Lollapalooza Berlin a présenté un line-up éclectique et brûlant générateur de vibrations. Pour sa quatrième édition, le festival s’est installé à l’Olympiastadion et sur le Maifeld, apportant d’énormes vagues d’énergie créatives et positives à l’architecture puissante et stoïque de Werner March.
Le prestataire allemand TSE, basé à Berlin, a fourni le son et l’éclairage de la scène principale dont un kit de 100 projecteurs Robe : BMFL, Spiider, Pointe et MegaPointe. Pour The Weeknd dont le design lumière est signé LeRoy Bennett, un complément de 174 projecteurs Robe a été installé le samedi soir et géré par le pupitreur Steven Mills.
Marcel Kuch Directeur, artistique de production était à la tête d’une équipe de 35 personnes travaillant sur place pour le compte de TSE. Cette compagnie fournit l’audio et l’éclairage de la scène principale depuis les débuts du festival en 2015. De la même manière, Marcel Kuch est impliqué depuis la première édition.
De nombreuses raisons ont orienté son choix vers les projecteurs Robe pour la scène principale. “Leur fiabilité, leur puissance et leur polyvalence s’ajoutent au plaisir qu’on les designers, directeurs et opérateurs lumière du monde entier à travailler avec du Robe” déclare-t-il. Le poids réellement optimisé de leurs projecteurs a également été pris en considération, tout particulièrement quand les écrans vidéo entrent dans les calculs de charges.
La plate-forme de production installée sur une structure StageCo était simple, fournissant trois ponts de projecteurs Wash, spots et Beam afin d’assurer une certaine flexibilité pour toutes les représentations que ce soit pour The Weeknd ou les têtes d’affiche du dimanche soir, parmi lesquelles les iconiques Kraftwerk qui ont clôturé le festival.
Les Spiiders ont été répartis entre le sol et le grill. Les 12 MegaPointe étaient tous installés au sol, tandis que les BMFL et les Pointe étaient déployés sur le grill.
La scène mesurait 18 mètres de large par 10 mètres de profondeur avec 13 mètres de dégagement. Tous ces appareils ont assuré un nombre de possibilités d’éclairage plus que suffisant pour les différents artistes qui se sont succédé. Le design étant cependant assez simple afin d’assurer assez de place pour que The Weeknd et Kraftwerk installent leur set up.
Quelque chose pour le Weeknd
Le complément substantiel de The Weeknd comprenait 27 x 6 mètres de structures reliées ensemble en 9 sections, dont chacune comprenait trois sections de 1.8 mètres. Ils ont été construits dans l’entrepôt de TSE et installés sur des chariots roulants de 1,5 m de haut à l’arrière et à la hauteur du sol à l’avant. Ces éléments étaient équipés alternativement de Pointe de strobes, de machines à fumée et de ventilateurs. Ils pesaient finalement chacun 1 tonne.
A l’arrière, une ligne de 24 BMFL WashBeam était positionnée pour traverser les pièces métalliques et deux chariots à gauche et à droite chacun chargé de six BMFL Blade ont fourni des positions basses d’éclairage idéales pour mettre en valeur l’artiste.
“C’est décidément le plus gros kit que nous n’ayons jamais eu à gérer sur le festival” nous confie Marcel Kuch “et cela a été un gros challenge aussi bien physique que logistique”.
Une communication et une préparation méticuleuse avant le spectacle, associées à une équipe qualifiée sur site ont permis d’assurer que tout fonctionnerait comme une horloge suisse, garantissant ainsi à Steven Mills des conditions de travail idéales.
Les Pointe ont été sélectionnés pour leur petite taille, leur faible poids ainsi que leur rapidité. Authentiquement multifonctions, ils sont par ailleurs disponibles dans le monde entier. Cette installation a permis à Steven Mills qui a programmé le spectacle avec Jason Baeri, de créer de fabuleux fluides kinetic, des vagues et d’autres effets évoquant une nervosité extrême et un cadre très adapté au contenu vidéo du groupe, à leur style R’n’B jam et à leurs paroles provocantes.
Le directeur du spectacle de The Weeknd, LaMar Taylor a coordonné le contenu vidéo produit par Strangeloop comme partie intégrante de la conception visuelle globale de la scène.
Au festival Lollapalooza Berlin, leurs écrans étaient situés en fond de scène et augmentés d’un Mix IMAG diffusé sur deux écrans installés sur les côtés afin d’assurer à l’audience une bonne visibilité.
Pour compléter le kit lumière de The Weeknd, Marcel Kuch a commandé une source de courant supplémentaire. En règle générale, une source en triphasé de 400 A suffit pour alimenter tout le matériel sur scène y compris les appareils complémentaires apportés par les groupes. Mais cette année, ils sont montés jusqu’à deux fois 400 A + 250 A en triphasé.
Kraftwerk
Le pack additionnel de Kraftwerk était plus minimaliste : 18 BMFL Blade pour compléter leur performance. En matière de pupitre d’éclairage, ce sont deux grandMA2 full Size qui ont été utilisées par Ludwig Laudan.
Attero Tech présente un petit boîtier d’interface à fixation murale 2 canaux audio en entrée/sortie vers réseau Dante ou AES67 que nous avons découvert sur le stand Axente lors des JTSE.
Cette interface dédiée installation Dante/AES67 baptisée D2FLEXio, complète la gamme AXON du fabricant US, peut s’alimenter en PoE (802.3 af) ou via un adaptateur 24 V externe et permet enfin l’ajustement des niveaux (entrées et sorties) en local.
Vues avant et arrière de l’interface D2FLEXio tenue d’une main ferme par Christophe Carles (Directeur Technique Audio d’Axente).
Très pratique en installation pour injecter ou extraire deux canaux audio en analogique (en symétrique ou asymétrique) via des connecteurs EuroBlock sur un réseau Dante ou AES67, cette interface murale est basée sur un chip set Ultimo d’Audinate et autorise des flux en 44,1/48 kHz (par défaut)/88,2 et 96 kHz en 16 ou 24 bits sur des réseaux Ethernet 100 Mbps avec une latence (min) de 1ms (en Dante).
Sa consommation est inférieure à 3 W et elle peut être alimentée via le réseau en PoE (802.3af) ou par un adaptateur secteur externe 24 V proposé en option par Attero Tech. Le routage pourra s’effectuer via Dante Controller (ou autre application) avec reconnaissance du dispositif par les six derniers caractères de son adresse MAC (rappelée au dos du produit) adjoints à D2FLEXio. Rien de plus simple.
Rappelons qu’Attero Tech fabrique toute une gamme de produits réseau Dante ou AES67 (maintenant) pour l’installation comprenant notamment des interfaces bluetooth, AES, USB audio et même HDMI audio.
Arras s’illumine depuis quelques jours pour accueillir son légendaire marché de Noël. La Place des Héros se métamorphose en Cour des Lumières, qui se détache de la ville en montant tout en haut des 75 m de son magnifique beffroi, entouré de façades illuminées.
Pour transformer la place en écrin sonore et lumineux, One Events Live a installé plus de 170 projecteurs Starway dont 148 Fullkolor HD répartis entre les façades de la place et les arrêtes du beffroi, 8 CityKolor pour la partie basse de la tour et 16 ZoomKolor HD derrière les fenêtres et les combles.
En complément, 4 projecteurs Aqua 480 BWS PR Lighting innondent de couleur en wash la partie basse du beffroi, en alternance avec des effets d’animation et de projection de gobos sur la tour.
Tout le kit lumière est contrôlé par un pupitre Strand Lighting 500ML et la diffusion sur la place assurée par 8 enceintes JBL All Weather AWC82 fixées sur les candélabres, amplifiées par un CDI2000 de Crown et recevant les sources d’une console Soundcraft EFX12.
Le PR Lighting Aqua 480 BWS : Wash/beam/Spot à lampe, CMY, roue de couleurs, 2 roues de gobos dont une de rotatifs, roue d’animation , 3 prismes, 2,8° (Beam), 2,8°-60° (Spot), 10°-60° (Wash). Il est IP 65.
Pour l’équipe technique de One Events Live : “Les nouvelles lyres étanches Aqua 480 BWS nous permettent de gérer de très belles animations grâce à leur polyvalence beam wash spot.
Nous avons ainsi pu créer des effets en projetant des gobos en partie basse, enchaînant sur un beam puissant venant toucher avec précision et puissance le haut du beffroi.
Et comme l’Aqua 480 BWS est classé IP 65, nous pouvons le laisser dehors sans crainte des intempéries pendant 30 jours. Quant aux FullKolor, c’est le classique incontournable de notre parc.
Pour le son, nous avons choisi les enceintes All Weather JBL que nous utilisons dans beaucoup d’installations fixes en milieu humide, permettant d’offrir un très beau son avec une couverture extra large, sans dégradation de qualité sous les intempéries.
L’éclairage muséographique n’est pas le cœur de métier d’Eclalux, distributeur de Luxam en France, mais ce domaine connaît depuis quelques années un regain assez sensible, comme l’a montré le succès frémissant du salon Sitem depuis son installation à la Cité de la Mode depuis quelques années.
On peut aussi dire qu’avec l’assèchement des deniers publics vers ce domaine, on avait un peu touché le fond, et que les nécessités malgré tout de renouvellement technologique, conjuguées avec la forte émergence des installations sur fonds privés (fort courant des musées dédiés à des usines, des marques, ou autres) justifient que des distributeurs chevronnés leur fassent un peu plus de place.
Fort de ce constat, on ne pouvait que se féliciter de les voir proposer le Mini-Spot Luxam à led, sur rail basse tension à fixation ingénieuse et plus rapide que le rail BT habituel. Ce rail s’avère certes peu répandu mais cela est-il vraiment un si grand handicap pour des installateurs prévoyants ?
Disponible en 3000K ou 4000K avec un IRC de 97, le Mini-Spot dispose d’un zoom d’un rapport confortable de 10° à 45° avec blocage par vis miniature sur le dessus, et même de volets vissables tout mignons, au vu de la taille du projecteur. Gradation par réglage local (même type de vis très fine, mais sécurisante pour éviter toute dérive à long terme).
Meyer Sound introduit le subwoofer compact USW-210P, un caisson amplifié offrant une excellente reproduction des basses fréquences dans un format compact, parfaitement adapté aux installations de haut niveau en espace restreint.
Sa configuration en double 10’’ produit un niveau supérieur aux modèles simple 12’’, faisant du USW-210P une alternative privilégiée lorsque la puissance des graves doit être combinée avec une largeur et une profondeur minimales de l’enceinte.
Le sub USW-210P en position normale.
Pablo Espinosa, vice-président et concepteur des enceintes Meyer Sound explique : « Nous l’avons créé pour un client qui souhaitait une reproduction musicale de qualité dans les points de vente. Leur architecte – designer d’intérieur avait limité les dimensions autorisées pour les enceintes.
Nous avons donc conçu l’USW-210P pour l’adapter à un espace réduit. Il a surpassé nos attentes en termes de performances, aussi avons-nous décidé de le rendre disponible dans notre gamme. »
L’USW-210P offre une plage de fréquences de fonctionnement de 30 Hz à 140 Hz avec un SPL crête de 126 dB en champ libre à 1 m (bruit rose). Ce caisson bass reflex utilise le même design d’évent que l’élément de contrôle des basses fréquences 1100-LFC Meyer pour un rendement élevé et une faible distorsion.
Ses dimensions de 41,5’’ (1 050 mm) en hauteur, 12’’ (305 mm) en largeur et 12’’ (305 mm) de profondeur pour une masse de 24,6 kg permettent une intégration facilitée dans des espaces exigus.
L’USW-210P embarque un amplificateur de puissance classe D deux canaux, le traitement de signal comprenant filtrage de raccordement, protections et correction de fréquence et de phase.
Le filtre intégré accepte les signaux pleine bande, facilitant ainsi la configuration des systèmes pour la distribution du signal en éliminant le besoin de filtres externes. L’alimentation universelle Intelligent AC ™ sélectionne automatiquement la tension, assure le filtrage EMI, un faible courant de veille et la suppression des surtensions.
Position inversée avec la plaque de base en aluminium.
Le système de surveillance à distance RMS ™ (Remote Monitoring System) optionnel fournit une surveillance complète des paramètres à partir d’un ordinateur Mac® ou Windows® avec le logiciel de contrôle Compass® via l’interface RMServer. Les connecteurs XLR à 5 broches permettent l’utilisation de câbles composites pour le transport simultané des signaux audio symétriques et de contrôle RMS.
Le caisson USW-210P est réalisé en contreplaqué de bouleau de qualité supérieure et revêtu d’un fini texturé noir durable. Une grille en acier embouti protège les transducteurs. Les options proposées comprennent la protection contre les intempéries Meyer Sound et des finitions de couleurs personnalisées pour des exigences spécifiques.
Livré en standard avec des inserts de fixation M8 en faces inférieure et supérieure, l’USW-210P peut être monté de manière autonome dans une orientation verticale (connecteurs en haut ou en bas) à l’aide d’une plaque de base en aluminium. Un support en U pour montage mural ou au plafond est également disponible en option.
L’USW-210P s’associe facilement aux systèmes large bande Meyer Sound, y compris les haut-parleurs CAL ™ et UltraSeries ™. Il sera apprécié pour la sonorisation théâtrale, les lieux de culte, les hôtels et les salles de conférence, le home cinéma haut de gamme ainsi que les systèmes audiovisuels professionnels.
C’est une nouveauté à Bastille. Les deux passerelles en salle, chargées de découpes 2 kW, pour assurer la face au lointain, ont fait un peu de place à 3 asservis à leds pour faciliter les alternances. A 42 m de la scène, il fallait de la puissance.
Rui De Matos, chef du service lumière de Bastille et Nicolas Da Canal, responsable de la maintenance ont choisi le Sola Frame 3000 High End après comparatif. On devine, compte tenu des exigences des éclairagistes d’Opéra, que le flux de ce projecteur n’est pas sa seule qualité.
Rui De Matos à gauche et Nicolas Dacanal encadrent les deux Profile led de Bastille : Robe DL7S, d’un investissement précédent et le nouveau venu High End Sola Frame 3000.
L’appel d’offre disait ceci : “Fourniture de projecteurs automatiques destinés à être installés dans les passerelles techniques de la salle de l’opéra Bastille, l’objectif étant d’avoir des sources asservies de longue portée, afin de faciliter les alternances des spectacles.”
Nous avons demandé à Rui De Matos, et Nicolas Da Canal de nous raconter l’histoire de cet investissement.
SLU : Quelle était votre priorité ? La puissance ?
Rui De Matos : Le choix de ce projecteur nous l’avons fait ensemble avec Nico et à l’époque de l’appel d’offre, nous n’étions pas forcément partis sur un projecteur à leds car nous avions besoin d’un gros flux de lumière pour atteindre la scène depuis les passerelles en salle soit une distance de 40 m. Au début du projet, on pensait lampe à décharge. C’est suite à Prolight+Sound et dès qu’on a eu la possibilité d’avoir un modèle de démo pour le tester et le comparer à d’autres asservis, aussi bien à leds qu’à décharge, que nous avons été agréablement surpris.
La distance de projection sur scène atteint 42 m. Impressionnant !
Nicolas Da Canal : En plus nous avons la volonté de remplacer nos sources à décharge, donc l’opportunité que nous n’avions pas imaginée de pouvoir utiliser un projecteur à leds nous a intéressés.
SLU : Pourquoi cette volonté de supprimer les lampes ?
Nicolas Da Canal : Parce que les fabricants ne savent plus fabriquer des lampes à décharge dans des tolérances de température de couleur acceptables. Compte tenu des volumes à produire, la fabrication est devenue très approximative.
Rui De Matos : Et même si l’écologie n’est pas forcément notre priorité première, il faut garder à l’esprit qu’une lampe à décharge reste allumée la plupart du temps pendant toute la durée du spectacle, même si on n’utilise le projecteur que sur 2 ou 3 effets par acte, ce qui n’est pas le cas des leds. Il y a aussi un impact non négligeable sur le budget maintenance.
La Passerelle 2 en salle, équipée principalement de découpes longue portée 2 kW Robert Juliat 614 S…
SLU : Rui, les automatiques en passerelle répondent à ta demande ?
Rui De Matos : Oui, c’était devenu indispensable. Quand on a 3 opéras en alternance, et que certains éclairagistes demandent plus de la moitié des projecteurs sur une passerelle pour leur production et malgré le nombre important de projecteurs fixes on ne peut pas les satisfaire.
Ils sont obligés de se partager les sources car il n’est pas question de modifier les positions entre deux représentations. En installant 3 automatiques par passerelle on résout le problème de l’alternance avec plus de possibilité de réglages.
… accueillent maintenant des projecteurs de dernière génération : High End Sola Frame 3000.
SLU : Combien en avez-vous installés
Rui De Matos : Nous avons investi dans 7 Sola Frame 3000, trois sur la passerelle 1 et trois sur la passerelle 2 en salle et un en secours.
SLU : Nicolas, tu as fait des mesures d éclairement sur scène ?
Nicolas Da Canal : Oui, à 42 m, en faisceau serré à 7°, on a 820 lux au centre et 767 lux au bord, donc il est vraiment plat et homogène, sans point chaud.
Le Sola Frame 3000, moteur de leds blanches 1000 W, CMY + CTO progressif, roue de couleurs, deux roues de gobos, module 4 couteaux à fermeture totale, zoom 7° – 55°, iris, frost progressif, prisme et roue d’animation annonce un flux de 37 000 lumens.
SLU : En plus du flux, qu’elles étaient vos attentes ?
Rui De Matos : Nous avons une grande exigence de silence de fonctionnement. C’est primordial. Il faut absolument réduire le bruit car plus on utilise d’appareils automatiques, plus il y a de résonances et ça fait un bruit assourdissant. Le Sola 3000 est très peu bruyant.
Nicolas Da Canal : il y a un paramètre qui est super important au théâtre surtout en longue portée c’est le frost, et de pouvoir l’engager à n’importe quelle ouverture du zoom. Le Sola Frame 3000 a effectivement cette particularité. J’aurais juste aimé qu’il serre un peu plus, 2 degrés de mieux.
Rui De Matos : Le Sola 3000 a vraiment un bon frost. On se sert beaucoup des dépolis dans les ambiances et le frost est tout à fait satisfaisant. Je ne cherche pas à obtenir le flou en dé focalisant, je préfère faire un réglage bien net et d’engager un frost pour que l’ ambiance soit plus propre. Il y a deux roues de gobos, ce qui est toujours intéressant, même s’il n’y a que 2 ou 3 gobos qui nous conviennent sur chaque, dont les feuillages qu’on utilise le plus souvent.
SLU : Justement les couleurs, parlons-en. La trichromie vous convient-elle ?
Rui et Nicolas dans la nouvelle salle aménagée pour les tests.
Nicolas Da Canal : À l’origine on n’était pas spécialement branché trichromie soustractive, mais à ce niveau de flux, cela constitue l’essentiel des propositions du marché. Pour moi ce n’est pas la meilleure solution mais on s’adapte.
A cette distance de travail et à la face, on cherche des corrections légères et on utilise très peu la trichromie qui ne nous permet pas de retrouver les teintes de gélatine.
On avait d’ailleurs le même problème avec les lampes à décharge à ceci près que l’IRC était plus élevé. Ici il est de 70 mais un filtre remonte le TM 30 à 85. Il faut reconnaître cependant que le mélange cyan magenta permet d’obtenir des teintes assez intéressantes et utilisables.
Rui De Matos : Les couleurs que l’on utilise le plus souvent sont principalement, des correcteurs qui se rapprochent d’un Lee 201, 200, des bleus profonds et des beaux ambres pour les couleurs chaudes. C’est aussi très important d’avoir un rouge profond et un CTO et un CTB progressifs. On n’a pas besoin de perfection mais de projecteurs bien calibrés, des appareils qui réagissent tous de façon identique pour obtenir vraiment la même teinte partout avec une parfaite homogénéité.
Portrait de Rui De Matos
Rui De Matos, le chef du service lumière de Bastille.
C’est la première fois que nous rencontrons Rui De Matos, nommé à ce poste il y a un an, depuis le départ à la retraite de Didier Paillet. Pour ceux, comme nous, qui ne le connaissent pas, Rui est un authentique éclairagiste d’Opéra.
Arrivé aux premières heures de Bastille en 89, il a fait partie de la petite équipe lumière, pas plus de 6 personnes, qui a essuyé les plâtres et effectué l’installation de la première saison.
Rui De Matos : “C’était une très belle aventure car on n’ouvre pas un théâtre de cette dimension tous les jours.” J’ai commencé comme pupitreur à l’ouverture de l’Opéra Bastille, puis je suis devenu responsable de production lumière. C’est un rôle différent de celui de chef de service, mais c’est aussi un rôle de manageur d’équipe.
Mon objectif était d’être éclairagiste tout simplement et c’est ce que j’ai fait pendant 22 ans… Maintenant je continue à faire de l’éclairage mais de manière différente ou je conseille les éclairagistes sur les nouvelles productions. J’ai aussi fait des éclairages à l’extérieur ou j’ai remonté des productions de Bastille, Elixir d’Amour au Marinsky, La Bayadère à Boston, Les Contes d’Hoffmann à la Scala, Don Carlos au Palau des Arts à Valencia …
SLU : Quelles modifications vas-tu apporter au service lumière ?
Rui De Matos : Je voudrais en priorité changer les pupitres lumière pour l’année prochaine. Continuer à faire évoluer le parc de matériel vers les sources à led et remplacer nos lyres d’asservis. Trouver une source Led qui puisse remplacer nos vieux yokes 4kW HMI, qu’on utilise depuis près de 20 ans, et dont nous avons de plus en plus de difficultés à trouver les pièces détachées.
C’est rare que les perles ne finissent pas sur un beau collier. C’est le cas avec l’acquisition par DiGiCo de Klang:technologies qui rejoint de fait le giron d’Audiotonix et ses autres marques aussi prestigieuses que British ! Le deal a été annoncé le 17 décembre 2018.
Audiotonix, groupe créé en 2014, comporte désormais Allen & Heath, Calrec, DiGiGrid, Solid State Logic, DiGiCo et Klang:technologies dont on connaît l’avance technologique et l’originalité de ses produits à destination de l’écoute in-ears.
James Gordon
James Gordon, le Président d’Audiotonix commente ainsi : « Au cours des dernières années, nous avons pris beaucoup de plaisir en collaborant activement avec Klang et leur technique d’immersion sonore.
Quand l’opportunité de rejoindre Audiotonix s’est fait jour, nous avons saisi la balle au bond sachant à quel point notre politique de fusions acquisitions est en mesure d’apporter à chaque nouvel entrant, des moyens et une énergie nouvelle.
C’est pleinement le cas avec Klang qui va devenir une des clés du futur de DiGiCo en combinant leurs forces en vue de fournir aux artistes comme aux techniciens retours une nouvelle manière d’aborder les retours. Le son va prendre un virage beaucoup plus naturel avec l’arrivée d’I-IEM (Immersive In-Ears Monitoring) »
Klang:fabrik, le produit phare de Klang:technologiesAustin Freshwater
Austin Freshwater, le directeur général de DiGiCo ajoute : « Nous travaillons depuis quelques mois à l’intégration des technologies de Klang et cela a rendu évidente la complémentarité et la similarité des points de vue des deux équipes, avec beaucoup d’axes de développement communs.
Intégrer le contrôle des matrices Klang au sein de nos surfaces va rapidement faire de l’I-IEM et du mixage personnel 3D une étape naturelle du travail des techniciens retours, et ceci n’est que le début de ce que nous allons réaliser ensemble.
Nous avons hâte de rencontrer les utilisateurs actuels de Klang et en convaincre de futurs pour leur démontrer à quel point ce système peut faire la différence. »
Roman Scharrer
Roman Scharrer, le Président Directeur Général de Klang conclut ainsi : « Le rapprochement avec DiGiCo est une fantastique opportunité pour nous. Cette société dispose d’une antériorité, d’une notoriété et d’une connaissance telle du marché que cela va nous permettre de toucher facilement ceux que notre travail et notre technologie pourront aider.
La famille Audiotonix va faciliter la vie de notre équipe R&D qui développera plus rapidement ses idées. Il ne fait aucun doute que 2019 va être une année très chargée pour nous et on va faire de notre mieux afin d’offrir toujours plus de solutions innovantes à nos clients. »
Pour plus d’informations sur le système d’écoute in-ears 3D Klang:fabrik, lisez l’article SLU ici et pour une démo personnalisée ou toute autre demande, contactez DV2, le distributeur de Klang:technologies ET de DiGiCo. Comme le monde est petit ;0)
d&b audiotechnik, a le plaisir d’annoncer l’arrivée imminente d’un nouveau venu dans sa famille de systèmes Line Array, la série SL. Le membre le plus récent du clan, le KSL fera son début mondial au salon NAMM en Californie, à partir du 24 janvier 2019. Le système KSL est le cadet polyvalent et sans compromis, de son grand frère avant-gardiste, le GSL.
Le KSL apporte tous les avantages caractéristiques de sa lignée Special Loudspeaker (SL), à savoir le contrôle de directivité et une réponse étendue dans les basses fréquences ainsi que des options d’accrochage perfectionnées dans un format accessible et performant. Le KSL est conçu pour les besoins de sonorisation de tout genre, en contexte mobile ou en installation, des arénas, stades et festivals à grande échelle aux applications de moyenne envergure telles que les clubs, les théâtres, les lieux de culte et les salles de spectacle.
Comme tous bons frères et sœurs, le KSL et le GSL travaillent de manière indépendante ou en tant que compagnons de jeu parfaits ; une complémentarité idéale en termes de tonalité, de réserve dynamique, de couverture, de planification et d’infrastructure de déploiement.
Des KSL8 de pré série surpris lors de l’une de leurs sorties estivales discrètes.
La série SL de d&b représente une évolution importante dans la conception et les performances des systèmes Line Array.
La possibilité de contrôler l’ensemble du spectre de fréquences minimise le masquage des basses et moyennes fréquences dans le champ réverbérant, ce qui permet aux ingénieurs système de réduire le niveau de pression acoustique global du lieu, d’améliorer considérablement l’intelligibilité du système et de nettoyer de manière spectaculaire l’environnement des retours de scène. Lorsque la série SL est utilisée en association avec le logiciel d&b NoizCalc, les ingénieurs, organisateurs d’événements et promoteurs peuvent bénéficier de puissantes solutions de modélisation des émissions sonores pour la configuration de systèmes lors d’événements extérieurs, quelle que soit leur taille.
Werner ‘Vier’ Bayer de d&b Product Management : «La série SL marque l’étape la plus récente dans l’obsession permanente de d&b pour le contrôle de la directivité, les performances acoustiques et une méthodologie de travail optimale. L’industrie et l’environnement dans lesquels nous évoluons sont en constante évolution, ce qui signifie que nos systèmes ne sont utiles que s’ils apportent une valeur ajoutée à nos clients et à leurs propres clients.
Le système KSL avec son rack touring de 6 D80 et les SL-SUB
Des performances acoustiques haut de gamme pour une expérience d’écoute de la plus haute qualité ne représentent qu’une dimension. Une solution intégrant la méthodologie de travail et un système complet en sont une autre, mais nous vivons à une époque où le contrôle de la dispersion du son et la réduction du bruit constituent une valeur essentielle pour les événements et les lieux que nous équipons. La série SL est donc une avancée dans plus d’une dimension et nous sommes ravis de lancer le système KSL sur le marché. ”
« Comme pour tous les nouveaux développements, il est essentiel de comprendre ce que les techniciens ont en tête lorsqu’ils travaillent, » ajoute Matthias Christner, responsable de la R&D Acoustique chez d&b. « Ces défis deviennent la vision, quelque chose que nous pouvons façonner avec nos propres instincts et connaissances. C’est pourquoi nous parlons d’évolution et non de révolution, c’est une mise à jour constante des idées ; chaque étape s’appuie sur la dernière. KSL est notre dernière avancée dans ce voyage et est chaleureusement accueilli dans la famille. »
Détails du produit
Une vue d’une ligne de 14 KSL.
Les enceintes KSL8 et KSL12, avec une dispersion horizontale de 80 ̊ et 120 ̊ respectivement, sont uniques parmi les modules de Line Array de taille similaire, elles permettent un contrôle cohérent de la dispersion jusqu’aux fréquences les plus basses.
La géométrie de deux haut-parleurs de 10″ orientés vers l’avant et de deux haut-parleurs de 8″ orientés vers le côté se combinent et appliquent des techniques cardioïdes, pour créer une directivité précise avec une réponse considérablement étendue dans les basses fréquences vers le public.
Cette extension de basse fréquence et cette réserve dynamique sont si efficaces qu’elles éliminent le besoin d’avoir des subwoofers accrochés derrière ou à côté des enceintes principales dans de nombreuses applications.
Les médiums sont fournis par un pavillon à haute sensibilité chargé d’un haut-parleur de 8″, tandis que deux haut- parleurs HF à bobine de 3″ conçus sur mesure et montés sur un dispositif de guide d’onde, fournissent la résolution et la sortie haute fréquence.
Les subwoofers SL-SUB / SL-GSUB complètent les graves avec deux haut-parleurs de 21″ orientés vers l’avant et un seul haut-parleur de 21″ orienté vers l’arrière qui assure la dispersion cardioïde. Ils étendent la réponse jusqu’à 30 Hz avec un contrôle exceptionnel de la dispersion, une réserve dynamique impressionnante et une efficacité inégalée. Le SL-SUB peut être accroché, tandis que le SL-GSUB est conçu pour les applications stackées au sol.
10 SL-SUB lors d’un festival en plein air. Il s’agit ici de SL-GSUB
Chaque enceinte de la série SL est amplifiée en mode actif 2 voies par l’amplificateur d&b D80. Complétant l’ensemble, la Série SL apporte une combinaison de procédures d’accrochage brevetée, en traction et en compression au système d’accrochage à trois points d&b. Conçu pour s’adapter à des conteneurs d’expédition et des camions de taille standard, KSL est livré en chariots ‘touring’ avec housses de protection ainsi qu’avec un kit d’accrochage complet.
Klang:technologies, le créateur allemand du premier système de mixage et d’encodage binaural de retours in-ear au monde, confie sa distribution française à DV2. L’annonce a été faite au cours des JTSE 2018 où le système a été présenté aux visiteurs. Nous l’avons écouté.
Du beau monde autour de Phil Kamp. De gauche à droite Denis Guichard, Seb Desaever, Phil Kamp, Laurent Laignel et Julien Poirot
On ne présente plus DV2, la pépite de Didier Dal Fitto et Guy Vignet créée en 1997. Basée à Metz mais ayant acheté de vastes locaux à Roissy, elle distribue des marques aussi réputées qu’Adamson, DiGiCo, Digigrid, ou Wavecapture, offrant un service client irréprochable grâce à ses équipes techniques de premier plan que vient de rejoindre Stéphane Pelletier.
DV2 a séduit le directeur des ventes de Klang, Phil Kamp : « Au cours des dernières années, quelques très bons clients m’ont soufflé le nom de DV2 comme étant le partenaire idéal pour Klang ce qui en dit long sur leur réputation. Une fois établi le contact, nous avons apprécié leur qualité humaine, leur professionnalisme et leur adhésion à notre philosophie. DV2 est exactement le relais dont nous avons besoin pour aborder le marché français. »
Guy Vignet et Didier Dal Fitto
Guy Vignet, directeur général de DV2 est enchanté d’ajouter Klang:technologies aux marques qu’il distribue : « Notre ambition a toujours été celle d’offrir les meilleurs outils aux professionnels du son, d’où le choix d’Adamson ou de DiGiCo, deux marques références de notre industrie, brillant aussi par leur vision très précise du futur de l’audio. La technologie 3D de Klang s’inscrit parfaitement dans cette philosophie. »
« Le système Klang:fabrik apporte une avancée considérable à l’univers des retours in-ears et nous sommes fiers d’avoir été choisis afin de représenter cette marque. Nous allons les accompagner dans leur développement et proposer leur solution à l’ensemble de nos clients français. »
Didier Dal Fitto, le directeur technique et cofondateur de DV2 partage l’admiration que Guy porte à cette marque : « Ce qui est remarquable avec la technologie mise en œuvre dans le processeur Klang:fabrik c’est qu’il s’agit en grande partie du bon vieux HRTF mis au point il y a longtemps, mais dont les applications n’ont bénéficié qu’aux militaires à cause de la grosse puissance de calcul nécessaire.
Grâce à Klang, cette technologie est désormais accessible pour l’écoute in-ears et lui apporte une discrimination supérieure ce qui peut conduire à des écoutes moins fortes à confort égal, réduisant d’autant la fatigue auditive. Pour résumer, un progrès pour les artistes et l’outil ultime pour les mixeurs. »
DV2 a débuté la distribution de Klang:technologies durant les JTSE 2018 et va présenter dans le détail cette machine à ses clients et à toutes celles et ceux qui pourraient être intéressés, au cours de séminaires tout au long de l’année 2019.
Ecoute
Nous avons eu la chance d’écouter le système et de discuter avec Phil Kamp qui, outre être un bon vendeur, est aussi sondier de métier et de cœur. L’écoute s’est faite à partir d’un enregistrement multipiste d’assez bonne qualité et avec suffisamment de pistes pour pouvoir placer des objets, voire en régler aussi les niveaux.
Les ressources n’étant pas infinies, le processeur travaille sur une fréquence de 44/48 ou bien 88,2/96 et sait générer un nombre variable de mix de sortie, ce nombre faisant varier celui de voies disponibles par mix. A ce sujet, Klang:fabrik accepte le Dante, le MADI avec une carte optionnelle et l’ADAT, et sort sur ces mêmes ports, plus 8 sorties analogiques stéréo.
Un coup d’oeil à ce graphique tiré du manuel très succinct, permet de comprendre comment sont allouées les ressources et donne des idées quant à la manière d’utiliser ce système. Avec des stems ou bien tout pour le ou la patronne !
Le mode de travail est très intuitif. Il suffit de placer sur le soft de commande chaque objet soit en mono au centre de la tête stylisée, soit en stéréo en s’en écartant le long d’une ligne horizontale, soit enfin partir en 3D en plaçant son objet librement à 360°. Sur l’image ci-dessous, l’ensemble des sources est spatialisé.
On chausse les ears
La première écoute est déroutante et je ne saurais trop conseiller de partir en 3D mais avec votre mix au centre, donc en mono, ouvrant petit à petit les over-head, les grattes, les claviers, les ambiances, vos effets, les choeurs, les toms, les percs, tout en gardant au centre le pied, la caisse claire, la basse et la voix lead.
Une fois que vous êtes confort et commencez à « comprendre le son » Klang et la façon avec laquelle les sources ne « s’agacent » plus l’une l’autre et sonnent donc un peu différemment, sortez la snare, un poil la basse et « jouez » avec la voix lead par exemple en l’avançant. L’effet est intéressant. Basculez ensuite en stéréo et en mono avant de rouvrir la 3D, des touches sont prévues à cet effet. C’est vrai, ça respire et ça ne perd pas de précision ou d’attaque.
Phil Kamp aux JTSE devant le podium hébergeant le nécessaire pour la démo.
Pas non plus de vilains artefacts à signaler, juste le sentiment que vous n’écoutez pas votre son habituel, ce qui peut être dérangeant de prime abord pour vos artistes comme pour vous… mais aussi super drôle et créatif car offrant un espace et une discrimination plus importante à chaque instrument.
En y allant -mollo- comme avec tout procédé de cette nature, l’apport est intéressant et peut séduire les artistes. Il faut en revanche travailler son mix avec la matrice dans les oreilles pour gérer chaque source et l’égaliser en vertu de ce que Klang:fabrik restitue.
Une vue de la page de commande grâce à une app existant en iOS, Android, Mac OS et Windows, ici bien sûr l’iOS.
Si électriquement rien ne change entre Stéréo et 3D, électro-acoustiquement c’est une toute autre histoire. Enfin il faudra changer ses habitudes au niveau de l’emplacement du monitoring de chaque départ.
Gaffe aussi à la latence qui est d’environ 3 msec et qui est évidemment la même pour toutes les voies, même si vous en laissez une en mono centrale. Enfin en cas de 96 kHz et de pas mal de mix à produire, il faudra choisir qui aura de l’air sur le plateau, cascader deux unités (possible depuis la version 3.1) ou enfin passer par des stems.
Conclusion
Entre un rack entier de générateurs de brillance commençant par V et terminant par R et un Klang:fabrik, à un prix assez avoisinant, je préfère m’amuser et redonner de la clarté avec ce dernier, surtout que les nouveautés ne sont pas légion à cour. Un autre des avantages réside dans la possibilité offerte à certains musiciens de gérer leur mix et leur spatialisation, une sorte d’Aviom en beaucoup plus puissant et plus fun.
Attention malgré tout, on n’a pas pu écouter au travers d’une liaison HF mais uniquement connecté sur la matrice avec un EM2Pro. Prenez rendez-vous avec DV2 pour une vraie démo avec vos sources, voire un prêt et si vous allez sur le site web de Klang, ne vous formalisez pas du film posté par le fabricant sur YouTube. Le son et le rendu issus de cette matrice binaurale sont beaucoup mieux et plus naturels au niveau de la phase que ce qu’on y entend.
Et le petit au bout
On annonce du côté de Klang le :vektor et là, ça peut être drôle puisqu’il s’agit d’un tracker qui est prévu pour suivre vos mouvements de tête afin de vous faire toujours entendre ce que vos yeux voient.
Une première vue de ce que sera l’émetteur de positionnement avec ses deux prises venant se plugger sur les écouteurs.
:vektor se présente soit comme un boîtier s’interposant entre le pack récepteur et vos ears, soit comme un petit module accroché à vos ears. On vous racontera ça en détail quand on le verra avec nos yeux et nos oreilles, sans doute à Francfort.
Ce qui est certain c’est que d’ici quelques années, certains artistes auront dans le dos : un émetteur micro, un récepteur ears, un émetteur de positionnement pour la façade en immersif, un autre émetteur pour les retours en 3D et un dernier pour les poursuites automatiques ;0)
ETC organise depuis deux ans des sessions découverte du système EOS de ses pupitres lumière, partout en France dans des lieux scéniques, opéras ou théâtres. Sur 4 jours, les invités ont le temps d’apprécier le logiciel, les différentes surfaces de contrôle et même d’apprendre à gérer la couleur des projecteurs à leds.
La compréhension des réseaux ArtNet, SACN fait aussi partie du programme. Et comme toujours en cas d’invitation, ces sessions sont gratuites.
C’est Philippe Roy, bien connu sous le pseudonyme Pilou, coordinateur de projets chez ETC, qui organise la tournée découverte et dispense la formation.
Philippe Roy
Philippe Roy : “La session de formation au système EOS, n’est ni une formation au sens propre qui aboutit à l’utilisation immédiate du pupitre, ni une démonstration. Elle est réservée exclusivement à des gens qui pupitrent tous les jours, le but etant de leur faire découvrir à quel point le système est simple à l’usage et performant pour leur donner envie de l’utiliser.
Sur 4 jours, ils pourront essayer les consoles EOS Ti, Gio, Gio@5 et IonXe20 et ainsi découvrir le comportement du même logiciel sur différentes machines. On même plus loin en abordant des difficultés comme les réseaux ou encore la gestion de la couleur sous différents modes.
SLU : Comment organises-tu la tournée ?
Philippe Roy : Dans les différentes grandes villes de France, je n’ai aucune difficulté à identifier un noyau de pupitreurs liés de près ou de loin à un théâtre ou un opéra et qui ont envie de découvrir le système EOS. C’est ce qui permet de déclencher des rendez-vous.
Je précise que cette formation est gratuite, suivant la volonté de Fred Foster, dirigeant/fondateur d’ETC, d’aider les gens à apprendre et à être plus performants et que les discussions loin d’être d’ordre commercial, évoluent dans un cadre technique et artistique.”
En presque 2 ans, depuis février 2017, Pilou a déjà organisé plusieurs sessions en île de France, à Marseille, à Lyon, à Aix-en-Provence, en Avignon, à Toulouse, à Nantes et récemment Strasbourg.
Le prochain rendez-vous est fixé à Nantes en janvier. Cette initiative est un vrai succès. Vous souhaitez accueillir une formation dans votre théâtre, contactez Virginie Vaz chez ETC France par mail [email protected] ou par téléphone 01 42 43 86 03
Contenu de la formation sur 4 jours :
1/2 Journée matériel / Univers Eos / RDM / Réseau / Nodes / Nomad / multi utilisateurs, logiciel Concert.
Projecteurs LEDs, contrôle de la couleur, le cœur du programme des Projecteurs Leds (Modes, étalonnage, HSI, RGB).
Gestion logiciel Eos, librairies, concept et philosophie EOS.
3.5 jours : Pratique sur Systeme Eos – Séquence théâtre, asservis, Full Tracking, macros, magic sheets, Color Path…
Matériel pédagogique :
– Pupitre Eos Ti
– Pupitre Gio
– Pupitre Gio@5
– Pupitre IonXe20
– Eos programming Wing
– Wing Fader motorisé
– Boîtier USB Gadget II
– Projecteurs ColorSource et S4 Leds
– Node Gateway 4 ports
– Visualisation sur logiciel Capture + projecteurs Led pour le travail de la couleur.
Lors de deux journées au stade Jean Bouin de Paris, le fabricant flamand a présenté son savoir-faire en visualisation pour tous les usages. Nous nous sommes particulièrement intéressés à tout ce qui concerne la vidéo-projection. En démonstration, nous avons pu apprécier la série F de projecteurs mono-DLP à source laser phosphore.
Le FL40, une nouvelle plate-forme de vidéo-projection robuste avec des sources à LED conçue essentiellement pour la simulation d’actions nocturnes.
Relativement compacte, cette série se caractérise par une forte luminosité (7000 à 13 000 lumens), une résolution WUXGA ou 4K (par déplacement du DMD) et une conception relativement compacte et silencieuse, dégageant peu de calories eu égard au flux obtenu.
Le nouveau « petit » F70-4K6 était présenté ainsi que le modèle G60-W8, plus imposant.
L’une des grandes nouveautés présentées était le projecteur FL40.
Sa principale particularité est d’utiliser des LED et non des diodes laser comme source lumineuse. Avec un flux de 2500 lumens, il a été essentiellement conçu pour la simulation de nuit, par conséquent son contraste a été particulièrement optimisé, ainsi que sa robustesse, de manière à résister aux efforts et accélérations rencontrées dans ce genre d’application. Proposé en résolution native WUXGA et WQXGA, il est censé supporter 50 000 heures de fonctionnement sans maintenance.
Le FL40 était mis en œuvre dans une application réelle bien que ludique.
Du côté des gros calibres, plusieurs exemplaires du modèle UDX-4K32 étaient à la fête dans diverses configurations. Il s’agit d’un projecteur DLP à trois matrices 4K équipé de deux sources laser phosphore.
Avec ses deux sources et sa résolution native de 4K, l’UDX-4K32 était le cheval de bataille de ces journées.
Fournissant un flux de 30 000 lumens, il est destiné aux « grands espaces », et son refroidissement liquide lui permet de fonctionner dans toutes les positions, ce qui a très bien été illustré dans ce show.
Ces journées portes ouvertes étaient avant tout la fête des courtes focales !
En effet, afin de laisser de l’espace pour circuler entre les postes, ces journées ont été un peu « la fête des courtes focales ». Ainsi, l’UDX-4K32 est présenté en position verticale, muni d’une optique coudée en forme de périscope de sous-marin, réalisant une projection à courte distance éblouissante en plein jour.
Placé verticalement avec un objectif de style périscope à courte focale, l’UDX-4K32 fournit une projection éblouissante en plein jour, avec un faible recul.Le F90-4K13.
La rétro-projection était également bien mise en valeur, grâce à un F90-4K13, le plus « gros » modèle de la série F, monté lui aussi en position verticale avec une optique à courte focale et miroir de renvoi dans un châssis de rétro-projection très peu profond avec un écran acrylique rigide.
Mais en la matière, le clou était un système qui devrait faire fureur chez les prestataires ainsi que pour l’évènementiel d’entreprise. En effet, Barco propose un système de rétro-projection dont l’écran est réalisé dans une toile plastique translucide, souple mais très robuste, utilisée, paraît-il, pour réaliser des voiles de navires.
Cette toile très résistante peut se rouler, et donc se transporter facilement. Un traitement de surface lui permet d’offrir les propriétés optiques nécessaires à la rétro-projection. Elle peut être coupée aux dimensions adaptées à chaque application.
Le plus astucieux est un système de cadres transportables qui assure la tension de la toile. Il suffit d’introduire les bords de la toile dans les rainures prévues à cet effet et le système en assure automatiquement la tension. Nous avons constaté que la surface devient aussi raide que s’il s’agissait d’un support acrylique semi-rigide ! La démonstration offerte sur ce support était assez époustouflante, puisqu’elle présentait deux flux vidéo en 3D sur le même écran.
Si l’image paraît un peu brouillée, c’est qu’il y a en fait deux voitures en 3D relief (une bleue et une rouge) qui se projettent en même temps sur cet écran de rétro-projection à toile tendue.Grâce à ces lunettes de martien, on peut voir en relief la voiture bleue ou la voiture rouge (pour changer de voiture, il faut changer de lunettes). Démonstration aussi étonnante que convaincante.
Grâce à une cadence image de 120 Hz, le projecteur peut afficher successivement les deux images en 3D (soit une séquence de 4 images 2D), qu’on peut « décoder » à l’aide de lunettes actives spéciales qui confèrent au porteur un petit air d’extra-terrestre.
Ainsi, deux groupes de spectateurs munis de leurs lunettes respectives peuvent visualiser chacun le flux vidéo en relief qui lui est destiné.
Grâce à la puissance du projecteur utilisé (encore un UDX-4K32), chacune des scènes reste très lumineuse, malgré la lumière ambiante et le fait que le flux parvenant à chaque œil est divisé par 4 par rapport à une projection 2D banale. Etonnant !
A côté de cela, Barco présentait ses systèmes de traitement d’image et divers écrans à vision directe et murs d’image plus somptueux les uns que les autres, sans oublier les systèmes pour la chirurgie avec pléthore de détails et des couleurs bien « saignantes ».
Notre interlocuteur a déclaré que lors de ces journées, était présenté « tout ce qu’on pouvait montrer à Paris pour le moment » et nous a donné rendez-vous pour l’ISE, sous-entendant ainsi que d’autres révélations allaient venir…
Il y a fort longtemps, les dinosaures erraient et régnaient sur le monde. Aujourd’hui, ils reprennent vie grâce au spectacle “Walking with dinosaures”. Ce sont des générateurs de brume et de brouillard MDG qui ont été fournis et plus précisément 3 ATMe et 3 ICE Fog Compack HP pour créer du brouillard.
Sonalyst, un prestataire basé en Galles du sud, en charge de la partie anglaise et européenne de la tournée, était justement à l’étude de ses futurs investissements en matière de machines à fumée quand le concepteur lumière de “Walking with Dinosaures”, John Rayment, lui a fait part de ses besoins pour le spectacle : une énorme quantité brouillard et de fumée lourde.
John Rayment a été impliqué sur des productions mettant en scène des dinosaures depuis le début (de sa carrière… pas de la civilisation), il a toujours été un grand partisan d’MDG et c’est donc naturellement que son prestataire s’est tourné vers la marque.
“Nous voulions véritablement passer à du matériel MDG car nous étions conscients de la capacité de ces générateurs de brume et de brouillard, de leur haute qualité et de leur fiabilité” explique George Pakenham, chargé de projet chez Sonalyst. “Quand John nous a confirmé qu’il était un grand fan de la marque, nous avons décidé de suivre cette voie. C’est notre premier investissement en MDG et les machines ont vraiment été excellentes, du top niveau !”
Il ajoute : “Une grande quantité de brume et de fumée lourde était nécessaire pour créer la bonne atmosphère. Nous avons donc acheté trois des générateurs de brume ATMe ainsi que trois ICE FOG Compack HP. Chacun de ces appareils est installé dans la meilleure position possible compte tenu de la circulation de l’air dans la salle, ce qui bien sûr change d’une salle de spectacle à l’autre.
Cependant, deux paires d’ATM et d’ICE FOG Compack sont généralement installées à l’arrière de la scène à gauche et à droite et une est en secours. “Les secours servent de filets de sécurité en cas d’accident pendant le transport et l’installation car ces machines sont fiables. La nature des personnages et de ses décors fait que la brume et le brouillard tiennent une place très importante dans le show. Nous devions être parés à toute éventualité.”
Tous les générateurs sont contrôlés en DMX depuis la console et programmés pour ce spectacle. Les appareils ATMe fournissent une brume fine en continu qui met en valeur l’éclairage de John Rayment et crée une superbe ambiance paléolithique autour des 18 dinosaures animatronic. Ces animaux mécanisés allant du Raptor au Tyrannosaurus Rex requièrent parfois jusqu’à trois personnes pour les manipuler.
L’ICE FOG Compack produit un brouillard avec une texture très crémeuse parfaitement adaptée à la partie théâtrale qui se joue à la moitié du show et remplit le centre de la scène à un niveau proche du sol à la perfection : “Ce n’est pas une mince affaire considérant que la taille de la scène mesure 36 mètres par 24 mètres ” nous confie George Pakenham.
Sonalyst est prestataire pour des tournées d’artistes comme Bill Bailey, Russell Brand, John Bishop, We will Rock You, The Commitments, Dynamo et les Monty Python Live on Stage, ainsi que pour les spectaculaire show télévisés Striclty Come Dancing, Britain’s Got Talent et Dancing on Ice.
La tournée de cette production géante de 20 millions de dollars a déjà fait un stop dans plus de 250 villes autour du monde, nécessitant 24 camions pour se déplacer d’un lieu à l’autre. Vous pourrez toujours essayer d’apercevoir ces dinosaures à travers la brume quand ils sillonneront l’Europe jusqu’en mai 2019. Ils seront notamment à Paris, AccorHotels Arena du 4 au 6 janvier 2019
Il y a des années la marque Bahlsen s’est fait connaître grâce à ses publicités que l’on appellerait aujourd’hui virales. Elles tournaient toutes autour d’une simple idée ressassée en boucle, la présence d’un moustachu au coude épileptique.
Monsieur Plus en faisait plus, toujours plus, pour améliorer le goût de ses biscuits. De nos jours, pour succéder aux Sharpy et Mythos, ClayPaky s’est mué en Monsieur Plus. Voici sa recette.
Sharpy Plus
Le plus des JTSE, la sortie officielle européenne du Sharpy Plus
Huit ans après avoir bouleversé le marché de l’asservi, Le Sharpy se réinvente en profondeur. Doté d’une toute nouvelle source Osram, le Sharpy Plus ajoute la richesse d’un spot à la fulgurance d’un beam.
Si vous trouvez que le Sharpy Plus tient plus du Mythos que du Sharpy, vous avez raison. Le Sharpy relègue l’un des ancêtres des projecteurs beam très loin derrière, au profit d’un hybride fourré de fonctions.
Sa lampe tout d’abord, une inédite Sirius X8 de 330 W, particulièrement étudiée pour fournir le maximum de lumière et… de stabilité ! Plus question de laisser les mésaventures du Mythos refaire surface.
Avec une prévision de 300 000 lux à 10 mètres de distance, le Sharpy Plus se rapprocherait presque de son plus grand concurrent européen, en tout cas sur une ouverture à 3° et en mode Beam.
Oui, un mode Beam car le Sharpy Plus est avant tout un spot à l’impact vigoureux, mais beaucoup plus uniforme. Les projections de gobos, parmi les 8 rotatifs en verre, ne souffrent d’aucun défaut visible, celles en couleurs sont à peine marquées.
En exclusivité depuis le stand Claypaky, SoundLightUp vous fait découvrir son faisceau explosif, son zoom 3°-36°, sa collection d’effets, sa trichromie CMY, ses trois roues de couleurs, ses gobos, frost, prismes, animation et plus, plus encore.
Emilio Cornelli, Directeur des ventes Claypaky, nous fait découvrir les plus du Sharpy Plus.
Une fonction spécifique libère à la demande un surplus de lumière, fortement concentré, qui s’exprime dans l’émission de rayons parallèles, aidés par 12 gobos fixes et 6 réducteurs disponibles sur la même roue. Ce canal de Boost, au réglage annexe de HotSpot, permet de changer de fonction spot et beam en libérant une lentille nid d’abeille au cœur du train optique. L’ouverture plus que confortable du zoom multiplie par 12 l’angle minimal de 3° pour arriver à son maximum, 36°.
La gestion des couleurs, tout comme une partie des gobos, reprend les principes du Mythos. Cette fameuse trilogie de disques, dont la première partie est dédiée aux cyan, magenta, yellow et l’autre moitié à 15 couleurs fixes et 2 filtres CTO. Plus électriques que sur la gamme Axcor, certaines teintes, très vives, se rapprochent du nuancier des Claypaky HPE, projecteurs emblématiques pré-Sharpy.
Les effets amèneront le Sharpy Plus aux plus hautes fonctions. Que ce soit le prisme circulaire 8 facettes, le linéaire à 4 reflets ou, en plus, la roue d’animation. Enfin, une lame de frost progressive permettra d’atténuer le bord du faisceau comme une wash.
Avec ses 21 kg la version définitive du Sharpy Plus est plutôt rapide, même si le Sharpy standard reste imbattable. Le menu et l’ergonomie restent fidèles au savoir-faire Claypaky.
Ah oui, ce n’est pas tout. Si vous voulez connaître le vrai plus du Sharpy Plus il faudra vous rapprocher de Dimatec. Car son prix, lui, est fixé par Monsieur Moins ! Déjà disponible les premières livraisons du Sharpy Plus s’effectueront début 2019.
Axcor Spot 400
Après la présentation exclusive des Axcor Profile 400 et 600, en septembre au Plasa de Londres, comment faire plus ? En présentant cette fois le Spot 400 pardi !
Axcor Spot 400
Ce modèle sans couteaux et plus économique est une demande de nombreux clients. Il reprend le module led blanc de 300 W de l’Axcor Profile 400, toujours en deux déclinaisons, normal et HC, pour privilégier la puissance ou la couleur. La version standard délivre 16 000 lumens à 6500K, pour un IRC de 70.
La version High Color Rendering envoie 12 000 lumens à 5600K, IRC de 90, pour une lumière beaucoup plus naturelle. Légèrement plus lumineux que le modèle Profile, son système optique bénéficie d’une lentille plus large (125 mm) et d’un champ d’action plus vaste, de 5° à 55,5°, améliorant l’éclairement direct.
L’Axcor Spot 400 reprend la trichromie CMY plus CTO linéaire et roue de 6 couleurs de la Profile. La place libérée par le mécanisme de couteaux permet d’ajouter, en plus du prisme tournant 4 facettes, de la roue d’animation, de l’iris et du frost, une deuxième roue de 7 gobos rotatifs HD.
Déjà disponible, L’Axcor Spot 400 complète la gamme Axcor en attendant, peut-être plus tard, une version beam ou Axcor Spot 600. Les commandes et livraisons ont déjà démarré auprès de la société Dimatec.
K25 et K15
Un dernier plus pour la fin, Claypaky prévoit le lancement des nouveaux B-Eye K25 et K15 en avril au Prolight+Sound. Reprenant le principe des K20 et K10, ces derniers seront équipés de leds deux fois plus puissantes et annoncent un flux amélioré de 80 % en faisceau serré et 100 % en faisceau large. Monsieur plus, vous disais-je, toujours plus !
En première mondiale aux JTSE étaient présentés un PAR56, bien puissant du haut de ses 230 W de led, une paire de découpes IP65 de la gamme Ovation dont l’IRC grimpe à 96 en blanc chaud, et deux Fresnels, rien que çà ! Dans sa Boîte Noire, Chauvet accueillait un joli spectacle de contorsionniste que nous avons filmé et Albert Chauvet en personne était présent sur le stand .
Le PAR led P-56WW.
Commençons par le PAR56 revisité, l’Ovation P-56WW (blanc chaud 3422K, soyons précis), également décliné en blanc variable avec le suffixe VW, en couleurs FC, et même en UV.
Ils sont tous dotés d’un moteur led de 230 W et livrables en plusieurs ouvertures : 24°, 39° ou même 81. Leur pilotage est bidirectionnel DMX-RDM, plus pratique à notre époque…
Les deux modèles de découpe IP65 de la série Ovation sont prêts à projeter la trogne de Papa Noël sur les façades (c’est de saison). La première, l’Ovation E-260 WW IP, en version blanc chaud 3149K, est dotée d’un module de 230 W avec un IRC de 96.
L’autre, l’Ovation E-910 FC IP, équipée d’un module de 91 leds de 3 W à cinq composantes chromatiques RGB + Ambre + Lime, offre un large choix de couleurs franches ou pastels, une température de couleur ajustable entre 2800K et 6500K mais paradoxalement un IRC qui ne dépasse pas 82.
Enfin, revenons en intérieur avec deux projecteurs Fresnel principalement axés sur la qualité du blanc variable.
Le Fresnel Ovation F-415VW…
Le plus petit Ovation F-415VW (120 W) offre une température de couleur réglable de 2800K à 8000K, grâce à 46 leds de 3 à 4 W selon la teinte considérée : RGB, bleu royal, orange, lime (jaune citron). Selon le blanc choisi, l’IRC évoluera entre 89 et 93. Ce F-415, doté d’un zoom 27° – 68°, existe également en Full Color.
… et l’Ovation F-915VW
Le grand frère Ovation F-915VW (260 W), uniquement en blanc variable, bénéficie d’un moteur de 89 leds de 3 W, RGB, orange/rouge, bleu royal et lime. Il offre la même large plage de températures de couleur entre 2800K et 8000K et un IRC de 88 à 92. Son zoom ouvre très large, de 30° à 85°.
Ces deux modèles se contrôlent en DMX-RDM avec différentes options de courbes de gradation bien confortables pour des utilisations théâtre plus précises.
Christophe Genix, ingé son et fan d’ovalie lyonnaise
L’accueil sur la grande scène qui cadence cette fête née en 1930, est extrêmement chaleureux. On montre notre pass et on échange quelques mots avec le planton : « Ah bon, c’est ta première à l’Huma ? Moi ça fait plus de 20 ans que je suis bénévole ! » Quelques minutes après on file un coup de main à deux huiles du métier : « Laisse-lès passer. Ce n’est pas du flan, ils sont vraiment les tauliers de la technique ! » Le plateau est cadencé comme il se doit dans l’ordre de passage des artistes, ce ne sont donc pas les régies qui manquent.
Quelques pas et on retrouve celle très sobre de Christophe Genix. Une CL5, quelques liaisons Sennheiser et goodies qu’on laissera le soin à Tophe de nous détailler un peu plus tard. Il ne manque bien entendu pas le ballon du Lou.
Une vue plongeante du nid à retours, prise depuis la régie de NTM qui est toute en hauteur. On aperçoit les consoles de Naâman, Femi Kuti et au premier plan, celle de Catherine Ringer.
Après cette première prise de contact avec la patate qui règne à cour grâce à l’énergie de Femi Kuti et son groupe qui ouvre le festival, nous repartons dans le village des artistes retrouver Christophe et, adorable surprise, Catherine Ringer qui a pris le temps de répondre à nos questions.
SLU : C’est la dernière date de la tournée. Une sacré patronne Catherine non ?
Christophe ‘Lou’ Genix : Une artiste incroyable qui donne beaucoup d’énergie. Et une tournée humaine. Pas plus tard qu’hier on s’est dit qu’on aurait continué encore deux mois ! L’accueil dans les divers festivals a toujours été très chaleureux côté organisateurs comme côté public avec des phrases qui ne trompent pas : « Ça nous a vraiment fait du bien d’avoir Catherine Ringer ce soir ! » C’est une belle signature et une grande artiste.
SLU : Tu es là depuis le début ?
La régie retours avec la CL5 et ses deux racks, un pour les périphériques et les tiroirs de rangement des ears et autres accessoires et le second pour les émetteurs, les combineurs et les stages.
Christophe Genix : Pas du tout. J’ai été appelé en avril par Yann Garnier qui allait partir avec Juliette Armanet.
J’ai regardé le dossier et comme il restait encore pas mal de dates, j’ai proposé à Catherine et au reste du groupe d’abandonner définitivement les wedges pour les ears tout en gardant la même régie avec la CL5 qui tenait dans la remorque. Catherine venait de d’accepter la proposition de Yann de tester les ears.
On a travaillé deux jours à la Coopé de Clermont-Ferrand (inaugurée le 7 mars 2000 par un concert des Rita NDR)
SLU : Tu tractes ta régie derrière le tourbus ?
Christophe Genix : Absolument. On a le backline, les consoles face et retours, un double stage commun et nos micros. On prend sur place les pieds micro, un peu de câbles et bien sûr la diff.
SLU : La transition vers les ears s’est bien passée ?
Deux périphériques portant la signature d’une sommité du son, Rupert Neve. Au-dessus et fabriqué par Amek, le 9098, un préampli disposant d’une section d’égalisation très complète, en dessous un vrai double 1073. Le son. Et c’est tout. En dessous deux PCM70 Lexicon. Comme dit la réclame, «y’a moins bien, mais c’est plus cher».
Christophe Genix : Très bien. J’ai proposé à Catherine de la placer plus dans le mix ce qu’elle a très vite accepté et apprécié. J’ai aussi fait le tour complet de sa discographie pour m’approcher de ce qu’elle voulait entendre en acceptant ses demandes spécifiques autour, par exemple, d’un niveau de charley qui facilite dans certains cas le placement de la voix.
Rappelons qu’on ne fait pas un mix CD, on est là pour accompagner les artistes et leur donner l’énergie et l’envie de monter sur scène. On doit être ouvert, au plus près de la source et garder la dynamique de ce qui rentre dans la console.
SLU : Qu’est-ce que les ears ont changé pour Catherine et ses musiciens ?
Christophe Genix : Typiquement pour Catherine cela lui a apporté beaucoup de liberté. C’est une artiste qui bouge beaucoup sur scène et interprète chaque titre avec une énergie différente. Être toujours bien dans son mix est forcément un plus. Elle n’est pas non plus coupée de son public car j’apporte beaucoup d’ambiance avec mes 4 canons.
Pour la diff Potar n’a pas été chiche avec par côté 14 K1, 8 K1-SB et 12 KS28 dans un montage cardioïde prolongé au sol par un stack de 4 KS28 aussi cardio. Deux outfills de 12 K1 complètent et élargissent le système. Pour les side accrochés on retrouve deux lignes de 6 Kara et deux SB18.
SLU : Quel choix de ears ?
Christophe Genix : Des EM32 d’Earsonics. Elle a quatre musiciens et tout le monde est équipé. La configuration est assez simple car on attaque les émetteurs 2050 Sennheiser directement depuis la CL5, sans ajout de brillance.
SLU : Tu as quelques goodies dans ton rack.
Christophe Genix : Pas grand-chose. J’ai rendu le préampli Avalon qui servait pour la voix de Catherine, je ne suis pas fan, et j’ai eu par Madje (Malki, grand Gana du son chez Potar ;0) un 1037 Neve auquel j’ai ajouté pour la guitare acoustique mon Amek 9098. Avec son SM58 en filaire pour la voix c’est simple et efficace. J’ai aussi pris deux PCM70 pour la voix de la patronne sur laquelle j’insère un dé-esseur de la Yam.
SLU : Est-ce que tu as compté le nombre d’artistes que tu as accompagné vers les ears ?
Christophe Genix : Non, je ne sais pas, mais j’en parlais il y a juste quelques jours avec Zaz… Les ears c’est une histoire de compréhension de la où l’artiste souhaite aller et ensuite de confiance avec lui. Le premier à les avoir démocratisés en France c’est Xavier (Gendron NDR) avec Vanessa Paradis si je me souviens bien entre 92 et 93.
Une version assez évoluée du fameux rack Garwood, ici brandé Future Sonics. Deux fréquences s’il vous plaît !
Et j’avais de mon côté fait une des premières dates de Renaud qui s’était équipé avec le fameux rack Garwood. Ça valait à l’époque 40 000 Francs… Plus tard avec Sinéad O’Connor en 97 j’ai aussi travaillé avec des Garwood.
Le premier système de monitoring sans fil date de la fin des années 80 et a été conçu au départ par Chrys Lindop pour Stevie Wonder. Pour lire un papier en anglais très intéressant de Richard Frankson de Sensorcom qui raconte les débuts du ear-monitoring, cliquez sur le lien ici.
Christophe Genix : Les ears n’ayant pas encore le son actuel, on utilisait souvent en même temps des wedges et il a fallu attendre que les liaisons et les écouteurs atteignent un bon niveau pour que le nombre d’artistes désirant travailler avec, augmente.
Plus qu’un long discours, Catherine et son SM58 filaire entre une paire de X15 HiQ L-Acoustics
SLU : J’ai vu que t’en a laissé une paire sur scène ce soir.
Christophe Genix : Franchement je ne mets jamais rien dedans d’autant que la patronne se couche entre les deux à un moment donné, mais comme c’est la dernière date et que c’est l’Huma, j’ai préféré les avoir avec un peu de voix dedans, au cas où, et je les couperai au moment du dodo. (rires)
Sur cette tournée j’ai une configuration HF très simple avec 8 liaisons pour les ears et du cuivre pour tous les micros. Une pour le backline, une pour moi, un spare pour toi et les 5 artistes (rire) Ce soir tu vas écouter le mix de Catherine.
SLU : Il paraît que tu donnes des cours ?
Christophe Genix : Ca m’arrive qu’on m’appelle. Dans quelques jours Madje me fera intervenir lors de stages de formation autour des in-ears. Ludo, je te présente Bruno Corsini qui est notre éclairagiste ! (Fricassée de phalanges et tristesse qu’en cet après-midi de septembre, le soleil soit aussi présent…NDR)
Une paire de combineurs, quatre émetteurs et…c’est tout. Ne cherchez pas de Vitalizer, il n’y en a pas et de vous à moi, ça sonne bien même comme ça ! En dessous les deux I/O Rio3224 et 1608.
Pour en revenir à ta question sur les cours, je suis surtout sollicité pour filer des tuyaux et les festivals sont le meilleur endroit pour cela car on y croise beaucoup de confrères et consoeurs. Si j’ai un conseil, un seul à donner c’est d’arrêter de fixer les écrans et de ne travailler qu’en fonction d’une courbe.
Le son ne se fait pas avec les yeux. Quand il est nécessaire de tailler, il faut le faire sans hésiter et avec les oreilles. Pareil avec les ears qui pour moi sont comme des wedges. Je les égalise et ne garde que ce dont j’ai besoin.
Je coupe à 125, 160, 200, 400, 630, un dB à 1k et je termine par deux points à 3,15 et 4k. Le but c’est d’être le plus efficace et musical possible. Tiens Paul, je te présente Ludo. (Encore une lichette de fricassée NDR) Paul Pavillon est notre guitariste.
SLU : Le passage vers les ears a fait diminuer la pression sur scène ?
Christophe Genix : Non pas vraiment. On a gardé nos amplis car j’adore la pollution qui est le propre d’une scène rock et il est difficile de jouer d’une guitare ou d’une basse sans la dimension physique qu’elles apportent. Et pour un guitariste il faut l’ampli pour jouer avec l’interaction entre la pression et le son. Tiens Ludo, je te présente Bruno Viricel.
Bruno Viricel : T’as vu, on m’a sorti de la glace ! Et je mixe NTM ce soir ! Ehhh ouai (rires)
Christophe Genix : On a commencé avec Bruno en 1992 et on a fait des centaines de Transbordeur ensemble. (Ca sent le bouchon lyonnais d’un coup NDR)
Catherine Ringer et ses musiciens en plein show. Les régies de Naâman et de Femi Kuti ont été retirées.
SLU : Les EM32 ont assez de bas ?
Christophe Genix : Oui et puis dans les petites salles où nous avons beaucoup joué, les systèmes en donnent aussi derrière. Ça complète bien mon son. Notre batteur a aussi un poil de Buttkiker. Quand je parle de pollution, il faut comprendre la vie qui va avec. Mes ambiances sont très ouvertes, les over-head aussi.
Quand un objet tombe sur scène, tout le monde l’entend. Personne n’est isolé dans son monde, c’est tout l’opposé. Bien sûr tous les artistes de cette tournée ont commencé avec une oreille, mais très vite ils ont mis les deux et sont très heureux comme ça d’autant que les moulages ont été très bien faits et on a tout de suite eu le son et l’isolation optimum. Ce n’est pas toujours le cas et ça complique les choses.
Cela dit et pas plus tard qu’hier on a eu notre bassiste qui a perdu une oreille. Il va jouer ce soir avec un Velvet. Je pars toujours avec un spare universel et des câbles d’avance. (Le Velvet est un modèle de casque à hautes performances mais sans moulage aussi de chez Earsonics NDR)
Tiss Rodriguez et son butt bien shaké
SLU : Ton 2019 s’annonce comment ?
Christophe Genix : Beaucoup avec ma fille (sourires) et professionnellement très Zaz. Isa est énorme. Son album sort en novembre (il est sorti NDR) et après les pré prods en janvier on attaquera une grosse tournée en passant par la Russie où elle est adorée, d’autres pays de l’Est, puis la branche française, ensuite les festivals d’été et enfin l’Amérique du Sud où elle cartonne.
Jeff Léon et Catherine Ringer entrent en scène
Et là, arrive Jeff Léon qui tient les retours de NTM. Ma main droite…elle n’en peut plus ;0) Mais l’envie est trop forte. Paf, la photo avec ‘Lou’ Génix ! Deux beaux gosses, beau son, bosseurs !
Un barbu c’est un barbu, deux barbus c’est des sondiers. Sans oublier que Jeff a été l’assistant de Christophe et que l’ex petit scarabée commence à avoir des poils blancs dans sa barbe. Tophe lui cherche les noirs !
SLU : Attention, émotion. La séquence des remerciements de Christophe.
Christophe Genix : Grave ! Toute l’équipe artistique sur scène, Yann Garnier, Madje, toute l’équipe technique, je pense à Bruno au backline avec Olivier Legrand dit Mordicus qui fait cordes et peaux, Pierre-Alexandre Marie le Tour Manager et bien entendu Catherine !
Et là, elle apparaît. Dans un film vous n’y croiriez pas. Et pourtant…
SLU : Bonjour Catherine. Christophe vous a permis d’avoir des ears…
Catherine Ringer : Comment ça permis, j’avais déjà essayé il y a longtemps et je n’avais pas aimé, j’avais eu le sentiment d’être enfermée dans un petit endroit, un peu comme si on était dans un studio mat et étriqué.
En plus avec la transpiration les écouteurs bougeaient et sortaient de l’oreille, bref, avec Fred (Chichin qu’on salue car SLU est disponible au paradis des gratteux NDR) on a sagement décidé de revenir aux wedges.
Comme je n’aimais pas le son de ma voix lors de cette tournée, et ça ne me donnait pas envie de continuer, je me suis dit que peut être avec un casque extérieur d’un seul côté, un peu comme un DJ, cela aurait pu marcher. J’aurais même créé une coiffure pour ça.
Ou bien avoir des petites enceintes partout pour disposer d’un son plus agréable. Yann Garnier m’a alors proposé d’essayer à nouveau les ears juste avant de partir mixer la face de Juliette Armanet et j’ai accepté. Quand Christophe est arrivé on a vite été super bien ensemble (rires). Ils n’ont pas la même manière de travailler, ni le même son.
SLU : Revenir au wedge maintenant…
Catherine Ringer : Je ne sais pas. Ça dépend des lieux et des situations. J’adore par exemple jouer en acoustique en chantant sans micro dans des endroits qui ont une acoustique propre, un peu ce que l’on faisait à l’époque où il n’y avait pas d’amplification, mais pour une grosse tournée comme celle qu’on va terminer, je pense que je continuerai avec des ears.
SLU : Merci Catherine. Le style Genix dans les oreilles est comment ?
Les récepteurs et les écouteurs de la tournée, une partie du moins.
Christophe Genix : Plus spatial, plus musical. L’important c’est de bien comprendre l’artiste. Qu’importe l’outil, il faut que quand il monte sur scène et qu’il chante dans son micro, il ait quelque chose de mu-si-cal !
Ça m’arrive de faire des remplacements et en pareil cas, tu ne touches à rien. Pourtant lors des deux dernières dates d’un artiste français connu, j’ai retravaillé, ouvert, aéré, précisé le mix et égalisé les ears. Dès le premier soir les musiciens et le chanteur ont apprécié et la seconde et dernière date, l’artiste m’a dit s’être senti vraiment mieux et avoir eu le son qu’il aurait voulu entendre chaque soir.
C’est vrai que les artistes sont moins demandeurs, moins précis quant à leurs souhaits qu’à une époque et on a aussi moins de temps pour la pré prod. Il me semble aussi que le numérique pervertit un peu le travail. Ça m’arrive parfois lors de remplacements de tout relâcher tellement il y a des dynamiques insérés.
Ce n’est pas parce que la ressource est abondante qu’il faut se laisser aller (rires). Il y a aussi des consoles qui demandent du temps et de l’expérience pour bien s’en servir et quand on passe trop de temps à les comprendre et que parfois on se perd un peu, c’est du temps et de l’attention en moins pour le mix.
SLU : Mais la batterie tu ne la travailles pas du tout en dynamique ?
Christophe Genix : Bien sûr qu’il faut compresser un peu le pied et les over, un peu, mais jamais la voix. Catherine a toute sa dynamique avec juste un limiteur tout en haut sur son départ, un garde-fou pour ses oreilles. Je la suis en niveau pour qu’elle soit toujours dans le mix mais quand elle pousse, elle le ressent.
Il ne faut pas confondre scène et studio d’autant qu’on passe au travers d’une liaison HF qui n’arrange pas le son. Il faut que ce qui arrive dans les ears garde le plus de vie possible et si ton batteur joue ses cymbales au balai et balance un gros coup de grosse caisse, il doit s’en rendre compte !
C’est l’heure de Catherine
Naâman vient de finir son set, un sacré loulou qui avec son groupe a fait lever une infinité de terre et de bras. C’est l’heure de Catherine. Comme promis, je bénéficie d’un pack pour savourer le concert. Première impression, quand on enlève une oreille, on n’a pas l’impression de respirer d’un côté et d’étouffer de l’autre. Il y a vraiment de l’air dans le mix de Christophe.
La batterie est sèche, carrée, et bien large. Une très belle basse bien ronde, les claviers assez retenus et la guitare construisent l’image sans aucun artifice où Catherine trouve naturellement sa place, assez en dedans. L’ensemble est efficace et sonne effectivement comme des wedges, la proximité en plus, même si ce surplus de précision est bien emballé dans une grosse ambiance live. La voix de Catherine est belle et ne mord absolument pas, même à fort niveau. Les chœurs un poil en avant retrouvent rapidement leur niveau, l’effet grands espaces pousse peut-être les musiciens à chanter un peu plus fort que dans des petites salles. La dynamique est importante et, revers de la médaille, il faut monter un peu le volume du pack pour ne pas être à court lors des passages plus tranquilles.
Malgré le poids de sa basse, Noël Assolo illustre parfaitement l’état d’esprit où vos pieds ne touchent plus le sol…
Petit à petit la nuit tombe et on en profite pour claquer quelques images aux lumières de Bruno Corsini et immortaliser ce dernier show avec du joli son dans les oreilles. On fait définitivement un chouette métier…
Les équipes
Prestataire : Potar Hurlant
Mix Retours : Christophe Genix, Yann Garnier
Mix Face : Madje Malki, Olivier Lude et Franck Richard
Backliner : Olivier ‘Mordicus’ Legrand
Lumières : Bruno Corsini
Bus driver : Fabrice Vallée
Prod Manager : Pierre-Alexandre Marie, Jean-Marc Poignot
Basse : Noël Assolo
Batterie : Tiss Rodriguez
Guitare : Paul Pavillon
Claviers : Nicolas Liesnard