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Shure HF et WMAS, l’enjeu des fréquences pour les PMSE

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La réglementation et la protection des fréquences exploitées par les systèmes audio sans fil est un sujet clef pour Shure. Prakash Moorut, basé au siège à Chicago, qui supervise toute la partie régulation des fréquences sur le plan international et Guillaume Mascot en charge des marchés francophones, asiatiques et européens vont nous expliquer, accompagnés par Thomas Delory, l’importance de leur travail pour les professionnels de l’audiovisuel.

Désigné par le terme générique PMSE Audio (Program Making and Special Events), les équipements techniques sans fil (micros sans-fil, systèmes d’écouteurs intra-auriculaires, système d’ordres et caméra sans fil) fournissent un service essentiel et indispensables aux ICC (Industries Culturelles et Créatives).
Avec une croissance de 10 % sur les cinq dernières années et une part de 46% des recettes totales en France générées par la musique, le spectacle vivant et les arts visuels, la valeur globale du secteur des ICC en Europe atteint 253 milliards d’euros (ou 1,7% du PIB de l’UE) et elles emploient 8,4 fois plus de personnes que l’industrie des télécommunications.

Ce rôle important sur le plan économique implique de s’assurer que les PMSE pourront fonctionner correctement face à une demande de plus en plus importante.. Le développement actuel des solutions existantes et l’arrivée prochaine des systèmes HF utilisant la nouvelle technologie WMAS (Wireless Multichannel Audio Systems) nous invite à comprendre les enjeux importants que Shure défend quotidiennement auprès des organismes de régulation internationaux.

Shure et la réglementation HF, une action permanente à l’international

Prakash Moorut, Responsable monde des radiofréquences et de leur régulation.

Ayant occupé des fonctions chez Motorola, Nokia et Alcatel pendant plus de 24 ans de carrière dans la partie mobile, Prakash Moorut détient une grande expérience dans le domaine de la régulation des transmissions HF.
Il prend ses fonctions chez Shure en 2021 pour mettre en place une équipe de travail sur les fréquences et la réglementation de manière générale.
Guillaume Mascot complète l’équipe apportant lui aussi sa forte expérience, acquise chez Alcatel et Nokia, aux actions sur la partie réglementaire et politique publique auprès des Institutions Européennes et dans la zone Asie-Pacifique.

SLU : Shure déploie un service dédié à la réglementation HF plutôt impressionnant ?

Prakash Moorut : Le problème des fréquences n’est pas seulement français ou européen. C’est un problème international. Avec un nombre grandissant de besoins comme nous allons le voir et l’arrivée de la technologie WMAS, la disponibilité de bandes de fréquences pour le bon déploiement de nos systèmes est primordiale dans le monde entier. Maintenant nous avons une équipe globale en France, en Allemagne, en Angleterre, en Chine, en Inde, au Mexique, à Dubaï et aux Etats Unis, que je coordonne.


Shure au Super Bowl, ici les systèmes Axient pour les arbitres. © Shure

SLU : Quelles sont vos problématiques de fréquences ?

Prakash Moorut : Comme vous le savez, nous avons perdu des fréquences au fil du temps au profit de la téléphonie mobile sur les bandes de fréquences de 470 MHz à 1 GHz. Maintenant mon rôle est d’alerter les législateurs et de leur exprimer que nous ne pouvons plus en perdre davantage.

Aux États Unis, nous sommes au fait de ces problématiques car en 2017, la bande de fréquences de 614 à 698 MHz a été mise aux enchères et nous l’avons perdue. De plus, les bandes de fréquences restantes sont également utilisées par la TV.
Nous nous sommes alors rendu compte que pour les grands événements comme le Super Bowl, ou toute autre compétition sportive d’envergure, nous avions du mal à accéder aux fréquences nécessaires.


SLU : Et en France, avons-nous une problématique de fréquences pour les J.O. ?

Prakash Moorut : Oui, de la même manière. Nous n’avions pas assez d’espace fréquentiel dans la bande 470 à 694 MHz pour répondre à la demande. Donc pour les J.O. de Paris, deux bandes de fréquences supplémentaires ont été spécialement allouées par l’ANFR, 1240 à 1260 MHz et 1350 à 1400 MHz.

Thomas Delory : Une partie de ces bandes de fréquences est utilisée par les radars des aéroports français. Nous avons donc fourni à l’ANFR un système Axient Digital spécialement acheminé du Japon afin que l’ANFR puisse mettre en œuvre des tests de coexistence à côté de l’aéroport de Bordeaux, pour évaluer les risques de perturbations sur les radars et inversement. Aucune gêne n’a été constatée par L’ANFR. Ces nouvelles bandes temporaires seront exploitables pendant la période des J.O. avec du matériel Shure, notamment pour les délégations asiatiques.


Face au manque de fréquences disponibles dans la bande TV UHF (470-694 MHz), les bandes 1240-1260 MHz et 1350-1400 MHz ont dû être temporairement autorisées pour les J.O. 2024 de Paris.

SLU : Quelles ont été vos démarches pour pallier ce manque de fréquences disponibles ?

Prakash Moorut : Nous avons demandé à la FCC, l’équivalent aux États-Unis de l’ANFR en France, de ne plus mettre aux enchères de fréquences dans la bande restante de 470 à 608 MHz. Ceci permettra aussi l’utilisation des technologies à bandes larges dont les nouveaux systèmes WMAS qui vont bientôt être commercialisés et qui peuvent travailler avec une largeur de bande de 6 MHz dans la bande 470 à 608 MHz aux Etats-Unis et jusqu’à 20 MHz dans d’autres bandes comparé à la bande étroite des systèmes classiques à 200 kHz.

SLU : C’est beaucoup 20 MHz de largeur de bande…

Prakash Moorut : Oui en effet et les broadcasters ont mentionné le souhait de ne pas occuper un si large espace. Finalement, dans les bandes TV, nous serons limités pour les systèmes WMAS à 6 MHz aux USA. En Europe, à part quelques exceptions, nous avons une certaine flexibilité concernant cet aspect. Nos systèmes WMAS pourront être déployés dans toutes ces largeur de bande.

SLU : Et de nouvelles bandes de fréquence, ne serait-ce pas plus favorable ?

Prakash Moorut : Notre volonté est de pouvoir accéder à d’autres bandes de fréquences proches de la gamme actuelle (470-694 MHz). Les bandes 1,2 et 1.4 GHz sont très intéressantes pour nous. Proches des bandes existantes, elles sont similaires en termes de propagation et permettraient d’obtenir plus d’espace disponible. Elles sont donc très intéressantes pour les futurs systèmes WMAS qui pourront y exploiter toute leur largeur de bande.


Interface radio d’un système WMAS.

SLU : La technologie WMAS offre une grande liberté d’interprétation pour les fabricants ?

Prakash Moorut : Nous avons une approche très globale et très diversifiée de l’utilisation de cette nouvelle technologie. En 2019, les spécifications de la WMAS ont été établies à l’ETSI principalement par un groupement de fabricants. Pour simplifier, ces spécifications définissent un masque spectral, une limitation de puissance et une largeur de bande.
Ce qui va être mis à l’intérieur est propre au fabricant et dépendra de chacune des marques. Nous aurons donc des différenciations sur le marché et le professionnel pourra choisir le ou les systèmes qu’il jugera les plus convaincants et les plus performants pour le projet HF qu’il devra réaliser.

SLU : Avez-vous déjà des prototypes ?

Prakash Moorut : Oui. Nous avons déjà fait des tests au Super Bowl qui ont été très concluants. C’était vraiment au-delà de nos espérances.

SLU : Et la réglementation a donc dû être modifiée pour permettre leur exploitation ?

Prakash Moorut : Oui. La limitation de bande étroite des 200 kHz liée aux PMSE audio a été supprimée pour permettre l’exploitation des systèmes WMAS. Ensuite c’était aux régulateurs de nous permettre de déployer les systèmes.


Pour la FIFA World Cup 2022 au Qatar, 422 licences temporaires ont été délivrées pour être utilisées par des micros sans fil et des moniteurs intra-auriculaires. Des appareils câblés ont été utilisés aux heures de pointe.

SLU : En licence libre ?

Prakash Moorut : Au début, la FCC avait imaginé que les systèmes WMAS ne seraient déployés que sur des événements importants pour gérer des centaines de liaisons micro, et donc uniquement par des utilisateurs qui achèteraient des licences. Nous avons expliqué que cela serait compliqué à mettre en œuvre car déjà aux États-Unis, 94% de nos utilisateurs n’ont pas de licences. C’est aussi le cas dans beaucoup de pays en Europe. Nous voulons que le WMAS soit utilisable en accès libre.

SLU : Et la grande largeur de bande de la solution WMAS ne pose pas de soucis ?

Prakash Moorut : Chez Shure, nous voulons offrir la plus grande flexibilité d’utilisation de la WMAS. Imaginez que vous êtes en prestation à Time Square dans un environnement spectral déjà encombré par énormément de canaux TV. En plus, les micros classiques en bande étroite vont continuer à cohabiter. Donc trouver une largeur de bande de 6 MHz où mettre du WMAS, surtout aux États-Unis, cela risque d’être compliqué.

Si nous n’avons par exemple qu’une largeur de 4 MHz disponible, nous aimerions bien pouvoir utiliser notre système WMAS. C’est pour cette raison que nous avons décidé de pouvoir proposer cette technologie dans nos futurs produits avec la possibilité de réduire sa largeur de bande à 4, voire à 2 ou 1 MHz, selon le nombre de canaux requis, car vous n’aurez pas besoin de 6 MHz pour tous les évènements. Nous avons donc décrit cette particularité pour la réglementation, ainsi que l’augmentation de la puissance.


Avec un système WMAS, si la puissance de sortie est maintenue constante, la densité spectrale de puissance de sortie, le bruit de fond et le rapport signal/bruit varient avec sa largeur de bande.

SLU : C’est important d’avoir plus de puissance avec un système WMAS ?

Prakash Moorut : Un système WMAS à bande large de 6 à 8 MHz apporte des gains théoriques (qui sont liés à l’utilisation de cette bande large et de la diversité de fréquences qu’elle permet) de plusieurs dB qui permettent d’étendre la portée.

En pratique, nous n’avons pas toujours ces gains théoriques. Et si en plus nous diminuons la largeur de bande parce qu’on n’a pas besoin de 6 ou 8 MHz ou si 6 ou 8 MHz ne sont pas disponibles, nous diminuons le gain lié à la bande large.

Il faut donc compenser la restriction de largeur de bande par une augmentation de la puissance d’émission. Nous avons pu démontrer un bon fonctionnement en passant la puissance de 50 à 100 mW, tout en coexistant avec la télé et les systèmes traditionnels à bande étroite. Nous avons pu obtenir de la FCC une puissance de 100 mW sans avoir besoin d’une licence, et même jusqu’à 250 mW avec licence. Nous pouvons maintenant déployer rapidement nos nouveaux systèmes WMAS sur le marché américain.


Guillaume Mascot, Senior Manager, Régulation des fréquences chez Shure, en charge des marchés francophones, européens et asiatiques.

SLU : Et en Europe ?

Guillaume Mascot : Nous pouvons dès aujourd’hui déployer en Europe un système WMAS en toute légalité. Depuis 2019 nous n’avons plus la limitation des 200 kHz de largeur de bande. La seule limitation actuelle sur l’ensemble de l’Europe est la puissance à 50 mW.
Désormais nous cherchons, en Europe comme aux Etats-Unis, à bénéficier de toute la flexibilité qu’apporte l’augmentation de puissance à 100 mW. Nous travaillons actuellement au sein de la CEPT au niveau européen, mais aussi avec les régulateurs de chaque pays comme l’ANFR en France, la BNetzA en Allemagne, l’OFCOM en Angleterre, pour permettre cette exploitation avec plus de puissance.


SLU : Nous allons donc gagner de l’efficacité spectrale ?

Guillaume Mascot : La technologie WMAS va permettre d’utiliser le spectre HF de manière efficace en utilisant plus de canaux dans une même bande de fréquences. Nous allons diminuer aussi de manière importante les problèmes d’intermodulation que nous avons en utilisant des systèmes classiques à bande étroite. On va pouvoir mettre les canaux plus proches.

Mais cela risque de ne pas être suffisant face à l’accroissement des besoins en fréquences pour une utilisation d’un nombre de plus en plus important de systèmes HF sur un même événement. C’est pour cela que nous essayons d’ouvrir les bandes de fréquences sur les 1,2 et 1,4 GHz.


L’énergie d’intermodulation en WMAS est contenue sous et autour du signal transmis au lieu d’être répartie sur l’ensemble du spectre.

SLU : En Europe, nous semblons être mieux protégés qu’aux États-Unis

Guillaume Mascot : Sur la bande des 600 MHz, il y a eu en Europe la même problématique qu’aux États-Unis. En fait tous les quatre ans, de nouvelles discussions s’opèrent au niveau mondial pour attribuer des fréquences à une multitude de services (incluant les services mobiles). Cela a lieu lors d’une grande conférence internationale (CMR : Conférence mondiale des radiofréquences sous l’égide de l’UIT : Union Internationale des Télécommunications), la dernière en date était en décembre 2023 à Dubaï.

Nous y avons obtenu un moratoire sur cette bande de fréquences qui devrait perdurer jusqu’en 2031, voire 2033 en Europe. Néanmoins, d’autres régions et pays ont exprimé leur désir d’allouer cette bande pour des services mobiles. Nous devons être vigilants et il est primordial pour Shure de sensibiliser les acteurs du domaine de la culture pour expliquer combien cette gamme de fréquences est importante. Nous nous apercevons aussi, grâce aux configurations très différentes en besoin de canaux TV des pays européens, qu’il nous faut une coordination européenne.

SLU : En réalité, les conditions varient beaucoup entre pays ?

Guillaume Mascot : Le Proche Orient et l’Afrique utilisent beaucoup de fréquences pour la TV, parce que ces pays sont peu câblés. A contrario, des pays du Moyen-Orient tels que les Émirats Arabes Unis n’utilisent pas beaucoup de liaisons hertziennes pour la TV. Ils ont décidé d’utiliser cette bande pour la 5G. Autre exemple, le Nigeria, qui a décidé d’utiliser cette bande pour de futurs usages 5G, mais a-t-il pensé aux milliers de micros sans fil utilisés par les très nombreux lieux de culte à travers le pays ?


SLU : Il faut donc sensibiliser les régulateurs à l’importance des PMSE ?

Guillaume Mascot : Oui, Il y a un travail important de sensibilisation et d’explication pour permettre de maintenir la bonne exploitation de nos systèmes HF. Pour ma part, le travail commence au niveau européen et doit aussi sensibiliser les acteurs du monde de la culture. Au niveau national, nous avons des interactions avec les ministères tels que l’industrie et la culture ainsi qu’avec l’ARCEP, l’ANFR et l’ARCOM.

SLU : Comment intervenez-vous au niveau européen ?

Guillaume Mascot : Nous travaillons avec la commission européenne dans des consultations et en faisant partie des groupes de travail sur la gestion du spectre. Si un de nos sujets arrive au parlement européen, c’est notre mission de sensibiliser les parlementaires à nos problématiques. Au-delà des institutions européennes, la Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications ou CEPT est un élément central de nos activités où nous participons activement à différents groupes de travail.

SLU : L’argument économique est sûrement très convaincant ?

Guillaume Mascot : il faut comprendre que même si nous ne payons pas l’utilisation des fréquences, le rôle des PMSE, par leur contribution au domaine culturel, est très important dans le développement économique. Les chiffres sont importants et les régulateurs comprennent. En Asie il y a une augmentation des grands événements, musique, spectacle et sport. L’impact socio-économique de la culture est très important.


Les trois concerts exclusifs de Taylor Swift à Melbourne ont généré une valeur économique de 558 millions de dollars.

Pour certaines villes ou pays c’est un moyen important de générer de la croissance économique et pour cela, il faut pouvoir les organiser techniquement. Les J.O. sont un bon exemple pour expliquer ça. Cet événement permet de bien mesurer les problématiques de fréquences que le monde audiovisuel rencontre. Nous leur disons simplement : faites attention, pour la bonne réalisation de vos prochains événements, ce sera compliqué si vous n’avez pas l’espace fréquentiel disponible.


Depuis ses débuts en 2008, la course nocturne de F1 à Singapour a généré plus de 1,5 milliards de dollars de recettes touristiques.

SLU : Ne pourrions-nous pas trouver une bande de fréquence moins encombrée ?

Guillaume Mascot : Nous sommes en train de travailler avec l’ANFR et au niveau européen pour l’ouverture de manière permanente de la bande 1.2 et 1.4 GHz qui va être temporairement utilisée pour les J.O. de Paris.

SLU : Ce serait l’idéal d’avoir des bandes de fréquences identiques dans le monde entier ?

Guillaume Mascot : C’est ce que nous expliquons souvent aux régulateurs. A l’instar des opérateurs mobiles qui arrivent à obtenir une uniformité, ce serait bien que nous puissions le faire aussi. L’ouverture des deux nouvelles bandes de 1.x GHz et le maintien des bandes existantes devraient nous permettre de nous en sortir à long terme. Je reste optimiste.


Les bandes 1,x Ghz utilisées temporairement pendant les J.O. 2024 en France sont disponible internationalement : 1435-1525 MHz USA, 1240-1260 MHz Japon, 1350-1400 MHz EMEA.

SLU : Avec le WMAS, cela va être plus simple de gérer plus de canaux…

Guillaume Mascot : Ça va être plus simple aussi longtemps qu’on aura de l’espace fréquentiel disponible. En revanche, nous allons passer plus de canaux audio dans une même largeur de bande. L’utilisation efficace du spectre est une caractéristique fondamentale des nouvelles technologies que nous développons.

SLU : On pourrait parler d’efficacité spectrale ?

Guillaume Mascot : Oui, c’est bien ça. L’efficacité spectrale est indispensable pour nous. D’où l’importance de pouvoir gérer de plus faibles largeurs de bande en WMAS pour une bonne exploitation dans les années à venir. Nous devons faire de l’économie spectrale, ce qui est toujours mieux et indispensable sur le terrain, en utilisant seulement ce dont on a besoin. Ceci nous permet d’être également mieux considérés par les régulateurs.

Par exemple, les studios broadcast aux États-Unis ne voulaient pas du WMAS en licence libre par peur qu’un système de 6 Mhz utilise tout leur espace et les empêche d’exploiter d’autres équipements HF de leur studio. C’est pour cela que nous avons décidé de pouvoir utiliser une plus faible largeur de bande. Cela permettra d’exploiter plus facilement nos systèmes, et cela a été salué par les broadcasters et les régulateurs, qui ont validé notre approche de cette technologie.


Distance d’exclusion en fonction de la largeur de bande d’un système WMAS.

SLU : Le déploiement d’un système WMAS sur une bande plus réduite semble indispensable dans bien des cas ?

Guillaume Mascot : Oui, surtout s’il doit cohabiter avec d’autres systèmes classiques à bande étroite. Si on occupe 6 Mhz de bande en WMAS, comment faire dans ce cas ?
On voit que l’économie spectrale est un point très important.


SLU : la technologie WMAS va permettre de gérer des ears monitor et des micros HF sur le même système ?

Thomas Delory : Oui, cela va être possible. Mais cela aura forcément un impact sur d’autres paramètres du système comme la puissance d’émission ou la latence.

SLU : Il serait temps que les ears passent en numérique non ?

Thomas Delory : C’est le souhait de tout le monde, une forte demande. Les ingénieurs du son aimeraient bien se simplifier la vie sur les grosses tournées. Actuellement, toute la régie audio est en numérique sauf les ears monitor qui, pour des raisons techniques principalement de latence, sont maintenus en analogiques. Ca fait un peu tâche au milieu du tableau. Quand allons-nous passer entièrement dans le domaine numérique ? C’est la demande des pros et nous ne sommes pas loin d’y parvenir.


Thomas Delory, Channel manager Shure France.

SLU : La technologie WMAS semble pouvoir tout simplifier ?

Thomas Delory : WMAS n’est pas la solution miracle aux problèmes de fréquences. C’est un nouveau champ technologique au cadre large mais bien défini qui permet aux fabricants de développer des nouvelles solutions techniques permettant à l’utilisateur d’exploiter plus de canaux dans un espace fréquentiel restreint. Elle n’a pas été initialement pensée pour répondre à une pénurie de spectre, mais dans le contexte actuel, elle devient une solution intéressante.

Ce n’est pas la réponse totale ou unique face à la forte demande de canaux, mais elle permettra de mieux la gérer. Le travail de notre équipe sur la régulation des fréquences est une démarche générale de protection de l’outil de nos clients qui n’est pas lié directement à la WMAS mais à l’ensemble des technologies que nous utilisons.

SLU : La WMAS va quand même permettre de gérer beaucoup plus de canaux ?

Thomas Delory : Oui, mais économiquement, ce ne sera pas forcément rentable d’utiliser la WMAS dans des environnement de petite ou moyenne taille avec les premières solutions qui apparaîtront sur le marché. Sur une prestation avec 10 ou 12 micros, un système classique en bande étroite qui fonctionne très bien restera la bonne solution pour ce type de prestation. Cependant, sur les grands formats, la WMAS simplifiera la vie des techniciens en allégeant la manutention, le poids dans le camion, la place en régie et la puissance consommée, sans parler bien sûr des nombreux avantages technologiques apportés.


4 canaux en WMAS et 4 canaux en bande étroite, une augmentation substantielle de l’efficacité du spectre.

SLU : Cela va être une véritable révolution dans le domaine de la HF ?

Thomas Delory : La WMAS va en effet changer des habitudes sur les spectacle. Qui va l’utiliser en premier ? Les gros shows, les grands événements, les grandes compétitions sportives. Il ne faut pas perdre de vue que la WMAS va beaucoup intéresser les Américains, dont la bande des 600 MHZ est pratiquement perdue et dont les spectacles sont de plus grands formats. Vu l’espace qu’il leur reste autour des 500 MHz, une technologie comme la WMAS aura un impact important.

Chez nous, cette avancée technologique est aussi très importante. Si je devais faire un parallèle avec un domaine que je connais bien, je me servirais des consoles de mixage. L’arrivée des processeurs FPGA a changé la façon d’exploiter les consoles numériques, en offrant une grande versatilité dans leur exploitation.
C’est un peu comparable ici, les utilisateurs vont avoir à leur disposition des outils non figés et adaptables en fonction de leurs besoins et contraintes quotidiennes. Quoi qu’il en soit aujourd’hui, nous ne sommes qu’au tout début d’un grand mouvement technologique dans la microphonie, donc oui, cela a un côté assez révolutionnaire !

SLU : En réalité, il n’y pas en HF de solution exclusive ?

Guillaume Mascot : L’objectif de Shure est d’investiguer toutes les possibilités des technologies HF. Certaines sont plus avancées que d’autres. Certaines moins pertinentes, comme la 5G, mais nous ne les ignorons pas.

SLU : Nous pourrions utiliser de la 5G pour des liaisons audio ?

Guillaume Mascot : Shure fait partie du groupe 5G Media Action Group. Nous testons la 5G pour la transmission audio et vidéo. Si sur la vidéo cela semble prometteur, les résultats sur l’audio sont plutôt décevants pour des questions de latence. Peut-être que dans le futur, nous disposerons de la qualité de service nécessaire pour faire de l’audio. Nous restons vigilants.


Le MXW Next2 exploite parfaitement l’efficacité de la technologie DECT pour l’installation fixe ou le corporate. © Shure

SLU : En revanche, la technologie DECT est un bon exemple de développement dans vos systèmes HF ?

Guillaume Mascot : Nous avons beaucoup d’équipement utilisant cette technologie qui est très bien adaptée aux besoins de l’installation fixe et du corporate. La vertu du DECT est de fonctionner dans d’autres bandes de fréquences et d’offrir certaines évolutions.
Elle simplifie également beaucoup l’usage et la vie des utilisateurs. Par exemple, le MXW NEXT 2 est un système de micros sans fil tout en un qui se pose, se branche et marche immédiatement sans besoin de maîtriser la technique HF.


SLU : Vous pourriez aller plus loin avec cette technologie ?

Guillaume Mascot : Le DECT est très développé en Europe parce que les régulations sont bien en place. C’est plus complexe en Asie et dans beaucoup d’autres pays où les régulations sont en train d’être mises à jour. La nouvelle évolution DECT 2020 ouvre cette technologie sur l’internet des objets. C’est très intéressant et c’est un domaine d’avenir pour nous.

Visualisation de la coexistence d’un système large bande WMAS et d’un système classique à bande étroite dans le logiciel Wireless Workbench.

SLU : Pensez-vous que la WMAS va s’imposer face aux systèmes existants ?

Thomas Delory : Quel serait l’intérêt d’utiliser un système qui permet d’avoir un très grand nombre de canaux sur une largeur de bande élevé pour n’utiliser que 4 ou 8 liaisons ? Nous allons voir au fur et à mesure de son exploitation. C’est l’utilisateur qui va décider.

Le prix ne sera pas le critère fondamental pour les prestataires et les grandes tournées. Les autres systèmes aujourd’hui fonctionnent très bien et en France, nous n’avons pas perdu la bande des 600 MHz. Donc les systèmes vont sans problème cohabiter.


SLU : Les premiers à l’utiliser seront peut-être les opérateurs du broadcast ?

Thomas Delory : Les solutions HF numériques Shure prennent de plus en plus de place sur le marché du broadcast, grâce au développement de solutions dédiées. On a pu voir nos solutions sur des plateaux TV lors de l’arrivée de la flamme olympique, et de grosses productions hollywoodiennes sont maintenant tournées intégralement en Shure.
Notre marché principal et historique reste le live, on devrait y trouver les premières exploitations en WMAS, mais ces solutions vont forcément être passées à la loupe par les exploitants en broadcast.

SLU : En résumé, quelles sont les grandes lignes de développement pour La HF ?

Guillaume Mascot : En termes de spectre, notre objectif est de maintenir l’UHF, développer les bandes allouées temporairement pour les J.O. et essayer de les rendre pérennes. Bien sûr introduire sur le marché la technologie WMAS et exploiter le DECT2020 qui permet de soulager l’espace HF et de développer son propre réseau HF dans un espace privé.


La demande d’applications PMSE augmente, sous l’impulsion des publics traditionnels, de la consommation par téléphone mobile et des nouvelles plateformes de diffusion. © Shure

SLU : Ce sont de véritables combats spectraux ?

Thomas Delory : Nous sommes obligés d’aller chercher les solutions là où elles sont. Pour continuer à offrir un panel de produits exploitables dans les meilleures conditions possibles pour les spectacles d’aujourd’hui, il faut réfléchir à d’autres solutions technologiques comme la WMAS et essayer de récupérer de l’espace inexploité.

SLU : Tout en maintenant un accès libre et gratuit ?

Thomas Delory : Si les fréquences sont assez uniformes en Europe, il y a des différences d’exploitation par pays avec des formats de licences variées. Chaque pays décide de vendre son espace fréquentiel comme il le désire. En Angleterre, par exemple, il faut utiliser et payer des licences dédiées qui restent très abordables.

SLU : Vous militez surtout pour des licences libres de droit ?

Guillaume Mascot : Nous avons les deux approches, libres ou payantes. Cela dépend des pays et des cas de figure. Nous voulons surtout nous assurer d’avoir du spectre dédié. Avec notre faible niveau d’émission ce ne sont pas nos systèmes HF qui créent des problèmes d’interférences. Nous voulons juste nous assurer d’accéder au plus de fréquences possibles, avec le moins de perturbation pour nos systèmes.

SLU : Et pour l’économie spectrale ?

Guillaume Mascot : C’est un point très important qui me tient à cœur. Autant nous demandons aux pouvoirs publics de trouver un équilibre et qu’ils se rendent compte des besoins de notre profession en général, autant nous, fabricants et utilisateurs, nous devons nous rendre compte des problématiques de fréquence et faire au mieux pour les soulager dans notre exploitation quotidienne.

Dans tous les pays du monde, il faut comprendre que la politique d’attribution des fréquences, entre autres aux opérateurs téléphoniques, a un impact direct sur la réalisation technique des futurs événements culturels et créatifs.
Comment fera un pays qui va accueillir la prochaine coupe du monde de football, les prochains J.O. ou les artistes les plus populaires, si son espace fréquentiel ne permet pas d’exploiter assez de canaux HF pour assurer son succès technique ?

Même si Shure développe sa propre vision de la technologie WMAS et investit l’ensemble des technologies HF existantes pour offrir une efficacité spectrale optimale, il lui paraît indispensable de travailler, auprès des organismes nationaux de régulation, à l’établissement d’une norme internationale, afin de maintenir la plus grande exploitation possible des équipements PMSE audios dans la plupart des pays à travers le monde.

D’autres information avec :

– WMAS
– ANFR
– DECT 2020
– PMSE

Prolights brille pour le 50e anniversaire de l’orchestre WAYO

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L’orchestre philharmonique australien WA Youth Orchestra (WAYO) a célébré son 50e anniversaire en se produisant pour deux concerts spéciaux au Concert Hall de Perth.
Ces célébrations ont enchanté tous les participants avec une performance musicale extraordinaire et visuellement captivante grâce aux projecteurs Astra Hybrid330 Prolights.



Pour la mise en lumière de l’événement, l’éclairagiste Alex Spartalis de GDS Productions s’est appuyé sur Show Technology, le distributeur de Prolights en Australie, en choisissant l’Astra Hybrid330.

Prolights Astra hybrid 330

Ce choix s’est avéré gagnant en raison de leur taille compacte, de leur haute performance et de leur fonctionnement silencieux, des caractéristiques essentielles pour un concert d’orchestre.

Alex Spartalis a principalement utilisé les gobos des Astra Hybrid330, tant en mode fixe qu’en mode rotatif, pour éclairer la salle de concert avec des couleurs vives et des motifs suggestifs.
La polyvalence de ces appareils a permis d’obtenir un excellent résultat, transformant l’atmosphère de la salle.

Plus d’infos sur

– Le site ESL
– Le site Prolights
– Sur SLU

 

Arcadia Spectacular sous contrôle d’une Avolites D9 au Glasto

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La puissance et la polyvalence d’un pupitre D9 et d’un média serveur AI Qgen d’Avolites (avec un autre pour la sauvegarde en temps réel) fonctionnant avec le protocole propriétaire Synergy d’Avo, compatible avec tous les NDI tiers, ont été au cœur du contrôle de l’éclairage et de la vidéo de l’installation d’art conceptuel Dragonfly d’Arcadia Spectacular au festival de Glastonbury au Royaume-Uni.


Conçue par Pip Rush (directeur créatif) et Bert Cole (directeur technique) d’Arcadia, la libellule biomécanique de 30 mètres de long et de 8,5 mètres de haut a été construite à partir d’un ancien hélicoptère Sea King de la Royal Navy et a été entourée d’un « champ d’énergie » d’une capacité de 50 000 personnes lors du festival.
La sculpture s’est réveillée tous les soirs du Glasto à 23 h 30, présentant « Warraloo », un spectacle époustouflant de 9 minutes développé par Arcadia en collaboration avec la nation Wadjuk Noongar d’Australie occidentale et basé sur le cycle de transformation de la libellule.
La tête de la libellule est recouverte de plus de 200 écrans LED hexagonaux et pentagonaux personnalisés, les pattes ont été pixel mappées, le corps a été mappé par projection, et plus de 200 luminaires et pixels LED ont été installés sur la construction et disséminés dans l’arène Arcadia, tous ces éléments étant essentiels au système d’éclairage de la production créé par Dave Cohen du studio de design MIRRAD.


MIRRAD était également responsable de la conception et de la fourniture du système complet de contrôle visuel et d’éclairage, ainsi que de toute l’intégration connexe.
Les amateurs de musique ont pu profiter d’une programmation torride de DJ locaux et internationaux qui ont joué jusque tard dans la nuit tout au long des trois jours du festival. Arcadia a également présenté son nouveau spectacle time codés « spectaculaire » de 9 minutes, avec des acrobates, du feu, des lasers, d’autres effets spéciaux et un enthousiasme débordant.

L’iBolt, le nouveau Beam/skytracer longue portée laser de Robe.

En plus de la libellule, quatre podiums scéniques, également créés à partir de ferraille recyclée, encerclaient l’espace, deux d’entre eux servant les shows live. Six tours d’éclairage de 11 mètres de haut ont été placées à l’extérieur de l’arène, équipées, entre autres, de six des nouveaux traceurs à source laser iBOLT Robe.

Dave Cohen explique que l’éclairage de l’événement était assuré à 95 % en live, seuls les spectacles d’Arcadia étaient Time Codés, de sorte qu’avec des sessions de 5 heures ou plus, l’Avolites D9-330 était le pupitre idéal pour ce style d’exploitation. « C’est absolument la meilleure option pour combiner ces deux modes opératoires et pour faciliter le fonctionnement en live de l’éclairage et de la vidéo », a-t-il déclaré.

L’un des principaux défis créatifs consistait à s’assurer que le Dragonfly était bien éclairé et à faire entrer beaucoup de lumière dans l’arène et parmi la foule afin de maintenir l’ambiance tout en préservant l’intégrité structurelle et l’aspect du Dragonfly en tant qu’œuvre d’art industrielle impressionnante.

Avec le pupitreur Sam Werrett de MIRRAD, Dave Cohen a géré l’éclairage d’Arcadia pour tous les artistes du week-end de Glastonbury, en étroite collaboration avec l’équipe des visuels, composée des artistes australiens Peter Walker et Brad Hammond. Ils ont utilisé Touch Designer et Unity pour créer ces visuels sur une carte UV, qui a été mixée par Joe Crossley d’Astralprojekt à l’aide d’un contrôleur MIDI.


Sam, ravi de travailler sur son premier Glasto, a expliqué que les fonctionnalités de D9 telles que “Timeline”, “Timecoded Cue Lists”, “Pixel Mapper” et plusieurs autres créées spécialement pour cet événement Arcadia ont été d’une utilité inestimables.

D’autres fonctions comme “Align” ont permis de copier très facilement toutes les informations relatives à la position et aux appareils d’une tour et de les appliquer à une autre, ce qui a permis de gagner du temps lors de la gestion des parties du kit lumière cachées depuis la position du chef opérateur, qui se trouvait de côté par rapport à la Dragonfly, plutôt que d’avoir à ajuster chaque luminaire !

Les faders rotatifs de lecture de la console D9 ont été utilisés pour exécuter certains paramètres à la volée, tels que l’atténuation des stroboscopes ou des éclairages susceptibles de se retrouver par inadvertance sur le visage des artistes pendant les spectacles.
L’utilisation d’Avolites Synergy pour unir les mondes de la vidéo et du contrôle de l’éclairage a permis à Dave et Sam de voir les prévisualisations NDI des visuels en cours de création et de faire correspondre ou contraster instantanément les couleurs avec l’éclairage et d’effectuer un fondu enchaîné entre l’éclairage et les flux vidéo.

« L’histoire d’Avo est celle du live », note Sam, « et la polyvalence de la D9 nous a permis de garder le spectacle frais et revigoré avec de nouveaux looks et de nouvelles combinaisons, même après une période d’exploitation de plus de 5 heures ». Si ces longues périodes de fonctionnement faisaient partie du défi de cet événement, elles étaient aussi ce que Dave et Sam appréciaient le plus.


Toutes les parties time codées ont été prévisualisées dans WYSIWYG à l’aide d’un modèle de l’hélicoptère et peaufinées sur place, et ils ont également installé un WYG sur place, en réseau avec le FOH, ce qui a permis de traiter l’éclairage et la vidéo dans le même environnement de prévisualisation.
Les deux consoles D9, de contrôle direct et de secours, fonctionnaient en mode multi-utilisateurs, ce qui permettait de préparer et de tester des tableaux, des combinaisons et des effets sur l’une d’entre elles, puis de les produire sur l’autre au fur et à mesure de l’avancement de la soirée.

Arran Rothwell-Eyre, l’un des membres de l’équipe à l’origine de l’AI, a coordonné la partie média serveur pour MIRRAD, Greg Haynes d’Avo assurant une assistance technique supplémentaire. La conception et l’installation de l’écran LED pour la tête de l’hélicoptère ont été réalisées par Ben Vaughan et Video Illusions.
Le lien entre Avolites, MIRRAD et Arcadia remonte à 2012 et à son spectacle « Metamorphosis ». Une console Avolites gère leur éclairage depuis lors, et ils ont d’abord mis en œuvre Synergy et les serveurs AI en 2015, qui sont devenus des outils incontournables de leurs shows de tournée.

Katie Davies, responsable de la production technique d’Arcadia, s’enthousiasme : « C’est formidable de travailler avec une équipe qui comprend vraiment ce que nous essayons de faire, et sur laquelle nous pouvons nous appuyer grâce à leurs connaissances et leur expérience des conceptions scéniques ».

D’autres informations sur le site Avolites et sur le site Robe Lighting France

 

Avec d&b, Stienne Production s’affirme dans le nord de la France

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Disposant en standard de 500 projecteurs traditionnels et automatiques, de vidéoprojecteurs jusqu’à 25 000 lumens, de 800 mètres linéaires de structure, de 250 m2 de scène et maintenant d’un parc s’élevant à 160 enceintes d&b dont un nouveau système KSL, Stienne Production conforte son activité dans le domaine des concerts, festivals et événements grand format et et est en train de devenir un acteur important en d&b sur l’ensemble du Nord de la France.


Nous retrouvons son équipe lors du spectacle de Booder au Dôme de Paris, une des premières dates avec son système KSL nouvellement acquis. La diffusion y est assurée par vingt KSL8 et quatre KSL12 (80 et 120 degrés) accrochées en deux lignes de part et d’autre de la scène, complétées chacune par huit V8 en outfill.


Le Dôme de Paris, plus connu sous l’ancien nom de Palais des Sports.

Le front fill est assuré par six Y10P. Pour le renfort du bas, moins exigeant sur un one man show que sur un spectacle musical, huit SL-SUB suffisent, montés en ArcSub au sol. Les retours de scènes sont des M4. L’ensemble est contrôlé et amplifié par deux racks de six D40 et deux racks de trois D80.


Séraphin Benteux, chargé de projets chez Stienne Production.

“Avec une ouverture de scène de 16 mètres, nous n’avons pas eu besoin de renfort central sur cette opération. Bien entendu nous avons utilisé l’Array Processing d&b qui en gérant indépendamment chaque enceinte, a permis d’homogénéiser la couverture sur l’ensemble de la salle. Nous avons obtenu facilement et rapidement une excellente présence de voix, même tout en haut des gradins.” explique Séraphin Benteux, chargé de projets chez Stienne Production.

Stienne Production a réceptionné son nouveau système KSL seulement quelques jours avant ses premières dates, au début du mois de juin. Après une procédure d’inspection et de test garantissant le bon fonctionnement de tous les composants, l’équipe de d&b, supervisée par Boris Jacquier-Laforge, a formé sur place les intervenants techniques de l’entreprise aux spécificités du système.


Le système pour Booder. 12 KSL dont 10 modèles KSL8 à longue portée et deux KSL12 prévus pour le champ proche. A gauche du KSL, du V8 en outfill.

“Quelques jours seulement après la livraison du système, nous étions au Dôme de Paris pour notre première prestation en KSL Le système a été installé facilement et calé par l’ingénieur système François-Xavier Marchal.

Nous suivons Booder dans les Zéniths du nord de la France depuis maintenant deux ans, avec auparavant des setups en V plus Y en outfill. Il nous était parfois compliqué de couvrir parfaitement l’intégralité de l’audience. Le KSL répond parfaitement à cette demande” poursuit Séraphin.

“Désormais, nous ne nous posons plus de question concernant les événements grand format. Ce système nous donne la possibilité de gérer de plus grandes salles avec une ouverture de 110 degrés, que nous complétons par des outfills en V.
Idem en extérieur où nous pouvons assurer une sonorisation jusqu’à 80 m de profondeur. Nous l’avons depuis exploité avec un rythme soutenu sur plusieurs prestations, festivals et concerts.


Le père Noël ou plutôt der Weihnachtsmann est passé très en avance chez Stienne.

Merci à Boris Jacquier-Laforge qui nous a supporté pour ses premières sorties, avec un échange parfait d’informations et de conseils. On n’est pas loin de la perfection, tant au niveau matériel qu’au niveau relationnel.”


La formation d&b au sein des locaux de Stienne Prod.

Depuis le début de son activité, Stienne Production a toujours été fidèle à d&b pour ses systèmes line array. Avec une forte orientation pour le touring et le live, le système KSL est, de leur point de vue, la bonne clef pour leur permettre d’affirmer leur présence sur ce marché, ainsi que sur les événements et séminaires majeurs qui font aussi partie de leur spécialités.

“Le système KSL a le vent en poupe et le SL Sub est tout simplement monstrueux. Cela fait l’unanimité dans notre entourage.” conclut Séraphin. “Nous avons aussi envie d’avancer dans la spatialisation avec le DS100.

Nous avons déjà fait l’acquisition de DS10 pour gérer l’ensemble de nos réseaux hybridés en Ghost entre la régie et la scène, sur lequel nous utilisons le protocole Dante.


Une partie de la puissance nécessaire à du KSL optimisé avec l’Array Processing, des D40 pour les têtes et des D80 pour les subs.

Nous avons également mis à jour nos périphériques audio pour rester dans l’environnement réseau avec un investissement en Shure Axient et PSM1000. Et après le KSL, il y a le GSL, pourquoi pas, qui nous permettrait d’aller encore plus loin.”

Plus d’informtations sur Stienne Production

 

Woodroffe Bassett dynamise la tournée AC/DC avec Chauvet

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Depuis le dernier concert de sa tournée emblématique Rock or Bust au Wells Fargo Center de Philadelphie en septembre 2016, le groupe n’est jamais remonté sur scène… Jusqu’à ce qu’il démarre sa tournée Power Up le 17 mai 2024 à Gelsenkirchen, en Allemagne.


Après quelque 2 800 jours d’attente, les fans étaient prêts à s’embarquer pour un voyage musical intense à travers les 24 chansons du concert dans la Veltins-Arena qui affichait complete. Lumières de l’arène éteintes, les neuf écrans vidéo se sont animés avec une vidéo d’introduction d’une intensité féroce quand le groupe est entré sur scène.



C’est cette atmosphère que Patrick Woodroffe et Terry Cook, de Woodroffe Bassett Design, ont travaillée lors de la conception de cette tournée tellement attendue.

« Nous voulions que l’éclairage de la scène et la vidéo fonctionnent ensemble, explique l’éclairagiste de la tournée, Terry Cook, tandis que Patrick Woodroffe en est le directeur de création. Nous savions que des écrans s’ouvriraient pour permettre au spectacle de se développer.
Le concept du spectacle était de commencer par une intro vidéo, désirée par les fans d’AC/DC. Lorsque le concert commence, les premières images sont celles des fans. Au fur et à mesure que le show se poursuit, la scène s’agrandit, les écrans vidéo se divisent et se réalignent pour former une seule et même image. »


Chaque écran mesure 9 x 4,8 m. L’écran du fond de scène au centre se sépare en trois et les écrans latéraux IMAG du nez de scène en deux. Les éclairages remplissent l’espace de 2,7 m entre les écrans. Deux ponts sont alignés dans l’espace en haut de la scène, de sorte que deux lignes de lumières sont visibles lorsque l’écran en haut de la scène se divise. Elles sont alignées aussi sur les trois nacelles de projecteurs en matrice qui ont les mêmes dimensions générales, créant ainsi une symétrie.

L’éclairage Dirigé par le LD Cosmo Wilson s’accorde à l’impressionnante présence vidéo. La clé du Kit lumière est un ensemble de 210 projecteurs Chauvet Professional fournis par Neg Earth. (La vidéo a été gérée par Screen Works, la pyrotechnie par Innovative Pyrotechnic et la structure de la scène par Stage Co.)

La palette de couleurs des éclairages s’harmonise avec la vidéo. « Les choix de couleurs effectués par Cosmo et moi-même visaient à réunir la vidéo et l’éclairage, déclare Terry Cook. Nous considérons que la vidéo agit souvent comme la lumière dans ce spectacle, c’est pourquoi nous la traitons avec la même couleur. Elles réagissent comme un tout pour faire correspondre la couleur, l’aspect et l’ambiance. Cosmo fait un excellent travail avec les couleurs. Mon moment préféré dans le spectacle est « Rosie en Magenta / Cyan et c’est tellement divertissant de regarder Cosmo en action. »


« L’éclairage et la vidéo sont joués en live, de sorte que Fraser Walker, le directeur des écrans, et Cosmo sont synchronisés pour que tout fonctionne », poursuit Terry Cook. « Les écrans vidéo eux-mêmes comportent un certain nombre de modules. Ce travail a été supervisé par le directeur de la création, Patrick Woodroffe. Nous avons quelques logos qui correspondent à des couvertures d’albums du passé et certain nombre de médias personnalisés qui font le lien entre la raison d’être des titres et le concert live filmé par Johnny Hays. »

« Comme toutes les créations spectaculaires, ce show est l’œuvre de nombreuses personnes, précise Terry Cook, qui tient à englober dans sa liste de collaborateurs Joe Bay et Michael Hankowsky (Earlybird) les programmateurs lumière/vidéo, Dale Skjerseth le directeur de production, Wonder Works le concepteur technique, Tait Towers le constructeur de décors, STUFISH le scénographe et Aiden Bromley le dessinateur de la conception lumière.

78 projecteurs asservis Color STRIKE M, 108 blinders STRIKE 1 et 24 STRIKE Array 4 Chauvet Professional contribuent à tisser ce panorama visuel aux multiples facettes et à relier le groupe à son public.

Chauvet Color Strike M

« Nous utilisons les Color STRIKE M. sur les structures disposées au-dessus des écrans, déclare Terry Cook. Ils sont parfaits pour des accents colorés et les grands moments de strobe. Nous les utilisons également sur les échelles entre les écrans, la fonction de tilt en utilisation verticale étant très utile. »

Strike1

« Les 108 STRIKE 1 sont disposés de bout en bout » poursuit-il. « Le design que je souhaitais était axé sur de grandes surfaces d’éclairage face à face. AC/DC est un groupe audacieux – et les Strike 1 ont un aspect vieux comme le monde, de sorte qu’ils font vraiment sensation lorsque nous les allumons ».


Chauvet Strike array 4C

En ce qui concerne les STRIKE Array 4, Cook explique : « Ils couvrent les coins les plus éloignés de la salle afin que nous puissions éclairer le public., A un moment du spectacle qui s’appelle « Let there be light » (que la lumière soit), l’équipement est monté à fond… à 100 % !

C’est un instant qu’Angus adore, car il aime voir la foule et la salle dans leur globalité. Les fans lui font savoir, ainsi qu’à l’ensemble du groupe, que c’est un moment qu’ils aiment aussi. »


Bientôt de passage en France, les plus chanceux et chanceuses auront la chance de les voir le 13 août prochain à l’Hippodrome de Longchamp.les billets pour cette date sont partis en quelques heures.

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Robe iBOLT brille en Afrique du Sud

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Le Concepteur Chris de Lancey d’Immersive Show Technology a été chargé d’éclairer les Union Buildings à Pretoria, en Afrique du Sud, afin de célébrer la récente investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Chris a choisi de travailler avec les profiles ESPRITE et l’un des nouveaux beams à source laser iBOLT Robe, ainsi qu’avec la projection du drapeau sud-africain sur le bâtiment.


Cyril Ramaphosa a été investi président de l’Afrique du Sud et chef d’un gouvernement d’unité nationale composé de représentants de quatre grands partis : l’ANC (Congrès national africain), la DA (Alliance démocratique), le Parti de la liberté Inkatha (IFP) et l’Alliance patriotique (PA).

La cérémonie a été organisée dans un délai très court, après certification des résultats des élections. Chris a eu une semaine pour présenter un projet d’éclairage des Union Buildings, une structure notoirement difficile à éclairer efficacement en raison de sa façade extrêmement longue (285 mètres). Les bâtiments sont de forme semi-circulaire, avec deux ailes latérales représentant l’union de peuples anciennement divisés.


C’était la première fois que Chris les éclairait. Au départ, le client avait l’idée de projeter le drapeau sud-africain sur les quatre murs d’extrémité, mais après une visite du site, Chris a proposé de projeter les drapeaux sur les deux murs d’extrémité intérieurs et d’éclairer la façade des ailes latérales proches pour un meilleur effet et pour optimiser leur budget.
Le client a accepté et Chris a alors spécifié six Robe ESPRITE par côté pour les illuminations de façade, et deux vidéoprojecteurs 40K pour les drapeaux.


Lors d’une conversation avec Duncan Riley, distributeur sud-africain de Robe, DWR Distribution, Chris a appris que l’iBOLT venait d’arriver dans le pays ! Ils ont tous deux pensé que ce serait également un excellent « événement d’inauguration » pour ce luminaire super-lumineux à source laser en Afrique du Sud, et qu’il compléterait parfaitement les autres projecteurs de l’installation.

Duncan et Bruce Riley de DWR sont arrivés sur le site avec les luminaires, les ont installés et ont programmé l’iBOLT à l’aide d’une petite console pour qu’il s’élève dans le ciel nocturne et produise un certain nombre d’effets colorés et spectaculaires.


« C’est un appareil complètement génial qui a créé des effets magnifiques », a commenté Chris, ajoutant qu’il se juxtaposait parfaitement au bâtiment éclairé.

Les ESPRITE ont été installés sur des ponts de l’autre côté d’une route qui passe directement devant les bâtiments, avec une dénivellation de 9 mètres, au bord du grand parc / amphithéâtre qui s’étend devant le siège du gouvernement.
Ils ont été placés de manière à éviter la verdure, et leurs couteaux ont été largement utilisés pour produire des lignes de démarcation nettes entre les différentes couleurs.

L’ESPRITE est l’un des projecteurs préférés de Chris pour de nombreux spectacles et événements d’entreprises, mais même lui a été surpris de voir à quel point ils fonctionnaient bien dans ce contexte architectural.
Le bâtiment central incurvé et ses deux tourelles distinctives, éclairés par une installation lumineuse permanente déjà en place depuis quelques années, offraient de la profondeur, du contraste et un espace neutre qui, par coïncidence, faisait référence aux parties noires du drapeau sud-africain.


L’installation a duré trois nuits, du crépuscule à l’aube, donnant vie aux bâtiments, et a été appréciée par la presse et le public en marge de la cérémonie d’inauguration proprement dite, qui s’est déroulée à midi le 19 juin sur les pelouses sud des bâtiments de l’Union.

D’autres informations sur le site Robe Lighting France

 

Ayrton Cobra se joint au Fairground Festival

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Le studio de motion design et de conception de spectacles Visualprime, basé à Cologne, a l’habitude des projets à grande échelle, comme le festival de musique électronique Fairground de Hanovre. La deuxième édition de ce festival relativement récent, déjà considéré comme le troisième plus grand festival en salle d’Allemagne, s’est déroulée dans les immenses des halls d’exposition de Hanovre, accueillant 40 000 fêtards pendant deux jours.


Les têtes d’affiche Paul Kalkbrenner, Ben Böhmer, Jan Blomqvist, Stephan Bodzin, ArtBat, Camelphat et Charlotte de Witt figuraient parmi les plus grands artistes internationaux de l’EDM.

Le Concepteur lumière de Visualprime, Tobias Reinartz, a utilisé plus de 100 luminaires Ayrton pour insuffler du dynamisme, de la couleur et des lignes de faisceaux saisissants sur la scène et la piste de danse, en installant 84 Cobra à source laser au-dessus de la salle pour des effets de faisceau spectaculaires, et 20 spots/profiles Khamsin au sol.
« J’ai choisi des Khamsin au sol car nous avions besoin d’un Spot lumineux avec des gobos pour produire de beaux effets volumétriques même dans des angles de faisceau étroits, explique Reinartz.


Nous avions également besoin d’un Beam doté d’un fantastique mélange de couleurs et capable de produire de puissants effets de gobos et de prismes sur le public. Le Cobra pouvait faire tout cela, mais c’est la puissance de son faisceau qui a été le facteur décisif.


Ayrton Cobra

Nous avons pu créer de multiples effets de Beams dans l’ensemble de l’arène de 120 m x 120 m à partir d’une hauteur d’environ 8 mètres. Ces faisceaux étaient incroyables en masse et, malgré les distances de projection, nous n’avons jamais risqué de manquer de puissance, quelles que soient les idées que nous mettions en œuvre ! »

« Je ne crois pas qu’il y ait une alternative au Cobra. Je suis fou de joie ! »

Les projecteurs Cobra et Khamsin ont été fournis par la société tchèque High Light Touring, que Reinartz décrit comme : « une entreprise vraiment exceptionnelle ! Ils sont vraiment créatifs et trouvent de bonnes solutions à tous nos besoins. »


Le prochain Fairground Festival reviendra à Hanovre en novembre 2024.

Plus d’informations sur le site Axente et sur le site Ayrton

La première Quantum 852 française pour un show inédit au sommet de CDG1

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Être le premier à utiliser une console flambant neuve est une expérience passionnante, mais lorsque votre  » salle  » se trouve sur le toit d’un aéroport international très fréquenté qui n’a jamais eu besoin de monte-charge, la logistique devient soudain une priorité majeure, comme l’a constaté Tristan Mazire lors des préparatifs d’un événement secret sur le toit de l’emblématique Terminal 1 de l’aéroport de Paris Charles De Gaulle, le 17 juillet dernier.

Pas vraiment le célèbre stairway to heaven, juste l’ascenseur menant au gros son.

L’événement a été planifié dans le cadre des célébrations olympiques et diffusé en direct via le Twitch d’Amazon Music pour des audiences colossales.
L’ensemble de la production, du montage au démontage, a également été enregistré pour un long métrage qui sera diffusé plus tard dans l’année.

Mazire a capturé l’ensemble de l’événement en direct, tout en mixant pour le stream en direct et le public de 2 000 personnes sur le toit.
Les espaces spécialement aménagés pour le public étaient remplis d’un mélange d’invités et de chanceux parisiens qui avaient gagné la possibilité d’être présents ce soir-là grâce à une loterie de billets.

Phoenix et AIR se sont produits en direct, tandis qu’Etienne de Crecy et Inès Mélia ont pris la suite en mixant. Cet événement est un exemple vivant de l’excellence culturelle française et souligne le rôle de l’aéroport en tant que porte d’entrée pour les festivités de l’été.


Tristan Mazire, ingénieur du son, spécialiste produit chez DiGiCo et co-propriétaire avec Guillaume de la Villéon de la société de conseil The Audio Agency, basée à Paris.

Tristan, ingénieur du son, spécialiste produit chez DiGiCo et copropriétaire avec Guillaume de la Villéon de la société de conseil The Audio Agency, basée à Paris, est rompu au mixage d’événements multimédias de haut niveau. Mais participer à une performance secrète, avec peu de temps pour répéter et en toile de fond l’atterrissage d’avions de ligne, suffit à rendre enthousiaste même le professionnel le plus endurci par les concerts.

« Le plan initial était d’utiliser deux Quantum 338 en mode miroir, mais le prestataire français MPM Audio, Lighting, Video venait de prendre livraison d’une Quantum 852 flambant neuve », explique-t-il. « En raison des relations de longue date entre nos entreprises, ils étaient prêts à me laisser faire quelque chose d’un peu fou avec elle. »

The Audio Agency est réputée pour accompagner des événements vivants et de haut niveau, et l’acheminement du matériel dans des lieux inhabituels est toujours une préoccupation de taille. Lorsque l’emplacement est le toit d’un grand terminal d’aéroport, les choses sont encore plus compliquées.

Une grande partie de l’équipement a été transportée manuellement sur le toit, mais pour les éléments les plus volumineux, dont la Quantum 852, un hélicoptère a été utilisé pour déposer l’équipement sur place. Une fois déployée, la flexibilité de la surface Quantum 852 a permis à deux ingénieurs de travailler côte à côte si nécessaire, ce qui était essentiel car l’émission a duré trois heures, diffusant en permanence, sans aucune pause.


Le désormais célèbre ciel bleu « britannique » de Paris.

« Le projet a toujours été d’avoir plusieurs caméras, avec un mixage en direct, et de rester à l’antenne pendant toute la durée de l’événement », explique Tristan Mazire. « Nous avions prévu de nombreuses surprises, mais tout s’est déroulé en direct, à l’exception de quelques séquences enregistrées au début et à la fin de la soirée.

Rester à l’antenne aussi longtemps est une tâche formidable, mais rendue possible par l’utilisation des produits DiGiCo grâce à leur gamme de solutions disponibles et entièrement compatibles avec Quantum.

Répétitions sur la 338 DiGiCo avec l’équipe technique de Air.

Avec un temps de répétition réduit, Tristan Mazire a dû faire preuve d’une organisation méticuleuse. Son système a été conçu avec sa redondance intégrée pour garantir que rien n’interrompe la diffusion ou l’enregistrement.

La Quantum 852 a utilisé ses deux moteurs, et l’Orange Box et les SD Racks ont fonctionné dans une boucle, avec des alimentations redondantes, ainsi que des sorties analogiques et numériques, afin d’être certain que le signal serait transmis, quoi qu’il arrive pendant la soirée.

« En raison du type d’événement, je ne pouvais pas avoir un seul élément défaillant », explique-t-il. « Il n’y avait pas de car régie, pas de régie fixe, tout était dans des flight cases, de sorte que rien n’a jamais été filmé qui ne devait l’être. »
Grâce à la variété des solutions proposées par DiGiCo, Tristan Mazire a pu concevoir l’ensemble du chemin du signal autour des produits DiGiCo, augmentant ainsi la fiabilité et la compatibilité en réduisant d’autant le temps de test du réseau sur site.


La 338 en pleine action et au second plan, la régie retours avec une SD7 Quantum.

« Lorsque j’ai commencé, il y a une vingtaine d’années, je devais utiliser de nombreuses marques différentes pour concevoir un système comme celui-ci. Il fallait être sûr que tout fonctionne ensemble, qu’il n’y ait pas de problèmes de firmware ou de compatibilité. Aujourd’hui, avec la gamme DiGiCo, je peux être sûr que mon système fonctionnera directement. C’est tellement flexible et le protocole Optocore est solide. Cela rend des projets comme celui-ci beaucoup plus faisables ».

La mise en place d’un événement de ce type dont vous savez qu’il va être vu par des centaines de milliers de personnes, ajoute encore de la pression. Non seulement votre équipement doit fonctionner de manière optimale, mais il doit aussi être particulièrement discret. Dans la mesure du possible, Tristan a utilisé de petites unités polyvalentes, avec un minimum de câbles pour s’assurer que l’équipement sonore soit aussi caché que possible et ne risque pas de faire trébucher les cadreurs ou les opérateurs de drones qui capturent les performances.


La régie broadcast de Tristan pour cette opé à Roissy avec, tout au bout, le fleuron de DiGiCo, la 852.

« DiGiCo est comme un couteau suisse ! Il y a tellement de produits que je peux toujours trouver quelque chose pour chaque situation », conclut-il. « Il y a désormais de plus en plus de projets de ce type, des événements qui franchissent la frontière entre le son live et le son studio. Les outils proposés par DiGiCo ont la précision d’un traitement studio dans les consoles, ce qui me donne la flexibilité nécessaire pour être à l’aise dans les deux mondes.


Pour avoir plus d’infos sur :

– La console Quantum 852
– The Audio Agency
– MPM
– DV2

 

Entre l’eau et le vin – Installations audio LD Systems en Provence

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Seulement 16 kilomètres séparent le Beach Club d’Acampa Plage et le vignoble du Domaine de la Sanglière en Provence et pourtant les deux endroits sont à mille lieues l’un de l’autre.
La vie animée de la plage d’un côté, l’immersion dans la tranquillité verte et la nature de l’autre avec tout de même un élément unificateur : la qualité du son dans ces deux lieux extérieurs. C’est l’intégrateur français KFL Location qui s’en est chargé, en s’appuyant sur les solutions d’installation audio de LD Systems.

Acampa Plage

« Le système de sonorisation du Beach Club d’Acampa Plage est relativement complexe », explique Kevin Labeste, KFL Location. « L’endroit couvre une superficie d’environ 1 000 mètres carrés répartis sur plusieurs zones audios. Ce lieu utilisé comme restaurant pendant la journée, se transforme en club le soir.

Nous devions trouver un système de sonorisation capable de couvrir différents niveaux et, en même temps, réduire au maximum les émissions sonores dans le voisinage.
Le client final souhaitait également un routage flexible des signaux afin que chaque zone puisse être contrôlée de manière simple comme une zone audio indépendante.

Pour la sonorisation, KFL Location a opté pour une combinaison d’enceintes des séries DQOR et STINGER avec les modèles DQOR 8 T et DQOR 3 T dans le rôle principal.


Ils sont contrôlés en ligne 100 volts par deux amplificateurs d’installation IPA 424 T à quatre canaux DSP.
En soirée, les enceintes d’installation à deux voies sont soutenues par quatre enceintes de sonorisation STINGER 12 G3 et deux subwoofers STINGER SUB 15 G3 bass reflex, pilotés par un amplificateur de puissance DSP 45 K à quatre canaux.


Dans la cabine du DJ, deux moniteurs de scène MON 12 A G3 assurent des conditions d’écoute idéales pour les DJs.

« LD Systems combine très bien les aspects clés nécessaires à un excellent système de sonorisation », explique Kevin. « Cela va du choix des matériaux et de la qualité de fabrication à la qualité sonore elle-même et au service après-vente, qui répond rapidement et en détail à toutes les demandes.

À l’aide du logiciel de conception et de gestion QUESTRA, KFL Location a mis en place un total de sept zones audio :
– Quatre zones sur la terrasse,
– Une zone pour l’espace intérieur,
– Une zone pour le couloir entre la terrasse et l’espace intérieur,
– Et une zone pour la partie plage privée.

Celles-ci sont contrôlées par des panneaux QUESTRA à écran tactile ou par l’application QUESTRA Android sur smartphones et tablettes.


L’éclairage avec Cameo

KFL Location a installé six projecteurs d’extérieur à LED FLAT PRO 12 G2 RGBWA pour mettre en valeur les espaces extérieurs d’Acampa Plage.

Grâce à leur compacité, leur capacité à être utilisés à l’extérieur et leur forte intensité lumineuse, les FLAT PRO 12 G2 conviennent aussi bien aux restaurants qu’aux événements nocturnes.

Les projecteurs LED Q-SPOT 40 RGBW constituent un complément décoratif, baignant les arbustes autour de la terrasse dans une lumière colorée.


Domaine de la Sanglière

Les jardins du vignoble du Domaine de la Sanglière sont un endroit idéal pour passer un bon moment. Pendant les mois d’été, le domaine invite ses clients à passer plusieurs heures au milieu des vignes avec une sélection de vins, de produits régionaux et un accompagnement au saxophone.

« Comme nous sommes situés en pleine nature, le client a attaché une importance particulière à l’intégration discrète de la technologie audio », explique Kevin.
« Comme à Acampa Plage, le système de sonorisation devait également être capable de générer des niveaux plus élevés si nécessaire lorsque l’endroit se transforme en piste de danse.

Le système de sonorisation est basé sur dix enceintes LD Systems COGS 52, résistant aux intempéries, réparties sur deux lignes 100 volts contrôlables séparément, afin de créer un son homogène en tout point du site.

En complément, KFL Location a monté quatre enceintes deux voies DQOR 8 dans un arrangement à 360° sur un poteau en bois qui s’intègre à l’environnement.


Les deux modèles, le COGS 52 et le DQOR 8, sont alimentés par un seul amplificateur DSP à quatre canaux IPA 424. Un subwoofer actif ICOA SUB 15A de 15 pouces est utilisé pour soutenir les basses.



Pour en savoir plus :

acampaplage.com
domaine-sangliere.com
ld-systems.com
cameolight.com
adamhall.com

 

MDG s’entretient avec Emile Chauvin, fabricant et opérateur de laser

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MDG CHATmosphere est une série d’entretiens avec des Concepteurs lumière et d’autres créatifs. Dans cet article, MDG, s’entretient avec Emile Chauvin, fabricant, concepteur et opérateur de laser basé à Lille, qui travaille avec des spécialistes en matériels d’éclairage et de sonorisation, neufs et d’occasion, JSFrance, et les systèmes laser ECS.


Emile Chauvin et Chantelle Woods-Dean, technicienne laser et effets spéciaux.

Emile Chauvin est fournisseur d’équipement laser, de conseil, et superviseur technique des lasers, brume et autres effets spéciaux qu’il fournit pour une pléthore de projets, de DJs et d’artistes en tête d’affiche.

MDG : Votre vie professionnelle couvre de nombreux aspects en tant que fabricant de lasers, concepteur, programmeur et opérateur. Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre travail ?

Emile Chauvin : Quand les gens parlent de spectacles laser, ils pensent souvent aux grands festivals. J’aime appeler mes lasers des « effets de lumière spéciaux », car les applications sont très variées. On peut faire beaucoup de choses avec un laser, un faisceau de lumière. Cela va de la représentation des contours d’un bâtiment à la création d’illustrations en mouvement qui se combinent avec de la musique. Je fournis du matériel et des connaissances qui, combinés à un esprit artistique, peuvent créer une expérience vraiment mémorable.

MDG : Quel parcours avez-vous suivi ?

Emile Chauvin : Il n’y a pas eu d’études de ma part, juste du travail et de la passion. J’ai commencé à travailler avec JSFrance (JSF) et j’ai toujours donné un coup de main quand il s’agit de lasers. Au fil des années, j’ai construit mes propres systèmes laser et les clients souhaitaient souvent que quelqu’un les accompagne sur les projets les plus délicats. Petit à petit, ce qui était devenu un service supplémentaire est devenu un emploi à temps plein !

Ma grande percée a eu lieu en 2019 lorsque JSF a été invité à faire un spectacle pour l’Amsterdam Danse Event 2019, et j’y suis allé pour « donner un coup de main ». C’était ma première grande exposition et la première fois que j’ai senti que je passais d’un amateur de laser à une exposition massive avec beaucoup d’investissements. C’est un exemple de la manière dont événement peut vous amener de manière inattendue à un niveau supérieur.
Il n’y a pas de voie toute tracée : vous apprenez et découvrez sur le terrain et les gens reconnaissent votre travail, voient que vous êtes passionné et que vous savez de quoi vous parlez… Et une chose en entraîne une autre.


Big Slap festival Malmo. © Emile Chauvin

MDG : La fabrication de laser est un élément important de votre travail, mais il en va de même pour l’aspect pratique de l’organisation d’un show. Expliquez-nous.

Emile Chauvin : C’est un sujet très technique et je trouve plus intéressant de parler des spectacles, de la créativité et des outils nécessaires pour répondre aux idées des artistes. J’ai pris conscience très tôt de l’importance de la brume comme facteur majeur dans le processus artistique. Je pense que c’est le secret de ma réussite depuis le premier jour, et cela m’a certainement aidé à prendre l’avantage lorsque j’ai commencé.

J’ai travaillé dans des clubs où l’atmosphère est dense, sombre et brumeuse. Cela m’a manqué sur scène, et c’est ce qui m’a aidé à me concentrer davantage sur ce point. Si vous voulez que votre show ait de l’impact, achetez plus de générateurs de brume ! Cela ajoutera beaucoup à ce que vous avez déjà.
La brume est souvent négligée dans de nombreuses applications et la première question que je pose à mes clients est la suivante : « Votre brume est-elle à jour ? » Les lasers sont vendus en fonction de leur puissance, plus la puissance est élevée, plus l’application est importante, mais doubler la puissance coûte bien plus que le double du prix !

Investir dans une plus grande quantité de brume plutôt que dans des lasers plus puissants peut permettre d’économiser de l’énergie et de l’argent et d’obtenir un effet plus important pour une fraction du budget. C’est un facteur important qui permettra à votre spectacle d’atteindre un niveau supérieur et qui doit être pris en considération !
Comme je spécifie une très bonne brume, je n’ai pas besoin d’utiliser des lasers très puissants et je peux donc offrir un package plus rentable. Nous transportons plus de brume lorsque nous jouons en extérieur, ce qui nous permet d’accroître l’efficacité des visuels en ajoutant simplement plus de brume qu’un artiste/DJ n’en emporterait normalement. Avec plus de brume, c’est beaucoup plus impressionnant.

Je veux que les gens lisent ceci et se disent : « Est-ce que je néglige ce sujet ? Mon équipement générateur de brume est-il à la hauteur ? Devrais-je acheter plus de brume plutôt que plus de lasers ? » Peut-être que ce type a raison !


MDG : Vous travaillez beaucoup sur des tournées. Ca se passe comment avec les artistes?

Emile Chauvin : Je fournis du matériel et des connaissances et je suis là pour m’assurer que ce que j’offre fonctionne bien et que le spectacle est le meilleur possible. Pour certains spectacles, je suis positionné à l’avant de la salle, ce qui me permet de voir le spectacle depuis l’endroit où le public le voit ; pour d’autres spectacles, je suis sur scène.

Sur scène, la relation avec l’artiste est plus personnelle. Les artistes sont essentiellement seuls sur scène et cherchent à établir un contact visuel avec vous plutôt qu’avec le public. Ils recherchent votre réaction. Si vous, qui avez vu le spectacle plusieurs fois, l’appréciez toujours et qu’il sait que vous passez un bon moment, alors il sait qu’il fait du bon travail.
Faire partie de cette atmosphère créative aux côtés de l’artiste est quelque chose d’énorme. J’aime l’énergie de cette transmission réciproque.

MDG : Quelles sont les caractéristiques de votre style en matière de laser, d’éclairage et d’effets spéciaux ?

Emile Chauvin : Il n’y a pas de style unique. Je m’adapte à chaque projet. Une installation moyenne comparée à Tomorrowland, par exemple, ou un son et lumière ou une installation artistique, chacun aura des approches très différentes. Je déteste les projets en solo, j’aime travailler en équipe. J’aime écouter, travailler avec des artistes qui sont ouverts et qui me font confiance, qui sont curieux et qui explorent les choses. J’aime apprendre et m’adapter, ne pas copier et coller ou faire de petits ajustements aux mêmes vieilles choses.
Je crée des objets au laser, mais je suis plutôt un technicien et j’aime cette relation entre l’ingénierie et l’art. Les artistes ont des idées folles et ils aiment si vous ne leur dites pas que c’est impossible. Parfois, il suffit de trouver ce qu’ils veulent et d’être créatif avec les outils dont on dispose. J’aime beaucoup cet échange entre l’artiste et moi, le fait de travailler ensemble pour comprendre et créer leur vision et explorer les directions à prendre pour en faire quelque chose de cool.

MDG : Vous utilisez beaucoup de brume et de brouillard dans vos créations, que recherchez-vous dans cet aspect ?

Emile Chauvin : La brume est très importante et constitue l’élément principal de ce que je fais car, sans elle, mon monde n’existe pas ! Comme pour tout faisceau lumineux, s’il n’y a pas de particules de brume, de fumée ou d’écrans d’eau, la lumière est invisible et on ne peut pas voir les résultats.


Basée à Montréal, au Québec, MDG est un fabricant canadien distribué sur tous les continents grâce à son réseau mondial de partenaires qui constituent la famille MDG, et en France distribué par Axente.

MDG : Quelle est la place de MDG dans tout cela ? Pourquoi aimez-vous travailler avec MDG ?

Emile Chauvin : J’aime la gamme de produits MDG parce qu’elle est complète, de la plus petite machine atmosphérique à la plus grande puissance de brouillard, et je possède presque toute la gamme de brumeurs, brouillard et de brouillard lourd, parce que les applications sont tellement différentes. Si je pouvais j’en aurais plus ! Bien sûr, les festivals ont besoin de grosses machines avec beaucoup de puissance, mais parfois la brume doit être légère, discrète, presque invisible à l’œil jusqu’à ce qu’on l’éclaire.

Il est intéressant d’utiliser le brouillard lourd avec des lasers. Par exemple, j’éclaire un spectacle artistique de patinage sur glace en utilisant des lasers sur le sol et un faible brouillard à travers lequel les gens patinent. MDG est le seul fabricant à produire un brouillard lourd qui fonctionne correctement et qui ne se soulève pas avec le mouvement.
De nombreux centres-villes qui délaissent les feux d’artifice au profit d’alternatives plus écologiques, et optent donc pour des spectacles de laser et de lumière, qui requièrent eux aussi un bon brouillard. Il y a une demande importante.

Du point de vue logistique et économique, c’est très intéressant : les lasers sont moins chers, ne brûlent pas de matériaux et il n’y a pas de déchets à nettoyer après le spectacle. Ils peuvent être utilisés en cas de vents violents ou de canicule, lorsque les feux d’artifice sont traditionnellement interdits. Par exemple, lors de la canicule l’été dernier, des feux d’artifice ont été annulés en raison des risques d’incendie, mais nous avons pu utiliser les lasers librement et nous avons été les seuls à pouvoir organiser notre spectacle.

Les spectacles laser sont plus rapides à construire et à mettre en place et, contrairement aux feux d’artifice, ils ne sont pas à usage unique, de sorte que le spectacle peut être répété. Si certains aspects, tels que les explosions, sont irremplaçables, les meilleurs spectacles sont un mélange des deux et vous en avez plus pour votre argent si vous voulez en prolonger la durée. Ca devient une activité importante.

Les MDG répondent à tous ces scénarios. Ils sont très pratiques pour les tournées et faciles à utiliser. Les consommables comme le CO2 et les fluides sont peu utilisés, et l’approvisionnement en CO2 n’est pas aussi difficile que certains le pensent. MDG utilise les mêmes bouteilles de CO2 qu’une machine à bière, elles ne sont donc pas difficiles à trouver, et une fois que vous avez réglé l’aspect pratique, c’est facile et tellement fiable.

Dès le départ, j’ai choisi d’investir dans les générateurs MDG et j’ai toujours été heureux de les utiliser, de les vendre et de les spécifier. C’est la meilleure qualité de brume que je puisse avoir et je sais que je peux m’y fier, ce qui est l’élément le plus important de tout équipement, et c’est donc devenu un élément standard de mon kit. Lorsque vous trouvez un produit qui vous plaît, vous investissez dedans et vous vous y tenez, parce que vous savez que vous allez le garder pour toujours.

MDG est la marque de l’industrie. Tout le monde sait qu’elle est de la plus haute qualité et ne la remet donc pas en question. Ils disent simplement : « D’accord, vous apportez ce qu’il y a de mieux !


Vladimir Cauchemar au Main Square Festival.

MDG : Comment envisagez-vous votre carrière ?

Emile Chauvin : Les grands spectacles sont des expériences extraordinaires, mais j’aime aussi poursuivre les petits projets, et si je ne le « sens » pas ou si je n’ai pas les effectifs nécessaires pour bien faire un travail, je préfère dire non plutôt que de décevoir. Si je disais oui à tout, j’aurais moins de temps et d’énergie à consacrer aux petits projets qui méritent le même dévouement que les autres.
On ne vit qu’une fois, et je veux me réveiller chaque matin en me réjouissant de ma journée. Je travaille beaucoup et je ne veux pas travailler plus que je ne le fais. Je veux toujours donner un bon spectacle et satisfaire l’artiste. Trop de gens rêvent en grand et cela devient une corvée à gérer. C’est une vision très courte et je ne veux vraiment pas cela. Il est trop facile de s’épuiser rapidement si l’on ne fait pas attention, c’est pourquoi j’essaie de conserver mon énergie et mon enthousiasme.

MDG : Que vous réserve l’avenir ?

Emile Chauvin : J’espère que je ferai la même chose qu’aujourd’hui. On dit que les gens ont changé après Covid, mais pas moi. C’est là que je veux être. Je ne veux pas grandir, je veux continuer à créer, je ne veux jamais arrêter de travailler, j’aime mon métier. J’espère qu’il y aura une nouvelle génération après moi qui aimera faire la même chose. S’amuser et prendre du plaisir, voilà l’essentiel.

Pour plus d’informations sur le site MDG et sur le site Axente

 

Adrien Alibert éclaire le Chœur du Nord au Zénith d’Amiens

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Adrien Alibert, gagnant des CQLP 2024, signe le design d’une représentation unitaire du Chœur du Nord au Zénith d’Amiens, une troupe de choristes dirigée par Stéphane Charitakis avec pour prestataire Adic’Son.


La très belle salle du Zénith d’Amiens accueille le Chœur du Nord pour une représentation éclairée par Adrien Alibert.

Un soir où Adrien Alibert pupitre pour l’orchestre « Cocktail De Nuit », Stéphane Charitakis, chef du Chœur du Nord et président de Kiss Music prod, observe son travail et lui propose un projet en Zénith. Le jeune éclairagiste répond présent sans hésitation et réussit à convaincre de sa solide motivation.

Adrien Alibert : « Quand on m’a envisagé sérieusement pour ce projet j’ai appelé Gaëtan Seure (gagnant 2023 des CQLP Awards) que je connais bien, pour lui demander conseils car il a beaucoup d’expérience dans la mise en valeur de chorales. Il m’a détaillé tous les codes du genre et je l’en remercie.


Soixante-quinze praticables auront été nécessaires pour étager les choristes et créer une belle visibilité pour tout un Zénith.

SLU : Quels sont-ils ?

Adrien Alibert : D’une part le chef de chœur doit être plein centre et éclairé en douche en permanence pour que les choristes le voient bien et on peut, si on le souhaite, ajouter des effets. Les choristes doivent être éclairés par les latéraux pour rattraper les faces. »

« La lumière fait vivre la musique et peut toucher les gens ». Adrien Alibert, Éclairagiste


Pour bien travailler sa scénographie et mettre en valeur les choristes, Adrien décide de créer deux grandes zones de praticables d’une largeur de 10 mètres et étagées sur six rangées d’une hauteur allant de 0,20 à 1,20 mètre. Il crée ainsi une belle visibilité des 400 chanteurs, de tous âges, venus performer devant un public en délire.


Par un subtil effet de perspective le mur de fond de scène s’étend sur deux ponts espacés de quelques mètres dans la profondeur.

SLU : comment as-tu construit ton design lumière ?

Adrien Alibert : Je voulais créer de la perspective sur scène tout en restant dans les limites fixées par la production. J’ai donc prévu deux ponts de contre positionnés dans la zone supérieure, complétés par un pont de face. Puis, toujours dans l’idée de renforcer la perspective sur scène, nous avons utilisé des échelles pour gagner vers le bas du fond de scène et agrandir la forme créée. En lumière cela m’a permis d’avoir accès à des positions assez intéressantes. Finalement, cette perspective sert à jouer de gros contres tout en ayant la possibilité d’un rattrapage à l’avant.


Une MDG ATMe, assure un brouillard uniforme en respectant les cordes vocales des chanteurs grâce à une composition minérale mise en avant par la marque.

SLU : Et par rapport à la setlist qui est très large dans les styles, quelle a été ta réflexion?

Adrien Alibert : Ce sont des titres avec lesquels j’ai l’habitude de travailler, que j’ai beaucoup écoutés et que je connais donc bien du fait de précédents projets. Cocktail de Nuit, ou le Chœur du Nord, ont une gamme de styles musicaux très étendue, cela va du métal, à l’orchestre symphonique et bien sûr la variété. J’ai pu développer l’intuition que j’avais déjà avec mon design pour marquer les moments forts sur chaque titre.


SLU : Est-ce qu’il y a des choses que tu aimes particulièrement réaliser en lumière ?

Adrien Alibert : Chaque titre est différent et le caractère varié du kit me permet de créer une belle diversité de tableaux. Cela dit, je cherche toujours à créer un effet « Waouh » en marquant les refrains par exemple que je mets aussi en valeur en travaillant les moments calmes. La lumière fait vivre la musique et peut toucher les gens.



Adrien Alibert pupitreur du show du Chœur du Nord au Zénith d’Amiens en juin 2024.

Adrien Alibert, 22 ans et originaire de la région de Montpellier. Il y a deux ans, il fait le choix d’arrêter ses études pour se lancer dans les métiers de la technique pour le spectacle. Il raconte « J’avais déjà une bonne expérience dans un lieu de vacances haut de gamme et mon entourage m’a conseillé d’aller plus loin ». Il intègre l’équipe technique de l’orchestre « Cocktail de nuit » qui évolue dans le sud de la France, en qualité de régisseur.

Il poursuit : « Cela m’a permis d’évoluer dans ce métier jusqu’à avoir l’opportunité de faire ce Zénith à 22 ans ». Une opportunité durement gagnée car Adrien enfilera ce soir plusieurs casquettes parmi lesquelles : la Direction Artistique, la scénographie, le design lumière, la direction technique et la régie générale. Quand on lui demande s’il a suivi des formations il répond « J’apprends en continu et même si je n’ai pas suivi de formation pour l’instant, je sais me débrouiller, y compris en réseau ».


Une face Ayrton Eurus

Un design malin et efficace est imaginé pour éclairer au mieux les 400 artistes tout en apportant de la profondeur et du pétillant sur scène. Adrien explique « Le but était de représenter le chœur de la meilleure des manières, tout en faisant évoluer le spectacle pour mettre en évidence parfois les paroles d’une chanson ou l’interprétation d’un des guests. J’ai trouvé très intéressante la coordination entre les différents éléments que ce soit la danse, le chant, les choristes ou Jean-Baptiste Guégan pour que chacun soit reconnu à sa juste valeur. »

Neuf profiles Ayrton Eurus sont positionnés sur le pont de douche et de face et Adrien ne tarit pas d’éloge à leur sujet. Un de ces projecteurs est dédié à la position du meneur ou de la meneuse du chœur situé(e) en plein centre. Les huit autres assurent la face.


Un des neuf Eurus est installé sur le pont central pour créer une douche puissante sur le ou la cheffe de cœur (…)

(…) Les huit autres Eurus sont accrochés sur le pont de face pour créer une face impeccable plébiscitée par le réalisateur de la captation du spectacle.

Adrien Alibert : Les Eurus sont particulièrement puissants et ils étaient absolument adaptés à cette date qui a bénéficié d’une captation. Le réalisateur m’a d’ailleurs confirmé qu’il était satisfait sans que j’aie eu besoin de pousser le dimmer.

L’Eurus utilise un moteur de leds blanches de 650 watts. Sa lentille frontale de 170 mm délivre un faisceau très propre et très malléable. Comme les autres spot/profiles d’Ayrton, il est disponible en version « S » (Stage), (6700 K) très lumineux avec un IRC natif de 70 et en version « TC » (True Colors »), (6000 K), dont l’IRC natif grimpe à 90. Le zoom au plus petit net de 4,7° produit un beam très puissant. Le faisceau au plus large quant à lui dépasse sensiblement 50°, et peut focaliser même à des distances très courtes.



Le mur de fond de scène

Pour positionner les chanteurs dans les meilleures conditions, Adrien imagine un mur de fond de scène élégant, polyvalent et pétillant. Il est composé de 20 Mistral Ayrton et de 16 Orbit Briteq installés sur deux structures qui en s’associant créent une forme rectangulaire, elle-même mise en valeur par des barres Sunstrip Showtec.


Les Mistral éclairent en douche ou en contre répartis entre pont central et pont de fond de scène. Une belle idée qui permet d’obtenir des positions de faisceaux originales.

Pour envoyer des faisceaux sur scène et en salle, Adrien bénéficie de 20 Ayrton Mistral, un Spot doté d’un moteur de leds de 300 W qui promet 14 000 lumens, avec zoom 7-53°, trichromie, CTO Progressif, roue de couleurs, 2 roues de gobos, frost, roue d’animation, le tout dans un format très très compact !

SLU : Que penses-tu des Ayrton Mistral ?

Adrien Alibert : Ce sont des projecteurs dotés d’une belle colorimétrie qui sont assez puissants sur les faisceaux fermés, mais qui doivent être secondés pour des grandes salles comme les Zénith pour conserver une puissance acceptable notamment dans les couleurs très froides ou très chaudes. Cela dit j’en suis très content !

Les 20 Orbit Briteq sont positionnées sur le pont de fond de scène et le pont central ainsi qu’à l’avant-scène au centre pour washer le chœur. Doté de 19 leds RGBW de 15 W, ce wash motorisé dispose d’un système optique qui lui permet de produire 8 400 lux (à 5 m/10°). Son faisceau lumineux est composé de 3 anneaux de sources contrôlables individuellement et d’un zoom qui s’étend de 10° à 60° avec un mélange de couleurs qui lui permet plus de créativité.

SLU : Que penses-tu des Briteq Orbit ?

Adrien Alibert : C’est un wash standard assez sympa et puissant qui était adapté pour faire du contre en couleur et avec des effets dynamiques de strobe.


Les Briteq Orbit wash la scène pour colorier et dynamiser les tenues blanches des choristes pour encore plus d’ampleur dans la salle.

SLU : Le pont central joue sur la perspective en intégrant le fond de scène en fonction de la manière dont tu t’en sers. Pourrais-tu m’en parler.

Adrien Alibert : Il me permet à la fois d’avoir un renfort de contres et de jouer en douche. Il faut garder en tête qu’il y a beaucoup de choristes et qu’ils sont parfois positionnés assez hauts. Je peux ainsi faire des croisés et même créer du contre sur les choristes avec les Mistral. Personnellement j’apprécie car cette configuration me laisse la latitude d’alterner entre bâton et ouverture large pour créer de grosses douches.


Les Showtec Sunstrip apportent une touche pétillante tout en soulignant la forme rectangulaire des structures visibles en fond de scène.

Enfin, on retrouve 16 barres Showtec Sunstrip qui créent une forme très géométrique en fond de scène. Ce rectangle et complété par deux unités à l’avant qui cadrent joliment l’ensemble.

Elles sont positionnées assez bas « pour ne pas éblouir le public et amener du show à l’avant-scène en jouant dans les basses intensités » comme l’explique Adrien.

« Le public a besoin d’être captivé en permanence, que ce soit par des effets, ou par le jeu mis en place par les chanteurs et choristes. Jouer sur les intensités permet de rester épuré en apportant la juste chaleur sur scène. Les effets prédéfinis jouent entre 25 % et 35 % de dimmer avec un at full sur les pêches pour un maximum de chaleur comme pour le titre Show Must Go On ». Avec je prépare les explosions en contre et ramène un peu de dynamisme et de vivant sur scène».


Si une partie des titres est time codée, Adrien garde la main sur les faders de sa grandMA2 pour jouer live et suivre les artistes lors de possibles moments d’improvisation et de rencontre avec le public.


Les Robe Spiider washent les Choristes depuis le pont de face d’un beau bleu profond associé à des faisceaux violet, sublime !

Quatre Robe Spiider créent de belles rampes de lumière qui font apparaître et disparaître les choristes grâce à leur tenue blanche qui prend très bien la lumière. Huit unités sont également présentes sur le pont central pour washer l’ensemble sur scène.

Ce wash/beam à Led qui allie petite taille, grande puissance et gestion individuelle des leds RGBW, dispose d’une Led centrale de 60 W entourée de 28 Led de 30 W en deux couronnes et permet de réduire le nombre d’unités utilisées pour un encombrement moindre grâce à son flux de 11 000 Lumens et son zoom qui s’étend de 4° à 50°.
Ses sources leds multipuce RGBW sont gérables en 8 ou 16 bits pour une grande palette de nuances de couleurs et un blanc allant de 2700K à 8000K.

SLU : Est-ce que tu pourrais me parler, des Robe Spiider ?

Adrien Alibert : Je voulais un projecteur wash assez puissant pour pouvoir rattraper et colorier encore plus les choristes et surtout appliquer des effets de dimmer pour jouer avec la face, que ce soit dans des effets random ou de dimmer sinusoïdal mais sans toucher à la face principale envoyée par les Eurus. Ils apportent ce plein de couleurs sur la face et sur la première rangée de choristes, ramenant un peu de dynamisme sur scène.

Adrien joue aussi classiquement des Blinder Chauvet strike 4 à Led pour envoyer des pêches de lumière sur le public, et pour répondre au standard de l’éclairage des cœurs, il a prévu 10 barres led Contest Rotor7i de chaque côté, motorisées en pan et tilt et offrant 7 sources led RGBW. Hélas, pour un problème probablement de réseau, ces luminaires n’ont pas répondu au contrôle d’Adrien et lui ont cruellement manqué générant une désagréable frustration mais pas de panique. Il a assuré le show dans la positivité, la bonne humeur et avec une tête froide.

Adrien Alibert : Les latéraux m’auraient permis d’avoir plus de visibilité sur scène, des effets de dimmer et un ajout de puissance en latéral.


« L’histoire de la vie » et « Dans les yeux d’Émilie » concluent ce show avec l’arrivée de choristes plus jeunes, mais tout aussi enthousiastes, sous les belles couleurs « jungle » envoyées par les wash Briteq Orbit et les Ayrton Mistral.

Comme il se présente lui-même, ce jeune éclairagiste passionné a passé du temps pour créer un design qui soit le plus réussi et c’est un essai transformé qui fonctionne avec une belle profondeur sur scène.
Les Eurus mettent en valeur le ou la chef de chœur grâce à une douche puissante et à la face pour le chœur tout en rattrapant le vide laissé par les Rotor Contest. Associés au Mistral, ces projecteurs donnent tout pour dynamiser la grande salle du Zénith d’Amiens.

Les Briteq Orbit washent les 400 choristes du nord qui brillent dans leurs belles tenues blanches, sous les yeux ébahis du public. La géométrie est finement soulignée par les Showtec Sunstrip. Les Robe Spiider, compacts et ultra-puissants dynamisent et colorient l’espace scénique.
La technique a accompagnés les artistes avec une sympathique sensibilité, un point essentiel pour Adrien Alibert. Bravo à toute l’équipe pour ce très joli moment 🙂

Plus d’information sur :

– Ayrton
– Briteq
– Robe
– Showtec
– Chauvet

Claypaky Sharpy X-Frame et Midi-B FX prennent la route avec Gary Clark Jr

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Le guitariste et auteur-compositeur-interprète Gary Clark Jr., quatre fois récompensé par des Grammy Awards, a entamé la partie nord-américaine de sa tournée mondiale 2024 avec des Beam Spots à couteaux Sharpy X-Frame et des washs à effets Midi-B FX.
Le Concepteur lumière John Adamo, qui a conçu le spectacle avec Robert Fuller, a choisi son kit, qui a été fourni par Bandit Lites, Inc, le prestataire des éclairages et effets de la tournée.


Les deux concepteurs ont une longue histoire avec Clark et ont déjà utilisé les Sharpy Plus pour ses spectacles. La tournée, qui soutient le nouvel album de Clark, « JPEG RAW », a démarré à Fort Worth, au Texas, le 8 mai et comprendra plus de deux douzaines de dates, dont des étapes prestigieuses comme le Radio City Music Hall, Wolf Trap et Red Rocks.

« Je considère la musique de Gary comme complexe et moderne, mais aussi intemporelle et classique », déclare Adamo. « Nous voulions que les choix d’éclairage et de luminaires reflètent cette dualité : un look rock classique avec une touche de modernité qui donne l’impression d’être à la fois futuriste et rétro dans le même regard. »


Dix-sept Midi-B FX sont montés sur les ponts du haut et du milieu de scène et dans la cerce arrière. « J’avais un œil sur les Midi-B FX depuis la fin de l’année dernière et j’ai pensé qu’ils nous conviendraient parfaitement, explique Adamo. Ce sont de superbes wash qui offrent un look merveilleux avec leurs cinq anneaux led parallèles, et leurs sources led de qualité donnent des couleurs très riches sans dégradation à différentes intensités.
Leur snoot ventilé ajoute une touche de modernité et de futurisme à l’ancien PAR can. Partout où nous allons, ce projecteur est toujours la première chose commentée, c’est un véritable accroche regard. »


Bandit Lites a récemment ajouté les Midi-B FX à son parc, en les achetant pour la tournée et en reconnaissant leur potentiel de succès auprès d’autres concepteurs. « J’avais vu des Midi-B en ligne au LDI, se souvient Jake Tickle, vice-président de Bandit. Ils semblent élargir la scène et donner l’impression que tout est plus grand.

Nous avons posté une vidéo d’eux sur Instagram et en quelques jours, nous avons eu 80 000 vues. Nous ne nous attendions pas du tout à cela ! » Bandit a depuis passé une deuxième commande de Midi-B FX pour répondre aux besoins d’autres tournées.



Bandit a également ajouté les X-Frame à sa liste cette année, en investissant massivement dans ces appareils. « Ce sont les projecteurs hybrides les plus riches en fonctionnalités de leur catégorie, déclare Tickle. Ils sont vraiment impressionnants en termes de Beam, de Profile et de Wash. »

Bandit a suggéré à Adamo d’utiliser 16 Sharpy X-Frame actifs sur les échelles arrière, et « avec le recul, je les préfère à ma demande initiale, dit Adamo. Nous avons 16 échelles qui encadrent la scène et créent une grande sensation d’enveloppement. Les X-Frame washent la scène, et créent des effets volumétriques. Leur rendement est tout à fait remarquable, et j’adore les effets, les couleurs et les prismes.

Nous utiliserons certainement à nouveau les Midi-B FX et les X-Frame pour Gary. Ils sont tous les deux robustes en tournée, et les Midi-B sont un véritable voleur de spectacle, c’est certain. Je suis incroyablement impressionné. Ils ont un bon facteur de forme, ils sont bons en wash et un régal pour les yeux au sens le plus littéral du terme. »


Le chef d’équipe Cody Cheatham et le L2 Jeff Jann apportent leurs compétences, leur travail acharné et leur dévouement à l’équipe d’éclairage de la tournée.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

NEXO nanoNXAMP4, tout, mais en plus petit

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Lentement mais sûrement NEXO est en train de combler certains manques qui rendaient la vie dure aux intégrateurs amateurs de la marque de Plailly. Si avec les ID, les ePS voire les petites P+, le bois offre désormais un large choix, côté contrôleurs amplifiés efficaces, modernes et abordables, on flirtait avec le carton jaune orangé.


Joseph Carcopino, le directeur de la R&D de NEXO.

Oui mais ça, c’était avant. Dans un format ‘figure imposée’ d’un pouce de haut et demi rack de large, l’équipe R&D dirigée par Joseph Carcopino, répond parfaitement aux besoins d’un très vaste marché allant des lieux de cuite au lieux de culte, en passant par les hôtels, les magasins et tout autre endroit accueillant un public qui aime le bon son.

Présentés à l’ISE et NAMM 2024, nanoNXAMP4 et nanoNXAMP4-D, le modèle équipé d’un port Dante, offrent 4 x 250 W de puissance sans distorsion basée sur la même Classe D et la même alimentation à PFC des gros contrôleurs NXAMPMK2.
Les amplis sont bridgeables par deux pour attaquer sereinement des subs. Le processing repose sur des filtres FIR pour la meilleure compatibilité en phase et finesse de calage et embarque un nombre important de presets prêts à tirer la quintessence des séries ID et ePS.

4 entrées universelles dont un port numérique S/PDif pour autant de sorties permettent d’accueillir les signaux micro, ligne qu’ils soient asymétriques ou au contraire symétriques. Un port Dante ajoute l’ultime flexibilité et compatibilité avec d’autres périphériques et consoles et peut fournir via le port SP/Dif un flux numérique à d’autres nano contrôleurs.


nanoNXAMP4 avec deux ID14. Chaque canal d’ampli en accepte deux, ce qui permet de constituer avec une paire de subs IDS108, une configuration full range.

Toute cette architecture autour du signal est pilotée par la matrice de bord qui assure les fonctions de mixeur immédiatement disponible au travers d’une page web générée par nanoNXAMP4 et accessible via le port réseau ou le Wi-Fi intégré.

Bien entendu 8 ports GPIO apportent un nombre incalculable de possibilités de pilotages externes parmi lesquelles un trigger 12V in/out ou un volume analogique. Pour aller plus loin, un ensemble de commandes murales est disponible et peut être configuré pour choisir les sources et leur volume.


Pour saisir la polyvalence de nanoNXAMP4, ici en version sans Dante, rien de tel qu’un coup d’œil à l’arrière. De gauche à droite le port réseau, le bornier des 8 GPIO, les ports S/PDif, les 4 entrées ligne asymétriques, les 4 entrées universelles et symétriques, les 4 sorties HP et enfin le secteur.

Enfin l’ensemble des protocoles tiers standard tels que Q-SYS, Symetrix, Crestron, Crestron Home, ELAN, AMX, RTI ou Control4 est accepté, sans oublier le NeMo maison capable de monitorer et piloter entièrement nanoNXAMP4.


La planète n’a pas été oubliée puisqu’au-delà de la faible consommation de ses étages d’amplification, ce nouveau contrôleur est équipé d’un grand nombre de modes de stand-by lui donnant un excellent score Energy Star.


Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO.

Ravi de l’ajout de nanoNXAMP4 au catalogue, Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO conclut par ces mots : « Depuis un certain temps les distributeurs et vendeurs nous demandent un contrôleur de puissance, de taille et de coût raisonnable, apte à fournir les mêmes fonctionnalités, qualité sonore, flexibilité et potentiel réseau de nos grands modèles. »

« Puisque de plus en plus de responsables de lieux accueillant le public reconnaissant l’importance d’un son d’excellente qualité, nanoNXAMP4 va faire briller et rendre encore plus pertinentes et abordables des gammes d’enceintes telles que les ID ou les ePS » conclut Gareth.

Comme rien n’est vraiment comparable, faisons-le ! A ma gauche 40 canaux d’ampli et du processing et à droite…40 canaux d’ampli et de processing. Non c’est trop injuste, la taille, le poids, la consommation, la polyvalence, la puissance de calcul, le réseau, la matrice, les entrées micro, Rien ne colle. Place au progrès et vive la retraite !


Pour encore plus d’informations sur nanoNXAMP4

 

Robe augmente le rythme pour la tournée de Scooter

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Le concepteur lumière Andre Beekmans, du studio de design The Art of Light, a conçu un show techno hardcore pour le légendaire groupe Scooter et leur tournée « Thirty Rough & Dirty » célébrant 30 ans de succès, d’innovation, d’énergie et d’avant-garde de musique dance !

La fiche technique d’Andre spécifiait plusieurs projecteurs à tête automatisée Robe parmi lesquels : 78 x Pointe, 45 x Spiider, 82 x Tetra2 et trois Forte utilisés en association avec un système de poursuite. Tous ces projecteurs ont été choisis pour leur vitesse, leur fonctionnalité et leur robustesse afin de suivre un genre de musique qui met sérieusement à l’épreuve la qualité de construction de n’importe quel kit !


Andre, qui compte parmi ses clients Armin van Buuren, Afrojack et d’autres artistes dance de haut niveau, a commencé à travailler avec Scooter en 2022 lors d’une tournée des stades en Europe. L’un des points de départ d’Andre pour la conception a été le décor de Maarten Hoogland, qui comprend six grands écrans Led sur lesquels il a fallu s’appuyer pour choisir les positions d’installation.

Dans cette optique, Andre a choisi de combler tous les vides avec des projecteurs, la plupart montés sur des échelles personnalisées, et situés entre les surfaces des écrans vidéo ! Outre l’utilisation de machines dont il savait qu’elles seraient capables de suivre le rythme musical très élevé, il était important d’avoir des éclairages lumineux pour pouvoir ressortir sur les grandes surfaces d’écrans Led présents sur scène.


Avant d’imaginer le design, Andre a également discuté avec HP Baxxter, le chanteur de Scooter, qui est très conscient de l’impact de l’éclairage sur un spectacle, en particulier pour un style techno extravagant ! « Il aime vraiment que l’éclairage ait un fort impact sur scène et est très attentif à l’émotion que cela peut produire sur son audience », explique André.

Les 82 Tetra2 délimitaient le décor et tous les écrans Led. Il les a choisis spécifiquement pour leurs faisceaux intenses et leur tilt motorisé qui permettent de faire clignoter de grands pans de lumière coupant l’espace de haut en bas.


Robe Tetra2

Ce grand nombre de projecteurs « a permis d’ajouter des couches d’éclairage appropriées », explique-t-il, afin d’accentuer l’impact du rythme et des pauses des synthétiseurs.

Ayant eu le luxe de pouvoir répéter en résidence chez le prestataire lumière de la tournée TDA Clair GmbH à Bottrop, en Allemagne, il a pu créer de nombreux looks intéressants et pertinents avec les Tetra2 tout en maximisant les capacités de l’appareil.

Il a notamment joué sur différents effets de zoom pour créer de minces faisceaux de lumière qui pouvaient instantanément être grossis pour devenir de grandes nappes engloutissant toute la scène. Andre a également utilisé l’effet flower du Tetra2 pour un maximum d’impact, apportant ainsi une nouvelle dimension au spectacle.


Les performances de Scooter sont très colorées et animées », confie André. « Avec les Tetra2 sous la main, j’ai pu créer de véritables effets optiques pour maximiser leur impact sur l’audience ». Il explique également que HP Baaxter adore les faisceaux et que leur présence dans le design fait partie de ses demandes pour faire émerger l’énergie de la scène en direction du public.


Robe Pointe

Avec près de 80 Pointe, André avait la possibilité de produire des looks, des effets volumétriques et des moments époustouflants en combinant des faisceaux beam à des mouvements ultra-rapides. « Les pointe sont capables de tout ce dont nous avions besoin », déclare André, « des prismes, des changements de couleur rapides, des mouvements rapides. De plus l’appareil est petit, léger et discret ».

Les spiiders font depuis longtemps parti de ses appareils préférés, et on les retrouve sans surprise dans la plupart de ses créations. Ici, ils sont positionnés selon une matrice installée au plafond au-dessus des deux écrans du centre.

Robe Spiider

Elles participent aux moments les plus marquants pour projeter du beam ou pour washer la scène, le groupe et les danseurs dans des ambiances aux couleurs douces et riches.
Le zoom dynamique et les fonctions supplémentaires telles que l’effet Flower font des Spiiders un appareil beaucoup plus polyvalent qu’un wash Led classique. « Je considère personnellement que ce sont des projecteurs à forte valeur ajoutée. » précise Andre.

Deux des trois Forte étaient installés sur le pont de face et reliés à un troisième positionné sur le pont de douche au centre de la scène. Ils ont servi à assurer la poursuite grâce à un système de contrôle exploité à distance. Ce choix a été favorisé par l’attachement que l’éclairagiste porte à ces sources possédant une belle intensité en plus d’un IRC très qualitatif.


Parlant des défis liés à l’éclairage de la tournée, Andre déclare : « Bien qu’il s’agisse essentiellement de musique dance, il y a aussi beaucoup de rock, ce qui couvre une vaste gamme de styles, tous vibrants et présents. Il fallait donc apporter beaucoup de nuances à l’éclairage. »

Andre a programmé le spectacle et pupitré les six premières dates, puis a passé le relais à Rik Verschuren qui en tant que directeur de l’éclairage à pupitré le reste de la tournée, accompagné par Maxim Rath lors des festivals d’été.


André, qui conçoit souvent des pièces uniques et épiques, a apprécié de travailler sur un spectacle itinérant. « On peut planifier des idées de design qui fonctionnent et peuvent évoluer sur une longue période, mais il faut aussi garder de la place pour pouvoir s’adapter aux besoins que l’on va rencontrer et affiner.

Pour plus d’informations sur Robe Lighting, vous pouvez visiter le site Robe France

 

Ben Gilbert éclaire la tournée de LANY avec 170 projecteurs Chauvet

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Ben Gilbert a été appelé à concevoir le design lumière des 31 dates de la tournée nord-américaine de la tournée Beautiful Blur de LANY, en appui à leur cinquième album.
Ne disposant que de peu de temps, Gilbert et son équipe ont mis au point un joyau de conception en utilisant de la structure incurvée pour agir sur la perception de la profondeur et de la forme de la scène et de son proscenium par le public.


« Notre plus grand challenge a été le temps », explique Ben Gilbert. « Nous avons réussi à monter l’ensemble du spectacle en moins d’un mois et à effectuer la programmation en une dizaine de jours grâce à une équipe formidable. »

Pour l’aider à réaliser ce défi, Bandit Lites lui a suggéré d’utiliser des chariots de structure pré-équipés pour construire les courbes. Bandit a également fourni un kit polyvalent avec 170 projecteurs Chauvet Professional, dont 14 Colorado PXL Bar 8, 64 Colorado PXL Bar 16, 48 Color Strike M et 40 Strike Array 4, ainsi que deux machines à fumée lourde Cloud 9.

Ben Gilbert et son équipe, Chase Hall concepteur associé, Fuji pupitreur, Matt Doherty programmeur vidéo et Alex Rousso chef de projet, ont basé leur conception sur l’élément vidéo circulaire central qu’ils ont nommé “Le Chandelier”. Pour développer ce thème, ils ont incurvé la structure autour de la scène et de son proscenium.

Les barres de LED motorisées COLORado ont été disposées le long du proscenium afin de mettre en valeur cette longue avancée privilégiant le contact avec le public de part et d’autre. Ben Gilbert y a installé 24 PXL Bar 16 ainsi que 16 Strike Array 4, assurant la double fonction d’éclairage de la scène et du public.

« Nos projecteurs PXL Bar et Strike ont été parfaits pour éclairer le public et jouer avec le catwalk », a déclaré Ben Gilbert. « Les PXL Bar ajoutaient du dynamisme avec leurs grands faisceaux et éclairaient tout le proscenium. Leur luminosité permettait aussi de réaliser des effets de chasers, imitant ainsi une nuit étoilée. »

Les 14 COLORado PXL 8 étaient disposées en fond de scène de manière à encadrer le batteur. Pour renforcer leur impact Ben Gilbert a installé 18 barres de LED motorisées COLORado PXL Bar 16 et 22 strobes/wash hybrides Color Strike M étaient disposés en nez de scène.


« Nous avions un rideau de soie en haut de la scène sur un système kabuki qui tombait tout au long du spectacle » explique Ben Gilbert. « J’avais besoin à la fois d’éclairer le kabuki, mais aussi jouer efficacement pour remplir l’espace vide une fois qu’il serait tombé. Les PXL Bars ont permis de créer la surprise en créant de nouveaux espaces visuels. »

En plus de modifier la perception de la profondeur et de la forme, Ben Gilbert s’est appuyé sur l’alternance des palettes de couleurs. Il passait sans transition des ambres chauds (créés par une configuration circulaire de Color STRIKE M dans le « lustre » au-dessus de la scène) à des mélanges de couleurs vives, et à des washs monochromes doux.


« Mon pupitreur Fuji et moi-même avons beaucoup joué avec les couleurs et les dégradés tout au long du spectacle », poursuit Ben Gilbert. « De nombreuses transitions impliquaient qu’une couleur se fonde dans la suivante, que ce soit avec la vidéo ou avec l’éclairage. Une grande partie de la sélection des couleurs de base a été définie en collaboration avec le chanteur du groupe, Paul Klein.

Je travaille pour LANY depuis trois ans maintenant, et je pense avoir bien assimilé le personnage de Paul. Il a vraiment la vision d’un spectacle plein d’énergie et l’intensité de production doit le refléter. Il y a beaucoup de tableaux forts».

Ben Gilbert évoque un de ces tableaux comme son moment préféré du show : « Il y a un moment qui est un medley entre deux chansons et la transition vers la seconde se fait à travers un coucher de soleil ; nous imitons la vidéo avec les Color STRIKE M » explique-t-il. « C’est un moment très fort qui projette une lueur orange sur le public. Un autre instant important pour moi se produit sur la scène lorsque Paul est seul au piano et que j’utilise deux PXL 16 pour faire un spot serré sur lui. »

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional