Annoncé au PL+S 2016, Quantum 7 a enfin fait son apparition opérationnelle à celui de cette année 2018, dire si cet immense moteur et logiciel ont été difficiles à mettre au point et à intégrer sous le capot du navire amiral de DiGiCo, la SD7.
Il n’empêche que grâce à cette puissance inédite (FPGA de 7è génération) et à des nouveautés logicielles qu’on va tenter de vous détailler, DiGiCo offre à une console déjà ancienne mais très appréciée et répandue, une sacrée cure de jouvence avec des chiffres étourdissants. Bien joué. Au-delà de Quantum 7, un certain nombre d’autres annonces ont été faites. On vous les décrit plus bas.
C’est l’ineffable James Gordon qui excelle à la tâche, qui a lancé le press call par quelques chiffres qui marquent les esprits. La SD7Q dispose désormais de 688 canaux audio full processing en 96 kHz, 256 Nodal Processors, appelons cela de puissantes instances de calcul qu’il sera possible de placer librement dans les auxiliaires, et puisqu’on parle de ces derniers, ils sont au nombre de 128, plus les généraux.
Deux Control Modules bleus, la couleur de la puissance chez DiGiCo, et des petits Quantum 7 incrustés partout. Voici donc à quoi ressemble une SD7Q…Roger Wood, head of software DiGiCo en pleine explication.
C’est Roger Wood, le responsable du développement logiciel chez DiGiCo qui prend la suite pour rappeler que le calcul inclus dans l’appellation Nodal Processing inclut 4 cellules d’égaliseurs paramétriques et dynamiques, plus deux cellules de traitement dynamique. Ces 256 nouveaux blocs de calcul permettent de traiter des départs individuels mais aussi des groupes de sources à même la console, sans doute le paradis pour les ingés son retours.
Les réglages d’une des cellules de calcul. Il y a vraiment de quoi faire.
L’autre nouveauté est le True Solo. Partant du principe que tout augmente dans la SD7, sauf l’homme qui la pilote, True solo permet d’écouter très précisément ce qui se passe partout en son sein. Pour reprendre la phrase de Roger Wood, True Solo rend les choses un peu plus faciles par exemple dans le Nodal Processing puisqu’il permet de choisir un bus, une sortie, un groupe, une matrice, et d’écouter ce qui s’y passe. Une fois encore, cela va simplifier la vie des ingés retours qui pourront écouter à la volée exactement ce que la console envoie à chaque artiste.
L-Isa à la sauce DiGiCo
Bien évidemment et faisant suite à des accords entre les deux marques datant de 2016, L-Isa, le son immersif de L-Acoustics, est implémenté dans Quantum 7. Cela est possible aussi et gratuitement de télécharger le plus pour toutes les consoles de la gamme SD. Chacun des 96 canaux du processeur L-Isa reçoit de la console de mélange des instructions OSC générées par une commande spécifique qui prend la place du classique panoramique.
Les utilisateurs des plugs Waves seront aussi ravis d’apprendre qu’il est possible d’avoir sur un Multirack des plugs VST. Pour simplifier, la console dialogue avec les serveurs externes via le port Waves habituel et au travers d’un switch certifié SoundGrid où est connecté aussi un PC ou mac qui peut du coup utiliser ses propres plugs. Cela signifie que toutes les plateformes Waves peuvent être utilisées. La console garde toujours le contrôle des plugs comme par le passé, y compris la mémorisation de l’ensemble des sessions. Le paramétrage de cette configuration externe est simplissime puisque la console est détectée automatiquement sur le réseau.
Plus qu’un long discours…
Autre nouveauté, l’implantation du Generic OSC Control, ouvre la porte à beaucoup de fonctions nouvelles. Un panneau permet à chaque opérateur d’attribuer à un des huit contrôleurs un message OSC. Les premiers à tirer parti de ces ordres sont les allemands de d&b pour le pilotage de leur système immersif Soundscape.
Le panneau d’attribution des messages.Voici comment apparaissent les contrôleurs sur l’écran
Une dernière nouveauté. Snapshots Group. Jusqu’à aujourd’hui, pour créer un groupe, il fallait que les snaps soient consécutifs. Désormais il est possible d’aller les piocher où qu’ils se trouvent dans la liste.
Si vous êtes DAC, encore une petite…
John Stadius, une rockstar est née ;0)
Comme toujours, DiGiCo nous a réservé une surprise pour la fin, avec la petite sœur de la carte d’entrée micro à 8 canaux et 32 bit : la carte de sortie à 8 canaux et…32 bit ! Bleue elle aussi, elle va ravir toutes celles et ceux qui désirent avoir ce qui se fait de mieux en termes de conversion numérique / analogique en sortie de leur console DiGiCo, et on la doit à l’inévitable John Stadius, le responsable de la R&D de la marque auquel on dit tellement de nouveautés qu’on s’abstiendra de les citer. Aux dires de James Gordon, cette carte apporte encore plus d’amélioration au rendu sonore et aux zéros après la virgule que celle d’entrée. Inutile de préciser qu’avoir les deux, signifie disposer de performances « stellar ». Pour apporter du sel à ses propos, il nous a proposé un tableau récapitulant ces performances, il est vrai, très au-delà de ce qu’offrent d’autres marques.
Voici la SD 32 bit DAC ModuleGordon s’est retenu de nous donner les deux marques concurrentes, mais la différence est là. Il faut reconnaître que les dernières générations de convertisseurs enfoncent largement les précédentes, ADC comme DAC.
Même si aujourd’hui le besoin en sorties analogiques a bien chu, ceux qui s’en servent encore avec des consoles de la marque, devraient se régaler.
Salué comme étant l’une des sorties les plus importantes de 2018, Black Panther est le tout dernier film de superhéros produit par les studios Marvel. Pour gérer la lumière et l’intégration vidéo afin de créer un design “héroïque” à l’image du film lors de la première européenne projetée à l’Hammersmith Apollo de Londres, le concepteur lumière Luke Edwards a choisi Avolites Titan et Ai.
Les acteurs du film Chadwick Boseman, Michael B. Jordan et Lupita Nyong’o, ainsi que des personnalités du monde de la musique comme Stormzy et les Black eyed Pease participaient à cet événement. Pour illuminer ces stars, Edwards a puisé son inspiration dans l’affiche de promotion du film, utilisant les tons jaunes, blancs et bleus pour l’éclairage de l’auditorium et du tapis rouge.
“Il y a quelques éléments sur lesquels nous avons dû nous pencher pour cet évènement” nous explique Edwards. “Tout d’abord, l’auditorium devait être beau dans l’ensemble et créer un “effet waouh” quand les gens passaient la porte d’entrée. Mais la lumière devait également être fonctionnelle pour que les invités trouvent facilement leur siège.
De la même façon, en éclairant l’arrivée des invités sur le tapis rouge, il s’agissait de s’assurer que l’ensemble reflète le film, que les acteurs soient bien éclairés et que les photographes saisissent l’essence du film dans chacune de leurs photos.
Edwards a utilisé deux consoles Tiger Touch II et une Quartz pour contrôler l’ensemble des éclairages. Les consoles étaient connectées en réseau l’une à l’autre grâce à la fonction Multi User Networking Connect du Titan v10.2, ce qui a permis à Edwards et à son équipe de commander tous les projecteurs depuis la régie de l’auditorium.
“Nous avons choisi les consoles Avolites car elles sont petites et puissantes” nous explique Luke Edwards. “Cela signifie également que nous n’avons pas eu à supprimer trop de sièges dans l’auditorium”. Luke Edwards a créé un petit spectacle lumière pour accompagner la bande-annonce et la présentation de la distribution avant la projection du film. Avec seulement 15 minutes pour marquer les spectateurs, il a intelligemment organisé les projecteurs en lignes sur scène et dans l’auditorium. “La lumière du spectacle est très énergique dès le démarrage” nous confie Edwards. “J’ai utilisé la fonction key shapes du Titan pour créer rapidement des effets spectaculaires.
Luke Edwards a travaillé avec James Barnfather, de Limited Edition Event Design qui a fourni un service technique très complet pour la première. Impact Production Services (IPS) a livré les deux consoles Tiger Touch II alors que la société de Luke Edwards, Cue Design sous-traitait les licences Quartz et Ai Anjuna.
Edwards diffusait aussi le contenu vidéo du média serveur Ai dans les écrans Led entourant la régie du DJ située au milieu de l’auditorium. En mettant en réseau son ordinateur portable, les pupitres et le média serveur Ai, Edwards pouvait envoyer une sortie vidéo à la bannière à led du DJ et à l’écran Led de fond de scène.
“Ai a facilement mappé le contenu destiné aux écrans” nous explique Luke Edwards. “Nous avons travaillé en proche collaboration avec l’équipe d’Avolites et constaté que la communication entre Ai et Titan est en train d’évoluer. Investir dans Ai était donc pour nous une décision logique.” Black Panther a été nominé pour 14 récompenses aux Saturn Awards dont la cérémonie est programmée en juin 2018.
Lors de l’édition 2018 du Coachella Valley Music and Arts Festival, l’expertise de Powersoft en matière d’ingénierie s’est manifestée sous la forme d’une démonstration sans précédent de diffusion d’ondes sonores à très basse fréquence au profit de dizaines de milliers de fans d’EDM en effervescence.
Dans la Sahara Tent, sans doute la plus grande scène de musique EDM au monde, les organisateurs du festival ont encore repoussé les limites en matière de conception sonore avec un groupe d’enceintes SuperSub conçues par Rat Sound et équipées du M-Force de Powersoft.
« Nous sommes ravis que notre technologie soit une fois de plus à la pointe du design sonore à Coachella, et joue un rôle essentiel dans la façon dont des dizaines de milliers de fans peuvent participer à une expérience sonore de grande ampleur », a commenté Francesco Fanicchi, directeur de la communication chez Powersoft. « C’est grisant pour notre équipe d’ingénieurs de savoir que nous sommes en mesure de porter une expérience sonore aussi grandiose avec le M-Force ».
Dave Rat de Rat Sound a joué un rôle essentiel dans la sonorisation de Coachella depuis 19 ans. C’est lui qui a conçu et installé les SuperSub SDS30 qui ont fourni des basses fréquences puissantes et fermes aux milliers de fans de musique présents la Sahara Tent.
La Sahara Tent, un espace aussi grand qu’improbable par ses formes et dans lequel cohabitent un très gros système L-Acoustics et 16 SuperSub SDS30 au cœur florentin !
Un festival en évolution constante
Cela fait près de deux décennies que le festival de Coachella croît et évolue, et Dave Rat a vu ses besoins sonores évoluer eux aussi. « Coachella a beaucoup changé au fil des années, et c’est probablement l’un des événements les plus difficiles au monde du point de vue du son », dit-il. « Le problème réside dans l’immensité des zones à couvrir tout en minimisant le niveau sonore hors du site, et la nécessité d’une qualité et d’une uniformité excellentes ». Ces exigences contradictoires en ont fait un lieu de démonstration pour les technologies audio.
La même Sahara Tent mais prise de l’extérieur, un angle de vue idéal pour apprécier le gigantisme du lieu.
Cela a inspiré Dave Rat pour exploiter la puissance du M-Force de Powersoft par le biais de son subwoofer SuperSub, établissant par là même une nouvelle référence en matière de performance dans le bas du spectre audio.
Moins de matériel pour plus de niveau
Pour sept des scènes de Coachella, Rat a conçu des systèmes L-Acoustics, dont les très appréciés K1 et K2 et les subs KS28. La Sahara Tent disposait pour elle seule d’un système de 252 haut-parleurs au total. Mais il était conscient qu’il fallait quelque chose de plus pour offrir aux participants une expérience inoubliable. « Je pense que dans une salle ou dans toute circonstance impliquant une sonorisation en direct, les basses fréquences constituent la clé du contact physique entre l’artiste et le public », dit-il. « Pour être totalement immergé dans la musique, il faut pouvoir ressentir le son. »
L’alignement des subs placés sous la scène. 16 en tout, représentant une quarantaine de doubles 18’’ en termes de SPL et beaucoup plus si on tient compte de l’octave 16-32 Hz.
C’est là qu’apparaît le SuperSub SDS30. Mesurant 81 x 81 x 106 cm, le SuperSub est moins grand de 25% que le fameux double 18’’ présent au catalogue de tous les fabricants, mais il fournit beaucoup plus de niveau et descend beaucoup plus bas en fréquence.
« Le SuperSub a la puissance de deux ou trois doubles 18’’ de très haute qualité, mais dans un camion, il occupe presque la même place qu’un seul », explique Dave Rat. Cela permet non seulement de sortir des basses énormes d’une boîte à la petitesse trompeuse, mais aussi de réaliser des économies substantielles sur le transport.
« On multiplie ce rapport de puissance par le fait qu’ils sont autoalimentés, ce qui économise aussi l’espace des racks d’amplis. Cela conduit à un gain de place de l’ordre de 50% sur le volume des camions. Donc, on utilise moins d’espace sous la scène et dans le camion. C’est extrêmement avantageux. Avec moins de moyens, vous faites plus fort ! »
Un design inspiré
« Pour la conception du SuperSub, l’inspiration m’est venue en voyant l’actionneur de Powersoft », se remémore Dave Rat. Le M-Force est un transducteur innovant qui s’appuie sur une structure de moteur linéaire à aimant mobile brevetée et diffère de la traditionnelle bobine mobile. Il tire parti de sa conception unique pour fournir une tenue en puissance remarquable, une conversion électromagnétique, une fiabilité et un niveau sonore maximum.
Les 16 subs tels qu’imaginés et construits par Dave Rat. Cette image permet d’apprécier la profondeur de chaque élément et le rat omniprésent…
« Depuis un certain temps, je travaillais sur la conception d’enceintes utilisant des tubes métalliques et des tubes en bois, et en voyant le M-Force et certains autres modèles d’enceintes qui avaient été construits avec cet actionneur, j’ai senti que je pouvais faire quelque chose d’original avec ça ».
Dave Rat devant le soft de pilotage des paramètres de Thiele et Small de l’enceinte rendu possible par l’utilisation de l’IPC, le pressostat qui mesure le comportement du système M-Force dans sa charge.
Dave Rat explique comment sa conception particulière des enceintes a aussi optimisé les performances du M-Force : « Si vous regardez une conduite de gaz ou d’eau à haute pression, ils sont tous faits de tubes car un tube ne se dilate ni se contracte.
Si vous prenez une enceinte rectangulaire construite en contreplaqué de 5 cm d’épaisseur et y montez un haut-parleur assez puissant, les parois vont fléchir et vibrer. Mais si vous montez ce même haut-parleur de forte puissance dans un tube en métal, la dilatation et la contraction du tube ne seront que de quelques fractions de millimètre et non d’un centimètre ou plus.
Donc, en mettant le M-Force dans le tube et le tube dans une boîte carrée, et en faisant des évents dans les coins, je peux obtenir des évents vraiment longs dans une enceinte très rigide.
Cette rigidité, l’absence de résonance de boîte, la longueur des évents et la conception passe-bande de l’enceinte se combinent pour créer un sub séduisant qui présente une réponse basse fréquence peu commune, une puissance très élevée et un comportement net et bien défini dans le haut de la bande.
Des basses d’anthologie et hyper-fiables
Avec dix-huit SuperSub placés à l’avant et au centre en complément du gros système L-Acoustics, Rat a pu fournir un renfort exceptionnel et robuste dans les basses. En plus de ses performances sonores, le moteur M-Force procure au SuperSub une autre caractéristique de grande valeur : la fiabilité. « Nous sonorisons deux week-ends consécutifs de trois jours chacun, avec 185 groupes se produisant au total par week-end », explique Rat. « Si on tient compte des facteurs environnementaux comme les températures (les jours de chaleur et les jours de froid), le vent, les tempêtes de poussière, en plus du nombre d’heures considérable de fonctionnement, il faut un sub vraiment costaud ». Le SuperSub et son moteur M-Force ont satisfait ces conditions exigeantes et fonctionné sans anicroche pendant toute la durée du festival.
Une vue du public depuis l’immense plateau
La recherche du seul SPL n’est pas l’unique but du SuperSub. « On recherche aussi une couverture optimale et une perception améliorée et inoubliable des basses », explique Dave Rat. « L’extraordinaire puissance magnétique du M-Force le rend plus rapide et plus percutant que n’importe quel double 18’’ ou 21’’ que j’aie jamais entendu ». Pour Dave Rat et son équipe, la profondeur et la puissance parfaitement maîtrisées des basses, procurent beaucoup d’impact. « Pour Coachella en particulier, nous accordons beaucoup d’attention à la maîtrise des basses fréquences », explique Dave Rat. « Nous essayons de cibler le public sans avoir de son qui parte dans des endroits où nous ne voulons pas qu’il aille. On ne veut par exemple pas que les bureaux de la production soient submergés, pas plus qu’on ne veut pas casser les oreilles des gens à des kilomètres à la ronde et s’attirer des plaintes.
Notre préoccupation n’est pas seulement d’offrir aux participants une expérience mémorable, mais c’est aussi de respecter le voisinage et les populations des alentours en minimisant la propagation du son à l’extérieur du site. Ce n’est pas une tâche facile que de trouver l’équilibre entre ces deux aspects très importants.
Des possibilités à approfondir
Les SuperSub en montage cardio en nez de scène, lors d’un autre chantier de Rat Sound
Dave Rat sait qu’il n’a pas encore tiré tout le potentiel de ce que le moteur M-Force et le concept du SuperSub peuvent délivrer. « Pour en utiliser tout le potentiel, il faudrait que je travaille avec un artiste qui compose de la musique exploitant la totalité de sa réponse en fréquence », dit-il. « Pour l’instant, la plupart des titres sont conçus pour le matériel existant qui est moins à l’aise au-dessous de 30 Hz. Donc s’il existe des haut-parleurs qui vont plus bas que les autres, c’est un domaine encore relativement inexploré ». Dave Rat voit là d’intéressantes occasions de reproduire des fréquences dont on profite déjà dans l’environnement naturel.
«En l’état actuel des choses, personne ne fabrique une enceinte de touring capable de reproduira le fondamental de la note do la plus basse d’un piano, soit environ 16 Hz. Mais avec le M-Force de Powersoft, c’est à notre portée. Il faut le faire!»
On ne les a pas comptés, mais les K1, K2 et K1-Sub accrochés sont très nombreux. 252 boîtes…
En attendant, le M-Force continuera à aider Dave Rat à fournir un bas du spectre inédit partout où il apportera ses SuperSub. « Coachella est un festival formidable car chaque année, il nous pousse vraiment à trouver des solutions innovantes », dit-il. « Ils nous demandent : « Comment peut-on faire encore mieux que l’année dernière, comment faire pour que ça soit ce qu’il y a de mieux ? » Et en nous mettant la pression, ils nous permettent de pousser l’ensemble de l’industrie à faire progresser les choses vers le haut. Pour nous, c’est à la fois amusant et passionnant d’utiliser une technologie nouvelle comme le M-Force pour créer un rendu enthousiasmant pour autant de gens ».
Quelle que soit la méthode d’évaluation du rendu des couleurs (objet de la 1ere partie), ce rendu est l’un des derniers problèmes qui restent à résoudre pour faire de la LED, la source lumineuse « idéale ». L’une des premières considérations à prendre en compte, c’est que cette problématique ne concerne que les sources de lumière « neutre », autrement dit « blanches ».
Faire du blanc avec des leds
D’emblée, il nous faut segmenter les applications d’éclairage en lumière « blanche » dans lesquelles les LED sont impliquées. Pour l’éclairage de spectacle et parfois aussi architectural, on recherche une palette de couleurs, les blancs n’étant qu’un domaine de couleurs particulières. (voir photo figure 1).
Figure 1. Il y a des applications d’éclairage « à usage général » où on se fiche complète-ment du rendu de toutes les couleurs… sauf de celles de la source !
Dans ces applications, l’utilisation de LED ou de plusieurs puces LED de couleurs différentes est incontournable, quitte à ce que le blanc fasse partie de ces couleurs de mélange, et quitte aussi à supporter un certain nombre d’inconvénients inhérents à cette technique. (Voir article du même auteur La LED fera-t-elle « plus blanc que blanc » ?).
Dans les applications d’éclairage « général » (éclairage d’intérieur, de vitrines, expositions, musées, éclairage architectural « simple », éclairage public), on ne cherche pas à obtenir une palette de couleurs, un simple et unique « blanc » suffit (il reste à en déterminer la température de couleur). Pour des raisons de simplicité et de compromis économique, on cherche plutôt à obtenir le blanc à partir d’une seule puce (LED « blanche ») ou d’un assemblage de puces « blanches » identiques pour obtenir le flux désiré. C’est surtout cette approche qui souffre de difficultés avec le rendu des couleurs. Il convient de souligner que la recherche d’un bon IRC tout en ayant la possibilité de faire varier la température de couleur (le nec plus ultra pour les éclairagistes !) est encore plus délicate.
Obtenir un bon IRC avec un seul composant
Pour obtenir un bon IRC, il faut obtenir un spectre aussi étendu et régulier que possible. Classiquement, les LED blanches sont réalisées à partir d’une puce (GaN) émettant dans le bleu, et couverte d’un phosphore* émettant dans le jaune sous l’excitation du rayonnement bleu.
* On rappelle que ce qu’on nomme ici phosphore n’a rien à voir avec l’élément chimique du même nom (P). Il s’agit d’une substance pulvérulente qui a la propriété d’émettre un rayonnement visible lorsqu’il est frappé par un rayonnement de nature différente (lumière de longueur d’onde plus petite, ultraviolet, rayons X) ou des particules accélérées (faisceau d’électrons dans les tubes cathodiques).
Le bleu résiduel et le jaune s’ajoutent pour former un « blanc », qui a deux inconvénients : sa température de couleurs est souvent trop élevée (c’est-à-dire qu’il s’agit d’un blanc très « froid » pas particulièrement agréable) et l’IRC n’est, bien évidemment, pas bon.
Figure 2. Aspect caractéristique du spectre de LED blanches à émetteur bleu et phosphore jaune (d’après un document Cree)
On peut remédier, au moins au premier point, en ajoutant un phosphore émettant dans le rouge, afin d’obtenir un blanc plus « chaud ». Néanmoins, le spectre de ce type de LED a une allure caractéristique (voir figure 2), et présente invariablement un pic dans le bleu, un creux dans le bleu-vert (avec un abîme à 480 nm) et une insuffisance dans le rouge (images). C’est la principale faille. L’IRC obtenu avec ce type de technologie de base ne dépasse guère 80.
Une autre approche est suivie par le chimiste chinois LED Yuji International. Spécialisé initialement dans les phosphores pour LED, au moment où cette technologie n’était que balbutiante, il s’est développé et diversifié dans l’élaboration de LED complètes et d’assemblages de LED produisant des spectres étendus, voire modelés à la demande.
Figure 3. : Spectre de LED à haut indice de rendu des couleurs BC, pour différentes températures de couleur (d’après document Yuji). On note un comblement partiel du « trou » dans le spectre à 480 nm, mais à partir de 4000 K, .la raie bleue de l’émetteur sort très distinctement de la masse.
Il propose des LED blanches dites BC réalisées à partir d’une puce bleue et de deux phosphores : l’un émettant dans le vert et l’autre dans le rouge. Les indices obtenus sont de 93 (min) – 95 (typ) pour l’IRC, 60-90 pour R9 et 60-80 pour R12. Le rendement est compris entre 80 et 140 lm/W (voir figure 3). Dans cette technologie, sont disponibles des LED discrètes de 1 W et des modules COB de grande puissance (jusqu’à 500 W nominal).
Yuji propose aussi une solution encore plus élaborée, pour améliorer encore l’IRC. Au lieu d’une puce émettant dans le bleu, ses LED à Ultra-haut IRC dites VTC font usage d’une puce émettant dans le violet (vers 400-450 nm), débordant un peu dans l’ultraviolet, et une triade de phosphores rouge, vert, bleu. L’équilibre résultant est bien meilleur, et l’IRC peut atteindre 98 (95 (min), 97 (typ), R9 et R12 de 90 (min)).
Figure 4. : Spectre de LED à haut indice de rendu des couleurs VTC (puce LED ultraviolette), pour différentes températures de couleur (d’après document Yuji). Le spectre est beaucoup plus régulier, le creux est moins prononcé et plus proche de la limite de l’ultraviolet, de même que la raie résiduelle de l’émetteur. Le spectre à 2 700 K est très proche de celui d’une lampe à incandescence et celui à 6 500 K de la lumière du jour.
Le rendement est compris entre 65 et 85 lm/W. Pour une LED donnée, la température de couleur est fixe, mais on peut obtenir diverses températures de couleur en faisant varier le dosage respectif des phosphores.
On obtient en particulier pour les blancs chauds (2700 K) un spectre qui colle de très près au spectre des lampes à incandescence (voir figure 4). Ces LED sont disponibles en CMS avec une puissance de 500 mW. On notera que ce fabricant propose aussi des produits qualifiés avec la méthode TM-30 (voir part1).
En travaillant sur les phosphores, le chinois Nichia propose également sous la marque Optisolis des LED blanches destinées à l’éclairage général de qualité, avec un IRC minimum de 95 et des températures de couleur de 3 000 et 5 000 K. Les puissances sont encore modestes (inférieures à 0,5 W); De son côté, l’européen Osram travaille activement lui aussi sur la composition des phosphores des LED blanches de puissance. Sur des boîtiers céramiques compacts (3 x 3 mm) on dépose une puce de 2 mm² puis une composition de phosphores.
Osram offre deux solutions. La première solution de type OSLON Square (GW CSSRM2.CM) répond aux applications d’éclairage de studio ou sportif nécessitant une température de couleur de 5 700 K et un IRC supérieur à 90. Les phosphores de ces LED ont été optimisés conformément au standard TLCI de la diffusion télévisuelle (voir encadré) et pour fournir un composant LED ayant un TLCI meilleur que 90. Cette led a aussi été déclinée dans une gamme de températures de couleur allant de 2 700 K à 6 500 K. A titre d’exemple, la mouture à 3 000 K fournit 207 lm avec un rendement de 107 lm/W à 85°C.
L’indice TLCI (Television Lighting Consistency Index, TLCI-2012) de l’UER. Considérant les carences de l’IRC, l’UER (ou EBU pour nos amis anglophones) a adopté un nouvel indice pour faciliter aux opérateurs de télévision le choix de nouveaux systèmes d’éclairage, en particulier à LED. L’indice est tout à fait similaire à l’IRC (lumières de références, surfaces colorés de référence), mais prend en compte dans son calcul les difficultés de la reproduction des couleurs propres aux systèmes de télévision (principalement l’analyse par les caméras et la restitution par les écrans). Dans la pratique, l’indice TLCI d’une source s’obtient par calcul informatique à partir du spectre émis fourni par un spectromètre. Les spécifications complètes de la méthode ainsi que le logiciel de calcul de l’indice sont disponibles à partir de la page lien ici
Le boîtier OSLON Square
La deuxième solution d’Osram est orientée vers les applications haut de gamme à IRC élevé pour les musées et les boutiques de luxe. La LED de type OSLON Square (GW CSSRM1.BM) couvre une plage de températures de couleur de 2 700 à 4 000 K avec un IRC de 95 et un R9 de 90. (Voir figure 5 : Spectres des LED blanches de puissance à haut IRC d’Osram boîtier OSLON Square).
Figure 5a : LED OSLON Square (GW CSSRM2.CM) pour l’éclairage de studioFigure 5b : LED OSLON Square (GW CSSRM1.BM) pour la muséographie et les commerces de luxe
Un autre moyen pour obtenir un IRC élevé consiste non pas à procéder de manière additive, mais de manière soustractive, en égalisant le spectre au moyen d’une sorte de filtre qui absorbe les rayonnements plus intenses que les autres dans le spectre. Bien entendu, cette approche n’est pas favorable au flux résultant et au rendement énergétique global !
Obtenir un bon IRC avec plusieurs composants
Il semble clair qu’en multipliant les LED de diverses couleurs dans un assemblage commun, tout est possible, à condition de pouvoir conditionner correctement les multiples faisceaux et de doser leurs intensités respectives de manière précise et stable. Il est aussi évident que cette solution est inévitablement complexe et coûteuse et pas nécessairement optimisée, en particulier lorsqu’on ne cherche pas à obtenir une palette complète de nuances incluant les couleurs saturées. Ainsi, pour les applications les plus pointues en termes de rendu des couleurs (théâtre, muséographie…), la panoplie complète de couleurs RVB + « ambre » + blanc dont s’enorgueillissent certains projecteurs pour le spectacle n’est sans doute pas impérative. Par exemple, pour une poursuite, ne vaut-il pas mieux une excellente source blanche à IRC élevé, quitte à insérer un filtre de couleur lorsque le besoin s’en fait sentir ?
Osram a développé une approche spécifique permettant d’obtenir à la fois un IRC de très haut niveau et un rendement conforme à ce qu’on a l’habitude de voir avec les meilleures LED. Cette approche appelée Brilliant Mix consiste à coupler une LED blanche à phosphore modifiée (c’est-à-dire dont la puce bleue illumine un phosphore qui émet dans le vert, avec un très bon rendement), avec une puce « ambre », ou plutôt orange-rougeâtre, qui, elle aussi, émet avec un bon rendement (voir la comparaison des diverses méthodes d’obtention du blanc en Figure 6).
Figure 6 : Comparaison des trois méthodes d’obtention de blancs avec des LED : type de mélange (en haut à droite) et représentation graphique dans le diagramme chromatique de la CIE (1931).
Figure 6a : avec des LED de couleurs « pures ». L’ensemble des couleurs réalisables est inclus dans le polygone délimité par les points représentatifs de la couleur des LED. Ajouter des couleurs et/ou une LED blanche n’augmente pas significative-ment la palette des couleurs mais permet d’améliorer le rendement et/ou l’IRC pour les blancs. L’optimisation dépend du logiciel qui dose les puissan-ces des diverses LED.
Figure 6b : avec une puce émettant dans le bleu complétée par un phosphore. Pour obtenir les blancs les plus « chauds », il faut modifier le phosphore ou ajouter un phosphore rouge, au détriment du rendement.
Figure 6c : avec la méthode « Brilliant Mix » d’Osram. LA LED blanche modifiée (avec un phosphore bleu-vert), on obtient après tri toute une palette de couleurs qui, combinées avec une LED rouge-orangé, donne toute la gamme des blancs avec un bon IRC et un excellent rendement.
En cliquant sur l’image ci-dessous, la vidéo Osram qui explique le concept Brilliant Mix :
On obtient ainsi une colorimétrie éventuellement ajustable, située dans les blancs « chauds », avec un rendement global de l’ordre de 100 à 110 lm/W (voir figure 7). Les deux puces sont intégrées dans le même boîtier et partagent la même optique, de manière à minimiser les effets de contours colorés.
Figure 7 : Spectres de la configuration Brilliant Mix. En faisant varier le courant dans la LED rouge, on peut, dans une certaine mesure, faire varier la température de couleur proximale… mais on s’écarte un peu du « blanc » parfait…
L’électronique peut toutefois se révéler un peu complexe, sachant que la dérive thermique du rouge est supérieure à celle de la LED blanche, il est nécessaire d’introduire une compensation thermique avec un capteur de température à proximité pour éviter d’importantes variations colorimétriques. Les LED de cette catégorie sont destinées à l’éclairage général.
Le nombre de LED utilisées et la proportion de LED rouge-orangé dans la conception d’une source ainsi conçue sont déterminés par le flux à obtenir et la température maximale admissible au niveau du substrat des LED. La puissance électrique en découle immédiatement.
Par exemple, pour obtenir 400 lm à 5 000 K dans la réalisation de lampes à base de LED monopuces en boîtiers de 1 W, il faut utiliser 3 LED blanches et 1 ou 2 LED « ambre » selon la température admissible, et à 3 000 et 4 000 K, il faut dans tous les cas 3 LED blanches et 3 LED « ambre ». Cette technologie a aussi été déclinée dans une gamme de produits COB (Chip On Board, puces nues directement posées sur un circuit imprimé) pour obtenir des sources intégrées de grande puissance.
Indépendamment de cela, Osram cherche également à conserver pour le spectacle l’un des avantages essentiels des LED, qui est la possibilité de changer facilement de couleurs, sans pour autant dégrader l’IRC. L’industriel travaille donc sur des LED de puissance destinées aux applications scéniques, dans lesquelles s’ajoutent les contributions spectrales de plusieurs sources intégrées dans un même boîtier. Ainsi la LED OSTAR Stage contient 4 puces différentes pour servir l’ensemble de la palette de couleur (voir Figure 8).
Figure 8a : Spectres des quatre puces de la LED Ostar Stage. On notera la forme carac-téristique du spectre à conversion de la LED jaune, avec une émission bleue à 450 nm peu émergente.Figure 8b : le boîtier Ostar Stage
Si dans un premier temps les solutions se sont tournées vers une composition rouge, vert, bleu, blanc, la dernière évolution intègre 4 puces de 1 mm² rouge, vert bleu et une jaune a spectre large, obtenu par conversion au moyen d’un phosphore (qui s’approche un peu du « lime » de Philips). Cette LED, référencée LE RTDCY S2WN, permet de faire varier la température de couleur du blanc tout en gardant un IRC supérieur à 90.
Le compromis du rendement
Parmi les critères qui sous-tendent le choix d’une source lumineuse, on compte le flux lumineux, qu’on souhaite le plus élevé possible. Sachant que la puissance électrique totale d’une source à LED est essentiellement limitée par les problèmes de refroidissement, particulièrement critiques avec les semi-conducteurs dans lesquels une forte puissance (c’est-à-dire une grande quantité de chaleur) est dissipée dans un volume minuscule), l’obtention d’un haut flux est essentiellement limitée par des considérations de volume, de bruit (ventilateurs) et de complexité optique.
Moins la source comprend d’émetteurs élémentaires, et plus le système est simple. Sachant que chaque puce, chaque type de boîtier de LED, donc chaque émetteur élémentaire, ne peut prendre en charge qu’une puissance électrique limitée par :
La température maximale admissible au niveau de la puce,
La température ambiante de fonctionnement,
La résistance thermique de l’ensemble boîtier + dissipateur, c’est-à-dire sa capacité à évacuer la chaleur tout en restant dans des températures garantissant le niveau de fiabilité requis.
le paramètre essentiel, est le rendement (efficacité lumineuse), c’est-à-dire le rapport entre le flux lumineux utile (en lumens) fourni par la source et la puissance électrique absorbée (en watts). Les LED « correctes » sous cet aspect ont un rendement de l’ordre de 100-120 lm/W. Mais il est clair que plus on complique le processus de production de lumière, et plus le rendement risque de baisser. En particulier, le phénomène de conversion de longueur d’onde réalisé par les phosphores a un rendement moins élevé si l’écart entre la longueur d’onde d’excitation et celle qui est restituée est plus important. Cela signifie que les LED constituées d’une puce « bleue » et qui contiennent un phosphore « rouge » ou deux phosphores, ont un rendement moindre que celles qui ont une puce « bleue » et un seul phosphore « jaune ».
De même, les LED VTC qui ont une puce qui émet dans le violet ont un rendement moindre (65-85 lm/W) du fait du plus grand écart entre les longueurs d’onde. On remarquera aussi que plus on choisit des températures de couleurs basses (par exemple 2700 K), ce qui est le cas lorsqu’on cherche à retrouver le style de lumière fourni par les lampes à incandescence, plus le rendement baisse, car on fait plus appel à la fraction du spectre obtenue par conversion au moyen des phosphores (jaune ou rouge) (voir figure 9).
Figure 9 : Evolution du flux (donc du rendement) avec la température de couleur des LED blanches à phosphores. En bleu, LED Yuji YJ-BC-3030-G01 (émetteur bleu + phosphores jaune et rouge) pour les diverses températures de couleur proposées (IF = 300 mA). En violet, LED Yuji VTC-5730 (émetteur infrarouge + phosphores R V B) (IF=120 mA). La hauteur des pavés tient compte de la dispersion des composants spécifiée à la température de 25°C. L’écart entre 2700 K et le maximum (6500 K ou 5600 K) est d’environ 20 % (d’après documentations Yuji).
La régularisation du spectre procède principalement par « bouchage » des « trous » mais aussi par « rabotage » des grands « pics », ce qui fait que le rendement global a tendance à s’aligner sur celui des « trous » qui subsistent plutôt que sur celui des pics d’émission (et notamment de l’inévitable raie bleue qui domine l’ensemble). Cette atteinte du rendement est d’autant plus facile à comprendre lorsqu’on procède par une démarche de type soustractif. Il s’agit d’un nivèlement par le haut. Les solutions à LED de couleurs multiples sont à cet égard plus favorables, mais plus complexes, génératrices d’ombres colorées et sujettes à des dérives de colorimétrie, qui nécessitent un asservissement ou une compensation imposant de facto une baisse de flux.
Un compromis de qualité semble être obtenu avec le concept à deux émetteurs « Brilliant Mix » d’Osram, dont la LED blanche a un très bon rendement du fait de la conversion par phosphore vert avec un faible écart de longueurs d’ondes et la LED « ambre » complémentaire présente également un bon rendement.
Du concept de rendement
En matière d’optoélectronique en général et de sources lumineuses en particulier, le terme « rendement » ou « efficacité » (généralement traduction trop directe de l’anglais « efficiency », on voit aussi parfois « efficacy ») recouvre différents concepts qu’il y a lieu de clarifier. Le rendement quantique est essentiellement une affaire de physiciens. Pour une puce LED, il exprime le nombre de photons (particules de lumière) émis par électron. Pour un phosphore de conversion, il exprime le nombre de photons réémis sur la nouvelle longueur d’onde pour chaque photon de lumière incidente. On notera que l’énergie se conserve, et puisque l’énergie de chaque photon émis peut n’être qu’une petite fraction de l’énergie de chaque particule incidente (électron ou photon selon le cas), rien ne s’oppose en théorie à ce que ce rendement soit supérieur à l’unité.
Figure 10 : Courbe d’efficacité normalisée de l’observateur standard en vision diurne, telle que définie par la CIE. Cette courbe sert à passer du domaine radiométrique (les watts rayonnés) au domaine photométrique (les lumens perçus). Le maximum est pour le vert-jaune à 555 nm et correspond à un coefficient de 683 lm/W.
Le rendement énergétique est le rapport de l’énergie émise sous forme de lumière (énergie totale émise dans toutes les directions de l’espace) à la quantité d’énergie électrique absorbée par la source (si on considère que ce calcul s’effectue dans le même temps, par exemple une seconde, le rapport d’énergie est équivalent au rapport de puissances).
Ce rapport s’exprime le plus souvent en pourcentage. Toutefois, comme le joule ou le watt sont quasiment inusités pour évaluer les flux lumineux (on parle d’unités radiométriques), on utilise plus souvent le lumen. Celui-ci tient compte de la sensibilité de l’œil humain « moyen » (observateur standard) en ne considérant pas toutes les longueurs d’onde de la même manière, mais en les pondérant par une courbe en cloche normalisée, représentative de la sensation lumineuse induite par chaque longueur d’onde (voir figure 10.).
Il en résulte concept de rendement lumineux, égal au rapport du flux lumineux émis à la puissance électrique absorbée par la source. Ce rendement lumineux s’exprime en lumen/watt (lm/W). Contrairement au rendement énergétique, dont le maximum théorique est de 100 %, indépendamment de la forme du spectre émis, le maximum théorique du rendement lumineux dépend du spectre émis car le nombre de lumens représenté par une puissance lumineuse unitaire (en W) émise à chaque longueur d’onde diffère selon cette longueur d’onde.
Figure 11 : Bilan d’énergies dans une source à LED. La puissance électrique absorbée se répartie entre une puissance rayonnée (en lumière, visible ou non) et une puissance dissipée (entièrement en chaleur), d’autant plus importante en proportion que le rendement lumineux est médiocre. Cette énergie contribue à faire monter les températures (de jonction TJ et de boîtier TC) au-dessus de la température ambiante.
Le maximum théorique pour une source monochromatique émettant à 555 nm (c’est-à-dire au sommet de la courbe de sensibilité normalisée) et de 683 lm/W. Signalons que la totalité de l’énergie (ou de la puissance) qui n’est pas transformée en lumière se perd en chaleur et doit être évacuée par un système de refroidissement dimensionné de manière à ce que la température de la puce ne dépasse pas la valeur limite en fonctionnement (et ce, de préférence, avec une certaine marge) (voir figure 11).
Les dérives
Nos lecteurs sont familiarisés avec les dérives thermiques des LED, car depuis longtemps déjà, nous avons assimilé le fait que le flux baisse lorsque la température s’élève, à tel point que c’est l’objet d’un test de derating dans tous nos bancs d’essai de matériel. Pour chaque projecteur testé, la mesure du flux est donnée à froid puis on enregistre sa diminution au fur et à mesure que l’appareil s’échauffe et se stabilise en température (« derating »). Nous savons aussi que certains appareils intègrent une stabilisation électronique du flux… au prix d’une diminution du flux initial.
Les LED à indice de rendu des couleurs élevé n’échappent pas à cette règle. En effet, qu’il s’agisse d’un assemblage de diverses LED ou d’une LED « blanche » à conversion par phosphore(s), complétée ou non par une ou plusieurs LED d’appoint pour combler les manques dans le spectre, la dérive thermique de l’intensité émise reste tributaire de la technologie LED, donc similaire. En revanche, ce que l’on connaît moins, c’est qu’il y a aussi une dérive de colorimétrie, tant en fonction de l’intensité émise qu’en fonction de la température. En ce qui concerne les LED blanches à phosphores utilisées seules (possédant nativement un IRC élevé), il n’y a guère de moyen de combattre cette dérive colorimétrique, on n’a d’autre choix que de s’en accommoder en assurant une stabilité aussi grande que possible du point de fonctionnement. Par chance, elle est suffisamment modérée pour ne pas être gênante dans une grande majorité des applications.
Figure 12 : Dérives chromatiques de LED à phosphores en fonction de la puissance (courant direct) et de la température, dans le diagramme CIE 1931.).
Figure 12a : Yuji BC3030 4000 K en fonction du courant (25°C)Figure 12b : Yuji BC3030 4000 K en fonction de la température de la soudure (300 mA)Figure 12c : Yuji-VTC5730 4000 K en fonction du courant (25°C)Figure 12d : Yuji-VTC5730 3200 K en fonction de la température de la soudure (120 mA)
En ce qui concerne les assemblages de LED, la dérive colorimétrique est essentiellement due au fait que la dérive d’intensité des LED complémentaires diffère de celle de la LED principale, ce qui modifie l’équilibre spectral. De même qu’on peut modifier la température de couleur dans une certaine plage sans changer significativement l’IRC en agissant sur ces LED complémentaires, la dérive thermique se traduit par une dérive de la température de couleurs.
Figure 13 : Synoptique simplifié d’une source Brilliant Mix avec rétroaction. Les capteurs mesurent la température ambiante et le flux ou la couleur émise par les LED et permettent au microcontrôleur de « rectifier le tir » en agissant sur les commandes de modulation des impulsions de puissance.
Il est possible de compenser cette dérive électroniquement en disposant un capteur de température sur le circuit imprimé, au voisinage des LED à asservir, et en l’utilisant dans une boucle de rétroaction, pour autant qu’on ait ménagé une réserve de puissance de ces LED pour conserver en toutes circonstances une marge de compensation.
Osram suggère un tel schéma dans son principe Brilliant Mix (voir figure 13). Il faut noter que les longueurs d’onde (de crête et dominante) d’émission des LED de couleurs dérivent également, aussi bien en fonction du courant qu’en fonction de la température. Dans ces applications, cette dérive chromatique propre des LED de couleurs n’intervient qu’au second degré.
En conclusion
L’obtention d’un IRC élevé est désormais possible avec des LED, mais au prix de plusieurs compromis qui se traduisent en particulier par une plus grande complexité des sources, par une efficacité moindre (ou un moindre flux lumineux par unité), c’est-à-dire, au final, par un coût supérieur, aussi bien en termes d’investissement qu’en termes de consommation énergétique. Comme toujours avec ce genre de technologie, les progrès apparaissent de manière spectaculaire, et ce qui semble « acrobatique » aujourd’hui sera sans aucun doute l’évidence de demain. C’est ce problème de rendu des couleurs qui justifie essentiellement les formules compliquées de mélange des couleurs. Là où une triade R,G,B suffirait, on ajoute souvent le jaune-orangé ou le bleu-vert, et lorsqu’on cherche diverses nuances de blanc de haute qualité, des LED blanches sont ajoutées pour obtenir un meilleur rendement. Mais lorsqu’on peut se contenter d’une lumière blanche de nuance déterminée (éclairage général, muséographie, spectacle « classique », architecture), certaines LED blanches se suffisent à elles-mêmes et font merveille. Nous prenons le pari que c’est là une des voies d’avenir dans laquelle les grands industriels de l’éclairage ne manqueront pas de s’engouffrer, car il s’agit d’un marché qui sera largement ouvert au « grand public » dès que les prix auront suffisamment baissé.
Freevox annonce la commercialisation immédiate des panneaux à LED modulaires haute performance de la nouvelle gamme VisionGraphik Starway, au pas de 3,9 mm déclinés en deux versions : StarMedia “full black” pour utilisation en intérieur et StarPanel pour l’extérieur. Ils sont constitués de 4 modules de 64 x 64 pixels au pas de 3,9 mm, mesurant chacun 250 x 250 mm. Le panneau offre donc une définition de 128 x 128 pixels sur une surface de 50 x 50 cm. La structure de base est en fonte d’aluminium.
– Destiné aux usages en intérieur, le panneau StarMedia reçoit des diodes 2121SMD, full black garantes d’un contraste élevé et présente une luminosité de 1200 nits pour une consommation moyenne de 150 W. Il pèse 7,5 kg.
– Dédié aux utilisations en extérieur, le panneau StarPanel fournit une luminosité maximale de 6000 nits de ses diodes 1291SMD white led pour une consommation moyenne de 250 W. Il pèse 8,5 kg.
Les prix au mètre carré intégrant en standard flight case et câblage sont de 2 990 € HT pour le StarMedia et 3 990 € HT pour le StarPanel avec 2 ans de garantie.
Dans les chambres secrètes de leur stand, Claypaky et ADB proposent une promenade lumineuse surprenante à vivre en immersion totale. L’environnement, à la fois très esthétique et didactique, change complétement des habituelles démos proposées par les autres constructeurs.
Dans le musée éphémère construit sur le stand Osram à Prolight+Sound, Trilogy raconte cent ans d’éclairage. Ce parcours permet à un public trié sur le volet de visiter les trois chambres imaginées par Marco Zucchinali et Giulia Sabeva pour l’occasion, autour de trois thèmes phare : “Magic”, “Cube” et “Future”.
Il existe toujours sur les stands Claypaky un parfum d’excellence. Attirés par l’élitisme, beaucoup de visiteurs sont prêts à patienter de longues minutes pour y accéder.
Le moindre détail est conçu avec soin. Tous les spectateurs sont équipés d’oreillettes et prennent place sur des coussins douillets. Une bande-son cinématographique laisse place à un narrateur, sa chaleureuse voix résume dans des tirades éloquentes le passé, le présent et le futur du groupe Osram – ADB – Claypaky.
Face à un show multimédia entièrement automatisé, où les projections vidéo et lumière se mêlent à un point tel que les identifier précisément se révèle impossible, les trois mille visiteurs du stand Osram au Prolight+Sound, repartent émerveillés.
“Magic” est une ode au théâtre
Né en 1920, ADB ouvre le bal de ce Polyorama avec un historique audacieux, invitant pour l’occasion les célèbres Svoboda et Warp à ce voyage dans le temps. La rencontre avec les derniers projecteurs ADB, découpes et Fresnel Lexpert, permet de mesurer la constance de qualité d’ADB au travers des années.
Présentés en dernier, la gamme Oksalis et Klemantis sont l’aboutissement de la technologie HCR. Développée par Osram, c’est l’une des technologies de colorimétrie led la plus aboutie de nos jours, et le point d’orgue de cette première étape.
La chambre “Cube” lui succède dans un déferlement de technologie.
Les stars de Claypaky bénéficient d’une présentation réglée au millimètre, une démo irrésistible qui ferait presque oublier l’incroyable fluidité de la programmation lumière et vidéo.
Chacun des projecteurs Claypaky impliqués est présenté dans un écrin, dont les parois en projection vidéo s’évanouissent dans des explosions de lumière.
Les six cubes mettent en avant l’Axcor 900, la famille Scenius, le Mythos2 et enfin l’Hepikos, pour ses débuts au Prolight+Sound. Ce dernier partage le même châssis et la même lampe 440 W que le Mythos2, dont il est le compagnon idéal.
Cet hybride Wash-Beam au zoom 5-40° présente une trichro CMY, 2 roues de couleur et un prisme quatre facettes comme seuls effets, mais le faisceau émis au travers de sa lentille de 185 mm est particulièrement percutant.
Le “Future” de Claypaky passe aujourd’hui par l’intelligence artificielle
Pio Nahum, Président de Claypaky, est éclairé et suivi par le Système Zac-Eye pendant la conférence de presse. Il a dans la main le petit émetteur radio qui permet au système de le suivre quand il y a plusieurs orateurs dans l’espace défini.
En association avec la compagnie ZacTrack, spécialiste de l’automatisation, est né le système Zac-Eye.
Cette boîte magique, composée d’une caméra laser classe 1, de capteurs infrarouges et de senseurs volumétriques 3D, est capable de reconnaître une silhouette humaine puis de piloter n’importe quel projecteur Claypaky compatible afin de la suivre de son faisceau.
Dans le détail, une fois la reconnaissance effectuée, la personne est imagée en 3D puis intégrée dans l’environnement global. Les puissants algorithmes du cerveau du Zac-Eye sont alors capables de prédire mathématiquement les mouvements de la cible, pour assurer en temps réel des transitions fluides.
Le cylindre placé en déport du projecteur, ici un K-Eye 10, inclut toute la technologie de suivi autonome du Zac-eye. Il est compatible avec tous les derniers projecteurs Claypaky équipés d’un port Ethernet. Ceux-ci peuvent être branchés simultanément avec une console lumière.
Ce « poursuiteur » cybernétique est capable de fonctionner jusqu’à 15 mètres et de gérer 4 cibles simultanément, pour peu que celles-ci soient équipées en sus d’un de petits émetteurs radio, les Tags, permettant de les identifier.
Dans la chambre “Future” au Prolight+Sound, le résultat est relativement bluffant, voire déroutant quand on réalise que les mannequins sont éclairés par une intelligence complètement artificielle. Les ingénieurs ont encore à corriger quelques petites imperfections de suivi mais le système suffit largement pour éclairer un conférencier ou une présentatrice.
La gamme Axcor est la dernière étape de ce voyage immersif.
Si les Beam, Spot et Wash 300 ont déjà fait l’objet de présentations, aux JTSE ou lors des Light Passion Night, ce dernier show les met particulièrement en valeur. Équipés d’une source led blanche (180 W pour le Spot et le Wash, 110 W pour le Beam), ces trois projecteurs combinent les fonctions essentielles d’éclairage dans un gabarit réduit au possible. Mention spéciale au Wash, dont les 18 kg cachent un beau faisceau à ouverture de 5.5° à 42°, une lentille de sortie de 140 mm, une colorimétrie incluant trichro CMY, roue de couleurs et CTO, plus un effet « ovalisant » très accentué.
Le public joue des coudes pour essayer de pénétrer dans le Hall Robe du Prolight+Sound. Deux buts le guident. S’approcher des zones de démo et du bar érigé en lieu de rendez-vous international, et où se retrouvent les commerciaux et leurs clients pour profiter de l’hospitalité tchèque. Profiter de l’étonnant show lumière qui voit plus de deux cents projecteurs impliqués dans ce spectacle unique, à la manière d’une comédie musicale Steampunk. Nathan Wan et Andy Webb, les concepteurs artistiques, ont choisi une bande-son largement remixée de Danny Elfman pour guider les Circassiens au caractère trempé dans une succession de tableaux menée tambour battant.
Rapidement, les incontournables Robe font le show. 42 MegaPointe sont tapis derrière le rideau à l’autrichienne et 36 Spiider survolent les côtés. Des Spikie rôdent autour de la piste, un mélange de DL4S et DL7S et de BMFL Blade visent depuis le plafond, ainsi que des Halo LED. L’encodage lumière est volontairement outrancier, explosif mais non dénué de nuances, une obligation vu la quantité de projecteurs impliqués et de leurs nombreuses particularités.
C’est pour beaucoup la découverte de produits inédits que nous présente Josef Valchar, le Président fondateur de Robe.
Le Tarrantula
Le Tarrantula sorte de croisement entre un LedWash 1200 et un Spiider, emprunte au premier son côté Wash Led surpuissant, avec trente-six sources RGBW de 30 W, toutes individuelles avec au second sa led centrale de 60 W et son effet flower. Son zoom très étendu, de 4 à 50°, et son flux lumineux de 20 500 lumens le positionnent tout en haut du classement des wash à effets.
Tarrantula, Wash Led surpuissant avec effet flower sur l’optique centrale
Hormis son Beam Shaper, un accessoire ovaliseur de faisceau inspiré par l’éclairage traditionnel et sa graduation sur 18 bits, le Tarrantula se fait surtout remarquer par sa matrice de pixels. Chaque point de led est contrôlable en macro, en DMX, ou encore en Kling-Net. Ce dernier protocole permet de lui associer très rapidement un média serveur externe, dont le show use et abuse avec conscience.
Avec 1000 W de consommation, ses trente-sept leds, un mappage DMX de vingt-sept à cent quatre-vingt-quinze canaux (!) et ses huit protocoles de commande, le Tarrantula rejoint le peloton des BMFL et MegaPointe dans la course aux projecteurs survitaminés.
le onePATT
Le onePATT, petit gabarit et poids plume, prêt à servir toutes les originalités décoratives
Dernier-né de la famille PATT, le onePATT, reprend le design rétro de ses grands frères dans un tout petit gabarit, avec un poids plume de moins de 2 kg.
S’il abandonne le tungstène pour une source Led RGBW de 30 W, il garde sa belle robe en aluminium brossé et son réflecteur doré.
Pur produit de décoration, il s’accroche dans toutes les positions et s’utilise avec un boîtier d’alimentation externe spécifique, le PaTT Driver. Celui-ci gère jusqu’à sept onePATT à l’aide d’un câble XLR4 unique d’alimentation et de commande.
Une des plus belles réussites du stand Robe 2018 : les chandeliers en onePATT, une esthétique qui sort tout droit des romans de Jules Verne.
Le RoboSpot
Le système RoboSpot, maintenant bien connu des éclairagistes, voit son software évoluer. Six projecteurs Robe (bientôt 12) à la fois, parmi les gammes BMFL, DL4S et DL7S Profile, Pointe ou MegaPointe, peuvent être pilotés à distance par un seul opérateur et sa RoboSpot BaseStation.
Une Robospot baseStation pourra bientôt commander 12 projecteurs motorisés Robe
À l’aide d’une caméra indépendante, la RoboSpot MotionCamera, ou intégrée dans un BMFL FollowSpot, le poursuiteur suit sa cible sur l’écran. Grâce à ses deux points de mesures il peut piloter non seulement les mouvements des projecteurs, leur focale et dimmer ou tout autre paramètre, et il peut gérer aussi des hauteurs différentes sur la cible. Tous les éléments utilisés dans ces configurations communiquent avec le poste de pilotage en RDM, et restent ouverts, caméra y compris, à une gestion en parallèle avec la console lumière.
Le pupitre BMFL LightMaster
Accessoire supplémentaire, le BMFL LightMaster, qui permet de guider un projecteur manuellement et plus simplement, est disponible dans sa version définitive.
Il s’agit d’un pupitre de commande à visser directement sur un BMFL, sur le côté ou l’arrière. Il comporte un écran tactile, des poignées en forme de guidon et un ensemble de boutons et faders pour commander les fonctions du projecteur.
Les LEDBeam 150 et ParFect 150
Le LedBeam 150 RGBW en version FW
Robe n’oublie pas ses nombreux clients prestataires en attente de produits simples et efficaces. Ainsi continuent les gammes de LEDBeam et ParFect, équipés d’un bloc optique de 150 W avec zoom intégré, et disponibles pour de très larges applications.
Les LEDBeam 150 et ParFect 150 sont des projecteurs compacts, rapides, dont les technologies sont issues des machines haut de gamme Robe :
Plage de zoom immense qui couvre tous les besoins de 3,8° à 60°,
Courbes de graduation 18 bits,
Ou encore puissance de 30 W pour chacune des 7 leds composant sa source unique.
Les LEDBeam 150, sur lyre, sont pourvus de sources RGBW et existent en version standard ou FW, c’est-à-dire équipés d’un filtre de diffusion intégré typé Fresnel Wash, pour des faisceaux plus doux mais un petit peu moins puissants.
Le ParFect 150 FW est proposé en deux versions : RGBW et RGBA
Les ParFect 150 sont des projecteurs fixes, hormis le zoom ! Ils existent aussi en version standard ou FW, avec un choix de modules led RGBW ou RGBA, enrichie en ambre pour le théâtre. Une série spéciale, IP65 et avec un refroidissement entièrement passif, donc silencieux, est prévue pour le plein air ou les studios de télévision. Elle ne comprend que deux types de projecteurs, le iParFect 150 FW RGBW ou le FW RGBA.
Pour les équipements en extérieur, l’ArcPar 150 Outdoor est doté d’indices IP65 et IK06 (résistance aux chocs mécaniques), ainsi que de trois couleurs de carrosserie : noir, argenté ou blanc. Doté des mêmes fonctions que le ParFect 150, il est étudié pour s’insérer dans un système de commande ArcControl Anolis, la marque de Robe dédiée aux installations fixes. Toute la gamme 150 est DMX-RDM, avec en option un récepteur sans-fil CRMX Lumen Radio embarqué.
Nous sommes accueillis par Davide Tonini, ingénieur de la R&D, qui nous présente la grosse nouveauté de la marque pour ce Prolight+Sound 2018, le Synergy 5 Profile. Equipé de couteaux motorisés, ce projecteur tire son faisceau d’une source LED de 420 W à 7000K pour un éclairement de 49 900 lux à 5 m.
Le zoom a une belle amplitude, variable entre 4,6° et 43°. L’homogénéité du faisceau est aussi une réussite même lorsque le faisceau est ouvert au maximum. Le constructeur annonce deux valeurs d’IRC, la plus haute de 90 au détriment de la puissance lumineuse et la seconde de 75 sélectionnables par DMX. Synergy 5 Profile reçoit une trichromie CMY secondée par un CTO progressif variant la température de couleur de 3000 à 7000K et une roue de 6 couleurs.
Le nouveau Synergy 5 profile DTS.
Il est équipé d’une roue de 6 gobos rotatifs interchangeables, d’un Frost progressif, de deux prismes indépendants, un linéaire et un circulaire.
Et sous les macros «Dynamove», un soin particulier a été appliqué au développement d’effets virtuels : jeux de gobos, de prismes, Frost et couleurs offrent une multitude de textures ou mouvements implicites jusqu’à des effets de roues d’animation (eau, feu…) très réussis.
Un mot sur le système de couteaux, dont on peut piloter chaque lame en insertion et rotation, ainsi que l’ensemble du module en rotation. La fermeture totale du faisceau s’obtient comme toujours au détriment de la netteté qui ne sera optimale que sur deux des 4 lames. Le projecteur est pilotable en DMX – RDM, Art-Net et sACN. L’aspect extérieur enfin donne une bonne impression de robustesse. Avec une hauteur de 56 cm le Synergy 5 Profile affiche 32 kg sur la balance.
Depuis 2004, Jean Louis Pernette Christian Rezgui et ETC déploient un partenariat très actif, par leur association dans Avab transtechnik France. Ensemble, ils ont développé la marque ETC en France et ont œuvré au cours des 15 dernières années pour qu’ATF soit reconnue comme une équipe compétente, maitrisant le savoir-faire, la qualité, les services et le support de la marque. Le 3 mai 2018, Avab Transtechnik France est devenue entièrement détenue par ETC.
Après avoir assuré une transmission effective de leurs responsabilités aux dirigeants et aux opérateurs commerciaux et techniques de l’entreprise, Jean Louis Pernette et Christian Rezgui sont maintenant engagés activement dans l’accompagnement de cette équipe durant une transition de 6 mois, pour assurer la continuité de cette recette ‘’à la française’’.
Jean-Louis Pernette (à gauche) et Christian Rezgui
Cette continuité s’est enrichie par la nomination par Dick Titus, Président d’ETC, d’Atika El Sayed au poste de Directrice Générale. Atika a eu l’opportunité de travailler à plusieurs reprises avec les équipes dirigeantes d’ATF et d’ETC depuis 2015, pour des missions de mise en œuvre de la stratégie de transition. De plus, Atika connaît bien ETC Inc. et ses dirigeants : elle a travaillé proche d’ETC chez Gilson Inc, où elle a assuré la fonction de PDG. Dernièrement, Avab France s’est également enrichie de la distribution de High End Systems, acquise par ETC en avril 2017.
L’équipe et l’ensemble du personnel d’Avab France se sont engagés à l’accompagnement des consoles Avab et ETC, ainsi que tous les équipements ETC et à assurer le suivi des nombreux lieux équipés depuis plus d’une décennie. Jean Louis, Christian et ETC mettent en œuvre tous les efforts nécessaires pour assurer la continuité d’une collaboration forte avec leurs clients et partenaires en France.
L’équipe d’Avab France continuera dans son engagement, en offrant, comme d’habitude, des produits innovants et des services de qualité pour le maximum de satisfaction des clients.
Le système SpotMe se constitue d’un pied complet et d’une lyre qui s’adapte sur n’importe quel type de poursuite, ici une Flo.
SpotMe, ce système de suivi qui transforme une poursuite en capteur 3D compatible GrandMA2, capable d’asservir tous les automatiques suivant les mouvements du poursuiteur, nous est présenté à Prolight+Sound en intégration définitive. Pris en sandwich entre le pied (spécifique) et le corps de la poursuite, le module SpotMe combine capteurs, cerveau électronique et routeur de signaux vers les consoles GrandMA.
La face arrière regroupe toute la connectique, dont les liaisons vers les différents capteurs de Pan, Tilt et Iris.
Les capteurs placés au moyeu du pied et le long de la lyre sont capables de détecter la cible du poursuiteur avec une précision de deux centimètres à vingt-cinq mètres de distance, dépendant du paramétrage 3D effectué au démarrage. Pour l’activer, en parallèle avec un système MA Lighting (console et visualiseur) l’opérateur vise et valide rapidement les quatre angles de la scène grâce à une gâchette externe.
Cela suffit à implémenter tous les mouvements de la poursuite dans l’environnement 3D de la GrandMA, récupérés par une liaison filaire Ethernet. Puis, en échangeant des informations via sACN et PSN (PosiStageNet), le pupitreur peut laisser le poursuiteur diriger automatiquement les projecteurs asservis. Un principe de zonage permettra de limiter le débattement des projecteurs sur scène, ou d’appliquer des changements de paramètre suivant leur position. Ces solutions seront pleinement opérationnelles sur GrandMA3, même si pour le moment le soft interne Robert Juliat permet de compenser les limitations de la GrandMA 2.
Ci-après, Les cages des capteurs de Pan et Tilt, qui ont demandé la fabrication d’un pied et d’une fourche spéciale.
Certaines particularités, comme une alarme en cas de déplacement accidentel du pied et une communication Telnet/FTP pour les transferts de librairie sont en cours de finalisation. En option, une cassette d’iris avec senseur, ainsi que deux capteurs externes, permettent d’imaginer des combinaisons entre des actions tierces du poursuiteur et d’autres paramètres d’éclairage. Les premières livraisons sont prévues pour l’été 2018. Et d’autres informations sur le site Robert Juliat
Troy Choi, l’ingénieur du son principal de cette tournée, a choisi les consoles SD7 et SD10 pour mixer en live l’orchestre, le groupe de jazz et les chœurs qui accompagnement le parcours mondial des projections du film. L’histoire du film La La Land est si improbable qu’on la croirait sortir du dortoir d’une université. En effet, Damien Chazelle et Justin Hurwitz étaient pensionnaires à Harvard quand ils ont commencé à travailler sur une idée de comédie musicale jazz dont les sujets étaient un musicien en difficulté et une actrice en herbe, et il a fallu des années pour convaincre quelqu’un de la financer. Remportant un succès inattendu en 2016, elle a raflé les les Golden Globe, remporté six Oscars et réalisé un bénéfice net d’environ 65 millions de dollars. À partir de 2017 et poursuivant en 2018, le film est sorti des salles de cinéma et a pris la route pour une série d’événements appelés La La Land en concert, constituée de projections du film avec un orchestre, un groupe de jazz et une chorale. Les 29 et 30 décembre, le film sera joué à la Seine Musicale à Paris.
Troy Choi, l’ingénieur du son principal de cette tournée
Troy Choi, l’ingénieur de mixage principal de la tournée, est aux manettes 90% du temps. Les spectacles qui se déroulent sur tous les continents, font appel à des orchestres et des choeurs locaux et, dans la plupart des cas, à des musiciens du cru pour le groupe de jazz, qui est essentiel pour le son et le scénario du film. Pour cette tournée, il a spécifié la SD7 ou SD10 DiGiCo.
« A la base, on passe le film depuis le début, exactement le même que dans une projection de cinéma normale », dit Troy Choi. « Mais toute la musique du film est jouée 100% live. Parfois nous voyageons avec Randy Kerber, le pianiste qui a enregistré la bande-son, il est génial ! La partie jazz de ce film n’est pas facile et c’est toujours bien d’avoir les musiciens d’origine.
En fait, nous avons eu tout l’ensemble qui est à l’origine de la bande son du film : Peter Erskine à la batterie, Kevin Axt à la basse, Paul Jackson Jr. à la guitare, Wayne Bergeron à la trompette, Bob Sheppard au saxophone et Andy Martin au trombone. Mais pour de nombreuses raisons, principalement liées au budget, cela n’a pas pu se faire à chaque fois ». Avec les musiciens locaux, il est essentiel d’être capable de faire marcher les choses et de les faire sonner très rapidement. Et Choi s’appuie sur la qualité audio des consoles DiGiCo de la gamme SD pour mieux y parvenir.
« La plupart du temps, j’ai un micro sur chacun des musiciens. Mon patch est donc facilement compris entre 90 et 100 voies. Et souvent, je n’ai pas le temps de vérifier et fignoler chaqu’une d’entre elles. Il est donc important d’avoir une table de mixage qui sonne toujours bien dès le départ ». J’utilise des SD7 et des SD10, et avec ces deux consoles je monte le gain, fader à 0 et ça sonne bien avec un minimum de traitement. Le son est à la fois gras, doux et jamais agressif. Un grand nombre de canaux est ouvert sans aucune correction si ce n’est un simple passe-haut. Cela a beaucoup contribué au succès de cette tournée. »
Troy Choi mixe sur une paire de SD7 pour la représentation de La La Land en concert au stade olympique de Jamsil à Séoul, en Corée du Sud, durant le festival « Slow Life Slow Live » (à côté, une troisième SD7 pour la prestation de Hans Zimmer en deuxième partie de spectacle).
Comme on l’a déjà dit, toute la musique est en direct. Les seuls enregistrements sont des fichiers originaux pour les dialogues, des pistes des voix chantées pour Ryan Gosling et Emma Stone, quelques chœurs qui sont mixés avec le chœur en direct, les bruitages et une piste de tops pour synchroniser tout le monde. L’une des fonctions sur lesquelles Choi s’appuie pour gérer toutes ces entrées est le Control Groups. Il en utilise 24 au total. « Les Control Groups combinés avec la possibilité de personnaliser les couches de faders sont indispensables pour s’en sortir avec toutes ces entrées. Je suis un peu maniaque dans ma manière de travailler », dit Choi. « Il me faut un niveau de contrôle assez important sur le flux de travail. Les faders au centre de la SD7 me permettent de mettre en place une methode de travail qui rend très facile le contrôle de tous les Control Groups ».
Cette fois c’est une SD10 qui a été utilisée à l’Opéra de Sydney lors des shows en Australie.
Même si les orchestres locaux sont parmi les meilleurs, comme le symphonique de Sydney et le philharmonique de Tokyo, chaque orchestre et chef d’orchestre a une approche personnelle capable de changer la personnalité des signaux avec lesquelles Choi travaille. La présence du groupe de jazz complique encore la tâche.
« Jusqu’ici, heureusement, j’ai pu travailler avec orchestre de qualité dans chaque ville. Cela a été plus difficile de trouver le bon groupe de jazz. Tous les musiciens engagés dans ce spectacle ont dit que les parties de jazz de la partition sont très difficiles. J’ai déjà entendu Randy Kerber et Wayne Bergeron dire : « Est-ce que c’est vraiment ça qu’on a joué ? C’est pas évident », plaisante-t-il.
Les problèmes dépassent largement la musique seule et la personnalité de la partie musicale, et les décisions prises par Choi au niveau du mixage peuvent évoluer en fonction d’une multitude de facteurs. « Par exemple, quand nous avons joué en Corée du Sud avec tout le groupe à l’origine de la bande-son, j’ai du pousser les niveaux de la musique parce que les gens qui sont venus, l’ont fait pour voir et écouter les orchestres », explique-t-il.
En dehors des États-Unis, le film est sous-titré, du coup les gens veulent entendre plus d’orchestre, alors que dans le monde anglophone, le public souhait mieux entendre les dialogues. Choi, qui est un ancien batteur et lit la musique, a fait les premiers concerts de la tournée avec une copie de la partition à côté de lui pour mieux se repérer. « La partition a tellement de parties musicales qui se mélangent au dialogue », dit-il, qu’il a fini par l’apprendre par coeur. « Pour le premier concert, j’avais la partition ouverte devant la console. Mais, arrivé au vingt deuxième show, je la connaissais par cœur ».
Choi indique que les consoles de la gamme SD ont participé au succès du spectacle. « Toutes les entrées sonnent bien sans beaucoup de réglages. Cela me permet de concentrer l’essentiel de mon énergie sur l’équilibre entre l’orchestre, le groupe et les dialogues. De plus, l’organisation de la table elle-même et la manière dont je peux la personnaliser me permettent d’être l’ingénieur très soigneux que j’aime être. Et globalement, cela me rend plus réactif ». « De plus, j’aime les compresseurs multi-bandes. Je peux les utiliser littéralement sur toutes les entrées sans plug-ins externes, et ils apportent une aide considérable. Il arrive, par exemple, qu’un violon, même un violon très bien joué, puisse paraître un peu acide dans certaines parties de son registre. Avec les trois compresseurs multibandes de la SD, je peux maîtriser ces hautes fréquences difficiles sans perdre la chaleur ou les détails dans le reste de la gamme de l’instrument. De plus, chaque canal a un égaliseur dynamique, j’adore ! »
Né en mars 2018, le fabricant Sixty82, dont le fameux slogan “The New Original” exprime le “retour vers le futur” de la structure annonce les accords signés avec ses premiers distributeurs.
A.C. Entertainment Technologies et Axente ont été nommés distributeurs exclusifs de Sixty82 respectivement pour le Royaume-Uni et la France dès le démarrage, puis pan-pro en Allemagne et Set2Stage au Portugal ont été choisis pour en assurer la distribution dans leur propre pays.
“Nous avons choisi A.C. Entertainment Technologies et Axente comme premiers membres de notre réseau international car ils sont forts sur leur territoire, avec une force de vente historique sur le marché du pont et des échafaudages scéniques” nous explique Fokko Smeding, président-directeur général de Sixty82,
“De la même manière, pan-pro et Set2Stage sont toutes deux des sociétés bien implantées dans leurs pays, et dont les équipes sont respectées et idéalement placées pour un partenariat de distribution.” “Nous sommes très heureux de fédérer si rapidement des entreprises de cette envergure. C’est une confirmation de la confiance qu’ils ont dans nos produits et dans l’équipe qui faisait partie des pionniers de cette industrie née il y a 35 ans.”
L’équipe attachée à la structure chez Axente
Sixty82 est une alliance de leaders innovants et européens (anglais, hollandais et français), totalisant ensemble plus de 100 ans d’expérience dans la conception et la fabrication de ponts et d’échafaudages scéniques. Leur gamme de produits offre tous les éléments requis pour changer la manière dont les systèmes de structure légers sont utilisés et introduit une technologie unique qui garantit la traçabilité, la sécurité et la qualité de conception de chaque élément de structure.
“En tant que distributeurs, nous avons choisi les produits Sixty82 car ils sont de haute qualité, innovants et compétitifs” nous confie Xavier Drouet, P.d.g d’Axente. “Nous bénéficions également d’une collaboration agréable avec des personnes expérimentées.”
Le moteur de Sixty82 ? La passion associée à la simplicité afin de proposer des produits et un service de qualité à l’écoute des clients. Les distributeurs partageant ces valeurs ont donc naturellement été choisis.
Lee Brooks un des associés de Sixty82 et Jonathan Walters, directeur des ventes et achats d’AC-ET
Pour Jonathan Walters, Directeur des ventes et achats d’A.C. Entertainment Technologies : “Sixty82 a rassemblé certains des leaders de l’industrie du pont et de l’échafaudage scénique et AC-ET adore travailler avec des marques technologiques qui partagent sa volonté d’innovation et ses valeurs.” AC-ET a d’ailleurs présenté la ligne de produits Sixty82 pour la première fois à l’occasion du Plasa Focus Leeds le 1er et 2 mai dernier.
Pour Klaus Hünteler, Président Directeur Général de Pan-Pro : “De la synergie entre les compétences et le réseau des partenaires à l’origine de Sixty82, associée à l’expérience de distributeur de Pan-Pro et son équipe naîtra un fantastique succès. En plus de son savoir-faire, de sa flexibilité ainsi que des délais de livraison courts, Sixty82 apporte des innovations comme le système de puces RFID qui est en train de lancer une tendance.”
“Je suis très heureux de lancer une nouvelle société avec l’appui de partenaires leaders dans leur domaine” poursuit Fokko Smeding. “Je suis certain que nous disposons de la meilleure plateforme pour servir la communauté émergente des utilisateurs de Sixty82 avec les meilleurs produits et un soutien sans faille pour leur croissance.”
La version 1.7 de de la dLive de Allen & Heath, nom de code Sennen, une MAJ importante comportant nombre de fonctionnalités nouvelles, est disponible au téléchargement. Il est désormais possible de dialoguer avec les liaisons Shure Axient® Digital, ULX-D® et QLX-D™, disposer d’un routing amélioré et enfin accueillir les cartes d’entrée et sortie PRIME.
La collaboration entre Allen & Heath et Shure va désormais permettre comme déjà pré annoncé, de suivre et contrôler jusqu’à un maximum de 45 liaisons Shure Axient® Digital, ULX-D® et QLX-D™, directement depuis une surface dLive.
Des informations aussi essentielles que les mutes, les niveaux des batteries ou de la RF seront accessibles depuis les écrans Bank, permettant de suivre ainsi de suivre plusieurs voies à la fois. Des infos plus détaillées comme la fréquence d’émission, le nom de la liaison ou les indicateurs de crête, sont accessibles en sélectionnant l’onglet Preamp sur un canal sans fil. Le gain des récepteurs et les mutes peuvent être pilotés directement depuis l’écran tactile de la dLive ou via dLive Director sur votre ordinateur.
La V1.7 ajoute aussi des fonctions élargies de routing et de patching. Les entrées peuvent désormais être routées aux Matrices par exemple pour le calage de systèmes de diffusion dans de grandes salles. Les Mix peuvent être routés vers le PAFL externe et vice-versa ajoutant des options aux possibilités de talks entre techniciens. Enfin les mix peuvent être routés vers les entrées augmentant d’autant la puissance de processing.
La V1.7 enfin accepte les futures cartes PRIME. Employant les convertisseurs et composants les plus récents dans des topologies repensées, les modules d’entrées et sorties PRIME sont en mesure de tirer pleinement parti de la puissance du cœur XCVI FPGA battant à 96 kHz. Ces cartes apportent un net gain qualitatif au rendu sonore pour des applications broadcast, studio ou live en exploitant des technologies offrant une qualité et une transparence audiophile sans pour autant pénaliser la latence minime de la dLive.
Ben Morgan, manageur produit de la dLive conclut ainsi : « Chacune de nos mises à jour est le fruit de notre dialogue permanent avec la communauté d’utilisateurs de la dLive. La version 1.7 Sennen offre un ensemble de nouvelles fonctionnalités conçues pour accélérer la mise en œuvre et l’exploitation de la console, sans oublier l’intégration des liaisons Shure particulièrement attendue. » La mise à jour de la console peut être télécharger en suivant ce lien
C’est au Prolight+Sound qu’ETC a présenté sa nouvelle surface de contrôle Element2, une évolution majeure de l’Element très utilisée par des productions de toutes tailles et de tous horizons. Afin de faciliter la transition, la disposition des touches du nouveau pupitre Element2 est similaire à celle des autres pupitres de la famille EOS pour accéder rapidement aux nouvelles fonctions apparues en octobre dans la mise à jour du logiciel.
La console Element2 dispose de 2 ou 12 univers (1024 ou 6144 canaux) pouvant être dispatchés en DMX sur 4 sorties XLR5 ou via deux connecteurs RJ45 en ArtNet ou en sACN. Un des deux ports réseau peut également être utilisé pour synchroniser le show avec un autre pupitre Element 2 ou ETCnomad ou ETCnomad Puck en secours. Deux sorties vidéo et 5 ports USB, sont prévus pour connecter deux écrans standards ou tactiles, ainsi que d’autres accessoires tels que clavier, souris, etc.
Coté programmation, l’Element2 bénéficie de toute la puissance du logiciel EOS avec deux possibilités de contrôle : version simplifiée pour les programmations simples, ou complète pour accéder à l’ensemble des fonctions. Il est aussi possible d’utiliser les Magic Sheets personnalisables pour configurer des environnements d’accueil destinés à des intervenants débutants. Pour la restitution, l’opérateur dispose d’un master double et de 40 faders LTP pouvant contrôler directement les circuits ou des sous-groupes, des palettes IFCB, des presets, des temporisations manuelles, des masters d’effets généraux et bien plus encore. L’opérateur dispose également d’une Cuelist.
Le tarif attractif de l’Element2 met à la portée du plus grand nombre une console simple et pratique, bénéficiant de toute la puissance du système EOS pour des applications basiques, et grâce à la compatibilité et à l’homogénéité de toutes les plateformes EOS, les opérateurs peuvent passer facilement d’un pupitre à un autre. Avec l’arrivée de cette nouvelle surface, ETC propose une gamme de pupitres complète et cohérente pouvant satisfaire tout type de prestation.
Pour mieux répondre aux demandes de ses clients et accompagner leurs projets d’intégration et de prestation, suite à l’arrivée des projecteurs Martin dans son catalogue, Algam Entreprises annonce le développement de son équipe lumière.