Soprano, l’artiste marseillais aux multiples disques d’or, de platine et de diamant, a choisi de confier le design lumière de sa tournée à Victorien Cayzeele du collectif All Acces Design.
Dans son kit fourni par Dushow, il a intégré une petite trentaine de Spikie, le nouveau projecteur mono source à led au Pan-Tilt continu et ultra rapide de Robe et une vingtaine de BMFL Blade.
Dans ce design, Victorien souhaitait ne pas charger inutilement la scène. « On n’a pas tant de sources que ça au final, explique-t-il. On utilise des ponts très haut pour aérer le plateau, d’où le choix du BMFL. Nous avions besoin de sources efficaces. Je voulais que le set respire pour mettre en valeur la scénographie. »
Victorien Cayzeele du collectif All Acces Design
Sur scène, une imposante montagne rappelle l’Everest (nom du denier album et de la tournée) sur laquelle 4 VPs projettent les sources vidéo en mapping. On retrouve au-dessus 12 BMFL Blade répartis sur 4 ponts, 6 sur le pont de face pour éclairer les faces et créer des effets sur le public et les derniers en latéraux.
Les Spikie sont tous au niveau de Stage B, la scène triangulaire qui s’avance dans le public, une dizaine de mètres devant la scène principale. Seize sont au sol et douze accrochés sur une structure portée, triangulaire elle aussi et asservie
Durant le show, cette structure descend sur l’artiste pour former une cage, remonte pour créer des effets aériens de volume, se cabre pour révéler le triangle qui rappelle celui de la montagne et s’incline dans tous les sens. Sur cette tournée des arenas, Victorien a donc réussi à marier la plus petite et la plus grande des sources Robe, associant un module led de 60 W à une lampe à décharge de 1700 W !
« Quand Robe nous a présenté le Spikie, j’ai tout de suite aimé le faisceau, notamment le mélange des couleurs qui est super clean ! On cherchait une petite source efficace, qui ne prenne pas de place, qui ait le pan-tilt infini, qui fasse quelque chose de nouveau et de polyvalent… Choisir des sources de 60 W pour une arena n’était pas sans risque, mais au final j’ai eu raison d’y croire, ça fonctionne très bien.
Le Spikie ne se fait pas écraser par les autres sources car sur la stage B je l’exploite avec un Wash de 190 W et vu le nombre, on n’a pas le sentiment de trop peu. »
Et c’est toute la polyvalence du produit que le design exploite, tantôt utilisé comme beam, tantôt comme wash en bain de pied quand l’artiste est sur la stage-B.
Le Spikie est également utilisé avec l’effet Flower, notamment quand les 16 projecteurs du triangle asservi se trouvent en hauteur, afin de créer du volume.
« J’aurai également aimé avoir le Pointe qui est aussi un super produit polyvalent et bien sûr le nouveau Spiider, mais on ne peut pas tout avoir sans sortir de l’enveloppe budgétaire, conclut-il. Je suis déjà très content que Dushow ait joué le jeu en commandant les Spikie pour la tournée. »
Durant la grande messe européenne de notre profession qui se déroule à Francfort du 4 au 7 avril 2017, Adamson va répondre à la demande de ses clients avec le S10n conçu pour les grandes distances et surtout lancer la série IS dédiée à l’installation avec l’IS7, un line array deux voies, et l’IS118, son sub spécifique.
Le S10n en tous points identique au S10 sauf côté directivité horizontale où 15° par côté sont rabotés sans que pour autant le SPL Max en bénéficie
Le S10n est un S10 conçu pour tirer loin. Identique en tout point au très apprécié S10, un line array large bande et deux voies, le S10n concentre sa couverture dans 80° horizontaux contre 110°.
« Le S10n complète l’effort d’Adamson en direction du marché du touring » commente Marc Weber le Chef produit d’Adamson.
« Nous avons développé le S10n pour répondre à la demande très précise de nos partenaires prestataires afin d’augmenter la portée du S10 et lui permettre de prendre encore mieux en charge la sonorisation de grands espaces ou de lieux réfléchissants. »
La seconde nouveauté, la série IS est très intéressante à plus d’un titre. D’abord il s’agit de modèles conçus pour l’installation avec des lignes particulièrement fluides et discrètes, tout en reprenant l’ADN des produits conçus pour le Touring. Ensuite la tête en 7’’ semble combler par le bas la gamme touring d’Adamson avec une parfaite déclinaison 15’’, 12’’, 10’’ et donc 7’’, même si l’IS7 est présenté en version installation. Ce petit line array avec son moteur central a un très fort lien de parenté avec les S et les E. Ce ne devrait pas être trop difficile d’en tirer une version touring ;0)
Une image du IS7, un line array prévu pour l’installation et dont le nom trahit la présence d’une paire de 7’’ de part et d’autre d’un moteur 1,4’’. Remarquez les ouvertures latérales déjà présentes sur le S10 et faisant partie de la Controlled Summation Technology
Comme le précise Brock Adamson, fondateur de la société éponyme, la série IS trahit la rapide croissance de sa société. « Adamson a une vision très claire des marchés de l’installation et du touring. ». « Ces trois dernières années de forte croissance n’ont pas changé notre stratégie d’intégration des cerveaux et des machines de production.
En faisant en sorte que la R&D soit en contact avec les équipes en charge de la réalisation de leurs projets, nous améliorons encore la performance et la pertinence de nos produits. Nos nouveaux systèmes conçus pour des segments précis du marché en sont la preuve et apportent à nos clients une réponse à la hauteur de leurs attentes. »
L’IS7 est un line array large bande à deux voies équipé de deux ND7-X5, des 7’’ à aimant au néodyme et d’un moteur NH3 tiré du NH4 qui est monté dans les E et les S. Ce nouveau moteur est un 3’’ à gorge 1,4’’ chargé par un guide d’onde produisant un front d’ondes légèrement incurvé et ouvrant à 110° x 12,5°.
Quatre IS7 montrant la discrétion d’assemblage nécessaire aux installations fixes qu’une éventuelle couleur sur mesure complétera.
La directivité verticale de 12,5° permet une couverture plus large avec un moindre nombre de têtes sans pour autant perdre de présence au lointain. Enfin on retrouve le même montage des 7’’ avec le principe de la Controlled Summation Technology qui élimine les lobes dans le bas médium propres aux lignes sources à deux voies.
L’IS118, un sub reprenant les codes et la qualité propres à la marque mais avec des astuces propres à séduire les intégrateurs comme un arrière disposant d’une grille pour ne pas dépareiller dans une ligne, en cas de montage cardioïde tête bêche. Avec un SPL Max de 137 dB et une bande passante utile de 35 à 80 Hz, il n’a pas à rougir face au plus huppé E119 à qui il rend 1 dB !
Pour accompagner, muscler l‘IS7 et reprenant sa largeur, Adamson présente l’IS118, un sub embarquant le ND18-S, un transducteur à longue excursion de 18’’ à bobine 4’’ et aimant au néodyme utilisant l’architecture dite AAC. Ce HP de course est monté dans une enceinte bass reflex conçue pour reproduire des bases fréquences exemptes de distorsion.
Les deux IS sont construits en employant du contreplaqué de bouleau balte de qualité marine et de l’acier de qualité aéronautique. L’IS7 est équipé avec des prises NL4 et des connecteurs à vis là où l’IS118 peut disposer des connecteurs sur demande.
L’accroche s’effectue au moyen de pattes et de vis très discrètes. La série IS est livrable en blanc et noir et sur demande les couleurs conformes au nuancier RAL sont également disponibles
Les premières livraisons de la gamme IS ont attendues pour la fin mai 2017. Le S10n le sera courant de l’été 2017.
Nous ne manquerons pas d’assister à la présentation de ces nouveaux produits dès le premier soir du salon à 16h30 sur le stand d’Adamson B60 du Hall 3.1, une présentation suivie d’une balade virtuelle dans les nouveaux ateliers de la marque de Port Perry dans l’Ontario. Si vous avez la chance d’aller au Prolight+Sound, contactez Adamson en écrivant à [email protected] pour assister au cocktail de lancement de ces nouveautés. Adamson sera situé dans le Hall 3.1 stand B60
Si nous vous avions déjà parlé des petits génies de Minuit Une, jeunes entrepreneurs français talentueux sous l’angle de l’innovation avec leur M-laser, nous revenons aujourd’hui sur l’accueil que leur ont réservé les professionnels depuis leur arrivée sur le marché.
C’est lors d’une démonstration à Paris que nous les avons interrogés en croisant leur perception avec celle d’Eric Barthélemy, Co-Président du groupe B Live qui a accompagné leur lancement commercial, et du designer lumière Olivier Germain.
De gauche à droite, Eric Barthelemy (B Live), Eric Phelep (Minuit Une) , Olivier Germain (Lighting Designer) et Aurélien Linz (Minuit Une).
Ils nous invitaient à une démo à couper le souffle, emmenant autant de bonnes vibes visuelles que structurelles pour la start-up lauréate des Grands Prix de l’Innovation de la Ville de Paris catégorie « Industries Numériques Créatives et culturelles ».
Il faut dire qu’un an après leur lancement commercial, en plus des 3 tournées d’artistes d’Allo Floride, les produits Minuit Une accompagnent les tournées de Patricia Kaas (avec le lighting designer Regis Kolczynski), Broken Back (Camille Jourdain), Slimane (Vincent Haffemeyer), du groupe métal néerlandais Epica (Erwin Van Lokeren) et un artiste allemand de premier plan dont la tournée a démarré en mars avec 20 produits sur scène !
C’est en effet forte d’un nouveau partenariat avec le groupe B Live, et d’une collaboration artistique avec le designer lumière Olivier Germain, que Minuit Une présentait sa M-Pyramide mais aussi son M-Carré, à présent disponibles en source 10 W, et constamment améliorés pour plus de possibilités techniques et visuelles.
Ce show, conçu par Olivier Germain, offrait un écrin à la mesure de 6 M-Pyramide et 4 M-Carré Minuit Une, associés à 18 Spectron Martin, 6 B-Eye K10 Claypaky, mis en action sur une musique – 2020 de Suuns – en osmose totale avec l’ambiance visuelle. Du futur à portée de main, pour bouleverser le produit d’éclairage, la source laser, la relation entre la scénographie, la musique et la lumière et, surtout, celle des acteurs investis dans le développement de ce projecteur pas comme les autres.
Un partenariat de confiance et de passion
En ayant un comportement de précurseur, c’est sans beaucoup d’hésitations que le Groupe B Live a décidé d’engager un partenariat avec Minuit Une, et une exclusivité sur les produits en collaboration avec l’éclairagiste Olivier Germain, séduit par les projecteurs et enthousiaste à l’idée de les utiliser en tournée pour le visuel de ses artistes.
SLU : Comment est née cette rencontre entre B Live, Olivier, Allo Floride et vous ?
Aurélien Linz (co-fondateur de Minuit Une) : “Tout à commencé avec Olivier Germain qui a répondu très vite à nos sollicitations dans notre démarche de collaboration avec des éclairagistes et a perçu tout le potentiel du produit.”
Éric Barthélemy (Co-Président de B Live) : “C’est d’abord une histoire de rencontre, comme souvent. Présenté par des amis communs, Olivier Germain m’a parlé de ses projets et du produit Minuit Une qu’il souhaitait y intégrer. Son discours, son enthousiasme et la façon dont il envisageait une possible collaboration nous ont séduits et ont suscité notre curiosité. Olivier nous a mis en relation avec Aurélien et Eric de Minuit Une, qui nous ont montré les carrés et les pyramides.
Nous avons vraiment été bluffé par ce que nous avons vu, la variété des effets, la dimension immersive, dont nous pouvions facilement imaginer l’usage aussi bien sur un concert électro que dans de l’événementiel. Nous avons aussi apprécié le discours de ces jeunes entrepreneurs, qui, au-delà d’être des créateurs talentueux, ont à la fois une véritable ambition, le courage de se lancer dans ce type d’aventure et une démarche pragmatique et réaliste. Nous avons finalement un ADN assez similaire. C’est cet ensemble de raisons qui nous a donné envie de faire le pari Minuit Une, et de les accompagner à un moment aussi sensible de leur développement.”
SLU : Comment se définit concrètement le partenariat ?
Olivier Germain (concepteur lumière) : “J’ai toujours vu la dimension très innovante et le potentiel des Pyramides, mais il fallait trouver un moyen de lancer et de développer le produit. La rencontre avec B Live s’est faite au meilleur moment, peu après que je découvre le projecteur. Nous avons tout de suite envisagé une approche globale, impliquant à la fois le fabricant, le prestataire et le créatif, l’idée étant de mettre nos énergies et nos compétences en commun pour partager les retours d’expérience et accélérer les derniers développements et améliorations du produit de Minuit Une pour permettre son utilisation optimale dans les différents environnements techniques et artistiques dans lesquels il peut être déployé.
De mon côté, je travaille actuellement avec une production qui s’appelle Allo Floride, qui elle aussi a décidé de s’engager avec B Live pour offrir ces produits Laser à ses artistes. J’ai donc emmené les M-Laser en tournée avec Clément Bazin, ou les DJs Pfel & Greem (de C2C) et sur des designs complètement différents me permettant d’exploiter toutes les possibilités des Pyramides et des Carrés, de la douche aux effets. Ensuite, c’est la tournée de Møme, commencée aux Trans Musicales de Rennes, qui fut, pour nous tous, une belle concrétisation du lien entre B Live, les projecteurs de Minuit Une, et le design que j’ai imaginé.”
Éric Barthélemy : “Nous sommes aujourd’hui le seul prestataire en France à avoir investi dans les produits Minuit Une, et bénéficions d’une exclusivité jusqu’à fin juin. Notre relation va plus loin qu’une simple relation entre un client et son fournisseur, puisque nous travaillons ensemble sur la commercialisation du produit. Sur le plan technique, Nicolas Savigny, le Directeur Technique Lumière et Vidéo du Groupe, et ses équipes, notamment Thiebaud Richard, ont beaucoup travaillé pour améliorer les produits”.
B Live a en effet fait le choix courageux d’investir dans 40 projecteurs avec une réelle confiance dans le produit et son potentiel, ce qui ne se voit plus si souvent chez les prestataires hexagonaux…
SLU : D’habitude les prestataires achètent du matériel pour une tournée, selon des besoins précis, ça n’est pas le cas ici ?
Aurélien Linz : “C’est vrai que lors de notre lancement, on a rencontré beaucoup de prestataires qui étaient intéressés par le produit, mais ne souhaitaient pas investir sans avoir la garantie de pouvoir le rentabiliser sur des tournées clairement identifiées. B Live aurait pu se contenter d’acheter quelques appareils, qui correspondaient aux besoins du designer pour une opération précise.
Au lieu de ça, ils ont fait le choix d’investir immédiatement dans une série de 20 machines, puis dans une deuxième série de 20 quelques semaines plus tard. C’est un signe très fort de la confiance qu’ils ont dans le potentiel du produit. Et ça nous a permis de crédibiliser notre démarche et d’avancer dans l’industrialisation de la production. ”
Éric Barthélemy : “Et nous ne regrettons pas ce choix ! Les 20 premières machines ont été livrées à l’automne, et dès janvier, notre parc n’était plus suffisant pour faire face à la demande. Ce ne sont pas que des paroles. C’est à nous d’avoir un peu de courage pour miser sur des gens dans lesquels on croit.
Et c’est aussi comme ça que peuvent démarrer de belles histoires. L’idée que grâce à ce partenariat, nous contribuons au véritable démarrage de cette jeune entreprise, est plutôt sympathique, non ?”
SLU : Donc l’exclusivité jusqu’à juin est limitée a la France.
Aurélien Linz : “Oui, nous gardons toute liberté de vendre nos produits à l’étranger.”
SLU : Comment s’organise le SAV ?
Aurélien Linz : “Nous assurons le support technique aux équipes de B Live, surtout sur cette première série, l’idée étant au départ de former des référents chez B Live pour qu’ils soient autonomes le plus rapidement possible. Nous avons conçu des produits aussi robustes que possible, pour servir nos ambitions de développement à l’international, sachant que la maintenance est toujours potentiellement un frein.
Nos produits demandent finalement peu de maintenance : les sources de pannes sont réduites, mécaniquement le concept est stable, le M-Laser n’est pas une machine de guerre comme les automatiques très lourds techniquement ! Encore une fois, l’objectif et de permettre aux prestataires d’assurer le SAV de base eux-mêmes.”
Révolutionner l’expression visuelle, entre envie et audace
SLU : C’est donc une histoire qui démarre bien !
Éric Barthélemy : “Tout-à-fait. Il y a quelques mois, nous avons fait un choix, donc pris un risque, et aujourd’hui, nous sommes satisfaits des premiers mois d’exploitation du produit. Nous sommes toujours convaincus par le potentiel des pyramides et des carrés, et voyons une jeune entreprise avancer et progresser. Et nous avons encore beaucoup de travail à faire ensemble pour que les produits donnent leur pleine mesure, notamment dans l’événementiel.”
Aurélien Linz : “Nous avons tous pris des risques, comme Olivier qui a fait confiance au projecteur comme outil, notre investissement dans sa création, et B Live dans son investissement financier.
SLU : La nouveauté d’une jeune entreprise avec un produit qui est un concept à lui tout seul soulève des interrogations, mais les aspects techniques d’une source laser aussi ?
Aurélien Linz : Bien sûr, la nouveauté génère des interrogations. On a souvent entendu que même si la M-Pyramide était un beau produit, elle était difficile à placer, de par sa forme. On a donc créé le M-Carré et obtenu des retours enthousiastes pour cette forme plus « neutre ». Au final aujourd’hui on est à 50/50 sur les utilisations de ces deux formes.
Le prix de l’innovation 2016 remporté par Minuit Une dans la catégorie Industries Numériques Créatives et Culturelles
SLU : Le fait que vous sortiez d’une école d’ingénieurs vous rend aussi plus audacieux ?
Aurélien Linz : On a quand même bénéficié d’un écosystème d’aide à la création de start-up, donc nous développons une entreprise et un produit en même temps. Nous somme lauréat 2016 du Concours d’Innovation de la Ville de Paris, dans la catégorie « Industries Numériques Créatives et Culturelles. Nous avons été élus par de grands groupes, des politiques, et des institutionnels, à qui nous, petits Minuit Une, avons parlé de lumière et de scénographie, alors qu’aujourd’hui les start-up sont dans le digital, et bien loin du spectacle vivant…
Ici encore, on donne une image et une visibilité de ce marché très différente, plus moderne. De la même façon, nous allons réaliser un show pour la cérémonie de remise des diplômes de notre école d’optique, devant des chercheurs qui vont voir que le laser peut aussi servir à faire danser et rêver des gens !
Nous avons la volonté de montrer que derrière un beau spectacle, il y a de beaux objets technologiques avec de bons techniciens au service d’un visuel de qualité. Nous développons des outils pour que l’ensemble des acteurs du marché travaille à encore plus améliorer le plaisir visuel des spectateurs.”
Un objet, deux formes, mille possibilités
SLU : Le projecteur dispose-t-il d’une charte DMX comme un automatique ?
Aurélien Linz : “Oui, nous avons deux modes, 25 et 45 canaux, retravaillés et étendus grâce à nos échanges avec Thiebaut Richard et Nicolas Savigny.
Nous sommes en RGB avec un contrôle des teintes et la possibilité d’avoir des pastels, ce qui est un plus pour un laser.
SLU : La Pyramide et le Carré sont deux projecteurs différents ?
Aurélien Linz : Non, nous avons les mêmes drivers pour toute la gamme, les miroirs sont au même endroit dans les deux projecteurs. En fait c’est juste le plexiglas qui est proposé sous deux formes, pyramidale et carrée. Nous vendons le produit avec ces deux options directement pour plus de flexibilité dans les implantations.
SLU : Par contre, vous avez abandonné les modèles 5 W pour ne proposer le produit qu’en 10 W
Aurélien Linz : En effet, pour exister au sein d’un vrai kit lumière avec d’autres projecteurs automatiques de forte puissance, le 5W semblait un peu limite. D’ailleurs B Live a acheté des 10W qui, de toutes façons sont graduables avec un dimmer linéaire.” (Forcément un peu « cut » en début de course, sur une source laser…NDA)
Le laser qui fait rêver en toute sécurité
SLU : Justement c’est un Laser, avec toutes les contraintes de sécurité inhérentes. Quelle distance de sécurité préconisez-vous ?
Aurélien Linz : “Nous avons été audités par un organisme indépendant qui est venu effectuer les mesures, et nous avons une DNRO (distance nominale de risque oculaire) de 3 m, même avec la source 10 W. Cela signifie qu’à partir de 3 mètres il est aussi inoffensif qu’un laser de classe 2. Ces 3 m sont importants bien sûr pour la sécurité, mais aussi pour le produit en lui même. Plus il a de volume, plus il existe !
SLU : Cette distance paraît peu élevée pour un Laser de 10 W
Aurélien Linz : En fait la technologie embarquée n’a plus grand chose à voir avec ce qui se faisait auparavant en laser, et la grande particularité de notre système c’est que nous créons un plan à 360° dans le projecteur. Contrairement aux lasers classiques équipés de moteurs pas à pas en X et Y, nous avons un plan à 360° avec un moteur en rotation continue, incliné à 45° qui va tourner très vite (20000 tours/minute) ce qui transforme le laser en un laser pulsé à une fréquence de 333 Hz (là où les lasers sont en général à 30 Hz) et faire que, pour l’œil, le faisceau n’est jamais totalement fixe, même si on le voit comme tel.
Les 4 miroirs viennent renvoyer le faisceau, dans le plan orienté vers le public, et on obtient le même phénomène que quand on passe très vite son doigt sur la flamme d’une bougie, et qu’on ne se brûle pas ! Les yeux, c’est pareil mais avec des temps beaucoup plus courts. Pour un faisceau laser classique, compte tenu du fait qu’il peut être à une vitesse quasi nulle sur les bords d’une figure (là ou le miroir fait demi tour), le temps d’exposition pour l’œil est de 0,25s, alors qu’à 333 Hz, le temps d’exposition de l’œil au faisceau (inférieur à 3 microsecondes) est plus court que le temps que ce dernier met à absorber son énergie (environ 18 microsecondes).
De plus, avec cette fréquence à 333 Hz on évite les effets de balayages en TV (fréquents avec les 30 Hz combinés aux caméras à 50 Hz) et surtout, on n’a plus besoin d ‘utiliser des logiciels comme Pangolin qui venaient compenser le manque de sécurité oculaire par des procédures et calculs complexes, et ainsi on peut bénéficier d’un mode de contrôle en DMX.
Entre cette distance de sécurité réduite à 3 m et le contrôle par paramètres, nous élargissons les possibilités du laser et produisons une lumière douce, confortable et sécurisée.
SLU : Comment est définie cette distance de 3 m ?
Aurélien Linz : Pour les lasers il y a la classification, mais aussi la distance nominale de risque oculaire, (DNRO). C’est ce qu’on peut nommer la « distance de sécurité», et qui signale que, au delà de cette distance, le produit ne présente absolument aucun risque. La norme sur le laser est la plus stricte de toute en France, et la DNRO a été conçue en fonction de l’éblouissement (on commence d’ailleurs à en parler pour les LED). L’éblouissement c’est comme un signal de douleur, quand on a une image qui reste sur la rétine, qui créé une dégradation temporaire de l’œil.
Mais, l’éblouissement peut aussi déconnecter de la musique et ne pas créer une vraie harmonie visuelle avec l’ensemble du spectacle. Notre produit crée un lien confortable entre le public et la scénographie.
Cette valeur de DNRO, les fabricants de laser l’occultent volontiers dans un intérêt commercial alors que c’est le meilleur moyen de caractériser un système laser, et de définir un périmètre de non risque oculaire autour du produit. Ainsi, nos 3 m et toute l’installation en elle même (barrières, zone de sécurité, produit et opérateur) est moins dangereuse qu’un classe 2, au contraire d’autres lasers dont la zone de sécurité atteint 500 m !”
Interpolation des risques du M-Laser en fonction de la distance d’utilisation
Et comme le laser fait et fera toujours rêver, on comprend le potentiel réel du produit concept de Minuit Une qui évolue depuis une bonne année déjà de démonstrations en show room, en passant par les scènes de France, souvent au service de musiques nouvelles et électroniques.
Un produit qui est en pleine évolution et ascension, qui change de formes pour satisfaire encore plus ses utilisateurs, qui se dote de canaux DMX plus précis et étendus, ou d’un système de refroidissement boosté pour accompagner l’arrivée d’une nouvelle puissance de 10 W.
Toujours en mouvement, l’aventure Minuit Une s’offre un nouveau palier de choix en industrialisant maintenant sa gamme à 100 % en France, près d’Angers, pour plus de qualité, et recrute (3 postes créés en 2016, une dizaine de prévus en 2017), en évoluant dans un marché lumière toujours demandeur de nouveauté.
La cour Marly et sa superbe verrière offrant une lumière zénithale aux œuvres qui y sont exposées. On aperçoit à droite et à gauche au pied des escaliers deux Syva.
Quelques semaines après l’ISE, nous disposons d’un pass pour nous glisser dans la sublime Cour Marly du Louvre où pour la toute première fois, Louis Vuitton va faire défiler ses mannequins dans le cadre de la Fashion Week.
Un des 22 Syva & Syva Low posé sur sa plaque Syva Base avec derrière un des chariots portant des batteries de vidéoprojecteurs Panasonic.
A la baguette, Alain Français avec la complicité de L-Acoustics qui a prêté pour l’occasion 20 combos Syva & Syva Low flambant neufs. A charge pour eux d’animer cet immense espace marbré, peuplé d’œuvres que la scénographie minimaliste de ce défilé va parfaitement respecter.
Un simple coup d’œil au lieu rend le choix de Syva évident. Trois niveaux, un volume immense, une chasse incessante à l’objet de trop mais en même temps un réel besoin de pression et de qualité, de classe et de discrétion. La nuit promet d’être longue dans un incessant ballet de techniciens son, lumière, vidéo mais aussi de décorateurs, sans parler d’une captation qui s’annonce complexe à en juger par le nombre de flights et de cantines qui s’agglutinent dans les allées du musée donnant sur la Cour. Nous allons à la rencontre d’Alain et d’Olivier.
Alain Français avec ses nouveaux jouets. Comme il nous l’a rappelé, il emploie souvent beaucoup d’enceintes de type colonne composées de petits modules et d’un renfort de grave. Syva est donc une très belle surprise pour lui.
SLU : Comment as-tu eu l’idée de choisir cette enceinte?
Alain Français : Nous faisons partie des entreprises choisies pour la phase pilote de Syva. Cédric Montrézor nous en a passé une paire confiant dans notre franc parler. Quand nous avons été à Marcoussis avec Olivier Gascoin (le bras droit technique d’Alain NDR) et qu’on a vu cette enceinte, cela ne pouvait pas mieux tomber car on était en pleine réflexion pour ce défile au Louvre. On nous demandait pas loin de l’impossible. Pour schématiser, dans la mode il faut du son et pas d’enceintes. Nous avons des solutions avec des petits modèles assez faciles à cacher et qui peuvent sous certaines conditions délivrer du SPL, mais il nous aurait fallu beaucoup plus de temps pour les déployer.
SLU : Il faut rappeler que nous sommes dans un musée et qu’il est 23 heures…
Alain Français : On nous a donné accès à la Cour Marly ce lundi 6 mars à 18h. Le défilé aura lieu demain mardi à 18 heures et on doit libérer les lieux mercredi à 7 heures du matin. Les premières répétitions doivent débuter demain vers 8 heures du matin, autant dire qu’il aurait été impossible de tenir le cahier des charges. Quand on voit Syva pour la première fois, on se regarde avec Olivier avec la même idée tout en se disant que phase pilote ne signifie pas disponibilité d’enceintes en assez grand nombre pour ce chantier. On pose tout de même la question à L-Acoustics qui accepte le challenge.
Le gros avantage de Syva est aussi sa taille qui permet de porter suffisamment loin sans être obligé de surélever l’ensemble.
SLU : Et en quantité ! On a compté 22 ensembles Syva…
Alain Français : Oui, notre paire plus 20 autres, absolument neuves et prêtées pour l’occasion par L-Acoustics (Précisons que Syva ne sera disponible à la vente qu’à partir de Juin et va être à nouveau montré à Francfort après l’ISE NDR). Nous avons donc présenté le projet au créateur du défilé et à Vuitton qui ont immédiatement donné leur aval, car le produit est beau…Et va exister dans toutes les couleurs.
SLU : Au pire il suffit de le placer dans un tube de tissu de la couleur du marbre.
Alain Français :: Ahh non, on assume. Regarde la courbe du guide d’onde, cette enceinte est belle comme ça.
SLU : Toi qui as eu la chance de l’écouter, ça donne quoi ?
Alain Français : Bof (rires !) Non, sérieusement je pense que c’est une révolution et il y en a qui vont pleurer. Pour répondre à l’appel d’offre de notre client, nous avons fait une grande écoute ici, avec tous les petits systèmes existants typés –colonne- et tous les grands distributeurs qui ont joué le jeu.
La Cour Marly comporte trois niveaux. Dans celui du milieu 4 Syva ont assuré une couverture et un SPL sans failles. Les cadreurs de mode qui leur ont fait face peuvent en témoigner
Nous n’avons pas été vraiment satisfaits. L’après-midi même de cette écoute on a découvert et écouté Syva, un extraordinaire concours de circonstances. Tu connais la suite ! Il y a un gros prestataire d’événementiel qui travaille avec nous pour ce défilé au Louvre et qui est sous le charme. Idem pour un autre très gros prestataire spécialisé dans l’événementiel et qui est venu écouter Syva chez nous à Wissous. Ca va commander.
SLU : D’un point de vue sonore, tu lui trouves quoi ?
Alain Français : C’est de loin le plus complet et il se suffit à lui-même sans que l’on soit obligé comme souvent avec d’autres systèmes, de planquer des subs pour apporter la dimension physique essentielle au son. Syva même sans son renfort de basses marche très bien. Il ouvre réellement à 140° sans lobe au centre et quand tu t’éloignes, tu ne perds pas la balance tonale avant une bonne trentaine de mètres. Les deux 12’’ du Syva Low sont aussi très puissants, aucun besoin d’ajouter des subs ici, j’ai l’équivalent de 22 K2 en grave et je ne veux pas jouer trop fort pour ne pas exciter le lieu. Et je ne te parle pas de Kiva II que j’ai accroché pour un autre défilé. T’as l’impression d’écouter du Kara, c’est impressionnant.
Le Rio 3324 et quelques contrôleurs LA8 cachés, comme l’ensemble des alimentations, des flight ou du personnel durant le défilé, dans les galeries qui encadrent la Cour Marly.
SLU : Tu ne penses pas que tel quel ce système a les défauts de ses qualités esthétiques ?
Alain Français : Idéalement il faudrait un modèle Touring en plus de celui actuel. Quoi qu’il en soit, on va essayer notre paire aussi sur quelques concerts de jazz car ça risque de devenir le système idéal pour ça.
SLU : On n’a vu que des LA8 dans les racks.
Olivier Gascoin : On a aussi quelques LA4X au dépôt mais comme on n’avait pas besoin d’avoir quatre entrées, qu’on a les presets d’installés et que qui peut le plus peut le moins…(rires)
Il est minuit, le chantier bat son plein et on décide de laisser avancer les équipes de De Pref qui doivent tirer leurs câbles, rouler la puissance et raccorder le Rio 3324 aux sources et surtout aux contrôleurs.
La Cour Marly est située dans l’aile tout à gauche de cette image du Louvre.
Quelques heures et beaucoup de cernes plus tard
A 14h, jour du défilé, on retrouve une Cour Marly immaculée où toute la technique a disparu au bénéfice des œuvres d’art et d’un grand nombre de petits bancs entourant les chemins qu’empruntent les 45 mannequins. Ces derniers répètent inlassablement leur parcours pour se le mettre dans les jambes en permettant aux équipes vidéo de travailler leurs angles. Aucun fil n’est visible ou presque et les 22 enceintes donnent un look extrêmement élégant à l’ensemble.
L’étage d’entrée de la Cour Marly avec, bien visibles, 3 Syva dont le style épuré se fond très bien avec les rares éclairages. Les ponts comme les alims ou gradas sont « enfermés » dans des boites en pléxi du plus bel effet.
Dès les premières notes de musique, Alain qui a la main sur le mélange et sur le Network Manager et Olivier Gascoin qui pilote la TC6000 pour masteriser les morceaux qui composent la bande son du défilé, taillent dans le grave. La musique est certes très riche en bas du spectre mais surtout Syva Low est définitivement efficace et le très grand volume réverbérant des lieux n’arrange rien. La première impression est « Woaw, ça envoie le bois »
De gauche à droite Olivier Gascoin, Cédric Montrézor de visite le jour du défilé et Alain Français. Les deux techniciens ont chacun un mac pour avoir la main sur le mélange, le système et le procesing TC. La femme de dos est un modèle qui répète et va être « accueillie » par un steady-cameur qu’on aperçoit tout au fond.
Alain a bien fait de distribuer sur 22 points sa diffusion, cela offre une bonne couverture et surtout ça permet de ne pas lâcher les chevaux. Syva est donné pour un SPL Max de 137 dB et on sent que ce ne sont pas des mots en l’air.
SLU : Vous avez dû calmer les 12’’…
Olivier Gascoin : Oui, à 84 Hz mais cela est dû au lieu et à 120 c’est plutôt la générosité de l’enceinte.
Alain Français : Cela dit, on est dans une configuration très particulière et très réverbérante. On excite les lieux avec 22 sources omni, cela prolonge le grave encore plus. On va sécher les basses avec la TC pour retirer un peu d’énergie aussi au programme musical qui en a beaucoup.
Le ramage laisse sur place le plumage
Au bout de quelques cycles de répétitions, le défilé ne dure qu’une quinzaine de minutes, le rendu devient très convaincant et le ratio grave / TR rentre dans les clous. Nul doute que les invités vont absorber une partie de l’énergie et vont encore améliorer le son d’ensemble.
Ce qui est certain, c’est qu’il va faut étudier le placement de ces enceintes par rapport au public, par exemple en les surélevant un peu ou en respectant une distance de quelques mètres. Leur puissance est très surprenante et sans commune mesure avec leur taille. Sans avoir pu pleinement juger leur rendu avec des sources de qualité, il est certain qu’elles sonnent bien et « mordent » comme une vraie enceinte de concert marron et pas comme une simple colonne. Impressionnante aussi, la polaire va réellement à 140° voire au-delà. Nous irons rapidement écouter Syva dans de bonnes conditions à Marcoussis pour finir de découvrir ce produit attachant et malin qui manquait au catalogue de L-Acoustics…enfin, il manquerait aujourd’hui !
Ce sont plus de 100 projecteurs ClayPaky Scenius Profile qui ont accompagné la tournée de Bad Uncles, la légende du Hard-rock allemand, dans leur pays d’origine pour promouvoir « Memento », leur premier album depuis dix ans. C’est leur designer historique Jerry Appelt qui a choisi ces projecteurs innovants pour créer un éclairage spectaculaire à plusieurs niveaux.
Jerry Appelt qui travaille avec Bad Uncles depuis 2002 a l’habitude de créer les productions de grande valeur que veut le groupe. « C’est un groupe fantastique dont la musique très puissante est une excellente base pour créer des effets stupéfiants », explique-t-il.
« Ils veulent donner à leurs fans la meilleure expérience possible, et leurs exigences sur le visuel sont très élevées. » Pour la tournée Memento, les instructions du groupe prescrivaient un spectacle rock classique à fort impact, intégrant une gamme variée d’éléments stylistiques puissants et reflétant l’identité et les illustrations de l’album, qui est numéro un en Allemagne.
Jerry Appelt a travaillé avec le réalisateur vidéo Roland Greil pour concocter le design final, qui s’articule autour de cinq blocs monolithiques triangulaires automatisés. En tournant, chacun affiche un élément visuel différent et présente donc trois aspects très distincts.
Une face présente des écrans LED à haute résolution qui affichent le contenu visuel dynamique de la société berlinoise Blitzen, une autre des lumières animées, dont les Scenius Profile, et la troisième des projecteurs classiques au tungstène. C’est PRG qui a fourni le kit lumière de la tournée.
« la puissance du Scenius Profile a permis de traverser les parties chargées de la vidéo du spectacle et de créer à lui tout seul une ambiance qui inspire le respect quand les écrans étaient éteints », dit Appelt. « C’est un projecteur extrêmement puissant et polyvalent qui complète parfaitement l’ensemble. »
Le Scenius Profile comporte une lampe Osram Lok-it! HTI 1400/PS, avec un IRC extrêmement élevé et un zoom qui varie de huit à cinquante degrés (rapport 1: 6). Le réflecteur optique a été conçu spécifiquement pour le produit de manière à ce que la projection soit parfaitement uniforme sur l’ensemble de l’ouverture du faisceau. Si on l’utilise avec le nouveau filtre frost, on peut aussi exploiter ce projecteur comme un Wash très efficace.
Ils sont accrochés sur les cinq monolithes, dans les ponts, en latéral et posés au sol. À partir de ces positions, ils ont accentué les visuels dans toute une gamme de couleurs. « Le Scenius Profile a un système de mélange de couleurs fantastique. Avec leur champ uniforme, ils s’intègrent parfaitement avec les murs de LED à haute résolution pour constituer une image visuelle homogène », continue Appelt.
Le système de mélange de couleurs CMJ du Scenius Profile fonctionne indépendamment d’un dispositif CTO, ce qui offre un système de mélange à quatre couleurs, chacune pouvant être ajustée progressivement sur 16 bits avec une haute précision.
Les Bad Uncles (Böhse Onkelz dans leur langue maternelle) se sont reformés en 2014, mettant un terme à onze ans de séparation. Le groupe a sorti « Memento » en août 2016. C’est en Novembre qu’il a commencé sa tournée en Allemagne, avec des dates supplémentaires en Autriche et en Suisse.
Suite à l’introduction lors de l’ISE de la série C de consoles économiques de la famille dLive d’Allen & Heath, Algam Entreprises organise une tournée de présentation destinée aux techniciens son et intermittents à travers la France, non seulement de cette nouvelle série mais également de la série S, enfin de l’écosystème dLive dans son ensemble.
C’est Bruno Dabard, le spécialiste dlive maison, qui animera les différentes sessions sur les cinq dates retenues à Paris, Lyon, Lille, Toulouse et Nantes, accompagné des représentants A&H d’Algam de chaque secteur.
La surface de contrôle dlive C3500 et à droite le MixRack CDM64 sur le stand Allen & Heath à l’ISE
Selon Guillaume Maya d’Algam qui nous a présenté la série C à l’ISE, la principale différence entre série C et S réside dans la disparition de la redondance, aussi bien d’alimentation que de liaison (GigaACE), ce qui permet de réduire le coût d’acquisition d’ensembles comparables en série C d’environ 30 %. Par ailleurs la garantie de trois ans appliquée aux éléments la série S est réduite à un an sur la série C. Sinon la compatibilité entre les deux séries est complète, il s’agit dans les deux cas du même moteur audio XCVI, 128 canaux – 64 bus (à base de FPGA) « full processing » faible latence (0,7 ms) à 96 kHz, et du même logiciel de gestion.
Le « petit » rack, 32 in/16 out, CDM32.Le rack CDM64. Comme on peut le constater, il n’y a qu’une seule alimentation et qu’un seul port GigaACE de communication avec la surface de travail. De même à gauche, un seul slot d’extension disponible avec ici une carte M-DANTE implantée.
La redondance disparaît aussi bien sur les consoles, surfaces de contrôle, que sur les MixRacks déportés qui, rappelons-le, accueillent le « moteur audio ». Sur ces derniers, le nombre de slots d’extension (carte DANTE 128 canaux par exemple) passe par ailleurs de trois en série S à un en série C. Coté surfaces, outre la réduction à un seul slot d’extension, notons également quelques différences cosmétiques au niveau des commandes avec moins d’accès directs.
La surface de contrôle C1500, 12 faders, au format 19 ».
Les éléments de la série C s’adressent donc plus particulièrement à l’installation fixe, salles, présentations institutionnelles, théâtres, lieux de culte, etc., et à la location pour de petites manifestations, là où généralement une grande sécurité sur le terrain n’est pas obligatoire.
La série C (d’ores et déjà disponible commercialement) est constituée de trois surfaces de contrôle à empreinte plus réduite, C3500 (24 faders, 2 écrans tactiles 12 »), C2500 ( 20 faders, 1 écran tactile 12 ») et C1500 (12 faders, 1 écran tactile 12 », format rack 19 ») et de trois MixRacks, CDM64 (64 in/32 out), CDM48 (48 in/24 out) et CDM32 (32 in/ 16 out).
Pour en revenir au « roadshow »
Il débutera le 3 avril à Paris dans les locaux d’Algam Entreprises et se poursuivra ensuite sur Lyon le 5 avril, à Lille le 19 avril, Toulouse le 26 avril, pour se terminer à Nantes le 3 mai, là encore dans les locaux d’Algam.
Il s’agit de présentations informelles du système dLive qui débutent à 10 h pour se poursuivre jusqu’à 18 h avec bien entendu un buffet prévu le midi pour les participants. Vous souhaitez y assister, il suffit de vous enregistrer en ligne :lien ici
Dates et lieux :
3 avril : Paris. Algam Entreprise, 20 rue Bouvier, Paris 11è.
5 avril : Lyon. Hotel Lyon Part Dieu Les Halles, 78 rue de Bonnel, Lyon.
19 avril : Lille. Hotel Crowne Plaza, 335 Bd de Leeds, Lille.
26 avril : Toulouse. Hotel Le Clocher de Rodez, 14-15 Place Jeanne d’Arc, Toulouse.
3 mai : Nantes. Siège d’Algam, 2 rue de Milan, Thouaré-sur-Loire (44484)
Chauvet & Sons LLC a annoncé la finalisation de l’acquisition de ChamSys Ltd., concepteur et fabricant de contrôleurs d’éclairage de Southampton, au Royaume-Uni. ChamSys offre à Chauvet une forte présence sur le marché des contrôleurs qui complète ses appareils d’éclairage professionnel et ses panneaux vidéo à LED.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’unir nos forces à celles de ChamSys », a déclaré Albert Chauvet, PDG de Chauvet & Sons LLC. « ChamSys a une réputation bien méritée d’innovation, de qualité et de d’importance. Ces mêmes fondements sont le cœur de notre propre marque chez Chauvet. Ensemble, ChamSys et Chauvet seront désormais en mesure de mieux couvrir et servir les marchés mondiaux. »
ChamSys continuera à fonctionner comme une activité indépendante à partir de son usine de Southampton, au Royaume-Uni. Les fondateurs de ChamSys, Chris Kennedy et George McDuff, resteront directeurs généraux de l’entreprise et, en collaboration avec Tony Cameron, le directeur des ventes, continueront à diriger l’équipe actuelle d’ingénieurs en logiciels et en matériel, de gestion, de ventes et de services.
Chamsys MQ500
La gamme de pupitres MagicQ, standard bien établi du catalogue ChamSys, continuera à être vendue par le réseau actuel de distributeurs de la société, à l’exception des États-Unis, où Chauvet assurera la vente et le support des produits ChamSys à partir de son siège de Sunrise, en Floride.
L’équipe commerciale de Chauvet Professional prendra la responsabilité des ventes de ChamSys aux Etats-Unis.
Elle bénéficiera du soutien à plein temps de Phil Watson, ancien PDG de ChamSys, Inc., qui a été nommé directeur de ChamSys USA.
« Nous sommes déterminés à préserver la marque ChamSys et sa réputation d’excellence en entretenant la vision et la culture de son équipe de direction », a ajouté Albert Chauvet. « Parallèlement, nous sommes aussi impatients d’établir ChamSys aux États-Unis et d’offrir cette gamme exceptionnelle de contrôleurs sur un marché encore plus grand. »
Chris Kennedy, directeur général de ChamSys, a fait écho à cet enthousiasme. « Chauvet et ChamSys partagent des cultures similaires, un fort respect pour leurs clients, l’estime de leur personnel et une forte ambition d’être le meilleur sur leurs marchés », a-t-il déclaré. « Clairement, ce partenariat est une étape logique pour les deux sociétés. Nous apprécions vivement l’engagement de Chauvet à construire sur notre patrimoine de 14 ans afin que ChamSys devienne encore plus fort dans l’avenir. »
Syva juchée sur Syva Low et trônant à l’entrée du stand L-Acoustics à l’ISE d’Amsterdam
La surprise est jolie, finement courbée et de taille, environ 2,15 mètres de haut pour Syva et Syva Low, la dernière nouveauté de L-Acoustics présentée à l‘ISE d’Amsterdam.
Stéphane Ecalle et Cédric Montrézor ont accepté de nous dévoiler tous les secrets ou presque de cette enceinte initialement conçue par l’équipe L-Acoustics de Christophe Combet pour L-ISA en résidentiel, mais que ses performances, sa facilité de mise en oeuvre et sa belle gueule ont rendue désirable pour un usage professionnel, à tel point qu’Alain Français l’a lancée dans le grand bain de la mode. Exclu SLU en deux parties.
Il faudra s’y faire, la cadence des L-Acousticiens de Marcoussis semble être désormais de trois annonces par an en moyenne. Au PL+S 2016 on a eu le couple KS28 et LA12X, à l’Infocomm 2016 c’est Kiva II qui a été présentée, à l’ISE 2017 sort Syva et pour Francfort cette année c’est le P1, un processeur réseau qui pointe le bout de ses afficheurs. Chouette, par le passé le marron était un peu chiche question nouveautés. Oui mais ça, c’était avant. Pour cette première, laissons la parole à Stéphane Ecalle, le directeur du markéting d’L-Acoustics et à Fred Montrézor le directeur des applications installations fixes. Dans quelques jours on vous raconte la première sortie de Syva au milieu des œuvres du Louvre et des mannequins de Louis Vuitton.
SLU : Comment décrirais-tu Syva dans le catalogue de L-Acoustics ?
Stéphane Ecalle : Syva est un développement que l’on peut classer comme –conceptuel- et aucun client ne nous a demandé ce modèle. C’est donc un pari. Les premières réactions sont malgré tout positives et on m’a même dit : « woaw, c’est ce que j’aurais voulu faire moi-même ! » « Voilà un système de sonorisation que je n’ai plus à cacher ».
Cédric Montrezor : Pour être encore plus précis, il n’y a eu aucune étude de marché à proprement parler (rires !)
SLU : On est bien d’accord, Syva a été développé initialement pour servir d’enceinte résidentielle de L-ISA…
Une vue du système de connexion entre Syva et Syva Low avec la pyramide de centrage au sein de laquelle se trouve le connecteur véhiculant le signal audio vers Syva, 4 points dont 2 sont employés. Quatre silent blocs en caoutchouc, quatre axes verticaux et enfin 4 puissants aimants apportent la solidité à cet édifice. Syva étant passif, un filtre est incorporé pour alimenter les six 5’’ et les trois moteurs à gorge de 1,75’’
Stéphane Ecalle : Oui, c’est un développement produit rendu nécessaire par les recherches de Christian Heil sur les applications L-ISA.
Cédric Montrezor : Christian a briefé les équipes de design sur la primauté de l’élégance pour faciliter son intégration en résidentiel, mais en préservant la réserve d’énergie, de dynamique et de SPL pour reproduire chez soi le son et l’expérience d’un concert. Le fait de lui adjoindre un sub et un système de raccord très simple, rend ce système plug and play et extrêmement rapide à mettre en oeuvre.
Souris puisque c’est grave !
SLU : Syva dispose de deux « sources de grave », Low et Sub. Laquelle des deux était prévue en résidentiel et laquelle en sonorisation.
Une configuration très musclée dans le bas et associant au couple Syva & Syva Low, une paire de Syva Sub. 12 dB de contour. Comme la tête Syva est passive, cet ensemble mobilise un LA4X complet.
Cédric Montrezor : En résidentiel, le SPL étant moins indispensable que l’extension dans l’infra, c’est Syva Sub qui a été prévu, mais désormais des configurations associant les deux sont tout à fait possibles.
Pour en revenir à ta question, l’association Syva et Syva Sub est acoustiquement remarquable mais nous avons voulu redonner quelques dB SPL en plus, on ne se refait pas, pour un usage professionnel, d’où le développement de Syva Low avec un format double 12’’. Si l’on veut avoir un contour de concert et de l’infra, on recommande un ratio Syva, Syva Low + deux Syva Subs .
SLU :Un SB18 ne ferait pas la même chose que Syva Sub ?
Cédric Montrezor : Ce n’est pas la même enceinte. Son efficacité serait supérieure (5dB de plus NDR), mais elle offrirait moins d’extension de grave. Syva Sub est vraiment très proche de KS28 en rendu et en dynamique. Si tu en places quatre, tu as à peu de chose près un KS28, volume de charge mis à part. Ceci a été confirmé par des écoutes à Marcoussis.
Deux Syva Sub correspondent peu ou prou à une moitié de KS28
Syva Sub peut devenir un outil précieux dans des « live-bars », ou des lieux qui jouent de l’EDM … et dans tout lieu où la compacité du Syva Sub est utile. La place manque souvent. Enfin et même si ce sub est tout beau, il a une grille en face avant et est peint avec la même peinture granitée très solide du reste de la gamme pro. C’est une enceinte professionnelle.
SLU : Vous êtes un des seuls fabricants à ne pas avoir au catalogue de subs avec des charges autres que du bass reflex à même de vous apporter encore plus d’efficacité. Pourquoi ?
Cédric Montrezor : Nous avons un SB18 en double bass reflex conçu pour maximiser le SPL Max. Le reste de la gamme est effectivement en bass reflex pour répondre à des exigences de taille de produit et/ou d’extension de graves. Cela correspond donc à des choix de design.
Le SPL Max, un max de bruit rose
SLU : Comment calculez-vous votre SPL Max ?
Cédric Montrezor, le Directeur applications installations fixes, autant dire la personne rêvée pour parler de Syva
Cédric Montrezor : On charge le preset de l’enceinte de grave dans le contrôleur et on la place à puissance maximum avec du bruit rose pendant 2 heures. Il faut qu’elle tienne ces 2 heures en continu. Le bruit rose comporte un facteur de crête de 4 soit 12 dB. Notre SPL max est donc le continu plus ces 12 dB de crête.
SLU : Vous vous contentez de bruit rose ? Vous ne rajoutez pas des vraies crêtes telles qu’un homme pourrait les envoyer ?
Cédric Montrezor : Cela est du ressort de notre cuisine interne. On teste nos enceintes avec de la musique, des bursts … jusqu’à atteindre leurs limites en dynamique et en thermique, Quand on annonce un SPL Max, il a été mesuré en incluant toutes les protections appliquées au sein des presets.
L’arrangement des six HP de 5’’ couplés deux par deux
SLU : Quelle est la capacité à générer du grave de Syva sans le Low ou le Sub ?
Stéphane Ecalle : Les six 5’’ permettent d’atteindre 87 Hz. L’octave du dessous est reproduite par le renfort Syva Low. On peut séparer tête et sub et dans ce cas une entrée spécifique et un bornier sont prévus par le haut de l’enceinte.
SLU : Le filtrage entre tête et sub est de quel type ?
Cédric Montrezor : Les pentes sont douces afin de faire quasi disparaître les Notchs dus à la hauteur de l’émission sur les fréquences autour de 200 Hz.
SLU : Les 12’’ des Low et Sub ont quel lien de parenté exact avec K2 et KS28 ?
Stéphane Ecalle : Les 12’’ de Syva Low sont identique à ceux qui équipent la section grave de K2, celui qui est monté dans Syva Sub en revanche est assez original. On a pris le moteur du transducteur 18’’ qui équipe KS28 et on a en quelque sorte monté une membrane de 12’’.
Une vue indiscrète du Syva Sub et de son extravagant 12’’. Quand on connaît la violence de la version 18’’ dont le BL doit être d’anthologie, on imagine ce que doit subir sa membrane taille réduite malgré un preset qui doit sacrément la protéger, surtout avec LA8 et LA12X. Rien que le cache noyau est une poésie
SLU : C’est le même aimant et la même bobine ?
Cédric Montrezor : Tout à fait. C’est exactement le même HP mais dont la surface est divisé par 2. Le 12’’ et le 18’’ résonnent à la même fréquence ce qui nous permet de descendre extrêmement bas. On passe 27 Hz à -10 dB.
SLU : Le raccord se passe bien entre Syva et Syva Sub ? La différence entre les transducteurs est très importante.
Cédric Montrezor : Non, les six 5’’ génèrent un vrai grave dynamique et Syva Sub vient raccorder à plus de 100 Hz et apporte impact et infra. Attention, cette configuration ne convient pas à une application professionnelle où l’on recherche avant tout du SPL. Dans ce cas il faut utiliser le Syva Low..
SLU : D’autres enceintes similaires existent déjà chez d’autres fabricants, appelons ça des colonnes…
Stéphane Ecalle : Oui, mais pas avec la cylindrée d’un K2 ! Le pari est de porter un outil qui n’est pas traditionnellement utilisé par des prestataires qui travaillent dans l’événementiel d’entreprise ou dans l’installation. Il y a aussi des prestataires qui emploient des produits consumer qui offrent des avantages en termes de compacité mais sont longs et plus complexes à mettre en œuvre et n’offrent pas le rendu –spectaculaire- qui sied à l’événement.
Si le ramage se rapporte au plumage
La connexion entre sub et tête. Une image qui permet aussi de voir les angles, les coins, les bords, bref, tout ce qui rend belle cette enceinte mais que rien ne vient protéger en exploitation. Les prestataires devront très vite fabriquer des fly-cases sur mesure.
SLU : Les tous premiers retours de la phase pilote sont bons ?
Stéphane Ecalle : Ils sont excellents car justement les prestataires sont séduits par le produit et ses possibilités, et font la démarche d’expliquer et de « vendre » Syva à leurs clients. Ce n’est pas évident car on retrouve dans cette enceinte la technologie L-Acoustics concert en reprenant des éléments des lignes source, mais ça ne se voit pas et c’est beau.
SLU : Où en est-on en termes d’avancement du projet et des presets ?
Stéphane Ecalle : Syva est livrable en phase pilote depuis le 1er mars. Ca marche déjà bien.
SLU : OK c’est un très bel objet, mais qui dit beau dit aussi fragile…
Stéphane Ecalle : Il va y avoir des housses de transport spécifiques qui intègrent les poignées absentes du produit lui-même. Nous tenons à sa forme et à ses arêtes assez fines. Syva est aussi conçu pour être joli, mais pas seulement. Avec sa portée de 35 à 40 mètres et sa couverture horizontale de 140°, il est imbattable en pouvoir couvrant. Il délivre une pression importante et homogène aux alentours de ± 6 dB sur une surface de 500m².
Quand on sait qu’on peut mettre aisément trois personnes par mètre carré, cela commence à faire du monde, et même si l’on s’en tient à 500 personnes assises, cela reste une très bonne performance. Le couplage vertical des trois moteurs dans des guides DOSC fonctionne très bien et offre une couverture verticale qui plonge volontairement à 40 mètres.
Le mapping vertical très serré et surtout horizontal de 1 à 10 kHz de Syva. Les chiffres fournis par Stéphane Ecalle sont très vrais mais si l’on accepte une atténuation supérieure à -6 dB on couvre 800 m² et à -9 dB on va au-delà de 1200 m². Chaque carré représente 100 m² et chaque changement de couleur -3 dB. La couleur la plus claire correspond à 95 dBA. Bien entendu cette atténuation est celle d’un line array, à 100 Hz la décroissance est de 6 dB. Pour obtenir de telles performances, la base de Syva doit être placée à 1 m au-dessus de la cible visée
Parlons technique
SLU : Le système Syva s’alimente apparemment via le LA4X, mais qui peut le plus peut le moins non ?
Cédric Montrezor : Oui bien sûr, Syva peut être amplifié par LA4X, LA8 et LA12X. Il est conçu pour donner sa pleine puissance avec LA4X ; un Syva, un Syva Low ou un Syva sub par canal.
SLU : Ce qui prouve bien que le HP du Syva Sub tiré de celui qui équipe KS28 n’est pas tout à fait le même…
Cédric Montrezor : Il est logique que 2 HP en parallèle dans KS28 nécessitent plus de puissance d’amplification, d’où l’utilisation du LA12X. Un canal de LA4X est donc largement suffisant pour amplifier Syva sub.
SLU : Revenons à la tête, Syva, comment l’emploie-t-on. Elle ne peut d’aucune manière être couplée de par sa polaire et le fait que c’est une sorte de colonne ?
Cédric Montrezor : Syva ne peut pas être couplée à l’instar des lignes sources à courbure constante et variable. L’enceinte est optimisée pour des applications multicanales, et doit être employée en configuration distribuée. Soundvision nous permet d’optimiser la couverture sonore de Syva afin d’obtenir la distribution du SPL souhaitée.
La couverture horizontale avec une directivité marquée dès 400 Hz et une transition membrane / moteur réussieLa couverture verticale avec quelques petits accidents mais globalement un cahier des charges respecté et une portée garantie
SLU : Il faut donc la considérer comme une enceinte point source mais avec une projection cohérente et allant loin…
Cédric Montrezor : C’est ce qui nous a amené à définir la technologie segment source. Pour les applications multicanales elle se doit d’avoir une valeur de directivité horizontale importante ce qui est le cas puisqu’elle affiche 140° à -6 dB sur toute la bande passante des trois moteurs et jusqu’à 500 Hz.
SLU : Comment font les petits 5’’ à ouvrir à 140° Ils n’ont pas du tout le même comportement.
Cédric Montrezor : Nous avons effectivement une directivité plus large dans la bande médium et cela jusque 500Hz. Quand on regarde plus précisément les courbes, on est très bien en vertical grâce au décalage physique des 5’’. Pour l’horizontal on est stable dans la bande médium et cela devient parfait grâce aux L-Fins à partir de 1 kHz.
Une image qui montre bien la courbure en J des trois moteurs et le décalage physique et donc temporel des deux 5’’ du haut par rapport aux quatre du bas.
SLU : N’aurait-il pas été intéressant de faire travailler Syva en actif ?
Cédric Montrezor : Non, il n’y aurait eu aucun réel avantage. On a voulu optimiser la transition entre membranes et moteurs avec un filtre passif et on est plus connu pour parvenir à réaliser physiquement ce que d’autres font d’ailleurs très bien avec de l’électronique.
Dans le V-Dosc par exemple, on règle la directivité verticale physiquement sans besoin de DSP. On s’y prend de la même manière avec Syva, on a ajusté acoustiquement l’enceinte et grâce à ça, on évite de consommer des canaux d’amplification pour, par exemple, prendre séparément en charge les 5’’ situés en haut et en bas.
Il faut aussi savoir que travailler avec des délais fait qu’en fonction de l’endroit où l’on se trouve par rapport à la source, le décalage temporel ne sera pas le même. Si ce retard est créé mécaniquement, on n’a pas ce problème et il fallait de toute façon rattraper à la fois la courbure du segment des trois moteurs donc cela nous a permis de créer le beam qu’on voulait. On a préféré la simplicité et un coût d’amplification maîtrisé.
SLU : Tu arrives à garder de la cohérence dans portée entre les 6 HP de 5’’ et les trois moteurs ?
Cédric Montrezor : Oui, jusqu’à 35 m et ceci grâce à la taille de ligne qui est différente dans chacune des parties du spectre sonore. On a un comportement qui est uniforme avec un niveau SPL de 95 dBA qui nous sert de référence pour indiquer la portée de nos systèmes points sources, segment sources et lignes sources à courbure constante.
Une façon d’accrocher Syva sur un mur grâce à une platine orientable appelée…Syva Wall !
SLU : Est-ce que Syva est conçu pour marcher assemblé tête sur sub ?
Cédric Montrezor : Idéalement c’est le mode d’exploitation le plus simple qui convient très bien à une audience assise, des applications convention, défilé de modes. Nous avons prévus des accessoires et des accroches permettant de séparer Syva et Syva Low. Ils nous permettent, dans un théâtre, de couvrir orchestre et balcons séparément par exemple.
SLU : Mais dans ce cas tu ne peux pas couper tête et sub de la même manière.
Cédric Montrezor : Non en effet. En extension de grave on le coupe à 100 Hz, en couplage avec Syva Low on le coupe beaucoup plus haut, au-delà de 200 Hz. Les deux possibilités sont optimisées et ça nous permet également d’avoir le premier lobe, la première annulation au sol en dehors de la bande utile de Syva, c’est pour ça qu’on a réglé la coupure plus haute. Le fait de découpler tête et renfort de grave fait que l’on exploite toute la capacité à générer du grave de Syva..
SLU : Et du coup vous perdez du SPL ! Est-ce que le fait de descendre plus bas fait augmenter la distorsion ne serait-ce que d’intermodulation des 5’’ ?
Cédric Montrezor : Pour ce qui est du SPL, on en perd effectivement un peu (2 dB). En ce qui concerne la distorsion, les 5’’ et l’enceinte ont été conçus pour reproduire du 90 Hz sans problèmes. Le rendu est acoustiquement comparable si on coupe à 100 Hz ou au-delà, à 200 Hz.
SLU : La charge des 5’’ est individuelle ?
Cédric Montrezor : C’est un volume commun par deux haut-parleurs. Les 4 du bas disposent par deux d’un volume de charge séparé. Ces volumes sont petits mais nécessaires pour atteindre les 100 Hz. Tout est vraiment optimisé. On a trois évents L-Vents.
SLU : Les trois moteurs, sont trois pour quelle raison ?
Cédric Montrezor : Pour avoir une meilleure directivité et pour optimiser le SPL. En associant Syva et Syva Low, on se retrouve à peu près comme avec un K2. Si on prend les deux 12’’, les six 5’’ et les trois moteurs, on est dans cet ordre d’idée.
SLU : Les 5’’ sont ceux de la 5 XT ou bien ils sont proches des médiums de K2 ?
Cédric Montrezor : Ce ne sont pas ceux de la 5 XT mais ils s’en rapprochent. Dans le K2 ce sont des 6,5’’ mais assez différents. Les 5’’ de Syva ont l’avantage de pouvoir descendre par le biais de leur débattement assez important ramené à leur taille.
Une vue de l’arrangement qui a donné son nom cette nouvelle « famille » d’enceintes à moyenne portée.
SLU : On a bien compris que Syva n’est pas une ligne source tout en reprenant une partie de ce qui les caractérise, mais qu’est-ce que précisément un segment source.
Cédric Montrezor : Le segment source est l’association des médiums, de la partie des moteurs d’aigus et des guides d’ondes. Cet arrangement de transducteurs nous permet d’avoir un contrôle très précis de la directivité et d’obtenir une portée importante pour un système en source unique.
SLU : Est-ce que les petits 5’’ séparés par les trois moteurs, couplent malgré tout bien ?
Cédric Montrezor : Les médiums se couplent parfaitement dans la beamwidth définie par la J-shape des aigus. On utilise également un filtre passif du 1er ordre car c’est le plus optimisé d’un point de vue audio. Nous avons une transition plus douce entre le médium et l’aigu.
SLU : Comment se positionne, pour un concepteur ou un prescripteur, le combo Syva & Syva Low dans la gamme L-Acoustics, par quoi peut-il être par exemple remplacé pour couvrir 35 mètres ?
Stéphane Ecalle : Syva a son marché à lui dans un univers luxueux où qualité sonore et beauté, rapidité de mise en œuvre et simplicité d’emploi sont recherchés.
Cédric Montrezor : Une solution peut être un ARCS Wide posé sur un SB18m, ou alors 2 Kiva II posés sur un SB15m. Grâce à l’architecture médium des segments sources, Syva sera plus directif et aura une directivité horizontale plus large. Par contre, il n’est pas couplable.
Stéphane Ecalle : En audience plate, le prix à la couverture est ce qui se fait de mieux.
SLU : Syva est fait en bois. Si maintenant vous recevez une commande énorme, vous gardez ce matériau ou vous faites mouler du composite ?
Stéphane Ecalle : C’est vrai que c’est une ébénisterie complexe qui requiert du temps et du savoir-faire, mais on a fait ce choix en fonction de propriétés acoustiques précises donc on s’y tiendra.
Sur le papier Syva a les cartes en règle pour devenir un produit recherché auprès des prestataires d’événementiel. La preuve en son dans quelques jours avec la première sortie de 22 enceintes au Louvre aux mains d’Alain Français et son équipe pour donner le la au défilé de Louis Vuitton.
Ace Event Group, implanté à Biarritz, est spécialisé en prestation événementielle (sonorisation, éclairage, vidéo, structure, mobilier et distribution électrique), production et postproduction audiovisuelle, scénographie. Ses compétences s’étendent aussi à la vente et l’installation fixe d’équipements audiovisuels.
Ayant récemment renforcé son parc Lumière avec 12 Mythos, 12 B-Eye K10 et 12 Scenius Profile, le gérant d’Ace Event, Stéphane Darrort déclare : “Nous sommes très satisfaits de l’ensemble des produits Claypaky. Notre choix s’est porté sur le Scenius Profile car nous avons une forte demande de nos clients qui le recherchent principalement pour la qualité de ses couteaux mais également pour sa polyvalence.”
Spot à couteaux équipé d’une source à arc 1400 W, 6000K, le Scenius Profile offre une polyvalence d’emploi pour une lumière d’une qualité exceptionnelle. Il dispose d’un réflecteur et d’une optique proposant un étal de lumière totalement homogène et aucun point chaud au centre.
Avec une trichromie CMY, une roue de couleurs additionnelle et un CTO linéaire, les couleurs du Scenius Profile couvrent un large spectre. Les couteaux positionnés sur quatre plans focaux recouvrent l’intégralité du faisceau. Ils sont orientables sur ± 45° et indexables.
Rapide et silencieux, Le Scenius possède un système auto-focus qui assure la netteté des gobos sur toute l’amplitude son zoom 8° – 50°.
Stéphane Darrort ajoute : “Dernières nouveautés de notre parc, les Scenius Profile ont été utilisés sur plusieurs évènements dans notre région tels que le Malandain Ballet Biarritz ou encore le défilé Allande… Cet investissement vient compléter notre parc déjà existant et nous permet d’équiper les salles de concert, congrès, spectacles et évènements extérieurs de la région et d’ailleurs.”
La visite d’un fabricant et de son usine, on appelle cela dans notre métier un marronnier, non parce qu’on est reçus avec des châtaignes ou qu’on nous prend pour des glands, mais parce que c’est rare qu’on en sorte avec des sujets très intéressants (les fabricants ne s’épanchent pas sur leurs petits secrets). Rien de tout cela avec nos amis italiens de Powersoft.
Si vous aimez les belles histoires d’anticipation et voulez découvrir un grand acteur de l’audio mondial aussi bien d’hier, d’aujourd’hui que de demain, vous avez frappé à la bonne revue.
Le directoire : de gauche à droite, Luca Lastrucci (CEO), Claudio Lastrucci (R&D Director), Antonio Peruch (Production Engineering & Project management Director) et Carlo Lastrucci (President).
Nous avions, il y a quelque temps (presque dix ans déjà, et pour un autre magazine à l’époque), été visiter les gens de Scandicci et déjà à cette époque été impressionnés aussi bien par les procédés mis en oeuvre pour la fabrication et les tests des produits que par la R&D et les outils de conception utilisés. Eh bien, nous l’avons encore été aujourd’hui en prenant en compte les évolutions technologiques réalisées depuis lors.
Avant de vous relater dans un autre volet les aspects fabrication, tests, contrôle et SAV, voire également un compte-rendu d’écoute du système M-Force dans différentes configurations, gentiment guidés par Antonio Peruch (qui a en charge la gestion de la fabrication et des process), commençons par recueillir les propos de Claudio Lastrucci, le maestro des technologies de commutation de puissance (qu’il s’agisse d’alimentation à découpage, d’amplification classe D, ou … d’autres).
Claudio lastrucci il y a dix ans, dans son antre de la R&D, lors de notre 1ère visite. « On s’était dit RDV dans dix ans, même lieu, … »
Brillant, accessible, compétent à l’extrême, Claudio Lastrucci, le directeur de la R&D et l’âme de la création de l’ensemble des produits Powersoft nous a accordé une longue interview moitié en anglais et moitié en italien avec un extraordinaire accent florentin.
Nous en avons profité pour découvrir des nouveautés qui seront présentées à Francfort et l’interroger sur sa vision de la gamme actuelle et du marché en général. Il en transparait, et pas qu’en pointillés, son besoin viscéral d’innover, d’explorer toujours plus avant les possibilités d’exploiter n’importe quelle source électrique pour en créer une autre apte à piloter n’importe quelle charge. Et pourquoi pas un haut-parleur ! Absolument passionnant et à savourer à la lumière de l’arrivée de Klas Dalbjörn, le nouveau Product Manager, pour compléter l’équipe et l’aider à être encore plus performante dans la réalisation du produit attendu par le marché.
SLU : Les produits Powersoft acceptent toute alimentation AC/DC et se connectent à quasiment toute charge. Ils se prêteraient facilement au jeu de l’évacuation. Sont-ils certifiés ?
Claudio Lastrucci, le directeur de la R&D, lors de l’interview.
Claudio Lastrucci : Une grande partie de nos produits va être certifiée EN-54 cette année. Nous avons commencé ce long travail à la moitié de l’année 2016. Pour être certifié, la chaîne complète doit l’être mais par exemple l’amplificateur faisant partie de cette chaîne, doit l’être à son tour. On travaille donc pour faire en sorte que des packages soient EN-54, ce qui inclut des onduleurs, des matrices, bien entendu nos amplis mais aussi des micros. Cela permettra que ce type de pré-configuration puisse être choisi car bénéficiant à plein de la certification EN-54 sans besoin d’une « post certification » après installation. Nous avons montré tout cela au récent NAMM.
SLU : Quelle topologie employez-vous sur l’alimentation de votre X8 pour accepter autant d’écarts de tension et d’impédance de ligne ?
Claudio Lastrucci : Nous n’employons pas de contrôleur numérique. Il s’agit d’un mélange entre des topologies différentes. Tout d’abord une section à résonance, et une régulation sur le secondaire. Disons que c’est un mélange de deux topologies, SEPIC et Cuk pour la conversion secondaire. Cela nous permet de totalement réguler la tension de sortie de 0 au maximum. La dynamique est gérée par le secondaire. Dans le primaire, c’est la section à résonance qui effectue la régulation. Bien entendu il ne sera pas possible de tirer la pleine puissance avec des tensions d’entrée de 50 V…
SLU : M’enfin, vous êtes Powersoft ou pas ! (rires)
Claudio Lastrucci : Non, mais c’est déjà pas mal dans la mesure où il est en plus possible de contrôler et suivre le fonctionnement de l’alimentation même sans commande numérique. Dans le X4 nous utilisons au contraire une topologie à clamp * qu’on retrouve dans d’autres de nos produits (notamment les nouveaux modules à venir, NDR).
* Essentiellement une structure « flyback » où il est nécessaire de « clamper », c’est-à-dire limiter la valeur de la tension présente lors du blocage (passage à l’état off) du (des) transistor(s) de commutation primaire (Mosfets Si, IGBT, voire maintenant Mosfets SiC ou GaN ) due à l’inductance de fuite du transformateur (ou plutôt des selfs couplées primaire-secondaire). Par ailleurs, avec des clamps actifs (à transistors-diodes) bien conçus, on peut recycler cette énergie de fuite, sinon perdue en chaleur dans les composants (ce qui est toujours mieux pour leur tenue thermique).
SLU : Pourquoi pas la même alimentation?
Claudio Lastrucci : Le résultat final est le même et nous disposons de possibilités identiques.
Bloc alimentation du X4 tenu par Antonio. Les transfos (oranges) sont conçus et estampillés « maison ». Remarquez le bataillon de condensateurs haute tension de sortie assurant la réserve d’énergie.
SLU : Si vous deviez reprendre la conception du X8, vous garderiez votre alimentation à résonance, SEPIC et Ćuk ou vous partiriez sur une version encore plus puissante de celle qui équipe le X4?
Claudio Lastrucci : Bonne question. (Il réfléchit NDR) Il y a du bon et du moins bon dans chacune des deux topologies mais je pense que je garderais ce que nous avons fait pour le X8 avec sans doute quelques améliorations.
SLU : Le fait que vous n’ayez pas choisi de piloter l’alimentation par un DSP ** dédié, vous permet-elle tout de même de contrôler et communiquer en temps réel l’état de fonctionnement de chaque élément ?
Claudio Lastrucci : Oui, absolument tout. Nous supervisons absolument tous les paramètres essentiels de l’ampli comme la température du transfo, du radiateur, la puissance délivrée, la tension des rails d’amplification, le courant secteur, la tension secteur, la fréquence secteur, la configuration secteur par phase…
** Il faut entendre là DSP au sens de processeur de traitement de signal, et même de composant spécialisé dans le contrôle et la commande des dispositifs de commutations de puissance d’alimentation. Certains contrôleurs opèrent aujourd’hui totalement dans le domaine numérique et et dialoguent par bus numérique avec le microprocesseur central.
Vue sur les transfos d’alimentation flyback de la série quattrocanali. Au-dessus, les filtres d’entrée secteur, le redressement et le PFC. En dessous, une partie du bloc d’amplification classe D sur son tunnel de refroidissement.
SLU : Le PFC est contrôlé par un circuit analogique ou numérique ?
Claudio Lastrucci : Tous les réglages du PFC sont exécutés au travers d’un DSP mais le contrôleur est analogique. La partie analogique est limitée mais pour des puissances aussi élevées, elle reste intéressante. Nous sommes en train de considérer des solutions entièrement numériques mais quand on y pense bien, cela ne présente pas plus d’intérêt que ça.
Pour des appareils extrêmement économiques, c’est concevable puisque la simplification du circuit réduit les coûts, mais pour des applications à très forte puissance comme le X8 où une erreur de quelques nanosecondes peut faire brûler tout le circuit, je préfère en rester à ce que l’on connait et maîtrise.
Il existe des circuits très élaborés et suffisamment rapides sur le marché mais le bénéfice ramené au temps qu’il va falloir passer pour repenser entièrement l’ampli, est trop faible. Enfin ces circuits comportent un nombre très important de possibilités bien au-delà du PFC ou de l’alimentation et certains DSP sont intégrés dans l’étage de sortie de façon à pouvoir offrir des logs et des points de contrôle de tout l’ampli, or nous avons déjà notre « cerveau » embarqué dans les X.
SLU : Il nous semble que le futur des systèmes de sonorisation sera axé sur la puissance et le calcul embarqué. Votre savoir-faire dans les modules, les nouveaux comme ceux qui existent déjà, vous place très bien dans cette évolution…
Claudio Lastrucci : C’est vrai. (il marque un temps d’arrêt NDR) L’avantage de Powersoft est que nous fabriquons aussi bien des amplis rackables que des modules de puissance. Espérons être en mesure de fournir ce qui servira dans le futur ces deux marchés voire d’autres.
SLU : Est-ce que à votre avis, il y a encore besoin de monstres de technologie et de puissance comme le X8.
Le Powersoft X8, une sacrée fabrique à watts savants grâce à sa puissance DSP et à watts tout court , avec 40 KW crête au total sur 8 canaux.
Claudio Lastrucci : Le monde est immense et chaque pays a des besoins différents où le X8 peut s’exprimer (déjà en termes de sources secteur NDR). Un line array grand format pour le touring est le « client » parfait pour notre ampli. Très haute puissance, petite taille, ratio prix / watt très avantageux, ratio prix / nombre d’enceintes qui peuvent être raccordées tout aussi avantageux. Il existe un marché du gros système d’amplification qui ne va pas changer de sitôt.
C’est vrai qu’il pourra évoluer vers les enceintes amplifiées dans certains pays, mais pas tous. Je pense notamment à l’Amérique du Sud où ce type de technologie arrivera sans doute, mais dans une quinzaine d’années car on aime là-bas les racks d’amplis et d’autre part l’emploi des systèmes est plus « old style ». Il est possible que par exemple en France le X8 ne soit pas un immense succès, mais Powersoft a la chance d’être présent dans le monde entier et faire face à la nécessité de servir tout type de demande.
SLU : Il est vrai aussi qu’en France nos marques nationales disposent de leur « section » puissance sauf APG qui fait en partie appel à vos produits…
Claudio Lastrucci : Oui, mais heureusement que la France n’est pas le monde entier (rires !)
Antonio Peruch : Il faut aussi préciser que le système du futur tel que tu l’as décrit, communiquant et embarquant beaucoup de technologie et d’asservissements reste un rêve, on n’y est pas encore et ceux qui à leur façon ont défriché ces possibilités et les ont transformées en produits présents sur le marché, n’ont pas forcément rencontré un grand succès. Selon nous, cette technologie est complexe et pas encore tout à fait aboutie et c’est pour ça que nous continuons à développer de nouveaux produits « classiques ».
A l’usine de fabrication (cartes, assemblage et tests) à coté de Bologne, Antonio (Peruch) nous montre un module d’alimentation de X4 totalement assemblé.
SLU : Rien n’est classique chez vous. Quelles alimentations utilisez-vous dans les nouveaux produits (modules d’amplification) qui seront présentés à Francfort ?
Claudio Lastrucci : C’est une alimentation à simple étage avec un PFC en tête. Nous avons breveté une topologie de type flyback à haute puissance avec un clamp et qui tire parti de nos études via Comsol sur les matériaux. Je comprends votre étonnement dans la mesure où, quand vous lisez la littérature existante sur les alimentations, cette topologie ne serait pas en mesure de donner plus de 500 Watt, mais ça c’était vrai avant***.
Aujourd’hui nous avons des composants qui présentent des résistances (à l’état passant) de quelques milliohms et des inductances de fuite sur les transformateurs de moins de 0,5% (de l’inductance primaire, NDR) et c’est pour ça que nous élaborons et effectuons des simulations sous Comsol pour notre transformateur qui est l’élément le plus important de cette topologie.
Et évidemment nous avons trouvé des solutions pour ne pas perdre et même réutiliser le peu d’énergie qui s’échappe du transformateur (due au flux de fuite, NDR). Même si sur 1 kW cette fuite ne représente que 5 W qui se baladent sous la forme d’un champ magnétique, on se sert du clamp actif pour le récupérer et les réinjecter dans le secondaire et c’est encore plus vrai si cette alimentation délivre 3000 W, on ne peut pas laisser 15 Watt dans la nature !
*** La topologie flyback est et reste limitée (ou à tout le moins n’est pas la plus adaptée) en puissance pour les alimentations basse tension secondaire (5 à 48 V) et fort courant (>10 A), à cause du courant RMS prohibitif vu par les condensateurs de sortie et de l’énergie de fuite occasionnée par un transformateur non optimisé. Dans le cas d’alimentation haute tension, le problème est différent coté courant de sortie et le rapport de transformation beaucoup moindre.
Reste que la conception et la réalisation du transformateur est primordiale et délicate et qu’il faut bien maîtriser les circuits de clamp actifs. Par ailleurs aujourd’hui apparaissent des dispositifs de commutation (MOSFET) de puissance haute tension en SiC (carbure de silicium) et GaN (Nitrure de Gallium) offrant moins de pertes en commutation et de pertes de conduction (donc une meilleure efficacité) et permettant de travailler à des fréquences et des tensions plus élevées plus facilement.
La série X lors de sa présentation à Prolight+Sound 2014
SLU : Ce design et ce choix plus qu’original de topologie est dû à quoi, son prix, sa compacité, sa facilité de fabrication ou juste parce que vous vous amusez manifestement à innover ? Qu’est-ce qui vous motive ?
Claudio Lastrucci : D’abord le besoin de faire marcher la boîte (la société), de lui donner la capacité d’innover, de grandir et d’avoir un coup d’avance sur nos concurrents, et à défaut d’être devant, être en mesure de faire mieux pour le même prix. Ensuite la passion. On aime l’audio depuis … toujours (rires) et on travaille pour obtenir de meilleures performances, un meilleur son, plus de puissance, moins d’encombrement. C’est presque un hobby …
SLU : Si vous êtes capable de faire délivrer à une alimentation de type Flyback 3000 W là où elle est considérée comme bonne pour quelques centaines tout au plus, ça veut dire que c’est encore possible d’innover ?
Claudio Lastrucci : Toujours, TOUJOURS. Ce montage n’est pas une fin en soi. Nous sommes déjà en train de travailler sur une nouvelle génération de produits basée notamment sur de meilleurs composants que ceux dont on dispose aujourd’hui et cela va radicalement changer la donne dans plein de domaines. Et le progrès va très vite.
SLU : Vous allez donc plus vite que ce que, par exemple, les fabricants de haut-parleurs peuvent faire pour renouveler le bon vieux cône mû par une bobine dans un entrefer….
Claudio Lastrucci : J’aurais envie de répondre par l’affirmative. Nos progrès sont beaucoup plus rapides que les leurs.
Le LiteMod (version standard et HV), ici assemblé et en cours d’opération de dépôt de résine de blocage, est le seul module d’amplification pour enceinte active réalisé à l’usine de Bologne où sont aujourd’hui fabriqués tous les modèles d’amplificateur en rack. Les autres modules sont entièrement assemblés à coté de Trieste. Il dispose d’une alimentation avec PFC et délivre 2 x 600 W (4 ohms) ou 2 x 700 W en version HV (1400 W sous 16 ohms en pont). Bien entendu, un bloc DSP peut lui être adjoint.
SLU : C’est donc à vous de faire en sorte d’aller de l’avant dans le couple ampli – transducteur ?
Claudio Lastrucci : D’abord nous sommes très proches de l’univers du haut-parleur car l’un ne marche pas sans l’autre et surtout, comment concevoir un bon ampli si on ne connaît pas dans les moindres détails un transducteur et la façon dont il fonctionne. On ne peut pas continuer avec le raisonnement qui veut que d’un côté on présente une impédance de 8 ohms, de l’autre une source qui s’accommode de cette charge et que chacun bosse dans son coin.
C’est simpliste et irréaliste. Un haut-parleur est beaucoup plus qu’un composant résistif, c’est un composant complexe (au sens de l’impédance présentée à l’ampli, NDR), en mouvement qui prend de l’énergie, en renvoie, chauffe, refroidit, se comporte de façon non linéaire à cause de son équipage mobile, de sa suspension, de la puissance absorbée,… Tout ceci doit être compris et intégré avant de développer un amplificateur.
Pour en revenir à la question, je ne dis pas qu’on a un avantage par rapport à l’industrie des haut-parleurs, mais c’est vrai qu’on a à peu près dix ans de visibilité sur ce qu’il sera possible de faire dans l’univers électronique qui avance très vite là où de leur côté il existe un certain nombre de limitations propres aux transducteurs et ce malgré des matériaux et des technologies déjà remarquables. Ces limitations ne pourront être contournées et en partie résolues qu’avec l’aide de l’électronique.
SLU : Vous avez déjà mis un pied dans cet univers avec l’IPAL, le module avec son capteur de pression et avec le M-Force, le système associant un transducteur à aimant mobile et un module M-Drive avec un soft d’asservissement très élaboré. Quel chemin allez-vous suivre ?
Claudio Lastrucci : Déjà une certitude, nous n’allons pas nous mettre à produire des enceintes prêtes à l’emploi, mais il n’est pas inenvisageable que nous allions plus loin dans le domaine des transducteurs. Nous ressentons chez les fabricants historiques quelques atermoiements dans l’idée de suivre des chemins alternatifs dans leur conception. Cela n’est en rien une critique car il suffit de voir l’immense succès qu’ont les manufacturiers italiens pour comprendre qu’ils sont dans le vrai, mais je pense qu’ils ne tiennent peut-être pas assez compte de ce que la vitesse fulgurante du progrès dans l’électronique pourrait leur apporter. Pour faire une analogie avec les véhicules électriques, le progrès vient des batteries qui doublent de capacité tous les 5 ans, moins de la caisse elle-même.
SLU : Il y a pourtant eu une très belle preuve de ce que vos modules IPAL et des HP de qualité peuvent donner.
Claudio Lastrucci : Oui absolument. Mais j’ai le sentiment que les fabricants de HP n’ont pas pleinement saisi le concept et l’avancée que constituait cette association HP et électronique dédiée qui, pour moi, est le futur de nos métiers.
la nouvelle gamme d’amplificateurs Quattrocanali sur le stand Powersoft à l’ISE 2017.
SLU : Quand vous avez présenté l’IPALMOD, quelle était exactement votre idée ?
Claudio Lastrucci : Notre idée a été de faire développer des haut-parleurs qui fonctionnent parfaitement avec des amplis à découpage, qui en tirent la quintessence. En général aujourd’hui ce n’est pas vraiment le cas. En dehors des modèles développés pour l’IPALMOD et pour le M-FORCE, les transducteurs actuels ne sont pas conçus pour bien fonctionner avec des amplis à découpage. Ceci est un gâchis, vraiment, ne serait-ce qu’en termes d’efficacité.
SLU : Une der de der pour nos lecteurs, Claudio. IPALMOD, M-FORCE et après ?
Claudio Lastrucci : (réfléchit, sourit et…) Quelque chose d’autre. (rires) Nous avons plein de projets sur le gaz à Scandicci. C’est vrai aussi que j’aimerais comprendre quelle est la meilleure manière d’avancer et par exemple nouer des partenariats. Je préfère nettement aller dans le sens d’un travail d’équipe avec les manufacturiers de transducteurs car ils ont un vrai savoir-faire, des équipes spécialisées dans ce domaine et il est sain que chacun se charge de ce qui lui incombe et investisse en conséquence.
Maintenant si on ne parvient pas à avancer de cette façon, nous saurons nous débrouiller et le M-FORCE en est la meilleure preuve. Nous avons su imaginer, construire et vendre ce composant. Nous n’allons pas rester sans rien faire, ne serait-ce que parce que le progrès va vite et que si nous ne faisons rien, d’autres le feront à notre place et nous aurons des regrets.
L’avenir réside donc en grande partie dans un meilleur couplage ampli – transducteurs. A bientôt pour découvrir les aspects fabrication, tests, contrôle qualité, …, et écoute, guidés par Antonio.
Dans une quinzaine de jours, du 4 au 7 avril 2017, Prolight+Sound, le salon international des technologies et services pour les spectacles, les systèmes intégrés et la création, sera à nouveau le RDV de l’industrie et la vitrine des nouveautés et des tendances du secteur. En s’installant en 2016 dans la partie Est du parc des expositions de Messe Frankfurt, le salon a élargi l’éventail de produits présentés. En 2017, les grands acteurs clé seront présents, dont beaucoup avec une présence élargie.
Le changement de calendrier du mardi au vendredi, bien accueilli de manière générale l’année dernière, est conservé pour cette nouvelle édition, de même que les horaires d’ouverture : 10h – 18h (selon le souhait des exposants).
Un programme étendu de séminaires* couvrant tous les domaines du secteur se déroulera pendant les quatre jours avec l’accent mis cette année sur la promotion des jeunes et la création de points de contact entre les entreprises et le personnel qualifié.
La Prolight + Sound Conference propose un large éventail de sujets couvrant tous les métiers techniques de la profession, s’agissant des technologies des medias et de l’événementiel. Elle est structurée selon deux niveaux, Basic et Advanced, s’adressant ainsi aussi bien aux débutants qu’aux personnes expérimentées. Elle permet de rafraîchir les connaissances fondamentales, d’acquérir un savoir expert et d’échanger avec ses confrères.
La « Eventplaza Conference » en sera à sa septième édition. S’adressant spécifiquement aux organisateurs d’événements, aux responsables des ressources humaines et aux organisateurs de congrès et de conférences, elle propose des contenus sur la sécurité et la gestion des manifestations.
Le « Herstellerforum » ou forum des fabricants, lancé avec succès en 2016 sera poursuivi en 2017. Les entreprises leader du secteur y font état des tendances technologiques en se basant sur des projets concrets.
Cette année, Prolight +Sound est structuré en cinq segments d’activité :
« Audio + Sound » : hall 3.1 et hall 4.1
« Light + Stage » : hall 3.0
« Light + Multimedia » : hall 4.0
« Light + Entertainment » : hall 5.0
Education et associations : Forum 0.
Les sept niveaux de hall et la grande zone extérieure de la partie est du parc des expositions de Messe Frankfurt offrent l’espace nécessaire pour une présentation ciblée des différents groupes de produits avec des espaces de démonstration « live »**.
**La zone extérieure offre la possibilité de faire des démonstrations en conditions réelles. La Concert Sound Arena, qui présente des systèmes de sonorisation en action, sera située en 2017 en un lieu central de l’Agora, au centre de la partie est. La Live Sound Arena, près de l’accès City (voir le plan), sera également le lieu de présentation de systèmes de sonorisation mobiles.
Avec ses trois jours de recoupement (5, 6 et 7 avril) avec le Salon de la Musique (Musikmesse) restructuré, qui prend désormais ses quartiers dans la partie Ouest du parc, Prolight + Sound reste la plus grande réunion mondiale de l’industrie de la musique, grâce au renforcement des synergies entre les deux manifestations par rapport à 2016.
Ensemble, ces salons ont enregistré en 2016 plus de 100 000 visiteurs venus de 130 pays et quelque 2 000 exposants en provenance de 60 pays. La France reste au deuxième rang du visitorat après bien entendu l’Allemagne. A noter que pendant toute la durée des deux salons, la ville de Francfort est le siège de concerts et de prestations musicales avec la deuxième édition du Musikmesse festival.
Un des clusters STM, soutenus par des S118 et des LS18
Avec l’ouverture du Yu Bar à Shunde près de Canton, le monde de la nuit et des clubs voit après de longues années, le retour du premier méga établissement chinois. Pour que le plaisir soit total et pour le positionner au plus haut, le choix s’est porté pour la toute première fois en Chine sur le système modulaire STM de Nexo.
La surface au sol de cette nouvelle salle est très importante et avec une hauteur sous plafond de 15 mètres, il est aisé de parvenir à satisfaire tout type de cahier des charges technique. « Trop souvent en Chine l’isolation acoustique est négligée, mais ce n’est pas le cas ici » nous dit Michael Chow, responsable marketing de Top Plot Int’l Ltd, le distributeur chinois de Nexo.
« Au Yu Bar, la hauteur de la structure est telle que le système a pu être accroché exactement au bon endroit, sans les habituels compromis. » L’installation qui a été pensée et intégrée par Hertz Audio avec la collaboration Hong Zing Audio Equipment et de Top Plot International est basée sur un système STM avec des têtes M28 et des modules de basse B112 et sub S118.
Ce déploiement sonore de grande classe est complété par des écrans LED dernier cri, des sources laser de haute puissance et un ensemble de projecteurs apte à donner à ce club toute l’attractivité nécessaire pour attirer les DJ à la mode et offrir le meilleur accueil technique aux artistes invités à s’y produire, propulsant le You Bar en tête de lieux de loisir et de spectacle en Chine.
Une vue d’ensemble de la salle avec au centre la régie dont le bandeau comportant les source et le mélangeur peut être remonté pour dégager facilement le plateau.
La régie DJ est située au centre d’une salle de forme rectangulaire avec des clusters composés de 2 x M28 ouvrant à 90° et un dernier ouvrant à 120° pour mieux couvrir le champ proche. Tout en bas de ligne prend place un B112 avec pour mission d’apporter le punch indispensable en club entre 80 et 120 Hz.
Le LS18, ou comment délivrer 137 dB SPL avec un unique 18’’ et assoir le grave jusqu’à 30Hz à un coût moindre que le S118. Pour info, il a une sensibilité de 107 dB, pas mal pour un HP avec un aimant céramique
Les deux côtés de la régie DJ disposent de grands écrans led au bout desquels sont positionnés deux autres clusters M28+B112. En plus des S118, plus de 20 subs LS18 viennent compléter et renforcer le bas du spectre dans l’ensemble du club.
Les années passent et la PS15 continue son bonhomme de chemin. Pardon, la PS15-R2 !
Le Yu Bar fait aussi appel à des modèles de plus petite taille mais d’égale réputation parmi lesquels 28x PS15-R2, 8x PS10-R2 et même des ID24 employés grâce à leur petite taille pour aller déboucher les coins et les couloirs de dégagement du club. L’ensemble de ce système majeur est processé et amplifié grâce à des NXAMP4x4 et NXAMP4x1.
Le Yu Bar a ouvert ses portes pile pour le nouvel an chinois, le 28 janvier. Le Prolight+Sound dans son édition délocalisée à Canton entre le 22 et le 25 février, a donné l’occasion à bon nombre de prestataires et intégrateurs de venir pour une soirée spécifique à laquelle ont assisté aussi Denis Baudier, le directeur des ventes de Nexo, Michel Brouard en charge du développement en Asie de l’Est, mais aussi Forky Tsui le directeur de Top Plot Int’l. Ltd. et enfin le management d’Hertz Audio ainsi que ses intégrateurs locaux.
Une vue de la scène prise depuis le bar où, même si à pression réduite, on ne quitte pas l’ambiance de la soirée grâce à une armée de PS en rappel qu’on devine accrochées en haut de l’image.
« Tout le monde a été impressionné par l’aménagement du Yu Bar » nous précise Michael Chow de Top Plot Int’l. « La déco, l’infrastructure technique et l’offre de rafraichissement sont de très haut niveau. Ce lieu est véritablement conçu pour y organiser tout type de soirée ou d’événementiel et c’est la raison pour laquelle il est devenu très connu et apprécié dans la région malgré l’heure de voiture qui sépare le district de Shunde du centre de Canton. »
Sur cette photo prise lors de la soirée PL+S du 23 février on trouve de gauche à droite Marco Lee, directeur général de HongXing Audio Eqt.Co.,Ltd., Liang Fei, directrice de Bloom Power Cultural Co.,Ltd., Wu YiQiang, directeur général de Shun De Yu Bar Entertainment Service Co., Ltd., Huang JianHua partenaire financier de Shun De Yu Bar Entertainment Service Co., Ltd., Denis Baudier, Directeur des ventes de Nexo, Forky Tsui, directeur de Top Plot Intl.,Ltd., Michel Brouard, directeur du développement pour l’Asie de l’Est, Zhao ZhiHui fondateur et investisseur de Shun De Yu Bar Entertainment Service Co., Ltd., Ye HaiDong, Directeur général d’Hertz Audio et Chen Xiand, directeur général de Nanning Lei Hong Audio Eqt. Co.,Ltd.
La BS organise dans ses locaux de Ris Orangis (91), une journée de démonstration des solutions de sonorisation QSC. Vous pourrez manipuler, écouter les produits et découvrir les nouveautés de la marque californienne distribuée en exclusivité par La BS.
QSC situé en Californie, est depuis près de 50 ans un fabricant réputé pour la qualité de ses produits audio professionnels – amplificateur, systèmes de diffusion et tables de mixage – qui conduisent à des solutions de sonorisation complètes et très polyvalentes. Cette journée porte ouverte qui débute à 9h30, vous permettra de découvrir les nouveautés – gamme K, le système amplifié KLA, la série E, les consoles TouchMix en compagnie de Christophe Anet, Ingénieur en électroacoustique de l’Université de Salford à Manchester, spécialiste produits de QSC Professionnel et de Mark Bailey, directeur commercial Europe de QSC Professionnel.
La journée, scindée en deux, affiche le même programme le matin et l’après midi avec 3 présentations indépendantes.
1-QSC Compact Powered Loudspeaker
20 min de présentation de des séries K et KW
5 min de démo audio
15 min de présentation de la série KLA
5 min de démo audio
2-QSC E Series and PLD – GXD Amplifiers
30 min de présentation de la série E avec les amplificateurs PLD et GXD
15 min de démo audio
3-QSC TouchMix Solutions
10 min de présentation du concept et des produits
40 min Tutoriel – prise en main et découverte des consoles TouchMix
Vous pourrez ainsi choisir les démos qui vous intéressent au gré de vos disponibilités en cours de journée. L’équipe de La BS a même prévu une pause déjeuner
Pour réserver :
Merci de transmettre votre demande au plus tard le 20 mars 2017 à [email protected]en indiquant votre nom, prénom et société.
Le 5 février, Houston, au Texas, accueillait le Super Bowl LI de la NFL au NRG Stadium, où s’affrontaient les Patriots de la Nouvelle Angleterre et les Falcons d’Atlanta. Pour distraire les foules durant le très attendu Pepsi Zero Sugar Half Time Show, Lady Gaga a offert une prestation à indice d’octane élevé.
Vue par plus de 115 millions de personnes dans le monde entier, elle a forcé le respect avec 13 minutes de spectacle intense. Une fois de plus, ce spectacle était le fruit de la collaboration des concepteurs de classe mondiale de la co-production, Bruce Rodgers de Tribe Inc, LeRoy Bennett de Seven Design Works, et du concepteur d’éclairages Bob Barnhart de 22 Degrees.
Bennett et Rodgers avaient un message à transmettre au travers de leur conception et, sous les yeux du monde entier, ils ont aidé Lady Gaga à renouveler un esprit d’unité et à fournir une performance à la fois festive et engagée. Parmi les éléments scéniques, la symbolique abondait, avec des étoiles à moitié enterrées mais toujours brillantes autour de la scène principale, deux grandes tours de 10 mètres de haut à contre et une scène en forme de planète de lumière brillante pour le piano, avec un cœur qui battait en son centre et des faisceaux de lumière qui ondulaient doucement en tendant vers le public.
Point culminant du spectacle, la succession de This Land is Your Land de Woody Guthrie et de God Bless America d’Irving Berlin, sur un fond de drones illuminés gravant la bannière étoilée dans le ciel, adressait clairement un message d’humanité à quiconque voulait bien l’entendre. « Nous avons présenté le projet à Lady Gaga, qui l’a adopté avec plaisir », dit Bennett. « C’est l’une des rares artistes qui, quand on leur montre une idée, la visualisent et se l’approprient totalement ».
A partir de là, Lady Gaga a choisi son propre programme et de ce qu’il convenait de faire à chaque instant dans les différentes zones de la scène. Puis elle a travaillé dur pour assurer la perfection de sa performance dans le moindre détail, depuis sa plongée du toit du stade, à 27 mètres de haut, jusqu’au dernier moment où elle attrape la balle en sautant lors de la scène finale. « Elle a beaucoup travaillé et nous voulions que notre conception soit à la hauteur de son niveau d’engagement. Elle a du talent à revendre. C’est une grande artiste, mais surtout, c’est une personne d’une incroyable humanité, honnête, ouverte, chaleureuse et sincère, et nous avons voulu transmettre toutes ses qualités. »
Bennett a choisi de ne pas utiliser de vidéo dans le spectacle, mais de privilégier une scénographie plus centrée sur la performance de Lady Gaga. « Je voulais quelque chose de plus naturel. Donc, Bruce et moi avons eu la même inspiration : un échiquier avec son quadrillage illuminé dessous et de la fumée pour ajouter une dimension supplémentaire à ce qui serait traditionnellement une surface plane ». Bordée des étoiles déchues, la scène était soutenue par deux grandes tours qui fournissaient l’éclairage scénique tout en ayant aussi une signification propre, à un moment où elles apparaissent comme étant en feu. Chaque tour a été équipée de 20 MagicPanel™-FX, un nouveau produit d’Ayrton, et de spots placés dans une disposition aléatoire sur l’avant pour renforcer l’aspect général de la conception du projet. On a également placé des MagicPanel-FX dans la base des tours pour éclairer les tours elles-mêmes.
« J’aime les MagicPanel-FX pour leur luminosité et leur zoom », dit Barnhart. « Je voulais aussi faire un contraste avec les projecteurs spot qui partagerait le même emplacement. La différence avec l’apparence du MagicPanel-FX et ce qu’il est capable de faire m’a donné une belle panoplie d’outils. »
Outre les possibilités du faisceau et le mouvement, Barnhart a utilisé les macros internes du MagicPanel-FX pour animer la face de l’appareil, ce qui lui a permis de gagner un temps considérable pendant la programmation, les délais impartis à la production étant limités. Barnhart a choisi un autre nouveau produit d’Ayrton, le MagicDot™-XT, pour une présentation extravagante du piano, qui est l’une des signatures de Lady Gaga. Cette fois, elle a pris la forme d’un globe. « L’idée est venue de Lady Gaga elle-même. Elle voulait une sphère qui représenterait la planète, avec une multitude de faisceaux qui en sortiraient », explique Rodgers. « Nous avons conçu la forme avec un ensemble de tubes courbés à la demande, figurant les méridiens et les parallèles, supportant un ensemble de MagicDot-XT préconisés par Bob. Tout l’édifice a été monté sur un châssis de chariot à roulettes pour le rouler sur le terrain ». Le globe, a été fabriqué par All Access Staging & Production, ainsi que les tours.
Le clavier de Lady Gaga étant connecté à la planète, Barnhart a programmé sur les MagicDot-XT une série de transitions douces et d’éclairs lumineux combinée à des mouvements de balayage lent pour créer une atmosphère chargée d’émotion pendant la chanson A Million Reasons. Un unique CosmoPix-R sphérique d’Ayrton, placé au centre du globe du piano, représente le cœur chaud qui bat à l’intérieur, et donne une dimension et une profondeur supplémentaire à la structure et à sa signification. « Loin d’être un objet inanimé, le piano avait sa propre personnalité et dégageait une certaine émotion transmise au public », dit Bennett. Il a également apprécié la chorégraphie des fans de Lady Gaga, qui portaient des torches Glow Motion sur le terrain pour se connecter avec la foule. C’est Morpheus Lights, le distributeur américain exclusif d’Ayrton, qui a attiré l’attention de Bennett sur les nouveautés d’Ayrton, en lui faisant une démo privée du MagicDot-XT et du MagicPanel-FX début novembre. Immédiatement, il les a affectés au spectacle de mi-temps de Lady Gaga et quelques semaines plus tard, des exemplaires de démonstration ont été livrés à Barnhart et à l’équipe scénique. Après avoir vu leurs possibilités, Barnhart a retenu les MagicPanel-FX et les MagicDot-XT spécifiquement pour les éléments scéniques des tours et du globe de piano. C’est PRG, le fournisseur d’éclairage historique du Super Bowl qui les a fournis. « J’adore les produits d’Ayrton : ils sont extrêmement innovants, super fiables et toujours en tête de la liste de luminaires que j’inscrit dans mes créations », explique Bennett. « Bob a fait un travail incroyable pour les rassembler, et je suis heureux de dire qu’ils se sont tous parfaitement comportés sur la soirée ».
Samsung Electronics a finalisé l’acquisition de Harman International Industries, Incorporated,(annoncée précédemment dans SLU lien ici). Selon les termes de l’accord de fusion, les actionnaires de Harman recevront 112,00 $ par action.
Pour obtenir ce résultat, toutes les conditions nécessaires à la clôture de la transaction ont été satisfaites, y compris l’approbation de la transaction par les actionnaires de Harman et l’obtention de toutes les autorisations réglementaires nécessaires aux États-Unis et auprès de certaines juridictions étrangères.
Young Sohn
« Pour nous, ce jour est un moment historique. La clôture de cette transaction ouvre la voie à la création de substantielles opportunités de croissance et va profiter aux clients dans le monde entier », a déclaré Young Sohn, président et Directeur de la stratégie de Samsung Electronics, et président du conseil de Harman.
« Nous entrevoyons des possibilités de transformation dans l’automobile et un avenir qui connecte le mode de vie de façon transparente à travers l’automobile, l’habitation, le mobile et travail. Le leadership de Samsung et Harman dans ces domaines place parfaitement Samsung à devenir le partenaire privilégié de nos clients OEM.
De plus, la réunion des marques audio emblématiques de Harman et des potentialités inhérentes aux technologies d’affichage de Samsung offrira au grand public et aux professionnels des expériences audio et vidéo améliorées. Mais le plus important, c’est que nous sommes enthousiasmés par notre vision commune, la similitude de notre culture de l’innovation et la valeur ajoutée que nous pouvons apporter aux clients. Nous sommes impatients de travailler avec l’ensemble du personnel de Harman pour accomplir notre vision. »
Dinesh Paliwal, Président et CEO de HARMAN
« Nous sommes ravis d’avoir mené à bien cette transaction, qui donne une valeur attractive à nos actionnaires, profite à nos clients et offre de nouvelles possibilités à nos employés », a déclaré Dinesh Paliwal, Président et CEO de HARMAN.
« Samsung partage notre engagement envers nos clients et notre culture de rapidité, d’innovation et de réalisation. Samsung apporte à Harman la taille, la plate-forme et les technologies complémentaires nécessaires pour accélérer notre croissance et étendre notre leadership sur le marché mondial de l’automobile, du véhicule intelligent et des technologies connectées.
Nous reconnaissons l’importance des partenariats dans un monde de plus en plus connecté, particulièrement dans l’automobile, et nous sommes donc certains de tirer parti de l’union de nos équipes et de nos moyens pour présenter encore plus de valeur pour nos clients. En travaillant étroitement avec les constructeurs automobiles et d’autres sociétés technologiques, Harman définira et orientera l’avenir de l’automobile. »
Dans le cadre de la conclusion de la transaction, les opérations sur les actions Harman ont cessé avant l’ouverture du marché le 13 mars 2017 et sont retirées de la bourse de New York (NYSE). Harman fonctionnera comme une filiale de Samsung, supervisée par un conseil d’administration dirigé par Monsieur Sohn. Paliwal demeurera PDG de Harman, continuera à diriger la Société avec son équipe de direction, et continuera de faire partie du Conseil d’Administration. Samsung garde la main-d’œuvre de Harman, son siège et ses usines, ainsi que toutes ses marques audio grand public et professionnelles.