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dB Technologies, l’Italie passe à l’attaque

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Les VIO L208 dans la zone d’écoute de Francfort.

Même s’il n’est plus au sommet de sa forme, le PL+S réserve encore de belles surprises. Les italiens de dBTechnologies en sont une avec leur couple VIO L208 et S118 qu’on a découvert cette année en statique et qui a sonné fort et clair dans l’arène sonore prévue à cet effet à Francfort. Cousin de RCF par un actionnaire commun et utilisant parfois des composants de la maison de Reggio Emilia, dBTechnologies est une société disposant de sa R&D, de sa fabrique et surtout, qui trace sa route en pleine indépendance.

dBTechnologies VIO L208

Le domaine qui nous intéresse est le professionnel haut de gamme du fabricant qui porte le nom de VIO et a bénéficié de tout le savoir-faire engrangé avec le temps sur d’autres gammes. Line-arrays, subs, point sources et wedges, la gamme VIO est complète et toujours amplifiée. Cette année a été présenté le petit line-array L208 venant compléter les L212 et L210 qui, comme leur nom l’indique, sont des 2 x 12″ et 2 x 10″.

La L208 sans sa grille.

Reprenant le montage en deux voies actives de la 210, la 208 embarque deux HP de 8″ à aimant néodyme et bobine de 2 pouces et un moteur à dôme de 2,5″ aussi à aimant néodyme et sortie de 1,4″. Malgré l’emport de son ampli et d’une ébénisterie en bois, cette enceinte ne pèse pas plus de 18 kg.


Le module ampli DigiPro G4 d’un des subs S118R.

La face avant est rationnalisée par l’emploi d’une pièce de mise en phase des deux 8″ qui se prolonge jusqu’à former les deux côtés du guide d’onde. Le moteur est un modèle RCF, les 8″ en revanche sont construits sur mesure par un autre manufacturier italien. Et ce n’est pas ce qui manque dans la botte !

L’amplificateur DigiPro G3 fabriqué par dBTechnologies développe une puissance totale de 900 W RMS et des crêtes du double. Le filtrage FIR intervient à 1 kHz. L’alimentation à PFC accepte automatiquement toute tension entre 100 et 240 Volt.
Le DSP en 56 bit suit un convertisseur 48 kHz et 24 bit et seule l’entrée analogique est disponible par manque de place. Les modules G4 plus puissants et récents offrent le Dante en option, mais sont réservés aux subs et à la grosse tête 212.
Une idée pour préserver le signal peut être de placer quelques subs en tête de ligne en Dante et d’alimenter ensuite les 208 en analogique à partir de ces derniers. L’enceinte se connecte via RDNet et peut être contrôlée à distance avec Aurora Net ou, pour de plus grosses configurations, dBTechnologies Network. Beaucoup plus de paramètres sont accessibles à distance que ce qu’offre la face arrière.

Le design d’un kit et les prédictions sont faites avec dBTechnologies Composer, un outil assez complet et qui en est à la version 6.3.

Une capture écran de dBTechnologies Network.
dBTechnologies Composer ou comment configurer son système et en visualiser se performances potentielles.

Le rigging enfin est soigné et rapide à l’emploi. 4 boîtes peuvent rester sur dollie avec les angles présélectionnés. En cas de stacking, un verrou inverse la mécanique et tient les angles au repos.

A gauche, l’arrière de huit L208 avec les cordons secteur, les connexions réseau et l’audio analogique pontés d’une boîte à l’autre. Deux déflecteurs font couler l’eau de pluie hors des ports et des codeurs.

La L208 dans la fosse aux caissons

Inutile de préciser à quel point nos impressions d’écoute sont à prendre avec des pincettes tant le choix des morceaux, leur masterisation et la stratégie de diffusion correspondent par essence aux points forts du produit, il n’empêche que les L208 nous ont séduit. Minuscules et deux voies, ils délivrent un rendu clair de la voix, sans duretés et avec une bonne intelligibilité malgré un filtrage HP/moteur placé pile sur cette dernière. La recomposition centrale d’un signal mono trahit un léger peigne mais tout à fait supportable.

Une des deux zones d’écoute du PL+S. RCF et dBTechnologies font bande légèrement à part comme chaque année en se déportant à droite et projetant des images sur un écran géant surplombant une scène mobile où sont réunis les différents produits préentés.

Comme souvent dans les écoutes à Francfort, Les 208 nous ont d’abord été proposés sans leurs subs, en jouant un extrait essentiellement vocal sans extrême grave ni batterie. Le son très précis et assez incisif, a une couleur assez rock et agréable.
Dès la mise en route des subs, dix S118R en montage cardioïde, simples 18’’, bass reflex alimentés par des modules Digipro G4 de 1600 W RMS, cette première impression se confirme, les L208 aiment le rock et envoient avec une assise qui est sans commune mesure avec leur taille, notamment la caisse claire de Bernard Allison et son fameux Chills & Thrills, un titre bien bûcheron et très bien fichu.

Les dix subs S118R en montage cardioïde, la solution parfaite pour couvrir une audience qui s’agglutine pile entre le gauche droite.

8 boîtes par côté et 10 subs offrent un superbe 95 dBA et des crêtes largement au-delà des 100 dBC en plein air. Le dernier extrait comme avec tous les fabricants, est le classique morceau techno avec rien entre 200 et 800 Hz, inutile de dire que cela n’a que peu d’intérêt, si ce n’est de prouver que les subs et les moteurs tiennent bon dans les limiteurs, ce qui est le cas.

E allora ?

Richard Lereuil, monsieur dBTech pour la France

Belle découverte que ce petit line array italien. Le prix, la praticité de mise en œuvre, le sérieux dans le choix des composants et le son en font un choix pertinent.
D’autant plus que dBTechnologies dispose depuis quelques semaines d’un agent français en la personne de Richard Lereuil afin d’accompagner l’implantation de la marque sur le marché français et que le site du fabricant transalpin a été entièrement localisé en français.

Prolight+Sound 2018, Le clan Led Robert Juliat monte à 600 W de puissance

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La poursuite Alice annonce fièrement sa source led.

Il faudrait louer Robert Juliat d’avoir traversé tant de décennies sans perdre son âme. Travailleurs acharnés, c’est l’exemple réussi d’une dynastie quasi-centenaire en constante régénération.

Depuis six ans, la marque 100 % made in France (pour reprendre ce slogan étrange glorifiant en anglais notre spécificité française) transforme petit à petit tout son parc en technologie led, en prenant son temps, pour être absolument sûre de proposer toujours la même qualité à ses nombreux utilisateurs.
Après le remplacement des découpes et projecteurs halogènes, c’est maintenant au tour des lampes HMI 1200 W de céder leur place.

Gamme Led 600 W

Les poursuites Oz et Alice sont maintenant disponibles dans leur version définitive. Comparée aux exemplaires présentés en avant-première au Prolight+Sound 2017, la lanterne a été grandement améliorée.

La boîte à lumière est conçue pour un refroidissement maximal, comme l’atteste l’impressionnant dissipateur thermique visible derrière les grilles. Le menu de paramétrage est placé en retrait, sur une surface condensée.

Avec comme résultat une meilleure dissipation thermique, un bruit de fonctionnement encore atténué, un flux comparable à celui des 1200 HMI, un CRI supérieur à 90 et une température de blanc de 6000K.
La différence se fait sur la plage de leur train optique. Avec une ouverture variable de 7° à 14,5° Oz est l’équivalent d’une poursuite Super Korrigan ; tandis qu’Alice, de 13° à 24° remplacerait une Lucy.
Outre les avantages liés à la led (plus de vieillissement et de changement de lampe, consommation réduite) les poursuites Oz et Alice possèdent d’autres atouts. En plus d’un contrôle fin du dimmer localement et par DMX, elles peuvent strober, et leur alimentation est flicker-free.
Le corps des poursuites reprend le savoir-faire et les nombreuses fonctionnalités des gammes traditionnelles Robert-Juliat.

Entre la tradition de l’optique et la modernité de la source

La découpe Charles est la grande nouveauté Robert Juliat. En la dotant du même moteur de led de 600 W (6000K, CRI>90 ) que les poursuites Oz et Alice, elle atteint 80 % du flux de la gamme de découpes 930 SX d’Artagnan, pourtant équipée en HMI 2500 W. La série Charles 960SX se décline en trois modèles, suivant le principe des 700 SX dont elle utilise les zooms en 8°-16°, 15°-40° et 29°-50°.
Son refroidissement est géré en silence, son alimentation est flicker-free et le contrôle 16 bits du dimmer est manuel ou DMX. Prévue comme équivalente aux découpes 1200 W HMI, pour un poids de 27 kg, Charles sera disponible en septembre.

La série 960 SX mixe la lanterne led développée pour les poursuites Oz et Alice avec les optiques standards des 700 SX traditionnelles.

Gamme Dalis

Véritables stars, Robert et Juliat ne sortent jamais sans leurs habits de lumière et leur nouvelle rampe Led Dalis 864.

Après le Dalis 863, version simplifiée du cycliode à led Dalis 860, déjà présenté aux JTSE, voici le Dalis 864, déclinaison enrichie du bain de pieds Dalis 862.

Les différentes combinaisons possibles entre utilisation (éclairage de cyclorama, comédien ou plateau) et sources (Hexachromie rouge, vert, bleu, bleu roi, ambre, cyan, blanc chaud et froid ; blanc variable et RGBW) se remplissent à mesure de l’évolution de la gamme Dalis.
Les Dalis 863 et 864 partagent ainsi la même source : une quadrichromie rouge, vert, bleu royal et blanc chaud 2200K de 150 W – mais poursuivent des buts différents.
Grâce à ses vingt-quatre lentilles asymétriques, le Dalis 863 excelle dans l’éclairage d’éléments verticaux, tels que cyclorama, mur, kakemono ou statue.
Silencieuse, longue d’un mètre et compatible DMX, RDM, Art-Net et sACN, cette rampe s’avère particulièrement adaptée aux petits budgets soucieux de qualité.

Pour ceux qui se perdent encore dans l’univers Dalis, Robert Juliat a édité un plan simple pour s’y retrouver :

Plus avancé, le Dalis 864 possède quarante-huit microréflecteurs asymétriques sur deux lignes. La première éclaire en partie basse, la deuxième vers le haut. On peut donc facilement illuminer un comédien de plain-pied positionné devant la barre ou à plusieurs mètres de celle-ci.
Avec un peu de programmation sur les mélanges, il devient même possible de suivre un artiste traversant la scène. Cette barre aussi est DMX, RDM, Art-Net, sACN et silencieuse.

Gros plan sur les lentilles asymétriques développées par Robert Juliat pour la série Dalis Footlight.

D’autres informations sur le site Robert Juliat

LE PONT DU PORT À AUCKLAND PREND VIE AVEC MARTIN

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A l’occasion du week-end d’anniversaire de la ville d’Auckland, le 27 janvier 2018, le pont du port s’est transformé pour le lancement de Vector Lights, présentant un spectacle lumière alimenté à l’énergie renouvelable. Cet évènement avait pour but de stimuler l’imagination et mettre en valeur de nouvelles façons d’alimenter la ville.

Cette installation a été conçue, managée, installée et programmée par Mandylights, faisant la démonstration de nouvelles possibilités d’éclairage et d’une façon plus astucieuse de fournir de l’énergie à la ville d’Auckland. Ce projet est issu d’un partenariat de 10 ans entre Vector Limited et l’Auckland Council, fondé sur la création d’une énergie intelligente.

Le pont du port d'Auckland
Le pont du port d’Auckland

La narration de cette performance audiovisuelle est composée de trois chapitres.
La première fait référence à Tama-Nui te Ra (le soleil), la source d’énergie originelle. La seconde Hikohiko (l’énergie électrique) décrit l’énergie et à la technologie. Le final, Hei te Ao Marama (le futur monde des lumières) est un hommage à la diversité et à la culture d’Auckland.
Mandylights, une société de production et de design basée à Sydney, a remporté l’appel d’offres de ce projet de long terme. “Nous avons appréhendé ce projet architectural de la même manière qu’un travail de conception lumière pour une tournée ou un événement” nous explique Richard Neville, directeur général de Mandylights. “Plus simplement, nous cherchions un design original, une conception spectaculaire qui transforme le pont en un spectacle lumière unique.”

Vector Lights cherchait un moyen d’illuminer le pont en économisant l’énergie. La conception lumière devait donc prendre cet élément en compte tout en communiquant les idées et valeurs de la Nouvelle Zélande. “Nous devions être capables de montrer comment les dessins Maori et les motifs traditionnels apparaîtraient sur le pont” ajoute Richard. “Un autre élément créatif important était de mettre en valeur sa connexion avec l’eau.”

Le pont du port d'Auckland

Mandylights a passé beaucoup de temps à étudier l’architecture du pont. Richard a au préalable s’est déplacé à Auckland et a passé une nuit à s’asseoir à différents endroits autour de la ville pour prendre en compte tous les aspects de la structure. Il a imaginé des manières d’accentuer la structure unique des poutres installées sous la chaussée du pont.

“Il y a un nombre de détails fascinants sur toutes les poutres situées sous la chaussée et nous voulions illuminer cette partie” nous dit-il. “Nous devions prendre en considération que les gens pourraient s’approcher du pont et voir tous les portiques simplement en s’asseyant sous la chaussée, cela signifie donc une multitude de points de vue différents.”

Que ce soit de près du pont ou depuis Waiheke Island distant de 30 kilomètres, les lumières sont visibles. C’était donc un gros challenge de pouvoir répondre à ce projet doté de plusieurs niveaux de lecture et offrant aux spectateurs une expérience unique à chacun des points de vue.
L’environnement a probablement été le plus gros challenge car l’équipe a dû subir des vents de plus de 70 km/h, ajoutés aux projections de sel et à la proximité de la mer à certains endroits (proche de seulement 6 mètres).

Le pont du port d'Auckland

“Il y avait un martèlement constant de l’eau et du vent. Les températures à Auckland, situées aux alentours des 30°, rendaient les protections solaires indispensables” commente Richard.
“De plus l’installation devait tenir pendant 10 ans. Les câbles exposés ont donc été un point de réflexion important. Pour couronner le tout, le pont bouge constamment du fait des vibrations dues à la circulation.” Les couloirs extérieurs du pont ont été ajoutés en 1969, soit dix ans après que la structure principale ait été construite. En quelques secondes, cette route peut avoir une amplitude de près d’un mètre en fonction de la charge.

Un autre challenge technique a été la difficulté d’accès aux endroits où les lumières devaient être installées. Rise Pacific, une société basée à Sidney et spécialisée dans les riggs, a conçu et construit un système d’accès unique pour que l’équipe de Mandylights puisse se déplacer facilement.
Depuis le début, Richard était clair, il voulait éclairer le pont avec trois types de projecteurs à leds ayant chacun un style défini. Des Wash étaient nécessaires pour illuminer la structure interne du pont, des strips pour souligner l’extérieur de la structure du pont dans son ensemble, des projecteurs mono source à leds pour les 170 diagonales et verticales situées sous le pont.

Le pont du port d'Auckland

“Nous voulions mettre en valeur la structure interne en éclairant les poutres mais aussi en pointant des projecteurs vers l’eau”, nous explique Richard. “Nous voulions le plus de couleurs et de réflexions sur l’eau possible pour rappeler la connexion entre le pont et l’eau.
Avec les strips, nous voulions souligner la route située sur le pont ainsi que l’arche pour que les gens prennent conscience de sa forme d’arc. Pour finir, nous avons utilisé des mono sources Led pour transformer les poutres extérieures du pont en une surface vidéo de basse résolution, basée sur l’architecture du pont en lui-même.

Mandylights s’est vite intéressé aux projecteurs à led Martin Professional du fait de leur fiabilité et du support technique que pouvait leur offrir le partenaire local d’Harman : Show Technology. “Nous avons travaillé de manière très proche avec Martin sur ce projet car il nécessitait plusieurs produits personnalisés dont un pitch de 505 mm sur les mono sources VC afin que l’acier puisse se dilater et se contracter en fonction de la température extérieure sans arracher les rubans qui lient les projecteurs les uns aux autres pendant les jours chauds.”

Le pont du port d'Auckland

Des ajustements de ce type ont également été nécessaires pour le 1,990 mm Exterior PixLines afin de réduire le nombre de projecteurs nécessaires et leur donner une taille plus adaptée à cette installation périlleuse ; prenant, par la même occasion, l’évolution des températures en compte. Martin a su répondre très efficacement à nos demandes. Avec plus de 90 000 leds installées, c’était leur plus grande installation. Plus simplement, ils nous ont aidés à adapter leurs produits à nos besoins spécifiques.”

“Le fait que Show Technology possède un bureau à Auckland et puisse nous apporter un support sur le projet localement était très important pour nous”, nous explique Richard. “Nous avions peu de temps pour définir les besoins du projet et présenter un premier jet créatif, et le fait que nous ayons pu présenter de véritables échantillons des produits au cours de cette première réunion consacrée au pitch a fait pencher la balance de notre côté.”
Le processus d’installation a pris seulement cinq mois et Richard nous explique qu’il y a eu de nombreuses règles de sécurité à prendre en compte. Du fait de vents violents au niveau du pont, l’équipe a dû s’arrêter de travailler pendant quelques semaines pendant la phase d’installation. A cette occasion, le système d’alimentation en électricité du pont a été reconfiguré pour faire fonctionner la grille avec des batteries alimentées à l’énergie solaire.

Exterior Wash 200

L’Exterior Wash 200 a été choisi pour assurer un éclairage que Richard décrit comme incroyablement brillant et polyvalent. C’est un projecteur puissant, compact et économe en électricité. Il a été conçu pour éclairer des structures de taille moyenne et des façades d’immeuble.

Le pont du port d'Auckland

Un discret coupe flux en option s’intègre parfaitement au design lisse des appareils. Il dispose d’un écran intégré pour faciliter son utilisation, une vaste sélection d’angles de faisceau et il est certifié IP-65 pour une utilisation extérieure en continu. Ce Wash a été développé pour des utilisations nécessitant des faisceaux serrés et il est construit à partir de leds séparées en rouge, vert, bleu et blanc.

“Nous l’avons testé à maintes reprises dans nos bureaux et à nouveau sur site et nous avons conclu qu’il était parfaitement adapté à nos besoins” nous confie Richard. Il a une très belle gamme de couleurs – tout particulièrement la palette des bleus profonds et il est doté d’un système de frost très facilement interchangeable, ce qui nous a permis d’utiliser les mêmes projecteurs sur tout le pont. A de nombreux endroits, ils projettent sur 10 ou 20 mètres avec un angle de diffusion de 60° et les mêmes projecteurs projettent leur faisceau sur le chenal de navigation à 150 mètres.

PixLine 40

La barre à leds d’extérieur PixLine 40 est destinée à diffuser du contenu vidéo pour animer des façades. Elle peut être combinée à une large variété de lentilles et de diffuseurs pour obtenir le rendu adapté à chaque application. Les projecteurs peuvent être ajustés en termes de longueur de projection et de couleur pour s’adapter au besoin de chaque installation, tout en gardant cachée la source d’énergie.

“Martin a été très à l’écoute en créant pour nous un PixLine dont la portée peut s’ajuster et qui est plus longue que celles proposées au sein de leur gamme standard” nous dit Richard. “Nous avons conçu un système de monture spécifique pour les attacher au pont de sorte que l’installation se conjugue correctement avec la route située sur le pont.”

En discutant de l’installation des projecteurs, Richard qualifie ce processus comme remarquablement fluide et avec le concepteur technique de Mandylights, Clint Dulieu, qui maîtrise les contrôleurs P3 du système, les projecteurs ont fonctionné avec leur contenu dans les heures qui ont suivi leur installation.

VC-Dot 9

Mandylights a également travaillé en proche collaboration avec Martin sur la customisation du système de support de fixation du VC-Dot 9 afin de concevoir une série d’équerres pour fixer les VC-Dot au pont.
Le VC-Dot 9 est un ruban léger de points lumineux contrôlables individuellement. Le mapping vidéo sur les VC-Dot est rapide et intuitif via le système de contrôle P3. Chaque point du VC-Dot 9 contient neuf leds en mix de couleurs RGB.

“Pour ce projet, le VC-Dot 9 a bénéficié d’un espacement ajusté pour en disposer plus de 10 000 sur le pont” nous dit Richard.
“Les VC-Dot sont très intéressants dans le sens où quand vous êtes très proche du pont vous pouvez les voir installés avec un espacement de 500 mm le pont étant recouvert de milliers de points colorés.
Puis quand vous vous placez à 1 km de distance, votre œil ne voit pas la distance entre les points et ils apparaissent comme des lignes pleines. Il y a donc deux visions différentes pour le spectateur”.

Le pont du port d'Auckland

Contrôle

Le pont du port d'Auckland

Les 90 000 leds installées sont gérées par le P3 Controller Martin dont la source provient de deux média serveurs. Cependant le système complet est contrôlé par un réseau GrandMA 2.
Pour chaque point de distribution installé sur le pont par Mandylights, il y a un Port Node GrandMA 2. Des nodes supplémentaires sont prévus dans la pièce de contrôle.

“Nous avons distribué des points DMX partout sur le pont qui sont prêts à fonctionner si nous décidons de faire quelque chose de différent, comme l’ajout de projecteurs pour le nouvel an”, a ajouté Richard.

« De même, si nous avons besoin d’intégrer le pont dans d’autres projets, le réseau peut s’intégrer dans un énorme réseau de la ville. Il n’y a aucune raison pour qu’un concert organisé au bord de l’eau ne puisse pas utiliser également le pont.
Clint Dulieu a travaillé en proche collaboration avec Vector Lights afin de mettre tout le système en ligne pour qu’il puisse être géré à distance. Nous pouvons effectuer la maintenance, obtenir un retour sur un dysfonctionnement, uploader un nouveau contenu et reprogrammer le pont depuis notre bureau à Sydney ou basiquement depuis n’importe où dans le monde où nous serions amenés à nous déplacer.”
Entre les événements spéciaux, la lumière est utilisée pour mettre subtilement en valeur l’architecture du pont chaque nuit.

Energie

C’est le premier pont d’envergure mondiale dont les besoins en énergie sont complètement assurés par des technologies liées à l’énergie solaire et à ses stocks de batterie. Le projet prend en compte un mix de technologies variées utilisant les dernières batteries à énergie solaire et les systèmes peer-to-peer pour fournir une énergie stockée jusqu’au pont. En utilisant les technologies peer-to-peer, il est possible de virtualiser les connexions entre la batterie et le pont afin d’équilibrer l’énergie qui est utilisée et si besoin la transférer à n’importe quel moment.

L’énergie générée par les panneaux solaires, situés dans le quartier de Wynyard, est stockée dans des batteries de marque Tesla. Actuellement il y a 248 panneaux solaires qui seront prochainement complétés pour en obtenir 600 au total.
Des compteurs intelligents, situés sur les batteries, relaient les données des unes aux autres toutes les 10 secondes. Cela signifie de l’information de quantité d’énergie que Vector Lights utilise à chaque instant est renvoyée vers la batterie qui libère ainsi la quantité d’énergie nécessaire sur la grille, assurant ainsi une balance constante.

Le pont du port d'Auckland

En utilisant l’énergie solaire et les batteries pour alimenter Vector Lights, ce sont 13,6 tonnes de carbone qui sont économisées et ne se déversent pas dans l’atmosphère chaque année. Quand les panneaux solaires supplémentaires seront installés, l’économie des rejets carbone atteindra les 24 tonnes.

“C’est un privilège de voir les produits Martin prendre part au projet entourant cette icône qu’est le pont d’Auckland en Nouvelle Zélande” nous dit Ramesh Jayaraman, Vice Président et Directeur Général de Harman Professional Solutions.
“Nous reconnaissons qu’avoir un partenaire local proposant son expertise et ses services est fondamental pour tous les projets. Nous sommes reconnaissants envers notre partenaire Show Technology pour son expertise, sa capacité à innover et son engagement pour chaque projet.”

Et d’autres informations sur le site Martin Lighting et sur le site Algam Entreprises

DES NOUVELLES DE LA REGLEMENTATION EUROPEENNE ECO DESIGN 2020

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Une réunion très constructive s’est tenue à Bruxelles le 17 mai entre un groupe de représentants de l’industrie du spectacle vivant et de l’événementiel constitué d’organisations professionnelles, de fabricants et de designers, et des membres de la Commission européenne.

Il a été convenu de canaliser le travail de ce groupe de travail composé de la Society of London Theatre, du Plasa, le VLPT et OETHG, l’Association of Lighting Designers, l’International Association of Lighting Designers et l’Association of Swedish Lighting Designers, afin de rédiger un texte proposant une exemption spécifique et technique pour l’éclairage scénique et du spectacle vivant dans la nouvelle règlementation Eco Design prévue pour 2020.
Ce travail doit se faire rapidement. Les commentaires collectifs de ce groupe de travail seront communiqués par PEARLE (Performing Arts Employers Associations League Europe) à la Commission européenne avant la prochaine étape de draft de cette réglementation prévue pour fin juin.

D’autres informations sur le site Pearle

RCF, una Gioia per le orecchie

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« Vous passerez nous voir à Reggio ? ». On ne résiste pas à Gioia Molinari, la directrice marketing-communications de RCF. Quelques mois après cette invitation, on a découvert de l’intérieur un poids lourd européen de l’audio pro et, dans l’attente des futurs TT, écouté les HDL 50-A et 30-A.

Le bâtiment principal qui abrite l’ensemble de la production hormis la menuiserie.

RCF, Radio Cine Forniture, fondée en 1949 est l’une des sociétés pionnières de l’audio Pro en Italie et porte haut le drapeau du « Italianische Qualität » avec nombre de confrères constructeurs d’enceintes ou surtout de transducteurs, la spécialité transalpine.

RCF excelle dans au moins deux métiers : la société conçoit et fabrique des transducteurs de qualité mondialement utilisés et produit des enceintes de sonorisation pour tous les domaines d’application, avec une gamme de produits très étendue.

Mais ce n’est pas tout. La firme de Reggio Emilia, principale composante du groupe RCF (qui comprend aussi AEB Industriale et sa marque db Technologies) fabrique également des amplis de puissance (et des modules), des consoles de mixage (analogiques et numériques), des matrices audio, des processeurs de diffusion, des contrôleurs (interfaces USB et Ethernet) pour son réseau de contrôle RDNet (maintenant en version 3.2).
C’est aussi des moniteurs de studio, des systèmes de conférence et de paging, des enceintes de Public Address (avec tout un ensemble de produits estampillés EN54), des systèmes de diffusion spécifiques (notamment pour les stades) et même des casques avec la série Iconica. En revanche, presque plus de micros (électrodynamiques), ce qui était sa spécialité d’origine au début des années 50.

L’équipe qui s’est chargée de nous durant le RCF tour. De gauche à droite Lorenzo Moz Ortolani (rédacteur technique RCF), Gioia Molinari (directrice marketing-communication de RCF), Lucio Boiardi-Serri (spécialiste produits pro RCF) Antonio Ferrari (directeur du groupe de support technique RCF) et Michele Begotti (ingénieur support pro audio RCF).

Parmi cette offre pléthorique, deux gammes nous intéressent plus particulièrement, les TT+ et les HDL dédiées au touring et au renforcement sonore. Les premiers sont le haut de gamme de RCF (avec des nouveautés à venir) et sont couramment utilisés par nombre de prestataires italiens et mondiaux.
Le système (la série) HDL cumule un ensemble inédit de brevets, trouvailles et composants de qualité faisant de ces enceintes ce qui se fait de plus récent et à quelques dB près des TT de plus puissant chez le constructeur de Reggio Emilia, mais à un prix étonnement sage.
Et là encore la gamme s’étoffe (comme on a pu le découvrir au dernier PL+S, nous y reviendrons sous peu). Pour cette gamme, les ébénisteries sont en polypropylène composite moulé, ce qui permet malgré l’amplification, l’alimentation et le traitement de signal embarqués, et conjointement à l’emploi de transducteurs à aimants Néodyme, d’aboutir à une masse réduite.

Une production 100 % italiana

Nous avons eu la chance de visiter l’ensemble des locaux accompagnés de Gioia et Antonio Ferrari (directeur du groupe de support technique), de la falegnameria, entendez par là l’ébénisterie d’où sortent les caisses de tous les modèles reposant sur le bois.

Les baies d’électronique pour l’alimentation et le contrôle des dispositifs placés à l’épreuve dans la « salle de torture ». On voit l’intérieur de cette dernière sur l’écran à droite.

Et ils sont encore très nombreux, aux ateliers où sont fabriqués et assemblés les HP à compression et les transducteurs basse fréquence (et leurs éléments constitutifs), en passant par la R&D (électronique, électro-acoustique et mécanique), les salles de torture et le show-room, aussi fourni que bien outillé pour des écoutes.

Ce dernier est maintenant situé dans un nouveau bâtiment qui abrite également l’amphithéâtre où sont dispensés les formations et les « cours » de l’Académie Audio RCF (RCF Audio Academy) depuis début 2017. RCF dispose dans les bâtiments de Reggio de deux chambres anéchoïques, une petite et une grande qui était en cours de finition lors de notre passage.

Michele Begotti nous prépare une démo de différents modèles d’enceintes dans le show-room.

Le site (historique) de Reggio regroupe l’ensemble de la production, des études, du support et des services administratifs, ce qui représente environ 250 collaborateurs, seule la partie assemblage électronique étant effectuée dans une autre usine du groupe avec une cinquantaine de collaborateurs (à Rimini). Toutes les ébénisteries en multiplis sont réalisées à Reggio mais les caisses moulées sont fabriquées dans le sud de la Toscane à partir des données CAO RCF. Tout est donc fabriqué à 100 % en Italie.

Ouvrons une parenthèse pour revenir sur L’Académie Audio RCF. Depuis longtemps RCF dispense des séminaires et des cours sur l’acoustique, l’acoustique des salles, la psycho-acoustique,…, les techniques de renforcement sonore, etc. Ces formations et ces cours sont organisés par les spécialistes produits et les ingénieurs de l’équipe de support technique.
L’ensemble de cette activité est maintenant regroupée sous l’égide de la « RCF Audio Academy » ainsi que les formations particulières liées à l’exploitation des systèmes de touring, d’installation et d’évacuation. Pour en savoir plus sur les programmes abordés, un texte explicatif est accessible sur le site RCF.

RDNet et FIRPHASE

Le contrôleur RDNet Control 8, 8 ports RDNet, soit jusqu’à 256 (8 x 32) dispositifs (enceintes ou autres) connectables (en daisy chain pour chaque port).

RCF a mis au point depuis des années son protocole de réseau de contrôle qui s’appelle RDNet (avec le logiciel afférent) et est basé sur une liaison physique RS485 (sur EtherCon ou XLR). Les possibilités de gestion sont nombreuses et évoluent très rapidement.
Au dernier PL+S, la firme transalpine présentait la version 3.2 (nous y reviendrons), alors qu’à la fin 2017, on en était à la version 3. Quasiment toutes les enceintes actives (avec traitement de signal embarqué) disposent de cette fonctionnalité, de même que le procédé de filtrage à phase linéaire FIRPHASE qui équipe maintenant la quasi-totalité des nouveaux modèles (même les enceintes moulées ARC) et est aussi adopté sur des évolutions de modèles existants, par exemple les enceintes de touring TTL33-A et la gamme HDL.

FiRPHASE white paper

Un port de contrôleur RDNet (Control 2, 2 ports, ou Control 8, huit ports) peut commander jusqu’à 32 dispositifs en daisy chain (en cascade). Avec les 8 ports d’un Control 8, c’est donc jusqu’à 256 éléments qui sont sous contrôle avec une reconnaissance automatique des éléments connectés.
L’interfaçage entre le contrôleur et le PC s’effectue en Ethernet (ou WiFi) ou par un port USB, et dans ce cas, évidemment le PC ne peut être raccordé qu’à un seul contrôleur alors qu’en Ethernet, le PC peut gérer jusqu’à 20 contrôleurs Control 8.

Le filtrage de raccordement en FIR, FIRPHASE, avec les algorithmes développés par RCF est maintenant implanté sur la quasi-totalité des enceintes actives dans toutes les gammes pour le filtrage de raccordement entre voies médium-aigues avec un impact raisonnable sur la latence.
Pour en savoir plus, consultez le white paper accessible en cliquant sur l’image ci-contre.

La fabrication

L’atelier de menuiserie qui occupe un bâtiment spécifique d’environ 2 000 m2 comprend les machines à commande numérique (CNC multi-axes de coupe, fraisage, lamage, perçage), une partie stockage temporaire, une aire de finition (apprêt et ponçage) ainsi qu’une chambre en enceinte close pour la peinture d’environ 70 m2.

Vue d’une partie de la menuiserie où sont stockées les ébénisteries avant apprêt et peinture.

Tout est fait au niveau des découpes pour aboutir au moins de pertes possible (chutes) sur les panneaux de multiplis de bouleau, en général de 17 mm mais également de 21 mm d’épaisseur pour certaines enceintes voire pour des commandes spécifiques (hors modèles standard) correspondant à des applications particulières.

Des ensembles bobine-dôme de compression au passage au four.

Tout le reste de la production, fabrication des éléments (les pièces mécaniques sont sous-traitées), assemblages des transducteurs, tests, assemblages des enceintes, etc., s’effectue dans le bâtiment principal.
Pour les moteurs à compression (avec dômes jusqu’à 4 »), RCF dispose de deux robots de d’emboutissage-formage, un pour les dômes « organiques » en Mylar (faible puissance) et Capton (moyenne puissance) et un spécial sous atmosphère contrôlée (sans oxygène) pour les dômes en titane dévolus aux systèmes haut de gamme et de forte puissance. Après réalisation des bobines et leur assemblage avec le dôme-suspension, l’ensemble passe au four.

Puis un contrôle optique (laser) est réalisé avant l’assemblage des moteurs pour optimiser les distances (avec marquage, lot et tolérances), ce qui conduit selon les cas à l’insertion de cales (bagues) plastiques disponibles en différentes épaisseurs pour obtenir la distance optimale dans la chambre. La magnétisation des aimants se fait en fin de chaîne.

Contrôle final d’une compression avec un banc Clio. La compression est placée sur une petite chambre anéchoïque.

Ensuite, les tweeters assemblés passent au test avec une petite chambre anéchoïque et un banc de mesure Clio. La production, tous modèles confondus, atteint environ 130 000 pièces par an.

Concernant la fabrication des haut-parleurs en général, un atelier est dévolu à la réalisation des outillages spécifiques. Les cônes des transducteurs LF sont réalisés en pulpe de papier avec différents dopages de fibres de carbone et de composés minéraux. Les spiders sont maintenant en double couche avec sandwich silicone.


Réalisation d’une bobine (interne-externe) de woofer sur le tour de bobinage.

RCF utilise depuis longtemps (c’en est « l’inventeur ») des bobines mobiles réalisées en deux couches, interne et externe, pour une meilleure répartition des contraintes et une meilleure dissipation thermique.
Un des secrets de fabrication réside dans la composition des colles et vernis utilisées lors des différentes étapes d’assemblage (bobine-cône-spider-cache noyau).
A cet égard, la compagnie travaille en collaboration avec des universités aussi bien pour la recherche sur les matériaux, l’électro-acoustique, que sur le développement d’algorithmes de traitement de signal.

Dépôt du cordon de colle sur un woofer presqu’assemblé qui va solidariser ensuite le cache-noyau.
Mise en place du cache-noyau sur un woofer après l’étape d’encollage.

Après assemblage complet, les transducteurs LF passent un premier test avec une faible excitation à très basse fréquence (5 – 10Hz) pour contrôler les soudures et le centrage et si tout va bien, ils passent aux contrôles électro-acoustiques avec notamment un relevé de la réponse en fréquence.

Le test à 5-10Hz faible excitation pour contrôler les soudures et le centrage d’un woofer avant contrôle final
Un woofer totalement assemblé qui passe au contrôle final. Tout est renté sur informatique pour le suivi.

Durant notre visite, une ligne d’assemblage semi-automatique était en cours de finalisation et de validation (qui a demandé 18 mois d’élaboration), conçue par Bosch (structure et éléments robotiques) sous contrôle RCF. Cette ligne doit permettre à terme de gagner du temps sur le process (50 s au total par cône), d’augmenter encore la qualité et de diminuer la fatigue des opérateurs qui sont badgés et reconnus avec notamment une adaptation automatique des plans de travail à leur taille.
En fin de chaîne, le contrôle s’opère avec un banc de test Klippel. Cette ligne s’adapte très rapidement à un changement de modèle pour répondre plus facilement à la demande et opérer en flux tendu. Rappelons que toute la production (chaque pièce) bénéficie d’un suivi informatique. Comme nous le rappelle un des ingénieurs travaillant sur cette ligne : «tout est optimisé, et c’est ce qui nous différencie des productions extrême-orientales».

La nouvelle ligne ultra-moderne Bosch emi-automatique équipée d’un banc de mesures Klippel en fin de chaîne.

Enfin dans ce même bâtiment principal d’environ 8000 m², plusieurs lignes sont dévolues à l’assemblage de tous les modèles d’enceintes avec une ligne spéciale dédiée aux produits EN54. Outre les salles réservées à la R&D et au SAV, il y a une chambre de torture (pour l’électronique, les enceintes et les haut-parleurs) et également une chambre climatique pour contrôler la tenue en stress thermique et hygrométrique avec toute l’électronique de gestion dans un local attenant.

Après cette visite de la production, nous souhaitions écouter les systèmes HDL 30-A et HDL-50-A mais il a fallu retarder un peu pour cette écoute car la météo n’était pas propice (il pleut aussi à Reggio, il faut du bon fourrage pour le Parmesan !). On est allé voir en attendant le show-room et les locaux dédiés aux formations (pour les prestataires et intégrateurs) et à la « RCF Audio Academy ».
Dans le show-room, on peut voir et écouter la grande majorité des enceintes des différentes gammes hormis les très gros modèles. Chaque type peut être alimenté grâce à un réseau Dante et des matrices DX1616, les choix des fichiers audio et les contrôles s’opérant à partir d’une tablette.

Une partie des enceintes de démo dans le show-room (un des côtés).

Les écoutes des HDL en plein air

Le ciel semble enfin accepter que nous accédions au spot de tir et d’essai des enceintes de forte puissance de RCF, classiquement le « jardin » et un bout du parking lovés entre les bâtiments du fabricant d’Emilie Romagne et une nationale. Nous apercevons une longue ligne de subs, sans doute un montage en arc, des doubles 21 » surplombés par des doubles 18 » et, de part et d’autre accrochées à une très imposante structure tubulaire, les deux systèmes HDL 50-A et HDL 30-A.
Rappelons ici que RCF a fait le choix des boîtes actives et confie la fourniture de ses modules d’amplis, appelons-lès les muscles, à B&O, Pascal ou Powersoft selon les modèles pour les produits haut de gamme, mais conçoit et fabrique ses cartes de processing embarqué. Comme on nous l’a souvent répété, la valeur ajoutée de RCF se situe essentiellement dans les transducteurs et leur exploitation acoustique et électronique dans une enceinte plus que dans la recherche et développement de la puissance pour les mouvoir.

Les systèmes gauche-droite HDL-50-A et HDL-30-A accrochés pour l’écoute. En bas les subs 9006 et 9007.

Laissons à présent la parole et les manettes à Lucio Boiardi-Serri en charge des démos et du support technique pour les produits pro.

Lucio Boiardi-Serri : Nous avons enfin pu lever deux lignes de 8 HDL 50 et deux autres de 8 HDL 30, épaulées par des 9007 en double 21’’ pour les 50 et de 9006 en double 18’’ pour les 30. Ces deux lignes retardées de 4 mètres pour jouer en phase avec les têtes, fonctionnent en arc avec un angle de 100° ce qui engendre un retard maxi de 5 ms pour la paire de subs externes.

SLU : Calculs maison ou simulation ?

Lucio Boiardi-Serri

Lucio Boiardi-Serri : c’est notre logiciel qui calcule le retard en fonction de la distance des caissons et de l’ouverture que l’on souhaite obtenir et ensuite l’envoie aux subs. Il n’y a aucun processeur externe. La sortie du signal de la console rejoint notre matrice DX 1616 en Dante et c’est cette dernière qui ensuite alimente les boîtes en signal. Nous avons aussi la main sur les enceintes au travers du RDNet via le Control 8. Deux racks 1U (DX1616 et Control 8) et on contrôle pleinement le système.

SLU : Tu nous rappelles les caractéristiques de chaque boîte ?

Lucio Boiardi-Serri : La HDL 30-A dispose de deux 10’’ à aimant au néodyme et bobine de 2,5’’, et un moteur 4’’ à sortie 1,4’’ avec un dôme en titane. L’avantage d’avoir un dôme aussi gros est de pouvoir raccordé très bas, de mémoire 680 Hz et donc de reproduire l’essentiel des voix. La puissance RMS embarquée est de 1100 Watt au total, 800 pour le bas et 300 pour le moteur, et le filtrage DSP est réalisé en FIR.
Nous employons cette technologie au-dessus de 200 Hz. Cela engendre un retard mais sur cette enceinte on n’a pas plus de 8 ms, ce qui reste acceptable eu égard à la qualité que cela apporte. La dispersion est de 100 x 15°. Le SPL Max est de 137 dB et le poids de 25 kg seulement grâce à un coffret en polypropylène.

La HDL 50-A est en revanche une enceinte trois voies. Pour le grave elle dispose de deux woofers de 12’’, pour le médium quatre HP de 6,5’’ et pour l’aigu, deux moteurs de 2’’. Les 8 transducteurs disposent d’aimants au néodyme. La puissance totale RMS est de 2200 Watt dont 1100 pour les deux 12’’ et ici aussi le filtrage est assuré en FIR, mais uniquement entre les médiums et les deux moteurs, entre les woofers et les médiums on est en IIR pour des raisons de temps de calcul. Le SPL Max gagne 3 dB à 140 et le poids reste à 56 kg, amplis inclus.

SLU : Pour l’exploitation et l’accroche ?

Lucio Boiardi-Serri : Les HDL sont plus récentes que d’autres gammes RCF et présentent donc des innovations très appréciées par les utilisateurs comme par exemple le fait de pouvoir préparer ses angles au sol, la courbure apparaissant sous tension. 4 boîtes peuvent être anglées stackées et de nombreux accessoires sont disponibles.

SLU : Quelles sont les dimensions de ce parterre et comment les boîtes l’exploitent ?

Lucio Boiardi-Serri : La gazon mesure 80 mètres de profondeur et est prolongé par un parking. La dernière boîte des deux systèmes couvre à partir de 9 mètres, la première vient lécher le bout du gazon à 80 mètres et à une hauteur de 1m70.

L’écoute

A l’écoute et dès les premières notes il n’y a aucun doute, les HDL marchent et sonnent.
Le gazon a beau être détrempé et les extraits sonores de la partie classique vieux et assez mal enregistrés, les deux têtes s’en sortent avec les honneurs, la 50 surtout dont les trois voies s’accommodent mieux du plein air que la 30 dont les deux voies peinent un peu à fournir en même temps SPL, finesse et bande passante en plein air et sans subs. Cela appelle un commentaire de notre part dans la manière de mener ces écoutes. Certes les morceaux sont triés au cordeau (on les a déjà entendus à Francfort en 2017) et les niveaux calibrés pour tirer le dernier dixième de dB des deux modèles, il ne faut pas pour autant demander des miracles et trop titiller les limiteurs.
Il a suffi d’épauler la 30 par les subs en soulageant d’autant les 10’’ pour lui redonner corps et punch. Oui, elle peut s’en sortir seule, mais moins fort, avec certaines musiques et surtout en intérieur. Le 4’’ qui l’équipe réalise la prouesse de générer à la fois un bon bas médium et un aigu très présent, inutile de pousser les niveaux et la compensation aux taquets sinon apparait une certaine dureté tout à fait normale. Bon point pour la polaire de la 30, assez régulière et large. Seule l’interférence habituelle d’un système monté en stéréo s’entend un peu plus du fait de l’étendue de la bande passante dévolue au moteur.
Nous avons eu la chance d’écouter à nouveau les HDL 30 à Francfort PL+S 2018 avec d’autres extraits et une évolution très intéressante du preset. La boîte gagne encore en patate et en précision, avec une entrée dans les limiteurs qu’il faudra surveiller de près tant elle passe bien. Autre gagnante, la polaire est plus large et régulière avec une amélioration au niveau de la phase au centre. Un grand bravo à toute l’équipe technique de RCF qui sans rien toucher à une boîte bien née, a réussi à lui donner encore plus de gouache. Chapeau.

Les HDL 50 sont des 3 voies et cela s’entend, le son respire, est plus ample, et du grave à l’aigu, la dynamique est mieux respectée. L’aigu notamment attaque autant qu’avec les petits modèles mais avec une finesse plus grande. Le médium aussi bénéficie d’un rendu plus souple dû à la membrane. Le grave enfin est présent, dynamique et auto-suffisant en large bande. A plus fort niveau, l’adjonction des subs en 21’’ raccorde à la perfection avec les 12’’ et leur sécheresse. Sans s’aventurer dans des comparaisons hasardeuses, ces deux enceintes ont pleinement leur place dans un parc professionnel car ne manquant ni de son, ni de souffle, ni d’outils indispensables à leur exploitation.
Les HDL représentent un système idéal pour débuter dans le métier sans courir de risque financier, ou bien comme compléments de parc à prix raisonnable, mais tout en étant en capacité de sonoriser salles et plein air. Bon point aussi aux deux subs 9006 et 9007. La bave et la claque sont bien là, même à l’air libre et à 80 mètres de distance. Dommage seulement que les extraits utilisés ne soient pas tirés de concerts et sur multi, quitte à retirer le chanteur pour ne pas avoir de problèmes de droits. Bien sûr on aimerait avoir des entrées numériques voire réseau en plus de celle analogique, ce qui aurait de facto encore amélioré le rendu sans empilement de convertisseurs. Malgré ces petites lacunes, l’offre reste complète.


Conclusion

On en vient donc à se poser la question de fond. Sur quoi est établi le prix d’un système de diffusion ? Les composants, la qualité et le côté innovant des boîtes et bien sûr le résultat sonore, mais pas que. Il y a aussi la réputation du fabricant, le suivi de sa clientèle professionnelle et enfin, l’acceptation de la marque par les utilisateurs potentiels, le fameux tampon « rider friendly » que certaines marques ont et font payer très cher.
RCF fabrique de très bons produits et offre un support, sauf que pour attaquer le monde du touring hors de l’Italie, il lui faut ce tampon et c’est grâce à des produits comme ceux que nous avons vus et entendus que cela arrivera. Profitons en attendant de l’aubaine, le rapport qualité/prix des HDL et plus généralement des systèmes RCF est imbattable.

La Gaîté Lyrique accueille ses Diva au carré, ses Diva M²

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L’histoire d’amour entre ce lieu de création unique à Paris et Amadeus se poursuit, avec l’adoption d’un système basé sur la nouvelle Diva M², une fausse petite boîte et un vrai beau son. Nous avons été la découvrir sur place et l’écouter avec du rock anglais. Bien sale of course.
Merci pour commencer à Jean-Marc Harel, qui manage le son de la Gaîté et Pierre le Cardinal qui le seconde, pour leur accueil et la visite des lieux. Dans le concert des salles parisiennes, la Gaîté a une place à part et un charme plus que certain, entre pierre et espace, modernité et confort.

Ne manquait dans la grande salle de 750 places debout, qu’un système bankable, rassurant et efficace pour finir de convaincre les tourneurs et producteurs. C’est chose faite. Dernière bonne surprise, Michel Deluc, le créateur de ces enceintes et bien plus encore, a trouvé une heure pour nous rejoindre sur place.

SLU : Depuis quand Amadeus et la Gaîté s’aiment d’amour sonore ?

A côté de l’Eclipse de la face, Pierre le Cardinal et à droite Jean-Marc Harel, le taulier du son de la Gaîté.

Jean-Marc Harel : Depuis le tout début de la salle telle que tu la découvres, en 2010. On a d’abord eu du Diva XS dans notre grande salle. 9 têtes par côté avec des subs accrochés.
Comme la programmation a été rapidement orientée vers les musiques actuelles, il a fallu augmenter un peu la puissance générale.
Amadeus nous a permis de découvrir en prêt le Diva XL un certain temps, et on a par la suite beta testé d’autres configurations qui nous ont permis de bien définir nos besoins réels.
Amadeus nous a alors proposé le M² qui venait d’être finalisé.

SLU : Vos besoins ont donc évolué vers un système d’une certaine façon avec des membranes plus grosses…

Jean-Marc Harel : On a vite compris qu’il nous fallait plus de pression et un bas médium et un grave plus étoffés pour bien reproduire les batteries. On a aussi validé le choix de renforcer le bas par des subs en tête de ligne. On a longtemps travaillé avec 8 subs sous le plateau pour bénéficier de l’effet de sol mais il nous manquait de l’épaisseur entre les têtes et ce bas du spectre.

Il n’y a pas que du bon son à la Gaîté, il y a aussi de quoi s’amuser aux lumières, sans parler de la vidéo…

SLU : Vous avez gardé vos anciens subs.

Jean-Marc Harel : Oui, on a gardé les XL15 et les XL18. On a par côté Deux XL15 au sol et au-dessus un XL18. Le tout est en position très avancée, mais comme l’est le système tout entier pour des raisons de perche qui est juste derrière, de vidéo qu’il faut pouvoir voir à 180° et plus généralement d’éclairage et de choix de polyvalence de la salle.
C’est aussi pour ça que nous avons renforcé le parterre à l’aide de quatre Diva XS par côté. On homogénéifie ainsi l’ensemble de la salle. J’ai aussi installé les autres XS à l’arrière de la salle pour offrir par exemple un petit effet quadri pour nos Nuits de l’électro une fois par mois.

La ligne de cour. Avantage d’avoir deux moteurs de 500 kg, il est possible d’orienter très simplement la ligne et les renforts de grave, ce qui n’empêche pas J-Marc et Pierre de tomber le système pour en plus changer les angles lors de la mise en place des gradins.

SLU : La salle n’est pas immense, tu dois avoir beaucoup de pression de la scène j’imagine.

Jean-Marc Harel : C’est vrai, mais en électro ça joue de plus en plus souvent en ears ce qui fait que le plateau est souvent silencieux. C’est en pareil cas qu’on apprécie ces renforts. On complète la couverture des premiers rangs par deux têtes PMX12 en 12’’, toujours Amadeus.

SLU : Et les deux subs au centre ?

Jean-Marc Harel : Ce sont des XL18. Ils jouent en mono et uniquement de l’infra.

SLU : T’as beaucoup de bois dis-donc…

Jean-Marc Harel : Oui, cela a été un peu rude pour caler tout ça, mais on arrive à un compromis qui est vraiment intéressant. L’idée est d’avoir un vrai trois voies en accroche avec déjà du grave et de compléter avec nos subs stéréo et notre infra en fonction des besoins. On a un gradin télescopique de 320 places qui se déplie depuis le mur du fond et qui fait évoluer les réglages.
On a deux moteurs par ligne et on change aussi les angles inter boîtes. Enfin on ajoute avec le gradin, trois PMX5 pour déboucher les premiers rangs. On a un inventaire assez important d’enceintes Amadeus qu’on déplace de salle en salle en fonction des besoins, notamment des PMX 12 et 15 qui nous servent de wedges et de renforts.

SLU : Consoles ?

Jean-Marc Harel : Nous avons opté en 2010 sur l’Ethersound et Innovason avec deux Eclipse. Nous n’avons pas de multi dans les murs. On travaille aussi parfois en Dante suivant les besoins, mais quoi qu’il en soit, il y a du RJ45 partout. On partage le Dio entre face et retours.

L’Eclipse de la face.

SLU : Comment tu distribues le signal à toutes tes boîtes en fonction de tes configurations ?

Jean-Marc Harel : On a un DME Yamaha qui filtre et distribue et un LM26 Lake qui sert, à processer les M² qui ont besoin de filtres FIR et de pentes à 96 dB/Oct. Nos amplis sont des 88:4 lab.gruppen plus des M Powersoft.

Les deux lab.gruppen C 88:4 en charge de tous les subs, les XL15 et XL18.
Le M50Q HDSP+ETH Powersoft donnant le La aux petits XS. Gros avantage, il dispose d’un DSP et d’une entrée Ethersound.

SLU : On n’a pas parlé justement des Diva M², alors, heureux ?

Jean-Marc Harel : Absolument. Très. On a un gros gain en linéarité entre l’avant et l’arrière de la salle, même par rapport au XL, avec moins d’effet de peigne et l’accroche est beaucoup mieux pensée et pratique à utiliser quand on souhaite adapter le kit à la présence ou pas des gradins. Nous avons un ampli Powersoft, un M50 à quatre canaux qui est équipé d’une carte DSP pouvant travailler en FIR, il est attribué aux Diva XS.

Une vue de la scène et du système depuis une des coursives. Remarquez la taille plus que respectable de la scène et à cour la seconde Eclipse en charge des retours en partage du même Dio.

SLU : Il m’a semblé entendre quelques interférences en milieu de salle. Les XS et les M² ne se feraient-elles pas un peu concurrence ?

Michel Deluc

Michel Deluc : Les M² sont filtrées en FIR, pas les XS, mais le DSP du M50 le permet. Je vais travailler sur un preset pour la plateforme DSP Powersoft pour lisser cette cohabitation (rires). Cela a été fait pour le bonheur de J-Marc Harel mais aussi d’autres utilisateurs ou futurs utilisateurs du Diva XS attirés par le rapport qualité prix des amplis transalpins.

SLU : Michel, ils sont gros tes Diva M² Sub. Il y a quoi dedans ?

Michel Deluc : Deux 12’’. Mais avec 40 litres utiles chacun, ils ont tout juste ce dont ils ont besoin. Les deux évents prennent pas mal de place.

SLU : C’est quoi comme charge ?

Michel Deluc : Vu la taille de la face avant qui raccorde avec celle des têtes M², les deux 12’’ se font presque face dans un montage en triangle. On pourrait dire que c’est une charge hybride presque symétrique.

SLU : Comment sont distribuées les 7 têtes Diva M², ce n’est pas un chiffre rond.

A la face, remarquez cet iPod. Il appartient à la Gaîté et sert via des playlists Spotify et un minijack, à fournir la musique d’attente et, grâce au réseau Ethersound et 320 haut-parleurs à mettre de l’ambiance là où c’est nécessaire.

Jean-Marc Harel : J’aurais adoré en avoir huit mais nos budgets ne le permettaient pas. On a donc les trois boîtes du haut sur deux canaux de lab, et les 4 du bas sur les deux autres. Je ne me plains pas, on est très bien équipés à la Gaîté.

SLU : J’ai l’impression qu’on gère bien le parc de matériel ici.

Jean-Marc Harel : C’est normal, on optimise au maximum, et comme nous travaillons dans le cadre d’une délégation de service public où la Ville de Paris met à disposition les locaux et une partie du matériel durant 6 ans.
la société qui gère la salle durant ce laps de temps, tout en investissant quand nécessaire, nous demande de nous servir au mieux de nos outils existants. J’ai par exemple des subs ML18 amplifiés dont je me sers soit pour donner le sourire aux batteurs et les DJ avec des PMX15 dessus.

SLU : Vous avez beaucoup d’espaces à votre disposition ici. Vous êtes combien au son ?

Jean-Marc Harel : Nous sommes deux avec Pierre le Cardinal. Il faut être efficace et rapide, les tâches sont très nombreuses dans l’ensemble du bâtiment, car il y a, en plus des animations récurrentes, beaucoup d’événements dont il faut s’occuper. On fait bien entendu appel à des intermittents quand nécessaire. On a une quinzaine de techniciens rompus à la maison, certains plutôt à la console, et d’autres à la création multi diffusion. Ce même principe du tandem existe aussi dans l’éclairage, la vidéo et la machinerie plus des régisseurs généraux.

Le graphique 31 bandes de l’Innovation tel que réglé pour le concert des Strypes. C’est quand même la preuve que le système est homogène et bien calé.

SLU : Venons-en aux questions qui fâchent. Comment les groupes qui viennent jouer réagissent à la marque Amadeus.

Pierre le Cardinal : Déjà ils doivent avaler les Innovason qu’ils ne connaissent pas. Après la réticence on a toujours droit au : « ah, c’est très bien cette console » d’autant qu’on fait leur setup et qu’on assiste les mixeurs toute la soirée.

SLU : Et le système ?

Jean-Marc Harel :Les français connaissent la marque, les autres vraiment pas. On a eu des américains qui se sont fait un flip en ne voyant que les quatre XS stackés par côté. Ils pensaient qu’il n’y avait que ça (rires). Le principal c’est de les mettre à la console et leur faire jouer un titre sur leur iPhone. La surface de membrane les rassure aussi. Ensuite on leur donne accès au 31 bandes de l’Eclipse pour qu’ils puissent retrouver leurs petits.
Comme tu vois, même un anglais, n’y trouve pas à redire, enfin, pas trop. S’ils souhaitent un équilibre différent entre principal et fills, entre têtes et subs, l’accès à notre matrice est ouvert et on agit en conséquence, mais, je le répète, on ouvre et on leur fait écouter leurs titres de référence avant toute chose. On les guide pour qu’ils se sentent bien et s’acclimatent au plus vite. Et ça marche.

La salle se remplit. Les Strypes vont s’en donner à cœur et gratte joie.

Et c’est vrai que ça marche. Nous avons été agréablement surpris par le rendu des Diva M² il est vrai, sacrément soutenues par la quantité de subs ramenée à la taille de cette salle disposant d’une acoustique très agréable, ce qui ne gâche rien. On pensait ces nouvelles têtes aussi délicates que d’autres références d’Amadeus, c’est le cas, mais elles savent aussi accepter le sale qui tâche et s’en tirent très bien lorsque sonne l’heure du rock.
On en prend plein le buffet. Les moteurs concentriques à deux anneaux marchent très bien car, ne l’oublions pas, si la Diva M² ne consomme que deux canaux d’amplification, c’est bien une trois voies capable de sortir un gros médium et en même temps un aigu fin et délicat. Bonnes pour le service !

D’autres informations sur le site Amadeus

Masterclass RME/Audio-Technica vendredi 18 et samedi 19 Mai chez Musique Point Com

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La prochaine masterclass RME aura lieu le vendredi 18 mai et samedi 19 mai au sein de la boutique Musique Point Com, situé au 3 rue Edouard Branly à Mundolsheim (67450).
Rendez-vous à partir de 10h30 pour découvrir l’univers RME et Audio-Technica, accompagné de Bertrand Allaume, spécialiste RME.

Au programme :

  • Configuration 1 : Home Studio orienté EDM : Solutions RME autour d’Ableton Live – Solutions RME autour de Msachine de Native Instruments
  • Configuration 2 : Project Studio orienté musicien : Solutions RME autour de Cubase de Steinberg – Solutions RME autour de Logic Pro X d’Apple
  • Configuration 3 : Studio avec Pro Tools : Solutions RME autour de Pro Tools d’Avid – Solutions MyMix pour Studio
  • Configuration 4 : Utilisation en “live” – Mix live avec envoie de streams audio – Utiliser son interface RME comme mixeur numérique

Matériel présenté :

  • RME : ARC USB, ADI-2 Pro, ADI-8 QS, Babyface Pro, Digiface USB, Fireface UFX+, Fireface 802, MADIface Pro, Micstasy, Octamic XTC
  • myMix : myMix Personal Monitor Mixer, IEX-16L-A, myMix Control

Powersoft présente le nouveau M FORCE 301P01

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Présenté au PL+S 2013 et depuis largement adopté, le M-Force fait un retour en…Force à l’édition 2018 sous le nom 301-P01 avec nombre d’améliorations le rendant encore plus pratique à intégrer et imbattable pour générer fiablement de l’extrême grave.

Tout a changé sauf l’essentiel. 5 ans après son introduction sur le marché, Powersoft a présenté à Francfort une nouvelle version de son actuateur push-pull M-Force, celle à fort débattement basée sur le modèle M-01. Une seconde à forte vélocité basée sur le M-02, sera annoncée bientôt. La différence est que cet incroyable moteur est directement intégré à un saladier propriétaire, rendant ce montage proche d’un haut-parleur « classique ».

Rien ne change côté puissance et processing, le module M-Drive est toujours d’actualité et est surtout toujours le seul ampli capable de délivrer le type de puissance nécessaire à la charge réactive et proche du court-circuit que représente le M-Force, et à en piloter le style du rendu souhaité et l’interfaçage dans sa charge acoustique via le DPC, un capteur de pression relié au DSP du M-Drive. L’ensemble enfin bénéficie d’Armonia, la suite logicielle de Powersoft intégrant via un plug-in spécifique et verrouillé par mot de passe, l’accès aux réglages indispensables à sa configuration pour le fabricant de l’enceinte intégrant le M-Force.

Lors de cette édition du PL+S, nous avons trouvé sur le stand Powersoft un film de présentation de Claudio Lastrucci, le responsable de la R&D de la marque de Scandicci.
On vous le propose ci-dessous, avec un résumé en français.

Claudio Lastrucci : Comme vous le savez, Powersoft est le spécialiste depuis 20 ans des amplis en classe D, une technologie dont le marché augmente de plus en plus et dont on n’exploite pas encore l’ensemble des atouts.
Parmi ses avantages il y a le rendement, le poids, le recyclage de l’énergie, la basse consommation et la compacité mais aussi et surtout sa capacité à fonctionner sur des charges complexes et très basses.
Quelque chose d’intéressant car cela nous a permis de penser à des solutions innovantes en lieu et place des HP traditionnels. C’est ainsi qu’est né le M-Force et son ampli, le M-Drive. Le principe consiste à inverser le principe de la pièce en mouvement. Au lieu que ce soit une bobine solidaire d’une membrane, il s’agit d’un aimant, solidaire via un axe en nylon et une vis en acier, du cône.

Le corner M-Force avec Claudio répétant inlassablement son message.

Premier avantage, aucun fil mobile n’apporte de courant à la bobine du fait qu’elle est fixe et facile à alimenter, on écarte ainsi tout risque de casse.
Ensuite et contrairement aux HP qu’on connait tous, le M-Force est naturellement symétrique, linéaire et push-pull. Un vrai piston dont la fiabilité est garantie aussi par le fait que l’aimant « vole » librement dans un champ magnétique. L’axe de sortie de l’actuateur peut être relié à différents cônes, voire à un mur pour une infinité d’exploitations.
Troisième avantage, comme la bobine est fixe, on peut en choisir librement la masse, le diamètre des fils et obtenir donc une résistance de bobine très basse qui ramenée au BL (facteur de force) au carré, nous donne une puissance moteur ((BL)2/Re) bien supérieure à un HP conventionnel (3000 (T.m)2/Ω pour le M-Force 02), environ 15 fois plus élevée que celle rencontrée dans un bon 18’’ (environ 200) avec des accélérations possibles de 4800 m/s2.
Le débattement linéaire atteint ± 25mm (± 37 mm max), et quand on le couple avec le facteur de force sur un cône de 30 ou 40’’, on déplace vraiment beaucoup d’air. Cette puissance nous permet enfin de pouvoir réduire la taille de la charge (acoustique) et donc de l’enceinte sans sacrifier les performances.

En résumé avec M-Force on s’affranchit des problèmes thermiques, la puissance absorbée est très importante, le SPL ramené au volume de charge est plus du double qu’avec des HP traditionnels, enfin le rendu sonore est précis, dynamique et très contrôlé, ce qui permet un SPL inédit avec des graves particulièrement profonds.

Le module ampli et processing M-Drive avec posé par-dessus et relié par une nappe, le capteur de pression relevant le gradient existant entre l’extérieur de la charge et l’intérieur.

Au-delà même de ces avantages détaillés par Claudio, M-Force ajoute une absence « quasi » totale de compression thermique, une distorsion très réduite, l’emploi de 1/20è du volume de Néodyme habituellement nécessaire dans des HP capables de générer un SPL comparable et désormais, une facilité extrême de mise en œuvre accompagné par son inséparable module M-Drive capable de cracher des puissances crête de 15 kW, et 22 kVA sur charge réactive.

Une vue de l’actuateur et de son cône qui n’est pas collé comme toutes les membranes, mais boulonné au saladier. On comprend pourquoi.

Autre particularité, le capteur de pression DPC contrôle le fonctionnement de l’ensemble en tenant compte de la nature de la charge et facilite l’adaptation du M-Force dans cette dernière, tout en garantissant le meilleur SPL possible sans casse. DPC lisse aussi les problèmes de linéarité de certains montages et enfin compense en temps réel le vieillissement du cône.

La réactivité du DPC est garantie par l’extrême rapidité de l’asservissement réalisé par DSP, avec une latence de 10 µs (à comparer aux fréquences de travail, 20 à 150 Hz soit T de 50 à 6 ms). Le M-Force 301-P01 « complet » ajoute quelques nouveautés comme un couplage de l’actuateur sur le cône au travers d’une nouvelle fixation et des connecteurs haute tension et ampérage à même l’actuateur pour faciliter son alimentation.

Interview de Massimo Minardi

Quelques questions restant en suspens à l’issue du PL+S, nous avons interrogé Massimo Minardi qui est, depuis quelques années, le spécialiste produit et le responsable des ventes pour le M-Force dans le monde entier. Bien nous en a pris, ses réponses sont précises et sans aucune ambiguïté quant aux plans du fabricant florentin.

Massimo Minardi photographié dans l’audi de Powersoft. Non, il n’est pas petit, c’est le cône derrière qui fait 40’’.

SLU : Nous venons de découvrir le 301 P01, basé sur l’actuateur à forte élongation. Une version à faible élongation et plus forte vélocité basée sur l’actuateur M-02 est prévue ?

Massimo Minardi : Oui absolument, elle arrive. Elle s’appellera 302-P01

SLU : Nous avons constaté un certain nombre de différences sur l’actuateur qui équipe le 301 par rapport à celui vendu seul. Tu nous les détailles ?

Massimo Minardi : Deux changements sont immédiatement apparents : la prise de raccordement spécifique garantissant un bon contact, une facilité de remplacement de l’ensemble en cas de besoin et de futures fonctionnalités, et ensuite la disparition du X en plastique rigide qui agissait en quelque sorte en tant que « spider ».
Son abandon augmente la compliance de l’équipage mobile qui a été compensée par un rappel magnétique plus efficace dû à un design différent de l’entrefer. La conséquence est d’alléger l’équipage mobile et d’améliorer la reproduction de la partie la plus haute de la réponse en fréquence de l’actuateur. Dernier changement, le « clamping kit » ou fixation du moteur au cône a été déplacé sur ce dernier.

On voit bien le ressort de rappel et de guidage, sorte de spider, et qui a disparu sur la nouvelle version d’actuateur équipant le montage complet 301-P01

SLU : Si un client achète un kit M-Force 01, quel actuateur va-t-il avoir, celui qu’on connaît ou celui qui équipe le 301 ?

Massimo Minardi : Il sera livré avec l’actuateur actuel mais modifié. Le Clamping Kit disparaîtra de l’arbre pour passer à la base du cône qui sera désormais en Ergal, et il disposera du nouveau connecteur rapide haute tension. L’actuateur sans X tel qu’il existe dans son saladier, ne sera pas vendu séparément.

SLU : Existera-t-il une version 401, j’entends par là avec un cône de 40’’ ?

Massimo Minardi : Il n’existe pas et n’existera jamais une version avec son saladier et une membrane de 40’’.

SLU : Vous semblez dire dans votre littérature que le DSP est au choix du client (le fabricant de l’enceinte) Mais il s’agit bien du DSP « externe », pas celui de base du système, qui permet d’intervenir sur les paramètres de Thiele et Small est intégré dans l’ampli, le M-Drive…

Massimo Minardi : Tout à fait. Il y a deux niveaux de DSP. Un est propre à M-Force et est intégré dans le module de puissance M-Drive. Il dialogue avec le capteur DPC. Seul le fabricant de l’enceinte y a accès sur mot de passe unique. Désormais il le fait via un plug spécifique d’Armonia. Ensuite il y a le DSP qu’on peut appeler d’exploitation et qui est au choix du fabricant. Il peut embarquer notre module DSP4 et utiliser Armonia ou bien faire appel à tout processeur externe (Lake, XTA etc)

Une vue de détail du connecteur conçu pour véhiculer des crêtes de 15 kW, et 22 kVA. Remarquez aussi derrière le nouveau Clamping Kit désormais essentiellement situé sur le cône en Ergal.

SLU : On entend souvent des fabricants faire état de leur crainte quant à la longévité d’un produit comme le M-Force à votre catalogue…

Massimo Minardi : C’est un faux problème. Nous avons le DigiMod 1000 au catalogue depuis plus de 11 ans. Notre philosophie a toujours été celle d’être un constructeur fiable et digne de confiance et pas seulement d’un point de vue du matériel. Reste le cas peu probable de la météorite qui tombe sur Scandicci…

SLU : A-t-on une idée du prix du couple M-Drive et M-301 ?

Massimo Minardi : Non, nous ne l’avons pas encore déterminé, du moins le prix du 301-P01.

SLU : Dernière question. Quand vont intervenir les premières livraisons ?

Massimo Minardi : Nous les prévoyons pour le 4è trimestre 2018.

Le mot de la fin revient à Claudio Lastrucci : « J’ai toujours considéré que si l’on cible l’amélioration constante des performances, l’amplification, le processing et le design même d’un transducteur ne doivent faire qu’un. On ne peut pas cloisonner ces trois domaines sinon leur évolution est ralentie et peu ou pas inter-compatible. » Avec le M-Force 301-P01 et les évolutions futures, Powersoft rentre de plain-pied dans l’univers des facteurs de haut-parleurs intelligents. Ca va vrombir dans les chaumières !

L’équipe salon de Powersoft. “Ce la beviamo una birretta ?”

Pour rafraîchir vos connaissances dans la façon dont fonctionne un ampli, un HP, les interactions entre les deux et l’évolution vers les charges complexes, notre collègue Claude Ducros l’explique très bien ici

 

Avolites : V.11 de Titan, média serveur Ai Q3 et Synergy entre Titan et Ai

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Avolites présentait en avant-première à Prolight+Sound la dernière version du système Titan intégré à toutes les consoles Avolites.
Cette version V.11, déjà disponible, apporte une évolution importante du logiciel avec l’arrivée de nouveaux outils et fonctions qui facilitent la programmation pour consacrer plus de temps à la conception.

La V.11 assure l’interconnexion avec le logiciel Capture, ce qui va ravir beaucoup d’utilisateurs. Lorsqu’une console est connectée au logiciel, chaque projecteur ajouté dans le simulateur est aussitôt patché à la même adresse dans la console et positionné dans le Capture de Titan.
L’inverse fonctionne de la même manière et l’on peut tout aussi bien commencer sur l’un et finir sur l’autre. La fenêtre Attribute Editor a évolué avec un fader graphique pour contrôler l’intensité des projecteurs sélectionnés, des touches 0 %, Full et Locate ainsi que deux boutons tactiles pour augmenter ou diminuer l’intensité de 5 %.

Avolites a développé une nouvelle interface pour contrôler les axes Pan et Tilt. On y trouve de l’espace pour le focus des faisceaux et des touches d’accès direct aux foLocate, Flip, Align, Fan (Pan et/ou Tilt), fine et blocage des axes.

L’évolution de l’outil consacré aux couleurs était également très attendue par les pupitreurs. Dans l’onglet Colour Mix, un cercle chromatique permet de travailler en Hue Saturation, et des faders graphiques assurent les modes HSI, RGB et CMY. L’opérateur peut travailler simultanément sur les 4 modes de contrôles. Le dernier panneau de cet onglet donne accès aux couleurs des nuanciers Lee, Roscolux et GamColor.

Chaque gobo est maintenant identifié par une image, et sauvegarder une palette de gobo ajoute automatiquement l’image du gobo à la touche de la palette.

La V.11 propose une nouvelle option de sélection utilisant les layouts et les directions comme pour les effets ainsi que deux nouvelles courbes pour les options Fan, Mirror et Wings, qui permettent de faire simplement et rapidement des positions symétriques.
En 2017, des pupitres Avolites ont piloté entre autres les concerts de Coldplay, the Script, Zeds Dead, Justice ou Craig David, des références dont la marque anglaise est particulièrement fière et le calendrier 2018 est encore plus prometteur…

Le nouveau Media serveur Ai Q3

Q3, le nouveau média serveur Ai en rack 2U, permet de diffuser une image en 4K sur 1 sortie DisplayPort 1.2 et 2 sorties DVI, un 3e connecteur DVI étant dédié à l’interface du logiciel.
Le Q3 est aussi équipé d’une carte d’acquisition et en option de connecteurs BNC Genlock pour la synchronisation vidéo ! Il est contrôlable en ArtNet via un des deux connecteurs RJ45 et /ou en midi.
Il peut recevoir et envoyer un signal SMPTE et diffuser une bande-son stéréo. Malgré sa petite taille, le Q3 est conçu pour restituer toutes les fonctions du puissant logiciel Ai.

Présentation vidéo du Média serveur Ai :

Synergy, un lien bidirectionnel entre Titan et Ai

Mais Avolites a surtout fait le Buzz à Francfort en présentant Synergy, un lien bidirectionnel entre Titan et Ai qui donnera naissance à une plateforme unique pour une utilisation optimale de la lumière et la vidéo. La prochaine V.12 de Titan et la V.11 de Ai formeront la V1 de Synergy qui sera disponible en septembre à l’occasion du Plasa.

Dès septembre, Il sera ainsi possible de :

    • Créer une liaison Titan/Ai via les protocoles Art net, CITP et NDI.
    • Voir tous les serveurs Ai sur le réseau et toutes leurs sorties sur une seule page.
    • Affecter des écrans aux sorties.
    • Créer de nouveaux écrans dans Ai à partir de l’interface Titan, avec les paramètres de base.
    • Visualiser et contrôler via Titan les écrans déjà créés dans Ai.
    • Utiliser, dans le pixel mapper de Titan, les médias des serveurs Ai connectés au réseau et mapper tous les projecteurs patchés dans les consoles.
    • Charger les médias dans les serveurs Ai depuis les consoles Avolites.


    • Pré-visualiser les sorties et les layers du serveur Ai dans l’interface de la console.


    Rendez-vous donc au Plasa le 16 septembre pour la présentation officielle de Synergy et pour découvrir d’autres surprises de taille !

    Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Avolites

    Télécharger la version V.11 de Titan ici

Focusrite et le Plug-In Collective, découvrez Sigmund

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Encore une bonne nouvelle pour les nouveaux acheteurs et pour tous ceux qui ont enregistré leur interface audio Focusrite. Pendant deux mois et avec la collaboration de D16 Group, vous pourrez télécharger gratuitement Sigmund.
Du 3 mai au 5 juillet 2018, Focusrite vous propose de bénéficier gratuitement du plug-in Sigmund de D16 Group et de 50% de remise sur les autres produits de cet éditeur. Pour cela, il suffit de s’enregistrer après avoir acheté un interface Focusrite ou, si vous l’avez déjà fait, d’aller dans votre espace personnel pour pouvoir le télécharger.

Sigmund GUI

Sigmund ? Encore une brutasse d’effet, d’une créativité sans bornes et qui est basé sur le délai multi-tap qui passe ensuite dans un filtre multimode, un module d’overdrive, voire de distorsion, et enfin dans un modulateur d’amplitude, le tout s’imbriquant de diverses façons. Jetez un coup d’œil et d’oreille à cette démo et écoutez la conclusion. Un délai ? Nein ! 4, et qui disposent tous de la même puissance de traitement tout en marchent ensemble de plein de façons différentes. Du lourd.

Sigmund dispose aussi de deux modulateurs polyvalents qui peuvent être utilisés pour automoduler certains paramètres internes des lignes de retard. Un modulateur peut fonctionner dans les modes LFO, Envelope et Peak Follower. Cette architecture puissante, dont le potentiel peut être explorer au-delà du raisonnable au risque de se perdre, donne souvent des résultats difficilement prévisibles, et c’est tout l’intérêt de cet effet.

Et d’autres informations sur le site Focusrite, le site D16 Group et sur le site Algam Entreprises

Vari-Lite VL2600 Series et VL800 Beam. Les Texans sont de retour !

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Le VL2600 Spot équipé d’un moteur Led de 550 W.

Derrière cette étoile brillent 35 années d’innovations pour le monde de l’éclairage.
Après deux décennies cultes passées à marquer au fer rouge des générations de designers, Vari-Lite a vu la concurrence des outsiders européens et asiatiques attaquer férocement ses parts de marché.

Soudain l’an dernier, à la surprise générale, sont arrivées de nouvelles machines, les VLZ au cœur de leds. Vari-Lite était en train de renaître. Impression confirmée, un an après, par la série VL2600. Ces nouveaux projecteurs, fièrement logotypés aux couleurs Vari-Lite, sonnent leur come-back au Prolight+Sound.

Présentation par Martin Palmer, chef produit Vari-Lite, qui nous confirmera en off d’autres surprises en développement pour le deuxième semestre de l’année.

VL2600, Spot, Wash et Profile

Soudain, une déflagration. Les Texans viennent de dégainer une série VL2600 quelques mois seulement après les VLZ. Les Spot, Profile et Wash VL2600 sont en fait la révision raffinée des VLZ, une version plus européenne pourrait-on dire, mieux adaptée à notre marché. Ainsi une source led de 550 W, avec un CRI élevé de 82, remplace celle de 620 W.

Une des poignées qui facilitent la manutention

Mais comme celle-ci, calibrée à 7200K, est mieux optimisée, la différence de flux se voit assez peu : 19 000 lumens annoncés pour les Spot et Profile, 22 000 lm pour la Wash.
Les versions Spot et Profile sont aussi plus légères – 32 kg – affinées et rendues plus maniables avec deux belles poignées incrustées sur le haut de la lyre, idéales pour la manutention.
La lentille de sortie qui reste conséquente, autour de 160 mm, permet d’apprécier toute la gamme réussie des couleurs et gobos Vari-Lite.
Les fonctions sont dans l’ensemble semblables : zoom 7-48°, Iris, Frost, CMY, CTO variable et roue de sept couleurs sont communes aux deux machines.

Chacune y va ensuite de ses différences :

  • La Spot reçoit deux roues de 7 gobos rotatifs et une de 7 fixes, tous en verre, aidés par un prisme trois facettes.
  • La Profile enlève une roue de gobos rotatifs au profit de son module couteau full frame à 90° d’angulation.
  • La Wash, mâtinée de Beam, passe de 12° à 63° de zoom, possède le même module couleur, un module de volets à 90° et un émulateur de lentille PC vers Fresnel.

Toutes les VL2600 fonctionnent en DMX, RDM ou ArtNet et possèdent deux modes de ventilation, standard ou studio. Particularité de fabrication, suivant leur préférence douanière ou leur localisation, les acheteurs pourront choisir la provenance de leurs projecteurs entre l’usine américaine et chinoise. Ces VL2600 à prix réduit risquent de faire un carton dans le segment des lyres de moyenne portée.

VL800 BeamLine

La barre VL800 BeamLine et ses lentilles juxtaposées

Un peu plus spécifique, la barre de led à effets VL800 BeamLine est une variation intéressante autour de ce concept. La particularité de ce projecteur est d’être équipé de 12 leds de 40 W en ligne, reliées par des optiques sans bords. Toutes les leds sont individuelles, avec un angle de projection de 3,5° pour découper l’espace.
Mais l’effet visuel est original, car les optiques se fondent entre elles et donnent l’impression d’un seul et unique prisme lumineux. Idéal pour interagir en complément de vidéo, via un pixel-mapping ou autre.

Les leds sont RGBW. Le projecteur affiche un bon 14,5 kg sur la balance, il parle couramment le DMX, le RDM et bientôt l’ArtNet, et possède une belle panoplie de macros et d’effets prédéfinis. Dernière précision, il a succombé lui aussi à la mode des mouvements infinis et propose donc un pan et un tilt en rotation continue.

Plus d’infos sur le site Freevox

Le club 0760 Plus bat au rythme d’APG

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Une ligne complète et plus que modulaire composée de deux renforts de grave UL115 avec son 15’’ suivi par trois UL210 embarquant deux 10’’ et son moteur Isotop, et enfin deux UL210D, la version destinée à être employée en champ proche.

Plus besoin d’aller à Ibiza pour trouver des clubs superlatifs, la Chine est entrée dans la danse par la grande porte avec le -0760 Plus- de Canton et l’Uniline d’APG pour battre la mesure.

C’est un projet dantesque à 6 millions d’euros auquel TR Audio, le distributeur chinois d’APG a participé.
Pour sonoriser les 3200 m² du club, il aura fallu dix UL210, quatre UL115B et douze DX15.

Ce design sonore complexe reflète l’image de modernité du club, de par son architecture et ses équipements audiovisuels époustouflants (vidéos, lumières…).
L’Uniline a brillé par ses performances sonores en musique électronique pour contenter le millier de fans remplissant le club chaque soir !

Pour le grave et l’infra, nécessaires dans un club et surtout de cette taille, TR Audio a spécifié un système de basses comprenant pas moins de neuf TB218S et dix SB118.

A en juger par les traces de boissons, la fête bat son plein au 0960, même devant des subs comme ces trois TB218S dont les deux 18’’ chargés en K-Horn et disposant d’une amorce de pavillon leur donnant une sensibilité de 105 dB 1W/1m. Il faut oser…

Le succès de cette boîte de nuit est acquis et le propriétaire annonce déjà un nouveau club à venir cette année, qui comptera une fois de plus APG pour la partie audio.

Pour le plaisir et en espérant que ce light show sera régulièrement reprogrammé, voici ce qui attend les clients probablement chaque soir…

Pour plus d’infos sur le site TR Audio et sur le site APG

Portman Light P3 PIX3L

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Déjà reconnu dans nos contrées, le fabricant polonais Portman a revisité l’halogène dans ses matrices rétro P1 Retro Lamp et P2 Hexaline avec le même succès que nos français de Chromlech il y a quelques années. La preuve avec l’installation de 50 pièces dans le kit lumière de Jerry Appelt, pour l’Eurovision 2018.
Portman vient cette année encore avec une source traditionnelle, dérivée de la lampe quartz «crayon», dans une version plus compacte mais tout aussi chaleureuse.

L’assemblage de P3 exposé à Prolight+Sound

Le P3 PIX3L est un grand hexagone au design industriel, habillé d’un large réflecteur. Celui-ci recueille trois lampes 230 W placées en étoile derrière une grille en nid d’abeille. Chaque source se pilote individuellement, grâce à une gestion DMX-RDM et des gradateurs intégrés. Adapté à son temps, une commande sans-fil est disponible via un récepteur W-DMX optionnel.

Détail de la face arrière avec l’entrée et la sortie DMX sur XLR5, la PowerCON secteur et l’afficheur
La tête tri-lampe du P3 Pix3l

Proposé d’origine dans une version sur lyre, le P3 dispose d’accessoires d’accroche spécifiques permettant de les assembler entre eux au sein de larges structures spectaculaires. Comme beaucoup d’autres marques, les concepteurs de Portman préparent une nouvelle surprise pour le salon LDI à Las Vegas en octobre 2018.

Vidéo de présentation du Portman P3 PIX3L :

Et plus d’infos sur le site Axente et sur le site Portman

L-Acoustics allûme la mêche du The Bomb Factory à Dallas

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The Bomb Factory à Dallas qui abrite un système L-Acoustics K2 installé par Onstage Systems

Onstage Systems a installé un système K2 au The Bomb Factory, une ancienne usine de munitions en plein cœur de Dallas transformée en club de musique pouvant accueillir plus de 4000 personnes.

Voici de quoi satisfaire 4000 personnes, 10 K2 par côté avec 12 KS28 en montage cardioïde pour compléter le rendu tout en bas.

The Bomb Factory (« l’usine de bombes ») est un club de musique situé dans le quartier branché de Deep Ellum, au centre-ville de Dallas. Il accueille des spectacles d’artistes comme Hardwell, Don Henley, Lauryn Hill et Jack White.

Le lieu a connu plusieurs transformations. A l’origine, il y a plus d’un siècle, il a été construit pour Henry Ford pour servir d’usine de montage d’automobiles. Par la suite, lors de la Seconde Guerre mondiale, il a abrité une usine de munitions.
C’est de là qu’il tire son nom actuel. Ces dernières années, tandis que le centre-ville de Dallas devenait un quartier d’artistes, le bâtiment en briques de 4 500 mètres carrés est apparu comme le site idéal pour créer une salle de concerts, qui a ouvert ses portes en 2015. Son seul handicap : un système audio qui a du mal à rester en phase avec les exigences des artistes modernes en tournée.
Beaucoup apportaient leur propre système ou en louaient pour les shows. Tout cela a changé en octobre dernier :The Bomb Factory a fait le choix d’être une salle « prête à l’emploi » avec l’installation d’un système L-Acoustics K2.

C’est Onstage Systems, fournisseur certifié L-Acoustics pour les systèmes de location (CPr), qui l’a intégré. Celui-ci se compose de dix K2 de chaque côté et une douzaine de subs KS28 sous la scène. Les K2 sont alimentés par huit contrôleurs amplifiés LA8 et trois contrôleurs amplifiés LA12X sont utilisés pour alimenter les subs.
Ces derniers sont répartis en trois groupes cardioïdes de quatre chacun, de manière à réduire le niveau d’infra sur scène sans diminuer leur impact en salle. Un contrôleur LA4X est enfin utilisé avec trois ARCS Focus pour les premiers rangs depuis le nez scène.


Trois Arcs Focus, une solution musclée pour donner de la pression aux premiers rangs.

« Il y a une différence considérable entre le système qu’ils avaient au début et le K2 que nous avons mis en place », explique Tyler Johnston, chef de projet chez Onstage Systems, qui fournit également au club des équipements de scène, la vidéo et d’autres matériels importants. « L’ancien système était correct, mais celui-ci place The Bomb Factory à un niveau totalement différent, celui que les artistes de tournée reconnaissent ».
« L’agrément pour les tournées est devenu quelque chose de très imprtant dans la profession, et le K2 est une clé d’entrée reconnue de tous. C’est quelque chose dont on peut témoigner chez Onstage, pour avoir loué et déployé des systèmes K2, K1, V-DOSC et autres pendant de longues années », ajoute Johnston.

Ce dernier a travaillé avec André Pichette de L-Acoustics sur la conception et le calage du nouveau système K2 à l’aide du logiciel de modélisation Soundvision, de sorte que chaque ligne couvre le parterre et le balcon, éliminant ainsi le besoin d’enceintes additionnelles. « Et nous avons opté pour les nouveaux subs KS28 parce qu’ils donnent le meilleur bas de spectre du marché, ce qui rend ce lieu et ce système plus attrayants pour les artistes de hip-hop et de dance.
Avant, il fallait passer du temps et dépenser de l’argent pour descendre l’ancien système et mettre en place ceux loués pour de nombreux artistes qui jouaient ici. Ce n’est plus le cas maintenant. Tout le monde reconnaît L-Acoustics comme une référence pour la qualité du son live. »

La poudrière du The Bomb Factory avec des LA8 pour les K2, un LA4X pour les Arcs Focus et des LA12X pour les KS28

Matt Raffaele, directeur de production de The Bomb Factory, confirme que la différence de son a été immédiate et mesurable. « Pour être honnête, notre précédent système était bon, mais quand on doit si souvent le démonter et le réinstaller, ce que nous avons dû faire au moins une douzaine de fois au cours des deux dernières années, c’est impossible de garder un système correctement calé », explique-t-il.
« Et je dirais que dans quatre-vingt dix pour cent du temps, ce que nous levions à la place était un K2 ou un K1, car c’est ce que les groupes que l’on accueille louent ou emmènent avec eux ».

Raffaele fait enfin remarquer que, au-delà du son, des aspects économiques ont pesé dans le choix. « Le fait de ne pas avoir à tomber et lever un système finit certainement par faire économiser de l’argent, et ce système n’a pas bougé d’un pouce depuis son arrivée en octobre dernier », dit-il. « Mais ce qu’il y a de mieux, c’est de voir les artistes se réjouir quand ils voient du K2 tout neuf avec des KS28 en arrivant », conclut-il. « Tout le monde est déjà chaud avant même de monter sur scène. »

D’autres informations sur :

Nouveautés GLP à PL+S : Spot Profile Led S350, Beam Wash FR1 et matrice KNV

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Au menu des nouveautés GLP à Prolight+Sound, une Spot Profile S350 dotée d’un moteur de leds blanches de 350 W, un petit Beam/Wash FR1 très efficace et un module KNV matrice de pixels en versions Arc et Cube, original, surpuissant et polyvalent.


L’Impression FR1 est toute petite, la sortie PowerCON sur la base donne une idée des dimensions de l’appareil

Commençons par l’Impression FR1, une toute petite lyre débordant de nervosité. Ce projecteur, aux dimensions très modestes (26 cm de haut tête relevée pour 4 kg) renferme une source led RGBW de 60 W (Osram Ostar).
Nous pourrions penser qu’il s’agit là d’un simple petit Beam Led mais cet appareil dispose également d’un zoom 3,7 – 35° et pour assurer son avenir professionnel, GLP l’a doté d’un canal de contrôle de température de couleur, variable de 2 500 à 10 000K, de trois courbes de dimmer et d’un contrôle de la fréquence PWM des leds.

Toujours au rayon des lyres asservies, l’Impression S350 est la réponse à la tendance actuelle de proposer des machines toujours plus polyvalentes. Ici, l’innovation pour la marque réside dans la présence d’un module de 4 couteaux rotatifs asservis à fermeture totale montés sur une cassette elle aussi rotative (± 45°). La plage de zoom de cet appareil va de 7 à 48°.

La belle Impression S350 et son design propre à la gamme que l’on reconnaît entre mille avec sa base minuscule

L’Impression S350 utilise un moteur de leds blanches de 350 W (6000K – CRI : 96 – TLCI : 97) une trichromie CMY complétée d’une roue de 9 filtres dichroïques, un CTO et CTB et une succession de 5 filtres pour choisir la température de couleur entre 2700 et 7000K. 2 roues de gobos, un prisme, deux filtres Frost, une roue d’animation en font un appareil très complet dont le pilotage DMX classique se voit épaulé par l’ArtNet, RDM ou encore CRMX LumenRadio.

Nous nous dirigeons pour finir vers le KNV, un appareil vraiment curieux au premier abord. Il s’agit d’une matrice de 25 pixels. Chaque pixel est constitué d’une led blanche entourée d’un carré de petites leds RGB, ces deux sections étant gérables indépendamment. La luminosité d’un seul élément est assez impressionnante, côtoyant les 50 000 lm pour une consommation de 700 W.
Le KNV est proposé en version carrée (KNV Block) ou en arc (KNV Arc) offrant des possibilités infinies de création de formes différentes sur tout support grâce à un système d’attaches rapides à la manière d’un écran Led.

Côté pile, on découvre que le KNV n’est pas ultraplat et ne peut pas l’être compte tenu des leds de 60 W à refroidir. On apprécie la finition qui semble très robuste !
Les nouvelles dalles LED KNV Block et Arc. On remarque les pixels très particuliers de ce nouveau produit. On devine aussi l’électronique entre les sources.

Ces modules, classés IP 54 offrent une grande polyvalence. On les utilisera en effets graphiques blancs ou colorés, en strobe, blinder, écran de couleur, et pour diffuser des effets très originaux de petits flashs puissants, par exemple sur fond lumineux coloré.

Le Show GLP à Prolight+Sound

Plus d’informations sur le site LA BS et sur le site de GLP