre. Ben Gilbert y a installé 24 PXL Bar 16 ainsi que 16 Strike Array 4, assurant la double fonction d’éclairage de la scène et du public.

« Nos projecteurs PXL Bar et Strike ont été parfaits pour éclairer le public et jouer avec le catwalk », a déclaré Ben Gilbert. « Les PXL Bar ajoutaient du dynamisme avec leurs grands faisceaux et éclairaient tout le proscenium. Leur luminosité permettait aussi de réaliser des effets de chasers, imitant ainsi une nuit étoilée. »

Les 14 COLORado PXL 8 étaient disposées en fond de scène de manière à encadrer le batteur. Pour renforcer leur impact Ben Gilbert a installé 18 barres de LED motorisées COLORado PXL Bar 16 et 22 strobes/wash hybrides Color Strike M étaient disposés en nez de scène.


« Nous avions un rideau de soie en haut de la scène sur un système kabuki qui tombait tout au long du spectacle » explique Ben Gilbert. « J’avais besoin à la fois d’éclairer le kabuki, mais aussi jouer efficacement pour remplir l’espace vide une fois qu’il serait tombé. Les PXL Bars ont permis de créer la surprise en créant de nouveaux espaces visuels. »

En plus de modifier la perception de la profondeur et de la forme, Ben Gilbert s’est appuyé sur l’alternance des palettes de couleurs. Il passait sans transition des ambres chauds (créés par une configuration circulaire de Color STRIKE M dans le « lustre » au-dessus de la scène) à des mélanges de couleurs vives, et à des washs monochromes doux.


« Mon pupitreur Fuji et moi-même avons beaucoup joué avec les couleurs et les dégradés tout au long du spectacle », poursuit Ben Gilbert. « De nombreuses transitions impliquaient qu’une couleur se fonde dans la suivante, que ce soit avec la vidéo ou avec l’éclairage. Une grande partie de la sélection des couleurs de base a été définie en collaboration avec le chanteur du groupe, Paul Klein.

Je travaille pour LANY depuis trois ans maintenant, et je pense avoir bien assimilé le personnage de Paul. Il a vraiment la vision d’un spectacle plein d’énergie et l’intensité de production doit le refléter. Il y a beaucoup de tableaux forts».

Ben Gilbert évoque un de ces tableaux comme son moment préféré du show : « Il y a un moment qui est un medley entre deux chansons et la transition vers la seconde se fait à travers un coucher de soleil ; nous imitons la vidéo avec les Color STRIKE M » explique-t-il. « C’est un moment très fort qui projette une lueur orange sur le public. Un autre instant important pour moi se produit sur la scène lorsque Paul est seul au piano et que j’utilise deux PXL 16 pour faire un spot serré sur lui. »

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Amadeus & HOLOPHONIX déploient du son spatialisé au Théâtre Royal de Namur

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Amadeus et HOLOPHONIX ont déployé un système de sonorisation spatialisée au Théâtre Royal de Namur, incluant 34 enceintes acoustiques, dont certaines développées sur-mesure, contrôlées par un processeur HOLOPHONIX.
La volonté des utilisateurs était d’offrir au public la meilleure cohérence spatiale et spectrale possible, quel que soit la position des spectateurs au sein de ce théâtre à l’italienne construit au XIXème siècle.


Le cahier des charges a pu être satisfait en utilisant la technologie de son spatial HOLOPHONIX ainsi que des enceintes acoustiques fabriquées par Amadeus, dont certaines développées sur-mesure, subtilement intégrées au sein de l’édifice, sans dénaturer son architecture, ni son ADN.

Patrice Dhautcourt, Chef Son au Théâtre Royal de Namur nous raconte la genèse de ce projet.

Patrice Dhautcourt

« Tout a commencé dans l’ascenseur où je me trouvais avec Patrick Colpé, le directeur du théâtre. Ne crois-tu pas que cela vaudrait le coup de trouver un système qui ne fasse pas injure à cet écrin qu’est notre théâtre » dis-je à Patrick.
« Je n’osais plus espérer que quelqu’un soit sensible à ce point. Vas-y, Patrice ! Je te donne carte blanche…  » me répondit-il.

Patrice Dhautcourt continue : « A l’époque, la sonorisation tenait essentiellement en deux paires d’enceintes à courbure constante, assez grosses et posées sur deux subs installés au cadre, en plus de quelques rappels pour déboucher les zones des balcons les moins bien desservies.
Il faut que je précise que le lieu est un magnifique théâtre à l’italienne classé et restauré à grands frais durant un chantier qui s’est étendu de 1994 à 1998.


Une des C15 se fondant dans le décor, ici au premier balcon, mais capable de se faire entendre fort et clair avec son 15” coaxial disposant d’un montage médium et aigu via deux moteurs annulaires.

Vous voyez le genre : dorures dans tous les coins, rideaux coquets en velours, moulures compliquées, fauteuils bourgeois, fresque sous la coupole et tout le décorum qu’on imagine. Autant dire que nos stacks n’étaient rien moins qu’un coup de poing dans la figure de ce chef-d’œuvre architectural. »

Comment avez-vous usé de cette ‘carte blanche’ et quelles ont été les principales étapes de votre recherche ?

Prospection notamment en visitant le Prolight & Sound de Francfort où je pus découvrir divers produits dignes d’intérêt à la suite de quoi, les échanges et les essais se succédèrent sans toutefois qu’aucune solution satisfaisante n’apparaisse clairement. Le système de sonorisation invisible, homogène, budgétisable et offrant un SAV crédible, semblait ne pas exister.
Durant cette période, James Thierrée, le fameux comédien circassien, se produisit chez nous. Son responsable son, Thomas, alors que je lui expliquais notre quête, me parla de la marque Amadeus.


Gaétan Byk, Président des sociétés Amadeus et HOLOPHONIX.

Dès que je pris contact avec la marque française, la communication fût fluide. Rendez-vous fût pris au Théâtre National de Chaillot pour voir, écouter et discuter avec Marc Piera, l’un des pionniers dans le domaine de la spatialisation sonore, et Gaétan Byk, le patron de la société.

Alors que mon enregistrement stéréo du premier mouvement de ‘Musique pour Célesta’, cordes et percussions’ jouait non loin de la Tour Eiffel, les yeux fermés, je voyais l’orchestre sur le plateau. Il était là ! On aurait pu le toucher ! J’ai immédiatement adhéré avec le plus grand enthousiasme à la philosophie de mes hôtes.

Avez-vous également appréhendé le système dans une configuration ‘live’ ?

Un enregistrement diffusé à Théâtre National de Chaillot est une chose, mais ce que nous faisons habituellement au Théâtre Royal de Namur en est une autre. Invité par Gaétan, je me rendis à la Cour d’Honneur du Palais des Papes dans le cadre du Festival d’Avignon pour, non pas voir, mais, écouter un spectacle sonorisé par Amadeus via leur processeur HOLOPHONIX.

Il s’agissait concrètement d’un clavecin repris pour les 1947 spectateurs installés en plein air sur le gradin large de plus de 40 mètres ! Lorsque la musicienne joua les premières notes, bien qu’installé à mi-profondeur à jardin, j’étais absolument certain que ce que j’entendais était l’instrument ‘unplugged ‘tellement son timbre et sa localisation étaient impeccablement naturels.
En même temps, j’étais tout aussi sûr que ce n’était pas possible, car je connais le niveau sonore d’un clavecin, bien trop léger pour être entendu par tous les auditeurs dans ces conditions. Moi athée, j’assistais à un miracle… de technologie. Décalé à gauche, à 30 mètres de la source, mon cerveau me jurait qu’il s’agissait d’un concert acoustique, et il se trompait.



Le cadre de scène du théâtre avec la plupart du système visible. Le nez de scène comporte une rampe de front-fills composée de 14 enceintes. Les deux rectangles noirs juste en dessous sont les deux subs principaux ABB18. Toujours au cadre de scène et sous les candélabres on voit deux C15. Au second et troisième balcon, dans l’ordre, une paire de C15 et C12 diffuse en croisé. A chaque étage un sub ABB12 complète le grave de chaque Série C.

Comment avez-vous transposé, sinon transporté cette expérience à Namur ?

Après mon récit, tout le monde ici à Namur était convaincu, y compris la nouvelle directrice, Madame Virginie Demillier. Nous allions acquérir le petit frère de ce système au Théâtre Royal de Namur à moins que la concurrence nous propose mieux.
Une consultation fut lancée, mais, bien que des solutions intéressantes nous furent proposées, il s’agissait toujours de prêt-à-porter. Or nous souhaitions du sur-mesure, ce que nous pouvions avoir avec Amadeus.

À partir de là, nous sommes rentrés dans la vraie vie, concrète avec ses innombrables authentiques problèmes, mais personne ne prétendît connaître la solution. À tous les niveaux, chacun fit preuve de bon sens, de patience et d’esprit d’équipe. Avec les équipes de la société Amadeus, avec mes collègues du plateau, de la lumière, avec le constructeur, avec le responsable du bâtiment et avec la hiérarchie, patiemment nous avons résolu ensemble, collectivement, les problèmes les uns après les autres.
Nous sommes très heureux aujourd’hui de nous être entêtés et d’avoir continué à chercher envers et contre tout.


« Construit en 1863, le Théâtre Royal de Namur est un théâtre à l’italienne dans sa conception architecturale et acoustique. Le public est réparti sur cinq zones, dont quatre balcons en forme de fer à cheval. Fidèle aux principes hérités du XVIème siècle, son acoustique vise à amplifier naturellement les sources présentes au plateau et dans la fosse d’orchestre.

Francesco Papaleo, ingénieur support technique HOLOPHONIX.

Celles-ci sont naturellement amplifiées par la voussure de l’avant-scène, et dans la salle, par la chaleur résonnante du bois, la finesse réverbérante des stucs, » évoque Francesco Papaleo, ingénieur en charge du support technique chez HOLOPHONIX.
« Lors des phases de conception et de calibration, nous avons toujours cherché à tirer profit de cette architecture et à jouer avec cette acoustique, plutôt que de nous battre contre les deux, » précise Francesco.

« Nous avons imaginé deux systèmes en un, à la fois très différents dans leur philosophie et très complémentaires car répondant à des demandes, des usages, et à des besoins très différents. Dans les faits, cela correspond simplement à deux ‘presets’ dans HOLOPHONIX, » évoque Gaétan Byk.

« Le premier système est très ‘traditionnel’ dans son design. Il consiste en trois niveaux ou ‘étages’ de diffusion répartis dans la hauteur ; chaque point de diffusion étant parfaitement large bande jusqu’à 40 Hz. Ce système purement stéréophonique est couplé à une rampe de front-fill ; elle pilotée selon les lois de la WFS via le processeur HOLOPHONIX.
Ce système offre une qualité de localisation moindre, mais une précision spectrale, un niveau de pression et de couverture remarquables. Il est par ailleurs extrêmement simple d’usage, permettant aux compagnies accueillies de travailler traditionnellement en left/right, » précise Gaetan Byk.


Une réponse moyennée sur 10 micros du premier balcon. De la belle ouvrage et un contour sérieux bien centré et évitant d’aller se balader trop haut.

Le second système que nous pouvons qualifier de ‘Spatial FOH’ est quant à lui beaucoup plus innovant et offre des capacités de localisation avancées. Il est composé d’une ligne haute de 6 haut-parleurs, et d’une rampe basse de front-fill incluant 14 haut-parleurs. Les renforts de grave latéraux et infra peuvent être rajoutés au besoin.

Ces deux lignes sont naturellement pilotées au moyen de deux bus WFS via HOLOPHONIX favorisant une parfaite recréation du champ sonore. Ce système est davantage optimisé pour le mixage objet, renforçant finement les sources acoustiques tout en maintenant leur localisation. Perceptivement, le système de diffusion ‘disparait’ totalement, au profit des sources acoustiques présentes au plateau,” précise Gaetan Byk.

In-fine, vous-même et vos équipes êtes satisfaits de ce choix ?

« En plus de nous permettre de répondre aux demandes quotidiennes de sonorisation et en ayant restauré le cachet du lieu, nous avons aujourd’hui ici un système qui nous propulse dans la cour des créations les plus ambitieuses sur le plan sonore.
En outre, nous n’avons pas succombé à la facilité qui aurait consisté à faire comme les autres. Je suis sûr que nous avons eu raison et, il faut bien que je le reconnaisse, de me singulariser en proposant une alternative à l’industrie mainstream, » conclut Patrice Dhautcourt.

Le nouveau système de sonorisation spatialisée du Théâtre Royal de Namur est composé de :

La barre de son composée de 14 éléments identiques habillant le nez de scène. Chacun est équipé d’un coaxial de 5,25” avec un moteur de 1,75” et de deux radiateurs passifs de 5,25” afin d’exploiter au mieux l’onde arrière du transducteur actif en lieu et place des habituels évents.

14 modules de rampes sonores réalisés sur-mesure et baptisés Amadeus SR 790 NMR. Chaque module est équipé d’un transducteur coaxial à deux voies incluant une membrane de 5.25 pouces de diamètre. Ces modules sont fixés en nez de scène et servent de système de ‘front-fill’ spatialisé.

6 enceintes coaxiales Amadeus C 12, chacune incluant un transducteur de 12 pouces de diamètre. Ces haut-parleurs forment une ‘ligne’ ou ‘antenne’ supérieure, suspendue au-dessus du plateau et pilotée par le processeur HOLOPHONIX selon les lois de la Wave Field Synthesis (WFS).

4 enceintes triaxiales Amadeus C 15, chacune comprenant un haut-parleur de 15 pouces de diamètre et deux moteurs à chambre de compression. Ces haut-parleurs sont placés en configuration stéréophonique aux 1er et 2ème balcons.

2 enceintes coaxiales Amadeus C 12 placées en configuration stéréophonique au 3ème balcon.
2 subwoofers Amadeus ABB 18, chacun incluant un haut-parleur de 18 pouces de diamètre. Ces haut-parleurs sont positionnés au centre sous le plateau et sont utilisés pour compléter la réponse du système en basses fréquences en dessous de 70 Hz.

6 compléments de grave Amadeus ABB 12, chacun incluant un haut-parleur de 12 pouces de diamètre. Ces subwoofers sont placés aux 1er, 2ème et 3ème balcons pour compléter la configuration stéréophonique et rendre chaque ‘couple’ de haut-parleurs parfaitement large bande.


Avantage de travailler avec des contrôleurs amplifiés Powersoft, ArmoniaPlus donne un parfait aperçu des forces sonores en présence et les minuscules retouches effectuées.

La gestion et la spatialisation du système est assuré par un HOLOPHONIX 64 offrant 128 entrées et 64 sorties avec une amplification et un processing italien

  • 3 x Powersoft Ottocanali 8K4 DSP+D
  • 2 x Powersoft Ottocanali 4K4 DSP+D
  • 1 x Powersoft T902

L’intégration a été réalisée par les équipes du Théâtre, dirigées par Patrice Dhautcourt, le Chef Son du lieu et Jamila Hadiy, la Directrice Technique. Pipo Gomes, Directeur Technique chez Amadeus et HOLOPHONIX est également intervenu à plusieurs reprises pour encadrer les équipes, et les aider. Le calage du système a été effectué par Francesco Papaleo, Marc Piera et Gaétan Byk.


Ariane Neumann, Educational Engineer chez HOLOPHONIX.

Les formations ont été réalisées par Ariane Neumann Educational Engineer chez HOLOPHONIX et Francesco Papaleo durant une semaine du mois de mai et une assistance a été apportée par Amadeus et HOLOPHONIX lors des deux premières représentations des 11 et 12 Mai 2024.

Pour plus d’infos sur :

– Le Théâtre Royal de Namur
– Amadeus et HOLOPHONIX

 

Les vidéoprojecteurs Panasonic font revivre l’ancienne Éphèse à l’Ephesus Experience

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Les vidéoprojecteurs laser DLP Panasonic ont été choisis par le musée turc pour leur résolution 4K et leur haute luminosité, indispensables pour les projections à grande échelle du musée.



Le musée Ephesus Experience a déployé la technologie de projection laser DLP de Panasonic  dans une installation qui fait revivre la cité antique d’Éphèse lors d’une expérience immersive pour les visiteurs.
Situé dans la région historiquement riche de Selçuk, en Turquie, ce musée durable, nouvellement construit dans la forêt de pins du site archéologique, utilise 123 vidéoprojecteurs laser DLP Panasonic pour créer une expérience multisensorielle captivante et éducative.



Une merveille moderne dans un cadre historique

Ancienne cité d’Éphèse, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, fut l’un des centres commerciaux les plus importants de la région méditerranéenne. Le Musée Ephesus Experience, propriété du Ministère de la Culture et du Tourisme de la République de Turquie, développé et exploité par DEM Museums, enrichit l’expérience des visiteurs sur le site archéologique.



En fonction depuis août 2023, ce musée offre aux visiteurs une exploration complète de l’histoire d’Éphèse et de son développement depuis ses fondations jusqu’à son apogée en qualité de centre urbain majeur de la région. Guidés par un conteur dans 17 langues, les visiteurs parcourent trois salles distinctes, découvrant la cité antique grâce à une technologie audiovisuelle de pointe.



Technologie visuelle révolutionnaire

Pour donner vie à la riche histoire d’Éphèse, le musée utilise 123 projecteurs laser DLP Panasonic réputés pour leur fiabilité, leur qualité exceptionnelle des couleurs et leur haute luminosité. Ces projecteurs garantissent la qualité d’image exceptionnelle nécessaire à la narration visuelle réaliste et immersive qui définit le Musée Ephesus Experience.


De plus, les vidéoprojecteurs Panasonic, qui ont été conçus pour une installation et une gestion simplifiée, sont particulièrement robustes avec une technologie garantissant un entretien minimal et des performances constantes. L’utilisation de différentes optiques Panasonic, y compris à ultra-courte focale, permet une installation flexible et une qualité d’image optimale sans ombres.

Dans l’une des salles, 90 vidéoprojecteurs DLP Panasonic et un système de haut-parleurs avancé recréent un tremblement de terre antique, offrant aux visiteurs un aperçu dramatique et mémorable du passé.


« Les vidéoprojecteurs Panasonic ont été essentiels pour concrétiser notre vision d’une expérience historique immersive. Leur fiabilité et leur qualité nous ont permis de donner vie à l’histoire d’Éphèse de manière captivante et éducative pour nos visiteurs », a déclaré Eda Bildiricioglu, PDG de DEM Museums.


Une collaboration mondiale

Le projet, mené sur 26 mois avec la participation de près de 150 experts du monde entier, a été achevé en août 2023. La collaboration entre Panasonic Connect Europe et le distributeur et intégrateur Astel Profesyonel Goruntu Sistemleri A.S. a donné naissance à une expérience muséale de classe mondiale, soutenue par la création de contenu par Marshmallow Laser Feast et la muséographie par Atelier Brückner.



Pour plus d’information sur la gamme de Vidéoprojecteurs laser DLP Panasonic, vous pouvez visiter eu.connect.panasonic.com

 

Astera, un partenaire de création polyvalent

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Adriano Candeloro est le directeur fondateur et le gourou de la technique chez Sightline Productions, une société de prestation audiovisuelle très active et prospère basée en Nouvelle-Galles du Sud, et spécialisée dans la prestation de matériel à haute valeur ajoutée pour des entreprises et des clients B2B situés en Australie, en Nouvelle-Zélande et plus loin encore, avec plusieurs chantiers à l’international.


Joe Murray est également l’un des directeurs fondateurs de la société. Tous deux avec l’équipe sont de grands fans d’Astera dont ils ont commencé à entendre parler il y a quelques années quand l’éclairage au néon était très tendance en Australie.

Les premiers luminaires Astera à intégrer le parc de Sightline étaient les AX1 PixelTubes en 2019, un stock qui atteint aujourd’hui plus de 50 projecteurs. En plus de ces produits, ils proposent également des barres à LED AX2, des LiteDrops AX3, des TriplePAR AX5, des PowerPAR AX9, ainsi que des tubes Hyperion de 2 mètres et des tubes Helios de 50 cm, soit un total de plus de 200 projecteurs Astera Led alimentés par batterie.


Ils sont devenus incontournables pour tout type de scénario d’événement et cet engouement a récemment permis d’ajouter 2 flight-cases (16 appareils au total) de LightDrops AX3 au stock, en plus de 80 accessoires de type dômes pour couvrir les AX5 et améliorer les décors. La société est par ailleurs actuellement en train d’étudier la série Fresnel d’Astera.

Le plus grand projet de Sightline à avoir utilisé les appareils de la marque à ce jour comptait plus de 200 tubes AX1 pour border un tunnel d’entrée interactif menant vers un événement destiné à promouvoir la marque de logiciels et de graphisme Canva, au Hordern Pavilion de Sydney. Le projet avait été mené par le directeur technique Kim Louey-Gung de Sightline.


Les tubes AX1 ont également été utilisés lors du lancement de la nouvelle saison de la série Stranger Things sur Netflix, où ils ont contribué, avec d’autres luminaires Astera, à créer un véritable  » monde à l’envers « . Spécifier les AX1 est presque devenu un running gag chez Sightline, car ces produits sont parfaitement adaptés à de nombreux cas de figure en plus de constituer des outils créatifs très utiles.

L’équipe de Sightline considère les tubes comme un excellent moyen de combler les temps morts des émissions diffusées en streaming ou les présentations avec une captation vidéo. Elle est également impressionnée par la multitude d’accessoires de montage et d’accroche fournis avec le kit de base qui rend ces luminaires « super rapides et pratiques » que l’on peut déployer quasiment n’importe où.


Astera AX3

Les AX3 sont aussi très maniables. Une caractéristique qui a permis de les installer au sommet d’un des éléments du décor grâce à leur taille très réduite, pour un événement d’entreprise récent. Régulièrement déployés sur scène, ils sont facilement dissimulables tout en ayant un fort impact visuel.

« Pouvoir utiliser autant de luminaires alimentés sur batterie lors d’un spectacle, un événement ou sur une scène de théâtre est extrêmement pratique. Cela permet de créer des looks rapides et sans câbles apparents », explique Joe. L’équipe de Sightline utilise essentiellement l’application Astera avec un iPad pour contrôler les luminaires à distance.


La qualité de la lumière produite par les différents projecteur Astera « est par ailleurs excellente », note Adriano, en particulier les AX5 et AX9 qui sont fréquemment utilisés pour éclairer les décors et créer des touches de lumière sur scène ou en studio. L’équipe apprécient les couleurs, en particulier les tons pastel, ou les blancs chauds, sans compter que les AX9 sont capables de produire un excellent éclairage de scène.


Astera AX5
Astera AX9

« Les piles tiennent toute la journée, ce qui, combiné à leur aspect très organique qui permet de bien les intégrer, leur confère une incroyable polyvalence », déclare Adriano. Lorsque les éclairagistes, les opérateurs ou les clients savent qu’une société a adopté Astera,  » On vous prend au sérieux car cette marque a la cote et est considérée comme une norme industrielle « , s’enthousiasme-t-il.

Sightline gère la prestation de 30 projets par mois en moyenne, qui peuvent être d’importance variable et qui incluent souvent la conception de l’éclairage. Les projecteurs Astera sont un point commun à tous ces projets.


De plus, il ne faut pas oublier qu’un des éléments essentiels dans le choix d’un fabricant et de son distributeur est le SAV, et le fournisseur australien et néo-zélandais d’Astera, ULA Group, est « sans égal ». Pour toute société de location ou de production très active, il est important de pouvoir compter sur un service, une assistance et un soutien de qualité en cas de besoin », conclut Adriano. Ils se réjouissent donc de poursuivre leur relation harmonieuse avec Astera.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Axente et le site Astera-Led

 

3iS FEST 2024 avec Robe

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Ecole des métiers audiovisuels, cinéma, spectacle vivant, organise son festival chaque année et dispose de toutes les ressources humaines nécessaires, techniciens et régisseurs pour gérer cet événement très attendu par tous les élèves. Pour l’édition 2024, une collaboration interfilière a permis à toute l’école de profiter d’un véritable festival, avec une main stage et une plus petite scène pour les changements.


Cet événement, très attendu par tous les élèves de toutes les sections confondues, clôture en beauté l’année scolaire depuis près de 10 ans. Ils ont pu assister à des concerts de qualité, assurés par de jeunes artistes de la scène française.

Côté technique, la scène installée par les étudiants était équipée d’un kit de projecteurs fourni par MDL EVENT (anciennement Murs de Leds), intégrant des machines Robe Lighting MegaPointe, MiniPointe, LEDBeam 150, Spiider, ainsi que iESPRITE, et iFORTE.



Thomas Rousselin, référent Lumière sur l’événement était accompagné d’Alan, son binôme de Tom et Valentin, responsables de la scène Tremplin et d’Arnaud, référent lumière du 3iS Fest 23, qui lui a prodigué des conseils dans l’ombre.


Thomas : « Le 3iS Fest, est le fil rouge de l’année pour les régisseurs généraux, car nous sommes notés sur l’ensemble de l’organisation et la gestion de l’événement. Pour la conception lumière, nous recevons généralement les riders des différents groupes présents sur la Main Stage.
Si nous n’avons pas de demandes particulières, comme cette année, nous imaginons une scénographie de toutes pièces en respectant un budget.

L’objectif principal était de s’adapter à plusieurs styles musicaux. Les LEDBeam 150, nous ont permis de créer des tableaux et des ambiances complètement différentes. Les MiniPointe, placés en arrière sur les échelles, rappellent les plans de feu de style RAP. Les Spiider en V s’ouvrent sur le public et les MegaPointe, une référence en festivals, font un clin d’œil aux éditions précédentes !

C’est toujours un plaisir de travailler avec les projecteurs Robe, qui sont fiables et simples d’utilisation. Nos pupitreurs connaissent bien ces projecteurs et peuvent ainsi créer des shows spectaculaires. »


A la question de la principale difficulté sur cet événement, Thomas répond : « Nous n’avions pas de grandes difficultés ou de challenges particuliers. Le plus difficile était de rester dans les clous tout en gardant l’idée de base de la scénographie. »

Thomas arrive au terme de sa formation : « Je suis encore en pleine réflexion entre devenir intermittent, travailler en fixe dans une société ou développer mon association événementielle « InfraLight Event ». Dans un avenir proche, j’espère pouvoir relancer l’Halloween Festival et créer mes propres événements en région parisienne. »

MDL EVENT a équipé la Main Stage en lumière, la société Remote a fourni la structure et Das’Live le son.



Présentation de l’école 3iS

L’école 3iS, Institut International de l’Image et du Son, est une institution spécialisée dans les métiers du cinéma, de l’audiovisuel, de l’animation, du jeu vidéo, du design sonore et des arts numériques. Fondée en 1988, elle dispose de plusieurs campus en France, notamment à Paris, Bordeaux, Lyon, Nantes et Toulouse.
3iS propose une large gamme de formations allant du niveau bac à bac+5, couvrant des domaines tels que le cinéma et l’audiovisuel (réalisation, production, montage, effets spéciaux), l’animation et le jeu vidéo (animation 2D/3D, conception de jeux vidéo, motion design), le son et le design sonore (ingénierie du son, design sonore, mixage) et les arts numériques (design graphique, réalité virtuelle et augmentée).

L’école se distingue par ses équipements de pointe, incluant des studios de cinéma et d’enregistrement, des plateaux de tournage et du matériel de postproduction. Elle entretient de nombreux partenariats avec des entreprises du secteur, offrant ainsi aux étudiants des opportunités de stages et d’emplois. L’accent est mis sur l’apprentissage pratique à travers des projets concrets réalisés tout au long du cursus. Le réseau étendu d’anciens élèves travaillant dans divers secteurs des industries créatives constitue un atout supplémentaire.
Plusieurs diplômes de 3iS sont reconnus par l’État et enregistrés au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), et certaines formations bénéficient de reconnaissances internationales, facilitant la mobilité des diplômés à l’étranger. En résumé, 3iS offre une formation complète et professionnalisante dans les domaines de l’image et du son, en préparant efficacement ses étudiants à intégrer les industries créatives.


Plus d’infos sur le site Robe et sur le site 3iS

 

KLANG, du spatial dans les ears de Bruel avec Nico d’Amato

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Vous l’avez remarqué, le son spatialisé fait l’actualité dans de nombreuses salles et sur quelques premières tournées. Et s’il n’était pas réservé qu’à la face ? S’il était pertinent pour reproduire la réalité de l’espace sonore live dans les mixes retours.


L’artiste d’aujourd’hui qui se produit sur des scènes grand format est confronté à un problème singulier. Dans la plupart des cas, contraint d’utiliser des ears sur mesure et donc parfaitement isolé de l’espace dans lequel il évolue, il est privé du lien sonore direct avec son environnement.
Comment, dans ces conditions particulières, peut-il sentir, appréhender, comprendre et entrer en parfaite communion avec son public. Nicolas d’Amato a une solution, avec KLANG Technologies. Allons vite le retrouver sur un concert de Patrick Bruel pour écouter ça…


Nicolas d’Amato et sa régie derrière la scène.

Zenith de Dijon, concert de Patrick Bruel. Quatre musiciens, séquences, une sonorisation de face en Midas Pro 10 et K1 L-Acoustics. Jusque-là, rien de particulier. C’est à la régie retour où l’innovation technique se passe.

Nous y retrouvons Nicolas d’Amato, aux commandes de sa DiGiCo SD7-Quantum, prêt à nous expliquer comment il gère les retours de ses artistes en mode spatialisé. Cela tombe bien, le concert est complet et le public de Bruel, est, comme à son habitude, extrêmement communiquant.

SLU : Bonjour Nicolas, je crois que tu utilises une méthode particulière pour les retours artiste ?

Nicolas d’Amato : Oui, j’utilise le système KLANG pour ajouter de l’espace supplémentaire à mes mixes stéréo destinés aux ears. Ce système me permet de reproduire parfaitement les ambiances de la salle dans une parfaite demi-sphère sonore 3D.
Si ici il s’agit plutôt d’une spatialisation frontale, car le public est devant, cela prend encore plus de sens dans le cas d’une scène centrale, un Bercy par exemple, où je pourrais reproduire des ambiances sur une sphère à 360 degrés. L’artiste peut ainsi percevoir l’environnement complet, devant, sur les côtés et derrière. C’est très facile à utiliser et c’est vraiment orienté live pour les retours.


La SD7-Quantum, bien entourée par Gig Performer et KLANG.

SLU : Tu utilises ce système systématiquement ?

Nicolas d’Amato : J’utilise la technologie KLANG sur les projets importants. La première fois que je l’ai utilisé c’était sur la tournée Lettre Infinie de -M-. Matthieu n’avait jamais utilisé de ears avant. Il passait de wedges et sides à des ears fermés qu’il avait toujours détestés. Pour lui donner un son naturel, j’ai placé dans le studio, pendant les répétitions, six microphones Sennheiser MKH8040 en 360 degrés autour de lui.

J’ai reproduit cet agencement dans le système KLANG que j’ai utilisé pour ses retours. C’était parfait. Si quelqu’un, derrière lui, lui parlait, il se retournait immédiatement. Il n’avait plus l’impression d’être dans un espace fermé. Je simulais ainsi facilement une pièce en 3D dans laquelle il retrouvait ses repères. J’ai alors compris que cela allait être très utile pour le live. J’ai gardé la musique très produite en stéréo dans les retours et j’ai rajouté les ambiances en 3D avec le KLANG.


Tout au bout de l’Orange Box, la carte DMI-KLANG, une belle option, discrète et puissante.

SLU : KLANG propose différentes solutions hardware, laquelle as-tu choisi ?

Nicolas d’Amato : La carte DMI-KLANG est très facile à intégrer dans les DiGiCo. Dans cette régie elle est placée dans une Orange Box, ce qui permet ainsi de partager et d’utiliser une seule carte dans les deux machines de la console. La partie audio passe par la fibre et la partie réseau est connectée à un mac qui intègre le logiciel de contrôle KLANG:APP.

SLU : Elle peut être pilotée depuis la console ?

Nicolas d’Amato : Oui, l’utilisation du logiciel de Remote est optionnelle ; la SD7 peut faire le travail toute seule. Tu peux le mettre en service sur les tranches de ton choix. Même si je n’aime pas vraiment tout gérer avec des ordinateurs, l’utilisation de la commande à la console individualise le contrôle par tranche et ne me donne pas une vue globale.

Pour cette raison, j’utilise le logiciel KLANG:APP qui me donne cette vue d’ensemble de tous les micros. Une fois que mes sources sont calées et que mon mix objet est fait, je n’ai généralement pas besoin de le bouger pendant le spectacle, sauf aux balances pour adapter l’élévation et coller avec la réalité du gradinage de la salle.


Toute la HF des ears en Wysicom.

SLU : Et côté latence ?

Nicolas d’Amato : Évidemment c’est important pour les retours. Le traitement du KLANG ne prend que 0,25 ms. Pour le système de Ear Monitoring RF, j’utilise toujours du Wisycom. Donc en analogique et avec très peu de latence. J’arrive ainsi à garder toute ma chaîne, traitement et conversion console, dans une latence totale max de 1.7 ms.

SLU : Comment intègres-tu le système KLANG dans ton setup ?

Nicolas d’Amato : Je peux envoyer n’importe quelle source dans le système KLANG, via la boucle Optocore et la carte DMI KLANG apparaît dans les connexions audio de la console sur les deux machines sous la forme de 64 in et 64 out.
Ce flux s’intègre dans ma table en complément des flux MADI des séquences en provenance des cartes RME, les flux des deux SD racks et le flux des effets que je gère avec Gig Performer sur un mac externe via une carte Digigrid MGB.
En tout, je gère 155 sources à travers 38 mixes mono et 24 stéréo. Les mixes mono servent essentiellement pour les talks et les envois d’effets. On pourrait encore en rajouter ?? la console a de la ressource. Il reste 48 canaux en entrée et 43 bus mono en sortie.


Les ports d’entrée/sorties sur la SD7-Quantum.

SLU : Combien de sources spatialises-tu dans les retours ?

Nicolas d’Amato : Le système KLANG permet la spatialisation de 64 sources mono vers 16 mix binauraux ce qui le prédestine tout particulièrement au mixage de retour. J’avais essayé au tout début de faire des mixes en intégrant tous les instruments, mais je n’aimais pas le rendu. Tout me paraissait lointain et diffus et souvent je me retrouvais à égaliser des sources alors que ce n’était pas forcément nécessaire. Ceci entrait en conflit avec l’égalisation due au placement sonore du KLANG et l’ensemble manquait de cohérence en phase… Je trouve que j’ai moins d’impact qu’en stéréo.

Je préfère faire un bon mix stéréo pour les instruments et utiliser KLANG pour spatialiser uniquement les ambiances ainsi que la partie tonale des séquences comme les cordes ou les synthés. Ceci me permet de garder de la puissance et de l’impact sur la musique, et d’élargir le mix en 3D par les ambiances, pour encore plus de sensations.
J’envoie donc dans KLANG les ambiances et les séquences harmoniques, en fait, tout ce qui n’a pas de transitoires. Je les place un peu devant pour leur donner plus d’espace. En résumé, je spatialise tout ce qui n’est pas joué en live.


L’élévation permet de reproduire dans l’espace sonore des retours, le gradinage de la salle.

SLU : Il s’agit de mix binauraux, qui mettent en œuvre un profil HRTF?

Nicolas d’Amato : Oui. Le système KLANG exploite un profil général HRTF (ndlr : fonctions de transfert relatives à la tête) utilisé pour générer le mixage binaural. Bien sûr en fonction de chaque artiste la perception peut changer.
Cela dépend de leur conformation corporelle. Cela marche bien avec certaines personnes qui sont dans la moyenne HRTF, moins pour d’autres car l’algorithme est basé sur une moyenne.

C’est assez variable, mais en général la perception est bonne sur le frontal et les latéraux. C’est ce qui nous concerne la plupart du temps. Je rajoute donc cette demi sphère spatialisée à mon mix de retour stéréo. Cela permet d’avoir un mix musique en stéréo et une ambiance en 3D autour. Je peux ainsi gérer le placement horizontal et l’élévation des gradins suivant la salle et l’artiste obtient ainsi une véritable reproduction naturelle de l’espace dans lequel il évolue.


Trois micros canon Sennheiser de chaque côté pour les ambiances lointaines.

SLU : Comment captes-tu les ambiances ?

Nicolas d’Amato : J’utilise en tout 10 micros Sennheiser de la série 8000 pour capturer les ambiances et les envoyer dans le KLANG. Ce sont pour moi des micros fantastiques. Ils sont extrêmement précis et délivrent une très belle dynamique.
L’ambiance c’est ce qu’il y a de plus important dans un live, car le public et la salle sont les seuls éléments qui changent vraiment tous les jours et qui donnent le caractère particulier d’une date de tournée.

Je positionne trois micros canon de chaque côté de la scène, derrière les écrans et donc la diffusion. Ils ne polluent pas l’espace scénique et ne gênent personne visuellement. Un micro canon MKH8070 pour saisir le fond du gradin, un micro semi canon MKH8060 pour le milieu de la fosse et un autre MKH8060 qui prend les latéraux.

Quelques autres micros placés au plus près des spectateurs

Sur le front de scène, je place un micro cardioïde large MKH8090 de chaque côté et un couple AB de cardioïdes MKH8040 au centre. J’utilise des cardioïdes larges pour éviter d’avoir trop de détails, comme des bruits gênants ou des chuchotements non désirés dans les oreilles de l’artiste.

Ils sont destinés à capter les fans qui connaissent les paroles par cœur. Cela fonctionne très bien. Tu peux déjà te rendre compte de la sensation d’espace dans les ears simplement en écoutant la salle à vide.

SLU : Comment les gères-tu dans le logiciel KLANG ?

Nicolas d’Amato : Je les envoie depuis leur tranche de console respective en sorties directes (Direct Out). En retour de KLANG, je reçois un mix binaural stéréo que je mélange au mix de l’artiste. J’équilibre entre les deux types d’ambiance, le lointain avec les canons quand ça applaudit pour avoir un gros son de salle bien large et pour des interventions ponctuelles du public et les fans du parterre quand j’ai besoin de faire entendre le public chanter plus précisément.


Les 10 micros d’ambiance répartis à 180 degrés.

SLU : Tu n’envoies les retours spatialisés qu’au chanteur ?

Nicolas d’Amato : Oui, essentiellement pour les ambiances en tout cas. Je n’envoie que les séquences en 3D chez les musiciens qui n’ont pas tant besoin des ambiances, à part le directeur musical en fin de spectacle qui doit suivre le public qui chante. SI jamais un musicien a besoin d’ambiances, je peux sans problème générer un mix binaural supplémentaire dans KLANG et lui envoyer dans son mix stéréo classique.

SLU : Quand les artistes entendent les ambiances spatialisées, quelle est leur perception ?

Nicolas d’Amato : Le retour après concert est globalement toujours très bon. Mais tu sais, je n’en parle pas forcément et n’explique pas comment je fais techniquement. Je ne rentre jamais dans les détails car cela n’est pas nécessaire, l’essentiel étant le bon ressenti.
L’artiste bénéficie de ces ambiances en 3D qui lui donnent une perception du public très aérée et confortable, reproduisant avec naturel son environnement. Il se sent beaucoup plus à l’aise et communique facilement avec son public. C’est ça le plus important.


La HF est prête. Les récepteurs des ears sont identiques, mais seul celui de l’artiste reçoit un mix spatialisé.

SLU : Quel choix fais-tu pour les réverbérations ?

Nicolas d’Amato : C’est important d’avoir beaucoup de processeurs de réverbes pour les retours. Je fais le choix d’utiliser une réverbe par musicien et par voix ce qui me permet de faire des retours adaptés aux demandes de chaque musicien sans perturber les autres.
J’utilise une M6000, donc 4 machines, deux sur la batterie (une courte, une longue), une sur les guitares acoustiques de Yannick Chouillet et une sur la voix de l’artiste, ainsi qu’une Bricasti M7 pour sa guitare.


Gig Performer, ultra pratique pour gérer tous les plug-ins.

SLU : C’est pour cela que tu utilises Gig Performer ?

Nicolas d’Amato : Oui, c’est très pratique surtout parce qu’on peut utiliser tous les formats et toutes les marques de plug-ins ! J’utilise Gig Performer dans un Mac Mini i7. La latence est assez courte, mais malheureusement pas assez pour utiliser des traitements en insert, je ne l’utilise donc que pour des effets. Dans le logiciel je programme un rack par titre et les commute en MIDI par program change.


Un Périscope derrière le batteur !

SLU : Tu as aussi quelque chose de spécial sur la batterie ?

Nicolas d’Amato : Pour faire de la compression parallèle dans les retours c’est compliqué et souvent cela génère de la latence avec des plug-ins externes quand on cherche une compression avec une couleur particulière. J’essaye donc de le faire à la source.
J’utilise pour cela un micro Periscope de Scope Labs que je place derrière le batteur. C’est un micro omnidirectionnel unique qui intègre un compresseur simulant le célèbre effet du listen mic de la SSL4000, ce son studio extrêmement compressé par le micro d’ordre de la célèbre console, qui a inspiré le célèbre son de batterie dans le titre “In The Air Tonight” de Phil Collins.
Je le renvoie en parallèle dans le mix du batteur. Ça rajoute un médium saturé par cette compression extrême, de la chaleur et une bonne consistance à la batterie. C’est du confort en plus.

SLU : Et ce n’est pas tout ?

Nicolas d’Amato : Sur la batterie le kit est assez impressionnant avec 35 lignes micro. Autant te dire que tout recaler en phase, même si je peux le faire à l’oreille, va me prendre un peu de temps.

35 lignes micro pour la très généreuse batterie à caler en phase.

Pour simplifier l’opération, j’enregistre mon kit en multipiste sur un Protools et j’utilise les plugs-ins Auto Align 1 et 2 de Sound Radix qui analysent et calculent les valeurs de délai pour une cohérence en phase parfaite. Je gagne énormément de temps.

Auto Align permet rapidement de trouver les bonnes valeurs de délais.

J’intègre ensuite les valeurs de délai et la polarité obtenues sur chaque piste live à condition de ne pas dépasser les 2 ms, car le kit batterie et sa position ne changent jamais, à quelques millimètres près évidemment. Une macro AB me permet d’écouter instantanément avec ou sans alignement de phase.
Le résultat est parfaitement audible, avec l’affirmation d’un premier plan ultra efficace. Je pourrais faire ceci avec des filtres passe tout, disponibles sur la SD7, mais cela me consommerait injustement trop de points d’eq.

SLU : Et sur la voix ?

Nicolas d’Amato : Pour la voix, j’attache une grande importance à la préamplification micro avec un NEVE 1073DPA qui rentre directement dans ma console. Il me donne une belle chaleur et une très bonne intelligibilité.
Je ne mets quasiment jamais de compresseur sur la voix dans le mix de l’artiste pour qu’il préserve sa véritable dynamique. Si jamais je dois compresser pour des raisons de production sonore particulière, je préviens l’artiste pour qu’il en ait conscience et puisse contrôler avec justesse la dynamique de son chant.

SLU : les séquences sont aussi spatialisées dans les retours ?

Nicolas d’Amato : Oui j’utilise aussi le processeur KLANG pour les séquences stéréo non percussives, mais en insert. Je peux ainsi choisir en activant l’insert de passer du mode stéréo au mode 3D simplement en activant une macro sur la console. Je place ainsi les séquences sur un plan de mix différent des instruments joués live.

Toutes les sources spatialisées par KLANG.

Le mix se trouve alors plus aéré tout en laissant extrêmement plus de précision au jeu du musicien. Les cordes très écartées et en hauteur. Les claviers sur un autre plan. Les séquences d’effets, derrière et les séquences de chœurs vraiment devant.
J’utilise peu la spatialisation vers le bas, je ne la trouve pas très pertinente ici. Bien entendu, je ne spatialise pas les séquences percussives au sujet desquelles j’ai besoin de tout l’impact et que je garde en stéréo.

SLU : Qui dit son spatialisé, dit aussi tracking ?

Nicolas d’Amato : Pour garder la cohérence de l’image sonore dans les retours en fonction de la position sur scène, il existe un système assez pratique. Il suffit d’utiliser un smartphone ou une tablette, placé sur un pied, que tu peux tourner en fonction du placement de l’artiste.
Sur une scène comme ici ce n’est pas très utile, mais sur une scène centrale cela prend tout son sens, car les ambiances suivront le public que l’artiste regarde. Après, le problème d’un tracker externe comme un iPad peut créer des confusion de placement dans l’espace, mouvements pas naturels et être plus perturbant qu’autre chose. C’est donc à utiliser avec parcimonie.


Patrick Bruel face à son public.

L’artiste est impressionnant de maîtrise dans cette scénographie mêlant une très grande variété de tableaux. L’émotion passe en permanence entre un public qui chante et intervient souvent et le chanteur qui n’hésite pas, lui non plus, à jouer quelques chansons sur un simple piano au milieu des gradins. Qu’importe où il se trouve, il est en parfaite communion avec son public.
Il ne fait aucun doute que ses retours spatialisés contribuent à cette aisance et à sa mise en confiance. L’option KLANG est facile à mettre en œuvre, autant sur le plan technique que sur le plan du mixage. J’invite fortement les artistes à l’essayer, la qualité de leur spectacle et de leur prestation en sera décuplée d’autant.

L’application KLANG:APP est gratuite et propose un mix de démonstration, parfait pour découvrir ce système sur Mac OSX, Windows, android et iOS

Et d’autres informations sur le site DV2


Crédit concert :

Scénographe, concepteur lumière : Nicolas Maisonneuve
Opérateur lumière : Jean Pierre Cary
Mix FOH : Vincent Voyron
Réalisation : Thibaut De Vreese
Conception médias vidéo : Cutback

 

Le Teatro de la Zarzuela investit dans des Cycloramas Robert Juliat Dalis 860

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Berceau de la zarzuela, une forme de comédie musicale traditionnelle espagnole, le Teatro de la Zarzuela, situé au coeur de Madrid, a retrouvé sa beauté historique en 1913, après qu’un incendie ait détruit le bâtiment original de 1856.


Concert hommage à la soprano Victoria de los Ángeles, avec l’aimable autorisation du Teatro de la Zarzuela.

Aujourd’hui propriété du ministère de la Culture et désigné Monument historique depuis 1994, le Teatro est le premier et le seul théâtre lyrique espagnol. Les spectacles les plus célèbres de la Zarzuela y ont été créés et les meilleures œuvres de son répertoire y sont encore chantées et écoutées devant un public dont la jauge peut monter jusqu’à 1200 personnes.
CityLight Iluminación, société de location de matériel pour le théâtre, la télévision et l’événementiel, a fourni 32 cycloramas Robert Juliat Dalis 860 à ce lieu opulent. Ces appareils ont été acquis auprès du distributeur exclusif de Robert Juliat en Espagne, EARPRO & EES.


Suite à des recherches approfondies, l’équipe technique du Teatro de la Zarzuela a pu lister les besoins des équipes techniques en interne et en accueil. « Nos investissements sont toujours l’objet d’une décision collégiale basée sur les points de vue des persones concernées et sur notre besoin d’améliorer notre équipement tout en fournissant aux éclairagistes un éventail de ressources qui soit le plus large possible », déclare Antonio López, directeur technique du Teatro de la Zarzuela.

Et le Dalis 860 a emporté l’adhésion de tous.

Cette barre de 300 W mesure 1m de long avec 48 réflecteurs asymétriques associés à 8 teintes  LED dont un blanc chaud et un blanc froid. Le Dalis 860, multi primé, est une rampe cyclorama bien pensée et conçue pour offrir une couverture puissante et homogène ainsi qu’une grande variété de couleurs pastel et saturées.

Robert Juliat DALIS 860

Peu après avoir reçu ses nouveaux projecteurs Dalis, les techniciens sur place les ont installés en préparation d’une série de concerts : « Nous avons accroché 9 Dalis 860 sur une barre d’éclairage placée à 1,8 m derrière la toile du cyclorama et 9 autres unités au sol à la même distance », explique Antonio López.

« De là, nous avons pu projeter sur un cyclorama en PVC gris perle d’une surface de 12 m de large x 8,5 m de haut et obtenir un résultat magnifiquement lisse avec des couleurs fabuleuses ».


Les projecteurs Dalis 860 ont depuis été mis à profit pour un certain nombre de productions, parmi lesquelles l’opéra Gal-La Placídia, le récital de lied, un concert symphonique de musique espagnole et, bien sûr, l’hommage à la soprano Victoria de Los Ángeles, où l’éclairage prévoyait une palette allant des couleurs les plus saturées aux tons les plus subtils pour un résultat exceptionnel.

« Les performances des Dalis 860 ont largement dépassés les attentes des éclairagistes en charge de ces productions « , déclare Antonio López. « Ils étaient tous très impressionnés par la précision proposée par les Dalis pour correspondre aux filtres LEE ou aux couleurs Rosco et ce à un niveau bien plus fin que n’importe quel autre projecteur accessible sur le marché.


Les techniciens du Teatro de la Zarzuela sont également très satisfaits : « Bien que les Dalis aient été achetés récemment, l’équipe considère qu’ils sont beaucoup plus robustes que d’autres appareils du même type en vente sur le marché », rapporte M. López.
« Nous sommes très contents d’eux et du service que nous avons reçu de l’équipe de CityLight qui a été, comme à son habitude, très professionnelle et efficace.

Plus d’informations sur :

– CityLight Iluminación
– La SEE
– Teatro de la Zarzuela

Pour plus d’informations sur le Dalis 860 de Robert Juliat et la gamme complète de cette famille de luminaires, ainsi que sur la vaste gamme de poursuites et projecteurs Robert Juliat, vous pouvez consulter le site www.robertjuliat.com

 

Bootshaus, boîte classée 5è au monde passe en Série A et KS21 L-Acoustics

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Au Bootshaus, vous trouverez des générateurs de flammes, des machines à brouillard et des lasers. Bootshaus à Cologne, en Allemagne, la boîte de nuit n°5 au monde, a subi une refonte audio complète avec la série A de L-Acoustics. Le distributeur certifié Babbel & Haeger a été chargé de spécifier le système parfait en consultation avec la société de production Laserframe.


Tom Thomas, Managing Director au Bootshaus.

Depuis 20 ans, Bootshaus propose un mélange d’électro-house, de dubstep et de drum’n’bass aux clubbers. Bootshaus, l’un des premiers pôles de la culture techno du pays, s’est forgé une réputation en Allemagne, où il se classe régulièrement premier.
Sur la scène internationale, le club se classe au cinquième rang, et sa marque s’étend au-delà des murs du club, dans des festivals organisés dans toute l’Allemagne.

À l’intérieur de ces murs d’une jauge totale de 1 900 personnes, qui comprennent trois pistes de danse, chacune dotée de sa propre cabine de DJ, et un vaste espace extérieur surplombant le Rhin, les clients ont dansé sur des artistes tels que Skrillex, David Guetta, Diplo et Avicii.


Il était difficile de diffuser le son sur chacune des pistes de danse, et le système précédent, installé il y a plus de dix ans, n’atteignait pas tout l’espace. « Avec L-Acoustics, nous entrons dans une nouvelle ère au Bootshaus », explique Thomas. « Ce nouveau système promet de faire vivre au Bootshaus une expérience sonore sans précédent et d’offrir à nos hôtes une expérience musicale totalement inédite. »


Tobias Hemmersbach, chargé d’application chez Babbel & Haeger’s.

Le distributeur certifié L-Acoustics Babbel & Haeger a été chargé de spécifier le système optimal pour la salle, en collaboration avec la société de production Laserframe, dont la relation avec Bootshaus s’étend sur près de deux décennies. Selon Tobias Hemmersbach, chargé d’application chez Babbel & Haeger, le logiciel de mapping Soundvision a été essentiel pour aider l’équipe à trouver la solution idéale.

« Nous n’avions que des fichiers 2D vieux de 20 ans, mais les choses ont beaucoup changé depuis », explique-t-il. « En raison des différentes zones et hauteurs de la salle, la piste de danse étant le point le plus bas et les espaces VIP se trouvant en hauteur, Soundvision a joué un rôle crucial dans la simulation des différentes hauteurs des différents espaces de la salle et dans la concrétisation des objectifs audio de Bootshaus pour chacun d’entre eux ».

Tobias et son équipe ont abouti à un design comprenant des accroches gauche/droite de deux A15 Focus sur un A15 Wide de part et d’autre de la cabine de DJ pour la piste de danse principale. Sept subwoofers KS28, encastrés sous la scène, assurent l’impact et le renfort en basses fréquences.
Deux autres accroches d’un A15 Focus sur un A15 Wide veillent à ce que l’ensemble de la piste dispose de la même énergie. Neuf coaxiales X12 sont utilisées dans les autres espaces pour assurer une couverture homogène et dynamique. Pour le Deck VIP, trois X12 et deux subwoofers KS21 couvrent l’espace. Les DJ bénéficient d’un monitoring via un A15 Wide et un KS21 par côté.


Les DJ accueillis sont ravis à l’idée d’exploiter au maximum le nouveau système pour le plus grand plaisir des  1 900 clients du Boothaus.

« Notre public constate d’ores et déjà une amélioration importante du son », déclare Thomas. « Nous avons obtenu tout ce que nous voulions : un son de grande qualité sur l’ensemble de l’établissement et, bien sûr, les excellentes basses qu’attendent les amateurs de musique en club. Nous avons beaucoup de DJ très heureux maintenant. »

Aujourd’hui, Thomas est ravi non seulement du nouveau système du Bootshaus, mais aussi de l’occasion qui lui a été donnée d’inaugurer une nouvelle ère d’innovation audio. « L’investissement souligne notre engagement à dépasser les attentes des clients et à rester à l’avant-garde de la scène des clubs », déclare-t-il.


« Nous invitons tous les amateurs de musique à vivre avec nous cette nouvelle ère passionnante. Soyez prêts à participer à un voyage sonore inédit dans le -hangar à bateaux-. Il vous captivera et ne vous lâchera plus », conclut Thomas.

Plus d’infos sur :

– L-Acoustics
– Babbel & Hager
– Bootshaus Cologne

 

Bigflo et Oli « Les Autres C’est Nous » tour

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La superbe tournée des Zénith « Les Autres C’est Nous » de Bigflo et Oli a été ponctuée par une date à la Paris La Défense Arena. Un défi relevé par Jean-Baptiste Hardoin, Samuel Chatain, Ugo Culetto et son équipe, grâce à un kit boosté, fourni par le prestataire Dushow.


Rap, lumière et médias s’associent pour créer l’illusion d’espaces un peu magiques et qui se métamorphosent tout au long du show.

Je retrouve l’équipe qui s’active depuis deux jours à gérer le double du kit habituel, repensé pour cette immense salle située à Nanterre, la plus grande d’Europe. Quarante mètres d’ouverture, 400 projecteurs et des poursuites automatisées ont été prévus pour cette date extravagante en comparaison avec la tournée des Zénith déjà musclée.
Quatre stades ont également pris le relais jusqu’à la fin du mois de juin 2024. Dushow, le prestataire de cette fabuleuse rencontre avec un public de fans survoltés, a de quoi être fière.

Moment Factory Music aux commandes de la direction artistique avec Jean-Baptiste Hardoin

Moment Factory Music, la division musique de la société éponyme, qui rayonne dans le monde entier, s’en est donné à cœur joie pour créer un « Sacré Bordel » pour « Les Autres C’est Nous » le dernier album des deux rappeurs français. Basé à Paris, c’est Jean-Baptiste Hardoin qui a conçu le projet de A à Z en qualité de directeur artistique et de directeur de création de ce show, incluant la scénographie dans son domaine créatif.

« C’est un peu notre marque de fabrique, c’est-à-dire de la direction artistique globale pour des artistes à succès car avec nos équipes qui présentent des compétences différentes, nous sommes en mesure de proposer le design lumière, la création des contenus, la mise en scène et la création artistique, explique-t-il.
Nos collaborations, avec cette relation très particulière, sont souvent de longue durée et peuvent répondre à des besoins liés à des performances comme pour les NRJ Music Awards entre autres.» Pour la conception lumière, Jean-Baptiste Hardoin travaille ici en collaboration avec Samuel Chatain et son studio ”Rainbow”.


La tournée « Les Autres C’est Nous » place les chanteurs dans un écrin de lumière pour offrir une expérience particulièrement immersive aux fans de Bigflo et Oli.

SLU : Qu’avez-vous proposé à Bigflo et Oli ?

Jean-Baptiste Hardoin : « Bigflo et Oli c’est du grand spectacle pour tous les publics et donc il fallait amener cette ouverture et cette générosité. Cette réflexion nous a conduits sur le terrain du média lumière qui leur parlait moins à la base que la vidéo. »

SLU : La scénographie explose sur cette grande scène noire, de quel matériau est-elle recouverte ?

Jean-Baptiste Hardoin : Ce revêtement offre un très bon rendu notamment des images des écrans vidéo qui sont proches, pour créer une illusion de perspective et plus de profondeur. On trouve cela très intéressant notamment pour les spectateurs dans les hauteurs en gradin. La scène est également pensée pour pouvoir s’adapter à plusieurs types de salles comme des Zénith, PLDA, LDLC, Pierre Mauroy et le Stadium de Toulouse grâce à une vraie modularité.

SLU : Quelles techniques avez-vous utilisées pour créer une intimité entre les artistes et le public ?

Jean-Baptiste Hardoin : On a réussi à mettre en valeur des petits moments de connivence avec le public que Bigflo et Oli affectionnent particulièrement comme pour le titre « Sur la Lune » où chaque spectateur devient une petite étoile. C’est un titre qu’ils interprètent depuis longtemps mais nous avons fait évoluer la mise en scène avec les bracelets lumineux CrowdLED. Sur « Bons élèves » nous avons mis en scène et réalisé le titre sur la base du clip tourné en ombre et lumière qui leur tenait à cœur.


La captation du concert de la date de Paris La Défense Arena en décembre 2023 diffusée sur France 2


SLU : J’ai aussi trouvé « Sacré Bordel » particulièrement marquant, pourrais-tu me dévoiler les coulisses de sa mise en scène ?

Jean-Baptiste Hardoin : C’est un clin d’œil évident au clip dont le pitch fait tourner un cube de verre dans toute la France, que ce soit dans des paysages urbains ou naturels, et où les deux chanteurs sont comme en huis clos dans leur studio d’enregistrement. Pour nous c’était un challenge amusant de recréer cette illusion mais dans la vraie vie cette fois.

Nous les avons donc remis dans cette boîte sur scène avec un environnement diffusé sur l’écran Led et reprenant les rushs du clip. Pour la lumière nous avons créé une sorte d’amphithéâtre avec une dynamique de strobes et de Beams pour les installer dans une sorte d’écrin de lumière avec les huit musiciens de la tournée. On alternait entre un côté assez solennel et grandiose complété par la simplicité touchante des paroles.

SLU : Qui a assuré de la fabrication des cubes et la gestion de son motion  ?

Jean-Baptiste Hardoin : Nous avons travaillé avec Teckoff via Aymeric Sorriaux qui est le directeur technique de la tournée mais aussi plus globalement de Bigflo et Oli depuis 2016. C’était notre point d’entrée technique vers Teckoff qui faisait ensuite appel à des prestataires.

SLU : Et pour finir, il y a « Coup De Vieux » qui est un des gros tubes de leur dernier album.

Jean-Baptiste Hardoin : Sur ce titre, nous sommes sur un esprit « Teuf » assez dynamique, rythmé et populaire avec tout un tas de petites “Madeleines de Proust”, des références au début des Internet, Msn, Windows 2000, Windows XP avec l’iconique fond paysage de Windows, des références à leur enfance, Adibou, etc. Finalement pleins de petits clins d’œil que l’on trouve dans les paroles et que l’on fait apparaître dans des fenêtres pop-up de l’écran Led ».


Sur le titre « Coup De Vieux », le contenu média reprend des réminiscences des années 2000 pour réactiver les souvenirs des spectateurs.

Le pitch global du show de « Les Autres C’est Nous » est la création du logiciel Bigflo et Oli avec les chanteurs qui, au début, ouvrent le logiciel, puis le dossier Bigflo et Oli avec en screen des photos de visages pour raconter « Les autres C’est Nous » ou encore différents moments de leur vie comme leur break qui a duré deux ans, etc. Ces fenêtres évoquent un scroll de photos sur un téléphone qui constitue le fil rouge du live. On passe d’un tableau à un autre avec des palettes de couleurs et des atmosphères différentes.


L’équipe en charge de la diffusion des médias vidéo.

Après être passé par l’École Nationale des Arts Décoratifs où il développe ses compétences de scénographe, Jean Baptiste Hardoin découvre rapidement son envie d’associer les médias et la scène. « Je voulais créer un dialogue entre le monde physique et des univers de pixels pour essayer de créer l’illusion d’espaces un peu magiques qui se métamorphosent. »

Jean-Baptiste Hardoin de Moment Factory, directeur artistique et directeur de création de la tournée « Les autres c’est nous » de Bigflo et Oli.

Avec un ami animateur, il prend la fonction de scénographe et d’éclairagiste live. Il réalise également des projets muséographiques puis part au Canada en 2015 pour travailler chez Moment Factory, une société basée à Montréal. Hasard du destin, quand il rentre en France deux ans plus tard, la société ouvre un bureau parisien au même moment.

Dans le même temps il rencontre Samuel Chatain avec qui il travaille pour de nombreux artistes. Leur collaboration les amènera aussi à travailler pour Jain ou Damso. Parmi ses projets, il évoque « The Sphere » à Las Vegas et résume : « Nous sommes un studio de création immersif qui travaille sur des sujets très différents mais où le live a vraiment une place importante.»


Le design par Rainbow

Samuel Chatain via sa société Rainbow intervient avec Jean-Baptiste Hardoin pour imaginer un design lumière cohérent avec la scénographie. Il raconte « C’est un échange créatif du début à la fin. Nous faisons des propositions aux artistes, puis une collaboration va naître autour de leurs envies pour les satisfaire.

SLU : Comment décrirais-tu le show que vous avez créé ?

Samuel Chatain : Le show est à dominante chaude avec des tendances sépia et très CTO. Personnellement je n’arrive pas à concevoir que la lumière n’accompagne pas la vidéo. Beaucoup de médias diffusés dans l’écran sont aussi très hauts en couleurs.
On se raccorde en lumière en travaillant sur les couleurs dominantes, ce qui explique pourquoi on passe par une multitude de couleurs. Il y a c’est vrai aussi un Rainbow pendant le show qui est complètement assumé car la set-list nous amène sur un moment très jovial et aussi parce que c’est un effet que j’aime apporter à la plupart de mes designs.


Sur le titre « Demain » ft Petit Biscuit, l’effet Rainbow est particulièrement assumé et festif grâce à une débauche de faisceaux de MegaPointe.

SLU : Comment avez-vous appréhendé ce challenge de transformer une tournée des Zénith vers un show en Arena ?

Samuel Chatain : Il y a eu plusieurs réflexions, la première était impulsée par la production et nous a donné un cadre budgétaire. La deuxième avait pour objectif d’agrandir la scène pour qu’elle soit cohérente avec la jauge de 40 000 places de la salle et la troisième était liée à la gestion de la captation vidéo. L’écran a été considérablement élargi, ce qui nous a permis de minimiser l’ajout de projecteurs, et nous avons travaillé en préprod sur un plan de feu élargit pour adapter le design lumière mais tout en restant dans la même veine que ce qu’on proposait en Zénith. »


Samuel Chatain du collectif Rainbow, éclairagiste de la tournée « Les autres c’est nous » de Bigflo et Oli.

Samuel Chatain, que nous avions déjà interviewé sur sa création pour Vitalic a quitté All Access design pour rejoindre Moment Factory pendant un peu plus d’un an.
À l’issue de cette expérience, il crée sa société de light design en solo et s’intéresse à la scénographie et à la direction de création. Puis il fonde sa société actuelle, « Rainbow », avec son associé Victor Perrin.
Il explique « Le design lumière est notre point de départ mais on envisage maintenant les projets comme une identité visuelle globale. »

SLU : Par quoi cela se traduirait dans ta manière de travailler ?

Samuel Chatain : « On va réunir la scénographie, l’éclairage, la mise en scène et sur certains projets de moyenne envergure, la création de médias avec des équipes que l’on recrute. Ça signifie que des free-lances peuvent nous rejoindre en fonction des projets envisagés. Nous avons donc plusieurs partenaires, que ce soit en direction technique, ou avec des bureaux de création.

SLU : Et quels vont être les projets dans lesquels va s’inscrire Rainbow ?

Samuel Chatain : On est dans la musique live et petit à petit, on s’ouvre à d’autres marchés comme des expériences immersives, des festivals, des installations ou de l’événementiel, et nous sommes missionnés par des productions ou parfois par les artistes directement ».


La face en Robe Forte

Connecté sur les retours, Samuel Chatain assurait la direction photo de la captation du concert. Avec son associé Victor Perrin, ils ont conçu le show main dans la main avec Jean-Baptiste Hardoin. Ugo Culetto, pupitreur les a rejoints après la résidence pour prendre le relais en tournée et festivals.
Pour ne pas casser les dynamiques du show, la direction photo est un poste que Samuel assure fréquemment : « Des choix tranchés sur certains moments clés ne seront peut-être pas évidents pour quelqu’un qui n’aurait pas travaillé en préproduction et c’est normal. C’est aussi pour cette raison que nous avons cette mainmise sur la photo ». Pour constituer son « image » il a choisi les Robe Forte à la Face.


24 x Robe Forte assurent la Face pour une colorimétrie parfaite d’autant plus importante que le show bénéficie d’une captation ce jour-là.

Samuel Chatain : « La colorimétrie du Forte linké aux Robe RoboSpot est d’abord beaucoup plus simple d’utilisation qu’avec le BMFL. Par ailleurs il y avait sur cette date un rapport à l’image important du fait de la captation. C’était donc important d’avoir ce type produit du point de vue colorimétrique ».

Le Forte est le Spot/Profile le plus puissant de la gamme Robe, avec son moteur de leds blanches de 1 000 W. Une large lentille de 180 mm libère une belle lumière blanche homogène de 6620K avec un flux qui dépasse 34 000 lumens à 20° et quasiment identique en faisceau large. L’IRC natif de la machine est de 69 ; il grimpe à 80 ou 90 grâce à 2 filtres positionnés sur la roue de couleurs.
Pour information, une version « HCR » du moteur de leds interchangeable procure en natif un indice de rendu des couleurs de 94. A noter toutefois que l’équipe lumière de Bigflo et Oli a préféré utiliser le système ChromaTint pour gérer son rendu des couleurs.
Le Forte est par ailleurs disponible dans une version IP65, le iForte, particulièrement intelligente et autonome dans sa gestion de l’humidité grâce à deux capsules filtrantes et une valve d’équilibrage.

Les poursuites à la U Arena

Pour assurer la face des 2 artistes et de leurs guests, on compte 2 Forte sur le pont de face, 20 Forte sont répartis sur deux ailes en milieu de salle au-dessus de la B Stage pour couvrir l’espace scénique principal et 4 Forte sur les deux ailes arrière éclairent la B-Stage. Ils sont gérés au total par 6 RoboSpot, 1 pour viser Bigflo, un pour suivre Oli et 2 pour accompagner les guests. Les 2 RoboSpot supplémentaires dirigent les Forte des ponts arrière sur Bigflo et sur Oli.


L’équipe technique lumière avec (de gauche à droite) Jérôme Boutié technicien lumière et poursuiteur, Boris Dantan technicien lumière et poursuiteur, Ugo Culetto, pupitreur, Matthieu « Lapin » Guimier, technicien lumière et Pierre-Jean « Pij » Mauriès, blockeur.

Ugo Culetto : « Sur la première partie de la tournée, les RoboSpot étaient linkés à des BMFL qui manquaient un peu de pêche et nécessitaient beaucoup de corrections colorimétriques. Le Forte est plus lumineux et facile à utiliser même dans une petite salle.


Les deux poursuiteurs officiels de la tournée Zénith Jérôme Boutié (à gauche) et Boris Dantan (à droite).

SLU : Comment gérez-vous les Robospot ?

Ugo Culetto : Les poursuiteurs ont un master dimmer qui s’il est fermé, ne peuvent rien faire. Moi aussi j’ai un dimmer et je peux gérer la couleur et les strobes.
En début de tournée il y avait deux plans de poursuite entre la scène et la B-Stage (le cube en bout de scène ndlr) et je faisais la transition entre les deux à la console ce qui n’était pas facile car Bigflo et Oli sont très mobiles et parfois se séparent.
J’avais donc du mal à les suivre. Puis, Jérôme Boutié et Boris Dantan, les poursuiteurs de la tournée, ont mis en place une « Intensity Map » qui automatise cette transition.

SLU : Quels problèmes sont résolus par cette « Intensity Map » fournie par Robe ?

Jérôme Boutié : Dans notre configuration, on pouvait avoir des visées qui tapent sur un pendard ou qui ne soient plus au bon endroit parce qu’il y a des différences de hauteur sur scène. Pour pallier cela, Robe propose un système qui permet de mapper des points sur une zone modélisée pour gérer l’intensité des projecteurs selon l’endroit visé.
On peut alors utiliser pleinement l’accès à plusieurs machines à la fois, qui est proposé de base ou encore choisir une belle courbe de dimmer entre deux points comme un noir plutôt smooth ou plus sec par exemple.

SLU : Comment avez-vous réglé cet outil sur cette tournée en particulier ?

Jérôme Boutié : On l’a réglé de manière à configurer que tel un projecteur ne puisse pas jouer pour n’avoir qu’une seule poursuite au lieu de deux sur l’artiste par exemple. Qu’à tel endroit, tel projecteur soit à tel pourcentage etc. Vu la taille de La Défense Arena, la configuration est beaucoup plus étendue et on peut utiliser tous les Forte disponibles avec la souplesse de se dire que si certains posent un problème on peut les mapper en intensité. Cela nous permet de récupérer ces paramètres en fonction de nos visées et de libérer un peu le pupitreur. »

Le kit sur scène

Au pupitre en grandMA 2 soft 2, Ugo reprend le concept imaginé par Samuel et Victor. Il raconte : « La base du show est très riche avec une attention sur les transitions d’un titre à l’autre. Victor a fait des plug-ins qui synchronisent les consoles vidéo et spare entre elles. »


Devant les écrans vidéo et au sol, on trouve une belle ligne de GLP JDC1 à contre associés à des GLP X4 Bar 10 et X4 Bar 20.

Samuel Chatain : « Toute la partie strobe et ligne de contre est en GLP JDC1. C’est un produit fabuleux. On le retrouve sur la plupart des shows et il a réussi à détrôner pas mal d’autres appareils. Sa puissance est quelquefois un peu étrange par rapport aux couleurs mais la possibilité de le contrôler par zones (6 x 2 zones plus un crayon central ndlr) rappelle le contrôle en cell à cell des GLP X4 bars.

Ces appareils peuvent être aveuglants comme ils peuvent être doux et selon la manière dont on les utilise, ils laissent une marge de manœuvre assez grande. Personnellement ce sont des produits que j’utilise souvent. Je sais comment les pousser et les amener aux rendus souhaités que ce soit en colorimétrie, en puissance ou en strobe. Il est utilisé en full paramètre sur ce show.


Les GLP X4 Bar 10 et 20 permettent de déboucher subtilement la face de Bigflo et Oli lorsqu’ils sont emprisonnés dans un cube de plexiglass.

SLU : Des GLP X4 Bar 10 et 20 dessinent le runway et le proscenium. Comment les as-tu utilisées ?

Samuel Chatain : Il y a un grand runway pour arriver au bout du proscenium et pour déboucher l’image, notamment lorsque le cube en plexiglass descend et enferme Bigflo et Oli dans une pseudo cage en référence à leur clip, ils permettent de faire une reprise de la face.


Les latéraux, des échelles de Robe MegaPointe et GLP JDC1(…)
(…)Qui se terminent par des Robe Forte.
Les ponts de contre chargés de MegaPointe.

SLU : Sur le gril scénique on trouve des MegaPointe et des Spiider. Qu’est-ce que tu apprécies dans ces appareils ?

Samuel Chatain : J’apprécie leur puissance et en particulier celle du MegaPointe même si ce n’est pas mon spot/beam préféré. Il est parfaitement adapté à cette salle immense. De plus, il y a une géonémie qui fait qu’il est disponible en quantités dans les parcs de location et qu’on les retrouve assez facilement partout, ce qui nous permet d’être assez véloces quant aux réadaptations. Enfin, avoir la possibilité d’être homogène avec les wash Robe Spiider est un vrai plus et je trouve que Robe a bien travaillé sur ce point.


Le gril scénique en arcs de cercle : Robe MegaPointe, Spiider et GLP JDC1.

SLU : Comment utilises-tu ces appareils ?

Samuel Chatain : Je ne suis pas très friand des effets macro internes. C’est peut-être mon côté « éclairagiste à l’ancienne » même si je n’aime pas trop dire ça. J’utilise plutôt l’apparition des faisceaux par niveaux ou à des moments très musicaux. »

Au-dessus de la B-Stage, deux ponts entrecroisés reçoivent une matrice de 9 MagicPanel-FX Ayrton, (lui-même constitué d’une matrice de 25 sources leds RGBW contrôlables indépendamment) utilisés en zoom serré pour éclairer en douche Bigflo et Oli avec un très beau faisceau vertical, lors de la descente du cube.


Une matrice de 9 MagicPanel-FX Ayrton éclaire en douche Bigflo et Oli avec un très beau faisceau.

Ces ponts en croix sont encadrés par 3 ponts chargés de MegaPointe entrecoupés de SGM Q7 que Samuel peut utiliser en strobe, blinder et flood. On retrouve la même structure en croix au-dessus des deux petites scènes placée en salle dans le public avec cette fois 5 MagicPanel FX et un Q7 aux quatre extrémités des ponts.


Le kit en salle est assez musclé avec une association de Robe MegaPointe et Spiider pour bien éclairer le public notamment quand il réagit.

SLU : Y a-t-il eu des difficultés sur la tournée ?

Ugo Culetto : Le travail des riggers devait être très précis pour l’accroche du gril scénique constitué des PRT disposés en arcs de cercle et positionnés chacun par un seul moteur de levage sans pièces fixes pour former les angles de structure. Ce n’était pas facile d’obtenir un alignement des ponts et une symétrie parfaite entre cour et jardin.
Un décalage de 2 à 3 centimètres en x, y ou z suffisait pour que les effets de balayage ne fonctionnent plus et pour que les faisceaux ne partent pas dans la direction prévue en pan et en tilt, ce qui n’est pas facile à rattraper à la console. Les riggers ont consacré une bonne partie de leur énergie aux ajustements et au final c’était bien géré.


Ugo Culetto, pupitreur de la tournée opère brillamment sur ce show imaginé par Samuel Chatain et Victor Perrin.

Ugo Culetto est opérateur sur la tournée de Bigflo et Oli. Son parcours professionnel le fait démarrer dans le son puis il se réoriente vers la lumière au gré du bénévolat et de stages.

Il raconte : « J’ai trouvé le live très cool et ludique dans l’approche ». Il enchaîne avec du tirage de câble, de la régie générale pour des festivals puis des petits événements à Toulouse et en Corrèze son département d’origine.

Au fur et à mesure des rencontres professionnelles, il croise des groupes en recherche de pupitreur et se forme à la console jusqu’à décrocher son poste actuel sur la tournée de Bigflo et Oli grâce à un collègue régisseur ayant eu vent de l’opportunité lors d’un passage dans les locaux de Bleu Citron, la société de production de Bigflo et Oli. Il démarre sa collaboration avec eux dès 2015 lors d’une tournée des clubs avec en parallèle une activité d’éclairagiste pour des artistes chanteurs et humoristes.


La lumière dans les gradins

Les bracelets crowdLED ajoutent une touche originale au show. Et ils en jettent sur les 40 000 spectateurs.

Pour le titre « Sur la Lune » et à la demande de Bigflo et Oli, de petits bracelets lumineux sont prêtés au public lors des concerts. Ils sont contrôlables selon des endroits mappés dans la salle.
Samuel Chatain raconte « C’est très compliqué d’avoir le contrôle sur chaque bracelet et donc on ne peut pas créer des « images » par exemple.
Cela dit les effets simples en RGB sont très accessibles et on peut aussi les contrôler à l’aide de petites matrices d’effets internes pour obtenir des random strobes par exemple ».


CrowdLED est une entreprise basée aux Pays Bas depuis 2013 et spécialisée dans l’amélioration de l’expérience spectateurs. L’objectif affiché du fabricant est de rendre les concerts uniques grâce à un bracelet lumineux contrôlable en RGB, soit 16 millions de couleurs accessibles pour les éclairagistes. Ces mini projecteurs alimentés par pile, peuvent facilement tourner sur six shows consécutifs de deux à trois heures d’affilée sans avoir à remplacer les piles.

SLU : Comment est géré le recyclage des batteries ?

CrowdLED : Après une tournée, les bracelets peuvent nous être envoyés et cette manutention prévoit le remplacement des batteries avant d’être redistribués sur des événements futurs.

SLU : Comment ces appareils sont-ils contrôlés ?

CrowdLED : On fournit une station de base DMX HF plug and play qui contrôle les bracelets à distance via tout type de console. Un signal spécifique est envoyé en radio fréquence et les bracelets vont s’illuminer dans une couleur ou selon un effet spécifique. Ils peuvent aussi être synchronisés. Un émetteur CrowdLED a une portée de 750 mètres et peu couvrir n’importe quelle aréna. »
Ils peuvent aussi s’animer en sound to light au rythme de la musique, plus le rythme est rapide plus l’intensité augmente, par le mouvement,  plus le mouvement est rapides plus l’intensité augmente, idéal pour encourager le public à applaudir, etc.



Les fans sont venus par milliers pour retrouver leurs artistes favoris. Les rappeurs Bigflo et Oli envoient du bois sur scène et le défi était de taille de suivre ces deux bêtes de scène en direction artistique et en design lumière. Mais défi relevé avec brio par Jean-Baptiste Hardoin de Moment Factory et Samuel Chatain et Victor Perrin de Rainbow.

Sous les faders d’Ugo Culetto, le kit Pantagruélique balance des faisceaux dynamiques. Les MegaPointe sont toujours bien présents et disponibles en quantité associés aux Robe Forte pour une face parfaite mais aussi aux Robe Spiider. Les GLP X4 Bar 10 et 20 débouchent un superbe runway indispensable dans une telle salle pour que tous les fans puissent observer leurs artistes et ils sont en délire !

Les deux chanteurs se lancent dans une petite sortie en bateau gonflable sur une mer étoilée mise en valeur par les bracelets CrowdLED, nouveaux venus dans l’amélioration de l’expérience spectateur. On est forcément touché par la poésie de cet ensemble. Les MagicPanel FX douchent les artistes d’un magnifique faisceau plein et les SGM Q7, qui ponctuent les pêches des chanteurs pour dynamiser le public en couleurs, impressionnent par leur puissance et leur longévité, preuve s’il en fallait encore de la qualité de ces appareils danois quasiment indestructibles.

Un grand bravo à l’équipe aux commandes de ce show absolument formidable qui aura rempli Zénith et stades mais surtout les centaines de milliers de cœurs présents pour cette excellente tournée.


Plus d’informations sur:

– Moment Factory
– Rainbow
– Robe Lighting
– German Light Product (GLP)
– SGM Lighting
– CrowdLED