Ad
Accueil Blog Page 157

FL Group poursuit ses investissements en Robe

0

Déjà bien équipé en projecteurs tchèques, FL Group poursuit ses investissements avec une nouvelle commande de 48 BMFL WashBeam, 96 LEDBeam150 et 48 MegaPointe.
François Lamberdière, fondateur et dirigeant nous explique ce choix qui lui permet de passer à plus de 100 BMFL : « Aujourd’hui, le marché est là car le BMFL est ce qui se fait de mieux. J’avais déjà 56 BMFL Blade et je les complète en WashBeam pour leur polyvalence. »

La polyvalence, maître-mot des produits Robe, séduit les professionnels. Alors la marque au point rouge enfonce le clou avec le LEDBeam 150, la nouvelle petite lyre ultra-polyvalente avec un incroyable zoom qui passe d’un beam de 3,8° à un wash de 60°.
« Le poids et la taille sont aussi des facteurs très importants. Avec le LEDBeam 150, je peux les transporter en flight case de 8, alors qu’avec un produit comparable je n’en logeais que 6, précise François. »

Après avoir lancé Sound Light Evenement en 2012, François a progressivement fait grossir son projet en reprenant d’autres sociétés comme Interdits de Nuit, Artificiel Techologies, FX Concept ou Event-Déco. La création de FL Group il y a 2 ans visait à structurer la société autour des savoir-faire acquis au cours des années.
La croissance du parc de matériel avec des produits à succès comme les séries Pointe, BMFL ou PATT Robe, montre que FL Group vise à développer davantage la partie location pour devenir une référence dans ce domaine.

D’autres informations sur le site Robe et sur le site FL Group

 

Nexo et Yamaha donnent de la voix à Verdi en Pologne

0

PogoArt, prestataire disposant du plus gros inventaire de produits Nexo en Pologne, dont une PM7 Rivage flambant neuve, a participé au montage d’un Nabucco de toute beauté avec l’Opéra de Varsovie et en utilisant l’opéra même comme élément de décor et de plateau pour accueillir les 350 artistes.

Marcin Nałecz-Niesiołowski

L’Opéra de Varsovie est habitué à se produire en extérieur, mais avec ses 700 m² de plateau accueillant sur trois niveaux l’orchestre, le ballet et les choristes, le montage de ce Nabucco place Wolnosci, a été un réel challenge. Marcin Nałecz-Niesiołowski, directeur de l’opéra de Varsovie et chef d’orchestre, a précisé que de telles grandes opérations sont toujours le fruit de compromis à cause d’une acoustique peu favorable.

Adossé au fronton de l’opéra, le grand plateau de 35 mètres de large demandait un système puissant et généreux dans sa couverture latérale, Il a donc été demandé à Sławek Pogorzała de PogoArt  de mettre en œuvre une solution technique basée sur le système modulaire STM raccordé à des mélangeurs Yamaha RIVAGE PM, CL et QL.

Le ballet, le décor majestueux et 12 x M28 !

« Le point le plus important était de garantir une couverture régulière dans la vaste zone d’écoute avec le meilleur rendu possible. Le STM M28 ayant une ouverture très large, cela a été solutionné facilement. Des compléments en nez de scène ont débouché les premiers rangs et fermé la zone avant recouvrement des lignes principales » nous précise Sławek Pogorzała.

Au premier plan la CL5 en charge du chœur, en haut de l’image, la nouvelle venue dans la famille Rivage, la PM7.

Le système principal était constitué par des lignes de 12 x M28, complétés dans le bas du spectre par des subs éprouvés, 8 x CD18.
Le système a été amplifié et processé par des amplis NXAMP4x4, raccordés à la nouvelle console Yamaha PM7 déployée via un réseau en Dante.
Les chœurs ont été repiqués par une CL5 en réseau avec des stages R-series. Les retours ont été pris en charge par une paire de QL5.

Plus de 2000 personnes ont assisté à chaque concert donné à guichets fermés, sûrs de la qualité artistique d’un opéra jouissant d’une réputation internationale. « Il était vital que le système soit en mesure de délivrer le rendu le plus fidèle à chaque spectateur ; Nabucco est un opéra très connu et les fans sont familiers avec les airs et le livret » précise Marcin Popek de LAUDA Audio, le distributeur polonais de NEXO.

« Il ne fait aucun doute que cette année le son a été une réussite et nombre de commentateurs ne se sont pas gênés pour noter l’amélioration vis-à-vis des années précédentes qui n’ont pas bénéficié de l’apport décisif d’une console comme la PM7 et d’un système tel que le STM. »

Une vue des front fills en M28, rendus encore plus indispensables par l’écartement du système principal.

Pour plus d’informations sur le site Pogoart et sur le site Nexo

 

ColorBeam, Pixyline, SunFlood, OxO multiplie ses sources leds

0

OxO, filiale d’Axente, propose une quantité de projecteurs malins à petit prix depuis 2012. Trois projecteurs à leds, le ColorBeam, le Pixyline et le SunFlood, ont connu de multiples améliorations depuis leur naissance.

Exercice OxO 2018. Saurez-vous identifier chaque source led ?

Mathématiques de Leds : En partant du principe que la technologie led est soumise à la loi d’Haitz qui considère qu’à chaque décade l’énergie lumineuse est multipliée par vingt et le coût par lumen divisé par dix, que la clientèle est avide de puissance, de colorimétrie étendue et d’effets de matrices, calculez les nouvelles caractéristiques du ColorBeam90, du Pixyline 150 et du SunFlood500…

ColorBeam 90

Le ColorBeam90 côté face. Les inserts sur les côtés sont en attente pour les futurs accessoires.

Les élèves ayant suivi les cours du JTSE 2017 ont bien sûr trouvé sept leds de 12 W, toutes RGBWAUV. Soit, sur une seule puce, un trio de rouge, vert, bleu pour la colorimétrie standard, du blanc et de l’ambre pour la précision et, plus étonnant, de l’UV.

Pour cette première présentation mondiale, OxO donne de plus amples précisions. Le projecteur est compact, arc-bouté sur sa double lyre d’accroche, étanche et léger.
En chiffres cela donne des dimensions de 128 x 284 x 178 mm, un classement IP de 65, un poids de 3,6 kg, une consommation de 90 W.

Les fiches XLR5 IN et OUT, ainsi que les PowerCON d’alimentation aussi sont étanches.

Son angle de projection est fixe, à 20°. Ses paramètres DMX peuvent atteindre les 11 canaux, pas assez pour un contrôle led par led, mais assez pour toute la colorimétrie, une roue virtuelle Lee Filter, une température de couleur variable de 2700 K à 8000 K, un strobe et un dimmer électronique. Le menu, lui aussi étanche, est accessible par 4 boutons. Il est disponible au prix public HT de 250 €

SunFlood 500

Séance de rattrapage également pour le SunFlood 500. 24 leds blanches de 20 W calibrées à 6500 K, cela se traduit par une consommation de 460 W pour un flux max de 40 000 lumens, avec un IRC de 85, dans la moyenne.

Le SunFlood500

Nativement à 12° d’ouverture, trois optiques permettent d’y remédier : les deux filtres holographiques de 16° et 40° inclus, ou encore en option le dépoli effet « banane » asymétrique 10°- 40°.

Prévu pour l’expo et l’architectural, il se pilote en local, en DMX, ou avec une option « snapshot » pour enregistrer un état fixe au redémarrage.

Le corps moulé sous pression est capable d’évacuer la chaleur importante sans ventilation en mode “studio”. Pour les situations plus compliquées, un mode auto enclenche le cas échéant les ventilateurs de refroidissement.

L’impressionnant canon du SunFlood500, serti de grilles d’aération.

Le SunFlood500, son volet quatre-faces, son porte filtre sont proposés à partir de 1 090 € HT public.

Pixyline 150

Tout nouveau produit, le Pixyline 150 est un concentré de fonctions, façon barre de led à géométrie variable.

Les pieds du Pixyline peuvent jouer à 90°, utile dans les situations serrées.

Pour ce dernier exercice voici l’énoncé :

Les élèves sont autorisés à utiliser la télécommande Pixyline 150 pour calculer eux-mêmes leurs couleurs et leurs effets.

On détaille 14 leds de 10 W RGBW, calibrées à 3000 K, et toutes pilotables individuellement. Le projecteur est IP65, donc étanche, avec un écran tactile et des entrées sorties DMX et alimentation. On ajoute une télécommande infrarouge pour des utilisations autonomes, sinon nous utilisons les protocoles DMX et RDM.

Pour le faisceau, l’ouverture de 20×50° est optimum pour l’éclairage de murs ou de cyclos. Nous prévoyons aussi de l’utiliser en barre d’effet avec ses options de matriçage. Pour ce faire, nous multiplions les modes simples, de 5 et 10 paramètres, pour atteindre les 62 canaux DMX.

Ceux qui n’ont pas de console sophistiquée peuvent se servir des librairies standards, où se situent une roue virtuelle Lee Filter et des macros déjà toutes prêtes pour reproduire des scintillements, des effets d’eau ou de feu.

Enfin les pieds asymétriques sont réglables, rotatifs pour se coller contre les murs, et possèdent CamLock et insert pour s’accrocher partout. La solution est simple : 500 € HT prix public.

Plus d’infos pour l’ensemble des produits sur le site Axente

 

Le Grand Bleu plonge dans l’hyperréalisme 2e partie

1
Seb et Max devant la SD7 et tout à droite Fred Bailly de L-Acoustics. On est à quelques minutes du noir salle.

11 mai. Tout est en place. De long mois de travail minutieux vont donner vie au Grand Bleu en live. Un des hommes de l’ombre si essentiels, Jean-Phi Schevingt, partage avec nous sa passion pour ce projet. Ajoutez le déploiement L-Isa et nos impressions d’écoute et vous êtes prêts à plonger No Limit ! C’est parti.

Jean-Philippe Schevingt, l’ébéniste du son

SLU : Comment en es-tu venu à rejoindre cette équipe ?

J-Phi Schevingt devant son déploiement de MainStage. La barbe a blanchi, les lunettes sont apparues mais l’expérience ne fait que grandir…

Jean-Philippe Schevingt : Le plus simplement du monde, j’ai été appelé par Romain qui a rapidement compris qu’il allait falloir être à deux pour retrouver et retravailler cette quantité de données sonores. J’ai commencé à bosser sur les premiers patchs en janvier quand j’ai pu mettre la main sur toutes les machines, et j’ai constaté le temps que ça prenait. J’ai moi-même vite compris que jusqu’au dernier moment j’allais être accaparé par cette tâche et que je n’aurais jamais trouvé le temps de travailler mes partitions.

SLU : Tu devais aussi jouer ?

Jean-Philippe Schevingt : Bien sûr, on aurait aussi dû être les deux claviers de l’orchestre avec Romain mais j’ai préféré appeler Eric pour lui dire qu’il valait mieux que je reste à la disposition des musiciens afin de les mettre dans les meilleures conditions pour jouer. Comme en plus c’est moi qui ai tout programmé ne serait-ce qu’en termes d’attributions des sons aux différents contrôleurs MIDI, il valait mieux que je ne fasse que ça. Et puis pour jouer cette BO il faut savoir coller parfaitement à la partition et au click, en plaçant la note sur la quatrième double croche d’un temps, et je ne suis pas suffisamment bon lecteur pour faire ça (rires)

SLU : Il paraît qu’Eric garde tout !

Le TX816. La force brute de l’époque, brute…et encombrante ;0)

Jean-Philippe Schevingt : Heureusement ! Il a gardé précieusement les Sysex et les sauvegardes de ses synthés, j’ai ainsi pu avoir des éléments, mais pour les lire il a fallu recréer des vieux macs avec des vieux OS pour arriver à ouvrir les vieux logiciels de 1988 et les Sysex des TX816 (Des racks contenant huit cartes de synthèse FM NDR)

Grâce à ça, j’ai pu programmer des FM8 virtuels de Native Instruments. Il faut savoir que 80 à 90 % des sons de synthé du Grand Bleu sont issus du DX7 Yamaha avec beaucoup de layering. Chapeau quoi qu’il en soit à MOTU pour leur rétro-compatibilité.
Je n’ai jamais vu ça. Je ne connais pas de soft qui sache ouvrir une session qui a 30 ans. Ni ProTools, ni Cubase… Regarde la date de la dernière modification du générique du début. 9 février 1988. Tu double cliques et après t’être entendu dire que le soft ne retrouve pas l’environnement MIDI d’Eric…

Plus qu’un long discours, pour nos lecteurs qui ont moins de 30 ans, voici à quoi ressemble un écran de Mac SE, à peine plus grand qu’un boitier CD et monochrome. C’est du Performer 1, et c’est la session du géné du début du film, le Big Blue ouverture. La piste deux, c’est le tambourin qui fait « fffrr ». On voit aussi les locators sur les time codes où apparaissent les noms au générique pour les premiers rendez-vous sonores avec l’image. Ne manquent que des rouleaux de réverbération  et on s’y croirait !

SLU : Et en dehors de Yamaha ?

Jean-Philippe Schevingt : On a dû prendre des sons de l’Emulator 2, de l’Akai S 950, du Kurzweil 1000 PX ou du Roland MT32. Une fois échantillonnés, tous ces samples et les synthés virtuels sont gérés par le logiciel hôte MainStage d’Apple. Deux doubles configurations redondées. Une première contient l’ensemble des sons qui vont être joués par les deux claviéristes, par Eric et par le saxo qui a aussi un clavier.
La seconde contient l’ensemble des sons de batterie et percussions mais aussi tous les samples qui vont être joués par les deux batteurs. L’ensemble tient sur 4 Mac mini, des gros quadricœur avec beaucoup de ram. Ajoute à ça des cartes MADI et je suis en mesure de livrer à la face les 64 sorties qu’ils m’ont demandées. 32 pour les sons de claviers et 32 pour les sons de batterie.

SLU : Tu parlais de redondance…

Urgence oblige, le MadiBridge est placé sous les yeux de J-Phi qui dispose par ailleurs de 3 souris. Un homme qui ne s’embrouille pas  avec autant de souris s’appelle un polyrongeur.

Jean-Philippe Schevingt : Tout est doublé en miroir et aboutit dans un MadiBridge RME que j’ai sous les yeux. Si jamais le principal me créé un problème ou génère un bruit, je bascule sur le secours.

SLU : Es-tu asservi au time-code toi aussi ?

Jean-Philippe Schevingt : Non, je fais tout à la main, je n’ai pas le besoin d’y être raccroché.
Il y a un moment donné où j’aurais éventuellement eu besoin d’une MIDI clock pour suivre le tempo de toms avec un délay joué par Eric, mais pas pour le reste.

SLU : Le MIDI tient bon malgré ses 35 ans…

Jean-Philippe Schevingt : Sur des grandes longueurs comme ici, c’est encore ce qu’il y a de plus fiable. 15 mètres sans ampli, sans convertisseur ou expandeur, rien qui puisse interrompre le signal. Je suis installé pile là où il faut pour ça.
J’ai eu trop de problèmes avec l’USB, surtout quand tu as beaucoup de machines et où, un conflit d’IP, te fait perdre un clavier ou un pad. J’ai mes 14 câbles MIDI qui m’arrivent des différents contrôleurs sur scène vers deux racks d’interfaçage MIO Connectivity qui envoient les ordres à mes deux MainStage.

Une idée de la configuration pensée, programmée et exploitée par J-Phi Schevingt

SLU : Donc ce soir cela va être Next, Next, Next (sourire)

Jean-Philippe Schevingt : Exactement, mais je surveille aussi le déroulement des choses car les garçons sont tellement occupés avec leurs deux mains et pieds que parfois c’est moi qui leur rentre des couches ou leur remet à distance leur pédale en bas pour que le son arrive vraiment de loin (rires). Ce sont de vrais professionnels, mais ils ont une telle somme de choses à faire…
Je suis dessus toute la journée et 6 jours sur 7 depuis le 23 février, je n’ai fait que ça, je sais de quoi je parle ! Je me suis fait aussi une conduite avec les timings. S’il faut rebooter ou bouger quelque chose, je sais quand le faire.

Les deux racks d’interfaçage MIDI à gauche et les 4 mini mac et leurs cartes RME à droite, le tout à portée de main.

SLU : Question sans doute idiote, ta configuration marche parfaitement à l’instant où l’on se parle (le matin du jour du concert NDR). Tu ne touches plus à rien ou bien tu redémarres l’ensemble avant le show de ce soir ?

Jean-Philippe Schevingt : Je vais tout éteindre, laisser refroidir et une heure avant le spectacle, je vais tout redémarrer et faire un tour de tous mes claviers. Et je vais tester ma sécu aussi.

SLU : Pourtant la tentation serait grande de…

Jean-Philippe Schevingt : Certains ne touchent plus à rien et ça passe, mais l’informatique peut réserver des surprises. Un ordinateur se retrouve avec de la matière dans ses barrettes de RAM, et quand tu relances, s’il ne débufferise pas correctement, il va bloquer une partie de sa mémoire vive et  risque de marcher sur une patte.

SLU : MainStage et toi…

Jean-Philippe Schevingt : C’est une vieille histoire. J’ai mis sur la route la première tournée pour Calogero avec en 2007. J’étais allé chercher en Irlande la première boîte Logic Studio livrée là-bas. Deux ans après, avec Ivan Cassar, on a monté le premier show full virtuel au monde dans les stades pour Mylène Farmer. Comme tout était virtuel, on avait équipé 6 Mac pro 8 cœurs, 4 disques internes, on avait bétonné (On est au niveau de redondance aviation NDR).

Les claviers de Julien Carton avec la paire Native Instruments / Nord, au-dessus de laquelle on trouve la tablette pour la partition et entre les deux avec le logo Gaumont, le retour vidéo dans lequel est incrustée la battue.

Pour te resituer la puissance de MainStage, pour Le Grand Bleu et pour être tranquille, on aurait dû trouver une vingtaine de DX7 et au moins 6 échantillonneurs gonflés à bloc.
Le choix est vite fait. On a comparé, dans le studio d’Eric, le son en sortie du TX816 en rack et des plugs FM8 et ce sont ces derniers qui gagnent, grâce aussi à des convertisseurs plus modernes.
Leur commodité d’emploi nous a permis de reconstituer très facilement le layering avec le léger décalage de tonalité utilisé sur la version de 1988.

SLU : Comment sont faits les sons de batterie ?

Jean-Philippe Schevingt : Avec Battery 4 de Native Instruments. J’utilise aussi sur scène des claviers maîtres, des Complete Control de Native.

La batterie de Loïc Pontieux avec beaucoup de baguettes qui ont dû ressortir comme neuves ;0)

SLU : Je vois du rouge pourtant…

Jean-Philippe Schevingt : (sourire) Ce sont des Nord Stage, car le 88 notes de Native qui a aussi un toucher lourd, n’a pas de pitch bend, et nos musiciens s’en servent tout le temps, par exemple pour les flutes de pan.
C’est dommage car le prochain modèle qui va sortir bientôt, a des mollettes. Ce n’est pas de bol. Ils avaient fait le choix chez Native de les remplacer par des rubans à la « Touch Bar » du Mac, mais cela n’a pas pris avec les musiciens car c’est joli, c’est moderne, c’est fun mais…

SLU : Est-ce que tu arrives à te sortir ces mélodies de la tête…

Jean-Philippe Schevingt : Non (sourires). Je vis avec jour et nuit depuis plusieurs mois. Je vais plonger avec bonheur dans Eddy Mitchell la semaine prochaine. Cela dit, j’adore cette BO, et comme je l’ai dit à Eric, après avoir vu le film en salle à sa sortie et découvert la synchro à l’image, une synchro telle que même des non-initiés la remarquent, cela a beaucoup participé à mon envie de faire de l’informatique musicale.

La Grande Seine vue depuis le plateau, une salle magnifique et qui s’ajoute à l’offre parisienne. 4000 assis ou 6000 avec la fosse, il y a de quoi faire !

Dans les mois qui ont suivi la projection, j’ai acheté mon premier séquenceur, mon premier ordi, mes premières machines et j’ai commencé à programmer. C’est donc drôle de me retrouver 30 ans après à ce poste et d’avoir la chance de lui faire découvrir les jouets actuels.

SLU : Elle ne semble pas facile à jouer cette BO…

Jean-Philippe Schevingt : Pour nous et les musiciens c’est compliqué car dans un morceau, Eric est capable de changer à plusieurs reprises le tempo et le nombre de temps dans les mesures pour aller chercher l’image. Musicalement cela ne s’entend pas, mais à jouer sur scène, ce n’est vraiment pas évident.

La toile avec son déploiement L-Isa Focus. Bien cachés derrière et de gauche à droite on aperçoit Ben Rico face à sa SD7 en train de shooter Jean-Marc Barr, Romain Berguin devant son ProTools, Jean-Philippe Schevingt et ses MainStage et tout à droite Le fly de Lucien Viendras en charge des instruments acoustiques.

SLU : C’est dommage que vous soyez derrière le rideau avec Romain…

Jean-Philippe Schevingt : Mais on aurait dû être devant, Eric le voulait et jusqu’à il y a deux ou trois jours, on aurait dû accompagner les musiciens avec notre bazar. Seulement il faut pouvoir agir sereinement en cas de besoin, sans attirer l’attention des gens parce qu’on tourne autour de la table et qu’on bricole un truc.
Je suis fréquemment sur scène en tant que clavier avec la responsabilité parfois d’un ProTools et ma hantise c’est de rester propre devant les gens, de réagir sans qu’on ne le remarque.

11 mai

Pour la première fois, on pénètre dans la Grande Seine et comme toujours par les coulisses. L’immense toile micro-perforée permet de suivre le film qui déroule désormais en même temps que les musiciens filent, mais à l’envers. Voir Rosanna Arquette avec une tête de 3 mètres de haut laisse apercevoir le magnifique vert de ses yeux, mais passons.

Le film vu côté cage de scène avec les 5 lignes de base du déploiement L-Isa.

Le déploiement Focus de L-Isa fait lui aussi plaisir à voir et surtout à entendre. Il y a de la membrane et des moteurs, et avec K2 on est en 3 voies sur les trois points centraux, les 3-4-5, avec 9 boîtes par ligne. Quand il y a la place, cette configuration Focus semble être la solution parfaite pour muscler le centre où naturellement se retrouvent des sources riches en grave et en dynamique. Autre avantage, ces trois lignes de K2 étant très proches de la colonne de subs, le raccord marche bien.

La force de L-Isa dans un graphique. Le pourcentage de spectateurs couverts par un signal conforme et cohérent est maximal d’autant plus que cette salle ouvre exactement comme une enceinte. Seuls les premiers rangs souffrent un peu.

Les lignes 2 et 6, toujours derrière l’écran et de 12 boîtes chacune, restent en Kara tout comme les 1 et 7, de 9 éléments chacune, visibles cette fois-ci par le public car accrochées au plus large de la salle et twistées en dedans.

Les surround constitués par deux lignes de 9 Kiva II, sont placés en haut des gradins au lointain. En nez de scène enfin, 6 Kiva II tirent l’image vers le bas et donnent un peu de son aux premiers rangs.

A l’écoute on remarque immédiatement que la cage de scène et l’écran emprisonnent de l’infra et que les moteurs d’aigu des K2 jouent à la pelote avec ce dernier. Ça rebondit sec. Au pied de l’écran, cachés par un pendard noir qui l’entoure, on retrouve Ben Rico et sa console, Romain Berguin et son ProTools, Jean-Philippe Schevingt et ses machines mi-ordi mi-synthé, accompagnés par le backliner en charge des instruments acoustiques et du technicien en charge du serveur vidéo. Plus un gros paquet de contrôleurs LA12X et que du 12X, même pour du Kara ou du Kiva. Chapeau Dushow.

La salle des machines avec notamment deux processeurs L-Isa et leurs deux convertisseurs ADI-6432 de RME et 21 contrôleurs LA12X. Au-dessus, les trois lignes Focus en K2 et les deux lignes moins sollicitées en Kara. La colonne de KS28 en montage cardioïde est très bien placée derrière les K2.

Côté salle encore vide, le son est naturellement un peu éteint sur la dernière octave et le grave et l’infra, bien que présents et précis, sont un poil longs. D’autres détails appelleraient aussi un commentaire, mais comme à salle pleine et grâce à Max et Seb, ils disparaitront quasi entièrement, inutile de gâcher des bits.

La réponse du K2 moyennée sur le tracé noir. 6 dB de compensation dans l’aigu ont été nécessaires pour passer l’écran.

Côté bonnes nouvelles, le grave donne des frissons car il fait redécouvrir la bande originale. Le pied, la basse d’Eric, les nappes, et certaines notes qui s’encanaillent d’infra dans les 40 Hz, apportent un naturel et une assise que le pauvre grave lyophilisé et à la fois dégoulinant d’une salle de ciné ne peut atteindre… Le filage tourne à 90 dBA, un niveau parfait qui ne sera que très rarement dépassé le soir même.

Eric Serra en pleine prestation, plus éclairé qu’en réalité sur cette photo, et toujours aussi bon sur sa basse.

Seb a dû comme prévu retravailler sa spatialisation, surtout les extends qui ne sont pas derrière l’écran et ne sont pas transposables facilement en salle.
Le bas du spectre qui ne peut pas sonner de la même façon entre petit studio et grande salle, est aussi remis d’équerre avec un niveau de réverbération ajusté à celui de la Grande Seine. Le résultat final est aussi beau qu’une plaquette de Marcoussis.

Noir salle

De gauche à droite Dimitri Vassiliu, Soline Marchand et au pupitre Philippe Marty.

Les musiciens rentrent et vont à leur instrument, Eric Serra arrive sous les applaudissements d’un public visiblement déjà sous le charme.
Les lumières discrètes, mais comment aurait-il pu en être autrement pour ne pas polluer la toile, apportent leur écot d’ambiance.
C’était le projet casse gueule par excellence, mais Dimitri Vassiliu s’en est sorti avec son élégance et expérience coutumières.


Le bulletin de l’élève Menelec Maxime pour cette opération L-Isa ;0). Tout est presque au taquet.

Les 7 musiciens s’animent d’un coup, guidés par un chef d’orchestre invisible mi-Tools mi-Berguin et la magie opère instantanément. Implacable.
Le générique défile et on est tous pris par le même pincement. Le Grand Bleu reprend vie sous nos yeux et surtout dans nos oreilles mais mieux, tellement mieux qu’au ciné.

L’image sonore déborde largement de la toile et sature de bonheur notre pauvre esprit stéréophonique, bientôt stéréophobique. L’ampleur, la précision, l’étendue du spectre, la dynamique, la beauté et la localisation des sons, tout habille l’image, et cette bande originale qui a déjà tant fait pour le film, lui ravit pour la première fois la vedette.

Le jeu des musiciens avec leur propre timing, la qualité nouvelle des sons, le mix retravaillé pour la salle de Seb, le calage loin d’être évident de Max, le service traiteur de Ben, la puissance dans le haut du K2 qui a fini de perforer l’écran, L-Isa qui avec le déploiement Focus est enfin prêt à s’attaquer à la variété et le travail de l’ombre tellement important de Romain et Jean-Philippe, font de ce ciné-concert un vrai concert-ciné et avant tout, un moment rare où mes yeux ont parfois eu une étrange réaction lacrymale. Je dois être allergique au bon son et au talent.


Renan Richard, Eric Serra et François Delfin jouent en direct une musique d’ambiance qu’on entend durant la soirée spaghetti dans la chambre d’Enzo. Et se marrent.

A quelques mois de l’entrée en vigueur du décret 102, on a savouré 90 dBA et 101 à 104 dBC remarquablement bien faits, sans jamais grimacer ni sortir les bouchons, mais avec l’ampleur et l’impact indispensables à tout spectacle. A s’en demander à quoi servent les 15 dB en plus. Le Grand Bleu va peut-être prendre la route les prochains mois. Ce sera LE concert-ciné à ne pas rater, ne serait-ce que pour écouter et applaudir un super compositeur.

C’était un vrai concert et des plus difficiles pour un musicien. Chapeau les gars !

Les équipes

Le Son
Son FOH : Sébastien Barbato (Société ENKP ) / Maxime Menelec (Société upoint)
Son Retour : Benjamin Rico / Pierre Veysset
Backline : Jean-Phi Schevingt / Lucien Viendras
Protools : Romain Berguin (Société upoint)
Support L-Acoustics : Fred Bailly / Florent Bernard / Guillaume Le Nost
Equipe Montage Dushow Diffusion : Max Maguet / Antoine Dumortier / Théophile Thomassin

Les Musiciens :
Eric Serra : Basse, Claviers, Percussions Électroniques, Guitare,
Loïc Pontieux : Batterie Électronique,
David Salkin : Batterie Électronique,
Sébastien Cortella : Claviers,
Julien Carton : Claviers,
François Delfin : Guitare,
Renan Richard : Saxophone, Claviers, Percussion

La Lumière :
Lumière : Dimitri Vassiliu / Philippe Marty / Soline Marchand
Gestion projet Dushow : Regis Nguyen / Adrien Pratz / Alex Capponi
Prod : Jean-François Bellino / Mathieu Drouot / Sylvain Gilbert / Cyril Sebbon

La Création :
Création sons joués par les musiciens, réverbérations et restauration fichiers : Jean-Phi Schevingt, Romain Berguin et Eric Serra.

ADB comme jamais, avec la nouvelle gamme Lexpert Profile et Fresnel

0

La compagnie fondée par Adrien De Backer en 1920 n’a jamais paru aussi moderne qu’aujourd’hui, encadrée de près par l’exigence allemande d’Osram et la technologie Claypaky.
La R&D a travaillé d’arrache-pied pour présenter six produits complètement tendance qui se caractérisent par l’abandon complet des massifs projecteurs conventionnels tout de fer vêtus, au profit d’une gamme de découpes et Fresnel délicatement profilée, aux détails choisis et au faisceau optimisé.

Lexpert Profile L

Le surprenant design tout en courbes et biseaux de la gamme Lexpert. Non seulement la dissipation thermique est optimisée, mais en plus l’esthétique est réussie.

Lexpert Profile L est la première découpe à led d’une série que l’on espère très longue. Équipée d’une source blanche de 280 W, elle se décline en deux températures de couleur.

La première est un blanc chaud typé tungstène à 3200 K avec un IRC supérieur à 90, la seconde un blanc froid calibré à 5600 K et à l’IRC supérieur à 85. Ces deux solutions ont été intégrées dans le corps arrière de la découpe complètement revue.

Clairement aérodynamique, sa carrosserie noir mat est étudiée pour une dissipation thermique maximum, aidée par un système de ventilation et des radiateurs passifs.

les rails de réglage manuel zoom et focus.

En sortie optique, le flux a bénéficié des tout derniers outils d’Osram pour atteindre une homogénéité et une puissance étonnante. ADB n’hésite d’ailleurs pas à annoncer une équivalence aux découpes 1 kW halogène !

Les deux nez de zoom, 15° à 30° ou 25° à 50° sont eux aussi revus et possèdent des réglages de zoom et de focus indépendants, regroupés en ligne sur la partie droite avec la poignée de serrage de la lyre. Les quatre couteaux intégrés s’insèrent jusqu’au trois-quarts avec 45° d’angle de pivot. L’ensemble de la cassette s’oriente de 40°.

Détail du raccord entre la base et le zoom : la molette de serrage du nez est enrobée par le châssis, juste en dessous des volutes thermiques. Le choix d’ADB de rendre les couteaux complètement solidaires de la découpe est justifié par les retours de ses nombreux clients.

Une première trappe permet d’engager un iris 18 lames ou un porte-gobo, et la seconde donne accès aux lentilles pour le nettoyage. L’ensemble se termine par un porte-accessoire ou filtre de 185 mm.

La gestion électronique permet de contrôler finement le dimmer en 8 ou 16 bits, de choisir une des quatre courbes de gradation, ainsi qu’un mode strobe, une émulations tungstène ou la fréquence de scintillement entre 600 et 4800 Hz. Dans tous les cas, la molette d’intensité située à l’arrière de l’appareil permet un réglage manuel.
Lexpert Profile L peut se piloter en DMX512-RDM ou Art-Net, par de un à cinq canaux DMX. Le RJ45 donne aussi accès à une WebPage dont les futurs développements permettront d’accéder à l’intégralité des paramètres de la découpe, en plus de sa mise à jour.

L’ensemble pèse un peu plus de 16 kg, consomme au maximum 382 W et s’utilise avec quatre modes de ventilation : Boost, Standard, Silent et Ultra-silent. Dans ce dernier cas, le bruit descend sous les 25 dB à 1 mètre et, suivant la chaleur ambiante, atténue quelque peu la puissance des leds.

Lexpert Fresnel M, un Fresnel revu et corrigé

Donné lui aussi comme équivalent à son homologue tungstène d’1 kW, ce Fresnel ne consomme que 150 W de leds. Il bénéficie de la technologie et du design « Lexpert ». Deux versions en 3200 K ou 5600 K, aux IRC supérieurs à 94 et 90, sont installées dans un adorable corps thermo-profilé, surmonté d’une lentille de 200 mm.

Le Fresnel du futur d’ADB, équipé ici d’un volet 8 feuilles imparable.

Qualité du flux, sélection de fréquence, modes de gradation, strobe et émulation tungstène, dimmer en 8 ou 16 bits, choix de la ventilation, Webpage, DMX-RDM, Art-Net et connectique complète, Lexpert Fresnel reprend toutes les caractéristiques de la Profile dans moins de 9 kg.

Il ajoute en prime un paramètre de zoom sur une plage 8 – 80° géré par moteur. La commande peut être logicielle, via DMX ou manuelle grâce à une molette située elle aussi à l’arrière projecteur. Son porte-accessoire à l’avant permet d’accueillir des filtres de couleur, certes, mais aussi un volet huit feuilles sans fuites de lumière. Cette nouvelle série de projecteurs est une vraie résurrection pour ADB, qui pourra sans doute retrouver ses lettres de noblesse face à une concurrence déjà passée du côté brillant de la led.

La précision donnée par l’emploi des lettres L ou M à la suite du nom des projecteurs permet d’envisager plusieurs déclinaisons dans le futur. Il ne serait donc pas étonnant de voir arriver bientôt des découpes, PC ou Fresnel « L » « XL » ou « XXL » !

Le modèle Fresnel bénéficie d’un zoom motorisé réglable aussi par une molette

Pour les modèles plus petits, une gamme existe déjà, particulièrement adaptée à la muséographie ou en renfort de proximité : « Lexpert Emphasy ».
Ces mini-découpes, de 2 kg environ, sont équipées d’une led de 36 W, en 3200 K ou 5600 K, et n’ont pas besoin de ventilateur grâce à leur carrosserie thermo-profilée.

Quatre optiques sont disponibles : 19°, 26°, 36° et 50°. Comme leurs grandes sœurs, les Emphasy possèdent quatre couteaux intégrés, un porte-gobo et un porte-accessoire, un réglage de focale manuel et un contrôle d’intensité par bouton rotatif à l’arrière.
Une version DMX est disponible, équipée d’un afficheur avec menu sur le côté droit de la lyre. Les Emphasys existent en coloris blanc ou noir et sont disponibles, comme le reste de la gamme Lexpert, dès maintenant.

Montée en puissance du système de contrôle Hathor

Le logiciel Hathor des consoles ADB passe en version 2.0. Celui-ci est optimisé pour les pupitres Liberty et Freedom, ainsi que pour les nouvelles solution OnPC Imago et Imago Wings présentées l’an dernier. La librairie des projecteurs contient désormais plus de 10 000 templates, mises à jour deux fois par semaine.
Parmi les nouvelles possibilités, on appréciera d’affecter des Playback sur les Submaster, des fonctions de park par projecteur ou paramètre, un Color Picker qui passe en HSI ainsi que des choix de GrandMaster, d’Independent ou Field plus larges.

La solution mobile Wily ! est intégrée complètement avec un skin noir ADB. Le principe très élégant de ce software est de permettre d’utiliser un nombre illimité d’IPad ou d’iPhone en client du logiciel Hathor, et de se construire des surfaces de contrôle et de restitution sur-mesure et sans fil. Cette version sera disponible à la rentrée sur le nouveau site ADB, accompagnée de pléthore de tutoriels et de manuels en ligne.

Le RDM manager, software utilisé pour la surveillance et le réglage des armoires de gradateurs ADB, s’améliore aussi avec une réponse instantanée en cas d’erreurs et des tests de courant.

Solutions pour cyclorama et bains de lumière théâtre en leds HRC

Après le Klemantis 1000, voici sa déclinaison en barre de 50 cm, le Klemantis 500. Ses huit sources Led HCR vont venir compléter les seize de son grand frère. Les leds HCR sont la déclinaison ultime d’Osram, déjà mises en œuvre dans les nouvelles K-Eye de Claypaky.

Le Klemantis 500, ici dépourvu de ses deux volets coupe flux. Les quatre vis Torx permettent de rapidement changer les lentilles asymétriques en symétriques.

Ses modules six couleurs (rouge, vert, bleu-violet, orange, cyan et lime) de 35 W, couvrent un vaste espace colorimétrique avec un IRC supérieur à 97, quelle que soit la teinte. La température de couleur s’échelonne linéairement de 2500 K à 8000 K. Ils sont ici utilisés en ligne, sur une barre pivotant manuellement en tilt sur sa base.

derrière le port RJ45 dédié à l’Art-Net, au sACN ou à l’accès par Webpage, on distingue la poignée de serrage du tilt. Grosses paluches s’abstenir.

À l’origine, le Klemantis est dédié à l’éclairage de cyclorama en proximité avec ses lentilles asymétriques en prolongement de ses chambres optiques réflectives. Grâce à son angle latéral très réduit, il délivre une couverture homogène sur toute la hauteur de la toile avec très peu de recul (entre 0,60 et 2 mètres, pour des pans verticaux de jusqu’à 8 mètres.).

Mais en dévissant quatre vis Torx en face avant, il est possible d’échanger la plaque d’optique avec des lentilles symétriques ovalisantes, pour l’utiliser comme un Pebble, ce PC à la lentille martelée. L’angle de diffusion est alors de 28° en hauteur et 18° en largeur, idéal pour un éclairage en contre-jour. Dans cette configuration, un Klemantis 500 tous les 60 centimètres permet d’éclairer une zone deux fois plus haute que large, avec un flux comparable à celui d’un Fresnel 1 kW.

Détail des connecteurs sur la base. Le port USB sera activé dans les prochaines versions de soft

La partie contrôle, DMX512, RDM, Art-Net et sACN, permet toute une gamme de corrections colorimétriques, en RAW, RGB, CMY, HSB ou choix virtuel de gélatines, ainsi que des émulations tungstène, différentes courbes de dimmer et un choix de fréquence anti-scintillement. Dans le futur, l’accès par Webpage donnera accès à tous les paramètres du projecteur par Ethernet.

Son système de refroidissement utilise une ventilation sur l’électronique, couplée à un dissipateur thermique passif autour des leds.

Oksalis, un projecteur d’ambiance dédié au théâtre

Dernière livraison d’ADB, l’Oksalis est équipé de toute la technologie Klemantis exploitée sur une surface beaucoup plus importante.

Le cubique Oksalis FL20, tout zoom dehors. Les ouïes sur les côtés de la base permettent de faire circuler l’air de la ventilation active de l’électronique. Les leds sont, elles, refroidies par convection naturelle.

Les FL20 et FL10 regroupent donc respectivement 32 et 17 leds HCR de 35 W, pour des consommations de 500 et 300 VA et un flux lumineux de 8500 et 4250 lumens.
Inutile de revenir sur la définition de ces diodes « High Color Rendering », équivalent couleur de la haute-fidélité dont ADB parsème tous ses nouveaux projecteurs.
La qualité des leds est avérée, le flux lumineux est d’ailleurs particulièrement homogène et exempt de réflexions ou d’ombres colorées.

Des algorithmes sophistiqués maintiendront la calibration de chaque projecteur tout au long de sa vie, afin qu’ils restent parfaitement alignés entre eux. L’apport d’un zoom motorisé leur donne une envergure de 6° à 50°. En dehors de cette particularité, la connectique et les modes de contrôle sont strictement identiques à ceux des Klemantis.

gros plan sur les optiques du FL20. Les paires de capuchons en plastiques cachent des inserts prévus pour un porte-accessoire, filtre ou diffuseur.
La plaque de support s’accompagne d’inserts quart-de-tour pour crochet Oméga.

Et pour d’autres informations sur les produits visitez le site ADB

 

Le Grand Bleu plonge dans l’hyperréalisme 1re partie

0

1988. J’assiste au Grand Rex à Paris à la projection du Grand Bleu, et comme toute la salle, je ressors conquis, habité par l’histoire mais surtout sa musique en relation étroite avec l’image. 30 ans plus tard l’œuvre majeure du tandem Besson & Serra est reproposée en ciné-concert. Rien n’a changé, mais tout est mieux.

Automne 2017, Maxime Menelec, jeune et talentueux sound designer, ingé système et chef d’équipe nous glisse qu’un potentiel coup en L-Isa se prépare et nous conseille de mettre de côté le vendredi 11 mai 2018. Impossible d’en savoir plus, on lâche donc le morceau, soulagé par le : «…je t’appellerai quand on sera en studio, tu comprendras » habilement glissé.
Les semaines passent et fin janvier, rendez-vous est pris dans une petite impasse non loin de Montmartre. On sonne à une porte banale même si blindée. Une fois franchie, le décor, l’odeur d’électronique chaude et plus encore les accords qui y résonnent ne laissent aucune place au doute. Ça sent le Serra à pleines narines.

Romain de dos face à une configuration L-Isa en X8 très ramassée de 5 + 2 extended.

Deux personnages-clef de l’aventure « Le Grand Bleu fête ses 30 ans » viennent à notre rencontre. Maxime qui abandonne quelques minutes sa configuration L-Isa d’encodage basée sur des X8 L-Acoustics et Romain Berguin, un personnage stratégique qui, avec Jean-Philippe Schevingt dont on parlera plus loin, forment le trio qu’Eric Serra remerciera chaudement quelques mois plus tard sur la scène de la Seine Musicale au bout de la projection. A juste titre. Mais chaque chose en son temps.

Le travail auquel nous assistons brièvement cette après-midi d’hiver nous laisse pantois. Oui, tous les éléments musicaux existent, même la session de Performer d’époque, car Eric Serra a méticuleusement tout gardé y compris les MidiVerb, non pardon, les MidiiiiiihhhhhhhVerb, et a pris soin quelques années plus tôt, de faire digitaliser sur ProTools le multipiste d’époque.
Oui Eric connaît exactement les claviers, effets et autres combines qu’il a utilisés pour générer ces réverbérations sans fin qui ont eu raison des écrans trans-sonores et des gros moteurs aux courbes tristement académiques des salles obscures, mais voilà, il va falloir tout retrouver, mettre au propre ou recréer pour pouvoir rejouer la BO sur scène en même temps que le film, et le tout en L-Isa. Dit comme ça cela paraît simple, mais rien que d’en parler on a les paupières qui tombent comme celles de Romain et Jean-Phi qui ont passé des semaines à cette tâche !

Ile Seguin. La Seine Musicale vue par le côté où l’on accède aux RIFFX Studios. Le monsieur sur son monocycle électrique est Eric Serra qui se dégourdit les idées.

Discrétion oblige vis-à-vis du producteur, nous avons très peu d’images de ce studio de pré prod, ce qui n’est pas le cas du second double studio de répétition, le RIFFX sur l’île Seguin, intégré au complexe qui comporte la Grande Seine, où aura lieu la projection.
Nous y retrouvons début mai notre fine équipe pour le travail de mise en place des titres avec les six musiciens en plus d’Eric Serra qui tient la basse et dirige l’ensemble, une étape cruciale puisque ces derniers ne sont entrés dans la danse que deux semaines avant le jour J. De sacrés pros, soit dit en passant.

Servant aussi à stocker des percussions, du « matériel fragile, ne pas toucher » comme le dit la pancarte, Seb Barbato et Max Menelec découvrent titre après titre du film, tel que joué par les 7 musiciens et mixent pour l’un et placent dans l’espace pour l’autre.

Deux salles séparées sont mobilisées, RIFFX1 et ses 350 m² pour les musiciens, la gestion des images, celle des sons avec Romain Berguin et Jean-Phi Schevingt et la console retours de Ben Rico, et RIFFX3 et ses 80 m² pour la console de mélange de Seb Barbato et la partie encodage tenue par Max Menelec. Entre les deux studios séparés de quelques mètres, deux boucles Optocore font le boulot.

La première impression à l’écoute des enregistrements effectués sur les différents titres qui se mettent en place les uns après les autres, est la quantité peu commune d’effets, essentiellement des réverbérations. Chaque source est réverbérée. Une bascule sur le mix du film, en fait le CD qui a été re-synchronisé avec le film, recale nos oreilles.
Programmation, jeu comme mix sont en réalité très proches de l’original, une exigence d’Eric Serra, et il suffit de regarder l’image qui défile sur un grand écran pour que l’ensemble redevienne totalement cohérent et dans les clous par rapport au souvenir qu’on a du film en salle.

Une BO de film et plus encore celle du Grand Bleu, doit faire corps avec l’image, avec l’histoire, car elle est rentrée dans l’inconscient de toute une génération de spectateurs. Impossible donc de changer quoi que ce soit. On verra plus loin que tout le travail de pré-production et d’équilibrage dans un studio assez sain et mat, à l’aide d’enceintes proches du moniteur studio et soutenues par un sub KS28, devra être repris lors des filages en salle où sera déployée une configuration L-Isa Focus. Seb Barbato n’a pas chômé !

Une configuration de travail L-ISA basée sur la X8, une enceinte coaxiale remarquable, à laquelle ne manque que…un KS28. Ca se tente, mais ce n’est pas évident à la maison ;0) Remarquez en vert sur l’écran la battue, une information capitale distribuée à tout le monde en même temps que le film.

Il n’empêche que le son dans le studio est infiniment plus précis, plus fort ; les sonorités sont plus nettes, les textures plus belles, les attaques du grave tapent tellement bien avec une densité, une épaisseur très appréciables des instruments. Seb mixe comme pour un concert sans pour autant charger un contour de dingue.
On est à des années-lumière du LFE brouillon des salles obscures. Les voix d’époque et les quelques bruitages trouvent leur place, ne serait-ce que par leur faible dynamique, leur couleur très, mais alors très chaude d’une captation de doublage (le film a été tourné en anglais NDR) loin d’être toujours réussie.

SLU : Ton mix et par exemple ton pied ont cette couleur concert qui fait du bien et renouvelle la BO. Comment trouves-tu la place pour les dialogues ?

Seb Barbato : Cela est dû aux sources qui sont toutes issues des nouvelles machines virtuelles, de captures des originaux et des quelques instruments acoustiques qu’on traite différemment. Il ne faut pas oublier que nous préparons un ciné-concert. Notre mix ne peut pas être exactement celui d’un long métrage classique. La musique doit avoir un rôle prépondérant. Enfin on découvre pas à pas le mixage de ce type d’œuvre.

Seb Barbato au premier plan et derrière Max « je te l’ai mis là », le maître de l’espace ;0)

Jusqu’à la semaine dernière on travaillait les morceaux bruts, ce n’est que depuis peu qu’on a le film, les effets et les dialogues, et encore, quand on travaille sur notre Virtual (l’enregistrement des morceaux joués par les musiciens NDR) on n’a pas l’image et on revient à la musique seule. Il ne faut pas se fier aux équilibres des musiques seules car, une fois laissée la place aux voix en plaçant le PBO quelques dB plus bas, les niveaux des réverbérations sont par exemple insuffisants…

On ferme les yeux, un comble pour une musique de film, afin d’encore mieux appréhender l’espace offert par le matriçage L-Isa qui prend ici une importance nouvelle par l’exploitation de la somme de sonorités qu’envoient les 7 musiciens plus quelques rares boucles pré-enregistrées et les nombreux effets. On a beau n’être que dans un studio de 80m², le retour à la stéréo afin de vérifier constamment la conformité des grands équilibres, est pour le moins sinistre. Et dire qu’on écoute ça tous les jours.

Une pause avant un filage nous permet de cuisiner, disons de saisir pif-paf Max et Seb.

SLU : Qui, à l’origine du projet, est venu vous chercher ?

Seb Barbato : J’ai été appelé par Max pour le mixage, mais ils ont énormément travaillé avec Romain en amont.

Maxime Menelec : Nous sommes effectivement avec Romain à l’origine. Romain est l’assistant d’Eric Serra et moi je suis allé un jour dans son studio analyser et recaler ses écoutes. On est devenu en quelque sorte potes.
Quand Cyrille Sebbon son manager et Eric nous ont présenté le projet, on a proposé de prendre en charge toute la technique et le montage de l’équipe à savoir Seb à la face, Ben Rico aux retours et Jean-Philippe Schevingt pour recréer les sons, le tout produit par Gérard Drouot pour qui c’est aussi une première. Et forcément j’ai pensé à un montage en L-Isa. Le prestataire est Dushow avec l’apport d’un certain nombre d’ordinateurs et de petites enceintes appartenant à notre société Upoint.

Max ventilant façon puzzle, les sources dans l’espace L-Isa en parfaite intelligence avec Seb. On voit bien sur l’écran la répartition en trois centrales (plus tard en K2) deux extérieurs (en Kara) deux extended (aussi en Kara) et à l’arrière les deux surrounds (en Kiva II)

SLU : J’imagine que L-Acoustics est de la partie…

Maxime Menelec : Tout à fait. La partie encodage qui s’est déroulée cet hiver à savoir les X8 sauf les deux qui nous appartiennent, les subs, les amplis et le processeur L-Isa ont été prêtés par L-Acoustics. Quand on leur a présenté le projet, ils ont été enthousiastes. Florent Bernard, Fred Bailly qui s’est beaucoup occupé de nous et même Guillaume le Nost (Responsable du développement de L-Isa à Londres NDR). Il n’a pas pu encore venir mais on s’envoie dix textos par jour ! Je l’ai bien soûlé pour faire avancer certains détails.

SLU : Au fait, je vois un KS28, où est le second sub ?

Maxime Menelec : Dans le grand studio avec les musiciens. Un SB28 qui est certainement dans les limiteurs. Comme ils travaillent avec des ears, j’ai préféré leur ajouter de la pression dans le bas, comme ce sera le cas quand ils seront au pied de la toile de 23 m x 10 m avec les enceintes, dont les subs, accrochés derrière eux.

Seb : Ben leur ajoute un dB chaque jour et comme cela fait deux semaines que nous sommes en résidence, cela doit commencer à être bien fort.

Le grand studio de RIFFX avec les 7 musiciens, dont Eric Serra. Face à eux et non visible sur cette photo, Romain Berguin, Jean-Phi Schevingt et Ben Rico les alimentent.

SLU : Seb, quand es-tu rentré dans l’aventure ?

Seb Barbato : En janvier où j’ai appris que cela allait être une opération en L-Isa. Comme je n’avais jamais mixé avec, je suis allé à Marcoussis pour me familiariser et comprendre la philosophie de travail en multivoie et plus simplement en stéréo. Je suis arrivé avec des multis de mes concerts et j’ai passé une journée entière à jouer dans l’auditorium.

Maxime Menelec : Désormais ce studio a troqué ses Kara contre des Syva et Syva Low.

Seb : Cela a été très utile car il faut penser son mix différemment pour tirer la quintessence des ressources placées devant toi.

SLU : Et pourquoi DiGiCo et la SD7 ?

Seb Barbato : C’était inévitable vu les ressources nécessaires, l’utilisation de la boucle Optocore, le fait que Ben aux retours a la même et qu’on a tous les deux des serveurs Waves préprogrammés par Romain. Ce dernier a fait un travail de fou puisqu’il nous a recréé des copies à l’identique des fameuses réverbérations du Grand Bleu, sans avoir besoin de ressortir les vieilles Midiverb. On n’aurait jamais eu le temps de chercher et programmer par nous-même tous ces algorithmes. Il nous a créé 10 réverbes sur 60 snapshots, toutes différentes et correspondant pile poil à l’ambiance de la musique. Cela représente pas loin de 600 presets !

SLU : Apparemment tu as fait toi aussi le choix de déléguer la partie matriçage et spatialisation à une tierce personne…

Le tandem Seb et Max en plein boulot.

Seb Barbato : C’est plus simple et le plug de DiGiCo & L-Acoustics est arrivé la semaine dernière. L’installer implique de sortir les réverbérations Waves de la console alors qu’elles sont parfaitement encodées. On n’a pas pris le risque.

En plus on a un patch en 130 dans la table et on réduit à 96 pour attaquer le processeur qui ne prend pas plus de canaux. On s’est accordé sur le fait que Max fait un pré-placement des sources et moi je fais ma sauce dans la console. On se connaît très bien et on entend la même chose. Tout seul et sur une SD7 full, tu ne peux pas prendre en plus la gestion de L-Isa.

SLU : Même si un jour on imbrique parfaitement L-Isa dans toutes les consoles ?

Maxime Menelec : La complexité de la configuration que nous avons mise en place rend impossible le travail seul. On n’est pas en direct out post-fader, on a dû passer par la solution des 96 auxiliaires, ce qui signifie qu’à chaque titre nous devons y router les 130 pistes dedans, ou plus…

Seb Barbato : L-Isa t’oblige, dans le bon sens du terme, à chercher comment exploiter cet espace, cette immersion à ta disposition, et cela à chaque titre, tout en gardant les sources principales au même endroit.

SLU : Mais il est fort possible que tu doives reprendre tout ou partie quand tu écouteras avec un écran, un système K2/Kara/Kiva II beaucoup plus écarté et dans une grande salle…

Seb Barbato : Ahh c’est clair que tout va changer. J’ai laissé débrayées pas mal de choses pour aller vite. On sait ce qui se passe entre une résidence et une tournée en stéréo. On va le découvrir ici avec un déploiement L-Isa placé derrière un écran, même micro-perforé !

Maxime Menelec : Je me demande même si les KS28 placés à un mètre et demi de la toile ne vont pas la faire vibrer (rires, mais heureusement elle ne vibrera pas NDR)

Romain Berguin, le spéléologue musical

On ne répètera jamais assez l’importance du travail effectué par Romain Berguin, ou plutôt si, on va vous l’expliquer dans quelques lignes mais d’abord…

SLU : Comment as-tu commencé à travailler pour Eric Serra ?

Romain Berguin

Romain Berguin : C’était en 2015 à l’occasion d’un projet qui se préparait pour le Grand Rex, un best of de ses musiques de films jouées par son groupe avec les extraits vidéo des différents films. J’ai été contacté par Eric pour l’aider à retrouver, compiler et d’une certaine manière contribuer à organiser cette date.

Pendant deux mois on a fouillé dans ses archives, très bien tenues, afin de sortir ce qu’il fallait, film par film et j’ai travaillé dans son studio pour fournir aux musiciens ce dont ils avaient besoin. J’ai aussi remixé tous les titres depuis les multitracks, géré l’Ableton, le time-code et, cerise sur le gâteau, j’ai joué sur scène.
Après cette date du Rex, la tournée n’a pas eu lieu pour des problèmes de prod, mais je suis officiellement devenu son assistant, et j’ai eu le plaisir depuis de travailler avec lui sur une nouvelle bande originale de film pendant 18 mois. Il faut dire que son studio est une énorme configuration.

Ce que nous avons ce soir doit représenter 10 % de ce dont il dispose là-bas en termes de complexité numérique. Il y a à la fois du matos très ancien et très moderne et il faut parvenir à tout faire marcher. Il y en a autant que dans un studio pro, mais c’est architecturé comme un home studio avec tout à portée de main. On peut tout faire dans tous les sens, d’où la complexité.

SLU : Et avant Eric ?

Romain Berguin : J’ai commencé à venir à Paris assez jeune pour jouer dans les clubs et faire mon réseau en tant que musicien, plutôt jazz sur basse et piano. J’ai abandonné la basse et je me suis installé à Paris.

SLU : Et Max ?

Romain Berguin : On s’est rencontré chez Eric Tourneur (encore lui !! NDR) car nous sommes tous les deux de Périgueux. On est potes depuis longtemps et on est venu à la technique de la même manière.

Jean-Phi Schevingt et en arrière-plan Romain Berguin surpris dans le grand audi RIFFX, chacun devant ses écrans.

SLU : Venons-en au Grand Bleu. C’est toi qui as fouillé, trouvé les sources et qui es le maître du proTools et des effets essentiels à cette BO (sourire). C’est sur ta session qu’on retrouve les pistes séparées de la bande originale studio. Combien de pistes ?

Romain Berguin : 32 pistes digitales (Mitsubishi ou 3M, il y a eu pas mal de ces derniers à Paris à la fin des années 80 NDR).
Le problème est que cette bande a été transférée il y a 15 ans sur un ProTools 24 forcément en deux passes, et que malheureusement quelque chose a bougé lors de cette digitalisation, ce qui fait qu’on a dû galérer pour tout réaligner. Il manquait de la matière ! On a tout remis à l’heure.

SLU : Je sens l’embrouille avec le nombre d’images par seconde…

Romain Berguin : Et tu as raison. L’audio a été composé en 25 et le film tourné en 25 images par seconde, en revanche lors de la première projection, Eric a été assez surpris parce que les projos en salle ne tournaient qu’en 24 !

Une partie de la fine équipe lors d’une pause dans les répétitions. De gauche à droite Seb, Romain et Max.

SLU : Donc le film a duré plus longtemps et la tonalité a été plus basse en salle…

Romain Berguin : Oui, mais lorsque le DVD a été fait en frame based, l’image a été passée en 25, mais le son est resté sur la tonalité du 24 tel qu’il a été entendu en salle et pas dans la tonalité originale. Cela paraît évident dit comme ça, mais il m’a fallu un moment pour comprendre. (Baladez-vous sur YouTube et écoutez le générique du début tel que posté par diverses personnes, c’est assez net NDR).
On a donc stretché toute la session pour la passer en 24 car la décision a été prise de travailler en 24. Le plus dur a ensuite été de la « clicker » pour pouvoir la jouer en live de façon aussi synchrone qu’elle l’est dans le film. Il faut rappeler que cette bande originale a été composée à l’image près par Eric, mais il n’avait pas prévu qu’un jour elle puisse être jouée en direct sur scène par des musiciens…

SLU : Le nombre de rendez-vous entre son et image est impressionnant. Comment est le son sur le multipiste, travaillé ou sec.

Romain Berguin : Non, flat, sans rien, et la première fois ça choque car ça ne marche pas. Je pense que le mixage a été fait avec 8 chaines de réverbe.

Ahh les vieux racks Dispatch… Les deux serveurs Waves de la face, le principal et le secours.

SLU : Comment as-tu alors fait pour retrouver les sonorités et programmer tes algorithmes…

Romain Berguin : J’ai écouté le mix du film, et j’ai cru que j’allais pouvoir bosser sur quelques presets, mais j’ai vite déchanté. J’ai alors inséré le Multirack Waves dans mon ProTools en MADI et j’ai fait de l’automation d’envoi comme avec une vraie console.
Cela m’a permis par la suite de livrer deux serveurs pour face et retours avec les instructions pour savoir quelle source est à envoyer dans quel algorithme et à quel niveau.

SLU : Et les Midiverb d’époque ?

Romain Berguin : On ne s’en est pas servi (rires).

Un serveur pas toujours serviable

Lors d’un titre, un vilain clic se fait sentir, ce n’est pas la première fois et il est assez moche pour déclencher une battue pour le débusquer. Pas de bol pour lui, il y a dans le studio Ben, Seb, Max et Romain, il n’a donc aucune chance. Après avoir éliminé un à un les horloges, les sources et le mélange, les regards se posent sur le serveur Waves.
Bingo c’est lui. Lors de la création des effets et leur automation, Romain a programmé un changement de pré-délai à l’une des innombrables réverbérations, mais en cours de titre. Ce qui passait à la maison, est désormais indigeste pour un serveur très sollicité. Quelques manipulations et il passe de clic à trépas.

SLU : L’importation de la session d’effets dans les consoles s’est bien passée ?

Ben Rico : Cela n’a pas été simple. Romain a travaillé en studio sur son ProTools HD et un mac dédié au Multirack, et la SD7 a sa façon de fonctionner qui lui est propre, là où le serveur est exactement le même.

Ben Rico, le livreur de bons retours et de bonnes vannes et l’homme en blanc… à tête de mort !

On a donc dû changer tous les noms des snapshots pour qu’ils soient rigoureusement identiques, il a fallu ajouter le numéro du snapshot dans la session et inversement, faute de quoi on se retrouvait avec la même réverbe partout.
On a aussi eu des problèmes de caractères car dans la console ce sont des virgules et dans le MultiRack ce sont des points. Du coup on a appelé à la rescousse Claude Rigollier de DV2 qui lui-même a pris l’attache de Waves. On n’a pas fait les malins pendant une semaine. (rires !)

Les deux DD4 de la régie face, dans le studio de répétition.

Seb Barbato : Claude nous a aussi bien aidés avec l’Optocore car là encore, nous sommes à la limite.

Maxime Menelec : Cette boucle Optocore nous a permis de véhiculer très simplement le signal entre les deux consoles DiGiCo face et retours et le SD rack, mais aussi via trois DD4, de donner vie au ProTools de Romain, aux MainStages de J-Phi et à la matrice L-Isa.

Quand on fait le total des canaux véhiculant dans la boucle, on dépasse les 504 admissibles. Il a donc fallu downgrader, reconfigurer tous les DD4 un par un, afin que chacun ne fasse que ce dont on avait besoin. Par défaut ils offrent autant de voies dans les deux sens, ce qui ne nous sert à rien.

Ben Rico : Quand on a branché la boucle on a eu une alerte du style « vous avez branché 1500 canaux ! » (rires !)


SLU : Romain, ton Tools fait quoi exactement sur la boucle ?

Romain Berguin : Beaucoup de choses (sourires) J’enregistre et je joue du son. Il faut savoir qu’interpréter sur scène Le Grand Bleu à 7 c’est une prouesse car il y a un grand nombre de sons à envoyer et forcément, pile au bon moment.
Les deux batteurs Loïc et David par exemple jouent de tout en plus de quelques sons de batterie, et peuvent parfois envoyer des pouet-pouet ou des cymbales avec le kick (rires). Pour s’aider, ils enregistrent leur propre voix se donnant des instructions, des ordres qui seront routés dans leurs ears par Ben.

Une partition sur tablette prête à défiler. Elle est ici sur le premier titre, le Big Blue Ouverture.

En plus de cela j’envoie le son du film (5.1 et dialogues), les décomptes de chaque musicien, adaptés à leur instrument, et quelques pistes de sound design qu’il aurait été inutile d’ajouter à ce que les musiciens (Eric a aussi un clavier outre sa basse NDR) doivent envoyer.
La répartition entre la somme de sons à jouer nous l’avons faite en studio, avec une certaine logique, mais sans demander leur avis aux musiciens qui, une fois devant les partitions, se les sont refilés. (rires) Les partitions tiennent compte de la dernière répartition et sont quelque part dynamiques grâce à un serveur web.

SLU : Ta configuration est redondée ?

Romain Berguin : Bien sûr, il y a deux Protools HD qui tournent en parallèle avec deux HD MADI et une bascule automatique en cas de plantage.

SLU : Et quel sera ton rôle le grand soir ?

Romain Berguin : Je surveillerai surtout la synchro avec le média serveur qui délivre l’image pour les 4 vidéoprojecteurs, 2 principaux et deux en spare. Le fichier du film pèse 900 Go. Le serveur délivre aussi une image à chaque musicien dans laquelle est incrusté le compteur de mesures généré depuis le ProTools HD.

SLU : Compteur grâce auquel l’on découvre qu’Eric s’est régalé en changeant de temps à la volée.

Romain Berguin : Ahh c’est sûr qu’il vaut mieux suivre. On passe de 5 à 4 et de 4 à 3 temps très facilement.

Les premières images du film, 24e mesure, 1er temps

Le moment est venu de remonter à la surface, quelques jours avant de replonger à nouveau à la Seine Musicale pour l’interview de Jean-Philippe Schevingt, l’ébéniste du son, puis pour découvrir la Grande Seine, sa toile, le déploiement L-Isa et…savourer cet instant à nul autre pareil où, comme avec un fichier sonore HR, vous redécouvrez un vieux morceau avec une émotion nouvelle et des poils qui se croient le 14 juillet !

Adamson choisi pour l’EDC à Shanghai

0

La première édition du Electric Daisy Carnival, l’un des festivals EDM les plus appréciés sur la planète, s’est tenue à Shanghai les 29 et 30 avril. Les quatre plateaux où se sont succédés deadmau5, Martin Garrix, Hardwell et Disclosure, ont tous bénéficié des services d’Adamson.

Le kineticFIELD a fait le plein de dB et de festivaliers.

C’est pas dizaines de milliers que les fans d’EDM ont afflué au Shanghai International Music Park pour profiter grâce aux 4 scènes, de deux jours de gros son et de stars aux platines. Immédiatement reconnaissable, la kineticFIELD a été transportée par bateau et érigée pièce par pièce, la plus petite circuitGROUNDS, la bassPOD pour les amateurs de sensations et la Boombox Art Car. Adamson a équipé les 4 scènes face et retours grâce à Real Music, le distributeur chinois de la marque.

Stephen Themps, en charge du son de Martin Garrix n’y va pas par quatre chemins en affirmant que la série E est son système préféré. « Adamson délivre toujours énormément d’impact avec un haut cristallin, des basses qui tapent et une grosse réserve dynamique. C’est exactement ce dont j’ai besoin. » nous dit-il. « Notre dernier set avec Adamson et Real Music au festival ISY a été impeccable, et il en a été de même pour l’EDC ce qui nous a permis de sortir un gros show. »

Hardwell Durant son set, bien entouré par son casque d’écoute en S10 et S119

Le système du kineticFIELD comprenait par côté 15 x E15 prolongées par 3 x E12. Pour renforcer les côtés, Real Music a accroché 9 x E15 et 3 E12 en downfill.
Pour renforcer le bas du spectre, deux lignes de subs passe-bande E218 ont commencé le travail et une armada de 36 x E219 et 12 x T21 alignés devant la scène, l’ont fini.
Pour apporter autre chose que des flots de basses aux premiers rangs, de même que redonner des couleurs au son dans zone VIP, des S-10 ont été choisies. Enfin pour les DJ, le “casque” a été composé avec deux subs S119 surmontés par 3 x S10. Potentiellement 138 dB SPL au point de mix…
Même type d’installation pour le circuitGROUNDS avec 12 x E15 prolongées par 3 x E12 et des lignes de 6 x E12 pour les renforts latéraux. Pour le grave, deux lignes de 8 x E119 complétées par 36 x E219. Pour le champ proche comme pour le DJ, c’est une fois encore la famille S qui a été mise à contribution.

Une vue de détail du renfort latéral de la kineticFIELD et ses 9 x E15 et 3 x E12

Le bassPOD et Boombox ont été quant à eux entièrement équipés à partir de produits issus de la gamme S. En à peine une vingtaine d’années, Insomniac Events a réussi à faire de l’Electric Daisy Carnival un des festivals les plus importants de la planète. Au-delà de la version « originale » qui se tient chaque année à Las Vegas, l’EDC s’est exporté à Tokyo, Mexico City, San Paulo, et désormais, Shanghai.

“Dans l’univers EDM, l’Electric Daisy Carnival est sans nul doute l’événement principal,” précise Zhen “Richie” Wang, président de Real Music. « Les artistes présents, parmi les plus renommées, ne veulent que ce qu’il y a de mieux techniquement sur le marché. Nous pensons que c’est le cas d’Adamson et nombre de mixeurs présents pour ce festival, nous ont dit la même chose. »

Plus d’infos sur le site Adamson et sur le site DV2

Directive ECO Design 2020, le point du 22 Juin 2018

0

Le 20 juin, la période de consultation publique de la proposition de texte de la future directive ECO Design 2020, conçue pour réglementer tout moyen d’éclairage, est arrivée à son terme. La task force rangée sous la bannière du PEARLE affirme un retour quasi à la normale possible.

Le texte préliminaire amendé a été validé afin de passer vers l’étape suivante et à terme devenir une nouvelle directive très ambitieuse. Son contenu devrait être accessible au cours de l’été.
Le remarquable travail de nos confrères anglais de l’ALD et du PEARLE (Performing Arts Employers Associations League Europe) a permis de faire valoir les arguments de toute l’industrie européenne et au-delà, et a suscité une vague de signatures sans précédent de la pétition que nous avons relayée dans nos colonnes.

Lors d’une visite à Bruxelles, l’ALD et un groupe d’autres associations d’éclairagistes européens placé sour la bannière du PEARLE, ont réussi à faire entendre leurs arguments et à faire amender un certain nombre de points bloquants qui auraient éteint nos métiers dans l’industrie du cinéma, de la TV et du spectacle.

Une liste d’ampoules à filament et à décharge qui ne seront pas inclus dans la directive est en préparation et elle devrait contenir la plupart des références importantes sauf certaines d’entre elles qui sont aussi largement utilisées dans les produits grand public. Enfin une exemption est aussi à l’étude pour les sources colorées mais aucun détail n’a encore filtré.

Le texte de cette directive sera rendu public au plus tard en novembre de cette année pour pouvoir avoir force de loi et devenir applicable en septembre 2020. Dès que de nouvelles informations seront disponibles et certifiées, on les portera à votre connaissance au plus vite. Tout ceci restant encore provisoire, sachons raison garder, restons attentifs et ne relâchons pas la pression le cas échéant.

Adam Bennette (PLASA), Christian Allabauer (OETHG), Randell Greenlee (VPLT) et Silke Lalvani (PEARLE), du groupe de travail sur l’ECO Design.

à bord du Concours Eurovision de la chanson 2018

0

Que ceux qui n’ont jamais entendu parler de l’Eurovision lèvent le doigt ! Vous ne devez pas être nombreux et pour cause, il s’agit simplement (si j’ose dire !) du plus grand concours de chant télévisuel (en direct) en termes d’audience au monde. Chaque année environ 200 millions de téléspectateurs assistent à la finale organisée dans le pays vainqueur de l’édition précédente.

Le concours Eurovision de la chanson a été créé en 1956, et comporte aujourd’hui 43 pays participants. C’est une immense machine rodée à la perfection, affichant des chiffres hors-norme : un budget de 23 millions d’euros (pour l’édition 2018), un espace de travail qui prend des allures de petite ville pour plus de 1300 personnes dont 400 bénévoles provenant de 30 pays différents
Parmi les sponsors internationaux et nationaux majeurs qui supportent l’évènement, Osram avec Claypaky et ADB est, depuis 4 ans, le partenaire officiel de l’éclairage. Le groupe nous a conviés à Lisbonne pour assister à la grande finale.

Le rendu 3D de la scène de l’Eurovision 2018 imaginé par Florian Wieder et Jerry Appelt. (Photo EBU)

Nous arrivons dans la capitale à J-1 de la finale. L’après-midi est principalement consacrée à une visite du site accueillant le concours : l’Altice Arena, une salle de 20 000 places construite dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1998 et dessinée par l’architecte Regino Cruz.

Visite des coulisses : un site en perpétuel mouvement

Le premier point qui attire notre attention concerne la sécurité engagée pour l’événement. Pas moins de 3 cercles de sûreté entourent l’Arena, nous obligeant à plusieurs fouilles (approfondies) de nos sacs dont un passage sous rayons X, nous écoperons aussi d’une palpation et un passage au détecteur de métaux. Ça ne rigole clairement pas et pour cause, avec le climat tendu qui règne en Europe en raison des actes terroristes passés, tout est mis en œuvre pour réduire le risque au plus proche du 0. On nous confie d’ailleurs comme exemple que l’évènement est plus sécurisé qu’une cérémonie des Jeux Olympiques et au moins autant qu’un aéroport !

Quelques-uns des 7 containers abritant les générateurs nécessaires à l’alimentation du matériel, fournis par The Power Shop (Pays Bas)

Sans avoir encore pénétré dans l’espace intérieur de l’Arena nous découvrons à proximité un attroupement de containers, renfermant tous les groupes électrogènes nécessaires pour répondre en totalité aux besoins électriques du show. L’énergie est créée par 7 générateurs de 400 kVA tournant à la moitié de leur capacité, tous doublés pour remédier à une éventuelle défaillance de l’un d’eux. 5 des groupes sont entièrement dédiés à la lumière, les deux autres utilisés pour le son, la vidéo et le broadcast.

Nous continuons notre excursion et au détour d’une allée bordée de flight cases, pénétrons dans les coulisses de l’Arena. C’est un dédale de couloirs, de salles et de recoins remplis de matériels, où fourmille une multitude de personnes qui s’affairent à leur tâche.

Imaginez plusieurs centaines de mètres de ces couloirs regorgeant de stockage, de matériel en mouvement et de personnel.
Vue sur l’espace où sont bichonnés les décors scéniques nécessaires à la prestation de chaque délégation.

Reprenons la visite, cette fois dans le vif du sujet. Nous voici à l’intérieur de la salle de spectacle. Un sentiment d’admiration nous envahit, quelque peu troublé par une impression « d’écrasement ». C’est simple, il y en a partout. Nous sommes aux dernières phases des répétitions et d’ajustements, toute la lumière ou presque est envoyée, on ne sait plus vraiment où regarder, notons que nous avons joué le jeu de ne pas consulter à l’avance les images tournées lors des précédentes phases qualificatives afin de préserver cet effet de surprise !

Premier contact visuel avec la scénographie !

Nous disposons de quelques minutes pour scruter l’installation qui nous englobe entièrement. À première vue, l’éclairage est divisé en 4 zones, la première, le fond de scène, garni d’une muraille de MagicPanel-FX Ayrton placé derrière un décor constitué de nervures mobiles géantes de tailles différentes. Ensuite le plateau et ses arches, toutes garnies de ledstrip et de projecteurs.
Le regard se lève pour admirer cet enchevêtrement de chaînes et de ponts, une sculpture métallique qui n’a presque rien à envier à la Tour Eiffel ! Une profusion de projecteurs garnit ainsi le plafond de l’Arena, ne laissant que peu de place au son et aux écrans vidéos nécessaires à la retransmission du direct pour le public présent en salle !

Une jungle abondante où les branchages sont en aluminium, les lianes composées de maillons et de câbles.

Venons-en au design de cette scène. Particulièrement soigné, alliant avec finesse une conception très moderne et des influences anciennes, il s’inspire directement de la riche histoire et culture maritime du Portugal (Magellan, Vasco de Gama).

Il se décompose en 4 sources majeures d’inspiration :

  1. La navigation : les arches circulaires englobant la scène représentent des armilles, en référence à la présence d’une sphère armillaire (instrument modélisant la sphère céleste) sur le drapeau portugais.
  2. La mer : elle exprime un sentiment de quiétude et de liberté, le scénographe Florian Wieder ayant utilisé cet élément clé de l’histoire du Portugal pour créer ses décors, notamment l’effet de vagues matérialisé par les nervures à différentes hauteurs décrites ci-dessous.
  3. Les navires : maîtres dans la construction des navires, les Portugais ont pu explorer le monde grâce à cette compétence exceptionnelle. La structure arrière de la scène faite de nervures mobiles de différentes tailles est inspirée par des pièces de la construction navale.
  4. Les cartes : Lisbonne devient le centre du monde.

Rencontre avec Jerry Appelt

La durée de notre visite étant très limitée, nous poursuivons l’excursion tout en prenant de la hauteur pour nous rapprocher de la régie où nous attend le responsable de ce gigantesque attroupement de photons : le lighting designer allemand Jerry Appelt.

Au détour d’une répétition, Jerry Appelt le lighting designer répond à nos questions avant de regagner ses pupitres.

Jerry Appelt : « C’est la 4e année que je suis responsable du design lumière. Bien que présent depuis 2010, je n’avais pas encore cette responsabilité à ce moment-là. Cette édition est marquée par un retour aux sources.
En effet, toute la création visuelle est exclusivement concentrée sur la lumière, c’est LA grande nouveauté. Nous n’avons plus à nous battre contre une armée d’écrans à leds qui se déclinaient un peu partout, en murs, au niveau du plancher de la scène, sur les décors.
Notre approche en 2018 est plus artistique. Cependant, nous ne sommes pas à 100 % libres de nos choix, et nous devons rester à l’écoute des délégations par rapport à leurs attentes scénographiques en termes de vidéo.

Avec ceci ? 352 MagicPanel FX s’il vous plaît ! © Ampco Flashlight)

De cette absence d’écrans à leds, nous avons pu exprimer notre art autrement. Il en résulte un des plus gros kits de l’histoire de l’Eurovision en nombre de sources avec pas moins de 2 632 projecteurs jouant sur ce show.
Le traditionnel écran qui d’habitude fait partie intégrante du fond de scène a été remplacé par un immense mur de MagicPanel-FX Ayrton (351 au total !).

Tous les projecteurs sont pilotés depuis 6 consoles MA Lighting, toutes doublées en cas de défaillance, pour un total de 14 consoles GrandMA2 (Full Size et Light) en régie.
Alors évidemment, il y a tout de même un peu de vidéos, mais de manière très dosée et ponctuelle sur différentes prestations. Au niveau du pupitrage, vous ne serez pas surpris si je vous dis que tout est géré par time code.

Le design et la création lumière commencent bien avant le début de la phase de dialogue avec les délégations, et nous devons être prêts quand ils nous communiquent leur titre et leurs goûts en matière de show. Suite à ça, s’entame une longue phase de propositions, de répétitions et d’ajustements.
Nous devons trouver le bon compromis entre les souhaits des délégations et le choix de la conduite lumière adoptée. Certains souhaiteraient uniquement en mettre plein la vue et utiliser à outrance le kit lumière et les effets, mais notre rôle est aussi d’argumenter pour trouver le juste équilibre et laisser de la place aux souhaits des autres pays. Ce rôle peut être plus difficile à honorer certaines années plutôt que d’autres, pour l’édition 2018 la collaboration avec les délégations fut très bonne.

Rien de tel qu’un (ou plusieurs !) faisceau de Mythos 2 pour arracher un effet de contre percutant !

L’Eurovision est un énorme show télévisé, regardé par plusieurs centaines de millions de téléspectateurs, il est clair que notre mise en lumière est avant tout étudiée pour avoir le meilleur rendu possible sur le petit écran. Cependant les fans présents dans l’Arena ne sont pas oubliés, loin de là !

SLU : Êtes-vous totalement libre de vos choix de projecteurs ?


Jerry Appelt : Oui, en général (rires) ! Nous avons de la chance d’ailleurs d’avoir Osram comme partenaire principal au niveau de la lumière, qui possède dans ses rangs deux fabricants majeurs de l’éclairage tels que Claypaky et ADB, et j’ai vraiment pu choisir ce que je voulais dans la gamme Claypaky, les Scenius Profile, Scenius Unico, Axcor 900, Hepikos, Sharpy Wash, Mythos2 et le Klemantis dans la gamme ADB.
Mais le kit n’est pas limité à ces deux marques. À titre d’exemple, nous avons pu avoir sur ce show le prototype du GLP KNV Arc, une source strobe/wash/blind très efficace en termes d’effets, ou encore un grand nombre de strobes JDC1.

Subtil mélange de teintes orangées lors du passage de la Serbie.

SLU : La masse de tout ce matériel accroché au plafond de l’Arena n’est-elle pas un problème ?


Jerry Appelt : Oui et non, 220 tonnes de matériel suspendues au toit, ça commence à être important! Nous avons dû faire face à quelques déconvenues. Déjà il y a en permanence un très imposant « mother grill » installé dans l’Arena.
La première contrainte fut de le démonter entièrement pour le remplacer par notre grill et inclure cette manœuvre dans le temps qui nous était imparti. Ça s’est avéré être plus compliqué que prévu, car cette structure pèse tout de même 40 tonnes à elle seule.

Le petit problème rencontré avec l’Altice Arena vient du fait que le toit bouge en fonction des conditions climatiques au cours de la journée et sur un tel kit, ça peut fausser nos presets de positions et entraîner des corrections, donc il faut être très vigilant. Outre cet aspect, c’est un lieu très plaisant et parfaitement adapté à un événement de cette envergure. »
Nous laissons Jerry retourner à sa mission pour observer la régie. Cet espace est divisé en plusieurs paliers dont la pente entre eux est très abrupte ce qui rend la circulation un peu complexe.

Un bon exemple du gigantisme de l’évènement en prenant place au cœur de la régie surplombant l’Arena ! (Photo Ralph Larmann)

Nous quittons ensuite l’Arena qui va accueillir les dernières répétitions en présence du public avant la grande finale.

L’éclairage interactif des monuments par Osram

L’un des échafaudages abritant des K20 Claypaky dédiés à l’éclairage des monuments de Lisbonne.

La soirée est consacrée à une visite pédestre de Lisbonne au gré des monuments. Visite d’autant plus intéressante que certains sites emblématiques de la capitale font l’objet d’un éclairage interactif imaginé par Osram à l’occasion de la compétition.
Devant plusieurs d’entre eux sont installés un ou plusieurs échafaudages qui abritent des projecteurs Claypaky. Jusque-là rien d’innovant. L’originalité réside dans le fait que cet éclairage est directement piloté par les votes des utilisateurs de l’application Eurovision disponible sur smartphone.

Le système de vote chromatique imaginé par Osram, ici au format smartphone.

Pendant la finale et pour chaque titre interprété, les internautes sont invités à donner leur avis en attribuant des points (entre 1 et 12) à la prestation de l’artiste.
À ces points correspondent des couleurs variant du bleu (la plus froide) pour 1 point à rouge (la plus chaude) pour 12 points, avec toutes les teintes intermédiaires en fonction de la note attribuée.
Le système de vote comptabilise les notes reçues et la moyenne est traduite sur les façades des monuments en couleurs. L’utilisateur peut même vérifier en temps réel grâce à un outil webcam la teinte du monument à n’importe quel moment en cours de finale.

La grande finale

Début du show pour cette finale 2018, les arches du décor aux influences maritimes donnent une belle première impression.

Le moment de la grande finale est arrivé, l’Altice Arena est surchauffée par un public en folie. Nous regagnons nos sièges. Malheureusement installés sur l’un des gradins latéraux, nous ne pourrons pas profiter pleinement de la scénographie imaginée par Jerry Appelt. Le direct commence.

Indispensables aux changements de plateaux, les projecteurs laser sont directement placés à l’aplomb de la scène.

Un petit mot sur les performances musicales, point relativement sensible de ce concours qui est l’une des raisons pour lesquelles cet événement reflète une image souvent péjorative en France (où la musique se voit qualifiée de cheap). J’ai volontairement choisi de ne pas en parler, mon avis sur les différentes prestations étant très divisé.

Tout s’enchaîne très rapidement, nous mettons d’ailleurs le doigt sur l’un des points les plus bluffants du direct, difficile de se rendre compte à la télévision avec quel degré de précision est orchestré ce show. Un changement de plateau doit être terminé en 35 secondes.

Pour caler les éléments scéniques sur scène, l’équipe utilise cette année des projecteurs Laser placés en douche au-dessus du plateau. Le travail de Jerry et de son équipe est parfait.
Tout est calé à la perfection, les tableaux sont variés et traduisent bien les ambiances musicales dégagées par les artistes sur scène, il en est de même pour la production vidéo, calée au millimètre.

Zoom sur l’un des arcs garnie de 8 VL4000 BeamWash Vari-Lite, 9 Claypaky Sharpy Wash et, au centre, une cerce de GLP KNV Arc.

Il est d’ailleurs amusant parfois de comparer le rendu vidéo du direct (projeté sur les écrans suspendus de l’Arena), et la lumière ambiante, par exemple sur la prestation de la Suède.
Lorsque l’on se concentre sur l’image, on jurerait la diffusion d’un clip vidéo et quand nous nous retournons vers la scène, l’artiste apparaît seul dans son décor lumineux, éclairé en latéral par 4 machines, dans une salle plongée dans le noir.

À l’opposé, certaines prestations regorgent d’effets lumière, tous plus variés les uns que les autres. Durant un titre, des morceaux de structure en arc de cercle descendent du plafond, habilement gérés par des moteurs asservis. D’un côté sont disposées des lyres, de l’autre des projecteurs tungstène Portman, les structures peuvent ainsi basculer de face pour faire jouer tel ou tel type de projecteur.

Les structures mobiles retournées d’un demi-tour lorsque les Portman P1 jouent.

Petite parenthèse pour évoquer la prestation des français. Le duo « Madame Monsieur » et la délégation française on fait le choix de ne pas s’engager dans une démonstration de force en lumière, au profit d’une intro subtile sur un nuage de fumée lourde et de beaux effets monochromes jusqu’au deuxième refrain où l’Arena entière s’éclaire laissant apparaître des spectateurs réagissant avec conviction sur les rythmes du titre « Mercy ». Un choix de scénographie simple, sans artifices (au sens propre comme au figuré), en accord avec le message qu’évoque le titre interprété.

D’autres artistes ont préféré sortir le grand jeu, leurs tableaux pouvant comporter de la pyrotechnie, des jets de flammes sortant du plancher de scène, des effets d’étincelles ou de bulles contenant de la fumée.

Mélange d’effets éblouissants avec les KNV Arc GLP et d’infrarouges émis par les projections de flammes.

Pour l’anecdote, ces bulles se déposant un peu partout ont necessité de multiples nettoyages des projecteurs pendant toute la durée de programmation, de répétition et d’exploitation.

Le danois Rasmussen au cœur d’une vraie tempête ! On détecte les MiniPanel-FX en bas à droite de l’écran incrustés dans le bord de scène centrale.

Quand on connaît le nombre de machines, on comprend aisément le dosage très modéré de certains effets…
Ce show version 2018 accueillait pour la première fois les pupitres RoboSpot BaseStation Robe, au nombre de 17, ils contrôlaient 24 projecteurs de type BMFL (BMFL Blade et BMFL WashBeam). Quasiment tout ce que l’on pourrait imaginer en termes de rendu lumière est potentiellement possible avec un tel kit.

De ce raisonnement s’ensuit une question : de tels moyens mis en œuvre pour un concours de chant malgré l’audience générée sont-ils justifiés ? Difficile à dire… Dans tous les cas, nous ne voyons pas le temps passer et la finale touche déjà à sa fin, le show se termine avec un lâcher de plusieurs dizaines de kg de confettis pour célébrer la victoire de l’Israël.

Les gerbes d’étincelles Sparkular explosent de la scène pendant la prestation de la gagnante du concours.

Une fois encore tout s’enchaîne très vite et dès le direct terminé, l’éclairage de service s’allume afin de laisser place aux techniciens qui vont intervenir lors du démontage. Paradoxalement, bien que toute l’installation ait nécessité plus de 20 jours, tout le matériel en place dans l’Arena aura quitté les lieux en 66 heures seulement !

Ampco Flashlight, principal fournisseur du matériel

Nous avons pu nous entretenir avec Rudolf Nagtzaam, responsable de la communication pour Ampco Flashlight (Pays Bas), entreprise qui fournit (avec le concours de leur partenaire local Pixel Light) le matériel lumière pour l’Eurovision.

SLU : Combien de temps avant d’investir les lieux faut-il pour préparer et organiser la disponibilité du matériel, à quel moment connaissez-vous le choix du prestataire ?

Rudolf Nagtzaam : Les équipes de production et de création ont commencé leur travail sur le design à l’automne 2017, la réponse à l’appel d’offres a été rendue peu de temps après. Nous avons appris que nous étions retenus juste avant Noël.

Le montage des éléments scéniques de l’Eurovision 2018 avec au premier plan l’une des arches circulaires en cours d’assemblage. © Ampco Flashlight

SLU : Comment répondre efficacement aux demandes techniques du lighting designer, vous contentez-vous de fournir tous les projecteurs demandés ou faites-vous des propositions de produits ?

Rudolf Nagtzaam : Le Lighting Designer Jerry Appelt à soigneusement fait le choix de ses outils pour le show. C’était un réel plaisir de travailler avec son équipe, dont Matthias Rau, manager technique lumière.
À chaque occasion lorsque différents choix de projecteurs étaient applicables, nous avons dialogué avec l’équipe de Jerry et donné notre avis sur les avantages et les inconvénients de telle ou telle solution technique dans la perspective d’une application la plus définie possible, qui aura le dernier mot sur le type de machine choisie.

SLU : Quels sont les moyens humains déployés par Ampco pour cet événement aux proportions inhabituelles et comment s’organisent-ils ?

Rudolf Nagtzaam : Ampco Flashlight a réalisé ce projet avec le concours de notre partenaire local au Portugal Pixel Light. Le chef de projet Ruud Werkhoven en était responsable et comme un bon entraîneur de football, il a formé une équipe hautement qualifiée répartie sur les différentes spécialités.
Le ratio était d’environ 80 techniciens internationaux et 20 locaux. Une centaine de personnes a participé au chargement et déchargement du matériel mais seulement la moitié était présente pendant les journées de programmation, de répétition et d’exploitation, réparties sur au moins 2 quarts de travail par jour.

Un show d’une si grande envergure nécessite une veille technique permanente, assurée par un atelier de maintenance présent sur place. © Ampco Flashlight

SLU : Combien de machines de secours prévoit-on pour un événement de cette ampleur?

Rudolf Nagtzaam: Plusieurs centaines!
Toutes soigneusement sélectionnées via des critères qui devaient être scrupuleusement respectés au niveau de leur entretien.
Fort heureusement, nous n’avons pas eu de mauvaises surprises. Mention spéciale d’ailleurs pour le matériel Ayrton qui fut extrêmement fiable durant toute la durée de cette prestation.

SLU : Avez-vous rencontré des difficultés inattendues sur le chantier et si oui, comment gère-t-on ces aléas ?

Rudolf Nagtzaam : Lors d’un tel évènement, avec autant de techniciens, de personnel de production et d’artistes issus de tant de nationalités et de cultures, il se passe toujours des aléas. Les techniciens sont sur site pendant plus de 5 semaines et les artistes presque 3 semaines. C’est la meilleure façon de traiter rapidement les problèmes possibles, en préservant les intérêts de tout le monde. Ruud et son équipe ont fait un super boulot !

En général, les plus grands défis concernant la plus grande production télévisuelle en direct au monde sont traités dans la phase de pré-production (conception technique, logistique du site), puis la logistique pour obtenir cette énorme quantité d’équipements sur le site arrive en second plan. Tout s’est passé comme prévu. Nous sommes donc très heureux !

L’ensemble de l’Altice Arena et sa fosse éclairée par les JDC-1 GLP pendant la finale du concours. © Ralph Larmann

Quoique l’on pense de ce concours de chant en lui-même, sur les performances musicales des concurrents, sur l’élection du vainqueur ou encore la nécessité ou non d’une manifestation de cette ampleur, assister physiquement à une finale de l’Eurovision reste tout de même exceptionnel et dénote de manière très marquée avec les impressions pas toujours positives que l’on peut ressentir en visionnant le programme à la télévision.

Cet événement est un showroom géant pour les marques des projecteurs sélectionnés, presque un second concours lorsque l’on voit l’enjeu en termes de quantité de matériel. Pour conclure, c’est un beau résultat technique pour un chantier aux proportions hors-norme qui n’ont rien a envier à celles des plus grands évènements mondiaux.

Plus d’infos sur le site de l’Eurovision, le site Ampco Flashlight et le site Osram


Equipement lumière
2385 projecteurs
772 Claypaky
713 Ayrton
514 GLP
130 SGM
225 des marques Vari*Lite, Robe, Portman

Liste par marques et types
112 Claypaky Scenius Profile
197 Claypaky Scenius Unico
45 Claypaky Axcor 900
86 Claypaky Hepikos
169 Claypaky Sharpy Wash
143 Claypaky Mythos 2
50 ADB Klemantis
64 Ayrton Mistral
112 Ayrton Ghibli
60 Ayrton NandoBeam S6
351 Ayrton MagicPanel FX
96 Ayrton MiniPanel FX
30 Ayrton MagicDot SX
68 Vari*Lite VL 4000 Wash-Beam
32 Philips Show Line SL 720 ZT
180 GLP X4 L
262 GLP JDC-1
64 GLP KN-V Arc
8 GLP X4 Bar 20
20 SGM P2
89 SGM P5
21 SGM P10
36 Portman P1
12 Portman P3
1 Nova Flower 2k
17 Robe Robospot base station
19 Robe Robospot Motion Camera
22 Robe BMFL Blade
4 Robe BMFL Wash-Beam

231 projecteur en secours
1 Robe Dominator 1200 XT

Contrôle
10 GrandMA2 Full Size, 5 actives, 5 secours en réseau
4 Grand MA 2 light, 2 video, 2 tech ops
39 Grand MA 2 NPU
3 Grand MA 2 VPU MKII
2 Green Hippo Boreal+ Media Server
16 ELC GBX-8 port nodes

Divers
150000 paramètres DMX
300 univers DMX
24 jours de programmation avec une équipe de 7 personnes
200 km de câbles, tous genres confondus (dont 88 dédiés à la lumière)
3910 m de structures
3880m de ledstrip
588 palans de levage électriques
250 poids lourds nécessaires au transport
886 tonnes de matériel
42 jours de présence sur site

 

Formation gratuite du système de mixage dLive chez Algam Entreprises Paris

0

Algam Entreprises organise dans ses locaux parisiens une formation gratuite et complète du système de mixage dLive à l’attention des exploitants, prestataires et régisseurs.
Pendant une demi-journée, le Mercredi 4 Juillet 2018 matin ou après-midi, vous pourrez tester cette solution de mixage performante et économique. (inscription obligatoire).

Les dLive qui se taillent un vrai succès depuis leur lancement en 2016 équipent désormais de nombreuses productions françaises et internationales. Elles bénéficient notamment d’un moteur audio XCVI de 96kHz et disposent de la technologie de plugins Audio DEEP, qui leur permet d’intégrer à la fois des compresseurs et des émulations de traitement sur les canaux d’entrée et de sortie mix.

Une formation complète et gratuite : Lors de cette demi-journée, vous aurez l’occasion d’échanger avec les équipes d’Allen & Heath et d’Algam Entreprises pour apprendre à maîtriser la prestigieuse console Classe S et la très compacte Classe C.

Au programme de la session :

  • Les configurations hardware et options
  • La prise en main des différents types d’exploitation
  • La découverte des fonctionnalités plus avancées du système

Les dates

Deux sessions de formation sont proposées. En fonction de votre choix horaire :

  • Mercredi 4 Juillet 2018 : 10h00 – 13h00
  • Mercredi 4 Juillet 2018 : 14h00 – 17h00

Inscrivez-vous ici

Lieu de formation : Algam Entreprises, 20 rue Bouvier, 75011 Paris


Et plus d’infos sur la dLive sur SLU et sur le site Algam Entreprises

Le GripponTube, l’accroche rapide de rideaux de scène en démo vidéo

0

Pour accrocher des rideaux de scène, on utilise couramment des nouettes ou cordon élastique longs à mettre en place. Le GripponTube apparaît comme une solution de remplacement irrésistible.
La BS, qui n’a pas son pareil pour dénicher des produits innovants, propose le GripponTube, un accessoire de plastique moulé (breveté), s’accrochant d’un côté à une perche et de l’autre à l’œillet du rideau.

Il s’adapte à tout tube de diamètre compris entre 32 et 51 mm et présente une capacité de charge ponctuelle de 20 kg, autrement dit peu de configurations lui échappent.

Voici une démo vidéo présentée par Betty, chef produits textiles à la BS :

Le fabricant a même remédié à l’absence d’œillets en lui connectant un autre accessoire appelé Holdon qui pince le tissu, un dernier accessoire, la lanière Kabuki venant assurer un élégant effet de vague ou tombé de rideau.

La lanière kabuki s’accroche rapidement pour un effet de vague

Plus d’infos sur le site LA BS

 

Chauvet de plain-pied sur le marché pro

0
Albert Chauvet, Président fondateur de Chauvet Lighting

L’histoire d’Albert Chauvet, Président Fondateur de Chauvet est l’illustration du rêve américain. A force de travail, l’entreprise qu’il a créée 1990 se positionne aujourd’hui dans le top 3 des ventes mondiales de projecteurs professionnels et semi-pro. Interview.

Albert Chauvet est avant tout un entrepreneur. Il est dans les années quatre-vingt-dix parmi les premiers à démarrer un business avec la Chine, vendant sous sa marque aux USA des projecteurs semi-professionnels, soigneusement sélectionnés et économiques, avec le souci du service.
Le succès est immédiat, la gamme séduit les DJ et Disco mobiles américains dans un premier temps puis plus largement à travers un réseau classique de distribution mondial.

Au début des années 2000, Chauvet saisit l’opportunité de se distinguer sur le marché en se spécialisant dans la technologies des projecteurs à LED. Bérénice, son épouse et partenaire, rejoint l’entreprise, mettant à profit son expérience de journaliste pour constituer une équipe de Marketing et Relations Publiques qui fera de la marque une des plus connues dans le monde de l’éclairage.
Albert Chauvet investit dans une équipe R&D qui guide les fabricants de ses produits en Chine dans l’adoption et la conception d’effets lumineux. Il lance alors une toute première lyre à LED, le MiN Spot LED, et  la gamme Colorado wash connait un succès immédiat sur le marché professionnel en 2006.

Albert et Berenice Chauvet
Albert Chauvet et son épouse Bérénice Chauvet, qui a rejoint l’entreprise dans les années 2000 pour créer et diriger le département marketing et communication.

La concurrence s’organise, nombre de sociétés de distribution implantées dans chaque pays auront la même démarche, se fournissant en produits identiques siglés de leur marque auprès des mêmes fabricants. Impossible d’exiger l‘exclusivité pour qui ne développe pas ses propres produits.

C’est en 2011 qu’Albert Chauvet, qui au cours des années a développé une vraie passion pour la lumière, et fort du succès de la gamme COLORado, décide alors de créer Chauvet Professional et d’investir dans ses propres moules de projecteurs pour lancer la gamme Rogue, et par la suite, Maverick et Ovation. Derrière l’inspiration de luminaires tendance, il y a un réel développement de la marque américaine qui conduit à des produits performants, avec une touche d’innovation, toujours compétitifs mais cette fois exclusifs.

Puis vient l’urgence de créer des filiales, d’abord en Angleterre, puis au Mexique, en Belgique et dernièrement en France et en Allemagne. L’investissement encore une fois est important, en ressources humaines et logistiques. En France, Chauvet a recruté des professionnels chevronnés : Martin Fournier, Jérôme Garnier, Juliette Masson, Nicolas Pommier, Laurent Ballarin, Stéphane Pélissier, et Victor Faré pour prendre en charge la distribution directe de ses marques.

Equipe Chauvet France
L’équipe de Chauvet France. En haut, de gauche à droite, Nicolas Pommier (technicien SAV), Laurent Ballarin (Commercial région Sud), Stéphane Pélissier (commercial région Nord-Ouest), Martin Fournier (directeur commercial Europe). En bas de l’image, Jérôme Garnier (chef produits & responsable technique), Juliette Masson (responsable administrative), et Victor Faré (commercial régions IDF et Est). Un deuxième technicien SAV, Hamadi Mkhinini, viendra les rejoindre en juillet.

Comme étape supplémentaire pour continuer à professionnaliser son entreprise, il rachète ChamSys en 2017 qui lui apporte le parfait complément à ses projecteurs, une gamme de pupitres innovants et compétitifs.

Interview d’Albert Chauvet

Malgré un planning super chargé, Albert a accepté de nous accorder une interview en direct de Miami via Skype

SLU : Albert, je pense que peu de personnes en France te connaissent. Peux-tu nous raconter ton histoire liée à Chauvet ?

Albert Chauvet : J’ai commencé à travailler dans le monde de la lumière peu de temps après avoir obtenu mon diplôme de commerce à l’université de Miami (University of Miami Business School). J’ai toujours eu une passion pour l’entreprenariat et l’objectif d’avoir ma propre entreprise. J’ai démarré une fabrication de lampes fantaisie à Miami. Elles étaient à l’époque fabriquées à Haïti où j’ai vécu jusqu’à mon déménagement aux Etats-Unis à l’âge de 13 ans.
J’ai commencé à faire des recherches pour connaître l’industrie de la lumière, la technologie des projecteurs, je visitais les salons pour me tenir au courant des nouveautés, des sources d’approvisionnement et à mesure que j’avançais, je développais mon catalogue de produits avec mon réseau de fournisseurs. J’étais au démarrage le seul employé de mon entreprise, assurant à la fois les approvisionnements, les ventes, travaillais dans le dépôt, je faisais la comptabilité et le SAV. Avec le temps j’ai développé une vraie passion pour la lumière.
Cela a porté ses fruits car nous sommes finalement passés en 28 ans d’une entreprise unipersonnelle à une société comportant plus de 280 employés (attachés aux ventes, aux achats, au marketing et à la R&D) dans le monde fournissant un panel de marques varié en termes de projecteurs et de pupitres de commande lumière.

Chauvet occupe 2 bâtiments en Floride totalisant plus de 12 000 m2. Ici le bâtiment principal en vue aérienne.

SLU : Combien y a-t-il aujourd’hui de distributeurs exclusifs et de filiales Chauvet dans le monde ?

Albert Chauvet : Les produits Chauvet sont distribués dans plus de 100 pays grâce à un réseau de distributeurs agréés. Nous sommes basés à Miami en Floride avec une succursale en Californie et des filiales au Mexique, au Royaume-Uni, en Belgique pour couvrir le Benelux, ainsi que récemment en Allemagne et en France.

SLU : Comment expliques-tu ce niveau de croissance ?

Albert Chauvet : Il y a plusieurs raisons pour qu’une entreprise, Chauvet y compris, connaisse le succès et se développe. Pour nous, le succès commence par l’humilité et le travail acharné. Nous sommes assez humbles pour ne pas prendre le succès pour acquis, et nous savons que nous devons travailler dur chaque jour pour y arriver.

Au-delà de ces deux ingrédients fondamentaux, l’entreprise Chauvet a réussi car elle est constituée d’une équipe de passionnés engagés et dévoués à la lumière. Nous ne perdons jamais de vue les besoins du marché et sommes très réceptifs à tout ce que nos clients peuvent nous dire afin de proposer des produits qui correspondent à leur manière de travailler, de concevoir et d’entreprendre.

Inauguration de la filiale Chauvet Belgium en 2016

Notre volonté n’a jamais été de concevoir des projecteurs juste pour créer quelque chose de tendance ou différent. Tout ce que nous développons doit répondre à un véritable besoin de nos clients et les aider à mieux travailler, de manière plus intelligente et plus rapidement. Je pense que cette réflexion nous a permis de développer une large gamme de projecteurs très populaires, ce qui a aidé à nous développer passant ainsi d’une petite entreprise jusqu’à un acteur mondial de cette industrie.

SLU : Quel est le chiffre d’affaires de Chauvet ?

Albert Chauvet : Nous pensons faire partie du top trois en termes de chiffre d’affaires sur le marché mondial de l’éclairage professionnel et semi-professionnel. Chauvet Professional et Chauvet DJ se partagent la part du lion, tandis qu’Iluminarc, notre marque spécialisée dans la lumière architecturale et ChamSys, le fabricant de consoles lumière situé au Royaume-Uni que nous avons racheté en 2017, représentent nos plus grosses opportunités de croissance. Nous attribuons notre croissance constante au service que nous fournissons à nos clients, pour faire grandir leur entreprise de manière rentable. Quand nos clients réussissent, nous réussissons.

SLU : Que devient ChamSys ?

La MQ-500, fleuron de la gamme Chamsys distribuée en France par Sonoss
La MQ-500, fleuron de la gamme Chamsys, distribuée en France par Sonoss

Albert Chauvet : ChamSys continue à fonctionner comme une activité indépendante à partir de son usine de Southampton, au Royaume-Uni, avec la différence importante qu’elle bénéficie du soutien de l’équipe Chauvet, de notre savoir-faire en distribution et marketing ainsi que de nos ressources financières pour élargir son éventail de produits et servir de nouveaux marchés. Les fondateurs de ChamSys, Chris Kennedy et George McDuff, sont toujours directeurs généraux de l’entreprise et, en collaboration avec Tony Cameron, le directeur des ventes, continuent à diriger l’équipe actuelle d’ingénieurs en logiciels et en matériel, de gestion, de ventes et de services.

SLU : J’imagine que la plus grosse partie du CA est réalisée en Amérique du Nord

Albert Chauvet : Les USA bien sûr représentent une bonne partie de notre chiffre d’affaires mais notre objectif est d’atteindre une balance de 50 % en Amérique du Nord et 50 % à l’export. Nous comptons sur une croissance accélérée en Europe pour réaliser cet objectif dans un futur proche. La filiale Anglaise est en tête et le Benelux obtient aussi des résultats magnifiques. La France et l’Allemagne ont démarré fort en 2018.

Des COLORado Zoom étaient embarqués dans le kit de Jeff Ravitz fourni par Morpheus sur la tournée The River de Bruce Springsteen en 2016. ©Steve-Jennings

SLU : Quelle est la part des produits Chauvet que l’on ne trouve sous aucune marque concurrente ?

Albert Chauvet : C’est une question à laquelle n’importe quel fabricant aurait du mal à répondre avec précision. Vous pouvez avoir un produit unique aujourd’hui et un concurrent présentera quelque chose de similaire demain. Je dirais que comme n’importe quel bon fabricant, nous avons un département RD très actif qui travaille toujours à trouver de nouvelles idées. Pour Chauvet Professional, les produits des gammes Maverick, Rogue et Ovation, sont entièrement développés par Chauvet et exclusifs.
Notre RD emploie 22 personnes très impliquées dans l’industrie de la lumière et s’associe à des Lighting Designers et des clients prestataires de services. Ils ont une grande expérience du marché et travaillent à développer des outils innovants et plus performants. Les gens achètent nos produits parce qu’ils ont confiance en nos valeurs et savent qu’ils peuvent compter sur nos projecteurs pour remplir les objectifs et leur apporter un bon retour sur investissement.

Le Pyxis, un nouveau projecteur à leds compact dans la gamme Maverick…
… aux effets innovants

SLU : A combien d’usines dans le monde fais-tu appel pour fabriquer les produits Chauvet ?

Albert Chauvet : Nous sommes très proches de 5 usines en Chine dont nous représentons la majorité du chiffre d’affaires. Quand notre R&D a réalisé l’étude d’un nouveau projecteur, son design et ses fonctions, on choisit l’usine qui va le produire en précisant dans le cahier des charges que nous assurons l’ingénierie, le développement du logiciel de gestion, le dessin et l’achat du moule. Nous prescrivons les composants embarqués, principalement les éléments les plus importants comme la lampe ou les sources LED, les optiques. Ces produits sont exclusifs Chauvet.

En début d’année 2017, la tournée de Justin Bieber démarre à Monterrey au Mexique avec des Maverick MK2 Wash en éclairage principal dans les ponts.

SLU : Tu te fournis où pour les optiques ?

Albert Chauvet : Aujourd’hui nous travaillons avec les entreprises les plus performantes. Il y a peut-être 5 ans de ça, ces sociétés n’approchaient pas Chauvet. Elles approchaient les marques les plus établies dans l’éclairage professionnel de haut de gamme. Mais aujourd’hui elles viennent nous présenter leurs nouveautés et nous avons accès à toutes les optiques, quelle que soit leur provenance. C’est pourquoi Chauvet est capable de se positionner dans la compétition en termes de qualité.

SLU : La mécanique est-elle aussi développée par la R&D Chauvet où par les fabricants avec lesquels tu travailles.

Albert Chauvet : C’est une collaboration entre les deux parties. On ne va pas dans le détail de la mécanique mais on prescrit quels types de moteurs et de circuits électroniques …, autrement dit les pièces les plus importantes, comme nous le faisons pour les types d’optiques et de sources lumineuses. Nous avons des relations solides et historiques avec les fournisseurs importants qui travaillent avec nous dans le but d’établir un protocole des meilleures pratiques ainsi qu’un standard de contrôle strict sur la qualité.

Des Nexus 4×4 assurent brillamment l’éclairage public au festival EMD Coachella

SLU : Pourquoi as-tu créé une filiale française ? Cette démarche semble être à l’opposé de la grande tendance de s’appuyer sur de grands partenaires de la distribution.

Albert Chauvet : Le marché français a besoin et mérite un fort soutien en termes de commerce et de service. Avoir une présence sur le territoire nous permet également d’être en contact direct avec le marché français et d’adapter nos offres pour répondre aux besoins sur place. Nous voulons que les retours des professionnels de la lumière nous soient communiqués en direct et sans filtre parce que cela nous rend plus à même de répondre au marché.
Un autre point très important qui résultera de notre présence en France est que l’équipe est intégralement dédiée à l’éclairage à la différence d’un distributeur doté d’un grand portefeuille de marques qui considérerait ou non la lumière comme son principal objectif et cœur de métier.

SLU : Quelles marques de Chauvet sont distribuées par cette nouvelle filiale française ?

Albert Chauvet : Chauvet Professional, Chauvet DJ et Iluminarc sont distribuées par Chauvet France. Par contre, ChamSys reste chez notre partenaire Sonoss. Trusst quant à lui n’est pas disponible en Europe.

SLU : Comment le SAV est-il organisé en France ?

Albert Chauvet : Le SAV est réalisé par notre filiale. Nous avons recruté pour cela 2 techniciens expérimentés et avons aussi l’appui d’une plus grande équipe de service établie en Belgique.

SLU : Y a-t-il un stock de matériel en France ?

Albert Chauvet : Le gros stock est situé en Belgique qui est capable de livrer la France en une journée, les produits arrivant directement chez les clients. En France nous maintenons un stock d’urgence en produits Chauvet Professional.

Chauvet Maverick MK2 Profile
Chauvet répond lui aussi à la demande de lyre Spot à leds et couteaux. Le MK2 Profile est équipé d’un moteur de leds de 440 W, zoom 13 – 37°, CMY + roue de couleurs, roue de gobos rotatifs, prisme… et il communique en DMX-RDM, sACN, ArtNet et DMX sans fil.

SLU : Quelle est ta vision du marché de l’éclairage professionnel ?

Albert Chauvet : Au cœur de notre vision, se trouve la démocratisation de la créativité. Par le passé quand tu voulais bénéficier des technologies les plus avancées, tu devais payer le prix fort. Chauvet a bouleversé ce statut quo et travaillé dur pour apporter les toutes dernières technologies dans des produits abordables et fiables.

Cela a permis à tous les utilisateurs finaux, même ceux disposants d’un budget limité, d’obtenir des résultats illimités. Ce n’est pas seulement bien pour Chauvet, mais aussi pour nos clients et les éclairagistes qu’ils équipent. Cette approche perturbatrice a d’ailleurs inspiré le nom de certaines gammes de Chauvet Professional comme Rogue et Maverick.

SLU : As-tu d’autres projets de création de filiales ?

Albert Chauvet : Aujourd’hui on travaille sur la France et l’Allemagne mais on évalue toujours les possibilités de créer des filiales en fonction des opportunités d’acquisitions stratégiques et de considérations géographiques pour épauler nos distributeurs plus efficacement ou directement servir certains marchés.

Chauvet France : 3, rue Ampère, 91380 Chilly Mazarin. Téléphone : 01 78 85 33 59

Et plus d’infos sur le site Chauvet France

L’Opéra de Los Angeles s’équipe en LED avec les Vari-Lite VLZ Profile

0
©LA Opera technical department

Signify (nouveau nom de Philips Lighting), vient d’annoncer que l’Opéra de Los Angeles dont la renommée est mondiale et qui est situé dans le Pavillon Dorothy Chandler au sein du Music Center de Los Angeles a choisi d’intégrer des projecteurs Philips Vari-Lite dans son parc lumière.
Le spectacle qui se produit actuellement à l’Opéra de Los Angeles, Rigoletto de Verdi, dont la conception lumière est assurée par Robert Wierzel, est la première production dans l’histoire de ce lieu à être éclairé par une installation lumière où la led est prédominante.

©LA Opera technical department

Jeff Kleeman, directeur technique de l’Opéra de Los Angeles nous informe, “Nous étions déjà utilisateurs et possesseurs de VL3500 Spot et Wash, de VL3000 et VL4000 BeamWash, et donc intéressés par les VLZ Profile”.
“A l’origine, nous étions attirés par son flux en sortie, plus lumineux que celui du VL3500 et qui produit un faisceau large et particulièrement homogène. Mais il y a tellement de choses à relever au sujet du VLZ. Son spectre coloré, le système de shutter, la faible consommation qui est un élément critique pour les évènements, et bien sûr son fonctionnement silencieux. Le silence étant une qualité essentielle pour nous.”

Il ajoute, “Notre agenda de travail signifie que, bien que nous entamions le processus de conception plusieurs mois en avance, nous n‘avons qu’une semaine pour installer les projecteurs avant l’entrée en scène. Il y a en général une fenêtre assez petite pour le rig, l’installation et le set up de l’éclairage, donc les projecteurs VLZ, compacts et légers, permettent à ce processus d’être le plus facile possible. Ils correspondent véritablement à nos attentes.”

En 1987, l’Opéra de Los Angeles était parmi les premières compagnies d’Opéra à utiliser une installation complète de projecteurs motorisés Vari-Lite, utilisant les VL2 et VL3 pour éclairer Tristan et Iseulte, conçu par David Hockney et dirigé par Jonathan Miller. La compagnie a, depuis ce jour, utilisé des appareils de la marque régulièrement.

Martin Palmer, chef produit Philips Vari-Lite pour Signify, nous confie : “Pour une organisation artistique aussi prestigieuse, choisir les VLZ Profile pour intégrer le kit lumière est un gage de confiance dans la qualité de notre technologie. Nous sommes ravis que l’Opéra de Los Angeles ait choisi de poursuivre sa longue histoire avec la marque Vari-Lite et nous sommes impatients de pouvoir travailler avec eux dans le futur.”

Signify NV est devenu le nouveau nom de Philips Lighting depuis le 16 mai 2018.
Le nom légal de Signify sera adopté par l’ensemble des marchés courant 2018-2019. Le groupe lumière pour le spectacle Signify gardera les marques Philips Vari-Lite, Philips Strand Lighting et Philips Selecon, ainsi que Philips Showline pour la commercialisation de ses produits.

©LA Opera technical department

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Signify

 

Lancement à Infocomm du protocole Milan basé sur AVB

0

AudioScience, Avid, Biamp, d&b audiotechnik, L-Acoustics, Luminex et Meyer Sound s’unissent pour promouvoir Milan, un protocole réseau qui s’appuie sur AVB pour assurer l’interopérabilité en audiovisuel professionnel. L’annonce en a été faite le 5 juin à Las Vegas lors du salon InfoComm.

Milan est le premier protocole de réseau multimédia déterministe, interopérable et évolutif, basé sur des normes et entièrement opérationnel sur le marché de l’audiovisuel pro.
C’est un protocole au service des utilisateurs pour les médias professionnels, il offre la garantie que tous les appareils intégrant Milan fonctionneront ensemble avec un niveau optimal de confort, de fiabilité et de fonctionnalité.


Milan a été créé par des acteurs de tout premier plan comme AudioScience, Avid, Biamp, d&b audiotechnik, L-Acoustics, Luminex et Meyer Sound.
Il s’appuie sur les avantages techniques des normes ouvertes AVB (Audio Video Bridging, « passerelle audio-vidéo », un standard de l’IEEE), telles que la synchronisation temporelle et la garantie de qualité de service, tout comme la cohabitation sur un même réseau de données de contrôle et de données multimédias.

Milan part de ces caractéristiques, et définit plus en amont les exigences des appareils sur la couche réseau et la couche application* pour garantir la compatibilité des flux média, des formats, des horloges associées aux média, des dispositifs de redondance et des logiciels de contrôle. La certification Milan assurera une interopérabilité sans faille des appareils audiovisuels raccordés en réseau déterministe.

* Cela fait référence au modèle OSI (Open System Interconnection) de l’ISO (ISO 7498), qui définit l’architecture des systèmes communicants selon un schéma stratifié à 7 couches. De bas en haut, le modèle comporte trois couches matérielles : couche physique, couche liaison, couche réseau, et quatre couches dites « hautes » : couche transport, couche session, couche présentation et couche application. Plus la couche est élevée, plus elle est proche de l’utilisateur, mais dans la réalité, la séparation entre les couches n’est pas toujours évidente.


Jeff Rocha, directeur du management produits de L-Acoustics déclare : « Après une analyse approfondie de ce que les utilisateurs essayaient de réaliser, et les problèmes et les risques dus à l’utilisation d’autres protocoles, il nous est apparu évident qu’AVB était le bon choix pour la mise en œuvre d’un réseau de médias de haute qualité. On s’est aussi rendu compte qu’aucune interopérabilité au niveau application n’avait été définie au-dessus du réseau de base.

Le nouvelle plateforme de mesure et de traitement AVB P1 de L-Acoustics, est l’un de premiers produits développé en natif pour l’AVB et pour le protocole de réseau Milan.

Cette interopérabilité au niveau applicatif est essentielle pour tenir les promesses d’AVB : simplicité et fiabilité du fonctionnement du réseau et garantie de performances durables dans le temps. Milan exploite les avantages d’AVB et fournit une solution de réseau audiovisuel orientée utilisateur qui garantit l’interopérabilité entre les appareils AV professionnels »,

Henning Kaltheuner, responsable du développement commercial et du marketing chez d&b audiotechnik ajoute : « Cela fait 18 mois que nous avons commencé à explorer cette solution, et nous avons trouvé un avantage décisif à associer notre vision avec Milan ».
« Notre objectif est de changer le discours qui entoure les normes de réseau pour offrir la meilleure expérience possible aux utilisateurs avec une solution pratique, effectivement interopérable et exploitable. Nous avions conscience que, pour nous, la seule manière d’influencer le changement dans cette direction était de nous unir et de mettre nos forces en commun pour faire bouger toute l’industrie. »

John McMahon de Meyer Sound : « L’initiative de Milan est une démarche à long terme. Nous incitons les sociétés à chercher un réseau supérieur sur le plan technique, qui garantisse une interopérabilité en nous rejoignant et en prenant part à la construction de cet écosystème ».

– Les fabricants qui souhaiteraient envisager de mettre en œuvre le réseau de Milan sont invités à consulter le site AVNU ou à contacter [email protected]
– Les spécifications de Milan concernant le formatage des médias et les formats sont d’ores et déjà disponibles à l’adresse Avnu Spécifications et la spécification concernant la redondance sera ajoutée dans le courant du mois.

Qu’est-ce que l’Alliance Avnu ?
L’Alliance Avnu est un groupement d’industriels qui crée un écosystème interopérable d’appareils en réseau à faible latence, synchronisés en temps et hautement fiables, utilisant des standards ouverts. Avnu crée des programmes de certification complets pour assurer l’interopérabilité des appareils en réseau.
La technologie de base permet une mise en réseau synchronisée déterministe basée sur les normes de base AVB (Audio Video Bridging)/TSN (Time Sensitive Networking). En collaboration avec d’autres organismes et groupes de normalisation, L’Alliance fournit un socle de réseau unifié destiné aux secteurs professionnels de l’AV, de l’automobile, du contrôle industriel et du grand public.


Et pour en savoir plus visitez le site de l’alliance Avnu

 

Dimitri Gogos équipe un Olympia full Robe

0

Pour éclairer l’Olympia dans le cadre d’un concert privé de Michael Jones, Dimitri Gogos, a choisi un kit Robe constitué d’une centaine de projecteurs parmi lesquels le MegaPointe, le PATT 2013, le BMFL, le LEDBeam 150 et le Spiider.

Samedi 2 juin, la société Proman réunissait ses employés pour un séminaire organisé par l’agence Win-Win. Après une chasse au trésor dans Paris et juste avant de finir au Grand Palais transformé en fête foraine, c’est à l’Olympia que les 1300 collaborateurs de la société ont assisté à un concert privé de Michael Jones.

Stéphane Pain, directeur de projets live et Jacques Jalenques, directeur technique, ont fait appel à Dimitri Gogos d’Electron Libre Design pour mettre en scène l’événement.

A gauche Dimitri Gogos et son opérateur Quentin Villaceque

Ayant déjà travaillé ensemble sur d’autres projets de l’agence, une relation de confiance a permis à Dimitri de choisir son kit sans aucune contrainte pour assurer l’accueil de l’artiste.
« La difficulté dans ce type de projets, précise Dimitri Gogos, c’est de créer un design sans interaction avec l’artiste donc suffisamment souple pour satisfaire tout le monde. »

Il a donc mis sur pied un kit polyvalent fourni par Dushow, l’objectif étant d’assurer un rendu visuel impactant avec de la puissance de feu tout en étant capable de s’adapter à l’atmosphère du groupe et de la soirée. Dimitri a su parfaitement opposer la puissance des MegaPointe à la douceur des PATT 2013 dans une parfaite cohérence.

« Le PATT, dit-il, est clairement là pour apporter de la chaleur. Je tiens beaucoup aux lampes à filament alors j’aime forcément placer ce type de produit sur scène.
Quant au MegaPointe, j’avais pu l’utiliser sur un événement à Beaubourg mais je voulais le voir sur scène. Je ne doutais ni de sa puissance ni de sa polyvalence. »

Enfin, 17 BMFL Spots apportaient puissance et précision au design. Deux d’entre eux, disposés au lointain et équipés des MotionCamera étaient reliés à 2 RoboSpot BaseStation pour les opérations de poursuite.
Dimitri et Quentin Villaceque, son opérateur, ont d’abord travaillé sur la version 41 de Wysiwyg que Dimitri utilise en tant que bêtatesteur et qui contenait déjà toutes les librairies Robe.

Les opérateurs du système de poursuite RoboSpot

Deux jours ont permis de programmer un premier jet avec toutes les intentions artistiques. Ensuite, quelques heures après le montage ont permis de finir de caler le set avec le groupe.
Pendant le show, Dimitri et Quentin lançaient alors leurs séquences depuis les 2 * GrandMA 2 light, les mains sur les faders pour jouer en temps réel sur les dimmers.
Le tout prenait vie avec une véritable cohérence dans une ambiance survitaminée par des employés ravis d’avoir l’Olympia rien que pour eux !

Plus d’infos sur le site Robe Lighting et sur le site Electron Libre design